LE FOYER et les CHAMP'ô
draps de lit, il faut choisir de la toile un peu forte, et faire des draps à. deux lès : les lieière3 donnant de la solidité à la toile sont bien placées au milieu du lit, c'est à-dire à l'endroit ou le drap s'use le plus. En achetant de la toile demi-blanchP, on lui évite un blanchiment au c~lore, qui fn amoindrit la qualité ; d ailleurs, deux ou troi~ lessive11 la rendent d'un beau blanc. La qualité de la toile tient à trois causes: 1° La qualité du fil ; 2° Le tissage ; 3° Le blanchissage. Le fil doit être long et égal, on s'aperçoit de sa longueur en en effilant quelques brins, et en les tirant entre les maine. Un bon tissage ee reconnaît à la régu· Jarité des fils à. l'ab~ence de cassure@, et à !a li&ière qui doit consister en 4 ou 6 fils plus résistants et plus gros destinés à soutenir la trame. Le bon blanchiment de la toile se reconnaît à l'odorat; si elle sent le chlore nu le mauvais savon, on {leut en conclure qu'elle n'a pas été suffi~amment rincée et que sa solidité en aera compro· mise. En frottent la toile entre les mains, il s'en échappe une poussière blanche, P-lie est ap prêtée et deviendra molle une fois l'apprêt tombé. Cette ob~ervation s' app 1ique aux tissus de coton: cre1onne, ca1icot, madapolam.
.....
_
......
Variétés Pourquoi l'on boit On boit l'été parce qu'il fait chaud, pour ~e rafraîehir: on boit l'hiver, parce qu'il fait froid , pour se réchallffer. On boit quand on a bien mangé, pour fsire un trou ; on boit quand on n'a rien à manger, pour se 'remplir l'• ~tt\mac. L'un boit parce qu'il est eurexcité,
pour se calmer ; l'autre, parce qu'il est abattu, pour se donner du nerf. Le premier boit parce qu'il est joyeux; le second boit parce q .tl est triste. Dans tout cela, que personne n'oublie que l'ea11 de vie tue plus d'hommes que le canon.
Un ca.-non monftre Le plus puissant canon du monde, un canon mon~tre do 14 pouces, vient d'arriver à Washington pour y recevoir son mécanisme de culasse. Cette nouvelle pièoe considérée, en ef· fet, comme la plus puissante qui soit en Ub&ge dans toutes les marines du monde, atteint une longueur de 53 1/ 2 pieds; elle pèse plus de 63 tonn. t et lancera à 25 milles un projectile de 1.400 livres. Ce canon a é té construit par la Midi· vale Steel Company et lor•qu'il sera achevé, on en fera l'essai au champ d'expérience d'In iiau Head. La portée efficace de la nouvelle pièce sera de cinq milles, mais on compte que ju~qu'à neuf mille mètres le projectile ~era encore capab!e de pere r une plaq11e de cuivre Krupp de 11 pouces d'épais· seur. A trois mille mètres, le projectile du canon de 14 pouces pourra percer une plaque de 18 7/ 10 pouces de l'acier le plus résistant. Pa.ru1·e~
de plumes
Il y a des gens qui croient que l'usage de parer de plu mes les coiffures est mo derne. Q11P-lle erreur! Les sculptllres des mo'\uments égyptiens attestent que, vingt siècles avant notre ère , des femmes ornaient leur chevelure dtl plumes d'autruche. A Rome, les empereurs ava'ent une ·gar.le prétoriem e coiffee de p~tna ch >s, et les femmes piquaient des•aigrette!! dans leur chignon. Au moyen-âge, les chevaliers ombrageaient leurs casques de superbes plumets, et l'on peut dire que la grande épopée guerrière de la Révolution fut l'âge du panache.
vtmatve COJ~{~~l~J~ DE. LA
.Soeiètè valai~at)fJe d 'édu~ation Moniteur du Musée industriel et pédagogique L'Ecol!> primaire donne de 12 à 14 livraisons de 8-16 pages chacune, non compris la couverture et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Chaque. mois il est en outre apporté un supplémeu: illustré 'le 8 pages infit.ulé : Le Foyer et }fiS Champs.
Suhlse f1•. 2.50
Pur am
Union podale fr. 3
Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout c:e qui concerne lœ publi~atlon doit être œ:!ressé à son gérœnt, M . P. PIQNAT, 1er secrétœiN au D~œrt.:ment de l'Instruction publique, à Sion. dlr~ctement
3
à ]a fin du cours ~calai dléré~ en 1Sui~sc comme donnant re à l\1.. 1:rn~Snecteur lor s de sa der- droit à l 'cnseig·nement pub1ic de la nière vmte des. clas~es .. Par ce~te 'lang·ue française. , . jp, ,.. e:,; bnlletms r.eu!ns par <hsLe 'Conseil fédéral a transmis l::t 0 triC'f·,; p~uryont 1~arve:m r san~ a~ demande de l 'Alliance française à c·un~ fn~ ~s a la Dn·e?bon ,qe 1 Inst~ t ous les gouvernements cantonaux. tut llP (}eromlc, a.u heu d etre e:s:pe- Des réponses f1aites par ces dernier s 1!j p:-: i;,o)én~e!Ü pour ·chaque classe. il résulte q ue le diplôme en question ('ela simplifiera l~ b~sogne tout en ne peut pas être envisagé -comme ~upprü.nwnt .ou rédmp.ant n<?tabl~ - donnant d'emblée un droit à l'ensei111rut les fra.I.S de 'PO~te .o~r.a<SJOnnes g"'lement et que 1es cantons se réserpar l 'envoi d1~·ect e~. I?dJvi-duel pra- vent d'examiner dans chaque ŒS la aualific,a tion des t'tulaires à 1'enseit:ané: ,comme ]11SOU 1c1. Le 8on de Gé?'onde (Dos Püv.f- g·nement du franç,a is éLans les écoles rntJIJellstück) est on~· anisé dflns to,1t nubliques. Le Conseil fédéral vient le ,~?anton, sous les auspi-ces de :.M1 ~L d'adresser une rénonse dans ce sens de ~ourten ct, Eggs, inspec_:,e~rs à 1'ambassade de France. sco;aires repr-esentant la r-eg-lon fran~aisc et allem~de. Il, l~ur est arljoint pour la. partie mater1elle de L'Orphelinat drs ~œurs r oro·anisation ] (' promoteur de l 'œuvre'"'soit le g.érant .del 'Ecole primaide St-.Maurice 1·r, 'CJui complète ainsi le nouveau rS i quelque jour le hasard d'une {'omité du Sou de Géronde. ~ons tenions ii donner ici ce der - promenade vous conduit au hameau Jiier ch~tail nom ]a gouverne et l'é- des Cases, au pied du massif de la dific·ation du personnel enseignant, Dent du Midi, vou.::; vous croirez Je:; ol"g·anisatcurs de l'œuvre ·é tant transportés à bien des centaines ct restant ·COnVaincus que celle-t~i d'années en arrière, en un temps où mé-r ite cl 'exister et ·de prospérer auB- r:en de ce qui ressemble rà la civilisi bien. flUe tant cl '.aut r es, en raison sation n 'avait encor e ·p énétré dans du hut louable qu 'eHe poursuit avec les hautes montagnes valaisannes. Des blocs de r ochers monstrueux, 1'ai·1lc de tous ses zélatem~s grands et petits, partout où ils peuvent ou au milieu desquels le torrent le l'YIau voisin bondit allègrement, sern •u le11t bien y coopérer. vent Ide support à la vigne .q ui y ]JeH journaux pédrugogiqueS valaiHilD~ rontinueront à enregistr er les gri mpe en espaliers. Quatr e ou don~ <les écoles pour le So~~ de Gé- rinq •pauvres huttes, couvertes d'ardoises irrégulières, se blottissent au rondl'. (Communiqtté.) -creux de la montagne, tandi-s qu'un -0pont romain d'uTile seule arche franL 'enseign ement chit le ravin que domine une ·c roix du :français. de pierre. Et partout des cascades, L'an dernier, l'ambassade de blanches, vertes, s-cintillantes: le petit vill'lage est enveloppé -par ~e fraFranr~e transmettait .au :Conseil fédéral une ·demande de l'Alliance cas .des eaux qui, de toutes parts, fran<:aise visant 'à oee que les diplô- ~courent à 1a plaine. iL e promeneur me:-; cl 'enseignement supérieur déli- s '.arrête stupéfait 'P.ar 'le pit tor esque intense, 1'âpr eté 1étrange, .p resque Vl'éH par >Cette société fussent -consi)t>S remettre
Sonimaire de cette livraison _, Instr uction civique (suite). * rEili(!Ore l a lecture. - But de l 'éducation physique. - De •l a m émoir e. - Le r'Jhant à l 'église ct à l 'école. * 'L a grandeur de notre tâ-che. • Vous .avez beau temps, lM. 'le Régent. - * De 1'i ntuition . - * L a dircté.e.- * L 'instituteur chez lui. Pm·tie pm tique. - -:Yiiettes p&dagog iques. - V:a.ri'étés. -0Sommalre do supplément N° 3 Le groupe sco.Jai,r e à 1'·E xposition cantonale ,de 1909. Coup d 'œil rétrospect if. - L es d eux ch eonins. Yariét,és. -0-
lnstroctlon clvlqoe.1 Le Dépar tement de l 'Instr uction p ubliqu e vient de fair e remettre, à titre gratuit, à .M:J\L les in stitut eurs des é-coles -primair es et des •(!Ours de r-ép ét it ion, le p etit opuscul e r écemment édité sous le tit re: P 1·écis rl'inst n tction civi q~te. (En vente au Dépôt du m3Jté.r~el rscolaire. 30 -cent.)
-0Conférences d'Inspecteurs. Nous in<:h querons dans notr e prochaine chronique les d écisions intéressant directement le personnel ensei ()"nant v.a!laisan et pr ises dans la co;fér ence de M ·M . les inspecteurs tenu e l e 20 janvier. P r esqu 'en m ême tem ps, s?it Je 1?, 1\1JM. les I n spect eurs s-colmrres fr1r bourgeois ont aussi siégé en -conférence annuelle à .F ribour g sous la pr.ésidence de ~L le Dir ecteur de J'Instruction p ublique. Voici lE;s questions les -plus importantes t raltées d aus cett e r éunion : Re(!ueil de problènnes pour ]~s cours de perfectionnement, ·C 'est-adire pour les recrutables; examens
de elôture de ces cours; mE:'.'lUl'E'l'> à p r en(]re vis-à-vi-s des jeunes gena qui se p résentent, par .aruticipatio~ au recrutem~nt fédéral; Jes cahie1"~ à l ',&co1e l) rim.aire; la g'ym nast iqu duran t 1l 'hiver.
-oLe Son de Géronde.
·L e personnel enseignant v.alaisa a dû r ecevoir ,'JeS jours derni~r sous envelonue ouver t e, un tnp imprimé sur lequel nous D'Ous ·pe mettons d'atti rer sa plus bienvei la"3t e .attention. ·L 'envoi oonsiste e! u n Appel à la .ietmesse des école en faveur d u Sot~ de Géro·nde, œu vre scolaire de b ienfaisance en f~ veur des enfan-ts sourds-muets pau vr es ·de notr e insti tut cantonal. ·M·t\ ·l es Instituteurs et !M esdames le Institutr i-ces y sont priés, -par u m ot à l eur .aK]resse à la fin de la Cl culair e, " de lire cet appel à leur élèves ~t .de le commenter au bcF>oi suivant les g~né:rcuses inspirati01 d e lenr eœur. T out ~ e ~soorès dn So de Géronde clé-1)enfl de lE'Ul' zèlf'. Ir comme dans t oute la t â.ch e -d e 1'édu cation, ·le cor ps enseignant est la -c hr ville ouvrièr E'. l])éjà on peut -dire qu c'est. pour une bonne ·p.a.rt, grâce son dévouement, que -cett e œnvre d bienfaisance a produit les résultnt inespérés et réj ouissants que l 'o sait.» Pour f3Jciliter l-a tran-smission cl l 'argent re(!ueilli, il .a -é.té joint l 'appPl1.m bull etin de versement d2 i,à nr·6par ·é pour l 'adr esse à ·]a.quell ~ e montant d oit 1parv.enir. Au ver !'< de -ce f ormulaire, soit d n C011PO' p r oprement -dit, l'espace disnonibl1 peut être .rem pl i par 1'exp&cliteu ~~our donner l 'un ou 1'autre détail (Voir Communications.) Quant aux bulletins de sousnip tio11 r.erruplis -par les jeunes intéres s-é:s, le personnel enseig nant n'a qu '~
1
StON, 6 Février 1910 effrayante, de ces Ji eux; i1l .se cro~t dans un autre monde. A qumze m~ nutes de l'à cependant, les locomot.lves circul€'nt dans la gare ag~·.a~·d1e de St-'M aurice, on les entend {hstmctmnent haleter et siffler; et plus nrès encore à 1'orphe1inat, où sont a ppl.iquées, 'en fait c1 'instr~tc~i~:m, .l<>s modernes méthodes, la mv1hsatwn et 1le progrès règnent en souvcrams.
*
*
:j:
Foll'dé i 1 y a ·p resque cinquante an::; en 18Gr' 1'orphelinat a vécu ·et vit' cncm·e e~sentiellement des quêtes que font les Sœurs. On les renrontre deux à deux, sur les 1·out~s vaudoises. fribourgeoises, neuchat€·1oises valaisannes. IDlles ont sur la poit~·ine un ·c rucifix retenu <par un cordon rouge. Toujours à pied, leurs longues tournées dans la DO?-Ssièrc et ~e vent ne semblent lpo1~lt nuire -à leur santé, car leur œil bnlle et leur lèvre somit. Patiemment: <•ll~s frappent :à toutes les portes. SI vous ne leur donnez rien elles vous s;.lluent .quand même et continuent ]<>ur route; -pour la moindre oùol~, <•l l c~s remercient avec effusion; et SI, J~abitant quelque villa ou ·c hâteau écartés, vous Ies retene~ à dîner, el· le~> se le ranp~lleront vmg~ ans. , L'orphelinat, sm un p1ed foreernent très modeste pendant longtem m;, s'est agran'di ces dernièr.es ;mnrées, un J)eu au détriment du ·plttoresrque et de la ·couleur locale. On peut ~'en -<:onsoler toutefoi~ en peJ?.~ant à tout ce au 'y a ga,gne le l_)eht u<•wnlo oui 1'hahite. Un ,Q,Tand bâtiln eut à larges feu(>trf's a r en1P'lacé la maison basse de jadis. En -parcourant ·ces vastes corridors si nro-pres. ,.~cs ,gTandes &alles bien aérées dont les Œ·oisées ouvrent sur le b~eu des montagnes ct -du ciel, on regret~c nresoue de n'être pas une des 1petites .orphelines 'dont les volx joyeu-
ses montent en ·cet instant de l placement du croquet avec le des botùes qui se poursuivent et fraprpent. Elles sont une -cinquantaine, tues de robes de cotonnade bJ égayées ·par de grands c?ls Les plus petites Olllt trms ans, ·nlus âgées en ont vingt. A leur tie elles sont -placées comme ·a tiques. Inutile de dire que l' nat est loin de pouvoir satisfaire toutes les demandes qu'on lui ad se. Toutes· ont de fraiches bjen portantes et heureuses. moment le petit monde est en car on fête la Benjamine de la son une ravissante -petite Itali ' . ses blonde qui vient d 'avmr ans ; et en 1'honneur de cet ment un visiteur .g énéreux a une pièce de dix centimes à des fillettes. n n'en faut :pas JJOnr mettre cln soleil sur tous visages.
*
•
*
Aimables, souriantes, le::; 11uus font visiter la maison de la ve au ~:renier.· En haut, cc sont dortoirs ruurs passés ·à la Hiauche;·s bien lav·é::>, •petits lits .fer scrupuleusement faits. Un d toi r a des lits blaucs, un autre lits bleus, le troisième des lit::; ~es. Dans un coin fermé par des deaux, la chambrette de la sœur vcil1ante. Une l a.mpe à alcool iours prête permet de faire p Jn nuit un verre cl 'eau sucrée 1me tasse de ~amomilles selon besoins. Une vei1 leuse rénand sur netit monde endormi sa lueur · ble et rassurante. A cinq heures et demie, hiver Hé tout le monde est debout, Je8' tout<>s l)etites. Chacune fait lit, sa toi•lette, on bal aie à tour rôle les dortoirs. Ensuite 1
29Die année
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VA.LAISAlllfE D'EDUCATIOB
* ln•tructlon
Civique
(Suite)
Po·uvoir exécutif. - Le pouvoir .adnunistratif doit faire observe_r les lois et veiller à l'exécution des Juge,ments .p ortés par les tribunaux; il doit aussi présenter les projets de }Ols, surveiller l'administratiOn des oommunes, préparer Je tableau des recettes et des ùépenses et le soumettre à 1'autorité législative; il doit encore édicter des règlements détaillés pour expliquer la manière de faire exé~uter -certaines lois. Les services publics auxquels pr.éside le pouvoir exé-cut~ sont essentiellement: 1. Les relations avec i 'étranger; 2. le militaire.; 3. la po~ lice; 4. les travaux. p~bhcs; 5.,. les moyens de commumcatwn; 6. l mstructi.on publiq ue et les -cultes; 7. 1<: développement. des diffé~·entes sour~es de 1!1 nch~sse nationale (agr:L~ulture, mdustne, commerce). Pour faire face aux dépenses qu' occasionnent les services publics, il lève des impôts et dispose des revenus de Ua fortune nationale. Dans la règle, chaque membre du pouvoir eX'écutif est à la tête d'un ûu de plnsieurs servi'Ces publi-cs. ·Chacun des groupes d'affaires diri.g·é par un membre ·du pouvoir ex•é-cutif s 'appeille dévartement ou ministè1·e; les compétences spéciales de chacun de ·ces départements varient plus ou moins suivant les pays. Cette répartition des affaires entre ]es membres du gouvernement est nécessaire pour 1'examen et la
solution rapides des questio:ns si diverses que ~1 '.l!ltat doit règler. J\iais ill ne doit pas s'en suivre une (UVls1on de la responsabilité du pouvoir exécutif. 1Celle-ci doit demeurer une et enmère aux yem:: de la nat10n et de ses représentants. Le gouveruement dispose, pour so1gner ll.es rewtwns exteneu·r es et executer les l01s, Q.e fonct1onnan·es E't d'employés. 11 est resporu;ao.~.e ae leur gestion, -et .doit, par -conséquent, avoir pleme liberté Cle ~l es n<Jtillmer et 1de les révoquer. Par contre, 11 n'est pas avantageux que l-e gouver1 nement ait le droit de créer arbitratrement des pJaces et de les rétribuer à sa guise, œr il risquerait de tomber dans la -plaie des Etats modernes, qu'on désigne sous le nom de bureaucratie ou de fonctio.nnarisme. Or •le fonctioooarisme est un gr.and ma:l: 1. il ,coûte très cher; 2• il immobi'lise dans des fonctions parfois largement rétribuées et non productives des personnalités qui, obligées de lutter .p our vivre, auraient fait quelque -chose d'utile sans rien coûter à la soci-été; 3. il donne une fause orientation à 1'éducation nationale. Les ;ieunes gens sont partés, en effet, à re~hercher Ja vie facile du fonctionnaire plutôt qu'à se laiD.cer dans les affaires, ce qui constitue un véritable danger pour la prospérité publique. Une natiori prospère matériel1lement quand elle crée des richesses: " 1'agriculture, l'industrie et le .~ommerce sont des moyens de s'enrichir en augmentant la fortune publique; les emplois sa-
34 l.ar.i!és dans l 'administration, quand ils deviennent trop nombreux, sont des moyens de s 'enri~hir qui diminuent 1la fortune publique. , Il ne faut pas perdre cela de vue. Pouvoir judiciaire. - lll est chargé de rendre la justi-ce conformément aux lois. On a ppelle justice civile celle qui a pour objet ou de simples questio:ru; d'administration juùici.a:ire, t ehles que successions, tutelles, ,~essions de biens, ou des contestations de droits, sour.ces de procès ruinelL>:. La justice pénale est celle qllli applique aux personnes reconnues coupables d'une contraventwn, d'un délit ou d'un c1·ime la peine prescrite par la l oi. Afin d e sauvegarder le mieux possible l'honneur et la 1liberté des citoyens contre l'arbitraire des juges, on a établi dans quelques pays un ju,ry. Le jury se compose d'un certain nombre de simples citoyens qu' on appelle jurés et qui sont pris en dehors des juges pour appDécier d'après 1es faits, en leur âme et conscience, si l 'accusé est coupable ou non. L es membres d'un jury .sont désignés parm1 les citoyens, soit par 1'élection, soit par un tirage au sort; ils ne fonctionnent que pour la ou les causes appelées dans une session correctionnelle ou.criminelle et leur tour n e v-ient pas immédiatement. On appelle verdict les réponses que le jury donne aux questions du tri bun al. Les assises fédérales se ·composent de la Chambre criminelle et de douze jurés. Les jurés son~ élus pa.r l e peuple suisse tous les S IX a ns; il y a un juré par mille âmes dans la Suisse allemande et française et un par 500 habitants dans 1la Suisse itali enne. Est ·éligible tout ·citoyen ayant droit de vote en matière féd-érale. Il y a 5 anondissements d.'assises f·édératles: un pour la 1Smssc
française, trois pour la Suisse alleman ae et un POUr la Suisse de langue italienne.' On nomme tribunal soit le ou les juges qui exercent une jurididion, soit aussi, par extensiû'Il, le loca:l où la justice se r end. Pour obtenir l 'uniformité de j urisprudeœe, c'est-à-dire d/application de la loi, on a institué un tribunal d'appel, chargé d e reviser les jugements rendus en première instance, si l'une des parties le demande. Il existe en plus une cour de cassation qui peut, sur le r ecours d:u plaignant, lorsqu 'il constat e qu '1l y a eu erreur eou fausse a;pplicatio? ùe la loi, casser la sentence du tn bunal inférieur et renvoyer la cause devant un autre tribunaL (A suivre.)
•• * Encore
la lecture
Dans un récent artide, l'auteur constatait que beaucoup d 'enfants ne savent pas tlire. Nous répondons qu'ils v~ont tà 1'école pour l 'apprendre; de plus il ne faut .pas se 1'exagérer, ni viser trop haut dans 1'art de la lecture; avec de la bonne volonté, le régent peut arriver à des rés·ultats très satisfaisants. L'an d ernier, dans l'Ecole primaire même un I"égent a trouvé un peu étrangf. 'la demande d'un inspecteur qui le priait d 'introduire la lecture expressive dans la division supérieure de sa classe ; ~ous félicitons le r-égent de cette avance de son supérieur, cela prouve que la lecture est en honneur dans sa classe, oar pour pouvoir üre av~c expr ession, i'l faut d 'abor d savoll' lire correctement; nous félicitons .aussi les é1èves de cette cl·asse d'aV·oir un régent modèle. Cet inspec-
teur avait .raison et devrait être imi- au oommencement, mais: Il faut té. La majeure partie des élèves ·c asser le noyau pour avoir l'amanpeut arriver à lire convenablement de; pas de moisson sans culture. et être habituée ensmte à lire avee Quant à rechercher les qualités expression, sans .cela la 'lecture reste du style, à •éprouver des ·émot10ns lettre morte, sans .attmits. Comment semblables, à notr•e avis c ',est .auy arriver '/ J.e régent prépwrera sa dessus de la portée des élèves de l 'élécture avant 1l.a. classe, pour élever cc1e -primaire. son esprit à la simplicité de ces Le prêt des livres pour la lecture esprits vierges d' enf(J;nts, aube de libre a donné à 1l '.auteur l 'occas10n vérité et mettre assez de jour pour de quelques remarques très justes. eua; dans ses paroles; il se rendra M.ais .pratiquement, comment arri compte que les élèves c-omprennent ver au. buU Le régent tiendra luibien tous les mots; ensuite il Œira même la bibliothèque et en ·é tablira dev.an.t 1a division le morceau ainsi un contrôle sérieux; autrement, par prépa.I'Ié e.n faisaillt ressortir les la nég·ligen.~e de quelques élèves, mo~ de valeur et 'les principaux certains livres seront vite 'égarés ou sentiments du morceau; les .@lèves déchirés; il gr.aduera le tChoix des seront contents de pouvOir lil··e com- liwes à l 'âge des élèves. Les hbraime leur maître, ils se livreron t à lui ries catholiques ne Jl!anquent pas et son eœur dans 'l e leur se versera pour se 1procurer, avec peu de dégoutt~ à. gowtte. Le r égent fera un pens·es, des livres intéressants et insex·erc1ce de lecture tous les jours, tructifs; nous nous permettons de car le proverbe: En forgeant, on de- recommander spécialement la libraivient for geron, quoique hanal à for- rie Oeuvre de St-Cha1'les-Bo1·romée ce d 'ê~re répété, est toujours vrai. à Gmmmont, Belgique, qui renferIl reV!lendra souvent sur le même me de vrais trésors pour l'école et morceau touj'Üurs ,choisi ù 'après le les familles catholiques. Au moyen développement intellectuel des en- .d 'une simp'le carte posta:le, on peut fants, en montr era le plarn, en fera se prœurer le ·catalogue. le résumé; surtout il n'oubliera vas Pour les lectures libres, on peut de faire une composition de lecture conseüler aux élèves, mais non les tous les 15 jours, ainsi les élèves forcer, de prendre des notes; d'ailgoûteront cet exer·cice rendu attra- leurs 1'enfant, amateur de lectures, yant. L'Lhomme ne peut lire que ce le fera pour ainsi dire ri.:nstinciivequ'il goûte, et ce qu'il goûte est la ment. mesM·e de sa 1·aison. Quand vous aur,ez amené vos élèLe r égent 'lira de temps en temps ves à aimer la lecture, évidemment un bel extrait des anthologies, des la bonne lecture et non les infects pages choisies d'auteurs, devant .ses romans et brochures r.épandus un élèves qui finiront .~ertainement par 1peu partout de nos jours, vous auaimer •l a lecture à l 'exemple de leur rez fairt œuvre d'éducateur chrétien; maître. vous pourrez suivre vos élèves Un .a utre point important: le ré- quand ils auront quitté 1'école, .~ar ge~t proscrira le patois de 1'école, ils vous demanderont des livres ve1Hera à la bonne .p rononciation ·pour occuper leurs longues soirées dans tous les autres exercices de d'hiver, leur journée du dimanche; classe: récitation, cal.~ u1, histoire, par là même vous exercerez de géographie, etc. Ce sera astreignant •l 'influence sur tous les gens de l'en-
37
36 droit. ·Que d'occasions donc de tr.a- santé, favorise le dévelorpl>eme:r:tt vai1ler à leur vie chrétienne, de leur norma.l de l'enfant, accroît l 'energ1e montrer en tourt lieu l'espérance de physique et morale de l'adulte, 1'homme et 'la bonté de Dieu qui, maintient cette énergie jusque dans dans sa sagesse, gouverne la nature l'âge avancé, ren~ adroit, fortifie le avec tant d '•éviden.-:;e. Dans leurs cara<Jtère et affermit la volonté. moments d'ennui, la lecture l.es conEn résumé, elle augmente 'la vasolera: "Je n'ai jamais eu une pei- leur générale de 1'homme tant au ne de ma vie, une de ces peines dont 'POint de vue individuel .qu'au point on peut se consoler parce qu'elles de vue social. n'atteignent pas le fond du cœur, 2. - Le but de l'éducation physiqu'une heure de lecture d'un bon que est double: donner l '·énergie et livre .n 'ait calmée." (de Sacy.) apprendre à utiliser au mieux cette "Je n'ai jarrnais eu de tJhagrin qu' énergie: de ·là deux grandes classes une heure de lecture n '.ait ,-:;onsolé. " d 'exer·c iœ: (Montesquieu.) Vous aurez la satisa) Les exercices de développefaction ·de maintenir ou de relever ment, c'est-à-dire de perfectionnele moral des populations : Le moral ment ;physique, qui assouplissent et d'1tn pe1tple dépend beaucoup de la développent harmonieusement le qualité de ce qu'il lit. (Delafosse.) corps, luttent ,-:;ontre les mauvaises Elles aimeront le livre, cet ami de conditions d'hygiène créées par les tous les moments, sans erigence et milLeux sociaux et leurs exigences, sans susceptibilité, qu'on prend ou et ·établissent ainsi un équi1ibre saqu'on laisse à son gvé; elles jette- lutaire entre l'activité physique et ront aussi des regards de satisfac- •1'activité intellectuelle; tion sur leur petite bibliothèque fab) Les exercices d'application, miliale et constateront bientôt que les jeux et ].es sports qui familiariA'rux: 1Lv~res je dois t01ut; !i'en, a.i hl. sur lll'll sent l'homme avec des pratiques !Ploa.nehe [.ma.n,Cih e ; trouVIant leur apphcation dans ]a Qui me font 1sans :ennuù passer tO'Ut mon ùivie. Aveo enJL'C j'·n! senti mon â:me s'•a&aiuior. 3. -A ces deux buts inséparables ~Mil:JlJuel). correspond un ensemble de moAmi 'lecteur, communiquez à 1'E- yens propres· à obtenir des résultats cole primaire les impressions que utiles d.ans •le oplus court doélai posnos réfl.exions et nos rema.rques ont sible. pu produire en vous; ,-:;e 3era pour Ces moyens sont subordonnés à ]P bien du pays et uour vous ],a sa- .cJ es règles d'hygiène auxouelles tisfaction d'avoir smné du bon grain. 1 'instituteur devra se conformer UN AMI DE LA .JEUNESSE. afin d'obtenir les meilleurs résnltr.ts de son enseignement et même afin d '.éviter des accidents. Bat de I'EdWeHtlon pbysfqne 4. - Les ·exercices de la gymnastique doivent être mis pour les deux 1. - L'éducation physique a pour sexes à la portée des faibles qui, plus ohjet de perfectionner 1'homme et aue d 'auh'es, ont besoin de s 'améde l 'améliorer par la pratique d 'e- 'liorer. Xo('r·ci!ces méthodiques de jeux et de Afin de fadliter 1'ens·eürnement des exer.~ices et aussi pour déveloosports . .Bien dirigée, .eHe entretient la per le goût de l 'effort individuel, 1
ces exercices doivent êtr.e exécutés en même temps pa.r un grand nombre de jeunes gens qui, sur l 'indicati<Jil de l'instructeur, s'exerceront d'abord individuellement avec la plus g-rande correcti.on, et qui, ensuite, feront collectivement et .au crmmandement de l'instructeur les mouvements qu'ils connaissent bien. 5. - Chaque séance quotidienne cl 'exerci•ce doit produire un effet huqiénique, un effet correctif, un ré:S·ultat économique et un effet moml. 6. -L'effet hy_qiénique est le plus immorrtant, i1 contribue à amé}jorer ]n santé et aboutit à 1'augmentation de la r·ésistance à }.a f.atig·ue; il se traduit par une suractivité des grandes 'fonotions or!Za.niques, en particulier de •la ,-:;irculation et de la respiDation, ~1 s'obtient par des exerci<'f'S s'adressant à un nombre oonsidéraMe de mlTScles à la foi•s et nécesf'itant une dé1)ensc d'énergie notahie en un temns restreint. •Cependant des exercices trop violents ou tron nrécinités Ront à éviter; ils causent les essoufflements et les rpalnitat;ons du cœur, indires de trouhles reSinimtoires et ,-:;ircula.toires. L~>s e"'~<er·C'Ïoces g-radués et nrogresr-;ifs. leR ren~'s onnortuns de au.P1n11PR ÏTI<>ta.nts et les exer0ices -~pé t>ian' dits rPsnirl'ltoires pourront att.>nner t>eR inronV1énients et éviteront. ainsi des accidents. La marche, la <'Ourse, les jeux et les récr,éati.ons de plein air sont les plus favorables pour 'Produire l'effet hygiénique, et donner la santé et l.a résistance à la fatie-ue, parce qu'ils onrt un retent;ssement g-énérrul sur •1'organisme. Ou.anJ, au c.ontraire, on se borne à faire travailler un nombre restreint àe muscles, même en faisant des efforts éner~riaues, œt effet g·é néral ne se nroduit pas·; aussi un exercice lo~al;Sié ne saurait-il en aucun cas être substitué à un exer,'3ice généra-
hsé pour obtenir 1'·e ffet hygiénique. 7. - L 'effet con·ectif .de l'exercice s'obtient par des attitudes actives de redressement et .p ar des mo.uv.ements bien: déterminés; les uns et les autres s'adressent plus pailticuŒièrement aux muscles faibles du dos et de 1l 'abdomen, et ont pour but de 'l utter contre les mauvaises :attitudes scolaires ou professionnelles. Les attitudes et les mouvements sont combinés de façon à .a gir dans une même leçon sur toutes les parties du coros, soit .su~cessive ment, soit si.multan.ément. Au lieu de reahercher un développement mus culai re excessif, il est ·p référable de rétal:ilir 1}'éauli.libre entre les $U'ounes muscu~aires a.nta~ronistes naT des exer.-:;ices aropropriPs oui redressent la oolom1e vertébrale, fixent 1'énau1e. amnlifient l.a caue t.h or.<~,l'in ue et fortifient les 'J)arois ile l 'élhclnmen sans exéJ.crprer la {'OUrbure des reins. Une règle générale à suivre est de maintenir d.ans tous ]es exercices de développement la r ectitude du tronc, et de conserver en exécutant les mouvements de bras, les coudes et les mai.ns dans le plan des épaul es. Afin de donner à chaaue mouvement p1us de pr.é'3ision et d :effira.cité, l.es parties du corps que 1'on veut plus parti·culièrement exer<'er sont rendues pour ainsi dire inodénend.antes et prennent appui pour se mouvoir sur les autres parties immobilisées .autant qu'il est possible nar des contractions statiques. Jil est indiRnensab]e d'exercer égrulement les deux parti-es du corps. (.d. suivre.)
De IR lftpmofre
La m-émoire joue un tel râle dans l 'éduration, son importance est si grande, elle rend de si nombreux
39
38 ~ervi<'el\
cru 'il convient de lui faire a ] 'f<'o]e primaire, la place qu 'ell~ m•Pnt(l. EJo1e e.st 'l a faru~té du souveni r . J)ar elle ~ons revivons le passé, no~ tre esn:nt se ;reporte aux événements éhven; mn ont a1rit.é notre exü;t<':'~e et c 'est <Pelle aue d§coule i ;e~ n;r,Pn<'P one nous avons 'PU aPouén~· ·nrs hnrrnmes et dPs r.h oses. T..l'en~'"100n~ment n0 saurait RP nasser (lr> ;~,.., mrl(l, ra~ nonr aue l<'" lerons 0~ 1 ·P<'o]e ne sOJent nas nerClues, il faut l'l!bsolum<>nt Olle la mémoire en consprve, le .sollVf'nir et p uisse '1'·évof!nf'r a 1'mstant. •O<'t+e VPrit.é a été si hi en r eronnue m~f' nf'';nant nn <'f'rtain temns. on lm Il fmt f'n •Pnn(•.ation une n:Jrt mén~nrlf'ran+_:. On a v n. f'11 efff't. rf'rtams. sv.stemf'<; il 'Pnucation où 1'ins!rn<>t,10n _ne rE>nosait nue sur 1:t seu,c m~mmre et nous s~vons a u 'i~ existt~ f'~<'ore nomhrp ·d ~P."oles Prim.ai"f'" ou 11 <'f! f'Rt .9Ïnsi. On 0n a pr0fité n0ur rn€'r ;ontrf' la mP.moirP. 1\tfRis, rle <'P OllP 1 on nf'llt RhnsPT -rlf'S meilleures cho~es s'ensui t-il qu 'on doive les pr~scnre complètement~ Est-,-:~e une r aJson, par·ce que la m émoire a trouVIé de.s détracteurs, pour cesser de la CUilhv-er ~ Non; il faut en toute chose conserver une juste mesure· u ne ~ulture excessive de la mémoir~ sormt dang-ereuse, sans doute, mais celle de toute autre fa-:!u'lté intellectn~1le pouss-ée à 1'extrême, n e le s ermt pas moins: un sage éauilibre entr e chacun:e d'elles E'St le véritable moyen d '.a~st~rer 1le développement no~al. ~t. mte~ral de l'intellig-ence. L u!1hte de la mémoire ne saurait d.nn" e~re contestée: " Sans elle, dit ~L Gmzot, les p1Uis beHes farultés r~s~ent inutii es. " :Sans invoquer ·<1 ~nlleurs a'autorité de aui que ce soit, n~us po,uvons app:flécier par nous-memes, a chaque instant, ies nombreux services qu 'elle nous
ren~; deux minutes d e r éflexion ~u.ffl;<;ent. ~our nous -convain~re de ·Sfl n~~es_;<;Jt·;. Ou€' devienrl11·ait ] 'homm~ s 1) etait totalement dépourvu rle
mem01re?
S'il
~n est ainsi, on comprend
~Fins ·~elnf' _'<'1llf\
1'·énll<>Rt.inn rle <'e+te fA<'n:ltp ·d e S01nS · . . .il01t être 1'ob1'et nm·t,1<'111lf'rS ne ]a PAl't (! p J'institnte>nr ..J lf>ll'l1eR • • . . T~., ..,,,..J '' n'fll'PR<;P R.' llf' lntel)Hypn<'eR a~1X011 ell es il iloit inculnuer .fl;; ~' 0": 11 ~'~'SSatH'f'S normhrf'llses et var _, E>es dam; un e_snace de temps n~l.a t~ vement restrPmt; ses mnvens d'a<'bon ne s 'e~ercant aue difficilement pnh _nPh ors l(le 1'érole. j} est ~011ve!lt 0 1l.Q'P ,rl:- 'l utter avec dE's influen";s f'~P'l'l~'11 "f'<; nni viPnnf'nt. ne,1trahRAJ' o.n O•Ptrllire 1'E'ffet nP. ReR le('()11,~ : 1l ·f'Rt. donc .clans l 'nhli~;:~tinn rJ, lflo.pn~r. ~. son enRf'Î!rDPment iles h:>RPR ~PT!()ll f':E'S, rRtionne1'lf's, inPn::JnlAhlf's: or. si l a, mPmoire fait nnf'm,t. '""<; h!:!~PS f'lles-mP111PS man~~,.pn_t. et 1'~fli fi<'e iiE>s ronn.aiNsan~Ps. ~ 'PVIP .9"1Tf'" . +~.nt de peine, ne T)eut ot ,.o .nrmsro~ 1 rle. 'R~"~"'r"11 " 11 R ~"n" ·n::>nR ('tllr>llos (l()n•n,tHms ~'>'Rr>n,,iP.rent et se conserv('nt les ~ouveni rs. · .· Nous le_s . diiviserons en deu x séJ :~s: ,condlt,ons ·nlwsiques et conditions psvcholo·!riaues. Les ur.f'mières sont peu nombreuses, auowue absntlument né 0 es-saires: ~e sont ~a san té et 1'état. de veill". ~~ lP (l~,·ns eRt fatig-ué. ~'l 1'esnrit f'St lamrmssR.n t , Sl le svstème nerveux_ est affaibl_i. i'l est. facile d e ~on CPVOH aue les lmnresE;jons transmis~s au cer veau, sièg-e de nos sensa.tJons. m::~,nnl]ent d e la vivacité et de ln nf'ttpta nla(>JpS!'la.ires nour s'v Q"fl'lver 1;1·ofondfunent: elles ne neuvent, conseouem~lent, donner naissance au~ .souvenus. De <'PR rlP.llX ohservat.ions comulèt P.ment indénf'urlantes de la vol~nté d en dehors de l 'action de ·1'institu-
ni ons, et en particulier les catéchismes et les c1asses. " ·L e -chant d es cantiques, dit Mgr flupanloup, fait a imer le o'3atéchisme aux enfants, les repose, les charme, sans cesser de les -édifier, t}es porte à Dieu en les ré':!r.é ant, donne du mou.v:ement à ·t out, et produit quelquefois su r les âmes les impressions les plus profondes. , E n effet, ajoute à ce sujet un pieux missionnaire, rien ne va au cœur, même au :cœu r de Dieu, ·comme l es voix d es enfants ..... . . . . . . .... .Le ch ant est d 'ameurs un atlbrait 1pour eux. Nous avons connu une par oisse où le Curé n'avait d'autres ressources que la voix des enfants, même 'POur les offices des gr.a ndes fêt es. Des gaTGons de djx à douze ans ex·écutaient toutes les messes ct tous les •'3hants .(le l 'E.g Ese avec une perfection qui édifiait et .attirait. Tout le monde connaît le beau récit aue fait saint Aug-ustin au snjet de l 'émotion au'il ressentit à Mllan lorsaue, pécheur encor e, jl prêtait 1'oreille aux ·accents des hvmnes et des cant:iaues a ni retentisRa.ient 'a.1 ors for t smwent dans l'église. " Pendant que m on o·r eiHe cédait au d1arme de ces , .divins .accords' dit-il , mon ·cœur etmt doucement inondé des flots si purs de vot re vérité ô m on Dieu! De pieux élans s ;en échappaient avec une impétueuse ardeur; mes larmes coulaient par torrents, et -c'était un bonheur pour moi de les repandre. )) Saint Augustin cependant ne (A. sul.we.) faisait alors qu'entendre les chants relig-ieux. Pour les personnes qui prennent part à 1'exécution, il y a quelque .-:!bose de plus : " elles s'exLe Chant hortent elles-mêmes, suivant la reA L'EGLISE ET A L 'ECOLE L e chant est assurément un des maDaue de l 'Esprit-Saint, sans qu' exer·CiiJes qui peuvent le plus contri- il soit besoin d'un autre ~p rédfca~ buer à ag'J"Iémenter toutes les réu- teur . >>
tcur, il est facile d e tirer d es conclusions pédagogiques d ont il doit Il<' préoccuper et faire son profit . Chacun sait qu'un air impur, cllar~.'é de gaz dé.llétères, qu 'une at1JIO~r>hère surchauffée, vi~Qiée ·p ar ~ 'acide carbonique, f ont insensiblement perdre la lucidité d 'esprü et altèrent à la longue la santé. En -con~équence, pour conserver à ses .§lèves leur enti-ère ~iberté d '-esprit, J ~instituteur aura soin de veiller à re aue la classe sait toujours proprement tenue, t rès bien aérée, ·à ce (!tH? 1'aü· soit r enouve].é fréquemment en toute saison et à toute heure du iour. Le matin, avant d'entrer E'll classe, à .chaque récréat ion et le soir an,·ès le départ des élèves, afin d 'étab1 ir les salutaires courants d'air. i1 ouvrira portes et f enêtres; si celles-ci sont munies de vasistas et aue le nOiffibre d 'enf.ants ré11n~s dans une s:üle parfois tro·P ~troite l 'exil!·e, il pourra, •Pendant la classe, s'il 1<' i u1re à p r opos et sans inconvénient, ouvrir ces vasistas qui permettront à 1'air de se renouveler audessus de leurs têtes. Ces mesures hyg-i éniques se concilient parfaitement avec les exigences de l 'ens-eig-nement et i ci même les plus petites choses ont leur importance. Pour la même raison, i1l fera en sorte de placer les leçons qui demandent la plus grande contention d'esprit à ~a classe du matin et il ne permettra à aucun élève de l'ester inactif pendant les récréations, car 1'exel'Cice du cOI1PS profite avantageusement à 1'intelligence.
40 Un iHustre prélat passait naguère un dimanche dans une grande paroisse de la campagne. Sa Grandeur voulut célébrer la Messe et 1les Vêpres, prêe\ha trois fois dans la journée et adressa trois petites a:Üocutions aux enfants. Mais ce qui parut 1~> nlus intéressant en tout cela, ce fut le ?;è]e ave,.. leauel le ll'ieux F,vi>01'e rr.~nmmanda oue tout ~e mon(le prît nart à tous les chants de 1'Eglise, lf's hommes formant un chœur et lf'R femme~< formant l'autre rchœur. Rien de sa.isi~<s::~nt comme rette masse de voix d 'homm~>s mêlées aux voix Plaires des enfants, p11is les voi" d.01wes et ~lev€es dP~< femmes et nps ieunf's filles remnlissant les vnlÎtPR de l '~P"lise dennis la norte d'entrée iusnn 'au ni en de 1'antel. Il v a là 1me drmonstration Rentie de ),a .!!randeur du culte cathoEaue. Quoi de plus froid, au contraire, que ces offices où deux mauvais chantres estropient quelques notes pendant que l'assistance erunuyèe paraît tout à fait indifférente à ce qui se rpasse dans le .s anctuaire? Les quelques personnes qui tiennent un livre à la .main semblent ne s'en être munies que pour ne pas se laisser distraire par le ·chant liturgique. Mais ici, nous avons spécialement en vue l'intérêt spirituel des enfants eux-mêmes, et nous prétendons que le .~hant a pour leurs jeunes ·âmes une importance toute particulière. Mgr Dupanloup, dont rles catéchismes avaient acquis une cé11ébrité bien méritée, en était si convaincu qu'il regardait ·comme manauée, une retraite sans -cantiques. Bien plus, si on lui eût ·p roposé d'établir :tm catéchisme sans y faire .~hanter des cantiques, c'eût été, disait-il, lui proposer une chose impossible. Une certaine annrée, n'ayant ·e u que sept enfants à ·pl'ép.a,rer à •la Première Communion, trois garçons et quatre
filles, le célèbre catéchiste n;e 'leur en fit pas moins chanter des cantiques, et, assure-t-il, i 1ls 1·es chantaient ave~ bonheur. En effet, à moins que par suite du mauvais esprit qui se serait intro. duit dans un caté-chisme ou une -éco. le, r]e chant ne soit présenté comme un devoir ennnveux, il est pour les enf.a nts un besoin. parce nue r '<'st une expression très vive des senti. ments de 1'âme, et que leurs sentiments sont eux-mêmes très vifs. ·Les sentiments relirrieux surtout ont besoin de se mani·t'ester par le chant; car, comme dit S. Augustin, "1 'amonT chante, , cantat amo1·. Au~si a-t-on lieu de concevoir une excellente idée de toute personne qui chaDite des cantiaues avec plaisir et oui, au mili.eu de ses occupations, a souvent 1'esprit occupé de ce qu'elle a ·~hanté. · Aussi ne doit-on pas s'étonner de voir remn1is de zèle pour le chant rf'ligieux tous les saints qui se sont 0·'2Cupés d'instruire les enfants ou lf' 1')euple. Saint Charles Borromée se f.é~icitait d'avoir établi le -cbant dans les c·atéchismes de Milan. Le bon saint .François de Sales se plaisait à romnoser lui-même des poésieR au 'il faisait chanter aux petits enfants auand Ï'l ].es rroyait fatigués de ses instrn'2tions. Saint FrançoisXavier faisait de même pour ses catéchumènes; il av.ait mis en musiaue les princinales prières du chrétien. Ainsi a..!!issait encore Fénelon, et ce prélat fait remarquer que les naïens .savaient apprécier les avantag-es du chant, puisque, chez plusieurs neunles anciens. c'est .!!râce à la musiaue aue la 10o1itesse -et ~er tH.ines maximes de vertu s 'introduisire-nt. ·nar exemple, chez [es Grecs, les Egyptiens, etc... ·C'est précis-ément en considérant oet attrait exercé par la musique
41
profane que saint Grégoire fut e~ traîné à ·chercher si 1'on n e pourrmt pas, comme David, cons~crer la m"';sique à l'honneur de D1eu. Une legende 11épandue au moyen-â,ge raconte que l.e grand Pape, rêvant une ; 1uit à son projet, eut une vision où 1'Eglise lui apparut sous la fwme d'une muse magnifiquement ;parée qui écrivait ses chants et q1Ü en même temps rassemblait tous ses enfants sous les plis de son manteau. Or, sur ce manteau ·é tait écrit tout 1'art musical, avec toutes ~es forrmes des tons, des notes et des nuances, des mètres et des symphonies diverses. Grégoire pria Dieu de 1ui donner la faculté de se rappeler tout ce au 'ioJ voyait, et, anrès son révPil, .apparut une colombe oui lui di:cta les r':lomnositions musi<Cales dont il a enri·chi 1'Eglise. Quoi ou 'il en soit de cette g-raeif'llSf' J.é.!!ende. ce saint et. savant Pontife re.!!arda toujours 1la auestion {111 r>hant comme rli<Tne d"' t':""P1' toute l'attPTJtion du Chef de l'E!rli:;;e. Tl établit à Rome un.e récole de m1JS1nue sacrée. D aimait ·à venir 'la pr.ésider ·C'Il nersonne, ne dédaignant pas, romme :iaèlis saint Au.!!us.tin. de sc rendre maître de chant. La cbambre aui lui Rervait de ,~].asse rPRta comme un témoignage de Pe haut C"'Pmnle de zèl.e, et trois sièrles anrès ~a mort de saint Grégoire le Grand. on y voy.ait encore le lit sur iennel il se· reposait en chantant luimême. "rSi peu que 1'on connaisse 1'hi·stoire, dirons-nous donc avec Fénelon, irl n'y a pas à douter que cela n'ait ·été la pratique vulgaire de plusieurs siècles. TI est certain que ç'a été depuis les temps apostoliques la pratique de 1'Eglise aui. a voulu, nar le chant sacr:é, offrir aux fidèles, et snéci.alement aux enfants, un moyen faciae de s'instruire de la re-
ligion, et exciter dans leurs âmes les sentiments vifs et sublimes de la vertu. ,. Telle est encore 1a méthode des mi·ssions étrangères, et un observateur ·chrétien disait naguère: ,, 1C 'est le ·c hant qui cons.erve la foi en Italie et en Al'lemag-ne; toutes 1es !prières sont chantées, et tout le mon·de y prend part, hommes, femmes et .enfants. ,. Les nations voisines en effet comprennent mieux que nous 1'importance de la. question qui nous o.t;cupe. . . En Allemagne, ·en particulier, le chant fait partie du programme de 1'enseignement primaire au même titre que ] 'instruction religieuse. et cela depuis lon.e;temps. Enfin, pour peu que 1'on y fasse attention, on aura dû remarquer 1'insista:œe avec laquelle 1'Ecriture, surtout dans J.es Psaumes, nous exhorte tous à chanter les louanges dé Dieu, " les jeunes gens aussi bien que ~es jt>u.nes filles, les vieillards aussi b1en 'que 'les enfants.,. 1C'est presque à chaque page qu'on rencontre ce con.scil. David le donne jusqu'à onze fois dans le dernier de ses psaumes; et, remarq uons-le bien, quand il engage à louer Dieu, i] n'entend pas seulement parler de la méditation ou même de la prière v œ ale, il s'en explique assez clairement: " Louez Dieu au son de la trompette. ,
* La
grandeur de notre tâche
T·out éducateur chrétien, s'il veut atteindre •le vrai but de sa noble mission, doit tout .d'abord se bien :nénéb ·er de rl a grandeur et de la dignité de 1'enfant aux yeux de la famine, de ]a ~)atrie et de la société tout entière. L'enfant n'est-il pas la joie, Ja v.ie, le ·c entre de toutes les affectio.ns et de tous Qes projets de la famille. ·Le père €t 'la mère travaiHent,
4:3
4:2
.souffrent et se privent dans 1e but de trouver en ·l ui l '.appui et la consolation de leur vieillesse. ·L 'histoire sainte nous montre comment la "mère du jeun'e Tobie exprima son profond .aJtt.Evchement l·ors. du voyage de son enfant: « 0 mon fils, s '·éerie-t-eiDe, pourquoi t'avons-nous laissé partir, toi la lumière de nos yeu.'\, le bâton de notre vieiHesse et l.n 'Chère espérance de notre postérité.» En outre, l'enf·anlt c'est le citoven de demain, la for,<Je et l 'espoir la matrie; e'est l 'humanité da!IlS sa fleur. Selon que son éducation est bonne ou mauvaise, l'humanité prog-resse dans il:a civilisation ou retourne vers ·Ja barbarie. Non seulement J 'ernf.ant est grand aux yeux de la f amil1e, de la patrie et de 1'humanité. mais en<>ore c'est une créature de Dieu, purifiée nans l e .sang de .Tésus-Chr;s+ nar Je "'R::~TJ tPme, un enfant de la Sainte E~lise dont il sera nlus t:ud 1e o.>fe-nse11r. Voilà nourouoi il inrom be à 1'é'dur::~tenr fie ·l ni 110rter l e nlus g-rand resnw·t. d 'e~il"l'""f'T Pn h1i le germe dn vire. 1u~ faire romHl.ître, ::~i.mer Pt nr::~tirmer la vertu . .A inR; il ::1 la P"lo;re ne flonn er à. ]a ~OI'ioPt.é des fils d~OllPS. ne bnnR natriotes cl; RUTtout de vrais d1rétiens. B.
de
* Vool!l
av.-z ,,bPao temp11", Bunsleor le Régent ...
Je dirige une petite classe de montagne. Mes élèves se comptent presque sur les doigts .... Enfin nous possédons une salle d e classe pas trop mal ·édair.ée, bien chauffée et, par une extraordinaire bienveillance de nos édiles, p einte à l'huile ces derniers temps ! Bref, ce serait le paradis sur terre si Adam n'avait ;pas mangé la
pomme et si ... . ·Mais je n 'en finirais pas! Or un matin, ·comme j·e partais pour 1 'école, une bonne grand 'mère, au visage tout r idé, au menton faisant un demi-cercle pour atteindre k nez, m'accosta: " Ah! vous allez déjà, M. le r-égent! . . . . A propos, combien d'élèves av·ez-vous cette année? " - " Oh! une douzaine. » « 12 ! . . . Que vous devez avoir beau temns!! ,, Oonvainore la brave aïeule du contr aire eût -été peine perdue. Aussi poursuivis-je ma route. songeant à ce "beau temps" qui devait être mon apanage. Et voiri a n 'a.u:iourd 'hui je me Ruis décin·é à fai re nart rl e ct>s r~ fl exion s à mE's chers ŒHèg·ues lectc•urs de l 'Ecole Prim.nire. 'SanR vouloir me g·lor;fi.er d'être un m ::~ît.re mr>·f::~it il. mrm â9'e - 011i Mernit. RP. n"D+Pnnre te1~ - ÏP n11i s ·r>PnPnnAnt ::1ffirmer rme je n 'l'li iarn~;F: irmi 1m :in11r rlP f'P "h~>!'! U t PmnR" n11i. nonr no+rP ,r•ommore, P,..,,;v~'~l l'lit i'l ,,, renoR 011 ?! nPll nrf>R. 'Jnn! 11n m::tîhp t11nt Roit. nPll Rnllcieux d'accomplir ses devoirs en conscience ne doit pas, ne peut pas s'accorder ce prétendu " beau t emros "· Que sa ~lasse soit nombreuse on non. il a beau coup de travai.I et PU suffisance nour s 'occuner et occunel' util ement ses élèves. L~ où le nomhre •des élèves est nlutôt restrpint, il nourra mieux 1eR soi<:rnPr E>-n nartirulier et observer lPR points faihles. nartant Jes corr;g-er. 1\lfl'l is il n 'aur.a pas. rla:ns •"es minm;l'll~es 0lasRes, la hi enfaiRante pm,,l:l+ion. r.11r les " volées , Ront n éces~::Jirement mi'll im es, et la diff..>n:mc.e o'antitudes è! 'n.n élève à 1',mJtre étant souvpnt tri>s nronon0Pe. il s'en suit one Je nlus faible ne ·r>herr>hera n::tR à devan.f'Pr le "moven » et celni-·r>Î ,nroit que jamais i'l ne pourra détrôner
son oamarade du degré s1.rpérieur. De ·l à une ~ertaine nonchalance que le maître doit ·s'attacher à détruire pa.r les moye~s qu 'i} croira ~es 'J?lus efficooes: petites r·ecompenses aux " avan«ants ,, encouragement au tra.. vail ou puniti.on s aux: stationnaires et aux paresseux ; mratiquer en un mot une espèce d'émuJ,ation artificielle. D'ailleurs, 1'instituteur avant à cœur de bien r emplir sa tfwhe a toujonrs du travail de res,t~, quel q~e soit ile nombre de ses eleves ct des lors neu d.e loisirs 1à dépenser. Qu'on ne parle don'J plus de " beau t emps "· ILe pédagogue valaisan n e 1e connaît pas, car il Tl 'a pas Je droit de le connaître. Le "beau temps, pour lui 1'J'est le travail ardu, ar.hamé, dans le ch RmP vaste et parfois bien aride de l '·éducation et de 1'instruction des enfants du peuple. A. D., inst. à Miex.
* De
l'lntnitlon
L'intuitipn est nn tproeéclé d'acquisition qui ·consiste à s'adresser aux sens pour arriver à 1'intelligence. Elle est le point de départ de toutes les ·connaissances. Montrons que ·l 'enseignement doit être intuitif et indiquons les moyens de le rendre tel. L'enfant n'apprend-il p as beaucoup par les sens et particuLièrement .par celui de la vue1 Ne conçoit-il pas plus facilement les idées concrètes que les abstraites 7 Son imagination reçoit vivement et conserve avec fac'ilité les choses qu'il voit. C'est aussi par cet enseignement que les jeunes gens acquièrent 1'esprit dl'observation. ·Ce procédé soulage le maître qui n'a pas besoi? de pailler si longtemps, pour exph·
quer des choses abstraites dont l~s enfants ne tirent souvent que tres peu de fruit. Par .conséquent, le pro.~édé intuitif est très utile à l"école primaire. Comment faut-il s'y prendre pour le mettre en pratique~ Dans cet enseimemoot on ·observe comme dans tout .autre, le principe de ·l a gradation c'est-'à-di re ·q u'on v:a du r.onnu i l'inconnu, .du f acile au difficile. Lors de la pr.é paration des le<;.ons, 1'instituteur cher.che les movens pouT s'adresser au ~ens de s~s -élèves. Ainsi, s'il veut fan re connaltre un objet du monde extérieur, il le ·plar>e sous les yeux des eTifmlts. en nRtlll·e ou en im~e. S 'a!!'it-il d'un fait int.ét·;eur, .~omme l e pla-isir la clonlem·, ou nTofite du mome~t où l 'ènfant eRt joyeux ou triste. L'usage dn tableau noir est une d~R nluR fré0nentes et des meil1el1res appliea.üons de l'intuition. 111 est impossib~ e de donner une leçon de }ectur e, d 'é-criture, d 'ari!Jnn.étique, de g·éométrie, sans y aYou rec?urs. De plus, pour rendre 1'enseignement intuitif. le maître fera beaucoup de leç.ons de choses; ainsi les enfants ;1càuerront des idées nettes sur les obj ets Qui se présentent constamment à l eurs yeux. T1 C'~·t Z1 souhaiter que chaque école possède les objets nécessaires à 1'ensei~ement intuitif ·ainsi qu'un ntaml el pour ~:nider le maître; L~s nrc2,TP-s des élèves seront plus raptdes. - ---__.
____
_____
* La Dictée La didée dans les écoles, joue un o· •·<md rôle: et ~'est d'ailleurs bien ~~cessaire pour graver dans la tête ;les enfants toutes les règles baroques et parfois superflues avec leurs exceptions bizarres et les cas mul-
44
ti]Yliés que renferme n'Otre langue. Mais que voulez-vous, il faut bien se plier a u caprice de quellques grammairiens qui se sont rplu sous le spécieux IJ)Détexte de rendre la langue claire, pure, f.!orrecte -, .à multiplier les dif.ficultés grammaticales. Aujourd'hui on entend parler de réforme orthographique. Qu'elle puisse seu~ement avoir lieu! Ce ser.ait une bonne fortune pour tous les nouveaux étudiants. C'est étonnant qu'on n'en ait pas pwlé plus tôt! La grammaire française est, de tous ·les livres S':!olaires, le plus .diffi.cile à comprendre, à apprendre et à retenir; c'est un vrai labyrinthe où ~>e débattent des centaines de t€tes jeunes, sans parler d'autres qui ont œssé de l'être. Combien de fois, d'ailleurs, ne voit-on pas d'excellents professeurs de français aux prises les uns avec les autr es pour un cas de l '.accord :du participe! L'un penche pour son invariabiqité, 1'autre opine pour 1'aœord. Faut-il s '·étonner, al)Tès cela, que l'on puisse si difücilement faire entrer ces rnystè1·es dans les ·cerveaux de 12 à 15 ans 1 Faut-il s 'é·tonner que tant. <l'aspirants à un brevet quelconque ratent leur examen à cause d'un participe? Pourquoi donc ces grands professeurs, dont je parlais plus haut, ne sont-ils pas du même avis 1 Est-ce à eause de la darté et de la pureté attribuées à notre langue? Ce serait étonnant; car plus une règle est compliquée, plus elle est, non pas claire et pure, .mais obscure et incomrpréhensible. Quelle puissance que celle du participe! Elle déœsse celle des ·élèves primaires, ·celle des a!;pirants-instituteurs, et même celle des professeurs! QueUe puissan~e et combien ils doivent s'enorgueillir! Ces règles baroques mettent sou-
vent ·à Ua torture .des instituteurs émérites. Avoir la connaissance profonde des règles et posséder le don dt• bien enseigner, eela fai~ deux. Vous voyez parfois des instituteurs qui tenaient en échec, sous <'e rapport, ·c ertains de leurs condisci!!les ct qui placés plus tard à la tête d 'une c·lasse •é.':!houa.ient bel et bien. D'autres, au ·contraire, passent, pour ainsi dire, par miséricorde ·à l 'examen, ct réussissent néamnoins dans l'enseig-nement. Alilons, allons; pas trop .d'honneur aux parti.cipes! Faisons-1eur courber de temps en te:rnps la tête! L'ermite de la Pierre à V oi1'.
*
L'lnt~~tltntenl" ~ht-z
lot
Les corrections s'achèvent; près de moi, comme une ma!rni.fiaue tour carrée. se dresse une nile de rahiers; suT l'écritoire une plume, ouvrière infahmble oui, r'3n.mme 1'abeirlle (liliQ'ente, butine j·ournel1emr:nt les fleurs.... de rl1étori(me; elle est encore tout imron~~mée d'encre; puis à côté sur la table, l'Ecole ?Jrimaire {lont la œra,ciew~e <'nnve-dur" -vnm; insinue 1à •l a feuilleter. .Te n'lv~~ite r>as à le faire. rar r'est un pr·érieux avantage qu'elle offre d'élargir notre horizon toujours bomé. "Et puis, me disais-je, aujourd'hui •'3'est dimanche, je puis bien m 'ac.':!order ce plaisir. , .Te la feu illetais donc avec ·cet intérêt passionné de la recherche des idées nouve11es et profitables. Soudain un souvenir trav-ersait mon esprit: J'avais promis une visite à mes parents demeurant dans une ·commune voisine. Ceux-ci rn 'attendaient sans cloute; je ne pouvais v manquer. Et puis, n'est-ce pas dans le nid famiiiaJl que le fils aime à revivre les tendres impressions du jeune âge? Ce serait donc bien .':!ruel
45 de couper court à. ces entre~iens fa~ miliers, à ces sa~es rel~bons. qu une semaine ou me~e q~unze JO~rs de labeur viennent regtÙierement mterrompre. Je prenais bientôt mon « couvrechef, et sortais .. Au~sitôt une. v~ gue d'air vif de Ja.DVIer me !a1sa~t frissonner ; je le respira.is a:"ec delices et les poumons se dilataient au .contact de eet éLément vivifian~.r Je poursuiva~s m~ route tout _pen~t.. et me .convamca1s que la vie sede:J?.taire, nous .conf~nt dans 'l!n milieu où la poussiere et les eman~. tions .délétères se disput~~t. le petit coin de salle, est peu hyg1em~ue. Au moins fallait-il profiter des JOurs de congé pour se " rafraîchir , les organes respiratoires. . . . ' Ces sorties me parmssruent _bien nécessaires. Ce jour-là, je voyais la famille et j'en •é tais tou~ heureux .. .L e soir, en rentrant, Je C?n.st~tms que cette sortie avait ·chasse fat1gue d'esprit, lassitude et .étourdiss~ent. Après quelques menues occupatlon,s, j•~ parachevais la lecture abandonnee quelques heures auparavan~. Cette fois encore, je fus sourdamement . ~ , Qu ''t Il surpris et arrete. e a1"t-c~ done·.: Une infime Miette Pédagogtque .. LIsez plutôt: L'ir~.stituteur chez lU'~,;., Je me consolais en me disant que me~e les " Vieux , se rendent quelquefois chez eux: (luant à nous, allons-nous nous ·calfeutrer, ou entreprendronRnous ~es jours, des " Vo~ag-e? autour de ma chambre,; ma1s on emprunter le talent des de Maistre L ..
D.
--------~--~·~--------
Orthog.-,.pbe
B emtté des plantes Toutes les plantes ont rJeur beauté .•Te ne parle pas seulement de celles que nous eultivons pour leurs
Ja-
fleurs; personne, en effet, ~'a mais mis en .doute la beaute de la l'OSe. Pour se convaincre qu 'ell~ est bien la reine des fleurs, il suffit de léL voir rJorsqu 'elle brille sUJr sa propre verdure, que le zéphir ·La. balance s:ur sa tige hérissée d 'épmes, rq ue l'aurore l'a couverte de pleurs ct .qu'elle appelle par son éclat .et son parfum la main qui va la ·cueillir. ~ Mais l'herbe des champs meme a .aussi sa beauté, qu'on ne prend pas la, peine d'apercevoir: on ne remar~ que pas à ses pieds des __herbes q~1 sont des merveilles de grace . .Du milieu rd 'une touffe de feuilles s'élève une hampe mince d'o~ parte~t ·~es rameaux qui vont touJ~urs s :amm_:ci ssant jusqu 'aux derm~r.s ~1ls ou sont suspendues des grames H~lper œptihles. 'Ce'la remue au momdre sou:f.ifle: c'est charmant. Bernardin de Saint~Pierre.
xxx
La mutualité Les ouvriers et tous ceux qui vivent à la journée se trouvent tout à coup sans re:ssouœes quan·~ la maladie les empêche de trava1ller. Us sont alors obligés de ·compter sur la bonne volonté de leurs v01sins on de lc·urs amis qui ne peuvent pas toujours leur 'venir en aide. On a donc songé à faire '\IDe bourse commune dans laquelle chacun verse régulièment une somme modique qui, mulpliée par le nombre des associés, dev}ent tr·ès importante. La -charge e~t Sl légère qu'on la supporte sans peine et le bénéfice est r'3onsidérable, car, si 1'on est malade, ~n reçoit pour rien les visites du médecin et les remèdes du pharmacien et, de plus, on touche une petite somme qui remP 1ace, jusqu 'à un certain point, le salaire.
xxx
L'ours et les deux amis Deux .amis suivaient un jour la même route, allant ensemble à la foire, dans un pay.s montagneux et boisé !peuplé de bêtes sauvages. Voici que tout à coup ils aperçoivent, venant à 'leur rencontre, un ours énorme qui arrivait sans .se presser droit sur eux. L'un des amis, épouvanté, quitta aussitôt son camarade, monta sur un arbre et s'y tint coi, a 1'abri du feuillage. L'autre, resté seul, et qui sav.ait très bien ne pouvoir combattre 1'animal dans de pareilles conditions, fut non moins effrayé que son ami; mais, 10omme il était dans 1'impossibilité de fuir, il se jeta par terre et fit le mort. .Car il avait entendu dire que ces animaux ne s'attaquent qu'aux gelljl debout. En effet 1'ours s'approcha, le flaira et sans doute 'le croyant mort passa outre et s'éloigna. Quand 1'•animal fut parti, le com·p agnon descendit de 1'.arbre et demanda à son ami ce que l 'ours lui avait dit à l'oreille quand ü s'était penché surr lui:·« Ce qu'il m'a dit~ - répondit le camaœa:de. - I1 .rn 'a recommandé de mieux choisir désOI·ma is mon compagnon de route .et de ne me mettre en voyage qu '.avec dea amis courageux, qui sachent faire fa;ce au commun danger., Sage et prudente r·éflexion que l es voyageurs et touristes feront bien de méditer!
tre, nommée propolis; dès qu'ils trouvée, ils en chargent leurs pattes, et vont droit à la ruche. Aussitôt une escouade d'ouvrières vient le leur enlever ; eHes la raJIDollissent ·entre leurs mandibules, ·puis 1'•éten.dent sur les parois de la ruche: tout 1'intérieur en est enduit. Lorsqu 'il ne reste plus ni crevasses, ni .fentes à fermer, d '.autres, char~ées de la maqonnerie, ,'Jommencent à construire 1'édifice destiné à recevoir les œufs de Ia mère abeill-e et à loger les provisions communes.
Variétés
!1t1Jettes Pédagogiques
~'ont
xxx
Un animal précieux. Ii n'y a guère de pauvre à Ia campagne qui n'ait une v.ache. .c'est 1'animal le plus utile de tous. La vache fournit à la faJIDille pauvre presque tout ce qu'elle mange, le lait avec -lequel on fait le beurre, le fromage. Elle se nour.rit du foin de la tprairie, de 1'herbe qui pousse sur le bord de la route ou à 1'ombre des arbres, dans les prés, sur les o'JOteaux, .au fond de la v.allée. Il est vrai que •le caractère de la vache n'est pas toujours agréable. El1e a 1'humeur capricieuse, et il faut la traiter avec de la douceur, sans quoi elle devient sournoise et dionnerait peut-être un mauvais coup à la !personne qui la traiterait ma:l. Pour que la vache se porte bien, il faut la teni11.· dans la' propreté la Rlus parxxx faite. L '-étable où elle vit doit être cla ire,_ souvent nettoyée et aérée ; sa Installation des abeilles nournture sera abondante selon •L e premier soin d es abeilles nou- 1'.appétit qu'elle aura. ,Si la vache vellement installées est de passer est bien soignée, le 'lait qu'elle donune r-evue générale de l eur domici- neTa et par -conséquent le beurre et le, d'en boucher toutes les fentes, et le fromage seront meiHeum. Si elle de n'y laisser que les ouvertures in- est traitée avec de la bonté, elle aura dispensables pour 1'entr·ée et la sor- ·1'obéissance plus parfaite et iplus fatie. Pendant ,'Je temps, des éclaireurs cile envers les personnes qui la soise lancent à la recherche d'un-e ma- gneront. tière colorante de •Couleur rougeâ-
Pour vérifier l'enseignement de l'histoire ~e SO.)IiOJhS poas trop Slltr,pr is que ln: pluprurt des .f'n fla nts s'·e m:b t'<mti.lJe11rt très ·vite- tllaJJS la DHloltip1icité ct~s fait'> q1l'on. l.em· raconrte ,. 11 ]1 ~-,;to i re. Qou.and je coostate que, dalll.S hien does .cas. le muttre a ·besoin. •le preuù r<> son Jim·e en mai:DI :po.m· faire un.e lec:;on . .ie me sens poorté à. Ullle gl'a.nùe i·n.cl·ulge.n.ce . .. i))OU r Je;;; êi6>.es. .T•e t'a[ltPE'J le l'a i {l~.c .~ nos insUtrut eurs qu' i·l .le'llll" e.st .preRct·JL daban-
dolliO•er le ·m3'll'tllf'l, •a u .mom«;nt du cou~.s, d·e ne jamais lire la leçon d'hLStJotre. mms· ~u r~utrai re ~ac-t:ifieut
d·e l'ex,poser {Je viv.e voix. Q.u'tls tout fait illllll'tile, qulils portent l.a
JUIUl ièr e sur un 6voén~ement au •Uillr iPel's~n nn ge oa·pitaJ et qu'ils s'attaehen.t ·il. Ies ~an•e re,:h>:re à. l'aid,e d.e drétail'.l pittore•!IQUe~, tm~ gt-s; qu'ils se contentent .-le les. melltto=.e,r, -!l.fin .d,e renouer la c'haine ·des temJ>S.; q.ut .'S ne manquen t pas ùfétablir ùes points d.e re:P~re
d wonoliogiques, pour f\:i ~~r les <:onfu()'lùls éV'O()>Uent les c•nllsa.tions partiC'l~b:ùres .à. chaqru.e époque, e-n IDletlant d~• ns Jt>ur réc it le p l•us IPOSsibl<c die •cou~eur 1?<:_a1e. Au liertll drc oSe :pet•dre dan s d~ .tO'llSttl eratio.n.s g-én érales abstr.aites, qu •tls amèn_-ent oJJ('ll tl peu; ct ,pr u.d&llment l'enfau<t ù :n:er Jui-mf>me Ja. c·onrcl<usèon d-e fJ'U<'iques ta1ts ~;ions;
h it>n l'(>tCllllliS.
xxx
11 faut apprendre, non pour savoir, mais pour comprendre Gnrdons-no\1.''1 de \Otllloi!l: tout "'"''ir •dnns !Ps mo.:•rud~res déta.ils: l'enrfalllt, goDgé et r.~ gorgé cUl'Ui()Ue .ann:éc, ne rs ·a it rien p~re:. qu.Jl Ille ·pe-n•t ~>e ser vir rl •e conn•a'J •ssance~ q~ tl . n ~ 1m~ Nt le temps de dli.gérer et ù e s asstmller.
.\u coll>tra'.l<e, si lll.<YUoS· nous OO'Ditentons ,cre Rilll'ples uotiODIS q,UiÏ .n.e portent '()UJe s~r ..es
tJJOiruts essentiels, llliOlJS appr~u d.t'<>ns_ ~L '110~ f'D f a.IlJts à ·observe:r, à. 11éfléc!b1r, ·à r alsotm.?J. Qn'h111porl'e <:JUe nos ·élè:v.cs &:l:oh en t peu, s J•l•s Rn \' ('U t se s·ervh· de (le p<~ti:t lbagalg e d e connaissances! i<}u'im;porte qu' ils •Ud!lent dl'o:t ù h solu tion <ePun ;problème s'ils Ille sa:vent lllrf', d>lre ~Ja.r q·uel cdlenn1lli ils Y ::;out a rnvés: .qu'ils co=aissent la lbiogravh~e de La F~ tn.ne, s'ils .soiillt inc·n[Ja•b les cl:e tirc.r ·a;u d~Jr le suj·ct •d \lllloC ùe ses :fu.bl·es! U JJJ ~Jeu :l~·otns tl.e savoir , un peu p lus die snYOlr-f ai.J c et mut ira 'l10'lll. le IDiienx.
.QUEl.iQt.;.IDS rOHUo'FolŒS
Les p h liS g ranldoS> ·EtJltt& romille sou.pel'fic:_n (m•étt,o.pole et •colonies) sont cJ.a.ns l'ordre ,s mvant: kilom . •oorrés EmpiTe britMLn.iq11e 34 .534.000 Euljpi'L-.e russe 23.392.000 Emopi:t-.e cl1in.oi s 11.383.000 F1•:11nœ 10. 904.000 Etats-Unis 9.691.000 BrêsiJ 8. 507.000 ·Empi œ ottom QlllJ 6. 055 . 000 BD.liPi•re a.l!emandJ 3.199. 000 R!Wnbliqœ Aorgentine 2. 886 . 000 Belg iq,u~ et Cong'O 2 .412. 000 Portugal ~. 171. 000 l'uy,~-B as
~ .Oiû.OOO
Etnt:-J q·ui ont le Q)illS de. rPOJHl'lation: Empire Britn nniqn:e .J.03. 000.000 E mpire .c<llioois ~;)0.000 .000 Empire russe 1:>2.000 . 000 Etats,Unis !)8.000.000 90.000 . 000 F'r ance 18.000.000 E mpi.œ ,aJJeman-cl ()2. 000.000 JtlQ)on ~ Cot·ée [)0.000 . 000 . \:u.tri ehe-.Hong'L·ie -!4. 000. 000 Pay5-Bas 38.000.000 EIDJ.llire otto.m:~<n. ::16.000 .000 It!aJi..e 27.000.000 Belgique et Congo 20.000 . 000 l~spagne
v mes ayant ,rull; moills
un .mi llio n d'Jlubita.nts: ·lla,ulbonDgs 7. 021.800 Xew-York et v>illes a·n·next><>s 4 . ~13.000 P•aJ.·is et •b a.nlieue 3 . ..>00 · 000 Cb ioa.go (190G) 2.049 . 000 Berlin (1905) 2.040 .000 VieJIDe (1907) 2.000.000 'l'okio (1903) 1.819.000 Philadoelphie (1906) 1.442.000 Saint-Petel'Sbow·g 1. 429 · 000 ~loscou: (1907) 1 . 359 . 000 Construn1Jill®1e 1. 106 · 000 Buen os-.Airos (1906) 1.08-!.000 1.000.000 Pékin Lon-diJ.~s et
Travaillons ':\'( es e:nJiau ts, il 1:l.lll1t qu'o.~ trruw1 ~Ile; r.I .faru t tous, d•runs l e drmt •o hennm ,f.i'.aire um ·m~Uer vaiUe qiU,e vaille , ou die l'oespl.'it ()OU de la. mallll.
5
prière, puis le déjeuner compostS quefois un peu de peine à .~onfec d'une soupe chaude et de pain, l 'un tionner sans envie .ces belles ch oses et 'l'autre à discrétion. •Les enfanü; que d'autres porter ont "· ::'\fais v.oici d'autres travaux, plu s ;}o·é>es .d e .moins' dle 15 am.s ont en,., 1 , . l ' l''e- utiles et pilus modestes, pièces cor~uite leurs eçons, Bqmva ant a eole pr imaire; les grandes suivent rectemoot poB.ées, boutonnières imles cours de l 'école ména~·ère, cours peccables, repl'ises qui valent les de coupe, de repassage, de blanchis- - nlrrs habiles st oppages. Une nappe, sage, de cuisine. A tour de rôle ell~;.; brû1ée l)ar une .des bougies du derpassent .la mati~é~ dans la belle i.m}- nier arbr·e de Noël, est reprisée de f' ine c!lmre au m1heu de laquelle tro- telle sorte {jU 'il faut y regarder de uent les fourneaux, théâtre de leur s près 'pour . découvrir la plaree du E'Xiploits. On nous mont re au tableau t rou oTand cependant comme ~a noir le dernier menu éla.l1or·é, e:s:,écu- nam~e~"'de la main. ·E t œ trav~i.l, s'il t e et ... mangé par les sœurs et les était fait sur commande, sermt .payr ·jpunes cui sinières: bœuf bouitlli, ri· to 1'orphelinat entre deux et trois sotto, rôti et légume vert, gâteau f rancs. Avis aux mémagères qui se mousseline ; l 'eau en vient à la bou- d·ésolent des avaries survenues à f'he. Au tableau, une 'élève a écrit , Jeu r beau linge. e11 regard de cl1aque plat, 'la recet* * * tP et le prix de 1·evient par person.Ces divers travaux, avee Jes offine. dits dans la vetite ·chapelle toute celO A ux murs, des •planehes eoloriées indiquent ]a forme, le nom, l a. qua- proche sm· l'emplacement de l::lli té des différent s morceaux de qm::l1e, 'selon }n tradition, fut massaviande, ainsi oue la vail eur .nutritive cr.ée la 1ég·ion thèbéenne, les e.s.erct(lps d ive rs a.liments. Les enfants res de chant, 1es jeux, font passer Yont tour là, tour tà la boucherie, au rapidement ]es journées. A 8 heunmr,'3hé, avec la sœ1u· qui <:>nseignc r es ct demie, a1)rès un repas com1José co1nme le m'a tin .d~ p ain ~t ln (' Ui~i ne. ck :;oupo (celui de ml{h a tro1s t);[ais, parmi elles, la ling·cric e:;t lJlats ) on sonne le couvr e-fen. Qu el' ' apres, 1'1 n ' y a p1u~ ''n honneur ulus quo 1'art culinaire. nues minutes l)ans •l a salle de travail, très hien a- clans 'la ruche ni un mouvement m m ~nag·ée, on nous montre les qu.el- un bruit. qnes nièces oui no snut pas parhes Pen de choses donnent tme sensaJJO ur l'exuosition de rS ion, où la m aition au:;si positive des g-rands pro~fm vient d'obtenir la médaille d'or. f:.:rès a ceompilis depuis. quelques anCP qui reste suffi t il donner une idée nées d E.ns lout ce qu1 concerne la c•xcdlente do l'a!pplication ·d es jeu- jeunesse, cornme une _visite à' 'l 'orne;; ouvrières et .de l'habileté de -phelinat de St-:Maunce. Dans ce le·ur s p rofesseurs. .Chemises aNant navs euri eux, 'Clan s ce ·canto11 long<l e· 2 fr. 50 à 20 francs de façon, sui.- tenlPS arriéré, on est tout heureux Yalnt la richesse des broder:es, pan- et un peu sm1pris ·de trouver une blons, cache-corsets, rivalisent de maison où règn ent t ant d 'ordre, de fini et cl 'él:ég·ancc. " ~falheureuse pr-opret é et d'activité ·uUe. mcnt, nous dit en soupirant ]a sœur, .T.-111. c. tout cela lem~ donne Ulll' peu t r op d 'i.d6es de }u xe. No.s enfants ont quel]a
Et hll mère vit, sm· >Cet te parole, l'elltfant tb ercé od'allls ses bras. M. LegvM!d.
Ln. ·fhmr tM:\"ai11e sur la lbt'llnehe, 'Le Jis, tta[ljs 1l<mte sa ~![>lendeu:r, Travaille à. &lli tU[JJiqule b~auche ; L'•orMliger, à sru douc.e odiemr:
-
Oe bOtlli ·ch·evllil .q,uâ vous ramène iStur l-es sentiers ,gri•IlliPants !dies lbois, Oroy.ez·votw qu'il n'ait fP01nt (!te peine A v ous :rorter qrumtre .à la, fois?
1Ett1e nrlll thom me, vois·tJUJ, c'est tviolll([)her diu doute, •Cet ·e nnemi mortel, d'rêre .dtu déseSIPO'Îtl'. C'est mar.c her jusqu'au bOtUt, f erme et (lroit
Et [JOtU•tùant (l'est comme lJŒ fête Lorsqu'il voutS sent •f:.ous surr· sont dDs; Les 'lliutres j<mrr·s, la ,pauvr·e •bête Traille de •bien plrtl\.~ lourds f a•rdJea,ux.
A un Ecolier sérieux MŒwiem: 1'éco.1ier sérieux, Vous m'aimez .erucot·, je l'·espêre? Levez un moment vos gt,ancùs yeux; F.armous ee .g.ros liv.re cnrmyPn x, Et ·S<Jottri€12 à. votre ;père.
S'en<fut,md~·
Sois Homme
:sur }a •liOI\lJte Qui mène il. ,J,a •vertu il)assant ,pa.r Joe ·diev{)lir,
·C 'est .ga·r<der le front ·htatult, ruux joll1•s dte J.a d étresse. [tout !1eu. C'·elllt !IJOl'ter .s ans fta:iblir, l'â•me •gra'!lld!e en •C'est noum·ir dlarns SOIJlJ sein la fot,oe et loa tendresse, (mel( tC'•est aimer ses pareruts, s-ru patrie e.t son
Il •est beartr d 'êtve
c •.e st rechercher toujou:rs l'tépine I!Lvant la rOOSe , (·combat, ·.E tre :graiJK.!I diatiliS .ha [pruix, ·v1aHiarut d<ans le rDanuer ·son ;bre.s, son sang, ·à la, rp!Ju,s n.oble oaus•e, Pr.iet', pwvl•et·, •aim·e.r: être apôtre et soldiat! ... Pa.tn] Véron.
Lorsqu'on <u. fait to1ut ~ou cle·vo<r, Qtue J.a m am est las8e 'CI/écril'€', Q,uandl le père est rentré le so~r. Av·cc les sœurs il Jlmut savoi r J ouer, -owtl&er ... même un r...eu 1·ire.
P-etit gaQ·çon q.ui t e renrds à l'écol•e, :Ou~illant Jes .f l·eurs e t ;battant les bui!il&OŒ11!, Le teiiliPS qu'OIIlJ rpe11d est du bten q,lli'O·U• se Petit ga:rçon, S()lllge à ~·ru pai'::tJbole: [•vole; SaJJs le b0111 .grain pa.s de bcmllles moissoiiH!I.
Les vrrui-s bolJJS •cœurs sont ·t rausi[Xlrents, On y voit tomtes leurs tendresses. .AJh! chers petits indlif.t'érents, GMcez un p~u vos itJieux .ptaren:ts; l ...e .lJoiuheur est tVans vos c:wesses! V. de Laprade.
Cet alrp :habet sur Joeq•nel tu sommeiLles. .Ce cna.yon cnoir qrui t e semble ddlieuLX, C'est Ja :Clef d'or ldm !Pays des m~rveilles .
Ull1 rai•sOllllJeU:r, De to•nt lir·e .e t d!e tout entendre. De remporter d~s !lJrix .Œh•onnerur! ... C'est, j~ .crois, rt1lll JP·Lns gt'n.ru:.li bonheur D 'être UJil' eDJfant ~Rima:bl·e ·et tendre.
La Mère et l'Enfant ])o.rm.:z, ühel! petit, dnsait une mère .Au IJ,"et.t entfant IPOir tê dan,'! ·Ses lbrrus·. - ~:Ira'ts 1renfant, •OUNraint sa .prUUlelle claire, neg>a•t•dll1it s·a mère et ,ille d•ot,mait ,pas. Dormez, vou s Ml'l'eZ 1\llll livre clljmages Où na.ins .et géfiŒl•tS foilt ldie grnildis •Comua ts. - ;}fais s e rll!ppelnrut q,Uielque belle page, ·L 'enfa nt f,rémissarit et n e dot'ma.it pa•s . Si vous ro o odot=·€12, •a!Ve.e >otre mèt•e Vous ne .viendl"Cz p lus CJuerilltr rdlœ liLas. - Mais 'B.all•'! aba)sser en.cotr S(L paUIPière, L'.elllfam,t soujp:·rait .et ne cùoti'lD•a.it pa·s . !Si vous ne domn.ez, celta me dlésoJ.e,
V•onrs ferez pleure:t· notre cœur tout ·bas ...
Petit Ecolier
·Pe tit ·~atrçon . l'erreur •vdent des oreilles. Lu vérdté Stlit lte •chemiru des yeux. ·Ptam· viV'l'e, il :f.a.ttt p.l'odiuil'e, acolleter , vencll'e ; Nul <ruuoourcl'hru!i ue >CQ[lltpil:e sur ses doigt8. Que sa.uras-tu, ne voUJliHlt r ien rupprem:lu:e? Petit g>arço·n, l'homm•e .dJait •Se •dé:fendtl'e, Il est (tes lO'lllpS a.iHeurs que da'llls J.es bois. Des ,g ens vi·eD!drrout ·Q<Ui, te vo)oa•nt nnstru ire, Se r écrietlo'!llt: « On. er1 :sta.it trop totuaours ; <<Bien labourer vaut .aurtant q,ue bi·en lire.» P etit garço.n, à ·ces ,~ens tlll !Pen..~ dke: •« U n bOIO >écrit V'!I/Ut •mieux .qru'un sot dis· [-cours. '' D'autl·es •VOUdJ:o111t, d allS letl!r {)lr.gureil fa cile, ]}ft1atcet· Dieu de ton coet11r o•bsourci, J ls J1a.illeront ta. prière docile. Petit g>arçon, cdtè lffilr l'E·V'a.ngHe. lia vieille (,gU~e ·e st une école au.ssi. • Paul Dét•onlf..(l'e.
6
Une noble vengeance B ... eH 11n Y ill age si lué .p rès ù.e Roanne; i-l •ù:omin.f' 1me large ,plai•ue, am milieu de LaflliCllc t'Ü'lllc la Loit-e majestueuse et calme. Son C'u•r é élait u.n gr a n{! viei-ll13.rd, sur les t'·J'!ltl~·es cluq nel tomt)a.ient d e longs ch eveux l.l:ùlll(;~. 11 a1ait l'C\.'<'P·rit j ovial. le teint "COloré, ln 1oix l'n·Ptlgiq'lle, ct, rnalgré ses soixan tcf.{'·Pl ll·lli~. i,J ~t·a it enrot'C droit <'t fort ·comme 11 11 dhêue. I! y a \'•ait ,pl:us de viugt a·n·s quïl t• 1'lllilliStl'!l it J.a paroisSe, Ct il (~ t a·i t CO'IllliJ P ];· pèt•e rl•e tous les 11a.ysarn l'l. Q uand, v·e<rs midi, r entrnnt d~ner il la C11l'f'. i l ll'i lssai t s·m· ·la pJ.ace ou dflJls l'uni-q.nc l'li{'. il R':vrrGtait volontiNs d•ev:ant les il)ortes oC· l<'R ponr.ys·am:;, nss.is s•m· cl•cs bancs •le ù ols. !ltnau.(('f'rtiC"nt la -sortli!loC fn.m ant e, et il onnsni t fnmili<'rcment f\Tec eu<X. Q·l:•<ll1'Ll. il ')lfi:RfUt it sur la Jl~arce, il t il•ait nt•rlc:tn<' rPCU lE>s Ol'ei!lcs ·a•ux m::u·mots qui polissonuai-cnt attrour de la croix, et leur cl•onnn' t Rtw .:es jou·e.~ ;1•e pctitPs tfi•JX~s a-micll.lcs 1 <!li i 'l'R ~noc"hmn tn icmt. Lf' cloima:ruch e. a u [)'l'ône. H : fn.isait il ses !':, ro ;~'<~'< i cno:s clJc res hon.nPs l'C'mttntra.n:<.>es q·ui 1•·, totwhaie,nt hiPn nnf:orrmPnt qn·e ne l'e<ussPn~. 'fai t tous lcB Sei-mOnR de Bossu et on du 1'. Lac<H'.cl•ait•e. Il élai t ù~coo·é dre la L égion cf'hoiDIIleur, et su· sa so•utnn e, ou vo.ra it s 'é,p anou,ir Ulil l:t.1 ge moroea.u d e t•uban {icar•late. Coun,1neut .cet hom•me sim•p:e, :pet•dn. od•an s t •~ bO'llll'g' obseull', a•vrtit-il obt enu c-ett e mar•c:tuc ll is·tiucti·l··e? .Te quc,s tionnai un c~es p ay sans d.e l'cntlor oit. et voici ee q u 'il ,m·,arpp rit: Le cm·ts ruv!l'it, p a nmi sœ ,p at•o·issi·e ns, u111 PLJ1Com i. C'ét1~it u,n homme 1dlu nom d e :.Vlacr-tin, qui. r PVC'lJJll elu Se'l·vice dix a'lls aurparaYo:lllt, s'étnit IDat·ié dans le p ays et y a vait ·a(·ilel!; nue Q1etite IIJ•l'Oipriété UllliX bords de ln Loire. il. quin7--e cents mètr es cTu ''iJiage. :\I:utin 'h a ïssait !es prêtres, Il avait déf<·nthl ;1 sa feiDme <i'assistcr amx o.ffiœs, et. rpt.:mt ii. ~>es d C'ux petits gar(;O'Ils, il lC'\1[' av-ait n ppris. e:n fait de ca t échisiDe. à <1étester l es <·u·rt'><. leurr d·isant (et c'êtaienot ses propi-es <'X·J>l'essions). que c 'éta-ient des « gmn·mands. <lrs f11 inêaonts, des ·p .ropres-à-.ricns JJ. c·e~ t cn \ain Que 1€ ·bon •c uré 3'Vait e ssn~·é <le corm·ertir i\fnrtirn; c•elui-ci était res t é sou ~:cl iL t outes les exhortatio•n s. ·L<' :lirn ::ml:'i1e, •l orsqnoc les c;~oches Untai·e nt :'t. 1ri.ple ·l·o}.éoe le dcrll!ier 1C'Otl1P de la messe, ~rartin, pn isibJ.ement i•llJStallé d1cv•a nt .!-a t•a,ble
tht onbaret. la <::asqu:ettc sur ror·eille et la
7
,p:.pc il [lrt; t•OtèCht>, l'Cg'Ul'Cl13. it narquo-isement
lrs fenn mcs en •bùunet s à neu.n, et les hommPs Pn >este cùe d rap brun , q11i entrn il'iiit rians 1'0glise. CP s cnn•dfllc u:w t•ait 1<' bon ~Hts tem·. <<Ah' le tOI(}tütt, d isait-il e n p m,1ant de :Marlin, je n·f'n ,·!~n·da·ai dOILc pas à bout!)) Et. intcr lWiltwt que~ c:tucfois t out ha11t so1t ei.IJll>eml : " Tu Yt>m·as. ltLi rrinit-il. je te convertlrn i mn :.g:r(· t oi!, Ce fi qu,oi .: \fartllJJ •r éiponrdoail ~l,at· ·11111 gTand' é cl:lt tl•e r i·re q·u!i cxa.s,pé.ra it .le y;cux c~wé. U11 soh·, ve1·s ln mi-Qoc tobre. la Loire, su· hitrmrn l. gt•ossie .pat· d•es p·~ui{~s. so•rtit de s011 l it. m enmç:::lllt d'env-ahir toute la p lain·e. De' ·Iun r:lllicr s ·H·vaiernt nrvf>orti ·l\Imtin q'u'il y ·a v-ait rlr;~'ll•.!!(':· ù r es ter eliez !•ni. ~lai"' ·~In r i in. r:l'urne nature ent.êtée. Th' aYn it rien votlolu e nten'tl'r e. ct. se m oquant de la fmv <"lll' ckrs ma1'i11i!'il.'R: <<Si la •Loire m e l'end ,;isite, I~Uir m rait-il réponcl•u, j'aurai toujours b:e1~ le teiD;ps de la v oill: venir. JJ E t, ;~près a-voir fait cou clher les osiens, il s'é t ait lu i-même paisl blœneut endot'mi. Le leDod.eruain, vers six h-eures 'li'u matin, au IJ?etit jour , 1\f mrtin fut réveillé r!J'llr 1.lll p;l'a·rud •bl"Uit. La Loire, qoui a vait considérab lement grossi, ;;'C1paqpillalt dans la pJ.auw ~n to n•rbillons furioux; et c16j à , -semblab!es il cle lo·ngs et ·gigant~s<}u•es sct,pe.nts. les pre.ndères ·vagues ·ven•a iC'\1.! en ~ifflant lécher le ba s ·d'Cs murs üe Ja, mais·on . :\Im·tin révoi1 !.1 . •en jtn·atlt, s•a fe:mme ct ses ·e n,f ants , et, •rasf:ern•Ma nt à ·la hâte ce c:tnïl aYait d.e 1plu•s ,p l'écieux, il sortit d·e sf\ maison PD entraînant les s' e·n.s. '.rous sc m i·l'E•tlt à. co,nrir ck1nos la 'Cli r <:-etioill du v ill age. •:\In is il pci11e ·fi va iell!t-ils fait qrue1ques pas. qu'ils apeTÇ'n~·e nt veni~· d() >ant e11x la Lo;r r qt:•;. •eontourl'ant la maison, re;,-erua it sur eux eot ·mup;isS'ant. .\ ffo lés. ils r eb1·oussè1'ent cmeomin -et o:e<n11 èr:ent. ~f :ntin 1<:'$ fit monter au prem ier él~1ge: mais bi-entôt, r eau nvanç ant toujotLI's et a vec 1.1U1e vitesse extraordl·naire, ils clut·ent se rC•f·u;~ier s ur ,J~ toit. L à, un. s.pecta•c:e Lerrifia11t frap!1Ja leurs yeux, Sur !e .va r co-u.rs cl' en v iron tl'ois kilomèt:,es, la Loit'e ocoouJ.ait sombre et m e naçante, r Ptr.aîn.ant a•vec elle tout c e c:tui se trouva it ~ur son :Pas·sag·e. Tout le vi!olage ét ait sur piec~ et rogardait ln. Loire qu i, a.va•nçant touj onrs, ·at t ei.gn.ait [)t•esc;rue l•c b as de ],a colliue. Les femiDcs, ·ef.frayées, se temü en t près de
knl'l> maris. qui se taisai('nt, so mbres el .J~I'nsifs.
To11t à cou[). u n hoiDme parut, d omina.nt la fonl·c de sa ha.ute stature. C'était le oC'll!l'é. un s'~c n.rta d'eva nt lu(; iol jeta u.n long r egard à. t hot·izOOl. <c Mes enfants, s 'écria,t-il, regar(l·ez: J) Et du doigt, il indiQua la ID ajson de )f.n rtin.. Un ~ri •d'h o'l.· rmw o;'éle.v.a dans la fou:.e. Sm· le ~oit 'de cette malson., ·QUJC l'·eau ga~.P·a·i t ii. vue d'œil. 1.m e .fem m e échevelée •<'011' r:üt r,-il. ct ·là, comme ~me lion ne oc1 ans sa c•a oe. tl'fi.Dn•a:nt a:pri~S eUe ses deux pet it,s e nfnnts qui\ ))'O·l18SAicnt odl:'s 1cr.i.s ·d•e .cliése!l~JIOi.r. nn Jlommp é tait :otssis sm· 1-a cohemin.ée: l' ccii fi X{', mo•l"U.E'. il sc.mblait ·r·o.m ~1t::r le., m in u 1<"R qu,i h1i t·c.~tai<>nt i't vine. •C't~ tai t 1\r'artin ! <!Allons 'Vite, cr in le 'CUré, ne IPel'èl.o!lls pas U:DIC minute. il fa•ut les sauver: JJ Et se re1NH'J]amt 'VeL'S s-es par()'issier;s: !< •~l es enfant!', njouta-t-i•. il y a pal'IDÎ vows des br a v es qui r.e refuseront pas d'.anaeher ces malh eoureux :l Ull<C IDort œrta ine. JJ ra1; 1m homme ne ·bou,gea. << Yoyono:s, r e.· r~rit le cu ré crune roix 'Yéhé mente, vou::~ n'allez pas 'ain si laisser mom·h· )fatJ'tin c t sa f-amille?>> . Puis. :f•L'3IJù)an t tou r à to11r sur les ·la,rgcs (•.J,allles ·dlœ .pa.ysans, qui, épourvnntés, bai~ ~ aiC'.nt In tête: cc yo.yoUJS, toi, Thomas!. .. tot, ,J a rqu cs! . .. toi, Claude! ... t oi, J ·e an-:\iarie!" ,\ u c-u:n -cl es hommes inte l\j}ellés :n-e ré,po11.d:it. re Voyons. co nti n ua le CUl'é, en s'adlr essao t :) u n mari n ier il J.a f ig•ure fm-crg lqu.e, voyotls. toi. PiC"l'l 'e, c:tud cs cou ragemx. 11UI vas l·es sanl'Pl', n'est··cc [Jas?>> Le marinier fit 'l.lill pas! mni-.; sn. femme, s e IPlaÇ"mnt -elevant lui, lu~ montra cVun geste t rois p etits en fants l}UJ Yrnnient lle fl' ll cC<J.·oClb.er à s a blouse: << Vcux\u tl.oOJr. dit-elle. q.u'iJs dleviennwt des or .pbt>lins? JJ Pierre b aissa la têt-e sa.ru; oset· r e;.:r~ t'l1tC-r 1<e -curé. <r Eh bien! s oit. s'écria celui-ci; v o1.15 n e ·(mwcz pas v ous exn>oser. vous a1.1t1-es. ~fajs mo!. je >.a;s essayer de ·s auvro· ces m a1h C1.1re.u.x ! - N'y a l!-cz pa·s, n'y allez pas . .Monsietlr l•• f'n.rC·! C'ria la foule PD ,J'-cntmwant. - VotJre ibarque s·e br•isera contre J.es arc·hE.>s cl!u' tpo;nt, cria Pierre. · - Le COUI'Rnt l'emrPŒ'IRl':l! fit Thomas. - Vo11s a llez à 1.101e mo.rt 'c·e rt ainc, cllt un troisi ème. - T;aissez•moi, la issez-mo·i "· cria ~e .prfl· t 1•r l'Il ><<C' tl·C·?,·ngcant ·d•C·S étreintes 'f1•e ses pnro1R~icns .
Et. c1~scendant d'un pas rprécialit é> vers la
l.J.erge, le .CO'll!l'ageux 1ieillard s a nta dans une htll~I·t~P. P'lll!POign a :es deux .'l!'l'irons, et, se ,:.n·nç;ant rut~ l•a!J:ge, se mit à q·ame r •ye.rs la ùoemeure doe ~·I artin. Cc -fut une httte terrible. Le ra•meu~· ,avnnrait lentement, pénibleme nt, ,]J'ail' secousses: llar•fois des t r oll!cs d'arbr es, des d ébris. ùc tou les sort es, 0harriés par les eau.x, vell'alCnt heurter .la ha1•que avec ·v ioJ.e.noc et la f a ;saient tournoyer s ur elle-m ême. D~~ ha·ut du toit , la femme •et les c rurarnts J'a 1•n icn t -ap erçu et teu:d:a ient c].ésespér êlll Cllt l <~un: !JTas ve1·s J1t1·i. Qtl:nut il ~la1'bi•u. il s'élnit lev(•, et, ne _pryuyant en croire s•es yeux, il l'l'gardait 1·enir son enmemi •c um•b é Slur les r.ames. T;C Cl.liré avan,::a.it to·uj-onrs ; quclqtJ,eS rn inntes encore. et to ut était [}el'èlu! IDUofi n, le l'illlleur fit wn effort surrwême. e t l a barqur vint bC'l.l'l't.er le to't de la IDaison ·a11· IDOmcnt même où l'eau r omme.nçait il l'attE<in rlrr. s·ar c-boutant ii. ume ch eminée, Je -enré tPlHlit s u ccessivement la mn.in aux cl·e·nx e.nf~ n t~. il 1:1 femme. rmis :\ :\Ia.rtin. Tous en1rt:rent dra.ns J.a ·b a rque. ~lnis il fallait re~al!'neor la rivP. et f•e n'était ~·ns ehos·e fUJcHe. L e bran• •CUré était rxténué de fatig·ue. << PrE>nds un<' ·d P ·c~s rames, crie-t -il à .:\I~utin, et vou,<; to•U". pt·ie:r. ln. b [VI;ne Vi·erge. ;J Enfin. a:pr èo; un.e ·cl emi -hE>nre d e lntte~ t't tl' a n,goisscs nouvelles. où, à e h aque ins~nn!· la bat·que menaçait de {;havinr, ils attetglllrcnt la :ri"Ye. .A.lors, ie.s enfa•nt s, Ies femmes, les llow.mes les vieillan1s, t<Yns ce.u,x qui n vnicn 1 .suiv'i des y e ux c-ette l·utte épo,wvantnble, s·ao-enouiLlèrell't, et, rl·ebout, au m ilieu de Sl'S .~twoissiens, le c uré r eiDe r cla Dieu. d'lllne voix haute et forte. Q·unncl la prière f-ut illchevée, .M.artiu s ' rup,pi'O·tlh a '(]'e son sa·rrveu.r, et, la t ête bnssE>: « :\lonsie ur le C'lll'é, d it-il, je vous clemn.nùe p~t'clOD d:e vous avok injrnrié c t d'avoir IDé-conmm votre [J'M'Ole. >J PouT toute réponse. le OU!l'ê tcnt:llt la main il s<Jn erunoerrni: (( Eh bipn! mon vieu _x )f-a•rUn, lu i ('rütrt-il, ne t'avais-je iPUS prC•clJt C']Ue j e t e convetth·ais? >J Et il 1-c serra Sti\' •s on cccu['. Et vo•ilà 'J)om ·quoi le curé d·e B ... a vnlt .été ·décoré.
______,.. ···------Variétés
LE S SUJSSES P ARRAINS D Fl P RINCFJS A Œ'oC·C'a-œion die la v isite de .l\1. F'allièrer~
8 <>n Suiss<> et ùc tn. questiOID <i•éhattuè à cette occ·a~d on de s avoir si M . ·Comtesse r end rait rt>tte visite ou non, Je ,..Tou·rnal des Déhats" •<d\OQUe :e souvenir, '\lin IPC'U· loi·n tain à J,a vér it é d·e la visite qrue les en.voyés des con rêr11f.ré,s r emd irent ·à Fran çois 1er. D.arn.s ~a lutte cont re :\1il:m. le roi très t ht·étien ·avait en effet d{>ciùé la Suis·s e ct ,.E:'!> habitamts à se mettre d-e son côté, et les cou.f üù.érés, à J'excetPtion de ZUJrich et une •!Jn.t'Lie ùes 'Etats, a va:emt conclu a-vec la l!'r anee tl·ne arlliance, UJU pade défensif et oi'fensif, avec dies ch a•pitl•es •militaires aulllcxes qui fu,rent l'enou-vel•és, p>arr oous .Jes nlis français , jusqu'à J.a Révolution. Les confôd-êl•és ne dieYaient od:'.ailleu rs JJQS N r e seulement does a lli'és. Un titre <pl'US b eau d·e,·ait em effet ·les en chaîner à la Fr•ance, le ro. 1'11':mçois I er aY'a.nt ,-·otll u qu' i~ s tinssent 1<un eiTfa·iLt Oha.l'les ·Sur l<es fonts. Il s fuirent (\one pamains aussi. La >C'érômont•ie eut lieu cm fénier 1522, à S:t:ut ·Gcr mai n . Le chrOIIliqucur Ul rich Campt:>11 ·é crit à jpropos de .cet évémement: « De u x :un ba,s.sa>Llcurs fm>ent eD royés en F J•alllce, l' nu de LucetmJe, J'MIJtrc d 'Ur i. Lors ditl haplf·mc, i'ls •lièrent dans l es Jan.g·CS de J'eD•f mut til!le •P·ièce d'or sur 1.aqUJelle orn pouvait voir lïmngfl d•e l'aloliruu·c-e contract ée .avec ln Jo'l':lllC:e.»
Le fûls !':ULYit rexennple de sM père. n cnl'i II,· e u 154!), reuou v.ela r.aJlian ce de l:i:!:l. Pt 1'01\~QtH' &a· fille Cla u•de ·n.a.quit, tl YIHl•:n t qu'eH c ctlt les con.fédérés pour parrni>ns et 1-es reç;ut axee la p lus gnmcte effu · ~io n d'annitié. LES CHEi\li::\'S DE FER LBS PLUS HAUTS
TCn Euro,p e, les ehemi·us d e fer les plus (\'''és sont ceux qui fran chissent les Alpes. Les 1}0;0Jts culminalll.ts od•P c-os ligues sc ttou•P•ut so'Us les t UIDnels. L a l igne Trentelnnsbmck attc:nt 1360 r.Ji'trcs e1 {.a ligne d·e 1'.\.ar:berg, 1310 mètres sous le t un n el 1111 tHêiDe n.o>m. E n tt·c l'Itali-e ù'nne part, la Frœncc et la S·u·ssc cle l'·a>n<tre, l'altitude des grands tDnm·lf< est allée en -cUminu.arut, rlepnis le per('C'!l1Cnt d•u :\[o<'tt·Ccnis (1,300 mètre-s, ouvert Pn 1872). le Gothar'd i1.754 m ., ou>-ert e~ 1RS2); jusqu·'nlll Simplon ouvert en 1906. qu.1 tw rlC·p::tS•f<e pa·s 705 mètrt?s. A v cc le clével01J,pr•utent d Pi> >procéoés de pcrfo·t'a on, ou estimait q·nïl vnlait tDieux percer .es tunnel~ ch• pl·us ecn phts l;ns >JlO lll' a>oir cl•rs prntrs moi ns rarpicle!.
tl
Supplément au Les .ch emins de fer il vo :.e ·étroite vont benuco'l~P ll.J:us ·h31ut. 'En .S'\li.sse, -dans les Urisons, les lig nes du chemin de rer 11héliquc atteigo.cnt 1,633 mètres d'.aWtrude à. V\'olfran·g (au-dessu s -cle Davos), 1778 m èt res il. San-:\1o.ritz, 1823 mètre-s sous le tunn el de l'All:mla. Le !ll·o'IJJveau chemin -de fer de la Bernina. qui reli-era les Grisons il. la V·alteHnc itali!'nne :üteÎ!ll'clh·a 2.300 mètr.(>s près cle l'h ospice d'e la Bernin a. Oes altit u des sont tlépnssées par celles qu·a tteigo oot les ch eiDjns ùe fe r cle montagne à crémai:llère. Le record fut d'a.bot·d diitenu par le crhemÎI!l de fer d·u Rigl!i - ouvert en 1871 - qui arri\ait tt, 1,800 mètres. Peu -a;pr ès, le fUJnicula.ire voisin dlu p: late montait il. 2.070 m. Dans le Valais. on ou--rrit, en 1898, la ligne de Zermatt qui ùéboucl!t? à 3,036 mèt r es au m ili.eu ù:'nu pnm.ot'a>m:t de glacie rs. Lll. S11isse .allemalllcl'e. cepcnd'ant. ne tnJ'clPit pas il p rendre s·a reYanche avec le p l·ojet gip;antesquc du. -e>bcm•in d-e fe r ùc la .) ungfrnn1. La stat :ou la plus élevée. ou vert e e1· 1!JOfl. est ·R'tljourd'h u i ·celle de la :\1er dt? Glace (E ismeer) i'l 3,163 mètres. Nou s nvous cJ.it qu 'ou co·mp te in au.gurer en 1910 kt su ll'a nte (.Jngfranjoclt). Qua'lld J,a ligne se1·a tHm i.n-3c, la >•oie fer rée OO'Jl>d.nim à 70 mi'trt?s ptDs haut, au soonmet d<'un des pht!': majest ueux r.olos<;es des Al1pes. L·e ph1s barut C'bemi·.n de fer d e l'Am(>t'·lll~e tlu Not'd (Den v·er and Rio-Grand>c Co) al te iut 3,453 mètres. :.'!:fais l'Amérique >diu Sud ·laisse loin derrière ses riraux. La J:gne du Sud-Péruvien aniYe il. 4,470 ruètr es et celle de Oallao il .\.r-oya à 4,774 mHres - soit 36 mètres seulvutent de ·motus que · le sommet elu )1ootBlan-c.
xxx
*
A l'école.
Blè\'C I'ict'l'P. q·n·E'~t-rf' qu'un •patTi-
c·ic1-e? :\[a·dcmoisclle, c'pst ·Ot?bl•i q·ni tue son pf'rc. Fort ,lJicu ... Et \'Oll·S. f.ll'Ye Suznnnr, qu·c·st-œ qu'tm régictcle? - rC'E">-'1 .c-t•l•n~ qui •;t t uil• •mt• C'lll~)loy(• ch' 1:\ négie.
* J ulie. - Pmu•quoi as-t·u J't?t:•n
le fo1wl
hier? , .Artll•urt·. - I'·nrpa. .aüs•ait Qlllle j'-n v::J.is mauYnise tête; comrme si ç-a gnérif\!'Rit la ti"'tE' rlP mt? fou!'tter t)aq· là!
3-~o J
Exposition cantonale de 1909 Coup d'œil rét1'ospectif Une revue catholique mensuelle, paraissant simultanément ·en Belgique et .en France, l'Apôtre de Marie, consacre dans ses dernières hw·aisons de 1909 une conscien-:;ieuse étude à notre dernière eX!position cantonale, spécialement au gr·oupe scoltaire, dont irl a été fort peu .p arlé jusqu 'ici. Nos [ecteurs auront certainement rplaisir là p-r.endre connaissa.n'oe d es ·passages suivants de cette notice, dans .laq uelle le ·sympathique auteur, qui nours est inconnu, nous semble se montrer aussi bienvei-llant qu'impartial dans ses jugements et a.ppr.écioaüons à notre endroit. Son travaiil., en insistant sur les prog-rès dréjà .aœomrplis > et ceux nous r.e.stant encore à réaliser sous le rapport de l'in-struction, a légalement drojt à une mention dans la press·e valaisanne, où Ile monde des écoies en particulier ·en pl,endr.a connaissaooe avec intérêt et profit. ·DUJ 1er .aofit ·au 12 se;ptem bre, 1n •Ca:pit ale du Valais ill beaucou{P atti!r.ê l'attention dru. publ:c, et de nombreux toU!l"istes l'ont vùsitêe, vena nt •d>es .quat re v ents de J•a. Suisse et m~m e d•e s contrées voisines. D ' ol'c1!10J,8Jire un peu endo!l'mie, la ci~é-. ,plru.sieurs :!lois séculaire, a secoué sa t o1-peur et vr.aimoot on l'et\t dlite md·C'Ullie. (}e qui y ·atnimit ces .foules, c'était lPexrpoBition aiJJI1ouc'fe depuis IPlus d'une -année, ~a première qrurl ait été tentée d•ans le Oant on et qui, par ~a. vo.!·onté formelle de ses o'rgallliBRteurs, deVJait êt•re ômirnJC.mment, oilll pourrait m>êm e dJi~·e c~cl u sive'ID>ent v•a1a~sanne: dOUble fl•t tr action [pour la C'Ur:osité, <défi>ante chez lel! uns. o:ptimiste au c.Qntralre et :fière l t.l.vance ohez les r!ll11tres. Les !l)l'Emllers se disaient: q u'est-ce .qu'llJlle pO[lru:latiO!Il ùe molnis de 120,000 ft·mtes, .a vant tourt :pastorale et a~ri.cole, ,pourra of.f·rir .qui ca1ptive r a.ttl'ltlticm.? Y a-t -H 'V'llalim C'U t moye.n doe s 'in tél'efcl!!'.r a.u :parssé •fl!e ·c e :petit :pays. si mémorable soit-il, et à son pt'ésen t, mtalgré tous tee progr~s déjà réaa!sés? Voilà des ques-
de ,f &cole, (1910) tious qui se <posaienrt d'elles-mômes a.vec beruu.coru;p d'ruu.tr.es. La ·réaJlique >a été donnée, et elle est fayorab1e :a·ux optimistes·. L·a r é ussite est nl'ilée bie'IIo au-d'ell\ d-e leurs espérm:wes .et a .mssuré ·~;"<li-n de e>nusc â la consta<nce clre .ceux que n'ont pu ·a rrêter J.cs doutes et les object ions diUJ <prern üer moment ..... . .
. . . .
Aussi !bien .oe succès doit être Qroclruné ':œuvre de to11s . Dans un pays démocratiCl"•-" .(:C viei'!l:e date comme -l'est J>a Sui·s se la coop1imJti·o.n •<los effoot:.s et 1e partarge 'des saOl•ifi ce:i sont de tra.ar:tion . Dans la cir-constan<:e on. en a rencontré une p.reu ve lll.ouvelle: Ebat et simrples ,pao:ti.ou.JiO'l's, asso.clatlons i:ud ustrielle~ au sim;ples .artisans, laies o-u .g·e ns d 'IDglise, to.us ·o nt riV'a.lisé dre zèle pou:r :fotll:ni.L' leur •oODJtrûJbution là l'œuv:re commune. C'est just ic:~~ d te dil•e que d/ a,utr es rraeteurs internmaient !POUil' favoriser cette émulation et C'll œurgmenter beauooll(p le rem· riP.IDCnt ....
Jl 11'est que juste d'ajouter cette consil:lkr atiCJlll: l'influence •dte .ces divers facteurs ···onrait .gran•d r :sqiJIC de d~meurer à, :Pim p r ès 1•·r..::e. si les initintiVlOs ;privêes <a'Vllllc:m>t ét~ n<l m i~es a.ïec méfia.n.ce ou a-ba'I!Jdonn-êes à ~cm·:; selllls m oyen s; nu contraire, e-!Jes ont r•eucontré d·a.n .s le gan'Vei'n<emcnt des en· ·c01nm:gemcnts et nn 1•écl uprpui. ÂJU cours d es qiUJinze •d'e rruères années, urn.e imrPulsiOJl féconde :1 ;.té illl[lrimée à. l'.a.gricultu.r.e , à I'ex p lo.itnticm fore-stière, aux travau::s: rp.ub-lios. l'es enquêtes m.im'Utieuses, l)>ou.r.suivies ~ors fl-C la réunion <les stati·stiaiens ù Sion en 1907 il réstl~te que, >d.'Uol.'ant ce lllcPS clJe tem,ps, les s ubvemti-on.s de J''Eta.t [}om· ·Cei'l •clliivNs obJetA ü>:lt été doublées, qU>inturp.lécs . :par.foi!'l mèm2 déc-uplées. P.a·rallèliemen>t lJa situation d'e l'eus{'igmement s'est amél!i(}rée odJa(US 'd1e très J·a rgr-s pro;pol•tions. La der,nièœe stat istiq•u•e féclér•a.Je, ;P,nr!jliée sm· :les ·e:x>amens <Le Œ'ecru<>s. a;>la•ce le Valais {lUI ·huitième rang ,p armi les -r~ugt-ctnq ca.ntons d •e ~a Suissf'. Pour in str:nctirf·s qrue so.ie'lllt •c-es ruperçu,<;, la. r éaïilv es~ pht s é10!<]ne'Ilte ~ I'EXù)os ition •'St à cet égard un., vraie l~> co.nr de clloses.
. . . . .
~
·En cir.cula:nt à travers cet étJaJlage d>e clnos·e s tL'ès -va~·Hies, on ne ;peut s 'emrp.êdher d 'é p.rou ver trè~ fo.rtement l'i ma;>ression die .J'ardemt· ·;weo laquelle les e:x;posants out tenu à prouïer que leur Canton opem.t soutenir -avantageusement l·n compax.a•iSOib avec •bien rdi'au-
19
18 h-es pa .r~ plus popUJI-eux f't p~ns ric-hes; il est v'l'ai d'rui·l·l eurs que .Ja Jll'Od~gieuse d.l vers itG <les aWtmidles e11 Val•ais tp m1mettait cl.e rassem1bler les ,prod1UJCtious nonmale,., de contr6es espacées <1iu S'UJdl 18. u no•rd de l'EurO!Pe. .w 1bas oClJe la· mo'llrtn:gllle œ RO'lJ.t de s~JIP<'l'· bes vignobles e1 d'opulents vergers; a'lL..d_essus sllir les p~ateaux -q ui occu,pent les haut:C'ulrs· moyennes, les ·Cih•amps .a,lt:ernent ·a.vec d-e grasses J)'L'ai·ries et f ournissant tdles res~<<ro:t·ces ~pou r ,UlJll important -élieva•ge ct pou r une ruboruà:allllte pTodru:otion froma.gère; enlin Ul.l'X •derlllières Iimites IClles •r égions 'h abitées, La lfaJune et 1.a. flore •p ropt·es ii ·lia zone des gln,ci·et'S. 1 Le ·cadt-e de cet •Mii ole s'·O!WIOSe à "Ce que nous fassioms 1~ tour tCO'I;ll(I>let dies galeries. iCe[l·endlallllt, a.v:a.n;t de !PIIlsser ù l'exposition sc<Ylah•e qui est vraiment notre domaine, 'liT· rêtons"llll'US devant 1e groupe d es produits Chimiques. C'est ici utD•e des ind'usuries d·e J'ruvenir, mais dont il faut saln.œr les jolis débuts si iPlein s de promesses: d-éjà s'exJl.iJbent tùc •l'lülle-s .eoUe,C'bions, a•cétato die .soud·e, alurnininlm, carbures variés, sodoium oet nomii:Yreu..x sels, nitrogly®ÎID.e et autres explo· si-f,~. Le IP·a'vir!1<Yill des usirues d'e liai LoJlZla mé· rite une atte11tion toute pall·ticsUIJ:i~l'e: I!I.U centre on voit un -bloc d·e carbm-e od·e .calcium, JroO•clludt d'une seule ooulée [)aT 1'usiiDe ·d e GnllliPel, il pôse 900 k ilogr. •Le ti181DfWOrt -<fu cc 'hloc a fM 'tl!ll wai tour de fo11ce; il a vai·t 1000 dlegll'és die chaleur a111 ~art de 1'111s iœ <"t e ncore 400 à son •avrivée à Sion ., a;près 50 kilomètr es de tva•j•e t; alors il a f.a.Lht I'instnller sous sa cloch{! vitr~e. ce qui n'est ~pas n:llê san-s des dîiffioullj]és e:x>ception.rueJ.loe~. ·~f<"n.tionnnn.s ra·ussi le Pâv:Jl.on odes travarux \[rub1ics. diOtDt l'ensemble offre 'l e ;pl'US vif in· térêt. On y voit les tiJ'IianS ou .] es maquettes de tvavaux encore en 'P'r.odet ()U .d~jâ accom'I)'l is. l'end·ig ue ment du RJhône. ·e t de ses nom·l lreu.x torrents; des constructJ.OiDJs die «bis· SNI >>; 1-es ,g'r~!Phi.ques tdoes ·ingé'IJ.i:eull'~ sur loe tmm.nel dn.t 1SLTTl1Ploru '!l vec les iD.struiDlents de .p récision qu.i <mt gui(l!ê ·d.a•ns J'alignement et tes [)Ot\foratl.,ioes q111.i ont servi pour ce gi· gantesqu:e tra.vuil; <lies v\lles reJaüves l!llll tun.. nel en OOIJlSh 'llletion diana le L œtsciblberg; en" .fin 1w relevé statistiqlllle <lesti'lllé à évaluer les !forces hydriiJUiliqœs du V•a'l.ais, obtenues a1a.r 1a c,aQ)tatioo <fus t01rrents :et •ch'lltes qui oort: .doe 100 à 600 mètres. Le tot;a~ final est à. souHguer: 145.000 dle>nux utilusés sur 266.000 utili sa,bJes ùans lE-s us ines é:•ectri·q nes c1.fojlà acihevé:es ou en ·v oie de oconstruc-
tion. Une fois mattœ de toutes les so.UJrcea !Joue ht ~mt:nre ·lui •a dle[Jarties, le Valais sera Je •Phts ll'idh•e ca nton de J·a Suisse, sous le ra;p.port ode l'êner.gi.e ê!lootriqrue. A;près cette excuœsion, nous Œt•l'bvons à J.a :tJaLiie scol-aire . D~cidiéoe ~reuŒement ·en ja.nv i ~r. après de lollgllles tet1g1ivel's•artion.s, cette ~osition, malgré La bonrulC volonté odes !l)articipants, n·a ,pas · été en m eSiu•re de -r·e cevoir l>'êclat ex•t érieur qœ •dti!IIU!Cuns eussent souh>&l~; mais, de l 'a.vis d.es .cenrseUirs les Q)l'US sévêt•cs, elle apparaît su!pé.rieure à oe que l'on étai t en d'roit d'atterud.roe. Le D(Wa,t-tement de l'Instruction I]Jill•bl avait d emanJdJ6 .que >Ohaque écOle officieJtloe fût rea>rô&eiJJtJée, .au moins par l•a série des oaJ:Jie 1-s éC'l'its par les êJèves et ron'igés ,par les ma1tt·es j u sqlllfl-.l 1a fi>n à e l'a:nnof1e clasl'll· que: die la sorte, on ·v:erra1t ML n.fl,tJtlO'el ce qui écJia:J>p;e .auoc ye:ux des !Profanes et se disRImu;le d~nrière les mut·s de l'éeo·le. Ce n'est P'fl! q,u'i·l faiUe oattaClher oo gên él'al ù ces sortes d'e ~écimens ume importlauce bioo considiét•able. Nous en sommes n vet•tis 'lXH' un document •offi·ciel du Valais, r1)a1ru en 1903 a.u Lendemain '(]e l'Ex·positiou universelile die Paris. «.Souvent aa sin.cérltê l•e-uil: fait 'cJ!1ivaut. Nous voulons dire q'll'ils s<mt exécutés, en générn1. d•anos ù:es N nd iti<ros ex·cEU)tionnelloes d·e t emps et a•vec le concom·s trop Œirect du m artre. D'aild!Elurs, s i sialicères qu'on :l.les SllJlPopose, ils ne no'UB renseignent n.uLJ.ement sur la f-or·œ moyenne ·è'u:ne classe: ils ont t<YUt juste L!ll >aleu:r si• gni•ficutilve die oes gerbes qu'on trou<Ve d:lllliS >les eXJpos-itio:ns ag ricoles, get1bes com.posêes, selon [IUS·age, d'épis ooeillis à la· IIliUin à tra\'ers 'tlllle g r•a.ndoe étenditre de chamjps de blé. » (« 'L 'école :primaire à l'ex,pos ition uni· ver selhe. Paris, 1900. ». Sion, 1903), iP· 254.) Le Ohef du D f!lp a rtimlmtt a·vait m is en .garde ses Inspecteurs 001Dtre cet a.bu s, et il r~grur'd.et' 'l es œuvres exopo-sées, on- n'en vo· Y'ait que des trarces ~l.lssez légèr es. L'•e xamen dJCs .ca~ers IDJOUS •a .f\oorni quelq'llles donntées .gén(males •ql\lle nous (pOO:IlŒlS ~a libetié mo:n.œ r -ici pour les inté-ressés qui les liront. U niversellemenrt ies oahiers scolai'l.'es avaient bon air et dléC'ellt!e tenue; les aniJlotatio:ns ma·glsbrailles étaient g•énôl'ailement opportu· ~~·es, J.a1•ges et suggestives. Pour veu que roo soit d'll métier, on 'lll.a pas doe tpei·rue à ooll'cevoir ~a quantité d'én.ergi·e emmagasinée dans ces .bes01gnes, motllestes et irugrates d'a.spect.
Daus les sailles où sout disposés les objets t-X:POSéS, llQUS n e n01JIS •MTêton/3 qU'a'UCS: ta· ules où sont étalées 1es œuv·res e.:\'p osées par 11os êta l>lisse'llloents. Oo.mmençons par :J.es écoles de ·degré primain:e. ·L'•écoie de ·~fonthey (193 élèvE-s dristri!Joutés eu 6 Cla'9ses) iprésem.f!a'it les <.<alhie rs ~Je devoil·s jou1rnalie rs et les feuill€s ode •d essin: Je to'u.t l))ien ordormé, mél!bod'iq·uoe, assez suggestif ,pour l'intlelligell!Ce does enfants. Celle 'de Siene (178 éloves, 32 eu section ,t:J.cm•a ude, 146 d'a ns J.es trois •cl·asses fl•lllnl.'ah;es) s'était ~éeiJa li sée {)atD s les eahi-ers de langue frau çai·se et oon s ans succès. Venseign•ement ·était o rient·é fort heur.e usemoot <liallls le sens 1l:e l'intutition, par Je moyen de !'associ.ation ·diu ·dlessin à la r{lda.ction. Tan· tôt ·c'éta·it la réd'action od'aa>rès g>ravure et t a'Iltôt l'image mise à côté d:e s·w deseriJptlon ·POut' mieux fixer J·e s sens et les i·diées. Ou ~aJt qu'aux llltats-UIIl!is l.e 'Cllessin a le wém.e emploi j usqu e d ans les cahiers · de ca·lcuJ. De BrigUIC (école al1lemanodle, 146 élèves) étaient \'ernJs, outil'e ·loes c.a'h.ie'l·s d!c devoirs. une sé.rie de dessi>ns d'ont la su.i te était bien Ulétllodvq;ue et qu~ tous s'ordbnna i!eJ.llt ! :HU'· •nHmieusement YeTS un but IPratiquoe. Une meotionr lhonorœble est (}iue ra.uss·i •à la eoJlection d•es tl•nva·ux ·dessinés .pa'!.' lres élèv-es du t.'IYUTs <l'•li!P.Prentissage {Gew-et,besclllllJe). ! Jes oclass·es, soit aJ~eman:des (42 élèves), soit f rança ises (398 em.rfants). i<l:es Ecoles romm1ma1es doe Swn étalent rep~·êsentées ~H~r une ricbe collection ·d·e d1evoirs sC<Ol•aiJ'(\~. Pn·c chose y 'J)'iquait la 'C Uriosité e t méritait l'éloge: l'uni!<>rmi# et Ja .gr.ad•n.tion dans rou~cigne~mout die la ·g.rnmmaire •e t de 1a ré· daction à. tra•v ers les 7 1:1asses '<loe la section rran(.'aJse. Dans certains cout'!!, on· vo:ya1t 'U:ne série rFexercices (voca•bl.llaire, ,pht·asêo1ogle, obserYatioru, invention. e t c.) groupés SJUtou.r d'nne ]le çon die choses 0111 e'll'COre o'u:ne pen· sée m Q!W1e et r eligieuse: on ne peut qlll'encnmager ces af]Jpe'ls ·adll-essés à la spo.ntanéité {fe l'en;f.ant. I)J'lltl•S é ve illêe .qu'on ne pense ·parfois, et flU·i 1'·alm ènent A. !faire attention., li O'bset·ver. à réfléchi-r. ù se rerud're compte. ce qui est le p1'emier but die nom'e ensei-gne·IDrollt. E nrfin. ·Cihaque classe '81!J>portait son lot de dle~s i:n s . sous 1a fot•me d'un .albuiDl t•eliê •où défilait àoeva.nt le ·regal'ld. tont le prol!'l·amltne de ~ 'é00le. .a·n née 'J}ll:r aniDée. 'P.xécuoté seloo. les mêtlhodles les ~plus rêœn-
œs.
La <JdH!llboration de plusieurs •m attt-es a -
vait ;PeL'mis à'e fa ire figm-er dia.ns cetre exposition 'l11l tra.vail exécmt ê à la ornain et re\lH'6sentant une gmndle (!'a'l.'te éoonoomlque du Va lais. Oba·qrue distri-ct y ~ t 'Placé avec 'llllle vignette •car actéristiqooo •diw meiHeur •g'Oüt: les inlcllustries s,p écioales et [es u!l!:nes où elles s'ex~reent, !Les produ:ctions minérales· et agricolles y sont iD!diquées :paJ.' un <lessin lJ!llnliMJJt. Di·vers odli.agt'll'mrmes s<Yillt dis· .posés autour de la ca.r te et rfatJJrnissent des a:perçus gênêrau..~ sm· les d/i.fférents êlé· ments de la :statistiqUIC économique. Comme b ien on !Pens e, cette œ uvre déHc.atJe, in•géni·eu.s·e et compliq11ée, n eu bea-ucou'P d.e contemip~•a heurs ·é merve illés. ~lu moins !)Jar· mi l·e s spécLallistes <fu l'êco3e primnlre, et l'on sp IU\Urmuwa.it volontiers l-es 1.m s aiUx an~res ce sO'UJh•a.it <)IUIÎ [lourro.it bientôt de,·cnir un'e réalité: Ail ! si <1~ cet ~chamrWJon p01uva.it sorti.L' pour nos ôcoliers l'aV'a'lllta,ge de J)ossé'tltcr ull'e ·e alltogt·a'!l'hie 'COma:>lM-e du Oant011! Les c<l•a.sse! s.péciaJes d1u P·ens·ioniJlat de Sion {100 élèYes) n'a'V•aient pas rcmmcé au périllenx homHm.r· die tf~tlre aussi leu r exhibition à côté ete leur sœUir. l'école <primaire. D:~ns l'espaœ qui 1€fllr était ~~ssign'é. se S'lloCN}cùadent les séri·c s rl~ ea,h iers co.nt(lu"'nt le!'! clrevoirs journaHers cm d'Autres tl.'a'VIll11X S'P~ cimux. comme 'b otanique, oearto.~l'31fllhie. calligraph ie. etc. Tous les gem•es die dessins é· tai·eut rP,prtssentés d•a ns lelll'S 11 ~ih11m:o~ . m'IllUe 1'a1Q11aa'€'llE'. En rllelhm·s d·e!l <alll111.1mR. on n,yait ·<llonru.é u ne .plaCE' à 1X~.rt it UUIE' sni te de re~ ilfl1Uah·e1Je~ . fle urs. 1)a~· s:J •~{'~ ('t m1tres l'ln,ipts: ·C'E'st une œu 'l"re q1.11 d!é~èle oC!le:-: !!()Ill l]W(,COCIE' autE"m' un ta~ent •rî\('] E't bien '<l1gne cl'·u.nE> ·mise ·bors C<YiliCOlJr~;
'*
•
~~
Le collège Ub1-e d'e l\flartign·:v a uue po· pul.ation totale de 170 êl~es, t·é,partis e ntre •la sc0tion •Primaii'e et ·la section. mo:venl!l e. ·Leu rs tl1aVa'll!X .faisa•ient très bon.ne fhru1'e à l'EX!position . Oba'cune des quatre ~lMses p rimaires présentia·it u.ne sét,ie d•e ·cahiers ,iom•nalier s die à-avoirs: lan ~~:ue fm·nçai!le, a ri th métiq'tle. .a·lle'ID'a nd, oCarlo.l!'l'arpth ie, etc. Le soin d.e ces trarva ux. la méthod•e qui :v RPIOOlt'aissait sont t011t à ~'h()IDIJlelu die la •m aiSOD·. L e c<YU rs od'enselg-.noement mo·:ven ne le cê· (]Rit en ~·ien SO'US œ ra'P'J)ort a'U coum élêmPntn.ire. De ph1s. il se diRÜnilnHiit 'I)'a1" d-es ~>xe r.c•i.0es de '00-mrpta:bilitê (sy~;tèm e a•rnéricaln, qui pr€IIJlàllbeauœUJP de vogue), de. stê·
20 nogra.phie et 1de oocty1ogra.phie, ~ombin és en vue de l'uti.Jité commet,ai·ale. Les ~êcimens d~ dessin eX!POSés, aJiltP·artenant à d~s genres très v·ariés, !Ile manquaient pas de cachet: fO'l·mes géométriqu es, !Projections, iPer·!l[lective, lavi·s, 'dessin à main libre, etc. A les ·c onsidêlreor V.ans .l eurs d~tJaHs, on sentait le prix qu'y ·atta<chent, st1mulés par leurs maîtres, ces élèves, in· dustriels ou négoci·ants de dem·ain. Le << ckn1 » de cette expositioo, si j'ose me sNvir de cette eXJpression triviale, con·~ i stait claus tune suite de cadres, V.•étaohés dru musée scol11ire de J.a maison et pr{Warés par un des maîtreos p()ll)r les leçons d.e e ho.ses. Ils ne l'enfermaient ,p-as de sim:pJ.es dessins ex'êcutés lt la main, mais Les :plan· t.es et les insectes même, habi lem€'Ilt dispo·sés :p{Jill!r la démonstratioo à f·aire en cl·asse ct IJOll·r le compte-rendu oorit des élèves. Nous sommes au regret d'e n e (pouvoir Insister &Ur œ travail 'm inutieux qui a ooftté Il son ruuteur 1me peine et dles effm·ts supéri eurs lt t ()ll)t éloge. No•u s n.e pouvons qu'é· numérer ra(llidement J•es matières ·qui y sont traitées. Il est lt noter que ces tableaux sont tout ·mdawtés am: n écessi-tés looaJes: 1. Les fleurs e t les gra<mÎ!lloées ·d e nos !P'l'airues valaisannes: srur les plaiUtes sont délicatement ,posés les <pa.pillons diU i!)ays et leulfs C'henil.Jes; 2. Les ennemis d·e .n os vignes: insectes et ·cheni!Jes qui dévastent le vignoble des coteaux valaisans; 3. Les enlllemis die nos a rbt1es f!rui tiers; 4. Les en'!lemis d~ nos f<l· rêts de pbns: le cn<êthocallDIPe ()Il)• dheni lle \Processionnaire, av·ec ses œud's, son nid, ·une !l"a'llgée e n file ind:ie.rune qui e n sort pOUil' al1er ·dévorer les feuilles de [Jins, ses iPllJPÏllmJs au col"J)s velu et soyeux ; 5. Le vers à soie, a•>ec t()ll)tes ses méta·mor,phoses, son ·bombyx, un-e branche de mftrieor, 'll<n écheveau de soie ·brute. 6. Les 'J)rincw·aux 1GpidO'J)tères; 7. Un sO'UJVeuir d'excursi·o n: fleurs aipesbt'eS, pa.pi!Jons et insectes recueillis au ·c<Jurs de •la !PrO'm.e'!lrude •et élégamment dis· ,posés ·alentour d'une :photogrlliphie, rewrésentant le grou:pes d es e:x;cursion.nistes. II va sams .(l!i.re qrue <leS IP'ièces di''11n genre si l'fi}éciaJ ont été beaucoup regardées et unanimement admirées par les visitem·s. L'at.qn.isition en est toute recommandée ,ponr e'!l•ri•ohtr Le M·usée [llédagogique en v<Jie de création. L'ex:vosition .de MO'Illtheoy, dQnt la desoriptio'n d'êta:ilMe contraindrait à des l'edites, a été t'fès avantageusement awréciée
21 i!)a•r Ie jut•y, q·Uti ~fll i ·a '<iléœrné UIIle '<ie8 'Pl'emières récompenses IP01ltl' l'ensemble de 8i!l travaux scolaires. r.~a « Rea~schu le » de Brigue est de création assez récente. NÔ8ùlmoi'!ls ses êlèvee ont fourn i 'lliil bo.n lljW)oint IPO'Ur l.a. gal.erte <des écoles moye'lllllJes, et son JC·OUI> d'essAI 'Clé-note ·d'i'.iiL ll!n bel acquis •avec une b011Jit volootê qf!li 'lH'Omet bea'Œooup 1pour 'l'!livenlr.
*
*
*
Nous a•C'hel"ons ll'Otre -viR ite en: fa'()e com,paTti<ment assez vaste •oi\ I'F.cole le {ùes garrç011s .a étJa.lé •le résultat die beUil'. Le plan q11'·oo y a suivi est présenter 11111e re:p rodruction nette ·rlres cli.f\.t'érentes .phases q ue pa~·c()ll) rt 1 euu•ca•.• t iO'Il -d'u n élève-maitre deyuis SIOill l'(S.cole j·nsqu'à l'examen de sortie Ja troisième annlée, et moott-er f)'Uels il d'oi t .folliT!liiT i[lOUir eft'ectuer sa. :vrofessionnelle, da= les 'Cl'ioverses fllu progrom.me. A w·ai dire, '(l'était :une reption sérieu$e, :posittve, do<mlllle'lltêe, tôt que 'briJila.nte et lfasc.inatri•ce. PQU<r esti mée à sa. juste valell'r. ~lle rC><el,a ma long Pt judiCieux examen, d'ont en les Yisit eur11 d'rtme exposition ne pas la peine. Ce]>'el]dant IC'S tra vau<X qui ,par a•isRaient Maient ilnJéd~ts, 'Uniques ·d'ans leur ·goore. m ontra.ient au naturel quelle e,:;t ~~~~ n rl'm:o ll'•,.tlon longue •et labori·euse •qu''U'n jeune tuteuJ: dQit recovoir; ils justifiaient mi·e ux l'addition récente d ' une t roisième née au .cours d 'études des Vraiment ils méritent dJonc notlfe attJ"mtlom• <Ohaoun des p rofiesseurs, spécialisé so.n œ <seig<llleme nt, a'VIait exu_)osê d'a<bord échMitillOIIls de calhiers d'<êlèves, pujs le b 1oo u die r êtr'a•rtit ion dies oro a t ières son 'Pl'ogramme Si!)écial et enfin la sé<rie li vres eiJ.llployés druns ses oCOIUJl'.S. L ·.aoetivité !Pédagogique de l'Ecole se ·vélait dia/Dis la !POrtion <a.sstgo.Jroe à l.a IJ)êOa;llGII• gie et à la méthodolo,g ie: on· y voyait · ner des Jeçons-ty,p-es '3.V()C leur op-ré,pa tcne~ qu'elles se font (par les llQrm da us des classes de J'école nomn.ale. Cette oJa·ration n'est :paos une i!ll.ùicatiQn •balllaJe cxcrciocs: elle (llr~v oit les déta~ls, et, ex-œllente, elle est touâ·01JII'S soumise blem€'ll't tL la critique et lll:UX ICOt,ri~otiorts :)_)rofesse11r.•~·è.s oq:ue Jla leçon a été celui-ci OOdlige son I':ljpport •CÏl1ClOIUStau'Cié lu· ma•nière dont le jeune ôlève-.ma:i:tre
ae quitté de sa t âche, sur J.es 1q<ualités et les d·auc<e h tli bavraient aussi, ou à peu près, dHauts qu'il semble avoir. toutJe relation. iDJtellecinreiie, comme to.ut EnfiD, ,PO'Uil' qu'il f11t poss•i<ble de ju:ger éc.l1a•nge d'idées a'Veo I'étrll!l1ger. Aceoutules résultats 'O'bten'US i(>ar cette fO'I:matlon, la rnées à une vie très Siillli)Jle, ses p 01pu!:ations Direction de fécole n'avait :pas c raint d'UIP· n·ayaient b'Uère d'·autn-e am'bition que l<a œnporter en preuv~ une <!Oilecü on d'es com~posi sen<atiœJJ des ifO'l'm es soculah-es '(}tu travail t ions d 'entrée, de lfin d?am11llêe et d:e sortie. pastoral et 131g1~ico~. Aujourd'<h:ui ces bara~ des gra/l)lhiqUies représentrunt des notes l"ièi-es sont tombées. A !'11eu'l"e même de .moyennes die ces di•vers concours. l'inau.guratiou solenne!Je, ae P résid ent d e A s'en rlli)Jip'o[·tor aux .connaisseurs qui l'E:x.position. .chef diu. DéJ,J<liJ.'tement die l'In· ont ex-amilné <d·e :près les tra'Vaux as!emblé$ térieur, l'etl'açait élJOq:u;emment les !J)ro.g rès d.a.ns c·e quartier die l'Ecole llliOrmale. •rien matériels qui s'·ruocentu•ent de fPlus en plu.s d'esSien.üel n e manqul!Jit p<lur oq11oe fût 1a.tteint da:ns Je Valai!l; mais, oo ho=e de g()ll)v·erle but q'U)'on s'y était 'Î nteLlig·em•m ent proponement IPrêvoyamt et sage, en Cihrétien éclaisé. et l'on doit a ocord.er un suifn,a.g e parti· ré et ruverti, il n' a pas craint de d~oJ.a~-er culièrement élogioox là l'idJée qu.i a d~ ri gê ·hauvement q•ue. e-n dléfi.uitive, ces IP•r ogrès l"·ensemfble de œtte ex!hi•b itio.n comme à !•a set'ai'P.'nt plus IPt'léjucl,ida.bles q:u'utHes s'ils defaçon <l•o·nt Oilh a su J'exê~.ter. -vaient avoir IPOU[' effet de creuser u;n. a btme Dll/116 une ·pa·rtie a.nnexe. .Je professeur lfu entre le passé et l'av·e nir, si les conquêtes dlessin a produit .a ux yeux d'tl ,pu.blic dieux ù'c a'1n<dinstrie mod.enrue ne !l)ouv:a ient s'ache'll,pparei~s .fort ingé.nieou...-.: d.o:n.t ·il a conçu luit('r qu'ra1u prix de l1ru vui:ne des e<royanee!l tra• même la d.iSi!)osition et q.uli hli servf)nt p out ditionne.Jles et oies vieiioles mœurs. son enseignement. Le opremieor est d estiné à << .Je t ermine, s'~criait-il. ·en émettant un la à'é m on stnation die la ;per"U>eCüvc: il auvœu. rait droit â. qu elq~1e chose de (!}lus q•u'une »Valais, mon cher Vala is, va de l'aya'!lt, simJPle .mcmtio.n, s i '!lous avi·ous le •l oisir de t oujours •die l'avant dans ~la voie de toua nous a<n-€ter à le ldléCiri~·e en dlêtail. Le SI'· les ,pt10.glfês maté1·iels. P l•ao()é, comme :une rond est une table à dessin qui, 'lliJ.l. moyen ~ent!ii!l'elle a'Va'll<cée, aux .confins de deuiX d'un mouvement dies jplus simples. s'·a da]Jte gr a11d•s pay:!l·, sois t 011joors un ell!fa:nt de la jillstement à la taille doel'! éli'ves et rê,po:nd mère-rrJatrie, qu·i lu i soit utiJe et lui saoehe :\ toutes les conditions 'Cllésir.ées ponr Je des· faire hon.noem. ?liais &'llil.ldie-toi soigneusement sin gêou:n~trique et le dessi'!l à vue; cette ta· cra c'hcter œ biew,.lltl'e a:u. •P·rix 'Cl'e l'abalndon ble, ,pcrmetta.rut à volonrté ·dFécrire assis ·0'11 elle tes vi·e illes trad<itions d'honneur. de l!'esd<ei>O'Ilt, peut également se<l'Vir de bureau pect à la !Jla•t'Ole dollJIIIée, 'Cl e eordialitê hospitapour salle scolaire ou mêm;e ,l)'O'U!I.' 0albine-t lière. Con serve tes vi~tL.~ costumes et t es de tro.va·il. .....• vieilles ooututiDes. P·ll.'YS8llJ, ~pe'l'fectio'D'ne tes outiJs de labour, maois ne d!é·s erte IIJOi'Dt ton 0hamp ou ta IJ)r ah·ie. ~iontJagJl<a~'ds. extii1PeZ Nous enregistrons ces beaurx résultats d'e vos a~ages lies ·cailloux et les ronces. sans a'll!C'lUJJe VIR.nité, ·Uilhiquement !POUr met· améliorez les r aœs d e vos troupeaux. .pcrtlre à la ma.sse sociale, si j'ose di[·e, ces marf{'Ctionnez vos IP t'{).cl<uits la.i tie-rs, re'Didlez-les ques d•'.esti.me que !D'Os œuvres d u Valais ,plus abon'Cl,a nls. mais restez srtlJ' vos monts, ont eu l'oooasioo d e r·ecevoir . D'aille11rs, la séjour de ITa [)aix et die l<a 'V:raie liberté. » s imple Gqu.itê veut que les martres n'en S<11ffi t-il qme t·es t1hoses aient été .proci<a;prennent qu'Uin'() P·rut·t ot qu'ils •r econnaissent mt!es d:u illaut de la t·rr])une. le 1er aoftt celle quû reviEIDJt il. leu'l'S élèves; la oborme l !lO!l. pour que la c•rise inM-ita:t>le soit cO'Ujuvo!ontû de ·couox;ei, leur eSIJrit de ·tlaiillille, rf·c? Non. •C'e vn· êtt~ l'œuvre doc l'êco1e où leur zèle JPOU.r Je bon renom .de leur 6col e ;n·:m<lit la ~nération pr~entl:e. <le l•u.l rupse sont t DOIP manifestés d~lllS la ci<rconstanPl"<"lHlre il donnelf l-e ~pas il. la ~·e Jigion sur la cc. [lorur qru'on œ leur rende pas de hon S('ien.cC', au 01rog-rès mora!' s1111' le ·mieu x-etre rœur ce t<émoignage, matériel, à se <ti x er dans 'llllle .fidlélitê in()br-anlaoble à l'Eglise ca,tholique. Dêjpositah·e et li n'y à pas à se cre dlissimflller, le Ya.Jais dis.pensatricc de la ·foi et des biens .divins, est à un tOUI'DJU'llt de son .histoi~·e. Jfllsqu'il. c'C'st ell<:>. cette mère de nos âmes, qui nous ces dernières allldllées, les r61ll[)llrts infran· élêve, DO'l!S soutient. nous rend meilileurs en chi!lsabl~es qu i g~arentissaient son in~'I"Ue de DJOtre destin(.-e f'1.1tu<re, in f:iniment su-
22 pérle'll'l'e à t ontes .Ies <félicité!! terrestœs, rmême 1~ plus légitimement désirables. .T. M.
_____________,...______________ Les deux chemins 1.
.Au [prmtem:ps d-e 1859, peu de jours llJPr ès
.P.â.ques, dle'lliX ga~rçons dJu même vil1age '])artajent un matin, ,paur •rul~er, <}IUI€il·ques lieues 'l>lu s lol'll, OOC>U!Per dhaaUin :um.e p1ruce de iPetit !domestique ohez des IPa'Ysruu.~. I'ls a'Va.ioent été ·rudu:ni s det'DtièremmLt ;l la i!H~mi.ère commrulll/Î olll, et ils entirmienrt ·d!ams ],a ·vie active bien j·erun.es to:1.11s J.es d lel.llX. ca.r ~ls n'·a.vaiemrt ,guË!It-e pilus rue seize ans. L'Uin, ViiiJcemt. 'était otu:fuelin de pèl'C et d e mère. Sewl a'U mQIIlJdie, lie vosgéd•a.nt •rubsolum:ent Tien, sa ·oomm,une de lboull'geolslie avait pa~ ulllJe mod~qllle rpen\Siom. d e qUJa:rante <!'e'lltimes :IJ31' joull" il ume v·eurve sa.ns enfants, {J)a.uvre elie-mêm e, qui ·s 'était -oha·Dgée <1e 'l e loger. -en vartie d.c IUuubmer, die 1le ·n ourvtr et de le fatre aller ,i!Jr'.êcole. Le reste du temii)s, •el!Le l'OC>CU!Pait il 10UMlver son j'rur<d!ln et ruiD !Pl<antage. La veuve était une .bt1il1Ye .f ummc, active, sn<ilill!llt se ti1'er d'l31f!Jlalire a.vec éconO'Illle. Elle •Ja'V.a it le •Ji,nge et sa'Vait •arussi •l•e re{J)a.s· -ser, •oe •qllli Jn]li p roau.rait quelque a•rgenrt à h tiln die .ch·l!lque semaiue. Vincent n'a1Ut1il·it :PUS dlema'!lld'é mieux q•ue de rest er chez sa mère llldQPtive. m ais iJ de'l"'nit emp!<>yer son t emps •d!''tllll'C maniôre plmt :u.tile. Il .quittait don.c 'l•a vetille demem·e oil iJ arv-ait pa&s~ qua.t1·e llJDIIllées •et se rendia·it ohez son mattre BM.ret. ·L'a'Uitr.e grurço:n, JJOIIllmé Félix, ·arvlllit été OIII8'!1@ê !PUr SQID père chez Fr8111Çois Golltaz, sy11die de la commllll!lle d e Pra.nty. ·F1é1ix n '·8!VJ3dt .pilus sa m ère, 1bien malheu'l'euserll6nt '])Our Jui. 1Son IJ.)ère, lll!ll ·hrubile et fot't ouVTi& de oannv<agnge quaJDd il ne bufl'~t pas, deveni!Lit ll!II:e •brute !dès qu'dl ·a vait passé .!l'a!Prês-.rn id~ •dlui Q.dmallliChe a'lll ·<lO<ba.ret. .EIIl r€'Iltr$1Jt cllez ·liui, q'l flllisa.it oo t apage; e t si o;u ne lllli p r oou.rait va.s i'mm ~ diatement UDJe demi~uzaine 'èl'œ ulf~ pooll' son •sou.~r. n ·m®agait d-e tonJ.t b niser dalllJS av madsO'IIJ, O'tl :bien i.l ['etomma,it au cruba.ret pour s'y farl•re servd·r s0111 mets f.a.vo.ri. Ainsi qllll'on le vo·: t. c'<étalit 1lll1l •g<OII.la'ma.DJ<l et ;u,n i'vrogn·e. ,!J.•t veiil!Le •du dépa,t't (l'e soo fils, H s'éWt ICoiiJduit de .c ette tllanière et m!ême il a v ait mené Fôl.ix au ca/bl3!l'et. Là, en (POOseruce
.(!"autres lburvems, il ,J.u~ ·œ vait f a·it ,dJes Decom·malruc1ia t:oos: - Cond\ui~-toi bien , lili dit-il; ttm;mme comme om doit tr.ruvailler ; mais... (Ici Wl. œffreu.x j·m·on) ne te bruisse mo1ester [lar !Personne. Bois encore un vert-e et va te .caul.'.her. J e retournerai à ila ' ma.ison dans 1l'lle demi-:he'lll'e. En arrangea111t Jcs vêtements et le Ji.nge üe Vincent, 1111. ve1.we Jui <a'Va,it terun un tout .:1 utre l31ll.gage. - S()UfVi.ens-toi, mon e"~tf.ant, q;we tu •as besoin d'être dirigé; obéis à tes maîtres &a!IUI r{tpltq'tLer; sois COOil!P1ai5ant et a;etif. :M:a,i11 Rllltiout 111' oubùie jama·is .que Dieu te voit. Pr:e-~le .soir et matin -de tc <ClcmdJUire d!ans le bon obemin. Il. l<'<élix n',ayait pas 'besoin de Ia r cco.mmau. da tiO!n dJe son p~re. Fier ~t cv•andte'llx, org ueii!Jeuoc de sa for<.-e COllPQ.l'edlc et déjà trop aiiDi diUJ 'Viln, il :n.e tard<a (l)aJS à s'attire1' ~es .o.bse'l·vations di'I!IJbOII'd et ensuite les recomm a'll'Cl:ation.s d~ SOIIl maître. .Dou'X ou tt•ois :foi.'! da<lls aes <premiÎers .mo.is, i•L ·revilnrt d.u calbaret dians UlilJ êtaJt de COWIPlète ivresse. lll eut '«1es .querelles '8.'Vee lP>' gM'ÇOIII.S du v.i!O..age, ,qui le 'l'œsêren.t •d."im·JlOr tance et Je traînèrent dans Ua boue, um (ùimlalllJC\he au so~r. à ·1a s uite de 'Vi•lalnes rpal'Oles qu.'n leU!l' •lllv.wit dites. L'édru•cat:on• .p aternel~e et J'exem:ple qu?·~l lli.'Vait e·u soos les yeux l))ortaient déj•à lffi.llrs f.ru.its. A 'la fin: die s on a.unêe die service cfuez Ft'Mlçois Goll:truz, ce1uri-ci, :J)eu soucieux d'en recomrnellliCer 'l!ID.e 'llou;velle a:vec Jui, régla ROll oom(pte et a·etusa ·d:e 1ui ·d'o n ner :un certifi,cat de bom'Ile CQIIlld!uiite. Il> rev en"<~•it '1l F&lix SOi:léarnte frmllC'S, ·a.vec lesqueJ.s i1 iP·artit IPO'U'l' l'étra;nger. dlêsira'll•t cc Toir du iPays )), et aussi <dls;ns ·l e ·b ut d'évit er J.e serv·ice m.ilitaire en S111isse. Il .n'ét-ait pas •en (ll<e'ine de faire 150ll cihemiu, disait-il. Vincent. au '<:OIIlltllladre. fŒt em~ga,gé de notw~au •p:l!t' SQII1 m:11tre qu,i Rn,~.m(>D<t:ll son sn1ait-e et d{'3_JOS'Il. immédf.ate!III(>nt à la roisse rr(,pn rg;ooe les cent frarn.cs quie le jeune homme n' av·ait vas cl '(~p!'m;•és. En 011~re. Davirtll Bm ·rct .cons·entit ù être Je tu.teur de Viu-ceat, tL la '})·1a.ce ·du .p r•écéd<e'llt qui vena!t de mo1.wir. Ce Daniel Batu·et <ét:ruit mrundC!ilPaJl d.ans son viH::llge. Chargé rdle la IP01ice :c}es calbrurets, ] fn·isaH exéau.ter le Tèglelllent. A l'lne'Ure !1'1::\'ée poUir la ferme1mlre :dies értaiblisse:mem<ts
de oolssom, tes consomrm·a tew:s devaient se .<'urer, il. début de .quoi (plainte était !pOO.'· 1 têe et ullle .amende ']?l'QID.OID.cêe .oontre le dêbita;nt qui n'avait pa,s !fait son devoi~. . Quand on v-it .que J'IDs\percteur ~t>Ult doctdiô .à remwlit' le sien e t à dlom.n.er force à la lo-i, •l 'oi•dQ•e finit pa•r s'>éta:bllr sUl!' •c e !POII!It. Ol!aoun s'en tl'Ou va bioo. Il ml y e'llt pLu s drr batte'l'ies noct.ull'ines, pliu•s dJe sca.Illd•al•es dal!lf; Je vil'Lage au .milieu die la 'IIJU!t. Davi e~ Barret étruit d runiS 'UII1e •b onne positiOIIl de fortune, C'est,à,cJ,ire qu' H possédait de bon s mor<learu.x de t er raim •et quelque ar!rent ·placé. Mais il avait le ooa,grin de n'ar ;oiT pail dl;> g<arçOIIl (l)OIU!l' ·J.ui $l!ICCéOOr. D n'novait {]lUe des fibJ.es: .qu atr<', dont l'a!'née avai t di;x runs. n 1uiÎ faJla,it dOOIJe un :bon domesti.que de campagne, et Vincent ét ait ,précisémelllt celui dont Ji .a.v.ajt be~oin, oomme aUJSsi J,e jeulllC dwmme étruit heuxw;x <l'illlvülr trouvé 1.1;n mattre si hQllwraibl·e et ·en même temps lllill ·bon tuteur. IJ reçrut ;plusieurs OOn:t·a•nnes IPOM entrer mt servliœ d'autres !Pa-y sans, q tli lui o.f.friTemt des gRJge.s ŒJ'lus élevés que Je sien; même u;n etraruger, r~che }PTopriêtaire ·a~liX enrvirons, .:niÎ .prOIPO'Sa ,plus tard, de vendr <cli•rigea· 'l es tr::t-Yaux <elle sn. cam']?agne ~omnre 1!Daitro-var loet: H refusa ces Olffres .cJLver~e.c;, diisant qu' ni TOtul.ia.lt ~Stt>r .o1) dl était, 'tniDit q ue SO.D maître .s erait c0111tent ,(l,c lui. Il y a:vait aao.r<s 'lleUif a.ns .que Vin<cent ét::Lit <Cihez Dllfl'id Barret. Tout ce q!\l'ii n'·a•vnit pas dé\J)emsé de ses gages éta.it rplacé à .la cniRse d'é,prurgne et y .formaH déjlà ·UD joli cnl!)ltn.l. Tl 'l)Otwait y verser annUJelleme'Ut pr&s de <]'tlla.tl't> .cent s ft•a,ncs A1ll' ]P!l <JU:ltre œmt ci.DJquan te ,qu'i!l gag<Dait. Il re5ta encore oi'll.q am dans 'k t même ·famille, cootinuant <lie t'enJ[lEr SQIIl dlevoi·r il ,J.n, sntisfacUon flle tons . .C'est ~t~lors que sa mère •:11d:01Püve m<>m•ut. Ce fut (pOUr 1Q1!i '\llll grand ahagn·in, .c ar dil :se<IJJtadt Q·U' il :lllld devait obPMbCO'UIP. et îl .atlil'ait 'Voulu lui rem.d!re l<a \' il' ·c~ol!l(-e .dra ns sa 'Vieillesse. I.l
Vin.oent a'Vait trente ans. La secOOloCl:e fil!(' d-e son martre se mariait avec 'll.n garçon qui viendt'lait ha.b ite.r t'bez DR<Vid1 B!lli.TI't. Vinœnt .n'Mmnt 1p.l~11S nécies·sah•e dans Ua maison . H 'd~manda• si on qUJi accordlerait I..ouise, ~:JJ d'ill-e allllêe, q'tli -a'l'lait maintenant vingt-quatre lalliiS. iLe [>ère et la mère dit-ent
q'll'ils la 9rui dJonnaie.nt avec ,pla1si.r. si Loouise !J <Consentait. .Ocile-.oi m .it sa roam •a.vec .bonheur d•a;ns cene ·de Vincent. ·c a•r eJ.le était sûre d'être heureuse •avec un homme de ce oa<~.· actère e t d' tme •9JUSsi bQIIlne cOIIl.d'llite. Deuoc fois dréj!i., LO'Uii·se Barret avait été .d'6Dlandée en. maTül.ge [~a·r un garçon il!iC'he, de ·bOllllle fannll~e. mais qUJi ·bu vait. 1EI1e l' ruv<ait refusé sans ·J.a. momclœe h ésitation, étant [Hcr.f.aitement d éc-id~ :1. n'élJ<Yusor ja:mais un 111omme qu' elle aurait vt~ d•ilDIS tl!ll <état d 'l'Vresse. T<YUil:es les jeunes fi·lLes devr.aJ€.Dt ·bien suivre cet exem1pJ.e, a:u. lie u de teuh· p eu die OOID!Pte clhm si g rand défaut que celui de G'ivrogneTie.
Lou.i se Ba·n-et avait ·bo'llllle f açon, Jes yeux vtfs, •très bru:ns et li.We 1a.gréaible tournul1e. Ma.is ehle é tait Jpourtant .moins bien que sa soo\Jir •M élan ie qui IPU&sajt ;pour 1.a .plus ·bell-e 1fi'hle du ;vH!age. Les hérit-iei~ de la v€'\IJve v·end.i rent à Vincent 1paur 1deux mdlle cinq ·e>ents frWllcs la a1etite .maison oil il I!IJV,ait IPaS·s.é d 'betlll'etl" ses .a nnées, et il a'llru ~·y éta'l>l ir nover L·mùse. dès qu'ils f m'en.t mrur:iés. .J.Je •pène Ban~t d'it f.ajre un ibOlllJ tn'()lllss·ean ·à ses ,fhlles, et il dJonna à Louise, en JYI·Uis qt~'à :!\1:>él1allllie, 'llllle •bei~ vi!JCihe -et son vean1 ,pour iCOmmeO/Cer le « <iliédlail » {00 Viillr •cent. .Aiv·e c œ .que ce dle:rnier avatit g~agn~ pen·cJ:am.t qUiatorze années, Jes iiiiitêrêts s'<ajoutallt t<Yudours <au ·()(llpital, il p'llt iiJaye r J.a mnison, acheter quelqru.eg .aa':()ents de t ern·e et s'éta.blir, tn.-ès •moéLestem.ent sans d.o ute, mais tPOitu'tamt dl''lla:t.e manièrl.' •a grêa.ble. A.1.1x t!lections murnioi[)rules q u,i eure(}]t lieu quatre a ns aa;~rès dla'lls so;u .viU.a.ge, Vincent f-ut lll{)ll1mé synd-ic, là une fot'te ml3jol1itê. Il ne p ut faill·e ili/Utt'ement qllle ci'accea>ter. .Mais j'ai oubHé .de IC1ire ·q ue, •dlenmis longterqps, il ,afl"ait ·t181DJbaw:sé là 'lia •Commun-e tout ce .q ue .eel•le-ci '3JV.a~t d~ensé IPOtùl' ·Lui 3JP1rès .J•a mort CLe se-s .paŒ·ents. .J[I.
Depu,is que FéLix ét ait ~a.rti IP()Illl' J'.étnaJug er , on ne l'illlvait pliUis rev·u•. J,rumais 11 ne dorun·a de ses nOU:vebles :Par lettre, n i à son 'Pèt~ 11 i là ses sœUirs. Des g·arç()'DS de son village, domesti·ques là Paris, l'aVU1i~t que.1•q uefois re 0100ntr~. lllile<IJJant joyeuse vie q1nand a av.ait de l'a:t~gent, <Yll S01Uf1lr.a:nt d•e kt. mlsèTe lorsqu' il était san.s occu,pation. Ne [l'Ourv.ant t-ester reD! p']laœ fixe, a. <ea'lliSe
de S'OIO q>encil'a1llt â. la KM.ba.uohe et alllSsi â. .caruse de son vHruin >eamctère, il s'était mii'l O. tn•a-vamer !COmme ouvrier démtma•g-E!'\Jil'; mais i~ visitait smtou.t ~es .gat·gottes, les mauvais 1ieux, et passlllit J.es nruits souvent on ne sarit oil. Voi!là .oe que d'[l)uohms camaraJdies a v.aieD~t éarit à son sujet. Son pêl~e ne se 'fa~sait i!>1us faire d 'omelettes au •<'ruba1ret, ni <lhez lui, ·et Ille buvait pl'lls trois demHitn>es de &t'Lite. 1'1 êta•i t mort de.plliÎs loi(Jgte!D(ps, dies Slttites de SŒll ·i nte.mpêt13'1lœ. .Sa omaiSOIIl J'ut Tend'Uie .pour 'Payer J.es ·dettes que sa, .gou:r.mandUse et son ivrogmerie •ama.ient Laissé s'aœum'lller. Un jOIUir d'été, pendlarnt les fo·i ns, Virucent se 1·endJaJt, 1'31 ·foruu:che à l'eyauùe. dans urn 1pré qu'i•l •a.vait f·a~~ché le ma:tin ù ila rosée. IC'étaJt odlans l'all)orès-,midi. Il flllisait 11a1e <JhaJeur .comme on en ·a iPU:r.fois en j•llÏlll!, qUJilnd il •a .plu pen.daJI!It vingt.quatt't! ,lJocures •et que ~~ soleil se montt'<! ensuittc IPhts brillant, ip)US ·Rl\dlffi!t q'llle ja,mai•S. Vin.cent remerciait Di·ett en l<t.J,i-mêane !J)OU'r tOilts 'les 1l>i·ems qu'il •avait t'e!,"us 1cl.e lui. Une obonu.e et aim&ble ·t'emme, dieux ell:fa•uts bien 'l)Or tants, .grurçon et fille, Pt ch1 IPR•ln ern abond:am.'Cie. A. ln ·co.1oisée d u [Jremier chemÎlll de traverse, il vit lù un ·hOOnlme assis sur une ,g.rosse (]J'Ïerre, leqlllel 31Vlait 'l'air ou •men .mawade, Ol.l bien f.atigm{l. Cet éti1aJllger. d'UJn bon âg-e, mais IJll'esque -C'halltiVe, éta.it V'êtn de ·.viJeilles ,!Mft'<oques, portées œutrefois pa11· <Vél~gants citadins. •L 'homme ·en question a'Vait ôté sa eohaussure, de minoes 'bottinoes ga1ruûes de crodhets j·a urn.es, .m.a1s ,g.ans lllloots [Jour les attacher. Des l)Jiedls nus .ohe1.x:haient 1\JOJ ;Peu de f.rru:nhe:n<l' •dlans l'<her!bo r"Oisine. Voyw1t !Passer Vmœnt dievant 1-Uii, ~e vagrubonct ôta sa cas· quetta et l(]fit: - Ex:culsez, moosleUJr. êtes-VOillJS diu ;prochain -v:i:llage. - Oui. répondit Vincent. - •C omment se nom•me ~e !!ytDdi<'? - Le syndio, •C'-est moi. - A.h! ·bien. Ntnt 'IDlÎ!ettx; je -vons ·ddrai morn rut'11ake tout ·d~ suite. V'inoent s'.a:rJ•êta. consifl:él'llnt lcA tra its lhâv·es •tlltt .ma·1beure11X. ReR yeux 'cern~. &a lbrurbe- d'é.!('o1'\taIDte. - D'oit êtJes-v()lt]s? lmd derntande-t-il. - Eh ! [[)at,bl•eu.! 1du village q111'on n;perçoit lil.-bas. Je .m'llffJ!Pelle Félix .Oériez. - .Est,ce .bien po0ssible? ·e t .en cet état? - Hfl1as! oui. '~f.ais je IJl'.ai elll que <~U
malheur dep.uis que j'.ai qu.itté le pa<ys n y n bientôt .vingt run.s. Pwis j'ai ®ttr8J)é 11a1e terrûble ma:Lad~. Demuèr.ement j'aJ f.ait !l)lrusÏffilrs .semaines d<':hvpitail; et quand on m'a j-ugé en ~tat die IPRrliT, on m'•a: •m·is ·diana un wagon. Ne s aochant oOil aller, je reviens ~ .m a commUJne. ·Mais je .n'en 001i pas ,pour longto~: il'ega.rd:ez. Otw:ra.nt sït .CJhemi·s e, FéHx moutJra ll!l1e JPlaie v1ive, qui J;uli dêvm·ait J.e côté droit, de 'l!•ais-sclle j:us.q,u/à 1a ceirnture. - P.Ml1Vl1e in<f.ar1Ju.né, ~ui d'it ViiJlOOllt, q1111 ns-tu iiŒJ,c fait iJOU'l' t'êtr.e .a.tth'é un m•a l pareil? - Alh! ce n'est 1Pa.5 facile il. dire. Dans 11.me g1·a~1de 'l"i.lle, 0111 fait souvoent oo mau.vaises t't!ncontl'eS . .. Sa•vez-votltl oe qu'est dev.ent~ un ·cartain v .intcemil: X*** q1u i êtruit de mon âge? - C'est moi, .mon [lauvre F .é lix, Allons. mets ta oharussut't!; je retouil'lle.."3-i ·a:vec toi au V'illage, ct je te ifm'3.i soigner. - ·Comment! c'est toi qUiÏ es ile SY'nclio! Alors la .(Qirtulllie t'•a sm~ri; tu as Jla.it .etes ihérit:~ .g-.es? car tu éta~s aussi IPaJUiVIIe qrue mol l()l'R(]!ll1e nous som.m.es IJ.liM'tiR aa>rès ruvoiT romillltlii'Li.é :POUr la iPOOillière ·f ois. - .Te te d~rai !PIUS truro oe qui m'est arrh·(>. L'illl!Porta.nt, iPOUr ~e mome!llt, .est .d.e te troun~r un ~og.ement et de te ;PTOcrtlTer les soins nécessSJires. Un mois !ll]Jrès, Foê\ix était ,po.rtê nu cime· tièl't!.
*
La l01,giq'Ue enifaiillti•ne: - Tu m•111s bi~ od!it, n<est-œ pas, .ma.m1an, qui'H 111e t1a'Uit jaiiD!alis 1'<e1Illetlt't! 1a>u lenodlerrnMn, ce .qru'o.n peurt: lfilie le jo:uœ ·même? - O.l.lli, ma chérie. - IDh bie.Ill, Je ·v.ilens de fillli'l' :.e gr.aoo [X>t 1clie roon:fi·tmlt-el!l que l'on Jm'·ruVTait àiODJlé pow: mon goûter. * On (p3JI'le d"ullb ~-edlowtaibl'e coufél'6Il1Cier, •dCI!Jit ll!a !J}rolixité dis!l:iHe l' enllll\11!. - Je lfai renoontr{l illier, il mau·d!J.ajt tl'el!l ·\'!te ·e n Œla•srunt 1es mru!ll!l. - QuJOI d'éWnmta!D.t? Le.s .IDJlM's <lŒlt des oremes.
* Lil~~ette écoute les cigafes qui, de telD(ps en temps, ·Cesl!lent de ohan~er. •Elle remavqœ ces s:Jeuces, et d"un ai.r réfléchi, dit A sa mère: - Je s·ais (J)Ol1l'quoi elles s'a.l'l'êtent de -<!•hanter, les oi.ga~es. . . Elles txmrnent la page.
vtmatre (Ô)~{ ®!Ill ~J ~ DE LA
Soeiêtè valai~at)tJe d ·édu<Zation ~------------------------~c
Moniteur du Musée industriel et pédagogique L'Ecol~ primaire donne de 12 à 14 livrais ons de 8-16 pages chacune,' non compris la couverture et autant de suppléments--de' 8~ 16 ~pages~pen-dant- l'année ordiÏià.i.7e (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Chaque. mois il est en outre apporté un supplémeul illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les Champs.
Suisse fr. 2.50
~Par
an
Union postale fr. 3
.Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ee qui eoneerne la; pubUea;tion doit être a:clressé dlreetement à son géra:nt, M. P. PIQNAT, rer seerét(lire (lU Dép"rtement de l'Instruction publique, à Sion.
.,. ......... aul ..u:
"A
C!A
C!nnt
;'!ln-I'!IÎC%
PY~minP~
de hien
Drè~