No 08 l'Ecole primaire, 16 mars 1891

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furtif et anxieux devant elle : vis-à-vis, une chaille de paille est restée vide. Alors, joignant ses vieilles mains tremblottantes, le laboureur a relevé avec effort sa tête blanchie, puis de sa pauvre voix cassée, murmuré une fervente prière : Mon Dieu 1 ramenez-moi mon enfant, mon cher enfant 1 a-t-il dit en finissant. Et une grosse lat·me roulait dans son œil éteint. - Amen 1 a dit la mère avec un sanglot. Puis le repas s'est achevé, silencieux. Au dehors, dans la nuit, le veut chassait toujours de·. van\ lui les feuilles jaunissantes.

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ANNEE 8

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SION l 6 Mar• 1 ti9 J

L'ECOLE PRIMAIRE

III

REVUE PÉDAGOGIQUE

Pauvres parents 1 longtemps, bien longtemps, ils ont · attendu le retour de l'enfant bien-aimé qne la violence de l'étranger avait arraché à leur affection. Mals la guurre est cruelle, impitoyable . Ella se rit de la douleur d'un père et d'une mère, et ne rend point la proie que sa fureur emporte dans l'arène sanglante,.. La mort - que lieu nous envoie comme une suprême consolatrice - a mis un terme à cette navrante anxiété, à cette attente sans espoir. - Dans le cimetière du village, tous doux reposent doucement à l'ombre de la vieille église. Le fils dort aussi du sommeil éternel . Il a succombé loin des siens, loin de son hameau, dans dt>s régions lointaines, dAsolées. C'est au souffle giacé du Nord que s'est exhalé son dernier soupir... Il est tombé sous les balles moscovites, avec les braves de ce régiment suisse qui - sur les bords de la Bérésina - a su protéger, par un héroïque élan, les aigles du César moderne. Aujourd'hui, danR nos paisibles campagnes, sur nos monts riants, où flotte libre et fier le drapeau de la patrie, le souvenir de ces jours de deuil ne s'est point effacé du cœur du laboureur. Souvent le soir, quand la famille, réunie sous le chaume, se serre autour du foyer qui brille, un vieillard raconte aux enfants du pays l'histoire du conscrit de l'an 1812. A CP triste récit, le vent de l'Alpe, qui vient chanter dans le vallon, semble mêler des sanglots à sa mélancolique chanson... Hilaire GAY.

PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION Il

L'ÉCOLE PRIIAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à AYril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'aboanemeat pour la 8ol88e, 2 rr. 50. IJalon po•tale 3 f'r. "'-onoaee•, pri!L 20 ce11t. la ligne ou son espace. Tout ouvrage dont l'Ecole P'"im ai1·e r ecevra deux exemplaires aura droit à un e annoncP ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE: Circulaire du Département de l'Instruction publique concernant la collecte pour le mowmtent de Guillaume Tdl. - Encore des absences. - Souvenir~ d'une Institutrice. - Notes sur l'Histoire de l'Enseignement ( L'mseignement à l'époque contemporaz'uc). - Une réception de régent au pays du progrès. - Partie pratique : Qut·stionnairc d'ltistotre de La S uisse. - Cour s de dz'ct ées. - Variétés : l.iiz instituteur m I76I. - Echos des conférences. - Abrégé de l'histoire du Valais (pages 2, :; ct ..;. de la couver ture).

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.

ENCRE noire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAPHE complet, avec encre, 5 fr. MASSE bectographique, à 2 fr. 50 le kg. Pb.armaele G. F .& lJ 8 T 9 81on,

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Conférences d"lnstituteurs - La conférence

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Intérêts

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SION. 16 Mars

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instituteurs de I'arrondiss!:lment occidental aura lieu à Collombey, le mardi 7 avril prochain. La séance commencera à 8';2 h. Héren~t. - La conférence pour ce district se tiendra aux Agettes. jeudi, 2 avril prochain, à 9 b. du matin. Entremont. - La coofér~nce des instituteurs Je ce tiistrict aura lieu à Vollèges, jeudi, 9 avril prochain, à 9 h. du matin. (Voir le sujet au Nrc ! de l'Ecole primaire.)

valaisanne d"E-

La réunion générale de la Société valaisanne d'Education aura lieu à Vernayaz, Jeudi, 30 avri l procham. MM. Jos. Gross, instituteur à Vemayaz, et Pierre Maître, in~tituteur à Evolène, sont les rapporteurs désignés pour les deux questions qu; sont à l'ordre du jour. . . . . Notre prochain Nro apportera la continuation de i'ètude Réformes orthograph~ques, la suite d'articles commencés et une variété, que no•lS venons de recevoir et intitulée Emilie Sider, type •Jispat·u d'une simple maîtresse d'école primaire. Nom; Jevons cette dernièt•e production à Mario***, écrivain bien connu de nos l~>cteurs et qui la dédie à notre modeste publication.

Abrégé de l"Hls&oire do Valais, à l'usage de la jeunesse, 1 vol. ln·12, broché 50 cent. Le petit volume que cous annonçons vient combler une réelle lacune - l'expression n'est pas exagérée, car depuis longtemps le besoin l'le faisait sentir d'un ouvl'age qui, dans un cadre restreint, permit à tout le monde et en particulier à la jeunesse. de se familiariser avec la connaissance des principaux faits de notre belle histoire cantonale. L'Abrégé, dont nous donnons plus haut le titre, et qui a poul' auteur M. Hilaire Gay, déjà avantageusement connu par d'autres travaux historiques, a les principaux mérites qui recommandant un livre de ce genre : clarté, concision, élégance du style, enfin im· partialité. L'ouvrage est divisP en trois parties. La première partie nous transpot·te aux temps anciens, la seconde au moyen·âge, enfin, la troisième, aux temps modernes. Mais ou se rendra mieux compte du contenu du volume par l'énumération des 33 chapitres qu'il renferme et qui sont ainsi intitulés:

1890-91

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION CIRCULAIRE.

Sion, le 10 Mars 1891.

OBJET Collecte pour Je monument de Guillaume Tell.

Le Département de l'Instruction pnbliqne du Canton du Valais,

à MM. les Inspecteurs, aux autorités scolaires, et aux

membres du personnel enseignant du Canton.

Messieurs, Ensuite des démarches du comité institué eu vue de l'érection, à Altorf, d'un nouveau monument à GUillaume Tell, la société suisse des insti tuteurs, à laquelle une de· mande de subside avait été faite dans ce but, s'est adressée à son tour aux cantons, priant ceux-ci de bien vouloir ordonner une collecte dans les écoles, et d'en envoyer ensuite le produit à M. le Conseiller aux Etats Mubeim, président du susdit comité, ou à son caissier, M. le Député Lusser, à Altorf. Nous ne sauri0ns, en raison du caractère esse ntiellement patriotique de cette œuvre, rester un seul instant indifférents à l'invitation faite de partit.iiper aux frais de ce monument, qui doit représenter un des héros de notre patrie. Semblable appel eut lieu, d'ailleurs, lors de lit. souscription ouverte jadis pour l'acquisition du Grütli, le berceau de l'indépendance helvétique. Si nos aïeux ont, il y a quelques siècles, avec l'aide da Dieu, l'amour sacré de la patrie, et le dévouement dont ils ont donné d'éclatantes preuvtls dans les combats, conquis la liberté que nous sommes heureux et fiers d'avoir su conserver, les héros des cantons primitifs n'en son t pas


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moins aussi les nôtres comme l'histoire, car dès les te~ps les plus anciens, divers districts ~.e notre. can.tor:.. a varent contracté alliance avec les Waldslatten et partlcuher~me~t avec Uri, patrie de l}uillaume Tell, ce ca.ntou. dont 1espnt de liberté par excellence a trouvé son chemm chsz nous à travers la Furka. Plus tard, nous scellions cette alliance ~vec les cantons primitifs dans les batailles de. Morat, de.M~ngnan et n~mbre d'autres, où nos pères combattrrent aux. cote~ des Wald~tatten, et sacrifièrent le!Jr' vie pour l'honneur et la hberte de la patrie commune. . . . . Il serait donc à la forcl madmrssrble et regrettable que nous ne favorisions point cet élan patriotique. Notre canton ne disposant pas de res!lources au même degré que plu;ieurs autres, l'on n'attend point de .nous une grande obole. Nous prouverons néanmm~s. une fots de plus; en cette circonstance comme en de preced?nte~, qu.e le sentiment de l'union et du patriotisme ne s est Jamars démenti en Valais. En conséquence, nous ordonnons: t o Dans t,mtes les écoles du canton une collecte se fera pour l'érection, à Altorf, d'un monument à Guillaume Tell ; Le personnel enseignant aura à s'entendr·e avec la commission scolaire pour fi~er d'un commun acc(lrd , le jour de la collecte. 2o Les maîtres et les maîtresses profiteront de cette occasion pour rappeler à leurs élèves, avant le jo~r indiqué pour la perceptiùn des cotisations, le:~ farts se rattachant à la mémoire de Gurllaume Tell. 3o La quête se fera par les soins de M. le Prèsirlent de la r.ommission scolaire ou, en c.as d'empêchement ou de délégation de celui-ci, par l'instituteur ou l'institutrice des écoles respectives . Le produit devra en être transmis à notre Dép.art~men t. au plus tard jusqu'à la fin de ce mors, ave? mdr?atwn exacte du versement de chaque classe, et mention smvante sur l'envoi :

Don pour le monument de Tell.

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Le détail de la collecte sera ultérieurement. publié. Nous sommes dores et déjà persuadés que nos autorités et hommes d'école profitei'Ont de cette occasion pour ravi. dans le cœur de notre jeunesse le sentiment de ses devoirs envers son pays, et prouver ainsi aux. autres cantons confédérés l'inaltérable dévouement dont les habitants de la. Vallée du Rhône sont animés envers la patrie. Egalement comme lors de la collecte pour le Grütli, le Département fédéral de l'Intérieur, à l'occasion de la fête nationale qui aura. lieu cette aunée, fera remet.tre gratuitement aux élèves de toutes les écoles de la Suisse un opu~­ cule historique, dont la principale illustration sera le monument de Guillaume Tell. La prespective ~e ce don doit être pour nous une raison de plus de réponJre à l'appel qui précéde par une offrll.nde si minime soit-elle. Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre consid ération distinguée.

Le Chef du Département, L. :::Eote:n.. Encore des absences Maintes fois déjà, il a été question, dans l'Ecole primaire, d'une des plus grandes plaies de nos écoles : nous voulons parler des nomLreuses absences des élèves astreints à fréquenter, soit les cl;Lsses primaires, soit les cours de répétition. N'a-t-on pas trouvé, jusqu'à présent, les vrais moyens pom y remédier, ou ne peut-on, peut-être ne veuton pas les appliquer? Nous l'ignorons ; mais force nous est d'avouer que, malgré tout ce qu'on a écr·it à ce sujet dans les journaux, ou dit dans les conférences pédagogiques, les absences non autorisées vont leur train. Elles ne diminuent guère, le compte-rendu du département de l'instr·uction publique nous fournit une uouvelle et bien triste preuve de ce que nous av.1nçons. La commune de St-Ging(llpb, malheureusement pas seu le à se dist1nguer sous ce rappcrt, y fig ure avl3c le compte respectable de 4.2;}6 absen ces non auto1·is~es, et qui le croir<tit? Pet·sonne n'a même songé à les Llâmer, à plus forte ratson à les pt:,.,. Les a-t-on au · moins bien exactement marquées? Cr0} 0 11 ::.·1t?, à défaut de


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contrôle, du reste le nombre déjà si grand peut faire supposer, avec une exactitude au moins relative, également la latitude dont les élèves négligents savent user dans certaines communes, en dépit de toutes les lois scolaires, pour aller en clallse, quand il leur plaît. N'est-on pas encore convaincu qu'avec un minimum de six mois d'école par an, on ne peut parcourir le programme imposé par les besoins actuels qu'à la seule conditwn, que les élèves fréquentent régulièrement la classe ? Si donc ~~ertaines localités, comme St-Gingolpb, Isérables, Fully, Troistorrents, Val d'Illiez, Saxon, pour ne nommer que celles-là, n'arriver:.t pas à voir les matières du programme, c'est parce que leurs classes manquent du contrôle nécessaire et que les' élèves s'en absentent à volonté. 1 Les instituteurs, fussent-ils les plus capables, les plus dévoués, échouet·ont dans les susdites localités et ne formeront que des sujets médiocres, tant que les classes n'y seront pas régulièrement tenues et fréquentées avec exactitude par tous les élèves. Que les conférenc.es pédagogiques s'occupent sérieusement de nos écoles, qu'elles s'efforcent de les faire progresser par la recherche des meillem·es méthodes d'enseignement, et qu'elles contribuent à la bonne formation de nos maîtres, tous leurs efforts ainsi que ceux de quelques communes très actives,_ resteront sté1·iles et seront paralysés par la hideuse plate des absences trop nombreuses. Soyons convaincus qu'elles sont la ~ause principale. de notre peu de succès; car ne nous fatsons plus d tlluswn, les enfants ont déjà le moins d'heures de leçons, 5600 environ dans notre canton. Si encore on ne veut pas utiliser ce temps si précieux et si court, comment nos classes peuvent-elles soutenir la concurrence avec les autres cantons qui ont en moyenne à peu près 8000 heures ? Mais pourquoi toutes ces absences, se demande-t-on _souvent? Les parents prétendent sans doute ne pouvoir se passer de leurs enf~nts au mois de novembre, .et dès les premiers jolll's de pnntemps; les travaux champetres sontils par hasard plus urgents dans le Valais qu'à Uri, Schwytz,

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Unterwald, Appenzell etc? ou faut-il supposer insensée notre loi scolaire qui prescrit six. mois de classe par an à nos enfants? MM. nos députés sont-ils peut-être tous nés dans les villes, et ne connaissent-ils donc pas les besoins de nos campagnards? Nous pensons qu'à St-Gingolph, Saxon, Isérables, Fully, les parents pourraient aussi bien se passer du secours de leurs enfants que cenx dr. Vionnaz, Charrat, Nendaz, Saillon. Le rapport susnommé dit même que souvent les absences restent impunies. C'est sans doute là la meilleure raison de leur grand nombre, qui assurément, se doublerait si on les marquait toutes exactement. (A suivre.)

Souvenirs d'une Institutrice (Suite} Enfin, nous voilà sur un terrain solide! Certes, il faut procéder méthodiquement pour les études et ne jamais perdre de vue le but que l'on poursuit pour l'éducation en général, mais aller de fa,•ant sans tenir compte du plus ou moins d'étendue des capacités de l'enfant; prétendre qu'une natnre produise ce qu'elle ne contient pas en germe, c'est tout à la fois perdre son temps et ses peines et tourmenter iuutilement un enfant. On se fait encore une fausse idée du pouvüir des éducateurs et de la puissance de l'éducation. Ni celle-ci ni ceux-là ne peuvent faire plus qne de développer les vertus et les talents qui sont en germe dans l'être humain. Tous ceux qui se croient capables de faire davantage, se préparent de cruelles déceptions. Ni l'intelligence ni le cœur de l'enfant ne sont semblables à des vases qu'il suffit de remplir, et celui-la seul mérite le glorieux titre d'éducateur, qui a pressenti l'existence eu germe dans l'enfant des vertus ou des talents que l'éducation peut développer. Il n'est pas rare d'entendre des parents se plaindre de ce qu'ayant fait les mêmes sacrifices pour tous leurs enfants, leur ayant fait donner a tous la même éducation, ils obtiennent des résultats bien différents. Mais c'est précisément pour s'y être pris de la sorte, pour n'avoir pas réfléchi que ce qui 0onvient aux uns ne convient point aux autres, que tous leurs enfants ne leur donnent pas une satisfaction égale. Et cette faute,


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que nous pouvons constater dans l'éducation ùes enfants d'une même famille, nous la retrouvons aussi dans toute l'éducation en général. On se pr0pose d'arriver à. un certain résultat fiû d'avance, et cela, sans tenir compte ni de la faiblesse des uus. ni de la fo1·ce des autres, ni des aptitudes de chacun, et l'on ne parait pas se douter que, dans de pareilles conditions, l'éducation devient une chose douloureuse pour beaucoup ù'enfa.nts, et qu'il n'y a guère que des natures excessivement souples ou dépourvues de toute originallté qui puissent s'y soumettre sam: trop de répugnance. Quant aux natures qui se distinguent par une forte originalité, quels combats incessants entre leur volon té et celle qui pèse sur eux 1 en tre leurs propres aspiration s. qu'on ne parvient pas à étouffer facilement, et celles qu'on veut leur faire admettre! Ces natures-là, qui exigeraient des soins tout particuliers, que l'on ne devrait manier qu'avec une prudence, une délicatesse extrêmes, et qui, au li eu de cela, sont presque toujours froissées, rudoyées même, se monirent tout naturellement rétives; anssi, J'éducateur qui croit, en les domptant, fdire une œuvre positive, ne fait, en réalité, qu'une œuvre négative. On oublie encore trop que le but de l'éducation n'est pas de dompter la. nature, que ce but n'est pas de supprimer, mais de développer, qu'il ne s'agit ni d'affaiblir, ni d'anéantir les forces ou les facultés que Dieu a départie:; à tonte créature humaine, mais, au contraire, de conserver, de fortifier ces forces (lU ces facultés, tont en les développant et en leur imprimant une bonne direction. L'important n'est pas de supprimer la volonté dans l'en fant, mais de la diriger ve1·s le bien. Et la lutte ne cessera pas pour cela, seulement elle changera rie caractère. Ce ue se1·a plus cette lutte douloureuse d' une volonte faible, contre une volonté plus forte, mais la lutte salutaire et naturelle entre le principe du bien et celui du mal, entre les bons et les mauvais penchant;:;_ Le rôle de l'éducateur changera au~si de caractère, il sera passif, avant tout. Trop souveut nous ôtons à. cette lutte ce qui en fait la grandeur et la noblesse, et nous la réduisons aux proporliuns mesquines d'une canaillerie continuelle. La meilleme preuve de la faiblesse.

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de notre système actuel d'éducation, c'est cette lut~e m~me entre la volonté de l'enfant et la ,-u)onté de celm qm le dirige. L'édut;ateur se trouve sans cesse dans la nécessité d'affirmer son aut0rité et de donner des preuves de sa force pour y faire croue. Or, du jour où l'enfant dis?ute l'autorité qui lui est impo:;ée, il aspire à s'en affranchir, attend avec impatien~e le moment d'échapper à. une t~telle gênante,,et, ee moment ven n, fon le au x pieds les ense1gnemen ts q u on lui a donnés, ne re.:;pecte pins celle volonté qui le gouvernait, en un mot, lâche la bride à tous ces instincts auxquels l'éctucateur avait fait la guerre, qu'il croyait avoir anéantis, et qu'il n'avait réussi qu'à exaspére1·. - Un pareil résu.ltat n'est pourtant pas toujours uue pt·euve. que 1 ~ systeme d'éducation a été mauvais . -Non, ma1s c est tOUJOlll'S une preuve qu'il était d'avance frappé d'impuiss~nc3: puisqu'~l n'a pu inspirer J'amour de la vertu et qu Il na pas fa~t un être fort capable de dominer les situations et de temr tête aux événements, mais, au contraire, un ètre mou , sans force de volonté et destiné à être la JJI'Oie de ses passions. (A suivre.)

Notes sur l'Histoire de l'Enseignement (Suite) L'enseignement à l'époque contemporaine

Après la Révolution, l'abbé Gaultier (i748-18t8)_, mit eo vogue le mode mutuel, qui exige l'emploi Jes mouneurs sous la surveillance et la direction du maître. Le mode olUtuel est presque di s paru aujourd'hui, par sui~e de la d i fficul~é d'avoir des moniteurs capables. Cependant Il a reudu serv1.:e à une époque où l'on n'avait que trè~ p~u ?'adjoints._ L'ab~é Ga.u.ltier est l'auteur de livres destines a 1 enfance, 11 a s1mpl1fie les méthodes de l'instruction primaire., à laquelle il a fait faire des progrès rée ls. Après lui , le Pèr~ Girard (1765-1850), cordelier célèbre éducateu1· de Fribourg, 1magma une excellente méthode' d'éducation et d'iflstruction, qui fait prédom1ne1' sur les simples exercices de la mémoil·e le développement de l'intellirJence le sens mo ral et Je senti ment religieux . Son contemporai~. l'instituteur Jacotot (lï7ù-1840), créa la mé:hode d'enseignement universel. ~omme_ Pest.~lozzJ_ flt le Pèr.e Gtrard, il avait entrevu que, dan s l éducatiOn, l Jolel ll gence do1t pren~re le pas sur la mémoire, et que l a réflexion est le seul pomt de départ des progrès.


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Un autre instituteur, l'Anglais Joseph Lanr.aster (1778-1838) appelé en France Lancastre, propagea en Angleterre la méthode d'enseignement mutuel, nommée aussi méthode Lancastrienne. Vers la même époque, Ft·édéric Frœbel, (17.:s2-1852) célèbre pédagogue allemand, imagina les jardins d'enfantR, les couleurs symboliques, l'emploi des cubes et dAs dons, pour l'enseignement par l'aspect. Sa méthode est intuitive, commu celle des Pestalozzi. Plus tard, sous Louis-Philippe, Guizot, ministre de l'instruction publique en France, fut l'auteur de la loi du 28 juin 1833, qui exigeait la fondation d'une école primaire publique dans toutes les communes. Il fit tous sAs efforts pour créer dans chaquo départem6nt une école normale et il fit publier, en 1833, le Manuel Général, afin de fournir aux instituteurs des méthodes sûres et d'exciter en eux le zèle et l'émulation. Aussi , dès ce moment, l'enseignement entre dans une nouvelle période non interrompue de progrès. Augustin Grosselin imagine la méthode phonominique, qui consiste en signes et gestes représentant les lettres; (en même tomps qu'on nomme les lettres on tait Je gestt~ qui les rept·ésente; l'enfant nomme aussi la lettre et reproduit le geste). Gt·ossAlin a inventé aussi les cubes de couleurs différentes et a ainsi perfectionné la mé~hode de l'Allemand Frœbel. D'autres éducateurs marchent sut· ses traces, secondés dans leurs travaux par les gotlVArnements et l'opinion publique : Rapet publie son Cours d'Etudes; Pierrre Lat·ousse, ses ouvrages lexicologiques et littët·atres, complé tés par son immense dictionnaire, qui laisse bien loin derrière lui les pub lications de ses devanciers; les pub licistes Dupanloup, Naville, Paroz, Gabriel Comparé, Elie Pécaut, Antoine Len ient, Roget· Loquier et bien d'autres que j'oublie; les ministre~ Victor Duruy, Jules Simon, se distinguent tous dans cette lutte en faveur de l'éducation, lutte qui se pour!'luit actuellement avec plus ou moinl" d'énergie dans tous les pays civilisés. ALFRED CHARRON, Ancien Professeur.

Une réception de régent au pays du progrès (suite et fin) Après mûres délibérations, Je Conseil jugea à propos de me procurer une chambrelte an meilleur compte possible. Oh 1 dame 1 me voilà donc logé comme mon compagnon, avec la seule différence que la pièce qui m'é tait destinée était située au troisième étage et de plus petite dimension. Il ne me manquait donc pins que quelques ustensileR pour mettre ma marmite. Un méchant poêle en fer devait me servir pour chaufier ma chambre ainsi que pour préparer mes repas. J'empruntais une vieille cruche en gré pour aller à l'eau et M. le sécrétaire

121 du Conseil, et probablement le dé légué, me donna deux marmites encore à demi remplies de soupe depuis le dernier cours scolaire, et recouvertes d'une crasse de rouille à y user une demi-douzaine de robustes torchons. Que faire, sinon d'accepter et même de sourire en présence d'une soupe qui m'attendait depuis si longtemps. Nous sommes en plein XIXe siècle et en pays de haut progrès. Je vous assure que ça vous donne la rage d'enseigner ...• Jugez de ma déception 1 Comme on ne parlait dans la localité que de liberté et de progrès, je devais naturellement en être saturé et remercier la Providence de m'avoir fait choir parmi des esprits aussi illuminés par les idées modernes. Malheureusement je n'y comprenai::~ rien, et je trouvais que les amabilités qu'on me prodiguait n'étaient pas du tout tirées du code du bon sens ,)t du progrès. Il ma semblait toujours qu'un logement en hiver n'est pas de trop, et que ce !l'était pas nécessaire de ph·rlementer si longtemps ponr une misérablA chambt·e, ayant un" fenêtl·e donnant sur un tas de fumier. Si ceUA matière est utile, cela n'empêche pas que le spectacle et le point de vue s'en trouvaiont plus ou moins mal impressionnés, sans parler de l'hygiène qui n'avait pas encore fait connaissance avec les municipaux de l'Anc!roit. Il fallut passet· par là tout doux, et se mettre à décrotter les marmites on renoncer à les employer. Jt'l frotte, jo frotte encore, si biAII que la barbe de la soupe finit par céder, après trois jours d'~fforts et de résistanct:l. Il fallut enfin en prendre son parti. Le premier mois se passa à attendre les élèvt:ls. Ce fut tout autrement pour le secoud; il s'agissait de commencer à metlre quelque chose dans la tête des écoliers, d'essayer de leur inoculer un peu d'éducation et par dessus le marché un brin d'instruction. Quel ne fut pas mon désappointement en constatant que tout ça regorgeait déjà de progrès, et qu'i l n'y avait pl us, dans ces jeunes têtes, de place pour ce que j'y voulais 10ettre. Ce o'e11t pourtant pas qu'on sût quelque chose; non, car les intelligences avaient une crasse dïgnorance bien plus épais~e que celle de mes marmites. Je me trouva ts donc en plem progrès à rebours. Les dimanches et les fêtes, impossible de les amener à la messe. Beaucoup ne pratiquaient déjà plus et avaient aussi horreur de l'église et du prê tre que le diable de l'eau bénite. Or, comme il ne saurait y avoir de véritable éducation sa~R religion,· on comprend où AD était ici la civilisation eL le besom qu'on avait de, se targuer de progrès. Sur ~e telles natures, ni Je sentiment de Dieu, ni celui du devotr et de l'amourpropre, n'avalent de prise.


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Daos un milieu pareil j'aimerais voir, seulement pendant huit jours, ces législateurs qui pt•éteodeot que la raison et la persuasion suffi:~enL pour conduire des sujets de cetle espèce. I ls ne tardtlraifmt pas à proclamer ton t haut, en prenant la fuite, que pour celui qui n'a pas la Cl'alnte <te Dieu. il ne t'estA plus que la crainte du bâton . .. . L'hiver se passa, mais bien péniblement. Cepenrlaot je ne le regrette p:ts, car j'ai eu l'occasion de voir de près ce quo c'est que le progrès modernFl. Je doi~ a vouet· Cfue je Ile l'aurais jamais cru si m al habi llé, et je n'aurais surtout jamais soupçonné qu'il fut aussi bête, stnpide et grossier. A .• . •

PARTIE PRATIQUE

Questionnaire d'histoire de la Suisse (suite) § 33. - Que devin~ le. Valais lo.rs .de la réunion de. la Bou_rgo~e à. l'empire? 2) Que formaient les sept dixams du Haut-Valais, et qm avai~nt­ ils à. leur tête? 3) A.u XV• siècle, qui occupait cette chat·ge 4) Qui était Guichard de Rarogne r 5) Quelle faveur avait-il accordée au duc de Savoie? 6) Ainsi, que put faire le duc ? 7) A. qui les Confédérés recoururent-ils, et que firent les Valaisans? 8) Que fit le peuple quand il y eut assez de clous à la mazze? 9) Que fit le seigneur de Rarogne, et ensuite Berne? 10) Qu'arriv:~-t-il ensnite dans tout le Valais? 11) Que fait, cependant, un simple paysan, et que dit-il? 12) Quelle occasion s'offrit à lui, et que fit-il? 13) Quelle impression éprouvèrent les Bernois, et que firent-ils? 14) Le lendemain, que firent-ils encore? 15) Que reçut Berne et que devint Guichard ? § 34. - 1) Co=ent était divisé le pays des Grisons? 2) Que fit l'évêque de Coire en 1396 ? 3) Comment fut appelée cette alliance? 4) Quelle autre ligue fut formée en 1424? 5) Que se passa-t-il dans ce bourg? 6) Quel nom prit leur alliance? 7) Qu'arriva-t-il douze ans plus tard? 8) Que firent les dix communes de son patrimoine? 9) Co=ent appela-t-on leur alliance et quand se fit-elle? 10) Que firent plus tard ces trois ligues, et quel autre nom prirent-elles? 11) Que fit ensuite cette confédération ? § 35. - 1) Qu'arriva-t-il à la mort du comte de Toggenbourg? 2) Qui dirigeait alors la politique de ces cantons? 3) Que résolut l 'empereur Frédéric, et que fit-il? 4) Qu'exigèrent les cantons neutres, et que firentils ensuite? 5) Que fit-on de part et d'autre, et quel premier engagement y eut-il? 6) Racontez le combat de St-Jacques sur la Sihl? 7) Où allèrent ensuite les Confédérés? 8) Que fit la garnison? 9) Après quatre semaines qu'arriva-t-il ~ 10) Que se passa-t-il le lendemain ? 11) Tous les prisonniers furent-ils exécutés, et qoand cet évènement se passa-t-il? § 36. 1) Quand eut lieu la bataille de St-Jacques sur la Birse? 2) A. quoi eut recours l'empereur Frédéric? 3) Que fit le roi de France? 4) Que fit le dauphin? 5) A. quoi étaient occupés les Confédérés? 6) En apprenant l'approche de l'ennemi que firent-ils? 7) En chemin, qui rencontrèrent-ils? 8) Que répondit Hans Matter? 9) Dès qu'ils virent l'avant-garde ennemie, que firent les Suisses? 10) A. Mouttenz qui rencontrèrent-ils et que s'y passa-t-il ? 11) Après ce nouveau succès, que font encore les Suisses, et quelle est l'issue de ce nouvel engagement?

123 12) Que se passa-t;-il à. l'hospice de St-Jacques ? 13) Qu'arriva-t-il encore à. la fin de la bataille? 14) Quelle impulsion cette bataille produisit-elle sm· ~es .gens de guerre de .l'armée ennemie? 15) Que fit le dauphin après la VIctou·e, et que conclut-il ensuite? 16) Quand eut lieu le combat de Ragatz? 17) A.près la bataille de St-Jacques, la guerre fut-elle terminée? 18) Quel fut l'engageme~t le plus sérieux? 19) Qu'avaient appris les C?nf~dérés et que ~·e~t-üs? 20) Qui co=andait les Confédérés? 21) Qu faisaient les A.utl'lchiens? 22) Comment fut l'attaque des Suisses? 23) Qu'aniva-t-il à certains fuyards, et que perdirent les Confédérés? 24) A.près cela, que dut faire Zurich? 25) Que lui rendit-on? 26) A. qui échut le Toggenbourg et où passa-t-il ensuite? § 37. - Quelle influence les guerres exercèrent-elles sur les Confédérés? 2) Quelles raisons les engageaient à entrer en campagne ? 3) Citez un exemple • de. cette susc.eptibilité? 4) Co=ent fut appelée cette guen·e? 5) Ou passerent les Smsses en rentrant chez eux? 6) Co=ent fm·ent-ils reçus et que conclurent-ils? 7) Quelle fut;. la conséquence immédiate de cet évènement? .8) Dans quelle situation se trouvait le duc Sigismond, et co=ent .les Smsses en profitèrent-ils? 9) Que restait-il à Sigismond, et qu'en nt-il? 10) Eu quelles aunées se passèrent les évènements racontés dans ce paragraphe? TROISIÈ}IE P A.RTIE Depuis les guerres de Bourgogne jusqu'à la Réforme (1474-1517) § 38. - 1) Quel était l'un des princes les plus en vue du XV• siècle? 2) Qu'avait-il envie de faire? 3) Que comprenaient ses domaines? 4) Qu'avait-il encore r eçu? 5) Qui fut établi gouvernem· de ces contrées? 6) Que I'ésolut le duc Sigismond, et que fit-il? 7) Que nt Charles de son côté. 8) Que devint la domination de Hagenbach, et que dit celui-ci? 9) Que fire nt les habitants de Brissach? 10) Quel fut le sort de Hagenbach? 11) A. cette nouvelle que résolut Charles, mais que firent les Suisses et lem·s alliés? 12) Quel pays occupent-ils d'abord, puis l'année suivante? 13) Avec l'aide de leurs auxiliaires que firent les Valaisans la même aunée? § 39._ ---:- 1) Quand se livra la bataille de Grandson? 2) Que fait Charledle~Témerarre au co~encement de l 'aunée 1476? 3) Quelle sommation fait le duc, et que lm est-il répondu? 4) Qu'ordonne alors Charles, et qu'en résulte-t-il ? 5) ]fais quelques jours après, que font les défenseurs du c~â~eau '? 6) Que fait ensuite le duc? 7) Pendant ce temps, que se passait-il_ d'un aut;e côté? 8) Uu'arrive-t-ille matin du 3 mars? 9) Après ce prenner exploit, quel ordre donne le chef suisse, et que font les Confédérés? lü) A. cette vue que font les· Bourguignons et que dit le duc? 11) Que font ensuite les Suisses et Charles-le-Téméraire? 12) Arrivée près de Grandson que pense le duc, et que vit-on? 13) A cette vue, quelles paroles furent échangées entre le duc et un autre personnage? 14) A. ce moment, qu'entendit-on? 15) Quelle impression produisit l'arrivée de ces renforts, et que font Charles et son armée~ 16) Quelles furent les pertes de l'ennemi, et pourquoi ne furent-elles pas plus considérables? 17) Que dura le partage du butin, et à quoi donna-t-il lieu? 18) En approchant de Grandson, qu'aperçoivent les soldat s et que font-ils? §.40. - 1). Quand se lina la bataille de Morat? 2) Quelque temps al!res sa dé~alte de G;andson que fit Charles-le-Téméraire et où se portat-Il ? 3) Qm .défendait Morat? 4) Que firent ces ho=es? 5) Qui vint ?ffrir ses serVIces? 6) ,Que firent les Confédérés le 22 juin, qui avaientils à. leur tête, et combien étaient-ils? 7) Que fit Hallwyl avant d'engager


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la bataille, et ensuite tous les Confédérés? 8) Que vit-on soudain, que dit encore Halwyl, et que fait l'avant-garde? 9) Que fait W aldmann, comment l'ennemi se défend-il, et que font néanmoins les Suisses? 10) Que font ensuite les trois corps confédérés? 11) Que fait le duc Charles? 12) Quelles négociations y eut-il ensuite, et que fut-il décidé?

Cours de dictées (suite) XlV Recopier la dictée et mettre à part, dans une première colonne, ces mêmes adjectifs écrits au fé minm Ringulier, et dans une seconde colonne, ces mêmes ad jectifs écrits au féminin pluriel.

Les peuples occidentaux sont plus civilisés que les peuples orientaux. Les livres immoraux soat des poisons mortels pour l'âme. Rechercbt=>z la compagnie de jeunes gen~ vertueux, instruits, polis, simples et smcères. Le mensonge est condamné par les lms divines et humaines. Les vents du N0t'd sont glacials. Les bonnes œuvres sont du goût des àmes généreuses et chrétiennes. Le cœur est la source des grandes pensées. Les mœurs antiques sont respectables. Le pain est le meilleur de tous les aliments v~gétaux. Travailler est un devoir indispensable à l'homme social. Le climat tempéré produit les herb~s 1es plus douces, les légumes les plus sains, les fruits les plus suaves et les animaux les plus tranquilles. QUESTIONS. - 1. Comment l'adjectif occidentaux fait-il au singulier? Comment fait-il au féminin pluriel? - Peuples occidentaux: ceux qui habitent l'Europe. Peuples orientaux: ceux qui habitent l'AsiP. - 2. Sincù·e: qui ne parle jamais autrement qu'il pense. - 3. Mensonge : parole ou action contraire à la vérité avec le dessein de tromper. - Les habits blancs conservent la chaleur

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Y.&BijœtJs Un instituteur en 1761

du corps en hivPr et préservent de la chaleur du solail en été; les habits noirs ont un effet contraire.

xv Recopier la dictée et mettre à part, dans une première colonne, les adjectif!! écrits au masculin pluriel, et, dans une seconde colonne, cet~ mêmes adjectifs écrits au féminin pluriel.

Les jambes de l'aigle sont jaunes, fortes et couvertes àa plumes jusqu'aux pieds. SAs do1gts sont armés de formidables serres. Des rochers escarpés, des ruines de châtnaux solitaires, des tours isolées, ce sont là les places qu'il choisit pour demeures. Les souris, beaucoup plus petites que les rats, sont aussi plus nombreuses, plus communes et plus généralement répandues. Les renards sont fins autant que circonspects. La panthère a l'œi l inquiet, le~ mouvements brusques; elle a la voix forte, la langue rude et. rouge, les dents fortes et pointues? les ongles aigus et durs, la peau belle et semée de taches noires et arrondies !iD anneaux et la queue marquée àe grandes taches noires. En biver, les jours sont courts At les nuits long·ues. Un air indolent, un visage sale, un habit déch~ré, une tenue négligée sont, dans un enfant, les indices d'une mauvaise éducation .

QUESTIONS. - 1. L'aigle, avec ses serres enlève des lièvres de~ agneaux, etc., qu'il transporte daos son nid ou az·re. - 2. Panthere : quadrupède du genre ebat, plus petit que le tigre, et remarquable par son beau pelage, fauve en dessms blanc en des.;;ou~o et orné sur les flancs de plusieurs rangées de taches noires en forme de raies. - 3. Ind?lent : qui manque d'ardeur et que rien ne peut exciter - 4. Indwe: signe probable de l'existence d'une chose.

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Voici un bien curieux document ~ui ir.Léreflsera certainflment nos lecteurs. C'est le procès-v.:.rbal de nomination d'un instituteur dans la _commune d_e B~~:nnet, . en ~ 761. On verra quelles singulières obhgatwns éta~ent ~mposeea, Il y a un peu pluR d'un siècld, aux malhP.uJeux qm avaient le courage de se charger de l'instruction des enfants dans les centres éloignés de Paris. • Ce jourd'bui, 3m• jour ~u mois de février 1761, est comparu ~eva nt Jose ph . Ne.veu, notaue royal, N ... N... et autres pnncipaux CI-apr~s sou~-s1gnes, déclarant que, la communauté ayant été assemblée a~edi ~ermer, et aurait remontré que, la charge et emploi de maltre 'ecole etant vacante, il était nécessaire d'y pourvoir. • L'acte racont~ avec d'~sspz longs détails comment cinq concurrents se sont présentes, ont repondu, et comment enfin a été choisi l'un d'entre eux, nommé F. Coppinet. Il contmue ainsi : • En conséquence, ledit prieur l'aurait reçu et accepté pour faire les fonctions de maitre d'école dans cette paroisse, et ce pour trois ans, à _commencer le 1"' février de la présente année, à charge et condttlo~ que le dit F. Coppinet, acceptant, acceptera et promettra, comme 11 . promet et s'engage par ledit acte, d'assister à tous les ~ffice~ .q u'il. se fera dans ladite paroisse, y chanter, aider dans 1 adf!nmstratlon des sacrements, tenir les écoles pendant toute l'al'lu<ie, y faue chaque semame les instructions familières du catéchisme du di?cèse, appre~dre à prier, lire, écrire, l'arithmétique aux enfants, faire _tous les JOurs la prière du soir à l'église, plus solenellement les di_manches et fêtes, chanter les complies les samedis et veilles des fetes les plus solenelles, et les vêpres les veilles des fêtes solenelles, sonner pou1· les commencements des orages, sonner ou faire sonner les eogelus et grand midi les veilles des fêtes et dimanches porter ou faire portPr l'eau bénite tous les dimanches dans chaque mai~ son de la paroisse, balayer l'église une fois pa1· semaine, sans gages. • De plus, ledit acceptant promet d'écrire les actes et autres p1éces qu_I sont, du res~ort du syndic, et de n'accepter, ni recevoir, sous peme . d é.tre prtvé de ~on emploi de maltrise, aucune charge et emploi, m bureau ~es aides, ni du contr6le, de. Au moyen de quo1 et de toutes ses fonctions et charges mentionnées les habitants et ledit Rieur prieur soussignés s'obligent par le présent ac~e, de la ~art des h~bitants, de payer six sols par an pour chaque menage plew, e_t ~rois sols par demi-ménage, trois sols par mois :po~r chaque peht ecùh~r, quatre sols pour ceux qui commencent à ecnre, et pour ceux qm écrivent et lisPnt dans les écritures et qui appr~ndron~ l'arithmétique, cinq sols, etc. • Vo~c1 mamtenant quels sont les avantages faits a l'instituteur par le pneur:


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• Et de la part du prieur qui constituera ledit F. Coppinet son clerc pour les sacrements, lui cède en conséquence son droit d'eau bénite; accorde la qu ête du vin sur tous les particuliera de ladite communauté, laquelle quête sera et demeurera à la bonne volonté desdits habitants pour reconnaltre tant les services dudit maUre qu'en particulier ceux de conduire l'horloge 'lt de sonner pour les orages. •

Echos des conférences. Sion. ·-- Le 3 mars était réunie, à Salins, la conférence

des instituteurs du district de Sion. Tous étaifmt présents, et tous avaient traité le sujet mis à l'étude Cette réunion, présidée par M. Lamoo , inspecteur scolaire du district, fut honorée de la présence de MM. Bonvin, curé de Bramois; Hallenbart.er, vicaire de S ion ; Juil lard, curé de Savièse; de Tor~·enté, curé extra muros; Gauye et Rey, inspecteurs scolaires; Pt·along, .recteur de So~lios; Hopfner, directeur, Allet, ancien inspecteur; Roten, avocat., et les membres d{' la Municipalité de Salins. La séance s'est ouverte par un chant religieux et un discours de b ienvenue de M. Lamoo. M. Roten, instituteur à Savièse, secrétaire démissionnaire . donna lecture du compte-rendu de la dernière réunion, et du résumé des travaux des instituteurs sur le sujet mis précédemment à l'étuùe : Conseils d'un ancien

instituteur à un feu ne collégue qui vient d'entrer dans l'enseignement. La lecture de ce travail a été saluée par de

chaleureux applaudissements pour la façon d i ~tinguée avoc laquelle M. Roten s'est acquitté de sa tâche. Sur le vœu exprimé par quelques membres de la conférence, celle-ci, par un vote unanime, décide de réciamer l'impression des rapports 1us aux Assemblées généra les de la Société

valaisanne d'éducation.

Il est ensuite procéd ~ à l'élection du vice-président et du secrétaire de la conférence, pour la nouvelle pédode. M. Mabillard, instituteu1·, est confirmé dans ses fonctions de viceprésident, at M. Roten, ayant sollicité son remplacement, le soussigné a été appelé à lui succéder, comme S&CI'étaire. Le comité reconstitué, quelques instituteurs, désignés par le sort, donnèrent lecture de leur travail sur le derni t>r sujet mis à l'étude, c·~st à dire: De la nécessité d'un bon 1·èglement

horaire, son influence sur le maître et les élèves, et élaboration de ce règlement.

Tous Jes instituteurs reconnaissent la haute importance d'un règlement horaire et., partant, la nécessité de son existence et de sa strtcte application. Un mstituteu•· (~ . Staffelbach) l'appelle fo r t à propos , La boussole de l'instituteu1· u et il fait une j udiciem>l~ comparaison 3vec l'IDsti'Ument qui guide l~ navigateur à travers les mers, et le règlement horaire d'une

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école réunissant tous les degrés. Il est évident qu'une classe, sans un bon règlement, bien suivi, n'atteindra que difficilement au port, comme le navire sans boussole ne saurait voguer en toute sécurité, étant exposé, à chaque instant, à qualque catastrophe. Vu l'heure avancée, la lecture des travaux cesse pour faire place à la discussion des idées émisea, pour les colJlpléter et les corroborer. Plusieurs membres, compétents dans la matière, prennent suMessivement la parole, entr'aut1·es MM. Bonvin. Hallenbarter, Juillard et Hopfner. Un règlement horaire est tracé au tableau noir, et d'un bout à l'autre il est passé au creuset, sans cependant avoir trop pâti de l'impitoyable épreuve. Le règlement horaire est remplacé au tableau par un peu de statistique, de laquelle il ressort que la moyenne obtenue par le Valais va chaque année en s'améliorant; mais M. Hopfner, qui nous fait cet exposé, déplore la lenteur de ca mouvement ascendant, car nous pourrions aller plus vite. Il engage de nouvèau les institutem·s à t.ravaillet· avec plus d'ardeur, et à suivre une marche rationn~lle, notamment dans le calcul oral. A ses recommandations, M. Hopfner joint un peu de théorie, avec démonstrations au tableau. Les heures s'envolaient; l'intérêt qu'inspirait la séance faisait oublier l'appétit. Une beure avait sonné, et l'on parlait toujours chiffres et formules. Bientôt, cependant, la transitwn se fit, entrecoupée, sans interruption, par dt~s toasta et des chants. A 4 b. on quittait Salins, av~c la co,nviction et la satisfaction ·d'une journée bien remplie, et en emportant le meilleur souvenir de l'excellent accunil et de la générosité de la municipalité .de Salins. C. Wetzler, inst. MartiM'DY. - Les instituteurs de notre district. se sont réunis en conférence à Martig'ly-Ville, le 5 février. La présence de M. le Rd recteur Mat·et, qui porte un très grand intérêt à l'avancement de no11 écoles, nous fit un sensible plaisir. M. E. Staffelbacb participa également à notre réunion. M. l'inspecteur E. Gross, présidant la petite assemblée, ouvrit la séance à 9 b. 1[2. 28 instituteurs ont répondu à l'appel; 4 ont fait défaut, parmi lesquels un seul n'a pas exposé le motif de son absence. La lecture du protocole de la dernière séance fut approuvée avec l'observation s uivante faite par M. Mat·et •.• • Il faut que la conduite des régents soit non-seulem~>nt irt'éprocbable durant le temps où ils font classe, mais encore pendant les vacances, car une conduité ~onst:mte exerce une influence puissante sur l'avanceme nt de l'école ,, MM. Rouiller Pierre-JoS'. instituteur à Martigny-Ville, fut confirmé vice·préstdent et Farquet Val. instituteur à MartignyBourg fut confirmé secrétaire-caissier.


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·toJ~r~es_:nLcieenVne,s peuplad~s du Valais.- Batail le d'Oc. a a1s provmce ro · la !Légion thébaine et introductionmda~n;b ~ t'M~rtyre de 1. Invasion df's peuples ba b rts tamsme . - Les rois burguodes _ Le~re~ - Les Burgundes. mont Taurus. Invasion. des L b r~ncs. - Ch~te du Charlemaane _ Parta d , oro . ar s. Inondation. féodalité.":_ ·La nobles~: ~ l~m~ue ~·occident. - La Bourgogne. - Système . d . .e e.~xtème ~oyaume de PrétElntions des Zabrin""'na desdeevêques. · .,.., ~mtmdtstra~tf es comtes savote· sur e a atô. Guenes de Pt'e . d S . dl V 1 rre e avote 0 · · es co.mmunes. - Insurrection des nobl . - •. ngme Tdvelh. - Insmrection des • e~. - L evêque Rarogne D· 1 communes. - Guerre de Conquêt~ du Bea:~ ~~G~s~ent ct::r~~b~rté~ populatrEls. III Le cardt'nal S h' e 1Ossola. "' M - La. Réformation c_ mner. L .- Conq . ue•te ue on they. dépendance du B~s-Val ~ re~ubhque du Valais. - In~e V~lais république in~~~en:avnat~on ts Fd~ançais. uU Simplon. -- Appendice. . e epartement Comme on le vm t t' . à l'année 1815 d" • ces no tons historiques s'arrêtent · es cette date les • · . son.t accomplis en Valais rent t e~en~ments qut se mame de l'Histoire de . rao ,P utot rians le dopar l'Appendice suivan/~ SUJsse. L ouvrage se termine

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On procéda ensuite à la lecture du sujet à l'élude. 8 instituteurs, favorisés par le sort, donnèrent lecture de leurs travaux. Les compositions lues, au dire d'un membre honoraire ont été bien traitées; mais, à notre grand regret, bon d'instituteurîJ n'ayant jamais dirigé des écoles réunissant toutes les forces, par modestie ou peut-être par prudence, se sont abstenus également d'insister ici. La discussion ne fut pas de longue duréE\ car tous les instituteurs ont été convaincus de la nécessité d'un réglement bien établi et de son influence sur le maitre ~t sur les élèves. Voici cRpendant quelques idées émises lors de la lecture: Dans les écoles où l'on suit ponctuellement un réglement approprié aux facultés intellectuelles des élèves, il y a: 1) de l'ordre, de la discipline et sana contredit de rapides progrés; 2) moins de perte de temps pour le maitre et les élèves; 3) un changement agréable d'exercices qui repose l'esprit; r&) facilité pour la préparation àes leçon!?, etc. Il fut dit, à propos de divisions, que l'on ferait bien, dans les écoles où pourrait se trouver un certain nombre d'élèves peu doués t?ous le rapport intellectuel, de coustitner ces derniers en section à part, afin de mieux les former; en outre on doit traiter ces pauvres élèves avec beaucoup de douceur. Enfin, vers midi, la séance qui a été ded plus familières, fut close par l'hymne national. La commune de Martigny-Combes, pour plus de fàcilité, nous invita au banquet à la gare à l'h6tel du Grand St-Bernard où M. Guex-Crosier, le tenancier, nous fit d'agréables ;;urprises et ne nous laissa pas oublier que nous devions fèter le jeudi-gras. M. l'avocat Chappaz, ami de l'instruction, nous fit le plaisir d'assister à cette seconde partie de la journée ; malheureuse· ment, ses occupations nombreuses ne lui permirent pas de se joindre à nous plus tôt. M. Staffelbach, nommé major de table, dirigea avec beaucoup d'entrain la série des toast'! entrecoupés par quelques chants Dans un de ses discours, M. Chappaz nous dit, à propos d'émancipation, qu'une commission d'examen devrait, à la fin de chaque cours scolaire, assigner un local où les élèves de 15 ans se présenteraient pour subir un examen, et ceux qui ne seraient pas assez forts continueraient encore à fréquente!." l'école 1, 2 et même 3 ans. De cette manière, les parents piqués d'amour-propre surtout, feraient mieux travailler leurs enfants dès le premier âge. Enfin le train de 4 b. 1t2 siffla, ce fut l'instant de se Héparer, ce que tous firent en emportant un chal.'mant souvenir du bienveillant accueil que nous fit la commune de Mat·tigny-Combes. V. F.

nombr~

Pendant et •qui furent les si époques souvent qu~ nous venons de parcourir discorde, les bienfaits de t~o~.bl.é ~s ~ar la, gu.erre et la peu répandus su. . t.IVJ tsatton s étaient peu à l',établissement d~~~~~!s;i~l:;:an. Lft domina.lion romaine, d UDf\ culture nouvelle L'a mel,t rent nattre les fruits •. grtcu ure, le commerce l'industrie 1 Les m~u~~ ~~!do~~r=~~ences et les lettres pt·ospérèrent.

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. . A l'approche des bord~.' b b civilisation semblèt·ent d~p:ra·~res, p1esdprodmts de cette 1 siècles du moyen â e au m~i re. en .ant les premiers de toutes pat·ts, l'EgTi;e dev· t ~u ?~s rumes amo~celéfls peuple de malheureux dé m • e. re uge et la patne d'un mor.astères l'éducation P.fo~~ed~.:>. ~Ile abrita dans ses ~'abbaye de Saint-Maurice a;:s ~~~ctldon ?e la jeunesse. Jeunes gens uet e an"' son ecole des Gaule. Les ~~r~~t~;a~~ aux prE~mières familias de la l~ littérature chrétienne e~~us de~. F AUSTUS y fondent flers de la féodalité les mem~n at~e.l Aux temps guersanne, dont plusie~rs . res e a noblesse valaiél_evées, ne méprisaient r~~~~~r~~~ Jes dcharges les plus Ston et quelques locaht. . .u e . es belles-lettres. d'instt·uction Nous ti es possedatent aes établisseme nts · ·ouvons au Xlii• · · 1 des écoles de Sion. ' stec e, un recte11r


-g-,. an:m:s, •a langue romane, Jl5l!loe au latin et des idiomes des peuples qui avaient occupé la contrée, eut Louècbe pour frontière; là Cùmmençait le dialflcte allemand. Le J'Oman donna naissance au français; mais la langue latine conserva ~>ncore longtemps une prépùodérance mar·quéu dans les lettres, J'enseignement et les actes officiels. L'instruction, telle que nous la comprenons aujourd'hui, n'éclairait point encore de ses lumières la longue et sévère vallée du Rhône. Quoique les mœurs des habitants des Al;:tes valaisannl:ls fussent en général douces et pa. triarcale~, la législation é:ait ob~;curcie par des dispositions barbares. Elle offrait, comme dans les autres pays, un choix de supplice!l. La Renaissance, qui fut l'aurore d'un dévPloppement intellectuel de l'Italie et de la FrancP, eut en Valais un illustre l'eprésentant : Je cardinal MATHIEu ScHINNER protégea l~>s lettres et les arts. Rappelons aussi Je nom du savant professeur THOMAs PLATTER, qui nous a laissé de curieux f'lt intéressants mémoireR. Pendant la période qui s'écoule depuis le XVI• au XIX• sièclE~, les lettres et J'instruction prennent un cer. tain degré de développement. L'enseignement donné dans les collèges d~ Bt·igue, fle Sion et de St-Maut·ice pose les hases d'une culture intellectuelle. Quant au peuple des carupagnes, le soin de son instt·uction avait été confié aux surverllants des paroisses. Quelques hommes dignes d'êt.re rappelés à la mémoire de la géné· ration présente, marquent le mouvement littéraire et scienti.fiqu6 de cette période Mentionnons entre autres: GASPARD BÉRODr, chroniqueur et auteur de piècfls dramatiques; SÉBASTIEN BRIGUET, historien; JosEPH BrNNEa, théolùgiAn er poète latin ; PIERRE JosEPH DE RrvAZ, historien, chronologiste, critique, qui se .fit aussi remar. quer par ses travaux de mécanique. L'abbaye de SaintMaurice donna un précepteur à J'emp~reur Joseph II dans la personne du chanoine FRANÇOis-JosEPH WEGER. •

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SION 15 Avril 1 tl91

L'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE -

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SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIBTËBLifÂLAISANNE D'BDIJCATION . ninzaine de Nonmbre a Avnl L'ÉCOLE PRI~AI1RE.,~:e~: ~~a,~:ra1sons de' 16 pages. IBC USI

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SOMMAIRE:

. d'Education. - In· de la Société valaisanne l'éducation populaire. bibliothèques .scolaird:s française (fin). t , -: Neces- ueRéformes orth o graph1ques d l'enseignemen. - De l'usage des fable~ . ans- Encore de l'ecnture. . . , l'étude de la rehglon. - Partie pratique =, Ques Slte de. 1 d'un Instituteur (fùz) . ( 't ) _ Variétes: D e sm:sst' s'::·1e. e. Echos des contzomzazre . d 'ltistoire _ ... de_ f a Bibhograp l'emploi de la '<'Zl gu1e. fl

Plus de cabiers tacbés, décbirés, malpropres par le

R~~;~e: ,

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~:rlangue

~émO~la

CAHIER-SOUS-MAIN Le Secrétariat de l'Instruction publique, à Sion, se charge, dans l'intérêt des écoles, de la transmission et du serVice des demandes des dits cahiers, aux conditions suivantes : 8 fr. 50 le cent, 4 fr. 50 le demi cent, 2 f"r. 25 le quart de cent. n n'en est pas expédié on livré en quantité inférieure à 2o cahiers.

férences. . r n doit être adressé Tout ce qui concerne la pubhca'tIO. e au Département à l'éditeur : M. P. PIGN~T, secre a•r de l'Instruction publique, à Sion.

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