No 12 l'Ecole primaire, 15 Juin 1893

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Produit du pur amour et de l'ardente foi, Le même encens mortel br"O.le devant ce roi Que le jour à la nuit signale 1 Cependant l'horizon se remplit de clartés, Par le maitre attentif les troupeaux sont comptés, Le faucheur vers les prés s'avance. Sur les pas de la nuit voici venir le jour; La fête de l'aurore est close dan11 la tour... Les hirondelles font silence 1

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-oLa plante de la résurrection. - Tout le monde conuait la • rose de Jéricho •, qui n'est pas rose et qui n'flet pas une rose, mais bien une plante de la famille des crucifères, croissant en Arabie, en Egypte et en Syrie. Sous l'action de la sécheresse, ses rameaux se pelotonnent, s'entrelacent et forment un tout grisâtre d'aspect désagréable. Trempez dans l'eau cette pelote rabougrie et vite les rameaux se gonflent, s'étendent, se redressent, et l'amas informe prend certaine tournure. La rose de Jéricho 'peut servir aussi d'hygroscope, car elle subit les influences de la sècheresse et de l'humidité. J'en ai deux ou trois, et depuis des années elles se gonflent et se dessèchent avec une imperturbable régularité. Mais la mode est ailleurs aujourd'hui. On vend depuis quelque temps une autre plante dont les mouvements sont plus curieux: c'est la • plante de la Résurrection ~. fougère mousseuse, originaire de l'Amérique du Sud. Quand cette fougère est bien humectée d'eau, elle se présente sous l'aspect d'une rosette élégante d'un vert tendre et velouté. M.ais si, au contraire, il fait sec, la plante perd sa belle couleur, se roule sur elle-même et forme un amas jaunâtre informe. Il suffit de plonger ses racines dans un verre d'eau pour la voir s'épanouir de nouveau au bout de quelques heures. C'est une plante à surprise. On la dispose dans certains jardins au milieu des rochers. Si on ne l'arrose pas, on la voit se pelotonner en boule jaune. Il suffit de jeter sur elle un peu d'eau pour que la métamorphose ait lieu. Que de curieux ainsi mystifiès. On fait voir avant le c1éjeuue ces boules d'un jaune aale et, après le café, on fait admirer leur transformation. En deux heures, la p lante est redevenue superbe dans sa parure d'émeraude. El ainsi autant de fois qu'on le désire. C'est bien la plante de la résurrection.

SION

XII"'• ANNEE

l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la 8olsse, 2 fr. 50. Union postale 3 :fr.

Il

Annonces, pria, 20 cent, la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole pn~maire recevra deux exemplaires aura droit à une annoncP ou à un compte·rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE: Amour de notre vocation d'lnstituteu r (jin.} cances. -

Société valaisanne d'Education. -

primes aux instituteurs. Variétés. -

Les va-

Encore les

Echos des conférences. -

Suppléments.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé

à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.


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Il est 1 b., tout est cuit à point, et, bien que à notre arrivée, nous euseions déjà eu l'agréab~e occasion d'apprécier les délicates attentions de l'autorité locale, la perspective d'11n véritable banquet généreusement arrosé, ne nuisait en rien à l'entrain qui une bonne fois était venu présider à notre modeste congrès. L'Echo de la Vallée nous charma entre les nombreux toasts et chants qui se sont succédé. M. le Chanoine Bur nier nous invite à acclamer notre père, cet autre Léon-le-Grand, vainqueu r des Gensértcs et des Attilas modernes. H . le prieur Tabin salue dans l'instituteur digne de ce nom, le premier fondement de I'Et&t et ld meilleur auxiliaire du prêtre. M. Reynard, curé de Cbampéry, boit à la santé du vér itable progrès, et M. Luyet, curé à M11raz, porte non toast aux Inspecteurs et aux commissions scolairtls les plus sûrs amis du régent. M. R. Bo~batey pro.pose un triple vivat à la municipalité q•ti a fait largemem les choses, à la charmante fanfare et à tous ceux qui ont contribué à la parfaite r~ussite dtl notre réunion. !)e nos jours, lorsqu'il s'agit de rendt·e compte d'une fête, de raconter un événement quelconque, on se plaît souvent à dénaturer le vrai sens des mots, de telle sorte qu'il est pat·fois difficile de distinguer ce qui est réellament beau ou bien réussi ; dor.c pour ne dire que la pure et simple vérité, il a été trouvé à l'unanimité que la réunion du 11 avril compte parmi une des plus charmantes à tous les points de vue. Aussi lorsque l'hPure du départ a sono~. on Stl sépare en répétant: vive Vald'llliez, vive notre conférenc~>. E . B ., inst.

Chronique et Avis scolaires Ceux de nos lecteurs qui n'ont pa~ encore réa-lé leur abonnemen1 à l'ECOLE PBI.M&IRE pour 1892-93, son1 priés de réserver un bon ac~ueil aux •:artes de remboursement qui wont être misel!l en circulation. Pour ceux qui devraient en outre des fournitures scolaires. le montant de ces dernièl'es sera cumulé sur la même carte. Placement du personnel enseignant. - Le

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SION, 15 Juin

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L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Amour de notre vocation d'instituteur tfin/.

Un regard sur l'humanité tout entière Entrons dans une cla.sse et nous y fl'Ouverons des garçons et des filles qui la fréquentent un. certain nombre d'années. Que deviendront-ils dans la smte, se demand~ l'instituteur, et il ne peut répondre avec assurance, c~r qm peut pénétrer les secrets de l'avenir? L'i~stituteur fait son devoir. Comme le jardinier soigne ses Jeunes arbi·es, , les attache à des tuteurs, les taille et les dresse pour qu un jour ila rapportent d'excellents fr~its, ainsi l'instituteur élève les enfants pour le bonheur des familles, afin qu'un jour, ils en devietinent des mem~res utiles. Des an?èes se sont écoulées, et voilà que les Jeunes arbres plantes dans le verger ont grandi et sont devenus de_ b~aux arbres.. ~t celui qui les a plantés et soignés~ se ~~JOUit sur le dechn de sa vie de l'abondance des frmts qu tls rapportent. Sans doute le Ciel a envoyé à temps le soleil, la pluie, la rosée; mais toujours est-il que le grand-père_ qui les a .plantés et soignés peut revendiquer une partie du sucee~. Et maintenant que sont devenus les nombreux enfant~ qm ont passé sur les bancs de récole ? Elevé~. a.vec SOl~ par le maître ils sont entrés dans la grande societe humame. Des année; se sont écoulées; voilà qu'un jour l'instituteur, secouant la poussière de sa classe, prend sa .c~nne et se m~t en route. Où va-t-il se rendre? Son deSir est de savoir ce que sont devenus les enfants q~i lui _étaient autrefois oonfiés. Déjà dans la première ma~son, 1l r~n.conlre, .u~e brave famille dont le père était un JOUr son ~leve. C_ etait alors un franc étourdi, propre à exercer sa patience; Il fallut toute sa fermeté pour réprimer ses écarts e~ le mettre sur la bonne voie. Le jeune homme se reg1mba plus d'une fois jusqu'à ce que l'arbre fût dressé, mais à présent

personnel con placé ou qui désire changer de poste, est en-. gagé à prévenir toujours le plus tôt possible le Secrétariat du Département, afin que celui-ci puisse pourvoir à temps aux places qui deviendraient vacantAs. C'est d'ailleurs agir contre son intérêt bien entendu que de ne s'annoncer comme disponible g~·~'! dernier. moment, car outre que l'oo s'ex!!Qse à avoir les _ __ _ __


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le vi~oureux et brave père d~ famil!e se montre d~s plus reconnaissants envers son anmen mattre. - Plus lom notre homme frappe à la porte d'un atelier. Le patron lui tend une main calleuse que l'instituteur a jadis conduite pour lui apprendre à écrire et à soigner ses devoirs. Le travail honore l'homme et l'oisiveté est le commencement de tous les vices. C'était la maxime favorite du magister qui cherchait à la graver dans le cœur de tous ses élèves; aussi fut-il heureux de voir comment ce brave et habile ouvrier, fidèle à cette maxime, est arrivé, de pauvre garçon qu'il était, à devenir chef d'un grand atelier et à .acquérir une honnête aisance. - L'instituteur va plus lom ; il rencontre un bon employé qui lui serre affectueusement la main. Lui aus~i était jadis enrôlé dans le bataillon scolaire, et maintenant il est devenu un honnête et excellent citoyen qui avoue facilement qu'il doit beaucoup de reconnaissance à son ancien maître dont il a singulièrement admiré la justice et l'impartialité. L'instituteur vit encore un peu plus loin une modeste et laborieuse femme, qui donnait une excellente éducation à ses nombreux enfants. Elle aussi était autrefois son élève, et n'a jamais oublié toute la gratitude qu'elle doit à celui qui lui a inculqué de bons principes. Dans la commune voisine, il entra à l'église et voilà que le prêtre à l'autel comptait aussi parmi ses élèves d'autrefois. De bonne beure, le zélé ~nsti­ tuteur avait pronostiqué la sainte vocation chez son Jeune élève, aussi avec quel tact ne i'a-t-il pas cultivé ? . C'est ainsi que l'instituteur rencontra encore bten des citoyens honnêtes et aisés qui augmentèrent sa joie. Cepen· ·dant, comme il était modeste et consciencieux, il était loin d'attribuer tous ses succès à son seul savoir-faire, mais il eut toujours la satisfaction et le mérite d'avoir fait son possible et d'ayoir contribué de son mieux à la félicité de nombreuses familles. Le bonheur que nous procurons aux autres rejaillit abondamment sur nous-mêmes. Un regard sur Dieu. Pendant sa vie mortelle sur la terre, Jésus-Christ appela auprès de lui les petits enfants. Pour chacun, il avait un regard affectueux, une parole

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a: Laissez venir à moi les petits enfants, le royaume des cieux leur appartient. » Plus loin nous l'entendons encore dire : a: Qui reçoit Utt de ces petits enfants en mon nom, me reçoit. » Mais quelle menace ter-

d'encouragement.

rible ne prononça pas le bon et doux Sauveur, contre celui qui scandalisait un de ces enfants innocents 1 Oui, Notre-Seigneur est l'ami divin de l'enfance, son meilleur éducateur. Il est aussi le grand modèle de l'instituteur qui doit être lui-même l'ami et le guide de ses élèves. Si Dieu nous appelle à élever des enfants et s'il récompense le moindre verre d'eau que nous donnons à ces petits, comme si nous le donnions à lui-même, combien grande sera la récompense qui nous attend dans l'autre vie 1 L'instituteur n'use pas ses forces à façonner la pierre et le bois, mais des âmes immortelles sont confiées à ses mains. Quelle vocation sublime 1 Qu'il considère aussi que les enfants . ne sont pas seuls en classe, mais que leurs anges gardiens qui regardent sans cesse la face de Dieu, quoique invisibles, les y accompagnent. C'est là une réflexion sérieuse, mais consolante de savoir qu'il y a 30 ou 50 enfants en classe, et autant d'anges qui veillent sur eux et facilitent la tâche du maître. Ces gardiens célestes seront un jour nos pro· tecteurs si nous avons bien rempli notre devoir d'éducateurs chrétiens, comme aussi ils seront nos accusateurs si nous y avons manqué. C'est pourquoi agissons de manière que nous puissions un jour soutenir avec confiance le regard de Dieu et de ses anges. Aimons notre vocation de tout cœur et Jésus notr~ divin Maitre nous bénira 1 Les sciences physiques et naturelles à l'école primaire Je ne crois pas que les instituteurs, surtout dans les écoles à un seul maître, puissent consacrer plu~ d'une leçon par :~emaine à l'enseignement des éléments usuels des sciences physiques et naturelles, tout en le donnant d'une manière collective. Les ouvrages du docteur Saffray, les ta· bleaux d'histoire naturelle de Deyrolles et son Manuel explicatif peuvent leur être très utiles pour la préparation des leçons. Mais cela ne doit point les empêche!' de créer


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un musée scolaire et un herbier avec l'aide de leurs élèves. L'enseignement des sciences physiques et naturelles peut être donné surtout sous la forme de leçons de choses, consistant principalement en causeries sur les objets contenus dans le musée scolaire. Il s'agit d'intéresser les enfants, de les instruire et d'orner à la fois leur esprit et leur cœur, car on ne peut remarquer la perfection des choses ~réées sans remonter à leur créateur. Pour ces leçons l'instituteur peut suivre les ouvrages de M. Rousselot et de la célèbre Mme Pape-Carpentier. Les leçons de choses doivent porter de temps en temps sur la botanique élémentaire. Peu de théorie, car c'est surtout une science d'observation dont l'enseignement comprendra quelques notions sur la conformation et la vie des végétaux, sur leur reproduction, sur les usages des plantes au x points de vue agricole, industriel et médical. On doit se borner à l'étude des familles principales et des végétaux utiles ou nuisibles, en y joignant quelques remarques sur leur distribution, et leur multiplication par la greffe, la bouture, la marcotte, le semis. Tout cela peut avoir lieu en promenade, au mnsée même du laboratoire de la nature. Les quelques leçons faites en classe, relativement aux sciences physiques, auront pour objets l'air, l'eau, la lumière, la chaleur. l'électricité, surtout dans leurs rapports avec l'agriculture, l'indus trie et l'hygiène. Cet enseignement doit d'ailleurs être conçu dans un esprit essentiellement pratique. Pour y réussir, il faut le préparer consciencieusement, relire les ouvrages spéciaux, disposer à l'avance les tableaux, les dessins, etc., qui se rapportent à la leçon. Si l'on veut faire une expérience quelconque par devant les élèves, il faut la faire seul, au préalable, afin d'être bien sûr de ne point la manquer en classe. Mais, bien qu'il faille, comme pour les autres matières, prendre toutes les précautions nécessaires pour l'instruction de l'élève, l'enseignement des sciences physiques et naturelles, à l'école primaire, n'a pas, évidemment, pour but de former de jeunes savants, le temp5 manquerait d'ailleurs pour cela ; il consiste seulement à donner à l'enfant les notions qui lui sont indispensables, à élargir son

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esprit et surtout à lui inspirer le désir de continuer ses études, par le travail personnel, après sa sortie de l'école. SENECTUS,

LES VACANCES On sait que tous les maîtres d'école se plaignent, au retour de l'ouve1·ture des classes, de ce que leurs élèves ont oublié, en grande partie, les connaissances qu'ils leur avaient inculquées avec tant de peine. En effet, une fois hors de }'école, l'enfant ne regarde pour ainsi dire plus aucun livre. Les jeux bruyants de son jeune âge le préoccupent tout entier sans qu'il ait le moindre souci de son avenir. Les plaisirs et les jouissances rlu moment semble~t seuls abso~­ ber alors son activité. Les livl'es et les caluers sont relegués dans quelques coins de l'appartement, où ils jouiss~nt de la plus profonde paix. jusqu'au retour de la procname s:lison ~ colaire. Son esprit même est tellement absorDé par ses occupations extérieures, qu'il se garde bien, même les dimanches et les jours de pluie, de revoir quelque chose de ce que son maître lui enseignait durant l'hiver. Les parents qui sout là pour le diriger semb lent, la plupart du temps, partager ses idées ; et, partao~, ils se gar~ent bien de l'obliger à faire, an moins une fou; par semame, une petite étude pour l'empêcher de désapprendre ce qu'il a acquis sur les bancs de l'école. Ainsi, insouciance d'une part, légèreté de l'autre, et par dessus tout soucis et occupations de la vie matérielle, on laisse de ~ôté la culture intellectuelle qui est, et sera pourtant touJours, un des plus puissants facteur~ pour se tirer d'affaire dans le mond~, et lutter avec efficacité pour l'existence qui semble devemr toujours plus âpre et plus difficile. On ne considère pas assez tous les services qu'une sage éducation et une bonne instruction peuvent nous rendre pour franchir l'étape de cette vie. De là ce laisser-aller, cette insouciance de l'avenir. On ne pense qn'au pr.;sent, on ne vit que pour jouir. et souvent l'on se dit que ceux qui nous remplaceront feront comme ils pourront. Ce raisonnement n'est rien moins qu'insensé, et nous démontre que ceux qui le tien-


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nent, ont une conception bien mal entendue des besoins de la vie présente et à venir. . ~our o~vier à la malheureuse culpabilité des parents et a lmsouciance des enfants, nous pensons que les autorités communales feraient une excellente œuvre, en obligeant les éléves de lenr localité à assister chaque semaine durant rété~ à une bonne classe qui pourrait même être fixée au beso_m dans. les après-midi des dimanches. Ce temps ne serait assurement pas perdu. Les élèves seraient tenus de faire chaque huitaine un devoir écrit, et de repasser une parLie des matières vues en biver, Par là, ils n'oublieraient pas Je peu qu'ils savent, leur mémoire ne s'enrouillerait pas, co~me ,l'on dit vulgaireml3nt, et, l'automne arrivé, ce ne serait qu une continuation plus assidue de leurs études. On nous obJectera, sans doute, que cette manière de faire ne s~urait être mise en pratique que là où le personnel enseigna_nt_ re~te. to~te l'année dans Ja localité qu'il dessert. En serait-Il amsi, Il y aurait déjà plus de la moitié des communes qui pourraient introduire cette amélioration. Pour les autres localités, un membre de la commission scolaire pourrait remplacer le maître d'école en suivant un pro~ramme _détaillé, tracé pour le semestre d'été par le titulaire en~eignant. Enfin, il est une bonne partie des communes qu1 ont des instituteurs qui quittent en biver pour re~trtr en été dan~ le sein de leur famille ; qui empêcherai_t alors ces dermers de remplacer momentanément celui qUI donne les cours du semestre d'biler? Cependant admettons, ce qui sera très rare, que malgré tout son zèle, et toute sa bonne volonté, une commune ne puisse pas trouver les moyens de faire donner une lec.on pa_r sema_ine à ses enfants, devrait-elle pour autant ne r1en faire et Jeter le manche après la cognée?... Nous ne le P~?sons pas, et nous allons voir que, même dans cette dermere hypothèse, on pourrait encore faire beaucoup, avec du bon vouloir et un peu de dévoûment. Si l'on se trou-vait donc réellement dans l'impossibilité de réunir les élèves pour des récitations et des exercices de lecture on devrait au moins les obliger à faire chaque samain~ un

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exercice écrit : style, grammaire, copie, calligraphie, etc., etc.... Il suffirait alors, toujoUrs en suivant un programme tracé par l'instituteur en fonctions, de prévenir les parents que leurs enfants seront tenus .de . faire chaque _huit _jours une tâche à domicile. Quatre a cmq des premiers elèves seraient chargés, sous la dire_ction, pa~ exemple, du _président de la Commission scola1re, de retirer tous les dtmanches le~ Uches faites et d'indiquer pour la huitaine sui· vante ce qu'il y aurait à faire . .ces nouve~u~ mo~~teurs se répartiraient le nombre des éleves e~ s~rviratent d mtermédiaire pour arriver du maitre aux diSCiples.. Il est bien entendu que les tâches ne sera1ent données qu'au fur et à mesure qu'elles se fe~aient e! n~n to~tes ensemble au printemps, car il est de ngueur d obh_ger 1e~­ fant à penser quelquefois à, _ses _livres, ~ ce qu'Il .a déJà appris, pour retenir ce qu Il sait et temr en haleme ses facultés intellectuelles. Qu'on essaie, et l'on verra les bons résultats qui résulteraient de ce mode de faire ? Si nous voulons réellement élever le niveau de notre instruction po'pulaire, nous sommes obligés de chercher quelques moyen~ de com~enser la trop courte durée de nos class~s. ~o~s sommes meme ~er­ suadé qu'il vaudrait mieux agtr ams1 et donn~r conge la dernière quinzaine du cours scolaire que de sUivre le système actuel. A.

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Réunion générale du 4 mai 1893, à Martigny Eo complément de la relation que l'on trouvera dans nos suppléments, nous donnons encore les toasts portés p~r MM. P. J. Rouiller et L. Gailland, tout ~n regrettant que 1 espace nous manque pour en publier d'autres. Toal!lt de M. Rouiller à M. Roten. Vous venez d'entendre en termes l!ublimes et élevés le toast à la patrie. Ab 1 je voudrais bien pou~oir, pour ~D ~os­ tant au moins, emprunter l'éloquence de 1 orateur qua vaent de &e faire entendre car il m'est dévolu l'honneur de porter une santé à un haut et digne magistrat, un vrai patriote.. _La patrie sera d'autant plus aimée et respectée par ses voisins


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et par ses enfants qu'elle aura pour chefs de dignes et vaillants défenseurs ou protecteurs. Je viens vous proposer une santé en l'honneur d'un magistrat qui est en mème temps un poète national , connu dans Je monde littéraire bien au delà de notre pays, un chef militaire qui sait porter haut le drapeau de l'honneur, c'est le Chef du Département de l'Instruction publique c,n Valais. Instituteurs , nous lui devons nombre d'améliorations relatives à notre position matérielle, subsides aux conférences, primes d'encouragement, etc. Le pays lui doit d'avoir continué l'œuvre commencée par son digne prédécesseur, Je relèvement de l'instruction primaire en Valais, réorganisation des cours de répétition, examens préparatoires au recrutement, examens d'émancipation des écoles primaires, voilà autant de marques de sa sollicitude. D'un œil vigilant, il sait également stimuler et les régents et les mata·es des écoles secondaires et MM. les professeurs des colléges. De cet ensemble de détails dont aucun ne manque d'importance, il résulte ceci : Au lieu de 20 ou 25% de recrues illettrées nous n'avons plus aujourd'hui que le 4 ou le 5 °;o. Notre canton est monté de plusieurs degrlls sur l'échelle de la statistique des examens des recrues. Nous estimons M le Conseiller d'Etat Roten, notre Chef, nous l'estimons· surtout parce qu'il veille à ce que la jeunesse reçoive une éducation vraiment chrétienne. Instituteurs du distt·ict de Martigny, permettez-moi de vous rappeler que, il y a 12 ans, M. le Conseiller d'Etat Roten assistait à une de nos modestes réunions à MartignyBourg, il nous disait ceci : Je vous aime, chers instituteurs, et du fond de mon cœur 1 Ces paroles il les adresse à tout le personnel enseignant du canton. A son affection, répondons par un sentiment semblable, à sa sollicitude, répondons par un redoublement de zèle et d'activité. Instituteurs, je vous invite à porter avec moi une chaleureuse santé, un triple vivat en l'honneur de notre aimé Chef de l'Instruction publique.

Toast de M. L. Gailland à M. H. Bioley. Ce n'est pas en mon nom particulier que je me permets de prendre ici la parole ; c'est au nom du corp!! enseignant en géuéral et principalement des instituteu.·s primaires. Oui, mes bien aimés collègues, je serai votre interprète et dans un moment, j'en ai la conviction, vous allez applaudir à mon discours. Vous y applaudirez, non pas pour l'orateur luimème qu ; ne le méritera, cel'tes, pas, mais parce que vous le considérerez comme le simple interprète, l'écho fidèle des sentiments dont vous ètes vous-ruèmes animés. Parmi les devoirs que nous avons à remplir les uns envers

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les autres, il en est un qui se commande pour ainsi dire de lui· mème: c'est celui de la reconnaissance. A ce devoir, Messieurs, on ne saurait se soustraire sans se rendre coupable d' ingratitude. Donc, mes bien chers colJègues, qui remercierons-nous 'P A qui, nous, instituteurs, devons-nouR de la rec?n~aissa.~ce ~ A tous ceux qui s'intéressent à nous, à notre mtsston d mstttuteur qui, hélas 1 quoique belle et sublime, nous paraitrait bien pénible et parfois bien ennuyeuse, si nous étions constamment abandonnés à nous-mêmes. Mais, pour laisser quelque chose à faire ou à dire à ceux de mes collègues qui voudraient aussi pr~ndre la paro~e, mon compliment, je I'adresserri, mon toast 1~ le p~rtera1 à une seule personne, à M. Bioley, ancien Conseiller d Etat, chargé pendant plusieurs aonée.s du pépartemeot de l'lns.truclion publique et actuellement .JU!le-mstructeur du d1str1ct de Monthey. Cet honorable magistrat, notre président, est cher au cœur de tout mstituteur. Ce n'est que justice, ce n'est que r éciprocité. N 'a-t-il pas été le prami~r, lui, le premier ~. no~s prouver qu'il nous tie?t en ~aute est~m~ . que le n?m. d mstJ.tuteur est uu nom qu il ché1·1t; sa ausswn, une m1ss1on qu 1l vénère. Il n'est pas besoin de rappeler ici ce que c~t homme a ~n­ trepris pour élever le niveau de nos co~na1ssances . et fatre de l'enseignement une carrière honorable, smoo lucrative. Pas un d'entre nous, si jeune soit-il, ignore que, grâce à son heu-: reuse et puissante initiative, la durée des éco les normales. qut sont, si je puis m'exprimer aiofli, le fondem~nt de l'édifice intellectuel d' une nation, a été plus que doublee, et pat• une conséquence natm·elle le degré de l'instruction popul11.ire dans notre cher canton élevé d' autant . Vous, MM. les membres honoraires, qui ètes acc0urus à notre réunion. pour témoigner de l'intérêt que vous portez an corps e.nse1gnant,. pro~vant ainsi que vous êtes dignes d'être appeles des am1s vr~t~ de l'instruction et de l'éducation, qu'en pensez-vous 'P Ah ! j'atme à le croire, vos appréciations ~ cet égard sont nos appréciations, vos sentiments, nos senttments. J'ai dit que M. Bioley aime et vénère, comme il le .mérite, l' humble régent du hameau, le modeste ms ti tuteur pnmat~e. Je me suis permis de le dire, pmsque ses actes en font fo1. Mais Messieurs et bien aimés Collègues, passant du particulie~ au général, je sois à me demander pourquoi cette amabilité cette attention billnveillante à notre égartl de la part de dea hommes, dont la position et la dignité semb.leraient plutôt devoir les tenir éloignés de nous. Cette attention


186 bienveillante ne serait-elle point inspirée par l'intérêt sans bornes qu'ils portent à leur pays qu'ils voudraient bien voir grandir et prospérer. En effet, un homme qui aime son pays comme il doit l'aimer, cherche par tous les moyens à lui être utile autant que sa position et son influence le lui permettent. Or, n'est-ca pas se rendre utile à son pays et travailler à son biAn-êtra que de procurer à ses habitants le moyen de s'insLruire. N'est-ee pas se rendre utile à la société et travailler à son bonheur présent et futur que de lui fournir le moyen de recevoir, en même temps qu'une instruction suffi.3ante, une éducation saine et solide, basée ~ur la morale chrétienne. C'est vers ce but noble et élevé que M. Bioley, étant au pouvoir, a di~igé tous ses efforts. Qu'il me soit donc permis de le remerc1er, non seulement au nom du corps enseignant, dont j'ai l'honneur de faire partie, mais au nom de vous tous. Messieurs, et du pays tout entier.

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Voici, pour terminer, le procès-verbal de l'assemblée de Martigny, soit le résumé de la discussion qui a suivi la lecture de chacun des rapports de MM. Maitre et Darbellay.

1•• Rapport (M. P. MAITRE) M. Blanc, doyen d'Ardon, invite les instituteurs à entrer en lice! M. Bochatey, Jules, instituteur, appuyant les conclusions du rapport, est de l'avis qu'il faut apporter au règlement horaire des modifications, au fur et à mesure qu'il J a avancement dans la classe, e.-à-d. marquer les étapes par des modifie&-· tions opportunes. M. Rey-Mermet, fait remarquer que le temps consacré à chaque brancb~, dans le plan horaire proposé, n'est pas suffisamment fractionné par lli ou par lJi d'heuro . Il voudrai l plus de précision, marquer mieux en détail le temps à eonsacrer à chaque branche 1 M. Bopfner, Directeur, demande que l'on ne confonde pas le règlement horaire avec le programme et le plan d'étude. Il donne des conseilA pratiques à ce sujet. Ua règlement uni-forme pour toutPs les écoles n'est rien moins qu'impossible. Il admet l'uniformité dont il a été parlé seulement dans un s~ns, par ex. q~e l'instituteur quittant une école y laisse son reglement boraue, afin que son successeur puisse suivre la marche commencée. Le débutant a besoin des conseils d'un collègu~ ou d'un supérieur afin que son école ne souffre pas d'innovations irréfléchies. Apprendre aux jeunes gens à sui-

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vre un règlement, afin de les habituer à l'ordre et les prémunir contre les écueils de la vie, est un bien grand service à rendre. M. Gailland Ls, à Bagnes, répondant à M. Blanc, tout en acceptant sa pressante invitation aux instituteurs, voudrait que les membres honoraires, MM. les Inspecteurs, éclairassent le personnel enseignant de leurs sage~ conseils et n'~t­ tendissent pas des régents une part act1ve dans l.a discussion. Aux régenta d'écouter, aux membres honoraires de parler. Le train de 9 b. nous amène M. le Chancelier épiscopal, M. Allet, vice-président, M. l'Inspecteur Scbmid, M. le curé de Sierra, etc. M. Lamon estime que personne mieux que les régents a le droit et te' devoir de discuter les questions qui les intéressent de si près. Les rapports ne tiennent, lui semble-t-il, pas suffi11amment compte de toutes les idées émises dans le~ c~m· positions lues et discutées dans les conférences de d1str1et, il reste donc aux régents à émettre les opinions diverses . .Il recommande les sort;es au milieu de la classe et la surveillance pendant ce temps. Si une école a été mal tenue, l'instituteur qui s'en chargera devra se garder de prendre pour guide le règlement horaire de son prédécesseur. M. Burnier, Inspecteur, appuie l'idée de soumettre ~ l'a~­ probation de MM. les Inspecteurs le règlemen~ borair~; ~l recommande aussi les sorties dont il a été question, ma1s Il n'en veut qu'une au milieu de chaque classe. M. Blanc, estime que c'est bien agir qu., de fai re, approuver le règlement horaire par MM. les Inspecteurs ; c est là ~n guide pour la Commission scolaire; il insiste sur la nécess1té de l'affichage du plan horaire, M. Roten Chef du Département, rend hommage à M. le Rapporteur' pour son excellent travail, il est d'.accord qu'u~ règlement horaire absolu est un non-sens. Le reglement d01t tenir compte des besoins de l'école. Il insiste sur la nécessité d'habituer de bonne beure l'enfant au respect du règlement afin que l'enfant devenu homme respecte les lois. M 'le Chanoine Troillet, de Salvan, recommande une surveilÏance active lors des entrées et des sorties des classes: M. le Professeur Stockalper, recommande une observation stricte de tous les articles de la loi scolaire. M. Giroud XavlB7' instituteur, n'est pas d'avis d'aérer les. salles d'école à beur~ fixe. C'est une opération qui doit être faite au momen' opportun, en évitant les inconvénients des courants d'air, ou les changements trop brusques de tempéra-


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ture. Il est d'avis de faire des sorties générales au milieu des ·classes. M. R. Bochatey, instituteur, craint qu'on vole du temps aux branches d'enseignement en faisant des sorties générales au milieu des classes. M. Hopfner, estime qu'il n'est pas difficile de faire dea sorties générales où cela est possible, sans préjudice au temps destiné aux branches d'enseignement ; il signale les inconvénients des sorties individuelles. 2m• Rapport (M. V. DARBELLAY). M. R. Bochatey, croit qu'eu fait de bâtiment scolaire il ne faut pas songer à bâtir des palais, mais des maisons convenables appropriées aux besoins de chaque localité et en rapport avec les ressources de celles-ci ; il exhorte les régents à agir auprès des autorités communales pour les engager à mettre résolument la main à l'œuvre partout où le besoin s'en fait sentir, M. Mee Vaudan, instituteur à Bagnes, craint que l'on soit trop exigeant en fait de locaux Stlolaires. Il ne faut pas donner le goût du luxe aux enfants de nos montagnes, les douilleter, les dorloter trop. Les jeunes gens sortis de nos locaux scolaires font bonne figut·e aux écoles militaires et ne le cèdent en rien, sont supériE~urs même, pour supporter les fatigues, aux soldats des cantons confédérés qui ont fait leurs écoles primaires dans des salons. M. Giroud Xavier, n'est pas de l'avis de rester dans le statu quo. Si l'on ne progresse pas, l'on recule, il regrette que M. Vaudan soit si peu exigeant. M. Alph. Michaud, instituteur, constate que l'assemblée a également applaudi aux idées contradictoires émises par les deux préopinants. Pour concilier les vues de ceux-ci, il désire que l'on tienne un juste milieu entre trop demander et se contenter de trop peu. M. Hopfner. Les régents ne doivent pas craindre que les communes fassent trop de dépenses lorsqu'il s'agit d'instruction. Là n'est pas le danger. Ce qui fait surtout défaut dans nos bâtiments scolaires, ce sont les abords convenables. Les dépendances sont généralement défectueuses. Le choix de l'{.mplacement des maisons d'école n'a pas toujours été marqué au coin du bon sens et du bon goût. M. Allet, ancien Inspecteur, insiste sur la nécessité de locaux scolaires suffisants, sous le rapport de l'aération et de l'espace. Il signale les défectuosités de quelques locaux seolaires rentermant les logements de maîtres et mallresses d'école . M. Blanc, doyen, demande l'impression du rapport de M.

189 Da~bellay. Il reconnatt la nécessité d'avoir de bons locaus, mats surt?ut de bons bancs et de bonnes tables. , M..Troûlet, vi.cair~ à Salvan, ne voudrait pas que l'on prenne 1 habttude de faJre Imprimer les rapports. . M .. La!Y'on, appuie la demande de M. Blanc, et propose la dtstrtbuhon aux autorités communales du rapport de M. Darbellay. (Adopté.) M. Roten, Conseille.r d'Etat, rappelle la loi s~olair~ qui vau~ q_ue les plans des matsons d'école soient soumis à 1approba tton du Département de l'Instruction publique. Il craint que l~s bancs et ta~~es d'école nouveau modèle ne soient pas pratiques parce qu tls coûtent trop cher. . M. Coquoz, d~nn~ lecture du compte de caisse. Celle-ct est dans un état réJoutssant. (Solde en caisse environ 45.0 fr.) . M. Lamon~ propose Sion comme lieu de la proehame réuDJon. (Adopte.) Là-dessus, la séance du matin est close.

ENCORE LES PRIMES AUX INSTITUTEURS On se souvient qu'un correspondant de l'Ami du Peuple, ~ro~osatt dans ce journal de ne plus accorder de prime ault ID~tttute_u~s. dout les élèves du cours de répétition et la premt ère dtvision de l'école primaire, n'auraient pas acquis une lecture correcte et une bonne écriture. Revenant à la charg~ pour répo~dre à ce, que. nous lui a~ons objecté, il nou.s dlt dans 1~ N 19 de 1Am~ qu'il n'a pomt proposé de suppr~mer! pas meme en partte cette prime. Or, nous lui demandons ~~ ~e pas la d~nner .aux instituteurs qui remplissent les condt.. tJO.us pour 1ob~emr, n'est pas la mème chose que de la supprtmer en partie ? Nous n.e . pensons pas qu'on puisse donner un autre sens 1\ la prop?sttion ét;nise par notre détracteur et qu'il pui~se se c<;mtred~~e ~lus I~considérément en venan't aujourd'hUI nous dtre . qu Il na potnt proposé de la supprimer, pas mème ell parhe. En établissant ces primes notre Grand-Conseil n'a pas seulement eu .en vue de. récom'penser les membres méritants dtl corps ~nseignant! mais bien de leur accorder un supplément d~ trattemeot; cucon.stance que semble ignorer notre contradtcteur malgré sa po10 te de malice qui le fait se rabattre sur le mot maltn, faute de meilleurs arguments en faveur de sa thèse. . Si n.ous avons ~arlé des traitements, c'est pour la raison bten stmple que. c est pour les parfaire quA l'Etat nous alloue une modeste prtme et que les deux choses ont un but com-


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mun : procurer au personnel enseignant les moyens d'existence. Le jour où nos traitements égaleront le gain du plus -simple artisan, nous pourrons nous passer de prime et vivre de notre salaire. E~suite, n'en déplaise à notre ami de la campagne, nous ·continuerons d'affirmer et de dire que si nous étions mieux ·outillés en fait de matériel, mieux soutenus par nos autorités, quelquefois même encouragés - les boos maitres font les 'boos serviteurs - les résultats de nos classes seraient certainement meilleurs. Ce qui le prouve, c'est quo partout où. -lt>s autorités locales font résolument leur devoir, les classes ·marchent bien. Pour s'en convaincre il suffit de parcourir les ·rapports de MM. les inspecteurs. Ainsi, encore une fois, nous pensons n'avoir pas tous les 1orts en disant, cela ~ème d'après notre expérience, que Je succès et les progrès d une classe ne dépendent pas uniqueme~tt des i~stituteurs, mais bien aussi des autorités, du matériel scolaire, et dans quelques localités des dispositions et des aptitudes des élèves. S'il arrive .Parfois qu'un instituteur ne réussit pas à obtenir la bonne écnture et la lecture correcte (sic), malgré les peines et le dévoliment qu'il aura dépensés pour faire progresser sa classe, serait-il juste de lui refuser la m1>deste prime qui devra lui donner les moyens de rentrer dans ses foyers -à la fin du cours scolaire et parfois de s'acheter un babi\ !... Avant de fiuir, qu'on nous permette encore un mot sur la bonne écriture. Par là nous comprenons, en y mettant toute notre bonne volonté pour bien lire, que le correspondant veut parle~ de la bonne calligraphie. Or, cette branche n'est qu'accessOire, si nous la considérons au point de vue de son utilité pour l'avenir du jeune homme, et partant nous trouvons qu'une fois qu'un élève forme suffisamment ses lettres, pour ~tre lu couramment, il vaut mieux lui apprendre un peu de style q~e d'en faire seulement un calligraphe. Cela lui sera plus ut1le pour son avenil', tandis qu'une belle écriture sans styl~, ne lui s~rait pou~ ainsi dire d'aucune utilité. Soyons pratiques et v1son,s touJours à l'utile plutôt qu'à l'agréable, au fond plutôt qu à la forme. Du reste, nous remarquons bien souvent, pou~ ne pas. dire presque toujours, que ce sont les élèves les m01ns doues, qu1 forment le mieux leurs lettres par la raison toute simple que ce n'est qu'une affaire d'imi~ tation et non de jugement. M., iost. ~

ÉCHOS DES CONFÉRENCES

Dérens. - Le 27 avril se réunissait à Mase la confé-

rence annuelle .des instituteurs du district d'Hérens. Après

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un rafratcbissement généreusement offert par M. le curé Luyet, tout le monde se rendit à l'église où les sublimes accents du Veni Creator, mêlés aux sons graves de l'orgue, résonnèrent sous la volite de la maison de Dieu. Eufin à 10 b. nous nous trouvions tons réunis à la chambre de classe. Tous les instituteurs du district étaient présents. De plus ont daigné nous honorer de leur sympathique préPence plusieurs notabilités ecclésiastiques et civiles; les membres du conseil municipal et de la commission scolaire de Mase et même de Nax, ainsi qu'un certain nombre de pères de t'amille et amis de l'instruction. La séan'ce s'ouvrit à 10 b. par quelques paroles de bienvenue que nous adressa M. l'Inspecteur Moos en termes bien sentis . Le rapporteur donna eusuite lecture du résumé des travaux des inl'ltitut~urs sur Je sujet mis précédemment l l'étude : Installation de l'école, ses abords, l'intérieur de la salle, tenue du maître et des élèiJes. Ce travail a été approuvé sans discussion. Après quoi six instituteurs désignés par le sort donnèrent lecture de leurs compositions sur le dernier sujet à J'ordre du jour concernant l'importance du style et la manière de l'enseigner. Vu l'beure avancée on passe à la discussion des idées émises à laquelle prennent part MM. Luyet, Boovin et Zutlerey, curés, Beytrison, recteur, Solioz, député, et Wetzler, inst. M. Beytrison recommande aux msttres de corriger les devoirs de style en classe afin que t.ous les élèves en profitent. Il voudrait qu'on soignât surtout le style épistolaire, car c'est ce qui e<Jt Je plus pratique dans la vie. Il conclut en disant que si MM. les instituteurs ont autant de dévouoment en classe qu'ils en manifestent dans leur composition, les résultats ne tarderont pas à être meilleurs. M. le curé de Mase trouve que pour obtenir de bons résultats dans l'enseignement du style on devrait : 1) Envoyer plus tôt les enfants à l'école. 2) Créer des écoles enfantines. 3) Faire beaucoup parler les enfants. 4) Enseigner autant que possible d'après le mode intuitif et exiger le compte-rendu de tout ce qui se fait, afin de s'assurer que les enfants ont compris. · 5) Dès que les enfants lisent un peu couramment, n'en faire lire que 3 ou 4 et consacrer le reste du temps de la lectur~ en explications, conversations, analyses, etc. 6) Chercher à enlever aux parents le préjugé qu'ils ont contre l'instruction et leur en t'aire comprendre l'utilité . 7) Créer des bibliothèques scolaires.


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~·.le cur~ d'Evolène critique quelque peu certaines compositions qm ont été lues. Tout en reconnaissant qu'elles ont été l'objet d'un travail sérieux, il trouve que l'entrée en matière est trop banale en ce sens que presque tous commencent par demander l'indulgence de l'auditoire. Ensuite il trouve que les compositions ne sont ni logiques ni raisonnables, vu qu~elles sont trop égales et frisant trop la copie. Il aimerait voir dans chacune u~ cachet particulier et quelque chose de personnel. Les part1es du sujet ne sont pas assez distinctes les idées pas assez clairement séparées et l'on y remarqu~ beaucoup de ~ors d'œuvre. La simplicité !}u style n'est pas ' observée, car 11 y a dans certaine composition beaucoup trop de fi.gures de J'béto~iqu.a, ce qui est plutôt prétentieux que graCieux pour des mstltuteurs primaires. Au sujet de J'enseignement du style il approuve la méthode du F. P ., pah·onnée par presque tous les régents, mais il trouve que. Je mattre d'école doit être sur~out lui-même la méthode P. Il recommande aussi l'usage des bibliothèques. M. le curé d~ Nax estime aussi que nous sommes trop sava?.ts et no~s recommande la simplicité dans le style. Il dit qu 11. faut fane comprendre aux er.fants la valeur et la signification de chaque mot et les habituer à former des phrases courte,s. Il vou~rait sup~rimer l'emploi du livre de style parc~ qu en four01ssant à 1 enfant un travail tout préparé il l'habituera à la paresse et à la conie. M. Wetzler, inst., s'élève aussi contre le manuel de style trouvant que le'3 sujets et les exercices sont trop difficiles au-dessus de la porté~ de la plupart des élèves. Il lui reprochA de ne r~ser.ver .Point ou peu de place au style épistolaire. A l'école pri&DaJre 11 faudrait, selon lui, diriger tout l'enseignement pour correspondre au programme des examens pédagogiques fédéraux. M. Bonvin, curé de Nax, répond que tout en cherchant A se préparer aux examens fédéraux, il faut avant tout chercher à préparer la _jeu~esse à. ce grand examen que chacun de ~ous devra sub1r, c est-à-d1re au jugement de Dieu. L heure étant avancée, M. l'Inspecteur clôt la discussion i par que~ques paroles de félicitation aux instituteurs. Avan& 1 de te~mmer .cette première partie de la journée qui fut des J pl~s mstructJve, on procéda à la nomination du comité. On& J éte con5r~és M. Pralong Martin comme vice -président et le soussigné comme secrétaire. Ensuite on choisit Vernamiège pour Je lieu de notre prochaine réunion. Messire Gaster commençait aussi à réclamer ses droits· aussi c'est avec un vrai plaisir qu'à 1 h. tous passèrent à 1~

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cure où une table bien dressée attendait les convives. Le banquet fut des plus gais et. des plus animés. M. Zufferey, Rd curé d'Evolène, nommé major de table dirigea }a série. des toasts avec l'entrain et l'habileté qu'o~ lui conna1t. Plusieurs santés, entrecoupées de chants patriotiques ont été portées à la patrie, au clergé, aux commissions seo~ laires, aux autorités de MaRe, aux éducateurs d~ la jeunesse, aux députés du district, à la Société valaisanne d'Education, etc , etc. La tt·aditionnelle raclette fut abondamment art·osée par un vin délicieux, le tout généreusement offet·t par la commune de Mase. Il ?'est si. agt·éable compagnie qui ne doive se quitter. Aus~t fall~t-tl so?ger à la séparation, malgré la joie et l'animatton qm régnatent parmi les convives. Il était passé 5 h. quand nous nous quittâmes poar rejoindre nos pénates, emportant Je plus précieux souvenir de Mase et de J'aimable et généreux accueil de M. le curé et des autorités, et en nous disant au revoir à Vernamiège. · M. J., inst.

.Martigny - Le 6 avril, les instituteurs de ce district étaient réunis en conférence à Fully sous la présiden<ie de M. l'Inspecteur Gross. La séance s'ouvrit à 9 b . Après la prière d'usage, M. l'Inspecteur souhaita la bienvenue aux régents et aux membres honoraires, sans oublier ceux que la mort a moissonnés pendant l'année, il nous r<~ppela leurs qualités, Jour mérite et la perte sensible que leu1· disparition fait éprouver à leurs familles et au pays. La lecture du protocole de la dernière &éanco n'ayant donné lieu à aucune discussion, on passa à l'élection du bureau, M. P.-J. RouilleJ·, inst. à Martiany-Combe, est confirmé vice~ président, et Viel. Darbellayc, inst. à Martigny-Bourg, est nommé secrétaire. 26 régents ont répondu à l'appel; 4 étaient absents ; un seul parmi ceux-ci a justifié son absence. Le vide laissé par les trois autres fut comblé par quelques membres honoraires qui n'ont pas dédaigné de venir prendre part à nos travaux. La plupart des instituteurs avilient trailé le sujet mis à l'étude. 7 d'entre eux, désignés par M. I'Iaspecteut·, donnèran t lecture de leurs travaux. De ces compositions, fort bien soignées du reste, on peut résumer les conclusions suivantes : 1) Style, excellent moyen d'entretenir les rapports sociaux; 2) Procéder graduellement du connu à l'inconnu; 3) Ne pas négliger les petits, prendre l'enfant dès son en·


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trée à l'école, causer avec lui et le faire causer pout· lui donn':lr d'abord des idées; 4) Tâcher de former les enf:ints à une bonne lecture courante; 51 Faire beaur.oup d'exercices oraux ; 6) Choisir avec som les sujets, les expliquer pt·éalablement; 7 J Bien rectifier le3 réponses, exercer le jugement ; 8) Apporter un grand soin à la correction ; 6) Faire beaucoup d'exercices de synonymie eL de phraséologie. L-1 lecture de ces compositions fournit. matière à uue discussion à laquelle prirent part MM. Hopfaer, Burnier et La mon. M. Hopfner recommande : 1) De faire beaucoup d'exercices intuitifs, surtout avec les petils ; 2 1 De proscrire le patois ; 3) D'apprendre d'abord à parler, ensuite à écrire; 4) D'employer un manuel pour guide; o) De fail·e b eaucoup d'analyse orale; 6) DJ créer, là'où il est possible, des b :bliothèques scolaires. M. Bornier, Inspecteur, définit le style : la manière propre à chacun d'exprimer sa pensée. Il insiste su r la oéee8sité de rectifier le jugement et l'imagination, et. de 'fournir d'abord les matériaux par la méthode int11itive. Il ne faut pas, dit·il , que la lecture ressemble au piano qui ne f>lit qu'exprimer des sons; la lecture doit se faire avec accont et exprdasion. M. Lamon recommande de soigner l"'s petits et d'hibituer les enfants à une bonne prononciation. M. Hopfoet· reprt~nd ensuite la parole. Au moyen de données stfllistiques écrit.es au tableau noir, il compar~ les moyen· nes obtenuer. par lei! différentes communes du district lors du dernier examen des recrues. Il est h~urAUX de constater de l'avancement sur l'ensemble du canton, mais il a soin de nous faira entendre que nous ne devons pas nous endormir sur nos laur iers, que la victoire appartient au p'us p1:1rsévérant. Il est midi pas'3 é quand nous qu ittons la salle de classe pour nous rendre au judin de la cure qui, soit dit en passan t, n'est pas sans analogie avec MUX de l'ancienne Babylone. Là, un excellent dîner, préparé par les soins de M. le Rév. curé eL arrosé des meilleurs crus de Fully off~:~rts généreusement par la commune et la curd, nous attendait. Nos estomacs vides fi·ent d'abord succéder un calme plat aux discussions du matin, mais la gaît.é et la bonne humeur arrivant bienlô!, les lar.gues commen 0èren t à se délif>r: tnastR, chants

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déclamations humoristiques se succédèrent dès lors sans interruption. Ce n'est qu'à 7 b. que la plupart des instituteurs prirent con~é de leurs généreux hôtes de Fully, emportant dans leurs foyers les meilleurs souvenirs de la bienveillante ho3pitalité de cette commune et un bon bagage de conseils pédagogiques. V. D., inst.

Ent.remont. - Les instituteurs de ce district ont eu leur conférence à Bagnes (Villette) le 12 avril. MM. Gard, président, Déferr, curé, Métroz et Felley, chanoines du Gd8'-Bernat·d, honoraient l'assemblée de leur pl'ésence. 33 instituteurs ont assisté à la réun ion : 3 ont justiM leut' absence et envoyé lfln t· sujet, un seul n'a pas daigné donner de ses nouvelles 1 Quels ne furent pas la aurprise et Je regret de tous les membres du personnel enseignant du district de ne voi r arriver cette fois-ci au milieu d'eux aucuu représentant du D apartement. Après la lActure du protocolA par M le régent Michaud, de Médières (Bagnes). on procède succe;:;~ivement à la nomination du vice-président et du secrétairA. M: Studer, pr()f. à BourgSt-Pierre et Max, inst. au même endl'Oit. ont été élus Après cette opération, on entend la lecture de quelquqs compositions qui on: mérité des éloges à leurs auteurs. Ajoutons que tous les régents, saus exception, ont présenté leur travail. La discussion s'ouvre, presque tous les instituteurs y prennent part. M. l'Inspecteur a vivement engagé les régents à ne plus parler patois entre eux, et même à ne plus PA servir du tout de cette langue 1 A midi, M. Troillet déclara la R~ance close, et invita toute l'aRsemblée à se rendre chPZ M. Nicollier. où nous fut sf'l'vi un excell rnt dîner, al'!'osé des meilleurs crûs, offerts par la municipalité. Le présiden t de la commune, M le curé et le v icai re de la paroi!'lse. M. l'Inspecteur ainsi que dnux inslitutfmrs, Laltion V. et Michaud A., ont charmé tout le monde par les toasts chaleureux qu'ils ont porl ~s. Plusieurs membres de la conOrence ont proposé Bourg-SI- Pierre comme lieu de la prochame réunion. RiAD u'est encore décidé à ce sujet, es;>érons cependant que M. l'In~pectear prendra cette demande en considération. Enfin vers les 5 h . , chacun reprit le chemin de son villllge, en emportant un excellent souvenir de 1':\ccueil bienveillant fait par B1gnes aux pionniers de l'Instrnetion et dJJ vrai Progrès. Un participant. 8t-naurice-Montbey. - Mardi, 11 avril, Vald'Itliez recevait pour la première fois les instituteurs de l'arrondis-


Ne pas manquai· d'observer les formalités voulues et si s ouvent rappelées en matière de franchise postale officielle, dans les rappoi·ts avec le Département ou son Secrétariat. A ce défaut, les plis qui arrivent taxés sont refusés à destination. Rapport de gestion. - Le personnel enseignant du Valais trouvera, joint à ce numéro, un ex trait du rapport du Départe ment. de l'Instruction publique sur sa gestio n de 1892. Notre publl~atlon . -Ceux de nos lec teurs auxquels il manquerait l'une ou l'autre livraison de la p résen te aucée !:'COlaire, pour avoii' une coll ecti on complète, peuvent la race· voir gratuitement si les exemplaires restants le permettent. Cour~~t de r é pétition. - Le co•1rs de répéti tion des instituteurs des deux langues, ouvert depuis le 1•• mai dernier , est fréqul'lnté par 18 élèv~s, dont 11 français et 7 allemands. Voici les noms de ces répétitionnistes:

196 semant oc\liùE~nlal, sous la présidence de leu1'.~ sympall~Jques inspecteurs MM, les R •'• Chanoines Burnier et. Débonnaire. Honoraient encore l'asserublée de leur presence, MM. les Curés de Muraz, de Cbampéry, Tabin, prieur de yald.'IIl iez, Tissières, vicaire, Gex-Fabry, député, Rey-Merme~ , mslltuteur à St-Luc et les membre:; de la commission scolaire. S1x instituteurs manquaient à l'appel, deux ont légitimé leur absence. M. l'Inspecteur Débonnaire souhaite la bien,~nue o_n _termes émns et emprein ts du plus pur dévouement. C est, di t:I ~, avec un plaisit· toujonra nouveau que je me trouve a? milleu de vous et j'ai la satisfaction d'ajouter que vous mérilez de plus en pJus la confiance des parents et des autorités par yotre conduite digne et régulière. Le régent n'est plus de nos JOUTS ce qu'on l'appelait jadis : le manœuvre de l'alphabet. Il a v_u croître sa responsabi lité, mais en même temps on a compris Je rang que, comme éducateur de la jeunesse, il doit occuper dans la société . . Après la lecture du protocol~, tr~va~l s~igné, vint la nomination du comité. M. Gross Fredérw, Ins tituteur à Sa\van, est élu vice-pré3ident et votre serviteur, ~ecrétail·e. . . A une exception près, tous les insl!tuteurs avm~nt trai~é le sujet. Les compositions lues témoignaient d'~n travail C?DSCiencieux de la part de leurs autours; toutefois comme cmq seulement ont pu lü·e, il est regrettable que beaucoup de bonnes idées sans doute n'ont pu être émises . MM. les Inspecteurs, Tabin, prieur, Luyet et R_eyn~rd, r.urés, R. Bochatey, P.-L. Délez et Rey-~erme_t, Iosti tu~eurs, firent les principaux frais d'une discussiOn bien nourrie au sujet d~ l'enseignement du style. . . Les autres conférences ont fourni des conclusiOns en harmonie avec les idées émises dans la critique qui a suivi la lec ture des compositions, toutefois, on a pl'incipalement ins isté sur les points suivants : , 1) Nécessité d'un bon manu(jl de style, tel que la methode ana lytique par le Frère P. , . 2) Un manuel ~unique, contenant beauco,up d exe_rcJC~s de style déjà traités en bon nombre pa~ 1 Ecole p~tmalre et de plus réunissant toutes l~s matières en_s~1~nées au cours de répétition, serait ,dune grande_ utilite et remplacerait avantageusement 1 ouvrage Pernard. . , 3) MM. les Inspecteurs scolaires donneront désormais à rediger des sujets de style lors d?s exame_n~ annuels .. 4) Viser surtout à enseigner ce qUI est posi~If et prat_Ique, et ré léguer les subtilités de la grammatre à l'arrièreplan. 1Voir la fin sur la couverture.{

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Instituteurs français: MM. Crettaz Pierre. d 'Ayant; Curay Pierre, du Bouveret; Evéquoz Edouard. de Conthey; FarqueL Maurice, de MartignyVille; Glassey Jeao, de Nend::tz: Lugon-Moulin Alesti, de Finshauts; Mariethod Jacques, de Ne ndaz ; Maret Maurice, de Bagnes; Luisier P.-Maurice, de Bagnes; Rey Joseph, de S tMartin ; Troillet Emi le, de Bagnes.

lnstztuteurs allemands: Holzer Conrad, J::tggi Jean, Kreutzer August, Mu rman'J Jean, Pfamatter Andres, Perren Jos.-Marie, S tu cky A lfred.

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Les examens de cloture du cour; auron t lieu lea 28 et 30 Juin et i•• Juillet procb:lin.

CHOIX DE CANTIQUES CATHOLIQUES à l'usage de l'église. des écoles e t des familles, recueilliR par

F.-O. Wolf, p rofesseur au collége et organiste de la cathédrale de Sion.

• Ce recueil, dit la Coorllia, Clcelleote publication éditée par M. J. Gurtler, à Boncour t Jura-B.), est uo des meilleurs de ceu1 qui ont paru eo Suisse, et il sera très utile dans les écoles et dans le• paroisses pour les offices extra liturgiques. •

Ce recueil com prend 70 morceaux doat voici les tit1·es: 1. 0 soncllssima. 2. Cantique. 3. Cantique de St-llpboose de Ligori. 4 La Oeur de Marie. 5 La ru ère de miséricorde. 6. .4u sol nt cœur de 1\larie. 7. La mère des proscrits. 8. Cantique des pélerlns. H. llorumage à la ,&iotc Yierge. 10. Je ''ous salue, Marie. 11- Janua cœli. 12. ID\1talioo au culte de liane. 13. Le moJS de mai. 14. A la reine du ciel. 15. L• mère d'a!lliction. 16. L'image. 17. Le saint nom de Marie. 18. 0 domma mea . 19. l as insigne devoUonis. 20. Regina mart!'rum. 21 , 22. A.ve maris stella. 23, 2i. \ve t.lurla. 25, 26, 27. Lilania lau retana. 28. Louonge à I'Eucbarishe. 29. uœc requies mea in sO!culum SlecuJi. 30. Ego dormio ct cor meurn vigllat. 31. Discile a me quia mi tis sum e t bumilis

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corde. 32 0 esc11 viaJorum. 33, 34, 41. 0 salutaris. 35. Verbum superoum. 36. 0 esca Yiatorum. 37. Jesus Deus, amor meus. SS. Pao•• angeli•us. 39. Ave verum. 40. Anima CbrJSti. 42, 43, 44, 47. Taotum ergo. 45, 46. l'ange lingua. 48 Adoranms te. 49. 0 bone Jesu. 50. l'eodanl PAvent 51. Gloria. 52. Sur la noue de Jésos-ChrJSt. 53. Dans la nuit de Noël. 54. llrm nus 5 fscrnardi de S Nomine Jesu. 55. Regret et amour. 56. Sur le mystère de la croil. 57. V~re languores noslros. 28. ln domioi quadragesiruœ. 59 Résurrection de notre-Seigneur. 60. Invocation à l'Esprit saint. 61, 63. Veoi creator. 63. !.a Trinité. 64. Saint Ange gardien. 65. 'Tc Deum lauda mus 66. Salut calbolique. 67. Cantique pour la bonne mort._ 68. Cantique de S. François-Xavier. 69, 70. Motets.

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Cuisine économique à

Supplément i L'ECOLE PRIIAIRE

SION, derrière l'Hôtel-de-Ville

RPstaoration à toute beme, aux prix 1eR plus modéréF . - Rations et dîners d~puis 40 cent. - Thé, café noi1·. café au lait, chocolat, bouillon, dans les prix variant de 10 à 15 cent . - Boi~sons diverses non alcoolisées.

L'établissement se recommande spéc~alement att personnel enseignant et aux écoles en promenade. &bré;;é d'histoire de la Suisse, suivi d'o n p récl" d ' instruction clviq oe ouvrage adopté par le Départe-

meut de l'lnRtruction publique, pour les écoles primaues du canton du Valais. 1 vol. cartonné. Cet ouvrage, stctuellement à sa 2m• édition, se trouve enrichi de 5 cartes et tableaux synoptiques, qut corr~spond~nt au~ divisions dont il se compose. G'est là une mnovahon qm donne à ce classique un cachet ~>pécial et Pn au~mente c~msl­ dérabtement le mérite. CeR carteR et tableaux, d un de!:!sm <'t d'une combinaison qui témoignent de l'babll<!lé de leur auteur, offrent un aperçu général desdifférentes phases de notre histoire nationale. En voici l'énumération. I. Depuis les temrs primitifs jusqu'à l'établissement de la Con(éd ération. II. La ConfédératiOn suisse, depuis sa fondationjusqu'aua: guerres de Bourgogne (1291.-147/iJ. . ,• , III. Depuis les guer1·es de Bourgogne ;usqu a la ReJol·me, A

(i474-1517)

IV. Depuu la Réforme jusqu'à la Révolution française

(1.517-1789). V. .Depuis la Révolution. fra?&çai.~e

.

~nos JOU1's.(1789-i873-)

Voici comment le Bullettn pedagogzque (de Fnbourg) npprècie ce classique sous la plume compétente de son rédacteur, M. le prof. Horner. • Ce charmant volume de 90 pages ef;t enrichi, d9:ns sa nouvelle édition, de jolies cartes avec des t~bleaux synopLtques . C'est là un résumé incontestablement b1en conçu. Nous ne craignons pas de rangPr cflt Abrégé parmi les meilleures. histoires que nous possédions. • , . . La Concorde (de LauRanne) dit d autre part: • Vo1c1 unvolume que no'Js recommandons sans héRiter. Il est à l~ porté.e de jeunes intelligences; san9 détails ii~ut~les ou ~ndes, 11 relate cependant tous les événeme:oLs prme~paux q~t SP .sont succédés dans notre patrie, depms les Lacustres JUsqu à la. constitution lédPrale qui nous régtt. Ajoutons encore que les tableaux synoptiques et les cartes 11urtout rendront à l'élève· de très utiles services. • L'ouvrage, ainsi que son sous-titre l'indique, se term~neJ!&r u P!' 'cis d'instruction civique, qui e~.~rasee ~n~~~~~~P.

8oelété valaisanne d'éducation. Réunion générale du 4 mai à Martigny-Ville. tRelation envoyée à la Ainsi que

l'ann~nçait

GAZETTE

par un participant./

le programme, le jeudi 4 mai

18~3 a vu la réumon à Martigny-Ville de la Société val~'sanne d'Education. .C'éta!t son XIe congrès pédagogtqu~ .et la. seconde fols quelle tenait ses assises dans

la vtetlle CJté d' Octodure. A 7 112 b . du m. après l'arrivée des premiers trains mon~a.nt et descendant, un cortège formé d'environ 250 par.tJCJpan!.s, magistrats, ecclésiastiques, Instituteurs et am1s. de lJDstruction, s~ formait à la gare élégamment p~v01sée, et de. là, m~stq~e en tête, se dirigeait vers l'éghse, où devait avOir heu un office de requiem pour les mem~res défunts de notre Sociétè, car c'est toujours p~r un pteux souvenir aux morts que s'ouvrent nos assJse.s pédag.ogiques. La messe, célébrée par Mgr BourgeOis, pré~ot du Grand-St-Bernard, a été très bien exécutée à 1 orgue par M. Ch. Luy avec le bienveillant concour.s de ~otre ami, à la voix sonore et puissante, M. Lo01s Gatlland, de Bagnes, et de Mlles Luy filles de l'excellent organiste. ' . A. 9 b. séance à l'hôtel da ville, bien enguirlandé ams1 que la salle où devatt se tenir notre réunion Parmi les notabilités présentes, nous remarquions d~ nouveau Mgr Bourgeois, M. Roten chef du Département de l'Instruction .Publique, de no~b1·eux ecclésiastiques et le ~orps ensetgnant presque au complet de la partie fraoça1se du canton. Le Haut-Valais, les cantons de Fr•b.ou rg et. de Vaud s'y trouvaient aussi représentés par plu~teurs delégués. La grande salle avait peine à eontemr toute l'assistance. Lorsque chacun eut pris place, M. l'inspecteur scolaire e~ p~éfet E. Gross, souhaite la bienvenue au nom du d1str~ct. Prenant ensuite la parole et tout en remerciant l'orateur, .M. H . Bioley, président de la Société valaisanne d'Educat'/.on confie la présidfC'!H~v J ·honneur à M. l'avocat


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Chappaz, professeur à l'école de droit. Cette nomination est accueillie avec enthousiasme par l'aflsemblée. En prenant possession du fauteuil, l'orateur prononce un discours substantiel que nos notes permettent de reconstituer comme suit dans une ' certaine mesure: Monseigneur, Monsieur le Conseillflr d'Etat, Messieurs les

ln~>tituteurs

et amis de l'im,truchoo,

Voici la seconde fois que la Société valaisanne d'Ecation tient ses assises v,énérales dans le diRtrict de Martigny, et si, aujourd'hui, j'ai l'insigne honneur de présider à vos délibérations. c'Pst uoiquAment sans doute parce qu'en 1880 vous m'avit>z appelé à les diriger. Vous avt>z courtoisement voulu me fournir ainsi l'occasion de mesurer le chemin que, dt>puis lors, nous avons parcouru et de signaler les progrès que vous avez réalisés. Mais avant d'entamer cette intéressante énumération , vous ~e pPrmettrez bien de vous rappelflr q•J'à l'époqufl indiquée, M. 1~ Const~iller d'Etat Roten occupait déjà lA fautAuil do l'Instruction publique, eL qu'entouré de tou!\ nos meilleurs amis, il honorait déjà de sa présence notre modeste congrès. Treize anné~>s se sont depuis lors envoléPS sur les ailes temps, mais quelle riche moisso~ de lauriers 1 ,. En matière d'instruction publique, vous ne !Ignorez point, Messieurs, c'est toujour~ à la loi d~ ~ jun 1873, - l'œuvre approfondie et mllne de votre president effectif - qu'il faut remonter; elle recelait et recèle, en effet dans s as excellentes diapositions le germe fécond de~ plus réjouissants progrès. . . C'est ainsi qu'en exécution de cette 101, le Conseil d'Etat, en 1876 déjà, organisait les cours d? répétition que divers règlements subséquents ne tarderent pas à améliorer. c·e~t ainsi encore qu'en 1877 le Gouvernement., sur la proposition de l'boo. M. Roten instituait lrs cours de répétition pour les recrues et qu'en 1881, 1884 et 1888 il complétait les dispositio~s qu'il a~ait p~ises à ce sujet. A quoi bon faire ressortir la capitale Importance de ces divers arrêtés 'P On comprend, en effet, qu'il y avait un souverain intérêt à ne pas, dès l'âge de 15 aas, abandonner nos jeunes élèvës et qu'i:,.. <>t,ait avantageux de procurer le

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.développement de leur instruction jusqu'à ce qu'ils jouissent de la plénitude de leurs droits civils et politiques. Tout en admettant qu'aussi longtemps que la réorganisation des écolfls primaires et l'institution df!s cours de répétition n'auraient pas produit tous leurs fruits, nous serions certainement relégués au second plan, le Département de l'Instruction publique s'était ému de la médiocrité des notes pédagogiques obtenues par nos re-crues, et il s'était empressé de stimuler le zèle et des maîtres et des élèves. A l'heure présente, nous avons la très vive satisfaction de constater que de H la moyenne est descendue à 10 et même à 9 lt2. Les absences non justifiées ont toujours été le plus terrible fléau de nos écoles. Aussi la sollicitude du Département s'est-elle à d ivei·ses t'eprises portée sur ce point ; t, par plusieurs arrêtés - dont le dernier porte la date de 1891 - s'est-il efforcé de r~:~médier à cet abus aussi <!étestable qu'invétéré. A n'en pas douter, MM. les instituteurs, vos traitements ne sont pas le moins du monde en harmonie tant avec vos connaissances qu'avec votre dévouement. Mais s'il eo est encore ainsi, c'est tout simplement parce que le meilleur des gouvernements ne peut pas distribuer pins d'argeut que ses coffres-forts n'en recàJent. Le décret du 26 mai 1888 vous accordant des primes d'encouragement vous a du reste démontré une fois de plus eombien les pouvoirs publics s'intéressent à voti·e situation, et, pour peu que les ressources du budget le lui permettent, lenez pour crrtain que M. le Cbef du Département ne sera pas le dermer à vous en octroyer les faveurs. Voici plusieurs jours, Messieurs, que d'un bout à l'autre du pays, vous vaquez aux examens d'émancipation des élèves de nos écoles primaires. Or, c'est également avec une très légitime fierté que nous avons uoté une sensible élévation dans le niveau de l'instruction de nos enfants. A mon avis, Messieurs, cette institution est destinée à nous rendre des services surémine r:.ts et je l'envisage comme l'indispensable couronnement de la loi de 1873. Vous me permettrez bien, M. le Conseiller d' Etat, de


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vous féliciter et de vous remercier, au nom de tous les amis du progrès, de ceLte intelligente initiative. S'il m'était permis d'abandonner un instant le terrain de l'école populaire et de porter plus haut nos regards, je ne manquerais pas non plus de vous rllppeler que l'école de droit a complètement été réorganisée, que les règlements de nos collèges ont été ravisés et que l'introduction du certificat de maturité nous permet d'espér*'r beaucoup de l'avenir. Mais, Messieurs, la Soczété d'Education valaisanne n'est pas précisément une association d'admiration mutuelle, et s'il est incontestable que nous avons accompli des prog•·è~; , nous savons, mieux que personne, combien il nous en reste à réaliser. A l'exemple du voyageur qui vient de gravir la colline prochaine et qui, soudain, découvre d'incommensurables horizons, nous n'ignorvns nullement que nous ne sommes pas près du terme du voyage et que la terre promise du progrès ne soit encore à conquérir. Aussi, Messieurs, est-il bien entendu que, dès aujourd'hui il vous appartiendra de veiller à ce que la loi sur l'instruction publique soit appliquée avec une vigilance qui ne se démente jamais et que, sous le rapport de la durée de nos écoles, les autorités se montrent inflexibles. Nul n' ignore non plus que le Département examine en ce moment la question de savoir s'il n'y aurait pas lieu de fortifier en les réunissant., nos cours de répétition. L'introduct;.on du livret scolaire sera la conséquence naturolle des examens d'émancipation et, dans le domaine de la vie civile, ce certificat ne rendra pas moins de services que le lwret militaire. N'y aurait-il pas lieu de centraliser l'inspection des écoles et peut·être ne serait-il pas opportun de nommer un directeur général de l'enseignement primaire t Mais, à mon sens, ce serait à une caisse de retraitequ'il faudrait avant tout aviser : il n'y a pas trop de jeunes parmi vous, Messieurs les instituteurs, mais il n'y a pas assez de magisters qui blanchissent sous le harnais de l'école. - A chaque législature cependant suffit sa peine et tous les progrès ne se réalisent pas en un seul et même temps. Licht - mehr Licht! Da la lumière, encore de la lumière et toujours de la lumière. Telle est la devise de notre société et c'est en la redisant, qu'après avoir acclamé M. le conseiller d'Etat Roten et _MM. les digni-

tairas ecclésiastiques, je vous souhaite à tous la plus cordiale bienvenue. Soyez les bienvenus, MM. les magistrats, qui avez daigné répondre à notre appel. Votre présence !lous apporte de précieux encouragements et nous fourmt la preuve que vous vous intéressez franchement à la grande question d~ l'enseignement. Soyez les bienvenus, MM. les membreR du clergé. Le corps enseignant sait app.récier votre dévoûment, ?t! en Valais du reste, nul n'1gnore que sans votre premeux conco~rs, il n'y a pas, en matière d'éducation, de progrès à espérer. . Soyez tous les bienvenus, MM. les professeurs, mspecteurs et autres amis ~e l'ins_tr?ctio_n et continuez à nous prodiguer vos conseils éclatres. S1 vous voul~z que l' mstituteur se mont re à la hauteur de sa tâche, 11 faut nécessairement qu'il sente une cohorte d'amis monter la garde derrière lui. Soyez particulièrement les bienvenus, MM. les délégués du cauton de Fribourg. Une place d'honneur. vous est toujours réservée parmi nous et, pour être stmple , .J'hospitalité valaisanne n'en est peut-être que plus cordiale. Salut enfin à vous, Messieurs et chers !compatriotes du Haut-Valais. Votre présence nous réjouit et, mieux que de longs discours, elle nous prouve votre attachement p atriotique. . ., . , C'est dans ces sentiments, Me!,!Steurs, que J at 1 honn eur d'ouvrir le XI• congrès de la Société vatatsanne

d'éducation. {Applaudissements prolongés.} Après le discours d'ouvertnrl', la parole fut donnée à M. Fréd. Coquoz, vice-président de la Société, pour la lecture du procès-verbal de la réunion générale de Vernayaz . Ce protocole approuv~. MM. Pierre .Ma~tre, instituteur à Evolène, et Victorien D arbellay, 1nst1tuteur à Martigny-Bourg, donnèrent conna:ssance de .leurs r~p­ ports sur les dt3UX questions à l ordre du JOUr . L _un d'eux traitait de la nécessité d'un bon règlement horatre, et l'autre de l'installation de l'école, ses abords, etc . Ces mémoires dont l'imprAssion a été d~cidée, ont fourni matière à un~ discussion nourriA à laquelle prirent part de nombreux orateur!,!, membres honoraires et instituteurs. Il n'entre pas dans le cadre de votra journal de s'étendre à ce sujet. Constatons seulemE'nt que d't~xcel­ lentes choses ont été dites et que des résolutions fer-


mes ont été prises. L'Ecole primaire, organe de la Société, se fera sans doute I'É'cho plus fidèle des débats de la belle réunion de Martigny, en nous présentant une relation aussi complè te que possible de notre XI-congrès pédagogique. Avant de clore la séance, l'assemblée procéda à la composition du comité de la Société pour la période de 1893 à 1895. Ensuite du rPfus mo tivé dt3 M. H. Bioley de conserver plus longtemps la présidence de la Société, le nouveau comité fut ainsi composé : MM. Burnier, inspecteur scolaire, président. Rouil ler, PierrP-Josepb, vice- président. Roten, Benjam in, secrétaire. Le tour dEl S ion est rlonr. rPvenu de recevo ir en 1895 la Soctété valaisanne d'Education.

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Et maintenant arrivons à la dernière partie du programme . Après une matinée aussi bien remplie, jouer un moment de la fourchette constitue une agréab le diversion Aussi bien, l'heure é:att v .. oue oü la nature ré· clame impérieusement ses Jroits, d'autant plus évidents ici que pour le plus grand oombl'fl dt-~:: participants l'appélit avait encore été stimulé par !A voyage. Le banquet, bieo servi pa r M. Césa1· Rout ller, a eu lieu dans le bâtiment des pompPs, améua~A et pavoisé pour la circonstance. Il comptait plus de 200 convives. A la table du Comité et des invi té:> on t· ~> marqua;t uo splendide bouquet offt-~ t·t - très gracieu>-e atleutioo par M lles les in:ltit.utrices de Martigny. Et d tre quH J'on a oublié de leur porter une santé e t. de les rPwercier de leur amabilité. E ~ péroos que l'on se rapp·• llera la prochaine fois que la famille enRr.tgnautA va laisanne n'est pas composée uniquem~nt d'instiluteurs, el. que ces dames et dPmoise lles, .:léj à t<:~oues éloi gnées dA nos fêtes par la réserve imposée à !Pur ~P XA, auront un boo souveoir sons la forme d'un toast pour les dédommager d'avoit· gardé en attendant le Déparlement de l'intémmr: Mais voici que va s'ouvrit• le feu rou lant des diRcours sous l'impulsion de M. E. Gross, inspecteur sco latre de Mat·tigny, nommé major de table. Un onis~ aot renfort lui est donné dans la personne de M. R>1phael Borhatey, instituteur à Salvao, improvisé directeu r dPs bans, fonctions dont il s'est acquitté à merveil le. Voici donc le pfemier orateur :

Toast de M. le doyen Blanc. d'Ardon, à S . S. le Pa.pe Léon XIII. Le comité m'a décMné l'insigne honneur de vous parler dfl Notre St-Pére le Pap"' et de vous faire acclamer Léon XIII. C'est avec plaisir eL reconnaissance que j'ai accepté cette douce mif'Sion de ven ir vous parler de celui aux pieds duquel je me suis agenouillé uu jou1· avec une sainte et suave éœot ion, dont j'ai baisé la main paternelle et souveraine, et dont l a voix harmonieuse redit encore à mes orei llPs les paroles qu'il nous adressait le 29 janviPr 1888: • DitPR bien à vos compatriotes que le Pape aime bien la Suisse • Pendant que nous sommes réunis à Martigny en congrés ::>colaire pour un échange de vues sur la meilleure manière de propager J'ius1ruction populaire en Valais, nos compalrtotes, plus favonsés que nous, condui1s par deux trains spéciaux, au nombrA rle 700, sont arrivés dans la vi lle étPrnelle, ont été rPçus en auJience solenne lle, et ont déposé aux pieds de Léon Xlii les protesta tions de dévou~ment et de fi dé lité de tous les catholiques, je dirai OJême de la Sui~se tout entière. Nous rat1fioos tout ce qui a é té fait et dit à cette occasion, no u" nous associons à eux et nous unissons nos cœurs à leurs cœur.;, nos voix à leurs votx, pour dit•e :

Vwe Léon Xlll, vive le Pordtfe-roi! La Papauté, dt-~pn is lantôt deux mille ans, constammeut b~ttue en brèche par les ennemis de l'Eglise, la ltbre-penslte et .a frauc-maçoonerie, PSt une institution la plus biPnfaisante entre toules e t la seule qui soit restée debc111t au milleu des ruines de l'humanité. L'histoire nous rt"~dit les bienfaits immPnses de la Papauté dans le monde entier e t dans Lous les domaines. Ella a rendu les plus stgoalés services à la cause de la civilisation, c'f'st à elle que nous devons la diffusion des sainea doctrines, des vrais pnncipes, seuls capabl e!! de régénérer la société. Dans les premiers siècles les PontifAs ont assis la véritab le rPitgion sur les ruines du paganisme et de l'idol âtr lll. BeaucJoup de poutifes sont morts mat·tyrs de la vérité. Au moyAn - âge il s ont propagé les sciences et les arts, conLr1bué au bonheur matériel des peuples, à leur gran-


deur, â leur prospérité, encouragé et béni les Croisades et les Croisés du Christ. Le XIX• siècle a va de grands Papes, dont les deux derniers ont surtout illustré leur règne par leurs vertus, par leur fermeté, par leurs encycliques, admirables monuments de science et de vérité. Les encycliques de Léon XIII sur la constitution chrétienne des Etats, l'abolition de l'esclavage et la condition des ouvriers suffiraient â elles seules à illustrer ce beau règne. Nous assistons à un spectacle unique dans leFI annales de la papauté. Par deux fois déjà le monde entil\r s'est remué, s'est ébranlé, un courant irrésistible entraîne les peuples; les nalions se rencontrent à Rome pour saluer le Vicaire de J.-C. et recevoir sa bénédiction. Cette manifestation nous montre Je cr<ractèt·e divin de la papauté. C'est une affirmation solennelle de l'autorité et de l'infaillibilité du Souverain Pontife comme chef de l'Eglise ca tholique. Ce ne sont pas seulement les nations catholiques, les prinr.es catholiques qui se sont inclinés devant Léon XIII, mais aussi les hérétiques et les schismaiJques. Le sultan lui-même a envoyé et ses délégués et ses présenls. L'empereur d'Allemagne, par J eux fois déjà, s'est présenté en personne au Vatican et la dernière audience accordée à l'empereur et à l'impératrice a été J'uno grande cordialité. Le Conseil fédéral smsse, à la date du 19 février, a déposé aux pieds du Souver~in Pontife, en même temps quA le magnifique cadeau richement relié des Abscheid, une protestation de pro fonde vénération de tout le peuple suisse. Notre pays ne peut se départir de ses anciennes et glorieuses traditi?ns, car ses enfants montent toujours la garde au Vatican et nous, Valaisans, nous sommes fiers de voir un noble enfant du pays commander cette glorieuse milice. La Suisse doit à Léon Xlii la pacification religieuse. C'est Lui qui a mis fin au triste couflit qui a duré près de quinze ans et qui a été si préjudiciable. C'es~ Léon XIII qui a couronné de gloiJ'tl notre chère patne en élevant à la pourpre cardinalice l'un de ses plus illustres enfants. Comme chrétiens et comme Suisses nous saluons avec bonheur ce retour de la paix religieuse, dans la persuasion qu'il augmentera la force de Ja patrie et nous disons : honneur et merci à Léon XIII. Il nous reE~terait beaucoup à dire à la louange de Léon XIII comme restaurateur des hautes études et

~omme

propagateur de l'instruction populait·e. L'instruction populaire est chère à ce savant, à ce littérateur, mais Il veut l'instruction inspirée par la Religion, car dit-il : dépouillée de cette force divine elle ne peut produire que la mort, qu'un corps infirme et malade, un esprit bourré de préjugés, un cœur vide de tout sentiment noble et élevé. • Sans la Religion l'instruc~ion ne produira jamais que des fourbes et des hypocrites. Mais, je ne veux pas abuser de votre patience, et donner, dès le début des toasts, le mauvais exemple de la longueur . Je vous invite tous à être les zglateurs du grand pèlermage valaisan à Valèro le 22 mai en l'honneur du Souverain Pontife, où nous prierons tous pour lE> Pape, pour les besoins spirituels et matériels du Valais et sa prospérüé. Je vous prie de vous lever pout· acclamer Léon XIII Pontife et Roi. Qu'il vive 1 • Après ce discours très vivement applaudi, nous entendons le suivant non moins chaleureusement acclamé.

Toast de M. Bioley à

1~

Patrie

Messieurs, Vous venez d'applaudir au toast porté à notre S. P. Léon XIII. Je viens, à mon tour, par une transition toute naturelle, vous proposer le toast à la Patrie. La sucüession immédiate de ces deux toasts n'est autre chosf3, en effet, que la paraphrase de la belle devise c Dieu et Patrie 1 • Dieu, glorifié par son représentant sur la terre, la rE>-ligion saluée dans son Chef, - et ces deux respects proclamés bien hautement ici comme les plus solides bases de la société, et conséquemment de l'ordre, de la stabilité et du bonheur de la Patrie. La Patrie 1 comme ce mot sonne doucement à toute oreille suisse 1 La Patrie, notre Suisse bien- aimée, comme on est heureux et fier de lui appartenir, dans ces temps surtout où tant de hontes affligent de grands pays, où tant de périlleuses utopies menacent d'y df!venir, demain, de sanglantes réalités 1 Que l'ou est heureux et S.er de pouvoir s'écrier: Petit pays, oui, c'est toi qui es le plus grand de tous, parce que c'est toi qui as le · mieux su garder les saines traditions; parce que c'est ·chez toi, mieux que partout ailleurs que l'autodté se respecte et est respectée; parce que l'armée des hon-


nêtes gens forme encore la grande majorité de la nation ; parce que la foi y est encore v1vace, parce que .la religion et ceux qui la prêchent y sont encore honores, parce que les temples y sont en~ore. fréquentés, pa_rce que la famille y est encore une reahte et un sanctuaJre, et non un simple souvenil'; par~e que, en un mot, c'est sous la protection de Dieu tout puissant que nous avons placé notre charte fondamentale 1

C'est sur ce mot, Messieurs, que je veux levet· mon verre, et que je vous invite à vous écrier avec moi: Vive la Confédération Suisse ! Vive le Can ton du Valais ! (La suite dans un autre Supplément.)

Oui, aussi longtemps que nous. aurons un~ Constitution fédérale placée sous les auspiCes du Tres-H.:I.Ut, _e t aussi longtemps que brillora sur nos drapPaux la cront glorieuse, apparue à Cons tantin comme ~age de ~1cto1re ! nous pourrons être assurés que la Patne ne penra Dl de la main de l'étranger, ni dA celle de ses enfant~ . Certes, des jours sorubrrs pour ront nous être réserves encorr, mais, de même qu't-~lle a su le fa1re à la sUI~e d'autres rever<>, la Suisse se relèvera graiJdle et assagie par l'épreuve.

L'Exposition de Paris en 1889 en ayant eu quelques-uns d'originaux : la rue du Caire, la Tour Eiffel, la Galerie des machines, l'Exposition coloniale, et lf's Yankees n'étant pas d'humeur à se laisser battre sur ce ter rain-làla vaste Exposition qui vient de s'inaugurer au bord du lac Michigan en Mntient de plus extraordinaires encore .

Ce n'est pas que nous n'eussions, nous catholiques, que des hosannas à entonner: nos droits sout-1ls toujours bien respectés~ et DA se permet-on pas trop s ouvent de jeter sur notre pa trio isrne d'odiPUX soupço ns' C'est sans amertume que je te dis, et non moin <>. respectueux des magistrats qui dirigPnt nos destinées, et dont nous sommes jnt'llement fiers, car je n'oubliA point que nous sommes en minorité, et que jamais encore, et dans aucun pays, la minorité n'a pu se déclilrt> r ple•nement satisfaite des tendances et des agis~emAnts du Po•JVOII' . Pour moi, j'aime toujours à croire quA si d_ans leurs actes ceux dont nous n'épousons pas !Ps doctnnes gouvernementales ont pu être iojustf'S envers nou,, il3 ne l'ont pas été dal'S leurs inlenliODS; j'~11me à me di1:e que, si dans ma Sui~se bien-aimée, il y a des ~dversa,l­ res - j e voudrais dire des contradicteurs - . ll ne s Y rencontre point d'ennemis. A toi mon vivat tout particuliè1·ement cbaletJI'eux , mon beau Valais, pays biPn-aimé, où j'ai ~on toy,<'I'.,e~ ses douces joies, où j'ai mAs chaudPs afl. . ctiOns, ou J a1 mon cœur, ce cœur qu1 bat. SI fortement . pou1· lOI 1 A ta prospérité morale et matél·ielle 1 A J'uniOn entre tous tes enfants pour la réalisation de ce bu t 1 A la conservation de la foi des aïeux !

Les

«

clous » de Chicago.

Tout pour rien. Tout d'abord les Américains on t copié la crue du Caire ~. Cette rue s'étend sur un espace rectangulaire mesurant 100 e t 200 mètres dA dimension. La visite es t gratis, excepté, pat· exemple, durant le passage de la pt;ocession nuptiale qui est un des attraits principaux. Sous tous les rappor ts, c'est une rue transplantée. Des indigènes de toutes classes et de tous métiers en costumes nationaux ont é té amenés du Caire pour vivre ici comme chez eux. La rue comprend une mosquée avec des gens en prière ; un musée, un théâtre, drs résidences privées, des hôtels, bou liques avec marcbaJ?ds et des marchandises égyptiennes, tout comme au Catre. \ Comme reproduction, citons encore la fameuse Tour 1 de Londres, et une reproduction de la maison de Shake'!peat·e. Un journal s'imprimet·a dans cette dernière du ant toute l'Exposition. C'est une manière d'im iter l'é\tion du Figaro qui s'imprimait sur la Tour Eiflel.

IJn million en pièces d'or. \vez-vous jamais vu un million en pièces d'or~ Si vc. '! voulez vous faire une idée de ce que rE>présente en bloc cette chimère métallique, vous pourrez voir dat le Palais Maure, une pile de 1,000,000 de dolJars. '!Oit 5,200,000 fr. Naturellement, on a pris de grandes . écautions pour protéger le cher magot. C'est l'é-:terne ' his:oire du savetier et du financier. Cave à l'abri du fel et des indiscrets, avertisseurs électri ques, gardiens emés jusqu'aux dents, tout est mis en œuvre pour d ·outer messieurs les voleurs.


Autres aUracUons. Une attraction d'un autre genre est un pavill.on en forme d'iceberg. Oa y a installé un ~rou~e d.'E~qmmaux .avec • leurs renne3, fourrures et tout l att~raû des ré-

gions polaires •.

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Autre clou : un vaisseau de guerre construit sur ptlotis et qui pourtant ne paraît pas devoir filer beaucoup de nœuds à l'beure. Il a 23 mètres de large et 112 de long; c'est l'image fidèle d'un des ~ouvea~JX gardescôtes avec canons tourelles, lance-torptlles, filets, paretorpilles, ancres, ~tc., etc. Des officiers, matelot~, méc~­ niciens l'habiteront pendant toute la durée de 1 Exposition et y observeront la vie et la discipline du bord. Dans le pavillon de la musique, on fera entendre des concerts à 15,000 personnes et plus. Nous passons sur la reproductio~ du . co~vent de la Rabida où Christophe Colomb reçut 1 bospttahté en 1492, sur le village Maori (Nouvelle- Zélande), sur ~a rue de Constantinople, sur le Bazar de t?utes les nations, sur le Parthénon d'Athènes, sur le c1rque permanent pouvant contflnir 5000 pet·sonnes et avec jarliins suspendus, sur une reproduction d'une rue de .~ompé~, toutes choses qui n'existaient pas à l'Expos1t1o~ de 1889, I?our a1-river à l'hôLel des Postes où le pubhc pourra vo1~ la ruanipulation des cout-riers d'~près les système~ anCiens e t nouveaux il y aura au~:~st une sorte de Pole Nord où été co~me biver, une couche de 0"',40 de gla~e fo~ro ie par des moyens artifici~ls, permettra aux pattneurs d'y exécuter leurs coules accompagnés de pas

raccourcis. La station des sauveteurs exhibe aux yeux du public les diverses manières de tirer son prochain d'embarras . On y a réservé une niche d'honneur aux chiens du Saint- Bernard.

Ve qu'aura codtè l'Exposition monstre de Chicago Quelques chiffres feront comprendre toute l'importance de cette Exposition. . , Le coût de la construction des grands palais s élève à 38,8 ', 0,000 fr.; les terrassements reviennent à 2,3f0,000 fr. ; le matériel à vapeur à 4,160,000 fr . , les égouts et la canalisation à 3,120,000 fr. . Enfin, la dépen!le totale pour 1:o.1·ga[Ji,sa~ion, l'adm.•nistration et la marche de 1 Exposltton s éleva à ~6 mtl-

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lions • .Les vitres employées à la toiture des divers palais ont formé le chargement de plus de 120 wagoos dont 41 pour le seul palais des manufactures. Le prix total de l'Exposition sera de 75 millions en dehors des frais d'administration évalués à 14 t 12 millions jusqu'au 1er mai 1893. Ils seront couverts par les subventions accordées par le gouvernement fédéral et les divet·ses villes, d'une part et de l'autre par le prix d'entrée (1 fr. 25 par personne) et la location des emplacements aux divers exposants.

Pensées diverses 11 semble que les bommes tiennent plus à l'agrément d la vie qu'à la vie elle-même. On ne le croirait pas. H ·ace et L a Fontaine ne le croyaient pas, de sorte qu ' est devenu classique de ne pas Je croire. Cependat nous voyons tous les jours des hommes qui pourraie. exercer une profession salubre, mais qui leur dom \'ait tout juste le moyen de vivre, préférer un métiet· ès insalubre et très lucratif. Les femmes du mond. qui se serrent à outrance, .qui p~ssent toute~ leurs t irées en peau, comme on dtt à present, et qu1 font dl 'a nuit le jour, savent bien apparemment qu'~l­ les rac<. 'trcisseut volontairement la durée de leur VIe. Je ne p. le pas des ivrognes, qui ne sont que des brutes incap 'lies de raisonner; maiR il n'y a presque personne qu1 dans le cours ordinaire de la vie, ne sacrifie la séèurité \U plaisir. C'est étrange, mais c'est vrai. JULES SIMON.

Où est, s r le globe, la puissance assez fortement constituée p, \Jr exercer une action sociale à mettre en parallèle ave<. celle de l'Eglise ? . Aujourd'hui ~omme hier, n'est-elle pas la se';lle qu1, à l'organisation internationale du socia lisme, pmsse opposer une organisation aussi vaste? Et ce n:est là que sa moindre supériorité... Le chrétien a un hvre à apporter au peuple : l'Evangile. L'Eglise peut lui o~rir quelque chose qu'on ne tient pas dans nos académies ou dans nos bureaux de rédaction : Une Foi et une Espérance. LEROY-BEAULIEU. Bien à plaindre serait celui qui n'éprouverait jama!S l' infortune ni l'injustice. Un tel homme ne se reconn81trait pas et pourrait toujours ignorer sa valeur réellg, GÉNÉRAL AMBERT.


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Quand Dieu nous ôte c'est souvent pour que nous -donnions ce qui nous reste à ceux qui ont encore moins que nous: les douleurs des uns foot les soulagements .des autres, comme la nuit d'Occident fait le jour d'Orient. LACORDAIRE.

*" * Si vous prenez des milliers d'écus et une mé-chante femme, les écu!\ s'en vont au diable et la femrn e méchante vous reste. Proverbe grec. *"' * M. Thiers adressait un jour, au sortir de la Chambre des députés, les questions suivantes à un orateur catholique qui venait de parler dans une question religieuse avec une véritable énergie. - Monsieur, lui ditli, pardonnez-moi la question que je vais vous adresser! Croyez-vous vraiment tout ce que vous venez de dire t - Oui, certes. - Et vous pratiquez ce que vous croyez t - Oui. - Jusqu'à la messe 'f - Plus loin. - Jusqu'aux. ·pâques 'f - Plus loiu. - Vous communiez 'louvent ' f ~Iais oui. - Monsieur, ajouta Thiers les larmes aux. _yeux, vous êtes un grand cœur et bien plus heureux que moi. Je vous félicite et vous envie! .. . -~-

Recettes et conseils utiles Moyens d'avoir toujours de l'argent dans sa poche

Dans ce t~mps où l'on se pla10t. généralement que -l'argent est rare, ce sera faire acte de bonté que d'indiquer, aux personnes qui sont à court d'argent, le moyen de pouvoir mieux garnir leur poche. Je veux leur enseigner lo véntable secret de gagner de l'argent, la méthode infaillible pour remplir les bourses vides et la manière de les garder toujours pleines. Deux simples règles bien observées en feront l'aff11ire. Voici la première: que la probité et le tt·avail soient vos compagnons assidus; et la seconde : dépenser par _jour un sou de moins que votre bénéfice net. Par là, votre poche commencera à s'enfler, et n'aura à crier jamais que son ventre est vidd ; vous ne serez pas maltraité par des créanciers, pressé pat· la misère, rongé par la faim, glacé par la nudité. FRANKLIN. Pour conserver les œufs. - Le meilleur moyen est toujours le vieux. Prendre des œufs très frais, les frapper doucement deux à deux les uns contre les autres, afin de voir s'ils ne sonnent pas le fêlé. Les disposer avec soin dans un

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vase de grès le petit bout n b Q lleiob corubl~'r le vide laissé eeo tr:s.les ~u~~ al:e;a:~ le~~ ~ r clitre aux composé de 6 à 8 d ai 1 d'eau n' d grammes e chaux éteinte escen r·e ces pots dA · à 1 • 1 ~ ~~u~rir de manière qu'ils soient àg~~~ri ~ec~;el~~ et', '~s. es œufs se conservent ainsi facilement 6 mois d'{;;,~·

!euilles d oseille pour nettoyer. _ Les feuillAs

. 1 • qu• coutteonent noe graude quantité d' .d oxa 1•q 'e sout exc · b0 ac1 e

.

~~8m~~i_b;8 g 0 ~0J:~~ o~:~v!~~fptulé ~~sesctr~~r ;~a~et~~1~~~ b9~ ~.~:ts

peut aussi s'en servir pout· frotter ou nettoyer les en. cuivre, l'argen terie noircie par let~ œufs etc de l'e~~~ldnes-ccuoi~~~~x el moins dangereux que re'mplo.i

Le vm tourné au vinaigre. _ Difficile à é . . meilleur moyen est de soutirer d, 1 gu rl_l'' le reconnue et d h fi es que a maladie est d . fi ~ c au er à une températu re de 60 à 75 1 egr_es a n de tuer les ferments. Le chauffage affaiblit e vm, mals mlenx vaut perdre u t. 1 la qualité. Après

~u;a~~ 1t~t~~~:h;:

~:ofra~~~us;: fem;i~:

Pour les trèfles et luzernes. _ 500 k'l

d hectare. Semez les par ~!~p= hsuu~~~; ca me, e vent ayant un tr' d . celui de fort mal répartir l'engr:i~ ~rto en ';l~oQnvj~i~nt : voyer_ trop souvent daus les yeux de 'celui qui' le . ence qut n'est pas précisément le terrain ue seme, mao~oos d_'en;:traisser. Préférer un temp1 se~ou~u~e~~m­ sur les trèfles et luzernes déjf partie:nà

~~osplbatesl par

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fe:~~vqaui~I-lrêve. _ t- Un ou~rier raconta un matin à sa avat eu un reve pendant 1 .t I .

~":;~!:I~~Œ~~Ii::E::~~;;::~:~i~~if;f~f1~~\·~2~~ ~~~~t :af~tet, rat~~:~

cr Il avait entendu dire que les ter rétati eur. a pauvre femme ne pouvait trouver lïnfutple Jo~enphd~ songe. Son petit garçon, fort intelligent' . . e ce nouveau Pharaon. « Le rat dit-Il, à _son père, c'est le cabaretier du s votr SI souvent, et à qui tu portes toute ta mon-

f~a~a

c~~osq~!


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Supplément AL'ECOLE PRIIAIRE

naie. Les deux maigres, c'est maman et moi , et l'aveugle c'est toi, papa. • Ce mauvais rêve est bon, pour qui en comprend ainsi le sens et agit en conséquence. -

Société valaisanne d'éduca&lon. Réunion générale du 4 mai à. Martigny-Ville. (Relation envoyée par un part1cipant.) 1Voir le commencement de la relation dans un autre supplément j oint à ce Nr.)

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1Jn peu de religion . Vouloir ua peu de roligion, c'est vouloir l'impossible ; en cette matière c'est tout ou rien . L'Evangile ne renferme pas un s~ul chapitre, un verset .qui soit une superfétation et qu'on puisse retrancher a son gr~ . yous appelez la reli~ion à votre aide, vous avez beso1n d e~le : prenez-la telle ~qu'elle est sortie des mains de D1eu. N'allez pas croire que D ieu vous permette de retoucher son ouvrage, de l'amoindrir, de l'augmenter, de le modifier selon vos idées. Or, c'est là un des travers de notre siècle ; on vent la religion, maiR on se réserve de faire un choix entre les divers dogmes, entre les diversAs pratiques ; on se constitue juge de ce qui est utile et de ce qui ne l'est pas dans l'œuvre de Jésus· Cbrist. Qu'arrive-t-il de là 'f C'est que, comme on ne reçoit la loi de Dieu qu'avec des restriction~ et av;ec des réserver., on ne recueille pas tous les frmt~ qu on en pourrait avoir. Cardmal PIE.

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Voici quelques beaux vers de Fontanes dépeignant le saint sacrifice de la messe : 0 moment solennel! ce peuple prosterné, . Ce temple dont la mousse a couvert les. portiques,, Ses vieux murs, son jour sombre et ses.vitraux gothiques, Cette lampe d'airain qui, dans l'antiqmté, Symbole du soleil et de l'étermté, . Luit devant le Très-Haut, jour et nmt suspendue; Les fleurs les vœux l'encens qui monte vers l'autel, Et de jeu~es beauté~ qui, sous l'œil maternel, Adoucissent encore par leur voix innocente De la religiOn la pompe attendrissante ; Cet orgue qui se tait, ce silence pieux, . Cet étemel hymen de la terre et des cieux, . Tout enflamme, agrandit, émeut l'homme sensible : Il croit avoir franchi ce monde inaccessible, Où sur des harpes d'or l'immortel séraphin Aux pieds de Jéhovah cha~te l'hym~e sans fin. Alors de tou tes parts un Dieu se fait entendre; Il se cache au savant, se révèle au cœur tend.re : n doit moins se prouver qu'il ne doit se sentir.

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Après les toasts au S t-Père et à la Patrie, en défilèrent un certain nombre d' autres dont plusieurs méri teraient les honneurs de l'impression. Mais en les publiant, nous allongerions ce compte- rendu dans une mesure absolument disproportionnée avec l'espace dont vous disposez. Déjà notre relation nous semble avoir é té t·elativement é tendue. Aussi nous bornerons-nous, pout· ne p as abuser de l'hospitali té de vos colonnes, à mentionner les autres orateurs qui se succédèrent et qui furent tous vigou reusement applaudis : M. P .- J. R ouiller porta s on toast à M. le Chef du D épartement de l'Iustr uction publiq ue, M. le Cor:.seiller d'Etat R oten, à la Société valaisanne d'Education, M. J .-B. Studer, à la Maison hospitali ère du St-Bernard, M. L. Allet, au V. Clergé. M. l'avocat Chappaz, au Haut- Valais, M. Benj. Roten, aux illvités et amis d'aut res cantons, M. L . Gailland, à M. Bioley, président sor tant de la Société, M. J . Mariéthod, à M . le Directeur Hopfne r, M. R. Bocbatey, à M. l'I nspecteur B urn ier, le nouveau président de 1~ Société des instituteurs, M. FI. Planchamp, à M. le Directeur de l'.Ecole primaire, M. Ad. Dubosson, à la musique, M. Wetzler, à 1~ Municipali té de Mar tigny, M. J~an Quinodoz, à MM. les mspecte u,rs. V ml à, certes, un~ h ste déjà respectabl13, mais n ous n av_?ns. pas la J?réten t10~ de l'avoü· épuisée, car, sans parler d om1sswus 1ovolon tau es qui ont pu se glisser dans notre énu mératiOn, il nous a encore été donné d'entendre d'excellentes paroles prononcées par MM. Burnier et Schmid, inspecteurs, Meilland, prieur, et J. Quinodoz, institnteur. Plusieurs orateurs encot·e inscrits et qui n'ont pu parler faute de temp~. ont dû se co~soler d'avoir ~té condamnés ~u s~­ lence à la pensée qu une prolongallon de la fête eutfa1t manquer le train à la plupart des hôtes, car, hélas! l'heure du départ allait sonner et il fallait déguerpir à la hâte, le train, comms la mort, ayant des rigueurs à nulle autre pareilles. Il n'attend pas. Oo a beau le sup-


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plier. Le cruel qu'il est se bouche les oreilles et nous laisse crier. Nous ne terminerons pas ce pâ.le comp~e-re~du sans remercier ici les généreux donateurs des vtns d hon~eur. Tout le monde a trouvé délicieux les crus de M~rllgny et les a appréciés sans en abuser. Ils ont eontr~bué à jeter une note très «aie dans le banquet sans faire déraûler aucun des convives. . N'oublions pas non plus de féliciter le C?mit.é de l.a Société pour son excellente inspirati?n qui lut a f~It choisir la plupart des orateurs au s~m du .corps ense1 ~ gnant. Jusqu'ici MM. les régents avatent la1~~é, par modestie et timidité, MM. les membr.es h~noraue~ occuper à peu près seuls la tribune, tandis qu à Mart1gny no~s les avons vus, obligés de so~tir de leur réserve habttuolle se tirer très bien d'affaire et quelques-uns même faire pour des coups d'essai de véritables e~ups de maitre. Courage et persévérance, MM . les. Instttuteurs; C?s fêtes étant leR vôtres vous avez le drott et le devoir dY tenir la plupart des rôles. . Notre relation contiendrait une grosse lacune st nous omettions de mentionner la participaho~ à la f~te de l'excellente fanfare de Martigny-Bourg, qm n.ous a egayés pendant le banquet. Celui-ci a. été agrém?nt~ en outre ~e chants et de chœurs très réussis; tantôt c étaient des solls de notre excellent chantre M. ~- Gailla~?· tantôt des morceaux d'ensemble exécutés d une mamere très réussie par des groupes d'instituteurs. Le chant a en c.ette fois, comme il est juste, une plus belle part q?e d habitude dans la partie récréative de notre congres. . En somme le plus grand enthousiasffi:e et u_ne. réussite peu commune ont marqué notre réum~n. generale de 1893 à Martigny-Ville. Tous les partiCipants en gar• deront le meilleur souvenir. (Voir quelques-uns des toasts dans le corps du journal, .soit le NO 12 de l'Ecole prima~re.J

De la protection des animaux Médecine vétérinaire. (Suite.) Pousse. La pousse est une maladie chrot;lique des poumons. C'est l'asthme des chevaux. Le~ ammaux atteints de cette maladie ont une grande dtfficulté à res-

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pi rer. La toux est sèche et fréquente. La maigreur devient excessive et Je travail est de plus en plus difficile par suite da la suffocation. La respiration fait entendre un sifflement continuel. Cette maladie, très difficile à guérir, devient incurable si des ulcères surviennent sur le poumon. C'est alors la phthisie. Le régime à suivr~ est celui-ci : Suppression totale du foin, donner pour nourriture de la paille hachée, du son, du grain des fourrages verts et des légumes tels que carottes' panais, etc. Pour boisRon de l'eau blanche avec de 1~ farine d'orge ou sucrée avec de la mélasse. Le traitement par l'arsenic est aussi recommandé. Mais, avant tout, l'animal ne devra ètre soumis à aucun travail excessif et l'on devra éviter de le faire courir. Rage. Dès qu'un cheval a été mordu par un chien ou tout autre animal soupçonné d'hydrophobie, il faut se hâ.ter de cautériser profondément la plaie avec un fer chauffé à blanc, la laver ensuite et la panser avec de l'onguent vésicatoire en la laissant suppurer pendant un mois. Si ce remède, qui est le senl, n'a pas ét.; appliqué à temps, le cheval est enragé et on devra l'abattre aussitôt que le premier accès de fureur se manifestera. Refroidissement. Lorsqu'un cheval tombe malade par un refroidissement, il faut tout faira pour rétablir la circulation: bouchonner fortement, couvrir, éviter les courants d'air, faire avaler un demi·litre de vin chaud sucré, ou un litre de lait chaud additionné d'un huitième d'eau-de· vie. Rétention d'urine. Cette maladie provient d' une inflammation de la vessie, ou d'un calcul qui empèehe le passage de l'urine. On fait boire au cheval un breuvage d'un demi-litre d'huile d'amandes douees, un quart de litre de vinaigre et une poignée de sol. Ce breuvage produit souvent de bons effets. Suppresmon d'urine. Cette maladie est bien plus grave et plus dangereuse que la rétention d'urine. Le cheval éprouve une grande douleur et a une fièvre ardente. Il faut, en attendant le vétérinaire dont les soins sont indispensables, faire avaler de l'huile d'amandes dans des décoctions de guimauve ou de graine de lin · et donner des lavements émollients. Supprimer en mème temps tout aliment solide et excitant. Toux. La toux étant un smptôme de la pleurésie ou de la pousse, on doit se bâter, aussitôt qu'un cheval


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tousse, de lui administrer les premiers remèdes indiqués pour ces maladies. La toux peut être combattue avec avantage par l'eau de goudron donnée en boisson, et par le passage d'un séton au poitrail. Tranchées. Les tranchées sont des maladies inflam· matoires des intestins. Elles ont pour cause l'indigestion, la constipation, la boisson d'eau froide, l'smimal é tant en transpiration, les vers, etc. Dans les tranchées d'indigestion, il faut donner à l'animal un peu de thériaque dans un quart de litre de vin, et aussi quelques lavements légèrement purgatifs. On doit bien se garde•·, dans ce cas, de saigner le m alade qui serait exposé à mourir de suffocation. Dans les tranchées produites par la constipation, il faut vider avec la main l'extrémité postérieure du canal intestinal, administrer des lavements émollients et faire prendre à l'animal soixante-quinze grammes de sel de Glauber dissous dans une décoction de son et graine de lin. Si les symptômes sont violènts, on saigne à la veine jugulaire. D ans lfls tranchées causées par l'absorption d'eau trop froide, on doit couvrir le cheval et le tenir bien chaudement. Si les douleurs persistent, le saigner et lui donner des lavements. Dans les tranchées produites par les vers, toutes les décoctions amères sont des remèdes qui réussissent fort bien. LeR tranchées venteuses sont apaisées par l'introduction daut> l'anus d'u n morceau de savon et de que lques pincées de poivre. On donne peu de temps après un lavement dans lequel on a fait dissoudre trente à quarante grammes de savon noir. Oo mêle ensuite à la nourriture de l'anis ou de la racine d'angélique. Les tranchées du béozard, causées par une espèce de blâtreuse qui se forme dans les in testins, sont inguérissables. Los tranchées épatiques sont produites par la présence de vers ou de p1arres dans la région du foie . Ces coliques très douloureuses entraînent le plus souvent la mort. Les tranchées rouges na sont autre chose qu'une inflammatiOn générale de l'estomac et des intestins. Il faut immédiatement combattl'e cette maladie qui peut em-

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porter le cheval en peu de temps. On saignera l'animal si la digestion est faite, mais, dans tous les cas, on lui fera naler des boissons émollientes et de J'huile d'olive, et on lui administrera en même temps des lavements purgatifs dans lesquels o n fera entrer une certaine quan· -tité d'huile pour rendre glissants les intestins et favoriser la sortie des matières. Certains vétérinaires conseillent de faire boire à l'animal un litre d'eau très salée et d'y ajouter cinq à six cuillerées de charbon de bois ea poudre. Vers intestinaux. Lorsqu'un cheval maigrit, qu'il se frotte souvent la queue et qu'il regarde souvent son ventre, on peut craindre qu'il ne soit tourmenté par des vers, ce dont on n'acquiert la certitude que par l'inspection des déjections. On parvient à détruire ces vers au moyan de breuvages dans lesquels on fait entrer la suie, la tanaisie, l'assa-fretida et surtout l'aloës. Vertigo. Le vertigo chez les chevaux correspond à ce qu'on appelle chez l'h0mme le délir e, la frénésie. Il pro· vient de l'inflammation des enveloppes du cerveau. Le cheval atteint de ce mal ne mange ni ne boit . Il devient comma stupide, sa langue pend, il chancelle et se laisse tomber comme une masse. Lorsque le mal est déclaré, ses yeux deviennent étincelants ; il s'appuie ou s'élance sur les murs. Il faut immédiatement attacher le cheval de façon à l'empêcher de se blesser et le sai. gner copieusement à la jugulaire. On lui appliquera sur la tête des linges imbibés d'eau froide vinaigrée ot on lui administrera des lavements purgatifs. Le vertigo qui prend un caractère furieux est rarement guérissable. Capelet. -- Le capelet est un~ petite tumeur qui vient à la pointe du jarret. On la fait disparaltre en la frottant avec de l'eau-de-vie camphrée. Chancre sur la langue - Frottez la partie malade avec du vinaigre dans lequel on a délayé du sel et du poivre. Coliques. -- Voir Tranchées . Contustons. - L'eau froide, employée de suite et par lotions souvent répétées, est le meilleur remède. Constipations. -- Ce mal, lorsqu'il n'est pas trèa.pr~ noncé, se guérit par les aliments d'herbe fraiche et en :même temps par un mélange de son et de graine de lin, sur lequel on a jeté préalablement un peu d'eau bouillante. Si le mal persiate, on donne des lavements


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d'eau de guimauve, ~et pour boisson de l'eau de chiendent avec deux ou trois grammes de sel de nitre ; puis, au besoin, on fait prendre à l'animal un purgatif fait avec 200 grammes de pulpe de casse dans un litre et demi de d~coction d'oseille. Grands bains, s'il est possible, et nourriture légère. Coup de sang ou apoplexie. - Les chevaux jeunes et vigoureux sont sujets à ce grave accident. Une trop longue exposition au soleil, une indigestion, la constipation, un travail excessif, la compression du cou dans un collier trop étroit, la suppression subite de la transpiration, sont les cauE'es les plus ordinaires de l'apoplexie . L'animal a l'œil fixe, les naseaux ouverts et les lèvres rouges; il est assoupi, chancelle, et tombe foudroyé. Il faut immédiatement saigner abondamment le cheval , lui frictionner les membres avec de l'essence de térébentine et loi lotionner la tête avec de l'eau fortement vinaigrée. On lui fait prendre en même temps un breuvage composé de six litres de décoction de chiendent dans lequel on a fait dissoudre seize grammes de sel de nitre. L'apoplexie, lorsqu'elle n'est pas mortelle, laisse presque toujou1·s après elle une paralysie, le repos et un régi.ne modéré, plutôt relâchant qu'astringeant, parviennent quelquefois à prévenir le retour des accès.

Maladies du Bœuf Abcès. C'est un dépôt d'humeur qui se forme sous la peau à la suite d'une inflammation. Pour faire aboutir un abcès, on graisse la tumeur avec du beurre frais et on la couvre d'un cataplasme. Lorsque l'abcès est mûr, il faut percer la peau. puis étend1·e de l'onguent sur de la charpie qu'on applique sur la phid. Si on laissait cette plaie se refermer trop vite, le pus pourrait s'y amasser de nouveau. Aphtes. Les aphtes sont de petits ulcères sur la langue, les lèvres, les gencives et le palais. On fera bouillir du vinaigre dans lequel on mettra de l'ail pilé, du poivre concassé, et du sel ; puis on y trempera un linge dont on entourera un bâton que l'on fera mâcher au bœuf le matin et le soir pendant une demi-heure en-· liron. Apoplexie. Un bœuf est menacé d'apoplexie lorsqu'il paraît se dégoftter de sa nourriture et que ses extrémi--

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tés deviennent froides. La saignée répétée plusieurs composé fois ' s'il le faut , les lavements et un . p01·gatif . de 60 grammes d'aloès et de cent. v_mgt-c~nq grammes de gros miel dissous dans un dem1-htre d eau sont les remèdes usités en pareil cas. Charbon. Le charbon e11t une waladie gangreneuse et contagieuse qui attaque. toute ~spèce d'apima~x ~ornes­ tiques. Avant que l'ammal a1t perdu 1 appé.tlt, mstant où il n'y aurait plus de rem~de, on ape_rç01L une tumeur au poitrail, à la partie mterne des Jambes ou sur les reins. On incise cette tumeur daus tou<; les sens •. Le sang qui en coule est noir. Une seul~ goutte qu1 tomberait sur une simple écorchure suffirait pou~ communiquer Je charbon à l'homme lui-même. . Aussi l'opérateur doit·il avoir le soin d'envelopper entièrement ses mains de linges avant de fair~ c~s incisions. Il fau~ ensuite laver la plaie avec du vmatgre fortement sale. L'animal mort de cette maladie doit être, non pas traîné mais charrié jusqu'au lieu de l'enfouissement. Il sera ~is dans une fosse très profonde et recouvert de chaux-viv~. Après avoir fait sortir les animaux ~e l'étable on enlèvera tout le fumier. On fermera ensmte les port~s et les fenêtres, et l'on jettera sur un fonroeau allumé une grande quantité ~e fleur de soufre dont l~s vapeurs détruiront tous les mtasmes . Au bout de ~rots heures, on pourra ouvrir, étab;ir des courants d'atr et faire rentrer le bétail quelque temps après. Constipation. - Les lav~ments d'eau . tiède suffisent presque toujours pour guénr c~tte aff~ctl_on. Cependant! lorsqu'elle persiste, on doit satg~er 1 ~mmal et ne lUI donner pour toute nourriture qu un mel~nge de _son et de graine de lin arrosé préalablement d, ea1:1 bomll!lnte. On lui fait avaler en même temps de 1 hmle de hn et on lui administre des lavements émollients dans lesquels on fera entrer de la même huile. Contusions. - Il suffit généralement _de les la!er a~ec de l'eau balée. Si, pourtant, la suppuration venait ~ s établir, il faudrait, poc.r aider à la cicatrisation, apphquer de la teinture d'aloès. Diarrhée. - Le foin, la farine d'orge, . les ~éverolles devront composer la nourriture du. bœuf aLtemt de. la diarrhée. On lui donnera pour bo1sso~ une décoct1on de camomille dans laquelle on fera d1sso~dre un peu d'opium, mais dès le début de la malad1e on pourra


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ayoir recours, avec quelque chance de succès, à la racme de Colombo en poudre ou en décoction à la dose de soixante à quatre-vingts gt·ammes par jo~r. . Ecorcheme?lt de la. langue. - Ces excoriations se guérissent en faisant botre au bœuf de l'eau vinaigrée. Effort des reins. - On applique d'abord des cataplasmes sur la partie affectée ; puis on la frotte avec un mélange d'essenca de térébenthine et d'eau-de-vie, Il faut, autant que possible, empêcher l'animal de se coucher dans la crainte qu'il ne re:10uvelle l'effort en M levant. Enclouure. - Il faut retirer de •mita le clou ou autre ?bi~t qui ~ bl_esgé l'animal, fixer sur la plaie de l'étoupe Im~Ibée d hmle et ~nv~lopper le _pted avec un !ingo. Laisser reposer ensUite jusqu'à entière guérison. _Entorse. .Foulure. - On appelle ainsi une tension VIolent~ des muscles et des ligaments d'une articulation. Cet acCJdent affecte généralement le pied des animaux. n faudra envoyer l'animal à l'eau et l'y laisser le plus longtemps ~ossible, puis on lui appliquera des cataplas~es de_ feuJ~Ies de mauve sur la partie malade. S' il y a dJslocat10n, tl faut appt~ler de suite le vétérinaire. Erysipèle. - Ce mal se manifeste par la chaleur la rouge~r ~t la dé~angeaison de la peau. On aaigne d'abord 1ammal, pUis on a recours aux lotions émollientes et aux boissons d'eau de son vinaigrée ou miellée. Esquinancie. - Pour conjurer cette maladie inflammat?Jre du gosier, maladie des olus dangereuses, il faut pratiquer une prompte et abondante saignée au cou et faire quelquefois des scarifications dans la bouche. 'On ~onnera e~suite des gargarismes composés d'une décoch~n. de gutmauve avec un peu de vinaigre et l'on ad~mtstrera quelque~ lave~ents _purgatifs. Si la mal perSiste on pout cramdre 1 esqu111ancie gangréneuse qui est incurable.

Travail, économie Nous avons tous le droit de vivre, mais à la sueur de notre front. Aucun de nos besoins oe peut être satisfait sans effort. Le travail est la plus haute vertu sociale · c'est notre condamnation, mais en même temps notre régéné-

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ration. L'homme qui ne fait rien est bien près de faire le mal; dans l'oisiveté, tous les vices se couvent, les mauvaises habitudes se contractent, l'esprit se dispose à commettre des fautes, tandis que le travail est l'ange gardien des mœurs; à peine entre-t-il par la porte que la misère s'échappe par la fenêtre ; il donne à l'homme la con~cience de sa propre dignité ; il Je porte à l'épargfle, à la frugalité, à n'estimer les choses que selon leur mérite réel. C'est la bonté de Dieu qui a placé l'homme dans un monde où, pour vivre, il faut travailler. Par le travail, la nature est soumise, l'océan est oillonné par des navires, les montagnes sont dominées par des routes ou des tunnels, les entrailles de la terre sont fouillées pour en extraire les fruits ou la nourriture, le charbon, les marbres, les métaux. C'est encore le travail qui donne à ces derniers des formes gracieuses et appro· priées aux divers u&ages. Il fait plus encore ; il pousse l'homme à se développer, à prendre de la fermeté de volonté par les difficultés qu'il doit vaincre. L'eau stagnante et calme en~endre la putréfaction; mais, si elle doit tomber de haut et faire son chemin au milieu des écueils, limpide et claire, elle met les roues en mouvement. C'est ainsi que la difficulté donne à l'homme le sentiment de sa propre puissance et cette persévérance de volonté et de caractère sans laquelle on ne réussit à rien. Il en est du travail comme des montagnes. Quand vous les voyez depuis le pied, il vous parait impo~sible d'en atteindre la cime, de les gravir. Elles sont si hautes, si escarpées 1 On ne découvre pas de sentier 1 Mais si vous commencez à grimper, vous trouvez des pentes praticables, des prairies, de l'ombrage, des lieux d'arrêt, des endroits où vous reposer; plus vous avancez, plus vouR prenez courage: bientôt vous voilà sur la cime d'où vous embrassez un immense horizon, vous jouissez de l'air pur, du ciel serein. Quelle consolatiol que de pouvoir dire: Ce pain, c'est moi qui me le suis gagné 1 la nourriture que je donne à mes enfants est le fruit de mes bras 1 Cette nouveauté, c'est moi qui l'ai inventée ou introduite. Ce qu'on a acquis par le travail, il faut l'accroiLr~ par l'économie.. ~·est- à-dire éliminer les dépenses inuttlt\s et mesurer les dépenses nécessaires. La maxime fondamentale est de dépenser toujours quelques sous de moins que ce qu'on gagne,


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. Donnez un bonbon à un enfan~, ~Ile mange, un jouet, 11 le casse. Le sauvage, pour cuellhr les dattes qui sont au sommet, coupe l'arbre par la racine ; quand il a cueilli son fruit, pr_is u~ anim_al, il_ le D_lange et ne s'inquiète ~a~ de _savotr BI dem~m. _s1 apres-demain, si pendant l htver 11 aura de quot apa1ser sa faim. Ceux qui co~s~dère~t comme une tolie de ne pas goûter tous _les platstrs lu~ ressemblent. Théorie bonne pour cen_x qm aur_o nt un divertissement perpétuel; pour la ~aJe~re part1e des. hommes, pour l'ouvrier en pat·ticuh~r, Il est nécessatre de se rdndre indépendant en dimmuant ses besoins et ses convoitises, en s'habituant dès l'enfance aux privations volontaires pour savoir supporter celles qui sont inévitables. Un sou conservé vaut deux sou~ gagné,s. C~aque franc gagné qu'on épargne est une p1erre qu on aJoute à la barricaelo qu 'on élève entre soi et le besom. Un ouvrier a 2 fr. par jour: s'il veut faire Je lundi e~ une année. il _perd plus de 100 fr. Placez cet argent a~ ~ %. cap1tahsez chaque année l'intérêt, continuez atosJ de 20 à 60 ans ; à cet âge, vous trouverez 12,000 fr. ; Quel trésor pour la vieillesse ; quelie a1de pour lAs enfants! Une écooo~ie de 1 fr. par semaine produit 633 fr. 72 au bout de dtx ans, 1571 fr. 84 la vingtième année et 2,960 fr. 36 la tr~ntième année. On le voit, avec q~el­ que effort, on amve à de frappants résultats. La question d'une assurance sur la vie, c'est-à-dire de toutes les propriétés la plus précieuse et en même temps la plus menacéE~, est ausRi un genre d'épargne

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naisons qui nous conviennent le mieux. L'&rgent accroît la réputation, parr.e qu'il donne l'idée qu'tl a été acquis avec habileté et cons9rvé avec une bonne. adm!n.istratioo: L'~rgent. épargné en rapporte et ~rodUJt platsJr et sah~factton . Dtsposant d'un capital on peut faire, à l'occasion une bonne acquisition s'établir avec. plus de facilité. Les années augmentent, 'ta faœille auss1, comment donner aux enfants une éducation rele· vée sans ce nerf de la guerre 1 La disette peut sur.venir, le commerce mal tourner, le bureau ne plus produire la maladie s'asseoir au foyer; c'est alors qu'on com~ prend comme l'on a bien faiL de ne pas tout sacrifier-

11 au présent, à ses aises, de s'être prémuni contre les infirmités Cie la vieillesse 1 Mais, dira quelqu'un, je ne gagne que 3 fr. par jour ;. comment me serait-il possible d'économiser 'P Cependant votre voisin qui ne gagne rien de plus que vous et qui a tant de charges, a mis de côté quelque chose. Napoléon, chevauchant dans une forêt, vit un bûcheron qui, en travaillant, chantait joyeusement, et s'écria: • Voyez donc ce gaillard! il doit gagner sa vie si péniblement, et cependant il semble heureux. , L'accostant sans se faire connaître, il lui demanda : • Qu'estce qui te rend si gai f Combien peux-tu gagner par jour f , • 3 fr. Avec cela, non seulement j'entretiens ma femme et trois petits enfants, mais je mets de l'argent de côté et je paie de vieilles dettes. , c Comment donc f • c Je place l'argent à intérêts en faisant élever mes enfants, je paie de vieilles dettes en entretenant mes vieux parents. • c Brave homme 1 tiens un n:1poléon; ne répète à personne ce que tu m'as dit. Je suis l'Empereur. •

VrédU e1 cabaret Il n'y a pas longtemps, les journaux racontaient qu'un industriel, avant dA payer ses ouvriers, fit une marque au poinçon sur 700 pièCPS de 5 fr., qu'il distribua en nombre égal à ses travai llflurs. En même temps, il demandait aux hôteliers voisins de ses ateliers de lui remett.rfl les piéces de crnt sous portant cette marque. Deux jours après la paie, il fut rapporté au patron plus de trois cents de ces pièces d'argent. D'aucuns ont calculé de ce fait, qu'en moms de 2 jour.;, chaque ouvrier avait dépensé plus de la moitié de· son salaire au cabaret. Cette expérience tentée chez nous produirait sûrement le même résultat. El qui sou.ffl'e le plus de cet état de choses f D'abord la femme et les enfants forcés de jeûner une partie de la semaine, par suite souvent du manque du nécessaire et toujours du euperflu. Après la famille, viennent les fournisseurs: bouJan-


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gers, épiciers, bouchers, etc., c'est-à-dire les fournisseurs indispensables à l'alimentation. D'où vient le mal î du cabaret principalement. Malgré tout ce qui a été fait pour le relèvement des buveurs au point de vue économique et social, le mal est énorme et il restti beaucoup à faire. Ainsi que le disait récemment à Genève, M. Rochat, on dit beaucoup aujourd'hui que l'alcoolisme provient de la misère. Or, chiffres en mains, on peut affirmer que, dans notre pays, c'est la misère qui est la fille de l'alcoolisme. En 1891, il y avait 1757 établissements autorisés à vendre des boissons, dont 1200 exclusivement consacrés à ce débit. Si, pour s'en tirer, chacun des 1200 établisseruents doit vendre pour 10,000 fr. de boissons par année, voilà 12 millions de fr. qui se consomment en boissons ; accordons 3 ou 4 millions pour les besoins de la consommation modérée qui peut exister en dehors des maisons particulières, des hôtels et des pensions, il n'en demeu re pas moins que 8 millions de fr. ont été dépensés, en 1891, pour la consommatiou abusive et préjudiciable des boissons alcooliques. Multiplions ce chiffre par 20, et voilà 160 millions qui ont été engouffrés, en 20 ans, par la classe ouvrière. Si cet argent avait été employé à l'amélioration du logement, au développement de l'assurance, quelle augmentation du bien-être général ! Oo a calculé qu'une économie de 10 cent. par jour, prolongée, par une famille, pendant l'espace de trois générations (90 ans), produit un capital de 31,382 fr., et une économie de 50 cent., un capital de 156,910 fr . Voilà comment l'ouvrier qui a eu le bonhP.ur d'avoir des parents et des grands parents sobres finit par toucher à l'aisance. Combien de gens jouissent actuellement d'un modeste capital et le doivent, non pas à ce qu'eux ou leurs ancêtres ont exploité leurs ouvriers, mais à ce travail moral qui consiste à dominer ses pa!!sions et à se priver d'une petite fantaisie pour le bien des siens 1 Et pourtant ces millions gaspillés ne représentent qu'une partie de ce que nous coûte la consommation de l'alcool. Pour compléter ce compte, il faudrait y ajouter une bonne partie des frais de prisons, des hôpitaux et de l'assistance: la statistique établit, en effet, que 50 à 70 010 des hommes qui sont dans les hôpitaux et les prisons n'y seraient pas . s"ils avaient été vraiment sobres, et que près de 1 Û[O des décès d'hom-

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mes, survenus dans les principales villes de la Suisse ont eu l'alcoolisme pour cause directe ou concomitante.

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Connaissances utiles Les cheveux . - Si vous tenez à conserver votre chevelure ne la tourmentez pas, soignez vos cheveux par une aération journalière et en les peignant avec soin. Rien n'est plus nuisible à la chevelure que la frisure au fer chaud, l'ondulation et la charge de faux cheveux, qui occasionnent souvent des maladies de l'épiderme et des affecHons chroniques du cuir chevelu. Les cheveux doivent être doucement lissés, peu t-errés, di.'3posés d'après le visage de la personne. Très 8ouvent lorsque les cheveux sont trop tendus, il en résulte des douleurs de tête et des migraines violentes. Les plantes vertes utilisées comme haies. - On emploie en général fort peu les plantes vertes pour établ!r des haies, et pour t.ant aucune plante ne remplit mieux ce but, surtout si l'on veut unir le but décoratif au but défensif demandé à ces sortes de clôture; en effet, pendant qu'en biver les haies de charmilles ou d'aubépine n'ont plus de feuilles et font triste effet, celles de plantes à feuilles persis tantes ont un aspect gai . Elles sont donc d'une façon toute particulière l'apanage des campagnes où l'on passe l'hiver . Quan t à leur but défe nsif, elles le sont tout autant si ce n'est plus que celles à "feuilles caduques. Parmi les d1fférentes essences qui conviennent à l'ét abli ssement de haies, citons : Le boux, p lante décorative par excell ence, soit par son joli fe uill age, soit par ses jolis petits fruits rouges, parfai tement r ustique et se prêtant fort bien à la taille; le houx, muni d'épines est essentiellement défensif. Une b aie de de cette plante, b ien soignée, est complètement impénétrable, même pom· les animaux. L e buis fait des baies de toute élégance, grâce à ses b ranches nombreuses et serrées ; il est parfaitement défensif, très robuste, de rep rise fac ile et se taille admirablemen t. Il pousse dans tous les terrains. L es haies faites avec des plan tes vertes peuvent être établies avec des sujets déjà for ts, c'est-à-dire ayant 0,60 m. à 0,80 m. de hauteur ; de cette manière, elles


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font tout de suite de l'effet. Dans ce cas, on plantesurs un rang, à 0,40 m. de distance. Avec de jeunes plants on peut faire la plantation plus rapprochée.

lliaaion de la femme. - La femme est faite pour la vie de famille, pout' le foyer domestique dont elle est l'âme et l'ornement. L'administration intérieure de la maison, le gouvernement du ménage lui sont dévolus, et c'est là sa gloire comme sa destinée. Il se trouve cependant des pesonnos qui, méconnaissant leur mission, croient n'être créées que pour le plai-sir, passent leur vie dans la parur,.,, dans les bals, les soirées et les distractions. Elles cherchent le bonheur partout, hormis à la place où il se trouve réellement, dans l'accomplissement du devoir, dans l'intérieur de la famille. D'autres se plaignent du sort que la société fait à la femme, et rêvent pour elle des droits égaux à ceux de l'homme. Ces personnes agissent par défaut de réfle·Xion, par caprice ou par une grossière ignorance. A la femme sont confiées le bien-être de la famille, la sécurité du mari, l'é<lucation des enfants, le bonheur de tous. Sa tâche n'est-elle pas grande et suffisante pour son bonheur et ses forces t Extrait de la Jeune Ménagère. L'Ordre. - L'ordre doit régner partout, doit procéder à tout. On n'est jamais riche quaud on n'a pas d'ordre. On est rarement pauvre dans le plus misérable ménage quand l'ordre y règne. Ce qui est gâché, détruit, ne profite à personne. Si vous pouvez vous passer d'un objet, donnez-le, ne perdez pas. L'ordre est à lui seul une beauté. Il fera du logement le plus modeste un séjour riant, tandis que le désordre ferait du palais le plus somptueux un séjour désagréable. L'ordre ménage le temps, car on an perd plus à chercher qu'à ranger. L'ordre ménage l'argent, car un objet serré avec soin durera dix fois ce que durerait un objet négligé. L'ordre conserve donc les fruits du travail et fait l'aisance d'une maison; et c'est surtout aux mères, filles, sœurs, qu'il appartient de l'établir et de le maintenir. En créant te monde, Dieu mit chaque chose à sa place ; la création, c'est l'ordre; Ja fin de l'ordre sera la fin du monde ; le triomphe du chaos. Extrait de la Jeune M énagère. Lavarze de toutes étoffes noires ou de couleurs

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délicates. - Il suffira da prendre quelques pommes de

terre crues, quatre à cinq, par exemple, de les peler, les râper dans une seille, d'y verser de l'eau bouillante qu'on laisse reposer jusqu'à ce qu'elie ne soit plus que tiède. On y met alors tremper l'étoffe durant deux :1 trois hèures ; puis, on lève, on remue à grande eau. Si l'on veut repasser cela doit se faire avant que l'étoffe soit entièrement sèche. Il n'est pas nécessaire de faire usage de savon, attendu que la pomme de terre a la propriété de dissoudre la graisse. Coupures. - A qui n'est-il p11s arrivé de se faire une entaille avec un canif, un couteau trop bien affilé et mat tenu en maint Ces petites plàies, plus gênantes que douloureuses, demandent à être pansées avec soin pour éviter l'inoculation de produits malsa~ns, l'in~ro­ duction de poussières, corps étrang~rs qUI pourraient être l'origine d'accidents plus ou moins graves. Supposons le cas le plus simple, une coupure au doigt : lavez à grande eau, s'il se peut à l'eau boriquée ou légèrement phéniquée; comprimez un instant avec un tampon de ouate hydrophile et une compresse serrée par-dessus pour arrêter l'écoulement sanguin. Si la plaie est nette, sans machures, comme le produit un instrument tranchant, rapprochez les lèvres de la plaie avec des petites bandelettes de sparadrap, ou de l'un des nombreux taffetas antiseptiques qui se vendent dans les pbarmacies, recouvrez d'un peu de ouate et roulez autour une petite bande. On peut aussi taire préparer le mélange suivant, dont imprégna une petite compresse. Teinture de benjoin, ~ d'aloès, parties égales. • d'arnica, J C'est un moyen expéditif de guérir les coupures peu graves. Quand l'hémorragie persistait, les vieilles traditions conseillaient l'application de toiles d'araignées. Rien de plus dangereux : une toile d'araignée recueillie dans un coi!l d'appartement, au fond des caves, n'est pas toujours propre et on risque fort d'envenimer la plaie par ce moyen primitif. Maux de tête. - Les personnes qui souffrent de migraines et de maux de tête névralgiques, feront bien d'avoir un flacon hermétiquement fermé, contenant . de l'ammoniaque liquide ; au premier sy mptôme,. resp!rer l'ammoniaque ; un léger mal de tête passera mdub1ta-

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blement, respirer de nouveau s'il fait mine de revenir ; vous serez toujours soulagé et Je plus souvent parfaitement guéri, Ne pas abuser de cette médication. 1lrlort aux rats. - Les pièges, trappes à 6otnis et à rats sont difficiles à amorcer avec succès. On a fait la remarque que les rats étaient particulièrement friands de la graine de soleil (tournesol) eL on en a amorcé les pièges. Depuis ce temps les rats se prennent par quinzaines. Il est facile de renouveler l'expérience. Usae;e dès mains. - D'où vient que l'on se sert d'une main de préférence à l'autrA 't Voilà une question qui se débat depuis bien lovgtemps. Des observations communiquées à un journal de médecine auraient prouvé que ce cas provient de la façon dont la mère, la bonne ou la nourrice ont l'habitude de tenir l'enfant. S'il est habituellement porté sur le bras gauche, il apppuie sa main droite sur l'épaule de la personne qui le porte et saisit les objets et gesticule de la main gauche qui reste Jibre : il devient gaucher. Si, au contraire, c'est sur le bras droit qu'il est porté, sa main gauche restera immobile et la main droite deviendra habile par l'exercice qu'il lui fera faire; il deviend1a droitier. Le médecin qui a fait ces observations sur Sf'S propres enfants les a rendus de C(ltte façon à volonté droitier et gaucher. Portés alternativement sur l'un et l'autre bras, ils se sont servis également des deux mains. Nous ne savons ce qu'il y a do vrai dans ces affirmations, mais le fait doit être facile à v~rifier. Vin naturel. - A l'auberge, deux consommateurs se disputent avec le patron. - Ce n'est pas du vin, s'écrie l'un d'eux, que vous nous donnez là, c'est une mixture quelconque. - Si, Monsieur, dit le patron, c'est du bon vin. - Ce n'esL pas du vin de raisin; je m'y connais peut-être, je suis marchand de vin ; donnez-moi du vm naturel' - Vous, marchand de vin; allons donc 1 si vous l'étiez, vous ne demanderiez pas de ces choses-là t Un bon conseû. - Gagnons davantage si nous pouvons, mais efforçons-nous aussi de dépenser moins. Diminuer de 10 Otû les dépenses, c'est augmenter de 10 Û[O les salaires. Une vieille recette nous y aidera : la simplicité. Ce n'est pas le pays qui change, ni la vie, mais les conditions de la vie, à cause de nos exigences et des besoins, souvent factices, que nous nous créons.


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