No 02 l'Ecole primaire, 1er Février 1914

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1er Février 1914:

ssm• ann6e 8 - ----La télégraphie sans ii\ fut classée première par 97 pour cent des concurrents; l'aéro· plane et les rayons X réunirent 75 % des suffrages; i'automobile el le cinématographe environ 65 % des voix. A partir de la sixième invention le taux des sufirages tombe à 35 % environ. La chute est brusque. Il semble donc que les cinq premières découvertes s'imposent seules à l'attention du public. Le reste prête à la discussion. On ne fait pas de différence entre le phonographe, la machine à calculer, Je radium ou la lampe électrique.

•• Variétés

l'hiver est rude, évilezz de vous calieutrer chez vous. Ce serait le meilleur moyen pour être enrhumé.

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LA POULE ET LE SERIN Une poule causait sensément du ménage, Au milieu des poussins lui faisant entourage. Cependant un serin sautillait, babillait, Et le mot constamment sur le bec lui taillait. La poule est, on le sait, une innocente bête: Mais le sang à la fin lui monta vers la crête; • Oh! fit-elle à l'oiseau, levant son œil malin: • Je comprends qu'un bavard soit appelé serin.» Y.

LE RHUME ET LE FROID Très longtemps, dans le langage courant, on a, pour dire qu'on avait un rhume, employé cette expression: • j'ai attrapé froid • et l'on a cru qu'on était malade parce qu'on s'était placé inconsidérément dans une atmosphère trop fraîche. Conune de bien des choses ü nous faut revenir de cela. Les récents tr'avaul( des hygiénistes nous prouvent que ce n'est pas le froid qui rend pernicieuses po\Jr notre organisme les bactéries du rhume ou df' la bronchite, bactéries avec lesqueHes, lorsque nous ne subissons aucune dépression, nous vivons en parfaite intelligence et sans être le moins du monde incommodés par leur nombre. (Des millions habitent notre organisme d'un bout de l'année à Vautre). Ces bactéries ne deviennent ùangereuse5 que lorsque, par suite d'accidents ou d'imprudences, nous mettons notre organisme en état d'infériorité, que nous l'avons déprimé. Or, le froid ne peut jamais remplir ce rôle. Nous n'en voulons pour preuve que le {ait suivant: dans les régions arctiques, où, pourtant, il fait plutôt frais, personne jamais ne s'enrhu•ne Au _contraire, les chamiJr,·s surchauliées, les vêtet:nents antihygiéniques, l:l mauvaise ventilation, la poussière et la suralimentation sont des dangers à éviter. Les courants d'air, si les mauvaises condi1ions précitées sont évitées, ne sont pas du tout dangereux. En vérité, sans courant d'air, une bonne ventilation est absolument impossible. Et un bon courant d'air Irais pur. est un bienfait sans mélange. ' Donc, n'ayez pas peur d'avoir froid, n'ayez plus peur des courants d'air el même, si

vtmatve

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L'INDUSTRIE DU GAZ La consommation du gaz dans le monde est évaluée, pour 1912, à 21 miHiards ?00 millions de mètres cubes, dont la iabricahon a absorbé 60 millions de tonnes de charbon, c'est-à-<iire une quantité égale à la production entière de la France. Outre 1\e gaz, cette colossale fabrication a fourni -comme sous-produits, 30 millions de tonnes de coke, la moitié du charbon employé, 3 miUions de tonnes de goudron el 500.000 tonnes d'ammoniaque. Parmi les grandes capitales, Londres consomme le plus de gaz par tête d'habitant, soit une moyenne de 226,5 mètres cubes; viennent ensuite Paris, New-York el Amsterdam, avec le chiffre à peu près égal de 161 mètres cubes.

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PENSEES DE LOUIS VEUILLOT Une civilisation dans laquelle toute puissance est donnée aux fortunes mal faites verra de terribles aventures. ooooo L'homme n'est grand qu'à genoux. ooooo A tout ce qu'ils touchent, les Papes com· muniquent un caractère d'éternité. ooooo Otez Pierre du monde, et la nuit se lait, et dans cette nuit se !orme, grandit et s'installe Néron. ooooo La liberté du peuple et la liberté de l' t:glise ne se séparent point. Eglise et peupl sont libres en même temps.

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So~!étè valai~~·t)IJe d edu~aticn

PEDAGOGIQUE~ l &

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Pnbllcanon On MUSRH

L'Ecole . · b primaire donne de 10 a' 12 1.lVl'alSOnS de 1S page~ c acune, non compris la couverture et autant d supp ' ée ordmaire . e ·t éments d 1 de 8-16 pages pendant l' ann (SOl u er Janvier au 31 Décembre).

Suisse fr, 2.50

p ar an.. lJnlOu . postaiP. fr. 3

Les abonne!llents se règlent par chèque postal II r-6 ou a ce défaut contre remboÛrsement o Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la Ïargeur Tout ce ·qui concerne la pu bli cation doit être adressé directement ' .t a son g~<~rant, M. p PI(~NAT S . . Départ~ment de l'Instruction publ·.tque, a, Sion. • ecretatre au


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AVIS IMPORTANT Règlement des Abonnements

3 :tiF" l:e retard da,1s l'expédiho,\ de ce N" provienJt d'un accident de madüne, que l'on voudra bie•.1 excuser. -0-

Au présent N'' se trouve ioriJJt un - Matérlel scolaire. bulletin de versement '])Our rrè.~l•em e:1•t Par la voie du Bulletin officiel, le pa'r chèque postal de Paboanement de Déparlbement can-tonal des fin<;lnœs à qui i!ncombe l·a ges:tion comptable du 1914. Dépôt diu ma~érietl •scola-ire- fait conCeux de nos ledeurs qui o•11t déj à naître qu'à parti'r du 1er févri'er 1911, payé pour oette a~nnéle - et ih sroc:1·t un tous. les mta:nuels et tout :Je matériel sco-cer:ba:in nombre - voudront bien ne laire dont est a pprovisionmé le dit dépôt iouiront d'unie ·réduction du 10 %. pas s'en f.ormahser •et mte~t·re cet impriCette rédiuctio•n es,t ·ren-due possib1e .n.:.-r mé pm•emen,t et simplemmt de côté. Les autres., par •co.n.!Te, sQ·n•t priés de le prélèvement die 2000 fr. sur la subve:1tion s_colaire fédérak 'l'utiliser s-ans fau.'he iu&qu'a.u 2> février A prop·os de méKJ.ouels scoJ1aires, nOU6 au plus tard, pou·r évi•ter .de reœvoir en avons ,t.e- plaisi,r d'annonrcer que l'édiremboursement la aïvraison du ]' r mars t-ion du nouveau livre de lecture (tirée avec l:aqœe•Ue sera réclamé l 'abonn~­ à 10.000 ex.) ,es.t déjà 'réduite de plus ment pour tous ce~ux qui rue se seront de 2000 ex. depuis. 'l•es 2-3 'Stemain.es pas acqui.tt~s- d'a>ns le délari e!t k mode gu'er11e est en vente L'écou~emen:t en sera enc;orle facili'té •et accé'l•éré pour l'a· indiqués. venir, grâc~ à la décisron c_i-dessus !llenLes bulletins de versement do·ivent tionm·ée qui en· fera descendre le pnx de renfermer en regard des mots au cré- 1.50 à 1.35 (10 'lo). âit du compte, le W lI 56, si ce chiffre -on'e-st pas im'])rimé. {Voir 1re pa((e. ) Beerues blen notées. --oLe Dépar.~ementt d'e •l' l-111struation p~­ blique v_ienJt de publrier da1n1S l•e Bal_letuz Sommaire do présent N° oijiciel 'le ifiablreau des recrues val'aJsa-:1Pensée - De l'ens·eignement de la nes les mieux n-o·tées lo•rs des ·exala111rrue inatern elUe (suite). - Précis mens pédagogiques. de •l 'a1utomne derd'in;·trudion -civique (suite). - L'att~n­ -n-i·er. Cette nomenclature compTend toution app-liquée à l'écLumtioon . - De l'In- tes les recrues aya•ntaanobe 1 ou 2 dans -terrogation. - La gymnastique à i'éco- l'es 4 branches ('lecbure, composition, 1-e. - La paores.s'e. - Récompens·es et pu- ca'! cul, connéllisS'alllœs -civiques.). Pour les nitions. - Partie pratique: Réd:ad :o·:l, épreuves de gymna'Stiq ue, au nombre de ot'thogŒ"aph:e. - Varr•iètés. - Ma·xime3 tro.is iles notes s-e trouv;ent éga!1ement 111diq'uées, quellle5 qu'eNes soie.'lJt, à l'inet pen.sées. - 0verse de ce qui avait été inélltlg>uré J~an­ uée dernrière où, à htœ d'eJs,sai, l'on s'éSomma,re d" Supplément tait bo111né à publieŒ" s.eu~ement les refil y a ce;1t arns.- Une Sainte.- L'a- crutes/ ·qui ravarie!lt obtenu ~es mei~·leurs jon'C ill'eurj_ - A Jl'enfant_- l:es arbres. résu:tta1s dam:s le double examen. - Le bO'&triche. - Variétés. Différentes naisons ont fair!: t1even~r à l'andefll modle de publi'ca±ion qui resrtera -o-

ainsi ma.intetn.u, jusqu'à ce qu'ia e:-1 été décidé a.utœment. - 0 --

a~it

donnés à titre indica1tif, jeunes gens, ieunes filles et enfants. sont tous admis à pa-r.ticiper à ce concours de dessin, de&ti:né à servir de do·cumentation pour une étude sur l'enseignement du dessin en Suisse. Les élèves. des Ecoles. pfofessionnelles, 'les app·rent.is de métier1s dont 1~ deSStin est une des bases de l'~nseigne­ menJt~ voudtmnt bï.en exécuter des. dessins à tendances pTofessionnelies. Tous renseignements sont do.nnés gratuitemerut (joindre timbr.e pouT 'l a répon!Se) paT l'aJdministration des « Drennes Helvétriques », à La Chauxde-fonds.

Pour la Jeunesse. A ce.tte époque, où l'on parle et s'occnpe beaucoup, et avec infin~ment de raison, de pélttronëg'es et d'œuvres de it'unesse, il ne ~eut être que d'adua1ité et de justice de si_gna1er et d'encourager toute mesure ou tentative qui se manifestent dans ce dcmaine. C'est ainsi qu' à P.Ptre . conn·a.issa.nce, l'autorité communa1e d' Arb<az (dis.triot de Sion) désireuse d'e con-tribu er à 1la· diffusion des bonnes. lectures parmi la ieunesse éco-olière, souscrit de1mis deux ans déià à cnvkon 40 exemplaires du jeune CathoLa congrégation des Sœurs lique. Ce lOl.i périodique il·lustré est Théodustennes. élÏnsi mis gratuitement à la portée des Vers le milieu du siède .dernier, un tnfants de classe qui, riches au pauhumble Capucin de notre Suisse ·Ie Pèvres, peuvent dès lors profiter, ainsi re Théodose, fonda à Jngenbohl, haque ·leurs familles, d'une lecture saine et instructive, cette modes:te publication meau en-tre •le viHage de Brunnen et s'efforçant de poursuivre son program- Schwytz. une Cong-régation de femmes 1~ fois hospi-talière et enseignante apmE qui se résume en œs trois mots et àpelee Congrégation ·th éodosienne des peut convenir à tous: Edifier. instruire Sœurs de la Sainte Croix. L'arbre el récréer. (Gazette du Valais.) planté alors a porté ses fruits. Le catalogue de la Congrégation pour l'année xxx 1914 nou-s app-rend que l'humble maiLa fondation « Pour 1la jeunesse» son du hameau d'Ingenboh:t comote fait Sé\JV·Oir que la vente des timbr-es. et main·tenall't dix provinces, dans •lescart~s en décembr:e 1913 a produit, déquelles sont répartis 914 éiablisseduchon fai~e de 11a varJ.eur d''affrall1chis.- rnents, ho~pita.Hers ou enseignants, dessemen1, 1a somme de 255,000 iiran.cs. . servis par 5.780 religieuses. Les 10 Un cordial merc-i à tous les coUabo- pr?vinces de Ia Congré_g-a.tion sont forra.teurs et donateurs! ~nees_ oar •la Suisse, qui -comp.te 142 e_ta_bhssements, desservis par 1,757 reLe Consfi/ de la iondation. llgwuses; Par 8 oavs de la monaTchie -oautrichienne et par la province formée Coueours de des8io. pa.r le grand~duché de Bade et l·a prinCÏJ)auté souabe de Hohenzollern. Ce con-couTs est p1'a{!é sous le patro~nage .du Comité de l'Œuvre Association suisse rom ande de l'Art ~t de };InNnees d'argent. dustrie. J.1 est doté de 2000 francs de prix. En 1914. un grand nombre d''eœlésiastiques po.wrront célébrer leurs noces D'après les rè_l!les générales .de ce conoou·rs, avec Tep,rodudion de dessins d'argenrt. Ce sont M. rle chanoine d~ Stockaaprer, Rév. Curé de St-MatUrice,


SION, t•r Féttier 191'

ssme

ann~

4 · C ·d'OuM Œe chanoine fellay, Rev. ure R' · Rh. . M l'abbé Bourban, ev. · M l'abbé Biderbost, tre- one,

Curé de Leytron, · , -· HoS'enRév .doyen d' Ernen, M. l abbt; l' bbé ne:l . Rév. Curé de Burchen, !"t. a L ~~ber -Rév Recteur de Glur~ng~n, M. l';bbé ·Pralo-ng, Rév. chapela!ll1 a Evo_1' M 'l 'abbé Roten. Rév. recteur, a e~t<e, . . M l'abbé Wyssen, Rév. auR'<;:'r~gne_. Lo.e' c·he.Sou,,te M l'abbé Aumonier, a .- · · gusHn Zufferey, à S10n.

le bonheur des autres (gravure)À.f L~ petite boudeus-e (grav_ure). - . don de cal<> (voyage d'un Jeune n:·ar!n ans - L'enfant qm n ~st pas 1es. t'et.'~·bres). · _ Récréa hon~ · · ·en fa m1ll·e ·. -. en t ra1n. tt ou leuTravaux manue1s et rece es P r nes filles (gravures). . . . Pour s'abonner ou. recevoi-r nun:er~_ d'essai s'adresser simplement amsl.

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' {eune Catholique, Sion.

Bibliographie

Bonne mesure.

- lOENTE A L'ECO· Le Conseil communal de Chamo~ ~ t LA LECTURE lNTELL [ Devaud, proiesLE PRIMA~RE, par .. l'Université de dés-ireux d'inculquer plus .efflcace~f~e seur de Pedagogie a p · . Ir. Bloud . •e:· ge:i1'S tes COI1ll!alSSaiJ•Ces 3 a ux 1eun: ::. · 1s déciFribourg: ~ vol. 1117·16-, c:t\.aint-Sulptce, août des occupations ~-gnco e ',a et Gay, eddeurs, , p ,a de rendre obhgatoue la fre_qu~fta Paris. 'd · ue" que ti~ 1 régulière des cours d' a'!boncu ure pe agoglq ., . de L ' Essai de Technique . , d esse aux maures et ,de viticulture pour les le ':l'nes . gen? . pas Je pu b l'te M · Oevaua,. s .a r ·Il ne pane habitant la commun'e_ et astremts a suil'Enseignement prunane. , ratoire et é'é · cette technique aux' cl?urs ~~:p:onnue el blen vre les écoles complementaires. . . menlaire , parce que e ! . édae-ogie de la Consulté sur la question d~ s~·VOlr SJ a 1a P · · n in Pratiquée. Il se borne oyen et supeneur. . eunesse intéressée pouvait etre .a~lecture aux cours m . emenl la tâche pro la 1 . d'amende à parbn· dique le but de cet ensetf'~e ex~rcices conve é a~tement de treinte. sous peme pre de chaque cours le . e'sr.Jte particuller d h' 't' . per aux dits cours. le D P c \'O·lume a e m n'a pas es~ e a na bles. .e 'd. 'il recOllilltande. et don l 'Instruction· publiqu-e t' t ppuye en londt:r les proce es ~u ur la Jsycho-logl ·é )ondre a tfirma • t vemell . a . . . 1 de'tail e 1 nlusieurs sont nomea_ux. 5 , 1 t 63 de la loi scolaue qm ,. · 1 ana 1yse en 1 1 de l'ade de tre. au l . mélhodo~·::>gt cella su(r 1 ~\.« les notions d'agricultur~ avec soin. 0;~ Y ~rouve -~~~lo ie de la 1~> P ace a . . t de comptablcomjJlète iondee sut la psy . .· g de l'écol théoriques. et prahques e d''tude des on el supelteur ' lité'' clans le prog~amme e ture aux c~ul:s moy~_. . de la littérature d tres mion._te encombrer le primatre. ~coles C9p1Plémentatres. (Ormtmuniqué.)

d,

-ol.e Jeune Catholique Tournc:l illustré pour enfan~~· . ai et pubhe avec f larat:> "ant chaque m s : t· a~te approbation ecclészas zque. 1 1 c . ar ah _ Eirtlnf!er 2_ fr. .JUtsse 1.50 v ·t.t 'rioc\ique went c 1914. ce pe 1 pe · . Ave

. le sem , ·1 d e 1a 4c annee. de franclnr · Sommaire du No de janvier~ , . te et heureuse annee. Bonne, sam f . e enfant? ,._ ·l'école que va:,-tu alr ' .1 ' " _ le mur - Cons·el s a L'es~arl·~ot ::.u\e malh~ur des uns fait nn eco ter. '

sujet l'auteur s'lllspne, san;; devancier de citations muhles, aedsesl ali Pauc~ "' . omme e angu ~ de langue l_~an,ça~se~ crenseignements d 'ord mande( mal~ aoint tout le lruit de son enst> exlnnseque, 11 l · nee personn elle . gnemenl, el de sa c~~~J:l~~~ sortie une œuv ces driierenls app ' ( logiquement me • • toul sc sut , . [' maitre trouvera 1 homogene._ 0 L1 • 1 1 et construll, ~~~ en ~ n~é\hode rationnelle . t nécessat mdtcahons uh,e~,. , ,. 'd' xpenmenles qu l 1 es les proce es e ,. , 1 !ructueux enco de savoi r et qu tl es• Pus 0

1

d'appliquer.

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MERVEILLEUS;~l ln~

T ES ETRENNES manach keepsake 1914. Un

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L'ECOLE PR·IMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAI'lfE D.EDUCATIOlt Pen1ée Un maître juste, lût-il sévère est toujours respecté et il n'est pas rare qu'on l'aime. un maître d'esprit partial ou d'un caractère inégal, qui semble n'avoir ni suite, ni mesure, n'est ni respecté, ni aimé; il n'a d'autre ressource que de se faire craindre. O. GREARD.

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De l'ent~elgnement de la langue maternelle (Bu.,e)

B. REDACTION. - Les. exercicesde rédaction et die composL'tion marchent de _pair avec :l a •leotur'e. De tou·tes ·les brallllche& d'erusei.gnement, c'est la composiffion qui offre .~e pltus, de difficultés, .p:aJrce qu'aucunJe ne detn'ande h ,penfant aJU:tant die réf,lexi'om et d'efforts per:sonne'lS<. C'est >la croix qll!e portent maîtres et élèves ; mc11is combien• de fOis le maître, par ses procédés a:nrtipédagogiques, ne la nm.d.:il pas phts pesante encore qu'el<le n'est Au ·lieu c!e mettre le principe de l'adiv1té per:s.onnelle à la base de ~Ü'.Il! en<S!eigneiil'ent et d'exwoer l'en~arut à voitï de &es yeux, à eruten.d:re de ses o.reiUes, à ·senltir avec son cœur et à pen1ser pal[ i}Ui-même, ne se coruteMe-t-i.J pas t,r op souvent de faire reproduire tant bien que maJ ou plutôt mal que bien, -ce que lui-même a ré;lconté d'avance ou écrit au tabtleau noir! Qu'il h@itue pl1JtM à se servir méthodiquement de ses setl!Si pour observer les objets in~an1més d''ahord, les êtres vivants ens!Uite; qu'il UUii. apprenne à découvrir ce qui esil: représenté sur une image, et l'enfanJt, devenu observateur,

saura uti-liser les .donrnê!es de sa rnémoi. r:e et de soo ima:gin~oo., i'l alrn1ÎVei"a 8 observer les sentimeruts qu'éveiUe dam son cœur ta vue de tout œ ·qui l'entou· re. C'est 1là un travaJi'l .de longue halei· ne auquel .J'élève doit être initié palr des exerciœs V·ariés, progressifs ·et en rapport avec ses forces inte11eot:uelles. On y amve surtout par les exercices de vo. cabulaJire et d'élocution. I~,. Vocabulaire. - Pers.onne ne saurait prétendre posséder une lrangue, s'il ne dispose p_as d'un nombre suffisani de mots ;sur 1le sens desquels j,l n'a aw cune hés~fatio.n. Or il'efllfant n'apportE à l'école qu'un vocabul;aïre excessivement restreint ; Vi ne -conn.aît que peu de mots, et parmli ceux qu'iŒ connraHI bon nomb'l"e encore n'orut qu'lUne sign~ fi-cation va~e. E111richir ce vocabtrlai~ sem dol}IC Je pOOIIJiien win du maltr~ dan§ l'enseignement de 1-a Iangue. Il faut, pour œl,ar, recherche~ des mots, en expliquer le ·seniS, les employer d•aru; de: phta6es. et, se souvenant de q1a méthod1 intuitive _en présentanî •l a chose d'~ bord,_~e mot en1suite. DaiilJS <la recherche des mots, on com· mrenrcera p1a:r Œes noms des objet& qui sont doos ILa sphère de ·ooontaissa:nœ dt !'•enfant; on lui ~era exprimer. ~es qUAI lités qu'JI èonstat'e dans ces objets el 'les a~ctions qu'tl i1ait ou voit f.?ire a<ve< eux. Suivent des exerci-ces d"énum.éra· tiDn d'êtres ou d'objets présents ou ob· servés antérieurement: école, rruadson 1 matériaux de co.nstrucüon, ég'lise, 11W üers, commerce, :industrie, campagne, v~lle, Jl1'antes, arumau.x, montagnes, et~ Après 'les obj,e ts, 'On observera 1es· ima·


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18 ges qui l'es rempifaçent et on paiSsem ~u concret à il ' abstrait On pou.rr a ensmte recoulir à l' as8ocilation des idées : étan~t donné un mo1t, troover ceux d'ont nG re;ppt:lle l'idée. Ex. : vin, vign~e, raJs"in. Ven" dan;ge, brarnte, cuve, tonneau, ferment, etc. au groupement de mots ana,logues. 1)8or ex.: Trouver 2, 3, 5 sujets convenant à un verbe donné et récipiioquemen~. Trouver 2. 3 comp~ément.s. dlirects, i:1dkecls, etc. Trouver des adjectifs qui peuvent convenirr à uni nom .donn'é ou Iiéciproq uement, d'après un mode de fotmartion observé sut un 11'0m, enJ f'orm.er d'autres a nalogues: la!hourer, laboureur; fan~r. faneur; ·couvrir, ·couvreur, etc. On peut enfin rechercher des synonymes qu'on pla!ceiïa P'ar grr-adaA:ion et étar blh~ des famiJ.il;es de mots en en trouvaJrlt succe5'S>iveltlfelllt :}es dérivés, •les comQOS~s. ~es jux~aposés. A mesu·re ~ue les mots. sont 't rouvés, on en donne :texplication, le sen\5 prédis et,_d'aniS .d~s exercices d'élocution, on les emp101e dans tleurs di.fférentes éi!Cceprtions. (V. Platn d'études du Va1~s.) l:es mo:ts oonstituent iies matériaux dont la phrase est colliS·truirte, leur recherch'e est ·suivie •l ogiquement Pél!r l'étude de la phraiS!e constituée d'abord pa~r une proposiltion simple, puils PJ<V" plusieurs propositions. a) Prop:osirtion· ·$imple. . 1 Un suje;t étant donné, le faire su1vre d'un V'erbe conVefllab1te et réciproquement. 2. Compi]éi'er ua1e proposition par un complément direot ou indirect. 3. Un sujet étant donné, y joindre un verbe qui 1e fa.sse prendre au figuré. b) Phrase à plusieurs propositions. 1. Compléter ooe prin:cipalle par une autre pr_oposition· ,indiquant la caruse, .t e motif, la condition. 2. Compléter une principale par une a111tre mairquarnt une opp·osition.

3. Trouver 2 ou 3 idées sur un mo4: donné et les réu:n'ir en une même

phmse. 4. Compléter une phra.se par une. dêterminlative commençatllt par qut, qne, dont, etc. 5. Ajouter à une prindpale une ou deux circornistande}iles. 6. Etant donné une subdivision, trouver la pritnciP'a!l<e. Enfin~ des exercices de trans.formation pourront èbre fai:ts sur ces phrases pou:r donner au st)'lle de .t'élégance. de l é1 véllr'iété, p'o ur metbre urre idée ·en reUef et produire p1us d'effet. Tels seraiet1t : 1. Remplacer une ph•rase aHi:ma:Hve par un•e négative, interrogative, optaltive. 2 Toomer la voix active eo passive. 3·. Tfladuire 1e siyile direct en indi.reot ou récip[i{)quement 4. Rempllaœr une périphrase par u:1 mot oo réciproquement 5. Commencer ooe phr:ase par ~hacuJ11 des mots importams. 6. Intervertir l'oo:d!re des propositio11s. 2. Exercices d'tlocution. A l'étude du vocabulaire se j:oig.nerut les. exerdc:es. d1éllocution. Pa:r cclrte expression! on n'entend pas seu1'e~ent, la construdion ora~e de phrases JISO~ees, ma~s aussi de gro:uP'emen:ts: de phrases ora'les, composées pa~- Jes élèves sur un sujet, da,ns le but de racon1ter,. d'e décr.ire, de juger, d~ raisonner! B1en que toutes. 1es brancheS! de a•enseignment, et ~us _partiowlièrement l'étude du vocabu1aire, se prêtent à ce genre de travaill, des exerdces spéciaux sont œpendani in9i:SP.ensa•b1es. Hs comprennenlt au cotWs :infér.ieur : 1. des exercices d'obseu:vation et d).n.tu:ition d'oaprès des objets en nafure, d'aprèS! des images (ta Meaux, gravures, iŒ~us:traitions); 2. la reproduction de oourts récits. ra~ contés et expliqués par le mai'b"e ou lus Pair iles élèves.

Ces exercices rentrent ·en grvand nombre dans ·les 'leçon~ de moses· et ['étude du vocabulaire. n est essentiel que le maîr!Ire habitue Œ'enfanlt à patUer et11 phrases entièœs et ·cortreotes·. DaJ!liSI les exercices d'él;ocution d'a'près images, faire observer les personnes, Jes an~­ maux, les choses, •leur attitude. leur& gestes. leu.r:s pa>ro'les probables; faire énumérer C'es êtres; provoqruer _q uelques réflexions; reproduire oraJement ~a. ~e­ con. Ces mêmes ex~oiées se CO!lünuent au cours moyen. On peut demander en p'lus aux élèves de œ cours, ct'expooer brièvement la ressembbnC'e ct 1a différenœ entre deux objets, de dire Œe b1oo ou le mail à propos d'un• être, •l'u.tiHté ou l•e danger à s'e servir de tel objet, de .résumer une lecture. Au •c ours supérieur, on demande le résumé d'une ~·econt féliiife, CPune 1lecture ~ personneLle, l'explication d'un proverbe avec application à unJe si~uation de hll vi·e pTaœique. (A suivre.)

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Précl1 d'lntttractloo

C~vlqoe

CHAPITRE X

LE DISTRICT Autrefois appelé dixan le distri.ot est un arrondissement à la fois .1udiciaire et adminis-tratif, -compris d'a ns des 'limites. déterminées. Les treize étohles. qui ornent l'écusson Vél(laisa.n, qui bri1Inent ~&ur la bannière canton:aae, ma:rquent I·e nombre d~e districts de notre canton.

Pouvoir exécutif. -

Cons~il

de district.

· Il Y a dé!ns. ·chaqu•e d~stlfiot un Conséil de district nommé ·pou.r 4 ans. Le conseil de .commune nomm~ ~· délégués ·aU Conseill de dliS!triot à rai~on d'un délégué sur 300 âmes de pnpwlation. · La fraction de 151 compre paur •J'en-

iier. Chaque commune a un àé1égué, queUe q~ soit sa po:pu1 ation. Le Cons~il de dlis.trict es-t prêsidé par 1r. Bréfet ou sron substitut. Ce Consei·l règle les comptes. du distinct ·et répartit entre Œes ·communes, sous reserve de recour.s :au ümseiŒ d'Etat, •les chatrges que ~e distriot est appelé à sU'pporter. . H représ~nte ~e di&trict et vei1le spéCialement à son .développement économique et à l'écoulement de ses .produits ag.fliooles. l.:e Préfet et son substitut sont nommés Palli tle CoMeil d'Etat à chaque période légis!l·ative. . Lt: Plféfet . est chargé d'ans chaque d1stnct de veJNer à Fexécuticm des lois. et au s~rvioe de l'ad'minristra.tlon. n es:t le représentant du Conseiij d''Etat . 1

Pouvoir judiciaire La justice est :rendue dans le disuict pa:r Œe juge in:s.tructeu.r nommé po-u r 4 an-s P'ar ~e tribunail ·canton<11. 1. Le juge ~n.Sitrudeur .pron.onc~ sans appel dan~ toutes ies causes clvt.les dont la v~eur eSit S!Upérieure à 50 fr. et ne d_é passe pas. 200 fr. 2. I1 Qrononœ déilitnitivement sur les· contravention s de simple potliœ. 3. Il ·~OniOnœ auSISi cféfin.Ltivemcnt sur ;l~s· r~ou:rs pour oaJUse de n1t11ité contre Jes tugemtnis des jugee; de commune. 4. H est ·ch~gé de !'·i nstruction de la procédure dans ·les caiU.ses qui sont du ressolf't du tribun•al d 'a r:rondissemen!, comme :)es cau•ses. ar:iminelles, cororecttonneHes, et aes causes civiles dont la vaaeur dépasse 200 flf. 5. En matière pénale, H pron•o.:xe sur 11es irn•j wres envers les parti:cui'iers, sur les vols dont I•a va!leur flle dépaiS'se pas 30 fr., sur l'es voi'e s de fa its q u·i ne sontt pa:s de •naltut·e à entr aîner 11.-ne incapacité de travail de pl•u·s de 10 jours. 6. n est chaJrgé, comme autorité infé· rieure, die la survei~ll·arnce de l'Offiœ des


20 poursuites et de ·l'Office des .laillites de son district. . Il accorde la Illiél.in~1evée des oppoSItions autorise le séquestre et prononce 'l'exp~lsion d'un locaü~IÎI'e oil d'un fermier. . En cas d'empêchement ou de recusa~ tion. le juge ~n&r'ucteur est remplaœ par le suppléant. Dans Œes districts les prlus populeux ü y a d~ux juges suppléants•, les autres n'eo ont qu'un. . . Les juges mstruotem·s. de dtstncts sont nrommés pour. une période de 4 ans. par le tribunal} capton~a:l. . . Pour prononcer qans l·es causes o v t •les donfla vaU.eur. dépas·se 200 fr, pour porter jug-ement doos les causes crim1nell~es et correctionne1'les; pour prononœr sur les reoows contre les j;.:gemcnts du juge die district i'1 y a les trihufltmx d'arrondissements.

Nos tribmm:ux d'a!rrondit'sements sont coJ111.P0sés du juge instructeur du dishict dans lequel la cause est pendante et des juges, instrudeurs des deux autres districts voisins de ce même arrondissement. H y a 4 arrondissements · ·Le 1er eslt formé d~ d:istnc.ts de Conches, Br.igue et Rarogne-:ori~tal. , Le 2me est fonné des distncts de Vtège loèclle et Rarogne-occidental Le 3me est formé d'es districts cie Sierre Hérens Sion et Conthey. 'Le 4mo 'est fonné des districts ùe Martigny, Entremont, St-Maurice C't Mon·they. . Le tribunal d'·arrondissem~;t·t prononce: 1. Sans· appel sur toutes les causes dont la vaneur n'excède pas :)00 f:r. 2. H juge ·en1 première instanct-. et sous réserve d'appel, toutes les causes uiminel1les ou correctionnelles. comme aussi 1es causes ci.viles qui. Ofl·t une Vclkur supérieure à 500 fr. H. statue en matière de concordat, sauf appel d'evani la, Cour c.:mtoné\le

21 Que~.tiomz1ire

CHAPITRE X. - LE DISTRICT. 1. A qui incombe la c~llfge ~e surveiller l'application des !ois admmts-tratives ~ns le district? 2. Citez des cas où les juges-ntstJ:Ucteurs sont obl'igés d'agir d'~fiice. 3 .. Çïtez des cas contraires. 4. Pourquoi celle dtfierencc: s. Qu'entend-on par cause correctionnelle, criminelle? 6. Qui doit prononcer sur le.s contraventions de 5tmple police? 7. Y a-t-il des contraven1ions iûrestières pour lesquelles le prononcé de l'amende soit du ressort du juge instructeur? dans que] cas? 8: Pcu.t-cn re. courir contre le prononce d'wt JUge-utstructeur, dans quel cas? 9. Y a-til des ~uses qui sont pontées d'ofiice devant le tnbuna! cantonal? lesquelles? CHAPITRE Xl

LE GANTON Le can±on diu Va~ais compte l 7l commw1es. Cci[es-Oi. sont é!roite~ent unies par ·l a Constitu~on ca;no~~~e ft aussi par des iiens solides d a.n.utte. de tradition et d'mtéi:êts communs. l.Ja Constitution actuelle date du S marrs 1907. Ses sœurs aînées du sièd~ dernier ont vu le jour aux époques sutvantes: 1815, 1848, 1875. Notre Constitution cantonale est, dans ses grandes 'lignes, résumée ciaprès: ( J,:e chapitre X qui précède en es.t un extf'ait) 1. Principes (!énéraux

1. Le V<11l..ais est tme répu!Yliq ~e .dé~ mocratique, souveraine dans les lhmttes de la Con~titution fédéra!l'e et iocorp!Orée <.'Oml)'œ canton à la Confédération suisse. La souveraineté réside dan6 le peuple. Etle ·est exer.cée dkect.ement ,par les électeurs.. et indirectement par les autorités constituées. 2. La Teligion cailiolique, apostolique et romaine est la religi(}ll de l'Etat. La Hbet1té de conscience et de croyance est inviol·abl'e. Le lib:re exerdce des cultes est g-l-

tionner •l'établissement d'hopitaux~ de cliniques et d'infirmeries de district ou l'ordre public et 1es bonnes mœurs 3. Tous les citoyens sont égaux de- d' ar:ron dtssement. 13. Le:; autorités et ~es fonotionna~­ vant la loi. 11 n'y a en Vadaüs aucun privilège de res publics sont respottsables des acles lieu, d~ naissance, de personnes ou de qu'ils aœomplissent da11JS 'l'exercice de leurs fondions. fami11es. 4. La ~'ibenté individtttille et l'inviolaL'Etat est subsidiairement responsa• bilité du domicile so:11t galfél::llties. ble des actes aocompilis officieUement Nul ne petd être poursuivi ou ~rêté par les fonctionnakes nommés par Jui. et aucune visite domiciliaire ne peut 2. Etat oolitique des citoyens. être faite si ce n'est dans [es cas prévus 1 . Sont Valaisans : p•ar l]a U<>i et avec les formes qu'el~e a) Les bourgeois, par droit de naispresc:ri't. sance. d'un'e commune du canton; L'Etat est tenu d'indemnise!· équitab) Ceux à qui la naturalisation a été blement toute victime d'une erreu.r jud4ciai.re ou d'une arrestation itlégalle. Lat conférée par la h>i on ole Grand Conseil. Nua étf.a!flger au canton ne peut acloi règle l'applicél!tion de ce pr.indpe. quérir 1e droit de bourgeoisie dans une 5. Nul ne peut être distrait die S'<>Tll commune sans av()ir été préalablement j11ge n~aturet uaturail.isé par le Grand ConseH. 6. La propriété es.t intViolable. 2. Tout citoyen du Canton peut acIl ne peut être déroR;é à œ prindpe le droit de bourgeoisie dans d'auuuérir que pour caus·e d'U'tiil.ité publique,_moyennant u:ne juste indemnité et dan." les tres communes, aux conditions fixées par la •loi. formes prévues oar la ~oi. 7. La Biberté de manifester soru oru3. Exercice des droits populaires ruon verba!lern'ent ou !{)lar écrit, ainsi que 1. Sont soumis à la votation du peula liberté de q,a- presse sont gaŒnties. pli': La loi en réprime fe~ abus. a) La revision totale ou partiedlle de 8. Le droit de ·libre établissement, la cons·titution; d'association et de réunion, ae libre b) Les. concordats, les conveiiJtioos, exerciœ des· professions. Nbèra;Jes, la liberté de commerce et de ~l'industrie s·ont les traitês rentrant dans 'l a compétence garantis. L'exerciœ d'e ces droits est cantonale. c) Les i}ots et les décrets élaborés pat réglé par Qa Œoi. le Grand Conseil excepté: Q . L'instruction primaire est -obliga1 . Les. décrets qui· ont un caractère torre; elle es4: gratuite d'a ns les écoles d'urgence ou qui nJe sont pas d 'utre porpubliques. La liberté d'enseignement est garan- tée générale e't ·permanente. Cette exœp· he. sous réserve des, dispositions léga- tion doit. dans chaque cas partimlier, fëdre l'objet d'une décision. S•Pécia!l·e et · les conœmant l'écdle primaire. 1O. L'Etat édicte des prescriptio.ns motivée. concernant ·la pvdtiection ouvrière et as2. Les dùspositions ié~islatives nécessurant la liberté du trarvail . s-aires po.ur a5'Surer 'l'exécutionr des lois Il. L'Etat fonde ou ISoutit!nt par des fédêvales. subsides Œes étab'lissements d'éducation 2. Toute décision du Grand Conseil pour ~'enfanc·e ma!lheureuse et d'aiU.tres entra1nléll!ltt une .dépense ·exitra:ordlinaire in~tituti<>rt!S. de bienfaisance de 60,000 fJ1ancs ou pendant le tenne 12. L'Etat d'Oit favori·s er et subven- de 3 ans une dépense mQyenne de

ra.nti dans ·les ·limites compatibles ave.:


23

22 immédiatement une très g;rande impor20 000 francs si ces dëpenses. t1Je peu- tance· il domine et efface <tous les auv~t être ..éouVertes :pail" Œe-s recettes or- tres et le caractère d'e notre activité e5t uniquement déterminé paT ~ui. Savoir dinaires du budget. 3. Towte élévation de ~'impôt, sur la éveiller l'abten1ion clran's 1es meil'leures fortune et le revenu captta1isé ( fix:é ?-C· conditions serait donc l'e Tôl'e pri.ndpal tucl:tement à 1 1 1., powr miUe) à momiS\ de l'éducation. Il y a b:eal\.fcoup de vr'?i qu'eWle ne soilt rendue n~c~sai'fe par, dans cette théo.rie et nous aa~ons 1e voir des contributilon& extralo!f'dln-aires que 'a en nous dem~ndan,t d'une façon p.réci1 Conf.édêrati:on peut tmposer oox cMse quel le rô'le de l'attenttiofll d ans tons en vertu de Ia Constitution fédêl'é'dûcati{)l1 de la mémoire •et dan•s ceHe rak . du ;ugement. 4. Le peuple peur!: par voie d'initiaL'attention et la mémoire. -- Nous tive. . avons vu en étudiiant précédemm~t la ·a) demander :l'élaboration d'une loi mémoire 'que. les heures choisies pour nouve11e i'ahroe:aHon ou la mod~fica'­ les étud'~s n'étaiient pa\s indmérente5 à tion d'~e 1'o·i déjà entrée en vigueur de- Ieur bon rés.uiJ.tat et que, pa:r exem?le, puis 4 aniS· au moins; . . . . tm enfant lfetiend: beaucoup mieux la l:e· b) ptéslenter un projet de l01 red'lge ço.lli qu'on lui fait apprendre le. ma~!n de toutes ,pièces. quand i1 a l'es.p.ri.<t dispos. Cela hent en Dans t'un et l'autre cas, la demande gmnde pa!clk à ce que l'altteotion de doit être appuyée par ~a signatuif~ ete l'élève est à ce moment plus faci'leme:11 4000 dtoyens j'ouiss·an1t de ~~eur drOO: ~e évei'11ée. tl''ayant pas encore été dis·t·raite vote et êtr.e a.dressée au ÜI'fl.'Ild ConseJ[ ; par m:aintes choses étrangères.. Nous c) demaltlder Ja reviiS~on tota[e ou &.vons vu que 1es enfan:ts rcheru1ent partielle de ,}a Constituti'Oi1' canton·a k mieux et plÙs longtemps te morceau qu' La demande doit être appuyée P?-f la on 1eur a ·fait apprendre dans s~ t<>i'asignature de six miUe citoyens a1Qt1.f:;. hté en les obHg.eant pa•r •là à fa1re attention au sens. de ce qu'ils répète'!'t ; ils oublient très facilement au contraJre la L'at.tentloa appllqaée leçon apprise méca.'l!iqu~rnent P'alf réP~: a l'éducation tition de petits morceaux de phra~s qm ne veul·ent rien dire et que ;ta memotre 1mportance de l'attention. - L' atten- purement 1notrice fixe 'S'ettle dans 1'e·stion joue un rôle ca~)ita~l dans la forma- prit. Donc, on retient ~ien d'ans 1a metion de la mémoire et du jugement. Un sure oü l'on fait 1attentJon. psychologue ·contemporain ~ui s'·e~t Attention et jugement. - 11 est essenbeaucoup occupé de ces queshon~S· , Wl1- tiel, pour ex-iger des enfants un, effort 1 ham lames, n'hésite pa:s à di>re d ans de jugement, de 1eur .demanderd abord ses causeries pédlagogi'ques que pres- de bi·enJ savoir ce qu'on leur dem1ande. que tou·Ue l'écfucati·on cons~ste unique- C'est l'à aussi l'éducation de l'atten.tton ment à am'ener ·les enfanJts à taire attm- qu'il f.a ut d'abord faJire Les •en·fants fion. Pour 1üi, notre esprit présente suc- doiV'ent être habi1.U:és à bien comprenœsSiivement un'e ·s.éfJe de " ·chiam'Ps de dre non l'a for.nre, mais le sens de 'la conscience » ·où <toutes, es1~èces d'impres- quesbion qu'on leur pose, afin d~. s~voir sions, d'impulsions, de désilrs, se mê· la reconnaître sous une fo11.!1Ie d tffevenlent se combattent sans même quie nous te. Il faut •aus&i qu'-ii.s regardent autour nou~ en apevcevions. Si notre atfurlltion d'eux, qu'il~ observent et comp?Xeot et se filxe suT quelque détalÎ'l dPün de ces que, d:e Q9nne heure, tes conn atssanc.~s champs de con>scilence, ee1ui-ci P~ffi1d

est

••

1

qu'on leur donJlle ne res<f.ent pas pure- geté, puis on demande à toute la classe ment livresq 1:1es. Trop d'enfants · accep- une desCl'iption de cè qui a été montré, en. oréservao.t ·une récompense â celui tent un renseignement sans jamais pienser à .Je contrôler, à faire de3 remla:r- qw saura: plus ·exactement le dke. On ques p'ersonnelles, à discuter une affir- demande au~si aux enfants, après une promenrad'e, de ·raco.nter ce qu'ils ont ~natton qui pieut p~~aitre élbrange. Il Jaut a,pp.rendre aux eleves à falire atien- vu, ou d'•essayer de 1a traduire patr un ti{)ll' à tou:t ce qui les e:1:toure à avoir le dessin de mém<>ire. Très rapidement Ies · élèves prévenus de nos intenltions pq-oogoût de l'expédenœ pers.om~e11'e. Comment cultiver l'attention. - Les dront :J'habitude d'atlliacber plus d'imconseils, que l'on pourrait donner pour por,tance à ce qu'i~s vodent et leur fala pédagogie de .P.:rttention, ressemblent culté se .d~elloppe11a tout n<1/twre11ement sur bien des poin•ts à ceux qui concer- et d'une façon progressive. peo>t la _pédagogie de la mémoire. Et, tout d'abord, il est des heu•res où il vaut De l'Interrogation mieux qu'à d',a u.tres demander aux enfa1nts. un effort d'attenffon: le maitin est Toujours pt'éférable; de ptus il ne f·a ut Manière de la conduire dans !es leçons pas exiger que cet effoDt ·soi•t continu et 'les récapitulations. ni même, en généra1, de bi'en longue du~ De l' interrof!:ation e11 ~énéral. - L'inrée sans un repos appréci-able et qui ter.roga1ion, qu'tl ne faut pas confonchange com:plèt:emenrt: 1le cours des idées· dre la récitation d'une leco·;1 <ln· plus, 'l'enfa:nt est jeune, en tout cas et p1,i,s·eavec pa1r cœur (mo.r œau littéraire, réplus l'effort d?it êtœ limité. On peut se sumé, ek.), esrt: -un p·rocéd.:é d'un emploi rap~ler aussi. que l'attention est plus constant à l'école primai•r e où elle fo·rfa~I'l•ement éve~Hée, et plus sürement, me unie d'e_s bases de l 'enseignemeillt quand 13Ne l'eSit ·en concurrence avec or at quelque émotion ou iŒtérêt étrangers: Les interrogations sünt de deux sor~~·r exemple, un enfant retient pMticutes: les in1teflro·ga:Hoo·s de ·contrôle, qui !Ierement bien les. qu>élJlittés d'un objet omt pour objet de cons'ta!ter le profi.t que qui_ a évei'lllé en lui une g;ran'de adÙli~es élèves retirwt de 1l'enseignement, 1:es raJhon ou _une convoitise, ou 1orsqu'<iŒ y est pou.ss·e paT un sentiment d''émula- mterroga.tions d'inteUiaence, qui conttOn ou d'amour-propre. Ce sont des courent, avec d'autres. moyens, à >la formobi'l eS qu'.il est permis de mettre en mation intel'leota~el\ie de ~'enfant: soit qu'eHes le condU:isen1t elu connu à l'inœuvre. COJ~nu (interl'Og'aHons socra~ique's·) ou . Un bon moyen pour obliger les en- qu'mversement eNes 'l'amèn1en t à d~cou­ f~nts à faire attention à ce qu'on leur vrir les conséquences d'un princi pe cl .' dit, où à ce qu'Us lisent, est de .leur en ne règ;le. ' de~~nder, de temps en temps le sen·s· Les interrogations ~nt pour ava.nta· · preciS. Qu on leur f·asse r.aconter à leur façon une h&stoir:e qui· leur a été précé- ges de stimuler l'aclivité des élèv:es, de demment dHe, ou qu'on 1leur demande leur ouvr·ir l'inteUigence en ~~s exerçant ce .CJ'u 'H y a dans 1La. fable qu'ils ont ap- à l.a réfilex.ion, a!U misonnem'ent, au iupnse. ll Y a d'exce1Jents moyens d'éveil- gement De plus, si .Je maître v vei'lle, ler l'attenltion des enfants aux choses elles habituent •l'enfant à parler co-rrecextérieures : on f~jt défiler par exemple tement. Interrogations de contrôle. - El1es devant eux dies 1mages, ou des objets doivent permettre A 'l'instituteur de junouvea:ux, intéressants par leur ékan1


25 ger des résultats .de son e.n.seignement et 'lui servir à en rég;ler la marche. S'il

s'ai!_erçoit qu'ii n'est pas S~Uffisammen.t compris, 11 n'e doit pas hésiter à revenir sur les :le~on.s précédentes.. EUes le renseignent égaUement sur l'effort faoi:t par chacun des élèves et lui fournissent le moyen de les s.t.imuler. Leur pl•ace n'est JJas indifférente; elles 'Se font 2.ttt début de 1a lt>C0t1 si t'on veut s,a·s·surer que la leçon précédente est sue par tous; au ocon:traire, si 1'on veut vé~if.ier le résuHat de l'enseignement donné, elles suivront la leçon ou cltacUJ11e des parties prinoip'a~es de cette leçon. L'ordre suivant :lequel les questions sont posées a aussi son importance. Posées sans suite logique reliles déroutent l'e:nfurlt; puisque la leç·on a été faite d'après un plan êtabli à i~avance. il faut, pour f·acitliter le rappod des idées, suivre le même ordre pour interroger, ce qui habituera l'enfant à la méthode et à .Ja logique. De même pour les revisions. jil sera nécessail'e de suivre l'ordre exact des leçons. Pour les ol'a:ss•es nomb:reuses, H y a avantage à dicter une ou deu:-- question-s auxquelles les êlèves répondent PaT écrit. - Brocédé La Martinière: à la question faite ·oralement, les é'lèves donnent la répons·e écrite, sur J'ardoise, er11 gros ca•t:actères ou en <:hiffres et la présentent au ma[.tre :sél!lls quitter leur place. Ce procédé te'SJt rapide mais mécanique, il n'habitue pas .Jes enfants. à parler et ne coll'Vient guère qu 'a'~:! calcul men~al. JnftrroKations d'inlellizence. - El:Ies donnent de :la vie à 1a classe, tiennent en éveil1~s élèves, ma~s tous les enseig-n'etnents ne peu~ les comporter au même degré. - Dans :P.eruseignemen;t de l'hist<>J,re et de la géographie, J'Ml exemple, les interroga.trons socrati.que& n'onlf: q u''un'e part très. restreinte, a!l ors que dans 'la Œeçon de choses. elles constituent la leçou presque entière. 1

Les ques.tious devront être, le t>lus souvent posées à toute 1a das6e; et, le temps -de la réflexicm écou'lé, on d'emande la réponse à un ·seul élève; :si besoin est, à un autre, jusqu'à ce ·qu'·on ait obtenu une ·réponse satisfais-ante. Pour •secou~r la: noonch•alance de œrtains élèves qui ne répondent J)lfesque jamais, H faut lieur fa~re i·épéter au moins la réponse j.us.te dvn.née p_ar leurs camarades p'lus intelligents et plus a.ctifs. Les in~eNogations d'intelligence, plus encore que les interrogations. de contrôle doivent être ~aites suivant le pl'ad1 de la: l'eçon don.t elles. doiveflJt ~a·ire ressor. tir 1es p:ointts principaux. Comment faut-il interroKer? -

P:.~r

ce qui précède on voit que l'art d'in.terroger n'est pas f•aci1e. a) Avant tout, une bonne question doit être simple, d'aire, précise. (Très souvent les élèves ·restent bouche bée, pa~ce qu'ils n'ont pas compris la question posée.) · b) Ne pas envelopp·er la question principale d'incidentes qui, au lieu d'écl'a.i.rer les enfants, leur masquent le point capita:I. c) L"ensemble des questions SUif une leçon doit former un tout complet: ceci exige une prépa'flaltion sérieuse. d) On doi~ questionner .]es élèves de ci, de là, s.ans ordre rég1ulier, de manière à les tenir tous en éVIeii1. e) Le maître doit exig-er que les ré· ponses soient nettes, d'aires. ~onnéles de phrases cor·reotes; Par C'0111séquent ne iamais accepter un simple oui ou non. f) Il ne faut pas non plus commencer la répon$e qu·e l'enfant a~hève sans effort ou S'ans compréhlfnsi on; à p'lus fof'te raison, mêille avec :les tout petits, ne pas commencer un mot qu'ils a<:hèvent parfoi•s de la manière la plus drôle et la p.lus inattenld ule. ~) Il convienlf: aussi~de ne p':ls to·lérer les réponses wl'leotives q.ui occasionnent un certain désordre dans la das1

se et ne permettent pas _de distinguer le~ enfants ayatnt comrms de ceux qUl n'ont pas s'a:isi l'expli·cation. On dit avec j u~te !faison: « Savoï.r interroger. c~es>t s'aV'oior enseigner. » Revisions. - Tous .lies m'aitres ont remarqué combien il esrt n!écessatre, à J'école primaire. de revenir souven1 sur les mêmes choses : l·es impressions, à œt âge, étant très fug.jtives. 11 fa~·t donc de temps à autre, ~aï.re une reVIsion des leçons faites précédemment. Ces récapitulations ontl:, outre l'avatntage de fixer dans Fespriil ce qui aurait pu en di'Sp'él!r.a·îbre, celui de faire voi:r l'a.rffi'arture des di~isions principailes de chaqu·e mailiè.re enseignée et d'initier l'enfant, sans qu'ii s'en, doute, ·aux grandes méth'od'es intel'llectuelles.

La Gymna•tlqoe à I'Eeole Le but de •la gymna.tisque est essentiel:lement moral; et si cette branche ne devait pas. contribuer à développer 1e caractère, l'esprüt et l'âme du futur citoyen et de la future mère de famiUe, en même temps que ~eur co·rps. el~e ne méri.teraH pas un instan·t d'attention ; mieux vaudrait alors en faire abstrac· tion da:n.s nos programmes. d'étude. Mais 'l'expérience est là pour nous d~:re que la gymnastique est au corps ce que l'étude est à l'esprit. Cette discipline de notre être devient de jour ·en jour ~~us nécessaire, à mesUrre qu!f •l>a, vie civilisée fait plus de progrès et que la. lutte pour ·l'existence est plus. âpn:~, Le déveilop:pemen:t sponrtané que .}a narure dvnne toute seule à notre corps en. le poussant au mouvement, à ·P adion d'ans -l'enfance. est une loi bienfa~sa111te, mais point toujours suffisante. Combien d'heureux résultats ne pouNait-on attendre pou11 la santé du co~ps si ces tendantes oatw1elles à l'action étaient réglées. par une saline gymnastique? Que ]es pŒ'ents 1' apprennent bien :

c'est vouloir le mal de leurs enfa'llts. et leur préjjarer bien des douleurs, bien des faiblesses et bren des vices que de .ne point .développer ·leur cQr.ps. en ie cultivant avec 1e même ·soin 4u'on met a cuJ.tiver Jeur esprit. En beaucoup d'endroits de notre pays, a•enseignern:en;t de cette b.ralll:Che à l'éco1e primaire n)a pas encon' donné les résuHa~ts qu'on pouVIailt en attendre d'abord. faut-~·1, pour cela en incriminer l•e C'O~ps enseignamt chargé de œs. ,Jeçons? je ne le pense p·as. Les autorités scol,a.h•es ont-elles toujours accordé à "la gymn•astique 'l'appui nécessaiire? n est permis d'en douter Que se passe-~t-Ll dans beaucoup de viiJ.ages? L~ plupart des· écoles ne possèdent _pas. une p1aœ d'·exercices suffisante; peu ou pas d'en;g;ins; naturellement point de 1ocal d'•exercices, de sorte que durant la mauvaise saison et les jours pluvieux H est presque impossible de donn·er des 'l·eçons de gymll'astigue. Ill se •tl'ouve dél!llS 'l'e corps en•seignant une forte proportion d'instituteurs sérieusement résolus. à faire progresser l'enseignement de cette bratn·· che; mais .souvent faute d'en cour~~ ment, d'appui, leurs effo11ts 'S(·nt ·condamnés à demeua:'er stériles. n en est de lat gymnastique comme de a'écriture et de l'orthographe: il nt> suffit pas que :nos écoliers s'appl~:qu:en:t à oes bJ1an.ches au moment d'une tâche spécia~le ou .d'un examen•, H faut qu'iLs s'habituent à en ·observer les règ.les en toutes circonstances; i'l imlp'Orte que 'les lois dPhygiène président à tous ~·eurs jeux, à tous [eurs ébats, et entrent ainSi peu à peu datns leu•rs habitudes ;our· nalières. A. B

La Parel8e Parmi les défauts contre lesquels les éducateurs peuvent avoir à lutter, i:1 n'en es.t peut-être pas ~ pius. d'ifficiJle à déraciner que la palreS'Se, et ~'o1l! est


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26 fauts étaient réformables, sauf celui .là. Nous n'adopteron5 pas une coJllclusion aussi pessi!mis.te et nous tâclterons, en redrerchant les causes de la paresse, d'y trouver de& remèdes qui puissent avoir quelque effi.cadité.

SES CADS.ES. - La paresse a généralement plusieurs oort es de causes : phy.siques, éduca~ives et m'orai1es. A) PHYSIQUES. - 1° Certaines condiüons exterieures peuvent momrenrtanément rendre patres:Jeux: chacun sai:t qu'on tvava11le élJVec pein~ après le re· pas, au momenlt de Œa digestion; qu'une nourriture im;IU.ff.isante ou trop d<>urde, un climat déprimant, un froid trop ngoureux, une chaleur a-ccablante ne prédi'Spo·sent pas à l'a:ct!i'On. 2° L'état de santé. - La paresse peut provenir parfois de l'état de ·s anté, de 1a croissance. d'une fatiQUe pa ssaQ'èr~. de végétations, etc. L'enfant se trouve dans une réelae impuissance physique à travailler. Cet nains cas palthdlogiques, l'asthénie, par exem'ple, qUii' est une infirmHé nerveu•se, entraînent une sorte d'-inertie mentale presque comp·lète; l'éptl•epsie aux crises fa.Urles et rapides, p.rodluiJt les mêmes effets. Toutes deux sont .de vérirt'ab1es malladi.es et d'aivent êt.re considerées comme tdie-s. 3° Tempérament. - - Bien plus nombreux sont les écqliers bi.en portants et paresseux par tempérament: les lymphatique!:., :Jes enfants trop gras, sont mous, ap·arthiques, indolents; ils· ont une véritable aversion pour le trava11; «nés fatigués » on dtiüait toujours qu' ils dorment, c'est d'eux qu'on dit plaisamment qu' « il>s sont venus a:u monde un dimanChe .» Les nerveux ont un: tf'a· vail irrégulier. Après un~ gTan(f/e dëpense. une cecta~11e somme d'exditation, ils n'en peuvent .phts et ne donnent plus ri'en. C'est ainsi que, ~o1t 'à ta fin de la journée ou de la 'S'emain~. soit ~ certaine péri odes, cf.e.s enfants h'abi,tue'l~ement sages et travaiUeuns. éprouveiLt 1le be1

soin de remuer, se refusent à suivre la. teçon, ou demeurent dan'S une immobili.té passive et muette. B) Enuc_\.TIVES. Pour d'•a utres• élèves, 'l'a paresse .e st 'le f.rtuit d'unie mauvaise éducati'On . Tels, ces enfants abandonnés à eux-mêmes parce que les pa· rents sont occupés au deh:o:r s, ou 1es enfants qui appartiennent à un mHieu Paresseux: miHeu riche et désœuvré, mtpauvre, vivant non, de travam. mais d.e secou:rs. · Ou bien encore la faute en f'.St au maître ·et à 'l'organis:ati'on pédagogique de la classe. Combien .d'élèves peraent leur temps en olas•se, s'ennuient, lV! font aucw1 progrès parce qu'iLs ~nt abandonnés à eux-mêmes, ie m'aîtr'e est indifférent, J'enseig:neme.1 t mome et abstrait, 'l'emplo•i du temp-s n'est fl'as réglé, la discipline est mauvaise, ou bien la classe est trop nomb1·euse, fenfant se trouve perdu, délaisS'é, il ne fait aucun effort, quoiqu'.j'l soit capable. C) MoRALES. - D'autTes causes enfin existent en dclt'ons de cel~es..<là ou s'y a.ioutent, ce ·s ont des causes mora:les parmi lesquelles on peut dter · 1° L'éf!oïsme, qui rend pares.seu;,, ch·aque fois qu'il s'agit d'agir pour autrui ou de déranger un peu se3 habitudes. Ain:&i il v a des per-sonnes q•~i ne répondent jamais qu'à la1 deuxième on troisième lettre qu'on leur écrit , quand eJil:e~ y répondent. On a coutume de les excuser 'en dis·a nt : « Ce n'est pêS étonnant, el.les sont si paresseuses pour écrire. » Ou bien, eUes ne se dérangent pas pom· rendre une visite, pour aller voir quelqu'un à qui cela ferait plaisir; elles sont inexattes aux r~ndez vous, etc. Pountant, d'autre part, ce sont des personnes d'aQtion, fournissant un véritablre travai'l habituel; c'est dQnc par égoïsme qu'el'les ne se mclten·t pas. etll peine de répond're ou die •se déranger un peu, c'est parœ qu'i1l n;'y ~ pas pour elles. d'intérêt 1rnrrnédiat à le fajre. 2° La sensuaüté. - ale se tl'laduit

soit pa.r ·la nonclt'alance, souvent par ies deux. ·1 Les gourmands s.ontt paresst~x. 1s ont le cerveau :t ourd, ambrume. On peut remarquer dans· l'es classes, surtout quand on a ~es erte~nes .. que [es j}areSSeUX ont rtOU']OUliS. des VIVres OU des bonbons. dans 'leurs poches. , . La nonc'ha1lru11ce est surtout 1e defaut des élèves des. Gours moyen et supévieur. Que de fi[Jettes, P.ar eX'emp!le, ne ~avent pM ~oDtir. d~ }lt le matu~·, hien qu'eNes SO!erllt ey.etMee~; d~,s la! journée, eUes 5ont tou']ours a .~~nt couchées SIUr 1:a: table ou. sur .u n s1ege, d~an.s une posture alangme. Or.. 11 y a une étroite relati'on entre l'atb'tude et Œ'attion. se coucher et f~ les ~eux .n e dispose Pa5 à travoa1.Jler; auss-1, cette perpétueile nonchalruKe aboutit-elle à une perpétoue11e ·inlactaoo.

= Nul ne saura.H contester l'ohHgation de 'l a discipline à l'école. . La pratique nous montre au•sst que l'élève a forte tendance à s'Y sous~raa:e. et que, ma;},gré 1es coll!seils, une. surveillance aabive, 'il s?éca:rte p·arfot•s de la! prescription faite. . Cependlant pour rendre l'éduoat10n possible, il faut maintenir ·t'élève dans le cadl1.1e disdplinaJre tracé. Comment y arriver? - Deux moyens. sont en n·otre pouvoi-r : la: récompense et le châtiment. . La :r1aison· d:u devoir es.t habltu.el'lement impuissalllJte à ma!in'tenir l'élève dans 'l 'ordre : •l'étourderie, ~e caprice, 1~ mauvais penchant l'en éloignent , il lm faut poor 1e sPU~.ei11ir: . a) L'appât de la• récompense don1nee sous des. formes c\liveDSes : 1 . M 3JI'q ues de satisfaction paŒ' ['.att!tude approuvant 'l'effort ou sa consequence générale, 'te succès.,. , 2. La prodamati!on des reSiulta!ts d un

concouDS, la place ordonnée d'après le méri:te, l'·inscriipt·i on a;u ta:b'leau d'honneur. d .11 ct' 3. Les preuves m.'~ériel:les . e tl 3: 1vité de l 'êlèv.e, portées. dans ,~a f3;-111'l~le, sous forme de bons pomts. d mscrllptlon s'Ur le Hvret. de buHetins dive~s·, h~<: madaiires ou mensuels, de crotx, d mstgnes•, ·etc. . 4. Vien·ne111t e111suit.e,. p~r c~ams élèves, la per&pective éll01gnee mal!:s probable :dlll :s·.uccès à un exam~ et pou~ tous., des PriX à la fin de l'année. 5. Au-dessus de tout cela, ~a . réc~­ pense morale, le devoir accompl·I, le desir. .d'être ag•r éabk aux parents, et pour. 'l'enfanlt chrétien, le calme ·sum~·ret de la· conscience. . b) L'idée d'u châtiment d'ott e!~trer ~ Ugn1e de œmpte même en mattere dedu<:albion. Mairutoe.nir ·l'elève dans. J'oordre, lui faJi.re aœoroq>tir son dev?1r, le préparer aux vicissitudes de 1oa vte pa!I' 1'en,cou!l':agement ou le désir de n'e faœre que J:e bien ·s erait -parfait~ et l'éducateur qui y varviendra:i,t .dlevra1t propager s-a mémodre. _ L'expéri'enœ nous montre que ~e temps à arurtre, H faut relever 1es t.om~s ou siOuten.ir 1es ·chancelants palf l•a correctiûn Olll ,Je chMilnent.

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· Nature de la correction ou châfime!l':.

- Tout dJabo.rd dis·ons. que Il e chailment ne doit jamais être exa~~éré, m,a is ]J\l·oporti•onnlé à la faute, pilutot a'U-dessou.s. qu'au-dessus. . . Pas n'es.t bewin de la •lOI, pour ·Jnterdiœ à l'inostiot.uteur 1le châtimen~ corpo·r el· il est douteux que loa rigueur de 1a fév~le ait jamais :d.onné de l'ac:toivit~ au pa:resseœc, de ~··alftenltion à 1l'étourd1, de la douceur à ,J'iraoSoib>l~,... • Loes fŒ-mes 1les plus géném,tes du chatiom'enJt ou de la correc~ioll' d~iVIe~t ê~re: 1. Le re.proche pubh~ ou pa.rtr.o~her, toujours calme. bienve1~1Ianlt et fatt en termes très polis·. 2. Le devoùr mal fait . à refaire en entier ou ·en partie.


28 3. La leç~>n non sue; à étudier ou à copier, &i. e11e n"est pas trdp lo~1<gue. 4. La mauvaise not·e, l·e retra1t du bon point, la remaTque fWte :sur le ·c~~ de sem'aÎ!Ile, la ~Suppresswn du ~effii<H­ gnage de satisfaclton. Rem.a.rqtu. - User modérément. ~t avec discrétion de J'a punition contt'olee par •les parents, ce .dernier procédé r~­ du tro'p fl1éq_uent p:r:od'uira le con~or·~tre de .l'effet attendu. Et enfin, en demtère et extrême ·limite, après ·ta menaœ, ~a suppression d'e •la récompense de fm d'année. En -résumé, usons discrèt~ment et avec ta.ct de la récompense et de !la puntti.on. Pour faire une éducation waiment solide, appuyons notre en~eigne­ m..ent SUif l'id~al surnaturel - Dteu.

Partie pratique Bêdaetloa et Orthographe Questions. - 1. La cam1)agne est-e~le

gaie en biver? 2. Pourquoi est-eU~ tnste? 3. Ne peut-on pa:s s'Y d'iSitr~~e tout de mêm'e? 4. Commen~ s011•t les ots'eaux que fon regaTde vOil~? 5. Que fo~·t ces oiseaux? Y a-t-il des f.l~rs en h1ver? 7. Quand les fleurs re~ousseront-el'les? 8. Avec quoi peut·.on fatore des b()u~uets en hiver? 9. Que porten·t les vOlttures qui passent sur l>a route? 10. Où vorutéHes? 11. Quel esit :le bon moyen de se réchauffer en hiver quand' ill ne pleut pas?

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Un ouvrier d~ votre connai~éllllce vient d'être blessé dlans une usme et mis hors. d'était de tr.a~a:H'ler et de ~our­ rir sa fami•He. Ses camlalfades se cobsen~ pour subvenir à :son eruvretie;1 et à celut de s•a femme et de ses enfants. Racontez tJe fait et dites ce que vous en pen•sez. SOMMAIRE. - 1. Quel est cet acci~ent? (doigts écr:\sés dans un engrenage? brulure

29 produite par un jet de vapeur? jambe broyée sous la roue d'un wagonnet? ...) 2. Le blessé, qui est à !''hôpital, sera inc~­ pable de travailler pendant ptusieurs semaines plusieurs moi s pet\t-être: quel désastre pot;r lui d 'abord et pour sa famille, réduite de ce fait à fa misère. 3. Les ouvriers de l'usine sont émus de cetle situation; l'un d'eux propose à ses camarades de venir ~n aide à cette malheureuse femme et à ses enfants: faites-les parler; répome des autres. 4. La coHede est faite; une députation est choisie pour en porter le montant à la famille si éprouvée. Emotion: et •reconnaissance de la femme: faites-la parler. 5. Réflexions: Ces ouv~iers ont bien agi. Le malheur de l'un a été le malheur de tous et ils out, par leur chaxité, essayé de le dinùnuer autant qu 'ils l'ont pu.

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Racontez la fable de La fonrt:aine intitulée: Le Rat de ville et le Rat des t.hamps. Supposez que le rat de vŒe accepte à son tour tme inv1tait'ion chez le rat des champs ·et f•aites le récit de 1~ journée que passent Tes deux amis, en moa.tfanlt ·l•a différence des d'eux repas, et combien le second a été plus. agréable que Ie premi'er. INDIC ATIONS. - 1. Récit sommaire de la iable. . . 1 2. Invitation du rat des champs qui veut prouver au rai de ville que rien ne vaut la sécurité dans la jouissance d 'un plaisir. 3. Décrire l'habitation du rat des champs: un simple trou, su.ffisa~!llel\t large pour Y laisser pénétrer un denll·JOUr: des b~~rdon­ nements d insectes et des ramages d 01seaux égayent cette demeure si retirée, le rat des champs y est heureux; c'est bien son • chez lui • . 4. La table est mise, non sur • un .tapis de Turquie . mais sur une couche d'herbe fraîche, parée de quelques lieurs champêt~s. Les • reliefs d'oriol'an • sont absents; ma1s des fruits et des. graines abondantes et traîches constituent un menu appétissant-. Les deux amis s'en donnent à cœur joie; nuE imJ)OIIiun ne vient « troubler la fête • : une agréable course à travers champs, ,prés el bois tenniue cetie journée. Réilex.ions des deux compères: il est des pl;lisirs qu 'il iaut payer trop cher; la crainte

ou le regret les empoisonne. Combien le.ur gont préférables ceux qui laissent J'esprit tranc,uiile le cœur joyeux el la conscience sans remords!

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Lire attentivemen.t ou mieux encore, apprendre }a fable de La Fontaine : " L'Ours et les deux Compagnons » , la raconter sans longueurs , en faire une application à votre vie d"enfant ou d'écolier, eu tirer une couclusion, qui ne soit pas le mot à mot de celle de La fontaine et qui kti serve de morale. (N° 58 du nouveau Livre de Leclure du Valais.)

Simple indication. - 11 sera nécessaire, poW' que cette Tédaction ~it un trava.i.l vraim'enit fructueux, de •la J)Téparer au moyen d'unie " Lecture expliquée », dans l)a:a~u'elle la maître, ayant ses élèves pour coll~borateurs, s'assurera si les eniia:nts en comprennent bien 'l'e sens. J.l f~a ra-conter la fabl~ ond'ement oar plus'leurs d'~re eux, provoquera quelques •réfl-exions et, tout en laissant à chacWlt ~e win: de diercher une •a.ppliCaJt:.ion pers<>nin<elle, il 1es g;uidera pour étabJ.i'f 'leur o1an et pour les met.tre sur la voie, soit elle ~ exemple à donner, soit de J·a t~e de condu}te à en retirer. 1

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Lettre à tm ami (ou à une amie) pour lui rappeler la promesse qu'il (ou elle) vous a faite de venir passer auprès de vous, à la campagne ces demiers jours de vacances. La permission demandée par vos parents, a été accordée de plein gré pa·r ceux de votre ami. Il n'y a donc qu'à renouveler votre invi· tation et à en proposer la date.

JTUiicaüon.s. - Vou5 rappeiez la promesse; vous: ilites l·a jO'i'e que va vous causer sa réalisation; vou-s indiquez le jour et l'hwre .qui, de :l'avis d'e vos. pé1rents, para>issent les meiJ;Ieurs -pour l•a venU'e de V'<Jtrle ami : vous précisez le mode de transport .... Je ~etit voyageur serar.t-iJ accompagné? Viendra t-il seul? ... Quelqu'un die c'hez vous, 1m. .t-il le chercher?... (·à votre choix). parlez ensuilte d~ distraldtions d()nt vous vous propGsez de faire joui·r •t~enfarit que vous attendez a'VIee t-ant d•impa+ience:

excursions. pa't'ties de pêche, visites des curiosités du ,pays, prome!llades à bicvd:ette, déjeuners sur l'herbe, croquet, •tennis, etc.: Ues jOUJ.1S. die pluie sont aussi prévus et, avec eux, l'es-carpo;lette, le ~loto, .J'eS ieux de dames, les constructions, 11es b'oHes d'e cou1eurs, et, s?·}l s.'agit de petites filles, Ja poupée et SOO· mé·nage qui ne seront pas repoussés avec dlédain. Enfin, vous l-aisserez entJendre qu'wu~ surprise sera réservée à votre ami (visite inaHendue d'un: ami com· mWl... ·séante de projections). ~aissez deviner et soupçonner .tout à la fois. Vous ·ternünerez par une fol'11tbtl}e de p<Ylite55e et de remerci'emem à il'endTo.i.t des parents de œlui (ou de ceLle) à qu'i vous écrivez et par un soulia'Îit aimable d'e bienvenue anticlpèe.

:xxx Montrez par des ·Misons et par des exemples. 1l'importattœ dans la pratique de J1a Vlie, de cette maxin1e: " Ne remets pas à demain ce oue tu peux faire aujourd'huJ. PLAN. - 1. Raisons de l'importance de cette maxime. Remettre à demain ce que l'on peut taire aujourd'hui est: 1. • chose déraisonnable»: ca:, si l'~n peut fare ce dout il s'agit liUJou.rd'hu l, pour quels molifs le renvoyer à demam? N'est--ce pas par capri,œ . p11' négligence, par paresse, par amour de l'indépenda~ ou du plaisir? Or, tout eela n'est-il pas d~nusonnabfe? 2. • chose téméraire •. Est-on sûr du lendemain? Aura-t-on demain la possibilité que l'on a aujourd'hui? le loisir nécessaire? La santé? l'occasion favorable qui se présente à cette heure? Si ce que l'on re· met au jour suivant est une action d'impor· tance, n 'est-ce pas, 3. « chose imprudente • que de la retarder a1nsi? Ne va-t-on pas comP!omet1re ses inté,rêts et, peut-être, ses intérets les plus chers, sans parler des intérêts d'auirui ~~xq.uels on peut également porter grand preJUdice en attendant à demain pour vaquer à telles et telles affaires: 4. • chose contraire à L'accompLissement du devoir. • A chaque jour suffit sa peine. Ce que j'ai le te11_1ps, la ~oree, te pouvoir de faire aujourd' hu1 est tres probablement, sinon certaine-


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30 n~nl, la lâche d'aujourd'hui; c'est mon deI'Oi r de l'heure q1l i sonne; c'est ce que Dieu demande de moi aujourd'hui pour l'accomplissement de ses dessei.JIS , et j'y mets peutêtre obstacle .par ce retard volontaire. D'ailleurs, demain, j'aurai d'autres besognes à accompLir, non seulement celles que je prévois; mais, d'autres, très importantes, peutêtre que la Providence me réserve. La tâche remise â dema in e11 s~ra, du coup, mab faite ou supprimée, à moin s que, s'imposant, elle ne soit tM\ obstacle aux occupations, importautes elles aussi, que ce lendemain, sur lequel je comJ)tais a vu surgir .• De là, de l'encombrement, du désordre, des négligences et, les conséquences les plus graves résultant, plus d'une fois, d'actions omises, parce que .remises. 2. Exemples: Ils sont ilmom&rables. Un prop,riétaire s'aperçoit d'une énorme lézarde au mur de sa maison. • Je fe·rai venir le maçon demain •, dit-il ? Sera-t-il temps dema in ? Une forte odeur de gaz remp!it un appartement; il y a donc une fu ite; faut-il attend re à demain pour s'en assurer? Ce jardinier a vu quelques chenilles sur ses pommiers; il a alljourd'hui le Joisir de sauver ses arbres; doit-i l' remettre ce travail à dema in ? Une mère de famille s'aperçoit qu' un vêtement de son enfant a un accroc, va-telle si elle peu.t le •r éparer aujourd hui, laisser agrandir la déchin~re jusquau lendemain? Un de mes amis malades me {ait écrire qu'il aurait un grand désir de me voir. Je puis me re11dre sur l'heure auprès de lui et. perdant du temps., j'attends à demain... Le lendemain, il n'est plus: quel regret n'est pas le mien! Je suis en quête d'une situation; j'apprends qu il y aura it, à tel endroit, bonne chance pour moi: mais les concurrents sont nombreux et.... sans plus me préoccuper, je renvoie mes démarches à demain. Le lendemain, la p!aœ est prise .... Et ainsi de suite ... sans oublier l'é · lève qui re~t d'heure en heure !'étude de ses, leçons et l'exécution de ses devoirs. Que lui arrive-t-il? ... Il ne le sa it que trop.... CONCLUSION. - Elle est facile à trouver. Il s'agit d'une résolution, mais d'une résolution sincère, fenne, énergique et tenue, coûte que. coûte. -

Qu'entend-on •lorsqu'on dit .d'un (ou d'une) élève: H :es1t bon (ou elle e:;t bonne) ~amaziade? Qu:elJJ.es sont les. qua.Jités, qucls sonrt peu~-être les défauts de cette sorte de carndtère?

IN DlCA'TIONS. - Eire bon camarade, c'est en PJremier lieu, donner le bon exemple; mais en général, cette expression es.t prise p!utôt. dans le sens de: camarade complaisant, qui aime à rendre service, qui ne rapporte pas. qui prête volontiers ses liv!l'es, ses cahiers; etc. .. , qui donne des indications sans se fa ire prier, qu i ne se lâche pas des plaisanteries, ma is qui en rit, au contraire, qui ne cherche à être désagréable en nen à aucun de ses camarades, mais, plutôt, à les aider en tout. A cette esquisse, on reconnaî,t tout de suite que l~ bon camarade a des. qualité_s ; lllnis on voit vite, aussi, quels défauts peuvent être les excès de ces qualités. Le « bon camarade • devient facilement l'ami faible qui • souffle • les leçons, qui prête ses devoirs aux paresseux pour que ceux-ci les copient, qui aide à l'exécution des mauvais coups, qui, sous prétexte de ne pas trahir ses amï's, n'avertit pas les ma~res quand il serait de son devoir de le faire .... On voit, d'après cela, que la bonté pwt dégénérer en faiblesse _et n'être plus, dès lors, la bonté. Nos meilleurs camarades sont ceux qui nous entraînent su r leLLrs pas dans la voie du bien, en nous aidant à combattre ·n os défauts et non à les faire croître en les favo.t:,isant. Citer un. exemple, au moyen d'un petit trait vécu ou vraisemblable. Coudure. On peut elire que l'enfant devient uu vrai penseur dès qu'il se sert des noms avec intelligence el donne à chaque chose un riom ap. proprié.

MON FLAMBEAU j'appelle l'Evangile « mon flambeau » ; il es·t celuri de tou,s l-es {:hrétiens. je me souviens, - oh! •lai'ssez-rnoi me souvenir. - ie me 1SOUV1iens de ces dimanch1e5, bien lointains aujourd'hui, Où le saint curé de notre paroisse, une bourgade, faisart à son ~upie, en. chaire. oJa leature de l'Evangille du jour. dans un beau et grand valum~ doré, orné elle signets. 11 nous le ,commenltla~t ensuite, à la manière des Pères, tenant ouvert devant llui le texte stélcré don~ il prononçait chague .pa'liOII.e avec un atœ;1t de religieuse a;utodté qur ·nous y fa~ saM recon-

naître la parole mêm'e de Dieu . .l_e récoure en~ore. Et je me disa·is. petit enf.éllflt de ~hœur: «Quel est donc ce livre p1us grand. p~lus beau dop't cha'que mo:t est un omole; que le prêtre encense ~ ·l'autel, et deViant <lequel on nous· fa~t porter les sail[l!Js flambeaux? je vots tout le J)euple qui· s•e lève pour en~endre?» E .1 . Ce hvre ·C'étairt .le saint V'angl e q ut laissait couler à pleins bords dans mo!l âme •l a véri~é towte pure, et qui deViatt y COil!quér~T le rang suprême, celui qu~ lésus-Chrtst occupe dans. mon cœ_u,r a jamais. M,t!r Baunartf. 00000

LE MARCHAND AMBULANT Racontez le passage du marchand ambur.1nt dans la commune. Arrivée. étal'age, ven te, gamins Départ.

Plan. - I. Arrivée du marchand; v<>itur'€ traînée pair un vieux mulet; ustens·ilres de ménage d~ toutes sortes; articles de toilette; jouets; friand1ses; mouChoirs. •lainages; ouvrages de d·~nres, etc. d 11. Arrivée des clients. Le march:ao « faH l'article». - Fa1ites-le pM'l~ (il vante S<a marchand'ise; il ·en fait ressortir ·a ussi « [e boq marché»). Réponse des dien~. qui « ma!fchandent » et essayent de dépréc-ier les objets, afin de les avoir à mei1Jleur compte. ( F ai·tes-1es pader.) Ma~s l'es dlientes _se succèdent; elles achètent, ]J'arlent I'a-vtes et ~e marchand est p~us navi encore. II I. Des galtllüns, soctan!t de l'écol~, surgissent commle une voJée de moineaux. }1ls s' a!pJjt·ochefl!t de 'la bou~iq ue, touchen!t les. objets, brouiil'~ent ,tout et sont vertement rép'Timandés par le marchand. Qu'èlqU:es·'tl:ns courent ·en hâte chez eux, aHn d'obtenir deux, trois sous, pour failre qu1elq.ue emplette. L'un d'eux achète des bombons (car le mar.clm~nd a « de fuut ») •et l'es d~stribure à ses camarpades. B<>rrl cœur, celui-l'à! IV. Départ du man:~h1anid, .heureux d'avok él.!Uégé sa voiture. Le vœeux mu-

let en devienJt: presque fringant. Les ménagères, se :l<>uant de leurs JtChialts, rentren,t che.z eltl'es; mais non sans avoirr échangé, a.v:ec leuns' voisines, une longue C011iV'ePSation SiUr ,J'événement de la journée, c',est-à-diœ, s-ur 1~ Jja:s&age du marchand. 00000

L'l leçon que j 'ai~ le 111ieux à l'école. Motifs de mes pT'éférences.

Plan. -

1. Indiq uer cette préférence

en toute sincérité.

II. Mot-ifs: c'est -t'a 1leçon que l'<>n comprend le mieux, que l'on ébudj'e avec '1-e plus de goût, le plus .d~ faeilité;,e1·le est intéress·atnte: Pourqu<H? est-ce 1 hiStoire? rien de plus attacll'aJ;111: que Q'histoire dte son pa.ys; la géog~aphi~? <>~ voyage sat.'1.tS fralis .. ·sans fat1gu~ JUSqu au bout du monde ; on voi,t parr la pensée de beaux .pays; on en con!nta ît les ~­ tes, les pr<>dudioniS, •leS< h~bitan.ts; l'hiStoire na~u,reUe? combien il est intéressant de savoir .les n'Oms des p1oo~es et des animaux, de cwnaMre ~es mœurs de ces derai:ers! d'e pouvoir aussi distin,gouer les minér'alllx les: uns des -autres! ,Jéll morale? eUle l[liOUJS apprend à bien accomp:Hr nos devoiifs et met sou.s nos yeilx tant .de beaux ex'emiples! la recitation? el1e orne ·l'esprit de fableS· si agréables à aipprendre, de beaux veJ:'IS qu·e l<es parents soot si fiers d'entendre réciter! etc. Le choix est vaste et, si un en.fant n'avait pas de pré'f'érence (ce qui serait surprenat.'1it) , ill ne dewa1iit pas se bor.n~r ù dire qu'il aün e torutes. ~s leçons; ma1s i'l faudraiit qu'11 ind~quM pourquoi il aime ceüe~ci, œl~e-là, et qu'il comprît avec ses camarades, que ~l'instruction est util'e, sinon nécessaire, qu'e11e est arrréabl'e et qu'·un élève serait bien ing;ait s'i:l ne répbndalit pas au dévouement de ses ma·îtres. 00000

«

L'âME DE LA NATU RE Objets in.lan;méSI, avez-vous

don~


82 une .âme?» L'âme de la nature dest le s~tment qui s'en exhale et se commuruque 11a nôtre, ,J.'oa;JijéRTesse, :J'a douceur, ·l epouv~nte, l'amour, la paix. E1'le plell!'e, eMe r1t, eUe tremble. Un jour elle respJII'e Ie bonheur. le len:dernain la tristesse et ~e deuil. Et .ces S'enttime.nJts qu' eUe respwe, elll'e 'les 1nspire réciproquementi; <e'es.'t son « âme » qui 'se food avec la nôtre. La OO!ture vit, mais de plus 1a nature ~e. eUe.prêche. EŒ~e est Pélii' son symboh~; un~ sorte d'Evan•gille qui, lui éWSSl, s expnme en parabo1es. Id y a •a leçon du malliw et la leçon diu •soir · la PM<Iibole die l'a·UII'ore et celle du èouchall1t. Chaque saison a .}'a sienne. Et eJJ.S:ei11ble, ~t tour à tour, que nous dis~nt ces vo1x? La ·loi unive.rselle de loa vte et de la mort, Ia 'loi de cT'Oissooce et de décroissia.!ltœ. Mais aussi la· ioi de tn~n~rormation et de résurrection' qui prestdera: li notre aven fr et qui failt déià notre espéraniCe s-ublime ~0111 seulement la campagne pW"le, malS dHe ch·ante. EHe cllante le Sursum c?rda.: « L'emt qui coole, l'oiSieaU qui s enfutt vers 'le ciel, le vent qui frémit et qui pa:sse, tout cela court à la source éternelle de la beauté 'infinie de ce monde et des autœs mondes. Sll!f les plaioos -san.s bornes et sur les eaux san:s fond de q•océa!Il, !l'œil d'e 1l'homme aperçoit la gr~de ombre d~ Dieu. Et, au tomber du JOur, .tl 1la voit pa-sser et repasser dans la pâle lumière que r~evêt 1a hauteur s<!litaire de 'l a morotagrne. xEnf~n.. ~a .-campagne prie et fait prier. Çe qu.1 1a:ilht d'elle spontanément, c'est 1~m1rat10~, }'action de grâœs, 1'adorahon du Createur. La contemplation ~t émi,nemment religieuse. Maïs. combi~n p·lus ~-core 1a cornpréhensiron génerale de 1 œuvre du Créateur. qu'un regard d'ensemble ouvre .à la pensée du sage et à la méditation du chrétien! Mgr Baunard,

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Variétés

" Cet âge est sans pitié.

,. La .scène se passe d~ns une école primaire. L mshtuieur, .qu1 culhv~ un brin le • petit blan~ •, au po mt de s~ p1quer légèrement l'appendice nasal, donna1t à ses élèves uue leçon de choses que les gamins, attentifs, écoufatenl de leur mieux. Le maître sortit cette f_o:s son cou!eau de poche et demanda à ses ~leves q~el. etait l'usage des différentes part~es de 1 obJet. Puis il leur posa cette quesiton: - Dans ce couleau, qu'est-ce qui m'est, en somme, le plus utile? - Le tire-bouchon, M'sieu le régent riposta un gosse au fond de la salle tout e~ d e. mandant la parole pour répondre. Toute l'école d 'éclater de rire. -0-

n:axlme• et Pea1ées Soyez fermes dans la foi et distinguez-vous de ces chrétiens timides qui ne sont pas digues du Maître dont ils portent le uom. Général de Soois. 00000

Quand on a Dieu dans le cœur, 011 ne capitule jamais. Général de Sonis. 00000

Pas de '!aiblesse, surtout! Quand on a l'ho~eur d 'être chrétien, il ne s'agit pas de se fa tre pardonner ou tolérer mais bien de sE faire respecter. Colon~! Paqueron. 00000

Née dans les persécutions, consolidée pa r les controverses, ce serait si l'Egl ise n'avaj t plus d 'adversaires qu'il nous faudrait désesIJére~ des promesses de son fondatew·. Mais, ausst longtemps que d urera .la ·lutte, eUe vivra; et nous vivons! Nous vivons de la seule vie qui soit d igne d 'être vécue: celle qui se subordonne, qut se dépense, qui se sacrifie s'il le fa u t, it des lins plus élevées qu 'eEJe-mê~e. Brunetière. 00000

La nation qui s'organise twle existence aisée et prend la guerre en horreur pourrit sur place. Elle est destinée à s'abaisser et à se faire l'esclave d'a~tres nations qui n 'ont pas perdu les qualités viriles. Général de Négrier.

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orné de 28 hél iogravures et gravures en couleurs. - Librairie Payot et Comp., Lausanne, Paris et chez lous les libraires. C'est un almanach li ttéraire, ne renfermant tue des pages d histoire el de littérature et cies poésies ti rées des meil-leurs écrivains mo· t.lcrnes. Les articles sont signés Henri Lave· uan. Edmond Rostand. Anatole France, Pierre Loti, lienry Bordeaux, Richepin, O. Cleu:enceau, de Flers et Caillavet, Maurice Don. nu, Alfred Capus, Jules Lemaitre, Maurice Barrère, Oeories Lenôtre, Paul Bouqret, René Bazin, etc., etc. li est superflu de faire un éloge du livre après l'énumération de tels noms. Ce volume est encore orné d'élégantes reproductions de tableaux célèbres. C est un joli cadeau à faire aux lettrés et aux personnes qui aiment avoir réunies en ut: bouquet de belles fle urs littéraires et de3 articles des premiers écrivains français aclt!els. Mais ce n'est pas un livre à mettre enln: les mains des enfants. 00000

EMILE FREY, op. 10. N" 1, Gavotte. - N° 2, Menuet pastoral. - Pour piano 2 mai ns . Fœlisch Frères (S. A.), éditeurs. Deux morceaux qui feront le délice de tous ceux qui cultivent l'éclectisme et qui ne sont pas seulement l'œuvre d'un musicien cultivé, mais d'un pianiste. Les jeux du contrepoint y sont aussi des jeux de timbres, qui font que tout y sonne clair et fac ile. La vertu d'une telle écriture est de rendre le morceau aussi agréab~e à ceux qui l'exécutent qu'à ceux qui l'écoulent. 00000

LE JEUNE COMMERÇANT SUISSE A L'ETRANGER, par A. Junod, inspee(eur fédéra l pour l'enseignement comme rcial à Berne. (Zurich 1914. Art. Institut Orell füssli. libraires-éditeurs.) Ecrit en un style clair el concis. d'une leelure facile, cet opuscule mérite d'être répandu dans tous les millieux commerciaux suisses et spécialement parmi les jeunes commerçants el les élèves des institutions d'ense ignement commercial. 000000

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La Traction électrique

l'électrification des chemins de fer est une

question à l'ordre du jour. En lta~ie, en Sutsse, en Allemagne, en Angleterre, sans par ler d P. l'A mérique. les éludes et les projets se multiplient, ies expériences se fon t de plus en plus nombreuses. A ce propos, le directeur des ateliers du chemin de fer Lanc:1shire et Yorkshire a fai t, récemment, à l'Association des ingénieurs de Manchester, une conférence qui, pour viser pius spécialemen t le3 conditions au pays d u business, n'en cotu· porte pas moins des vues intéressantes pour tous les pays possédant de fortes agglomérations industrielles ou co mmerciales. Les gen~ d aifa ires doivent pouvoi r habiter la banl ieue sur un rayon étendu, sans sacr if ier beaucoup de temps pour ieurs voyages quotidiens de leur habi tation au centre des aHaires . Force est donc de mettre à leur disposition des li2nes à trafic intense et à trains rapides. En prenant .pour bases la perle de temp3 de w1e heure que .peut au plus consen tir l'employé ou l'homme d'affaires pour son tr:IJc! quotid ien et un p:ucours de 50 kilomètres, comprenant des stations échelonnées de deux kilomètres en deux k ilomètres il est nécessa ire d'obten ir une vitesse moyenne et écono. mique de 50 kilomètres à l'heure. Or, la traction à vapw r ne peut fournir ce résultat, car les dépenses de combustib!f' et d'ent retien s'accroissen t très rapidemeut dès qu'on augmente la vitesse commerciale cl d'intensifier .le trafic sans que se dressent des obstacles économiquP.s.

* C'est qu'en effet, alors qu'une locomotive électrique peut fournir un travai l continu de 20 heures par jou r et couvrir 80 000 kilomètres, sans exiger d'autre soin que le réglage des frein s, une locomotive à vapeur doit s'arfêter to us les 240 kilomètres pour l'ermeitre l'approvisionnement en charbon, el exige un nettoyage complet el un examen attentif de tous les organes, :~près un parcours d 'envi ron 1930 kilomètre~. L'avantage de l'accroissement de l'accélé· ration et, par suite, de la capacité, compatible avec la seule traction électrique, est surtout très net pour •'es courls trajets, comme c'est le cas pour les lignes suburbaines. Il importe de choisir un matériel à la J'ois robuste et léger, car l'énergie étant réparlit sur le tra in enlier. Je poids total de ce dernier devient un facteur important, lorsq u'on accé·!ère les vitesses. Quand au système à adop· ter. il est à la fois sous dépenda;1ce des COilditions du milieu, c'est-à-dire de la nature du


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6 parcours, ct auss1 ac la nature des convois, s uivant qu'il s'agi l de trains de voyageurs ou de trains de marchauùises. Ainsi, par exemple, avec l'adoptwn d 'w1 troisième rad , le coût du matérie l conduct~ur a,te111! 60 1 , pour des frai s totaux d'élec!rilication de la voie alors que si l'on adopte un conducteur aérien à haute tension , œ chiHre n 'est p lus que de 15 '!- . M'ais s i l'on est au voisinage de g randes villes, et. à plus forte raison. si on les traverse, le coüt du kilomètre est. au con· traire, plu s faible avec un troisième rail qu' avec une installation aérienne, et ceci, en rai· son des diHicultés spéciales c,ue renconh e celle-ci dans les grandes localités. En ce qui concerne les trains de marchan· dises, l'avantage réside surtout daas ct 1a 1t que les locomotives électriques sont .:ap<t'ble., de traîner de plus !ourdes charg<:<;, <l'un" fa. çon plus soutenue et à des vite:>se5 phts grandes que ne pourrait le faire n'imp .•rtc r;ce :ie machme ;1 vapeur. Tous ces avantages, et d'autres 1;!.1core, de 1110indre imï'Orlance, militent e.~ t~vcu:· de la traction électriqo1e. Mais, Je plus souvent, on se trouve en présence d 'un o~5tacle éco· . nomiqu!: résullant de cc que l'éie;t!·icité csl vendue tro1: CllLr. D'après les eslinl'l!iuns cie M 0 Bri~a, puUI que les dép~n-''.3 de con;· bustible ne soient pas p'us élevé~3 avet.: la fraction électnque qu'avec la vap~ .r. il bu· d rai t que le !..:iiowatt ne revi e•1 c1~ pa ,; à plus de 4 cen times pour les trains Je voyageurs et 11 plus de la moitié de ce chil!re :Jn11r les trains de marchandises. La p roduction àe L'é.ectnc1 it à bas pr: .~ est donc la condition primordiale de .f'éleclrifical ion des lignes. Aclue~'ement elle tl'est possible que dans les circonstances locales s péciales, mais il est vratsemblable que cei~c poss ibilité se généralise dan s un avenir pro· chain, grâce aux progr~s de l'industrie ~·ec· lr ic;ue combinés à l'utilisation systémahqu~ et ration nelle des chutes d'eau. Jean -Louis D UMO:-JT.

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Variétés LA PEUR CHEZ L'ENFANT Sous les réserves que nous ne manquons jall'ais de prendre avec les savants américains, le.' chi ffres ci-apres sont curieux 11 repro· duire. lis ont été établis par un président cl 'n ni\'crsité., M. Stanley Ha ll. C'est la réponse

faite par uu millier d'enfants des deux sexes, ci1oisis en nombre égal, à la question ci-dessous: • De quoi avez-vous te plus peur? » [n d'autres termes, ces chiffres sont des indications appeiées à préciser les causes de la peur de nnlle enlants, dont cinq cents gar· ~0ns et cinq cents liltes. Sur 1000, 230 fillettes et 155 garçons ont déclaré que leur plus grande terreur venait de~ éclairs et du t01:nerre. C'est beaucoup ; mais rien n'est plus na lu· rel. Il est assez probable qu 'une proportion pareille sera it relevée si l'on questionnait de grandes personnes sur le même objet. 190 fil lettes et 129 garçons ont s ignalé en· suite • les personnes •. On a peur de quel· qu'un; d'un certain h omme; d'une certaine femme, de gens suspects, inattendus. P ui s vit>nnent les ténèbres: 171 ii tt elles et 123 garçuns. Là encore. Hous ne trouvons r ien d'a· normal au tableau du savant yankee. L'obscurité demeurera toujours une cause de terreur stcrète, invincible, chez les petits et chez tes grands. Mais qui eût pu croire que les souris et !es rats vinssent se placer aussitô t après? A vrai dire. ce sont les filles surtout c;ui 011! peur des désagréables rongeurs: 75, a lors que 13 garçons seulement ont déclaré qu'ils ~rpréhendaient leur vue. Les revenants affectent 72 fi ttes et 44 gar· çons. H y a là , si les chiffres son t sérieux, un progrès s ur le passé. La cra inte de la fin d u monde vient après: 53 filles et 11 garçons Les voleurs: 48 et 22. La vue du sang: 44 et 4. La peur d'être enterré vivan t: 32 et 5. La peur d'être noyé: 20 et 19. Enfin, la solitude: 15 et 4; les fées: 7 et 0; en dernière ligne ta peur du ridi cule: 6 filles el un seul garçon. 00000

REPONSES D'ECOLIERS Le ,,Times" publie un petit bêtis ier des écoliers anglais. Parmi ces bêtises, il en est q u i sont empreintes d'un humour charman t. Exemples: • Beaucoup de beurre est impo,rté de Da· nemark parce que les vaches danoises sont plus entreprenantes que ~s nôtres et ont recu une éducation technique s upérieu re à celle qu'on leur donne en Angleterre. • Ce jeune élève, év idemment, a voulu se pa-

ycr la tête de son profcs~eur (l'éconotllie pO· Ji tique. [ n voici U"ll autre qui se paie la tête de son professeur de mathématiques: • Un triangle est un carré qui n'a que trois angles. Après cet excellent élève de Pascal, voici un meilleur élève de Dickens: « Le courage des Turcs s'explique par ce lai t (,uun homme qui a p iusieurs temmes est mieux disposé à braver la mort que celui en ayant une seule. • Un autre écolier anglais proclame la fa illi te de J.a science: • Un p roblème est une ligure avec laquelle on fa1t des choses absurdes; pu is <til Je prouve. • Enfin une réponse un peu macab.-e : • -- Dans quelles conditions un corps Ilotfe-l -il sur l'eau? • -- Après y être resté !rois jou rs. »

chi! et sc d1t: j e m'excuserai au p rès de ::>a Sain teté, qui est bonne.» Au moment du baise-main le chano111c confus, ba lbutia une excu se , en 'tatin --, ma 1s le Sain t-Père sourit. -- Vous êtes Suisse, n'est-ce pas? J'a ura iS dù savoi r que les Su isses ne mettent pas d'eau dans leur , ;., Le bon chanoine Cyprien s'incli na , ému. et, de retour au pays, raconta à tout le mon ctc la bonne histoire. Mais au Vatican on raconte que, deptus celte aventure, Sa Sain teté, au commence1nC1tr du repas symbolique, et avant d e passer avec le broc à eau, pose cet!e question: -- Y a-t-il un Suisse p_!lrmi vous':' , 00000

BIZARRERIES DE LA LANGUE Quaud uu homme se meurt on dit qu'il • s'éteint • . ' Quand il est mort, on l'appelle • fe u •. En parlant d'un assassin, on dit qu'il a tué son • semblable •. Ce n'est pas llat!eur pour sa victime. On dit d'un homme • rond • qu'il est • carré • . Un enfant • perdu • est un enfant • trou·

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UNE BONNE HISTOIRE La ,Schweizeri sche Rund schau'', revue très convenable, et très orthodoxe. puaissa nt 1 Stans, raconte la bonne hisloire que voic1: • Un petit chanoine. le Père Cy.prien. aux revenus très moùcstes, n 'avait qu'un dés1r: voir le Paoe. Des paroissicnucs fortunées lui o!lrirent le voyage de Rome. el u11 camarade d'é 1m les lr?uva un moyea ingénieu ~ et i!üaillible pod lu1 procurer la vue du Saml·Pere. -- Tu feras, lui dit-il , l'apôtre à !"occasion du lavement des pieds, Non seulement tu ver· ras S. S., mais encore il te servira à table. • On était à Pâques. Le fameux jeud i était là et le petit chanoiue de ia Suisse pr imitive éoai! aux anges. Le service fu t très varié. Après Je poisson, S. S. versa du v -;; ~· u ' délicieux petit blanc, mais pas jusqu'au bord de la coupe. Le Sai nt-Père, conformément à l'usage, vint ensuite avec une channe remplie d'c<~u et se met à verser. - Saint-Père, dit très franchement le petd _chanoine, je bois rarement du vin, mais (juai!tl j'en bois, et qu'il est bon, je ne mélange jM~S. S. sourit et passa aux autres apôtres. _Samt Joseph poussa du coude le petit \:liJnome et lui dit : • Mon pauvre Saint-Jean, tu viens de fa ire une belle gaffe. Le Sa int-Père ne se tro~npe jamais, el s'il verse de l'eau, il laut la b01re. Le cha noine était con sterné. . Pui~ , ii ré ;~ .

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POUR DU Fr~OM'AGE Un nta rchand de fromage d'une pet ite viii'." 1 allemande offre à ses clients un nouveau lro· mage qu i ne coute GUC 20 pfennigs. C'est 'e Oberammergauerpassionsfestspiel-KrauterKlosterdelikatess-frühstückskase "· To ut s nn· plement. Ce qui veut d ire: • fromage du cloître, extrêmemen t déli c:~t pou r le petil déjeuner, aux herb~s des Al· pes, pour les fê!es àe ta p:tssio;, d'Obcran1· mergau. • Si ce fromage n'est pas p lus coulant que son nom, il court le ri sque de ne pas être \ très populaire.

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:ï: La langue es t la partie par laquelle les médecins reconnaissent la maladie L1u corps, \ et les philosophes celle de l'âme Montaigne. ·j· Bonne humeur et bienveillance sont les üofs quarts du bonheur

1 C'est un g rand remède que de ne pas se croire malade.


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Supplément du 3-/o ~ de ,t' &cole" (1S11t)

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IL Y A CENT ANS Le 21 Janvier 1914

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Ce jour étaùt un annivePsaire de marque dans Œes annaaes. vailaiiSiarnnes. On er}' jugera p1a-r ces n1otes hrstoriques arrangées. en guise d'e chronique. En 1813, les sanglantes journées du 16, 17 et 18 octobre, dans 'l a plaine de Leipzig, brisèrent la force du g'r:and emPire francais en atta>eh'ant la victoire aux drapeaux des puis~ances a.Uiées: d' Autr·iche. •die PI1u•sse et die Russie. L' Aig:le bat douloureusemen·t ses ailes mortellement blessées: Napoléon se retire va.incu pour la première fois, et les armées en-ri.emies le poursuivent a:rdemment. Le Or·a nd Empire es.t ébranŒé: la secousse formidable s'en est ressentie jusque dans 'le Va/lais. Le 20 décembre, M. Rambuteau, le Préfet du Dépa-rlemen~ du Simp[on, plie armes et baga,ges et quitte Sion, empO'Jitarnt avec lui la· cai~e et ·l es pap·iers d'ad'ministmtion. Se défiant du défi.lé de St-Maurice, il gagne la VaŒ1ée d'Abondance, non sans danger de vie, à travers les grands névés des hautes montagnes. Le 28 décembre, au nom des puissan-ces al'liées, :te Colonel baron Simbschen pénètre dans le Valais avec 600 hommes de cavalerie et d'infanterie, occuparnrt 'le paiys par d'rait de guerre. Le 31 décembre, le Colonel Simbschen lance une proclamation susQendant de •Jeun; fonctiions toutes les autorités franç'aises pour autant qu'elles ne s'étaJent Qé\IS sauvées d'avance, et convoquant pour l'e 4 janvier 1814 un gouvernement proviS()il1e composé de 12 membres, sous la dénomin·ation de Direction centra.1e et présidé par qe baron de Stockalper, ci-devant Grand BaŒif du Va.Iai5. 'En con5équence: Le 5 i an vier 1814 se sont réunis à

,=;;;~~~~~~~~~~~~~~mmmmmm~~~,~·~~~~~à~oo.~st3Mes~~~ ~ suivants: MM. Taffin-er, de Rivaz Isé\laC, T

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Deiavallaz Joseph; Pittier Louis, De Sepibus Casimir, Luder François, Du fay P.-L. Rion Antoine, Morand Philippe, Roten Nic.. Zenruffinen Fral!l~ çois, De Oourten M'aurice, Lang Casi-

mir. · M. 1e Président de Stockalper étant jJ,irti en délégation auprès du Comte Metternkh à Bâ~e. M. le Vice-Président Taff.iner a ouvert Ia séance « p.ar » un discours frappé de l'expression du » p:att~iotisme le plus pur et le pilus mo-» déré. H a dit que ce serait un des plus , beaux jours de-s'a vi•e s'i1 pouva,it corn» COuTir à ieter l'eS fondements de no» tre nouvelle association politique. sur » des bases qui assurent à la Nation » Va:laisanrne un état d'indépendance » et de stabilité que l'orage politique a » si souvent troublé et interrompu de» puis seize a111s. >> MM. les députés ont ensuite déposé leurs lettres de créance sur le bureau et a·près avoir nommé M. Roten, ~ecré­ ta-ire al·lernand et M. Moral!ld, secrétaire fral!lçais, •le premitr soin de l'assemb!lée ainsi c'onSII:ituée a été d'envoyer une députation à M. le Colonel Simbschen, commandant en Y.alais les troupes des haut-es puissances alliées. pour lui présenter. aes hommages des membres de la Direction centrale et ·le ·prier d'être auprès des hautes puissances i'in~er­ prète des ·sent.imen·t s du peuple Valaisan dans cette circonstance imposante, où so.n sor·t dlépend' de leur munijf>icen-

ce.

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Cette missioo honorable a été confiée à MM. Taffiner, Delava!11az et Du-Fay, qui S!Ont r:entrés, d'ans le sein de a'assemblée accompagnés de M. •le Colonel Baron Simbsch-en, qui a exprimé des sentiments de bienveiHance du plus heureux augure pour les destinées de notre pa;ys. M. Simhschen s'étant retiré, la Direotion ·centi'aie s'est occupée de l'ordre qu'elle voulait suivre dans :ses déH:bé-


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rations; eUe a adopté ce'lui usHé dans » 1er (sk!) lies baux qui en auront été les dernières Diètes du V alais. Sur ce » pél!Ssés pendant la réunion. - Des dé«le Président suppléant n'a rien eu de » tails ultérieurs sur cet objet ont été » communiqués à Mrs Œes Oral!1d-Châ» plus pressé que de faire pari à la Di» rectir0111 des démarches vrai:nœnt pa» telains pour in:&tructioo en cas de con» testation » temeHes gu'il avait faites pour que » le pays 111e ma111que pas de se'l » . .• » Lè p~blic est de même averti, que et vcilà qu'e 'le sel et le tabac, 1'un après » tous Mrs les Notaires qui avaient été » reçus par le tribunal suprême de 1a l'autre, animent rla discussion! La DirectiOttl centrale se mit à :l'œu- » Républ.ique du VaJl:ais, et antérieurevre en vaquant à son office de réorga- » ment sont rétablis doos teurs fo.nc. nvsati'On et d'administmtion avec une » tions à dater du 21 janvier dernier prudence, imposée évidemment pa,r l·es » jouiJ:1 que 'le ValaitS; a ·eu 1le bonheur circonstances fort délicates et p'lemes » de reviwe sous. 'les anciennes lois des de responsabilité, mais avant tout avec » Statuts et de 11a Revision: des Ab· un zèle tout-à-fadrt dligne de bons. » scheids. qui doivent êtr~ exactement pères de ria patrie, à en juger unique- » observés, sans avoir égard aux ,C'oument Par le .nombre des séances. tenues. » turnes desoenales. et loca1les. par Œe gouvemement, pendant le mois » Pour EX'trta:it conforme: de janvier seul. Depuis 'le 5 janvier Le Oranrd-BaH·lif provisoire, au 1er février il n'y eut pas moins d·e BARON STOCKALPER.» 22 séances, toutes empreintes à la fois .(Gazette.) L. M . de s'O~'licitude et die ·cra~ntes pour le xxx bien d'e ria République du Valais. Le Conseil d'Etat s'es·t spécialement C'est aru milieu de ces joumées de réuni le 21 .Janvier po1,1r prendre ade grande besogne qu'e se -lève le matin que œ jour est le centiéme armûversaimémorable du 21 janvier. En effet, il re de la resrtauration de a'ind!épendance semble bien préds, que 1}indépendanœ du Vailai·s. I1 prend conna,is.salllce d~u­ du Vallais, rétablie virtuellement, soit ne proclamat·ion du Oouvernemen't p·ropar aa Qroc1amaltion du 31 décembre vJso-ire, du 8 Mars 1814, constatant passé, soit par la séance constitutive du que c'est à dater du 21 janvier de di· nouveBJU gouvemement en date du 5 te année «que ~e Va:la~s a eu le bonjanvier, ne naquit officie'l·lement qu'en » heur de revivre sous les anCiennes lois cette généreuse » des Statuts et de la Revision des Abmatinée du 21 J'an vier 18141 ., sclreids ». H exprim·e ses s·entiments Preuve en: est 1' « Extrait des delibé- de gratitude envers la divine Providen1· rélltionsr du Cooseil du Gouvernement ce qui, après Œes jours d~épreuve de la. provisoire, en date du 8 ma'fS 1814 », dominatiûn étran~ère, a rendu à notre dont nous donnons ci-après l·e texte au- patrie sa liberté et son indépendance naHonak thentique: « Les Communes ayant recouvré ·avec , le g:rand brenfai!t die ttindépendarnce » la ·libre p.os~essron de leUJrls propri,é. Une Sainte »tés, MM. a·es Bourguemaîtres et Sin'= , dies sofl!t ptéveiliU.s qu'ils peuvent les En prairial an Il, trois escadrons de hus)>administrer -de aa~ manière qu'ils· re- sards occupèrent la viUe flamande de Fumes, » connaîtro,nt la p1us avantag-euse aux où les troupes de la République avaient déjl » intérêts de leurs rtts.sortissants : il leur: passé l'année précédente. Elles avaient laissE une légende de terreur dans la calme et relir » est en oonséquenrce libre de resH"'

11 gieuse cité, effarée du c~mpement, sur s~ grande place, dont les tres anctennes mat· sons font un pittoresque avant-plan à la cathédrale de Sainte-Walburge, d~ ces ~évolu­ tionnaires déguenillés, farouches et Joyeux. Cette fois chanoines prémontrés, .prètres, moines S~urs de l'Obédience, tous les hôtes des co'uvents et des Congrégations étaient éparpiHés, redoutmt des brutalités, ou ne voulant pas assis.ter aux ravages sacrilèges qu'i-ls ne pouvaient empêcher. Les hussards étaient entrés presque sans résistance : à peine y avait-il eu, près du vieux pont de la route d'Ypres, une fusillade, qui n'avait guère fait de mal qu'aux murs d'un de ces silencieux couvents qui développaient sur la rue leur longue façade basse. Ils s'étaient installés dans l'~ôtel-de-ville, dans la châtellenie, dans l'ancten corps de garde espagnol au toit en escalier, dont les deux étages sont supportés par de légères colonnettes, trans. formant les voOtes et les cours en écuries. Et c'était, brusquement, Je bruit et la vie ardente dans la petite ville bouleversée par l'arrivée de ces soldats d'une belle humeur rude, prenant leurs aises en gens qui avaient l'habitude des conquêtes, et qui ne s'étonnaient de rien. Un poste avait été établi dans le couvcnl devant lequel on avait, un moment, tiraiflé. Il était commandé par un brigadier de vingtdeux ans, qui avait l'aspect d'un vétéran, tant, depuis qu'il s'était inscrit sur le livre des enrô.ements, ouvert sur l'autel de la patrie, au Pont-Neuf, il avait roulé et vu de grandes choses. Compagnon menuisier du faubourg Antoine, .fanatique de la liberté, il avait quitté son rabot au premier appel, et, pour ses débuts, il avait eu, à Jemmapes, la cuisse traversée d'un biscaïen. Tout juste guéri, il avait été envoyé à. l'armée du Rhin, en Vendée, partout où l'on se battait. Il s'appelait Jean Denis, dit le • Vengeur de Marat », parce qu'il avait accou~umé, chaque fois qu'il chargeait, de dédier l'ennemi transpercé de son sabre aux mânes du tribun, dont il avait l'image tatoué sur le dos de sa large main. Il avait toujours été en campagne, à faire allègrement une dure besogne, .pendant les grands événements de Paris, et c'est pourquoi, en sa foi révolutionnaire, il s'était un peu attardé au souvenir de ceux qui avaient le plus frappé son imagination. Jean Denis s'amusait à parcourir le cloitre désert, et, en bon sans-culotte, i1 haussait les épaules en découvrant tant d'effigies de saints et de saintes, tant d'emblèmes sacr~s,

tant de pieuses devises inscrites sur les murs. Il eut soudain la surprise d'entendre un frémissement léger. Il ouvrit la porte d'une cellule, et il se trouva en présence d'une religieuse, ne sachant si elle était jeune ou vieille - les religieuses n'ont pas. d'âge, - mais dont il remarqua le visage très doux en sa pâleur monastique. Un peu tremblante, elle essaya, cependant, de montrer bonne contenance. - Qu'est-ce que tu fais ici, citoyenne? demanda Jean Denis. Elle répondit assez fermement, d'une voix qui n'était pas sans grâce pénétrante: - Je m'appelle Sœur Gonda-des-Flandres. J'ai pris le nom de la patronne de ce cou· vent> et je ne veux pas abandonner notre sainte. E,Ue reprit, appelant à elle tout son cou· rage: - Je vous prie de ne pas me chasser .... Personne ne m'apercev-ra .... Jean Denis éclata de rire. La religieuse mit un doigt sur ses lèvres : - Chut! fit~lle, à quoi vous serviraient de mauvaises paroles? - Allons! dit Jean Denis gaiement, en campagne, je n'ai jamais voulu de mal à une femme.... Amuse-toi à tes oraisons.... Mais tu ferais mieux d'apprendre le catéchisme réptt· blicain. Sœur Gonda eut un geste de stupeur : - Il ne vaut pas le nôtre, répliqua-t-elle hardiment.

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Une semaine se passa. On ne savait Où se terrait Sœur Gonda : Jean Denis ne l'avait même plus rencontrée, et il se demandait si, mal'g ré la :permission qu'il lui avilit donnée, elle n'avait pas eu peur du voisinage des hus. sa rds. Un matin, le brigadier avait été faire son rapport à l'état-major, campé dans la grande salle du collège échevinal, aux murs tendus de vieux cuirs de Cordoue. Il' reven?it quand le ch€val de réquisition, qui remplaçait son bon ci1eval de guerre, à bout de ior~:es, après avoir si souvent respiré avec lui l'odeur de la pou. dre, prit :peur, en entendant une fiuuare. C'é· tait une bête vicieuse, que les flamands n'a· vaient pas donnée sans intention. Elle se ca• bra; son cavalier s'irrita, voulut la corriger : l'animal indiscipliné se renversa et tomba, entraînant Jem Denis. Il avait la tête dure, mais les pavés de fur. nes étaient pointus, et la blessure était grave. - Tonnerre! fit-il. avant de perdre connais·


12 banœ, ·s'être tiré de Hondschoote, de Wattignies, des rencontres avec des brigands de la Vendée, el succomber ici, sans g101re! On Je transpo1ia au couvent de sainte Gonda-des-Flandres, oü on le pansa sommairement. Quand Je major de la garnison d'Ypres vint, le soir, Jean Denis détirait. - Fichu, dit le chirurgien Un solide gailJard de moins pour la République. C'est tant pis! Cependant, i1 peine était-il parti qu'une ombre se glissait près du lit où agonisait le hussard . Sœur Gonda s installa au chevet du !lloribond, bravement. Elle refit le pansement, de ses mains ~giles et délicates; elle chercha à apaiser la fièvre, elle veilla toute la nuit, émue d'une grande pitié pour cette forte jeunesse soudain abattue. Elle ne songeait plus qu 'il s'agissait d'une manière d'ennemi, d'un mécréant, d'un soldat dont les idées la 'faisaient frémir; elle ne voulut plus voir que de la souffrance. Elfe avait retrouvé la clé de la pharmacie du couvent, el. après avoir relu de vieux parchemins gardés dans un coilret, elle composa minutieusement un onguent. Elle l'appliqua sur l'affreuse plaie, avec des ménagements infinis. L'attentive patience de la religieuse faisait peu à peu une sorte de miracle. Jean Denis, contre la vraisemblance même, revenait à la vie; sous les linges qui l'enveloppaient, la terrible blessure se cicatrisait. C était encore une grande faiblesse, mais l'espoir de la guérison apparaissait possible. - Comment! dil Jean Denis en reprenant ses se~s; c'est toi, la mère, qui t'es occupée de m01? Il avait éprouvé une sorte d'humilia!iou, redoutant les plaisanteries de l'escadron. Mais Sœur Gonda, encore qu'elle parlât peu, avait pris sur lui quelque action, et, avec sa douceur obstinée, elle obtenait du blessé qu'il obéît à ses prescriptions. Jean Denis, tant que l'aventure le déroutât, ne pouvait pas ne pas avoir pour elle de reconnaissance, b ien qu'il fût embarrassé pour la témoigner. La rudesse de son langage, il s'en apercevait, enrayait la religieuse, si loin de iui par les croyances, sans qu'eUe cessât pourtant ses prévenantes attentions. Quand il 1ut convalescent, il' l'observa mieux, et de sa fenêtre, en la voyant aller et venir, il remarqua qu'il y avait sur ses traits une grande expression de tristesse quand elle passait devant le portail du couvent, qui avait souffert de la fusillade. La statue de bois de sainte Gonda avait été mutilée dans sa niche;

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un de ses bras, dans l'attitude de Ja prière, avait été brisé; un pied avait disparu; il ne restait rien de son auréole. Un soir, la statue disparut, et Jean Denis vît que la Sœur, en lui apportant le repas qu' elle avait préparé pour lui, avait de grosses larmes aux yeux. - Qtrest-ce qu'il y a, la mère. fit Jean De. ni s. - Mon pauvre enfant, dit la religieuse, vous ne comprendriez pas mon chagrin. li sourit d'un air enœndu, et Sœur Gonda fut meurtrie de ce &ourire, mais sa douceur et sa patience ne se démentirent point. · Htnt jours plus tard, comme elle entrait dans la chambre de Jean Denis, presque guéri, il l'aborda gaiement: - Ferme les yeux, la mère, dit-il. Et de derrière son lit, où il l'avait cachée, il tira la statue de la Sainte. Se sou venant de son premier métier, le hussard de la République, le vengeur de Marat, l'avait délicatement réparée. Les yeux de la religieuse se mouillèrent d'émotion, elle joignit les mains comme dans une extase, uue joie i nefbb l ~ l;!i emplit le cœur. - Notre chère sainte Gouda! Les mains, les pieds, J'a couronne, une partie du manteau, tout cela était neuf, et la statue reluisait d 'une couche de peinture fraîche. Sœur Gonda regarda le brigadier qui avait été capable de celte pensée avec une immense gratitude. - Vous n'avez pas tout vu , reprit -i: une padaite bonne foi, persuadé du surcroît de plaisir qu 'il all'ait causer à la relig i eu s~ Et il montra l'inscription du socle, à laquelle il avait fait une addition de son cr~î, audessous de sainte Gonda-des-Fla·ndres, patronne des vieilles fi lles: • Vive la République, une et ind ivisib!e! , Paul GINISTY.

L'Ajonc Fleuri LEGENDE BRETONNE Le ciel est pâle, la mer aussi, non de ce teint livide, qui annonce sa colère et prédi t ses tempêtes, mais d'une jolie pâleur de con~·alescente; elle semble dormir, la grande aQ"itée. dans ses courtines g-ris-perle; entre elle ei l'horizon s'étend un rideau de brume mais quand, d'un doigt indiscret, le soleil l'en1r'ouvre, la surface infinie frissonne sous

cette caresse et reflète en son terne miroir le son visage, encadré par le noir capuchon rayon qui, centuplé, forme alors le ·chemin d'une m~nt,e aux longs plis, paraît durci comd'argent sur lequel s'égarent nos rêves! me celui d une statue de ,p ierre· je la connais Nulle part on ne .les évoque mieux qu'en c'est là veuve du patron Le Gu~rn mort dan~ ce Pen-ar-Bed (cap du bout du monde), élevé un ~auyetage; près d 'elle est sa 'tille, veuve de trente mètres au-dessus du niveau de la ~uss1 dun ~ann_ ~ont le navire n 'est jamais mer et qui, effrité par les vents démantelé 1evenu; .pUis VOICI la fille de ceUe-ci une par les vagues, sert de piédestal 'à la vieille ieune fenune dont les yeux couleur de m~r inabbaye où, selon la Légende dorée. le chef de !erro~ent l~s flots, comme pour leur demnnsaint Mathieu, apporté d'Orient par des marJer ou nav1gue à cette heure Je beau ma telot chands léonna.is, choisit de lui-même en l'an don~ elle attend le, re~our; sous sa coiffe, 550, L'en~roit oll .les moines armori~ains de- étroite comme un begum et serrée au front vaient lur élever un temple. Celui-ci écrasé Jla:r une bande de toile b!anche elle a le maintenant entre le fût trop blanc d'u~ phare temt mat et le profil affiné des 'femmes de à éclipse et, l'arch!tecture trop moderne d'll11 la pr~.squ'île. Pourquoi, comme sa mère e1 poste de t~legraph1e sans fil, si désuet, parmi son a1eu_le, porte-t-elle des vêtements noirs ? ce modermsm~, garde de son ancienne splenPourquoi ses deux petits enfants eux-mêmes deux une exqmse nef dont la double ranaée de ?nt-ils re~êtu la. s~mbre l'ivrée? A quoi 1>01; piliers f_uselés ~uppo;te un reste de vont:, d'u.es en~eulil~r atnsi, c~s m ~gnons ? _Pourtant, ne extre~e élegance, et de hautes verrières avec lentram de leur age, Ils se tremo!.lsscnt aux gotluqu~s ne:vures, n'en~adrent plus qu' dans leurs atours vieiHots et quand lassés un pa~ de Ciel, ou s~ p~ursmvent les nuages. de gambades, ils viennent ~e reposer près de Ma1s, dans ce tnfonum, rempli autrefois la Mamm-Goz, les quatre générations se troupa: la lente théorie des· moines, et sur le sol qm r~couvre ~eurs. ossements, un tapis d 'her- t'eut approchées, en face de cet océan n· ino· tau~ ins~tiabtt: qui guette encore l~s ·fils, bes s est pose, ahn de garder en paix les restes de ces grands guerroyeurs devant l't:- apres avoir pns les pères ! La fillette est .Jasse d'avoir tant couru. De ternel. et, s;u~es p~roissiennes maintenant de ce ton auquel une mère-grand fû t-elle brela grande eghse VIde, des pâquerettes à foit?nne, n'a jamais résisté, elle demande à la s?n, de ~es pâquerettes si blanches qu'on les s1enne : drt fo:mees. par ~ne larme de Jésus, se pres- Disez une histoire' sent sr dr?ttes, SI sages, qu'on croit revoir en M~is ~Iles sont célèb;es dans les veillées. elles. les ames des novices candides. ou des les histoires de la mère Le Guern! elle sur momales feryentes, revenues ici pour fleurir, toutes celles de la côte, celles aussi du pays à ~haque pnntemps, le Jieu d'où monta leur pnere. <?allo; quand elle les raconte, ses yeux s'a· .Jadi~, paraît-il, ll11e ville de vingt-cinq VIVe~t, so~s leur~ sourc~·ls broussailleux, son sounre. éaenté, la.Isse vorr des gencives roses, nulle ames rayonnait, dans ses trente-six et ses JOUes s agitent dans un perpétuel tremgrandes rues, autour du monastère mais elle blotement. lut tant de fois .rançonnée, tant de fois brûlée .- J?.i_se~ bief!- vite, Mamm Goz, répéta la par ces An~la1s repoussés . par Clisson en VOIX deJa unpéneuse du petit gars. 1370 aux. ens de: • Duguesclin! Clisson ! A pe l'a~tre côté de la haie, je m'approchai, mort!. ?"a~tres et mécréants! » que, de la paum?1 aussi, sachant combien les gens d'autrevre ct te, .Il ne reste nul vestige. f~Is narrent choses bo1mes ~ entendre, et tanDes pterres, des pierres encore et sur les dis que_ la mer accompagnait en sotrrdine, de !ongs m~rs éboulés, ne pousse mê:ne 'plus l'asa mus1q~e berceuse, la voix chevrotante au JOnc, qu1, seul, sous cet âpre climat, se dresse ~o.n de VI~le très usée, j'ouïs, à ma grande contre le yent, en son armature épineuse. CeJOie, le réCit suivant: pendant, la-bas, au bord extrême de la falaise • En c~ temps-là, cette terre où nous som~u-d~ssus du gouffre où se hérissent le~ me~ sortait toute. reluisante et toute neuve des ecueils redoutables, un buisson un seul ~a ms ~u b(;m Dteu; la paix y régnait, car il dre_sse e~ profil sur le ciel sa floraison éch~ ~~1 ee, qur paraît retenir des parcelles de so· n Y avait pomt encore d'hommes· pour s'y dise1. puter. et s'y battre. Seules, les âmes y erraient le SOir, .en recherche de leurs corps, et l'on _c'~st la seule note vive de ce paysage en ne voyait, par .les plaines et sur les falaises gnsaiil.e, au premier plan duquel 'une femme que quelques .fées; étaient-elles anges ou d~ est asstse, ru me elle-même près de ces ru ines: mons, on ne sa.it, et les livres ne le disent

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1& point, mais elles furent créées avant les humains; on ne sait non plus si ce fut pour leur bien ou pour leur dol; et déjà elles devaient se rendre chacune en leur contrée, et étaient là .pour représenter toutes les races qui devaient habiter le monde. • Or, le Bon Dieu, se reposant dans sa gloire, n'avait point encore départi les dons qu'il comptait faire à la terre formée par lui. Et voilà que tes fées, en leur robe couleur de lune, s'approchant à tour et à rang, sans même toucher le sol du bout de leurs petits pieds, sollicitèrent de sa bonté un don pour le lieu où elles auraient, même avant qu'aucun petit enfant y fu.t né, la charge de veiller sur les berceaux. · • Quant au blé noir, il leva tardivement; ce fut alors comme une neige à la senteur fleurie et dont les a bei lies fi rent leur mie~.

• Lorsque vinrent les premiers hommes, il s'en trouva pour préférer cette terre à toutes les au,tres; et comme elle était trop chiche de récoltes pour pourvoir ses habitants, la mer se fit leur nourricière; ils la parcoururent en tous sens, l'aimant, même quand elle les tra· hissait ; mais, de si loin qu'ils revinssent, en apercevant sur leurs côtes la ceinture de ba· lann fleuri, les anciens se disaient ce que les matelots d'aujourd'hui se répètent encore et ce que tu diras à ton tour, mon petit gar~: • ~ Est riche qui a sa tête. ses bras. de la foi dans son cœur, des enfants sous son toit, et de l'or sur ses ajoncs . • Myriam THEL EN.

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qu'au sein de lk terre attentive - quand je chante pour te faire danser. • Quand je tends de douces choses vers tea mains avides, je sais pourquoi il y a du miel dans la cupule de b fleur et ·pourquoi la fruits s'emp!issent secrètement de suc savou. reux - quand je tends de douces choses vera les mains avides. • Quand je baise ton visage pour te faire sourire, mon enfan,t chéri, je comprends l'allégresse qui iradie du ciel au matin et le dElice que la brise d'été apporte à mon corps - quand mes lèvres t'effleurent pour te faire sourire. • .... Le sommeil qui voltige sur les yeux de l'enfant, saitooQil d'où H vient? Oui. On ra. conte qu'il a sa demeure da·ns le visasre féeri. (;Ut parmi les ombles de la forêt faiblemeat éclairée par les vers luisants, où il existe deux timides fleurs enchant6es. C'est de là que vient le sourire pour baiser les yeux de -l'enfant. • Le sourire qui voBige sur Jes lèvres de l'enfant qui sommeille, sait-on où il est né? Oui. On raconte qu'un rayon pâle du croissant de la lune nouvelle a effleuré le bord d'une nue fuyante de J'automne et que dans le rêve d'un matin frais de rosée naquit le SOU· rire qui trembfe sur les lèvres de l'enfant qui dort. • La douce et tendre fraîcheur qui veloute les membres de l'enfant. sait-on où elle est restée si longtemps cachée? Oui. Quand la mère était encore une jeune vierge, elle enveloppait son cœur d'un silencieux mystère d'arnour - la suave, la douce fraîcheur qui a velouté .les membres de l'enfant. •

A l'Entant Le petit poème qu'on va lire est du poète hindou Rabindranath Tagore, à qui l'Acadé· mie de Stockholm vient de décerner le prix .Nobel pour la littérature: il est extrait de son dernier recueil • Oitangali •, et intitulé • A !''enfant • : • Quand je t'apporte des jouets colorés, mon enfant, je comprends pourquoi il y a un tel chatoiement de couleurs sur la nue et pow·quoi les fleur~ sont diaprées de si riches nuances - quand je te donne des jouets colorés, mon enfant. • Quand je chante pour te !aire danser, je sais vraiment pourquoi il y a de la musi· que sous les branchages, et pourquoi lts va· gues font retentir le cœur de leurs voix jus-

Les Arbres Nous détachons le passage suivant du rapport présenté par M. Bille, à la demière Assemblée des délégués de la fédération des ,Sociétés d'agriculture de la Suisse romande: Dans ces années de crise viticole, la question du développement de la culture fruitière et de la plantation des arbres se pose un peu partout. N'oublions pas que l'arbre est intimément lié à la vie agricole. En boisant le flanc des montagnes, ou écarte -l'avalanche et on sus-

pend l'i nondation. La bieufaisaule verdure des arbres condense l'humidité qui, sous.forme de pluie, vient féconder les sillons. En absorbant les miasmes malsain s, les arbres appor. leut la santé; ils apportent aussi l'élégance et la beauté, qui sont les parures suprêmes de la vie. La plantation de l'arbre est eu outre uu ~ymbole: le symbole de la vertu du travail, de la vertu de J'effort. le petit arbre signifie une grande chose. C'est qu'avec aujourd 'hui, nous préparons demain, c'est que chacun de nos ettorts se prolonge et nous survit. L'arbre que nous plantons et qui puise au cœur de la terre la sève vivifiante qui doit le faire grandir, l'arbre plein des chansons des oiseaux, l'arbre dont on fait le berceau et dont ou fait le cercuei 1, c'est un frère inférieur que nous devons aimer, protéger, respecter.... et que nous devons planter! Si l'arbre est inséparable de la vie agrico!e, celle-ci a encore des artisans d'une grande utilité, nous dirons même d'une parfaite nécessité; nous voulons parler des oiseaux dont il faut favoriser la reproduction et surtout éviter la destruction. A l'éco!e, à la ma ison, il importe de faire l'éducation des enfants, de leur démontrer le rôle bienfaisant des oiseaux et de leur faire comprendre qu'en détruisant les nids, ils commettent une mauvaise action. La nécessité de protéger les oiseaux est devenue tellement impérieuse, elle s'est imposée avec une tei-le force à l'attention de tous les peup:es, que la plupart des pays de l' Europe se sont entendus el ont adopté une convention internationale pour la protection des oiseaux. On ne fera jamais trop pour les oiseaux utiles, car ils sont les gaTdiens de nos récoltes. Qu'on ne ·l'oublie pas!

Le Bostriche

sière brune. Tous ces signes caractéristiques dénotent la présence du bostriche. Le bostriche du sapin, ou bostriche typographe (bostrichus typographicus) est un insecte coléoptère xylophage (mangeur de bois) trop connnun et bien connu par les dégâts qu'il occasionne. L'insecte adulte, caractérisé par son corps cylindrique (6. à 7 mm de iong) d'une couleur roussâtre. couvert d'un fin duvet fauve, apparaît au commen.cement de juin. H s'attaque aux arbres sur pied en perçant un trou dans l'écorce, à la partie supérieure du tronc. Ce trou est considérablement agrandi sous l'écorce et forme une galerie verticale qui sert de carrefour à plusieurs autres galeries transversales, dans le fond desquelles les femelles pondent leurs œufs (50 environ). Les jeunes larves, semblables à de petits asticots à tête brune, creusent des gaferies secondaires qui vont en s'élargissant et se rapprochant de la surface de l'écorce à mesure que l'animal se développe. A l'âge de deux mois, les larves construisent une coque grossière composée de poussière de bois agglutinée et dans laquelle elles se trans.forment en insecte parlait. Ce dernier perce l'écorce, prend son vol et donne parfois naissance, dans la même année, à une seconde génération, qui recommence sa besogne destructive et hiverne sous l'écorce. Ce sont les galeries de la larve et de l'adulte qui forment ces labyrinthes qu'on observe sous l'écorce de l'arbre attaqué; ils s'opposent à la montée de la sève et occasionnent le dépérissement du sapin. Pour enrayer les méfaits des bostriches, ou doit, aussitôt qu'on remarque leur présence, abattre l'arbre attaqué, l'ébrancher, l'écorcer et brûler l'écorce sur place. Une ~spèce voisine, également très nuisible, le bostiche chalcographe '(bostichus chalcographicus) n'attaque pas le tronc mais les branches du sapin; il est heureusement moins répandu que le précédent. (Courrier de la Côte-)

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Variétés

On remarque parfois, dans une sapinière, quelques sapins qui diffèrent de leurs voisins par leur feuillage plus clair, qui prend une teinte grisâtre; les aiguilles tombent et l'on aperçoit sur les aspérités du tronc une pous-

ETERNUEMENT ET AEROPLANE Sait-on que la chose conh·e laquelle il faut se défendre le plus qu'on peut, lorsqu'on a pris place dans un aéroplane, c'est J'éternue. ment?


ssm•

ann~e

1f)

F~vrier

1914

16 Ce petit spasme si couli, qui, sur la terre [erme, n'est en somme qu'un peu ridicule, peut avoir pour celui qui est suspendu à sept ou huit cents mètres au-dessus du sol des conséquences terribles: l'ébranlement de la tête, le mouvement invofontaire des mains peuvent amener l'aviateur à faire une fausse manœuvre dont la chute est la terrible conséquence. Un pilote me disait récemment avoir, par suite d'un éternuement, vu, un jour, la mort de très près. Et il ajoutait: • J'espère ardemment que cela ne m'arrivera jamais plu6, car j'estime que c'est un des périls les plus ·sérieux de l'aviation. • - Mais, dira-t-on, comment combattre ce spasme? Existe-t-il des moyens pratiques et surtout assez simples pour être employés en plein vol? Dès que l'on sent que l'on va éternuer (et on le sent toujours quelques moments à l'a· vance par une série de piqûres dans J'arrière. gorge et le nez), il suffit d'appuyer assez for. temeut un doigt sur la lèvre supérieure. juste au-dessous du nez. Du reste. vous n 'avez pas besoin de faire de l'aviation pour employer ce moyen et peut. être vous sera-t-il agréable de le savoir mê· me si vous ne vous élevez jamais au-dessus du reste des humains. Car si éternuer est salutaire, il y a tout de même certains moments oit l'on s'en priverait volontiers. 00000

LE • TRUC • DU LIBRAIRE Le , Mercure de Souabe" raconte comment un éditeur de l'Allemagne du sud vient de réaliser une petite fortune sans se mettre en grauds frais d'imagination. L'éditeur avait fait passer dans les journaux une annonce disant : • Ce qu'une jeune fille doit savoir pour • être heureuse en mariage, (Ouvrage corn• plet. Envoi contre remboursement. Prix 3 • marks.) » Et en l'espace d 1un mois l'éditeur reçut 25,000 commandes. Les éditions succédaient aux éditions. Jaloux, les autres éditeurs alle· mands allèrent jusqu'à déposer contre lui une plainte en concurrence déloyale 1 Au cours du procès notre homme put prouver qu'aucune jeune fille parmi les 25,000 n'avait fait valoir la moindre réclamation après réception de l'ouvrage. Il ajouta même avec une pointe de malice:

- Il faut donc croire qu'aucune d'elles ne s'attendait à recevoir autre chose qu'un livre de cuisine. Eil effet, la fameuse brochure à 3 marks n'était autre qu'un recueil de reœttes culinaires. Les juges sourirent et acquittèrent. 00000

PENSEES D'UN ANCIEN On vient au monde sans Je demander. On en sort malgré soi, après pas mal d'embêtements. Quand on est pauvre, on est un imbécile. Quand on est riche, on est un parvenu. Quand on a besoin de crédit on n'en trouve pas. Quand on a de la fortune on nous tape. Si vous êtes politicien, on vous accuse de toucher des pots de vin. Si vous restez sans ambition, vous n'êtes bon à rien. Si vous ne faites pas la charité, vous êtes un pingre. Si vous êtes bon. on vous traite de poire. Si vous m~rez ~eune , vous aviez un bel avenir. Si vous restez vieux, vous n'êtes plus qu' un gâteux. Si vous faites des économies, vous · êtes un grippe-sou. Si vous n'en faites pas, vous êtes un panier percé. Si vous gagnez de l'argent, vous êtes un roublard. Si vous n'en gagnez pas, vous n'êtes qu'un idiot. - Et si vous faites du chantage, M. Negrette, qu'est-ce que vous êtes?

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Soei~tè valai~at)f}e d ·édu~aticn

Pnùlicattnn du MUSEE PEDAGOGIQUE L'Ecole primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 p3.€)eS chacune, non compris la couverture, et autant de snwléments de 8-16 pages pendant J'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).

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'' Avant de quitter son hôtel, un professeur de français examinait la note qu'il avait à payer; la dame de comptoir voit le client sou. rire. - Y a-t-il une erreur. monsieur? - Oui, madame, une légère erreur; je lis ici, pour 111on souper. une omelette avec un seul • t • ; il en faut deux. - C'est facile à rectifier, monsieur. - Et la dame écrit. en surchargeant: « une omelette et deux • thés •. 00000

* ~ C'est bien joli, ce polichinelle! dit Tolo... comment ça se casse?

Suisse fr. 2.50 Par au : Union postale fr. 3 Les abonnements se règlent par chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ce qui concerne la publico.tion doit être o.cl.ressé èt son gérant, M. P. PIQNAT, Secréto.ire o.u Département de l'Instruction publique, èt Sion. :Urect~ment


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