No 03 l'Ecole primaire, 1er Février 1906

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des importantes économies dont elles soulagent le budget journalier, par les travaux de couture et autres qu'elles savent exécuter de leurs dix doigts. Si bien que tout le monde est content à la maison . Ah! si toutes les ménagères savaient faire de la bonne soupe, croyez-moi, il y aurait moinià de mauvais ménages; il y aurait moins de coureurs de cab arets, d'ivrognes et de débauchés . La bonne soupe ! Mais vous le voyez, c'est un instrument de moralisation! Eh bien mesdames, chères lectrices vous ne le croyez pas, essayez!

E.B : ~

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Recettes di verses

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Contre le rhume, la grippe, l'influenza Le miel eRt tout indiqué. On l'adm inistre sous toutes les formes, partiouli è remont en guise de sucre pour édulcorer les infusions, même le café. Rien de mieux, d'ailleurs, que de le manger en desserr, à la place de fruits ou de confitures. L ' efficacité du miel est tellement reconnue en pareil cas, qu'on administre toujours ce remède aux animaux atteints de rhume, de refroidis<iement irritant la gorge et la poitrine. On en imbibe un linge qu'on p:;isse comme un bâillon dans la bouche de l'animal et qu'on attache par les bouts sur la tête; la bête est obligée de mâchonn er le bâillon et de savourer ls miel qu'il contient; il trouve agrément et soulagement à ce jeulà . Conservation de la chicorée Après l' avoir épluchée et lavée ave c soin en rejetal't les feuilles vertes, on la j ctte dans l'eau bouillant e et salé e ; on la retourne ju squ'à ce qu'elle soit diminuée de volume, sans être cuite, on la jette alors dans l'eau fraîche; on la retire ensuite et on la laisse égoutter ; on la met

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Rembours

LE FOYER et les CHAMPS

1er Février

dans des pots de grès et on la foulelbien . Au bout de vingt-quatre heures , elle rend beaucoup d'eau salée ; on l'égoutte de nouveau ·en la pressant puis on verse dessus de la saumure bien claire. On recouvre le vase d'une couche d'huile comme pour les haricots verts. Eloignementou destructio n dP-srais Faire sécher à l'ombre une poignée d'herbe app elée « rue» et la déposer dans le local où se trouvent les rats . Son odeur les fera fuir ou périr s'ils en mangent. Eau pourdégraisser les étoffes Mettre dans un litre d'eau 30 gram mes de saponaire , bouillir pendant un . quart d'heure , puis après refroidissement , ajouter un verre à liqueur d'am moniaque liquide et passer . Après usage, rincer à l'eau pure .

1906

(ô)lt{{~~l~Jl DE LA

.Sceiété valai~at)Qe

Cuisine

d ·édueaticn

Soupeau riz et aux poireaux Hâcher un gros oignon, un morceau de chou, du céleri, une ou ,deux petites carottes; faire revenir ces légumes dans la graisse, ajouter deux litres d'eau chaude, cuire un quart d'heure, mettre une ou deux poignées de riz, laisser cuire une demi heure au moins. On peut y joindre sur table du fromage râoé . Pommesde terrefrittes Prendre quelques pommes de terre crues et bien essuyées, les couper en bâtonnets cal!'rés longs et d'épaisseur égale. Chauffer la friture modérément, y mettre les pommes de terre avec précaution , les cuire doucement jusqu 'à ce qu'elle M soient tendres et dorées. Le s retirer à l' aide de l'écumoire, les tenir au chaud. Laisser la fr iture sur le feu, aussitô t qu'elle fume remettre les pommes de terre en les remuant avec l' écumoire : quand elles sont bien croquantes les sortir, les égoutter, les saupoudrer de sel fin et les servir de suite .

C L'Ecole primaire donne de 14 à 16 livraisons <le 16 pa1:,es chacune, non compris la couverture, et autant de snpp lémeuts de 8 à 16 pages pendant l'aonée ordinaire cle 12 mois c0mrnençant le 1er· Janvi er. Chaque mois il est en outre apporté un supplémen/; illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les Champso

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Tout ce qui concerne la publication doit être a.:lress·~ directement èt son gérant, M. P. PIGNAT, 1er secrétcdrc au Département de l'instruction publique, èt Sion.

On ne fait son propre bonheur qu'en s'occupant de celui des autres. Ben 111. rdin cle St-l)i1'1·re. _____

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SION, 1 Février 1906 Sommaire

lnsp(~cteurs l!lcolaires. * l'éc ole p1·i1nafre et les vatois. L e Département de l 'Insitructio n ' Les idées géométriques de J. :i\!l. publique a convo qu é, par circ ul a ire sur les confén: mces d 'i.Jl1stituiteurs. spéc i a:le, »lM. les Ins,pecteurs scolai ., A propos de l' étude . - •· Aux jeu- res de tout le cantou ù uue oonféreune:-; illstitute urs. - La question des ce qui. se ti endra j eudi, 8 févrie,r, a cllfants arn i érés. - Le dessin à l 'é- l 'Hôtel ctu gouvernement. Parm i le:s colc pPÜnair,e. - Le chant et sa va- tractanda de cette séance, nou s re leur é<lnca tiv e. - De la cultu re du mar qu ons les sui va nt s: E laboration goût à l'école. - - La gymnast ique 1;- d'u n livre de lecture nat iona l, soit nrn:,mnt e. - La surve illanc e des re- nüaisan. L 'lü sto irn du Valais ù 1'éro le prima i re. Loi srolaire (:2mcdécréa ti ons. --0 bat). Ca isse de retrait e des institu teurs. Le chant, la g'_\'lünmstique e,t Sommah·e du Supplément le clessi11 à l 'éeo,lc primaire. }fo tioœ individuelles. l)e l 'arnour du prochain. - Règlenwut pour la fami ll e ch;·étie~e. Voi,lù un ordre du jour qui , cerLa Gra nd e Leçon. - ~ e cra1gnie,z tes, est ropieux et ne manq uera pas pa::; le froid. - Cinq minutes de si- de fourn ir amp le rnati0r·e à une dis cussion fruet ueu se et inté ress ante. lt>iwe. - Variétés. Au présent n° est encore joi nt en snp plérncnt graituit. District d~ llarti~·11y. Le .#'oyer et le1J c1,a111ps JDL les in stitu teurs de ce di::;trict :-,:ont cŒffoq ufs en couférf'n<'e antm(' livraison illustrée de 8 pag'es. --1•1mell e le mardi 20 de ce mois à Fulh ·. La séance s 'ouvrirn à !l h. Cont'é1·ences d'instituteurs. Vo_ir J~ .sujet à traiter dalliS l 'Er·ole Le Département de 1'll)lst_ruclion 1,r111wire. 1rnblique a réparti 00111me_smt en_tre "' " le::; anondissements <l'm~1pection Le l)épartcme ut (le l 'Tn1strnetio1U ck•:-:frole~ primairns le ·néd~t de fr. pnhlif]Ul' a fait un d011 <le 30 f,. e11 800 préYu ( comme ees aunees llcl'ui01 l'S ùu r,c,ste) au budget de l'B- es1ièers, cela i', ti.trC' d'encouragetnt pour rn(Jb. Ce~te distrib~1tion est 111e,ntet d'appui, ü la Sociétr des in:sbas0e ehaqne annee, on le ~ait, _:Surle t itnteurs du dist.riet de l\fartigny, 1w111bredes instituteurs prnnanes et qui s 'rst fondée récPrnrnent pour o l'~ eours centraux de répétition, en c'on~tihH' r une r horale et pouss,er à la fonnation de p;ronµeme11ts sem aeti,·itr de se1Yiee pcnùant le cours hla b!r,;; d'<'rnsd'antres 11artie,s du ra11::wolnire. hrn. (_',oud1cs ;JG fr. - l\forel 2:2 fr. -~i Br ignc>:Z8fr. - Viège ;fü fr. - Ha"Glossaire de~ Patois. rngne-Ocr. :28 fr. - Loèelie 38 fr. Le 7mcrnpport annu(l] de la rédacHiPiTe 80 fr. HércHs 48 fr. tion dn Glossaire des patois de la Rion (avecAycn t) 78 fr. - Co:ntlter ïO fr. - Mm-tigny 110 fr. - B11he- Su i"sC> 1·omrnnde Yient de parnîtrt ,;;ons la forme d'une substm1tielle rno11t lOO fr. - St-M:rnri,re 60 fr. hror·lrnre de 16 pages. Nous Y i:;la)louthe:v 65 fr. - Total 800 fr. -- unons les détails sniYants qui se rnpdn

xxvmeannée

n° 3 de l'Ecole

L'ECOLE

PRIMAIRE

ORGANEDE LA

SOCIETEVALAISAliJD D'EDUCATION *

L,Ecole p1•imaire et les Patois

mi lieux mi-au x? L es enfants apprennen t ù lire le français, et même à l 'écr ire t ant bien que : mal; m ais ils ne contrnctent ,iama~s l'habitude de Cette question, qui me préoccupe le parle1· . Et ce la n 'es t point extra depui ,s Jongtemps, et dont jusqu'ici je u 'avais pas cru devoir faire l 'oh - ordinaire. I1s s'exprime nt en fra[l, jet ~ 'une étud~ dans, la press,e pé?a - ça i.s di x minute s ou nn qua :rt d 'henigog1que, s 'es_t 1~ posl:e avec oo e. f_or- re pa r jou r, quand iLs sont i.nterru l'e tonte }Jarti.cuhere a mon at tent10 11 g6s pa 1· l 'institut eur. Le reist e du temp ;:;, a veic 1e11n;; cam arad es , avec au cours de s den.JJi.ère::; vacances le urs _parent s ori voisins, ils ne 1mr Jlassée:S ù la campagne. A vivre au 111,i. li.eu d es populations c:1g1 'icoles 011 l enL que le pafoiJ.,. Le pa .tois ne 1·e-cule qu 'ins.en.-.ibl enl'quiert une vision plus n ette, plu s meni devant l e franç ais. Il con serve aigu ë, des fai t s qu i leB touch ent, et i ',o,n se trou ve conduit ~ des conc Ju- à peu [Jrès inLad c.s ,se,s p osition :-:. La Jienséc qn 'o'll puiss e et l1n 'o11 sion-s que sans cela 1'ün ·e ût ajour doive s 'a,ttaqu er aux pato is, dans le nées. b1d. de l es dét.ruir e, existe s,i 1)e11qu e L 'éc ole primai re, à 1'heure prén .·1t.:ürn, irnstitutenr s ont encore l 'i.~cuie, élend son action partout, jusdé e üc se sei·vü- à l 'éco le m ême da que dans les hameau x les plus i-ecupatois a fin de fac ilite r l 'aicquisition lés, et pm suite est ,en état de peser du frauç ai<s. Les !'lèves, dis ,eu1t-ils, sur tout es les manif estation s cle Ja 1Ja 1-vi,emdra ,i ent i'L connaîtr e la laJJ. rie- populaire . Le mom enrt est d001c gu e Crauçais·e avec beau cou p p1us nmu de d ir e eomment eHe doit se d 'ex~1ctit ude, s' ils la rapp1·oclia. ient f·o111 porte r enve r,s ces idiome s qu'on il s po,ssè derut p leine du pn tois, dont 11omrnedes patoi s. me nt le 1sen s. Le fra;nçais. sera it don c D'après les ins.trrnctions cou ranense igné amsi qu 'un e larngwe étranlefl,il devrait êtr e fait e,xclus!ivemenit gère, et les élèves de l'é cole, primai usage du français dans les éeo1es. re, de mê m e que leur s eondiscip lres De Dlus, les instituteurs sorut invi t és d'un ordTe plus élevé, sierafont exer .. à considérer l ',enseiignem,ent de la cés à l 'a,ssouplis se ment gymnas ,tilangue fra1nçais,e ,comme ayarut u111ie que de la version et du thème . importance capit ale. Les ex er cice s TJne te ll e méthode ., donit le résu ltat rle langage, les leço,n s de gra :mmai - serait de f01-ti.fier 1.es patois, ,et d'en l'P, le'8 exercicas d'orthographe ou accroître la dignité , m'apparaît ne,r édaction oc~cupent dans les pro- comme une da.nge1r,euse erreur. A gi-anuneiS une très lairge, p la0e. mo.n avis , non 1seulement il faut se Quel est le résu:lta:t pou r certains g arder de tornt ce qui peu t valoi r aTuX 1


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patois de la considérait.ion, maJis on n e dev rait r ien nég lige r pour les d iscrédi te r et les ex tir per de l 'usage. A les conserv,e r, en effet, je nt voi:s auc un avantage, et j 'a,perç,ois dre nombTeux ioo onv érui.ents . ne va ut-i l pas A u contraire, mieux adopter comme langue maternell e. la langue fran çai se, l 'aimer de tout e son âme, lui commu niquer ae son élan, de son a,Jlégresse, de· faü,e µass,er en elle un re fle t de la splen deurr mérid ionale ! Qui regrettera qu 'Al phonse D audlet ait écr it en fra[l ça is '/ 11 y a dei&choses, as,su re .. t-on,, que le patois rend à merveille, et po ur lesque ll œ il n 'existe pas oo fran çaci.s d'é qui va lent. Q1]elquesWHl 8 pe ut-être . .Mais comb ien en rev an che qu'en fran çais l 'on expr im e sans effort , et où le patois sera it im puissant . On a toujours _une tendan ~ oe à co~ idére r coml'.Qeparticulièr~rnent ,expr ,ess if l 'idiome que · l 'on pos.sède le P.l.us à fond. La vérité est qu 'am se ul point de v ue de l' exp r ession, le paysan aura it grand avantage à re noncer au pa toi s po1uir user du franç_a.is. Le,s conditio n s de la vie à la caunpagn e n e sont plus ce qu'e lles étaient au trefoi s. Les m éthodes et les inistrUJment s de cultur e ont reç u des perf ect ionnern ents. D'où quao1Jtité de dmses et d'id ées 11ouve.lil ,es à exipn mer. L a fooi lité des commU!IllÎ.cabi ons et les nécessités de l 'existen ce· font que le tr ava illeur des cha mps se rend n lus fréquemment daœ les villes. C'est un e gêne p oor lui s' il ne µar le français. Le be,soin de la lectur e, d 'autre part, commence à se faire sent ir. Or, ce qu'on lit en fran çais , il est souvent ma laisé de le tr aduire en pato is. Au tant de motifs pour que le pay.san, à ,seule fin d'ex pr imer ce qui l,et ou<lh e· et d e se faire compr en-dre, .s'adonne exc1UJsivemern t à la pratique de la lan gue fr anç ai s,e.

85 Ce chang1ement dans 1e parler constitu erai t un progrès d '01~dTe ex. tél'ii.eur qui aur ait bien, sonrp rix. Maris il vau drait sur tout par ses eonsé .. quooces . Le dehors ne s,e modifie jama is saœ que l 'intéri ,eu r s 'oo ressen te. A u verbe est étroite m ent lié l 'e-Sprit. Les façons de sen ti r, de· penser, apr ès àvoil' p1·oduit l,e langage, son.i, ernsuite entrete nmies, co,nservées pa1 le langage. Ains i la gross ièr1et é de certa ines exp r essio ns éveill e dans l 'espri t des im ages grossières , auxqu eHes fata leme,nt ,s'a1ss1ocient dea ju ge ment s et des actes de même na tur e. Des t er mes r ud es., une âpre p rono,nciat ion sont incompatib les, avec une sensi bili té délicate. Par coo tre. ] a bien sé ance dans les mots entraîn e la b1enséanice da1ns les mœuris, et des formes de parl er douce s, poli c,,;, ·courtoises favorisent 1'amén,ité d e l 'es p r it et du carac tèr e. Bie n plus. Il est un e lourde ur di'intelligenc,e qoo les patois conJtr ibuent à perpétuier, et l 'usage exclusif d e la Jan~ue française ne ,sau rait manque r de dégourdir les ,esprits, de secou er Jeur torpeur, de les adapter au milieu i nt ell ectuel et à la civili saition moderne. Une profonde transforma 1tion SC>cia le s'ens uivrai t. Si les pa y sans aujoUJrd 'hui paraissent parfo is for mer un e cla sse iso.cia1e inf ér ieur e, cela ti ent en grande partie à ce qu' ils ne por'ten t 'Pas la même ·sort e de vêtements, n 'ollit pas , la même te-nu e, les mêmes habitudes exté r ieures, ne pairlent µas le même langage qu e let5 gens cu ltivés ou réputés t els . et qui ont de l 'édu.cartion. Dans un article sur le préj11,2;édu « rang », le docteur Towlolll.Sedéclare que, pour détruire ce préjug é pe.rnici eux, « c 'est sUJr ]es forme1s appa rentes de la v ie sociale qu 'on doit p eser , en attendant quie l 'inJStructioo 0

soit donnée à ch aoun selon: ,sa capa ,·ité, eiL même a prè_s. cette réforme, l'll éleva ut hi cunùit10n moral e, de l ouvrier, en 1 incitan t à ~ vètir, à parle·,·, à agir comme les i111Jjvjdtu; desclasses supérieurns, on aur a p lus qu 'à moiti é eombl é le fos.,,;éqUJiJe ::;épare d e son ingénielll'; et celui -lit ne redoutera p lu s alor ,s, comme une honte, de partaiger oocasio;runelleU1entson travail.» Ces ré fl exions, s 'app liqruoo.t encore mieux a.u pa,ysan qu'à l 'ouvrie1. Même inte ll igent , sensé, muni d'une instru ction primaire très s uffi s.ante, le paysan se vo it sou vent tra ité .sans respect, sans égards, par dies gens t1ui u e l e va lent paa. 11 est le " bon homme », le " bi·ave horium,e », qu'on inter pelle avec déda in, et donrt on 1:>e rru~ lle volontiers -. Son patois, qu'i l conserve par inertie et par h orreur pour la nouvea uté, le marque d'une tare , et lui ca,use uu énorme pr éj udire social. Déclarer aux pa ,tois une guerre d' exterm ination ser ai t donc faô.re œuvre démocraitiq ue. L'éco le nr im aire, qu i a pour missio n d'instruire et <l'éle,ver le peu pl e, ag irn i.t plein2ment selon son rô le en Je libérant d'idiomes qui réduisent sa pui ssa nce d 'ad ion. Ce sera it auissi faire œuvre nationa le. L'aba isse m ent des barrières, la disparitioo des cas.tes dan ~ lu société faci lileraie.nt l'union, eng·endr cn tient J 'h armonie erutrn·les cit.oyeuis. L~ patrie y gagnera iL -en force, en d1strnction, ,en beauté. Un•e telle ent r eµrise, où l 'o!D s 'attaquerait ~t des habitudes profondément enrac iné,e,s, exigerai ,t beaucoup de. décision ~t de patience . Mais je snis persuade qu 'e:lle est dans le domai n e des choses possibl es. S 'adresser au x ad ult es sera it pour re la nécessa ire. E11fa isa!Dt ressort ir à Jeurs yeux l 'ù.nmense diomma,ge matériel

et moral que cause l'usage du patoj s, eu invoqurmt le témoignage de eeux <1esvaysaui; (et i l n'en manque pas) qui om; quitté le vül age pour e,:::n ·rr une p,rofession à Ja ville, an les conv aincrait qu.'il est i.mpér ieu :3t· , 1 •t•11tnh·e~ nirc aujou1J' hui , pour touL le monde, de parler frrunçai.s. L 'école du jour et l 'éoole du so ir feraie nt le re ste. .J 'ai dit sur ce ,s uj et, do!llitla gray ité n'éc h appera à. personne , ce que Je pense avec la plu s e,ntièr,e franchise. P. M.

* Les idées géométriques de J. M. sur ies conférences d'instituteurs < Petit article, mon ami, toi qui, malgré tes déf auta, dis la vérité à ceux que j'aime' va' ne t'inquiete point de ce qu'on dira de toi! N'aie qu'un seul but : Sois utile / •

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Ce qui fait que peu d 'œuvres sont v ra.in,ent be He,s, c' est que les artistes qui les conço ivent -et 1es exéc u tent manquen t souvent de l'esprit de détail. J ls s' enitendenrt il merv ,eüle pour créer da,ns ses grandes lignes un 111onum ent digne cl 'admiration majs quam :l vient le moment de cisie~ let · des d éta ils tJui n e sont admiraL1es que par la finesse du trava il , le tetmp~ ou ~a p a~ienre l~ur font u1égligar ce,s nu lle n,ens qui dolllllient t airut de grâce et de 1,elief à Ulll che.f-d'œu~ vre. Corn-bien d,e rnaignifiques ourv1·ages que j'ai vus dans 110s mu sées sui sses ·Siera:ient dev,eruus célèbres, ::;'il n'avait manqu é au p inceau du maî tr e ce grain de, ,sah l,e indispensable pou r atteindre à la perfect ion! · Si tout e méd!a,i11, e a son r,evers, s1 chaque tableau ou ch aq ue statUJe a


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ses imperfections, chaque thé°'rie a ressent à, ,c,es eharmamte.s et ufües se,s erreurs, chaque irustitutio11 a ses réunions. défauts. Or, toute institution e·st II Discuitee de la nécessité et. de l 'ucréée pour réaliser un idéal, et cet idéal s,ern, a:tteint d'autant mieux et tilité des conférences d'institl]teurs plus riapid:ernenit que l 'œuv1,~ s,era s,erait de nos ;joms parf witeD?'sn.tin~établie sur des baises plus s,ohde,s.et ül e. 0 'est maintenant un fao.t acqms plus sages·, ·et que les procédés et que dans ceis réunio!ll:s le maî,tre retr ,ernpe son courage _et complete_ son méthodes emp1oyés à l 'ava ,ncement de l 'œuvr ,e ,se1'ont plus perfection ,... instr:uction pédagog1quie et soma.le. La i c0111ita,ct bienfa.i.sa.nt qu'il pr 1end nés. a,vec l 'élite des in:telligeœes régio· :Malheu reus,ement, telle institution créée pour acquéTir un estSor nales ou cantonales, le rend meiÏ.lJeur, considérab le, r eSite souv,ent ,enclos,e lui fourrnit une gerbe die coninaiss1andans un ,cercle tro,p étroit et végète c,es nouvelles et lui inspire une foucomme la plante qui s,e meurt au so- le d~ bom1I1esréso:Jutions. Perdus cliainsces petits villages de leil fa ute de p-luie bienrfai,sa[lte. E lle res ,sembJ,e à ces pins ra,bou,gris, pous - la ~non,tacrnependarnt six longs mois sés danii.,..unsol trop peu libéral pour d'hiver. ~s maîtres finissent par se leur fom.·nir une vie, a:bondaTIJte,et moular , sur la généra lit é des exemqui sont séchés alors que leurs frè- ple,s vus· et l 'ooprit ,s'engourdit et perd de ;a f oroe, loin de la bo[)filjesoDe,s poussés daJJ.1s une montagne gr;ss 1e, n'ont pas ·encûre atteint le ciété qui aide .s.i puissamment à l_a déve-loppem,ent dont ils sont sus icep- perfection de l 'homme . Il y a les hvre.s ! me direz-vous? Hélas! Corntfbles . Souvent aus,si l 'arbr,e qui a été bi,en sav,ent lire avec fruit? Et puis, leis livres! fonnent--il.s le,s hommes pl anté dans un soJ fertile grandit, pour la ,société? .T'en dout ·e. Il y a croit et se revêt d'un feuillage toufaussi le voisirnage du, presbytère. fu ma is, faute de soins inte,lligent.s, il ~e porte que dss fruits de qualité Oui , maiis cela suffit-iH Ah! siÏ.cela médiocre . Aussi, tout jardinier sou - n'était pas trop coûteux, combien cieux de ses i,ntérêts, sait -il que la désir1era.ien,t des conrfér,ences plus terre ne rend qu 'en proportion de_s rnornbreus.es ! Cep,endant si les conférence is ne soins o,u'on lni prodigue. ne.uvem.t avoir' lieu plus souvent, 1·1 Tout comme le jardinier intelli- importe au moins pour tous die bien gent nous tous auss i qui avons à t)r,o.fitrerde celles gue la l,oli.a instièœm~ la prospérité d'une fondation tuées. qui nous est chèr,e, nous lui vo1uoœ Commea:iit,cela? foute notre s,ollicitude la plus tenPar une prépairation oûtlliscienoieu dr;e et nous ne nég ligeorus rien pour se des trav,aux mis à l'étude,. la fair ,e·hriller de l'éçlat le plus vif. Que de maîtres ne voit-on pas se Pour cha;que instituiteu ,r, l 'œuvre désintér 1ess1er de l 'étu'de des ques~ des conf érenœs est ullle de ,ceHes. qu' tion\S proposées ·! Et ordinaiir,em€nt, il doit a;voii.rà cœur de perfection. ... ce sont les meilleurs, comme qui diner et de soigner dans la mesure de rari,t la fine fleur des ferrés. Ils s'ises, forces. Aussi, je me permets ae magfoe.nt n'avoir pas besoin die con~ soumettre que;lques réflexions à tous siP-,ï)1erpar écri,t leurs rénexionis, et ceux qui, de près ,ou de loin, s 'inté- ilJS attendent que cette gente Dame 1

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qui s 'appel1~ la Oha!Il.ce1eur f~ur11issel 'occa:s10nde prend1ie part a la discussi,~n $énéraJ.e. pe là, quelquefois des mc1é1entsplansanits: oubli du t11avafulsur son bureau a:u matin de Ja fête 1 perte du sujet en route, etc ... xfalheur de misèr ,e de ma1ssa1cre! ! !... fonfin, c ',est la discussion ! Mais ici, dans ceis feux cro isés, de baJtteries diverses, comme tout est suooiœt, réduit, ratatiné ! Le s.ecrétairie note brièvement 1-e .s lambearux des idées qui sont émises et encore le fait-il seulement quand ,ceUes-ci ne sonit pas trop mal tourrnées. Quelques - urns écriwmt ql]eilque chosie, il es,t vrai, mais en iterme,s si écourtés qu'ils sont ,ooligés, de prêter à chaque mot dix fois pluis qu'il me di.t. Un plan d'iip,provisaition, ni plus, ni moins! Certains écriv,ent 'bout et ne disent rien. Ils délayent, tout en des flot:s cl'enicre, mêl<ent tout, démêlent tout et consitituent un as,semblage· de pensées mal expr imées et mal coor données, ennuyeuses, fades et insipides. J'en conna:is qui sont d'au tant plus fier1s de leur travai,l qu'il est moins irnteJEgibl,e et plUISirnuofüe. Que voulez-vous 7 Hs ont tant léché leur ourson! D'autres enfün, mais ils ,S10ntrares, livue·:p.tà la curiosité dies audit,eurs ,e-t a:u rapporteur de la conférence des trava ,ux impeccables pour le fond et pour la forme. Oh! ne, cro yez pais qu'ils le,s aient ain1si trouvés dans Jeur oerveau au premier momeintde travail. Non! mille fois non! Us ornt lu, üs ont réfléchi, ils ont érrit et cela. poodaint des müis. Ils savarienit, oe'lllX-là,que : "De toutes les classes d'animaux viva.nts, il n'en est PalS de pluis nuisib1e que l '·espèoe des oisif,s. ,, Et puis, pour ceuxli1,la djscuission orale n'est pas à redouter, ciar ils sont armés pour le combat. ns ,s,ont, du rnste, ]e:s seuls 1

qui compr,enuenit vraiment ce qu'il faut µou,r fair e réussir une , confé1·elJice et pour Ia r·endre fructueuse pour eux et lJOUr tons . Au surplus, ces deTnieT,s sont encore seuls à savoir tirer parti pour leur insitruction d'un graillld moyen de perfectionnement que, la conférence fourn it à tous: ils is'exell0ent à bien penser, à bien dire et à bien écrire; ce que J.es autres ne fouit pas ou prei sq,ue point, à moin,s qu'ils ne soient collaborateurs d'un journal, et en:core ! ! Tout oe qui précède explique a.sisez bien pourquoi, 8JUX comér100J0es die certains diistricts, .et en dehors de quelques cas particuliers, les memb>:es du vénérnb1e clergé ,eit ce'l'taines 1JJotabi lit és, qui cependant s 'intéres,sent à l '&cole e:t à .s,es choses, brillent surtout par leur abiselllce.Ils, s•e passent a isément de faire que lquies lieues de chemin, un iquement pour se mettre en frais d 'éloquenee. Cepenidanit, c'est d'eux que nos réunions doivent tirer to11rte, force et tout prnstige, c'est d'eux qu'elles aJttendent l 'impulis,ion qui fait progresser, et les avis sages et prudents qui guident dalllSla droite voie. Eux oomme nous recherchent le bien d,e la société et ont p,ar conséquent in térêt à ce, quel 'œuvre de l 'éd:ucation et de l 'instrructiol[], popuJ.àire soit prospèr ,e. Aussi sa.vent-ils bien que 0e.tte œuvre ne sera telle que ,s'ils indiquent aux instituteur,s les moyrms à nren<lre pour réussir. IrnstituJteurs, ne négligeonis rien pour do'ilill·erà nos assemblées le plus d 'aittrructions possibles! Amis de l 'éducation et de l 'inisiruction, 'Ille vous désintéœssez de rien en ce qui conceme l'en seignement. C'est i,ci le cais de répéter ce li,eu commun, " L 'union fait la force ", ca.r tout royau me divisé tombe e:n ruine,s. (La fin au prooltain N°.J


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* A propos de l'étude (Dédié à l'Ecole primcûre.) Pour que les· .enfants ,se plaisent eu class.e, il faut que l 'iDJstituteur Ilf''Jlde l'étude agréab le. A cet effet, il doit la présen ter sous l 'aipparenc,e de la liberté et du plaisir; il doit souffrir qUJe les e'Illfants, intenompent que lquefo iis l'étude pa,r de petites ,samies de diverrtissement; il,s onJt besoin de ce s diistractions pou1 déla,srer leur esprit. Qu 'il pea.·mette même de temps en temps quelque digress ion ou que lque jeu, afin que leu,r ·es,priit se mette au large; puis, il 1es ramènera doucement au travail. Une trop grande régwlari.té à iexigeir d 'eu~x. }'étu de cont inue, leur nuit beaucoup; souvent celui qui les gouveirne affec te ~ette réguilarité, parce qu'elle est plus commode qu'une ap,plica -· t io,n soutenue à profiter de tous l es moments. En même temps, le maître ôtera aux diverrbisse ments des enfants tout ce qui les p8JSlsiorunera1t t ro p ; au ûontraire, tout ee qui pel\lt délasser l 'esprit, lui offrir un,e, variété agréable, satiisfaire sa légitime curiosité, favorisier la soup lesis.e du corps, tout ce,la doit contribuer aux divertissements des enfants, Ceux qu'ils aiment le mieux sont ee11:xoù le cor ps trouve sa large pa r t d'activité; le mouvement, c'est leur vie·. Aussi ne faut-i l pas être en peine de leu r s plaisirs, iLs en inventent ass ,01, eux-mêmes; il suffit de l,e,s laisser faire, de les ohse rver avec un vi,sa. ge gai, et de les modérer dès qu'ils s'échauffent trop. Il esrt bon toutefois de leur fai r e sentir, à propos,, que l 'es"Qrit aussi a des plai,sirs que lui procuren t la co:nverisa,tion, les nouveUeis, les histoires, et plusieurs je ux instructifs,. To ut 0ela au ra son usage en son temps ; mais il ne faut 1

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pa,s forcer le goût des enfants là. dessus, on ne doit que 1eur fa ire des ouvertu r es; un jour leu,r co;r ps ser a moins disposé à se remuer et leu1 esprit agira, davanta,ge. P . .J. Michellod, inst.

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* Aux jeunes

instituteurs

Le jel\lne instituteur, sembla ble à un pilote abandonné sur une f,rêle embaroation au milieu des flots, manie parfo is bien inuti lemernt sa , rame ·iilJConstainte, et heurte souven t des écuerils qu i obligent à changer de route, à revenir même, sur ses pas , et ce n'est qu'au prix des plm; grands efforts qu' il par vient à a~ bmder enfin au r ivage. C'est pourquoi la nécessité s 'impos.e pour lui, de recherc h er, dès les prmnie11s mome,n,tsdéjà, tous les moyens propres à l'éclairer, à le diriger. Si l 'orgue il ne l 'aveug le, il trouvei:a dall!s la visite de l 'éc,ole de quel que collèg ue l'app licatio n de procédés qui guidcrn nt son inexpériernce; iil décon1vrira le,s défauts de son en.seignemen t, le,s a bus à corriger, là des méthode6 à emp loyer. Cependant! il n e fa udra it pa,s rendre ces vérités trnp fréquentes, car ],es abs,ences répétée s n u,i,rn i,etnt au déve loppement et à la bo,rrnc marche de l'éco le. · L'étude pe rsonne ll e est aussi d 'une gl'ande nécessité powr un débutant. Il est vra:i qu'au Sl()rtir de l 'école Jlorma .le ,s<O'Il esprit es,t orillé de connaissances variées sur les ma.tière,s d'enseigneme n t et sur lies principes de pédagogie théoriqUJe. Mai.s il ne prévoit pas encore les <0bsrtacle s qu'il rencontrera dans leur aip p]ication pratique, obstac les si grands que maintes fois ils pourraient le porter à regretter d'avoir accepté des fonct ions si utiles cependaillt à la société. La préparat ion conscien-

cieuse de sa classe lui appre nd:ra & Jes su rmon te,r.. Ce tra,v?'iI s,'im p ose d'ailleurs au v1~u x praticiep com!lle au jeun e déb uta~t. !-,a pr~aiI"at10n de·sleçons les oblige a reivo1ir les ma tières du programme, à préciser de 110 m ea u des connais ,sa,nces déjà acquises précéde'mme nit et à l,es d1VbJopper; ell e s,e'U'l~peirmeit au ma 1tr_e de donuer l 'ense 1g n.emerut avec plai sir et faci lité et à l 'élèvc <le le reccyair avec intérêt et profit Miche llod, ins t . 11

La question des enfants arrièrés Le gouvernement français a n om,sion mé dern ièreme nt une 001Jlllll11S chargée d >étu dier, au point de vue scoJaire, la questi,otn des ,enf ants ar riérés et anor maux. Il s se div isent en deux catégories. Il v a les arriérés pédagogiques, les e•nfants chez qui Je dévetlop pe men t 1s 'est fa it de façon irrég ulière, chez qui l 'in t elligence est en re t ard par fai bl,0sse d 'espr it, ou bien pa r suite de ma ladie qu i s'est o·ppœée à la fré (Jnent aition de l 'éool e, ou e111i core par su ite de nég ligence d~s pa reint s, ou de ch angements d'éco le, et surtout par la non -fréquentation de ceJle-ci. Les arriérés médicaux ,SJO nt les id1orts,les crétins, les imbéci le,s: leu r état est dû à une cauee· morb ide. Enfin, il y a les anormaux: l e1s.sou rds muefa, les aveugles, les SJUjeitsattein,ts de troub le,s de la parn le. De façon généra l,e, il y a des insütutions et de,s' méthode,s appro1pri.ée,s aux anormaux; mais la Question die:s arriérés est moins avancée : c'est d 'fiux qu'il faut s'occuper. ManifostemeDJt les méthodes éducatives norma les ne saura:ielllt leur convenir. Aux uns, .il

fa ut un e méthode spéciale; aux auLres il faut une méthode spéciale ,en,core, do·u blée d'une .surve ill anc e médica le toute pa rti culière . · Ni les uns ni les autres ne peuve n t s uivre les classes de leUJr âge: ou bi:en le maîti·e s'en occup e, et les sujets n orma ux s ont sacr ifiés et perdelllt leur t emps ; ou bien J.e maî tre les a bando nne pour s'occuper des snje<tscapab les de profiter de s,e,s lieçons, et a.Jorn les arriérés sont sacrifiés. On ne p eut mélanger les, arrié rés et le,s nor maux sans nuire aux uns ou a,ux a,u.tres. De là fa nécess ite de créer des ét abli S'serneruts spéciaux de deu x _or dres : les Uilli3 pour arrié rés pédag'og iques, dans 1~ genre de l 'Ecole d'ens eigneme nt spécial de Br uxelles; les autries p our a,rriérés médicaux comme l'Institut d'enseign ement ,spé.cia~ de Bruxe lLes, ou ce1ui de Francfo rt , ou d'a ut r,es écoles die Pr u sse, d 'lta li e1 etc. : éco,les 1spéciaJes,, avec maîtres spéciaux - à qu i il faut évidemment un dévoue men t ert: un .savoir -faire· excep ti on nels - eit méthodes iSpéciale,s aippro pr iées. Cela est d'autant plus néce 1ssa ire, érri t Jf. de Varigny, qu e la propor tiolll des enfants an ormaux e,t arriérés est for t élevée. Pour la France, je n'a i pas de données; mais nous en a:vons nour d 'a utr •e,s pays. Aux E tats-U n is, il y auraiit, d'après Shut lewo,rtb. 95,000 idiots et imbéci les. }:n Ang-l et err,e - même source 46,000 t:nviron. E n A ll emagne, où l 'oru compte 29 insti tutions publ iqu1e,s,et 15 privées, pour enfants arriérés, la pro port ion varie, d'après Ko h~man n, qui compte 1 idiot pour 945 habitants en Olderrl'hoiu,rg,1 sur 48:2 en ·wnrtem b er g, 1 pour 649 en Bavière, 1 p ou r 719 €U Saxe. En Suisse, où il y a 14 ins,titutiorus pour arriérés, su r 4~1(),000 enfants il y a


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près de 8000 de moo.talement déf ectueux, soit 1,5 %, non compris les idiots . Avec oeux-ci le chiffre e,st de plus de 13,000. En Belgique, où une enquête très attootive a été faite par les ,soins de Tobie J onickhee•re, dorunaait des chif fre 1s certainement pilus précis que ceux qui viennent d'êtr ,e indiqués pour les autres pays, il a été constaté que sur 11,275 enfants de1S1 écoles, il y a au marins 10 % d'arTiérés (9,8 garçooo, 11,8 filles). Or, il y a dans les écoles 809,525 enfants; il doit donc y a.voir 85,000 arriérés environ. Le déchet, quel qu'il soit, ne peut nous laisser indifférents. Car, a1ssu1,ément, les arriérés, •si l'on ne s'en occuipe p as, retomberont i'.tla charge de la société. Ce seront, dans 1a vie, des ratés, des in ca pables, des inadoptés, d'aucuns tomberont plus bas encore. Que lques-u;u,s de ces misé 11euxdeviendront tout naitureliement crimine l s. En 1901, nous a-t~il été dit par Trueper, les juges allemands ont condamné 49,000 eufa:nrts ou adolescents. Oette armée de délinq ualllts a coûté fort ,cher à l'Etat; et le ma•l n'a pas dim inu~: la, rép ression ne sert à rien. EDJcore faut-il observer que be-aucoUJpd 'erufants de boilll!e famille 01I1tété 1soUJstmit,s à 1'aietion de la justice. Or, ces délinquants ne sont évidemment qu'en partie reisponsable:s: ce sont des ma Jades, avant tout, ce sorut de,s êtr,es qui n'ont pas été préparés par l'éducation, et ! 'instruction, et ] 'hygiène, à vivre dans le milieu très con\'er.itionine1l qu ',e!st une société. Ce sont des primitifs, de,s sauva~:e,s égarés dans la civili,sa,tion; d'amitre,s sont rles malades qui se trouvent pa .r hasard hors del 'asi le. Or, ,ces primi t if s peuvent être rendus oivilisés; tels de ces malades pernvent, pris à

temps, gnenr. Et alofls, il est indi. qué d'inte ,rve:nir au bon moment: on en sauv,era une certaine proportionon les mettra en état de gagner leu~ vie norma lement; ,et ce sera pour l'Etat une économie,; et pour le juge urne oco1,sion de moins de se rernd1·e odieux.» Mais cŒnmenit intervenir 1 (A

Le dessin dans l'école

iuivre,)

primaire

Dessin d'aprè s le relief ou d'après nature Sous ce tte dénomination nous corn rmeaions des ex~rcices e2>.-trêmemen t variés. Dessiner d'uprès na:ture, c'est représenter un objet, ligne, .surface, so lide simp le ou composé, tel qu'il se prés1ente· à nos yeux; et c'es t à atteindre ce hut que tendent en gra1Ude partie les .exc,rcices dont nous nous efforçons de démontrer ici la niécessité. 'J1out peut être matièr •e à desstÏ.l1 d'après nature , un brin d'herbe, un~ fleur , un fruit, un usten1sile; l'enfanit qui, dès les premièreis l,eçous, s 'e,ssayc à üacer au tableau ou sur l 'ardoi,se une lign e représ entée var un fil tendu entre les doigts du ma.îfa'e, dan s unie directi-01n,déte<rminée, dessine -cette ligne d 'aprèsi nature , et il en e.st encore de même qua'lld il copie une bandeJett,e de papier a.:,sem blée e'l'.l fig·ur,es géomét.riques poll'l· servir de modè le. Dès le cours de première année, ] 'é lève peu t., sams difficulté particulière, être e,xercé h dess1inei· d 'a1Jrès nature les objets gui lui ::;ont fami li ern. Qu•elques triaits suffiro nt à écrire lisiblement, siillon artistement, un clou, un croche t , une1échelle, une maisonDJette, ses iouets habi -

tuels, un moulin à vent, U/IlJecocote un batelet ,en papier, enfin u11 meuble 'OU un ustens il e de cuis ine. Ne nous effarouchons pas trop die la simplicité des motifs q,ue nous indiquons ici, et de la forme rudimenui,ire sous laqueUe ils peuvent êtn~ figurés; mieux vaut cent fois exercer l ',enfant à dessinJer un jouflt qui l'amuse et qu'il comprend qu'à imiter· sans intelhgence une estampe qu'il copie servileme:Il!t. Efforçons-nous de ms.ter à la por tée des enfants tout en dirigeam chaicun des exe11eices vers l' objectif que noUJs avon:s en vue·. Avec le cours moyen et le cours 0111périe~r,les motifs de dessin d'après na:ture se transform01·ont peu à peu .. Le dessin de mémoire ne donne qu'une copie imparfaite du modèle; mais si la leçon fa it e préalablement au tab leau a été bien comµriise des élèves, si les formes élérnentaiœs de la figure -ont été obs1erYée1s, ana lysées et bien vueis, la reproduct ion ne présentera plU,S qu' une difficu lté relative, et, toute défeetueuse qu'e lle soit, elle aura ce précieux avantage d'assujettir l 'enfant à graver plus profondémenit dan,s sa mémoire les éléments de la figure originale; il tâtoooera au débu1t, s'arrêtera peut-être souvent, <.'herchant un élément dornt il a pe·rdu la trace, l,e remplaçant tantôt par nn à peu près, tarntôt même par un autre élément; qu'importe! se,s efforts n'auron t pas été 'Sltériles; car, ~ans qu'il s 'e11 doute, ils }'a.cheminent dire'ctement à reproduire les ob.iets 1saus le secours du modèle et à ébaucher lui-même des formes nou velles. Disposition, combinaison, composition L'enfant est doué d 'm11eimagina011

tion vive, d'une cur iosité na turelle, de che,1.d'un besoin d'apprendre, cher et de créer dans la mesure de ses forcms; c'est une faculté que la métl1ode Ji'rœbel uti l~se dès la pre mière enfance, et l 'on est q uelqu efois étonné devant les figures originales, conçtreos, assemblées, brodée1s, tissées par ces mains, in expérimentées. Abandornné à lui-même, peut-être .serait -il impuissant ~t donner un cor p s aux idées qui reste.nt vagues et confUJSesdans .son esprit; mais • si le maître expose claiœmeai,t un pri11S'Î'Pe, qu'il en déduise une première a.:upfü:atioTJ; que sous les yeux des élèves il fass:e ressot-tir une nouvelle disposition, puis uille troisième, il a.u1ra ouvert la voie et démontré que des formes très dissemblables, sont souvent composées des mêmes éléments dont on s 'eist borné à modifier quelques détails seoondaires . Prenons, par exemple, un simple 1~ectarngle; je puis l'évider sur les qua1tre ang,Jes a.u moyen de ligues obliques ou perpendi cu laireiS 1'une à l'autre, et j'ai aingi deux dérivés du rectangle qui fonnent un pre mier ornement; j 'e.n obtiendrai troi,s aiutres en coupant le dernier évidemment par un oblique, ou en creu sant les quatre ang les l)ar un arc de cercle ,concave •ou convexe et combiné à des perpe:ndiculâire-s aux côtés; de nouvelles combinaisons se,ront obtenues par des segmernts de cerc le ajoutés ou retranchés •SJu.rle-s angles ou le milieu des côtés du reictang le origiual; d'autres encore en inscr ivant l 'une ou l'autre des figures précédentes dans un reictailigle plus grand, efo., etc. Le lecteur trouver1:t facilement lui-même les figures que nous indiquons eit d'autres ana,logues. Autre exemple: la feuille d 'aca-


fêtes scolair es un réperto ire plùs artist ique que les in eptes et odieux re frains qu 'ou regrette d'y entendre (Juelquefoi s. La puissa noe éducat ive du chan t est imrnens-e. C'est aux insitituteurb à relever et à r ev ivi fi er dai111s notre pays un enseig;nement oooor e trop Héµ:ligé. Souhai tons que cette rénovation nécessaire soit prochaine.

t es les petites habitud es de prop1,eté contr ibue nt à former le goût. Un enfan t vient -il générnl,em ent à l 'école mal peigné, les cheveux en désordr e ou bien a-t-i l son petit visa:ge barbouillé die terr.e, de craie 1 ou des vestiges de que lque ta1tine 1a ma ître sse le fa it regar der dans l~ glace et sans grand commentaire il comprend la l eçon, surto ut si on a soin, arussitôt après, d 'arraJl'.l.Jgerles ch eveux rebelles, de les retenir par U:1lJ petit ruban, de bi en débarbouilDe l a cultare dn goût 1,er ],a figure, e.t de faire constater a à Pécole nouveau à l 'enia nt la différence qu' Les éducateurs, erntre. awtres mis - il y a en tre sa physion-0mie de tout sioos, ont ce.Ile de la formation du à l'heure et celle d 'à prése nt . Il n 'est pa ,s jusqu'à la fam ille qui goût che,z l 'enfarut. Tous rnconnaiis ne compren ne la le_çon. sent éga lemen t la nécessité de forL'e nfa nt va de la cour ou du mer de bonne heur,e le jugement de l' enfant, de lui inspirer l 'horreur du préa u dans la classe.; il s'y sent bien la,id , car « il y a des fautes et des pare e qu 'elle est ornée. pou,r le plai" laideurs mora les dont un es,p,rit sir de,s yeux. S ur les mu rs de bell es .images co« hab it ué à vivre dans le commerce loriées, des de:::.S illJS,oouvent œuvres " de la beauté ne saura it co.Dnevoir de la maître.ss·e; qu,e,]quefois des unci.souffrir l 'idée.» (Marion,) fl eur s o,u un e plante s ur J.e, bureau Nous env isagerons ici 1'éducation du goût ch ez l 'enfa nt en gén éra l, aJchèvent de r endre agréa ble le sérnais tout particu li èremerut chez la jour de la classe. fi ll ette, à l 'école ma.ternelle, à l 'é.co-- A ux babitude.s de propreté vienle prima ire ou d'u n degré p lus é- nent ,se joindr e des habitudes d'ordre. Cha cun des aînés, en arrivant levé. En dehor .s de la fam ill e, c'est d 'a- à 1'école, ra ngera Sûill mant eau, son bord l 'éco1e maternelle qui déve1l01p - béret, son panier à provisions. Mais, d'une façon généra,le, l'enfant est pe le goût che z l'enfant. peu ordo ,n,né, et il y a là un e raison Chaque matin , à son arrivée à J 'é - physioJogiqUJe: au manque de liaicole, il est ·soumis à une minutieuse son dan s .les idé es correspond le manirnspec tion de propreté daJilisJaque l1e qu e de liaison s dan s le.s actes. Cela directrice se r end compt e de la te - penda,nt il faut ajoute r qllkl, ta ndis nllle du ,corps, de l 'état du lin ge et que les g-a,rçons ne se plaisent que des vêtements. Et l 'en fa.nt, anxieux d;:ms Je désordre et le bru it , le.s pependant cet examen, est tout heu- tites fi lles ont l'instinct de l'o ,rdr e. reux de pouvoir lire sur le visage omme aux autres, ce Aux uns <:l de sa maîtresse qu'elle esrt satisfai - sont de bonnes hah itude s qu'i l imte. vorte de faire prend re. Donc , après L'ohlig~t ion et 1'usage du mou - la réc réati on, la maîtr ess-e fora ran choir, la toilette du visage et des ger par les élèves ]es jooots dont ils ma in s après chaque réc réation, 1JOIU-ont use, ramasser le,s pap iers, mo,r-

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du goût de l'e nfan t pendan t son séjour à l'école ma,ternelle- . servi aux Jeux . .lDtlorsque tout aura A l'école primaire les boThlleshaété r emis e'll ordr,e, grâce au concours de ces petits trava illeurs, la bitudes qu'on s'est efforcé de faire aîtress e tâ chera de Jeu r fa ire cons - naître chez l 'enifant vont se forti111 tater le sentim ent de sa tisfa ction qu' fier et prend r e de procfond,es· raciils éprouvent à voir l 'ordr e. régner nes . Le maît r e ou la maîtresse insisdans l·e lieu où ilis sont. Eu classe aussi, les enf anits ser ,ont tera sur tout ce qui peut faire aimer habitués à ne rien jeter par terr1::, l '01,dre et Ja propreté, et, dans ce but, on ne dédajgnera pas d 'en tr er 111ais à tout mettre dans une co,rbeil le à pa.µiers; ils distr ibu ero1nt e,u.,-:- dans Jes détails, même les plus futi 1uêmes les ard ois es, les crayons, les les, ca r tous ont leur importanc.e . N'es ,t-il pas vrai, en effet, que, de ba1nJes pour pliage, etc., et, après les divers ex,ercices, ils rem ettro n t même que la vie es t suTitout fai t e ae · le tout en place. L es ,enfants, ain s i petites choses, de même l'ordre et oblig·és it cha que instant et pour tou- la. ptopreté sont s:u.rtout faits de mites choses de fa ire pr,euve d 'ordr e, nut ies'/ C'est à l'exame n des détail.s finiront forcément pa r en prendr e qu'on les r ecornnaît le mieux. l 'habi,tude. Nous ne rappelons que pour méLe-,s habitudes d'ordre et de pro- llloir e la nécessité d'une rigoure use preté const ituent, à proprem ent par- inspec tion <le prop reté à l 'école pnler, le,s moyens indri.reicts (lue l'on ma~re. Il ne sera pas supporté de emploi,ern p.Qur cultiver le goût chez désordre matér.iel dans la classe. I'e.n:foTlit. L 'ordre .et la p r opreté seront ,exigés Pa ssons maiin t enanrt aux moyens au ss i pour la tenue de la cour, de~ portant dir eotement sur le déve lop- pr éaux , e.tc. Une fois par semaine on pement de,s organes , - ye ux , oreil- visitera les car tables et les pup itres . les, mains, - par ]esquel,s l e ,senti- l\fai,s, va-t--0n objecter, tout c.ela ment du bea u, et, pa r s uite, le goût prend du temps et où va -t-on le prense forme chez 1'enfant; autrement dre l Ra,ssurez -v,ous, jl nie s'agit dit; cxarrninorns comment ] 'enseig ne- point ici d'une inspection en règle ment même de l'écol e mat ernieHe·vi - de tous les ca rtabloo et de tous l,e.., lle à la culture du goût. pupitres . A une sortie ou à une enLes exercices de tissage avec deo tr ée en cla,ss,e, on prend au ha ,sard papiers multicofor ,es polllr lesquels trois ou quatre car tabLes, on voit auon<'ho.iisitdes coul eurs qui ,s'harmo- tan t de ,llUpitres, ,et on fait a'llx ennisent ; les exercioos de piquage qui fants les observations Œl les complisont le bonh eur de,s eufa..wts ; les m ent s qu'il s méritent . Cha;cun de:s fleurs .e.t les petits obje'4s C'l1Jpa,pi er assist ants se tiendra pour averti doqu'ils apprenn€.Ilt à corufecl ionner; rénava ,nt et restena sur le. qui-vive. les dessins si vivants surr lesq uels on Au bout de peu de temps pup itre~ fait avec eux de joyeuses et pro fi- et ca rtab les seront mieux ten us . Atables ca useries, mais où J 'on a sur- j <_mton!s que 1'll'l:"titutrice tirera protout soin de leur r eprésenter des scè- fit pour ell e-meme de cette insl)ecnesqui repo,sent l '-esprit et J,e cœur; tion. les netites récitations, le.s chants En eff.et, ca rtabl es et pupitres, dontla maîtresse leur orn e l 'esiJ.,rlt , <'omme les poches des garçons 1 retout cela contrib ue à la formation flètent avec fid élit é l'âme de leur

ceaux de b_oi,s ou ,autres , objets ayant


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jeune pro,pri&tair,e: }'ordre ou le déoordre, la prod iga lit é ou l '&conomi1:, l 'cnvie, la j alous i,e, la bonté du cœur, tout cela se révèle par la ten ue des ca,1-taLles ou des pupitres. Eu effet, 1'économe aura toujours ses Jivres et ses cahiers recouverts et en or dre ! 'env ieux trouvera le moyen de se ;H'ocurer même canif et mêmes c1·œyonisque S'Onvoisin, le désordonné au r a toujo urs cartab les et 1:.iu:pitrc dégarnis. Et souve nt ces inspe.cti.o-ns de µeu de portée en appare nce, fourni,ssent plus d'indicatio ns sur la na ture morale de l 'enf ant (lUe de longs moiiSd'o bSJervations . Il n'es t pas sa ns importanoe, notn plus, de ve iller à la tenue des livres et des cahiers. Le soin avec lequel ils son t r e,couveirts, 1'absenoo die taches, de eorne.s et, en ce qui concern,e les cahiers, l 'ap p1ication apportée à l 'écriture, aux marges, aux tit res, à l 'ind icaition drela date, tout cela contri bue à faire p rend re à l 'en.faint des hab itud es de oropreté. d' ordre, et forme son goû°t. (A suivre.)

fois un très gra nd nombre éPèufan ts, toute une classe, par exemple. Avec l'organisaition actuelle de la gyn masti que dans les écoJes françat. ses et d'a ut r es pays, ec double ré. sultat est très difficile ù obtenir. ,Je vois souv.ent les élèves d'UllJe école commun ale, l 'une de.s mieux orga,ui. sées cependant, pren:dre leurs le. ço11s dre gymnastique. Ra ngés sur uue l1igne et sous le commandement d' un prof,asseur, ils exécutent les trad itionnels mouve. ments sur place: UDJe,deux, trois. MaiiS ces enfan ts me semblen t pas s'am user, pour eux la leçon de gym. ua,stique est un peu moins emrnye u. se que la leçon de la claisS1e,mais c'est tout. Cet hiver, pendant les interYalles de repos, ils s'empressaient de bat t re la seme lle pour se réchauffe r, 1110ntrant ainsi le peu <l'e,ffi.cacité de leurs exerc ices. Il y ava it bien aut r efois dans cette écol,e de.s a ))parei ls gymna,st ique.s: un portique avec tous 8es a,ccessoires, trapèze , boucles, cordes , etc., o.ù, pendarut quelque temps, les élèves La g ymna • t i qn e a mu san te ava ient J)u s 'ex,ercer; maüs l 'uu La nécess ité des exercices physi- <.l'e ux, dans une chute, s'étant démis ques à l 'école est actue llement dé - l 'épa.ule, le dire'cteur, pou r éviter mon.tr ée etadmise . Le maître do~t en- tout reiprœhe et toute 11esponsabilicourager ses élèves à &e livrer à de·s t~, avait fait enlever les cordes, les jeux gymnaJStiques, prov ,oq~er leur échelles, les a,ppa1re ils. Depu:is, le ü1itiat ive, org an~setrdes partrns da?s gran d porti que esrt resté nu, dégaf'ni lcs(luelles les j oueurs ont à rou n r, ot sans ut ilit é au milieu de la. cour. à r ivalis·er cle force, d'agi lité et d 'aJe crois qu' il en est ù peu près df\ clress,e. mêm e dallis toutes les écoloo comCependa nt, ces je ux ne suffise.n:t munales. pas, et les phys iologistes dern~ndent Il est un pays où la gymnastique en outre que les enfants se l1vrerut, tie nt une très grande p]a:ce daiJ1sl 'écha qu e j our, sou s la direction d.'un duca.itiou.et où elle présente · une ormaît r e inte llige nt, ~L des exercice::; ga.nisatioo. rée11ement supérieure. ra isonnés de gymnastique. Ce pays,, c'est la Suède, où chaq ue Ma is, pour ccl,a, de u x difficultés école possède une sa lle de gymna&-~ prései: -t~nt: fa ire trouv~r du. plaitique qui est en réalité une salle de Sll' aux elcves a ces excr,c1ce.s,et, e.n récréa ·tiio,n. Tous les jours, pendant sec,onid lieu, faire travai ller à la unie h eure au moins, les élève.s, quel

que soit leur âge., leur ,se:s.e,sous la L a s ur ve ill nnc e conduite d'un maître, se livrent à des récréatio ns des exe.rcices extrêmement violents · Le règ lement des écol,es primaires de force et d'ag ilité. prescrit de couper l,es cla1sses du rnaL'out illage de cette salle est en ti.u et dre l 'après-111idi par une courgénéral très simple, la pa,rtie princi - te récréat ion. paile consiste dans une sér ie. d'ochel.A.vec r aj,s.on, il attache une grande les ver t icales à morutants très espa- irn porta nce à ce que tous, ma îtres et cés, app liquées au mur et en garrni.!S- élève.s, jouissent d 'u'll court repœ ensaut tout le pourtour. tre les différen ts exercices 8Colaires, O'oot aux ba rr eaux de ces échel- puisqu'un enfant puni ne peut être les que les élèves grimpent, s'aœroµrivé que d'une pal'tie de la récréachen,t, se contourrnent, se disloquent; tion. tous exécutent au même instant le Siirveiltance des ·récréations mouvement comm andé. l° Bien que Je règlement en vi une salle moiyen.:n.epermet des gueur place les técréations sous la exercioes d 'ens·emble d'au moins 200 surv ,eillan ce de l'inst ituteur ,et que, élèves. dans leis écoles à plusieUirs classes, Il y a encore des marches avec un r oulemen,t spécial soit &tabli à mouvenuerutsrythmés, des sauts, des cet effet, il existe ,des m aîtres consipoursuites, etc. dé r ant les moments de récrérution Or , ~es e.,'{ercices se font avec un comme des irrstants de re.pœ absolu entrai n . un plaisir, urne· émulation et qui se refusen.t à une surveillane~-traordinaires. ce act ive et vigi lante. La s-éallJCede gymnaJSrtique est un 2° Sans s' ·en douter, ils obéissent jeu pouT les enfants, ils rient, ils à un sentime nt de nature à nu.ire causent ou chantent à pleinie voix gravement à J.eurs intérêts par.ticu pour ma r quer la cadence, et ils so,:r- li er1s et à l 'éd'Ul cati on physique, intent de la séaœe p lus vigoureux, le tellectue lle et morale des élèves qui sang en mouvement et ayant fait leur sonrt C01nfiés. travailler leu:rs musc les. Les 1·écréations et l'éducation Un fai t raraetéristique: a-u mi lieu physiqu e d'une composition exig,eant une Dams nos écoles, où J'enrfaut es,t griande aµplication, tout à coup on s,o.Jlicité par tant d'ens eignements don1Ueun signal et le,s élèves se ren- divers et cont r aint, sous tant de fordent à la salle faire un quart d 'heu- mes, dans SOIIl besoin d' activ ité, le re de gymnastique, puis reviennent jeu est l e remède indiqué de ce qu' se remettre au travail. on a appe lé Je ,surmenage, le cont r~L 'out ill aige emp loyé daiDs les éco- noids nécessaire d 'U'Il' travail intel les suédoises est évide.mment fort lectuel soutenu, en même temps qu' bien a,ppr oprié an travail. eu grou- une des bases de toute éducation saiµe. .Av,ec ce système, les préaux de ne et viri le. nos écoles dev iendraient de merveilse désintéresse Si ] 'instituteur leux gymnases où les exereices du d'une nurn~èue complète de, ce qui se eorps seraient pour nos jeunes éco- passe au cowrs des, récréa itions, elles liers un j,eu, une récréat ion, dans seront loin de donner ce qu'on est lesquels ifs trouve r aient profit ~ en droit d'attendre d'elles au ooint plaisir. de vue del 'éducation physiqu e. Dains


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t

les jeux li.brns, chaque élève cultive spontanément ses facu ltés naturelles: il va où le porte son goût et, er da'lls les exers 'efforcant d '·exce'11 cices p;ur lesquels il e.st p lus lJarti<mliièrement doué, il nég lige les autrns. Il airr iv·e même que, dam; les jeux libl'es, les p lus ha.rdis et les p lus vigou11eux ,tirent tout le bénéfice de ces exercices, ta1I1disque les p lu;s faih les et les moins décidés ,ou se tienrnmt à l'écart, ou font des efforts q ni dépassernt leurs forces et sont, par là même, dange ,rerux. Ceci exposé, le devoir de J 'ins,titui teur apparaît clairen~ent. Il n'oubliera pas qu'il demeure morrulemeut l'esponsable des accidents qui, faute (fo surveillance, peuve 1nt arriv,er ,\ ses élèv,es pendant la récréa,tion 0t qu'i l lui appartient de pros crir e 1-ésolument cer tains jeux où la hardiesse dégénère en t émérit é ,et la vigueur en brutale énergie . . De rneme, le ,s,0,u,cide l'éducat ion physique et intellectuelle de ses élève.-, lui fait u111eobligation s,tricte de forcer l!!s apathique,s et 1-es timo r és, les élèves à complexion délicaite, à se mêler d'une ma:nière active aux je u :s:organisés. Et c'est alors que se po,se C',ette intéressante question: Le maître doit-il jouer avec les élèves~ Oue lques-un.s ne le pens,ent point. Il lui. serait alors impossible de su Tveiller effica0emenit la tota:,Jité des enfa .nits épars dans la cour et son al1torité üsonerait, dans la ch aileur du jeu, de rë'.êevo,ir dies atteintes de natnre ù l 'ébranler fortement. Le rô le de ce dern~er est beaucoup pl us Jarge. Lni seu l n l'autorité néC'!!ssaire pour fa-ire un rhoix parmi les jeux; prescr ine ],rs uns , en ~aison des considérations p11écédemment exposées , en ,s1uggér~r d'autres (]Ui convi.crndront mieux à ] 'âge ou an sex,e d es élève,,;; , au clima,t ou à la saison.

Les récréations et l 'édiicat-ion morale 1 ° La comiaiss•ance approfondie du cara ctère et des habituçles de ses élèves est , pour 1'instituteur, la con. dition eissentieH e du ,suc eès da ,n s sa tâche mora lis,afa·.ice. Or , con1traint en cla ,s,se et soumis aux règles étroites de la discipl ine, 1 'enfarnt s'ob serve et ne se livre pas tout .entieir. Mais, comme l'a dit Montaigne, " jouer c'est nature q_u.i parJ e », et pendant la ·courote durée des récréahollls, les élèves nous appa raiss-ent sous leur véritable jour et nous pern1ettent de faire une am ple et fructueuse moi ,sson d'observations psy,chologiques . · 2" Le jeu lui-même, bien dirigé, peut aider dans une certaine mesu re n la formation des cara etères . .En in citant les élève.s à se mêler, sans a,ucune sorte de distinction, aux j eux d e la récréat ion:, l 'instituteur travai lle à fa1ire naître ,entr e eux la bornne et sairne camarad erie d'éco le, d'où p euvent décou lel', par la suite, de vrn i,s sentiments d'amitié et l :hab itude du suppo1:t mutµ.eJ, si néces sairie dans la vie en so ciété comme dans la vie de famille. 3" Tous Les .ieux sont , enf in, ù dPs degrés divel' 1S, des écoles de couru ge . d' endura 1nice, de loy aut é, d'éga lit0 d 'ân11e. 0 'est véritaib lement l "" rôle du maître de veillea: à ce que tout s'y passe loya lement, en toutP franchise et sincé r ité. L'autorité qui s'attache à sa paro le en fait l'arbi tre dési~Il,é pour décideT des cas dou teux et Juger en dernier res·sort des corntesta tions qui peuvent s'élever. Conclusion A insi comprise, la surveina.uce des récréations, si elle exige de la pall't du maître, de l 'a,ttention, du taict, ne peut être que profitable à l'éducation physique , inteUectue lle et mornle de ses élèves .

rteo ,t au Va lais. V oici d 'abo1·d la e de nos localité s vi sit ées pou r faites r elevés phon étiques de,stinés à ,trôler et à com pléter [ 'enquête de

doiv ent pa s être m esur és au petit nombr e des commun es visitée s, ma1,l'! à ! 'étendue de leur ten itoir e et aux g nl;U,des dista nces à p a rc;ourir. " 9~1: P armi les enquêt es comm en cées 1 ~t -GingoJ ph, :2. Collomb ey, ;J. antérieurement sur les pato is et qm nu1péry, -L ) f arti g ny -La-Croix, appr o,chant d e leur fin e fi gure C'elle Lourtier , 6. Orsi èn~s, 7. Fully , 8. abordée et pou rnuivi e par un eo1uonthe~', \). Savi ès e, 10. Haut e-Nen- patri ot e d e ~\L Gabbud , savoir 1i. z, 11. Ay ent, 12. Gt ône, 13. Evo- Louis Courthion , publi cis te à Genè• c, 14. Gr imi suat, 15. ::\fiège. ve . JL le pro f . l\f uret , dire,ct eur de 11. le chan oin e B ess e, pré sid en t cte J u tqnêt e :rnr les n oms de_lie1L, rfo la la ill u.rithie1111e, à Hic:Lde s, a remis d e ui:ise ro rnan<le, comrnu.nu1ne ens ui- son côté 2500 fi che s r elatives à la te que s,e.s r cch~rche s se sont pour- hotanü1u e pato ise du Va lai s. Son en ui,·ies mé thodi quement dan s les quête se pom ,sui t. . ant ons tlc Gen ève , d e V aud et du L 'auteu r du 1·appo rt que 11ou,; l'lValais. I l n 'y a p lu s, à l 'heur e qu'}l tons dit en core : est q ne t r ois communes du Vala1S " Cer tains e;on e,spo udants 11011::,; rornand où le dé pouillem ent d es r,eont témo igné JeUJ dévo u 0rnent au iis tres de l 'imp ôt foncie r ne soit pa s Olvssai,e En n ous fou rn issa nt, en rhcvé; ma ,is il y est du moins très de hors de leur t rav ail régu li e1, t oua,·ancé et ser a t erm iné dèç; les prc. sort e de con tr ibu tions, p lus ou te miers mois de H>ü6. moin s irnpor t ante,s. K ous 110ns féliM. Maur ice Gabb u d, à L our ti e1 ·· C'Îtons d'avoir rnncon tr é en V alais (Bagne s), l 'un des m eill eurs collabo - d eux zélés au xi lia ires en la person n e rateurs du g lossa ire, a aèh evé ou de 1YB1..J. Bertho d, inst. , à Ve rn apre,sque d e reC'ueill ir d es no ms de miège, et l\!I. Ga bbud, à Lo u rt ier. L e lieu sou s leu r fo r m e authe ,nt iqu.e. pr emi er nous a livré cette année les Depuis un peu p lu s d' un a n il a four - r éponses à près de '70 anciens qu esni 1800 fi ch es. t ionna ires, et :, a aj outé des µ rover}1. :liure<t di t ens ui te. hes et aut res matériaux p a tois, ce ".T'ai passé c,ette annéC: pl us de 2 qui forme un tot al d'environ 5000 mois Ïl pan·u m ir le Va lai s roma n d . fi ches. K ous devons au ser.olld tou tt:: J 'ai exp loré entièr em ent ou en g ra n - mie série de fra,,aux sur le pa tois de de partie lr::, romrnune.s de Miège, Bag'Ile-s: une étude sur les di min ufümdog-lle, Chala is, G1·a 11ges, Saviè - tifis, des coJle,r.tiolls de mots rela tifs !:f• (m-èc:Je-1-·,1stts nâ tu rages q ue ies ,\ J 'a luage, à la term ino logi e géogra SaYi(•sf!...!1$po~sPden t sur lr terr it 01- phi que, n'llle list e deis mnts invar ia1e r1r lR ro 11 nne herno i sc du Châbles, d es mots rares, des éni gmes potf.lrt on C.,;teig). Sion, Conthe;v, pu !ain~s, des fo rmu let tes enfa rntines, Sc·1l'branrh!!r, Ùrsières ( sa uf le val etc. )1. Gabbud nous ann once en Fr, /.)t PJJ amou t dP P ra;,;-de -F01·t), oufre une très riche colled i.on des Litlcle,'3.Uourg -Sain t -P ierre, la par- ve r bes du p atois de Lo u rtier . » tie inférieure de Ba,çmes , enfi n les Parmi le1s ouvra g es dé p ouill és 01,, 1r"lfa .r;u<>s des R ta blo ns (R idde,s), C'opiés ent ière m ent sur fic hes et se deSaxon et de F ull Y. Le trav ail ac- rappo rt ant au V a,l ais, ou cite : op1pli et les r0s ul tat s obtenu s ne 1'sanf rm dé poHrré dzein. - Gi!lié1


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roll. A tlas phonéti qu e du Valciis roman; P101:e1bes cle Vis.soie. - L. de Lava.llaz, Patoii d'Hérémence ( env.

:rnou fic lies).

tie1 et enrirons, rnigmes, f or 11 lettes P,nfantines, sobriq1wt:; l'illages, etc . L· ;"'~me, }',rude sur la chw'c de J y dans le patois ba91wrd. - - L diminu tifs. L. C0quo,1,, Deux contes poplllair I arois de• Ra lvan. L({ f.,anfo11 r/1~pourré clzein, di a puJiti que en patois de ~fonth e iiu1irirné. (Don de>M . .A. CoHtat ~\...l' f:> na u dm, Noms de I aclies et r-/1/aes; mo ts clivers, patois ~·ai~1·t-l\Jaurice. Copie cl'w1 ùnentaire cle 1752, à À [)((z. (Co 1mnuniqué pa,r }[. J. Re mo,.111rnlaz. A in,i que de·.,; rnot,s

upplément au 3-1°3 de f ,,Ccole;; (1906)

(Ju a nt aux nouveaux ma:tériauc,, oeis ap:parn rwes séoo i.sa11tes qrue s,:abstraction faite des réponses aux caicho le velllin mortel. La fou dre , questionnail'es mensuels, ainsi que auss i éblouit 1es yeux pa.r .son éclat, des tra,·aux des rédacteurs qui ne ~trait de la Voi~ d1-1,Pq_radis, ~t- au m'ornent mêrne où e>JJe'fra'Ppe et sont pas eompüs da,n,s cette liste, tribué e c<?mmrunem~nit a St -Leo- tl]le sa vi ctime. voic.i ern.'ore l 'intér.essante nornerueJaD!ard die Por t -Maurice .) Son étendiœ ture de eeux recuei ll is et dont tous Mo tif de cet am oit1· Sou s le nom de procham sont comsont commun iqnés par ] 'auteur. II faut aimer le pr ocha,i.rn, ,pa.rce pr is tous ceux qu i siont déjà oru qui L. C'our1luon, (./-lossaire de Bagw:s, 'il e1st créé pa r Dieu et qu'il ,est p®ve nt ent rer un jour en posses lettn 's. N. 0, P, (), R, t'nviron tiné à 1,e posséder un jour danis . sion de la béati t ude céle,ste: car c',est 1000 fiehe,::;. ·éciel. C'es t pourquoi. la charité e1St là la ba:se de ,ceit amour·; pair COUIS M. I3e~se, Botanique patoise d'Aparée pa,r samt. Grégo :ÏJ~e , à U l.I. qrnmt , 1es dé mons et les autres dam . yent, Le,ns, Grône, Hérémence, one vigo u re u x qm ~rodUit d~ux nés en sorut exclus. Vemamiège, Evolène, Uidde s, Bawrs. Mais ] 'amour du prochruin emb rn saux rame,aux charges de frmts·: gncs e-t "\,fartign_\· -Cornbe, enviro11 ( Co1mnuu1qué 1 i;:1r S. D. J.) 1 ~our de D ieu et,] 'amour dTup r o- se Je.s f idèles et les péchm1r s, paJree :2500 fiches. - o81 qu 'ils neu venit se convertiT .et a;rri.J. Beithod. patois de V enwmiège: ,, Sll\GL'LlEH ME:'.\ c. - ùn 11>ouca. a.m . ~t~e, com Barunissons donc de nos cœur,,, les ver au . :s·a,1u t. . D' un aru.t re ..co en viroll +::lOOfirhes. gu:wd, qui en était 3iJl1>:Lremrnent à ,soo u...-x .Siordides a.mou1rs de pur int( me le d,it sall:!1tAugustin, y _a ,deu x Le même, Nom.-; dP lie11x et de fwmil- .mier voyage. m?·ivaJt 1:a,t1u·e jour à 1:1 g • et de sen !sualité, qllii sorut aUJSs,t choo~s a env1Sager dans 1 ~ 1de1~ e,t 7p8 1 olai:;aJ/s. J/rénoms 'IIOms de cle Bern.:, au b~'ffet de .3m~ c1:~sise. COOIJ ,?1e ' ' . 80-llllme lie11e ,lui de,manda.it, fort gm ,c1eu po1Séisau véritable amo ur du pro- / le pecheur: la nature q:i11~e~t 1 0;1_:ror·lirs, procr:rbes e~, mots dn:ers, 1 m{'(llt, dru 1-€iste, mnis en pa.r la nt f1'WUÇ· ain que Le péché à la veTtu, que vrag ~ d~ Dieu eJt P,art.~·1lt D?-er:1,te d eJ 1ato1s de Veniam1cge, env1ro'll s'.i~ vonla,it ruaDJger « à la cairte >> o<t1 <' ta; ] a cité réprouvée, à l a tr~ annee; et le pech ~, q111 ,e ,st. 0011:abylone, 700 fiches. cl"hûte >>.id - r épondit a11)rès 11111 .illlsrtant d'b6, i,nte Sion . i;ns pa~. l 'horn ~ne.,.e,t c'es t ce q~1 doot l\L üablmd, Termes d'alpage, mots sit ation: « Eh bien, d·onruez -mo,i ~ [)eu d'I Il convieint a ussi de s,e garder de et~e h m . J?e l_!l,vient 9ue :Qavi.d d1invru iahles taminoloqie géografa ,c-F1<1·te et u,n 1Peu de ta.bile dhote, malit t · d,- . ,a,vec des pommes de teir:rc. » I1 étmi t difficAt- eetamour se..DJsiblequi consiis.te à ai - ~a.it_ de 1,tùl · , l ' .. l -mem~ qu 1 il h!11ssa.it leis Pl'.l(fllt Ja_qnc11_r,.e, nio ·~ ivers, P~- de Je ,s:at1•,fiaJire; la so.m,mclLière. toujourt r que l qu 'u,n uniquement à eause 1mpies d une haine pa:f aite . 9 UJaind to1s de Lourt1er, E'DV11'0ll 500 f1- gmcieu,se. Je 'lui fit <:01lll(prelil'Clrc et xetDlPl!aoa la beauté du visage, d e la vivac1 doi:~1 c et c om3?e!ll:t P.e:?-,~-1! y avoir une ('he~. [es deux mets illloon.nus pru.· du tbœ11f et da d Le rnême, l,itft;rat1lre orale de Laur- 16g1.1.mc,sa 1nfi oUJblic-:·,l;c,~'11,;;wmê-s de terra. 'de son eisprit, de ses talents natu- ltame _l)arfa,ite1 Prec1se1f'ent _qua.ri, is rn un mot en raison des qua - on hait l a fa ut e et qu Oill aam e le . 's' qui captivent' les sei]](s·et l '1macoup a bl e. LIBRAIRIE PAVOT & Cie, LAUSANNE 'nation. Ses qualités Oet amour sensib le m èn e rapide Il faut aimer le prochain en Dieu , nt à l'amou r serusuel; et un sa ... e tc -et amour do it être constant, uniant remarq l]e que vo uloir gardet versel, efficace . me sure et 1]1}/ecertai1JJe re te nue Amo wr cons tant: p wc .e que la fün Zoolo::;ie, par le prof. H. Blanc. Deuxième édition. In-16 avec 236 figure& s le1s témoignag·es die l'amour pour laquelle on aiime e.st con1stante. Cart. Fr. 3 50 ib1e e.st à peu près impossible ù Si qu e.Jqu 'un vous a off en1sé, il lH. • L,Homme. Notions d'anatomie et de physiologie, par le prof. II. Blanc. In· 16 na.tul'le Jmmruine. laiÎss,e prus porur cel a d'être, l'ouv r a avec 100 figures. Cart: Fr. 2 75 Cet am ou r se présen te , dans Le g-e de Dieu, dieiS tiné à glo rjf i 61 r Di•eu ; Botanique. par le prof. P. Jaccard. In-16 avec 239 fig Cart. Fr. 2 75 cipe, sou1s J.a for m e d '001e inicli- et, pamta:nit, il oolllserve se!S titres e<t. Les ouvrages de ce cours ont reçu l'approba~10n 'lu Département de !'Instruc- 11in . Oill inUl!OiCe!llte, peut -êtr,e même Siesdr oit s à vortre am our . Qu 'on haï stion publique du Canton de Vaud, pour l'enseignement dans les établissements 11tuie.u.se; mais iJ rue ta :rde, pas à s,e se l' ivraie Ql]i cro ît dans un terrain d'instruction secondaire. aing,er en un poiso n peirfide. L :: inculte, mais qu 'on n e haïs,se pas J~ Collections et Tableaux d'histoire naturelle en tous ge ores rpent a l es écaiUe:s briillail/tes et la terrain lu i-même qui, bien cuJ.tiv E. Catalogne franco sur demande ,gue belle ; c '·est cerpe'lldant sous peut p roduire Ulll exceUent fromen>t.

Del'amour du prochain

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f

cours e1erneutairP; dl1is loir~ naturPille


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On observe le rep os commandé Il n'est c,eipendaint pais ,eni nJOtrie porite pas à siecorurir nos ,semblabl dispose,r le temps, d'éviter dains pouvoiT de ne :r,easentir auicune ré daœ ]eurs bes-0i ns ,erl; quam.d noua nrphssement des dev•OiÎ.rsquo- par Dieu. ·ens la négligence, la pr écipita- · On se gêne pour en faciliter l'obpugnamoo contre ooux qui nous <?'f- po111vons,n' est plUlSla charité c . servaitiion aJUX auitres ein DJe réclafe111sent;mais autre chœe est sentiT, tiell!ne. et' lie désordJ:rie. au,1:Jrechose oensentir, comme dfut S. On ne peut pas même :refuser Chacun, en s'éveillant, offre à mant, ce jour-là, au~~IJl travaril des François de Sail.es.Quaind il oous est sœ emJJemis les témoignages oo . n son cœur et sa journée, fait lie ouvri ers et des ouvneres, en ayam de la Cl'O~X et a,près s'être ria- soin de faire ses a-0hats et ses provicommaindé d'aimer Illœ eillillemis et rnlIDS de hle-nve,illanc(\ taint ci · ceurx qua.nous font du mal, cela tS'en- que religieux, et l'on doit être p rnent habillé, récite la prière du sioillS un autre jour, ern n'exigeant tinde ses doonestiques que le servioe nételllld de la po,in,te de l 'esprrit et die à fa,i:r,edavantage si un bewini l 'am<mr inspiré par m:œ foi vive , ticulier l' ,e<Xige. pendianltces quelques m~men~ de cessaire. Au lieu de se disperser pour aller Bien que toute haine, touite anilllQ. exiion on prend des resolut1ons nulJ.emoot du goût et de l'inclinasité extérieure contre Les méchanta tiques pour ~a journée. p,résenrbe, chamm de son côté à la recherche tion . Cet amour doit être, de plus, uni- et con.trie ceux qui nous off.eneeut lutions relaitiv-es aux mrc()[lS,trun~de plaisirs égoïstes quand ils ne fautes à soot pas forme,llooit déf.endus, on se versel, semblable à la bienf aisa:nJOOsoit interdite, il n'est cependant PII aœ: devoirs d'état, a11.1x 1·éunit, on goûte le bonheur d'êtr,e :rioséequa. tombe srur les rœ 1es ert s:ur défendu d'user de pr écaiurtion; c'l!lll ·ter a/UxV'ertus à pratiquer. les épines, sur les patlais dieisgrands même un devo ir de prudooce . Il J On 'travaille non ,'~uilement ~ i\H e,I11semble,die mettre en commun ses eir l,e pain maténel et l e.s biens joies et ses peûn:es, SEi:S proj~t.s et ses et .s'lllr l 'humb le cha,umière du ber- a dies persomies avoo Lesquelles '* ger. Si l'on exclut U!D. seul article de ne peut vivre en paiix qu'à la conci oe monde, mais 1ausisii pou r ga espérances .; c 'est le Jour ou les pa son symboilie,la foi n'est plU!Sla foi; ti<.?11.d' ,en être éloigné. E~ paireil ca,, 'l" le ciel en faisa1J1tle bielll swr la re:11,tsjouri.ssent de leurs enf~ts, 1~ ainsi oo est-il de la charité f rat'elr- 11elo1gniement est un trait de sap&, e . on sait, en e.ff eit, que l 'oâ.siive- enifaiilts de leurs parents: le Jour ou nelle: el1e n 'œt ·plus la chari.té chré - se et non rme pI1euve d'inimitié.~ n'~st pe>rnri.sie à pers0:1me, eit 9u' l'on a le temps de s'aimer. tie'.lll'.lesi <m a le malheur d' ,elll ex- est celui qui ne fuirait pas à l 'ap riches oomme aux pauvres, Dieu Chaque an,née. - La famille chré dure ne fût-ce qu 'UlilJe s<eulepell'Son- proche d'un homme atteinrt d'une andera un compte ri.gour.eux d . t ienne œt attentive à s·e oonform.er mail.a.diepesti lOOltieHetrè.s contagiea ploi de leur temps. ne. à l'esprit et a11.1 caJe:ndri:er de l 'EgliMais cet amO'llr, tout U!IllÎ.v,erselse 1 Ce n'est poirnt parce qu'on port, On fait ,l e •signe de la croix av~nt se: eUe célèbre re:ligieuisemeillt les qu'il eist, emprunte u111 accroiissemea:JJt de la hame à oo malheuir,Em.X,mai& après les r·epas, diaiœ la famrll e gmndes fêtes, se prépare pendant d'intensité aiux affootions dictées paroe qUJ'onredoute son mal. La ch,, étieoo,e. J'Avent à la solœmité de Noël, -s'appar la naiture, la reconnaissance et !'lité ohretie.nne nous porbe à aimer On ne rentre point tard aUJ~01giis. plique à pratiquer la loii de la pérnitourte autre relation honnête ·. C 'est nos f~·èreis,à Jem faire 9--ubien, ill!l,ÎI Onrécite la prière du soir en ooll'.!-- tenoe et assiste a11.1x inst rncti'O'DSpe1nipourquroi, dit S. Thomas, l,es limIB non a fa;?nser le.s mechB.1:1'ts, ~'l. i, • Cette coutume C()([lviffillt p~1dam.t lie Carême, fait ses P âques, se du sang, lies 1iens de la patrie, de l 'é- exposer 1 u1!1'.10cooce et la srmplic1t.é ·èr,eonent aux foyers chrétiffilll disminglllepar sa dévotion env-ers la dluaation,, de ia comm.Ullllautédie vie, des _bons à leurs _embûches e.t à leur111Crits daJilJSl 'A<S ·sooiaitioin de la Sa inte Vierge, SJpécial!emeirutpenrendent plus intoos•e ,env.en, qUJel- maùfoe. Soye z simples comme de, ·nte-Famille. dam.t les mois qui lui sont oonsacrés . ques-ull!s cet amour même qui part cololf!l,bes,dit Notre Sci.gmeiU.11', m Chaque semaine . _ L'absitinienœ Les souhaits échangés à l'occasion de Dieu et aboutit à Dieu; en vertu aru;S'lsoyez prudents comme des ser- v,ffi1id redi est fidèlement observée. du priemi,e,r jour de l'an, ne sonJt IliÏ de ce principe, on es,time et on aime pents. . , On saiil!ctifie1e dimanche par l'a.s- futil es, ni stériles; la r eligi01I1les édavantage ses pa.rants, s·es biea:ifai! · oe aux offiioes et spécia;leme nt lève en loo·r donnan t pouir objet les To~efo1s p,r~ons gaJr?e 9u un wuirs, l,es pe.:r,soimieshoDlilêtes eit ve.r- asrtuc-1~e, passmn ne r~ussisse, a la Mess,e. biens temporels, l'affection vraie· lei:; tueuJSes,en un mot, cellie.s quri.sont D/OiUlS r epres 1e:nter comme 1.effet d ~ La Messe préférée est la Messie inspire, la prière 1es rend f éoonds. plua près de nous ou plurs près de Ill~ sag,,e. prud~nce 0e 9110. pooc!&t oissiale, celle où le s,ermœi insOn nie lari.sse point passer iruaperDieu. bHm denver d une secrete aversion. ·t des vérités ,et des devoirs de la çue la fête du père et de laJ mère, En derniier lieu, l'am()l\lJr du prodes graiI1Jds-par,ents , des frères et al,e, ci de la reiligion. chain doit être efficace, c'est-à-dire A oette Me,sse on n'arr ive pas e!Il des sœurs. qll!e nous sommes ten,us d'assister l e Règlement Le souverui.r des défunits est fidèrd et on porte son livre de prièpl'OChain selon la mesure de ses belement oonservé, l'anniversaire de " car UIIl chrétie111 qui va à la pour la famille chrétienne e 1sans son. livre de prièr ,ers, dii- leur décès soins et de nos facultés. Le feu qui pi1eus•em ent célébr é, et le ne brûle pas, dit saint Grégoiire le Chaque jour. - On 1Se lèvie de bon• 't ·exoeù.lemmentUill vénémble curé, .sec01Urs.si préoieurx: des messes pour GMIIld, n'est pas du feu; amsi l'a- ne heure daThSla famille chrétienne, emble à un soldat quri.paribiraiit l,e riepos de lielN" âme, ne leur est m-our qui n 'ag.irtpas, et qui ne nous parce que c ~es,t le vrai moyen, de r la guerrie sans ses a,rmœ ». poirut marchandé.


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· On ma illlJtient avec soin toutes les bonnes traditions . On r ése.rve d'avance dans son l.5udg1etu:ne part génér ,eus ·e p our sou 12nà.r les œuvres catholiques et pra1iquer le devÜlir de l 'aumôn€. Pendant la vie. -- L 'rnng,e die la ,·ha1srt:eté et du dévouemeTut préside ,m fo yer de la famill e chrétie[lne. Les, pa r eints estiment que l,e meilleur rno;yen d'assurer leur sa lut é-~ernel et de se préparer la plus b e·lJe dies couronnes en ce moll'.lde comme da[)JSl 'au.tr,e, es,t d'avoir dre nom :Jre111xenfants. Oeux que la Pr1ovidence leur CŒ.1lie, ils veu1eirut a1varrittoUJt les éle-vw1, .:;elon le beau s.ens de ce mot; ils les préserve nt doill'c de toUJtce qui pour rait les ,abaiss•er et leur plUts grand 30Utcie1st de développe: r en eux, avec la v_ie corporelle, la v~e supéri ,eure, c 'e1st-à-dire, chrétiffilllle. Ils travai llent à former en eu x l 'illlte1Uigen0e par l 'instruction, €lt pllUls,eincm,e la vo~oillté par la prrntiqllle du bi,en et Je mépris du rœpect humain. Ils ],es envoient régulièrement au catéchisme. Le1s Üœn estiques ne sont pas traités comme des parias ; on pr8.'Ild sou ci a~p r éserve-r 1eur moralité comme d'assurer ]eUtr bie111-être; O[l 1sait qUJ' on leur doit avoo l,es égards que rn6 l'ite toute persoill11e humaine et chré tienne le bon exemple, l'instruction, une dï're,ction ferme ·e,téclairée. Les e,nfants s 'efforc,e[lt de roodre en res•pect et en attentioœ délicates au:x:parents ce qu'ils en reçoü.vie.niteu dévouement. Dans la famille chréti€1llille,,on &e confie à la -P1,ovidence. On ·ne :s'inquiète pas inll'ti lement du lencùemain, ma,i,s on Le p r é:pare par la prévoyance eit l 'économie. La mère .s1efait gloire d'être une 1

boume ména_qè1·e, et apprend à ses filJ.es à l,e deven ir. La sobriété est la règle, et l'abua de l 'wcool avec s·es te1~ribles COiltJé. t1uenc es ,ne cause poinrt le martyr d 'iD'nocerutes victimes . Ou est habitué à méprise,r le luxe qui n ',e,st pa,s eill rapport avec la p0sition; les enfants ne sont pais. trans formés en étafages ambulants de va. ni;té ,sott e; O(Il ne cherche pas à excj. ter l 'envie des aut res, à paraître plutôt qu 'à être; on peme qu'llllt n:om-riture saine et abonrlrurute à la mai,son et, ,s'il est possible, quelq ues pièceis blanches de plus à la cai~ d 'épargne, valent mieux qu'une t.a. pêligieuse exhibition dre rubans, de fleuris et de d,entelles. On :sait en même tempJS prrntiquer Pe 1sprit de détachement et de pau. v:ooté prêché par l'Evangile. On évite les disputes et 1es divi. sions comme la pes,te. On s'encourage, .on s 'enrtr'aü.de en toute occasion. On est poli et charitab le pour lou\ On aim'.:l sa paroisse, son église paroissiale, la place qu'y occupaie nt ses· a.n,cêtreis. On me néglige aucun de ses devoirs de citoyen , et on sait dé feilJJd re én,er. giquemenrt:, avec 1sa liberté personnelle, le,s intérêts de sa commune et de sa p atrie. On banrni.t impifoyablement de la maison Le1smauvaises compag nies, les journaux impies, les livres cor. rupteurs, le:s objets d'art, les gravures, les t.a:bleaux et les chants qui prêchent la volupté. On me,t en boll]Je plac e le cruci fix. La mort est le rendez -vous. - On envisage la vie telle qu ',elle e,st, comme un temps d 'épreuv,e qu'il faut vaillamme!Ilt surpporte·r, comme un voyag e do!Il'tla dernière étape est la mor t. 1

On ma:rche saI11sjamais perdre d

ve pas se.s yeux et

SiOlll cœur

par les

doux chairmes, les attraiits irrésistivu.ele but véritab1e: le ciel. La maladie le rap pe,lle, si on étai ~ bles de la grande leçon. tenté .de l 'oublier. On rése,rve des soiœ dévo'l.lés aux rnalades . .A.u lieu de eomp:romettre iJUl' une vaine sensibiliité et de chi iuéïiq ue.s appréhensions leur av enir i'•ternel, on n'hésite pais, dès qu'on Jcs voit en danger, à faire ve:rnir le prêtre. S'ils mewr,ent, on ne 1es pleu re w comme ceux qui n 'onit pas l 'espéiranc,c; on prie pour eux plus qu'on n::: les p leure . E t l'on mourra à srn1· tourr avec la paix de la conscience et la force des sacremeinits re-çus; on ira rejoindre les cher,s dii,sparus , on les retrouvera, on les rec onlllaîtra, on- les aimera saoo fin dans le lieu du biernheureu x et défi:niitif re111dez-vo'UIS; et 0erux que les liens les p lus intimes de la nature et de la grâce avaient si fortemen t 11,11i ,s sur la terre ne se-ront plus ja mais séparés. - Sainte famille de N azarreth, modèle et sauvegairde de,s familles chré. tiennes, mUJlitipliez-les parmi nous pour le triomphe del 'Eglis-e, po ur le bonheur tempore l et éte,rruel des, âmes, pour le sa lut de la patrie.

La grandeLeçon Tl y a, malheureus,ement,

des, paHmts qui continueHement font la leçon à leurs enfants, mais qUJi pre~que jamais ne leur dorment la grande leçon. Or, c '•est grand dommage (lU 'il ,en soit ain1Si, car, avec ce système, l 'ceuvre si importante de l 'éduca tion n 'aboutira pa~. C'est en vain que l'on a<lresise•ra à l 'enfant observatiollls surr· O!bservta1tions, reproches sur reproche\S; tout ce fatras de pai·ole:s ne produira. qu 'uu très mincie rés ultat, si l'on ne· crupti-

}.fais qu'est-ce donc que ·cet~ grande lecon 1 Cette ~ran de leçon est une prédi<>a tion consta:nte, oo·ntinueHe, souverainement efficace; c'est lei prédicution persuasive dii bon exemp le. Le bO'Il exemp] e a ison Langage, i 1 a son éloqu~!l!cc plus CO[l.Vaincanite, bien plus entra:înarute qllle la parole la p lus cultivée. Ave c plus de facilité que le,s nfas lrna.ux discours, il émeut la v,o~rnnté et fait pénétrer dans ! ',esprit les convictions fo r te,s et durables . « Ge qui etiltre p ar l'oreille, a dit le poète, fait beaUJ0ornprn 0JÎ.ll.iS d'iimpression que ce qui fra~"Jpe les ye'l.u. " La prédJiication la p lus insitruJCtiv,e, le dû,scoli'rs le pl.us attrayant fi:rniron:t par fatiguer, s'ils se prolongérut démesurément; mais la gra,nde lecon du bon ex,emp le pie.UJtdurer indéfinciment sanis @nuyex jamais. Si bril lante soit-eUe, la parole qui n'es,t pa,s vivifiée paœ Je bon ,exemple d ernewrera sans résulta t satisfaisant; 1~œi1l le rnrnin1s exercé saisira immédiaiteme.nt la contradiction qui exis te entre la théori,e et la pra,tique; et de ce beau diseur qui, au fond, n'est crn'un hâbleur, on répètera ce que dit l,e proverbe: « Il parle bien, mais i l marche mal. ,, Saint Grégoire, pap,e, estimait be-aiucou;p l 'en,se,ignement pa:r l 'ima ~:e; de fait cet ,enseignement e,st très populaire et très p ratiqwe; toujouris l 'Egli1se y euit reicours av-ec UJI1 gr,an,d succès . Jl doit aussi avo<Îr sa pla .ce mai quée au sein du foyer, ·ce sanctuai:rie domestique, ceitte école de mo raliité et de vertus. Là, l'enseignemen t par l 'imag-e consiste dans la grande , Jeçol!lJque les parents daive,nt dœm,er à leurs enfa111ts, par 1ernrs boThSeX'emples et tout l 'ellJs,em1


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so nt hil!s oruLmes, iJls IJ)l'Obesten.t f rén.étiqu;ernout q'Ule !Lem [)aix eist [)311'-:litc. Voici, ilellitics et sor1e1Di11elLes, 1:1111 (P1mfonù milll!uit ,ùu 31 d écem bre, ,les cloehe.s do ila St'Sy'l'vestr,e.

- Ciniq mmutes de isHen ce, -mes eindlants . . . ll y a là, a:ams le s 'l'uœ, une iou'l.e w,mée et biga1•rêe, <tme ,foule d'écol!Jiers que il.a. Vie [lE"u.t l>r1seir, mai<s qu'eNe a,s<:;tàlgit 1·n~,emeut. Vout-iJls se tu.1re, se <1-iecueilllh',j.oi!lld:t ·e il.es 1mrüns 'POU'l'tout de bon, rpnier peut-êti-e au ,\C'Ulfilde il'rui IIl<lfUIVelau,sentM1t •sur eux ilre frôlement d'taA1es du ,teru:ps q1UJifuit, ,cùerét0r ni<M qui •s'.ruv:moe?. . . Y am;m-t-il cirll!q mÎlDIU-

pou1r n'en ll)a& enJd)êcher '.la bo.ll!ll>emtaO.iche. Y.ooci q.uelqoos eOIIl!Seils uti!Leis ,que ncms o.ug,gère 1!111 vûeux [Pl'aticien; ,co.nsie:i/JJs ,f,11,(Jiiles à lillelttre en 1Pl'atiqU1e,orur ils n,e lll.ooe.,siteurt:, coID!IDe on 1POur:11a ,voir, ,q'll'ruJn [Jeu tdte soin el

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io So}b"Ilez -l'hygiè'llle Ide vos ll)oches die ,gilet. N ettQ1Yez4es ~1ég;u:l:ièrement ,porur les dlé.bar,i<tt:SSteŒ'die r1a ll)OUJS&tèrequi s'y ruccu1m.uile, et lll'Y mettez ja;ma·Ls des bouts il:'1a!LJUIIllettes. Votre ùllOJllm'IE! Ille s'e n IJ)()ll'tera qrue a:n'ieux. Co.m.bien ide, fois 11D. :mouvoment ne s'est-il! (Pais aairêt/é rs1a.nis caurse t1.[)([)'8/J.'0ll·te, IP'Rt· ~a ,~ilm1P1eiu.simlu~tion d'une IPM'ticuJLe de 1POIUJStSière tomlb'ée djalll,s 1es :ixmages? tes, que dis-jre? 1l!ll ,instant de "Vrrui ,s4lenœ, die 1~eeU1e.memea1t ,stnoê1•e, q,ue t·ieo:1 ,ne 1ll'<YU· 2° Rerrn.cm,teztoudou-rs votrre anontre à la même lJem·e et n'o ,u,b1tez pais q,u?j~ ~st c001 Me, que 1,ien ne (Profa,ne? .•. Ailil.onsdonc: rres ealifam.ts sa1vent se 1Jai11e 1Ilmr,e à 1a .l'lêgular'.i,té de la •!Jllll/l'che de J:aJis. sier [a 1ID001ti·,e s'a.iu•êtea:; Iles buiJes sont vite et obéir, mais iles hoonimeis - '}Ue d,eviendrait ,caaig,llll.ées et we regù!~e rs'alLtère [Pla.r [' ,ina,cleiUJ1· 1'i'berté, IIJeu.rdi,gnité! Et' QU ~vallll1:rra mution . sj,qUJ e . .• 3° La mmit, pl.a.cez ·vo1Jt·e anontre dans !a Une noU'Vehle 31Illlée coonimerwe; fa vie 'l'e.mê.me porsJtiOlll. Da!IIJsJ•a jO'Uil111iêe .e.l~e ocoul()e, pren'd ,Solll coUJr,s, bia'11ottant les ll)a1l/V1"ies:f!ras, iLa rpos·iltion V'ergiLes mariollmettes lhuimafiILes d•es aif'11aia'ieS à de 1,an:es exce[)tiOIDs (1)-rè tic.iaOe, La .nrulit. voœ ne tl'ev.ez pais la IPœer .aux p.laisiN! et des 1Plaisi1'S a'U.Xtalf'fialires... ver ,t!icoa.1ement; ll]l[le Et ce ,que n'a !PU obtenà:r ~a Vie au rsoo;rilr'e ,tantôt à. 1PJ.at, tantôt n'est rpars bien ré,gllêe tr.1ste et .do'llx, !lia•Mo1·,t am rictus iro,nitque e<t n~oo1Jl10, sruQi;oui ,sii ,e'JrJ.e a, tout COIIIlllle 'V-Oll!S, be· ~6vê 11e il'i1Ill[)osera. -t'-.e11Jepa1· ,liDe juste reva-n· d-a:nisles !I}OIS:iitiiorus., ,ehe? soi!n 'd''\llll. 1IDa.itemen,t Œ.'ég,uJ.ierpoUJr se ll)Ortel' Souls :son doligt Ile squeletfte, -voici une 'tmu- oon-v,en'Ulbù·eanent.

Janvier u,uo

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En priera


LE FOYER et les CHAMPS

Les meilleurs livres ~

f

Le savant professeur X traversait les b~utes Alpes de la Suisse, pour en admirer les beautés et étudier les mœurs simples de leurs habitants . Un soir , après une marche pénible il s'arrêta auprès d'un pâtre qui se re~ posait devant sa cabane et entra en conversation avec lui. Ils parlèrent d'abord des mor!tagnes qui les entouraient , puis de la vie pa storale, enfin des charmes et des dt)Sagréments de la solitude. . Le profe sseur fut tout étonné de la Justesse des jugements du pâtre ain si qu_e ~e la clarté avec laque lle il ;épondait a toutes ses questions et il lui demanda : ccMonami, vous n'avez jam ais quitté vos montagnes, comment donc avez-vous acquis tant de connaissances? Quels sont les livres que vous avez étu diés? Le pâtre répondit en souriant: cc Je ?-'a~ouvert dans toute ma vie que tr01s hvres : le premier, ce sont les œu vres de Dieu qui m'entourent et dans lesquelles j'ai lu sa puissance et sa bonté le s_econd_est ~1aconsciencequim 'aenseignc sa samtetc et sa justice; le troisième es~ l_a. P arole de Dieu qui m'a révé lé sa nnsenco r de et sa grâce. Ces trois livres sont certaiuement les meilleurs ; car ils nou s avprennent à bien vivre et à bien 111ourir. )> . Le p~·ofe~seur baissa les yeux, en se disant a lw-même : ccll a moins lu que toi, mais mieux. » ~

Un hérosde douze ans Un petit garçon de douze ans venait de s'eugager comme mousse à bord d'un navire quittant Liverpool . .A peine en mer, quelques matelot!~ lui offrirent un verre d'eau-de -vie. - Excusez-moi, s'il vous plaît répondit l'enfant. Je préfèrerais ne p~s Je boire. Ils se mirent à rirei mais ne parvin-

rent pas à le décider. Le capitaine, en. tendant parler de la chose, dit ~u petit mousse: , - Il fa~t q~e tu apprennes à boire de 1eau-de-VIe, s1 tu veux devenir un vrai matelot. - Excusez-moi, capitaine, je préfère ne pas le faire. Le capitaine n'avait pas l'habitude d'entendre ses mousses discuter ses ordres. - Prends cette corde, cria-t-il à un matelot, et qu'il fasse connaissance ne c elle; nous verrons si nous le ferons céder. Le matelot prit la corde et battit cruellement l'enfant. - Maintenant, dit le capitaine, boirastu ou ne boiras-tu pas? .- S'il vous plaît, je préfère ne pas le faire. - .Alors, monte jusqu 'au haut du grand mât, tu y passeras la nuit . Le pauvre garçon leva les yeux vers le mât, tremblant à la pensée d'y rester tou~e _la nuit, cramponné au cordage. Mais il fallait choisir. Le lendemain matin, le capitaine, en se promenant sur le pont 1e souvint du petit mousse. - Hé! là-haut! cria-t-il. Pas de réponse . - Descends, m'entends-tu? Toujours rien . Un matelot grimpa le long des cordages et trouva l'enfant à moitié gelé · dans la crail:;1.te de tomb~r ~ans la mer, quand le naVIre plongeait, il avait entouré le n:tât de ses deux bras, et le tenait serré s1 fort, que le matelot eut de la peine à l'en dé:acher . Il 1~ descendit sur le pont et, là,. il le frotta Jusqu'à ce qu'il reprit connaissance. Quand il fut en état de s'asseoir, le capitaine lui versa un verre de cognac: - .A présent, bois cela, mon garçon! - S'il vous plaît, capitaine je préfère ne pas le faire . Laissez~moi vous dire pourquoi, et ne vous fâchez pas contre moi. Nous étions heureux dans notre maison, autrefois, mais notre père se mit

LE FOYER et les CHAMPS

à boire. Il ne nous donnait plus d'argent pour nous acheter du pain, et, un jour on ven~it notre maison et tout ce qu' ell~ contenait; et, voyez-vous, cela brisa le cœur de ma pauvre mère . Elle languit quelque temps, puis elle mourut. Peu d'heures avant sa fin, elle m'appela près de son lit et me dit: « Jean, tu sais ce que la boisson a fait de ton père . Je voudrais que tu promisses à ta mère mourante que tu ne boiras jamais de boisson enivrante . Je voudrais te savoir à l'abri de la chose maudite qui a causé la ruine de ton père. » - Oh! Monsieur, continua le petit mousse, voudriez-vous me voir manquer à la promesse faite à ma mère mourante ? Je ne le puis, ni ne le veu~ . Ces paroles touchèrent le cœur du capitaine. Des larmes lui montèrent aux yeux et, se baissant, il prit l'<mfant dans ses bras en s'écriant: - Non, non, mon petit héros! Tiens ta promesse, et si quelqu'un essayait encore de te faire boire, viens me le dire Je te protégerai. Et pour te dédommage; de Ja punition que je t'ai fait subir voici un billet dont tu disposeras à to~ gré. Et, disant cela, le capitaine ouvrit sa bourse et remit au jeune héros un billet de banque anglaiR de la valeur de 125 francs.

Eviteles dettes, et tu éviteras l' esclavà.ge

« Evite les dettes !>, telle doit être ta devise dans la vie. Sans dette, tu es un homrµe libre. Si tu as des dettes, tu es un homme prisonnier, qui a perdu son indépendance, ainsi que ce sentiment d' énergie indispensable à l'homme qui veut arriver. La ligne la plus simple à suivre et la plus facile, afin de devenir prospère et indépendant, c'est de ne jamais rien acheter, si on ne peut le payer, et de ne jamais emprunter à personne . . La dette est une charge de plomb qui pèse sur celui qui doit. Si vous avez de la peine à nager et à teni r votre tête hors de l'eau en ce moment, que sera-ce ' quand cette charge de plomb pèsera sur vous? Toutes les femmes devraient tâcber de faire comprendre cela à leurs maris et à leurs enfants . Si une femme réus!lit à influencer son mari à ne faire aucune dette, elle peut être sûre que sa vie ne sera pas une vie manquée. Ne fais pas de dette, paye à mesure tes achats. Si tu ne peux pas payer, ne va pas au magasin. Ne va pas au théâtre, si tu dois pour satisfaire ce désir, faire attendre pour payer ton terme. Ne sors pas avec des habits neufs si tu ne les as pas payés le jour où tu les mets. Un homme doit se 3entîr plus à l'aise Les Croix dans de vieux habits qui sont payés, que Entre deux vieux ti lleuls, au bord du chemin dans un habillement neuf qui n'intéresse Une humb le croix de bois invite il, la Prière personne que lui-même, et qui lui prouve La grande vetuste que le temps accélère qu'il est un homme vain, incapable de se Marque l'i'tge avancé de ce~signe divin gouverner. La force d'un homme réside Dans ces vastes campagnes, la haute croix dans le pouvoir de se contrôler. Vous [de pierre respectez tout individu qui sait épargner, A vaincu le passé et brave l'avenir car chaque franc épargné prouve q11'ila Seule au milieu des c.hamps qu'e lle semble su dire non! · [bénir Elle dit au passant «Souviens-toi du CalvaiL'autre homme, celui qui fait des det[ re » tes, est comme une plume ballotée par le vent. Devant une vitrine, en présence des mauvais conseils d'un ami, il ne sait paR

Poésie

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LE FOYER et les CHAMPS r- -·

dire non et résister à:la tentation de se faire admirer, Les femmes peuvent beaucoup contre ce fléau, en lutt ant de toute leur énergie contre cette tendance de faire des dettes. Il ne faut cependant pas se refuser le néce11saire en ménage, mais il importe de ne s'acc order le nécessaire et rien de p lus. Ne laissez pas le présent manger le futur Observez n'importe quels vieux époux vivant à l'aise et l'esprit satisfait, et demandez-leur s'ils n'o nt pas (à moins qu'ils n'aient fait un héritage) épargné et s'ils ne se sont pas privés de bien des choses les premières années de leur ma, riage. .Presque tous les hommes qui ont réussi dan s la vie le doivent à leu rs femmes, qui détestaient les dettes. Et la liste est grande des malheureux ratés, qui doivent leur faillite au fait d'avoir contracté des dettes de droite et de gauche. M.'lrchez la tête haute, le corps droit , et exempts de toute dette. Pensez moins à ceux qui vous regardent qu'à la façon dont vous pouvez regarder le s autres, et tâchez de pouvoir regarder tou t le monde en face . Possédez tout ce que vou s avez et surtout ne mettez pas le futur en gag<', car il constitue la suprême espérance de l'humanité.

Le banditisme féminin Jusqu'ici, dan(nos pa.ys chrétien s, les pole des hommes, sans avoir le l mo11o défauts, semblaient avoi(au moins celui des crimes. En français les mots de bandits et d'assassins n'avaient pas de féminin. JJ en fauclra créer bientôt un si la décadence des idées morale continue avec Ja perte des croyances religieuses. Voici un fait divers qui, dans sa simplicité, devrait être une leçon effrayante pour ceux qui: ont la moindre responsabilité dans Jà formation de l'enfance.

d'honn~u r de 86.

J.VT. et Mme Farion

Un bra, 'e comnic1\'a11tparisien r eg:agnait la nuit son domicile passant prt'!i du Pont-au-Donble. il fut assailli par troiR femnws qui rnu lw·ent'le dévaliser, M. Heurteloup se défendit dé son mieux mais une des femmes l1ti po,tfit. ,i. roupK de couteau da n!:-1la rfo'io11 tl li c<et1 r. Ap1ù; lui avoir cnlcn', SCJn portc11w11 11aic sa montre Pt s;1 clrnîne. let; trois lrn1ulits prirent la fuite. ahanclonnant leur rirtime. Re levé µar Liesgardiens rie h1 pHix. le limonadier fut transJJorté ù r rlf\telDieu (lans un état tles plm; gr11Yes.

f,;,, .\ngletc , re les époJX: les pluK àgés sn1tt .M. f' t Mme Chribt ,phe Laurence, de Hucknall, qui ont respectiv ement 90

A Eden koben, localité du Pa latinat, une femme, qui était paralysée et garditit le lit depuis dix ans, a été guérie d'une manière surprenante et vraiment extraordinaire. Le 10 août dernier, un orage épouvantable s' était déchaîné sur la région. Le ciel était couvert de nuages sombres et une obscurité comp lète avait suecédé au j our. La grêle bâchait les vignes tandis que la foudr e tombait avec _fracaR_, jetant l'épouvante dans la population qm croyait le dern ier jour arrivé. . La par,tlytiquc, dont nou8 parlons, sa isit elle aussi de frayeur , saut a à bas de . s~ son lit ; non 'seu lement elle pou_vait tenir debout, mais elle pouvait amm faire usage de ses ja mbes . Et depuis lors la malade n'a plus eu ' ) de rechute.

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La loterie des ·associationsde presse Le 1er août, à 9 h. du matin, a eu lieu au Crédit foncier ) le premier tirage de la , Loterie des a,sociatiom1 de presse, en presence de M. Morel, gouverneur de l établissemen t ) de M. Mézières, président .. de l'Associa tion des journal Btes parisiens et de plusieurs autres personn11ges.

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Lesplus vieux couplesde Franceet d'Angleterre Dans le tranquille petit village de Vergux en Bourgogne, un fermier, Aug ustin Farion a célébré il y a peu de temps le centième : anniver saire de sa naissa nce. Sa femme, qu'il a épousée, il y a près de 75 ans et qui a dép assé 90 ans, est en parfaite santé. Ce respectable couple a été conduit à l'ég lise par un garçon d'honneur de 82 ans et une demoiselle

M. et Mme Chrhtoµhe

Laurence

et 91 ans et vivent er sc·mblr depuis plm, de 70 ans. Leur fille qui habite avrc eux est âgée de 68 ans. ~ --·

La frayeur ne tue pas toujoursmaiselle guérit aussi L_e fait divers que nous rapportent les Journaux allemands vient à l'appui de ce que l'on va)ire.

Les deux roues

qui ont fait millionnaire Mme Hofer

Dans une première roue, ayant en..,-iron trente centimètres de diamètre, étaient contenus les 100 numéros de séries: La seconde roue, qui mesurait plus d'un mè-


LE FOYER et les CHAMPS LE FOYER et les CHAMPS

tre de diamètre, renfermait 15,000 petits étuis de cuivre dans chacun desquels il y avait un numéro. Les billets étaient successivement pris dans chaque roue par deux enfants de J'Assistance pu bliquc . Le numéro 2174 qui gagnait un million i;c trouvait en la possc~sion de Mme Hofer cantinière au 28° régiment de dra gons à Sédan. Le lot de 200,000 francs a été gagné par 1\1.Comin. employé à Armentières. Celui de 100,000, par Mme Dominique, cbocolat.ière, à Biarritz.

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Le recordde la vitesse pour navires Un inventeur américain convie le public anglais à examiner un nouveau type de vapeur transatlantique, dont le modèle figure depuis les premiers jours d'août à l'Expos ition navaled'Earl's Court près Londres.

Hygiène --•l"O:f.•

Uu bienfaitnon apprécié Combien peu apprécie-t-on l'air qui est si facile à !l'approprier et sera it un vrai bienfait à notre santé! Au lieu d'en user autant que possible , dans combien de maisons ferme·t-on les fenêtres de te lle manièr e que l'a ir ne peut entrer! Un médecin écrit à ce sujet: « Malgré tout l'é loge qu? nous .faisons de nos progrès, on ne connait .en b1e~ de endroits pas l'a b c de ce qU1 est necessaire à la santé; je veux parler de «l'air frais, ( Ausi,i bien en ville qu'à la campagne on trouve dans les logeme~ts et même parfois dans les locaux publics les fe. nêtres fermées jour et nuit. <1.Quelle preuve de manque de connais sance et d'intelligence! L'air frais e11t la

première co1'!-dition, . pour avoir un corps sam et c est 3uste. ment sous ce rapport que la plupart des gens manquent. C_e n'est d?nc pas étonnant si les maladies chromques et des poumons augmentent d'année en année! > Donc tenons nos fenêtres ouvertes tant de nuit que de jour, si nous voulons conserver notre santé! ~~

Economie domestique Un navire qui traversera l'Atlantique en trois jours

M. B .-B. Plain.ter affirme que son navire, mû par un puissant moteur él.ectrique fournira normalement une vitesse de quarante nœuds à l'heure; si cette déclaration est justifiée par l'ex périence, il serait alors possible de trav erser l' Atlanti que en trois jours. Le nouveau navir e a seize hélices, disposées à l'arrière et sur les flancs; elles sont actionnées par autant de moteurs indépendants.

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L'ordre

Jamais un trou, jamais une tache, telle doit être la devise d'une jeune fille soigneuse. Un tout petit trou,. se ~épare ~ve.c une aiguillée de coton; s il s agrandit, ,11 faut y faire passer toute la pelote et depenser beaucoup de temps. On ne pe~t pas éviter absolument les taches, mais on doit toujours, lorsqu'on est ex:pos~ à en recevoir les recevoir sur un tabher ou sur une ' blouse qui mette nos ve·t ements à l'abri; le travail terminé, on ôte le tablier, et l'on se présente aux regar ds sous l'aspect agréable d'une jeune fille

qui vient de faire sa toilette. Ce que l'on ne doit jamais se permettre, c'est de remplacer l'agrafe, le bouton ou le cordon manquant par une éping le. Les épingles sont faites pour rendre un service J11 omentané, pour empêcher un ruban de se chiffmmer, par exemple; mais le bouton, l'agrafe et le cordon doivent se trouver infailliblement à la place qui leur estdestinée.

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Recettes diverses

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Sucre brûlé

Le sucre en brûlant dégage du formol en petite quantité. En b1ûlant du sucre dans un réc ipient contenant de la viande ,entant déjà mauvais, cette mauvaise odeur disparaît. L e formol est antiseptique et on l'emploie également pour con1erver le lait car non seu lement il détruit les mauvaises odeurs mais encore les microbes infectieux, c'est lui qui agit lorsqu'on brûle du sucre dans une chambre pour lui enlever une mauvais e odeur .

Le beurre rance Pour enlever le goût rance du beurre, laissez fondre dans de l' eau un e cuillerée de bicarbonate de soude et pétrissez le beurre dans cette eau; après quoi lavez-le à l'eau fraîch e et salez légèrement.

Colleà porcela ine Les procédés de raccommodage de la porcelaine sont assez nombreux; toutefois, comme des objets de cette matière aecassent pour ainsi dire tous les jours, voiciun bon moyen de plus de les réparer.Dans de la colle_épaisse de gomme arabique,mélangez intimement un peu de plâtre de Paris, jusqu'à consistance eonvenable, et enduisez les deux surfaces dela cassure. Laisse z s.Scher lentement pendant tro is jours.

Mais il en est autre m ent s'il s'agit d'étoffes légères, de mousseline, par exemple car il faut prendre garde d'ab îmer le tiss~ par de mauvais agents chimiques. L'e au de savon tiède, l'eau chloratée chaude ou l'eau ammoniacale sont les meilleurs réactifs inoffonsifs. En proportionnant la quantité à la délicatesse du tissu et en opérant gradue ll ement, on fixera vite la dose nécessaire pour ne pas tacher ni abîmer l'étoffe.

La fougére Il est des plant es méconnues. Telle la fougère. Jusq u'ici, on l'ig norait. On la tenait pour une plante in signifiante et seulement décorative. Or, la fougère est, paraît-il, un excdlent comestible, un légume raffiné, digne de :figurer sur les meilleure,i tables. Le baron S uyematsu, l'éminent homme d'Etat japonais, conseiller du mikado , lui fait du moins cette renommée nou velle. Bientôt peut-ê tre la fougère aura-t-elle détrôné sur les tables europ éen~ nes l'épinard, l'oseille et le salsifi~. ._.WU.#

Cuisine Soupeau riz el aux leulilles Mettre roussir dans votre gra isse de l'oignon haché fin, ajout er deux litres d'eau, qua nd celle-ci bout, le riz et la fa. rine de lentilles délayée a.vaut à l'eau froide. Cuire quaran te minut es.

Cuisondes œufs

Lorsque l'on fait cuire des œuf~ à la coque ou des œufR durs il eRt bon de saler l'eau qu'on fait bouillir. Les œufs donneront mieux leur saveur . On anêtera l'ébu llition au moment de mettre les œufs dans l'ea u bouillant e, pour évite 1· qu'ils ne cassent. L es œufs durs ne doivent cuire que Pourenleverles taches de vinsur lesétoft'es 10 minutes. On peut facilement faire disparaître Cuits plus longtemps, le blan c devirnt leataches de vin sur;le ling e et toutes caoutchouteux et le ja un e prend une ménagères en connaissent le moyen. laide auréole bleue.


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20 Févrie1' 1906 LE FOYER et le, CHAMPS

Compoted'oranges Prenez six belles oranges , épluchez les et ave c la pointe d'un couteau soulevez la seconde petite peau blanche en prenant soin de ne pas écorcher la chair de l'orange, séparez les oranges par quartiers ou par tranches. D'autre part, maintenez au chaud et dans une casserole une demi-livre de sucre, versez-y les oranges en quartiers ou en tranches; et, sans que le sucre arrive à ébullition laissez cuire penda nt une demi-he ure environ . Dressez dans un compotier les oranges , arrosez-les de leur sirop et laissez bien refroidi r avant de préRenter la compote.

Chouxaux châtaignes Couper en quatre deux choux blancs, enlever les parties dures , les faire bouillir un quar t d'heure dans l'eau salée, les passer à l'eau froide, bien les égoufter . Remettre les choux dans la marmite avec le morceau de porc, faire cuire une heure et demie, au moment de servir, joindre les châtaignes épluchées et cuites séparément.

Palais de dames Voici les pr oportions de cette pâtisserie sèche: sucre en poudre 125 grammes, beurre L25 grammes, farine 150 grammes, sucrP. vani llé 5 grammes et 2 œufs. Mettez le beurre dans une terrine afin de le faire tiédir et travaillez- le en lui incorporant 125 grammes de sucre en poudre et le sucre vanillé. Ajoutez d'abord un œuf, puis, lorsqu'il est mélangé ajoutez-en un autre juequ'à ce que la pâte soit mousseuse et légère. Incorporez alors délicatement la farine. Pour faire cuire, dressez la pâte à la poche sur des p laques en tôle beurrées et farinée8.

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japa > au Nicaragua. En effet, ce lac n'est pas un lac ordinaire, c'est un lac d'eau de savon, ce qui rend la lessi ve aisée. Le bicarbonate de soude, la potasse s'y trouvent en abondance, · et il suffit d' y plonger les mains et de se les frotter pour voir apparaître de la mousse de savon qui nettoie parfaitement, paraît-il, et mieux que le plus authentiq ue savon de Marseille! Es t-il besoin de dire que les riverains en profitent! On peut être certain qu'un marcha nd de savonnettes ne ferait pas fortune chez eux! Mais ceR gens pratiques ont encore trouvé un autre moyen de tire r parti de cette richesse naturelle: ils metten t leur eau en bouteilles et la vendent dana tout le Guatemala . .. comme eau purgative . Voilà assurément une propriété. inconnue de l'eau de savon .

LaPosteen Hongrie

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Variétés L'idéal des blanchisseuses

Un pays idéal pour les blanchisseuses c'est, san s conteste, la région du lac «Ne- ·

n'est pas un vase qu'il faille remplir, .c'est une âme qu'il faut Plutarque.


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