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~Jais, 111 e demanderez-vous q u'est-ce que le rire? Je pourrais vous répondre que c'est le si.gne d'un bon ?aractère;, c.·~~L la répercussion extérieure, sur le visage su~t~tlt , du~ bon eqmh!Jre des facultés , d11 contentement, de la JOie de vivre el de la satisfaction d ' une honne compagnie. C'est la manifestation de l'humour, l'extériorisation de la joie raisonnée: pas de joie ~ans. répercussion ~~1ysique. Dans le rire no rmal. le nre franc, le front s etend, les sourcils s'abaissent, les paupières se resserren t au coin des yeux et la peau qui les ento ure se plisse. L 'œil se ferme ~t demi et pr end de 1'-éclat par l'humidité qui l'humecte abon,damment :. et l'on voit alors des gens it qui la douleur même n'a pu tuer des larmes être contraints de pleurer. P~is le nez s'enfonce, les lèYres se retirent et s' allongen t. les dents se découvrent, les joues s'élèvent et la contraction des muscles qui les comma nden t creusent, dans les joues et au m enton , ces fossettes à l'aspect si agréable et si flatteur. Quand le rire est plus fort, la bouche entière forcée de s'ouvrir laisse voir la langue s us pendue. Puis nous a vons les éclats. Voilf1 le rire ph ysiologiq ne, sain e t normal, tel que nous le décrivent les trai tés de n1édccine. Combien en voit-on chez nos enfan ts qui rient de hon cœur, à cccur joie? C'est une éducation à faire chez beaucoup d 'enfants, qui chose incroyable n 'ont jamais vu rire leurs pa rents. Car il en est, et p lus qu'on le pense: le rire franc, ou verl es t plus rare qu'on ne croirait. Voilà encore un s ujet où les éd ucateurs doivent montrer J' exemple el, aYo uons-le, ce n 'esl pas facile. :Mais he ureusement, l'habitude étant une seconde nature, Je pli sera vile pris; l'entraînement est facile c l, par répercussion. Je moral ne s'en portera que mieux: voiH1 une excellente cure morale, une très bonne cure nerve use. Et ce sera la revanche des spiritualistes, de m ontrer le grand ascendan t du moral s ur le physique . Et le délassement en général que . doit-il être? Il doit être récréatif, détendre les nerfs et reposer de l'occupation habitu elle· Ce sont les jeux en plein air, foot-ball, camp, etc. Ne parlons pas de la marche qui n 'est un exercice physi([tW, qu e si elle est action. Trop de gens marchent passivement, s~ traînant, flânant: ce n 'es t pas un exercice physique, cela, m tme correction d'un mauvais maintien en classe : ce ne sera un délassement que pour nn terrassier, u ne ou vrière active de fabrique, u ne robn ste paysanne qui a bêché son jardin. Pour de tellès professions, la marche ou la lecture seront un délassement sain mais, de grâce, pas pour les écolier s: il leur faut dilater leur corps, rétablir un équilibre momentanément rompu.
45me Année
No 9
15 Mai 1926
Organe de la Société \/alaisanne d'éducation SOMJ\LURE : Caisse de r etraite ordinaire du P.E. - Cours com plé· men ta ires. - Cours de g ymnastique. - Exposition des ar ts fé minins. - Mise au p oint. - Les Confér ences de Ri ddes et de 1-ax. De l'enseig nem ent de l'hi stoir e. - La n gu e française. - Un p eu cie grammaire. - Le fr a nça is tel qu'on le p ar l e. - Nécr ologie.
Caisse de retraite ordinaire du personnel enseignant P our r épond re à de n ombre uses lettres ém anant principalemen t cie m embres ayant d e longs Set'vices dans l'enseign emen t et ayan t. solli cit é leur admiss ion clans Ja Caisse de Retraite or dina ire au 1er janvier 1926, d ésira n t co nna ître le. m on t ant cle la r etr a it e, la Commission ne pe ut en fixe r dès mai ntenant la p ension, ignor ant quel capit al ces m embres possèderont à leur mis e à la r etraite pour i nvalidité ou limite d'à ge. Les pe nsions seront servies en vertu des a rticles 18, 4G, et 47 cl es st a t us, en tenant comp te des a nnées de ser vice et d u capital d e l'intér essé, pou r les n ou vea ux adh ér ents comme pour les m embres réguliers a dmis. La commission a cru utile de le d émon trer par l es exem pl es s uiv antes : Un m embre ayant. 35 ans cle service, ayan t versé régulièr em en t GO frs. de co ti sat ion an nuelle basée s ur un tra itement cle 1200 fr s. p ossède un cap ita l de 4595 frs. et a dr·oil à une pensi on du 59 % de so n traitem en t soi t 708 f rs. p ar a n ; celui à co tisation de 50 fr s. par an avec mêm es ann ées d e service aura it u n capital de ::.!829,75 et tou ch erait sur la base d u 59 %, :190 frs ; cel ui à cotisation d e 40 frs. aur ait 3063,40 et lou cher ait 472 fr s ; celui à cotisation de 30 frs a urait 2297,50 et toucher ait 354 frs. 'P ren on s un institu teur qu i n'a jamais fa:it p ar tie d e la Caisse ,iusqu'en 1926 et qui a 25 ans d'ensei gnem ent. Il aurait eu à. verser a u 1er jan v ier 1249,35 ; il en seigne encore 10 a ns avec u n t ra item ent ùe 2000 f rs. versant annuellem ent une cotisation de 100 frs. Après 35 ans de ser vice il pr en d sa r etra ite. Que touch er a-t -il ·1 Les 1249,35 à inté1·êts composés à 4 % a près 10 ans, deviennent fr s. 1811,80 Ses cotisati ons a nnuell es d e 100 frs. à int ér êts comp osés cl ev iennent . fr s. 1248,80 Il possède un ca pit al tle . . . . . . . . . . .
frs. 3060,60
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Com m e ci-dess us , <1 pr·ès 35 a ns, lïnst ituteur qu i a versé rrgttlii• rem ent 60 frs. possèd e un capital ci e 4:'>95 Irs. et a d roit à un .. perrsion d e 708 Irs. Quelle ser a la pension elu membre nouvellemem ndmis ? P oser la question c'est la résoudre. Il est éviden t que ];l pe nsion ser a proportionnée a ux ann ées de serv ice et a u capital ohten u p ar ses versements. Par une sim pl e r·ègle de t rois, on trouvl' que le nouveau membre aura cl roit ~t 1~71,50 PHI' <~ n. 708 x 3060.60 = 471.50 4595 . Au tre ens: s upposons un m embre qu i, cl ès le début a vl•rsl• 00 frs. pa.1· a n ; il a 18 an s de service et [lOSSècle ncLuellement un capital cie 800,05; s'il enseigne encore pen dant 17 ans son capital actut>l clevienl 1620.75 ; pendant les 17 clerniMes ann ées il verse JO() f rs. pa r un , a ug mente son avoir p r écéden t d e 2/l·o4.70 et possèùe en tou ( ~-085.15 après 3.) l:l llS. Que recevra-t-il ·? Propor tion nel lement à celui qui a ve rsé ltj95 frs. Pi qui a une de pen sion d e 708 frs., pour la m ème pér iode, ce membre, a yant U!l capital infér ieu r louchera 628 frs. 708 X 408j.45 = 628 4595 Autre cas : l e memb re qui ve rsera it 100 frs. par an pendant :J:, a n s <Jurait un capi tal d e 76j9.:)0 el sa pensi on serail d e 11 80 fr s par an. A utre cas : celui qui aurait :3.) a ns rle ser·vice, ser a il entré flan'l la Caisse au 1er janvier 1926 et au rait vers6 à cette da te 1249.35, poul' 15 ans (art. !~7) t oul en continuant d'enseigner et d e participer à l a Caisse par une cotisation de 100 frs. possPder a it à fin cie sa 36e année un capita l de 1403.30 frs. n aura it dr·o it à la pension proportionn elle a u traitement et a u capital d 'u n m embr e régulier ayant versé IR cl cnüère ann6e la même cotisatiou et don t le capitl:ll total ascenciPmi t à 4-987.55. Le réguli er toucherait l e GO% d'un tmitement mo)re n <1<' 1222.20 frs. et r ecevrait 733 frs., tandis que le dernier venu Ile toucherait que 206.30 [J'S. n3.:1() X 1403.30 1-987.50 Autre cas : u n membre r égul ier ayant 20 an s de ser v ice obligt' ete se retirer pour invalidité après avoir ver sé (iO frs. par ;~n al.p·ait un ca pi tal de 1857.60 frs. et toucherHit j28 frs. cie retraite par a u . Un membre nou vellem en t adm is, ayant 20 ans de ser vice et ayan t ve rsé il u 1er janvier 1249.35 fr s. to ucherait une retraite propor·Lionnclle de . . . . . j~8 X 1249.35. = 3:'>5.10 frs. 1857.(i0 Autre cas : un rég·uli er, fie mèmt• cotisa tion annue lle, à 2ü a.n:<, aumit un capital de 271H.75 frs. et recevrait GUO frs. Dau1-1 ll•s mêmes cond itions, le ll ouvea u ven u r ecevr a it: 600 X 1249.35 = 271.:)11 27()1\..7;)
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Un 1·é;..rul ier, à 30. ans cie service aurr~it un capita l de 3499.05 et recev1·aif. 648 frs. p ar an. Le nouveau venu avec mêmes an nées de services recevrait 648 X 1249.35 = 231.35 3499.05 Un réguli er, à :1j ans de service, a ura it un capital de 4595 frs. et toucherait 708 f rs. L e nouv eau venu , ayan t 35 ans de service 1·ecevrait . . . . . . . . . . 708 X 1249.35 = 192.5fl 4595 CP.s exemples sont don nés aux n o uveau x venus comme aux régulie rs pour qu'ils soient bien rensei gn és sur les modaliLés des pensions ; si celles-ci ne leur convi enn en t pas, la Caisse rembourser~'< les m ontants ve rsés à ceux qui ne sont pas t enus d' en fa ire partie. Ces exemples tiennent lieu de r épon se à tous ceux qui ont demand6 des renseignements sur le montant de la retraite à prétendre. La Commission a nommé M. Dr . Jos. de Ka lbermatten à Brigue, médecin de la Caisse pour le Ha ut-Valais jusq u 'à Si erre et comme ad join t, :\I. Dr. Paul Burgener à Viège. :\-I . Dr. Fra nçois Ducrey à Sion, médecin d e la Caisse pour les clist.ri cts de S ierre, Hérens, Sion et Conthey ; comme adjoint, M. Dr. .\1. We JTa à Sierre; M. Dr . Eug. de Cocatrix à St. Maurice, médecin cle la Caisse po ur les districts d e Martigny, Entremont, Sl. .Maurice et Monthey; comme adjoint, M. Dr. L. Cal pini à Martigny. P o ur les cas d'invalidité, les m embres de chacrue circonscription s'adresseront au médecin principal, excepté ceux domicili és clans le distri ct cle sa résidence qui devront s'adresser à son adjoint . La Commission.
Cours Complémentaires Examens de Sortie. (Valais romand).
Nous don nons ci-après les résullals des examen s de sortie q ui ont eu lieu en m ars-avril (élèves nés en 1907). District de Siene. - Chalais (7 .35). Chippis (6.50). Granges (8.50). Chermignon (7 .-). Randogne (9.-). St-Léonard (4.65). Venthône (5.- .) . _Miège (7.-). Lens (6.7 0). Vissoye (7.20) . St .Jean (5.- ). Aycr (8.-). St-Luc (5.20). Mollens (4.5 0). Grimentz (4.- ). Mon lana (8.-). Si erre (5.50). District d'Héuns. - Agetles 5.-. Vex 7.80. Ayent 8.10. Evolène 6.80. St. Mai· Lin 5.85. Vernamiège :).-. Mase 7 .65. Héré mence (:i.63. Distl'ict de Sion . - Arbaz 5.40. Bramois 7.- . Grimisuat 7. -. Ve~•sonnaz !-UiO. Savièse G.83. Sion H.90. Salins 8.33.
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District de Conthey. - Ardon fi.-. Vétroz !).15. Chamoson 7.25. Conthey 7.65. Nendaz 7.55. District de Martigny. - Ley tron <i.-. Riddes 6.(jQ. Sa xon (j.;l(). fsér ables 8.50. Saillon 7 .50. Full y ü.- . :\1artigny-Ville 5.20. Ylartigny-Bourg 6.-. Martigny-Croix 5.40. Charrat 4.-. Bovernier 8.05. District d' E ntremont. - Semhrancher 5.20. Liddes 5.50. Bg.St-Pierre 5.25. Orsières 6.87. Bagnes 7.60. Vollèges 8.- . District de St-Mmzrice . - Evionnaz 4.60. Collonges G.- . l'inhaut 7.- . Vérossaz 6.88. Vernayaz 5.- . Sah'an 5.- . Dorénaz 4.50. Masso ngex. 6.- . District (/e Month ey. - Vouvry 5.1 0. SL-G1ngo lph 4.-. Colombey-Muraz ü.tiO. Port-Valais 6.70. Vionnaz 7.75. Month ey 7.90. Champér y 7 .35. Val d"llliez 7 .32. Trois torrents 8.1G. Rcwg des Districts : note moyenne en 192G
Rang
en 1925 1. St-Ma urice 6. 6.88 (3e\ 2. Mar tign y 6.36 6.28 (2e\ :3. Con they 6.52 7.36 (5e) -1. Ilérens G.GO 8. (6e) 5. Entr emont 6.75 5.7 7 (1er) 6. Sion 6.90 8.25 (7e) 7.08 7.0H (4e) 7. Monthey 8. Sicrre 7.10 8.:31 (8e) Moyenne du Va lais romand : HJ26 (fU\5). l!l25 (7 .25). Ces beaux résultats se passent de commeulair es. Tot)tefois on attendait mie u~ de l'une ou J'autre C:ommune.
Cours de
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g~mnastique
Le Département de l' Ins tructio n publique elu Canto n du Va lais porle à la connaissance du Personnel e nseignant que lu S.S.M.G. organise durant l'année 1926. en S uisse française et an Tessin , les cours suivants : A. Cours pour la gymn astiqu e de Garçons : D 'apr ès le nouveau Manuel fédéral qui paraîtra en juin 1926. J. Pour Institutrices, 1er degré des classes de garçons ou de fiJles du 19 a u 21 juille t, il Yverdon. 2. Pour Institutrices et Instituteurs, 1er et 2è me degré~ . classes mixtes, du 22 au 31 juillet, à Vevey. 3. Pour Instituteurs, 2e et 3e degrés, du 22 j uillet a u 6 aoû t, ù Payerne.
4. Pour In stituteurs placés dans des cond itions défavor ables et ne dispos"ant pas de locaux suffisants, ler à ~e degrés, du 19 au 24 juillet, à Bulle . :>. Cours pour Exercices Populllires el Jeux, 2c et 3e dt>g rés, du 19 au 28 juillet, ù Lausanne.
11. Co 11rs pour la gymnastiqu e de Filles : Pour Institutri ces et Instituteurs, 2e degré, du 2G juillet a u ï aoüt, à :\'l ontreux. 7. Pour Institutrices el In sli ill /eu rs de langue italienne, 1er el 2e degrés, du 2 au l4 aoûl, à Lugano.
!).
Cours d e natation . 8. Po ur les l nstitzzlwrs et Nloniteurs enseignant la nat a tion d 'une manière r ég uli~!re el d on t l'inscription sera a ccompagnée d 'une a lles lalion des au torités scolaires, du 10 a u 14 août, à Ne uch âtel. 9. Pour lnslitzll eurs, sous les mêm es conditions que pour le co urs ci-dessous, all emand et français. du 10 a u 14 aoû l, à Zoug. 1) inscription pour chacun de ces cours devra indiquer : 1. Nom ct domicile, ann ée du d iplôme. 2. Age el sexe des écoliers
a uxquels s ui vis et autorités (régulier
on enseign e. 3. Adresse exacte. 4. Genre des cours déj ù qu a nd. 5. P ou r les co urs de natation, l'attestation des scolaires relati vemen t à l'enseignement de cette bran ch e ou q ui va êtr e inlrodui l.)
Pour faciliter la participation de Lous ces cours, le Déparlement Militair e verse les indem ni tés sui vantes : Fr. 6.- par jo ur, et f r. 4.- par n uit, pour auta nt que le domicile d e l'i ntér essé n'esl pas au lieu du cours, les fr ais de voyage aller et retour, par la voie la plus d irecte, en 3e classe sur les chemin s de fer , en 2e classe sur les bateaux à vapeur, el po ur les distances sa ns moyens d e comm unica tions, 14 cts . par km. Pour les dista nces m oindres de 3 km. il ne sera pas pa yé d'indemnité . Les participa nts ren trant à leur domicile chaque soir recevr ont pour chaque jour une indemnité de yoyage. L ïndem nité de nuit sera payée a ux participa nts qui ne pourra ient être au lien de rendez-vo us d ' un co urs le même jour, une demi-heure au moins avant rouver lure de celui -ci. Lïnscriplion à tous les cours ci-dess us désignés d o it être adressée à M. M. P . .Jecker, prof. de gymnas tique à Soleure, j usqu 'aH 25 juin, el à notre Départemen t qui favor isera les parlir ipan ls pa r l'alloca ti o n d'un subside. (Comm.)
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Exposition des arts féminins Les journ aux ont par·lé dernièrement d 'une exposition des tmvaux fém inins qui a ura lieu à Berne 1928. Chaque canton est chargé de sa propre organisation. Le comité cantonal compte su r l'appui d e tout le monde pour que n otre cher Valais soit cliguement r eprésentA à Berne et fait un appel tout spécia l aux bonnes volon l és des Instituj r ices afin que chacune coopère au succès de cette exposit ion. .Nous comptons donc sur les roaitresse d'école pour donner l es r enseignements que le comité d 'o rga ni sation leur demandera.
Idées directrices de la première Exposition suisse du travail féminin. l. L'exposit ion es t destinée à montrer Je t r:wail <le la femm e, son importance sociale et économique. ~ - Elle vise à mettr e en évidence l e travail féminin. :i. Elle vise à intéresser le puhlic aux aspirations de la femme pout·: a) l'édu cation ; b) l'instruction et l'activité professionelles ; _ c) l'éducation sociale et phila ntropiqu e. 4. E lle vise à instruire la jeunesse et la femme elle-même. 5. Elle rJoil montrer à la. femme tout ce qui se tr ouve act uellement à sa di sposition pour J'a id er clan s son travai 1 professionel ct domestique. 6. L'exposition doit tendre à meUre en valeur, dans tous les mili eux, la joie que procurent un foyer soign é et une vic de fa mille sa in e. 7. E lle doit tench·e à développer la simplicité du goÎit. Groupes de l'Exposition. 1° Economie domestique. 2° Agriculture et Jardinage. ;3° Méti ers, Ar ts et métiers. /1° Beaux arts (Peinture, Sculpture). 3° Ind ustrie domestique. (j" Industrie. a) Produits de lïndust1·ie représentant le trav ai 1 fémini n. b ) Instruments et machines facil itan t l e travail de la femme clans le ménage et sa profession. 1° Commerce et professions di ve·r·ses. 8° Science et littérature. 9° E ducation. 10° Travail social, Bienfai sance, aspi rations féminin es. 11°Hygiène, service sanitaire (sports, gymnastique). 12° Historique.
Mise au point Un groupe d'Insti tutrices se sont a dressées a u Département pour demander cles explications au sujet du montant cle G.50 fr s. qui l eur :o~ . élé retenu, ahstntct.ion faite ùe toute cotisation à la caisse de retraite.
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Or, dans ces 6.50 frs. sont compr·is l'nho nnem en l à <d'Ecole primaire» (3.50 frs.) et la cotisation annuelle de la. Société des Institutrices (3frs.). Ce chiffre des cotisations a été fix é pa.r rassembl ée générale elu lG avril 1925 à Sion et voté à l'unanimité. P.S. Les institutrices qui désirent se procu rer l'un ou l':o~ u tr e des ouvrages recommandés par 10 préclica.leur de la retraite, sont priées de s'adresser' à la présiden te. Les conditions seront beaucoup p lus ava ntageuse<>, si rachat est fait en commun . LE COMITE.
Les Conférences
Celle de Riddes A Hidcles, le 21 auil 1926, les instituteurs du district d e Marligny arriven t n ombr eux pour y tenir l eu r conférence annuelle. Bien que l e ciel soit gris, que la pluie même soit lle la p arti e, les édurateurs de ln, jeunesse de notre district vien nent en apporta-:Jt la note cle lèt gaîté, note ca r actél'islique d e tou tes leur-s r éunions pédagogiques. Lt séan ce officielle se t ient dans la sa. Ile de classe liu P en sionat des R(IS. Sœurs de St. Joseph. :\fonsleur Houiller, notre dévoué inspecteur, ouvre cette séance pat une belle allocution où il sa l ue l'vL l e Chef du Département fle l'Instructio11 publiqu e, .\lessieurs l es Heprésentants du clergé, M. Je l'réfet Thomas, président de la S.V.E., Monsieur le Directeur cle l 'Ecol e normal e. Messieurs les cl ôlégués clc l'adm. comm., les membras des corn. scolaires et ses a mi s, les insti tuteur-s cle son ch er district.. Il rappelle à l'assemblée le souvenir d'un jeune inst itu teur, ~·av i trop tôt à l'affection de sa fam ille cle ses amis et à la cause de renseign ement. L'assemblée se lève en signe de deuil et prie pour l<> eegretté cléfuut :'II. Crettenan d, instituteur à L eytron. Conformémen t A. l'orde elu jour, on procède à la constitution du bureau cle la conférence : Monsieur Jules :vroltier instituteur ~~ Saxon est élu vice-président, au Chr·oniquem· est con fi é l e secr étaria1. Le sujet à traitm· est le sui vant: Comment l 'enseignement des différ e11tes bra nches (] u progr amme peut-i l contr-ibuer au progrèfl cie nos éleèves clans la lang·ue maternell e? L es rapports présentés prouvent que les inst.itu1eurs ont Ü'OU à s'acq uitt er conseiencieusement de leur tàche. :'11fonsieur le Chef elu Département n e se born e pas à nous honorer de sa présence. La circonstance lui fournit l'occasion de nous apporter clc précieux rense ignements, cie judicieux conseils. Après avoir annoncé à ses amis tes instltu teuurs qu'un léger recul sur l'orth ographe sembl ait se ma n ifester chez nos jeunes gens, notr·r dévoué Chef a joute qu'il y <1 toujouurs nécessité absol ue pour
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fe maîLre d'école de s e perfectionner dans la rmmière (l'enseignPt' et d 'augment er ses con naissances. M. le Chef du Département expr ime le clésV de voi r les instituteurs: a) éclairer la population sur la nécessité de prol onger la clurée annuelle de la scolari t é; b) lutter con tre l'emploi du patois chez nos êcoliers ; c) s'intéresser pl us sé ri eu sement au développement des bibl iothèques scolair es ; (1) enseigner l es différentes branches d u programme en visant au progrès de nos él èv es dans la langue m alet·n elle. M. H. Puippe, instituteur à Martigny-Ville, n ous elit dans lll1 s ubstanti el rapport sur la langue mate1·nelle que l es distr actio n s, l ,J~-; jenx, l es sp or ts trop nombl'eux de n os jours ont, pour ainsi dir" , étouffé chez nos en fan ts le sou ci cl'a.pprendre à bien p en ser , à bien 6c1·ire. Il souhaite : a ) le prompt r établissem ent d es examens de recrutement ; b) un meilleur ch oix des ma nu els scolaires ; c) la fixation à un maximum raisonnable du nombre d es élèves d' une cl asse (vingt élèves au maximum dans un cours com plémen taire). M. Gaudard, instituteul' à Leytron, rapporte sur l'union et la soli dari t é qui doivent exister entr e les membres elu personnel enseignan t. Soyon s unis, dit-il, pour assure r à l'Instituteur le r espect auquel lui donnent droit ses fonctions. Soyons solidaires, ajoute-t-il , pour obtenir l'améli oration des conditions m a t érielles du p ersonnel enseignant. M. l e Préfet Thomas rapp elle la nécessité qu'il y a d e donner un enseign em ent pratique. Il souhaite que l'instituteur a rrive, sous peu, à être suffisamment payé p our qu e l es fonctions de maître d 'école lui permettent de vivre. YL P. Hugon, instituteur à la Ctoix, souligne la satis faction qu'éprouvent les instituteurs de pou voir s e retremper· dans la joie, l es enco uragem ents et les discussions que procurent les confér encPs. A M. l e Chef du Département il d it combien les instituteurs :>om heureux d 'être, durant que lques h eures, mieux en contact a vec lenr d évou é Chef a fi n de recueillir de sûres directives pow· J'avenir. L e cours de l an gue Viguier , est r emis sur l e tapis, on veut qn}J ait vécu clans nos classes. La gramm a ire Prévost et LaurcmL serait 1.-> manuel pouvant s'adapter à nos écoles. Uns différents rapp orts p résen tés sw· le su jet à traiter , nous ext.rayons les concl u sions suivantes : 1. Faisons d e l'écol e un milieu où la pureté et la clignitcl cln lang::cge soient tou jours respectées. 2. Sa.chons faire de n'importe qu el lrav11il scolaire un exercice dt~ français.
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3. Ap prenons à nos élèves à penser juste, à. bien sentir et à bi en r enclre. 4. •\m enons l'en f<m t à parler· le plus possible et le mieux possible. s. Profitons de tou tes les occas ions pour enri chir le vocabulaire des écolier s, former leur jugement, l e ur 1·aisonnement. G. Soignons la lecture et faisons la aimer de nos él èves. 7. Aut ant que fair e se p eut, ne laisson s passer sans la. r elever et la corriger, aucune faute con tre la la n gue. Cepen dant midi approche et les estomacs n'oub lient pas la revend ication cle leurs droits. L'assemblée se r end au b a nquet où M. J. Vogt, le compétent -restaumt ew· elu jour, se dépense largement pour satisfa ire ses hôtes. Dans u ne salle agréablemen t décorée, un excellent m enu et un capiteu x fen dant ont vite fait d 'ani.mer l'assemblée. Sous la direction de l 'energique major de table qu·est n otr e collègue L. Lonfat, instituteur à Charrat, la fran che ga ieté est bientôt maîtress e de tou s les convives. Les fl ots d'éloquence coulent abon dants. La choral e du district habilement dirigée par notre ami A. Gillioz, fait entendre les meilleurs morceaux ci e son rép ertoire. P endant quelques instan ts, l es soucis de J'enseignement sont oubli és. iYiais hélas, qu e l e bonheur est éphémère ! Déjà , il faut s e q uittet·, c·est l'heure. Un dernier chant, une dernière poign ée de mai n et l'on se el it : « Au r evoir». G.
Gelle de nax C'était le jeu cl i 22 av ril qu e les instituteurs d u clistr·ict d'Tiérens, en g ra n d n omJJ1·e, r éponda i ent à l'inv itation de leur ch er et dévoué Inspecteur. Aurait-on pu choisir mieux que le plateau de -:-Jax, si poé1ique et accueilla n t de lui-m ème, pour ètr e le siège de la Conférence! L::t réception des a u t OI'ilés cle ~ax est sympathiqu e, cordia le et surtout 1·éconfortante. Mais les minutes son t ]Jrécieuses, l'h eure de la messe a sonné et a près avoir r empli les d evoirs réllgieu x, on se dirige dans la salle d'école où la. discussion chaude va commencer. Quelques in stitu teurs sont cha rgés de lire leurs tr avau x , tous bien conçus, rédi gés en m eille ure forme, marqu és elu bon sens et de l'exp ér ience. C'est l\ I. Hong qui nous tient sous le ch a rme de son st yle imagé, clair et p r-écis. L e Va la isan, elit-il , au jugement s i profond, a.u raisonnement s ouvent s i sûr, se tr·ouve clans un état d'infériorité vis-à-vis de s~s compagnons v a ud ois ou genevois, par le fait qu 'il ne sait pas, exprimer, avec autan t de facilité, l es idées même les p lus justes. Il est par con s équent elu d evoir cle chaque ma ître de mettre tout en œuvTe pour faire prendre à. ses élèves l'habitude cle parl er èt cle par le r avec conecLion sin on avec élégance.
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l\1. Bourd in v ien t ensuit e avec son ardeur ju u évile ayant un m ot sévère pour le patois qui incontestablement est une plaie dans Je progrès de la langue française. De jeun es forces: MM. Follon ier et Pitleloud, par l es idées les m ei lleures save nt r etenir une attention d éjà battue un peu en brêch e. Tous, à r exceptio n de M. Sierra, s'accordent pour elire que les branches de rens eignement doive nt concou rriJ· dans leu r ensemble A. la forma tion de la langue maternelle. M. Hoeh , un bon père, aim é et res pecté, est s u ivi avec p laisir dans ses remarques, ses judicieux conseils. :vr. Delaloye, sécrétaire, s u r qui l e personnel enseignant fonde l es plus douces espérances, félicite les l ect eurs de leurs travaux c t n ous fai t entr evoir des améli or atious réjouissantes. j.<Jais les besoins gastronomiques se font sen tir et M . le Tiévérend Curé de Vernamiège, pour tant si enthousiaste, si amu sant clans J'expression de ses idées, a de la pe·i ne à retenir l'attention rl e l' a.ssem blée. Une fine r aclette, arrosée d' un c r u généreux, r end hommage a ux aimabl es a utorités de . ·ax, répand un souffle de joyeuse ani m ation et sous la direction én ergique et experte du m a jor Pitteloud, l es toasts se succèdent , les d isco urs sont nombreux, en toutes langues, pleins d'humour et d'esprit d'à propos. Soit d it en passant, de pe ur d e froisser sa modesti e, q ue le taost porté à notre bonne m è l'e l'Eglise pa r M . l'Inspecteur Pitte loud, fut particulièr ement goûté. Mais l 'h eure du dépar t a sonné. les plus éloignés se lève n t, les poign ées de m ai n s'échange nt, les « au revoir » à l'année prochain e retentissent ; enchant és nous reprenons gaîment le ch emin du r etour tandis que de nos cœ urs r eco nnaissants s'échappe encore un m er ci Un participant. sincère à Nax et à ses a utorités.
De l'enseignement de l'histoire L'enfant est avide d 'histoires; il se suspend pour ainsi dire. aux lèvr es d e celui qui sail, en les ra contant, y m etlre d e l'intérêt cle la vie bien souvent o n l'encourage à être sage par Ja pro · me~se d 'un j~>li conte. L 'adolescent, l'homme adulte, Je viemard même éco ute ou lit toujours avec plaisir un r écil captivant. Tl semblerait donc que no tre his toire n ationale, si riche en beaux fails.düt être la bra nche fan>rite de n os élèves. Malheureusement il n';~n esl trop so uvent pas ainsi , car les maîtres ne cornprennent ni n e donnent toujours cet enseignement comme il faud rait. Que m es lecteurs veuillent bien jeter un rapid e coup d 'œil sur Je tl'mp~ où ils fréquentaient encore l'école primaire. Co~·nn.ent leur en;,ei.gnait-on l'histoire ? Ne se contentait-on pas ordm::urement d e leur donner chaque semaine quelques pages de texte à étndicr par co~ur , sans même leur en faciliter prPalahl :~mcnt la
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compréllcnsior• par quelques explications littér ales oju n n récil "-erha l plu<; it leur portée. E t Dieu suit pom·lant, comlJien les mannels d 'alors au raien t eu besoin d 'explications ! - P u is au hout ,ic quelques lemps, surlu ul à la veille des e ...:amcns, n•naienl les répétiltous, les réca pitu lations, les !isles interminables de dates, les tab leaux de mnémotechn ie. A la fin dè l'anuée !'.cola ire, Iïnstit uleu r à • poigne » qui exigeait r igour eusem ent le lll •) t it n w t, m;:\me les li;,ison s de prononciation, obtcll ~l!t ckvant l'inspectl~ll r o u la com m ission scolaire un s uccès p lu ~ apparen t q ue r éel ; ses élèves stylés, aig uillonnés débitaient sans trop d 'accrocs sur nn ll >ll uni forme, accéléré, tels des perroqueh, Je récit d'une bataille o u Jataien l sa ns hési ter un ce rtain n om bre d ·événem ents pln'> c, u nll.>ills imporlu n ts. Aujourd'hui, où les manuels ne laissent en général phts rien ù désir er , a- t-on modifié, umélior é sensiblement l'enseignem en t
his toriqu e ~ Comme nt se sert-on du livre, qu i doit tou jours r ester un a uxil iaire, un instrum ent, q ui p résente Jes m a téri aux pa rmi lesquels J'ouYrier habile ch ois ira ce qu i peut com·enir ? Ne continu e-t·on pas le plus souvent à s ui vre la vieille rou l.ine, à n e fai re de celte étude, qui d evrait avoir un rôle éducatif de premièr e importance, un chaos de faits ma l digérés, une compilation ou gazette d 'é,·énements a u xquels les enfants n 'entendent r ien o u peu de chose. Ce qu i le fera it croire, ce sont les mai grC's r ésultats de cet enseignemen l. Qu 'en reste-t-il, en effe t, quelques ann ées apr è'> la so rtie des écoles ? Interrogez un paysan d 'intelligence mêm e o uverte el q ui a fréqu enté régulièrement l'école. Ses sou ve rùr.-; h istoriques seron t très clairsem és : il se r apeller a a voir e ntend u par ler d e la fondatio n de la Conféd ération , de G. T ell, d e Gessler, des batailles de Morgarten , d e Sempach , d e Grandson , de Morat, p uis enco re de l'un ou l'autre personnage célèbre. N'allez pas lui dema nder quelques précisions, m oin s en cor e d es dates ;toul cela est pour lui vag ue, nu ageu x. Le i·és ullat d e l'enquête ne ser ail, prop ortion gardée, guère moins cqnsolan t si vous vo us adressiez ù un homme culti Yé, à un i ntellectu el qui ne s'occu pe pas de l'en seignement de l'histoire ou d 'une branche connexe. Ils son t donc bien rares les ves tiges d' u ne étud e qui s 'est po urs ui vie p en dan t 7, 8, 10 a ns et parfois plus. Voilà un te mps qui a urait pu et dü être employé plus ulilemenl qu 'ù échafauder dans le cer veau des collections de faits menus o u grand que la m émoire laisse ensui te · tomber en r oute comm e un vase félé o u troué laisse passer le liquide qu 'on y a versé. Sans d oute les leçons d 'histoire n'ont p as été lout à fait inutiles; elles o n t contribué ù exercer la m émoire, faculté bien précieuse, à enrichir le vocab ulaire, à s'exprimer plus correctement, à fortifier le jugement et le raisonnement et à donner l'impression générale que nos ancêtres so nt d ignes d 'ad mira tion et mériten t no tre r econnaissance.
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:\fais ce n'est lù que le but seconda ire de l'étude de _l"his toi r~. Le but principa l est d 'ordre m o ra l, c_·es l le cœur qtù d01t _en _ret~ r er les plus gr a nds a va n ta g~s .• Volta 1re ~· nous sembl~- t-11 , md~ q ué a vec justesse ce q ue do1~ clre celle etude; selo n lu1 , elle dml in struire, plaire et rendre m e11/eur. Elle doit d 'abo rd ins tr u ire. O r, q u'est-ce qu 'il impo rte ? 'en seig ner en m a tière d 'histoire à nos enfan ts des écol:s primmres ·> Cela dépend évidemmen t de le ur âge et ~e leur d eve l oppe~e.nt intelleclue l. Au x plus je un es, on f era con nallre se u lem~nt les fm ts les plus s:Jillan ts, les plu s intér essa~ts, san ~ ~e so~w1er de -~eur ench aînem en t; a vec eu x Il n e p eut etre qu estwn cl un e1;se1.,nem e nt m éth odiq ue et c hronologiqu e. Aux plus â gés, on presentera d 'abord des vues d 'ensem ble, des syn th èses; o n leu r don nera les gra nd es divi sions q ui form ent com me l'ossature _de l' éd ifice~ s~m s auc une pr éocup alion des détails qui engendrermen t la confu~w n el fa ti guer aient in utilement le ce i~Yea~t au déb ut. On ne s t~IVra d on c pas par ordre d e da tes les ~aits, 1~1 p01:tan ts o~ ~on , ~ appartien nent i1 telle o u telle pérwde h ts t01:1que. Am s.1 !)r oceden t d ans leur tra vail, les m açon s el a utres o uvn ers occ~pes a la con stru ctio n d'un édif ice: ils comm en cent par le bas, aJou ten t les ~na téria ux les uns a ux autres et monten t peu à p eu J~o u ~ ter~er par le toit. Mai s telle n 'est pas la m a r che q ue s m l _1 a r chlt:ct_e da ns Je tracé des plans: il s itue d'abo rd la eonslru clwn, _ptus tl en trace la perspective d ·ensemble pou r_ ~;' o~cu per . en sm te des ara ndes lig nes ou di Yisio ns, c ·esl en clerm er h eu q u'li passe a u_x dé ta ils. C'es t encore ai nsi q ue procèderuit qu elqu ' un q ui exa m iner a it un bâ ti men t dans l'inte uli nu de le lo uer ou de l'a chelPr . Es t-cc qu' e n géogr aphie, après l'étud e ?e !a salle cl ~ classe, d u bâtiment d 'école, de la loc-a lité, d u clts tn et, o n n abo r~l e_ P<~s l'étude du canto n, de la Suisse 1 de l'Europe etc. , p ar des gen era!l tés des vues d 'ensemble, m êm e par l'étude p réala ble du pla n_Is p hère ? Voltaire a encor e r aison qua nd il affirme q ue l' histoHC d' un pays est un to u t ; qu 'il y fa u t, com m e dans u n d r ame, un e ex posi tion , u n nœ ud et un déno uement. Or_, p o ur n otre l?~Y~· l 'exposition , c'es t l'état antéri eur à la fond a~10n _de 1~ Cont_e? er ation ·le n œ ud , l'histoire de la Conféclérat10n Jusqu au m iheu du xn( siècle ; le dénouem ent, la situa tion ac tuelle cr éée p a r la n o uvelle or aanisatio n de 1848, com plétée peu à peu en tenan t compte des :.nécessités m odernes et en o bservan! m~ juste mi~ie11 entre un f édér alism e ar ch a ïqu e et u ne centrah sahon excesstve. Qu a nd , après une séri e de leçons, o n aura exposé ces v u~s d 'ensemble, q u 'on en a ura fa it saisir ~ 'en ch aî!1en: ent pr_o gr essJf el logiq ue, on passer a à l'étude des falls parltc uh ers qm set:ont les inc idents les anecdotes p iqués dan s le cadre que con stitue ch acune des' pér iodes im por tantes ou des divisio~1s prin~ipales de no tre his toire. Quant ù leur no m br e, on s'en tlend.ra a ceux qu e raisonnablem ent on ne do it pas ig nor er . On se conformera
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au p rin cipe : peu mais bien . C'est p a rce q u 'on enseig ne trop de choses qu 'on a rrive à n e rien f a ire re tenir. Il nous semble q u'en hi stoire, il suffi t dan s la généralité des cas, de savoir ce q u'un agric ul te ur sai t en botanique . Quand il con naît l'orga nisation d' un Yégétal. ses condi tio ns d 'exis tence. les pla ntes les plus u tiles el la m a n ière de les c ~tlli v~r , les pla n tes les plus n uisibles a vec les procédés de ?es l urctJon, li peu l se p_a ~ser aisém en t de la connaissan ce des d1vers systèmes de c lassificatio n, de l'étu de des car a c tères particuliers de chaque famille et de ses r ep résen tants . Ces dé tails n e peuven t i ntér esser qu e les a m a teurs, les s pécia lis tes, botanis tes ou her boristes. Pour fai re goüter L 'étude de l'histoire eloi t ens ui 1e pla ire. les leçon s d 'histoire, il n e s uffit p as d' un e mr thode logique el rigoure use. Il faut des qu a lités d' exposition q ui sont plus rar es q u'on n e cr oit. A l'orde, ù la cla rl<\ i1 la pr<·cis ion, do it se joindre la conviction , ce q ue nou s ap pe lleri ons la « fe r ve ur p a triotique ». Voici comment fi ce s uj pt s 'expri m ai t un jour un in sp ecteur : L e m aître devr ait une ou deux fois par sema ine, lire, r aconter , exposer avec fo i, a vec con victio n , a,·ec a m o ur, les grands faits de notre pa trie, de m anièr e à impres-;io nner p o ur la vie ses élèves qui ne dem a ndent q u·à aim er leur pa_vs. Mais pour q ue cet enseign em ent soit efficace, il fa ut que· l'i ns ti tuteu r soit lui-m êm e un bo n pa tri o te • . Inutile d'ajou ter qu 'on se servira des moyens intuitifs, tels qu e gran u es, car tes etc. E nfiu l'enseignem en t historiq ue doi t r endre meill eu r; c'est H1 son but p r incipal. Il doit être un e école de ,·ertus mora les el nous porte r ~~ imiter les actes lo uab les de n os ancêtr es, à éYi ter leu rs f a utes o u leurs er r eurs. Citons , en p~t ssan l, qu elq ues-unes des no m.l>reu ses vertus q u 'en seigne l'histoire ; n ous don nerons a ins i une i ù<;e de to ute la r ichesse de celte mine trop négligée p ar ig no r an ce o u routine . L 'his toire bien ·enseignée dévelo ppe effi cacem ent le patriotism e, la fier té nationale ; elle donne à l'enfant, a H jeun e h om m e le sentiment qu' il a ppar tient i1 une gra nde fa m ille o ù le b onheur et le m a lh eur des uns fait le bonhe ur el le m a lheur des autres ; o ù tou s son t sous l'empi r e des mêmes besoins, des m êm es habitudes. On se sent a lors solidaire, on profite des progrès accom plis par les ancêtr es , on s'effor ce de collabor e r a u bonheur ile ses con tem por ains et de ceux q ui composeront la postérité. L a patrie cesse a lors d 'être u ne f roide abs trac tio n ; elle devient un être r éel, vivan t, auquel on s'in téresse d urant tout le cours de so n exis tence. E lle enseigne a ussi la pa tience, l'ac ti vité persévérante pa r la vue des p r ogrès lents, mais sùrs, de la civilisation à travers les différ ents siècles ; la n écessité de l'union par le tableau des résulta ts dus à la concorde et celui des conséqu ences de la r ivalité ; la gén érosité et la m odération envers les vaincu s et les
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m a lheureu x ; l'es prit de tolérance ;. l'égard des citoyens d'une antre confession que la nôtre etc. etc. C'est une vraie éducatrice qui enseigne, conseille, averliL Com me chacune des fables de La Fontaine nous don ne une leçon pratique et utile. ainsi chacun des événements de n otre histoire rloit également con tribuer à nolre form<.~lion morale. Tel e<;t ù no tre humble avis, le but assigné ;. l'élude de l'histoire. :Mal heureusement la routine empêch e bien souvent de l' n lleindre. 11 v a certainement des maîtres qu i reco nnaissent que telle méLtwde, Lel procédé est pe11 pratique, trop for malis te, mais ils n'osent pas y renoncer par la crainte de se singulariser el aussi par lu forme tyrannique des exam ens oü l'on veut plutôt constater la quantité des conmüssanccs acquises que leur qualité ou leur soli dité ; on y recherche trop la science pour elle-mênw. Que MM . .les examina teurs méditent ce que Montaigne disait il ce s uje t: de dirai volontiers que. com me les plantes s' étouffeul de trop d'humeur el les lampes de trop d'huile, a insi fait l' acti on <IP l'espri t pa r trop d'étude et de matière. - No us n e traYaillon s qu'il r emplir la mémoire ct laissons l'entendement el la consciE>nce \'ides. - Sayoir par cœur u 'E>st pas sasoir ; fâc heu se ~ urfisan ce qu'une suffisa nce purement linesqu e. L e gai n de no tre étude, c'est d'en être cleYenu meilleur el p lus sage e tc. •
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5) Dépeignez le caractère de l'agneau d'après son langage. Le langage d e l'agneau révèle la crainte respectueuse (Sire .... que votre Majesté etc . . ), la dignité ferme que lui donne la certitude de n'être pas dans son tort (Comment l'aurais-je fait etc.? - Je n'en ai point.) et enfin une simplicité charmante qui trouve des réponses d 'une force péremptoire capable de désarmer un adversaire non aveuglé par la mauvaise foi. 6) Que d~note le langage du loup ? Le langage du loup dénote la hard1esse sans vergogne, l'incohérence (la passion ne raisonne pas) la mauvaise foi (aucun argument ne réussit à le convaincre), enfin le culte de la force brutale, qui réussit toujours au plus fort pour terminer les contestations.
COURS SUPÉRIEUR (suite)
7) Q uelles qualités a le dialogue de cette fable? Ce dialogue est un petit chef-d'œuvre de conc ision, de rapidité, d e naturel. 8) Où est p lacée la moralité et expliquez-la sommairement. La moralité est placée en tête de la fable ; du reste, rien que le titre la fait déjà deviner suffisamment. En affirmant que la raiso n du plus fort est toujours la meilleure, la Fontaine ne veut pas di~e que le plus fort triomphe du plus faible, ceci est évide nt, m que les arguments du plus fort sont toujours les meilleurs. N_on il n<;>us parle d'un~ chose que les moins clairvoyants ont mamtes f01s eu l'occass10n de constater. Qui en effet ignore que les hommes pui ssants par leur intelllgence, leu; fortune ou leur rang social réussissent toujours à réfuter victorieusement les arguments de leurs adversaires plus faibles et à obtenir gain de cause ?
B. Analyse de la fable: Le loup et l'agneau (voir page 26 du Livre de lecture). Fond. - 1) De quelle nature est ce sujet? C'est un récit en vers appelé fab le. 2) Quel en est le but ? C'est de nous apprendre que le plus fort finit toujours, d'une manière ou d' une autre, par avoir raison. 3) Quelle en est l'idée d ominante? C'est un inqualifiable abus de force qu'on essaye de justifier par des arguments plus misérables les uns que les autres. 4) Quelles sont les parties constitutives de cette narration et que nous font-elles connaître ? Ce sont l'exposition, le nœud et le dénouement. - L'exposition nomme les acteurs du drame : le loup et l'agneau, le lieu de la scène : les bords d'u n clai r ruisseau, à l'orée d'une forêt. Le nœud se compose du dialogue entre les deux personnages, et le dénouement, de la fin tragique de l'agneau.
Forme. - a) Remarques concernant les idées qu'éveillent certaines expressions: à jeun: voilà une expression qui fait trembler pour l'agneau. «Qui te rend si hardi etc. . . .. : faço n bien brutale d 'entrer en conversation et de commencer la série des accusations. «On me l'a dit : Qui ? on, c'est tout Je monde et personne mot fréquemment employé pour émettre des accusations des insinuations malveillantes que l'on ne pourrait ou ne vou'drait pas préciser ou prouver. «Il faut que je me venge: parole hypocrite que cet il faut et par laquelle on voudrait justifier une action inique. b) Vocabul'aire. (mots de même fam ille, acceptations diverses etc.): Loup : louve louveteau - agneau : agnelet - survenir : autres composés de venir: advenir, convenir, contreven ir, interven ir, parvenir, prévenir, revenir - à jeun : jeùne, jeùner, déjeuner
Langue française
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- faim : affamer, famélique - désaltérer : altérer, altérant rage: rageur, rabique médire (autres composés de dire): contredire, interdire, prédire, redire. raison : faculté de connaître le vrai -- explication, justification, d 'un fait, motif d'agir. sire : titre donné aux rois, aux empereurs titre féodal - un pauvre homme. courant : mouvement d'une masse d'eau ou d'air - direction d'un fluide électrique - se dit aussi de quelque chose qui suit son cours . onde : eau de la mer, d'un lac, d'un fleuve - mouvements concentriques qui se propagent dans un fluide.
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Dans l'étude du verbe, il est un chapitre qui donne facilement lieu à des confusions et qui pour cette raison renferme réellement des difficultés pour nos élèves; nous voulons parler des formes verbales ou des voix dans les verbes.
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Un peu de grammaire
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Nous allons essayer d'en présenter un petit exposé aussi s imple et aussi clair que possible. D'abord, il n'existe que deux voix dans les verbes: la voix ACTIVE et la voix PASSIVE. De deux choses l' une : ou le sujet fait l'action exprimée par le verbe ou il ne le fait pas. Dan s le premier cas, nous avons la forme active, c'est-à-dire que le sujet agit, et dans le second cas, la forme passive, c'est-à-dire que Je sujet n'agit point, qu'il reste passif, inactif et subit l'action. Ensuite, chacune de ces voix se subdivise en un certain nombre de formes que nous appellerons secondaires, par opposition à celles dont no us venons de parler. Ces formes secondaires s'appellent transitive, intransitive, pronominale et impersonnelle. La forme pronominale se subdivise à son tour en forme pronominale proprement dite, réfléchie ou réciproque. Le tableau ci-après permettra de nous mieux faire comprendre :
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A propos de la décadence de la langue.
IJe français tel qu'on le parle Appuyé contre le jambage de la cheminée, en face d'un demicercle d'admirateurs attentifs, le vieux professeur enleva ses lunettes les frotta machinalement, ce qui est chez lui le symptôm e d' une 'certaine préoccupation , et commença de sa voix lente, grave et harmonieuse :
., Vous aurez beau dire el beau faire, messieurs, notre admirable langue française est en pleine décadence. Tranquillisez-vous : je n 'entends point faire ici le procès de nos écrivain-s d'aujourd'hui. Je yeu x simpl ement parler de la langu e courante el de son évolution . .Te ne connais pas de phénomène plus digne d 'attirer, un i nstant, l'a ttcntion dïntellcctncls comme vo us 1'êtes. Vous sembliez d'aceord , tout à l'heure, pour reconnaître, ~l propos de la politique internationale d ' après-gt~~rre,qL~e l'A ~~glelerre,sur le terrain commercial, s'infillre plus qu 1l ne faudrml un peu partout. Mais , clans le domaine de la linguistique. elle envahit le voca l>ula ire françnis cl \me façon non moins inquiétante. Avez -,·o us déjà rél'lécbi au nombre considérable de mols anglais qu'un monsieur hien élevé, parlant français, est moralement oblig(! d'employer aujourd'hui, s'il veut être dans le mouvement - en langage ac tuel : s'il veut avoir J' air smart ? Posi tivement. c'est très curieu x..
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Reaardez-le at home, ce qui veut dire, comme vous le savez, dans Yie de famille . Ayanl la guerre, il prenait parfois , une h onne sachant c.ruelques bribes d'allemand : et il l'appelait Fraulcin ; mais, à présent, Fmulân est plulô t décati. Neuf fois s ur dix, il engage, maintenant, une gouvernante ayant pr~s quelques leç.ons J'anglais ; toute la n1.aisonnée a pour consigne cle J'appeler l't'fi:ss. Miss es t plus dis tingué. Inutile de \' OUS fai re remarquer que si vous Yous nommez Henri. aœe un i simple, ainsi que l'exige l'orthographe française, . YOllS signerez Henry iL ranglaise avec un y !?rec ; si. vos sœ.urs ou vos cousines onl pour jolis prénoms Mane, Gabnelle ou Florence, ceux-ci deviendront, hrodés sur leprs mouchoirs, Mary, Gaby, Florrue . Si , d 'autre part, volre si tuation vous permet de tenir équipage ou de posséder une automohile, vous appeler!;!Z votre cocher ou votre chauffeur soit James , soil William votre cocher ou ,·otJ-e chauffeur fussent-ils originai res d' flliez ou d'Annivlers ...
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De toule nécessité, vous ùeYrez vous famili ariser a n~c quelq ues locutions el bouts de phrases britanniques, si vous avez le désir de faire partie de la fasl1ion et d'être accueilli dans le higlllij'e. Ainsi : vous n'offrirez jamais une poignée de main ; vous donnerez un slwke-lwnrl, el ce de la bonne manière, c'est-à-dire en désarticulant le mieux possihle l'épaule et le bras de votre meilleur ami. Nous aimions, ~Lutrefois , les exercices physiques ; l'on prise a ujo urd'hui les sports. Dites-vous sportsman: c·esl très bien porté. Par exemple, il y a là .Lout un vocabulaire nouveau ù étudier . Vous serez membre d' un club , non pas d'un cercle: footballclub, athlétic-club. Souvenez-vous qu'à cette heure, gazon se prononce turj', en bon français. Dans l'un ou l'autre sport, vous Lâcherez d 'avoir le record de la force , de l'agilité. Vous serez le recordman. Vos performances seronl admirées. Evidemment, si un provincial vous demande ce que signifient les termes élémentaires : match, rush, cleub-heacl, lwndicrtp, walk-ouer, brokenclown, toss, corner, shol , driblings, scor e, free-kick, que vous em ployez couramment, yous pouvez les lui expliquer ; mais vous continuerez à les employer, car ce sont les seuls qui soient admis par la gentr~J. Pareillement, une maîtresse de maison, pour peu qu'elle mène la vie four in lumd ce qui veu l dire actuellement, com me nul de yous ne l'ignore, à grandes guides, s'exclamera : " Monsietll', je Yous recommande l' ex tra (hy. Chère madame, ne manquez point, je vous prie, à mon fife o' clock de mardi prochain. » Five o'clock est deYenu français. " Goûter» est toléré ·en proYi nce. Quant ~~ " prendre le café », c'es t tout à fait vulgaire, c'est .slwking.
Regardez, messie urs, mon smoking. Il vient d' un English t(ly /or du Grand Ponl. E ntre nous, ce tailleur anglais est un br nve garçon dn Haut-Valais, parti de rien. Mais chacun sait que, po ur les costumes de gentlemen, la marque anglaise est de r igueur. La terminologie politique s'imprègne, elle aussi, de vocables <l'Outre-Manch e. Ainsi , à la chambre française, un dépulé qu'on peut ranger parmi les moins snobs des parlementaires , a longuement parlé, l'aülre jour, du ruilway national. Railwa.y paraît plus chic que che1'11in Je fer. Et c'est Jrançais, comme For over, comme Time is money. Vous même, mon cher ami, qui êtes, cependant, resté si atta ché aux. vieilles traditions de notre langue française , ne feriez\'ous pas smu)re de pitil' vos linotypistes, si, par exemple, claus
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une de vos chroniques ù la presse, parlant de choses officielles anglaises, ' 'OLts vous a visiez d'écrire : « Je ~1ini.stère des Affaires é tra ngères • au lieu de le Foreign-Office, ou : le « ~li.nistère de la Guerre , , au lieu de : le W al·-Office ?
Un puris te d ira: « Mais cette anglomanie est ridicule. Elh~ lue la belle landue françai se. Quelle langue est plus riche, plus claire, plus vivante, plus alerte, plus harmonieuse que la langue de Ronsard , de Bossuet, de Racine, de Madame de Sévigné, de Veuillot, d' OctaYe Pil·mez ? Voilà nos modèles! • Oui , messieurs, c'es t poss ible, c'est même très vrai. Mais, en parlant comme les puristes le demandent, vous aurez l'air « province ». Vous n ' aureL pas l'air fashionable pour un penny. Les dandys du higl1 life vous regarderont de très haut. A ouir leur jargon , on les prendrait, ù dix pas, pour des indigènes de Pi.cadilly fraîchement débarqués, qu'ils sachent d'ailleurs, ou qu'ils ne sachent pas l'anglais. Tandis qu e vous qui parlerez le français de France, vous sentirez le Français o u Je Belge ou le Romand d 'une lieue. Et vous paraîtrez un peu ridicule ... Est-ce par crainte de l'être que, dans un ordre d 'idées analogues, plusieurs de nos écrivains, voire des plus grands, r edou Lent de s 'exprimer comme le faü;aient )1olière, Rousseau, Musset et Victor Hugo ? That is th e question 1 Mais je n'insiste point, vous ayant promis de rester en dehors de la querelle littéra ire ... ,,
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M. Alfred Rapillard
La mort qui moissonne aveuglement les épis pleins de promesses comme ceux qui sont arrivés au terme de la maturité, vient d'enlever à l'affection des siens et à l'estime de ses collègues et supérieurs, notre ami Alfred Rapillard, de Conthey. M. l'instituteur Rapillard n'était âgé que de 19 ans et il avait débuté dans la carrière l'automne dernier seulement. Mais Dieu aura trouvé prête cette âme que ne rebutait jamais le devoir et qui, d'avance, avait fait le sacrifice de sa vie. Que la famille du défunt veuille trouver ici, l'expression de notre plus vive sympathie.
45me Année
No 10
30 Octobre 1926
Organe de la Société 'lalaisanne d'éducation Aux In stilutl'i ces elu Valais n omand. - Ense ig n ement de la langu e. - In demnités cie rench éri R!:em ent. - L es De ui ls. Aux déhuta nts clans l'enseignem ent. - Co urs élémentaire. - Bibl iographi e. - Travail accompli da ns le clom:=ti n e de l'ins truction p!'imaire en Valais, duran t l e dernier clP mi-siôcle.
SONIMAIR E. -
Société Valaisanne d'Education L'Assemblée annuelle est fixée au 17 novembre prochain, à Sion. Cette imp ortante assemblée coïncidera avec le 50me
Anniversaire de la fondation de l'Ecole normale cantonale.
flux Institutrices du \Jalais Romand Chères Co llègu es, Le Comité de notre Société me clwrae de vous annoncer que nous aurons désormais notre place déterminée dans l' organ e l'Ecole Primaire, le Département de l'Instruction publique ayant bien voulu nous ltcconler Llll minimum de 2 pages par livraison ! Cette n ouvelle sera solu ée avec enth ousiasm e par toutes les Institutrices. Le Joumal, c'est le sign e de ralliem ent nécessaire pour toul groupement dont les m embres snnt disséminés. 11 rend possible l'é change des idées et lo concentrctfion des p ensées v er s un même idéal. •' Nous en sentions toutes la nécessité, n'est-ce pas vrai? et maintenant que cett e la cune est comblée, nous espér ons (lller de l'avant. La r é[l(U'fition des mrmuscrits pour la publication d e « Nos Pages • nécessitant ll/1 certain tmvail, notre Comité rt confié cette tâche à l'une de vos collègu es - celle qui vous parle. 11 lui a adjoint Mlle E . de Sépibu s, notre chère maîtresse d' Ecole Normale, qui a bien voulu consentir à lo seconder de ses conseils, d e ses lumières et d e son expéri en ce. No tre dévnnée Présidente fait dP droit pm·tie de cette p etite Comm ission de Rédaction. Si j'ai assu m é cette charge plutôt lourde, chères Amies, c' est uniquement pour faire œuvre utile dans notre jeune organisation. Puis, .ïe m e suis elit que les sympathiques co'/labora/rices seraient assurément très nnmbreuses et qu 'ainsi mon travail seroil bien simplifié. . Et maintenant, tmvaillons tout es à rendre « Nos Pages » m zssi in téressantes que possible. La chose sera facile si chacune, se m et-