No 05 l'Ecole primaire, 1er Février 1901

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xx:r toujours bien le bon Dif u l , 1u ées. Les s latisti cieus é,a.luenl à (;00 - Hein 1 ~omment I s'.écria le jeune hom- million1,; le n om bre annuel de-s ca rtes me frappé don coup violent au plus. pro- éch:mgées de pa rt et ,d"autre. fond de l'âme, et surtout de surpm1e et . . . . . d'émoi. Car cette même phrase aussi qui avait 1\fa.u; 11 para.ît que, mdw1dueUern ent, été prononcée ponr lui, par sa mère moo- et' sont les t Hes cou ronnées et ·l es sourante... Incroyable coïncidence. Etait-ce wrains qui détiennent le record de la l'enfant qui venait de lui rappeler ces mots d is ti:i b nti on des cades de visite. solennels? N'était-ce pas plutôt sa conL es empe1elll's d ' Alllemagne et d' Au. science éveillée qui avait ·parlé tout ha ut triche se conforment, pou r leurs cartes dans le silence et la noit de son cerveau de visite, à u ne coutnme a.Hema nde et obscurci par le mal?... Le cœur bouleversé dans un trouble impl"im en t uue partie de leu rs tit1·Ps. L'lléritier du tl'ône d'An p;leten e, le inouï, les yeux débordant enfin des pleurs du remorde, de ces pl,mrs qui couvaient prince de Ualles, a. deux sortes ·de tn l'en lui, depuis vingt minutes déjà, depuis t es; s ur les uucs on ,l it : A l bert E dwatù: l'acte de charité qui avait ouvert à la grâce sm· 1e,s a utres: le p1·ince de Galles, lt> un tout; petit coin dans ~; son â me fermée, tt·1·uie fran\;ais éta,nt d" un usage pl1111 Robert se retourna vers l'extraordinaire en- fréquen t q ue ranfre, d ans le monde dt·K fant. Mais")'enfant'avait disparu . Et Robert, :,:ou Yeulins. en proie à la plus indicible émotion, jeta .Xapoléon III se ser rni t clt> tal'tes de vers le ciel et vers sa : mère, avec ses san- dimens ions microscopiques. )I. L ou bet, glots, une supplication de ,miséricorde et ]_.J J·~s ident de la. Rép ubliq1H>, prnpl oi r au un cri de reconnaissance 1 contl'aire le gnrnd fol'ma t. En même temps, le fiacre s'arrêtait, le Les Chinois prétenden t s'être se1·,·i11 cocher ouvrait la portière, avouait son ignode t:a.1 ·iPs cle visitP dt>s le iernps de Co11rance du chemin. - Nous sommes dans le quartier, ajou- [nt:ins, (''est-à-dite rrno ans a,ant .J ..( •. tait-il, il y a là des gens~qui entrent dans Rn Corée, •les cartPs de visi.te ont nu l'église. On pourrailàleur demander la route . pi<' d u1 1'l'é (:J~l centiwèh'es canés). Une église était là, en effet, dressant dans L eR sanYngrs d n Daholll(':V s".urnonla nuit, derrière le voile blanc de la' neige une façade noire où flambaient des vitraux ('(~nt mutuellement leur s yisites an éclairés par l'illumination intérieure. Et du mo:n.•u ll' nnP planl'.hette de bois ou d'u. clocher, tombèrent dans l'instant, les douze llf' bum ch e d':.n b re ,.eu lptée a,P<: a rt. coupe solennels de minuit, tandis que l'or- Le , is ileur se fait p r écéder pru' l'f'S o h· gue éclatait majestueux et puissant. j0ts qu'il reprenll lo1·s de son dép:nt l't - Inutile d'aller plus loin, dit Robert : l ui, p1·obablement, lui ser \'ent pen'dant 1 je m'arrête ici. des nnné(:R. Les natifi-: de 8nuiatra out Il descendit, paya la course et, quelques aus:,;i nne <·:nte de \'iR ite, eomposée d'un minutes plus tard, il se prosternait aux morc·ean ne bois d'en Yiron :10 cent. de iienoux d'un prêtre. Ion~, Ol'llé d' un n ce ud Pn p n.i lle et t1' 11n François V:i;:UILLOT. co uteau. - - - ---••Hl~•-- -- -

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année

P UB LIÉE SOUS LES AU SPIC ES D E L A

SOCIETE·vALAI8ANNE Il'EilUGATION L'Ecole primaire donne au moins 12 livraisons de 16 pages chacune, sur deux colonnes, non compris la couverture et autant de suppléments de 8 à 16 pages pend:int le cours scol~ire. Prix d'abonnement: Suisse f1·. 2 .50 Union p ostale fr. 3 Tout ce qui concerne 111 public11tion doit être 11dressé èt l'édit eur M. P. P I GNA T , 1er secrét11ire èt l'instr uction publique, èt S ien. '

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Variétés - oLr.!

cartes rlc visite <t toutes lr$ époques.

- TTne pffr oynble en, olée cle ces peti ts bontf; d e u trtous appeilés ea rtes de visil!litt•, et qui ser,;;-ent +nu·tou t ù ne pas fai l'e (l e visites, se répand annuel lernent ï<Ul' le mond e depuis d es centa ines d 'au-

) :( Cu e illi üans u n jo nrna•l nareant la l'éception dP Iüiiger- en :Fr anee: << .Et ,s'(',8 _veux, ses triste,s yeu x qui ne cessaient de Yenin lles hnmeR, éeouta ieu t le diSl'OUl'S. )) Pa u nei; yen x, q ue de besogne! \'pri;er dl'S .ta1·m<•:-: et él-outer dPs dis<..:0111.'S, ton l ù ·1a foil:l, c'e1;t tto-p !

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La religion étant la base de 1a mo1•ale, l e succès d e l'ins-

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SION, ter Février

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Sommaire du No·du 1er -Févr. , _ EdtH.:a.t ion moralJ.e et n >:l igieuse ù l'-érollP. - " l >n ti-avail chPz l'i nst:it nt e ut·-. - * In ;;;t euil'e ]a j0u11esse sans l'é duquei· (fin). - * A une d éhutantP. * Dessin. - Bilan géogrnt1_üliqne d e .1·.an, née U)OO et d u XIXe si èolc (suite). Les troi-s écdles. - La. 1santé du maî1tP. - "· U enx quei:;t ion s scohü1·es. l'nrtie pratique : Ca l<.:ull, st?lP, orth ogr a plw, en seignement ci vique. - V al'iétés.

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Sommaire du Suppléinent N° 4 Ct>t k 'a.nu exe compte 16 vages.J Pom Je sièdle de Jésus-Ré delllvtem. - :Cn sri.èc:te d e s,nohisme li ttér ail'P. Le èatho1licisrnè en 1800 et en ].!-)00. Bilan scientifiq ue du X I X e Rièele. n ,uis J1os appar tement s. - Mon vrerniei· · départ (souy,e u ie d'enfauce) . Recêttes et conseils. - Va.tié-tés. l'ensées.

••• Chronique scolaire Hadigny. L es in.sti tnteui-s de ee disfrid sont_ c·onvoqués en confé1·ence à Saxon' po,m· le 12 :février proichain, à 8 b . 1/2. Les commis sions scoila ires sont priées de se fail'e r eprésenter à cette l''én nion. ,\ecueil cordial leur e.st eéservé. J.J Tnspectewr d'rlrrond.;.ssement.

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Futures recrues. Par circu laire du 15 no:,em bre d er nier :adressée a ux administratio,n s colllmuna.lP-s et r eprnduit e d ans 1c N° 12 (bis) d e _.,1',,Ec.:p~è primaire" , le Dé:partement d e l'Ins t r nct ion pùbil ique apvelait l'attention tout e spéciale de ces autorités, a in si que des commis sions scolaires , sui· u ne sur vei.'llance ph 1s a.clive des cours de répétition. La cir culaire les indtait « à r edoubl er de zè1le et de yigilnm ;e et à prendl·e ~es mesn rPs pom· que ces coUL' S soient suivis a,ec le p lus d e régù lai-it é possible. >>

. U in cl'.-il l-ei mhe p hts dil'ed ement le b n t et ù'obteni1· n ohtlllllleu t que de j eu. nes Vailaisa u s en séj ou1· ùan1,; d 'autl'e.s cantons n'éclnqip eul. 1ms ;\ la fréq uent ation des c.:on n ; c.:omplémen ta.iecs, le D é•p arte111f'nt t u ·mina.it l !ll pl'ian t l c•s a dm ini stl'ati ons de lni (( iTansmettt·(• l'a dr esse exacte de tous les j eunes geus q ui, p e-nùant cet lii,·e1·, s eraient d ans le ca s d e :,ù t bsenter du l'aJ1t ou . >) l ' Pu de <:omnrnnes ont r épondu à ce d:e1-11it>1· poi nt. de :laei1·cn·Jair e. 11 fanté ddeu:un Pni: en a tttibue1· la canse au bra nle-bas éledm,a il qui a m arqué le m ois dt-' d écembl'e JJO\lr le 1·elJon vdlemcul d t>1,1 mltodtés·. E t c:epend aut j:J imp orterait qne l'on fùt bi·en fixé en bant Heu so t la rés idente exade d e tons les jemws gL~ns né-s en 188:Z, qui paraîti-ont, par c:ons.é-q nE>nt au 1'ec:1·1Üt'J.1Je1it 1',a,ut om1w ptocha in . N 'éta n t l'objet d' aunrne _p1·<~paracti on, ils pen yent yenir ensuite inf ll1encer d{>fayon1b~em eui , pae len n 1 mau,aii;:es -uotes,, d es 1·0s nlta1"s veut Gtre très satisfaisa nts, tandis que, m is an cou rant d u lieu de llen l' ·s éjou r m omPnt a né , \J p D r.partPment peni: les att eindr e. A ussi inr. 10s lnst itu t,etn s·, <1ni s01ll. int éressés it. présenter de bonnes 1·L'· n ues, fen mt-ih, bien de signa,l er au Dtspartement t out jPu ne homme qui, par la fajlüess e de ses couna.iss,a n tPs, m él'it erait d'Nre l'objet d 'une phis grand<' sol'li c:i tude de la IJa,r t d,e J' a.u torité ·sllpérietn e, soit qn'il s'agisse d 'a.u g'Dl PII· h:> r clan s cP t ta.ins cas le nombl'e d es le<,:On1s presrr it e,;, soit encorP q n'i l y ait li.eu, en cas d e séjou i- hoes du canton , d e pom·Yoil' à ce <1n'il ·suive d es courH cornp1lémPnta.iJ-es, à cPtte Jwure ins titués un J)'P U parta n t. -

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Almanach du V alais 19 01. Les édi te nrs de cette pnb Uca,tioil iu· fo r ment Je personnel ens,e ignant qu'Hs mett ent ù sa disposition, au p eix l'éd u it de 30 ce nt. au lieu de 80 cent. , l'exernplllaiee de !' Almanach de 1!)01, cella à titre d e fa\'ern· pou r au t ant que la p r o-

1900/1901

L'ECOLE PRIM1IiE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAliliE »·EDUCATIOll -=== = = = == = == = = = = = = = = = = *

Education morale et religieuse à l'école. - Son importance. Moyens à employer. - 0-

L 'excellent fra vaill q u'0tn ya 'lire est Je rappo,r t présen té sur ce suj et à ,J' Assemblée générale de Sierre par M. J ,e an Pral<mg, instituteur à Bramo,i s: Connaître, ,aimer et servfr Die u, et par ce moyen acquérir la vie éterneNe, telle est la. de stinée de l'homme. Le ciel, roilà notr•c bu t ; 1 ti; connaissance, l'amour et l'e servi ce d e Dieu, voilà les nw yen,s d 'y arri.er. N o·us connaissons le but et les moyens·; apprendre cela aux enfants, <.:'est le fond de l'œuvr e éclucatiY·e et la mission del'instituteur, tout effo1·t o1pposé est ·J'ouvrage d e ,l 'insrnsé. L'éducation rnora,Jie et reli gieuse élè1·e l'enfant, d'après Jésus-Christ, notre divin modèle; elle forme ~e caractère et fortifie le eœur en y faisanrt germer les inclinations yertueuses; elle éclairP 'la constience, affermit la volonté et prémunit l'enfant <'Ontre les d an gers qui me11iaceront un jour son inexpériente et s1a légèreté. Les immenses a.vanta.ges q ne procul'e ·l·'édueation nrnrale et r eligieuse pl'Ou 17 ent son importance. Elle garantit dans la famiUe l'autorité paternell e, lu piété filiale, l'union des époux, la fidèli -

té des serviteurs, t outes les vertus d omest iq ues ; dan s :les conditions d iverses, la probi té, la bonne foi, la paix et l'amom.' du travall; dans 1la sodété, la stabilité des institut ions, le respect d es lo,i s et 1Ja soumission aux m agi,s tnats. La religion ,est u n~ bonne m ère qui vei lJe constamm ent s ur ses enf ants et ,les condttit comme par '1a ma.in à travers les écueils et les d angers die cba qu·e âge,le.ur prodigua n t jusqu'à 1la fin d e leur carrièr e les soi ns les plus empressés et :J•e s effus-ions de 1a. plus tendre charité. Commerce florissa;nt, armées d iscipli nées a.ux aillure,s mathém atiq ues, a gricultur e perfectionnée, édat des sciences et des ar ts, tout cela n'esrt rien sans ·l'éducation momle ,e t religieuse d e l'enfance, car seule elle est le principe créateur et con servateu r d e,t o,rdre et d e la j u·sü ce, cet esprit de vie sociale q ui ,a inime le corps politi q ue et le corps ecclésiastique, en p révient les malaidies funestes ou peut en amener une pl us prompte et pl us com pilète g um-ison. La morale humaine ·est sèche et fr oi· de, -e!J:ie peut montrer la rou te, mais eUe ne donne pas le cou rag,e de Ia parcourir . Th religion descend dans le cœur; elle le pénètre d e la pen sée de Dieu, le rend capable de tous ,11e·s effort·s , d ,e tous les sa.crificesqu:e peut dema nder


66 la vertu, en le remuant av.ec fotce _par· les craintes et les espérances de l'avenir. A l'école, efü·e plaice les maît res comme les élèves sous ·les yeux de la Divinité; c'esten son nom qu'elle commande ia.ux premiers 11a. vigHance, le zèle, les bons exemples; aux seconds l'obéissam.:e et le t ravail, et c'•est ainsi qu' elle devient ,Je ,p1Jus sûr garant de leur succès_ La reli gion veille là. où l'œil du maitre ne peut vciHler, c'est une lampe toujours allumée qui. éclaire les lieux les plus cachés et •l es p.Jlus obscurs et par où même etlle prévi·ent une foul e d'abus cl de désordr:es ,s ecrets qui énervent l'a discipline et finissent par la ruiner. Par ,s•es menaces et ses insinuations, ,elile adoucit l'humeur, corrige les défauts, réprime les vices ruaissants, enc<>urage 'la faibl esse, fait régner la décence, l'ordre et l{IJ prux, et dès lors l'autorité des maitres peut sans inconvénients se montrer plus paternelle. Mais le frein religieux est-H brisé? dès lors aussi la ngi1ance et la discipline scolaires 1s ont insuffisantes; ·le désordre, :l'indocilité, la révo.Jte, les vices se manifestent de toutes parts: C'est une véritable anarchie. Essa.ie-t-onde la fai re cesser? on ne le. peut que pa.r une disciplïne sévère et plei,ne de rigueur, et ce premier âge qui est celui de La candeur, de l'abandon et de la confiance, on est forcé pour il e contenir de le faiire gémir ,s ous un joug de fer. Que d'événements regretta.bles, que d'horreurs, que de scènes poignantes surgiissent an sein de l'impiété! Sans la religiou et la morale }es nations chancellent, les plus grands empires du monde tombent, les trônes s'écroulent, les souverains entr~nés par ce cata-

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clysm'l' effroya.bl.e cherchent en ,ain un a,ppui. i1ls dispa.raissent à leur tour. Ainsi en set'ait-il de l'univers : il rent rerait dans 11a confusion et Je chaos si Dieu L'etirait la main puissante CJ ni e n entl'Ptient les ,]ois et l'ha.rrnonie. Où ,l'on a démoli les ég-lises, on dut doubler le nombre des maisons de co1·reetion; unt> armée d'agents de J.a jufitice dut remplacer •les prêtres qu'on avait chassés ou relégués a u fond defi monbistè res, et ell'core vit-on se multip1iel' le désordte et ile crime d'une manière effrayante! le social isme fit son entr·ée triompba;le et L"ecruta pour pm·ti sans l:Cs jPunes gens et les pèr~ de famiJlp impies, les ennemis dn catécMso:ne et d uprêtre; fous les êSprihi prétendus forts enfin qui voient dans l'éducation mora,le et religieuse de r enf.anre LHl obstlùele an progrès. (A suivre.) 1 •••

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Du travail chez l'instituteur -0--

Le tltèrne impo1·tnnt Pnti-e tous, qui nous est s-ournis cette année, m'a snggél'é q11elques réflexion s que je soumets aux lecteurs de .J',,Ecole primaire''. Comprenons-nous bien qu~Me est pour nous la nécessité du tra.vail, a u point de vue de cette influence que, pa1· notre éducation chrétienne et notre position spéciale, nous avons mission d'exercer? Riennenous dispense du trav.ail, ni l'insrtruction, ni les ta,lents, ni les succès que nous avons pu obtenÎ'r; parce que seul le travail, en augmentant nos connaissances, en ache'Vant de nous former, nous prépare et nous a$1sui-e une plus grande influence. Certes, nous ne , ouilons pas par,J e1' 1

ici dïnfluence p~litique; mais le maitre doit exerce1· une grande, une heurense influence sm· ses élèv,es par •ses cr.nnai-ssa.nces, ROn s,avofr-faü-e, son carnrtèi·e et son gran'd ·poids, d'un ,poid<R i,ouvent décisif dans l'éducati on. Le maître ·doit tra.vailler à former son caractère autant qu'à. acquéril- de nouvelles ronna issanees; il doit former ,:elui de ses élèYC<s pour en faire des bomrnes utiles à la religion et à la patl'ie. Et quel travail 'cette mif;sion ne demande-t-e-J,Je pas! )Jai,s, par .Je 1:r-avai l, le maitre exer-ce anssi une infl uence socia le. L'influence PBt c:hose qui n-e se définit guère. C'est unf' ,sorte de fluide magnétique qui se r~pand autour d'un homme. Le~ connaissances, la position, mais surtout il'es prin<;ipes y contribuent . Oh! si les principes sont solides, et que •l 'instituteur ait du talent, de la ,i,a.Jeur personnell~ !'l qu'~l clonne le bon exemple, le bien qn'il opère est incalculable! Cela posé, nous voyons que le trayail uous est indispensable pour acquérir, cette valeur pe1•sonneHe d'où 'l'influence dép·end. Voilà, cert es, une bien grave question, à laquelle nous n'avons pent-être pas assez songé et qui mérite cependant tous nos soins. C'est •l e talent que Dieu nous a ac·· cordé et dont il nous demander,a. un <·ompte rigoureux. S*"*, inst.

Instruire la jeunesse sans l'éduquer. c'est préparer à la Société nu avenir sinistre. - * (Suite et fini. -oL'année dernière, un instituteur disait à un collègue: « Pourquoi cu•lti-

Yons-nous le cœut de nos enfants, puisqu'1a.ux examens ce côté est négligé d'un~ manière déplo•rable? » Tout en prouvant, •le ma,lheureux, par cette rema'l'que saugrenue, qu'il ignore l'importance de ce grave mort qu'on ruppelle •lie devoir, il s'~bstina à vouloir reconnaître - peut-être n'avait-il pas tout à fait tort - que si l'éducation a enco•re à souffrir des caprices de ,l 'instruction, la faute ien doit être imputée e n p artie à MM. les Inspecteurs. « Un maître, ajou1a-t-il, qui pendant toute l'année, coneentre ses ·e fforts à faire briller l'esprit des élèves, est récompensé p:ar de bonnes notes à l'examen_ Un .autre, qui parvient à un résultat plus mince sous ce rap,port, pai·ce qu'il aura sacrifié une grande partie de son temps à extirper ·Ires mauvais ,penchants, à implantPr de bonnes habitudes, en un mot à développer •l es qua:lités morales dont l'effort reste ra plus ou moins caché, celui-d, dis-je, aura mo~ns de mérite, moins de récompense? N'est-ce pa,s là une criante injustice? >> Il est bien évident que nous n'aillons pas, ,pour les raisons d -après énumérées, nous ranger de cet avis. Et encore, les choses en seraient-elles là, nous devrions nous consoler, car si •la récompens,e n'est pas immédi.a.te, elle sera d'aut ant plus grande puisqu'on a travaillé poUl' le ciel1, pour le bon.heur de l'individu et de la Société. Mais nous estimon s que MM. les inspecteurs, en pa:rtie ecclésiastiques on anciens maitres d'école, peuvent jusqu'à un certain point, jngPr de la deusité morale d'une cllasse par le ·s imple aspe·c t de celle-ci, par la tenue des élèves, par la manière de répondre sur les diverses matières.


68 69 Cependant, ici comme à toute 'règle, il de Yoir 'l 'auro,1·e, ma:is dont a.ucun de peut y a,voir des exceptions et se rennous ne verra le crépuscule, améliül'er contrer des cas où l'examen soit pres- . momle111ent surto,ut notre cher .Valais. 8emons dès •Je p lus bas ùge, la moisson que exclusivement inteHectuel et machinal, et où l'on verrait d'un bon œil en stera d'autant plus belle. Les objec. tions qu'on formule au sujet des elas. introduire l'ex-amen du cœur - p assezmoi l'expression-sous forme de petits ses é'lémentair.e.s trop nombreuses ont récits où l'élève serait appelé à donner leur raison d'être en ce qui concerne son avis sur tels ou tels actes bons, certaines branches. On conçoit sans mauvais ou indifférents. De cette ma- peine, pa.r exemjp,lt>, les difficultés qui nière il serait facile de ,s 'assueer, par se présentent pom un maitre donnant l'ensemble des réponses, .s,i la vie à 1'é- ~es premiers principes d'éC'i-iture à une cole a été illlJ)régnée d'une atmosphère vingtaine d'enfants de 6 à 7 ans. Il est morale et r~ligieuse. Nous disons reli- pratiquement impossible, dans une éco. gieitse parce que la mom.1'e ne sau•ra it se le cht•rgée, d'ocuper utilement et penpa,sser de la religion. Que penser alors ù,ant toute 1la durée de la classe, tout le monde ù la. foi,s sans l'emploi de queld'un insitituteur qui n'ose réciter ·certaines prières à haute voix et de concert que,s aides. On sait die même, qu'étant bien deessés, ceux-ci sio:nt des auxiliaiave'C les élèv,es, de peur d'être ent endu res précieux. }fais comment recrutee au dehors. Le fait est aut hentique. Paudes monitem·s Jà où les plus avan'cés \'l'es ~lèves! malheureux régent! quel avenir sinistre tu prépares si tu te lais- n'ont guère plus de 8 ou 9 ans '? Ce1,1 ses immobiliser par le l'espect hum~.in ! classes, d'une densité généralement audessu,s de la moyenne quant ,an nombre 0 •lâche! quand ta derniè'l·e heure aura sonné, que deviendras-tu si, devant la d'enfa.n ts, sont des fai•deaux bien porte du ciel, le Dieu de justice te fajt lourds pour de jeunes épaules, étant Je entendre ces paroles: « Tu n'as pas osé plus souvent confiées ;,1,ux débutants, me confesser ·l ibrement dev.ant les hom- alor,s que la bî.che en est plus 1·ude et mes, je ne puis prononcer ton nom ici, ,s urtout plus délicate, )•f ais si, pour '1e1,1 mo,tifs ci-dessus indiqués, ou peut adcar les ,s aints ,e ntendraient a.u dedans mettre ces objections et tenir compte et en seraient scandalisés ... n de ce ,surcroît d'ob.stacltes, ceux-ci tomA!l'lons,, dévoués éducateurs et éduca. bent en face de la leçon de morale, qni trices, tous à l'œuv1re avec courage! L'avenir de la patrie est entre vos mains. s '.1.dress·e à. toute ,Ja cla,sse. Voyez cette humble maîtresse s'aDeviant vous sont les paplas ,et les madressant à de jeunes cœurs encore à mans, 'les pastem·s et les législateurs l'abri de, s funestes atteintes du mal; de ,demain. Jetorns à profusio-n ,l a bonelle parle de la toute-pui1ssance de Dieu, ne semence dans ·ces jeunes cœur1s; les de sa grande nüséricorde, de son infitemps futurs en réco,lteront 'des fruits nie bonté à l'éga,rd de ses créatures; bien doux et nous en seront reconnaiselle les entretient tour à tour de l'obéissants. Travaillons tous à ce que le XXe !!iècJie, dont nous avons eu le bonheur sance due aux supérieurs, de la pitié en 1

faice de la souffrance, du prix de la re'r·tu, ete. Que ,d e regards candides attachés aux lèvre.s de cet ange terrestre qn'ou aime tant! Ah! quel bonhenl' a lO'r,s d'enseigner! quelles sou1·ces de donc-es joies! que'l heureux délm,sement dt' constater que cette enfance si turbulente est dev€n ue tout à. coup atten1i ve et silenci(•use ! Ma.i s g uelle est cette pui,ssance magique qui charme et !a·s cine tous ees papillons? E,s t -ce la roix de tonnene qu i glace et pétrifie? S011, c'est ùe doux et lrnrmon ieux accent d€ la :pei·sua.sion que tout éducateu1· soucieux de réussir doit a1c quérir à fout ,p rix; i.l faut ressembler aux enfants par l'liumilité et la pureté du wmr, pour les captiver et les séduire par la pa.rnle. Les 15 à 20 dernières .muées du ,siè(·l1e pa,s sé ont été marquées par une véritable ascension intellectuelle chez noIre jeunesse. Si ce rnouv,e ment contiuue, bientôt nos tsJèves liront comme rles d ictateurs 1·omains, ma.nieront avec ht même habileté la plume et la piod1e, et déjoueront toutes les combinai,s ons arithmétiques. Uefü. ne ser-ait pas mal , é,·idemment, mais rappelons-nous toujours ce qu'un éminent ami des instituteurs leur disajt un jour: (( Si à la. fin !le Féco'le vos élèves ne sont pcis meilleur s qu'au commencement de l'année, rous civez perdit votrc temps. >> Et cette parole de l'Esprit-Sa.int: (< <-lue sert à l'b()lmme de gag·ne[' l'unive11s ,s'il Yieut à perdre son âme'!>> Pf'}:·d1·e son temps, ... perdre son àme ! Peut-ou perdre plus'! Ocunélù1.. - -----•,ollH••. 1 - - - -- -

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A une débutante -0-

(Lettte d · une institufriee Y1afaisanne.) Vous Yenez d' a,chever vos études avec succès. J ,e vous en félicite. Von1:1 ,-enez de pri•er le Déprurtement de l'In Btrnction publique de bien vouloir vous t éserver une pla.ce pour le prochain cours sco,laire. Où serai-je? Dans quel trou m'enfoncera-ton? dites·-vous joyeusEcment, eu attendant votre nomination qui semble seule vous préoccuper. Je vous vois si heuPeuse et ,si pleine de confiance dans !~a.venir que je ne voudrais pas troubler votre boinheur, mais seulement vous ,prémunir contre ce qui vous ,attend dans ,la ,c arrière que Yous avez embrassée. Je Yous ai devancée de quelques années dans l'enseignement et je peux vous u.s,surer que vous y rencontrerez avec profusion, des déboires, des enunis ,e t des inquiétudes.

·v ou.s êtes désireus,e, n'est-il pas vrai? de bien élever les enfants qui vous seront confiés. Mais c'est difficile et pénibl'e. Dans une cla:sse. se rencontrent des intelligences d'élite; et, à côté, des espr-its borrnés, des écolie1,s récalcitrant s et pai·esscux. OeUes-là sont o~airsemées, et pour les autres que de peines perdues·! que de leçons infructueuses! que d'efforts qui vont échouer misérablemen1 ! Des ennuis'? L'ingratitude ne vous les ménager:.t pas. Et si, par-ci, par-là, vous recevez des insult es en reto,u r de voh'e -dévouement, ne vous Îlll· pi-e.ssionnez pas; regai~dez plutôt la c1·oix et estimez-vous heureuse de ressemb1er de bien loin au divin Crucifié. l\fajs il est des ennuis que, non seulement rous pou vez 1 mais vou·s devez 1


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70 prév,enir. Et ces ennuis naitront des 1'elations que vous iaurez avec i'e deho1'8. Ah! prenez-y garde. La position · de l'institutrice est aussi délicate que la blan-chem· de la neig·e qu'altère le grain de poussière. A votre tour, vous vous convafocrez avec douleur que Je monde est mauvais et qu'il ne voü que tl'op souvent lie ma,1 partout. N'oubliez pas 'les recommandations toutes maternelles que, chaque jorur, l'on vous a faites, à ce sujet à l'Ecole no:rma,le. Et les inquétudes que vous cause constamment l'avenir de •l a jeunesse que vous dirigez? Entrez dans une classe; comprenez l'impo,rtiance des devoirs, qui vous incombent; comprenez la grandeur de votre mission pour laquellP- Dieu exigera un compte sévère. Il n'y a donc que des épines dans ,J'en. seignement, me direz-vous d'après ce qui précède? Non, ma ,chère; mais les roses se cachent. L'institutrice, mais l'institutric~ chrétienne dans toute l'étendue du mot, seule, trouve beaucoup de consolations daus sa tâche pénible. VoUJS 1avez d'abord J,es douces joies de la famille, si vous avez Je bonheur d'être près de vos 1parent·s; vous pa.sserez d'iagréables moments avec vos cornpagnes enseignant dans 'l es localités voisines de la vôtre; vous éprouverez la satisfaction de voir l'école profiter de votre enseignement. Mais voulez-vous être heureuse? Ne comptez pas sur la reconnaissance ici-bas; travaillez sans· cesse sous le reg,ard de Dieu et pour Lui; que chaque soir vous puissiez dire: j'aj fait ce que j'ai pu et ce que j'ai dû. Et il n'y a pas de peines perdues pour V()Us, qu'ellt'B ~üent été récompensées

ou non. Toutes sont inscrites en •lettrea d'or dans le grand 'livre de Vie et se timnsfo'rmeront un jour en perles p1·écieuEres. Rega1·dez pl us bau t ! . . . go(l. tez J)ar avance les joies sans mélange que vous partagerez plu,s ta:rd. En un mot; voyez ,}es roses qui ne se faneront point et vous u'apercev·rez plus les épi. nes que pour les cueillir. A -ce propos, écoutez en terminant, la parole du célèbl'e éducateur Owerberg: La paix, la joie, l'honneur oet l.a gloire sont ·le partage de a'instituteur a.uquet la conscience rend témoignage qu'il a fait assez d'efforts pour bien s'acquitter de son emploi: La paix et la joie deviennent son p_artage, en voyant la diligence et la doci·lité de ses élèves; ce qui lui donne le doux espoir que la semence tombe en bon terrain et qu'elle produira de bons fruits. La paix et la joie deviennent son partage en a.pprenant la conduite édifiante de ses anciens élèves et leur reconnaissance des bonnes Ieçous qn'ils ont rf'çues à ,l'école. La paix et la joie deviennent son partage, en voyant l'obéissance des enfants envers leurs parents, la fidélité des serviteurs envers leurs maîtres, ·l'amour du tr:avail, '1-e désintéressement, la bienveillance, la charité et par surcroît la. tranquiIIJité et ,Je bonheur augmenter chaque jour da.os da. commune. La paix et la joie sont donc le partagf· d'un bon maître en cette vie et i:;.urtout au moment de la mort. Qui pourra se reptésentn ht paix, la joie, l'hounem· et la gloil'e que possède dans Je ciel cette fime chrétienne qui aura a.ppris ~ t~nt d'antres i'l ni mer t>t à

!lervir Dien'! Ceux, dit la, Sainte-Ecritm·e. qui apprennent la justice à. beaucoup de personnes seront éclatants comme la splendeur du ffrmament et comme ·les étoiles pour toute l'éternité. Courage donc el en avant! Une institutl'ice.

•••• * Dessin Dans le n° 10 de ,F,,Ecole primaire'' de l'année scolaire 1899-1900, j'ai parlt> de '1'importance et d,e la marche naturelle du dessin dans• nos ollasses primaires. Il me l'eSte à dil-e un mot du programme à. suivre pour que ce cours soit r-éellernent vrofitable il nos élèves, A. CO'lti·s 'inférieul'. Faite des:sirn:>r i1, main libre: •l a ligne droite, 'l es parallèles, les perpendiculaires, les trois sortes d'angles, le triang,le, Ie triangl'e isosèle, scalène et équilatéral, la ligne courbP. Toutes ces formes et leurs applications denaient pourni'I' être présentées an moyen de bâtonnets, de p,apie1· de vliage et de déeoupagc, des p1Jancbetl es; <:e qui foumit le moyen de les dessine1· d'après nature. On les fera dessiner ensuite de m&moire avec des dimensions variPes. Il y~ sans dii-e qu'à l'étu'de de chaque fo1·me succède son ap, plication au dessin d'ornement et al; des;,in de f,aces d'objets sans reil'ief ou ù relief ap,pm-enit. L'étude des couleu:rf, tonsistera à. faire distinguer et à ranger par o,rd1·e le:.; six couleurs prineipal-es lH'ésenth:>s i'l l'aide de fils de lai ue el de mo1·cea.ux de papier. H. Co1t1·s 11toye11. On c-ontinue le de:-;sin ù main lib1·e en l'appliquant aux di1·erses e,s,pt>ees de quadri1atères et de t,·ia.ngles, et ù <les élévations M1·ivées

de ces formes. - Par éléva.tions d'un objet, on entend simplement •l es plans de face de cet. objet. - .\.près, fa.ites développer aux élèves ,J,e cube, le parallélipède rectangl'e et le prisme droit. Faites construire ensuite au moyen de la règle, de l'équerre et, si possible, du compas, 'les formes géométriques étudiées jusqu'ici et quelques élév.ationia d'objets à l'échelle. Après cela, le dessin à. main libre et le dessin géométrique porteront successivement sur ,}es formes suivantes; la circonfé1·ence et sa division en 2, 4, 8, 6, 3, 10, 5; ·les polygones; la ligne courbe et sa division en parties égales, L'étude des couleul's comprendl'a la d1stinction des couleurs primaires et eomplé.menrtaües, l'appréciation des teintes, la décoration d'objets de oa,rtonnage. C. Oow·s supérieur. Les formes géométriques nouvel'les à étudier an cours supérieur sont: les prismes et Ie cylindre, les pyramides et le cône. On en tracera Je développement à main libre et avec instruments. Le de"Ssin géométrique comprendra, en outre, une ,série gTa:duée d'études sul' les objet,s usuels: dessin d'élevation, de plan et de co,upe donnant l'idée complète ~t exacte de 1a forme des objetis, de leurs dimension'S e1: de leur construction; pour fous les objets on feria faire les cr-oq uis cotés. Le dessin d'ornement aura. pour éléments 1-es courbes géométriques et les fo1·mes végétales. L'étude des couleurs a,ma pour but 1ft connaissance des lois de leur lùlrmo11i e avec appli-cations i\. la décoration d'objet.s en carton.


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Dès 'l'âge de 12 à 13 ans., les élèves de ce ·c ours sont à même de comprendre un peu de perspective, surtout si le maitre renseigne prar intuition, ce qui est facile comme je ne ta.1,derai pas à le prouver. J ,e an MAISTRE.

Bilan géographique de l'année 1900 et du XIX siècle 0

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4. De son côté, le roya.ume de Hollan de dont la populatio·n a passé de deux mi:llions d'habitants en 1830 à 5 millions en 1900, a su conserver ses riches colonies des Inde,s, q ui comptent aujourd'hui 35,000,000 de ,sujets. Sa marine est très prospère, et son commerce général, de 6 milliards IRU moins, la place au premier rRng, même Rvant l'Angleterre, propodionne1llement à la population, car chaque HoHandais fait un négoce de 1200 fr., deux fois et demi autaint que l'Angliais. 5. L'ancien empire d'Allemagne, qui compreniait le centre de l'Europe avec environ 40,000,000 d'habitants, fut dis-loqué par la Ré.voh1tion franc;aise et brisé en 1806 par Napoléon, pour fair e place à l'empire d'Autriche et à 'l a ConfédéTatio,n du Rhin. Miais en 1815, se forma sous l'hégémonie de l'Autriche, la Confédération germaniqiie avec 41 millions de ·su jets. Ce,Ue-'Ci eut pendant nn demi-sièc'le une prépondérance qui assura la paix à l'Europe, mais elle fut renversée en 1866 par Ia, pofüiq ue prussienne, qui ,sut, en 1871, rétablir à S.Qll profit l'empire d' A'llemagne, dont l'Autriche fut exclue. Ce nouvel empire d'Allemagne comprend la Pruisse, ra Bavière et 24 autres Etats fédérés; en 1871, il comptait 39 million,s de sujets et il en a aujourd'hui près de 56 millions, accusant un accroissement annuel de 600,000 habitants. Sa superficie, éga1le à celle de la France, est de 540,000 kilomètres c!a'l'l'és, sa densité de 104,

G r âce à un développemen t industriel remarq uab'le, l'Allemagne se place aujourd'hui au second rang pour ,Je commerce général (12 milliards) et pou r la marine ma.rebande (2 mi11ions de tonnes). D'autr1e part, ,e,J'le 1a a,cq uis depuis 1884 de nombreuses co:lonies en Afrique et en Océalllie, et, par sa puissance militaire, elle joue un rôle considérable dans la politiqn1e du monde, comme ou le voit dans ,]es événements actuels eu Chine. 6. L'A.utriche, ta.nt de fois attaquée depuis deux siècles, ,souv,ent renversée et s.e relevlamt to ujours, fotrme aujourd'hui, avec la Hong'l'ie, un empire va,ste de 675,000 kilomètre,s carr és, avec une population de 47,000,000 ha:bitants, laque.!Jle s'accroît annuellement de près d'un demi-million ·d'individus. Son dévelop1pement industriel et commercial est aissez lent, sa marine est faible et elle ne pos-sède aucune pos1session à l'étl1an,ger. Les difficul tés intérieures de la monarchie austrn-hO'Dgroise proviennent de la riva1ité des peuples de raees différentes: a llemands, slaves, hongr ois, roumains, ita,liens,. qui la. com'Posent. 7. La Con fédémtîon snisse, détachée au XIVe siè(;l]e de l'empire d'Allemagne, fut agrandie par Napo.Jéon et par le Congrès de Vienne; eHe compte aujourd'hui 22 cantons·, avec une population a.gricole et industrielle de 3 mi:1lions d'haibitants, ·sur un territoire de 41,000 kilomètres carrés. E1Ie fait UJJ commerce extérieur de 2 miLliards, soit plus de 600 fr. par habitant, ce qui lni donne Je second rang sons ·ce dernier rapport. 8. Le 1·0Jtrnme de D(.ineinarl.:, qui a perdu La, Norwège en 1814 et le Slesvig-Holstein en 1864, reste avec un te1·r itoire de 38,000 kiJomètJ-es carrés, et une po,pu lation de 2,200,000 habitants, ado-n née à l'agriculture Pi au t·ornmerct' maritime. Il co111sen·e quelques <·olonies. 9. La /:fnè(le et la Nol'uèye, réunies en 1Rl4 sous nne même dyuastie royaJe,

conservent chacune ileur a.utonomie. Elles ont ensemble 7,000,000 d'habitants, snT un territ oire de 775,000 kilom. cari·és. A ·cause surtout de leur clim at froid et du rehef mo:ntagneux, ce sont Jes r égions Jes moins peuplées de l 'Europe, oar la densité n 'y atteint pa:s 9 habitants par kilomètre carré. La Suède, qui .a 5,000,000 d'habitants, fait un rommerce de 1 milliard. 10. La Nor vège, qui manifeste dei,; sentiments d émocra.tiques et sou ve11t séparati,stes a, en raison dP sa configuration côtière, une marfae ma.rchaJJ de et de cabotage de 1,500,000 t onues, laqoeMe, prOJJortionne1lemen1" à la population, est incomparablement la. plus forte 'du monde. On pourrait dire que ch,aque famille norvégienn e pos·sf'de sa barque sur mer. J1. La Russie, plus étendue que tons •les autres E ta.ts euro:péens réun is 15,500,000 kilom. ra.rrés), est dix fois plus grande que la France ou l' Allemagne. Entrée la derniète dans le l:O'llcert 1 euwpéen , sa population n'ét ait guère en 1800 q ue de 35,000,000 d'ha,bi tants, ruai.l'i elle dépassait 65,000,000 en 1850, et elle atteint aujourd'hui 110,000,000 en Europe seule-ruent: ,e lle a triplé en nn siècle. .\.vec seH p1·ovincei,; asiatiques, la Ruissie compte 2i,OOO,OOO de kilorn. carl'és de• siuperficie (pl us de 2 fois l'Europe), ave.c 135,000 de sujets. G i-âee ,\ un al'crois,s ement annuel et normal de près d'un million et demi, dans 35 aus elle dépassera 200,000,000 d'habitants, sans compter les acgui,s itions inévitables qu'elle se ,prépfü'e en Asie. Qu.i pourra alors se mesureir aTec elle'? La Russie pl'end dout; lP 1er· nrng en ~~uro11e pour ,] a superficie, la. population et son atcroissemeut annnel, ainsi que po,ur la p ui s,san<:e militaire; mais ~a 1JJatine est faible et son cornmerc:e ~énP1·al ne dépasse pas 5 rnillia1·ds. Ré- , 1,"Ïon e-ssentie<l lement agtico,le, Plle. se fait aider par ·les ingénieurs et cavi- 1

taux étrange1·s pour le développement de sou indu,s t6 e, Iesex,ploitatio,n s bouillières et minéra:1es, comme poU'r la coJJstru.ction de ses chemins de fer, qu'elle pousse activement v·e rs la Chine et les Indes, t rahi,s sant ainsi ses Yisées sur ces pay,s si ri ches. 12. L'Espagne comptait, eu 1800, 10 millions d'ha bitants,, chiffre porté aujourd'hui à 18 miJllions à peu près. Sou tenitoire de 500,000 kilomètres carrés, est resté stable peJJdant t out le siècle, mais elle- perdit a,près 1810, sous 1'01;eupaUou franc; aise, la plupart de ses berlles c0ilonies américa,ine·s-: le Mexique, la Colombie, J,e Pérou, le Chili, etc. , àt'v euues indépen:dlantes. Les importanks îles de Cnba et Porto-Rico, airnsi que les Philippines, lui furent ernlevées en 1898 par les E tat,s -Unis. Déchue comme ,puissance coloniale, l 'Espague n' occupe q u'un rang très se1.:ondaü-,e pa1· son commerce généra'l (un millia1•d et demi), sa marine marchande (G00,000 l onnes), son industrie et son agriculture, tro,p longtemps négligées. 'l'outefoi,s, p.ar un 1·evirement du sentinwnt nation:11, 'les républiq ues améril:aines de race espagnole, de même q ue le Portugail et le Brésil, s,e tournent aujom·d'hui veI·s elle pour essayer, pat une Union panibéi-iqne, de se garantir <:O'n tre J,es tenta:tives ,annexionnistts des Etats-Unis anglo-saxons, différents de ract\ de religion et de mœurs. m. Le Pol'tngcû, dont la. poprnlation a passé de 3,000,000 en 1800 à. 5,000,000 rn rnoo, a perd u le Bl"éSil en 1821, ID'ê!Î8 il cousene d '1mpottan ts do man es eu ,'\frique (2,000,000 ki lomèhes t a nés, an•t; 10,000,000 d' indigf'nes) . Toute.fois, sa situati on i>ronomique .assez ma uya ise, en fajt 1wPsque un sa.tellit,e de l'A.ng,l etene-. :--on corn.n11e1·ce mo·n te à 600 millious et ,sa marine ù 100,000 de to111Lt's seulement. 14. Le royanuw d'Italie., tel qne nous lt' connaissons aujour·d'hni, avec 3:! miHions d'habitants sur un territoir e de 296,000 kHom. carrés, n ' existait pas 1

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nôtres aimaient, révéi'a:.ient, admîraien parties_ il y pourra f~ire ! To~! cel_a n'est rien; ou se guér it de la flaner1e ou méprisaient. et de la curiosité inutüe. Mais on n ' ouOn a dit: Tant va.ut 1tt famille, tant blie jamais ce que 'l'on a appris dans la Yaltlt l'enfant. Ca.r la famille donne le rue par l'exemple vivant et animé. La premier fonds, ·l es ptemières aS'sis:es su, parole incon venante, •l e geste grossier lesquelles l'édifice tout entier de ·l 'édu de tels o utels passants se gravent dan s cation vient reposer. Mais s'ensuit-il ]'esprit de l'enfant d 'une manièr e indéque ces influenees premières soient iné, ,lébile. Bien des années passeront sur lucta:blcts'? Nous savons par expérience ce mort équivoque, sur ce refrain srtupi 1 qu'i'l n'en est r-ien et que l'œuvr e de la de; d'autres choses s',e ntasseront sur famille, qu'elle so-it parfaite ou mau celles-là ; et tout d'un coup, le jour où vaise, n e demeurera pas à jamais in, Ja chrysalide se fer a papillon, le mot, tacte. le refrain, -le ges,t e s'écilaireront, deYoiC'i la. seconde école. C'est l e mat. dendront, hélas! compTéhensibles. fre à la voix pel'suasi ve, un étran~ Voilà la r u·e, voilà cette terrible inshier encore, qui tout à coup prend ,sil? titutrice, qui, -san s cesse et à toute ·l 'enfant l'ascendant et l'auto,rité d'u11 heure, guette dans les bou1·gs et les villJère de famille. C'est luéÏ. qui, nüeux qu' les ,] 'écolier et l'écolière pajsibles, qui aucun dies vôtres - retenus si1,ns doute s'en vont bien sages, repassent leurs lepae une sorte de modestie sur les cho. Les trois écoles ~ons ou .se hâtent, parce que l'heure va ses de leur eœur, - saura vo us dire et q ue la faniiille a été et sera .po'llr voua. sonner. Vous les eonnai,ssez, j e les connais Et que fai re'? Oertes, ,s-i je con naisLes enfants devront à cette second, moi-même et nos enfant,s les connaîsais 'l 'an tidote, 'la pana.cée qui supp,ritront, ces trois écoles do,nt je veux par·- éeolt l'appréciation nette des choses fa. mer ait le danger, je l'écrirais ici en mi'liales. Ils lui devront a.ussi, en gran Jet·. gros cai' actères, ,s'·écrie la France enseiL' un e, - la première - c'·e st le nid d·e partie, ce q u'ils seront plus t a.rd. Let gnante. cammiatdes sont de petits hommes ches si doux pour les uns, sa. dur pour lPs Mais je sais bien peu. ,Je crie casseautres, et cependan t toujours cher, de lE·squels les vertus, iles vices et les pas- cou ! et mon r ôle se borne pour l'instant sions, pour n'être qu'en get me, n'e1 la famille. La famill e où tout éclot, où il celui d'un bon chien de giarde qui tout grandit; où se révèlent, croissent sont pas moins existants. L'éco lier a.ura n'aurait point de crncs: il préviendrait pins d'une fois besoin de s'assouplir, et s'ép.a.no,u issent les tendances, les imles gens de la maison par ,ses appels et pulsions, les premières émotions de n.- s'il yeut s'éviter de petites quereHes, ::;eR cris, voilà tout. aussi fréq uentes que pa.ssagère-s. L'éme; où nous puisons le double !:lavoir -~---de la v:ie personnelle et de la. vie .socia- eo le pubMquc, c'l:'st l'éco'lf' du catadère, le. Notre per,sonnaJité, ,Ja tournure rle l'école du ritoyr.n., l'éco1lP de l 'honnétr La santé des maîtres uotr-e esprit , ne sont-e l'les pU!s le résnl- homme. -0Il me fan L bieu parler à ptésent d'uta.t de son a·etion latente, eontinne, p<~Un inspeetcur scolaire donne les sanétrantc, qui nous enveloppP du jour 1w h-oisième école, dont ll'inf1luence déges avis suivants a.n ,s ujet des condirnonaJisa.tri ce tend ù s'aecr-oître de jour üÙ nous ouvrons les yeux, où no-s or·ei,1lr~ écoutent'? (!ne de préjugh;;, que dt en jonr. C'est la rne, avE'C' ses promes- tions h,Ygièniques à oibserve1· par lPs snpel'stitions indé1·acinables, de ehf' - 1,es a·ll é<:hant es, se,R a,ppe-ls incessante. i1tstfituteurs en activité de service: On ,parle twp, ou c11e trop fort. Dès res, consolantes et persjst,antes il,lu- ses ex('mples mll'lti,plf's. L'enfant f'st-il que le maître élève la vo,ix, les élèves flün~ur "? Bah! H trouvf'ra bien un coin sions ne lui devons-nous pa,s '? Et quelle ehose eruelle que de les perdJ"e, res iJ- d'omb1·P et un banc pom· ·se reposer. se gènent moins pour remn'Pr, bouger lusions familiales, béritagP sa-en~ de Esl-il l'Ul"Ïeux, est-il gommand'? Void les pieds, se rnoncher, ca nse·r, etc . Le ceux qui ne sont plus! <( :M.ou pL'n' di- les images, les livres. les coHections de bruit augmente done et le rn,üh'e se fab'leani , ,d(., jouets, de l'lenrl:l, de fruit! lais,se aller ù. voulo,ir dominer ce brousait cela .... Ma mt>1~ ,dmait ecei .... le Mon a.ï enl 11ensait ·q nc ... )> Ainsi nous de tontes sortes. S'il est timide, la rue haha . Alo1·s commence kt fati•rue 0 ' pa.r'lon s, a.u ('Otus de la vie, aimant, ré- l'effa1·our-he1•a. bien un peu, au début: Hur-menage des cordes voca les et des v~rant, admiran t , méP'risant cc que les rn;üs s'i1l ne l'est vas, qm' de bonnet poumons; c'est la teri·ible laryngite qui

en 1800. Il se forma., de 1859 à 1871, grâce à la politique de Naipo'léou III, par 'l'annexion au P iémont des Etats lombardo-vénitiens, des Etats de l'Eglise, du roya1ume de Naples, des da,chés de Tos <:ane et autres. L'Italie moderne a s u développer son industrie, !:lû'n eommen.:e (près de 3 miHiards), sa marine marchande (900,000 to,nnes') et acquérir quelques co,Ionies en Afrique; mais sa qualité de sixième gran,de puissance politique l'oblige à maintenir un airmement t r op 'l our·d pour ses ressources, et la s_poHation des domaj,nes du Pape, qui appartiennent au mon'de catholique entier, sera toujours pour eille une cause de ptofond malaise intérieur. (A suivre.)

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commence; c'est la porte ouverte aux plus graves affections des vo,îes respi·ratoires. Parlons donc doucement, •l entem ent. A r ticulons bien. Ne crions jamais. 2. On n'aère pas assez 'les el-asses. l i y fait souvent trop chaud, ce qui empêche, comme vous le saivez, l' oxygéna tion du sang, d' où lom'deurs de tête, malaises, etc. D'a utrepart,si vivre quelques heures d'une jou r née dans un air confiné, nuni né pa.r tant d'êtr,e s accumulés dan s une -sal'l e, n'est r ien, songer. que c'e,st bea ucoup quand ce raffinement se reproduit chaque jour. C'est une incessante accumulation de petites caus es qui produit -des effets immenses. C'est ainsi que des instit uteur s robustes dépél>issent. 1

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----------Deux questions scolaires /Correspondance)

Il est deux btancbes d'étude qui devra.ien t être ['objet d'une cultm;e plus soignée dans nos écoles à tous le s degrés: nous voulons parler de l'enseignement des sciences riatu.relles et de l'histoi re contemporaine et mo<lerne. LES SCIENCES NAT URE,L LES, qui 1°mbrassent la chimie, l(/, physi q1te, ln 1nétéorologie et l'histoire nciturelle, sont d'une jmpo1·tance si évidente qu'il sera.it puéril d'en démontrer l'incontest able utilité. En effet, les sciences naturelles do·nnent, dans la vie pratique, des résulta.tes a.ussi imp ortants que les études .littrnd1·<>s. Rien de ce qui se passe sous nos yeux n 'échappe à l'ét ude des natura listes. a.ucune créature, a ucun phén omène naturel, aucune inventiou ne peuvent sP soustraire à cette étude. Quoi de phis rationnel que d'en donner aux enfants une connais-s auce s-uperfieieHe ou de réclamer, au moins, des institu·teurs une connaissance p:lus app·r o. fondie de tette.> science. On ne fait pas deux pa.s : une fleur, un ca.i'llon, un insect e, tout vous par-le :


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76 i•I ne suffit que d'en cornprendte lelangage. Le télégraphe, Je téléphone, 1a locomoti-ve fra.p pe ,·os regards : il faut s'en cxplique1· le mécani,sme. On aimera à ('Onnaïtre 1Jes causes et les résultats des µerturbations a.tlllosphériques, etc. Ne vaut-il donc pas 'la peine de connaître la science qui enseigne tout cela, et, j 'irai plus loin, cette question ne mél'iteh·lle pa.s l'honne ur d'un enseignement aussi étendu que IJ'étude de l'orthographe'! Evidemment. La plan te vous déc ou nira ses propriétés curatiYe::;., alimentafres ou vénéneu. ses; le minéral vous indiquera sa valeur et son utilité; l'animal ses penchants utillies ou nuisibles pout· l'agriculture. Quelle science plus agréable dans son étude et plus importante dans ses résuliats ! Il est évident qu'il ne peut être, ici, quel:!tion de l'étude des clicitomées, du protoplosnui ou des systèmes chrystallogrnpll'iques, mais nous voulons spécial ement pariler des connaissances usuelles qui sont d'un usage journalier et qui C'oustituent, non point le bagage d' un savant, mais, au plus, les données générales que tout individu instruit et intelligent doit posséder. No us étudierons les moyens de pa.rYPnir à c:e résultat et tont 1P monde admettra qu'ils sont aussi simples qu'agréa1bles. Nous prendrons comme point de départ lïnstrnctiou donnée à ·l 'école normale. Un inl:!tit utelll' doit êti-e à môme de foumir tous les renseignements sur les objets qui se présentent aux yeux de ses élheA. Non seulement il doit a.ttl>n<lr·e 1Jes questiou8, mais il est de son demir de les prornquer, en attirant J'attt,ution de~ enfants sm· tou~ les objets <1ui sont d'une certaine importance. li doit conuaîtl'(:' et fa.ire connaître les plantes utiles on nuisibles, les minéraux impo1-tants, les anima.u x et leurs mœm·s, iles phénomènes atmosphèricpies, le-s machines, les Jois naturelles qni fixent l'or·dre de la, création, etc. <iuoi de plus déplorable, en effet, qu'

:1. tin au bergiste a vendu en juin 1350 litres cle v in; combien cela fait-il par jour en moyenne?

un instituteur restant à quia ou débita.nt une bomde, quand un élève 11ui de. mande comment il se fait que la locomotive marche sans üaction, comment le télégraphe tra nsmet les dépêches, comment une plante se nomme, comment un minél'ai, qui ressemble à de .J'or ou de l'al'gent , n'est que du mica ou du plomb'.. . . C'est malheureusement ce qui. existe. 'fout le monde admettra qu'une l'& forme de renseignement eist absolument nécessaire sous ce rapport. Pour a.l'l'i,·er à ce réS1Ultat, nous avons plusieurs facteu1·s à prendre en considération: 1. Un manuel spécial. 2. Des promenUJdes instrncti ves obliga,toires. ;·t De,s bibliothèques mises à la portée des ~lèves et des instituteurs. 4. La visite et 'l'étude des musées.

2. 130 fagots se vendent 3G fr. A combien rPvicnt la douzaine 'l 1. 1,'n intisan dépense par se,uaine 75 fr . pour salaire cl'onniers et 30 fr. po111· frais

g{>néraux ..\ <:om bieu % du sn laire se montent les fl'a is génér.1 ux ·t

::l. Que <:oü te 5 billets de c-hcm inde fet· ii ;1 fr. (Ki <'t. le billet'!

:t~

fr. l<'

:!. L<> prix rl'n('hat pal' q eHt (le 43 fr. , les frais sont <le 2 1/ 2 fr. Qnelle partie le~ frais forment-ils a.J du prix d"acba.t. l>J

3. Poul' nugmt•ute1· sa pl'ovi s ion tle fourragP. Antoine a ('ltète euc:on• G;; quintaux d!' fo iu ;1 8 fr. le q uint>,I. Combien _cela lui cotîle-t-il en tou t ? :al. QuelquP~

eullivawm·>< aeb{·teni rliredcmcut de la fnbrique pour lGOO fr. d'engrais chimique. Ili, obtiennent une réduction de prix (lt• 'ï 1/ 2 <fc,. Combien out-ils à parer?

l. l.'ue p,t,;~preIIL' <kKsi uh• ù l'écbelle Ùt' 1 : 1000 a. ,.;m· le vlan, ~5 <:m tle long et 12 cm (le lnl'A'L'. lrnliquez-cu In long-ueur, In lar.:::eur Pt ln ,rnµerfkie r{>L'lles.

2. -:1-.

llu lnklleruu l'e<;oii G et. de ütc;o11 Plll' fagot. Que gagne-t-il par jour s'il en fait 50?

2. l"u b illet si mple course C'Oûte 2,40 fr. , un billet alkr et rf'tom· e1st cle 2/l % pl nR C'he1·. Que tloit-on payer pour C'C dernier? 1. Que paye-t-on

pour une éq uarrie Ll'une longueur de p e tr.ansversa le mesure 20 C't si le m• Pst compté il ,'iO

p iè<:e de holR 4 m , si la. couC'D1 s ur 15 c m fr.'?

de la dépense totale'/

piti1l nu 4 l /2 % ponnnit-i l payer l'intér('t aYe(' <'ette somme '!

Calculs oraux 1.

6•

3.

~. Que <:oûteut. 2() quintaux (ll' riz il quintnl?

Partie pratique l"n <"ll ltil·a tem· récollt' rno quint.au:\'. de foin et J.-!O quiutaux (le reg:ün . Combien c:ela fait-il de «Juiutanx de fourrage en tout?

ques d 'une longueur totale cle 40 1n, d 'nnr hau~m· de 3.5 m et d"nnp épllissem de 2;; c:m. Il' m• t1 36 fr.?

~- La qnalité inférieul'e d 'une mar<:handise conte 1 fr. 20 et. pat· kilogra mme ; la qun-

1. ru négociant éYa lu e se:'l frnis généraux tle r année écoulée il 7200 fl'. De quel ca-

,1.

l. Quel est le prix de re,ient de murs de hri-

4. Un ùillet Lle chemin de fer 3e classe cot'lte 2 fr. 60 C't., le même billet 2e classe conte :J fr. Wi <:t. Quelle est 111. <lifférence?

lité supérieur e, 3 fr. Quelle est la. clifférence '/

(A suivre.)

2. Que 1.:ofite un fond de c·onidor long rl.. J 2 m et large cle 2,5 le m ' à 8,25 fr.?

4. Une personne dépense elrnque jour 1 fr. 7,"i c-t. IJOnr su ]Jension et 1 fr. 2:'; et. pour

rlifférents :whats. Co1nbiPn c·ela. fait-il ensem ble'? ::..Te paye ma. <:ham lJre ](; fr. 30 et. pu 1· mois (:30 jo·urs). Coml>ien <:ela fait-il par jour'! ~- Une personne emploie les :J/ 20 de son re1·enu, soit 420 fr., pour son lo~·er et ses iillpôtR. A com bien se monte s on reyeuu '/ 1. Quel est le reYenu dont le quort prêté an -1 % 1·apvorte ;JG fr. <l'intérêt,<; :rnnucls?

2. :Jt>an gagne 375 fr. par trimestre, .Jacques gagne 14/ :i fois ce sn laire: combien donc? 1. Quelle son11ne 1'bornas doit-il avoir écono-

miRée si lPS intérêts au 4 1/ 2 % lul permettent tle dépemin 30 fr. pm· mois "/

8. ..J.. Un l,ilogran11ne de café coûte l fr. tiO f't.

Que ('Oi\te nu demi-kilogr amme? 3. Un l)arsan ,·eu<l 15 qnintaux c1·avoiue i1 18 fr. le Qt1intal. Que reço it-il en tout? :l. Pendant trois a us, on ,t 1·écoltê 1ü 1/ 2,

5. enlevé lG:i t"t 135 mètres cubes de terre. On paye le mètre cube il rai11on de 1 fr. Combien cela fait-il en tout?

a.

4. L'annét' 1lemière. Piene a ùéposé 143 fr. et 155 fl'. ù ln <·nisHe d'(•pnrgn<>; C'O mhien en tout? 3. rn ni a nu salai1·e de 4:5 fr. pa.r moi A. Combien cela fait-il par an ?

4.

t Lorn d'une C'O llstrnctio11, ou

7.

II

A combien reviennent 32 mètr es cou rant de marches tl'escalier tle gmnit à 7 1/2 fr. le mètre?

15 1/ 4 et .H !'l/4 q de blé par beC'tare. Qnl'l le est la. r('C'Olte mo:renn!' :rnuuelle? 1. 'C'n champ de blé a 80 m de long et 25 m (l e large. Quelle est la valeur de la récolte takt1lée :i t'llil'lon de 320 1'1'. par ha?


7~)

78

Style et orthographe A YANTAGES DE RESTFJR A PAGNJ!]

LA CA;_\{-

Si. au point dt> nie tin llien-êtl'e mnté1iel, Je paysan ne trouve rien il g·agner ii émigre!' rlans les centres, son avantnge sPra em:ore moindre sons lP rnpport re!igicnx et 1110ml. •ramlis !]n'à la eampagne l'on vit généralP· ment entouré de bonnes gens qui nous clt,n· nent le bon exemple. dans certaines Yilles il t•n est tont autrement. Sans <:esse !if a \'ec: de mm1Yais camarades, au milieu d'une société eorrompue,il eRt bieu difficile nnx jeuucs gens de s'y maintenir braves et bons. Il faut, pour résiRter Rnx entra inements du tourbillon du monde, avoir <lu caractère et être fonf·iPrement religieux et a t taché àses devoirs. Le respec:t humain amt'ne à. l'indifférence qui e,;t Je preUlier pas vel's 1a. 1·uine morale. C'est pour ces motifs que tant c1e jeunes gens, lor,;qu' ils reviennent dans lem· paroiss1>, u·ou1 pins ui foi ni religion. N 'est-ce pas lii. Je piuR :;rancl malheur qui puisse arri,er à uue pel'~onue, t:ar ('e\ui qui perd so nâme p el'd tou t! Sachous rlonc appr écier la c,unpa~ne et :tttaf'hons-nous y toujonl's dl' pluR en plus. C'eRt l'agri c:nlture <)Ui fait vine le genre Jmm:iin, <:'est pour quoi le lnboul'enr exerce la plus nohle et surtout la. plu,: utile iles proJ'essionA. Dans le grand atelie1· étoilé dn campagnanl il y a Dieu, la. libei·té. la conscience tr:rnquilJe, la santé et le patriote fort, dévoué aux siens et A la pntrie. R.-1\I. -0-

LA VIE DES CHAMPS Beaucoup cle jeunes villageois pensent que h1 vie dans les villes est beaucoup plus rlou<·e qu'ùla campagne. C'est làcependant une illusion qui leur fait souven t dési1·er de c!Janger de position. Quelques-uns mêmes quittent le toit paternel pour la ville. M.ais quelle n'est pas leur déception? ... En y arriva.ut ils ont généralement beaucoup de 1Jeine pour se placer. et parfois ils doi,Pnt rentrer prest ement chez eux après .avoir dépensé le petit pécule qu'ils avaient emporté de la maison paternelle. Une fois sans argent, ils sont obllll'és, pour viYl'e, d'accepter des places ou des

travaux pénibles et souvent désagréables. ,\.lors ils regrettent les douces jouissanceR qu'ils goûtaient an ,illage natal au milieu cle l'affection clelendres parents, dPs frère~ et de;;; sœm·s qui les chérissaient, <les ami11 qui les entouraient. A la ville, c'est la vie de l'atelier, le travail monotoneet continu dan11 une atmosphère t oujours plus ou moins Yiciéf'. Au sortir de l'atelier c'est le théâtre ou les cafés qui en gloutisseut les francs aus<1i d1.P qu'ils arrivent. À e;e compte là la ,ie s'use Yite et l'on vieil. lit avant l'iige. Il en est tout autrement à la c:an1pagne: si l'on rl{•pense moins, on Y ùépense moins aussi, l'on vi t au grand air, nos musdes se développent et se fol'tifient au lieu de s'étioler. L'on y devient robuste et l'habitmle du travail fait qu'il cofite peu. Et la journée finie, c'est da.us La plus douce quiétude (]ne l'on pnsRe ~es soirêeR au milieu des R.-M. Riens. -0-

r cU'riiJS

LA DFJSCRIP'.l'lOK DE VOTRE LI'r Déreloppem.ent

li esl bien propre, le petit lit que maman

m'arrange chaque matin. Comme je m'y trouY<' à l'aise, lorsque, après une journée bif'u remplie, je vaiR m'y rcpoi,er! .Tc n'oublie p oint au paravant d'embrasse1· mou papa et ma maman. Il est s i coquet, mon petit lit. que mon frère cadet ose même :i.vancer que, lor!':que je serni au pensionnat, c'est lui qui l'O<'· cupern . .Te le lui cède, il condition cependant qu'il n'y dérange rien: je veux retrouver, · un peu au-dessus, le crucifix si cher, au pied duquel je fa is ma priè!'e, d'un côté, le hénitiel' oil d 1aque matin e,t clrnque soir. je trempe 1Des cloigts. .Te Ruis llssur{>e cle retl'otwer chaque chose i't sa place, ca1· mllnian a appris fi. mon petit frère, aussi bien qu'à moi, à bien Sf' condnil'P Pn tout Pt partout.

-o-1:i\'E

füLLE'rTI<l FAIT PART A SON AMIE DE LA MORT DE SON PETIT FRERE. !Jéreloppemen t

Chèl'e Alice, Tu as connu mon plus jeune frère Léon?

L'EnfanhTésns nous J'anlit E'll\'OYP nu climatin. La première fois oi'i je lt, YiR, 11 portait s a. longue robe bleue qn'il anlit eni•or<' an moment où le bou DiP.u n vonln lP prendre dans son Paradis. RonYent, j"allais près de son berccmi: il ~rnit. c·Juirrnant, mou pelit frère, je l'emhrnsNllis et il me son1·iait! On eût ùit quïl me ,,onnnissait déjil. U n jour, je rnula is comme d'bn.bitude a.Ile t· le caresser lorsque j'enteudl~ maman qui, tout eu plem·,;, me clit: " Léou n'est pa s bien, il fau t le la i8se1· se repo::;er. " Quelques hemes aprèK, il êta it pâle, mais si pâle que j'eus veine à le reconnaitre. Papa dl~ait Pn '"ssuyant seR larmes : Notn· l'her 8 ugt> s'est em·olé! . .. :\Ion enfan t es t mortl Yorant pleurer pava et m:1man. je me mis il ~nng-loter; je compl'is bien que mon petit frèrr allai t rne qui tt er. DPfmis jt• ne l'a i plm, 11180cbe

N'l'U ...•

.U.1 ! c:0111111e je m 'ennuie sau8 lui, comme les premiN'f< jour s cle la Réparation m'out parn Joug8! .Je pleurais toujours et je plPlll'<! eu'. C'Ol'e maintenant. Tu n e peu:s: eomprendre, toi qui n'as jamais eu de p<!tit frè1·0, combien il est ùur lle Yivre sans. eux après les nroir tant caressés peutla.nt quelques mois. Papa et maman ne ,;e consolent pas plm; que moi: je souffre de les voir si chagriné,;, el je me montre très aimable afin de leur faire oublier leur peine, mRis je n'y parvins pas. PJ'ie avec moi, rua bonne Alice. afin que mon petit fr!;>re vienne secrètement clf' son alle d'ange sèeher lt>s l:unrns dP ceux qui l'aiment tant. Ta tendre amie CéliuR. -0-

ENSEIGNEMENT CIVIQUE Les devoirs du citoyen envers sa patrie sont aus~i nombl'eux que leur observation est rigoureuse et importe aux intérêts de la nation prise en ruasse et à ceux de chaquP individu eonsicléré en particulier. Le premier cle ces devoirs consiste dans l'obligatiou d'obéir· aux lois. Sans cette obéissance nécessaire, il n'est p ins de société: l'homme revient à l'état pi'imitif et barbare, i !ne trouve plus de protection pour sa vie, sa

famille et ses bien,;. La loi protège tous Jp,; hommes, a.ueun (]'eux ue peut se pa1:1ser d'elle. Tous uous !ni rleyons donc l'obéissancP, quauù mème nous ne comprendrions pas clairement le1; motifs <Jui !'out dictée. Il fant, en couséquenc:e. respeeter la j u ~. tice et ceux qui sont cha r gés clc ltt rPndre. c\,st-à-dirc> <l'ttppli<}ltel' hi loi: ce sont le.~ magistrats. Tout citoyen doit, en second lieu. i\ la patriP, le Rervice militaire. Mourir ponr elle est lu sort le pins tloux; mais le devoir ne va pas toujou1·s jusqu'A nous ol'donner tle nous sa<·1·ifier snr le champ de bataille. Quand lapa. trie n'est ni nwuacé<?, n i attaquée, le citoyen lu i doit euc·ore son temps, pour se p r épare 1· ii la déf Pudrc :in jour rlu clangp1·. L e seryice militair e a pour lmt cle former des soldat s e.xerc-f·s, capab!P'l de luttf't' vidorieusemen l. f·ontre l'ennemi. .Nous clevons aussi ù. l'Etat nne p:1rt ie de 119s biens. C'est ainsi qne diac·uu. suivan t ses 1110;,eus, ,;erse dn11s le~ caisses publiques. son,; formes de contribution/il, nue l)Ptite part ie de sou capital, pour douner à la patriP le8 rcssourc·eR qui lui ,;out nécessaires. Payer exactement et loyalement ses impôts n'est tlonc qnc remplir un rlevoir impétienx. Celui qni fraude l'Etat s(' fait dn to1:t ii. lui-même, puisqu'il 1:;c prive ainsi de la protection et deR ~cconrs que leR eontribntions lui a;:;surent. La patrie est. Ll'autrf' part, un composé (lp tous les dl oyPus ayant une origine et des illtérêt s commun,:. pa.l'!ant la même langui', groupés sur 1111 même sol, formant une seule nation. La patrie, Je gouYernemen t n'est donc que l'expression des volontés de tous les citoyens: aussi appelle-t-on ceux-ci à mnnifeste1· lenr opinion par Je vo.te, et à prendre ainsi part à l'arlministra.tiou et rru gouvernement. Voter est un cle,oir. Celui qui s'abstient dans u n vote est doublement coupable: coupable enver s le pays dont il compromet la sécurité; conp~ble envers lui-même et lPs siens, puisqn'Ü s'expose à tons les désor dres qu·eutraïne une mauvaise administration, Il faut donc voter avec intelligence e t indé" pendance, en prenant l'avis des hommes sages. ., , ~, Or, pour que votre vote soit éclairé, il faut


80 c.i11e ,ous vous instruisie:1. dès l'enfance. Si l'on vous oblige à aller à l'école, c'est d'ailleurs antant clans votre in térêt que dans celui de la pat rie. La scien<:e et l'expérience Que rons acque rrez profiteront à la patrie, parce que vous contribuerez il sa prospérité et lui assurerez un bon gou vernemen t. l\fais <:e'l avant ages retomberout également sur yous-méme et yous serez le premier r(>cowpensé de vos effo1'ts et de yotre tl'rLVail. Serril· sou llfl Yfl, c-·est d onc se servi r soi-rnilme. -0('(l l'(t('/ ère obl'iga.toi rP de l a loi

Lf' rei:ipect de la loi est obligatoire pour tonF: les meruhres d'une mê1ue Sociét{'. A moins qu'elle ne soit éridemment injuste, il;; cloivent 1,·y soumetti-P sans (}u'on ait beso in des les y contraindre. L'intérêt des iudi Yiùn ;; comme celui (le ln. Société. est intimement lié a u r espect cle ln. loi par l 0n s les dtoyeus Quels qne soient leur raug l'l leur clegrô (lp fortnue. La loi ne clispose que pom l',wcuir; elle n'n point cl' effPt r(>tronctif. Ou n e rouçoit p:is (>,iclemment qu'une loi puisse être obligatoire ayailt ll'existc1· et, d e plus, il ne pounait ~- avoir aucune f!é<:urité clanf! les tl·ansactions "i nu cbnngemeut de l(>gislation p ouvait avoir que lque i nflu ence i:mr le passé, car le droit que j'ai ac-quis nujourd'lrni. e u m e <:ouformnnt aux prescript ion:; de la loi, pour r ait m 'être ra,i demain p:1.r une loi ~wer laquelle je u·nvn.i s pas dû eompte1· pnisquïl m'N:iit impossible lle la prévoir. Les lois sont destinées à maintenir la paix en tre les hommes. Pour q1ù•lles atteignent (·P but, il faut que lem· exérutiou e u soit assnl'PP, et que toute infraction grave en soit réprimée. Ce soin :ipp:utien t à une autorité ;;up(>rieure que l'on appelle le pouvoir judiciaire. De lii. la nécessité, dans une nation, d'étn.blir des tribunaux qui se prononcent l'l ur le &ens dl' la loi e t eu font l" appli ril.tion imparti:ile aux citoyen ~.

-------------Variétés

i 11 111ét ier (l.grfoblc. - Si l'on croit que le tnétier de précepteur est tout rose, on s'illus ionne énormément. Vous pouvez eu j uger

par ce <:ompte-reucln Yéridique d'une le cl'aritbmHiqup ü l:iqueil<' j'ai assisté pa r b ::;:ird : L e précepteu r. - SuppoRez, T•'rit7., (}ue Yous nye7. nnP chnuR~ettc à un !lied et que rn111 pnsRiez mw c: ha nf:sette à l'au tre. Co mbien nu n•z-,ons de r hau!'settes en tout·1 J<'°ritr.. - A uc:nDl' . .Je ne metR pns de cl111 11a. St'ttcs. Le pl'én•pteur. - Rnpposez donc que votl'f j)t>re a un rochou et en achètP un antre, r oni_ oien c:eltt fera-t-il d e cochous ? Fritz. - Papn. u't'.>Jèye 1)111'< <1<' cochon1, lll'sien. Le pl'écepteue (tir:i nt un énorme soupir cle su poitrint' et es;rnynut la ~llt'lll' qui lui perle nu front). - Aclmettez q ue Yous ayez 111 1·eston et q ue. pour );oëi, Yolre père Youe fasse 1wésent d'une auh'l' 1·estP, combien aure:r.-Yons <le Yestous? F ritz. - Pap:i ne me d onne .i:1mnis rien l Noël. Le pl'êceptcur. - Vous ayez une pomme, et 1·otl·e mère \'O U R eu donne uul· antre: qu·aul'l'Z-vous ï Frilz. - U ne illlligt'Rtion. uoR pornm<'s ;;ont des pommes à c:uirc. Le précepte nr ('ommeu<.:e il (·roire (IUP son élè,e n·est pas t r ès calé en a.rit hm~tlque, t e. pen <lant il fa it nu d erlliPr effol't : - Si nu pauHP petit ruendiaut a uu gil teirn et qne Yous lui en donni ez un, comhien aura-t-il d e g âtNtux? Fritz. - Je ne sais p11s. Jp m ang,• toujot111 mes gfLtea ux moi-m ême. Le 111·ecept eur en eut a.sRez, et moi :i.ussi.

-oM 'siE>n .. . , écrit· on r·01Tidor on eoridor'? - Comme vous voudrez, mes enf a nts, 11ot11·y u que vos jambllges soient bien formés. J l' i'cole. - Les reptiles sont d onc des crt'.>atlll'es qui, ne pournnt marcher sm· d es pieds, ic;e meuvent eu se traînant à terl'e. Henri, cite-moi nn rPptil<'. - l\Iou petit fri't·c .Jult'I l\I'sieu. Le 1Hofe88l'111': Que f it .Habomet quand ll eut accompli sa ::!Orne année? - 1I. le professeu r, il entra dnns sa 31 me. l{ {;forme d'o1·/11ogravhe. -

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3 risi oi.l rt>shrnte 'Je il:' u1· p e r111f' ttnt. L e paic, nien t p!11t a ,·o i1· ,JiPn Pn ti 111b1·t"f;l'os( t' on couh-1:' J"e 1nbOlll"f;L'lllent. .\<h·f'1-<i-t ·1· les d(•11i.1 n d (·1-< s i·w,1IIP1u(•nt ù. .·llm r111(lc// 1711 l'aloiR. Nio11.

<1ue l,qHlpn lMion de 'la ~uisse a, ait au,._ m e n~ ... ~l'tm rni l lim1 d']1a.bitan t s en clenu-81PtlP. .X ous rnm·(;hous 1·i te, m a is 1w'.18 ne _som 111L·s Ji.ls seuls ~t progtesser t• t J1l P8t_ mté tPf;blaut de (;Ompn r e1· lc m on-0el(• habit ~ cle l!JOl n u monde lia bité de 11"01. 1..e Jeune Citoyen. .\Dl. lt>s Insli 11t lt m·s et, }Ja r lPll t Ol'· l~ y a ~n s ièc h•, l'Europe (;Olllptait ga nP, nos fnl n1·< S 1·e(;1·11es so u t i 11for 111és en ,·11·ou 1 ,5 lllillion s d'ârnes a uJ·our"'!''-· J,a 1>01rnlatiou . ' <l' I tn .t ·•· qn 'tl S<' fron1·e Pll(;O I·e nu dépôt dl:'s li a dou<: plui,; rrPx d'h.:o1t•, ;'1 ~iou, 1m t• <·er tai11e qnnn . qu e doublé: tilll:' a augmeuté de 317 miltif·c~ d ' <'XC'mphl in•f; dt• la. 15me annép lio11N, c'est-;'1-di 1·e de 1:!4 %11~!1~- !)!1) du ,..Jemw Citoyen" . 11 n'a Hon,; de 1· En tOJJl', <'u 180 l , (;'pt,n it Je dépu s p al'n pou1· 1(, \'a la.i s d'édi t ion vlus 1:it' i·t on lïnl'ou nu. !-1.arn; do u 1L·. o,n :-ia,ai t non1·E\We e t il ne s'en pnhlil:'ra pas un e qu'pn . \siv, l'Inde Pl l a <'hiue ~tai<'ut ant1·t• ;nant rfronlt> ll lL'llt c01npl f'I. de d Jllllll(:'11Sfl:-; l'l'He·J·\'O Î!'X d ·11 011 1rnes Oil ,·t-'l lt> d ou t il 1·t•ste l:' n e01·p n n si o,·k ù Ppuid~~ai L \'ll,gu<'ml'11t q ue Jp Cé;Jesl·e 'El.llt-Pr. <\>Ht• éd it iou a ét<~ soignép p,ntit..: n JII t e cornv 1·ait ~=-tl millious d'habita,u(s lihl'lll e n l p our ùe \ 'n'lnis. et Plle (;OH· 1na is ou n p <·i1a.i t nneun aulte chiffr~ 1irut ~ans ee bu t nu e di,1a ine <le p.1ge,n~ po ur _1<' -fapou a lm s impénétrahlt>, i>.xclJ11s1 n .> 111 en 1 t ons at·1·ées ù ln, o·('ooT,l · H L pont ! Jude. L'Afriqu·e était une terphi<·, ,'t l'llil'ltoite l!t a 11x ius !ituti~·n s'\)(). 1·L· int·ouu n<-', th1Pbrense m ernv· ant-p ] <,n ' . ' :, ' li1ùptes d e UOÜ I:' can t on. ( '\•si un fo l'l • \ llll'.( J·1q1w, les Ktats-l-uis c·onstajoli Yo;Ju we dt• lH pa.gPs qu\ pat son 1a )eu t 11n<· p op u~a tiou dt> 5,308,48:1 ,î.mes, c·onü•nu in stn H:tif pt ill t(>i-ei,if;,1ut c,n mrns ou n p p ounlit donne1· un <: hif fre . t e111ps ti u e pal' ,sou bou llintd1é ' 111eme / rnt'lme ap1wo:xima tif ,pour k }fex iq ne 1 1 fr. ) se 1·e <.:on11na n d t> i'i ~Hl. Jes Ins t ile Péi-ou, ](' < 'Lili, 1<-' Bn5s,U e lc. Quant t 11 tl' n1·s ·et aux j P111w1, gen s qui n e le / ù l'(k('an ie, quant à L~nstr:1 lie ou n'en . pas. ' pa 1·1art possrde1•a ient pas f'Utot·<-'. --;-0.E n 1!!01, le tab leau s'est tnrnsfo rnu~ d e .faf,'Oll a ussi stn]Jt'.'fian te <p1e magixEcole p1·imail'e 1899-1900. t ra le. . Dt>s a1bonnés de d ifféteuts eantorn, 1 nous <lema n d eu l d e le n t· µro e u te1· l ;1, colL'Em·opt> tonrhe ù 400 lllill iou s d'h a lt> .. tion <k ,]'/,'cole pri111ain-' de ]\muée lMauts. Daut-J ce c hiffre la Fntnre euh·e ~rnlaire éco n lPe. 0 1· nou s som m es d a us pom 38. 1FAnglPterrf' p~ut 41, l'Empii·~ l'i wpossihilité de cléféter ù t:e déNie pal'· a.lle mand ponl' 5G- angm e nt,a tio·n absol 1w d e :u 111illiorn, d e p ui s 1801 - ; l'Ita•·<· qnt> l'u ne on l'aufre :l ivl'aii,;on sont abs,olument <-1rn is(>e-s uot,nm ment lt•i,; 1ie pnu 1· W~ , 'L\uti·it: he -B<mg'l·ie pom· 45, Xo H <>l 10. A n c;tN où'l' nn ou l'autre de Pic., ett. L<' tzm· d e tont(•s· leo Ru-Rsi f's uo1, ,JP<·tent·s n 't'u,se ignaut p l u s pounait a plus de 11ii rn ill ions d e i,;,ujets rit>ll qu'<>n .E nrol)l'. el J' E:m 1Ji1·P, daus sou ell. ou Yo udrnil 1-<e d essa,is i e d<> sa collE'e· tiou on des °;\'' no 11R manquant pom· la sem bQP, g-1·andissm1t ,d e jou t l'll jou r , t:c,mpte p lu1-< df' 1:35 m il lions d 'ft m ef;. L<:> c·ons t it u~1·, il rnudrai t bien s·aunou ce1· ,f::t.J><iu est n 6 ù J'J1isto il'e et à Ja c i,·ilisa. c·t fafrp 1-<es off1·e:>i-l, q n p nous exn m iuel'OilS. tion . I l rn jon e1· - e:>t j o u e d é,jà - u n 1·0 11:' po litiqne importn11t dans le lllOll · dP, n,·<>c ses .J.)-: mil lion s d'llabi(a n t s, i-on arm pp fü, H00,000 llommes , s n floH e de G:3 bùl iments d e guen-e:>. Lt· 'l'P(·PnReJllt'Iit fh1fr ,1 I llOUR ,1 app1· i,E t L \. 111él'Ïqne, euc·oL"e rngi Ns,rntt>, il .r 0

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Le monde en 1901

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a 1111 s tècle, s'nffo· me lllHinten n.nt. co~ me un moude no nYetau, peuplé d·en n ro11 HO m ~llions d' âme:,; - 7S pour les E tats-lîni:,; - qn i con coure111 ?t la pr~spPrit é comrner<::ialJ,e tonjom·s gntn clis:,;an te de ce r.on tin<>nt jenn e e t 1·iv,1,ce. .\ im;i ù l'llem·e actuell e, pr ès de 800 rni Il ions d'h ommes useut llen rs fo1 ·ces 11:Hn.s le cornbn.t de' la yie sui· tous les point s du globe; demain, t e sCl'a. p~·ès ,rnn mi Ilia.rd Pt d~mi d'êtires humarns q n i fignreront :\ peu pl'èS an m êm e plan sn 1· •la scène t ctl'estre. E t ces hommes t eouveeont leue pla c~ da ns le m onde. Tk s «t én èbees de l' Afnqnt• >l se sont dissipées, les cou ti nents s·o;1n ·ent de toutes pa,rts à 1l'act ion d u 1iln·c tra,c1i,l humain ; la m atièee, le te1u,iJs, J'esirnc:e, J,es fol'ces de la pat'. u·e sout a ssetYie·s de plus E>n pl ns eteo1t~llH' n t· une teu-e raj eun ie est ouYerte a la c,;nquêt e dei,; popU:ilations l1alrnr icn f.1 es. 1

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B e 1•11e. - L'INFL UB:-.ICE DE L'U K IFOR ) I .E. - T1es j om·naux be~·noi•s ua conteut une aventure assez typique don~ un jeune instituteur de leut c~nton n _ent d 'êti-e Ja Yictime . .. Yolonla1re. L~ J•e une pédagog ne, b1·e,eté lieutenant _il Y a une quinzaine de jout·s, ne pou~·a.1t pas atteudee j usqu'aux écoles du pnntemps pour ,s e p ava.n e t en ,dr a p bileufttre, c~llet rouge et pass·e-poils; 11 eut 1alol's l_a r '. c~: iMP. de donuer ses leçons en nmforrn~. Yons rnyez cet of ficier ui-ig_uer ['ad un: r ation de ces gar çonn et s et fillettes, q m ounaient leur bouche t oute graud e d; fiet1 é d'ayoi 1• un futur colonel pour r c-

o·ent. "' ~lais les :,;nffrages enfantines ne suffisal ent va s an lieutenant. J~es gm111d ~ a ussi et les gens d u pays, a qudqu e~ lieues à Ua i-onde, deyaie~t se, r ég_a~~1: a la yue de l'élégant guerrier. C~lm-ci .:~h donc faii-e un t our en ch euun de f e1. :i1a1lhcm e usL'm ent un employé i1;1discr e_t ,;'jnfoi·trnt si le 'lieutenant pounnt, q u0r1q ne en uniforme, m a is n 'ayaut aucnn

SopplP-ment à l'ECOLE PRDIAIRE (N· 5) 1;erYi cc à fa.iee, ,.oyager a vec demi-pl_ace La cbose étant p arvenue aux ore1ll de l'autor ité, le coquet officier a m ia l' ca sion d•e montt-er ,s on uniforme à Ber ne : il a rec; u un ordee de marche pour s ubh' des arrêt s. Uette fois il ser a sa n di ffi culté admis à ;J.a demi-pla ce.

•• Bibliographie P e rles de la poésie fran çais c outem po 1•ai11e , par E.-E.-B. LA.• COMBLÉ. - F. Rouge, éditeur, ~ausanne: c·est un beau volume de 785 p ag es, où pi·esque tous les poètes français ùe quelque importance sont représ~mtés par quelques chefs-d'œuvre déh cat~ m ent ch oisis, depuis les gr ands tollla?tl· ques, H ugo, Lam artine et Musset, JUS. Il u'a ux ,s ymbolistes, aux décadents, aux pa rnass iens, à cette cohorte de poè~el fin de siècle q ui ont essayé de co.ndmre la p oésie française dans des -~e~~iers .ou des er r ements nouvea ux. , o1c1 Su!lJ l 'i-ud'homme avec un t r ès beau choix; Mallar m é, p rince des poè~~s et ,so~ suc. cessem Léon D ierx; voici Ooppee, le Coppée des beaux ver_s; le f~nat_1_que -·ubtil Verl aine · Hoil han t ; Gabriel ~aire 1 dont les lettres françaises pleu 1'.ent le r écent décès ; les tustiques poésies d'Andr é 'rheur iet , de Paul Har ~l et de F a bié. les m at'lllOréennes création& de Leconte de Lisle ; E ugène R ambert ; le cllaironn ant Déroulède et B ouchor et Richepin. Impossible de tout énumérer. Jlssont pl us de cent ! V ous pou vez ayoi r le v6l ume broch6 ou bien relié en per ca lin e ro?g~. Quand yous l'aurez l u, c'est par d1za.mes _que ,·ous a ut ez m arqué vos pièces f~vonteBt ces morceaux de choix qu'on aime à re1i ~e, soit à cau se de la perfection de la forme soit parce qu'on J' a trouvé soUI 1a ph~me d'or du poète l'éch o de sel pensées intimes.

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Pour le siècle de Jésus Rédempteur

àmes jalouses de la sainteté et affa mées de s•a cri fices dem andent à s' unir à lui com me ne r amea u est uni à la tige ; plJes YOnt pl us 'loin: dans les tra ns.fo,r. ,JésuS"-Cllrist ! Ce n 'est pas sans émo- mations myst érieuses de l'ordre surna1i on que nous p rononç;ons ce nom bén i, turc!, plJ es am bitionnent de r eprod uir e qn i est du llliel pour nos lèvres, un can - lei;; éilans de sa int Paul: « Ce n'est pl us tiqne pour le cœur .. . Jésus-Ch rist! que moi q ui yis, c'est Jésus-Christ qui vit Dieu If' pèr e a c·o,nst itué son héeiticr de Pn m oi. Ma vie c'est le Christ , et 1a m ort 1011 te,s choses, p ::i.r (:e qu'il a fait les siè- m 'est un gain. >> Ce n 'est pas seulem ent d es, en qu i se résume 1oute 1la création . il.ans lei;; asile·s bénis du cloît r e que F on JI ('( ta,it hier, il eRt a.uj ourd'hui, il est 1·enconire 1Jes m erveifües de l'amour de d:rns tons nes t Prnps. Quarante siècles J <5sus, m::üs en core dans les foyers les l'ont espété; vingt siècles l'ado·rent ; plus m odestes, près des aut els de n os 1outes leH génération s s'in cli nent à son campagn es r eculées, des â mes obscur es passa.ge : ses autel:,, élevés sm· la foi perpHuent cette vi.e divin e; par t out le l'! la p ureté des consciences,, couronnés s::mg cln Sa.uveur a.n ime des chrétiens i nde respect et enveloppés de l'amour, dé- connus q ui, à travers l'égoïsm e et les fien1 les i nj mPs du t emps et n,e s hosti- m isères de a'bum anit é, r eproduisent la li1és des hom mes; Je génie l ni fo1·me une vie d u diYin Cl'ncifié. proreRsion q ui Yit de ses clartés r évélaLP tPmps n'a pas t a r i cette sève f étrices, r.omme le pâtre sur 1Je sommei conde: de saint Po1ycar pe cbantant s ur cle nos Alpes se nourrit de cette même Je bù cl1er sa joie de souffrir pour J ésus, lumit're; soleil ùes ûmeis touj,otu>s Gevé jusqu 'ù sain l ,Justin, philosophe m a r ;\ l'horizon, il illumin ~ de ses mêmes tyr, s'écriant : <c Je s uis trop pet it pom 1·aJ·ons et les h aut es cimes ·et 'les pa,n- dire df' lui quelq ue chose de g ra nd, n nes va1ll.~es._ .X'esit-ï_l pas lht ,érité po~r !jusqu'à ce1"te voix reten_tiss.U;nte de l'E1om;? L md1gent l upp elle, le travail- glise qui chant e sa gloire, Ju·squ'à ce s leur le ré.rhtme et la science, sans ,lui, to urm ents des i ntelligences et des peuSP condamne à 8'a giter dans d'étr oites ples qui n'ont q u' une vie stérille et mo ufrontières, n':-tpporhrnt à l'homme n i r ante sans ·lui, tout proclame q u'il est une con solla.tion dans ses douleul's, ni la vie. Ca.r personn~ ne peut poser un une force dans ses lut tes, n i une vision a utre fo ndement si ce n'est cel ui qui a pa.r delà la. t·ombc. Il est ~a voie : les ét é po,sé par la maj n de Dieu et qui est .1mes s'égarent ou tombent 'loin de lui ; le Christ-J ésus. Et il n'est point sous ,le les JJPnples clrnn cellent quand i1l ne di- Ciel d'aut re nom donné aux homm es l'igP pas lems œmTPs, leurs édifices, dan s lequel n i les in divid us ni les peuquelque br i'llauts qu'ils s oient , t rem ples puissent être sauyés, s i ce n'est le hlent sur leur base, comm e mal assis sur nom de J ésus. 1111 sol agit é, q uand il n'est pas la pier Le car dina l M:ERMILL OD. rf' ùe l':rngle de tontes les construct ion s soeia·les. AYee lui le travail est doux et plein d 'espoir; la richesse hum ble et misérirordipnse, ln. vif' Rereine, la souffran ce u'.isigu ée el Ua mort souriante. (Coup d' œil rétrospectif) Il rs,t la. vie : t oute con science qui se regairde et qui ,se sait souifü:e le r econnait Le siècle est mort! vive le siècle comme sou unique Rédem pte ur; les pouvons nous dire, imitant les sujets d e

Un siècle de snobisme littéraire


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l'ancienne "France, apprenant la mort de leur roi. Oui, le siècle est bien mort. La dernière pelletée de terre a été jetée sur sa tombe, mais de grands souvenirs resteront de lui dans l'histoire. Seulement, hélas! malgré la vapeur, malgré l'électricité, malgré le progrès, ce fut un bien pauvre siècle, au point de vue littéraire surtout ! li a mis en circulation tant d'erreurs, remué tant de fange t il fut un siècle fantasque, instable, égaré . . . snob, mais excusable quand même, parce que malheureux, dévoyé, je dirai presque inconscient. Ce fut un siècle malade, oui, bien malade, mais, fils de la :Révolution, il portait déjà en naissant le germe de ses erreurs et de ses désordres, de ses rêves fous et de ses désirs toujours inassouvis. L'influence des Chateaubriand, des de Maistre et des de Bonald sembla un moment le dompter, le rendre sage ; l'apaisement parut se faire ; une ère de paix, de vérité et de justice s'ouvrir, pour les lettres aussi bien que pour la politique. Malheureusement, ce ne fut qu'une accalmie, à laquelle succéda une période d'agitation inquiète et fiévreuse. Grand fut alors le trouble des intelligences ! Les antiques traditions, la Révolution les avait brisées ; incapable de les remplacer, il en résultdt un vide douloureux où les esprits déséquilibrés cherchaient vainement une orientation nouvelle. Cette situation nous explique l'engouement qui salua l'apparition du romantisme. Ce dernier faisait entrevoir des horizons nouveaux. Hugo avait été assez perspicace pour comprendre les aspirations du moment et y conformer ses écrits. C'est ainsi que la grande cymbale retentissante donna le branle et devint, pour ainsi dire, la synthèse de son siècle ; siècle sonore, siècle des grands mots, mais siècle aussi des incohérences, siècle sans principes comme sans fermeté . . . siècle snob.

Le romantisme, écrivait récemment l'éminent directeur de la Revue des Deux-Mondes, Ferdinand Brunetière, le romantisme, en tant que réaction contre le classicisme et l'humanisme de la renaissance italienne, s'est caractérisé, en Angleterre et en Allemagne plus particulièrement, comme un retour au moyen âge et, par delà le moyen âge aux origines, ou du moins à ce que l'on croyait les plus anciennes origines de la race. » Cela est vrai. Témoin la renaissance de la Chanson de Roland et des Nibelungen, témoin les Anciennes ballades de Perey, Tannhœuse,·, Parsi{al et Lohengrin de Richard Wagner, !'Ossian de Macpherson, les Ancêtres de Gustave Freytag, la Clylie et l' Adrien de Taylor, les romans de Georges Ebers, I'Aspas'Ïa de Hamerling et bien d'autres. Ce retour vers le passé est très bien marqué dans le romanti3me français. Dumas, pour qui l'histoire est un bon clou pour accrocher des tableaux1 ressuscite les souvenirs de la Tour de Nesle, des Mousquetaires et de MonteCristo, Théophile Gautier le suit avec son Capitaine Fracasse, Flaubert avec son Salambô, Mérimée, tous ... jusqu'à Dom Guéranger et au cardinal Wiseman ont sacrifié au goût du jour. Dans le théâtre, le même mouvement s'est dessiné en caractères plus vifs encore. En effet, depuis Hernani du grand Hugo, jusqu'à la Fille de Roland de Henri de Bornier et à Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand, ce n'a été qu'un effort continuel pour faire revivre les époques disparues. Le siècle était curieux, curieux à l'ex• cès ; pour le satisfaire il lui fallut des nouveautéa toujours, de la couleur, du pittoresque, même de l'invraisemblable et, passez-moi le terme, du dégoûtant. Les écrivains attitrés se chargèrent de lui en fournir. Balzac étala, sous le style charmant de sa Comédie humaine, les «

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vices, les hontes et les misères de notre pauvre humani~é. Eug_~ne Süe tire des égouts de la ville-lumiere les types hideux et repoussants qui se démènent dans ses Mystères de Paris, Dumas fait son possible, lui aussi, pour flatter les goûts dépravés de ses lecteurs. George Sand rompt des lances pour toutes les pires erreurs du siècle. Et au dessus de ces romanciers de pacotille,. il ne faut pas omettre le géant Hugo qm,

Le grand Veuillot avait bien raison lorsqu'il écrivait ceci : ' . « La littérature française proprement 1 dite, n est pas de bon lieu. Elle est fille du protestantisme, elle a des affinités païennes, le scepticisme, la raillerie, l'impureté sont ses caractères principaux. II suffit de nommer ici ses fondateurs : Villon1 Rabeiais, .Marot, Desperriers, Brantome, Marguente de Navarre Montai~~e, ~myot lui-même, quoique évêque. Or1gme impure et malheureuse dont elle Placé au centre de tout comme un écho sonore s'est toujours ressentie! Domptée un atteint la dernière limite de l'horrible dans moment par le génie chrétien qui donna Han d'Islande et Bug.Jargal. On vou- Balzac, Pascal, Corneille, Racine, Boslait de l'étrange, du fantastique on en s~et, _Fénelon, Bourdaloue, elle a repris eut à choix et à satiété. La foule porta bie~~ot so~ cours. La sève impie et oraux nues Hugo et son école; elle exalta dui:iere qui, du temps de cette grande Balzac, couvrit de fleurs George Sand et glo1re et de ~es grands hommes, avait Alexandre Dumas. été assez pu:ssante pour produire La Mais, comme l'appétit vient en man- Fontaine et Molière, devint après eux geant, le public ne se montra pas en- le torrent qui s'est appelé Voltaire et core satisfait. Pour le repaUre le ro- qui n'a rien laissé debout. , mantisme alia sacrifier sur tous' les auLes noms que · je viens de citer ditels. Puis, comme les mets qu'il servait sent si no~re XIXme siècle n'est pas dine paraissaient, malgré tout, plus assez gne de ses devanciers et s'il n'a pas épicés au goût d'un public complète- lui aussi, plus que tout autre même ment blasé, une école nouvelle se forma. s?s affi'!'l'ités p~ïen"!es. Ah oui! Barbey Ce fut alors un long défilé de spectacles d Aurev11ly avait raison d'accabler « ce repou~s~nts, d_e personnages difformes, temps dégradé, où la gloire n'est plus de. smc1dés, d'ivrognes, d'aliénés, d'hys- q~t.e là où mourut Héliogabale - derténques, de dégénérescences d'êtres riere une porte de latrine. , humains se vautrant dans la' boue de Pauvre siècle! pauvre littérature t c~davres en décomposition . ·. . bref QuaDans le mouvement littéraire de la stmodo et Rougon-M<icquart. En lisant se~on~e moitié du siècle qui vient de de telles productions, le dégoût vous fimr, il est un autre fait caractéristique. '!lonte à la gorge! C'est là le natura- C'est le succès prodigieux qu'obtiennent hsme des Goncourt, des Flaubert et des et les littératures régionales et les litZ?la. L'un d'eux, Guy de Maupassant, a tératures exotiques. m(s un tel acharnement à peindre des Un grand nombre d'écrhrains consacnses d'hallucinés qu'il a fini lui-même crèrent leur incontestable talent à dépar perdre la raison et aller finir ses crire les beautés de leur pays natal, Que di·re ses mœurs, son caractère particulier et Jours dans une ma1·son de 1~ous. ' enc_ore du magisme des Peladan, du sa- ce qu'on pourrait appeler son génie tamsme des Huysmans, des d'Aurevilly local. C'est ainsi que la Lorraine fut ~t de tant d'autres! Pauvre siècle égaré chantée par André Theuriet , l'Alsace Je te plains ! ' par Erkmann-Chatrian ; les ' mélancoli

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ques paysages de Flandre, par Georges Rodenb:>ch ; le Midi de la France, par Mistral et tout le chœur des félibres ; la Bretagne, par les Tellier, les Luzel, les Goffic et les Le Braz ; le Valais, par les Mario et les Courthion, et enfin la Provence par Paul Arène et Alphonse Daudet, le poète de la vie chantante qu'Emile Zola nous montrait dernièrement, dans une critique littéraire publiée dans l' Aurore, " placé par la nature bienveillante à ce point exquis oû la poésie finit et où la réalité commence.> Chaque province eut ses admirateurs, ses chantres passionnés, qui ont trouvé dans la peinture du coin de terre où ils ont vécu, et que par conséquent ils ont mieux connu, cette originalité, ce pittoresque qui, à notre époque surtout, sont les qualités indispensables de l'homme de lettres qui veut ... arriver. Puis, vour forcer la note, maints auteurs s'ev allèrent de par le monde et en rapportèrent d'étranges et parfois grandioses monographies. Le public, dans son incurable curiosité, accueillit avec enthousiasme l'exotisme d'un Pierre Loti, d'un Jules Verne, d'un Maspe::-o ou d'un de Heredia chantant : Les minarets pointus qui tremblent dans le Nil

pour n'en citer que les plus illustres dans les divers genres. Mais personne, pas même !'écrivain le plus génial, ne peut rendre fidèlement l'âme d'un pays, sans l'avoir préalablement étudié à fond et s'être bien pénétré, pour ainsi dire, de ce que j'ai appelé le génie local. C'est pour ce motif que l'on éprouva le besoin d'introduire en France les littératures étrangères. Melchior de Voguë donna !e signal et présenta le Roman russe aux lecteurs français, Xavier ~larmier fit de même pour les lettres scandinaves. D'autres se constituèrent les introducteurs <les littératures anglaises, italiennes, al-

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me elk, r~t un vibrant plaidoyer en fa- croire il a S?uffert aussi, le siècle que lemantles et amencaines. Bientôt on vit veur de la vie des champs . . . ; de la nous ensevehssons. > Tolstoï et Hauptmann, Ibsen et Foscolo, Terre, cette grnnde amie du charmant Wagner et Robert Burns, Mark Twain Et devant la souffrance il faut s'inabbé Loutil ; du Livre de la douce vie cliner ! et Dostoievsky, Bjœrnsjerne Bjœrnson du délicat poète qu'est Gustave Zidler et Gabriel d' Annunzio fraterniser et * " * au su~et duquel Gabriel Aubray et René trouver en France autant de lecteure Et maintenant que sera la littérature Doum1c se rencontrèrent pour le comque les Lemaître, les Féval, les Georde demain? C'est là un grand problème ges Ohnet et les Hector Malot. Ce na· parer à :Victor de Laprade ; enfin de selon le mot d'un penseur : dans sa Quo vadis, du polonais Henri Sienkiefut là, d'ailleurs, que la manifestation wicz, ce tableau magistral des luttes du térature se reflète l'âme même d'une de cet esprit e1iropéen qui a caractéris~ nation. D'heureux symptômes nous font les dernières années du siècle. C'est Christianisme naissant avec le Paganisme cependant bien présager de l'avenir car que, à notre époque, les idées tendent persécuteur et corrompu, faisant suite à tout nous dit que le XXe siècle ~erra à se généraliser et à se monopoliser . . , cette belle série de romans archéologi- l'épanouissement d'une littérature franEt si les auteurs exotiques que je viens ques qui . débuta par les Martyrs de c~en~ent catholique qui se donnera pour de nommer obtinrent; des succès si re-· C~ateau,!>nand . et se continua par Fa- m1ss1on de servir le peuple sans le flattentissants, c'est parce qu'ils surent biola, Ste Cécile et la Société romaine te~, de l'éclairer sur ses principaux deadopter ces idées générales, tout en les Les derniers jours de Pompeï, etc.; voirs, de le rendre plus fort et plus diversifiant selon ce qu'un poète anglais rouvres ayant toutes ce caractère chré- chrétien. tie_n qui manque au Roman de la Moappelle 1'esprit de l'heure. D'ailleurs qui, mieux que le savant mie de Théophile Gautier. * * * . ~on, il ne _faut pas désespérer d'une Brunetière, pourrait nous dire ce que Quant à la poésie, après avoir ét6 htterature qui peut produire encore de ser_a. l'homme de lettres de dem!tin. plus ou moins chrétienne avec Lamar- tels ouvrages. V01c1 un passage extrait de son plus tine, Musset, Hugo, Baudelaire et La. Il ne ~aut pas non plus maudire un récent volume : prade, elle reconquit ses afflnités païen- s1~cle _qm, après avoir débuté par la « Il ne sera pas un amuseur ! Mais il nes avec Leconte de Lisle, Richepin, de foi sohde des de Maistre1 des de Bo- ne sera pas non plus un dilettante. II Banville et Sully-Prudhomme. Puis de ~ald , et des Chateaubriand, donna le n'aura plus le droit qu'il s'était arrogé romantique elle s'est faite décadente, et JO!lr a Montalembert, à Lacordaire à de cueillir la fleur de tout pour la seule de décadente, symbolique. Avec Sté- Berryer, à Gratry, à Louis Veuillot à volupté de respirer le parfum. On ne phane Mallarmé elle monta à des hau- Ernest Hello, à.Jules Simon, au cor:ite !'estimera qu'en raison de l'utilité de sa teurs inaccessibles, tellement inaccessi• d~ Mu~, et qm, au crépuscule de sa fonction sociale; et il protestera, s'il le bles que personne ne put le comprendre. !1e, vo1~ tous les grands esprits revenir veut, du haut de sa tour d'ivoire con. bassement utilitaire ' Pour nous résumer, le siècle a vn ua a_ la fo! pure et intégrale du Catholi- tre cette conception magnifique déploiement de forces litté- c!sme, a c~tte foi qui brille d'un éclat de la littérature, mais on ne l'écoutera raires. Et, parvenu au terme de sa car, s1 resplendissant / Lumen in cœlo) sous pas ; on ne l'entendra seulement point. rière, il avait encore assez d'énergie, le glorieux pontificat du grand Léon Or, si par hasard on l'écoute, on lui de puissance de conception pour donner XIII. < A travers son absinthe s'écrie répondra que, de toutes les formes de naissance à de vrais chefs-d'œuvre. Son le c~armant critique littérair~ qu'est l'aristocratie, l'aristocratie intellectuelle dernier échelon, l'année 1900, n'a-t-elle Gabne1 Aubert, à trave1·s son absinthe est, en principe, la plus injustifiable et pas vu l'apparition de !'Aiglon d'Ed• l'a vue Verlaine ; dans l'histoire l'a en fait la plus dangereuse, toutes les mond Rostand, cette grande évocation trouvée Taine, da~~ la sou~rance Cop- fois qu'au lieu de s'employer elle-même du Roi de Rome : évocation si pui& ~ée, dans la trad1t1on classique Brune- à éclairer l'âme obscure des foules, elle sante ·qu'elle fixera à jamais dans l'his- tière,. dans l'art Huysmans, et l'étude abuse d'une supériorité qui n'est due toire la figure et le caractère du jeune des pll"es maladiea en a faire sentir à qu'au hasard, - comme la voix du téfils du grand Napoléon; de Ja Grandi Bourget le besoin. > nor ou la voix du portefaix - pour Amie de Pierre l'Ermite, cette œuvre . Si les erreurs sont excusables comme aggraver la différence qu'il y a d'elle au maîtresse qui est le pendant de la T erre Je l'ai dit en commençant, c'~st que reste de l'humanité. > qui meurt de René Bazin et qui, com- ' du tourment de l'infini, du besoin de Oh! qu'il fait bon, à l'aurore d'un

lit:


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siècle, saluer un pareil renouveau littéraire ! La religion va donc reprendre sa place au premier rang dans la littérature des temps prochains. Les lettres auront tout à gagner d'être éclairées par ce divin flambeau d'où procède tout ce qu'il y a de grand, de beau, de bien

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et de vrai ici-bas, car < le Christianisrn peut-on lire sur le socle d'un monume récemment inauguré à Lausanne , Christianisme est dans le monde l'i mortelle semence de la liberté. , GuY nu RAMIER. Il

••• Le catholicisme en 1800 et en 1900 Quand on vit p:üsib<lement dans un petit pays neutre rarement invité à dire son mot a,u sujet des graves é \·énements qui intéressent la société, on croit volontiers que le monde reste ,s tationnaire et que la religioo elle-même est constamment contrariée par Ies mêmes obstacles ou arrêtée pa'I' ùes mêmes frontières. Et cependant, pour ne pas par[er ·q ue du catholicisme et du siècle qui vient de disparaitre, comme la situation est différente selon qu'on l'étudie en 1800 ou en 1900 ! Bien grandiose et bien consolant est le progrès accompli. ln' mérite d'autant mieux d'être te· marqué et applaudi qu'il faut ess.entie'1-

En 1800 La Papauté. Pie VI vient ·d e mourir à.

Valence, dans l'isollement, victime de la Révolution frança.ise, faissa.nt presque partout la chrétienté troublée par les malheurs ~u temps ou dévorée par iles doctrines du gaJllicanisme, du jansénisme, du josephisme et d'antres erreurs plus ou moins perfides. Missionnaires. Par la suPIPression de la Compagnie de Jésus, 20,000 combattants ont dû déposer iles armes. Comme 5000 d'entre eux convertissaient des peuples infidèles, un immense désastre a frappé tout à coup les missions du Brésil, du Mexique, du Oana1da, de 1Ja Chine et les réductions du Paraguay. .Prance. En pleine révo1lution, elle est couverte de ruines et <le sang: so·n cle1'-

lement J'attrilrner, non point aux f n~urs des pou voü,s tenestres, ma.ü~ la. prntection divine, à, l'activité de l' glise fidèle à -sa mission, au zèlle des,) gions d'apôtres disséminés dans 'l 'u vers et à 1a force d'ex,pa.n sion innée la doctrine dwétienne. Afin de t'end plus saisissant le specta0le de cet transformation, }Jronwuons de tous c tés nos rega.rds et notons sur no-s d·e collonu C'S à côté l'une de l'autre ~es c trnstes qui existent enti-e l'aurore et déclin du XIXe s,iècle. Si incomplet q soit ce tahleau, il montl'era le che · parcou1ru pendant cette période ,séc 1a.ire.

En 1900 Léon XIII, quoique captif dans s Vatican, voit partout les Eg,lises pl unies que jamais, les foules ,p ieuses a courir vers la Vilile sainte pour 1·ecev · sa bénédiction et ses directions, et p que toutes les puissances de ce mon ruccueiBir ses délégué,s, même dans 1 pays hétérodoxes, comme '1a Prusse, Hollande, 1Ja Russie et les Indes angl ses. Gràce a.u rétablissement dP cette ciété et :\ la. fonda.tion ou au dévelop ment de p1lusiem·s autres Ordres r gieux, partout O·Ù il y a des enfants la f::lmille humaine, Uà aussi se trou, des prêtres pour a.nnoncer Jésus-Chri pour conso.ier et instruire, pour civili en vue de la Yie présente et sauve1· p l'éternité. Malgré les tristesses du moment lt>8 mena-ces du lendemain, nia Fran

iré

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est en partie banni, s·es tPmples i:;ont com1Jte un clel'gé nombt·eux et dévoué

f0ru1é:,1 on Mrnolis e_n grand nombre>, el ,·oit augmPnter le chiffre des cathoHCS pJus l.wHPs colomes, lt> Canada la li q ues dans SPH possessions, pa.r exemLnui:-;iane Pt 'l 'H iudoustan , sont pas;ées pie c>n Indo-Chine, où un siècle leur a il L\ng leterre prolest,ant·e Pl alo1·s PCL'· snffi ,])OUl' monter de 320,000 à 700,000.

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i'(~{'lltl'lce. H.i1'.do11.sta 11. ?I,'.J,gn~ :;es 2Sï ,(~OO,O?O . ~~ mesure ~ 1~e l'Angleterre proclame ùabi( ,rnts,_ on } 1encontre :\ peine ~~ la lrberté rel1g1t>use dans ses Etats les ntis:,;wnna11·e:,; f't . H5,000 C"atlHilliqnE>s, co11yersions ,se multiplient, si bien' q u' 1·,~1· la pa role de ~Jet~ est cnco:·c enchal-· on trouve a njonrd'hui dans ce pays 2000 m•e sons la dommation ang·la.ise. p1·l'tres et 2 000 000 de fi'dèles. !i~do-Chinc. _\. 1:ein~ 320,000 individus Oi·i'\ce à /infÎuence française, La powofrss<>ut la vr.aie f01, ma·l g'l'é l'étendue µulation catholique atteint aujourd'hui d<· (·c·s rnstcs contrées. le clJiffre de 700,000. J 11.~tralic. La lumièt-e de l'Evaug-ile Le pays devient chrétien, les catbolin'a pas cnco1·e éC"IJairé r.P conti'ncnt plus qu~s se u111:lti]J1lient dans toute l'île, au g"l'and que l'Europp E't l'on y cherchP- JJOmt de fo1·mer une armée d 'envirnn ra.it eu Yain un sewl prêfre et un seul un miJJion de croyants. cntboüque. Océanie. L'ar('hipel :itteudra jusqu'eu I En 40 am; ont ,surrri 100 000 fidèles J ~GO pou1· ,a YOÜ· les messagers <le la bon- !f.ians compter les 5 1Î2 miÙions de ca'. m• nouwllc du sahlt. ;· tholiques dans •les îles qui dépendent de l'Europe. . .fa pou. _Ses 2 millions de catholiques . L'Eglise du Japon ressuscite et monù autrefo 1s_o;11t prpsquP entièrerupnt dis- ire déjà avec jo,ie ses 5 évêques et ses p,uu .au 1111la.'11 des horrem·s de 1la p.er- 45,000 fidèlles, prémices d' une moisson plus a.bondante. sécnt1on. Clii11c. )falgré ses 400 millions d'habi- '. A l'heure où le de1·nièrc persécution a 1a_nts, e'Jile ~1e comp~e encore que 187 l éclaté, la Chine comptait 40 vicariab; mi Ile <"at)10llques t ouJours incertains du la postoliques e t un miJ:Iion de convertis. ll'ndem~rn à cause de 1la fourbeL'ie des Quand Ua paix sera rétablie, on verra le m.1nd'al'ms. sang de 6000 martyrs produire des mi1llic.·1·s de chrétiens. .lfriq11c. Dewune pfinétra,ble en ce Rega.rde;;: et vo,ycz: 400,000 catholisit1cle 1:;eu lemen t, elle ne romp tait O'uère qnes en .Ugérie, 100,000 en Egypte 40 YPrs 1830, qne 7000 ebeétieus eu ~<\Jtgéri~ mille <laus le Sud partagé en 8 diocè~es et Tunisie, et 7000 en I<:::g;vpte; partout 270,000 dans les îles Açores, 232,000 i on ne 1·euconlre que des musulmans et )fadèt·t>, ~00,000 aux Canaries, 107,000 le uom d{' Jésus-Christ est inc-ounu dans au Cap-\ e1·t, l 8!),000 à la Réunion, 110 pre'!que toutes les Nes. min'e à l'îl e )faul'ice et ju,s qu'à 80,000 enfanls d.ans lPs écO'les catholiques de :\fa1dagascar. A 111/:riquc. J\ Ja. suite des bouleverseLes Etats-Unis COlll})tent mafotena.ut 1nents du •Ri/'.ode J)L'éeécl:Pn1 , les Egli::;ps !)~ éYP(lUPS, !l,000 p1·êtres et 10,000,000 f<ommPillent: les Etals-Unis n'ont qu'un de ea.tholiques. Dans les Etats du Sud, sPnil éYPque, :rn prêtres et ~0,000 catho- ou tron,e phis de 4,000,000 de ·cathoUiliqlws,; l<>s autres Etats scrout da.ns une q ues, dont on a vu récemmcn t les évêlétltat·gie profonde jusqu'au 1·eto11r des <J ues se réuni 1· à Rome en con ci le (53 s ur ,féRuites. 104 étaient prés•ents) . 1nyletcrrP et FJcos.~c. Ellf"s n'ont que EBes sont érnngélisres pa.r 3,000 prê1

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6 vicaires apostolliques et 130,000 catho- ll'es er possèdent 2,000,000 de cathoJi. liques, traités a.lors comme des ilotes. ques, mis au béIHfüce de IJa. liberté rcJi. gieuse la. plns comp~ète. Il y a aujourd'hui 111 évêquel:l, 18 1·i· Colonfos Miglnlses. An ])Oint de vue catholique, la désorganisation est com- caires a postoliu ues et 11 pt·éfets apos to. plète, parce que l' Augleten·e n'écoute liques. Le Cauada comµte 2,000,000 de encore que ses antipathies coutre Ro- ca.t.holiques, <1uisernut :20,000,000 dan11 me; même le Cana.da n'a que U;3,000 <:a- cent tans si l'accrois,s cment contiuue dans ·les mf>mes propo(l:tions. tho.Jiq ues. Voici 18,000,000 defidèŒes,uuis sous lu. Allemagne. On trouve G,000,000 d·e cathoüques en Prusse et quelques mil- dfre<:ti.ou d'é,·êqnes exemplaires et four. l ions dans les autres Etats, mais pres- ui.ssant de va illauts soldats pour l 'arque partout Je jansénisme, le joséphis.- mée dn Ceutre, de même qu'ils procume et la franc-maçonnerie font sentir reutmaintenaut ·d es misisiounait-es pour leur influence jusque dans les rangs du plusieurs pays éüange1·s. clergé et même de •l'épiscopat. Vo,yez 5 é\'êques, 2,7!)4 prètn~s, 1 milHollande. La messe est encore interdite en public et Iles 300,000 catholiques, liou 488,000 catbolliques, jouissant de 1a manquant d'évêque, ne sont dirigés que libeiié la plus complète da.us lout le 1·oyaume. par un délégué apostolique. EHe complt• maiutt•uaui G,000 p1·êlteH Suisse. A cause de,s trnubles cle l'épo. que et de l'into1lérance de plusieurs can- et 1,300,000 ca.tholiquei:;,, do,nl 5000 à tons, on ne découvreque422,000 catholi- Berne, D,000 à. Lam;a:nne, 44,000 à Z uques, dont quelques centainessernlement rich et G8,000 i't Genève. dans leis grandes villes protes.t,antes. Belgique. Sous Na,poiléo,n 1er ,sous la Libre anjourd'JJUi, "elJlle a plui:; de Gmil. Hoillande ensuite, eme souffre d'un ré- lons de ratholiques <>t e'1le toutribue à. gime peu compatible avec les progri's répandre la vérité d,aus le Cougo et seii de la foi. a.utres possessions. Danemark, f:foède et Norvège. On n'y Grâce à la toiléra.n cc en matiète re:livoit que 200 catholiques disséminés et giense, on découvre i,000 eatlwliqueii nul prêtre ne peut y prêcher sans s'ex- en Danemark, 1,200 en Suède et 1,_400 poser à encourir la peine de mort. en Notvège. Etats libres. Notre re[igion est incouVoici envfron 9,000 catholiques ù Brênue danis les Etats de Brême, Ham- me, 24,000 à Hambourg et 1,300 à Lubourg et Lubeck. beck. Turqtûe. Les p,ays soumis à la. Turquie Sa,luom; 150,000 catholiques eu Roun'ont que peu de cathdliques: 16,000 en manie, 300,000 en Bosnie et HerzégoRoumanie, 25,000 en Bosnie et Herzé- vine, 20,000 en Serbie, 40,000 à Oonstangovine, 6,000 ,en Serbie, etc. A Constan. tinople. Le,s difféeents rites (.arménien, tinopl~, il n'J'. a que 8,000 catholiques. syrien, clt~ldéen, 1;11e:Ic:hite, ei c.) ?nt douLes divers rites végètent partout en blé et meme qmntuplé le cl11ffre de Ori'enrt. 1leurs udbétents uni,s à Rome. Mais arrêtons-là ce tabUeau bieu con- l'Angleterre,. lajsscnt tonte libe1-té à solant et si éloquent même par l'aridité la parole évangéUique. C'est ainisi que des chiffres. N'ajoutons qu'une remar- la Providence verne su rsou Eglise, lui que: pour convertir 1le monde H ~a.ut ménage d'immenses conquêtes et nons des 'missionnaires et la liberté de Fia- p1·oimet l'auro·re du jour où ill n'y aura postoilat. Or, les pay,s catholiques, com-,plus qu' un seul troupeau et un seu l pasme la France, fournissent les mission- tem. nafres, et ~espa.ys protestants, comme \,rl'J , ·

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BILAN SCIENTIFIQUE du XIXe siècle

ments de p ins eu plus puissaut.s, nous a révélé des. secrets du ciel inconnus de nos aïeux; toutes les petites paanèles ont été découvertes en ce sii'cle. Depuis Quels que soient le·S progtès que l'a- quelques années, l'objectif pl.to.tographireuir nous 1·ésenre, le siècle qui vient d<. que est venu aidet et suppléer l'œü üu. tù1chever marquera certainemen t dnns parfait de l'astronome; elle no.us donnf', Jes fastes de l'humanité par :1e déveÎop- non seulement des teuseignements prépement qu'il a, clonné aux sciencrs et à cieux sur la con stitution de certains Jïndustrie. ~ofre génération pourrait corps cé1'estes, mais elle fixe leur position dans l'espace, et permet d'éta.blfr 8 ·enorgueiNÏl' de cos résultats, et ·e lle y r.i;t assez poi-rée; mais une i;imple réfle- une catte dn ciel, témoin de son état acxion la ramènera, à une appréciation tuel; cette carte permettra à nos desplus juste de son œuv1·e. Si cette flo-ra.i- cendants de reconnaître les moindres son des sciences et de l'industrie a été chungement,s qui se produiront. possible à cette époque de l'histoire de Ces p rocédés, secondés par l'applicaFhurnanité, c'est que les ba,s es en tion de plus en plus habile des t héories nniient été posées par nos ancêtres. de '1a mécani<1ne ('éle-ste, ont eu d'imNewton, en puisant dans le monde me1rnes résu~i"ats; fü, nouveaux astre~ t!Ps astres ·Jes lois de la mécanique cé- ont été 1·econnus ttvaut d'a,v oir été vu,; leste, a prPparé celles de ~'a mécanique (Nept11nc, de Le\'enier). ~fai::; ces pro · rationnelle, base de l'art de nos ingé- g1·ès se nl.ppottent tons ù l'astrnnomi<: uieun;; la macl1ine à va.peur, qui a chan- de po~ition, plus exacte (·ertainewent g~ la face dn moude, date du commen- que celle des Cha'ldéens, mais tenda nt eement du siècle précédent; l'électrici- au mÎ'me but. Depnis le rni'lieu de ce tiS, app1Iiquée aujourd'hui ,sous tant de siècle l'inüodnction dt~ la speefrograformes, nous avait été révPlée dans son phic dans ce domaine a ouvert de nonrssence pa.r Volta et Galvani; Lavoisier veaux horizons: ·e Ne a créé l'astronomie a donné à la rhimie,noyée dans les tbéo, physique. , ril·S les plus contradictoires, le point Elte nous a appl'is à mieux connaître de dépa.rt qui I ui faisait défaut. la constitution de notre Solei'l; elle a << Les sciences sont faites par addi- pennis l'analyse des a,strcs les p1us éloitio]lls successives, n'étant pos,s ible qu'un gnés, et nous a dit Ieis matières qui les Keul commenre et achève. L'homme est constituent; hien plus, eHe n permis romme un enfant au col d'un géant; fl d'étudier des mouvements qui nous aperçoit ce que vo.it !le géant et quelque échappaient jusque-là; on a pu mênw peu davantage.» (Guy de Bha,uliac). Tel- déterminer l'exil'ltence et la marche des le est l'hisfoire du XIXP siècle, l'en- sateillites obs('mS de certainies étoiles, fant qui a bénéfirié de havaux vingt lesquels ,se1·ont toujours invisilJJ<.,s. Ce fois séculaires. domaine e::it si vaste que 11'on ne sa.urait L'œuvre de cet enfa11 t n'en est pas le quitter s i l'ou ne s'arrachait ù ses sémoins considérable et elle a. enrichi l'hu- dnc:tions. manité; il ne nous appartient pas d'e- La, conna.issan(·e <le notre globe es t xaminer si celle-ci y a beaucoup gagné devenue beaucoup plus complète. T,es an point de vue mornl; qu'il nous suf- facilitC>H de cowmunication entre eerfise de pa.sser rapidement en revue cC1> taius pa.ys, la hm·dies,se des vo·yageurs !)l'Ogrès de dive1·s orclre11, en n'en don- dans d'autres, ont peTmis de eomplléter nant encote qu'une nomencfatme bien ou à peu près les cartes de nos .\tlas; incomplète. l'Afrique, l'Australie, l'Asie centrale, L'nstronomif', aidée par des instru- ne sont plus des continents inconnus.

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Le XXe siècle aHrn à déconnir les tPl'· p1·ogrè,; dP la d1imie industrielle: res: on les Uui a garfü>es. Nous nous re- titTes rolon1Utes, gaz ,d'éclairage, Ill prneherions de ne pns rapp2Jer ici que iallnrgie, éleetro•l:,se, eh:., qui ont C>to ki; tn1va11x de Cuvier, le cflèbr0 sa- 116 ,10 monde. vaut français, appadienuent à ce sièDaus le doma ine de Ja. physique (']e; pa.r la paléontologie, scienee qu'il P!·iucipe établi de l'unité des forces r;h a cr(-lfr, il nous a fait connaîtte fi'histoi- s1ques a été la. base de toute une ré 1·e de ln croùte ter1·Pst1·<:>, el a aid<' puis- v_ation. Nous relrouverons les appli i:;ammenr au progrès de la gfolo,git'. t1ons de cetle branche des science:; La. smfact> d<• ce globe a. été l'objet parlant de la. machine à. vapeur, de 1' d'études consid<lrablcs et dont personne kc t.ricité. Qu'il suffise -de rappeler i n 'avait eu encor<> ht 1wnsée. La géogra- qne cc siècle a vn la. naissance de phie zoologique et 'la. géographie bota- specfrographie et la. liquéfaction d nique, l'océanographie, nées dans le gaz, même de ceux que les p lus é XIXe siècle, ont permis d'élucider nom- nents physiciens qualifiaient de perm bre de problèmes qui semblaient inso- nents; CaiBete-1: a été l'un des grau lubies. a.rtisans de cette de1·ni.èl'e œnvre, q Les scienct>s bio'lop;iq ues 011 t fait de s'est poursnivie jusqu'à ses limites: nombreux progrès; sous la fé conde in- pui.s quelques années, on liquéfie n 11Inence de Bichat, ,l'anatomie générale srnlement l'air, mais f'ncore l'bydro a <~té fondée; l\'fagendie, pnis Claude, ne; :l es physiciens ont ainsi réalisé Be1:nanl ont renouvelé Ja physiofogie, froid théorique et absolu (- 370e). mais 11 fau t an·iver à Pasteur pour H est sans doutr inutile de rappel constater une vraie 1·évolution dans les progrès de la machine à va.peur et l'art de guérir. Pasteur Mcoune la se,: a.pplications, depuis la machine nutnre animée des germes de nombreu- simple <:>ffet d<:> Newcomen produis ses ma.ladies; il cultive ces gennes hors à grands frais quelqurs chevaux, et l des organismes et arriYe :'t l'e~ discipli- machines .'i 1riplle et qua.druple exp uer et à les transformer en vaecins. sion, donnant plus de 15,000 chevaux 11 démontl'e qur ces gel'rucs sont les force. L'iudushie, lt>s f'hemins de fet <·a uses des complications 0 ,pfra toir<>s et l.1. mlYig·ation on r bénéficié de ces p permet ainsi aux chin1rgi'ens des inter- gtès dans drs limites qui stupéfient. ve~tions a.u xqueHes ils n\turaiPnt jaLa 1·avidité drs commnnications s mais pu songe·r. 'Vers Je milien du siè- terre est de,·Pmte 20 fois plus grand cle, la déeo-uverte d<:> ,J.'anesthési<:> ;w a it sm· 11wr, 4- i't 5 fois, et nMre globe déjà préparé tes progrès. Aujomd'hui, iTonn~ 1·omme diminuC>. Mais, cl'au débarra,ssé de la doulem· Pt de la. craiu- part, les ér·lianges avec les pays loi te des complirations infectieuses, lr chi- taini,: sont à préseui,, si faciles et rurgien peut opérer sùrem<:>nt avec: '1a prompts, q ne tous, aujourd'hui, no lenteur voulue; il n' a. même µas à se sonu11P>1 <:itoy<:>ns du globe tou t enti préoccuper des hémorragies, qn'ill sait cito:,ens qui, héll'as ! ne sont pas toujou pl'évcnir ou UJ.'rêter. d'ncror-d ! La ehimie, basée ::;m· les trayaux de L't~l<:>rhicité, antre branche du dom Lavo,i sier, nous a. donné la. syntbès<:> des ne· fü, la ph~ssiqne, a étonné ,Je mon rorp,s organiqurs, la théorie drs snbsti- pm· ses applications. Dès le mi1lie11 tntions d~ J?umas. Il sr1'a.ir trop long de sii>cle on lni dPntit Je lélégrapbe fo rappeler 1r1 les tl'ava.ux fo~-1' nombreux tionuan(· pratiquement; bientôt, dei;; Wurtz, .des Bei-thc'lo,t, l'analysp IHOUK a donn<, le téléphone, riui perm spertrograph1riue,.etc. !1 rst imposs,iblJe anjourd'lrni, de lr-ansmei.trc la. voix ell en une revue anssi rapide de parler des rnÊ'mc à d<:> üès grandes di·stances. Ce 1

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'l'albo! irn:ente ,Je c•licbf qni. permet d' obtenu· h1entût tou1.e une sfrie d'0. preun~s. 1848 : Niepce de Saint-Vidor emploie le ,erre comme substl'ntum d<-' la couche sensible for,mée d'a lbumin<> pat· l_e co,l.l odion humide. 1855 : Tanyenot 1magme 'les plaques sensibles sèch~s. Nous voilà en pleine pbotogi'a· ph1.c! Nous savons reproduire les images d<:>s objets; on fait couramm<:>1lt des pb~togmphies de pay,s ages et de portrm ts. Dès 18:18, ·wheatstone tro 11 Yait. la. cause du relief apparent des co·tps, et Brewster , un peu ap rès, montrait le senl<>ment l'eproduil'e les objets sur une s?rface plane, mais i,J nous était poss1 Me de donne1· du relief à ces images. Nous _nons approchions eucore plus de la. 1'é1·'1. ~~· }fous voyons un pay,sage avec ses différents JJlans, un po.rtnüt avel: nn telief .otdmirable. On t.ou<.:hait à la téa1 it~ absolue. Aujomd'hui, la photogi-apbw stéréoscopique est en grand\:' Yo_gne; Ou se sert couramment d'appare11l1i; a doubles objectifs, donnant des llC, épreuves <>n relief d' un effet saisissant. La r adiographie, qui donne les rayons On fait des collections sté!'éoscopiques ll'une lu,mièr-e tra:v,ersant les corps opa- présentant un réel int érêt. D epuis D uques, la t~légrapbie sans fils basée sur cos de Ha.u ron et Ch. f;ros, on obtient les ondes de Hertz, rendues s<:>nsibles des photog1·a.pbies en couleurs au mo11ar les radio-conducteurs -de Branly, .les yen de la snpel'position, sur un mênw nombreux usages théra.p eutiques de 1'é- <:liché, de trois épreuves dis1"inctes l'll lec(ricité, le curieux -emploi des co,u- rouge? bleu et jennt', dont .Je ml'lange nmts de haute tension et de grande fré- fourmt, à, üès peu près, les t eintes natuquence, son1· d'hier; i·l s ont déjà beau- relle,s. On connait la gnrnde décotwert<> coup donné et donneront sans doute da- de _M. L!ppnurnn, qui. a. pe1·mis dr prornntage. duire directement des photographies La photographie est de ce siècle; elle en couleurs. Les couleurs mêmes yieu~· 111:arcbé à pas de géant, et est devenue nent en quelque sortr se peindi·e sur mdlspensable dans t outes les branches une y laque! En somme les progl'ès ont de l'activité humaine. Quelqu'un pro- été immenses en moins d'un siècle. E stP?Se même d'appeler le siècle passé le ce tout? ~on; la vie manquait à tous les siècle de la. pl1ofographie. Vrai est-il tabH'eaux photogrnphiques et stéréoscoque le daguerréotype et fa photogntphie piques. On n. inventé ,la photograpl1ie fn1,ent une des principales decom·ei·tcs en mouveme-nt.Nous avons non seulP· du, siècle écoulé. C'est le rn avril 183!) ment l'image, mais encore la scène en ~u_Arago présenta à l'Accadémie des mouvement. 'l'ont s'anime, les personnaRc1ence,s de Paris les l'ésultats des tra- ges marcbeni, <.:ourent, les chevaux gayaux eom_muus de Niepce et dr Daguer- lopent ... C'est lr cinématog;1·aphe. l'C. Prem1~r<:>s épreuves de daguerréo1ype aux nuages miro-itautes. En 1840,

semblait mirnculeux au début, et en rérité il en est ainsi. Depuis l'invention cle la, macbine dynamo ay;mt per mis de pl'oduire l'électricité en g1·ande quantit(, et sous un potentiel élevé, les a,ppli· l'ntions se sont multipliées. Son énergie a été utilisé<:> sous trois formes: force, chaleur, 1umière. Le transpoi·t de l'élecüicité ü grande di stance par de simples conducteurs a permis d'utiliser la. force nature1le des drntei; d'eau et d'écononüst'r la réser\'e d~ houil~e de notte globe. Jrl n'est pas besoin de signa.1er Ues résultats obtenus par l'éclairage électrique. La force utilisée da n s les ateliers et eom,ent par les , oitures publiques, agit sous les veux <l<~ .tous; mais la cha!Jieur employée 'à réduire les oxydes, à transformer certains corps n'est utilisie qne dans des u sines spéciales, et il est bon d'insister sur cet emplo i. On doit à l'électricité le carbure d(' calcium et par suite indirectement J'(,c11'airage, quand on emploie I'acétylè.

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Dans nos appartements

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d~~s une chambre chauffée, des gaz per mc1eux, de ,éeita bles poisons. , ~'air ?hauffé gflte •le sang, tandis que 1-au· frais et froid a sur lui une t rès fa. vorable influence. S'il est nécessaire de fail'e du fe u pour les viei'l'lards, il ne faut pas que la température de leur chambre à coucller dépasse 8 à 10 degrés R. Si vous commencez à chauffer votre chambre h coucher, vous arrivet·ez peu à peu à vons cllauffer toujours davau. t age, et au f ur et à mesure que voua augmenterez le chauffage vous augmen. terez votre amoHissement et vot re sen. sibilit é.

.-\.. n momen t où l'on rommence à mettre en aclivité les a.ppareils de cllanffage, que lques indications sur la t empératul'e 1a pl us favorable à notre ol'ganisation ne seront pas inutiles. Cel les que no us publions plus bas n ous 'l es emprunt ons à l'abbé Kneipp, qui fut de son vivant l'hygiéniste le plus populaire de l'Allemagne. 11 faut chauffer les chambres avec une juste mesure. Il y a des personnes qui n'éprouvent aucun ma:Jaise dans des chambres chauffées ~t 1f:i et même à 20 degrés R., d'autres ne peuvent r,upport er que 12 à 14 degrés. Laquelle de ces deux catégories de personnes vit dans 'les weilleures conSouvenir d'enfance tlitions hygiéniques? Celles qui se contentent de 12 ft 15 Les ùates du passé out toujoms quelque, 1arrues. E nh·e elles et le présent taut d'êtres degrés R. et de cboses ont clisparu qu'en les évoquant, Dans une chambre, le thermomètre on réveille toujours quelque deuil amer ou ne doit dépasset lG degrés que par ex- quelque douloureux écho. Il me revient en mémoire une ùe C'es ùatcs ception. Quand les chambres et les ateliers qui font époque dans la vie d'un homme, celle sont surcl.Janffés, l'organisme s'amoJilit cle mon prcrnif'r t1épart, et l'émotion que j'en eucore en écrivant ce.c; quelques lignea et on ne peut suporter le froid; chaque ressens f ugitives est presque aussi forte que celle fois qu'on •sort, on s'expose à un ca- que j '(•prouYai il y a pins de vingt ans, en tarrhe. Le chauffage consume l'oxigène, partant pour le pensionnat. et ·la chaleur rend 'les organes de la A cette évocation taut de souvenirs revieu. respiration sensibles au moindre froid. ncnt en foule et font tnpage dans mon esprit Songez à l'énorn1e changement de tem- que j'ai peine à ùémêler la. trame épa.i sse du pérature qu'on subi t l01·squ'on quitte passé pour en t irer , l'un après l'autre, les meune p ièce chauffée à 16 ou 20 degrés nus fils de mou pauvre récit. C'éta it en 187, - On n'était pins qu"à quinze pou r s'exposer à un froid de plusieurs jours ile PâqueR et -mon sort n'était pas endegrés au-dessous du zéro. Les person- core ùéfinitivement fixé. Le père en avait dénes endurcies sont seules de force ù ré- cidé ainsi : quf' l'enseignement est un bel sister à ll'influence d'une pareille varia- apostolat, que le «magister)> est un personnage dans la colllll,lUUe, qu'il y :1.,ait en moi tion. l'étoffe d'un pédagogue! La mère, elle, s'en Il y a uue dnquantajne d'années on tenait tout au cœur : j'étais encore h·op jeuaurait trouvé nul'le part un poêle dans ne, IIauteri,·e était trop loin, depuis la mort une chambre à coucher. Eu chauffant ùu jumeau, j 'étais uéc0ssairc ~l la maison sa chambre ù coucher ou réveille par la pour ai<ler aux nmltivlcs travaux du ménage; chaleur une fonle d'éléments malsains. de Llix enfa.nts il Uf' lui en re,;tait vlus qu'un, Le feu, je Œe répète, consume l'oxygène vonlait-on donc lui urisn le cœur el n'avait· qui est l'air respita.Me, l'ttir qui entre- f'fü, l)ns <léjà nsRez souffert jusque Hi! Pautient la vie, de sorte que pendant notre vre t endre inère! les jours passaient, ramesommeil nous buvons à longs traits, uant toujours le rnêrue thi::me, les mêmes ar1

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Mon premier départ

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g1.1111en~s: hL méwe i_n~ol ubililê. De ;,;·uerre lasse le p:1e cnt 1~ne 1Llee l umineuse; il fit purt cure tl II petit coutlil tlomf'stitpie do t "_ _ t;iis l'innocent oiJjet et sut plaider si c~nl~~re~sem ent ;'>:~ cause que le bou Ill'êll'C !ni pronut saus lles1tcr sou concom·,;. La partie était <lès lors perdue pour cette mère chérie et apr?s. tant de pénibles épreuves supportées chretiennement, ell~ :!lia it recevoir sm· le cœur un ~e <:es coups qm font tornber dans uu uoir rC'rtige, les plus douces illusions! En YO"ant · ~ • J' , an1ver au logis le père ac:comr)ague de I humble IJrélat I n iue'i·e me ) . t ~ par 1~ mam: m e~trnma ùans sa ch:unbrel l'Jqu'elle ferma :, clef et rn'étreignit ,;ur son seiu en sauglottant; sa douleur me fit si mal q . mis , pl • ue Je · t~ eur_e r avec elle. Les pas ùes arIll. e 1wants res~una1ent comme un glas dalls l'escalier, et bientôt on hcmta à la porte el ma mè'.·e, se lev~nt c:omme un ressort, ouvrit aux visiteurs quelle salua. en essuyant les venx R 1ns tt d d J e, a en re e préambule, me poussa t ,·1 doucement au devant d'eux en disaut : « Prenez-le,. j"en fais Je sacri fice! >> puis elle cacha son v:sage dans ses maius et donna libœ c~urs a s:s larmes. Le bon curé boc:hait de la tete, le pere dont Je c:œur se sentait él.Jranlé '.lispa~ut un instant pour se ressaisir . Quand 11 ~-evmt sa voix était plus sûre, il reprit sa tllese, exposa toutes ses füt:;ori<~s, que le prêtl'e appuyait d'un mot, d'un gc:stc ou ù'un regnrcl, et finalement conclut que je partirai pour l'~{)cole normale Je lundi de P:îquc.-<;. Amen, a.Jouta le l.Jon curé, t anùis que ma Jl)ère ac~uiesçait par des signes de tête accompagnes ~ie petits hoquets convulsifs et que iutonsr1ent et naïf comme on l'est il cet fl"'e j'exprima is hautement ma joie Ll'allcr p;u;. la premièœ fois en diligence! Le lundi cle Pâques arriva. De Tand mali 0 ie père et la mère étaient debo;t l' . èupaut de i_nes bng·ages, l'autre cl~l l~~;e~;i1: et des ùermer s préparatifs Moi ., ... , . · ' J ei iais par ma c~ambre comme un spectre, m'efforçant de fa.1re bonne contenance. Mais cette heure fatale dont je n'avais jusqu'alors point cornP•is l'imporfance, m'apparnt tout à coup si tr;ste et si sombre que je frissonnais en m'habillant et que je n'osais dire mot de crainte (le laisser voir ruon trouble et Ll'attenclrir ma pauvre · mère qu i, elle aussi, ne tlisait mot 111ais parrussait suffoquer sous l'empire de J~ vive émotion qui l'étreignait. . L'heure approchait , je sm1n ·cn~js [t chaque m~tant le regard voilé de ma bonne mère fixé sur la pendule. Mon cher enfant, hasarcle-telle, en chevrottant, il te faut déjeûner, main:111

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tenant, il n'y a plu>' qu'une 1lemi-heure an:wt le cll'>pa rt de la poste. - .Te ne pus r épond l'e un seul mot, tant je me sentais ému. Je m·asRis rnachinalcruent à table et sirotai mon café ~Il dévorant les armes qui roulaient sur mes Jones, Ua mère, qui devinait mes angoisses et m'épiait, n'y tint plus; elle s'a.pprocha de moi, m'enlaça de.ses l.Jras lrernblants et Jaissant abondamment c:ouler ses larrnes sur mon front, elle me dit : Je te donne toute ma bénétliction,· mon cber fils, que Dieu raccomp,1gne, n'oul.Jlie pas tes pau,Tcs parents, et, si tu t 'enmues, · · t on t ce l suite! 1\Ion père rev1eus cnln1. soudain ùans la chambr e. La diligence avIJroche, nous dit-il, llescendons.- Un dom cstiquc prit ma petite malle sm· son dos et llesceudit le premier escalier; en ce moment, cette malle noire me parnt un cercueil. Mou excellent pèr e suivait, rne donnant ses derniers conseils, ma mère me conduisait par la main, Cll pleurant tout haut avec moi. La poste ar riva it, l'automédon fit claquer son fouet. Les dern iers adieux furent court s et muets; nous pleurions tous même ce ùou papa qui nous avnit cepcndnnt avoué n'avoir jamais sourcillé devant l'enucmi durant ses campagnes d' Italie! Ah! !"amour p aternel ! La dil\gencc partit au trot sur la grnud"route cantonale, et le jour apparai ssa it Jentement, découvrant à chaque pas un paysage nouveau dont j'étais ravi, le calme se faisait sentir petit à petit dans mou cœur agité; l'arrivée à Fribourg achevait de me consoler eu éYeillant dans mon imagina.lion enthousi~ste et prime-sautière tout un monde <le choses nouvelles e l grandioses, l'hor izon n'avait pl us de bornes, le ciel était bleu, l'avenir rose ; q~1ellc lu~inense perspective que cette belle vi~ si plcme_ de grand et d'impl'évu ! Bref, j'avais le vertige et c:ommençais à sentir le care's~a_nt velours, des chimères, ~l~nt les griffes de,aicnt, hélas. un peu plus tatd, me blesser cruellement · Eu a1Tivaut :1 Hauterive, quand les Jourdes por tes de l'austère édifice se furent fermées sur moi, le sou,cnit' de la maison pate·rnelle que j'entrevoyais sou.; les premières fl eurs d'avril, de mes chers parents qui sans doute pleuraient en vensant à moi, m'assaillire11t de uouveau, mais à cet :îge des pensées érihêmères, ma gaîté natmelle repr it bientôt le dessus et je fin is par me consoler tout à fait eu me rappelant ces dernières paroles tle Ja meilJeure des mères : (( Mon enfant, si tu t'ennui es, reviens tout de suite! » Solandien

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Recettes et conseils utiles Remède contre le 1~hume de cerveau Pour an?l er, n.u début du n:o,ins,~. P d é-Ragréablc rhum e de c<:'ncan, 1] suffit, parn.U--il, dP priser un peu de sel_bla.13:c fin du sel de ta.blf> co,n11ne on lJnsera.it ' dn 'taba.c ou du campùn'; ,LU bout d' une minute, pï!.s 1üt,antage, plus ou pas}'~ternuernent, gué1·ison complète. ,c estt lù. un traitement sinqile et a.ssuremen économique. On ne risque guère i\. en faire l'essai, au lieu de 8e pt>fotonne·r dans un fauteuil, de mouiller des monchoil-s et de mnudire le destin.

penl en réi:rnlte 1· qu'il faut ~,il.cr. ~-'<>li pei-tes de lait proüennent soit d nu fort frottement du pis, cl ela HtatdH.", soit d'un coucher tt-op dut. Lo1·squ'nne Yache est snjcU-e ù <;et inconvénient, ilfa.ut lui donner nu eoncher moelleux et ü ès sec. Il sent bon am;si pour édter le relftche. ment des muscles cln pis, de ·l e -laVPl' ave<; u11 ;J.ic1uide astringent kl qu 'tllll! décoction d'éco r ce de chêne.

Un bon tonique.

Pn œuf ern est nu excellent touic11w ù. prendre le matin i\. jeîm. C'es,t '.111 breuvao·e fortifomt et qui tend à fa.1re disparaitre le sen! iment de fatigue. Hi on le prépate de hi façon suivante, é'er::t une boisson délicieuse; mettez un ja.nue d'œnf dans un })ilat aYec nn e c1i.illèt-e Comment on doit se reposer. ù ca.fé de sÙcr c en p0,udTe et la mt'>mp ~aYnir se reposer est plus important quantité de flem d'orange1·s ou de j us que de sayoir t1·availller. On peut _to~- de citi-on et battez lég{'remPnt le t ou t joms appr-cudre ù tta nîi'ller-; mais Jl ,lYec nue fonrc11ette. Illettez le blanc sut nu plM et a.joufaut au contraire des nnnées pom· sa: yoit· He reposer et il est des gens 11m tez-y une pinc-Pe de sel, puis a.Yec un con. J' ion01·e1·ont toute le ur YÎP. Il suffit de teau à large lame, battez-le jusqu'à conb si,stanee crêmense. Mêlez eusuii e ans si c;lwnger son entourage et f Rn'e ,·ar1er doucement c1ue possiblle le jaune et le Je champ de ,son actiYit,.S. N<" rien fail'e ne 11'e ut pas constituer blanc dans un 1J'la.t et YPrsez le t ou t 1111 repos. Le sommeil ne tepose pa_s dans un grand Yerre qui doit ~ trou vc>r toujours. R.estet assis dans un fauteml presque plein si J'o ph·ation a Hé fu ite pendant des journées entières ne pr~- convP'llablement. 11 faut le p1·end1·c imnu·e pas de r epoR, car rien n'est en réa.11- média.tement, ear lP mélange pe1·d bienié p:Jus fa tigan t. Il faut un c'.rnngement tôt f!OD a spect neigPnx et dnieni liquiü'occupaiions qui m ett e en Jeu des fa- de. On peut 1·eruplace1· Ue ju s de cil i-on enltés diffél'entes et qui donne une noupar le jus flp n'irnpoite quel frui t. yeJle direction à nos idées. raleiir des coquilles <l'ocnfs. - La hau1~n l!owme qui tra,.aiHe beaucoup ne i-;e rc'posera bien qne s'il. joue fe1·1~e. t e ya,1,eur nutritive des coquilles d'œufs L'lwnnne accablé de souc:l's se sentira est loin d'être appréciée comme elle le soulagé en se livrnnt à une_oc<;upatio-n mérite. Ordinairement, on les jette aux ,1dive qui lui enlève le sentnnent de sa balayures sans songer qu'elles pourrh;ponsnbi'lité. Sur-tout ayez bon carnc- raient trouver un empiloi bien pl us protc:•1·e, ne malmener, pas votre eHtomnc, ·le fitable. Les coquilles d'œufs renferment beaucoup de chaux et de phosphate, et meilleur de YOS amis. en les mélangeant aux fourrages des tiUn remède pour les vaches perdant le lait nés au jeune bétail, elle formetn un Quelquefois les rn.d1es lnissent con- aliment excellent. Pour cela, il faut les lPI' leur lait, c'est une verte, mais c'est plier fin et les incorpm'er à la nomritusudout l'état maladif des ,aches qni r e. Le résultat qu'on en obtiendra po ur 1

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J'i•1<' 1,,ge dl's ,ea11x ou det:i poulains se- de notre corps certaines matières qu'il r·t tel que ]es élerem·s auront tou t inté- en faut éliminer. r;,t ù se procurer t outes les coq nilles (l'œnfs q 11 ï lP. ponnont ti-oll\·er che,, les . fü;eues qu i ne ~avent qu'en faire. 1 011 f'our rnleuer l"1111,111iclité des cl1.ctnssu1·cs . _ Qnaud, pal' des temps de pluie, vous reniJ'er, ehn; rom; les p ieds humides, rous n'ayez qu'à mettre de l'a voine (laui- yos chaussmes. E lle absorbe l'lluulidit é, et le lendemain vous retrouverez des chaussni-es sèches et ,ous au rez IN• pieds à l'aise toute la journée. Vous yoyez que l'avoine est p récieu~e. même pour les humains - du moins par Jes mauvais t emps. Essayez, chers lecleurs, mettez en pratiq ue ce con seil (lont vous vou,; t r ouverer, bien l'hiver.

Pour rcwwnaîtrc le degré de f mîclieur tics oe11 /s.

Faire dissoudre 125 grammes de sel cle cuisine dans un lih-e d'eau e t, lor sque la sol ution est compl ète, y plonger rœuf dont on vent connaître l'âge. L'œuf du jour se précipite au fond du n1se; celui de ln ,eille n e va pas tout à fait au fond, et, s'i'l a trois jours, il flotIf' dans le liquide. L'amf qui a plus de eiuq jours Yient à la surface et il ressort d'autant plus qu'il est m oins récent.

Le pansage. -

Beaucoup de propriétaires de chevaux semblent ne paR se rendre compte du rôle important que joue le pansage, lorsqu'il est bien fait. pour maintenir ces animaux ~n _bonne aacté . Il est chose tout aul'lsl importante que l'alimentation. Rien n'est meilleur pour mettre un animal en bonne forme que de l'étriller et de le brosser loue les matins. Ce traitement fait ouvrir les pores de la peau et facilite par la transpiration l'élimin&tion des matières de rebut, qui, si ell3s restaient dans la circulation , deviendraient ls germe de nombreuses maladies. C'est atsolument la même chose que dan1:1 beaucoup d'llfl.ictions qui nous a1flig1:mt el où on se trouve fort bien de provoquer une forte transpiration qui c~asse

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Fruits conservés.

Les Américaius conservent leurs fruits par le froid, et au bout d'une année, on peut manger des fruits qui ont autant d'apparence et de goût que les fruits frai s. Dès que la cueillette est faite, on laisse ressuyèr le fruit pour ensuite l'envelopper d'un papier gris puis d'un papier paraffiné. Oa rang~ ensuite ces fruits dans des tonneaux ou dans des caisses, que l'on transporte dans un local où doit toujours régner une température de 2 ou 3 degrés audessus de zéro. Cette température est obtenue par des réfrigérants. Q<1aod on il ~-e11oin de ftuits au printemps, alors qu ils sont rares, on les sort du réfrigérant, ~ais comme ils s'altèrent rapidement, 11 faut les consommer immédiatement. Les Américains envoient des quaotités de fruits ainsi conservés en Europe et notamment à H 1mbourg, oü o o dit qu'un seul entrepositaire rPç 1it 20 à 30,000 tonneaux par an. Le voyage 1 bord se fait dans des réfrigérants et leur réception à Hambout-g a lieu également dans des locaux où la température est maintenue entre 2 et 8 dogrês au-dessus de zéro.

-------· -----Variétés

Un géa nt. - Le plm; gra.nd sola nt 1:n·usi:\ien, en scnice actuellew ent, mesur e 2 m . 13. La. France possède un charpentier qui w esure précisément ~ m. 12. Il a a ujounl'lrni 34 ans. )fais il antit déj,\ atteint Sil grande taille,\ 21 ans. A 18 ans, il n 'a.ntit que 1 m . 76; pufa, d'aiprès son dire, en deux ans, sarn1 cause appréciable, sans, maladie aigüe, sa taille s'éleva de O m . 20. Au Conseil de revision, il fut inscrit comme mesu1·ant ùéj à plus de 2 mè ttes. Il fit son service rnilitait-e et fut tout désig né ... comme ü1.mbour-major. Il est du reste, d'une .famille où les grandes ta illes sont l1abituelles . Sa sœur a. 1 m . 80, son père


xxe année -

N° 6

1900/ 1901

16 -

a.n1Ît 1 m. U5; un de ses oncles avait 2 mailw amait cba.q ue a nnée la mêm 111 . 10. La mère e::it de t aille moyenne. date, ce qu i faciliterajt extrêmemen Ce géant est de vroport ions inégales. Il tonte tecllel'c:he postérieure ou antt ,t un profil qui rappelle celui de Poli- rielll'e. chinelle. Le cou mesure, ù. sa base O ru. 50 de tom ; le thorax J)'résen te la forme 1 d'un bai·il ; tour de thorax t,;ous les aisSt> Iles, 1 m. 05; partie moyenne 1 lll. 11, base 1 m. 18; longueur de l'ayant-bras, * Il.,· a ponl' chacun ùe nons sm· celte O m. ;33; de la lllain, 0 m. 24; du médius, tene, une ftme pour ·:laquelle notre â111e O m. lR; largeur de la main, 0 m. 12. Longueur t otale du membre inférieur, est faite. Il y a des familles d'âmes e;o1n du grand t roclrnndter au sol, 1 m. 08; me il y a des familles seJon le sang. L.\.CORDAIRE. longueur de la jambe, du pli du genou " Celniqui veut une chose en vient à au sol O m. 51 ,· longueur de la cuisse, 0 m . G7;' du p ied, au t alon au gros ort e1·1, bout ; mais la chose la p lus difficile du 0 m. 34, et c. Les bras, écartés en cr01x , rn onde est de YO nloil'. J . d e MAISTRE. mesurent 2 m. 10, presque la hauteur * La. sMti.se que nous aurions faite du sujet . nous-rnt>me est cel'le que nous pardon Réforme dn calcnclr-ier.- M. ürosclau- nons Je moins à autrui. Paul FEVAL. de, professeur de il'Univer,s ité de Ge~è" Croyez que l'homme moi-al e·st for. ,e, prop ose une réforme du calendn er mf' plus tôt qn'on ne pense; et que fa ut qui, vu son intérêt génél'al, est appelé à. il pour .J e former'? Eloigner l'enfant dt>t faire sen sation. Le grand désaTantnge maunlis exemples, c·'est-ù-dire dn grand d n système actuel ét ant que, si à l'a,-an- monde; ram enel' dou cement sa v olonté <:e on ,eut sa.voi r sur quelle dat e tom- lol'squ'elle s'éc:u·te, <.:t surtont bien agir bera cert ain jour de la semaine, cela dernnt lui. C'est ponr a,-oir youlu t ra nst' xige tont u n petit calcul. poser cet ordre q_ue de fa,UX iostituteura Ceci prnvient de <:e qne le nombre ùes o11t fa it tant de mal ù la géné1·ation pré, jours aunuels de :1fi5 n'est divisabl e par i,;ente. Ils ont rnu lu faire d es sanrnte le chiffre hebdomadaire de 7 qu'en lais- an rnt de faire des hommes,; ils ont t out sant u ne fraet ion ù'un j om. En effe t, si fait pom· ,J'orgueil et rien ponr la vert u; !'année n'a.m it que 3G4 jours, cela fe . ils ont présenté la mol'ale eomme nne 1nit exact ement 5:2 semaines et pour rait thèse et non couunP un code ; ils ont fait ~:e diviser en qua t re p~rts égales de 0~ mép1·iser la sim_plil'ité an tiqne et l'éduj?urs fo rm_a n~ d;ux.mo1s à ~O ~t le tr01· 1cat ion religieuse. Qu'en est-il ar ri,t>? s1?>me mo1s a. 31 Jours, m ns1 chaqu_e Vous Je yoyez. <Joseph de 111AI~TRE. r1m11:t d'ann_ée ou saison se eomposei·ait 1 " Bien qnï l soit un llieu commun de de 13 S('marnes. d(ie;lare1· que le flot de '1a niminalité Comme un jonr ne saurait sans autre monte d' une fa<,:on effravante, il ·est se b iffer du ca-lendrier, M. Grosclaude bon il est utile de le répêt~r sans cesse. t ou rn e la difficulté en int ercalant ce Les' causes vons les conna.issez : la déjour supplémenta ire, entre Je 31 déce~- plon1:b1e (iducation 'donnée dans 1les écob1'e et le 1er j an,ier, et en le dénom1- les Le relâcllementdesmœurs l'absence . d e 1· an )). de ' p1·incipes religieux et de toute ' nnn t dn nom spéeial de « Jour a utoD a ns les année,s· bissex til es,le deu- rit6 patemellP. L'éducation purement x ième jour supplérnentni1·e se t rouve c-iviq m•, vo,ilù fa sonrce d e üt crimina li. placé soui,; un nom spél'ia 1, entre le ao té. . MACE, j uin et 1e Jer jui11et. directeur ho_noraire de :1a Sû1·eté D e cette façon, chaque jour de la sepublique à P aris,

Pensées

PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSP ICES D E L A

SOCIETE VALAISANNE Il'EilUCATION L'Ecole primaire donne au moin e 12 livraisons de 16 pages chacune, sur ùeux colonnes, non compris la couverture, et autant de 1?-upplément s ùe 8 à 16 page~ pen<l:int le cours scolaire. P rix d'abonnement: Suisse fr. 2.50 Union 1•ostal( f'1·. 3 TN1t cc qui concerne let publication doit êtri.i adN~s(i(èt l'éditeur, M . P. PIGNA T , 1er secrétciirc èt l'instruction pi1bliqu9, èt Sion.

L a Vl'aie mol'ale ne peut existe1• sans une base 1•eligieuse. E . cle Laveleye.


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