No 05 l'Ecole primaire, 10 Mars 1906

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.rr1ere ne me reserver non accueu. .w1erm n·avance 258 année

_No ~

LE FOYER et les CHAMPS

Travaux 'féminins

10 !lars 1906

il

Contre les taches de boue Quand la brosse ne peut les enlever. ceimme sur certaines étoffes 1isses, essayer avec un linge humide, et, si le moyen ne réussit pas, frotter avec un jaune d'œuf délayé dans très peu d'eau; frotter doucement jusqu'à disparition complète des taches, puis rincer soigneusement à l'eau fraiche. ~-

Faits divers

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Etranges parasites -Les vertus du Caméléon Parmi les merveilles de cette luxu· riante contrée de la Floride, il n'en est pas de plus surprenante que l'arbre rougissant. Cfttte variété d'arbre n'est paK commune. On ne la trouve que dans le~ bois les plus épais dont l'extraordinaire Le bon vin chaud végétation étonne tous les explorateur~. Le vin chaud est un bon remède con- Cet arbre singulier rougit' 1orsqu'il e~t tre le refroidissement, et ce sont même par la pluie. les non-enrhumés qui le boivent avec le mouillé Tout d'abord, le phénomène parait in· plus de plaisir 1 compréùerrsible. Il ne manque jamais de On prend du vin blanc de bonne qua- surprendre étrangement celui qui le voit llté on y ajoute quelques morceaux de pour la première foir.. La teinte mystécau'nelle de Ceylan, et environ huit à dix rieuse et belle que l'arbre revêt durant morceaux de ~ucre par 1itre. On laisse la pluie dépasse toute description. Les bouillir à grand feu pendant dix à quinze indigènes, dans leur langage imagé, l'a.p· minutes. Le vin blanc est préférable au pellent l'arbre jeune fille. En effet ne vin rouge ; cependant certains préfèrent rougit-il pas comme une jeune vierge. ce1ui-ci, et a.joutent à la cannelle quelques Lorsque la pluie commence à tomber 1 clous de girofle. on note un changement de couleur. Pour empêcl1er les lampes de fumer Sensiblement la teinte verte fait place On conseille de tremper la mèche dans à la coloration rouge et en quelqueij mi· du fort vinaigre avant de l'introduire nutes, le vert a complètement disparll1 dans la lampe, puis de la laisser sécher. sauf los petites place~, qui, préservées On parviendrait ainsi à écarter cet incon- par leR branche~,- sont èemeuré\ s à l'a· devient rouge véniert si désagréable et à empêcher la bri de l'eau:, L'arbre 1 comme les joues 'd un enfant en bonne carbonisation de la mèche. Cela coûte santé. peu d' essayer. .A.u bout d'une heure, lorsque l'ondée Un allume-fen économique a pris fin, l'ârbré merveilleux reprend Les pelures de pommes de terre sé- sa couleur habituelle. C'est alors que le chées au fom remplacent avantageusespectateur peut surprendre le sccrPt ment le bois pour allumer le fea. phénomène. Ce ·ne sont pas les ' * et les branches qui changent de · ' Je· :Pour éteindre *un feu *ae ch ennnee, mais de petits insectes qui vivent tez dans le foyer du sel de cuisine et millions sur elles. fermez portes et fenêtres. Rosace au crochet

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ltecettes diverses

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DE LA

so~~Jete valai~at)J]e

, d.èdue:ation,

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L'Ecole primaire donne de 14 à 16 livraisons de 16 pa~es chacune, non compris la couverture, et autant de

suppléments de 8 à 16 pages pendant l'al)née ordinaire de 12 mois C<' mrnençant le 1er Janvier.

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. Chaque mois il est en outre apporté un supplément Illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les "Champs~

Prix d'abonnement : Suisse fr. 2.50 Union postale t 1•• 3 Tout ce qui concerne la: publication doit être adressé diNctement (1 son gérant, M. P. PIG:NAT, rer secrétetire a~t Département de l'Instruction publique, èt Sion.

routine peut entraîner à faire BIEN, mai·s elle empêche de faire Comte de Nugent


2 Sommah•e de cett e liv••aison ~- La paltience . - " Laissez ven ir à moi Jes petits enfants . - '" Conseils aux bons écoliers: Peu et bi en. - *Ménager ]a chèvre et le chou . .,. E mploi du temps. - L a. -classe en p le!in ,aü·, ~-es arvantag~s. -:- P our ~~ oiseaux utlles. - A l'mstltut d e Gerond-e. - L 'idéal d ' un caractère d'instituteur. - P m·tie p ratiqt~e: style, orrthographe, récitati~n . - Variétés: SoUJV·e nir;s d'insp ection, anecdotes s:co-laires. -0-

Sommaire du Supplément Mois de Saint-Joseph. - Au pa.?JS de ~a. 1iie intense (-suite et fin). - Je sttis libre-p en seur (suite et f in). :Les 1·ecoTds exce·nt·ri-wues. - Le nnel contre l'insomnie. - Biblio_qn[ phie. - :Variétés. -Pensées. - 0~aisse de retraite. Le personnel en seig narJt a déjà pu connaître, p ar 151 }ectm'e -de OO}~ journaux la so1urho n momenta.ne;uent dor{née pa l' le Grand l)onseil à la question qui lui tient si v i \"€'ment à cœur, à sav·o·i r l'insütution d 'une caisrse de r et raite. Bien que ~ ette décision ait été publiée, nous cr oyons 01pportun de la rappeler ei a près en détachant d'un o·rgane de notr e 'pr ess·e 1e passage y relatif du eompte-rendu de la séanCJe du 2 mars dan•s laqu e1le la H. Assemblée ' aborda -cet ob jet. Caisse de 1·etrœite des institutem·s et instit1tt1·ices. - 1üf. G. M01 ·and et S alzmann r appoTtent. Il e~'t d 'abord dollDé 1eüture du rapport gén éml qui r ecomman de i1 la H. Assemblée l 'institution de ceLte cai.s·se de retraite, a,près quoi l n commilsSiO!Il p r opose 1'ootrée en matièr e. M. K luse1· deman d,e qu e la somme

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d e 15 000 fr. prévu e comme CIOil11tribUJtin~ de l 'Etat à cette caisse ne diminue poi111t la part qui revient arctueJl.emm1,t aux eommunre:s des subventions fédérales . M. Bur_qene1·, chef du péparteme:nt de 1'Instruction pubh que, en termes éloqueDts, recommande cette ill6titution qu e réclame dei]Juis loup; temps et avee tant d'insistance le personnel enseignant va.lrarisan. L'Etat prélèvera, sur les 92,000 fr. quri Juü reviendront de la Confédération pour le~s s ubventiœ1s seoJaires, 15,000 fr. et 1e reste sera partagé, a insi que le prévo,it le décret d11 25 juin J 900, de 1a mam1èr·e suivant e: 2/3 wu x commUines e,t 1/3 à l'Etat. · J'IL C. Joris, se,crétai re du Grmh1 Co.il1.seil , déclare qu'il ne voter~l l'eutrée en matièr·e qu'à ],a condition que la ,smnrne réservée a-ctuellement au\ commun1es .sur les subverutioœ sco1ari r es fédér ales soit maJimltenue. Enfin, a:p rès un a•s>Sez l'omg débat. auquel prennen.t e:11cme pal't M. fi. de Tonenté, pour appuyer l e projet du CoTIIseil d'Etat, et M. Klttsf'l', 1'emrée en mati ère es·t votée.

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Dans le même ordre d'idées et dP faits, la (hrzettc du V alais publiait, deux jours au paravant, t;'oit claus s.nu 6Œition ou 1c'· }fars, un article qui 1 ég-a l81n3nt !:"a place marquée ici. . Connue 1·es Jecte'Urs 1'auront dt:>\ 1né, Je but que rSC lJl'O·j)O'Sait 1'a ut l'Ill de cet art ide rtait d e l)l'él)a i'C'l' 1'o pinion clans le senrs des vœux du ]ICI son ne1 enseignant. Par 1à, Je !J;émnt de 1'Ecole 7J'I 'i1naîrr;, qui était le eot rrsrpondant dans le ca:S donné. :1 tt· nu à son tour i\ plaider, dans la 111<' sure dn po-s,s~iùle - à la snitt• du Cons eil d'Etat et de M. le Cbef d~ Dérmrtement de l 'Instrurticm p~hh que - la eause présentement e11 .Jl'U

".A l'occaiSiion du débat qui va s'ouvrir à ce sujet au Grand Conseil, i i uous a été donné d'entendre émettre une appréciation pour J.e n'oins hasardée. Pou1· peu, son au teur n'aurait pas été loin de prétendre qu e l c Valais - dé.i~t un pays de Cocagne pour Jes régents, ,s elon lui ·- vaêtre Je premier canton. de la 8uisso à po,sséder une loi instituant une pension de retraite pour le personnel enseignant primaire, et qil 'ainsi Ja réa.l!Îsation cl 'un tel projet pourrait eneo,re se faire attendre, sans qn 'il y ait péril en la demenTe. Or, (' 'est précisément le contraiTe qu i est vrai, car la p lupart des cantons possèdent déjà une tell e insti.ution, tons nos voisins de la Suisse· 1 omande en parti.culier (]i-,l'ibonr;J; • cou1pris bien entendu) où non seul..ment 1e personnel ens,eignarnt priHH.!Jirc est Inicux payé qu'en Valais (même avec l'appoint de 1'Etat fomui par 1a nouvell·e loi su r le~ twiternents ) wais encm·e où il jouit ch•s bienfaits de la création d'une !''iÎ ~se de r etraite à ]aqUJelle, certes, l nous paraît avoir autant de droits que les g-endarmes, si intéressante et ttil(' d'ailleurs que soit la classe de •p-; braves représentant~s à.e l 'OTdrc t. de l'autorité dans toute société lten organisée. t'roi t-on lJCUt-être que, dans les g1unds pays qui noU's entourent, une lt lit> institution soit inconnue~ Détl ompons-nous. Sans re,garder trop haut. ni si loin, citons 1'exemple de Italie, à laquelle le Simplon va u" relier de façon si. intime. Pent-on également (Jne, sou1s son be-au l, ! 'tntitruction POlJU1aire soit aus111 faveur et pourssée aussi ]o,iill 1 <·hez nous. ~~bstraction faite des ll (';-;, l 'ignol"ance, on le sait, est re profonde dans une bo·n ne ie de la péninsule, ainsi qu'on ~ 'Pn convaincr-e par les in nom-

br abl es ouvriers ou hirondelles qui nous anivent d e l'autre côté du tunnel. Eh bi e:11, la patw.1"e I t alie, ·Cornille. on se p la:ît à l 'appeler parfois dédaigneusemeJUt. a trouvé moyen d'instituer une caisse de l'et raite yjou r ses instituteu rs. Et l'on v a voir par son o·rganisation qu'ell :} est bien pro pre à faire env ie à nos régents, même lor squ e ceux -ci verraient leur pétition à cet ég-a r d , bien légitimée d 'aiJlems, p leinement a dmise p a r les pouv o·irs p ublies . Cette caisse n'a p;uèr,e plus d e vingt ans cl 'existence, e·t ell e possède a:u jourd'hui le .ioli denier de 75,000,000 de lires! E ll e assure a ux institu teu rs, après 25 années de. scrvioes ininterrompus, une ret raite éga 1e à la tota~ité _du, den1ie r t raitemen t . La retraite est proportlonn e1Je au tra5tement e-t au temps d'exer cice. E n cas d e décès, ell e ac-corde à la femme et aux enfants, s'ils son t orph elins, les 2/3 de la pension a-cquise au mar i ou au père. Le fond de cette caisse est f ormé : 1" par m1~ al1ocation g ouv ernementale ·de 3 mi1lions de li res payables en dix annuités; 2° par un e contributimi obli.g;atoire des · communes, égale au 5 % du traitement des maîtres; 3° enfin, par Ja p arti-cipaltioo des insti.Jtu t eur s et institutrice-s, égale à 4 % de leur trait ement. Le .snccès de cette eaisse a dépassé de beaucoup les es pérances les · n lus optimistes de ses fon d ateurs. Voi.ei quel était son bil an en 1900: R ecette;s 6.608.550 lires Dépenses 1.124.109 ,

Bénéfices 5.484-.441 lires Grâce à ce fon ds m er veill eux, le gouvernement it alien n 'a nul b e.s o~n, on Je voit, de tondr-e •s ur la br ebus du pauvre. ::.J ous ne saurions douter, après cela, que lorsque le pro.iet annoncé


SION, 10 Kars 1906 se présellite•ra devant notre Grand Conseil, il n'y remo·ntre un accueil favorable et sympathique, le Conseil d'Etat et 1a Commission chargée de ra,p.porter sur oot objet ayant préparé au mieux le terrain pour l'entrée en matière. 2 P. -0-

Ecole normale (Garçons). M. J os. Fé1erlen, professeur de lang·ue française à l'éc-o1le ~es élèves-instituteurs, vient de qmUer cet établissern.ent {où il pratiq uait depuis 12 .ans) pour répondre à l 'aT>pel de ses supérieurs lui a&Signant un autre poste. Cette décisiolll a motivé son départ immédiat pour sa nouvelle résidence. Aussi un remplaçant fui a-t-il déjà été donné en la personne de NI. J.-B. Haupt, homme d'expérience, de sa.voÜ'-faü'e et de dtévouement cormne l'était M. Federlen. Le nouveau professeur, qui constitue ainsi une précieuse acquisition ·pOIUr 1'école nœ·maae, n'a pas tardé à pein•e entré en activité de servi~e à concuérir l 'eshme et l 'aff€1Ction ' de' ses -J nouveaux e, l'eves. :J\11. Federlen était non seulement un maître de valeur, mais pour l 'Er.ole primaire ill était encore un ami et un collaboralteue assidu et dévoué. Aussi lui conserverons-nous un affectuell'.,-..;: et reconnaissant souveni,r, t·otut en etS·p érant que son remplaçant - auquel nous souhait~<!~s cordial·ement la bienv·e nue au milleu de nous - vo'llldra bien porter le même intér êt à cette modeste revue péda.g•og·ique pour chaque liv:raison de laque lle ou peu s'en faut, le regretté ~L F~derlen avajt toujours une bonne pa1o·e à fournir sO;UJS le voile de 1 'ul·co;nito. Réel. -0-

Les subventions scolah·es. Sous date du 17 janvier, le Con.-

seil fé'déra.l a promulgué le règlement d'exécution prévu dans la loi sur ] es subvent~ons fédérales à 1'école primaire. Ce règlement? étant entr-é immédiatement en VIgueur, nooo croyoilJS utile de le faire con. IlJaitre sommairement ici poUJl· la: gQIUvB-rne ett 1'édification des com. mwnes dé-sireuses de se me.ttre au bénéfice des dite-s ·s ubventioiliS. Nos administrations seront par là mieux renseignées sur les conditions et les formalités à :rempliT pour que leurs demandes soient prises -en considération par l'autorité cantonale, cha:rgée de les traoomettre et de lœ appuyer auprès du Oooseil fédéral poUJr participer à ~a subvention scolaire. L '·~rt. 2 de la !loi dit que la subvention fédérale; ne peut être employée qu'au profit de 1'école publique. Aux termes du règlement d'exécution, il faut entend11e par là bous les· établis. semen1ts et toutes les classes de 1'éco1e populaire placés sous la di rec ti·on et la surveillan\Ce de l'Etat, ainsi, outre le-s éco~ es primaires proprement dites, les écoles complémentai res, les classes de travaJUx à 1'aiguille les cours de travaux manuels, etc. S~nt égaJement au bénéfice de la subvention les écoles et les établisse'JJients publics destinés à 1'éduea tion des enfants faibles d' som·ds-muets, épri·leptùques ou a gJ.es OUI à l'éducation des enfm bandonnés. Les loi:s des cantoiils a:u surplus règle pour Ja tion plus complète des · • comprendr e sous Je teriJ?e c~ primair-e publique .e t obhgat01re. Aux termes du même article ùe loi, la. subvention DJe peut $tre tée qu'aux buts suûvants : de nouvelles classes; transformation d e maisons tl ir1stallation de ]ocau.s: e.t de 1 a('quisition d 'engins de !!.'~ïll

XXVme

ann~e

L'ECOLE: PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE V.ALA.ISAD'E D'EDUC.ATIOll *

La patience

La ]Jatieooe est Ulll'e des qualités les plus précieuseiS pour nous, régents; les occasions de pratiquer cette v.e rtu se multipli-ent tous les j,o urs sous nos pas. Elle IlJOUIS est indisT>e:nsabl e, surtout quand nous recommençons 1'an... née sool ai1~e; car tel enfant que. nous avons remis à sa famille sachant lire, écrire, cal<5tllleT même, noU!S arrive, à l'ouverture du oourveau cours ~coJaire, lisant à peinJe et ayant oubl ié sa table de multiplication. De nouv·e au il faut Je remettre aux premi,ers priucip'Els, €lt reprendre ce labeur jotwnalier et ennuyeux d'une répétitiJO!Jl incessante de ce que les élèv•eiS ont déjà maintes fois appris et oublié. Qui ne sait, par expérience, à qnclle l'u.de épreuve ]es. enfants mettent la patience du maître paT la l-enteur de l~ur espri.t, la mo11esse de leur travail, l'inconstance dans leur application et surtout par la dive·r t~it<' de leurs caractères. Les UJDS sont s~urruo.is, durs de cœur, inseiJlsibles, dna1it-on, à toute idée généreuse; d'autres sont légers, railleur1S•, et ne snYeut point apprécier les soi'D s qu' on leur prod~gue. C'E>st là un tableau qui n 'est pas <·h~q.?;é ù plaisir, et dans nos mau\'UJS moments il se présente ù nos \'l'UX sous des coruleur·s .erucore plus BOmln·es. La tristesse aloürs envahit no~re âme, le décourag'ement est bien pres d'y pén'étre!J.~ e•t nous sommes à

nous de:ma!Dder ce qu'il en. est de la voca:tion1si noble, si utile de 1'éducateur. Dans ces momeruts critiqueso, pren:oos ootre courage à deux mains, armons..;ruQIUS de patience, ·Si nous voUJlons, sui.Yant la parole du Sauve'lll', demeurer dans la pos&etSSion de nous-mêmes. Faisons un appel aux sruines idées de la ra:ison et aux •considérations plus puissarutes enco._ re die la foi, et nous demeurerons toujourso forts, to1ujours dignes de notre mission~ Soyons donc fidèles et n'abandonnons pas notre âme à Thll lâche décour.agement. Le labo.u.r·e ur se fatig'ue~t.il de labourer, le vigneron de provigmer, le jardinier de planter e1t de taiHer? UontinUJorns donc à enseigner, ù expliquer, ouvrant l 'intelligeniCe de celui-ci, stimulant la paresse de cel ui-là, variant IlJOS paroles suivant 1a portée des esprits. S'il le fa~1t, reprenons, recommençom3 vingt fo·1s la même chose, s ans jama:i:s IlJOUS lasser. N'oublions pas, d'aiilleurs flUe chaqUJe professi-on a ses peines: De que.J dr•oit ferions-nous exception à la loi de Dieu qui oblige tous les hommes à g·ag·n'er leur pain à la sueur de leur front' Puis c'est précisémoot en nous occupant activement de notre classe que nous allèger.ons notre fardeau. Par un travail assidu et une patri~ enee à toute épr-euve, nou.s constaterons daœ IllOIS enfwnts plus tôt q.u e nous le pensons, des progTès satisfaisants et nous au-


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rons l'a. douce j.ouissanoe de goûter les fru1ts d<e notre travail pe.rsévéra'rlt. Michellod, inst. à Pr.

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* Laissez

venir à moi les petits enfants

" Tout ce qui est petit est gentil , voüà rm vu~gaire dicton que j 'enten~ dis lorsql]e j'étais encoa.·e un 'bambin d'à peine trois pieds de haut. Maintenant, j'aime à le rappeler à d'autres gosses, car c'est là pour ainsi dire une fiche de coilSQlation sur le sentier de la vie, à cet âge où - ô ius•ensé -- l'on désire être· gmnd. Je ne ·sais, ami lecteur, si, c-omme moi, vous aimez tout particulièrement ce qui est petit. J'avoue, par exemple, que j'ai une préd!ilootioo. marquée pour ·les courts artic1es de journaux, lets petites correspondances de l'Ecole p1·imaire, auxquels j 'acoordte toujours moo premiers moments. Les longues pages, les multiples colo.mws, à moins qu-e: l·e titre n 'annronce que.Jq ue chose d'un intérêt paùpitaiillt, restent pour la fin. Qui sait, elSt-ce peut-être là la pierre de touche de la paresse·t ... Pour ne rien vous cacher de la; vérité, je vous dira•i que je voue un culte s.p écial au rabat noir qui orner 1e vert mante,au de notre aimable Ciompagne l 'Ecole primaire. Chaque fois, en la rece<vant, avant même d'en déchir-e.r la }arge ceinture, mes yeu,'{ s'arrêtent au bas de la pa~e ve.I'Ite ; je lis avec avid ité la p1~ofomde p ensée, la maxime sublime, le tSag··e préceopte qui s'y tl'ouve. Ces quelques mots ai.!llsi placés en avant-garde, en disent plus qu 'un long article. Je lis, relis, soupèse, médite; je vois apparaître, à travers ce Ü"~ansparent, tout u:n monde de pell!Sées .et de réflexions. L'Ecole p?'imaire, commençant sa

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25me année, nous offrait, comme pl~i­ me.ur, ces parroles: Laissez veni·r à moi les petits enf({lnts. C'est beau doux et gentil: c'est court, l 'on par~ le ~es petits, et de plus, c'est Notre Srugneur qui a parlé ainsi. C'est le c~s de s.'écrier: " On n 'a,u rait pu illl·eux dHe "• phrase qui échappe .souv.ent daniS lliil: élan d'admiration à la lecture de certaines pensées de tel éminerut savant ou de tel grand mora]~ste. L'homme, cependant queJl1es que soient 'sa ·scien!Ce et s~ vertu, n 'e.st pas ·encore parfait et l'on n'oserait affirmer qu'il n~ se trompe dans ses assertions. Mais quand c'est la pariQle dre Jésus la Vérité même, plus de doute od ne saura~t mieux éliire. Et r·em~Tquons que Jésus n'a pas dit: faites v·enir i'l moi, mais laissez venir les petits enfants. Conclusion: Les enifants qui ne vont pas à Jésus en sœt e.moêchés, et sur que'lqu'un toujou rs "en retombera la responsabilité. Combien, hélas! est grand le nombru d'enfants qUJi. ne vont pas à. Jésus! On frémit à lar pensée que tant Je ces pauvres petits ont bien plus souve,nt sur leurs lèvrers le hlas'Phème que le d1oux nom de Jésus. Combien de ces inconscioots petits conduits par une main coupable c~urent les théâtres e.t les fêtes m~daines et ne s 'ag-enouilil. ent pas devant J.e tabernacle où, prisonnier, le petit Jéstlt'l les a•t tend dans rm inaltérable am-<?'u~·! , Que de malheureux petits arnves a leurs douze alii.s au lieu de ga;rder Jésus dans leurs 'cœurs s'abreuvent du po-ison infernal qu~ distillent à lJrofusiŒ)J les mauvais journaux et J.es brochures immorales qui ont libre accès dalil.s nombre de famill es! Pourquoi tant d'infortunés petits êtres VO'ien t-ils pl!UJS souvent des tableaux obscènes qu'une image d'e Jésus? Que de pruuv.r es enfants sont élevés dialils des familles désnnÎ!es et ne jouissent pas de.s bienfaits

de la paci.x promise .par les Cieux all!X hommes dte büillne volonté! .... Et dire qUJ'il y a des nrutions entières où ~e telles i..rufamies s'étalent au gTand JOur, ·et sont parfois même .eneouragé€s par des loris ! Malheur aux monstres humains qui empêchent 1'enfiaJDt d'aller à Jésus L'infaillible parole pr-ouve que l '~ant laissé ~ibre, va naturcellement à Jésus; b1en en.t~ndu l'enfant non gâté par ~e mauvms ·exemple, car dans oe cas ll ne. se·I'ait déjà plus libre. Voyez un de ce.s ântéressaJil.ts petits êtr~ au berceau. A qui sourit-il lorsqu'il regarde ·e n haut ·et tend vers le plafond ses petites mains potelées.~ Ne semb_le-t-il pas que le petit Jésus se fi?re dan~ ses yeux et qoo les aDJpliS wennent JOuer awe leur petit frere de la terre? .Malhe~r ,a~ 1égislateurs ·q ui cont!'l huent a el01gner de Jésus les petit~ enfants ! ~~lheur aux parernts qu~, par lem· negligence ou leur mauvaila exemple, empêchent leurs enfants d 'a1lel' à Jésus, car ils élèvent leurs propres bourreaux! Malheur al!.x é~ucateurs qui me metternt pas .Jesu~ a la plaoe d'honneur, dans leur ense1gneme!llt ·et dans leurs actes! Malhey:n· en un mo•t à tous ooux: qui ('h,arg·es de conduire 1'enfance, 1'a~ m~nent dans Uli1J chemin opposé à oolUt de la v·e rtu! Camélia.

• Conseils aux bon s écoliers Peu- Bien ·! ~o_ulez--yous faire un tTa.vail av,ec g~ausn·,. üutes:le bien; voulez-vous l e 1~n fan·e, :6a1tes,.J.e sans hâte. C:e!ui qui en arrive à trouver du pla';Sll' dans tout ce qu'il fait est !:1 Wen~ heureux .. Vous en arrive:taan a, Je~~es amis, en vous habit, d~s 1 ecoJe, à faire bien ce que f~Htes. Le temps vous en sera

toujours la,ÏJssé, car votre maître ne demande pas mieux que .de vous vOiir prenrlre cette bonne habitude. A part lJe.s mys-tères au dessus de la rr~·ture - que vous devez renoncer a oo~pre.ndre, maü.s -croire parce que. D1e~ vous les propose - que votre rntelligenbe s'assimile complèteme~t pout ce que v.ous lui confiez. 1dee IlJOUVel~e VÎent...,elle S'ajoutea a vos conna1ssaMes, tournez-la e•t retournez-la, examinez-la. sows toutes ses faoes ·et ne lui donnez entrée dans vos petits cerveaux qu 'a.ubant qu'elle vous est devenue claire et ne~, ·en un mot, parfaitement compnse. , Quand vous faites vo.s devoirs, ecnvez cb..aque. mot, chaque phrase, charq~e chiffre, ~e ~elle manière qu' oosui'!ïe vous pmss1ez vous dire en consc:rence: p m'eût été impossible de IDleux f aue. ,.Qt:.arrd vous étudiez vos leçons, n umte.z pas ces spr'tes d'ois'e aux jaseurs que l'on dr·e sse pour l'amuSement des badauds. En lisant rapideme.J?t et bruyamment votre morceau a apprendre, vous allez à 1'encon.tr.e ~u but: Vous apprendrez morus vlte et, surtout, vous ne comprendrez pas . Prenez plutôt une idée ou un ensembl~ d'idées inséparabies, concentrez la-dessus toute V·otre fo,r ce inte:llectuelle,. p. :avancez qu 'à mesure que v'ous salslSsez l·e sens des mots et des phrases. Cherchez ensuite à I,ooonsbtuer en• esprit, sans le secours de be1aucoup de mots la suite natur·elle des bits e~~sés; puis, qu!lnd le morceau est alJllSl bien comp~·ls, VO!!S P?UV~Z VOUS le répéter pose~ent a nn-volX, d'une manière inte1hgillte, ·e~ c'est à dire ql]e li:!s par~l ~s n~ dmvent pas devancer 1'idee ) . S1 vos leçons vous. paraissent

Un,e,

') C'est. a.u •m!IIIt1'1'! a.V'a.nt l'léllêve it taire <:ette col1Sldération. -

Réd.


69 trop longu€s pour pouyoir êtr-e éh~­ diées de cette façon, pn~z ,vot~·e maitre de prenm'e ,e.n c_ons~deratï;m ~o~ tre désir de ne confler a la mem~n_re que ce que Je jugement peut ~aum. Que la porte de yo,tre m~ell1genc,e reste fermée aux Idees qm se pr~­ senteut en fou1e ou <:t'ue V•Ol18 ne smsissez qu'à demi. Pet~ mcâs bien! Aucun devo·ir éc).·~t à la hâte ou mŒchina 1ernent. Peu ma'is ùien! AucUJne leçon apprise ou récitée à la manière des perroquets ou des phonographes. Pet~ mais bien! Telle doit être la devi•se d~s bons éco~ier•s, des bons citoyens de deruarn. Peu, ruais hien, e.st la règle d'or de 1'étudiant· étroite au début, elle ' ira s 'élaro·issant et perme ttra a' ] ,~a0'8 mûr a;' faire (( vite et bien "· inst

,. ,

x.J

•••

* Ménager la

ebèvr" et le ellon

Plusieurs croient que l'institt~­ teur, pa1r .sa situation même, d01_t sans cesse faire des courbettes a P1erre et Paul, accorder nne pl a~e aux idées de 1to·u t le monde, .savo1r se plier à toutes 118~ volom.és; ~n somme ménager touJours l·a ehevre· et le ~hou. Est-ce. bielll juste~ . S'il est vrai que la prudence b1en comprise épargn·e au maître beaucoup de tracass, i 1 n 'est pas moi.ns vra.i de diœ que la fermeté du caractère lui procure une foule d 'avantao·es. Que faire pour résoudre ce difficile et délicat problème,. que tout bon maî.tre est obligé de se poser: Dans queUe proportion me•fat~til unir la prude1nce avec la fermete~ Quelques-uns croient au succès de la

prudence, malheureusement pour eux prudence est synonyme de ruse, d 'intri,o·ues · d'autres ne veulent se · t'e. A .t out sauver,.., que ' par la !·erme envisage.r ces dermers ~nt !'mson. Comment se figurer un mshtuteur qui, sooo prétexte cl 'être pr_u~ent, approuverait toutes les opmwns, voudrruit plair.e à tout I.e mond~ e~ comme une girouette, to_u·rnera1t a tous les vents. ~éUJssira-t~ll ~Je_ ne l:e pense pas. Les goo1s, le ,v?•yant s1 flatteur si rampant, se mefieront de ses par~les et ne verraient. dans t?ut~s ses aiCtioœ que flatter·1e_s. et mtngues. Dans de telles conditions, q~l succès peut-il atten_dre, quelle mfluence prétenclra-t-lij exerced Pourquoi ne l)as avo-i r une atti~­ de plus digne et ferme 7 D 'a~o~d, 11 faut être ferme dans ses convwt~ons, si peu partagées au' e.11 es sO·l~nt; franc e't ferme dans sa. condt~l~: s'afficher tel que 1'on est sans ?1881mulation oocune, agir d'apres ~a voix de sa conscience et n~ se reo·l~r d'après les mille carn ees des M . <lU 'en dwa-t-on. Cette fm·meté d'allures ne manquera, pas d'effet; les enfants ct lee parents, •en voyant la diginité de notre caractère ne manqu.eront 11as de nous v-ouer leur estime, et .m~me ceux dont les idées et les conv1chons sont ~n opposition avec les nôtres, ne nous en respecte~ont a~e plus., Mais ,cette fermete ne doü n?.s deo·énérer en entêtement r idicuk elle ~e 'S'e rait pas une f•üoiiCe d·e caractère, mais orgueil et faiblesse . , . Céder à l 'avis d'un sunene~~· au consei] d 'um col1ègul8 plus expenmenté n'est pas abdiquer sa v?lon~ mais plutôt fa:ire preuve d 'mtellt· gence. Quelle témérité diP s'en imiquement ~t sa grande ... rience!. . . . .T. R.

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* Emploi

do temps

Voici quelques cm1sllidératious sur l '·emploi -du temps dans nos écoles ru rales: Si aucun régent ne met ·en doute la nécessité d'une juste rép·a rtition des diV'erses ma ti ères de l '.enseignement, chacun est convaincu plus fo1-tement encore du besoin absolu d'une règteme.ntaüon dans le partage et 1'emploi des breures de classe. Et cependant, qUJe] véritable gaspillage, parfois, dans nos cla,sses, de ce temps si précieux, d'ont nous sommes comptables envers Direu, env-e rs la société, env,ers nos enfants·? Bavoir ce que nous avons ù faire ne suffit pas; il faut enoore savoir à quel moment nous le feroœ, combien doe temps exactement nous ·y consacrerons. La confection d'un règlement horail'e bien compris es,t déjà une tâche assez difficile; ,s 'y astreindre une fois qu•'il est établi, en est peutêh·e une plus pénible encore. Tous, nous pouvons monb'er à M. ] 'inspecteur un tableau souvent bien encadré et pompeusement décoré du nom d'emploi dt~ temps. Malheur-eusement ce tableau n'est souvent là. que pour la devanture} et si M. 1'Inspectem nous visitait à l'improviste, il pourrait constater parfolis que les élèves sont o•ceupés à Ja " dic.tée , lors(jue le règlem~nt porte " arithmétiC~ne "• ou " écriture , s'il s'agit • d'histoire "· Cette oppositioiœ entre notre travai) et notre règlement s'ex,pliqute factlement pourtant. Tel maitre qui a du go6t pour le calcul s '·o ubliera êlans sa leçon d 'm.ithmétique, pour que les élève.s répondent à son . ct ne s 'ape1·cevra même pas 't l ~- sacrifie les autr-es parties de g-nement. Tel autre, sous préque ses enfants ne seront oo

état de profiter des autres leçons que lorsqu 'ils sauront suffisamment lire et écrire, f01rcem ses élèves· à la lecture d'interminables pages que per.soll!llle n'écoute, ou à de longues et fastidieuses CO'])ies qui ne se distinguent que par la multitude des fautes dont elles seront émaillées. A quoi tient ce désordre si préjudiciable aux progrès de nos• élèves~ Uniquement à notre manque d'énerg-ie pour nous astr-eindre à suivre rigoulfeus·em€Tit un rèp;J.ement horaire. Prenons pour modèl<e celui que 1'Ecole a publié en ISOU temps. On y a soigneus•ement tenu compte de toutes ]es nécessités, pesé les difficultés -d'application et combiné les meilleur,s moyeDJS de tire·r du temps des élèves tout le parti pos•sibl<e•; mais pour qu'il devienne un iusrtrument util e eDJtre nos mains, adaptons-le aux circonstances particulières dans lesquelles nous nous trouvons, puis sachons nous en faire 1'esclave. NO'Ils éviteroos ainsi cette fOl'mation particulière et incom.-plète qui développe dans nos e.nfa:n.ts 1'une ou 1'autre faculté au détriment des autres; nous n'en ferons pas des 'calcuiateurs prodiges, des " impeccables » en orthographe, mais des élèves dont touœs les puissa.œes régulièrement déveloPtPées ,s 'équilihrent dans un tolllt harmonieux. Ph. T. au Ch. F.

La classe en plein air SES A V ANTAGES Tant an point de vue physique qu' au point de vue moral~ ils seront, à n'en pas douter, très, considérables, et, par 1'attrait constant, sans cesse r enouvelé, que les cla1sses en plein air exerceront sur l'enfant, eUes auront une influence· heureuse sur ses progrès scolaires.


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Ce n'est pas évidtemment penda~ l'hiver que le maître pourra condmre ses élèves sous bois. C'est pendant ~a belle sarisoDJ, au printemps, em. été et, surtout en automne, par ces calmes .après-midi où les1sons et les CQIUleurs ravissernt tous nos sens. C'est à l'époque des rév·eils, des floraisons ou des langueu•r s de la natme qu'il y a pour l'enfant et pour }e ma-Îtr•e lm réel intérêt à ne pa1S rester enfermé entre les quatre murs gris d'une salle qe classe. Per~on~e Ill 'ignore que la VIe au grand all' developpe poumons et muscles. Quand on veut que 1'.e nfant anémié de la cité ait sur les joues quelques couleurs roses, on s 'empres~ de le cOiil.duire à la montagne. Ma1s, malhe~­ reusement, il n'y a qu'~ très pe~t nombre d'enfants qui pUJSsent JOmr de ces séjoUI'IS répaJrateurs. La masse est condamnée à vég,éter dans les étroites mans·ar.des ou au food ~res cours sombres. Et ces pauvres deshérités ne sorteDJt de là que pour aller pr·endrr·e place. sur u~ ~an.c da~s ces case'rnes .scolrures', ou 1 agglomeration restera, quoiqu'on fasse, toujours trop intense. ~i d~s notre vieil éd~fice péda:g·or;Iqrue, Ï'l 'f a ~n:e aile qui manque d 'ai·r , c'est bl'en 1 alle primaire où s 'enta:sse:t:t ~es . enfants du peuple. Ces petits ecohm~s n '10nt pas toujours tout 1'es·p.ace qu'Il leur faudrait pour l~eurs ébats, pour leurs courses r81Pides. La cour n'est pa:s trop g-rande pour le dé~lacem~nt de leurs faran.d'oles. Ds arnvent vite aUlX danger-euses encoignures. En classe, c'·est pire. De gr~nd~ murs froids 1es enserrent, les e~l'tn~ent, ils n'aperçoivent qu'un petit corn du ciel bleu par la croisée ·entr 'ouverte. Et .s i ~e vieux mobilier à longues tables n'a pas dJisparu, j.ls s?nt là, ~es pauvrets, en ranp;1a ·pr·esses, 40, 50, 60, quelques-tms jambeiS P;en~antes, le dos et les reins meurtns, eprou-

vant à chaque minute lliD. violent désir de remuer. L'air le boDJ air qui fortifie, fait ' défaut. ODJ resPire . poustotalement sièDes puanteu:rs, ~az délétèr-es malsains 'pour le corps et pour l' espn't. Et c 'e·st dans' cette atmosphère excitante dans cette gêne co.ntinue, qu'il nous' faut chercher à refréner les prussions naissa111tes, q~ 'il nous .faut rendre meilleUtr.s le petit etre fait de mouvement ·et de vie, qui nous est oon.f.ié. - Nous ne songeons pas. un seul !instant qU!e c'est mal à nous de parler de lib~rté à l'~ant que l'on a claquemure. N<>us lm parlons aussi dles beautés de la nature dans [e temps que nous l'en privons. ~l ad~ oro·anes délicats, neufs, .sensibles a l 'e~cès pour voir, entendre et. sentir et nous nous enfermons touJours av~ lui dans un étroit espace encombré de tableaux .et de bmcs où il ne peut ·se m~uvoir 9ue trè~ difficilement. Et, s'Il se deplace, Il fa~t que ce s01it par, des mouveme~ts reo·uliers cadences, pour que nen ne ~oit dé~·an~é. A vrai. dire, il n'est g·uère naturel de vou cet enfant frapper du talon eomme un soldat à J'exercice .. NoDI, c'est une sorte de machine, un petit pantin. E.t ne croyez-vous p~ gUie cet~ raideur ne s<lit contrmre a son developpement moral? Si plus tard, i] aime .la nature avec oon beau desordre, ü ne !e devra certes pas à ses maîtres, mate à la nature eUe-même qui aura repris ses droits sur l 'emant. Noœ voulons que notre élève aime les champs, l es bais, les ro'Chers· ~~nous ne le conduisons jamais a~ np-lieu de toutes ces belles choses qua: 1 ~chan­ teraieDJt, qui le berceraient, qru charmeraümt tous ses s-ens et le r~n­ draient menleur, presque à son JD· su. Il y a dan'S la nature ta~t de ~a­ dres si divers qui fmpp.ermeJ!t d '!· ne manière si heureuse son nnagt·

nation, toujou1.1s en éveil, et empliraient son cœur toujours prêt à s'ouvrir lorsqu 'il est heureux de vivre. "Nous voulons le rendT-e meilleur, et nous l 'enfermonts, nous le murons. N'est-ce pas le vrai moyen de développer en lui ce sentiment de révolte qui ne ]..leut manquer die germer dans 1'esprit de celui qui n'a encor·e rien fait pour mériter la ·cage~ Qu'on les brise donc ces barreaux et qu '·on rende J'enfant à celle qu'il aime le plus après sa mère, c'est-à-dire à la mère N atul1e, à la terre avec laquelle il veut avoir le contact le p-lus direct. N'a-~ez-vous paJs remarqué, en effet, le bien-être qu'éprouve le petit enfant qui comt pieds nus sur le sable de la plage. Ce sable est fin et rouvient aux tendres pjeds des bambins des riches. Mais il y a des plantes de pied plus rudes et celles-ci ne redoutent pas le sable à gros grains du vieu.'\: chemin mal entretenu. Quel plaisir n'éprouve. pas le petit paysan à 8entir Ja terre chaude et <~raquante sous son pas. Ce contact direct avee le sol le I,end plus léger, pins dispos et plus ingambe. Certes, je ne veux pas que mon élève IDJall'Che à quatre pattes, mais je ne veux pas non plus qu'on le tienne trop éloigné de la terre qui le nourrit. .Te veux qu'ill 'aime de· tout-e son âme. Et voilà pourquoi je tiens à le <'ondujre souvent en plein air, cela, toutes les fois que la na.tUJre lui sourira, au printemps et à l'automne, par ce-s calmes après-midi, tout aussi favorables à l 'éolos·i on des saines pensées qu'à la s•emence jetée dans eon sein. ~ons faisons beaucoup de leçons de Dior a1€. N OUIS cherchone, par la parole, à émouvoir le cœur de l'enfant, le faire compatir aux s·ouffrances 'autrui et à se réjouir de son bon; ma~is, pour que ce cœur soit

plus tard déboroant d'amour pour son semblable, il faut d'abord qu'il soit gonflé d'amour et de reconnaissance pour tout ce qui l 'e;nboure, pour Le soleil qui le réchauffe, pour 1'étoi1le qui le guide, pour le bœuf qui laboure le champ de ses pères; pour le petit agneau bêlant qui cherche sa mèr·e, pour l'o~seau qu:i. charme son OPeille, pour 1'iDJsecte quri. bom,donn'e à ses côtés, pour le chèvre-feuille qui le pour·suit de son odeur pénétrante, pour le vent qui passe, pour le chant, le murmure ou le frôlement des· êtr·e s et des choses. Le culte de la nature, c'est une re~ ligion qui pénètre l'âme, la rood bonne, compatissante, humaine. L'âme enfantine est eomme la fleur qui ne peut s'épanouir qu'aux chauds rayons du s<>leil. La parole du maître, c'est la rosée bi•enfaiswnte qui tombe sur Je bouton de Pose, le pénètre et èntretient l.a fraîcheur a.t le velouté des pétales. Par les claJSoos en plein air, notre petit auditoire, groupé autour de l 'iDJStitutenr, dans un ·endroit calme, pénétré d'une douce chaleur, heureux de vivre, ·se trouvera dans les meilleures dispositions d'esprit .e t de c~rpiS pour recueillir et goûter ses en se1gn emeuts. · La paflole du maîh,e tombe.ra goutte à goutte, non sur un vase fermé, mais d'ans un calice entr 'ouvert; et, lon.g.temps après, l'enfant, devenu homme, se rappellera, avec la vision n ette du cadre charmant où il se trouvait, l.es s-ages C()IDseils de celui qui, dans de tranquilles entretieiDs, lui traçait sa condwite future. (Manuel ,qénéral.)

•• Pour les oiseaux utiles Avec le printemps, les petits oiseaux cle nos hai·es, de 'llos prairies


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et de nos bois vont procéder à la construction de leurs nids. Aussi est-<le avec un profond s-entiment de tristesse et de regret que nous sommes obligés de constater la disvaritioo progressive des ·espèces les plu~ utiles, espèces dont la diminution, de plus e.n plus sensible chaque année, permet aux insectes nuisibles de .se propag1er en tolllte sécurité et de pulluler davmtage. Ce ne sont, en effet, de tous côtés, que plaintes et laŒD.entations 1sur les ravages produits par les insectes, dœt plusieurs milliers d 'e.spèces düférentes vivent aux dépens des végétaux les plus précieux, de ceux qui fournissent à l'homme sa nourriture, sa boisson, ses bois de construction ou de chauffage. Tout leur est bon à ces ravageurs, et leurs déprédations 1se font sentir dms toutes le:s parties du végétal: feuilles·, fleurs , fruits, germes, tig·e s et jusqu 'aux racin•es ; ils poursuivent •s ans trèv.e et sans merei leur œuvre de destruction qu'il nous est impossible d'arrêter. Les dommages causés par les insectes ne feront que croître très rapideme-nt tant qu'on ne trouvera pas le moyen de les enrayer en empêcham.t la destruction des oiseaux insectivores, seuls caprubles de nous défaci.re de ces infiniment petits, que nous S'Üilllllles absolument impuissants à atteindre. Il existe chez nous vJ.us de soixante espèœs d'oiseaux insectivores dorut une quarantaine sont des oise81ux de passage. Ces ois·eaux ont une activité prodigieuse et ils rendent à l'agriculture des services considérables que rien ne peut rempbcer. Il est absoJument prouvé et abso lument certain qu'une hirondelle détrni.t par jour plus de mille insectes de petite taille. Les rossignols, les mésanges, les pinsons, les fauvettes

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et, oo généra..!, les· petits oiseaux rangés sOflls la rubrique de " becs fins ]) · p,e viVIent que de larvei ou d 'ins·ectes à l 'étart parfait. Les pics e.t toUtS' 1es oi•&eaux grimpeurs savent trouver les larves ravageuses cachées derrière 1'écorce des arbres. Le coucou se nourrit exclusivement d'insectes. L'étoorneau, le bouvreuil vont jusqu'à chercher les larves des mouches logées entre cuir et chair sur le do·s des moutons et des bœufs. Les oiseaux nocturnes eux-mêmes rendent les plus grands services. Les tri!SteiS chouettes, les macabres hiboux, fo:rut ooe gra:nlde consommation de souris et de muJots qui, précisément, infestent nos• campagnes, e1. l 'oogoulevent est poiU.r vu d'un bec énorme, qUI'il tient constamment ouvert pour engloutir les insectes ou pa:pill ons de nuit qu'il saisit au vol. Les services rendus par les oiseaux sont donc indéniables; auss1 est-il difficile de comprendre que. pom un simple caprice de la mode qui décide que les chapeaux des àames doivent être ornés de plumes, on pour des ca.uses moins sérieuses, OID. détruise une quantité énorme de ces auxiliaires précieux. La desltruction des oiseaux dépllli· se, en effet, tout ce que l'on peut imaginer. Ainsi, oo une seule journée, il a été vendu sur Je marché de Londres 10.000 cLépouilles d'oiseauxmouches, 50.000 ailes de perroquets, 17.000 ma:rtins-pêcheuns et plus de 20.000 ailes d'hirondelles. Ces ehiffres sont effrayants et nous montrent la néoessité absolue de réagir aill plus vite. _ ll est vrai que, il y a deux ans, )el prùncipaux Etats de 1'Europe centrale on.t adhéré à U[}e convention internationale destinée à défendre les tits oiseaux contre les dénicheurs cO'ntre les braoonniers. Evidemment ces sortes de lois

e.roel!ente~, mais elles sont trop sou- J'avenir le sort des oi,s eaux t" I vent 1~eff1caces et insuffis8Jntes par- d OI.l'L~ la protection suffisante uet1 E'l'i, la ce qu elles s·e heurtetnt à de· vieilles conservatipn vaudraient à notre lJ~b~tu~es e~ à 4es préjugés pour pays. de recolter plus de grain qu 'i 1 ams-1 du·e sooula1res. ne l~1 en. f81ut pour sa consommation. Dans b~~n des cas, .ce sont nos 81 donc, mes .amis, vous ne faites ~œur~ qu 1l faudrait c~ang·er. N'estJi p_as- mcroyable ~e v_o u: nos paysans pas ~ncore part1e d'une société proassister presque md1fferents à une !e·~tnce, ag1ssez comme si vous en d_estn~ction aussi profondément nui- etiez les men:bres les plus actifs; ai~ez et proteg·ez les petits oiseaux · S·tble a leurs propres intérêts 1 dJtes-vo~us à vous-mêmes et répéte~ ~ 'avons-n<>us pas raison de dire au~ou,~ ,de vous que chaque couvée qu 11 ~s,t temps, qu 'i~ est grand temps Qll;l s eleve, que c~aque nid qui 'R· de }an:e. cesoo-~· -cet etat de choses si bnte dans ~es bmssons préserve8 <le preJUdlClable a 1'agriculture. Il faut la destructJ~n et de la ruine une ~orur cela, qu'on s'adresse aux en- ~ra:nde pa~be des réco•ltes et de~; fants des ecoles rurales, ces agricul- f~uits destinés_à votre nourriture; teurs de demain, et qu'on leur fasse dites_-vous aussi que ces petits êtres eomprentdre toute 1'importance agTi- g1:a~1e~'< de formes ou chanteurs é: eole de nos petits oiseaux. · merJtes, sorn.t 1·~~netm~t et la joie de Que 1'institll'teur , mieux placé la nature, et qu ll serait cruel et barque _toute autre personne pour cet bare de les ~étruire, car il importe ense1gnm~ent, fasse appel à leurs de conserver a nos prés. et à nos bois b?ns ;s,enbments; _qu '~] leur inculque. le charme et Ja, grâce que nous v des ] ecole, comb1en 11 est lâche d'a~ trouvons Jorsque nous venons goûteÏ· bu~er de sa force pour opprimer des le~ calme et ]a douceur de la vie chaman1maux sa:DJS défense, combien i 1 est petre. c~rue] et ~ans excuse de torturer des i>tr~ qm sont capables de sentir d ·~~mer et de ~ouffrir comme nous~ A. l'institut -de Géronde qu 1l leur ~nsmgne le devoir d'épargner les 01seaux utiles et qu'il leur L '~istance à un exerc~ce scolain~ontre la néces,s:i.té pratique, supére a un examen dans 1'Institu.t rieure de les protéger· ~1 ue 1'ensem- de.s ou· sourds-muets constitue uue bonI~Ie de ce~ idées, en un 1~-ot, fasse par- ne leç?n de pédagogie pour un audihe . de 1 'mstruction primaire de 1'éteur annant les choses· de l'enseigneroher, de façon qu'il puisse r éao·ir 0~ y apprend' parrticulièrecontre ses propres tendances et q~e ment. ment ceCI: deveou~ gyau~, il transmette ses nou~ 1. Qu_'avec les enfants on obtient ù v~~les l~ees a ceux qui viendront a- pe·~~ P'r~s tout, qua~d on sait vouloir, Pit>R lnt. Le salut esi à ce pri..>:. volonte ferme, persévéma1s Nombre d'instituteurs nous le s·1.. rante,d_m~e ebranlable. vous, ont ~éjà fait da.ns 'ce sens d~s 2. Que " patieiiJ'ce et long·ueut de ~orts :Jm le}u· fon~ le yJus grauù temps font plus que force ni que ra~t~neut '· et c est grace a leur actig'e "· Aller lentement, répéter beaue. touJours si dévouée et si sponC?IUJP,_ s 'effo:rcer d'être clair: ou ue ce. mouvement se propa,ge, reu'Ss·It avec cela. tou\lO~rs clra'V3ntage; c'est 3. Qu'il faut mettre en activité les son e:xtens10n que dépend dans enfants, leur faire rendre pa'!' le ges-


te, la v:oi"X, l 'indicart;i,on et le choix des ~bj ets, l'e sens des choses qu'ils expnment. 4. Que les procédés intuitifs peuv.ent être san's beaucoup de f rai s multipliés et var~és beaucoup plus qu'ils ne le sont dans les classes publiqu~. . 5. Qu 'on peut corriger par l 'adresse et la patience la plupaTt des défauts d'ar-ticulation et de prononciati-on, même le béga.ièment, et qu 'iJ1 vaudrait la peine de s'y appliqll'er davantage. Ce sont là de vieux principes; mais l 'arpplication qu'on en fait à Géronde les rajeunit, les éclaire, le'S perfectiœme pour ainrsi dire, ·et que de choses l es maîtres apprendraient tt ce spectacle ! Ainsi les t r av·aux écrits sont à 1'Institut d'une propreté i rréprochable et l 'écritur.e ne laisse qu'une impTeSision, celle de l'admiration pour d'aUJg.si beaux. résiUltats. Nous en disons autant du dessin. Ainsi l 'orthographe ·e st soignée, connue., parfa:Utement sûre porur tout le vocabulaire parcouru par chaque COUllS.

Ainsi la lecture se fait avec inteHige.nce, écl·air'ée par des gravur·es, par unre table chargée d'objets, de produits, de figlll'ine.s, où l'élève va choisir pour montrer qu'il a retenu et compris.

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Vidéal d'on caractère d'instituteur La nlÏ'ssion de l'instituteur cornprend deux parti-es bien distinctes, 1'instruction de la jeunesse et son éducation. Malgré Jeurs différences, ces deu..'\. parties sont intimement liées ensemble et sont, en quelque sorte, le complément l'un de l'autre. Fa.ut-il en conclmre que chacune de

ces parties a une importance égal e 1 Non, 1'une d'eUes prime l'autre ; 1'éducation doit toujouns passer avant l 'instruction. C 'es·t là le point essentiel ·et Je plus beau <"!ôté de la mission de l' inlstituteur; aussi cetlui-ci ne doit-il jamais- perdre de vu e qu'il e~t avalllt tout et par-dessus tout un éducateur. Or, ·en éducation, mieux vaut 1'e::œmple que le préoe:pte. E n effet comment l 'in8titUlteur inculquer-a-t il à ses élèves 1'amour du. travaiJ si lui-même ne remplit pas scruprul~u­ sement toUJtes .ses obligations·? n de~ vra donc obseTver en tout une exactitude rigoureuse, rechE:rrcher et applriquer les meilileures méthodesd 'enseig-nement et d'éducation; il prépareu:·a avec soin ses classes et, toujours soucieux de se tenir à la ha.u,. teur de sa tâche, il <Jontinue.ra à étendPe le domaine de ses connai.s,sances. Mais· oe n'est pas tout. S'il veut que ses leçons et ses préceptes ne restent pas stériles, il fawt que l'instituteur jou]sse auprès des enfants et des parents d'une grande autorité morale. Pour cela, il doit évit€1r tout ce q'lli peut nuire à sa considération ; il doit être en quelque sorte le modèle vivainlt de 1'idéal q.u 'il propose à ses élèves. Régulier dans sa conduite, non seulement il se tiendra en garde contœ les éca1,ts qui feraient seandrale, ma·i s e;rwore il .s'interdira la fréquentaho·n des cafés et des bals publies. En classe, 1'instituteur sera irréprocha.b~e dm1s son i] angage, dans sa terme et dans ses manières:. Il n'oubli era jamaris que les élèves se rè~;leJJJt s111· leur maître et il aura ~ou­ joul\S présente à l'esprit la ternble responsab:i:lüté qui pèse sur lui. D'une humeur égale, il !Se gardera ~vec soin de se laisser aller à l 'impatience -e:t surtout à la. colère; de ceite ma nlière, il ,s em à J. 'abri de tout repro-

de comie d'Uil'ée, vous dema01de conseil. che d'injustice. S'il doit montrer de Vou~.> vous empl'ess·ez de lui l!époudl'e. la fermeté, il salllra tempérer c-ette f·erm.eté par la douceur, et il se coruX, le 19 féVIl·~ er 1906. ciliera ainsi tout à la fois le res'Pect .Bien cller Ami, et l'affection de ses élèves. Je .n'b·éslite pas fL te reoommanùm· [}.e perEnfin, pour a.ssure'r l 'indépendoo- fectÏJOininer ·ton imsf1md i·on. ce de J'école, il importe que l'insti·L'emploi ·élont t u me paa·Jes, qu.i te iJ.:xrocututeur reste lui-même. indépendwt; a·eor·ait quelque plœish- et quelque bén'éf1ce en il ne s'agit pas, bien erutendu, d'in- .ce mmnent, 111'est pas tlJle situation d'avenh·, dépendalllce à l 'égar d de ses chefs., t u Je recon:m:tjs toi-même. Aucu111 g·a in pasm~JÏJs d'indépendance à 1'égard des s•ruger, du 1'e.s Ce, a1e •sarurafi-t re:mplacer 'tlDlC coteries, des :linfi}uen(?.es locales. Il bonne et solide instruction. iLes connaissrunest, en effet, l'instituteur de tous, et ces acquises ù ~'école IJ)'l"innail'e 111e sont pas son école doit être ouverte· à tout ~e suffisaDltes .par les t emps qui ~ourent, rpuur· monde, quelles que soient les opi- qniJ désrire 11111e poslitlion q u elque peu i\lldlépoonions pol-i,tiqllle& ·o u religi·euses des ùante e·t 'luOLntiJve. Il faut , à il}U·rtir ùe 1:5 parents. Tout en inspirarut à ses· élè- a&<r, étudie!: -seul, DiTe beaucoup, ou m -i eux, ves le respect de Ja 10iÏ. et de la Cons- si f'()fll peut m•oi.r <:<et a"•anoo,ge, fréquenter titution, la déférence eDJVers le Gou- rles ·com·s complémentair es, une éoole rprovernement, Ï·s su de la volonté natio- fcss.i:Oilln elle, etlc. nale, il respectera tout ce qui est du L'occasion t'eu eErt offerte; ,ie t'et• fëlicite domaine de la cons'Cie.nee, et restera er t'engage encor'C une d'O<ils à •e n pr()lfitet· à cet égard sur ],e terr:a!În de la plus lm'>glemeut. Grots-.moi, tn Dl·e t'en !l."epentil"as stricte ·n eutralité. C'est ainsi qu 'i] pas', C3'l' cr'JJl.SI1n.•uctiOU: ·e.st Uill tréSO·l' que ni: 1es I'Oll'Servera aux yeux des familles et voleul'S Dli la roui~e ne peuveut atilaquet·. rle se.s élèves 1'autori.Jté morale, sans Ullle .bonn.e éduml'iou sec()IU(]fée par une bonlaquelle i·l ne pourrait l'emplir, com- ne ~nstr.uctioo , YOÏIUi. ~e q·u<i fa.i t ia Yaleur me il le doit, la mi,ssion que la socié- rl' nn b 01mme. Voilà œ qui c0111trilboo ù le J'e!Ilt~ lui impose. llll'e beuQ·eux et utHe à l•a société. (~ue l'instituteur ne l '·oublie donc Reme1x:"ie t'es pa.JI•e.n ts, :dher u·mi, suis wou pas: sa ruissionr est une mission so- conse:il ct dOifme-moi lbiellltôt de tes nom·el••ia.Je; il falrut que, par ·ses préceptes .les. 1 Pt su rtout par son e~elnple, il réEn nlltcml~l<Jlt. je le ser.re -corùktJ,e men.t ln· veiUe dans le cœur dJes enfants les mnw. ... qualités moraJes en dehors desquelles 1'instituteur n e serait ri-en; il faut L' Ordre que ses élèves sortent de seos mains Il 'Uie .s.u.fflt pas de tlt~v~üiiC!L· liu maùiu wu déjà en pos·session d'une forte· et sé- s-o.iL· ave•c w.'tloun·; il faJUt en ou1n:e sa;votk f·a i· rieuse préparation pour le granrl re !:!Kt.que otw;rage en son temps et mettre «'ombat de la vie: à ce prix seu·le- cha'IJne ehose à ~".t p l aJCe. A ce1:te ùOulb~e metn.t il aura rempli son devoir. concUti-orn-, 'l e .orm nnill .ntfeiut son plus bamt

Partie pratique STYLE

HII.IJJitJ.~itiou: Un ami qui n Je choix ou ù'en~ trer ùans une écol e supérieure o.u d'O'C· 1'\l.J>er 11n CID!IJ'IOi a.gi'(-albl e, 'hlCl':ltlif, .ma.i.s

Ll·e gré de penfeotiŒll tout en étant 'l:éd·uit à minünrum d'eftfo:rt et Lle dm.rée. Un lhomme soucieux ùe son aYenir et conscie'll.t ù~1 rûle qu'il ùo·i t .rle>IIII]}l!i1· iiC.i-bas, a tlc l'm'ch-e rlans m conùuite; il en ~ da ns •ses aff,ai~·e>.s. SODl

C'esJt po'lw lni surrto1ut que «le temps vruut de J'.rurge.nt ». Il ~·ègle autaaJ~ que possi•ble <l'nYanœ 1'emploi de ses jown~es. Pour lui·, les


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TB h eures s'éoo11Œ,eUJt l'apides ·e t bieu l''emplies. Un ho m me d'ord'rte ne co.nn 3!1t pas l'enn'lll; auiSsJ, son tl•aV'a l1 diait {11\'ec g·o1'1 t e t p r'écisio111 est-il I'C.ID'a'l-qué ef p•rodudif. Des lha:bitll'cles d'orch·e oontrHment aussi à. fOl'tiü er le j.u'gement, to111t en 1ren druut 1Ja vi•e ngréruble. L' Ol"~ru:e est uille odes II}remières q'llalit'és exig'oos ·-d:e toutes les daJSSes d'~rrrplo­ yéis, fonctiOiD.IJJa.ires o u ma:g:istrats. Sans [ uii e ncore, ~es menneilloox :roua~ d e la soclét'é n e f on.ctiorunm:aient plu s ·et :l'run~l.'l'·Chi e p!110·m&:nerait ses .ravages sm· l'IL face de la t er re. 1Sans il'm·ctœ admil'!l!ble qui pl~ i tle lllU.'i: lois de la na!l:ure, le m onde .ne sem1t' qu 1'1lill obaos .s an s lllOD.l. Alll'S'Sitôt qu e l'or'dne est troUJblé 'dii!Jns [e ·fon-ctio[IIIlement de noo or~aiDJës, nou s préci;pitons llJ.oS <pas vers ija tombe. Si l'ordre est Ja .pt·emièr.e 10ti de I'lunlvers, q u '·i,l soH arulslsi notre 1règ·Je de condlu ~te. X.

girruatlon, ,nü•us l<a~l•ss.e d es ·SO·ll!Ven h'IS f uille&fuR qui, pour tonte notre >ie, seront •U'ne tenta•l'i 0'11 et 11111 ()lbjet de l·ulttes. E t, ·tu ~e sais tou t a111s:si h ien '}ue moi, œ'lllbleœ la lectlm·e pa;:;s ionne. 1IDile odevden t p 01n· ai'Ilsi ct il·e un ali.me~ot essentiel cle 'notre ilme et qu'hl est {l!êp lO'ralble l orsque -cet •a!Limemt, a:u lieu de ~a viv1ner e t de la remdr e sainte, ~ n i d anne la .nlOirt ct J'a··hU<t. .So-uv.jens-to'Î. de toute s les r ecOOlllmanda.tiiOilJ.'S q11i nous on t été faites à ee Sludet ·et 1Sl11J.1fPlte ae Sei,gn euq· <de b ien vouJ.otr t'.a,ccorder ses g râces alfin de lalsset· tout à fait 'les 'lectll'res frivoiles et .maa•s3!inles. ~fa h ien cllère Angèl e, tu m e t ro•uveras s allJ.S auoenn dourt:e, tl'op :sévèr e; mais c'-est m on cœnll' q.n i ~)M'le 1)0rttssé prur l'af,f.ecti•OilJ. q u e j 'a,i •POUT toi, et, en t"écr.iJvant ainsi j'accollliPli<.>· Ja promesse '<l'l'le lllQUS rn0111s oomm es 'faite ~le to~1!ioo~·s nou s maintemoir dans le clh•em!oo, de la vm·tu, en n oUJS ()œnllJ.ro:It nnmue11ement dili! •COIOS~Î.'l<S.

Lettre à une amie sur le dang er des mauvaises lectures (l'écolière, transmise pal' une abonnée.)

(Oompositi01~

Ma to1ute chère A.nlgèle, Voilà bien tôt -une an n ée que [).01lS aTons ter.miiDoé nos 1c]russes et q.u~ nou s pou vons à. poo iPrès régler n ous-mêmes remplo i de !D.OS jO'l:Vl'rioées. .Te pemre qu e, COIIIIiiD~ liDO!, tu savou res agréab~ ement cette Œiherté, e~ je .soulh aiJte q.ue t'011tes d eux '! lOUS en fa·s.sions· un bon us<ruge. Le printellllpS est là, tout sourit, tout e:s t plH'Jittmé; Je temps est osp~endid e, <et' j'en profite pO!Ul' faj~·e bea,ucoup de ;pro,me!llk'lkies cla1!1S ~es sen tiers fle11ris que nous œvons si smvve:wt :Il<'l'l'C<Jilll'U ensem b le l OO'SJq11C h t étai's à. Sion . Mais, <lepm:s .quel.q:ues j oo<rs, u ne pei10e set'il'ète déchire 'mO'Il cœm· et troo.ble to11tes les douces joie.s q u e je goûta·is alttpoaru.vant. .J'a1 apprJs, 'H, mon D'egret, que lm n'ét'ais pas d:u tout S<'.l'U!Pnleu,se sur le choix de tes lcctm·es, •S()IUS [Wêtexte que ~es mauvaises Ille nnisaiellt }las iL tou· cœur. Ah! ma chère, voili'L une gl.'nnde orretllJ', cao: on ue peut se f.a.ire nne idée du ,maQ oœasionllJ.(l pœr .un mruu,vais livre-. Ii gftte notu:;e cœu~·. troulbne •notre ima-

Que d'ooou,'Pations <l~v<!l's:e~ pourront .remnllacet· tl.éSOIJ'll13ÏS Je tem<ps qu e lU COilJ.SlLCres à. n'a rr.eobme! VO'lLS êtes à ~a campagne <et as&u'l'(lrueot, ta ch tll'e m a man tc C'êd e1·ait vollon tier ;. un petit coin ete t-enre que tu< e ulltiva·ais 'ÙC 11'6 propres maius. Poo~·quoi ne le 1ui derr~o:mùe­ ~·llJis-tu pas? Tu h·OIUvera.is clans ton jru.'d~ neot 1l!ne dist!t•action des p 1ll."> Ï!Dllocentes, un remf'cle con tre a•e10nui q u i !Peut-êt'l·e te 1>01111'S'ltit. Et q u elle serait ta joie de pou voilr 01'· nea· l'au tel de 1la Sainte Viat·ge et celui de Sll!int .Tose.pb cle ces f leurs clh:umam tes q.ul Mll!'aien t prospéré pat· tes b on s soin s. Avec qrtœi!Œ •c lbien:veiUalll'Ce l·a clou·ce VIerge Morle prenl<tra:tt ,<;ous sa !j)'l'ofectioll ~a jeune fille q'lllÏ ~'lti tresse oog oouronues et <lêpose de!! bou:quets ruu pierl de sol!l m1tel. Ai.mer les f leur.s est 1m-e odemj-vertu, 1'1 ~a piélté l]ui acCOillfPîl'gum·ait cet aiiDonr eu femit une J!r'ande vertu, Et Lles vis·ites de e<ha~'àt~. que cl'o·cc:l"ion!\ <l'l"ll f:rire'? .\'h! voilà ·Ull llCÜ" qlli aail<"'' ]t' Cœtll' to;ujout·s content ~n1 milieu de ton• le~ P.n'!uemenbs tle 3a. vie. ]'ail'e tlu bien à. son !J.>Tocham. jet er Ja joie. la conso1a1ion, 1e ·bonhem· oh ez ~es i ufol"'D'nés, 'd écouvrir par cl' ingêlllieux ,proœrlês let

misères Jes pl'lliS c-aoh.ées et pan: ~ p r odige de Clhru·ité être la .main i•n,cm:mue et généreuse qui les soulage, q;u'oest-il de plus doux? On a bieu r aison d<e 'llixe: L 'arumône est une selllJeluce d!e grâœs qui •reeueilllc 1es ,pJ.us· ét ooua•ntcs -moisson s. Dwn•s uilJe f.am.i~le, que de so·i ns souï réserïf>s tL 1a jeune tille. '.ru n'a..s qu'à c<llet·cher t011tes les ·Occasions. de te 1·end1'e util e, et €11Ie.-:~ noe te mau qu eu.·01rut 1ms. li' ai·s-toi ~·nuxiliai­ l'e assidue cle hL tbonnoe mèr e; tu es l'a.tnée et eest Sta· to·i q u'eLI•e IÜO:it i])OU!V.O·Ll' CO'm,;po!er le 1.lllus. Deviens la petiœ maman de tes t'l'ères et sœu rs, et ·SOis ùOJnme rtl!ll ange {tu milient tl.e ton ch er foyer dOimeSitiqllle. Ilu'est pas dit po11't' cela que tu 'Cloives délaisser oom[plète,mcut .J,a :liectu!·e q ui est llllll ymi bic11 lO!rsqu'ehle .se l:JOL'te sur des QU''rWges üu·~roehablles. Daus t es' mOIDlents de irl)ert,é, q ui doivent êtr e tlYie;u ~·at· es, fais une lectm·e iDIStl.'u ctive, i}i~1se et t'on cœur récollifoo~té par des rennes penS'{les q u'el Le te ~ugg81·era llJ.e demandet':ll Œ'ien d'amtre. Confie- tol to11t pan.·tieulièiJ.•enHmt ·iL •la Sain· fE' Viet·ge; recO!m<mande-lui ton innocence, expose-lu i tes d!IJllget·s et souvieus-t'oi qu'elle a une !l.:ll'éd icrectioo pO'lu· q.ui il:tü a cons•a-cit'é Mon cœur. :\Iru toute -chère A.tiigèle, paTdOiliii:e~m.oi .s1 j'ai p u ·te <bllesset· et ·soovieus"toi .qu e je t ' aitue et ai à cœm· tout ce q1ù ~peut fah·e ton bien. P1·ie un pen P01Tl' celle quj t '•a ime et se d it IWC'C p laoiS'ÏIJ.', Ton amie ·Si!D·cère •et affectionnée, JEANNE.

Au pied d'une croix · d.'tme abonnée.) P t·ï:s 'd es cillDes 11eigeu ses·, au bor d d'u'11 gouffre 'flruus lfOilld, s'élève une lmm<b1e cro·i x IIUIJt~J uant tJ.uns ·c es qieux cl<éserts ~e passa.ge d'une ilill!e ùll!ns i·' éternitlé. Pieuse -corutume de.! bous hrubitants de l a llllO'IIJtagne, d'élever une t·t oix ~l la -méroo•i,t ·e de leur f:rèTe, il iL'en· drott 1uême otl Ja mort est Vle'llue ne fr.rup;per. Quel OOl.I!hem·, 'C:QIDSidéré .au !POint ·d e v ue de la fol, de J)o·uvoir, 3!Pr~s •une mwr.ahe pénitllf.. Re !reposer a n•ombJ.'€1 du sj.~e au:gusfu notre rédemiPti.oiDI! Am-1Yié près d•e là, ('Joruns ( EIWO'i

la muette contemplation cle :1a belle nature l'Oilli se pla.rt ù méd iter .s m q'illlfinLe gu'ruuclem: du.u,s d'ardente .a.daration tle sOJ1 Cl·éa;teur, <le Cehti q ,u i a ·Suspendu ù Ua: -voûte odes cieux l'a,<>1ll:e biell'fa isa.n•t diU' jom·, ct qui, selon Tert'ullien, Q·iigit rout avec sagesse et pom: le p l•us gr•a nù bjea:tJ ù e tous:. Mon cœur palpJtait si clélicioeusement aîu [>ied <lu gage sacré de notre espoér:.mce, ·que j'ortùb:li:li<S' tout, et !'~Jeu­ re et Je i'Oto111·. •S oudain, au ,détom.· du sentie!', j e vis ap[)arattlt·e une j oJic ell<f•alllt, porta;n t une gerbe d'('s d'leurs lle la; IIDODITagoo. Non loin d'Cl'lle folftt:mH 'lUle d 1êvre d'rut·ou che ·e t ·CaQ)~·~cieuse, l'unique 1ressource pm"f<>is du pauVl·e. La lfil· !lette s'appr·ochait ·e t , .m e l'etill:ant dans l'om'bt·e, je fus t>éirnoin cl'u!llle scê:u.e touooantc cle l'en!fant a;u pied de la croix. Après ~:voir od'él>Osé .sa <f•ratche moisson, après avoi:r a1dressé u•ue prière <à so!n D ieu, la petite 'bergère erubTa.:;•sa (l'un del\ll'i€'1' Tegan.·ù ~'·êfendrurd Sil:Cl'é et J.e rn1ai'f lh.Oilllmage d:e •ses Neur;:;, p•uis elle cli·S'}JM'Llt d:lllJ.s ila vallée. P.eu de t't'ilniPS ·3iPl'ès, un •é t:l··ruugel' pa.s.sa clruus ces lieux. A la vue de Ja. eroix, un soudre e t"l'tt SU!l• ses Jèv1·es, il continua sa. cou·r.·se, suilvi 1bientôt d:'un aut re vo~ageUir. Ce '<le1•n ie:r s'm'l'êta, n'Œil! pl'Us en sceptique moqueur, •mais av·ec un l'egaQ~d· ·d e ·s uu.rême ·ïu·dH1iél·ence. Tous .deux ne eOIID[>ren·a ient pas le mystère de l'allllour ode Dieu. Et plus loin, on eût pu ~l'liS voü·, contelll[>hmt avec aldmiratiou ~e l'iohe paysage q:u'i ·S 'étendait oent.ut ·enx, sa'!l:s .s·o ngel' & C.el'lli ·'}ui a to1ut tirt·'é d;n !ll~a:rut. Ils n'ay·alent poi.nt aa foi ; le bo·n D ie u n'·é ta.it q;u'.uu mot !POUL' eux. Et P011l'tallt, 1!1'01lJ.t-ils jaùuals entent\u pa:r1le:r de la Majes té inlfinie? Ob! peuN~tre bi eu loin •clans Œ'etl:I' joy.euse ·elllf a.nc•e , une vertueuse ·mère, oouci'e use de leut· boD.hem· éte'l"'Iel, lenit' a.y.ait a<ppa•is <à COilJ.!naitre et ù bég·ay~r le nom s i dotùX de Jésus. Maintenant, iils ont oulb lié Joeurs beJ.les aD.DJêes; ils O'll;t adopté ~e lflllg"ruge impie des ii'ber til!1s et lem·s pCil'!D'icieuses maximes. Les 'beaux esprits du siê·üle exantent les IIIHllt've.N~es '(')Je la uature et ne vewlen t pa,g Teoonna.itre la main du Créa· tJeuQ·; ias et'olent ou !Plutôt s 'efforcent de •c roiQ·e q'lle to'l'LS ·les !Pihêniomènes de ~n tetu·c


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78 ne sont ,que •le jouet üu 'ha.sar<cl, et am cillés vees l'humble croix de l1a IllJOon tagne, ils ne peu.v,eont cOIIDprendl'e tant de gr andeur et tl'a baissemenrt de la paJ't d'tm Dieu si boll. - Bientôt apr è~. une bonne fenlllne vellll!Jit à pas l ents •<>Ur ·Je 1m:ême s entier a.bnrpt. Des c~h even.'\: blancs co1u1QIIlDJaient sa tête, et .maagt·B son ,grUJncl ùge p rura!s:sait joyeuse. EUe \' i.ut ·S'a.genouiJLiet· pieusement a.u :p ied de la oro ix et sa.n.s b ruit je m ' él<lÎJg)llais po ill' ne l)U·S 'Î:lltet"l'ompre sa prière. A ce moment app!n·u.t un nouvearu l)_)'C[1SOnuag:e. C'•était 11u jeune homJille char gé de <lin!'rs iDJStrume.~1ts de hl!ùom·. Son front' hâlé était oou.;ert de sue.nr, ,suns doute, 1'L l'C.\enait à son <:lhel' foyer, après nn pê'niJble trav·aiJ. :Vlalgil.'ê J.a ~fa­ tigu e, il t redoiJj)lait douce.men t u:ne vieillo eha,uson, [orsque, at"l•ivé p r ès d e là, je le TiS Met· ·s on .mi.sé['ab[e bon111et cl·e bine et trarer ùe sa main cahleuse un gm!l.lid signe ùe uoix . A reg.ret, j.e •q<ulttai ces :li·elllX qui m 'ava•ient si délicieusement êmue, j'ad!l-essai 'tlll del'niel' <Ulieu là i'éte ndar d sacré de Ja cime neigeuse, ·un flerrni·et· l'egard 'à 1a lla·uVl·,e vieille pro:stru.m,ée, et au 1uon pa.y·s an d 1u ·bea111 Valais. 'l'ous {leux étaient joyeu.x , l'nille 'Pais ible malgré Je poids des ans, !'a'lltre lbeu t-eu.x mail,gTé ses :t~udes traw,r uux ·e t une exist ence pm·fois bieu llênilbl•e. Qui dono •l•e ur dOIIl'llait cette joie au milieu des vicissitudes de ~a vi e, si ce 'll' est l'a 'l-eli:gion purre et ;gaJ,nte de nos pilres.? q u i' clone, si •Ce 111'est ~a Or·oix, suprême r=soh1trice de tous ceux qui souiff•-ent. Je ne pa l'le poiDt ici de cette g<~!o~ ièl·e chm·pente, maJs d1u souv-enio: inefofa:b le qu' e lie ~·aiPpelle : la mort de Jésus! Je compamis alol'S ne bo!llhoor factice de deu x étra.Iligers aveo ·la dlouoo paix des ·e nfan ts de D i eu . J'•adl'esrs-ai· uiille .rur d~ente i))'fièl'e pom· ces patwl'es b t'lebis êg.llll'ées: « 0 Oroix fle notJ·.e a·imable Sa.uvem·, elisais-je, soyez leur •l u mlèr.e, rr'e lll' COll!SOlati<l'n, l elll' il'hU.l'e du ,~a l ut. " X.

ORTHOGRAPHE Devoirs des enfants envers leurs parents IDnf lHlll!!:<, ra\l)pr.ene?. q uels sont vos. de<VO.Ï['S

·env<e!l'S vos 1Pill1'ents; cat• vous< 111e .s erez heu, reux e( b'énis <JIU ' CIIl y 'l'E!SIIru:it fidèles. Honoo"Cz, a Lmez le iPèL:e qui VO!US a tl'llilliS·mi:s li a. v i e, JJa <illère rq ui "VOUS a Jli(J'lll'l'iS et él·eYés. Y a-t-il 'tm êtlle Qllus m.amidit q u e celii.J I q.ud brise ~e ·J.ien d'amour et de d'e<s[)ed Ma• bli par Dieu :lllém~ e111b:e hli et ceu x desquelS il tient le jourr? Y.o'US êtes .il vos paa·en,ts uu gr,aud: iSIIlde1J \:le .sou.cis. N'orut- i~ l>as tSllillS ce:sse devaa1.1t J.es yeux vos besoins de t outres .soTtes, et ne fa·ut-il pas qu'dls! se fntiguen.t S:J.IIlS ·CC.S•SC M in cl'y s'lllbivenir? Le jOUl ' Lis tt·M1a<il1le'llt pour vo us, et la. unit, pendant q11e vorœ; œposez, ils wiHent enooœ. vient uitli t e llllps où cra vie dléclin'e, où le c orps s'Mûüb:lit, l es forrces s'~i'ffig.nen.t. .IDnf·ants·, V0\1.'! deyez alors <ù Y()S vieux pa1L·ents ·les solu!l <Jue vou,~ l"C!;fttes cl' eux cla'll:s YoS fp;l.'·em il'I'<'H

rr

a m1~es.

Le retour des oiseaux ,L'a.Œt,re jour, ù. la tomlbée du Cl'épusoule, tle:s rrourg es1gQt,ges gazoumru.· el

j'entend~a.is

je SOil.gEI!Itis, a ne l•!ln e dioll'Ce émotiOIIl, qu'ill~ cd1auütient de la .même f.aÇOll que ·<:elle'!: qu<> j'e n t.c a d~ris tlalll.s < m on enf:.wce. Les oiseaux oJllt c·eJ.a de •lion qu'·i·Js sernibletnt tolijOillll'S êh·e l e:-; mêmes. Des !llllllées se passent, on <l.evient vieux; <OJl vo.it ies ·amées disptlll'll.!ttl(', il e!j r.·éi'O<!II.tti orn·s ·c:hange1· la face d-es chOS(>oil. les jJ1usion.<; tomlbet· l'tune :aan:ès l'<lliurlrr·e t>t, , ee<peucla.n t. :pa~·mi Jes m•b.res d es verger.s ou de;~ ooi~, 1 Ies oirsea!I.JX, <qru'ol1 <L con.nus llês ['eru1Ja niCe, .t~.pête nt les mêmes .a,ppe'ls frumil iel'.s, nwdul eut les Ulêmes pl:EI:ases m'US>icales :a.,•œ ~il même voix f:m.tche. .L e ·t emps not

sellllbl e p·as

·mo~,da·e su~·

eux et,

C'Ol~nme

i!Ls se

cac:hent pour m.o•tl'l.'i~·. nous pou vons no'UIS f.l· gtl'l:er rp resque q,ue noul'> avons touj.orurs devalll!t les ye11x Ce'tlx q:ui

J)I'C'lnjiJore

jeunesse.

OrJl,t

ell'clhauté notre

A. THEURI·E T.

Une laiterie m odèle Cette 1aMm"ie n "êrtait 'J)odnt , ~<:omme cel a ee fait aiUeu;r s, en comm'lliilÎ.c!l!t jOIIl avec ft'éltl-

ble; les émanuUons .fâcheuses et ·l es mOIUahe& n'y 'POuvaient 1pénétrm·. Le il<aif y arrivait i)IU' 'U!ll rentOIDJllOÏ'l' muDJi. d'IU.n gu1a111d .fi.IJtre q ui tra• versai f lia cloisou. D'e IJ.)etites• fenêtres garnies <'L'épais rideaux do.Illlli!Ùent juste aeael

d'am· pour1: qu'on pttt €-C'l'é.mru·. Le sol ean·elé, 1e ,pllatfond, les murs étaient 'lmJisrants de Jl'l'Opreté. Les t err.m e.s, qui s'll!lignaienll: s m i:le JoŒgues ta.ùles, >étaJent nretto~. en été, 11.-

rec ·des

onties ·et

dm.

sruu1e;

eu

L'a.ntem· .(!11 est ce.f êl:.t'alllge .Jtomme, 1\foitiié ~'<allll•1n., .moi~·ié sorcier: C'est << 1\fo.nsiem· P.ersollJle >>. U'est l'ni, Bébé •l·e soutient, Ge ·~ arlüett· neuf clœns ~a fontn i,ne .Et t'<1tt.e bottine qui (.rame, '

hiver, 1avec Ô<tf

salbl'e 1e t du ifoin. Les p1•llillt<h es de .Ja t'ahle où 'l'on llêposn.ilt Jes cruiJlil6l.\S émient souve:nt l:li\'éC'S ~ l'eau de BessJve et a.v.ec 111ne brosse <le clllwdent. TO'U·S ~es pli'OClitüts cre l'égoutt{lge, clon.t l'od&Jr est fiC'I:•e, ·s'en ruUaient dams une citet:ne o.unant s1u· la <:ou~·. Cett:e lai-

S:uns I'Ollllùre d'un cloute, n:pp:llt·t'ient A « rl\f.ousi·e<t.vt· P.ersoLllllle >>.

Eu c~I:u>se, d~sin .sm· Je mii.Jl', Fli?c:.be •>lU 1JJ1afoud, oh•ute ùe ·ùilles, Ce rSO'll1t < les lllO•l!ll'clres rp ecca!liH es Qu'01n ne peut impute1·, pour sl\r, Qn'à « :\LollSiem· Pel'SO.IWe >>.

tE>rie sC'lltaJt bOrll.

L'économie

L'écoO'no.mie est la som·ce cle !l'épa.rg>ne, ~t rl'éipargne •C'l'ée Je oapitatl, c'est-à-'di.re l a [~é.­ ~erve lW\lr l'a·ve~n.k, l e ·COIID·me!ll\cement de la riche.~se, 1':iin'dél>€1nda.u<Ce, qui no'tts rpermet tl'~.nvi~arger rl a Yie ,sa:ns cr.a,in'te. Un Otn'!l'ier •tollllba m.arl.acle, H y n queique trunps ; le pauvre ho.mlllle étlai<t bien torurrmenté; il rse demandait oomment Qll p011Œ'rnit 'I"ÏVil'e à !1a ma!Lso.u-, IPMdaut qu'il éta.~t luv:llll"<llble de tra;v<l!IH le'l.' e1. fle gagme1· son <'•fl.lnire; u ~e t'.inquiète pas. lui dit sa femme, eu !ni mont.r=t uu J.ivrelt de ·c aisse d'épaT~ U·l'. j'>ui f.aie quelques. éconon:hles, ill y en ntwa a sse11 pour te bie n soigner et •a ttendre, !::111.\S pil tü·. ta. guérlOO!IL. >> cc Ab! 1ui réJIŒIHlit le •I Jrave ~Oiillilll'e, •le .cœrut· sou:lagré, tou R\'lli,; biE'n ra·ison de le •cl i:re: le cbemiu d·e ln N~is~e d'épargne est a11>.<:.si Je chemin <hl <kwoir et '<:lu lbonl1eu:r. » L'é<·ouorllüe ·D om; per,mct ·encore

d'év iter

ll•s tlf'ttes, •q.Jl!i na is.sent moillls sou vent d'une l''t•lle ILlé<:e.ssHé que des haibitndes d'imprêf<>,I'Q ll(•E' C't des d~[)f>llSeS rn nd l'élrlêes.

GERARD.

RECITATION Monsieur Personne C''~>!<t un bizaaTe hul uberlu rn extt180l'C1i.na'ÏJ·e bolllll•O~me. nha(J\lC enJ'Jlnt sa.it ·comme i'l se nom rue. Tous eu c:mseut, .nul ne l'a vu, f'e <( )Ions ieru!J.· Pro·sO!Il!De >>. EDit'(' ·la C'ave e t le grwier, Qut-lfiUC' m(!11ait qu'il con somme,

:vra~u·ice

LEVET.

••• Variétés Souvenirs d'inspection

~· D. ~f. dei)Uis 25 allls, :ilns:lliturt:em· ù 1<'.; ~rœt et YigO'Il!reux, il 1poote \"elt>ement ses ~3 a.111s. S..~ figure, Oillvente et ·sympa.ttlüqu·e. aesplll·e Ja ft'allrCibise et ·J.a, ·bo111té. H a toujolll'S clO!nné \]lUX ·a/Lltor'.i<!Jês ·l a p lns rentière sru1Jilsfi1<Cti?TI· .SïiT a.vait vou:llJI, i~ amuit pu .(}ij_ritt.e 1• depLI'tS Jongteunps F. et olbtooii' une pJru:'<C <c1allllS. cùes Jocalli!tês !Plus· limporllall1fus. Û!Il Jui a,. offert, ü ,plln.liSieums •reprises, de d!irirget· d ~Jlllpolltlantes <écoles; mais H a tOtujours ctéc11111é t<mte tPD.'QIJosition. elle eha.ngeun.ent. « A qruO<i bolll clhang<e1· d·e :rês1idemce, ,t'éGJoudl-11. Je 'ille h·Oillve bien à F. En s era-t-H die anêm.e ailleul's? IXtln & !I.e doute, :Je préfère ~iesterr ici. Foin rcle t1êmié'lllttgrements! On crus~·e •SU. v.!lJissrelJl,e, 0:11 ·d!i&loqrue rs•e s meurb les. 'l:l tfa:ut qud11tet· l es amis q1u'on s'êtait faits, se pJ.Jet' ~ _cl~ reilalhiOIIl& nOUJV€1J.les. J'aime, à F .. ma lllUWISOIU d',éco1e, ma salle d<e clnss'e, mes élève~, l•e•s .g·errs •dru. [113Y'S. J',all.l'l'ais tro.p die ch3igll.'lln râ 'lll'en• .sépan:er. « Et puis, un dém~~eJD.t en awe:JJe un ~tt-c, A peine rar1ivé clra·ns 'tl.ll'e lllOiUY·ellie i"é.Slderuce, on ilrouve ~illlooo•e de rbo.JJIIles ~·aûsO!IJS rpour ·s 'en a:J!1en.· rali1l enll1Js; Olll 111e vit derechef que 'ClrunJs IT'ilclée fixe d'!llll rruutre c.ba!llig'ement. ~t mène .m si une vie c1e nomade , à a~l fm de Iaquel!le cxnr .se troltl'l"e •pauv:r'e ù'rarg.ent IPaJUivre d'.amis. Ah! uon; je UJe veucx: rpns etre PjCJ.'l'.C <l·l li .rouile! >> Une a~'bt<e r .aisOIU q11e celle du .souci de sa COiiilllllodité p:ersOJOOie~Je Ire u.·e1Ji,ent od'•a tnenrs 11 F. Il [leJllSe •qu'run .iJn<Sti1mte:tlll· ne peuf faire druns IUJle eolllllllune une œuv~'e du~111bl.e que

r()'Jl

:t

s'li:l Y P~ um russez 1g11'1Wd nOilllbl'fe d'amn'é~.


80 (( Les .maisons, [pil.10pl..-ettes et b.ileu> aH·::nêes, C'est que J\ii. D. -a ·de aa tâche 'C11u maître •sont •co.uo&til'lllites ile l-(ll]llg', üe deux 1-:wes qUJi sc d 'éco1ie 'l.llll·C han.llte ·idlée. c:om,pe\lllt ;e.n fon.noot 'Uille 'belJLe et grandie plia.Jœtrul~·e 1es el1foo.ts, co-1J.ruboœr avec ·les c:e, ùont ·deux côtés s.on.t ocC'Uip'é.s '{l'aJl' l'égM,se familles 'à ~·em· ê d:ucati'O'll, oolllserver sm· la er ht malsou cl'é-col·e. Au milieUJ d·e J.:1 pla~e• .i•e>unesse a,s.s1ez di illllfl;uenae p()Jur oombattre lta UJU<e .hwuJte fOiltt!IJill.t-e cl~verse rubon-clla:mment. dJémOirai~satiou et ma<iJn.te!Il.ia: !les :bo111s effets u rte -ea-u 'P UŒ ·ef limp·i'die. <J.)l"Odu,its paa· n'ê d•u.cation scolah·.e, couseHler ·l< L1e Yoyagem· qui .trruver.s.e F. u-e !Peut .s 'emles :pa-r~nts dams .Je"ll!l's tnavtarux, dlaus letlll1S oher cl,e tltOl1(\'1e:~: ii. ce v!IQI-age 'l.l!ll a:h' d' aJ;s8Jilice ;:J.ff·a.i:J.'€18, q)[l'enil!r<e ~~oud des -inté[lêt.~ ·eomrn•net de I .Jorubem. IQ est ·s éduit pa:r l'ruspect :na!UX, ·e.n '\lill mot, COilliDl'ilbUer à a.ru ;prœpéa"i.té 1\Î'an•t et. coquet cl:e.s JID.ai!sO!Ils et dies jrurdms mattérie lle e t .mot,allie ·d!u viHruge, voilà queùs ~lar la riches·se 1des euatures ·envi~·o!Ilnruntea' son1', di'a:près U . D., les muilt.i-ples devoirs :d·e pail' :lia vue aJg;réabloe cl.u ,sJ te !llna.is et Vffi'do: t'institltllte'llll'. yaut. ll lui ,Siemble que 1la palix et Ja tJl1a.n<<Le trava·hl, dlit-il, eg,f une ,lOti oom.m,uu,e. ·quilllité, ·en même tern,p·s que •l' ruboncl.anœ, doiTh1j!Lis toUJt hOIIDme doit f~IJill:e ·cleu•...: pa~·ts .àe velllt t•ég,ner druns •tet rhumlb~e s~our, et .U se son activité: J'une, co~sa:ct'é.e il :! '·accomplisè1emooc1e si les .s·iJniples viill ageo·1s .èLe F., E!lll sement lclJu trava•tl ·qrui ~ait vivre; l'amtu··e d<estrunt· d .crvltiver Jeun: coin cle Jterre, n'ont doll!l1êe il l 'IÎIUI!féll•êt .~é.néll-al, ·a u ibi'ell-être compas su trotl[l"er le .s.ecret diU bo:nlheu'l·. JJ ,ffilt]n.. Et là nOilli'> ruutire.s, ilruSJtiùtJJteUII.\S, notre 0 n ne :pa!t'l~ l:lllliS :a,in.si d'Ulll pays, s ·i on •ne situatiou uous .c.ommaude de oousic'Lélrer - c-e 1' ailme pas prod'ondléme11t Et M. D. a,hme }l'. cùevoir s ociaJl ·coiDme ].)a•rtiocuJUère,ment tmam poŒnt LLe .Le cousûdéœen: comme 'll!DC secon1l0irt•a.nt. Yia:J.s, pour 1le :remp1il· comme H con'die 1)atlr~e. Il se ~'lliP!Pe!ILe ·comlb1en, -dès soo ,-.ile.nt, il :Ille fa•ut p-rus ·COU[ill' cl1e comlllJUne en twri'VIéle, .J-es .sympwthi~ de Ja popl\lll!l ti01u Œul t:OlllilllllJ'lle, à ~·a redherohe de !POStes me.i:lJSont vite "' eru.ues, .comme H s'est iJ.ll'OIIDptél em·s. >l mffilt ait3'c1hé aux gens· du Ymla-ge, ,de même A:ussi M. D ., ·~Yo•yé jeune à F., rs'y esit-il •qUie e eJUJX"d ,se s001t ·a tta.c'hês à l'l.li, et quels i.DJSJtain'é fl'v·e c J'ûJilJtelltiolll d' y ifafure, ,s i -les ctrmu~u.e>l s JS!el'!V~ces ont res,sem,ê oes 1i.ens d'a. = •s tan.ees Je p.e rmretfeut, Wulte s~ œ.m•ièlr•e. -mH'i'é. C'est da.niS •ce milieu dl'alff-ecti-on qu·~ Ce 'sa,c~·ilftce d'•aml\)i,tlion n.e :!mi a od' aille:Uir.s a , .,u ua itu·e et gu·rundirr ses 1eill!fa!Ilts. Ses prepoint é1Jé ,p énible. O'e.st q;ue ·M . D. lll'a jamieliS lélèves sont amjOJU;rd:''h lui d.es h-o•IDJIUeR, maüs <é1Jé sécùuit pa.t· Q'·a,tJtia:ruu.oe rcl'es. centres, et il .commence ~'•édruealti~lll d ' Uine secoo1'de g!'et qu' il sait goût•el· •l a !J.)Oésie des .chos.es'. Linélt'a tion. Q11.1re :de l'écoofu!l't001ts •retoUIL·s sur ·slt'z cette ·desm·.iptiLODl clte F.: U l'la m1,<>e en tê.Le :passé, et ·q•welle 11.1i·d h·es•se, qui .en vaut 1111111! te '(]J(l .Ira monographi•e d e la •commt]Ue, qu'il ra'l]tr'e, cle souvewill·.s sams et de bon aloi! ra j)fi'é))Uil"ée Iii un morm'CIILt d!e loisi~·. « De l'ava111:cernent! G rla •J]d: .merci! Si vOIUB « Le v ill-aig<e de F. es:t .situé •a:u pted .me diéi}laœ z, M. 'l'~:nS!J.lecle!U!I', j•e rousidèneCL'tme ·collin-e ·b ois'ée. .Les 'boms vH~rugeoi·s· ·qui ra.i ma ·nom inatioill dan:s 'lllllte ~IUta·.e •éco~:e tOOIIll· n 1a1Mtent y cullti vleillt •UlUle t em·e ll'!Î'che: et fm·m e 1tn m·drre cl'extl! J> ti'J.e, qui 'P Olllll' V·<YÏ't UibO!ll'di:Lillille!ll•t à 11etÎ!l' :sruibN'R-t-il l'~ s üellllt f·ois, mme fois a·aison? ·~·ist:UJI!JOC. De ,gm •sses awaüi-es s' éten.dern t le Un inspecteu.1· scolain ·Long de fta riv-ièr·e. Drull's 'les labotl!l'S', Ies '' A L'ECOLE .ENll'ANTINE. - L'iliiBtltn· •bœurfs rOibllisOOs, ol la r·o be pt'ÜIJ.l!l"e et !l.rus.tré:e, tt<i.ce fiait .l'a cl e:SiOI<i!Ption. ·dru .cheva-l. - Le& th·ent •'l f.ra-nc ooiLli el' ~a charrue iluisa.nte, pieds, ·l lit·elrre, sont termi!II!és prur dies srubots. h1ill'cl.i·s q tle :lres vaJdhes p-ailis i•bloè.s, tOilldlelllt ·l.lJOilMTo.t.o. Tl"·ement: Alors, potm· Noël, iq ipeuf cbraillaiillment, d<e 'lffilll' ·Jalllg;ue liÎÎ!Jle\llse, J'he:t~be 11e·s Illet tt-,e cl Œn'S la. -o h emduêe. courte et seJ.<t•ée d<e Qa pMure eoJID!IIIIU!I118.l'e. <( Sur 'lllll coteau, bi·en eXJ))O.s1é •ll'\ll mid:i, uD '' A L'I!)COLE. - Pmm,qJUoi met-on UJ1 COQ petif vignorble est Jpilan.tlé. On lll."y il.'éeo~te pas · a:u haut d'ulll doc.her'l üetnandaJt 11~1J n~t ·un. vin de •g.uan:rd ·CL' U; mlai·S :Les boo!Iles ge01s à •l'•ull.l die s·es oécoli'eT\S. cl•e F. qun ont tous· J'ii 1em c:oim !die vigne, y - . . . .J't.s·al:s pas, !m's i€1\l. tr01nvent. bon an •m a[ am, die qn:roli lliuif.f.ire ii. - Voyons, voyOIUis, ré1ll•éciJllils. Q.uela.E! ldêe la COllliSOI11llli&tiO!Il famHi.a.le. Le tet1ritOJillX! é vqq:ue .le .co·q , que rep,rés·e!Iltle-t-'il? comlm~lllla,l •e.st eiDJtou!l'é d'un~ .ceinrtull'e v.erclo- . . . U lll otseau. V•fliUte d·e ·bots de (lbênles ·et ·de :h ~tlt•e.s. Oh a - Petit I.Jêta. Voyons: PoU!rquoJ met-0111 Ull 1 ~uJe ann'é·e, JJa ·coUQl'e d'.aifi\Oitll8.!ge as SIUII'e à la c oq .pl uf.ôt qru'"ll!llle pO'I.llle, par exempl~? commune 'I.HJJ assez joli 1·eveUJU , et ·f ournit à - Ah!. . . c'est pruroe q:ne l•es œ ufs y ~e <'111chaiq'lliC .fo)'l(!.l' du vH1ru,a-e rulllle bonne Jl'l'OVisdooo se l,~l'i-ent en tomba·n t. elle fllllgof.s ·et de boi•s 1de cllamffaJge.

5 q~t~e; instrruction . du corps enserg.uant; construc:Üon de bâtiments pour éC?!l es normalre-s; augmentation des ~raltemenits ciers i111stituteurs et c!·éatwn ou a:méli oration de·s pencswns de r etraite; acquisition de mobilier et de ma.térri·el scolaire· distribution gratuite ou à prix réduit aux élèves, du matériel d'école des manuels obligatoires· secours en aliments e!t en vêtement; aux écoles pauvres; éducation des enfants faibles _d'espri.t. Le rè§!)~ment promulg:ue a -ce su;1e~ une sene de prescriptions de detaa.l sur lesquelles il est sUJperf.lu d'insister; i.l stinule au demeuralllt, que 1e•s oaJilltons décident à. leur grr é auxquels de c.es buts Üs entendent affecter J.a subvention. Ceux qui délivrent aux communes tout ou partie de la subvention, leur désigm.mt en mê~·e temps les buts auxquels dle dmt être affectée; le canton est ~;effet responsable envers la Confederation. · L~ subverutrio·n ne peut être accumulee en vue de la. constitution d'un f~nds; il n'est pas davanta.g·e admi·s~ ~1 hle d.e r eporte-r une subv·e ntion sur 1'anné~ suivante. Font exception ?t eette r egle les v ersenwnts à des c:Üs:-;es de secours, aux fonds pour les • n •uves et les orph ehns, aux cai sses 1le pension s, de vi eilJess.e, de r etrait~ et autres, en tant que ces institut rous sont d.e,stinées au corps en sei~o.w::un.t. Dans la r èg·le, la subvention rlo1t clone être utilisée -en enti.e r durant 1'exercice fina~wi er pour lequel <'11(' a été demandée. . L'or:d~m~'<mce dit que les sœhsides sont deh v r es sur la JJr ésentation des ''ornnt~s ou des pi èces com ptables proclmte.s par les cantons. L e DéJIH_rte!neJ~t féd éral de ] 'Irutéüeur en r~llt' l Ob] et d'tm rappOJrt au Conseil l'< t~ra l. · d ~Jes " pi èces comptables , à pronrrr sont: 1" un rapport sur l 'em-

et

f

1üoi de la s ubven t ion par le canton ou sur la r épartitioilJ qui eu a été fait·e aux communes ; :3° un table,au récapitulatif indi(]uant le détail de 1'emploi de la subyenüon; 3° des extraits de comptes perme-ttant de cons tater les dépenses faites pour l'école primaire par les cantons et les communes. Si l'examen cle ces pièces et les r enseignements complén'l!entaires obtenus des cantons ne ).Jermettent pa1s de se rendre suffisamment compte de l'emploi de la subvention, le Conseil fédéral requerra la production des quittances original-es et prendra tous a~tres r:enseignements qu'il jugera necessall'es. Les go.u;verll!ements canrbonaux sont re,s-p onsables elllvers la Confédération d·e 1'exactitude des comptes pr·o duits . La subvention fédérale est versée aux rantons après l'approbation des comptes par le Conseil fédéral ; exccpti onnehlement et pour des raisons spéciales, il peut être accordé des a-compt,es. La subvention ne d evant, aux. term es de 1'ar.t. 3 de la loi, entraîner en uueun eas une diminution des dépenses ordinaires de·s cantons il y ama Jileu de procéder e111 outre' à ucr1 cou tl' ô Je des prestations eantonales. )._cet effet, on étab lira da:n!S les communes où Jes écoles rSont cen tralisées e_t confi ées ~t une seul.e admini.st ratton, uu c-ompte S]>éeiai] des dépenses po~1: l 'école primaire; si ce compte s peC'wl ne peut se faire e:s:a:c tement pour <>ertaines clépel1lses, on J'établinr néanmoins l).a r une cstin1ation ronsc ienci e·u se. Sont em4sa.gées COlll lUC r>restatioJ1S orclinaiPes toutes ]es d_épcuses d)ree~:s ou indirectes quri frgurcn.t n'g·ulreremen t ou tout an moins périodif!uem ent d an s les eolllptes d epu is nombre d'anillée-s pour l ~s rcol ~s primaires, les écoles ('-omplemcn1mres et lœ écoles obli-


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g-atoires pour adultes, en vue d'v obtenir ou d 'améli o·rer les résultats d. 'un enseig-nement rationnel et rég-ulier. -

0-

Cont'ét·ences d'institutcars. .fpudJi, Ji) mars, à Vcnthône, eonférence annueilie <les instituteurs du d istrict de Sierre. Le même jour, se réuniront de leur <>ôté, à Uhamoson, leurs coJlèp;ues du disll;rict de Conthey. -

0-

Une facilité postale. l l ·est un moyen excessivement eornmode,, t~·ès 1-)ratique, peu coûte.ux, et generalement peu connu, de faire parvenir rapidement à dE>stination par l 'intermédüor·e de la poste, une lettre, un mandat, un remboursement, un colis. C'est 1'envoi par exprès. 1\foyeUDant la simple adjonction, sur l 'arlre~sse, des mots Par Ex rn· ès et une surtaxe de 30 cent. pour les lettre,s, cartes, imprimés, de 50 cer1t. pour les mandats et colis- acquittée n.u moyen de timbres ordinaires collés sur 1'eillvoi - celui-ci doit être porté imméd.iatemeut et directement au destinataire. La taxe d'exprès est pen~ue pour chaque ~ kil. ou· fractjon de 2. Le dm·i t supplémeniahe dû en sus des ~ premiers k il . peut être acquitté par le destinataire. Détail intéressant - et important - à noter: leB envois par exprès peuvent ·se faire par les trains n'ayant pas d'ambu~aut pl()stal, ni de fourgon poste. A la demande de 1'ex:]Jéditeur, les offices postatL\: des localités ayant une gare C.F.F. sont tcmts d'expédier, dans cha(Jue cas, · par le prochain train, même s'ils ne sont ]Jas en relation avec <'e tram ou si celui-ci n'est pas desservi pos~

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La dévotion enveœ S. J os.eph est très ancienne. Ûll! en t.rouve des traces jusque dans les pemtures des catacombes et dans p lusieurs monu. ments des premieTs siè0les, qui 111ous montrent le saint Patriarohe entre J ésurs et Marie, ou bien ét~ndant l.a main sur l'Enfant .e t 'la Mere en s'I.O'DJe de la protection dont il les couvre. . . Nos temps- troublés ont b1en raison d'invoquer saint Joseph. A son école, ils app-rendront la dignité des tt·avaux les plus humbles pourvu qu'i ls soient accomplis sous le• re~~:ard de Dieu, av·ec . nne ~tention droite et dans un1espnt d 'umon avec le divin Maître. Saint J os·€'J)h a des leçons pour chacun: aux enfants· il montr·e l'Enfant-Dieu aimable et clocile, à la jeune fill~· attirée par l_e monde il présente l e· h:s de la pur·eté, aux parents il mdique comme modèle de la famille la. maison de Nazareth à 1'ouvrie·r il fait voir ses ouWs :et ses ins·truments de travail, au m·être il rappelle la nécessité de tH> j amais s'e •s épaJ.·er de JésusChrist, au r eligieux il recommande la fidélité aux troiJS gmnlds vœlllx qu' il a obSJervés lui-même, aux affligés il raconte •ses amertumes et ses angoisse,s, enfin, aux malades et aux ·1R•Omsa11ts il désigne le Cœur sacré doit se réfugier quiconque soufpleur•e eJt tremble. 'est donc à saint Joseph que peut s'appliquer la parole que Phaadressait à son peuple affamé: à Joseph, et faites tout ee 'il vous dira. >> ~"~

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An pays de la vie intense (Suite et fin) Revenons à l'église de Notre-Dame du Perpétuel-S·e coms de Boston, et continuons à citer le prêtre-voyageur : " Chaque fidèle est atteint par 1'une ou pa'r l'autre des ·~ix associations où se groupe la parœsse. Il y en a deuoc pour l•es enfants au-dessous de 12 et 16 ans, une pour les jeunes gems et nne pour les jeunes filles p.u'"delà dre cet âge, unre pour le,s hommes mariés -e t une pour les mères de famine. Comme on nos•sède la liste exacte de tous les paroissiens, si que,l qu 'un restait en deh<?rs de cette organisation ou manquaJ.t la me·s se du dimanche, ·l es prêtres s'en apercevraient, iraient le voir et essayeraient dre le remettre sur le bon chemm. " L 'écol-e cathol·i que qui a comm8 pr ofe:sseurs une laïque et 30 Sœrurs de Notre-Dame, reçoit 891 garçons et 967 filles; 300 ou 400 enfants fréq.UJentent l'école publique, mais fon:t pwrtie des associa,tions au même titre que les 1500 autres. 1 " L es édifices paJroissiaux, tous groupés en un bloc, forment une s_ort e de cité q.UJi ne_laisse pas d'être~ lll?-pos;mte avec sa grande et belle eghse, son pr-esbytère, soo école, ses cercles. Il y r ègne un conf<?rtable parfait une sorte de luxe s1mple ·et solide: qui, sans recherche ·e.xcessive d 'éléganoe ni rien d 'effémmé, re.spi•r:e la dignité, l 'aisance, la joie. Pwrtout 1'électricité, le chauffage à la vapeur d'eau, produit dans les sous-sol·s de 1 'établissement et par là plus économique. L'amphithéâtre où se donnent les conférence's et les r eprés·enta.t,ions; ~es salles du club,


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la bibliothèque, 1'installation des jeux, de la gymnastique, de·s douches, ·sont vraiment splendides, et j e comprends qu'on aime à les fréqu enter. Religion, instruction, délassemerut, ce qui élève la vie et ce qUJÎ la peut embellir, les catholiques rencontrent tout dans- lerrur centre paroissial. C 'e·st un retour au moyenâge, mais plus indépendant et sagement adapté aux conditions modernes. Et la comparaison peut se continuer sur un arutre point encore: comme aux vieux âges ·chrétiens, la cathédrale était bâtie par les peuples ; ainsi la construction de l'église et de toutes ses dépendances est uniquemerut due aux contributions volontaires des fidèles. L 'ensemble n'a pas coûté moins de cipq millions de frs, et tout cela a été fait en trente années s6'Ulement; l es :Rédemptoristes sont v·enus en 1871, et l'église est de 1876. Or, j·e le r épète, il n'y a que onze mille h abitants dans la paroisse, et ce n'est pas u.n quartier riche. Tout a été pa:yé par de petites offrandes. On voit ce que cela représente de sacrifices et de générosités , mais aUJSsi on devine combien un te·l peuple - à qui, du re&te, l'on rend compte de l 'emploi de ses deniers -est attaché à cette église, à cette école, à s·es deux cures communes qu'il a décidées et qu'il a payées, disons tout d'un mot, à cette religion qu'il sout ient lui-même.» Le même spectacle se présente dans l1I1e autre des paroisses qu'a visitées M. l'abbé K 1ein, celle de SaintPa.t rick, à W ashin.gton: " Le cmé de Saint-Patrick a 44 ans. Il en paraît dix de moins. Et ût=p•endant Dieu sait 1a vie r ude qu'il mène. La: paroisse ne compte que 5000 fidèles, .et il a deux vicaires. Mais les œuvr.es sont nombreuses et vivantes: deux écoles paroissiales, diri.gées pwr les Sœurs de Sainte-

Cr.oL""\:, une ·excellente maîtrise, deu\ orphelinats, 1'un pour 100 garçonk, l'autre pour 150 filles; une Sociétè de Saint-Vincent de Paul et de.s Dumes de charité pour la visite d~o pauvres; une société pour l'entretien et l 'ornementrution de 1'église; untJ Jigue du Sacré-Cœur ouverte '· t<mt le monde; une lig·u-e eucharistique, pour célébrer t rès solennelleruent 1'adoration pe•rpétue1le au second j eudi de chaq111e mois; les écoles du dimanche pour les enfants d:} 7 à 17 ans ; un cercle pour hommes et jeunes gens, Caroll fnstitute, qui ne compte pas moins de 400 membres, splendidement installé, aV('<\ bibliothèque, salles de conférences, gymnase, choral, club dramatique, dans un édifice de 500,000 fr. Et non seulement tout cela marche sans dette, mais une somme roode est déjà mise de côté pour un projet de fr. 1,250,000, qui comprend l'addition d'une tour à ] 'église, la reconstruction des écoles et du presbytère (cette reco.n struction est·a ujourd 'hm. effectuée). Or, nous avons dit que la paroisse ne compte que 5000 fidèles. On entrevoit oe que cela suppost: chez eux de générosité, mais aussi de confiance en le·lllrs prêtres. Le dévouement est du reste réciproque; et non seulement l e clergé satisfait avec zèle à tous les besoin·s d'âme d'une population fervente, mais il s'occu pe toutes les fois qu'elle le demande, et c'est fort souvent, de ses besoins tempor-els. n n 'est sorte de conseil, d'appui, de démarche, qu' elle ne réclame de lui, et je ne sail s'il s·e passe un quart d'heure par jours sans que quelqu'un s 'adre81J8 au presbytèr e. Aussi la maison prêtr.e, au moills dans les villes, ressemble-t-eJl.e à une d'agence morale, où le téléphone, poste, la machine à écrire, sont perpétuel mouvement. Je me de quand lVI. Strafford et ses

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res peuvent se reposer. Même le soiT, après dîner, ils font, deux fois paœ semain·e, l e caltéchi~me aux protestnnts qui veulent embrasser le catholicisme; et il n'est peut-être pas de 1ninistère plus labori€'l1.X. Il y a toujours qUJelques néophytes en roUJOO vers 1'Eglise, et les baptêmes d'adultes, en cette seule paroisse sont en moyenne d'une centaine par an. A. Ja dernière confirmation se sont présentés 50 convertis, dont plu~o~ieurs occupent dans la ville une situation importante. Je crois que les prêtres américains ignorent tout rellOS normal. Quand ils sont à bou.t..de for·ces, ils partent poUJr quelqUJe lÔn~-, Yoyage, et les paroissiens, en veua.nt l~'ur dire adieu les fo.rcent d 'accepter ou même leur glissent s111ns rien dire, dans la poohe du pardessus, les uetits bil1ets quri facilitent un bon t-lllploi des vaoances. " En Amérique, dit ailleurs M. l'abbé Kle:ll1, dès qu'il se bâtit une ,·ille nouvelle, ou un quar tier neuf tians une ville ancienne, ou bien enc•ore. dès qu'une paroisse est deve1111€< tro-p po1puleuse po.u r êtr·e suivie llP près, J'évêque fait venir un jeune prêtre et lui assigne coillme t·hnmp d'action tel ou tel territoir·e. Vous êtes curé de tel ou tel pa,ys ou <·uré de tel1e rue à telle autre . .A.l~ lez et faites de votre mieu,x. , De ~11stmctions ou d'argent, pas question. Il s'agit de se débrouiller. En Cl!H:l<)!l'e.s années, tout est créé, orgamse.. a l)eu près nayé; l'évêque peut Vf·nn: ~op.g.acrer 1'église, bénir 1'éco1~ fehc1ter J.e curé et ses paroisl('llS. Qn ?evine si le prêtre, pour .lllener a. b1en pareille tâche doit ên.rtif et en bons termes 'ave.c sa sse., . s ne pouvons entrer dans les 1ls. Û~P.ffi?-dant l'exemple typique _vmc1 lllustr.era oe qui vient dlt:

Il y a quinze ans, M. Weygaud, prêtre du diocèse de Columbus, fut envoyé à Bri-dgefort, dans l'Ohio. II n'y avait là ni église ni presbytère. On n'y avait jama-is vu de prêtre. La tâche était d'autant plus difficil·e que la nouvelle paroisse comptait des Américains, des P olonruis, des Madg·yar·s, des Italiens, des Allemands, des Belges et des Syriens. Au bout de quatre ans, avec l;argent de ses paroissiens il bâtit une pe.t ite égli.se avec un presbytère de deux chambres, J-e tout en bois. Deux ans après, il transfo.r mait en école cette première église et en bâtissait une autre de briques. Bientôt c'était le tour d'une maison pour tro.i s Sœurs de charité, puis d'une maison pour deux prêtres, car il avait obtenu un vicaire. La pal'O>isse compr·e nait un district entier. Le curé y créa six stations. Deux d'entre elles sont aujourd'hui dotées d'une églis-e et d'une école. E t ce district, qui compte 4000 habitants dont 1000 catholiques seulement, possède aujourd'hui deux é,g·Jises bâties, deux autres en construction, trois stations pour la messe et le catéchisme et trois écoles de S~u~s. Tout a été payé par les paroiSSiens, et pa.r eux uniquement. Mais on devine d'ici le dévouement du curé. TI y a quatre aiillS, :M. vVeyg·aud alla trouver les quelques 1\[adg-yaTs qui comprennent un peu d 'allemand ·et d'ang·lais. Il vous faut une église, leur dit-il. - ~ous n'avo~s. pas d'argent.- S1.vous en bahssez une, je vons pa.rlerm en votre langue. - EHe est trop difficile . Deux mois après, le curé leur li.~ait l 'éva!lgile en madg-yar. Ravis·, Ils trouverent l'argent ·e t bâtirent 1'ég-lise. Arrêtons-nous. Nos cerveaux et nos sens anémiés n '·oo· sauraient en'tendre davantage .


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Je suis libre-penseur (Suite et fin)

Et moi aussi. Cela vous éton:rue, n'es.t-ce pas·? Vous ne comprenez pa!S qu 'rm cu.ré soit libre~pooseuœ et qu'il ose le dire ouvertement. Est-ee q:u'un prêtr·e· catholique romain n'a pas à redouter les foudres de Rome lorsqu 'il s'émancipe de la .sorteT Les librEliS-penseur·s n'ont jamais e.u la prétention, pas même le sentiment d'être bien vus dans l'Eglise romain e. Au contraire leurs· orateurs et leUJrs journaux sourtieillnent des doctrines diamétralement opposées à oe que l 'Eglise nous enseigne. Et moi, prêtre catholique romain, j'ai l'audace de dire que je suis libre-pen~ seur et que je suis néanmoins à l 'abri de toute condalllllil>tion de la part du pa-pe ? Comment faut-il concevoir cela? La chose est très simple. Je suis libre-penseur, parce que je pense librement. J 'aime·rais bien savoir qui aurait le toUlpet de vouloir m'empêcher de penser ce que je v.eux. Ma volonté est un sanctuaire dans lequel personne ne pénètre autre que moi et moi seul. FaitEliS-moi les plus belles p.romesse.s, faites--moi les plus effrayantes menaces, je suis et reste libre de vous répondre: je veux ou je Die v.eux l)as. Je pense librement. Et qu'est-ce qUie je pense~ Je poo se qUie je dois être très heureu;x et très fier d 'appartenir à 1'Eglise catho~lique romaine. J-e pense q.n 'il n'y a pas trootesix Eglises différentes, mais qu'il n'y en a qu 'nn:e seule- véritable, fondée par Jés·Uis-Christ. Je pense que dans 1'Eglise qui oest 1'assemblée! ou la société die tous ]es ·chrétiens, il faut qu'il y ait des· lois réglant ]es droits et les devoirs de chaque membr·e'. Je pense que 1'Eglise a néces;sair.ement des surpérieurs, des chefs auxquels

incombent la. tâche d 'mterpréte·r les lois et d'en surveiller !'.exécution et de dci.ri~er l'Eglise veœs le but qu'el~ le ·se propose d'atteindrr:e. Car chaque société a un but, sinQn elle n'a pa·s sa raison d'être. J.e pense q~ noos 1sommes obligés· de rendre à Dieu l1e cu1te qui lui •est diÛ et que ce culte ·est un culte d'adoration; Di·eu, et Dieu -seul, doit être adoré. Je pense· que le pape est infailllible. Je pense qUJe la confession .e.Sit un-e· institution divine. Je pense tout ce1a et tallit d'autres choseS'. Tout cela, je le peng.e Jibremon.t: C'est pourquoi .ie suis libre-penseur. Un cuTé libre-penseur, voilà un phénomène q;u 'on ne voit pas t01118 les jour.s. Mais vous serez encore bi~n plus ébahis quand je vo111 dirai que .T és,us-Christ lui-même a été libre-pooseur. En effet, avez. vous jamais rencontré dans l 'histoire un homme plus libre, plus indépenda'Il.t que Jésus-Christ1 ll est pauvre, il n'a rien, pa1s même où reposer sa. tête. Cependant il n'a peur de personn•e. Au milieu d 'lHl monde co;rrompu, au milieu d'un moiJ1de qui ne conna.ît d'autre bonhaur que les plai,sir.s de l a chair et le:s satisfactions de l 'orgp.eil et de la vanité, il prêcl1e nne doctrine austère. Pénitence, pénitence, voilà la conclusion de tous ses sermons. Les pharisiens lui déclanmt la. guerre. Mais lui, loin d'adoucir les rigueurs de ses prim.cipes, les maintient et lea accentue toujours davantage·. ~ieux que cela. Il traioo ses enaJ.enns de race de vipères et d'hypocrites. Lee pha:ri.s1eœ demandent sa mort. Un mot connili.ant tombé de ses lèvres le sauverait. Ce mot il ne le dira pa& Il subü·a. le supplice de la croix tôt que de s'écarter du chemin qu s'est tracé dès le commencement sa vie. Sa liberté et son ce avant tout et, malgré l

mant de ses enaJ.emis contr-e lui, il enseigner,a à 1'humaniJté, par son exemple et par sa parole, ce qu'il jugera à propos•. Cep<.'n dant il n'impose son enseignement à personne. n ne dit pas, par ex.: Je vous ordonne de me suivre, mais il dit: Si quelqu'un veut veni1· ap1·ès moi, qu'il renonce à luimême et porte sa C'roix chaque .iour et me s~~ive. 11 ne dit pas : J.e VQIUIS ordoll.ll1le d'être parfait, mais il dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et don;ne-le aux pauv res et ftt auras un trésor dans le ciel . .La prédication ·e t la: vie de Jésus-Christ se résument aÜlSi : ll y a deux che~ mins qui s'ou-vrent devant vous; 1'un conduit au bonheUT du ciel, 1'autre à la ruille éternel1e. ChorisiJssez l Le Fils de Dieu est venu pour sauver les hommes. Il a laissé sur la terre une institutioll1 à laquelle il a ronfié la mission de ·Continuer son œuvre. Cette institution s'appelle 1'Eglise. EJle ne peut ni ne doit oubJjer le principe foo:d amental de son fonrlateur. Par conséquent, elle a toujours enseigné et enseignera toujours que 1'homme est libre. Toute Ra doctrine concernant le ciel et 1'en~ fer, la récompense des bons et le châtiment des méchants, après la mort, repose sur la liberté de l'homme. S~n~ liberté, p~s de mé~·ite, sans mente, pas de recompense. Sans liberté, pas de faute, sans faute pas de 1mnition. Le chrétien qui préfère le conformer aux prescriptions· de lise plutôt rrue de comprometsalut de son âme, agit sans .. Ce n'est pas 1'Eglise qui "cr·o1s ou meurs "· On me rapl'Inquisition. Nous en causenlus tard. l\f ais je vuus défie de· dans toute la ,l égislation de une seul e loi qui tende à fai8<'cepter aux hommes Ja foi et la

morale par la torture ou par une violence quelconque. Je puis donc être libre-penseur tout en étant catholique romain. Car je me soumets à l'Eglise librement. Jusqu'ici je ne vois aucun inconvénient à mettre en pratique le principe de la libre-pensée. Les difficultés surgiront lorsque les libres-penseurs modernes voudront me d-éfendre de suivre l es préceptes de la religion ou d'obéir à 1'autorité. Alors je leur demanderai: En quoi consiste votre liberté puisque vous ne me permettez pas de faire ce qui me convient? Vous me dites: Ne pratique aucune religion, ne soumets ta. volonté à personne. Sois libre, entièrement libre. Vous .ne vous apercevez donc pas qu'en me défendant d 'aooepter la direction: d'un autre lorsque cela me plaît, vous m 'imposez la loi la plus tyrannique? E n abolissant l·es lois et ]es autorités vous crovez affTaœhir l'humanité du joug· sous lequel elle aurait gémi jusqu 'à présent~ Messieurs, vous vous trompez. L'humanité restera malp;ré vos beaux systèmes de, progr ès ce qu 'eMe a été à travers les siècles depuis les temps les plus reculés, un ensemble d'individus· qui ont besoin cl 'être dirigés et d'êtr e gouvernés. L'homme qui est 1ID être sociable' réclame une direction, iJ demande une organisation, il veut de l'ordre et instinctivement il demande des lois et des autorités. Votre idéal, ô libr es-nenseurs, est de vivre s•a ns en-traJves, sans modération, sans directi on, et vous n e remarquez pas que vivre ainsi, pour l'homme et pour ]a société, c'est mourir. Votre indépendance absolue, e-st contraire aux rxigences de la natuTe humruine, elle es.t par conséquent un esclavage et la destruction de la véritable liber~ té. . D 'a5lleurs, sont-ils logiqoos, ]es li-


ss bres-penseurs? Tis fondent des sociétés, des clubs, ils nomment des présidents, àes comités, üs élaborent des ·statuts. I ls ont donc des autorités, des loi.s, ct ils erigent que les membres de leurs U!Illi.ons se soumetLent à leurs supérieurs et à leurs règ'l ements. .Te n'y comprends plus rien. On ne doit obéir à peTiSœme, mais on doit obéir aux libres-penseurs. Ou ne doit respecter aucune autorité, mais on doit respecter l'autorité des libres-penseurs. Drôle de logique! Mieux que cela. Ils vont jusqu 'à déclarer: " Nous ne voulons pas qu'on combatte nos idées. " Merri . Cette fois, j'en ai assez de votre l ibre-pensée. La pratique de la religion est à vos yeux une bêtise. L'amour de la patrie et le respect pour l'autorité ecclésiastique ou civile est selon vous un reliquat des temps de barbarie dont il faut se débarrasser. .:\Iais érouter vos discours, lire vos journaux, observer vos statuts qui rornruandent les choses les plus absm·des et défendent 1'accomplissement des devoirs les plus sacrés : c'est la liberté, la vraie liberté, ] 'apog-€e du prog-rès. Oui, oui, nous la oonnaissons maintenant, votre fameuse liberté. ün orateur libre-penseur a dit, il y a• quelques semailles : " De nns jours ne trouve-t-on pas quelquefois chez certains libres-penseurs la tendance à vouloir employer La contrainte à J'égard des Eg·lises dont ils se sont libérés? ,, Le l'appro('hement de ces deux: termes: libres-penseurs et -contrainte, paraissait bizarre. L 'auditoire riait parce qu'il y voyait une c.ontradieüon évidente. I~h bieu, cette contradiction existe chez les libres-penseurs cl1a.que fois qu 'iJ.s s'avisent de donner des conseils, des avis ou de-s directions à d'a!lltres. Car, ils e:s:ercent une influence sm· la Yolonté de leur inter-

39 locuteur et par ·c onséquent ils se mettent en contradiction avec leur principe fondamental de libre-pensée. Si j'avais une recommrundatio~ à faire aux libres-penseurs, ce serait de rester à la maison et de ne s'o'Ccuper de personne. C'est alors qu'ils serwi.ent 1es plus log-iques. A. C., c.

Les records excentriques Un clJa:uffeurr belg,e, de, noble qualité, Je baron de Cr.awhez, dont les explOl'ations automobi~es dans le Sud alg-érien fiDent quelque bruit, a proposé à l'Automobil-Club de Belgique de doter une épreuve de la plus singulière or.i ginalit6: il s'agissait d'une cours.e d'automobiles nval isant de v.iJtesse en marche-arri~ 11e sur le parcours Bruxelles-Cosselie-s. Ce proj et fou n'a. heureus,ement pas abouti. Il faut remarquer, d'ailleurs, que la marche-arrière est un organe essentiel de l'automobile, et qu'il est parfois utile. Un chauffeur français, Charron, qui accomplissait le raid " Tour de France, " en 1899, eut un aceid cnt. Sa marche-avU~nt cassa. Pour ne pas rester en détresse sll'r la: route, il parcourut, en marche-arrière, les +0 kil. qui le séparaient d'Alencon. :Hais c'était là un exploit motivé par la. nécessité. Le projet cité plus haut n'était au 'une folie. Il n'est rien au surplus qui, p)UI que le :sport, porte l'homme à reclJe.rcher 1'excentricité, s'il faut .ing-er par les r-ecords dO[!t abondent les annaleS ·:o·nn.>•tlV'IIA~' il h 'est pas d 'occupa:tion sérieuse ou frivole, qui n'ait tif à record. Et comme ils sont je n'en veux citer, éc~ivait il peu de joms un des redacteurs Ji'igaro, que eeux qui, par un

plus d'étrangeté 8't de folie, méritent tme mention spéciale. Voici d'abord le record du saut à. la corde, propriété de M. Fraikin qui, le 22 janvier 1897, fit 803 bonds eu 5'30", et Jo 14 mars, 2044 bonds l'Il

13 '10 "·

La valse a son champion. Il est AuH~TicaJin. En 1896, en effet, A]]a.tt \V. Big-g'in valsa 25 heures 33 '10'' il, New-York devant un jury. Cet Jwnrn1e~tourbmon avait parié lassEn son pianiste qui, durant 28 heureb 15 ', répandit des torrents d 'harmonie à tro~s temps. A. W. Biggin perdit son pa1·i. Les fumeurs ont leurs performant'<'S classiques accomplies dans les !'Oncours officiels. Le championnat du monde des fumen:rs de cigar,e a été fumé, en mars 1900, à Berlin. Le yainqneur était celui qui, dans un d~lai de deux heures, avait, sans boire ni mang-e.r, fumé Je plus gram.a noH1bre de havanes, .de même longueur ·et de même gross·eur pour tous les concurrents. 27 adeptes de la nicotine prirent part à ce tournoi. La victoire revint à un Silés>ien, Herr RUJthaJ, av.ec 11 (•igares c01nsumés; l e deuxième et le troisième n'avaient à leur actif que i e•t 6 havanes. !Gt, puisque nous en sommes aux S)lorts, mentionnons le r.ecord de la lenteur pour fumeur, établ i à Gand en 1900 égalemeni. Da:ns un eon~ eou1 s, le bon Van Eke mit 2 h. 7 m. à fume.r sa pipe, sans avoir eu à la rallumer. Changeons de sport. Le 14 mars à Gourdon (Lot), il y eut un concours de cassag;e de noix. lnméat de ce tournoi' cassa 2788 x en une heure. t'es jours derniets, à Edimbourg ) , un Australien, H. Bars, a Mabli le record des massues gymnastique. Six jours de suite,

à raison de 12 heures par joUI' il a brandi loo lOUITdes massués. Ii 'e ut une défaillance, dans la dernièr·e demi-he~ue, mais la musique qui le sec?'ndmt dans son exploiÏ.t, attaqua le Gode sœve the Kzn_q, ·et Barrow surmonta sa défaillance, ayant accompli lJrès de 500,000 mouvements de flexior1 et d'extension pour Jes deux bras. Les rec~urs ·excentrique;" à bicyclette sont mnombrables; negligeons]es pour ne parlér que de celllli. qui fut motivé par un pe.rfectionnemem nouveau : la roue libre. Il s'agit du re~or·d sans pédaler, propriété, dePUllS octobre 1901, de l'Ang-lais By~ ·wate, par 2494 mètr,es en 18 minutes 30 secondes. NoUJs avons aussi le record du hoquet ·et de,s borborygmes: M11e Lucy ::.\I~rshall,. de C~nt,ralia (Missouri) , qm, .depms 1891, eructe sans interruption et avec une persistance qui a décon~erté la science de 1800 Esculapes. '11h'em1.s a son g-enre: le jeune Andrews, de New-York, qui, en 5 h. 3U m. 1·endit 31 jugements. La meilleu~e performa-:~ICe de son prédécesseur ctmt de 20 Jugements en 6 heures. Il fa:ut laisser de côté les proue:Sses stup1des elt ba.naloo, comme cell~s qui ,cons.istent - à la suite de pans - a boue un seau de vin· à absorber un litre d'absinthe à 'ino-ur't t'! g1 er sans arret et sans boire den_."\: douza.W~s de biscuits prouesses qui le plus souvent, ont ~omme réstùtat pour !e v~~queur tm séjour très com~t a q.wmtal .. . ou un plus long au cnnetiere . Les infirme,s ont leurs héros · on ne peut les ,citer tous. Le plus fa~ell!x est le cul-de-jatte Hasslinger qui en 1DOO, vint, pa1· la route, de Viemi.c à Paris. Il espérait que cet exploit lui Yaudrait de faire forttme pendant l 'Expo&ition, ei i.l rêvait d'être le A

)


chasseur d'un cercle ou d'un grand café des boulevards. Où l'ambition v,a--t-elle se nlicher' Le record du sommeil est, sans contestation possible, détenu par la dormeuse de Thenelles qui, depuis 18 ans, repose dans les bras de l'infatigable Morphée. Simple rapprochement! L 'insomnie a son rec01I'd ett son champion : le fameux lutteurr le BÛ'rdela:is qui, depuis 18 ans, n'a pas dormi. Il serait juste que, pour honorel' cette prouess·e maladive, les fondateurs d.:un nouveau club de New-York, le " Club contre le sommeil», portassent Je Bordelais à la présidence d'honneur. Et je termi.ne.rai par le record le plus oœiginal poUll' uDI Français, celui de la paternité, qui appartient à F . Pellen, ancien grognrurd de l'Emr>ire, méd'aihlé d·e Salinte-Hélène, marié en 1813. 11 eut 29 enfants, dont 25 garçons! 11 ·sont encore vivants. Vrai, c'est ce dernier record qui est le plus utile et le plus méritant.

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Le miel contre l'insomnie. Dn- méŒecin raconte qu'il souffra~t de-puis longtemps d'insomnie qu'il ne savait com~ent gu~ri~. Un.e nuü qu'il oo -pouvait dorlll!l.r, ü pr1t par has31I'cl quelques cuillerées de miel aN'ec un biscuit. Il se recoucha et s'endormit imméiliatement. La Ill\lJÏ.t suivante, il employa le même moyen, avec le même succf.a. Dès lors. il ne manqua plus, avant c1,~ se ooUJcher, de prendr€ trois ou quati·e .cuillerées de miel. Ses nerfs sè sont calmés et il dm-t maintenant très régu'lièrement. Le remède est facile .... et agréable à essayer.

tendu et

,C HANSONNIER JIÀ:CQUES·DA.LCROZE. (2 lfr. 7!5. NeucM.t$, ~. Jobiln et c•, édi·

sa.vent que so:n talent

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Variétés *

ARAIGNEES GEANTES.- Deux voya· geU'rs ·oot •l'ecll'eiU1, au cours d'Uille ex;plol'a· ti001 druns aes 'l.'égioos runta!rctlquteS, ;plœdeun « pyenogoni'des »; c'est le dlJOIIIl dOOl!II.é à de monstn:ueruses a'l'a,ignêe.s polaires d''lliile gra:n·de-u.r srtJ\lii)éf1aJD:te ~t cl'un .aspec~ te:I.'I'ifimt Elles on.t plUJS tdle 0 m . 30 d!e d'lannètre et sont mt~nie:s de six Q001gues pattes ld'·rune a,giLiUI -extra011.•diJn<a.t1-e. Ces ar.aig,néeS géalntes sont tourt: à lflad.t eaœact~ristiq\11~ de Q-a mer aJI· ta.rct'l!que glacirule et somt d:'a:utaJnt [l'lUS nom· bl·euses qu'on :se 'I.'B!W}l'OCbe [>l'UIS du !Pôle.

L':lflnportan.ce kie cette d~coruver'IJe est pail'· ticulièremoo.ï intêressrult -en -ce qu'ellle C008titoo 1.1n llien cœ:ùeux eu.tre ~es tYIJ.)IeS !Primitifs des a'l'a:i:glllêe\8 diSIJ.)~es et ce1les qui h..

b'i·t ent a:ctuenement

rooiS >cO!Iltll"êes. Vous avez reçu de heiLLes ~tremnœ, MU. Lilli? - Oh ou.i, MOlll.si-eun:, un.~ g.ra!llk1e poupée coonme maman et un pold.ohlnelle rom•

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Soeiêté valai~~At)IJe

d ·édu~atio n

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1

)

~-------------------, L'Ecole primaire donne de 14 à 16 livraisons de 16

p3.~<,es chacune, non compris là couverture, et autant cie suppléments de 8 à 16 pages pendant l'année ordinaire de 12 mois c0mmençant le 1er Janvier. Chaque mois il est en outre apporté un supplément illustré de 8 pages intitulé : Le Foyer et les .Cbampsp

me a>apa.

* Jerun (aiJ.JlPOl'ULilt i\lJlle crurte de vdsi!lle nr un pl•ateaJu): - C'est u:n mOillJSii-eun: qui ·dil!llk't parl-ell.' à M. Ca'llilo. - DiœM'Ili que je regnette belaltllc<YU[), mals que je ne suis IPliB IL

••• Pènsées

* QuJwn!d un homme 1~ssit dans la L1 ati!rllbue son succès à ses seUls quand ill ne .rffitsslt pas, ill elll. 111Ccme IP.S tL'eS.

Bibliographie

'!.lpPm'U.ÙIÏ

siJiPérieUll.' el! [p.eUII: ~ I[)Dsser d'Ill ·bJ.'IUi,t ül'lS()\lt'· ddssant ()Ill :ialtél.<ess.é de Ja récoome. H suffit diOJllc de Siiigullaller poau· Iles· 1"€11lldlre Ide iP!'IliS eu plus po,p.u1alilres les 130 c1luwsons q'lli vlJe.nln.ent d'être •r61lllries en un chrurrrnant IJ.)etit vo1'1li1De et que j~es et V'ie.ux enmnts porw"il"'OIllt re. dire, c.ar IUllle mœiqwe .tJrèS dégfagée "ll!OOO<ID· pagne chaqoo .morceau. C'est a-inS!i qoo le spilrlt~ chansomüer, maa.!iciiffilx olbS'el'WSJteur et rurdent a>atrjote, troo'VeJ.'ta des diiséip'lE!I et d'es aldlm.1mteut\S lbten IILu-dellà dru .rce!role dee êlève!s qui:LJ. fornne M'e:c <trunt de zMe et de >Succès au Coa:JSe[·vato1u:e de Gelllêve.

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D~pctrtcm~nt

de l'Instruction publique, à Sion.

je .tJa.Ls du bien à quelqu'un·, j'en

•h eureu;x; si je lui fais du Qll11l, J'en

mords et .so1Uiffraill'ce: je n'al JPBS beSOin ne aUitre l'ègle ·l'Fe vie. E. LEGOU3

pr;somrtion. qui porte à croire qu'on est <:apable de tout et qu'on us ~~~i~~r~schi~sheabst~lenss l'tal?pdr~n~rel_, est prédsément ce qui fait tant • e m tsctp mables.


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