SION. 1r, Juin -
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souvent; donne même lfeu lui enlève tout brahque le plus amertume. Vereez 4 ouquet, et lui dans une tbéiè res d'eau avec en porcelaine et fait:serres. d? vin pur peu près) et aut n peu de cannelle (de 1 :oullhr 4 vercrer 8 verres de sucre que vous l gr.. à 1 gr. à bouillante sur d ordinaires Vers emploterez à suez. ensuite l'eau 1e vm froid et se;vez aussttôt.
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L'ECOLE YlUIAll\E ORGANE DE LA.
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION Conseils à un jeune Instituteur Pour lui indiquer ce qu'il doit fair< pour que les di-
verses relations soient aussi bonnes que possible. (Fin}
La "nité nous rend encore capable d'une autre !ante: elle nous rend jalon< de nos collègues. Nous ne sommes pas leurs juges, et pourtant nous les jugeons. ·s'ih obtiennent une laveur, nous ne voulons pas qu'ih l'aient méritée, et nous accusons encore nos supérieurs d'injustice et de par· tialité. Nous nous déclarons parfaits, meilleurs que des gens que nous ne connaissons pas, et nous proc\amon' bien bant, que nous savons mieux la vérité que ceux qui pourtant nous voient tous. Si l'on nous accusait d'agir ainsi a l'é· gard de quelqu'un de nos élèves, nous bondirions sous l'injure; mais notre vanité est si forte que nous n'hésitons pas à attribuer aux autres ce dont nous ne permettons pas qu'on nous soupçonne. Nos supérieurs nous mésestiment alors, et ils ont raison. A partir de ce moment, nos rapports avec eux cessent d'être bons, el c'est nous qui sommes justement victimes de la faute que nous avons
commise. Beaucoup d'instituteurs compromettent encore leur position d' une autre façon; ils veulent être habiles, être forts, comme on dit aujourd'hui, ils manquent de sincérité; ils cachent la vérité, oubliant que la duplicité et la ftatterie n'ont qu'un temps. Ils étudient leurs supérieurs pour découvrir le cOté faible par lequel ils sont le plus accessibles, afin d'exploiter leur dèoonverte au profil de leurs intèrêts par· ticuliers. Ils s'a1ilissent bien inutilement. Leur habileté ne tarde pas à leur nuire, et ils s'aperçoivent trop tard qu'ils ont perdu pour jamais une confiance qu'ils avaient usurpée.
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Ne commettez pas une telle maladresse, mon cher ami; n? ~oyez ~as fort de cette facon-là. Soyez assuré qu'il n ex1ste qu une véritable force, celle de l'honnêteté. II No~~ ne dépendons pas seulement de la société et des autontes ; e~sse~t-elles pour .nous la plus parfaite estime, que .nous . re:stArwns presque Impuissants pour le bien si le ~ubhc qm nous en.to.ure immédiatement n'avait {Jas de' nous la même bonne opmwn. Nous n'avons pas le droit de dire: ~ Mas chefs sont satisfaits; j'ai la conscience tranquille, et Je me moque de ce qu'on peut bien dire autour de moi. » Ce. l~nga~e, que ces jeunes gens sont portés à tenir, ne do1t Jamais être dans la bouche d'un instituteur. Comme tous . ceux qui ont uue charge sociale, il relève de l'opinion pubhque. et il ne lui suffit pas ct'être estimable il faut de · · Comment agirait-il fructueusement ' Plus , q u'lI. so1·t estime. sur I e~prlt de~ ~nfants: si. ceux-ci, toujours influeucés par Je sentiment general, n avatent pas pour· son caractère Je rAspeet .le plus profo~d? L'enfant, ne croit pas à !a parole de ~elut ,qu~ s?n pere suspecte; il est porté à mépriser celm qn Ji n estJ?Ie pas, à haïr celui qu'il n'aime pas. U n.ous fau~ don~ a tout priX, mon cher ami, conquérir J'estime et ~ aff?~t10n de ceux au milieu desquels notre exis~ence dOit s ~c?uler .. Vous savez aussi bien que moi, quelles llOn~ le~ 9~ahtes qu~ donnent droit à l'estime et à l'affection. V,ous n hes1t~z pas a refuser les vôtres à tout homme qui n est pas poh,. c~mplaisa~1t, juste, bon, affectueux, prévenant. Vous meprJSez le Jeune homme qui ne sait pas être b~n fils, ou celut dont la conduite est irréaulière· vous ne lm pardonnez même. pas d~être seulement Împrud~nt. Vous fuyez chef de fam1lle qut ne sait être ni bon époux ni b?n. pere, et vous avez horreur de celui dont la probité generale ou pro~essionnelle n'est pas sans reproche. Plus que tout autre, 1! vous faut avoir ces qualités poussées à un~,. gran~e per.fec~ion; car il ne vous suffit pas de les po~:seder, tl e~t Indispensable qu'on vous les reconnaisse: li est nécessaire qu'elles soient en vous assez fortes pour
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$e faire remarquer, à votre insu, parce que l'on ne vous pardonnerait pas d'en faire montre. La conviction que tout le monde aurait que vous êtes pourvu de toutes ces qualité~ ne suffirait pas à établir ou .à maintenir de bon~ rapports entre vous et la population, .si vous n'y ajoutiez certaine:; précautions, certaines réserves -de langage. La culture spéciale, intellectuelle et morale, -dont vous avez ét~ l'objet, vous donne une supériorité particulière sur vos concitoyens. S'il convient qu'ils en soient convaincus, il n'importe pas moins que vous ne la. leur lassiez jamais sentir d'une manière blAssante. Si inférieur ·que l'on soit, on n'aime pas être traité et considéré comme .tel. Veillez sur vous à cet égard ; ménagez toutes les llUS.ceptibilités; ne cherchez pas à imposer votre opinion; ne prenez jamais un ton tranchant : non seulement vous vous feriez ainsi Je plus grand tort, mais encore dans plus d'un ~as, vous commettriez une injustice en votre faveur. Vo.us :Savez, il est vrai, beaucoup plus de choses que vos voisins; mais eux aussi possèdent bien des connaissances que vons n'avez pas. « Il n'y a de vét·itable savant que celui qui sait parfaitement tous les secrets de sa profession. L'instituteur trop fier est-il bien sûr d'être professeur plus habile, éducateur plus parfait que soo voisin n'est artisan adroit, -cu!Livateur expérimenté? Sait-il s'il a mieux que lui la ~onscience ete ses devoirs, une probité professionnelle plus grande, une volonté plus entière et plus énergique, un dévouement plus complet à la chose publique? Qu'il se compare avec ~quité et il verra qu'il n'est pas toujours le meilleur citoyen. Le juste sentiment du rang qu'il tient ,parmi les bons lui vaudra la recon naissan ce de ceux qui valent mieux quo lui, la considération de ceux qui valent moins, l'estime et la confiance de tons. » Il me reste, mon cher ami, à vous pal'ler des relations ·que vous devrez avoi1· avec ehaq•1e famille en particulier. Vos efforts seraient vaws, si vous n'étiez DL soutenu, ni secondé par les parent~. qui, dan s nn in stan t, par une parole inconsid érée ou malveillante, peuvent annihiler voire tra\ail de toute une semaine. Voyez-les souveul à pr·opos
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de leurs enfants; dites-leur avec précaution, en conformant votre langage à leur éducation et à leur caractère, en évitaot de leur causer la plus petite peine, dites-leur quel e.:>t votre espoir, ou quelles sont vos craintes. Forcez-les parla preuve de I'intét·êt réel que vous portez à leurs enfants, à s'associer à tous vos efforts; faites qu'ils soient en communion d'idées avec vous. Surtout ne paraissez jamais désespérer d'aboutir à un bon résultat. Vous leur causeriez· une peine qu'ils ne vous pardonneraient peut-être pas: on n'aime pas à reconnaître que les siens sont incorrigibles ou nuls, et on garde rancune au maître qui vous les a montrés. tels. Ce désespoir, que beaucoup d'instituteurs manifestent trop vite, n'est que bien rarement légitime, du reste. Il est pen d'enfants qui soient insensibles à de bons soins, et le nombre des naturP.s impuissantes ou foncièrement mauvaises · est, heureusement, bien limité. Cet intérêt réel et conslan_t, que vous saurez montrer à vos élèves, je n'en doute pas, vous vaudra la confiance des familles. Il n'est pas un père ni une mère qui n'eu soient flattés. La vérité séduit plus que le mensonge et votre dévoûment ne sera. pas méconnu, s'il est 5incère. On sent la bonté vraie et il n'est pas une conscience qui soit fermée pour elle. L'instituteur peut être une sorte de confesseur « dans le sein duquel le père et la mère aimeront à déposerleurs espérances ou leurs craintes •, et celui qui le voudra. bien sera toujours ce dépositaire honoré. L'autorité est si convaincue de la nécessité de relations suivies entre les maîtres et les familles qu'elle en a conseillé de tout officielles. Elle désire, et beaucoup d'entre nous ont accédé à son désir, que les familles soient constamment tenues au courant du travail et de la conduite de leurs enfants, elle nous a demandé, dans ce but, de vouloir bien leur adresser, à des époques fixes, un tableau de l'état moral et intellectuel de chacun d'eux, une sorte d'inventaire sur leur travail et leur conduite. Cet état, que nous appelons le livret de correspondance, a, sur notre parole, un très vif intérêt. Il indique, semaine par semaine, ou mois par mois, le chemin parcouru, les
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. . 1 reculs et il est pour les parents pas en avant amst quell es sûr Il' les fixe sur la nature des un guide et un consel er, , ~nt à faire en précisant les 111 éloges ou d.es bl~mes qu ~ • d e ·à nous' pour nous venir points où Ils doivent se JOl~· r t porte tous ses fruits, il en aide. Mais, ~our. que ce lVr.et ement banal de compo· u'Il s t un enreg1s r d Il ne fau t pas q . . 01 d tes données au hasar . sitions mal. c.orngees ouf· ·te fino d'ètre rigoureusement vrai. · doit être seneusement <~.l · a n . d nt as a
~~~,~~~~~~·~r,"'!t p;i~n~tt'i~l/:: !~:·:~=·~;·~t.~~s ~{~~:·. Veillez sur vous, mon c er ami' . vous erdrez d'un
les èxpressions sècshe:t e~a vacgo~e~~ns~:o~ue vou~ aviez tout ~oup vo~re .t~mp QuiNODOZ JosEPH, Inst. .(}'abord msp1ree. ~ GUERRE AU PATOIS (Suite et
fin) -
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harmacopée de quol composer our nous débarrasser au Cherchons dans not~e ~ . un toxique exc~llent, w~all~Ible. pingrédients sorit l'ex.emple plus tôt du patolsd Les ~~lDClf:u;ratique du français à l'école et l'en~edignl~~e~~ l'~pmp~~ ~~·le concours de::~ parents; ~ncort~ ce et bor:; e eco • . · · que sur la Jeunesse. '1 devrait être~ remède n'aura-t-il une mfluence. ma~quee . l' 1 du maître est-11 bien ce qu 1 .lcl exemp e . des difficultés qui ont effrayé et effrayer~nt Helas 1 non, car b dressent sur notre chemm. se d'l' · encore un grand . nom re, t . stituteurs même, le e 1c1eux ·Dans la conversatwn en re m . h n craignant .patois n'est-il pas or.dina~rement emp~<J:• ~eac:on collègue, .de passer pour pretentieux aux . y 't et de .. soucieux. d'ex.tlrper ce parasl e ' chacun etant peu . N'est-ce pas traYailler d une eonserver .ses ~o.nn~Is~a~cesi 1e de Pénélope'! Nous trammanière, ?ten .nd~cu e. a. a ot t ce n'est point à briguer : blons d etre )Ugesd. re~ant~ (:ympathie publique et }e pres• ·rien de tel pour e rmre a · 1 ' a rien de tige de l'instituteur), maihs entre ~tollde~~~s ~ss:Z yde courage . . doute1• Que c acuu a1 . ,parei1 a re . ·. . ntendre . ~ Parlons français. » i.Oît pour d~re sOlt . pom e de . t~ct et de perspicacité, de : Il est faCile, avec un peu
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l'étendre aux relations envers les parents des élèves et 1& public en général. Pour cette raison, il est avantageux d'enseigner hors de sa commune, où le malheureux respect humain n'a. que peu ou point de prise. Dans son village~ il n'est pas à conseiller de feindre d'ignorer le patois, mais. il faut reagir peu à peu par des efforts quotidiens sur sa famille, ses condisciples et les parents des élèves, et leur· faire saisir les avantages pour eux et pour l'instruction d& leurs enfants. Comme pour tout ce qui n'est en notre pouvoir que d'encourager, il est nécessaire d'être en faveur auprès de la population. Il est un champ moins ar·ide, où le zèle de l'instituteurrencontre moins d'obstacles et où les résultats attendus. dépendent surtout de son savoir-faire et de sa force devolonté : c'est l'école. Les exercices intuitifs ne sont généralement pas assez nombreux dans nos écoles. Si bien, doués. ::~i appliqués soient-ils, nos élèves feront peu d& progrès si nous ne les obligeons à parler ; comment corriger leur langage s'ils n'apprennent les termes français? quelles. difficultés ne trouveront-ils pas dans l'étude des leçons t Le croira-t-on; il existe encore des écoles où l'on parlepatois à l'insu et même au vu et au su du maitre. Partout cet état de choses révèle une grande faiblesse. Avec une ferme volonté et le concours indispen~ble des élèves, ih est facile de mettre à la porte cet intru3. Le concours des élèves, me direz-vous, ne les impliquet-il pas au rôle peu honorable de dénonciateur ? Assurément, mais comme toute médaille a son revers, on leur fera comprendre qne si ce rôle est déshonorant en lui même, il cesse de l'êtr·e et devient méritoire quand il a en vue l'intérêt, le bien du prochain. Dans peu de temps, 1& français sera pour les élèves, non une contraiute, mais uneagréable satisfaction, un vrai plaisir. Ce résultat obtenu, rien de plus facile que de l'étendreà leurs relations en dehors de l'école. Comme les punitions seraient vaines et nuisibles, il faut, après leur en avoir fait comprendre les grands avantages. choisir les élèves demeilleure volonté, les liguer, sceller entre eux un pacte. Ils
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deviendront les coopérateurs du maitre sur les plus mutins et les plus rebelles ; ils agiront très efficacement en aya~t oin d'éviter l~ur société, de ne pas leur répondre en pat01s. ~e les ridiculiser s' ils persistent .à n~ pas en dé~ordre. Essayez, fois le branle donne, nen ne résistera; les plus e~ ul~et ts seront entraînés, vaincus. Au début, des réreca Cl ran . n choisies ne seront pas moppor · t unes pour compenseil ble · t d d'ffic ltës qu'ils dédommager les zélateurs des ennms ~ es 1 u
pe~=~t ::l~~~n:re~u:: ::~::r t!:~r d~:~~rts? La fami~le est
·ours en désaccord avec l'école. Ne nous l.aissons pr~~iu~e~~~~r cependant : à vaincre sans pérH, O? tw:;np~e ~:~s o}oire. Faisons bien saisir aux pères e~ meresu'il~ 1:~ ille !:)l'intérêt de leurs enfants ; obten~ns d eux,. q m oura ent à pratiquer la langue de_1école, qnils la pra~~cuent geux-mêmes dans leurs relations ~vec eux: et un q . f ·i C ne sont point là des e~perances, a:~n~és~~:at:e~~im~riqu:s. car Je quels sacrifices les parents t ne so nt-ils pas capables . t'fie'es sont devenues presque nu11es Les absences non JUS l . a.r suite de mesures énergiques, les difficultés ~opograPh. t été amoindries dans la limite du possible par p 1ques on , ot le pays s'eilt l'érection Je nouvelles écoles, en un rn , é d . osé d'énormes sacrifices heureusement co~ronn s . e Imp ès. de notre côté, chers collègues, ne néghgeons n~n s~~cr ~ombattre cet ennemi ; luttons de \?ut ~otre ~ou voir • harcelons-le sans cesse, ne lui laissons m .treve. ~~ repos . C ~stt~ton et sa puissanc~. et. sa vie s'éteindront peu a peuM . ms 1 • vœu le plus smcere. ~ Le calcul mental à l'école primaire. 1.iin/ Couas MOYEN. - Dans le cours moy~n , on peut encore ·r utilement sur les moyens maténels employés ~vec ~=:e:~mmençaots et avec les élèves du cours élé~enta1re ; mais il ne faut pas pousser jusqu'à l'~bus l'~mp~ol de ces mo ens. l'enfant doit s'habitu.er peu a peu. a . s ~n passer et ~ trduver la vérité directement, c'est-à-dire d une ma-
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nière abstraite. Quel emb . s'il était obligé, pour exécu~~~asl ne s~ra1t-ce pas pour lui des nombres. de recourir a ba !"moindre transformation bâtonnets 1 Avec les éli: ves ~ ou 1er-compteur ou à ses gence est déjà exercèe il e u ~ours _moyen dont l'intelliritables procédés du c~lcul :e:~~rssaire d'appliquer les vé' Ces procédés, comme nous l'av d ... . ons eJa d1t, n'ont rien d absolu. II est même rob bi qui exécutent des calc~s d: t;te q~e les P.e~s~nnes illettrées en ont de particuliers dont 1 l vec r~pidJ.te et exactitude compte. Mais un princi e .. ' . eur serait difficile de rendre cul mental raisonnê c'tst âenerale~ent admis pour le calcontrairement à ce' q l' e P[~ceder de gauche à droite, la règle est de proc~:er ân daJt_po?r le calcul écrit, où pour Ja division. e rolte a gauche, si ce n'est Voici d'ailleurs quelques-uns de ces procédés : 1.. ADDITION On exe":]Jle. - Additionner 30 fr. et 40 fr 7_0 additionne les deux chiffres de dizaine. 3 + 4 = (dizaines) ou 2 ~. exemple. - Additionner 26 n . . On additionne 2 dizaines et 3 d~ re_a et 30 litres. litres. IZainea 5 diz. ou 50 + 6 56 3 • exemple. - Additionner 23 · ~ 1 On additionne lt! remier me res et 25 métres. seulement du second, pee qui d~~C:~re3 ~out _entier a:vec les dizaines du .second ou 5, ce qui donne 48 ~t? PUIS on aJoute les unités 4 exemple. - Additionner 42Fi fm Ies. On additionn e les 42 d' . • r. et 40 fr. . a· d Izames du premie b z mes u second, ce qui donne 46 d. . r nom re avec les 4 dipl~~e le zéro par le chiffre des unité;z~mes ou. 460; ~uis on remexemple. - Soit enfin à dd . . u premiE'r: 46::> fr. avec un autre poids de 98 kil~g. Itwnner un poids de 253 kilog. Nous ferons remarquer ici UA 1 . que de 2 unités de 100 kilog q 0 e .Pords de 98 kllog. ne différa p~emier nombre, ce qui donn.era n ajoutera ionc une centaine au aJoutées en trop : 351 kilog. 353, dont on retranchera 2 unités Cette combinaison trés · de cas. , simple, peut s'appliquer à une infimté Cependant, quand les nombres à dd' . quatre ou cinq chiffres il est é 'da Il!onner se composent de pour les enfants et q~e les p v~d~nt que la difficulté augmente application plus s'ou tenue. Dans roce . s ~éclament de leur part une obtenus soient l'objet d'une vé c~fi cats Il e_st bon que les résultats n ca Ion ecnte, ce qui fournit au
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m9:1tre l'occasion. de représenter par dea chiffres la décomposition
.qu1 a dû êt re faite mentalement.
· Il va sans dire que ces divers llXercices peuvent prendre la forme de petits problèmes à résoudre mentalement et que l'on complique à .volonté, selon la force des élèves. SOUSTRACTION
Soit à effectuer les soustractions suivantes : 1.. exemple. - Du nombre 47 unités, retrancher 5 unités. Comme il n'y a pas de dizaines dans le plus petit des denx nombres, il suffit de retrancher les [' nnités qu'il contient des 7 unités du plus grand. On doit donc dire sans hésitation: 47- = ~ 2• exemple. - De 80 lilrl:ls, retrancher 30 litres. Cela revient à dire : 8 dizaines - 3 dizaines = 5 dizaines ou 50 litres. 3• exemple. - De 86 métres, retrancher 30 mètres. On n'a pas à s'occuper du chiffre des unités, qui rest era tel qu'il ~st, puisque l'on n'a rien à en ôter. 0 dira donc: 8 dizaines - 3 dizaines = 50, + 6 métres = 56 mètres. Si le chiffre des unités est le même dans les deux nombres, on n'a à opérer que sur les dizaines ; le chiffre des unités du reste est :zéro. 4• exemple. - Soit encore à retrancher 16 kilomètres de 50 kilo m. Comme le plus petit nombre renferme des unités qui ne peuvent étre retranchées du plus grand, puisqu'il n'a que des dizaines, on remonte du petit nombre à la dizaine immédiatement au dessus et l'on ajoute au restP les unités que l'on a retranchées en trop. . Ainsi, dans l'exemple ci -dessus, au li~u de retrancher 16, on ajoutera 4 à cc nombre, cc qui fera 20, et l'on aura le calcul suivant: 80 - 16 =-= 80 - 20 + 4 = 64 kilomètres. Si le p lus grand nombre n'est pas un nombre exact de dizaines, mais que le chiffre des unités soit intérieur à celui du plus petit nombre, le procédé à appliquer est identiquement le même. Ainsi: 84 - 26 = 84 - 30 + 4 = 58. . Ces petits calculs sont de nature à exciter l'activité de l'esprit et l'émulation des élèves déjà un peu avancés dans l'étude de l'arithmétique. La soustraction des nombres exacts de centaines ne présente, comme celle des dizaines, aucune difficultê, puisqu'il ne s'agit que d'opérer sur les dt!UX chiffres qui représentent les centaines. Mais lorsque ceux-ci sont accompagnés de dizaines et d 'unités, l'opération, on le comprend, devient plus laborieuse, et alors, il est prudent de recourir à une vérification écrite au tableau. .MULTIPLICATION E T DIVISION
Pour multiplier mentalement avec rapidité, il suffit de quelques remarques. D'abord, la connaissance de la table de Pythagore, que les enfan.ts acquièrent par l'intuition, par la mémoire et par le fréquent usage qu'ils ~n font, permet d'effectuer les multiplications de tous le& nombres moindres que 10. Cette table offre également le moyen de faire la di vi-
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·~on quand le dividendt! ne dé asse t1ent sont moindres que . P pas 81, que le divis"ur et le quo10 Le10, moyen de et multiplier par par 100 par 1000ous' de divi . ser un nombre entier ou décimal plus facile que de l'appliqu~r enselfnel par le calcul écrit, et rien n'est Avec ces deux éléments 1au ca cu mental. t~on, ainsi qua la division' p~r~~:it~e Prt~agd~re et la multiplieaz ros, on peut déjà trouver 1 . su~vle un ou de plusieurs ces s~r lea deux dernière-. o ~~rhère d ~n g~a~d nombre d'exereiaur ••d autres cas de la multi~licati~~s. Mals VOlCl quelques-ex9mples 1 exemple. - Soit 20 à 1 . .. Cela revient à : _mu l~ph_er par 7. 2 2" exemple. - So?t< ~\~IZI~unes OU UO unités. On dlt: 7 fois 20 - 1.40 u lp Jer _par 7. 28 40 _ • - en tout 168. par 26 : 2 Pour multiplier un nombreX 4 X 10 = 1.04 X _to = t 040. prend la moitié du vroduil·par f>,~n le m_u lhp!le par 1.0, et l'on on prend la moitié du . m li-1 ~u, d ee qm revlent au même par 1.0. u P lean e et on multiplie cette m~itié
2r à
~~ r!~ft~ttf:·
~~it
-;u~!i;li!~~~:r
multiplication d'undesnombre d~La difficultés que celle dizai exa~. de_ centaines n'offre pas plus Vle~t à multiplier 8 centaines nes;. mst, _multiplier 800 par 5 re4 exemple. - Soit 8q2 à mP~( ~! ce qm donne 4 000. On décompose le n b u lp Ier par 5. ~nil~s . om re et on commence par les plus hautes
o
fo~s 800
5 fols
(ou 5 X 8 = 4000. 42 (ou 5 fois ~'· d'Izames . · 5· fois • • 2). = . et
• • • • 4. 000 . . . . 210
T~tal ~~ ~oà ~ultlplier
. <> Pour multiplier8 par H . 4 210 l'on augmente du multipli~a:3e far Hd, .on le multiplie par 10 et 24. X H = 24. X 10 + 24e pro mt obtenu. Ainsi : ' 264 · Pour la division en dehors d mentalem_er!t par 'la table de e~ c~culs qui peuvent s'exécuter ~mme dlvlseur l'un ité suivie d' y agore et. de ceux que fournit Clces à la portée des enfants ou de plusieurs zéros, les exercepe~dant quelques-uns, fondés e assez peu nombreux. En voici position du uombre à divise omme les précédents sur la dèeom:1.• On- ditPartaoer : 7 :• _70 f r. _er;~re r.5 . personnes. 5" exemple. _
so:t
..!
20 : 5 = 4. Don! ~~~~e ; ~~reste 2 dizaines ou 20. 2' - Faires 7 orti~ns · · . On dècomposl9t. - 9:gal;~ de 91 btres d'huile d'olive. 21 Donc 91 : 7 = 10 + ou ~ · - 70 : 7 = 10 + 3 ou 1.3. · 3• tient-il? Remplir 3 fdts avec 24.6 litres : combien chaque fdt en eon~
3
't
On le 240 dtvidende . On d~compose dlt le t'iers de est 80 e~ 1usl.eurs nombres faciles à diviser Donc, 24.6 : 3 = · e t1ers de 6 est 2, • 82
Pour diviser un nomb_r~ par 5, on le divise par 10 et on double le. ré_sultat obt~nu. Pout d1V11er par 25, on divise par 1.00 et l'on mu· 1t1phe le quot1ent obtenu par 4.
Nous terminons ici notre développement, les exemples que nous avons donnés de l'application du calcul mental à chacune des quatre opérations nous paraissant suffisa11ts pour mettre nos cm·respondants sur la voie. Le titre du sujet renferme deux questions auxquelles il ne nous appartient pas de répondre: « Ce que l'on fait. - Temps consacré. » Ceux à qui s'adressent ces questions comprendron_t qu'eux seuls sont à même d'y satisfaire. Un article de journal ne peut d'ailleurs être qu'une esquisse très générale de la matière. Cependant nous dirons. au su· jet de la dernière, que les exercices da calcul mental, dont chaque leçon d'arithmétique Joit être précédée ou suivie, ne peuvent guère durer m(\ins de 5 à 6 minutes, sans préjudice de l'usage qu'il est utile d'en faire dans la correc· (Education) tion des problèmes.
Éducation morale, vrai but de la pédagogie On sait que la pédagogie, conformément à son étymologie. consiste dans l'enseignement des entarJts, (pédagogia, de pais, paidos, (enfant), et gaô, (ie conduis). On en a donné diverses autres définitions, c'est ainsi qu'on l'a appelée l'art de diriger le développement des êtres vivants; - l'art d'élever les enfants et de leur donner l'instruction. On dit encore que la pédagogie est la science de l'éducation ; l'ensemble des procédés par lesquels on conduit l'enfant à son complet développement sous tous les rapports. Mais, outre l'édncation que l'homme peut donner aux autres, il en est une, selon la JUste expression du philosophe anglais, Stuart Mill, que l'individu peut se donner à soi-même. C'est celle qu'un autre philosophe, Channing, appelle l'éducation personnelle, qui peut et doit durer pendant toute vie. but de l'éducation, nous dit encore Stuart Mill, est la Le de faire entrer en jeu toutes les puissances de l'être humain, On ne doit donc pas entendre par un homme ou une femme
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bien élevés ceux-là seulement . . ven.ances sociales et l'babitud~md ont le sentiment des conpolitesse ne sert qu'à mi . . u monde, ce vernis de vices. J'aime mieux le epux dissimd uler leurs défauts et leurs • · • « aysan u Danub cen~e et sa rude franchise. e » avec sa sin,. C est aussi pourquoi il a b . . l !nstruction et l'éducationy eaucoup d~ difference entl'e a.Ient entre elles des rapport;r~~~e~n~~t dite,, bien qu'elles Siste que dans la culture de r· . Imes. L une ne con~ développer la volonté en .Intelligence, mais l'autre tend tmcts du cœur, et elie fa_;ne?Ie t~m~s que les bons insDans cette seconde partie de ol~~~ aitnsL le. ~rogrcls moraL de beaucoup plus im ort u~.a 100 generale, qui est de l'intelligence, les ffréc:;tte que/ tnstructw~ ou éducation y faut joind,·e les bons e es ,seu s ne sauraient suffir·e, il efficaces. En effet, l'instin~~ma·ts'. h~ureux enco,·e s'ils sont surtout chez l'enfant et . 1~~t~tw~ est tout puissant mauvais modèles il ' o , SI ce m-ci Voit autour de lui d~ imiter. Aussi fau't-il f·a~;:~e~a!h!ur:?sement chercher à les compagnies en même temps u~ e etou~ner des mauvaises bons exemples. C'est en q on ~e lut donnera que de morale. Veillez donc sur iUOI consiste surtout l'éducation l'enfant. Prenez garde, comm~~sou:o! d~cte~ en présence de « un de ces petits » J uvé lt Jesus, de scandaliser latins, nous a redit ia m. na'1 un des plus grands satiriques
Maxima debetur puero r::e~/a~ole sous . une autre forme: fa?t le plus grand respP.ct). N ntta (on dol.t avoir poul' l'enfaire que de nous confo o~s ne saurwns donc mieux ,haute pédagogie, que l'on r.:e~i a ces maximes de la plus surtout à notre époque o. / ge ceptJndant trop souvent ~out Je pas sur la véri tablue éldnstrut.ctwn prend presque par~ uca IOn. A C ~
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LE CRUCIFIX VIVANT Pendant le temps de la . passi?n du ~auveur, sa croix est dressée sous nos Nous répétons . • S"lutyeux. .et presentée a nos adorations · • " , CrOIX un· · ' rance pour la vie future ' d lque esperance l • Espé. ' sans oute . mats . .. pour 1il vie présente et d , auss1 espérance ' gage e succès dans nos efforts
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pour élever chrétiennement les enfants. Notre-Seigneur avait le secret d'attirer à lui les enfants et les foules. Pourtant l'attrait qu'il exerçait durant sa vie publique n'était rien encore auprès de la puissante influence qu'il devait déployer sur Ja croix. « Quand je serai élevé de terre :o et attaché à la croix, « j'attirerai tout à moi. » Sa croix a été le grand instrument de ses conquêtes. Celui qui veut être associé à son pouvoir conquérant, et les éducateurs de l'enfance y -sont associés par vocation, - doit donc s'associer lui même à ses souffrances et monter comme lui sur la croix. C'est seulement de là-haut qu'ou attire les âmes. Il faut que le maître chrétien soit comme un crucifix vivant. Il faut qu'il puisse dire avec saint Paul : • Je suis attaché à la croix avec Jésus. » Et il fant surtout que, lorsqu'il parle ainsi, les enfants le croient. Quand le croiront-ils? Quand ils verront de leurs yeux un homme habituellement mortifié, insensible aux aises de la vie, ami de la pauvreté, oublieux de lui-même et • ne se trouvant jamais mieux que quand il n'est guère bien », pour employer la gracieuse expression de saint François de Sales. Les enfants, on ne saurait trop le répéter, ont une perspicacité étonnante pour découvrir le fort et le faible dans la conduite de leurs maîtres et de leurs maîtresses. D'un coup d'œil, parfois, hélas! sur une simple apparence, ils reconnaissent la présence d'un défaut, et s'autorisent de leur découverte pour en prendre eux-mêmes à leur aise. Quant aux vertus, il faut qu'elles soient dix fois affirmées par la conduite pour qu'ils y croient fermement. Ainsi est faite la pauvre nature humaine, crédule au mal et lente à croire au bien. Le domestique du saint évêque de Genève avait l'indiscrétion de regarder par le trou de la serrure, pour examiner la manière dont se comportait son maître, quand il était seul. Le résultat de son examen l'édifiait profondément. Soyons mortifiés, soyons toujours en croix, même quand on nous regarde par le trou de la serrure, sans que nous nous en doutions. L'exemple que nous donnerons ainsi à nos chers enfants sera plus convaincant que les plus éloquentes leçons. Ils 1;omprendront alors en
190 effet que c'est Jésus-Cbrist ê · vie, et reconnaîtront notre :o~e. qm est le ~aitre de notre cept.es les plus austères de I'Evana i::.ur enseigner les préSI nous sommes d ·fi .g de la religion finiron~s ec;~cl x ~lvants, les ennemis mêmes ~us.sl par nous respecter. Car rien ne vaut la vertu po chants eux-mêmes. Ayon~r em~ sou~ Je charme les mé1 c'est-à-dire portons jusqu'à « e~ f etendus ~ur la, croix, du renonr.ement d 1 . ? Je de ,la croix • 1amour N . ' e a p.luvrete, de 1abnégation de la patien . ce. 1 os pires ad ver.-~aires en seront touchés à la '1 L es armes leur tomb d . . , . on gue. « Ah! il faudrait êl er?"' es malfls et lis s ecrieront est vrai, se ferout u~~ p:~~ que,. J~das! » Quelques-un:~, il Je traître Notre s · g Ire d Imiter et même de déna.-~ser · - e1gneur a eu ti · · d t' que Judas. Mais ceux-là d a aJre a . es ennemis pires minorité, et combien d'aut~:eureront lOUJ~urs à l'é!al de lous, de l'hostilité à la sym s tpb~ss,eront, SI nous le vou. pa 1e . JI n,est guere aaréable d' ï ·fi. J'avouer A " . N e . e re cruel Ie vivant il fant bien . u:ssi otre-SeJgoeur , tt d , extrême de la nature C'est J' na en pas ce dévouement Je monopole Demandons ce~t une œuvre dont la grâce a jours, et laissons Je Sauveur e grâce, .durant ces saints ses douces mains. La 1 . no.us cru~Ifier lui-même de le Christ souffrit pour ge~~~!r edst a lil'e prii~. • Il a fallu que ans a g 01 re. ,
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VARIÉT~CATION
A h · (Sutte et fin) . Uit heures, il alla faire . . m~Is Il ne fut guère plus ré·o~fn~!~s:~:nce avec .la maison d'école, bols de tond en comble L { . etait un bâhment construit eu fini par ea faire une espéc! demps. et uLe coupablt~ incurie avaient t~ct .avec la terre humide a va~ rume. .~s soubassements, en cons ~tait. affaissé inst>nsiblt>~ent l~• t pourri peu à peu et le bâtiment lais.saient tomber une poussière :~ po~tres et les planches gercées drait tous les meubles L . e qut, en se déposant saupous'être donné pour missi~n d~s t:·éditi~ateur~ de la bâtisse s~mblaient état~ au midi et la chambrP d ai~e out a contre-sens: la cuisine . e c asse, au nord. Celle-ci était basse étrOJte et mal éclairée U fumee qui, à Ja Jong~P n a~~~~xc:~:rneau éventré y répandait un~ u?e couche de suie qu'~n aura 't f le plafo~d et les parois sous Ctnq tables boiteust>s vrais i I acJ ement prise pour du goudron. le lo~g de cette salle' enfnmé~~tryruents de torture, étaient alignées portaient témoignaient que Jes 'élé es no~breuses entailles qu'elles Vtr du couteau que de Ja plu ves étalant plus habiles à se ser· me.
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Le jeun.e régent fut d'abor.d un instant seul t contempler l'ancien
lo~al ; pms, doucement arnvèrent SPpt ou huit bambins qui se muent à le regllrder, av~c de grands yeu.x étonnés pour se parler ~nsmte tout bas à 1 orPille. Sans doute lis se communiquaient les
impressions diverses que l'air et le maintien du nouveau maltre leur avai~nt fait concevoir. Enfin, après que chacun eut tiré de son sac soit un catéchisme, soit une grammaire, i.ls se mirent à étudier en attendant les ordres du régent. Mais ceux·ci tardaient à venir parce que le maitre, encore plus étonné et désorienté que les élèves, restait à se demander par où il commencerait et commPnt il occuperait sa classe. Cependant, après quelques instants de rétlexion, il se décida à descendre de son estrade, s'informa de l'âge et du nom de chacun des élèves, vislla leurs cahiers et le:us livres, puis, ·tenr ayant donné une leçon à étudier, il les congédia jusqu'après midi. Pour commt>ncer, pendant que les élèves n'étaient pas trop nombreux, il s'ennuyait peu et envisageait sa position encore comme paasable; mais, quand il se vit entouré d' une trentaine d'enfants turbulents, les choses changèrent. Comme c'était à contre-cœur qu'il exerçait sa profession, il ne se donnait jamais la p ..ine de préparer ses leçons. Il se rendait tous les jrmrs à l'école sans s'être demandé ce qu'il y ferait, de sorte que, au momént de commencer sa classe, il hésitait, balançait, perdait des demi-heures entières à feuilleter des livres pour chercher un devoir qu'il aurait dll avoir sous la main. Les élèves profitaient de ce temps où ils n'étaient pas surveillés pour s'amuser et se faire des niches. Le vacarme allait son train jusqu'à ce que le mattre, lassé du bruit qui emplissait la classe, se décidât enfin à leYer la tête. Promenant alors un regard foudroyant sur ses élèves, sa colère se déchaloait en une avalanche de parolea qui faisaient trembler I~>B vitres ; il apostrop!lait, menaçait, distribuait des punitions à tort et à travers jusqu'à ce qu'un silence apparent se rétabllt pour être suivi bientôt d'un nouveau tapage. Au lieu d'essayer l'empl0i de bons procédés et dt> bonnes manières pour gagner le cœur et l'affection des enfants, il était toujours grincheux et de mauvaise humeur. dt! sorte que les élèves le haïssaient et le maudissaient tout bas. Il s'amusait des heures entières à examiner la forme et la façon des plumiers, dAB tables et des croiséP.!!, se demandant s'il ne réu~sirait pas à en faire de pareils. L'hiver s'écoula sans qu'on s'aperçut que sa claRse ellt fait le moindre progrès. Pendant les derniers mois, il correspondit avec un maltre-menuisit>r de sa connaissance établi dans une petite ville du canton de Vaud. Celui-ci consentit à le prendre chez lui et à lut apprendre son état, sous la seule condition que l'apprenti s'engageât, à son tour, à travailler trois ans sans réclamer de payement. C'était ce que Charles désirait. Il entrevoyait enfiu la réalisation possible de son rêve chéri; cela lui causa plus de joie que la lettre par laquelle, six mois aupr.ravant, on lui contiait la direction de l'école du village de X .... De crainte que sa !mère ne s'apposât de nouveau à son projet, il se dispensa d'aller rendre visite à ses parents, et, le jour même qu'il clôtura son école, il fila directement pour le canton de Vaud.
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Auivé chez son patron, il se mit immédiatement en devoir d'écnre à ses parents. Sa lettre était aiusi conçue : X ... , le 1~· Mai 18.... Mes chers Parents, Je suis enfin arrivé au terme de mes peines; j'ai cl6turé l'école hier. Voici le compte détaillé de ce que j'ai gagné cet hiver : Recettes Dépenses . . . . . . fr. 300.Traitement . Habillement . . . . fr. 40. Faux-frais . . . . . . 40. Pension, 180 jours à fr. 1. 20 par jour • 216. Intérêt de l'argent qui a servi à payer mes livres et ma pension à l'Ecole normale -:---;=:------;--=2:-::2:---.--;5=0 fr. 300. fr. 318. 50 fr. 318. 50 Dépenses . 308.Recettes Excédent en dépense fr. 18. 58 Voilà qui est réjouissant après six mois de travail et d'économie Il r Je ne voudrais pas, chers parents, vous causer trop de peine en vous apprenant que j'ai résolu d'en finir avec une mission qui rapporte de si beaux bénéfices pour tant de travail et de dévouement. Vous serez probablement étonnlls lorsque vous saurez que je me trouve maintenant à X ... chez M. N ..., maitre menuisier, lequel s'est engagé par convention à m'apprendre son métier pourvu que je reste trois ans pour rien. Je vous demande bien pardon de n'être pas allé vous trouver avant de venir ici; j'étais tellement las du métier de régent et si content de pouvou entrer en apprelltissage que j'ai résolu de commencer immédiatement. Je vous préviens de n'avoir aucune crainte à mon sujet; je tâcherai de mener une conduite .réguliére et vous tiendrai au courant de tout ce qui me concernera. J 'espère du reste que sous peu je pourrai aller vous trouver pour vous prouver mon affection. En attendant, je prierai Dieu de vous conserver à tous la santé. Votre dévoué et affectionné fils CHARLES. Charles resta trois ans chez M. N .. , comme ils étaient convenus. Ensuite il parcourut la Suisse romande en 'qualité de compagnon ; puis, quand il connut bien son état, il revint dans sa commune et se mit à la tête d'un atelier. Aujourd'hui, il vit heureux et tranq_uille au milieu de · sa famille dont il est le soutien, dans une aisance qu'il doit tout entière à son métier. Il parle souvent du temps où il enseignait dans le village de X ... , de son logement, de son lit, etc., et plaint les régents qui sacrifient, 6ans profit aucun, la plus belle partie de leur existence à se dévouer pour l'ingrate humanité. En voyant l'aisance venir dans . le ménage, mère Louise comprit à son tour que, dans notre pays, la blouse d'artisan vaut autant que le modeste habit noir du régent. VICTORIEN D, inst.