No 05 l'Ecole primaire, 1er Février 1903

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année

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16 el lui eu servit uue pleiue clïH:h e. Un peu l"flfl:mrile pa.;: ce lion traitement, elle répondit avec sincé.rité ù leurs questions, et raconta une partie de son histoire. Ils eurent l'air d'y prendre inté1·ê t: et, voula,nt justifier leur conduite précédente, ils l'<HISllrèrent qu'ils n'a valent voulu savoir si elle avait de l'argent que p:u·ce qu'ils l'ava.ient mal à propos soupçonnée d'être une voleuse, mais qu'elle pourrait voir, en comptant sa petite somme, qu'ils étaient l>ien loin eux-mêmes d'être des voleurs. EnfLn Pl\oï·scovie p~·it congé d'eux, ne sachant trop si elle leur devait des r emercîments, mais se trouvant fort heureuse d'être 1:\ors de la maison. .Lorsqu'elle eut fait quelques yerstes hors du Yillage, elle eut ln cur iosité de compter >~on argent. Le lecteur sera sans c1oute aussi surpris qu'elle le fut elle-même en apprerua•nt qu'an lieu rle quatre-vingts kopecks qu'elle croy:lit rwoil', elle en trouva cent yingt. L es hôtes en avaient ajouté quarante. Prn.sco'i'ie aimait il redire cette a\1enture, comme une preuve évidente de la· protection <~ e Dieu, qtli n.va it cha.ngé tont it coup le cœm <le ces mnlhonnêtes gens. Quelques temps apr ès, elle courut tm danger d'tme a utre espèce et qui l'effrnyft beaucoup. Comme elle anl.it tm jour une longue trrLite ii. foire, elle pnJ·tit il deux hemes du m.a·tin de la sta· ti on où elle .avait' couché. Au moment de sortir du villa.ge, elle fut attaquée par une troupe de chiens <J.Ui l'cntom èrent. Elle se mit à courir, en se défendant avec son bâton, <:e . qu i ne fit qu'augmenter leur rage. u n de ces nn ima ux saisit le bas de s-a· robe et la déchirn. Elle se je ta ii. tene en se r ecommnnd a.ut ii. Dicu. E lle sentit même avec horreur un des plus obstinés appuyer son nez froid sur son cou pour la flaü·er. If J e pensais, disait-elle, que celui qui m'ava.it sauvée de l'orage et des voleurs m e préserverait a.ussi de ce nouveau da nger. » I.t•s chiens ne lui firent a ucun mnl; un pays:UJ qui passait les dispersa. La saison a vanÇ'a.it; Prascovie fut retenue Pl"ès de hui t jours dans un village par la. neige, qui était tombée en si grande abondance, que les chem ins étaient impraticables ~w.x piétons. Lot·squ' lls fmen t suffisamment bat-

t n>< par les t·raîneaux, elie se dispoliait con· rageusement à continuer sa route a pied ; mais les paysans chez lesquels elle av~~t logé l'en dissuadèrent et lui en firent voir le danger. Cette manière de voyager devient. alors impossible a,ux hommes même les plus robustes, qui périraient infailliblement égarés dans ces déserts glacés, lor sque le vent chasse la' ueige et fai t <1ispnr a.ttre les che· mins. Son bonheur amena. dans ce village un corlvoi de tTaîneaux qui conduisaient des provisions :1 Ekatherinembo urg pom· l es fêtes de Noël. L es conducteurs lui donnèrent une pla. ce sm· un de leurs traîneaux. Cependant, maJf,'Té les soins que ces braves gens pr!'naient d'elle, ses habits n'étant pas assortis ii. la sa is<)n, elle avait bien de la peine à supporter la rigueur de l'hiver, enveloppée dans tme des nattes destinées à couvrir les maJ"chanclises. Le froid devint f<i violent pend..'ltllt la quatrième journée, que, lo1·sque le convoi s'arrêta, la voyageuse, transie, n'eut pas la force de descencù·e du traîneau. On la t ran~­ port.'L clans le kha.rstma, auberge isolée it plus dr t r en te verstes de toute habitation . et oi'l se trotwa it la sta tion de la poste aux cbevn.ux. Le;; p.awsans ><'aperçurent qu'elle avait nue joue gelée, et la lui f rott èrent avec de la uei· ge, eu prenant Je plus grand soin d' elle; mn.is ils refusèrt>-11t absolument de la conduire plus loin, et lui représentèr ent qu'elle cour ait Je plus grand danger en s'exposant il voyag('r sans pelisse par un froid si vif, et qui ne mn,Jiquerait pas d'augmenter encore. La jeune fille se m it à plem·er amèrement, prévo· yant qu 'elle ne trouver ait plus une occaRioJJ aussi favorable et d'aussi bonnes gens pour la conduire. D'autre part, les maiitres du kharRtha ne paradssaient pas du lout dispo· sés à la garder, et voulm·ent à toute force qu'elle partît a.vec ceux qui l'avaient amenée. Dans cette position embarrassante, se voyaillt déçue de l' espoir qu'elle nvait d'aller jusqu'à Ekatherinembourg en ~üreté, elle s'abandonnait dans un coi.n de ln cllambr<' il. tonte ln. Yi>acitê de sa douleur.

ORGANE DE I ,.A.

SOCIETE VALAIS ANNE D ' EDUCATION

L'Ecole primaire d onne de 12 à 15 livraisons de 16 pages chacune, nou compris la couverture, et autant de suppléments de 8 à 16 pages pendant le cours scolaire. ~

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( .f. suifJT'e.)

Il fant enseignel' la gt•a'inmaire pat• la langue et non l a langue pat• la gt•ammail'e. Herder.


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L· p1·0~ 1'lll ar it< tiPlll lic· n de· IPTtlrtk tllll'f.l'<l tic.n "lH;•·ialP. L'lnt;pcl'teur st:o lail'c'.

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La tliJ·c•t·l ic.JJ r1n "~lossaiJ·t• Ù.t';; p1 loi~; dt" la t-\nik~~· 1oJ uandt• "· a fait llill ,·,·niJ· il kt's (·oJ'l'r"lH I!Jtl;nJfk 11n Y ;\lai..:.

Sommah•e de ln 1•artie offh:ielle

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1•'r~~qtll'llli11ic.ll

scnlaitv. IJ 1oil el fr;li~ ù'C.t·obt~P. .\mL•n1t'l:l ~col<üJ·,>~. -· IJ!H'~-<tions tl'inq :osilion:,:.- B• · en'l~-<, Îllt· f,Jl lj i<ll ihili tt;>;. l'l'c··sta1 iou~, <: U~ P i ­ ~·tH' Ill r> llf . n•n l t~J ·id ~en lni•·t ·. .·LnHé.~ 1/11 ( 'onsri l d'f;tot l'lllll'!'l'llllllf: al J'l'tonnc'lllt'lll d(•s a JliPJHhl' ~o~t · ,)]air<>s. . li) ('lllll' X ]li'I~ Jl<ll ' êl 10 Îl 'l' IJ!llll' it 'i'-i l.'l'('l'll€'X.

des Patois.

1w lH,l l't' I>l'parteiiH'lll Ile l'lm:

11'lll'1 ir:n ]Jdhl iquc 1 1 il titrl' dl' g r ,t l ifi c·;Jtic)n pnn 1 lt' lll' tollai.Hn·ation it Ct't i•~• p !.tl·;llli Oll l'l'Hg'<:', la NOJll.Dl~-' 1h• ;W5 fr-. La l llus gnlndt• pa1·t it• flF c·e mout;JJit n ('t(> :t ll l·i hn ~,· ù !ll.'s i n~titult· m ·s. xui-

' 1 an t rPpattH· t.:• ·apt·p:;;: D<.Yit•J·, Ley! •·on. F't. 10 Bl'll f·t i ll. <l J·ùnt·. 1;) 1 Ohxt'l'l<\1 ions !liY!·J·fw~. -()-1 ( 't.tpulz Lnn i x, .\lt\J·c'-I'Oiiex. 2 11 ('la \'Ît·n . .\lit·~e. :) !lljommnire du Sll})}tlément 1'o ntar. .\... \'!~r. : xsa?:, ~(1 L;~ m vil l c>,n·p s aisou tll-' la ,·] Jal·it0. Fa1·1P 1' .. h•0m l.)l t>~-< 5 !li>o:lni•·c· tl u \';tlais. - J'a.n-1:\gt•s c1'hi )lit·linncl :\... l'ha nlp(·ry. ~0 l'l.! l' . Lc•s manx d' hi rer d Inn·:; l 'P· .\lc:u1iu .r.. \'nllègPx, ~ ~~ ml•clt·s. - J ;origÎlw t1t'~' nom" p t·o pre ~. l'tJT<Ill cliu. L o uJ·tipJ·, ~~~ - Lt'gellch• •lt> ::\lPx. - Fr· uillc·ton: Ln J':lpilll:ncl. <'ontlltoy, ::lfl .Ït'lllll ' ~ibt; I' Î ('llllP (KUÎt(:'j. l't alt ,ng .J.. HJ·lll llOÎX. ~( 1 -o-\ ' uaHln nx. (; 1·imcu 1z. ~0 \·e•·nay. :4pmhnllldWr. 211 Pel'l!tOJUlel euseignaJtt. Ho::<s·iPJ·. .\ln st·. 20 ::\f. F r. Bl<nH:ilnt. iuRti ln1o•Jll' ;'1 C:dl t• uHt•y 1'.-1, .. L t•n:s. 1:) gt·~ . ay<Jn1 Ne; llOIUJ i ll~ bnnt l ix1( poR·Ial L,... JH,m b1·p !le" c·orl·t•:spondau (x lit u n <lit IÏ('Il. IÎ(•Ill ù'Nn· J·emiJI:w(> pnr .\1. ( 'é-1. ( 'nJ·!l~·. <ln Bou >er d. t·O·umw rP· lai ::-aus ;1 11 (; Jos"ni1·e ext actnl:'ll emPut 1 g1•111 dt- l't'< olp dPH gm·~·on:;. C't•st le Dé- df' 1k p:'\l'IU i l e~;qltH'l~ 15 insti tntem~. p ;ntl'went qni, i1 la cleman<le de J'ad111.i - 'Pon::- nns distrit·tH de lnngnP [J'HlH;nil<t' ui;;tJ-ation 1·omw tmale , 11 r PpO ill'I'U 1·é i'iOn1 aiuRi J·f'pl'éReutél'l pnrmi les ro lla ht:J·:ltt'lll 1-4. pn~1 t' pom· l t• l'l'Xlt> dt• l'all1H'P sco lai l't•. -0-.\ HOteJ· qul' l''t•:-:t toujou•·s Vaud qui fnnl'Uit lp plns ~raud nomhrP dP collu· Uistl'ict de l.UaJ•tiguy 1 b<n·aü•ms. Il en a w m pt(o ~4 l'Il 1fl0:!. Ln ennf<;I.PUl'E' n.n uuellP des iu ~ l i ( u- 1 ~a gratification totnlP payPe it se~ col tenrs tlP t·e dis rril't a nrn li. pu le 1:! fé- 1a bi''!'a 1PU •·s n J·e])l'Psenté ~70 f1·. VJ'ÎPt·. ;l ~ h. ±0, it T,eyfron . HH'I' l'ord•·e -()elu jour :;u'i YHll1 : PoUl' nos écoles. 1. Le~ons JWntiqnes donm' L'S pa•· les • lll<lîtl'f'k <l'<''tole dL• L r:~ tro n ;l Jpm·s él èPui sque la ]Jlnp:\l't des éc()l e~; ont ,.,.. l'f'H. - ~- Lecture des rapport::; s m le , l,' ll gnttuit(lment de la ConféMnttion lu ~u jl't mi:; il l'étnùe pout· l(:'l:i conféoren- . nouYellt• c:<u ·te mm·nl t> et qoe toutes la ees de eettl' ;mn(oe . - ;~. DiRe.n RsiOIJ. I·e<;(•nont lm·squE' I r· tira~e sc1·n tf>rmiJ. ::\ftltil~n~ ind iYid·n e ll PH. : llP. il Jl p Rf'ra pa!'; RUpPI"f ln rl\' cl ÎI'E' llD 1

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SION, Jer Février

1902-03

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALA.ISAlflfE D'EDUCATION * Pour les petits

1 .1·enir· une seeo.nde foi s la risée de la classe, et la. perspective .de gober une Revell'OIIl.l:l ù not.J.>e lectur·e. Un des 1 épithèt€ aussi flatteu.se que la premiè· tnütH du <;hap'Ltre intitulé: « Un bon. l·e, Haient •des motifs plus que sufficœur tron·ve t oujours l'occacsion de f~ü­ 1 ::~ants pou1· me fai r e « imiter de Conrart re le- bien >> faisaH les frais de notre , le silen r:e prnd·e nt » uw conteu.tant de lec;.on . .A<r·riv-é ù eette phrase: <'Un pau- j eomptf>r et J'E'eomrpter les h eu res qui \Te homrof' chargé de famille n'avait sonnaieu.t à la pendule, de plus en. plus pour vivr·e q 1ue ses bras:», je rn 'a1·rête 1 int·rigué- et jusqu'à. m'indigner mêmt~ in terloqué ... Seig<neu r! quellP t ournu· de lo tro·u ver (:'111Jl.s,tRJnunellt en flagrant t-t' piteuse j <• pOIUYaÏS. ÙOllllèl' .au Sf>nB 1 d ésa<;co·rd ·a .vE>e les enseignement s de de <·f'ttP phrase! . . . Rem u f •d 'lHH'Il.'eur mon livre. Ce ne fut pas le seul effet désava.u.en facP de ce que je yenais de lire, aYec 11n ~~o m·a.ge !Jeu. h:lbituel, je lève, vers tageux d•e cette brusquerie dont j'avais celui (lont la vue seule me faisait trem- 1 été l'innocente vi ctime. Ma bou•C:he, bler, n n regard ·Umide, t't je hasardai condamnée à r·estet· close lorsq u'eU€ reR mots: <t Dis. donc, 11'sie-u le Régen t, aurait senti le besoin de demande·r une çu !ni faisait-il bien mal de He .m.anger explication, s.e ferma a:utSsi aux répon· Ir bra·s '? - 0 ]p petit b()Ul'l'iq,uet! dama Res à ·d onner, en sorte que, p our un le magister d' un ton fu·ondeur, peut-on temps Œ'elatiYcmen t long, à cltaq1ue interrogation, <:'était inva1'iablement le noire de8 absurdités pareilles! >> d mes t:aruarades d€ se pft.mer· de r.ire. üaditionne1 <c sai~ ·pas n qui venait à !"en était trop; tdans ma conf usion, je me-s lèvr~s. Cet exemple me dispense de m'étenu'entenilis plus ri en à cc q ue le maîtTe me ùH ensuite pour me détour-ne\' ù.e dre davantage s•u r les .conséquences démon erreŒ·. J'étais anéanti. Le co up, sastreuses de procédés brusques et inpodP en pJe·in, était irréparable. J'eus 1 in tellig·ents d' un maitre- à l'égat~d. de beau dès lors r este1· interdit en f•ac.:e ùe ! ses élè>es, et odes p-lu::~ jeunes surtout. c·ertaines phras.es• prises de travers, ou (~ui de YOUJS n'a jamais surpris, sur les nt- roir qut- -du ble u à certa in::; p assa- 1èvres d'un instit-uteur, ces paroles: ges, jamais plus je n'osai desserrer les <• Les plus petits me causent un wa..i dents. Ain si, quelques jours pl us tard, snpplice ... Oh! ces petits! si l'on p o•u · terminant une lecture pa.r ees mots: >ait en êtrP c1ébarrassés·! •heureux l•e s "La même heu rf' ne sonnera pas d'eux privilégiés qui n?ont que les divisions fois )) , j'a.vais eette réplique prête: supétieures! ... l> Ces soupirs, \'OUS Je sentez tous, chers collègues, prouvoot u I>ans l'hol'loge à nous, à la maison, l a même ben l'e sonne toujours .deux fois >l. une seule chose: qu'on vi~P un but ;:tuO~i. j e vous l'assure, ma lan gue bTû- 1 tre que celui à atteindre. lait d'apprendre cette merveille au Loin de nous répandre en jérémialnaihe, mais oust! ... 1a crainte de ùe- 1 des ridicules et stériles, eff01rçons-nom'

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é LLulte, le petit Jésus n'a causé d~=. ~a plutôt de C()nquérir cè tr sor_ ca~.:ù~ peine à sa :M:ère ... Jésus enfant étaJ.t sous des épines apparentes, mais plus très bon à l'égar-d -de tous ses calll.Uo-L' ·~n"a · que tout autre précieux pour assurer t ttaché aux Je succ.ès: le cœur d'e l'enfant. A cette des et particu.lièremen a · plu~ rpauvres. . . Le. petit .•J ésu.s a~me · 1 t oc.casion, IJ:app-elons-nous que le ~ne_ a . bien les enfants charitables et pieux ... tire plus de mouches que le vmaigre. é ·t 1 élève stu Oubliant leur pétulance et lem légèr-e- Lè petit Jésus b m . es -s . · f' dieux, applliqués et s01gneux ... , 11 a té sachant plutôt en tirer pro lt, ne en horreur les menteurs et les paresvÔyans ·en eux .que l'insigne tpti vï:ège seux . .. », leur répète-t-elle sous forme dont Jésus les a marqués par ces paro· t 1 u les: <<Laissez venir à moi les 'Petits en- de petites historiettes, sui van e ma . fants . .. >> Aimons-les à J'exemple du vais germe à étouffer ou la vertu à eu.b d c<O·urager. . divin Educateur; ils sont Sl eaux ans Par leur conduite, ces chers pe~üs leur pureté, ·Si charmants dans leur apportent en échange à. l~D;r ch~re biencandeur, .si attrayants dans leur fran- faitrice mille sujets de JOies bien suaehise ·et leur naïveté, si aima.bles dans ves. Ils lui racontent aussi leurs rêvu leur ensemble. Aimons-les, en un mot, ... Beaucoup ont passé la nuit dans 1~ de tout notre cœur, à l'instar, par ex., t 't Jé s1 Uiel: ils Y ont trouvé 1e pe : .sus dè cette bonne institutrice qui, pal'lant do·ux. . . sa bonne Mère qm leur soude son école, disait un jour: riait .. . De mignons petits anges aux u Je ressens <ral'emt-nt dans mon cœur ailes bleues ou r 01ses venaient se poser une douleur aussi vive qut> lorsque je sur leurs bras· couverts de couronnes surprends un de mes petits à verser des dr fleurs, les' ~nfants s·ages qu~ : eurs larmes· il me semble voir alors Jésus maman-s ont tant pleurés l CI·bas, · et c. lu i-mê~·e dans les ·p leurs. Si je devais jouaient ensemble dans 1~ p~ra-d 1,s, être la cause de ce chagrin, j'en aurais Des enfants f()rmés mns1 à 1 école, la conscience profondément troublée, J!randis dans cette a.tmosphè.re céleste-, car j'entendrais assurément les angë·S pourront.ùJs plus tard o·ubller totalegardiens d:e <ces petits m'adresser d'a· ment le bonheur si pur de leurs pl'emers reproches. » roières années .et 1·enie-r le divin· CamQuelles magnifiques paroles! Gomm~ pa gnon d~ leurs jeu;x. et de leurs_ trar elles . respirent le divin, le Ciel! _Aussi \aux? Telle suppos1t10n paraît mad· tous ces petits chérubins, épanoms aux ruissible. Que d'hommes depuis long· rayons .d'une s~· chaude affection, ont- temps égarés n'a-t -on ·pas ramenés' P:ar il~;~ pour cette a.utre maman un ~m~ur la oTâce de Dieu dans le bon chemm, et une confiance sans bol'nes, SI b1en pa 1~ suite d'un réveil subit de quelque qu'il n'est pas rare d'en V•O'Îr quitter souvenir d'enfance! avec plaisir leurs mères pour recherCultiver et meubler l'esprit de l'en· cber sa société. Que dire aussi de ce hmt, .c'est beau, c'est nécessair~, c:est o-arçonnet ou •de cette fillette, retenus à une pal'tie d u devoir de tout mshtu· Ïa maison par la fièvre, appelant à teur· mai's ce qui es,t bien plus beau rt grands clis leur maîtresse, et arrosant plus 'digne de récompense, c-e qui car'a<'· ieur petit l~t de larmes, lorsqu'elle doit térise le vrai éducateur et prouv.f" son zèle, c'est conduire les e~fants, de 1'~les quitter pour se rendr~ à l'éeo-le? Cette modeste .é'du.catr1ce disait en- ge si pur de ses sept ans JUSqu'au seu~l eore à quelques-unes de ses compag~·es de la jeunes•se, sans lui laisser termr que son unique moyen d€' pE>rsuaslO!n. la. blanchE' tobP de l'inuoceuce. était J é.sus. CAMELIA· «Le petit Jésus était ~()ujours sou- 1 . ·• • •· miR et obéissant ....Jamaas ·par sR c o~1-

l

* Aux jeunes

maitres

(Suite.)

Vos élèves sont donc classés pal' degTéS ou cours, confor:m.ément aux prin· eipes mentionnés dans ma lettre du n° 3 de l',Ecole primaire". Ce premier .p as •lans l'organisation didadique de votre école était nécessaire, comme vous avez pu vous en convaincre, pour sam·egarder le double principe de la ·progression et de l'ha1·mo1I1ie en éducation. Pour franchir le second pa.s indispensa: ble à la transfo-rmation de vos cours en école, il faut un guide qui soit pour vous, à chaque instant du jour, une lu· mière franche, une force enoo·uragean- · te, une dil~ection sûre. Ce guide se nomme « Programme-type »: il vous détermin-era les matières utiles à. enseigner dans chaque cours avec des indications ::~uffisamment détaillées pour vous renseigner exadement sur vos obliga· tions; il vous permet d'établiJ· commo· dément le programme parüculier des leçons que vous ferez chaque mois, chaque semaine, presque jour par jout . Ce programme pat·ticul,œr doit être votre œuue petsonnelle inllpirée }J-ar le Programme-type, é~abli et imposé par l'autorité surpérieure de l'Instruction p 11bliCJUe du canton. Nous allons examiner à quelle condition ce document officiel ~feut être pour vous une lumière, une foree et une direction. Pour bien comprendl·e ce qui suit, rappelons-nous ra répartition de la durée des huit années d'ftudes primail·es en Valais. Cours du degré inférieur: a) Une année préparatoire. b) Deux années d'études régulières.

Cours ou degré moyen: Deux années d'études régulières.

c.!ours ou degré supérieur: a) Deux années d'études régulières. bi Une année complémentaire.

Un programme-type des études primaires, pour être bo,n, doit êtte r édigé ~n cours •concentriques. La distribution des matières est conforme au principe des études concenhiques, si, dès la pre-

mière anné.e d.'études régulières, il met en œuvre les diverses parties de toutes les branches du programme po~r former un v:r·em.iel' cercle de connaissances élémentaires; si, la seconde an· née, il revient au, ,centre du cer·cle pour s·~ssurer qu e {les premières n()tions sont acquises, et qu'il mène parallèlement et progressivement le développement de chacune d'elles pour former un f:lecond cercle; si, la trodsième a nnée, il revient enoo['e au• centre et élarg:t · de nouveau le cercle des connaissances pour former un troisième cercle; et si, les années suivantes, il co-ntinue de·même jusqu'à l'épuisement des matières du programme. Ainsi les études des · différentes' années sont disposée~ com· me des cercles concentriques. db'aque cercle représente le programme enseigné en une année. Le cercle est divisé en autant de p-etits ~ecteur~s qu'il y a de spécialités scolaires, et chaque grand secteur est divisé en autant de petits secteurs qu'il . y a de matières Rpéciales dans la branche qu'il représente. Au commencement de chaque année, l'élève est replacé au centre du cer.cle; de là il s'étend rapidement vers les ch·conférences jusqu'à celle qui forme la limite des connaissances primaires. La der·nièl'e année, il dépass-e un peu cette circonférence limite et y ajoute une dernière couche dreulaire: c'est l'année complémentaire. Voilà la méthode de concentration, d'après laquelle les élèves reçoivent, chaque année, un enseignement progressif complet en harmonie avee le degré de leur développement intellectuel; trois fois, ils répètent la matière du programme et, chaque fois, ils l'approfondissent ou la voient à un point de vue nouveau. La métho-de par 1c'ours .c oncentriques constitue donc, d'ans le domaine de !'enseignement, la mise en 'P·r atique la plus rationnelle et la plus éclatante des lois naturelles de la progression et de l'harmonie. Du reste, elle s'in:Îpose à l'école primaire: bien ·d es enfants


60 qtüttent la classe trop tôt pom· avoir tout vu; d'autres, peu intelligents ou peu assidus, nedélpassen t jamais le couu~ moyeu, et parfois même ne ,vont pa:s au-delà •du cours élémentaire; il faut ffepe.ndant que ce q·u 'ils emportent fo·r me un tout. C'est, en outre, une condition nécessaire pour permettre ,certa.ine.s fe~.ons aollectives. La concentration est d'ailleurs facile à établir à l'école primaire: il n'y a point de profes·-

~·~:~!1~~~a~~n~~~ s~~~ s~i1~~~:!~r q~~

t ils enseignent une impo·rtance qu'elles n'ont pas, et qui n'ont aucun souci dies autres matières'. Il n'y a qu'un instituteur par .classe et p<Jur toutes les branches, et le plus souvent, chez nous, il u'y en a qu'un pour les trois degrés.

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Même programme rédigé en cours concentriques Degré inférieur I. Année préparatoire.

A. Lecture:

Même programme que ci-dessus. B. Exercices de mémodre: Récitation de poésies tr ès simples et faciles à comprendre :~.près explication préalable.

C. Leçons de choses o·u entretiens intuitifs:

Communes à tou t le degré inférieur (voir ci-après).

D. Exercices écrits: Copie des lettres, des mots à une syllabe, à. deux, trois, ete., syllabes. 2. Dictées de lettres, de mots monosyllabiques, dissyllabiques, etc. 3. Copie de textes étendus après expli cation préalable.

1.

,Je me tSiUis efforcé de vous r·endre IL Deuxième division (deux années sensible le principe des 'cours conc·end'études). triques; mais pour vo,us faire t<>uchex· dn doigt ce que d<>it être un Program- A.. Lectute: ExHcices de lecture comante. - 001!· me type o·u plan ·dlétudes, permettezseH pédagogique: habituer les élèves à moi de mettre sous vos yeux: 1° le p~o• une articulation nette et distincte, à gramme de laugue française, au degré une prononciation correcte et pure, il. inférieur, tiré du << Plan d!Etud·es Ides l'exacte observation des pauses et à Ecoles primaives du Valais >> ; 2° un l'expression naturelle de la pensée. programme concentrique de la même Les explications, toujours s.imples, courtes et intuitives porteront sur la matière au même degré. Nécessairesignification des mots peu connus des ment je frise tant soit peu le domaine , enfants. de la crit1qiue, rmais je n'en userai .qu' r< .avec mesu.re et courtoisie» , selon le B. Exercices de ''ocabulaüe et d'él-ocudésir de notre sympathïque Président tion: 1. Ptt-ites tems eries su1· le8 8njets de lrrde la, <<Société valaisanne d'Edu·c ationn.

Programme de langue maternelle tiré de notre plan d'études Degré infériew· A. Lecture: Lecture des voyelles, des consonnes, des syllabes, des mots. des phrases et du discours.

B. Exercices intellectuels et intuitifs,: 1.

Sur les objets que les enfants ont sous les yeux ou dont ils ont l'i dée; 2. sur les perfections de Dieu; 3. sur les de,-oirs de l'homme; 4. sm· les causes, les effets. la fin. les moyens.

ture. 2. Entretienli très simples : a) >;ur l' écolr: salle de classe, mobilier et effets da.S· siques, crayon, plume, craie, règle, liVl'e, cahier, banc, pupitre, poêle, porte, serrure, fenêtre, tableau noir, chai:;e. artloise, canif, le maitre, les élèves; tJ) sur· la, rna,ison pa,tcrnelle: ('.bambre et son mobilier, crucifix, tableaux, bénitier, fo urneau, feu, mimir, cuisine, marmite, bouteille, assiette, soupe, cave, vin, ea.u, lait, horloge, armoire, commode, lit, escalier: <:) su1· les alentom·s de la ma.isoJL' jardin et fleurs , pommiel' et pomme, poil'ier et pain•. cerisier et c·erise. noyPI"

et noix, noisetier ef noisette. céréales , 4. Le verbe: les troi s temps principaux campagne, prah·ie, route et rue, égli(indic. pr és. , passé incl. et futur.). se, cloches, pêche, pelle, ch,alrrue, 3. Exercices de conjugaison orale, en fléau, f aux, hoyau, râtea u , forêt; d) propositions complètes, cles temps les su1· les vêtements: toile et drap., habit, plus usités des verbes auxiliaires. et gilet, pantalon, chemise, casquette, de verbes fréquemment employés. chapeau, bas, souliers, robe, manteJe réserve me8 con cl usions· saJr le let; e) su1· les parties du CCH"f!S et l es sens: tête, œil, couleurs, ouïe, bouche, Pr,org l'amme-type pou-r le prochain nuodm1ait, goût , toucher, tronc, bras, méro. Mais déjà vous voyez où se t roujambe; f) sur l'alim.entation: aliments, Ye, pour le maît re, le g-uide qui l'éclaipaiu, légumes, fruits, fromage, vian- re, qui le dirige, qui l'encourage et qui de, boissons, café, vinajgre; g) su.r la lui facilite l'ét a blissement des p rodivision du temps: jour, nuit, semaine, grammes 'pal'ticulie1·s par mois et par mois, trimestre, semestre, année, siè- semaine, et tpM·tant, la pt'éparation cle, quatl'e saisons. - Conseils pédajournaliè.J-e des class€s. (A suivre.) gogiques: 1) habituer les enfants à parler cbaürement et correctement en phrases complètes, à regarder, à observer et à comparer; 2) po·nr cette L'éducation I•hysique cenwne de leçons de choses, il y a 48 semajnes de classe; donc en woUéductüion physique ·e st l'en semble yenne au moins deux entretiens par des soins dont LP but e8t de rendFe l'e semaine. cül'ps de l'enfant s:ajn, vigoureux, aleri:l. Récitation cœpressivc 1le p~tits JrW1'crau,.,·, en prose et en vers. te et beau, .de lui fail·e a cquérir la dJéli-

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ca.tesse des sens et l{•s nptitud'e s manuelles. ses très· .simples, sur 1ru ma.tière des Elle d:oi t colllJUencer dès la, plus tenexercices d'élocution numéros 1 et 2 dre en,fance, à cause üe sa grande inci-dessus. fluenue sa,r l'a vi€' de J'individu. lEu ef2. Reproduction de mémoire de quelques pensées tirées des mo1·ceaux de r~'il'i­ fet, l'éducation physique nou s 'p rocure la sa nté, condition d u bien-être; la fm·tation. t:e musculaire, moyen de 8Ubsisü1nce 11. Exercices d'invention: propositions à compléter, il. composer sur tel ou tel l'our les hommes appelés à Yivre idu mot donné. tl-a vail de leurs mai ns . De plus, la vie intelJectuelle et m or-ale n'est possible ll. Orthogra.p he usuelle: 1. Petites dictées de mots, de pro·posi- que si le eOl"!JS est robust e et sajn; car siiions, de phrases en l'apport avec Ja vie physique est l'instrument indisles sujets de lecture et d'élocution. lWns,a ble de l'âme, et C·ell-e-ci a ccomplit 2. Reproduction écrite de mots et de d'autant mieux ses 01pérations .q u'elle phrases .présentant des particularités est senie pa~r un instrument plus parorthographiques. fait, c'es.t-'à-·Ciire par un C'otps mieux orE. Premières notions, de g•ra.mmair,.. ]War ganis ~ et mieux disposé. AllS'SÎ « p our tique: t·aidü· l'âme d'un enfa nt , faut-il lui raiL Nom, article; genre, nombre ; quelques dit· les muscles », disait ~fontaigne . Encas de la formation. du pluriel des fin l'éduca tioii! physiq•ue prépare aussi noms (s; s, x, z; au, eu; ail; al.) . 2. L'adjectif qualificatif ; cas les plus à la patrie d.Ps citoyen s vigoureux, bien faciles de l<a) f ormation du féminin (e; t1iseipHnésl, aptes et prêts àla défenel'; f; x;) et du pluriel (voir nom). ùre ·e n. ca s de danger, corntre les atta:1. Idée du pronom. Exercer les élève~ à 1 ques de l'ennemi. Oependani', tO'llt èn reconnaitre les. pronoms dans les "n- l·econnaissant ht haute impo.r tane:e 1de .iets de JE.> cture et d'élocution. l"éduüation physique, gardGnS-llous rle

U. ExereiŒs tde rédaetion:

1. Petites rédactions composée:; tle pln·a-

l


62 lui donner la .prépondérance sur l'éducation intellectuelle et morale et de ravaler ainsi l'homme au nivE-au dp l'êtl'e :-;ans raison. Mais, pour _a tteindre 1e but de l'édu<·a.tion physique, il faut connaître le c-orps humain ave.c ses organes et leun, fonctions, observer· les règles ·d~ l'hygiène et bien employf'l' les exe-1·cices cotporels. L'éducation physique comprend don,c: 1. la connaissance de l'wu a· tomie •et de la physiologie; 2. la. vratique de l'hygiène ; ;), les exercic:es cOI·vo.rels. L'instituteur a-t-il à. s'o:ccuper d·'•ailleurs des 1sojns que réclament les facultés physiques des enfants'? I l -est vJ·ai qu'il n'a pas à. donner ·des soins spéciaux a:u corps de ses écolierS-, mais il doit p.tendrre et exiger -certaines précautiO'lls ; il a des directions à imprimer ;lux jeux et aux exercices des élèves, des conseils et surtout le bon exemple ii. leur donner pour eontr-ibuet' ainsi, dans une large mesure, à leur éducation physique. •D'abo·t-d, sans notions suffisantes d'anatomie et de physiolog-ie, impossible d'appliquet· sa-gement les précep-tes d'e l'hygiène et la gymnasliqu•c à l'édu-cation physique de l'enfant; sans cette base, les presctiption·s h_ygiéniqrues ne seraient ni wmprises, lÜ appréciées, ni convenablement appliquées, et la gymnastique pourrait com!Jl'Ornettre ce qu'on veut développer et fortifier. Arl'ière le -préjugé qui -,eut qu'on laisse faite la nature p01ur le -dé..-eloppement des organes et l-e règlement de le'Urs fonctions. Dans l'éducation .du corps, comme dans toute autre, iJ faut a.ider la naturP, et pom l'aider, il faut la connaître. Les maih-es qui ignorent les lo.1s du développement vital, peuvent les contr-arier par des <l!l'· .Ires maladroits, par des défenses jntempestives. qu'ils étudient Jdonc avec soin l'anatomie et la physiologie, bases ~olides de toute l'éducation ph.)'S•i-q1ue·. Viennent ensnite lf's SQiins hygiéniques dont le hut est de ,c:,onserver la

santé. D'abord, l'instituteur prêche d'exemple; aussi tout •c<e qui lui a,p partient sera dans un é tat -d'ordTe et de propreté irréprochables. La salle d'<école est propre ainsi que ses abor•ds immédiats. Comme l'air v est bien vite ridé, l'instituteur aère la sa.lle plusieurs fo:is d-ans la joturnée tout en ayant soin pendant la. classe, d'éviter les co.ura.nts d'air. Il exige des enfants qu'il s soient propres, et veille à ce que ses ordres so-ient exécutés par des inrs. pection.s ll.'égulières. Il ne so u.ffre ïJaS que ses élèves gardent une mauvaise posture pendant la da.sse, surtout •pendant les exercices de lec.turc et d'écriture. Ils recev·ront une lumière abollldante et, autant que possible, de gauche à droite. La température sera de 14° it 16°; un ther-momètre renseigne le maître sur ce point. Le maître ·évite et combat les maladies contagieuses. Tels ~ont h~s so~ns qu'il pren-d-r-<l et fera prendre aux élèves. De plus, ses conseils guideront l'élève non seulement à l'éüQlle, mais encore en <1ebors. J..~es conseils hygiéniquNI seront donnés à propos d'une lectur-e, d'nue leçon ·de gram. m;tire ou d'histoire, 'd'·une observation qu'il est obligé de présenter à un élève; il n'est pas nécessa-ire d'en fairel'ohjet d'on Cl(}nr-s spécial. L'effet de ces conseil s ne manque .p as d'influer sur la rie futu-re de l'enfant qui introduit à la maison les habitud,es· ·p rises il l'école. }fais po.ur dévelo·p pet, fortifier et a-s· scuplir les membres, rien: .de tel que les exel'cices corporels. Aus-si, attachons· nous à diriger les jeux de nos élèves, à régler aussi systématiquement que po&· si ble leurs mo.n vements journ aliers. Le meilleut• est sans nul doute la gymnastique. Donnoiil.s-la à des jours fixés, quoiqu'en dehors des heures. de laclasRe. Dans bien des localités, les engins nous manquent. 1\f-a.is l'exer-cice Je plus, ordi· ua.i re et le plus utile, et pour lequel rien ne no!Us fait défaut. c'es.t la marche. l'aisons-le avec suite, p1·ogression, vi-

. ;· .. ___ ~::oa.vez pas vous maîtriser, c'est la. f~üblesse i puis yous manquez de dignité. AUorns! éducateurs de la jeunesse, votre tâche demande p lus de dignit~ et de tact que cela. Par d' aussi fâeheux procédés, vous m~ sauriez convaincr-e, ·p uisque vous tl'o-ublez l'esprit ; vo.us ne sauriez êtrP rdmés, puisq tl'on vous redou te. En vou11 engageant dans cette vode périlleus-e semée de ·oont rariétés·, vous allez vous heurt er it l'a.ntipathie certaine d-es €lèves et surtout des parents, assez prompts à ln. critique et à la méd!isance. Enfin vous• pouvez enco-urir pour tou:jours la désaffection, sinon la hainr d'un cœut qui vo1ns é tait peut-être fot·tement attaché. Un enfant, quel ,qru'.il soit, ne reste plus le même ù vo.tre égard après a,v(liÏl' subi une hummation .<l.bus des punitions eorpo••elles pare.ille; 1(;-hez lui, la baine succède à. Vous me permettrez, chers amis et l'affection. Son •a version., dissimulée ledPurs de l',E-col·e pl'ima.ire", de ve- peut-é1re, durera. longtemps, et il nt nir vous entretenir pendant quelques perdra -dés-ormais aucune or:easion dt' minutes d'un sujet que je crois d'un P Yous la témoigner. Sans par ler- de l'effet déplO!ra ble proimpor-tance très grande. Je n e dirai duit sur toùs les p etits témoins, qui ~ans do ute J·ieu de nou veau, mais il est bon de œvenir de temps en temps s ur l'eut, en fin dre •Ctompte, r épondre des certains points pour ne pas les oubl:ier. conséquences rd 'nne br utalité? On a. siJe vou'd rais .parler d'un abus ,q1ue l'on gnalé .ici une oreille blessée et des ch<"t·r-.mcontre malheureusement encore ,·eu:x ana.chès ; là, une cri'Se n erveu·s e; dans maintes classes. Il es1t des ma.îtr'es a illeurs - h orreur! voire ù.u san g! En qui se laissent fa.cilement empo-r ter p ar padant ainsi, vous m e dü-ez que j 'exala colèl-e et se mettent à frapper . . . gère. Eh bien, non ; car j'ai ét é témoin 1 ( ~'est là une f àcheuse extrémité ! L'o- !pland j'étais écolier, d'une stène na· vinion publique ·répudie les moyens \Tante q ne j·e n 'oubliPrai jamais. Je me l'ioleni.s, et la loi -d 'ailleurs les interdit. demande, si vous a vez vraiment le droit de disposer à vo·t re gré de .cettf' santé Elles ont raison tGutes deux. :\.h! sa.ns doute, lo•r squ'un de œs vi- de l'enfant que les pa.r·ents cherchent lains gar nements, qui vous d<Oii me beau- à lui conserver et fortifier par tous les <·oup de fil à. retordre, se permet de moyen s possibles? D'au cuns ne se -r é· 1ous répondr e g11.·ossièrement, il arrive soudront jamais à leB envoyer d ans une un moment où vo1tre patience est à. é.cole où l'on châtie br·utalement, et Hs IJout; vous frémissez de colère et pan... ont ra.is.olll. Comme eonclusio-n, je dirai qu'ou nne paire de 's oufflets. sur les jorues de cet enfant. doit amener les enfants à faire leu•r dP· Vous êtes c.ondamna:ble comme péda- voir non pas parr d·e s coups de ba.gu ettl•, gogur: vous agissez sous l'impulsion ni par des soufflets; mais par leR mod'un mau vaiH f•Onseiller, la colère; yens die dou-ct•uJ· et de p ersnaHion i1•d i-

tesse ,et dextérité, et il forLi..:.~ . . ~- _ dement le oorps de nos élèves. Nous vouvons en plust, 'dans n' importe quelle !ocalité du -canton, habituer nos élèves ?t des exercices .préliminaires de gymnastique fo~'tif-iant les bras, les jambes ct su-r·tout la ·p oitrine et l'épine dorsale. Ne négligeo·n s aucun instant pro·p ice ni aucun moyen - qui sont si nombreux - pour développer et équilibrer harmoniquement l-es forces des organes (;'orporels de nos élèves, si précieux à leur bonne éducation mo·~ale et intellectuelle. Alors, llO'US pourrons nous glorifie•· de fou-r nir à la. société future des membres dont elle a besoin et qu' plie> e~t Pn rlroüt d'attendre. P. F. inst. Enseigne.


U4 qués et rpTéconisés pat noit re 1.::; ~' • des écoles primaües. MIOHELLOD P.-J ., inst., à P.

* Instruction

et Education

(Suite et fin) l~a banquet out e ·éLe la. science, signalée par Brunetière, ·a vait déjà. attiré l'attention d•'nn des plus grands pen. seurs üu XIXe siècle. En Chi ne, <ft écJ.· it Lamenna.i s, « Ja, science ne fut pas plus tôt séparée de tout dogme religieurx, qu'e1le s 'anêta, se •pét rifia, a insi qUJe lt•s pYocédés de J'industrie: elle ne fit va.s deptLis un seul pas. ·E t d ès ,qr1le la moeale fu t égalt>ment sép.aréc du dogLHP, elle pel"dit à. tel point son effiearrrilé, qu'il n'est rpas sur la terre de peuple plus corwmpu que le peuple chirtois; et l'on 1wut observer encore, qu' au s si impuissant en tout le reste que llanR la •s•cience, auctm art n'a pu. se dévelo]Jipt.•r chez l ui. >> Comme les mêmes causes ;.uut>nent rcmj ours des, effet s pareils, il est bon üe note1' l'admiration pour les mœurs ehinoises qu'affidtèH•nt hauü•ment, il )" a deux a•us, certains journalistes fr·UJH;fl..ÎS; ils allèrent jusqu'à mettre la n~oralP de Confuoi\lJS' au-dessu s de la n toralc du Christ. Ils n'avaient pourtant pas à se <défie r d'U jugement 1de LamemJIÜs, t el que nous l'avons trouvé d ans l'écrit int itulé: <<Du passé ·et de Fnven ü· éLu peuple, >> ouYra ge d'un caJ·a.c:Jère soc:ia lisü" très accentué ; cPt écr-it appart ient il l'époque l.a p-lus agi~ép du maJbeUL·rux, qui venait de ro .upre a Yec la religion catholique. Lr XX~:> siècle semble ,-ouloir réagi r eontre l'e~ee·ssive infiatuation du siède p r écédent pmu· la. s cience théorique. On s 'aperçoit que l'élcole, qui ne 1donne que des oonll1.aissances livresques, tire les j eunes gens. d u monde r 0Bl et leur donne le dégoùt et l'inaptitude p our les car-rières modest es. De là, Je· no-Ju. bte croissant des déclassés. Les esprits éclai.J·és s'en inquiètent. Vac:adémic.ien 1

. . ,. . :.il·t:Îen mi ni:stre des affaires eu<H!gères, vient de publier un livre qui a pom· t itre : <<Le (:'boix d 'nne catl'ière n. Ce n 'est pas avec ·des livres, si bieu écrits soient-ils, ni avec d es arguments, m ême solildes, que l'on remédiera à la situat ion. Le remèd e ne peut être que clans une m od ification fondamen t•a le d e l'école :porpulaire, et dans une fo-rte et chrétienne éducation. On se préoüc•u·pe <l17 ec ra.ison de do•D· ner à l'instrudion de l'enfance 11ne tendance moins théoriqut'; en certains J<a.y s., l'enseignement doit préparer l'E"colie1· à. ce qui -sera plus tard probablement sa. cru·rière, poa,rce que c:'est la carüère de ses ;p arents. Ainsi que le con:Atat e M. Hanot auar, <<les fils ne per-sévèrent pas assez lolllgtemps (en France) <.lans la profe·ssion du pè.r·e >>. Mais s'i l n e faut r-ien faire pour sortir les enfants du sillon que len.rs pères ont commenc:lé à creuser, i l est néces:saire ccpend'a nt, en raison de la coocu.rrenct·, d' obtenir u ne ada~ptat i on t oujc ur:s plus pm•faite de l'i ndividu à. la professio:n. C'est à C'e la que les pédagogues intell igents visent en imp.r imant ù l'instrU('· tion populajre une tt'nda nce pratiq ue l:'t professionnelle. Mais on n 'aboutirait à a.ucu n résu ltat fru ctueux, si on ne d on na it rpus à h'duc:ation le p·a•S sur l'instruction. Il faut évite1· .q ue le ·c œur soit mo ins fOL·m é ·q ue l'esprit. L'art de l'éducation est un art difficile et pénible; selon le mot de .!\fgr Spalding, évêque a:uoc Etats-Uni s, <<l'éducation n'est pas r œ uvre de l'int elligence , de l'imagi nation ou diu cœ ur seuls, mais de l'ho-mm~ tout entier. » On l'end, dès lor s, un ma nva is servic-e aux maitres, et J'on m~­ connaît les beso·i ns des jeunes· générations, lorsque Fo:n cherche à pers uader an COl'P·S enseignant q n'il n'a à s'occuper que de l'instruction; qu'il n'y a pour l ui rien au delà du programme, et qne son~ôl e f init à la po-rt e de J'école. ~~

.....

nwi Llt: l'l' genti l cnciPau f;rit anx t~co ll's tk t out·e Ja ~llll:ll:le.

11 ,r <1 lïUgt <llll> que dtJlS J:H'O,jel :-; 011{ t;tt' ft.J'Il i<;H Jll!LJJ· ootPJ· uolre pnh-iP cl" tl JH· J•<.JJ·te Yl<l Îlll l"Ut ·lll!Wl01P. ~i ;) t:PII {:' 0p n<J ttP l e~:> lJiam; lil·ést>n lé:-î <tY<lif'n l é t é ad·nv u;s_ la <lit e un·te ;,;t•J·a it loin d'alOir atü:i.Ht lïcloé;11 auq tlel d l P e:-;1 par·' tJlllll'. \ mgt <lll~'< po n l' une t:<U' te ! Yo.i1il t} tti t':-î t .fo1·t! ( ' 'eBt cependa.n t gl'fu.;e à :·P ll'mp:-; t}llt-' clPs Jn·ojt>ts to uj O'm ·,; Jlius ]ll'l'h'thoullés OHI· ]Ju t' l'l·e ]JrP,,.eutPs, q tt~• c1e sn.ges tl isc u:,::üous ont ét~ so ule\ï.'Ps 1Jt ont fait fa it naître un mollP.le p<tdait ù J.ll"l'S(J'lll' tous lt·s points d€ Y He.

-\ u ~:;i une L'xclamatioll dl-' j o~·t' use HU LJH'lHl' Sl' Sl'l'<l-t -eJle Pcha ppée dt" la hc.m·lJ; dP dwq;~w Jlmîtn· lon;q ne ce d.wf-11 œn\Te géogJ:aJlliiqnl' a ura rté clél'On Il- dt·,·nut lu i t't ::;us]wndu ù L1 pal'Oi <lt• l;r ~-<a l le dP c:laHst'..Jt' m 'il ua ginP t>nlt•nc~re lt•s <• oh! que f~ 'tJ:;t l.Jean )) cl es •·toheJ·;; lon;qu P, eu eHtrarll" il l'école, !Pnrs .J·egnrds all'l·ont LlécouYeJ·t l<t noun· llt• t:;n· t f> dt~ lü f::;ui ~sP. JfaîüeH et éll-' ~-'" tc;JnuignPnl lf>I IJ· t'OJltentl' ll lCJI t et lont; o n 1 111i lle fois l'<ï isOIJ. ~Ps a·nt e m·;; · lïug·t' JJ ÏPH!· J nlft>l tl ;'1 Zm·ir·h et K iit; J: 'IWJ·l,r, l it LugT<tlJht>, ~ BPt·ne mérit<"tlt tll' s Plog~·-~, ]JO n1· l't>upr:gie. la ,erst5\"(;_ 1 J·a~ltP t}ll'll8 o<nt mon ttéc.: daus l'a cc-oruld U<HL'll_H·n~ Ü<: ce H~ma J·quab l·e üaY~til a la f OtN Himpl<-', twau et s ei<Jutifi qnP. \~t:ilà .c·PI·tet; 11 11 t..:J· é d:it de l<l Coufétl t'1-;li'JOn LI:u ·pJ a~:é, quoi t]Ue t:e :,;oi t dans ~-~~ {~om:~ nw de 1'eHseiguPmen t. E !:i]Jé1_hUR ~lll tl t'I L SPJ·a touj oHrs ni us i et que J<t~DaJN cek snbs,i•dt'R nt> pOl·teront a tw r_ntp aux libet'tés (·:an tonales de 1'en~t>Jg'llt}lllJPn 1 1Jri ma ire qnP les cantons l f'tllcJJJt t:onserYrJ· :n-ec- nn soin jaloux!

Cahiei·s sous mai n. _I l eflt I·appelé que lP D épôt du maté ~•_t·l s cola.irc•, iL Sjon, possèdP ees calf't·"· des pl u:; :xnmtageusem t>nt -conllUR. On P"tlt "e l . . d~> ' " es pro eurer aL1: p r1x 1 ft-. la do uzaine. Les paq uPtR <:ond i-

ÜIJJl!li;H l'li l'l'll( l"l'll:l<tut :ll' LlX UOUZ<lilll ' >'. (lu ln< olJti<'llt JlliU l" :.! ft- . po1·t cOIUJJl 'i". !l!iuh\' ent.ion~ fédéJ•ales

[Jl'nsons intt~l'e ;; ,.. f'I' 1~:-; kcte,u·;t; J",.F:<;O] P ]'L'Ï mni t (:'"' l'il lJLLblian t l'arl'Ü( fi>ctt-'rnl relat if aux :-:ubn·n tion" ~c · cl a i J ·e,;, t;ttr lt':<IJll'l'lh::-; lv lJL'U]JÜ• snis::;p s\•><t jll"OilOlltf. n±fi l'ill<lÜI"I::'ill(:'llt lO I'!; d v l;l. Ynt;u-iou lJO]YUini r <' dn :::: u OH'I IIhttJ tl l'llliel'. .'u·t-. lt•t. - La t 'ouft'd.ér·atioJJ ac:< ·oJ·J p dt"::; :,; nhventloJt:< a 11 x <:anton:;, en nw ~e h-'s ~o~1 t:e ui e ll<lllS la tft cl.H• qu , leut mcomb<: tte ponr,·oiJ· it ce qne lïns true l iou lJI'illla i1·e o!Jliga to.il'P ::;oi t suffi !'tUlt ('. .\-J-1. :!. - l.JL•::; sub:-:ides act·onlé:; pa1· la ( 'fJnfétl l-tatiou n (' ]'Jt'll' eut proJ ih :-1· ~n 'aux écoles )H'i uw ir·p;,; publ iqut>::; th· ] ·Etat.(,\' L' fHH ]!l'i::; le:-; école::; tOW}> Iélllellt;un·s l..'t l e;; écol:ef< tht<l:ultes obli ga1oires), t· t ·do in~u l êltf> exdusil·eHlt'llr a ffl"doé::; aux hnt:- d-<liiH"ès: . 1. Cn\ttion f1e nonYelles places d 'i n :-:' tLt ntpm·,;_ ù l'effet d e déclou bll:'J· lt•;; 1 f'lal',;es ttop dmtgée:; el de f< lei lii.et· lit héc]U l'IHaliou dP l'écolt• · •) ( , . ' - · o11s1.rucüon de lJOUYelles wai., 0.u::; J \J'.t'tok Pl t l'ftll~'<fo-r·matriou cle::; ancie u, Bes; Il :3. Orfation d e l )l'Pa ux de gymuastitpw et ;H·q,.tsitiou t1"t>ngi ns; 4. In,;tl'uction et c.ultun• pl·Ogi·t·:-:::;i n· du eoq1s enseignant: , 5. Ang-m entntion d es u.-.aitem en tR , ùeH inst itu tem s; pensi011s d e retraite: G. ),~c··q u üdtio:n d t> lll oyens tFe nf\t•ign c:. ·1 men t: 7. <+t·atuité el u ma té1:iel sc:oktire: ~. St?cou.t·s en aliment::; el vêteme nt '"' ~tu x enfants pauVJ'es pentdnn t t ou t lt· tPntps de l'école ; 9. Eduea tion d'e8 enfant s faillies d 'esp t i1: ]Jen<dant ln périorle d'école· obligatoir e. Art. :3. - Les SUJbsides de la C'onfc-dération nt· do;ve-nt p as wv.o ir pour conséq ne nct: une dimin ution des dJépenst>s ot'dinaires dt•s can tons (d épeu. :.:\ t)

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ses de l'Etat et des <.!~)Ullllunes co~pri- que le::; bienfaits de la uo•trellt> loi :o;c - lten t d n CLUo "'ffre 11 Heront ptE>ndns a.ux contrées les hplus ses), telles qu'elles resu mo ren des cinq dernières années. pannes. aux hameaooc les p~us Ulll· .~rt. J. _Le chiffl'e de la population 1 ble-s, les plus reeulés du pays· . . . dt> résidence tel qu-'il resulte du der- 1 Cn (;l'·édit annuel de deux Dlllh?n. Il ieJ' L'ecense~ent fédéral, Scl"V'Îra clc baSCI'H inscrit au btt~get d•c ')<~ ('onfédl•l<l· ~e pour fixer Je s.wbside affél't>nt à tous tion pour uue pér10de de cwq ans. , Cette somme pouua être aug•men~e" ll's C"antons de la Suisse. Le sUJbside s~>ra calculé à raiaou de :::;i les ressom'<:es de la. Confédétati:on HO c. pur tête d'habitant. . Je permettent. Dans les deux Cons~h;~ Eu éo-al'd :wx difficultés spéciales dt> pluJSieurs otateun; outl déc laté qn elit· leu•· situation, i~', se•t'U ac<:oraé 1111 sub- de·n a êtte éle1'ée da.n s l'a.venir .. Bllt· sitde supplémentaire de 20 c. par tête ~e 1•vi•t>U. it onll"·th- de noo.vPlles écoleR. e l, d'habitant aux crantons d'Uri, S'Chwytz, par conséquenrt:; à 'la üiffusion de l'ms· Obwalden, Nïdwalden. Appenzell (R.- truction; à déd<>nbleJ' les classe~ ü'~J • [.), des rh·iBOUR. du TcRBin et du Va· cha.rgées et ainsi ù assnret· uuf' me1 .lais. lem·e fréqnt>nta.tion. De nouvelles Hl<11· .\Jrt. 5. - L'organisation ct la ùi·reCl- Bons d'école, saiJ1es. spacieuses, con· ti on des écoles primai tes demeureront foemes aux exigences actuelles de l'~y­ nnx cantons. giène, s'élèveront vartout .<le la. platut> Tout canton est libre cle réclamer la ;\ la montagnf>, dans les v11les, les T11· ,;ubyention à la{]uelle il n d:r·oil ou d'y 1 t._1.ges et les hameaux. Les anciens Jo. t·enoncer. eaux, son1brPs et insa.lnbres. seron_t Art. G.- Le canton qui ,.e,•en.driquet·a t ,·ansfo1·més ou. démolis. La gymnast1· une subYcntiou scolaire présentera à que prend-ra un not~l esso·r, la pré· l'examen et à l'approbation du Con· paration professionnelle du corps en~eil fédéral nn exposé tle l'emploi 11u'il seignant t>f son. perfectionnement Y 1-'n <:Ompte faire nans l'exetrice &lli· gneront.- Nos écoles UO'l'111ales, par Ct 1·ant. y>::n' 1;L en·core mal installées et rual ou· Le cau·hon détermine ceux des bu.ts tillées. se•ton1' largement dotées. Les .~llltHnérés à l'a.ti. 3 auxquels la snb- j t 1·a.itements des maîtres, eu core iasuf· ,·ention fédé1·a.Ie (loit s'appliquer. l fisants dru1s plusiems. cantons. Sl',t~n' IRs subventions de la Confédération augmentés. DeR peu.s10ns <le ren:ute nf' peuYent être af:eumnlées en YUe de 1 assurant nue >ieillesRP honorablf' aux la L<Onstitution de fonda. 1 humbles mais utiles fonctionnair(>s d'e De mPme, il n'est pa·i:l ad'utissibk de 1 l'E>nseignement primai-1·e, l)ourront t~t1·e !'eportel' nue Hnln·eution snr l'ann(oe 1 n !louPeR. . 1 De nou;eaux mo~·ens d'enseigDl· -:niYante. Art. 7. - L~ Conse.il fédéral ~cte1·a l men, appa1·eils •d'instruction ou de déles mesures d exécution nécessmres. monstration collections etc. poœr:ront .\rt. S. -Après la première péi~iode 1 être acquis.:_ La g1·attuité d~t matédel quinquennale , l'Assemblée féd:el"ale scalaire s'é leuùra à tous les caJli'ous. ponna. rd'elle·même aworter des mo- 1 L'œu..re de l'assistance et de la pl·otlifications danR la fixatioJ?- de la. ctuot~ teetio.n scolaire fera sentir ses bons 1•f· N·dina.irp ou snpplc~ment:ure fln snb::n· 1 fets ü toute la jeunesse néccRsitenlw; •lt' fédéra1 (art. 4). 1 <'lle accot'Clern des secours en aliments • " • 1 et en vêtements aux enfants pam refl. Et maintenant, qui est-ce qui pont'· l Plle créera des classes spécia~es• yourl·ai'f1 p-r~l•<l'ir aujourd'hui ce que devien- 'h's faibleR dr'eRop·tit; ellP hosp1t•nhRP1'11 ,lJ·n rette œune d'ici i\ nn siècle. al01-s 1 lP-s Mg-f.nér~s.

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g'':

Supplément à f &cole du

rr O'éorier 1903

pent-êtr·e autre .chOSte. Donnez ll'D! son. La .meilleure saison de la cllarité. Histoire du Valais. - Paysages d'hi- deux sons, ·d ix sous, un feanc, mais ne 1 ver. - l-es maux d'hivet· et leu'l's re- croyez pas avoil' fait tout Yotre del roir. vous étant débarrassé d'tme 1m· mèdes. - L'origine des noms propres. port unité par un don petit ou gros .• \.r· - Légende df' Mex. - Feuilletoo: La rêtez-vous, si vous a'ïez une minute, intet·ro.gez avec bienveillance, P.ooutez cc jeune Sibérienne {suite). qu'on v01ns dira, quoi (IIU'on YOUIS dJ.se. Demandez toute la ,~ét•ité snt· ln. •situation, que cefu.i que ;ous interrogez lise dam; ros r·egards l:L b()nté, la. patience, ·le~ déAil' de lui être utile. Allez plus avant que l'alliiD.ône ,-u lgaire. Proposez à la pc•titE> mendiante de lui acheter un pa.i n il la bonlauge.r ie voisine. Rassu· ~oua SG'IllJlles dl3.ns la meilleure saj. ,.;on: de la charité. Le thermamètre b:Us- réf' par 1<' ton aimable de vos ~pa·roles, sP, tandis que 'la pitié monte dans ton- la petite yous C()ntera son histoire et tt>H lE>s âmes comme une sèïe génért--ID l'elle> dt•s siens. Prenez l'adresse du loiw. Les fleurs sont mortes, les feuilles gis vauYI't> et si vous a>ez le temps, allez g-~u~J·eusement jusque là. Les hn~o-nt tomM·es, mais le eœn1· humain ~·.:!­ l>anonit en une f lorai&on de iJonnes a·c- manitait·~s à. tous •(·,rins fulminent con· tionH. L<> monde ~piritueJ donnt> ses tre l :L mendirit~: A leut RCllfl, l'êtl'è hufeuillf's, ses flem·s et ~;es parfums main qui lend ln. main P>n pleine l'OC' qmllld la natur·<' a eessé" tlP flOOnl."r les l'st :\ pcinf' dign.<> d'uu t·egal'd de> ~oru­ passi()'D. ~OlLS ((unf's at·costéf: uu jou.r i'<Îf>DS. d'bh·<'r. 11n soeiét(. f~C' qtwlquc~ ;Jmi.s, D<'fl uLo,pistes têveut <l'un état Kocial p<u· un g·a.min ltNnen lable, le· t y p(' ·tle 1l'où la ~~hari tt~ f.:t"l'fLit ~~ ja.mais ba.nn if>! ces err·au.ts. une fig·u.rf' claRslq ui.> cte miJ.ais~ons·leur lt>u·r tl'iRte chimère et sèee, d'au.tr(•s <l irn it>nt de jf'une t>xploipra tiqnons les œuncs de la miséricor· teu r. Ile..-\. l'beure où nolli:! écriyons, il .v a ~0us eilmes l'id~l' {le l'in1.enoget-, de dPR centa.iJws et defi c~tainPs d'êtrPs lui demander· son nom, de nous faire humainH qui ont faim, qui out froi-d, rxp<lser• la. situation des -siens. ~o.1s aJ. qui Hont nus, qui souffrent et q u?il fau.t . lftm11S jusqu'au bout de notrP ~-'DCJ.Uête. ra;;sasiet-, t·écbauffeJ·, habjlller, conso- DC'I'in<.>z ce q1ul' noufl trou·> ft lll<'H: dam, IPr. Ceci est plus pressant que toute 1 une r bambre (l'une désolation infinie, dis<"ussjon rhét()rique. Tantôt un hom- j';ans ft>u, san~ pain, ~ans 1li1.crie, cinq mt> souffreteux YOUs abordera. dans la , malhf'ureux (;achall•t leQr nudité dans l'Ue, une f illf'tte >Ollfl tend t'a la main, de la puillc . .Te garantis tJe fait. Depuis nnf' mèrP 1portant un miorhe dans les rettP nayrante découverte. je me lais· hras vou.!'~ dira qu'<>lle a faim. (''est la. 1 st> >olontierA ('XJ)loitl'r p:n le~ petit" •tnet:tion .sociale en chair el en os il mrtlhPUl'CUX. ~sondJ'P tont de suite et pt•atiquement. 1 Que chal(:.nu d<> nonH preunC' il cœur Faitf's la. charit·é. •<''CSit-ù-d:iJ:e, donnez d'accomplir lu. p:u't tle dcvoi.t· socia~ un peu de Yous, non ~a~ullement de vo- 1 que lC'R eiJ·constances, Je hasatd. la si· tr1• bonrse, mais de vOJtr·e cœut·. Nt> di. : tuation lui désigne1·ont. tout df' su<ite, tPs pas, c'est un mendiant, un exploi- ! cet biYPI' même, ct la misère d·u· p.aun'~ r.,ur. C'c-sl peut ·ét~·e <.!ela. mu is c'Pst homme en sel'a gtaullemr nt soulagfP.

La meilleure saison de la charité

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Chacun a son rôle charitable da:ns l'u- monde ; celle enfin qui T·achète, à. prix nivel'ls dep-uis l'enfance qui mar.ohe à divin, t ()utps no s m:isèreR, tontes nos peine 'mais qui peut p-a:rtager déjà au 1 fau tes. petit 'pauvre sa brioche dorée, jusqu '~u 1 ,,ieilllard immobilisé dans son fauteiDl, qui est tenu de penser à ses frères plus misélrables. On ne seaourt pas tou'S les paUIVIr es de la .même manière. « Pro·curez de I. - LES ANCIENNES PEUPJJ.~DES l'ouvrage aux ouv-r iers, disait saint Ol éLon()'temps a vant la naissance de Jément da:ns une 1ettre familière; pour sus-Christ, le Valais, qui offrait aux ceux qui n'a uraient aucun métier, cher- tribus nomades de riches pâ.tur-ages, !d·e chez-leur d'ho:nnêtes occasions de ga- o·iboveuses forêts et de s-ûres retrait es, 0 v d gner le nécessaire. Faites des all!mô- était habit é pral' plusieurs pewpla es nes à ceux qui sont incapables de trn- que l'on CIDOii t d'm·igine .celt i-(]ue. Les vaHler >>. Les ((Constitutions apostoli- Celtes de race cau1casienne, venus dl:! ques >> ·dlcnnaient aux fidèles des p-re- l'Est, 's'éta.ient répandus !Clans l'Euromiers temps ce conseil: (( Distribuez à pe occid·e nta.le, patticuliètement dRnK propos; donnez à .chacun -c.e ·d~nt il a la Gaule (France), les Iles Britannibesoin.>> ques et le nor-d de l'Italie. Les quatre peŒplaldes du Valai~:~ Il existe .aujourdfhui des œuvres de princ!ipales to!Ut genre et leur multipli cité et leu~ étaient: les Nootu.ates> qu~ s'ét~tl1id ai~nt variété n'a d'égale que la multiplieité 1 des rives du la c Léman JUSqu a Samtet ;Ja variété des formes l]e Ja misèr0. Ylaurice; les Véntgres, autour de MartiMai,s ne .croyezpasquecesœuv:res pour- gny j usqu'à la. ")fo·r ge ; les S~du-n iens, Yüient à tout, et que vous avez le droit depuis Ut l\fo,rge ju'squ'aux envrrons de de v<>us ~décharger sur elles de 1voh·e Br.igu,e ; les Vibér iens, d epui•s Brigue devoir de charité. Il y a , et j} y aura jusqu'aux sources du Rhône. toujom·s, en nombre infini, ·des œuvres Ces p remiers habitants s'a tt.aehèrent de misérico'l.·de, ho!l"s -d€ toute clas sifi- bientôt, avec un amour jaloux, à ces cation, qui vous -s eront réservées, de s yallo·ns ver~doya nts et ù ces épaisses œùv.res pe-rsonnelles d'homme à hom- for·êts 101Ù ils ava ient fixé leurs demeume, de cœur à cœur. res. Au seü1 de cette nature à la fois séIl faut faire la charité pa rce que la vèr e, calme e t riau t e, ils menaient une charité est bonne et be'lle, même hu- vie libre et sauvage. Souve nt en guermainement. L'exercice et la pratiq1ue re avec leurs v oisins et avec les hordes des œuvres de miséricorde comportent ba rbares, qui t-raversaient leur vallée avec eux de telles satisfa ctions inti- pour a llee se jeter sur la riche et fPrmes, que celles-ci seraient _suffisantes til e Ita lie, ils déployaient dans la lutdéjà, en -dehors d?autres r a rsons supé- t e un ,cour.age ind ompt able; et, au rerieures, à n0rus inciter aiU bien et à nous tenir lien de ~éeompense. Mas il faut (') ~ous commençons la p ubUoation la pratiquer surtout, quand oo a l'hon.- p,romise d 'un petit abrégé de notre iuneU!l' d'être chrétien, ,parce que e'est t ét essante histoire nat ion ale. Ce mole ve1'tu essentielle du 10hristianisme; deste ouvra ge, écrit d' une manière tout celle que Jésus-Christ incarna au poin.t à la ·foi·s éléga:nte et impartiale, aura de faire l'admira tion des incroyants r; er-tainement le don de pla]re à nos eux-mêmes; celle que nos aînés dans l-a lecte urs 9-u'il familiaris·r:;ra_ ainsi ~n~eo foi c>t la ~~ô nt eté p ratiquèrent à un de- 1 l n f" O'Iln l~t RRn n r P d ·?l' p rm c :rr~ n x 1fli l!l ;.!;l'é hf' l'oïqne, sur tous les poi nt s cle l'e c v ~l rf' ml :; cin 11s uos anna 1es.

HISTOIRE DU VALAIS

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tour des expéditions guerrières, ils attachaient au-dessus de l'entrée de leu!f··s buttes, la tête des ennemis t ué s et la dép<luille ·des bêtes abattues à la chas!'lC. Ils vh1ajen.t du proéhlit de leurs troupeaux, de l-a chasse et quelq u.efo!is de brigandage. Le so·l, en grande ,p a rtie demeurait inculte. Ils ét aient vêtus ~ peaux d'and.maux et avaient pouT armes des lances, d'es épie ux, des javelots, ·des massues. Ignorant l'art de bâtir des yi!les, ils vivaient dnns des' cRbanes nTossièrement consttnites . Com me les ~euples qui les entouraient, ils étaien t plongés dans le paganisme. Cependant ils ne furent va» é tranget' s à t()u,te ciYilisa.tion: ea1·,_ pe_u à peu,ils gr oupèrent leur's habitations :;ur queJ.q1u es points d e la vallée et y fo·ndètent des centres p opuleux, qui donnè1·ent naissall Ce à Sedunnm (::5i on), bourg des· Séidnniens, Octochwe (Ma:eti"U Y) bour-g· ·de s Véragres Tarnade o ~ ' r· l (Sa.int -Ma m-ice) et Pennelucns C'i Ileneuve), principaux bourgs des J.\·a:ntnates. Dans le bLLt d e po-uvo-ir effwa r.ement d.éfendre lem· t erritoh•e contre l'invasion étrangère, ils fortifièrent les lieu x et les passage;s les ph H; impo•l·i ants. IL - BATAILLE D 'OGTODURIE Jules C-ésat venait de soumettl-e l'Helvétie ù la -domination romai ne. Il roulait éga lement p osséder le libre passage d.es Alpes· Ya la.isannes, et n 'attendait qu'une o-cca sion favorable r our s'en rend'r(' maitre. L'im1port an t col du Pennin (Gmnd-S.aint-Bernm'd) ét ait •:onnn et fl·équenté d ep uis lo·ngtemps vat les ma·r:ohand's et par les V01J'ageur:>. Lf.s ba bitaJ.lts ·de la vallée rançonnaient ces derniers et soum etta ient les m-at"chandises qui t ra versaient leur pays, à des droits de péagE et de transport exo-r bitants; ils poussèrent leurs exig-ences à un t el point que des plajlntes pal'Vinrent à Jule s César. Sergillls Galba reçut l'ordre d 'occuper le Valais al'ec· s.t légion et nn corps d e ca.valerie. A:prèl:! aYoi t· lin·é différ en ts cotubnts et L

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s'êüe empa ré· 'de plusieun; f ol' ts, il t eçut de tout Je p ays des députés et des 1 ota ges. La ;paix con clu<:>, il laissa quel ques troulj}è'S chez les ~.antuate s, et, avec le reste dû la légion, a lla passer· l'hive1· :\ Octodurt' . La, D raus e pal'tageait ce b mùL'g en deux parties; il s'ét.ablit d an s un 'Clamp n:>t l'itnehé, snr l'u·ne des ' rives et laissa l'autt-e a ux: incJrigi'~­ nes. Les Vér;;tgres, init és de la JH"ésence de ces ét rangN's qui lf>s cha ssnient de leurs f o:yet·s, T'('solnrent d'anéantir l'ellvahissPm· nvmli" qn'il eüt RChevé •rle se fortifier ·dans ses position s. Un matiu, a ux premiets t·ay<>ns elu jo·UJ·, les V éragres et les Séduniens, a r·més de massnes, de lances et de ja.velots, euto~­ rent -de t ou tes par-ts le ca-mp ennem 1. F a isant J'Ptent ü· l'air ~le el'is ter ribles, ils fon.dPn t à c~nps de javelots s ur ln légion romaine. L'amour dn sol nata l, l'ardent désir de conser 1·er leur li berté menacée en flamment lC'ur courage. Pendant plusiPms heul'cs, ils font 'd es effods üwuïs ,pour· pPnét.L·cr clans l'e·nceinte üu camp. Il s étaien t d6j à l)al'l'<'n us i1 comble.r une ·p<Lrtie 'd es fossés, ct les d.e r-n.ieJ' S rctranC!hements nUaient céder SOUS le tH':> assauts répétés; lH garnison r·om.aine, a.p eèR six hetnes d e lutte, manquant de munit io-n s, se sentait per-d.ue. Gal ba . dans ce mo me~t cütiq.ue, se décide à t enter une s-o•rtw déses'}}érée : c'est la 1demière <-llance dt· salut qui l ui J'este. Souda in , pa r t ontes les issues du camp. les lég-ionnaires . l'épée à. J'a ma in , sacha nt qu'i l fant vaincre 0 '11 mom·ü , sc pr écipiten t snr les bandes indi scivlinées d'e s assiégeants. Cel:> derniers, :-;urpJ·is et a ttaqués dE' tou s côté s, n'ont pas ~e temps de se 1·econn a îtt'e n i de se r·allw r ; malgré lenr hér oïsme ils sont mis en dér o~nt e par la tactique romaine, ct ·d_es mil1 lier s des leurs jonchent l a plam P \"nsangla ut ée d'O ctodu.re. Gal ba., ruprès une -dctDire si chèrement achet~ . 'rJ•nt n-p11or t nn d P leve1· ~ u n ~:ü tl11J. Lt· bo m·g d f:':-\ \ ' éragl'es [ u L


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réduit en cellldres par lets sol(},ats !I'Omains. Le vainqueur honora la bravoure de ces peuplades, que le ·destm de la guerre avait trahies en leur rendant, avant de partir, le~ enfants qu'il avait reçus en otages. Cependant les habitants ·d:u Valais avaient perdu leur antique liberté: ils devaient 01béir au peuple puissant qui courbait sous sa loi les nations et les r>ois (58-50 avant Jésus-Christ). III. -

aœcs de triomphe, des arnphithéllhes, des aqueducs, des pon ts, des castels. Tarnade, Octodure, Sion et Brigue se développèrent et s'embellirent; cha,cune de ces •villes avait ses prérogativ·e s et son administratiou particulière. Octodure, siège d'un tribunal aocor.dé par la faveur de l'empereur Claude, était la ville la plus importante du Valais. Au contact des Romains, les Valaisans abandonnèrent insensiblement leurs mœ11rs et leurs coutumes primitives. Ils oublièrent leurs anciennes divinités et dressèrent des autels à celles de leurs nouveaux maîtres. La langue latine remplaça la langue celtique et devint populaire. Sous la longue suite des empereurs, les habitants du Valais jouirent d'une paix p-r ofonde. Ils témoi gnèrent leur admiration et leur reconnaissance en érigeant des monuments aux souverains de l'empire. La. dominatiOiD romaine laissa des traces ineffaçables; mais, avec les bienfaits de la civilisation, elle a-pporta aussi ses vices et ses excès.

LE V ALAIS PROVINCE ROMAINE Auguste, empereœr romain, divisa les contrées situées entre l'Océan, les Pyrénées, les Alpes et le Rhin, que Jules César a:vait StOumises, en 4 provinces:, Belgique, Lyonnaise, Aquitaine et Narbonna.is,e. Ces pays furent ensuite subdivisés en 17 provinces. La Narbonnaise forma elle-même cinq provinces, dont la dernière, celle des A lpes Graies et Pennines, oompœnait les quatre peuplades du Valais. Les premiers empereurs, pour rendre leur auto['ité populaire et pour faire taire les regrets d' une liber té perdue, traitèrent avec douceur les habitants des bOl'd·s du Rhône, et leur .ruccordèrent des droits et des privilèges excepLes paysages d'hiver ont leur chartionnels: les Valaisans furent déclarés me, et il fauJdrait être bien ingrat en· c~itoyens romains. Un préteur, au nom cle l'empire, gouvernait le pays. Les !vers la. bonne 'nature pour en méconpassages alpestres et les principales lo- naître la douceur. La neige est unP calités, occupés par des ga.r nisoms, fu- charmeuse ·e n effet, une magicienne rent munis de fortifications construi- dont la ba.guette .a. tôt fait de transfortes dans le but de protéger 'et de con- mer tout un paysage. Le ,pays même tenir en mème temps la vallée nouvel- tout entier, à ·perte d.e vue, lui doit d'êlement conquise. On vit entre aatres tre ·chaUJgé ·e n un 1pay•s nouveau, un f>e dresser la tour de Valère, comman- pa.ys de rêve et de féerie. Gela t ient à. den·x causes. La. neige dant la plaine de Sion_ Une station militaire fut établie à Tarnade, q!UÏ est la agit à la fois ,pour les yeux et pour leE~ clef naturelle de la vallée du Rhône. oreilles, elle règne sur le clQmaine deR Les voies de communication fm-ent teintes et sur celui des sonoritéS'Elle russourdiit les sons, elle éclaircit améliorf'es, augmentées et rendues acles fünds, et là réside en deux mo•ts le cessibles au commerce. Les arts l'industrie, l'agriculture et la cultu~·e de se·cret de tou•te sa. magie. E lle assO<u:rdH les sons. Le roulement la vigne• eommenc:èrc·nt à fl t>urir_ On vit s'élever de~ dlles, des temples, des des chars, plus étouffé, ne riÇre plus;

Paysages d'hiver

les _pa vé:s ont un tapis bla.n~c qui les noir SU•r un fond de neige bien blanche. L'été est un gran!d peintre, et l'autend plus disct'ets, et, da.ns l'air, les sons · _les plŒS' dlivers ont •m is une sour- tomne le surpasse encore avec la bigardine; jusqu'au sifflet des locomortives rur~ des couleul'S dont sa palette est qui -_pa_r_aît mo~ns strident que d'hlllbi- COJpteusement chargée mais l'hiver est tude aTI•i':a):>ords tde ga,re et tout le long le dessinateur par e~cellenœ. Il n'a que deux ·CO,u leurs: le noh· et le blan c, des Yoies ferrées. Les grelots q;u i .sonnent en de brèves mais il e:r,t us.e a~ec un• véritable génie: . écourtées, comme ' sonnailles si chaque Il a la VIgueur mtense du relief· il a flo•con eTillportait quelque parcelle vi- aussi lagràce exquise, le fini sua~e du brante; les traîneaux qUJi glissent, d_étail, la minutie japonaise qui d'un muets presque, sur les r outes auxmoel- rten puéril fait un petit 'Chef-d'œuvre. leuses blancheurs qui se confon,dent Que l'on n e Œise donc pas que l'hiavec les campagnes ensevelies·sous leur ver n'est pas beau. Il est beau autrebi vernal manteau; les cloche·s même ment, voilà tout, et il faut bénir la P rofrappant les heures o·n sonnant les of: vidence, la bonne Providence qui fiees ave~ des• voix étou ffées qui tom- d ans la succession des saisons,' n o•us' bent au _1p1ed ·de l eurs mur.ailles de pier- ~outre une si orpulent e galerie où les re, au heu de s'envoler au lo~n sur les divers o,r dres de beauté fraternisent où toits; - voilà le charme de la neige la peinture et la gravure réjouis~ent comme s1,. au grand vio·l on des harmo-' nos yeux tour à tour. nies de la ;nature entière une main léL'hi·ver a h.~ g-énie des immensités gère avait mis ll!Ile sourdillle mystérieu- blanc~issantes' colu!pées d'ombt•es no•ise. 1 res qm ·S ont des villes ou des for êt'B; ce En revanche, si la neige assou•r dit 1, géographe vous met sou s les veux la les sons, elle éclaircit les fonds. La na- carte en .r elief de tout un vaste p ays ture a -d'eu•x manteaux: vert poillr l'été· cha_que chose à sa place, marqu ée d'u~ blanc 1pon r l'hiver. ' trait p-récis, visible d'un coup d?œil. Su·r un fond ·de verldure unifo,rme les Mai s ·e n même temps l'hiver a le d•on détails n.e ressDirtent pas et le sol ' lu.icharmant des petitsta.blea.ux,descoins ' ' même n est qu'un ensemble conius, où •d e _paysage qui semblent de vivantes le rega.rd se perd d•aus une impression cartes de Noël poudrées à frimas. Il t!'tfi singulière. vous prend un arbre, un grand peuplier Ou sait que le morrnd.r e objet de coopar exemple, vous l e campe bien droit le~· blan,cihe est visible au loin; c'est se d~tachaut tel qu'une sentinelle im~ meme pour .ee motif que les unifoJ>mes mobile s ur un fond de neige immacub!a.ll'cs ou Ides couleul's claires, ·cibles lée; ~u 1s ommet de la plus haute braum-antes, ont été proscrits des équipeche, Il perehe un corbea u d'ébène somments modernes. bre comme la nuit, et voilà un t~bleau de richesse et de plénitude où se mêle que l'on n'oubliera jamais. 1IUelque monotonie. ' L'hiver fait comme personne ma~ur un fond blanc, au contraire, le momdre détail se détache avec une net- nœuvrer les silhouettes humaines. Le même 1pa y,s age a deux ordres de _~ur un _che.II';in de neige, il met une lteauté selon les saisons.: plus riche en vieille qm revu~·nt des bois, un fagot été, plus net eu hiver. Un arbre ·p ar 1 s.ur s~_:n éipaule vo·ûtée, ou bien un écoexem · · en été po!Ur son ' lu- l:er, fill ette ou _garçon, qui revient de - . P1e, a·d rrurable lnt·t~nt feumage, ne le sera pas moins 1é cole et que 11en ue presse, o'u bien en ~lver rpo;ur le dessin si délicat de ses en_core un chasseur avec •son chien l'omomdres rameaux, se détachant eu reJlle basse; au fond, entre 'Cleu x haies


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tuar(] \lt' ·1'humidité, nnP couche bien égale d1e colle a.u' .ca outcho uc, en ayant ce une maisonnette avec un minee filet soin de fa.it'e dépasser d e 20 à 30 centide fumée dont la spirale bleufttrP mon - mètres les bo·r ds d e J'a tache hnmJ.dt', te lentement yers le ciel gris . ... on y applique du ·p apier q ui Be oolle L'hiv·e r enfin est le hagique metteur immédiatement et très bieu et 'q'n.'ou 1m seène de la m1sère, et par là même peut t ont de suite recouvri r d•'nne peiule grand inspit·at eur de la eharité. Il a t.urf' ~L -1<1 détrempe, cl' une ta:p-isHe<rie üe lugubres lN ers de YOiles q ni sont o.u d'un elid'llit de plâtee ou mortier. <}es appels it la conscience. Si la eo1le est bien appliquée le mur est Il met dans l a neige l'oiseau mOtJ:t, le as séché définitivement; elle adhère be<· elos, les pattes roidies ·clres+;ées parfaitement il., t outes les s'Urfa,e<e:,;, n~mme 1wnr implorer ... boü;, piP·N·e, métal ou verre. Au pied tcl'une grande croix dont les Vous serez ainsi préserYé des rhubranches SO'Dt i't demi reccmvertes dC' ma.tismt•H q ni vo·u s guett.a.ient pt vous neige, il montre, a u carrefour triste où am·aient sürement atteint. S'il est Uo.p passent toutes les misères, le vieux vatard et si vo u& en souffrez dé;jà, voici ~abond exténu~. <Iui se traille, nu les ce' que v·ous devrez faire: faites-YQIUS ~·ufants Drphe lins qui se so·n t assis) la joue contre la noix de pierre - <~SS·is frictionner éneeg·iquement asec de l'al<.: ool camphré versé dans ~la. p<MIJm{' <le pottr ùormi 1· - et pour mourü·. la main, pu~s, quand l a. peau est bien De s-on long do:igt maigrr, l'hiver irnvrégnée, acbeyez l'opération pa,r une ~erit sur la neige, en caractères géants, frict ion sèche a~u c< gant de crin n. En deux mots qui s'étendent sur les campeu de jou rs les douleurs clisparaîpagnes et jusqu'aux carrefourR clPs l'il tront. Si, par impossible, l'alcoo•l camles: Compassion. Ju·stice ! phré ne vous donuajt pas de r ésultats, PIERHE. il faudrait le remplacer })ar de l'essen..........--- - ce de térébenthine qui est beaucoup plus é.n.e1·gique, mais dont l'o(h'ILl' ne pl::.lît pas ;\ tons les odooc·ats. J-e ne vvus pm·ler.ai pas desmoyens ùe guéri1· les rhumes de poitrine, ils ::;o,n t connus <le tout le monde; je m'o t· ::\on ::; avon::; déjù !'C\;-U la vü;ite ùe::; cuperai plurt:ôt des rhumes de cerveau petits on grands maux que le froidi ::;i désagréables et .si douloureux p~u·· nous amène: rhlJmatismes bronchites \'llgclnres et cor'''las. ' ' J'ois. J'aj em.ploy·é divP1·s UJoyens qui m'olll!t Ce sont des ap·;s trov fidèle:s et j-e parfaitement réussi l'un et l'a utrre. Par veux 0ssayer de vous indiquer les rno- exemple de priser elu sel blaue o<t•dinfliyen:s lJ_rlltiqnPS de VOUS bro·ui.lle1· i.I.VCC re ou d€ faire sm· les narines ou sm· Ile l~ux. frout ùes applicàtions d'eau eha_nde. Je ;\ la <.:ampa.gne, ,les h abit;ltitws Hont mc Sllis tro!l'Vé bien également Pn pri· fréq uemment bullllides . C'est la so·nne sa nt un ·mélange ~t parties égt1les de ch' beaucoup de ma.ladies et il impo'r'te menthol Pt d'acid~ borique. rl•~ rE>mé Jiet· ü c<:>la si 'l 'on a. sou('i -de sa Enfin, <m me ü<mne comme in.f:tilli· :~au t~. Voici uu moyen t rès sim }Jle <·T ble po-u1· les e.rts de cO'l·yza dnoniqu~· tl'ès effiC'a ee pnn · sécher les mms : On commence pa1· les nc~tto,yer :-;·Oi~n<~us :'· ou t euate, une iujection cl:ws les narimt"nt E'Il les ln·ossant ou t'li l es gJ·at - u es d'can chaude légèremt'nt 1·osée lllll' l'm1clibon ùe deux ou trois gouttPs de tan t. ruü;, 011 HjrpJiq-tW, UU lUO)'èll ü'llpnuwnga uat c· {le .p otassv. ]! ( • l:t t g-P 1tJ·U!-4Sl', :,tl!\' lt•>< j iO Îlli" () Il ;·-\!'l'. '· ou en lre éleux Nwgèes 1l'arbref', il pla -

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......., .~

Les maux d'hiver et leurs remèdes

Il impode don c de s'en préservèl' t'es différents traitements ~Sont exeeNents, mai s le mieux, voyez-vous! d'en éviter le retour ou de s'en guérir: <;' e~i. enco·re d'éviter les brusques re- Pour .les empêcher de se prO'dui~·e, nous fJ'Oid'lssements· et surtout des cha.us- ?onserllons aux pel'son.:n.es prédis}}Os ées l a ces sortes d?affections, de fr otter visures humides. Ou se. préo·cc upe trop peu de eehL à goureusement les p-oints menacés avec la cam~~gne; j'aj Yu des cultivateurs de l'eau pure, ou mieux de l'eau :; av·onneuse, et de bannir l'us age de l'~<~ u sP servir üe chauss ures humi d es_ ]P.l'l g·a.r del' to1ut le jour, et s'étonne!' en- chaude p ou r l].e s besoins de leur t oilet te .. Des friction s avec la glycérine, Je sui~e ües . malaises qu'ils éprouvac1ent. Il ütut éviter .cela. et la chose f's t sim· smr a van t de se mettre au lit, et 1les Io·tions, le matin au le v,e r, avec un mélan· pie. ge à parties égales d'eau-de-vie camS'il s'agit de sou1liers grossiets un phrée et 'd'eau blanche, en en t r.etenant UlOyen d'en faire disparaître l'hn·~idi­ , la circulation du s ang, ont souvent prété est d'introduire dans chacun un mOI'yenu l'a!p~ariüon de ~ces engorgements. (Jeau de journal et d'y mettre le feu G~­ La Société hortico·l e ·d e 1a Ha.uteJni-ci n'endommager~ J)as le cuir h~nn· ~Iarne 'J)irécolllise également Je remède ~e, mais sèchera l'humidité. S'il s-'agit suivant, bien simple: o.e chauss.urc;s plus -délicates, ce procé<?n fait bouillir les épl uchures de cédé poun-alt etre dangereux. Je conseilleri dans d·e l'eau. Quand elles sont culle de remplir chU~q'Ue b ott tinc d ' a v~Pine 8èclle qui a.bso.rbera. assez prompü·- tes, on les laisse assez refroidir p owt que ;Ja main -puisse supporter la temment, l'hulilldité. pérature de l'eau. - Les engel ures J' ~aites fondre, par p&rties égalles•. du ~urf:, de la. gTai sse de porc, de la 'c ire sont trempées pendant dix minutes. Janne, ·et aJout ez-y nu mélange d'essen- On les éponge et on les maintient à la chaleur, à l'abri de l'air. L'immersion ~!' de t~~rébent hine et d'huile, dans la e~~ ren? uvelée ainsi deux fois pa r jour. [ll'oporbon dte 100 grammes par livre d·e corps g.ras et de cire. A l'aid'e d 'un L mfuswn peut servir oe 4 à 5 j ou,rs. morceau de laine, on étend cette co,m- La démangeaison ne tard-e p-a s à di8position ~bande sm· les cihaassures, en pa raître. P our terminer cet te causer ie hiverayant som de f rotter vi()'outeusement J!O?J· les bien faire pénétr-er .dans le nale, je signalerai a.ux -personnes fri· cwr et da.ns les jo·i nts . Ainsi chaussé. 1euses. le tésul.t a.t d'essais de chauffage par dn~ers bOis·. De ces ex}}ériences ji] ro ~I S pouve:r. ba.rdime nt braver le mruurésulte que le boi·s tendre ·chauffe .plus ra.Js temps. que le dur et que le tmeuJ est le meilPaJ•lons ~t p résent des eno·.~lu:res car la q~~stioo en vaut la pei~·e . O'e~t là leu.r eombustible. Si OiD. prend cette essence ·O'Omme unité de ch aleur on trout>n, \'ffet, uue a.~fecti on désagréable et meme t r ès pémble qui s'a.ccomrpa.g'llP ve que c'est le sapin qui vient ensuite lie dJo-uleu.rs t rès vives et vou s ren'd a vec .uu pouvoir· die 0,90 ; pui's l'o,rw e et le pm, 0,98; le saul e, le ch â t aignier parfois impotent. Oha.ussez-vous dont: O,U5; le peuplier, 0,95 ; l'aulne et le bouJlUJ' exemple, a vec des pieds ul céré::1 leu.u 0,94; le chêne 0 92 · Je hêtre 0 91· 1'llfianglantés et essa:vez de m a rcher . ' ' ' ' \0us rue d'nez cmnment ·' vous ·vous < t rou-' 1e <::.J..l'ü-11 b1er 0,90. Faites-en votre p rofit et si vo.us n'a\!'z! Tl est t econnu, à p·réseut que l e~ ~gel ' d tues JJ~nv~nt entraîner oes acci-' Yez pas assez chaud, eo-uvrez-v,orus de Pnts pa:rtlcuhè.rement !!Taves tells plas trons de papier. Parfaitement! ill 11u'ab•' "' ' ', ~es, pllle.gmons, Pl'ysinl.les Pt est re(;onnu que cette llllatière préser v<:' l!h>tn tes. · ,~ met-veiil<msement r·o.ntre lé froh1. A·s·s u-

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rez-vous eu si le cœue vous en "dit, (:'n mett~.nt so:ns votre gilet une garniture de v1.eux JOurnfl!ux; vous aurez 'ainsi nue protecUon très efficace contre la te-mpératwre la plus rigoureuse. Jean d'ARAULLES.

L'origine des noms propres ~:;a,vantes études ont été publiées l'étymolh.1gje de.s noms propres . ees cop:teux . nuus ou·vrages, bourrés de' ùocum1~uh;, ~;out restés parfaitement ign<wés die:> u:wsses et n'ons ue passédom; que de_ b1eu vag-ues notiom:; Sl11~ la matièn •. li nous pa[·aît intéressant \le relever à, ce p:ropos les passao·es les plus: :;aillarnts d'un al'ticle queo p ltbli'e ~- H. ù'C• Ga.Uier -dans ,La Re\ue" (uucleune ,.Re:vrue des reYuc~:;''). Nos lecteurs y trou\"erout ùe CIUl'Ï'eux l>enseiguemt>uts. Voi<"--'Ï: r< Lort:l~ue M. CochOIIJ, récemment eréé cornte_d~~ La.p pm'eut par Napol{on 1er, • couüu~is tt s-ou firls au <'·Oll"'"e le"' l':t' [:H'OJVl:;eur, ip~m;a.nt hien fain• voulut iuserir{· F0nfant r:;vur:; Je seul 'nom -de L~pparcnt. M. Cochon se fâcha et s'ér;r:~ aYee u·n e ?elle_énerg-ie: ~lon pèi~ dtut Cachou; J<C ,~;ms Cochon; j'eute,ntds q llP mou filr:; soü Cocho·n ». Cette JIBI.ite anecdote snffH à ùémontl"er q n e 1.-~a 'l'J.'éimonïlle, Dln'l,'t] O·U· Co' dJO•D, cha.cUTh tient a.u nœ:n qu'il porte. Et, en e_f:fet, ,si l'on exempte les perH?un€s qm, pou11.· des• raison::; trèH spéciales où tla police jo.u e son rôle ou (~u­ eo~·e cd l es q~i. démang-ées par jt> ne sa1s quK.~I ùéRJt de noblesr;e, altèr:ent modifie11 t, t:haug-eut leur 110m, nou~ I~OnSCI'\TO llS tO'll'SI de l'attachement et du l'f'SJH'd p'Oll.f" ce nom qui uous a (>té t J·nu:müs ptw nos ancêtres. )[a!~ Ille . ee t}'Uie nous ~ppol'tou;,; uue certame fierté ù gai·d'el· l'appellation sous laqueH(~ u()us ·solUIDes connus il ' 't , ll.C ~<?Il Hlll -p'fl.S gue nonr; S<),I'OllS tJ'èS

De

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exactement fixés, d"o:rdi.!uaire. sur sou origine et sa signific-ation. Quelle est l'origine du nom propre'? Existait-il chez les Grecs, chez les Romains et, auparavant, chez les Hébreux? Dans les ,Origines IndQ-Européennes", Pictet dit que l'idée du ,nO'lll et le substantif qui ·s ert à l'exprimer sont contempü,r ains des premiers âges ùn monde. Il croit que le mot latin nomen dérive ·d e Nâmen (nom en saJ1Scrit) poul' Gnâ1-nan, ·cl:e G-nâ, désigner, .eonnaitre. Il est bien évident que, dès qu' il y eut des hoilllUles ·s ur ter•re, une n(-'C.es1 sité s'1mposa à. eux d.e se dü;tinguet les nus d:es autres pa,r une appellation propre. Il -p araît non moins évident toutefois que ces ar)pellations furent ~rè~ ~ongtemps per~onnelles à chaqu{~

md1v1du sans revêbr aucun cara.c tère cl'hé'L'édité. Les Juifs qnJ, cepenüa.nt, avait>nt uue cGmprébension si parfaite de la famille, ne cŒll.lu te nt :pas la transmission des noms. Il suffirait, pom· s'en convaincte, de l'eli·t'e d'an,s. Saint- I~uc la "énéalogie ·du Christ. J.. es Gr'ecs ue ln. ·~n­ uureni. pas da.vanta,ge. Quellques-nllil aùo-ptèreut bi1en le su1·uom d'un ancêtre c·élèbre i'l quelque titre, mais ces s urnoms S<' tt'an~nurent sans aucnn o;rd!re, sanR l'èg-le fixe et sautèrent paefois plu:sietws géinératio·nS•. Les R.()J])]ains furent le premier peuple à qui a'pp<lil'Ut l'utilité d'établit des ra-pports de parenté entre les ùivf"rH membtes d'unE' même famille 0t de les r~unir par un li_en commun et p'()ur aiu~1 1;a l'~c•r,. tangible. DaJl'S lem: pensée, Jl s a.g1~sait sm1:out, en prolongeam!l le sou\"JClllJ· de patriciens émi'Ileuts, tb! erée1· um• élite ou1 ce que l'on a a.pvelé plus üu·d une m:istocratie. Les uom!l devintent héréditaires à. Home dès l'an 500, mais potm· les patr:i·ciens S'Pille· ment. ~e ne cr:o~s pas que le .peuple ait s·ongé- a béuéfrc1e.r 'Cle cette loi si tant est _qu'elle lui fùt appli0aNe. Cette héré(lJü". nne fois ndmise dans hl rl!ee p:l·

triaienue. ue fut pas toujours suffisan- venir inséparable quelquefois et c1'e te pollll' aider à la .classification ·d es fa- tendre à l'hérédité. Les premie~·s chevaliers qjUi ;par tent uüJ:les. Trop d'usages anciens s'y mêlaient. C'est ainsi que beruucoup de per- aux CroisaJdes· n'ont pas de noms héré-sonnages haut placés joignaient à leur ditaires. Les tllr'moiries même n'exisnom de famille un o:u plus.i eurs 'sur- t-ent pas encoire ou du moins, ca'l· les noms. Chez les Scipion, par exempl·e, Oroi>Sades· en font précisément naître qui appartenaient à la famille Corne- l'utilité, elles existent oomme simples lia, l'un se faisait nommer Africanus, ernblêmes personnels. l'autre Asiations, un troisième HiSipauicu's. Chacun -<fu ces .person111ages était L'hérédité des noms ue s'iuteoduit d'ordinaire plus con.ruu sous sou suren France d'nille façon ·r égulière et nornom que sous son nOOll -patronymiq1ue. male .q1u'a:u X I e siècle et pom les no)fais là n'est pa1s la véritable sou:r ce d'erreurs. Elle réside plutôt d:ans ce bles seuls. La. féodalité ayant fait de la ter.r.e fait que les ROiillains ne transmetta,i~nt également 1pas leur nom seulement la base de l'or ga:ni.satiou sociale, c'est par filiation ou par adoption. Ils de la. ter'r e que le possesseur d',u n fief le transmettaient également par wf- -,.a, tirer le nom qu'il léguera i'l sa t'af\Nwchissement . Le jour où urn p-a- mille. Cette façon d'agie, pour fré~ uen.te tricien, ViteUius, pa.r exemple, af<Lvait auhmt de Vitellius swr le pa,vé qu'elle soit au XIe siècle, n'est pas gér fmuchissa,i t 500 ou 1000 esc la v es, il -y néra,Je. Quelques seignems, même bien de Rome. Ceci n' allait pas sans amener pourvus de fiefs, ·préfèrent pt·end•r e <~ertaines confusions et nos otffieiers comme nom héréditaire, le surnom d~un tl'état civil y eussent perdu - c'est le ancêtre glorieux. Depuis le XIe sièclr, il devient ù peu près· possible d e se recas d:e le d.ire - leur la:tin. Venons en Gruule. I.es Lomba·rds, les connaître dans la filiatio·n des noms 8axons. les Bollll·g-uignons, les Francs, propres des familles. Ju sque l:à. tout ignoraient totalement cette hérédité est confus. Soucieuse d'iruitati.on, comprenant des uoms qui avait pa:ru nécessake à la Home a.ristooratiq ue. Ces hommes l'intérêt de cette hérédité ùes nOllls, la <lout l]'a vie se passait à. g>uerruye t' et bonrgeoi sie s uhit de ·près l'exemple <Jili maniaient avec p1rus d'aclTesse le ùonué par la noblesse , mais l'éttlblis<:o·u teau •ne chasse que le style, polr- se ment d'une règle d'éfinitive f ut long taient pour la plu·p atrt des p!l"én oms pmu· elle et plus difficile. Il n e lui faldont la signification rappelait un f.aitt lut pa·s moins de deux siècles pour at d'a-rmes, une qualité physique ou un t eindre a,u résultat désiré. Ce fut pis ùéifant mo•r al. Ils s'wp,pelaieut Hughes enco·r e pour le peuple. A la fin ùuXIIle (pr udent), Hubert (guerrier iJilust.re), siècle. on trouve, dans les pièees du fl-étar-d (gu~rrier haJ.·di) et se souciai ent temps, des gens de métier désignés pa.r médh>eremeut que leurs fils adOip'tas- un prénom suivi d'un sm·nom ou sobriquet, souvent aussi de la simp le in~ent le même nom. Plus tard, .certains cbef·s fl'arrcs', ponr dica-tion: fils de. . . Perreçiot affi:rme ~~~· distinguer a,u milieu -des innomhr-a- que cette coutume étaH encore existanbles homonyJ;nes, a·d'()1ptèrent l'usaige t e en 1830 dans quelques parties de la d'un surnom (Pépin, dit le Bref), sur- Bourgogne. On sait enfin que les Juifs, uom d'm,dre caractéristique et qui, un tenus hors du droit commun jusqu'eu ~ièclt' pins tar·d, fini.!ra par faire corps 1789, ne ·p rirent des noms hérédHaires q:n 'après ln ré\·ulution. il\'('C le nom lui-même, an point d'en de-


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10 Par~1i les JWtlplt:>s éirangees, beaucon·p ll?ll~n·nt encore aujO>urd'hui la 1ransm1sswn des noms. Si les Chinois l'ont ado.p tée depuis lono-temps les A rabes, les Persans et les"'Tutrcs 'pas darantage n'y ont songé. Che~ les Arabes, un même individu pvrte .JUS5Ju'à. e~nq noms: 1. I./Alam ou nu!-ll ùe cn·eoneision; 2. le La cab ou &oIJ_J'Iqu et; 3. le Kuni ai ou nom ùe filiaiwn ;_4. )pnom de fonction; 5. le nom de l.?ea_JJté o_n.. d'orig-ine. Abd-el-Kader Sl· gumt: Sidl-el -Hagi Ouled Mohiddin ·-~bd-el-Kalde_r. _(Le seigneui· sanctifié, üls de 1\fohid'dm servit"'ur·· ù p . sant). . , "' u ms-

Plusiem·s J..~<euples cutopéens en S<;ut encore à une période de transition sous le ra.pport des noms. Clwz les Grecs. tous" les noms termiués eu poulo j che~ les Serbes, tous t:eux t Prminés en itch . :hez les Ro•nmains, tou.s ceux qui f-ini~ s_en~ en csco ou ca.nu désignent d:t>s fi]JT~twns . Exei!lple: Nicolopoulo (fils de ~~:olas), Pavi_tscll (f~ls de Paul), I<'illipJ.!"CI sc?, Sa veneau (fils de Philippe de ~ye~·m). C'est l<' son anglais, co~me i'Y1lhamsO·J1 ou. en Frtwce Ollliamson (flls d~ Guill~ume). C'est encore le slvt _pol?na.Js, l'ott Pt l'etf rwsse, le (If ho•n· g'l'O'lS.

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geyicnt de nom on d'ar1110i1·ie. Il )' al1 lru_t de 1000 livres d'amende. Mais cet éd1t 1·esta longtemps lettre morte O'U à fo,rt pen près. Les su•bstitutions, les changements de nmns ont été fréquents de tout te111ps. Des généalogistes ftimeux n'ont pa_s c1:ai?t de prêter le seoours de leur sc1ence a de véritll!bles tours de passe passe. Notre époq,u e n'a pas le monop~le de ces pratiques hardies. Et ce n est pas· d'aujourd'hui qtie les grands noms ne tombent plus. Il y a totJjours eu des gens pour les ramasser)), 111._ de Gallier cite les plus célèbres des mnombrables pro-cès nés de ces e~angements de noms, puis il passe raJndement · en J·evue l'étymolo.gie de qnelqucs noms propres contemporail1S. Nous ne pouvons tout dter: cela nous entraînerait tr<~p loin. Qu'on nous per~e_tte c-epeuda.nt de eeproduil'e cette JOhe :wtcd()·t.e qtù termine son article· <.( I~ Y ::tva~t un bonhomme de 'Pl'êtr~ 9m_ s ap~lrut Exbraya.t. Ce n'était pas JCb, m~ns cela le sauva. Arrêté peudan! la Terreur, il allait être con·damné <.t :mort, quan!d il ent l'idée géniale de fmrp remarquet au tribunal que ce n_om_d'~xbrayat, en lJatois d'Antv-ergne, Slglllfmt ~ans braies, sans culottes. On ~e p<;m·mt envoyer à la. guillotine un J.ndlTtdn qui poussait le patriotisme JUsqu'à s'a:ppelcr· l-e citoyen Sans Culottes . Il_ fut t~lâché. Ce manque de culottes lm avmt sauvé la têté. :\ q;uPlqne chose ma.lhenT est bon. ))

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.Mais eomme, én Honmanie, notamme~t, il n'_:y a pas, ou du moins, jJ n'v avmt_i~as JU•s qu'à ees del·nières année~ ùe lOJ mterdi_san~ les changements de nom, le prenuel' Individu venu méconte1:li:_du sieJJ, peut prendre eelu'i de son 18m ù·U, c-e qui n'est pas rare celui d-un haut pe>r-sonnage (car. à tant faire ~ue de IH·endre un nom, autant Yaut11 ~n prendre nn qui sonne bien!) Je c~·ms, sans pouro~l' l'~.ffirm et, qu'il eu ":1,d<' même en 8Jbérw et peut-être en , Mex, sur St-Mam·.ice, est un village b·.rece. fc!l'man: ~ommuue de 200 habihmts enEn l<' r·ance, les vo.uvuits publies out ,-~I"On, a 1200 m. d'altHud~. yéritable 1 lutté a.vee fone contre les ehan<>e- ltld su~penùn au flanc de St-Taneire. ments et les üa.usfürruations des n~s l r:onüefort de la Dent du -;'1-lidi. pr:o:r.wes., Henri Il <tv ait Jan(;é un édtit ~a ]Jû-sition topogmpbique l'a fait te· tre:s sé:verP cm1t r.p lés personnes qui 1 JU~l.~rq,u~r, tlP ..~' Etat-Majo1· fédéral, qui l>Hn~ <.l'ispenses ni pel'lnissions, ch<ln ~ .. son,.,;~" Jort1fter ces lieux <lHiwés qu'u·

"?

Légende de l'lex

püpulation :1 cti1e et lll!borieuse a défrichés et dont elle a rendu Je séjour agréable. Bien qu'on ne sache pas au juste l'époque où ce pays fut connu, on peut f:lnppo·ser qne Mex avait déjà des ha!bitants sous les Vérag1·es-N antuates, <l'~tn.i:ant plu~:~ que St-Sigismond, l'oi de Bourgogne qtlli. vivai taut;Ommencement du 6e siècle de notre ère, rapporte qu'à droite dm torrent du lieu désert o-ù il fit pénitence (à Vérossaz), il y avait un rilla.g e. Ce village, qui fut d'a.bord à J'extrémité nord de la commune de Mex (où on remarque encore aujourd'hui des vestiges), finit 1}arsedéplacer et actuellement il est dans une situation ravissante, au centre de cette dépression de la montagne St-Taneire qne l'on remarque surtout depuis Dailly. La tradition veut q ne ses premiers h >l bitants aient été 3 frères Riehœrd, condamnés à mort par la. ville d'Agaum. Cette sentenc;e fut toutefois com111née en un bannissement à vie sur les rocher·s de la ville, rochers limités par le torrent du Mont Taur·us, aujoUII'd'hui St-Barthelemy et le torr.ent de :M·auyoisd..n. Ils ne p01waient redescendre en plaine et <\.\'a.ient reçu l'otdi·e exprès rle tuer, si possible. la. Ouivra, mon-stre fabuleux 1q;ui habitait le Jorat et ses E:nvirons. Elle ·elirait clans ces parages depuis qu'elle avait perdu son diamant qn:i. lui permettait de jouir des bienfaits de la •vue. Le passage du Jorat ~•tait de-venu · excessivement périlleux {)Ill' la présence de cette tenibl~ Ouirra, I}Ui mangeait gens et bêtes qu'elle il-ouva'it sut ces hauteurs. f:lalenfe a.va it dû être a.bandon111S.

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Les tr-ois Riebünl · se mi•r ent t~n deI'Oir cle se défaire du monstr·e. On fit une mixture où entra par moitié du s·n if ~~t d1t soufr-e. Une mèche fut introd1Jite dam> 1(• mélange et lt=> tout p01·té ·avec Jll'éeantion i:t proximité de l'a·n imal pelltlnnt qu'il dol'mait, dans l'espoh· qne ,.,. <:oJtdiUteni' :-!('l'<t i t :nnl é JlHl' ln hllte

et qu-'elle. en périrait infailliblement, dévO>rée ·p ae un feu intérieur,. L'un des frères a.Jla se per-cher sur un arbre pour voir c.e qu'il adviendrait à la reine du Jo.r at, ta.11dis que les d:eux au.i)res s~ en .r etournèrent sm· leurs pa s. On ne .sait ce qui se passa. Mais Richard ne revînt pas, et le squelette de la Ouivra fut r etrouvé ~l Vru1 (mayen:;! de SaJvan) OtÙ il avait r-oulé et dessow; lequel un gro-s troupeau de moutons pouvait fadlement trouver un abri . Prabablement qu'a.prè~ ces faits, les Richard oMinr-ent .quelq u.e s pr:ivilèges et qu'ils •p urent prendre femme, puisque ee pays f ut peup lé pal.' eux et que quelques familles de la localité se proclament leurs descendants. J). LEZ. FEUILLETO'N

La- jeune Sibérienne (Suite.) Ses conducteurs furent touc!Jés ùe ::;a situation; ils se cotisèrent pour lui ~.cheter une pelisse de mouton, qui dan..'> le pays ne coûte que cinq roubles: malheuxesement il ne s'en trouva point à vendre: aucun des habitants de cette ville isol(>e ne voulut faire Je sac-riflee de la sieu ne, imrce qu'il était difficile de la remplacer. L es pays3.1Ils offrirent jusqu'à sept roubles il une fille de l'auberge qui les refus.t. Daus cette perplexité. un des plus jelme:; condu.cteurs provosn. tout ii. coup uu expédien t des plus singuliers, et qui permit à Pntscovic cle profiter 1lc lenr bonne ,·olont é.

'' Kou:> lui prêterous, dit-il , t our à lour uos pelisses, ou bien elle prcndrit la mienne une fois pour toutes, et nou,; changerons entre nous :\ cllaque verste. )> lll\ J' consentireut tous avec plaisir. On tït <tussitôt le eatJcul de la rlistante et tlu nombre rle foi:; que les pelis~es devaient être clla.ngl!P.;o;. Les pay;:nn,; russe:; veulent savoir leur compW, et sc htisseut 11.ifficilement trompee La. Yoyageuse fut pla.c ée sur un h'ttînea.u, bleu enveloppée dn,n.s sa pelisse. Le .h'lllH' l1omme <)ni h1 Jni .;Jt\'àit (·(lllée se <:DU-


12 nit a>ec la .natte dont elle s'était servie ju;;<qu'nlors, et s'asseyant sm· ses pieds, se mit à cbanter à tue-tête et ouvdt la marche. L'écl.umge des pelisses se fit exactement à chaque poteau des verstes, et le convoi pa,r vint t rè~; heureusement et très vite à Ekartberin.embourg. Pendant toute la rou te, PmstGvie ne cessa de prier Dieu pour que Ja. santé de ses COJ.tductenrs ne soufft·it pas de leur bonne action. Eu arrivant à Ekatherinembonrg-, P rascovie logea Ù.'lDS la même a'Uberge que ses conducteurs. L'hôtesse, apprena.nt de ces derniers une pn.t-t.ie des aventm·es de l a jeune fille, et jugeant, d'après leur récit, qu'elle M.'ti t sans argent, lui fit aussitôt l'énumération oies personnes de J,n, ville qui passaient pour être les plus généreut~es, et lui conseilla de s'a.dresset· !t elles pour obtenir leur protection et les secom·s nécessaires pour le Joug· voyage qu'elle avait il. faire. Ellle loua beaucoup; entre antres. une dame Milio, du r:aractère Je plus obligeant, qui faisant beau~oup de bien a ux pauvres, et dont la bonté (ltait connue de toute la ville. Les gens de l'auberge confirmèrent la vélité de ce port rai t. Lo1·s même qne la voy~rgeuse n'aurait l)a.o; conwris l'intention de l'hôtesse, elle aura it été forc!le de chercher un autre gîte. J:aubet·gc était ce qu'on n.ppellc eu russe r: por>toalleroï dvor >> (maison de repos). Elles sont ordinairement formées d'un vaste han~-ar pour les chev-a)ll.x, qui n'a que Je toit pom· cou verture, et dans l'angle duquel est u ue sene chaude qui eu occupe la quatrième p;u·tie. Les Yoyageurs s'arrangent comme ils ~leuvent dans cette pièce unique, dont le planchct· sert de lit à ceux qui ne peuvent avoir •le place s ur le poêle. Le lendemain, Prascovie sor tit d'assez bonne heure, dans l'intention de se rendre ch ez Mme Mlllin; mais, s uivant son . habitude, elle commença par aller il l'église, où se tJ·ouvait plus de monde qu'elle n'en avait jamais YU ttl!Ssemblé. C'était un dimanche. La ferveur qu'elle mit à ses prlères la. tit auta.ut remarquer que le sac et le costume qu'elle portait, et qui annonçait une étnungi~re voyageuse. Au sortir de l'êgli:-~e, une <l.'Ullt> hti demanda qui elle titait.

Pra~covie satisfit à sa demande en quelqués mots, et, se disposant bientôt à la quitter, lui fit part de l'intention où elle était d'aller dem:wder l'hospitllaité à Mme Milio, ùont tout Je monde lui avait appris la bienfaisance et l'humanité. Elle parla it à Mme MiUn elle-même, qui entendait alnsi son éloge d'une manière qui ne PGUvait lui être suspecte de flnrt.terie. Cette bonne dame, avant de se faire connaître il. la voyageuse, voulut s'amuser un instant de son embru:ras. (( Cette dame Milio, ditrelle, qu'on vous -vante trunt, n 'est pas aussi bienfaisante que vous l'imaginez. Si vous voulez m'en croire et venir avec moi, je vous procurerai un b ien .meilleur g1te. >> D'après tout le bien qu'on luj avait elit de Mme :mlin il. l'aubet·ge, Prascovie prit une maun1ise iclée de sa nouvelle connaissance: elle la suivit sans Gser refuser et sans a.~·­ cepter sa proposition. (( Au reste, lui dit Mme Milio, voyant qu'elle ralentissait Je pas, voici sa maison à deux pas d'ici: entrons chez elle, vous verrez comment vous y sere;~ reçue; mai:; promettezmoi que, si l'on ne vous y retient pa.o;, vous viendrez avec moi. >> Prascovie, sans répond1·e, cntnt dians la maison, et s'a ,l.l·essant aux femmes de 1\fme Milin leur demanda. si Jenr maltres~e était chez elle. J,es femmes, étonnées de cette question faite en présence de leur maîtresse elle-mêm e, ne répondirent rien. cc P uis-je voir Mme i\Illin? répét."t liU. voyngeuse. - " !ais, <lit enfin tme <les fe mmes, la Yoi-

ci! »

Prascovie, eu se retounmnt. ïH Mme Milin qui ounait les bras pou r la. recevoi r. •c Oh! je savais bien que :\!rue Milin ne pouvait pas être une méchante femme,» <lit la jeune fille en lni ooasant les mains. Cette petite ~:~cène fit Je plus grand pla.islr à sa bienfaitrice. E Ue envoya chercher t;On auJie, :i\>!me Gu•, aussi bonne et aussi charitable qu'elle, pour lui recommander la jeune voy~ge use, et pour aYiser ensemble aux moyens de lui être utile. Après le déjeuner. et lorsque Prascovie t1t rnt tm peu l'ami.Iiarisée avec ses nouvelletl

protectrices, elle leur 1·aconta clans le plus grand clélll:ldl l'histoire malheur euse de ses parents, et ne lew· cacha pas le projet extraordinail'e qu'elle avait formé d'aller à Sa!ntPétersbourg demander la. grù.ce de son père. 1\:Ime Mllin, sans trop croire au succès cle son entreprise, ne l'en détourna pa.s; mais les deux clames résolurent de la retenir jusqu'au printemps. Le froid était devenu excessif. La voyageuse elle-même voyait l'impossibilité ùe con tinuer sa ro11te pendant la rigueur de la sttlson; et les clames, qui voulaient la garder, ne lui parlèrent point encore ùe ce qu' elles .n.valent le pouvoir de faJr e, et de ce qu'elles firent en effet plnR t ard. pour J'alder danfJ son entreprise. Prascovie .se trouvait bleu heureuse cbez elles. Les care~es et la noble familiarité de l'Ct> personnes disUngnées avalen t un cha<L·me to11t nouveau pom· elle; !ms.~i le souvenir elu temps fortuné qu'elle passa dans leur société ne sortttit point de t;a pensée. Lorsque clans la suite elle rn-contait cette partie de son histoire, le nom ehêri cle Mme Milio amenait tou jours dans Re.-< yeux defi larmes cle m(•ounalssa.nce. Cependant sa sauté se trouvait fort ébranlée : Jn, nuit désastreuse qu'elle avait pasSée dans la forêt ltù avait laissé un rhume violent que les grand.'l fr oids n'avaient fait qu'augmenter. Elle profita cle son séjom· à Fllwthet·inembom·g pour se soigner , et s w·tou t pour a.pprencù·e ~t lire et à écl'ire. Cette rirconstn.nce de sa vie dounera.it une bien mtllJVaise idée de ses pru·ents. poru· :~.voir négligé jusqu'à ce point l'éducation cle leur unique enfant, si la pensée d'un exil éternel ne leur avait peut-être fa:Jt enviHa.ger comme inutile, ou même dangereuse, tonte instruction pour leur fille, destinée en apparenct> à vivre dans les dernières cla~;ses de In. société. Cette profonde ignorance, et J'abanclon total <lans lequel elle avait vécu jusqu"alors, rendent plus extraordinaire encore l'essor g('ll{;reux de son âme. Qnoi qu'Il en soit, P rasrovie, occupée en Sibtirie des travaux domestiques, avait absolument oublié le peu de lecture qu'elle avait appris dla.ns 8 a. premlèrf' enfancn. Ellc> se mit à l'fotnde avN' tot:le l'ardeuJ• et la forl:e de son cru-ae:ti!re, et

fut cu queltJUtlS mols en état de comprendre un livre de prières que lui avaient donné Sl's protectrices: l'on étnit oonvent obligé de l'arracher à cette occupation. Le plaisir qu'elle él}rouvait, en trouvant daus ces prières let~ sentiments naturels de son cœur développ~ et exprimés d' une ma.nièt·e s1 claiL'e et al touchante, lui faisait désirer vivement l'instruction. << Combien les gens do monde sont heureux ! cUsndt-elle; com me Ils doivent prier Dieu de bon cœur, étant si bien instruites de leur religion, avec tant de moyens d'exprimer leur dévotion. ct tant de sujett~ de l'f>connaiss..wcc envers la. Providence pom· le~ fa veurs dont elle les iL comblés! '' ~Ime ~filin souriait li. ce11 réflexions de la, jeune fille; mais elle pensnlt que rien ne de. v:tH Hre imposSible il une piété si VI'nie, à <les prières si ardentes. Ce tte r)e.nsée per:;~ua· dn, plus que toute autre chose, les deux cb uritnbles dawes qu'il fudJait la favoriser dun,.., ses projets, et l'abandonner ii la. Providence, qui !!emblait la protéger si visiblement. :\:fmG !\filin et flOU amie n'avaient rien négligé juAqu'ttlors pour la disslll!lider, et lui :.~.vaient fait les offres les plus obligeantes, les plus avllJJtageuses, pour la retenir auprès d'elles; mais rieu n'n.valt pu l'ébranler. Elle se 1·e· procblllt même le bien-être et Je bonnflur rlont elle jouissait il. Ekatherinembourg. <C Qne fait mon père maintenant, tout seul dans le désert, tandis que sa fille s'oublie ici au milieu de toutes les douceur;:; <!le la vie?>> Telle était la. question que ne cessait de "''adresser Pr.ascovie. Ces dames sc décidèrent donc ~L lui clonner les moyeus de con tinuer sa rout e. Au l'etou:r du p1·intemps, Mme "'Iilin, après avoit· pomvu à tout ce dont elle pouvrut avoir besoin, arrêta. pour elle une place sur un bateau de transport; elle la mit sous J.a; garde d'un homme qui se rendait i'i. Nljeni pour des a.ffniL·es de cmnmerce. et qui était habitué ii ce voyage difficile. Ayant de passer les monts Ourals, qnl sé. parent Ekatberinembourg de Nijeni, ou s 'embarque sur les rivières qui sortent de ces milml'<: mGnta;gneF: et qui $0 portent vers le nord. On voyage par eau jusque dans le To-


llul, que l;uu quitte Pn;:uitt~ vonr :ùLpproclw1· des montagnes. Le passage u·e~t ni IJieu haut ui très difficile. Lorsqu'ou l'a franchi. l'on s'embarque de nouveau s nr les eaux qui descendent daills le Volga. Prascovie, n'ayant pas les moyens de se procu1·er nue voiture et rle voyage!' eu t>Oste, profita. d'une des nombreuses embal·catious qui portent en H.ussie le fer et le sPI pn1· la Tchousova et la· Khama. Hon conducteur lni épargna tous les eUlbal'1':11' de ce long voyage, qu'elle n'aurai t pu fni.re seule s aus courir de grands dangers; muJ.s JSOll mnlheur voulnt que cet homme tomMt malade en traver sant les défilés, et fût •:ontraint cle s'anêter dans tm petit village ,;ur les bord~ •le la Khama: elle fnt tlonc eur·ore livrée à elle-même et privée de tout appui. Elle fit hem·eusement le trajet jusqu'à J'emhon chnre dE.' la K!Jalm a dans le Volga. )epuis ce lieu, le bateau, remontant le fleu•e, é ta.it tiré par des chevaux. La yoyngeuc éprouva dans ce dernier trajet un :l.CcilC'nt qui lui fit courir les plus g ra nds d:an:er:;. Pendant un de ces violents orages qtù sont très fréquents daus ('es contr6es, les ba· tE.'liers, voulant éloigner la. barque dn rivage, poussèrent avec force uue grande rame, qui servait tle :;ouvern:lil, du côté oil plusieurs pm·sounes éro1ent assises s ur le bord du bateau, et n'eurent plus le temps de la retirer: troi ~ pa ssnA"ers. au nombre de~quel s était P rasco'l" ie, furent renversés dans le fleuve. On les retira aussitôt, et la jeune fille ne fut point blessée: mais la honte qu'elle épron''a i t de cl1angcr de 'l"êtement devant tout le monde fit qu'elle les laissa sécher sm· elle: un Yiolcnt t·hmnc fut la suite de cet a.e:citlent, qui eut une influence malheureuse sur sn. santé. Les d:unes d'Ekatherinembourg, qui a v:tient chargé son conducteur de faire les arra ngements nécessaires pour la continuation de son voyage depuis Ntjeni, ne l'avaient recom mn ndêe à personne dans cette ville, oil Prascovie n'1n·alt pas l'intentio'n de s'arrêter: elle sc trouvn. donc, à son anivée, ~>ans ~:onnaissances et sans protection. Les bateliet·s 1n dr•po.,0J'C'Il! "''11' h• hnrd <lu flr·m·e n-;-cc >'<lll tJPtit (•qnip;lgP. l{Ui PlaJt devenu plU;; \'U·

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\nmiueus. par l<:>s ><Oins de :\Ime :.\[ilin. Ji]n fn.f'e ·du pont oil l'on débarque Ol'(linnirement sur le t'ivage elu Volga, se trouvent une ê;;lis<:> ct un couvent de religieuses sit ués su r une t\tuinence. Elle s'y acherulnn vom· faire ses prières accoutumées, se proposant d'aller ensuite cherchPr un gîte quelque pa11·t dans la ville. E n entrnnt daus l'l'glise, qui lui parut déserte, elle entenrlit, a u traYers de ln grille, les chants des religieuses qui a chevaient Jeun; prières <ln soir, et regarda cette cir(·on stance comme de bon a ugm·e. <<Un jOUI', se dis.adt-elle, ~ i Dieu favorise rues vœux, je serai de même cachée :;;ons le voile, n'aynnt plus d'nuh·c occupation que celle de remercier ln. Providence cle ses faveurs. » Lorsqu'elle sortit de l'église, le soleil se couchait: elle s'anêta quelque temps ~ous la porte. frappée rle la, belle vue qui se présentait :l ses regards. La ville de Nijeni Novogorocl, ~itu ée a11 conflue nt de de ux grands fleuves, l'Oca ct le Volga, offre, rlu point oll elle Re trouvait, un des plus beaux s ites que l'on puisse contempler: l'lon étendue lui parniRsait lmmcnFie et lui iuRphla.it nue espèce de crninte. Eu pm·tnnl d'Ischim. Prasçovie ne s'était n·J) t·t>senté que·l·es domget·s physiques qu'ella pom·a it courir: elle était préparée d'avanc~ il h ra.ve1· la faim e t les froids rigour eux, la mol't elle-même; mais depuis que la société commençait à lui être connue, elle entl'e~oyatt clcs obstacles d' tm autre genre, contre lesquels tout sou courage ne pouvait la souteJ1Îl'. Après avoir échappê au désert, elle pres· ~entait cette •a,ftreuse ~olitudc des grandes villes, oi'i le pauvre est seul au mHieu de l•t foule, C't où, comme pa1· un horrible enchantement, il ne voit autour de lui que des yeu:s: qtJi ne L'Cglll'dent pas et des oreilles Aonrdes à ses plaintes. Depuis qu'eUe avait connu les dames d'E· tw.therinembonrg un nouveau sentiment des bienséances, et nn peu d'orgueil peut-être, lui rendaient plus pénibles les démarches aux· quelle;; l'obligeait sa situation. '' Hélas! disait-elle, où tronverai·jl' de• nmi~s C'011HTI<' r>C'lles '1 l1 €' j 'a l quitt~s'l )le l'••ilil llltlilltl'lJ<lù.lt il piu~ ùe J.uillc' ' ,.. r .. t...s

cl'elleK Que deviendrai-je en arrivnnt à. Pt'- que celle-ci eut fini ROll orai!:!Oll, elle s'approtersbourg, lor.sque j'appr ocherai du palais im- <!b;'l. cie l:t .ietme fille, qui restait à genoux, ct périal, moi qui tremble de me présenter ici ln. releva a Yec bonté. Prnscovle lui dit son dnns 11ne misérable auberge?>> nom et le but cle son voyage; eJie monn1ll son Ces réflex ions s'offrirent avec nnnt de .ror. pnsseport et clemnncla l'hospitalité pom· la c.:P il. son esprit, que, pom· la lU'em ièt·e fols, nuit, c·e qui lui fut accordé. Bientôt entouun profond découragement s'empara d'elle rée Ile plusieurs religieuses amenées par la et !ni arracha des larmes. Le souvenir de son c·miositf~ claus l':tpJXllrtement cle l'abbesse, père qu'elle :wa it abandonné, peut-être inuti- Plie• répondit anx interrogation!'! multipliées lemeu t, lw remplit de r egrets et de terrem·. qui lui furent Inites. et raconta les n.venlu:\fais llientüt elle ~e reprocha sa faiblesse ct re:s pénibles clc :;on voyage avec tant de silll· sou o1anque clc <:onfiance en Dieu-; l'lie eu de- plicité et une (iloqnenr-e si naturelle, qu'elle manda pardon à son ange gardien : fit t·épaurlrc des larmes ;tn:s: clames qui l'écou«Et r·e tnt lui, sans doute, elisait-elle en laient et lelll' inspira le plus vif intérêt. On vnrl:wt de cette circonstance rle sa vie, qui ln romhla cle caresses et. de soins; J'abbc~>-<·e w'inspira la pensée de rentrer dans l'église la logea dnns son propre apprutemeot. et forpour demander ii. Dieu Je cOtu·age que j'a- mn dè~ lŒ:~< le projet de !Ja, retenir a n t·ourais perdu. >> ,·ent et cie la compter >lU nomhre de ;.ei< n oEu effet, elle rentra. précipitamment p our vices. implot·er le secours <ln ciel. Une religieuse Pt·ascovit! s'était proposé depuis longtemps se trouvait dans ce moment près rle la po11:e rte ]Jrendn• le voile si son entreprise réussispour la fermer: frappée du mouvement subit sait. On a l' li précédemment que, jusqu'~ son rle la jeune é t rangère, qui ne l'apeJ·çut pas, arriv!te ,), )])katherinemùour.;. Pile ;tYait cru a.insi que de la feneur qu'elle mettait <t Res que la. ville cie Kiew éroât sm· le chemin de prières, elle l'<alborda pour l'interroger ct l':tPute1·sbourg. C'étHit dans cette '' ille qu'elle rertll· qu'H était l'he ure de fermer l'églif>cs'Atait promi~ cie raire ~;es vœu:~: clans la suiPr:lscovie. UJl peu déconcertée, lui r aconta te; elle espérait voir en passant les fameuses naïvement la cause de sa brusque r en trée catacomht>s, honorer le.; reliques des saluts dans le iemple, !ni fit paTt cle la répugnance qu'elles l'enferment, et s'arrête1· une pl:~<·e qu'elle lliiVàit d'aller cher cher un a.~ile dans f J)OUl' l'r1 1·euir tla.ns 1me <les maisons religieuune :tuberge, et fin it par la supplier de l ui ses •le cette ville. en accorder un dans le couvent, ne fO.t-ce Ayant reconnu sou erreur, elle ne fit au<:nque da.us les cloîtres. La portière lui réponne difficulté de clloisir le couvent de ~ljeni dit qu'on ne logeait pas les étrangers dans le pom ~a demière reu·aite; mais elle le promit couvent, mais que mlllldan•e l'ahbesse pourrait seulement iL la supii.J:ieure, et comme on lB. lui donuer quelques secours. pressait rl'<:>n faire le vœu t'ormel, elle r efit- «Je n'en demande pas d'autre qu' un a<:i- sa. lc pont· cette nuit. répliqua. Praseorie en "Sais-je JUoi-mêu1e, réponllit-ellc. ce q ue montrant une bourse qui contenait quelque Dien exige de moi? Je veu..x, je désire !':inci:·argent. Pcs dames charitables m'ont donné rem ent finir ici mes jom·s; et s.i telle est la le moyen de me passer d'aumônes pour quelvolonté de la Providence. qui POlli 'L'!l s'y O!lque temps, et je .ne demande que la protec- poser? » tion. du couvent pour cette nuit. Demain je Elle consentit i1 demeurer quelques jOUl'S eontiuuerai ma route. >> à :XIjeni pour se reposer et pour cherchet· les · , La r erJgleuse consentit iL ln. conduire chez 1abbesse. La 1·espectable supérieu re ôtait eu moyens rle se rendre :1. Moscou; mais bientôt elle ~e ressentit de ses fatigues. e t tomba Pl'l~reH lorsqu'elles entrèr ent dans sa cham. dangereusement malade. Depuis sa chute bre: ~a ~rtiêre s'arrêta près de la porte et dans le Volga, elle avait une tou:s: profonde ~· lllJl a .;euoux: Prnscovie l'imita. ct Jl. ia qui lèl uro;uuJotl:t il l.c-:lnt·ntt :). T'nf' fii'vre nr10 1 " ' '' ln i 1'l'JHlrt> l'abbe;:se f'avot,a·hle. L:>rs- <lPU 1P Il<" tanin PRH ,-, ~e d c~<:.1 rue:· : l'f'jJ€tlc1au l,

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16 0lle en reçut uue de ?lille de S ... pour ~lme la princesse de T ... , personne respectable rasgent cle sa vie, elle n'eut jamaJs aucune et t1:{ls fl.gée. Telles étaient ses ressource"' inquiétude. lorsqu'elle arriva dans lu. capitule, vers le «Je ne crois point, disait-elle, que mon milieu de février, environ diJ<:-buit mois aheure solt encore >enue, et j'espère que Dieu près son départ de Sibérie, a>ec autant de me permettra d'achever mon entreprise. Jl co1.trage et d'espoir qu'elle en avait le preElle se remit en effet, quoique très lentemiet· jour de son voyage. ment, et passa le reste de la belle saison au Elle logea chez son conducteur, sur le cacouvent. Dans l'état de faiblesse où elle était nal d'Ekatherinski, et fnt quelque temps comencore, elle ne pouv·a,lt continuer son voyage me perdue dans cette grande ville, avant de :t. pied, moins encore sur des chariots de savoir ce qu'elle devait entreprendre, et composte: n'ayant aucuu moyen de se procurer ment remettre ser~ lettres de recommandaune voiture commode, elle se vit donc oblition, ce qni lni fit perdre un temps prt\. gée d'a.tte.n dre le traînage pour avoir la poscieux. sibilltê de se rendre il Pétersbourg sans éLe man::hand. occupé (le son e:ommet·ce, prouver la fatigue des voitures ordinaires. rOn appelle <(traînage)) l'époque où les che· ne songea.it guère il. elle; il s'était cependant mins commencent ù. être praticables pour chargé de n·ouver ln demeure de la princesse les tra.Yneaux.) Elle suivit pendant ce temps <le T ... ; mais avant d'avoir accompli sa les offices et la. règle du couvent avec une promessP-, il fut obligé de partir pour Rlgo, a~sJduité qui retarda peut-être son rétablis- laissant Prascovie sous la garde de sa femsement, et elle se perfectionna dans ses étu- me, qni la traitait fort bien, sans pour cel3 des. Cette conduite acheva de lui gagner ltli être d':tucun secours pout ses projet'!. La lettre <le Mme de G ... étalt adressée à l'estime de l'abbesse et des religieuses, qui prirent pour elle la plus véritable taffectioli, twe personne qui logeait de l'autl:e cùtG dP et ne doutèrent point qu'elle n'a:ccompllt un la ::"<éva. C'.,orume l'adresse en était bien d6jour sa promesse ùe revenir prendre le voile taillée, Prascovie, quelques jours après le Mpart dn marchand, se mi t en chemin avec dans leur couvent Enfin, lorsque les chemins d'biver furent son h ùtesse pour \Vasslli-Ostrow. (L'île de Hablis, elle partit pour Moscou, en tratneau Bazile, s ituée quartier de la rive tli·oite de couvert, avec des voyageurs qui faisaient la. la Néva.) ;\fais la Néva était ébr:illlée. la dt'· même route. r:abbesse n'ayant pu lui faire bâcle des glaces >lpprochait , et la police uc ;Lbandonner son entreprise, lui donna une permettait plus le passage. Elle revint donc lettre de recommandation pom· une de sers au logis, clésolée de ce contre-temps. Da.Jlll amies, Mlle de S ... , it Moscou, et l'assura r embnrras où elle se t rouvait, 1m des lia· qu'elle pourrait toujours reg>arder sa maison bitués de la maison du marchand lui coneomme nu refuge certain. dans lequel elle seilla, très mal à propos, de donner nue sup· r:erait r~çue en f ille ehérie, quel que füt le plique au sénat pour obtenir ln révision du procès de sou pl\re, et s'offrit de trouver un ~nccès de son voyage. Prnscovie a rriva dans cette dernière ville écrivain pom· la rédiger. Le succès de celle qu'elle avait adressée 11.u gouverneur de TO· ~an!: embal·ras et sans accidents. Mlle de S ... Put pour elle beaucoup d'égarclfl et de bolsl;: la décida. On ln i fit écrire une s uppli· que t..rèR mal conçue et n'ayant pas la forme l'Oins, et la retint quelques jours pour lui chercher un compagnon cle voyage :jusqu'il. requise, sans lul donner la moindre notlOll sur la manière clont elle devait etre préseu· P&tersbourg;. Elle pn.rtit avec un marchand qui voya- tée. Ce projet ne lui permit pas de remettre geait avec ses propres chevaux, et qui tle- avec l'activité nécessaire ses lettres de re· rueum .;,!ngt jours en chemin. Outre les let· commandation. qui auraient pu lui être bieD tres de recommandation qul lui .a.va:lent été plus utile~><. t·E>mlses par les dames cl'Ekatberinembourg, rp:tùitttll' le~ médecins eux-même:; dêses·pé-

2. Partie officielle de LEcole primaire'' ·~~~~~~~-~~~........-...~ "'-""--~~~~~------

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_Avec notre .~ de ce jour, nous pu- 1 tio~ de l'école jusqu'à la clôture d;e ;celblwns les déms10ns du Conseil d'Etat le-ct, et ne peuvent a insi être éma.nci· prises à différentes époques et établis- pés aussitôt leu rs 15 ans aœompli~ . sn nt _une juriSpi'Udence concernant u~ 19 Septembre 1893 certam nombre d~ 'c:as qui peuv~nt encore se p_résen~er. Nous avons gro•upé . En_réponse à la demande de la Muni. (:~s ex.tralt_s. smvant leur objet, de ma· <·Jpahté d,e X., a~·tessée au Départe· mère a fruclliter le p lus pos,sible le-s 1•e- ~nent de l Inst:1.1uctwn publique s u.r les cherches. Le sommaire si-après permet- ms~ances de_ l' officier •c-ivil, po~r en obtra dn res.te de mieux se ·r endre comp- temr la. rem1se de for mula ires eomprert• eneore d u conte nu de cette partie de u~nt l;s noms dies enfants q ui ont atla pt·ésente annexe. ~emt hlge auquel ils sont astreints de .. .F:réq~t~nüttion scolaire. Dt·oit et f~équenter l'école, le Conseil d'Etat d é(1 ats ~eco lage. - A.1nendes scolailres. ~lde que cette liste d.olit être transmise Questwns d'Mnz)Osi,t,ions. - Bn3vets in- ·~- l~adn~,i~istra.tion par les s0:in s d:e l'ofcompat·ibil,~t~s. - PrestaUons. enseigne- flCler CIVll, sans que l'Etat nit à fourni r ment) mnte·n d scolaù·e. dPs formnlni J·ps à cet effet. Reeouvmment des (!;mendes scolcû?·es. 12 ll1at·s 18.95 Cour!! ZJI~épnmtoi'I"CS pour les ·rccrurs. Obsrr·v atwns diverse8 . Cons~lté_ wu sujet de la question d e s.avOJr s! un, parent. qui s'est ch-a:rgé ~e 1 édiu?~t~on d un e:nfant dont le père F••équentatio11 scolah•e est douu aihé d:ans une ant re .c ommunt> peut être telllu d-e payer les amendes en~ ..16 Novemb1·e 1883 cour~es ·Pat· cet enfant poul' absence-s Le Conseil d/ Etat approuve l'in t el'· scolaires, le Con·s eil -d'EtaT estime que prét,a.tion do~mée par le. Dépa:rtemeni ee ~arent,_ étant J·espon swble vis-à-.vis tlc 1 ~nsüuetiOn lmblique à l'art. 14 d~ de. 1 autorité colmn:lunale. eRt i t>n u au la IOJ scolaire du 4 ,T uiu 1873 qui sta- patenwnt d es a mend es. tue q·ue: ' 28 Fé,vricr . 1 896 tt t.out enfant est tenu de fréquenter (( l· ~cole depuis l'âge de 7 ans j llsq-u'à . Le .Conseil d'•E tat a.ppro•u re la dléci« l:J a,ns révo·l us >J ~Jo:n. du Co:n seil de la aommunt> de Len s, en CP sens qu'il devr~l êt re p1·is coin:une uu G F évrter 1896, p ortant que les élè· halle de l'admission des e.nfa~ts aux Ye_s d(~S tl'ois sect ions de Lens, Cherftoles p ubliques, l'année de naissance lmgn on et lcogne, a:aheints ù fréquen. ~~ ~eux- ci com ptée dès le 1er Ja.nvicr ter le cour,s de répétit ion dev.rorut sui31 Décenlbre de cha.q ue an née (·de Yre régulièrement le cüu~·s de viti-c ultelle sorte q u ' un enf ant né, par exem~ u~e et <d'arbo~ic1~tu1·e donné p ar l·e s 1e, le 29 Décembre 1895 sera tenu à s?ms. de l a so-c1éte d 'agriculture de la ~uenter l'éco-le dès l'on verture ·d·es local Jt ti, et ·C(jla so•us peiJw tl'nmend'e. •·ours 'd e l' année scolaire de 1902-03). · 9 Févrie1· 1897 De ~lllême, l es enfants qui atteignen t 1f'.IJ 1:! ans 'dans· lt• courant de ]'.année L~ Uonseil d' E ta.t , SëlllCtionnn.nt la. II<!Olan·e so n t <1 8 ·t rem . tl·s :l la fréq ueu ta- l i J·atHJ•Ue su ir.ie par le Dép al"ielil eni. de

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11 10 l'Instruction publique, décide que les ' .2:2 J U11/IJ'ÙW 1886 ~eunes gens étrangers au canton étaLe Conseil d'Etat dédde, en prin!cipe, blis en Valais, en âge de fréquenter le cours de répétition,ysontastreintscom- que lorsque des -enfants fréquentent me les ressortissants valaisans, puis- les écoJes d 'un-e commune voisine de que c'est un cours complémentaire de celle où ils ont leur domicile, cette derl'instru<.1:ion populaire; par contte les nière eo.n:Mnune est tenU<e d'indemniser non-Suisses sont dispensés des cours la ,commune vojsine en lui payant un préparatoires au recrutement, et le jeu- écolage à raison du te.m.·p s que durent ne homme suisse ou étranger, qui a sui- les é.cole.s. Si la du,rée est plus lougue q'llle celvi des cours sup.é.rieurs ou qui reçoit des leçons privées par un instituteur le de la coonmmne de domicile, l'a.utOil'Îdiplômé, peut être dispensé de la fré- té de celle-ci est en droit de se faire quentation d'un cours publie si, par un rembourser par les parents une partie examen devant l'inspecteur S·colaire, il de l'écolage, à proportioo de la difféétablit qu'il possède ou qu'il acquiert rence de la dm"'ée des écoîes. les connaissances nécessair~5 J1tin 1885 31 Mai 1898 A l'occasion d'un cas particuli-er, le Uonsulté par une ,commune, le Colll- Conseil d'Etat décide, en prin cipe, seil d'Etat II'épond .que les enfants d'un qu'un enfant demeurant sur le territoisujet .autrichien domicilié dans la com- re d'une c:ommune du Cant<Jn a le droit mune, comme, du reste, les enfants de d'y fréquenter l'éco~e sans pa:ver pou'r tout étranger, sont tenus de fréquenter cela une indemnité spéciale. l'école primaire à l'égal des ressortisl3 ilfars 1889 sants. Un recours étant parvenu au sujet 16 Septembre 1898 du payement des frais d'écolage réclaRépondant à une demande de la Di- m~s pour des enfants 'qui fréquentent rection ·d es Postes, le Conseil d'Etat es- les éco,Jes des communes voisines, le time qu'à défaut de disposit ions à ce Conseil d'Etat, sur le préavis du Désujet dans la loi, un aspirant postal, partement d-e l'Instruction publique, r•as plus qu'un élève sortant du collège, prend la décision suiv,ante, qui servira n'est exempt de subir l'examen prépa- d e règle générale dans des ca.s de ce genre: ratoü·e des rect·ues. Sauf le cas où le nombre ·dies enfant~ -o-étrangers à la {;omm.une, serait assez considérab.Je pOIUr o·ccasionner le d& D1•oit et t'rais d'écolage doublement des classes, l'indemnité seZ8 Mai 1884 ra fixée dans la proportion de.s fi'ais géConsulté sur la question de ·S avoir néraux pour l'école. Ce montant s.era par qui doivent être payés les frais, t•éduit au tiers et réparti par• tête Slllr soit l'écolage, lorsque des élèves de l'é- tous les enfants fréq uentant l'écolt>. Ce calcul est basé sm· la considéracole de répétition sont envoyés pour leurs cours dans une autre collllllune, tion que l'es frajs gérrléraux de l'éroae le Conseil d'Etat se prononce dans ce ('Ommuna1e ne sont pas a.ugmentés var sens que l'écolage doit être payé pae le fait qu'un nombre t'elativernent mila Rection d'où resF:olrtent lPs enfànts nimt> d'enfants étraug'ers à. h1 eommut-m•oyfs ~ l'école boeR de la commünc•. : JH: la fréq·uentent. D'autre pat·t, il y a

lieu de tenir compte de l'augmentation de travail de la part du régent et du préjudice qui peut résulter de ce fait pour les progrès dans l'instrn·ction des élèves de l'école commu·nale. 7 Mai 1889 Appelée à trancher un conflit entre les communes de P. V. et de St-G. concernant les frais d'écolage, le Conseil 1l'Etat décide qu'un père de famill e a Je droit dlenvoyer ses enfants gratuitement à l'é-cole d-e la commune où il ~t clomicilié, et où il paye par conséquent l'impôt communal. La question da droit bourgeois n'entre pas en ligne de coonpte, lors même que les dépenses de la seconde catégorie seraient couvertes par les revenus b()urgeolisiaux. Ge principe est aussi applicable au cas prévu. à l'art. 60 de la loi sur l'instruction publique: 1< Que c'est la oomilllllne tlu domicile qui doit payer l'écolage si les conditions p:rescrites sont remplies».

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Amendes scolaires 9 Févr•ier 1886

Uomme con·séquences de d'écisiotns <ln térieures, le Cooseil d'Etat décide que les Juges n'ont pas le droit de signei· des mandats d'opposition à des amendes seo,l aires pro·n oncées par des COlllJIIlunes et qu'il y a lieu de pr.oJCéd€r nonobstant à la saisie. 25 Septembre 1891

Il est décidé de pro,céder à la saisie contre le.s débiteurs d'amendes pour absences swlaires à X., les oppœitiom, 11tant wcordées pat· le juge contraüement à la circulaire du Département llf- .Justilc e et Po,Jice.

:26 Jwillet 1893 ~lonsulté sur un cas spéeial, le ConSel! d'Etat es.time que les communes ne !'!ont p:as autorisées à dépasse1· lt

mO\lltant de l'amende d-e 20 cent. fixée pa'r l'art. 54 de la loi surl'instruction publique; que, pat· cootre, la même loi, art. 55, o·ff1:e aux adrrninistrations coonmunales les moyens suffisants pour punir les parents qui, par leur négligence ou ·p ar tout autre motif favo,r iseraient les a bseruœ s s-colaires d~ leurs enfants. .18 Mar.~ 1898 Interprétant l'art. 2 de l' aTrêté du 20 FéYrier 1891 ·c oncernant le recouvrement des .amendes soola.ires dans les communes., le Conseil d!Etat estime que, lorsqne les amendes pro,n oncées n'ont pas été acquittées dans la huita.ine, le reŒuvrement d1:>H en être immédiatement poursuivi. 30 Mars 1898 Le Uonseil d'Etat estime (J'n'il n'a pas compétence pour prononcer l'a· mende scolaire prévue par l'art. 55 de la loi sur l'instruction publique, COIIll· pétence qui appartient aux Conseils rn unicip·a ux. (Voir plus loin, à tp ropos des amendes sco•l aires, l'arrêté du Conseil d 'Etat sur la matière). -o--

Questions d'impositions 7 Juillet 1893

Le sieur ·M., jnstituteur à S., y tient une éc-ole privée. Se fondant sur les dispositions d ifférentes législatives cantonales exemptant de l'impôt sur leur traitement les instituteurs et les il1stitutrices, le sieur M. s 'oppose au. paiement de l'impôt .que lui réclame la romm une de S .. Consulté sur le bien-fondé de ce'refus, le Conseil d'Etat estime que la loi sur l'instrU·c tion p ubJique libérant de l'impôt les in-stituteur s et les institutrices, n·a visé que les instituteurs nommés et salariés' par les commun.es, ce qui ressor-t des dispositions de oette loj aux ar-t . 28 et suivants, et que cet te


12 éxemption ne doit pa~:~ s'étendre au À institute urs d 'écoles p11ivées.

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18 prescrites par le règlement, dès q m~ l'emp êchement d?enseigner a cessé.

1er Juillet 1882 3 Novembre 1893 Le Conseil d'Etat, sur le 1·ewurs de Consulté pa·r le DépaJ·temen.t .d e l'InsM., institut-eur à une école libre de S., truction publique, le Conseil d'Etat déoontre la commune qui lui réclame ·un cide que, conformément à la p·r atique suivie, l'art. 18 du règlement concerimpôt rpour son traitement, COillsidérant que la loi sur l'instrue- nant !'.admission et la promotion aux tion publique (art. ::13) ne libère de l'im- éco:les normales, du 1!) Novembre 1874, pôt que les institu·t eurs OIU institutri- est applicable aussi bien aux examens ces nommés ou sa.lariés· :par la commu- pom· l'obtention d:u, brevet que pour ne et approuvés par le Départeme.nt de l'admission aux écoles normal.e s. l'Instructio-n publique, l7 J tt in 1881 Que cette exception ne s'étend pas Le Conseil d' Etat, statuant. sur la d'è s loDS· aux instituteurs d'éc~lles privées, questio·n de sa.vo.i'r si les aspirants ou. Décide que le recours' de )L A. M. astpira.ntes au brevet d'enseignement est écarté et l'impôt fixé par la •com- veuvent se y rés.enter à. l'examen sans mune maintenu en principe. avoir fréquenté les écoles normales -o-cantonales ou un cours ·de r épétitio·n, Vu le princi.'Pe de la liberté od'ens·e iBrevets, incompatibilités gnement cons<t.el'é par notre législation; 28 Décemb1·c 1811 Vu l'ad. :!-7 du Règlement C'OncerCousulté par un régent, Je Con·seil nant les collJditions d'admiss~on et .de d'Etat émet Favis que, en principe, il promotion aux écoles nOI'males, ainsi n'y a. pas d'in·compatibilit·é absolue en- que les examens pou r l'obtention du tr-e les fonc-tions de régent, et celle d e brevet d'instituteur; secrétaire municipal, mais que cette Décide que toute personne r épondant incompatibilité .peut résulter de IC'Îr- aux condit ions ·exigées par le programconstan~eSI qui nuiraient à. l'enseigneme et qui s'est conformé a.ux prescripment et donneraien.t lieu à d!es plain- tions de l'art. 27 du règlement .préeité tes. peut se présenter à l'examen porur l'O!btention du bt~evet d'enseignement. 'l &eptembrc 1818 Interptétant l'art. 29 d e la loi &u:r l.5 N ovembi'e 1881 l'instruction p111bliqiu·e, le Conseil d'EAp·pelé à. se pl'Oinoncer sut les contlitat estime que .cet article n'a d'autre tions à exiger pour obtenir le brevet portée que d'obliger les communes et à'instituteu·r, le Cons~il d'Etat est d'anon les régents et les institutrices. ris que l' art. 15 odu règlement concernant les conditions d 'admission et de 1.5 8epte-mbre 1880 promotion aux écoles normales, dtoit Le Conseil d'Etat interprète l'art. 43 aussi servh· de règle pour l'obtention du règlement scolaire du 19 N-ovembre du brevet définitif, et que par consr1874, da:ns ce sens: que Je régent 01u quent un élève qui n'aurait pas un tol'institutrice qui a. r<eçu un brevet tem- tal de 20 points pour• lest épœuves écripor·aire et qui, par force majeure, doit tes, ne .pourra l'o:btenir lors même qu'il suspendre O'll inter-rom1we l'Bnseign,p. aurait une moyenne de 6 points et pins !}lent, peut compléter les qnatTe ann res <la·DH l\•n1:1emble des ma.tières.

20 Octobre 1896 Interpr~tant

l'art. 82 die la loi sur l'instructtion publique, le Conseil d'E tat estime que, si un rég·ent, par •des uiütifs indtépendants de sa volonté et étant resté à l a disposition du. Département, n'a .p as enseigné pend•a nt une aunée, cette année doit compter pour les 8 ans d'enseignement consécutifs auxquels il s'est enga.gé. .'3 Septembre 1897

de la loi ~:;colaire , t·ela.tif à la f.ou r·niture des bois de chauffage par la. Bou rgeoisie, le CollJseil d'Etat estime qu~ les bois d oivent êt·r e f<Yurnis var la Bourgeoi,s ie, exploit és dans la fot·êt. 28 Avril 1816

Le Dépa.r tement de l'Inst ruction publique consulte le Conseil d'Etat pou r sa voir si les f rais d 'enseignement dans les écoles de seoti<ms doivent être compris dans le compte g.énéral de l'a·dmiIlÏstration communale, o'u 's'ils doivent être reportés en sus d e l'impôt communal? Le Con·s eil d'Etat r-épond q ue ces frais ne font pas pa:rtie du compte d e l'administration commuua.le.

Faisant application à diver s cas s·pét'iaux des di spo~tions ·d e l'art. 28 de la loi sur l'instruction publique et du règlement dUI 19 Novembre 1874, le COnseil ù'·E tat déeid'e qu.e, lorsque dans une ,commune il existe des institute111rs définitivement br evetés, les Conseils 12 Octobre 1888 munici paux ont l'obligation de l es eh o,i Sut· la proposition d·u Département sir de préférence à ceux dont les breYe.ts temporaires ou p rovisoireS! se- de l'I nstruetiO'Il pubhq.ue, le Conseil d'Etat décide : t·aient expirés. 1° d' oblig-er les colil!IDunes de fournit 21 Octobre 1898 le matériel sc1o laire aux élèves qui n'en .\.ppelé à se pronon.cet· sur diYers cas sont pas pou.r·v:us, en se faisant l'emse rattadhant à la réouverture d es éco- bcnrrser cette dépense par les parents les primai.res, le Co,nseil d'Etat en d& qui ne se trouvent pas au bénéfice de la loi ·du 4 Juin 1873, art. 15; eide .c;omrne suit: P du moment qu'j]s sont appelés à 2° d'augmenter die deux heu!'es l'enllrsservir une école, les instituteur~; et seignement des tnwaux à l'aiguille institutrices cléfinitivernent brevetés sont d'ans les éco•les primaires d es filles ; nommés poU·l' une période de .j années 3" de limiter les conférences des insd ne peuvent être ren voyés que conformément à l'a rt 29 de la loi sur l'instruc- 1.itutem s à une seule a nnuelle. tion publique. 30 Novembre .1893 2° En tant que le terme .pour Jequ.el il a. Hé délivré n'est pas expiré, les Consulté sur la question ùe savoi r institute urs porteurs d'un brevet tem- :ùl y a lieu de nommer une commission Jl?mire sout a1~ bénéfice d'es dis:pnsi- 1:hargée dlinospecter une école libre, le ttons Œn même a r ticle -de la loi. Conseil d'Eta t estime que le Départe-()<--ment n'a 1pas cette mission, les éeoles libres n'étant soumises qu'à la haute Pres tations, enseignement, sur veillanee de l'ins·p eeteu.r 's cola ire, afiu ùe cons.t ateor- que les écoles rem.natériel scolaire plissent leurs obligations eu c€ quli con.2 Septembre 1874 cerne 1'en.seignement rép<mdan.t aux Consulté j.Jar un<~ Munkrpalité de- exigenc·f'~ dP la. loi sur la matièr-e. wandant une interpr-étation de l'm·t. 23 ()>-


i5 Beglstl'e et livret seolalrel!l ( A1Têté du 21 Octobre 1898.) LE CONSEIL D'ETAT. Vu l'art. 42 de la loi sur l'instructiO'li publiqrue du 4 juin 1873 et l'art 48 du l'èglement du 24 no-n~mbre 1874 surr lee 1:coles primaires. ~u 1· l a pro1positi01U .du Déprurtement de I'Jnstrurc.tjon publique, Arrête: Art. 1er. - Les Comm.issiom; scolai· l'es ont l'Qbligation de tenir un regis· tre dans lequel elles inscrivent les nom.-,, :p-t·énOIJlls, ftge des enfants astreints à. fréquenter Féco~e, les absences légitimes et n'On-légitimes, ainsi que les notes obtenues pendant chacun des cours .primaires et die répétitioo. Art. 2. - L'inscl'iption cl-es élèye::; se fera par a.unée de naissance, à CO'mmeneer par ceux de 1884. Il sera laissé entre <:haque année une sér-ie de trois à dix pla•ces ou numéros t•n blanc suivant l'importance .de la commun~ pom· y ÜlJSctire ultérieurement, d'a'près leur â.ge, les élèves quri vieudrolllt habiter la commnne. Art. 3. - A l'ouv·ertUt·e des classes, les Commissions scolaires transmettent au pe'l.'!Sonnel enseignant la liste des élèves mentionnés à l 'a1•ticle précédent, et pour chaque élève de sexe ma~­ culin , elles ltù remettent . de .p lus un 11net dit « Livret sco-lall'e ». Art. 4. - Le personnel enseignant inscrit dans ce livret les noms, prénœns et âge des é lèves, la date de leur t=:ntrée ainsi que la moyenne des notes -ubtenue.s pendant l'année scola.ire. Les notes du c< L.iwet » se<rout aussi transcrites dans le registl·e de la Commission scolaire et dans le registre matJ·icnle de l'école. Art. 5. - A ht clôture des dasses, la 1 ~onun is siou tlonne <;o-nn:Ussanc~ .a,u x

(>lèves des no-tes qu'ils out méritées et retire lj)OUl' les conserver jusqu'à la rentrée, les livrets d·e chacun d'eux.

BeconV1:'ement des amendes scolaires

Art. 6. - A-u cas où un élève quitte. ( A:rr-êté d·1~ 20 Févrwr 1891.) rait définitivement la •CQmmune, l~ l LE CO~SEIL D'ETAT, Commission transmettra, dans la hUt· t (Jonsi· d érant que l'expérience a dé7 taine à l'autorité scolaire du no-tn eau l montré la. nécessité de p·rendre des medomkile de l'élève le livret de celui-ci, $Ures plus efficaces pour ~imi~~er le et mention.ne1•a au registre la date de Hf•illb1·e des absences n on JUtst1f1ées à sou départ et le Heu de son no111vea.u do. l'l'cole· micile. En ~xécutio3l de l'art. 57 de la lolli sur Si le déplacement u'est <l!Ue <pl'o·vi. l'instr-uction p ublique, du 4 juin 1873; Roire la Commi.s·sion se bo•rnera à en la propositi-on du Dépar·tement infor~er l'autorité du n()uveau d•otmici- deSur J 'Instl~uction publique, le de l'élève, et, lors de son départ, Arrête: cette dernière en d-onnera également avis à. la première, en y joignant le .Art. 1er. - Le peN;onnel enseignant bordereau des notes et absences de tf'met à la f in de ·c llaque sema.in.e la l'année. Ji~te des a.bsences des élèves au Président de la Commission scodaire. Art. 7. - ~-\ l'a.nivée d'un. nouvel La. non-observation de cette prescripélève à. résidence définitive dans la tion sera punie de 2 à 5 û•, d'amende. commune, la CommissioQn scolaire insArt. 2. - Le Président de la Comerira l'élève au registre, à la plaJCe prémission scolaire tl'a{!Cl'a les absences vue au dernier alinéa de l 'article 1er, justifiées, et remettra ensuite cette _lisa>ec le numém de son livret. En rega'l'(} te au P1·ésident de la C()mmune, qm la de ce nu:m0r(), il pourra être ajouté,, se: fera publier aux criées ordinaires, avec 1on le >eas;, les mots « b·i s ou ter » a mst invita ti on de pa.yer les amendes dans que le nom de la OommissioiJJ d'o!l'iginE.'. la huitaine. Art . 3. - Le moutant des amendes. Art. 8.- Lorsqu' un élève entre dans doit figu.r er dans les comptes d'admiune maison d'éducation, son livret sera nistration de l'année. transmis à 1 aDüectioo de cet établisArt. 4. - Les administrations comsement, et, dès qu'il quitte .définitivP. munales q"Ui négligent de faire ren.~rer ment celui-ci, le liYret sera renvoyé à leE. amendes ;pour absences scolaires la Commis:s.i<>n. sont punies d ' une amende de 10 à 50 Art. 9. - A la clôture de l'examen ft•. Celle-ci pourra être doubléE' en cas p1·éparatoü-e au recrutement, la Corn· de récidive. missiQn délivre définitivement à. l'élève Art. 5. - Dans le but de constater son livret scolaire. que la loi ·a. été O'bservée, l'ln.specteux· N<t autorisé à llre faire présente1· les. Ar·t. 10. -Le Dépôt .cantonal du ma· tomptes munici•paux concernant le-s tériel s<:olail'e fournira aux cO'IDmune~, nmendes scolaires. ·a n wh de r evient, les t·egistres et lt· Le refus d'exhibet ces comptes en· n·ets p1·é•us ci-dessu\8. tt·aîne une a.ruende de 20 à 100 fr. Art. 6. - La perception des amenù>es A.r t . 11. - Les d:ispositions du pn~­ scolaires 1se fait pa1· le receveur munisent arrêté ::;ont aPfPlica.bles .aux éta· fipal. ·En eas de négligence g1•aye de la. b1issement·s privés. 1mrt des autorités municipale.s, l'Ins· --()0-.)lerteur est autorisé à pourvoir à la rentt·PE- des amende~ pm· le r·ecereur du

district, mo•yennant ln p1·ovision ord.η nair-e. Art. 7. - Les amencles pt·évnes aux articles 1, 4 et 5 sont pt•ononcées, au -profit du fisc, par le Dépa•r tement de l'Instruction publique, sous réserve de recours a'lll Consei:l d'Etat. L'arrêté d·u 8 janvier 1886 pst rappm·té.

--oCours préparatoires pour· les rec1•ues (Arrêté d·u 7 Septembre 7888.)

A.rt. 1er. - L es adn~.v.istrations communales JH'endTont le.s dispositions n~­ cessaires pour que toute recrue donn· -c:ihée ou séjouruant dan s leur cOilliiJlU· ne suive, avant de se prést:nter :1l'ex~­ me11 pédagogique. un cours préparatOIre chez uu régent breveté ou chez untautre personne C()mpétente. .Ju·t. 2. - Ce con.r s se ccmpo13e de :H le~·ons donnée.s, dans la règ-le, au ~o-­ yen de 2 le~,.:ons par jout. Toutefo1s, avec l'aut<>risation de l 'inspectem, le Gours peut ê tre d o.nné dans. 24 jOU'l'S arec une seule leçon par jour. La durée de chaque leçon ·s era :p rop ortionnée au nombre des 'l'ecrues et ue pourr·a, eu t()ttt cas, être moindre de ~ heures (1). Art. 3. - Ces leçons po'l'tPront sur ks branches suivantes: a) Lecture; b) Composition.; c) Calcul mental et par écrit; e) Géographie, hist oire et instruction civrique. .A.rt. 4. - Les adiiD.inistrations communales doivent, a.vant l'o-uverture ·du cours, indiquer à M. l'Inspecteur la, r>ersonne lJJUi est chargée de ce. co~rs: et la manière dont il est étabh, ams1 que l'époque de son ouvertu1·e. Art. 5. - Sont exetnpts de ce con11s: (1) Cet arti cle se trouve modifié par nue décision du Conseil d'Etat prise eu date du 5 i-\eptemlm~ 1895 et qui porte de :!4 à 30 le 1 norui.Jre minimum tles leçons.


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.A.t.J'V'hlj VU

16 Ceux qui ont déjà subi d'une ma.nière l';atisfaisa:nte l'examen pédagogique dans .une année antérieure. Art. 6. - Les recrues •O'bligé€s d-e suivre ce cours peuvent y être astreintes de la part 'des autorités communaIPs par des meswres. de police. Art. 7. -Chaque œerue présenteta, lo.rs de l'examen, à l'expert pédagogique cantO!Ilal, une déclaration indiquant le nombre des leçons .s uivies, et signée pat• le P•résident de la Commissi•OID scolaü"e et la personne qui a donné le (~ours. Les recrues q u;i ne présenteraient pa·s· cette déclaration seront punies des arrêts par le Commandant fl'a;rrondissement. Art. 8.- AV<UÜ le 'c:o.urs, ou au ·plus tard les premier;s jours aprèJs J'•Oillll'erture, toütes les recrues de l'arrnée seront réunies par districts pour subir on examen ·p édagogique préparatoire. L'absence non justifiée il cet examen sE>ra punie d'une amende de 5 francs . La. couvo•c ation en set·a. fixée par M. l'lnspecteur q tt~ '[~résidera cette réunion, assisté d'un expert péd;ago1giq\lllf' fédéral. Art. 9. - Les autorités •c ommunales qui ne se •confo•r meront p<ls aux dispositions du prése11t ·anêté seront passibles d'une amende de 5 à 50 fra.n1cs. La même amende sera ptononc:éle conhe les autorités à lu négligenœ desquelles .pourrait être imp,uté le mauvais ré~ultat des examens subiiS pa.r leurs resso·rtissants. Art. 10. - .Va;rrêté du Conseil d'Etat SUl' Ja matièrP, du 11 Jnin 1884, PSt 1·apporté.

•• Observatl~ns

diverses

Officialité. Il anive enco•re fréquemment, mal-

gré tons le~S a.vis déjà partrs à ce sujet, que des l.ettr·es ·parviennent taxées. à

l'Etat,par1ceqneleurs c-xpéditenrg n'ont ].tas t C'm pli toutes 1eR ÏDl'm<üi.tés •·equi-

ses J){)Ul' jouir de l'officia.lité, c'est·àclil'e de la fran·chis•e de ptJrt. .Nous r'a.ppdoms dDnc ici que le mot « officiel >> sur l'enveloppe ne suiffit po-int, ·comme. beaucoup se l'imaginent, mais IÎ.~ y faut l·ncO're le nom et la qualité du cons ignat aire. L' adresse du destinataire doit, en outre, ne pas :renfermer ·de nom lJ>l'Opre, sous peine de faire oo1nsidérer l'envoi •Ciomme revêtant un caractère rJersonnel. Ainsi, en s'adressant au Drc par tement de l'Instruction publique, li. helier ainsJi.la suscription, suivant qu'il ::; 'agit de :Y.L le Chef du Dép<u·tement ou de son personnel: « M. le Chef du Dé-partement, etc. >J, ou ((Au Secrétariat d.u Département, etc.>> . Si ces fmmal ités, exigées par le règlement }}Ois·ta1, ne sont point rE>-mplies ou le sont jncomplètement, les lettres arrivent taxéeR ct sont ·reïusées à destination, cl:'où il peut résulter parfois des mécomptes et même un préjudice grave pour ceux qui attendent une ·eéponse, dans la stlppo. sitio.n où ils sont .q1ue leur mi·Rsive f'st a ni vée ù bo:n po·rt ...

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L'Ecole prim~ire donne de 12 à 1-5 livrai~n;de 16 page~ ~hacune_, non compns la couverture, et autant de suppléments de 8 a 16 pages pendant le cours scolaire.

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Publication pédagogique. A cr- sujet, il est ra:ppelé au person· nel euseignant :primaire le passa.ge su·i-

vant de la circulaire du Dépa.rtement, du 2;3 janvier· 1880: <<Nous devons ene:10re exhortel' nos instituteu·r s et n'Ols institutrieeiS à s'efforcet d' étendre, pa.r l'étude et ht leci ure, les connaissances qu'Hs ont ac· quises· pendant le temps relativement court qu'ils 1passent à l'école normal<'. Leur instruction peut se compléter no· tamrnent p ar l'abonnement à une feuille traitant des questions éducatives. " Bien que le choix de cette feuille cDiil· tinue à rester parfaitement libre, le .de\'Oir du personnel enseignant valaisan t'st eependant de souteni.r, avant toute autre, unt> publication spé0ialcment fondée à son intention: l',Ecole primait·e". O·r gane de la So:r::iété vala.isann!' Ll'éùueatiotn.

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