C.HOIX DE (L\.. NTI(t"UES CA.THOLIC.t il ru,age de l'église, des écoles et rles familles, recueillis par F.-O.
professetll' au collè~c et organiste de la cathédrale de Sion. par Mgr ré,·êque du diocèse el recommandé pom· les écoles ct col canton ùu Valais par le Département de l'Instruction publique.
« Ce recueil, dit la Cœcilict, excellente petite publication éditée par M. J Gürtler Boncourt (Jura.-U.), est un des m~illeur~ de ceux qui ont paru en Suisse, ct il sera utile dans les écoles et dans les paroigses pour les offices extra liturgiques. •
VIIm• ANNÉE
SION 1•• ltlar& 1888.
En relevant cette appréciation d'un confrère compétent, nous · que le recueil comprend 70 morceaux dont voici les titres : t. 0 sa.nctissima. - 2. Cantique. - 3. Cantique de St-Alphonse de Ligori. - 4 l1t!ur le \Jane. - 5. La mère de miséricorde.- 6. Au saint cœur de Marie. - 7. mèrr. de5 \JfOSCrits. - 8. Cantiqne des pélerius. - 9. Hommagtl a la sainte Vtergtl. 10. Je \'OUS salue, Marie.- 11. Janua cœli. - 12. Invitation au cullc de ~larte. t3. Lo mois de l\lai. - H. A la reint~ du ciel.- 15. La mère d'affiiction.- lG. L'i - 17. Le .;ai nt nom de Marit>.- 18 0 domina. mea. ·- 19. Vas in~igne 20. 1\tlgiua martyrum.- 21, 22. Ave rnarig stella.- 23. 24,. Ave Marie.-Litanta laurl'ltana - 28. Louanges a l'Eud1aristic. - 29 Hœc requies mea iu g;cc:uli.- 30. Ego dorlll;O et cor meurn vtgilat. - - 31. Oi~cit1l a me quia mitis humilis corde.- 32. O. e,;ca. ,·iatorurn - 3:1. :H. 41.0 salutaris- - 35. V oernum. - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jc.~us o.~us. a'llOl' 1n<>u~. - 38. Panis a ;·us.- 39. Ave verum.- 40. Anima Chri,;ti - 112. l13, 4: 1l, 4:7.1'antum ergo.Pange lingua. - /18. ArJoramus le. - 4:9. 0 bone JA~u. - 50. Pendant l'A vent. )1. Gloria. - 32. Sur la venu11 uo Jèsu3-Chri•l. - 5:l. Dan~ la nuit de Noël lhmnus S. Bernardi de S. Norniue Jésu. - 55. Re;;ret et amour. -56. Sur le de la croix.- 57. Vere languores nostros. - 58. Tu dominis quadragcsim;.e 1\ésurrection de Notre·Seigneur. -Invocation à l'EsiJril sai ut.- 61, 62. Y tJui - 63. La Trinité. - G'l. Salut Ange garJitJn - 65. Te Deum laudamus. catholique. - 66. Cantique pour hL bonue mort. - 68. Cau tique de S. Franç0is- 60, 70. Motets.
Cc recueil coùte 1 fr. 20, seulement. Toute personne qui eu clera l2 recevra gr·atis le 13..... On expédie contre remboursement.
ENCRE noire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAPHE complet, avec encre, 5 fr. MASSE hectographique, à 2 fr. 50 le kg.
Phnrmncie l'I"ULL:.~R, Sion. G. FAUST,
pharrna~ien,
successeur.
L'imprimerie de notre journal ayant élé surchargée, ces Lemps-ci, travaux pressants, l'apparition de cc numéro en a éprouvé un retard nous l'espérons, ne se reproduira pas. D'ailleurs, si l'Ecole prima fait parfois un peu attendre, elle n'en donnera pas moins ses 12 ùc 16 pages chacune par an11éc scolaire. La collcclion de l'Ecole pr-imaire (1886-87) est en vente au prix de 2 fr., au lieu cle 2 fr. 50 (,arec prime 1Votio11s de comptabilité, par G.
'ÉCILE PBIIAIBE
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REVUE PÉDL:\..GOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
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VALAISANNE D'EDUCATION
PR~~AIRE. paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avnl mclus1vement, en livraisons de 16 pages. •'abonnement pour la Suhse • 2 Cr • 50• - u u1ou - postale, 3 J'r. Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.
o:;r:~~m~t::r~~~~z:,ir;~~~:~. recevra. deux exemplaires aura droit à une
SOMMAIRE sur l'enseignement de la grammaire (fin). - Les le t de l'iustituteur _ L . . _ , ,. c ures per•-- . · a recltatwn a 1 ecole primaire _ M. . 1 .....t1tuteur (suite) . - Educat'lon morale (Le mensonge) (suite) · emona -B'l .,.,,.p.< uaue de l'année 1887 (fin) S . t d , . 1 an recrues (suite) - L . . . .UJe s onnes aux derniers examens · a necessite du calcul de tête Echo d -~· - Variétés. · s es ce=eren-
!oat ce qul concerne la publloatlon doit être adressé à l'éditeur : •· P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'Instruction publique, à Sion.
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Sion, l" Mars.
188'7-88.
Avis à plusieurs Abonnés. L'abonnement de l'Ecole p1·imai1·e (1887-88) reste encore à payer un certain nombre de souscript~urs, du Cenl.re principalement. En à notre bureau dans le courant de mars pour s'acquitter de leur dfl, épar·gneront quelques menus J'rais de poste et à l'éditeur la peine leur adresser une carte de remboursement. Au cas où celle-d serait en circulation, elle porterait en outre le montant dû é\'entuellement fournitures scolaires. Prirre de lui réserver bon accueil. Bien que nous ayons réclamé l'abonnement à la plupart de nos sou teurs, la faculté leur est laissée de nons indiqmr ultérieurement la qu'ils désirent avoir. Ceux qni opteraient vour la Future 1Uénagère toutefois à nous e1woyer fr. 1. iO pour recevoir cet ou \'rage franco.
Conférences d'into;tituteur s . Sierre. - La 1"' conféreuce annoncée aura lieu mercredi 7 et non le 8, à cause de la coïncidence de cette dernière date avec cours agricole que M.M. les r·égeots du district sont iuvités à suiHe. Entremont. - La 1" conférence des instituteurs sc tiendra à bmncher, jeudi 8 mars, à 9 h. du matin. (Voir le snjct à traiter dans n• <\ de l'Ecole primaire). Hérene. - La p• conférence des instituteurs sc tiendra à jeudi 15 mars, dès 9 1/ 2 II. du matin.
P ETI TE POSTE l\IM. L. B. à V., et L. C. à ~1.-C. (Valais). Le rembonrs de fr. 2.02 l'Ecole primaire etant revenu avec la mention non retiré, veuillez en cette valeur en timbres-poste. MM. J. D., à C., et S. A., à M. (Fribourg). L'envoi de l'Ecole vous continué, v u l'engagement de régler l'abonnement un peu plus tard. ~1. F. J., à V. S. O. (Vaud). Une partie pratique sera inaugur<;e avec prochain numéro. "Xous avions déjà songé à cette am<"lioration qui aura, rons-le, un caractère durable.
R ecu e il d e
(~ h n nts
uour l'école et la. fa
Cet ouvrage, pr·écédé d'une méthode élémentaire et d'un petit comvte 125 morceaux à 1, 2 et 8 voix égales qui constituent les meaolllll les plus populaires ct les plus remarquées des recueils Les morceaux ont tous des paroles en français ct en allemand L'ouvrage, appl'ouvé et recommandé pal' la Dii'CCtion de l'r.,chr•"'tin~~ puhliqne du Valais et de Fribourg, a également été introduit dans écoles des cantons de Vaud et de Bemc (Jura). (Prix 1 fr.) Bien des appré-ciations élogieuses ont signalé l'apparition de la 1•• tio11 de ce recueil. Depuis sa réédition, la presse s'en est eucore occu ct entr'autrcs nouvelles t•ecommandations, nous transcrivons les sui Plusieurs journaux ont drjà donné un compte-rendu très élogieux de ouvrage. Pour noti·c compte, nous souscrivons volontiers et de bon cœur mérites réels que l'on s'est J>lu à reconnaître dans le recueil que nous an
ORGANE DE LA
• SOCIETÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION • Conseils eur l'enseignement de la grammaire. (Suite et fin).
Le maître qui suivrait servilement l'ordre des règles et des exercices comme ils se succèdent dans le manuel, n'aurait nulle idée de J'enseignement de la langue, et montrerait par là même qu'il ne s'est jamais donné la peine de liœ l'avertissement placé en tête de ce classique: ses élèves at'riveraient beaucoup trop tard à l'étude du verbe, sans tirer beaucoup de fruit des chapitres qui précèdent les auxiliaires. L'enseignement de la gr·ammaire pratiqné de la sorte, devient, il est vrai, plus fatigant que J'usage d'occuper les élèves par des copies et des dictées ; mais aussi les résultats qu'on en obtient sont-ils bien autrement sensibles, et d·'ailleurs les élèves, comme nous l'avons dé jà dit, sont initiés aux devoirs de style, dont les premiers exercices marchent à peu près de front avec l'étude de la grammairE'. Cependant, il ne faut pas oublier que l'enseignement du sty le proprement dit est complétement distinct de celui de la grammaire. On a bien intercalé dans le manuel quelques petites lettres entt·e les divers exercices qui s' y trouvent ; néanmoins le style demande une étude toute spéciale pour les enfants. Un élève pourrait faire correctement tous les exercices contenus dans la grammaire et se trouver cependant fort embarrassé pom écrit·e la moindre petite lettre, ou raconter un simple fait passé sous ses yeux. Il faut 4u'il soit exercé d' une manière toute spéciale à trouver des idées, à les coordonner et à les exprimer convenablement. Nous pensons qu'en enseignant de la sorte la grammaire aux élèves de la division intermédiaire, on pourrait, sans se heurter à t.rop de difficultés, étudier avec eux une boune partie de la lexicologie, faire voir la syntaxe aux élèves de la division supérieure, avec lesquels on pl'océderait à peu pL'ès de la même faç,on qu'avec les autres. De la sorte, on parcourrait d'une manière intelligente et, pat· le fait, très utile, non seulement quelques pages de la grammaire,
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comme cela n'arrive malheureusement que trop souvent, mais le manuel tout entier. • Puissent ces quelques lignes attirer l'attention de tout le personnel enseignant de notre canton sur la manière d'initier les enfants à l'étude de la grammaire! Nous sommes tellement sûr de la bonté de la méthode que nous venons d'exposer, que nous n'hésitons pas à promettre un plein succès à tous les maîtres qui voudront bien se donner la peine de la mettre en pratique.
Un vétéran de l'enseignement primaü·e . LES LECTURES PERSONNELLES OE L'INSTITUTEUR
L'instituteur ne doit point se contenter des efforts qu'il a faits pour obtenir le titre de capacité en vertu duquel il exerce. On l'a dit avec raison: Celui qui n'avance pas L'ecul9. Aussi les maîtres qui cessent tout travail intellectuel dès qu'ils sont pourvus d'un poste voient-ils leurs connaissances décroître rapidement, et ne tardent-ils point à s'abandonner à la routine. Il faut donc que l'instituteur réagisse contre cet engourdissement funeste, qu'il entretienne et compléte son insLL'uction ~ar des lectures personnelles, qu'il se tienne au courant de tout ce qui concerne sa profession et qu'il continue sans cesse à travailler au développement de son intPHigence. Mais il faut que les maîtres sachent discerner quelles doivent être leurs lectures personnelles et qu'ils n'acceptent pas indifféremment les premiers ouvrages venus. L'instituteur, plus que tout autre, ne doit fail'e que des lectures sérieuses, qui puissent contribuer, soit à compléter des connaissances professionnelles, soit à fortifier d'une manière générale sa culture intellectuelle. De là trois sortes de lectures : les lectures pédagogiques, les lectures scientifiques, les lectures littéraires. Les lectures pédagogiques comprendront naturellement les ouvrages et les journaux d'enseignement primairP, qui traitent de la pédagogie théorique, de la pédagogie pratique, et enfin de l'histoire de la pédagogie. Il faut joindre à ces ouvrages ceux qui s'occupent de la législation scolaiœ, qne J'instituteur ne doit pas ignorer, car rieu de ce qui se rattache à ses fonctions ne doit lui rester étranger. Voici une liste rles auteurs que les maîtres pourront se procurer : La Logique, de Port-Royal. - Essais de morale, par Nicole. - Education des filles, Télémaque, par Fénelon. - Quintilien, Traité des études, par Rollin. - Traité du choix des études, par Fleury. - Essais, de Montaigne. - Essai suc l'entendement humain, Pensées sur l'éducation, par Locke. - Emile, Sophie, par
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J·-J. Rousseau. - ~ystème angl~is d'édu~tion, p~r Lancasler. -: De l'éducation pubhque, par Naville. - Bwgraphte de PestaloZZI, r Mlle Chavannes. - Léonard et Gertrude, Comment Gertrude f:stt·uit ses enfants, le livre des mères, par Pestalozzi.- Maximes de La Rochefoucauld. - Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même, par Bos~uet. - De l'enseignement régulier de la langue maternelle, par le P. Grégoil'e Girard. - Gargantua et Pantagruel, pat· Rabelais.- Les Précieuses ridicules, Les Femmes savantes de Molière. - Orbis pictus, de Coménius.- De l'Education pt!ogressive, par Mme Necker de Saussure. - De l'éducacation physique, intellectuelle ct morale, par Herbert Spencer. Histoire critique des divers systèmes d'éducation, pat· Gahriel Compayré. - De_ l'~ducalion, par Dupauloup. - Man~el de l'Enseignement pr•ma1re, par Rendu.- Leçons de Pédagog1e, par Dumouchel. - Cours de pédagogie, par Cha1·bouneau. - Lettres sur la profession d'instituteur el d'institutrice, par Théry. Cours normal des Îllslituteurs, par de Gérando. - Les maîtres de l'enfance, par nn Inspecteur d'Académie. - Vade-mecum des instituteut·s ct des institutrices, par Pizard. ·- Histoire de la pédagogie, par Jules Paroz, etc., etc. Cette liste ne comprend point certainement tous les ouvrages qui ont été publiés sur l'éducatiou, mais elle en comprend les principaux. Quand aux lectures scientifiques, l'instituteur n'aura que l'embarras du choix; il étudier·a surtout les sciences qui se rapportent à sa profession et qu'on enseigne dans les écoles normales primaires. Pout· les lectul'es littéJ'aires, il recherche les ouvrages qui ont illustré nott·e littérature aux diverses époques de notre histoire, el, pour cela, il fera bien de lire, tout d'abord, soit l'histoil'e de la littérature française, de Demogeot, soit toul autre ouvrage analogue. Je sais, pour ma part., qu'il est difficile aux maîtt·es de se procurer les ouvrages qu'ils désirent, leurs ressources personnelles le leur permettent rarement et les bibliothèques pédagogiques sont loin d'être complètes. Ils peuvent atténuer ces inconvénients en fondant dans leur école, une bibliothèque populaire, qui compl'endra, naturellement, les meilleurs ouvrages littéraires et scientifiques. Mais il ne suffit pas que les instituteurs et les institutrices aient sous la main les ouvrages qui leur sont nécessaires, il ne suffit même pas qu'ils les lisent simplement s'ils veulent en tirer tout le profit possible, il leur faut encore lire la plume à la main, noter sur le papiet· les idées qui leur pal'aissent neuves, justes et
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rema.rquables, les procédés pédagogiques qui leur sont inconnu8 etc., 11 leur faut! en un mot, faire un extrait de chaque auteu ' afin de se l'assimiler le mieux possible. r, 9'est ainsi ~ue les ma~tres, non seulement conserveront les connaissance~ qm sont acqms~s pendant leur préparation; mais encore les completero~t par des etud.es continues et se rendront ainsi de plus en plus dignes des fonctiOns qui leur sont dévolues. (Etudes scolaires). ALFRED CHARRON, lnstituteun· communal à Montbouy (Loiret).
La récitation à l'l>eole primaire.
, ~·ens.eignement, com~e toutes. les choses humaines: est soumis a ,1, emp1re. de _la m,od~; Il en subit les engouements et les retours. L ecole p~tm~1re n .Y ech~ppe vas, et l'on y voit maints exercices trop dédatgnes ~pres a~mr éte trop en honneur. Tels sont ceux ~m ont pour Ob]~t le developpement de la mémoire, Pntre lesquels Il en est un qw, tombé presque partout en désuétude mérite bien d'êtr.e réhabilité ; je veux pal'ler de la récitation. ' On ~ ~lt, de nos jours, beaucoup de mal de la mémoire. C'est u~e ~edtsance quelque peu inconsidérée. L'esprit humain ne serait nen san.s la mémoire; il mourrait d'inanition ou plutôt il ne C?mmencera~t pas même de vivre. Elle est un des' organes essentu~ls de la vte mtellectuelle; elle est aussi nécessaire à J'entendement ~ue le sang .l'est an cœur, les nerfs au cerveau. Sans la mén,10.u·e, nulle smt~ dans les pensées, nulle comparaison, nuiJe exper.le~ce; nulle sc~ence, nulle conscience: la vie commencerait et fimratt a chaque mstant. .Mais ne, combattons pas des chimères. Une faculté aussi nécessair: se defend d'el.le-même contre de ridicules exclusions. Voyons le role de la mémmre dans l'école. . Parmi les usages qu'on en fait et les exercices qui la cultivent JI en est de bons et de mauvais, eL ces derniers ont été souveni les plus nombreux. Ce n'est pas une raison pom· les condamner tous. Les exercices de mémoire auxquels on peut et on doit faire la ~uerre,. sont ceux; qui substituent les mots aux choses, lorsque c.ell~s-CL peuvent etre abordées elles-mèmes. 'felle est la récitation htt~rale de règles et de formules apprises par cœur au lieu de notwns expliquées et comprises ; tel est ce luxe de te;mes techniq~es et de nomenclatures scientifiques avant la science et sans la sctence: telle est la géographie enseignée sans cartes ni globes comme une sorte de noms propres rangés en un ordre arbitraire' Les abus de la m~moire des mots peuvent commencer de bonn~ heure, pour ne fau·e que croître et embellir jusqu'à la fin de nos
études. J'ai vu, dans nos asiles et nos classes enfantines, faire répéter en chœur, que le cheval est un pachyderme et que le mètre est la dix-millionnième partie du quart du méridien terrestre ; j'ai vu dans des cours supérieurs, dépourvus de toute collection géologlque, faire énumérer les caractères de brachyopodes du terrain dévonien. C'est toute l'encyclopédie: entassée dans le cerveau, sous forme de mots, sans une idée dans l'esprit. Il n'en est pas aiusi d'un exercice de la mémoire que je ne saurais trop louer, de la récitation littéraire. Avec les morceaux choisis de prose ou de vers, de vers surtout dont elle forme un trésor de souvenirs, le texte à apprendre par cœur est l'œuvre même: le mot est inséparable de la pensée qu'il exprime avec précision, du sentiment dont il rend exactement le degré de la nuance. Ces morceaux, on les sait et on les dit d'autant mieux qu'on les a mieux compris et sentis . .Tr pourrais me borner à faire appel à mon expérience et à celle de quelques-uns de mes collègues. Pour ma part, après a\'Oir vu, dans ces dix dernières années, des milliers de classes, les unes médiocres ou mauvaises, les autres bonnes ou assez b0nnes, quelques-unes excellentes, je suis arrivé à formuler cet axiome : •La meilleure école est celle où l'on récite Je mieux. • Les faits viendraient en foule à l'appui. Sur les points les plus divers du territoire, j'ai vu des écoles de huit et dix classes, où, du haut en bas de l'échelle, tout l'enseignement marchait à souhait, la récitation littéraire était comme ·le signe P.t la fleur de l'intelligence qui présidait aux autres exercices Les grands jeunes gens des cours supérieurs et complémentaires, sans pour cela rien laisser en souffrance de leurs programmes scientifiques, étaient prêts à dire avec goût et sentiment une de nos belles scènes classiques, un des grands récits de La Fontaine ou d'Andrieux, une • messénienne • de Casimir Delavigne, une ode de Lamartine ou de Victor Hugo; les plns jeunes disaient avec la même justesse de ton et d'accent des morceaux proportionnés à leur âge et à leur degré de culture : les plus petits eux-mêmes mettaient Je plus charmant empressement à réciter eux aussi, de leur voix argentine, leur petite fable. Pour consacrer cet exercice de la mémoit·e intelligente et son action salutaire sur la marche de l'école, nous exigeons, quelquesuns de mes collègues et moi, que, dans chaque classe, soit affichée, à côté du Tableau de l'emploi dn temps, la Liste des morceaux choisis appris pal' cœur depuis le commencement de l'année et récapitulés assez souvent pour rester sans cesse présents à la mémoire et être servis par elle, sans hésitation, au premier signal. Cette list.e: c'e~t à chaqne maître à la fournir lni-même, sl'lns se
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faire l'esclave d'un liv~e, ~n dic~ant, au besoin, sur un cahier à part, les ~o~ceaux qm lm paraissent convenir le mieux à son Jeune auditOire. L'influenc~ générale de la récitation littéraire, comme moyen de culture, ,n est. pas seulement un fait qui s'observe et se constat_e ; ell~ s explique par. une suite de résultats particulier·s que je va1s rapidement parcounr. L'enfant nous arrive, en général, à l'école, avec un vocabulaire pauvre, et ~es~reint; la r~citation a pour premier effet de l'étendre et de ,1en~IChir; elle hu fou mit à la fois des mots et des tours · ell~ 1 habitue, pour les premiers, à la précision, à la propriété à l~ Justesse ;_pour les seconds, à la variété, au natm·el, à la vi~a ?lté_;. elle lm ré':èle insensiblement les ressources du style et leur JUdJ~Jeux emploi. Retenant l'esprit ou le ramenant sur des pages modeles, elle est un agent d'assimilation plus complète que la lect~ re ; ell_e. est Je véritable apprentissage de la langue. _AJoutcraJ-~e q_ue, dans les campagnes et poul' les classes populaires, la réCitatiOn o!'fr~ la meilleure occasion de corriger les déf~uts de 1~ prono~CJatiO!l locale .~t ces locutions vicieuses que l enfant dOit à son education premwre et au milieu ambiant? On parle toujours, ~ux champs;. beaucoup plus qu'on ne croit, com_me la _br·ave Martine de Moliere. Aux environs mêmes de Pans, on dit encore, en balayant une chambre : • Si les coins en voulions,. faut qui s'approchions. • Mais la petite fille qui parlera c~ beau Jargon pour son propre c~mpte, ne le prêtera pas impu~e~~nt aux auteur~ ; elle ne fera d1re longtemps à Flolian, comme Je 1a1 entendu un JOur : Ma mère mentit Quand a m'assura que les noix étions bonnes.
(A suivre). IIÉIIIORIAL D'UN INSTITUTEUR (Envoyé par un régent valaisan). (Suite)
~3 nov. 188 ... -: Hier j'ai encore oublié de mentionner le fait SUivant :, ~près avoir sommairement examiné l'ensemble de l'école ~- le pre_s1dent de la Commis~ion fit aux élèves force recommanda~ tions e~ Il '.'o~lut que. désormais je leur fisse encore le catéchisme le~ apr?s-m1d1s. des d1manches et des fêtes. Entendu que ses confr~res l appuyaJCnt de le~~ mieux ~t qu'ils ne trou>aient rien de plus ut_lle p~ur occuper ~es lo1S1rs du d1manche de l'instituteur que de lui fair~ fa1r~ le ,catéchisme. L~s us~ges _locaux, la tradition, les familles e.~ l a_utor~té a tous les degres, e:ngca~ent co surc1·oit de besogne pour lmsbtuteur. Un membre de la Commission crut même dans l'excès de son zèle, que j'y étais tenu en vertu de la loi. n f;llut donc me résoudre et acrepter cette nouvelle besogne, cela nn peu contre mon
87 é c'est vrai, car je n'avais qu.e cette seule demi-journée de libre
fan~ la semain.e,. et ma classe était des plus nombreuses et par conséquent très pemble. Ce n'est cependant pas par ~ver~ion pou~ le catéch!sme et la reliion que j'hesitais; non, car Je SUIS co?vamcu que SI malheureusegent notre Valais se laisse gagner aux 1dées ~o~ernes, la ?ause en ~ra de ce qu'on aura négligé l'instruction rehg1euse de la Jeunesse. ~'est là la base et le fondement de la prospérité religieu~e d'un Etat. Ce que je craignais, c'est de ne pas être à mên~e de pouvoir supporter,, malgré ma robuste constitution, tant ~e fat1gues sans s~cco~b~r a ma tâche. Puis ces paroles de Notre Se1gneur me revenaient a lesurit: « Souvenez-vous de sanctifier le jour du Sabbat. Vous t1·a~ vaillerez pendant six jours et vous ferez tout_ ce que vous a~rez » ù {aire; mais le septième jour est le repos du ~e~gneur ~olre n~eu ,· • vous ne fere::: en ce jour aucun ouvrage? 1n vous, nt votre fils,_ » ni votre serviteur, ni votre servante, m vos Mtes de charge, m » l'étranger qui sera dans l'enceinte de vos maisons. » En.vertu de cela il me semblait que j'aurais dû avoir droit au repos du d1manche. Eh bien l malgré mon mécontentement, je me mis à_l'œuvre dans l'intéret de l'âme de mes chers élèves. Comme on le vo1t, on ne nous ménage pas même comme une bête de somme ; tant pis si nous succombons sous Je poids de nos fonctions. Les forces et la santé ~u maitrC' n'entrent pas en ligne de compte dans les vues de la Commission. Après ce r égent-là, place pour un autre. . 28 nov ... - Aujourd'hui que le temps est nuageux et fro1d, ~rofi tons de cette mauvaise journée pour faire le tour de mon cabmet. Je dirai d'abord qu'il me tient lieu de salon, de dortoir, de salle à manger, de cave, de grenier, car, avec la cuisine, !1 compose toutes les pièces qui sont à ma dispositio,n . Co~me on le vmt, no~ communes ne veulent pas nous gâter, et, a ce SUJet, elles seront vite abso~tes au tribunal du Souverain Juge. C'est une pièce longue et étroite, séparée de la salle de classe par une mince cloison en bois. Une porte de communication sert a passer de l'une dans l'autre, et u~e seconde donne accès à la cuisine. Trois fenêtres d'une grandeur raisonnable y laissent arriver une abondante lumièr e, ce qui est déjà une excellente chose. Le plancher et le plafond sont en bon état, pour quant aux murs je viens de les reblanchir, en sorte q~e r ien d'essentiel n'y manque. Deux modestes chromos du Cour de Jesus et de Marie, dons d'un de mes prédécesseurs, ornent seuls ma cellule. Une table en sapin et un mauv~is banc forment ~out rameublem~.nt. C'est pourquoi mes malles d01vent souvent f111re l office de ~1ege lorsqu'il m'arrive quelques visites. J'oubliai encore le cher lit, le vieux lit, le caduc qui ne peut plus se tenir sur l~s pie~s, sauf lors9u 'il est appuyé contre un angle de l'appartement. C est la q~e.le mag1st~r se réconforte et prend, sur une paille vermoulue et v1e1lle de tr?1s ans, le repos nécessaire pour recommencer l~ besogne du lei_Jdemam. Aussi n'est-on pas exposé à s'y laisser aller.a la mollesse~tayreste~ au-delà du strict nécessaire. Eh bien, cette v1e dure aguerrit le corps a la fatigue et fait qu'on sent moins lourd le fardeau de la classe. Pour
88 chauffer, on a eu soin de placer le fourneau entre la salle de classe et la cellule du régent, de manière à ce que ce dernier reçoive la chaleur d'un .Pan du fourneau, ce qui est absolument insuffisant s~rtout vu l'orientation du local. Il resulte de cette fâcheuse disposi: tlo~ que la chambre de classe, qui est tout à fait petite, est presque touJours trop chaude, tandis que je gêle dans mon cabinèt. C'est le seul désagrément que j'y rencontre, dont j'aie reellement à souffrir. Cepe!ldant,je. crois ~v~ir réussi à tourner l'obstacle. Un de ces jours dermers, J a1., é~abh a. la bâte une cloison de séparation avec des planches que J ai dressees contre deux li teaux fixés au plafond et au planc~er. ~our les joints, je n'~i. fait qu'y coller ~es bandes de papier, ~fin d ~mpecher la chaleur de s echapper. Grâce a ce truc, désormais Je ser~I au ch~ud comme un rentier. Je vais me moquer du vent et des fr1mas qui ne pourront plus m'atteindre, au moins dans mon ca~inet. Comme une vie sédentaire rend beaucoup plus sensible au fro1d, c'est avec une espèce de terreur que je voyais revenir les glaçons. Du reste, ma santé se ressentait de cet état de chose et les fonctions de l'estomac refusaient souvent lenr service. Qu~ faire pourtant 1 patienter! .. . en ce monde chacun a ses peines, les régents tout comme le commun des mortels. ~!.?nov ... ,- Apr?s le tour de ma chambre, i>Oussons jusqu'à la C~ISJUe. Qu on ne S erouvante pas avant d'entrer, je promets qu'on n y sera pas assomme par les jambons pleuvant sur la tête. Non non, un casque . Ed'airain ne sera pas nécessaire pour vous oo-aranti; v.ot_re ?Ccipu,t. ntron,s d?nc s,ans crainte dans cette pièce longue et SI etrOite qu on peut a peme s y retourner. Ses murs sont plus noirs qll:e .ceux d'un .~achot,. grâce à l'accumulation de fumée que la chemmee refuse d econdmre au dehors. Ici, comme dans le salon tout est simple. Pas de buffet, pas d'armoire, pas de tableau, rien d~ tout cela. Un plateau non raboté et élevé à un pied au-dessus du pavè, sert ~·entrepô~ pour.la b,atte_rie de cuisine. Comme chaise, j'utilise un rondm de sapm, et tl rn arrtve même souvent que l'exhaussement du foyer me sert de table pour les repas. Voyons en quoi consiste la batterie de cuisine faisons ensemble une ~e~ite revue. On n'aura pas besoin de consulter un dictionnaire de cutsme pour en trouver les articles, ni d'un grand effort d'esprit pour en retenir la liste. La loi ayant oublié d'en fixer le minimum, l~s communes y s.uppléent. Voici donc ce qu'on a mis à ma disposition : une marmite, une casserole, une poêle à frire une poche quatre assiettes, deux tasses, un mauvais baquet pour' seau à eau: une cuvette, trois pots et c'est tout ... C'est réduit comme on le voit à sa plus simple expression. Cette reduction offre ~epen dant quelque~ avantages, c'est que lors des déménagements on a Yite emballé son mobilier et qu'il n'est pas lourd à transporter. Ensuite comme la cuisiJ!e ne me plait guère, je n'y reste pas longtemps pour'épousseter la va1sselle, la mettre en ordre et la bien aligner sur la planche qui lui sert de reposoir. . . ~aintena~t sorto,ns, amis lecteurs, et ne songez pas à vous faire msbtuteur St vous n en avez pas la YOcation bien prononcée, en mf·mc
89 temPS que le. goût d~. la si~plicité, v~ire des pri:ations. N:allez p~ur tant pas croire que J exagere; non, JO passe meme pour etre maitre et seigneur chez moi, et je suis loin d'ambitionner la position du plus huppé de mes collègues. 1~DUCATION MORALE Le ltleosooge (Suite).
Voulez-vous un sûr moyen d'apprécier l'aptitude d'un maître considéré comme éducatew·, vou lez-vous prendre sa mesure morale 1 Cherchez quel prix il attache à former dans ses petits élèves le sens de la vérité: ce signe ne vous trompera jamais. Porte t-il rarement son effort sur ce point fondamental de son office traite-t-il légèrement le mensonge 1 Cela suffit; tenez pour certain qu'entre ses mains tout peut prospérer, hormis l'éducation. Ce maître pourra former des enfants instruits, des esprits bien munis, peut-être brillants, peut-être même solides: il ne fera jamais des caractères ; il ne fera jamais des hommes. Au contraire, voyez-vous un maître constamment préoccupé d'assurer dans son école le respect, le règne de la vérité et le mépris du mensonge, mettant toute son âme à pénétrer les enfants du sentiment que la parole humaine est sacrée et que la faire servir à tromper est la pire bassesse 1 N'ayez point de crainte ; un tel maître pourra être moins industrieux que d'autres pour l'enseignement proprement dit; mais il n'importe ; il est né pour sa tâche. Il a de l'éducateur la première, l'indispensable qualité: le profond respect de l'âme humaine . Laissez-le faire, et pardonnez-lui ses maladressis, s'il en a : cet homme n'aura pas exercé en vain; les enfants n'auront pas impunément passe entre ses mains; ils en sortiront ::r.unis, fortifiés dans ce qui est le centre, le nœud de la personne; tant le reste, au prix de cela, est secondaire. Nous venons de nous servir de ces mots: former le sens de la verite. C'est qu'en effet c'est là un sens particulier, un des modes d'existence et d'action de l'âme, et la culture est nécessaire pour le développer et lui communiquer un e vie forte et definitive. Suivant Mm• Necker de Saussure, ce sens n'existe pas chez le tout jeune enfant, et il faut que l'éducation le crée de toutes pièces ; Je petit enfant ignore que le vrai ait un prix en lui-même, il le confond sans cesse avec le faux, il préfère même ce dernier chaque fois qu'il est plus brillant ou plus agréable; la notion de la vérité lui est étrangère, et c'est à nous de la lui communiquer artificiellement. Cette opinion n'est pas la nôtre, hien que nous sachions qu'elle renferme une part de vérité. Il n'est pas exact que l'enfant n'apporte pas en naissant le discernement du vrai ou du faux. Ille possède dès son plus jeune âge, avec toutes les autres notions morales; c'est là une des facultés caracti>ristiques de l'homme, au même titre que la faculté d'abstraire, par exemple, et elle se montre dès le premier matin de la vie. Mais Mm• Necker ne se trompe pas lorsqu'elle pense que , ~ans le secour~ de l'éducation, cette faculté risquerait de périr.
9i
90 Si jeune que soit l'enfant, quand il ment, que ce soit. par. exc~~ d'hna.. gination, par vanterie, ou pour cacher une fa~te, 1l s.a1t qu 1~ m~nt, et un secret instinct l'avertit qu'il fait mal. Ma1s comb1en cet q1stmct est obscur 1 Combien il est faible, comparés aux mobiles ordinairea du mensonge: la vanité, l'intérêt, la crainte, la ruse, et~.! Ceux- ci, comme des plantes nuisibles, ont déjà de profondes ra?mes. et une sève puissante ; i l ne leur faudrait pas longtemps po?~ etouffer cette fleur de la sincérité pendant qu'elle est encore ~e~JCat~ et frè~e. Mm• Necker a raison: il faut la cultiver, la plante d1vme, 11 faut veiller sur elle avec une sollicitude constante, aider à son épa~ouisse.. ment écarter d'elle les influences dangereuses, la soutemr dana. l'orage lui présenter des aliments con venables. A cette condition seulem~nt elle enfoncera au plus profond de _l'à':lle ses ~ac~nes et croîtra de manière à supporter un jour sans flechiT tout l édifice de la vie morale. En quoi consiste cette culture~ Pa~ quels moyens l'éducate?r, et plus spécialement l'instituteur, peut-~1 développer chez ses elèvea l'amour· de la vérité 1 C'est cette partie de votre art, lecteurs, dont je voudrais fixer ici les traits principaux: partie essentielle, vitale, à laquelle toute l'education moral~ est .comme .su~pe,ndue. . Le premier point c'est de ne JamaiS mentiT a l e~fant. Ce<'I semblera peut-être à quelques-uns un axiome banal, qu'Il est superflu de formuler. Qu'ils perdent cette illusion. Le nombre est grand de c~ux qui ne voient pas de mal à tromper l'enf~n~ quandfes,t pour son b~en, qui pensent même que cel~ n~ ~e peut e.v.Jter, qu Il n est P.as J?Oss.Jble sans cela de déjouer la cur10slte, la ruse mn?cen,te, la mal.tce mstmctive et la vive pénétration de l'enfant. TI arriVe a chaque mstant q?e l'on voie des parents et des maitres répondre par un mensonge qu'1la jugent fort innocent, aux question~ emb~rrassantes que leur adresse l'enfant. Il arrive même - ce qm est p1re encore - que quelquesuns se servent du mensonge comme d'un moyen d'éducation, comme , . d'un artifice pédagogique legitime. Je questionnais, il n'y a ~as longtemp~, UJ?- des élèves. d u~e ecole voisine sur la visite que l'mspecteur pr1ma1re leur ava1t fa1te .dans la journée. Après m'en avoir rendu compte à sa façon, l'en~ant aJOUta d'un air moitié admiratif, moitié dédaigneux : « Il est malm, ,!out de même notre maître! Quand il est revenu d'accompagner M. l mspecteur, h a voulu nous faire croire que celui-ci lui av.ait .dit un J!lOt sur chacun de nous, que de moi par ~xemple il avatt dit: « S1.~~ « garçon ne s'applique pas dav~ntage, 1l aura d~.~es n~u~elles, J a1 :. pris 'lon nom. » Mais, bah ! c est ,une _blague; J ec~uta1s JUStement par la fenêtre; et M. l'inspecteur n a meme pas parle ~e nous. Il est malin notre maître, mais nous le sommes plus que lm. . ' (A suwre).
•ILA:II' GÏIOG:aA.BIQV!J D!J la' A1'f:II'B!J 1887 (Suite el fin.)
Dans l'Afrique australe et orientale, nous retrouvon~ encore les Allemands qui agrandissent leur terl'itoire en HottentotJe (Damara)
zambèze central, confinant ainsi les territoires du Capland •non. .
g• de l'Orange et du Transvaal. Du Mozambique au cap Garda-
l'Afrique orientale leur est dévolue, depuis le littoral jusgrands lacs Nyassa, Tanganika et Victoria, sauf quelques IaJilDe,;suA de côtes réservées au Sultan de Zanzibar, et un couloir de usage que les Anglais se sont réservés entre la Kénia et le Kili~anjora pour atteindre par l'est le lac Victoria et les districts du Jlaut-Nil. A l'entrée de la mer Rouge, nous retrouvons les Anglais à Berbéra et Zéila, les Français à Obock et Tadjourah, les Italiens à Assab et )fassouah ; ceux-ci y soutiennent une guerre longue et dispendieuse contre les troupes de l'Abyssinie qui revendique la possession de ces
~ges. · dépend an t du Congo merl ' 'te une mentton · speCJa ' · 1e. L'Etat tn Cette œuvre geante, née d'une pensée vraiment royale de philantropie, continue à prospérer, nonobstant les obstacles de tout genre, les envies et les dénigrements. Un grand affluent du N.-E. a eté découvert, l' Ubangi, que l'on croit être le cours inférieur de l'Ouellé ,enant du N .-E. Le bassin de cette rivière colossale, plus vaste que celui du Rhin, est riche d'avenir, car il conduit du fleuve Congo vers les régions du Haut-Nil. Eh bien 1 nonobstant sa découverte par les agents de l'Etat libre, nonobstant le traité de Berlin, qui fixait la limite belgo-française, malgré donc les meilleures raisons de laisser cette rivière à l'Etat libre, le gouvernement français a trouvé le moyen de s'en faire attribuer la grosse part, c'est-à-dire toute la rive droite de l'Ubangi . Quoi qu'il en soit, le Congo belge fait preuve de vitalité. Nulle part on n'a fait de si belles decouvertes et prépare si grandement l'avenir. Le chemin de fer de la région des cataractes entre Vivi-Matadi et Léopoldville est à l'étude, Banana et Borna, les deux ports fluviaux, 'oient arriver chaque semaine les paquebots belge, anglais, allemand, hollandais, qui les relient aux ports européens. A Léopoldville, prospèrent les cultures de légumes d'Europe et l'élevage d'animaux domestiques, nécessaires à l'alimentation des blancs. Six ou sept petits steamers appartenant à l'Etat libre ou aux missionnaires remontent le Haut- Congo et ses atlluents, et familiarisent ainsi les indigènes avec la vue des Europeens. Peu à peu la civilisation s'introduit et la barbarie r~cule parmi ces 20 ou 30 millions de nègres qu'il faut, selon la pensee de l'auguste souverain du Congo, amener au catholicisme, avant que le mahométisme ne les envahisse et ne les rende pires qu'auparavant. Un fait encore d'un intérêt général, se rattache au Congo belge. On sait que l'héroïque Stanley est en route pour secourir Emin~ ~acha, gouverneur du Haut-Nil pour les Egyptiens, lequel est depuis cmq ans bloqué par les révoltés Madhistes au N., les nègres de l'Ou~ ganda et de l'Ounioro au S. et à l'E. L'Angleterre a pris l'initiative d'une expédition à la tête de laquelle l'opinion publique a mis Stanley, comme le plus capable de rllussir dans une tentative aussi périlleuse. Stanley était en Amèl'iquc lorsqu'il fut informé par l!épécbe télé-
92 graphique, qu'on comptait sur son conc~urs .. Il r evint auss~tôt Angleterre, vit le roi des Belges et le 21.Janvi~r 1886, _Partait Brindisi et le Caire où il comptait recevoir des mformatLns sur la situation d'Emin à Wadelaï. Pendant ce temps l' faisait voile par l'ouest pour l'embouchure du Congo. Au Aden à Zanzibar, Stanley engageait des soldats et des porteurs; il concl~ait enfin un traité avec Tippo-Tip, ce riche negociant arabe dont l es plantations sont considerables, et le nommait chef du trict des Stanley-Falls. Le 18 mars, Stanley ayant fait le tour de ~'Afrique ~ar le sud, rivait à Ba nana et trouvait à Matadi les officiers a nglais et les visionnements de tout genre qui l'avaient precéd~. C'est · commencèrent les difficultes. Trop peu nombreux étaient les '""'i:IW81'1 que possède l'Etat libre du Congo pour t~an~porte: en un~ s~ule la nombreuse caravane de Stanley; très difficile éta1t le ravitalllem dans le pays qu'il fallait travers~r, etc: Nono~stant ces difficulte~, 1er mai, ayant définitivement qmtt~ Leopo:.dv!lle, ~tan)ey f?~gnatt confluent de l'Arouhouiqui, cours rl ea n qu JI connaissait déJa. Sur confluent il forma à Yamdouya , une station de ravitaillement, de place forte destinee à assurer ses col!lmunications et oit l'on rait en cas de desastre, trouver touJours un refuge. Le 18 Sta~ley était arrivo aux rapides de l'Arouhouimi ave~ 4 468 soldats Zanzibaristes et porteurs nègr es ; les dern.tè.res . qui soient parvenues en Europe portent la date du 28 JUm , et, a époque, Stanley déclarait que tout all~i~ bien. . . Depuis lors, plus de nouvelles veritables ; ma~s plusieurs bruits dus à la jalousie ou à la malveilla nce, ont circulé sur et la mort de l'intrépide explorateur. Espéron~ plut?t le ~~ccès de mission humanitaire et politique. Stanley dmt avmr déJa les 1000 kilomètres de r égions inconnues qui séparent de Wadelaï, et se trouver en ce moment auprès d'Emin-Pacha, venu d'ailleurs de son arrivée. L'nn des résultats es pérés sera d' ouvert une communication entre les possessions belges du Congo les possessions égypto-anglaises du bassin du Nil.
Sujets donnés aux derniers examens (Voir les précédents aux n•• 3 et 5).
COMPOSITION 29. Envoyez à un frère séjournant dan s .u n pays. voisin les .sai tions de ses parents et commumquez-lu1 des affaires famille. . . 30. Demandez conseil à un de vos oncles sur le choix d' un metier indiquez-lui celui qui vous co nvi endrait le mi~ux. 31. Recommandez le travail, l'économie et la vertu a un parent tant pour des. contrées él?ignèes .. 32. Invitez un ami a se rendre a une f01re avec vous. 33. Racontez comment r t dans quelles conditions s'est Pffectnrf.'
S5 ·
86 1!1. ·
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39:
tre dernière saison d'été, soit comme maçon, tailleur de pierres ou gypseur . Remerci ez votre ancien patron de la place qu'il vous a offerte et motivez-lui, selon le cas, votre refus ou votre acceptation. Recommandez à un ami d'abandonner la chasse. Exposez-la comme un perd-temps et un empêchement à l'agriculture. Pourquoi devons-nous fuir les mauvaises compagni es~ Priez votre maître d'école de vous délivrer le certificat scolaire et remerciez-le de tout le bien qu'il vous a fait. Dites pourquoi vous vous êtes présente à la visite sanitaire. Donnez des informations sur un fond de commerce quelconque, en vente. Faites des offres de service à quelqu'un qui, selon vous, pourrait avoir besoin d'ouvriers ou d'employes. CALCUL ÉCRIT
xv.
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4. 1040 184 407 - 8-949 =1 3. Cha cune des faça des d'un palais a 32 fenêtres et chacune de ces fenêtres a 8 carreaux. Quelle est leur valeur si le carreau vaut 0.70 ~ 2. Combien coûtera le pavage d'une place ayant 38m 45 de long sur 27 de large, si l'on paye 1 fr. 25 le mètre carré et combien vaudra la journée si on en emploie 295 pour faire ce travail~ 1. Combien peut dépenser par jour quelqu'un qu i économise 1222 fr. 75 par an en vivant sur les in térêts d'un capital de 58400 fr. rapportant 4 3jli 0/0 l'an ~ XVI. 4. L'altitude du Mont-Rose est de 4638 mètres, celle du Mont-Blanc de 4810. Quelle est la d ifférence~ 3. Combien dépense par jour un entrepreneur qui occupe 128 ouvr iers à 3 fr. 25 et 48 à 1 fr. 751 2. On distribue 62700 cartouches à 3 bataillons de 1650 hommes. Combien chaque soldat en reçoit-il1 1. 120 1/2 mètres de drap coûtent 903 fr . 75. On demande à quel prix devra se vendre chaque mètre pour subir une perte du 16 0/0 1 XVII. 4. Une personne possède 8848 fr. Elle doit payer 10706 fr. Combien lui manque-t-il 1 3 . Un champ a 187 mètr es de long sur 109 de large. Quelle est sa superficie 1 2. 173 kilog. de beurre coûtent 415 fr. 20 c. Combien coûtent 25 quintaux 1 1. Tizio fait construire une étable de 9 1/2 mètres de long sur 6m 35 de large (mesure intérieure) et haute de 5 1/2 mètres, avec des murs de om 60 d'épaisseur, au pri x de 7 fr. 20 le mètr e cube. Combien lui revient l a maçonnerie 1 XVIII. 4. Tizio part pour la Californie avec 12960 fr. et dépense
95 n peu de bonne volonté et d'exercice, vous acquierrez bientôt
pendant son voyage 720 fr. Combien lui reste-t-il son arrivée à St-Francisco ~ 3. Après avoir acheté 8 vaches à 142 fr. 50 c. l'une, "v•.uu118"" a-t-on dépensé ~ 2. A la fin de l'année on a un bénéfice net de 2000 (le dollar vaut 5 fr. 20). Combien a-t-on gagné chaque vache 1 i. Un émigré envoie à ses parents la moitié de son et consigne l'autre moitié dans une banque de cisco au 4 3/4 OfO. Combien reçoit-il d'intérêts 5 2/3 de mois î DE LA. NÉCESSITÉ D1J CA.LC1JL DE T~TE
Si le jugement et la mémoire sont nécessaires à la ménagère, doit posséder également le talent de calculer rapidement de tête. sont là trois qualités dont l'une ne peut pas exister sans l'autre. L'habitude du calcul mental est nécessaire à toutes les """""on" dans quelque condition qu'elles se trouvent; mais, en ""''""""'•'U•· bien les divers besoins de la vie, on verra que les femmes ont plus besoin du calcul oral que du calcul écrit, et que le premier pour elles une connaissance de première nécessité. c: C'est un grand service à rendre aux jeunes filles, pour leur nir dit Mme Campan, que de les accoutumer, par des pratiques simple~, à calculer sans plume. » Malheureusement cette habitude fait défaut à beaucoup de dames. Qui n'a été témoin de la facilité avec laquelle des personnes ne sachant ni lire ni écrire résolvent de tête des problèmes assez difficiles, tandis qu~ des dames qu~ o~t reçu de l'instruction ne le peuvent pas et sont obhgées de recour1r a la plume . ou au crayon ~ Que de fois des femmes, des dames du monde, dans un magasm ou chez un fournisseur, se trouvent embarrassées lorsque, le quart d'heure de Rabelais arrivé, il faut solder l'achat 1 On cherche d'abord, non son argent dans sa poche, comme le spirituel Tourangeau, car car on l'a dans la main, mais on cherche le total ; puis, ne le trouvant pas assez vite, on rougit, on se trouble, et l'on prononce entln la phrase suivante : « Combien est-ce ? combien vous dois-je ? » Vous pourrez faire chaque jour les mêmes remarques au marché, où l'on voit des marchandes de légumes complètement illettrées calculer rapidement de tête et trouver en quelques secondes un total pour lequel il faut u~ crayon et un ca~net à des daJ?eS. 0~ peut entendre parfois de s1mples paysannes r1re de leurs r1ches chentes et dire: c: Voyez des dames qui ont été pendant cinq ou six ans dans de grands pensionnats, et elles ne savent pas même calculer. Et moi, pauvre femme qui ne sait pas lire, je suis obligée de leur faire leurs comptes.» Vous ne voudrez pas, mesdemoiselles, vous exposer à cette humiliation. Habituez-vous donc dès votre jeune âge à calculer de tête.
g~ande facilité.
la campagne, c'est la femme qui tient la comptabilité de la c'est elle qui fait les achats, les ventes au marché, à la halle; ' qui fait toutes les emplettes. Or, pour ne rien perdre ou ne trompée, il faut qu'elle connaisse la valeur réelle de chaque le moyen de tirer le meilleur parti de tous ses produits. Cornpourra-t-elle le faire si elle ne sait pas calculer rapidement et instantanément la réponse 7 Il en est de même de toute maîde maison en genéral ; sans cette connaissance, elle sera à se tromper fréquemment dans ses achats et ses ventes. il n'y a pas à chercher plus loin la cause de la ruine de Mrtauaes maisons. écrit ne doit pas être négligé pour cela. Il semble, pour -~~tainE~S jeunes filles, que l'arithmétique ne doive s'acquérir que le lus tard possible ; c'est la partie négligée : on a toujours le temps ~e s'en occuper. Aussi qu'arrive-t-il: c'est que les jeunes personnes qui n'ont pas_ été habitu ées d,e bonne heure à manie_r l~s chiffres _ont une antipatlne très prononcee pour le calcul ; on dtratt que l'arithméthique n'est pas de leur compétence; c'est leur bete noire. Et plus tard Iorsqu"elles seront à la tête d'une comptabilite assez importante com:Ue ménagères, c'est un véritable ennui, un cauchemar pour '8lles, que d'être obligées de passer tous les jours quelques instants avec les chiffres. n est encore bien peu de fermes en France où une comptabilité régulière soit établie. Toutes les personnes compétentes déclarent que c'est là le plus grand obstacle aux progrès de l'agriculture. Tout cela provient de ce que les jeunes filles ne sont pas exercées suffisamment à la ccmptabilité n i à l'arithmétique. Habituez-vous donc de bonne heure au calcul oral,· familiarisezvous avec l'arithmétique, et vous verrez que ces branches offrent moins de difficulté qu'on n e le croit généralement. (Extrait de la Future ménagère).
Echos des conférences. lllartitnv. - Mercredi, te f.er février, les instituteur> de notre district
ae sont réunis en conférence, à Lej'tron, sous fa. présidence de M. Emile Grm:s. ~5 régents étaient présents. La réun ion était honorée de la présence de MM. Hopfner, notre cher directeur de l'Ecole normale; Lam on, inspecteur; les Ré v. curés des paroisleS \'oisioes, ainsi que l es autorités com munales, scolaires et religieuses de Leytron. A 9 '/2 b., après la prière d'usage, M. f'iosprcteur ouvrit la séance en IOubaitant la bienvenue aux membres présents et honoraires. La lecture du }l'olocole fut suivie de la c·oust1tution du bureau. MM. P.-J Rouiller, instiIUteur à Martigny· Ville, et E. Staffelbach, instituteur h Saillon. furent conInnés vice-président et secrétaire-caissier. Huit instituteurs, désignés par le lllrt, donnèrent ensuite lecture de leurs compOSitions. Celles·ci fournirent matibre a d'assez vives discussions. La plupart des régents avaient traité le 1Uje1 mis à l'étude. Voici les conclusions généralement admises;
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L'éducateur est le coopérateur de Dieu, des parents et du curé ; Son influence sur les enfants et les parents est très grande; elle certainement la plus considérable après celle des parents et du curé de paroisse. 11 reçoit, des mains de la ramille, le jeune enfant pour l'instruire et lili inculquer les principes qui font des homme~. c'est-a-dire des principes véri. tablement religieux et moraux. C'est là uoe noble mission pour laquelle U sert l'Eglise et honore la patrie. Pour atteindre ce but, l'instituteur doit: t • Donner le bon exemple en tout et partout et ne pas oublier que lee paroles émeuvent, mais que l'exemple entraîne; ~o Façonner les enfants aux pratiques religieuses; · 3' ~tre, lui-même, un fervent chrétien, dans le vrai sens du mot; 4:0 Gagner le cœur de l'enfance; 5• Fo:-mer le caractère de l'enfant, l'habituer à l'ordre, à l'honnêteté, plier a l'obéissance, à l'esprit du travail et a la pratique des vertus; 6• Se meure en mesure de posséder le pins grand nombre deconnai&sances possibles, car, plus l'instituteur est instruit, plus il est considéré ; 7" Rester étranger aux intrigues personnelles aux époques d'élections; s• Entretenir de bons rapports avec les parents et tâcher de mériter estime par la bienveillan~e de ses procédés. Le tour des motions individuelles étant venu, M. le directeur profita de la circonstance pour faire, avec le tact qu'on lui cannait, q communications et recommandations a l'endroit de la lecture. talliSllllUe main, il nous fit, eotr'autres, remarq~er l'énor~e faiblesse de nos . valaisannes, pour la lecture. Par le fait même, 11 nous recommanda mstam. ment de vouer tous nos soins, tout notre zèle à l'enseignement de cette bran. che importante. Puis le moment de: se réconforter étant arrivé, et, après une matinée labo· rieusement employée. toute l'assistance passa dans la salle de M.le coJls~iller Cheseaux où un banquet fraternel nous attendait. Au dessert, un reux offert par M. le Rév. coré et l'honorable conseil de Leytron, mit 1 dans tous les cœurs. Aussi la j(lurnée se termina-t-elle de la manière la gaie et la plus agréable. M. E. ~
VARIÉTÉS
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Une leçon de catéchisme. - Voyons, Joseph, savez-vous me dire est Dieu? - Dieu est au ciel, sur la terre et en tout lieu. - Est-il dans la salle d'école, le bon Dieu? - Oui, monsieur le ·régent. - Est-il aussi chez vous ? -Non, monsieur le régent. .Anecdote transmise par Un instituteur (ribourgeois.
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A l'école. - Le maître fait l'histoire sainte aux enfantA. Il est queto tion du combat entre David et Goliath. Un élève lit; ea lecture laisse beau· coup à désirer et le maitre s'approche do~cement avec u~ pe,tit bâton dans la main. Le gamin s'apercevant du danger lit plus fort premsement le passage suivant: - Suis-je donc un chien pour que tu viennes à moi avec un bâton ?
La grada tion des morceaux est naturelle. Ils se distinguent par une comtypographique soignée . Il y en a du r este pour tous les tons goûts le choix et la variété des paroles et des mélodies est des plus heureux. Le~ .,~1rc 1,.1 u,A patriotiques sont naturellement en plus grand nombre. C'est de mise de bon ton. * (Ecole, de La usa nne.)
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Cet ouvr.age a été. f~i t ~u.r ~n plan nouveau. La théorie élémentaire, qui conssa preface, a ete red1gee. dans !es. deux langues ; les 125 morceaux qui ont des par oles frança1ses, amst que la traduction allemande placée au ...~.a!lf'"'' des notes. Cet avantage per met ainsi à l'un ou à l'autre de ces chœurs d'étre chanté par tous dans nos fêtes cantonales, intercantonales et même fédérales. C'est sans doute dans ce but q ue le dit recueil contient des morceaux tels que le !lhin. suisse, l'Helvétie, les H ommes libres, les Alpes, la For~t ,.US~e, la Llberte, le R anz_ d~s Vaches, etc. A ce poin t de v ue seul, l'ouvrage mèr1te une place dans 1~ b1bhoth~q~e des amateurs de nos fêtes populaires, de tous les am1s de la mustque en general, des sociétés de chant d'étudiants etc réalise ainsi toujours mieux la pensée qu'exprimait jadis 1~ poëte chan'son~ Jller : Les cœurs sont bien pr ès de s'entendre Quand les voix ont fraternisé. (Educateur, organe des instituteurs de la Suisse romande.)
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Ce recueil de chants? empl~y ~ dans les écoles du Valais, est déjà connu chez aous. De ~ombreux suJets re!Jg1eux, les chan ts patriotiques les plus populaires dans la Smsse romand e, des chœurs de fêtes, le Ranz des Vaches, tout l'en'":~ble de,~ 125 m?rceaux: ~u r_ecueil constitue un choix qui ne laisse guère à des1rer. L 1mp_ress10_n c~t s01gnee, et le nouveau livre mérite à tous égards d'êtr e recommandé a nos mst1tuteurs pour l'enseignement du chant dans nos écoles. (L e Fribourgeois, de Bulle, Gruyère.)
ÉLÉDENTS D ' A RITD!.IÉTI(I,UE l'~sage des école~ pri mai ~·es . Ouv_ragc adopté à Litre obligatoire par Je Departement de ~ Instruction pubhque du Valais. 1 .. édition cart. 1 fr. 21 8 pag~s . (Re!msc du fO au 15 "/o au co1·ps enseignant et aux détaillants, smvant l tmportance des commandes). Cet ouvr~ge comp~end deux parties, la f"• théorique et ornée de fl gnrc:--. la 2~· pr~ ll que, qm compte 2000 exercices ct pl'oblèmes. Voici su1· ce c.lassi.q~e.(dont se tro~ve. très bien le corps enseignant valaisan) entl''a u l rc~ apprcCJatwns, celles em1ses par deux inspecteurs scolaires étrancrel's au Valais, el dùnt l'éditeur de l'ouvrage avait demandé l'avis : t>
à
• J'ai.. dit run! examiné \'ouvrage avec attention. et, sans en avoir anal ysé tous les détatls, Jep.ms d1re qu'Il ment~ l' a.t~ention Je~ autorités scolai res. Il a de n\~ls avantages sur 1 ~ tr~Jte de F. ~· B. Les. d e ~ n l llo,ns t h éo nqu e~ sont plus si mples et pl us précisl'S. La ~um er at10n y es_t b1cn ense1gner ... J.a1 ~emar qu e dans l'ouvrage d'he ureu~cs in novalions, telles que.- les tables d es.'~ opera twos, un ta blea u des conversions tlrs poids et mesu~es, des p 1 e~es de monna1es en usage en Suisse, ainsi qu'un g-rand nombre d1' problemes géo m e t n~nes sur les surfaces et les _voluwes, etc. D'autre part. on a éliminé du _manuel, avec ~ a bon à mon ~ y • s, tout ce qm ne reutrc pas dans te prog ramme primaire. Les problemes. s?nt vanes, en nombre suffisan t, ct réellemeut pral it1ues. L'ouvra_ge a en O?-lr.e le mer!te du boo marché, la reliure est d'un bon <roùt et l'impression pla1t par ses JOliS caracteres. » "
Voici maintenant l'autre jugement qui concorde avec celui ci-haut. • Aux hommes d'école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Zahringer senœ cump 'ète de Lhéuri~:~, l'ouvrage ofTre un exposé théorique clair, sobre et samment ··omplet, et réalisant en bonne partie, par le choix des problèmes, le ceux qui réclamaient un plus grand nombre de données relatives aux matières coles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de la méthode, je garde d'un examen attentir dit manuel 1~ conviction sincère qu'il renferme un excellent cours d'arilhmétique. J'ap. précie surtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes .• L'ou vrage a également été accueilli avec fa_veur dans diverses écoles d'autres cantons. Les SOI.tJ''I'lONS B.AJ:=10NNJ1BS de l 'ouvrage sont sorties de presse. Prix de l'exemplaire : 1 fr. 60. Pour prevenir les abus qui pourraient être faits du livre du maître, l'editeur restreindra la vente des Solutions au Corps enseignant et à rai. son d 'un exemplaire seulement par personne. On ne pourra se le procurer que chez lui, attendu qu'il n'en s era pas remis aux libraires ou détaillant&.
Les acquéreurs des Solutious sont bien priés de nous signaler les erreurs que pourrait contenir l'ouvrage, afin que nous puissions les corriger dans les exernbJlaircs restants, auxquels, au besoin, sera intercalée une liste d'errata. Si les coquilles sont tl'èS rares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. Ou conçoit sans peine qu'un livre bourré de chiffres eL d'une exécution typographique longue ct difficile puisse, en l" édition surtout~ contenir quelques fautes.
UHOIX DE
UA.~TI(tUES
C.tl.THOLI(tUES
SION
VIIm• ANNÉE
15 Jflars 1888.
N• 7-8.
L'ICill PIIIAIIE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION
it l'usage de J'église, des écoles et rles familles, recueillis par F.-O. Wolf,
professent· au collège et organiste de la calhédmle de Siou. ' Ce recueil, dit la Cœcilia, excellente petite publication éditée par i\1. J. Gürtler, • Boncourt (Jura-B.), est un des meilleur:. de ceux qui ont paru en Suisse, et il sera très utile dans les écoles et dans les paroisses pour les offices ex tra li turgi ques. •
L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages.
Ajoutons que ce recueil comprend 70 morceaux dont voici les tiLres:
Prix d'abonnem.ent pour la Suisse, 2 Cr. 50.- Union po•tale, 3 Cr.
L 0 sanc t iss im ~. - 2. Cantique. - 3. Cantique de St-Aiphonsc Je Ligori. - 4. La lieur tle \tarie. - 5. La mère de miséricorde. - 6. Au saint cœur de 1\iarie. - 7. La mère des proscrits. - 8. Cantique des pélerins.- 9. Hom mag~:~ à la sainte Vierge. 10. Je vous salue, Marie. - 1L Jan ua cœli. - 12. Invitation au culte de Marie. 13. Le mois de Mai. - H. A la reine Ju ciel.-15. Lamèred'affiictioo. -IG.L'image. - 17. Le saint nom de Marie.- 18 0 do111ina mea. -- i9. Vas in, igoe devotionis.20. Regina martyrum. - 21. 22. Ave maris stella. - 23. 21J,. Ave Marie.-- 25. 26. 27. Li tania lauretaoa. - 28. Louanges a l'Eurharistie. - 29. Ha>c requies mea in sreculum sreculi.- 30. Ego dorm!o et cor meum vigi lat. - 31. D iscit<~ a me quia mitis sum el humilis corde. - 32. O. esca viatorum. - 33, 3!, 41. 0 salutaris. - 35. Verbum su· !"lernum. - 36. 0 esca viatorum. - 37. Jesus Deus, a'Dor meus. - 38. Panis augeli··us.- 39. Ave verum. - 40. An ima Christi. - 42. 1~3 .!J,!J, , 111. Tantum ergo. - !J,5, 46. 1)ange lingua. - 48. A<ioramus le. - 4\l. 0 bouc Jésu. - 50. Pendant l'A vent. :Si. Gloria. - 52. Sur la venue Je J és u s-C hri ~ t. - 53. D;1us la nuit de Noël. - 5-\. Hymnus S. Bernardi de S. Nominc Jésu. - 55. Regret et amo ur. - 56. Sur le mystère de la croix. - 57. Vere laoguores nostros. - 58. In Jominis quadragesi mœ. - 59. Résurrection de Notre·Seigoeur. ·- In vocation à l'Esprit sai uL. - 61, 6~ . Veni Creator. - 63. La Trinité. - 611. Saint Ange gardien - 65. Te Deum Iauda mus. - 66. Salut catholique. - 66. Cantique pour la bonuc mort. - 68. Cantique do S. François-Xavier. - 69, 70. Motets.
Ce recueil coltte 1 fr. 20 seulement. Toule personne qui en demandet·a 12 rt'cevra gratis le 13···. On expédie contre remiJout'sement.
dom~e
Auuouces, prix 20 cent. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à uno llUIOnce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.
SOMMAIRE Conseils aux instituteurs sur l'éducation. maire (suite). (suite). -
La sensation et le sentiment. -
Partie pratique. -
La récitation à l'école pri· Mémorial d'un instituteur
Sujets donnés aux derniers examens des
recrues (suite)- - Echos des conférences. - Anecdotes scola ires.
Tout oe qnl oonoerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'Instruction publique, à Sion.