No 07 l'Ecole primaire, 1er Mars 1900

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8 llès contribuent au minimum pour un cinquième aux frais des fournitures scolaires gratuites, L'Etat subventionn.e J.es biblio,thèques scolawes et l'enseignement des tl'avaux manuels (50 %), On évalue à 110,000 fr. par· an le total de la dépense supplémentaire que la. nouvelle loi imposera à l'Etat et aux communes. Le Conseil d'Eta.t se prouonce contre la réélection périodique des institu teurs. La durée de la scolarité est de 8 ans. L'àge de sortie des élèves est retardé d'une année pour ceux qui ont atteint le chiffre maximum d~ 500 absences ou dont l'examen de sortie aura démo,n1ré l'ignorance. L'Ecole normale serait transformée du tout au tout: 4 années d'études au lieu de 2. -o-

Vaud.

Cours complémentaires.

Le programme d'enseignement pour ces cours vient d'être distribué aux membres du personnel enseignant et aux Commissions scolait·es; c'est.le plan d'études prévu par la loi sur l'instruction publique; il entrera en vigueur cette année, à la reprise des cour.si de l'i?~· ver, car ceux de 1890-1900 sont bien près de toucher à leur fin. Dans l'élaboration de ce programme, il a fallu tenir compte du temps limité consacré aux classes d'adultes en circonscrivant sensiblement l'étendue de la matière d'enseignement, laquelle, sauf l'instruction civique, n'y d'épasse guère œlle de l'école primaire. Le mode d'instruire y est aussi bien différent et, en s'inspirant des fort justes réflexions de Numa Droz, l'instituteur doit surtout donner un enseignement vivant qui s'adresse moins à la mémofre qu'à la raison et au cœur, de façon à développer chez les jeunes gens l'initiative personnelle, l'habitude de la détermination claire et réfléchie, justifiant le parti-pris et l'actfo.n.

La répa.rtition des matières es,t étà, blie de manière à ce que chacun puisse au moins une fois en trois ans parcourirtoutes les parties du programme. Aujourd'hui que les. cours complémenta.ires sont entrés, non sans peine, il est vrai, dans les mœurs des populations, et que, d'autre part, des résultats sinon superbes, tout au moins fort encourageants ont été constatés,, il est à souhaiter que tout ce qui se fera dans ce domaine contribue au développement c-0nstant de l'instruction populaire.

REVUE

Concours de livres d'enseignement. Le Département de !'Instruction publique du même canton met au concours l'élaboration des manuels ci-après: a) Recueil de problèmes et d'exerci ces d'arithmétique à l'usage des élèves des degrés intermédiaire et supérieur de l'école primaire; b) Recueil à l'usage des instituteurs et des institutrices, pour l'enseignement de l'arithmétique dans les trois degrés de l'école primaire; c) Manuel pour l'enseignement du chant dans les trois degt'és des classes primaires; d) Manuel pour l'enseignement des éléments de sciences naturelles et l'économie domestique, dans les degrés intermédia.ire et supérieur. Le concoul's sera fermé le 31 octobre 1900. Une somme de 3000 francs sera 1'épa1·tie entre les auteurs des memeurs ouvrages. -o-

L'école champs

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PEDAGOGIQUE __ PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION ch

L'Ecole primaire. do nne au morn~ · . . =--ca 12 livraisons de 16 pages

acune, non compns la couverture, et autant de suppléments de 8 pages pendant le cours scolaire.

Prix d'abonnement: Suisse fr. 2 ·50 Union postale f1•. 3 -cy\, qu( concerne lcr publication doit être adressé èt l'éditeur Tpoutp M· vNAT , t er secretctirc • • , · a• !'Instruction publique. èt Sion.

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le travail des

Le comité de la Société des instituteurs de la Suisse romande met à l'étude la question suivante: (< Que peut faire l'école pour fortifier chez les élèves le goüt des labeurs agricoles et enrayer l'exode d.es jeunes campagnards vers les villes?» Ce thème sera discuté au congrès scolaire de 1901.

Sinite pa.1·,·tdos ad me , ·enfre. (li..aissez venir à moi lrs enfants.) ~otre-Seigueur, dans l 'Evang ile

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Sommaire du N° 7: De l'enseignement de l'orthographe, par A Charron. - L'émulation scolaire (suite) par A. Wicht. - Développement d'une idée sm· l'enseignement de la langue (suite). - L'attention à l'école primaire (suite)· - L'amour de la patrie, par P. Fournier. - Elygiène de l'école (suite). - A propos d'e:cercices de mémoire, par B. - Discipline scolaire. - L'école et l'abus des boissons (fin). - Principes méthoàologiques. Partie pratiqiw - Variétés. Supplément No 7. - L'hiver et le printemps, par Edgar d'Erville. - Causerie littéraire sur Jules Verne. - Bilan géographique de 1899 (fin). Les arbres fruitiers sur les routes. La bonne écurie. - Recettes et conseils. - Pensée'>. Couverture. - Voir chronique scolaire, avis, nouvelles diverses. MM. les régents valaisans reçoivent en outre une carte et tableau graphique concernant les examens des recrues en , 18 97 et 98.

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Conférences d'instituteurs Sie1•1•e. - La conférence annuelle pour ce district aura lieu à Chalais le mercredi, 14 mars, à 9 t/2 h. çlu m. -oSion. - Les instituteurs de cet arrondissement sont convoqués en ré union annuelle obligatoire à Grimisuat, le mercredi 28 mars, à 9 h. du m. -oltlal'tigny. - Nous avons reçu le compte-rendu de la confénmce tenue à

Charrat le 20 février. Faute de place, nous en devons .ajourner la publication au prochain N° ainsi que d'autres articles et communications, dont nous accusons bonne réception à leurs auteurs en les priant d'excuser le retard. -oE1nancipatio11 et examens · des 1·ecrues en U)OO Le personnel enseignant que cela concerne est prié de vouloir bien adresser au Département de !'Instruction publique, jusqu'au 31 mars au plus tard l'état nominatif, avec indication de l'année de naissance et . prénom du père : 1° De tous les élèves garçons nés en 1885 ou dans une année antérieure, qui doivent se présenter pour la première fois ou à nouveau ce printemps devant la Commission d'émancipation. 2° De tous les jeunes gens nés en 1880 (cas échéant, même d' une année antérieure s'ils n'ont pas encore passé la visite sanitaire) se trouvant dans le pays même ou à l'étranger, et astreints à se présenter dans le courant de 1900 devant la Commission de recrutement . Le Département a besoin des renseignements demandés et les désire aussi exacts et complets que possible pour préparer l'organisation des examens dans les différents dis ricts et pourvoir à ce que tout le matériel nécessaire soit suffisant et prêt pour l'époque voulu e. 1

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M. le curé Burgener.

L<! lt>l' ma,·f' C'H I dé(·é dé , ap,·i:•s llllCCOlll'h' ma ladif', i't l'ftgf' df' fi(j ans, l\L l':cihbl~

A.l oi,f' Hlll'geue,·, <: mé df' 'iTi ège et inf!· pN·t0m· des éeokR d'nne pa1·tit' du di\,;tril"i de• c·c• nom. Ll' rPgre1t6 défunt a vai.t «st é nomm é 1\m derniel' senlf'ment à tes dcrni('>1·e,; fon<;tiou,;. C 'ét a it nn cxcdlen t pl'êtr(·, <lont tnutc l a p aroiRR<' n nanime déplore la JJerte pr/Sllla.hu·fr.

('oJJ11uC' i ns µedp11 1· :,;eolai1·0. Jp- Yid (• qu' i l Ja iHHl' lll' H'l':'l 1mis Jlloim; diffic:ih-' i\ COl.11hlel'. L'iu li urnat ion a e u l ien :,;arncd i.

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Examens des Recrues valaisannes en automne 1899( 1 )

Julie .Delaloie.

Le 28 fé ,·. (Jst décéM jt:i , apr è:,; tllll! r·olll·tf' mais do1t loun·u :,;e malacliP MÎh• .J11lie J>el a.l oie, in st it nt rit:e de, ~llll: fr ole des fil 1(:>S. La l'egt·<Jt1ée d Nn n tP ùgée d e 41 a n s :,;e ul em en t, arni t début <d a u:,; la t:a n ièt·e en 187H-77 et a\'ait a iu:,; i (·01111uen (·é sa ~ 411 tt-'· annfe- d ·(J11:-wi g n ellle11t. De eornplexio u d<'lintte, elle 1ù1, pu n'sist e r ,l.ll ma l qui est n•11n la ienasser p( l 'a l'ntcher ù ses clihes ('J p1·ex, a 11 u tili.e u de s1p1e!J es elle se trou l'ait e1H·ore la semaiuP prh·édeute. Glk ps,t lllOr(P lJOlll' a.irn,i d ire i\ 1.-1 ln·è die, regrettée de to ufr la 1iopu l a1 i on qn i a lJll aprn·h·ier p(:>ndnnt de Jougiws ' ann{,es, l e HàYoi r -fa.i tc et l e d é vouement 1oni rnat e1·nel déployé:,; pa.r ee( te é du ca(rke de l'enfance d an s s-a no bl e et d if ficile tâche. L'immense aissislance qu i , ien t: de lu i rendre l es derniers deYoh·,~ témoi gnai t d'ailleurs de l'estime et ck Ja. sy mpathie gén éra l e dont elle é tai1 l ntourée. Qu "elle r epose eu paix. L(~ DéJH1J'(erne11t de l'Iusü nct i.ou 11nlil iq ue était rep réHm (é ù f P'lisen·lis:-;emen t par l'u11 de :,;es secrél airPs, e t ::\L lïu::;pectl:."n r scola ire ( hro ud ava it eu de :;ou (:ôté hL d élicat(:> p en sée d e cou voq ue r ponr la triste cireom,tauce les imil'itu hi(·es dn dixfrid, qui to ute:,;, ù l'f'X· (·Pptiou ÛP- J pnx a b :,;olume-111' t•iup('.,c hét>H, se sou t fait 1m dP ,·oi 1· ù e 1-(~poudl'e ~l w n a vpel en l'enaut accompa,gnet· ü sa ll Pt11 ih e ùemem ·e la d épouil ll~ rnodell e <lP lem· excellente eompagn e. ::S-ous profiton s <le la eirconst,llltl' ]JOUI' recommander l"âllle de Mllf' .fo lie Dela.loie a ux v1·ièi-e:,; d e no s leet eun; r. l· le r: lrkvs de l'JCcolc p1·i111airc (JLÜ comp1:nt eu f'·l le un e de ses p l us f idèl es et ÙP 1,,es p lus ancie1in0s a bonnées.

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_En attendaut que la statistiq ue féderale proclame les résultats des examens des recrues de l'automne dernier, pour l'ensemble de la Suisse - ce qu'elle ne peut guère faireavant quelque tem_ps - le Département de l'Ins truct.10n publique du Valais croit utile et d'actualité, pend~nt que durent nos classes, de pubher les données qu'il possède à cet égard en ce qui concerne notre canton senlerne_nt; Les chiffres indiqués plus Jorn, tires des registres de la commission pédagogique, n'ont d'ailleurs pas la prétention d'être absolument exacts, car, pour fournir un ~r~vail complet, il lui manque des elements que seul le Bureau central de Berne possède, mais q u'il ne peut procurer pour le moment. C'est ainsi que font défaut les noms et les notes des ~ecrues_ _valaisannes qui, ayant passe la visite sanitair e et l'examen dans d'autres cantons. o~. elles étaient de passage ou en seJour lors du recrutement - nous seront attribuées dans la suite si elles ont fréquenté en dernier lieu les écoles primaires de leur endroit d'origine. Le nombr~ de ces jeunes gens - une trentame peut-être n'est toutefois pas assez considérable pour influencer, d'une manière plus ou moins sensible, la moyenne d ~ canton et des différents dis'tricts. C est pourquoi, tel qu'il a été élaboré le p_rés~nt travail . se rapproche d~ la vente autant q u'il peut l'être. Au ssi 1) Voir encore à ce sujet la cart e avec tableau graphique joint à la présente livra.ison .


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SION, 1er Mars -~

ûnitifs el les conclusions de la statistique fédérale, d'indiquer la note du canton et de ses districts, sauf à les faire connaître quand le tableau y relatif aura paru.

n'hésitons-nous pas à lo publier, sauf à le rectifier et à le compléter plus tard soit lorsque le tableau du bureau fédéral de statistique aura paru. . . 1 MOYENNE Co111:MUNE ) Pour donner à la pubhcatwn d~ RECRUES ces résultats le plus d'intérêt possiDistrict de Sierre ble nous croyons devoir classer les <l.CHIPPIS (5.-) 2 cor:imunes de chaque district d'après Fréty Zacharie . . . . . 1 1 1 1 : 4 la moyenne par elles obtenue, en 2 Zufferey Constantin . . . . 1 1 1 1 : 4 faisant suivre celle-ci de la nomen1 GRIMENTZ (8.75) 6.clature de leurs recrues les mieux Epi ncy Benjamin . . . . 1 2 1 2 : ti notées, c'est-à-dire de celles dont le 3 CHANDOLIN (m.-) 7.livret de service ne renferme pour Caloz Elie-Alexandre . . . 1 1 1 1 : 4 toutes les branches que la note 1 (très bien/ ou 2 /bien}, soit dont le 11 SlERRE (9.30) 7.10 total des points varie de 4 à 8. Nous 1111 :4 de Chastonay Joseph l 1 1 l. : 4 cle Chastonay Pierre désirons, par là, tendre aL1 m~m~ 1111 :4 ! fariaux Louis but que celui visé par la stat~stl12 1 1 :5 .Léon . . . que fédérale, en insistant part1cu: \ 5 Herclaz 1121:5 cle Cha.stonay Léon . lièrement sur les chiffres 1 el 2 qm 7.67 GRONE (10.75) signifient de bons résultats. Il irn1,orte, \ 6 1 1 11:4 Pierre . . . . Devantéry dès lors, que nos jeunes geus s'ef2 Viacoz Eugène . . . . . 1111 : 4 forcent de cultiver à un degré égal 7.80 CHALAIS (U.12) toutes les branches du programme H 1111:4 Kippel Emmanuel ... indistinctement, afin de prouver 1 1 1 1 1 : .j_ l\fabillarcl .Jean-Baptiste qu'ils possèdent une ins truction : 1112 :5 Charbonnet, Cyprien 1121:5 quelque peu générale. . SalamiTI Elie . . 1212:6 Rucl'a;,; Aug·uste . . Ces considérations émises, nous 1 2 1 2 : fi Zufferey Henri . . ferons observer que les notes indi- 1 7 Pcnuc,houtl 1 222:7 Henri . guées correspondent aux quatre 1 8.11 7 ST-LUU (8.75) branches sur lesquelles porte l'exa- 1 men des recrues, à savoir la lecture, 1 Favre .Jérôme. · · · · , 1 1 1 Il : 5 la composition, le calcul, et les con- 1 1 M.0.LLEN8 (10.50) O. naissances civiques. . . / 16 LENS (8.- ) n.02 Avant de passer à la pnbhcat10_u I Bonvin Pierre-Louis . 1 l l 1: 4 des chiffres, nous croyons pouvoir I Conturier Josep h-Emile 1 1 l l :4 4 encoura(1er et stimuler tout le monde, \ Praplan A.ristide · · 1 1 1 1 : 0 JI l· Praplan .Jules . . . 1 l l 1 : 4 du haut en bas de l'éche e sco aire, Rey Alphonse. . . 1 1 1 1~ 4 en constatant - par comparaison Rey François-Louis . 1 1 l 1 :4 des résultats des deux années 1898 Nanchen Pierre . . 1 1 1 2 : 5 et 1899 _ qu'un nouveau quoiqu~ Cliva;,; Pierre-Louis . . . . 2 2 1 1 : 6 · l' · 9 Briguet François . . . . . 2 2 1 2 : 7 léger progrès a été rea 1se1 ce qm ST-LÉONARD (4 .-) 11.6 découlera d'ailleurs à première vue · · Tissièrcs Etienne . . . . 1 2 l 2 : 6 des chiffres qm vont smvre. 1) Le chiffre ( ) inétfque? pou; ~omparaison, Nous nous abstiendrons d'ailleurs, pour ne pas prêjuger les chiffres dé- la moyenne obtenue l annee preccdente,

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1899/1900 - .=-----

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ORGANE DE LA

SOCIETE VALAI8AlilfE ]fEDUCATION .:;::--

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De l'enseignement de l'orthographe L'enseigne~entdel'or thographe, dans les écoles p runaires,, doit d'abo,r d com mencer dans le cours élémentaire pa.r l'épellation et la copie subséquente de mots usuels. On continuera par l'épellation préalable de la dictée, puis, par la simple lecture de cette dictée av11 nt de la faire aux élèves. La correction se fera par les élèves eux -mêmes, à l'aide !lu livre, ou du tableau noir, en échan geant les cahiers. Naturellement la grammaire -est étudiée en même temps Pt appliquée par des exercices rationnels et bien gradués. Les dictées sont toujours expliquées avant d'être sou. mises aux enfants. Joignez à ces explications l'an alyse gra.mmatica.le et logique rt la conjugaison orale et écrite des wrhos, tou jom·s avec un complément. Da.us cet enseignement, on doit emplo.rrr la méthode intuitive et socratique, et procéder par indu ction. On étudi era d'abord les règles, puis les exceptions; l'ana lyse orale précèder:i toujours l'analyse écrite. L'orthographe ne s'acquiert que par une longue pratique et, quoi qu'on en it dit, les dictées doivent être journaières, mais sans phrases ambiheuses. a. cotrection doit être sévère; il fau t n même t emps exiger la propreté dans 'écriture. Il y a plusieurs manières de faire la ictée: à l'école La Martinière cha.que lhe est muni d'une ardoise sur la-

quelle il écrit seulement les mots qui peuvent donner lieu à une faute; le maître peut a insi d'un coup d'œil corriger les fautes commises,. Une fois la dictée bien corrigée, on peut la faire remettre an net, ce ne sera. pas uu temps pe1·du, ni pour l'orthographe ni pour l'écritnr·e. En outre, on peut, dès l e cours moyen, donner des notious d'étrmologie élémentaire. · Ln. lecture des bons auteurs,, qui contribue à. Ja formation du style et aide A. la composition; l'étude des synonymes et des 1'acines servent encore à l' acq uisition d 'une bonne orthographe. La récitation peut aussi prêter son concours ù l'orthograpl1e, bi en qne d'une façon indirecte. La méthode hi storique imaginée par i\I. Bra.chet est- bien p1·éférable à toute a utre, surtout dans le cours supérieur, pour l'enseignement d e la grnmmaire et de l'orthographe. A ce sujet, il n'est pas sans intérêt de parler ici de la réforme 01·thog1·aphique que beaucoup de bons esprits demandent nujourd'hui. Cette réforme est logique et indispensable, elle se fera. d'abo,r d dan s la prati<l ue, puis sera sans doute sanctionnée par l'Académie française dans la prochaine édition de son Dictionnaire. Alfred Charron, a.n cien professeur.

L'Emulation scolaire (Suite) Réglons la dassifica1'ion de nos élè-


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98 vefl d'après la somme de leur s mérites_;

qu'elle dépende d'une concentratio_n de toutes les branche~ de notre ense1gnement. Comment atteindre pratiquement ce résultat? Un moyen fort simple est l'ennploi des bons points.

Qui ne les connait ces légers morceaux de papier ou de carton, :1ux for mes variées, aux dessins multJcolores, véritable monnaie scolaire, instruments par excellence de l'émulation ? ... Leur usage de plus en plus général, les succt:s auxquels ils o,nt participé, les1sourires joyeux qui les accueillent dans nos classes sont une réponse assez éloquente à leurs détracteurs - car il s'en trouve encore - pour qu'il soit superflu d'en démontrer longuement l'utilité et les avantages. Tout effort généreux, toute tâche bien remplie trouYe en eux une récompens·e. Si minime so-it-elle, elle sera précieuse au.x y·eux de la satisfaction du maitre. Le soir venn, avec quelle joyeuse fierté il compte, en présence de ses parents, les fruits de sa journée! Comme il surveille avec bonheur son petit trésor déposé dans la plus belle boite, jusqu'au jour o_ù une nouvelle mutation vi,e ndra, le l m enlevu, ,mais, ponr lui fa.fre conr1uérir en échange s' il a été courageux, une place plus ho~orable pa.rmi ses condisciples! Un maitre qui a su répandre l'émnla.t ion dans le travall, la fera. san s peine régnel' dans la conduite: app~ication est sœur de discipline. La première est seeondée par l'usage des bons p_o ints; la seconde se renforce par l'emploi modéré de leurs antagonistes, les ma.u vais. Ceux-ci cons,i stent en légèi-es amendes destinées à combattre l'indolence et ~. rappeler au respect du règlement. Ces dette.s s'acquittent naturellement e:n monnafo scolaire, c'est-à-dire en bons points, de préférence à la fin de la clas-

se pour évit er des dérangements trop fréquents. Les mauvais points sont des ra.ppeJK i\ l'o,rdre très efficaces; ils présenen1 de l'a.bus si pernicieux des réprirnandlii et rendent, en cas de récidive, les thî,. timents plus motivés, plu s sérieux, et, par suite, plus ,s•alutaires . Ils servent de contre-partie au naturel :' ola~e di l'enfant et répondent à la vivacité di ses sentiments et de ses impressiont un tien éveille sa sensibilité, fait nnïtil son émotion, excite s·on ardeur . Comment peut s'opérer la. distribu. tion des bons points? Il serait difficile de fixer des règlei inYariables sur cette ques.tion que peu y1.:nt modifier des circonstances parti culières et locales. Gardons.-nous sur. tout de dépréder ces petits servitenrR de compromethe leur influen ce e~ ~<.>, prodignant au hasard, sans impartrnlit et s.a.ns uniformité. Le tact, l'apropo~ l'expérience, une initiative intelligentt et réfléchie nous guideront dam: 1 choix des meilleurs procédés. D'ailleurs, il est - pourquoi le dissi muler? - bien des obstacles à surmon ü•r, bien des écueils à doubler pom· 011 tf'nir un bon fonctionn~ment norm~ d'un système d'étude act10nné p a.1· ! mulation. Parfois, des procédés1l_)l~rn de promesses, combinés avec perni nous procurent, a.près de vains ~ffort nne déeeption complèt e. Alors, s'1l nou vient la pensée le jeter le manche apr~ la cognée, souvenons-nous que le. sn1 cès est le couronnement de l'énerg1e de~ la persévérance, et qtw, « ~'il fun éclairer les hommes pour n'asou· pa~ l<'s punir >J, il est non moins nécessa1 ü'enconrager les enfa nts pour les _élev et les instruire. A. ,V1cht.

Développement d'une ,idée7> sur renseignement de la langue. ,Marche â suivre dans les exercices élémentaires destinés à l'acquisition des idées. III. LA MAISON PATERNELLE. 4. Ha.bitants de la maison . Rapports entre les parent s, les frères et les 1. Provoquer des réflexions sur l'extésœurs, les domestiques, les journarieur d,e ce bâtiment (vo,ir école). liers et les locat aires. - Pais se con:!. Conduire l'enfant à l'intérieur et lui tenter de leur apprendre les. noms de fajre rema.rquer le corridor, la chamces personnes, mais faire comprenbre, la salle à manger, le dortoir, la dre aux élèves qu'ils ont des, devoirs cuisine, la ca.ve, l'escalier, le grenier, à remplir envers elles. Il faut que etc. l'enfant sache qu'il doit à ses parents: la vie, la nourriture, le vête3. L'enfant sait maintenant s'orienter; ment, le logement, la santé, l'éducaalocs on appelle son a.t tention sur les tion et mille autres, bienfait s. Donc diverses parties des pièces pa1·coude sa part: amour filial , reconnaisrues et sur les objets qui s'y t ronsance, respect, obéissance. rent 1 ) . IV. ALENTOURS DE LA MAISON PATERNELLE. 1. La maison paternelle est entourée de bâtiments et corps de logis où nous rencontrons les matériaux nécessaires pour continuer nos exercices: cour, bassecour, écurie,. étable, jardin. A. Cour: { forme, division, limites, usage. B. Basse-cour: { poules, canards, oies, pigeons, porc, etc. chevaux, mulets, ânes ; leur forme, couleur de leur robe, leur C. Écurie : nourriture, parties de leur corps, de leur utilité pour l'homme, la manière de les nourrir, harnais, etc. vaches, génisses, boeufs, taureau ; manière de traiter les animaux D. Étable: { pour réprimer la tendance des enfants à les tourmenter. f forme générale, division en plates-bandes, allées, chemins, etc. ; 1 plantes potagères, fleurs, arbres fruitiers ; utilité des plantes J pour l'homme et les animaux, appréciation du triple bienfait E. Jardin : l de la pluie, de la rosée et de la cha.leur. Reconnaissance à 1 Dieu qui fait croître si généreusement tout ce qui est nécessaire l à la nourriture de l'homme et des animaux 2). V. LE VILLAGE les-ci, les différents bâtiments et les 1. Par la voie qui vient d'être tracée, matériaux dont ils sont formés. l'enfant est familiarisé a.vec tout ce 3. Parler de l'église, des cloches, du qui constitue une école, une famille, bronze, des objets consacrés au culun ménage; il peut don c être. conte, des persounes attachées au serviduit dans le village qu'on lui fera ce de }'église, de la. manière de s.'y considérer comme la réunion de pluconduire et pourquoi, -etc. sieurs familles. 4. Apeès les bât iments, passer en revue 2. Faire distinguer les ru es et, dans cel les habitants, en expliqua.nt leur état

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1) Plus on convaincra l'enfant que le Créateur a organisé avec soin la moindre des fle urs, moins il éprouvera l'envie de détériorer ou de détruire les productions de la natur e. 2) Il va de soi qu'on n'exige pas ici, un inventaire raisonné, minutieux, po ussé jusqu'à l'origin e des choses, et que, par exemple, en parlant de la fenêtre, il ne faut pas 1·emonter jusqu'à l'invention clu verre. Pom faciliter à mes jeunes collègues la recherche des noms des meubles, ustensiles, instruments, j'ose leur recommander le Dictionnaire Elie Blanc, en vente chez Vitte, Lyon, fr. 2.60.


100 ou leur métier. - Etablit la distinction enüe les diverses professions- et la nécessité de cet état de chos-es: de mfune que dans la famill e chaque membre a sa besogne à 1·emplir, de même chaque habita.nt du vill age on de la commune a ses devoirs, tous ont besoin les uns des autres. 5. Ceci provoquera une conrnr sa.tioo sur la polit esse, la complaisance, la loyaut é, la bienfaisance, ·la cha.r ité. - - -- - - · ••1-1,..._ __ __

L'attention à l'école primaire Moyens de l'exciter el de la soutenir (Suite.) 2° j\ fais quels sont les moyens que nous emploierons avec succès pour obt€:nir ce facteur si impol'tant à la bonn e marche de nos écoles? On peut citer en p remier lieu: a) La personnalité de l'inst ituteur. Les qualités de l'instituteur, le degré <le culture qu'il possède, l'estime et la <:onfiance qu'il saura inspirer, ,ses sen. timents religieux s'harmonisant avec la pratique <:onsciencieuse de ses devoirs de chrétien, une conscience de ses devoirs de chrétien, une conduite à l'abr i de toute critiqu e fondée, un maintien, d<'s manières et un langage irrépl'orhablei,, la bonté un ie à la fermeté et à l'amour de la justice, une patfaite régularité dans l'exerci<:e de ses fonctions d 'éducateur: rn ilà des moyens exrellt·nts po,nr s'assurer l'ascendant sur les élèves et pour obtenir nne attent ion sa tisfaisante. Le maître prêchera dans le désert, s'il ne donne pas lui-même l'exemple des vertus qu'il s 'efforce d 'inculquer aux enfants; on ne manquera pas d 'en faire la remarque et de dire: « Si les excellentes choses dont il 1·e<< commande la prn.t iq ne pour faire son u chemin en ce monde et atteindre an « but désiré, étaient réellement indis<t pensables, l'instituteui· serait sans

<<doute le premier à se· conformer a ux « prescriptions qu'il enseigne. » P a r unE' conduite en désaccord ave<: s on enseignement, il sf'mera le doute autour de lu i, peut-être même l 'inrrédulité, qui est la. source de toutes les catastroplw11 sociales. h) L'amour de l'étude. Le succès, en cc point, dépend beau. roup des premières impressions. La gl'3nde ptéoccupa.tion des ma.îttes, <:Largés d' enseigner les premiers éléUH:.nts, doit être de faire en sorte que r enfan t, qui franchit pour· la premiète foi s le seuil de l'école, en ressorte encLanté et possédé du désir d'.Y retourner. Le premier· jour de classe J'eStE' gravé pour toujours dans une tête de six ou se1Jt ans. L'idée bonne ou mauvaise q ne l'en fa.nt se fait de l'éco.Je i't cet ftge, nr: se modifiera que d iffi<:ilement dani1 la suite. Il nous est facile d'attirer à 11011s ee.s petits Nres innoc·ents, mais il fundl'a employer du miel non du vinaigre; selon le e:onseil de F énélon: <<Laisu sez jouer l'enfant et mfllez l'instrur<< tion avec le jeu; que la sagesse ne se << montre q U(> par intcn-alles et axec un « visage gaj. Ga.l'dez-,ous de le fati guer « par nne exactitude indiscrète. Cher<c chez tous les moyens de rendre agréa« les les choses que vons exigez de lui. cc ll ne fa ut recourir i'1 la correction et « à. l 'auto1·ité que qtia11d elles sont ab« solument nécessaires. n Les élèYe~ ont a<:quis le goût de l'ét ude a.ussi1 ôt qu'ils viennent en classe avec plaisir. Le chemin de l'écolf>, dans lem imagination, a, été longtemps pour eux un chemin hérissé de diffi cultés et fü, craintes. Combien n 'en a-t -on pas YUA qui plem·aient à cha udes larmes le loug du sentier! P lus d'une fois leurs regardR se retournaient clu côt é du toit pater· nel ou se portaient a,ec regret vers les champs les bois, la mare glacée qui les invitaient au plaisir et à la liberté!

101 C'est qu'alors l'école était une geôle le maitre .r était bien noir et le ü-a ,:a il

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sa douceur, son affabilité et sa patien~es ronces dn chemin, les épines qui cnv1l'onnent l"étude; s'il ne s'épargne ni le• iemvs ni la peine pour les rendre l'ée!lement he ureux ; s'il ne se lasse jamrus de répéter les leçons incomplèt ement saisies, en cherchant de nouveaux te1:mes, des tournures mieux a ppropriées, pont' éclaircir ce qui peut rest er obscur dans leur cerveau. Les enfant~ ainsi traités ne tarderont pas à manifester le même sentimen t à l'égard du maître. Tous ceux qui ont dans leur poitrine un cœur qui bat seront tc,11. chés de tant de soins·, et, tout heureux ils ouvriront avec confiance et bonbt~TJ ~ leur jeune intelligence, pour rt•<: ucillir les bo,nnes paroles q ui tombent de la bo·ucbe de celui qu'ils regardent comme leur meilleur ami et estiment corn, me t el. Cette attention libre et aimable produira infiniment plus de fruit que celle qui est amenée par la force et la violence. -~ l'affection aj outons,: « Le respect réc1proqne ii . Ces deux qualités forment pour afo,si dire, une, seule et même cllose, ou plutôt la. seconde est le fruit de la première. Le disciple vénèrera son maître si <:elui-ci respecte dans celui-là le corps et l'âme. 'l'out éducateur, qui se respecte lui-même et qui respecte ses enfants, s'interdira rigoureusement les gros mots, les paroles blessant es et certains moyens de correction qu'on est convenu d'appeler <<les arguments frappants l> et qui, s'ils n'engendrent pas la haine, laissent du moins dans la suite de tristes et d'ineffaça.bles souven'irs:. , ._, (A ,suivre.) :' ,

C:f>,

sa.os attraits. Une viYe réaction s'est opérée de nos joul's contre cel' ancien état de choses. La salle d'école n'est vas encore un j ardin, mais elle est au llloins devenue plus gaie et plus abo1·dable · on J'orne d'images, de tableaux coloriés · . < à 1' enfance, on l'y t ient cha.u-' on y sourit tlement. Tout en conserva.nt un aspect n.n stère, l'école a dépouillé ses airs d~ pri1Son, l'on ose J' sourire et parler, y r emuer les bras et les jambes, et regarder le maître sans trembler. Si elle est encore et avec pl us de raison, un lieu de r~cueil_lement, elle a cessé d'être un pémtenc1er dont on menace l'enfant rebelle et t urbulent. Après avoir r endu l'écol e attrayante pour les déb utants, nous nous efforcerons de la maintenir t elle ou du mo,ins agréable jusqu'au bout; nous ferons en sorte qu'on y entre sans chagrin et si poss1'ble qu' on la quitte avec r eg1'·et. De rudes épreu,e,s et de gros laèeurs attendent l'homme s ur le sent ier de la "!e, qu'a u moins son printemps, qui est s1 ?ourt, ne soit pas assombri de n uages noirs. c) L'afi'ection ré<.:iprocp1e du maitre et des élèves. << Il faut a im er les élèves, a dit un "aute ur, po·u r trouver le chemin de leur << cœur, et être aimé d'eux pour en obcc t enir l'en_tré~ ». Il est certain que le maître qm tient les enfants par le cœur a. trouvé un moyen assuré de captiYer leur attention. L'institutem· éprouve un amour réel et profond pour ses, élèves, ,s 'il se montre juste et impa rtia.I en toute occasion, s'il ne punit jamais dans un a_ccès de _n~a uvaise humeur, s'il ga rde un Juste m1hen e nfre une sévérité exL'amour de la patrie tessive et une trop grande indulo-enee · s'il cherche d'ingénieux moyens° pou;. La patl'ie est une autre mèr e, et l'alefl amener sur le champ du tra.v:ü l par mom· qu e nous lui devons tient, jus<les sentiers fl enris, en écartant. gràce qu'à. un certajn po,i nt, de celui que

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103

102 nous portons à nos parents. Que nP lui devons-nous pas en effet? C'est elle qui nous défend, nous protège. E lle nous fait participer à la gloire que nos p·ères ont accumulée sur elle, et dont no us sommes fiers à juste titre. Il n'y a donc rien d 'étonnant dans ce seutiment intime dans chacun de nous q u'on appelle « amour de la patrie n. Ce sentiment, l'éducation et l'instrurtion doivent le. développer, le fortifier comme un des plus nobles et des plus moraux. Un penchant naturel nous porte à aimer notre famille, notre village, notre commune, notre canton, notre pa. trie. Les sauvages s'attachent à leurs buttes a ussi bien que les princes à Jeurs palais,. Les habitantsdesrégionslesplus tristes, les plus stériles ne quittent pas ce territoire qui les a vus naitre, pour a ller habiter des contrées fertiles où h vie serait plus douce et plus facile. l.a raison et l'intérêt nous portent aussi ü a imer, à ser vir, à honorer notre glorieux pays que nos ancêtres ont teint de leur sang. C'est l'amour de la patrie q ui a inspiré les plus beaux actes de dévouement, d'enthousia,s:me dont fasse mention l'histoire. Ce noble sentiment, qui soutient les soldats dans les combats, produit dans tous les cœurs, dans !.:es jours h eureux ou mal heureux po111· la patrie, un effet indéfinissable q·ui fait que cha que citoyen partage la joie ou la douleur commune. Cette joie ou <'ette douleur est d'autant plus pr ofoll(le qne l'amour de la patrie est plus ou moins développé. Quand l'idée de Ja patrie se pl'éscnt~ à notre esprit , nous songeons to,ut· cl'abord à l'endroit n a tal, paticnliè;·cment connu de nous, et aimé par desi,ns to ns les autres. C'est de là que le ma.ître doit partir pour cultiver ce sentiment dans l'enfant. Il doit lui apprendre que la patrie n 'e-s.t pas seulement le village un. ta.l, mais la Suisse entière; que c•e n 'est

pa.s seulement la terre qui nous a. vus naitre et qui nous nourrit, l'horizon borné par la. montagne au pied de laquelle s'élève la maison paternelle, mais que c'est la réunion de toutes, les parties et de t ous les habitants de la Suisse. L'amour de la patrie est donc un sentiment qu'il faut fa.ire grandir de bonne heure da.u s le cœur des enfants. A ucun enseignement ne le développera plus na. tu rellement que celui de l'histoire, de la géographie et de l'instruction civique. On n 'aime bien que ce q ue l'on connaît bien. Quoi donc de p lus puissant pour faire ai mer la Suisse que de racontel' aux enfants les épreuves par où elle a passé, les traits héroïques dont ses annales sont remplies, que de les habituer à se réjouir de ses victoires,, à souffrir de ~s défaites, à. s'indigner de la conduites des lâches, des égoïstes, des intrigants, à être fiers des grands bornmesque la pat rie a p r oduits! des so,ldats qui se sont sacrifiés pour le salut de lems compatriotes'! P l ns l'enfant éOll· nait la. patrie, avec ses campagnes fert iles, ses sites riau ts, ses Yallées pittoresques, ses villes et ses villages prosp.ères, ses fleuves limpides, ses majestue·uses montagnes couvertes de neiges éternelles, ses lois, son organi,sation politique, plus il admire et a.ime son pays. Etudiant ain~i simultanément l'origine, l'ét endue, la, situation, la fel'tilité M notre pays et les phases diYer6es par lesquell es il a passé, le caractère, les mœm·s et les ver tus de nos àncêti-es, l'enfa.nt sentira .s e développer en lui nn double et vif sentiment d'amour et de i·espect pour la patrie et ses institutions. L'enseignement de la langue doit nussi concourir à fortifier dans l'enfau ~ le sentiment de l'amour de la patrie. Le~ dictées, les exercicPS de composition fraJ1çaise et la lecture peuvent très avantageusement fournir des détails

sur un fait principal de notre histoire. r,es chanh, .patriotiqneH ont le ur uonui, part dans le déYeloppement <l u patrit,, tifiJJle. !,'enseignement religieux qui forme le cœur et le caractère des enfants, est le plus puissant et le plus indispensable, t'ar sans la religion, source de tout aJllOUl' réel et pur, point de vrai patriotisme. P . Fournier.

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Hygiène de l'école (Suite ; Pour constater la présence de l'a.cide rarbonique dans l'air rejeté par la respiration, on le dirige à l'aide d'nn tube dans l'eau ùe chaux. Cette eau, pa.r faitement limpide, se trouble par la for1nation de la carbonate de calci um insoluble. Pour prépa.r er l'eau de chaux, on ,·erst· sur un fragment de ch aux vive de !'Pau en qua.ntité suffisante pour obte. uir un liquide d' un aspect laiteux, qn' :m nomme lait de chaux. On filti•e ée liquide sur du papier uon collé. L'ean claire qu'on recueille à .sa sortie de l'entounoir renfe1·me l'hydrate de calcium qni .sert ü fai re l'expérience. L'air d 'un appartement renferme de l'adde carbonique provenant de la respiration, de ht combustion du cù arbon dont un kilogramme consomme 8,35 m cu bes d'air; de l'huile, du pétrole ou du gaz, qu i servent à l'éclairage. Ou peut le mettre en évidence en pla~:mt dans la pièce de l'eau de chaux contenue dans un vase à large ouYer ture. L'acide carbonique forme bientôt une pellicule de carbonate de calcium ~ la surfa.ce du liquide. Si l'on brise cette <·roût e de temps en temps, on obtient un dépôt de sel, qui démontre la présence dans le milieu où l'on séjoume rle ce gaz impropre à. la respiration, qu'il faut régulièrement expulser pour

le remplacer par de l'air vital, seul capa. bl,· de l'entretenir. La vapeur qui sort des poumons est accusée, sans qu'il soit nécessaire de faire une expérience pour la constater, par le brouilard qui se forme près de la bouche, lorsque nous respirons dans un a ir suffisamment refroidi pour l,1 condenser. L'eau qui se dépose dans les instruments à vent, celle qui tapisse l<'s murailles des salles où les hommes sont assemblés en grand nombret monÜ'P. également la production de la. vap~m· dans l'acte respiratoire. Cette eau peut être recueillie dans une coupe a u -dessus de laquelle on a suspendu un ballon de verre renfermant un mélange réfrigérant. La vapeur 8e condense sur le ballon et l'eau coule dans le vase qui sert de récipient. Si l'on abandonne cette eau à ellemt'-me, au bout de quelques jours elle dégage une odeur repoussante indiquant qu'elle contient des matières animales en décomposition. Ces émanations organiques s'échappent pa.r la transpiration pulmonaire et cutanée. E lles ont une influence plus fA.cheuse sur la santé que la disparition d 'une partie de l'oxygène et son r emplaeement par l'acide carbonique. En faisant évaporer l'eau recueillie dans cette expérience, on trouve un dépôt de matières difficiles à doser. Les gaz intestinaux qui peuvent ê tre accidentellement rejetés sont l'azote, l'acide carbonique, l'hydrogène prortocarboné, l'hydrogène sulfuré. Ce dernier gaz, qui a une odeur infecte, se trouve en quantité dans les intestins. La proportion des autreg varie dans des limites très étendues. Ajoutez à toutes ces causes d'altération de la pureté de l'air l'odeur qui émane des habits malpropres, principalement des bas peu fréquemment renouvelés cb ez les enfants pauvres, le


104 linge trempé pendant la nuit et qui n'a pai;, été remplacé, les plaies cachées, et souvent mal soignées, les maladies latentes, la faim dont souffrent quelquesuns de ces petits malhe,ureux, qui occasionne dans l'organisme un désm·dt·e trahi par la fétidité de l'haleine; enfin cette odeur forte et pénétrante qui s'exhale de la bouche des individus travaillés par diverses causes, intemes. Tous cr~s produits méphitiques montrent clairement qu'il faut renouveler l' air fréquemment, ou plutôt con stamment, pour expulser les miasmes. Pour une bonne ventilation, Péclet demande 6 mètres cubes d'air par indi v.idu et par heure. Pour le même temps et pour chaque individu, le docteur Poumet demandait dans les hôpitaux un afflux d'air de 30 mètres cubes; on en exige aujourd'hui 60. (A suivre.)

••• A propos d'exercices de mémoire A ce pro,po,s l'Ecole pl'i:maire vient de publier un article dans lequel :M. F. C., instituteur, nous fait apprécier l'importance de la mémoire et nous montre la nécessité de bien cultiver cette faculté. JI dit que de 6 à 15 ans elle est à l'apolgée de ses forces réceptives. Il remarque ensuite qu'on peut en use!' et en abuser. De quoi n'abuse-t-on pas? M. F. en vient aux applications: La mémoire, dit-il, doit être cultivée a.v ant la lecture et l'écriture. Sans dout e; n'.est-ce pas avec son aide qu'on apprend à lire et à écrire? Mais q u'on fasse apprendre à des commençants ne sachant encore ni lire ni écrire, des nwrceaux choisis, l'instituteur les. lût-il << avec expression )) et expliquftt-il << tons les termes pour· que l'enfant ne se fasse pas des idées fausses des mots qu'il ne comprend pas))' tel ne peut être l'avis de tout le monde. D'abo,rd le maitre

n'en aurait le loisir que dans des écolea élémentaires,. Dans des classes de trois ou quatre divisions, c'est-à-dire dans la grande généralité de nos classes en Va. lais, où t rouvera.-t-il le temps de s'am u. ser à rabâcher des morceaux choisi~, à des commençants? Err vérité, il y a d'autres chats à fouetter, si l'on pense que dans nombre de localités' l'enfant arrive en classe sans connaitre un trat. tre mot de français. Pour l'initier à la connaissance de la langue, faut-il lui faire apprendre au moyen d'efforts, oil! combien d'efforts! un morceau choisi, fùt-il « commenté avec soin » ? Maintenant notre enfant récite pal' cœur le morceau choisi avec << l'intona. tion naturelle», où, sans rater une syl. la.be, que ,sait-il en plus? s'exprime-t-il correct ement en français? a -t -il acquis beau coup d'idées nouvelles? Les résultats obtenus ont-ils compensé les ef. forts? Qu'il me soit permis d'en douter. A vec les débutants, commençons l'étude de la langue par des leçons de choses: enseignement bien plus attrayant, p lus utile et surto ut moins pénible que l'étude d'un morceau des mieux choisis. Si nous tenons à cultiver de bonn1' heure la. mémoire, n'a.vou,s,-nous pas à faire apprendre les prières? Apprenonsleur à prier et à. bien prier, puisque leur prière est si agréable à Dieu. Enseigner et commenter le Pciter, l'A.ve, le 01 ·eclil. etc., voilà de quoi remplir ,suffi samment le temps dont nous pou vons disposer à la cult ure de la. mémo-ire de nos mioches de 6 à 7 ans. M. F. conseille de fa.ire apprendre des morceaux en prose comme étant << plus à la portée des enfants et d' une utilité plus directe. )> '.l' outefois il fait ét udiet·, -- ou s'il ne le fait pas, du moins il le recommande, - aux élèves du cours supérieur des poési es << po,u r affiner lem· esprit, déYeli,pper leur intelligence et leur imagination, faire naitre en eux des sentiments plus nobles )> ! ! La p ro-

105 se ne serait-elle donc inspirée que de sentiments bas, indignes, dégradants,? Dans ce cas,, vite, bannissons-la. de l'école ; ne parlons que poésie av ec nos moutards. L'article de M. F. parait avoir ponr principa.I but de mettre les coll ègues en gaJ·de contre l' abus de la mémoire; mais l'auteur lui-même, en recommandant l'étude de morceaux choisis, en surp'Ius des leçons ordinaires, ne pousse-t-il pas plutôt au su rmenage? Soyon~ conséquents. Nos enfants ont des choses plus utiles à apprendre par cœur. A moins que vos élèves ne soient mieux doués que d'autres sou s ce rnpport, dites,Lmod, n'ont-ils pas déjà mille peines à bien apprendre leur catéchi sme? retiennent-ils les règles, de grammaire les plus importantes? connaissent-ils les chapitres les p lus intéressants de l'hi.stoire suisse, de l'histoire sa inte? pos,s,è dent-ils à fond leur système métrique, etc., et c. Voilà, à mon avis, ample matière à cultiver, même à surcharger la mémoire dans nos écoles primaires. J e ne parle pas des écoles du 3me degré où l'enseignemen t peut être plus étendu. Quant à l'instituteur, ne rencontre-til pas amplement des termes obscurs à explique!' dans les morceaux de lect ure, de dictée, les exercices de grammaire et surt out dans les leçons de ea1:échisme, histoire, grammaire, etc. N'at -il pas mille peines à faire retenir se:o explications '? A près avoÜ' très bien (( comme nté » un sujet , ne trouve-t -il pas, en interrogeant, que la moitié de ses élèves ne l' ont pas compris, bien qu'ils aien t été a ttentifs? Sans, doute, to ut le monde ne po,s,s ède pas l' art de (( parler d 'une rnani9e intéressante )), d'exposer ses démonstrations << da.u s un ordre logique, naturel, facile à saisir. )) J 'aimerais que M. F. r emplace se;:; <( on do,it ))' (( il faut n, par ces expressions : « Je fais ainsi, et j e sui s enchanté des résult at s; j'invite mes collègues

;1 en tenter l'expérience. i i Voilà qui serait naturel et encourageant. Mais re· commander légèr emen t des procédés qu'on n'a peut-être pas expérimentés, dont partant, on ne peut connaître la valeur pratique, à coup sû r, c'es1t vouloir en imposer à ses collègues. Ce qui me con firme dans l'idée que M. F. no,u s engage à pratiquer ce qu'il ne pratique pas lui-même, c'est quand, nous rappelant quel'imagedoitêt re l'au. xiliaire de l'idée, il recomman de, si l'on n'H pas l'objet ou l' image des êtres concrets dont on parle, de (< les des·s iner au tableau )> ! II paraît t out d'abord ignorer qu'un certain nombre, beaucoup même d' instituteurs valaisans ne possèdent pa,s les notions de dessin suffisante:;; pour une pareille besogne. L es pos sède-t-il lui-même ces précieuses notions? Si oui, et qu 'il s'en ser ve comme il le dit, en doit-il fair e des caricat ures chaque j our pour r eprésenter t ous les êtres concrets rencontrés dans le cout·~ dPs leçons,! Supposons son dessin deR r lus parfaits, plus de crainte que l'enfant ne se fasse une idée fausse de l'objPt !? M . F. r este muet qua nt a.ux ré, sultats obtenus par ce p ro,cédé; même U oublie de parler des pertes de temµs qne nécessit e une si prodigieuse besog-ne. I l est t ellement enthous,i aste de sou systèm e qu'il n'en _2ressent pas les mauvais côtés ou les passe sous sile.uce, ce qui revient au même. A u moins devrait-il nous dire si ses ba mbins ont contracté son goùt pour la représentation des choses par l'image, et s·i , .~ force de le voir caricat urant, il s n'en sont pas arrivés à le portraicturer lui-même? Qui sait ? cet âge est si espiègle. Pour l'aider dans son travail, il a peut-être à sa disposition, - il ne le dit encore pas, - un musée scolaire~. En ce cas je dirais: H eureux pédagogue! Un privilégié entr e 500 ! B.

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De la discipline scolaire En appréciant lei:! leçons données par leurs collègues, les instituteur s doivent se po1::1er, entre autres questions, la ,suirnnte: S'entend-il à maintenir la discipline par une vigilance incessante et p:u Paction d'une douce fermeté? Ce sont les termes de cette question que nous allons déYelopper. La discipline et l'observation exacte, constante et géuérale d'nn règlement bien ordonné, ronnu des élèves €t, par conséquent pro. mulgué et expliqué par l'instituteur. Elle a donc rapport au maitre et aux disciples. De la pa.rt <lu premier, c'est le maintien du règlE'ment; pour les seconds, c'en est l'obsenation. Elle suppoS€ chez l'un l'a utorité, chez les autres, la docilité. L'autorité se divise en autorité l'éelle et autorité personnelle. La première l'instituteur la re~oit de la délégation des parents, de sa charge et, en dernière analyse, de Dieu même, à qui remont e toute autorité, qu'elle soit familiale, µo litique on religieuse. Dieu n'est-il pas, en effet, le premier auteur de toutps choses? L'anarchie à tous les degï·és n'a. d'autrt' source que la négation pratiqne de rctte vérité fondamentale, laquelle est nn principe de raison autant qu'un dogme de la foi. L'autorité réelle de lïnstituteur est donc le droit qu'il a de· commandE'r à i;f'~ élèves et de s'en fa.ire obéir. L'autorité personnelle lni est inhéJ"ente, il la tient de ses pl'opres qualités, et elle consiste dans l'ascendant mora.l qne lui donnent son catactère, se.s vertus, son savoir et son bien-fa.i re. Il ne faut donl: pas en chercher les (.léments da.us la taille, le-s grands gestes impétueux, les éclats de voix, nne physionomie farouche, des regards mena1,;ants, des a irs rodomonts, une pétu-

lance désordonnée, ni dans la violence JJhysique surlout. L'œuvre de l'éd ucation réclame la plus étroite union possible des deux p1·incipes d'a.utorité. Il faut, pour r,~ndre l'obéissance des élèves plus fa.elle, surnaturelle e t doublement méritoire, faire valoir fréquemment la. considération de la volont é divine qui seule a le droit d'imposer la soumission et sur laquelle doit toujours s'appuyer l'ascendant nat utel du maître, quelque grand C}U 'il puisse être. Néanmoins, il anive souvent que de fait la possession ou l'absence de l'autorité personnelle absorbe ou a1;1nu_llc complèt ement l'influence du prmc1pe rcli o-ieux de l'autorité réell e. Pour le b . malheur des élèyes, comme de l ' a venu· religieux et social d 'un pa.ys, il en est fatalement ainsi dans le siystème d'éducation soi-disant neutre. En ce qui regarde J.e rôle di.sciplina.i~,e de l'institut.nu, il faut distinguer la discipline préventiYe, qui prévient, ·empêche les infractions an règlement, et la répression qui les réprime, les punit. Celle-là e;t à. celle-ci ce que l' hygiène est à la médecine. Assurément, il vaut mieux prévenir le mal physique ou ~oral que d'avoir à Je guérir ?u ~ l~ pumr. Le premier moyen de d1sC'1plm~ prPventive est une vigilanre tranq mll e. et ince~sante, vertu par laquelle l'i_nstitnteur yeille avec diligence sur lm-même et sur ses élèves pour ne rien fa.ire, ne 1·ien dire et ne rien manifester ou n f' J"ien laisser faire, dire on manifester qui ne convienne. (La (tu au 1)/'0clwi11 No)

L'école et l'abus des boissons par un instituteur jurassien (Suite et fin.)

Les leçons de composition sel"ont u t i lisées à la, reproduction des fai1.s étudiés dans les morceaux de lecture. De

Jll&me o,n fera raconter des faits noureaux, des accidents et même des crillles dont les enfants auront entendu µarler. Nous choisirons de temps à au. tl'C comme dictées des fragments reutr:mt dans le même ordre d'idées. Les lE'çons d'histoire naturelle concourront également à la lutte contre l'alcoolisme. Au degré moyen nous les mettrons· a cnntribution pour montrer à nos élèves c0mbien il est triste que les· hommes soient arrivés à employer certaines vla.ntes alimentaires telles que la pomme de terre, le blé, etc., qui sont de première nécessité, pour fabriquer de l'alcool, et aient ainsi provoqué le renchérissement dre ces précieuses denrées. Au degré supérieur, les leçons. d'anatomie et d' hygiène pourront aussi nous aider à réfuter les préjugés qui courent le monde à propos de l'alcool et que l'on est trop tenté d'accepter aveuglement comme parole de l'Evangile. AinHi, il es.t difficile de faire croire à un paysan ou à un ouvrier que l'alcool n·a.p aise pas la soif, bien qu'ils sa.chent tout le contraire par e.xpédence, que cf•tte bo·isson ne réchauffe pas en hiver, ·.on'elle ne rafra.ichit pas en été (n otez en passant la contra.diction de ces préjti g-és), que l'alcool ne donne pas de forc·es, qu'il n 'est pas utile a ux travaux de l'esprit mais plutôt nuisible, qu'il ne nourrit pas,qu'il n'aiguise pas l'appétit, ei c. C'est donc à l'éco,l e qu'incombe la htche de mettre à néant ·ces peéju gés, ei', comme les enfants se laissent facilement convaincre, il n e sera pa,s trop difficil e d'atteindrE' le but proposé. Mais il importe, je le répète, il impo,rte de revenir souvent à chat•ge, aiiu (l'enfoncer toujotrns plus profondément dans leur esprit cette idée: l'alcool est notre plus terrible ennemi! Les leçons d'arithmétique même pour. l'ont servir dans l'enseignement antialcoolique. Par des problèmes variés à

l'infini, que le maitre pourra préparer lui-même, on fera voir les côtés économiques de l'alcoolisme, les sommes considérables - on peut dire incommensurables - que l'on dépense pour l'alcool o,u qu'il empêclle de gagner, les économies que Fon peut faire en pra tiquant la sobriété, etc. Apprenons aussi à, la jeunesst~ à s~ priver des jouissances grossières et ;\ rési.lS!ter a,ux appétits déréglés qui ne laissent dans l'âme que regrets et Mgoût. Formons des caractères et des volontés énergiques qui sachent résister à toutes les tentations qui les entourent. Et lorsqu'on viendra dire à. un enfant: « Allons, bois un peu d'eau-de-vie, cela ne fait pas de tort! )> il répondra avec conviction: « Non, je n'en boirai pas, parce que c'est un vrai poison que vous m'offrez!» L'excellent «Manuel de Tempéi-ance)) de M:. Jules Denis, qui a été remis dans le temps à tous les membres du corpR enseignant, est utile dans ce but en tonte eirconsta.nce et nous pourrons y puise1· tous les 1·enseigne.ments n écessn irf's. Pom· enseigner une chose, il faut la Ct•nnaitre, dit un axiome pédagogiqul'. C'est pourquoi, à mon humble a·vis, il sc·rait bon d'introduire à l'école normale un cours-spécial9sur l'alcoolisme et ses effets comme cela se pratique dans d' autres pays. Ce cours n e représenternit qu'un minime surcroît de travai l pour les élèves-régents, lesquels S!'raient à même à leur entré€' dans l'eus1:;ignement, de s'occuper de cettP question en pleine connaissance de cause. C'est là un vœu dont tousi les inst itutf'tirs verra.i ent la réalisation avec plaisir, je n'en doute pas. Est-ce dire que l'é('ole peut tout, à elle seule, et que les moyens préventifs qu'elle emploiera. seront une· pa nacée? Certes n on, et ma pensée est à mille lieues de là. ~fais je le répète, l'école a


108 i;;a tâche bien marqu ée dans la luttf· contr e l'alcoolisme. Elle commettrait - et avec el le les instituteurs - une faute irrépa.r able en assistant impassible à l'empoisonnement lent Pt grad uel de l'hum a nité et en se désintéressant de ce suj et qui a une :SIÎ grande infi nence snr les destinées des géuératious futures. Et si, en partie par notr e dévouemen t, on anive, dans un avenir pl us o,u moins ra pproché, à ext irper l'alcoolisme, nou s a urons bien mérité de l'école, de la. patrie et de l'humanité. G. A.

Principes méthodologiques L'instituteur ne donne pas les idées à ses élèves, il a ide cel ui-ci dans la for-

mation de ses propres idées; de m êm e qu'un maechand qui expose et van t e sa marchandise ne donne pas au client la Yue de la marchandise, mais l'a.ide seulement à la mieux voir. En effet, c'est l'acheteur lui-mêm e qni , de ses propres yeux, doit considérer l'objet; ce pendant le négocia.nt sait si bien me ttre en lumière, si bien fairf' remarquer telles et telles particularités, qu'en définiti,e l'acquéreur ,oit la chose beaucoup plus complètement. Or, si l'office d u ma.îtte consiste à Yenir au secours de l'élève dans la formation de ses idées, il est de la pl us haute importance qu 'il sache comment se formentnatur ellement les idées; (·<"· l ui qui se constitue auxi lia.ire dans f:e travail doit, pour agir avee sages~e-, suivre la marche naturelle ile l ïni'?l lI . gence. Les idées n e sont pas plus innées ou infuses par Dieu dans l'intelligence qu e ne le sont les images sensibles des objets réels que nou,s procure l'u sage de nos sens. De même qu e dans les organes de 110s sens e-t dans notre imagination il ne

préexiste a ucun image, de même ne dé. couvre-t-on dans l 'intelligence a.uç_un!' idée innée. C'est l'intelligence elle-mème qui se forme les idées des objets, comme l'œ il lui-mêm e se fom1e l'image de la con. leur d'un objet, et l'or eille celle du sou. Comment cela se fait-i l '? Comment l'intelligen ce forme-t -elle ses idées? L'expérience nous l'apprend. Lüt'!Sq u' un objet sensible sie présente à nous, chaque sens y prend aussitôt ce qui es t de son domaine: l'œ il perçoit la couleur de l'objet ; l' oreille, le son; la bouche, le goût, etc. Cette couleur, ce son, re trouvent téunis da.u s l'objet; cepen dant chaque sens ne perçoit q ue les qualittss à la. perception desquelles il est destiné et il ne s'occupe q ue de ce1les-là, de telle sorte que l'œ il est tout à fait indif. férent à l'odeur, au son, au goût et ne perçoit que les sensations de cou le ur et de forme. La perception des q un.lités propres ou individuelle:;; étant faites, l'intelligence s'empare des images ou idées sensibles, pour y prendre ce qui est de son ressort. Les sens, qui sont matériel!;. ont perr,:u les qualités individuell es, l'in. telligence, qui est spirituelle, Yient y puiser le type univer sel gui se trouYe réalisé dans un objet pai-ticu lier : e'est là le travail propre de l'esp1'it, appel(> abstraction. Ce type général, abstrait de l'objet par l'inte.lligence, 11 e consiste pas précisément dans l'objet pris dans sa généralité et séparé de ses qu a lit(>s individu elles. T.linte lligenc-e ne se prfSoccu pe pas de ces qua.l ités infüviduelles, et les a.ba.ndonne a.ux sens; elle ne s'a 1)p1·oprie que l'idée généi-ale r éaJisée dan s l'objet. L'expérience prouve 1'<H1s les jours c-e que nous di sons: ce n'est p,as parce qu'un homme a bea.ucoup d'esprit qu'il voit m ieux les co,uleur s. ou en teitd mieux les sons, mais il découvi·e mieux ce qu'est une chose, c'e-st-à-dirc lèf:1

109 idées générales réalisées dans l'objet. l.1n exemple élucidera ce qu e nous, disons. Lorsqu'une pomrue frappe n os l'egards, comment connaissons-nous cet oùjet·t L'œi l no ns ,en fait connaître la ('Ou leur et la forme; l'oreille le son· la . le nez,. l'odeur ' ; la ma.in, ' bouc h e, l e. gout; la peau hsse, la consistance, le poids, etc. . JJintelligenc,e vient après, ces percep1wns des sens et saisit les idées uni,erselles qui s'y trom ·ent réalisées. Tout d'abord elle eon~:oit que eette pomme est, qu'elle est q uelque chose, qu' elle ('St réell ement C'eci ou eela., qu'elle est bo~ne à qu elque chose, qu 'elle est un obJet. Entendez un petit enfant parler de la. pomme : il saura tout d'a bord vous di re qu e e'est réellement quelque chose que c'est un objet bon ,'t quelque c-ho,se'. Or, ces einq idées : ê tre, quelque. ch ose un, Yrai, bon, sont les plus o-éné1·ale~ . . "' (Jlll existent; elles sont a u-dessus de tous genres et espèces, puisqu'elles se trouvent dans tous les êtr es: tout ce qui existe, est, est quelque chose est un objet,,est vr aiment C'e qu'il est: est bon ù. quelque chose. Puis, l'intelligen ce se forme l'id ée générale de nourriture, lorsqu'elle saii, par les sens, que cette pomme se mange; de m ême l'idée de fr uit, si les sens lui ont appris que la pomme proYient d' un ar bre; enfin de t el fr uit a.ppelépomme, lor sque par les sens elle se sera procuré Ja. conna issance des qualités p::irticnlières de la pomme. Dr Lambrecht.·

------·· -----Partie pratique COMPOSITION

« L"n enfant ùe quinze ans écrit à son frè-

" re cadet, qui est en apprentisRage à In ,illc (< pour l'engager à fréquenter assidument un << cours d'apprentis, le soir , à la veillée. « Ne pas chercher il perfectionner son instrnc-

" tion, quand ou Je peut, <:'est un tort. Une << bonne instruction rend plus apte à remplir « to'.18 ses de,ofrs. Il entre clans quelques dé« huis fnu· les devoirs ùe ramille et de ci« toyen.,, Suine le cane,as ùonné. n.jou1er quelques détails 1) su~· les cle,oirs de famille: obéissance à ses pm·ent~. reronnaissance; plus tard chef cle fa mille : bien é J,,• Yer ses enfants; 2) su r les de,oirs de cito:ren: respecter les lois, bien ,oter, aimei· son pays et le lui prouver en sïnstn1isai1t.

P LAK -

DEVELOPPE:.\-iE~'J;

:\Ion cher Anclré. , ·oici ,enir lE>s j ours <'onrts et Je,. ,·eillée;: (1'h iYe1·. Ce<-i me suggère l'iùée de te donner quelqUC'S com:eils an s ujet de l'C'mploi que tol. jeune apprenti. tu de,rnis fair!' de res 1011g·ues soirées. P e nda nt toute la saison d'lliYcr, ii z ... . . ., <:omme dans toutes les villefl, il y a tous les soil's cles conr s gratuits pour les apprentis. .1'C'spi're. mou d 1er André. que tu ,as en profiter pour compléter ton instruction. C'est un grand tort de ne pas chercher ii. perfe<-tionner ses connaissances. Quelle que soit ln. profession qn·on embrasse. l'instruction est toujours utile: oil fait mienx re qu'on fait aYec intelligC'nce. D'a illeurs . l'instrn ction facilite ii. cha cun l'ncc-om plissement de sei;; deyoirs, aussi bien rles devoirs de famille qne cle ceux ile cito. yen. Si tu a cquier R de nou,elles connais~nnces. tu répondras nu désir de llOS parPntR. e t tu te montreras reconnaissn.nt des sacrifices qu'ils ont faits pom· toi. Plus tarcl. de,enu chef cle famille. tu aurn.s Je deYoil' dp bien élever tes enfants et celn. te sera cl'n utant plus facile que tu seras plus instruit. D'un autre côté, comm e citoyen, t11 aR ou tu auras des devoirs à rempli t; li\. encore l'inRtruction te viendra en aide. Pour respC'CtPr le<: lois, il faut les connnître; pour bien voter, pour choisir des mandataires capables de fai 1'(! le bien du pays, il faut pouvoir juger le~ paroles et les actes en connaissance cle cause. Dnfin, mon cher André, un bon citoyen doit a imer son pays, je n'n i pas besoin de te Je


110 dire; or, il ne peut mieux le prou,er qu 'en se sen ·a ut des moyens d'instruction que l'Etat met ii. notre disposition. ,J'espère donc, mon cher André, que, s i ce n·est pas déj à. fait, t u ,as te f aire inscr ire t ou t de s uite aux cours d'apprentis, et que tu le~ s nivrns bieu régulièrement. Toute la fa mille t'embr asse. Ton frère affectionné. -

0-

(( Quelle est la saison de l'année que vous « prHer ez nux a utres, et pourquoi ? »

P LAN. - Quatre saisons. - H iver: pluie, neige, froid ; arbres sans feuilles, nature morte. P r intemps: r é,·eil de la uatnre; prairiei;, oü;eaux. lJJté: moissons, frui ts ; trop chaud. .\ ntomne : moins cha.url ; vendange, . ft'ui tf', <:'est la p réfé1·ée. DE VELOPPIJIMENT Il r a quatre saisons dans l'année : l'hiver, Ir printl:'mps, l'été et l'automne. L'hiYer est une saison froide et pluvieuse. L:i ])luie obli ge souYeu t le tra Ya illeur i't chô1JJer ; la neige blan chit les campagnes, un vr11t gla cial souffle pendant des semaine;; e ut ii'res . La earnpa gne est déser te ; les arhres, dépouillés de leu rs fe uilles, s ont comme des squelettes . On n'entend plu s de chants joyeux, la natu re .semble presque morte. :\lois Yoici Yenir le pr intemps. Lo nature t•ngourclie se réveille sons l'action bienfaisa nte du soleil : les arbres se parent de leur vt;rt feuilla ge ; les prnir ies se couv,·ent d' un gras herba ge et les pelouses s'éma ille ut rle fleurs odoriférant es que les enfants aiment à cueillir ponr en f a ire des bouquet s ü le ur mère. Les oi sea ux a rrivent en foule clans nos campagnes, pour chanter l'hymne de la nature: le rossignol se perche sm· le sommet <l' uu p in ou d' un vieux chêne à l' ombre duquel le villageois se pla it à éeouter ses airs f'i va riés et si charmants. Au printemps succède l'été : c'est la saison où mftrissent les moissons, les f rnits de toute espèce, etc. l\Io is la cha leur est a ccabl:m te. Arrive l'automne: il ne fait plus si elm.ud. 'l'c,ut le monde est occupé aux 1·écoltcs: le y f.

111 --

gneron vendange ses rai sins, le j ardinier cueille ses fruits, le laboureur r entre seR IGoisson s. Eh b ien , c'est ma saison préfé ré!', et _je la pr éfère pa1·ce que c'est alors qu'on r ecueille les fruits du tnn·ail de toute l'an. née. -0-

(( P om quoi est-il j uste et ra isonnable de <c s' aide,· les uns les aut res? Qu'an·iverait-il ,j <c cha cun ne songeait qu'il Roi ? Citez ponr c, exemple un incendie, nue gnerre, nne épice démie. i> P LA:\!. - La Société. - Echa nges de sel'l'ices. Incendie; 1rns de secours. Une guer re: paf! de défense. Une épidémie ; pas clE' soins. Il fnut s'aider les uns les nuh·es. DE VELOPPEMENT II faut s'aide!' m ut uellement , a d it La Fontaine. En effet, c'est lil le principe même tl<' toute société. Comment irait le monde si d rn cun ne songeait qu' il soi et ne trayailla it que pour soi. li faud rait r enoncer à ces grn ntll·s entreprises où les intérêts p articulierR s ont subonlonnés il l'intérêt gén ér al; il n '.I" a urait plus ni commerce ui industrie. D:ms le danger ce sera it bien pis encor e. Supposez un incendie ; avec ce syst Omc perSN me n e s'inquiéternit de son yoisin, et !e~ victimes pourraient voir br filer leur ma ison sa us esp érer de secours. Qu'il survienne une épidémie : lH. crainte de la cont a gion empêcher a tout le monde de donner des soins a ux mala des; le médecin même refusera son eou. cc,urs. car sa profession exige plus que tout<' nuh·e du courage et du dévouement. Et que tlE'viendr nit la na tion, en temps de guerre, si cha cun était chargé de protéger lui-même sou bien, si le sentiment généreux qui nous por tt> à s acrifier notre vie n'existai t pas, si enfin le v:1triotisme étai t lettre morte? L'histoire est lù 11om· nous apprench't> que les peuples diY is/ls out toujours été vaincus f acilement. I urtout et dans toutes les circonstances de la Yie nous ayons besoin i es uus des a utres. Qui dit société, (li t association et éebange de services. Ne mépri sons clone persoune et ra11pe,ons-nous sans cc,;se ce p roverbe bien couuu: cc TJ uuion fai t la force. 1,

« Votre mère est tombée gravement malade.

une grêle qui rnvage les récoltes, que s:1is-je P er sonne n'est exempt de malheur. e~core? cc cll:'cin de venir la Yoil'. » $1 YOUS a~.., , rz que1ques avances, ,ous pom'!'ez PLAN. - l\lère mnla de, fiène violeute. Ne a tteudre que r om .rage donne, que la sauté peut se lever. Vous n e pouvez la quitter. revienne · • vo us su b'irez sans trop de domruage :\Iedecin venir nu plus tôt. Remerciements. la per te de vos ll.Dima ux ou de ,os l'écoltef< . (Cette lettre doit être brè,·e.) ruais . si vous n'avez rien économ isé, ce 1.a . misère; vous ser ez fol'cé Ll'erupruuter, de DEVFJLOPPE)IENT tillre des dettes et où cela vous conduirn-t-il? Docteur, D'ailleur s, l'économie ue servira pa s sen: ) I a mère est bien souffrante et a uu gra nd lement à vous assnrer , eu cas d'accident, lC' l1l•soiu de vos servic:es. Depui s hier elle se pain de chaq ue j our; elle vous permettrn enplniut de vives clouleurs clous la tête. E lle :1 core: d'augmenter voh'e petit avoir; d'ajouter nue fiène t rès fo1te, qui l'a empêchée cle à votre cha mp un IH'é que vous désireriez dedcrm ir cette u nit. Ce mfltin, elle a essoyé dcpuis longtemps, une vigne que peudnnt vingt 8e le,,er , mais un étou rdissement l'a forcée fie an s vous nvez l'Cgar clée d'un œil rl'e1wie. f'u reco ucher tout de suite. Pl us t a1·cl, quand vos enfants seront grands .1e ne puis la quitter pour a ller vous ehervous pourrez, grâce à ces économief', les ai. cller : c:'est pour quoi je vous écris il la hi'ite dm· à. s 'établi!', peut-être même leur donnrr <'l' mot que j e vous a dresse par le courrier. 1mc peti te dot en les mariant. Quant à vous. ,fc: vous eu conjur e, l\lonsienr, Yenez au pi ns ,·ous garderez de quoi vi\-re tranq uillemen t tôt cn r ma mère est bien mal11cle et j e ue sais san,. être à charge à personne, et Yott-e v ieil(p;e lui donner . lei;:se sera paisible et honorée. .J r vous remercie cl'avauce, :\1. le Docteur Voilii. la récompense tlu tn1Yail et de 1'6'rode l'empressement que vous mettrez, .i'e~ i uomie. suis s ü1·, .'i venir soigner ma pauY!'e mèr e, et -o.ie YOus prie d'agréer mes respect ueuses salutations. I sidor e. DICTEE « E lle a beaucoup de fi è l'l'e. Ecr ivez au mé.

sei·:;

-oDes avantages de l'économie E conomie, :wantages: chôm >1gt>, pertes, maladies, acquisition s, enfa nt~ ;) t'ta blfr, vivre tranquille plus tan!.

l'LAX -

DEVE LOPPEl\IEN'l' On ue saur ait trop vanter les avantages <'le 1\'conomie, et il fa ut se les rnppeler ;;a us <'N<se. si l'on ne ,eut pas être euh·afné ver~ 1:t pente opposée. L'économie consiste à éviter les tlépensei'l in ut iles, à ne rien la isser perdre et ii. faire régner partout l'ord i·e le pl us scrupuleux. C'est ainsi que vou s arriverez à mettre quelque ,11'gent cle eôté pom· les m auva is jom·s. Car ils aniven t tùt ou tar(l les mnuYa i!I jours: pour les uns c'est le manque cl'omTage, la ma la die, le chômage fo rcé enfin; pour les a utres. c'est une ép idé mie s ur le b6ta il,

BOUTO:\T D 'OR Dans ce conce1't immense qui de tous Je~ poin ts de l'espace et du temps, monte Yerf< le t rôu e de Dieu, tonte créature 11. une Yoix: le brin d'her be et le cèd re des montagnes, 11:'i'! Yagues de l' Océau soulevées par 111 tempHe et la goutte de r osée qu i brille au ca lice d '1mp flr ur, le lion du désert et l'iuseete qui n·H. qu·uu jour, le murmure des brises heureuses dans le calme des n uits et les forêts pl'ofon. cles où p assent les rafal es de l'ourngau, l'oisen.u qui redit sa uote j oyeuse et les grourlC'. ir euts tle la foudre ; la feuille qu'emporte Je Yeut clu soir, et les iles qu i dressent leur1:1 riY.ag-es clans l'immensit é, les mondes étinC'c>· lauts q ui mènen t leur course hnrmoni<'nsP sous la ma in clu T.out-Puissnnt.

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Variétés MODESTIE RARE. - Un célèbre professeur, consulté sur une question difficile qui était de son r essort, répondit naïvement qu'il u'en savait rien. - :vrais, lui objecta-t-on, yous êtes payé pour le savoir ... - Oui, sans doute, répliqua-t-il, je suis payé pour ce que je sais; ear, si je l'étais pour ce que j'ignore, les trésors de la t erre n'y suffiraient pas. LES METHODES FACILES. - Défiezvous des méthodes faciles; les méthodes faciles font le cerveau paresseux, font les sots.. Aimez vos enfants, mais ne supprimez point pour eux les difficultés de la vie. Surveillezles beaucoup, ne les aidez pas trop; empécb ez-les de se casser le cou, mais laissez-les se casser la tête contre les obstacles de l'étude. Laissez-les se tourmente1·, se décourager, se tromper, s' interroger, se juger, se tromper encore, s'exercer enfin. Epargnezleur tous les chagrins du cœur, si vous le ,oulez, si vous le pouvez, mais ne leur épargnez jarnais les angoisses de l'intelligence. Bourrez-les de gilteaux, de dragées, de confitures, mais ne retranchez pas de leur orclinain· ces n.et,; généreux qui donnent la force et le courage, cet aliment suprême dont se nourrissent dès l'enfance les grands industriels, les grnnds guerriers, les grands i;énies: la vache enragée. Si vous interrogez !"histoire gastrnnomique des hommes célèbres de notre époque, vous seriez étonné de la consommation effrayante que ces illustres prsonnages ont faite de ee bétail privigié. (~ime de Girardin.) Tl est rare qu'un esprit entaché de préventions ôchappe ii l'in convénient de mêler le fanx aYeC' le vrai: les lignes cle 1-Ime Girartlin nons en offrent une l)reuve nouvelle. Comment veut-elle, par exemple, que l'en· faut bourré de confitures, cle fria ndises, a ~ quière la force de volonté nécessaire aux rudes labeurs de l'intelligence? On commence par distendre les cordes de l'arc et l'on prétend que la flèche aille frapper le but avec vigueur! ... Un auteur de trempe plus virile et plus

homogène, .Toseph de 1Iaistre·, réclame également le rn:üntien de l'effort intellectuel. nrnis il se garde bien de prêcher d'abord l'amollissement physique: On a youln inYenter des méthodes faciles. dit-il: mais ce sont de pmes illusions. Il n'y a. point de méthodes faciles pour apprendre les choses difficiles. L 'unique mPlhode est t1e fermer sa ])Orte, c1e faire dire qu'on n'y est pas et de travailler. Mésavcnt111·e d'un i11s11ectcnr.-Un journal anglais raconte l'amusante aventure d' u n in;;. pecteur scolaire qui voulait ii tout prix amener les enfants d'une école à classifier Jeurs c1üfinitions et ii passe1· du i.énéral en pa1·ticuli E>r. Le dialogue suivant s'engage:- VouR me voyez, mes enfants. Je suis un homme. ~Inis q11elle espèce d' homme? Réponse imm('\füate. - Un petit homme'. - Oui, oui, un peu petit en effet. .Je ne suis pas spécialement grand. :\!ais ce_ n'est pns ce que je Youlais vous faire dire. Ch0rc·he11 une autre réponse. Un<' ,oix: Un homme court! - C'est la mi\me chose. Cherchez euco1·e. Une petite pause, puis un des (,.lèves lève la main: - Un vilain petit homme! li pnraît que cc jour-là., l'inspecteu1· nP voussa pnR pins loin son interrogatoire. '''* Une ma.man ya informer le r égent que sou fils est retenu à la maison par un malaise. - II croit. dit-elle, qu'il n pris la g1·ip11e en étude. L'instituteur qni sait il quoi s'en tenir 1mr le compte clu petit bonhomme: - Ne serait-ee pas plntM l'étude qu'il fi. priRe en grippe? La confiance en Dieu est ln source Lle toute for ce et de toute Yaleur. Garcia ::\1:oreno. )) << Rien ne prouve mieux la divinité de l'Evangile que le grand cnractère d'humanité clont il est reYêtu; il n'y avait qu'un Dieu qni pf:i 0tre homme à. ee point! Il ne suffit pas de r1ire, en parlant de ee livre admirable. qu'il est vrai parce qn'H est L1ivin, mais il doit être nécessairement divin tant il est vrai. >)«

1

RANDOGNE (10.-)

11.-

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AYER (9.50)

11.33

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VEN THONE (7.33) 12.66 MIÈGE (8.40) 13.4 Albrecht Basile 1 1 1 1 :4

District d'Hérens 11

EVOLÈNE (6.77) Fauchère Pierre . . . . Follonier Pierre-Antoine . Gaspoz Joseph-Mari e .l\Iaître J eau-Baptiste Métrailler Antoine . Morand J oscph . Ridder Antoine . . . 8 Vnjgner Jean-Baptiste. NAX (10.50)

1

Bitz l\Iichel.

5.'15 1111:4 11 11:4 1111:4 1 1 1 1 4 1 1 1 1 4 1 1 1 1 4 1 1 1 1 4 1 1 1 2 5

6.1 22 l : 6

6.50 HÉRÉMENCE (7.75) Dayer Jean-Joseph . 1111 ; 4 Uayoraz Joseph-Paul 111 1 :4 Sierroz Jean-J ose ph 1111:4 Bourdin Pierre-Louis 1 2 1 1 5 Morand Jean-Alexis 1211 :5 1221:6 6 Genolet Jean-Nicolas ,; VEX (9.50) 7..l 1 1 1 : 4 Bonvin Ferdinand 1 111:4 Rudaz François . 1222:7 3 Ruclaz Vincent 7.80 l:l•r-MARTIN (9.83) 5 1111 :4 Mayor J can-Baptistc . 2211:6 ~ Gaspoz Jean-Baptiste . & VERNA1\I1ÈGE (17.-) 9.Follonier Jacques 1 2 1 2 : 6 A YENT (9.10) 9.86 7

6

District de Sion SALINS (10.50) Rossi er Félix . 4 BRAJl:[018 (10.-) Bruttin Emile-Louis Graml Camille . 3 Mayor Joseph . .

1

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SION (7.73) de Courten Louis Favre Jean-Joseph Mudry Alfred . . Muller Antoine . Muller H enl"i . . Theyta~ Jean-Jose ph

4-. 11 11 : 4

6.76 1 1 1 1 4 1112:5 1222:7 7.10 1111:4 1 1 1 1 4 1 l l 1 4 1 1 1 1 4 1111:4 1111:4

de W ena Adrien. . W irthner Léon-Louis Albrecht Jules Jaquenoud Jules '. Jllutti Félix . . Varone Frédéric . Zen-Klusen Ignace Rudaz Herc.ule . . Gay-Balmaz Adrien. Machoud Jean-Joseph 17 Pelissier Alype . . '1 GRIMISUAT (9.- ) l\Iabillard Maurice . . .

1111:4 1 1 1 1 4

21

8 .67 11 11:4 1 111:4

SAVIÈSE (7.10) Héritier Germain . . . Varone Jérôme . . . Luyct François-Joseph Reyna1·d Maurice Niclas François . . . 6 Devez Joseph-Edouard.

6

1 1 1 2 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1

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fi

5 5 5 5 6 7 7 7

1· 2 2 1 1 2 2 2 2 2 2 2

8.11 1 1: 4

1 l 1 2

2 2 2 2

1 1 1 1

1 5 1 5 2 6 2 7 9 .17 1211:5

ARBAZ (6.-) Bo11vin Joseph-Modeste 9.50 2 VEYSONNAZ (6.-) Fournier François . . . . 1212 : 6

District cle Conthey VÉTROZ (7.78) Coudray J oseph-Albert Fontannaz Louis-HenTi Penon Jean-Emile . . 4 Morend JoJeph-Henri . 0 ARDON (8.50) Bérard Maurice-Aimé Delaloie Paul . . . Delaloie Emile-1\iaurice 4 Dclaloic Jules-Hermann 17 NENDAZ (9.14) Bornet .l ules . . Fournier Florentin Praz Barthélemy . Gillioz Théodemfr Blanc J oseph . Brocard Pierre . Fournier François . ' 8 Glassey Jean-Léger . 19 CHAlliOSON (8.40) Disner Joseph-Emmanuel. Schmelzried Louis-Julien. Joris Adl'ien-Etienne . Posse Emile Crittin Emmanuel-Phil. . Pittel oud Joseph-Philibert 7 Crittin François-Joseph

7

6.71 11 11:4 1 2 1 1 5 1 Il 1 l : 5 2212 :7

8.22 l J J. 1 : J 1 1 1 l 4 1211:5 11 1 2:5

8.24 111 1 : 4 llll : 4 4 1 1 1. l 1121 : 5 1 l 2 2 6 1 2 1 2 6

1 2 1 2 2 2 2 2

6 8

8.60 1 21 1 :5 1 2 1 1 1 1 2 2 1 2 2 2 1 2 2 2

5 6 6 7 7

2 2 2 2

8

1 2 1 2


- -7 -

6 CùNTHEY (10.-) Clemenzo Charles-Henri . Fumeaux Pieue-Marie. . Berthouzr.o Emile-Fabien. Jaquemet Joseph-Benoît, . Berthoud Pierre-Louis . . Claivaz Modeste-Théophile Daven Pierre-1\Iaurice . Duc Pierre-Louis Fumeaux Séverin-Justin . 10 A.ntonin Pierre-Camille .

31

0.11 1 1: 4 1111:4 121 1 :5 1211:5 1212:6 1212:6 1212:6 2212:7 2212:7 2222:8

District de Martigny CH.AR.RAT (5.50) Dondainaz Alfred Magnin François-Joseph Tornay Léonec-Paul l Moret Valenti n-Louis .

5.60 1111:4 1 J 1 1 : 4 1 ,2 1 1:5 1212:6

O

MARTIGNY-VILLE (5.80) 5.00 Bochatay Eugène-Valenti n 1 1 1 1 : 4 Orsat Alphonse . . 1 l 1 1 : 4 l)uippc Jules-Henri . . 1 1 1 1 : 4 Dénéréaz Henri . . . l 1 1 2 : 5 J ori R Léon . . . . . 1 2 2 1 : 6 Darbcllay Lollis . . · . . 1 2 2 2 : 7 Vouilloz JitcqL1es-François 1 2 2 2 : 7 8 Ronchi .Jules . . . . . 2 2 2 2 : 8

11

l\LARTIGNY-BOURG (8.71) Da.rbellay Joseph-Alfred . . 1 1 Darbellay }lare . . . . . 1 1 Guex-Crnsier Raoul-Valentin · 1 1 Meunier l\Iarc-Joseph . . 1 J. 5 Michclod }[arc-Etienne 1 l BATIAZ (8.50)

Lonfat Paul-Albert . . . 2 Cretton Eugène-Oscar . . 2

1 1 1 1 1

7.73 1 : 4 1 : 4 1 : 4 1 : 4 1 : 4

8.J. 1 l 1 : 4 2222:8

ISÉRABLES (11!.--) 8.~Ionnet Joseph-Di-bain. . . 1 2 1 2 : 6

}lA.RTIGNY-001\lBES (9.45) 8.Saudan J éan-J oseph 1211:5 Saudan Piene-Zéphyri n 1 2 1 2 : ti Bondaz Alexis 2212:7 Oretton Joseph-Valentin 2212:7 Girond Benjamin. . . 1222 :7 Moret l\iarcelin . . . 22 1. 2:7 7 Rausis Louis-Constantin 2222:8

19

SAXON (8,33) Oberson Louis-Marcel . Rosset Joseph-César 3 Tornay Jules-J\Iauri ce .

10

8.70 1111 :4 1112:5 1112 :5

RIDDES (i'i.67) Delaloie Félicien Lambic! Jules-Frédéri c llieizoz Denis-Albert 4 Praz Eclouarcl . . . .

10

5

O.-. l 1 l 2 : 5 1211 : 5 1222:7 1222 : 7

LEYTRON (9,17)

0.20 5 BOVERNIER (10.!'iO) 0.60 Bo nrgeois Pierre-EmesL . . 1 1 2 1 : 5 2 8arrasin Etienne. . . . . l 1 l 2 : 5

i::lAJLLO:N" (9.80) FULLY (10.-) 11 Granges Etienne-Félix:

10.~ 11.86

4

1222 : 7

District d'Entremon, 8

SEl\IBRANCHER (7.80) Lambic! Paul . . . . 1 Voutaz P aul . . . . . l Bruchcz Maurice-Léon. . 1 Ribordy Paul . . , . . 1 5 Dagostino Joseph-Etienne 1

VOLLÉGES (7.17) Farquet Alexis . . . Farquet Joseph . . . Abbet Ctimille-Augus te Glande Albert. . . . Pellaud Pierre. Sauthier Joseph-Léonce 7 Abbet Eugène-Edouard 38 BAG)[ES (8.-) Troillet Maurice . Vaudan François. . . Baillifard Gustave . . Delarse Maurice . . . Gabbut Auguste-Jose ph Troillet Pierre-Maurice Besse .Joscph-A11gustin Bruchez François , . . Fellay F1·ançois-Lonis . Guigoz Louis-Joseph . :i\Iachoud Camille-François l\Iaret .Joseph-Angelin . Besse J oseph-Alf:red . Deurin Alfred-Oswald . 15 Luisier Louis-Edouard. 13

l l 1 2 2

1 1 1 1 2

7.11 1 :4 1 : 4 1 : 4 2 :6 2 : 7

7.M l 1 1 1 :4 1 1 1 1:4 1112:5 1112:5 1112:5 12 1 2:6 2222:8

8.1 1 11: 4 1 111 : 4 1121:5 1112:5 11 1 2:5 1112:5 1212 :6 1212:6 1 2 1 2 : ti 1212 : 6 1212:6 12 1 2:6 1222:7 1 222:7 1222:7

8.BOURG ST-PIERRE (5.70) Balley Jules-Ernest . . . . l 2 2 1 : 6 2 l\Ioret François-Xavi e1·. . . 2 1 2 1 : 6

3

19

ORSIÈRES (8.90)

.Joris Paul-Eugène . . Acldy .Julien-l1Iaurice . 3 Gabioud JIIaurice-Adrieu

o.42 1 1 11:4 1 122:6 1212 : 6

9

LIDDES (8.10) 10,90 Dorsaz l<~ran<;ois . . . . 1 1 1 1 : 4 g ]\faill er Georges-Al bert 2 2 2 2 : 8 (La fin an prochain N•)

----~-·--~---Les petits oiseaux Appel à Tout le monde

Les oiseaux sont d'une utilité inconj('i,;table ponr l'agricultme: les dégàts qndont,em nangeant des grnjnes et des fruits, a louettes, p insons, moin~a nx, ,itoun1f'nux, merles, grives, geais et corheau x, sont peu de chose en comparni~on des se,·yices qu 'ils rendent en (létruisa.nt tous les jours des mil l'ions <l'inl'l('ctes nuisibles, tandis <}Ue d'antl'es, les becs-fins, les p ics et les mésang-es sont uniquement insecüvores, c·t ue nous p1·ennent rien en échange du hicn qu'ils nous font dans nos bois, uos champs et nos jardins. On a calculé qu' nue couvée de 1·011ges-gorges mange par jom DEUX CE~'l'S CINQUANTE l'heni lles, tandis que celle de l'hü-on <lelle dévol'e dans lrr journée au moins HIX }rILLE insectes ajlés. On sait fa ,-apidité avec laquelle ::;e multiplient les chenilles, pucerons, e;ha1·an~'.ons, 111oucbes et cousins, et on doit comprendre par conséquent l~ nécessité d 'encoun1.ger les «seuls êtres)) qui peuvent lutte!' efficacement contre cette im-. mense al'mée toujours prête i\. deven.ir nn fléau. ((Les oiseaux ont besoin ponr vivre <l'ru·bt·es et de haies poul' y trnuver des ft·uits en h iver, un abri dans toutes les saisons.» Comme . dit Rambert: ,,Rien ne les attire moins que ces vastes cul· tures qui mettent la terre à nu ou ne la couvrent que de plante::-; annuelles sans qu'on voie nu lle part, ù. plusieurs lieues à la i-ondQ, un arbre on un arbri <;seau. . . Oommen 1 veut-011 . que la fa1rn·tte Yil'P dans nue région où il n'y

a pas uue ronce, pas un ég1antîer, pas une broul:!1:!aille'?'' Et c'est vers ce résultat que s'achemine rapidement l'agricnlt ure, car on voit partout couper et rléracine1·; les haie.':! se font de plm, en p l us rares, :ünsi que les chênes chis bol'(Js des chemins et les noyet·s om· breux. On gagne du . sol, mais· on perd les oiseaux utiles et joyeux. Agriculteurs, laissez à la campagne sa fraicheur et son ombre au lieu d'en fait·e une contrée triste et monotone, brû.lée par le soleil en été, balayée pae la bise en hiver! Comme You s le dit encore Eugène Rambert: ((Ne vous croyez pas désh onorés pal'ce qu' un buisson d'épine vinette hlissera tomber la pourpre 4e ses grappPs sm• la borne de votre propriété, ou parce qu'un mamelon aride sera couronné de quelques taillis d'aubépine! Laissp;-. à la nat ure quelque reste de sa libe,-t,, gracieuse. Respectez ce sureau, ne coupez pas ce vieux sorbier. N'ayez poü1t honte de p lantes à l'ancienne mode, dP bonnes haies touffues sur la limitp dP vos prairies. Vous y gagnerez pl us q1w vôns n'y perdre;r,; et dnssiez-vou8 y perdre chaque année un boisséa.u froment ou une charge de foin sec, cmnpte;r,-vous pour rien le plaisfr d 'entendre ch anter la fa uvet-1 e e1 cl<> yoir voltiger la mésange?)) En A llemagne, où l'agricultm•e ric;t bien mieux entendue que chez nous, chacun protège les petits oiseaux et il e1:1t peu de demeure, l'if"he ferme on chnnrn it>re, 1J11i n 'ait Res nids ai·t ifif" i<•ls exeellent rn oyf'.n ù<• 1n·ofretion pon r l:1' gent voltigeante. . Agricu ltem·s, c'est dans votee propi-e mté1'êt que cette circn lafre vous est adt-essée, pom vous pt·ier instamment de respecter, autant qu' il vous sera possible, les lia.i es et les ai·bres, de nP pas dénuder le pays et d'empêche1· ln disparit ion des oispa nx.

de

••


s Supplément à l'ECOLE PRHIURE (N· 7)

dun·mrcs et ses attraits, ses vlaisi1·:1 et

Ecole et agriculttll'e.

s,es jouissances. Pomq uoi aussi dan 11 A ce propos, l'on nous adresse l'artinos écoles rurales ne pas enseignPr nn de suivant que nous insérons tout en peu plus de science agricole on tou t nu fa.isant 1·emarque1· que l'autenr nous moins des bran<·heR qui .en dépPniJi>nt se1uble généralisel' un pen trop ses reet qni Ja. favorisent ptincipn.Jemenl. ma 1·q nef~. Il y a, à eette rése1·v e près, PuisqnP l'on n'a pn panenir ern·o1·p il beau(;oup d'obsen·ations judicie uses et enseigner une comptabilité agrfrol,•, fondées dans les lignes en question, qui qu'on développe nu peu plus la_ cornvta. méritPnt ainsi d'f'tre méditées et leurs . bilité ordinaire et la. géométrie, hi-an. frn~es conseils mis ù pr·ofit, sul'tont 1.\ ches trt>s utiles et très profitables i1 l'a. où de beso,in est: oTiculteur et dont celui-ci n'a pa,s. ast'll'Z ,:, :4'il est un domaine dans Jpquel l'Etat connaissance. De même, pour les J€lllll'tl ponnait travailler effir:aeement en filles des plaintes et l'écla.mations Ke ' Vf'lll' de l'agl'Îf:Ulture, e'est_ tertes tel111 font sonycnt entendre. l'ourquo1. ne 1l"B de l'instruction primaire. C'rst , en efinstruit-on pas d'une manière ]Jlns 111··1. frt, dans la jeunesse de la rumpagne tique '! Potuquoi dans l es travaux maqn 'on dena.it cOn(;enfrel" to,us ses. dnuels cette exi gence qui consiste en l'l' f01'ts ponl' ln prépaTer et l'ini lier i\ ~a qu'ellt>s sachent ln·oùer et faire des den. 1lt>stinéH fnt111·e. Pourquoi ne r-hew·het elles avrmt même q n'clles sachent tI-it-on )HIS ù inculquer da~1s r<'nfm~i lt>s coter un ba,s '! Si on leur a.p pre nait HU sa inPs no1 ions df' ln. sc1Pnc·e agncole; peu mienx la c-onture ,e t si danR les l 1·aponrquoi ne pas lui domw1· _mw idé: Yanx m,rnnel s on lem· donnnit 1111 lH·n nwillPlWt> pt une o,pinion morns 1wss11uoinR l'idée dn ln xe et ·1111 beau, leur 1uislP df' ce quP vani cPt1l' profrs·8i~n si édnca.tion serait bien mienx i;oignée. ~i, chi'>rP il. DOS a.nf{•t1·es ! Nos é<·ono1UrntPs an lien de laissc1· d(,veloppe1· dans L"I-'" sP plaignpnt depuis longtemps. déj~ de jenneR intellignu;es l'arno111· d.ns con l'Pxoùt> 11Ps cn.mpngnai·ds vers la Y1ll<', lents h :lata.n tes et dPs ÙPni'elles, on mais ~'ils sava.il:'nl a.HH.11ner le rna.l _ii. sa· leur enseignait nn peu mieux ln maDi~r:winP, il!- ,·prraicnt pent-t--tre hientôtlPR re ùc pi-évare1· et ù'apprétei: l es nhhf'11rt'l1ses conséq11enees de lcnr remèd<'. ments d'avoir de l'ordre et de l a. proEn pffpt, la, j<.·11nf'sse de Dos campagnes preté, ' de ~oigDer et c:11 lti ve1· un j_nrdi~ n'est pa.s instruite d11ns le ~Pns qn'el.le pota.ge1·, ou n 'entendrnit. pl ns ~ne. :-11 <lPnaii" l'HrP, pt nos instttntf'1ns fr- son l'ent qn<' rlans nos campagnes 11 n l:Rt i·a i1•nl hien dt> s(· rappPlPl' qne les écn- . plns dl' honnC'R ménagères. lir•rs dt• l'heur<> 1wésentl> sont 1k fntnrs :1gi·i<:n lk111·s Pt qtH> l L'nI~ instrnc!ion Artro"le - L'assemblée commun11ssi hicn qnP leur hlueat1on den-a'.ent nale d'Aarau a voté un crédit dP 85,000 to11jnn1's Mn• guidées pal" <·PH<' Hl~e fr. pour l'agraodls&ement de l'usine élec• f'ixP, q 11' il faço111w Sl"S iSJi'•1·rs ~lP ma:13wtriqae de la ville. Elle a voté_égale• 1.1, qn'ù la sorti,' de l'h·olP 1lf'- soient ment une au~meuiation de traitement p1·?l·s l't hiPH <lispoSPS, Ù PlÜI'Ppl'Plldt~P de ~00 fr. et dA 100 fr. pour les I asti• la pi·ofrssion 11'agri<·nlte11r. (''r.sl lP t1_>· tuteurs et les institu!rices des écolea l<: rnoral dl' <·d1,, vrofeRsion <1111 flpna1t dn dis1rict et de la commune. Uo pro• 1<-nr N1·P <l<-1·ploppP et 111ont1·(, son s 11~1P jet tf'ndaot à la construction d'un ball vlnR lwllP appm·cn<:P l't 1111 jonr plns IRpermanent pour les fêtes a été repouse6 y01·ahle; on <lnrait km fajn: c~111pu' 11à une grande majorité. La constru~t101 d1·<' <lllP l\10Tieultm·e a, a usst h1en q1w était évaluée à 600 000 tr. 0 n'importe quelle autre occupa t·10n, ses '

fa:

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---L'Hiver et le Printemps

recom mencent leur ramage, en un concert parfois assourdissant et disent à 1l'homme : ~ Réjouis-toi, voilà le prinDédié à l 'Ecole primaire Nous sommes encore en hiver, m ais tempe 1 • bientôt le printemps va renaitre. ArrêLe soleil enfin est plus chaud, il patoos-nous un instant au contraste que rait plus brillant ; ses visites sont plus présentent ces deux époques de l'année fréquentes, plus longues , ses r ayons vicontraete évident, qui pourra servir vifiants activent ce réveil de la nature ; comparer les deux états extrêmes du et, en même temps qu'ils_ réchauffent chrétien: l'état de grâce, l'état de pé- la terr e, ils raniment le co ur age de cbé, la vie et la mort surnaturelles. l'homme. A ce moment tout nous invite Q u'est-ce donc que l'hiver ? Pour la à l'actio n : les travaux des champs renatore, l'hiver c'est la saison morte de prennent leur activiLé et le laboureur l'année. Il est annoncé par la chute des creuse son sillon, pour y déposer la feuilles et ravit à l'automne son man- semence féconde, espoir de sa nomteau aux couleurs variées, pour laiaser breuse famille. la nature dans· 10 plus complet dénueLe contraste entre ces deux saisons ment. me semble bien l'image du chrétien qui, Oh I qu'il est triste l'hiver, surtout 11ous les ins ,irations de S atan, a failli po_ur le malhAureux I Pour lui, c'est la à son devoir, a été ,rai tre à ses engasa1son_ de souffrance. L e froid, la neige, gements, à SAS serments, mais qui, toula pluie, les vents qui soufllent avec cbé par la grâce, revient au devoir et rage a joutent à sa misère, à ses priva- renait à la vie divine. tiont1 ordinaires. Daï:.S l'âme n pécheur, comme cla ns ~a terre désolée n'offre aux rega•ds 1~ natur_e pendant l'hiver, c'est le froid, gu u o sol nu, ~es arbres sans feuillage ; 1obscu!1té, la tem pête, la sou:ffl'.ance, la rarement le ciel montre furtivement désolation. Son âme est dépouillée d u ses b eautés; l'astre du jour semb le dé- manteau de l'innocence, comme les arJaisser notre globe : en un mot, tout est bres de leurs feuilles; la grâ ce ne cirtristesse, abandon et souffrance pour cule plus en elle, comme la sève reste beaucoup. iaactiTe dans les plantes; le vent des Mais voici venir le printemps. L'hiver pllssions, le froid de l'égohme, les téagonise; et si, avec lui, ne disparait pas nèbres de l'incroyance envahissent tour la coufJranee, du moins elle devient à tour son âme tourmentée ; et, de plus supportable, moins amère, car la même que dans la nature bien des élénature en fête nous i nvite à la joie. ments périssent lorsque le froid est Le printemps, en <'flet, c'est un grand trop rigoureux, de même aussi l'âme rappel de vie qui s'opère dans la nature. ennemie de Dieu agonise et meur t. Le La sève monte abondante d'lDB les ar- Soleil de justice n'est plus là pour éclaibres, dans les plantes ; les fleurs éclo... rer ses pas et réchau:ffdr son cœ ur. e~nt de toutes parts; les gazons r everMais vienne le triomphe de la grâce: d1~sent ; la ter~e s_e pare d'un manteau alors to ut se transforme. Le r epentir de verdure q~1 réJouit le cœur, repose sincère, l'amour ardent, la foi agissante, 1~ vue. !-,es oiseaux , ces frêles et gen- la confiance absolue s'empar&nt de cette hiles fr_eatures ~u bon Dieu qui, . pen- â~e et en chassent les vi_ces et les i ndant 1b1v~r, ava1eut cessé leur babillage su nets pervers : la lumière repousse et semblarnn_t ne plus chanter le ~réa- l'obscurité, la chaleur de l'amour di vin tear, le malln à l'aube et le soir au remplace le froid de l'égoï ;me. Dieu crépuscule, ces charmants petits oiseaux éclaire cette ame de ses rayons d1v1ns,

à


et le jour apparaît resplendissant et les vertus retleurissect dans cette terre na, guère désolée et maintenant fécondée par la Divinité. O nature I que tu es belle lorsque tu te pares des atours variés à l'infini que le Créateur t'a donnés en partage I j e te salue, et, en te contemplant, je ne puis m'empêcher de jeter un cri de re connaissance vers Dieu. O cœur pur du chrétien, je te salue aussi : je vois, en toi, plus que toutes les beautés de la terre réunies, puisque tu es l'image même de mon Dieu et que par sa grâce sainte il demeure en toi 1 Rester purs, afin que nous soyons toujours les amis de Dieu,. afin que notre vie soit un continuel printemps précurseur de l'été éternel qui nous est réservé là-haut, telle est donc la conclusion de ces courtes réflexions. Février 1900. Edgar D'ERVILLE.

CAUSERIE LITTERAIRE Vn mot sur Jules Verne. - Ses débuts et sa méthode de travail. Demandez au collégien, que l'on voit chaque jour battre le pavé dans nos rues, un paquet de livres sous le bras, quel est son auteur préféré ? D Pmandez· Je aussi au bon vieillard au chef branlant, assis au coin du feu : Tous les deux vous feront la même réponse : Jules Veri.e. C'est que l'inimitable ~~nteu_r, ~ar _les mirifiques aventures qu 11 sait s1 bien agencer, et par le grand fond de science que l'on ret1ouve dans chacun de ses ouvrages, 8ait plaire à tous les lectaurs. Mais poursuiVPZ votre interrogatoire. PoPez quelques questions sur la vie, la méthode de travail, etc., du fécond romancier . . . Toutes les bouches resteront closes 1 1 1 Et ici, que l'on me permette une remarque. Généralement on ne connait pas assez les hommes d'auJourd'hui .. ,

2 Passe encore quand il ne s'agit que d'un romancier, mais est-on plus instruit sur la vie de ceux qui, maintenant, sont à l'œuvre, qui luttent, bravement, sans défaillances pour le triomphe in.. défi.ni de la vérité T Pas davantage. E\ pourtant, on devrait mieux les connat. tre pour pouvoir mieux. les apprécier et les imiter. Nous vivons à une époque critique entre toutes, où il importe suprêmement de nous rallier, compacts, autour de ces chefs habiles que l'on aperçoit là-bas, dans la mêlée, dirigeant lea soldats du Christ. Or, comment pouvons-nous le faire si nous ne les connaissons pas 'l En attendant que je poisse émettre quelques réflexions sur ces hommes de foi et de eœur, dont la voix. puissante et fière entraine les foules, voici quelques détails sur le fin conteur qu'est Jules Verne. Comme Féval, comme Chateaubriand, comme Brizeux et tant d'autres gloires des lettres fraoç'lises, Jules Verne est Breton. Ven u de bonne heure à Paris, il débuta par quelques nouvelles dans !A Magasin pittoresque. L'une d'elles : Un drame dans les airs, fut appréciée. L'auteur crut avoir tro 11vé sa voie et il écrivit: Cinq semaines en ballon qui le mit en vedette. Grisé par ce succès, il se crut appelé à de grandes choses; il méditait des révolutions littéraires, et ne rêvait ni plus ni moins que les triomphes de Balzac. Aussi fallut-il toute l'autorité de son éditeur pour modérer son ardeur et régler ses vastes projets. M. Hetzel lui ti,, t à peu près ce langage : c Mon enfant, croyez-en mon expérience. N'éparpillez pas vos forces. Vous venez, sinon de fonder un genre, tout au moins de renouveler d'une fa.. çon piquante un genre qui paraissait plus épuisé. Labourez ce sillon que le hasard ou votre génie naturel vous fait découvrir. Vous y ramasserez beaucoup d'argen~ et de gloire, à condition de ne pas vous é~arer dans les chemins de traverse. Voilà qui est convenu. Vous me

- s donnerez, à dater d'aujourd'hui, deux ro111ans par an • • . • La convention fut signée et les clauses rigou reusement observées. Chaque printemps et chaque automne voit depuis apparaitrenne œuvrenouvell~. Il en est maintenant à son some volume, et pour peu que Dieu lui prête vie, il accomplira la centaine. C'est donc son éditeur, M. H Atzel (IP père), qui sut apprécier à sa valeur IP génial écrivain et lui indiqua sa voie, comme Ch. Blériot le fit pom· Alexandre de Lamothe. Cela prouve l'heureusP influence que peuvent exercer parfois sur la littérature CtlS bons éditeurs. Ainsi, dans un cercle plus restreint Al une sphère plue modeste, nous voyons également M. Payot chercher à groupdr les poètes et les écrivains de nos cant~n.s de langue frauç aise, pour, ensuite, dmger Jeurs eftorts vers un noblA idéal eelui de la constitution d'une littérature

romande.

La plus grande partie de la vie de Jules VAroe s'écoula sur le petit yacht Je Saint-Michel, courant des bordées sur les côtes de Bretagne et de Normandie. Et maintenant, il vit pais1blemem dans ea bonne ville d'Amiens où il es• conseiller municipal. Il partage son temps entre les devoirs de sa cbarge et les lettres. Chacun sait qu'il n'y a personne qui s'entende comme lui à charpenter un ouvrage, comme on dit mai ntenant; mais ce dont on sera surpris c'est d'apprendre que l'auteur de si ex: travagantes aventures est un homme au c~raetère des plus doux et des plus pacifiques .•. c Ce conquistador, disait dernièrement de lui l'un des plus vaillants reporters français, ce conquistador qui, par un surprenant effort d'intuition, a deviné la navigation sous-marine et aéritrnoe, le téléphone, le phonographe et les grandes découvertes de notre temps est un buveur de lait, un rêveur déli~ cat, un philosophe amène et on parfait conseiller municipal. • Il fréquente assidûment le Cercle in·

dustriel d'Amiens où l'on reçoit tous les journaux. du monde. Le plus petit entrefilet peut lui donner te sujet d'une œ~v.re nouvelle. Uoe fois son projM défin1t1vement arrêté, il commence par s'entourer de toue les manuels de ren<1eignemente qu'il peut !rouver sur la région qui va devenir le tbéà•re où se dérouleront les péripéties de son œuvre prochaine. Puis il se met à l'œuvr.,; et après deux ou trois mois il apporte à l'éditeur de voluminoux manuscrits bourrés de notes. C'est ainsi que naquirent tous les héros de ses romans, dPpuis le capit,aioe H'llteras et Michel Strogoff jusqu'à M~itre Antifer et tous tAs types les "xeentriques sortis de sa féconde imagmation. Jules Verne est f ans contredit l'écrivain le plus t>rigioal de not rq époque. Guy DU RAMIER

' Bilan géographique de 1899 (Suite.) AMÉRIQUE Pôle Nord. Ou est toujours sans nouvelles sérieuses d'Aodr4e, p,irti du Spitzberg en ballon, eu juin 1897. Dans l'espoir de retrouver du moins quelqo~suoes de ses traces, les Suédois, les Danois, les Allemands, !As Aoglais, les I raliens (le duc des Abruzzes) et les Américains dirigen t en ce moment, VMS 1e Groëoland, le Spitzberg et te Pôle Nord, de nombreuses expéditions qui auront, en tout cas, des résultats géographiques. Canada (5,000,000 d'haWants, dont un tiers d'origine fraoÇ'tise). S-1 pro~périlé continue. Son activité se porte tout à la fois vers la colonisation des nouveaux districts de l'OuAst, notamment de la Colombie britannianR, et vers le nouveau territoire de Youkon, où la recherchP da l'or se poursuit régulièrement. Pour faciliter l'accès de cette région neigeuse, un chemin de fer se construit à partir du port de Skag-


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la

way sur côte des Etats-Unie, au nor~ de Silkit; il traversera les glacPR de la Passe-B lanche, à plus de 1,000 mètres d'altitude, pour attAindre la ri vière LPwis, l'une des branches du flAuve Youkon , qu'il desceodra vers Dawson-CiLy , centre des placers, et Cerele-C11y, dirns l'Ala@ka. Les Etats-Unis, qui ont une population de 75 millions d'habitants, avec une augmentation annuelle dA plus d'un million, sans compter les 12,000 000 des Antilles et des Philippines, contiouen1 plus rapidemAnt encore 'e ur développA· ment industriel. P ar leur production eu charbon de tArre (190 millions de tonnes), en fflr t9 millions) ~t notres mé taux bruts ou travaillés, ils ég11lent 8 peu près l'A ngl tnre, oulrA qu'ils PXploitent pour 700 millions d'or et d'nrgAot; de plus quelle n'est pas leur r1chflsse eu produits agricoles : c~réales, cc ton, caooe à sucre, bestiaux. etc. Leur commerce est relativement moindre, et leur marme marchande (2,000.000 dfl tonnes) dépasse à peioe cfllle de l'Allemagne, la troisième du globe. E ofin, leur fortune publique, évaluée déjà à plus de 860 milliards de francs, Jps met au premier rang à cet égard. E u somme, ils fig urent comme l'une des trois grandes puissances actuelles du monde, avec la perspective d'un accroissement indéfini, grâce aux richesses du sol et à l'activité intelligente des habitante. Le port de Chicago, sur le lac Micbi, gan, a été visité l'an dernier par près de 10,000 navires jaugeant 8,000 000 de tonnPR, dépassant ainsi le tonnage de New-York, qui est le troisième port de mer du globe. At:ssi est-il qufl~tion de pratiquflr un grand canal d'OsWAi;to, sur le lac Ontario, à Albany, sur !'Hudson, lequel coûterait un milliard de franr.s et mflttrai t les grands lacs en communication directe avec l'Adriatique. Rien de remarquable au sujet do Mexique, république de 12,000,000 d'âmes, ni de l'Amérique centrale (5 millions d'habitants), dont lAs cmg républiques de Guatémala, Honduras, Sat-

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vador, Nicaraga et Costa-Rica ne parv1en oen t p11s à s'unir sérieusement. Le canal de Nicaragua ne parait guère progresser, et il a été de nouveau question de reprAndre cAlui de Panama. Aux Antilles (5,000,000 d'habitants), l'ile de Cuba n'est point encore résignée à son régime nouveau et attend la réalisation des promesses d'autonomie que lut ont faites les Etats-Unis. L'ile PortoRico s'est mieux soumise. DanR l'ensemble, l'Amérique septentrionale compte une population d'environ 100,000,000 d'habitants, en maieure p11rtie dA racA aD!do- 0 axoonA, et l'Amérique méridionale 40,000,000, qui sont géoéralemflnt de race Pspa"oole et por1ug,1ise, mêlées aux indigènes. La 11up• rficie totale est dfl 40 m1llioos de kilomètres carrés, c'est-à-dire un peu moindre que cAlle ile l'Asie et quatre fois celle de l'Europe. Dans l'Aménque du Sud, nous trouvons la r(,volution boulev,.,rsaot à nouv,,au les républiqufls du Venezuela, du Pérou et de l'Equateur, sans profit pour pPt'-OUne, tandis que la Colombie At la Bolivie sont en paix. Ces républiqne1> n'ont q u'ooe Lopu 1·•t1on trè faible et purement agricole, de 8,000,000 d'hab11aots en moyenne. Au Venezuela, le conflit territorial avec l'Angleterre, pour une portion de la Guyane, a été réglé par un conseil d'arbitrage tenu à PariP, La nouvelle limite, peu différente de celle donnée par nos cartes d'atlas, laisse au Venezuf la la plus grande partie du territoire contesté. D'a11tre part, l'arbitrage de la reine Victoria vient de partager le territoire ou • Puna > d'Alaoama el!tro le Chili et J'Argentice, pa, une ligne qui, entre le 23· et le <J.7e degré de latitude, suit à peu prè~ le 67· degré de longitude ouest de Greenwich. Le Chili. qui eompta 3,500 000 b11bitants; l'Argentine, prè~ rle 5,000,000, et le Brésil, environ 16,000,000, sont lAs princirll 1x E ais 11e l'AmériqaA du Sud, à côté du Paraguay et de I' Urugay, qui ont. moins d'un million d'âmes.

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Jls représentent la portion active de péditions danA Je pôle Sud, en se parJ'Amé~!que !~Une , et il semble que, èagea?t les régions à reconnaître. Les sous l 1a1puls1on du Brésil, où le parti premiers exploreront au sud de l'Améc~nservateur a repris le pouvoir, il y rique et de l'Afrique 'l'héruisphère coma! t une ~endance à é~ablir une ligue, pris en1re le O degré et les degrés 90 smon poht1qae du morns commerciale Est et Ouest : les second!!, l'hémisphère ot économique, de Ioules les républiques opposé, au sud de l'Australie, où ils latines pour s'opposer plu efficacement espèrent s'avancer au-dPlà de la Terre à l'esprit mercantile envahisseur de l'a- Victoria, reconnue par John Ross, en méricanisme du Nord. 1841, jusqu'au 78· parallèle où il fut Arrivons enfin à l'expéJition Antarc- arrêté par la Grande F alaise de glaoe. tique belge. OCÉANIE A bard de la Bel,qica, le capitaine Aux îles Philippines, les dix millions Gerlache, secondé par le lieutenant Lecointe, aatronome, Danco , phy,ocieo d'indigènes TagaleR, stimulés par les Arktow~ki et Racowitz:i, naturali ,te1i' colons e~pagnols, guerroient toujours et Cook, médecin anglais, quUtait Anver~ ne sont pas pressés de ! se rendre aux le 16 août 1897 et se dirigeait vers le Américains ; ceux- ci expérimeotPnt une Brésil et la Terre de F eu. Le 14 dé- fois de plus qoe : Bien mal acquis ne cembre, il laisqait Ponta-Arenas pour profite pas toujours. Domination pour s'enfoncer vers le Sud, en cô'oyant les domination, les Philippins regret teront îles Shetland. Un silence de 16 mols se celle de l'E spagne, à moins qu' ils n'obfit, qui donna cours aux plus sinistres tiennent une autonomie administrative, dont peut-être ils ne sauront pas prorumeurs. Enfla, le 4 avril 1899, un câblogram- fiter. me expédié de Puota-ArPnas annonçait Les Indes néerlandaises (33 millions le retour de l'expédition, qui avait perdu d'babilao.s). n"' nous offrent rien de le matelot W 1,lkA, mort par accident nouveau, pa'I plus que !'Australasie anet le lieutenant D.inco, tué p1r le froi i '. glaise (5 cn111ions d'habitants), où touteAu-delà des Shetland du Sud, le na- foi'I les idées de fédération ont fait de vire s'étiiit engagé dans le d6 rott d,t grands progrès. Groopéfls en un seul de la « Belgi~a >, longeant h T•1rre Etat, avec capitale ot gouvernement comDaneo >, pai~ s'était avancé au-delà mum1, les colonies australasiennes condes terres de Grah'lm et d'Alexandre stitueraient une puis~ance plus capi.ble l". Pris dans le pack ou banquise, le de s'imposer en Extrême- Orien t; elles navire alla à la dérive ju'.lqu'à la lati- dominent d'ailleurs en Océanie par l'intude de 7i 0 , la plus méridionale atteinte d11atrie et le commerce. j1u,qu'à ce jour da ,1s ces parages ; pnis L'Allemagne a su adroitement acquéà l'O uest jusqu'à 103° do longitude W. · rir de l'Eqpa~ne, pour la somme de 25 enfin la rupture de Ill glace lui permii milliom1, les i les Carolines, Mariannes de se dégager, et, sang rencontrer de ,•t ,Palaos, qui étendent sensiblement terre nouvelle, de recnootor au N.-E -ies po ~essions océaoiennes. Toutefois, vers le cao Horn et Pilota-Ar \uns. l'île Guam reste aux Américains, comL'expédition a été partout fcuctueu,e me point rle relâche et d'atterrissement par ses ob ,erv11tions scient1fiq,1es : les pour un câble sous-marin. sondages ont constaté des profondl3Urll De plus, pour sortir d'indivision, un de 4000 à 4,800 mètreB, marquant uoe <1eeord avec l'Angleterre et l'Amérique cuvette à fond plat, qui sépare le con- rlonoe à l'Allemagne les principr1les iles tinent sud-américain du cou in<>nt an- Samoa (Upolu et Savaii), tandis que le tarctique présumé. eronpo oriPntal de Tetuala est attribué Cette année, les Allemands et les aux Etats-Unis. En compensation, l'AlAnglais ont organisé deux granjes ex- lemagne cède deux dea iles Salomon 0


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(Choiseul et Is·!belle) à l'Angleterre, qui rPstl'l également en possession des îles Tonga, ou des Amis. La France figure en Océanie avec les E?roupes de la Nouvelle-Calédonie, de Taïti, des Marquises, etc. ; il lui faudrait également les Nouvelles-Hébrides, qu'elle possède provisoirement en compte à demi avec l'Angleterre. Nous verrions ainsi se terminer le partage de cette partie du monde océanienne, qui compte dans son ensemble 46 millions d'habitants, dont 6 millions de blancs, et un territoire sensiblement égal à celui de l'Europe. (A suivre.) ~

Les arbres fruitiers sur les routes Malgré la loi qui facilite !a plantation des arbres fruitiers le long des routes et chemins, les cultivateurs plantent peu d'arbres dans ces conditions. Il faut pro• bablement attribuer cette abstention à deux causes qui sont: la gêafl que cela occasionne aux cultures et à la dépense d'installation. Il y ij une troisième cause contribuant au peu de plantations et c'est peut-être la principale, c'est que la Suisse romande, au moins en bonne partie, cultive plutôt la vigne et peut ainsi se procurer la boisson indispensable aujourd'hui à ceux qui cultivent le sol; je dis aujourd'hui car il y a quelque cinquante ans l'ouvrier de campagne se contentait d'eau, de même qu'il ne mangeait pas de la viande tous les jours. Ea Suisse, dans les cantons qui ne cultivent pas la vigne, cette culture ne convenant pas à certaines régions, on plante beaucoup plus d'arbres fruitiers aussi bien le long de11 routes que dans les vergers. Les cantons de la Suisse allemande retirent un énorme profit des arbres fruitiers dont ils exportent le fruit à cidre surtout en Allemagne. Cette partie du canton de Berne où la langue française est en usage et que nous considérons comme de la Suisse

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romande, ne produit guère de vin que sur les borde du lac de Bienne, maïa quand on s'élève dans le Jura betnoia on trouve la culture des arbres fruitiers très développée et deroièrement on citait de magnifiques plantations d'arbres fruitiers sur les routes entourant Delémont., plantations faites avec l'aide de l'Etat et surtout des sociétés. La vigne donne beaucoup de déboires, les récoltes deviennent de plus en plus aléatoires, ne serait-ce pas le moment de s'occuper de la plantation des arbres fruitiers le long des routes? Ou remarque déjà que les vergers tendent à se multiplier, ce qui prouverait bien gue lea cultivateurs sentent la nécessité de se procurer une boisson saioe produite à la ferme même et ne nécessitant pas l'a. chat de raisins ou autres choses pour faire des piqueltes. Il faut créer des vergers partout où cela est possible, maifl ne pas négliquer des arbres fruitiers dans les champs qui longent les routes. Le pays où c9tte plantation a pris le plus de développement est, je crois, le Grand duché de Luxembourg. L'arrondissement de Dlekirsch a plus de 22 000 arbres fruitiers plantés Je long des routes. Ailleurs on coostate sur 21 kilomètres de route 2562 arbres "ruitlers à cidre produisant une quantité de fruits représentant une somme de francs très rondelette. On calcule un produit moyen annuel de 1 fr. (iO par arbie. Quant aux frais, en dehors de ceux d'établissement, ils sont fort peu de chose. Le produit de 1 fr, 60 que je viens <fo citer n'est cependant pas partout aussi beau, mais il ne descend guère au-dessous de i fr par an et par arbre. Les atbres fruitiers qui conviennent le mieux pour la plantation le long des routes sont le pommier et le poirier et les espèces à planter sont celles dites à cidre. Ces espèces sont acides, très mauvaises à manger à cause de leur acidité et conviennent ainsi parfaitement le long des routes oii la maraude serait à craindre si le fruit était succulent. Par contre, ce sont les fruits acides, qui font faire la grimace à ceux qui y mettent la dent, qui

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sont les meilleurs pour faire da bon ment préjudiciable aux chevaux. On cidre de conserve. garnira d'asphalte les interstices des (Journal d'Agriculture suisse.) pavés. Le sol de l'écurie ne devra pas préRéd. - Dans l'une ou l'autr~ de nos Jocalités, en Valais, l'on plante àéjà, à senter une pente trop granda. Cette notre connaissance, des arbres fruitiers pente doit cependant être suffisante Je long des routes. A Martigny, par pour que l'écoulement des urines se exemple, l'avenue qui conduit en ville fasse bien. On donne comme modèle de forml3 une double allée de cerisiers dont pente celle qui aurait en travers trois Ja récolte est adjugée chaque année au centimètres par mètre dans la longueur plus offrant. Le produit, qui tombe dans du cheval, et un centimètre par mè tre Ja caisse communale, en est parfois en loDg de l'écurie. CommA hauteur de l'écurie on donnera très rémunérateur, nous dit-on. entre trois et quatre mètres. Plus hante, l'écurie serait trop froide ; plus basse, elle pourrait être trop chaude. Le plafond demande des soins aussi, malgré qu'il ait moins d'importance que On ignore généralement dans les cam- l'aire. Le meilleur plafond sera fait en pagnes 1.'importance d'une bonne écurie. briques, à vollte plate. Un cheval a besoin de 25 ou 30 mèOn se figure que les animaux se trouvent bien là où ils sont, pourvu qu'ils tres cubes autour de lui. On se basera soient à l'abri de la pluie ou du vent sur ce chiffre pour les séparations qu'on et qu'ils puissent se coucher sur leur placera. Généralement, la surface du sol litière. C'est une erreur et une erreur qu'on doit laisser à un cheval est è! e 3 très grave. Comme nous, les animaux mètres dans le sens de la longueur et ont un organisme qui - quoique plus de 1"' 75 de largeur. Il faudra veiller fort - demande pour se bien porter à aussi à ce qu'il reste derrière le cheval être entouré de certaines condHions un espace suffisant pour le passage des gens chargés des soins de l'écurie. d'hygiène, sinon de bien-être. Une porte à deux battants est touDans une bonne écurie les animaux profiteront beaucoup mieux. Et les ma- jours préférable dans une écurie. On lui donnera en largeur 1·75 au ladies auront toujours bien moins de moins. Les fenêtres seront à châssis ptise. Nous allons donner, som@alrement, doubles si possible, c'est- à-dire l'un les priocipales règles don\ ou devra te- contenant les vitres, l'autre fait de toile nir compte pour la construction et l'in- métallique, permettant le renouvellement do l'air quand le premier sera ouvert stallation d'une bonne écurie. De préférence on choisira un empla- tout en empêchant les mouches d'encement bien sec. On orientera le bàli- trer. Les fenêtres ne seront jamais disment de façon que la façade soit tour- posées directement en face des animaux. Si on le peut, on garnira l'écurie de née au sud-est ou à l'est SI l'on peut consh-uire en briques, on ventilateurs, c'est-à-dire de grands tule fera, car la construction en briques, yaux en bois ou conduits creusés dans surtout pour le cheval très craintif de les murs mêmes et dont une des extrél'humidité, est préférable à la construe- mités - qui s'ouvre et se ferme à voté, - est établie un peu au-dessus du tion en pierre. L'aire sera pavée ou faite de briques. niveau du sol, tandis que l'autre abou· Sa bonne construction a une grande tit au toit. Les chevaux dans l'écurie seront ranimportisnce. Il ne faut pas que l'humidi té puisse y séjourner, car, une fois gés sur un rang généralement, les uns encore, cette humidité serait extrême- à côté des aut,es, séparés par des bar-

---La·~·~~~,---bonne écurie


XIXe annee -

1899/190~

tl -

dents est jugée de différsntss manières res mobiles, lesquelies seront susp~n- selon les médecins. La carie des dents dues à 75 centimètres environ au dessus qui se généralise chez les femmes est du sol. Elles devront être très facile- une preuve que celles-ci ne prennent ment détachables, afin qu'on ne perde dans la nourriture aucun élément conpas de temps à lea enlever si l'un des stitutif des dents. Ces éléments sont : animaux venait à passer te pied par- le fluor et le phosphate de chaux et le dessus. Certaines chaî nes en fer sont. carbonate de chaux. Les mères despécialement faites pour cet usage et vraient, déjà avant la naissance des endonnent de très bons résultats. fants, faire emploi de ces éléments, car Les auges ou mangeoires seront de c' est alors_ qu'il faut poser ln base des préférence en pierre. Celles en bois ofsoli11es. Si les mères na veillent frent le grand inconvénient de faire dents pas à cela les enfants en souffriront c tiquer • les animaux. Les auges de plus tard, car outre une grande diffipierre reviennent évidemment un peu culté pour la dentition, il en résultera plus cher, mais aussi elles ont l'avan· de mauvaises dents qui tomberont très tage d'avoir une durée beaucoup plue tôt. C'est un point que toutes les mères longue. Elles se nettoient aussi plue fa- devraient méditer, car plus tard il est cilement. La hauteur des mangeoires, pour le impossible d'y remédier sans difficulté. Le miel pour les brûlures. bord s'entend, sera de un mètre. P armi les nombreux remèdes indiLe râtelier, lui, aura son bord infé- qués pour les brù.lures, le miel doit ocrieur à 1m qQ du sol. Il Ber a en bois cuper le premier rang. En mettant cett.e ou en fer, en fer de préférence. immédiatement sur la plaie, le Il faudra, en le dépo~aot, veiller à ce m~tière miel forme une couche impénétrab!e à qu'il le soit de telle façon que la pous- l'air. Il empêche ainsi la formation ~.e sière, que contient néces'lairement le boucles (vessies). Le miel, en pénétrant foin, ne tombe pas dans les y enx dos cone.t amment d&ns les pores de la peau, cheva11x lorsqu'ils lèveront la tête pour maintient ce le-ci molle et empêche l'arracher d'entre les barreaux.. de croû te géuant l'expulLes râteliers !leront faits de fuseaux la formation de matières corrompues. Les quaarrondi11, tournant autant que possible sion lités antiseptiques et rafraichissantes de sur leurs extrémités. Le meilleur écar- ce prodoit font disparaî tre rapidement tement des fuseaux est de 8 cPntimè- l'inflammation et les douleurs occasion· tre~. Quand la grange est contiguë à l'écu- nées par lea plos grandes brûlures. rie et construite dans le même sens, on dispose généralement des ouvertures PENSÉES qui se ferment à volonté au moy en d'un volet de bois et par lesquelles on paese les fourchées ou les brassé~s do foin ;,<< Les coutumes les plus absurdes, le:;, qui arrivent ainsi dans le râtelier placé étiquettes les plus ridiculc8, sont sous la prntection cle cc ruot: C'est l'usage. C'est pr:1en face. Tous les ans on blanchira les murs cisément ce même mot que répondent Je,; à la chaux. L'aire sera tenue t ès pro- Hottentots, qnaud les Européens leur tleprement ; tous les deux. ou trois jours mandent pourquoi ils mangent des sauterelon enlèvera le tumier. les, pourquoi ils dé,orent la vermine dont P aul RomrnT. il;; sont cou,erts. Ils disent aussi: C'est ru-

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L'infiuence de 1-;:-nourriture sur les\ 1'Ia.lhenr à celnÏ...,._ qii°i ·scamla-.l1"se un~senl • d" cJ~ I•" -·t its! :Notre-Seigneur, clans l'Ev n11gik.

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