10. Je vous salue, Marie. - 11. Janua cœti. - f2. Invitation au culte de MariE>. - 13. Le mois de mai. - 14. A la reine du ciel. - 15. La mèrP d'affliction. -- 16. L'image. - 17. Le ~:~aint nom de Marie, - 18. 0 domina mea, - 19. Vas insigne d~voti,)ni!; . _ 20. Regina martyrum. - 21, 22. Ave maris stfllla. - 23, 24. Ave Mana. - 25, 26, 27. Litania lauretana. - 28. Louange à I'Eucha. ristie .. - 29. Hrec requ~e~ mea in i;'a:cu.lum sreculi .. - .30. Ego dorm10 et cor meum vJgJiat. - 31. DJscJte a me qma m1tis sum et humilis corde. - 32. 0 esca viatorum. - 33, 34. 41. 0 salutaris - 35. Verbum supernum. - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus Deus, amor meuR. - 38. Panis angelicus. - 39. A"\"e varum. 40. Anima Christi. - 42, 43, 44, 47 . Tanum Prgo. - 45. 46. Pange lingua. - 48. Adoramus t~>. - 49. 0 bona Je~u. - 50. Pendant l'Avent. - 51. Gloria. - 62. S11r la venue de JéRus Christ. -53. Dans la nuit de Noël. - M. Hymnus S. Bernardi de S. Nomine Jesu. - 55. Regret et amour. - 56. Sur le mystère de la croix. - 57. Vere lan gu ores nostros. - 58 In domini quad1·agesimre. 59. Résurrection de Notre-Seigneur. - 60 Invocation à l'Esprit saint. - 61, 62. V eni creator. - 63. L~J Trinité. - 64. Saint Ango gardien. - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut catholique. - 67. Cantique pour la bonne mort. - 68. Cant1que de S. FrançoisXavier. - G9. 70. Motets.
Ce recueil coûte t fr. 20, seulement. Par douzaine, le 13m• en sus. OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR
•
BBRN.~RD
Grammaire du Yttlais,
TITRE
PRIX - 80 - 60
• La ri v" o.t Fleury Grammuil"e préparatoire • XXX Catèchisme du diocèse - 50 • XXX Ami de l'en{am:e, 1er livre de lecture, tOme édition - 60 Guuu 2me Lir>re de lecture (livre de l'elève) 1 50 , » (livre du mail re), 2 50 Elements de géographie à l'usaae des écoles vrirn. - 45 • BOURQUARP Bible illustrée a l'usa ge de ln Jeunesse 1 • s. .M. ll.léthocle de lec-l!we correspondant avt"c les tableaux du même - 4-5 • J . Sr W. Abrégé d'histoire de la S111sse, suivi d'un précis d'iost. civ. - 70 Elémenls d'al"itlunétique, suivi de 2000 exercices et problèmes à l' n!Hge des écoles primaires 1 • Kœbl, prof. Recueil de chant.~ pnur l'école et la famille, précédé d'une méthode élèmentaire et d'un petit solfége ') 1 25 • PBRRIARD et Aux HCJ"ttes suisses, opuscule spécialement destiné aux élèves Go LAZ dt>s cours de répétition - 60 0 LAROUSSB Dictionnaire complet de la langue française, rllustré, 3 50 No,., eau dictionnaire de la larogue française, illustré, 2 60 " " tBUZINGBR Carte de la Suisse pour les écoles tPApier japonais) - !iO SOB!IRR Sujets et modèles de leçons de choses 1 ISSARTIBR Cult11re des arbres fruitiers a toul ,eni - 60 HBINRICB No11,elle méthode de calcul oral (maitre) 1 30 WASBR Géographie illustrée de la Suisse 1 • Frère P. .Jiéthode analytique de style (année préparatoire) 1 tc , (1re 11nnée 1 10 , (2e a'lnée) 1 10 L" Li,1·e du maître pour chacun des cours, 3 -
•
xxx
•
xxx
•
• •
1Jne remise de 1 0 % est accordée sur le prix des ouvraJ;ell marqué• d'un • au personnel enl!leignant et, d'une mani~re générale, aux autorités communale• et détaillants. 1)
1 fr. pour les abonnés de l'Ecole primaire.
IX"'• ANNEE .110 ] 1
1 .,**
SION 10 Dai 1890
L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOL PR IMAIRE paratt chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la 8ulsse, 2 rr. 30. Union postale 3 rr. Annonees, pri:t 20 cenl, la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole pr1:maù·e recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte·rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE: De quelques vertus particulièrement nécessaires à l'instituteur. - Les instituteurs et l'agriculture. - La lecture et les bibliothèques rurales. -
Des absences scolaires. -
De l'enseignement de la morale au moyen de la lec-
ture et des récits. -
Partie pratique (Composition et Dic-
tées).- Variétés (Le mois de Marie. La revanche de ces dames.).
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
~~====~
Avis à nos abonnés
Il .
1 •·mpression de ce N• a été retardée ensuite des grands travaux . f em p s, YU dont.. I notre imprimerie a été surchargae ces d ermers J'approche de la session du G1·and-Conseil. Nos lecteurs voudront bien excuser ce retard . L'Ecole primaire donnet·a encore dans ce mois u~ N~ qui ser~ probablement accompagné d'un ~upplément. ~ett~ hvr~1 son, qm sera la dernière de l'année scolaire t889-90, conh~ndra en outre le titre et la table des matières. L EDITEUR.
li les e& grand succès à l'Exposition Unlwerselet de GRAINS CIDRES et le de 1889. BIÈRES Vins et Eaux-de-Vie de Grains
VINS DE RAISINs SECS
Tout le mond~ peut fab!iquer du Tin, ctu cidre, de la btere, de l'ean-de-~le . Du Vin rouge et blanc ; soit ave.c des rai11ins secs ou du sucre, so1L avec du blé ou du seigle, de l'orge, du maïs, du riz, etc. Le Vin obte~u avec l'un ou l'autre de ces produits est aussi bon que le vin naturel , meilleur même que les vins de plusieurs vignobles, comme force alcoolique, comme couleur et comme goüt, et revient à 0 Cr. ~2 c. le litre, fabrication très facile. Du Cidre imitant l.es meilleurs cidres de Normandie à 0 fr. 0'7 c. le litre. De la Bière excellente à 0 Cr. JO c. le litre. Par de nouveaux procédés, Brevetés S. G. D. G., 3 Médall-
Immense avantage de f~briquer du vin ou de l'eau-de-v1e avec du blé, du seigle, orge, .etc . • a.ttendu qu'après a~oir retJ.r é le vm ou l'eau-de-v1e, .es rés1dus ont encore autant et même plus de valeur pour la nournture des bestiaux (procédé tout réce::1t). Pour recevoir toutes ces méthodes Cranco à domicile, envoyer 2 Cr. tJO c. An timbres ou mandat-poste à J. Poiret, till rue Meslay, Paris. Sur demande, il sera joint. à l'envoi, sans augmentation de p~Ix, les conditions de rep.résen~atwn pour être seul concessionnaire du droit de vente dans ~n ou plusieurs cantons, arl'ondJssement ou département, pendant la durée du brevet.
Choix de Cantiques catholiques l'usage de l'église, des écoles et des .familles, recu~illis par F~-0. Wolff, professeur au collège et orgamste de ~a cathe~ral~ de S1.on. • Ce recueil, dit la Cecilia, excellente petite publication éd1tée
1
N•ll
SION, 10 llrlai
1889-90
L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION
De quelques vertus particulièrement nécessaires à l'instituteur Ce que vous devez rechercher avec le plus de soin dans le compte que vous aurez à rendre à Dieu, ce n'est pas ce que vous avez dit, et ce que vous avez fait ; car les fautes que vous commettez par vos paroles et par vos actions, vous sont ordinairement assez connues et assez facilement présentes à votre mémoire, tandis qu'il en est autrement de l'intention que vous aurez eue, et de la manière dont vous aurez agi. A l'égard de l'intention, saint Paul nous l'indique en disant : Quoi que vous fassiez, soit en parlant
ou en agissant, faites tout au nom de Notr~J-Seigneur Jésus-Christ, non pour plaire aux hommes, mais à Dieu. C'est l'intention que vous devez avoir dans tout ce qui concerne votre emploi, et le seul motif que Dieu aura pour agréable dans tout ce que vous ferez. N'est-il pas vrai que souvent vous n'y avez presque point pensé, et que, le plus ordinairement, vous n'avez eu aucune intention bien précise ou que, si vous en avez eu quelques-unes, ces intentions ont été souvent naturelles et humaines? Ainsi, ce seul défaut aura vicié tout ce que vous :mrez fait, quelque bon qu'il ait été en lui-même, et aura mis obstacle aux: bénédictions de Dieu. Vous ne lui rendrez pas un moindre compte touchant la sagesse et la gravité avec lesquelles vous devez exercer votre ministère, sans vous familiariser, d'une manière peu convenable, avec ceux dont vous êtes les maîtres. C'est la vertu de gravité que saint Paul a recommandée avec le plus de force à Tite, son disciple, comme ministre de l'Evangile, et qu'il a crue plus nécessaire pour lui-même que d'autres excellentes qualités. Après le zèle pour l'instruction et la pureté des mœurs, une grave modestie est la vertu la plus utile à ceux qui sont chargés d'instruire la jeunesse.
-
IIi
16! -
Ne négligez pas non plus le compte .qu~ vous d1wez rendre de votre patience et de la moderatiOn de votre humeur; car c'est encore un po.int des plus importants auquel vous devez être très attentifs, surtout lorsque les en.fants dont vous êtes chargés font quelque chose de mal a propos, et que vous êtes obligés de le~. reprendre ou de, les corriger. Il n'y a rien à quoi vo~s deviez mettre p~us d application qu:à m~itriser vos passiOns,, en ~orte quelles ~e l'emportent Jamais sur vos bonnes resolutwns ; et ce dOit être là un des principaux articles de l'examen que vous devez faire touchant le compte que Dieu vous demandera de votre e:Oploi. Pensez-y bien sérieusement. D'après le B. J.-B. de la Salle. LES INSTITUTEURS ET L'AGRICULTURE
Voici un exemple bon à suivre pour les instituteurs primaires qui ont déjà reçu des notions ~'ag~icultur~. Depuis six ans, j'ai, dit M. Financ.e, mstitut~ur a ,Bralleville un musée scolaire agricole qm, chaque JOUr, s agrandit, 'soit par les nouveaux. produits que je peux me procurer soit par ceux de mes élèves qu1 sont assez heureux pour 'en trouver. Il renferme quelq.ues spécime~s s~r les pierres, les terres, les métaux, les bOis, le. verre, l écl~Irage, le chauffage, les matières textiles et les tissus, le cmr, les substances alimentaires, les boissons, etc., etc. . . Dans une caisse spéciale, j'ai un échantillon de~ p~mci paux engrais, des amendements ; des greffes artificielles, voire même des tuyaux de drainage avec quel.ques~uns de leurs accessoires ; des ~graines fourragères et legummeuses, ~.~. . Dans mes leçons de choses, concernant l'agri~u~ture, Je proportionne à l'âge et à l'intelligence d~ mes ~leve~, les notions que je leur transmets, et, tour a tou~, Je fa1s .appel à la méthode expositive ~t à ~a méthode mterroga.tive. Je tire en quelque sorte de 1espnt des enf~nts, par. ~es questions qu'enchaîne le raisonnemen~ analog1q.ue, .,les 1?ees qui y sont déjà, quelquefois à. leur msu ; pms ) exphq?e ce qui est nouveau pour eux en les termes les plus clairS et les plus simples. , . . . . Chaque leçon est suivie d un questwnnaire tres so1gné
-
163 -
et qui oblige l'élève à réfléchir et à répondre par écrit, par de~ phrases entières tirées de son propre fonds. Il va sa~s dtre. que .me.s leçons roulent principalement sur des objets qm le~ mteressent, par conséquent sur l'agriculture. Le but que Je me propose est, non pas de faire des savants, mais des agriculteurs intelligents. Ces leçons sont complétées par des promenades aoricoles faites le jeudi quand le temps le permet ; dans ces promenades, comme dans les opérations de calcul, je leur démontr~ les ava~tage.s que nous rendent les oiseaux; je fais appel a leur bienveillance pour la conservation des nids le bo~ traitement des animaux ; je leur apprends la natur~ des diverses sortes de terres qui forment le territoire. Je leur fais distinguer les argiles et calcaires magnésiens, appartenant aux marnes irisées ; argiles, dolomie, calcaire, m~rne, des grès,. des calcaires du lias. Je ra.masse, avec eux, s?rt des ammomtes, des gryphée~, des platules, des spiriferes, etc., appartenant à cet étage; je me sers, pour ces leçons, du bon ouvrage de M. Braconnier. Je .leur don~Je, sur le ~errain, d.es notions d'arpentage et meme de mvellemant; Je leur fais connaître les principales plantes, soit mérlicinales, soit fourragères que nous pouvons rencontrer. ~ l'école, ils ~pprennent ce que c'est que la matriee génerale, la matrice cadastrale, l'état de section, le plan . , Ils savent ce q~'on appelle centime, sa valeur, ce que 1o~ nomme contr1bution foncière, mobilière, des portes et f~netres et, pateut~s, et même ils reçoivent quelques notions sur 1economie rurale et domestique sur la comptabilité. J
LA LECTURE ET LES BIBLIOTHÈQUES RURALES.
, On. peut dire que l'enseignement de la lecture est tout 1enseignement ; c'est snrtout là qu'il faut sortir de la rou-
tine. On doit le commencer, naturellement, dans le cours é.Iémentaire, par les éléments et de petites phrases, et contrnuer par des lectures graduées renfermant des connais~ances u~uelles .. .Les leçons doivent, autant que possible, etre toujours dmgées par le maître; on conçoit que les aides ou moniteurs n'aient point le talent pédagogique né-
-
-
164 -
cessaire pour enseigner la lecture aux petits enfants. Dans le cours moyen, les lectures seront suivies de comptes-rendus oraux. Bien que la lecture dans les manuscrits et dans le latin soit généralement abandünnée, je crois cependant qu'il est bon d'y exercer les enfants. Dans le cours supérieur, les lectures seront suivies d'explications de mots et de résumés par écrit. C'est dans ce cours qu'il faut enseigner la lecture expressive à laquelle on ajoutera de fréquentes analyses logiques orales où les inversions seront rétablies dans leur ordre naturel et les incidentes séparées ; enfin par un enseignement intelligent, il amènera promptement les élèves à lire convenablement. Mais tout cela ne serait rien si l'instituteur ne parvenait à donner à ses élèves le goût de la lecture. Pour cela, il est indispensable qu'une bibliothèque publique soit fondée et entretenue 'dans chaque village et que des fonds soient votés à cet effet. L'instituteur en sera naturellement le bibliothécaire, chargé des prêts et de la surveillance. Les ouvrages seront illustrés, variés, à la portée des lecteurs, ils renfermeront des biographies d'hommes illustres, des récits historiques, des c.ontes et des romans moraux, des œuvres scientifiques sans prétention et sans expressions tschniques. Si la bibliothèque est fréquentée, elle contribuera puissamment à répandre l'instruction. Les livres prêtés ne doivent pas être gardés plus d'un mois et ils doivent être rendus en bon état ; d'ailleurs il faut qu'ils soient reliés et non brochés; sans cela, ils seraient bientôt hors d'usage. Pour augmenter le fonds de la bibliothèque, on peut solliciter des dons de livres des personnes généreuses; il ne faut point se lasser de leur faire un appel auquel elles ne peuvent manquer de répondre. Une souscription peut être faite dans la commune; les plus grands élèves de l'école feraient circuler les listes de souscription; en outre, on peut aussi faire des quêtes aux mariages et aux distributions de prix. Il est indispensable d'avoir un meuble spécial pour la conservation des ouvrages ; ce meuble doit avoir un fond en bois, fermer à clef et être muni de rayons à crémaillère. Le bibliothécaire doit lire lui-même à ses élèves quelques pages intéressantes des volumes de la bibliothèque;
165 -
il est probable qu'ils demanderont à emporter ces volumes
.dans leur famille. D'ailleurs, sans attendre qu'ils en demandent, il peut leur en distribuer en prêtant tout d'abord les volumes illustrés. Quelques-uns au mùins seront lus dans la famille et l'habitude de la lecture sera prise ; n'y en eût-il qu'un seul qui lût le sien que ce se_rait dé)à un bo.n résultat. Des lectures publiques peuvent etre faites le dtmanche par l'instituteur; mais c'est l~ une entreprise assez délicate et qui ne manque pas de dtfficulté. Le catalogue des ouvrages contenus dans la bibliothèque sera. copié par les enfants, et distribué par eux dans les familles. C est ainsi que les élèves prendront l'h~bitude ~t le goût .des saines lectures, en meme temps qu Ils accro1tront leur mstruction. ALFRED CHARRON,
Professeur
~
l'Ecole professionnelle de Montargis (Loiret) . ~
DES ABSENCES SCOLAIRES.
Les progrès constatés dans nos écoles sont-ils en rapport direct avec les peines que se ~onnent les .~embres du corps enseignant et avec les sacnfices que s Imposent les communes et l'Etat? On n'ose répondre affirmativement à cette question. Des causes multiples entravent la bonne marche de nos cla:~ses, notamment les absences scolaires. Tant que nos lois ne seront pas refondues et rendues plus sévères, tant que l'autorité n~ po.urra infliger des punitions rigoureuses aux parents qm retiennent leurs enfants à la maison pour des riens, les efforts que l'on fait pour le relèvement de l'école resteront vains et stériles. Comment voulez-vous qu'une école puisse progresser, quand le quart des élèves la délaissent régulièreme~t; qu'elle puis.se étudier, d'une manière con veu able et rationnelle, les matières prescrites par le plan d'étude, quand les parents négligent d'envoyer leur progéniture en classe? On fait manquer l'école à des enfants pour d~s futilit~s sans pareilles. Je demandais un jour à un bamb1n de. hmt ans: c. Pourquoi n'es-tu pas venu en classe.. ce m~tm . .» Savez-vous quelle fut sa réponse? « Le tallleur ma p~·ts mesure pour un habillement. » Que dire de cela. Il arnve
-
166 -
très souve~t que des p~rents ne se gênent pas de poser cett~ ques!wn : « Combten mon enfant peut-il manquer ~e Jours 1école, durant une période, sans être dénoncé au Juge ? » , Je de~andais aussi à un père de famille pourquoi il n envoyait plus son fils en classe. « Je préfère, me dit-il payer un.e ~mende de 2 fr. par mois et J'envoyer à la fa: ~r1que .ou Il gagne déjà passablement. » Dans Jes contrées mdu~tnelle~,. un grand nombre de pa1·ents agissent comme c~. pere. ~at co~n~ aussi un membre d'une commission d ecole qu~ se fa1sa~t dénoncer très souvent au juge pour contraventiOn scolaire. , . Le canton de NeuchAtel, toujours un des premiers sur 1echel.le des e.xamens de recrues, possède une loi qui frappe de ~emes séve~es l~s parents négligents. L enfant .qmtte 1école à 14 ans et même à 13 s'il a obte~~· apres un examen satisfaisant, le certificat d'études. Un. eleve ne peut manquer l'école que pour cause~ de maladie .ou de mauvais temps. S'il manque - ne pouvant fo~rmr ces causes à l'appui - les parents en sont informes. En cas de nouvelles absences, les parents négligents sont. tenus de payer 2 fr. pour la première amende et 50 centimes. pour chaque autre. A la Chaux-de-Fonds, les parents qm trompent la ~ommission d'école ou l'instituteur par une fa~~se déclaration sont punis d'une amende de 5 à 20 ~r. Voila une loi excellente. Quand en aurons-nous une pareille? , Da?s le canton de Berne, un élève peut manquer toute 1annee, et cela en ne payant qu'une quarantaine de francs. Les p~rent~ profitent largement de cette bonne loi'. « 40 fr. , s~ dtsent-lls, c'est bien peu; nos enfants auront vite gagn~ cette somme. » Ils ne comprennent pas que l'instructiOn est une chose utile et nécessaire et que, sans elle, ~eurs enfants ne seront jamai~ . que de grands ignorants, Incapables de se créer une position tant soit peu convenable .. Beaucoup, au contraire, ne semblent y attacher aucune Importance. . « A quoi sert-il d'aller si longtemps en classe, me disalt un père de famille; ?ans ma jeunesse, on n'y allait presque pl s et cependant Je gagne mon pain quand même
-
167 -
et je me porte tout aussi bien que vous. » Le mal est grand, mais il n'est heureusement pas sans ·remèdes. Modifions nos lois, surtout pour ce qui concerne la ré· pression des absences, qui deviennent chaque jour plus nombreuses. La nouvelle loi scolaire, élaborée par notre Directeur de l'éducation, remédie à ce triste état de chose. En voici quelques articles : « Tout enfant qui aura atteint six ans révolus avant le 1•• janvier sera tenu de fréquenter l'école. Le temps d'école obligatoire est de 8 ans, avec 40 semaines d'école par an. Pendant les deux ~remières années scolaires le nombre Jes heures de leçons sera de 24 par semaine ; pendant les années suivantes, de 30 ~t au maximum de 32 (y compris les heures de gymnastique et les travaux du sexe). Les filles sont tenues de suivre l'école de travail encore pendant une année après leur sortie de l'école ordinaire. « Chaque semaine, les élèves primaires auront au moins deux après-midi de congé. « Toute absence non excusée sera punie d'une amende de 25 cent. Au cas où l'élève aurait manqué plus du dixième des heures de classe, cette amende serait de 20 à 40 fr. , Ceci est excellent. Espérons que tous les citoyens soucieux de l'avenir de nos écoles se feront un devoir d'appuyer cette loi. J'en reparlerai l'année prochaine, si Dieu me prête vie. Jusqu'à cette époque, elle aura été soumise au peuple bernois. M. MARCHAND, instit. De l'enseignement de la morale au moyen de la lecture et des récits. Rien n'est plus propre à animer la classe, à inspirer le goûL de la lecture, à donner du charme à l'étude et à former le cœur des élèves que les histoires plus ou moins développées que le maHre leur raconte, leur Jit ou leur fait lire. Dans une étudA récente , nous avons insisté plusieurs fois sur ce point que, pom· être vraiment profitable à l'enfant, pour servir à la fois de moyen d'éducation et d'instruction, la lecture doit êkù intelligente et nous avons expliqué en quoi consiste cette qualité, sans laquelle cet important exercice ne
-
168 -
-
peut produire que l't'nnui et le dégollt. Nous recommandons, il est vrai, pour les élèves du cours élémentaire, l'usage des livres faciles à comprendre ; des livres où, à côté des préceptes les plus simples de la morale ou des notions les plus élémentaires sur les objets répandus dans la nature, se trouvent des historiettes enfantines qu'ils retiennent et qu'ils racontent aisément. Mais il arrive fréquemment que le maître, comme la maîtresse dans la classe enfantine et la directrice à l'école maternelle, est obligé d'inventer luimême les histoires qu'il raconte pour rendre sensible quelque vérité morale, ou pour instruire les enfants en lE·s amusant. Nous ne pouvons qu'approuver cette méthode qui consiste à empruntAr à la vie de l'enfant les traits destinés à le frapper, parce que son esprit est trop faible encore pour s'élever jusqu'au sentiment qui fait agir les grandes personnes, et qui est cho.z elles la source du dévouement et du sacrifice, du courage et de l'héroïsme. Mais pour que ces faits produisent ~ur lui l'eiret qu'on en attend, il faut qu'ils ne s'éloignent pas de la vérité, c'est-à-dire que, s'ils ne sont pas vrais, ils soient au moins vraisemblables et que les enfants à qui on les raconte puissent J~s imiter. C'est le moyen d'exciter en eux le désir de bien fal~l'e. Je suppose que vous leur citiez comme exemple de bienfaisance le trait sui~~'lnt : c Un hommo très riû_he et très généreux fit construire dans plusieurs villes des hosp}ces pour les pauvres et les orphelins; et afin de pouvoir rioter convenablement ces hot~pices, il avait renoncé à toutes les dépenses de luxe, et vivait avec la plus grande économie. :t Ce fait pourra peut-être exciter leur admira~~on_. mais voilà tout, car ils sont incapables de chercher à l1m1ter. Il vaut donc mieux leur raconter un trait accompli par un enfant à peu près de leur âge et pris dans les conditions où ils se trouvent eux-mêmes. En voici un exemple : • Un jeune enfant, fils d'ouvriers, se rendait à l'école, emportant dans son panier deux morceaux d'un pain blanc très appétisssant, et dont l'un était plus gros quA l'autre. Il fit rencontre d'un mendiant àgé et infirme qui s'approcha de lui en lui disant : Ah 1 mon petit ami, voulez-vous me donner seulement le plus petit de vos d~ux morceau.~ de. pain, , car je n'ai encore rien mangé de la JOurnée, et J a1 fa1m 1 L enfant, ému de pitié, lui donna le plus gros morceau et fut enochanté de voir le mendiant manger de bon cœur. - Ah 1 d1t Je mendiant à son jAune bienfaiteur, vous m'avez renau la vie; Dieu vous bénira. Et en effet Dieu bénit cet enfant, car il devint de jour en jour plus sage ot fit le bonheur de ses parents . N'est-ce pas là une bénédiction 'P • Ce fait et d'autres semblables peuvent ètre considérés comme 0
0
169 -
étant l'expression de la vérité, car il ne manque pas de vieillards nécessiteux et infirmes, que des cœurs bons et compa. tissants trouvent, chaque jour, l' occasion de soulager. - c:est comme si vous commentiez cette parole évangélique : • Fa1tes l'aumône; soulagez los malheureux autant que cela vous est possible ; • et cette autre encore : • L'.aumône porte bonheur. ~ Mais, présentées sous la forme de tra1ts de la nature de celm que nous veno!ls de citer, ces maximes sont d'un effet plus vif et plus saisissa!lt; elles inspirent aux jeunes enfants de bons sentiments et les portent à l'imitation. Bien qu'il faille surLout offrir pour aliment à ces jeuneR cœurs des exemples de bonnes actions, il n'est pas inutile cependant d'y mêl~r des exemples du contraire, pouor exercer le jugement des élevas, en provoquant des comparaisons. Par exemple : • Deux petits garçons, Jules et Louis, jouaient ensemble dans la rue, lorsqu'ils furent abordés par une bonne vieille femme, accablée sous le poids d'un fagot de bois qu'elle rapportait de la forêt voisine pour se chaufter. Lequel de vous deux, mes enfants, leur dit-elle, voudrait bien m'aider à porter mon fagot jusque chez moi, ear je SE'ns que j(' n'ai plus de force? -Il est trop lourd, dit Jules, et je ne suis pas votre domeslique.- Mais Louis, mieux inspiré, et sachant qu'il a une grand'mère âgée qui a besoin, elle aussi, qu'on lui vienne so~ vent en aide, lui répond: Attendez, je cours demander la permission à mes parents, et s'ils me l'accordent, je reviendrai dans un instant. Louis revint en effet, ramtmant avec lui son frère aîné plus fort que lui, et tous deux, prena~t_le fagot, ~e transportèrent jusqu'à la cabane de la bonne vtellle dont Ils reçurent les bénédictions. :t Après ce récit, demandez à vos élèves ce qu'ils pensent de la réponse de Jules; ce qu'elle dénote. - Opposez à cette répouse celle de Louis, ainsi que la conduite de celui-ci. Que fait·il avant de céder aux élans de son bon cœur! Lequel dA ces deux enfants est digne qu'on le prenne pour modèle et pour ami 't - Etc ... , etc ... Voilà l'un des récits qu'il convient de faire par intervalle aux enfants du premier âge, pour provoquer chez eux la réflexion et le jugement. On aura soin, bien entend~, d'ajou~er à ces faits imaginaires, mais vraisemblables, le réCit des fa1ts réels de même nature qui se produisent quelquefois autour d'eux ou ailleurs, et dont les journaux pédagogiques manquent. rarement de rendre compte. Seulement, nous devons faire ici une recommandation expresse aux maîtres qui emploient co moyen d'éducation : qu'ils donnent les noms qu'ils veulent aux personnages qu'ils mettent en scène ; mais qu'ils ne donnent jamais les noms patronymiques de leurs élè~es aux enfants qu'ils reprAsentent comme ayant une mauva1se na~ure, ou comme étant les auteurs d'actions blâmables; ils
170
171
s'alièneraient l'affection de ceux qui seraient ainsi marqués d'une sorte de flétrissure, et se créeraient en même temps (A suivre.) des inimitiés dans le~ familles.
rien pour vous. Suget de rédaction. Faire expliquer ce que c'est qu'un égoïste, ce qui lui arrive. Dire ce que c'est que le contraire d'un égoïste. LE LEVER DU SOLEIL. On le voit s'annoncer de loin par les traits de feu qu'il lance au·devant de lui. L'incendie augmente, l'oriGnt parait tout en flammes : à leur éclat, on attend l'astre longt~mps avant qu'il se montre ; à chaque instant on croit le voir paraitre ; on le voit enfin. Un point brillant part comme un éclair et remplit aussitôt tout l'espace ; le voile des ténèbres s'efface et tombe ; l'homme reeonnalt son séjour et le trouve embelli. La verdure a pris durant la nuit une vigueur nouvelle ; le jour naissant qui l'éclaire, les premiers rayons qui la dorent, la montrent couverte d'un brillant rayon de rosée qui réfléchit à l'œil la lumière et les couleurs ... Le concours de tous ces objets porte aux sens une impression de fralcheur qui semble pénétrer jusqu'à l'âme. Il y a là une demiheure d'enchantement auquel nul homme ne résiste : un sp~ctacle si grand, si beau, si délicieux., n'en laisse aucun de sang-frOJd. SuJet de composition. Donner à décrire le lever de la lune, s~r tout aux enfants qui habitent la campagne. Attirer leur attentwn sur les beaux effets de la lune dans l'eau, s'il y a un lac, uu étang ou seulement une rivière dans le voisinage, on bien encore à travers les nuages en apparaissant et disparaissant tour à tour. On ~p prendra ainsi aux élèves et à observer les choses et à les décnre en termes simples, naturels et à leur portée.
PARTIE PRATIQUE. Co:n1positio:n
Il'
Il
LETTRE D'UNE JEUNE FILLE A SON AMIE POUR LUI ANNONCER LA MORT DE SA SŒUR, Pleurez chére Maria pleurez avhc moi votre amie... ma sœur 1 Elle n'est plu!l 1... Elle 'est au ciel avec les anges qu'elle aimait et qu'elle a invoqués jusqu'à son dernier soupir. Plaignez-nous, ~o.nne amie notre douleur est affreuse. Je ne sais pas comment J a1 le cour~ge de vous éciire. Je me trompe, j'éprouve le besom de m'entretenir de celle qui nous fut si chère ; vous comprendrez la profondeur de ma peine, vous pourrez l'adoucir en m'assurant que vous prierez et que vous ferez prier pour le repos de l'âme de ma sœur tant aimée. Qu'f!lle était belle sur son lit funèbre couvert de lis odorant_s 1 Comme elle semblait sourire sous sa couronne de roses et son volle de tulle blanc 1 Le prêtre qui l'a visitée pendant sa maladie et l'a assistée _à ses derniers instants ne cesse de répéter que notre Gertrud~ étalt un ange qui a repris sa place au ciel. Le jour de l'enterrement, ava~t de partir pour le cimetière, ce respectable prêtre parla de la p1éte, dtl la modestie, de la douceur de celle que nous pleuro~s , la proposant pour modèle aux nombreuses jeunes filles qm accompa. gnaient tout en pleurs sa déponille mortelle. Mon pauvre père est brisé par le chagrin. Mê. bo~ne mere est admirable de résignation, elle la puise en recevant frequemment le pain des forts. Chaque jour nout> allons prier eur la tom.be, de notre Gertrude · nous l'ornons des fleurs qu'elle a le plus a1mees. Malgré notre cr~elle douleur, nous ne pouvons que répéter souvent qu'il est bien doux de mourir entre les bras de not~e bon Sauveur. Bitm chère amie, je vous envoie un recueil de pnéres dont Ger· trude se servait fréquemment ; j'y joins une natte de ses beaux cheveux, et une chaine qu'elle vous a destinée. Adieu, bien excellente Maria, priez ardemment pour nous , . qui sommes si profondément tristes et désolés. Votre am1e. UN ÉGOISTE. Connaissez-vous par hasard un petit garçon o~ une petite. fille qui ve ut tout avoir , tout garder pùur soi ; qm ne se souc1e d~ personne, qui veut que tous ses camarades , ses c?mpagnes l~1 cèdent toujours, et qui ne fait rien pour eux 1 Eh bl8n , ce peb~ garçon ou cette petite fille, c'est un égoïste. Mais savez-vo?s ce qm lui arrivP à la fin, à ce petit égoïste qui n'aime que lu1-même? C'est qu'à son tour il n'est aimé de personne, Tu ne ':eux pas partager avec nous, lui disent sl!s petits compagnons, eh .b1en, nous ne partagerons pas avéc toi. Et il arrive un moment _ou.Jpersonne ne veut jouer avec lui et où tout le monde le laisse seul et l'abandonne. Si vous ne voulez rien faire pour les autres, les autres ne feront
1
::I:)~o"tées.
LA VIOLETTE A PARIS ET EN PROVENCE. La violette abonde à Paris même au mois de décembre; elle est partout, dans les boutiques des grands fleuristes et dans le panier de la petite bouquetière ; mais elle est chére. En Provence elle abonde plus encore, et elle ne coû.te rien. Les fillettes y ont déjà commencé leurs excursions du dimanche à la recherche de ces humbles fleurettes dont le parfum est si dQux à cette époque de l'année. Partout, dans les h erbes, sous les feuilles sèches se cachent les corolles odorantes de ces modestes et charmantes fleurs qu'on vend si cher dans les villes, et qui vont porter au citadin un peu de parfum, un peu de soleil, un peu de poésie. Les Provençaux sont plus heureux que les Parisiens , ils n'ont qu'une jolie promenade de quelques pas à faire pour s'enivrer de senteurs et embaumer leurs maisons. ALEXANDRE LE GRAND. Ce prince fit son entrée à Babylone avec un éclat qui surpassait tout ce que l'univers avait jamais vu, Pt , après avoir VcJngé la Grèce, après avoir subjugué avec une promptitude incroyable toutes les terres de la domination persane, pour assurer de tous c6tés son nouvel empire, ou plut6t pour contenter Hon ambition et rendre son nom plus fameux que celui de Bacchus, il entra dans les Indes, où il poussa ses conquêtes plus loin que ce célèbre vainqueur. Mais celui que les déserts, les fleuves et les montagnes n'étaient pas capables d'arrêter, fut contraint de céder à ses soldats rebutés
-
172 -
qui lui demandaient du repos. Réduit à se contenter des superbes monuments qu'il laidsa sur les bords de l'Arospe, il ramena son armée par une autre route que celle qu'il avait tenue et dompta tous les pays qu'il trouva sur son chemin. LE MULET. Robuste, rustz'que, sobre, pourvu d'un jarret solide et d'un pied très dur, le mulet est préféré au cheval dans beaucoup de provincea, pour le labourage et pour les transports. On peut le (ait·e travailler dès l'âge de dix-huit mois et souvent, à l'âge de vingt-cinq ans, il rend encore d'excellents services. Moins délicat que le cheval, il supportll beaucoup mieux les privations. Son défaut ordinaire est d'être têtu, capricieux , désobéissant, mais ce défaut ne lui vient que d'une brutale et mauvaise éducation. Elevé par un maUre doux, bon, intelligent , le mulet est docile autant que fort. Jusqu'à la fin de sa première année, cet animal craint beaucoup le froid et la pluie, qu'il brave ensuite sans presque en soutf,.ù·. Dans les pays de montagnes , mulets et mules sont employés comme bêtes de bât. LA MODESTIE. La vertu opposéA à l'orgueil, et qui n'est nullement inconciliable avec la fierté, c'est la modestie, à savoir le juste sentiment de ce que l'on vaut et de ce que l'on ne vaut pas. S'il nous est permis de nous t•éJouir des dons que nous a départis la nature ou des mérites que nous avons acquis par nous-mêmes, c'est à la condition de ne pas nous en exagérer la portée ; et cela nous sera facile, soit que nous nous comparions à ceux qui nous surpassent en vertus naturelles ou acquiaes, soit que nous ayons sur nos défauts un œil aussi ouvert, plus ouvert bncore que sur nos qualités. Prenons garde à la poutra dt~ l'Evangile. . La modestie ne doit pas seulement être extérieure, mais encore intérieure. Au dehors, elle est surtout un devoir envers les autres, que nous ne devons pas humilier de nos avantages ; au dedans, elle est un devoir envers nous-mêmes, que nous ne devons pas tromper sur notre juste valeur. Quelquefois on est modeste au dehors sans l'être au dedans, et réciproquement. Je puis feindre devant les hommes de n'avoir pas grande opinion de moi-mêmP, tandis qu'intérieurement je m'enivre de mon mérite: c'est pure hypocrisie. Je puis, au contraire, m'attribuer intérieurement des avantages que ma conscience lJe reconnalt nullement dans le for intérieur : c'est fanfaronnade. Il faut être modeste à la fois au dedans et au dehors, en paroles et en actions. DIEU ET LES MÉCHANTS. Les méchants ont beau se cacher, la lumière de D1eu les suit partout, son bras va les atteindre jusqu'au fond des abimes. • Où irai-je devant votre esprit, et où fuirai-je devant votre face ? Si je monte au ciel vous y êtes ; si je me jette au fond des enfers je vous y trouve , et si je me lève le matin et que j'aille me retirer sur les mers les plus éloignées , c'est votre main gauche qui me mène là, et votre main droite me tient... Devant vous les ténèbres, ne sont pas ténèbres, la nuit est éclairée comme le jour... Les méchants trouvent Dieu partout , en haut et en bas, nuit et jour : quelque matin qu'il!! se lèvent, il les prévient ; quelque loin qu'ils s'écartent, sa main est sur eux.
-
173 -
YABIÎIWiS Le mols de Mal'le. Un publiciste, Fulbert Dumonteil a dit , l'autre jour,en un langage à la fois touchant et chrétien , ce que font les enfants de Marie, en ce mois qui lui est consacré tout spécialement. Ecoutez: • Avril fuit, mai arrive, et le parfum des fleurs, ces sourires de la Larre, se mêle aux rayons du soleil, ces sourires du ciel. Quand vient le mois de mai, c'est dans l'église rustique une fête de chaque soir, c'est une douce fête où tout monto au ciel : la voix fraîche des jeunes tilles , le tintement des cloches, les soupirs de l'orgue, le parfum des jacinthes et des giroflées, la flamme ondoyante des grands cierges, la prière de l'enfant. Sous les jeunes corsages, de jf3unes cœurs battent d'un amour mysLérieux et, tout autour des autels remplis de parfum et de lumière, les lentes litanies murmurent leur • Priez pour nous •. C'est la foi qui survit à l'hiver, c'est l'espérance qui renaît au printemps. La brise attiédie soupire , l'insecte bourdonne, l'oiseau chante, la nature parle, l'âme prie, le cœur aime. C'est la saison des premières fleurs et, si l'on en croit un vieux chant d'Aquitaine, la Vierge Marie donne!'ait tout l'encens des rois Mages pour une violette des bois ou une marguerite des prés. Ce n~ sont pas les plantes fastueuses ni les fleurs aristocratiques qu'elle aime, ces belles fleurs mondaines qui fleurissent en décembre, s'en vont au bal, au concert, au théâtre , en reviennent flétries et dont on ne sait même pas le nom. Les fleurs de la Vierge , c'est le muguet blanc , qui parfume l'autel, c'est la pâquerette qui sourit autour des tombes oubliées, c'est la giroflée sauvage qui fait un ourlet de velours aux murs des cimetières, c'est la branche immaculée des œ juliennes , qui protège les étables et les foyers, c'est la violette des bois qui s'épanouit au pied des buissons, se fane et meurt dans la mousse ou elle est née. Les fleurs de Marie, c'est le lis de Josaphat qui se balance au milieu des tombeaux des rois, c'est la ' clochette • parfumée qui baigne ses racines dans le lac de Tibériade, c'est la rose pourpre de Judée qui se détache comme une goutte de sang au pied du Golgotha. C'est encore le rameau vert que Jeanne d'Arc attacha à son épée, et qui, dans le btlcher de Rouen, se change en rameau d'or; c'est la petite fleur bleue de Galilée qui naît sous les pas de la Vierge, à chaque station du désert, quand elle fuit
-
174 -
devant la colère d'Hérode ; c'est la couronne de lilas blanc qui embaume le cercueil des jeunes filles , c'est la branche d'aubépine qu'on place dans la main de l'enfant mort, et qui, d'après la légende, reverdit dans la tombe à chaque printemps... • II serait difficile, n'est-il pas vrai, en littérature, de mieux célébrer le mois de mai 1 Puisque c la Vierge Marie donnerait tout l'encens des Rois Mages pour une marguerite des bois ou une violette des prés •, offrons notre bouquet de mai à cette bonne et tendre Mère. Et pour engager nos petits lecteurs et nos petites lectrices à ne pas oublier le culte de Marie, citons-leur le trait suivant: UQ soir de mai, trois jeunes filles entrent par hasard dans une pauvre église des environs de Paris. Quelques branches flétries sont déposées dans un vase ébréché , cinq ou six narcisses pllnchent sur l'épaule de la Vierge leur tête décolorée. On eût dit que le printemps faisait relâche ou que la Mère de Jésus n'aimait plus les fleurs. Vite les trois amies vont frapper à la porte d'un jardinier voisin. Elles moissonnent ses parterres et déposent au pied de l'autel une braEZsée de fleurs qu'elles se promettent de renouveler chaque jour. Des enfants, d'autres am;es s'associent à cette belle mission et l'Oeuvre des fleurs est fondée. Son but est d'entretenir de fleurs les chapelles pauvt·es et les autels nus. Son comité est une troupe d'enfan~s. ses ressources le soleil, sa caisse un parterre, ses secours des fleurs, son offrande JJn parfum.
LA REVANCHE DE CES DAMES. Par une de ces douces et chaudes journées de printemps je vis arriver, en toute hâte, chez mon voisin Mn• l'institutrice du villag~. Elle était toute essoufflée comme si eUe venait de faire une longue course ou qu'elle fut en proie à une vive émction. Dans une main eUe tenait la petite et si intéressante revue du corps enseignant du Valais, l'Ecole primaire, qu'elle se bâta de jeter sur une table rustique qui se trouvait à côté de notre bon paysan. Celui-ci était assis sur un banc de sapin, à l'ombra de l'avant-toit de sa demeure pour faire sa sieste. - Bonjour, Monsieur, lui cria · t-elle d'une voix sonore et d'un ton tout à fait belliqueux. Je viens vous montrer notre revue pédagogique où l'une de mes compagnes vient de répliquer d'une façon péremptoire et irréfutable à ce que vous me disiez l'autre jour au sujet de la mode. Figurez-vous les malédictions qui se sont échappées de la bouche de chacune de nous en lisant la reproduction de notre causerie. Je vous assure, parole d'honneur, qu'il n'y
-
t75 -
·a pas rien que moi qui trouve que vous. avez l'esprit vieill~ d'un siècle et que vous ne comprenez nen aux prog~è~ qu1 se sont accomplis depuis le commenc~ment de. c~lui-CJ. I_l faut aller avec les temps et vivre à l époque ou 11 a plu a Dieu de nous faire pérégriner sur la terre. Après avoir rendu le salut en se découvrant, notre paysan sans s'émouvoir dit: Eh bien, _qu'ayez-vo_us de nouveau f - Ce que j'ai de nouveau, Je men va1s vous le ~ontr~r. A la bonne heure 1 une régente au nom de toute~ s est_ m1se ~n devoil· de fabriquer une répliqu~. ~Ile . a bien fa1t. On attendait de tonte part une pièce JUStificative, 110~ cont~e partie, la voici et vive notre avocate 1. . . Nous sort1rons victorieuses de la lutte !. • • . . A ce moment Ma.iemoiselle ouvre le_ JOurnal ~~ quest~on et le tend au brave homme qui se m1t en dev01r de ln·e. Pendant cette lecture notre institutrice se tenait crânement appuyée les deux coudes sur la table et laissait échappe~ par intervalle un sourire narquois et moqueur, tout en surve11la~t avec anxiété tous les mouvements du lecteur. ~a ~ect~re fin~e notre homme pose le journal sur la table, pUis 11 dit : Ma1s je ne vois rien là qui soit de nature à vous met_tre _dans la jubilation. C'est une potite escarmouche contre les wstltuteurs et rien de plus. , - Mais, comment n'avez-vous pas vu qu on ~onne 5 fr. de plus de prime aux instituteurs, que leur traitement est plus fort, qu'ils ont des conférences, etc., etc.. . - Oui Mademoiselle, de tout te mps les m~t1tuteurs _on~ été plus ~étribués que les institutrices et il en est enc~re a1~~~ dans tous les pays. Du reste no?s vo.y~ns que ce _fait. a heu dans toutes les professions. Ce n est d a1lleurs que JUStice car les classes des ga.rçons sont toujours plus pénible~ et plus difficiles à diriger que celles des filles. Pou~ c~ qu1. est des conférences il faut bien savoir que cette mstltutwn VIent des instituteurs et qu'ils ne la doivent à personne d'autre .. Quand MH•• les régentes sentiront le besom de se . perfectiOnner, qui les empêchera de se réunir aussi en conference. Alors 1 gare la discussion f. . . Il y a quelques années le pépar~e ment de l'Instruction publique voulut leur. donner 1 occasiOn de s'instruire en IJ..:ieux étudiant les questiOns se ratta~ha~t à l'enseignement; à cet effet il le~r ~onna, c~mme aux msh_tuteurs des questions à Lraite~ par ecnt. A qu01 a-~-on abouti, à rien f Si peu prirent la peme de s~ mettt·e à l œuvre, que l'Etat dut renoncer à son louable proJet. - Oh 1 pour le coup je crois bie~, nous n'avons pas le temps de nous occuper de ces choses-la : On nous en apprend plus qu'il nous en faut à l'Ecole normale. - Eh bien, Mademoiselle, qu'y a-t-il encore f - Mais n'avez-vous pas vu que la grand'maman a su don-
ar M. J . Gurtler à Boncourt (Jura-B.), est un des meilleu~s de
-
176 ·-
ner une rude leçon à ce jeune blanc-blac de régent. EUe a pointé juste, ne trouvez-vous pas 't - Je dois d'abord vous dire que les idées et presque lGs paroles qu'on lui prête ont été en grande partie empruntées à notre dialogue. Elle n'avait donc pas autant de langue qu'en ont communément les gens de son sexe. Ensuite que lui reproche-t-elle d'être habillé comme un rentier, de porter le chapeau sur l'oreille, d'avoir des chemises empesées, des pantalons étroits, de prendre un verre les dimanches d'avoit· une chaîne et pas de montre. Enfin elle ne craint pas de dire que les régents sont des ânes savants, etc., etc. Voyons un peu la justesse du raisonnement de votre défenderesse. Au sujet de la tenue des instituteurs, j'ai pu me convaincre lors de la dernière réunion générale, qu'elle est des plus simples et qu'on n'y met point de luxe. Je n'en ai vu qu'un seul qui ait eu le chapeau planté sur l'oreille, ainsi le nombre ne pouvait être plus restreint; à quelle règle::! n'y a-t-il pas des exceptions 't Pour ce qui est des chemises raides, je ne sais si cela leur coûte plus que vos cols et vos manchettes non seuleml:lnt raides et empesés mais encore garnis de dentelles, ce qui nécessite nn repa<Jsage bien plus fréquent, et surtout bien plus délicat. Une vieille g!"and'maman ne saurait s'en charger, aurait-elle deux. paires de lunettes sur le nez pour s'allonger et l'esprit et la vue. En ce qui concerne les boutons je cr01s qu' il n'en est point d'aussi brillants que ceux. qui parent actuellement vos manchettes. - Oui j'ai oublié 1\e les déposer avant de venir; ce n'est rien et je conviens avec vous de ce que vous venez de me dire. - Après avoir chargé et allumé sa pipe notre interlocuteur reprit. - Mademoiselle, croyez-vous bien qu'il y ait un seul maitre d'école qui fasse étalage d' une chaîne de montre alors qu'il n'aurait point de montre 't Il y a longtemps que je suis en relation avec des régents, mais pour ma part il me semble qu'il faut nécessairement avoir une araignée au plafond pour croire chose pareille, et l'esprit bien obtus pour le dire et surtout pour l'écrire. Votre avocate s'extasie encore sur le brillant des chaînes en or. Je crois qu'il en est bien peu, et peut-être pas un seul régent dans le canton qui ait une chaîne de montre en or. J'entends en or et non une imitation, ce qui est tout différent. Or ~ous voyez à quels arguments on a recours lorsque les bonnes raisons manquent pour défendre une cause. Encore en fait de chaînes de montre lesquelles sont les plus longues, les mieux. faites et les plus coûteuses de celles des instituteurs ou des institutrices 'f Je vous laisse à juger le cas par vous même. Comparez la vôtre avec celle de M. le régent et voyez 't. • • fA suivre./
~eux qui ont pa~u en Suisse, et il sera très. util~ dans les ecoles et dans les parOisses pour les offices extra hturgtques. Ce recueil comprend 70 morceaux dont voici les titres : f. 0 sanctissima. - 2. Cantique. 3. Cantique de St-Alp~o?~e de Ligori. - 4. La fl.Aur de Marie. - 5. La mère de mis~n eorde. - 6. Au saint cœur de Marie. - 7. La mère des ~roscrits . _ s. Cantique des pélerins. - 9. Hommage. à la sainte "Y•er.ge. 10. Je vous salue, Marie. - 11. Janua cœti. - 12. InvJtahon .au culte de Marie. - 13. Le mois de mai. - 14. A la reine du Ciel. _ 15. La mère d'affliction - 16. L'image. - 17. Le saint nom de :Marie. - 18. 0 domina mea. - 19. Vas insigne d~voti.)nis. 20. Regina martyl"Um - 21, 22. Ave maris stAlla. - 23, 24. Ave Maria. - 25, 26, 27. Litania lam·etana. - 28. Louange à l'Eucha· ristie. - 29. Hrec requies mea in sreculum sreculi. - 30. Ego dormio et cor meum vigilat. - 31. Discite a me quia mitis sum et humilis coi·de. - 32. 0 esca viatot·um. - 33, 34, 41. 0 salutaris - 35. Verbum supernum. - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus Deus, amor meus. - 38. Panis angelicus. - 39. Ave verum. 40. Anima Christi. - 42, 43, 44,47 . Tanum ergo. - 45. 4G . Pange lingua. - 48. Adoramus te. - 49. 0 bone Je~u. - 50: Penda~t l'Avent. - 51. Gloria. - 52. S11r la venue de JéRUS· Christ. -5o. Dans la nuit de Noël. - M. Hymnus S. Bernardi de S. Nomine Jasu. - 55. Regt·et et amoU!". - 56. Sur le mystère de la croix.. - 57 . Vere languores nostros. - 58. In domini quadragesimre. 59. Résurrection de Notre-Seigneur. - 60. Invocation à l'Esprit saint. - 61, 62. Veni creator. - 63. Lâ Trinité. -64. Saint Ango gardien. - 65. Te Deum laudamus. - 66. S~lut catholique. - ?7. Cantique pour la bonne mort. - 68. Cantique de S. Françol~ Xavier. - 69. 70. Motets. Ce recueil coûte t fr. 20, seulement. Par douzaine, le t 3m• en sus.
OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES AUTEUR
TITRE
PRIX
'" BERNARD Grammaire du. Valais, '" La rive 4: F leury Grammaire préparatoire * XXX Catèchisme du diocèse ,. XXX Ami de l'en{a11ce, 1er livre de lecture, tOme édition Guv AU 2me Lit}re de lecture (livre de l'èlève) l n 11 (livre du maître), 2 Eléments de géograpl•ie à l'usage des écoles prim. ·.. xxx 1 '" BounouARD Bible illustrée â l'usage de ln Jeunesse 11/éthode de lecture correspondant avec les tableaux du même • s. t\1. Abrégé d'histoire de la Suuse, suivi d'un précis rl'iost. civ. • J. ST. w. Elémenls ct'arithmétiljue, suivi de 2000 exercices et problèmes • xxx à l' uEage des éco les primaires 1 • Kœhl, prof. ReC1teil de chants puur l'école et la fa mille, précédé d'une méthode é lèmentaire et d'un petit solfège 1) 1 '" PBRRIARD et Aux ,·ecrues suisses, opuscule spécialement destiné aux é lèves GoLAz des cours de répétition * LAnousss Dictionnaire complet de la langue françai se, Illustré, 3 • , Noulleau dictionnai1·e de la langue française, illustré, 2 • LsuzJKGBR Carte de la Suisse pour les écoles tpapier japonais) SoKMBR Sttjets et modèles cle leçons de choses 1
80 60 50 60 50
50 45
-:: 4a 70
25
60 50 60
;;o -
*
•
JSSARTIBR HarNRrcR WASBR
Frère P.
Culture des at·bres fruitiers à tout 1lenl Nou1lelle méthode de calcul oral (maitre) Géo9raphie illust,·ée de la Suisse Méthode analytique de style (année préparatoire) , (1re année (2e a11née) , L., Li1lre du maître pour chacun des cours,
1 1 1 1 1 3
60 30 10 10 10 -
'Une remise de 1 0 % est accordée sur le prix des ouvral(e• marqué• d'un* au perl!lonnel enseic;nant et, d'une manière générale, aux autorités communale• et détaillants. 1
)
1 fr. pour les abonnés de l'Ecole primaire.
------ --
ÉLÉJYJE!\lT8 D'A.BITHftÉTIQ,IJE
à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adopté à titre obligatoire
par le Département de l'Instruction publique du Valais. 1re édition cart. 1 ft·. 218 pag,:~s. (Remist:l du 10 au 15 °/o au corps enseignant et aux détaillants, suivant l'importance des commandes. Cet ouvrage comprend deux parties, la li'e théorique et orcée de figures, la 2me pratique qui compte 2000 exercicAs et problèmes Voici sur ce clr.ssique (dont se trouve très bien le corps enseignant valaisan, entr'autres appréciations, celles émises par deux inspecteurs scolaires) étrangers au Valais, et dont l'éditeur de l'ouvrage avait demandé l'avis. ,J'ai, di& l'un, examrné l'ouvrage avec attention, et, sans en 8\oir analysé tous les détails, je puis dire qu'il mér1te l'attention des autorités sc:olaires. Il a de réels avantages sur le traité de F. P. B. Les définitions théoriques son& pins simples "' plus précises. La numération y est bien enseignée... J 'ai remarqué dans l'ouvrage d'b<lureuses Innovations, telles que: les tables des -l opérations, un tableau des ronversions des poids et mesurt's, des pièces de monnaie.. en usage en Suisse ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les su1 faces et les volumes, ete. D'autre par&, on a éliminé du manuel. avec raison à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programmu prima re. Le problèmes FOnt variés, en nombre suffisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en cutre le mérite du bon marché, la reliure est d'un bon ~totlt et l'impression plaît par ses jolis caractères. ·• Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avsc celui ci-haut. ,Aux hommes d'école très nombreux qui reproc.baient aux cahiers Ziibringer l'absence complète de théorie, l'ouvrage offre un exposé théorrque clair, sobre e& suffisamment complet, et réHiisant en bonne partie, Jlar luc boix d~s problèmes, le désir de ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux ma• lières agricoles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer 1ci dans la discussion de la méthode, je J~&rde d'un examen attentif du manuel la conviction sincère qu'il renferme un excellent cours d'arithmétique. J'apprécie surtout le grand nombre et la progression bien graduèe des problèmes." L'ouvrage a également été accueilli avec faveur dans diverses écoles d'autres cantons. . Les SOLUTIONS RAISONNEES de l'ouvrage cotllent 1 fr. 50. Pour prévenir )ps abus qui pourraient être faits du li1lre du maître, l'éditeur res&rein• dra la vente des Soluliom au Corps enseignant et a raison d'une exemplaire seule· ment par personne. On ne pourra ae les procurer que chez lui, attendu qu'il n'en sera pu rem1s aux hbraires ou détaillants.
Les acquéreurs des Solr.dion• sont bien priés de nous signaler les erreurs que pourrait oonteoir l'ouvrage, afin que nous puissions les corriger dans les exemlaires restants, auxquels, au besoin, sera intercalée une liste d'errata. Si les coquilles sont très rares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. On conçoit sans peinequ'un livre bourré de chiffres et d'une exécution typographique longue et difficile puisse, en première édition sur,out, contenir quel· ques fautes
SUPPLEMENT A
L'ECOLE PRIMAIRE
3
L'INSTRUCTION PRIMAIRE EN VALAIS D'APRÈS LES
EXAMENS DES RECRUES DE
1875 à 1889 Rapport présenté œu Département cantonal de l' Inst?·uction publique
Suivant depuis une clizaine d'années les opérations mHitaires du recrutement dans la partie du Valais appm'tenant à la 1re Division, il m'a été donné, d'abord en. qualité de secrétaire de la commission pédao·o0 gtqne, et plus tard comme adjoint de l'expert fédéral de faire des observations et comparaisons intéressante~ relativement à l'état et aux progrès de notre instruction primaire. Ce sont ces remarques que, sur le désir que vous m'en avez exprimé, j'ai l'honneur de consigner ci-après, en les dégageant de toute considé-
ration étrangère à mon sujet. Aussi bien, ce travail tirera-t-il sa plus grande valeur, non d'appréciations personnelles, mais bien des chiffres eux-mêmes de la statistique fédérale, q ni en constituent les éléments et provoquent les commentaires qui les accompagneront. Il augmentera encore d'in1portance et d'intérêt en ce qu'il embrasse la période des quinze années écoulées de 1875 à 1889 inclusivement, soit dès l'origine de ces examens jusqu'à l'heure actuelle, période correspondant elle-même presque exactement à l'existence de la loi sur l'instruction publique qui nous régit en ce moment. L'institution des examens de recrues, prévue clans la loi en vigueur sm· l'organisation militaire fédérale, a beaucoup occupé chaque année la presse, où elle a souvent été l'objet de critiques acerbes, soit qu'on accusât les examinateurs de trop de sévérité, soit qu'on se répandît en récriminations contre les exigences du programme et les questions posées, soit enfin qu'on négligeât de faire la part rles ressources, des besoins et aussi de la position topographique des " divers cantons. Sans contester le bien-fondé de certaines de ces critiques, il est juste de convenir d'un autre côté qu'elles ont fréque1m11ent été exagérées, et on le reconnaît mieux aujourd'hui que ces examens sont entrés clans nos habitudes et sont l'objet de moins de préventions.. Il faut d'ailleurs admettre que si l'on s'est insensiblement familiarisé avec ces épreuves pédagogiques, c'est grâce en grande partie au tact et à l'imparti alité dont ont fait preuve la plupart rles
4 experts fédéraux clans l'accomplissement de leurs fonctions parfois très délicates. Si les résultats de ces examens ont trop souvent été peu propres à flatter notre amour-propre national, la faute ne saurait leur en être imputée. La statistique, science perfectible comme toute autre, elevait également se modifier, sinon progresser dans le domaine qui nous occupe. Nous voyons, en effet, le bureau fédéral de statistique ou l'autorité dont il relève, apporter à plusieurs reprises des changements dans la manière d'apprécier les examens et de classifier les cantons et les <listricts. C'est ainsi que le nombre des notes, porté à qu.ttre dans les cinq premières années, a été avec raison élevé à cinq depuis 1880, afin de permettre d'apprécier plus exactement la capacité de chaque recrue. La conséquence en a été que la I re note (1) a une valeur un peu plus grande, et la dernière (5) une valeur un peu plus faible. Plus tard, soit en 1887, nous voyons le bureau fédéral modifier encore son système. En effet, les cantons et les districts qui, jusqu'alors, étaient classés d'après le degré moyen d'instruction estimé par le chiffre fle 4 à 20 (4 = très-bien et 20 très-mal pour les 4 branches du programme) ne sont plus rangés aujourd'hui suivant ce mode d' évaluation. C'est regrettable dans un sens, attendu que l'on était particulièrement familiarisé avec lui par une longue habitude, étant aussi plus compréhensible à tous que celui adopté en dernier lieu. Actuellement donc, la statistique fédérale fait reposer sa classifi-
5 -
cation sm le nombre des notes 1 et 2 (les meilleures) ou 4 et 5 (les plus faibles). Un canton et un district figurent ainsi comme d'autant plus arriérés, qu'ils ont un plus grand nombre de recrues ayant mérité la note 4 et 5. La note 3 est par le fait absolument prétéritée. Aussi voit-on, grâce à cette défalcation, le même district ou le même canton subir un déplacement souvent considérable, suivant que le classement a lieu d'après la proportion cles meilleures notes ou des plus faibles. Un exemple le fera mieux comprendre, lorsqu'on saura que Conthey - pour ne citer que ce district - qui occupait le 2me rang en 1888 d'après la plus forte proportion des recrues ayant la note 1 et 2, avait la 12me place pour le plus grand nombre des sujets mal notés. Une autre modification tout aussi notable a été apportée en même temps à la manière d'apprécier le degré d'instruction. Jusqu'en 1887, les notes de toutes les recrues sans exception concouraient à la formation de la moyenne, tandis que, conséquente d'ailleurs avec son système, la statistique fédérale fait, depuis la même époque, abstraction complète des notes de recrues en possession de certificats constatant qu'elles ont fait des études supérieures à celles d'une école primaire. C'est ainsi que, sur 963 jeunes gens attribués au Valais par le tableau des examens de l'automne dernier, les points de 50 recrues des mieux notées et appartenant pour la plupart aux districts de Sion, Martigny, Entremont,
7
f
Siene et St-Maurice, ont été déduits de l'ensemble. La conséquence en est qne, d'après la statistique fédérale, C0nches arrive le premier en liste pour 1889 avec la note 9, 70 et Sion en 2mc ligne avec 10,10. En restituant à ces deux districts les sujet s ainsi éliminés, les rangs s'intervertissent ensuite tle modification de la note, et Sion - position, comme noblesse, oblige - ouvre la list e avec 9,33. Cette dernière manière de compter et de classer me paraît, sinon plus rationnelle, au moins plus claire que la précédente à notre point de vue particulier . A mon humble avis, en effet, pour se rendre un compte exact elu degré moyen d'instruction .d'un district, toutes ses recrues examinées doivent répondre à l'appel, autrement - ou l'a vu plus haut certains districts seraieut en quelque sorte punis, parce qu 'ils ont la bonne fortune de posséder des sujets sortis d'établissements secondaires ou supériems d'instruction. De son côté, le burea.u fédéral de statistique, après avoir convenu que le système jusqu'alors suivi ava.it bien son ava.ntage, en permettant à let presse et au public en général de comparer plus facilem ent les cantons et les districts entr'eux, établit, avec chiffres à l'appui, que la note générale, qu'elle soit appliquée à un seul individu ou sous forme tle moyenne à un clistrict ou à un canton tout entier, donne à elle seule une idée superficielle, défectueuse, et parfois complètement fausse du degré d'instruction constaté par l'examen, et qu'elle est par conséquent tout à
fait insuffisante pour servir de point de départ à des améliorations pratiques dans le domaine de l'école. n cite des exemples de cantons favorisés ù'écolcs supérieures et qtù obtiendraient le premier rang d'après la moyenne générale, ou en ne t enant compte que des notes 1 et 2, tandis qu'ils peuvent déchoir en prenant en considération les notes 4 et 5. q. Si l'on avait, continue-t-il, à dét erminer la situation économique d'une contrée ou d'une certaine classe de la population, il ne suffirait évidemment pas de calculer la fortune moyenne par tête d'habitant, car cette moyenne pourrait être favorable, lors même que la moitié de la population serait réduite à la menclicité, pour peu qu'il se trouvât quelques Crésus parmi l'autre moitié. Dans les résultats des examens de recrues, la moyenne générale n'a pas d'autre signification.» Incontestablement, cette manière de raisonner et de procéder a sa raison d'être, bien qu'on puisse lui reprocher de ne présenter que les ombres du tableau, de ne faire ressortir que le revers de la médaille, le côté défectueux, c'est-à-dire celui des recrues les moins instnùtes. E lle a par contre cet avantage, en déduisant les sujets qui ont fait des études supérieures; de permettre de mieux juger les cantons au point de vue de l'instruction exclusivement p rimaire) et de les traiter ainsi sur un pied plus égal que ce n'était autrefois le cas. Ces explications, données poul" faire connaître et apprécier la marche adoptée par le bureau fédéral
8 de statistique, étaient nécessaires, on le ~erra, pour se rendre bien compte du travail entrepris. Pour élaborer celui-ci et comparer nos treize districts pendant 15 ans, j'ai dît nécessairement adopter un système uniforme d'évaluation et de classification au moyen de calculs assez longs et minutieux. Les tableaux qu'on verra plus loin résument ces opérations pour chaque année et chaque district, sur la base des cinq notes et des quatre branches du programme d'examen, et pour toutes les recrues examinées, qu'elles soient sorties d'une école primaire ou qu'elles aient possédé des certificats constatant des études supérieures.
~ ~ ~
~
1
~ ~ ~
.... 00 00 0
.... .... .... tl'-
tl'-
tl'-
g;~l
.... 1---1- ~ ................ ?" ~ ~ ~" ~ :-' t-' 1--1 ~ :=;;~~~ ~ ~ ;:::1 ~ 1 ~
,.._...~f-ol
1--1
~
e
Voici d'abord, pour offrir un terme de comparaison entre la p·e et 15me année et deux années intermécliaires, un tableau qui permettra d'apprécier l'étape parcom-ue. La moyenne du degré d'instruction avec le rang y figurent également plus loin pour chaque année de la période écoulée. (La meilleure note étant 1 et la moindre 5, et le nombre des matières étant de 4, il s'ensuit que la meilleure note obtenue équivaut à 4, la moyenne à 12 et la plus faible à 20.)
..... 00 00 Ul
000 o
o·
""g. "" "'r.o
..... 00 00
(C
..... 00 .......
Ul
.!..
00 00
(C
~8'75 -89
NOTES DES :D:IST:R:ICTS :DE
,.....,...., ............
-
"';;r;;:;;;;;-Tl87o 1876 1877 1878 1879 1880 1881 1882 1883 1884: 1880 1886 1887 1888 1889
-Ja.
Brig-ne . Conches. Conthey. Entremont . H érens . Loèche . l\Iartiguy l\[onthey . Rarogne . St-:\Ia.urice. Siel'l'e . . Sion . . . Viège
. 12. 50115. 83 13.36 11.31 11.81 13.b7 14.23 11.55 12.25 13. 88113. 47 11.46 12. 6311.42 . 13. 10 15. 53 16. 69 12.23 11.28 11. - 10. 77 12.77 11.90 12. - 10.3910. 80 11.15 11.39 9. 54 . 15.27 16.67 15. 70 15. 80 14.51 14.86 13.59 15.23 14.44 13.93 12.44 13. 34 11. 92 12.71 11. 52
- 16.65 15.75 14.52 14.52 12.61 13.78 13.29 12.36 12. 25 11. 33 12. 0210.74 10.64 . 12.8817.22 16.94 16.- 12.58 11. 98 13.40 14.30 14.13 13.46 12.58 13.85 12.58 12.21 11.64 . 13.39 15. 85 16.64 14.7412. 56 12. 19 11. - 13. 84 13.78 11. 93 12.36 12.31 11.77 12.71 11.69 . 12.25 14.43 14. 51 14.10 12.40 13. 10 14.17 13.32 12.65 11.88 12.04 11.73 11.16 9.85 . 13. 64 15. 46 13. 75 13. 76 13. 18 13. 41 13.8612.80 12.27 12.09 11. 3111. 5112. 16 10. 66 . 13.43
. . . .
]Tl.
14. 63 15. 34 16. 25113. 27 12. 50 11. 71 11.64 14.- ] ]. 64 12. 29 11. 56 12.3111. 68 11.60111.33 13. 25 13. 97 13. 88 12. 7111. 26 11.13 12. 9111. 30 10.66 11. 06 10.88 9. 55 10. 07 1'.1-. 1115. 95 15. 39 13. 91 12. 44 12. - 13. 35 14.83 13. 81 13. 62 i2. 79 13. 26 11. 6112. 17 11. 02 12. 25 13. 22 13. 99 12. 73 12. 8110. 41 9. 17 11. 19 9. 51 10.15 9. 62 11. - 10. 20 10. 62 9. 331
1 . . . 14. 94 15. 97 16. 99(5. 68 11. 92 14. - 12.68 14.8013.61 13.57 12. 06 13. - 12. 35 ~31 11. 22
----
\ Moyenne
:<ç,t;~~ ~ 0
= ~ ·~ ~ ::::>. ~
,......,
~
..... "tj cd
t-
(].)
-~
Q)
....,
0\
gg
.. ~~5313<1) "0
g]
...., Q.)
c: ·~
"'
Q.)
<:Cl .::':;
-t-~
M
~
cU
..ti ., r:l2
• ~
;.e "t3
~H~8§ c<l r:l2
0 ........
(].)
Q.)
'Q.)
Q.)
.... Q)
"C
....
Cl.l
(..)
rn
<l)
......
""'
oo
Q.)
<l) Q.)'Q.)
s;:::::'
s
0" '" ~
f
Q)Q.)Q.)(],)
::;
::::1
Q.)
(..)
(..)
O " § Q . ) g s ......
ooo-o Q.)
~
Cll-
:::I<D .... "0
tl as
o:i ~ g ...
z
.~ § g]
~ -~
"'0
o.-4
.!:= (IJ
o.-1
"C
bO
en ~ - .S 'r;J (].) ~ Q.) Cl.l ::::cj~-.:1~
0" >=! -;......
t)
.
Cl.l
<l> '(l)
~
§
Cl.l
2 '§ ;.a il> g] Cl.l
~-
00 ~ v
b.O
!::: cU
P:::
0 ,....,
0,....,
.... C<l
...... Cl:> ,...., >0
.... a>
1~
C\1 ......
6L81 8L81 LL81 9L81 9L81
C\1
~
(/)
g] ~_B§§ :::= ~ ~ ~ =:; ô ~
C':j ......
1~ 5881
00
CX)Q.)Cllt:l)
"0
6881 8881 L881 9881 ÇJ881 t881
::::>.
~ t-~ 0 ro...,r:n ~ Q.)
1
. 13.5115.10115. 7114.2812. 85112. 41 12.2G 13.8412. 63 12.32 11. 92 12. 23,11. 60 11. 54 10. 72
.
>0
.... ,...., co co
0<1
,...., ,....,
>0
).(.)
0<1
Cl:>
0<1 ,...., Cl:> Cl:> <:C ,...., 0<1 t',...., ...... Cl:> 0 ...... Cl:> ,...., a> OCJ ).(.) ...... ...... ,_ <:C .... C\1 ,...., ,...., >0 Cl:> ...... C\1 0 OCJ ...... a> >0 ,_ ,...., ...... .... Cl:> OCJ ,...., 0 Cl:> a> <:C ...... Cl:> Cl:> 0<1 ,...., 0 00 <:C ,...., t'- ...... C\1 co 0 lO 00 <0 ,...., .... ,...., ,...., 0<1 co <:C ,..... 0 Cl:> OCJ ,...., ...... C<l ,...., co ,...., C'<l <:C OCJ a> ,...., 0 ,..... 0<1 Cl:> t',...., 0 ,..... ...... ...... ,..... ,..... C\1 ...... Cl:> OCJ ,_ >0 ...... ...... ...... 0 <0 a> ...... OCJ lO ,...., ,...., 1
....
a>
"'
>0
a>
lO
co ......
1 OCJ
0 ......
.... "',_
C'<l
1
a>
....
t'-
,....,
<:C
,....,
,_ ,_
00
C<l
C\1
<0
Cl:>
0
...... C<l ...... ...... 6>
.... ,_
......
OCJ
,...., ,....,
,....,
....
C<l <:C ,...., C<l ...... ,...., ,...., ,...., 0<1 ,...., ,...., a> .... co ...... C\1 ...... ,...., ,...., .... a> ...... ,_ Cl:> t'- ...... ,...., ,....,
>0
OCJ
....
a>
Cl:>
Cl:>
a>
<0
0<1
t'-
C<l
....
0 ,.....
Cl:>
0
...... ......
>0
t'>0
....
...... a> ,...., ......
Cl:>
0<1
1 <:C
,_
......
'
C\1
...... OCJ C<l ......
rn 8 0
~
>=l
H
~
~
"'"' "' >=l ..c:l "'1::1) <> :5
8
rn H A
·-P=l '"'
1
0
8 b
Q)
•
~
~
Q)
"'
-~
•
"' Sn "' >=l s "' ~~~~~~ >=l
Q)
;...
.-Q)
;....:::::I~
•
•
.Q)
~;....~OD
~ 0~ ~ oc:eO~ .,.h <l'>O:~ 0 [:il ~ ...:l:.::;;;:l~rnii.lii.iP. OO
""
-
12
-
Les tableaux qui précédent nous montrent donc un district du Centre, un du Bas et un du Haut occupant les premières places, et ceux de Viège, Hérens et Conthey fermant la marche pour la période écoulée des 15 ans. Quant à la note moyenne du canton, elle est encore inférieure au chiffre de 12 pour 11 districts. Par contre, on remarquera avec plaisir, comme preuve des progrès réalisés, que Loèche, le dernier district pour 1889, n'arrive même pas à 12. Les chiffres ci-dessus fournissant . d'ailleurs ample matière à des rapprochements et observations, tant pour l'ensemble du canton que pour chaque district en particulier, je me dispenserai de les commenter longuement. Je me bornerai donc à constater que s'ils témoignent d'un avancement plus ou moins sensible, suivant les districts, ils révèlent en même temps les lacunes à combler pour obtenir de meilleurs résultats que ceux enregistrés jusqu'ici. Car, il ne faut pas se le dissimuler, si un progrès s'est manifesté sous ce rapport, il est encore loin de représenter la somme de ce que nous devons et pouvons raisonnablement exiger en matière scolaire. Et, à l'appui de cette affirmation, je ne saurais mieux faire que de transcrire textuellement l'un ou l'autre passage de l'introduction du tableau fédéral de l'année 1887. Cette citation, on le verra, nous concerne tout spécialement et, pour se rapporter à une année antérieure, elle n'a pas cessé de conserver une certaine actualité, preuve en soit le tableau ci-après.
-
13 -
Rang des districts d'après la plus faible proportion Oio des recrues ayant la note 4 ou 5 dans plus d'une branche. ~
~~~
..... OC)
CJ)
~
DISTRICTS
OC)
.;> OC) OC) OC)
......
......
31
.;> OC) OC)
OC)
1 ..... OC)
......
00
20
17
22. 8
26
29
19
25
32
37
8
26
4 Martigny
31
35
20
28. 7
5 Entremont .
37
25
25
29
6 Viége
35
45
24
31. 1
7 Conthey
28
38
34
33.3
8 Monthey
34
46
26
35. 3
Sierre
43
35
33
37
42
43
34
39. 7
~
1
St-Maurice
2 Sion. 3 Conches
9
10 Rarogne
.
......
11
Hérens
57
35
36
42. 7
11
Loèche
39
58
31
42. 7
48
45
38
43. 7
36
37
27
33. 3
13 Brigue VALAIS
---
-
- -- -
Mais voici les passages annoncés plus haut : « Le fait qu'une recrue de 19 ans ne sait ni lire
•
14 ni écrire, etc. est tout aussi fâcheux et ;egrettable dans la contrée de montagne la plus reculée que dans les villages et les villes de la plaine; sinon à quoi bon exiger l'enseignement obligatoire dans toute la Suisse? Mais quant à prétendre que toutes les r ecrues arrivent à obtenir dans toutes les branches la note 1 ou 2, ou du moins que leurs notes moyennes soient par tout les mêmes, c'est là une exigence qui, certes, se justifie bien moins à l'égard des districts du canto~ du Valais qu'à l'égard de Bâle, la riche ville commerciale et universitaire. » Voilà qui nous excuse de ne pouvoir arriver au niveau scolaire atteint par Bâle, pour ne citer que ce canton, car, outre qu'il n'a ni les mêmes besoins, ni les mêmes ressources, et qu'il se trouve dans des conditions topographiques toutes différentes, le Valais est encore le canton de la Suisse qui a le moins d'heures d'école. Quoi d'extraordinaire après cela qu'il tienne une des dernières places dans les examens des recrues ! Quels que soient ses efforts dans ce domaine, il n'arrivera jamais, q'uanl au rang, à occuper un des premiers, car il ne faut pas perdre de vue qtw les autres cantons ne négligent rien non plus pour maintenir leur position ou en acquérir une meilleure. C'est entre eux t ous la plus noble émulation sous ce rapport, et il n 'est ni dans l'ambition ni dans les besoins du Valais de vouloir devancer considérablement ses concurrents dans cette joute pacifique. Mais co à quoi nous devons tendre, c'est à améliorer notre situation scolaire dans la mesure du nécessaire et du
-
15
possible, afin de prouver à nos confédérés que le Valais ne r est e pas stationnaire, mais qu'il fait aussi son petit chemin dans la voie elu progrès, comme le prouvent les résultats obtenus chaque année. Voici maintenant , à titre de complément, notre défense et notre accusation en présence. C'est la suite elu passage reproduit plus haut, et elle appuie également ce que je viens de elire quant au rang. «... Si le canton du Valais occupe constamment une des dernières places, il n'y a rien là d'imprévu ou de particulièrement honteux ou condamnable ; i l
n'est guère à supposer que ce canton puisse jam ais monter sensiblement quant au mng. Mais, ce qui est impardonnable, même dans le canton du Valais, c'est que presque un tiers de ses recrues ne sait pour ainsi elire plus lire, que près des deux cinquièmes ne savent plus écrire, etc. » Retenons bien la remarque qui précède, toute dure ou pénible qu'elle puisse nous paraître, et faisons en notre profit. Elle est sévère, mais malheureusement elle se trouve provoquée par des chiffres dont il n'est guère possible de méconnaître la valeur. E t mieux vaut faire connaître une situation t elle qu'elle est que de la dissimuler, car le courage de l'exposer avec ses ombres est peut-être un des premiers moyens de remédier efficacement aux défectuosités révélées. Ceci dit, il me reste encore à parler de nos examens de recrues au point de vue des branches du programme. E t pour ne rien avancer à cet égard qui ne repose également sur cles chiffres et des comparaisons, voici
-
-
16 -
un nouveau tableau, d'autant plus instructif qu'il concerne non seulement le Valais, mais pour rapprochement quelques autres cantons placés dans des conditions s'iclendifiant le plus avec les nôtres. Proportion °/o des recrues ayant la note 4 ou 5
17 -
reprises à nos instituteurs concernant la faiblesse de nos recrues sous certains rapports. Soit le Département dans des circulaires, soit MM. les Inspecteurs scolaires et M. le Directeur Hopfner dans les conférences ont souvent insisté à cet égard. Il n'est pas superflu' de le rappeler et de constater encore ici.
de 1880 à 1889 ...............
~
--~~......,...._,.~
...
Q)
CANTONS
Uri .
:;
,;,(/)
* * *
=·->
On se rendra également compte des progrès réalisés par la mention des particularités suivantes qu'offre chacune des années spécifiées clans los tableaux.
32.60 40.20 31.60 33.50
1875. - Dans cette année de début des examens pédagogiques, l'instruction civique est la branche la plus faible, le 4 7 o:o de nos recrues ayant pour cette matière la dernière note. Les districts les plus arriérés et ayant plus de la moitié de leurs recrues absolument ignorantes sous le même rapport, sont ceux de Viège, Conches, Sierre et Rarogne. Cotte année encore, Conthey et Viège ont plus du 40 o/o de leurs recrues notées pour l'école complémentaire.
..:
'"' ...J Q)
VALAIS
' cc c.c E·.;:: c·-
e,"'
-;; '"' Q
-~ ~
c c«~'"' Q"'
. 22.70 30.20 27.- 49.25
Nidwald
10.50 17. 10 12.80 19.45
Appenzell-Iut.
19.60 36.50 37. - 55. -
Fribourg
13. 60 26. 12124.40 34. -
Suisse .
8. 90 18.25 15.50 28. 90
Le Valais est ainsi le dernier canton de la Suisse pour la lecture et la composition. Pour le calctû il ne laisse derrière lui qu'Appenzell, et pour les connaissances ·civiques, il devance les cantons ci-dessus, à l'exception de Nidwald. C'est dire que la lecture et la composition sont actuellement nos branches d'instruction les plus faibles. L'attention du personnel enseignant est attirée d'une manière spéciale sur les chiffres qui précèdent, lesquels corroborent les directions données à diverses
1876. - Dans l'ensemble du canton, le 49 O; o cles jeunes gens sont notés pour l'école complémentaire. Le district de Conthey en compte à lui seul le 80 1/"u, Sierre 54 Ofo: aucun au-dessous elu 37 Oju.
1877. - Les districts de Viège, Conches, Conthey, Loèche, Entremont et Hérens ont plus du 50 "!. de leurs recrues placées clans la même catégorie. Pour l'ensemble du canton le 53 "/.. Plus de 3 /4 (78 "!.) de nos jeunes gens ont la dernière note pour les 2
18 -
.
connaissances civiques et plus de la moitié (51 •f") pour la composition. 1878. - Les districts d'Hérens, d'Entremont et de Conthey ont plus du 50 •1. de leurs recrues renvoyées à l'école complémentaire. Le 36 "1. dans l'ensemble elu canton, soit amélioration sur l'année précédente. 1879. - Egalement progrès à cet égard en ce qu'aucun district n'a le 50 Conthey, le plus mal noté, en ayant le 39 ·;•. Pour tout le canton 20 0/o. 1880. - Les deux districts qui ont le plus de sujets ainsi notés, Entremont et Conthey, en ont le 27 ·;•. Dans tout le canton 15 •J•• 1.881. - Le district d'Hérens, le plus mal noté, a le 40 •;. de recrues notées pour l'école complé· mentaire. Le 17 "/. pour le Valais. 1882. - Un certain recul sur les deux années précédentes se manifeste sous ce rapport pour l'en· semble du canton, qui a le 20 ·' '•· Conthey est particulièrement descendu, 48 "/•. 1883. - Le même district voit cette année la proportion de ses recrues mal notées réduite de moitié. (24 "/o) Pour tout le Valais, 14 °/. soit diminution à peu près égale dans l'ensemble du canton. 1884. - Le district le moins bien noté, Rarogneor. a le 15 •1. de sujets notés pour l'école complémentaire. Dans tout le canton le 6 ·1•. Donc progrès très sensible sur les années précédentes. 1.885. - Depuis et y compris cette année, la
·1.,
-
19 -
statistique fédérale n'indique plus la proportion des recrues de cette catégorie et elle se borne à la mention du degré moyen d'instruction. 1886. - Par suite de l'adoption d'un autre système d'évaluation, les districts se rangent dès maintenant d'après la plus forte proportion des recrues qui ont la note 4 et 5 (les plus faibles) dans plus d'une branche. Il y en a le 39 °/o en moyenne dans le canton. 1881. - Les districts d'Hérens, Brigue, Rarogne et Sierre ont plus du 40 % de sujets ainsi notés.
1.888. - Ceux de Loèche, Monthey, Viège, Brigue et Rarogne (oc. et or.) ont la même proportion que ci-dessus. 37 % pour tout le canton. 1889. - Avec cette année, se termine la mention des particularités signalant chacune des étapes parcourues. · La proportion des recrues mal notées est devenue un peu plus réduite. (27 % poUl' le canton). Les districts de Brigue, Hérens, Conthey, Rarogne, Sierre, Loèche (soit 6 sur 13) en ont un chiffre supérieur à la moyenne du Valais. Brigue en a le plus avec 38 °/0 , Conches le moins avec le 8 0/o. L'écart est d'autant plus considérable qu'il se remarque entre {leux districts voisins, dont les conditions d'existence sont trop peu divergentes pour expliquer et surtout justifier une pareille différence. Ce résultat est d'autant plus à l'honneur de Conches, que ce district ne compte aucune école d'une durée dépassant 6 mois. Il est ainsi un exemple à
-
-
2t
-
20 -
la plupart des autres de ce que peut réaliser l'amourpropre, la bonne volonté et aussi l'observation de la loi scolaire. Il témoigne également de la possibilité pour notre canton d'arriver sans trop de peine à obtenir au moins la note 10 comme degré moyen d'instruction. L'on a vu plus haut la note et le rang de nos distlicts. Ce qui maintenant ne sera pas moins intéressant de connaître et constitue en quelque sorte le complément obligé de ce travail, c'est le classement de nos communes d'après les mêmes bases. A leur sujet, j'aurais désiré me livrer pour chacune d'elles à des opérations de statistique embrassant la même période que pour les districts. Malheureusement, les éléments nécessaires me font défaut pour cela. Aussi, dois-je me restreindre et ne m'occuper que des tr ois dernières années. Ces chiffres permettront, du reste, d'apprécier aussi exactement que possible le niveau scolaire moyen de nos communes et de signaler celles qui, pour l'ensemble du district et du canton, l'ont fait élever ou baisser. Les examens des recrues fournissent l'occasion précieuse cle controler ce fait, et s'ils n'existaient pas il les faudrait inventer, ou trouver un moyen équivalent pour nous éclairer sur l'état réel et l'avancement de notre instruction primaire. Cette digression émise, voici pour chacune de nos communes, dans l' ordTe de mérite, le degré moyen d'instruction pour les trois dernières années, ainsi que, pour comparaison et entre parenthèse, la note pour
1889 seulement, cela pour autant que les communes ont eu des recrues cette année-là. DISTRICT DE CONCHES Ritzingen 4. 5 (4. 5) - Selkingen 5. 5 - Ernen 6. 93 (7)- Geschinen 7. 5 - Rekingen 7. 75 (7. 5) - Obergesteln 9. 1 - Bellwalcl 9. 30 (9. 5) Ausserbinn 9. 75 (9. 75) - Gluringen 10 (10) Lax 10 (8) - Steinhaus 10 (8) - Binn 10. 13 (10. 8) - Fiesch 10. 27 (8. 75) - Oberwald 10. 5 (10. 5) - Niederwald 11 (11) - Münster 11. 24 (12. 6) - Blitzingen 11. 25 - Fiescherthal12. 5 (12. 5) - Ulrichen 12. 59 (8) - Mühlibach 15. 7. DISTRICT DE BRIGUE Brigerbacl 8 (8) - Brigue 11. 2 (10. 7) Thermen 11.5 (13. 5)- Simplon 11.73 (13. 2)Naters 11. 86 (10. 9] - Riecl-Brigue 12. 18 (11.8) - Glis 12. 94 [12. 8] - Mund 15 [13. 8] - Eggerberg 15. 57 [14. 7]- Zwischbergen 16 [1 6]. DISTRICT DE VIÈGE Viège 8. 9 [8. 7] - Zeneggen 9. 1 [11. 2] Lalclen 9 [12] - Zermatt 9. 3 [12. 7] - Saas-Fee 9. 6 [7. 2] - Visperterbinen 9. 7 [7. 7] - Torbel 11. 5 [11] - Saas-Balen 12. 41 - Grachen 12. 85 [11. 7] - Staldcn 12. 85 [11. 5] - Embd 13. 15 [10. 7] - St-Nicolas 13. 31 [1 3. 4] - Eysten 13. 5
-
22 -
- Tasch 13. 75 [14. 5] - Randa 13. 98 [15. 2] Saas-Grund 13. 98 [13. 8] - Baltschieder 15. 25. DISTRICT DE RAROGNE
Oriental. Morel 6. 72 [5. 5] -
Filet 10. 25 [9] - Betten 10. 51 [10] - Goppisberg 12 - Grengiols 13. 55 [14. 4] - Greich 14. 25. - Bitsch 15. 58 [17. 16] Martisberg 16 - Ried-Moerell 16 [16] Bister 16. 75.
Occidental. Wyler 8. 3 [6. 7] -
Kippel 8. 69 [6. 75]- Unterbach 11. 5 [14. 66]- Eyscholl11. 98 [14. 25] - Ferden 11. 75 (9. 25) - Bürchen 12. 25 11. 5) - Ausserberg 13. 4 (12. 8) - Blatten 13. 5 (14) - Rarogne 13. 75 (11. 25) - Hothen et Niedergesteln 14. 25 (12. 75) - Steg 15 (13). DISTRICT DE LOÈCHE Inden 9 - Loèche-Bains 9. 68 (13) - Tourtemagne 9. 7 (8. 5)- Varone 10. 68 (9. 4) - LoècheVille 10. 78 (9. 15) - Albinen 11. 62 (11. 7) über-Ems 11. 9 - Unter-Ems 11. 37 (11. 37) Gampel 12. 43 (11) - Salquenen 12. 78 (12. 6) - Ergisch 14. 5 (13) - Agarn 14. 85 (13. 5) Guttet 13. 83 (16) - Bratsch 14. 75 (15). DISTRICT DE SIERRE Cbippis 9. 95 (10. 5) - St-Luc 10. 60 (11. 8) A.yer 11. 65 (13) -Lens 11. 25 (9. 12)- Grimentz 11. 50 (12) - Sierre 11. 81 (11) - St-Léonard 12.
-
28 -
(14) - St-Jean 12.20 (11. 7)- Moliens 12.3 (12. 4) - Grône 12. 65 (10. 3) - Granges 13. 3 (12) Randogne 13. 65 (13. 4) - Challais 13. 9 (1 3. 8)- Miège (12) et Chanclolin (13. 5) 14 - Venthône 14. 5 (9. 5) - Veyras 16. 33 (17). DISTRICT D'HERENS Evolène 9. 27 (9) - Hérémence 10. 96 (9. 37) SL-Martin 11. 90 (11. 60) - Nax 12. 3 (8. 87) Mase 12. 85 (13. 15) - Agettes 13. - Vex 13. 9 (13) - Ayent 14. 25 (14. 83) - Vernamiège 18. 5. DISTRICT DE SION Sion 9. 10 (8)- Bramois 10. 9 (9. 3) Salins 11. 68 (9. 83) Savièse 12 (12. 8) - Arbaz, 12. 25 (11.75) - Veysonnaz 12. 8 (13. 5) - Grimisuat 13.47 (14. 12) DISTRICT DE CONTHEY -
Chamoson 10. 75 (10. 15) -Ardon 11. 35 (9.15) Vétroz 11.65 (12. 33)- Nenclaz 11. 96 (12. 52) Conthey 13. 43 (12. 80) DISTRICT DE MARTIGNY
Charrat 8. 18 (7. 30) Martigny-Ville 8. 40 (7. 47) - Riddes 9. 95 (6. 95) Bâtiaz 10. 33 (9) - Saillon 11. 62 - Martigny-Combes 11. 63 (9. 31) - Martigny-Bourg 11. 83 (10. 5) Saxon 11. 97 (10) -
-
2t -
Bovernier 12. 7 (11. 12) - Lcytron 13. 3 (8. 62)Fully 14. 25 (14. 55) - Isérables 17. 4 (14. 2) DISTRICT D'ENTREMONT Bg-St-Pierre 1O. 27 (9. 32) Sembrancher 10. 43 (10. D) - Bagnes 10. 9 (11)- Lidtles 11. 9 (11. 2) Vollèges 12. 02 (12) - Orsières 12. 52 (1 1. 8) DISTRICT DE ST-MAURICE -
Collonges 9. 25 (8. 5) - St-Maurice 9. 9 (10. 6) Finshauts 10. 20 (12 17) Evionnaz 10. 27 (9. 28) Salvan 10. 87 (9. D2) - Massongex 11. 97 (11. 5) Dorénaz 12. 63 (12. 75) - Vérossaz 13.38 (13) Mex 14. 75 (13) DISTRICT DE MONTHEY
Collombey (9. 91) et Vouvry (D. 50) 9. 33- Vionnaz 10. 2 (9. 2)- Port-Valais 10. 5 (10) -Monthey 11. 27 (9. 9) - Champéry 11. 62 (11. 66) - Vald'Illiez 13. 7 (13. 5.)- Troistorrents 13. 97 (13. 28) - St-Gingolph 14: 35 (13. 71)
* * *
Pour peu que l'on examine de près et que l'on compare les données qui précèdent, on constatera sans peine que la plupart des communes bien ou mal notées en 1889 sont les mêmes que pour la période triennale écoulée. il est 'permis de conclure de ce fait que l'amour-propre, la bonne volonté et le consciencieux accomplissement de leurs obligations scolaires qui se remarquent heureusement chez un
-
25 -
certain nombre de communes, font en revanche place au contraire chez d'autres. Car il est permis de douter que certaines administrations ou commissions d'école s'acquittent de leur devoir comme le veut la loi, lorsque ce sont presque constamment les mêmes communes qui, pour me servir d'une expression familière, enfoncent les autres. Il y a évidemment, dans le fait ùe l'infériorité quasi permanente ùe quelques communes au point de vue qui nous occupe, plus que des causes passagères ct accidentelles; le vice de cette situation doit être recherché ailleurs. Je me dispense d'insister sur ce point, n'ayaut eu en vue que d'exposer la situation avec ses ombres et ses lumières, en laissant aux autorités compétentes le soin de prendre, à l'aide de mes renseignements, telles mesures qu'eiles jugeront nécessaires ou utiles pour remédier et améliorer où faire se peut. Cependant, avant de terminer ce rapport, j'exprimerai le vœu que la publicité des notes obtenues par les districts ct les communes, pour les examens de leurs recrues , continue à avoir lieu régulièrement chaque année par la voie de la presse, car elle constitue un puissant stimulant pour les communes, le personnel enseignant et les recrues elles-mêmes. Ces dernières, j'ai pu l'observer avec plaisir, font cle" plus en plus preuve d'amour-propre et sont aussi plus correctes de tenue et moins timides qu'autrefois, grâce en partie au bagage d'instruction plus considérable qu'elles apportent avec elles, car, il ne faut pas l'oublier, l'ignorance engendre souvent la timidité.
-
26 -
Aussi, pour récompenser ceux ùe nos jeunes gens qui font honneur à leur canton dans les examens pédagogiques, et entretenir et exciter entre eux tous une émulation salutaire, j'estimerais avantageux que le Bulletin officiel publiât désormais, non- seulement les noms des recrues mal notées, mais que, tenant lieu en quelque sorte de tablecm d'honneur} il contînt également la nomenclature de ceux qui se sont particulièrement distingués. On restreindrait, par exemple, la mention de ces derniers à ceux qui, n'ayant fait que des études primaires, ont obtenu un nombre de points variant de 4 à 8 (de très-bien à bien). II est à ma connaissance que d'autres cantons ne négligent point l'emploi de tels stimulants, polll' arriver à une amélioration de leurs résultats sous ce rapport. Or, le Valais ne doit pas se faire faute d'y recourir à son tom·, lorsqu'il en peut retirer honneur et profit. En terminant, je serais heureux que ce travail pût contribuer à donner un regain d'impulsion à notre instruction populaire, dans la mesure où son développement est compatible avec la situation qui nous est faite par la nature et par nos besoins. J'en serai amplement récompensé s'il aide à atteindre plus rapidement et plus parfaitement ce but.
IX"'•
ANNEE
SION
• L'ECOLE PRIMAIRE *
.110 1 2
3 J liai ltHI 0
REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICJ:o:S DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION . L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnement pour la 8ni8111e, 2 fr. 50. Union postale" 3 fr. A.nnonees, pri:t 20 cenl, la ligne on son espace. '
1
Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annone<' ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE : Le style à l'école primaire. l'enfant. -
Veuillez agréer, etc.
De l'enseignement de la morale au moyen de
la lecture et des récits. -
P. PIGNAT,
Jeux et exercices de
Des recherches phonétiques
et de leur application à l'enseignement des langues vi-
Jer secrétaire à l'Instr. publ.
vantes. - Variétés (L a revanche de ces dames. Seule). Echos des conférences.
SION, 3 Mai 1890.
~
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
l ~-( ~==========~-
,'/
-======--=
Il
Il