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Inepecteur ôanton Etablissement Id. Wettingen. Argovie Guggisborg. Thurgovie Krenzlingen Bœchli. Locarno Tessin Matthey. Lausanne Vaud. Id. Valais Sion . . Nouchùtel Neuchâtel, gymnase, section pédag·. A. Michel. Id. Peseux, école normale . Id. Locle, école second., section pédag. Chaux-de-Fonds, école secondaire, section pédagogique . Id. Genève . Collège des garçons . . Matthey. Berne. - Ecole normale de Porrentruy. - Une situation irrégulière existe à l'Ecole normale de Porrentruy au point de vue de l'enseignement de la religion. Les élèves qui appartiennent à la confession catholique sont contraints d'y suivre un cours do religion donné par un maître protestant et francmaçon. Pour mettre fin à cette situation intolérable, à cet abus criant , contre lequel la députation jurassienne a réclamé déjà trois fois au sein du Grand Conseil, M. Boinay, député du Jura, propose de confier l'enseignement religieux à un prêtre catholique pour les élèves catholiques et à un pasteur protesta:nt pour les élèves protestants. D'ailleurs, aux Ecoles normales réformées de Hoffwyl et de Hindelbank, les cours de religion sont donnés par des pastfmrs. Pourquoi y a-t-il exception pour l'Ecole normale de Porrentruy? M. le député Boinay a demandé que cette étrange situation prenne fin et, a cet effet, il a proposé d'augmenter de 800 tr. le crédit affecté à l'Ecole normale du ,Jura. Quoi de plus raisonnable, de plus justifié? Le croiraiton? il s 'est trouvé une majorité au Grand Conseil bernois pour refuser cette élémentaire satisfaction . Valais. - Décès. - L'instituteur de l'Ecole élémentaire des garçons de Sion, M. André Bon vin, Frère de la Congrégation de Marie, vient d'être enlevé par une méningite, à l'àge de 25 ans seulement. La perte subite de ce jeune maitre très apprécié ost bien sensible à la Communauté de Sion. - Brevet de capacité. - La liste des brevets définitifs délivrés a l'occasion de la cloture du dernier conrs de répétition des institutrices de langue française doit être complétée par le nom de M11e Ursule Terr ettaz , de Vollèges, qui a été omis dans le tableau apporté par la dernière livraison de l'Ecole primaire. Fribourg. - Promotion. - M. Emile Gremaud, instituteur et gérant de notre or gane, vient d'être nommé Ife secrétaire à la Direction de !'Instruction publique. Dans son nouveau poste, ( nous sommes assurés que M. Gremaud continuera à rendre les meilleurs services à la cause de l'instruction populaire et à notrP. Revue pédagogique. X . . . , prof.
.XX:X.1° ANNfE
1er FÉVRIER 1902
je r§ulletin pédagogique ,,,
L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION ri (/11
Musée pedagogique
p araissan t les f " · et 15 de chaque mois llf:OACTIOX
AHO:'!:'!E~IEiYl'S ll· Al'iNO."iCES
.\1. lh.:-.::-11mt..:HG . Diredcur de J' E...:ole nrwnw lr
.U . E. G~t-.M,wo . :-lecrél aire à la 1)ïrcctim1 ,le J'lnst. puhL d11 can t. rle Fribo11rg.
de Ho ut cri,·t•. 11rl'.s F1·i ho11rg.
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SOM('.t1AIRE : La mlthode pédagogique. -
La nouvelle carte de la Su.use.::- Bilan géogr aphique de l'année t 901 (suite). - Conseils dU: P. t..langanelli û un m aître d'école (suite). - A tr aver s les sciences. - Les récréations scolaires. - L'enseignement des lG;ngues vjv~ntes. - Exa m ens des recrues en 1902. - Avis officiels. -Bibliogr aphie. - Chronique scolaire. - Correspondances.
LA MÉTHODE PÉDAGOGIQUE La méthode, c'est l'art de trouver et d'enseigner la science. ou, plus explicitement, c'est la connaissance de la meilleure marche _à suivre et l'em ploi des moyens les plus efficaces pour déco~vrir la vérité et la faire connaître à ceux qui l'ignorent. Agir avec méthode, c'est mettre de l'ordre dam; ses pensées et dan~ ses actes, en vue d'atteindre un but préalablement détermmé. Dans ce sens plus étendu, il y a, outre la méthode par excellence q_ui conduit ;i.u vrai, des méthodes pour le développement des torces corporelles, comme aussi des méthodes pour l'acquisition de la vertu. S'il n~ faut pas confondre la marche que suit le savant pou r découy~1r de_nouv.el les vérités avec ce lle que le maître observe pour taire penétrer les conna issances dans r âme de ses élèves, 11 faut pourtant reconnaître que la méthode scientifique et la mr.thode pédagogique sont étroitement li ées .
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Ceux qui étudient les sciences physiq~es e~ naturelles se fondent sur l'observation attentive des phenomenes, ils recourent aux expériences pour forcer la nature à li~r~r ses se~rets ; puis, ils analysent les f~its, compare1;1t les 1de~s, étabhssent des suppositions, les vérifient av~c s01_n, et arrivent, enfi_n, à fixer les lois qui régissen_t _les ph~nomenes d_u monde sensible. Dans l'enseignement elementaire des sc1~n~es naturelles, nous n'avons pas à renouveler toutes ces experien~~s, tous ~es essais; mais, puisque le savant a largem~nt usé de l ?bservat10n et de l'analyse, le maître, chaygé d'e~phq_u~r les sm~nces d~ la nature, doit égalem~n~ partir_ de I mtmt10n et meme, dans certains cas de 1'exper1mentat10n. tes mathématiciens procèdent généralemen~ d'une autre façon : ils acc0rdent, dans leurs travaux, _une !res larg~ ~lace à la déduction. C'est pourquoi la marche deductlve est smvrn de préférence dans l'enseignement de la. scien~~ des nombres, ·dn moins quand la leçon s'adresse aux él~ves deJà avancés_. Ainsi comme rassure M. Compayre, pour commumquer la vérité, i·éducateur ne dispose g?ère d_"autres moyens qu~ ceux que le savant emploie pour la,deco_uvr~r. «.L~ mét_hode pedagoo-ique n'est à vrai dire, que I appllcat10n a I enseignement des ~ègles de 1~ méthode scientifique. )l; • . • C'est donc la nature de la branche _qui, en, pre~ier heu, dirigera le maître dans le choix de sa m~~l10de _d ell:se1g~emen!. S'il ne faut pas opposer la mé_th0de d mvestigat1on a la methode d'enseignement, on ne doit pas non plus,_oppos~r outre mesure une méthode à une au~re mé,thode,. l 10duct10n. à la déduction, l'analyse à la synt~es~. L expér:1enc~ fourmt au raisonnement ses premiers prmc1pes, 1~. rieduct10n. contrôle l'induction, la synthèse réunit dans un faisceau lummeux les véri tés partielles dégagées par l'anal.y_se. . . La différence qui se trouve entre 1 mduct10? _et la déduct10n n'est que dans la direction, dans la marche suivie. Pen~ant_ que l'induction, se basant sur l'expérience, remon(e ?u part1_cuher à l'universel, la déduction, s'appu;yan! sur les pri?c1pes rationnels, • descend de l'universel au partlcuher. La véritable_ méthode, la méthode logique, naturelle, n'est_ d~n~ pas exclusive; elle est faite de deux éléments, et, pour ams1 dire, de deux. mouvements essentiels. De même que le oui et le non se t;ouvent t~ur à tour sur nos lèvres et dans notre pensé~, tantot pour uni~ les idées, tantôt pour les diviser ; ainsi l'induction et la déduction, l'analyse et la l'-ynthèse, seront tour à tour employées dans les leçons, surtout à l'école primaire. Suivan~ la na~ure de la branc'.!e à enseigner, telle méthode peut bien_ avoir sur unfl autre un rôle plus considérable, _m,ais on _ne lm accordera pas ·une prépondérance allant jusqu'a I exclu_s10n. . Dans le choix de sa méthode, le mattre doit encore tenir compte de l'âqe et des capacité.,; des él~ves. _ Chrz l'flnf:rnt., la vie corporell<', la vie <les sons se Mveloppe
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la premiere. La sagesse divine a déposé dans son âme l'admirable instinct de la curiosité et du mouvement l'enfant veut voir, entenjre, palper. ' , _Lors~ue _les s~ns se tr_o uvent suffüamment exercés, lorsque 1 1magmat10n s est enrichie des représentations du monde corporel, l'intelligence entre en activité et les premières idées très vagues , se dessinent; puis la raison s'éveille et l'enfant commence à s'inquiéter de la nature et du pour·quoi des choses qui sont à sa portée. Tou~ _les,_pé~agogues ~·accordent à dire qu'au début de la sco lar1te. l mshtuteur dmt constamment recourir à l'intuition aux procédés concrets. Mais dans quelle mesure l'intuition et la marche inductive sont-elles nécessaires? voilà l'un des problèmes les plus délicats de la pédagogie primaire. Si l'enfant commence à exercer ses facultés sur les objets du monde extérieur, l'intelligence ne connaît la matière , le concret que d'une façon abstraite et immatérielle. L'esprit humain saisit de haut la nature corporelle, et il ne descend pas au-dessous de l'es~enc~ des cho_ses qu'il essaye de définir; appuyé sur l'imagination, _1! ~s~ avide de se plonger dans les champs infinis du monde mv1s1ble, au sommet duquel se trouve le trône Ge Dieu . Donc, quand il s'adresse aux débutants, l'instituteur doit user largement de l'intuition, mais sans oublier que l'excitation des sens n'est qu'un moyen d'atteindre plus sùrement l'intelligence. A un moment donné de la vie, l'évolution des sens atteint son dégré maximum et bientôt après le déclin commence. Quant aux facul~és d'ordre ,purement intellectuel, lelfr développement se poursuit sans arret. Avec le progrès de l'âge et de l'instruc~ion, l'emp_loi de l'intuition s_era diminué graduellement, sans etr~ completement abandonne, parce que l'intelligence la pins déliée restera toujours, en ce bas monde, rivée aux sens et ne pourra jamais se passer de leur précieux concours. pans quelle mesure doit-on faire usage de l'intuition, des a~J~vants concret~, de l'analyse et de l'induction ? Voilà, je le repete, une quest10n que la pédagogie théorique n e saurait résoudre adéquatement. Tenez compte de la nature des branches. Ne soyez pas, e~clusifs dans l'emploi des m{ithodes, parce que vous méconnaitriez les lois de la pensée humaine. Basezvous sur l'àge et les capacités de vos jeunes auditeurs. C'est aux bons maîtres qu'il appartient d'ailleurs de trouver pratiquement cette lig ne moyenne de conduite éo-alement éloignt'.•e de l'iclôalisme exagér(i et du matérialism; déprimant. .Î. DES STBOURO.
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La nouvelle carte de la Suisse Si beaucoup d'entreprises ne donnent pas les résultats attendus la cause en est souvent dans l'étude hicompl~te des projets. 'La mise en exécution p_rématurée d:un plan msuffJsamment mûri amène des déceptions nombreuses, ~t, malh~nreusement le travail se trouve souvent trop avance lorsqu on veut y app~rter des changements et des améliorations. Ce n'est pas un pareil reproche que l'on pourrait adre_sser aux collaborateurs de la nouvel_le carte murale_ de, la . s_msse. Rien dans la réalisation de cet important travail na ete précipité. L'idée d'établir ~ne nouvelle carte de notr_e pars a germé il y a bientôt vmgt ans; des d1!1érentes_ d1s~uss10ns qu'elle a soulevées, des divers modèles qu:eue a fait na1t,re, ,est sorti un plan net et précis, dont l'e-x:écut10n_ ~oll;s a dotes d un travail cartographique, on peut le dire, parfait a beaucoup de points de vue. . . Au moment où la Confédération distribue gratmtement a _nos écoles la nouvelle carte murale, il est intéressant d'e~ammer le côté historique de la question, c'est-~-dire de, smvre_ les différentes péripéties par_ les9uelles le proJet a passe, depms sa naissance jusqu'à sa réahsation . Nous empruntons les données suivantes au travail qu_e le colonel Lochmann, anciei:i directeur du Bureau _t_?pograp_h1que fédéral, a publié dans le Globe, or~~ne de la Societé de geographie de Genève (1901, numéro de JUlll). , , Aujourd'hui, on tire parti largel?lent des nonv~aux J!ro~edes scientifiques pour la représentat101:1 des t~rrams. AmH, les cartes de l'état-major figurent parmi les meilleurs travaux de ce genre; les cartes routières bien établies sont nor~breuses et les atlas publiés actuellement renfer~ent des feml_les excel lentes. Mais ce progrès ne s'est pas réalisé pour ce q.~1 con~er~l:l les cartes murales, car la publication de ces dermeres n, o~re pas toutes les garanties financières voulues. En effet, ed1 ter une carte murale de la Suisse sans être assuré de la vente à chaque école est une entreprise hasardeuse, _à cause du pe_u d'écoulement de l'édition et des dfpenses ~o~s1dé~ables,-, Aus~,, émit-on le vœu que la Confédératwn devait favoriser _l etabltssement de la carte par un subside accordé à un éditeur! ou charger de l'exécution du travail le Bureau topograph ique fédéral. · d En 1883, M. Luthy, maître de grmnase, proposa. ans une réunion de la Société de géophraptne de Berne, de dem~nder _à la Confédération la publication d'une carte. ~url'l.le qm s_er~1t vendue à prix coûtant. Cette mêm~, proposlt10n fut _auss~, ~1~cntAe dans deux assembl ées des Soc1etés de géograplue su1ss8s,
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à Zurich c11 1883 et à Berne eu 1884, puis cummuuiquée au Département militaire fédéral. La mème demande, accompagn ée d'un projet prévoyant une dépense de 18,000 fr., fut renouvel ée en 1885 par M. Luthy et M. Klimmerly, l ithograµhe. Pendant les deux années suivantes, le Département militaire et le Bureau topographique étudièrent la question qui fut réso lue négativement. On ne voulait pas enlever une ressource à l'industrie privée: tel a été le prétexte invoqué pour le refus ; mais, en réalité , on redoutait une dépense pourtant minime. Ce fut une heureuse faute, dit le colonel Lochmann, car les modè les présentés à cette époq ue n'étaient pas assez perfectionnés. Mais l'idée n'était pas abandonnée pour toujours; elle repar~t en 1891, lorsque le professeur Amrein, de Saint-Gall, et le lithographe Schlumpf, de Winterthour, sous l'instigation du professeur et cartographe Becker, de Zurich, offrirent au Conseil fédéral d'établir, moyennant un subside de 24,000 l'r. , une carte murale de la Suisse qui aurait été vendue aux cantons. Le modèle que proposaient les nouveaux éditeurs était fort bien réussi. La Société suisse des ingénieurs et architectes eut aussi sa part d'influence dans la publication de la nouvelle carte. Elle nomma une commission pour l'étude des progrès à réalis er dans le domaine de la cartographie, pour les besoins de l'enseignement, des études scientifiques et militaires. Le rapport de cette Commission au Conseil fédé'ral concluait également que la Confédération devait faciliter l'œuvre projetée. En décembre 1891, Mftl. Kümmerly, Schmid et Franck , éditeurs, propoi!èrent un nouveau modèle, supérieur à tous les ~récéd_ents. Avec une subvention de 35,000 fr., i ls s'engageaient a publier une carte avec courbes de niveau et tons relief. Comme on peut s'en convaincre, l'idée se précise, le plan s 'améliore, mais à mesure les subsides1 sollicités grossissent. Envahi par ces offres et ces dema ndes, le Conseil fédéral ren_voya toutes ces pièces au Département de l'Intérieur, qui désigna une Commission t, afin d'étudier le projet sous toutes ses faces et de formuler des propositions. Cette Commission officielle eut plusieur:: séances dont la première fut tenue en avril 1892, sous la fprésidenc~ du conseiller fédéral Schenk . •\.près avoir démontré que la p ub lica tion d'une nouvelle carte de la Suisse répondait à un r éel besoin et que le subside fédéral ne lésait en rien l'autonomie des cantons ~n mati~re scolaire, elle_ examine les divers projets dépos(•s Jusque-la et conclut qu'ils ne réalisaient pas suffisamment l'idéal cherché. Ses desiderata furent transcrits dans un cahier ' Cette Commiss ion élait co mposée de MM. le colone l Ke ller che f' du bu_rea,~1 _d'état-maj or ; le colonel Bedrnr, prof. et cartog1·~ph e; Held, rngemeur Bureau topographique; Gra f, prof. ; Rosier, proksseur ; Wreber- Lrnrit, à Berne ; Wettstein, à Zurich .
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des charges, achevé en février 189a, lixaut les bases de la uouvelle carte. A la suite de ces délibérations, le 20 mars 1893, le Conseil fédérai dépos&. un message aux Chambres pour les engager à rendre le décret contenant les dispositions suivantes : 1° La Confédératior. remettra gratuitement la carte aux écoles publiques suisses; 20 Le crédit nécessaire, soit 85,000 fr., sera réparti sur les années 1894-1896; 3° Les cantons auront à leur charge l'entoilage et le montage de la carte. Le Conseil des Etats discuta le projet en premier lieu et en vota les dispositions, avec la modification que la carte devrait ètre donnée aux cantons toute montée. A cet effet, le crédit fut élevé à- 100,000 fr. Le décret ainsi modifié fut admis également par le Conseil national, le ::n mars 1894. A cause des difficultés de toute nature qui ont surgi depuis, ce qui a augmenté considérablement les dépenses, les Chambres ont accordé, en 1900, un crédit supplémentaire de 67,000 fr. Les bases principales de la carte étaient fixées par le caltier des charges, mais il restait à déterminer les points de détail. Une nouvelle Commission, clwisie par le Département fédéral do l'Intérieur. parmi les géographes et les professeurs de la Suisse 1, seconda le Bureau topographique dans cette besogne. La minute de la carte, établie d'après les instructions du cahier des charges et de cette Commission, fut envoyée aux cantons pour étude et observations. En novembre 1895, la gravure définitive put èke commencée. L'année suivante, un concours rut ouvert pour la peinture de la carte, c'est-à-dire pour la représentation du relief au moyen des teintes. Vingt-deux travaux furent présentés, et le jury décerna les deux premiers prix à l'ingénieur Imfeld, à Zurich, et au lithographe Kümmerly, à Berne. M. Jmfeld fut chargé d'élaborer le modèle définitif en combinant le groupement topographique qu'il avait proposé avec les couleurs claires et agréables du projet Kümmerly. Le travail fut achevé en 1897; le jury se rassembla de nouveau et ne trouva pas assez de vie dans les couleurs. L'auteur, M. Imfeld, se refusa à faire tous les changements et les corrections demand6s. M. Kümmerly, qui avait obtenu l'exécution lithographique de la carte, proposa alors un nouveau modèle pour la représentation du relief par les ombres et les teintes. Le Département 1 Formaient cette Commission : M~.'I. Rosier, à Genève; Knapp, à Neuchâtel; Viret, à Lausanne; or Hotz-Linder, à Bàle; o, Aeppli, à Zu r icb ; Wœber-Lindt, à Berne; L'abbé \Vaser, à Schwy tz; Amrein, à Saint-Gall; Or Tarnuzzer, à Coire; Marürni, à Locarno. Le colonel Lochmann, représentant le Bureau topographique avec Les ingénieurs Held et Rosenmund, fut appelé à la présidence,
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fédéral Je J'Iutérieùr, avec le conseutement de l'iugéuieu l' Imfeld, accorda une année à M. Kümmerly pour son travail, qui fut achevé en juillet 1898. Cette fois-ci, le jury se déclara satisfait; le modèle fut accepté définitivement et l'on put enfin passer à l'exécution lithographique et à l'impression. LP, tirage - 10,000 exemplaires environ - présente aussi de nombreuses difficultés. C'est une opération des plus délicates : les quatre feuilles qui composent la carte doivent passer chacune quatorze fois sous la presse, afin de prendre toutes les teintes voulues. Actuellement, le tirage s'achève; biPntôt, toutes les écoles de notre patrie possèderont une carte de la Suisse simple, belle et scientifique à la fois. Des études longues et sérieuses que nous venons de résumer, est n é un véritable chef-d'œuvre national. La nouvelle carte t'ait honneur à la Suisse, au Bureau topographique, aux Commissions d'études et au lithographe intelligent qui a montré une énergie et une persévérance rares dans l'accomplissement de ce r emarquable travail. P. -
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BILAN GÉOGRAPHIQUE DE L'ANNÉE 1901 (Suite .)
Asie Si la lutte pour l'intluence coloniale s'est apaisée en Afrique , gràce à une entente pour la délimitation des zones influencées, e lle n'en est que plus vive en Asie, où l'immense empire chinois est l'enjeu principal. Ici se r encontrent encore l'Angleterre, la France, l'Allemagne, mais ayant, cette fois, en face d'elles la Russie, les Etats-Unis et mème le .Japon. Déjà la Russie a su tirer à elle une énorme portion de la couverture du continent asiatique. Ses possessions sibériennes et centrales se chiffrent. en superficie par 17 millions de kilomètres carrés, soit les 2 / 0 de l'Asie ou presque le double de l'Europe. Et ce n'est pas tout. Depuis une vingtaine d'années, elle a su envahir pacifiquement par ses colons, ses cosaques et son commerce tout le Nord de l'empire chinois jusqu'aux montagnes du Thibet Kouldja, en Dzoungarie; Kaschgar et Yarkand, dans le Turkestan orienta l, sont de plus l'objectif des corps d'armée russes postés sur la frontière, tandis que toutes les oasis de la Mongolie renferment des commerçants russes qui son t leurs avant-coureurs. Une multitude d'explorateurs ont fini par relever la carte de ces immenses régions, qui
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peuvent, â la pl'emièrn uccasiou, chauger de maître presq ue sans s'en apercevoir. La chose est déjà réalisée pour la Mandchourie, et de la façon la plus simple du monde. Deux occasions ont suffi pour cela. La première a été la défaite de la Chine par le Japon en 1895 Sous prétexte de la secourir, la Russie s'est fait accorder le droit de pousser son transsibérien à traver:s la Mandchourie par Zizikhar et Kharbin, villes chinoises, pour aboutir à Vladivostok, port russe sur la mer du Japon. La seconde occasion, celle de la révolte des Boxeurs, a été plus favorable encore, car, pendant que les alliés s'épuisaient en efforts pour sauver Pékin et la monarchie céleste, les Russes, jouant double jeu, faisaient avancer 100,000 hommes sur.· l'Amour, massacraient les populations d'Aïgoun et de Blagoverchensk, traversaient du nord au sud la Mandchourie, s'emparaient do Moukden, la capitale, et poussaient un embranchement du transm'a ndchourien sur Port-Arthur, qui leur était concédé par traité antérieur. Voilà donc la Russie installée sur le golfe de Pékin, avec une place de guerre, Port-Arthur, doublée d'un port marchand, Port-Dalny, mot qui veut dire« lointain ». Le plus sérieux de l'affaire, c'est que Pékin étant tourné reste à la merci du bon vouloir russe, de même que la Mongolie et le Turkestan oriental. Ces territoires qui, avec la Mandchourie, sont aussi vastes que la moitié de l'Europe, comptent 30 millions d'habitants, qui seront détachés de l'Empire jaune lorsque le czar blanc voudra les incorporer à la Russie d'Asie, ce qui ne peut guère tarder. En effet, non contente de ses chemins de fer transmandchouriens, la Russie va construire un chemin de fer transmongolien, qui complétera le plus court trajet de Pétersbourg à Pékin. Cette ligne de 1500 kilomètres partira du sud du lac Baïkal et passera par Kiakta, Ourga, etc., suivant la route actuelle des caravanes ; elle coûtera 600 millions de francs, et voilà pourquoi, au dire des journaux financiers, le czar est venu pour emprunter un nouveau milliard à la France, « celle-ci ne se doutant pas que cette ligne nuira surtout au commerce de l'Europe occidentale ». Ainsi l'Empire russe, plus asiatique par son territoire qu'européen, atteint de fait 27 millions de kilomètres carrés, ou presque trois fois la superficie de l'Europe, renouvelant ainsi le fameux Empire mongol créé au XIJie siècle par Gengis Khan, mais en procédant en sens inverse, de l'ouest à l'est. Il se complétera le jour où les Cosaques aborderont les régions plus populeuses et plus fertiles de la Chine propre et des Indes . Quelles seront sa population et sa puissance, vu que le czar compte déjà 160 millions de sujets! En attendant, que reste-t-il de l'Empire chinois après la pacification, le départ des contingents européens et le prétendu statu quo territorial? ·
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1o Le ha ut plateau du Thibet, aussi vas te que peu accessible et peu habitable, destiné à servir prochainement, pour un temps plus ou moins long, de pays ou « Etat tampon » entre les empires russe et anglo-indien. ~" La Chine proprement dite, di visée en 18 provinces ou vice-royautés , avec plus de 300 millions d'êtres humains , généralement agriculteurs, de nature pacifique, et que l'Europe a tout intérêt à maintenir dans l'indépendance avec l'intégrité de leur patrie propre. La cour impériale, qui s'était réfugiée à Si-ngan, dans l'ouest, est rentrée à Pékin, où les « barbares occidentaux» se sont torti(lés dans leurs légations; elle a dû se soumettre aux exigences des alliés, l'auf toutefois quant à la mise à mort des princes coupables, condamnation qu'elle a su éluder. . Elle a so uscrit au profit des puissances « protectrices » un e indemnité de près de deux milliards de francs, payables par annuités en trente-neuf années , vu l'im possibilité de régler to ut en une fois, d'autant plus qu'elle est déjà débitrice d"un milliard pour emprunts antérieurs. De ce chef, la Chine restera longtemps solidaire de l'Europe, ce qui n'est pas de nature à assurer son indépendance. Le premier ministre, Li-Hong-Chang, qui vient de mourir, avait refusé de céder officiellement la Mandchourie aux Russes, aidé en cela par les vice-rois du Yang-Tse et par le Japon . Une déclaration anglo-allemande a également protesté contre to ute nouvelle cession de territoire chinois; mai s l'Angleterre n'est plus en é tat de se f'.ire écouter par la Russie, que sou tient l'all iance frança ise : ici encore, « la raison du plus fort est toujours.la meilleure». D'après les concessions antérieures, il reste donc: à l' Allem agne sa bonne posit ion de Kiao-'l'chéou et la ~?n~ d'in tlnence du Chan-Toung ; - à l'Angleterre, le port m1l1taire de We ,Haï-Weï, la place commer çante et fortiûée de Hong-Kong ~t une zone d'influence coatestable dans le bassin du Yang-tse-Kiang; - à la France, son port de Kuan-Tcheou-Wan, la perspecti ve d'acquisition de l'île Haïnan et une zone d'influence da!ls le bassin du Si-Kiang; - au Japon, l'île Formose et des droits rle contrôle sur le royaume de Corée, exercés de concert avec la Russie. Quan t aux a utres puis·s ances « libératrices »: l'Autr iche, la Hollande l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis, elles se contenteront d~ leur part d' indemnité et de la :iberté commerciale commune à toutes. Malheureusement , il n'est guère ici question d'indemniser les missions catho liques, qui ont été saccagées, ruinées, souvent anéan ties avec massaéres de nombreux missionnai1·es européens et de pl us de 20,000 indigènes. Il semble qu'en bonne j ustice on aurait dù commencer par elles. Nous passerons rapidement sur la situati?n de l'l?1do-Chi'fl:e et <le l'Hindoustnn , qui n 'offrent pas <l e faits notmres. Mais
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en Afghanistan, la mort de l'émir Abdour-Rhaman a failli remettre en vigueur la rivalité anglo-russe, s'exerçant sur cet « Etat-tampon ». Les journàux russes provoquaient déjà la Russie à occuper Hérat, en cas de conflit entre les prétendants à la succession au trône afghan. Heureusement que l'introniRation du nouvel émir s'est faite rapidement et dans le calme. En Perse , la mème rivalité s'exerce. Le~ Russes obtiennent des concessions de chemins de fer dans le nord et voudraient se faire accorder une position marit ime sur le golfe Persique. En Turquie d'Asi e, c'est une société germano-franco-russe qui o btien t la concession du chemin de fer de Konich à Mossoul, Bagdad et Bassora, lequel devra être prolongé jusqu'à Koweït, dont le port excellent convient mieux comme terminus de la voie ferrée ét sert d'escale aux bâLiments anglo-indiens. Mais Koweït appartient à un cheik presque indépendant, Moubarek, à la fois vassal des Turcs et protégé des Anglais. Aussi, lorsque récemment Moubarek, s'étant laissé battre par le Sultan du Nedjed, se voyait menacé par une armée turque, les canonnières anglaises sont venues soutenir l'intégrité de Koweït. Cet incident anylo-turc s'est ainsi apaisé, et le statu quo est maintenu pour le moment Un incident franco-turc plus grave a surgi, non pas spontanément, car il se préparait de longue date. Le gouvernement français, ne parvenant pas à résoudre le Sultan de Constanti nople à faire droit aux réclamations de MM. î,orando et Tubini, créanciers français, avait rompu avec lui ses rapports diplomatiques. Soudainement il a expédié une flotte de guerre commandée par l'amiral Gaillard qui, touchant à Mytilène, s'est emparé des douanes de l'île. C'en fut assez pour ameyer le Sultan à composition : il se hâta non seulement de payer les créances, mais encore de reconnaître les drùits de la Franco dans la protection des catholiques et la fondation ou l'entretien des écoles et hôpitaux français établis dans l'Empire ottoman. Mais dans cette convention, on chercherait en vain la protection des pauvres Arméniens, que le fanatisme musulman continue à exterminer chaque année par dizaine de milliers, au vu et au su de tout les gouvernements européens, qui semblent indifférents. On s'attendait, du reste, à voir la France demeurer plus longtemps en possession de cette magnifique ile Mytilène ou Lesbos, mesurant 3500 kilomètres carrés, bien pourvue cte ports, peuplée de 100,000 Grecs. Mais alors il eùt été à craindre de voir d'autres puissances user <lu mème moyen; déjà l'A utriche-Hongrie s'est empressée de faire régler aussi d'anciennes réclamations . Probablement que la France ne pouvait pas même compter sur le concours de la Russie, dont les intérêts dans l'Asif\-M in0.nre, en !'3,vrie s11rt011t, sont pl11s on moins opposr.s anx si 0ns .
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Mieux avi:;ée, l'Allemagne, qui semb le depuis quel4ues a1111ées le plus ferme appui du Sultan, et qui notamment l'a aidé à vaincre la Grèce en 1898, vient de recevoir une petite compensation dans la concession des iles Farsan, min us0ule archipe l de la mer Rouge, sur les côtes de l'Hedjaz Les Allemands comµtent en faire un dépôt de charbon, une escale pour leur commerce et, au besoin, un port de refugP, pour leur marine de guerre. Ainsi, après l'Angleterre, établie à Aden et à Périm ; la France, à Dj ibouti; l'Italie, à Massaoua, voilà une quatriè me puissance; l'Allemagne, installée bel et bien dans les parages de la mer Rouge, sur la route des Indes et de la Chine, gardée si exclusiment jadis par le seul µa villon britannique. ( A suivre.) F. A LEXIS .
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ÉDUCATION MORALE Conseils du P. Ganganelli à un maître d'école (S ui,te.)
Peuscz qu'il faut des récréations à la jeunesse et que l'esprit est co mme une tene qui, pour mieux produire, a besoin do se rel/oser. D'ailleurs, il est à propos que tou t paraisse se faire avec liberté. L'obéissance devient un joug insupportable, si un supérieur n'a pas soin de l'adoucir. Variez les lectures de vos jeunes é!Aves, et, dans la crainte d'échauffer leur imagination ou de l'égarer, ne les appliquez pas à ce' qui n'est que contemplatif. D'ailleurs, dans l'âge tendre, il faut à la mémoire des faits qu'elle puisse retenir. Etouffez l'ambition, excitez l'émulation. Sans cela, vous ferez des superbes ou des idiots. Mon trez-vous toujours égal. Il n'y a r ien de plus ridicule qu'un homme qui ne ressemble point à lui-mème. Les jeunes gens ont l'œil fin quand il s'agit d'analyser un supé rieur. Rarement ils se méprennent sur le compte d'un capricieux ou d'un original. On les déconcerte et l'on gagne leur estime lorsqu'on marche loujours sur la même ligne. Point d'humeur, mais de la fe rmeté . Evitez la familiarité, mais soyez moins le supérieur que le bon a mi de ceux qui vous sont confiés Qu'ils trouvent en vous ulJ pèr e , et qu' ils sachent que Yotre plus grande peine est de les réprimander. Ne montrez de pr édilection qu'envers ceux qui ont le plus lie sagesse et de piété, et que ce ne soit que dans les circonstances où cela peut servir de leçons aux volages et aux paresseux.
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N'employez jamais l'astu<.:e pour l'aire avouel' des faules que vous voulez connaître. La ruse ne peut s'allier avec la probité. Proportionnez le châtime~t. selon les délit~, et n'~llez pas faire un crime de quelques legeres transgress10ns, qm ne supposent ni malice, ni _dérègl~ment. . .. Ce n'est pas en criant qu on corrige les hommes. Sarnt Franç ,is de Sales disait qu'il touchait plus les pécheurs en leur· faisant amitié qu'en les grondant. Le langage de l'Evangile est celui de la persuasion. Laissez à vos jeunes gens la liberté de parler en votre présence, sans les intimider. C'est le moyen de connaitre leur intérieur. En un mot, comportez-vous com_me un bon père_de famille, qui ne veut faire de ses enfants m des esclaves, 111 des hypocrites, ni des idiots, mais des sujets qui sachent rendre à Dieu ce qui lui est dù, à la religion ce qui lui appartient, à la société ce qui lui convient. Garantissez-vous de cette pédanterie qui se donne pour impeccable, et pour tout savoir. Quand je régentais, et qu'on me demandait une chose que j'ignorais , je convenais tout bonnement de mon ignorance, devant mes écoliers mêmes, _et ils ne m'en estimaient que davantage. Les jeunes gens aiment qu'on se rapproche d'eux. Si je me suis étendu, c'est que la vie d'un instituteur est une v ie de détail. Vous pouviez. vous adresser à de meilleurs que moi pour les observations en question; mais il vous eùt été difficile de 1·cncontrer mieux pour le zèle avec lequel je mus ai servi.
Si ma plume s'est égarée dans cc que je vous écris, mon cœut' est tout entier dans ce dernier mot, qui vous assure qu'on ne peut vous aimer et rous estimer plus que je ~ rais. Soyez-en bien assuré. (Communiqué par L. Meillaod, instituteur a Liddes (V&lais.) --:,@,;--
A TRA VERS LES SCIENCES Les aoiers. - Le soufre, le phosphore, le carbone, le man ganèse, le silicium, so nt les corps simples les plus usuels qui, en s'un issant a u fer, forment un alliage appelé l'acier. Le soufre et le phosphore sont ùes éléments nuis ib les <JU'on cherche à éliminer le plus possible. Le carbone était ju squ'à ces derniers temps l'agent essentiel, si bien que dire acier tout court ériui valait à ùire, acier au <.:arbone. On a pu établir une échelle de dureté de l'acier suivant la quantité de carbone qu'il contenait. A l'état de métal ext ra-doux ou fer fondu , l'acier remplace avantageusement le fer. L'acier demi-dur ou tlur
ayan~ i;iu ètre outenu _économique1:nent en gr:anùes masses pat· les procedes l:le~semer et S1emens-Mart111 a trouve une f'vule d'emp lois. Cepenùan t, a ~a~se des progrès _de l'industrie, on ex igea des acier~ certames quahtes que ne pouvait donner l'acier au carbone· c'est alors que les ingénieurs métallurgistes furent amenés à étudier les aciers au manganèse et au silicium, corps simples qui se rencontrent naturellement dans l'acier. A la suite d'expériences nomureuses, on avait été amené à reconnaitre que si_ la dose de manganèse dépassait 2 %, l'acier devenait trop fragile et ne pouvait pas être employé. On s'était arrêté à une .{lroportion maximum de 7 % que l'ingénieur anglais Halfield eut l'idée de dépasser. JI obtint alors une série d"aciers des p lus curieux qui, con trairement à ce que l'on connaissait pour les aciers. au car?one, s'adoucissent par la trempe et reprennent leu r ùurete par rechau!fage au rouge vif. Ces aciers sont ùifficiles à travailler. Ils donnent ù'excellents moulages très résistants. Les aciers_ au silicium ont t rouvé une 'application i mportante dans la fabr1ca t wn des bandages de roues pour chemins de fer. Ils donnent d'excellents outils. On essaya aussi d'incorporer au fe r ù i vers autres métaux ou métalloïdes; on fabrique ainsi des aciers au tungstène, au rnoly/J· dene, au chrome, au nickel. Les _acie~s au tungslene sont les plus durs, ils son t très dirficilcs à t1·ava1ller. lis ne sunt pas trempés leur dureté étant telle que le simple refroidissement dans l'air pr~duit l'effet d'un bain de trempe. On en fait. ùes outils. Les aciers au molybdène sont très analogues aux aciers au tungstène et servent aussi à faire des outils. L_es aciers avec faible dose de chrome sont un peu moi11s durs n~a1s sont c_c pendant capables ùe travai ller les métaux les plus res1stants ; s1 on augmente la dose de chrome, on élève la résistance à la rupture sans pour cela diminuer l'allongemen t. Les acie, s au nichel donnent les résultats les plus curieux. On a employé les _aciers à faible dose de nickel (5 à 10 %1 à /'aire des plagues de blmdage, car ils ont une limite d'élasticité plus élevée que l'acier a u carbone. Depuis l8U4, on fait de l'acier à haute teneu r tic nickel (20 à 25 %) qui a des propriétés très in téressantes. Comme les ac iers au man ganèse, il s'adoucit par la trempe et durcit par le r rcuit. 11 peut, tout en résistant à ùe hantes charges de rupture présen ter de~ al_longements énormes. On l'emploie dans les inst 1·u : ments cle pre.c1s1on; 11 remplace a ussi le platine dans les lampes à 111candescence., Il est surtout utilisé pour le matériel d'artillerie, car 11 perm~t de reùu1re notab lement le poids des pièce~. La pèche des éponges. - L'éponge, que tout le monde connait, est une m;,ss~ solide extr~mement poreuse qui a servi de logement à une colome de spong1a1res. Elle constit ue une deE richesses de la .Méditerranée. Voici comment procèdent les pêcheurs dans l'archipel ottoma n. Dans les endroits où les épo nges ne sont pas très profondes on se contente de les couper, sa ns qu itter la barque, avec un trident à lames tt'anchalites et munies d' un filet; on n'obtient ainsi que de8 écha ntillons plus ou moins détériorés et de textu re assez grossière. Les éponges fines vivent à une profondeur plus o-rande. Ce sont des plongeurs dressés dès l'enfance qui vont les chercher ils les détachent du rocher auquel elles adhèrent à l'aide d'un co utea:u à fortes lames
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eL les meLLenL dans uu lileL~ Hs ne pi-eu ue11l que le~ plus ueaux éclianiillons. Cette pêche est très pénible, les hommes revienuenL toujours à la barque plus ou moins asphyxiés. On a essayé, dans ces derniers temps, l'emploi du scaphandre qui a donné des résullaLs supérieurs. Dans le golfe de Gabès, en Tunisie, les pêcheurs se servent d'une sorte de chalut relié au bateau par un fort câble, Ce chalut est constitué par un filet en corde, à larges mailles, formant une poche profonde de deux à trois mètres, qui vient s'enverguer sur un cadre long de six à douze mètres, dont l'un des grands côtés, celui qui rase le sol, est formé d'une solide barre de fer, tandis que l'autre est une pièce de bois qui maintient l'appareil vertical lorsqu'il est en action. Cet engin enlève tout sui· son passage et arrache les éponges petites et grosses. Cette manière de faire épuise les banr.s oil se récolte l'éponge et leur importance décroit sans cesse. On a essayé, mais sans grand succès, de cultiver l'éponge artificiellement. La« venti1aticn spontanée , d.es habitations. - Les murs de nos maisons ne sont pas des cloisons hermétiques, comme on le croit ordinairement; ils laissent passer l'air, même les poussières et les microbes. Trois causes influent sur la rapidité de renouvellement de l'air dans les appartements : l'épaisseur des murs, leur revêtement et la Llifîérence entre les températures extérieure et intérieure. Une paroi mince otl're moins de résistance ai+passage de l'air qu'un mur épais. Les murs simplement blanc!Jis sont pl us facilement traversés par l'<1ir que les murs en maçonnerie recouverts de papier, et ces derniers plus facilement encore que les parois veruies i\ l'huile. Plus la température extérieure est basse, plus rapide est l'échange entre l'air extérieur et l'air intérieur. On a pu calculer (lue, pour le l'enouvellement complet ùe l'air d'une chambre, il su llisait d'une heure ou deux, suivant les conditions. A.
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Au point de v ue moral, les récréations scolaires ont, en outre, un immense avantage à la fois pour l'élève et pour le maitre, concernant l'étude des caractères. Elles habituent aussi l'enfant à la vie sociale, lui font apprécier l'aménité de ses camarades, l'accoutument à la politesse, à la bienveillance, à la camaraderie, à l'amitié même. Enfin, elles établissent entre les élèves les sentiments de l'égalité et de la solidarité sociales. Au point de vue de l'étude des caractères, les récréations scolaires sont précieuses pour le maitre. Car ce n'est pas en classe, où tout est mesuré, où l'enfant est obligé de se soumettre au règlement, de se plier à la discipline, qu'il laissera s'épanouir ses tendances et seél goùts. Mais une fois dans la cour, il se donne libre carrière Tel élève que l'on a vu en classe taciturne, sombre e t rêveur, va se livrer avec une ardenr effrénée à tous les jeux de son âge. Tel autre, qui travaille avec courage à l'école, sera moins actif au jeu. Enfin, tous, dans les récréations, montreront leur caractère à nu. On les verra tantôt impérieux et dominateurs, imposer leur volonté à leurs condisciples pl us dociles et pl us modérés; tantôt, sou rnois et méchants, les tromper et même les maltraiter. D'autres, bons et obligeants, savent se faire aimer de tous. C'est au maître à réfréner, à corriger les mauvais instincts, à encourager, par ses éloges publics et privés, les tendances généreuses. C'est à l ui de protéger les faibles et de défendre ceux qui sont tyranisés; et, bien qu'il doive surveiller les jeux, et qu'il puisse même y prendre part, il ne doit pas, néanmoins, les leur imposer. Il taut leur en laisser le choix, autrement ils y prendraient beaucoup moins tie plaisir. Alfred CHARRON, ancien profes~eur. ~
Les récréations scolaires L'enfant, encore plus qu e l'homme, ne saurait continuer longtemps le mêmB travail; il. lui faut des récréations. Ces récréations sont utiles, non seulement au point de vue physique, mais encore au point de vue intellectuel et au point de vue moral. Au point de vue physique, elles entretiennent le corps dans un bon état de santé, elles donnent plus de vitalité aux muscles et aux organes, elles préviennent l'atrophie de:, membres. Au point de vue intellectuel, elles accomplissent la fameuse maxime de Juvénal : Mens sana in corpore sana : une âme saine dans un corps sain. Il y a, en effet, des rapports intimes entre le physique et le moral. L'homme n'est, d'ailleurs, qu'une substance composée de matière et d'esprit : si les organes sont en bon état, l'intelligence est plus active et la culture des sens plus facile.
L'enseignement des langues vivantes Voici le texte complet de la circulaire du ministre do l'instruction publique, concernant la rôforme de l'enseignement dos langues vivantes. Monsieur le Recteur, • Au moment où se rouvre l'année scolaire, je tiens à appeler votre attention sur une réforme à laquelle j'attache une grande impor~nœ.
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L'enseignement ùes langues vivantes, malgré les progrès accompli;;: en ces dernières années, n'a pas produit les résultats que nous étion;en droit d'attendre du zèle et du savoir de nos maîtres. Nos bons élèves font bien les versions et les thèmes, mais peu ù'1mtre eux seraient capables de rédiger sans effort une correspondance ou de soutenir une conversation. Or, le but principal de l'en:-eigtJemen t des langues étran g!'> res e;-t d' apprendre à le~ parler et il les r crirr.
61 Si ce but n'est pas aUeint au terme du cou r,: 1l'études 1 l'enseîgn~menl a échoué. La connaissance pratique <les langues vivantes est devenue une nécessité pour le commerçant et l'industriel aussi bien que pour le savant et le lettré. Au lycée et au collège, les langues vivantes ne doivent donc pas être enseignées comme les langues mortes. On ne doit pas en faire un instrument de culture littéraire ou une gymnastique intellectuelle. Il faut employer la méthode qui donnera le plus rapidement et le plu s sùrement à l'élève la possession effective de ces langues. Cette méthode, c'est la méthode directe. S'inspirant des moyens naturels par lesquels l'enfant apprend sa langue maternelle, elle comporte peu de syntaxe et moins encore de philologie. Elle consiste su rtout en exercices oraux, conversations, récits, lectures, explications d'auteurs et de textes usuels, ces exercices étant les plus propres à mettre à la disposition de l'élève un vocabulaire étend ll, à l'habitu er à la prononciation et à la construction rapirle des phrases. Dans les lignes générales que je viens <le tracer, la literté, l'initiative et l'ingéniosité du maître, sans lesquelles il n'y a pas d'enseignement vivant, trouveront toujours amplement matière à s'excr cer. L'étude des écrivains étrangers, indispensable pour tenir en éveil l'attention et la curiosité de l'élève en l'initiant à la vie in1el lectuelle et morale des divers peuples, aura naturellement sa place. Mais on devra se garder d'empiéter sur les programmes de l'ense ignement supérieur et de transformer en leçons de littérature des cours c1ui doivent avoir avant tout une fin pratique En vue de réaliser ces réformes, j'ai saisi le Conseil Rupérieur d' un ensemble de propositions sur l'enseignement <les langues vivantes. Le Conseil supérieur, après en avoir délibéré, a émis l'avis qu'il y avait lieu , dans l'enseignément des langues vivantes étrangères de lléterminer avec plus de précision, en vue de l'acquisition ell'ectivc <le la connaissance de la langue usuelle, les programmes et les méthodes d'enseignement> . A la suite de ce vote, une C::ommission a été chargée <lu soin de procéder à une revision des programmes et de rérliger des instructions destinées à compléter celles qui avaient été adressées aux prvfesseurs de langues vivantes en 1890, Vous trouverez ci-ioint un exemplaire de ce document qui a re~·u l'approbation de la section permanente du Conseil supérieur. .J'appelle particulièrement votre attention, Monsieur le Recteur, sur ce q ui est dit dans cette instruction de l'enseignement de la grammaire: les grammaires les plus simples, les moins surchargées de règles et d'exceptions, doivent seules être mises en usage dans les classes. Le Conseil a voté une disposition de ce genre en ce qui concerne les classes greco-latines. Elle s'applique , à plus forte rai>1on, aux classes de langues vivantes. Pour compléter ces mesures, il y aura lieu d'introduire dan" les ::omposï'tions de fin d'année une épreuve orale, c'est-à-dire une conversation . Dans quelques établissement~ que vous choisirez à titre d'expérience les élèves, pour les cours de langues vivantes, seront groupés, e n quàtre ou cinq cours, non d'après leur âge et leur classe, mais >"elon leur force. Cette organisa.tian s'impose d'elle-même dans le" Collèp;e!-1 et lrs LycilP:c: ,Je moindre importa nce, le sys1ème générnlc-
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ment suivi ju:HJU 'ici ayant pour effet de multiplie1· les cvUl'!' hors de toule proportion avec le nombre d'élèves. Enfin, les programmes devron t étrc appro priés aux ùeso i11s <les ditlét•entes régions de la France et <lonner, s"uivant le cas, à l'italie11 et à l'espagnol une importance égale à celle qui est aUt'Îùuéc à l'allemand et à l'anglais. Je compte, Monsieur le Recteur, que tous les prol'esseurs auront à cœur d'orienter leur enseignement dans le sens indiqué. Leur enten le est indispensable au succès d'une réforme qui doit se réaliser dans le plus bl'ef délai possible. .Je vous prie de l'emettre à chacun <les professeurs de langues vivantes un exemplaire des instructions que j'ai l'honneur de vous communiquer. Recevez, Monsieur le Recteur, l'assurance de ma considération très distinguée.
Le ,~ioistre de l'Ios!ruclioo publique et des Beaux-Arts : GEORGES LEYGUES. -----@A"ë>---
Examens des recrues de 1902 (Suite.)
Composition Donnez le lion conseil de rester à ia campagne. Perspective de la récolte prochaine. Mes rapports avec les voisins. Brouille avec un ami. Conseila au sujet de la réconciliation. Espoir réalisé. Attente déçue. On n'arrive point au but sans effort. Bonne conduite d'un fils envers ses parents. Reproches à votre ami qui a honte de la pauvreté de ses parents. Il Calcul oral Ve Série 4. Combien 3 pièces de 20 fr. e t 5 pièces de 5 f"l'. font- elles J e francs ensemble 1 - Rép. 85 fr. _3. Combien . de jol!r~ faudra-t-il pour vider un tonneau de ~1d~e de 195 li tres s1 1on en boit 3 litres par jour î - Réponse 65 Jours. . 2. Le pourtour d'un rectangle mesure 102 m. La loug-ucur etant de 30 ½ m., on demanJe quelle est la largeur1 - Réponse 20 1/ 2 m. 1. 1200 fr. sont prêtés au 4 %et 800 fr . au 4 ½ °fo. Quel est 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20.
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le taux moyen qui l)ermettrait de toucller le mème intérèt 1 Rép. 4 i/ 5 °10 • vie Série 4. Le matin, Gaspard livre 48 kilogrammes de la it à la fromagerie et le soir 52. Combien en livre-t-il par jour'{ - Réponse 100 kilogrammes. 4. Que valent 125 kilogrammes de lait à 12 cent.? - Réponse 15 fr. 2. Calculez I.e pourtour et la surface d'un champ de 30 m. de longueur et de 21 ½ m. de largeur? - Rép. 103 m. et 615 m 2 • 1. Un fermier estime à 720 fr. la perte qu'il éprouve par suite d'accidents survenus à l'étable. De quelle dette pourraiton paye1· l'intérêt au 4 ½ % avec cette somme? - Réponse 16,000 fr. '
VJI0 Série
4. On a payé 115 fr. et 75 fr. pour deux planchers. Combien cela fait-il ensemble? - Rép. 190 fr . 3. Un plancher de 16 mètres carrés a coùté 84 fr . ; combien coùte 1 mètre carré? - Rép. 5 fr. 25. 2. A combien revient une boiserie de 8 m. de long sur 2 a;, m. de haut si 1 m2 se paye 6 fr. ? - Rép. 132 fr. 1.' Un marchand de bois demande 4 fr. 50 pour une plancl1e de cllêne de 2 m. de long, 1/î m. de large et 3 cm . d'épaisseur. A quel prix vend-il le mètre cube? - Rép. 150 fr. VIIJe Série 4. Un l10mme d'affaires doit payer 320 fr. et 470 fr. Combien eu tout? - Rép. 790 fr. 3. Dans le journal, on offre 5 kilogrammes d'une marchandise pour l l fr. 50. Que coûte l kilogramme'/ - Rép. 2 fr . 30 2 . Le prix d'achat du quintal est de 32 fr. et les frais forment les 3/ 20 de cette somme. Quelle est la dépense totale'{- Réponse 36 fr . 80. 1. Prix d'achat 25 fr ., prix de vente 28 1/ ~ fr. Que gagnet-on %'? - Rép. 14 %Ill
Calcul écrit V 0 Série 4. Antoine a 618 fr . 50, il paye une note de 279 fr. 25. Combien d'argent lui reste-t-il? - Rép. 339 fr. 25. 3. Un ébéniste livre 12 bois de lit à 23 fr. 50 pièce et 36 chaises à 4 fr. 25. Que lui doit-on? - Rép. 435 fr. 2. Un plancher a 3,75 m. de long et 3,6 m. de large. Quelle différence de prix y a-t-il, si l'on y pose un parquet en hêtre à 5 fr. 30 le m2 ou en sapin à 3 fr. 50 le m2 ? - Rép . 24 fr. 30. 1. Un travail de menuiserie est devisé à 1471::i rr. M. G. l'entreprend à raison de 1350 fr. Combien % est-il au-dessous du devis î - Rép. 8,535 %.
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VJe Série 4. Un char de foin pèse 3520 kilogrammes, y compris le char qui pèse 925 kilogrammes à lui seul. Combien pèse le foin ? Rép. 2595 kilogrammes. 3 . Une vache consomme 15 kilogrammes de foin par jour. Combien faut-il d e foin pour nourrir 6 vaches pendant 185 jours ? - Rép. 166 ½ q. 2. Un cultivateur a fourragé 120,6 q. de betteraves. Combien rie q. de foin a-t-on économisés si 1 ½ q . de betteraves remplacent 1 q. de foin? - Rép. 26,8 q. 1. Nicolas a planté 174 kilogrammes de pommes de terre, et il en a récolté 1450 ki logrammes. Le combien %de la r écol te Nicolas avait-il planté 1 - Rép. 12 Ofo de la récolte. vie Série 4. Autrefois . une marchandise coûtait 39 fr. 75 le q uintal ; aujourd'hui, elie coûte 46 fr. 25. De combien a-t-elle haussé'? Rép. 6 fr. 50. 3. Un village a 2562 habitants, dont le tiers s'occupe d'ind ustrie. Quel est donc le chiflre de la population industr ielle de ce village? - l{ép. H54 personnes. 2. Par suice du manque de travail, on a dù renvoyer le 15 % des 13480 ouvriers de fabrique d'un district. Quel est donc le nombre des ouvriers renvoyés? -- Rép. 2022 personnes. 1. Il y a cinq ans qu'un ou vrier a placé 625 fr. au 4 %· Combien possède-t-il aujourd'hui si, à la fin de chaque année, les intérêts ont été ajoutés au capital ? ...,.. Rép. 760 fr. 40. v111c Série
4. Ou a vend u 20500 fr. une proprié té sur laquelle oH do it 12875 fr. Combien reste-t-i l après avoir r emboursé la d ette ? H.ép. 7625 fr. 3. Jacques a économisé 2598 fr. en 15 ans. Combien par année? - Rép. 173 fr. 20. 2. Quelle est la diffërence des intérêts si l'on prête 2596 fr. au 3 3/ 1, % ou au 4 ½ >;;? - Rép. rn, 47 fr. 1. Une chambre a 3,8 m. de long, 2,7 m. de large et 2 .11~ m. de haut. Indiquez a) la surface totale des 4 parois, du planclier et du plafond, b) Je volume d'air qui y est contenu. - Réponse 53,02 m2 ; 25,65 m3. Com muniqué par A. P. ----c@o----
A vis oUlclels Arrêté du Conseil fédéral concernant la distribution gratuite de la carte murale de la Suisse à des établissements d'instruction Artic le premier. - La carte murale scolaire de la Suisse, éditée p at' la Con fédération , sera remise, gratuitement et au x conditions énumérées ci-dessous, ·aux écoles suivantes : écoles p rimaireB,
68 moyennes et complémeu Laires, écoles normales, universités et écule polytechnique, écoles militaires et écoles techniques et profes~ionnelles. La carte ne sera pas remise gratuitement aux établissements institués ùans un but lucratif. Art. 2. - Les écoles ou les classes dans lesquelles la géographie de la Suisse forme une branche régulière d'étude ont seu-les droit à la remise gratuite de la carte. les classes où l'enseignement de la géographie nationale est limitée à une région ou à un canton n'ont pas droit à la gratuité. Art. 3. - Le nombre d'exemplaires à remetLre pour les écoles d'une même localité sera fixé d'après le nombre des salles d'étude oil se pratique l'enseignement de la géographie suisse. Art. 4. - Les cartes rendues inutilisables par un long usage seront remplacées gratuitement par la Confédération. à moins toutefois que les dommages subis ne soient le résultat de la négligence. Dan~ ce dernier cas, les cartes seront remplacées au prix ordinaire de vente. ' Art. 5. - Les autorités scolaires désirant obtenir tle nouvelles livraisons de cartes, soit pour des classes nouvellement créées, soit en remplacement de cartes devenues inutilisables, en adressent la demande motivée à leur canton. Celui-ci transmet la demande, après examen, au Département fédéral de l'Intérieur, qui décide . Art. 6. - Toute livraison de cartes scolaires est faite par la Confédération aux canlons. Ceux-ci veillent à ce que les cartes soient remises régulièrement à leur destinataire. Art . 7. - Les cas spéciaux relatifs à la remise gratuite des cartes scolaires sont soumis au Département fédéral de L'Jntérieur. Berne, Le 9 décembre 1901. Conseil fëdéral suisse. 1 *
* d' Alexand-re, né en 1885, e,;l Le recru table Gremion Jean, * fils introuvable. Prière au maitre qui connaîtrait son adresse de bien vouloir la donner à M. Oberson, inspecteur scolaire à Bulle. - - -••••---
BIBLIOGRAPHIE Si le Nouveau Larousse illustré est, par excellence, un 'o uvrage tl'e,:prit moderne et conforme aux besoins de notre époque, il ne néglige pas non plus Les choses du passé et l'histoire, comme toutes les autres parties, y est traitée de main de maître. On y trouvera, au mot Louis, une série de remarquables biographies des ùivers souve rains de ce nom, depuis les empereurs germaniques jusqu'aux. derniers rois de France, en passant par les dynasties d'Espagne, de Hongrie, d'Italie, de Portugal, etc.; Les articles consacrés à Louis XI 1l , Louis XIV, louis XV, Louis XVI sont, entre autres, très étudiés et ils sont suivis d'intéressantes notices sur les styles artistiques correspondants: un joli tableau synthétique présente des ~pécimens de ces divers styles et on pourra s'initier ainsi à la manière de les discerner . Si vous vou~ intéressez a ux questions de sciences, vous trouverez un excellen L article de physique sur la Lumière et un article astronomique très étudié sur la Lune, qui n'occupe pas moins de tl'ois colonnes de texte serré et qu'illustrent la figure des phases de la lune et de curieuses reproductions de photographies. A noter,
dans un autre ordre ù'idées, d'intéressantes biographies comme celle de Pierre Lonys de Charles Loysun, de Siméon Luce, de Lulli, des notices géographiques sur la Lozère, sur les villes de Lubeck, Lncerne, Lucques. ' A noter aussi, dans le dernier fascicule un article sur le mot lutte avec de nombreuses illustrations, sur Luthier, Lyon Luxembourg, Lycée , etc. avec beaucoup de gravures. - ---#~~--- - -
Chronique scolaire Fribourg. - Conférence inspectorale. -Samedi, 18janvier, MM . les Inspecteurs et Mmes les Inspectrices de l'enseignement se sont réunis dans la grande salle de !'Hôtel-Suisse, à Fribourg. La s~ance, ouverte à 8 ½ heures, s'est prolongée jusqu·après 1 heure. A l'ordre du jour, figuraient 19 questions d'enseignement et d'adm inistration scolaire, qui furent rapidement liquidées dans une d iscussion animée et courtoise. La conférence a renouvelé son bureau, pour une période bisannuelle, en app~lant M. le c!ianoine Quartenoud à la présidence et en chargeant M. l'inspecteur Crausaz des fonctions du secrétariat. 1 Ce même jour, les membres du corps inspectoral eurent l'avantage de pouvoir assister à la conférence de M. Brunetière. - Examens des recrues de 1902. - Voici Je rang des districts et la moyenne des notes : Broye, 7 ,55; Glâne, 7,89; Lac, 7,94; Gruyère, 8,14; Sarine, 8,25; Veveyse, 8,48; Singine, 9,22. - Moyenne du canton, 8,23. - Nominations. - Le Conseil d'Etat vient de nommer : M. Wicht, Alphonse, à Grolley, instituteur aux écoles primaires de la ville de Fribourg. - Mlles Schœrly, Hélèr1e, à Fr. bourg, et Carrel, Louise, à Fribourg, institutrices aux écoles primaires de dite ville. - M. Buchs, Philippe, à Bellegarde, instituteur à l'école des garçons de Bellegarde. - M. Votery , Fortunat, à Aumont , instituteur à l'école des garçons d'Aumont. - Mme Prommaz, Létitia, à Estavayer-le-Gibloux , institutrice à l'école supérieure des filles d'Esta vayer-le-Gibloux.
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CORRESPONDANCES Conférence régionale du Cercle de la Basse-Gruyère à Pont-en-Ogoz · Un gai soleil répand dans les campagnes la joie la plus douce et la plu~ pure. Vraiment, nou s sommes favorisés pour le jour de notre réun ion. M. l'inspecteur Oberson honore notre conférence de son n.\mable présence. Tous les membres sont là. r.-,.ammnirP.. - Prem ière leçon sur le verbe, donnée nu cours
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moyen. Les exemples sont écrits au tableau noir. Par clos questions habilement posées, la règle en est dégagée. Des exemples sont ensuite donnés par le maître, puis par l'élève et, enfin, on en cherche dans le livre de lecture. La leçon, très bien commencée, aurait été cond uite à bonne fin, si le maître qui en était chargé avait su simplifier l'une ou l'autre de ses questions et s'il avait insisté davantage sur les mots état et action. M. l'inspecteur trouve que la leçon a été bonne. 11 fait remarquer cependant, à l'encontre de ce qu'il a eu sous les yeux tout à l'heure, que bon nombre d'instituteurs ne sont pas fixés sur la manière d'enseigner le verb~. Ne décourageons jamais un élève qui se trompe, surtout quand il s'agit d'une simple faute de grammaire. L'application de la leçon aurait dù consister dans la construction de phrases plutôt que dans la copie un peu servile d'un paragraphe du livre de lecture. Somme toute, la leçon avait du mérite. Calcul (correction). Cours inférieur. - Les calculs sont corrigés au tableau noir, par les élèves qui n'ont pas su faire les problèmes expliqués. La correction a été longue, mais fructueuse. Ayons ~oin de contrôler soigneusement les solutions de problèmes. Il est bon ùe faire lever la main aux élèves avant la correctic,n, afin de juger de la valeur des réponses. Pour terminer, une discussion s'élève au sujet de la subdivision des cours. M. l'inspecteur fait remarquer qu'il ne faut pas trop subdiviser. Mieux vaut faire répéter un cours par l'un ou l'autre élève. Lecture. Cours inférieur. - Le maître expose le sujet. Il questionne les élèves et fait répéter le contenu du chapitre. Le maître lit une partie du morceau; les élèves les plus forts, puis les plus faibles I isen t ensuite. La leçon, intéressante d'ailleurs, a été bien retenue. Le maître s'est attaché à une prononciation correcte. L'exposé du sujet était simple, naturel et, par le fait même, attrayant. Rédaction. Cours moyen. - Un canevas est placé au tableau noir et les élèves reproduisent le chapiti-e d'histoire étudié. La correction a prouvé que le travail avait été fructueux. Plan loirique, bonne amplification, travail satisfaisant des élèves. Correction d'une copie. Cours inférieur. - Les lettres sont bien formées, dit M. !'Inspecteur; la tenue des élèves, ordinairement défectueuse, a été corrigée. Les travaux écrits chez les petits demandent l'emploi du moniteur. Salle d'école. - La salle d'école est propre et bien rangée. Le maître et les élèves méritent des éloges pour leur tenue. M. l'inspecteur fait remarquer que les élèves promus au cours supérieur lors du dernier examen officiel, ainsi que les anciens élèves qui n'ont pas ohtenu la note passable à la même épreuve, n'ont pas droit à la s imple fréquentation. Signalons aussi ·que beaueoup de maîtres, ceux des communes populeuses surto ut, se plaignent du grand nombre de jours de classe qu'on leur enlève pour des motifs souvent insignifiants. Faut-il s'étonner dès lors, disent ils, que le nombre légal des demi-jours de classe ne soit pas atteint.? Les maladies simulées des élèves, dit un membre de la conférence, sont un véritable abus a uquel il faudrait apporter un prompt remède. Propositions individuelles. - Les deux vropMi t,ion~ su ivantes sont soumi~e~ à hi. discussion lie la conférence:
71 1° Les leçons modèles ne devraient-elles pas être données par le maitre qui reçoit les membres de la conférence? Les maîtres éprouvent une réelle difficulté pour interroger les élèves qu'ils ne connaissent pas. La critique des leçons devient ainsi difficile. Comment alors appliquer le principe: Il fa ut que les quest ions posées soient à la portée des élèves. Il est vrai qu'avec la li ste des élèves et leurs notes respectives, les inconvénients cité;; sont sensiblement atténués. 2° Ne pourrait-on pas consacrer une conférence sur quatre à discuter les intérêts du corps enseignant? On choisirait dans ce but la i'éunion de mai ; mais on pourrait aussi réserver quelques moments pour discuter ces questions dan s chaque conférence. Lecture du rapport général sur le Musée scolaire. - M. Tinguely, désigné com me rapporteur général du Cercle, donne lecture du texte et des conclusions de son travail, fait avec beaucoup d'ordt:e . Chaque maître devra formuler par écrit ses observations sur ce rapport. VoLL ERY, Victor, inst., à Pont-la-Ville.
Au Bulletin pédagogique et Ecole primaire (Correspondance du Valais.) Jeune C'luple, habillé d'espérance, permets à un enfant du Valais de venir déposer à tes pieds, près du rameau d'oranger, la couronne d'hommage et de reconnaissance offerte par notre canton à la belle épousée. Gracieuse Ecole primaire, subitement ravie à not re profonde affection, que dis-tu de ta nouvelle résidence î Te plais-tu dans cette pittoresque cité fribourgeoise, perchée sur les parois rocheuses, que battent sans relâche les flots glauques de la libre Sarine'/ Avec le Bulletin pédagogique, faites-vous bon ménage? Oui ; c'est ce que vous nous avez déjà prouvé à votre première apparition qui, disonsle, a ·été saluée avec un écho ù'enthousiasme, répercuté des contreforts des Alpes a ux flancs du Moléson. Mes amis, ne vous êtes-vous do utés de rien lorsque, il y a de ux. anR, notre vaillante Ecole primair e, jusqu'alors si modeste, jetai t avec dédain sa robe co uleur de chaume - ·trop démodée sans doute - pour imiter la fraîche toilette de la prairie au printemps '1 Elle se trouvait dans sa dix huitième année, la coquette! 16 moment ou jamais de paraitre en sa robe de mai. Si l'on avait soupçonné quek1uc chose, peut-être l'aurait-on surveillée de plus près,· écartant le:œillade!, de l'élégant Monsieur fribourgeois '/ Eh bien t n'aurait on pas fait là une action plutôt mauvaise, qu i nous aurait privés ùu bonheur que nous goùtons aujourd'hui en applaudissant à cette union, en vertu de laquelle se sont resserrés nos liens de par en té avec nos amis de Fribourg? De plus, tout en regrettant sincèrement not re dévouée Ecole primaire, dans le fond, ne sommes-nous pas fiers qu'elle ait été l'objet des ùélicates attentions et des naturelles inclinations du distingué Bulletin pédagogique. qui, de son côté, ne doit pas, croyons-nous, avoir fait les choses à la légère? Quand on compte six lustres d'existence, on est suffisamment sérieux pour regarder à deux fois avant de fixer sa destinée, dùt-on, dans l'hymen ;\ contracte1·, arrêter son choix. su r une jeunesse de vingt ans. Dans sa visite d'adieu, not re regrettée compagnr nous a dévoilé
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ûiscrètement, mais non sans laisser percer un brin d'or gueil , qn e c'est au printemps dernier, lors de la réunion générale de Cressier, que jaillit dans le cœ ur du Bulletin pédagogique la première étincelle d'un sentiment manifesté ensuite au Président de la Société valaisanne d' Education . Aussi, le Parain del' Ecole primaire, après avoir consulté les principaux de la famille, fut-il appelé à Vevey pour discuter et arrêter les fiançailles de sa protégée. On voit que tout se passa d'une manièr e naturelle et correcte. Trève de plaisant eries. -n nous suffit de savoir que to ut s'arrangea pour le mieux; la preuve en est que, parmi les étrennes de janvier, la nouvelle publication se présentait sous une couverture emblématique. Dans le semeur, confiant son grain à la terre, nous avons deviné aisément l'instituteur semant, par la grâce de Dieu , dans les esprits et dans les cœurs, la science et la vertu. Comme dans une forteresse imprena.ble, campés dans notre belle devise : Dieu, Patrie, Science , Dévouement, nous ne perdrons pas de vue que c'est par la force de la persévér ance, symbolisée par le chêne, que nous gagnerons des laur iers. Les ye ux au ciel, jurons de ne poser les armes que lorsque nous aurons rempor té : Victofre sur l'ignorance et l'erreur, vù:toire , sur les hab itudes vicieuses et les faux préjugés, victoire enfin, sur nos redoutables ennemis qui, tantôt avec une rage dissimulée, tantôt ouvertement et avec audace, soutiennent cette guerre acharnée, dirigée contre tout ce qu'il y a de plus noble et de plus sacré dans notr e morale et notre religion . Dans ce combat continuel, bien aimé Bulletin -Ecole tu seras notre guide prudent. Gai compagnon aux jours d'ennui, parfois tu seras ap_pelé à tempérer notre trop fougueuse ardeur; plus sou vent , hélas! - c'est humiliant de le dire - devr as-tu nous stimuler dans notre apathie t Engage gaiement, et sans la différer jamais, ta cour se bimensuelle. Hôte favori de tout foyer d'éducation, tes enfants adoptifs t'attendent cœurs et bras ouverts. En retour, prête une oreille indulgente à toute âme courageuse qui désire -faire entendre sa voix. Pour le ti mide Valaisan en particulier, aie -des égards. Bien que nou s ayons ·un droit de plus à l'indulgence de nos collègues de Fr ibourg, qui sont maintenant nos frères, ce ne sera plus cependant à l'intime E cole p rimaire d'autrefois que nous nous présenterons, et ce n'est pas sans hésitation peut-être que nous irons solliciter l'hospitalité de ses colonnes. Une chose cependant nouRr assure. Pour t'aborder dés orm ais ancienne compagne, nous pourrons toujours user de l'intervention paternelle. C'est là, pour nous, une consolation bien douce, car le Père de l'Ecole prim air e, tout en ayant gagné un gendre, n'oublier a pas sa fille bien-aimée, et tout nous promet qu' il daignera continuer à notre égard sa bienveillante protection. Car un journal qu'on a fondé, qu'on a v u naître et grandir, est un enfant auquel on s'intéresse : on le choie, on le développe, on l'aime ; ce n'es t pas un objet inerte, c'est un être vivant dont on surveille Les progrès , et ce sen timent est du meilleur augure pour l' avenir. CAMÉLIA .
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Entr e frèr e et sœur : Odile se fàche parce que son frère Lucien l'a appelée familièrement « ma petite foui ne >. - Je ne veux pas que tu me donn es des noms de hôtes ! - C'eRt entendu , je ne te donnerai plus de ces vilains noms; et pour te consoler, voilà un e praline. T iens, croque Odi le.
15 FÉVRIER 1902
x x x 1e ANNEE
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L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D' ÉDUCATION (•/ rl11
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P on r l'ét~ a n ger , fr . 4 .
au collège (~uite). - .Dewc mots sur la guerre de Rarogn e (suile) . - Bilan géographique de l'année 1901 (suite). - L'enseignement p1·i1naire de la langue f, ançai., e par le moyen du livre d,e lecture - Quclq,ws ext raits du carnet scolaire d'un inspecteitr. - Un récit trai té d'après les princiws de l'enseignemen t éducatif. -- Bibliog,.,a. ph ies . - Chronique scolaire. - A vis officiels.
SOMMAIR E : Enseignement d e la langue i,1alernelle
Enseigoemrot de la langue. matt>rnrlle AU COLLÈGE (Suite.)
Les _ma tières si di ver se s et si ·com plexes que compren d l'ét ude de la lang ue et de la lit té rature fra nçaises, demanden t, à être ré par ties à t r avers toutes les classes, d'u ne man ièr e logique et bien g rad uée, depuis le~ r ègles él6men tai r es de l'orth og raphe et de la r(•daction ju sq u'aux divers gen r es li ttéraires. P lusieu rs étab lifsements suivent de p référ ence l'ordre hi stor iq ue de la li ttér a tu rn n ationa le, mais il no us sem lile qu'i l se rait plu~ avan tage ux de prend r e pou r base s uccessi ve men t les 6léments de la langue e t les pr incipaux genres lilt6raires, to ut en y coordonna nt les a uteurs classiques q ui s'y rattachent. Nous estimons, en outre , con trair emen t aux usages s u ivis dans .la plu part des collèges, q ue les caractèr es et les règles cl'un genre ne devraient pas être étudiés d irecte ment dans 11 11 m:rn 11fll de thAorie, m ai s qu'il np partiont an profr,;,;pur