No 08 l'Ecole primaire, 15 mars 1887

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16 -· Disposez de moi, mon brave, je suis à vos ordres. Et Jean-Claude lui dicta la leltre à sa marraine. ~

VIm• ANNÉE

SION

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15 Mars 188'7.

Trois joms après il était à son grand repos. Le samedi de la même semaine, sous la neige qui, ce matin-là, chassée par la tourmente, tombait fine •lt serrée, on porta son cercueil au village, et on l'ensevelit dans le cimetière de la paroisse. Autour tout était de la même couleur, tout était blanc, les tombes, les champs, les arbres. Et la neige tombait toujours, plus épaisse et plus drue, mêlée aux mottes de terr<J durcie que la pelle du fossoyeur faisait rouler avec un bruit lugubre sur les planches du cercueil. Sur la fosse, le maUre d'école plaça une petite croix de bois qu'il avait faite lui-même, et où il avait gravé le nom de l'interné tt la date de sa mort. Le printemps venu, il fit un creux dans la tPrre, au pied de la croix, et y miL une plante dt perven'"ches de montagne, de ces belles pervenches bleues, qui laissent tralner leurs tresses emmêlées sur le gravier des tombes. Et dans les beaux Dimanches, quand les jeunes filles viennent en jasant se promener autom des tertres fleuris, plus d'une t.'arrête devant la tombe du pauvre Jean-Claude pour y cueillir quelques fleurettes, qu'à son retour à la maison elle met dans un vene, en d1sant aux autres : - Voyez un peu ces belles pervenches. Je les ai cueillies sur la tombe du soldat français.

MARro***

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REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prii d'abonnement pour la Sabs e, 2 Cr. 50. - Volon posta l.-, 3 Cr. A.naonee•, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tol ouvrage dont l'E cole primaire recevra deux exemplaires aura droit iL une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Intérêts de la Société valaisanne d'éducation.- L ' émulation à. l'école primaire. - Le journal moral. - De l' enseignement agricole (suiltJ), - Un mot de l'éducation physique.- Le chant dans l'école catholique. -Les musées scolaires.- La bilan geographique de l'année 1886 (suite et fin).- Bibliographie. - Variétés: L'éloquence à deux sous. - Le revoir. - Aimons notre village.

Toat oe qat ooaoerue la pubUoaUoa doit 6tre adressé à l'éditeur : P. PIGIIAT, seorét. au D6part. de l'lllstnoUon pllbUque, à Sloa.

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Sion, 15 Mars.

N• 8.

1886-87.

AVIS IMPORTANT Ceux de nos abonnés auxquels nous n'avons pas encore réclamé le mont.ant de leur abonnement à l'Ecole primaire pour !886-87, peuvent nous en adresser la valeur en timbres-poste d'ici à la fin de ce mois. L'envoi de la prime suivra et leur servira d'accusé de réception. Passé le t .. mars, la prime sera envoyée contre remboursement du prix d'abonnement à la revue, soit 2 fr. 50. Nos abonnés de Sion et des environs qui ne se sont pas encore acquittés de leur dû peuvent profiter du même laps de temps pour payer directement et s'éviter ainsi des frais de poste. Après le délai ci-dessus, les cartes de rembours seraient également mises en circulation.

CONFÉRENCES D'INSTITUTEURS St-1\laurice-:Mont b ey.- La conmrencede cet arrondissement,'annoncée pour le meœredi 13 avril, est ajournée au lendemain i4, la première de ces dates coïncidant avec la foire dite de Pâques, qui se tient à Monthey, ce qui entraînerait quelques inconvénients. Hérens. - En raison de l'abondante chute de neige tombée ces jours derniers et qui entrave les communications, la conférence de ce district, annoncée pour jeudi t 7 mars, est renvoyée au jeudi i4 avril .prochain. . Echos des conférences. Bierre. - Notre conférence pédagogique s'est tenue à Randogne, le 10 mars, sous la présidence de M. l'inspecteur Bagnoud. Malgré l'éloignement, la pluie et les chemins boueux, !0 instituteurs gravirent hardiment la montagn~. trois se firent e1cuser, ljllfin deux ne répondirent pas à l'appel. M. l'inspecteur Lamon, MM. les présidents des Commissions scolaires de Vissoie, Miége et Montanaz, MM. les notaires J. de Preux et Berclaz, des délégués des Administrations et des Commissions scolaires de Randogne et de Moliens nous honorèrent de leur présence et nous gratifièrent de leurs sages avis. La lecture du protocole fut suivie de la r.onstitutioo du bureau. MM. Gard, instituteur à Sierra. et Gillioz, instituteur à St-Léooard, furent confirmés à l'unanimité dans leurs fonctions de vice-présiutmt-caissier et de secrétaire. Sept instituteurs dcsignés ~ar le sort donnèrent ensuite leeturl' de leurs compositions. Plusieurs méritèrent des eloges des membres honoraires. On remarqua surtout un travail magistral de M. Rey-Mermet qui compare noLre législation scolaire à r.elle des autres cantons de la Suisse romande. La lecture de ces rapports donna lieu à une discussion intéressante et animée à laquelle prirenL parL presque tous les membres honoraires et une dizaine d'instituteurs. Voici les conclusions généralement admises : La loi actuellement en vigueur a produit d'heureux résultats partout où elle a été loyalement exécutée. D'autre part les communes ne paraissent pas disposét!s encore à raire en raveur de l'école de nouveaux sacrifices de temps eL d'argent. Il serait donc imprudenL dans ce moment de songer à remanier l'économie de la loi. Touterois les modifications ou adjonctions suivantes devraient être introJuites dans notre législation scolaire.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION» Intérêts (le la Société valaisanne d'éducation.

La prochaine réunion générale de la Société valctisa:n.ne d' éducation aura lieu à Sim·re, ainsi que cela a été décidé dans la dernière assemblée de Monthey. EUe se tiendra vr.rs la fin d'avril ou au commencement de mai prochain, à un jour qui sera ultérieurement précisé. Les deux principales questions à l'ordre du jour pour cette réunion sont les suivantes: 1" De l'importance d'tvne bonne discipline, moyens à employe1· pou1· l"obteni1·. - Rapporteur: M. Ign. Gillioz, inst. à St-Léonard. 2• L'on constate généralement que le respect enve1·s l'autorité

va en s'affaiblissant. Quelles sont les causes de cette f(icheuse tendance, et de quelle manière l'école pourmit-elle le plus facilement 1·éagir contre elle? - Rapporteur : M. H.apb.aël Bocbatay, inst. à Salvan.

Les rapporteurs des conférences de district sur les deux questions qui précèdent sont priés d'envoyer sans retard leurs mémoires y relatifs directement aux instituteurs nommés pour rapporter sur chacune d'elles. Ils peuvent également les faire parvenir à qui de droit par l'intermédiaire du Secrétariat de l'Instruction __ (Communiqué.) publique. L'ÉMULATION A L'ECOLE PRIMAIRE L'émulation est le désir de faire ou de savoir aussi bien, si ce n'est mieux, que ses émules, que ses condisciples. C'est un des moyens les plus puissants pour encourager l'enfant au travail, à l'application, à la bonne conduite. Natueellement on ne doit pas la négliger dans l'éducation. Mais il faut savoir en user avec la plus grande modération. L'ému lation agit puissamment sur la volonté. Elle est certainement bonne quand elle a pour but d'acquérir des connaissances, cu de se perfectionner dans la vertu ; mais si elle n'est fondée que sm· l'orgueil, l'ostentation. la vanité, le désir de primer: d'être remarqué, elle n'est alors qu'une inclination mauvaise que l'instituteur doit combattre. Ce serait cependant un tort de la repousser de l'enseignement pour la seule raison qu'elle peut sortir de sa véritable voie.


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Loin d'avoir à diriger, à contenir l'émulation, il arrive souvent qu'on est obligé, daus les écoles primaires, de la provoquer et de la soutenir. C'est pour parvenir à ce but qu'on a imaginé IPs compositions, le tableau d'honneur, les bons et les mauvais points, enfin différentes sortes de récompenses que chaque instituteur applique selon ses préférences et ses moyens d'action. Je me contenterai de parler ici de celles qui me paraissent les meilleures. Les compositions doivent être fréquentes, parce qu'elles renouvellent, chez le plus granrl nombre des enfauts, les efforts pout· arriver à une meilleure place ou pour co user ver la première. Les parents sont informés de la place obtenue par leurs enfants. De cette manière ceux-ci sout intéressés encore plus à bi eu faire. Les compositions mensuelles sont destinées à être conservées dans les archiv~s de l'école, et les meilleures sout transcrites sur un cahier d'honneur. Les premiers so nt en outre inscrits au tableau d'honneur. Les compositions sont naturellement relati ves aux: matières du programme enseiguées daus l'école ; mais elles IJeuvent et doivent aussi avoir pour objet les qualites morales de l"élève faciles à constater : la propreté des cahiers, l'exactitude à l'école, etc Des récnmpenses peuvent être accordées aux élèves qui out obtenu les meilleures !Jlaces. Des bn!JS pui n1s sont duonés, cbat1ue jour, pour la bonne conduite, l'exactitude, le trarail, l'application Ainsi les enfants qui ont peu de facilités inte!JecLuclles peuvenL cepeudant obtenir des récompenses. Les distributions de prix augmentent aus5i l'émulation des élèves, mais à une condition essentielle, c'est qu'elles soient failes avec la !Jlus sévère imlJarlialité. A cet effet, il convient de ne poiut fonder ces distributions sur des compositions l'ailes sE: ul emeHt à la fin de l'année scolaire, mais SJJr les compositions mensuelles et les notes de toute l'année. Ainsi des prix seront donnés non seulement aux élèves qui auront obtenu le plus de succès dans l'étude des diverses matières du pt·ogramme ; mais encore et surtou t aux enfants qui se font remarquer par leur bonne conduite, leur travail: leur application, etc. Si des personnes généreuses offraient, en outre, des livrets de caisse d'épargne, ce seserait encore un moyen très puissant d'ém ulation. Enfin les concours et les examens du certificat d'études primaires contribuent encore à entreteuir l'émulation. Malheureusement, dans ces deux derniers cas, les enfants peu intelligents ne peuvent espérer de succès. En outre les concours offreut de nombreux inconvénients. Tous ces moyens d'émulation sont certainement des slimulants, mais ils ne sont que des stimulants. L'enfant qui ne travaille

qu'en vue des récompenses n'a pas compris la grande loi du travail. Aussi l'inslituteur doit-i l constamment répéter à ses élèves qu 'ils doivent bien employer leur temps à l'école: 1• pour obéir à leurs parents et au maître ; 2· pour acquérir les connaissances qui leur sont nécessaires ; 3• pour faire honneur à la patrie et se mettre en état de mieux la servir. Les récompenses qu'on leur propose sont destinées à encourager leurs efforts, mais elles ne doivent pas être le véritable but de leur travail. A l'égard des enfants peu intt>lligent."l, l'instituteur doit, en outre, faire preuve de la plus grande bienvt>illance. li doit bien se garder de les rebuter. Ce serait une iniquité de leur reprocher leur peu de facilités, et, par suite, ce serait anéantir en eux toul sentiment d'émulation . L'ému lation doit être provoquée et entretenue, mais elle ne doit point alté1·er les sentiments de bienveillance réciproque qui doivent animer tous les éJè,res d'une même école. Mieux vaudrait cent fois que ces élèves n'eussent aucune émulation que d'être désunis par un sot orgueil, peut-être par la haine. L'instituteur, en pl'oclamant le résultat des compositions, en donnant les places et les récompenses, n'exaltera donc jamais les enfants qui auront obtenu des succès ; mais il encouragera cenx qui auront été moins heureux à continuer leurs efforts. Enfin il les engagera tous à être modestes et à ne point se targuer des quelques connaissances qu'ils peuvent avoir acq uises. Il leur fera reconnaître que les hommes les plus instruits sont généralement sans ostentation, que, d'ailleurs, nous ne possédons rien qui ne nous ait été donné, et que c'est faire preuve d'une vanité ridicule et stupide que de se vanter de ses qualités naturelles L'émulation, contenue ainsi d.aos ses véritables limites, ne poutTa que contribuer au progrès intellectuel et moral des enfants. (Etudes scolaires). ALFRED CHARRON, Jnstitt~tetw

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communal à Montbouy (Loiret).

Le Journal moral. Le Joumal moral, ou liste de conduite, est un cahier ou registre clans lequel on inscrit tout ce qui a trait au caractère, aux affections physiqnt>s ou morales (*),aux aptitudes particulières, à la conduite de chaque élève : c'est le portt·ait moral de l'école. Quand on a besoin d'un homme de confiance pom· remplir des fonctions importantes, acceptera-t-on le premier venu ? Certainemt>nt non. C'est à celui qui est le plus capable et le plus digne, (*) Bien que les maladies du corps ne soient pas des affections morales, il serait cependant utile d'en faire mention.


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9ui offre les meilleures garanties morales jointes aux avantages mtell~·ctuels, que l'?n donner? 1~ préférence. Eh bien, ce sont ces renseignements qu est appele a fournir le Journal moral et qui doivent donner l'idée de sa tenue et de sa forme. ' . Nul mieux que l'instituteur n'est à même de sonder le caractere des enfants, de découvrir leurs qualités ct leurs défauts d'apprécier avec justesse leur valeur morale. A cette affirmat. io~ on pourrait répondre que les parents sont encore mieux placés que FinsLituteur pour juger de leurs enfants. Cette remarque ne serait cependant pas parfaiteme11t juste. L'indulgence souven t excessive des parents, parfois leur vanité, l'ignorance d'un bon nombre, con:~e aussi l'a~bilion ct l'intérêt, peuvent les aveugler sur les qualttes et les deJauts de leurs enfants, leur faire taire ou atténuer certains travers, leur forger des qua lités et des aptitudes ou les exagérer, tandis que l'impat'tialité de l'instituteur donner~ à son opinion, à ses observations journalièr·es et constantes un cachet de vérit~ .et d'exa_ct.i.tude a~quel n'atteindra jamais r'avis des parents D ailleurs, SI 1on dés1re des renseignements sur un jeune homme, que l'on serait intentionné de recommander ou d'employer, ce n'est pœsque jamais aux parents qu'on ira les d,em_ander: un père, une mèr:, peuv:nt _être droits: mais lorsqu'il s agtl de son propt·e sang, li est drfficlle de ne pas faiblir. D'un autre côté, on éprouve de la gêne ou de l'embarras ou une certaine crainte de blesser des susceplibilités, en deman'dant aux parents eux-mêmes des renseignements sut· un membre de leur famille. Le Journal moral, étant la propriété de l'école et non de l'insti.tuteu:, il peut êtr~ co t?tinué par p~usieurs maîtres qui se succederarent dans la dlt'ectwn de la meme classe, sans qu'il perde de SOT?- int~~êt, de, S?n exact.itude! ~i de ~a valeur. Dès l'âge de 7 an~ JUsqu~ 20,_ 1 éleve sera1t sum pas a pas, et même encore depms cet age SI, dans le livret du soldat, il était consacré un chapitre à la _conduite de ce dernier. Et croit-on que cette innovatiOn se serait pas un moyen de plus d'améliorer la jeunesse? U~e page ~~ Journa_l moral ,serait affectée. à chaque élève: ce seratt e~ matJe:e scola~r~ ce qu est. le grand-hvre en comJ.!tabilité. Ce cah1er serait examme par M. 1Inspecteur et les Commissions scolaires lors de leurs visites. A moins d'un stoïeisme rare chez la jeunesse, cet examen ne manquerait pas de produire chez les intér·essés, une profonde imprrssion suivie de réflexion~ salutaires, ct la discipliue de l'école s'en ressentirait notablement, attendu qu'il y aurait amélioration chez ceux qui Ja tl'oubleot. Le Jounal moral est adopté dans certaines écoles de la Suisse et de l'étran-

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ger; à notre avis, il est regrettable que l'usage n'en soit pas général. (A suivre). DE l'ENSEIGNEMENT AGRICIJLE DANS NOS ÉCOLES PRIMAIRES (Suite.)

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~'éducation des abeilles, d'un si grand produit pour les pays qu1 s'en occupent, pourrait aussi n'être pas négligée; il suffirait pour cela de quelques ruches placées dans un coin du jardin de l'école. Tous les instituteurs doivent savoir quels soins il faut leur do~ner; e~ s'ils t'avaient oublié, il leur suffirait de lire quelque traité spécml pour se rafraîchir la mémoire. Si le maître ajoutait à cela la connaissance des animaux et des ,insectes nuisibles, ainsi que les meilleurs moyens de s'en garantir, quelques ~onseils pratiques sm· J'hygiène, sur l'économie rui·ale et domestique, sur la comptabilité agricole, sur les mauvaises habitudes locales et leurs fâcheux inconvénients, sm· le danger des emprunts, sur celui d'accroîtl'e ses champs et d'etendre ses cultures au lieu de tes ametim·er, il aurait, croyons-nous donné à ses élèves les connaissances que comportent leur âge leur intelligence et leur position. Il aurait de plus rendu un' immense s_ervice à l'~griculture et au pays, en leur préparant une génération de cull1vate~rs plus sensés, plus écla~rés, mieux disposés à adopter les améliorations, puisqu'ils auraient plus d'intelligence pour les apprécier et les comprendre et de meilleures aptitudes pour les mettre en pratique. JI. Des personnes autorisées ont bien voulu nous remet·cier de l'article que nous avons inséré sur ce sujet dans le dernier numéro de l'Ecole primaü·e, et nous prier d'y insister. D'un autre côté plusieurs instituteurs nous ont écrit qu'ils verraient avec plaisi; l'auteur préciser davantage la du·ection qu'ils doivent donner à cette pal't.ie de leur enseignement, et nous ont demandé de publi_er quelques sujets de devoirs comme spécimens de ceux qu'ils dm vent s'attacher à trouver eux-mêmes et àfaire traiter par leurs élèves. Nous allons tâcher de satisfaire au vœu des uns et des autres. Les moyens et les procédés de ragriculture varient forcément suivant le tenain ct le climat et suivant tou es sortes de circonstances fort diverses elles-mêmes, et il n'est guère possible d'expliquer pourquoi ils doivent ainsi varier, sans emprunter des arguments aux sciences physiques ct naturelles. Or, les instituteurs n'ont pas toujours fait de ces sciences une étude suffisante pour pouvoir en parle!' pertinemment; la fréquentation de nos écoles est de trop courte durée pour permettre un pareil en::,ei-

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fant sain, vigoureux, alerte et beau, et de lui faire acquérir la délicatesse des sens. .. . • 1 Non seulement la santé est une conditiOn de b1en-etre, \a ngueur musculaire, un moyen nécessaire d'?xistence pou: la p\~­ part des hommes, appelés à vivre rl~1 trava~l de leurs mams; mais le corps est aussi rinstt·ument d~ l'a~'e qUI, a~ ~oyen ~es .sens el du système ncrvcuK, accompltra d aulant m1e;u.x ses op,eratwns, qu'elle sera servie par un ioslrum~nt plus parfa1.t: un leger mal de tête trouble et arrête les opératwns de lmte~llgence, une douleur physique un peu intense émousse la volonte et abat quelquefois les caractères les mieux trempés. ,, . . . . De plus pour J'œil chrétien, notre c01·ps s eleve a une d1gmté plus rrrande encore. Devenu, par la réception des S~cremen~s, le temple de 1 Espr·it-Saint, il est destiné à for~er, apres. l~ re~ur­ rection glorieuse, u11 des ornements de la celeste Patr1e, et. a ce lilre, il mérite de notre pa~·t le plus grand. respect. , Ces considérations élabhsscDt la haute Importance de l éducation physique considéré~. en ell.e-mê1.n~, el dans s~s ~apports,. av~c les autres parties de 1educat1nn generale .. La ~1ss~on de 1 J~sti­ tnleur est de chercher à réaliser en ses ~l~ve~ l antique .maxime païenne, comvlétée et parfaite par .le ch~IStJamsf!le, en procurant, autant que possible, à chacun un~ mtelbgence same dans un corps . sain et au service d'un cœur sam. 0~ atteiut le but de l'éducation physique par l'obs~rvahon des lois de l'hygiènr., par les exercices d nne gymn~stique rationnelle, par la culture des sens, et enfin par la pratique de la ·· b. é 1 · é vertu. Placer habituellement l'enfant dans un m1heu sec, Ie~ c air , où il respire u11 air salubre, lui faire prendre ~ne ~ourn.ture fortifiante, le couvrir de vêtements com:enab!es, . l .h~büuer a la pr~­ preté et Je soumettre à une. alternat.1~e. d act!vüe et de repos regiés, telles sont les prescriptwns hygLemques a observe.r. La vigueur· physique et la souplcss~ d~s organes re~~llent de la gymnastique soit natueelle, soit al'l~ficlelle. La, prem~ere comprend les jeux, dont les instincts de 1en.ra.nce dem?ntrent suffisamment l'absolue nécessité. Il faut chotslt' de preférenee ceux qui exigent la plus grande somme d'aclivité, qui ~ettent en mouvement plusieurs catégories de muscles, et qm con~ourent au dé1reloppement des sens. (A suwre).

gnement; enfin nos élèves sont, en général, trop peu instruits pour pouvoir en retirer un véritable profit. Mais, alors même que nos maîtres seraient suffisamment instruits, qu'ils auraient des écoliers capables, ils seraient encore arrêtés par la méfiance et le mauvais vouloir avec lesquels cet enseignement serait accueilli des parents, qui ont la prétention de savoir leur métier et de l'apprendre à leurs enfants mieux que ne pourrait le faire un instituteur, qui n'a jamais tenu le manche de la charrue. Donc pour toutes ces raisons, l'enseignement technique de t'agricultur~

est absolwment impossible darns nos écoles primaiTes.

D'ailleurs, l'instituteur doit avant tout à ses élèves l'instruction morale et civique ; il doit leur apprendre à lire, à écrire et à compter, les initier aux notions élémentaires de l'histoire et de la géographie ; en un mot, leur donner une éducation générale qui en fasse d'abord des hommes et des citoyens. On en fera des cultivateurs ensuite, s'il y a lieu. Pas plus qu'en toute autre matière, l'utilitarisme n'a sa place ici. Que peut donc bien vouloir la loi qui a demandé et t•ecommandé l'in~roduction de l'enseignement agricole dans l'enseignement primaire? C'est développer le goût des choses rurales. en mieHx jaire comprendre, et s'il est possible, en a?tgmenter te8 avantages afin d'y attacher les populations. ' Que peut hien faire l'instituteur pour atteindre ce but'? Il peut : • Mettre en honneur l'agriculture aux yeux des enfants dont • les regards se tournent instinctivement vers les merveilles et • le luxe des grandes villes. • Frapper leur jeune imagination des merveilles de la nature • et élever en même temps leur cœur en leur faisant admirer ses • sublimes harmonies. • Faire comprendre les immenses ressources que la Providence • a accum~lées pour l'homme et dans lesquelles il peut large• ment pmser par une culture plus rationnelle. • Eviter de leur parler du métier de leur père comme d'une • profession vulgaire; mais, au contraire, relever ce métier en le • rattachant aux grandes choses de la nature, le rehausser à Jeui·s » yeux, les pr~parer par cela même à J'exercer avec plus de • goût, par s111te, avec plus de fruits que leurs devanciers. 11 . En u~ m0t, faire de l'éducation agricole plus que de l'inst?·uctwn agncol7 ; ~mener les enfants à comprendre ct à aimer les c.hoses de l agnculture, plutôt que de leur apprendre à les pratiquer. (La fon au prochain numéro). Un mot de l'éducation phyRique. L'éducation physique a pour but de rendre Je corps de fen-

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I.e chaut dans l'école catholique. Dans ce siècle de préoccupation mercantile à out~anc~, on n'apprécie généralement l'importance d'une ~ranch~ d enselg?e-

ment que d'après l'utilité immédiate et maténelle qu on en retire.


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L'institute~r, a~~ yeux du vulgaire, est l'instructeur en orthographe? en arithm_ehque, etc., plutôt que le formateur, l'éducateur du Jeune chrétien. , L'enseign~ll?e~t de la :eligion même n'échappe pas entièrement a cette appreciation rab~1ssée. Un des arguments les plus prob~nts aux yeux du pu~li~ en fave~r d'un enseignement religieux. n est;-ce pas 9ue la RelJ!pon ~end 1 homme plu s probe, plus fidèle'! on. n entrevoit l?as, ou 1on n ,ose all~guer le but principal : la con~~~rsance de Dieu, le culte d adoratwn et dr. louange qui lui est

Le rôle .effacé assigné au chant dans les écoles ne pourrait-il pas s'expliquer d'une p~anière analogue? En effet, à quoi bon ~mployer le temps precH~ux de la classe à apprendre aux enfants a c~an~er ?. Ça peut t?ut au plus servir pour agrémenter un peu l~ _distnbutwn des pnx à la fin de l'année. D'ailleurs, si les eleves ve.ulent. devenir. musicie,~s, lis iront à la classe rle solfège de la ~oc1~té d harmome ou à 1 ecole de musique. On a bien autre cb?se a fa1re dans une école primaire que de s'amuser à de parmlles bap,a telles. N'est-e~ pas. là _le raisonnement · de plu!l d'un h,omme d ecole, d.e plus d un mslituteur sérieux ? Que d'hommes s av~ugleut pa:fois de la sorte, acceptent des jugements tout faits et n approfondissent pas davantage les choses 1 Nous espérons démontrer que le rôle du chant des enfants entendu selon l'esprit de l'Eglise, est bien plus important bie~ plus éleré. ' Que n.ous serions heureux, ami lecteur, s'il nous était donné de . co~tl'lbuer .quelque pe,~ à rendre au chant la place honorable qm !u! ap~a.rtient dans 1~ducation chrétienne de l'enfance ! .Lé' angebste St-Mattbwu nous raconte qu'après son entrée trwmpbale dans Jérus~lem, N. S. J.-C. se trouvant au Temple opér~It be~ucoup de m1racles. Les Scribes vinren t lui demandet· de fatre tan·e ~es enfants qui chantaient à haute roix: Hosanna au fils de D~v~d. Hsus leur répondit: N'avez-vous jttmais lu:

Vous avez ti1·e des louanges de la bouche des enfants et ruême de ceux qui sont à la mwmelle ? · '

Tirer des louanges de Dieu de la bouche des enfants : voilà donc ce que nous devons nous proposer par l'enseignement du ch~nt dans les écoles catholiques. Ce but, N. S. J.-C. lui-même l'a fixe dans les paroles que nous venons de citer. Toutes les autres raisons que nous allèguerons dans la suite, en faveur du chant des enfants, qn 'ellrs soient du domaine de l'hygièn~, de la péda!?ogie ou de la philosophie, n'existent que par rapport a ce but subhme : consolation durant le vélerinage dou-

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loureux de la vie présente et espérance des joies du Ciel : Louer Dieu! L'Eglise, intet·prète infaillible des Livres saints, n'a jamais désapprouvé l'emploi du chant des enfants dans sa liturgie ; bien plus, l'enfant de chœur, non pas dans le sens de figurant, d'acolyte ou de servant de messe, qu 'on lui donne généralement aujourd'hui, a sa partie à chanter dans Je drame liturgique. L'antiquité ecclésiastique en parle partout comme d'un usage existant qui remonte probablement jusqu'aux temps apostoliques. De fait, la liturgie, c'est-à-dire le culte officiel, la prière publique et collective, l'office divin en un mot, ne se célèbre jamais sans chant. Or cet épanouissement de la solennité de l'office ecclésiastit-tue, serait-il possible, si dès son enfance le chrétien n'était élevé et exercé dans la pratique du chant? Aussi, trouvons-nous, dès les temps les plus reculés, l'enseignement du chant confondu avec l'enseignement religieux. Dans les écoles des monastèt·es, les enfants qu'on y élevait, avaient leur partie à chanter au chœur. Ils apprenaient, en même temps que Je chant, l'explication des textes sacrés, des proses et des hvmnes où se trouve détaillée en termes sublimes ]a doctrine de l'Eglise sur les mystères de la Religion. La vie et les actes des Saints leur devenaient familiers, ainsi que les leçons ou homélies . éloquentes des Docteurs, en les chantant dans l'office solennel du chœur. Lorsque, par suite d'évènements fâcheux, les écoles des monastères perdirent de leur influence salutaire ou devinrent insuffisantes, nous ''oyons les Chapitres des cathédrales et les églises primaires fonder les écoles de maîtrises dans le même but. A la campagne, les écoles paroissiales étaient d'ordinaire dil'igées par un prêtre, assisté d'un clerc-chantre. Celui-ci se faisait volontiers aider par ses élèves dans le chant de l'office. Nous voyons ainsi le même usage traditionnel se perpétuer avec plus ou moins de perfection pratique j usqn 'à nos jours. Depuis l'affaiblissement de la direclion monastique sur le chant, cet instrument si puissant d'éducation perdi t une grande partie de son action bienfaisante. On serait même porté à croire que l'ignorance religieuse progresse dans la mesure de la décadence du chant populaire ecclésiastique. Nous connaissons pourtant encore aujourd'hui des contrées où le peuple n'a pas perdu l'habitude de s'intéresser à ce qui se fait à r église paroissiale. Le chrétien y participe encore au chant de la prière publique, il prie en chantant et chante en pl'iant.


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Eh bien ! on est étonné de l'esprit religieux, de l'instruction étendue et orthodoxe des choses sacrées clwz ces reli gieuses po(Ecole catholique.) pulations.

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LES MUSÉES SCOLAIRES

(Extrait d'une conférence)

Il ne vous suffit pas d'avoir amené les enfants sur les bancs de l'école, il faut savoir les y r etenir par l'attrait de votre enseignement, par l'utilité pratique et immédiate de toutes vos leçons. Une chose qui y contribuera efficacement, c'est la pratique d'un enseignement rationnel et methodique, et ava nt tout, pour les plus jeunes enfants, l'enseignement intuitif. Il faut, à tout prix, que vous vous procuriez les objets dont vous voulez leur parler, que vous les leur montriez, que vous les fassiez envisager sous leurs divers aspects, qu'ils les manient eux-mêmes et apprennent à s'en servir. N'allez pas m'objecter que votre ecole est dépourvue du matériel scolaire nécessaire, que votre commune n 'a pas les ressources nécessaires pour vous acheter un nécessaire métrique, un boulier-compteur, les cartes murales réglementaires. Il n 'est pas un seul de ces ohjets à la possession desquels un instituteur ingénieux ne puisse suppléer avec un peu d'initiative personnelle . Ce dont il vous faut avant tout en tretenir vos élèves, c'est des choses an milieu desquelles ils vivent, c'est de l'industrie du pays, des prod uits qu'on y fabrique, des richesses qu'on doit au sol et qui repandent l'aisance dans les populations. Rien de plus facile qu e de vous procurer des spécimens de toutes ces choses. Un menuisier ne vous refusera pas quelques morceaux des différentes essences de bois qu'il employe ; un industriel, des matières premières dont il use et des produits qu'il fabrique; vous recueillerez vous-mêmes, dans la campagne, des spécimens de tout ce que la terre produit, etc. Chaque instituteur doit creer dans son école un véritable musée scolaire, qu i variera nécessairement suivant le milieu dans lequel il vit, suivant les besoins de la localité qu'il habite. S'agit-il des diverses mesures sans lesquelles il est impossible de faire comprr.ndre à des enfants le système métrique 1 Ri en de plus facile encore que de suppleer à l'absence de ces appareils coùteux offerts à ceux qui peuvent les payer par de grandes librairies. Allez couper dans Je bois un bâton droit, d'un l'.!'.ètre de longueur; marquez-y vous-mêmes les divisions en décimètres et en centimè tres, et surtout que vos élèves prennent l'habitude de s'en servir. Quatre baguettes réunies bout à bout par qu atre pointes vous feront un mètre carre, que vous pourrez diviser d'une manière palpable par de simples fils, en cent décimètres carrès. Un angle de votre classe, avec trois baguettes ayant chacnne un mètre de longueur, vous représentera un mètre cube. Vous serait-il donc impossible de fabriquer vous-mêmes un décistère, comprenant cent décimètres cube~, et de faire pour ainsi dire toucher du doigt à vos élèves que dix solides de la même dimension et cln même volume, empil6s l'un sur l'autre, constituent un mètre cube 1 Ils comprendront ainsi les rap-

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ports du décistère et du déci~ètre cube, ce q~'ils compr~nnent rarement, même dans de bonnes ecoles. P ourquoi ne pas faire, a vec des morceaux de cartons, un décimètre cube 1 Serait-il donc bien coùteux de vous en procurer un en bois ou en fer-blanc de forme cyli ndr ique, et de faire voir à vos élèves que sa capacité est identiquement celle de votre de~imètre cube en carton, celle aussi de la bou teille qu'on appelle le litre 1 Deux plateaux, quelques ficelles et une baguette vous suffiront pour faire une balance, avec laquelle vous ferez des pesées justes, mê me si elle est fausse, par la methode des doublespesees. Sans être riches, il vous arrivera bien d'avoir en vot:e possession quelques spécimens de nos diverses espèces de monnaies que vous pourrez l eur montrer, et avec lesquelles vous leur ferez exécuter quelques petits comptes tout pratiques, et partant, très intéressants; et ainsi du reste. Un peu de terre glaise vous suffira pour modeler grossièrem ent le relief de votre commune et fa ire comprendre à vos élèves, mieux qu'avec tous les livres du monde, les définitions abstraites des géographies. Un tas de sable disposé dans la cour, un amas de neige pendant l'hiver, et mieux que tout cela, quelques promenades en plein champ après la classe ou le jeudi, serviront au même but. Le tourneur ne refusera pas de vous faire un e boule sur laquelle vous dessinerez les mers et les principaux continents, e t qui suppléera avantageusement à toutes les IIIjppemondes. Jo ignez-y une bougie allumée, et cette même boule vous ser vira pour faire une leçon de cosmographie, etc., etc. Pour tout cela, il ne faut que savoir se servir de ses dix doigts, a voir un peu de bonne volonté et le goùt de son métier.

Le bilan géographique d e l'année 1886. (Suite et fin ) V. AMERIQUE Politiquement parlant, l'Amérique est la seconde partie du monde. Ethnographiquement, ce n'est qu'un rejeton de l 'Europe; ma is ce r ej eton est devenu un grand arbre, ou plu tot une puissante forêt, composée de plusieurs t roncs anglais, français, espagnols, portugais, allemands , au-dessus desquels domine le geant a nglo-saxon des Etats-Unis. La colossale statue de la Liberte éclairant le monde, qu 'on vient d'inaugurer à New-York, dit assez que le Nouveau Monde ne demande plus r ien à l'Ancîen ; il voit même avec une certaine i rn patience les Européens venir percer l'isthme de Panama, sous la conduite du « grand français » · de Lesseps, qui en promet t oujour s l'achèvement pour 1889. Conten tons-n ous d'énumérer les grands Etats américains. D'a bord les Etats Unis, qui romptent en ce moment près de 00,000,000 d'âmes sur un ter ritoire aussi étendu que l'Europe, c t dont la puissance militaire serait au besoin à la hauteur de son incomparab le activité industrielle et commerciale. Puis le Mexique, république formée de 10,000,000 d'habitants de sang espagnol, sur un territoire de 2 millions de kmq. ; ensuite les


i 25 i24 au~r~s r.épubliques,. également espapnoles, de l'Amérique du Sud:

Venezuela, Colom.bte, Equateur, Pe1·ou, Bolivie, Chili, Argentine

dont la valeur osc11le entre un et trois millions d'habitants sur au~ tant de kmq.; en outre, le Para:guay, l'Uruguay et dans l'Amérique centrale,_ Guatemala, Costa-Rzca, etc. , dont l'importance est beaucoup momdre. L 'île de Raiti comprend deux républiques de nè _ gres. , Re~te une mon_archie. c?ns!dérable de plus ~e 8 millions de kmq.; 1 emp1re portuga~s ma1s Independant du Bresil, qui compte 10 à 12,000,000 d'hab1tants. Après ces Etats libres, arrivons aux possessions européennes lesquelles, _sauf,le Canada, sont con~nées dans l'Amérique centrale. La reme d ANGLETERRE est touJours souveraine de la gunde CoNFEDERATION CANADIENNE, le Dominion of Canada, dont l'étendue égale l'Europe, mais qui n'a que 5,000 000 d'habitants. L e Canada se divise en sept Etats autonomes: Haut' et Bas-Canada NouveauBrunswick, Nouvelle-Ecosse, Prince Edouard Manit~ba et Co-

lombie britannique.

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BIBLIOGRAPHIE

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L'Angleterre possède en outre la plupart des îles Antilles, les Lucayes, la Jamafque, la Dominique, la Trinite, etc. · la colonie de Balize, dans l'Amérique centrale, la Guyane anglaise, 'les iles Falkland, etc. L'EsPAGNE conserve aux Antilles, dans Cuba et Porto-Rico des possessions plus riches qu'étendues, et peuplées de 2 000 000 d'habitants. ' ' Puis viennent les colonies FRANÇAISES des Antilles : Mar tinique et Guadeloupe, et de la Guyane, contenant en tout 350 000 habitants; - les colonies HoLLANDAISES, savoir: Surinam, e~ Guyane, et les îles Curaçao, avec 100,000 habitants · - enfin les colonies DANOISES: île Saint-Thomas et deux autres ~vec 40,000 habitants. Toutes ces possessions n'ont pas grande importance politique, mais ell?s ~appellent le rôle que chacune de ces puissances a joué dans l'hJstOJre de la colonisation américaine. TABLEAU RECAPITULATIF Malgré ~ute la concision que nous avons pu apporter dans cette ~evue generale, nos lecteurs la trouveront peut-être déjà un peu etendue, et cependant nous croyons utile d'y ajouter encore un tableau compara~if de l'importance des possessions de l'Europe dans les autres parties du monde. Aux chiffres de la population et de la superficie, donnés sommairement pour chacun des groupes, nous joindrons le chiffre du commerce extérieur general qu'il eût été trop long de faire intervenir dans les détails ci-dessus. COLONIES

POPULATION Habitants.

SUPERFICIE Kilom. carrés.

Anglaises . . . . . Françaises . . . . Hollandaises .. . Russes.. . . . . . .

260,000.000 30.000.000 28,000,000 15,000,000

22,000,000 3,000.000 2,000 000 i7,0UO,OOO

COMMERCE Fran ce.

8,000.000 000 ouo OlJO 750,000,000 :1.50,000,000

!,'~00

Esp11gnoles .. . . 9.000 000 350.000 t ,500,000,000 Portugaises... . q,,OOO.OOO 2,00t.I,OOO '.!00.000,000 Allemandes.. . . 2,000,000 1,000,000 ~0.000.000 Danoises.. .. . . :1.20,000 200,000 80,000,000 Etat du Congo. !5,000,000 2,000,000 WOOO,OOO Une réflexion pour terminer. L'Europe, la plus chétive géographiquement parlant des cinq parties du monde, domine toutes les autres. Comment ses peuples auraient-ils pu arriver à un tel résultat, sans la civilisation qu'ils doivent à l'influence du christianisme 1 1er janvier 1887. ALBXIS-M. G.

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Nous venons de recevoir et de faire exam iner les esquisses des cantons suisstls, en t 6 feuilles, par Ph. Rein hard et l. Steiomann (instituteurs à Berne). Elles ont un mérite spécial incontestable et sont, selon la personne a laquelle nous les avons communiquées, ' destinées à favoriser puissamment dans nos écoles l'P.tude de la géographie de la Suisse. • Voici d'ailleurs le juge· ment prononcé à leur sutet : • Tout le monde cannait aujourd'hui les excellents résultats de la méthode carthographique, m a i ~ tout le monde sait aussi l.s difficultés que rencontrent les élèves a reproduire eux-mêmes et d'une manière convenable certains détails, tels que l~s montagnes et les plaines. C'est pour écarter ces obstacles que l'auteur a pensé tracer les contours des cantons, ainsi que les traits essentiels figurant les montagnes et les vallées, et faciliter de la sorte letravail deg enfauts qui, à mesure qu'ils avanctlnt en connaissances, complète· ront les esquisses. L'étude de la géographie deviendra de la sorte beaucoup plus attrayante et plus aisée, et les élèves gagneront un temps précieux jusqu'' présent employé à faire des cart~s plus ou moins bonnes. Aussi, sommes·nous persuadés que les maîtres qui connaîtront les esquisses susnommêes, ne tarderont pas, eu egar.t à la roodkilé du prix auq:tel on les vend (5 cent. la ft'Uille seule ou 50 cenl. les 16 feuilles) a les intro.tuire dans leurs classes et bientôt ils conslateront des progrès sensibles dans les connaissances géo~ra· ph iques de leurs él0ves. Nous ferons nous-même immédiatement l'essai de cette méthode dans notre classe. Un instituteur. Red. -Nous nous chargeons de procurer lesdites cartes aux personnes qui en feraient la demande. ~

VARIÉTÉS L'ELOQUENCE A DEUX SOUS Lei" janvier, M. Claude, ancien instituteur, président d'une société de bienfaisance, suivait tout pensif un dea trottoirs du faubourg. Il était attendu au pensionnat des jeunes orphelins. A iO h. précises, il deTait adresser une allocution paternelle aux enfants; or, il était déjà près de 9 '/, h ., et il ne savait pas encore ce qu'il dirait. • S'ils étaient dans un âge plus avancé, pensait-il, il y aurait mille sujets de diACours à leur faire ; ils connaitnient la vie, ou commenceraient à la connaître, et l'expérience est une source intarissable d'exordes et de péroraisons. • • Pauvres enfants!... A cet âge, c'est vrai, il est des mots pleine de oha1·me qu'on peut faixe sonner à leurs oreilles. A défaut d'aTanoement1 de


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grandeurs, de fortune, de brillant avenir, on leur parle de leur mère... Mai.s lorsqu'ils n'ont plus de mère, plus de père, que le foyer des aïeux est éteint et que le doux génie de la famille, l 'ange gardien de l'enfance s'est envolé au ciel, les laissant orphelins sur la terre, que leur dire, et sur quoi leur faire un discours? » Sur quoi?... M. Claude avait déjà parcouru les trois quarts de la route sans l'avoir trouvé. 11 avait bien son commencement tout composé : « Mes chers enfants ! » leur dirait-il. - Très bien, mais ... après ? De temps à autre il s'arrêtait, portait sa main à son front, cherchait, et reprenait sa marche. Le temps passait, la distance aussi. Il n'était plus qu'~ quelques pas du pensionnat, et il était 9 h. 55 m. - Ce n'est pas en cinq minutes que l'on compose un discours lorsque, depuis une des maisons les plus reculées du faubourg jusqu'à la porto de l'Orphelinat, on n'en a trouvé que les premiers mots. Il faut tenir compte <i.ussi des milles distractions de la rue, du va-et-vient des passants, du bruit des voitures et des cris des petits marchands qui se promènent de porte en porte avec leurs marchandises. En ce moment, l'un d'eux poussait une brouette devant l'entrée du pensionnat. M. Claude tirait la sonnette, aussi ému que s'il allait haranguer le sénat de -Rome au nom d'un roi vaincu. - A 2 sous 1 criait le marchand; voyez, tout à 2 sous 1 • Malheureux! pensa M. Claude; sans lui · j'aurais peut-être trouvé ma dernière phrase. » La grande grille du pensionnat s'ouvrit et le marchand s'arrêta. - Dans la cour étaient déjà rangés les petits enfants, les oreilles, le nez et les mains rouges, et pleins de gravité dans l'attente de ce qu'on allait leur dire. • Pauvres enfants! r6péta en lui-même, pour la centième fois M. Claude, - et son émotion devint plus vive. - « Assurément, ils ne se doutent pas que je suis plus embarrassé qu'eux-mêmes. » Et il promena les yeux sur toutes ces jeunes têtes brunes et blondes, comme pour y chercher une inspiration. Ils étaient si jeunes, si purs, si candides, si ignorants de la grandeur de leur misère! Que vouliez-vous qu'il leur dît? On le conduisit à la place d'honneur. ll se laissa conduire et se recueillit un instant, cherchant dans sa mémoire quelques pensées que le cri du marchand, croyait-il, lui avait fait perdre. L'auditoire aussi se recueillait pour l'entendre; il fallait commencer, il commença. - Mes enfan~s, je vais... - A deux sous! cria le marchand devant la porte, voyez, tout à deux sous 1 - Mes enfants, reprit M. Claude désespéré, je vais ... je vais vous faire distribuer cette boutique à deux sous! • Ce fut un trait de lumière, nous disait-il pluR tard, et ce marchand que je maudissais in petto, m'avait inspiré le plus éloquent discours qu'il fût p.o ssible de trouver en pareille circonstance 1 • Ce jour-là, il ne comprit ce coup de maître qu'à l'explosion des cris de joie et de battements de mains qui accueillit ses paroles. Ea un clin d'œille magasin fut dans la cour, et toute la pacotille, joujoux, petits meubles, ustensiles divers, soldats de plomb, images coloriées, boîtes merveilleuses, livres resplendissants, montres de carton, marionnettes et polichinelles, tout fut enlevé, partagé et distribué à chacun suivant ses besoins, son âge et son aptitude. Sur ce chapitre des aptitudes, ce trait improvisé en révéla plus, peut-être, que trois ou quatre ans d'observation.

Jamais pat·eil soleil de fête n'avait lui sur le pensionnat. Les enfants étaient ravis, le marchand enchanté, et M. Claude plus .heureux ,qu'eux tous du bonheur qu'il venait de faire et de ce moyen o1·atotre que n avatt pas connu Démosthène. . n s'éloiana emportant avec lui 1eR bénédictions de tous ces Jeunes cœurs 1· (Conte~1 · vaudois)

LuciEN Duco~œUN

LE B.EVOIB. A la Société pédagogique de Salvan.

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11

Pour qui depuis longtemps. a quitté sa .patrie, Pour qui doit effeuiller le liv t·e de sa v1e Sous un ciel étranger, Oh 1 qu'il est consolant de revoir la vallée Où s'est, comme un printemps, son enfance écoulée A l'abri du danger. Pour le pâtre il est doux de revoir la verdure, Le coteau revêtir sa plus fraîche parure Et l'hiver s'écarte•·; Mais pour chacun de nous, il est plus doux encore De revoir le drapeau que notre cœur adore Sur nos têtes flotter. Chantons donc, en ce jour, l es chants de l'allégresse: Notre société, selon nos vœux progresse, Le zèle est rallumé. L'amitié des vieux jours aujourd'hui se resserre, Et dans les cœurs on lit quel sentiment sincère Est enfin ranimé. Un jour nous a1•ons vu, (hélas 1 jour de tristesse 1) Sans gouvernail, voguer notre barque en détresse. Mais, ô jour de bonheur! Nous voyons maintenant diriger la nacelle Par un nouveau pilote, ~u cœur brûlant de zèle Et de constante ardeur. Le ciel paraît plus beau quand est fini l'orage; Il aime plus le port qui risque le naufrage; Après un long hiver, . Notre œil admire mieux l'image sour1ante Qu'offrent dans nos vallons la fleur et la plante, En~corc sans sève hier. Ainsi, depuis longtemps privés de .ta lumière! Nous t'acclamons joyeux, astre qm nous éclall'e, Association, Toi qui nous entretiens d'utile et ~'agré.able, Toi qui sèmes de fleurs l e cl1amp mépmsable De l'éducation. Oh! combien nous aimons sur ton drapeau relire Les mots doux et sacrés qui font vibrer ma lyre, Le beau mot de vertu Avec le mot travwl, que l'amitié couronne! De leur écho b6ni, toujours, la voix résonne Dans mon cœur eperdu.


128 Du siècle corrupt~ur les fausses apparences Etalent quelquefois les fausses jouissances · Mais, au champ de l'honneur ' Par ton souffle inspirés, nous jurons de' conduire L'enfance et la ~e~nesse, et nous voulons voir luire La f01 v1ve en leur cœur. Aussi, 9uand parvenus au bout de la carrière Nous diron~ j?yeux: j'ai servi Dieu sur terre,' J at montre le chemin P~~ le devoir tracé, j 'ai suivi la voie sainte, J tu gagné mon repos dans la céleste enceinte ' Les cieux diront: Amen.

B. C.

~l!iNr®u~~ WJ®U'lllŒ Wl!l1l1~®Œ Tout. d'abord aimons Dieu qui fit pour nous la terre · Enswte, me.s .enfants, aimons nos père et mère. Après eux, ICJ-bas, ce qu'il faut aimer Juieux 1 C'est nt>tre toit modeste et notre humble vi!J o· · h ~~ ~ ~oua Jouons, eureux, pendant notre jeune âge, Ou J?1Î.ront ~os enfants quand nous aerons vieux. Le Yl,llage na p~s les hauts palais des villes ; On. n Y tr~uveralt pas les artistes habiles Qu~ t~ava1~l~nt la soie ou qui oisellent l'or, Mata ll a 1 a~.r dea champs qui verse dana nos veines La santé qu tl ~oua faut pour courir dana nos plaines Et q~e no~s estimons à l'égal d'un trésor. ' On.n Y VOlt pas la foule oisive dans les rues MaJs des hommes pressés qui suivent lew·s ~harrues Et des sem~urs jetant le blé dans les sillons ; ' Ou dea pehts enfants cheminant vors l'école Po?r y chercher chacun sa part de la paroi~ Qut tâche de les rendr~ instruits, sages et bons. Il ~ les forts chevaux et les bœufs superbes, QUl creusent les sillons et transportent les gerbes Et les blanches brebis paissant sur les coteaux ' Et les yaches des champs à la mamelle pleine ' Il ~l'Oiseau des bois et l'oiseau de la plaine . ' Ammaux, ~~vaillez 1 - chantez, petits oisea:U! Il a les pla1s1rs purs et les repos des fêtes Il a les ouvriers laborieux honnêtes ' Dont les. "?-étiers di vers so~t utiles à' tous. Il a la neJlle tour qui doluine l'église Et, près de la maison du Seigneur est assise La demeure du prêtre en prière p~ur noua. ~rès de là, ceux pour qui sonna la dernière heure eux dont l'âme vola vers une autre demeure ' Reposent dans la paix et sous l'herbe endormis 1 No~a allons déposer quelque fois Sür la terre Qw les couvre, une larme avec une prière . lis ont besoin toujours de nos regards aluis: TOUCHE.

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1° Comme à Fribourg, l'Etat devrait âccorder une prime aux instituteurs bien quaiOés et cela au parata de leurs années d'enseignement. Cette mesure aurait pour résultat de conserver à nos écoles les maîtres le<i plus expérimentés et d'exciter une généreu:..e émulation dans le cor_Ps enseignant 2• On obtiendrait un boo materiel scolaire si l'Etat se chargeait de le fournir gratui· tement aux élèves. comme cela se pratiqutl à Genève. 3° Les amendes pour absences devraient être portées de 20 à 60 centimes, lorsqu'elles sont encourues par des élèves âgés de plus de 11 ans. 4° Ilarticle du règlement interdisant les peindS corporelles devrait être aboli. ts• L'article obligeant Jas communes i nommer pour quatre ans la instituteurs brevetés devrait avoir le caractère d'un contrat bilatéral. 6° La compétenco des Commissions scolaires lors de la répression des délits et de la nomination des maîtres devrait être pins étendue. Leurs vacations devraient en outre partout être rétribuées par la caisse communale. 7° Les articles de la loi concernant les écoles de Sections et la nomination du président de la Commission scolaire, qui ne sont pas interprétés dans les différentes communes d'une manière uniforme devraient être revisés Consultée au sujet d~ la réimpression prochaine de la grammaire, la Conférence désire qu'on n'y fasse que les corrections nécessaires et qu'on n'en modiHe point le plan. Par contre, les instituteurs demandent à pouvoir continuer à faire usage des anciens cahiers de calligraphie, an moins pour les commençants, la nouvelle méthode Guilloud étant trop difficile. A ! heures la séance est 1, vée. et, préparés par un travail consciencieux. nous faisons le meilleur aecueil au plat national, à la traoJitionnellA raclette arrosée par les meilleurs crlls gén~reusemeot offerts par les rommunes de Raodogoe et de Molhms, ainsi que par l'hospilalier cnré de St-Maurice. Notre agape fraternelle favorisée par un beau soleil de printemps, agrémP.ntée par de chaleureux toasts et par des chants nombreux et variés, entretenue par la plus joyeuse humeur, a montré qu'un même esprit inspirait tous les membres du personnel enseignant et les autorités scolaires a t.ms les degrés. A 5 heures, après une courte halte chez notre amphitryon, le R. curé Morard, nous promîmes de bien travailler ces deux derniers mois et de nous revoir tous a la Un vieux de la "!"eille. réunion générale de Sierre.

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E l i-ment.• d'arithmétique à l'usage des écoles primaires, ouvrage adopté par le Département de l'Instruction publique du Valais. (•• édition. Cart. 1 fr. 2t8 pages.- (Remise du 10 Q/. au corps enseignant). Voici, sur ce manuel, écoulé à 2000 exemplaires en Valais jusqu'à cette heure (il a paru il y a environ 4 mois) l'appréciation émise par deux honorables inspecteurs scolaires étrangers au canton auquel l"éditeur du livre avait demandé franchement leur avis : c J'ai, dit l'un, examiné l'ouvrage avec attention, et. sans en avoir analysé tous les détails, je puis dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réels avantages sur le traité de F. P. 8. Les définitions théoriques sont plus simples et plus pt'écises. La numérotation y est bien enseignée... J'ai n·marqué tian,; l'ou\'f.• gc d'heureuses innovations, telles que: les tables des ~opérations, on tableau des couvt•rsions des poids et mesures, des pièces de monnaies en usage en Suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèmes géométriques sur les surfaces et les volumes, etc. D'autre part, on a éliminé du manuel, avec rai;,on à mon avis, tout ce qui ne rentre pas dans Je programme pri ~ maire. Les problèmes sont variés, en nombre suffisant, et réellemem pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du bon marché, la reliure est d'un bon goùt et l'impression plaît par ses jolis caractères. Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec t'etui-ci haut et le corrobore. • Aux hommes d'école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Zii.hringer J'absence complète de théorie, l'ouvrage offre un ex~•osé théorique clair, sobre et surnsamment complet, et réalisant en bonne partie, par le choix des problèmes, le désir de ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux matières agri· coles et aux OJ?éralions journalières du ménage champêtre. Sans entrer tci dans la discussion de la méthode. je garde d'un examen attentif da manuel la conviction sincère qü'il renferme un excellent cours •J'arithmétique. J'apprécie surtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes. •

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m~nage.

3. De l'esprit de famille ..

~

De l'économie domestique.

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J •r Avril. 1887.

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li•• PARTIE. - Organù<ation morale d.- la maison et qualités d'une bonne ménagère. l. La prévenance. ~- Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. ~- La

lecture ella bibliothèque de la maitre.;se de maison. 5. Du rôle de la femme dans l'é· docation des enfants. III•• PARTIE.

Orgam·sation matérielle et administration économique de la maison. t . Apprentissage de l'économie domeslique. !. Des qualités de la bonne ménagère. -

3. De l'économie. ~- Emploi de la journée d'une maîtresse de n.aison. 5. Installation d'on ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine, office, bonlangerir ustensiles et accessoires de cuisine. 8 Des domestiques. 9. Blanchissage et entretien d~ linge. 19. Entretien et con3ervation des aliments. tl. Des travaux à l'aiguille. t~. Des provisions. 13. Manière d'ordonner un dîner. 1~. De l'apprentissage de la cuisine. 15. Notions élémentaires de cuisine. 16. La ferme ~:t la fermière. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et éelairage. 19. Recettes et connaissances utiles. - 20. De la comptabilité. 21. Conseils d'hygiène.

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SOMMAIRE La fête des Rameaux. - Conférences. - Le journal moral (suite et fin).La leçon de choses. - De l'enseignement agricole (suite et fin). - Un mot de l'éducation physique (suite et fin).- Course à vol d'oiseau dans le Haut· Valais (suite et On). -- La dictée. - Echos des conférences. - Variétés : Prière du Dimnnche. - L'aimeras-tu ? - Le pasteur.

Tout oe qui concerne la publloatlon doit être adressé à l'éditeur : M. p, PIGNAT, seorét. au Départ. do l'Instruction publique, à Sion.


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