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~Jais, 111 e demanderez-vous q u'est-ce que le rire? Je pourrais vous répondre que c'est le si.gne d'un bon ?aractère;, c.·~~L la répercussion extérieure, sur le visage su~t~tlt , du~ bon eqmh!Jre des facultés , d11 contentement, de la JOie de vivre el de la satisfaction d ' une honne compagnie. C'est la manifestation de l'humour, l'extériorisation de la joie raisonnée: pas de joie ~ans. répercussion ~~1ysique. Dans le rire no rmal. le nre franc, le front s etend, les sourcils s'abaissent, les paupières se resserren t au coin des yeux et la peau qui les ento ure se plisse. L 'œil se ferme ~t demi et pr end de 1'-éclat par l'humidité qui l'humecte abon,damment :. et l'on voit alors des gens it qui la douleur même n'a pu tuer des larmes être contraints de pleurer. P~is le nez s'enfonce, les lèYres se retirent et s' allongen t. les dents se découvrent, les joues s'élèvent et la contraction des muscles qui les comma nden t creusent, dans les joues et au m enton , ces fossettes à l'aspect si agréable et si flatteur. Quand le rire est plus fort, la bouche entière forcée de s'ouvrir laisse voir la langue s us pendue. Puis nous a vons les éclats. Voilf1 le rire ph ysiologiq ne, sain e t normal, tel que nous le décrivent les trai tés de n1édccine. Combien en voit-on chez nos enfan ts qui rient de hon cœur, à cccur joie? C'est une éducation à faire chez beaucoup d 'enfants, qui chose incroyable n 'ont jamais vu rire leurs pa rents. Car il en est, et p lus qu'on le pense: le rire franc, ou verl es t plus rare qu'on ne croirait. Voilà encore un s ujet où les éd ucateurs doivent montrer J' exemple el, aYo uons-le, ce n 'esl pas facile. :Mais he ureusement, l'habitude étant une seconde nature, Je pli sera vile pris; l'entraînement est facile c l, par répercussion. Je moral ne s'en portera que mieux: voiH1 une excellente cure morale, une très bonne cure nerve use. Et ce sera la revanche des spiritualistes, de m ontrer le grand ascendan t du moral s ur le physique . Et le délassement en général que . doit-il être? Il doit être récréatif, détendre les nerfs et reposer de l'occupation habitu elle· Ce sont les jeux en plein air, foot-ball, camp, etc. Ne parlons pas de la marche qui n 'est un exercice physi([tW, qu e si elle est action. Trop de gens marchent passivement, s~ traînant, flânant: ce n 'es t pas un exercice physique, cela, m tme correction d'un mauvais maintien en classe : ce ne sera un délassement que pour nn terrassier, u ne ou vrière active de fabrique, u ne robn ste paysanne qui a bêché son jardin. Pour de tellès professions, la marche ou la lecture seront un délassement sain mais, de grâce, pas pour les écolier s: il leur faut dilater leur corps, rétablir un équilibre momentanément rompu.
45me Année
No 9
15 Mai 1926
Organe de la Société \/alaisanne d'éducation SOMJ\LURE : Caisse de r etraite ordinaire du P.E. - Cours com plé· men ta ires. - Cours de g ymnastique. - Exposition des ar ts fé minins. - Mise au p oint. - Les Confér ences de Ri ddes et de 1-ax. De l'enseig nem ent de l'hi stoir e. - La n gu e française. - Un p eu cie grammaire. - Le fr a nça is tel qu'on le p ar l e. - Nécr ologie.
Caisse de retraite ordinaire du personnel enseignant P our r épond re à de n ombre uses lettres ém anant principalemen t cie m embres ayant d e longs Set'vices dans l'enseign emen t et ayan t. solli cit é leur admiss ion clans Ja Caisse de Retraite or dina ire au 1er janvier 1926, d ésira n t co nna ître le. m on t ant cle la r etr a it e, la Commission ne pe ut en fixe r dès mai ntenant la p ension, ignor ant quel capit al ces m embres possèderont à leur mis e à la r etraite pour i nvalidité ou limite d'à ge. Les pe nsions seront servies en vertu des a rticles 18, 4G, et 47 cl es st a t us, en tenant comp te des a nnées de ser vice et d u capital d e l'intér essé, pou r les n ou vea ux adh ér ents comme pour les m embres réguliers a dmis. La commission a cru utile de le d émon trer par l es exem pl es s uiv antes : Un m embre ayant. 35 ans cle service, ayan t versé régulièr em en t GO frs. de co ti sat ion an nuelle basée s ur un tra itement cle 1200 fr s. p ossède un cap ita l de 4595 frs. et a dr·oil à une pensi on du 59 % de so n traitem en t soi t 708 f rs. p ar a n ; celui à co tisation de 50 fr s. par an avec mêm es ann ées d e service aura it u n capital de ::.!829,75 et tou ch erait sur la base d u 59 %, :190 frs ; cel ui à cotisation d e 40 frs. aur ait 3063,40 et lou cher ait 472 fr s ; celui à cotisation de 30 frs a urait 2297,50 et toucher ait 354 frs. 'P ren on s un institu teur qu i n'a jamais fa:it p ar tie d e la Caisse ,iusqu'en 1926 et qui a 25 ans d'ensei gnem ent. Il aurait eu à. verser a u 1er jan v ier 1249,35 ; il en seigne encore 10 a ns avec u n t ra item ent ùe 2000 f rs. versant annuellem ent une cotisation de 100 frs. Après 35 ans de ser vice il pr en d sa r etra ite. Que touch er a-t -il ·1 Les 1249,35 à inté1·êts composés à 4 % a près 10 ans, deviennent fr s. 1811,80 Ses cotisati ons a nnuell es d e 100 frs. à int ér êts comp osés cl ev iennent . fr s. 1248,80 Il possède un ca pit al tle . . . . . . . . . . .
frs. 3060,60