L'Ecole primaire, 28 Février 1926

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45me Année

liüdlnellemen t à l.eu.r fortun e et à letu· industrie. Les border eaux de celte! éJ)oque son t rles r•lus son~ maire;:, l.émion ce spécimen (format 100 sur 160 mm.): Sion,. le t Xbre 1837. Reçu tle M. d e Courtcu Chrislop!J, Ll, potu· taxe cornmuualc de la ville Je Sion pour l'armée 1837 : bab: 1:our rr.anœ u vre batz: vour tolérance pour 4 sethems el 3/ 4 -à 8 bat7. pa.r sethem, pou1· batz: 38. l'année 1835, le R eceveur: Adrien d e Ton·enté. Malgrt.\ cetle modicité, Je peuple, surtout clat}S, le Haut-Valai~, restait Jio~ ti!c .iL toute contribtltion officielle et r eg[mhait, quoiqu'existait la. ra.cullé de payer tc u t ou partie et~ prestations en n ature ou en manœuvres: il la oonsidéra.it comme u r;e contrainte, une humiliation, une a tte.inte à. sa souveraineté; ,un bon t.iers cles imposés, Tapporte Gaspard Stockalper , archivis te cle l'Etat, ne payait que s'ur action juridique". Il est vrai que le numéraire était r a1·e et que le plus peht paysa n d'au,jourtl'hui dédaignerait ce qui vers 1850 passa.il pour une aisance moyenne. Voy·07. plutôt : 400 conlTi buables posséd:tienl (ou déclara~ent) d e 1 à. 10 fn ncs, 206 d e 10 ,à 90 fr., 170 Ile 90 1t 100 fr ., 6 de . à 500 rr., 16 üo 500 it 600 Ir., 12· de 600 à 700 h·., 20 de 700 à 800 Ir., -1-6 de 800 il 900 ïr., 116 tle 900 à 1000 fr., 1.4 de 1000 it 2000 fr. , 18 de 2000 à 3000 Il·., 10 d e 3000 it 4000 b-., 20 ÜE: ±000 à ü000 fr., 16 de 5000 à 5000 fr., 12 de 6000 ,it 7000 fr., ±6 de 7000 it 8:000 fT. , 2 de 8000 à 9000 fr. L es fortunes ~npé­ riem·es à 10,000 fr. constituaient l'exception; la plus consiclérable du pays é.tait tle 300,861 fr., rnais elle était ù réparl ir entre 10 enrants; Tenaient ensuite d es !crtuncs de 17ï,35fi et 173,000 rr., it partager l'<'S'(>œti vement entre 6 et 5 enfantR. La fortune inclustrielle était it l'al'enant. Pour ne pas dépasser le rr.ilieu rlu siècle dernier, car les é1·énernetlts FOliliques de 1847 el la con soti'tLLtio.n fédénl e d e 1848 oni transforn:é du tout a u toLlt Ja. siLuation écoo,omi'q ue cl es cantons, 1Toici une slatistique, qni se passe de corr.mentaire: 20 industriels ,,ayaient 45 fr.; 22, -!0 h.; 80, èiS fT. ; 20, .)6 fr. ; 21, B5 Er. ; 20, 33 1J:., 20. 32 l'r.: 20, 30 fr.; 1±, 29 Jr. ; ti, 2.! li·.; 10, 20 fr.; et ai11si tle &ni te jus·· 1[\.t'.il 45 qui paytdent 3 fr . et 87 qui ]layaient 1 fr.! ïVlalgro la pléthor e tlcs candidat:~ an Conseil d'Elat, un chef du cléparterr.ent des finances qui se r especte préférerai t :~;amasser des escargots que ron ctiooner st1r cle pareilles bases . Toul donc consirléré, ne no11s plaignons pas· trop. Si. les r eceveur:> rtou~ carotlcnt impitoyablement, la ,-ie est, malgré. to1ll, <tul:ren;ent moins pénible, plus facile, plus douce, plus eonlol'tablc qu 'il y a 75 ou 100 aœs. Si an tiplhiquc qu'il soit, l'in::pàt n'es t que le r~Clet des ressources el des exigeuc~s '!l'un peuple . Il u'y am:ait n:ême que tlerni-ma l à, en établir un s'Lu les mille supertlnités rle l'existence actLLeilP. J. .B. l:lERT'RANll.

wo

Pensée Ne souffrons pas qne les méchants aient s~ nls le mouopolc de l'énergie · et de l'audace. Q ue les honnête:~ gens aient a nssi l' énergi e d u bien; que les bons citoyens aie-nl aussi, quand il le fitul, leltr audace. Montalembert.

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28 Fénier 1926

liRE Organe de la Société "alaisanne d'éducation :30.\DL\JHE: Coti5é<lion lle 1~. Caisse tl e retrai t~ . So'tt tle Géron de - La cr i;;e rl."aulori lé (stLiLc). Des rlen>irs il rlom icik ~ Confél"cnce d'i ns U· tuteur~ . EssrLyous llnsl~·lllt! ~l"tl . Langue fra n,· aise : Cours iufél"iBut·, llloycn ct ;,ul él"i ellr. - - \Tariél·é J,i ~ l'Jli< JL' ~.

Cotisation à la Caisse de Retraite

Conformément à J'article 10 du Règlement de la Caisse de Retraite, en vigueur dès le 1er janvier 1926, le Personnel enseignan t faisant partie de la Caisse réo rganisée est avisé que la retenue de 5 % sur le traitement légal doit s'effectuer chaque mois. La liste des Membres étant incomplète au moment où les traitements de janvier ont été adressés, la retenue pour ce mois se fera sur la mensualité de février. La retenue portera également su r la part du traitement qui incombes aux Communes, de sorte que sur la part versée par l'Etat, il y aura une déduction mensuelle de 10 %. (Pour janvi er et février ensemble 20 %). (Communiqué) ,Sou de Géronde" S t-Jca.11, .\'layowr, fr. 0.60. - Grôue, Loye, iJ. - . - Illiez, 14.50. - Ha.ud è.re~, g~ rçun.s·, :3.-. Ayer, écoles, 10.-. - S L-Gingolpll', 15.-. - Vo!lv-ry, ~ \).lü. Chippis, 3.!.50. - n e,·er(!'LLia.z, éwles, 17. 75. - Les Je ms, Trient, 11.85. - Grangeo, filles, 9.75. - S t·Léon :nd, garçons, 8.03. - Bouveret, filles, 4.00. - Vrna •11iè·ge, l·:r:ole, "±.50.. - A.:<C' tlcs, 8.50. - Pins ~c, A nni1•ers, 5.50. - Levro u, fille>, 5.40. - :.VIar l igny-Bour~, éçules , 22.-. - Bagues, 20.30. Sicrrc, LiJles, :1.!.-. SL-Manricc, gar\:ons, lii.-., Or sièrcs, 16. 50. Lens, école garçons, ~- . - . Pully, Boi tonuaz, 5.15. Ttien L-Village, 15.- . }larligny-Combc, F on tain e, 5.- . Coll umbey le Grand, 4.50. - Chandcmne, école, 2.80. - Gr engiuls, g•n·çous, 6.6.5. - .Bürchen, filles, 5.- . - Conthey, 2.).1:i. - Ecole tlc> l ille3, Clmmoson, 12.75. - TssPrt, nJixtt•, :5 ..50. - S <tasFee, écol eo, 11.-. - St-Nicola.s, écoles, 18.-. - :\lonlllPy, -~Ille llitimer, 6.30. - · Loècllc-VilJe, garçons, 1.35. - GrLichen, écoles, 21.-. - St-}Iarlin, Luette, 5.-. - Ul:richen, éco-le, 2S.-. - St-Séverin, éwle mén., 15.-. - Natcrs', 3.-1


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- - Valette, garço11s, J.-. - Gc~chin e n , école, 2.-. - IO:i~ cl.oll , :.lO.-. - Loèchelcs-Bains, écoles, 12.85. - Nenclaz-Beus on , -! .- . Simplon, écoles, 16.-. Ecole des filles IV, Martigny-Ville, 27.70. Saxon, écol es, 29.65. Dcr énaz, école, 4.30. - Vélroz, écoles, 29.25. - Vérossaz, écoles, 10.-. Binn, Eccles, ~-- - - Glis, écoles, 20.-. - MoUe n~, garçons, 3.- . - Sail'ail, "JLlO. Anèté <LU 15 février 1926 . KOTA. - Les ver seme11ts effe ctués par les Eco.le s en 1924/ 25 sc sont montés à ir. 1189.50.

ùa Crise d'autorité

(suite)

L'autorité, sous l'aspect qui nous occupe, n'est autre chose que , le droit, le pouvoir moral de commander au nom · de Dieu''. Nous disons bien moral et non physique, car, nous nous refuserons toujours à croire qu'un fripon, par le seul fait qu'il est plus fort, ait sur nous quelque autoriré. Que l'Eglise nous commande au nom de Dieu, que son autorité soit d' origine divine, nul ne peut le contester sérieusement. L' Ecriture Sainte et l'histoire nous le prouvent suffisamment. Mais quand il s'agit de la société civile, les avis diffèrent. L' Eglise catholique a toujours enseigné que, << toute autorité, que tout pouvoir, vient de Dieu » ainsi que le déclare l'apôtre St-Paul dans une de ses lettres. Mais, dans la société civile _ellemê me, on est de plus en plus porté à croire que le pouvoir vient du peuple. J. J. Rousseau, dans son Contrat Social, a développé cette idée, qui, a trouvé son plein épanouissement et sa mise en œuvre dans la Révolution française. Et, même dans bien des journaux, d'ailleurs de bonne inspirationn, on flatte -le peuple souverain, et on semble lui dire que ses décisions, quelles qu 'elles soient, ont un caractère presque sacra-saint. C'est aussi de là que vient l'idolâtrie, l'intangibilité de la loi, même mauvaise. · Mais, si le pouvoir vient réellement du peuple, tout ce qu' il ordonne est donc moralement bon, irréprochable même ; toute révolution, toute violence, légitimée, du moment qu'elle est sanctio nnée par le peuple souverain ; tout crime, toute spoliation , un acte de vertu, puisque ce bon souverain, très souvent inconscient et trompé, les a approuvées ! - A Dieu ne plaise ! C ertains actes sont bons, d'autres sont mauvais, indépendament de toute approbation ou désapprobation humaine ; et le verdict de tout un peuple ne saurait jamais en changer la nature. Ce sera toujours un mal d'i!-ssassiner son propre père ; les bolché-

viste même, les plus rouges, ne parviendront jamais à changer cette loi naturelle. Sans doute, l'autorité a besoin d'être secondée par une approbation populaire, c. à. d. doit être agréable au peuple, car autrement elle devrait s'appuyer sur la force physique, sur la violence, et, la violence ne saurait durer toujours. Mais pourtant, c'est le peuple qui nomme ses représentants et les investit de leur autorité! - Tout doux ! Le peuple, par son vote, désigne, oui ! la personne qui sera investie de l'autorité, qui devra exercer le pouvoir, mais le pouvoir, il ne le crée, ni ne le donne. Le pouvoir vient de Dieu et non du peuple ; et pourquoi ? Dire que l'homme est destiné par sa nature à vivre en société, c'est exprimer une banalité, puisqu'il ne naît, ne vit et ne se propage que grâce à la société. Dieu, qui veut que l'humanité se conserve et se développe par la société, doit lui fournir les moyens de réaliser sa volonté. Or, à la société rien n'est plus indispensable que l'autorité, car sans autorité, elle ne peut exister. La conclusion, toute spontanée, toute naturelle, c'est que l'autorité vient de Dieu, tout comme la société et la nature humaine elle-même, et que le chef de la société détient son pouvoir de Dieu. - Mais alors, obéir au chef légitime de l'Etat, pour autant qu'il impose des obligations qui ne sont pas en opposition avec la loi de Dieu, c'est obéir à Dieu, et s'attaquer à l'autorité, c'est s'attaquer aux représentants de Dieu. La nature et l'origine de l'autorité ainsi déterminées, il n'y a absolument aucune humiliation pour un sujet d'obéir à une autorité, puisqu'il ne fait que s'incliner devant un représentant de Dieu. Sans cela, pourquoi les uns devraient-ils toujours obéir et les autres pourraient-ils commander ? Pourquoi de deux hommes égaux par nature, l'un serait-il sujet et l'autre souverain? «

Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures; car

il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu et celles qui existent ont été instituées par lai». St Paul aux Romains XIII. 1. THÉOPHILE.

Des devoirs à domicile Il y a quelques semaines un journal valaisan recevait les doléances d'un correspondant qui s' était laissé émouvoir par le surmenage imposé à nos élèves, ensuite de l'étendue excessive des programmes actuellement en vigueur et, conséquence regret-


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table, de la quantité exagérée de travail intellectuel que les enfants ont à fournir en dehors des heures de classe. Nous laisserons. de cô~é 1~ question des programmes, car il n'est pas au pouvoir de l'mstituteur de les modifier, quoi qu'une certaine latitude lui soit laissée dans la manière de les appliquer. Nous ne nous occuperons ICI que des devoirs à domicile. Disons d' abord qu' il n'est pas possible de contenter tout le monde. La fontaine et, avant lui, fœrne avaient déjà, l'un dans Le Meunier, son fils et l'âne et l'autre dans Pater filius et asinus prouvé cette vérité que l'on néglige encore trop souvent dans la pratique. Une tâche imposée aux élèves d'une même section paraîtra à ~el p_ère de famille ou trop longue ou trop difficile, alors qu au JUgement d'un autre, elle aura les défauts exactement opposés. Tout cela est affaire d'opinion, d'appréciation. Or chacun sait combien les jugements diffènwt de personne p~rsonne. L'instituteur n'a donc yas à se préoccuper des qu'en dira-t-on; car comme le meumer de la fable, il devrait enfin se décider à en faire à sa tête. Il n'à qu'à se placer à un point de vue purement objectif, à se conformer aux directions du bon sens et de la pédagogie. Ceci établi, nous reconnaissons volontiers que parfois les devoirs à domicile donnent lieu à des abus, que certains maîtres, rares heureusement, n'en proportionnent pas toujours la quantité à l'âge et au développement intellectuel des enfants q~'ils n~ ti~nnen~ peut-être pas suff!samment compte de l'by~ giene, SI necessaire, surtout dans le Jeune âge. Il y a quelques années, la question des devoirs à domicile a fait l'objet d'une étude approfondie dans les conférences ~'institL!t~urs. On y a A exposé longuement les avantages et lesmconvements de ces taches. Nous ne les rappelerons pas ici; nous. n_ous arrêterons seulement à une des conclusions qui termma1ent les rapports présentés : les Devoirs, disait-on doivent être courts, mais bien faits. On a donc admis unanimement la brièv~té des _devoirs scolaires. Or, peut-on appeler courts des exercices, qUI, de la p~rt d'un élève actif et d'intelligence moyenne, demandent plusieurs heures de travail ? Remarquez que nous ne parlons que des tâches écrites, que nous faisons abstraction du temps consacré à l'étude des leçons orales. En ajoutant à ce temps celui de la classe nous arrivons vite, _dans une journée, à un nombre d'heure~ d'activité qui constitue le surmenage ; car nous voulons croire que les élèves font leurs devoirs à domicile sérieusement et qu'en classe on exige d'eux une attention et une application soutenues .

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Comme un grand nombre à'écoles valaisannes sont à un un seul maître, que bien des classes mêmes ont deux ou trois divisions, et que très rares sont les communes qui comptent autant d'instituteurs qu'il y a d'années scolaires, le maître devra nécessairement et fréquemment occuper les élèves à des exercices écrits pendant la classe. Du reste, n 'aurait-il à diriger qu'une seule division, qu'il lui faudrait aussi couper de temps en temps les leçons orales, par les applications écrites. Nous pensons donc que si on impose à des enfants du degré moyen, un travail à domicile d'une petite demi-heure, et à ceux du degré supérieur de quarante à cinquante minutes, c'est largement suffisant. Nous ne disons rien du degré inférieur, où les taches écrites à faire à la maison sont plus nuisibles qu'utiles. On constatera que nous ne sommes point partisans des longs devoirs à domicile ; nous ne l'avons jamais été, et jusqu'à présent, nous n:avons pas eu lieu de le regretter, Par contre, nous avons toujours attaché une grande, une très grande importance à la préparation journalière et soignée de la classe et nous nous sommes efforcés de mettre dans toutes nos leçons, le plus de méthode, de clarté et de gradation possible. Une expérience d'une trentai ne d'années, nous permet d'affirmer que le travail qui se fait en classe sous la direction et la surveillance du maître, a seul quelque valeur. - On voit des maîtres qui consacrent quelquefois un temps assez long à des corrections de devoirs, corrections dont le résultat reste souvent très problématique, et qui prennent à peine quelques minutes pour la préparation du travail de toute une journée ; il y en a même qui se dispensent de cette préparation sommaire. N'est-ce pas voulait récolter avant d'avoir préparé et ensemencé le champ? Nous terminons en rappelant l'adage pédagogique : peu mais bien. MAGISTER SENEX.

Conférences d'instituteurs En mars et en avril prochains se tiendront, comme par Je. passé, les conférences régionales des instituteurs valaisans. tes r~union,s ont p_ o ur but principal l'étude approfondie d'une questton pedagogique. De la lecture des travaux présentés et des d!sc~s~ions a;n~.quelles ils donnent lieu, naît un échange d'idées, d opm10ns d ou sortent souvenf des directives très utiles. De même dans les toasts ou discours prononcés durant le repas


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qui suit le travail pédagogique, on touche parfois à des sujets capables d' intéresser un éducateur. Nous dési rerions donc que le secrétaire de chacune de ces conférences ou quelque autre participant de bonne volon té re~ueillît. soigneusemef!t to~t ce qui peut offrir quelque i~térêt ~d_u~atJf, ~out ,ce qUJ revet un. caractère p ratiq ue, original ou medit, aft.n d en envoyer enslllte la relation, accompagnée de commentaires ou non à l' <Ecole primaire». Sans doute, on publie dans l'un ou l'autre journal du pays le compte-rendu sommaire de ces réunions . Ces comptes-rend~ts, , qui s~ ress,emblent. et ne sont le plus souvent que des cliches, sufftsent a rensetgner les lecteurs d'un journal. Mais dans ces questions, la curiosité du personnel enseianant a le droit d'être plus exigeante. - Puis, c'est fournir à lae. rédaction de notre modeste revue pédagogique une matière qu'elle attend souvent en vain; c'est avoi r l'occasion, au moins une fois l'an de prouver l'intérêt qu'on doit avoir pour la famille des insti~ tuteurs et la cause de l'éducation. MM. les régents sont beaucoup tr?p .ré~ervés dans leur collaboration à !'«Eco le primaire». Est-ce mdifference, fausse modestie? Nous ne doutons pas cepend~nt de leurs capacités professionnelles ou littéraires. Quand, parmi eux, un bon nombre arrivent à u n rang honorable dans l'arm~e et ~a~~ la magistr~ture, il nous semble qu'il ne leur doit pas etre diffictle de fourntr, de temps en temps un article sur l'enseignement ou l'éducation . ' . Quelq~'un disait un jour-: «Celui qui connaît la vérité et la tte.nt. cachee,. c~mmet un crime». Nous ne traiterons pas de cnmmels les .ms1ttuteurs expérimentés et capables qui négligent, pour une ratson ~u une ~utre, de procurer à leurs collègues, su:tout aux plus Jeunes, 1 avantage de profit':'r de leurs. connaissances professionnelles ; mais nous ne pouvons louer leur modestie, si modestie il y a, car l'humilité doit céder Je pas à la charité. En terminant, nous nous permettons d'exprimer encore le désir que ces conférences aient lieu dans tous les districts. Elles mettent d'abord MM. les instituteurs dans J'heureuse nécessi~é d'approfondir sé.rieusement un sujet pédagogique, et enswte, elles leur fourntssent l'occasion de resserrer les liens qui .les unissent entre eux et avec les autorités scolaires. Que l'on n~ prétexte pas la question de dépenses; l'économie est u~e. tres bonne chose, mais- elle ne doit pas se pratiquer au detnment des convenances et du bien surtout de l'éducation de notre jeunesse. Un ami des conférences pédagogiques.

Essa~ons

l'instrument

C'est un excellent instrument de relèvement anti-alcoolique que le m~nu_el de T. Denis récemment remis à beaucoup d'éducateur pnmatres. Un coup d'œil jeté sur la table analytique nous renseigne rapidement sur la façon large d'envisager le problême antialcoolique. La distribution judicieuse de la matière en leçons suivies chacune d'un questionnaire et d' un résumé, l'abondante il lustration choisie avec beaucoup de discernement, la présentation typographique recommandent l'ouvrage donné au point de vue pédagogique . Pour ce qui concerne le fond du manuel, on peut dire que T. Denis s'en tient aux données mêmes et aux conclusions solides de l'observation scientifique consciencieuse ; il ne s'est pas laissé entraîner par un zèle intempestif à des condamnations étroites. Il n'a non plus usé de diplomatie pour atténuer des vérités dures à dire et préconise sans ambages l'abstinence infantile. Le corps éducateur primaire possède là un instrument sûr dont il pourra tirer un double profit: un profit personnel et un profit didactique. Un profit personnel d'abord. L'alcoolisme est une déchéance sociale si répandue, si profonde et si souvent dénoncée que cette fréquence et cette diffusion du mal nous a familiarisés avec le fléau et endurcis, j'allais dire blasés à l'égard de la lutte entreprise pour le combattre Il se peut aussi que la crainte de découvertes pénibles ou d'obligations éducatives impérieuses nous maintiennent dans la région crépusculaire des notions antialcooliques vulgaires. Ces notions vagues, superficielles, n'exercent aucune action · efficace sur notre vouloir et ne poussent pas à l'actio n. La lecture du manuel de T. Denis donne un aperçu net et assez vaste de la question antialcoolique et permet d'en connaître suffisamment les aspects les plus courants. Elle invite l'éducateur à,. l'étude de l'épidémie sociale acharnée à la vie de la notion ; elle l'invite surtout à observer, à voir et à toucher le mal con-· cret dans la personne grandissante de tel élève, à constater comment la peste alcoolique éteint l' homme et réveille la bête chez Pierre, Paul, Jacques et poursuit son œuvre néfaste de père en fils dans tel enfant qui fait le désespoir de nos efforts éducatifs. Il serait bien suggestif de dénombrer les esclaves avilis, les adeptes apparemment honorables et les victimes innocentes


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de l'alcool dans notre ambiance immédiate et de satstr en une vue synthétique d 'un relief puissamment accusé l'universe lle emprise du mal. Il est bon de voir cette déchéance profonde et tristement prolifique sous toutes ses formes, cette misère humaine universelle, et d'entrevoir aussi l'attirant idéal d 'une vie strictement sobre chez l'adulte, résolument abstinente chez les adolescents et les enfants. L'éducateur gagné à cette conviction n'a plus besoin d 'une longue initiation méthodologique pour tirer du manuel de T . Denis tout le parti souhaitable. Il le considérera comme un recueil documentaire qui lui permettra d'illustrer ses leçons et de baser l'éducation antialcoolique sur le fondement solide d'une science sûre. Créer des habitudes préservatrices et former des convictions raisonnées, telle sera la double tâche scolaire de la lutte antialcoolique. Pour l'accomplissement de la première tâche, une science avertie et une pédagogie efficace recommandent l'éducation abstinente. Il est inutile d'atténuer cette thèse. La logique impitoyable des faits, l'insuccès d'un vague enseignement antialcoolique diplomatiquement borné à l'honorable modération courante donneraient un démenti formel à notre pusillanime compromission. Seule une rupture franche avec nos habitudes alcooliques peut transfo rmer les mœurs actuelles en un régime vraiment sobre. Cette éducation doit d'ailleurs être fondée sur la base large et solide de la formation du caractère. L'enseignement antialcoolique, seconde tâche, ne peut pas être érigé en branche spéciale dans nos conditions scolaires. Pour former des convictions raisonnées, nous trouverons dans toutes les branches du programme primaire l'occa:;;ion aussi fréquente que voulue de leçons fructueuses. On peut y aller progressivement, y revenir souvent sans le risque d'amener l'ennui ou d'éveiller la défiance. Quelle que soit la méthode adoptée, il importe d'agir enfin sans retard. Et si l'un ou l'autre éducateur en arrive à considérer un sacrifice personnel comme condition préalable du succès, de l'éducation antialcoolique, qu'il se dise: «Puisque mon Chef et Modèle, le divin Educateur du genre humain, a sacrifié sa vie pour ses brebis, pourquoi moi, son humble disciple, ne sacrifierais-je pas un superflu? >> 0:

Langue française COURS ELEMENTAIRE DICTEES, CONJUGAISON, GRAMMAIRE

Le renouveau La neiCTe a disparu. Le printemps s 'annonce. La chaleur est plus forte. o Les prés reverdissent; les haies se couvrent de feuilles; la sève gonfle les bourgeons. La fleur éclot. Sur le gazon de la route, les pâquerettes épanouissent leur jolie collerette blanche; la timide violette se blottit dans l'herbe, l'oiseau reprend sa chanson; il bâtit son nid. Le papillon apparaît. L'abeille butine de fleur en fleur. MOTS. - renouveau - printemps ; neige, printemps premier temps - haies - sève éclot - gazon - pâquerette, collerette - se blottit - butine. IDÉES. - Qu'est ce qui a disparu? Qui s'annonce? Comment s'annonce-t-il? VOCABULAIRE. printemps, printanier, printanière pré, près, prêt, prairie - bourgeon, bourgeonner, ébourgeonner - collerette, collier, cloche clochette, clocher, clocheton feuille, feuillu, feuillage, fo liole - herbu, herbeux, herbette. GRAMMAIRE. CONJUGUER. et au futur.

Les noms et les articles. Annoncer le printemps au passé simple

Jl!J.atinée de printemps Chaque matin, je m'éveille au chant du coq, avant le jour, et, poussant ma petite croisée, j'admire les gran.ds bois noyés dans l'azur du vallon. J'écoute les merles, les gnves, les chardonnerets, les fauvettes s'égosiller au loin dans les cerisiers en fle urs. Ils bâtissent leurs nids et sont joyeux. ERCKMANN-CHATRIAN.

MOTS. - croisée - fenêtre ; l'azur du vallon - la brume légère qui se forme dans le vallon et qui à la teinte bleue du ciel ; s' égosiller: chanter à plein gosier, de toutes ses forces. IDÉES. - Quand le coq chante-t-il? Vous levez-vous au chant du coq ? Qui se lève au chant du coq ? Que veut dire


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pousser la petite croisée ? Pourquoi dit-on que les bois sont noyés dans cet azur, dans cet azur, dans cette brume? Quand les oiseaux chantent-ils surtout ? Comment chantent les oiseaux le matin? A quel moment les oiseaux bâtissent-ils leur nid? A quel moment de l'année fleurissent les cerisiers ? Pourquoi les oiseaux sont-ils heureux? Ne se sent-on pas heureux soi - même par une belle matinée de printemps? VOCABULAIRE. - Le coq, le roc, le soc, la coque, le coke - l'azur, la voute azurée - le chardon, le chardonneret - fauve (couleur tirant sur le roux), une bête fauve, un fauve, la fauvette - le nid, nichée, nicher, nicheur, dénicher, dénicheur. GRAMMAIRE. - Relever tous les noms singuliers et les mettre au pluriel. - Relever tous les noms pluriels et les mettre au singulier. - Souligner les articles et trouver les adjectifs. CONJUGUER AU PASSÉ SIMPLE. 1. S'éveiller au chant du coq et admirer les grands bois - 2. Mettre au passé simple la dictée. - 3. Employer la deuxième personne du singulier.

Le travail des abeilles Aussitôt que le soleil de mars fait éclore les petites fleurs des champs, les abeilles laborieuses se mettent en quête. Elles bourdonnent joyeusement et vont sans arrêt de la pâquerette au bouton d'or. 11 faut qu'elles renouvellent les provisions de la ruche. Il faut qu'elles fabriquent pour les jeunes le miel parfumé. · VOCABULAIRE. Laborieuses, actives, ouvrières, travailleuses - les provisions, les aliments, la nourriture, la subsistance - parfumé, odorant, embaumé - le bourdon, bourdonner, bourdonnement - s'approvisionner, l'approvisionnement.

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Le ver blanc Le ver blanc vit trois ans, toujours sous la terre. Il creuse des galeries à la manière des taupes et vit de racines. Tout lui est bon pour vivre : racines des herbes et des arbres, des céréales et des fourrages, des plantes potagères et des végétaux d'ornement. Il passe d'une plante à une autre à mesure que le mal est fait fABR.E.

Mettre le texte au pluriel.

Les oiseaux au printemps Les oiseaux saluent le printemps par leur joyeux ramage. Le matin l'alouette accompagne le laboureur. Elle s'élance en chantant au-dessus des sillons. Les hirondelles reviennent gazouiller à nos fenêtres. Les bois s'emplissent de charmants concerts. Les petits chanteurs construisent leurs nids. CONJUGUER : S'élancer au-dessus des sillons, au passé simple, au futur. Ecrire au singulier la première phrase de la dictée. - Ecrire au pluriel la deuxième. COMPLÉTER LES Pt-IRASES SUIVANTES : Un ramage est le chant que l'on entend dans les .. . (rameaux) . Les rameaux d'un arbre forment sa ... (ramure), etc.

Le reveil des oiseaux De minces colonnes de fumée blanchâtre s'échappent du toit des chaumières ; les chiens jappent autour des fermes et les clochettes sonnent au cou des vaches. Les oiseaux quittent alors leurs buissons, agitent leurs ailes et s'élancent dans les airs pour saluer le soleil qui vient une fois de plus leur donner sa bienfaisante lumière.

L'araignee et le ver à soie. Un ver à soie filait son cocon. Une araignée se moqua de 1ui. «Comme tu vas lentement! Regarde-moi tisser ma toile. En une minute, il faut que je couvre tout ce mur». Le ver à soie : « j'aime mieux travailler lentement et faire de bonne besogne. Mon fil sera utile t-andis que ta toile ne servira à rien ». Filer, fil, filasse, fileuse, filière, enfiler, effiler, défiler besogne, travail, ouvrage, occupation - utile, nécessaire~ indispensable. · GRAM. -

Mettre les noms au pluriel.

TSCHUDI.

La pâquerette Par une belle soirée du mois de mai, Emile se promène à travers champs. Il s'assied à l'ombre d'une haie que parfument les fleurs délicates de l'aubépi ne. Il se repose sur le gazon que parsèment les petites pâquerettes au cœur d'.or. Il regarde la jolie colerette que forme leur double rangée de pétales blancs, teintés de rose. Quand tombera l'humi dité de la nuit, les pétales se refermeront . pour s'épanouir à nouveau au soleil du matin.


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La chanson des brises Les brises printanières soufflent mollement dans la campagne et agitent doucement les jeunes frondaisons. Elles chantent : c'est nous q ui réveillons de nos chaudes caresses le germe· endormi au sein du grain de blé. C'est nous qui flottons audessus des prairies et qui appelons à la vie les herbes et les fleurs. C'est nous qui appelons la sève à la pointe des bourgeons. C'est nous qui b erçons le nid de la mésange et du pinson. C'est nous qui appelons au cœur du laboureur la con-· fia nce et l'espoir. · Ecrire la dictée à la deuxième person ne du p luriel. COURS MOYEN DICTÉE. LA SCIENCE ET LE PEUPLE. - Voyez ces machines agricoles, ces batteuses. A combien d'efforts de bras elles suppléent ! Souvenez-vous combien pénible était autrefois le travaii de la moisson : maintenant une machine supporte tout l'effort et le rend inutile. Et quel révolution a produite, dans la richesse publique, la fabrication du sucre de bett~raves .. . Autrefois, cette maladie était tenue pour incu rable. Mamtenant, on la guérit radicalement. Ainsi, le peuple a le p lus grand intérêt à ce qu'il ;: ait des savants qui travaillent à agrandir le cercle des connaissances humaines. Les plus belles inventions, sortent de travaux d'abord obscurs et solitaires. MOTS ET EXPR. - agricole, qu i concerne la culture de la terre; agriculteur, agricultural, agriculture - agreste, carac-: tère de sauvagerie ; un site agreste - agronome, savant q~ I approfondit les principes de l'~griculture; agron.o mie, agro~ame qui aime passionn ément l'agnculture, . agrono~Ique - culti~er; cultiver les sciences; cultiver ses am1s, entretien des relatwns fréquentes; cultivateur, culti~able; viti~ulture, v!ticole; hort~cul­ ture horticole · aviculture (01seaux) avicole; apiculture (abeilles) api~ole ; sérici~Ulture (vers à soie) sé~icicole ; pi~ciculture (pojssons) piscicole ; arboriculture, arboncole ; sylviculture (forets) sylv icole - suppléer, ajouter ce qui man9ue ; suppléer quel.qu'un, faire ses fonctions ; la valeur _supplee au t;ombre! temr lieu ; suppléant, suppléance, suppl;ment, supplementa1_re révolution retour d'une planète, d un astre a son pomt de départ ; cl1ac.un des tours d'une roue ; fig : commotion ,m?rale, violente et subite ; changements de gouvernement opere par une révo lte triomphante : révolter, révoltant, révolte, révolu-

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tion naire, révolutionner - incurable, qui ne peut pas être guéri; une cure, curable; solitaire, qui est seul, qui aime être seul; promenade solitaire; ver solitaire; le té nia; ténifuge, médicament contre le ténia ; vermifuge. IDÉES. ·_ Quel est le sens des expressions : les machines agricoles suppléent à combien d'efforts de bras et une machine supporte tout l'effort et le rend inutile? A qui devons-nous les remèdes contre nos maladies ? Nommez quelques hommes savants que vous connaissez et montrez de quelle manière ces hommes sont utiles à votre commune ou à votre pays? ORAMM., ANALYSE, ETC. - A quel temps est le verbe de la première phrase ; Quelle est la fonction de travail, pénible. inu ti le? Quel est le sujet de a produite? De quelle nature et à quel temps est le verbe tenir dans la phrase commençant par Autrefois ... Comment se conjuguent les verbes passifs? Quelle différence de sens entre : nous nous sommes promenés avec nos parents, nos parents nous ont promenés et, nous sommes promenés par nos parents? - Conjuguer au futur et au conditionnel les verbes suivants: voir, revoir, entrevoir, courir, secourir, parcourir, recourir, discourir, envoyer, renvoyer, mourir, pouvoir, (un verbe par personne). EXERCICE ORAL - Quel sens a le suffixe tian dans fa brication ? Trouver le nom formé de chacun des verbes suiva nts et ayant le même suffixe; appliquer, instruire, parfaire, él ire, affliger, réfléchir, distraire, refaire, transcrire, extraire, pacifie r, satisfaire, convoquer, disloquer. annoncer, argumenter, arrêter, ausculter, bénir, capter, carboniser, coaguler, communiquer, confronter, consacrer, contaminer contrefaire, répéter, crisper, crucifier, décapiter, défalquer, dériver, approuver, déguster, désinfecter, dessècher (dessiccation), détruîre, détenir, détracter, diriger, dissoudre, dire, éjecter, expatrier, fabriquer, fructifier, fulminer, fustiger, granuler, graviter, horripiler, imputer, inhumer, initier, injecter, introduire,· invoquer, irriguer, joindre, lacérer, légitimer, liquider, louer, macérer, majorer, manipuler, mortifier, mystifie r, négocier, nourrir, odorer, oindre, onduler, panifier, pondérer, prêcher, prédire, prévenir, propager, provoque r, putréfier, réconforter, récréer, récriminer, rectifier, récuser, réduire, réfracter, réfrigé rer, régénérer, rénumérer, répéter, résorber, restaurer, rétribuer, resteindre, retenir, rétribuer, revendiquer, révoquer, soporrifier. saturer, satisfaire, spolier, stimuler, stipu ler, stranguler, subjuguer, substituer, suggérer, suffoquer, susurrer, temporiser, thésauriser, trépaner, trépider, vacciner. RÉD. - Que pensez-vous d'un jeune homme sans instruction?


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IL DICTÉES . CONSEILS A DES PETITES FILLES. Mes enfants, l'ensei4nement que vous recevez à l'école est très bien conçu, L'école sait bien que vous n'êtes pas n'êtes pas nées pour vivre comme des millionnaires. Elle vous fait faire connaissance avec les outils de travail, les ciseaux et l'aiguille. Elle vous donne des leço ns d'économie domestique, c'est-à-dire de gouvernement de la maison. C'est un étonnement pour les étrangers que les maisons de chez nous soient si bien tenues. Les meubles y sont rangés en ordre. Sous le chiffon de laine, le «bri llant belge » rall ume l'éclat des cuivres. Entre les rideaux blancs et les vitres claires, les balsamines, les hortensias, les géraniums, les œillets et les roses regardent dans la rue. Ces fleurs, c'est comme une gentille politesse adressée au passant. Mes chères petites, vous nous garderez nos maisons ordonnées. nettes et fleuries. L'ordre, la propreté, la grâce de l'aménagement domestique inspirent le plaisir de rester chez soi. M. LAVISSE. MOTS ET EXPRES. - · économie, bon ordre dans la qépense ; richesses qu'on a épargnées ; plan d'un ouvrage : l'économie d'une tragédie; économie domestique, l'administration d'un ménage ; économie rurale, l'administration d'une exploitation agricole ; économie politique, science qui étudie les modes de formation, de distribution et de consommation des richesses d'un pays; économe, économique, économiser, économiste - brillant syno : éclat, lustre, splendeur ; antonymes : obscur, pâle, sombre, terne, terné ; expressions : un concert brillant, un écrivain brillant, une suite brillante, une santé brillante ; politesse, honnêteté des manières ; expr. : faire une politesse; se e'o nfondre en politesse; politesse de marchand, politesse dictée par l'intérêt; brûler la politesse, manque r à un rendez-vous; syno : affabilité, civilité regarder, avoir de l'estime pour quelqu'un ; regarder les passants, diriger volontairement la vue sur eux ; réputer : on le regarde comme un savant; cette maison regarde Je nord, être en face ; concerne : cette affaire me regarde ; regarder à deux fois, réfléchir à ce qu'on va faire ; je me regarde comme hors de danger; ces deux maisons se regardent, être vis à vis. IDÉES. - Que veut dire J'expression être bien conçu ? Les millionnaires peuvent-ils être sans occupations? Que veut dire l'expression faire connaissance avec les outils ? Que prouve une maison bien tenue? ORAMM., ANALYSE, ETC. - justifier l'orthographe des participes passés : nées, tenues, rangées. De quelle nature sont

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tous ces verbes? Recopier la dictée en mettant comme titre conseils à une jeune fille. RÉD. - Vous avez visité une maison bien tenue, faites en la description. COURS SUPERIEUR

A. Orthographe 1. LES MARMOTTES

Les marmottes ont un amour particulier pour leur demeure. Elles s'y retirent pendant la pluie, à l'approche de l'orage, à la vue de quelque danger. Lorsque le soleil est à son déclin, elles courent chercher dans leur domicile le repos de la nuit, et dès le grand matin les vieilles sortent de cette retraite chérie pour aller prendre leur repas et se livrer ensuite au travail avec une infatigable activité. Quand le soleil est parvenu assez haut sur l'horizon, les marmottes pensent qu'il est temps de faire sortir leurs petits ; elles rentrent dans l'habitation, les réveillent et les ramènent avec elles. Les enfants mangent alors, puis tandis que leurs parents continuent leur travail, ils jouent, gambadent, courent l'un après l'autre, et se livrent à la plus folle gaieté. Quand ils sont las de jouer, ils se couchent ou se mettent gravement sur leurs pattes de derrière, le nez tourné vers le soleil et les pattes de devant posées sur la poitrine. ' 2. EDUCATION DU PATRIOTISME La véritable école du patriotisme, c'est l'histoire natio.n ale. Elle vous raconte les triomphes de vos ancêtres et par là enflam me . votre courage excite votre émulation, intéresse votre amour-prop re en vous montrant tous les évènements glorieux, tous les grands hommes de votre pays. Elle vous raconte aussi les revers, les humiliations, les souffrances de vos compatriotes et par là, excite votre pitié, votre attendrissement. Elle vou~ unit par le cœur à tous ceux qui ont souffert pour le service de la patrie. Comment n'aimeriez-vous pas le pays pour lequel tant de vos concitoyens ont versé leur sang? Comment ne deviendrez-vous pas des patriotes à l'exemple de tant de vos pères qui l'ont été? 3. UTILITÉ DES OISEAUX C'est une vérité reconnue que les petits oiseaux, qui semblent faits seulement pour chanter le printemps et les fleurs, sont en quelque sorte nos pères nourriciers. Ce sont eux qui, par la guerre incessante qu'ils font aux légions d'insectes nuisibles, protègent les plantes et les fruits et leur permettent d'arriver à maturité. Ce sont les anges gardiens de l'épi de blé.


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Ne touchons donc pas aux petits oiseaux. Cependant on leur fait une guerre continuelle. Les enfants détruisent les nids, dispersent les couvées, emprisonnent les oiseaux dans des cages, les attachent avec un fil à la patte, les mutilent pour les faire chanter, inventent pour eux mille to rt ures. Tout cela est odieux et presque c rimin el. Ce serait avec une véritable joie que nous verrions l'auto rité défendre d'em prisonner les oiseaux et de les vendre sur nos marchés. 4. LE MOINEAU On ne trouve jamais de moineaux dans les lieux déserts, ni même dans ceux qui sont éloignés du séjour de l'homme; les moineaux sont, comme les rats, attachés à nos habitaüons. Ils ne se plaisent ni dans les bois, ni dans les tristes campagnes; on a même remarqué qu'i ls y en a plus dans les villes que dans les villages, et qu'on n'en voit point dans les ham eaux et dans !·es fermes qui sont au milieu des forêts. Ils suivent la société pour vivre à ses dépens; comme ils sont paresseux et gourmands, c'est sur des provisions tou tes faites, c 'est à dire sur le bien d'autrui, qu'ils prennent leur subsistance. Nos granges et nos. greniers, nos bases-cours, nos colombiers, tous les lieux,en un mot, où nous rassemblons ou distribuons des grains, sont les lieux qu'ils fréquentent de préférence. Les moineaux sont fins, peu craintifs, difficiles a tromper, ils reconnaissent aisém ent les pièges qu'on leur tend.

5.

LEs

BUFFON. CHAMOIS

Les chamo is, affreusement traqués par les chasseurs des Alpes, se voient assez fréquemment en petites troupes aux abords des glaciers. La vue de ces jolies chèvres alpestres est pleine de charmes: si rien ne les trouble, les chamois, groupés dans diverses attitudes au m il ieu d'une nature sévère et grandiose, forme nt un délicieux tableau ; celui-ci broute l'herbe ; celui-là, le corps dressé, s'appuie contre une sorte de mur pour saisir une broussaille; cet autre, monté sur la pointe aiguë d'une roche, les pieds rapprochés, le cou tendu, la tête haute, les yeux beaux comme ceux des gazelles, tout grands ouverts, regarde au loin et flaire le danger. Survient-il une cause d'inquiétude, la bande entière fuit dans la même direction ; les anfractuosités, les précipices, les arêtes sont franchis en quelques bonds. Parfois ces gracieux ruminants marchent dans la neige ou se promènent à la surface polie du glacier en avançant avec précaution, et c'est alors qu'ils sont le plus aisément frappés par les chasseurs. En été, les chamois trouvent sans peine une nourriture variée et abondante; ils ont à leur po rtée des herbes

de tous les genres et les buissons de rhododendrons et de aenévriers; mais en hiver arrive la disette; obligés de chercher ~n refuge dans les parties boisées, ils n'ont guère d'autre pâture que les mousses et les lichen s. B. Composition française: Lettres d'affaires

1.) LETTR E DE RÉCLAMATION. - Un bibliothécaire fait remarquer à un client que les livres que celui-ci vient de rendre sont rentrés tardivement et dans un mauvais état. Sion, le 1. 2. 26. Monsieur, Je viens de recevoi r les li vres que vous aviez empruntés à la Bib liothèque du Cercle d'études. j'ai le regret de vous dire qu'ils me sont revenus dans un fort mauvais état et que vuus les avez gardés bien au de là du temps fixé par le règlement. j'ose espèrer qu'à l'aveni r, je n'aurais plus à vous faire pareille observation, .sinon je serai obligé de vous refuser tout prêt de livres. Veuil lez agréer, Monsieur, mes salutations empressées. Henri Dubois. 2.) LETTRE DE RECOMMANDATION. - Vous écrivez à un Monsieur pour lui recommander un jeune homme comme garçon de bu reau. Sierre, le 1. 2. 26. Monsieur, j'ai appris que vous cherchez un garçon de bureau. Je me permets de vous recommander un nommé L. .. X... C'est un excellent jeune homme, âgé de 18 ans, de famille très honnête, intelligent, actif, ami de l'ordre et de l'exactitude. Je crois qu'il vous donnerait toute satisfaction. Veuillez, s'il vous plaît, me fa ire savoir au plus tôt, si vous l'acceptez ou non . En attendant, je vous présente Monsieur, mes meill eures salutations. Robert Lenoir. 3.) LETTRES DE D EMANDE a). Vous demandez un certificat de conduite et de travail au di recteur de la dernière école que vous avez fréquentée.


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Monthey, le 10. 2. 26. Monsieur le Di recteur, J'ai l'intention de subir l'examen d'admission comme apprenti dans les gares des C. F. F. Or, l'inscri ption doit être accompagnée de différentes pièces entre autres d'un certificat de conduite et de travail, délivré par la direction de la dernière école fréquentée. Auriez-vous donc l'obligeance de m'en fournir un d'ici au 29 courant ? Daignez, en attendant, agréer Monsieur le Directeur, mes sentiments respectueux et reconnaissants. Louis Blanc. b) Vous demandez à un médecin de venir vous voir.

-Si-Martin, le 15. 2. 26. Monsieur le Docteur, Depuis trois jours, je suis sérieusement indisposé. Je dois rester au lit et ne puis garder aucune nourriture. Auriez-vous l'obligeance de venir me voir le plus tôt possible. Veuillez me faire savoir par tél~phone, quel jour et à quelle heure vous désirez qu'on viénne vous prendre à votre domicile. Recevez, en attendant, Monsieur le Docteur, nos sentiments respectueux. Xavier Duport. c) Vous demandez audience à un avocat. Vex, le 20. 2. 26.

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d) Vous vous abonnez à un journal. A la Rédaction du X... à Y ... Monsieur le Directeur, Veuillez dès maintenant me servir votre honorable journal. Je vous envoie aujourd'hui même par chèque postal le montant de mon abonnement pour une année. Recevez, Monsieur le Directeur, l'assurance de mes sentiments distingués. Robert Pierre.. A propos des dictées

Dans nos classes, les dictées se donnent de différentes façons. «Mais tous les procédés sont bons », ai-je entendu dire fréquemment. Je ne le crois pas, le meilleur est sans contredit celui qui amène le plus vite et le plus sûrement au but. Pressé, le maître adopte souvent, comme sujet de dictée, le premier texte qui lui tombe sous la main. Dans ce cas, presque toujours, le sujet n'est pas à la portée des élèves ou il ne fait pas suite à la leçon de grammaire. Si le maître a soin d'écrire sur le tableau noir les mots nouveaux, et d'exp liquer le sens de certaines expressions, ce ne sera pas tout à fait du temps entièrement perdu. Encore devra-t-t! s'assurer si les mots mal orthographiés auront . bien été corrigés, puis relevés à la suite de la dictée. La bonne méthode nombre de maltres et de maîtresses l'ont adoptée, la dictée est prise dans un manuel des écoles. Ceuxci l'ont préparée en classe ou à domicile, ils ont cherché la signification des mots et expressions dont ils ne compr~naient pas le sens. Le maître a raisonné avec eux certains verbes, quelques participes etc., la dictée leur sera ainsi profitable. Le régent saura que l'élève X n'a pas compris telle règle, si Z a fait trop de fautes, c'est parce qu'il a mal préparé son travail. Cette dictée peut. faire l'objet d'autres exercices ; vouloir aller trop vite, c'est comme un voyage en express, les paysages se succèdent si rapidement qu'on en retient le tout de rien.

L. o.

Monsieur l'Avocat, Auriez-vous l'obligeance de me faire savoir quel jour et à quelle heure vous pourrez me donner audience, pour vous consulter au sujet d'une affaire très importante? En vous remerciant d'avance, je vous prie, Monsieur l'Avocat, d'agréer l'expression de mon respect. François Rouge,

Variété historique Petits berceaux de grands hommes Toul ost r elatif : si it l'instar de feu de chanoine Bourban q ui afrcclionn:ai t lei' ép i t h1~ l e:; Jau dalives eL les sup e rJ~tifs, j'emp[o.ie ce mol " grand", c'est uni· q·uc ment r our rnarquer, po ur accentu er un contraste. Le~ a.ùjectifs ,.utile" ou , notable" s uUiraient it l lla l' e nsée. C'est une co'llsta tation qLÜ n'esL pas d'au.


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45me Année jüunl' IIUi. 'luc la tluJ1art <le, la.11il ics <tui ont joué un rote 0 11 tl:•EI pcr.c>omwlil és <tni onl occut;é un rang en vne chins noi r e cantoJL cl escc·uclaient do la Olon l·ugnc. Point n 'est bcsoirt d 'ü1sisl.t:r S'Lll' 1 ~ fo ule de religieux ~o u v unt d istin g-u é~, ü'hornme:> d'affaires et de rég ..n lti ,-enns tl cs hameaux les t•lus é levés, surtout des 1·allées s orn bl.ables sous laul de l'a.JJports, ùe Conc11e3, de Viègc et tle Bagu es. C'e3t quz h :ltltf' plus ar,l ue pour l'cxis'lcnce y ùéve.loppe i'énergic c t Ja ténacité, qu a lilés cssenliel l~m c nl. montagnardes. .La ~ol itud e, le long c h ûmagt~ IJi Yernal pr édisposent aux lectures atteu live,;, it la ~li scus s ion, à la réflexioJJ, it l'observaLi011. Un tle mes meilleurs amis l[lli m 'étonne souvent par L'dcnduc tlc ses connaissances tWn moins que par sa mémoire merveilleuse, les a puisés dans le , Messager boiteu x" et dans le , Petit Larousse'', do11t il Iaisaü sa lectme llabilueUc en gardant les moutons: il S<tvait celui-ci Jcl'CStfue pm· cœur/ Il est posoible aussi qu e l'abse nce ou la rare té des débits tlc vitt dans ces coins retirés favorisât la méditation et l'étuclc personnelles, en rclE'IJanl Les gens• au logis. Gl1acrue r ègle comporte d('s cxceptio1 ts-: a bsLracliou fa.ile des familles de C:cmten, Ku nlschen, rle Hüaz, de Bons, rle Cocatrix, !lforantl, Couchepin et ds plu siem·s autres immigrées de L ombardie, d' Aoste ou de Savoie, la lisle est ec urie tl e;; ,[Jia nains" dignes ùe nwnLion: le:> de Nucé et Pigtlat de Vouvry; les Duiom· de Viounaz; les de MontLcys ùe Monthey; les de Quartér y, les d'Od et, les l>ar tn a n de Saint-}fa1U'icc ; les Duc cl les E véqum: de Conlhcy; Ies de !preux, les rle Citastouay d'origine va·udoise ü'ailleLll'S et dont l' établissement à Sicrrc ·~ r el a li l' em ~.nl rf>t:enl. Le petit vill3ge .. ~E: •''lasoo.ngex esl. le he l'ooau !]~ •k1L-,;: conseillers d 'Etat. J . Ch·appcx ct U. Bio-ley. El c'est à pc'Ll près loa t. ils t-i l néces-sair e, par contr e, de 1·appeler que la vallée de Conches a proLiltit les Schinncr, les Supersaxo, les .Rilz, les Scilcr, les Jost, les L agger et les jés'lùlcs Binner el Andcrl éd y? et colle d tt Simplon, les Kluscr el Zenkl'usen, les Arnold ct les Stockalper ? l1es IlatLCS' de Viège sont de~c cndu s les Blaller, les Platter - dont le célèbre h'umanistc ( 1-!99-1582) et le non moins célèbre jJrolcsscur-nJédecitl Félix (1536llil4) - , !Cil de Wena, les. no tetl. Cel le ete Loèdhe i\ V"lL nailr(i les Lorél:lJI, Oggicr. Am-fluë l, Allcl ct cel!:; d'Hérens, les clc Torrenté, l es Rion, tes Pilteloud. S'ur le j>hlleau de. Le-ns oal vu le jour le~> .Lamou, .les Brig l~ct, le~ Bagnoud . L'hie.torier. P. li 'uner est issu d'Unlcrbii ch sur Rarogne, l'archéologue cha noine I:ourhan de llautc-J\Tendaz e t le p-édicaleur jésuite Roh tl'A1·en. L'es 1·allée;; cl'Et dJ:cJnon t r e·ssorli l la cohorte des Pen·audin, Ganl, Besse, Fillic:z, Courtltci.on, Darbcllay, T·i ssières, Joris, Delasoir, Murith, Dnorey, R ibordl'· Le mi n·uscule llameuti de '\' ens, com1mme du .Len-on, s' enorg ù~ i ~:i• de deu " é 1écrues tlc la famille A bbcl.

, La région de Salvan a doté Martigny des· Gross, des Claivaz, des Gay. .Le Val tl' lll ie::~ onfin es t l;t patrie des· du Fay de La vnllaz, des de Vanléry, ries CIPmcn l, tlcs Marc1:1V, des Défago·, des Nanterm od, des .:\fariéta n, des E:x):e r::ry, cle~ Bel let , etc. 1 A sui v re)

15 Mars 1926

No 5

I~RE Organe de la Société V'alaisanne d'éducation SOMMAIRE. - Avis divers. - De la composition à l'écol~ primaire. Le doigté dans le commandement. - . Langue françmse. - Co~p~ tabilité. - Travaux manuels. - Sciences naturelles. - Var~éte historique (fin). Le 10 août.

Retraite des instituteurs Bonne nouvelle pour MM. les instituteurs qui ont exprimé le désir de participer à une petite retraite. Grâce à la générosité de S. Or. Mgr. Bieler et à la bienveillan ce de M. le conseiller d' Etat Walpen, l'affaire a pu être menée à bonne fin . L'ouverture de la retrai te est fixée au soir du 7 avril et la clôture, au dimanche matin, 11 avril. Elle sera prêchée par le R. P. Bonaventure, Bénédictin de Longeborgne, docteur en théologie. Rendez-vous est donné au S~minaire diocésain, mis g racieusement à la disposi~ion_, des retra1tants. I.Is y trouveront pension et chambres parhcuheres pour la mod1que somme de 5 FRANCS, en tout et pour tout. Pendant ces trois jours, MM. les instituteurs, tout en se livrant aux exercices de la retraite, pourront aussi faire leur jub ilé et gagner les indulgences de l'année sainte. Souhaitons que les fruits spirituels qu'ils retireront de c~~ heur;s de recueillement compenseront largement les sacnhces pecuma1res consentis par Monseigneur et que la nouvelle a~del;lr ave,c_ laquelle ·ils consacreront leurs forces. à la noble ta~h~ de 1education, leur fera regagner les deux JOurs de conge aimablement octroyés par M. le chef .du Département. Si quelques régents, doutant d u succès, avaient tergiversé jusqu'à présent pour se faire inscrire, qu'ils s'annoncent sans retard et occupent les places encore disponibles . Plus d'hésitation ; qu'ils répondent avec empressement au désir de leur vénéré Evêque et Pasteur! A. H. Examens d'admission aux Ecoles normales

Ces examens auront lieu : à BRIGUE: le vendredi, 26 mars· à SION : le lundi 29 mars courant.


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