No 04 l'Ecole primaire, 15 Février 1902

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XXXl8 ANNÉE discrètement, mais non sans laisser percer un brin d'orgueil, qne c'est au printemps dernier, lors de la réunion générale de Cressier, que jaillit dans le cœur du Bulletin pédagogique la première étincelle d'un sentiment manifesté ensuite au Président de la Société valaisanne d'Education . Aussi, le Parain de l'Ecole primai re, après avoir consulté les principaux de la famille, fut-il appelé à Vevey pour discuter et arrêter les fiançailles de sa protégée. On voit que tout se passa d'une manière naturelle et correcte. Trève de plaisanteries. Il nous suffit de savoir que tout s'arrangea pour le mieux; la preuve en est que, parmi les étrennes de janvier , la nouvelle publication se présentait sous une couverture emblématique. Dans le semeur, confiant son grain it la terre, nous avons deviné aisément l'instituteur semant, par la grâce de Dieu, dans les esprits et dans les cœurs, la science et la vertu. Comme dans une forteresse imprenable, campés dans notre belle devise : Dieu , Patrie, Science, Dévouement, nous ne perdrons pas de vue que c'est par la force de la persévérance, sym balisée par le chêne, que nous gagnerons des lauriers. Les yeux au ciel, j .~rons de ne poser les armes que lorsque nous aurons remporté: Victoire sur l'ignorance et l'erreur, victoire , sur les habitudes vicieuses et les faux préjugés, victoire €nfin, sur nos redoutables ennemis qui, tantôt avec une rage dissimulée, tantôt ouvertement et avec audace, souüennent cette guerre acharnée , dirigée contre tout ce qu'il y a de plus noble et de plus sacré dans notre morale et notre religion. Dans ce combat continuel, bien aimé Bulletin-Ecole tu seras notre guide prudent. Gai compagnon aux jours d'ennui, parfois tu seras ap.pelé à tempérer notre trop fougueuse ardeur; pl_us souvent, hélas! - c'est humiliant de le dire - devras-tu nous stimuler dans notre apathie! Engage gaiement, et sans la diITérer jamais, ta course bimensuelle. Hôte favori de tout foyer d'éducation, tes enfants adoptifs t'attendent cœurs et bras ouverts. En retour, prête une oreille indulgente à toute âme courageuse qui désire faire entendre sa voix. Pour le timide Valaisan en particulier, aie-des égards. Bien que nous ayons ·un dr oit de plus à l'indulgence de nos collègues de Fribourg, qui sont maintenant nos frères, ce ne sera plus cependant à l'intime Ecole primaire d' autrefois que nous nous présenterons, et ce n'est p as sans hésitation peut-être que nous irons solliciter l'hospitalité de ses colonnes. Une chose cependant nou~ rassure. Pour t'aborder désor mais ancienne compagne, nous pourrons toujours user de l'intervention paternelle. C'est là , pour nous, une consolat ion bien douce, car le Père de l'Ecole primaire , tout en ayant gagné un gendre, n'oubliera pas sa fille bien-aimée, et tout nous promet qu' il daign era continuer à notre égard sa bienveillante protection. Car un jour nal qu'on a fondé, qu'on a v u naître et grandir, est un enfant auquel on s'intéresse : on le choie, on le développe, on l'aime; ce n'est pas un objet iner te, c'est un être vivant dont on surveille les progrès , et ce sentiment est du meilleur augure pour l'avenir. CAMÉ LIA .

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Entr e frère et sœur : Odile se fàche parce que son frère Lucien l'a appelée familièrement « ma petite fouine,. - Je ne veux pas que tu me donnes des noms de bêtes! - C'e~t entendu , je ne te donnerai plus de ces vilains noms; et pour te consoler, voilà une praline. T iens, croque OdilP.

ie ~ulletin pédagogique ,.,

L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISAN NE D' ÉDUCATION ,-,f rl u

Musée

pedagogique

para issant les 1" et 15 d e choq ue m ois (

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P o nr I'étrRu ger , f r . 4 .

SOMMAIRE : E n seignement de la langue m aternelle a u (su ite ). - Deurc mots sur lrt gue1·re de Rarogne (su ite) . -

collège Bi lan géographique de l'année 1901 (suile) . - L'enseignement p1·im aire de ta langue f , ançaise par le m oyen du livre cle lectu re - Quelq1!eS extraits du cai·net scolaire d'un i n specteu r . - U n r écit lraité d'api•ès les principPs de l'en seignement éduca ti f. -- Biblio.Q"'aph ies. - Chroniq ue scolaire. - A vi~ officiels.

EnseigoemPot de la langu~ matt>rnrlte AU COLLÈGE (Sui te.)

Les _m ati ères si d iverses e t si complexes qu e comprend l'étud e de la lang ue et de la littér ature fran çai ses, demanden t à être ré pa rties à travers toutes les classes, d'une mani ère logique et bien g radu ée, depuis les r ègles élém enta ires de l'ortllog ra phe et de la r r daclion j usqu'aux dive r s gen res littéraires. Plusieu rs éta bli~ sements s uivent de préférence l'ord rn his tori q ue de la lit tér ature nati onale , mais il nous semhle q u'il ser ait pl u, avan tage ux de prendre po ur base successiveme nt les élé me nts de la langu e et les pri ncipa ux genres li ttér a ires, tou t en y coordonnant les a ute urs c lassiques q ui s'y rattachent. Nou s estimo ns, en out re, contraireme n t a ux usages suiv is da ns ,la plupa rt des coll èges , qu e les ca r actèr es et les r èg les ,l'un gen re ne dev r a ient pas ê tre é tudiés directemen t dans 1111 m:rnn fll rl e t l10orie, m::iis rJti 'il :1ppa r tiont :w pr ofrss r ur


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d'amener la classe à les tirer de l'analyse d'un rn?d~I?; le manuel de théorie pourrait servir tout a~ plus ~u~ repet1t1ons entre les mains des élèves. De plus, n .}_' aura1t-1l pas grand profit à faire traduire et ana.lyser, en meme temps, des ch~fsd'œuv re latins, grecs, a!le~ands, etc., appartenant a~ meme genre littéraire que celui qm figure au ~rogramm~? Pat e~emp le, pendant qu'on étudierait en r hétorique les regles d~ 1 éloquence sur une oraison funèbr~ de Bossuet O? sur un discours de Mirabeau, au lieu de traduire des odes. d IJorace,. une tragédie quelconque de Soph~cle, on devrait mterpreter µlu s volontiers un discours de Cicéron et que lques morceau~ oratoires de Démosthène, tout en apprenant à connaitre la biographie des plus grand s orateurs. . . De cette façon, tel élément de la langue, ou le genre htté~~ire particulier qui figure dans le programme de la classe, de"~endra it, pour un temps, le centre vers leq uel convcrger~10nt simultanément d'une manière harmonieuse et conc~ntnq~e, tes lectures, le~ explications, les récitations, les devoirs éci;1ts et les leçons empruntées aux diverses littérature_s que 1 on étudie, ainsi que l'bistoire littéraire. Il résulterait de_ cette concentration, nous semble-t-11 , un~ marche plus rapide _et surtout une connaissance plue; lummeuse, pl~s approfondie, plus complète de chaque objet qui se rattache a la langue et à la littérature. . Après avoir exposé très succinctement ces diverses réformes, dans renseignement de la langue m~ternelle, nous r~~renon~ l'examen des meilleurs procédés à amvre da ns les maheres qui rentrent dans notre cadre. . . Les lectures. - Il a été question déjà du mecam sme de la lecture; nous allons l'envisager maint enant à un tout autre point de vue. . No us dirons d'abord que le ch,oix des l~ct?res ne _doit ~a ~ être a bandonné aux caprices des elèves, mais 11 sera d_eter~tn é Je plus souvent par le genre littéraire, qui est l'obJct d une élude spéciale de la part de la classe. C'est la conséqu~nce ~es observations précédentes. Ainsi , est-ce le genre épistol~rrc qui figure au programme de la classe en ce moment; ell bien , je ferai lire à mes élève_s ou le~ lettres renferm_ées dans notre manuel de Chrestomathie ; ou Je leur procurerai quelques b~ochures renfermant les lettres de. M01 • Sédgné, de Mme de Marntenon de Joseph de Maistre, etc. , La hbrairie contemporaine nous offre tous les chefs-d œ uvre de la littérature en brochures séparées, sous les formes les plus diverses, les plus accessibles. Un professeur quelque peu diligent et dévoué saura profiter de ces circonstances en faveur de ses élèves, surtout dans l'étud~ de la !ittérat_ure.. , Mais n'oublions pas que le fruit que 1 on retn·e d_une l~ctu1 0 ne dépend pas du non:i_bre_ dfl pas-es pnrcou rues, ma~s 1 int,e,n~il(• ,111 travail cl'ns~imilati on qui :iccomp:igne cet. PXeJ c 1c<'. C <st

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ici le cas de répé ter cette maxime bien connue : Non m u lla sed muttum. Une lecture qui n'enrichit pas mon esprit de connaiss:rnces nouvelles ou d'exp ressions, de termes inconnus, ou qui n e provoque pas la réflexion, est un alimeot non digéré. JI raut que l'élève apprenne et s'habitue à tirer le plus grand profiL possible des livres qu'il lit en se les assimilant. · Qu'on nous permette d'entrer ici dans quelques détail s pratiques. D'aborrl, répondons à uue riuestion. Vaut-il mieux remettre entre les mains des jeunes gens un Recueil je morceaux choisis ou des œ uvres complètes, dé tac hées, telles qu'une tragédie de Racine, ou un disco urs de Thiers , ou le Lépreux de la Cité d'Aoste? etc. li est désirable et il est facile, ajouteronsnous, d'avoir sous la main ces deux catégories de li vres. J e suppose que le professeur de quatrième vienne d'enseigner les règles de la narra tion par l'interprétation du récit de la folie de Charles VI par Mic llelet. Rien de plus naturel, après cette IE>çon, que d'obliger les é lèves, comme de voir d'app lication, à lire avec attention et à résumer quelq ues récits - le même pour tous ou non - que nous fournit la collection des brochures de la Bibliothèque de souve,,irs de Gautier ou de la Petite bibliothèque de la Société bibliographique, etc. Les jeunes gens devront retrouver et noter, dans leur.s devoirs, les di verses parties de la narration , ainsi que les règles que le professeur a ti rées de l'analyse du modèle interprété en classe. Ces e1.ercices se prêtent à une grande diversité ; tantôt ils auront pour objet l'étude du r écit dans son ensemble ou dans l'une de ses parties, par exemple l'invention avec indication des circonstances de temvs, de lieu ou des personnages mis en scène; tantôt on demandera un résum é écrit ; tant ôt l'éleve rendra compte oralement des pages qu'il a ·lues. On évitera ainsi la monotonie et l'ennui qu'engendrent les éternels devoirs de composition . Cependant , nous tenons à faire remarquer que toute tùche nouvelle doit être soigneusement préparée en classe, le plus souvent au tableau, de so r te qu'aucun é lève ne puisse dire au maître, pour excuser sa paresse : « Je n'ai pas compris ce que vous nous demandiez » Il serai t superflu de faire entrevoir tou tes les ressources, tous les trésors qu'une class3 pourrait retirer de ces lectures pour I étude approfondie et é tendue d'un même genre littéraire. S'agit-il du drame, le professeur pourrait distribuer à chacun de ses élèves une p ièce différente de la même époque, par exemple, les pièces des deux Corneille, de Raci ne, etc., ou des œuvres françaises appartenant a ux di verses époques du moyen àge jusqu'à nos temps, ou des drames empruntés aux différentes littératures grecque, latine, allemande; ang laise, etc., ordinairement par le moyen de traductions. Envisagées à un autre point de vue, ces lectures, faites sons 10 con trùle du prof<'R!'.flnr, offrent 1111A mine in{lp11i,:rih lA rJ'(\xcr -


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cices et de dcYoirs : comptes rendus écrits ou oraux, amplifications, permutations, appréciations littôrai res, analyses sous mille formes différentes, etc. Qui ne voit combien ce genre d'exe_rcices est plus vay)é, plus fructueux plus logique que ces sempiternelles compos!t1o~s ou amplifications où l'élèYe es~ invj_Lé à tirer de s~n c~pr1t v1d_e et à mettre par écrit une su1_te d idées ,e~ un choix d express10ns qu'il n'a jamais eu l'occasion d acqu':lrir. Par la lecture attentive et réfléchie d'un texte, l'élè,·e meuble son esprit de connaissances positiYes, il enrichit son vocabulair_e de mots nouveaux, de termes jusqtw-là inconn1:1_s, ù'expr~ss10ns neuYes_. . ,, Par un travail de cette nature, s 11 e::.t Yar1é, sagemen~ dmgc et bien contrôlé, par des lectures toujours appropr1~es au programme et à la portée intellfic~uelle de_ la clas~e, les Je~nes o-ens auront acquis, au bout de cinq ou six annees, un riche ~épertoire de pensées et d'ornements du styl~. un autre travail, à peu près analogue, ap~lic~ble surtout aux descriptions, consiste à inviter la classe ~ ('esumer deux ou .trois textes du Recueil des morceaux choisis. Chaque phrase est rappelée par un mot ou deux propres à éveiller simplement l'idée de l'auteur. Pour montrer ii ux élèves comment ils doivent procéder, le professeur fera lui-même, une fois ou l'autre, ce résumé _an tableau noir. Puis, les élèves devront se préparer à reproduire en classe, au jour indiqué, chaque p\1rase, en n'ayant s?us_ les yeux que cette suite de mots suggesnfs. On se gardera _d ex1_ger une reproduction littérale. Il f~ut q ue,, ~a11:s son travail prepa· ratoire notre jeune homme s01t amene a s adresser cette question : ~ Comment l'auteur que j'ai anal,r~é a-t-il rendu tel!e idée? De quell ts expressions s'est-il servi pour orner et embellir sa pensée 1 » . . Au jour indiqué, toutes les chrest~m~th1es etant enlevfos, l_a classe est appelée à refaire par écrit I une d~s deux ou, tro1~ descriptions préparées en n'ayant mus la mam que le resume qui a servi de canevas. . . . n est impossible que ce travail de _décompos1t10n et d? re~omposition, d'analyse et de synthèse,. 011 la pensée a été mise a 1111, ne familiarise pas peu à peu l'éleve avec tous les secrets de la rédaction et avec les ornements du style. Par là, on apprendra promptement à habiller une idée. , . . On se gardera de faire apprendre !e te~te_de merr!o1re, t.1:av::nl de routine 011 l'intelligence, la réflex10n, 1 e flol't vraime nt lt>conrl n'ont le plus souve1it aucune part. lL H. (A suivre.)

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DEUX MOTS SUR LA GUER RE DE RAROGNE ' (1414-1420) (Suite.)

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On peut assigner plusieurs causes à ceLte g11erre. l'uur 11e pas sortir· du cadre restreint q ue je me su is tracé, je me bornerai à citer les 1roi.; principales : la posse.;sion disputée des biens dos de la Tour, bannis du pays, la grandeur et la prnspél'ité de la famille de Rarogne, enfin, les insinuations des \\'aldstretten qui excitaient les patriotes à la révolte contre Guischard. l. Dans les tentati ves faites pou!' s'é manciper de l'autorité épiscopale, la nob lesse avait eu successivement à sa tète les turbulents seigneurs de la 'l'our. Après le meurtre de l'évêque Guischard TavelH, qu'Antoine de la 'four fit précipiter du chàteau de la Soie (aoùt 1375), les communes dévouée:> à leur souverain priren t les armes pour le venger. L'armée des noble::; taillée on pièces au pont de Saint-Léonard, il ne restait plu~ au meurtrier qu'à quitter le comté. Furieux de voir le coupable leu1· échap per, les Valaisans détruisirent ses cluHeaux de Conthey, d'Ayent, de Grang'3s, de Chàtillon et occupèrent la vallée de Lœschen. Cependant, le fugit if avait trouvé un refuge à la cour de Savoie. Après son abominable attentat, lui restait-il l'espoir de 1·eutrel' jamais en Valais 1 Il rendit, en conséquence, à Amôùée Vl les domaines qu'il possédait dans la vallée clu Rhùne. Le comte, à son tour, céda ses droits au nouvel évèque de Sion, 11:tlouard de Savoie, son cousin, pour la somme de 45,000 florins. Ce n'était donc pas sans raison que la mense épiscopale reYendiquait les biens de l'exilé. D'ailleurs, si les patriotes les réclamaient com me prix d u sang versé da ns la lutte, le prélat se réser vait ses terres comme conquises par des sujets au profit de leur prince. Les prétentions ùe l'évêque ne firent point le compte des communes. Quand elles virent, après la mort d'Autu,ue, le del'l1ier des de la Tour (1404), les propriétés de ce riche seigneu r au pouvoi r de l'évêque Gu illaume et de Guischa rd, uu des héritiers du défunt, elles firent entendl-e 1111 murmure désa pprobateur. Si elles n'osèrent se soulever immédil.1.tement, pour arracher de vive force ce qui paraissait leur revenir, elles ne renonçaient pas à leurs droits. Qui ne prévoyait, dès lors . ' Lisez ùans le :-,;o :! : On peul regarder la guerre de Harogne, comme la p l us sanglante, du moins comme la plus opi niâtre.

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r1 ue la possession ùes biens des de la Tour a111ènc1·ai t tùt uu tard

un confüt? 2. Dans le cours du x1ve siècle, les dizains s'étaient ai·més à ùiverses reprises pour résister aux exigences des nobles feudataires, qui menaçaient l'autorité du prince-évêque et les privilèges des communes. Leur ligue dissoute par les armes, les anciennes familles avaient disparu l'une après l'autre de la scène politique. Restaient les Rarogne qui, soit par intérêt, soit par conviction, avaient, pendant la lutte , pactisé avec le 1,.1euple. Cette attitude prudente leur avait permis d'échapper jusqu'alors a ux coups des paysans. Mais ces puissants seigneurs ne devaient pas tarder à être en butte aux attaques des patriotes. Après l'élévation de Guillaume V à l'épiscopat, les Rarogne étaient sans contredit la première famille du Valais: ils revêta ient los dignités et les charges les plus importantes du pays et possédaient des r icuesses considérables. Ou Ire los chàteaux qu' il tenait de sa famille, le capitaine général Guischard avait obtenu le vidamie d' Anniviers et hérité de vastes domaines des de la Tour. De plus, par alliance avec Ma rguerite de Rrutzuns, nièce et unique héritière de Frédéric de 'l'oggenbour~·. il avait on expectative les immenses terres de cc comtô. Un secours de 700 hommes , qu'il envoya en Italie a u roi Sigismond, nous permet de juger de ses ressources Comment s'étonner des alarmes continuelles suscitées par le spectacle de sa puissance '/ Ne soyons pas surpris de voir les patriotes en concevoir tic l'ombrage et trembler pour leur indépendance. Ce qui achevait de prévenir les p0pulations contre Guiscllan.l. c'élait le profond mépris que ce superbe seigneur affectait pour les habit udes et les mœurs ùe ses concitoyens. Admettons avec l'historien Jean de Mü ller que des réformes et des innovations s'imp0saient à cette époque; que le pays avait besoin d'être policé, le capitaine général ne devait-il pas procéder avec pl us do prudence et de modération î Que cet homme ait devancé sou siècle, q u'il ait vu mainte fo is ses intentions mal inte rprétées, c'est ce que nous ne saurions nier. Mais que dire de la fierté et d u dédain avec lesquels il traita le peuple '? Comment excuser los excès auxquels l'entraina un caractère impéri e ux e t em-porté '? Le pà tre ombrageux et nourri d'idées démocratiq ues ne pouvait supporter longtemps tant d'insolence et de mauvais procédés, et malheur à qui s'attire sa haine. 3. J'ai llàte de passer aux événements qui, ce me semble, ont le plus contribué à amener cette guerre. Les re lations du Haut-Valais avec les cantons suisses sont fort ancif1nnes. Faut-il s'en étonner'? La même langue, les mêmes coutumes et le mème esprit d'indépendance rapprochaient ces populations campagnardes. Leurs rapports d'abord purement commerciaux revêtirent peu à peu un caractère politique. Pendant les guerres civiles qui ensanglantèrent

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uy_lrn vall ée suus l'épisco11at ù , . . . . . , , . . deJà remarq uer l'action ue c lll s ~l 1~11 d l avell1_, ou puu l'ait Hau t-Valaisans. Le temps ~e fi~e::; vo1sms exerça1eut sur los aux bons offices de Lucerne cj u? ress~rrer ces liens. C'est la Savoie, ont reco urs pour e~ patr1ote,s, en guerre avec leurs services 1 e!lir une treve en 1390. Par los dizains'? ' es cantons forestiers ne s'attachaient-ils pas Depuis, il ne se passa guère da t ~~e impor tance, q ue les Walct'stce~s no ~e. pays, de tait de qu_e la rnterven ir . Nos historiens natio en n aie~t eu pl us ou ~oms part asse;,; grande a l'iofluen d naux ?.i:it-ifs touJours fait une Quelques années avant Ja c~ o ce vo1s10age? d'U r i et d'Unterwald avaie~/~~: de_ ~~rogne/ des marchands marchés de la Haute-Italie v1c imes d un vol s ur les aux autorités milanaises C~ Ils adr~rèr ~nt des réclamations dl'oit, les S uisses occu . , mmo ce es-ci refusaient d'y faire territoire. Déses érant ~!r;nt deux vallées co~finant à leur de Milan rendit lossola à Amefdoé~st~~I ~s env~lusse~rs , le duc de quelques semaines en! .e S_avoie, qu i, eu moins quête (1414). ' eva aux Conlêder6s leur faci le couLos cantons forestiers ne pou . . t d'avoir, pour cette expédition vaie~ . pardonner à Guiscllard libr e passage à travers le v.' ~~.cor e ~ux ~roupes savoyardes mises dans la bouclJe de fia is. Oubl!era1ent-1 ls les parolùs t'uilc précipi tée des Suisse~e. c,uev~lier, à la nouvel le de la pagne, a ucun de ces oitr . « I J avais pris part a cette cameu demandèrent raisogn a· Beeurxn padysatnls n aurait échappé? » Ils · e on os Rarog ,t · b g-.eo1s; mais eette puissan te rép br b ~e e aient ourpar la conquête de l'Ar ovie n u ique a. sor?ee toute onti6rc f) 'ailleul's valait- il la pe~ne de :,prêta pas ! oreille _à ces plaintes. Les Waldstœ tten ne ' e 1 occuper d une plaisanterie? ,_·e~t leur indignation d!n s ~~~:~f~s pour ~att us; 1!~ é~Ja~cuèr_acile d'armer contre lo baro es _Va laisans. _N eta1t-ll 1ms a sa famille ? Quelq ues factieu~ f;;/?~?i toyens q~i. eu vou laient Un accusa les Rarogne de déten· e~eut ~uss1tot _les masses. revenaient aux comm unes d ir . es omames CJUI, de droit, hauteur et de faire cause a; ~ tra, ~er le peupl~ avec trop de ennemie du Vala is . Exp loit:~t ~ ~ll;;son de Savoi~, cette vieille cje la popula tion, ces meneurs fü,rn I ement le meconceu temen t sentiments de haine et de Y ent germer: dans ~on cœ11r des ùe_révolte. 'l'out so uriait à le~~~e.a~c~ _et lui souftlerent l'esprit ~ia1t qu'une occasion pour se soil ID r _1gE~ells et le pe~ple 11'a ttena se présenter. ever · " e ne deva it pas tarder

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(A suivre.)

Un correspondant llu Valais . -r-

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BILAN GÉOGRAPHIQUE DE L'ANNEE 1901 (Suite.)

Océanie Le 1~ 1• janvier 1901, début du XX'"" siècle, est une date mémorable dans l'histoi re po litique et coloniale de l'Australie anglaise. Le nouveau prince de Galles, peti t-fi ls de- la re ine Victoria, présidait ce j our-là à Sydney l' inaugura tion du Parlement fédéral composé de deux Chambres législatives, ce qui était accordé par la Couronne, en vertu de la loi votée, le 9 jui llet H.100, par le Parlement de Londres. L'Etat fédéral australien compte dès maint enant six Etats particuliers c u Colonies : la Nouvelle-Gai tes du Sud, Victoria, le Queensland, l'Australie du Sud, l'Australie de l'Ouest et la Tasmanie, en at tendant l'adhésion de la Nouvell e-Zùlande. Cllaque colonie est représentée par six sénateurs au moins, élus par le peuple pour six ans. Le nombre des représentants est le double de celui des sénateurs et proportionnel à la popu lation. Le monarque anglais se fait représenter par un gouverneur général résidant à Sydney et auquel la Fédération alloue un traitement de 250,000 francs. La capitale fédérale, non encoee (ixée, serait At/Jury, ville située entre Melbourne et Sydney dans une position plus tranquille, afin de sauvegarder l'iudépendance des~délibérations et du pouvoir central. Voilà donc l'Australie dans l'entière possession du Sel(' government, ce régime viril qui a fait la prospérité si remarquable de toutes les colonies anglaises depuis un siècle. Ses cinri millions d'habitants, anglais pour les quatre cinquièmes, allemands, irlandais, français, américains pour le reste, fo r ment une population intelligente, active, eoricllie par la product ion et l'exportation des céréales, du bétail, des laines, de la houille, de l'or et autres métaux. Ce sera dans l'avenir une puissancn politique avec laquelle il faudra compter pour les affaires océaniennes. On pourra s'étonner de voir l'Angleterre si large dans l'octroi d'autonomie et de souveraineté accordé au Canada en 18t37 et à l'Australie en 1901 ;lcar, en réalité, c'est une émancipation te lle que ces deux puissantes Confédérations ne peuvent plus guère être assimilées à des possessions, puisqu'elles sont, de fait, libres d'accepter ou de rejeter toute solidarité dans les entreprises de la métropole, en cas de guerre par exemple : leur concours dans la guerre du Transvaal a été précaire. Aux iles Philippines, les Américains ont capturé par trahison Aguinaldo, le jeune chef des patriotes. Ceux-ci continu.eut _la lutte pour leur indépendance, car, pas plus que les Cubams, ils .,1,ust1·atie.

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ne se résignent ~ la _d?m ination des Yankees, ui toutefoi renfcnt leurs d1spos1t1ons pour l'adminis trationq civile et ove oppem~nt commercial de leurs acquisitions. ~ons ne cit_erons que pour mémoire les colonies néerlandai ses 1e 1~ Mtaisie, dont la popula~ion s'accroît toujours, bien qu~ a s! ua JO~ des cult~1res ne soit pas précisément prospère. rr I/céame {7:ançaise no nous offre rien de particulier. On si,,na e toutefois la tendance des Américains à acca )arer 1 co~merce e t les propriétés des iles Haïti, qu 'ils vieJnent d~ relier avec San-Francisco par un service de paquebots. · Europe L'an dern ier, notre « Bilan » a eu pour ob'et · · si~uati.u.ns politiq~es des Etats du monde- compirée~rlnl~~p:lè~r: d rnter "aile. Aussi c~oyons-nous utile de placer en tète d 0 t rovne de ~ett~ ann~e, la· prem ière du xxe siècle :ef u~~ tableaux recapitulatifs concernant surtout les princi'paies /}uis~81~tsé europeennes, celles qui ont une action directe sur les ( es 111 es memes des autres parties du monde.

1!

I. Tableau de l'accroissement de za population. . Etats Population en 1800 Population en 1900 A~SSie · · ;fü,000,000 llab. 110,000,000 hab. e~agne . 20,000,000 '> 57 000 000 >> ~utnclle-Ilongrie 25,000,000 » 47' ooo' ooo » ~:andc-Bretagne 16,000,000 » 41:000:000 >> I, a~ce . . . 28,000,000 » 38,500.000 » r,t~l,e . . 15,000,000 » s2,ooo,ooo ,> Espa_gn e · 10,000,000 » 18 000 000 » B:lg,que . i,000,000 » 6'.soo:ooo » Pars-Bas 2,000,000 » 5,000,000 ,, Smss~ 1 · 1,800,000 » 3,300,000 » P, 0 rtut:?al · 3,000,000 » 5,000 000 » ~ urqme : 1s,ooo,ooo » G,roo:ooo » Etat~-Ums 5,000,000 » 77,000 000 >> ~résil - . :\000,000 » rn,ooo'.ooo » Cana_rla ·. , . . 500,000 » 5,000 ,000 » Empire chmo1s . 250,000,000 » ~80,000,000 » .Japon· . . . . 25,000,000 » 46,000,000 » Indes _anglaises. 100,000,000 » 300,000,000 » Colon'.e _du Cap . 300,000 » 500,000 » Australie. 200,000 » 500,000 » R

su\s~e, A vrai dire, il 'fexi~le aucun recensement de la popu laLior. de la en 1800. D apres un recensement opéré en 1795 ta su · 1

aurait · • donne~sc ch iffr compté 1' 855 ·' 000 .1t a.Jl 't i an LS: L . e recensement de 1803 le . e (1e l,687,5mq ha_b1 tants, ch11Tre restreint dans la mesure dn ~ ~\~~b~e, car il s ag1ssa1t, en ce mom ent , de connaître les cont ingents la1 me~ et en ar~ent que les cantons pouvaient fournir Fn 1900 populaL,on était exactement cle ·J,·J ,, ., , :;.,, ,14,,.., 1'1 ·t, b·1Lan · ts ' e' t celle de · de résidence · (n'rtJirès /J~~e;nc:, r·1e 1our ~;ece1~scm_ent, (le 3y32~,623 lrnh itnnti-'. 1 . nn ona r1. 10w _qerns de strttisi111ue.) 0

/r~


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Comme on le voit, la population européenne s'ef't acc~ne en Russie, en Angleterre, en All~magne ~ans la rroport1on ,.cto t à 3 environ. Elle a à peu pres double on A~tnche-Hongr ie. en Italie, en Belgique, dans les Pays-H~s, en Espag_n~, en Po~tugal et en Suisse. L'accroissement a e té de la mo1t16, parfois d'un tiers seulement dans les autres Etats. . En somme, la population de l'Europe est passée de mo1!1s de 200 millions en 1800, à 395 millions en 1900. Elle atterndra sûrement 400 millions à la fin de 1902. , , . Dans les colonies européennes, l'accroissement_ a ~te b!en plus rapide encore, grùce particuli,~rem~nt à 1'1mm1~-rat10n venue du Vieux Monde . Ainsi les Etats-Ums de !"Amériq ue du Nord et l'Australie ont grandi dans la proportion de 1 à 15; le Canada et la Colonie du Cap, dans la proportion de 1 à 10; le Brésil, dans celle de 1 à 5. , Il est vrai qu'il s'agit là de contrées neuves , pre~que desertes au début. Parmi les pays déjà populeux alors, c1to~s : l'Inde anglaise, qui a plus ~ue triplé le nomb1~e de ses habitants; la Chine et le Japon qm ont presque double_ le leur. . . . Au total, la Terre nourrit aujourdï1111 deux fois _plus~ habitants qu'il y a un siècle, soit un milliard et ~el?~ au lieu ,de 800 millions, et il est à présumer que les statist1ciens de l an 2000 siO'naleront 3 milliards d'habitants sur notre globe, pourtant stmodeste dans ses dimensions. Que sera-ce en l'an 3000 1 2. Tableau de la superficie et de la population des Etats coloniaux (colonies comprises)

Puissances Grande-Bretagne Russie France . Etats-Unis Allemagne Autriche-Hongrie . Pays-Bas Italie . Belgique. Turquie . J~spagne. Portugal.

Superficies 30,000,000 de Kmq. 23,000,000 » 10,000,000 » 9,000,000 » 3,300,000 » 675,000 » 1,800,000 » 1,000,000 » 2,430,000 » 3,000,000 » 600,000 » 2,500,000 »

Populations 400,000,000 hab. 135,000,00•) » 100,000,000 » 90,000,000 » 67,000,000 » 47,000,000 » 38,000,000 » 33,000,000 » 27,000,000 » 26,000,000 » 18,400.000 » W,000,000 »

Ce tableau fait ressortir l'importanc~ des_ quatre g~and~s puissances « mondiales », celles qm , ammé~s de I esprit moderne d' « impérialisme », ont su conqu érir pendant le siècle écoulé le plus de territoires comptant les plus fortes populations. En effet la Grande-Bretagne, la Russie, la France et les Etats- Uni1 d6tionnent 72 millions de kilom ètre~ carr(is snr rn:i million ~, ,.;oit pl11 s rk la moitié rlr la ~n rface sol1rlc rln p; Jolrn,

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avœ 723 rn illium; d'àmes, sui t pl'è::; Je 1:1 moitié Lie la popubLiou du monde entier. En y ajoutant l'emp ire chinois, les ci nq p lus grandes puissances d u monde comptent 1100 millions de sujets, c'est-à-dire les ½ de la population totale, occupant 94 millions de k ilomè tres carrés, ou environ les 3/ 4 des coutinents. En dehors de ces cinq Etats colosses, que reste-t-i l à partager entre les seize autres Etats européens et les vingt E tats américains ou asiatiques? A peine 41 millions de ki lomètres carrés de territoires, peuplés de 400 millions d'habitants. Et cependaut i l y a parmi eux des p uissance~ importantes à divers titres : les empires d'Allein agne (67 millions d'hab.), d'AutricheHongrie (47 millions), de Turquie (26 millions), du Japon (46 mil l ions), outre les républiques du Mexique, du Brésil, etc. En résu mé, la domination politique du globe n'appartient qu'à une quarantaine 1'Etats régulièrement cons titués; et, en vertu de la fameuse théorie des « g randes agglomératio ns » ce nombre tfmdrait même à diminuer, en dépit peut-être des aspi r ations des peuples, dont les goùts différents demanderaient un peu plus de liberté et d'autonomie. Mais les chiffres de la superficie et de la population ne sont pas los seu ls indices de la prospérité et de la va leur des Etats. Il faudrait y joindr e, par exemple, ceux de la popu la tion relative , des forces militaires, etc. Bornons-nous à que lques chiffres indiquant la situa ti on industriel le et commerciale, base de la richesse publique et de la p uissance qui en r ésulte . ( A suivre.) - - - -F. ALEXIS.

L'enseignement primaire de la langue française par le moyen du livre de lecture CoN~'ÉR EN<JE DONNÉE A r:rNS'l'l 'l' UT

SAlNTE-CI-WlX A BULLE, L E SA~!EDl :.!l DÉCEMBRE [9(11, EN PRÉSENCE DU CORPS E NSEIGNANT PRIMAIR E ET S ECONJ)AlRE DE l30LLE ET DES liLÈVE S DE L'ÉCOLE NO RMALE DE L'INSTITUT.

Mesdames et Messieurs, Kévérendc Sœur Marie-Eustelle, La Supérieure disLinguée de L'lns titu t Sain te-Croix, que le peuple gruérien est heureu x de vo it· se développer dans le pays, nous a demandé un exposé de la mét hode d'e nseignement de la la ng ue française dans les écoles primaires par le moye n du livre de lecture. Nous avons accepté avec plaisir cetlc invitation et nous no us déclaro ns à l'a vance amplement dédommagé si nos faibles effor ts peuvent con tribuer à jeter un peu de jour sur cette ques tion des plus importantes au point de vue pédagogique, et, cepenùaut, t r ès co ntroversée, et, par le l'a it, pleine d'actualité. Mai~, le sujet est vas!e, et le temps dont nous disposo ns lrè~


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l'estreiul C'est vuus ùire qtw, ùaus la présente 1.:u111'~re11ce,. rou~ ue" deve; rütendre de votl'e serviteur qu'un exl)osé Lres brc:, un~ sol'te de sommail'e se bornant à touchel' rapidement les pu1nt~ cs;sentiels ùe la question, à savoir : . , . . 1. un aperçu hi-torique d'autant plus nécess,üre qu'il na Jatna1s été publié. , ·, t· . u) le 1 recica i. Em,eignement : a) de la _lec ture et l 1c _.a_ 1011, l l"oi·thographc et de la gram maire; c) de la redact1on et du style pctr le moyen de cetLe méthode. . . . , . ,. . . 3. Aperçu parallèle des deux methodes et necessite del 1nt1oduction de la nouvelle méthode da_ns les écoles normales .... .1. Devoirs des an torité,; scolaires relat1 fs à so n applic,ü1ou.

8. l i y a.Ut',l urge11ee ù puu1·vu it· Hus éeu les d' u11 cuui·~ tle lcelure a.upro1J1·ié à tou,; les ùegTés eL comporlaut les co ucli tions que l'éclame 110Lre 1·apport. 9. i':ous émettons le vœu que, au cas écltéan t et, en vue clu b,,n marché, l'Etat en soit le propriétaire. Ces conclusions tirent l'objet des délibérations de l'asse m IJlée de Co urLion , le jeudi 2-1 juillet 1879. Vans sa séance <lu èlO mars 1880, la Commission des Etudes, rccon11a1ssa nt le bien-fondé de ces conclusions, institua atin d'acheminer la question, une Commission de cinq membres el1 la personne Lie: l\.~M. Ho!'ner, professeur; Bour<Jui, préfet; Vilhird, profe8seur; l'er1·1ard, directeur, e l Robadey, Aimé, instituteur . Cette Commission se mit activement à l'œuvre et à t ravers lJicu Lies péri_péties, fut assez h eureu se pour aboutir en !''espace de deux lllli', g race à la persévérante énergie de M. Borner, à l'édition de 110s deux manuels ~e lecture des_tiaés aux dcg-rés inférieur eL mo yen. Les deux li vres l urent adoptes dans toutes les écoles. Ils co n8LiLu a1e nL un grand progrès s ur les manuels autérieurs qui n'avaien t entre eux auèune cohés ion et dans lesquels les matières se suivaien t rn ns ordre, sans méthode et sans gradation. Mais pendant dix ans, Je manuel de grammaire continuait à rester le cen lre de l'en~eignement de la langue , à de rares exceptions près. Le Comité de la Société d'éducatio n, ému de cet état de chose, soum it de nouveau la question à l'étù cle du corps ensei"nanL sou~ la_ for_me suivante : . Y a -t-i! avantage à adopter le liv~e unique divise en trois degres pour l enseignement de la langue maternelle et cles branches <.:i1Jiques à l'école p1·imaire .2 Dans un remarq~able rapport général, résumant les travaux de soixante et un maitres, M. Donat PlancherP.l alors instituteur à Bussy, soumettait aux délibérations de la mémdrable assemblée d'Esta vayer-le-Lac, les conclusions suivantes auxquelles il avait été amené. 1. Le livre unique sera la concentration des branches qui ont ent,·e elles un l1en commun; telles sont la langue materne lie et les connaissances civiques; il permett1·a de mettre de côté tes manuels spéciaux de grammaire, de géographie d'histoire r. L d'instruction civique. ' 2_. Les .d~ ux premiers degrés du livre unique, rédigés dans un style clair, ~rec1s, embrassent ~ou tes les matières du programme pour les cours 111fér1eurs de nos ecoles en ce qui concerne la langue matern~lle et les branches civiques; ils contrihuent puissamment au developpement physique, intellectuel et moral de l'enfant. :3. _Le_ li vre ~ni9ue no~s permettra ~le simplifier n otre programme et real1sera l u1~1form1te dans l'en,;e1gnement , uni f'o rmité désirable sous le rapp(!rL 111telle?luel et sous le rapport matériel. -1 Par la s1mphficat10n du programme, nous gagneron s clu temps, e t c_e ;~mps pourra utilement être affecté ù l'instruction religieuse ou a 1 etude des autres branches principales du program me. 5. Les pare11ts et les Commu nes apprécieron t l'utilité du livre unique, d'une manière imméd iate par l'économie pécuniaire qu i réwltera de son adoption. li. Le livre unique est _aùapté aux b_esoins, aux m œurs, au,r; C1J1tlU.mes de nos populations," Il es/ frzbourgeois el franchement chret1en 7. Le livre unique développera l'espri L d'observation d'analyse, et pourra favoriser le goùt des études sérieuses, '

1.

Historique de la question

Tl n vieil adage dit avec raison : « Rien de n~uveau sous le soleil. •. 11 s'applique parfaitement à la quest10? qui nous occupe. S1 _e lle est nouvelle en pays français. elle ne 1 est pas en pays atlemaml 11 y a longtemps. en effet, que leR a!lr.mands apprenne~t leur langu~ par le moyen du livre de l_ec_ture et ils s'en trouvPnt tort bien .. ll n: viendra certainement à l'1dee de perso~ne de _dire que les ecole._ allemandes soient inférieurei, aux nôtres a ce po111t d~ vu_e. . . . .. Pourquoi donc ne profiterions-nous pas ùes p_rogres_ reallses dan~ les ays d'Outre-Rhin '! Le manuel de grammaire do1t-.1l rester le cenire des exercices d'enseignement de la langue 1 Ce meme manuel, doit-il rester distinct du livre ~e lecture 1 Telle ~s~ 1~. quest,10n qu~ résolvait néo-ativement, au mo111s pour les cours !nfer;eurs, 11 Y ·~ plus de vingt ans déjà, ~- _l'abbé Borner, notre dist111gue professem de pédagogie à 1'1Jnivers1te de Fribourg. . , . .. , , S'inspirant de cette même idée, le Com1 le de notre Societe d ~ducation soumit à l'étude du corps enseignant primaire la meme question ténorisée comme suit : . . . . .. Quelles conditior, s doit remplir u _n livre d_e lectui e np_p_rop 1 1e û tous les degrés de l'école primaire ? Choue des matieres et manière de s'en servir. , . . . . _ M. A. Robadey, instituteur et rapporteur general, aboutissait ,rnx conclusions ,mi vantes : t . 1. La nécessité est reconnue de ~o~séder un_ cou_r~ de lec ur_e graùuée, traitant de connaisrnnces generales, mais faisant une pa1 t importante an pays et aux besoins ùe sa J?Opulatioi:i. . . 2. ce cours sera divisé en. tro is recueils gradues, correspond,tnt aux trois degrés de l'école primaire. . . . . 3. J1 est nécessaire que les deux premiers recue ils au mo111s soIC nl oméf- de vignettes. . . . . J L'enseignemen t de la langue mate1·nclle a ses mitllipl_es_pomt:s Je ·vue se 1·a basé sur le cours de lecture à toutes les divisions clc

l'école. · · d era 1·a lecture 5. La leçon sur les objets et les gravures prece dans les deux cours inférieurs. . . 6. Aussitôt que possible, compte-rendu ?rcû ?U ecr!l cle;,; leçum, c'e 8 t-à · dire rédaction sur tous les ou.ietf etudies. . . ,. 7 ·Nos livres de lecture actuels ne reponùenl pas aux cond1tiou~ d'u;1 bon manuel de lecture, sauf, _touterois,. le _ recuc1,t du cleg_re supérieur <JUan d il aura subi les mod1ficat1ons 111dtquees . , Il s'agit ùu livre de lec tu re Dussa.ud Gavai·d.


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. , l·• h1F'Ue d 11011 l,t Ltni;ue \ ·, ~··tppl'Cl'l Luis,_, · l l'e p,ll '-" ' "' . · l° · ~ l U lt V l'C ! 1C p,tr la gea1~m1ap11l·,e\ el les exercices ~'appliraàttcoen q~1~e~1~us donncut 'l Les ex.en t ,;uperieurs ··t lc~lure sont incon~establetlnen_ 'port utilitaire, soit sous le rapp Ot ·1 e~ so1t sous e r,tp \~steÎ~~r:e1~ ~t ~~oit sous ;~[i~~r~:~ pour rappeler à l'enranl gram 1 . • l o· L'appendice · d' · . devons v1se1 10 les, ~~gci!~1!t~,e~es~\gnement_ ;\e, :e ~ u~! leur ré~ilatLon l làt à l'applicat10n des re,, es . .. Il u. . . . n du livre urnque, sern lltteral~. ment o-rammat1cal, au moy: . ri maires. 1 'd12·. t\e~!! ~;iportio~s sulftsantes pdoUI~~o~i;~;eJJ1ivre de tcctuec. re _u1 ' . " a ]le d'usage s'appren ra I enL les connaist~t~fct~er tirées du livre ~r~~f~nd!::r~fc~ orthogra_pltiqu~i sanc.es utiles, 1e sens m0 t~~î~;e\abile, le livre u 11 ~:e ~~~G1~~; 1:1. Enlr~/:: ~a;i~position rentrant dan~/1erig~ches ~iviques, lo~~ 11se g~ vre unique nous présentera.p, ot~ avec l'importance de ces ~ . mme précis cnmplet, en rap ~~D~~f;~t les exigen~es fédér~\~!~ civiques, au moyen du _li ~r~o~t des. b~an l t'ructueux et les progres ._e 17 · L'enseignement. l plus (amle, P us lecture, sera renc u . , ède nous ùi 1·011s : plus stables. l ·on générale de tout ce CJ.UL prec_Sé ~11 tl'Oi~ ùegt·és Co~ln;e ac~~~1~t~ge à adopter le livre~~1~~~1:1\tet des brancheB a, \' 'sei()'nement de la langue pour e1; , P l ,,imaire. · a stiné spécialeme 11 t civiques al ~co e p.t à désirer que le 3,11e ùe9re, e de la granüc Il) Il est vn:emen . bientôt le jour; c est le vœu ·1u cours super1eur, v01e . . ;najorilé de nos collabürateur~.violents débats auxquels l_a d1scuss1or Nous ne rapJ!ellerons pa\i~~ ni le déballage, au ùernied m~~~~: 1 1 ~: t~~cl~~1;~~'~tnde~~ ~_dver~~r!~u~~~~~~~éle~e o~Je~t!~ ~~ ;ui

. 8 · L'., "•Tt"tmlll,Ul'e ' ·

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l~~w1~~~\ ~~~~o~tei~~l~~~~f8;eru té~s .. Lmei~/ S~tsàirrte~~n[:.P1h~ci u,l t' ., la presque unam 0

furent vo ees " passait en l8\l2. rA suivre.)

F.

(JB tfüSON,

se · , insp. scolaire.

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QUELQUES EXTRAITS DO CARNET SCOLAIRE D'ON INSPECTEUR l' ent à tout prix, et, p~ur Et puis il faut gagner ded arg ~on tri bue. Pour ccrtarns ... l faut' que tout le mon ~ Y . à perfectionner : ~~l:~n~s, l'enfant n'est _pas une m\:111~~:uct~nt qu'il est mis en ~·est un instrument q~ll ne ~~~~~~s ~nt ici trop nombreuser œuvre. Voilà pourquoi les_ a :; abus. Et il faut aussi que e Il faut réag ir cont_re ce dfaf.~~~fe agréable et attrayant. ll ~aut maitre rende le seJou_r e e t et éviter à tout prix 13: roul~n\ savoir yarier son ense1gnem~nt. me de récompenses q Ul ~ou tien Il faut savo1 r employer un S.') s e .

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les courages et a iguillonne les indifférents. Bref, il faut sa,·oir introduire cette généreuse émulation qui, semblable à la sève, donne la vie à tuut te corps. L'influence de l'instituteur peut reten ir au village nos jeunes gens qu'attire la vie, plus spécieuse que bonne, de nos c ités. Et puis, tenons-nous constamment en garde contre le danger des brochures malsaines dont le nombre augmente dans dos proportions inquiétantes. Deux ou trois fois déjà, il nous est arrivé de voir des livres de classe recouverts d'une feuille boulevardière. C'est à l'instituteur qu'il appartient de combattre rigoureusement ce fléau des bonnes mœurs. Qu'ils vensent à leur dignité d'anges visibles de l'enfance et de la jeunesse. Les Livres-Saints disent : Ceux qui auront conduit tes autres dans ta vote de ta vertu brilleront c01nm e des étoiles au firmament des cieux. Quelles belles promesses et quelles délicieuses con-

solations pour les vrais éducateurs de la jeunesse! Il importe d'imprimer de bonne heure, dans l'âme des enfants , l' idée de l'ordre, de l'honnêteté, de l'amour de la vertu et de !'horreur du vice. Et, pour cela, il faut prêcher d'exemple, sinon, nos élèves seraient en droit de nous dire malicieusement : Médecin, gu éris-toi toi-m,ème I Les maitres gagneront toujours la bienveillance de leurs supérieurs par leur exactitude, leur ponctualité et leur soumission aux ordres qu'on leur donne. Et maintenant que les traitements sont augmentés, nous devons y répondre par un redoublement de travail, d'actiYité et de dévouement. C'est ~iinsi que nous répondrons le mieux possible aux sacrifices généreusement faits pour améliorer notre situation matérielle. A l'avenir, certains maîtres devront s'occuper plus directement et plus sérieusement de leur classe. Le travail personnel et de perfectiounement n'est pas encor e assez en honneur chez quelques maîtres. Le goùt de l'ét ude surtout fait trop souvent défaut, et il est étonnant de constater que certains jeu nes régents son t parfois répréhensibles sou~ ce rapport. Et, pourtant, si l'on connaissait tou t le charme que l'on goûte dans l'amour de l'étude et du travail l Et puis, q uand le maître ne donne pas l'exemple de l'amour de l'étude et des choses sérieuses, comment tout cela pourrait-i l se développer chez les élèves et au sein de la population? Grâce aux nouveaux Livres de lecture, au perfectionnement de nos méthodP.s, à l'organisation des conférences régionales, il faut reconnaître que l'enseignement s'est notablement amélioré. Mais il fa u t mieux, encore mieux et toujours mieux. Il importe que tel maitre, qu i dirige bien sa c lasse ordinaire du jour, fasse de même au cours de perfectionnement et qu'il sache mieux se mettre à la portée de son nouvel auditoire, car les instituteurs qui tiennent bien la classe des adultes sont précieux et plus rares qu'on ne le croit. [ ! 11 certain uo mbr e fie maisons d'école la issent à rlés ir er non


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seulement au point de vue de l'emplacement et des appareils de chauffage, mais aussi et surtout quant à l'hygiène et à l'état d'entretien des bàtiments scolaires. Sous ce rapport, nous avons encore bien des progrès à réaliser. L'enseignement de la gymnastique est en voie de progri;s. Il en esi de même du chant. Mais il reste encore bien des succès à remporter, et il faut espérer que la disc u_ssio11 intél'cssante et nourrie de notre belle assemblée de Gressier aura engagé nos maitres à s'occuper toujours plus sérieusement de l'étude et de l'enseignement de ces deux branches du programme scolai re. Nous sommes grands partisans des cours ménagers à la campagne. C'est pourquoi nous avons conseillé aux institutrices_, qui dirigent la préparation des soupes scolaires, d'appeler, a tour de rôle, des élèves des cours supérieurs,. afin de les initier aux travaux de la cuisine. Pour cela, il su ffit de seconder la cuisinière, de partager sa besogne et de suivre ses conseils et ses directions. De cette faço n, nos jeunes filles apprennent à préparer un bon potage, varié chaque jour de la semaine. Sans doute, on saura peut-être un peu moins d'histoire et de géograpliie, mais, plus tard, on saura mieux remplir le role si impor tant do maîtresse de maison, de bonne ménagère et même <l'adroite cuisinière. Tout cela vaudra mieux que beaucoup de théorie et peu de pratique, et tout cela vaudra beaucoup dans la vk réelle. A. P.

- - ~-UN RÉCIT traite d'après les principes de l'enseignement èducatif

Pour plu s de clarté, nous indiquons, avant d'entrer en matière, quelles sont les é tapes naturelles à parcourir dans toute bonne leçon pour réaliser le hut de renseignement éd ucatif. PREM I ÈRE ÉTAPE : L'intuition ou acquisition de notions concrètes. :mie comprend : . 1° La préparation ou introduction, qui met de l'ordre dans les idées que l'enfant possède déjà, dans le but de faciiiler l'assimi lation de nouvelles idées. Elle est précédée on quelquefois suivie de l'indication du sujet à traiter. zu L'intuition ou exposé, qui consiste à présenter aux élè,·es les objets nouveaux. Elle achève, en la complétant par l'examen des détails, la notion précise que doit acquérir l'élève. Ainsi. dans une leçon de choses sur une plante, l'intuition consiste à faire voir cet objet aux élèves, à considérer la plante dans son ensemble d'abord, puis à étud ier s0s parties on détail, cnûn, it g-ro11p0r ce qn'on n.vnit ~éparé , ponr avoir rle 1:1 pl:i nt.r 1111<1 iMo

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exacte cL CUlli!Jl è_t~. Daus . une leçon tle grarrnnail'c, l'analy:;e des exell'!ples_cho1s1s constitue l'intuition. DEUXŒME ETAPE : L'abstraction et ta qénéralisation soit Je pa,ssage d~ concret à _l'abstrait, puis des notions abstraÙes aux 1de~s ~éncra!es _et um".crselles. Cette étape comprend : l ~ associat~on, q_m a pour, but de lier plus in timement les con na,1ssances toui·mes dans 1 exposé, avec les connaissances du morne or dre, que les élèves possédaient déjà. Elle se fait surtout a u moyen de la comparaison. z_ L11, gétiéralisation. La comparais_on a encore pour IJut de 1iégager, pa: le rapprochement des obJets ou des faits semblables, les traits communs! le_s caractères généraux qu'il s renl'er ~cnt, e~ d~ préparer ams1 la formation de l'idée générale : regle, deOn 1t10n, etc. , He1_narqu~. La règle (?éûnition, idée principale) doit toujou1·s e tre_ to~·m ul ee par les éleves. Aussi long temps qu'ils u'a1Tivent pas a tirer une règle générale des faits observ(·s ou exposés ce sera. la preuve que le nom ure de ces faits ou exemples ' est rnsut~sant, ou encore que les élèves ne sont pas encore en état ùe s'elcvcr à un e généralisation . _. '~'ROISJÈM_E ÉTA _R : l'application, qui se propose d'apprendre cl I_ enfa? t_a co~ u1~er, po u: ~n, faire un usage direct, les conua1ssanccs qu li s est ass1m1lecs. Elle consiste en d'autres ~~r!~~.s, à dor~?er aux _connaissances acqui~es un' tel degré de s\11 ctc,. que I é_lèvc purs~e, dans qu~(que circonstance qu'il se _tr -~~;e: s~ scrv1,r sans_ ellort _de ce q_u 11 a appris. Le moyen d'en a i 11, er la est I exercice, qui transtorme le savoir en pouvoir. 0

Résumons: l 1.

Préparation ou iutroduct ion. 1. lr1t'Uition i •) Intuition o u expos(•. Association ou comparaison. 1l. Oénerattsation / Généralisation . lll. Application 5. Application.

1:

SUJKT: Les étoiles d'argent 1 (Conte) 1~ Y av_a_i: un e (ois une_petite fille,- Quel nom a~ait-e ll e / je ne le S,l! S pas .. M,cus eue ela1t tres bonne. Elle avH1t aussi un pèi-e et llll C merc qui I a 1ma1c 11l beaucoup. Elle habitait avec eux· elle reccv·ti t d'.e u x, la nou rriture, l'~abillement et tou t ce dont c il~' avait besoi n. Bte11lol le pere et la mere de la petite fi lle mou rurent ,2· Elle ét~ it , mai_ntena(lt très_ pauvre, elle n'avait 1;lu s de cltamb1 ette pour .s a briter, nt cle ltt pour dorm ir; enfin, elle n'avait ahsol1:1rn~11t r1e1~ que de pauvres h ab it s s ur le corps et un morceau de pa:n a la marn. Comme ell e était abandonnée de tout le monde elle sen ail~ à travers les champs en disant : « Le bon Dieu m~ v1cn rlra e n aide. ,

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1

Tt·avai l prépa1·é pour la prem iè re année sco laire et tiré de l'ouvrage de W<1_gner. Die Praxis der He1·bcitian11·. r:e tour a été quelque peu mocl1fié.


\)0

ül

:-;. Bie 11làt elle rc11co ntm uu pauvre viei lla n l qui lu i dit: c Dvnuc moi Lon morceau <le pain, j'ai gran<l'faim. > Et la pe tite fille lui 1·emit tout son pain. Un peu plus loin, elle renco ntra un en fant qu i lui dit : « Donne-moi ton bonnet, j 'ai froi d à la tête. > Elle ôta a ussitôt son bonnet et le lui remit. Lor sq u'elle eut encore rail Quelques pas, un second enfant se présenta devant elle et lui <l it : c ,J'ai bien froid a ux pieds, donne-moi tes souliers. > La petite fille enleva ses souliers pour les donner à l'enfant. Elle arriva <lans une gran de fo rêt et il se faisait déjà tard. Bientôt une petite fillette se présenta encore el lui demanda un habit. Alors, pensa la j eu ne fille: c Il fait déjà sombre et personne ne me voit ici; il me re!Wera encore un jupon , je veux au~si lui donner ma robe. > Et elle do nna encore sa robe. .J. Et co mme elle restait là, à moit ié vêtue, les étoil es tombèrent du ciel à ses pieds et Jevil1l'ent de belles pièces ù'.-1rge11L. En même te mps, la petite fille ava it un e nouvelle robe. Elle recueillit les pièces d'argent qui étaient autour d'elle et resta riche toute sa vie; ma is elle continua à secou rir les pauvres.

éct·ire, ce~ app lica tions sont orales; b) Ü JI peul li t·e1· de la ((;'ço11 p lu ~ie urs applications se ra ppor tan t à diverses branches. lücmp lc : éc1·i tu rc J ' uu e lettre ou d'un mot connu .

*

* * clrnr1ue alinéa. formera la maPour faciliter l'étude de ce conte, tière u'une courte leçon , oit nous retouverons to_u tcs les 6tapes én umérées p lus haut. Ire leçon !. Introduction . Qui de vous a une sœur I Qui tle vou~ a un rrèrc

du ne sœ ur ? Comment s'ap pell en t-i ls ·1 Qui de vous,\ un père/ une mère! Comment s'appelle ton père? ta mère 1 (parents, rrèl'cs cl sœu r s). Qui vous a envoyés à l'école/ Pourquoi 1 <,Jue ronL pour vous vos parents q uand vo us avez faim '/ quanJ vo us êtes malades/. <_,ui vo us procure vos habits 1 un e bonne chambre et un bon petit lit/ Vous les aimez donc beaucoup vos parents. Vient ens uite l'i ndication du sujet, comme su it : .Je veux vo us rnconte1· aujourd' hui l'histoire d' une bonne petite fille qui a été d'abord bicu malh eureuse, mais qui est devenue ens uite très heu1·eusc. - Jntcrrogat ion : De qui a llons-nous parler/ Comment a -L·e lle été cette petite tille d' abord 1 Est-elle toujours restée malhe ureuse? 2. Exposé. Haconter le premier alinéa : Il y avail un e l'ois une peti te fille, etc. - Après le récit, interrogations sur le contenu ; si possible, nouveau récit (compte r endu) par les é lèves. èl. Associa tion. - Qui a encore son père et sa mère 1 Qui a perdu son père/ sa mère 1 son père et sa mère 1 - La petite fi lle n' lta bi te p lus avec se~ parents; avec qui habites-tu , toi 1 et toi? - Les parents ne peuvent plus a voir soin de la petite fi lle. Qui a soi n de t oi ·1 Quel;; soi ns reçois-tu 1 Qu'est-ce qu e tu as déjà reçu de tes parents 1 La i... Les a s tu dtljà remerciés, tes parents, pour cela? Que fais-t u pour leur fai re plaisir 1 et toi 1 . -1. Généralisation. - a) Chaque enfant d it : .l'hal!i tc avec mes parents. Nous avons tous un nom ; je m'appelle .. . ; mes par ents (l"rères, sœ u rs) s'appellent... b) Mes parents ont soin de nous; ils nous procurent la nourriture, l'habillement , le logement; ci Il /'aut les remercier et leur faire plaisi,. 5 . ..\.pplication : Indiquez le nom de vos camarade~, le ur maison d' habitation. Indiqu ez ce qu e vo us pouvez ra ire à l'école, à la maison pour être ag reables à vos parents. Re marq ue: aJ Tant c1 ue les élèves ne sont pas assez habiles pour

Ume

leçon

l. a) Faire raco nter le premier alinéa éluJié dans la lec;o n p1·écé-

üente; b) Le père et la mère <le la petite fille sont mo1·ts. l'euvc11t-ils e ncore avoir so in d'elle? Que va fai re maintenant 1a peti te fille/ Qui a ura soin d'elle 1 (Le bon Dieu aura soin d'elle.) Aujo urd' hu i, no us a llons appre ndre ce qu e fit la petite fille, lorsqu'elle se vit seule. t. Exposé du récit, de uxième alinéa. - Puis interrogati ons et récit fa it par les é lèves . 3. La petite fille n'a plus rien, ni ~ha mbrette, ni lit. El vo us! El le est abandonnée ue tout le monde. Et toi, Loui s, es tu seul / Qui es t maintenan t le père de la petite fille? (Le bon Dieu.) EL loi, Paul, si ton père allait mourir, n'aurais-tu plus de père? (Dieu.) La petite Ji •lc a tou t J e s uite p ensé à Dieu , qui est si bon ; elle a dit : Dieu m'aidera. Et, vo us, pensez-vous sou vent au bon Dieu ? Lui <lemandezvous a.ussi q uelque chose? Quand / (Prières.) -1 Nou s avons to us un père au ciel ; c'est Dieu. Nous prions tou s les jour:< le bon Dieu. :'i. Faire é num érer ce que nou s demandons au bon Dieu. l-'ai1·e indiquer les circons tances et les moments de la journée où nous prions.

mruu leçcn Faire rendre co mpte des deux pre miers a linéas ét udi és; /J) <J i1 es t a llée la petite fille'! (rou te, c hamp~ .) 1~uels li a!Jits avaitell e ! Quelles 1n·ovisio ns l Auj ~uJ'ù' ltui, no~ s allons vo ir com ment elle se montra ch,1ritali le, maigre sa 1muvrete. i:!. Ex posé du troi sième alinéa : Bientôt elle rencontra un pauvre vie illard, etc. - Interrogations, puis compte renllu par les élèves. 3. La pet.ile fille a donné bien des choses aux pauvres qu 'elle a rencontrés. Et vous, avez vous déjà r encon (ré des pauvres '/ As-tu vu des pauvres dt:mandant l'aumône clJ ez vo us? Qui le ur a donné Que lq ue chose? (La maman.) Et vous, avez-vous déjà donn é quelque chose a ux pauvres?, Qu'est-ce (]Ue vous leur avez donné 1 (du pain d'aulres a lime nts, des habits, de l'argent.) <J uitnLI vous renco11trc~ Lies pauvres, q u'est-ce que vous faites? (saluer.) Il y a au ss i un charm ant petit enfant qui a été bien pa uvre et qui a touj o urs aimé les pauvres. (L'E nfant-Jés us. ) .J. Nous devons aimer les pauvres co mm e l' E11f'ant Jés us. ~ous devons secourir les pauvres, quand même nous avons peu Kott s Jevons toujours être pol is quand nous les rencontrons. 5. Fa ire indiqu er ce qui peut manqu er aux pau vres. Faire én umérer les dilTérents moyens de leur venir en aide J.

a1

IVme leçon 1 a) Compte rendu, par les élèves, des t rois premiers alinéas; /JJ La pau vre petite ti lle 11'a plus r ien à man ger; et elle n'a presqu e plus <l' ha lJits maintenant. Co mm ent a ura it-elle p u se procurer cl~ la nourriture et des vêteme nts?, (acheter .. , pièces d' ar ge nt.) Mais elle n'a pas d'argent Si quelqu' un pouvait lu i venir en a ide? Le bon Dieu.


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Ut i\lai11Le11a11L 11 uu~ ,Lllum; vuir tomme11l Uieu vi 11L eu aitle il 1,( peüle fille. · · l 2 . Exposé ùu qua trième alinéa: Et co1_nme elle resLatt la, cc ... 1n LerrogaLions, eL compte rendu par les éle_ves. . . , .1 3. Qui fit tomber les étoiles pour la petite fille! A qui af)pa1,t en~ 11cn t les étoiles 1 Qu'est-ce qui appartient encore au bon Dieu? _(~u1 changea les étoiles en belles pièces d'argent pour la pau ~re, fille/ EL toi , as Lu aussi ce\ u quelque cliose de Dieu! (De bons_pa1~11os, ~le~ camarades, les neurs, les fruits, etc. ) La pe~ite. fi lle a l_1_1cn 1eme1_c,1~ le bon Dieu pour les pièces d'arge_nt. EL t01, 1a~-tu,. deJ~ _r~me,rc,~. comment, as-tu clil '! Quand remercies-tu le _bon D_1eu , ... (l 1_iere c(PI_c~ les repas, l'école, le catécbisme, elc.) 1Ju1 a recom~~nse la J~C~~t~ fille/ l~L toi , si tu es bon pour les pauvres, qui te 1ecompenseu. t_lu 'esl-ce que tu recevras? et quand_tu mou_rras / (Le paradis.) . ,1. TouL apparlient au bon Dieu. Dieu a so111 tle nous, il ~~ous tlonue tou t ;-.: 0 u s devons sou vent le remercier dan s nos pr1cres. [lieu 1·écompe11se les personnes charitables. . . . .. :). Faire nommer ce que Dieu nous donne. Fan'e 1~1tl1quer l~s c11,~ constances eL la manière de remercier le hon JJ1cL1. hul'C app1 entltc tic courlcs rorrn ules de prières. Chant: c Dans l'azur sans voiles ... , Etud_e _de la gravu re qui se ra,ppo rle au réciL. Compte rendu de tout le rec1t. M. ll. ~

BIBLIOGRAPHIES moderne, 1mr A. 1'1::-1 Lvc1u,; ,, lJl'Ui'e~scu 1· 1,onorairc ùe l' Universilé de Lille, prol'essc ur au _Lycec C!Jarlcmag11e, maitre de conférences _à l'l::cole_ polyL~c)1111r1ue. 1 vu!. in-12" , :X.I tl7 pages. ~ fr. 50. (Pitr1s, Felix Alcan, echLe ur.) . . Le nom de Pestalozzi est plus connu que ses lCuvres, du ,111oms ti ans notre Suisse romande. Cela tient à ce que les travaux qu on l,~ 1 a consacrés jusqu'à présent avaient un car~clere snrt~ut _IJ1og1 phique. Mais il manquait encore un résume clair et,_ aut,tnL que possible complet des doctrines du grand pédagogue, QU I se ~rouvent lissémi~ées dans la masse de dix-hu it volumes, et formule~s dans ~Ille langue rnuvenL obscure et même incorrecte, ~t, par conseguen~, presque inaccessilJle à la plupart ùes lecteurs. C est ce lrava1I qu ,t cnLrepri s 1\1 Pinloche le traducteur de Herbart et l'auteur de l.l Ne(orme de· l 'Educadon en Allemagne au X V l/1° ~-ièc~e (ouvrage couronné par l'Académie fran \ aise). Ke pouvant s~nger a donner la tra.ùuction complète d'une masse a ussi compacle d·éc~1ls donL beaucoup onL perdu pour nous de leur intérêt, il ne resta1_t plus d'au_Lre moyen de faire ressortir comme ils l_e m~ritent les pornts essentiels de cette péd;.igogie si originale et s1_ puissante, sa_~s la9uellc _Il esL impossible de co ncevoi;? tant ~u po111t d~ vue social QU au pomL ùe vue scientifique, toute l educat1on pop1:1la1r~ mod~r~e. , , . . sur la demande de M. Butler, le dtstlngu_e p1·0.les~eUt_ de l U1~1ve! ~ sité de New -York, directeur de la 1:0Uect1or,i _pedag?f51que.;nt1lulec Th e Great Educato1·s M. Pinloche vient de faire paiatLre e_ ,.,alement son travail dans cettè collection sous le t iLre : Pestalozzi anct the

1

estalozzi et l'Education populaire

,i:

Foiinclation of the Modern Elementary School .

98

Il professionnel. Rapport présenté par .M. Léon Uenoud directeur du Tech nicum de FrilJourg, a u Département fédérnl de l' ln~ dustrie cL aux Dépnrternents de l'lnsLruction publique de la Suisse r omande. Nou s ne faison s que signaler aujourd' hui cette ceuvre imporlante de M. Genoud sur l'enseignement prol'essionnel, nous rése rvant d' y f'aire quelques emprunts, notamment en ce qui touche à l'étude dt1 dessin à l'école primaire. CeLte partie est , au reste, traitée supérieu1:emenL dans l'annexe du rapport de M. Genoud, par !'tL Sch!.epfer, I un des profeP-seurs qe dessrn de l'écule normale de Fribourg·. · E.G. L'enseignement

-~><>EX=<>---

Chronique scolaire France. - Recrutement du personnel enseignant prim,aire . - Quelt1ues Bulletin s départementaux se plaignent Yivement de la pénurie des candidats aux écoles normales. Faute de recrues, ces établissements sont contraints de se contenter d'é lèves de qualité médiocre. « Le recrutement de notre personnel, dit le Bulletin d'Bureet-Loir, ne s'opère qu'avec les plus sérieuses difficultés. Les r lèrns-maitres de notre école normale sont loin de suffire aux be~oins . La promotion sortie en juillet dernier était tout entière placée dès la fin d'octobre ... J'ai écrit dans une soixantaine de départements pour pri0r mes collègues de me signaler des candidats; mais partout c'est la mème pénurie. Il m'a été impossible de faire suppléer tous les instituteurs malades. )) Confédération. - La carte politique murale de la Suisse, de H. Kii?nmerly. - A l'occasion de la publication par la Confédération d'une carte murale de la Suisse. la question fut posée au sein de la Commission ad hoc, dés ignée par le Conseil !'6déral, s'il ne convenait pas de faire figurer dans cette carte les limites des cantons; ces limites constituant, de l'avis de la Commission , un élément important d'enseignement. On dut se rendre compte, cependant, de l'impossibilité de représenter les frontières cantonales d'une manière suffisante sans nuire à la vue d'ensemble de la carte et surtout à la reproduction plastique du terrain. On conseilla, par contre, de dresser une carte politique murale de la Suisse, qui serait appelée à servir de complément à la carte fédérale pour l'enseignement de la configuration et de la superficie des cantons. MM. Kümmerly et Frey se sont fait un devoir de donner suite à cette indicati on en se bornant à reproduire d'une manière très visible les noms·, cours d'eau , localités, etc., etc., strictement nécessaires à l'orientation et à rendre les cantons faciles à distinguer les nns clrs :iutres par 11110 impression en conlenr,; diftfrent es.


94 . li , }l pouvuilt d'cnseicrucment ex.ce t 1 , h. (.Jette ca1·te es~ u~1 ttloyen l'étude élémentaire de la géog~ap être utilisé aussi bien pour piéter la cal'le murale fé t ra e s moyen que pour corn . . de la Suisse. !iu~~~rrapport de la divisl°n Îo1\1~%~f1e 1 : 40000~, collf>c3 }ur AJ·outons que cette ~are,. 75 -105 cm , ne conte que r., .. ba uettes d1mens1ons , to/l; ~~i~ssib1e à to~tes les bour:~s. ublie en outre. quatre ~dip La librairie Kümmerly ~~ an l : 600000, q~\l~ tions d'unn carte manue écution technique et leurs qua i recommandent par leur ex . didactiques. d' . struction pour 1naîtres de' dtessidne. .b _ cours in f er des mat res ii:v~·au cours d'instruc~io~l1~u~uro:ineu au Technicum dessin pour les cours_ profess~oft1et 1902. Le progr~mme co~de Fribourg, du avr1~ au ~\léments de projections , dessrn prend les branch_es SUlV~rn:~~trie, étude des formes orn~~!~

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1

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A vis otflciels t

. . s scolaires du canion de · mens

Comm1ss 1on

Avis au corps enseig~~nt ~is:i;;tions relatives aux prochains exa Fribourg concernan es . officiels des classes pr1ma1res.

bl dans les préparatifs . t te omission regretta e ' ù s ,.a_ séance Désirant prév~~:~is°~a conférence in_spectoral~;~te:1~ou~bant Jes des examens ? . · , d pté les dispositions sui -·'i 18 Janvier, a o . · s. . du sam= des classes primaire · l rogression. prochains ~xamenst des tableaux généraux d~d a tÎques dont \'un deux doubles i en ' 1 Etablissemen Ce; tableaux ~eront drf\s!l ~~utre sera remis à l'Tnspecteur. restera ~eg~:!~es~~~!s lieux. tnblcitux : l'ex:1.men d'érn:1 nci p:1 t ion : n evron ,ovrnnP ohtcnu c lors <1e · ' ~ A VPC \:1 no 1.e n . 1 T1T .,

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tou s les élèves cina11cipé8 avant l\'tge léintl, à Lcneu!' de 1'11rl. 4~ de la loi. ;10 Avec la note moyenne 1 (un) : tous les élèves promus, avant l'ü,ge légal d'émancipation, à l'école régionale ou secondaire (collège, école professionnelle ou industrielle, école des arts e t métiers, école d'agriculture, etc.). 3° Avec l<::s notes de mérite obtenues pour chacune des brancbe8 ci1.1 programme : tous les élèves inscrits au joui· de l'eœamen. Ils y seront classés par cours et ordre de mh·ite, en commençant par le cours supérieur. Le maître est prié de laisser au moins une ligne d' intervalle entre chaque cours. La note moyenne sera calculée : 1° pour chaq ue élève; 2° pour chacune des colonnes d'absences ; 3° pour chacune des branches qui figurent au tableau de la p1·ogression, au-dessous du total vertical de toutes les colonnes relatives aux absences et aux différentes branches du programme. Les fractions ne sont adm ises que pour les notes m0yennes; elles s'arrêteront aux dixièmes. Il est bien entendu que les trois notes de : a) conduite, b) d'application et c) d'ordre, d'exactitude et de propriété n'entrent pas en ligne de compte pour l'établissement de la note moyenne. Les deux tableaux ainsi dressés seront transmis à la Commission scolaire pour mention, par les mots favorable ou défavorable, des préavis relatifs aux demandes de congé ou d'émancipation. Chaque demande d'émancipation ex ceptionnelle, prévue ;\ l'article 4·ta de la loi, devr11, cas échéant, être accompagnée d' un préavis écrit, spécial et motivé de la Comm ission scolaire établissant l'étal de la famille intéressée au point de vue moral et ma_tériel. Ce préavis est individuel et nécessafre pour obtenir l'émancipation pour raison d'indigence extrême. Inutile d'inscrire sur le tableau des demandes de congé ou d'émancipation qui ne rentreraient pas dans les conditions légales. li. Un tableau spécial de p1·o_qression devra aussi être préparé pour les élèves du cours de perfectionnement. Ge tableau devra dP. mrme être dressé en deux doubles, de la même manière que le tableau général de la progression , pour le jour de l'examen clu cours de perfectionnement. Jll. Exposition : 10 des regist·res ; 2° des cahiers. - Cbaque maître disposera sur une table et avec ordre: 1° Les registres, soit : a) Le journal de classe ; b) le registre onglet ; c) le registre matricule ; d) le registre des émancipations; e) les livrèts scolaires triés par cours ; 1) le registre d'absences et de progression; g) l'inventaire (Régi. gén., art. 36) ;- h) les cahiers tenus pendant l'année scolaire triés par cours. IV . .T·ravaux manuels des fille.•. Examens de Mesdames tes Insp ectrices. - (A communiquer aux maîtresses d'ouvrage). 1° Chaque institutrice ou maîtresse d'ouvrage exposera pour le jour de l'examen de Madame !'Inspectrice : a) Les travaux manuels ; b) les cahiers de patron et autres cahiers concernant l'enseignement tle cette bran~he. 2° Elle a ura., en outre, à disposition : de la toile, du coton, du fil, des aiguilles, du papier de coupe, etc., pour l'exécution du travail d'examen. 8° Un tableau spécial de progression sera aussi établi pour le~ c:rnmcnR ile :'.1esdames lei': ln~pec1.ricefl. (Prière rie <lcmanù er le for111111 :1 i 1·r

au Dépôt, cen t1·~ I.)


N.-B. - Chaque instituteur, institutrice ou mallres5P. ,l'ouvrage voudra bien s'adresser directement au Dépôt centrfll en vue de se procurer les formulaires exigés pour les examens. Fribourg, 18 janvier 1002. Lei Coofé,ence inspectorale.

~e <§ulletin -pédagogique

** * Fribourg. -

Musée pédagogil)ue, Les membre~ du corps enseignant de la Suisse romande, qui rendent des ouvrllges à la Bibliothèque du Musée ·pédagogique de Fcibourg ou qui correspondent avec elle, sont priés de se servir de l'intermédiaire ùe la Commission scolaire de leur localité respective, attendu que, d'après une récente communication d u Département fédéral des Postes, la franchise de port n'est. accordée qu' aux autorités scolaires. (Communiqué.)

,.,

l'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION Musée pedagogique

**,. Confërence des inspecteurs scolaires. -

Dans le but d'obtenir une application régulière de l' art. 76 du Règlement général des écoles primaires, la conférence inspectorale, réuni e il Fribourg le 18 _janvier dernier, a décidé de qemander : 10 Que l' instituteur veuille bien , dll,ns le cas oü un élève quitte son école primaire ou son cours de perfectionnement sans indication dLl nouveau domicile, ajouter au livret scolaire du dit élève un préavis motivé au sujet du montant de l'amende à percevoir. 20 Que l' inspecteur scolaire de l'arrondissement auquel appartient l'école joigne son préavis au préavis susmentionné. 30 Que le montant proposé par ces préavis soit porté dans la· liste d'absences hebdomadaire de l'école du nouveau domicile et p er ~n par la préfecture du district oit se trouve cette dernière école. -10 Que l'am·ende payée soit inscrite immédiatement fan s le linct ,-colaire, cela. :1fin de renseigner les autorités c1ui pourrnienl avoir il ~·occuper de récidives . -

paraissant l es i "' el 15 d e chaque mois

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SOMMAIRE : L'ense ig nem ent p1•

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SC(!lai?·es. - L'éducati on civiqu~ ess1.~n Le~ m ut ualités seignement prima ire de la Zan , ,e ca _ier unil)Ue. -- L'en lwrc d e lectu re (s u ite) _ L'a~tf~~ fr:a.nçais e par le moyen d u I' { _ le ca nlon de F?·ibo~rg. _ E origine de la pomme de teri·P ,,mr - E.xa m ens des i',' Cl"1..teS ;:e:z~; n(~e ":: , fe s lrf!,Vl_twr: fémi- t_orrespon dance• _Ch. onique . ..i u i -e/.·A-vis,Bi/Jlwgrnph scolaire. officiels. ie . 1

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L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL Cotfler sainte Cat.hertne tl n lecteur Ll'une excellente Revue fran çaise a voulu co nnaîtt·e d'oü vient ce dicton : Coiffer sainte Cathe1·ine . Voici la ré:9onse donnée, qui ne manquera pas d'inléres$er nos lectrices : du dict on, c'est q u'aulreîois (et peut-être encore an iourL'origine d'h ui ), dans les confréries cle jeunes filles, c'était à la plus ;', gée d'habiller et coiffa sainte Catherine. - A quel âge une fille devi entelle vieille fille, coiffe-t-elle sainte Catherine ! C'est :'t riuoi vo u~ répond , en termes peu galants, Conrart, qui, ce jour-111, ne ga1·ù:1 pas le silence prudent immortalisé par Boiteau : Au-dessous de vingt ans, la fille, en priant lli eu, Dit : < Donne-moi, Seigneur, un mari de bon lieu . Qu ' il soit doux, opulent, libéral, agréable! , A vingt-cinq ans : c Seigneur, un qui soit suppol'tahle, Ou qui parmi te monde au moins puisse pa<;,ser ! , Enfln, quand par les ans elle sc voit presser, « Qu ' elle se voit vieillir, qu'elle approch e rl e trente: t t i n lP.I qu ' il te pl:lir~., Sci p; nr.ur, ,iP. m' en co nti:n tc ! »

1 , nté au Dép ar tementL'Enseignement rédéral de l'inùup~ofessi slr ie à· onne I . R, ap po~t prese tion pu bliq u e (l e la Suisse fr:nera~e et a u x D~par tc me nts d_e l' ln~lrucTecll nicu m de Fri bour I vol _1 se, p ~r. Leon Gcnou ù, ,ltrecteur dn 1ll1l ~11'a ti nn~ Eu ilépî,t; 'lu-~é·~ 8p;l 1e 5,-G page~, nvr,c ,le no mhre u~ nR 11 ~t Hg Og'H}U e.

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