No 11 l'Ecole primaire, 1er Juin 1902

Page 1

23ô

1er JUIN 1902

NO ü.

XX'.XIe ANNtE

MUSÉE PÉDAGOGIQUE DE FRIBOURG Nouveaux ouvrages reçus à partir du 1er janvier 1902 Achats Frédér ic Gueyrat. L'abstraction et son r ôle dans l'éducation in lellectuelle, 1895, 2 fr. 50. Idem. L'imagination et ses variétés chez l'enfant. Etude de psychologie expérimentale appliquée à l'éd ucation , 1893, 2 fr. 50. - R. Thamin . Education et positivisme, 1895, 2 fr. 50. - A. Massa . La fatigue iutell!lctuelle et physique, 1900, 2 fr . 50. D• F. Lagrange. L'exercice chez les adultes, 1900, 4 fr. Idem. L'exercice chez les enfants et les jeunes gens, 1896, 4 fr . - Dr Philip. Tissié. La fatigue et l'entraînement physique, 1897, 4 fr. - Dr A. Mosso. L'éducation physique et la jeunesse, 1895, 4 fr. Idem. La peur. Etude psycho-ph ysiolog., 2 fr. 50. - Jules Bm·ni. Hist. des idées morales et politiques -en France au XVJJie siècle. 2 vol. 1865, 7 fr. - l\Ianuel d'hygiène athlétique, 1895. - Alexandre el Humbolot. Co~rnos, essai d'une description physique du monde. 4 vol. 1846, JU fr. - P.-f''ilix Thomas. L'édl1cation des sentiments, 1902, 4 fr. Alexandre Bain. Les sens et l'intelligence, 1895, 6 fr. -Marius Sepet. Origines catholiques du théâtre moderne. Les drames liturgiques et les jeux scolaires. Les mystères. Les origines de la comédie au moyen-ftge. La renaissance, 4 fr. - F . Hérisson. Pestalozzi, élève de .f.-J. Rousseau, 1886, 2 fr. -Emmanuel Hant. (Traduction de Barni.) Traité de pédagogie, 1901 , 1 fr. 25. - Jacques Parmentier. Histoire <le l'éducation en Angleterre, les doctrines et les écoles depuis les origines jusqu'au commencement du XIXe siècle, 1896, 2 fr. - Compayré 1;abriel . Cours de pédagogie théorique et pratique, 1887, 1 fr. 50. L. Dubroca. L'art de lire à haute voix, 1824, 2 fr. 50. - A. Pinloche. Herbart. Principales œuvres pédagogiques, 1894, 3 fr. 90. - Almanach Hachette pour 1902, 2 fr. 20 années conséc. Etrennes fribourgeoises. - Gachot Edouard. A travers les Alpes. - Tissot V. et Cormtt S. Les prosate urs de la Suisse française. Morceaux choisis et notices hiographiq ues. - Bernardin Rahn. Méthode ltahn ou l'harmonie popularisée. - Die Gartenlaube. - lllustriertes Familienblatt. Anno 1900. - l collection de 14 fruits moulés, pommes et poires.

Dons BUREAU F~:DÉRAL DE STATISTIQUE, BERNE. Annuaire st::i.tistique <le la Suisse. Xe année, 1901. Index alphabétique de l'annuaire 1901. La popula tion des communes de la Sui sse. LIBRAIRIE LAROUSSE, PARIS. Dr Philippe Tissié. L'éd ucation physique (460 gravures), 1901. - Dr Gattie,•-Bo1ssièi'e. L'Antialcoolisme, histoire~ vraies. Vues pelliculaires pour projections lumineuses. 11 carnets. PICARD ET KAAN, PARIS. A. Lacabe-Plasteig Intempérance et sobriété. Quarante semaines d'e nseignement antialcoolÏf[ ue. - Edouard Petit. L'Ecole de demain. HACHETTE ET Cie, PARIS . .T. Dussonchet. Cours primaire <le grammaire française. T!Jéorie, 535 exercices, 100 rédactions, 1902. - Mme Auguste Moll-Weiss. Le foyer domestique. Cours d'économie dom estique, d'hygiène et de cuisine pratique, 1902. R. HORNER, PROFESSEUR. Tl. Elzingre. Co urs de géographie . La Suissr, 1901. - Alexis-M.-G. Cours supérieur de géographie, 1902. Mgr A . Le Roy. Cathéchisme de la foi catholique. 2 vnl. 1900. (A .s:ûv1·e.)

cie ~ulletin pédagogique P/

L Ecole primaire 1

ORGANE DES SOCIÉTÉS FRIBOVRGEOISE & VALAISANNE D' ÉDUCATION ,,f du

Mt1sée pedagogique

paraissant les i " et 15 de chaque mois RÉL>ACTIOl'i

ABOl'iNE~IE~TS U· ,\~~ol'((:"s

_\(. lhsswuunc, Di 1·cclct11· de l'Ecole norm,ilc de llnu l.cl'ive, près F1·ihourg.

Jmp,·im cric cnlh,,lique, Graucl' Hue. ·13. _\f. E. 1:n1~:-.1Aî!D1 secrétaire. ,·, F l' iho11qr

Abonue1nen t J)onr la Sni!!uoe, fr. 3. -

Ponr l'étranger,

{1•.

'1•

SOMMAIRE : Introduction à la Ps ychologie. -

la lecture à l'école primaire (suite). - L'économ-ie domestique. - Les cantines scolaires i·urales. - Les Vacances. - Leçon de choses . - Bibliog•·aphies. - Coi·respondances. - Chronique scolaire. - Avis offiticl.

Introduction à la Psychologie Définition nominale. - Le mot PsycholOgie, composé de deux mots grecs, signifit-' « discours » ou « science de l'àme » : tel qu'il est, dans cette forme composée et avec cette signiflcation reçue, il ne date que du xvre siècle, quoique la chose dont il est le signe conventionnel remonte aux origines de la pensée scientifique, et qu'Aristote, dès le IV0 siècle avant n otre ère, ait écrit un ouvrage sur l'Ame. Réalité de la Psychologie. - Avant de rechercher ce qu'est la Psychologie, on ne peut se dispe nser de s'informer si elle est, si. elle a une réelle existence : c'est ce que nous apprenrlrons par son nom, premier guide en ces sortes d'enquêtes, et pa r son objet. Il est des hommes qui se disent et qu'on appelle psychologues, par 0 11 tout le monde ent end une désignation distinctive : nul ne les confond avec les math6maticiens. Ils écrivent des ouvrages ou professent des cours, dans des instituts divers, de


---

238 -

psychologie. Dans une bibliothèque ou un catalogue systématisé, personne ne rangera ces ouvrages sous la même rubrique que des traités d'agriculture ou des dictionnaires, et, dans certains programmes d'études, il est facile de ~-oir la place spéci~l_er:nent réservée aux questions de psychologie. Il y a des socrntes et des revues de psychologie, des Congrès internationaux périodiquement réunis dans le but de promouvoir ce genre d'études, enfin, des laboratoires même où l'on expérimente tout comme dans ceux des physiciens et des chimistes. Sous ce nom de psychologie, il y a donc, malgré des divergences d'interprétation, un concept commun qui témoigne de la réalité d'une science ou d'une discipline scientifique que manifestera mieux encore son objet. Objet de la Psychologie. - En général, la science a pour objet l'être, ce qui est, de quelque manière qu'on l'entende. Les diverses sciences se partagent le domaine de l'être, plus ou moins déterminé à telle ou telle nature, générique ou spécifique. L'homme lui-même e~t un être et se propose comme objet à la pensée scientifique : l'animal (la bête) , la plante, tombent pareillement sous les prises de la science. Mais cette distinction concrète et matérielle entre l'homme, la bête et la plante, ne suffit pas à fonder trois sciences distinctes, pas plus qu'elle ne fonde la diversité des sens de la vue, de l'ouïe, de l'odorat que ces objets excitent. Il peut donc se rencontrer que, de ces trois objets matériels (homme, bête, plante), une même science n'en fasse qu'un seul, si elle les considère à un point de vue commun et néanmoins formellement distinct, sous des aspects tout autres qui sont le lot de sciences telles que la physique, la chimie, la mécanique, la sociologie, la morale, etc. Or, les êtres vivants de la nature offrent à notre i_ntelligencp une perspective commune : ils sont le sujet de faits dits p_sychiques et portent en eux le principe spécifique de ces faits. c'est-à-dire l'âme. Par âme, on entend ici, et provisoirement , le principe de la vie et des opérations vitales, à quelque degrA que s'en fasse la manifestation. · Les faits psychiques, c'ei.t-à-dire vitaux, sont physiologiques on psychologiques. On ne peut pas t outefois en conclure aussit~t à l'identité de la science physiologique et de la Psychologrn intégrale : ici encore, il y a lieu de faire subir à un objet générique des distinctions spéciales qui différencient ces deux sciences. A vrai dire, on ne comprend guère cette différence qu'après avoir étudié la Psychologie; IJ?ais, pour s'en _fai~e dès maintenant une conception suffisante, 11 est presque md1spensable de rappeler une doctrine de Physique générale que la Psychologie confirmera, d'ailleurs, à son point de vue, et au terme de se<s investigations. Cette doctrine se rapporte à la nature des corps, vivants ou non vivants. Tous r ésultent de l'union de deux principes con!':titutifs, l' un appnl6 « mntière première », et l':rntre dit

-

239

-

« forme substantielle ». Ces coprincipes d'être sont aussi coprincipes d'agir. Sans doute, leur uniun intime et substantielle empêche de les considérer comme spécifiquemen t complets en eux-mèmes, ou comme des principes séparés, isolés et parallèles <l'opération ; mais il n'en est pas moins vrai que, dam; l'agir comme dans l'ètre, cha()un apporte sa nature et ses caractères distinctifs. Et tout ce qui s'écoule, être accidentel ou activité, de ces éléments envisagés comme un principe unique, c'està-dire du corps composé, vivant ou non, doit nécessairement porter la trace et le vestige de la distinction primordiale inhérente au composé, et présen ter deux aspects. Les faits produits par le vivant et dans le vivant n'échappent pas à cette nécessité. Ces deux aspects ne rappellent en rien la distinction tirée des modes de connaissance immédiate, et qui a été presque popularisée par Fechner, Ebbinghaus, Spencer, Taine, Ribot, Hoffding, etc. ; selon ces psychologues, l~s faits psychiques ont deux faces selon qu'ils sont vus du dedans ou du dehors, l'expérience interne étant comme an dedans d'un cercle et devant la face concave, et l'expérience externe regardant la face convexe. 'La Physiologie étudie les faits de l'ètre vivant, en temps que tel, sous l'aspect où ils dépendent plut6t de l'élément matière (quoiqu'ils dépendent aussi de l'àme), et la Psychologie étudie les fa its de l'être vivan t, du point de vue où ils dépendent plutôt (quoique aussi de la matière) de l'élément inCormatenr ou for mel , l'âme. Ainsi, les fa its psychiques de l'homme, et, plu s généralemnnt. du vivant corporel, - considérés principalement, mai~ non exclusivement. en dépendance de leur principe t'ormel, - et ce principe mème en visagé dan s toutes ses cond itions d'agir et d'être comme aussi dans sa nature, sont l'objet que nou s assignons à la Psycl10logie intégrale . On verra plus loin que nous distinguons deux Psyclwlogies, l'une physique, et l'autre métaphysique. Réunies, elles constituent ce que nou s appelons ici la Psychologie int égrale. Nous ne ferions pas difficulté d'admettre que, au rond et de soi, la Psychologie physique s'identifie avec la Physiologie, et qnn tôt ou tard, en dépit qu'on en ait, elles devront se confondre, peut-être sous un nouveau nom. Cela ne veut pas dire que cette identification puisse se faire dans l'état actuel de ces deux disciplines: des préjugés de part et d'autre, les uns de méthode et d'esprit, les autres de ~oct.rine, s'y opposent fortement. Mais il y a irréductibilité entre la Physiologie, même transformée et amplifiée, et la Psychologie métaphysique. Nous ne maintenons donc la distinction de la Physiologie, convenablement spéciûée, e t de la Psychologie physique qu'à raison de leur état actuel et pour des motifs d'ordre didactique : celle-ci n'est donc que le co·m plément philosophique de colle-là. La P sychologie intégrale m(•riterait assez bien le nom cl'An-


/ -

J40 thropologie (science de l'homme); mais, outre que ce dernier

nom a pris un sens trè~ spécial pour signifier une branche assez récente de l'arbre encyclopédique, il n'est pas absolument vrai que la Psychologie intégrale étudie l'homme tout entier: d'autres sciences s'emploient à le considérer et à l'expliquer à leur point de vue. On pourrait néanmoins conserver cette expression : l'homme tout entier, tel est le principal objet de la Psychologie ; mais à la condition d'user d'une subtile dist inction et de sous-entendre que la Psychologie n'étudie pas l'homme entièrement. Ce qui est vrai , c'est que la Psychologie ne peut scinder en deux éléments irréconciliables cet être un , quoique complexe, que nous appelons l'homme. Par ce qui sera dit plus loin, on comprendra que si l'homme est le principal objet de la Psychologie, ce n'est pas seulement de l'homme adulte et sain qu'il s'agit, mais encore de l'enf'ant, du malade, en étimdant ce terme au dégénéré, à l'idiot, à l'aliéné, etc. Remarque. - Toutefois, dans cette difficile ques tion, il faut se garder, selon nous, d'accréditer deux formules erronées que nous discuterons plus loin dans une note complémentaire. Les voici : La Psychologie a pour objet les (aits de conscience. - Cettfl formule courante identifie les faits, soit psychiques, soit proprement psychologiques, avec les faits conscients, elle limite arbitrairement le domaine de la Psychologie, en altère par conséquen t la définition, et cette méprise, dès le point de départ , si elle n'est déjà l'expression anticipée d'une solution finale et fautive des problèmes psychologiques, mène logiquement à l'erreur, toujours regrettable, funeste souvent. Sans doute, certains tenants de cette opinion croient ain si pouvoir mieux délimiter la Physiologie et la Psychologie : leg faits conscients appartiendraient à la Psychologie, les faits inconscients à la Physiologie. Nous rejetons cette opinion : d'abord, parce que_la distinction des objets de science ne peut tenir à un mode de connaissance indistincte (sensitive ou intellectuelle), imm édiate et concrète; les raisons formelles qui séparent les sciences sont exclusivement d'ordre intellectuel et abstra it, comme on l'enseigne en Logique. De plus, la « conscience » offre une ligne de démarcation indécise, discontinue, variable, qu'on ne peut tracer, pour ainsi dire, que d'une main h(:sitante , entre les fai ts psychologiques et physiologiques : elle est donc un critère manquant de justesse. L'objet de la Psychologie est limité auœ faits. - Cette formule exclu sive rejette hor s de la Psychologie l'étude des causes et des principes, soit immédiats, soit derniers, des faits; elle interdit la recherche soit de la substance à travers les phénomènes et par leur moyen, soit de l'essence par les propriétés; en un mot, elle aboutit à une« Psychologie sans âme>>. Nous n 'acceptons ni l'i nterdit ni l0s r0::;trict.ions de cette

2'1 1 --

tuéof'Îu : elle osi z1ositivisle, et nou pas positi've. c ·est, cl'aille u_rs, en v~rtu d' une mét~pbysique négat_ive et subreptice <JU'ou pretend r eJeter les «entités» métaphysiques. Nu l n'a le droit de fixer a priori le terme de l'ex ploration scien tifi que : 11011s marcherons et nous verrons aussi loin que nous pourro ns marcher et voir, pourvu que nous marchion s droit, conl'ormérnent ~ des méthodes correctes, et que nous voyions clair, juste et vra1. L'effort de l'inv estigation scientifique consiste à conquérir la région de l'inconnu trop pt·écipitamment jugée inconnaissable. Ainsi, partant des faits di ligemment explor és, le psychologue progresse en établissant leurs lois, en recher chant le~rs principes et le urs causes, e t en expliquant, autan t qu'il lui est possible, la nature et les propriétés de ces causes ou principes i. _ _ _.,.,.,.. (A suiv r e.)

La lecture à l'école primaire (Suite)

~e. i~x ic est don~ ch~isi conform,6rn cnt aux doux p1·iucives prec1tes. li faut l exphquer, et c est naturellement par la Lect'ure que doi t commencer celte expli cation. Un a pu jadis ne pas attacher une grande importance à la lecture dans nos petites écoles; mais depuis que M. Legouvé, dans L'art de la Lecture et La lecture en action, a montré t~ns les a~anta~es qu'il y avait à bien lire, on a compris que l a rt de hre n est pas seulement un art d'agrément, mais encore un art utile, nécessair e dans une société démocratique comme la nôtre, où le peuple fait lui-même ses affaires discute délibère, a des réunions, des comités, des assemblées 'de tou t~ sor te. Chacun de nos élèves peut être appelé plus tard à donner lecture de ra pports, de procès-verba ux , de comptes r endus: n'est-il pas indispensable qu'ils sachen t lire de f'açvn à être entendus et compri~ 1 A~1 point de_ vue spécial 9.ui nous occupe, nous estimons qu'on ne fera_ Jamais trop valoir les morceaux qu'on explique. Un tex_te bien lu, peut-on dire, est déjà à moitié expliqu6, parce qu'il est déjà plus d'à moitié compris. Mais que fau t-il entendre par une bonne lecture ? Une bonne lecture est celle qui sait éviter deux écu eils : d'une part, cette monotonie, qui fait du plus beau morceau de vers ou de prose une berceuse assoupis ~ante ; d'au tre part c,ette déclan'!:ation c~n tinue, emphatique, qui sent trop bie~ 1 act10n théatrale. S1 nous devons empêcher nos élèves de 1

M.-Th. Coconnier, l',, me humaine, chap.

Jer,


242

243

verser dans la psaimudie, nous n'avons pas non plus à l'armer des acteurs Ce sont là des principes frop généraux : il nous faut préciser davantage en répondant aux deux questions suivantes:

II. Comment procéder pour l'exercice de lecture proprement dit?

-

I.

Quelles sont les qualités d'une bonne lecture ?

. \~ Il faut qu'elle soit nettement articulée, c'est-à-dire qu'on lct:s:se entPndre tous les mots et, dans chaque mot toutes les ~rll,ab~s: Et po,ur cela,. il faut q~'elle soit asse::: lent;: lire trop \·1te, c est. s exposer a bredouiller. - 2° Il faut aussi qu'une lectu re soi~ correcte: _nous entendon;, : a) qu'il faut marquer la ponctuation, en attribu~_nt !lux divers signes qui l'exprim ent toute leur valeur; /J) qu 11 l:rnt donner aux voyelles et aux diphtongues le son nol'mal, aux syllabes la quan tité et l'accent convenables ; ~) qu'il fa,ut, ent!'e les mots d'une phrase, u_b~erver les reg-les de I eu phome, en particulier celles des ha1sons. Est-ce tout? Non. - 3° Il faut encore que sans sortir du natu~el, la lecture soit aussi nuancée que possible, que l'on donne a sa voix les intonations multiples et variées que r~c)ame un morceau. Un dialogue ne se lit pas comme un roclt, et dans un dialogue même, le ton se modifie suivant les per:s~nnages : l'humble et timide agneau ne parlera pas avec le meme accent que le loup féroce et cruel. - Enfin 40 une bonne le~ture doit êtn1 expressive, vivante, dramati~ée. On ne saurait croire_ à quel point l'attitude, les gestes, les changements de phys10nomie concourent à l'aire d'une lecture un drame véritable. Tout récemment. dans une µauvre école de liamean, 1;1o_us avons entendu une leçon de lecture qui nous fit g_rand plaisir e t ~ont nous avons conservé la meilleure impress_10n. E lle p_orta1t s_ur un texte fort simple , La cigale et ta founnz. Mais le maitre avait si bien l'art d'animer sa lecture qu 'il donuait la vie à sa fable. Sur los de ux premiers vers, La cigale ayant chanté Tout l'été,

son visage ~panoui, rayonnant, exprimait la joyeuse iusuuciauce de l msecte qui chante sous l'arjeur du soleil. Puis, sur le troisième vers, Se

trouva fort dépourvue,

sa mine .tout à coup se renfrog nait, devenait sérieuse préoccuµée; et sur le qutltrième, ' Quand la bise fut venue, e lle é lai_t tout_à f~it pe_na?d~. Ainsi_ , par un simpl e changemen t de physionomie , il arnva1t a traduire les divers sentiments qui s'étaient succédé dan s l'âme do la cigale.

1° Le maitr~ doit lire d'a/Jord, seul, et jusqu'au /Jout, à quelque degré primaire qu'appartiennent les élèves. Il im-

porte, en effet, que le j eune auditoire reço ive dès le début un e impression d'ensemble; nous ne croyo ns pas qu'il faill e couper la lecture d'un morceau qu'on aborde pour la première fois, même si l'on n'en doit expliquer qu' une partie. 2° il faut faire reprendre la lecture un certain nom/Jre de f ois par Pl'u sieurs élèves, individuelleinent d'abord, zmis simultanément. Nous voyons à cet exe t·cice un double avan-

tage. C'est un moyen de s'assurer que les enfants ont bien compr is le modèle de lecture qui leur était offert ; et, s'i ls ne l'ont pas saisi, c'es t l'occasion de rectifier le urs erreurs ou leurs fautes. De plus, on los familiar ise à l'avance avec le texto qu'il s'agit d'expliquer : c'est tou t profit. (.4. suiv re.) ***

L ' ÉCONOMIE DOMESTI QUE Le soin de l'intérieut· est un véritable fardeau puu l' la femme; mais c'est un devoir pour elle. Elle y doit dépluyel', en tre autrns vertus, la vertu de l'ordre. Dans tous les temps les femmes se sont fait remarquer par leurs qualités domestiques. C'est souvent à elles que la famille doit le salut. Mais pour cela, il ne faut point qu'elle 8.muse son esprit à des futilités, qu'ell e passe son temps à choisir des robes, des fichus, des chapeaux. Il faut, au contraire, que son extérieur respire la gravité et la modestie. Elle n 'a pas besoin de se jeter dans la mêlée de la vie extérieure, où e lle ne peut que déchoir. · Mais il fa ut qu'elle sache lire, écrire, calculer, tenir les registres du magasin et du ménage; qu'elle puisse en connaissance de cause s'occuper du blanchissage du linge, du nettoyage de la maison, qu'elle entretienne les ustensiles de cuisine en parfait état de propreté, qu'elle sache enfin maintenir l'ordre et l'économie. Alors règneront en même temps la r égularité, la sobriété et la gaieté. L'économie domestique est la vraie science de la femme; le ménage est son véritab le domaine ; elle règne sans conteste dans la cuisine, la salle à manger, le salon. C'est elle qui doit s'occuper des fo ur1Jeaux, des placard s, du buffet, de la table, des t apis, des tableaux, etc. Rien n e lu i est étranger, de puis la cave jusqu'à la buanderie, au bûcher, à la cour, etc. Aussi, les institutrices, da ns leurs leçons d'économie domestique, s'occuperont-elles partic ulièrement de tou t ce qui concerne


244

245

le ménage et la ferme . Elles indiqueruut aux je.unes filles tout ce que la basse-cour et le bétail peuvent avoir de rémun6rateur pour une femme intelligente qui doit être véritablement l'aiùe de son mari. Elles les entretiendront des soins à donner aux animaux domestiques, de leur hygiène et de leur alimentation; des leçons sur les organes de l'appareil digestif des ruminants et des oiseaux leur seront données ; l'élève des vers à soie et des abeilles sera le sujet de con versations intéressantes ; elles verront les choses autant qne possible, ce qui n'est pas bien difficile: il n'y a qu'à les mener chez un boucher du village, ou à les faire elles-mêmes vider un poulet. Il ne faudra point o u blier les lectures aµpropr iées, les promenades et les excursions non moins profitables aux jeunes filles qu'aux jeunes garçons. 11 y a lieu d'insister sur ce point particulier : « La culture fruitière et potagère peut permettre à l'institutrice de faire œuvre utile, sans sortir de son rôle, tout en y trouvant personnellement la source de quelques profits. » Dans sa basseco ur, ses élèves soigneront elles-mêmes les animaux domestiques : les poules, les canards, les lapins, la chèvre, etc. C'est ainsi que, surtout dans nos écoles primaires rurales, l'enseignement de l'économie domestique pourra être donné d'une façon expéri mentale et pratique. Alfred CHARRON, ancien professeur, à Chalette (France.)

même sa soupe dans un bol, la mange et rince sa petite gamelle pour le lendemain. Pour couvrir la dépense de la graisse, chaque mangeur de soupe apporte de 20 à 25 centimes par mois, ce qui met la ration à l centime. Instituteurs, institutrices, accomplisso ns cette œu vre de salut pour les fils des classes pauvres et des travailleurs ; les populations et les municipalités viendron t à no tre aide; fortifions lè corps des soldats de demfii n ; assurons la fréquentation des classes, le travail, le progrès des études par le réconfort et le bien-être physique de nos élèves et nous auro ns rendu un service signalé ù la démocratie, à la patrie. Les cantines scolaires so nt le corollaire de la loi sur l'o bligation : on ne peut forcer un père rle fam ille à envoyer ses enfants à l'école si on ne lui fournit pas les moyens ùe les y nourrir . Inaugurons donc tout de suite la cantine scolaire rurale qlii n'in téresse pas seulement la s;rnté et la culture des élèves, mais qui les exerce chaque jour à des p1•atiques d'assistance mutuelle et devient ainsi une école vivante de bonne fraternité. Un ami de l'enf'a.nce. Extr:i.it du Moniteur des syndicats ouvriers, communiqué p:i.r E. G.)

-

~

LES CAN1.1INES SCOLAIRES RURALES Les élèves des villes ont le ur fam ille et des canlines urbaines pour les soigner en toute saison : les élèves des campagnes n'ont ni famille, ni cantine rurale : l'une est trop loin, l'autre n'existe pas . En France, trois millions d'élèves parcourent, tout l'hiver, p lu sieurs kilomètres so us la pluie et le vent par Je froid el la neige, so uvent à demi vê tus, portant pour toute nourriture, dans un mauvais panier, un peu de pain et de fromage, afi n tle venir à l'école. Pas un plat chaud, pas un rayon de calorique n'entre dans ces petits es tomacs d urant les sombres j ours d'hiver, et cela dure six ou sept ans; c'est un régime qui tuerait des hommes. C'est, de plu s, une in iquité sociale qu' il faut faire disparaî tre à to ut prix: au nom de l'humanité, créons des cantines rurales, t elles qu'elles fonctio nnent depuis deux ans dans l'arrondissement de Confolens (Charente) pat· le procédé si simple que voici: Les élèves des villages éloignés apportent tous les matins dans Jeurs paniers un e poignée de légumes tout épluchés: pommes de terre, raves, navets, haricots, poireaux, caroltes et oignons. Tout cela est ' cté en mTivant dam un seau placé à la porte de la clfisse. Un élève, pris parmi les grands, lave ces légumes tout préparés déjà, les met tlaus une marmite avec de l'eau, du sel, et de la graisse. La cuisson a lieu pendant la classe. A onze heures et dem ie, nne excAllente ju li enne esL prête. L'élève prend le pain de son panier, taille lui-

- ·=·-

LES VACANCES Sitôt que la derni ère heure d'avri l a sonné à l'ancienne mais toujo urs précise horloge du temps, on peut voir, en main ts endroits de n otr e canton du Valais, des groupes d'écoliers pins gais et pl us babillards que jamais. « Vivent les vacances! » tel est le cri de joie qui s'(>chappe de ces bouches d'enfants. Certains pessim istes s'affiigen t à 1·ou ï c> de ces exclamations.« Les élèves n 'aiment plus l'école, le maître ne sait pas les captiver », se disent-ils consternés., Mais quoi! parce que les enfants saluent, par de joyensos manifestations, le mois de mai avec son cortège de plaisirs innocents et son éternel refrain « Plus d'école », faudrait-i l leur en faire un crime? Loin de nous cette pensée. Que l'écolie r paresseux adore le temps des vacances, c'est fort comprPhensible. Que l'élève laborieux, après de longs jours de travail pénible et assidu, accueille avec bonheur le moment de jouir du repos, n'est-ce pas là un sentiment très légitime et nullement dangereux? La saison des vacances est non moins chère à l'instituteur luimême, si attaché qu'il soit à sa vocation. Lui aussi a besoin de détendre ses facultés. Certes, il en coOte à l'éducateur zélé de se séparer de sa nombreuse fami ll e adoptive, à laq uelle i l s'est dévoué corps et âme pendant six longs mois. Il ép rouve un serrement de cœur en prés~nce du jeune homme qui va dire un dernier adieu à l'école primaire. La séparation devient pour le mai tre d'autant plus cloulourense, que sonvPnt ce jeune inexpérimenté sera, dès sa sortie rie l'école, abanrlon né à lui-même.


-

246

-.-

Sera-t-il fidèle à la voix de sa conscience en présence rln danger? N'oubliera-t-il jamais la prière, sa force dans le combat? N'abandonnera-t-il pas le chemin du devoir pour se jeter les yeux fermés dans la voie des plaisirs? Au milieu des tempêtes morales ne tombera-t-il pas dans les pièges de l'ennemi du salut? C'est 'ce que se dit avec anxiété le pauvre !nstitut~_ur en re.commandant avec ferveur à Dieu tes chers éleves qu 11 va quitter. Plein de confiance en la Mère des orphelins, il la supplie aussi de les garder jusqu'au port. . . ,. . Voici les premiers jours de mai : c'est un va-et-v_ient ~ instituteurs et d'institutrices convergeant vers un pomt aimanté qui les attire : le nid paternel. Rentré dans la famille, chacun s'efforce de prodiguer aux siens les témoignages de son attachement. Pendant les IOJ?-gues vac~n.ces, que _devien_ne~t le.s institute_ur~ valaisans? Ce qu'ils font, ou ils vont, 11 serait d1ffic1le de le dm', c:1.r leur séjour et leurs occupations d'été sont des plus variés . Comme dans notre canton on verrait plus facilement une étoile en plein midi , qu'un maîtr~ d'éco)e pouvant vivr~ de ses rentes, chacun se livre à l'occupation qui apporte du pam au fo}'.er. Un petit nombre de fortunés dirigeront un hôtel ou une maison de commerce; d'autres se contenteront de places plus modestes : secrétaires auprès de quelques gens d'affaires, employés d'hôtels etc. Celui-ci continuera d'enseigner comme précepteur dan~ quelque opulente famille; celui-là, avide de D;O,UV~lles connaissances, s'en ira en pays étranger pour se fam1har 1~er av_ec la lanO'ue allemande ou même s'exercer à broyer de I angl::us. Plftt A°Dieu qu'il n'eùt jamais à broyer du noir! Dans les nouvel les et multiples positions où il peut se trouver l'instituteur ne doit jamais perdre de vue la noblesse de s:i mis~ion. Il n'oubliera pas qu'en toute saison et sous tous les climats il porte le nom d'éducateur. S'il est r~ellement zélé et pénétré de son devoir, il trouver3: des occas10ns de ~emer l_e oien dans son entourage par d'utlles et sages cons01ls, mnis surtout par l'exemple. . . . Passerons-nous sous silence la plus grande partie des mst1tuteurs et des institutrices qui coulent tranquille~ent les j~urs d'été au sein de leur famille. Ils ont trop rle mérite pour eti·e oubliés. Ils ne dédaignent pas, d'ailleurs, de quitter la plume pour saisir, ceux-là la charrue, Ia hêche o,u la fau:X- ; celles-ci 1:1 poêle, l'aiguille ou le ràteau. Ici encore, Ils ~ont1i:-ueront à ,.se rendre ut!les. N'on t-ps pas des p~rents, des bienfalt:ur~, q~ ils doivent aimer et assister ? Des freres, des sœurs qu 11 faut mstruire et diriger dans le chemin de la vertu ? N'ont-ils pas une nombreuse jeunesse à édifier par leur conduite? Voilà. certes, des occupations bien variées. Ma!s tou~es ~es cond itions de vie ne sont-elles pas honorables? Om, qu01 qu en puissent <lire certains journau~ hostil~s à n?tre canton <~ ~ à n?s pratiq ues religieuses. Le trav::nl honnetf', si humbl,1 qn 11 smt,

247

-

n'a jamail:i a vili personne. Ce qui el:it a vi_lissaut, c'est la paresse. !'oisivet6, comme aussi cette rage de ctérng:rement, dont sont tourmentés certains esprits, pour tout ce qui ne cadre pas avec leurs opinions erronées. . Si un malheureux régent, aveuglé par l'org·ue1l ou perdu par les mauvaises lectl!res, peut faire un mal considérable par des procédés louches et une condui te sc:rndaleus_e, un _éducateur qui porte dignement son nom peut, au. contr~~re, re_pandre Je bien autour de lui par une vie exempl~1re. Q~ ~l prat1qu~ donc r60'ulièrement et avec amour ses devoirs re!Jg1eux, assistance au~ offices, récep tion fréquente des Sacrements, _etc. De nos jours plus que jamais, l'instituteur, directement en contact avec la société, doit être l'auxiliaire, le confident et le défenseur du prêtre; c'est d'ailleurs cliez le prêtre qu'il trouvera toujours force et lumière. S'i l existe des. membres dn corps ensei~·nant assez làch~s pour Il~ pas a~~n· le courag_e de porter fierement la llanmere du Christ, en ~c_fendant l~_ re l,1ofon attaquée dans ses dogmes ou dans ses m1mstres, qu 11 n y ~nait au moins pas d'assez malheureux pour donn er le permcieux exemple de l'irréligion et du vice. « _Q~'il se g~rde d'aborder l'enfance, celui dont le cœnr est souille » a dit un grallll moraliste. Pendant les vacances le bon instituteur consacre une g-randc partie de ses loisirs à s~s lectures péda_gogiques. V~yez le botanis te : jamais il ne manque une occa~10n de cue1lhr L!ne fleur pour enrichir sa collection; il t~e~saille ,de bonheur a chaque ùôcou verte et de reto ur chei Iu1 il se hate de cl<;1-sser Cl)aq uc plante dans son herbier avec un ordre et un s010 _e:i-tremcs. Ainsi devons-nous faire. Continuons à lire les traites et les j ournaux pédagogiques, notant soigneusement les passages qui nous intéressent et que nous aimerons à retrouver plus tard . Quell es que soient vos occ~pations, il ne. v.o us est pas impossible de glan er cha que semame quelques ep1s dans les ~hamps de la pédagogie. Vous serez heureux, les vac~nces finies, de rentrer dans vos classes avec une grosse gerbe d 1d6es nouvelles. Au revoir, chers coll ègues, et bonnes vacances!

--~--

CA~lÉ Ll A.

Leçon de choses ( COURS M OYE N )

La fleur (Leçon en rapport a vec le chap itre 3, page 201\ livre ù u Degré m oyen ).

Introduction. - Qu'est -ce que vous aimez sur'tou t à voir maintenant da ns les prairies ? Quelles fleurs a vez-vou s déj à cueillies ce pr intemps î Et celle-ci, la con naissez-vous '/ La trou ve-t -on au ssi dan s les p ra ir ies? - Non, on la cultive dans des pots. C'est la giroflée.


249 Indication du aujet. - Aujourtl'h ui, nous a llons i!pprendre à connaitre les parties de la fleur appelée giroflée . Intuition. - l. Qu'est-ce que je vous montre ici '/ - Un ram eau de la plante. - Que porte-t-il '/ Est-ce que toutes les Heurs sont bien ouvertes î Comment appelez-vous celles qui sont fermées '? Détachez un bouton. Par quoi est-il fermé? Combien y a-t-il de feuilles vertes? Oü vont-elles se réunir? - Sur le pédoncule. - Voici un bo uton un peu ouyert. Ces quatre feui lles vertes forment comme un petit vase, un petit ca!Ice : c'est le calice de la fleur. Maintenant, chacune de ces feuilles porte un nom : c'es t un sépale. Donc, Le calice a combien de sépales'/ Qu'est-ce que Les abeilles viennent pomper dans la fleur 'i - C'est un liquide sucré qui servira à faire le miel. - Eh bien ce suc se t rouve oü î -Au fond du calice. - Dites maintenant à quoi' sert le caliceî-A protéger La jeune fleur contre le froid, La pluie Les vents. Résumé: le pédoncule, Le calice et les sépales. ' ~. Nous allons étudier tout, ce que renferme Le calice. Mais puisque Les boutons nous cachent les parties de La lieur, qu.,est-ce que nou s prendrons? - Une fleur ouverte. - Com ment s'appelle une fleu1· ouverte î - Une Heur épanouie. - Je détache cette fleur. Montrez le calice. Qu'est-ce qu'il y a a u-dessus du calice'/ - Des feuilles jaunes. Combiùn y en a-t-il î Ce sont les pétales. Comment sont-ils disposés'/ lis forment la COl'Olte. - Po urqu oi remarquc-t-on si bien la corolleî E ll e est colorée. -Approchez-la de vo tre nez. Elle répand une odeu r agréable. Ainsi, à quel se ns plaît la couleur de la corolle î Et son parfum? Pourquoi le bon Dieu a-t-il donné une si belle couleur et un si riche parfum à la corolle î Pour orner l,t terre, pour r éjouir notre vue et not.rc odorat . Resumé : la corolle et les pétales. :1. Regardez ce qu'il y a dans la corolle. Pou r mieux distinguer les parties qui restent, enlevez délicatement Le calice et La corolle co rn me ceci ... Cette fois, combien de filets voyez-vo us s'élever'/ -Six.'._ Et a u milieu, qu'est-ce qu'il y a? - Un filet p lus épais. - La issons-le pour le rno111cut. Comment sont ces filets? - Longs et minces. - Qu'esl-ce fJU'ils portent au sommet? - Un petit sac qui se balance. - On dirait plutôt qu'i l y a deux sacs collés l'un co ntre l'autre. C'est un sac double. - Ecrasez un de ces sacs entre les doigts; qu'est-ce qui en rnrt'! - Une poussière jaune. - Nr,us verrons bientôt à quo i elle servi ra . Le tilet avec le sac double s'appelle une étamine, le long fil s'appelle Le filet, Le sac double L'anthère, et la poussière jaune le pollen. (Je dessine au tableau noir une étamine; et, pour en distingue1· les deu x parties, j'emploie de la craie de différentes couleurs.) - Cette fleur a combien d'étamines? Sont-elles toutes de la même longueur'? Deux sont plus courtes. Rhumé: les étamines, le file t, L'anthère, le pollen. ·L Etudions à présent la colonne qui reste au milieu . C'est Le pistil. Par fJUOi se termine-t-il à la partie supérie ure î - Par un e partie hirge. - Touchez-La. Elle est collante. C'est Le stigmate. Cette loiwue colonne fo rm e une espèce de tube; c'est le style. Remarquez-v~us quelque chose au pied du styleî- Une espèce de boule.- C'est l'ovai·re. Ré.mmé : Le pistil, Le st,igmate, le style, l'ovair e. 5. Je veux couper un ovaire en travers pour voir ce qu'il renferme. Regardez. Il y a de petits grains. Combien en voyez-vous! Se touchent-ils? - Ils sont séparés. -Cet ovaire est divisé en quatre petits appartements qu'on appelle loges. Chaque Loge renferme un ou deux grains, ce son t les ovules. Savez-vous ce que deviendront Le~

ovules ? - La gra1ue. - 1:31011, mais pas tout de sui le; 11 faudra pour cela que le pollen vienne se mèle1· aux ovu les pour former la semence. l~ésumé : l'ovaire, Les Loges, Les ovules. 6. Quand La fleur sera bien développée, les étamines se pencltcront su r le pistil. Les anthères s'ouvriront. Alors qu'arrivera-t-il î - Le pollen tombera. - Sur quoi tombe.ra-t -il? - Sur te st,igmate . - Est-cc que les grains de pollen qui son t tombés sur le stigmate pourront rouler plus Loin î - i\'on, car le stigmate est collant. - Où ùoivent arriver ces grains pour former la semence? Ils ont dPnc tout un voyage à faire pour parvenir aux ovules. Par où descendro nt-ils '! Comment est le style 1 - ll est creux. - Ainsi, Les grai ns de pollen arriveront dans l'ovaire en descendant à L'intérieur du style. Résumé : la formation de la graine. 7. Maintenant, nous allons voir ce que deviendra la fleur. Pour cela, j'ai apporté des fleurs de cerisiers, ce sera plus facile de se rendre compte. Ces fleurs de cerisier sont-elles encore tout.es bien fraîches l - Les u nes sonl fa nées. - Cher chez Les parties qui manquent? - La corolle, les étamines, Le calice. - Qu'est-ce qui ceste donc '/ - L'ovaire seu l. - Savez-vous quand La fleur a commencé à se faner'/ Eh bie n, c'est depuis que la graine a été formée. - Voyez-vous ce qu'est déjà devenu l'ovaire î - Une petite cerise. - Oui, il grandit rapidement avec la graine qu'il renfer me. Quand la cerise sera mùre, c'est-à cl irc quand l'ovai re sera développé, oü retrouverez-vo us la grain e '/ - Dans le noyau. - Qu'est-ce qu'il y a clans Le noyau'/ - L'amanùe. - C'est, cela; L'amande n'est pas a utre chose que La graine développée. Aussi, pour avoir un nouveau cerisier, il n'y aura <]U'à mettre le noyau e n terre. - Eh bien, tout ce que. nous venons de dire s'applique à la tleur de giroflée. Elle se fanera aussi et l'ovaire seul restera . Que dev iendra cet ovait·e î - t:n fruit. - Mais vo us ne connaissez pas encore le fr uit de La giro fl ée. Regardez ce rameau; à côté des Jl eurs, qu'est-cc que vous remarquez î On appelle cela des cosses. ,J'en ou vre une; que renferme-t-elle '/ - Des geains. - Qu'est-ce qui a pl'o duit ces cosses 1 - C'est l'ovaire des fleurs de giroflée. - Et Les graine:; qu'elles renferment 1 - Ce sont des ovules développées. - Vous connaissez d'autres plan tes qui proù uise nt des cos:ses î Les har icots, etc. Résumé : ce que devient la Heur; l'ovaire donne Le fruit. Résumé .<Jénéral. - 1. Le péduncule, le calice et les sépales. :l. La corolle et les pétales. - 3. Les étamines, le filet, l'anthère, le pollen. - 4. Le pistil, Le stigmate, le style e t l'ovaire. - 5. L'ovaire, les loges, les ovules. - 6. La rormation Lle la gt'aine. - 7. La f'orm:ition du fruit. Association et comparaison. - Voici d'a utres fleurs que vous connaissez déjà. Examinons celle-ci. Pourriez-vous me montrer les étamines î li n'y en a pas. - En efl'ct, et il y a beauco up de fleurs semblables, sans étamines. Prenons-en une autre ; voyez-vous ce que celle-ci présente de particu lier î Elle n'a pas de pistil. Il y a plusieurs fleurs <]Ui so nt dans le mème cas. Sont-elles complètes ces deux fleurs t Puisqu'il leur manque une partie, on les appellera com ment 1 - Des fleurs incomplètes. - Celles qui n'ont que les étamines s'appellent Heurs staminées. Et celles qui n'ont que le pistilî Fle urs pistillées. Résumé : Fleurs incomplètes, He urs staminées, fleurs pist,illées. Nous avons vu comment s'acco mplissait la fëcondation dans la fleur de giroflee. Corn ment pouri·a-t-elle avoir lieu Lhrns Les fleurs


250

2Gl

qui sont lH'ivées d'étamines '! - Il /'au t absolument que le pollen arrive sur le. pis~!l et dcscenùc dans l'ovaire. - Qui transportera cette poussiere fec_ondan te des Heurs staminées aux fleurs pis tillées? - Les 01sea~x, l_es_ 111sectes, le vent. - Nous comprenons mieux maintenant combien Il importe que le stig·mate soit collant pour fixer lr.s grains du pollen. Ré.mmé : le transport du pollen. Dans toutes ces f1eurs, la corolle a- L-elle la mème couleur? ...:_ ll y en ~ de toutes couleurs. - Voyez aussi le nombre des pétales. Il varie egalcment. Les unes en ont quatre, d'autres cinq, d' autres un fort grat~d nombre. _Avez-vous enlevé fac ilement les pétales de Ja giroflee? Pourquoi'/-:--- Parce qu'ils étaient séparés. - Essayez d'enlever ceux de la pr,mevere. On ne peut pas le faire sans les déchirer. C?mment sont-ils d_onc?-: Soudefs. - ~ous avons vu que la giro[lée repanda1t un parJurn ires agreable. Approchez maintenant cette tulipe de votre nez. Que sentez-vous? - Rien. - Donc, corn ment est la tultpc '( - Inodore. - Vous voyez qu' il y a de~ fleurs odorantes et des fleurs rnodores. Nommez des premières I des dernières! Rdsumé : les caractères de la corolle. Combien avez-vous compté d'étamines dans la giroflée '! - Six. observez ces fleurs-ci; ont-elles aussi six étamines 1- Les unes plus, les autres morns. - Vous voyez que le nombre d'étamines peut varier d'une espèce de 1leur à une autre espèce. Examinez encore ];1, longueur des filets. Dans certaines fleurs, ils sont plus longs que dans ~'aut~es. ~t,_ dans la giroflée, qu'avons-nous remarqué / Deux etarp.mes eta1ent plus courtes que les quatre antres. - 11 en est de meme dans beaucoup de fieurs. Eutin, ici, les étamines sont soudées par les anthères, là par les filets . Resumé: les caractères des étamines. (Remarque. - On pourrait poursuivre la comparaison sur d'autl'es points, sur le pisiit par exemple.) Généralisation. - La fleur est une partie de la plante. Elle ol'ne la nature et réjouit nos yeux. Les parties essen tieUes de la ~leu!' sont les étamines et le pistil. Après la réconùation, t outes le~ parties accesso1re_s de la fleur tombent et l'ovaire seul se développe. 11 donne naissance au fruit. La fleur est un petit chef-d'œuvre qui nou s parle de la sagesse et de la bonté lle Dieu. Applications. - l. Vocabulaire: Le pédoncule, le calice les sépales· la corolle, les pétales ;,tes étamines, les anthères, le poll~n; le pistil; le stig mate, le style, l ovaire, les ovules, les loges ; la fécondation ; la ~osse; la gra1!10, le noyau, l'amande ; les fleurs staminées, pist tllees ; odorant, rnodore, parfumé. 2. L_ecture : a) Le. fruit et la germination (chap. 3, page 207, prem1ere partie, Degre moyenl; b) Beauté des fleur~ (chap. 31, p. 2,14, Deg1·é rnoy~n) ; cJ ,L_es fleurs du prrntemps (chap. 9, p. 21 5, Degre moyen). :1 . Recitation: Les fleurs du printemps. -1. Redaction : a) Développement du plan de l'exposé · b) La fleur que je préfère. ' 5. Grarl'},maire :_ Etude de, la règle d'accor_d de l'adj~ctiC. o. Dessin : Dessm d' une etamme, du p1st1l , d'un petale. 7. Chant : a) Fleurs si belles que j 'aim e ; b) 0 fleurs, dans le Recueil de chants pour l'école et la famille.

BIBLIOGRAPHIES

--

M . B.

• I Deuxième livt•e d'histoire de la Suisse. Manuel-album à l' usage des

classes primaires, par Elzingre; in-4, 78 pa ges, 60 illustrations, chez Schmid et Fra ncke, à Berne. Prix: 1 fr. 50. La première édition de cet ouvrage a paru en 1898 et déjà l'on nous présente la deuxième, enrichie de plusieurs clichés nouveau x ; c'est dire l'accueil favorable que ce livre a partout rencontré. L'auteur traite des faits historiques depu is les guerres de Bourgogne ù nos jours. Avec le c Premier livre d'h isto ire de la Sui sse », oil sont r acontés les événements antérieurs à cette époque, ce manuel cons tituera pour l'instituteur un précieux recueil de renseignemen ts, d'illustrations et de procédés péda gogi::iues.. Remédier à la difficu lté que présente l'ét ude de notr e histoire nationale, remplie de faits détachés, en groupant sous le mê me titre les événements qu i se rattachent les uns aux a utr es, permettre le,: récapitulations an moyen de l'image et d' excellents résumés, exposer les sujets en plaçant en relief, comme des jalons, les points essentiels de la leçon, tel est le but que l'auteur s'est proposé et qu'il a a ttein t pleinement. M. Rlzingre préconise, pour la répétition des leçons, avec des élèves un peu avancés - sa remarque judicieuse doit aussi s'appliquer aux autres branches - l'excellente mét hode suivante, très profita ble au tléveloppemen t du langage : l'enfant expose oralemen t et librement le sujet de la leçon et donne, pendan t cinq ou dix minutes, un récit ininterr ompu. Le maître n'interv ient qu'à la fin de l'improvisation p our faire part de ses remarques au point tle vue du fond et de la for me. A part le chap. V(, consacré à l'indépendance lies Elats-Unis, qu i nous paraît un hors-d'œ uvre, et qu elques expressions, à nos yeux, pe u exactes dans l'exposé toujours délicat de la Réform e, l'ou vrage mérite tous nos éloges. L. P. JI Le Père chrétien dans le monde moderne, par S. G. Mgr Egger . Tradu it

tle l'allemand par M. l'abbé Currat, chancelier de !'Evêché de Lausanne et Genève. Benziger. Délicieux petit manuel de piété, di gne pendant de son aîné, ta Mère chi·étienne, divisé en deux parties : ra première, sous le tit re de In structions et conseils, contenant un rec ueil de direct ions spiri tuelles p leines de doctrine et d'act ualité, adressées aux père~ de famille ; la deuxième partie, intit ulée Exercices de piété, ren fer mant un choix de prières pour toutes les principa les circonsta.nccs tle la vie. M. le chancelier Currat a r endu -un vra i ser vice aux contrées de lang ue française, en faisant passer dans notre lan gue, et so us un e f'orme aussi élégante, lès deux livres de piété du savant Evêqu e cJe Sa int-Gall. H.. H.

III Carte de la Suisse, 1 : 600,000, à l'usage des écoles, de K. Kü mm crly. Edi t ion A, ;\ l'usage des écoles primaires (n omencl:üu r-e co nfor mément à la carte mu ra le rédérale) .


2$2

253

Edition B, à l·'usage des gymnases et des é"boles secondaires avec carte annexe politique. Edition C, carte muette. Edition D, en couleurs, à l'usage des écoles primaires. Pour les autres objets, identique à l'édition A. L'introduction d'un nouveau moyen d'enseignement en entraîne généralement d'autres qui doivent s'adapter au premier par leur ordonnance et leur exécution. C'est ce qui a eu lieu au cas particulier. A peine la carte fédérale avait-elle paru qu'on <lemanda l'élaboration d' une nouvelle carte manuelle de la Suisse. La librairie Kümmerli et Frey y répondit d'autant plus volontiers que, depuis des années, elle était occupée d'une carte de ce genre et que ~es tra vs u x venaient justement d'aboutir. La carte que nous présentons aujourd'hui au public a été établie au moyen des matériaux les plus récents Les com·s d'eaux, lacs, etc., y sont marqués en bleu, les chemins de fer en rouge, les caractères d'écritures en noir; les montagnes y sont figurées par des hachures brunes. Dans l'édition à l'usage des gymnases et école~ secondaires, elle est complétée par une petite annexe donnant en couleurs la division territoriale des cantons. Un soin spécial a été voué à l'impression des noms qui ont été reproduits en caractères bien lisibles. Les jugements les plus favorables ont été portés sur cette carte par des membres disting·ués du corps enseignant. Nous avons, pour ce qui nous concerne, comparé les quatre éditions de la carte manuelle Klimmerly avec les quatre cartes similaires de Randegger actuellement en usage. La comparaison est tout à l'avantage des premières qui, nous en sommes persuadés, rencontreront bientôt l'approbation générale, tant par leur lisibilité que par la finesse de leur exécution et l'harmonie de leurs couleurs. Afin de permettre au corps enseignant de se former un·e opinion en connaissance de cause, la librairie Kümmerly enverra gratuitement et franc <le port un exemplaire ùe cette carte à toute école et à tout maître s'occupa.nt de l'enseignement de la géographie qui e n feron t la demande. La carte ayant été tirée à quatre éditions, il y aura lie u d'indiquer l'édition que l'on désire. Les cartes manuelles Kümmerly sont, il est vrai, p lus cl1ères que leurs devan/\ières. Sur papier ordinaire, elles se ve nd ent au prix de 50 à 00 centimes et le papier est incontestable ment moins résistant que celui des cartes R:wdegger qu'on livre au Dépôt du matériel à :35 et 45 centimes suiv:rnt l'éd ition. C'est une. infériorité que nous signalon s aux éditeurs. R. G.

dont il est l'un des défenseurs les plus intrépides et des propagateurs les plus enthousiastes. 11 est vivement à désire r que cet important ouvrage soi t prochainement lt'aduit en français.

IV /nt,,oductior, à /'étude des Mélodies Grégoriennes, par Dr P. ·wagner, professeur de musique sacrée à l'Université de Fribourg; ouvrage e n allemand, grand in-8°, de 344 pages, chez Veith, librairie de l'U niversité. Prix : 6 marks. Le distingué directeu r de l'Académie g régorienn e de Fri~ourg trrute avec une remarquable compétence de l'origine et du dévelop pement des formes <lu plain-clrnnt liturgiq ue jusqu'à la fin du moyen CLge. En présentant l'bistoire rtes divers ge nres <le chants ~ac rés : an ti ennes, psaumes, hymnes, répons, of"fices, etc., 1'au te ur fourn it un brillant plaidoyer en faveur de la tradition grégorienne,

- -~--

CORRESPONDANCES Conférence du corps enseignant gruèrien à Bnlle (Suite.) 3° ?tan el programme des confëi·ences partielles en 1902-1903 Voici l'horaire complet des conférences partielles pour l'an11ée ~colaire 1902-1903: Cercles Mai Novembre Décembre Janvier 1. Bulle . . . . 10 15 13 10 2. Basse-Gruyère. 12 17 15 12 3. Deux-Rives. . 13 18 16 13 4. Ha.ute-GruJère. l4 19 l--1 5. Charmey. 16 21 19 16 6. Vaulrnz . . . . 17 22 20 17 PROGRA~1ME. - Mois de mai. Exercice écrit de grammaire et <l'ol'thographe. Prépa ration orale et correction. Exposé de la marche à suivre clans la leçon modèle, fait par un maître désigné par le so rt. Examen du cah ier de contrô le ùe l'année précéden te el discussion à ce sujet. .Novernb·re. Cours de perfectionnement. Decembre etjanvie·r. Au choix du Comité de chaque ce t·cle. .10 Horaire des examens de gymnasl'ique Cercles : 1. Vanlruz (place du Stand), samedi 7 juin, à 2 heu r es.

2. Gt'Uyères (plaine des Marches) , lundi 9 juin, à 2 heures. 3. Vuippens (Marsens, place de l'hospice), mardi 10 juin, à:-! h. -4. Alb euve (près du Stand), merdrecli Il ju in , à 2 heures. 5. La Roche (Rau teville), vendredi 13 juin, à 2 heu res. 6. Chat·mey (Charmey), sam edi 14 juin, à 2 h eures. 50 Les punitions à l'école primaire Si j'ai mis ce tractandum important, dit M. le Présiden t , c'est parce que .plusieurs maîtres ne procèdent pas assez grad uellement quan cl ils puni~sent leurs élèves. Le secrétaire donne lecture des art. 55 à 67 du Règlement général se rapporta nt a ux punit ions à infliger aux élèves de l'école primaire. Comme vous le voyez, contin~e M. le P résident, il faut suivre une gradatio n rigoureuse et veiller à ce que la punition soi.t toujou rs proportionnée à la g-ravité de l a faute commise. l'\e nou s emballons clone point et n'exigeons pas la prison à la préfecture pou r des fautes peu graves en elles-mêmes, par exemple pour des élèves qui ont


254 fumé. ::'\e visons pas à ulileuir, par le moyen des punitions, un e discipline de fer à notre école. Cherchons des moyens moins rigoure ux , mais pr éventifs. Refusons plutôt, à nos élèves indiscipli nés, les récompenses qu'ils sollicitent à la fi n de l'an née scola ire. 11 y a , sou~ ce rapport, des Com missions qui agis$ent très bien en refusant l'é ma ncipat ion ou le congé. La discussion étant ouverte à ce sujet , M. le Président donne la pa1·ole à M. le Préfet, bien placé pour no us ren seigner sur cette q ues ti un. M. le Préfet tr ouve que M. l'lnspecteur a procédé tou t à rait logiquem ent. Il com pare ce qui se passe à l'école à ce qui se passe dans le service mili taire oü l'on suit une marche hiérarchique. Ainsi, on n'adresse pas à un colonel un rapport rentrant dans la compétence d'u n caporal. 11 doit en être ainsi à l'école primaire. On n'adresse pas à la préfectur e des rapports pour des fautes q ui doivent êtrn punies par l'inst itu teur ou la Commission. ll nom; enga ge donc à ne r eco ur ir it la préfecture que da ns les cas très graves . 11 nous parle d' un cas de ce genre qu i s'est passé à Bulle l'an née dernière. Il attire spécialement notr e attention sur le point suivant : pour adresser un rapport à la préfecture, il fai;..t qu'il y a it eu enquête de la pa1·t des autor it és scolaires locales. M. !'Inspecteur remer cie M. le Prél'et des paroles qu'il a bien voulu nous adr esser sur cette question. Il no us fait encore les deux observations sui vantes : 1° To ut élève renvoyé de l'école ne p eul y rentrer sa ns être p orte ur d' un bi llet émanant de l:-t Commission , du mo ins la de uxième l'ois; ::2° Les rapport s adressés à la préfecture ne doi vent pas être fail s s ur les formu lair es des rapports he bclomadair es, mais écrits sut· une fe uille volante el forteme nt moti vés et a ccompagnés du préavis de la Commissio n scola ire. M. Bovet regrette l'absence des Commissions scolaires à la confére nce cl'a ujourd'h ui et désirerait la publication de cc ciui v ient d'è t1•e dit. i\l . Pasquier es t partisan des moyens préventifs. Il demande l'explication de l'art. 66, ler alinéa du Règlement général et ne comprend pas pourquoi la pa resse invétérée, la m:ciuvaise volonté persista nte so nt p u nies de l'expulsion définitive. M. le Président nous parle de ce qu'il fa ut ent endre par par esse invét érée, ainsi que de la décision du corps inspectoral et de la Direction, ciui ont é té unanimes à cet égard. Il n' y a en cette occurrence que deux a lternatives à choisir : ou bien l'en fa nt tra va ille, a lors il r es te en classe; ou bien il ne travaille pas, il faut alors le chas:,;er. M . le Président finit ce tracta ndum en no us donnant q uelques rensei g·nements touchant les nouveaux livr ets scolaires qu i serviront de bulleti n. lis seront expédiés a ux parents à la fin de j uillet , d'octobre, de janvier et d'avril. 6° Pr opositions de M. Tinguely M. Tin guely a la parole pour développ er ses propositions. a) Ca rte manuelle d u canton . - Je t rou ve que la carte ma nu elle clu canton ne convient pas au x élèves du cours moyen auxquels elle est destinée. Elle est trop cbargée et les districts n'y rnnt pas assez di stincts. Je demande donc un e nouvelle carte mieu x appropriée à son but,. Approuvé et décidé d'i nter venir a uprès de la Direction à cet efl'et.

255 b) néclam tiuns medicates pou1· ec:olic 1·s matad_ifs, - Je cleri:ia nde qu e les décla!'a tions médicales soient plus mot1vees et ne consiste_nt pl us en ceci: Tel enfan t est dispensé de l'école po ur cause de ~!üadie. A cc pronos M. le Président nous rappelle le docteur ofücwl des écoles. C'êst ~le lui surto ut qu'il fa ut exiger la délivrance des cert_ificats. Il rappelle également ce qu'il y a à 1:aire en cas ~le mal~die épidémiqu e p rovoquant la fermetu re de l'ecole. Celle-ci d?1t e lre p rononcée par l'i nspect eur et no n par le docteur. - Pour rep ondre à M. Tinguely, il est entendu que la préfectu re .et M. l'lnspecteur ,-'entendront à ce suj et p our adresser une circulaire à Messrnur s les docteurs. c) Emploi du p r oditit des amen d es scolaires . - ,l e n'.approuve p as l'emploi act uel des amendes scola ires. Nous no us attirons souvent les r ep roches des parents gui trou vent que nou s. a vons tou t in térêt à l'aire p ayer les amendes. La Ca_isse de retm1te lait cle b~lles affaires elle place chaq ue année des ca pitaux . Je t rouve cl one_fJ U elle pourrai't se passer des amendes scolaires que l'on affecterait à des œuvres de bien raisa (Jce, telles que l'Institut des sourds-m uets à Gruyères ou à !'Orph eli nat Marini à Monte t. . , M. Dessarzin voudrait que M. Tinguely ass1stàt à que lq ues sea nces du Comité de la Ca isse de retraite pour savoir si la Caisse est d:rns un élat a ussi br illant qu'il le suppose. Si la Caisse a été da ns un etat p!'ospère ces dernières ann ées, il n'en est pl us de même à l'. heuro actuelle e t rie n ne nous dit (J u'il ne l'aille pas, dans un avernr J) ~U é loigné, é leve r· à 40 fr. la cot isat ion a nnu elle. Lecture ~s.t cl on nee d 'une circulai re du Comilè de la Caisse concer nan t les arrernges de cer tai ns membl'es . Dans la circo nsta nce, M. le Préfet esti me q ue char ité bien or don née co mm ence pa1· soi-même. . 1\1. Ti ng uely se déclare sat isfa it des explica tions clu nn ées e l rnt1 re sa proposi Lion ; . , d) Ordres du jou r· p oitr l'hiver et l'ete. -. J 'a i. l ruu ve ces 01·~1·es d u j our bien ordonnés, sau f' celui de l'éte fJ u1 dem ande à e tre r eman ié. , M. Grand jea n ra ppelle la décision qui a étc pr ise à ce pr~pos a h~ con férence du :J l octobre dernier, à savo n· que les ma itres qu i auraient des observations à faire vo udraient bie n en même temps indiqu er le moyen d' y reméd ier., . . . . . ,. Sur la proposition de M. le Presiden t., on dec1de de Jo111dre M. 11 11guely à la Commission des ordre_s du jour ; . . e) Pub lication s de la Dir ection de l'Ins tru ct10n p u bl1.que. - Je dés'ïrerais que les p u bli eations officielles de la. Ti t. Direction de l' inst r uction p ubliqu e fu ssent publiées dan s le Bulletin-Ec:ole . . A ce propos, M. Magnin de mande si les institu_teurs n e pourra ient pas ètre mis sur le même p ied que les ecclésiasti qu es en r ecevan~ la Feu ille officielle gratuitement ou tout au moins pou r la m01 trn de l'abon ne ment. li y aurait là une démarch e à faire. . r) Uinstituteui· est-il une autorité _scolair~? -. ,Je suis à me demander si l'instit ut eur est un e autor ité scolaire om ou non . J\l. le Président rép on d que l'in st it uteur est une a utorité dans son école, mais qu e les véritables a utori tés scolai res sont , pour la commune la Commission scolaire et le Conseil comm una l. . a) C'enti ·alisation des bibliothèques cle disti·icts. - La cenlral'.sation tic~ bibliotlièques de districts 11' 11 p.1s été heLH'emc. ,Il rautlrail ré tab li r les bibliothèq ues d'arrondissem ent. J';:u Lie ma mle p lusieurs fois des l ivres à la biblio thèq ue cent r a le, qui ne m'a point r épondu .


256

2G'Î

M. le Président répond qu'il n'a jamais été favorable à celle centralisation. h) Vcu;einatiuns officielles. - L'instituteur est-il tenu de donner sa salle de classe pour les vaccinalions officielles et de faire acte de présence pour ces opérations 1 De plus, est-il, en cette circonstance, Je plat valet de M. le docteur qui l'oblige à tenir le vaccin et à laver la place. Dans tous les cas, je n'admettrai plus d'être insulté par le docteur vaccinateur, comme Cl:lla s'est passé le t8 avril écoulé, en présence de toute ma classe. M. le Préfet et 1\-1. le Président sont d'avis que, si le docteur a clépassé les limites des convenances, il y a lieu pour :\1. Tinguely d'adresser un rapport motivé à la préfec ture. Qua nt à la question de la salle, il est tout naturel que, dans les localités dépourvues d'établissements publics, la salle d'école est le lieu tout désigné pour ces opérations.

cet après midi no us a pleinement tléùommagés des peines du semestr e cl' hiver. THORTMilRRT, D., secl'ét. Botterens , le 5 mai 1902.

7. Propositions individuelles. Divers. l O Le rapport annuel devra ètre fait, cette année encore, d'après l'ancien formulaire. - A propos du nouv eau registre des absences, ne pas oublier d'expliquer, à la rub riq ue « Divers ,, les motifs pour lesquels les 150 demi-jours de classe, en été, ne sont pas atteints . 20 Mettre le matériel manquant dans le Bulletin de commandi;; si la Commission scolaire refuse ce matériel, alors vous serez à même d'en faire l'observation clans le Rapport an nuel. 30 M. le Président rappelle l'art. 37 du Règlement général cl'apres leq uel un élève ne peut déménager qu'avec ses parents, et l'art. 78 suivant lequel l'élève est tenu de fréquenter l'école du cercle scolaire qu' il habite. -1° Les préavis concernant les promotions étaient en général bons. Plusieurs maitres n'ont pas vou lu promouvoir des élèves qui avaien t deux années de cours et qui n'avaient pas de notes 4 à leur acLir ; cela n'est pas juste. . 50 No minations. Le secrétaire soussigné, ayant sollicité sa démission, est remplacé par M. Barbey, inst. à Morion; M. Gremion, ins L. à Bulle, est dési gné à l'unanimité comme rapporteur pour la question à traiter en 1902- 1903. 6° Aucun livrcL scolaire ne sera admis à l'avenir s'il n'est pas revêtu d'une date et d'une adresse complètes. Il est midi trois quarts. Il reste encore à liquider les tractancla de la Société de chanL. Mais, vu l'heure avancée et sur la propositiou de 1\1. le Préfet, il est décidé de renvoyer ces trac landa à une séance Lzltérieure. M. le Président nous adresse deux mots de rcm€rciemen ts pour l'attention que les membres ont eue pendant la séance. Il ~'adresse surtou t aux instiluteurs mod èles ve rs lesquels nom, devons nous tourner pour tâcher de les imiter. Il y a même des instituteurs maladifs qui poussent le dévouement jusqu 'à l'héroïsme. Sur ce, la séance est levée. A 1 heure, presque tou s les membres se rencontrent à l'Hôtcl-deVille oü a lieu la partie récréative de la journée. Tou s font honneur au banquet on ne peut mieux servi par M. Gex. Si à cela nou s ajo utons la présence de M. Python, directeur; de M. le Dr Alex, rév. c uré de Bulle; de lVl. le pré~ iclent Morard ; de ?11. le préfet Ocly; les toasts, les ch ants, les productions individuelles, les vins d' honneur offerts abondamment par des a mis génér eux, l' humour de M. Pasquier, maj or de table , no us pouvons assurer que

***

Echos des conférences valaisannes Jeuùi 17 avril les instituteurs du district d' Hérens étaient convo qués à Èvolène pour leur conférence annuelle.. Quel temJ)s l pluie et brouillard eau et boue route et chemins affreux! Mais ce fut la seule tach~ de cette jou1'. née si féconde en lumières, en harmonie et. en gaîté. . Quelle ne fut pas notre satisfaction de c~_m_pter, parmi les_!nembre_s honoraires M. Giroucl le sympatluque pres1dent de la Societé valaisanne d'éiucalion, le~ Rév. Curés de Vex, d'Hérémence et d'Evolène, ~-1. Rong préfet du district, et le Conseil d'Evolène. Après 'ia pr ière d'usage, M. le vice-président Pitte)oucl nous fit ~~1rt tles rel(rets de notre Inspecteur de ne pouvoir assister à ce tle reunion. Puis en termes émus il nous rappela la mort d'un de nos collèg·ues l~s plus méritants de la vallée, M. P. Follonier , institute ur à Mâche (Hérémence). . , . . Sur la proposition de M. Giroud, président, on proceùe à l'ele?tl0)1 clu Comité: M. P . Gaud in est nommé vice-président et le souss1gne, secrétaire. Puis, quatre instituteurs désignés par le sort présenten t leur travail sur le sujet proposé : Influence d'un bon ense1gn_e1:Ilent Je la lecture sur le développement intellectuel et moral des eleves. - Avantages qu'on peut en tirer pour l'enseignement des autres matières. Parmi les idées émises, citons l es s11 ivantes: . . Jo Bien lire c'est se mettre en commumcat10n avec les esprits d'élite passés ' et conte mporains pour apprendre d'eux com ment il fa ut penser, sentir et s'expr_imer. Ainsi comprise, la lecture est 1~ moyen le p lus sûr pour acquer:ir des_connatssanc_es 1~o uvelles et JJOlll développer celles que l'on possede déJà. Bien _ense1g,nee, ~lie contnbue dans la pl us large mesur e à assurer le succes de 1 en seignement des autres mat ières ; 20 Pour bien er.seigner la lectur e, le maître doit lire d'abord seu l et jusqu'au bout. Ains i les élève8 reçoivent, dès le début, une impressio n d'ensemble ; :10 Dans l'explication du texte, lr maître doit : a) Employer la méthode des interrogati?ns socraii_9u_es; . , b) JJ:tuclier le texte clans so n fond, en degageapt h dee generi1.le et en marquant les diverses parties de son cleveloppement ;_ clan~ sa forme en faisant toutes l es r emarques lu stor1q ues , geographiques du grammaticales qui convienn ent; c) Enfin, insister sur la valeur mor~le du texte ; . _ 40 L'ensei()'nemen t de la lecture laisse souvent à cleszrer, parce qu'on ne for"ce pas assez l'f:nfant à réiléchi_r. On obtie_nt ùes lec~ures peu intelligentes et peu intelligibles. Aussi , l'enfant eprouve-t-11_ùes difficultés lorsqu'on lu i de mande un compte rendu ou des explications. Efforçons-nous aussi de faire clisparaltre les accents locau x t ouj ours si préjudiciables à une lec_ture ?or recte; , 50 L'influence ùe la lect ure su r l' mtelh ge nce et le cœur de l enfant


-

258

-

-

est en rapport direct avec la qualité de l'enseignement. Le papîllon voltille de tleur en fleur et n'en rapporte jamais le moindre tré:;or; l'abeille s'enfonce dans la corolle et en sort chargée de butin. c Peu et bie n , en t'ait de lecture vaut infiniment mieux que beaucoup et mal. La lecture bien faite est pour l'enfant le meilleur moyen d'apprendre sa langue maternelle. En même temps qu'elle développe l'esprit de l'enfant, la lecture forme aussi son cœur. Si, d'un côté, elle fait briller aux yeux des élèves les exemples de toutes les vertus morales et sociales, de l'autre, elle doit flétrir les lâchetés, les forfaits et les trahisons ; 6° « Qui sait sa langue comprend mieux toute chosfl. , Par la lecture méthodiquement enseignée, on apprend l'orthographe, l'élocution et la composition; on répand la lumière la plus éclatante sur les questions de religion, de morale et de civisme; on rend fécond l'e nseignement de l'histoire, de la géographie, de l'économ ie rurale et domestique ; 7° Pour encourager la lecture, il serait à souhaiter que les bibliotl1èques paroissiales se multipliassent et s'enrichissent d'ouvrages destinés spécialement aux jeunes élèves. Pendant la discussion , à laquelle tous Les instituteurs prirent pai·t, la plupart exprimèrent le désir qu'il fùt édité un manuel spécial de lecture pour le Valais, oü l'on ferait entrer des notions d'agricu lture, d'économie rurale, d' histoire cantonale, etc. D'autres trouvent, au contraire, que si on n'utilise plus le manuel d'Histoire suisse daim l'enseignement de la lecture, il deviendra impossible de conserver le rang honorable que nous occupons dans la statistique fédérale . Enfin, plusieurs instituteurs expriment le vœu que certaines modifications soient apportées à notre livre de lecture en usage dans le cours moyen, l'Ami de l'Enfance. Après quelques remarques fort pratiques de M. le président Giraud, on déclare la séance close. Il est une heure. M. le Curé <l'Evolène nous invite à passer chez lui: nous sommes reçus en amis. La plus franche cordialité ne cesse ùe régner : chants, toast~ et joyeux propos se succèdent avec un admirable entrain so us la condu ite de notre habile major de table, M. François Crettaz, instit uteur à Vex. Il est quatre heures, on va se quitter regrettant amis, collègues, tout, même la pluie qui tombe encore. Avant de nous séparer, sur la proposition de M. Crettaz, toute l'assistance jure, d'une commune voix, de répudier toute solidarité avec l'ancien correspondant vafaisan de !'Educateur, devenu un renégat à la solde <le gens qui ont pris à tâche d.e vilipender et de bafouer tout ce que de~ p,ü1·iolcs valaisans ùoivent défendre et ai mer. P.

FOLLONrnR.

Chronique scolaire Confédération. - Subventions scolaires. - Lo Conseil fédéral a arrêt6 le texte du nouvel article 27 bis, relatif aux subventions de l'enseignement primaire. Cette adjonction constitutionuelle qui sera soumise aux Chambres et au peuple suisse a la t0n eur sui vante : « Des subsirles peu vent /Hre allou és aux

259

cant~ns pour los aider dans 1:accomp!_issemen_t des ~evoirs qui Jeu r mcombent dans le domame de l mstruct10n primaire. La loi détermine les conditions dans lesquelles ces subsides sont accordés. » Ce serait la justification des subventions scolaires, mais où sont dans cet article élastique les garanties bien légitimes demandées par les cantons î La Commission du Conseil national, réunie à Zurich, a corrigé J'œuvre du Conseil fédéral. Voici la formule issue des délibérations de cette Commission : « Des subsides peuvent être accordés aux cantons pour les aider à remplir les devoirs qui leur incombent dans le domaine de l'enseignement primaire. Les détails sont prévus par la loi. L'organisation, la direction et la surveillance de l'école pr·im aire appartiennent aux cant ons, sous réserve de l'art. 27 de ta Constitution fédérale. »

M. Ruchet, chef du Département fédéral de l'Intérieur. s'es t déclaré d'accord avec ce texte. Suisse romande. - Sténographie. - C'est aujourd'hui l•r juin, que se tien t à Lausanne l'assemblée générale annuelle de la Fédérati0n sténographique romande, fondée en 1894. Les personnes connaissant la sténographie Duployé peuvent demander leur adm ission comme mem bres actifs de la Fédération sténographique romande en s'adressant à son président M. .J. Feierabend, rue de Bourg, à Lausanne. La cotisation annuelle des mem bres actifs n'est que de 1 fr., et elle donne droit à une réduction de prix équivalente pour l'abo nnement au journal sténographique Le Signal, dirigé par M. L. Mogeon. Les vérificateurs des comptes du dernier exercice sont M. J. Gremaud, secrétaire à la Direction de !'Instruction publi4ne et M. F . Bonabry, professeur de sténographie, à Fribou rg . On peut se procurer les ouvrages duployens à l'Irnprimerie catholique de F ribourg au même prix que chez les éditeurs. - E x amens des recrues . - L'ordre des examens de recrues pour le canton de Fribourg est le suivant : à Fri bourg, les 22, 23, 24 et 25 septembre; à Bulle, les 26, 27 et 29 septembre; à Châtel, le 30 septembre; à Romont, les 1er et 2 octobre; à Tave l, 3, 4 et 6 octobre; à Morat, 7 et 8 octobre ; enfin, à Estavayer, les 9 et 10 octobre . . L'Expert désigné pour ce canton est M. Eperon , professeur, a Cossonay. ;:..'Expert pour le canton du Valais est M. Scherf, professeur, à Neuchâtel. Nous indiquerons dans notre prochain numéro l'ordre des examens dans ce canton. Neuchâtel. - Examens des candidats au brevet de capacité. - Les examens de~ candidats au brevet de connaissances po nr l'enseig n<'ment primai re ont rlur(• cinq j ours. Le 14 et


-

~60 -

le 15 avrii, session pour les épreuves écrites; puis, les 28, 29 et 30 avril, deuxième session pour les examens oraux. Ont obtenu le brevet de capacité, 8 aspirants et 37 aspirantes sur 54 candidats présents au commencement des examens. Trenteneuf aspirantes ont obtenu, en outre, le brevet pour l'enseignement dans l'école enfantine. Genève. - t M . Georges Favon . - Le 17 mai , est décédé à Genève, à l'àge de 59 ans, M. Georges Favon, conseiller d'Etat et directeur de l'Instr uction publique. Entré au Consei l d'Etat en janvier 1899, M. Favon a signalé son passage si court au Département de l'Instruction pu blique par des œuvres im portantes : amélioration du traitement du personnel enseignant primaire; création du Technicum ; développement de l'Ecole ménagère et professionnelle; loi donnant la garantie de l'Etat à la pension de ret raite en faveur des fonctionnaires de l'enseignement secondaire; agrandissement des loca ux universitaires, etc, etc . .. Conseiller national très écouté, polémiste redou table, M. Fa von fut un homme d'E tat extrêmement habile. Le gouvernement et Je penple de Genève lui ont fait, le 19 mai, d'imposantes funé ra illes.

:&XXIe ANNÉE

N° 12.

15 JUIN 1902

~e ~ulletin pédagogique "'

L1 Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISA NNE D'ÉDUCATION ef d u

Musée pédagogiq ue

l

paraissant les i" el 15 de chaq ue m ois RÉD ACTION .\I. n ~~"lsmounc: , Di rec te ur <le l' Ecole normale de Hrwterive. près F,·il,ou,·g. ~ --~~-~

.ABONNE1'IEN'l'S

a- AN1'101'"CES

Jmpl'imel'Îe catholique, Grnn d'B ue . ·1:1. .\ 1. Jt Grn:.\1.um. secréta ire. ~t Fribourg. ~~-~w-~

Abonnement pour IA Suisse, fr. 3. -

Pour l 'étrm1ger, fr. 4.

- - .x- -

Appel du Comité de la Société fribourgeoise S!Education. - Programme d e la réunion générale, à Romont. - Dewx: mot.~ sur la guerre ile Ra1·ogne (s uite1 . - L'mstruclion publique au temps de la Rome des Papes ,suite . - Pédagogie et ,lénographie (suite). - Nos patois. - Biblio_q.,.aphi es. - Correspondances . - Chronique scolaire. - ,1 vis ofliciet. - iv lusée pédagogique cle Fribourg.

SOMMAIRE :

A VIS OFFICIEL Caisse de retraite des membres du corps enseignant fribourgeoîs Les membres de la Caisse de retraite d u corps ense ignant primaire et secondaire sont convoq ués e n assemblée générale ord in aire, à Fribourg, grande salle de .l'Ecole des filles, sur lo luudi 9 j nin p1·ochain,.it l ½ heure précise de l'après-mid i.

Tractanda: Jo Nomination d u Bureau; 20 Rappor t admin is tratif du Comité poul' 1901 ; 30 Approbation des comptes de 1901 ; 4° Fixation de la cotisation pour 1902; 50 Nominatio n de la Commission examinatrice des co mptes; 6° Questions éventuell es. Au nom du Comité : Le secrétaire, H. Guru.oo. -

-

t t t t- -

A l'h:ole: Le maître. - Qu'est-ce qui sépare le rire des laPmes ? L'écolier (lr iomphan t) - Le nez, M'sieu . ·--··- ··-::v x.-:::-:::---

APPEL du Comité de la Société fribourgeoise d'Education

Cmœs ASSOCIÉS ET DÉ VOUÉS AMIS, Le jeudi 3 juillet prochain, notl'e Associat ion tiendra sa réunion générale annuelle dans le chef-lieu du district de la Glâne. Elle s'est réunie quatre fois déjà clans cette aimable et hospitalière ci lé oü les autorités et la population lui ont ménagé l e plus sympathique accueil. Le 3 juillet, nous nous retrouverons à Romont , animés des mêmes sentiments qui faisaient. battre le cœur des participants à l a première assemblée plénière de notre Société, et , comme au 3 juillet 1872, nous pourrons redire ces mols de r appel qu e signait M. le professeur Homer,


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.