16 sou~ ». Elle doi1JI1.e de la bonté; elle rrend des servioes de toutes manières. Tous, vous avez un bon oœur. Eh bien! il !aut appr~ndre à vous .en servir l>OUr faire la charité. - Ecoutez comment un enfant de votre àge, qui fréquentait une écoLe de campagne, pra1tiquait la charité. ·Louis - c'était son prénom -- aimait son maîtr-e et saJVait le lui• prouIY-er. C'est ainsi qu'il redoulblait de sa1{ess.e et d'application, quand il s'apercevailt qu'une fatigue, .qu'un malaise rendait plus difficile la tâ.che de J'instituteur. A plus fort·e raison agissait-i.J ainsi lorsqu'il saillait qu'u~e tristesse, un deuil, par exemple étai·t venu affliger son maHre. Louis' était alors encor·e plus attentionné que d'ha:biturde. Il se mon.trai1t prévenant, délicat, emprr.essé :à rendre à l'école autant de !J)etits seNices qu'il le pouvait. - C~la. c'éta it pratiquer la Charité! 'Lou·is avai.t un petit frèr·e, qui al. lait a l'école avec lui. IOh! comme il en .avait soin tout le long de la route! Il ~e renaît Œ.erme par la main et, quand l-es chemins étaient mauNais, en hiver. il arrivait souvent que le grand frère IJ)ortait l•e ,petit sur son dos et cela, malgTé la distance ·et touJiours avec un visa•g·e riant. - Cela. c'était la charité ! IEn classe, Louis était toujours disposé 'à prêter, à donner mrême quand ill 1·e pouvait, et là l'heure du goû1er, après avoir servi son petit frère, il .Partag.eait soUNent avec ses ·camarades les fruits que sa mère avait mis ·dans son panier. - Cela, c'était encore la ch arité. ·Au jeu, .ce bon petit ·enfant aidait ceux de ses camarades qui étaient peu lestes ou peu adroits. Il s'empre2sait a uprès de œux qui faisaient rquelques fauoc pas et rejetait bien loin d'eux les pelures des fruits qui les avaient fai-t ~omber. - Cela, c'était de la charité.. !Louis ne ga!'dait jamais ramune aux ·camarades ·Qui lui a!Vai·ent fait de
la peine; jamais il ne rapportait con tre eux et, toutes .Jes fois que Poccasio~ s'en ,prés·e ntait. il leu~ ~end.ai~ le bien rpour le mal - Ausst. Il prraitquait la
~haTité.
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ECOLE PRIMAIRE
\Enfin, quand un malheur•eux venait 1à la porte de l'école, Louis de. tl( mandatt comme une faveur de lui Por. ter la pièce de monnaie ou Je morceau de pain que lui donnait l'in-s.titureur et il accompaognait cette aumône de so~ ORGANE DE LA meilleur sourire ·et, quelquefois, d'une ibonne parole. - Cela, c'était vraiment SOCIETE YALAISAI'liB la oharité. Concl14SiOn. - VotiiS' le voyoez, mts D"BDUCATIOI enfants. de petits écoliers comm-e vous peuvent pratiquer .l a charité. La cha. rHé ·C'est un devoir ,qui est déià de vo. tre âge. EHe consiste ·à aimer J:e SION, Mars 1924 chain et le lui prouver par ·des qui viennent .de la bonté du aœur. So. vez bons et vous serez charitables. 'Et en terminant oett.e leçon sur la pour les a:pprivoiser? Comment le maîL'exemple do maitre charité. vous n'oublierez pas, chers tre ;y réussira-t-H? Se ·contentera-t-il, Que par son caractère, par sa conduite, fan·fs, VO·S ·petits camarades pauvres sous prétexte •que la division des grands son lang-age, le maître soit lui-même le plus l'Institut des sourd6-muets de Oéron rédame tous ses soins pour la prépafrappe~
ttott= Anecdotes scolaires
* Dans une leçon d'arithmétique. maîtresse: 6 paie l2. - L'élève: On ne pas. - Que faut-il faire alors? - H leur z'y dlire de marquer et pi on plus tard pour payer. * Jean, tu m'apportes de nouveau un vais 'bulletin de l'école. - Papa, vous viez promis 1 ifr. rsi j'en apportais un alors ,j'ai voulu vous éviter la dépense.
Pensée :t Bien heureux celui dont l'en:fance a
re~ise en ·des mains pieuses, et dont le n'a pas été souillé de bonne heure par ruption des mauvais exemples. Qu'ils beaux ·les pieidls de 'Ceux qui conduisent jeunesse dans les voies de la piété; qu sont ibelles et saintes les mains de ceux guildent l'enlfance dans les sentiers • du bien de la verh1.
persuasif des exemples. Ce qui ne vient pas du cœur ne va pas au cœur. Un cours de morale régulier, mais froid, banal et sec. n'enseigne pas la morale, pa.rce qu'il ne la fait pas aimer. Donc, si vous voulez avoir une influence morale .profonde et durable, ayez une riche vie intérieure, et vivez conformément à vos convictions morales et religieuses.
=t:tot:t:= Des travaux écrits au cours préparatoire La ,portion la plus· intéressante du petit troupeau confié à un régent qui réuni•t tou·tes les for·ces dans sa dasse, c'est bien celle des délbutants. 'Souvent les chers petits .lui arrivent à l'école, le cœur bien goros et osant à .peine rel!'arder ce maître dont des parents mala~oits ont menacé les enfants qui n'étatent ,pas sages à la maison. Quoi d'étonnant, s'il faut un ·certain temps
ration aux ·examens, de confier les nouveaux à un moniteur qui leur fera rahâ•cher mécaniquement -la suite des lettres du tableau de lecture, quitte ensuite à les envoyer s'asseoir dans les derniers banœ avec !a stricte recommandation : Restez bien tranquilles! le beau moyen de faire aimer l'école et de .donner à l'·e nfant le goût de l'étude! Ce que le maŒtr·e habile fera plutôt, c'est de s'intéresser directement à -ces petits le :plus possihle, afin .de les a mener ra;pidement à lire et à écrire et pouvoir ainsi les occuper à des exercices écrits. La méthode de lecture-écriture est éminemment 'Propre à atteindre œ résultat. De tous les exerciœs écrits, 1a copie est un ·des premiers et des ,plus in.dis;pensables. Les enfants doivent .apprendre à r·econnaître la forme .des lettres ·et à les écrire. Hs
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18 imi,tent ,pour œla le modèle de l•eur sylla:baire n~produit par le maître au tableau noir. L'essentiel, ·c'est que la forme die la levwe soit bien exphquée, bien détaiHée, et que le maître y tienne. Il lll~en mûte guère plus pour obtenir 1.1ne êcrituife ré_gulière qu~une écriture né~ligée.
Aussitôt que quel1ques lettr·es· sont devenues familières à la vue et à la main de !'·enfant, on les .combine pour fonner ,des s:yllabes à 2 ou 3 lettres, pu~s des petits mots et des phrases élémentaires. Ces exerdces seront souV'ent Téjpétés, mais, pour les empêcher de &générer ·en, ocmpation fastidieuse et monotone, le maître s~effor<Cera de bien les graduer et de les varier en faisant ·C~pier tantôt .d u tableau noir, tantôt du syllabaire. Il tiendra surtout à ce que 1~ enfants ne copi·ent pas lettre par lettre, mais qu'H r.egardent le mot t·o ut entier pour s'en faire une image nette, le prononcent à voix h.a~ se d l'écriv·e nt ·ensuite d'un trait. Ces <COp·ies peuvent être faites toute l'année, soi·t <COmme oœupation en dasse soit comme travail à domkile. EUes doivent avoir pour but d'amener l'enfant le p~us tôt possilbJ.e à éarire par lui-même. On maHre rqui y arrive au bout de l'année n'aura pas 1perdu son temps. Combien ·cependant n'y a-t-il pas ·d e maîtres qui croi·e nt avec la ·copie avoir épuisé la série des eX~erciœs écrits chez Ies petits? C'est méconnaître la nature de l'enfant et sous estimer sa ·capacité de travail ·et de ·compréhension. 'Uenfant Hent non seulement à progresser mais à ·con'stater le .pro_gTès Qu'il fait; .c'est ainsi 1que naît et se dévelop-pe .en lui le goût et la joie de l'étude. 'La di'Ctée en fournH le moyen et peut, dès le principe, alterner avec ta ca:pie. Mais, entendons-nous, il y a dictée et dictée. Celle .dont je parl.e doit favoriser la méthode adive et suivre
pour ainsi ·dire :Pas à pas le syllabaj. re; elle do·it être élémentaire et propor. ti>Onnée au dévelop1pement intel;lectutl de l'enfant. Aucun ·exerdce ne favori. se la lectur·e ·comme cette dictée là. Dès q·ue les enfants ·c onnaissent quelques sons .et leur représ,enta,tion 'graphique :par ex. i, u, n, rn, ek je leur demandt de ].es écrire. Pour ai·der et encoura. ~er les pliUJs faibles, je fais écrire la lettre au tableau noir •par un ·enfant p·l us avancé; je la f.ais regarder atten. tivement par les autres, après {jUoi je Fefface et je ·dts aux enfants de la r~ produiTe UIII. certain nombre de fois par ·cœur, suivant le nombre des élè. v.es. Pendant ce .temps, je vérifi.e ra. pidement le travai'l. Les autres suivent de la mJême !façon. Au bout peu de temps, je puis passer aux Iabes et aux mots de deu<x lettres, du SIYllalbaire ·d'abord,' puis d'au·tres que ie prépare pour la <:Îir·constanœ. Soit à é,grire le mot vu. je l·e ,~,-..,.~-~· se en ses éléments v ~et u; les m'indiiquent le son que l'on entend que je duis écrire ·en . prem~er heu, f,e second. je 1es écris dans 1 tableau noir, et les fais lire soit viduellement •s oit simultanément; fa,ce le tout, et de nouveau j'ïnvite enfants à les écrire un ·certain uv1.u·u••• • de fois. Les fautes fai,tes sont diatement corfi.gées, comme nr~icécjem·l !lient. Suivent alors les autres mots h dktée: une .dou·z aine suffira. miême ·exerdce peut être Tepris, sans écfi.ture préalable au tableau les ·e nfants décomposent ensemble mot en ses éléments-sons et l'écr di:rectement. :E nfin, et comme exercice, ils l'écrkont d'emblée, décomp.os'ition prealaible. Quelques maines suffiront poulf familiariser fant avec <Cet ex-eflcice et permettre maître la dictée de petites p:ré;parées O.d hoc ou tirées du bai[.e.
Tout maître mnviendra que la dk-
tée ai?si c~mprise, fa.V'ori~e _la lecture
et amene ·1enfant a une ecnture dont
H se rend ·compte et qui traduit ce qu'
il a d'abord pensé. ·En peu .de temps, on pourra même lui demander de reproduke ·de mémoiT· ~ un texte f~~ile Qu'il aura lu, de petites phrases hees d'une leçon de choses ou d'un récit biblique. ·Ici surtout, le maître doit sentir ce ,qu'H peut demander à l'enfant et jusqu'où il ,peut pousser ·s es exigences. Qu'·il n'ouJblie pas œ prindpe: L'enfant ne doit pas écrire un mot dont .J'orthogra'])he 'lui est inconnue; si un ki mot se présentait, le maître aurait soin ,de nécrire au tableau noir et d'y atHœr l'<lttention de l'enfant; car il vaut mieux prévenir les fautes que âe les ·corriger, QueUes heures acüves et déhdeuses les ·enfants pouifraient ainsi passer à l'ééole! Comme i,J,s apnwendTaient à l'aimer et à s'y pJaire! Vn directeur id'ê.cole normale. =+tott=
Le style et la conversation Apprendœ à ,penser et à parler, tel est le doulble but que nous poursuivons dans l'étude de la langue maternelle. Pour ·que nous ,puissions atteindre à ce double but, on met à notre disiposition tout un assortiment d'ouvmges spéciaux, de méthodes et de moyens RTands et petitSI 'que nous nous df(}rcons naturelilement ·de .faire valoir. Nous voudrions nous permettre id qudques reflexiQnS au sujet de l'emploi de ce que .nous appellerons un de ces «petits moyens» de nous perfectionner ·dans l'étude et l'·ent.'J'loi .de la langue maternelle. Nous voudrions dire deux mots des conversations scolai'rts. Ne souriez pas, 'Messieurs les mattres qui ensei·gnez 'le .français à de ieunes citadins; vous n'avez pas idée des pléonasmes -vvcieuoc, des bartaris-
mes, des solécismes que l'on entend a.u ·cours d'une récréation et même en classe ·dans une école de la 'Ca~pagne. Et ces mlêmes fautes se rencontrent invariablement dans les compositions de style. D'une rigidité absolue à l'égard des fautes pendant J.es leçons de fr.a nçais, ne serions-nous pas souvent trop induJ.gents à l'égard de ces mêmes fautes, ·commises dans les conversations privées et dans les réponses concernant les autres branches .du 1programme? Si tel était le ·cas, il y aurait lieu, semble-t-il, d'aviser aux moyens de ne plus laisser démolir en praüque, 'Ce que nous édifions si :péniblement en théo·rie au cours des leçons de langue. Pour ce faire, m séri·eux examen de « notre propre conscience » paraît d'abord tout indiqué. 'Est~ce qu'il ne nous échappe 'Pas, pa:r-ci, :par-là, quelques-unes ~de œs expressions ou de ces phrases de fortune qu i traduisent jpeut-être rapidement une idée. mais qui se m01quent effrontément ·de ·cette grammair·e à l'étude de laquelle nos élèves suent sang et eau? S'il en est ainsi, ne donnons plus à nos meilleurs écoliers l'occasion de · nous adresser in petto un ironique: 1Mêdt"cin. ,guéris-toi to·i-même! Ensuite. n'avons olus l'oreiHe si indulgente OOUr lPS faute~ de Janga'ge .commiseS en dehors des lecons de français : prenons résolument. comme on dit, le taureau 'Par les cornes. Par exemP'le, au retour ·d e la récréation (qu'il est avantag-eux de suivre quelquefois à distance, sans en avoir l'air) nous nourrions reiever èt m'ême écrire au tableau noir, pout" les faire corriger p·a r les élèves, les expressions les 'PlUIS défectueuses ent·endues pendant ces ·CourtB instants où l'élève est ren·du à lui-mlême. 'Sans .doute, œ sera un long travai,J de IPatienœ et de dévouement, une véritable .guerre .d'usu-
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re au -cours de J,wq uclle les ennemis, en ]~espèce les fautes .de langue, tomberont J.es uns a~rès les autres faute de combattants pour J.es soutenir. Chaque élève, ·en effet, après un certain nomlbre de rechutes et d'observations. se sulf'veillera plus attentivement. Les conversations deviendront p1us intéressantes parœ que plus mrœctes. Certains élèves se rendront même le service de se reprendre mutuelJ.ement. Dans J.es cahiers aussi ·charcun tiendra à démontrer pratiquement qu'il «n'est .pas fait pour la grammaire», mais oue ·oelle-ci est Œaite pour ap,prendre à penser justê, à parler et à écrire correc• tement, non seulement durant -l es leçons de langue, mais en toute occasion et !Parrtout. 'L !P . .inst., 'à B.
=ttott= Petite étude sur le scoutisme
'Prenez un ·enfant étudiant la botanique: lâ•chez-J.e dans la .c ampagne et pri·ez le de vou's rapporterr ving-t :plantes communes de telrle famille désignée, ou de vous indi·quer si telle hai·e est vénéneuse, Je voilà incapable de reconnaître œ qu'il n'a vu -:- s'il l'a vu - ·oue sur .du papi.er. De même pour la œéométrie: ·c'·est trop rpeu que de savoir en -chambre (Ï'f~·chiffr.er une ·carte ou ·copier un levé, il faut pouvoir identifier les points pa1r où l'on :passe et lever sur le terrain une -cart·e. éva·l uer la haut€'Ur d'un aror·e, la lar~reur d'un cours d'·eau. ek. Que de conmissanœs ne peuvent s'ilCO,.éri·r vraime'1t que nar l'Ecole -elu p].Pin air. Là. on obce t't>n.fant par bypn.thèsP dans J.ec, C<mditi ~no;; lrs o1.uc, défwonhles: isnlP1!1e.,t. éloignement .de tout oentre habité, manque d'a•rmes ou d'outils; et on vise à le rendre ·ca•paMe ·d e se tirer complèt~ment d'affaire pour le vivre, le couvert et la défense de sa vie. Cet en sei~·nemP11t-là comporte toute une éducation des sens et de l'es:prit, une leçon
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de choses univers-elrle qui ne se donne rpas entre 'qulltre murs et dont le •cadre naturel est foumi par nos belles fQ. r.êts et nos montag-nes. IPour l'enfant a·lors, les arbres cessent .de se ressem. ihl·e r tous, il en sait les noms, en .distin. ·g ue les formes et les feuilles et les usa~es aussi; la campagne, même solitaj. •r·e, devient vivante, intéres.g.ante: il y p:r;end rS{Oût, et mieux encore, œ qu'il ouise dans le ·conbct avec la nature ce n'est pas « le ·culte ·des arbres fra. terne1s et l'amour de nos frères inférieurrs » mais la connaissance de la ~rrandeur .de Celui qui habille le lis des champs et nourrit les petits oi. seaux. C'est •cette idée qui faisait dire à IBade,nJPowel: « L'étude de l'Œuvre de üieu ·est un sujet tout indiqué pour !'.enseignement du DimanC'he. Le Plein AiT ouvre l'esprit de l'enfant à l'appréciation de la ·b eauté .qui s'étale à ses yeux tous les jours. Il. révèle au moutard que, .par delà les <:heminêes, il y a -les étoiles, ·et que la g loire du so,leil couchant .domine le toit .du dné·ma. L'étude de la nature :place dans un ensemble harmonieux l'infiniment grand, le monde historique et le monde microsco,pique, toutes parties de l'œuvre dru Grand Créateur. , Sans monter si haut, le travail en !plein air a l'avanta!g"e d'être· à la fois I.e contrôle et l'utilisation des ·connais· sanoes a•cquises. Voilà 1e but que se prc·pO~·e le sco~tisme, œuvre très -corn· olexe et très ·simple à la fois ·que nous all.rns es.s;~yer d'étudier en divisant oette étude en trois :parties: 1. Origine ,du mouvement: 2. :VIe intime du scoutisme; 3. 'formation d'une troU!Pe. ORIO!NE DU iM OUV EMENT Au mois d'aût 19017, 30 g-arçons campaient sous la tente dans l'île de Brownsea. En mai 1908, paraissait à 'Londres un 1cr'v re intitulé Scouting fot
s. .Entre .ces
deu;x dates se_iplace la du Scoutisme. AuJourd'hui les 30 .garço,r;s sont devenus, 3 m.illio~s, t te 'livre, decousu, sans pretention ht~éraire, a révo~·~t_ïonpé l'opinion et la · auglaise, ·cree la-bas un ty,pe huVIe · · 11 main très specra , e «''Boy-·scout » , qur· fait désormais tpartie dru patrimoine et de l'imagination nationale. Et on p€'Ut se demander si j~ais édt:.cat~r anfiais exerça une ~nf'luence aussr · extraordinaire sur la Jeunesse de son pays et de tous Jes autres. La carrière de t'homme nous eX!pliquera peut-être le .. bas nen · succès,de 1,œuvre. C'est qu,r-er~ ne s'improvise et, une .fois de plus, t'œuvre de ]'lh•omme, c'est s.a vie et la résullante de toute sa vie. Le ·lieutenant-g-énéral (Ba,den-:Powell a pa•s sé uresaue tout.e ·s a vie militaire aux .colonies: ses camoa'gnes ,dan.s l''lnde. en M~hanistan. dans le Sud Africain . ses ex:péditions Œnue les Ashantis, les Matalbelès, et surtout les guerres du Transwaal !e rendirent -célèbre. C'est dans :cette -dernière que, pour sauver Mafelcing dont H avait la ga.r-de, le colonel, utilisant tout-es les ressources, ~ou,pa Jes Jeunes garcons de la vi.J:Ie en une sorte de !bataillon cha11gé des services les '])lus variés. Le s.uc·cès fut complet, et l'épr·euve .confirma le chef da11~ sa pensée « que les enfants sont C31>ables de porter ·de ·bï.en plus grandes responsa!bi-Iités qu'on ne croit ·communément. .o ourvu ou'on !'-ilche les orenclre oar tp sentiment de l'honneur ri 'QUe rien n'est plus aisé que de Je~ . passionner pour J.eur pro-pre foTmatirm. » Rentré en Angleterre, BadenPowel. en observateU:r avisé, eut vite !"esuré l'écart observé. tant entre les Jeunes sportifs, flân eu.rs f!âtés :par te œnfort. et les type~ ·de virilité sP1·enditfe Qu'i•l avait lui-même formés en AfriQue. «Hâtons-nous, se disa.it-il. devant ~ si[nes trop clairs de «détérioration nationale >> ; h~âtons-nous de for-
~~d·ation
mer des caTadères, hommes de devoir et cie reli•gion, hommes toujours pr:êts à t·out: moins d'instrudion livresque, plus d'&Ju.cation humaine. C'est à ·cett·e pensée ~o·ue nous devons les a-rtides de 1908. La moitié n'était pas p -a rue que ·des troupes se formaient comme oar enchantement, l'enthousiasme soul·e vait la jeunesse anglaise. C'était bien tm }·mou·v•emen·g, le mouvement sc-out. En 2 ans, H groUJpait 123.900 boys. L'amateuT qui n'avait s ongé qu'à sug-gérer aux professionnels de .J'éducation queJ..ques conseHs 3)raHques, se voyait le chef d'une jeune armée jaillie · du sni: for:ce lui fut de l'organiser et en 191 0, à 53 ans, le g-énéral Sir Robert ~Baden.JPowei donnait sa démission pour n'rê tr.e ph~s que le « chef S·cout >> le p:remi·er s.cout .d'An deterre. Actuellement, tous les pays ont leurs scouts, notre :suisse en ·com.pt.e plus de 5000, seuls 4 cantons n 'en possèdent ,pas. Le Valais n'est malheureusement représenté 1que par trois troupes seulement, celles de Monthey, Brigue et StMaurice. · Telle est la genèse .du Scoutisme et l'histoire du 'l)etit manuel de 1908. A.lbou+issement lo~rique de 25 années de 'réflexion, ·d'observa.tion et d'expérienœ. L. rP., inst., à 'St-lMauri-oe.
=ttott= L"Ecole et la Terre
'L'appr.ent:ssage ag-riq >,le diffèr-e grandement des autres app·rentissag.es. Il ·consiste évidemment pour une part à aJpprendre: mani-ement ·des instruments, façons .culturales. engrais, etc.; mais pour une pa,r t plus grande encore, à erM.mer, endurerr le froid, le ·chaud', le vent, la plui·e ; savoir ne .pas manger quand on a f,aim, ne ,p as boire quand on a &oif, se lever quand on voudrait doTmir, se coucher quand on voudrait s'amuser, de. C'est surtout un enwaînement.
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22 Or, qu'on le veuiNe ou n?n, ~' l'entraînement ·de l'école» est dtametralement opposé. A l'élcole, on a,p(prend à se préserver soigneusement. du ·c~au~. du froid, du vent, de la plme, ·e t a sotgner ses moindr-es bobos. Laissons aux g·ens naïfs la liberté de croire qu'on peut .r éagir ·contre .ce régime douîllet e' remonter le ·c ourant avec des dic'ées agri·COiles, On peut dire que, si un enfant restait bien sa·g·ement à l'école jusqu'à 13 ou 14 ans, sans participer en aucune façon aux travaux des cham'Jls, cet ·en:t'ant-là serait perdu irrémédiablement pour la cultur.e. C'est ce qu'il ne faut jamais perdre ·de vue dans une loi sur la fréquentation . Que l'école ne s'oppose pa& à la terre. sinon ·c 'est l~école qui sera vaincue. Il faut donc à tout instant un comp,romis .entr;e la terre ·et l'école, compromis infiniment souple, car il doit pouvoir s'accorder à tout instant av·ec l~s diverses cirŒn~tances die temps et de lieu. En vérité, il n'y a qu'un homme qui connaisse assez 1es 'besoins . de 1? te~ œ et ceux de l'école, pour pouvotr fa tre le départ wtre les nécessité~ ~néluc ta!bles de la .culture et les fanta1s1es ca;prideuses de l'école buissonnière: cet homme, ·c'est l'inspecteur. X.
=ttott= Pour Inciter à l'observation
Tous nos instituteurs, toutes nos institutrices - }e le crois du moins reconnaissent la haute val.eur éducative de l'observation directe. Certains :pourtant, ·en petit no;nibre du r·este. hésitent quelque ;peu à m.t roduire ~ans leur classe une méthode dont ils proclament volontiers l'ex-cellenœ et ne lui font qu'une part trot-1 pard'monieusement mesurée. . · Quelques autres, tout en cé1ébrant en ·confôr·ence ,pédagogique - devant l'inspecteur et les ·collègues - les ver-
tus de l'observation directe, s'en tien. nent .à œtte adhésion de principe. Je laisse œs ratres attardés à leur routine et je ,p lains leurs élèves. A loir amender œs maîtres, je per dt mon encre ma salive et mon temps. C'est au~ autres que je m'adresst. à ceux qui - et ils sont nombreux font de l'o:b servation directe, et minuüeuse, la base de leUT ment. Cette méthode apporte dan classe la vie et l'entrain, donc la 'Les notions enseignées gagnent da.rté. en :précision, d s'a11.cr-ent solidement dans les mémoires. Les ves, enfin. ·contractent le goût et 1 bitude de l'observation méthodiq qualité si précieuse dans }q vie. Tout est ou semble pour le mieux Quelqu-es smnrestions. cependant. paraissent opportunes. Quoi qtt'on fasse. l'école un miHeu un -;peu fadice. Je .c rains dans la meilleure des dasses, les fants ne s'accoutument à ·consi 'l'observation comme un exercice siv,ement scolaire. Aussi, ie souhaite vernent que les maîtres se compte que leurs élèves ne passent - 'hors de 'école - indiffér·ents milieu des faits et g·estes dont ils témoins. des choses, des objets q ·coudoient. N'est-il pas de ' la plus te im;portance, en e:ff.et, de s'assurer les élèves acpoliquent, hors de la sence du maître, les méthodes d'o vation dont l'école s'efforce de les ter? Le moven, dira-t-on? En voici un qu'un excellent teur a employé pendant 17 ans. Ce maître avait invité ses particulièrèment œux du cours à relater par écrit tous les faits, les événements, toutes les qui leur paraissaient dignes gnalés. Au début, i1 y eut une tion quelque .peu désordonnée: bien
bservations insignifiant~ ou naïves fu.
~ent notées. 'Mais l'instituteur prit bi·en
Enseignement de la comptablllté Dqp. de ~l"Inst. puhl. s ignale
Le
à
rde de ne décourager personne. Et, l'attention diu .personnel enseignant p:au à peu, la sélection se fit d'elle-mê- primai1r·e 1a brochure « Comptabüité pe . . t e Chaque semame, a un mŒmen pratBque et petit Ouide dans les relamrévu à l'emploi du temps, vingt minu- tions :d' a,ftaires », édité :par M. l'Insti.Pt étai·ent ·consacrées à la lecture des tuteur L •Delaloye, ~ \Sa~on. esbsfrvations fattes. · Cell. es qut· ,presen' Cet opuscule est a1'pelé à rendre de faien~ un certain inté11êt étaient rete- r éels services aux Institut.e urs dirricgeant nues.· Chaque o?serv~teur ét:3-it invité les cou•rs :compl~mentaires e t les. d as· indiquer, de VlVe VOIX, :les cm:ons~an ses primaires du· degré :supérieur. aes particulières qui accompagnaient En effet l'absence tota•l e de manuel cles faits notés, à ·~XP1"t~uer, si. pos~t"hl:· offidel r·e~daH très diffi·cile jusqu'à ce les causes des phenomenes o:bserves. a iour l'ensei•gnement ,de la comptabilien rech·eT·cher 'les conséquenœs, à dé- té. duire, le cas échéan~, les règles pratiL'ouvra.g-e ·de "M. nel,aloye comble aues qu'il ·conv·enatt d'adopter dans fort heur-eusement œtte Ia<:une et nous J'occunen·ce. Il va sans dire que tous ne pouvons que le r·ecommand:e r au les élèves étai-ent conviés à ex;primer nersnnnel enseignant ·aue œla .concerteurs vues personnelles sur la ques- ne 1S'il ne fh:rure pas dans la liste oftion. ficielle des manuels s.cobir·e s. arrêtée les observations r.etenues. cor,ri~ées au début .du p résent cours s colaire. au point de vue de la forme, etaten~ c'.r~;t uniquement 'Oarcf' ou'i•l of'St sorti alors .consignées SU[" un . ·c arnet am 'flp pr.Pc::<;e ~'P'!"è<: J'étalhli "'-&ement d~ la comportait les colonnes smvantes : _da- dit.P lisl>P. Il est a ctuellement Pn. vente te de 1}'o'bservation, natulfe et expl•·ca- au 'Dénôt cantona l du matériP] s.colaition de l'olb servation, nom de l'obs-er- re. (tCo/11JI11..) vateur. ,. =ttott= Je livre l·e :pro·cédé pour ce q~ Jl vau!. tes institut~u·rs poufront le JUger a La tenue bors de l'Ecole rusage. Un maître ~ ses écoliers On doit. semble-t-il, lui reconnaître .~~ n'est pas seulement ici, sous les yeux te mérite d'associer intimement l'école ldu maître. qu'il faut savoir être bon, sinet la vie. J.l .permettra, en outre. au maî- cère et raisonnable. Souvent, quand j'écris tre de véri~ier dans queHe mesure il au tableau noir ou qttand ~e dois m'absenréussit vraiment à éveiller. à exciter. à ter pendant quelques minutes, j'a i la joie cuttiver I~esprit d'observation, à former de constater que chacun de vous tient à hon· le jugement et le raisonnement ·chez ses neur d'être aus·si sér:eux et aussi appliqué élèves. Avec un peu d'exagération, on C\Ue si je le regardais. .Partout où vous alpourrait .pr·e sque dir·e qu'il permet à l~z. partout où vous ?ouez, loin de vos mail'instituteur de ·contrôl-er ta valeur édu- tres et de vos parents, vous portez avec cative de l'enseignement qu'il donne. vous, au plus profond de vou.s-même. un !Serait-ce -perdre son temps que d'at- excellent conseiller qui vous répète ce que tacher quelque importance à ces résul- nous disons souvent ensemble: «Sois bon
tats?
Vn inspecteur scolaire.
pour tout le monde •, • Ne mens jamais • , • ;faire des sottises ou des méchancetés, c'est se préparer de la honte et des regrets •,
24 Qu'on te voie ou qu'on ne ie voie pas, n'imite jamais ·Jes mauvais sujets •· Ce bon conseiller doit partout être écouté.
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Nous dlevons par les habitudes scolaires, !Provoquer l'éclosion des bons sentiments. !N'oublions pas les conseils que nous avons donnés. Que chaque en.fant sache que nous y tenons. Il le verra si nous contrôlons souvent, si nous Jouons discrètement l'en:fa·nt exact, propre, soigneux, poli, comp!a~sant et docile-
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Publications recommandées tMlE6&AGER DU COEUR DE JESUS Parmi les revues qui travaillent avec sucœs aUJ renouveau de la ~Vie chrét;enne le «!Messager du .Gœu.r die Jésus » occupe une place d'honneur. Par ses intentions générales il porte chaque mois à ses innonlbrables lecteurs de toutes les parties du monde le mot d'oiidre du Pape; par ses biographies édi'fianles il éveiHe dans les âmes le désir d'une vie plus par.!aite; par ses articles sur lâ vie intérieure il dirige et instruit; par ses chroniques de la grande Oeuvre de l'Apostolat de La Prière et de la Consécratlon des familles, par ses cm.respondances de l'Etranger, il met sous les yeux des lecteurs le tableau émouvan:t des lu·ftes et des succès du Ca~h01licisme. Ricl!e de doctrine et d'informations, il reste cependant accessible aux modestes bourses. Pour s'abonner, écr:.re à Toulouse, rue Montplaisir, 10. Prix 10 fr. Erançais, ce qui, a.u cours du jour, fait à peine 3 fr. suisses. .Maison Aubanel, à Avignon (France)
JESUS Vil VAJNT DANS L'iHOSTtlE.- (!Méditations et.:charisE.ques). Par l'Abbé H. Moriœ, Lau.réat de l'Académie française. Broché, fr. 3.50. Le culte catholique n'a sa raison d'être et sa jUJSti'fication que dans l'hostie, toute la liturgie se résume dans le sacrifice de la
messe et y a son ·aboutissant. Depuis que le saint Pontife Pie X a rendu à JiHostie la plaœ qu'elle n'aura:t jamais dû perore dana le oœur des fidèles, il s'est p.roduit chez les prêtres comme chez les écrivains catholj. ques une nolble émulation pour faire écho aux enseignements du Va•tican. Le nouvel ouvrage de !M. l'abbé H. Mariee est digne d 'occuper ici UJne place d'honneu.r. L'auteur y a .réalisé avec un .rare bonheu.r une adaptation nouvelle de la méditation eucharisti. c;ue et son p'an, nouveau dans sa conception, donne lieu à des aperçus insoupço11• nés jusqu'ici.
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ECOLE ~PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE VALAISA:R'I'B
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LA V'l·E IDEAII.;E. - Par le R P. Ehrhard. Broché: fr. 5.-. Cette vie i1déale, c'est la vle divine à la· quelle nous sommes appelés à participer. Dans l'ord.re providentiel qui est le nôtre. l'homme a une En surnaturelle; nous ne pou· vans rien y changer, puisque cela résu.Jte dtt dé<:ret même de notre création. Il ·e n ré· suite que même notre vie naturelle ne peul pas être indépend:a.nte et que bon gré mal gré elle est ordonnée en vue de la vie sur· natu.relle. D'où l'importance primordia!e de cette dernière. Suiet éminemment attrayant, débordant de beauté, qui donne à l'âme baptisée la haute idée qu'eli]e doit concevoir de sa dignité dans l'univers .créé.
D'EDUCA TIOR SION, Avril 1924
L'exemple du maître
,Que par son caractere, par sa conduite, son langage, le maître soit, luimbne, le plus persuasif des exemples. Ce qui ne vient pas du cœur ne va pas au cœur. Un cours de morale régulier, mais froid, banal, et sec n'enseigne pas la morale, parce -<>qu'il ne la fait pas aimer.~ : Donc: si Pensée vous voulez avoir une influence mot La presse n'avai.t pe.rdu que la liberté; rale profonde et durable, ayez une J'attitude et le langage des journalistes em· riche vie intérieure, et vivez conforbrigadés lui ôtent l'honneUJI'. Comme celle m~ment à vos convictions religieuses.
fille GUe Circé avait maudite, la liberté de la presse a enfanté des ch:ens qui dévorent leur · mè.re. !Malheureusement, la déconsidéra· lion où la presse est abîmée ne l'empêdte pas de nuire. L'ordre publit: en souffre com· me la· mo.rale, et les gouvernements n'en re· · çoivep't pas moins de préjudices que les particuliers. Louis Veuillot. -0-
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Le Crucifix à l'Ecole A l'.écol·e, le crucifix d'ail:lO!rd. On vante 1beaucoup aujourd'hui les leçons Œdl{)&eS. QueUes ·leçons p·lus éloquentea et plu:s .ef.fi:caoes que œHes ·qui tombent du crUJcifix! L'enfant a besoin de disciplh1er sa volcmté par l'o!béissance:
qu'il œ.g-arde sur loe ·crucifix Celui ·qui ·fut obélissant ju.c;qu',à la mort, ·et à la mort de la croix. L'enfant a besoin de cornlbattre fé_g-oïsme; rqu'il re_g-ar·de Celui qui aima tous les hollltiDe,s et qui se livra IPOttr •eUX. l'oenfant a besoin de réJ)rimer l'or gueil et l'impatience : qu'il n~garde Celu i qui a tant s-ouffer.t, Celui g!ont les plaies ont été creusées par ta sensualité. L'enfant, appelé à vl\Te dans la vaHée des larmes, trouvera sur sen chemin la tristesse et "l'épr·eu\1\e: q11' il rega:r;de le crudfix: c'est de lui 1que desœnd 'la Œns~o1ation. Nous ne résistons pas a.u besoin .d~ citer ici la pag·e 5 uivanf.e, trouvée dans les notes d'UJn pauiVI'e orphelin, mort à à 14 ans. Usez: vous tous, et faites gcût~r cette 1page si prof-ondément attendrissante: •• Oh! que je t'aime, mon crucifix, le seul ami que Dieu m'ait J.aissé sur la terre. Ton image noircie par le temps me vaut plus .que l'or du Pérou, et, à mes yeux, tu es plus beau que tous les t.résors de Ia terre.