No 04 l'Ecole primaire, 15 Janvier 1888

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Vllm• ANNÉE

SION

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• .Jan•ier 1888. 1 .

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'8C1lE PRIMAIRE ; 1

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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

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PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons ùe 16 pages. :;o. -

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Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. ouvrage dont J'.E.'cole prinwire reccna deux exemplaires aura d roit à une ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE

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GRAND ASSORTIMENT D'INSTRUMENTS OE MUSIQUE

Le but de l'instruction. - Conseils sur l'enseignement de la grammaire. Kéthode de lecture. -De la preparation des leçons de choses. - Med'un instituteur (~uite).--Education morale.- Bilan geographique de lfE'Mmée 1887. - Chronique valaisanne.-- Anecdotes scolaires.

pour Orchestres, Fanfares et Musiques d'hamonlc.

chez BUG frères '

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Tout oe qat oonoerne la publloatlon doit être adressé à l'éditeur : •· P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'Instruction publlque, à Sion.

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Sion, 15 Janvier.

1887-88.

OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR TITHE LARIVE & Fr. EURY. GTamnwire prépuratoir.:, * XXX. Grwnmaire fmnçœise a l'us:tg-e des écoles primaires ùu Valais * XXX. Catéchisme dt~ diocèse * XX. Ami de l'enfance, l'li vre rlc lecture, -IOmr édition, revue GuYAU. Livre de lecture (rem place Hcnz), » » (livre du mait re) , * XXXX. Eléments de géog1·aphie à l'u5age tle~ érolcs prim. du Valais * BOURQUARD. lliùle illustrée a l'usage de la jeunesse * S. ~1 .lléthode de lecttwe corTr~pondanl aYec les tablea ux el u ffil;me * J. ST. W. Abrégé d'histoire d~< la Suisse, SUIV i ù'tlil pri'CIS dïnst. civiq ue * XXX. lJianuel d'm·itl!métiqn~. ~u i vi de 2000 t'Xt•rrice, ct prob lèmt>s à l'usage des écoles primaires du Valais * KŒHL, prof. Recueil de chants pour l't>cole et la famille, précédé d'une méthode élémentaire et d'un pclil !'O ifègc 1 -· ,. PERRIARD et GOLAZ. Aux r~cmes suis;es, opuscule spécialement destiné ' an x élèves des cours de répétition * LAROUSSE. Dictionnaù·e complet de la langue française, illustré, * » JYo ll'veau dicti:mnaire Lie la langue franç.ai,e . illustré, DESTEXIIE. L'éducation ù l'école primwTe :1u moyen de l'•ntuition et du stylr, cartonné * LEUZINGER. Ca1·te de ln Suisse pollr les érolrs (p~pier japonais) SoilllER. Sujets et modèles de lepns de clwses ISSART1ER. Cttltun~ des r.wb1·es {1·uitiers à tout t·ent HEINRICII. Nouvelle méthode de calcttl m·al * F.-O. WoLF. Recueil de cantiques à l 'u~agc tirs écoles ct des famil les (approuvé par S. G. Mgr I'Evèque) 1 20 Voici cc que dit de cc recueil la Cœrilw, excellent pc lit journal rlc musique relig i publié par ,,!. J . Gürtler, éditeur, à 13onct:iUrt (Jura Bernois). « Ce recueil est un des rr.ei lleurs de ceux qui ont paru l' Il "uissc, ct il sera trils ùan~ les écoles et clans les paroisses pour les offices cxlra·lilurgiqucs. » La petite augmenta ti on de prix que l'on rcmarrpJCra pour l'nu on l'an classiqne pr ovient de l'amelioration du cartonnage apportée au solde d éditions de pl usie urs ouvrages. On a voulu tenir compte par là ùe VOJHX émis, soit de la part du public, soit dans les conférences d'instituteurs. Ces a ng tations porten t, com me on le Yoit ci-dessus, snr l e~ Blr;ments de geogNrph et sur 1'.1/n·e'gd de l'!Jistoin· de ln ,S1tisse, pa r .J. St. \Y. La nonvelle edition du syllalJairr est t'•galemcnt un pen plus chere que dcYancière. l\Ia is l'augmentation de 3 cent. snr l'ouvrage est ample compensée par les n ombrc n ~cs illustrations dont il >ient d'être orné, et u ne meilleure im pression. Il contient en outre de très bonnes directions l'enseignement de la lectur e. L e LiLTe de lecture de Guyau, appelé à rem placer Renz, a été adopté l a der nière confer ence de 1\L\I. les inspecteurs scolaires. Cet ouvrage (310 cres) compr end tr ois parties di stinct es. La tr• est composée de recits E'l zme resum e en une centa ine de pages les noti ons les plus indispensables le commerce , l'indust r ie, l'a gri culture, l'hygiène, l'histoire naturelle, physique, l'astronomie. Enfin, la 3mc enseigne les devoirs à remplir envers sociCté et la patrie . Ce livre r enferme en outre un quest ionnaire et de nombreuses i!lnstrat ions. Unere ntise elu 10 °/0 e s t a ccoi·cléc sur le Jn•i x et es ouvrages 'l' no * a n per!!lonnel ense ign a nt et, d 'une maniè1•e géné r a le, autorité s c omnu anal cs ct détaillant s.

On peut se procurel' tous les lines ci-dessus mentionnés en s à M. Pig_nat, éditent' de l'Ecole primai]:b à Sion.

ORGANE DE LA

• SO CIÉTÉ VALAISANNE D'É D UCATION. J,E BU1' DE

l,'I~STRIJCTION

Nous nous ins.t!'uisrus, non pour l'école, mais pour la vie a dit Sénèq.ue En 6~nva11 t cette phrase, le philosophe latin ne pensait ras, bten crr~mneJ~~en t, ~Lu~ écoles primaires de nos jours. Ce11endaut la pense: qu ~~a au.lst ~xpri mée lellr est entièremen t applicable. En effet, Sl les 1an111les, si la nation nous confien t IPs enfants du peuple, cc 1r'cst pas dans Je seul but de leur fair~ acquérir des connaissi'lnc~s, agréables sans doute, mais inuti les si el,l.es ~1e ~cnent P?s ~~~ ~~ lard à _J'él~ve pour sa vie d'homme. L111stLuc l10 ~ 1 clonuee, a 1 éCtlle pmna1re surtout. doit doue aroir un but praL1que. ll fau t que l'institu teur s'efforce de mettre l'enfant en mesure .~e se suffire à lui- même qlland il sera devenu homme, de. malllere .qu'il n'ai t pas alors besoin d'intermédiaire pour condmre sa matSOD, LJOUt' faire ses affaires. si l'on veut em~loyer l 'e~pression c?nsacréc pal' l' usage: il ·faut, enfin, que 1effet des etudes scolaires se fasse seHtir pendant. toute la vie et de. la ~ani~~·~ la plus _favo,':able·. Sans doute, à sa sortie de l'é~ole prnnmre, l, elev~ ~st lom d etre un homme, son éducation ne peut êlr~ comp!c~e ; 11 1m ~or te donc que les premières assises en soient ~oh~es, Sr 1 e.nfant n est pas encore assez iustruit pour se su11ire a lm-meme, 11 faut, au moins, qu'à l'école, il ait crJIItracté l'habil~ld~ de considé rc~· l.es ~h?se~ pa,r leur côté prali crue, il faut qu'i l ait eté. accoutume a rellecl1ll', a observer, et enfi n à travailler seul: 11 pourra ainsi cont inuer ses études. En ou lt'~! à l'école primaire, l'eufant prendra des habitudes morales qu 1! con~cn'era pcut~être toute sa vie. Il est très important q~e ces hahJtudes ne sOient pas mau1raises. C'est au maître à y vetller. L'e~Jfan L ne ;ie1~t donc pas à l'école pour se farcir la tête de connm.ssaiJCes wdJ~estes; ~lais ]JOU I.' se les assimilel' le plus completcment pos~1 ble . !1 1aul, comme di t Montaigne, qu 'il ait • plu~os t la teste b1en fmcte que bieu pleine •. Donc lï11s tituteur ~e .dtHL pas .seulemeut instwire l'éJè,,e, mais encore lui ap pre11dr·e a ~1rer partJ de son instruction. Cc n'est pas ùaus le but de faire h!''ll~r les e11fa nts ~ l'école, devant les visiteurs et au jour de Ja rbstnhu l.wn des jJI'lx, hors de l'école, clans les exaHICtJS cL les


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concours; mais c'est pour préparer des hommes qu'ils nous sont confiés. Il ne faut donc pas les habituer à travailler uniquement en vue des récompenses, ni pour dépasser leurs condisciples; mais on doit, autant que possible, les amener à travaiUet· par devoir et dans le but de devenir des hommes utiles à leur famille. · à la patrie et à la société. Si l'enseignement de !"école primaire doit être dirigé vers un but pratique, il ne faut point cependant le faire sans réserve. Mais, sans négliger l'éducation morale, on doit faire en sorte que l'enfant, devenu homme, sache utiliser les connaissances acquises sur les bancs de la classe. Par conséquent, l'instituteur doit mettre l'élève le plus tôt possible en élat de lire plus lard sa correspondance, et non SE:'ulemmt de la lire, mais de la comprendre sans beaucoup de difficultés. Ainsi, il ne faut pas, dans nos écoles, s'en tenir à la lecture mécanique, mais on doit, même dans le cours élémentai t·e, y substituer la lecture intelligente, c'est-àdire expliquer le texte. Comme tout se tient. en instru ction, l'expl ication de la lectuœ comprend nécessairement des notions d'économie domestique, d'économie politique, de droit usuel, de comptabilité, d'instruction civique, de géographie, etc. Natut·ell ment ces notions, données par le maître pendant les lectures, pourront être que succi nctes ; mais elles seront développées plus tard dans des leçons spéciales. Si l'enfant doit pouvoir, à sa sortie de l'école primait·c, lire une lettre, un bordereau d'impositions, un avertissement, une affiche, etc., il doit aussi être en mesure d'écrire une lettre, de dresser un compte, un mémoire, etc. Pour cela une bonne expédiée est désirable. La ronde et la hàtarde sont utiles dans l'administration et le commerce, mais les élèves ne seront autorisés à les apprendre que lorsqu'ils écriront rmssablemenlla cursive. A l'écriture il faut naturellement joindre l'orthographe, qui est longue à acquérir. Peu d'eufants, sortant de nos écoles primaires, la possèdent d'une manière satisfaisante. L'instituteur devra donc mettre tous ses soins à perfectionner son enseignement sous ce rapport et ne pas oublier d'habituer ses élèves à la rédaction. Le calcul donne généralement de meilleurs résultats; le maître l'enseignera d'une façon pratique, il en fera de nombreuses applications aux usages de la vie, à l'agricu lture, à l'industrie, au commerce, à l'arpentage, au toisé, au cubage, à la géo usuelle. L'enfant, devenu homme, doit pouvoir, au besoin, éta un compte, une facture, un mémoire, mesuree son champ, etc. L'étude de la géographie n'a pas non vlus pour but de i'mtisfaire la curiosité de l'élève. mais de lui donner des connaissances suffisantes pour indiquer "exactement les lieux où se trou

exemple, les membres dr la famille absents, et les endroits 11 entendra parler dans la conversation ou qu'il trouvera dans ses lectures, etc. On peut dire que l'bistoire semble moins immédiatement utile que les autres connaiss~nces enseignées à ,l'école primaire: cependant il n'est pas sans 1mportance pour 1 homme fait de savoir la suite des événements et l'enchaînement des causes qui ont amené rordre tle choses actuel. En outre, je ne dis pas dans ses conversations, car ou parle ass:z ra\el?en.t des faits historiques, mais dans ses lectures, les uotwns d lnsto1re reçues à l'école lui seront profitables. Le dessin, à coup sûr, est indispensable dans la plupart des professions, il est utile à tout le monde. Il est donc nécessaire que l'enfant sortant de l'école primaire puisse dessiner d'une façon à pen près satisfaisante. Les sciences p1Jysi4ues et naturelles o11t uue foule d'applications qu 'il fau t faire counaître à l'élève, J'agriculture l'horticulture, l'h_rgiène sont _des scie_n~es essentiellement p;atiques, le chant meme peut avou· son uliirté, surtout au point de vue moral. Enfin ou ne veut disconvenir que la gymnastique les exercices militaires, les travaux manuels n'exercen t une salutaire influence sur l'homme qui en a reçu des notions dès l'éc0le primaire. S'il faut former l'esprit de J'enfant en l'omant des connaissances nécessaires, il impol'le encore plus d'en faire un hormête citoyen. On doi~. donc joindre au_x c?nn aissances pratiques que nous venons d enumérer, et qu1 lm serviront )Jlus tard des notions ,de moral~. C'est ainsi qt~'à l'école primaire, pour se' conformer a la pensee de Sénèque: Il faut continuellement travailler en vue de l'avenir de l'élève. Sans cela, d'ailleurs l'école n'aurait guère de raison d'être. ' · (Etudes scolaires). Au'RED CHARRON, fnstituteu1· communal à Montbouy (Loiret).

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Conseils &ur l'enseignement de la grammaire. ~'utilJté _d'une grammaire dans les classes n'est plus contestée 8UJOilrd hm : tous les hommes compétents dans l'enseio-nement primaire comprennent qu'il faul, pour instruiee les enfa~ts dans u~e langue, leur donner un manuel qui renferme les principales regles avec de nombreux ex ·. rcices propres à les leur faire comprendre, appliquer ct retenir·. On peut, il e~t vrai, apprendre à un eufant à parler couramment. SUt'lout SI on le met constamment en rapport avec des persou11es dont le la11gage est facilr, agréable ct corœct. ; mais


52 jamais il n'écrira la langue française d'une manière convenable compréhensible ou seulement tolérable, s'il n'en a d'abord appri~ les principales règles. C'est pourquoi on trouve un manuel de grammaire dans les moindres classes primaires, tant les autorités scolaires sont persuadées de sa nécessité. Aussi~ notre Département de l'Instruction publique, dans l'intérêt de nos classes, et dans l'intérêt matériel des parents, en a-t-il édité un qui renferme les règles essentielles en même temps qu 'une grande variété d'exercices. Ce livre, bien conçu et exécuté sur un bon plan, a déjà rendu de grands services à nos écoles et est destiné à en rendre encore de plus grands. La tr· édition était à peine épuisée, que tout Je perso11nel enseignant, MM. les Inspecteurs en tête. en réclama la promvte réimpression, preuve certaine du méeile qu'ou lui reconnaît. Aussi, espérons-le du moins, sera-t-il réimprimé dans le coura11t de la vrésente année scolaire. Devuis soli introduction dans nos classes primaires, le niveau intellccLurl de 11otre jeu nesse a haussé d'une manière sensible et, peu à veu , le travail des élè\'es deviendra mnins mécanique, parce que les exercices de conversation seront plus nombreux et que la réllexiou y aura plus de part. Selon nous, le succès eût été eucore plus marqué, si tous les maîtres s'étaient miPux pénétrés des sages cou seils donnés var l'auteur dans r avel'tissement placé au commencen1ent du li vre C'est au dévelop!Jement de ces conseils et à la manière de se servir du mauuel 4u'est consacré le présent article. Les élèves, dès leur arri,·ée à l"école, apprendront à lire et à écrire, ct sont joumellemcnt formés à rusagc de la parole par les nombreux exercices intuitifs que le maître a soin de faire avec eux. Généralement avrès deux aus, ils lisent ou devraient au moins sa\roir lire assez courammeut par syl lahcs, et déjà ils savent un peu copier; c'est alors qu'ils passen~ dans la di vision intermédiaire ct commencent J'étude de la grammaire, vers l'âge de neuf ans. Voyons à présent, commeut il faut les iJJi ti er à cette étude eL se servir du manuel. Au lieu de leur donner à apprendre par cœur les notions préliminaires, ne ferait-on pas mieux, pour aller pl us l'iLe et plus sûrement, d'écrire les voyelles au tableau noir, afin de leur faire remarquer et saisir la différence entre les longues et l~s brèves, entre les cliverses sortes d'e et d'accents, etc.? Ces mêmes exercices pourraient aussi se répéter sur le li He de leclure. Quelques leçons intuitives suffiraient vour parcourir avec les commençants toutes ces notions 4u'ils saisiraieul beaucoup mieux qu'en les apprenant d"abord par cœur. Ou leur enseignera le chapi tre du

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nom par une marche analogue .. Dans les ~mtrctiens f~miliers u'on a eus avec ..eux, un cont1~1ue c~s .memes eutreL!CnS au ~blean noir, jt:sq'! a. c~ que les éleves d1stJ1Jguent les 110ms masculins des noms fenunms, les noms propres des noms communs, ceux des personnes de ceux d"animaux ct de choses, et enfin le singulier du pluriel. Une fois ces premières difficultés surmoutées, ou écrit les prem~crs exerci ~es de la g~ammaire également ~u tableau noir ; les clèves les hsenl attenllvement, lentement, distinctement, et le maître leur fait trouver oralement tout. ce qui est indiqué dans Je manuel. C'es1 seulement qua ud il remarqu era qne la plupart des élèves auront saisi la marche à suivrr rt les distinctions à établir, qu 'il pourra leur donner ces mêmes devoirs à faire par écrit ; encore faud ra-t-i 1, si J'on veut obtenir de l'ordre et de l'u uiformité dans crs devoirs, leur indiquer toujours au tablean 110ir la disposilion qu'ils devront apporter sur leurs cahiers. Tou t cela fai t, on leur donnera à apvrendre par cœur et sous forme de récapitulation, les leçons qui on t été ainsi expliquées et comprises. On agira de même pour les exercices des chapitres suivants. (A suivre).

MÉTHODE DE LECTURE Si la leçon de lecture est quelque peu prolougée, ainsi que son importance l'exige, elle n'est plus su ivie par les élèves avec la même attention qu'au début; bientôt on remarque des distractions, de l'ennui ou de la fatigue. Il faut donc donner à cette leçon le plus de variété possible, et à chaque changement l'attention se réveille et peut être soutenue jusqu'à Ja fin. Pour en arriver à cc point, la leçon de lecture doit être divisée en trois parties l}rincipales qui sont i • Le compte-rendu, 2• l'analyse, 8° la lecture courante proprerr1ent dite. D'ab01·d, comment faut-il lire? Il faut lire comme l'on parle. et comme si l'on s'adressait à un nombt·eux auditoire, en donnant aux expressions le même ton, à la voix les mêmes inflexions, en observant les mêmes arrêts, les mêmes pauses, en s'exprimant ni trop vite ni trop lentement, en prononçant distinctement les mots, et cela afin d'ètre bien compris de ses auditeurs. · 1• Le compte-rendt~. - Le compte-t·endu consiste à faire lire un passage de 8 à t 2 lignes, et d'en donner un résumé oral aussi complet que possible, sans être escla\'e du texte, saus jP.ter le moindre. coup d'œil sur le passage lu, ni sc conftet· aux bons offices de ses voisins, c'est-à·dit·c dPs sonlllenrs. En outre, pour ohtenir toute la sincérité désirable, tous Les liVI'es seront fermés jusqu'à la lecture du passage suivant. Après chaqne résumé, le maître demande la signification de certains mots, de certaines


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phrases, et lorsque le texte s'y prête, l'élève est appelé à porter son jugement sur les faits relatés. Le maître lit à son tour le même passage afin n'habituer ses élèves au ton d'une b.-mne lecture. L'élève suivant continue la lecture où elle a él.é laissée, et les exercices que fon vient d'indiquer se répètent jusqu 'à la fin du chapitre. Si l'élève se trouve arrêté dans son compte-rendu, il n'est pas bon de le remettre sur la voie en lui disant le premier ou les premiers mots échappés à sa mémoire : c'est au moyen de questions adroitement posées qu'il faut lui l'aire retrouver le fil de son résumé ; ainsi l'on développe son intelligence, et l'on est mieux à même dr juger s'il a compris ce qu'il a lu. Il est des maîtres qui. pour habituer des commençants au compterendu. recommandent de faire étudier à la maison les passages à lire le. lendemain à l'école. Nous sommes bien loin d'approuver cr procédé, parce que le compte-rendu d'un passage étudié n'est plus un compte-rendu, mais une récitation. L'élève doit ignorer jnsqu'au dernier moment s'il devra lire ce jour-là, et ce qu'il devra lire. Le compte-rendu est une leçon qui diffère des autres exercices d'élocution en ce que là on a en vue d'habituer la mémoire à saisir à l'instant même, au premier coup d'œil, à être prompte el fidèle. Nous croyons que lorsque l<:J compte-rendu aura été fait sur un chapitre entier, cette pal'tie de la leçon de lecture aura assez duré. On passera alors à l'analyse qui ne devra pas pœndre plus de cinq à dix minutes, parce que cette leçon fatigue vite : bientôt elle serait suivie, malgeé sa l'éelle importance, avec une attention moins soutenue que le compte·rendu . 2° L'analyse.- L'analyse est faite oralement, et non par écrit; un passage d'une douzaine de lignes, au plus, lui est consacré. Elle roule principalement sur les mols variables et leurs fonctions. L'a nalyse éceite offrant peu d'avances et beaucoup d'inconvénients, nous partageons l'avis d'hommes compétents qui, aujourd'hui, la pl'oscrivent entièrement de l'école pl'imaire et, bien entendu, des devoirs à la maison. Cet exercice n'a cependant pas encore perdu tous ses partisans, mais il est vrai qu'ils deviennent de plus en plus clail'semés. On a reproché à l'analyse orale d'être souvent faite sous l'influence des sotff!len1'S. Ce reproche rst si grave, que si le maître interdit les hons offices des voisins, s'il a l'oreille attentive et l'œil sur son école, il sera difficile aux élè,'es complaisants de se mettre à la disposition de leurs condisciples Au moyen de l'analyse orale, les erreurs sont relevées et corrigées aussitôt commises, et toutes les explications et éclaircissements désirables sont donnés en même temps ; il y a en oull'e économie de temps

· L'analyse est indispensable : ce n'est point un ex erde papier. . . 1 . t . 'y ·111 utile et superflu, a1ns1 que e comprennen ceux qu1, n ent rien. Ne sachant pas analyser sa langue, on ~1 aura !1 tyle u1· orthorrrar)he, et à défaut d'analyse orale 11 faunt s 0 t ' ' t.e, e t sc ~on ten~ nécessairement avoir recours a• 1' ana1yse. ecn de ses chiffres prodni ts qui ne vaudron~ Jama1,s 1e p~p1er tJ.U~ t criûé. 11 n'y a pas. que nous sachwns, d exer~1ce aussi es 118 sant qu'une analyse écrite: et là on se .trouve mœ~x que ~assomn!ffleurs . on a sons les yeux. des exerc1ccs tout falls que ~es s~u u'a' c~pier lorsqu'une maiu étrangère ne s'est pas chargée . pré sente en~m'l e a? maJ'tre ,comm e donu to ateqJa besogne' que 1,éleve 8 u opre travail. Ces copies, et ces devo1rs fa1 ts par d autres, tonlpr "antarres procurent-ils à l'élève qui s'en contente cepenque s a. · o . · d · dlnt' Aucun, et même moms que cela, car 11 a. per u son pap1.er, attendu que sans trava1l et sans réflexiOn le moindre profit, sans . .11 n'y a pas de progres pour l' e'l'eve. .

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(A suwre).

De la preparattc:n des le{ions de c:boses.

Toute leçon doit être préparée. Cela ~ignifie tout simplement: }1 faut savoir d'avance ce qu'on veut du·e, e~ commenl on. veut Je dire.- • Mais je connais très bien mon SUJ~t.-:- ~aut mieux: Ja préparation sera brève. Elle n'en est pas r;no1 ns mdi~ pensable. • 11 reste à déterminer Ja manière de le tra1ter, cc S~Jet; la marche à suivre, les objet:; à se procure1·, le~ moyen~ a .mettre en œuvre, la conclusion à tirer En uu mot 1l reste a faire le plan de la leçon . . . Mais quoi? Est-il bien sûr que vous le possed1ez pa.rfaJtement, ce sujet la matièee de votre leçon ? - En somme, out. Nous deadmettre qn'en thèse générale vous savez ce vons n~est-ce 1\as t' , ~ ., l' ~xque 'vous pouvez avoir à enseigner. ~t pourtant, 1a1~es-en périence, un sujet étant donné, un sujet que vo_us croyez b1en connaître si vous l'envisagez pendant quelques wstants, dans le but, par ~xcmple, d'établir l'enchain~ment des faits, la marche de la leçon, tl'ès souvent, dans ce trava1l de recrnsement, dans ~ette revue des idées il vous arrivera de reconnaître que certames données vous ro'nt défaut. Ce ne sont pas les éléments essentiels, sans doute· mais tels et tels renseignemcuts l(ue ~·ous seriez bien aise d'avoir: dont la possession vous ~rocur.eraiL plus .de li?erlé et d'assurance; ou bien encore tels détatls qtll donuet·a1ent a votre petit tableau de la cou lem· et du relief. Vous vous tr·ouverez alors. toute proportion gardée, dans la situation ~· un a~tcur qu i s~ prépare à éc1·ire un ouvracre. Il connaît son snJI't, lm aussi, évidemment; il a approfondi"' sa matière, il la possède. Et voilà qu'au


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dernier moment, prêt à poser la plume sur le JJapier,- il s'aperçoit que bien des choses lui manquent encore : des renseignements lui restent à prendre, des documents à comJJulser, des notes à recueillir .... - J\fais, voyons; 11e uous effrayons pas. Quand par exception, - exceptio11 très rare év idemment, - .il vous ar·riverait d'avoir à traiter un sujet particuli er toul à fait inconnu et uouveau JJOur vous, est-ce clone 4u'il YOus serait si difncile dïrnproviser la science don t vous pouvez aroir besoin pour votre pelite leçon, en prenant po ur poiflt d'appui les connaissances d'ordre général que rOLlS possédez certain ement ?- Cette somme de notions que vous pouvez avoir à commuuiquer à de jeunes 011fanls, c'est, au food, bien peu de chose ; un petit nombre de faits, très élérr.enlaires; et le plus souveJ ILYous aurez à ,·ous défendre de la tentation d'en dire trop. Presque toujours cc qui 110Llrra vous faire dél'aut, cc ne sera pas la science, mais 1'a1't. L'art; l'al'L d'être simple, très simple : -- je l'ai déjà dit ici même, et je serai forcé de le répéter encore, parce que la chose est vraie à diilércnls points de rue et pout· plusicm·s raisons. Pour le moment je ne veux, de cette condition de simplicité qni est une des qualités essentielles de la leçon de choses, tirer qu'une seule conclusion : c'est que sa préparation ne saurait en aucun cas vous coCtter de bien longues et laborieuses recherches ; en aucun cas, même quand Je sujet donné se trouverait être absolument nouveau pour vous. Or c'est là, disais-je, uue condition exceptionnelle. Presque toujours au contraire, vous vous trouverez en possession des éléments foHdamentaux, des faits essentiels, et 1·ous épro uverez seulement le besoin de quelques reuscigncments complémentaires. - Pour faire à de jeunes enfa nts une causel'ie intéressante et fort instructive, pas n'est besoin j·'mais d'escalader les hauteurs de la science, ni d'entasser des mon tagnes de doruments ... Toutefois, vous l'avez compris: en général, il fau t sa1·oir plus qu'ou ne veut enseiguer. Pour s'y mouvoir avec aisancr, il faut: comme on dit, dominer son sujel. C'est une chose fâcheuse et incommode de toucher à chaque instant, au cours d'une leçon, les limites de son savoir : de se dire que si telle ou telle question, par exemple, vient à être posée, ou sera dans rembarras pour r·épondre ... Eufin, par cela même que nous devons communiquer aux enfants un petit nombre de notions seulemc; ll , il faut que ces notions résument pour eux la substance même des choses. Nous sommes donc mis en demeure de faire un choix pnrmi les fait.s, pour écarter les idées accf"ssoires, mettre en relief les notious fondamentales. Or pour choisir entre les chose~, il faut les bien connaître. Pour faiœ un bon résumé, il faut posséder· sa matière

dans un certain clcgré de développement. Une bonne synthèse suppose une anal ysr préalable suffisante. Pour tou tes t:es rai sons, au moment de préparer une leçon sur 00 sujet déterm iné, I'Ous sentirez souvent la nécessité d'ajout.er à vos conoaissancf"s générales un certain nombre clc douuées el des renseignements spéc.iaux. Vou s les puisf" rez à Irais sources: 1• Votre propre ohsenration : 2• La consultation de personnes compétentes: s· Les livres. Dans tous les cas. il fau l étudier: observer vous-même au préalable et avec soin: l'objet ou les objets que vous voulez soumettt·e à' l'obser·vation des enfants. Vous n'imaginerez pas combien de facilités résul te ront pour vous de cet examen de choses. Vous vous faites, pou r ainsi dire, la leçon à vous-même; vous parcourez d'avance la roule par laquelle vous voulez conduire vos pelits elères, afin de l'f"COJlDaitre et d'écarter les obstacles qu 'ils pourraient rencontrer sur le chemin. Seu lement vous la parcourez avec rapidifé, celte route où vous devez faire marcher les enfants d'un pas proporti01mé à leurs forces. Tout d'abord vous eonstatez, vous appréciez d·une façon immédiate, el à votre poiJ1t de vue, certains faits, certains caractères dont les descriptions: les livres ue vous donnent pas une idée suffisamment vive et nette. Vous pout·rez faire plus n'u ne petite découverte, - découvert e, j'entends, pour ce qui Pst de vous: cela vous donnera du plaisir et vous fera prendre goùt à votre snjet. - J'admets que vous ayez peu à apprendre sur les caractères, propriétés générales, formes: etc., de tel objet ou être qui vous est insl,lffisamment connu : soit. Cet examen ne vous sera )HIS moins profitable à d'autres éga rds. A raspecl de cette chose, des idées vous viendront, comme des ins1ùations, sur la manière de la présenter, de provoquer l'observation, de metlre en lnmièrc certains faits, certains caraclè t·es; des idées relat.iyes à la marcl1e à suivre, au point de vue où il convient de sc placer, aux conséquences à déduire : que sais-je'? Tel est le privilège rrun fai t qui fi xe nos rf"garrls Pl concentre no· tre alleu tioo. de susciter des pensées, d'appekr des associations d'idées, de t'aire surgir rles combinaisons, des ressources inattendues, de meUre en jen J'imagination. (A suiv1'eJ. MÉMORIAL D'UN INSTITUTEUR (Envoyé par un régent valaisan).

:; nov. 188 ... - J 'ai mi eux dormi que la nuit precedente; les fatigues du voyage, le changemen t de climat ct d'occupation m'accablait, en sorte qu' un r epos r éparateur m'était nécessaire. Au coup


58 de 8 heures, mes deux élèves de la veille reviennent, amenant avec eux quelques camarades, ce qui porte le nombre à une demi-douzaine. Ce n'est pas extra, cependant c'est déjà un commencement. Après quelques mots, à l'occasion de l'ouverture du cours, je lenr donne des leçons pour le lendemain , puis après une leçon de calligraphie et une petite dictée je les congédie en chargeant l'un d'eux de m'acheter du pain qu'il m'apporta le lendemain matin. Pour le lait il me fut impossible de m'en procurer durant les trois premiers jours. De plus j 'étais sans farine, sans beurre, et je n'avais pour tout aliment qu'un peu de fromage, des châtaignes et de l'eau. Ainsi tous les repas se suivaient et se ressemblaient. Varietas delectat. La variété plaît, dit- on. Connaissais pas cela. 6 nov. 188... - Aujourd'hui de nouvelles recrues arrivent et viennent prendre place à côté de leurs condisciples. Le nombre s'en élève déjà â près d'une trentaine, ce qui dissipe mon humeur sombre et mélancolique. Quelques bancs commencent à se garnir. Cela me sourit et réveille en moi l'ardeur de l'enseignement. Je commence à me retrouver dans mon élément. J'avouerais que je ne connais rien de plus triste au monde qu'un magister en face de bancs vides d'élèves. On est alors saisi de je ne sais quelle nostalgie. Comme un voyageur perdu dans un îlot du Grand Océan, on s'abandonne à de sombres rêveries, les idées noires hantent votre cerveau et le découragement s'empare de vous. Il nous faut la vie, le mouvement, la jeunesse pétulante. Le soir, je fus assez heureux pour pouvoir me faire apporter un litre de lait par un élève, en sorte que je ne manquais bientôt plus de rien, car dans notre canton l'instituteur doit vivre de régime et d'économie s'il veut nouer les deux bouts. 8 nov. 188 .. . - Quel bonheur, une entrée formidable de gamins envahit subitement la salle de classe. Après quelques minutes d'un bruit confus, tout le monde s'assied, et je constate avec la plus légitime satisfaction que les bancs de l'école sont presque garnis. Après la prière d'usage et force recommandations aux anciens et nouveaux venus, je commence ma rlasse. Maintenant j e sens que ma parole rencontre de l'écho et que je ne parle plus dans le désert. Malgré ma joie je suis obligé de garder tout mon sérieux, car les premiers jours le maître a toujours un peu de peine à faire plier ses élèves sous le joug de la discipline. La vie active des champs leur laisse tant de liberté qu'au retour des classes ils ne sont pas du tout disposés à observer l'ordre et le silence. On comprend que la nature a de la peine à se vaincre, c'est pourquoi les premiers temps les instituteurs doivent lutter avec plus d'énergie pour les soumettre à la règle. Ne l'oublions pas, la première chose à obtenir c'Est la discipline, car une école sans discipline et sans ord1·e est une école nulle, et il vaudrait même cent fois mieux qu'elle fût fermée. Du reste un instituteur veut-il se faire aimer et chérir de ses disciples, il devra avant tout se faire craindre, se faire obéir, c'est par là qu'on obtient le respect et l'amour de ses élèves. Au contraire, avec les maîtres trop mous, qui ne sauront pas se faire craindre, les enfants n'ont pour eux aucun

?>9 ,..t aucun am our et ne manquent pas de lem· faire toutes les

Pe res · hcs, ,possibles

1ot·squ ,.1 t l' . 1 s en on occasiOn.

Jll~n décembre !88 ... - Cette fois la classe est presque au complet.

A part l'un ou l'autre élève qui m'arriveront d'antt·es classes, tout n monùe est là. Mais savez-vous que ces arrivées au gré de chacun sont cause que_ ce~te _première huitaine l'écok n'a pu être_ organisée. C'est ponr amst dtre autant de temps perdu ~t our le ma!lre et les élèves. Autant d'argent jeté au vent par la commune; autant d'ennuis et de tourments inutiles qui ne profitent à personne. Il y va donc de l'intérêt immècliat de tout le monde à ce que les autoritès fassent régulièrement payer les absences dès le jour de l'ouverture. La durée de nos classes est déjà si restreinte en comparaison de celle des autres cantons, qu'il n'est pas nécessaire de la réduire encore par un laisser-aller qui n'a vraiment pas sa raison d'être.

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ÉDUCATION MORALE Le Mensonge.

Quiconque s'est occupé d'éducation sait combien est grand le nombre des enfants qui mentent. Quiconque a été conduit à pratiquer et à connaître les hommes a pu se convaincre que ce vice est de tous les âges, qu'il est le plus répandu de tous, au point qu'il y a incontestablement plus de menteurs que d'hommes à qui la vérité est sacrée et qui ne l'altèrent jamais en aucune façon. II n'y a là rien de surprenant. Ce vice est le plus répandu, parce qu'il est le plus aisé à pratiquer et à dissimuler. Etre brutal, volenr, débauché, grossier, etc., cela comporte un certain risque. Mentir, dans presque tous les cas, n'impose ni peine ni péril.L'affaire est toute intérieure ; elle se passe dans le huis-clos, entre l'homme et lui-même. Il suffit que la conscience abdiqur, que la nature hur.!aine cesse de tendre en haut, qu'ell e cède au poids qni l'attire vers la bassesse aussi constamment que la pesanteuJ' attire les corps graves vers le centre terrestre. En un ntot il suffit d'être vil en secret et à ses propres yeux. Dès lors il est inévitable que le !('rand nombre se laisse plus ou moins aller, le grand troupeau des hommes dont l'énergie morale est petite et ne résiste pas à la tentation, de ceux dont la vie intérieure nulle ou embryonnaire ne. leur permet pas de comprendre leur déchéance, et enfin de ceux qui ne vivant que par l'extérie ur, par la vanité, par le paraitt·e font bon march é de leur propr e estime pourvu qu'ils aieut celle d'autrni. Le mPnsonge est donc le vice humain par excellence. L'élite seule des creatures, l'aristoc ratie morale seule lui échappe. Pour ne jamais m~ntir, il n'est certes pas besoin d'être un héros, ni de posséder une haute culture. Mais il est besoin d'avoir une personnalité forte, une vie intérieure de quelque intensi té, choses qui peuvent se rencontrer chez les plus simples et les pins humbles de nos semblables, mais qui n'en constituent pas moins les deux titres pr-incipaux de la noblesse humaine. Ce qui me frappe et ce que je voudrais essayer de mettre en lu-


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60 mière, parce que ce point est peu compris de la plupart des "~"~··•-· et maîtres, c'est la gravité véritablement terrible du mensonge, c la stérilité dont il frappe tout l'être moral. Je répète que, selon mon expé1·ience, c'est là un e des lois v"•,.•a.•.,.. de l'éducation et qu'elle semble échapper trop souvent à ceux qui charge pédagogique . Sans doute, pères et maîtres sans exception estim ent le DHlDSIOnl!'l!.· une faute sérieuse et s'efforcent d'en corriger l'enfant. A défaut d' tre considération, l'intérêt suffirait à la leur faire paraît!'e digne châtiment: il est mal co mmode d'entretenir des r elations étroites quotidiennes avec un être dont l'apparence est trompeuse, plus commode encor e d'être r esponsable d'un tel être ; la prise sur n'existe pas, l'instrument de l'éducation est brisé, dès qu'il devant cet être insaisissable, cette apparence sans réalité, l'édu te ur est frappé d'impuissance. Il ne peut pas plns l'atteindre que 1 n'atteindrait un fantôme . Pour cette seule raison le me nsonge punissable. Mais je crains que le regard de beaucoup de parents de maîtres n 'aille pas plus avant, et qu'ils se bornent à voir dans mensonge une faute comme les autres, moins grave même que q ques autres, au lieu de comprendre qu'il est la pire de tou source féconde de toutes, le poison mortel qui tue l'âme, tous germes de vie. C'est une idée fort répandue dans toutes les classes de la soci ma is principalement parmi le peuple, que la probité n'est pas i patible avec l'habitude d'altérer parfois la vérité, que le menson n'entraîne pas par lui-même la perte de l'honnêteté, ma is seuleme s'il a des conséquences graves. Je n'en connais pas de plus ruineuse pour la morale. Je m' informai~ , il y a quelques jours, en visi tant une école de · lage, de l'un des élèves dont je connais les parents : « Pas mauva garçon, me dit le maître en présence de l'enfant: il est intelligent ot vif. Il a seulement un petit défaut, il est blagueur. - Qu'appelez-vous blague ur 1 -Eh bien 1 on ne peut jamais savoir le vrai avec lui : il a toujours un mensonge plus vite prêt que la vérité. Mais cela passera e n prenant des années.» Je ne dis pas à ce maître ce que j e pensais d'un tel langage : le mien lui eût été trop dur. Mais c'est une question pour moi, s'il n'eût pas mieux valu qu' une telle école n'existàt point, s'il n 'e(tt pas été meilleur pour les â mes de ces enfants de rester incultes, avec la propm·tion de bien et de mal que Dieu avait mise en chacune d'elles, que d'apprendre que le mensonge constamment pratiqué est un enfantillage sans importance. En tout cas, ce qui pour moi ne fait pas question, c'est qu 'un tel maître, pour zélé et intelligent qu'il pût être d'aill eu rs, était parfaitement indigne de sa charge, qu'il n'en so upçonnait :r.ême pas la nature. J'assistais naguè re à une triste scène : un père de famille , le plus honnête homme du monde, fut appelé auprès de son jeune nls qui , domestique dans une ferme, venait d'êtr e convaincu de vol. Le déses-

la consternation de cet homme étaient navrants . « Qui l'aurait monsieur, me di sait-il. Un enfant qui ne m'a jamais donné ausujet de peine. Il disait bien quelques mensonges, comme tous enfants, mais voilà tout. _ Vous appren ez trop tard, lui dis-je, et par une ter rible lecon le mensonge est le père de tout mal et que les mains ne peuvent honnêtes quand le cœur ne l'est pas. Votre fils mentait sans : il n'y a pas un atome de vérité en lui. Comment pouviezpenser qu'il gar~erait votr~ honne~r 1 Comment ne comprenezpas que la ~rem1ère tentatwn dev~ It l'e ntraîner 1 _Entre mentir et voler, monsieur, Il y a de la distance. _II n'y a pas l'épaisseur d'un cheveu, lui dis-je. Le menteur est un voleur dans son cœur ; il ne lui manque que l'occasion pour en réalité.» Je m:~rrêtai, sentant .qu e le pauvre père ne me comprenait même pas, qu Il ne pouva~t vmr dans mon langage que l'effet d'une austérité injuste et dérais.onnabl~. _II n 'y avait pas de relation, pour son entre cette faute vetille du menson"'e Pt le déshonneur de Il l'avait élevé comme il avait été san°s doute élevé lui-même l'idée co~fus.e ou arrêtée, que sin cérité et probité sont deux et n'est pas mdu:pensable pour· être un honnête homme de ne pas mentir. Je ne conna.is pas,, sur la &'r~v.ité du mensonge, de page plus prolonde, plus d1gne d èt:-e meditee que celle que lui consacre Mme de Saussure. (luc nos lec~eurs s'y reporte nt. La plus juste connais~nc.e .des ressorts de la .v'e morale et l.a plus noble philosophie l'ont mspiree. Le menteur, d1t- elle, a commis « un suicide moral ». Terrible parole, et combien vraie! Il fau~ êt~e bien aveugle pour se fi~~er que 1~ menteur ne nu1t a au tru'. et .a so,i-m ~me que par le préJOdlee dont 1! est cause. Certes, ce préJudice a lui se ul ferait du mensonge un acte d'une gravité infinie. L a vérité est le bien commu n de ~us !es ho~mes, elle est l'aliment des intelli;'·ences, la vie des âmes, L alterer, c e~t ~ons ~rustrer de ce qui nous appar·tient, de ce qui nou~ est ~nss 1 ~~cessaire q~e la nourriture physiqu e ; c'est porter att~m~c a ce q~ Il y a dans lhomme de plus respectable, à ce qui devrait eti'e sa v1; morale. Mais le desastre est plus grand encore. Par le mensonge, c es t la réalité même de la personne c'est l'être méme du. menteur qui est , détruit. Nous pensions avoir' devant nous une cr~ature semblable a nous, un de nos fréres ; nous pensions le connaJtre p~r ses paroles, l'apercevoir dans sa vérité, dans sa réalité, corr.m umquer non avec sa forme extérieure, mais avec son âme. srcta~le ~ffrayant, quand nous veni ons à nous en bien r endr e compte! Nous .n av1?n~ dev~nt n?us qu'un vain fantôme, une om bre à visage humam qui s est depoulllée elle-même de toute existence e t qui n'a plus que le simulacJ'C de la vie. Entre notre àme et la sienne il a s~lon la bel!e pa~·ole de M?1e Necker , coupé le pont de commdnica~ tlon. Un abime s est creuse entre l ui et nous plus lar ge que celui qui nous sépare des êtres inférieurs: il n 'a même pas retenu ce degré d'ex-


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parenté avec nous, ce commencement d'humanité que possede l'ammal. . Qu.and c.~tte g~?gr~ne s'est mise dans une âme, elle la détruit et la ~Ide JUsqu a ne lmla1sser que la surface. Il n 'y a pas de partie qui lui ~chappe: L,e courage,, la bonté, l'honneur, tous les traits augustes de 1 humamte sont ronges l'un par l'autre. (A suivre).

il ~ r du systëme Eads, capable d'emporter un navire tout entier.

i~tence, ~e

Bl:LAN G:ÉIOCIB.APHlQ'UII :D:S :L' ANN:É:II 1887

Il y a quelq.ues. années déjà, il est venu en pensée à une excellente publlcatwn belge, l'Ecole catholique d'offrir à ses lec~eurs ~ne rev.~e des faits géographiques accomplis dans l'année qm venait. de s ecou.ler. La chose était d'autant plus aisée alors q.ue l~s fatts abondar~nt. L~s puissances européennes étaient saiSies d une sorte de fie vre d annexions territoriales et se livraient à cette chasse aux colonies qui n'a cessé qu'avec rextinction des forc~s des conCL~erents ou le défaut de territoire à conquérir. , L ~~:nnée. dermè:e no~s avons emprunté à cette revue le tableau recapllulat1 f et ratsonne des possessions coloniales des puissances e~ropée.~mes .dans l~s diverses parties du monde. Cette année, bten qu tl y aü relativement pénurie de faits nouveaux à sio·naler l'auteur refait rapidement le tour du monùe politique et c;lonial' de ~açon à établir la situation actuelle en vue des probabilités vemr.

à

En

EU~OE,E,

aucun fait n'est venu modifier la carte politique de

ce~te part.Je <1'b mo?de . Les grandes puissances se maintiennent en P~IX, qu~lque ar~ees Jusqu'aux dents pour une guerre qui eclatera h1en nn .JOUr ou 1 autre. En ce moment, l'alliance conservatrice de l:Allernagne ave? !:Autriche et ..l 'Italie, appuyee moralement par 1 Angle.terre,. mamt~~ nt .les velle1tes belli.queuses de la Hussie, qui et des voudrait tOUJOurs s mgerer dans les affa1res de la Bul"'arie 0 autres. Etats de la Péninsule balkanique . . ~ariS et la Fran?~ so~t tout absorbés par les préparatifs de l'Exposition ~e i889 ~t l erèctwn de la fameuse tour Eiffel de 300 mètres. Celle-c1, malgre les sceptiques, en est déjà arrivée â montrer ses ~uatre pieds. babyloniens de 70 mètres de hauteur, base d'un ftît Immen.se qut aura les nuages pour chapiteau, s'il n'arrive pas de confusiOn des langues ... En AME.R~QUE,, calJ?e partout. Les Etats-Unis ont en ce moment leurs.6~ m1lltons d hab1tants ; en l'an de grâce 1900, ils en auront 80 mdl10ns: tel est le résultat d'une administration rationnelle. ~e cana.l ~e Panama s'achève plus douc~ment qu'on ne l'espérait. En dep1t .des effor~s du « Grand França1s », qui voulait l'inaugurer au g.lor1eux anmve;saiT"e ~e i 789, il ne s'ouvrira guère que deu.x ou tro1~ ans ap,\ès. ~Joutez a cela qu'une c~mp~gnie américaine prOJ~tt~ toUJOUrs d et~bhr u~e autre commumcatJOn par l'isthme mexiCain de Tehuantepec, s01t par un canal, soit par un chemin

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E:

OCEANIE, un accord survenu entre la France et l'Angleterre 'ntient la neutralite des iles Hébrides, que la première comptait ~·~ annexer à la Nouvelle-Calédonie. En revanche, les Français blet pr· les iles Wallis, et du consentement des Anglais, les petites 18 on Sous-leUes Vent, annexes du groupe de T ai··t'1. Les Allemands se consolident dans l e Willems land, partie N .-E. de la Nouvelle-Guinée, dans l'archipel Bismarck, la moitié nord des Ues Salomon et les îles Mar shall, qui, décidément, leur restent acquises. Ils convoitent toujours les Samoa, nonobstant leur neutralité convenue avec les Etats-Unis et l'Angleterre. Les Anglais développent leurs possessions australiennes bien connues: ils s'agrandissent dans Bornéo et la Nouvelle-Guinée du S.-E.; les Hollandais se maintiennent dans leurs colonies malaises; les Espagnols s'arrondissent dans les îles Philippines tout en conservant les Carolines et les Mariannes. En ASIE, la r ival ité anglo-n~sse est toujours la grosse affaire. Les limites des deux colosses sont les frontières de l'Afghanistan. La célèbre ville d'Hérat est le point de mire: l'influence anglaise est dans ses murs, avec quelques officiers aidant la garnison afghane ; mais les armées rus~es, cosaques et turcomanes sont dehors, à quelques dizaines de lieues seulemen t. Un coup de main, toujours possible, serait vite fait, nonobtant les traités. GrâC(' au .chemin de fer que les Russes font avancer avec eux, qui sait où ils s'arrêteront dans l'approche des Indes 1 D'autre part, la France se consolide dans la péninsule indochinoise. Fidèle à ses hab itudes de centralisation administrative, elle réunit ses quatre provinces de Cochinchine, Cambodge, Annam et Tonkin sous une même denomination d'Indo-Chine et un même gouverneur-général. Les illustres rois d'Annam et de Cambodge ne sont plus que les subalternes d'un chef républicain. 'l'ant pis pour la traditi on. (A suivre). ,.--~--

CHRONIQUE VALAISANNE On nous écrit de Martigny, le iO janvier i888. Il est des mots que l'on aime à répéter,des pensees que l'on ne lasse pas de lire ; de ce nombre sont les lignes qui vont suivre et que l'Ecole primaù·e ne doit pas differer de publier pour les mettre sous les yeux du personnel enseignant. Ce sont les belles et encourageantes, disons aussi, éloquentes paroles qu'a prononcées M. le président du Grand Conseil dans son discours de clôture de novembre dernier. Ce sont là des lignes qui sont, pour nous instituteurs, ce qu'est un drapeau pour une armée. L'homme d'école ne pourra plus dire qu'on le laisse isolé dans les combats qu'il livre à l'ignorance puisqu'il est l'objet de la sollicitude de plus en plus marquee des autorités qui président aux destinées du pays. Des primes d'encouragement ont éte votees (en i '' débats) en faveur


64 du corps enseignant primaire, et cela presque à l'unanimité des mem. bres du Grand Conseil. Tant mieux ! C'est une récompense pécuniaire bien méritée ; mais ce qui fait surt out plaisir à l'institutour,c'est qu'il constate par là l'appui moral sur lequel il peut compte!' de la part de l'autorité. Honneur donc a M. le Chef du Département de l'Instruction publi. que! Honneur au Grand Conseil qni a voté ses propositions en notre faveur ! Mais détachons, pour les mettre ici, quelques-unes des paroles ou plutôt des perles du discours de M. le Président du Grand Conseil, J.-B. Graven. R. • ... Le chef-d'œuvre de nos travaux législatifs, le plus beau fleuron de la session, est sans contredit ce modeste décret, voté en premiers débats. tendant à récompenser et à encourager nos instituteurs et nos institutrices. C'est votre cœur, Messieurs, qui vous a dicté cet acte de générosité et de justice; c'est votrt: cœur qui vous a inspiré ce sentiment généreux et magnanime, soyez sûrs qu'il va au cœur de nos instituteurs, que nou-seuleme.-.t il les sti· mulera, mais qu'il les déterminHa à se vouer à un redoublement de zèle et d'activité à l'accomplissement de leur mission subli me entre toutes. mais souvent ardue et pénible. Mes5ieurs, c'est à nos instituteurs que nous con· fions notre jeunesse, l'avenir de notre pays; c'est enx que nous chargeons nCin·seulement de l'instruire, mais aussi et surtout d'en former des hommes de cœur et lie caractère, des patriotes joignant à des convictions religieuses sincères un ardent amour de la patrie ; qu'il était juste dès lors. qu'il était équitable de leur promeure, de leur mettre en perspective une récompense modeste, il est vrai, mais proportionnée à nos ressources financières ac· tuelles. Je salue avec joie catte innovation qui réjouira tout patriote éclairé et qui contribuera puissamment à élever le niveau intellectuel de nos agrestes po· pulations; je la salue comme un véritable progri:s moral et matériel au nom du pays tout entier. Messieurs. en cherchant à augmenter l'instruction de la jeunesse par les crédits votés à cet effet, vous fondez les plus belles espéran · ces pour la génération future, pour Dieu et la patrie » 1 ~

Anecdotes scolaires.

•*• Un régent qui abuse assez fréquemment du jus de la treille, a passé la

nuit du j eudi à l'exposition de Neuchâtel. Ayant manqué le dernier traiu il revint en ville, où il s'accorda encore quelques bons verres. En état d'ébriété complète, allant au hasard et festonnant dans les rues, il avait vainement cherché un gtte. Mais, comme il avait le vin gai, il lui vint une idée assez baroque pour se procurer un refuge. C'était 11 h. du soir. Arrôté au milieu de la rue du Seyon, il crie !out à coup : « Vive le roi 1 • Quelques passants se retournent dans la foule qui circule à flot, mais c'est tout. - Ça ne prend pas, se dit notre homme ; on n'a pas entendu. En rassemblant toutes les fo1·ces de ses poumons, il redoubla: r Vive le roi !... Vive la P russe!... • Deux agents de police apparaissent, l'accusent de provoquer du scandale et l'imitent ù les suivre. - Parfaitement... messieurs... je ... j e ... ne ... demande pas mieux. Conduit au violon, il ne tarda paR à s'endormir, sans s'apercevoir de l'absence de toute espèce de matelas. Le lendemain matin, en déclinant au chef du poste ses nom et prénom il avoua le truc, et il fut éconduit comme un royaliste peu dangereux. '

A.TT:.~i~TION

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de 11 ns ahoané·s qn i désirrraient encore a\·oir comme printc prode Terre-Sainte. sont wérf'llllS lllle cet npusttdc L':'il ac-

Ufl'IIÎI'S

u (•puisé. Il leu)· 1:este ai~tsi_ iL choisit·. entre '!'!r?rbu·tir~ll ù 1itwlc Grammaire par fatclrt, .\ ofi011S rlc (,ontplctlnlile, par k ~1.. ('t lo j[énayère.'Pot!l' cr, llernil'r OUITage, il y a lieu loulcfuis tl'njoulet· fruoc en sus du prtx d nbun t K II~ent. . Comme nllUS allons m_cttr~ en C I~culallOH le~ n~ rtes de reml.JOurs pour IC111Clll il r Etole )Jf'/111(11/'C · ' ~81 -88) IIOilS llll'ltUIIS cxprCSSl'JIIent ceux UOS ah01111éS qui u·ont lJél::l enrure fail Je choix d'tlliC pritnl', clc SC déjusqu'au 31 courant, afin que, cas échéan t, uous puis:- ions. pour tic frais de poste, ajouter an remhotH'::iCliiCnt un franc pour ceux prért•rcraient la 1·11l11re nuJII(tgi:rc. L'Editeur.

A. vis à nos Abonnés. Les personnes qui Oll[ accepté les ùeux premières li rraÎSOtis de [' EcoÜ - .....n,·r. étant considérées comme abonnées, sont priées ùe rrsen cr hnn 1 aux cartes de rentùourscment qui seront iuccssammcttl mises en lation ponr la perception de l"abonn cmenL 1887-1888. Puur simplificat ion fl'écriturcs cl dilllinulion de frais ptlslanx. il sera cumulé sur la même rarle le lltontanl de foumilures st:tdaires JlULII' qui en den-ait Clt surplus. Comm e nous 11e lJOUI·ons procé•dcr lle la UH~me manii•re avec. l'dratt~cr, DOUS allcmlrons rem·ui d'mt liHIIHlat d'argent al"al!L de conlilllll'l' l'c:-.pécJition de la feuille lton; Lie la Suisse. {,'ù/itwr.

Sujet de contt•rence.

Le Département llc l1uslruclion publique a cl10isi comme sujclllc la l'.. conférence qu·aurottl

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les [nstilnteurs en J887-88, le suintnt ·

Infl n('nce morale ct rPiigiense que l'instituteur digne d<' cc non1 peut exercer sur le~ élùves ct leurs parents. :\Ioyens à employer pour atteindre cc but.

Martigny. - La 1" conlërcnce de cc district se tie11ùra à Ley trun, mercœùi l'' féHier prochain: (Sujet à traiter ci-dessus). Supplément. Au présent numéro est. joint en supplément Le Jlailre flécole de mon père, par i\Iario. Pour nos ahonnés du Valais, cc numéro contient une autre annexe les intéressant plus sp(;Cialcmenl: Tahleau d1~ persomwl cnseig11ant pour t887-88. Aux recrues suisses.- Cet opuscule étant hicnlùl épuisé ct devant être rééclilé, les auteurs prient le corps enseignant de vouloir hien leur signaler aussitùt, par lÏntermédiaire de l'é•litcur de celte feuille, les modifications qu'il serait possible ou nécessaire d'introduire dans ce guide pom· le rendre de plus en plus utile à la jeunesse il latiucllc il est spécialement destiné. (Commwtiqué).


Registre des visites. - L'art. 41 de la loi dit: « Il den·n exister et 1·ester depose dans chnque ecole w1 ,·egistre de 1·is où les mendJ;•es de la Commission mentionne;·ont leur presence e1t i11d · la date oir rlle a eu lieu, et cutifie;·ont cette mention pw· l'apposition leu/' signnfure. » Le personnel enseignant est pri(• de signaler à M. l'In spec teur ou au tement les ecoles qui ne seraie nt pas pourYucs ùc cc registr e, afin que ce pu isse l<'m' (;tre envoyé par l' in term(•ùiaire des autorit(·s comm unales.

C.HOIX DE

fJA.~TI(t,UES

Cr rec ueil, dit la Ccecilia, excellente petite publication éJi té~ par· ~I. J Gürtler Roncourt (Jur<l·U.), est un des mèilleur3 de ceux qui ont paru en Suisse, ct il sera ' utile dans les écoles et dans les paroi~ses pour les offices extra liturgiques. • «

En rele,·anl cette apprécialiou d'un confrère compétent, nous ajoute que le recueil comprend 70 morceaux dont voici les titres: L 0 sanctissima. - 2. Cantique - 3. Cantiqutl Je St-Aiphunse de Ligori. - 4 fleur de 'Jarie. - 5. La mère de miséricorde. - 6. Au sain t cœur de Marie. - 7. mère dl's prus('rits. - 8. Cantique des pélerins. - 9. Hom mag.) à la saiute Vierge. W. Je Yous sa lue. Marie.- H. hnna cn>li. - 12 Invitation au culte de ~tarie. 1:3. L~ mois de Mai. - 14. A la reine du ciel.- 15. La mère d'affii<'tion.- 16. L'im - 17. Le saint nom de Marie. - 18 0 domina mea. - 19. Vas irbigne dt>votioni 20. Hegina martyrum. - 21, 22. Ave maris stella. - :tl3. 2'1,. A re Marie. -- 2:>. 26 Litania laurr.tana - 28. Louanges a l'Eut•haristie. - 29. fl;pc requics mea in s<ecul srer.uli.- 30. Ergo dorm'o et cor meum vigilat - 31. Oiscilt~ a rue quia mitis sut humilis cordf'. - 32. O. e:;ca viatorum - 33. :u. 4 1. 0 salutaris. - :15 Verbum <lernum.- 36. 0 esca viatorum . - 37. Jesus Dt•us, a·nor rnt·u~. - 38. Pani:> a •·us. - :l9. A ,.e vern m. - 40. Anima Christi - 42. ~3 . H, 1l7 Tanturn ergo. r'an~e lingua. - ft S. A<:lorarnus te. - 1~9. 0 ho ne Jésu. 50. Pendant l'A ,·eni . :51. Gloria. - f)2. Snr la venue de Jésu!i·Chri•t. - 5:1. D.1n~ la nuit de Noël. Hym nus S. nernardi de S. Nomine .lésu. - t:îô. Regret ct amo ur. -56. Sur le myst · de la rroix.- 57. Vere languores no~tros. - ;;s. In dom inis quadrag-e~imre. -· Hésurreetion de Notre·Seigneur -Invocation à l'Esprit ~aint.- 61,6:2 Yeni Creat• - 63. La Tr.nitr. - 61. S:~in t Ang~ gar.lien - 6:>. Te D~um laudamu~. - 66. Sai catholique.- 66. Cantique pour la hou ne mort. - 63. Canti<1ne de S. François-Xa\'i - 69. 70. ~fotets.

Cc recueil coîtte 1 fr. 20. seulement. Toute pet'soune qni en demaullera 12 recevra gratis le t 3m•. On expédie contre remboursement.

ENCRE noire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRA.PHE complet, avec encre, 5 fr . .MASSE hectographique, à 2 fr. 50 le kg.

PhnrJnaei("

15 Fénier 1888.

fJATHOLiq,

J'u~age

de J'église, des écoles el nes familles, recueillis pae F.-O. professeur au collège et organiste de la ca1hédrale de Sion. - App par ~fgt· f é1·êqne du diocèse et recommandé pour· les écoles el coliÈ'ges eanton dn Valais par le Département de 11nstruction puhliqne. it

ynm• ANNÉE

SION

M'ULLI'~R,

Sion.

G. FAUST. ph1rma,·ien, successeur.

'ÉIDlE PIIIAIII REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. ftts d'abounelllent pour la Suhse, 2 Cr. liO.- 1Juiou postale, 3 Cr. ;t.uuouces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvracre dont l'Ecole prinvti!·e recevra deux exemplaires aura droit à une &IIJIOnce ou à ~ompte-rcndu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE D e l'usage et de l'abus du livre. - Conseils sur l'enseignement de la IP'&mmaire (suite). - Méthode de lecture (suite et fin). - De la préparation dea leçons de choses (suite). - Education morale (Le mensonge) (suite). Mémorial d'un instituteur (suite). - Bilan geographique de l'année 1887 (suite). - Sujets donnés aux derniers examens de recrues (suite).- BiblioIP'&phie.- Variété (Légende norvégienne.)

Tout çe qui CJonçerne la publlçation dolt être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, seCJrét. au Départ. de l'lnstruçtlon publlque, à Sion.


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