No 4 l'Ecole primaire, 10 Janvier 1887

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SION

VI- ANNÉE

10 .Janvier 1887.

'ÉCill PIIIAIIE REVUE PÉDAGOGIQUE

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Tout ouvr age dont l'Ecole primaire receVI"a deux exemplaires aura droit à une aunonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

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SOMMAIRE

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L'education des filles.- Cours de répétition. - Bâtiments et mobilier •olaires (suite). -Enseignement dela composition (suite). -L'enseignement l'orthographe (suittl et fin ). - Souv enir du Valais. - Bibliographie. ..,.~'L'"'· - Annonces.

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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : Il. P. PIGNAT1 secrét. au Départ. de l'Instruction publique, à Sion.


A VIS A NOS ABONNÉS Ceux de nos abonnés qui n'ont pas encore reçu la prime promise sont informés qu'elle leur parviendra incessamment, directement ou par intermédiaire. Nos souscripteurs qu i n'ont pas encore réglé leur abonnement à l'Ecole primaire (1886-87) sont priés de réserver un bon ~ecueil à l~ ~arte. de remboursement qui sera lancée vers la fin de ce mms. Ceux qu1 1auratent jusqu'alors acquitté isolément ou avec des fournitures classiques n'ont pas à tenir compte de cet avis. Des no• anciens de l'Ecole primaire sont toujom·s à la disposition d'abonnés qui en manqueraieut pour compléter une collection.

CONFÉRENCES D 'INSTITUTEURS Martigny. - Les instituteues de ce disll"ict sont convoqués en conférence à Fttlly (vet·s fEglisc) jeudi 20 janvier prochain, à 9 h. du matin. Sion. - Le personnel enseignant de cet aeeonùissement se réunira en conférence, à Satins, mardi 15 février peochain, à 9 h. du matin.

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* *rt;m·oyons it lïndication donnée par Pour le sujet des confércnc<'s. nous 1·Ecole primaire. Les membres des commissions scolaires sont pr·iés de vouloir bien bonoret' de leur présence ces réunions pédagogiques, pour donner pat· là une notH'ellc prcu,·e de l'intérêt qu'elles porleul à lïnstmclion populaiœ et encourager le personnel enseignant. UHOIX DE

U~~TIQUES

C.l.THOLIQUES

à J'usage de J'église, des écoles et rles familles, recueillis pat· F.-O. Wolf, professeue au collè~e ct organistr de la calhMrale de Sion. - AtJprouvé pal' Mge l'évêque du diocèse et eecommanclé pom les écoles et collÈ'ges du canton ùu Valais pat· le Département de l1nslr·uclion publique. « Ce recueil, <.lir la Cœcilia, excl'llente pP!ite publication eJitée par i\I. J Gürtler, à Boncourt (Ju ra-In, est un des mt'illeur~ d~ ceux qu1 ont paru enSuis~e, et il sera très utile dans les écoles et dans les paro1%es pour les utfic,.s PXtra hturg1ques. • En rdP.vant cette appréciation d'un confrè~e compétent , uous ajouterons lJUe le recueil com· prend 70 morreaux dont voici les tirre~ : 1. 0 sanctissiw~. 2. Cantiq ue. - :J. Cau tiq u.-. J,\ 'ot- Alphonse Je Ligori. - 4. La fleur de \Iarie. - 5. La mère de miséricorde. - 6. An ~aint •·œur de i\larie. - 7. La mère des proscrits.- 8. Cantique des prlerins. - 9. llnmrnage à la sainte vierge. W . Je yous salue, Marie.- Il. Janua cœli. - 12 Invitation au culte de Marie. 13. Le mois de 1\lai. H. A la rt.>ine tlu ctel - 1.1. La mèrtJ J'alflir-Lion. - 16. L'image. - 17. Le saint nom de Marie.- 18 0 • lt~rnina rn l!a. 19. Vas in ~i~ne dPvolioni~.20. Regina martyrum. - 21. 22. Ave tnaris s~··Ha - :-n. 21 Ave ~~arie. --. 2;;. 26 27. Litania lauretana. - ::!8. Louanges a I'Euo·hanslle - 2~1 lime requ1es rnea m sœculum sœculi.- 30. Ergo <.lorm;o et cor meum vtgllat -- 31. Di~citt~ a tue quia mitis sum et humilis corrle. - :12. 0 e.;ca viatorum -:tl.:!! 4L. 0 .;alutari~ . - :15. Verbum su· pernum - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus D.·u~ a ttOI" m••us. - 38. Panis angeli· rus. - :l9. Ave wrnm . 40. \nim ·• Chri,ti - 'd n Vi. ·~7 T;tnrum cr:;o. - !r,5, 46. Pange liogua. - ~8. A<ioramus te.- ~9. 0 bontl Jt•su. - 50. Pendant l'Avent. -

N" 4.

Sion, 10 Janvier.

1886-87.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION. Le t raité de l'EDUCATION DES FILLES, de Fénelou.

Le traité de l'Education des filles de Fénelon, n'était pas d'abord desti né à la publicité. Il a été écrit pour Je duc et la duchesse de Beauvilliers, qui le lui avaient demandé. Cependant les conseils quïl. donne so.n~ applicables, pour la plupart, à l'enseignement publ1c. Il se dmse en treize chapitees. Le 1'" chapitre traite de l'importance de l'éducation des filles et de son influence sur la société. Dans le chapitre deux Fénelon parle, des éducation~ ordinaires de son temps, dont il fait' ressol'tir les defauts et les resultats. Ces éducations ne produisent dit-il que lïgnorance, la mollesse, l'oisiveté, une vaine curio~ité. Ii s'élève, dans ce même chapitre, contre la lecture des romans des comédies, des aventures. Dans le chapitre trois, il parte' des mo y~ns d'éducation po~r ~a première enfance et dit qu'il faut savoir profite~ de la curiosité de cet âge, des questions incessantes que font les Jeunes enfants, pour les instruire sans effort insensiblement. En outre, il ajoute qu'un point capital pour 1~ bonne éducation du premier âge, c'est de ne lui offrir que de bons modHe.s .. J?~ns le chapitre q~atre, Fénelon fait remarquer que la ~e::ctbili te du cerveau d~s ; eunes enfants les rend plus souples à 1':mter le~ e~emples ,qu ~ls o~t .sous les ye~x . Dans les chapitres cmq et stx, 11 d1t qu îl faut faire goûter J instruction et rendre la vertu aimable, entretenir l'émulation par des enco~ragements des récompenses et des châtiments. ' .. Dans _les chapitres sept ct huit, il s'occupe spéeialement de l educatwn des fil l~s ~t.e~prime J'avis quïl faut les corriger de la mollesse, de la tnmdite. JI ne faut pas les laisser se répandre en par0les, cherch~t· des détours, s'adonner à la vanité, à la recherche dans les aJustements et les modes, au bel esprit. 11 donne dans les chapitres neuf et dix, des instmctions pour former les g?uvernantes chargées d'élever les enfa nt.s. Enfin, dans les chapllres onze, douze ct treize, il paL'Ie de lïnsleuclion que J'on doit donner aux femmes et des devoirs auxquels on doit les accoutumer. Les co~sei~s de l'éminent écrivain son t souvent applicables aux écoles pnmmres, notamment aux écoles primaires de filles. Occu-


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pons-nous d'abord deR avis qu'il donne pour l'éducation des enfants en général. « On doit commencer l'éducation des enfants dès la plus tendre enfance. Ce premier âge est celui où se font les impressions les plus profondes, et qui, par conséquent, a un grand rapport à tout le reste de la vie. Avant que les enfants sachent entièrement parler, on peut les préparer à l'instruction. On trouvera peut-être, dit Fénelon, que j'en dis trop ; mais on n'a qu'à considérer ce que fait l'enfant qui ne parle pas encore, il apprend une langue qu'il parlera bientôt plus exactement que les savants ne sauraient parler les langues mortes qu'ils ont étudiées avec tant de travail dans l'âge le plus mûr. Dès tJ.Ue les enfants sont dans un âge plus avancé, où lem· raison est toute développée, il faut que toutes les paroles qu'on leur dit servent à leur faire aimer la vérité, et à leur inspirer le mépris de toute dissimulation. Ainsi, on ne doit jamais se servir d'aucune feinte pour les apaiser, ou pour leur persuader ce qu'on veut : par là, on leur enseigne la finesse, qu'ils n'oublient jamais ; il faut les mener par la raison autant qu'on peut. D'un autre côté, les enfants ne sachant encore rien penser ni fairr d'eux-mêmes, ils remarquent tout et ils parlent peu, si on les accoutume à parler beaucoup, et c'est de quoi il faut bien se garder. • Fénelon paraît ici en désaccord avec la pédagogie nouvelle, qui recommande, au contraire, de faire parler (A suivre.) les eufants. Cours de répétition.

Dans les premières années de l'introduction de ces cours, généralement les leçons se donnaient la veillée, ce qui faisait que les résultats n'étaient rien moins que brillants. On comprend, du reste, que le jeune homme, après les fatigues de la journée, ne soit pas très disposé à l'étude. Jl rêvera plutôt à des divertissements bruyants, et partant son esprit ne sera point aux livres, De là ces sujets d'impatience qui lui font toujours trouver le temps de l'école trop long. Son seul plaisir pour se distraire sera, ou de troubler l'ol'dre de la classe ou de tàcher de .jouer quelques toul's, soit à ses condisciples, soit à son maître. Puis, au sortir de classe, dans beaucoup de localités, ces jeunes gens étaient un sujet de désordœ et troublaient le repos public. Loin de l'œil vigilant de leurs parents et à la faveur des ténèbœs, c'était souvent à qui en ferait le plus; et les plus braves ne tardaient souvent pas à imiter les plus turbulenLs. Que résultait-il de t'but cela? Rien de bon. On a donc dft en venir à tenir ces écoles le jour dans la plupart des localités. Personne ne contestera que le jour vaut mieux que la nuit, et que le meilleur moment pour

51 J'étude, celui où les jeunes gens sont le plus dispos, c'est sans contredit la matinée. Les maîtr~s qui ont eu l'occasion d'en faire l'expérience ont pu se conva.mcre. q~e, ?ans l'après-~idi , les élèves sont' déjà plu~ pol'tés a la disstp~hon que le matm. Or comme, en général, les Jeunes gens de cet age ne sont pas ce qu'il y a de plus facile à conduire, b!en souvent le succès du cours dépendra du choix du temps ass1gné aux leçons. A ce moment, le jeune homme n'a pas encore assez de soucis de son avenir pour y songer sérieusem.ent,, et ne rê v~ qu'à se livrer à ses plaisirs et à suivre ses inclmat~ons. Il YO!t to~t en ros.e d~va~t lui pourvu qu'il puisse jouir en patx de sa ltherte. li asp1re a fatre comme ses devanciers et même à les imiter, sinon à les surpasset·. . De _là, le ~égoût q~'il !essent pour tout ce qui restreint sa hberte. Or, l école qm dmt être le sanctuaire de J'ordre de la disci~line ~t de la soumission à la règle, est vue de mau;ais œil. Certams d'e~~r~ eux la. regardent presque comme une prison, et le nombre d eleves vratment laboneux et d~sireux de s'instruire est. bi.en res trein~. On y vient, on snit les cours pour ne pas être obhg~ ~e payer l amende, mais par amour de J'étude et des livres, nenn1, il ne faut, pas y penser. ,On sc ploiera à la discipline pour autant que le maitre aura la mam assez ferme pour se faire obéir et respectet· ses ordres, et rien de plus. Voilà où en sont une bonne partie de nos jeunes gens. S.i nous jetons un coup d'œil sur le passé, on comprend pourquOt, dans les premières années de l'inslitution de ces cours les rPs~llats en étaient si pitoyables. Cependant, pour notre hon~eur ~attonaL. ne dev?ns-nous pas meth'e tout en œuvre pour arriver a un ;';netlleur resul~at? -: .Oui, mais pour cela, commençons premJCrement par bwn chotstr les moments où doivent se donner les leçons. C'est incontestablement le matin. A cette beure le j~une, ~omme sera toujours plus tranquille, et partant plus attentif q~ ~ une autre l~eure de la journée aux leçons de son maître. Cond1~o~ a~sol~e ~1 nous voulons avancer, car ne l'oublions pas, sans dtsctphne Il n y a pas de progt·ès possible. Mais me direzvous, c'est bien difficile de donner ce cours le matin 'car à 8 h l'école primaire s'ouvre, et avaut il n'est guère possible de pouvoi~ donner une leçon ? Voici un moyen bien simple de faire de la bonne besogne et d.e gagnef. du te~ps .. - D'abord, les élèves de la première diviswn de 1ecole pr1 matre sont presque partout de la force de ceux des cours de répétition, c'est pout·quoi je réunirais les uns et les auLres. Je ~omm~ncerais alors mon école à 7 h. du matin pour la prolonger .JUSqu'a 9 '/2 h. En procédant ainsi je gagne du Lemps


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en ce sens que je ne suis pas obligé de répéter les mêmes explications deux fois, soit pour les répétiteurs, soit pour la 1.. division du cours primaire. Ensuite, je simplifie mon enseignement car après la i •• séance il ne me restera plus que les élèves de~ deux divisions inférieures, en supposant que l'école ne soit partagée qu'f'n trois divisions. Pendant la première séance, je n'ai donc qu'une seule et grande division, ce qui me permet d'être tout entier et toujours à tous mes élèves qui reçoivent une bonne leçon. (A suivre).

Les bâtiments et le mobilier scolaires. (Suite et fin )

Puisque nous sommes sur le chapitre tlu mobilier des écoles disons tout de suite qu'il n'est pas rare de rencontrer des clabSe~ où le nombre des bancs est insuffisant, où ce matériel est disgracieux eL si mal conditionné que les enfants y sont véritablement à la torture. Et pour peu que nous nous enquérions des causes de ce malaise, n0us serons surpris d'apprendre qu'elles se réduisent aux suivantes: Economie parcimonieuse et mal entendue, ou faute de savoir mieux, ou encore, négligence à consulter le Département de l'Instruction, quelquefois même dédain des instructions qu'on en a reçues. Après avoir visité beaucoup de nos écoles de la plaine et surtout celles de cantons voisins, ou bien en sortant de certaines expositions permanentes, comme il en existe une à Fribourg entre autres, où l'on voit des modèles de bancs de toute espèce, on serait bien ctésappointé en entrant dans certaines de nos écoles pourvues d'un mobilier par trop primitif, et l'on s'écrierait involontairement 1 • Oh 1 que Je Valais a encore du chemin à faire 1 • Et s'il prenait fantaisie à quelque inspecteur fédéral (on sait que récemment cela s'est vu à Sion pour l'enseignement de la gymnastique) ou pour mieux dire, s'il recevait l'ordre de venir passer dans certaines communes de nos montagnes, il éprouverait sans nul doute une surprise peu agréable à la vue des bâtiments et du matériel scolaires. Aussi une surveillance active et ferme de l'Autorité cantonale sur certaines communes est-elle nécessaire pour faire cesser bien des abus à cet é~ard. Ce n'est que grâce à elle que l'on arrivera à posséder des salles de classe plus convenables, plus saines, mieux éclairées, les tableaux noirs pour le calcul et les explications de toute sorte mieux conditionnés ; et le tableau synoptique, avec quelques mesures en nature, pour l'enseignement du système métrique.

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~?us ne po~vons no~s empêcher d'ajouter encore à ce qui precede un petit mot qut fera ressortir combien les élèves manq~ent parfois du n.écessaire pour tirer le profit possible de l'enseignement. Il at·r~ve assez souvent que les livres les plus indispensables, les cah1ers et les plumes manquent à bon nombre d_'enfants. Cependant dès les premiers jours de l'année scolaire Sitôt que les élèves sont répartis dans les diverses sections selo~ l~urs forces, leurs aptit~d~s ~t l~ur âge, il faudrait que le; classiques leur fussent aussitôt distribués. La plupart des pareuts ne feraie~t au~une diffi.culté de les . payer : la commune, entrant dans 1espnt de la lm, se chal'gerait de payer pour les nécessiteux ou, selon le cas, forcerait les récalcitrants à solder leur quote-part. Ne nou~ y trompons pas, le manque de matériel dans une classe donne .h~u à beauc~up ~~ dissipation, de désordre et de perte de temps. Il ~ntrave smgu.wrement les progrès des élèves et décourage parfots le personnel enseignant. Que les membres des commissions scolaires, chargés de visiter l~s class~~· se pén~trent donc bien de J'importance de leur misswn~ .qu lis examm~nt avec soin les bâtiments, les salles, le ';flObllter et les fourn~tures scolai;es, et fass~nt si bien que les ecoles, dont l~ surveillance leur mcombe, n'eprouvent point d'entraves par smte des bâtiments ou d'un mobilier défectueux 1

ENSEIGNEMENT DE LA COMPOSITION (Suite).

.cette .cri.tique terminée, la 2• section dépose les cahiers, et la m~me diCtee commence pour elle dans les cahiers que le maitre l~1 a rend~s. Lorsqu'~lle est finie, les premiers élèves de la section supénrure la corngent, notent à côté du point final le nombre des fautes, rendent les cahiers dans lesquels la dictée est mise au propre pour le lendemain et à la maison. L~ Recue~l de mo_ts, par. ~autex, dont l'Ecole primaire a fait plus1~urs fms men~1?n, famhte considérablement la rédaction de ces dlCté~s-composltJOns .~ont les commençants retirent plus de profit qu au moyen de n 1mporte quel exercice grammatical ou de style. Il est bien en.teodu que nous ne mettons pas entièrement de côté la grammaire. Les petits doivent conjuguer tous les jour·s ~uelques temps d'un ~erbe. Ce sont d'abord les verbes auxiliaires, a commencer par avozr et non par e'tre, ensuite les verbes modèles des quatre conjugaisons régulières. Ceux-ci étant connus on leur ~onnera d'autres verbes réguliers à conjuguer. Les règles gram ma. tlcales sur le nom, l'adjectif et le pronom, ne seront pas délaissées.


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Un exercice de courte durée aura lieu tous les jours sur l'une ou l'autre de ces règles. Quelquefois, dans les canevas, il est des noms dont le nombre peut être douteux, ou écrit indifféremment au singulier ou au pluriel. Afin qu'il y ait plus de ~onformité avec le text? .de 1~ dictée un nom à mettre au plunel sera dans ce cas precedé, a la ha~teur d'une apostrophe, du signe de la m1tltiplicat'ion, et celui de la soustraction pour le singulier. Les canevas au tableau sont préparés avant la classe. Arrivons maintenant à l'enseignement du style dans la division supérieure. D'abord, pourquoi enseigne-t-on la composition à l'écol~ primaire? C'est sans doute afin que dans le cours de la vie, les élèves soient en état de faire eux-mêmes les écritures que les circonstances dans lesquelles ils se trouveront les mettent dans la nécessité de faire, et pour les uns, ces circonst.ances seront nombreuses et les nécessités fréquentes, sinon continuelles. Et pour le plu~ grand nombre, quelles seront ces écritures~ Des lettres et quelquefois des actes sous seing-pri,7 é, et celui qui sera en état de faire convenablement ces rédactions, se liœra aisément d'affaire quand il s'agira, entr'autres, d'un procès-verbal, ou du compte-rendu de la séance d'un Co~seil com~unal. Ici, nous n.e parlerons pas de ce qui est du do~a.me .e~~lus1f d~ la_ com~tabt­ lité. Donc, les exercices de composltwn a l ecole pr1ma1re dOivent être des lettres et des actes sous seing-privé, car nous ne voyons pas la nécessité de faire décri~e aux élèves .l'arrivée d:un tr~in, l'usage du bois, ou d'exiger deux un travml de pure mventwn, comme s'il s'agissait de former des romanciers. Ce dernier genre est d'ailleurs dangereux: il exerce ou dispose au mensonge qu'il faut plutôt combattre que favoriser. Ces exercices seraient encore pardonnables pour des élèves devenus familiers avec le style épistolaire, le plus important pour nous. Mais comme nous ne sommes pas encore trop avancés .dans le nécessaire, et que nous ne pouvons disposer que d'un temps très restreint, soignons le principal avant tout, et remettons l'accessoire à plus tard. . Si la plupart de nos élèves sont faibles en fait de style, c est qu'on les juge trop d'après soi-même, on veut aller trop vite, on leur donne à traiter des sujets au-dessus de leur portée, eL il n'est pas étonnant que l'on échoue. Parce que l'on sera capable de rédiger plusieurs pages sur un mot ~lon né, on ne pensera pa~ 9.~1 'nn jeune élève un jeune homme, n ont pas encore la factlite ct l'expérienc~ d'une personne d'un âge mùr, et l'on s'étonne qu'~ls aient sué pour produire quelques lignes incorrectes sur un SUJet difficile, où maints instituteurs, peut-être, n'auraient pas brillé.

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n n'y a cependant là rien

d'éto~nant. Pour la, plupart, que. ~ai­ sions-nous à leur âge, surtout SI nous avons vecu dans un m1lteu où le patois était en honneur?.... Il faut commencer de bonne heure les exercices de style, et partir du facile pour arriver au difficile, en suivant une marche graduée. Après avoir passé un an ou deux dans la 2• section, on sera moins embarrassé quand il s'agira d'entreprendre le style épistolaire dans la division supérieure. Mais arrivés là, nous ne pouvons pas dire laconiquement à des débutants : • Racontez à un ami un incendie, une inondation les dégâts qu'ont causés l'orage ou la gelée. • Ce serait de l'in~ention. d'un bout à l'autre, que l'on demanderait; on s'y prendrait mal ; il faudrait plutôt exposer en entier le fait aux élèves et alors il serait permis d'espérer quelque chose de plus satisf~isant. Si quelqu'un vient vous trouver et vous prie de lui écrire une lettre quelconque renfermant un certain nombre de détails, vous contenterez-vous du même exposé laconique '? Vous exigerez des renseignements précis, et pour vous soulager la mémoire , vous prendrez même des notes. Eh bien, c'est ainsi que nous devons aussi nous y prendre avec les novices que nous (A suivre.) avons à former à la composition et au style.

L'enseignement de l'orthographe. (Suite et fin.)

Nos enfants ainsi débrouillés, nous les introduisons du vestibule dans le sanctuaire, du cours élémentaire dans le cours moyen, puis dans le cours supérieur. Alors nous r,ecouron~ aux grands moyens mis de tout temps en usage pour 1apprentissage de l'orthographe. Ces moyens traditionnels, ce sont les dictées et l'étude de la grammaire. La dictée est la mise en œuvre des connaissances acquises, des matédaux amassés de longue main ; elle constate les progrès accomplis, révèle les lacunes ou les côtés faibles, indique ce qu'il faut. rappeler ce sur quoi il convient de revenir et d'insister ; elle est. pou~ l'orthogmphe des mots et des règles, cette répétition que les-pédagogues disent avec raison être • l'âme de l'enseignement •. La dictée s'impose donc et s'imposera toujours pour l'apprentissage de l'orthographe. Ne nous privons donc point de faire des dictées à nos élèves. Seulement saehons-les choisir en nous inspirant du principe que nous avon; posé plus haut. Approprions-les au milieu, aux besoins, aux règles, qu'il s'agit d'appliquer, de confirmer, de réviser, ou même à celles que nous désirons faire découvrir, avec lesquelles il peut être utile que nos élèves se familiarisent à


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l'avance. Qu'elles ne soient ni trop longues, ni absolument arides. surtout faisons en sorte que la cmTecLion en soit quelque pe~ attrayante. Comment convient-il de faire et de corriger une dictée'? Encore une question qui demanderait à être traitée à part, mais que nous devons au moins esquisser ici. Nous ne faisons pas une dicLée sans avoir la craie en main · nous n'hésitons pas à épeler et à écrire au tableau noir les mot~ nouveaux ou peu connus: nous croyons qu'il vaut mieux prévenir des fautes à peu près certaines que de les laisser faire. Nous expliquons, cela va sans dire, les mots ou expressions que nous supposons peu eompris. Nous marquons de notre mieux la ponctuation dans une lecture préalable. En d'autres termes, nous ne visons pas, tant s'en faut, aux traqu~uards ct aux surprises. Pour la correction, nous faisons épeler, en évitant peu à peu les répétitions inutiles. Nous ne faisons pas déchiqueter les mots, c'est-àdire appeler successivement. et sans repos toutes les lettres dont ils se composent: nous les faisons décomposer en syllabes qui sont leurs véritables parties constitutives. Chemin faisant, nous évoquons le souvenir des règles, non de toutes, mais de celles qui sont le plus souvent violées ou que nous avons particulièrement en vue. Ainsi marchent de front l'orthographe des mots ct J'orthographe des règles, la lexicologie et la grammaire. • Mais, dit l\1. Vessiot, ce n'est pas tont de redresser les mots est.ropiés et de rétablir les règles violées ; il faut encore fixer dans la mémoire la véritable forme des uns et le sens des autres ... Pour réussir à graver les mots on peut avoir recours à divers procédés ... Quand la dictée est finie et corrigée, on peut exiger que chaque élève écrive, en les corrigeant, à la marge de son cahiet·, les fautes qu'il a commises ... On peut prendre un surcroît de pl'écaution et faire recopier à la suite de chaque dictée les fautes ainsi émargées. Autre moyen. Il y a, dans tout morceau, un nombre plus ou moins grand de mots dont l'orthographe est difficile, soit à cause de la nature el de l'origine du mot, soit à cause de sa nouveauté; aussi donnent ils lieu à des fautes communes. J'engagerais lemaître à prendre note de ces mots, puis, quand il en a recueilli un certain 1lombre, à composer lui-même une dictée spéeiale où il fait entrer ces mots recueillis. Pour provoquer un effort d'attention, il peut faire de cette dictée le sujet d'une composition ... • Ce dernier conseil peut être bon, mais, pour ne point reveuir aux errements de la vieille école (aux dictées hérissées de difficultés, sourent faites de phrases forcées et bizarrement rassemblées), nous préférons, pour notre part, le procédé que nous avotJs indiqué plus haut. A ces moyens topiques et fondamentaux d'apprendre l'orthogra-

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phe s'en ajoutent d'autres qui ont leur valeur et leur efficacité: l'analyse sobre. plus souvent orale qu'écrite, la formation de familles de mols, la dérivation, l'étymologie, l'élude des synonymes et des paronymes, etc., servent l'?rthograph~ en l'e.xpliqua~t, en la faisant comprendre et en contnbuant ams1 à la fixer. Ma1s, à nos yeux, ce qni conduit le plus directement au but, ce sont des exercices multiples, variés et intéressants, tels que ceux dont nous venons de p~~rler. Ce sera aussi l'habitude de. s'observer, de ne se point pardonner la moindre faute, de recounr, en .tant que de besoin, à la grammaire et au dictionnaire. Et, pou.r fatre prendre cette habitude, nous veillerons sur tous les dev01rs; nous ne souffrirons pas une page, un énoncé, un titre où s'étalerait honteusement une faute de mot ou une faute de règle. Enfin comme moven plus éloigné, plus indirect, mais qui n'est pas non' plus sans iÏ1fluence sur l'art d'écrire correctement, sig~a­ Ions la lecture: il est rare que l'enfant qui lit beaucoup n'éwve pas un peu mieux que les autres, aussi bien au point .de vue de l'orthographe qu'au point de vue du style: en instructwn comme en éducation, toul sc tient, tout se lie, et sans prétendre mettre tout dans t.out suivant la tendance actuelle, l'on peuL faire tourner au profit de i'orthographe la plupart des exercices ?e. l'école primaire. (Manuel ge'Mral.) L'hygiène intellectuelle des enfants. La Socù}té d'hygiène de Genève a consacré plusieurs séances à l'importante question de l'hygiène intellectuelle des enfants dans les écoles. Elle a adopté une série de thèses dans lesquelles se trouvent so us forme d'aphorismes, les principales conditions d'une bonne hygiène intellectuelle dans l'école. Ce sont ces thèses,_ qu'après mûre discussion la Societe d'hygiène vient recommander a l'attention de ceux qui 's'intéressent au sort de notre jeune génération. Il est incontestable, dit le Bulletin de la société d'hygiène, que notre système éducatif a présenté longtemps de graves lacunes au point de vue de l'hygiène. Il est temps d'y porter remède, ca~ la lutte pour l'existence et la concurrence sous toutes ses formes ex1gent de plus en plus « des esprits sains dans des corps sains. » Quelque excellents que puissent être à cet égard les règlements et les programmes scolaires, ils ne sauraient être efficaces sans le concours actif et l'initiative personnelle des instituteurs. Il n'est donc pas superflu de leur présenter, so us une ~orme r:oncis~, le . r ésultat des ob!ervations et des travaux de ceux qUI ont fait de 1 hygiène scolaire un e etude spéciale. La rupture d'équilibre qui existe ici et là entre le travail in~ellec­ tnel et l'hygiène corporelle doit attirer sérieusement l'attenh~n du corps enseignant. Le cerveau de l'enfant est un organe souple, 1l est vrai, mais par cela même extrêmement délicat. Le surmener, c'est


58 le condamner à végéter, quelquefois pour la vie Heureux ~ t h . . l ' en1an c ez leque l cet abus ne la1sse pas une empreinte indencore ' l ' b'l • h . L' J. • r 1 t su ~ san e p ys1que. an.,mle, et tout son contingent dee e 1 e ~hromques~ est trop souvent l'héritage le plus net qu'emporten~~~~ ecoles tels Jeunes gens et surtout telles jeunes filles d'un tem · ment peu robuste. pera. Il est actuellement reconnu que les populations chez lesquelles t1~nt le plus comp~e. des ex!gences de l'hygiène scolaire sont cell~~ ou la force de resistance mtellectuelle et physique des adultes t~ouve être la plus r~elle; c'est à ces pop':lations qu'appartient l'av: mr, aux autre.s la d~cadence. Les questions d'hygiène scolaire sont donc des questions vitales. , Les. thèses qui suivent visent surtout la durée et la nature de ~ en~e1gnement: Quelques mots de développement ne seront ici pas mutiles pour b1en fixer la portee de chacune de ces thèses. On remarquera d'abord l'importance que met la Société d'hygiène ~u r~pos après le repas. L'heure habituelle du repas du milieu du JOur etant, da~s notre pays, midi et demi, il est absolument nuisible J?Our la sa~te ~e l'enfant de recommencer un travail intellectuel a 1 h .. ou meme a ~ h. ij2. La dyspepsie résultant de l'effort cérébral au debut de la d1geshon est une des causes les plus fréquentes de l'anémie et de la fatigue chez l'enfant. On a rés':~~ ens~it.e une vérité démontrée expérimentalement par un hyg1emste cele?re, le Dr Sikorsky, de St-Pétersbourg, et obse~vee d.u. reste pr_atJ_quement par chacun, c'est que l'activité des fonctwns cerebrales d1mmu~ en r~iso~ directe de la durée de temps pendant laquelle on la met a contributiOn · autrement dit le travail d'un cer~eau reposé est infiniment plus pr~ductif que celui d'un cerveau fatigué. C'est là une vérité à La Palisse, et pourtant bien peu nombreux sont ce~x qui en tiennent compte. Comme corollaire de ce fait, on réclame l'alternance de l'activité mus,culair~ et de l'activité cérébrale, l'équilibre dans la répartition de, l emplm des. fo.rces .de l'or~anisme; ce sont là des lois hygiéniques qu on ne devrait Jamais oubher dans l'éducation de l'enfance. Trop souvent les maîtres négligent plus ou moins la tenue de l'enfant pendant la lecture et l'écriture, de là les déviations de la co_lonne verté~rale , la gêne dans les fonctions thoraciques et abdommales, le goitre scolaire, la myopie bien connue des ophtalmologue~ sous le nom de myopie scolaire, etc. Par contre , il est d'usage d'~x1ger des enfan!s _en classe une immobilité plus ou moins absolue qm es! en contradiCtiOn flagrante avec les besoins physiques de leur ?rg~msme et de leur âge; il n'est sans doute pas inutile de garer les msbtute~r~ ?ont.re cet abus des autorités pédagogiques. . Une vel'!te qui va de soi, et qui pourtant est encore foulée aux p1ed~ as~ez souvent, c'est la nécessité d'adapter l'enseignement à la portee mtellectuelle de l'enfant. Il arrive même à dés maîtres d'enseig~er, d'expliquer et de vouloir faire comprendre à des enfants de 1~ a. 12 ~ns .t~lles. règles de grammaire ou d'arithmétique qui sont difficiles a saisir meme pour les adultes. Si un pareil enseignement

59 n'etait qu'illogique, ce serait déjà très fâcheux, mais il est en outre nuisible tant à la santé intellectuelle de l'enfant qu'au développement de son jugement. Luttons donc énergiquement contre cette tendance ridicule d'enseigner à l'enfant des choses qui ne peuvent laililser dans son esprit que des idées vagues et de la pédanterie . D'autre part, développer la mémoire et toujours la mémoire sans faire appe~ au raisonnement et à l'observation, c'est aller à l'encontre du but que poursuit une saine éducation. Il y a lieu de co~battre également un abus grave qui existe encore dans certaines écoles. Nous voulons parler du travail excessif à domicile, travail qui empêche toute autre intervention éducative ou récréative, et spécialise ainsi l'enseignement de l'école autant aux dépens du développement général qu'à celui de la santé des enfants. (A suivre).

Une le9on de langue fran9aise au cours supérieur d'une école. Un souvenir du Valais.

Mon cher Monsieur Pignat, En visitant~ à deux reprises déjà. les beautés horribles de votre cher canton, plus d'une fois j'ai eu la bonne fortune de lire des pages.délicieuses et qui, dans un style gracieux et poétique, mettaient en relief les merveilles naturelle~ que la divine Providence s'est plu à jeter au fond de vos pitloresques vallées et dans les excavations profondes de vos imposantes montagnes. Et je me disais, - avec un certain regret, je vous l'avoue, - mais, c'est pourtant dommage que des sujets si bien écrits et si bien pensés, et qui recèlent des beautés littéraires à nulle autre pareilles, ne figurent pas, - au moins par fragments, - dans nos livres ou dans vos lectures à J'usage de nos écoles populaire", car alorR, l'enfant pourrait lire et étudier ce qui se présente à ses regards. Ce serait en outre le moyen de rendre notre enseignement toujours plus utile et toujours plus attrayant. Dès lors, cette pensée ne nous a plus quitté, et aujourd'hui elle se traduit en projet. Qui sait si un jour elle ne deviendra pas une réalité? En attendant, voici quelques fragments littéraires que nous puisons dans une notice sur la pittoresque vallée de Salvan et les gorges du Trient. Ce soT)t des notes, des impressions et des souvenirs. L'auteur, qui est un ecclésiastique, a voulu garder l'anonyme. Nous citons :

« Le pittoresque de la Sui5se en gi\néral, et du Valais en parliculier, est un de ceux qui ne s'épuigeront jamais. • Toujours, dans ses pyramidales montagnes, dans ses poétiques vallées, sur les bords enchanteurs de ses lacs, toujours l'âme de l'homme trouvera d'irrésistib:es attraits, d.es charmes indéfinissables. Et toujours, en les voyant, on comprendra qu'a leur souvemr les vieux soldats des roi~. sortis de ces montagnes et de ces vallées. aient courbé tri:;tement la tête, et que de leur cœur ému les pleurs à leurs yeu1 soient montés ; car


60 • Avec leurs grands sommets, leurs glaces ~ternellea, Par un soleil d'ét~ que les Alpes sont belles ! Tout dans leurs frais vallons sert à nous enchanter, La verdure, les eaux, les bois, les fleura nouvelles. Heureux qui sur ces borda peut longtemps s'arrêter 1 Heureux qui lee revoit a'il a pu les quitter! ,

Et plus loin, en parlant des gorges du Trient : • Le 11pectacle que l'on a dans ces gorges ne se décrit pas. Les bruits sourds de la rivière, qui tantôt forme des bassins d'eau bleuâlre peuplés de truites tantôt roule à travers les cailloux qu'elle ronge et polil, tantôt enfin tom~ d'one Ct'rtaioe hauteur, il faut les entendre. Cette végétation et cette aridité ces polissores et ces aspérités des rochers, ~~es hauteurs et ces prof.lodeurs; ces ext·avatioos, ces contours, ces détours. il faut les voir. les voir au jour douteux et triste qui vient d'en haut, les voir loin des bruits du monde qui n'arrivent point jusque·là. J.e samedi soir, au moyen de paniers de poix, de feux de Bengale ou de feux d'artifice, on illumine la partie des gorges qui a été surnommée l'Eglise. Ce spectacle produit une impression de terreur et d'admiration qui ne s'oublie pas. Un coup de feu tiré dans cet endroit el surtout dans ce moment est d'un saisissant effel. Une de ces ames, qu'avait douloureusement éprouvée la guerre de 1870, sur la paroi de re rocher si sombre en cet endroit, et en grande par1ie déjà couvert de noms, écrivit un jour ces vers qui ~e sont fixés dans notre mémoire, et dont les deux premiers vers sont surtout l'expression d'une vérité plus générale qu'on ne pense: Triste de cœur, Gai d'apparence, Mort au bonheur Sana espérance.

La galerie s'arrête à une cascade de 10 mètres de haut formée par le Trient qui se précipite comme dans un emoonoir. A partir de ce point, les rocbers se séparent par le haut et les rives s'évasent. •

Nous nous arrêtons ici. Que l'on veuille bien relire et imiter les extraits intéressants cités plus haut. Ce sera le moyen de former le style de nos élèves. Car nous sommes convaincu, ainsi que nous l'avons déjà dit dans une autre circonstance, nous sommes convaincu que les exercices d'imitation constituent le procédé le plus simple, le plus naturel et le plus pratique à la fois, pour savoir écrire un peu convenablement sa langue maternelle. Et quoique le poète Boileau ait dit : Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément,

nous continuerons à croire, jusqu'à preuve du contraire, que cette assertion n'est pas précisément juste, surtout si nous l'apc pliquons aux élèves de nos écoles primaires. N'est-il pas vrai 't C'est en forgeant qtlon devient forgeron. Cet aphorisme, banal en apparence, renferme une vérité profonde, même en pédagogie. Oui. c'est à force d'imiter une tournure gra-

6t cleuse, une phrase élégante, un texte correct, que nous ornerons }'espt·it de nos écoliers. C'est à force de reproduire les différentes manières d'expt·imer le même fait, la même idée que nous ferons de rapides et solides progrès dans l'art si difficile d'écrire. Donc, faisons imiter et reproduire sous différentes formes les charmants extraits que nous venons de citer. Que l'on t•édige en· suite des écrits analogues, et nous aurons atteint le but auquel on doit viser dans l'enseignement de notre langue maternelle. A. PERRIARD. Réd. - Nos bien sincères remerciements pour son bon article, à notre collègue et ami M. Perriard, expert pédagogique fMéral, qui a fonctionné comme tel ces deux dernières années dans la partie du Valais appartenant â la Ire Division, avec l'auteur de cette note comme aide et M. P.-J. Rouiller, comme secrétaire.

RBVVB DBS FAITS SCOLJ.IIlBS JLeconnaissant souvenir. - Le corps enseignant Cri bourgeois a leou

à témoigner a vaut la clôture de l'année, ses remerdements et son affectueux souvenir à M. H. Schaller, ancien directeur de l'instruction puiJiique. Une dépulation des sept districts du canton s'est rendue auprès de lui, pour lui remettre différents souv~nirs. Le tout élait accompagné d'un album conie· nant une lettre d'adresse. avec les noms de lous les participants, professeurs do collège, de l'école normale d'Hauterive. inspecteurs scolaires, professeurs d'écoles secondaires et instituteurs et ioslitutrices laïques et congréganistes d~ tous les districts du canton. Celle démarche honore autant les m~mbres du corps enseignant Cri bourgeois que le magistrat qui. pendant quinze ans a voué ses soins au développement de l'instruction publique à tous les degrés. Presse pédagogique.- Avec le 1•• janvier 1887.le Bulletinpédago· gique a subi une double modification. Ensuite de la démission de M Tanner, aumônier de l'Ecole normale d'Hauttlrive, cette publication pédagogique a de nouveau été placée sous la direction de M. l'abbé Horner, qui en fut le foodaleur et le premier rédacteur. En outre le Bulletin pédagogique a fusionné avec le Moniteur de l' E:r:polition permane1tte, fondé il y a deux ans par M. l'instituteur Genoud, et de cene fusion est sortie une revue dont cbaque livraison mensuelle sera de 24 pages. Voici le sommaire du o0 de janvier 1887: A nos lecteurs; méthodologie; le recours scolaire de Lichteosteig ; ér.hos des revues ; bibliograpbies; corres· poodances; travaux manuels; exposilion scolaire permanente; chronique de l'exposition scolaire. · Prix de l'abonnement pour la Suisse, 3 fr. par an. Gratuité da matérielseolaire. - On sait que celle question impor· taule est actuellement le principal objet d'étude des pédagogues s11isses et qu'elle est discutée par plusieurs gouvernements cantonaux. Le canton de Glaris a, depuis no certain temps di>ja, pris une décision là-dessus, et sa loi scolaire statue que les maouds d' instruction et le matériel d'écriture et de dessin (papier, encre et plumes) sont délivrés gratuitement aux élèves des 6coles primaires ainsi qu'aux jeunes gens astreints il suivre les cours com· plémeotaires.


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Appe11zell (Rhodes Ext.) compte un grand nombre de communes accor dant gratuitement le matériel d'école; il en est de même dans le canton Zurich, où l'Etat fournit annuellement un fort subside dans ce but. Mais est question, à Zurich du moins, de suivre entièrement le bel exemple du11 gouvernement glaronnais, de façon à n'exiger des élèves aucun sacrifiee financier. On pense que le projet de loi scolaire, dont le principe de gratnilé forme l'article le plus important, sera adopté, malgrt\ le surcroît de charges qui incombera de ce fait au peuple zurichois: 160,000 fr. environ, dépenses qui seront supportées moitié par l'Etat, moitié par les communes.

d;

BmLIOGRAP:.HIE Azeliae. - Récits d'un montagnard, Alpes et Jura, Attinger, frères, éditeurs, Neuchâtel, 3 fr. 50. Cet ouvrage se· fait remarquer par l'esprit pélillaot et la verve de l'auteur Sans fatigue et sans ennui, avec un plaisir toujours nouveau, nous som m~ entr~inés sur !es pas du cont~ur·, qui nous mène d'~nterlaken à Pfeffèrs oû. mugtt la Tamma, a la SandaiJa, par zigzags en Vai~IS, auquel d'intére~santes pages sont consacré()s, du Doubs. puis au Susten, d'où nous revenons au Chaumont pour terminer nos pérégrinations au Val Maggia. C'est pour cela que nous prédisons aux Récits d'un montagnard un succès des plus virs qu'il aura bien mérité.

A bitons rompus. Heures de loisir pour les tn(ants, par Mlle L. E. RILLBT. - Chez Orel!. Füssli et Cie, Zuricb. Prix 4: francs. Voila un livre charmant, et qui joint l'utile à l'agréable. L'utile, puisqu'on y trouve une foule de cboses, aussi instructiv~s qu'intéressantes. L'agréable par les magnifiques gravures qui embellissent chaque récit, comme leS tleurs embellissent un jardin. Qui, en t'flet, ne lirait pas avec un cbarme toujours nouveau les gracieux récits intitulés: Le Lion et 1~ .souris; Le gentil Garçon; L'.Enfant et les Loups; Le pauvre Jaques; Les Pla1s1rs d'hiver; Une belle Journee: Une promenade, etc. Et dire que tout cela est encore agrémenté de riches gr~vures qui impriment à cet ouvrage un cacbet rempli de pittoresque et de r.harme. Donc que toutes les personnes qui le peuvent ne craignent pas d'acbeter ce livre pour elles ou pour leurs enfants. Pendant les longues soirées d'hi· ver ·et des heures de loisir, elles passeront d'agréables moments à lire et à fenilltlter les cbarmantes pages que nous venon~ de parcourir0 ~

VARIÉTÉS L'orthographe phonétique. 11 s'est fonJé à Paris. une • Association phonétique •, dont le hut est .de substituer l'ortbographe phonétique, qui ne tient compte que des sons et écrit comme ou prononce, à l'orthographe traditionnelle aujourd'hui employée. Le président. M. Passy, en a exposé r.es derniers jours le programme. et le Temps rend compte de cette séance en adoptant l'orthographe pbonétique. · • Notre ortografe actuelle. a dit M. Paul Passy. pardon, M. Pol Pasi, et ab· surde et tou le monde è d'ar.or la-desu Elle fè le désespoar dez ecolié, elle absorbe le meilleur t:tn de leurs etudes. Elle etabli dan notre sosiété demo· cratiquc dez inegalité cruèlle au détrimao de c~u qui ne la save pa. Un orne qui ne sè p:\ l'ortografe restera toujour un ume mal elevé, quel que puise être la dis!iocsion·naturel de son e5pri. ·

, Lez objecsion en faveur de eette ortograre ne supporte pa l'examin. , on di qu'elle permé de sèsir l'etimologi dez mo. Erreur 1D'abor lé lange ne son pa fèt pour le plésir des etimolojiste mé ~our la. comodité d~z peu= le Ensuite notre ortografe rache lez etimolog1e auss1 souvan quelle le ~ootre. lnsi dan poids led ferè croire que le mo vien du lati.n pondus alor u'il vien de pensum. Bras vien de brachium, pourquoa. un s a_ la fin. Sceau ~ien de sigillum, pourquoa_l~ c. ~ourquoa.le_ fi grec, ~t •! tra~~~ par un f dao fantaisie et par ph dan pbtJsie qu 11 serèt si s1mple d ecnre ftJ.zl. Pourquoa le kappa grec et-il tradui par k dans kyste, par un c. dans.. pencarde et un q dan musique. Notre ortografe tro~pe done su,r l'etur~oiOJI dez mos. • On di que lez omonime ne sere plu ~eco~esa~le a la l_e~ture, vers, vert, verre, vair s'écrirè de la même faso o. M~ pmsqu ~n .les d1stmgue quan on !~s prouonse dans la conv"rsacion, p~urquo1 ~e les d1stmg~erè.t·on pa dans 1e· criture. Du reste n'ecrit-on paz auJourd'hui conreut (sausfa1t) et content (de confer), portions (parties) et porti~ns. (de porter), pourtan on n.e conf?.n p~: Bien plus quand notre ortografe ecn les« !Ils de la fileuse •, set-on s 11 s aJI des enfan's ou du chanvre de la fileuse, tandis que l'ortbograpbe fonétique ecriré fis pour les enfans et fil pour le chanvre; on distinguerè , On invoque l'usaje. Mèz il dépend de nou. l'usaje; un boo mouveman, un efor, è l'ortografe fonetique trionfe. On écrira comme on parle et noz a~­ ran ne perdron plus des ané à jémir sur lé chinoaseri de l'ortografe trad1· sionelle. • C'est égal, dit le Temps en terminant son compte-rendu! quelle figure fe· raient ons abonnés si un jour, au lieu du Temps, ils receva1entle Tan. Cela ferait peut· être plaisir aux tanneurs ; mais aux autres 't

i1&1 ~Œll~tZ Un enfant disait à la neige : Pourquoi ne pas rester dans tes montagnes de nuages ? Ta présence attriste la terre et dérobe à nos yeux la verdure des gazons épargnés par l'automne. Je t'ai vu obscurcir le ciel bleu, et le monde est devenu comme un grand vieillard aux cheveux blanchis par le chagrin. Les Alpes à l'horizon sont mélancoliqu~s, souvent mêm~ on ne les voit point du tout, les ramE'aux de nos arbres se bnsent sous ton po1ds. Les corbeaux t'aimentparce que tu fais ressortir leur noir plumage lorsqu'ils volent en tournoyant sous le ciel solitaire. Mais le petit oiseau te maudit, parce qu'il a froid sur la branche et ne sait où poser son pied. Le voyageur te maudit parce que tu as caché le sentier à ses pas, et qu'il voit des fantômes blancs courir dans la campagne. Pourquoi nous poursuivre au sein même des cités et jeter ton manteau sur le faîte de nos demeures ? Les écoliers te pétriront, de leurs doigts engourdis et forgeront de tes débris des armes à l'usage de la guerre. De méchants enfants te durciront sous leurs pas ; ils t'étendront comme un piàge sur la voie du vieilla~d qui tremble et de ~a femm~ qui chance~e. Mais la Providence pour te purur fera tomber sa plwe ou briller son soleil, et ton éclat se fondr~ dans la fange des ruisseaux. Tu passe~ as plus vite en~o~e que la fleur, et tu ne voiles sous tes charmes que le frotd de la mort. Mot, Je te hais, parce que ma màre me défend de sortir, et que tu es comme la nature endormie sous l'haleine des frimas. L·a n~ig~ répondait à Ï'enfant: M~s l~ge~s fl~co~s ;oltige~t d'ans .les' air~ comme une pluie de fleurs blanches épanchée par le vent. Les P?àtes ont chanté mon éclat virginal, et j'ai été à leurs yeux comme le votle de la fiancé~ : la terre se préparant à l'hymen du printemps. Les laboureurs saluent avec joie mon arrivée propice, mon abondance. Enfant, ta jeune intelligence ne cherche que le plaisir, et tes yeux à peine ouverts ne voient pas l'utilité


des choses. Je viens parce que Dieu m'envoie, et ta mère t'a dit que tout ce qu'il fait est bien. Je Ruis la parure éblouissante dP. l'hiver, et la bienfaisante gardienne des promesses du printemps. Sans moi, la gelée hâtive tuerait le fruit que juin fera éclore, et glacerait la sève des rameaux qui devaient s'épanouir en feuillage. Ne me maudis pas, parce que de jeunes insensés me destinent à la guerre. Heureuses les nations qui ne se battent qu'à boules de neige, et dont la haine se fondrait aussi vite que les armes. Ne me maudis pas si de méchante enfants font de moi une embftche à la faiblesse, car toute faute entraine son châtiment, et j'affligerai leurs cœurs en faisant tomber leurs mères. Enfant l'été serait moins beau si l'biver était moins triste, et lorsque les fleurs s'en: tr'ouvent et sourient à, vos regards, qui se souvient de mon règne éphémère?

Anecdotes scolaires. L'oncle. - Eh bien, Jean, comment CAla va-t-il à l'école? - Jean. Très bien, mon oncle, je vous remercie. - L'oncle. On vous a donné les places aujourd'hui, sans doute. A quel rang te trouves-tu? - Jean. Le 38m•. _ L'oncle. Entre combien d'élèves ? - Jean. Entre tous, mou oncle. Le m"ître. -

***

Dis-moi, Fritz, si je divise 11 par 3, combien reste-t-il? {Fritz ne sait pas répondre). - Lt: maît1·e. Je vais te donner un exemple pour te l'expliquer. Vous avez à l a maison 11 pommes, ton père en prend 3, ta mère 3, puis tu viens et tu en prends aussi 3. Combien en reste-t-il? Fritz. Oh! si je viens, il n'en reste point, M. le régent.

***

Un instituteur cherche à donner à ses élèves une idée des couleurs; il leur montre d'abord son mouchoir? ) Le maître. - Quelle couleur a ce mouchoir ? Tous. - Il est rouge. Le maître. - De quelle couleur est ce morceau de craie que je tiens à la main? Tous. - n est blanc. Le maître. - Et mon chapeau qui pend à ce crochet. Tous les élèves se taisent; enfin le petit Ernest lève la main. Le maître. - Eh bien, Ernest? .h:rnest. - Il est râpé ! monsieur le régent.

51. Gloria. -52. Sur la venue de Jésus·Christ.- 53. Dans la nuit de Noël. - 5i. Hymnus S. Bernardi de S. Nomine Jésu. - 55. Regret et amour. - 56. Sur le mystère de la croix.- 57. Vere languores nostros. - 58. In dominis quadragesimœ. - 59. Résurrection de Notre·Seigneur. -Invocation à l'Esprit saint.- 6l, 62. Veni Creator. - 63. La Trinité. - 6lJ,. Saint Ange gardien - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut ~atholique.- 66. Cantique pour la bonne mort. - 68. Cantique de S. François· Xavier. - 69, 70. Motets.

Ce recueil coûte 1 fr. 20., prix relativement modéré. Toute personne qui en demandera 12 recevra gratis le 13m•. On expédie contre remboursement ou envoi préalable des espèces. Ecrire à l'éditeur de l'Ecole primaire, à Sion. L A FUTURE MÉNAGÈRE Lectures et leçons sm· l'économie domestique, la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maîtresse de maison, paL' M11• Ernestine WmTII, 3m• édition, cartonné, 480 pages. Division des parties et chapitres. i re PARTIE. -Notions préliminaires. L La ramille et Je foyer domestique. 2. La femme de ménage. 3. De l'esJJrit de famille .. 4 De l'économie domestique.

nm• PARTIE. -

Organù•ation morale dP la maison et qualités d'une bonne tnénagè1·e.

1. La prévenance. 2. Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. '-"· La lecture et la bibliothèque de la maitre;se de maison. 5. Du rôle de la femme dans l'é· ducation des enfauts. IIIm• PARTIE. -Organisation matérielle et administ1·alion écono1nique de la maison. 1. Apprentissage de l'économie domllstique 2. Des qualités de la bonne ménagère. 3. De l'économie. !1. Emploi de la journée d'une maîtresse de n.aison. 5. Installation d' un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine. office, boulange rie, ustensiles et accessoires de cuisine. 8 Des domestique~. 9. Blanchissage et entretien du linge. i9. Entretien et conservation de,; aliments. i 1. Des travaux: à l'aiguille. t 2. Des prodsion,;. 13. Manière d'ordonner un dîner. i'J,, Da l'apprentissage de la cuisine. i5. Notions élémentaires de cui~ine. 16 La rerme ~::t la fermière. :1.7. Le jardin potager. 18. Chauffage et édairage. i9. Recettes et connaissances utiles. - 20. De la comptabilité. 21. Conseils d'hygiène.

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SOMMAIRE L ' education des filles (~oit~ cl fin). - Ensei gnement de l a composition (suile). - Culture de la s en s ibilité mor ale chez l'e nfa nt. - D e s m oyens d e faire pa rler les enfan t s. - L e bilan gé ograp hique de l'a nnée 1886. - L ' hygiène intellectuelle des enfants (suite el fin). - De l'enseignsment de l' his-

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrét. au Départ. de l'Instruction publique, à Siou.


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