L'Ecole primaire, 15 Février 1926

Page 1

-40-

45me Année LE CHOIX D'UNE · PfiOFI!:SS IOi\~ potu les jettnes gens qu.i \".Jtt t qtùlter l'écele au prinle;np·s cau;;e bien des soucis iL nombre dt> pères de farnill.e. A noln• époqtlC surloul, où la vie es t devenue si d.ifficiJ.e, celte question i"c\'èl une impor l<:nce loulo particulière et tnérile qu'on lui vou) une s-ér ieuse attenLiGn ; aussi l'Onion s'tusse <le~ Arls et Métiers s'eu est-elle forlemcnl J'Q·éoccupé.e·. La Commis~ion centrale des aHlrecllissagcs tlt; c~tle Union a publié la 5me édition d'un ü,msculc inlitnlé: ,Ge choix d 'une proEes·::ion'', t}lÛ e.st destin(\ à donner aux parents, aux éduca!etus el aux autorités tutélaires ll es règks sünples, comtes, basée.> sw· une loi1gue expérion~e el sur une connaissauce approCondic dl) la gra 1'-e que3tion tjlli préoccupe touSI les• am.is ùe la jeunesse. S'adretiser chez Büchler el Cie, Bew c. Fr. 0.30 l'excm pl. et Fr. 0 .1'5 it. pa~tir de lÜ exempJ.

* ,C.J-li:.:Z NOuS", tel es't le tilre tl' un ouvrage ùû it. ln. plu11te nx:pcrtc üu Mlle f.-)L Grand, mallress·e il l'f!:cole normale· de Lausanne. Nous ne J•Om-ons l[LtC rccomm<lndcr ce livre de 260 pages et dont toul~;~ '" j.rélelllion consis te, üe l'aven mètne tlc l'antew-, ,à éveiller l'iutérèt d~s jeulleii lille., pom lente~ les CJLlCslions tjui toudtettt à la tlirecLiun béné ral.e dtt IHéuage, au rôle de la femme ù;1ns la IamiUe et claus la soci6t6". En vente à la librairie Payol et Cie, Lausanne. Prix 3 francs·.

Nous avons reçu : , L'ALMANACH PESTALOZZI. Cetl e pelile ()ncyclopécLic qu'on lrouve dans toute librairie, sem la. bienvenue des enfantS! de .nos écoles.

*

*

*

N. B. L ',Ecole primaire" s,i gnale toul ouvrage ou J'e\' ne, do11L il lui est adressé graluill;lmenl, DEUX exemJ·laires.

Pensée Quelle que soit l'énergie de vos passions, ne vous laissez j<~mais lJCl", suader d'eu réJoillldre le déshonneur sur une autre <lrnc, puLL!' !liminuc.r en apparence, la honte de la vqtt'e. Tlcllreux: cetL'I: qui ne fonl point de vich1ncs! Il si sonl rares. Ils sont rr,res, ceux qui s·e pxésent2ront au_j ccgemcnl. clc Di e n saHs avoir' p-rclu persol!ne. La jeuucssc est s a.crée à cause de ses péril~. l:l.espectcJz-.t'it. toujours. Le bien qu'on fait en la resJ,ectant est w1 !le ceux qlti rou(;heul lL> plus le cœm de Dieu ; car· Dieu est l'éternelle jeun-osse, et il se plail e11 ceux qni yortent un ittstant, ùa.ns la cadLtc.ité rapide de llOti àges, celte ressemhl'a1we av·ec sa propre figure. LACORDAIRE.

15 Février 1926

No 3

I~RE Organe de la Société 'ialaisanne d'éducation :-iOJI.IMAlHE. -

Avis etivers. - L n. crise d'autorité. - Causerie jtédagogiquc. - Langue (Tançais e. - L'aualyse. - T!·a1ra:ux wanuc.ls. - Sciences nalurelJes. - De l'hygi'tme. - Variété historique .

Caisse de retraite Les membres du corps enseignant qui adhèrent à la Caisse de retraite réorganisée sont priés de verser les montants qui leur incombent augmentés des intérêts à 4 % dès le 1er Janvie r 1926. Les montants doivent être adressés sans frais au compte de chèques No Il c 81 à la Banque cantonale, (mentionner au dos du mandat pour la Caisse de Retraite du Personnel enseignant). Les versements seront effectués au PLUS TARD pour le 1er Juillet 1926. Payement des Abonnements

Nos abonnés, en dehors des membres du Personnel enseianant, sont priés de s'acquitter du PRIX D'ABONNEMENT, soit 3 fr. 50, avant la fin du mois de février courant, ~ en utilisant le compte de chèques JI c 56 à Sion (sans frais)A partir de cette date il sera pris en remboursement. Par contre, pour les membres du corps enseignant le coût de l'abonnement sera déduit sur le traitement d'avril.

Retraite des Institutrices La retraite annuelle de la société des Institutrices du Valais ro mand, aura lieu à Sion, à l'Ecole normale des filles, la semaine après Pâques. Grâce à la s·o llicitude de Sa Grandeur Monseigneur Bieler. cette retraite sera prêchée par MONSIEUR L'ABBE PILLOUD, Nous sommes certaines que vous serez nombreuses à répondre, oui, aux convocations qui vous seront adressées _dés le 1er mars A l'occasion de la ret raite, Monsieur le Chef du Département de l'Instruction publique, a bien voulu nous accorder trois jours de congé. LE COMITÉ,


-

42-

,sou de Géronde" D<tiJS l' une des ceonfércnccs l•édagogi qucs tenues a u priolcmps dernier, ort a adressé lill a[>pel aux instilulcttr s pré~ents en Laveur elu ,.Sou de Gérond.c'·. i'ious o-=on;o croire que cet :1ppel, qui a été rappelé rlans l'un ou l'autre journal valaisa•:, aura trou" '" un é.cl10 syn~y:a thique auprès ctu persounel cns·eignanl pri· 11:aire, et que MM. les Institu teur s ~t Mlles les Institul;rices se seront efforcés rle s li!r. u!er la généros.ité rle leurs élèves au profit d'une œuvre éminemment chrétienne cf· pu lrioti<[Ue. Nous nouS' permettons ce pcndam.t de , r elancer" ceux O LL celles qui, snr ce j;Oi nt, n'aw·aJ.enl pas fait cc qu'lits auraient [lU ou dû.

On nous objectera que beaucou p rl'enfanls' appartiennent à des famill.cs 1au l'Tes, que le;~ t<=mps sonL durs cl l'argent cxtr émement rare; (rue des sollir:italions pressantes sc fonl en fan'ur de pl us ieurs autres œu vres üe charité! l.rès Ü t · l 'or lanle~. Kou,; en conYenous volo-ntiers. Mais dans q ncl JllilieLL, si peu k rtun6 soit-il, un enf ant ne rénssu·a-l-il pas, tbns le cottrant d ' une ann6c ou d' une dcn.i-aunéc, ù troni'Cr ou à m cllre -ùc côL6 ·20 ct. pom· une 'bonne œ\.lVre? Vingt cenliu:.cs en moytnn" par enfan t, cela ferait pour l'es 20,000 cn!'a nts enl' lr(;Jl rrui fré quentent les écoles primaires tlu Valais, la jolie petite somm·e de ·.1000 J:r., qui. serait 1~• IJiem·cnne h Géro11de. Or, ,1ous cr oyons 11uc jus l]_u'.à. J-i·ésent cc uJont::ult n 'a ùe loin jam:ùs é.té atl<'inl. Allons, un effort s6rieux de l:.t part des maîl.res el des maîtresses l'our ne pas laisser s'affaib lir, ;nu i~ pour maintenir e t développer encore De sent.ilt.OII[ de chatilé ct de solidarité qui est une d es caractérisl.iq ttes elu 1:cuple ~\üsse et un (le ses !JI us JJr;anx Litres !le gloire; lpùls sLimulent d:iscrèlemenl, c-ela va sans dire, la horillc 1·oJonté de lc m·s élèves dans l a pratique fle l'aumône. Ils routJ'il, ueront i.tütsi à cultiYer dans la jeunesse celte bonté il"à01e q u.i, cl'apTès Bonnet, esL le premier don que Dieu ait 111is dnns le cœm l]e l' homme. X.

N. l'coles

Elit

L',Ecole l'rim;~ir c' ' publiera eu son tem ps les recettes des différentes faveur du "Sou de Géronde''.

La en se d'autorité Les journaux sont criblés' d'articles nous dénonçant la crise formi dable d'autorité que no us traversons. Ils en analysent les causes, les responsabilités, les remèdes; mais, très souvent, généralement même, ils se bornent à ne considérer que le moment présent, et volontiers ils répétent en guise de consolation platonique cette phrase, qui a la prétention de tout expliquer: « nous vivons à une époque de transition! » Mais nous pourrions tout aussi bien dire : «nous traversons une époque d'abou t isse ment!~ car la guerre et tous les désordres révo lutionnaires qui s'ensuivirent ne se sont pas produits du jour au lendemain comme les champignons qui naissent dans nos forêts après des jours de plu ie. Ils ont eu des causes profondes. Nous élevant quelque peu pour mieux dominer l'histoire, nous pouvons fixer trois grandes crises, trois grandes révoltes

-

-!3-

contre l'autorité, qui jettent une sombre lueur sur notre pauvre humanité et expliquent en partie nos difficultés actuelles. La première de toutes se place au berceau même de l'humanité. Adam méprisa la défense de Dieu, et par sa désobéissance, entraîna dans sa chûte le genre humain tout entier. L' hornme depuis sent en lui deux tendances diamétralement opposées et pourtant l'une et l'autre également exigées par sa propre nature: le besoin d'une autorité et le désir de la liberté. A travers les âges elles seront en lutte continuelle; et tantôt l'au torité écrase ra de son poids la liberté; tantôt la liberté, par revanche, s'efforcera de secouer tout joug qui voudrait la contraindre . Au fond, cette lutte, ce déséquilibre, nés de la désobéissance et de la révolte, ne disparaîtront que par la soumission et l'humilité. Cet esprit de soumission et d'humilité, le Christ est venu l'apporter au monde ; et tant que la société lui demeura fidèle, elle jouit si non d' une absence complète de révolte, du moins d'une tranquillité que nous nous prenons fort à envier. Mais survint au XVI"'" s., la deuxième grande crise, la révolte de Luther. jusque là on s'était plu à regarder le Pape, et avec infiniment de raisons, comme le Représentant du Christ, cel ui qui était chargé de « paître les agneaux et les brebis ». Le moine orguei lleux, apostat et corrompu, appuyé par quelques princes également corrompus, se leva et proclama que cet auguste Pontife, à qui le Christ avait promis, avec son assistance perpétuelle, une foi indéfectible, n'était qu'un usurpateur et un suppôt de Satan. Fatalement, de cette révolte propagée à travers l'Europe, l'autorité tant civile que religieuse, devait sorti r amoindrie, diminuée. Et qui donc pourrait s'étonner que l'homme, que le citoyen, après avoir vu saper l'autorité religieuse établie par le Christ en perso nne, ait porté moins de respect à l'autçHité civile? C'était inévitable ; car on ne saurait exiger de l'homme une soumission parfaite à un autre homme après lui avoir appris à se moquer des représentants de Dieu. Aussi l'une des principales causes de la troisième crise, de la Révolution française, qui décapita le pouvoir civil, · faut- il la chercher dans la Réforme de Luther, qui te nta de décapiter l'autorité religieuse. - Mais une idée, jetée dans le monde, germe et se propage. Des fameux principes de 1789, de la déclaration des droits de J'homme (à qui certes ne fut pas unie celle des devoirs du citoyen), est sorti entre autre le libéralisme qui, sous toutes ses formes, encouragea la ré volte contre l'autorité, en sous-minant continuellement le pouvoir religieux, en faisant très souvent une opposition déraisonnable au pouvoir civil établi , en gorgeant contin uellement le peuple de ces gros mots de « li berté, liberté >>. Il ne s'est pas douté le moins du monde que ~ liberté >> ne signifie point « li-


-

44

cence •, et que dans une société, il ne saurait y avoir de liberté véritable sans une autorité solidement établie. - Mais d'où provient tout ce désarroi? De ce que par la faute de quelques orgueilleux, la société a perdu à travers les siècles, la véritable notion de l'autorité, dont elle méconnaît hélas! en ce moment, l'origin e même. (A suivre.) TiiÉOPHILE.

Causerie pédagogique

flirner et se faire aimer Pendant longtemps ou a cru que la meilleure méthode de discipline à l'école c'était de se faire craindre et d'infliger des punitions à tour de bras. On en est bien revenu aujourd'hui, et il faut s'en féliciter. Crainte ne signifie pas nécessairement respect. Un élève peut craindre son maitre, mais nullement le respecter. Il le redoutera peut-être co mme le mécréant redoute le gendarme . . . Il en aura peur, mais il ne ressentira pour lui aucune estime et encore moins d'amitié. Et pourtant, il n'approche pas de la perfection l'Educateur qui ne sait pas se fai re respecter et AIMER de ses élèves. Il ne remplit ni son rôle, ni sa tâche. Il fera des tremb leurs ou des obstinés souvent ; des esprits méfiants et fermés toujours. Se faire aimer de ses élèves ce n'est pas, certes, leur permettre une familiarité qui aurait tôt fait de vous ôter toute autorité et tout prestig·e. Ce n'est pas non plus tomber dans cet excès de sentimentalité, si voisin à la faib lesse. Nullement. C'est tout simplement fAIRE LA CONQUETE DE LEUR CŒUR leur inspirer confiance, aller à eux avec bonté à l'exemple d~ divin Maître. . Combien d'enfants que la sévérité excessive, le « caporahsme » de l'Educateur ont rebutés et murés à tout jamais ! Il aurait peut-être suffi au début d' une marque d'intérêt, d'une parole bienveillante pour éveiller au fond de cette jeune âme des sentiments dont un régime autoritaire et cassant n'a point permis l'épanchement ou l'éclosion. B~aucoup de. maîtres manquent totalement de psychologie. Ils crOJent pouvotr ensemencer sans avoir au préalable examiné le terrain qui va recevoir le grain. Imbus d'un égalitarisme exagéré, et pressés de voir lever la moisson, ils sèment ils sème~t .. . Et ils sont surpris dans la suite que, à l'instar' des semailles de la parabole évangélique, une bonne partie de la semence ait été jetée en pure perte.

-

IG -

De telles erreurs seraient évitées si chaque Ed ucateur prenait la peine de CONNAlTRE individuell ement ses élèves, le milieu social auquel ils appartiennent; s'il savait sonder leur cœur et provoquer des confidences. Combien la tâche éducative serait plus facile alors! Q ue de faux pas on éviterait ! L'école serait vraiment un second foyer familial où l'amour et la confiance réciproques atténueraient ce que le labeur scolaire a d'aride et de fatigant. Loin d'être diminuées, l'autorité et l'influence du Maître y gagneraient et la jeunesse formée à pareill e école aurait un tout autre sens de la vie. A.

Langue française COURS MOYEN DICTÉE. L'HIVER. - L'hiver vint tout d' un coup. Jamais il ~'était tombé tant de neige que cette année là. Les gens ne sortatent p lus, se calfeutrant auprès du poêle de fonte. Le soleil rouge, sans rayons, descendait dans le couchant, pareil à une plaque de cuivre. L'air même paraissait mort, sans bruit. Le~ nuits étaient fou rmillantes d'astres. Les vieux noyers se fen daient dans leurs vergers, et ils éclataient avec des craquements terribles. Au mtlieu de cette blancheur immense étalée sur les terres, la Moselle roulait ses eaux jaunâtres, livides, plombées. Des glaçons tournoyaient dans les places tranquilles, froissant les lignes des roseaux secs. EM . MOSELLY. MOTS ET EXPRESS. - Tout d'un coup, en une seule fois ; tout à coup, subitement ; calfeutrer, boucher les fentes d'une porte, d'une fenêtre; se calfeutrer, s'enfermer dans une chambre calfeutrée ; poêle, drap noir ou blanc dont on couvre un cercueil; dais sous lequel on porte le Saint Sacrement; appareil à combustion ; poêle à fr ire ; figuré: tenir la queue de la poêle, administrer, gouverner ; poêlette, petite poêle ; poêlon petite poêle de laiton ou de terre ayant la forme d'une casse~ role ; une poêlée ; une poêlvnnée ; - plaque, feuille de métal plus ou moins épa,isse ; plaquer, appliquer une ou plusieurs feuilles minces sur un objet; plaquer un bois précieux sur un meuble; plaquer des bijoux; plaquette, petite plaque ; - fourmiller, grouiller, abonder; ce livre fourmille de fautes ; Je pied me fourmille, picotement ; fourmi, fourmilier , fourmilière, une fourmilière d'écoli ers ; fourmi , lion ; - éclater se briser en éclats; le tonnerre éclate, bruit sourd et violent; 'éclater de ri re· un incendie éclate, apparaître soudain ; sa joie éclate; éclate~ ment; éclatant, qui bri lle; lumière éclatante ; so n éc latant, qui


-

46 -

retentit; éclat, fragment d'un corps; faire de l'éclat, du scan~ dale; paraître· avec éclat, magnificence; éclat du style, de la vertu; - étaler, exposer en vente; étaler son jeu, montrer ses cartes; étaler un grand luxe ; étaler son adversaire, jeter par terre; s'étaler, tomber; étalager; - livide, d'un bleu noirâtre jividité. ' IDÉES. - A quelle date commence et à quelle dale finit l'hiver? Qu'entend-on par couchant, levant, septentrion, orient ? Quel est le sens de l'expression: l'air paraissait mort? Pour quelles causes les noyers se fendaient-ils? Qu'est ce qu'une eau plombée? Quand dit-on qu'un hiver est rigoureux? Celui de cette année a--t-il été rigoureux? Qui aime les hivers avec une bonne couche de neige et en même temps rigoureux? Quel sens a l'expression : le soleil descendait? GRAM., ANALYSE, ETC. - Avec quel auxiliaire se conjuguent les verbes tomber, venir, se calfeutrer, descendre, se fendre, paraître? Conjuguez ces mêmes verbes au passé composé, un verbe par personne. - Il n'était tombé tant de neiae quel est le sujet . provisoire (il) et le sujet réel (neige) ? Dans proposition il neige, il, est-il sujet provisoire ou apparent? Quel est le sujet réel (neige)? - Analyse des mots : pareils, mat, fourmillante. Recopier la dictée en mettant comme titre: l'hiver actuel. Rédaction. - Une partie de luge.

""1;

Il. DICTÉE. - LA CAMPAGNE SOUS LA NEIGE. - Les fermes, isolées dans leurs cours carrées, derrière leurs rideaux de grands arbres poudrés de frimas, semblaient s'endormir sous l'accumulation de cette mousse épaisse et légère. La plaine les haies, les ormes des clôtures, tout semblait mort, tué p;r le froid. Ni hommes ni bêtes ne sortaient plus ; seules les cheminées des chaumières en chemise blanche révélaient la vie cachée par les minces filets de fumée qui montaient dans l'air glacial: La terre avait sur le dos un manteau épais de cinq pieds, et un_ ciel, clair comme un cristal bleu, s'étendait sur la nappe ume, dure et luisante des neiges. Les habitations semées ça et là semblaient éloignées de cent lieues les unes des autres. On vivait comme on pouvait. Guv DE MAuPASSANT. MOTS ET EXPRESS. Rideau, étoffe qui sert à cacher ou à ouvrir quelque chose ; un rideau d'arbres, arbres plantés en ligne, ordinairement pour rompre la violence des vents ; frimas, brouillard converti en petits glaçons - poét.: les frimas l'hiver; givre, provient des nuages et des broutllards qui s~

47-

déposent sous forme de glace sur le sol et les végétaux ; une gelée, rosée congelée; -- accumuler, mettre en tas, amasser; accumulation, cumul, cumuler ; cumulus, gros nuages ressemblant à une montagne de neige (cirrus, nuages en filaments; stratus, nuages étalés en couche uniforme; nimbus, nuages noirs d'où tombe la pluie) cumulation, cumulatif ; cumulard, qui pratique le cumul des places ; - clôture, enceinte de murs etc. : clôture d'un compte, terminaison; clore, clos, .enclos; closeau, petit jardin de paysan entouré de haies; closerie, très petite ferme; éclore, éclos, éclosion - chaumière, petite maison couverte de chaume ; chaumine, petite chaumière ; chaumer, enlever le chaume d'un champ ; chaume, tige des granimées ; éteule, ce qui reste après la moisson : - filet, fil petit ou fin ; figuré : n'avoir qu'un filet de vie, faible constitution ; filet d'une vis, la spirale ; filet nerveux ; un filet de bœuf; un filet d'eau; un filet de voix; napp~, linge qui couvre la table ou l'on mange ; nappe d'autel ; nappe d'eau ; napperon, petite nappe. IDÉES. - Dans quel but ont èté plantés ces rideau x d'arbres? Pourquoi peut-il dire que le frimas forme une mousse épaisse et légère? Les arbres sont-ils réellement morts? A la place de mort quel terme aurait-il dû employer? Notre corps aura-t-il aussi un jour son hiver? Quand aura-t-il son printemps? Quel sens a l'expression éloignées de cent lieues? Pourquoi vivaient-ils comme ils pouvaient? GRAM., ANALYSE, ETC. - De quel nature est tout devant semblait, leurs devant cours? fonction de mort, froid, ciel cristal, éloignées. Placez le préfixe im devant les mots suivants: bâti, béni, blessable, buvable, mangeable, manœuvrable, manquable, mariable, matériel, matriculer, maturité, médiat, mémorable, mélangé,. mémorial, mérité, mig ration, miscible, mixtion, mobile, modéré, modeste, monde, moral, mortel, muable, mutable, pair, palpable, partageable, partial, passe, passible, patient, peccable, pénétrable, pénitent, perceptible, perdable, perméable, pertinent, piété, poli, policé, pondérable, potable, prévu, probe, propre, prudent, pudique, puissant, puni, pur. Ajoutez aux adjectifs suivants un des suffixes té ou ité: bon, cher, chaste, léger, grossier, beau, gracieux, divin, rugueux, li mineux, vil, aride, aimable, rigide, variable, modique, solide, inique, sagace, rapace, stable, pieux, habile, ponctuel, lâche, sobre, fluide, mobile, moral, peccable, probe, propre, pudique, pur, âcre, bref, ferme, net, oisif, tendre, vif, banal, absurde, nul, viril, immense, élastique, captif.

Réd. : A l'apparition de la neige, quelles sont les personnes qui se réjouissent et pourquoi ?


-

48 -

COURS SUPERI EUR

A. Orthographe 1. LES CIMES Tout autour du village de Zermatt, les champs sont désertés, et les cimes, flamboyantes dans le soir, sont comme les pointes d'une immense couronne où le soleil couchant attache ses lueurs roses qu'une invisible main fait glisser lentement derrière la masse noire des rochers devenus plus sombres. La lumière, pourtant, s'attarde au x flancs du solitaire Cervin qui, dans le vaste ciel, ressemble à un clocher d'église dressé sur des fondements de glace. Rocs accumulés d 'un primordial élan qu i s'éffrite dans le temps. Erosion, dévastation, et les neiges s'entassent à la base de la cime et le long des couloirs, en lamelles très fines; sur toutes les surfaces, le verglas monte lentement. Cohésion matérielle, forme qui s'impose, mais estompée dans la lumière diffuse, la silhouette surgit, galbe aux lignes opposées, souples ou brisées, faite de contrastes : d' un côté l' arête de furgen, de l'autre celle de Zmutt . . . . 2. LES CIMES (suite) Peu à peu, on se familiarise avec tous les sommets entourant Zermatt; on les découvre jour après jour sous leurs aspects variés, selon q ue l'on se trouve ici où là. Et c'est un charme de plus que de les reconnaître, pics de rocs, de neige, de glaces amalgamés que l'on dirait taillés par la main d 'un Titan .. . . Entre toutes j'aime le Breithorn. D'abord il est la première cime que l'on aperçoit de loin en montant la vallée . Dès Saint-Nicolas, elle apparaît, se cache, reparaît. Son dôme neigeux est attirant; il est l'annonciateur des hautes Alpes où l'on va. Et puis cette montagne, souple en son attitude, est telle un grand sphinx couché sur l' horizon . j'aime sa somnolence éblouissante sur le ciel d'été. A la mieux contempler, de plus près, on la voit hérissée de rochers, de glaciers, où courent les veines vertes des séracs suspendus ; et le soleil tournant autour de son isolement, effile les ombres aux arêtes violacées. Il fait miroiter les pentes de glace vive qui, de la crête, glissent au glacier d'où le Breithorn majestueux a surgi au jour des grands bouleversements, sommet calme et olympien, baigné de splendeur. 3. LES CIMES (suite) Pour avoir une vue d'ensemble sur ce merveilleux pays, il faudrait pouvoir le survoler en avion, ou bien, ce qui est plus faci le, monter au Oornergrat, d 'où le panorama unique révèle au touriste d'insoupçonnées beautés, car de là-haut, on voit toutes les cimes de la rég·ion ; on distingue aussi, en bas, dans

.J5)

la vallée, les chapelles blanches, les petits lacs bleus perdus dans les alpages, les hameaux, et les minuscules sentiers zigzaguant de tous côtés. Alors on a envie de parcourir les montagnes en tous sens, de les connaître en leurs moindres détails, d'en saisir toute la poésie, capable de charmer la vie pour rongtemps . fr. Oos (Zermatt et sa vallée) . 4. LA MESSE SUR L'ALPE Sous la claire frondaison des mélèzes géants, elle se blottit,. la modeste petite chapelle de bois, comme l' humble violette parmi les grands fétus des ·prés . . . . Les rameaux resmeux lui font un gai feston et s'allongent vers sa toiture comme pour y déposer un baiser . . . . Mais voici que s'anime le rustique sanctuaire. La cloche jette sa note argentine. Des écureuils, surpris, s uspendent d'ab ord leurs fo lâtres acrobaties, puis se sauvent, légers comme des roitelets. Un merle a interrompu son doux sifflement. De partout surgissent des hommes, des femmes, des enfants, des tout petits, ces choyés du divin Maître. figures de montagnards halés, mordus par la rude patine solaire, mains noueuses de pâtres et de bûcherons ; visages pâles de villégiateurs venus demander à l'alpe le baume réparateur des énergies anémiées ;_ essaim d'âmes brûlant de se désaltérer à la même source d'eau vive qui, dans un instant, coulera abondante de l'autel rédemp-· teur.. 5. LA MESSE SUR L'ALPE (suite) La chapelle s'emplit, elle déborde, elle se prolonge dans la forêt moussue, jonchée d'aiguilles mortes, sous cette autre voûte:. le ciel azuré qui s'aperçoit dans les ramures ajourées des grands conifères. · Un léger murmure, une sorte de psalmodie claustrale; le prêtre a commencé le divin sacrifice, qui se poursuit dans le recueillement et le silence. Seul un merle s'attarde à toucher de son harmonium . . . . Dans le lointain s'éparpille la musique des troupeaux au pâturage et se perd le salut intermittent d'un. chanteclair . . . . Tamisée par le feuillage, la lumière du soleil pénètre dans. le sanctuaire où elle joue sur l'or du calice et de la patène, sur la moire ou la soie de la chasuble sacerdotale. Tous les créneaux de l'immense cirque de montagnes environnantes sont inondés d'une lumière prodigieuse qui gagne bientôt la plaine· divisée par le pâle ruban du f?hô11e, et d'où monte, confuse, la voix des cloches matinales.


-

50-

-

Dans ce majestueux décor s'achève le saint sacrifice. L'assemblée s'incline sous l'ultime bénédiction de· l'officiant. Par les sentiers les fidèles se dispersent, le cœur allègre, l'âme remplie de la {oie sans mélange que procurent les divins cololques et la satisfaction du devoir accompli . VIT JE.

COURS SUPÉRIEUR (suite)

51 -

je vis en parfaite intelligence avec mes camarades et mes professeurs sont très gentils à mon égard. Dans une ~emaine n <;>us au.~ons n?t~e retr~ite annuelle. Je m'appliquerai à la hie~ fai re et J y aurai 1 occasiOn de prier plus souvent pour vous. , Pour le moment, rien ne me manque, si ce n'est votre presence. Adieu, bien- aimés Parents, je vous embrasse très fort. Votre dévoué Louis.

B. Composition

'"

Beaucoup d'instituteurs, surtout ceux qui sont chargés des cours de répétition, ont certainement à l.e ur , usage . ~·u_n ou l'autre recueil de lettres, entre autres celui qua publie, il y a quelque vingt ans, M. Bochud, institut~ur fribourgeois . . Néa~­ moins nous croyons leur rendre ~service en donnant ~I-ap~es quelques lettres qui pourront peut-etr~ augmenter le!-!~ repe~t01re -et facilliter la préparation des devoirs de compositiOn sOit au -cours de répétition soit au dregré supérieur de l'école primaire. Nous les rangeo~s en deux groupes: a) Lettres de famille, -d 'amitié et de convenance - b) Lettres d'affaires. Du reste, ioutes les lettres se rattachent à l'un ou l'autre de ces groupes. 11 va sans dire que les exemples ci-après sont des travaux -d'élèves légèrement modifiés. Pour aujourd'hui, nous donnerons quelques lettres du 1er -groupe; celles du 2me groupe viendront dans un ou deux No ultérieur.

1. LETTRE DE NOUVELLES. - Un jeune garçon, qui se irouve depuis 2 ou 3 semaines dans un pensionnat, écrit à ses p arents pour leur donner de ses nouvelles. Martigny, le 4 février 1926. Mes très chers Parents, En vous quittant, je vous ai promis de vous écrire souvent. Je veux vous donner dés aujourd'hui la preuve que ma promesse a étè sincère. je suis en bonne santé, mais je ne puis_ p~s encore me faire à l'idée d'être séparé de vous. · Que de fOis, Il me semble être encore à vos côtés, vous parlant, vous écoutant, recevant vos caresses. Hélas ! Brusquement, un signal, une sonnerie vient me rappeler à la réalité. je travaiiJe de mon mieux ~t j'~tudie chaque bra~che a_v~c une grande application ; toutefois J'eprouve une certame preference pour notre belle histoire nationale, que mon _rrofesse~r explique avec beaucoup d'intérêt. Il me semble que Je pourrats l'écouter des heures entières.

2. LETTRE DE BONNE ANNÉE. - Un enfanl écrit à sa marraine pour lui souhaiter la bonne année. Ma chère Marraine,

Fully, le 6 Février 1926.

~ A l'occasion d~ la _n ouvelle année, je tiens à vous dire une iois de plus combien Je vous aime et à vous offri r mes meilleurs vœux. , Vous a~ez t?ujour~ été si bo~ne pour moi que cette petite demarche rn est a la fois un devOir et un besoin du cœur. . Recevez do~c, ma chère Marraine, l'assurance que je prierai Dieu de vous re_compenser de vos bontés à mon égard en vous .accordant une vie longue et remplie de toutes sortes de consolations et de joies. Votre filleu l affectueux et reconnaissant Jean. 3. LETTRE DE FÉLICITATIONS . - Félicitez un ami qui a passé avec un grand succès son examen d'admission aux C. F. f . ou aux Postes. Bien cher Ami,

Saxon, le 8 février 1926.

j'apprends à l'instant votre succès à l'examen d'admission

-~ux C. F; F. Non seulement, vous avez réussi, mais vous vous etes place le t<;>u~ premier. Je vous en félicite chaudement et je

partage votr~ JOie. Votre travail persévérant obtient sa récompense. , Vous. pouvez d<:nc espèrer. être placé prochainement. Avec _1 exactitude, le gout du travail et de l'ordre que je vous connai s, vous ne pouvez manquer d'avoir plus tard des avan·cements réjouissants. Je pense vous rendre visite sous peu. En attendant, recevez, che-r Ami, mes salutations très sincères. André.

4: LETTRE D'JNVITATION. - Inviter un ami convalescent .à ve111r passer quelques semaines à la campagne.


02-

Champéry, le 9 mai 1926. Bien cher Ami, Nous ferais-tu le plaisir, à moi et à mes parents, de ven_ir passer une partie de tes vacances dans notre «mayen » de Prefleuri? Un coquet chalet avec son toit de ?a~dea~x, sa b~lle galerie, ses volets verts ; un charmant p~ht Jardm aux _all~es capricieuses, tout rempli de fleurs et de frais ombrages, o_u 1on respire un air pur et léger ; un :uissea:t aux e_a~x claires ;t murmurantes qui serpente, non lom ~e la, au m1h_eu ~e.s _pres. en fleurs et où on peut pêcher la trwte i une vallee dellc1eu~e encadrée de hautes et belles mont_agnes ~ux flancs o~brages. de .grands sapins; bref, tout contnbuera a mettre ton ame en fête et à te redonner rapidement des forces. Si tu acceptes mon invitation, ne me pri~e pa~ plus , l~ng­ temps du plaisir de t'avo_ir à mes côtés; ecns - mm Immediatement pour m'indiquer le JOur de ton arrivée. Ton ami intime. Charles. S. LETTRE D'EXCUSES. - Vous vous excus~:z auprès. d'un ami que vous avez offensé dans un moment d emportement. Ardon, Je 10 février 1926. Bien cher Ami, je suis tout confus de la scène qui a eu lieu, hier soir, entre nous deux. je reconnais loyalement que les torts sont d~ mon côtés et que l'emportement m'a fait dire_ des ch_o ses qw étaient loin de ma pensée. je les regrette et Je te pne de me les pardonner. . En signe de réconciliation, je t'_invite à v:mr passer chez nous l'après midi de dimanc~e pr~~h~m. Nous tete ro ns le retour de mon frère Louis du service m1hta1re . Ton ami sincère. Bernard. 6. LETTRE DE REMERCIMENTS. ----: Vous remerciez votre tante de vous avoir envoyé un cadeau uüle. Riddes, le 10 févriér 1926. iV\a bien chère Tante, Que n'étiez-vous à côté de n:toi,_ ce matin, p~u.r être témoi~ de la joie avec laquelle j'ai accueilli votre magmflque montre : Vous auriez été toute remerciée en voyant :votre_ fe_rnand SI contant. Oh ! merci mille fois, chère tante ; J~ su1s fter et de votre cadeau et surtout. ~e vot:e bonté à mon_ ega:d.? Co,mment maintenant, reconnaîtrai-Je suffisamment vos btenfa1ts . D a bord.

-53-

je vous aimerai davantage encore, si c'est possible ; puis, je m'appliquerai à mettre en pratique les leçons que me donnera ma montre. En voyant avancer ses aiguilles, je me dirai que, moi aussi, je dois avancer dans le chemin de la vertu. Sa régularité me rappellera celle que dois apporter à l'accomplissement de tous mes devoirs. Enfin son tic-tac m'indiquera que mon cœur doit, lui aussi, battre d'amour pour Dieu et pour vous. En vous remerciant encore une fois, je vous prie, chère Tante, d 'agréer les sentiments très affectueux De votre neveu. Robert. 7. LETTRE DE CONDOLÉANCE. ami qui vient de subir un grave échec.

Vous écrivez à un

Sion, le 11 février 1926. Bien cher Ami, j'ai reçu ta lettre avant hier soir. Je voulais t'écrire aussitôt, mais j'étais tellement bouleversé que j'ai préféré attendre un peu. Aujourd'hui j'envisage les choses avec plus de calme et j'espère qu'i l en est de même pour toi, et qu'après l'abattement du premier moment, tu vas vite reprendre possession de toi même. Un échec n'est pas, après tout, la mort d' un homme. Cela ne prouve rien du tout et peut arriver à chacun. Tu n'es pas amoi ndri aux yeux de ceux qui te connaissent. - Si l'échec en question te ferme la carrière à laquelle tu te préparais, d'autres voies s'ouvrent devant toi. On peut toujours se tirer d'affaire avec une volonté persévérante. Je m'arrête, car j'espère que tu vas bientôt venir me voir; je te préviens que, quand tu seras là, je ne te laisserai pas partir de si tôt. Allons, au revoir, à bientôt. j'ai hâte de te serrer la main et de te répéter: bon courage et bon espoir. Ton ami sincère. Edmond. ·

Il analyse L'analyse marche de pair avec l'étude de la grammaire à laquelle elle sert de contrôle. Elle ne doit donc porter que sur les éléments enseignés et ses définitions, d'abord simples, se compléteront au fur et à mesure avec les notions apprises. Pour employer avec méthode cet excellent moyen de développer le jugement réfléchi chez l'enfant, il faut suivre la forme ordinaire du raisonnement déductif, c'est-à-dire t o ob -


-54

server, 2o comparer, Jo conclure. Cette méthode est à l'opposé de celle qui a servi à faire détester l'exercice d'analyse par les élèves et par les maîtres. Il faut en premier li eu étudier la grammaire : mais non pas étudier toutes les règles se rattachant au nom , puis à l'adjectif, puis au pronom etc., mais apprendre à l'enfant à connaître les deux principaux termes (mots) de la proposition (idée), a) le nom de la personne, animal ou chose ; b) le nom de l'action, verbe. La détermination de la proposition, sa décomposition, voilà ce qu'il faut mettre à la base de l'analyse. Sans idée de proposition, l'enfant ne peut avoir une idée de fonction : il faut que l'idée qui l'occupe soit bien déterminée pour qu 'il se rende compte des personnages et de leur rôle. Quand il reprendra chaque partie il pourra se prononcer en connaissance de cause. Pour concrétiser cette théorie nous analyserons 1a phrase suivante: La terre donne une abondante récolte au laboureur qui la cultive soigneusement. A. Décomposition de la phrase d'après les actions. 2 actions = 2 propositions. B. 1ère proposition : La terre donne une abondante récolte au

laboureur. · 1. Action : donne (verbe) temps (maintenant) présent 2. auteur de l'actio n = Qui est-ce qui donne? La terre sujet. 3. objet direct de l'action = La terre donne quoi? une abondante récolte complément direct. 4. objet indirect de l'action = La terre donne à qui? au laboureur complément indirect. La terre donne une abondante récolte au laboureur

Analyse grammaticale des termes. Art. annonce ou détermine terre du f. s. N. c. f. s. sujet de donne V. donner au présent a pour sujet terre 3. p. du s. Art. an. ou dét. récolte du f. s. Adj. qualifie récolte du f. s. N. c. f. s. comp. direct de donne Art. an ou dét. laboureur du m. s. N. m. s. comp . ind. de donne

C. 2me Proposition : qui la cultive soigneusement. 1. action: cultive (v.) temps (maint.) prés. 2. auteur: Q. c. q.? cultivateur remplacé par qui 3. obj. dir. : cultive quoi : 1a terre remplacée par la 4. circ. : cultive comment: soigneusement cp. de manière.

~55-

Analyse grammaticale des termes. Pronom mis pour cultivateur 3fne p. du sing. sujet de cultive la P.ronom mis pour terre 3me · p. du sing. comp. dir. de cultive cultive Ve~be cultiver au présent à pour sujet laboureur (qlll) 3me pers. du sing. soigneusement Ad~. de manière complément de manière de cultive. P. H. qui

TRAVAUX MANUELS

flpplication de la maille à l'envers Plan: 1. Elude de la maille à l'envers. 2. Manchettes. 3. Couche-culotte pour enfants. LEÇON PROPREMENT DITE , M<:mtrer aux enfants un · tricot dont la moitié est tout à 1 endroit et !:autre tout à l'envers. Bien examiner un côté, puis tou.rner, le, tncot. Les enfants remarqueront sans peine que la ~a:lle a ! enver,s .n'est pas autre chose que l'envers de la maille a 1endrOit et reciproquement. . Monter 25 mailles, comme on l'a déjà indiqué pour l'endrOit dans la confec~ion du petit bonnet. Après la _démonstration . avec ~e la grosse lame par la maîtresse, les enfants travaillent col1~ctJvement et en mesure. Mettre la laine devant l'aigui ll e dro1te. 1. Entrer dans la maille · 2. j~ter le fi! sur l'aiguille; 3. tl rer la lame dans la mail le· 4. !~cher la .maille de l'aiguille' gauche; 5. tirer la lame pour serrer la maille. Tricoter ai.nsi, tout ~ l'envers. u!le bande assez longue pour entourer le _POJ~net de 1 enfant. f1111r par les mail1es surjetées; long~eur de deux aiguilles environ, on 1 a casser la lame a passe dans la der111ere maille et on tire. La laine qui reste sert a coudre les deux extrémités de la bande pour en fai re une manchette. COUCHE-CULOTTE Quand les mailles à l'endroit et à l'envers sont bien exécutées, on les combine pour former de petits dessins. Les enfa~t~ les p~us. avancées pourront faire la couche-culotte dont VOICI la theone.

ur::


- 57 56 -

Se servir de laine décatie à 4 brins. On monte 72 mailles et on tricote en allant et en venant 10 aiguilles 2 mailles à l'endroit et 2 mailles à l'envers. Au tour suivant, on fait les trous-trous en jetant le fil sur l'aiguille et en diminuant les mailles à l'endroit (prendre les deux ensemble). On tricote de nouveau 10 aiguilles et le reste' du pantalon se tricote tout à l'endroit ou tout à l'envers. Après 45 aiguilles, on diminue les dernières deux mailles de chaque aiguilles jusq u' à ce qu'on n 'ait plus que 28 mailles et on tricote encore 2 aiguilles. On augmente ensuite une mai lle à J'extrémité de chaque aiguille, comme pour le devant jusqu'à ce qu'on ait d~ nouveau 72 mailles. faire encore 45 aiguilles à l'endroit et les 20 aiguilles de la ceinture en ayant soin de ne pas oublier les trous-trous au dixième tour. Pour finir surjeter les mai lles très lâches. Coudre les côtés. Garnir l' ouverture de la jambe d' une dentelle au crochet.

Histoire et Géographie Notre excellent collaborateur J. O. étant à la veille de subir une grave opération, nous informe qu'il ne peut nous donner la suite de son article du second No de janvier. Nous ne pouvons que nous incliner et souhaiter à notre excellent collègue et ami une prompte et entière guérison.

Sciences natureiies Les allumettes Pour allumer le feu ou la bougie, nous nous servons d'allumettes. Vous les connaissez tous; mais les avez-vous déjà examinées de près? Nous allons le faire aujourd'hui, à la condition toutefois que vous ne les frottiez pas avant qu'on le dise et que vous ne les portiez pas à la bouche. . OBSERVATIONS. - 1. Parties. Examinez une allumette et voyez combien au premier coup d'œil, vous pouvez y d istinguer de parties. On ' y voit d'abord une partie blanche : le bois blanc, léger, de peuplier ou de tremble, facilement inflammable; P!-lis un~ partie jaune; le bois recouvert de soufre sur une certame longueur; enfin, une partie colorée en vert bleu ou rouge; le bois recouvert à un bout d'une calotte phosphorée. 2. forme. Les allumettes présentent la forme de petites règlettes (f. prismatique) ou celle de toutes petites bougies (f. cylindrique).

3. Allu mon s une allumette. Nous frottons le côté phosphoré sur un corps dur. Pourquoi ? Voyez ce qui arrive quand vous vous frottez les mains, quand, au cours de gymnastique, vous vo us laissez glisser le long d' une corde que vous tenez serrée entre vos mains. Celles-ci s'échauffent par le frottement. Il en est de même de l'allumette. Par le frottement, elle s'échauffe assez pour enflammer le phosphore ; celui-ci met le feu au s oufre qui le communique enfin au bois. Vous voyez pour quelle raison on a choisi ces trois matières combustibles. Observez maintenant la différence de flamme dans ces dive rs corps . Le phosphore b rûle avec une flamme vive, éclatante, accompagnée d'un petit craquement (crépitement) et avec dégagement d'un gaz blanchâtre, acide phosphorique) . Le soufre brûle avec une flamme bleuâtre, sans éclat et d égage un gaz qui pique vivement le nez, provoque la toux et les larmes (acide sulfureux). , . Le bois brûle avec une belle flamme un peu jaunâtre, mais eclairante . Observez comment le bois noircit d'abord et devient ch~rbon avant de brûler pour donner l'acide carbonique. Et ma~ntenant que l'allumette est brûlée, qu'en reste-t-il? Une toute petite parcelle de cendre grisâtre, la matière minérale contenue dans le bois. 4. fabrication des all umettes ordinaires. Des machines ing énieusement construites débitent les morceaux de bois en petits blocs ayant les dimensions voulues et ceux-ci en huchettes qui sont p longées dans un bain de soufre fondu, puis trempées dans une pâte phosphorée. Le tout est séché, mis en boîtes prêtes à être expédiées. 5. Applications. Les enfants doivent bien se garder de jouer avec les allumettes; de fréquents incendies n'ont pas d'autre cause. Qu'ils vei ll ent à ne pas porter; Jes allumettes à la bouche, parce que le phosphore qu'elles contiennent est un poison violent. 6. Résumé. Parties de l'allumette Ses formes. Sa combustion et les produits qui en résultent. Sa fabrication. Impruden ces à éviter dans l'emploi des allumettes.

De l'h~giène L'hygiène est la première condition de vie de tout être humain, a dit La Bruyère. L'enfant doit donc être étroitement survejllé, ~_ par .maître, sur ce point, car toute négligence peut ~ ntramer · de seneux obstacles au développement physique et mtellectuel de l'élève. Une hygiène rigoureuse est seule capable

1:


,,

-58-

-59-

de prévenir une foule de maladies dont le germe est peut-être déjà dans l'organisme de l'enfant, à l'état latent. Consultez les statistiques qui ont rapport à la tuberculose : vous serez effrayés de constater qu'un grand nombre de malades ont contracté leu r mal pendant leur première jeunesse. Où est la vraie cause? Elle est dans le manque d'hygiène, dans la famil le comme dans la classe. L'enfant croît, se développe, reçoit une nourriture le p lus souvent insuffisante et demeure ainsi désarmé devant le fléau de la tuberculose. Le soleil l'air et l'eau, ces facteu rs essentiels à la santé, que Dieu nous donne en abondance, sont trop souvent mesurés à l'enfant. Le plus petit travail manuel ou intellectuel qui lui sera dévolu, sera pour lui un surmenage. Il existe actnellement dans les cantons voisins, des écoles en plein air; les élèves y sont vigoureux, alertes et gais, et tirent grand profit de ce mode d'enseignement. Mais tout le monde ne peut pas suivre les écoles en plein air qu i nécessitent des prix onéreux. Seuls quelques privilégiés de la vi lle y sont admis. Une amélioration dans le domaine de l'hygiène, et la plus vite réalisable, serait l'introduction, dans le programme scolaire d'un cours d'hygiène, surtout dans les écoles de filles. Quand la future mère de famille aura reçu les principes d 'une hygiène forte et saine, et qu'elle comprendra l'im portance du Bien et du Beau; elle mettra ses innombrables qualités de cœur à l'accomplissement des nobles devoirs de la femme.

Voici le texlc d'u n bordereau de l'époque (forinat 175,X 225 mm.) : _\rrondisseJienl. EMPIRE 'FRA'NÇAIS Ca-nton de St·Mamice -ode Mootà:tey Con:mu11e CONTHIBUTIONS DLHECTES rte Monthey

RAOUEL.

Variété historique Souvenirs fiscaux Je viens de n ·mjdir Ltu (louble de1•oir civiqne ct ma conscience esl soulagée, ll:ëtis moùùti toutefois que mon porte·!i\O'imai<· : j'a.i d()lllc ll<L)'é mes impôts, •:om\ne Lt:ut Jo n:;onde, el comme lout k monde jai rcmp.li (ce qu'on peut remplir de choses en vùlan t son gousset!) , m:.o déclaration de fortw10 immobilière" po ur 1926. Ouf 1 nous voilà Lranquilles pour douze mois, à mo]ns <JLle la commi~sion de plus en p llts indiscrète cl tracass ière et qui se mêle jol[ment d e cc qui n e la regarde pas .... Et si 11ous nous distrayions de ces désagrém ents pax nnc petite inc'tusion en zig-zag dans le passé? Nos ancêtres ont connn moull r edcvëulces: censes, dîmes, lods, laiUes, tLaxes ct :lUires droits féodaux et seigneuriaux, souvent ru:bitraires, a,nx<JUels n:it fin l'ind6pettdauce du lia_o.Valais. Ma;is c'est a u régi me b·ança is (1810-1814.) que nous cleovns l'inh·otluction tlc l'in:.pôt dir ect, le plus équitable de tous. P our l'ensetl;blc du départ em ent du Simplon , l'i rnpôl fon cier é lait fix& à. ôO,OOO fr. et l'iml'ôt personnel et LL~ê>b:li•2r il 12,000 fr. Nous1 avions un direc· teur et. u tl inspecteur des conlribuli.ons rlirectes en la personne de Tou sarcl cl'Olbec el cl' As lier, précléces.s curs, com me on ,·oit, cle nolre ami Mmwice GI'OSS .

AVERTISSEMENT Jl>[(,,,siem

le Capitnin•' Ciuillot, demeurant à Monthey, es t imposé au R ôle de l';m 1812 savoir : Francs~

Contribution foncière, art. 298 Contribution · 'TSOt,nellc et mobilière, art. 18 Patentes . Plus à hL t vnlTibu tiotl foncière anx Rôles· des commnnes

ceuts1

4.85' 1.07

ci.aprè~:

Co n.mune Commune Cou;mune Con:munc Corr:mune CmT.munc Total

de Collombey de de de de de

art. 277

3.36

a.rt.

art. art. art. art.

9.28

locruelle sollune es,t payable par douzième it la fiu de chaque mois et bu te de pa.yemenl dans le terme pres·crit an y sera contr,ünt dans les ft:rn;es établies par les lois. Fail à Monthey Je 21 de 1812 (sic). te P erceptem- des ~outrib utions PIGNAT.

9 ü·. 28 à acquitter par acomptes ruens uels, est·ce que cela ne fait pas venir l'eau à la boucbe? Rendu à l'indépendance (1815), le Va.lais. &e hâta d'alJoJù· l'i mpôt diœct: Je peuplo n 'en vüul,a it pas. La caisse ca11Lonale 6la.it alime11lée pm la ferme du sel et du tabac~ par les clroils d'entrée et. de sortie des n;arc hmclises, ,Je péage ct de u·ansit, enfin par les patentes stu· l'industrie ct le commerce. Dès1 1819, Ja Diète imposa une ta.xc n;ilÜaiÏ:re au.x citoyens tlispensés du service actif, taxe dont Je tota t devait l'<lj:porter 24.,000 fr. Quant aux com'mnnes, elles percevaient lille taxe sw· les h'abita.nts. tolérés, et une taxe, à. convenir en tr e les parties, sur l'es habiLants perpétuels, qtü par· lici r ai enl aux forêts, pfLtw·ages• et autres biPn s oommunaux. La première loi d'impôt est du 1l lllai '1830. Elle conLirmoait le droit des· com munes à cxigèr une taxe cl'ha.hilalion soit J.eq,étuelte soit temporaire, ot lclll' concédait en OLth·e le droit :\ une taxe annuelle fixe d'habitati:on, égale Jlliur tous les habitants (par opposition a.u.x cornmutùers ou bourgeois), ainsi r;u'il une autre taxe annuelle lle jouiss!ancc cles avoirs conmmnaux. Les habi· ~anls devaient enfin p:uticiper aux tra\Taux et au..'Z dépenses publ.iques, propor-


-60lionncllement à letu· fortw1c el à leur industrie. L es bordereaux de celtei é jmque son t rles i'hts sotr.rnaireo;, témion ce spécimen (fot·mat 100 sur 1.60 mm.) : Sio·n, le 1 X bre 1 837 . Reçu de M. ùe ComLen Chris toph, Ll, pour taxe communale de la ville tlo Sion pour l'ann ée 1837 : bal;z : rour manœuvre ba tz: y our tolérance pour 4 setheurs et 3/ ± à 8 batr. pa.r setheur, poux batz: 38. l'année 1835, le Receveur: Adrien de Tor renté. Malf!r6 celle modicité, le peuple, surtout datlS· le 1-I aut-Va.lais, restait hooti!c à tou te v contrib<1lion ofliciellc et reg~mbait, quoiqu'existait la fa.culLé de payer tout ou partie e1~ prestations en nature ou en manœuvres: il la oons'idérait comme uEe conlnünte, une bumil iatio11, une a tteinte à sa souvera·ineté; , un bo•ll tiers Ctes imposés, Tapporte Gaspard Siock:l.lper , archiviste d e l' Etat, ne payait q ue sur action j uriclique" . Il est ua.i que le numéraire était rare et que le pluS' pe tit pays1au cl'a.nr jolll:d 'hui déd.a.ignc rait ce qni vers 1850 passait pour une aisance moyenne. Voyoz plutôt: 400 c011h·ibuables po5séd <Jient (ou déclaraient) de 1 à 10 francs, 206 de 10 ,à. 90 J'r., 170 rle 90 iL lOO fr., G cle ±00 à 500 fr., 16 rl o 500 à 600 ft-., 12' de 600 i1. 700 fT., 20 cle 700 .à 800 (r., 46 d e 800 't 900 fr., 116 rle 900 à 1000 f'r., 14 de 1.000 iL 2000 fr ., 18 de 2000 à 30 00 I.r ., 10 de 3000 à ,1000 fr., 20 tle ±000 à 5UOO fr. , 16 de 5000 à 5000 ir ., 12 de 6000 à 7000 b:., ±6 tle 7000 à 8000 fT., 2 de 8000 à 9000 fr. L es fortunes su!_Jérieures .à 10,000 Il:. con·s tüuail:'nl l'oxccplion ; la plus considérable du pa ys était <le 300,861 fr., mais el le était à répartir ~ ntrE> 10 enfants; ven~ienl e nsuite des îortuncs de 177, 35(; et 173,000 Ir., à. partager l"Pspcch vernent cntl'e G el 5 enfants . La fortune i..mlustrielle 6ta it it l'::wenaut. Pour ne pa.s dépasser le JJ:iJieu rl u siècle rlern j.er, car les• é1•éneme11ts politiques cle 184 7 et la consüttlt.ion fédéa:ale ùe 1848 ont tr:ulSforn:é du to ut au totlt la siLuatiotl écou;omi,que des cantons, ,,oici une slatistiriLle, qui se passe d e con:;mentaire: 20 imlustriels pyaient 45 fr.; 22, -!0 fT.; :30, as fr.; 20. 36 fr.; 21, ~5 fr . ; 20, 33 t'r., 20. 32 ii·. : 20, 30 fr . ; U , 29 ir.; 6, 24 fr.; 1.0, 20 fr.; et ai 11 si !le s uite jusqu'il 45 qui payaient 3 fr. et 87 qui payaien t 1 fr.! 'Malgn i la pléthore ùes caud idats' au Conseil d'Etat, un chef du ilépartetl".ent des Iiiwnces. rp1i sc l'l'Specte pré-férerait 1:amas's cr ries escargots que fonctionner stH· de pareilles bases. Toul dono considéré, ne nous plaignons pas trop . Si les rooeYeurs· tlOll~ carottent impiloyable111ent, la vie est, malgré to11t, aulretr.ent moins pénible, plus fac ile, plus douce, plus conlor table qu'.il y a 75 ou 100 ans . Si antipat hique qu'il soit., l'irr.pàt n'est que Jo T0ilet cles r e3sources ct des exigenc~s rl'un peuple. LI n'y ;mra.il même erne ùetni-m ,tl iLJ en établir U ll sur les niille superfltli.tés tle l'cÀ'istence actuelle. .T.-B. BERTRAND.

Pensée Ne souffrons pas qLte les méchants aien l set1ls le mono~:~ole de l'énergie el de l'audace. Que les honnêteS' gens aien t anssi l'énergie elu bien ; crue les bO'!ls citoyens aient aussi, quan d il le fa ut, lem· audac·e. Monta lembert.

45me Année

No 4

28 Février 1926

Organe de la Société \lalaisanne d'éducation Sû:i D1:\fiŒ: Cotif,ation rle la Cai&sc de re lrailr. Soll de Gérondc - J...a c1·is o <l'at.tl.oril:é (s ttitù}. - Des rlf\'O ir~ il domicile. ~ Cotl férence cl'institui c·ur ,. - Essayous l'instrml! r~•,t. - L<~ng u c fra n ~·ais c: Cours inferieur, uwy cn ct o11J urie nr. - - Varié té l'i' l'.<lïq t• t-.

Cotisation à la Caisse de Retraite

Conformément à l'article 10 du Règlement de la Caisse de Retra ite, en vigueur dès le 1er janvier 1926, le Personnel enseignant faisant partie de la Caisse réorganisée est avisé que la rete nue de 5 % sur le traitement légai doit s'effectuer chaque mois. La liste des Membres étant incomplète au moment où les traite ments de janvier ont été adressés, la retenue pour ce mois se fera sur la mensualité de février. La retenue portera également sur la part du traitement qui incombes aux Communes, de sorte que sur la part versée par l'Etat, il y a ura une déduction mensuelle de 10 % . (Pour janvier et février ensemble 20 %). (Communiqué) ,Sou de Géronde" S t-Jea.u, ~[ay uu x-, Ir. 9.60 . - Grône, L oye, 5.-. - Illiez, 14.50. - I-Iaudères, gëtrçons, 3 .- . - Ayer, écoles, 10.- . - S l-Gi ngol'pn, liî. - . - Vouv:ry, ~ !:Uü. Clrippi..'>, 3 4 50. - TteyercLtlar., écoles, 1.7.75. Les J ems, Tt~ent, 11.86. - Gr a ng e~, filles, 9.75. - St-Lé011::trd, garçons, 8.05. - J:loLtveret, filles, ~ .Oi!. VrTt;Utllir'ge, l<:c:ole, l.iîO .. Agci.lcs, 8.60. - Pjns ~c, Anni1·ers, 5.50. - Levron , fille;, 5.40. - Martigny-Bourg, écoles, 22.- . - Bagnes, 20.30. St-..viauricc, garr;::ms·, Hi .- . Orsièrcs, 16.50. Lens, Sicrre, lilles, 3±.- . école garçons, -1-. -. - F:ully, Bui tonm<z, 5 .l:J. Trient-Village, 15.-. ~1.u· Lig 11 y-Combc, Fonl a.i11e, 5.-. Collllmbey .lo Gr a nd, 4.50. - Cbandonne, Biircilen, fiUes, 5.- . - Conthey, école, 2.80. - Grengiuls, garçons, G.65. Issert, mixJe, 6.50. S'l.as2ii. l5. - E cole tle:s liltes, Chamr•so11 . 1'3 .75. FPc, écoleô, 11.-. - S t-Nicola.s, écoles, 1 8.- . - Mon Lhey, Mlle Hitlmer, 6.30. - L o~c h e-VilJe, garçons, 1.35. - Gr:icben, é coles·, 21.-. - St-Mar lio, Luette, 5.-. - UITicht'ln, école, 28.-. - St-Séverin, éco·le mén., 15.-. - Nalers, 3.-,


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.