-
8 -
montrent moins exigeants, sans même rapprocher le terme de nouvelles revendications. Les instituteurs du bon vieux temps, de regrettée mémoire, avec Jeurs dispositions à la somnolence, au doux far-niente, et leur léger bagage scientifique et pédagogique, auraient-ils aujourd'hui efficacement contribué à un résultat aussi r~jouis<Jant, en laissant après nous Berne et Vaud 'f Non seulf1ment le Valais serait dépassé par tous les Etats· de l'Europe, il coudoierait même, en fait de développement intellectuel, lss contrées où la civilisation est encore à son berceau. Et quelle belle figure nous ferions aujourd'hui, au milieu de nos Confédérés, moralement, intellectuellem1>nt et watérielJemeat, si les éternels partisans du statu-quo avaient, depuis un demi-siècle, V·'llX prépondérante au Chapitre, · si la carrière de l'enseignement, chez nous, n'é tait vraiment qu'une simple sinécure ! Uo simple coup d'œil sur le plan horaire, si ce plan est scrupuleusement suivi, nous prouve que pendant les six heures de classe journalière les moindres loisirs sont inconnus de l'instituteur, et il est évident que ce plan est suivi, sioon le Valais n'aurait pas obtenu Je succès que nous connaissons. Quant à la théorie de la • page suivante • et du rôle 'exclusif que jouent les manuels au sein de la classe, l'exagération est par trop outrée. Les manuels sont indi~p ensables dans toutes les écoles; on a essayé un moment de les supprimAr, mais on n'a pas tardé à être contraint de les réintégrer. Ils aout un guide, sans lequel Je maître le plus capable risquerait de se fourvoyer, de suivre une marche régulière, de laisser des lacunes, de ne pas gradu• 1· suffisamment son enseignement, car la mémoire n'est pas touj vurs assez fidèle ou assez pr_ompte pour ne rien omettre, ou éviter une perte de temps, bien que l'on possède parfaitement les branches qua l'on enseigne. Mais Je livrn ne joue à l'école qu'un rôle secondaire; le rôle principal appartient à la partie du maitre, pour expliquer, commenter, et au besoin pour compléter le livre; tandis que jadis le livre était tout, et le maître rien : c'est pourquoi la vieille école n'a pas fait merveille. (A
suivre./
XVIIm• ANNEE
1
SION 10 Janvier 1898
L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Mai inclusivement, en livraisons de 16 pages._ Prix d'abonnement pour la 8nlHe, 2 fr. 30. Union postale 3 fr. Annonces, pria, 20 cent. la ligne ou ,on e,pace. . Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à· une annonce ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE: , J:?e la, ~élation comme moyen disciplinaire. - Encore l ant~~etique dans les écoles primaires. - Progressons! L ecole et les travaux domestiques. - Sacs d'école et serviettes. - Placement des instituteurs en Valais. Mile Emma Bochatay, institutrice. Partie . pratique. ,fr~blèmes donnés a~x derniers examens de recrues. { Calcul ecntl. - Style. ( Su;ets donnés aux dernz'ers examens de recrues. - Anecdotes scolaires. - Supplément.
+
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, t•• secrétaire au Département de !'Instruction publique, à Sion.
~I==
Il
~