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SION, 15 Janvier
cylindrique, un verre à boire par exemple, au fond duauel on a joté un morceau de carbonate de potasse et par dessus une petite éponge mouillée. On repose le porte-plume dans ce verre quand on a terminé son écriture, et le lendemain, grâce à la dissolution alcaline qui s'est opposée à l'oxydation, on retrouve la plume nette et, après un rapide essuyage, elle semble neuve et toute prêtA à un nouvel usage. Taches de fruits. - Les taches de fruits rouges disparaissent au moyen du souffre, on mouille la partie tachée, puis une personne tend l'étoffe pendant qu'une autre personne brille !lu-dessus de la partie mouillée une poignée d'allumettes fortement souffrées, ou mieux une mèche soufrée ou bien encore du souffre en poudre qu'on jelLe sur des charbons allumés placés sur une pelle à feu. S'il reste une tache jaunâtre, on la fait ensuite disparattre avec du savon ou da l'eau de javelle. Paille couoée et œufs. - On demandait à un vieux fermier comment il faisait pour avoir toujours des œufs en biver. 11 répondit qu'il donnait à seCJ poules force paille Mehée. Tout d'abord on n'en crut pas un mot et l'on s'imaginaqu'il plaisantait en disant qu'il nourrissait ses poules de paille Mchée. Mais en examinant la chose de plus près on fut obligé de reconnaître que cette paille avait une influence marquée sur la ponte. Voici en quoi consiste le mystère : Le boo homme répandait dans le poulailler une couche de plusieurs pouces de hauteur de paille hAchée en y mélangeant du froment, du millet, etc. De cette manière les poules étaient tenues au chaud, elles avaient l'occasioo de gratter et et de se donner du mouvement pour chercher leur nourriture. Ce mouvement est favorable à leur santé, les mainLient en appétit et favorise la ponte. Pour enlever les taches de (lraiase des planchers ou des tables, prenez de la terre à foulon et de la potasse, un quart de livre de chaux, et faites bouillir dans de l'eau. Appliqut~~z, pendant que c'est chaud, sur les parlies tachées de graisse et laissez y appliqué le mélange pendant 10 ou n b. Nettoyez avec do sable et de l'eau. La terre à foulon et le fiel de bœuf bouillis ensemble font une excellente mixturEC" pour nettoyer les planchers et les tapis. Oo enlève les taches d'encre avec du fort vinaigre.
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION EXAMENS DES RECRUES
LE DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VALAIS
à MM. les Inspecteurs scolaires et au personnel enseignant
primaire
TIT., Nous avons le plaisii· de vous faire part que, cette année de nouveau, la statistique fédérale concernant les examens de recrues accuse un sensible progrès sous ile rapport de l'instruction dans notre canton. L'amélioration constatée prouve ce dont on est capable avec de l'application et du travail soutenus par la bonne volonté. Ce résultat réjouissant est la preuve la plus évidente que vos peines et votre dévouement ont été couronnés de succès. Nous devons cependant, à ce propos, attirer votre at· tention sur le fait que cette même statistique signale à première vue une différence sensible entre les notes des branches qui réclament de la réflexion et celles où la mémoire est particulièrement mise en jeu. En effet, nous avons constaté que les notes pour les matières exig~ant du jugement de la part de l'élève sont de beaucoup inférieures aux autres. Cela tient, à notre manière de voir. à ce que, dans maintes classes, le personnel enseignant cultive trop souvent la mémoire aux dépens de l'intelligence. C'est là un vice auquel il importe de remédier au plus tôt. Nous vous recommanderons donc tout d'abord d'apporter un soin particulier à obtenir une bonne lecture, de manière que les élèves, non seulement lisent couramment, sans aucune hésitation, avec correction et bonne pronon· ciation, avec pauses et articulation distincte, un alinéa
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quelconque, mais qu'ils en saisis:;ent le sens et ::~achent, au besoin, le répéter de vive voix, du moins quant .au contenu. La lecture donne lieu à beaucoup d'exercices oraux, tels que comptes-rendus, phraséologie, composition et décomposition des mots et des phrases, analyses grammaticale et logique, etc., autant d'exercices qui habituent les élèves à la réflexion et à l'élocution, surtout si le personnel enseignant exige toujours des enfants, en classe, un langage clair et correct. Il en est de même 1• de toutes les leçons : ellds doivent être expliquées et comprises avant que les élèves les apprennent ; 2· de tous les exercices de grammaire et de style, destinés à amener les clèves à l'art difficile d'exprimer facilement leurs pensées, qui est cependant le but principal de tous les exercices précédents; car à quoi le bon instituteur peut-il viser, sinon à mettre son élè\'e en état de rendre ses pensées par la parole et par l'écriture ? Selon nous, l'enseignement du style laisse encore beaucoup à désirer dans la plupart de nos écoles. Les maîtres reculent-ils devant la peine qu'impose la correction journalière des cahiers de leurs élèves? ou bien ignorent-ils les meilleurs procédés pour assurer le succès de cet enseignement. Quoi qu'tl en soit, nos écoles doivent être améliorées à cet égard. Il a paru, dans ces derniers temps, d'excellents traités de style qui indiquent fort bien la marche à suivre dans l'enseignement de cette matière pour le rendre plus facile et aussi plus profitable aux élèves. C'est d'ailleurs une des branches les plus importantes et qui habituent les élèves à la réflexion, c'est pourquoi nous cherchons à attirer votre attention sur cet enseignement. Le calcul oral devrait aussi être enseigné avec plus de méthode que jusqu'à ce jour; l'élève doit être mieux initié à la marche à suivre pour arriver promptement au résultat cherché. Ce n'est qu'en suivant graduellement un bon auteur, qu'on aplanit les difficultés de cet enseignement. Le calcul oral est la clef du calcul écrit, et contribue
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beaucoup, avec les exercices de style, au développement de l'intelligence des élèves. Donc, à l'œuvre avec courage et Dieu continuera a vous prêter assistance pour accroître encore les réjouissants progrès que nous avons pu constater. Agréez, Messieurs, l'assurance de notre considération distinguée Sion, 10 Janvier t894.
· Le Chef du Département, ROTEN. L'art tend à la pratique Les sujets que nous avons traités ces dernières aunées, nous ont souvent ramenés à la question d'élocution et de rédaction. La plupart des maîtres, en constatant les difficultés que nos élèves éprouvent à rendre clairement leurs pensées, ont dit que la source du mal est dans le manque d'exercices d'application. Il y a beaucoup de vrai dans cette conclusion: à la théorie se rattache naturellement la pratique, et nos élèves n'acquerront de connaissances effectives, qu'autant qu'ils s'approprieront des idées et que l'expérience personnelle leur démontrera l'utilité de règles apprises. De là la nécessité de fréquents exercices d'application. Mais si la pratique est si importante pour la culture intellectuelle de l'élève, le sera-t-elle moins, quand il s'agit du maître; et faudra-il qu'en constatant la faiblesse de nos disciples nous négligions notre propre enseignement? Ce serait être inconséquent au premier chef.... Sans doute, le maître qui prépare consciencieusement sa classe, et corrige exactement les devoirs, rMoit nécessairement ses matières; mais le travail personnel ne s'arrete pas là: le maître doit savoir plus qu'il ne doit enseigner. Et son ambition doit sans cesse tendre à enrichir son intelligence par l'étude des modèles et par la. pratique 1 Ne serait-ce pas ce qui mJ.nque un peu chez nous?.. .. N'oublions pas que le point capital pour apprendre soit à parler, soit à écme, c'est de beaucoup écrire. Et c'est en se pénétrant
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de cette vérité qu'un savant auteur a dit: Peu de précepte,. beaucoup de lecture, encore plus d'exercice. lei, comme dans bien d'autres cas, on objectera peut-êtrt:t le manque de sujets à traiter; mais, Dieu merci, les sujetsne font pas défaut dans la vie de l'instituteur. N'avons-nous pas, en effet, l'Ecole primaire, notre revue pédagogique que nous devons rendre intéressante par nos correspondances, nos dissertations? Un journal offre plusd'attraits, alors qu'on y collabore; et nous sommes persuadés que si chaque maître se faisait un devoir d'envoyer annuellement au moins une petite correspondance, nous n'entendrions plus des récriminations de mauvais goût sur l'abonnement à l'organe de notre société. Bien plus, le perfectionnement arrivant par la pratique, on en viendrait à. écrire beaucoup; et soyons convaincus que ce temps est très utilement employé. - Quant aux thèmes, ne craignonspas d'en tarir la source: on écrira encore après nous 1.... Que de choses à dire sur le développement des facultés, les méthodes, les procédés, les récompenses et les punitions, comme sur maints cas particuliers qui se présentent à tout moment dans la vie scolaire? Pourquoi n'émettrions-nous pas les remarques particulières que nous suggérera la visite de la classe d'un collègue, et les impressions que nous en avons retirées? De plus, le maître éprouve souvent des. peines et des déboires; la faculté de les raconter à ses collègues allégera souvent son fardeau. Les iustiLuteurs sont avant tout des pères: le vice de l'égoïsme impliquant l'orgueil et excluant la charité est inconnu dans les chartes de l'enseignement. Loin d'enfouir les talents que Dieu nous a donnés, nous devons les faire fructifier dans la grande cause de l'instruction populaire, heureux. si, par un travail intelligent et soutenu, nous pou-vons être utiles à nos semblables. B. A bon entendeur salut! Réd. - Nous souhaitons vivement que l'appel qui précède soit entendu. Que MM. les Instituteurs et Mm•• les Ins· titutrices n'oublient donc pas que l'Ecole primaire est leur tribune el qu'ils en sont les collaborateurs nés.
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Du manque de fermeté dans l'éducation
Bien rares sont de nos jours les hommes de caractère, bien rares sont ceux qui savent se tracer un plan de conduite et le suivre : on ne rencontre plus que légèreté et laisser-aller sur toute la ligne. D'où provient cet état de choses: du manque de fermeté dans l'éducation. Aujourd'hui tes enfants sont choyés, dorlotés, gâtés à qui mieux mieux. {)n leur accorde tout ce qu'ils veulent et comme ils le veulent, de crainte de les rendre malades en ne satisfaisant pas tous leurs désirs, En un mot, on veut en faire non des bommes utiles à la société, mais de petits dieux. Ainsi ~levé, le jeune homme n'a pas de nerf, pas de fermeté -dans ses principes et ses convictions, pas d'énergie dans .son travail et dans l'accomplissement de ses devoirs; c'est un être vain et pusillanime que le moindre obstacle, le moindre danger effraye, au point de lui enlever la cons"cience de ses paroles et de ses actions, et le met dans le -cas d'exposer beaucoup trop facilement sa fortune, sa famille, son honneur. Il n'en est pas de même des jeunes _gens èlevés avec fermeté, accoutumés à l'obéissance dès leur enfance, formés en un mot aux vicissitudes imprévues de la vie; ils travaillent avec beaucoup d'ardeur, résistent avec courage à la mauvaise fortune, accomplissent des actes héroïques dans la vie civile comme dans la vie militaire. Pères de famille, maîtres, instituteurs, la vie est devenue un trop rude combat, pour que nous ne regardions pas de près la conduite que nous avons à tenir dans l'éducation -des jeunes intelligences confiées à notre garde; car c'est .dans l'enfance que se contractent les bonnes ou les mauv:oises habitudes qui se conserveront la vie durant; c'est alors que l'âme tendre reçoit de tout ce qui l'entoure des impressions profondes, que les sentiments et les idées se développent et se fixent, et que la direction donnée détermine souvent la destinée de la vie entière. C'est alors aussi qu'il faut particulièrement surveiller les enfants, qu'il faut ennoblir leurs penchants, qu'on doit leur faire contracter des habitudes d'ordre, d'économie, de soumission, de fer-
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meté, qui, un jour, les vertus se développant, feront d'eux des membres utiles à la famille, à la patrie, à l'humanité.
L* V* Moyens à employer pour le développement intellectuel des jeunes enfants
Le but de l'éducation consiste non seulement dans le développement physique et moral de l'enfant, mais encore dans la culture de son intelligence. Pour y parvenir, nous ne voyons guère de méthode plus efficace que celle de l'allemand Frédéric Frœbel, surtout pour les jeunes enfants.. C'est d'ailleurs l'application de la méthode à laquelle un autre illustre pédagogue, le Suisse Henri Pestalozzi, a donnè le nom d'intuitive, du mot latin intueri, qui signifie voir, considérer de près eL jusqu'au fond. C'est l'enseignement par l'aspect, par la forme et par les leçons de choses, auquel les Anglais ont donné le nom d' object lessons. C'est enfin une des formes de la mèthode socratique, de la méthode d'induction. Elle n'est donc pas entièrement nouvelle, rien n'est nouveau sous le soleil; mais ce sont les procédés qu'elle emploie qui sont nouveaux. Les jeunes enfants sont avides de connaître tout ce qu'ils ont sous les yeux ; il faut profitet· de cette disposition native pour leur donner une foule de notions utiles, principalement à l'aide des leçons de choses, dont les sujets doivent être à la portée de leur Age et de leur jeune intelligence. Donc point de données scientifiques, rien qu'un langage et seul et bien appropriè aux petits auditeurs. Cette recommandation est d'une grande importance ; il est d'ailleurs extrêmement difficile d'enseigner les tout petits enfants, et, au lieu de les confier aux débutants, ce ne serait pas trop pour eux d'un maître très instruit et déjà expérimenté. Dans toutes les branches d'instruction, on doit employer autant que possible, pour les enfants qui viennent d'entrer à l'école, des tableaux, des images, des chants, et tous les procédés de nature à les instruire sans les rebuter par
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l:~ri?ité des leçons. C'est ainsi qu'on enseignera la lecture, l_ecnture, le calcul, le dessin, le chant, les premières notiOns des sciences physiques et naturelles, etc. La langue m~ternelle semble peu se prêter à cette méthode d'enseignement, cependant, outre qu'elle se rattache à celui de la lecture, ou commence, depuis plusieurs années déJà, à employer· les 1mag~s et q~el~ues autres procédés qui frappent les ~ens et la1ssent ams1 dans la mémoire des enfants plus de traces que l'épellation et la copie des mots usuels qu'il ne faut point négliger cependant, en attendant 1~ généralis~tion problématique de l' ortografe fonétique. La methode Frœbel se prête surtout à l'enseignement des ouvrages manuels, exécutés même par les plus petits enfant~. Cet en_seigne~ent, qui n'est qu'une application du dessm, contribue pmssamment, non seulement à donner aux jeunes élèves le goût de la régularité et du beau mais e~core il dév~loppe en eux le sentiment moral de l:ordre. L_ exce~lent pedag?gue allemand a encore imaginé les jardms d enfants (K~nde~ga~ten), où le maître peut donner. sans aucun appareil scientifique, une fouie de notions utiles. On comprend qu'en employant une telle méthode avec les enfants d~ l'âge le plus tendre, on puisse parrenir à d'ex~e_llents resultats. Les leçons doivent être toutes maternelles, fa1tes a~ec douceur et patience; elles n'auront d'ailleurs pour sujets que les premières notions de l'enseionement. Tout en cultivant avec soin la mémoire et le sen~ moral on ne ces~era point de s'adresser aux sens, et c'est ainsi ~ue se developpera, sans grande peine, l'intelligence de 1 enfant. . SENECTUS.
DU CHANT De toutes ~es ~ranch?s enseignées à l'école primaire, il en est une .q_m, bten quelle ne figure pas en tête du programme, mente cependant notre attention. Le français . et. le cal?ul, l'bist,oire et la géographie ont leurs heures reglees, mats nous n accordons rien aux branches accessoires. Or, mes amis, si nous mettons tout en œuvre pour orner l'esprit de nos élèves, ne négligeons rien
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pour leur former cœur. L'enfant devenu homme•. utilisera ses connaissances pour faire marcher ses affaires ; mais l'estime de ses concitoyens. c'est par les qualités de son cœur qu'il la conquerra. Eh bien, le chant est un des meilleurs moyens po~r développer en lui les bonnes aspirations. Dieu, la patne, la famille éléveront tour à tour son âme au-dessus des préoccupations de la terre, et exciteront ~es ~e~timents religieux, patriotiques et filiaux. Pourquoi neghge-t-on cet enseignement 't Cette lacune, dans nos écoles communale~, provient principalement de ce que les instituteurs, une fois hors de l'école normale, semblent prendre plaisir à oubli~r les bonnes notions de chant qu'ils y ont reçues. Ils delaissent ies chants sérieux pour répéter des morceaux légers, parfois même licencieux. C'est ainsi qu'ils perdent le goût non du chant, mais du bon et beau chant. M~s chers collègues, ce n'est pas pour ex..alter les c~oses defendues par lui que Dieu nous a donne de la vou. Nous connaissons le mal, appliquons y le remède. Nous aimons à nous divertir, nous avons du plaisir à nous serrer la main de temp!:l en temps, non~ ne refusons ja~ais n'est-il pas vrai, de boire un verre en Joyeuse comp~gn~e' En voici une occasion toute trouvée. Pourquoi les mstituteurs de chaque district ne se réuniraient-ils pas à des jours fixés pour répéter ou apprendre quelques bea~x chants? Ils ne risqueront plus d'oublier les chants a~pris, et, espérons que, une fois seuls, ils auront envie. de chanter, ce sera quelque couplet patriotique qui leur VIendra en mémoire. Mes amis, du courage, un peu de bonne volonté et quand viendront les conférences, nous n'aurons que l'embarras du choix des morceaux à exécuter. En outre, ces fêtes si belles et si instructives auront alors la vie et l'entrain qui sont de mise en pareille circonstance. L. J.
Les instituteurs et le service militaire Le sujet soumis cette année à l'étude des régents rappelle la question du service militaire chez l'instituteur: cette
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~uestion .a son importance et mérite certainement une mention spéciale.! Que cette déclaration n'effraye personne elle n'est poini ~?uv~lle 1 Depuis longtemps, en effet, on ~·est demandé si lmstJtu!eur. doit~ oui o_u non, servir dans l'armée et jusqu'à 'QUel p01~t Il d01t. le faire. La solution qu'on a donnée à ce probleme ~ éte souvent indécise, et, à l'heure qu'il est encore, on agit chez nous un peu selon ses caprices personnels: Et combien de ré~~nt~ ne voyo?s:nous pas qui, chaque annee, et au grand preJUdiCe des eleves, interrompent la classe avant la fin du cours scolaire ou en retardent I'ouver_tur~, pour le service militaire, le plus souvent sans autorisatiOn aucune? ~ne n~uvelle dis~ussion _du sujet n'est donc pas intempest~ve; 1on pourrait ensmte proposer l'introduction dans le re~lement d'un article aussi précis que le permettent les competences cantonales, en attendant que les autorités fédérales t~anchent catégoriquement le cas et laissent les instituteurs libres du. service militaire pour qu'ils puissent d'autant B. mieux temr les écoles confiées à leurs soins.
Nos bibliothèques scolaires des instituteurs . L'~nnée d_er~ière, on a émis, à diverses reprises, l'idée de reumr les btbhothèques des instituteurs de tous les districts en ~ne. seule. On ~ ~us~i énuméré les avantages qu'il y aurai~ a procéder ams1, c est pourquoi nous ne reviendrons pas la-dessus. Elle pourrait être placée à l'Ecole normale ou former une annexe de la bibliotbéque cantonale. Cependant nous croyons préférable de l'installer à l'Ecole normale plutôt qu'ailleurs. D'abord les maîtres et les élèves p~urraien~ y puiser à volonté, ensuite ces tlerniers remplirai~nt faclle?Ie~t l'office de bibliothécaire sans que cela leur co~te grand p~~ne. Pour arriver à une solution, il s'agit mai~~enant d etudier la question et de la résoudre de la mamere la plus avantageuse pour le corps enseignant. C'est pourquoi il faut qu'aux prochaines conférences, op en parle et qu'on prenne des décisions à cet égard. Ces
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·décisions seraient transmises à M. le Chef du Département de l'Instruction publique, afin qu'il avise aux moyens les plus pratiques de l'installation de la nouvelle bibliothèque cantonale des instituteurs. R. instituteur.
PARTIE PRATIQUE COMPOSITION
Un élève écrit à son ancien maître d'école pour le remercier des utiles conseils qu'û lui a donnés. BIEN CHER MAITRE,
Les excellents conseils que vous venez de me donner dans votre lettre du 15 septembre écoulé, me prouvent toute la sollicitude que vous avez pour votre ancien. élève. Je m'efforcerai de mettre à profit ce que vous me dites et de me conformer de mon mieux, aux sages avis que votre longue expéri~nce vous a suggérés pour mon bien. Je vais m'abonner à la Bibliophilia qui a été fondée dans le but de pro~urer à notre jeunesse des lectures instructives, morales et utiles, et de la détourner de cette lecture romanesque, légère et toujours pernicieuse pour ceux qui s'y livrent. Je compren~s qu'on ne saurait mieux se ~r~parer à entrer dans la VI_e pratique, qu'en s'instruisant seneusement. Or, pour cela, Il faut, comme vous me le dites fort bien, lire des livres sérieux, écrits dans un bon esprit ; car il en est des livres comme des relations sociales. Si l'on fréquente de mauvaises compagnies, adieu la vertu et l'honnêtfl homme ; tandis que si l'on fréquente des gens vertueux, on devient bon comme e_ux. Je ne saurais donc mieux faire, pour vous témoigner ma gratitude, que de m'efforcer de suivre le chemin de la vie jalonné par vos utiles conseils et vos bons _exemples. Merci infiniment, cher Maitre, de l'affection que vous ne cessez de me témoigner. Votre tout reconnaissant et devoué élève, Ch .•.• , le 26 décembre 1893. KIÈS. BIENFAITS DE LA FOUDRE SUJET A TRAITER
Franklin dit que la foudre est un des moyens les plus puissantn que la Providence met en œuvre pour assainir l'atmosphère. Vous développerez et vous expliquerez cette observation en la rapprochant de cet usage populaire de brûler de la paille ou du papier pour désinfecter une habitation.
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SUJET TRAITÉ
La foudre est une cause de vie bien plus souvent qu'une cause de mort. Obéissant, en cela, aux décrets impénétrables de Dieu, elle est un des plus puissants .moyens que la Providence met en œuvre pour assainir l'atmosphèrA, pour débarrasser l'air que nous respirons des exhalaisons malsaines. Ces grandes et violentes secousses déterminent dans l'air des couran\s très favorables à la santé; les vapeurs de soufre que répand la foudre asphyxient un très grand nombre d'insectes dangereux. Nous brûlons des torches de paille ou de papier dans les appartements dont il faut assainir l'air: avec ces immenses traits de feu, la foudre produit un effet analogue dans l'étendue atmosphérique. Chacun de ces éclairs qui vous font tressaillir de frayeur est un gage de salubrité générale. Chacun de ces coups de tonnerre qui vous glacent d'effroi est une preuve du grand travail de purification qui s'o· père en faveur de la vie. FRANKLIN. UN APOTRE EN 1889 SUJET A TRAITER
A la suite d'un pèlerinage à Paray-le-Monial, Laroudie, ouvrier tanneur de Limoges, manqua le train à ChambletNéris et resta en butte aux railleries de quelques ouvriers. Il en profita pour leur expliquer dans un discours familier l'utilité de cet appel à une protection spéciale de Dieu; il répondit d'avance à cette objection banale : • On peut prier Dien partout. 11 SUJET TRAITÉ
La sincérité et la bonne foi de l'âme la plus modeste commandent le respect et l'admiration des esprits qui semblaient d'abord les plus hostiles. Dans un de ses pèlerinages à Paray-le-Monial, Laroudie, humble ouvrier tanneur de Limoges, manqua son train à la station de ChamQlet-Néris et resta sur Je quai, bouche béante et les yeux tristement fixés sur les wagons qui filaient et se perdaient à l'horizon. TémoiM de son naïf désappointement, les ouvriers d'un chantier voisin riaient en lui lançant quelques sarcasmes de mauvais gollt. • Allons, leur dit-il, vous trouvez que c'est drôle? - Eh bien 1 non : c'est le bon Dieu qui a permis cela, pour que je puiese vous apprendre ce que vous ne savez pas. • Croyez-vous que je sois un rentier qui voyage pour son agrément! - Non, je suis un ouvrier comme vous, regardez mes mains, pauvre comme vous, plus pauvre que vous, regardez _ma blouse. Eh bien, quand j'ai un gros chagrin, quand
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ia besogne diminue, quand le pain manque à la maison, quand le cœur faiblit, au lieu de jurer, de maudire mon patron et d'injurier le capital, je songe à Paray-le-Monial et je me dis: c Attends 1 tu iras bientôt et tu y retrouveras la con1iance en Dieu, soutien des pauvres et patron des ouvriers. • c Vous me direz que je pourrais prier le bon Dieu à Limoges aussi bien qu'à Paray. C'est vrai, cela, et ce n'est pas vrai. Mon église, ma paroisse suffit pour la prière de tous les jours; mais Paray, c'est pour les grandes occasions, quand j'ai besoin d'un bon coup d'épaule. c Ah J mes amis, comme je plains les pauvres gens qui rient de tout cela par ignorance, et qui, après une journée de fatigue, rentrent chez eux, le vide dans l'âme et, souvent, le désespoir au cœur 1, A mesure qu'il parlait, sa voix vibrait d'émotion ~t les larmes lui venaient aux yeux. En même temps, les rtcanements avaient cessé, la sympatbie succédait au dédain et _ramenait peut-être au bercail quelques brebis qui n'attenda1ent qu'un mot pour suivre le bon Pasteur. A. P-S. RÉCOMPENSE HONNÊTE SUJET A TRAITER
Un riche fermier normand portait au notaire de Mauves dix mille francs dans une vieille sacoche. Mais arrivé à la porte du notaire, il n'avait plus sa sacoche. Le lendemain matin, ayant appris quelle avait été ramassée ~ar un ~oue~~~ il courut avec son frère la réclamer et après s être d1t qu ll donnerait bien mille francs à qui la lui rendrait, quand il se fut assuré qu'elle était pleine, il dit presque des injures au pauvre boueur qui la lui rendait sale. Conseils et direction. - Tout l'intérêt de ce petit récit est dans la gradation des sentiments d'égoïsme dans l'âme cupide du vieux paysan. Dialogue au dénollment. SUJET TRAITÉ
Un beau matin, Pierre, riche fermier des environs de Mauves, partit pour porter au notaire du village, le prix d'un herbage qu'il venait d'acheter, après l'avoir convoité pendant plus de dix ans. Il avait attaché autour d~ sa ceinture une vieille, très vieille sacoche, contenant dix mille francs. La route était longue, le soleil brt\lant, et, après deux heures d'une montée pénible, le paysan arriva fatigué à la porte da notaire. Comme il allait sonner, il s'aperçut que la sacoche n'était plus pendue à son côté. Blême et tremblant, il revint sur ses pas et s'arrêta près d'un fossé où il se rappelait
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s'être reposé un moment, Il y reconnut dans l'herbe froissé& la place où il s'était assis; mais de sacoche point; elle avait été prise. Dans son désespoir il se coucha sans souper, non sans avoir conté sa mésaventure à son fr~re Louis, ajoutant avee un gros soupir : , Oh 1 je donnerais mille francs à qui me la rendrait. , Après une nuit sans sommeil, il voit venir Louis, qui lui apprend qu'on disait dans le village que le boueur du pays avait parlé d'une gibecière ou d'une sacoche qu'il avait ramassée. • Courons-y vite et, si cela est vrai, je lui donnerai bien une pièce de cinq cents francs. c Les deux frères se hâtent de partir et, tout le long du chemin, causent de leurs espérances et de leurs craintes. • Sais-tu bien, dit Louis, qu'il faudra qu'il soit bien honnête, car, après tout, tes billets de banque et tes écus ne portent pas ton nom. - Sans doute, dit Pierre avec angoisse; son honnêteté mérite une récompense et je lui donnerai .peut-être bien deux ou trois cents francs. - Cependant, reprit Louis, en apercevant à la lisière da bois la chaumière du boueur; pour garder la sacoche, il faudrait être un voleur ; et il y a des gendarmes. - C'est vrai, dit Pierre; mais je veux que ce soit une bonne affaire pour lui. Ce qui est dit est dit, je ne m'en dédis point. Ça me cotltera une pièce de cent francs ; mais ça· vaut bien ça. c Ainsi devisant, ils arrivèrent auprès du boueur qui, assis au soleil, les regardait venir. , Eh bien, c'est donc à vous la vieille sacoche ! Tenez . elle est là dans le evin. c Et, en effet, sur un ta3 d'ordures, Pierre reconnut la précieuse sacoche, mais toute tachée de boue. Il se jette dessus et tournant le dos à ses compagnons il l'ouvre, feuillette ses billets, compte ses louis. Rion n'y manquait. Quel soupir de soulagement 1 Alors se tournant vers le boueur: , Dis donc, sans soin, voilà dans quel état tu l'as mise. c Le pauvre homme essayait de s'excuser; mais plus il s'humiliait, plus montait la colère du rusé paysan. Enfin, roulant la sacoche dans sa blouse : • Viens-nous-en, Louis; si je ne me retenais pas, je tlanquerais des sottises. à ce vieux sagouin-là. c
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'W'ABillWÎ18 Q.uelques pensées f'uJijitlves 1. AD MAJOREM DEI GLORIAM Je me sentais faible, pauvrP, impotent; mes forces intellectuelles et morales ·paralysées, par intervalles, complètement inertes. Enseigner 1 enseigner 1 voilà les paroles que j'entendais bourdonner autour de moi. - Mais comment enseigner 1 Je ne m'en sens pas capable... je ne le peux pas. - • A quoi sert donc l'instruction acquise 1 N'est-ce pas un devoir de la transmettre ? Presque un chacun est capable de cultiver un champ de blé, mais tout Je monde n'est pas appelé à cultiver les intelligt>nces et les cœurs et de songer à tous les bons germes qu'un instituteur peut développer dans le cœur de l'enfant 1 Comme toutes ses paroles peuvent faire impression sur son âme tendre 1 Combien et. jusqu'à quand produit un seul grain tombé dans une bonne terre 1 Le grain davient épi ou épis la première année ; l'épi en donne combien la 11econde 1 et dans 3, dans iO, dans 20 ans ? - Calculez.... La bonne femme (car c'était une femme qui me parlait ainsi) allait, comme vous le voyez, à coup de : Ad majorem Dei gloriam. Avec son accent convaincu c'était plus fort que Jes coups de la massue d'Hercule. La bonne Jèi!uite ... Elle a fini par me vaincre Cependant, loin d'être enthousiasmé, je craignai11, je tremblais .... Ab 1 malheureux; je compte trop sur mes propres forces. Un autre: Ad maJorem Dei glo1'iam devait avoir raison de mes tergiversations. Je visite l'église de la localité ou je devais enseigner. En grandes belles majuscules, je Jes lis sur le fronton du maUre autel: AD MAJOREM DEI GLORIAM 1 Dieu soit loué 1 m'écriai-je aussitôt, Dieu soit loué 1Pour ta gloire et avec ton secours, Seigneur, je vais de l'avant. Ad majot·em Dei gloriam !
II. LE BATON DE LA PATIENCE Il est une vertu qu'un maltre d'école doit posséder ou s'efforcer d'acquérir s'il ne veut échouer dans son œuvre, ou tout au moins s 'il ne veut dépenser son zèle sans beaucoup de résultats en se rendant ridicule devant ses élèves et leurs parents. Cette vertu, c'est la patience. Sans m'embarrasser dans de longs raisonnements, je ne citerai que ce petit trait : Un maltre causait avec les membres de la commission scolaire : • Nos enfants sont des échappés : tenez-les raide, • lui dit M. le Président. - Oh 1 oui, ajoute un membre, soyez ferme, soyez gendarme et tout ira bien. - Ne craignez rien, insinue plaisamment un troisième : la salle d'école n'est pas loin des vignes, M. le régent trouvera bien vite un échalas, un bâton en cas de besoin. Et le magister qui n'était pas sans expérience, de r épondre sentencieusement ; • Le meilleur bâton, c'est bien le bâton de la patience. • X.
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Qui dit au soleil sur la terre D'éclairer tout homme en tout lieu ! Qui donne à Ja nuit son mystère 0 meil enfants 1 c'est le bon Dieu 1. .. Le bluet et le ciel iluperbe, Qui les a teints du même bleu ? Qui verdit l'émeraude et l'herbe? 0 mes enfants 1 c'est le bon Dieu? ... Qui donne au bosquet son ombrage '! Et quand l'oiil~au chante au milieu, Qui donne à l'oiseau sou ramage? 0 mes enfants, c'est le bon Dieu 1..... Qui donne à vos mères le charme De rire à votre moindre jeu, Pleurant à votre moindre larme 1 0 mes enfants, c'est le bon Dieu 1.. ,. Quand pour sa mère ou pour son père, L'enfant tout bas f11.it un doux vœu, Qui l'écoute et lui dit: Espère 1 0 mes enfants 1 c'est le bon Dieu 1. ... Ce soir, après votre prière, Quand vous aurez dtt adieu, Qui fermera votre paupière? 0 mes enfants 1 c'est le bon Dieu 1.... MGR. DE LA.
BourLLERIB.
QUAND JE SERAI GRAND Le front incliné sur ton livre d'heures, Oh 1 je le vois bien, ma mère, tu pleures, Et tu sembles triste en me regardant, Mais va 1 j'ai huit ans, mère, prends courage 1 J'aurai pour nous deux du cœur à l'ouvrage Quand je serai grand 1 Je voudrais grandir.... Oh 1 le temps me dure 1 Hier, un méchant t'a jeté l'injure : n te voyait seule avec un enfant : Des cœurs sans pitié raillent ta misère ; Mais aucun d'entre eux ne l'osera, mère, Quand je serai grand 1 Ton châle est usé; ta robe de laine, Si vieille à présent te soutient à peine ; Je t'habillerai d'un chaud vêtement, Et pendant l'bivGr, toute la iournée, Tu verras du feu dans la cheminée, Quand je serai grand 1 Je t'obéirai, mère, sois tranquille, Oh 1 tu le verras .... ton enfant docile
-80Ne fera jamais ce que Dieu défend. Tu seras heureuse et tu seras fière Quand je serai grand 1 • Nous achèterons au bout du village Un petit jardin.... tu souris, je gage. Auprès des oiAeaux, sous un lilas blanc Pour toi je veux faire un banc de verd~re Et tu guèriras, mère, sois en sllre ' Quand je serai grand 1 • ' Et l'humble malade, un instant heureuse N'ose le serrer de sa main fiévreuse · • Enfant, sois béni 1 mais ta pauvre :nère N'aura plus besoin que de ta prière Qual:!d tu seras grand 1 • Marie
Sopplémeut au N• 5 (1893·94) de I'ICOLB PRII!IRB MARIO - un nom bien connu des lecteurs de l'Ecole primaire et du Journal du Dlmanche - noua adresse en primeur la jolie nouvelle suivante, qui, i l'inverse de tant d'autres, a le mérite d'être vraie, comme le dit d'ailleurs l'aimable auteur :
IIADELBINE JRNN4.
Pen•ées
•*• Le but de l'éducation est de former l'homme à une vi& pure, sans tache, sainte, selon sa vocation, en un mot, de lui (FroEBEL.) apprendre la sagesse. Beaucoup de. pédago~ues répètent qu'il faut élever les enfants pour la gloire de Dieu... Contribuer à réaliser ainsi les intenti?ns de la, Divinité est sans contredit la plus excellente maDière de 1 honorer et de devenir semblable à elle. (NIEMEYER,) Malheur à celui qui scandalise un de ces petits enfants. (JÉSUS-CHRIST,)
•**
•*•
.Anecdotes •colalres. Le jet~ne Mardochée se présente à un examen. - L'instituteur : 81 vot.re père emprunte 1000 fr. avec promesse de rembourser à raison de 250 fr. par an, combien devra-t-il au bout ~e 8 ans 'P - 1000. fr. - Mais, mon enfant, vous ne
.•*•
conn.atssez pas. 1~ premier mot de l'arithmétique. possible ... mats Je connais mon papa.
C'est
Plaisante signature.
:lr., le maitre d'éc~le du vi,llage, .a, depuis vingt ans formé
toutes les têtes not~Ires de 1 endroit; son maigre traitement ne suffis~nt ,pas à .1 ~ntretien de sa respec~able famille de 8 ~nfants! Il s est adJo.mt deux de ses amis pour exploiter une m~ustrte sous. la raison de commerce : Christophe et Compag~n~. ~ la, natssance de son dernier marmot, l'officier ù'état ctvtl vmt 1 ~ppeler pour sign~r l'extrait de baptême; le bon régent, _habttué à ne pas oubher ses associés dans ses signatures, signa en due forme : Christophe et Compagnie. (Authentique.)
L'histoire que je vais dire n'est pas de celle qu'on invente, et nous avons d'autant plus de plaisir A la raconter ici, que nous connaissons la vénérable fille qui en fait le sujet, une de ces femmes point si rares qu'on veut bien le prétendre, qui, dans la pfus humble sphère, inconscientes de leur valeur, honorent l'humanité. On ne l'appelle que de son petit nom, Madeleine. Elle court ses quatre-vingts ans. Elle en avait seize quand, A sa sortie de l'école, elle entra comme servante chez deux jeunes mariés, dans un grand village vaudois peu distant du Valais. C'était une belle fille, brune, au regard limpide, fraiche et solide, comme la montagne en fournit souvent. Ni gauche, ni hardie, elle venait mettre au service de ses maUres sa droiture et sa bonne volonté. Sans prétention à de hauts gages; - sur ce point dans ce tempslà on n'avait point tant d'ambition qu'aujourd'hui, car alors les jeunesse3 ne visaient point à porter des colifichets, et se contentaient tout comme leurs mères de robes de milaine, - Madeleine, dans la candeur de ses seize ans, n'avait qu'un désir, celui de rester dans la même famille aussi longtemps qu'on voudrait l'y garder. Le ménage était fort à l'aise, les deux époux simples et sérieux. La jeune femme, qui ne comptait guère que trois à quatre ans de plus que Madeleine, prit bient&t de l'affection pour celle-ci, et la forma au service de la la maison avec la douceur qu'on lui connaissait, aussi lorsque quelques mois plus tard une petite fille vint augmenter le ménage, Madeleine, déjà traitée comme si elle e11t été de la famille, prit part A la joie de ses maitres avec l'ingénuité de son bon cœur. Toute rouge de plaisir, devant le brasier allumé sous la vieille cheminée, elle travailla pendant une aprèsdloée entière aux • bricelets • du baptême. Ses doigts s'y br11lèrent bien quelquefois, mais dans son désir de bien faire, elle n' y regardait pas de si près. Et quand elle
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vit porter la petite à l'église, elle lui parut si brave qu'elle courut à la fer.être, pour mieux la contempler dans sou joli bonnet blanc à rubans de satin, cadeau de la marraine, ainsi que c'était l'usage. Avec quel amour elle berça, pouponna, dorlota cette bébé, qui déjà lui semblait sienne f Ne l'avait-elle pas vue nailre, n'était-elle pas aussi son hien 'f Et quel orgueil à la débarbouiller, à la pt·omener, fil à entendre CAUX qu'tJile rencontrait s'extasier sur sa gentillesse précoce 'f La petite Rosalie gran:Jit seule et unique, sans que ni frèrbs, ni f;œurs, ne vinssent à leur tour accaparer les soins de Madeleine. Point gâtée néanmoins, mais judicieusement élevée, la fillette dés son bas âge se fit remarquer par sa rare intelligence, qui devait plus tard lui assurer une place distinguée dans la société du district.
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L'enfant se développait, les années pas!!aient et retrouvaient toujours Madeleine à son poste. Plus que jamais elle faisait partie de la famille, autant pour sa fidélité que pour la discrétion, la bienséance, qui étaient les traits dominants de son caractère. Ce serait mentir que d'11ffirmer qu'elle ne songea jamais à se marier. Accorte, active et rangée comme on la voyait, elle devait inévitablement donner dans l'œil à plus d'un, aus:>i parfois lui arriva-t-il de prêter l'oreille à des propositions de mar iage dont elle ne faisait pas sE>cret à sa maîtresse, n'ayant rien de cacbé pour elle. Et puis, après avoir écouté son avis, et médité làdessus, ses soupirant:! y étaient pour leurs frais, la conclusion de ses réflexions étant à peu près toujours celle-ci: - A quoi bon se mettre c la corde au cou • quand on a de bons maîtres, et qu'on ne manque de rien 'f Et par manière d'appoint elle ajoutait : - Que l'on soit cbez soi ou chez les autres, partout il faut travaiJJer. Mais uoe fois mariée et à mon ménage, je n'aurais pdutêtre que des soucis en plus ... C'est amsi que de refus en refus elle resta fille. En attendant, la jE:~une fille de la maison avait terminé son éducation. C'était une vraie demoiselle, modeste in!ltruite, aimable autant que balle, bonne à mettre 1~ main_ à ~out, a~ jardin comme au rouet, et de plus comme on dtsatt au vtllage, un riche parti. Les. pré.ten1ants ne pouvaient lui manquer, aussi futelle b1entot fiancée à l'un de ses cousins,
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Et les rouets de tourner, et la rite argentée de s'enrouler sur les bobinAs et de ~·arrondir en pelotons, l'usage étant encore, même pour les filles rir.b>~s. d'~voir tout leur trousseau filé à la maison. On pPut penRer si Madeleine daus son aff...ction pour la jeunA fille qu'elle avait portée dans ses braR, Pl portait. encore plus daos son cœur, y mit du zèle f De l'automne au printemps de jour comme de nuit on fi la ' C'étaient les jour~ de bonbAur, Pas de séparation en per,3pect.ive, puisque la maison était vastA, et que le nouveau ména a devait habitAr sous le même toit. En out re, il fut art·an·~é qne du service des paren1s, Madeleine pa~sE>r.tit à celui des jtmoes, une servante d'expérience . comme elle était un trésor à ajouter à la corbeille de noces, car la mère se disait: - Si je viens à manquer à ma fille, il lui restera MadelE~ine ... Les mères seules ont de ces intuitions-là.
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Après les jours de bonheur, il en vint d'autres, sombrHs et uoirs. A mesure que passaient les années, des VIdes se faisaient, d"S lombes s'alignaiAnt. Les grands partirent les premiers. Puis, en sourdine, la mort s'attaqua au jAune ménage. Une maladie héréditRire, sans merci. la phtisie, y avait pris racine. On s'acharna vainement à la combattre. Le mari, encore dans la force de l'âge, fut emporté par elle. P eu de temps après, sa femme le suivit, enlevée elle aussi par un mal inexorable. - Je te confie mes enfants, avait-elle dit à Madeleine, demeurée seule avec les trois fils. Pas n'était bPsoin de cette recommandation. N'avaitelle pas pour eux des entrailles d~ mère 'f Attachée comme le li11rre aux murs qui avaient abrité sa j~>uuesHe, abrité son àge mûr, et abritaient eucore sa viE>illesse, elle soigoait c les garçons • comme elle les appelait, bien qu'ils fussent déjà des bommes. Miné par la maladie qui avait emporté son père, l'alaé, qui s'étatt marié, s'éteignit à son tour. Les dAux cadets eurent le même sort. L'i maison se vidait. Aujourd'hui, il n'y reste plus que Madeleine qui, de par les dernières volontés de sa maîtresse, y a droit à un log-1ment jusqu'à sa mort.
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Soixante- trois ans au service de la même famille 1... ses quartiers de noblesse. Qui autour de nous peut se vanter d'autant ! ... Soixante·trols ans de bons et loyaux services. Et le cœur toujours jeune, l'esprit toujours frais, elle monte et descend l'escalier où tant de voix enfantines ont retenti, où des mioches roses et blancs ont essayé sous ses yeux leurs premiers pas. Elle va de la maison au cimelière, soignant et arrosant les tombes. Puis, les embrassant toutes d'un regard : - Bientôt je serai là... à côté d'eux, bientôt ... Vaillante toujours, énergique, sans murmurer, elle reprend le chemin du logis. Une noble femme, et d'on grand exemple. MARio***
Protection des animaux 1. 2. S.
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1.
(Let cùx commandements/ De l'animal, soi9 l'ami et non le tourmenteur. Que la propreté et l'ordre règnent dans ses étables. Débarrasse le bétail de la vermine, En toute saison, veille à ce que dans l'étable, l'air pur, la lumière et l'espace soient en quanttié suffisante. Distribue la nourriture juste en Ron temps, mesure-la, mais qu'il y en ait bien assez. Que le fuurrage soit sain et l'eau pour boire pure. Nettoye tous les jours la mangeoire, l'aug9 et les ustensiles employés pour donner à boire. Tu éviteras ainsi aux animaux mainte maladie. Tiens toujours brillants les vases de la laiterie. Avant d ttraire, lave-toi les mains et nettoye aussi chaque fois le pis de l'animal. Tiens les bêtes aussi propres que possible, Elles en profiteront et leur valeur en augmentera. Avant de les nettoyer, observe si elles n'auraient pas mal quelque part · Accorde leur le repos néeessaire, et fais en sorte ~n'elles puissent se repoPer et dormir sur une bonne htière. ~xamine le harnais chaque fois que tu le pourras,
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afin que ta bête n'en soit point incommodée pendant le travail. Ne tourmente point tes chevaux au moyen de la têtière toujours inutile et des œillères qui généralement ne servent à rien. Fais le moins possible usage du fouet; tu mon·treras par là que tu es un homme intelli~ent. L'animal s'attachera à toi et obéira à ta vois. 8. Si l'animal devient malade, ce que tu pourras reconnaltre facilement d'après la manière dont il reçoit sa nourriture, va chercher, au bon moment et au bon endroit., les secours nécessaires. Garde-toi des charlatans car bien des animaux ont péri par leur faute. 9. Traite toujours avec patience les animaus, surtout ceux qui sont timides et faciles. à effaro.u~her, c:&gis de même aussi envers ceux qu1 sont v1c1eus. Observe ceLte règle en particulier lorsqu'on les ferre. La confiance une fois acqui<Je fait disparaltre plus d'un défaut chez l'animal. 10. Rappelle-toi que les mauvais traitements el la cruauté envers les animaux sont contraires aux commandements de Dieu, et qu'en diminuant leur valeur ils te portent aussi préjudice. Tout le bien que t~ pourras faire aux bêtes donnera de bona fruits, plaira à Die~, et te méritera l'approbation de tous les hommes Justes.
VARIETES Amphlbologie. - Ce mot vient de am-phibolos, amb!gu douteus, et logos, discours, sens équ1voque, ambsgotsé · arraniement de mots qui présentent deux sens opposés ; parler par amphibologie. Ainsi : Les voyageurs écrivent tout ce qu'ils voient sur leur• albums. - Montesquieu comparait ses domestiques . à une horloge : Il faut, disait-il, les remonter pour qu'Ils aillent de temps en temps. - J'ai fait un voyage dans toute la Suisse qui m'a beaucoup plu. Un dirocteur d'établissement de bains voulAit une en seigne et la rédiger : Bains à quatre sous, pour dames, à fond de bois. Sur l'observati~n de ce q~e cette rédaction avait de louche, il la modl1la en: Bains t. fond de
6 bois pour dames à quatre sous, mais sa femme criant au scandale, il écriv•t enfin: Bains pour damos, à quatre sous et à fond de boas. L'amphibologie naît aussi de l'homonymie des mots, ce qui est une source abondante d~ comique: Un professeur de collègA, entrant dans sa classe en biver, s'aperçoit que Je poële n'a pas été allumé. I l appelle un domestique pour faire du feu. Le domestique revient bientôt avec une grosse bûche : - Ab 1 s'écrie le professeur, voici le principal. Un rire général l'avertit de sa maleocoo•reuse amphibologie et, ce qui est moins plaisant, le principal, informé, prit très mal la chose et taoçil vertement Je pauvre homme. La synonymie des mots induit aussi les étrangers en erreur: un Anglais remerciait Fénelon d'avoir PU pour lui des boyaux de père; - un autre disait célibataire 1 - pour garçon 1 - donnez moi un verre de cercueil (bière). Mai a la véritable amphibologie résulte d'un mot à double sens ; louer une maison, présente trois sens : en faire l'èlog~, la prendre ou la donner en location. Merci, exprimant le refus aussi bien qnA l'acr.eptatioo, est-ce merci oui ou merci non! Comme vous, je ne suis pas sujAt anx migraines. - Cette leliN est · mal écnL. elle est illlsible. Est-ce· l'écriture ou le style qui pèche t L'éducation. - Il y a une bonne lPçon pour les parents dacs cette petite histoire de source allemande: Un homme et sa femme avaient résolu de cu ltiver ensemble uo petit potager. JI restait uoe planche inoccupée; et le mari, voulant canser une agréable surprise à sa femme, sema secrètement la planche de laitue. Le lendemain, l'épouse alla avec Je mème secret planter des fèves sur la même planche , qu'elle ne croit pas employée. Plus tard, l'homme et la femme continuèrent à visiter la planche pour en enlever les mauvaises herbAS. L'épouse croit que la jeune laitue est uoe mauvaise herbe et l'arrache; et le mari en -fait de même avec les fèves; de sorte qu'à la fin ils n'eurent ni fèves ni laitue. Et tous deux se trouvèrent désappointés et surpris. Ainsi en est-il de l'éducation des enfants quand la mère permet ce que défend le pè1·t>, et que le père, en parole ou par son exemple, détruit ce qu'a planté la mère.
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Recettes et conseils utiles Graisse pour traire les vaehes
,. L'expl~itati~n Ju lait est actuellement da~s nolre pays lmdustr1e agr1cole la plus répandue, et 1 élevage luimême ne peut pas se passer de ce produit, qui sera toujours l'aliment indispensable pour l'homme et lAs animaux en bas âge en même temps que la nourriture la plus saine et la plus économique. - Les cultures indUI~trielles : vignes, tabac, betteraves, ne conviennent pas à tous les terrains et à toutes les contrées, alors que .le .lait fourni par la chèvre ou la vache se produ!t aussi b1en I'IUr le rocher où ponsse un brin d'herbe que ~an~ les pays de culture intenl'live où les fourrages artificiels sont encore renforcés par les déchets divers : sons, tourteaux, drèches, pulpes, etc., ou par des céréales. - Du lait, et beaucoup de lait, td est le but auquel tendent, - et pour cela il n'est pas beRoin de statistique, - la plupart des agriculteurs suisses. Mais si l'on se préoccupe beaucoup de la quantité de lait, on négli~e trop souvent sa qualiiP . Dans les pays de production en beurre, en Normandie, par exemple, on taxe une vache d'après son rendement en beurre, comme aussi dans certaines fabriques de lait condensé. En Suisse ce n'est pas partout le cas, et on ne regarde guère que les cercles du seillon pour juger de la valeur d'une vache. Il arrive souvent qu'une vache taxée bonce n'est qu'un a01mal qui rend presque pure l'eau qu'il a absorbée, alors que la bonne laitière produisant moins de litres donne un lait riche en aliments nutritifs doot le beurre et la caséïne sont les principaux. • Le beurre sera toujours le beurre • s'est écrié un pastAur du bon vieux temps auquel quelques-uns de ses paroissiens avaient apporté du séré au nouvel-an. Pour obtenir beaucoup de lait avec beaucoup de beurre et fromage, il faut trois choses : 1) une bonne vache ; 2) du fourrage et 3) une bonne tétine fonctionnant sainement. Quand l'on voit l'hygiène que subit cette dernière on est étonné comme on se préoccupe peu des influences délétères qui agissent sur elle à chaque instant : fumier, lisiers, malpropretés de toutes sorte!CI, graisses diverses racees ou moasies dont on se sert pour la traite. Le pis est un va3e à lait et toute altération de ce vase entraîne des altérations de son contenu : lait aigre, lait salé, lait bréché, lait filan~, mammites, éré-
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SION. 1.. Février
-8sypèles, quartiers, prêveslns, éruptions diverses, boutons, verrues, crevasses des trayons, toutes altérations sujettes l récidive et qui amènent infailliblement la perte partielle ou totale du pis. - Trouver un ingrédient dé· truisant les germes infectieux qui influent sur la qualité et la quantité du lait et déterminent les maladies de la tétine, substance agissant au double point de vue préservatif et curatif, tel est le but que se sont proposés les inventeurs de la graisse hygiénique pour la traite des vaches.
Protection dea conduites d'eau contre la ~elée.
Pour empêcher la congélation de l'eau qui circule dans les tuyaux placés en tranchées peu profondes, le Bulletin techtwlogique recommande de recouvrir les tuyaux d'une couche de sciure de bois, puis d'une litière de la tonnée par exemple, sur laquelle on place des morceaux de chaux vive d'un volume variant entre celui d'un œuf de poule et celui d'une grosse orange. On dispose sur le tout une nouvelle couche de litière et l'on recouvre ou remblaie. De l'hydrotation lente de la chaux résulte un dégagement continu de calorique dont l'action est suffisante pour protéger la conduite pendant toute la durée d'un hiver. Pour dégeler les tuyaux on emploiera un procédé dérivé du précédent. Après avoir recouvert de liLière le tuyau l traiter, on y dépose de la chaux vive eo morceaux et on l'arrose d'eau. L'interposition du matelas n'a d'autre but que de soustraire la surface métal1ique l l'action corrosive de la chaux vive. (R. scient./
Pensées et maximes Si vous êtes condamnés l voir le triomphe du mal, ne l'acclamez jamais. Ne dites jamais au mal : Tu es le bien. Ne dites pas à la décadence : Tu es le progrès. Ne dites pas à la nuit : Tu es la lumière. Ne dites pas à la mort : Tu es la vie. Sanctifiez-vous, au contraire, daos le temps où Dieu vous a placés ; gémissez des maux et des désordres que Dieu tolère pour un moment ; opposez y l'énergie de vos cœurs et d!:! vos eftorts ; maintenez toute votre vie pure des erreurs, libre des Cardinal PIB. entrafnements mauvais. 11 Uoe bonne action faite en ce monde reçoit sa récompense dans l'autre, de même que l'eau versée à la racine d'une plante ou d'un arbre reparait en haut, sous les froUa et sous les tleurs. c
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION REGLEMENT HORAIRE Je pense rendre quelque service à mes collègues, et con· tribul3r à l'uniformité de nos classes primaires, en soumettant aux lecteurs de l'Ecole Primaire un réglement horaire élaboré depuis quelques années. Il importe, pour la bonne tenue et aussi pour Je succès de nos écoles, qu'il y ait, du moins autant que les circonstances le comportent, un plan horaire uniforme, basé sur· le programme de l'enseignement émané de notre Départe-ment de l'Instruction publique. Chaque instituteur n'aura plus à tâtonner pendant les. premières années de son enseignement, pour se faire un réglement, souvent très imparfait comme aussi ~rès in~om:: plet; les enfauts ne deviendront plus des machmes. d essar à chaque changement de maUre dont chacun, Il faut l'avouer, apporte son plan horaire dans sa poche. Les membres des commissions scolaires qui voudront prendre connaissance du réglement, sauront la matière enseignée dans chaque classe ; M. l'inspecteur pourra, à n'importe quelle heure, entendre ou controler un maitre pendant qu'il enseigne telle ou telle branche. Les élèves fréquentant la même année plusieurs classes consécutives, trouveront partout le même réglement horaire, et seront moins désorientés, en allant, selon la nécessité des circonstances. d'un hameau à un autre pour y suivre les classes, surtout s'ils sont encore habitués aux mêmes classiques. L'arbitraire tendra, de plus en plus, à disparaître de nos écoles, surtout si chaque maitre se met à suivre d'une manière scrupuleuse le nouveau plan horaire. Toutes les branches seront enseignées selon l'importance que le programme y attache; dès lors, il ne peut plus arriver