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Eléments de géograpl1ie à l'usage des écoles prim. - 41) Bible illustl'ée a l'usage de ID jeunesse 1 11/éthode de lecture correspondant avec les tableaux du même - 45 "' s. .1\1. Abrégé d'histoire de la SlltSse, suivi d'un précis d'inst. civ. - '10 "' J. Sr. W. Eléments d'arithmétique, suivi de 2000 exercices et problèmes à l'u!lge des écoles primaires 1 " Kœhl, prof. R ecueil de chant$ p11ur l'école et la fa mille, précédé d'une 1 1 25 méthode é lèmentaire et d'un petit solfège ) "' P IIR R IARD et A ux r tcn<es suisses, opuscule spécialement destiné aux élèves GoLAz des cours de r épétition - 60 .. LAROUSSB Dictionnaire complet de la langue française, Illustré, 3 50 , N ou1>eau dictionnaire de la langue française, illustré, 2 60 Carte de la Suisse pour les écoles (papier japonais) - :;o " L IIUZil'fOBR SOIIII RR Sujets et modèles <le leçons de choses 1 Culture des arbres fru itiers a tout 1>ent - 60 I SURTIBR N oueelle m• thode de calcul oral (maitre) 1 30 HBll'fRICB WASBR Géographie illush·ée de la Suisse 1 Methode analytique de style (année pré paratoire) 1 10 " Frère P. , (tre année 1 10 "' , (2e a•mée) 1 10 L11 Li1>re du maitre pour chacun des cours, 3 -
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1Jne remise de 1 0 % est accordé e sor le prix de• oovraJ;e• marqué• d 'on " au personnel enseignant et, d'une manl~re générale, aox autorités communales et détaillants .
IX"'" ANNEE
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SION 10 Jlars 1890
l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE P UBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE L A
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages.
1) 1 fr. pour les abonnés de l'Ecole primaire.
Prix d 'abonnemeut poor la 8nl88e, 2 tr. :SO.
Union po•tale 3 fr. pri:z, 20 cent. la ligne ou son u pace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte·rendu, s'il y a lieu. ~nonce •,
SOMMAI RE : Encore le style dans nos écoles primaires. -
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fectionnement de l'instituteur. - L'exemple, moyen d'éducation. - Soyons véridiques avec les enfants. - Le talent de bien lire. - Punitions corporelles. - Variétés (Clair de lune, p ar Mario. L a mode, fin.). (Dictées). - Correspondance.
Partie pratique
AFFICHES
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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
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Conférence d'instituteurs.
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SION, 10 Mars
~onférence des instituteurs de ce district aura lieu a Charrat, jeudi, 10 avril prochain, à 9 b. du matin. Sera traitée pour cette réunion le sujet indiqué par le Département et annoncé dans un précédent No de l'Ecole primaire.
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L'ECOLE PRIMAIRE
Solutions des Problèmes d'ar ithmétique.
ORGANE DE LA
Quelques inexactitud~s s~ sont glissées dans le livre du maitre de nos Eléments d'arithmétique. Let choPe est d'autant plus compré· bensible qu'il s'agit d'un ouvrage à sa première édition et bourré dP chiffres. Nous rectifions donc ci-après les erreurs qui nou11 ont été signalées jusqu'ici, priant d'ailleurs les acquéreurs des solutions de vouloir bien nous indiquer les autres fautes qu'ils auraient encore pu remarquer.
SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION
Numéros. 252. Au lieu de 17000, lisez 17100. 255. Lisez : Ce domaine coùtait 71450- 5800 1205 = 66855 fr. 368. Lisez : Il avait 75 X (25 1) = 1950 fr. 505. Lisez : Preuve= 15466 : 418 = 37 ou encore 418 X 37 = 15466. 828,67 2 f 3, ) = 793. Lisez : 3o Prix du kg. de la 3• vente = X ( fi _ r. o. 10 075 7 40 802. Lisez : Prix du kg. = 2,30 (6 : 75) = 2 fr. 38. 803. Lisez : Lisez Puisque pour reudre égaux etc. 827. Lisez : Les autres jours = 9 X (7,15 0,42) = 830. Lisez : 3 Dm. 76 cm. = 842. Ltsez: Longueur = 182 m. 15 = 18 Dm. 21t•. 843. Lisez : 18 Dm 754 = 849. Lisez : 750 Mm. 15 Dm. 962. Volume = 3,85 X 0,05 X 0,003 etc. 991. Il a gagné 179J. - (14~,328 X 9,75) = 335 fr. 66. 994. Volume du charbon = 10298,8 : 240 = 42 ma. 9H. Nombre de stères = 42,911 : 0,384 = 111,7. 1026. La 2' en aura vendu 27 L. 4 - ete. 1505. % - 1jg = 1719 ete.
ENCORE LE STYLE DANS NOS ECOLES PRIMAIRES.
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1889-90
Choix de Cantiques catholiques l'usage de l'église, des écoles et des familles, recueillis par F.-O. Wolff, professeur au collège et organiste de la cathédrale de Sion. • Ce recueil, dit la Cecilia , par M. J . Gurtler à Boncourt ceux qui ont paru -en Suisse, et dans les paroisses pour les
excellente petite publication éditée (Jura-B.), est un des meilleurs de et il sera très utile dans les écoles offices extra liturgiques.
Ce recueil comprend 70 morceaux dont voici les titres : t . 0 sanctissima. - 2. Cantique. 3. Cantique de St-Alpboose de Ligori. -
4. La
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de Marie. -
5. La mère de miséri-
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Amener l'élève par le moyen des exercices les plus variés à exprime1· sa pensée avec facilité et correction pal' la parole ou par l'écriture, sur un sujet donné, compris dans le cercle de ses connaissances, n'est-ce pas le but de l'enseignement de la langue? N'est-ce pas la fin que chaque instituteur se propose, quand il s'efforce de familiariser ses élèves avec les règles de la grammaire comme avec les expressions et les tourn ures de leur livre de lecture ? Une école qui n'atteint pas ce but, est une école médiocre, faible, une école insuffisante ; car si une partie aussi essentielle de l'art de savoir rendre sa pensée est négligée, que penser de l'ensemble du développement intellectuel des enfants? Si un élève doit être en état de se rendre un compte exact d'un petit entretien, d'une lecture, d'une rédaction; il est de toute nécessité qu'il connaisse les règles de la grammaire, les rela.tion~< des mots entre eux aussi bien que des phrases; qu'il saisisse le sens de ce qu'il a vu et entendu . Mais qn'on ne considère. jamais la grammaire comme la fin de l'enseignement de la langue, mais plutôt comme un moyen d'atteindre le but. Elle peut être comparée à une béquille que le convalescent jette de côté, aussitôt qu'il sent ses forces renaître. C'est ainsi que l'élève studieux et bien formé, pense, parle et é~rit plus tard, sans nul souci de la grammaire dont les règles lui sont devenues si familières, qu'il les emploie sans même y penser. Dans la poursuite de son but, le maitre habile et expérimenté n'oublie jamais que la grammaire est de tonte nécessité pour arriver à .:;'exprimer avec une certaine aisance et correction ; car employer les mots et les expressions pro-
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pres, comprendre la succession naturelle des idées, savoir les lier entre elles, saisir l'ensemble du contexte d'un alinéa ou d'un chapitre, distinguer la partie du tout, le but des moyens, la cause de l'effet, comprendre les vérités essentielles, savoir exprimer des choses rai.sonnables, penser juste et savoir coordonner ses pensées, afin de les rend1·e d'une manière claire et correcte,· demande une culture assez soignée qui suppose la connaissance des règles grammaticales comme celles du style et aussi la valeur des expressions. On arrive à rendre ses idées d'une manière assez claire par la parole sans notions grammaticales ; mais écrire sans elles d'une manière tolérable, compréhensible, même supportable, c'est à peu près chose impossible. L'enfant élevé dans un milieu intéressant, entouré- de beaucoup de soins, dès le bas âge, s'exprime facilement, d'une manière courante, rend aisément sa pensée, peint ses vues. décrit les événements dont il a éta témoin ; il raconte même sans grand embarras, les faits qu'il a vus et saisis. C'est un plaisir de voir l'entrain qu'il mettra à rapporter un fait à ses camarades, surtout quand il ~roit que personne ne l'observe; les termes lui viennent, les iotlexious de voix n'y manquent pas et souvent les gestes les plus naturels accompagnent son récit. Parfois même des personnes illettrées, mais bien au courant des faits arrivés dans le milieu où elles vivent, les racontent à leurs connaissances, avec un vif intérêt et un grand entrain ; dans ces cas elles trouvent les mots propres et souvent les tournures les plus originales et les plus piquantes ; quelquefois les tournures de rhétorique percent à travers les narrations populaires les plus simples et les plus entraînantes. A plus forte raison, celui qui connaît les règles de la grammaire et du style, et qui sait traduire le dialecte populaire en bon français, dispose-t-il d'immenses trésors capables de lui faciliter l'expression de la pensée. Ainsi, comme nous venons de le dire, il n'est pas rare de rencontrer jusqu'à des enfants qui racontent des histoires avec un vif intérêt et d'une manière fort circonstanciée. Mais s'agit-il d'écrire sa pensée, un immense embarras se fait sentir et se traduit par du découragement et des plaintes : « Je ne sais ni où commencer, ni comment
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m'y prendre, ni comment finir » parce que l'enfant n'ignore pas, que le devoir écrit ne s'envole pas comme la parole, mais qu'il passe par un contrôle rigoureux. S'y trouve-t-il de trop grandes inexactitudes, un maître sévère et souvent d'une humeur peu accommodante, les redresse, et en demande compte à l'élève qui a peut-être cherché à faire de son mieux, tant pour gagner l'estime et la confiance de son maître que pour s'instruire toujours davantage. La perspective de ce contraste occasionne souvent de la gêne et de la contrainte. On d'imagine parfois que celui qui sait parler n'éprouve nul embarras pour écrire, ou bien que celui qui a des pensées, saura bien les exprimer par la plume, et en cela on se trompe. Car composer, c'est écrire pour d'autres qui demandent une expression plus soignée que celle di:J langage ordinaire, où ~}'ou peut insérer • des redites, se reprendre, se corriger, y joindre de3 explications sans nuire au sens de ce que l'on dit. (A suivre.) DU PERFECTIONNEMENT DE L'INSTITUTEUR (Suite et fif!.)
S'il est des instituteurs qui sacrifient à la routine les principes les plus élémentait·es de la pédagogie et de la méthodologie, s'il en est d'antres qui tâtonnent et qui louvoient dorant toute lem carrière sans jamais parvenü· à des résultats satisfaisants, s'il en est enfin qui s'engagent dès leurs débuts dans les chemins creux et détournés au lieu de suivre la ligne droite, à qui la faute? C'est à l'école normale - répondent les ennemis de cette institution qui n'a pas su les former à la pratique de l'enseignement. L'école normale a bon do:;; bête noire at cauchemar de cert~ins financiers, victimes de leurs préjugés séniles, elle n'a produit jusqu'ici que des cancres incapables d'exercer avec fruit la j)rofession J'instituteur ; dès lors à quoi bon conserver une institution vermoulue qui n'a produit jusqu'ici que des fruits secs et déjà vermoulus eux-mêmes ? La conserver ? mais ce serait du gaspillage et de la folie ! Tel est le cri des démolisseurs. Ces gens-là n'ont que sarcasmes et mépris pour une institution qu'ils traitent de démodée ; ils les font par-dessous la jambe et répètent tout
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haut la question que leurs comparses se font tout bas : à quoi l'école normale sert-elle? Et voilà leur principal argument! L'argument de ceux qui veulent démolir pour démolir.. ,. Ces gens-là ont la toquade de la démolition .... et c'est tout. Non, l'école normale n'est pas responsable du manque de tact et de savoir-faire dont font preuve beaucoup d'instituteurs. Elle ne peut être davantage rendue responsable de l'incapacité réelle de certains maîtres dont l'enseignement produit des résultats au-dessous de toute critique. A quelque établissement qu'incombe la formation des instituteurs, il y aura toujours dans le recrutement du personnel enseignant de bons et de mauvais sujets. Dans toutes les professions il n'y a pas que des puits de science; mais il y a aussi des sabots et des cancres; c'est à l'autorité à sévir avec énergie contre ceux qui enrayent la roue et l'empêchent de tourner librement. C'est surtout à l'égard des jeunes maîtres que les inspecteurs d'écoles devraient se montrer le plus sévères, le plus énergiques. Il en est encore trop qui s'endorment dans la confiance que leur inspirent les premiers succès ; ils ne demandent plus tJe conseils, ils n'étudient plus et bientôt ils s'égarent. La présomption et la trop grande confiance en eux-mêmes les rendent inertes et souvent oisifs. Que de jeunes maîtres se moquent avec orgueil des conférences pédagogiques et de tous les autres moyens de perfectionnement mis à leur disposition! Une fois en possession de leur brevet, ils considèrent leurs études comme terminées; ils entrent dans leur vocation sans transition, pleins d'idéal, d'illusions charmantes ; m:lis le brusqqe passage de la théorie à la pratique leur ménage de bien cruelles déceptions. Combien parmi nous et surtout parmi les jeunes, se laissent détourner de leur but à la vue de certaines difficultés communes à tous les débuts ! Que de jeunes maîtres, en mettant le pied dans la vie, dans la vie réelle, se croient réellement des personnages importants, sacrifient tout à un orgueil stupide et méconnaissent les nécessités, les devoirs et les peines d'une profession qu'ils n'auraient jamais dû embrasser! Une confiance présomptueuse, qui n'est certainement pas fondée sur le sentiment de la véritable valeur, nous empêche souvent de
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profiter de tout ce que nous pourrions nous approprier, de nous enrichir des conseils utiles que nous offrirait l'expérience de nos vieux supérieurs, de nos vieux collègues, toujours nos maîtres dans l'art si difficile d'enseigner aux petits. L'amour-propre des jeuues instituteurs actuels est si vif, si chatouilleux, qu'ils souffrent difficilement la supériohté et qu'ils méprisent et refusent souvent ses avis salutaires. Après quatre années d'école normale, pensez donc si ces Messieurs ne peuvent pas se passer des leçons de ceux qui les ont précédés dans la carrière! ! Aussi s'embarquent· ils pleins d'espoir pour les terres inconnues, sans but ni destination précis, sans guide et sans boussoule, fiers des connaissances q n'ils possèdent. persuadés qu'ils ont assez de vivres et de munitions pour entreprendre un long voyage. Ils traversent successivement des prairies délicieuses qu'embaume le parfum des premiers succès; aux plaines charmantes succèdent des taillis épineux d'où ils sortent les mains ensanglantées et le visage défiguré ; puis bientôt viennent des contrées absolument désertes où les vivres ne suffisent plus, où les espérances de tantôt font place an découragement 1 Et l'on sait que le découragement est funeste à l'instituteur càr il lui ôte tout le zèle, toute l'ardeur, toute l'énergie dont il a besoin. Que de collègues se découragent parce qu'illl ne réussissent pas et que d'autres ne peuvent réussir parce qu'ils se découragent 1 C'est dans le but de permettre aux instituteurs de sortir de ce cercle fatal qui les enserre qu'ont été instituées les conférences pédagogiques et les assemblées synodales. Le but qu'a entrevu la sagacité du législateur n'a malheureusement pas été atteint jusqu'ici, grâce à une fausse appli~ation de la loi sur la matière. Trop de théories. trop de théories, ne cesse1·ons-nous de répéter et de redire à ceux qui ont la surveillance des conférences d'instituteurs, qui leur impriment une fausse direction, un caractère véritablement antipédagogique, qui les discrédite de jour en jour et finira par les faire abandonner de ceux qui les défendent faiblement aujourd'hui contre des accusations sérieuses, doublement fondées . Soyons sincères. Les réunions synodales telles qu'elles sont organisées aujourd' hui profitent-elles aux instituteurs? Nous répondons énergiquement : non. Et pourquoi cela ?
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Parce que tous n'y prennent pas une part également active, parce que les 9/ 10 des membres du corps enseignant s'en ~o9uent comme un poisson d'une pomme et ne s'y mteressent que pour la forme, parce qu'enfin elles ne stimulent en aucune manière le zèle et l'activité des maîtres. Cette assertion énergique ne sera pas réfutée ni démentie par nos collègues; tous savent que, chez nous, on se rend' au synode, comme on .;e rendrait. à la danse, à la foire ou à une réunion quelconque, si on se voyait obligé de le faire. C'est donc l'obligation plus ou moins forcée et no~ pas le désir. de se perfectionner dans l'enseignement qm pousse certams maîtres à fréquenter plus ou moins régulièrement les conférences pédagr,giques. Que de fois n'a,i-je pas entendu dire : « Nous allons au synode parce que nous n'osons pas faire autrement! » ll est temps, ce nous semble, de porter remède à ce triste et fâcheux état de choses. L'institution des conférences pédagogiques et des assem· blées synodales a vieilli ; il s'agit de la faire revivre en lui infusant un sang nouveau. Nou.5 proposons conséq1,1emment comme palliatifs, sinon comme remèdes définitifs : t) D'abroger certains articles de la loi sur les conférences d'instituteurs pour les remplacer par d'autres moins élastiques et plus sévères, soit : 2) De rendre tou tes les conférences obligatoires pour les instituteurs âgés de moins de 60 ans ; 3) D'infliger des amendes aux instituteurs qui sans motif d'excuse, ne fréquentent pas les réunions synodales ; mais aussi de récompenser d'une manière quelconque ceux qui se distinguent dans l'accomplissement de ce devoir ; . ~) D'exi.ger de tous les instituteurs qu'ils traitent par ecnt le sujet proposé par le comité ou pat· l'autorité supérieure. On désignera, deux ou trois jours seulement avant la sé~nce, l'instituteur ou l'institutrice chargée de lire son travail; (Nous croyons que la chose se pratique ainsi en Allemagne.) 5) De fixer, si possible, à la fin de chaque séance, le jour de la réunion suivante, et de donner connaissance des sujets qui y seront traités, ceci afin de permettre aux maitres de les étudier et de les préparer dans l'intervalle. Le
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temps dont disposent nos rapporteurs est souvent trop court. 6) D'exiger de chaque instituteur un compte-~endu .dé~ travaux de la dernière séance. La chose se pratique amsi en Belgique où la rédaction jugée la meilleure est adoptée pour servir de procès-verbal. . . . . 7) D'organiser des conférences excl~snemen~ reservees a des leçons modèles et à des cours methodologiques. E. VAuCLAIR, instit. à Epiquerez (Jura bernois). L'EXEMPLE, MOYEN D'ÉDUCATION. (Suite.)
L'importance de l'exemple, en fait d'éduc~tion, s'expri~~ dans tous les idiomes par des adages var1és, dont VOICI quelques traductions : « Les enfants apprennent plus par les yeux que par les oreilles. « L'aîné conseille le cadet. u. Comme les vieux chantent, ainsi pépient les jeunes. « La vertu de la mère se mire dans la sagesse de l'enfant. 1 Les enfants font plus attention aux actes qu'aux paroles. » ,• Pour que l'exemple devienne un double moyen d education le maître ne se contentera pas de mettre comme modèl~ sous les yeux de ses disciples, la vie, les actions et la conduite des autres, mais il fera en sorte d'être luimême un prototype pour ses élèves. . Afin que les traits historiques racontés en famille ou en classe, aient une valeur efficace et concourent à la formation de l'enfant, il faut que rien n'y laisse à Jésirer sous le rapport de la justesse, de la vérité et du dévelop~e~ent intellectuel de l'élève. Le célèbre pédagogue Ohler dit a ce sujet : « L'exemple est à la fois l'âme et l'objet intuitif de l'éducation. 11 Mais pour qu'il en soit ainsi, il faut que le bien dont on prétend donner un~ idée c~aire, ~orre~ponde tellement à la. nature, aux besoms et a la s1tuat10n de l'enfant, qu'il puis~e l'imiter. L'intuition doit dévoiler à ses yeux ce qu'il y a de plus attrayant dans le bea.u moral, de manière à exciter sa volonté à l'imitation. Comme quelque chose d'élevé et de sublime, il faut
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qu'elle abatte de vive force chez l'élève tout prétexte d'amour-propre; à tel point, qu'il se mette spontanément à copier le modèle exposé à sa contemplation. Si l'on veut dérouler à la vue de l'enfant le tableau saisissant de quelque vertu, il va sans dire que l'exemple choisi à cet effet sera à la portée de ses facultés; les modèles trop élevés, donnés à une trop grande distance, ou qui dépassent la sphère de sa conception ne sont pour lui d'aucune valeur. Mais, dira-t-on, où prendre des traits pareils? Je réponds : D'abord dans le livre des livres, dans l'Ecriture Sainte et dans son extrait, l'histoire de la sainte Bible, où l'on trouve pour toutes les vertus les plus beaux modèles, le mieux adapté pour le fonds et pour la forme aux facultés à développer. Ils sont basés d'ailleurs sur la vérité divine. C'est pourquoi Fénelon, précepteur d'un prince, mot·t hélas trop tôt pour le bonheur de son peuple, recommandait de mettre franchement sous les regards du jeune âge les récits édifiants de l'Ecriture sainte. « Il faut inspirer aux enfants plus de goût pour les his« toires de la sainte Bible que pour toutes autres, non en « leur disant qu'elles sont plus belles, mais en faisant sen• tir leur beauté sans en parler. Qu'on leur fasse remar« quer combien elles sont riches par le fonds, simples dans la forme, merveilleuses et cependant pleines de vérités « naturelles et d'intérêt palpitant. « Elles n'excitent pas seulement la curiosité enfantine, « mais eUes leur révèlent en même temps les fondements << de leur religion et les impriment dans leur esprit. Il fau• drait ne pas connaître les vérités de la religion pour ne « pas voir qu'elle doit être historique. • Dans une série de faits merveilleux on trouve son éta« blissement, sa durée, tout ce qu'elle peut nous enseigner a à croire et à pratiquer. , Lessing lui-même constate, dans son Laocoon, que l'Ecriture sainte raconte d'une manière si figurative, que l'on trouve à chaque point de vue matière pou1· une descrip· tion. Dans l'histoire de l'Evangile, les comparaisons et les images sont si multipliées, que l'on ne pourrait y mettre la tête d'une épingle sans en rencontrer une.
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Voulez-vous donc, parents chrétiens, raconter à vos enfants des histoires belles, excellentes, pour les détourner du mal, les pénétrer de l'horreur du péché et du vice, afin de les exciter au bien, prenez donc en main l'histoire de la sainte Bible ; vous y trouvel'ez ce dont vous avez besoin. Si le vrai choix vous embarrasse, ouvrez le catéchisme. A chaque leçon on y indique un exemple court et approprié à chercher dans l'Ecriture sainte. {A suivre.) SOYONS VÉRIDIQUES AVEC LES ENFANTS. Je fus invité dernièrement à passer .la soirée chez un de mes amis, père de plusieurs eufants. Il me racontait quelques souvenirs d'un âge qui u'E~st plus, quand, tout à coup, un des enfants, charmante fillette de sept ans, me dit: • N'écoutez pas mon papa, il ne dit que des mensoPges. • - On ne parle pas ainsi, lui dis-je, et tu mériterais une sévère punition. . - Je vous assura que c'est vrai, reprit-elle; il rn~ dit chaque soir, quand je ne veux pas dormir : c Si tu .!1~ do~a pas de suite, le gros chien viendra te prendre • et J a.I d~Jà passé plusieurs fois à côté de lui, mais il ne m'a jamaiS r1en fait. Ce langage naïf et enfantin m'a surpris bien fort. La petit~ ne dit plus mot et, l'heure étant avancée, je quittai mon am1 après lui avoir souhaité une bonne nuit. Pères et mères de familles, ne faisons-nous pas souvent comme cet ami 'P Nous ne nous souvenons pas assez qu'une des premières conditions pour faire une bonne éducation, c'est d'être vrai avec nos enfants 'P L'on froisse ce qu'il y a de plus noble chez un enfant, en le trompant ; son esprit est dérouté et le dout.e prend place dans son jeune cœur. Comme il croyait jusqu'ici que chacun disait la vérité, il s'apercevra qu'il s'est trompé. Il tiendra donc ce petit raisonnement: c Puisque papa me dit des mensonges pollr se tirer d'affaire, j'en ferai de même, à l'occasion. • Vous me direz, peut-être, qu'il est impossible de ne pas répondre par un mensonge à un enfant quand il pose des questions indiscrètes! Cela est faux et si quelques parents ~rn ploient ce mauvais procédé, je me permets de leut· d1re : • Arrêtez, car vous déposez les germes du mensonge avec toutes les conséquences funestes qui en découlent dans le cœur de vos chers enfants. • Pourquoi ne pas dire à un enfant qui poAe des questions auxquelles il est impossible de répondre : •. Mon ami, tu es
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encore trop jeune pour cela; quand tu seras plus âgé, tu l'apprendras. • Il se contentera de cette réponse et ne parlera plus de ce qui le préoccupait si vivE~ment. Souvenons-nous de ces paroles pleines de sagesse prononcées par l'humble Enfant de Nazareth, il y a bientôt 1900 ans : • Que votre oui soit oui et votre non, non. • Quand un enfant demande une chose raisonnable, empressons-nous de le 8atisfaire. Si ce qu'il demande est mauvais, opposons lui un non énergique et que tout soit dit. Une mère qui défend d'abord une chose à son enfant et qui sur les instances réitérées de celui-ci, la lui permet ensuite, n'en fAra qu'un être méchant et autoritaire. Il voudra tout ce qui lui passe par la tête et si on lui oppose un refus, il se dll'a : • Je con!!ais ma mère, elle fait la sévère, puis elle cède. Allons encorA un peu l'ennuyer et je suis certain d'obtenir ce que je désire. • En agissant comme cette mère et comme cet ami, nous semons de l'ivraie dans le cœur des enfants. Si nous n'y prenons garde cette ivraie grandira et étouffera la bonne semence; alors, il sera tt"op tard de revenir en arrière. Trop tard, car l'enfant s'est habitué à dissimuiE!r et à tromper; trop tard, parce que nous n'avons pas lutté contre ces petits mensonges que nous appelions • mensonges permis • ; trop tard, parce que le péché, grâce aux funestes conséquences du mensonge, règne en maitre dans son cœur. Oui, réfléchissons toujours anx paroles du Grand-Maître et nos enfants deviendront sérieux et, plus tard, des pet·sonnes honnêtes et utiles à la société. C'est un grand privilège que d'élever des enfants, mais c'est aussi une gramie responEabilité, car la société exige que nous en fassions • des citoyens dont leur vie entière ne soit qu'un hommage rendu à la vartu, à l'honneur et au devoir., Prenons donc not!'e tâche au sérieux et n'oublions jamais les parolec de l'Ami des enfants : • Que votre oui soit oui et votre non, non. • M. MARCHAND, inst.
LE TALENT DE BIEN LIRE.
En parlant d'une femme qui aime la lecture, nous entendons souvent dire : C'e~t une personne très instruite, elle lit beaucoup. Le fait est que si le degré d'instruction allait de pail· avec le nombre de volumes que beaucoup de personnes dévorent, ces dernières pourraient à juste titre être considérées comme savantes. Nous les considérons plutôt comme des puits de science dans lesquels s'engloutit tout ce qui y tombe, mais qui rendent peu. Une femme chrétienne doit chercher à étendre ses con-
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naissances en s'efforçant de ne pas lire beaucoup. mais de bien lire, c'est-à-dire d'embrasser les idées principales et d'en tirer la conclusion que l'auteur s'est proposé de mettriC' au jour. La méthode la plus appropriée pour atteindre ce but est la suivante : Si l'on veut lire un ouvrage sérieusement il faut avant tout prendre connaissance de la préface et de la table des matières : la préface, parce que l'auteur doit y exposer son intention, le plan qu'il veut suivre; la table des matières, parce que c'est un aperçu logiqne de l'ouvrage entier. Il est même utile de lire cette table des matières plusieurs fois, afin que l'on imprime cet exposé dans la mémoire. Cela fail, il est temps d'étudier l'ouvrage. Pour que cette étude soit utile, on doit se rappeler qu'un livre, de sa nature, n'est pas un objet artistique, mais un terrain fertile qui ne porte1·a des fruits que d'après la manière dont il sera cultivé. C'est un mot dur, particulièrement pour les amateurs de jolies doublures et de reliures élégantes, mais non pour ceux qui veulent véritablement s'instruire. Cbaque chapitre doit ordinairement renfermer une pensée pleine et entière. Il est bon de l'étudier à fond avant de passer à un chapitre suivant. Une première lecture, envisagée promptement, donne une faible iJée du contenu. C'est pourquoi à la deuxième lecture, on fait bien d'inscrire en ma1·ge la suite philosophique : le sujet principal, les preuves, son développement et sa conclusion. On peut aussi souligner les mots principaux ainsi que les phrases dignes d'une attention partiwlière. Enfin si c'est nécessaire, on peut, sans rémission, effacer les passages qui seraient étrangers au sujet ou qui obscurciraient ce qui doit être clair et précis. Cet ouvrage étant fait, il suffit de jeter un coup d'œil sur ces remarques, de les considérer sérieusement un instant et de les cldsser au nombre des connaissances que l'on possède. Après que l'ouvrage a été étudié de cette façon, il sera bon de relire la table des matières une dernière fois, ensuite on peut dire que le livre est lu. Il serait très nécessaire d'habituer les jeunes filles à ce genre de lecture, d'autant plus que, pour l'ordinaire, on se contente d'orner leur espt·it avec un mélange de connaissances de toute espèce, sans leur communiquer une in-
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struction solide. De cette seule façon on obtiendra des âmes fortes, capables de surmonter les milliers de séductions du monde. 1
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Réd. - L'article qui précède est la traduction d'un article publié dans la revue allemande Monatschrift für katholische Lehrerinnen. Nous devons cotte traèuction à une de nos abonnées, M11" Marie Gay, à Monthey, qu'un séjour plus ou long en Allemagne a familiarisée avec la connaissance de la langue allemande. Nous ajouterons à ce propos que M11• Gay a été, ensuite d'un examen satisfaisant, récemment autorisét~ par le Département de l'Instruction publique à enseigner l'allemand dans les écoles de langue française du canton. - Le Fremdenblatt de Vienne, organe très officieux, rapporte que les journaux allemands publient le jugement suivant, qui vient d'être rendu par le tribunal supérieur d'administration de Prusse, et qui règle le droit attribué aux instituteurs prussient~ d'infliger des punitions corporelles à leurs élèves: • L'instituteur est autorisé à infliger des punibons corporelles sensibles. Il doit éviter de causer des blessures 1 marquantes •, qui mettent en danger la vie et la santé de l'Mève. Les bleus, les raies enflées, les ecchimoses ne constituent pas de signes indiquant des blessures 1 marquantes • ; car chaque correction sensible - et l'instituteur est expresst'lment autorisé à infliger une correction sensible - laisse des traces pareilles. • Comme on le voit, il faut en Prusse que l'enfant obéisse,
tandis qu'ailleurs on AD fait trop souvent une espèce d'idole dans 113 jeune âge auquel on accord43 tout, auquel on passe tous ses caprices. Aussi, les conséquences de cettA funeste éducation ne tardent pas à se faire sentir, car presque partout on voit qu'ils règnent en maîtres dans les familles et quA les parents doivent leur obéir. On oublie trop que la verge leur est aussi nécessaire que le pain, selon l'expression de nos Livres Saints. On est même allé jusqu'à inscrire dans mainte loi scolaire que toute punition corporelle est interdite dans les classes. Ah 1 si ces législateurs avaient dirigé certaines classes, ils seraient convaincus qu'il y a dans la plus grande partie des écoles des cuirassés qui résistent à tout '3i on ne leur touche l'épiderme. Dieu sait le tort que cause cette manière d'envisager les choses. La discipline en souffre et sans elle il ne saurait pourtant y avoir de progrès réels.
R.
VABII:i•is ()lair de lune. (Dédié à l'Ecole primaire.) Sur la montagne, j'étais seul .....
J'ai vu la lune monter derrière les sapins, et les étoiles
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lui faire cortège. Elle s'avançait toute radieuse, sur un ciel clair baigné d'une lumière pâle. Faucille étincelante, un instant posée sur le bord de la montagne, elle projeta sa flamme sur l'horizon, au dessus des abîmes et des rochers noirs. Et je crus voir tressaillir les sapins . Lampe d'or des nuits sereines, elle souriait à la terre ét se mirait dans le lac sans rides, où le soir les berger~ pensent voir les fées laver leurs pieds nus. Déliée, légère, dans l'azur montant en souveraine, sur la nappe limpide elle mêlait son reflet à celui des étoiles, pluie d'escarboucles versée au flot dormant. Elle argentait le toit des vieux chalets, où, à côté de l'âtre, les pâtres à genoux disent la prière qui préserve des sorts, que le malin esprit jette aux gens comme aux bêtes . Elle inondait les Alpes, leurs névés immobiles, et leurt~ glaciers aux vagues de cristal; - et les cimes géantes, vierges au front d'hermine, se dressaient plus fières dans leut· pure et chaste blanchelll'. Et dans c~ gl'and sil&nce, - sous la douce clarté de ce baiser de June, une voix montait calme et grave, -celle des eaux, des bois, de la création tout entière: - Gloire à l'Eternel! MARio*** LA MODE (Fin). Si v~us mE' dites. que c'est là d.e la ~ode, .moi j~ vous dirai que
cha che de la stupidité, de la folle. 81 un mcend1e allait éclater dans la maison vous ne pourriez pas même emporter votre carcasse. Ajoutons encore que vos bottines élastiques avec des talons, hauts comme des échasses, placés au beau milieu du pied, vous exposent à culbuter à chaque marche de l'escalier que vous êtes obligée de franchir. Je ne vous parlerai pas des châles, des fichus et des dentelles, ni même de vos gants E'n peau ; et encore moins de votre éventail et de votre ombrelle. Quand on y pense il y a de quoi vous donner le vertigP. Ce n'est donc pas étonnant que votre traitemE'nt suffise à peme a entretenir tout ce clinquant, tous ces riens dont vous vous entourpz afin d'éblouir Je public et vous donnE'r du ton comme l'on dit dans le village. Ne vous y trompez pas on est étonné de voir aujourd'hui des personnes, chargées de faire l'éducation de nos enfants, dépourvues du gros bon s~ns qui dis· tinguait Jadis nos vieilles institutrices. Dans leurs vêtements comme dans leurs manières et leurs mœurs, elles étaient simpl~s. Elles pouvaient se poser au nülieu de leur~ élèves comme des modèles sans crainte de dérouter leur imagination par des parures vaniteuses qui ont Je tort de coilter cher et de n'être utiles à rien. On croyait alors que la modestie et la simplicité devaient marcher de pair et que c'étaient les meilleures et les plus belles parures. Je pense qu'on n'avait pas tout à fait tort. - Avec vous je ne discute plus. Vous avez le parti pris de
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trouver tout mauvais. Continuez, quand vous aurez fini, vous me le direz?... Que Dieu m'accorde la patience?... - La patience ...•. de quoi? ... de m'entendre jusqu'au boat?... - Oui, Monsieur. - Passons maintenant aux conséquences que le funeste exemple de la moda inspire dans une localité. Il est tout naturel qu'en vous voyant telle que vous êtes, vos élèves cherchent à vous imiter, sinon de près au moins de loin. Un jour ce sera un ruban tourné et placé différemment sur le chapeau de telles ou. telles jeunes élèves appartena.nt à une familla en autorité; un autre JOUr une autre retourne les atles de son chapeau, , , . . etc, etc.... . Vite ses compagnes duont: oh 1 que c est beau !... que c est JOb !..• ça ressemble à celui de Mademoiselle.... Combi~n cela coûte?... Je veux demander de l'argent à maman pour en acheter un comme le tien il te va si bien.... Et nous aussi, répondent en chœur toutes les ~utres. Elles eu jasent durant tout le jour, elles en rêvent le soir. Après, parlez-leur de livres, de devoirs, d'étude, elles n'y entendent plus rien. Elles amont des oreilles pour ne pas entendre, des yeux pour ne pas voir.... . . Maintenant Mademoiselle, calculez s1 vous le pouvaz comb1en cela coûte pa'r an dans les familles où il y a plusieurs filles?... C'est effrayant. C'est dis-je une ruine. complète, mor~le d'abord et matérielle ensuite. Bien plus, on cr01t même pouvou se passer de travailler quand on a de beaux habil~ements. Les. pa~ents souve~t trop débonnaires se privent du nécessaue pour !!atlsfa1re les capnces de leurs filles qu'on laisse grandir dans l'oisiveté et la paresse qui est la mère de tous les vices. - Assez pour aujourd'hui, Monsieur, bonjour, il faut que je rentre ava;t que vous ne me chargiez de ~ous l~s péchés capita~x. Vous avez la bile dérangée et le cerveau detraque. Que votre samt Patron vous raUlène à de meilleurs sentiments, bonjour Monsieur ?... - Bonjour, Madem01selle, bon retour, - le reste à un autre ~~ ~ ~
PARTIE PRATIQUE.
143 pas les foudres vengeresses que Dieu a préparées aux méchants · mais il te s~ra. donné d'aller en .Paradis pour y chanter l'hymn~ éternelle et JOUir de toutes les déhces de l'esprit et du cœur. T. La dictée ci-dessus est sortie telle quelle des mains d'un élève (H. D.) d'une école de Salvan (montagne). Elle pt·ouve que les écoles de cette commune, qui est en plus grande partie dans la montagne, rivalisent avec la plupar~ de celles de la plaine. Ce. résultat fait honneur au_ perso~nel enseignant et aux autorités de cette commune, qUI remplissent consciencieusement ou plutôt avec zèle leurs obligations r(lspectives. La composition qui précède a été livrée immédiatement après la fin de la dictée courante, et on a dicté faux partout où le sens le permettait. Il y a eu des élèves, soit parmi les garçons, soit parmi les filles, qui n'ont point fait de faute et en moyenne, il y en a 19 qui ont eu au dessous de 5 fa~tes. LA POLITESSE AU VILLAGE. Il fait bon au village; tout le monde s'y cannait. Quand on se rencoutre, on se dit bonjour, bonsoir, ët l'on s'appelle par Hon nom· ~>ouvent l'on s'arrête et l'on fait un bout de causerie. Aussi quand je quitte la ville et que je rentre au village, j'éprouve un'e sorte de bien· être, il me semble que je suis en famille. Les gens me saluent, les enfants me saluent, et j'en suis tout aise. Cependant dans certains villages trop voisins des villes , cela commence à changtlr. Les jeunes gars vont passer le dimanche à la ville 1· ils n'en rapportent rien de bon, et presque toujours ils y laissent leur politesse. Comme ils voient qu'on ne s'y salue pas ou guére de retour au pays ils veulent faire les citadins et ne saluent plus: S'ils réfléehissa1ent un peu, il!! comprendrai~nt bien vite que dans les grandes villes, si l'on ne salue pas tout le monde c'est qu'on aurait trop à faire et qu'on doit gardt-r aes saluts pdur ses connaissances. Mais au village, quelle différence 1 Il n'y a pas d'inconnus; ne pas salue1·, ce n'est pas imiter les gens des villes c'est simplement être impoli. '
:x:»i.ctée•·
LES PLANTES.
CONSEILS D'UN PERE A SON FILS. Dès ton réveil, offre la jouruée à ton Créateur, fais ta prière à deux genoux et va ensuite travailler avec confiance. !--es quel9ues peines que tu auras éprouvées en supportant le po1ds du J<;mr, seront recueillies par ton bon an~e pour être présentées à D1eu. Je suppose même que tu aies quelq';les gross~s croix à porter,_ ne crains rien la Providence sera ton a1de assuree. Quelles qUP so1ent les mille épreuves et embarras dont tu seras pent-être accablé, sois toujours calme ou plutOt supérieur à tous ces événements quelque fâcheux qu'ils soient. , . Le11 va-nu-pieds pourront t adresser des bons-.mots , ma1s rap~ pelle-toi que. si l_'un te hait pour t_a ~onu~ co.ndu1~e tu ser~s bém de Dieu. To1 qm es mon fils chén n oubhe 1ama1s les av1s pressants d'une mère et d'un père bien-aimés. Ainsi tu ne redouteras
Vou11 avez vu crottre l'arbuste, vous avez vu sea rameaux et ses fleurs, et vous avez pa~sé sans réfléchir. Vous avez. coupé une de iiPS branches pour vos Jeux d'enfants; vouR avez cuellli une de ses fleurs pour un bouquet et vous n'avez pas réfléchi 1 Enfants, abaissez un instant vos regards, admirez les plantes c'est une véritable merveille. Quand les froids ont cessé et qu'u~ yent doux commence à souffier dans la plaine, on voit s'enfler les Jeunes bourgeons qui renferment les feuilles ou qui protègent la fleur. Ces petites feuilles naissantes sont faibles et délicateo · elles trouvent un abri dans l'écaille qui les enveloppe. Le bouton' s'entr'ouvre, la fleur développe ses pétales colorés: mais voyez : la nature prudente a caché, dans le tond de la fleur le germe d'où le fru~t doit sortir. Pour le bouton de la fleur, pour le germe des frmts, la nature resst-mble à cette mère bonne et soigneuse qui
~orde.
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-lUcraint pour son enfant, lorsqu'il vient de naltre, le froid et l'air trop vif, et qui l'enveloppe tendr.:ment dans des langes bien chauds.
Du pied de la Dent-Blanche,
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J
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le 23 Février 1890. Nous avons reçu, comme tous les instituteurs , le tableau des mesures préventives en attendant le médecin, à la suite d'accidents survenus. Pour nous conformer aux intentions de l'Autorité supérieure et correspondre à sa sollicitude, nous avons suspendu ce tableau à l'une des places les plus en vue de la salle d'école, ainl'i que nous l'avons fait au sujet des 01seaux utiles. Cela fait, nous trouvons ceptmdant que nous ne serons guère plus avancés qu'avant la réception de ces conseils, tout excellen tli qu'ils soient. Les élèves prendront-ils connaissance de ce tableau , et quand pourront-ils le faire? Pourrout-ils EOe grouper avant, pendant et après la classe, autour du tableau ? Comprendront-ils ainsi les conseils qui y sont donnés, en retiendront-ils la teneur et, partant, seront-ils en état de les utiliser? Les élèves ne pourront y jeter les yeux qu'à distance, ce qui ne leur permettra pas d'en étudier le texte, attendu que dès son 6ntrée en classe, chacun doit, dans l'intérêt de la discipline, se rendre à sa place et y étudier ses leçons en silence. Pour la même raison, p&ndant la durée de la classe l'instituteur ne peut permettre que des groupes se forment devant ce tableau ; l'avantage, d'ailleurs, que les élèves en retireraient, serait fort peu appréciable. La classe étant tt>rmioée, ehacun est beaucoup plus soucieux des exigences dtl l'appétit que de prolonger la durée de l'étude, qui paralt à chacun suffisamment longue. Mais il est un moyen de porter à la connaissance des élèves et des familles les excellents conseils contenus dans le tableau en qutlstion. Que l'instituteur le fasse servir à l'enseignement de l'orthographe, en y puisant chaque jour le texte de ses dictées qui, mises au propre dans un cahier ad hoc, t~eront conservées dans les familles. Maintenant, dès que dans chaque famille on connaltra les soins préventifs à administrer en cas d'accidente, ceux-ci seront-ils moins à redouter? Les médicaments que l'on devrait avoir sous la main ne feront-ils pas trop souvent défaut f Chaque ménage aura-t-il sa pharmacie f Tout cela est fort douteux. Il serait donc vivement à désirer, ainsi qu'on a pu le voir dans une réce11te correspondance de la Ga:lette, quP. dans les localités reculées de la montagne nous pos&édassion'! un médecin et une pharmacie, car dans beaucoup de cas l'intervention du médecin est indispensable. Jusqu'à ce jour, bien des gens ont eu le temps de souffnr et de mourir en attendant les médicaments et l'homme de l'art, qu'il faut toujours aller chercher à Sion; mais il arrive quelque fois que le messager ne revient qu'avec les remèdes, le médecin ne jugeant pas à propos d'aller si loin pour une seule existence humame, réfléchissant peutêtre que, selon la saison, il n'est pas invulnérable, ou qu'il est plus avantageux pour lui, pécuniairement parlant, de ne pas quitter son domicile, afin d'être constamment à la disposition d'un voisinage plus rapproché. J. M., INBT.
- 6. Au saint cœur de Marie. - 7. La mère des proscrits . - 8. Cantique des péle~ins. - 9. Hommage à la sainte Vierge. 10. Je vous ~alue, Mar1e. - 11. Janua cœli. - i2. Invitation au culte de Marie. - 13. Le mois de mai. - 14. A la reine du ciel. - 15. La mère d'affiictiou. - 16, L'image. - J.7. Le saint nom de Marie. - 18. 0 do~ioa mea. - 19. Vas insi~tne d"'voti.lnis . 20. Regina martyrum •- 21, 22. Ave maris stella. - 23, ~- Ave Maria. - 25. 26, 27. Litania lauretaoa. - 28. Louange à l'Eucharislit~: - 29. Hrec requ~e~ mea in s~cu~um sreculi.. - _30. Ego dormiO et cor meum Vlg!lat. - 31. D•sc1te a me qma m1tis sum et humilis c01·de. - 32. 0 esca viatorum. - 83, 3~. 41. 0 salutaris - 35. Verbum superoum. - 36. 0 esca viatorum. - 37. JAsus Deus. amor meus. - 38. Panis an~elicus - 39. Ave verum. 40. Anima Christi. - 42, 43, 44, 47 . Tanum ergo. - 45. 46 . Pange Jingua. - 48. Adoramus te. - ~9 . 0 boue Jec;u. - 50. Pendant J'Avent. - 51. Glmia. - 52. Sur la venue de Jé~us-Christ. -53. Dans la nuit de Noël. - 54. Hymnus S. Bernardi de S . Nomine Jesu. - 55. Regret et amou1-. - 56 . Sur Le mystère de la croix. - 57 . Vere languores nostros. - 58 In domioi quadragesimre. 59. Résurrection de Notre-Seigneur. - 60 Invocation à J'Esprit saint. - 61, 62. Veni creator. - 63. L11 Trinité. -64. Saint Ango gardien. - 65. Te Deum laudamus. - 66. Salut catholique. - 67. Cantique pour la bonne mort. - 68. Cantique de S . Françoi!lXavier. - 69. 70. Motets. Ce recueil coûte t fr. 20, seulement. Par douzaine, le t 3m• en sus.
Monde de la 8cienee et de l'Industrie . Nous avons le plaisir d'informer nos lecteurs qu'ensuite d'entente ent_re la rédacti?n de l'~le primaire et les éditeurs du Monde de la Sctence et de llndustrw, l'abonnement à cette dernière publication ue coûtera par notre mtermédiairo que fr. 4. 25 par an au lieu de 6 fr. 50. Ce prix set·a maintenu pour les renouvellements. Cet avantage «:'xceptionnel permettrait ainsi au pins grand nombre de nos lecteurs de sou~crire à cette utile publication, qui entre dans sa XUrm• année d'axisteoce et jouit d'une estime justifiée. Le Monde de la Science tient ses abonnés au courant de toutes les nouveautés scientifiques et compte p9.rmi s~s collaborateurs des savants de haute réputation Comme informaLions générales et rapides, à la portée de toutes les personnes cultivées, Le Monde de la Science rend certainemeut de véritables services; nous n'hésiton3 donc pas à recommander cette revue mensuelle et à engager ceux de nos lecteur qui vousdraient s'y abonner à profiter de la réduction dA prix que nous sommes autorisé i leur faire. -
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Grammaire du Valais, • Larive Il: Fleury Grammaire préparatoire XXX Catèchisme du diocèse • .A.mi de ren{allce, 1er li vre de lecture, 10me l§dition •
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2me Liflre de lecture (livre de l'èlève) 1 5() , • (livre du maitre), 2 50 Eléments de géo!JTaphie à l'usa~e des écoles prim. - 45 l i..C xxx Bible illustrée a l'usage de lo Jeunesse 1 HOURQUARD 1 •'' S. M. Méthode de lecture correspondant avec les tableaux du même - 45 t\J.P Sr. W. Abrégé d'histoire de la Suasse, suivi d'un précis d'inst. civ. - 70 xxx Eléments d'arithmétique, suivi de 2000 exercices et problèmes à l'otage des écoles primaires 1 1 .,~tfbl, prof. Recueil de chants puur l'école et la famille, précédé d'une 1 1 méthode élèmentaire et d'un petit solfège ) t 2& ' 1f!irRRIARD et At1:e recrues suisses, opuscule spécialement destiné aux élèves rfif!LAZ - 60 des cours de répétition L ..ROUSSB Dictionnaire complet de la langue française, allustré, 3 50 Nou'Dilau dictionnaire de la langue fnnçaise, illustré, 2 6() ~iu;ni&BR Carte de la Suisse pour les écoles (papier japonais) - ;;o Sujets et modèles de leçons de choses 1 So•••a t Q8ARTIBR Culture des arbres fruitiers a toul "ent - 60 Noutlelle méthode de calcul oral (maitre) ·1 30 J~Bil'IRICB . ASBR Géographie illustrée de la Suisse 1 rère P. Méthode analytique de style (année préparatoire) 1 10 \ ~ , (tre année 1 10 , (2e 811Dée) 1 10 3 L., Litlre du maître pour chacun des cours,
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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.
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