No 04 l'Ecole primaire, 1er Janvier 1893

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8 instructive publication vient de commencer sa huitième année d'exi'3tence. Avantageusement connue, elle rend de précieux services aux élèves des cours complémentaires, comme aux jeunes gens qui se prép!uent aux examens des recrues. Bonnes lectures, biographies nationales, histoire, géographie avec cartes et croquis, instruction civique, rédaction, arithmétique, sujets traités dans les examens de recrues: telle e:-~t la matière que l'on trouve dans chaque numéro. L'abonnement coûte fr. t ,50 par an pour la Suisse, s'adresser, par cartecorrespondance; à l'administration du Jeune C.'itoyen ou à la librairie F . Payot, à Lausanne. Ce petit journal, grâce à une incontestable utilité et aux grands services qu'il peut rendre à notre jeunesse, pourrait être le manuel obligatoire des cours complémentaires.

XII"'• ANNEE

SION 1er l auvier 1~93

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE .LA

-------------·----------, , V 4BIETE8 Lait aux volailles. - Dans les fermes et dans les ménages où l'on entretient des vaches, il est très avantageux de donner aux poules du lait écrémé ou du lait de beurre. Nos ménagèt·es savent, du reste, que les poules sont très friandes de ca dernier produit. Mais ce qu'on connaît moins, c'est que le lait et le beurre favo· riaent sensiblement la ponte. On p~ut administrer ces produits lactés soit directement en les faisant boire aux poules, soit en les mélangeant à leurs pâtées de son, de farine ou de pomme de terre. Toutes les volailles raffo· lent de ce régime si favorable à la ponte des œufs en biver et au printemps, cat· le lait remplace pour les volailles la nourriture animale qui leur manque pendant la saison froide. Ce sont surtout les jeunes volailles, les poussins, ~les dindonneaux, canet'lns, etc ., qui s'en trouvent bien et qui se développent et se fortifient,, grâce à cet excellent aliment. Soins aux chevaux. - Si vous voulez épargner à vos chevaux un vrai supplice, ne leur introduiRez pas dans la bouche un mors glacé ou une chaînette qui a été exposée au froid toute la nuit. C'est exactement comme si vous leur brûliez la langue et le palais avAc un fer rouge. Ayez donc soin de tenir les brides dans un en· droit chaud, ou tout au moins dans l'écurie.

SOCIETE VALAJSAN~E D'EDUCATJON L'ÉCOLE PRI~AIRE. paraît chaque quinzaine, de Novembre à AYrU mclusmment, ~n livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement ;-;u; )-;. 8uisiiJie, 2 fr. 30 . IJnlon postale 3 fr. Anuonces• p1·ùx, 20 cent, 1a lrgne . ou son espace T ou t ouvrage dont J'Eco/ · .• · droit à une annoncr> ou à eupnmat? e recevra deux exemplaires aura n compte-rendu, s 'il y a lieu.

SOMMAI RE ·

Gouvernement d' · 1 une casse. - Apostolat de l'Insft teur - muelq ' fi . 1 u •' 'é" . ues re extons à propos de la lecture. De 1 ElocutlOn et de la Rédaction (fin/ ' . , Partie prati ue . D . , · De 1 autonte. q ' : :ctees. - Deux conférences sur I'arboric.~lt~re . .- L htstotre n ationale à l'école primaire - V rtetes : Priére de l' . . .r ·' • aen./aut. n7zecdotes seo/aires Suppl , ments. · e-

!0~~ d~t qui concerne la publication doit a

être adr~sé e J eur : M. P. PJGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.


CHRONIQUE ET AVIS SCOLAIRES Conférences d'instituteurs 1892-93 Le Département met à l'étude le sujet suivant, pour les conférA!lCPS du cours scolllire t892-93. De l'enseignement du style à l'école primaire et au

cours de répétition. Importance de cet enseignement. Procédés pour obtenir des résultats meilleurs que jusqu'à présent.

..a.V1s 1xn.por"'ta:n."'t A ce N• Rontjoinls dt•ux supplémPnls: l'un contenanl la lettro d'Une Sœur valaisanne dans l'Inde, l'autre le tableau du personnel enseignant primaire du Valais (de Sterre à Monlhey) pour 1892-9.-i, cu dernier aux abonnés du canton seulement.

Calcul écrU et calcul oral Nous avons IH plllisir ct'aunoocer à MM. les Instituteurs, principalement à ceux cbargés d'un cours de répétition, que nous avons t·éuni en un fascicu le de 8 pages les problèmes d~ calcul écrit eL oral parus dans l'Ecole primaire tNo 2 et 3) el donnés au recrutement de cet automue. Ces fascicules peuv1-1nt leur être fourois à 5 cent. l'ex . ou 50 cent. la douzaine.

Primes d'encouragement Le personnel enseignant au bénéfice de la prime d' encouragement pour le cours scolaire 189L·92 reee vra la valeur due dans le courant de Janvier 1893, sauf dé· duclioo pour le personnel enseignant intéressé du montant qu'il devrait soit pour ahonoemAnt à l'Ecole primaire. soit pour fourniture'3 scolaires non enco1·e réglées.

PUBLICATIONS RECOMMANDÉES

Tom TU,

ou la 8clence amusante Cet ouvrage, qui a obtenu un succès ~xtraordinaire en France et à t"étranger (il est tt·aduit en 9 langues) com· prend 2 volumes in 8• contenant chacun tOO nouvelles expérience'! At plus de 100 gt·avures. L es expériences de Tom-Tit, amul'laotes et instructives, sont devenues le passe-temps favori de toutes les familles. On peut se procurer chaque série (ln et 2"'") séparément au prix de 3 fr. chacune.

SION, t•• Janvier

1892-93

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

Bonne et heureuse Annee à tous nos lecteurs

et lectrices

Gouvernement d'une classe On ne peut conduire directement vers le but de son éducation, l'enfant qui vient de faire son entrée en classe, ni en obtenir sans retard des résultats définitifs. Il importe, le plus souvent, de commencer par des moyens nécessaires pour arriver à la fin, mais n'y tendant que peu à peu, Un des premiers devoirs de l'institutdur, c'est d'habituer avant tout le commençant à ,·ivre de la vie commune; ni son tempérament, ni ses dispositions d'esprit ne J'y poussent. Il est vrai, il apporte avec lui, à · sou arrivée à l'école, un cet·tain nombre d'idées, source des tendances qu'il cherche à satisfaire. Car, sitôt qu'une inclination naît chez lui, il s'efforce de la contenter, sans se préoccuper du dérangement qu'il peut occasionner pendant une leçon. Sa manière d'agir ne peut cependant pas lui être imputée à faute, sa volonté n'étant pas assez éclairée. Il est néanmoins bon d'empêcher cette inclination de dégénérer en mauvaise habitude ou en passion. Pour que l'instruction et l'éducation puissent se donner avec fl'Uit, une direction devient nécessaire: elle prépare le terrain, dispose l'esprit de l'élève par Ja tranquillité et l'attention et obtient peu à peu de sa part une obéissance aveugle afin de commencer à tendre vers le but à atteindre. Cette direction est bien différente de l'éducation elle mêml}, mais indispensable d'abord pour y arriver. C'est un secours


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que plus tard l'enfant remp~acera yat· .sa ~rop~e i?i!i.ative. La nécessité de la dtrectwn bten etabhe, 1l s al!ltt dea moyens à employer pour at~eindre au_ ~ut. C'est pourquoi nous allons essayer de dépemdre ausst stmplement q.ue P.os. sible les principales règle:S à suivre dans la bonne dtrechon d'une classe. 1. 11 est bon, quelques minutes avant le commencement d'une classe d'avet·tir les élèves par un coup de cloche, afin qu'à l'h~ure réglementaire elle puiss~ commencer. Entré en classe et la prière faite avec at.tenho? .et p~~se~, par un coup d'œil d'ensemble, l_e mattr.e. s as~ure .1 st ~ous ses élèves sont présents; 2• si le materiel necessaire à 1en. seignement comme tableaux, livt·es, cahiers, est à sa place; 3• s'il ne se trouve dans la salle nul objet capable de distraire les enfants; 4• si rien ne traîne sur. le plancher dans les coins de la salle; en un mot, st elle se troun dans un parfait état d'ordre et d~ pr?preté.. II. Avec le commencement de 1annee scolaire, .un regard silencieux et scrutateur du maitre ne suffit p~s; tl ordonne aux élèves de montrer leurs livres, leurs cabters, bref tout leur matériel scolaire. II prend nole de ce .qui leur. manque et fait sans retard aussitôt la classe atJhevee, les demarc.bea nécessaires, pour pourvoir, dès les pre~iers jours, tous les élèves de tous les objets indispensables a la classe. ~ar cea deux mesures, le maître intelligent et ferme prévie?t le désordre et des pertes de temps inévitables, quand les elévea manquent du néce.>saire. . III. Afin qu'il n'y ait point ~'interruption _Pendant .la leçon, il exige que les enfants d.ec~arent les objets ~ubhéa ou manquants. Souvent une neghgence peut se reparer, même s'excuser avant la leçon tandis que les excuses sont toujours mal venues pendant ia leçon, où il ne faut pas manque1· de les blâmer et de faire ~bserver que les bona élèves ont leur matériel classique habituellement au complet et en bon état. IV. Pendant la durée de la leçon, que le maître ~e com• menee qu'après avoir assuré la tranquillité . et ~e s1le~ce; les élèves ont l'habitude de regarder celm qut ensetgne.

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ne tolère point de négligence dans leur maintien ; car n'ignore pas que l'égalité d'humeur du maîl.re et la rentre de ses regards avec ceux. des élèves facilitent leur Hention et pt·évient le désordre sitôt qu'un élève cesse de • regarder. Le maitre interrompt son cours pour avertir f6lève dissipé ou inattenli~, souv_ent un,e simple pause su~t pour exciter de nouveau 1attentwn, d autres fms un petit coup de crayon sur la table avertit le négligent, d'autres lois ce sera un mot du maître avertissant l'élève. Les sorties fréquentes des élèves contribuent aussi au dérangement et à J'inattention .et doivent s'interdire autant que possible. A cel effet, on prévient les élèves qu'ils pt·enoent leurs précautious avant l'entrée de la classe. V. Un regard scrutateur du mailœ ne suffit pas toujours pour maintenir la discipline, il ne doit pas perdre de vue ceux que les parents ont confiés à ses soins, mais exercer sur eux un contrôle continu. Il en résull.e que · qui enseigne ne peut que par instant fixer ses yeux. un livre quelconque, sinon il ne sur\'eille qu'à demi élèves qui ne manqueront pas d'en profiter et de se . C'est pourquoi il importe que le maitre connaisse J8S matières et les sache à peu près par cœur, pour n'afOir pas besoin de consuller des classiques devant les élèves. Les devoirs écrits au tableau se préparent. d'habitude avant la classe, et, dût-on a voir à écrire sur le tableau noir pendant une leçon, on ne se tourne qu'à demi, afin de ne pas perdre de vue ses élèves. (A suivre.) .Apostolat de l'Instituteur Le maître, a-t-on dit, est un apôtre; et cette dénomine manque pas de justesse. Semblable aux pionniers notre foi, ne doit-il pas quitter, au pt·emier ordre, ses parents, ses amis pout· aller dans quelques pauvres villages lés dans les montagnes apporter les lumières de l'inscw uu ..• ...'" et de l'édu~ation, sources de moralisation et de ~·u••u"u'. Envoyé de Dieu et de l'Etat, l'institulenr a charge de moissonner pour le Ciel et la Paf.rie, c'est-à-dire que des ts qui lui sont confiés, il doit faire de fervents cbré-


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tiens e_t _de bons citoyens. Cette mission est sublime quelle JOI_e ne trouve-t-on pas à la bien remplir! Le .m~Itre exerce une grande influence sur l'avenir la sométe, ~ant par J'e,xemplA qu'il donne que par les de cha~ue J?Ur; . et c est avec. ?eauc~up_ de raison que plus g1a~d e,crivam notre s1ecle disait un jour: 1~ curé, Il n y a p~mt de personnage plus ntile à la re(i. gwn. dan~ une parouse que. l'instituteur, qui comprend son devoJr, S~ notre pauvre socJété, accablée de tant de eL menacee d~ t.ant de catastrophes, se sauve, ce ne 86 pas par se~ gener~ux, par ses orateur·s, par ses écri ce ser~ par le .cure et par le maitr·e d'école du village. les vrais ouvr~ers du bon Dieu! Combi~n nous .devons rendre g1·âce à la Providence nous avOir appelés à cette fonction si humble et si 0 da?s le monde, mais si glorieuse par les fruits de quelle peut produ1re! Les difficultés que nous y re Lrons. sont une grande preuve du bien que nous ~e diable .ne combat que ses ennemis, et contribue par J.-B.-S., inst. a leur gloH·e et à celle de Dieu.

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Quelques ré:ftexions à propos de la lecture _lin ancien professeur de grammaire vient de faire pa-. ra1tre dans l'Ecole primaire un assez long article traitanl. de la _lecture; selon lUJ, et nous croyons qu'il n'a pas tort les éleves de nos classes se trouvent encore bien arrièrk po~r cette branche si essentielle dans l'enseignement pri· maire. Nous avons v~ulu nous convaincre de J'exactitude de_ ses affir~at!ons; ~est pou1·quoi nous avons examiné de pres, les ·. 1·, e11es f statistiques · . emanees du Département ~e·d e1a nou~; ournrss~n t a c~t égard tous les détails sur le recrute~eot de la Smsse entitke. Nous y avons trouvé, à notre grand ~to~ne~ent, que _les 55/uo de nos recrues valaisannes c'esta-dire a peu pre!\ la moitié de nos jeunes gens, 'sa ven&. ~1re .u? peu couram.me~t. C'est un mince résultat pour 8a?n.e:~>. de classe primaire et quelques années de cours de repetltwu; en face d'un succès si mimme. quelle conclu-

faut-il tirer? C'est, ou que la méthode de lecture emJoyée jusq u'à présent n'est guère bonne, ou bien le per~ooel enseignant l'interprète mal, ou encore il n'attache assez d'importance à cet enseignement élémentaire, l'abc toute autre instruction. 11 est réellement étonnant qu'après tout ce qui a été jJit de la lecture, cette branche laisse encore tant à dési1·er. J(M. les instituteurs ne lisent-ils pas tout ce qui paraît dans l'Ecole primaire 't Ne tiennent-ils pas compte des .conseils qu'on leur donne au sujet de la lecture, ou pas.sent·ils tJ·op légèrement sur cette matière, ou bien parce que nés et vivant dans lB même mtlieu, ne remarquent-ils pas eux-mêmes les fautes de prononciation de leurs élèves, ou peut·êtr~ ne se sentent-ils pas la force, le courage de 1otter contre des habitudes invétérées dans nos populations rurales afin de les extirper de leurs classes? La méthode a\ bonne, elle a fait ses preuves; elle est employée dans tout le Valais, et beaucoup d'écoles réussissent très bien puisque lem· moyenne est des meilleures. Mais un grand nombre de maîtres, paraît-il, ne prêtent pas assez d'attention aux principes de lecture indiqués dans la méthode et laissent les enfants, dès leur entrée en classe, prendre de mauvaises habitudes qui dans la suite se corrigent très difficilement. Ne confie-t-on pas souvent des commençants à .des moniteurs qui eux-mêmes peu fixés sur la bonne pronoo~iation, communiquent leur mauvais accent à ceux qu'ils <Ont la charge d'instruire ? Pom· obtenir une prononciation nette, pure et correcte, le maître fait bien de former luiDJême ses moniteurs, si les circonstances l'obligent à en -employe1· pour l'aicler à instruire les commençants. Mais il nudrait beaucoup mieux que lui-même se cbargeàt de tout l'en seignement afin de former, dès lenr entrée en classe, Jes élèves à une bonne prononciation. Si après cela, on met en pratique les bons conseil:s donClés par l'ancien professem·, que les deux premières années .on fasse syllaber les élèves et même très souvent en cbœur, qu'on veille à l'exacte valetn de chaque lettre et de chaque ayllabe, aux pauses indiquées, qu'on consacre à la lecture


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le temps prévu par le règlement. pourquoi les élèYes nos écoles, aussi bien qne ceux d'ailleurs, n'arriveraieo pas à une lecture correcte, cout·ant~ et agréable'! Qu ~ e serve même du tableau noir pour y écrire de temps temps les mots que les élèves tronqtlent le plus sou qu'on les leur fasse prononcer en chœur, et répéter qu'à ce que leurs organes soient famili~trisés a\"ec la b prononciation. Un autre moyen à employer, c'est de ne jamais mettre aux élèves de mal prononcer les mots, fût-ce m en dehors de la leçon de lecture; pendant qu'ils réci une leçon, qu'ils rèpondent à une question quelconque de calcul ou d' histoire, la valeur ùes le tires et des syl doit être exactement observée Pour stimuler les élèves et leut· faiJ·e saisir l'im d'une bonne lecture, ne pou l'rai t-ou pas au moins tous mois, faire une composition pour celte matière ? MM. instituteurs, les membres rle.s commissions scolaires et inspecteurs devraient eux-mêmes fait·e comprendre anr élèves la grande nécessité de cet enseignement, et en pea d'années, croyons-le, ils liront aussi bien que ceux de lt plupart des autres cantons. Que le maîlre apporte uue sérieuse attention à la leeoa de lecture, que chaque alinéa de J' Ami de l'enfance ou de la Bible soit lu, relu, expliqué par· l'instituteur·; qu'aucun mot n'échappe sans que les élèves le saciJent pronoocerdistinctemeut et avec cotTeGiion, qu'on ne permelle jamai&de lectures pr·écipitées, inarticulées, avec des pauses qui en dénatureut le sens, des liaisor. s fau sses, des r·edites inutiles, des heurts toujours désagréables; mais qu'ou habitue le~ élèves à une lecture courante, aisée et agréable. Le maîii·e fait bien de lit·e lui·même une partie du chapitre au commencement de chaque leçon, afin de donner aux élèves l'idée de la bonne lecture, de les stimuler 1 l'attention et d'exercet· leur oreille; 11 est de même d& toute nécessité que le goût de l'élève soit form~. qu'ils sachent où ils manquent, et qu'ils aient une idée exacte. d'une lecture agréable.

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Un autre moyen à employer pour an:iver· à une lecture . ecte et aisee c'est de faire lire les elèves lentement ~t cor . 1e a1"wea . qu ' on fer a reeur à la fois, au' besoin un Simp péter jusqu'à ce que la plupart le sachent~ le .c?m~rennen~ ~t le tisent couramment sans heurts, m he3ttatwns, m redites. , Travaillés de la sorte, la plupart des élèves d,une classe dvalisent d'ardeur·; ils comprennent ce qu~ _1 o? e~t en droit de leur demander, _et fini~sent par acquen~ l habitude d' une lecture correct~ qm contribuera beaucoup a les former à un bon langage, but auquel nous devons n:~et· dans nos classes. . Une fois sûrs de la lecture, les élèves y prenn~~t genéralement goût, et dès lors on . met à l~ur dispositto~ _d~~ livres simples et intéressants; Ils les ltront avec .aVIdi_Ie, par ces lef;tures, leurs idées se développeront et la redactwn y gagnera beaucoup. N'a-t-on pas toujours vu que les élèves amateut·s_ ~e lecture, montraient plus de _fa?ilité ~our la ~?mpo~rt~on et l'or·thoar·aphe que ceux qut hsent d une m~mere penrble et hésitante '! Nous pouvons donc être assllJ'es q~e les élèves formés à une bonne lecture devanceront facilement leurs camarades même pour les autres matières. Nous avons .donc tout à gagner à exercer nos élèves à une lecture agreable, courante, car nous leur donnons par là le mei.lleur mo~en de s'instruire eux-mêmes et de se rendre peu a peu uhles à la sociétr. De l'Elocution et de la Rédaction (fin). Ici encot·e et toujours nous devons faire u_ne large part aux exercices oraux c'est-à-dire qu'il faut traiter orale_ment en classe tout sujet' que l'élève doit écrire à 1~ maJs.on.: ce pi'Océdé, outre l'avantage qu'il offre_ de temr en .evetl l'intelligence de l'enfauce, développe sens1blemen.t son J~ge­ ment et lui donne des idées. Quel est le maiit'e q01 en fixant un sujet à traiter n'a pas ente_ndu les éleve~ r~pondre .= c Je ne sais pas que dire »; eh b1en ! le procede expose


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ci-dessus a l'avantage de prévenir cette objection et d'encourager lei! élèves dans leur tâche. Les lecture5, et les lectures bien choisies rendent d'importants services sous ce rapport, su~tout si l'on sait. en obtenir le eompte-rendu et les résumds. Par des quegtwns habilement posées, le maître amènera ses élèves à connaître eux-mêmes les rèales ou les conséquences qui découlent de certains passag:" sur lesqu.els il .a~ra attiré leur at.tention. Le sens des mots doit etre e1oge autant que possible. C'est par ces procédés et d'autres analogues que nous obtiendrons un langage plus ou moins correct, une certaine aisance dans la manière de pader ; par ce moyen au:;si nous travaillerons efficacement à relever le niveau de l'instruction dans notre pays. Mais, pour mener à bonne fin l'enseignem3nt de la. langu~. c'est-à-dire pour arriver au but que nous pour;;uivons, 1l faut, ne nous faisons pas illusion, du temps, du travail et de la per:;évérance. En outre, pom· êti·e fructueux, ce.t enseignement doit être attrayant, et comment le sera-t-Il si l'on ne sait y introduire de la. variété? Rien ne fatigue et ne dégoûte les enfants comme la monotonie. Or, comme la monot~niP., cette peste des école8, est le ré~ulta.t de l'étude et du travail, de là la. nécessité d'une prépar.ttiou, Et cett.e préparation, dit un auteur, dtlmande e;;sentiellement que le sujet soit judicieusement choisi, qu'~l soit étu· dié par le mait.re eu son pai·ticulier d'abord, pms avec ses élèves, et l'éducation lit.léraire consistera toujour:;, en grande iJartie, à développer chez les enfants l'esprit d'observ.atio~. P1·endre constamment pour point d'appui la nature, HOit intérieure, soit extérieure; rendre l'écolier attentif à la manière dont les choses se passent dans la réalité ; le sup· po8er lui-même dans le cas du, sujet. qu'on l~i d~nne a traiter, de la lettre, du récit qu on lm donne a faire, et lui demander quelles :;eraient, dans cette situation; ses pen· sées, quels seraient ses sentiments; pratiquer ce s~ge. el judicieux réalisme, le seul qni soit confor~e .aux pnnc~pes de la saine littérature, voila l'œuvre et la mission du ma.1tre. J.-8., inst.

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De l'autorité D~ to.ut~s partg, dan~ ce siècle de progrès, on se plaint

1affaibhs~e.ment de l autorité. Les grands mots de : Li! . E~ah.te 1 Fraternité ! que le dix-neuvième siècle a , am~I dire vus. éclore, .s'ex.h~leut de toutes les poitrines, n est pas de petit bam~m. qm ne ~eui}le agir à sa guise,

s pr~texte q~e s?n. wdmdu dOit etre libre dans la . h~r~ et repubh~a111e. L'autorité civile, comme l'aute,.rehgieuse, se VOit peu respectée. Comment s'étonner 1mshtuteur ait beaucoup de peine à maintenir la dise dans sa classe quand, dans la plupart des sociétés dans. ~ombre de familles, on n'entend que critique: et med.Isance; quand le vice s'étale partout sans '"·"'""""'? tandis que la vertu est vilipendée et taxée d'hyEt les pauVI'es parents, insouciants de l'avenir de leurs que de cha~t·ins ne se préparent-ils pas par leur !BIIIIlll;;<, .. ce ut le~r faiblesse. Les fruits qu'ils n'ont pas voulu ser~nt bien amers; à peine émancipés de l'école le pretexte que l'on doit être libres, ils s'affranchiront la tu t~lle du pè~e pour vivre néanmoins à se;; dépens. bien. con~amcu~. que p~rtout où il n'y a pas la n!e de, Dteu, 1au~onte du pei·e pas plus que celle de mere n est t•espectee, et saurait-il y avoir la crainte du . . dans les familles où l'on n'enseigne pas un bout priet·e .a?x enfantll, où le:; parents n'assistent pas aux I'e.ltgieu~. passent les dimanches à diffamer l'autorité . tique, a se moquer des avet·tissements des ministres S~t~neur et des institutions les plus sain tes même de rehgwn? Aujourd'h ui que l'esprit du mal prend des proportions tes, les homm~s se laissent de plus en plus enpar leurs passwns; et le11 enfants, imitateurs par , perdent. le I'espect de leurs supérieurs. Contre une tendance où trouver un I'emède? Pau\-res institutrop souvent hélas ab1ndonnés à nous-mêmes corncombattrons-nous pareil fléau? En nous adres;ant au de toutes choses et en le priant de nous accorder


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la force nécessaire pour remplir consr.iencieusement voirs de notre pénible profession. Efforçons-nous quer :~.ux enfants confiés à nos soins \~amour, de ~a. et de la religion. Respectons nous-memes 1 autonte civile que religieuse ; soyon s bien.vetlla.n ts .e.n vers nos et nos élèves, ayons une condUite t•eg~here et mon en toutes choses le bon exemple, car st les paroles vent l'exemple entraîne. De cette manière s~u.lement travaillerons à la vét·it.able éducation de nos eleves et leur serons utiles· non-seulement nous les instruirons, nous leur apprer;drons à se ~onduire honnêtement! V. LATTIOR

PARTIE PRATIQUE DICTÉES LA POLITESSE AU VILLAGE 11 fait bon au village i tout le mond~ s'y c~nnaîr Quanct se re11contre on se dit bonjour, bonsotr? et 1QO s appelle son nom i s~uvent l'on s'arrête et l'on fait .un bout de Aussi, quand je quitte la. ville et. que Je rentre au . j'éprouve une sorte de bten· être , tl me semble que J8 en famille. Les gens me saluent, les enfan~s me. sal fen suis tout aise. Cependant, dans certams vt)lagee voisins des villes cela commence à changer . Les Jeunes vont passer le d'tmancbe à la vill.e; ils n'en ra.pporten& de bon, et preRque to~jours ils y latssent leul' poht~sse. ils voient qu'on ne s y s~lue pas on guère, de retour &Il ils veulent faire les citadtns et ne saluent plus.. . S'ils réfléchissaient un peu, ils comprendratent bten que danR les grandes villes! si l'on n,e salu~ pas tout le c'est qu'on aurait trop à fatre et q.u on d01t gard~r ses pour ses connaissances. Mais au vtllage, quelle dtft~re~oe n'y a pas d'mconnus i ne pas saluer, ~e n'~st pas 1m1\er gens des villes, c'est simplement être tmpoh . LES PLANTES Vous avez vu croître l'arbuste, vous ave:t vu ses nuuat•ua ses fleurs et vous avez passé sans réfléchir. Vous avez une de s~s branches pour vos jeux d'enfants i vous avez une d~ ses tleurs pour un bouquet et vous n'av.ez pas Enfants, abaisst'Z un instant vos regards, adm.trez les c'es& une véritable merveill~. Quand les frotds ont

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qu'un vent d~ux commence à souftler dans la plain"', on voit s'enfler les JeUnes bourgeons qui renferruent les feuilles ou qui protègent la fleur. Ces petites feuilles naii!Pantes sont faibles et délicates ; elles trouvent un abri dans l'écaille qui }es enveloppe. Le bouton s'entr'ouvre, la fleur dé~reloppe ses pétales coloréR i mais voyez: la nature prudente a caché, dans le fond de la fleur, le germe dont le fruit doit sortir. Pour l& bouton de la fleur pour le germe des fruits, la nature ressemble à cette mère bonne et soigneuse qui craint pour son en!a~t, lorsqu'il vient de naître, le froid et l'air trop vif, et qu1 l enveloppe tendrement dans des langes bien chauds. LE VAL DE TRAVERS J'ai vis-à-vis de mes fenêtres une superbfl cascade, qui du haut de la montagne, tombe, par l'escarpoment d'un rocher . dans le vallon, avec nn bruit qui se fait entendre au loin: surtout quand les eaux sont grandes. Cette cascade e~t très en vue; mais ce qui. ne l'est 1-J&S de même, c'est une grotte à cOté de son bassm, de laquelle l'entrée est difficile mais cu'on trouve au dedans assez espacée, éclairée par une fenêtre naturelle, cintrée en tiers pomt, et décorée d'un ordre architectural qui n'est ni toscan ni dorique, mais l'ordre de la natore, qui sait mettre des proportions et de l'harmonie dans ses ouvrages les moins réguliers. Instruit de la situation de cette grotte, je m'y rendis seul l'été dernier, pour la contem· pler à mon aise. L'extrême sécheresse me donca la facilité cl'y entrer par uue ouverture enfoncée et très surbaissée en me traînant sur le ventre i car la fenètre est trop hante pour y pas~er sans ~cb~lle. Quand je fus au dedans, je m'assis sur pterre, et Je me mts à contempler avec ravissement cette superbe salle dont les ornements sont des quartiers de roches di!er~em~nt situé~, et formant la décoration la plus riche que fate Jamats vue, SI liu moms on peut appeler amsi celle qui montre la plus grande puissance, celle qui altacbe et qui intéresse, celle qui fait penser, cellA qui élève l'âme celle qui force l'homme à oublier sa petitesse pour ne pen~er qu'aux œuvres de la na:ure.

Deux conférences sur l'arboriculture Vionnaz, comme d'autres localités, a grandement négligé. lture ces derniers lemps. Les vieux &rbres abattus pa~ ét~ re~placés, l~s vergers se sont dépeuplés et les SUJets tsoles, vermoulus, exposés à toutes les intempéries .. 118 produisent de récoltes qu'à des intervalles souvt>nt trop


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longs pour le cultivateur qui attend avec impatience le trait de ses sueurs. 11 y a quelques années, des hommes de cœur et de dévoae. ment proposèrent la fondation d'une société agricole. Malgr6 le peu d'écho que leu.r ~ropositioll rencon~ra ~u sein de ~olre population un peu. rout•n!ere, quelqu~s propnéta1res se _réunneat et prirent en mam les mtérêts agncoles de la locahté. On pensa d'abord à donner ~ne gr~nde impul~ion, à l'arbori-culture délaissée. Pour cela 11 fallait les conse1ls d un hom01e compétent. M. Hopfner, lA zélé directeur de l'Ecole Normale de Sion voulut bien payer de sa pl'lrsonne et nous donner deux cdnférences sur cette matière. Par les nombt·euses plantations qui surgirent bientôt, on fut heureux de constater que les excellents conseils de M. Hopfn&r ont reçu un accueil dea plus favorables chez des hommes intelligents et pleins de bonne volonté. Dernièrement encore, M. Bollio, pépiniériste à Saxon, fort avantageusement connu dans le pays, fut pri.é de venir donner quelques directions ~ur I'ar~or!cu!Lu~e. M. Bol_li~ se montra essentiellement prat1que. S1 1 arboriculture, dtt-tl, rencontre encore si souvent tant d'indifférence, c'est précisément dau les contrées où l'arbre est planté sans tuteur, dans un troq quelconque, puis abandonné à la merci des animaux, des insectes et de la tempête. Puis l'on s'étonne que le pauvre -arbuste rEis te sans prospérer. Pour avoir quelque chance de réussite, il faut avant toat .faire de grands trous quelque temps avant la plantation ; crenser dans la bonne terrt>, jusqu'à 60 cm. environ poar notre région; veiller à ce que la plantation se fasse d'~DI manière rationnelle, soigner les plants, les protéger ens1ute. et le résultat prouvera que l'activité et l'intelligence saven & rendre possible ce qui paraît souvent impossible. Comme ea.grais, employer le fumi'lr de ferme bie~ décomposé, mail -éviter de le mettre en contact avec les racmes; sur une terra légère il entretiendra l'humidité et provoquera une luxuriante végétation. . La plantation d'automne est préférable à ce \le du printemps, sauf dans les terres trop compactes. Si la plantation du pria· temps est un peu tardive et si la phtie fait défaut, ay~z sola d'arroser tous les 15 jours à raison de 30 litres par p1ed: Le -purin surtout fera bon effet. Il favorisA l'accroissement ~t la vigueur de l' arbre, et J'oa évite le dessèchement, les maladies, comme le chancre, la gomme, en enduisant la tige de lait de chaux depuis la raciM jusqu'à IR couronne.

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Une plantation ne peut être faite au hasard; risquerait bien. d'être dtsçu dans ses espérances celui qui irait planter un poirier. un pommi~r etc.1 dans n'importe quelle terre. Le poi· rier, av~c ses racmes pivotante~, atme un terrain profond el de consistance moyenne. Il se platt sur les côteaux. Le pommier préfère. ~ne te~re. légère, frai?he e~ riche en humus; il aime tes posJllons aort!ées et convient b•~n aux plai~:es; ses racines. traçantes ne vont point chercher une humidité qui lui serait nuisible. Le ce1·isier préfère une terre légère et aime les positions aérées. Le prunier n'est pas difficile sur la naturedu sol, mais il préfère les terrains argile-calcaires. L'abricotier greffé sur amandier, convient dana une tene fraîche. Enfin M· Bollin prie tous ceux qui voudront bien lui faire une commande d'arbres f1·uitiers d'ouvrir les creux afin qu'fis. soient prêts pour le moment voulu. Tout l'auditoire fut satisfait de cet utile entretien et il n'est pas douteux que M. Bollin aura une commande de' plusieurs HERvÉ. eentaines d'arbres fruhiers.

L'histoire nationale à l'école primaire (Influence qtt'elle exerce sw· la vie) Des bords de la Dixence, le 25 Décembre t 89.2. Demander quelle est la part de l'histoire nationale, à l'école primaire, c'est demander quelle est la place, le rang qui lui est assigné dans la société, c'est demander si J'enseignement de cette branche est uti!e, facile, intéressant, et si elle rend Ja vie agr·éable. Si nous voulons aujourd'hui franchir le seuil de nos . demeures, nous présenter· dans la bonne socié té, la connaissanüe de ce l.te matière n'est-elle pas utile, indispensable mbêm~? dQu ~tton ~ . un instant nos montagnes, voyageons en c emm e er, etranger nous accoste, la conversation s'engage, et _de quel sujet nous entretient le voyageur avide de connaissances? Si nous pa•·aissons instruits, il ne s'arrêtera guère à des question s oiseuses; mais ce qui l'intéresse pour l'ordinaire, c'est de connaître notre pays si riche en 10uvenirs ; il nous demaudera des rensei<rnemen ts sur les ülustl'es fondateur·s de la noble Helvétie~' sur les <!>arand"->

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faits historiques de nos ancêtres à jamais mémorables. Il aimera A connaître nos mœurs, nos coutumes, à s'instruire de nos revers, de nos infortunes, des nos révolutions. Voilà ce qui l'intéressera. Si nous ne connaissons pas l' histoire. pourrions-nous satisfaire la légitime curiosité de cet homme insatiable de nouvelles. Quelle honte alors et quelle confusion pour nous et quel souvenir emportera-t-il de la. jeunesse valai~anne, ignorant les principaux faits bistoriquea qui sont partout la gloire et l'honneur de son pays; mais sachant lui répondre, les longues heures passées en chemin de fer s'écoulent rapidement; loin d'être des heures de fatigue et d'ennui, ce sont des heures d'utiles récréations. de doux délassements. Sacbons intéresser par nos réponses cet heureux compagnon de route, et l'on sera surpris, étonné d'arriver si tôt à sa destination. Mais où puiserons-nous cette s~ience, du moins quant aux éléments, sinon à l'école primaire? L'histoire nationale n'est-elle pas très utile, pour ne pas dire indispensable de nos jours ? Mais est-il nécessaire même de sortir de son pays, pour montrer l'agrément, l'utilité de cette matière? Ne se prouvet-elle pas même dans nos réunions de familles et de jeunes gens. Aujourd'hui. plus que jamais, on est avide de nouvelles. Les vieillat·ds même, déjà penchés vers la tombe, voyant leurs enfants, leurs petits-enfants, lire, écrire, étudier, sem· blent oublier leurs 80 ans, et reprendre les forces de leur jeune âge au récit intéressant d'un fait historique raconté par les petits-fils. Qu'est-ce qui donne du charme à la société? Qui l'entretient agréablement? Qui la récrée, loi donne de la vie, de l'action quand elle semble languir' C'est un trait historique amené a propos. Vous voyez alors le sourire s'épanouit· sur les lèvres, la conversation se ranimer, reprendre son charme, devenir intéressante et prolonger l'agréable soil·ée. Pourrions-nous donc négliger à l'école primaire une partie si ulile, si recréative et si instructive !

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L'histoire étant appelée la science du bien et du mal la connaissance des temps étanl la science de J'avenir" JIIIULI'"". e.t magistra~s, ~n se livrant à cette ètude, appren: a ev1te_r les ecueils où sont tombés nos devanciers, les fautes qut furent fatales à nos aïeux, et d'autre part • imiter leuril vertus, ienr dévouement, leur amour de la patrie,_ leur ~ét_'oïsme . ,L~ 1~agistr~t fait même bien de tanctur _les hm1tes de 1 btstotre natiOnale, pour voir ce qui reste aujourd'hui des gloires du passé, de J'ambition et de J'org,u~il ~es anciens pe~ples ~t des conquérants. L histOI~e rend la vte facile et agréable· en effet que d'amusements elle nous procure pendant ces l~ngues veillées d'hiver. Elle nous parle, ou pour mieux dire elle nous fait avec les hommes les plus illnstre3 de notre patrie ; no~ s t·aconte, comm_e une mère à sa fille, tout ce que predécessElurs ont fa1t pour conquét·ir leur liberté dére leut· religion, lem· souveraineté et. leur terri toir:. Ne pas les faits de notre histoire qui nous sollicitent être braves et religieux, vaillants soldats et fervents chré- puisque le~ plus grands génies et les capitaines les Illustres étaient pom· l'ordinaire des hommes de foi de religion . N'est-ce pas en lisant et en méditant su 1· principaux faits de notre histoire que nous nous armons courage et que nous disons : Je veux toujours défendre ,'se et la patrie. L' histoire développe toutes les facultés 1enfant; elle suggère des idées; elle rend l'étude de géog~aphie agréable. Elle lui fait connaître les mœurs, habitudes_ et même le~. produits des pays qui l'entourent ; elle llll montre qu Il ne peut travailler d' une madurable et réelle a son propre bonheur et à celui ses semblables, qu'en demeurant fidèle aux commandede Dieu ; c'est pourquoi nous, instituteurs, nous ne pas cherc~ er a bannir de l'école ce précieux auxid_e notJ·e samte religion, mais à lui donner une large a (Jrendre tous les moyens pour faire connaître à nos ts 1~ biographie_ de ces illustres et vaillants personqlll se sout fa1t. ~emarquer, a tr·avers les siècles, par amour de la rehgwn, ltmr piété, leur dévoûment et


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GRAMMAIRE SUPÉRIEURE

leur patriotisme. Orner le cœur de la jeunesse par l de l'histoire et partant gagner des âmes à Dieu, voilà pénible mais noble tâche de l'instituteur zélé, fidèle à c:omplissement de ses devoirs. Jos. QuiNoooz.

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Morceau à apprendre par cœur PRIÈRE DE L'ENFANT Notre père des cieux, père de tout le monde, De vos petits enfants, c'est vous qui prenez soin; Mais à tant de bonté vous voulez qu'on réponde, Et qu'on demande aussi, dans une foi profonde, Les choses dont on a besoin. Vous m'avez tout donné, la vie et la lumière, Le blé qui fait le pain, les fleurs qu'on aime à voir, Et mon père et ma mère, et ma famille entière; · Moi, je n'ai rien pour vous, mon Dieu, que la prière Que je vous dis matin et soir. Notre père des cieux, bénissez ma jeunesse 1 Pour mes parents, pour moi, ja vous prie à genoux : Afin qu'ils soient heureux, donnez-mOl la sagesse; Et puisse leur enfant les contenter sans cesse, Pour être aimé d'eux et de vous 1 .&aecdotes scolaires. ,:A la leçon de choses. -. Un élève écrit avec une plume L mspecteur en tournée lw demande : Quel est l'animal qui la plume dont tu te sers. - C'est le régent M. l'lnspecteu Tableau 1 ' •

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*•* Un jell:ne cancre, fils de député, pass~ un examen. teur. v~ut lm faire énumérer les mesures pour les liquides !\ _lu1 atder de tout son pouvoir; - Voyons, mon ami, lui fatsant le geste de tenir un litre, dans quoi met-on Je vin p des pots 1 répond brnement le jeune prédestiné.

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, dirigen t les écoles primaires publiq nes pendant l'année scolaire . Les écoles et in.;titutions privées, ponr autant qu'elles sont y sont également mentionnées, ainsi que les noms des élèves dPU X écoles normales françaises. lettre G signifie garçons, F filles; l'absence d'une autre indication ut à école mixte.- Les noms en PETITES CAPITALES sont ceux du enseignant f!Ui dèbute dan s l'enseignement. Distriet de Sierre R Joach1m Peter; .Mission Pierre Theytaz; Vissoze Joséphine Bian- CHALLAIS (G) Damien Perruchoud, (F)VirginieRudaz-Pellanda ; (G) Ant. Gaspoz, (F) Philomène Rion- CHANDOLIN CYPRIEN PER. - CHIPPIS (G) Alexandre Favm, (F) Math. Acdereggen. S EuGÈNE LoNFAT.- GRIMENZ Cyp. Vouardoux.- GRONE (G) ce Bruttin(F) Eugénie Bruttin; Loye Emile Devantéry.- LENS (G) t. Studer, Pre-Ls Rey, (F) Ré v. Sœurs UrsuL; Chermignon d'en (G) Victorien Bon vin (F) Martme Romailler; Chermignon d'en bas LuRobbyr; lcog·ne Ambr. Praplan, (G) .~Jontanaz Fr. Rey, (F) Catb. Rey E ( G) NICOLAS CLAVIEN, (F) Elise Zufferey. - MOLLENS (G)Aioys z, (F) Marie de Chast onay, (M) Crésence Perruchoud.- RANDOGNE . Berdaz, (F) Céc. Amoos.- ST;JEAN Mee Farquet; Painsec Pierre Moyoux L'Massy. - ST-LEONARD (G) Ign. Gillioz, (F et él.) 2 ~de St-Joseph.- ST-LUC (G) Aug. Rey-Mermet, (F) Marie Mariétan. E (G) Jean Pitteloud, Et. Gard, Xavier Giroud, (F) Rév. Sœurs de Brigue. -VEN TH ONE (G) JŒ. Giraud, (F) MélaniePerruchond. District d'Hi>rens S Vincent Pitteloud. - AYENT St-Romain (G) Emile Staf(F et el. m.) t Sœurs de St-Joseph; Botire (G) Franç Gaudin, (F) St-Joseph.- EVOLÈNE (G) Piene Gaudin, (F) Madeleine Pralong; , Jean .Mélrailler; La Sage J. B. Quinodoz; Lannaz Pierre Pralong. REJŒNCE (G) Jos . DELALOIE, (F) Madeleine Bourdin; Euseigne Jos. oz; Jlfarclie Pierre Follonier. - .MASE (G) Mart Maury, (F) Jos. . - NAX (G) Antoine Rey (F) Marie Favre.- ST-MARTJN (G) Beytrison; Eson Loui~ Favre; La Luette Martin Pralong; Suen Jos. - VERNAMIÈGE Antoine Gaspoz. -- VEX (G) Franç. Crettaz, (F) Rudaz, (él. m.) Sœur Joséphine. Dil!lt.rict de Sion Z (G) Célestin Francey (F) Euphr. Mudry. - BRAMOIS (G f.) Wetzler, (G ali,} Jos.-M. Binner, (F f.) Marie Brutlin, (F ali.) Ida ·ni.- GRIMISUAT (G) Zacharie Mabillard, (F) Philomène Muller; (M) GRËG Rossma.- SALINS (G) LAURENT GAsPoz, (F) CATH. - SA VlÈSE, St-Germain (G) Jean Nicias, (F) Cath. Riaod; ·n (G) Martin Rossier (F) Marie Du buis: Drône (G) Jos. Hèritier


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nwu~:; (ü) Louis Monnet, (F) Cécile Rtbordy, ~él. , .nauotemtrae tueamatten, Adèle Abbet, Mathilde de (F ali.) Rév. Sœur Ut·~ul. de Frib., Heurielte Pont, (E~~. :>Acon.d. F) 3 Rév. ~œur:> U~snl. d~ Frib .. (Pensionnat de la Pl~.nta p. J·. ~· }es Dames lranctsca.tnes d·Anget·s [France]. (Ecole de~ ,Lpprent~:> :G) Angelin Macboud, (F) Euphr. Bochatay.' (Dessin) G. ~agozzi, inats et éc. enf.) Ré v. Sœurs, (Ec. part. de Jeunes F) Lomse Cio, \lph. de Torr~nté; t;hateauneuf An gelin Machoud; La Muraz lumoz; Uvrier Jos GAUDIN. - VEYSONNAZ Jean-Jo:;. Bex. District de Contbey ARDON (G) ERNEST NAVILLE. Adr. Girond, Jules Bocbatey, (F) lonazolla, Julie et Eugénie Delaloie. - CHAMOSON (G) A_bel ules Ga.ist, Louis Remondeulaz. (F) Stéph. Courlray, Delph. Gatst, ont; Grugnay Henri Meilland; St-Pierre JosEPHlNE CARRUZZO.HEY A.ven (G) Jean-Ba.pt. Roh, (F) Cé~arit~e Da yen;. Bourg orrent, (F) CÉLINA ANTONIN ; Daillon (G) Loms Germamet·, (F) umeaux; Erde (G) Daniel Putallaz, (F)Mte-A. Fontannaz; r:tf&lllliJ!I. RANÇ. BERTHOuzzo, (F) Ida Fumeaux; Sencinaz (G) Ed. Evéquoz, ertbouzzo; Plan-Conthey (G) Damien Germanier·, (F) Ant. P ) Clara Evéquoz ; (cours de répét.) Albert Duc. - NENOAZ, 1) Jean Glaasey, (F) MARTE CH~RBONNET; Haute-N. (G) M~e Fout· ~cile Fournier; Aproz Madelewe Favre ; Baar Ba.rtb. Mtc~~let; !ltoinette Bornet; Brignon Fr. May tain; Glèbes; Jaques Martethoud; ~mpb. Maytain; Saclenz Franç. Délèze. - VETROZ .CG) ~ranç. ) M.-L. CARRON; (él. rn) Marie Gail land; Magnat Adele Gatlland. Dll!iltrict de Martigny BATIAZ (G) Anselme Ma.t he y, (F) Pauline Saudan. - BOV~ rP.d Nicollier· Valettes CATH. THÉTAZ. - CHARRAT (G) Elot ) Adèle Délez: (él. m.) Mél Besse. - FULLY Vers-l' Eglise (G) ramarcaz, (F) Hélène Charvot; Chataigner (G) Frédét·ic Ca.rron lène Bender ; Branson Louis Luisier; EuJoz-Bttitonaz Jonas boz-Randonnaz EmilieTaramat·caz. -ISERABLES (G)Jn.-Jos. Marianne Rard ( él. m.) Gene v. Sauthier. - LEYTRON Plan (~) isier, (F) Marg.deRiedmatten, (~l. m.) Henriette Jaquet; Produit fier; Montagrwn l.sabelle Gre non; Dugny DELPHINE LuiSIER. ;NY-BOURG (G) Victorien Darbellay, Va.lentin Farquet (F) tton, Elise Garin, ( él. m.) Alice Giroud; 1;1Jemin .Amélie Gil'Oud; '.LX Ign. Exquis. -MARTIGNY-COMBES Ravozre (G) Jean-P. Elise Luy; Brocard Anna Moret; La Croix Ant. Farquet; IRI DÉCAILLET; Fontaine Auguste Gay; Cernzeux Loms Saudan; ·. Gay-Desc:>mbes; leurs Mee Lugon-Monnay; La Grettaz Eu~. V toz Léonice Gay-Balmaz. - MARTIGNY-VILLE (G) Loms lis Aubert, (Cours rép.) P.-Jos. Rouiller, (F) Léo.nie Farque~, Mat Marie Bm·tin, (E~. part.) Anna Calpini. E. Womllnz· Pon 1

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y. ·- SAlLLON (G) Félicien Délez, (F) Adèle Bdse, (El rn) Mau· h. -SAXON (G) Robert Moret, Louis Coquoz, (F) Bet·th3 Pillet, Dela.soie, (él. m.) Delphine Saudan; Gott{rej; L. Morel-Pillk ! Di~trict

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S (ér. :~ec . G) M. le Rd Chan. H. de Stockalper; Chables (G) Fr. (F) Eugénie Delarse; Br~tson (G) l\lanrice Maret, (F) Rose Vaud~n; (G) Maurice Vaud:~n, (F) Marg. Maret; Cotterg BAs. PERRAUDJN ; Ue Julie Luisie1·; Lourtier (G) Emile Troillet, ( F) M.at·ie Luy; Mt_;e ~ichaud ; Montagnier ALFRED VAUDAN; Prare.ver Ulrich ; Sarreyer (G) Benj. Bd.illifard, (F) Louise Filliez; Verbier(G)Xav. , (F) Gertrude Micbaud; Versegères (G) Ft·a.nç. Deléglise, (F) Pau· Gard; Villette (G) Fran ç. Penandin, (F) Julie Troillet. - BOURGRE (éc. sec. G.) l'abbé A. Studer, (G) Candide Max, (F) Marie - LIDDES Ville (G) Jos. Meilland, de Pre-Ign., (F) Pauline Vau. m.) Louise Métroz; Chanrionne Pre Meilland; Dranse Vital LatFontaine PierrJ Métroz; Vichères Léonide Dar-belllly. - ORSIÈYille (G) Cy1·. Maillard, (F) Louise Lovay. (éc. él.) Monique Rausis; Fort (G) MAURICE JoRIS, (F) Phil. Darbellay; Arlaches Et.-M. RosChamaille Emilie Maillard; Commaire Coust. Thétaz; lssert Félix Chez-les- Reus P. Emile 1\létroz; Reppaz Louis Moret; Rosières Roserens ; Son-la-Proz Ju~ es Dorsaz ; Sous-la-Lez (Vacat); PrasJos. Hubert. - SEMBRANCHER (G) Pierre-Mee Luisier, Victor (F) Antoinette Puippe, EMMA RAusrs ; La Garde Jos. Dallèves; Marie Abbet. - VOLLÉGES Plan (G) Jos Moulin, (F) Eug. Levron (G) Jos. Terrettaz, (F) Julie Terrettaz, (el.) St. Terret. Hortense Abbet ; Vinse Louis Bruchez. Di~trict de St-llaurice S (11) Fran ç. Blanchot, (F) Louise Rouiller. - DORENAZ n; A/esse Vital Darbellay. - EVIONNAZ (C) An. MÉTROZ, (F) taz La Balmaz Oscar Coquoz; La Rasse J.-Ls Pascboud.S (G) Eug. Gay-Crosier·, tF) Au~. Mariaux; Chatelard HonJré Giétroz Alesti Lugon-Moulin. - MASSONGEX (G) P.-Nic. Dorée. m.) 2 Rev. Sœurs de St Joseph; Daviaz Pierre Mottiez.Richard. - SALVA \ Ville (G) P.-Louis Délez, (F) Just. Frachem.) Fréd. Gross; Granyes(G) Ft·éd. Coquoz, (F) Emilie Vœffray; (G)Raph. Bochatay, (F)Joseph. Jacquier; Mièville Mee Coquoz; ) Alexis Gt·oss, (F) Marianne Frachebourg; Vernayaz (G) Jos. JosEPHINE DERIVAZ; (él. m.) Henri Claivaz (C. de répéht. p. la · Gt·oss. - ST-MAURICE (G) Jos. Métroz .et Herui Tissières, Rév. Sœut·s de la Présentation; Epinassey Charles Bex. (G) François Fellay, (F) Mat·ie Dubelluy.


Rév_. Frère3 de ·ta Cre ix, (F) Léont. Ca illet-Bois, Amélie Bau mann, De,lacostè, Julie Addy, (él. m.) BLANCHE RAPPAZ, (éc. p. F. et Sreurs de St· Jos.; Chœx-Outre- Vièse (G) Et. Marie Sixt, (F) Riedmatten.- PORT- VALAIS Bouveret (G) P.-J. Curdy, (F) Duchoud; Evouettes (G) Emile Schurmann, (F) Béatrix Clerc.GOLPH (G) Léon Bochatay, (F et enf.) 3 Rév. Sœurs de la 1-"r"""'ft''-•' de Marie. - TROISTORRENTS (G) Adolphe Dubosson, (F) 2 Sœurs de St Joseph; Chemey Sœur Marie Jos, Chenadiet Aurélie yaz; Morgins Rosalie Dubosson. - VAL-n'ILLIEZ (G) Angelin V Basile Esborrat, (F) 2 Rév. Sœurs de St-Joseph. - VIONNAZ (G) Vannay, (F) 2 Rév. Sœurs Ursulines de Brigue; Revereulaz (G) Guérin, (F) Marie Mariaux. - VOUVR Y (G) Joseph Mariaux, Cornot, (F et enf.) 3 Rév. Sœur::; de St-Joseph; Miex Ferd. Delavis.

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Enseignent à notre connaissance hors _du canton, M. Maurice G · Bagnes, à Bioley-Orjulaz (Vaud) et Mn•Pél. Parvex, de Collombey, à

Ecoles normales Elè-velil-instituteurs français (Cours sup.) Balestraz Jean, de Grone, Besse Maurice, de Bagnes, Edouard, de Bagnes; Dayer Louis, d'Hérémence; Exquis FabiPn, de L1ddl's, Sigéric, de Bagnes; Frossard Albert, d'Ardon; Ga~poz Antoine, d"Evolèna mauier Emile, de Vétroz; Girard Nestor, de Martigny; Jaquemet Conthey; Perraudin Maur ice, de Bagne<'; Pralong Louis, de · Martin, de St·Martill; Putallaz Julien, de C.bamo~;on; Remondeu laz Em Cbamoson; SPppPy Jean-Jos. d'HérémPnce; Theytaz Basile, d'Ayer. (Cours in{) BPnder Emile, Boson Edouard, de Fully; Dt-bons B~>omuola Saviése; Delarse ErnPst, de Bagnes (Bruson); Emouet César, de ~ellob11allllll Fellay M:1urice, de Bagnes (Lourtier); Filliez Edouard, de Franc~ y Maximien, de Contbey; Gaist HPnri, dP Chamoson; Gaspoz d'Evolène ; Genoud Eugène, de Bagnes (Liappey); Grenon Jos., de J:Iéritier Hubert, de Sav1èse; Imhof Edouard, de Sierre; Magnin Bagnes (Médiérl's); Marclay Edouard, de 'l"rOJstorr<:nts ; Meugnier 1igny-Ville; P~n011 BEDoni, de Vétroz; PPrraudin PiPrre, de Bagnes Sierroz An toine , d'Hérémence; Travaletli Joseph, dn V ex; Vergère Jt>an, bey; Voutaz Jcseph, de Sem brancher; Vuigmt>r Martin, d'Evolène.- 24

Elèves

in~titutrices

françaises

(Cow·s sup.) Marie Amos, de Mollens; Marie Canaux, de Vou ClarPt, de Saxon; Cécile Clavien, de Mtège; Augustine Favre, dt> Joséphine, Marie et Octavie Gaillard, d'Ardon; Louise Gaist, de Hortense Gard, de Bagnes; Philomène Jaquod, de Braruo:s; Jeanne de le Sion; Catherine Rumpf, d'Evolène; Rosalie Stalder, de Salins; Wouilloz, de Mart1gny. - 15 t:lè \' es. . (Cours inf.) Mane Bagnoud, de LPns; Pauline BruchPz, de Chamo~on; :::laivaz, dP Salvan; Sara Donnazolla, d'Ardon; Marié Follonier, de :ienne Fournier, de Neudaz; Agnès Grenat, de MonthPy; Rose ~ièse; Rosalie Martenat, de ConthPy; An~èle Médico, de Vou vry; 1 Sion; Célestine RPy, de Lens; Marie Rtbordy, de R iddes; M ~a~e; haline Taramarcaz, de Sem brancher; Clothilde Wuilloud, ...:::.;:~;;;;

Nos frères noirs. Comme l'année dernière, à pareille époq ue, Mario veut bien nous adresser le travail ci-aprè" en d p~épar~l' les cœur:) à la quête (fixée au j~~ur d:u~'Ee p~phame) ordon n_ée dans tou tes les églises par le St: Pere pour les missions d'Afrique. Il y a quelques mois, nous avons dé "à t lecteurs de la recrudescence de la trade ~o re~enu nos A~~~~f~r:~nséqu~nce inévitable du progrèses é~if~~~ â~ régions. depms quelques années en ces lointaines A la veille de la quête 01.d é . Pontife en faveur des missions o;.At par I.e souveram veau vers Je continent noir arrosé a~~~~~ie~:st de nouet des larmes de centaines de milliers de . ft du sang nous appelons leur attention. VIC Imes, que Prêtons l'oreille à l'appel désespéré d' vendufl mutï · 1· · une race traquée ' ee, Jvree à l'esclavage et à la plu t "bl ' ' mort. Pe1·sonne parmi nous s'il s err1 e peut feindre d'ignorer d'aus~i coloassaqluelqu_e. lecture, ne . . es misertJs. Une vo1x eloquente une grand . . . e VOIX, etemte depLJis peu, s'est fait l'écho' d oo!rs. El le a imploré la ;~ti:o~~r~~~:s ~~:s c~:~fee:.;·e~x quiconque sent un cœur battre dans .. . ' e hes accents frém1s~ants d'horreur, vibra~~s d~~~~~?È- et émue. Elle a ouvert les , urope u· yeux sur le continent mystérieux atrocités do; t qs~s c~:~:rfse~ff~e~~~ de l'êttre •, et sur les :ren.ais1;ant Et · • e spec ac 1e sans cesse a ussl tot dans les grandes ca pïtales des gé . . nereux se s~nt dévoués, des associations nomch!fr ~ont f?rmees pour lutler conh·e l'odieux trafic umame ; - et dans le même élan simulsou~ le coup. de 1~ même indignation, une croile g:::~a~~~t d~~~ votre, croisade sans flotte, ni armées, de l'E 1" cou er, sera comme aux premiers de mart g. Ise sur la terre d'Afrique, san g d'apôtres yis, - et par là, nouvelle semence dA chré-

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Le cardinal Lavigerie vient d'être en~evé à son .œuvre. - 8 Est-ce à dire qu'elle doive se ralenttr ou mourtr avec les vôtres, et qui ~n sont cruellement séparées pat· lo lui <p ••• que devant ~a tomne à. peine . fermé~, la croisade dont il fut le Pterre l'Ermtte, dotve cesser tout t fer ~es marchands d.esclaves. Il est impossible que vous coup, et à l'instar d'~ntreprise~ P?rement spéculatives, ~oogtez sans ressenttr une profonde commisération, aux ne laisser d'elle que 1e souventr dun effondrement' tonombrables enfants arrachés à leurs familles, les uns Non. Il n'en sera point ainsi. Elle ne peut ètt·o réduite mourant sur la ro.ute, les autres plus malheureux, tomà néant; parce qu'elle est l'œuvre. de Dieu: D~~ino baot en~re les mams de maîtres dont ils son~ les jouets factum est istud, et l'œuvre de Dteu ne .sauratt pe.nr. Jes vtcttmes •. le~ esclaves déshonorés, condamnés à Les hommes d'action et de cœur qUI, à la VOIX de toutes les abJechons, à toutes les débauches et à toutes l'éminent Cardinal se sont levés pour travailler de con. les hontes. cert avec lui au s~lut ('t à l'émancipation des noirs, na L.e champ d.e. ~arnage est vaste. Son domaine couvre failliront pas à leur tâche. Bien plutô~, il~ serreronl e~vtron ..la .mo1t1e central9 du continent africain. Sa lileurs rangs autour de l'étendard de la m1sér1corde et da mt te COlo.Cide au nord avec celle du Soudan et des la pitié. peuples negres; elle se dirige au not·d de la Sénégambie La cause est noble et sainte, et si E~lle veut avaol vers Timbouctou, le lac Tchad et Kartoum sur le Nil . tout des braves et des forts, elle demande aussi le conde là el!e tt·averse l'~byssi~ie et le Somaul, longe à cours des faibles et des petits, en d'autres termes, celol courte. distance les cotes orientales jusqu'au bassin du de tous les cht·étiens. Zambeze dans. le pays des Matébélès. Dlns l'Afrique • Le monde sEl divise, a dit 4uelqu'un, enh·e ceux qui australe et ?cc.tdentale où les Européens ont plus d'inveulent, et ceux qui voudraient. • S~c~ons ~one ètre du tiuence, la hn;ttte de la traite s'éloigne des côtes, surtout nombre de ceux qui veulent. Les missionnaires donnen' dans le bassm du Congo, qu'elle remonte jusqu'aux leurs sueurs et leur sang, - à nous de donner le reste. Stan!e.y-Falls, à 1500 kilomètres de la mer. Da là, elle Car dans cette croisade la tâche est doublE'!. Porter se di~Ige à trave~s le Cameron allemand et le Niger l'Evangile aux nations assises dans l'ombre de la mort, angla~s pour abouttr au Dahomey, dont il a été si souvent en même temps que mettre les noirs sur la défensive quest~on récemment, et au pay.:~ de Kong aujourd'hui vis-à-vis des trafiquants d'esclaves. soumts à la Fl'ance. La tâche est rude et longue. Elle se1·a la nôtt·e si noua C'e~t dans cette i~mense surface, beaucoup plus grande savons le vouloir comme elle sera celle des génératioDI q~e 1 Europe, !JUe s e~erce la cruelle chasse à l'homme. qui viendront ap:ès nous; - et à l'heure fixée dans laa C est. de là qu on enleve pour l'exportation chaque andécrets du Trés Haut, elle s'accomplira; et c'est à nou, né~ 300 000 négrea, et, comme pour un esclave qui comme à tous ceux qui auron~ aimé le règne de Diea, amve à la côte, cinq ou six autres malheureux ont péi'Ï que la race déshéritée des fi.ls de Cham, de.vra .sa rêdans .l'attaque de leurs villages, ou sont morts en route habilitation et <>a foi. Le soletl, non pas celu1 qut brilla dt! fatm et de .~auvais tr~it~ments, c'est ainsi qu'on le et torréfie les plaines sablonneuses de l'Afrique, un a~tre. suppose, peut e .re deux mtlhons de victimes faite 8 anle fiat lux de l'Evangile brill.era sur ces ~êm?s réglCIIII. nu~llement par les. féroc~s né~ri~rs mahométans, qui ne ce jour là, il n'y aura plus 01 esclaves, 01 mattres, mail votent chez les noirs qu un beta1l humain à traiter de un seul corps en Christ. . toutes façons par le fer et par le feu. L' Œuvre est à la portée de tous. Où pourrions-noua O~'on juge par .là. de la fécondité de cette 1·ace ainsi trouver plus belle occasion de trav~ill.er en commun l cont.muellement dec1mée, survivant à tant de boucheries la oloire de Dieu et au salut des vtchmes du plus ln- aa~rtlègel:l, et réparant ses pertes pour maintenir son fâ~e des négoce~, la vente de l'homme. Chiffre. actuel . d.e population, qu'on évalue en général à Il n'est pas possible de songer sans frémir à ces cent vwgt mtlhons d'âmes. taines de milliers de mères qui ont un cœur comme Dans. l'œuvre de l'abolition de la traite, le premier vôtre, qui aiment leUI's petits enfants comme vous 1uu...., . devotr mcombe a~x gouvernements, à ceux qui en se partagea~t le contment américain onL assttmé la charge de travailler au bonheur, à la prospét•ité matérielle des

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indigènes. Puisqc1'ils se sont adjug~ sur les ~omm~s une autorité suprême, c' eRt pour remplir le devotr ~a l autorité le devoir de la protection et de la patermté. Mais les simples particul ier~;~ doivo~t a•.Msi concourir par leurs aumônes, à cette œuvre de JUSti ce et de civilisation . Les uns donneront au nom de l'humanité et de la liberté; les autres au nom de leut· foi, de leurs senlimenta religieux; toutes ces sources convergeront ens~mble et porteront en Afrique ce qu'il faut pour so~te~Ir et l'épée qui protège et tt·availle, et la cro1x qu t s Immole. · La Suisse terre d'antique indépendance, no saurai\ demeurer i~passible devant cette ct·oisade de la civilisation et de la foi. Comment lui refuser notre obole, nous les fils d'une nation libre, nous par la grâce de Di~u les affranchis ds l'Evangile. D;s millions de noirs ter.dent vers nous leurs mains suppliantes, leurs cris arrivent jusqu'à nos ~rail les. Il faut que l'œuvre de leur affranchissement solt celle de touR qu'en un mot, elle devienne nôtre. Q~elle belle tâche pour nous autre~ chrétiens, ~i noua avons la compassion et la hauteur d â;ne nécessa~res. MA.RIO~···

Le régent de Neuilloz

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(Extrait du Supplément littéraire de l'Estafette) Les seize ménages du minuscule hameau de Neuilloz n'avaient jamais su ce que c'était que d'avoir u~e école à eux 1 n'étant pas assez nombreux pour oser s offm le luxe d'un régent ou d'une régente, et u'en ressqntaot - pour la plupart - aucun besoin, il~ passaient ~aisib'e­ ment leurs hivers à fumer des ptpes au soleil, assez ardent sur ce haut côteau calcaire si heureusement exposé au soleil du Mt di. Leurs autres occupations hi vernales consistaient à soigner leur bétail, à battre en grange quelques gerbes de blé, et comme il!! n'ét~ient, pou! le grand nom!Jre, ni riches ni bien pauvres, Ils profitaieDl de ce moment où ils n'étaient pas tourmentés de besognA pour faire chacun sa pelite boucherie annuelle, chapplsr pour l~s sauciss&s et donne~ les .Pe~ux à ~ann~r; les femmes, comme partout, filaient, tetllaient, tncota1ent ou (1) Probablement Neuloz-Buitonnaz (Fully) -

Réd.)

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tissai~>nt, et les enfants, inactifs faute de pouvoit· aller à l'école, s'accoutumaient dès leur bas âge à la routine des occupations paternelles. Un ou deux ménages qui avaient de la parE!nté au village paroissial, faisaient exception à cette règle : ils confiaient à ces proches , pour qu'ils fréquentassent l'école, un enfant une année, un autre l'autre, afin que quelqu'un sût an moins lire dans l'almalJach . Ils en CO!tvraient les frais de pension par l'avance des denrées nécesf::.aires. L'biver n'est pas 1·igoureux à N llui lloz, malgré l'altitude particulière du plateau où nichent ces quelques habitations, tout au-dessus des dernières vignes, sur une sorte de falaise couronnée de verdure d'où l'œil plane tout à l'aise sur Je centJ·e dll la plaine du Valais, de laquelle monte le vague I'onronn~ment du fleuve, augmenté parfois de celui d'un t1·ain essouffH de la Ligne d'Italie. Au milieu des rigueura de la saison, le soleil, pour peu qu'il parvienne à percer les brumes qui couvrPnt la large vallée, a toujours de longues beut'ElS de caresse pour cette ver te retraite où règne une perpétuelle végétation de fleurs printanières. Beaucoup d'habitants des envi· rons se laisseraient donc as8ez volontiers aller jusqu'à envier le sort des Neuillerins, sans cette rude grimpée qui les att.end dimanches et fêtes à la sortie des offices. Mais ces derniers ont le jal'ret solide et se pt•éoccupent bien médiocrement de ceux qui s'attardent à lss plaindre pour cette escalade hebdomadaire. ·

Cependant l'absence de tout souci dd ce genre n'éloignait pas de cette peu nombreuse population toute source de tracas: Figurez-vous que, chaque automne, le gouv~:~rnement pi·essait les autorités municipales d'avoir à s'arranger pour l'application de certain clécret, dans lequel il était notamment déclaré que • l'on pour:mivrait jusqu'au bout l'exécution de ces mesures, afin que le canton acquît un rang plus honorable dans les statistiques des recrutements annuels •. L'assemblée des seize ménages que le conseiller de N euilloz avait convoquée à cet effet. fut orageuse. Jean Chiétroz hurlait que si les gratte papier dl\ S ion voulaiEint des écoles, ils n'avaient qu'à payer les régents, puisqu'ils payaient bien les gendarmes; Salomon Léger murmurait qu'il ne cherchait à instruire que pour engâner le monde à lü·e leurs gaz~>ttes dont personne ne faisait cas, et que si les soldats n'étaient pas bons tels qu'on les avait faits,


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- e .on n'avait qu'à les éprouver de les mettre battre avec un nombre égal de gens instruits pour voir un peu 1 Le conseiller, convaincu de son devoir de paraître plus sage, interrompait de temps en temps d'un ton sol~nnel et familier, en disant en bon patois: Pas tant'adu, n'inteindein preu ! lt) Mais B\'njamin Rossier, qui avait mir. deux ans le sien A l'école primaire de Sion, proclama qu'il n'y avait rien de tel que d'ètre savant. c La preuve, exclamait-il, est que mon garçon n'est plus entrepris pour se présenter devant n'importe qui et qu€1, pat· H-bas, il françaye déjà tout comme un fils d'autorités 1 • Il devint impossible de s'entendre ce soir-là; Benjamin était seul de son côté, le conseiller ne se bâtait pas de r isquer sa popularité en se prouonçilnt trop tôt; aux partisans d~ la nouvelle mesure et aux gens du dehors, il d isait: Ce ne serait rien tant mauvais; pAndant qu'aux adversaireR, il r·ééditait l'apophtegme: 1out nous change, rien ne nous améliore. La réunion fut close sans résultat . Il fallut que l'Etat s'occupât du cas et que la commune consentit à accorder une petite subvention, aprèa lesquelles formalités eut lieu une seconde réunion, un peu moins tumultueuse, où le conseiller finit par se déclarer c partisan modéré • de l'école et où il n'y eut pas d'autre opposition que celle de la veuve d'André-Joachim, laquelle, après avoir rabattu le clou à tous ceux qui, s'appuyant sur les attributions de son sexe, lui déniaient le droit de s'occuper de la chosA publique, en vint à traiter lous les bommes d~ vendus, de poules mouillées qui ne savaient pas se tenir pour leur bon droit et ne savaioot pas se défaire ile la monsieunaille. Enfio, la grande question était maintenant de se procurer un régent ou une régente; on n'était pas fixé sur le sexe, il s'agissait tout d'abord de trouver un personnage modeste pour les gages. Le conseiller croyait avoir la main sur une affjire; il connaissait, pour lui avoir acheté une vache, un homme de par là-haut, dans l'Entremont, ayant été un des plus forts régents de son temps, qui avait fai~ naguère des chansons et des vers sur les affaires de son endroit. Il était dans la gène par suite de tracas de famille, il buvait un oeu et se faisait vieux, enfin quoi, il était passé de mode aux yeux des instruits du jour, ce qni ne l'~mpêcbait pas d'être toujours le (1) Pas si haut, nous entendons bien !

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même mâlin 1 Il a 't ét. . marché pourvu'z'u; don urat b e facile de l'avoir à bon la viande, assez souventn~r ~au temps, quelquefois de faire une collecte en liquid~ vt:~relt !Dèm9. au besoin lui pour son usage particuliet·. pli f ~~ ~mphr un bossaton 81 bon compte! sut·tout qu'on se montrer d'un pour d'autros choses. donnerardlrat s.ouvent pu l'utiliser · · sur cer t a10es affaires • et dé b 1.iii es av1s • des exp11·ca 1tons piers notariés c rer un peu certains pa.

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(A suivre.)

BIBLIOGRAPHIE Littérature nationale

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Sous

L'origine du mot Valais, il vian; de paraître

~e:~~~h~~us:!~bqui ~

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~: i~~t~e

pour ~uteur M. Franc, chimist; .été ' re e plusieurs académies et de so Cl s savantes. Comment doit-on orthograrhJer le . Telle est la question qu'él .d t mot. c Valars • ? auteur de la brochure qne unc' e ~ que resout l'éi'Udit , · ous s•gnalons 11 n fiSt peut-être pas de no , .· plus diversement à travers l e~ .qu loo ait orthographié duquel les écrivains aient éte' Rt.ec eds' et sur l'origine . motos accord Ea févrter f839 le Gr d C . • enfin fixer l'Ol'lhog~aphe offlci~l~os~tl valaisan, v?ulant l'aventure qu'ou éct·it·ait dé , e. ~ clae. mot, déc; da à lais. Mais, en dehors des ~ol mats . a ~s at n.on. Valmérite continuèrent à ern~~~s. otli~Jel6 des écrtvalus de sur l'origine latine du nom. et e ou le L, s'appuyant Travailleur infatigable et oboervateur . Franc qui, pour occuper ses lo'i~irs . pbt.losophe! M. 1881, une Notice sur un relt dé, avatt de.1à publt é, en le~ Nouvelles preuves de l'indi f0 ~ve;k d Vérossaz at la~s, dirigea entin sou aLL~u ll na. . s Celtes en Vade sa patrie Tout 0 Llou. ~;ur 1 etymologie du nom Celt fut pou~ lui un~ {~: ~~orre que, .la ~écouverte du quoi les Ct3lts qui ont st l~a~~~~Z:ptsq~Jlb~t:st dit: pouret y ont laissé de si nomb ~ 1 notre pays sède une partie dans notr~eu~ussoéuvenrrst dont on pos· e cao onal, ne nous

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auraient-ils pas laissé aussi leur langue et dénommé notre région t C'est de là que part M. Franc pour étudier la langue populaire du pays, l'analyser et la co ruparer à la langue celtique à la connaissance de laquelle de savants philologues modernes ont fait faire de g 1·ands progrès. Ses laborieuses et fructueuses investigations le conduisent à la démonstration scientifique que le p:1tois du Bas-Valais ou de la pat·tie française du pays a pour origine, dans la plupart de ses termes, la laugue des Celtes. Il le prouve de plusieurs manières. Puis, arrivant au mot « Valais » il établit victorieusement que son étymologie n'a pas d'autre source que celle déjà in· diquée et qu'il ne faut orthographier qu'avec un seul L. Il réfute, avec preuves à l'appui, le sentiment de ceux qui veulent l'emploi du double L, parce que ni le latin, ni l'allemand, ni le sanscrit, ni une langue connue autre que la celtique n'a pu contribuer à la formation de ce nom. Sans doute, toutes les preuves que présente l'auteur n'ont pas la même évidence, ni la mêrne valeur comme lui· même l'avoue; mais celle qu'il tire de la langue celtique suffit à elle seule ponr lui donner rai8on. En présentant nos félicitations à M. Franc pour son ardu et consciencieux travail, qui est toute une révélation historique, nous oserons lui exprimer un regret : ce serait de ne pas le voir nous donner un jour une notice ou une dissertation sur les divers peuples qui ont p1·obablemeot habité simultanément o•J succossivemeot la pulie française du Valais. Les connaissances qu'il a acquises par la direction de ses études, sa facilité d'investigations, l.a rectitude de son jugement et sa solidité de critiq11e sont pou lui un engagement envers sa patrie. NB. - On peut se pl'Ocurer la brochure L'origine du mot Valais chez MM. Kleiodieost & Schmid, imprimeurs· édiLeu1·s, à Sion, au prix de 1 fr.

1)11ppltlW6Dl Il L'fi\iULr.i J'HliAilŒ ~

UNE SŒUR VALAISANNE DANS L'INDE. ~

Le 12 septembre de1·oier, sept religieuses franciscaines de Ste Marie des Anges, dont la Maison-mère est à Angers, partaient pour Mhow, capitale de la Mission de Radjpoutaoa (Iode Centrale). Deux d'entre elles, la supérieure, Mère Marie-Madeleine et une de nos compatriotes, Sœur Marie-Baptiste (dans le monde Mlle Honorine Parvex, ancienne institutrice), venaient de leur maison de Sion. Nous Cl'oyons intéresser nos lecteurs en insérant dans notre Journal du Dimanche la lettre suivante. C'est la sœur Marie-Baptiste, qui tait à un ecclésiastique du diocèse le récit du voyage des Sœurs et de la réception qui !tmr a été faite dans leur nouvelle patrie. Adoratrice~, . elles ~ont propager. la connaissance de la Ste Eucharistie où 1on adore les 1doles ; mission· oaires, elles vont se dévouer pour le salut des âmes. Pour comprendre la réception si bienveillante qui leur a été faite, il faut savoir que leur arrivée avait été préparée par les Pères Capucins, et qu'elles étaient désirées et demandées par les pll ïens eux-mêmes pour ouvrir des écoles et se voul:lr au soin des malades. Mhow, Iode Centrale, le 26 octobre 1892. Monsieur le Curé, Quel bonheur d'être arrivée à destination et de pouvoir vous donner des nouvelles de notre long et pénible voyage. Le temps me durait de ne pouvoir vous écrire, j'aurais été ravie de pouvoir vous envoyer quelques détails de Port-Saïd ou d'Aden, mais le mal de mer m'en a complètement empêchée. Je vais vous dédommager aujourd'hui en vous écrivant longuement. Parties de St-Etieooe le 8 septembre, nous avons été coucher à Lyon afin d 'aller le lendemain recevoir la Ste Communion à Notre-Dame de Fourviè1·es et nous mettre sous sa sainte protection. Marie accompagne et iarde ses enfants à tr~vers les Océans. J'ai prié pour vous dans ce sanctuaire, car je sais combien vous aussi Hongieur !e Ci.lré, vous me recommandPz à Marie 1 ' Veodrfldi le 9, à 10 112 b., nous prenions le train pour MarseJllfl. Vous dire mon émotion est chose impossible · aette fois-ci, je sentais que réellemont je disais adieu à ~us ceux que j'llime ici-bas.... La journée presque entiè~e du sa~ed1 fut employée à nos bagages; nous en IVJoos un SI grand nombre : 18 gra ndes caisses environ; 1 nous seules, nous l'emplissiOns la cale du vaisseau. Le leodem:uo, dimanche, nous montioo'!l à Notre-Dame de la Garde; un a:sceoseur y a élé inauguré cet


été ; c'est très agréable d'être ainsi élevés sur les hauteurs. Quel bel horizon on découvre devant soi 1 on do. mine la ville et la MéditE~rranée se montre dans toute sa splendeur. Il y avait., ce même jour, foule dans la basilique, affluence de passagers qui s'embarquaient les jours suivants pour des pays inconnus et nous étions de ce nombrf'l. Nous entendîmeR plusieurs messes et ftmes la sainte Communion. En voyant tous ces pèlerins recueillis, agenouillés sur les dalleR du sanctuaire j'ai été très édifiée et je présume qu'un peuple qui ain 1 ~ et honore ainsi Marie ne peut périr. Lundi, le 12, vers 2 h. nous nous dirigeons vers le quai, parce que à 8 b. le canon doit se faire entendre pour donner le signal du départ. Noire Très Révérende Mère nous accompagne en bâteau et vient avec nous dans nos cabines, où noua déposous les bagages nécessaires pour la traversée, Cette chère Mère avait le cœur bien ému en nous bé· nissant pour la dernière fois. Oh 1 que c'est triste la séparation, quel déchirement de part et d'autre, qu'il fe. rait du bien de laisser échapper son émotion, mais il faut se contenir, afin de ne pas attrister notre bonne Mère. Enfin, voici le moment des derniet·s adieux; .. . . notre Mère Générale nous quitte, nous restons seules. . , en ce moment' je me suis jetée dans les bras de Jésua et de Marie car jamais, non jamais je n'ai ressenti un tel sorrement de cœur. Il fallait, malgré tout cela, garder son sang-froid à cause des passagers qui se trouvaient présents; douleur con· ce::~tiée qu'il m'est impossible de vons dépeindre, Qu'al faut une grande foi pour faire saintement son sacrifice 1 C'est bien pour Dieu seul que l'on peut s'expatrier ainsi au-delà des mers. Voici 3 h. à l'horloge de la Marine et nous Yoilà en marche. Adieu, adieu pour toujours, terre de Suisse, de loin je te cootempbrai et je ~'ai· merai toujours. Cette pt·emière nuit passée sur le bateau, fut assez bonne; le mal de met· nous laissa en repos et toutes nous chaulions victoire, croyant que nous en serions exemptes parce que nous avions bien reposé. Mais hélas 1 vers les 10 b. du matin, les plus vaillantes, qui la veille étaient ravies d'être bien portantes, commencent à sontir les premières atteintes du terrible mal que nous appréhendions depuis si longtemps; =\ peo d'intervalles, toutes .1ous avons mal au cœur et Rommea obligées. • . . . C'est en cela que consiste cette fameuse indispol'ition 1 Nous rions de notre mauvaise chance el de tous nos beaux projets; nous étions pourtant mala· des à ne pas nous tenir debout, mais pensions-nous, oe ne !lara que l'affaire de quelques heures; vaines espé· rances, lo lE\ndamain et les jours suivants chacune l

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tour de rôle, pour ainsi di1·e, garde le lit; ceci E:'St fâcheux sur le bâ.teau, car il fait une chlleur étouffante dans les cabines, c'est l'antichambre du Purgatoire les fenêtres sont de la grandeur d'une vitre ordinaire ' les Ji~~ .superposés, et au ,nombre de 4, 5 et 6. Vous ~oyflz d ICI ce que c est qu une chambre dans un navire. Je pens~ que nous avons expié une bonne partie de nos péchas duran t cette traversée . Rien de bien curieux pendant ces jonrs de malaise, nous étions toute la jour· née assises sur nos pliants comme des personnes à moitié Elndormies, et moi-même dormant comme une véritable marmotte; mon mal de mer était le sommeil J'abattement, etc. . . . ' Nous avions avec nous quelques. religieux : [i Pères du St- E':lprit qui allaient au Z1nzibar et 3 Pères Jésuites à Madagascar, de sorte que nous avons pu avoir la messe tous les jours. · Ces bous Pères étaient pleins d'égards pour nous · il~ venaient n.ous ave~tir. de l'heure de leurs Messes pour le Iend~ma1n. <?rdma1remen~, uous nous partagions, car . les cabmes éta1ent trop petites pour y assister toutes ensemble. . . Le boo Dieu a été trop généreux de nous donner cette con.3olation sur Je bateau : la sainto Messe et la. ~ommunion tous les jours 1 nous l'An avons remercie de tout notre cœur, car il nous a vraiment donné ce qu'Il avait de plus précieux: son Sacrifice et son Amour. A Port-Saïd, p1·emier arrêt de notre Amazone (nom du vaisseau); quelle f1·ayeur quand nous vime3 arriver tous ce~ No~rs; . i~s ressemblaient à une troupe de brigands ; Jamais, disiOns-nous, nous ne pourrons nous faire à ces .peuplades ; ~ous en avions Je mal du pays et volontiers nous sera ons t·etournées en Europe. Enfio, après un arrêt de quelques heures, nous outrons dans le ca~al de ~uez: chaleur des plus accablantes, mal de mer, amposs1ble .de respirer, da dormir dans nos étoutfoirs :. no~3 serions volontiers restées sur 1'3 pont toute la nutt s1 notre caractère religieux ne nous en avait empêchées. To•Js les passagers du bord, à l'exception des da!fleS, couche!lt sur le pont; les prêtres eux-mêmes aoJve~t .cette regle. Un matin, un de ceux-ci s'était eudormi s1 profondément qu'il n'a pas senti quand on l'a changé de place pour laver le pont. Rires de ses collè· aues au déjeûner, ces Messieurs étaiAnt tous très gais. Bor les bords du caoal, nous avons vu de bien près toute une caravane d'Al·abes et de chameaux. Le commandant a fait anêtet· le bateau pour nous laisser le lemps . de l'examiner en détail avec une lunette. Pduvres gens, 1ls faisaient pitié à voir: nus, déguenillés sales tableaU à OeiodrA: 0()11~ )A~ !lUf\n>:t nhntn~


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graphiés instantanément, mais les clichés sont perdus t cause de la chaleur de la mer Rouge ; nous le regret~ tons beaucoup, c'était si curieux. Les femmes étaient voilées et séparées, elles avaient l'air de coudre de la toile, mais quelle toile 1 • • • Combien ces pauvres ge08 ont besoin dA civilisation 1 je vons assure qu'il faut une gt·ande foi pour voit• en ces pauvres sauvages la ressemblanee de Noh·e Seigneur 1 Mon bon Monsieur le Curé, n'est-ce pas que ces â.mes font. pitié et qu'il faut au moins désirer les convertir 1 Nous sommes anivés à Aden If' 23 ~t ici nous avons quitté notre cher et premier bateau ; il se dirigr.ait vera les côtes d'Afrique; ce fut notro première déception changer de paquebot en pldine met·, c'est toujours dé! sagt·éable et puis nous perdions notre grande consola. tion; plus de messes, p lus de Mmm•1nion ; nos 8 prêtres allaient tous en Afrique. Quelle mor tification de ne plus avoir le bon Dieu pour le reste de la traversée 1 Nous sommes descendues pour faire visi'e à Mgr Laaserre, et pendant que nous étions au parloir nous avons vu passer un cadavre qu'on allait brûler sur les bords de la mer: c'est ainsi qu'on ensevelit les gens de certaine caste. Pauvres païflDS 1 Il faisait ici une chaleur des plus pénibles; aprè3 no. tre visite nous avons été heureuses de remonter sur la Seyne . Nous n'étions pas si nombreux sur ce bateau que sur l'Amazone, dans les secondes environ iO par~ sonnes; nous formions toute une petite communauté. Jusq•J'à Oboch nous avons fait voyage avec un Suisse; j'étais ravie de voir un de nos compatt·iotes de Z'lrieh 1 Oh ma Suisse, que je t'aime, elle me rappelle de si doUI souvenirs 1 Toute la traversée de l'OJéan fut des plus fatigantes; le mal de mer nous reprend de plus belle, une de nos sœurs vomit le sang de nouveau. Nous avio.ns blis d'arriver à Bombay pour ne plus sentit· le roulis da bateau, car c'était ce mouvement continuel qui était la cause de notre indisposition. C'lmbien nous désirions un verre d'eau bien fraîche et uo morceau de pain noir, ceci nous aurait rendu la vie. Sur le bateau, tout était bon, trop bon ; mais nous n'avions pas d'appétit, il D?UB fallait la terre f'3rme. Enfin, tout comptera pour le CJel, il est nécessaire de souffrir eo ce monde. Qtielle joie, nous voici à Bombay. et j'ai hâte de vous dire nos premiers jours à Mhow qui se prononce Maô. Notre paquebot avait deux jours d'avance et il amarrait le sa· medi entre 6 et 7 heures dans le port de Bombay. Noua passâmes à bot·d cette nuit-là encore, car il était trop tard pour débarquer ; et puis aucun bagage ne peut sortir du bateau sans passer par la douane, et la douane

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an~laise e~t fer.méP depuis le samedi à 2 heures jusq? au lu ndt matm . Nous craignions de la difficulté pour debarquer le lendemain. Heureusement le Rd P. Bertra~ était à Bombay depu;s 1~ matin, et il nous fit prévem.r de ne pas qmtter le vatsseau avant son arrivée. Il vmt le lendemain Dimanche à 7 heut·es du matin . En quelques instants tout fut arrangé avec la douane et le débarquemen t des bagages commenç:1. Il fut dfls plus comiques. D'abord at•t•ivèrent 3 voitures pou1· les Sœurs et les colis. à m~in, sacs, pan iers, e tc. Mais, po u t· nos wandes catsses Il fallait autre chose. Sur un signe du P~re, .quel~u~s-uns de c~s gerts, qui ne sont ni blancs, m notrs, nt Jaunes, hab1llés à la mode du Père Adam s'en vont chercher les véhicules nécessaires. Ils nous revi~nnen ~ .:avec des chariots qui ne tessemblent à nos chariots sutsses que par les roues; ils sont bariolés de toutes couleurs, traînés par des bœufs aux cornes et aux sabots peints , conduits par des gens qui porteni toute une horlogerie et bijouterie au nez aux oreilles aux bras, mains, jambes et pieds; tout ~st indien j'ls~ qu'au cou 1 . • • et puis tout cela crie et remue comme des sauvages. Les officiers du nord, même le Commandant se sont bien amusés de notre départ, et comme ils n'avaient pas de manœuvre co jour-là, tous regardaient avec plaisir n?tr.e embarquement vraiment drôle. En passant je vous dJrat que nous avons été regrettées à bord · nous n'a. ' sut· nos vans eu vraiment qu ' à ùOUs louer du personnel deux bateaux. Mais uous étions houreuse3 d'arriver en· fin à Mbow 11 Du bateau, nous a llâmes directement à un hô tel retenu pour nous par le Père. Nous ne fîmes que déposet· uos bagages pour nous rendt·e à la Grand' Messe, car il était 10 heures. Là, nous entendîmes un prem ier sermon en ane:Iais! r ... La Messe finie le déjeû.ner nous attendait à l'hôtel où nous devions' p asser la JOUruée, . car notre train ne partait que le soit· à 10 he~res. Mats. quel hôtel 1. •. Bombay vu de loin est mago~fique, m~t s de près: .. quelle malpropreté 1 Tout jusqu a~x servtetles de table, grandes comme la main, en guemlles, sentent la peste; c'est à faire fuir 1 .. Les t·ats et les souris sont animaux domes ti4ue3 sans doute, car nous les voyons courir en p leine aprè>-m idi 1 •. D.1ns la ~ue. les chevaux ont aussi les sabots peiuts . Enfin l''est m.dten 1 ;t\Pt'ès a voit· dormi toute l'après-midi, car nous !ltwns tuees, nous allâmes à 5 b., recevo ir une bénédic. tion au Palais de l'arche vêché, qui n'est autre qua le couvent ~es. Jésuites Là encore, ser mon anglais; pout· un premter Jour nou s en a va lons b3aucoup; heureusement qne nous sommes toujours très gaies cela nous aide à digérer. Puis nous prenons nos baS!;~es à l'hôtel


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rour nous rendre à la gare, où nous attendait un dîner gratis pro Deo. C'est un b on chrétien qui nous faisait ce plaisir. L:1 gare de Bombay est ~pleodide, on la compte comme la sm• merveille du monde et c'est vrai. Tout y est sculpture et marbre. Les salles d'a';!ente, même la salle des march·mdisos ferait uue église supet•be, une cathédrale immense; il n'y aurait qu'à y mettre un aut~l et la chapelle sel'àit fi 'Jie. . . . Il est impossible de d1re le mouvement de cette gare et de ces gens bariolés •. omés de tous les annflaux possibles et imaginables ; ma1s pour l'instant nous sommes la cut·iosité du jour; nos costumes de religieuses attirent tou~ les regard~ . Quel dommage de ne pas comprtlndre ltis réflaxions. Enfin nous montons dans le Lrain; suivant le confortable des Anglais chacune a s:.t banquette, aussi nous mottant à l'aise nous dormons toute la nuit. Chaque compartiment po~sède eu outre un petit cabinet séparé et robinet d'eau. Nous arrivons à Mhow le lundi soir à 6 h. ~oule la ville étai~ réunie, je crois. Üù nous dit de grâ~Ieux Good Evemng (bon soir), de toutes parts ; des Jeunes filles, vêtues de blanc, nous offl'ent des bouquets; des voitures nous attendent, nous y montons pour nous rendre à l'église. 15 voiturAs et plus nous suivent; nous allons au pas comme de jeunes mariés; comme VùU~ voyez, c'était solennel. .... mais gênant au posr.ible; je me serais volontiers éclipsée, si je l'avais pu... A l'ent~·ée de l'église : arc de triomphe avec lanternes vénitiennes ; daos le jat·din, musique militait·e très bien exécutée; à l'église, tout est pavoisé, illuminé; nous recevons la bénédictiou et l'ou chante Je Te Deum en actions de grlices de notre arrivée! Puis, dans une vaste salle où les grands du pays étaient réunis, le lieutenant, au nom du colonel absent, nous lit toute une pancarte de _réception. C'était touchant de voir leur bonheur; ma1s hélas 1 nous ne savions que devenir, où porter les yeux Quelle corvée 1 Da là, on nous conduit, toujours en voiture, jusqu'à notre nouvelle maison. Ici encore, illuminations, arcs de triomphe. Enfin on nous laisso seules et chez nous 1 Avant de nous coucher nous VIsitons notre maison ; elle est grande, spacieuse, comme toutes les maisons du pays sans étag~; il y a longtemps, c'était l'habitation du Radjah, ensuite la résidence du commandant en chof de l'armée. P0ur l 'i nstan~. elle a été inhabitée depuis quelques aunées et nous passons notre première nuit el les autres qui ont suivi, à chasser rats, souris, rats musqués assez semblables aux écu· reuils, ~elettes, lézards, etc... tout cala ne manqua pas da com1que comme vous pensez bien. . . Enfin depuis que le ebat lui-même ~ -~~é ~ris dans l'énorme souriciè...,r... ,e _ __.

7 -Le iardin est vaste mais il b . c'est une prairie, forêt.' tou t a esom d'être cultivé ; avons quelques Noirs , our l'~e que vou_s voudt•ez. Nous VOUS VOUS impatienteri~z • ils rrang~rj SI VOU~ Jes VOyiez, nant our les talons au f~r et {avaJ ent as~_Js, se traîet fauchant ou plutô t coupant 1 ~es6re qu 1ls avancent petite faucille. 0 qQels gens mou er t 8 avec une toute sommer. bien, très bien et s e paresseux 1 Nous reuses. d'avoir le bon Dieu c~~~ton~u n,ous som!Des heuont faJt le plaisir de mettre le St S s. Les Peres nous tre arrivée, et nous avons eu la . ac~?ment avant nonotre petite chapelle le jour de NP~.mle~e Messe . dans 10 octobre, nous avons eu le bon .D_ere t-Franço!s Le bonheur! une seconde f~is le 16 8 ~elu exposé. , .. Quel bien beau pour un début . rem . und! 1~ 24. C'est nous. ' erciez-en Je Seigneur pour Mais j'oublie. . . . Je diman b fallu avaler une seconde r. c e. 9 octobre il nous a on nomme ain@i les gens ~crpJ 10 ?: celle des Natives; on réunit tout ce monde sous la ~é•;:;:: ~u pays. A 4 b. n::es, ?Dfants, vie illards nous attend h. Hom~e~, fernnous ht une adresse en aoglais .Rent avec JOie. On apporte une couronne de fieu. , P?l •.... chacun nous du cou : c'est la coutume dl s qu on nous passe autour jusqu'à 5 et 6. notre Mère u pays. Nous en avons beauté et déc~rations Nou:urpasse tout le monde en cœur de ces goos; ~ais en .sommes émues du bon les autres, l'émotion va jusqu'a ~~ous __regardant les unes un refrain en Tamoul c'est à u ou ~Ire. O_n nous chante m.ond~ nous quitte he:Jraux mourJr de rlr~, et tout ce trJbutJOn de swets {boobonsJt ~on lents . a pres une disnos couronnes à la Ste ViergP ~ pays • n~us portons cas que nous en faisons. ' 1 s sont ravis du grand Tous ces gens sont divisés •. mélanger; c'est bien gênant en ~astes ~u Il ne faut pas il y a la caste des menuisie. mals aussi très comique; balayeurs, etc .... ce que f:i~' ?~anch1sseurs, cuisiniers, un autre; les enfants foot in v . n~ sera pas fait par père, à cause de cela notre M~rla eme~t ce que fait le ser pour 1es d ifférents servicesere ' d resd 6 ne 1 sait. à qui sa patientant au possible Qu a maison, c'est imcombien ils ont besoin. de c~ .~~s t'gens sont drôles et Pour la chaleur on . 1VI lsa IOn 1 ver; il faut presq~e la df~i que nyus a~p1·ochons de l'hinous sommes on na e du po~r e crm~e, car pour nous matin; c'est l'été ch~ud de~:t~ au so1r et d~ soir a~ nous avons eu de la 1 . • •rance. Mercredi au soi!· quand il pleut c'est dii~~~·JeeP, c, estt lia rat·eté ici Il Mai~ . . , ces e déluge 11 D PuIs mercredi 21 mère M · p ··· atisé un premier bébé un:rpl~titaufillelst ravie; elle a bap-

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elle l'a appelée Marie-Caroline en souvenir de N. TrèsRd• Mère; les parents ne sont pas chrétiens, on espère qu'ils le seront bientôt, priez à cette intention; ce ne sont pas deSI gens de Mhow mais des Bhils tous païens qui ont fait 4 lieu(ls pour venir trouver les Pères et leur faire soigner leur enfant ; si elle ne meurt pas, je vous en donnet·ai des nouvelles. Ici, nous vivons parmi les Païens, Brahmes, les Presbytériens, etc . ; le démon est le roi de tous ces pays, le bon Dieu y ost gravement offensé. Sur la route qui conduit à l'église du Sacré Cœur, qui n'est autre quA celle des Capucins, nous voyons deux pierres de moyenne dimension, elles sor.t peintes en rouge el c'est là que les Brahmes font leurs sacrifices, les Pères nous disent que ceci se rencontre assez souvent. Quel aveuglement de prendre ces roches pour des dteux. Combien l'hom· me, même le plus ignot·ant, a besoin d'amour; quand ou ltmr demande pourquoi ils offrent ainsi des sacrifices à ces pienes, ils répondent qu'ils n'en savent t•ien; toat est machinal chez eux. Depuis que nous sommes ici, les PèrP:s ont fait sept bap! êmes, enfants, adultes; il faut que Dieu nou;~ donne des chrétiens, c'est pour c~:>la que nous sommes ici ! 1 ... Monsieur le Curé, la première adoration que nous avons faite ici a été pour les Bhils des Monts Iodia; ce sont des sauvages qu'on flspère amener à la vraie foi, ils sont tout·à·fait bien disposés pour les Pères, ils les reçoivent très volontiers. Le bon Dieu nous envoie de la consolation : jamais je n'ai fait d' aussi bonnes adorations comme cellee. d'ici ; est-ce peut-être parce que j'en ai été privée pendant un mois. Je me trouve as8f'Z bien ici, le boo Dieu bénit nos premiers commencements, nous avons eu de la chance que les Pères Capu ci os nous aient pt·écédées, car ils peuvflnt nous renseignet· sur une foule de choses que nous ignorons complètement. Le Père Préfet Apostolique est notre professe ut· d'anglais ; . dès les 8 b. 112 il est déjà là pour sa leçon et jusqu'à 11 b. vous nous voyez attentive~:~ à toutes s~>s explications. Que c'est laborieux l'anglais, c'est notre cauchemar 1 il faut bien que nous ayons aussi ceLLe épreuve, et puis avec cette langue il faudrait savoir encore l'indoustao ; mais patience, en attendant apprenons d'abord l'anglais et le reste viendra en son temps. Enfin, Monsieur le Curé, je finis mon journal. Mais permettez que je prenne l'avance pour vous offrir mes meilleurs vœux pour la nouvelle année ..... Adieu, au revoir, priez pour nous et écrivez à votre exilée au delà de.'3 Océans. Au revoir 1... Vetre très humbl~ Sœur MARIE·BA"PTISTE.

XII"'• ANNE E SION JiO 5

J 5 .Jauvier 11'1 93

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE l'ALAISAMil D'EDUCATION L'ÉCOLE

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Tout ce qui concerne 1 • • à l'éditeur : M. p PIGN:/ubhca!10? doit être adressé de l'l~structio~ psuebc,~eta•re, au. Département •que, a S1on.

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