pas destinée au public une lettre de Gounod, adressée à son confesseur, le P. Moro, Barnabite. Nous la trouvons si belle, elle nous montre si bien l'âme chrétienne du grand artiste, que nous pensons faire plaisir à nos lecteurs en la leur mettant sous les yeux. Gounod l'écrivait quinze jours avant sa mort gui eut lieu le 18 octobre 1893. Saint-Cloud, 3 octobre 1893.
Non, certes, mon bien cher Père, je ne vous laisserai pas débarquer sur cette terre lointaine et froide sans vous y envoyer un peu de la chaleur d'un cœur toujours si près du vôtre. On a beau s'éloigner de ceux qu'on aime, on les porte autant qu'ils vous gardent dans cette unité qui est le seul principe d'union ici-bas, jusqu'à ce que nous soyons consommés là-haut. Nondum apparuit quid erimus ; mais s'il nous manquait la c vision , , nous serions au Ciel où elle nous attend. Vado parare vobis locum. Vous n'allez pas, au moins, me laisser partir pour l'autre monde avant votre retour ; c'est à vous à me signer ma feuille de route et à m'embarquer sur l'Océan du Purgatoire où Dieu veuUle ne pas m'infliger une trop longue traversée. Il faut, d'ailleurs, que vous soyez ici pour notre fête, et j'espère bien la célébrer dans vos mains bénies, si, comme Je le pense, la saison nous ramène à Paris pour cette époque, Tous ici se joignent à moi pour vous envoyer leurs respectueux souvenirs; moi, je fais plus encore, je vous envoie toute mon âme et mon cœur de fils. Ch. GOUNOD , Le téléphone sous-marin. - On assure qu'Edison travaille actuellement, à New-York, à terminer une invention de la plus haute importance. Il ne s'agit rien moins que de construire un téléphone sous- marin, grâce auquel on pourra se parler à travers l'Océan pour un prix inférieur à celui des télégrammes actuels. Il assure que les expériences déjà faites ont donné des résultats splendides. Pour les premiers temps on ne pourra pas parler directement d'Eu-
XIX.0 année
8 -
1899/1900
rope en Amérique : il y aura une station intermédiaire où les paroles seront reçues et transmises par un procédé mécanique.
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1'1.olneaux Je vous aime, petits bohèmes, Moineaux délurés et piailleurs. Vous êtes, charmants batailleurs, Des poètes les chers emblèmes. Les soucis vous sont inconnus . Trouver le pain sur ma fenêtre, Voir chaque jour le soleil nallre, Vous endormir quand il n'est plus ; Du nid laissé par l'hirondelle Vous saisir pour vos oisillons, Les réveiller par vos chansons Lorsque vient l'aurore nouvelle ; Rêver, baignés par le soleil Sur une branche parfumée, Bercés par la brise embaumée Vous livrer au plus doux sommeil, Et ne cenna1tre de la vie ~ Que le ciel bleu, la liberté, Avoir pour devise : • Galté • : Tel est votre sort. Je l'envie. Mu:. ---::::=:::;;;;_;;.;;aQ©~~IOllC!!i)les;;=:::~=::::
PEDAGOGIQUE P U BLIÉE SOUS L ES AUS PICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'Ecole primaire donne au moimi 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8 pngei:: penthint le cours scolaire. Prix d'abonnement : Suisse fl', 2.5 0 Union 11ost.ale f1•. 3
Petits maux et leurs remèdes. Maux de gorge simples. - Gargarismes de feuilles de ronce sucrés,au miel. Rhumes. - Tisanes de lichen, de jujubes et de dattes, de bourgeons de sapin. Transpiration arr~tée. - Transpirer eu lit ; vin chaud, tilleul, sureau. Crampe d'estomac. - Application de Unies chaude. Di,arrhée. - Bismuth. Coliques violentes. - Cataplasmes de farine de lin arrosés de quelques gouttes de laudanum. Mouvements de bile. - Camomllle, rhubarbe. Mal blanc. - Bains d'eau de guimauve et cataplasmes. Ecorchures. - Glycérine phéniquée. Contusions. - Compresses d'arnica et d'alcool camphré. Brà lur~s. - Corps gras et oua te.
T out c:c qui c:onc:crnc la publication doit ~trc a dressé Ù l'éditeur, M . P . PIGNAT, 1er secrét aire ù l'lnstruc:tion publi que, ù .Sion.,
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Sommaire du N° 12 Avis impotlant. - Traitement des ·instituteurs. - La méthode intuitive el les musées scolaires - Une it;lée sur l'enseignement de la langue. - Parlie 71ratique. - Pensées. - 0-
2 SuJl}lléments de 8 1•ages 1) Une Jrnlte au St-Bernard. La leçon !l'une mère. - Hygiène domestique. - Variétés. - Contrastes des usages. 2) Causerie scientifique. - Les mesgères des beaux jours. Le cabaret et la famille. - A une étoile. - Rôle bienfaisant des légumes. - A l' Académie française. - Chant militaire des Valaisans au champ de Bière. A. ce N° est encore joint un snpplément spécial concernant le Dictionnrti-
re r1éopraphique de la Suisse. ·
------~-·-----Echos des Conférences Entremont
Le~ i11 stitn tem s dl? ce dis h itt ont 1?11, µ;1 ·:î c·(' ;\ l e m· J'énnion annue lle te1w <> .'l ~<·n1ht:tn e lwr Je 26 ,l\Til et 1n·rKidPe p,1l' · !Pm · t>Xc-PIIPnt i rnqlPr·tcm: 11. Tl'oi ll et , l'irn,i gnf' i-:wl ii-:fod ion d e t !',SK<>n el le:,; 1i(•ns ild i111e1, qui l es nnüise ut. Xo1re modeste congrès a. été r e lrnn ss,~ Jlflr la l)l'éi:<ence de l\Df. (lil'Ond, p té~i<l ent (lf' l a 8ociétô ·N1laism1.11c rl'E1l 11 cal io11. de Cocntrix, 1·él'. c m é Ùfi> Bn.g1w1\ ~nr. l es f'ha.noin es Ri ude i· Hf>Y e t Mar i in Pt, professeurs. X ous rei'netéi ons bi en i-inti\1·f' m e11t eeK l\fess ie trns ù e toute l a i-ym pnth ie qu 'i ls témoigne nt nux i ni-l i 1n t1?111·s. ainsi qne d e l 'intérêt qu 'il s porh•11t ù l,t nohl P cnnsc cl e_ l' hlncntion cle la je1111 e:,;se.
. \ ))l't'H la p1·ièl-P d '11sag1'. !I l. l'ln~pPt·· 1-enr p 1·otf da. ;1 l' aJJlid nouiinal , el il fut h(•111·e n x clp con s1atn· fJlH' pas nn i11 ~1itn tC'm· u e manqnnit. L:t l <>ctn l'C du proti\s-,·erlwl cl c ln 1·én nion p1·0e0<knt c n ·a:rant <l o un é li C'u i'l antnnt' di~<·Hssion, on pa~"" i m m f cl iat p. 11Hmt ù l a n om i na f ion dn emnité: )DL lP R1~r. <·hano in fi> Rl11cl1•1·, profpsise11 1: ,\ Thg-. Rt·-P i <'n P et IC' mngi~t er ün 111(•111p Pll<hoit furPnt confitrnPs da ns Jpm·s fo11<·· 1ions. le pn•miP1· c:omrnfi> ,i<·P-pttssickn1, <·t l P i;;peond c m n m t• sPcr('itn fr e. I<"i. ~r. l 'In s pPrtfi>lll' n ou s donna c·on nni1'l~nnet' <l' n u télégrnm1u1? daui- lt><J ll<'l l\L Lanurn. tt' grnnd ami df?s insl itn . teu 1·~, di s:iit qu 'il (Sifli t d l? C<Plll' ,l\'PC nou ~. mai s qu'unP m i i-s ion i 111port.111 tP l':n ' ai t Prnpf>d1é de dounf'r suit<· i'I ~011 tlcSsiJ- <l'a ss is,tp1· ù notre n snnio,11. 10 1·égents anx<111els le soJ"t n rnit hi,•11 voulu sonri 1·e. d onn i'•rp1,t Pmmitf' l<>dn 1·<' d f' knr eornpos ii ion; un Rf'n l , v o111· 1111 mot if h i\s l égitim <>. H' n raii· ]Hl.S hnil(, lP snjC't; Jps n11t1·f'.~ is'c•n étnit•nt. po111· ln pluv,nt. O('tllJ)PS tl'èK séti P11Sf'Jll('Ut. Y oif'i , <'11 t <5s111rn\ l Ps idées pssl'nl it·l lPs !'>mi ses clnm, Cfi>R trnya.nx: 1° ('ours de r(, prfif io11: a) f 1 C'nf1·aliKn f ion obligatoire d C' ce.s cou1·s lù où f,1 irP s<.• J> f' nt ; ·h) Ang;mculai-ion de km· 1l11 1·éfi>; c·) Dans lei- localités où la. c-lniss0 est· hop uombtensfi>, ht ,i-ciIHl<>1· en d Pnx av1·1•s 1111 cxmnC'n pr/'>ahl.1hl P; cl) L 'frol <> :1~·a11t ponr bnt d f' former uon sPnlPrnPnt cl <:>s homm Ps inshn itK. ma is fi>llC'OJ·p 0t Ku 1·t ont Ü<' b o ns rl n·1i tit•ns. J'e11sP ig1H'· mn1t n•ligi <' nx <101111 6 p:n m1 J)]·Nn, sP 1·aif de tonte nrcei:<i-itr an x in tt>ll i g-en('('S fl<- 13 ù 1!l nns. 2° fJ.n1111e11s d'(,111a11<· ipotio11: Lel-' <·n fnnti- p eu donéi:< o n lPs <lr i-h é l'i l,~s ÙP la nn t nrc d t>,eaif>11t f>h-e JiblSt 1~s !l P 1'0C"olP p1·imaire à Hi anis. :3" fJ.J'(/ /l/ (' 11 8 jJlï\ //f/J'(lfOÏJ'('.~ (I Il /'('/;1·11/1:/Jll'llf: L<·~ ava11<·f>1· <le q1wlq1ws jo,111·s afin <l e jlOll roir <lOJlllt'l' ÙPS k<;Oll ~ Kll]l· ]JlP11t(' ll hli 1·1•S n n x (> lt>l'l'S lt·~ moins hil'l1 n ott~i-.
Ln <lis1·n ~~iou a ,~11~ 011 li t' p t•nt p lm; r li.111ck t'l iuh'tl's8a u t e, ca1· d 1a1·uu ~'t·~t po lll' uirnli dite, fait un (lp1·oi1· ù 'y appm11·r i,;on tribut. L 'idée principa le 11ui eu t·.~t. jaillie Pl qui lll<~rite it pl11sit>ms poiul::; ùe n1e d 'N1·e m c utio1rnée e::;t hie 11 rdl t>-ci: lntrnduc·tiou d\rn 1•xa nw11 faeultnlif 111ais 11011 offici e l, it s nbil' pat ]Ps j e n11Ps fil l!-'S Ùµ,'l'<'S ÙP 15 ,lll.:,i a fiu de lJOUYO iJ· it'UI' d0Jine1· 110 C-E'l'ti fient d 'ftuùe~ pal' lï n f <·1·m iS(l i ai n• d e la eou1m i::;~io u ::;co-
J;ti ]'('. .\. m1 P llL·t11 ·L· la shtllt'l' fut do::;e pat n u cll,wt Pt t ou t<' l'assPrnù lh ,· :-;e l'e ndi t it J' h <> l(•I L n dt•t· où le~ t onYi,·e8 (,taieut il ( ll'11d11s. .\.p 1·i.•::; 11u dnrl a s:,:ez r if e1tl1·c• l p:,: v lats t· t k~ fonl'l'ltt'ttes, 1I. ll• cll,l.pC'la i u Rey <k Kt>1 1Jlira n('her uom; smtlwiia. J;.1 bien· Y<' nn e e11 tenu<'S ainmbll•.!::J pf 1.Jieu HC'Jlt is. 1\1. Oiro11d. vré::;idcutclela Soc iété rnla i81111111' 11'Ed111·11tio11_. ou1Tit em;ui l·e l n diH1· nss iou sn t ks stat u t~ dt> la. ùife Roc ié 1(\ L rs <li SJ:<l!:litiom:, ." to11t <.>Ulll'~. nv1·èi-; a Yoi1· J'o,111·11i quelq111-' n I iment it l a rtis t·11i:;~iou. l'm·e nt aùovté!'i- ,\ la qnasi unan imi((\ des lll<'lllb1·cs actifa p1·(,senfa. Kons l'i111pnlsiou d e ~r. .Jo~. )[pilland, pn5 ::; itle1tt de T,iùdf's. uomu 1r majm de talJ l l', cliscotu·s 1-' I· d 1;1 uts ,·i rn·e n t co111111(:' pat t·11drn11tt•111e ut tt>ni1· tom· ù fom· 110 f n • a tt1, ul io n e11 é n ·i l tnn<l i:,: on<> u os p al ,ti H HP :Sl'll1Hit•11t tk l\l'Î('llHt'llll' Îl t fla t • f<-s pal' l'ex<·<'ll(' llt <·1·11. lJU'o11 ,1\'a i l eu l"mrn1bilit(> cl <' uoni,; sfi1·rir. \ ' n la cl is l,1116~ qn ·uu boJ1 uo11 1ùl'e dï11sl i f111Tur:-. a,·ient ù va1·eou ti 1· p our l'('llh<'J' (lalls le nt:,; ]Jl'Uil fl'~, YPl'S !'i 11. Oll ~l' :-épm·a ;1p1·t··s aYoi1· fr lt nnµ;!~ fo1·cp ::,p1·. 1em1-'11 t:s de nrni11K p11 t•11tpol'ta11t le rn eill<·ur so n n'11i1· d'u11e jom·u ëe si a~l'éaùle t·t s i nti lt•1urn t e mployé'\'. n. ~L -iw;t. -
0-
Hérens. Ll' :!.ï an- il, :,;e t0un i~1,.deu t aux _lydfcs, Cll (·ouf(reuce annuelle, les iw;ti l u -
tenr~ de te d i ~tL·ict ~o n~ ln pré:-;icle111·<· dP )1. lïnspeclern: )fous. La séance fut ou\' e l'te p..n l a pl'it'·n• b n.bit uell e, M. l\loos 11ou::; fit e usuite 1·l:'111al'q11Pr qu' nu Yi de <;on::1idél'able s ' était prodnit pa.nui uouK 1ia.t la p e t·lt> don lo 11 l'PUSe lJ n e u o n s yeuiou~ de fafre Pn la 1Je1·:-;011ue d e ~1. Hopfnn, uotre yp11 é n -; d itectt·m · de- l' Eeolt> 11orma le . J/a.s8clll· bl!'>e se kYa en sigueüe d e nil. lJar l'uv]Jel uow in a l nou::; con:-;tatüwes l'aÙHl' ll· ce d e deux de no::; coll ègu e::;. E11 co1u veusati ou, uou~ étions llouorrs de l a v1·(>::;ence ùn dfniné et ~J'lllpath iq n e pl'é sicleuf de la 8 1wiété rnlaisw11œ d'éd 11wtio11 11. Gil'ond, d'n11 dc'8 plu:,; nüllants l'harnp iou~ de l' i11 st1·u cti.ou f>ll \ ' ,tlais, 11. Lmuon, d e )J. le l·hd Cm é ù e Yex e l ùu cousC' il c o m muual d es • \ge ttes. La l ectm·e du u tppotlde l.t dcrnièn· con'f(>1:e11ce faite el: a.ppronl'ée, o u p1·01·<-d.a ù la co11s litufio11 ùu butea.n. l\J. ri11r·l'11t Pittr.:7011<1 fut 1101Umé d ce-pl'ésiùe11 t d le :sonss.igu!'> sccr étaite. Eus11ite q u elqup:,: ill:s f itul e un; d é~ignés p,\ d e sol't· so uwil'en t le111·s con qJOsi t ions ù la cl isrns:,;i o u ù laquell e ptiren f.. par t )J. La m ou rt q u e l que:,, i11stit n t e un, pf dont Yoic-i l' une ou l'autre conclnsio11. 1° Nra111 c11s d' é11w11Gipatio11 · :N' v 1·i t·11 cl1nu g e1·, sa nf à déùou ùlel' ce~ ex,;nwu~, lù où l fi>s é lh ·e::; l::iCl'Hi f' ut ttop llOlll bl'(' II X. Ellla n (· ipn- les é lè,·es ftg-és d P woiu~ !lt· 15 a us, obteuant uu total de J poi n t8 ù i·ex aw e n . 2" Co urs du r é11étiti1111: a) 1P~ c!-'u t'l ·u l i:sc1· où c·'est po::1scib le. ù) i11t rnduir e lï ni-nuc·I ion religieu :,:e t>t l a µ;y11 1mlstiq ut', CC' I t<~ dl:'1·ui è1·e bnm <;h e ù é.i ù preS('t it!' pal' ln Couft5ù é r a tion. :~" Cours préparatoires ,111 r<:<"rnfcmrn l : Lt'S tenir se u l erne11l apl'ès l' exu rne u ])l'l'· pm, ttoil·e. 4° J>é11alités; Mieux nl'lll<'t h·H c-owmii-~ioui-; ~('uh1in•:,: e onfrc les mauntis (,H·YPH et 10::1 tolllm1mf's 1·éca l c itra u fes. E usui tc. l\f. Larnou ePdfi> l n plaec ;1 .'f. <i ito ucl pour la lectmp des :s latnf s <lë ln So<:iét{; uului8a1w e cl'éclucatio11 1 le:squ e h-11
4 il pari 'J.llC'lquei-; lég-t:·1-e::; modifir·n.tio11 ,-. f111·en t adoptés ù 1' u nanirnité. <'~t 11_1idi e t demie; la fai111 (·olllwe u ty a t 1null ei· nos estomnc:s lon;qup 1'1. 1Inspede nr l\foo,s ù éclilre la sé..tn<:e dos<:>. ~rous ~ous r endon s ;'i la salle com. m111ia le, ou un dîuer copieux e l s uccule11t uous est ,seni forJ à JJropos In g',1·11111astiq111, ùes fourd.1ette:,; andt. fii~i lo1·sque_l\I. Gil'ouù, pa1-' df' 1·éc:onfo1·tm1I P~ et :11 rn abJ~s paro,l es, nous douna l'c•s1:011: d uu rn e1l.l ~u1· a -veuiI;. 1'0111· le rou l', lf' fut nu ngreablc rn omeut. LP Yin a lJonde Pt dé! i e nos Inn 0o·ue 8 "·t- .,...' . , ., J"lJ·1lJ"J t ' - • ,- ',-,l.lCt " • J e e de M. Cr e lfa.:1,, llOJ11111 é rnajo1· de tabl e, toasts, chm1t,s et propos jo.n·ux se ~ucrèden t :nec entrain. . l'ülllllle i d-bas tout pre11d fi n , Jp wowent de se. sé1rn1·e1· ani rnit_ (~ba.c:nu St' 1.<-'~<~ la uutm, <c an 1·el'oir, an HÎP<" le pr·o:/1·1 IJJ. )) .. ('j l"eit(l'c ~l lt•7, HOi, ellllJ()l]"(aJ 1t . n lJl ?foud sou r<>11 n· Ùt' eette ag-u~ab le .1° 111 ·u ee l"t de l'bos1Jitnli!'-1·p co1111u11n<' ùes Agettes. l'. l 1'u 11rniur, sel'l·é t a ü ·e.
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-oEx1,osition ~ de Pal'is. Le~ ebefa des dép,Htc·lllt•11 ts de J'iu,;truc:t1'.n ~ publique des Ca11foms• l'Ollli11ldS ont dec:1d é, sons r ésenc d e ratific:ntiou p ar leur Uou seil d 'Ela t res11el:tif d 'en ,·o~r i>. 1· a' f rais · colllmuus nue missiou ' ;'! l'aris. pour l"ét nde des questio11s d'instrnd1on 1m bJ iq ue. ~~tn• ~lrauù Couseil a l'O(é llll t:téclit d e LOO fr. dan 8 ce uut. -' \ h nq_ue ea 11 t?u a uue bnmehe ,;11éeiaJc. • 1 ~ tud1er , dés1gue sou dél éo·ué e( ln: 0 1ia1e ses fra i:,;. •. 1 Les ·.appor(s de cha c un des ùéléo·u 1~s t,;LT0! 1~ 1~npriwés et p ulJli és <:'Il un lllL' ed1te a ux frai:,; des six Unulons. , , ·~iei Ja r épal'lition des brn nc:lies ù l'l udi et·: T'aucl: U uiver,; ité; Berne: Enguelll<'nt secoudaii·e; Ji'l'il1uw·I/: E11st•ig11ern ent p1·ofesi:lionueJ ; Nu11cli{itel: E('o le~ uo~·11H1 les et d'cu-t; YA.LAIS: Ernles lH"llllHJJ·es; Gr:11ère: Ecoles <>11fa11 tiiws.
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Xos m11i::; rle F1·ibo1tl'g a.111·011 l lcnr ,N ~t~lllbl~e génhale Je jeudi, j uin ·'t ÉN ta n1Ye1·. ' ' · . V~i ci, ù, c:t• 111·opo:,;, (}llel(} 1te,; ligup,; d<· P_nh~ié pa_t l e.,,l: uJJ e liu pédago'=' tq ne dan s sa li na, sou de J n in rnoo « !,es melll b1·cs dn c:oi·pi:; en:,;eigu.1J1 :se feront uu deYoir de 8.Y i·endt'c l\l "'O'] "'' llJd nom l)te a ,·t·c Je1u·,; •iu ::;pvctl'111·,1 1 ,l\'~c nos dé,·out~s rnagislnüs HYel' 1n·et1·es ï('.>11é1·és et d 'nn l t'es m:to1·ilés lo C'a 1<:'S. C'OlUJl . .l c 1n·éc:éù f>llilJlôll ,- t , nous a11 rnns le )JI HJS11' d'y l'E'llC:OIIÜ('l' a11::;,;i, ~HllH doult>, <Jil <:> l <Jlll"S dél égnéi:; d'auti-L's t·ai1lm1 s~ pa_1-ticn li<'•rc1Ue11t uo:,; clwr s ami,; ù_n ' alm~. 11 faut qn P uo:,; r é uni o11s <·011 I ~1}u5·ut '). lJl'PsPutvr l'irnage de la 8o ('ll'te où 1 J~1stituteni- lllJlntntît, llOJI thtu,; llll <,tdte isolé, llJnis eutte l'<:>u fou l Pl 8 <'S prn(ecJc11 1·s naturels. » l'uisse l'ap1JeJ 11u i ]Jl'éeède t~(tc t•11 (t•1J tln 811 l" lPs botds da Rl1û11e!
1899/1900
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ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISAB'NE D'EDUCA1.-,I0lf
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-o~~ct·utcment en Yalais.
L l'Jioqnf' des 01,fral ioll s 11ll n·t·rnle et tlt':s l'XHlllPll:s pédag-uo·iqne,; de la dn:ssp tlc ms, ('8l ill'tut'll('ll~('llt Jix(>(' / 110 11. 1• tout uotre e·1u lo11 · L-.•1 \ -0'1Cl · · ' ·HOllllll i\1 1·~•111 e11t in<litJnée l'll a(tvu<lall l q1 1t· par·a ~~~r.: l.Jo111· plu~ nlllplPs dNails, la pllbl1 t,tt1ou 'reht11·p clu D ' t j t·11,11· <>111en / rnilita i1-e rnÜto11,.; l. 1 il<l'n t
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SION, 2o Juin
S?ciété fribo1u•o·eoisc d'étlt cation. e •-
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Ire DIYI~IO~ Yo111Ty, lt• '.!J Hl'piemlJ1·(' . ~I out-JJP_r, le 35 ~eptelll b1·e . 1-i t- )la tll'i ce, l e 2(; sept en I h1·p 1lag11e!';, le :!ï septem bt·e. · <:?.1·sihe:,;. le it; septelllb1·e. S iou,_ Je 30 septe111 bre et 1Pr ol'loürv. .Hn it 1gn;,, l e 2 et ::l octolJt'e.
YIIIme DIYIRION ~!on, le,, 18 Pt JD sppte~bre.
S1i:ne, Jcs 20 et 21 se plPlllbrP. Loeche, 1P 2-1- sepkmbre. lf al'(1g11P, le 25 sepiellllJ1·e. Slal<l en , le 2ù septembre.
Avis important La présente li vra.ison n'est pas la dernière du cours scolaire 1899-1900. E u effet il en paraitra encore l' un e ou l'autre d 'ici à octobre. Il n'est pa,s p ossible de préciser ni l e nombre exact de ces liv.raison s supplémentafres ni l'époque, cela d épend ra et <les matières e t des circon sta n ces. Nons n e preuom1 donc de ee chef aucun engagement, n'étant d'ail leurs pas tenu à fournil' plus de. 12 N° par a n . La. table des matières ne sera jointe que plus tard, a.Yec la tonte dernière l ivrai son que rerevron t indistinctement to u s les abon nés de 189!)-HIOO. A -vant de faire relie1' la collec1ion de <:e eours scolaire, il y am·a do•nc lien d'attendre le complément a.nnoncé. M.M. les abonnés d'a.ntres eautons qui dès ma intenant à Octobre changeraient de résiden ce, sont priés d'en aver1ir l'édileur de !" Ecole primairl' :\.fin que le journal puisse leur être expédié i\ la n ouvelle adr esse; clansle cas contraire il continuera à être envoyé~ l'ancienne.
Traitements des instituteurs On nous communique, à ce sujet, une copie de la pétition du corps en seig.n ant
primaire valaisan conce,r na.n t l'amélioration de sa situation matérielle. Ce doc ument, adres1sé a u Conseil d'Etat pen· d ant la dernière session du Grd CoDISeil, a été renvoyé pour étude et rapport au Dé pa.rtem ent d e l'instruction publique. La qnestion se trouvera ainsi à l'ordre du j ou r d e la session prochaine de Novembre avec, sans doute, celle d e la revision de notl'e loi scolaire. Nous peusons qu'en attendant les l ecteur s de l'Ecole pi·imafre prendront avec p laisir connaissance de la ,s usdite p étition, qui est signée d u comité d e la Société valaisanne d'éd1ication et des bureaux des différentes conférences,, aussi bien de la partie allemande que des districts fran çais ou canton. An Haut Conseil d'Eta.t du Canton du Valai s, T1'ès honol'é Monsieur l e Président et Messien rs les Conseiller.s d 'Etat. Les soussignés, • 1·eprésentants officie ls des deux Sociétés valaisannes d 1éd1watfo11 - société française et société n.llerna.nde - et des conférences de di.stri ct des instituteurs primaires, prennent très respectueusement la libe1·té de vous, présentel' les vœux légitimes que l e person nel ensei gna ut valaisan a formu lés, dans les conférences de cette
178 année, en faveur de l'augmentation de son traitement. Le personnel enseigna.nt :yalaisan, le moins rétribué de toute la Suisse, n'ignore point la modicité des ressources du canton et de ses communes; il ne doute point de la sollicitude des Haut~ Pouvoirs publics; il reconnait que bien des sacrifices ont déjà été faits dans le domaine de l'école, mais il estime que, dans les conditions actuelles, une amélioration de sa situation p,écuniaire s'impose. Les temps changent, les mœurs se modifient, les besoins augmentent et la vie renchérit. D'autre pa.rt, le canton du Valais voit s'améliorer sensiblement ,s a -s ituation économique: son agriculture progresse, son commerce se développe, l'in<lustrie s'y implante, les étrangers y accourent, et le niveau intellectuel de sa population is'élève. Les finances cantonales, grâce à la sa.gesse et à la prudence éclairée de l'administration supérieure, en prés<:>nce de la diminution régulière de la. dette et avec la perspective de nouvelles re:ssourc,es, doivent, semble-t-il, pouvofr supporter une notable augmentation de dépenses en faveur de ceux qui, modestement et courageusement, sacrifient la meilleure partie de leur vie et de leurs forces à l'éducation et à l'instruction de la jeunesse du pays,. L'instituteur valaisan n'a pas, jusqu' ici et dans son ensemble, marchandé i;on dévouement - les statistiques le prouvent - ; il n'a pas mesuré l'effort à la rétribution. Ce qu'il a fait, il le fera encore. Ma.is ses devoirs envers ,s ou pa,ys ne le dispensent pas de songer à son av,e nir, à celui de sa famille, et à s'assurer le pain de ses vieux jours. C'eSJt pourquoi, conscient de la légitimité d.e sa démarche, il vient, par l'organe des soussignés, demander aux Hauts magistrats du canton, qu'ils veuillent bien, dès cette année, décider:
1° l'augmentation des traitements du personnel enseignant d'après la base ét abli e par l'échelle ci-après; 2° le versement fürect anx institn. tems des subsides de l'Etat; 3° l'introduction, da.os la. fu t ur,e loi scolaire, du principe de l'établissement d'une caisse de retraite pour institu. teurs et institutrices dès que les finan. ces cantonales le permettront. Dans l'espoir que vous daignerez arcueillir· favorablement sa modeste et juste requête, le pel'sronnel enseignant ,alaisan vous prie, Très honorés Mes·sieurs, d'agréer l'hommage de sou entier dévouement et de sa vivereconnaissance. (Suivent 37 signatures.) ANNEXE, Echelle des traiitements, du personnel ense·iguant primaire valaisan,, arrêtée par la. réunion des comi tés de la Société va.lais<tnne d'édHCa,fion et des conférences de district, pour Nre soumise au Ha.nt Conseil d 1Eta.t: Ecoles de 6 mois .Minimum de t-ra.itemeni a.) pour instituteurs bi-eyetés lempora.irement: 80 fr. par mois; b) pour instituteurs breYetés définitivement: 90 fr. par mois. Minimum du traitement Ecoles de "I 11wis et plus a) pour les 6 premiers mois: comme ci-dessus; b) pour <.:haque mois eu plus le minimum est de fr. 90 pour les in.s1:itutenrs brevetés temporairement, et de fr. 100 pour les instituteurs brevetés définitivement. La l'éunion n' a pas arrêté de prnpositiou ferme concernant le traitement des institutrices.
La Méthode intuitive et les 'musées scolaires La méthode intuitive, a.insi nommée du latin intueri, qui signifie voir, est
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fondée sur lés sens et l' observation. C'est l'enseignement par l'aspect, la forme, les couleurs, etc. Cette méthode, appliqu ée surtout par l'illustre Pestalozzi , emploie les chants, les ima.ges, les tableaux, pour l'enseignement de l'in~truct ion morale et r eligieuse; la mé thode phonominique de Grosselin, les images, les appareils circulaires, le sylJabateur Archambault, l'appareil EkolJois, les casiers typographiques, le boulier-lecteur, les lettres de différ'en tes couleurs pour renseignemen t de la lecture. Pour celui de l'écriture elle met en nsage le calque, l'imitation, les modèles lithographiés ou gravés, les tableaux citographiques. Pour l'O'rtbo· graphe, elle se sert de la méthode phonétique, de la sténographie, de l'épellation, des couleur,s symboliques de Gro-sseliu, etc. Dans l'enseignemfmt du calcul, elle me.t en usage les bûchettes, les balles de laine teintes, les cailloux, les bo·n liers compteur et numéroteur, les bâtonnets, etc. Dans celui du système métrique, elle emploie l'appareil Lavel, le nécessaire métrique de Ca.rpentier, les tableaux, les opérations manuelles de mesurage et de pesage, l es solides géométriq ues, le mètre cané et le mètre cube réels. Pour l'enseignement de l'histoire elle se sert de cartes,. d'images, de tableaux, de projections lumineuses, de collections. Dans l'enseignement de la géo,graphie, ell e met eu usage les cartes écrites, muettes, eu relief, les atlas, les sphères, les jar dins géographiques, les promenades topographiques, l'exécution des cartes par les élèves. Elle enseigne le dessin a.vec des ardoises, des tables, des tableaux et des
cahiers quadrillés, avec des solides géowé triques, des bandes de papier colorié, etc. ):fais c'est dans les leç,ons de choses qu'elle est le plus en usage. Elle emploie alors les musées scolaires, les collections d'histoire naturelle, les ja rdins botaniques, les herbiers, etc. Il de,Tait y a.v oir dans chaque école communale un musée local, contenant non seulement les productions naturelles et fabriquées du pays, mais encore les débris historiques trouvés dans la contrée depuis / les a.r mes de l'âge de piene. Il serait facile de ranger dans un petit meuble vitré placé dans l'école, ou mème sur des cartons, les objets que l'on veut conserver. L'âge préhistorique serait représenté par les haches en pierre: Silex et jaspe polis, éclatés ou taillés, nuclérns, marteaux. Les temps qui ont suivi y seraient rappelés par des armes de toutes ·s ortes·: épées, boucliers, armures, javelots, flèches, massues, fuberts, cottes de maille, boulets. On y verrait aussi des assignats, des médailles et des monnaies. Mais comment l'instituteur pourra-t-il former ce mU·s ée? En cherchant lui-même avec soin dans toute la contrée, aux environs des tumulus, des dolmens, des cromlechs, des vieux châteaux et vieilles forteresses, dans le lit des rivières, des canaux, des fontaines, dans le voisinage des églises, des anciens couvents, des antiques léproseries, dans les cimetières abandonnés. Enfin, il s'adressera aux amateurs d'antiquité voisioo. Que les in stituteurs soient je ne dis pa,g des archéologues, <.:ela n'est pas donné à t,o us, mais au moins des amateurs d'ar chéologie, et
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qu'ils a.Ilument jusque dans les plus petits villages le flambeau de l'hi,stoite locale. Dédié à l'Ecole pri11uûre par Alfred Chctrron, officier de l'instruction publique.
Principes et règles à déduire. B. Part de l'élève: IV. - Exet·cices d'application. V. - Exercices d'invention. VI. - Exercices de conjugaiis.o n orale et vocale. VI. - Devoil' général écrit. Pour le11 éfüves qui ne savent pas encore écrh·e en fin, le devoir écrit sera LlaJson des idées par le verbe subremplacé par un exercice oral. stantif et ses similaires et par le Dire comment on doit procéder dans verbe attributif · l'enseignement de la langue à tous les degrés primaires, c'est engager les maiLeçons pratiques : leur partage tres à suivre une voie rendue facile; et leur esprit mettre eu œ uvre da.Dis des leçons ce~ Ces leçons pratique~ ont pour but de bons procédés, c'est déterminer ces montrer aux jeunes m~ttres la marche maîtres à marcher dans cette voie renqu'ils doivent suivre danSi l'enseigne- due attrayant e. Je va.i s donc dans quel. ques leçons pratiques donner nn corp& ment de la langue afin 1° de donner a.ux plus jeunes élèves la uo>tion de la pro- aux préceptes qui précèdent et les ren· position française; 2° de leur inculquer dre tangibles, saisissants. Majs a.v aut tout, je tiens, une fois Jeg lois générales de la grammaire; 3° pour toutes, à fixer l'esprit dans lequel de les exercer à l'orthographe surtout ces leçons doivent être données. par des exercices oraux; 4° de les habi· tuer à des lectures comprises, orthogra- 1. Un mot sur le plan générnl dtt cour& phiées et analysées, e t 5° de les initier clc langue petit à petit à la rédaction de leurs Si l'enseignemnt de la langue est dif. idées sur un sujet dom1é. fi cile et pénible pour le maître, il est. Pour atteindre utilement ce but, n 'ou. dans le cours éléruenta.ire surtout, peu blions pas, da.os la pratique surtout, attra.yant pour l' élève; et ce résultat, qu'une leçon de langue complète et bien dont j'accuse un peu la méthode suivie, donnée suppose nécessairement la part est aussi l'œ uvre des livres. La plupart active du maitre et celle de l'enfant. La des gramma.ires, Larive et Fleury .Y pàrt du maître est triple, celle de l'élève compris, sont des livres de mots, pres· 11ue vides d'idées, ·e t hérissés tl'a.b stracquadruple. Uons, sans intérêt pour de jeunes élè· Donc, toute leçon de français propreves. Ces livres, bons tout au plus coID· ment dite comprend ·sept parties dont me formulaire, ne sauraient servir à l'évoici le tableau : tude pratique de la langue, à la connajs. A. Part du maître: sa nce de ses formes et de ses ressources. I. - Choix des exemples. Les foi-r1utles arides de ces grammai· II. - E:xplicatio,ns et interrogations. res ont beioin d'être vivifiées par la Ill. -
leçon du maître et pa.r un choix d'eJJent· 7zes qui en rendent l'appl-icat-ion facile. ~'abord, ces ·e xemples doiv,ent toujours être ou des propositions absolues ou des phrases complètes. Jamais on n'en toJèrerit d'indifférents comme « J'ai nn chien qui donne la patte n. (Grammaire de Dacosta); « Le cha,t mange la souris. La souris est mangée par le cha.t )> (gr. de Chapsa.l ; ou de dangereux comme << L'intelligence est la fonction du cerveau » (gr. de Dacosta). « Je croyais, moi, (jugez de ma. sim· [plicité,) <' Que l'on devait rougfr ùe la, dupli (gr. de Chapsal). [cité>). Ne pourrait-on pas donner à l'étude de la langue une forme, une direction plus intéressante et à la fois plus utile'? Pour atteindre ce but, il suffirait d'établir cet enseignement sm la pra.tiqu~ même du langage et d'invoquer 1'1tscige comme maitre souverain. Il importe pen au début de s\ittarcler à. dire qu'il Y a des lettres dans les SJllabes e t des syllabes dans les mots, etc. Mais, puisque l'élève énouee déjà de::; idées par propo. sition·s absolues, qu'il construit inst iuctement, plaçous-nous sur sou terrain pour l' instruire, et prenons vour e..temples de nos leçons appliquées des proµusitio111:1 ctbsolucs énonçant des idées utiles qui lui ::mi.eut falllilières. Donnons· lui d'abord hL notion de la proposition et du sens qu'elle exprime: nous fixe· rons ainsi son attentio·n sm· uue idée, et nous rendrons profitables no-s explications et nos exercices. Dans des leçons progres,sives fondées sur la liaison naturelle des idées, on présentera à l'élève 1° la proposition absolue sous toutes ses formes, o·est-à-dire
c< affirmath,e, négative, interrogative, interronégative, impérative, dubitati,e et optative; 2° la propo sition avee ses compléments s'échelonnant d'après. la. logique de la liaison des idées; 3° J'umon de ces propositions 2 à 3, 3 à 3, de différentes manières, pom· form er la période et le discours, terme de notre étude. Concurremment avec le nom, le ·verbe, el l'cidjectif, ou étudiera, dans la proposit ion ,s er,ant d'exemple, chac:1ne des autres 1m.rti.es du chsoours dans lenr na.t u. te, Jeurs modificationa et leurs syntaxes régulières. Les mots se classeront ainsi avec les idée·s, et la langue deviendra , pom~ l'esprit, un cour.s de logique et pour le cœur, un cours de morale. :z. En procédant de l'exemple à la, cléf i· 11itio11, à la règle, l'élèYe fait en quelque sode ~1 .(Jra111:mctil'e à mesure que le>.. fajts se µrésentent devaut lui, au Lieu d'apprend1·e directement une grammaire toute faite, qw n'a de sens que par l'exemple: Ainsi, il apprendra la gram· maire par la langue. 3. Dans les premières lc\;ons, il sera question de majuscules, d'uucents orthographiques etc. Je ue vois que des avantages à faire les remarques orthogru· phiques élémentaires auxquelles se prê1ent les exemples: ces anticipations metten 1 de la variété dans l'étude et conl'.Ourent à l'enseignement par cours coneentriques. On m' objectera sans ùoute, que l'élèYe n'es,t pas encore arriYé aux signes 01·tho,graphiques: accents, rua· juscules, ponctuations, etc. )lais que répondriez-vous à une per·s onne malade par suite de malpi-opreté, si elle vous disait que, dans s.es études, elle n'est pas encore arrivée à l'hygiène? 1
182 4. Toute phrase doit se décomposer en s,es termes essentiels ; sujet, veibe, attribut; pl us tard, ·e n ses termes comp létifs, en ses termes absolus et idiotifj ues. Ces pal'ties, à leur tou i-, pa1· une analyse plus développée, se subdivisent en noms, O'l'tfoles, adjectifs, etc. . . en mots incan'nbles, intelligemment groupés suiYant l'nrdre logiq ne de la liaison des idées.
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arrin~ au cours supérieur, saura convenablement l'orthographe. Alo·r s les ra. res dictées qui seront faHes, eu debon; des exer-dces prescl'its, ne sont que des moyens de contl'ôle, et non pas des· pro. cédés d 'enseignement. Et maintenant que l'on connait .la nature, les bases, les auxiliaires, les avantagt's et les quati-e degrés da,ns les trofs cours primaires de la méthode sJnthétique de l'enseignement de la Jau. gue maternelle; qu'on a, pu méditer et travailler logiquement le premier degré du murs élémenta.fre, l'acquisition d'i· dées dans les dix rayons indiqués dans 0 le u 4 de l"Ecole p1'iniaire; qu'on a corn. pris ce que j'entends par liaison des idées et l'ordre à su ivre dans toute le<,·on eomplète de langue, le moment serait venu d 'entrer dans la partie si attrayan t e des leçons, pratiques; majs les vacanees m'imposent une trêve de six mois,. Donc au revoir pour le mois de 1rnvembre, chère Ecole priinairn, si la d élicate bienveillance de Yotre honorable Editeur me le permet et si Dieu me p rête vie et santé.
On fait ainsi 1'(( analyse de la pensée)> arnnt de faü-e <r celle des mots >l , qui est toujours facile, et l'on rompt aYec cette tradition ridic ule qui consiste à faire répéter à satiété, pour chaque phrase, des énumérations qui se 1·eproduisent sans cesse: Les: article simple, masculin pluriel, savants: nom commun masculin p luriel, etc.; ne: adverbe ... 5. Un mot seulement sur l'exercice dit d e dictée. La vieille dictée tl·aditionnelJe , (Jui envahit encore quelq ues écoles, n'a joui d'une si grande favem· dans l'opinion de certains maîtres qu e parce qu'elle remplit les heures. Elle est moins nu procédé d'enseignement qu'un mo yen de constater des connaissances acquises. Apprendre l'o,rtho,graphe aux P. Fo,]Jonier, inst. à Uhandolin j eunes enfants surt out, par des dictées, c'est-à-dire en leur imposant des fautes (Savièse) ,. (car un enfant ne peut pas écrü-e ce qu'il ne sait pas) paraîtaussiextravagantque d'enseigner la vertu en montrant le vice. Si les maîtres ne négligent pas d 'enseigner l'orthographe a,ec la 1( lecture COMPOSITION e1 l'écritu re )J; si, dès la première ler:on DEVOIRS DES AINES DANS L A fü langue française, to,u s les « exemFAMILLE ples ll, to us les (( exercices>> d 'applica. Dites de quelle manière doiYent se conduire les a înés. Devoirs em·ers les paren ts: retion, d'im·e111"ion et de lecture, ,servant con naissance, obéissance, respect, assiduité de t ext es aux lel,:ons., ,sont « expliqués, au trnvail , aide. Devoirs envers les frèL"es compris, app1-is par cœur, orthogra et sœurs: bons exemples, protection, conphiés et reproduitesdemémohe», l'élève, seils, dou <.:eur.
_________________ Partïe pratique
DEVELOPPEMEN'l' 'rous les enfants ont cles devo irs il rem~Jli r (la us le ur famille ; mais ce sont plus p~ r hcu~ Iièrernent les fr èrns et les sœm·s aines_ q_lll doivent veiller à ce q ue leur conduit e ~o'.t li"· réprochable. lis ont, en effet, plus _de_ rn1so_n: Jlus de force que leurs cartets. et 11 fant par ~onséquent qu'ils clouneu t de bous exemples , ces der niers. les plus pet its ayant u ne teu:~a.nce inV'im·ible à se modeler sur les plu;s "rands. l' " Les clevoil's des aînés dam; la fam ille se c t visent en devoirs envers les parents et en rlevoirs envers leurs fr ères et sœnrs. . . Poul' ce qui rega!'cl e les prem iers, ils r~~1vent être bien pénétrés du sentimen t qn ils leu r doivent tout. Ils témoigneront de la reconnaissance eu mon t rnu t ·il. leurs pa' rents le respect le pins p rofond, la déférence la p ins absolue, l'obéiss:rnce la plus complète. Ils a ~eompliron t avec ponctualité, a.vec zèle, _Ieur_s devoirs scola ires, et, ·ceux-ci term inés, ils aideront. leurs p ère et mère, au tan t que leurs fo rces le perme ttront, d;ins les nomb reux t r11Yau x d e t ous les joms. . E n agissant ainsi, ils auront d éjà r e1:1pl'., sa.n,,o "'t1' ,, 1'ls, s'en . doutent, u u de leurs prmc1. . paux d evoirs enver;, lenrs frères et sœm s . celui de donner le bon exe mple. I l leur a1?part ient, en outre, de les aider, de le;, prote~ o-e r qua nd l'occnsion se p résente, de lem : dresser de bonR conseils, de s'interpo~cr a.u besoin dam, lem s petites querelles. d e~pecher . s'il Y n lieu, les taqnine1·ies et le~ .l_: u_x dann-ereux. ?.Iais t ou t cela demande n ette fni t " ayec douceu r. avec mo cl'era tion ' de. rna.. nière il ne blesser personne-. Les aînés ne do1ven t j amais petdre de vue qu'ils_ ont eu~-mê· mes grand besoin cl'indnlgenc_e: il,~ ~é~o'.~neront aux a n t re;,; toute la bon te qu 1Js cles 11ent q u'on a it à leur égard.
-o-LE RAPPORTEUR (~Iora le) Dites ce que c·est qu'un rapporteur et ce q ue faire l 1u 1.· _ Que devez-vous vous pensez ce ~ si vous êtes puni pour un autre . . ce1m· qui , voyant un L'écolier rapporteur es.t de ses camarades commettre une fa nte, va le
rlénoncer au maître. Il a uu t rès vililin dé. t qm. le fait 1:iu · · dé1"ester · · ' et même mépriser de ·ses condisciples. Il ne f a ut j:unais rapporter : les élèves ne de· la surveilla nee ni cle la sont pa s (·lj "ni·"'ês ,,, poliee cle ln c-lasse. qui ,1p parti<füneut nu maîti·e seul. . Cela pa rait de tonte évidence, et le conseil sem ble f.ac1· te. ,1 ,,~tü Yre-- Il est cependant u ne cit'consta nc:e où vous n'y pa rvenez pas sans une certaine force de cal'a.ctère : c'est lorsque le maître ind ui t en erreur par d es appa rences t rompeuses. Yous pun it alorn q u'un au t:e coupa bl e. E,"n l)·ai·ei , ·1 ca ·s , v ous Yous ec:r1ez ., spon ta némeut: « Monsieu r, ce n'est !Jas m01 .,, et si Yons n'êtes pa s Cl'U sm· parole_n~ sec?n~l <"ri es t bien près de suivr e le p rem1e1 . « C est t l' L<'et·mez courageus.e ment ,·os lê, 1es,e n.e.. P.: ~noncez pas le nom d u coupable. . . .. :Keuf fois sur dix il arrivera que celrn-c1 , p11s de confus ion, poussé par sa conscience, se fl(I. . • ., on b'en pas de noncera hn-meme L , ' s'il n'ao-it .. . sou p ropre rnonvement. l'indignat ion flp vo~ cam arades l'obligera à fa ir e l' ay~n de s a. fau. te. D a ns le.S (Jeux . e·is ' , vou s én terez la .pu.. nit iou sans avoir rien il vous reprocher. ~Iai"'. • ''il devait eu être autrement, même si meme s é · t é pai· vous deviez rec-evoir un chfltirnent m r i un aut re, support ez-le, sans mot di re. L~ honte et le r emords ser ont pour le IAclJe qu i · noceut· laisse fr:.ipper fL sa. place un m ·: ' qnaut haut, i\. V OUS , VOU S Po u rrez' marcher le front . ,1 vec une sec1.-~te ·satisfaction • inténeure. "'7 ous • . 1. 1. té dans une <'ertaine mesure, cef! am ez m -, l l' nti ~ . J:ennes Spat"tiates ou ces Romains c e quité dont vous admirez les t rai·ts· d 'hêrornme . , . dans vos livres d'hist oire: vou s amez mon tré de la grandeur d'âme.
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1'.~
STYLE L !\ CHA~ŒRE D'UN MAL ADE Cette· chambre cl o1. t e• ti.e, le m oins encom. Il se1·a, préfé de b!'êe· qu' il est possible. . rable . ne pas laisser le h. t dans un 3. n gle ' mais •tle le mett re plutôt au mil ieu d e la , c:hamb1e ~n tout nu moins en flèch e. appnye at~ m~~ti~~ côté de la tête seulement. Cette di_spo,-; . est plus comm ode pour a ller t,t vemr a u tom
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184 du lit et surtout au point de vue de l'aération. On causel'lt peu dans la chambre du malade On éviter a surtout de chuchoter, de pa1·Jer à voix basse, ce q ui effraye Je malade toujours porté ii croire qu'on parle de la gravité de son êta t et ce qui le fatigue clans tous les cas eu le poussant il prêter l'oreille. rour la même raison, la g·arcle-malacle se gardera de marcher sur la pointe des pieds en faisant cr aquer ses chaussures; elle ira et viendra d'un pas ferme et lége1· auquel Je malade s'habit uera si bien qu'il n'y fera pas attention; du restP, elle évitera les courses inutiles et s'appliquera ,\ rassembler en une fo is les choses qui rloivent lui être nécessair es, surtout. il l'entrée de la nuit. Ou ouvrira souvent la feui"tre pour aêret en ayant soin de l.lieu counlr lP malade. Si le temps est trop froid pom· ouvrir fa fenêtre, ou aérera la pièce com muniquant avec la chambre et quanrl l' air sera un peu récl1anffé, on ouvrira la porte de comm unication. Ce moyen d'aération pourra s'employer rn êmP si la chambre donne directement sur nu corriclor. Quoi qu'il en ~oit, on ne doit jama.iR perdre de vue qu' il est de toute nécessité de 1·enouveler n.u moins rleux fo is par ,ionr l'a i1· de la chambre. Les soins tle la toilcHe sont aussi indispensables [Jlns encore même. pendant la ma la die que pendant la sa nté; mais il fa11t être tr(ls vigilan-t ponr les donner sans exposer le malade Hll: rPfroi<lissements. Dnus la fièvre typhoï:le. la bouche réclame des soins particuliers; .ei1 clents se recouvrent quelquefo is d'un en] uit fuligineux q ui incommode beaucoup les nalad es; ou l'enl èYe en passant sur les dents rn ()trnrtier de citron co11pé clans le sens. rie 11. longueur rln fr uit: ou donne de l'eau de \'ichy pour r in cer ln. bouche plusieurs fois rnr jonr . Ces soins, si faciles ù prendre, pro:m·eut un peu de soulagernrnt :i u p:1n,'l'e paient. l i va. sans dire qu'on changera. le linge aussi ,onvent qu'on ponna. Un changement de lit, ,' li est possible, sera très utile pour bien ,érer les matelas, coussins, couvertures. On tiendra la chambre en ordre: on s'efforera de lui donner l'aspect le moins tl\ste, le ,Jus confortable possible.
PENSÉES i><< Le discom s le plus vif et le plus efficace est l'exemple des bonnes œ uvres. Rieu ne pei·suade rnieu](: ce qu'on clit qu'un exemple qui montre la facilité de la pratique des cou. St-Bernard. seils qne l'on donne. >H( Noqs avons un grand dépôt confié à nos soins et ù notre vigilance, ce sont les enfantR. Ayons-en tont le soin possible et prenons ga r. de que le voleur r nsé qui n'en yeut qu'h nos flm es ne nous les enlève pour en faire :,a malheureuse proie. St-Jean-Chrysostome. i><l La pins noble position, la plus belle professiou est celle cl'nn hom me qu i dish'ibue la vérité à ses seml.llables, et qn i IPs rappr oche rfo Dieu en les élevant. St-Thomas cl' Aquin. >l« Les vérités q u'on aim e le moins ii. entend1·e sont celles qu'on a le plus d'intérêt à savoir. La Bruyère. lH( Par des l'lxercices variés, rendez l'étude moins s èche Pt moins pénible. Arnaud.
Une omission regrettable est ce-Il e d'un titre à. la page 166 1·1·c col. du N° 11 de l'Ecole primaire. Les 14 pre. mières lignes appartiennent en effet à l' intéressante étude intitulée Développemf'nt d'mw idée snr l'enseignement de la
lang11e, tandis qu'à partir de là c'est la continuation et la fin de l'excellent rap. port de M. Fr. Berthouzo sur l'attentfon à l'école. Beaucoup de nos lecteurs an· ront d' ailleurs remarqué V.omission du titre de CP dernier ar·ticle, grâce au bru sque changement de sujet et au manque de liaison entre ce qui précède et snit immédiatement. Les deux li gnes: p) les e:rerei.ces d'aJJpl,ication , etc, out ainsi pour a,an t-garde celles de la page 150 appartenant à la même étude. -o* Le précepteur corrige les devoirs cle Bob. - Votre copie est pleine de répétitions inutiles, il ne faut pas répéter comme cela les mots .. . ~ C'est pas ma faute M'sieu, sj. je bélaie en écrivant.
:-:t'l', JIOll l'
nri~11~, Ir ~7 se11tern bl'e. J•'iesl'li, IP :.l~ 1,;ep te111lm ·. .\iusi ln;, u11én1 lio u :,; anrn11[ l il·11 p t'l'sqi w ::;i1uu ll ané1ueut dau:,; l l'l:l :! pnrliPs dl' 1wll'e cau luu apparleua nt a ux T> irisio11s I e t VIII.
Lt• o·ou ,·eruem eiü d es U ri somi a n :o ' poudn ;\ ]Jt:U 1irès d;.m s le rne1ue Sl'llt5 lJ lle le nôti'e ù l'autorité fédérait•, SI' 1,r o11un c;a11I po111· ](, rua iuti< u llu stof11 q110. c·ex1.-ù- cl fr P l JO IIL' cpw ll's insl itntl'lll";,, su il,llt asfr Pi11ts anta11I que pos:-:ilJh · :111 se1·1·icP m ilitai n·, colllllH' lt·i-l ;1 11 1 t·~·:,; (' j 0
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lUilitail'e et institntcul's. .EH cc mmueu t, l e Dépa rterucn t wi l i · Iain· l'é(kral cxallliue la qne::;tiou, toujuun; peuda nlc et couüoYersée, du seni rc Jllilitaire des iustiluteurs. Sou étu d e .i pour ub jd la rechcr<:hc des moyen s de ~llJll)Ùlller 1ïnéga l ilé cl.10q 11aute11u i exi ste cnh e les 1·égimes aux quels les cau tum; i;u umet teut, quau t a n se1·Yicc wil i[a.it·e, le cmps euscigmmt. Dam; l e but 11'0tl"e renseiguée i'1 cet égard, l 'a u tmité L' l'nüale a adressé ré ct~wweut ù tons le s Etn ls eoufédérés uue ci r cu laite, les iu1·itant ù ex110::;et la situati ou faite d1ez 1•ux nux uHtîtl'ei; d 'école et iL faire des 111·upositious en yue du tèglem eu t uui fun11e de lem ser, ice rnilitnit·e. ~o( r c Dévm·te111cnt de l 'Iu::;trnctiou 11ublique, a ~·.rnt été d w 1·gé de ù onn et ::;n ite i't la cil"Culaite ptécitéc, a C'X]JO::il', d au::; sa rép onse, q ue l e Cùm;eil cl'E tnl ù:sl occupé ù. di re1·::;es te1nises de C<·nc> iu lét-essaute question. Coutl'aitemeut à J'opiu ion d'a utres gmHel'ue wents, cclni tl n \"al a i::; ue t;t0i l p as e:s.pédieul de c1i:-,1ie11:-:·ct· wrnplèt emeut le p ersonnel eusei« nant du seniec mil itaire. Onhe qu'.'1 r1ieutc p réseu 1.e. ce sern i t ùésul'gaui set· , da ns uu e certniu e m esm·e, n otre <;orps Ll° officic n;, il e::;linw, qu'au poiut cle YUe . autor it é, l'égularite, di scipline, uos iustitutcurs u 'ont qu'à gagner il foin! quel qnes é.coles wilitai res. Eu Yala is, <111 resie, la du rée cles classes est telatil'<'· meut courte, et notl"e Uépa1·tement mi lit a ir e ne mobi lise les iuslituteurs (lU'en dehors tl e celte dmée. L 'a utorité eant onale a t en 11int." sa 1·épou sc eu ü em::mùant i:t (.;e :,mj e l s i, pe1110ire, il ne serait pas possible ü'ol' gani-
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Hygiène ù l'école.
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La So<;iété ]JO-Ill' l'hyg ièuc: ;\ r {•ntlt• YiPui. ù'a voit ù Zuric h u ue })l"t'llli1·re assa1ü1lée généntle où il ,1 été l'OU:-::laté que le llOlllb t e des 1uelllbn•:,; a a l te in l 4-Hi. 'l 'ou s l es clév arlellleuts cle l ' iustnH·l ion., ·publique, i't l'l'.s:cepl iu11 <le cl'IIX ü'Ap11cu:œll, de Schw~·tr, e t du 'l'es1s i11 fout pnrlie d e la Soci élé. L l's recl'ttl';,; nnu ndle:,; s e moute ut ù 8200 fr. Lan:-;a11 ue n élé désigué eomme 1n·ochaiu lil'11 üe réuu ion . Fuc deuxi ème asselllblée génfralv n en l ien Llau s laquelle Je Dl' \\'enkr, d l· H,1den, a fait uue co11fé1·ence sui· h·N h e U1·es ü'étuùe et sur la u <>cesHi té 1111ïl y a ü'augmeu ter les rn ow ents de l't'JH>S des élè\'es. Les thèses q u'il a }Jl'é :-:t·uté-Ps, aiu:,;i que celles de son <·on é fé1·e11 t. ont été a])pl'ou,·ées :'L l' nna uimité . .) 1. Bion , de Zurid1, a. fa i t nue (' On fé rell l'l' s n1· la cl'éation, Je déY clop pem ent, l'otg-.Ynisat iou et les sn<;cès d es colu-uies d<· ,·aeauces. U u bauquct a . eu lil'n eu sui tl'. -0-
Fête tln te1• août. Comme il ù cYien t ùe cont1nm· tl1' cl' lé-b1·er mniuteua ut eu Sn is ::Je ranni Yl'l'· f\i,il·e dn Jer août 1:Wl eu sonunu l Jt,:,; cloches el eu n.llumnnt des feux tk joil'. uos Con fé<l érés d e la Suisse a.llema1Hll' on t aj outé nu nou vel élhn eu t ù ('l' ltl' fNP. Le composit eur bieu e:omm, Ka d Attenl10fer, Y ieut de li net un chnu l pahiofü1ue « )1..u let· A oût )), qni ponna êlr e exéc utt~ chaque r111ué e pal' k>H E'ufa uiH des écoles.
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- -- - - - Ecol ic1·s studieux. ;\°1111 :-: a1·011:-: llll'JJtio11111; 1·<:,.l'll lll l<'ll( 11· c·a:,;_ <l ' u1w fi ll<'t t<., <Î(' Hie11JH• qui n 'a j a.111a1 s <' ll lllll' ab:,;<•11(· (• rl'C,cole di'.·s :;ou ( ' li· tn\• ù l'C,cul c p1·iwai1·e ju:,;cp1°i\ :;a. :;01-tie. <>n rit'.· pl11 :-:ieu1·:,; exernplL-s de ce geul'e
~ouveaaté musicale. - L
pr1ntemp8 n'est pas 1~ saison généi·a lemeot choisi~ pour les publication; no~vellAs. Il An est une qui n'a Paa c~a1ot de paraî_tre à ce moment, sûre d être quand meme la bienvenue. C'est nne ~ério de dix morceaux de M. Ch dam; I Obwald: deux fillettes de ~ad1Ro_m1.eux, profosseur, édi tés p:ir l'Union' :,;l'f11, h·ois c~e L nugern u 'ou t p,1s a~t1st1que, r~e Géoéral-Dufou1·, 20, Ge111.iw1 u1• uu :,;e11l .]0111· d'écol e dnl'ant t 011o~ve. Ces pièces, qui figuren t au répert ('s les auuée:,; scolai1·e:,,. Peu (lnut l'anto1_re des ch_antA11rs officiels du VIi iage 11fr <h· rn i(•1·e, le .:!8,] % de:,; élè 1·e:,; oLwaJ. di:'llS 11 ·,) !'a:; une :,e ul e aLi'ifltCe. Et pal'- ~UISSe waris 1900), 8 1nt interprê 'ées ,.haque Jour avec un ouccès croissant, 1111 cTs elen.::; exe111plait-cs :-w ti-o ill'eut Lfls par~les sorit d'une iaspiratioa vraid<·s <•11fa1d s •1ui ont ù fai1·e ju s11 n'ù denx mArit sut?se. Quant à la musique il li<· 111-i:•:-: _il<' 1·Jwrn in po111· anin-'l' ù l'frole. suffit de dire qu'Alle est de l'autAur . \ 11s:-n_ l E ia1 d'Obwalfl ocCll]Jl'-t-il 11 11 de:; conn~ de nombre de mélodies aimées JIITJ 111t•1·:-; rnug:,; dau:,; k·s L'Xa111eus de n :et q.u ,. excellA,. à ~ilir~ vibt·~r la fibre c1 ·11t1:,,.l, patr10II'Iue. L 1Dsp1rat1on fraiche, sim- -- -...... ~ ~ - - p)e e t large, et non tourmeotéB, est bien ce lle qui convient pour chanter BIBLIOGRAPHIE la pureté de 003 lacs, la richesse de Nouveau Ltn-onsse illusti·é nos coteaux et la sp lendeur de nos sommets. , \ \"\' <· :,;011 dPJ·11 i<J l' fo.s1-i1"11 l<>. Je ~ ou 1·1·.1 11 L .u:oT·~~E I LLl-~TnE 1tT111i1H· Li 2° livraison ~let.lonnalre :-;;i 1 ~ 111(' s1~t·ie rl<' di x l in·a isous. <.'0111 11t(' ,réo,rrapblque dt11 la ttulsse 1la11:-: k:-: ]t1'0l'h1Pute:-. 011 Hd t11irn ,t dm 1:,; cornprend IA .. a1·ticles .Ep lihorn à Al~ c'.'.'t-h• uo111·eJ_lt., St>l'il~ fp suiu et la p1·h ·i- ~asc~ Alp. Nons relevous, dans cette s1ou_des ,n·tide,s, ln, 1·i\'lie:,;:,:e <le J ïJ lns- l1vr~1soa, le~ aoms d'Affol tern, Aigle, 1rat10u, w ·~·l:el"J iou des l,ll'k::l. lïug<-- Al_b1s, Albula, Ale tsch, All aine. Les renll_lPIIS(• cl1si;os1t1ou tl.t•s h1l>le,111x :,:yuHtPse1gaoments qu'ils rnoformimt soat ctu licpH·s. _lfappPluns. l'lltl-e an1rv:,:, p a1·1ui 1)1~8. ha.1t. iaté rêt et prouvent que ce 11·:-; a1·tll·l ps les pi ns 1·c•11ta1·q nablP~1. i(ox ~tclt0nnaire DA néglige aucune source d tastruct 1on. Cette livraiaon est accom11,101s_ ,1 Eu faut, E11fP1·. E m·eg-isil·tJuwnl·. ~·.11 ~~' 1i:;11 ~·· !~ lLS;Î~')H:'lJlPJJt, E)IPP, Ep i('ll - pagnée d' une eartA hors text"' en couleur, _la Carte r1éo,qraphique de la S uisse. 1 (, Li: l(l t·t~I](\ ! '•[ll;.!,1,lllllll(•, EJJing·Jta. EpîA proprement parler, cette carte Joit 11, (', hpo1:(·P, hp1·Pn l"l", E r1·Pnt·, J,;::;<·1·imP. accompagner l'article Al pes, qui coml·.s11;1g-rn•. ("fr. l> i\lc•nt-io1111 01Js . cl'a111T1· mence dan3 la 3· livraisou. Mtis l'impa1·t, la lwl1Pr.1rki;oln1·i(.pde l'EsJirto·np la s n pet·hc• plnn<·lH'·. eu r·li n l(•ni·:,: i\.!,·;Jp. portance toute p:trticu lièrti de CEl mot 1111'11 t , dt'S ('O~tllUll'S ùe I'. \ 1"111(-'(J ('·s pa- auquel est_ con~acré l'un riAa 11.rticlAs le; plu3 coas1dérnblc:is du Dictionnaire a g,111~]('. les inblea11x :,:_n1 f·Ji(S(ir1,H-'N dl's ~-Jl_P1' s. de· l'Esc1·i1ue, 1~tc. En tc'suu1 1\ Jp exigé !'élablis~emaat de plusieurs c~r tes qut seront rép1rties sur pluaieur s J(d1 h,tal de !51~5 nri i<·l (>:,; ,'<14 "J·ïi·tii·c•s 1,,' t a 1d <",111 - x l' 1- :1 cn.i· h:>s. '<'e I i e '"'rn' a 0·11 i f-i. ' ltvra1~oas, dont la trois ième es t à l'impression et ne tard1ml pa:i à paraître. '.J 111 • :-:.<;l'if• ya d n m ol (( Ew ·.w·lop<I;l iPn .1 11:-qn ,111 111 o t c< Ebt ls -lT11i s ,,. Rn(·oi·c· P 4BUi-EXP08ITIO.l'1 !Jll<'iqut•,:, f'a:,;,·ieull's f'i u ous e11 :,;p1·nu:,; ;\ et la Vie à bon marché l,1 l<'Hrr F! (La sh·it fi fr. cl.Je;,; Je:- Ji par !'ALMA.NA.CH HA.CHET'l'E 111.1 il·l·::;.) Qllel rêve I Voir P,uis et ses mer-
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7 ,eilles, voir l'Expo~ilion et ses merveil Jes et ne pas dépens~r davantag~ que si i•on n' avait pas quitté Sl)n chez so i 1 JI y a là un Recre t., une recette merveilleuse ... Q ui la donne 'f Uo volu me charmant. un volume que tous ceux qui savent lin:i 1rnroot dAm!liri dans la main: le PARIS-EXPOSITION, pu blié par la LiTirairie Hachette avec de belle9 i ll ustra1ioos . de oooobreux plans en noi r et en couleurs, d os bons et des primes qui attribuent à tout lecteur des avantages exr.eptioonels et vraiment extraordinaire!l, pour voir , avec de fortes réductions dA prix, IM principales allraclions de l'Exposilioo. L'annonce dA )Il mise on vente du P ARIS-EXPOSITION, rédigé par les collaborateur~ de !'Almanach Hachette, a été accueillie avec enthousiasme par Jes 800,000 lecteurs de cette publication dont la célébrité eot proverbiale dans le monde entier. Ce Guide de Paris et de !'Exposition n'est pas seu lement un in téressant ot aimable compagnon, mais un ami ~û. r, un ami dévoué, charcbant avant tout l' intérêt et le plais ir de ses lectt1urs. Grâce à lui, à ses indications, à ses conseils, ceux qui veulent vivre pour 4 ou 5 fr. pu jour, à P,uis, p~ndant !'Expositi on, le peuvent sans s'unposer plus de privations que le~ millie rs de P arisiens qui vivPnt dA la sorte. Le PARIS-EXPOSITION est, r.n P!ï°c1t, IA seul Guide qui:donne les adresses et in·
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B.édigé avec cette en~eote de la vie pratique qui fait l'immense succè~ de !'Almanach Hachette, le PARIS-EXP OSITION est un Guide rapide, clair, précis, qui conduit droit au but. A vec un pareil Guide, les avan tages sont incalculables: on peut d'avance tracer son itinéraire, régler ses moindres dépensAs, savoi r ee qu'il faut voir, et à q uelle heure on peut le voir. Et l'on est ini tié à toute la vie dA Paris par l'expérience des vieux P;1risiens qui ont r édigé ce Guide, le plus complet et le
p'us pratique qui ait jamais été publié. Son prix n'est que de 1 fr. 50, et cette somme sera bien vite rattrapé e pa • l'acheteur pour peu qu'il use des nombreus~s primes et avantages altaché8 à ce Guide qui rapporte au lieu de coîiter. Un coup d'c...e .l jeté sur la tab:e d As matièrn<i. suffit. pour convaincre qu e !A PARIS-EXPOSITION d A l'Almanach !Iachette est ind,s!)emabla. comme GuroE, il. ceux q ui viAonAa t, à Paris. et oéces!laire comme livre de lecture et de renseignements à cenx qu i res tent ch ez eux et qui, c~pendant, ne peuv ent 1-10 désin lére11ser d'uae œuvre aussi grandio~e et uoivAraelle que celle de l'Exposition dA 1900
L'avenir dt, ,nel!t e11t"an1l!t N 'est-ce p <ts là une des qu esttoos l,1s plus angoissantes que se po 10 pres,pe jouroe'. lement, le père de famil lA soucieux de l'avenir des s iens f A vau t. tout, sauf à de rares excepti ons, les parnnls désirent pour ce fils un Hort vraimen t supérieur à ce!ui où ils ont vécu euxmêmes. L1ur idéal, c'est qu'il soit mis à l'abri des soucis, c'eil qu'il ne connaisse pas les misèrns r;ui les ont tor turés, c'es t que la voie de i'existence· s'aplanisse devant ses pas à mesurd qu'il s'avance. c~tte aooht ti oo est légi time on soi; le père voit dans sou enfant l'ê tre chargé de continuer la carrière humai ne qu'il a entrepri~e. Il estime avec iofia iment de raison, que tout ne m Aur t pis de lui avec lui, s'i l a eu soin de s'assurer que ses descendants coosicre ront son œuvre en la poursu ivant sur ses bri~ées. H~ri tier dl! sang de son pèrn, l'eof,r nt do it bénéficier au~si du frui t du labeur de ce père. C':3 tte doc triue toute naturel le est fortemen t co:nbattue par les sectait·ei d -3 l'école co en cnu aiste qui estiment que l'individu doit pouvoir subgister par ses proprei moy dns ; d'un autre cô \é, elle est soutenue par les loi s de l'hérédité qui veulent que le descenda(lt du lion règne à perp~tuité sur la progéniture de l'agneau .
Supplément à l'ECOLE PRDUU\E (N· t'!) Sans vouloir prendre ici parti pour ou contre l' une ou l'autre des théories en opposition ( elles forment l'essence même des plus importanlfls questions sociales actuelles, et les effleurer seulement nous mènerait trop loio), nous ne pouvous nons empêcher de jeter un bref coup d'œil sur la manière dont t.rop d~ pères comprennent leur obligation sociale de préparer les enfants à lutter pour l'existence. P resque toujours, malheureusement, c'est du côté des carrières dites libéra• les que se portent IGs yeux du père désireux d'assurer un avenir brillant à son rejetoo. Le fils marque- t-il une aptitude si minime soit-elle peur les choses de l'esprit 't Crac, on le bombarde étudiant 1 Le rejeroo ne demaod0 pas mieux. Par suite d' une aberration mentale fort extraordinaire, une sorte de discrédit moral semble planer sur ceux qui exercent la .profession d'artisan. Il semblerait que l'être qui a usé ses fonds de culottes sur les bancs de l'école soit d'essence supérieure à Mlle dont eont pétris les maoœuv1es. Parce qu'il s'exprime plus aisément et connaît des choses de l'esprit plutôt que des choses de la ma!ière, l'homme intellectuel dépasse de plusieurs centaines de coudées l'homme de la terre. Allons donc 't Que pourront au moment du danger ou 110 la faim, les plus inéluctables déductions logarilbmique3 contre la puissance de deux bras robustes ou la fertilité d'un sol bien cultivé 't Sans doute, le ,monde de l'intellectualisme a s1. raison d'être, mais celui de la terre esl nécessaire. Tous . deux se complètent, s'associent, et c'est mal agir que let1 faire soutenir le. combat auquel on les pousse. Les gens de la pensée doivent rendre en services mouux aux gens de la terre et de la machine ce que ce~x-ci . leur J donnent en produits manufacturés ou matériels. Evidemment, les esprits supérieure feroo t leur trouée parmi la foule qui se ruo à l'assaut des fonctions envia-
bles. Mais combien roulont daos l'arène ,;;;;;:--. ·d 15000 cavaliers, de 35,000 artilleurs et au prélude du combat, déjà ensanglan1 fanta11sins: la montée du tés, ceu1 qui se croyaient puissa11ts :qn A Martigny commence .\ se sont heurtés à plus fort qu'eux T . St-Bernard i c'eet de cette petite Combien qui escomptaient d'avance les parmi ces colosses de glace l,lut1l~emi valaisanne que ~0.00030io~!::es degrandes gloires politiques, et qui ront monter la garde entre a ie e chevaux, 60 canons, ' gent misérablement le pain noir 't Com- ~1en ro e centrale il n'en est guère dont v" ient paeser dans le val d .Aoste au bien maudissen t la folle ambition de leur père, ge cet artisan qui pour avoir \•!i~toke soit plu; dramatique que celle seuil du Piémont, e~ fra;chJlt1t6! lieues de vallées stért es, e une saison méconnu les lois sacrées du travail , a du Saint-Bernard. Le col du Grand-StBernard fait com· rochers et de neiges, dai°s ible et les ploogé son fils dans une · médiocrité uni uer la vallée suisse du Rbô~e où le froid est. ~acore err d 'où il ne pourra jamais se dépê trer r Le travail des cbamps ou de l'établi ~vec 1es plaines lombardes. Un ma~va1~ avalanc~es quo~1d1:h~!:s· devançant l' art" à mulets dont le somme es Tandis que er . , St-Bera des garanties de stabilité plus certai1S t-Remy se~;:~t de neig~ pendant 6 mois sur mée, traversait rap1dem_entà nes. L'ouvrier est plus son maitre que donne seul accès. S'engager à ~a nard pour. aller recevoir italien' le buraliste ne peut l'être. S'il ne voit 110 12,/ d'une armée dans ce passage étroit, premier village sur le yersant nes l~ pas devant lui un avenir brillant de ~~ilà la r ude entreprise ~avant laquelle Je~ di.visions et le m~~érie~,t-~!~e dans haut fonctionnaire, il peut rêver à coup n'ont pas reculé la hard1esso et le gé- su1va1t de près av:: a~a de peur des Eûr une aisance probable. Combien 1q~:udécb:~· la chaleur du oie militaires, et qu~ rapproch:e ~~8 ~~~! la ~uit d'employés de bureau ou de commerce 1 de ces deux capitarnes g or1e I ava a nc C l estait à Marvégètent qui eussent pu, grâce à leurs catous Annibal et N apoléon. Choisir pour i jour, le P remier o~:u Ier gros de l'arpacités, se créer une position honorable 08 dans l'exercice d'one profession manuelle. de_m~1;1re ces :~llt~~~d;~ft~:· 1t!at! ~; }~géni 1 f~}saf{ r ;:~isitionner tous les Que ceux-là auxquels oo reconnaît :~~ 1t:::~?nbospitalière, voi,là la m;r· ~ cha;s à banc~, tous le: trrtr:u:o~t~~:~ des aptitudes réelles se lancent seuls veille que ré~lisent ton.te 1~n~ée h e~ 1ettes, to~s les -!'!:t! s furent poussés daos la izrande lutte intellectuelle. Ils religieux inspirés par ) esprit e C a ~: : s r:s~t~Xer:~rd pour approvisionner âuront affaire, malgré leur intelligence vive, à suffisamment forte partie I Mais rité. troupes. l Le 6 mai 1800, le Pre~ier . Consul lesDe que ceux qui ne se sentent que la voMartigny, la route remonte e ~ours avait quitté Paris. L a s1tua t1on_ d~s cation d' , étudier , sans avoir celle de de la Dranse jusqu'au B ourg-S t-Pierre. Français dans la H aute-l talJe para1ssa1t C' t là qu'elle s'arrêtait en 18~0. A devenir une personnalité marquante redésespérée. Le général autrichien .Mela~ a~~ir do ce dernier village, !1n ,nmple noacent à cet amour-propre d'être mieux tenait étroitement assiégé Masséna, dut Ph . de mulet franchissait alors la que des ouvriers I Que l1:1s pères sachent emtn t 1 aree défendait en héros dans G~nes a a- cmontagne - il est toujours hon de le répéter jusqu'à St-Remy, e ~s mée. \Il se préparait à rece~o1~ le choc tilleurs de Bonaparte ~e pouv~10nt y que l'avenir de l'artisan modeste est des troupes françaises; mats tl lel, at- faire rouler ni leurs voitures, n1 leurs plus certain que celui du fonctionnaire tendait par le Cenis, cette porte ~nmédiocre I Que, pour avoir de l'intelli, · é tablie à trée classique des invasions fra nçaises canons. gence, un enfant n'est pas un ê tre exUne compagnie d ouvr11ers, _ en Italie . Comment eût-il song~ à cet~e traordinaire! Que le fils, le petit-fils route du St-Bernard réputée imprati- Bourg-St-Pierre, reçu! ~~~r3ivfs~r d1!s de l'artisan, formé à l'école de ses pamonter les canons .e . rents, a beaucoup de chances d'être un cable 'l affû ts 811 pièces numérotées j les runtt habile ouvrier, plus habile encore que Cbacu11e des étapes . du voyage qu~ tions, les provisions de .bouchde, sas prédécesseurs I Que le travail seul fait aujourd'hui le touriste dans ces ré emballées en une muH1tude e pe houore l'homme, et que rien, rien, pas ions a été l'une d~s étapes de Bona- laisses, et le tout fut chargé sur- e~ g t8 A L ausanne il a passé en revue mulets Restaient les canons eux mê •même les honneurs, . n'est supérieur à ~~: partie de s!'s i:oupes ; à Vi~leneuve, mes d'on\ le transport fut tout un prola ,douce sa1isfaction éprouvée par l'honnête ouvrier qui se repose au sein d'une il 8 fait construire des magast~~ pour blè~~ : on essaya des traîn~aux à ro~ recevoir les immenses approv1s1onneheureuse famille, une fois la pénible 1 se trouvèrent tnsuffisan s . ments de grains, de pain, de fo urrages ~r~~! i 0~ ~magina d'enfermer les lourds journée de travail terminé r,, qu'exigeait l'entretien de son armée de
Une halte au Saint-Bernai:
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. t d ns leur pays, les . une fois qu'on a franchi le défilé tais qui rentrent · -~ares · au contraire, cylindres de bronzo, dans . ~as troncs mon cou pour en prendre un ma co de sapin dont les deux mo1t1és furent m'échappe, et tous a_ie_s biscuits dégri re 0 Pas ·de Marengo, le~ dero1er11 voyage_urs, 80 ~~ et ju'squ'à 600 pe~creusées puis solidement rattachées golent dans le préc1p1ce. Quelle do1, •PPvenirs de la vie, les dermers rdlets au mois d acu ' vd ander certains dil'une à i•autre; les hommes s'y attelè- leur pour moi de me voir sans paiq 10° a gloire elle-même cèdent 1~ place sonnes vier~ent ita1fté aux' religieux. ~ 1 8 rent pour les trainer jusqu'au haut du Et mes 40 camarades de rir e com111e dt9l'épouvante. Combien de centam~s de :tanq~~ ~'nstan~s1a - cloc·hr·evasootns~,ed, Grand-St-Bernard. des fous. , a eurs saiais de froid ou surpris par ux ai 1 La descente fut plus difficile encor, ~0?aFanch~ sont tombés pour ne plus gnale de nouvea . c Toute une bande, Un passage des Mémoires do capi· du dehors.· s la loger ot la taine Coignet donne une idée des diffi- Sur la pente roide, il fallut faire gt,·a. 1e8 relever, ' sur ces œ êmes rochers où crient mon Père ; pouvez-vou cultés qu'il fallut surmonter, du cou- ser les canons, toujours enfermés daq1 ' us assona à notre tour I En traverrage, de l'entrain qu'y déployèrent les leur étui de sapin ; les paysans, malgr6 uont f•âpre Grand'Combe ou la Vallée no~d~-~ Grand-St-BernarJ., o n Ppèeut troupes françaises. la somme de 1000 fr. qu'on leur offrait 18 Morts r ous baissons involontaireé d simplement 1e re. par pièce d'artillerie, se refusèrent l de:nt la ;~ix pris d'un frisson, peut- touJours >, r pon · ées de grande c Au Bourg-St-Pierre, on démonta Dame 1 dans ces Jour? rétendre à la tout notre petit parc, le Consul présent. ~n si rude travail. Alors les braves ar. 111,re par pitié' pour tant de vicHmes d?ot On mit chacune de nos pièces dans 111leurs de divi:iona se chargèrent eu 1 • 6ous foulons la poussière, car ce heu cohue, vous ne , po~veztle à vous tout c a~ lus d'une cenune auge. Au bout de cette auge il y mêmes de faire descendre leurs piècP, 0 t un des plus formidables champs de possession d'~ne 11 ageurs on avait une grande mortaise pour conduire à force de bras jusqu'à St-Remy ob ebs taille de l'homme aux prises a_vee les seul. Bien qu Y. ~n a~ p notre pièce guidée par un canonnier fort une équipe d'ouvriers les remoo t.aieot oarces dEI la nature. Au surplus 11 suffit taine à la disposition eRèvo! trois 'lits est meet intelli~ent qui commandait 40 gre- sur leurs affüts; et ils refusèrent 181 f arfois d'un éclat de voix pour déchai- a dû placer 3deux et m m nadiers. Tout fut près le lendemain ma- 1000 fr. en répondant qu'il y allait de Per l'avalanche toujours sus peudue sur par pièce; m is si l'tS•~c:e veox~uise pro. l n suré, vos draps son bon poêle tin au petit jou et l'on nous fit la dis- !eur h onneur d e ne pas la1sser eure les !êtes. , preté; quatre couvertures, un .d Car', tribution de biscuite. Ne sachant com- canons en souffrance. L'aspect de ces solitudes est d autant vous défendent co,ntre lie fr~it~ sont ment les porter, je les enfilai dans une D aux peintres célèbre~ o nt upréaen t6 "lus lugubre qu'on y arrive à la ~Olt même au gros d~ l é_té, es n mècorde pendne à mon cou (ce chapelet le passage de Bonaparte : le tableau de tombante du moins s i l'on est parti le , tt0 altitude dl3 2472 glaciales, a ce ! t t l'année me gênait beaucoup) et l'on nous donna David est une brillante erreur bistori- mati·n de' Martigny. Oo découvre Jenfin l tres · l'humidité Y règo.e ou e ment deux paires de souliers. que et géographique : il fait franchir dans le lointain, 11u somme_t du co , es et 1~ vent du nord balaye constam • Le matin, au point du jour, notre les Alpes au Premier Consul sur un lumières de !'Hospice qui s'allu~~nl maitre nous place tous les 20 à noire cheval fougueux, plu~ décoratif que ce. dans le crépuscule. Jamais appanlto1:1 le~~!· chanoines du St-Bernard . s~nt pièce, dix de cl.laque côté. Moi, j e me lui de Louis-le-Grand. Paul Dl'laroche Uij fut mieux venue: mê~e dans les des hommes cultivés et souven~ d1at1:trouvais devant, à droite; c'était Je cô té est resté plus près de la vérifé: un mois de juillet et d'août, qui représen- aués et leur bibliothèque, riche e le plus périlleux, car c'était le côté des modeste mulet porte sur son dol', de lent l'été au St- Bernard, ?D éprouve 000 volumes, contient des trésor~ précipices. Daux hommes portaient un Bou~g-S t-P erre à St-Remy, le futur quelq~e surprise de se sentir encore en 10 do'nt ils sont fiers de faire les hon':1euèri5, essieu, deux portaient une roue, quatre dommateur de l'Europe. Malgré cet vie au sein de cette na!ur_e marâlr~, mais leur théologie nous _p arait r~ portaient le dessus du caisson, huit le équipage, l'apparition du P1emier Con- qui n' est plus la créatrice ni la nourtt- surtout l'illustration du ~hapll_re de St coffre, huit autres les fusils. Tout le sui dans _ces montagnes a imprimé dans cière mais le sauvage destructeur de Paul sur la charité. Ils n ont Dl le tem ps monde était occupé, chacun à son:poste. la mémoire des populations alpestres tout 'ce qui respire. Seule, dans ce d~- ni le goût de se livrer à. des sp_écu1a~ Ce voyage fut des plus pénibles. De un souvenir qui ne s'efficera plus. Dans maine de la mort, la ~eligion ose bâtn· tions à des controverses metapbys1ques . temps en temp!'I on criait : c Halte? , les plus chétif., chalets de bols l'imago sa demeure, elle a trtorophé de la ~u- ccu~illir et au besoin arracher à la . ou c En avant 1 , Et personne ne di- du conquérant a pris place. reur des éléments pour leur arrac er ~ort sans acception de for .une, de nasait mot. Toute verdure a cessé : les dl'!rniers tant de victimes. . . t" na'lité ni de religion, les vorageurs c Tout cela n'était que pour rire ; eapios rabougrie, les dernières touffes Les derniers rayom du Jour éclairent 10i traversenii la montagne, voilà leur mais arrivés aux neiges, ça devint tout d'herbe ont disparu sur ces pentes roi- encore faiblement, au fon~ ~e la gorge ?:che voilà leur vie. Hiver comme été, à fait sérieux. Le sentier était couvert des où les vents font rage et que baqui forme le col, deux bat1ments pern~it comme de jour, quand le ther• de glace qui coupait nos souliers, el laye l'avalanche. On r econnait l'approcés de centaines d~ ~en êtres, et _don~ la ~omètre descend juc.qu'à 30 degrés au notre canonnier ne pouvait être maître che du St- Bernard à l'aspect désolé du façade grise se d1st~ogue à perne es dessous de zéro, ils sont prêt~ à brade sa pièce qui glissait; il fallait la re- paysage et au1e. 03sements humains que rochers grisâtres qui se dressent de neige et tempête pour courir au semonter. les moines recueillent .pieusement dans toutes parts. L_'l plus. grande de ces co_n: ;~~rs du voyageur en détresse: Le, té-: c Nous fîmes une lieue dans ce pé- une morgue au lieu dH : !'Hospitalet, à structions est l Hospice propremden\ dit , léphone il est vrai, rend au1ourd hui nible chemin; il fallut nous donner un deux heures de marche au-dessus de l'autre sert de dépendance et e oge- leur mi;sian moins rude ; mais les ~ls mome.2 t de répit pour mettre des .sou- Bourg St-Pierre. Dans cette nature ment aux voy1tgi:iurs pauvre~, ouvriers m eot quelquefois sous le poids 0 liers (les nôtres étaient en lambeaux) meurtrière, les noms qui désignent chaet mendiant!:l, qui, chaque année, pllS- \~e [ n~ige et les pauvres ouvriers itaet casser un morceau C:..e biscuit. Com- que hauteu,, chaque pli de terrain, porsent le col par milliers. . . l"e a qui s~nt en hiver le~ bô!es du St me je détachais ma corde autour de tent eux-mêmes l'empreinte de la terL'hiver, à part les ouvriers p1émon- tons
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Ber11ard passent souvent i11aperçus à il faut les frictionner avec do l'ale Bourg St-Pierre ou à St-Remy où ils pour rétablir la circulation,· i·ls 0fA 80Il n'ont pas les moyens d'entrer dans une auberge. Il faut donc continuellement p~esque tous perclus de douleurs et rester en alerte, au St-Bernard. Les 30 vivent pas beaucoup .plus de 8 ana, mètres _de neige qui, pendant 10 mois, de rares exc~ptions prés. ' ensevelissent le col et isolent le couE~core' bien souvent n'arrivent-!~ ~ v~nt du monde, obligent les marron- pas J~squ à cet âge, car ils ne sont, P niers de !'Hospice, accompagnés le plus plus ,que les voyageurs, épargnés p~ souvent d'un ou de plusieurs moines à l~s avalanches, et une année tous Pér descendre chaque jour à !'Hospitalet 'et men~. Les religieux furent obligés d. à St-Remy, sur ·les deux versants de la se ~aire rendre deux petits chiens qu•u: montagne. Souvent, ils trouvent en avaient· donnés, et grâce auxquels il ro~te de~. malheureux, surpris par le pur~~i~t~r;IéJ?er l'espèce. . ' froid, 9u ils sont impuissants à rappeler ces chiens un plus célebres de à la vie, et dont ils ne peuvent que ger de l'in't ~~mm arry, nous fera ju. rapporter le cadavre à Ja morgue. Sou• courageusese bêÎence et du zè!e de cea v~nt les hurlements des grands chiens S' . . es. . dits du St-Bernard, réveillent tout le ou qa:e~onça1t-1 de _lom qu~lque orage monde _en sursaut daos les nuits les vait le q~e 1:1u e neigeuse, rien ne pouplus noires et pendaot les plus aflreu. . re_en1r au couv~o~, et on le vo. 888 tourmentes de neige. Ces animaux yait 10qu1e1, aboyant:, visiter et fouiller nés à l'origine d'un croisement du terre: f:Sns Îi°~se es end~o1ts les plus redouneuve et du mâtin, ont fini par former . rouva uo Jour dans une grotte une race spéciale, tout à fait adaptée eg~:~~ ~~ ~i!:nt égaré, à moitié gelé au r~de climat des hautes altitudes et amèn I r I JI par l~ sommeil, qui e a mo!t· l, se mit à le lécher, à entra1oée à rendre les services u' attend. Une Jégeode encore a!r:C~t:~ le ~écbauffer.;usqu à ce _qu'il l'eût éveillé les montre s'élançant tout seuls un. ha ~1s par ses caresses il sut si bien lui ril au cou, au secours du vo ~ eur e~ aire comprendrd qu'il devait se mettre péril et s'étendant de tout leNr long sr_son ~d~s.•o~;.s'att~cher. à son cou. Ce pour ~es ranimer, sur des enfants en~ c ieo, qui eta1t, à l Hospice au moment gourd1s par Je froid. La réalité est as- du ~asJ~ge de,l ar_mée ~raoçaise, en 1800, sez belle "pour se passer d'ornements a~ai ' . It-on, la smguhè_ro habitude d'oromanesques. En fait, les chiens s'écarles/bsoldats Isolés qu'il rentent rarement seuls du couvent . il rat . mettre I a~me au bras; il guide~t vaillamment les religieux dan: ~!u~ barrait la /oute, Jusqu'à ce i qu'ils la nm~ au milieu du brouillard. De usaent , con or~és .,à ,_;cette consigoe. peur d être ensevelis dans la oeige ils ranaJ1y est ble chien qm sauva le plus 80 gardent d'y sauter de toute 'leur qg tnom re,. de voyageurs égarés, masaA; ils savent s'ouvrir un assa e uaran ~ au mo10s. en la divisant avec leur eor s leu~s Un soir, ~ar ,un temps orageux, un pattes. On les suit pas à pa/. dans les voyage_ur voit s élancer à sa rencontro m~ments critiques, ou n'a po~r se con~DI.mal _de hauJe taille, la gueule du~re. que 1~ queue de ces uides au an e, craigoant t une agression, il lo fla1r infaillible, dont lès aboie!ents redb son bâton _fer~é. La pauvre ~ooblent quaod on approche de la viee Bom e morte. A1ns1 périt J'héroïtime. · que arry. C'est au prix des lus Avec la découverte du ~voyageur égaré !rances que les chiins d~r~f~1:e soufd iaos !La monlagoe commence le sauveaccomplisfl!ent leur sauv rnar age. e m~lheureux est lu plus souparfois les membres roldi~tap~e, l l}s vent ens.eveh sous la neige; Jsi c'est à r e ro , une petite profondeur, les chiens, en
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grattant avec ardeur, Je dégagent bien vite ; mais, parfois, il a disparu sous une avalanche. Les marronniers sondent alors la neige avec de Jongues perches; après avoir creusé pendant des heures, oo voit enfin paraître un corps aus~i froid et rigide qu'un cadavre ; penché sur lui, collant son oreille sur cette poitrine ioanimée, un des rem~ieux pousse un cri de joie : • Oui, il vit, le cœur bat 1•• , Revenu à la connai&sanee par de vigoureuses frict'ons, l'iotortnoé est eocore bien incapable de concourir à soo propre sauvetage : la fatigue, le sommeil, l'ar.cablent, ce sommeil perfide qui n'est que le prélude de la mort. Oo doit l'exhorter, l'entraîner, lui faire violence, le porter au besoin, car ses membres raidis refusent tout service. On ne l'arrache pas toujours tout entier à la mort : les chirurgiens de l'hôpital d'Aoste auroot à amputer un membre gAlé •.. Mais les mêmes dangers menacent eocore le sauveur et le sauvé, jusqu'au moment où ils touchent au seuil de l'Hospice : les moioes eux-mêmes y rentrent souvent avec une oreille, un doigt, un bras gelé. D'ailleurs l'avalanche est là, suspendue sur eux ;et qui les menace..... Les religieux!qui reçoivent le touriste au St-Bernard et causeot gaiement avec lni, ont expoJé1cent fois leur vie pour sauver les voyageurs; plus d'un s'est vu e.asevelij par uoe masse croulante de neige dont il n'a pu l!e dégager: que par ..miracle; plus ,.d'un est le seul survivant d'une catavane de 5, de 10 religieux et marronniers, qui partis du Jcouvent;'pour . opérer un , sauvelage périlleux, y ont trouvé la mort 1 L'un~nousBraconte: qu'il accompagnait IH chaooine Glassey; ils traversaient la Vallée des Morts, lorsqu'uoe:.aval'\ncbe bondit sur eux : il s'en dégage tui-wême, mais sou compagnon fut trouvé écrasé et complètement aplati contre un rocher. Un second rappelle la catastrophe où le chanoioe Carl et trois marronniers qui se frayaient un chemin dans la neige pour aller au secours d'un voyag&ur, furent engloutis par une ava-
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tanche. Les quatre cadavres ne forent retrouvés qu'à la fmte des oeiges. Cinq chanoines et leurs marronniers guidai~nt quelques marchands du Val d'Aoste. Ils étaient 13; tous les 13 disparurnnt sous ooe avalanche, et 5 d'entre eux seulemeot furent sauvés. Le chanoine Contard veoait de tirer des Italiens d'un très mauvais pas. Ils allaient arriver au couvent lorsqu'une énorme chute de neige les fait rou ler au bas d'une pente, et ensevelit le chanoine par la tète et le haut du corps, tandis que les jambes baignaient dans on ruisseau. Il resta dans cette position pendant de longues heures. Le matio, les gens de l'Hospice découvri.ient sur le seuil son corps ioanimé : il avait tant fait des pieds el. des mains, qu'il était parvenu à se dégager, à dégager ses compagoons et à remonter la pente. Epuisé par cAt effort, il était tombé tout près de l'Hospice saos avoir la force d'appeler. Les Italiens furent retrouvés non loin de là, le corps gelé également, et l'on eut de la peioe à les rappeler à la vie : , Oh I dirent-ils, le Père Contard n'a pas cessé de prier et de nous faire prier toute la nuit 1 , Les Pères soignent un minuscule jardin aux abords du bâtiment. La terre végétale est si rare au St-Bernard qu'ils ne peuvent faire pousser que quelques maigres _pieds de salade à l'abri d'un rocher; néanmoins ils eo:soot?plus fiers qu'un grand propriétaire .• ne l'est de ses domaines. l!s ont si bien l'habitude de voisiner avec la mo1·t qu'ils sourient_du . frisson qu'on éprouve en découvrant tout près de là une seconde morgue pleine de cadavres. Ils sont là_ tels _,que la mort les a surpris dans l'angoisse du drame suprême : voici une mère qui tient encore son enfant dans ses::} bras et; qui, dres8ée contro la muraille, semble 'i:x.er sur eux se~ yeux blancs, énormes,.,dilatés, dans une face noire: et parcheminée. La froid qui règne au St-Bernard empêcha la décomposition; les cadavres desséchés fiuisseot par tomber en pous-
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sièn:,, el IHa morts les plus récents sont sistance de la nature. C'est par là quo as11is sur des tas d'ossements séculairei;i, le St-Bernard a sa place dans l'histoire Plus loin, du côté de la frontière de l'humaoilé. Il a été l'occasion des d'lta!i(>, distante de quelques minutes, triomphes les plus magnifiques remun petit lac sana rfflet, sans vagues, portés tour à tour par la hardiesse sans murmures, semble figé dans son conquérante et par la bonté 1 . cadre de pierre : cette petite Mer Morle Au sommet du St-Berna1·d bnllent porte, en effet, le nom de Lac des deax étoiles ; celle de la gloire miliMorts. taire et celle de la charité. L'église du couvent accueille, le di(Lecture pour tous.) manche, de nombreux assistants. Les Pères revêtent, pour dire l'office, un surplis blanc orné de dentelles par le bas, et un petit manteau couleur amarante. Ils entonnent !'Introït d'une voix entrecoupée par l'oppression. Souven t Un tout petit enfant disait un jour à le sotftle leur manque pour achever le sa mère malade : , Mère, vous m'avez service. Voilà ce que 5 ou 6 années de assuré que Dieu nous entend toujours. privations et de dévt.uement continuel, Je l'ai bien prié de vous guérir, et vous dans un climat meurtrier, font de jeu- souffrfz encore. Dieu ne m'a dooc pa'I nes hommes vigoureux, que l'ardeur de entendu? , L1 mère prit ses deux pela vocation a parfois arrachés aux car- tites mains dacs les l:'iennes ; elle lui rières mondaines !es plus brillantes. baisa le front en lui souriant doucePerclus de rhumafismes avant la 30me meot, puis elle lui dit: , Ta prière n'a année, ils sont obligés de quitter bien- pas été inutile, mon enfant: si elle n'a tôt le Sl-Bernarù pour aller occu rnr pas guéri mon corps, elle réjouit mon dans la plaine des postes moins péni- âme, et Drnu faime beaucoup plus. d'3bli>R, puis que tu l'fls invoqué pour moi ... Un voyageur leur demandait un jour Tu sais, mon enfant, combien je serais s'ils n'étaient pas heureux de rompre satisfaite de t'accorder tout ce que tu avec cotte triste existence: 1 demaad1-1s, et pourtant je suis souvent « Mais, lui dirent-ils, aucun de nous obligée de répondre à tes vœux par un n'a quitté le St·Bernard sans pleurer! , refus. T u es trop petit pour bien disDans l'église ornée de fresques et de cerner ce qui te nuirai t de ce qui doit s talles en bois sculptées d'un beau tra- t'être utile. Eh bien I mon enfant, il y vail, un monument attire tout de suite a beaucoup moins de distauce entre to n l'attention : c'est le tombeau de Desaix, intelligence et la mienne qu'entre celle dont un bas-relief en marbre repré- de Dieu et la mienne; nous savons si sente la mort à Marengo. Noue en Irons peu ce qu'il nous importe d'obteair, dans la petite chambre cù Bonapar te qu'il faut, eu exprimant nos vœux à se reposa quelquRs minutes. à son pas- notre Père c(ileste, accepter d'avance sa sage au col, Je 17 mai 1800; et dépas- volonté avec soumission et confiance. , Je te l'ai dit, mon petit ami, la vie sant !a frontière italienne, au-delà dn Lac des Morts, nous suivons de l'œil est un voyage souvent difficile ; nous les premiers lacets du chemin mulotier arrivons parfois au terme bien brisés, qui descend à St-Remy et ... à Marnogo l bien meurtris de corps; mais, quand Alors se présentent à nous les son- l'âme eat devenue plus belir, si nous venin~ de gloires militaires gui se mê· avons su aimer et servir Dieu, falre du lent aux f'xemples quotidiens d'héroïsme bien aux hnmme3, que sont ces épreuque doonPnt les teligieux. Les ans et ves auprès ou bonheur qui nous attend 'f les autres nous font pareillement admi- Prio ns donc toujours, prions avec joie rer la victoire de l'homme contre la ré- et confiance; nous sommes sûrs d'être
La leçon d'une mère
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Variétés
exaucés lorsque nous demandons à Dieu de nous aider à deven ir me_illeurs, et s'il ne nous ô te pas les pemes de . La musique en agriculture. - Eu Ja ' vie, c'est parce que ces pP1oes passagères nous conduisent à un b onheur Amérique, il n'y a pas bien longtemps, l'on affirmait que les fanfares avaient été sans fio. • employées avec succès pour déloger les chenilles des arbres, et voici que le Daily Mail annonce sérieusement qu'un professeur a découvert une nouvelle application de la musique qui, selon lui, serait précieus,3 dans la métairie En juin, la chaleur HOlaire s'accen- pour... augmenter la quantité de la crètue · d'où le précepte de se préserver me. Dans un banquet d'agriculteurs il contre la chaleur extérieure et. de di- a déclaré récs mment que certaine m uminuer la production de la chaleur in- sique, administrée aux vaches au motérieure par un régime approprié. ment opportun, constituait un procédé Contre la chaleur extérieure, on se infaillible pour enrichir la qualité du garantira par des chapeaux de paille à lait. LB journal en question, malheureularges bords, dss vêtements légers, am- sement, n'indique p~s ce moment préples et flottants. On évitera de travail- cis, ni de quelle musique le professeur ler au soleil dans les heures les plus s'est servi, infusée par le moyen de la chaudes de la journée. flû te, du cor anglais ou de l'orgue de Comme régime alimentaire, les lé- barbarie 'f games et les fruits, le laitage sous touL'expél'ience se vérifiant., un nouveau tes ses formes, coostitueront la base de champ d'activité sera ouvert à 1 '« inla nourriture. Il eu faudra pourtant dustrie musicale , et l'on verra b ientôt évi~a l'excès, de peur d'affaiblir le paraître des m orneaux tels que: < La corps et d'irriter l'intes tio. Dans les valse à crème •, ,la Concerto en B. fruits on prendra garde aux petits pé- mineur des vaches •, etc. pins des fraises et surtout aux noyaux ,.. .. * des cerises, qui DB sont pas sans danDe toutes les industries en général, ger. Oo fait souvent des cures de cerises, où poUl' mieux se récurM les c'est la blanchisserie qui se développe entrailles, on avale lea noyaux. Il s'en le plus : aussi dans cette p rofession les forme parfois des amas qui peuvent salaires sont prograssivement augmenamener des perforations intestinales tés d&os les proportions sui vanteq : 10 010 immédiatement, 5 010 dans 2 ans, mortelles. 010 dans 4 ans. 5 Pour boisson, on préfère les boissons - Et voilà comme, s'écrie un bon a cidulées, piquettes de fruits, vins légers, cidr~, limonades (au citron ou au gâteux, on a intérêt, à vieillir en bla nvinaigre). Pour les travailleurs de-s r.hissanl l Le tir du canon préservatif contre la champs, !a tisane très légère de café, sucrée avec de la cassonade, est la grêle. - Da curieuses expérienc~s ont boisson la plus s alutaire qu'o n puisse été faites l'an d ernier dans plusieurs preudre en dehors des repas. Elle tem- provinces italiennes pour empêcher les père la chaleur, modère la transpiration, ravages de la grêle. L'idée n'est pas relève Ifs forces. chasse le sang du neuve, mais les expériences ont été faites sur une assez grande échelle, ce cerveau et prévient les congestions. qui leur donne un intérêt particulier. L'appareil d_ont on s'est servi .cons,ste on un morti~r avec une chem1n.ée ea .
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Hygiène domestique
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fer d'environ 1 m. 80 de long. On a pu et les nuages était effectuée rapidement constater que Je tir de ce mortier avait par l'effet deB coups tirés. et que par effoctivement emt,1(rnhé la chute de la suite le facteur principal de la formagrêle, qui dans les districts non .Proté- tion de la grêle disparaissait. gés, a causé de grands ravages. L'imUn nègre du plus beau noir se muntié ainsi obtenue peut être attribuée présente chez la comte X. comme groom. à la force des ondes aériennes, dont le - Vous aurez, lui dit-oo, 60 fr. par mois, son pouvait êlre entendu pendant 20 ou nourri, blanchi et logé. - Blanchi 1 .. · 80 secondes, ou à cette circonstance murmure le nègre en pleurant, oh non, que la déchnrRe électrique entre la terre jamais. - - ---···Hll<I•-----
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Contrastes des usages EN OCCIDENT 1. L'inférienr prévient le supérieur et le salue le premier. 2. Les domestiques marchent après le maitre. 3. En signe de respect on ôte son chn· peau. 4. On a dee vêtements étroits. 5. On craint les orages en été. 6. On affirme en baissant la tête. 7. Oo écrit de gauche à droite. 8. On salue les clames et on en demande des nouvelles. 9. Les femmes échafaudent leurs cheveux sur la tête. 10. Les femmes ont Je visage découvert et les mains blanches. 1:1. Les enfants embrassent les parents. 12. Lee hommes se rasent la barbe et non la tête. 13. Les prêtres sont rasés. 11!. On prie à genoux. 15. On ne reçoit géoérnlement que les connaissances et amis. 16. On frappe à la porte avant d'entrer. 17. Les temmes reçoivent tous les visi· teurs. 18. On donne la première place aux dames. 19. On mange lentement. 20. On cause beaucoup à table. 21. Chacun boit dans son verre. 22. Chacun mange dans son assiette. 23. On mange de chaque plat successivement. 2~. On boit la liqueur après le repas. 25. Le potage se sert au commencement du repas. ~. En Occident on dort dans un lit.
EN ORIENT Le supérieur prévient l'inférieur et le salue le premier. Les domestiques marchent avant le maitre. En signe de respect on ôte sa chauss ure On a des vêtements Jarges. On craint les orages en hiver. On affirme en élevant la tête. On écrit de droite à gauche. On ne salue pas les femmes et on ne demande jamais de leurs nouvelles . Les femmes laissent tomber leurs cheveux. Les femmes cachent leur visage et t eignent leurs mains, Les parents embrassent les enfants. Les hommes se rasent la tête et 0011 la barbe. Les prêtres laissent pousser la barbe. On prie debout. Les maisons sont ouvertes à tout le monde. On entre sans frapper à la porte. Les femmes ne reçoivent que les femmes .
Qo donne la dernière place aux femmes. On mange très vite. On ne cause pas en mangeant. Tout le monde boit au même vase. Tout Je monde mange au même plat. On mange de tous les plats simultanément. On boit la liqueur avant Je repas. Le potage se sert à la fin d11 repas . En Orient, on dort par terre.
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Supplément à l'ECOLE PRDUIRE (N° t2)
Causerie scientifique
quinzaine de départs quotidiens, ce1u1 qui lui convient le mieux. ],'exposition universelle de Paris. En 1294, aoua Philippe-le-Bel, un arProgrès de la science au XIX· siè- rêté fut porté qui interdisait aux fomc/e. __ Science et Foi. mes l'usage des voiture~ comme étant un luxe abusif. La mêmo ordonnanca '' ' Elle vient donc d'être inaugurée cette fut portée en 1601 par lfl Parlement grandiose exposition universelle de Pa- aoglais. Ce qui o'emp êcha pas l'm1ag~ ris, qui :est la suprême manifestation des voitures de se généraliser. de ce siècle de progrès scientifique et Au commencement de ce siècle, lorsiodustriel. Exhibition gigantesque de que Stephenson voulut établir à travers toutes les merveilles qui immortalise- l'Angleterre la première voie ferrée, il se ront notre époque. Elle est une sorte heurta nu mauvais vouloir systématique de syntbè3e de toutt1s les créations des propriétaires de tmrain. Da mê me étonuantes du génie de l'homme. Le en Allemagne. Oa conserve encore à XIX• sièclfl, en effot, laisse loin der- Nuremberg une protestation, pour le rière lui, sous ce rapport, les époqu~s moins originale, des médecins bavarois les plus mémorables de l'histoiri>. D'il- contre l'établissement des chemins de 11,stres iuventeurs, poussés par la noble for. Il y est dit entr'autres : ambition dt:, diminuer les souffrances • Les voyages en véhicules traîaés de l'humanité, se eoot rois à l'œuvre et pa, uue locomotive doivent être interout ;vu les découvertes le9 plus heu- dits dans l'intérêt de la santé pubiique. reuses et, on peut bien le dire, les plus Le mouvement rapide ne peut. manq uer stupéfiantes, couronner leurs persévé- de produire sur les passagers l'aff:,ctio.n rauts efforts. De c~ pas, la matière est mental~. connue sous le nom de deliPD traiu de nous livrer des seerets qui rium furwsum. Lors même que les nous étonnent et souvent nous remplis- voyageurs comientiraieot à s'exposer à 1JotJ danger, le Gouvernement a du moins soot ,~'admiration. Pour s'en faire uno idée, il n'y a ile devoir de protéger le public. Uo qu'à comparer notre époqu~ à celles, simple coup d'œ il jeté sur une locorooqui l'ont préllédée. On a phi ne à s'ima- i tive passant à grande vitesse est suffiginer, aujourd'hui, ce que devait ê tre . saut pour produire le même dérangela société dans lcls siècles paasés. On ' ment cérébral; il est par suite abso.ujouit béatement du bien-être et des: ment Dé(lessaire de dresEer une clô ture bienfait:! que le progrès nous a appor-; de trois mètres de hauteur d•) ch!lque tés en perfectionnant et l'mdustrie et le I cô\é de la ligne de chemin de for. • I l eû t été, alors, difficile de prévoir commerce 1 ot l'on ne pense pas à la situation so ciale da nos pères. Lr, roi de qu'avant la fin du siècle des wc1gonflFraoce Louis XII, avait., pour son re- lits prendraient les voyageura daos les pas de ' noces, mis de côté... une bou gares de Londres, et, sans qu'ils fassent teille de vin d'Anjou. Q11i n'a pas goûté le moi11s du monde dérangés J rns la da ce vin" aujourd'h ui î lecture du Times, ils seraient traull porEt au 'point de vue des voyages, tés, à travc:ra roarn et vallées, plarnes quel; avan.ages u'avon~-nous pas sur et montagnes, j usqu'au pied du gigaunos aïeux : Il fallait deux jours à Louis tesq ue Cervin. XIV pom: se rendre de Paris à FontaiE t la navigation, quels progrès n'a-tnebleau : . maintenant, l'ouvrier le plus elle pas faits, depuis l'antique trirème modeste eflictue ca trajet en deux heu- jusqn'au premier bateau à va peur qu A res _et peut de plus choisir, entre une L'on baptisa du nom de J!'olie-l!ulton
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et encore depuis lors jusqu'à l'invention toute récente qui est venue résoudre le gra~d problème de la navigation sousmarme. Et dans la fabrication des machines Elles ont fait leur apparition il y 8 d~ quel constant labeur n'a-t-on pas quelque temps ces charmantes hironfait preuve, depuis il y a quelque 80 ans, alors que l'on ne possédait que le del!e~ qu'on voit arriver avec tant de tou.r ordinaire .et le tour à perce1· à la pl~1s1r. Elles ont trouvé un temps tant mam, pour arriver aux merveilles de soit peu froid à leur arrivée ces pau. précision qui sortent maintenant des vre_s petites, mais on peut espérer que grands ateliers de constructions méca- m~rn(enant le chaud soleil, qui est venu réJou1r toute la nature, réchauffera éganiques, : lement l'aile des hirondelles, ces graIl serait trop long d'énumérer to utes les inventions qui ont marqué cetle fin cieuses messagères de la saison des fleurs. de. siècle. Que dire de celte force mysCe qui est le plus à redouter pour térieuse et indéfinissable qui a nom l'électricité? Que dire encore de toutes c~s bêtes aussi charmantes qu'inoffenses applications si grandioses et si va- s1ves, ce ne sont pas les giboulées d'a. riées : télégraphe avec et sans fil, télé- vi-il, mais bien les pièges que de miséphone, phonographe, rayons x At tant rables humains, dans plusieurs pays d'autres, jusqu'à ce merveilleux kioéto- leur tendent sans pitié. Il est étonnant graphe qui, un moment, a fait croire à qu'un accord ne puisse pas s'établir entre l~s peuples de l' Europe pour la une hallucination de l'inventeur. • Les esclaves, voilà les machines prot~cLl?n des oi.seaux utiles. c~ qui es t avant Jésus-Christ ; les machines, voilà part1cul!è~ement curieux, c'est que ce fes . esclaves, 1800 ans après Jésus- sont prec1sément lei:i nations qui ont le Chriat, • disait avec vérité le arand plus à souffrir de'l 1·avage3 des illsectes et des dommagds qu'ils causent à évêque d'Orléans Mgr Dupanloup." M~lheureusement, égarés par l'esprit leurs biens dont les nationaux exioèdu siècle, lek physiologistes et le!! géo- rent la destruction des seulA ètre'l s~slogues avec Darvin, les chimistes avec ceptibles de les protéger contre cas raBerthelot, les astronomes avee Camille vages. Cette question est parfaitement d'orFJammarlon, les sceptiques avec R~nao l~~ ~ocialistes, avec Karl Marx, les po~ dre _inte~natioual. Avec les ravagBs que s1hv1stes avec Auguste Comte, les vul- les 10fio1ment p0tits causent à no:1 p1·0garisateurs scientifiques matérialistes ductions, ravages que nous voyons avec Louis Figuier, les savants sans- grandir d'anoéB eo année, nous sommes Dieu de toutes les catégories avec Paul en Suisse aussi intéressés que les agriBert, Carl Vogt, Hegel, etc., se sont ef- culteurs des autres payd à c l:l que parforcés de creuser entre la science mo- tout les oiseallx utiles à l'agricul ture de~.ne et la religion un abime qui, tant soient protégés. qu JI ne sera pas comblé, fera le malL'hirondelle rustique ou de cheminée heur. des peuples. revient presque toujours a11 nid où ~ais espérons que, au siècle, elle a _couv.é l'aunée précédente. Spaà l rnstar de la littérature qui semble laozan1, qui a observé très mioutieusedores et déjà entrer dans cette voie ment çes oiîrnaux à l'U oiversité de Pise, la science se réconciliera avec l'idé~ le~r ayant attaché de légers cordons de ~eligleuee qui doit être sa compagne soie aux pattes, a vu deux fois les mâles inséparable et son plus ferme soutien. avec leurs fomelles revenir à leurs nids respectifd; la troisième anoée ils ne reGUY DU RAMIER. parurent pas , une mort naturelle ou - ----:::==-i!!191111SNlilllCC:ll•eiira ...._ao:=::::=:::---=
Les messagères des beaux jours
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accidentelle les ayant silrement arrêtés en aide de mille manières en toutes dans leur traversée. Cependant il ajoute occasions étant donc de cœur pour que le nid même, s'il ei;it placé dans elles. Ainsi, tout en aidant à protéger un endroit bien abrité, ne sert pas tou- l'agriculte.ur, nous remplirons en même jours à plusieurs géoéralioos, comme temps un devoir et nous serons utiles à nous-mêmes. 00 serait tenté de le croire. Le père e~ la mère seuls y retournent. Spalanz~n1 avait également constaté que les pellts allaient s'installer ailleurs. Depuis 18 ans, dit-il, que j'habite ma maison ~e Pavie six ou sept couples de ces oiseaux Parmi les plaies sociales, il en est y ~ichent chaque année, je les ai vus une qui atteint particulièrement la fararement réparer lea anciens nids, bien mille : c'est le cabaret, le café. Dans qu'ils eussent constam~ent deux cou- nos villes et même dans certains vilvéès dans la même maison. lages ces établissements se sont mulUne autre observation très curieuse tiplié~ comme des champignons vénéde Brehm. Dans leur migration, ces oi- neux en terrain humide. seaux traver~ent souvent des contrées Le café attire le client comme la glu où vivent d'a·utres espèces d'hirondel- sucrée attire la mouche imbécile. Il atles, ayant leurs m1Burs et leur alimen- tire le client par les belles lettres dotation. Cependant elles ne s'y fixent rées de son enseigne, par son comptoir jamais. Faudrait-il en conclure qu'_il luxueusement garni de flacons multicoexiste un vague instinct de la patrie lores par son riche mobilier, par ses chez ces simples oiseaux! Brehm a glace's reflétantes, son éclairage !mironoté les points extrêmes où il a ren- bolant et les jeux nombi·eux, cartes, contré des hirondelles au sud du con- dominos, dés, etc. qu'on y tient à la tinent africain, et c'est à peu près le disposition des buveurs. Tous ces attraits pour les petits caseul renseignement que nous po~sédions sur l'étendue de leur pérégrination vers ractères sont irrésistibles, et les petits caractères sont malheureusement nomle Sud. • J'en vis apparaître, dit-il, vers le breux. Qu'on parcoure la ville le soir, 13 septembre, dans le sud-est rle la aprè3 dix heures, loraque les magasios Nubie, et j'en revis seulement quel'lues- sont fermés et lorsque les gens d'ordre unes au confluent du Nil blanc et du se disposent à aller se coucher - on N il bleu à Kartoum. IJ &st excess.ive- verra les cafés brillamment éclairés et meat rare de trouver l'hi~ondelle rus- remplis de consommateurs. ... tique dans l'intérieur de l'Afrique et • • non moins rare d'en apercevoir eo Les habitués Egypte pendant l'hiver. On ne sait si Il est des hommes qui seraient malelles vont jusqu'à la zone tempérée de la région du Sud africain. Dans le cas heureux s'ils devaient passer un jour à leur café où ellPs iraient ·y séjourner, elles tra- sans aller au café verseraient les cantonnements d'une car ils disent • mon café • comme ils douzaine environ d'aulres espèces d'hi· diraient ~ mon chez moi •. Au café, en rondelles, sans s'y arrêter et jusqu'à ce effet, ils paraissent être chez eux; ils qu'elles aient atteint le pays où elles y ont leur place spéciale, parfois leur verre et leur pipe, et c'est toujours le s'arrêtAnt. • Elles sont donc là, les toutes gra- même garçon qui les sert. Le garçon cieuses messagères des beaux jours: connaît tous les habitués, il sait ce qu'il Puissent-elles rester longtemps parmi leur faut et ceux-ci connaissent leur garçon, qu'ils appellent. p_ar son petit uous . D'autre part, cherchons à leur venir nom: Louis, Jean, Casimir; une cer-
Le cabaret et la famille
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taine intimité existe enlre eux, et il n'est_.pne rare qu'ils se tutoient. E t c'est ainsi que, dans une atmosphère de fua,ée et de vapfàurs alcooliques, un grand nombrn, uo très grand nombre de pères de famille passent leur soirée. De quoi s'occupent-ils 't A boire, à fumer, à jouer, à lire les journaux, à discuter les événements du jour, et quelquefoie, à se quereller. El c'est tous les jgurs la même chose; tous les jours on voit 1, s habitués assis à la même table, débitant cent fois les mêmes balivernes et respirant l'air empesté de l'e1.1droit. Quel milieu plus propice pou1· s'encroûter l'intelligence et s'alourdir les membres 'f * * *
Tandis qu · Monsie11r est au café
~ir : ses amis l'att~ndaut à la table de Jeu et tout retard les contrariorait. Avant tout, il ne faut pas contrann les ami~ . telle est Hon opinion. '
4 une é&olle ! 0 pâle èloite que je vois Scintiller au-dessus dtis bois Quand tout sommeille dans 1a plaine : Veux lu répondre à mes acc1c:nts, Car Je veux penser aux absents Et cette nuit j'ai l'âme en peine f Je suivais, seul, un chemin creux L orsgu' en la profondeur des cieux• J'ai vu brille1· ton blanc sillage : ' Peut-être, fuis-tu pour jamais, Aussi, ce soir, je me permets De t'interroger au passage : Viens-tu, dis-moi, des cieux profonds Où vivent ceux que nous aimons Et dont les corps sont en poussière ? Es tu le regard des élua, Ou viens-tu pour les d isparus Demander un mol de prière ? Vois-tu le~ chœurs des séraphins, Et pendant leurs concerts divins Serait-ce toi qui les éclaire 1 Ou bien pour renseigner le ciel Viens-tu du séjour éternel ' Dans l'ombre, surveiller la tt>rro? Es-tu l'âme d'un trépassé, Et ,sera~t-ce d'un corps. glacé Qu un Jour tu déployas _tes ailes Pour prendre ton sublime essor Eblouissant même la Mort , ' Par tes clartés surnaturellés ? _ Veux-tu nous dire par tes feux .ic Qu'il est un Maitre dans les cieux, Et que ce Maitre nous regarde 7 Ou, sur le seuil du Paradis, Pour chasser les mauvais eiiprila Est-ce toi qui monte la garde? ' 0 , pâle étoile, réponds moi 1 Es-tu l'âme d'un ancien roi Qu'on saluait à son passage? Ou bien celle d'un peuple mort Qui vaincu, hélas, par le sort Préféra la mort au servage ? '
Et pendant que le mari cherche aim, i son plaisir au dehors, que se passe-t-il chez lui, dans sa famille 'f Tout s'y pa:3ee-t-il régulièrement 't Que font la femme et los enfants 't La fommfl parvient-elle toujours à se faire obéil' 'f Lc,s enfaotslfont-ils Jeurs devoirs de classe 't Leur édccation n'est-elle pas négligée 't N'y mauque-l-oo ,da rien f Tandis que le père déper:se iargemenl au café, ';,ne faut- il pas souvent, à la maison, se passer du nécessaire ? Estil juot9 que l'homme ne songe qu'à lui oublie qu'il a une femm e et des enfant; que son:,devoir est,do dirig>1r et de protéger? Peut-il sans remo rds, cet homme, :.supporter la pensée que, chaque soir, ses enfants doivent aller se coueb0l· sans l'avoir vu 1 P eut-il sans remords voir sur le visage de e.a femme les traces des larmes; qu'il fait verser 't Toutes ces questions. l'homme de café ne se les pose même paP. Son horizon:ne s'étend pas: si loin. li ne voit que le petit • moi • ; il ne connaît qu'une chose: c'est. agir au gré de se,1 iostiocts comme l'ariimal sftns raison. Peu lui importe que ~a femme se désole pendant les longues soirées qu'il p lsse au Mais tu m'inondes de rayons, café; peu lui importe que ses enfants Et dans la.; lumineux sillons manquent do soins ou de conseils. Quand Sans m'écouter tu suis ta route l'heure est là, rien ne saurait le rete- Et je reste dans le ciel bleu, '
Ma lyre en main, la tête ou fou Sam'! pouvoir éclaircir mon doute f Oh f serais-tu - parlons pins bas Le rayon d'or qui suit les pas De celle dont le nom m'inspire, Et dans les champs de l'infini, Vas-tu, pour elle - astre ébloui Cueillir la fleur qu'elle désire? Quoi qu'il en soit, je veux te voir, Je veux te suivre et chaque soir Contempler tes lointaines flammes, Car au contact de tes lueurs La foi pénètre dans nos cœars Et l'es poir chante dans nos âmes 1 CHRYSANTHÈME
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Rôle bienfaisant des légumes Les légumes 001, dane l'alio:uintalion de l'homme df;'J champs, un rôle très important. Ilt1 constitut<nl, sans contrndit, la base d,3 cette ali::.uentatiou, cuits généralerueut avoc 1'3 lard . Et c' est JUs!icA. D'abord au point dA vue de l'économie dans le ménage et iiu,b i, à c,.:!ui, pins irnportaot encore, do la sauté.
Il nous a paru utile de rechmchrr quelles étaient. les propriétés pius pirt1culière:i de chacun dt1s légumes et dt:i les oignaler briè'hme11t. De cette façon, 11n 10!1 fcorrnommaut, on ,:iaura à quoi s'en tf4nir sut· le~ bif,nfait.; qu'ils produisent sur notre org1ni"me. Comm11nçons par IP'J piu~ connus, los ~t:boux, lr-s oomnH;;.i do terrP, les carottes, les pois, les rad1~, etc. Les choux ont été reLiommés dès l'antiquité . Cb 'Z les R omnin9, on les tenait oo g1 ande o::stime. On prétendait même quo l'usage const·rnt du chou écartait touie Vl8itR d\3 médecin, ce gui voulait dire qu'en cousorumant souvent ce légume on r:o pré5ervait de toutes maladies. 1) Pseudonvme q ui cache un nom valaisan dont le Courrier de Genève a la bonne fortune de publier en primeur les charmantes poésios que plus d'une fois l'Ecole primaire se fera encore le plaisir de reproduire avec l'autorisat10n dù l'aimable et sympathique auteur.
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P rét endre cela était assurément aller trop loin. Avec les siècles, le chou a perdu beaucoup de son prestige. Il est certaiu que ce n'est pas uu aliment favora ble aux estomacs délicats · mais pour les estomacs forts, robustes: 1 la c11wpr goe, il ~st très estimé. Ses proprié!éct sont pectorales, c'est-à-dire c1pablell de soulager dans les maladies: le chou rouga est surtout recommandé. L't pomme de terre est très nourrissante, ruais :l'a pas de grandes propriét~s au point de vue plutôt médical. P ourtant ,l'lt·C la pulpe on fabrique des cataplasmes qui, dans la plupart des maladies do peau, soot précieax à cause de leur action adoucissantP. Les haricots, verts, soot peu nutritifs. Le,- graius, par contre, très féculents, le sont beaucoup. Ils demandent à être bi'ln culls et soigneusement assaisonnés. Tous lrs estomacs ne s'en accommodem pa.i. L1 carotte a eu duran t très longtemps la réputation da jouer un rôle bienfaisant dans les maladie du foie, On di~ait au3èi qu'elle détruisait la bilr . De coij joura la science prétend que l'action de la carotte sur les maladies du foie est à peu près nulle. En tous cas, sa consommation n'est point malfaisante. Râpée elle a à peu près les mêmes qua.ilés adoucissaotds 1ue la pulpe de pomme dB terre . L Hs pois sont très nourri!1saois. Col.Dme los haricot13 et les 11:'olillea, ils demandent à être b ien cuits. La purée do pois est supportée par des eslomac1:1 très délicats qui parfois ne penvoot digé1·e1· les pommes de terre. L 'ls radis sont consommés comme hors d'œuvre. I ls ouvrent l'appétit, ditou avec raison. En I flet il::1 stimulent l'estomac, lui donnent de la vigueu r, facilitent la digestion des aliments absorbés ensuite. v ~melou est uo bon légume. Il a des propriétés purgatives souvent. On ne doit pas le consommer avec excès. ~l a à to1·t ou à raison la ré put il ion de provoquer la fièvre lorsqo'o:.i le mange
à l'automne, quand les chaleurs sont passées. La fève est astringente. Sa farine en bouillie :est utilisée avec succès pour combattre les diarrhées. La betterave rouge, celle qu'on mange en salade, est un aliment très rafraîchiePant et très bon pour l'estomac. La • bette » qu'on nomme aussi • poirée » est très utilisée pour les bouillons d'herbe. Des décoctions ou infusions passent pour excellentes contre les inflammations des intestins. Enfin, les feuilles remplacent avantageusement les papiers spéciaux qu'on emploie pour cautériser les plaies formées par les vésicatoires. Parmi les légumes dénommés plus spécialement salades : La laitue, une des plus communes provoque, dit-on, le sommeil chez ceux qui la consomment. C'est une excellente ealade aussi rafraîchissante qu'agréable au goût. De plus, avec les feuilles on fait des cataplasmes dont les propriétés émollientes sont incontestables. La mâche, appelée plus communément do1.Jcette, est très hygiénique. Elle a des propriétés dépuratives et laxatives. On la recommande également dans les maladies de poitrine. Il en est de même du cresson aoliscorbutique, dépuratif par excellence. li a une influence sur les nerfs, influence plutôt nerveuse. Les personnes nerveuses feront bien de n'en user que modérément, Le céleri est sain, apéritif et diurétiquf', c'est-à-dire qu'il augmente la production de l'urine. Il en est de même du pissenlit, excellent légume. La chicorée a de nombreuses propriétés. La meilleure pour le corps est celle qui est amère. Mais la vraie chicorée amère est tellement efficace qu'elle peut devenir dangereus1:>, toxique. Ses propriétés sont surtout fébrifuges et dépura li vrs. L'asperge et l'arlichant sont également de très bons légumes, l'asperge surtout dont les propriétés diurétiques
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6 et apéritives sont bien éonnues. Les jeunes pousses produisent un effet remarquable sur les battements de cœur. L'artichaut est un fébrifuge, guérissant de la fièvre, ainsi que l'ail qui a en surplus la propriété de faciliter la digestion et de tuer les vers intestinaux. · L'échalolte ressemble beaucoup à l'ail mais sent moins fort. L'oignon est également vermifuge. Il augmente aussi les urines. Le cerfeuil est diurétique ainsi que le persil et l'oseille. Ce sont surtout des condiments. Consommons donc beaucoup de légumes : varions-les le plus possible dans notre alimentation et nous nous en trou· verons bien. Paul RouGET,
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CAUSERIE LITTERAIRE Choses de l'Académie L'Académie française a fait parler d'elle ces derniers temps. Profitons de l'occasion pour en parler à notre tour. < Vous croyez que l'Académie française est simplement un salon, di· sait un jour Victor Hugo à Flaubert. - Noe, c'est la première des classes de l'Institut, et l'Institut, cher ami, c'est la France. » Tout en reconnaissant, avec l'auteur de la Légende des siècles, que l'Institut de France forme • l'une des institutions les plus imposantes du monde entier », je me crois cependant fondé à n'être pas tout à faH de son avis quand il dit que l'Institut c'est ... la France I C'est là une exagération du poète ... - Elles sont d'ailleul's assez fréquentes chez lui 1... - Non, l'lostitut n'est pas la Frauce, puisque ni Puvis de Chavannes, ni de Balzic, ni André Chénier, ni Molière, ni Louis Veuillot, n'en ont fait partie ; mais il forme cependant un corps assez imposant jouissant à l'étranger d'un indéniable prestige. Aussi eo sont-ils fiers, ces beaux messieurs, de leur ti Ire d'académiciens ! • Quand on annonça à Cousin son
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élection, raconte quelque part M. Jules il y a quelque dix ans par M. Philibert Simon, quand on annonç!l à Cousin son Audebrand, une piquante anecdote qui élection, il répondit : , Ce sera IA plus nous reporte au premier ompire : heureux événement de ma vie. » VingtComme on sait, Napoléon avait été ci nq ans après, j'arrivai le premier chez nommé académicien par acclamation, Dufaure pour lui annoncer son élection. et il s'en montrait très fier. Un jour J'entrai avec H auréau dans son cabinet. qu'une élection devait avoir lien, l'emll y avait, dans ce cabinet, une -table pareur, aprèg avoir parcouru la lis te de quatre sous, deux chaises et un des candidats : homme. Il nous l'épondit: • C'est bien - Ah ça I je ne voiq pa'J Esméoard le plus grand événement de ma vie. » sur la liste ; c'est Esménard qu'il faut Je n'oserai pas me citer avec eux, si nommet·. je n'avais pas été nommé Je même jour Apprenant cette réponse, ses • collèacadémicien et sénateur inamovible. gnes de l'Institut • restèrent tout abuCette dernière nomination m'aurait fait ris : ils ne voyaient pas trop pourquoi plaisir la veille; mais je n'y pansai Esménard serait élu. Ils murmurèrent, mème pas ce jour-là. J'étais tout à la Ducis - le premier traductem· de Shajoie d'ètre de l'Académie. • kaspeare, - propoea mème de faire Mais c'est là un honneur qui n'est une adresse à l'empereur. Ce qu'appre. pas accordé à tout le monde. M. Emile nant, Napoléon dit au duc de Rovigo: Zola a dû s'en aoercevoir 111 A pari - Donnez des dîners. Il faut qu'Esquelques re1,;rettabies exceptions, il faut ménard soit élu. avouer que l'Institut, et smtout l'AcaCette mesure produisit son efl'c;t: au démie française, se sont toujours effor- bout de quelques jours E:iménard eomp· cés d'appeler dans leur sein les hom- tait 25 partisans. Parmi les opposan l8 mes qui ont le plus fait honneur au se faisait surto?t rema~quer l' un des nom français. j plus grand.a poeles lyriques du temps. - Mais dira-t-on, quA peuvent bien Il s'en vint trouver M. de Fontanes et faire le!S quarante sous la ~oopole 'P . lui dit : . . ,. . - Cromez-vous qu tl y a 25 cuistres - Ce qu'ils peuvent faire L. Mais, ils travaillent au Dictionnaire !.. Et qui votent pour . Esménard 'f comprenez s'ils n'avancent pas rapide- Mon arui, lui t·épondit le grandment en besogne 111 Ne l'aya nt corn- maître de l'Université, tout ce que je mencé qu'il y a cinquante aos, il8 en puis vous dire, c'est que je suis l'un sont déjà à la lettre B 1 1 ! 1 1 Quaod je de ces 25 cuistres-là. parle du Dictionnaire de l'Académie, - Allons, nous serons 26, murmura i'entends le Dictionnaire historique, el le poète découragé 1 non le Dictionnaire de l'usage qui a Il y a longtemps, d'ailleurs, que l'inété achevé en 59 années. Quaut au Die- fluence des bons dîners, non seulement tionnaire - hiatorique, on dit qu'il sera sur les élections à l'Académie, mais fini dans 1200 ans 11 ! Voilà pas mal de même sur la marche des événements besognA pour Jes Immortels pré!lenls et politiques, est un fait l'ecoonu. Les dià venir 1 ! 1 plomates le savent. Aussi Talleyrand, Pour être de l'Académie, il faut évi- le fin gastronome, disait-il : rle mment posséder à son actif un beau - Ma méthode est bien simple. b agage littéraire, mais que l'o n n'ail!e Quand je n'ai pas de prise sur la raipas Moire que ce soit là la condition son de mon adversaire, je me r1>jette sine qua non. Le favoritisme se charge sur s.on ~sto!llac. L'ho,mme n'est jamais parfois d'ouvrir tou tes grandes à quel- parfait : ll n y a qu à chercher son ques privilégiés los portes du palais côté faible, Qui résiste à des arguMazario. ments bien ordonnés succombera devant Je tirn à co sujet d'un article, publié une tablo bien servie. La seul a sorte
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:xixe de gens que je craigne, ce sont les dys- Je vois partout les morlel,i êgarês Loin de s'unir pour résister à l'onde, peptiques. · Mais, revenons à l'Académie fran- Jouets des vents, ils vogneot séparés. Pour nous enfants d'une mère chérin çais& l Elle vient de recevoir dans son G ardons-nous bien de leurs vaiuea erreurs sein le chantre des boulevard!?, H enri Et qu'à jamais la gloire et lil P atrie ' Lavedan. Voilà donc uo heureux qui Tienn ent unis nos drapeaux et noa cœurR. tist guéri à tout jamais de cette « fièvre Jadis chargés d'odieuses entra\'es, verte » dont parlait, dans l'une de ses Nos fiers aïeux coulaient des jours amers· pièces de début, le poète Henri de Bor- Maü1 tout à coup, fatigué.a d'être 01,claves' nier. Mais ava nt de doub'er -hl cap d!"s En frémissant, ilB brisèrent leurs fers; ' lempêtas, l'aspirant académicien doi t Leurs ennemis s'arment avec forie; pour atosi dite se dépenser en soins, Dans cent combats nos péres sont vain[queurs : démarches, visites à n'en plus fi nir. C'est qu'il se p!lya cher, )'habit à pal- La liberté, la gloire et la Patrie mes vartes 1.. . L'académicien Alfred A.vaient uni leura drapeaux et leurs cœurs. de Vigny · nous a laissé à ce sujet une Le voyez-vous ce Prince téméraire ? courber des fronts indépendants ; page bien suggestive, dans laquelle il Il veutrepousser sa horde sanguinaire, raconte avec une verve charmante les Pour De l'Helvétie accouunt les eofants. déboires qu'il éprouva lors de ses vi- Il foi!, revient avec une âme aigrie, sites académiques . Le Journal du Di- Rougir nos lacs du sang des oppresseur!! : manchela publim·a sous peu dans l'es- Da nos gunriers la gloire et la Patrie poir d'être agréable à ses lecteurs. A. vaient uni les drapea ux et les cœurn. Pour finir, un trait de vieux sel gau- Ah I si jamais dans s :i. funeste r age lois. · Un conquérant voulait nous asservir; lVI. Léon Golzan avait décid é de r;e S'il nous offrait la mort .ou !'eeclavage..... porter candidat à l'Académie. Rendant Amis, mourons plutôt que de servir. vi~ite à M. PaUo, 11 reç•lt cette ré- Mourir I c'est lui qui laisserait sa vie Sous le tranchant de nos glaives vengeurs. ponse: L<1. liberté, la gloire et la Patrie - Que voulf·z-vous? Vous venez me Tiendra ient ums nos drapeaux et nos cœnril. demand€lr ma voix 'f Je n'ai jam&i'l lu Rien maint~nant ne menace nos tètes, sucun de vos ouvrages! D'un pur éclat, le ciel brille sur nouR; M. Golzan se retourna et : Mais le nocher craint toujouril les tempêl"fl, - Ce n'est pas votre voix que j A Et se munit coutre les vents jaloux. viens vous demanaer, Monsieur, c'est Isa paix sourit; la guerre destructivri votre fauteuil. Peut dès damain déployPr S<'s tnreurs : Ayant décoché cette flèche de Parthe S oyons prudente, et q1101 qu·i1 nous arnve il sortit, tandis que · M. Patin restait T enons uniil nos drapt:'aux et nos cœurr1. Confédérés, vieux fils dd la victoire, tout, décontenancé. Les Valaisans le iurenl en ce jour, On le serait à moins 1 GUY DU RAMIER
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Chant militaire des Valaisans :.i.u
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.mp de B èra. AùÛt 1822 ;:
Sor un e mer où la tempête grondo,
•J En 1822, à la suite d'un décret de la diètti helvétique, les cantons de la Suissu romande durent prendre part à un cours militaire fédéral au camp de B1èra ou FJe trouvèrent réunie 2500 hornmPs des cantonfl de Fribourg, Genàve, Neuchâl1•l, Valais et Vaud.
I899/f90
année
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REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE S O US L E S A U SP ICES DE LA
SOCIETE VALAlSANNE D'EDUCATION '.' ====--- -~ - - - - - - --- - - ~ - ~ - - = - -
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L'Ecole primaire donne au moin~ 12 livraisons ~e 16 pages et. autant de supplements de 8 chacune non compris la couverture, . page&pen ù11nt le cours scolaire. Prix cl' abonnement: Suis se fr. 2.50 lJnion pos tale fr. 3 )
T out cc qui concerne ln publica;t ion doit être ~dress~ èt l'~diteur, M. p . PIGNAT, 1er secréta;irc èt l'instruction publique, et S ien.'
Dans tons leR temps ils placeront l,rnr gloir(\ A vous porter le plu., inhme 11mour. A votre voix, s'il faut courir aux :i rm~s, Pour écarter la guerrt1 Pt ~es horr<>urs, Vous lefl verrez an nnlH'U des alarmea, Ils montreron t Jeurs dn1poaux rt lrurfl rœurn .
Par un militaire de Sion. Le Bas Valais cl1fposait aloril d',rne PX· cellPnte musique militaire recrutée dar ~ !tiil !rois villes de Martigny, Samt-M,rnric,1 el Monthey. Celle musiqufl fil un excell•·nl rtî,ü nn miHeu de nos Confédér6~ romsmdR (Hi,iloiro de la Mnsique di! Monthey)
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Pour Dien et la Patrie ffoè vi s:P. cles ancien.s Suisses)