L'Ecole primaire 1924, supplément no 3

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'Supplément au

24: fort longtemps, l'étincelle électrique, soit à l'aide Ide machines à. influence, soit à •!'aide de b()bines d'induction. tDans l'étinœlle, il y a trois catégories de vibrations: ·lumineuses, sonores et êlasti.ques. LumiDeuses, que notre œi•l perçoit; sonores, reçues par un autre 0rgane. l'oreiLle; électriques, ·ne pouvant être rerçue·s à distance par aucun organe l:ttma ia et n'a· yant été décelées par aucun appare:I ava nt 1889. Or, M . Branly, en étudiant l'action de la lumière ultra-vio~ette ,;ur des James de verre métalisé, avait observé un phénomène complexe. La source de :umière vtr.Aette était un arc électrique entre électrodes. d'aluminium agissant sur un circuit comp0~é de piles, d'un ga.lvanomètre et d'une lame de verre argenté ou IJ)latiné. Sous l'action de la lum•ère :.dra-violette ia condudi·bilité de la couche méialliqu~ augmentait, mais l'action ::t'état! pas due à la 1lumière seulement, !PUisqu'en intenposant un écran opaque entre les deux appareils, le phénomène a·vait encore lieu. En remarquant que la couche métallique dq,osée sur le verre éla•t discontinue , M. 'Branly n été con.duit, après divers essa~s. à faire usage d'une lame d'ébonile sur Jaquelie était awliquée la poudre de cuivre porphyri.sé. C'es·t alors qu'i.l observa que J'action de l'étincetle électrique se produisai! à distance indfu>"...ndamment de toute !Jumière et disparaissait !PU le choc. La poudre métallique [ut ensu ·te versée dans mt tUJbe de verre ou d'élbonit~ cuire deux pistons métalliques, qui pr!t 1~ nom de tube à limaille. Sans le secours d'aucune aide que celle d\rn méca•H.:Ïen, M,. Branly a pu réaliser en 1889 l'expérience rHémorahle en créant un oogane nouveau déilOP m'>é l'œil élech·ique. radio-conducteur 1u déircteur. C'est l'appareil qui ailait perm~tic e :•élude du rayonnement à distance de !'éiWC·'!:le élrokique et qui a servi de base à !a té!~g~a ­ phie sans m. Indépendamment de foutes 'cs upériences antérieures (Fedderscy, Herlz) cl mêm<! de la nature du phénomooe, le dis.po-;i!if de M.

Bran1ly conduisait ~ la télégraphie san, en augmentant graduellem~!tt la dista 11 l't tre les deux appareils. Quelques années après, M. MJ:-C.ltti ta 1'expérience de M. Branly. d':tbo:-d .~ 11 lie. puis en Ang~leterre et, en 1899, le télégramme sans fil traversait la M~ 1 ~1~ était ainsi conçu: · • M. Marconi envoie 'à M. Branly se~ pectueux compliments par >té~raphie fil à travers la Mandle, ce beau résultat dû en partie aux remal'quahles travaux de Brailllty. » En 1905, les aP!Pilrei·ls récepteurs des tes de T. s. F. comporta!ent les mêmes pa.reills que ceux qui, en 1889, servaiett M. 'B ranly pour son e~rience fond ...rrn:~llll-!1 Encore aujou:rd1hui, 'Si, dans un aœnpli~ica:feuti" à nombreuses 'lampes , 'VOus ü.rez le détecteur d'omles. le noUJVcl , électrique •, vous pourrez prendre q à 'l'oreille; vous n'entendrez {11rus rien Tou~e l'invention de 'M. Branly est là.

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La joie de connaître

Déj'à sur les bancs de nos écoles .pritllair•es nous voyons nos enfants sursauter doe joi·e ·et :se frotter les mains, dès qu'ils ont trouvé la bonne réponse. « Monsieur, j'ai trouvé» les entendon crier, « et moi aussi» «et moi aussi »... Indices du travail récompensé et d'une avantageuse émulation, ces cris du cœur satisfait de l·'esprit, poussés par 'les élèves et doucement réprimés par le sage pédag01gue, ·expriment à celui-ci •que ses écoliers ont atteint 'la vraie solution et qu'iles sont contents. Qu'i.J y ait dans 'l'âme de ces petits intellectuels une sorte de volupté SIPiritueHe naissante. t>as de doute, mais combien natureUe et .profitable si l'instituteur veille à en écarter le •poison de l'orgueil. Ces en'fanvs déj.à sont aussi heureux que le Grand Archimède ·qui, en savourant son bain, s'écriait de ioie: Eureka! R~oûtant en même temps et ta UN JOILI MOT DE P AfLLERON fraîcheur de .Peau et le plaisir d'y avoir Dans les grandes villes d'eaux, on se découvert la ·p esanteur spécifique des de rapides rdations, parfois conps. ment, et surtout à la sal\.le de jeu, où 'Du même ordre, la 'ioioe de Galilée heureuse ahanee vous amène subitemenl percevant, sous son pied', le mouveamis aussi empressés qu'inconnus. ment d~ la terr·e ; joie de Képler prêUn soir, à ·M onaco, l'auteur dtt • tant J'oreille, dans le silence des 'belles où l'on s'ennuie "• Pai'l•leron . gagna it une veine ins<Ylente, lorsqu'un s,pe:ctat:"'1 nuits. au !bruit 1ointain du ·r oulement des SIPlrères, de ce roulement .dont H a nanti de ~oree décorations, s'aJJ?:Procha de promullgué les lois précises; joie de - .r_a oha111ce vous sourit, mon ohcr Newton, voyant tout autour 'de lui. dans prêtez-moi dix louis sur parole. Je vous le mondle, s'affirmer l'universalité de rendirai rapidement. l'attraction, et l'astronomie entière de- J'y consentirais volontiers. • mon venir ainsi un simple opro.'blèrne de méami •, rq,liG.ua Pa·i.Jleron, mais cani·que; !Plus près de nous, ;oie de Cucomment je me nomme. rie, isolant ~e radium et cons.tatant ses L'inconnu demeura interloqué. prapriétés déconcertantes, enfin ioie de - Vous le voyez , • mon cher ami •. tous ees amoweux de la vérité, moins elu t Pailleron, vous se:riez trop giné t>rivi'légiês, mais convoitant quand même rendre mes dix louis, si je vous les me ·l a grande allégresse, ius·q u'à .ce qu' tais, pu•1sque vous ignorez mon nom. ils soient rassasiés dans l'êterneHe Le tapeur n'ins·ista pas. Justice. Il v a donc dans l'ho~e une sour-

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de ,1, &cole" (192lt) ce de •bonheur inconnue et même ignorée, 1Parce 1que ·trop d'êtres humains la tarissent dans la paresse ou la corrompent dans la vo-lupté des sens. Le travail de l'inteHill!enoe est lui aussi accomtpalgné d'un :plaisir qui .Pai.gu;lIonne, le l'end estimable et aimahk. Cette volupté n'·est pas .de la même essence que celle de la chair qui jamais ne peut être la .cause finaJ.e d'un ade mora·l. parce .qu'elie abaisse au rang de la 1btête et ·que sa ·connexion à une action utile à la vie animal·e, individuelle, familia•le et sociale, en fait un désordre si elle est voulue et recherChée primordialement et avant tout. CeUe-~à au contraire élève et ennoblit. étant conforme .à ta fin de l'homme qui est de ·conn aître la .création d'abord et le Créateur enfin. tMême désirée en ellemême. cette allégresse est licHe si elle est fai le .de charité et de l'espoir de secourir les êtr;es. Telle >la joie d'un Pasteur heureux de diminuer ou d'aHéger par ses découver~es les misères de ses semb'lables. -L'or.gueil, péché venu des 1Paroles .du serpent, est seul capable de corrompre et d'altérer J.a science. mais l'orgueil ne sera jamais le fait .du vra i saiVant; H relèvera toujours d'une demi-science ou de la peur d'une vie austère •Qui devrait se conformer à Ia vérité enfin trouvée. !S'êlev·ant ·sur ses deux ailes, l'humilité et ~a chaTité. le chercheur ira s'éput·er au cDntad des: infiniment petits et des infiniment grands et reviendra vers nous pour nous .crier, comme l'ange de ·Bethléem: i·e vous annonce une grande •ioie, ·c haque fois qu'il aura fait jaillir une étincelle de la Vérité Eternelle. En étudiant dans œt ordre ·et dég;agé de cette malsaine curiosité de connaître .des personnes et des choses qui détournent l'esprit du savoir le plus élevlê, ·comme dit T·adte, 1'homme en décou'VTant quellque vérité ;prélude à son bonheur final de contempler la Cause


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cres ·Causes et face à face. Selon le mot qui vient d'être dit par un ·g rand savant :tirançais: ·« La joie de connaître est tellement v-ande .qu'on en mourrait comme de la vision même .de Dieu ». Le tableau de l'univers Le premier moyen dont Dieu se sert pour faire entend.f>e aux hommes sa parole, c'est le tatbleau de ce magnihque Univers ·que nous avons sans œsse sous les yeux. Pour 'QUi sait prêter l'oreille, en effet, darrl•S quel admira.ble langage les cieux ne racontent--ils pas la gloire de Dieu! Dans l'olbscurité de la nuit, n'est-il pas vrai que ces myriades ?'étoiles por: tent toutes le nom du Createur grave sur leur front? Dans les splen~~urs d~ jour, n'est-ce pas la beauté dlVme qu_t se manif.este sur ce firmament azure dont le spectacle attir·e notre regard et emporte notre pensée? :Plus près de -nous, -ces collines. ·ces vallées, ces foPêts, ces rivières qui forment le cadre de notre vie terœstfle nous 'J)arlent sans cesse de la bonté de Dieu. Aussi les 1grands saints ont aimé passionnément la natur·e. Pour eux, comme pour S. Paul, pas une seule chose n'était sans voix. 'S. Bernard, si austère cependant, .disait à ses reli~ieux que les hêtres et les mousses, les silences et les ombres des forêts lui en avaient plus appris .que les livres. Cependant, mieux encore •que par les objets matériels. la parole de Dieu vient â nous par les feuillets d'un livre. Là les pensées divines sont plus préc;ses et plus lumineuses. Un bon li<vre ouvre à ~arre esprit des per-spectives d'infini que nulle montaJrne, nul océan ne peu~ limiter. Et le livre par excellence, celm qui nous donne mieux que tous les autres la parole de Dieu, c'.est l'Evangile Partout ailleurs, nous ne trouverions

qu'm mince filet d'eau·; id. nous tr011 veron.s la fontaine :intarissable donÏ l'onde jaillit ·jusqu'à la vie éternelle. 'L'-EvangHe est un livre étrange, Uni. que, qui ne se peu.t ·comparer à rien de œ •qui est sorti ou sortira jamais d'une plume humaine. Phomme du •peuple le lit avec admiration, le savant le médite sans que sOIJl regard puisse jamais en mesur·er les infinies p•rofondeurs. Que chacun de nous le ,possède sur sa table de travail, ce Livre incompa. ralbie, à la pla·ce d'honneur en vue de l'ouvrir souvent avec un respect reJi. gieux, et d~y trouver lumière, consola. tian et encoura~Q:ement. <De nos jours, um artiste de gênie, après avoir retracé, de son crayon, les plus belles scènes de 1a vie de notre !Sauveur, a terminé ainsi son œuvrt: «C'est le sorir, dans une demeure d'aoparenœ modeste, toute une famille est groupée autour du père, dans un religi.euoc silence. La lecture de l'Evanl!ile va comrnen•cer. Dêià le chef de farnil!e est assis devant la talble où le livre est ouvert. Un petit -enfant a -<:e9sé ses jeux pour venir écouter. Une jeune fille au front ,pur s'est a.rrêtée de tT~vail~er. afin de mieux entendr-e. La mere s est assise a'V·ec son dernier-né qui dort dans ses bras. La grand~mère a joint les mains .comme pour la prière, et ses regardS paraissent rivés au. livre. Or, à peine la lecture sainte est--elle commencée que, au -tond de cette humble cham· bre, Jésus en persoone apparaît. Il st tif'!lt debout, au sein .d'une douce et sua'Ve clarté; son reg.ard plei,n d'amour 'Plane sur toute ·cette famille et ses mains s'éten-dent pour !bénir ... » Oardon~ous de croire que c'est tà seulement une fidion d'artiste. Cette scène est plutôt la réalisation de ·cette promesse du Christ: « Là où deux o_u trois sont réunis en mon nom. je su1s au milieu d'eux. » 'Aimons donc et vénérons la ,parole de 'Dieu, so~.ons toujours disposés à

27 rentendre, sous .quel1que forme qu'elle présen~e à n·ous. N'estimons les chotes l:i:vr~s et les hommes que .d~ns la 01esoure ou ils nous paTient de D1eu, nous apprennent à le conn~ît;re ~t à l'aimer. •Mais que nos predllectwns soient pour l~Ewngile où, ,plus que partout ailleurs, nous •trouverons la ;parole divine et où nous puiserons la lumière qui nous m?ntr·e le ~·emin de la vie, le coura•g<e .q.ur nous falt Il:lareher et, a:u terme la sérénité que donne la certitwde des destinées éternelles.

:S,

Ma première Extrême-Onction J'étais prêtre depuis ihuit jours. En ce moment, je m'étonne d'écrire cette phrase le plus simplemen.t du monde, sans ressentir aucune des émotions fortes ~ui , alors, faisaient vibrer mon âme comme une

lyre. Ah! les réalités de la vie, quels ravages elles font panni nos rêves de jeunesse! Quand j'y pense, les jours bénis de ma première messe m'a,pparaissent comme un bouquet de Heurs parfumées ou bien comme des vols de cantiques harmon:eux. Mainteuni, où sont tes fleurs? où sont les cantiques? •••

Bref, après ma .première messe, vint un premier sermon pendant lequel mon cœur faillit se sauver à travers mes côtes, sous le toc-toc des émotions. Cette épreuve passée. je me rem:.S à fredonner !es notes aimées: ciNous partageons t.a joie et ton ivresse», et m'initiai lentement aux devoirs journaliers du ministère iruEen. rLe contact avec les Ames ne tarda pas. Un jour, le catéchiste m'arrive dessus tout essouflé. n'un bond, je tombai des etoiles sur la terre lbaftue de ma maisonnette, pressentant un malheur, car Don •Pedro, mon catéchiste, est .une âme si candide et si pla·cide ~ue seul UiJl évélnement

anormal peut en faite rider la surface. - iLe feu au village? lis-je, le regard iiiiterrogateur. - Pis que cela, Swami, c'est ·Mathias qui se meurt. - Qui ça, 1Mathias? - :Mathias, oui, .Mathias. vous savez bien, le fils de Josappa, le vieux ganlien du .bois. D'ailleurs, venez vite, on ne sait ce qui peut arriver, et vous seriez fâché de le manquer. - Je crois b ien, ouvre ~'église et prends mon sac. Dépêche-toi. Comme c'était la première Extrême-Onction que j'allais administrer, cela me rend it immédiatement pensilf. Etre à côté de ~uel­ qu 'un qui va partir pour le -grand, le dernier voyage, avoir à lui parler, à l'encourager, à le t:onsoler ... Cet arl de préparer les malades en face de l'éternité est un art si di:flficile! Il faut avoir la touche si ~ine, le cœur si compatissant, pour obtenir I'e!iet dlésiré! Adoucir la mort! Transfigurer ce· terrible passage! Quand tout fut prêt, prenant ma canne et mon topi in,dien, je fis signe à Don Pedro, l'empereur des catéChistes, qui m'attendait avec J'étole et le surplis sur le bras, et nous voil~ partis. Ohemin faisant, on parla de la lèpre, ce .fLéau des tropiques dont mon malade se mollirait. -Rien de plus commun dans l'Inde, rien de plus repoussant. Pour empêcher la di.'tifusion de cette maladie contag:euse, certains ·gouvernements séparent impitoyablement ces malheureux et les parquent dans des établissements spéciaux, ou dans ;ctes tîles. Dans l'Inde, les lépreux jouissent de leur pleine liberté et rien n'a été fait encore pour les empêcher de se mêler à la part:e saine de la population. On en rencontre des files le long des routes, faisant étalage de leurs blessures 1horrihles pour émouvoir le passant. Mon catéchiste s'arrêta !bientôt devant une hutte de terre rouge, très pau.vre, très basse, -accroupie comme une mendiante déguenil.lée au bo.rd d'un ru.is.seau sec. Sur le toit, des pl a~ues ue terre rouge indiquaient que


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28 les tetmites étaient en train de faire dehors ce que La maladie faisait dedans. LI Avant d'entrer, mon catéchiste me fit une leçon de choses. - Père, vous êtes nouveau, faites attention. Jci, en entrant, ,pliez-vous en deux et courbez profondément la tête, sans quoi vous risquez de vous la casser. lAvee une porte de 3 pieds de haut, la recommandation était pratique. Pour la prem:ère fois, peut-être, je m'abaissais sincèrement, pas assez cependant pour éviter les contacts désagréables ... ~ Vous avez de bons bambous par ici, fis-je en riant.

Un bambou contre lequel j 'allai buter violemment m'avait fait comprendre aussitôt ~ 'opportunité de la leçon du catéchiste, mais tl ne s'agissait pas de rire, j'étais auprès du moribond, du pauvre Mathias <;ui m'attendais anxieusement. ·Le spectacle qui s·offrit alors là mes yeux dans cette hutte indienne me fit oubl·i er coups et bosses comme par enchantement. Mathia·s émit u.n jeune homme qui pouvait avo!r 25 ans, autant que je pus juger. Je d·is autant que je pus juger, aar le .pauvre enfant était lépreux ct le mai arrivait à la période aiguë où le souffrant n'est plus qu ' une épave humaine, une pla ie hideuse à voir. Pour mon pr<!mier malade, c'était réussi! Sunnontant l'ojeur fétid~ çut s'.! dégageait de ce paquet d 'os sanguinolanf~. je le saluai allfeclueusement, l'invitant <t lain: sa confession avant de recevoir i'Ex t:!.J' e-Oncli!:>n. Il ·ruccepta avec joie. Oui, blanchissez mon âme... Peutêtre ne voudrez-vous pas tou~her mon corps. Voyez, il tombe en lambeaux, Et-il r.Jéniblement. ' Où s'asseoi.r dans une hutte iridienne? Pas de chaises, pas de :bancs, quelquefois - comme c'est le cas ici - pas même le petit tabouret traditionnel que l'on offre· à l'étran~:er de passage. A la guerre comme à la

guerre! Je n·eus pas le courage de baiser lit effort pour joindre les deux moicorps lamé d'écai·lles, non. Mais Je sanguinolents qui lui restaient de se3 à côté de lui, sur le lit de qua:re pieds ..ins de 20 ans, .et tme salua comme les Inlong où l'œil distinguait encore :ies bavures ieiiS Gui remerc1en : d'un sang noir, mal essuyées. le ::her en- d _ Oui, Swamo, je suis content. Quan:i je f~~t .se confessa. ~ans de.s sentiments d'humi. suis vu ainsi dévoré, j'ai pleuré sur mc> 111 lite et de contn!ton '<;Jlll m'étonnèrent. \ 5 et sur mes pieds, mais j'espère que la pression continue de la maladie ~Bon ~ieu rr:e l~s rendra ";ln jour br:llants l'âme indienne pourtant si <fataliste f: tl rajeunts. N est-11 pas vra1? .S'aigr:r, et le prêtre a de la peine , _ Tu sais combien je t'aime, eh b:en, Y remettre un peu de résignation. Lui jell doute pas, D ieu t'aime plus que moi. profondément contrit et soumis. C'était la certainement. Il te rajeunira un jour répon se divine à la bonne souf:frauce. je 1 • 11 pays où il n 'y a plus de lèpre. Allons, . 1at. d u c:el . et de la résurrection. A ces Ul ' hen, t se recroquevillent ;par les éoat'IIes sec te mettent par tout le corps une démanpensées - .à travers ses Lèvres décll par la maladie ·- il manifesta toute sa resi·• ••vu terrible, penses-y et d is: Mon D'eu, i le ciel pour le prix de mes souignation et son espérance. , - .Père, je me suis ·b ien souvent impalien. le, m.urmu.rant contre >Dieu. A ·lingt 1111, m~u~tr rongé p~r. :a lèpre! Qu'ai-je fait pour m att:rer ce chahment! pensais-je. Ce n'est ?a.s bien, je le ~omprends. Ce n'est pas plus tn]u~fe de mounr là 20 ans qu·~ 50, puisque la vte ne nous appartient pas. Que la volont4 de Dieu soi 1 fuite et qu'Il me prenne aupda Je le bénis une dernière fois et partis, l'âde 'Lui! • réconfortée par ce spectacle, heureux de I)JI:l la grâce c1ue Dieu venait de me faire en m'apfllanl au qhevet de ce lépreuoc. Q~elque Sa confession finie, la hutte se remplit cmieux, et je me mis en devoir de l'adminis- tanps après, mon cher Mathias moura it. Son trer. Un à un, je signai d'huile consaci'& lieux père enveloppa ~on corps dé[guré ces pauv·r es membres .défigurés. De dessout ...s une toile propre et, avec l'aide de quaft bommes de sa caste, il le transporta au la toile sordide qui les recouv.rait, iL me cimetière derr iè:re la colline. C'est l:à qu'il j:l.it ses mains gui n'avaient plus d.'e doigts, bi tranquille emin dans la bonne ferre du sortit ses p ieds privés d'orteils. C'étaient moignons informes, rongés, colorés d'ul b Dieu. Je compte bien le revo:r un jour, sang décom,posé. Oh! ces pieds et œs rna•ns llis beau comme un jeune homme de vingt pitoyalbles! Visiblement, ils avaient déjà pl· •· avec des .j8111lbes e t des bras de bien·UE .BROUSSAsRD. y€ leur dette 'à la justice et l'Extrême-Onc- ~eux! tion ne pouvait que fortifier ce pauvre COJ(S, ------· ....,._. ,.,. .. ·-------·- ·· cette baraque où logeait une âme indienot. petite et bien humble, mais que je trouva ibien belle cependant parce qu'elle avait passé par le creuset de la bonne souffrance. 1 Sion est probaŒ)lernent la ville suisse qui J i~ le rJlœ maltraitée par Iles guerres et - !Mathias, lui dis-je, après la JI!' les éléments. Ru·inée, :pillée par !es en· onction, je viens de prier sur to i, Jlllllie, surtout pendant la 'longue période corps déchiré, n'es-tu pas content des 13me et 14me -siècles, mcendiée nant? dilfrentes reprises, ratVagée par les inon-

Quelques notes sur Sion

tiations, la ·petite capitall.e g'esl toujours reSevée ei est fdemeU.Tée, malgré tou t, ·J'une des tités les plus intéressantes par le nombre e t Ra va!I'iété de 'ses monUllllents fd'UIIle grande ~a'leur ·pour Œ'archéologue, pour l'historien, pour tous ceux, en un mot, qui aiment à failre reviwe qe passé. •L'histoire de Sion se perd dans la nuit ties temps.. D'après <:ertains historiens, son horn viendrai.( ldu mot celtiGue « Sed.unum •, qui veut .dire « <:o1line aride •· Le vieux l• Seduoum • .joua un -certain rô:e â l'époque romaine, comme •l'attestent de nombreu'ses trouvairlles bites sUJr son territoire, et •els écrits de Jutl es-César, de PEne, et d 'aulfres auteurs 'latins. Des inscriptions roma.ihes ornent •le •vesiilbule de •J'Hôtel de Ville. Celle de 377, sll:I' tlaquel'le figure le monogramme du Christ, avec t'alpha et 1'~ , ~t .le plus ancien rnonwnent authentique, !'elat i~ aux ori·gines d1.li christianisme dans ~e Va~ais..E'Jtle constate que ·sous le règne de \'empereur Gratien, ·le préteur l;!es Al!pes Penn ines, Ponce Asdépiodote, relève les ~litSes, ruinées au connnencement du s iècle, rtors de la sanglante persécution !SOus qe fé!roce Maximien. A l'époc;ue de 'la féoda~ité, Sion s'enioiDh d' une enceinte murée. On y comptait .qua~e :POrtes: ~ce~le Ide .Loèahe, tlanquée J(I'UjDe ~our au nord-est; œ'lle de Savièse, défendue ëga~ement par une tom au nord. De !Cft entlroit, les remparts .continuaient juS!qu'à -la ,porte du ·Rhône, s-auf une ouverture pour la tporte Ide Conthey, en bee de 1la Planta. Plus 'land ·s 'y · ajouta une Finquième, d ite la .PorteJNeuve, -surmontée d'une haute tour cartée. Entre Tour1M1on et Valère, et domibanf ·la vatUée d1.1) 1Rhône, courait un tpeti.t rempaTt percé d'~ •porte. Portes et rem~arts ont disparu. au commenrcement du siè~e dernier, pour permettre là 'la vi'lle de s'étendre. Il ne reste iplus qu'une vieille tour à 1:>oivrièt'e, appellée Tour des SoT'ciel"s, petlt~tre parce qu'on rJ enfermait jadis les malheureux, accusés du crime de sorcel"er:e. JE)Ile sert auiourldt'hui de dépôt milita hre. il èst question d'en alffecter tes s-a'lles à la con~vafion des documents ayant rapport l


30 IJ'his1oire valaisanne, destination natureJ:Ie Ide tee dernier témoin d 'une époque (disparue.

\ IMPNUtMEINTS REMAIRQU A&ES ILA GA11H:EIDRAii.JE. Cet édifice est un des p lus ·anciens de S ion, il portait primiti• vement le nom de Notre-Dame du Olarier. La cathédrale actuelle, exception Jai te du clocher, date eu grande partie d.u 15me siècle. Ruinée à diverses reprises par le~ Savoyards et les Bernois, à la fin du 14me et au commencement du 15me siède, lor s des longues luttes qui •SlLI'Igirent sous l'épiscopat d 'Edouard de Savoie et p~us tant so!.l's ceLui de Guillaume V de Rarogne, elle fltt rec0111struite par les soins des évêques Henr·i d'Asperlin, de Walther Su,persaxo, de Yost de JSilinen et achevêe par le cardinal Sohiner. Seul le clocher a su •conserver son cachet prim1tif, à travers toutes les viciss:tu.des des temps. D 'après -Blavignac, il présente les .mêmes oearactères généraux 'de constructi_on. que ce rare spélcimen (le l'al!'! postcaroliJIIgien qu'est l'église de St. Pierre des Clages. L'étage supérieur et la pyramide sont construits en br.i ques et le reste est ll'e~êtu. de pierre. La porte a une grande analogie avec celle de St. Pierre; c'est tou•j ours 11:11e baie rectangulaire, encadrée par un tore <Jui, formant un demi-cercle, constitue UJll tympan au..clessus de la porte proprement dite. ÛIIi y ·v oit la Y.ierge et l'enfant Jésus, ayant â droite et à. gauche <res évêques et d'a utres personnages agenouillés. Le tore courvert Ide c hevrons et de figures en losan·ges, entoure ce tableau. Les arcaturres couran1es horizon·tales du docher in<tiquent les div!siom des étages. Sur la face méridionale, on voit des masques ou têtes sai11antes, analogues à celles qui .s u; deux côtés, décorent le clocher de 'St. Pierre; enfin, on retroi.We au clocher de la cathédrale le même mélange de colonnettes rondes et pr:smatiques dans les ouïes ou abat-sons, toutelfoi·s œs colonnettes sont moins bien travail'ées <;u'à St. P ierre. Les lucarnes, pratiquées sur la pyramide son t en briques; le peu Winidinai~on des Iron· 1ons qui les couronnent et la rangée de dents

de scie qui en;cadre le cintre de ' eurs tu~es, méritent d 'être signalés. 1La créneaux .qui entoure le clocher en une véritabie tour iortilfiée, merveilleux servatoire du ha.ut d u.quel le défenseur vait •SCruter la plaine jusqu'à Martigny La ca!ibédrlllle a la •forme d ~une croi~ chœur tourné à l'orient, comme les sa~ctuaires de la ville, à J'exception de gl!se du collège, elle s'incline à gauche, souveniT de l'adifaissement de la tête du veur au moment de son agonie. 11 est table que l'ornementation intérieure et au tels -surtout, ne correspondent pas au le gotlhique de l'édiliœ. On y admire sieurs talbleau.x de valeur, entre autres • Descente de la Croix. de dans la chapelle des âmes du purgatoire qui mérite à juste titre d 'être signalé icÏ, sont les belles stalles du chœur, la chaire surtout les orgues magn:lfiques, construites 1770 par maître Carlen, de Gluringen, feur d 'orgues ide grande renommée. Elles été restaurées à dioverses reprises et dies considérablement en 1912. Telles sont, avec leur.s 48 ~eux, leur triple munies de toutes les Tessourœs de pneumatique moderne, elles peuvent ser avec les orgues les plus célèbres Suisse. Sous les orgues, à droite, derrière fonts 'baptismaux, remarqualble travail bois sculpté, se trou.ve le tombeau d' de Gualdo, noble prélat Uorentin, administrateur de l'évêdté de Sion à que des luttes entre .l es dixains et la de Rarogne, puis évêque titulaire à p•rt:r 1431. C'e~t grâce à sa lbienfais•ante · que les patriotes haut-valaisans ont les conditions du traité d"Evian en J qu'une è:re de paix a succédé aux d'une guerre longue et désa·streuse. ILes stalles de la cathédrale présen tent, un dessin plus s imp'e ·les mêmes motifs décorafon, la même di·sposition de b'e, les mêmes caractères généraux qui, années plus tard, serviront à l'artiste, par le Chapitre de construire celles de que saq.ctuaire ~ Valère. Constru!tes

51 et en 1623 par maître :Michel Pfaun et Philippe et Jean .M eister, elles ont t50 écus du temps, plus quatre mesude .froment et seize setiers de vin. te tréso~· de la cathédrale renferme un ~on ~re d'œuvres {l'art du plus haut prix. On l!lknire -surtout d'anciens ornements sacer· ~ut couverts d 'or et de broderies d\un _.,1n eJC<;uis. Ils sont dus à la munifioenœ évêques des trois derniers siècles, des R-•w•··- du Vénérable Ohap itre et d'autres généreux. lLa catlhéfuale possède outre plusieurs belles châsses d'argent, ivaJlgélia:re relié en vermeil, orné d 'é1mux pierreries, ainsi que plusieurs riches ....... u"~· dont le plus ·célèbre est celui du é'Vê<iue Althée, contemporain de CharLe grand empereur fit à ·l 'évêché de sous l'épi-scopat de sa:nt Altlh~e ou Atlleus, une donation au su.jet de laquelle ne savons rien de précis. C'est cette donation qui est l'objet de la facharte, dite Caroline, d 'après laquelle "'•liPTT1:~ur:1e r.urait remi·s le comté du Valais l'lvê<;ue Ide Sion. (Voir ~ l'église de Valèl la cha·pe1le de sainte Catherine, le ma· triptyque qui illustre cet acte de (A suivre.)

C'est Dieu Oinette avait cinq ans. C'était une enliant • grands yeux gri'S-bleus embués de rêve, lia chevehl'l'e blonde, au 1eint mat et veIDI!é, un enJiant au caractère doux et méd:il!l. 'Et souvent la précocité de son intelliIIIK! naît inquiété sa mère qui songea it: •Ma petite Ginette serait-elle une de ces a&tures destinées à la mort plutôt qu'à la t!t? • •Et le cœur plein d'angoisse, la mè• de Ginette priait, demandant à Dieu de IIi conse.rveT ·s a délicieuse petite fille.

Un jour de printemps, un de ces jours fanil où le ciel semble avoir déversé le ~ple:n Ide sa joie sur la terre, Ginette et

sa mère s'en allèrent en promenade. Le hasard les condiuisit dans un verger rempli td 'arl>res en !fleurs. Des ceri-siers et des pruniers neigeaient des pétales blancs et des ·senteurs exquises, et les pelouses disparaissaient sous l'or des renoncules, des « boutons d 'or • comme on les appelle au pays romand. Ginette exultait. Jamais elle n 'avait vu tant de 1fleurs et de si ,jolies fleurs! Jamais elle n'avait respiré tant de parfums, tant de joie éparse dans la grande nature du Bon JDieu! Son petit cœu.r éclatait, et elle d isparais·sait au milieu des renoncules, des renoncules aussi hautes qu'elle, et dont elle cueillait les fleu:rs aux corolles d 'or! Soudain, elle cessa sa cueillette et, songeuse, elle demanda à sa mère : - Maman, dis-moi, qui a fait les fleurs, les jolies ~leurs que j'aime? - C'est !Dieu, ma petite chér ie, répondit la jeune !femme. · - C'est Dieu! et Il nous permet de les cueillir! ~ Oui ! ·c'e st Dieu et Il nous ·p ermet de ies cueillir. - Mais .alors, Il nous aime beaucoup. Dieu, s'Il a fait les fleurs pour nous et s'Il nous permet de les cueillir! - Oui, ma chérie, Dieu nous aime beaucoup! Il t 'aime toi, ma petite Ginette et durant toute ta vie, jamais personne ne t'aimeJ'la comme Dieu t'aime! - !Moi, Dieu m'aime, oh! Maman ... Et l'en'fant se jeta dans les bras de sa Mère, émue immensément à la pensée Ide l'amour de son Dieu, et lâ, appuyée sur le cœur maternel, pour la première fois de sa yie, Ginette réalisa dans sa compréhension enfan:tine ce qu'était l'amour de Dieu, de œ Dieu de beauté qui avait créé .par amour pour « ses petites Ginettes • les fleurs odorant~ et !belles! 'Longtemps la mère et l'enfant reSifèrent embrassées, et lorsque G!nette quitta les bras de sa mère, elle vit que des larmes inondaient son bea-u visage tl.e !Madone! Ginette ne posa 1pas de questions, mais depuis œ jour, un lien plus tendre, un lien plus intime unit la mère et J'entant.


82 ·E t Ides cerisiers en fleurs, les blancs pétales continuèrent à pleuvoir, et les fortes fragrances à tomber en cascades. •Et les merles poursuivaient leurs chants d'amour. Et les petites renoncules d 'or leur hymne de beauté. Et la nature en~ière sa symplhonie de foie! Et Ginette répétait en son cœur: cDieu· m'aime! .M aman a dit que jamais personne ne m'aimerait comme !Dieu m'aime »! .Et depuis ce jour, Ginette devint plus réfléchie et plus songeuse encore.

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1Et maintenant lbien des années se sont écoulées. La mère de Ginette, la jeune ,femme si belle, si helle qu'elle ,faisait songer à une Madone, la jeune femme n'est plus. Et le père de Ginette est mort aussi . Et ses frères et sœurs sont dispersés! Et Geneviève de Grandcourt est !devenue une grave jeune fi.l!e au rront couvert de rides; et ses yeux sont noyés de tristes·se; et les douleurs dè la vie, de la vie qui l'a broyée et meurtrie, <>nt plQI}'é ses épaules. Car aucune souffrance ne ]ui a été épargnée. Elie a souffert, immensément sou!!Jert pour les autres et par les autres!... et souvent en songeant à ce que lui a!Vait dit sa mère, un certain jour de printemps, sous les cerisiers en fleurs, au milieu des renoncules d'or... souvent Geneviève s'est effondrée au pied de la Croix Ide son Dieu, et les mains ·crispées d'ango:sse elle s'es t écriée. • Mon Dieu, mon Dieu! estœ ainsi que vous traitez ceux que Vous a imez? » ' Et, du haut de la Croix, du haut du gihet des suppliciés, Geneviève a entendu le ·même enseignement tomber invaria!blement: • Oui, ma fille, c'est ainsi que je traite ceux que j'aime. C'est ainsi que mon Père qui est dans les cieux m'a traité, Moi, Sou Verlbe! C'est ainsi que j'ai traité ma Mère, Ja Vierge 'très pure! C'est ainsi que j'ai traité mes Apôtres; et les martyrs de mon amour. et tous les saints de mon Paradis! Et sur le •M ont des Béati•fwdes, j'ai dit: « Bienheureux ceux qui souffrent... •La souffrance, c'est la grande initiation des élus· c'est ~ don que je [ais à mes privilégiés! .Pour connaître l'incommensurable amour, il

SB

bu t connaître Je paroxygme de la -..v~1@,. . . . . Et tand:s . que cet enseignement tombait Dans .un ,_g-r;am.d nombre rde .famiHes, haut de la Croix, Geneviève' a senti cœur s'aguerrir, ses forces renaître et autrefois JS! c:hrét~ermes, le sent~ment relii!ieux .flechit et les bonnes h.abttudes s'est écriée: • ·Mon Dieu, merci de choisie pour pâtir et .pour compatir. 1110rales s'ef·facent de •j·our en jour daque Vous m'avez fait connaitre le fond ~antage. 'De l'à, la désertion Ide nos égllises, 1e tréfond de la souffrance. je me ' totl!f aux jouissancœ païennes, la avec d 'autant plus de compréhension et mour sur toutes les douleurs que je ~iroinalire 'qui grandit d'une 'façon eftrerai, sur toutes les douleurs de mes frayante, ll'êR;oïsme .qui éteint la charihumain·s. té nes secouSSies ·qui menacen1 les ba-

Education familiale

5~ tele la société.

Et depuis qu'elle a ·c ompris cela, "e ne se plaint plus de rien. Et lorsqut souffrance, sous une forme ou une frappe à sa porte, elle s'efforce de lui vrir son cœur tout grand, tout grand, le Christ ouvre ses !bras distendus et loureux sur la Croix d'infamie! · ILe front de Geneviève est toujours vert de rides proforudes, ses yeux sont jours noyés de tristesse, s·es ép!lules tou•j ours sous le poids de la !Vie, mais grande sérénité, une grande paix, une gnation entière sont descendues en ene lorsqu'elle se penche sur une misère ' qu'elle console une détresse. lorsqu'~lle paise une so~rance, on l'entend ,.,,....,,,_. • Il faut connaitre le paroxysme ~e la leur pour connaître Amour! • 1

~ Et l'on m'a dit, l'autre jour, que, pour donner plus complètement aUlx amis !du Dieu: a·ux souNfran ls et malheureux de monde, Geneviève de Grandcourt allait vêtir la robe de bure brune des Petites y, R. des !Pauvres! Si tu. .veux être un vrai chrétien exe~rœ-ii• donc à flllpprooher amicalement des Gagne 1eur cœur. Ne te las-se pas d et de prier jusqu'à ce que la victoire remportée, l'engagement pris de ne plus re. La gou~te d'eau qui tombe sans finit par creuser la pierre Ja plus dure,

Y .a-t-il un remède là ~ette situation?

1Le remède, il est dan.s le retour aux

crOIYantes n!ligi.euses et dans la ,pratique dels 'bonnes habituldes morales.

Le germe de ce doulble bienfait est ·déposé ·dans 'l'~me de t.out enfant ;qui r~­ coit ~e 'ba1pteme, mats .ce germe dolt être •.rliveloppé .et protéf!.é en llui 'J)ar ses 8ducateurs, en même t·emps 1que sa vie temporelle, c'est-à-dire, dès les Pf001ières heuves k:lle son ·exi•stence et jusqu'·à fépanorriS&ement complet de sQJJ ~tre morall. Qu'a-t-on fait jusqu'ki pour le relèvemrot de qa famille? Dès qu'on s'Pst ~"'"f"11 aue .}>~' m·al f_.!~~it de!'; nr"·!T'"è<:. r'P!<:U:>.nir·P. nMHÎ!': ~n'virnn C'Înnu~nfp ri· \rfP<: h n,.,., P.<: 'ri'PiitP. o.nt ·créP: d.,, ~'~''"'~'P" ~eol::~irec; pf ~"'St-Rcol<~irP<:

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·rc-ITJér::~nt

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ain;si atteindre l'-' <m "ll

sour-ce. Et J,. r ésultat de ce travail {!'i•gante,ouP? C'~t •que nous n';~voos IP.3s '>fl1ê1int1é ~a gituation : 1<e-s staHc:.tiques .d·'~"­ innirl'h•J( corri'oaréP.s là cf'1.1 {'<: d11 miP·Pif ifu •<:iècle n·emier. donnent des :résu1tats larnf'n+albles. if t •l!\ ca u&P? d~11c; ~~

r:'""t ·a .. P toutec:; noe; œuvres mqnquent de 'ba<;e. , On or.e11 d Il'enfant arfi.vé R l'âgE> d'école, c'est-à-dire. vers ltâge de cino à six ans: c~est trop tarld: ~~ six .a,ns. lrs bonne; habitudf's Hoi'V·ent être -chez ~'f'n­ fan.t .•en 'Plein épanoui•ss~ment. 'les défauts mâtés.

.D'ailLeurs. Jes •parmils. pour le g.r and nomlbre diu moins, sont inexpérimentés dans l'art d'élever des enfants: ils n'en ont .appris nulle jpart ,J.es Tègl•es pécl.élJgog~ques. SoUJVent, très souvent. i'J.s ·détruisent, 'Pélir leurs ex'l'lmples et !euiJ1s pmcédës, 1e trav.ail du maître dans ·sa classe. On a com,pté sur n'action bienfaisante Ide l'éeo le et 1'·enf.ant en so.rt à 15 ou à 16 ans Illon amélioré. 11 faut s'introdluire au foyer pour y aider Ies pa11ents d.a ns leur mission éducatrice, IPOUI' 1eur diOillner :les rrèg~es péd,a:gog>rques nécessakes :à Ja .réussLte. •Et <eomuJmt s'v 'Pfoo.dre !Pour cela? ·!. - 'Il faut reunir Jes :parents, tes mères et 1es .futures mères .avant tout, et leur donner Ides 'COnférences SUT Oa matière, r.omme on en doone sur l~~as­ soaement 'des .terTes, l'alimentation du bétail. la ,culture du pota!,l~ler, etc., etc. 2. -Un seco:nd moryen est de :faire donner un cours ld'êducation dans tous nos ·pensionnats de jeunes fimes. Que peut-on •Y a,ppren!dte de .Plll's important? de JPdus w.aHque? de plus intéressant? 3. - Un troisième moyen •est de 1!re de 'bons manuels écrits sur.la. mat,ere -et ld~en élJP'P'lirquer ners. 1pr;ncipe'S à cha,que occzsion 'qui se 'Presrnte. L'éducation de l~mfant au foyer pay des parents avertis, et comme complemenll:, Pécole chrétienne et Œes œuvres

postScolaires. Tou~e

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la question sociale est ,la.

Qne fait donc l'Eglise ? n est de mode, aujotllfd'hui, dans .certains milielllx de déclarer que !~E­ glise ne fait pas ce .qui. se~ait son devoir .dans 'la grande .quesnon du rapprochement ~~s dass~: Or la :vénte. la v·mct: AuJcunie insntation ht.Nnaine n'est aussi socidlt que l' E!!lise.


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35 Le pauvre et le riche s'y rencontrent au même baptistère et y .reçoivent également le titre d'enfants de Dieu . .. Le pawvre et le riche s"y coudoient à la même ta'ble de communhn . . . s'y rencontrent au pied de la même chaire ... s'y succèdent aux mêmes confessionaux... . Le pauvre et le riche y peurv·ent .aspirer .au même sacerdoce. . . .peuvent v être élevés aux mêmes dignités. Léon X êtait prince, saint .Pie V arvait été berg-er, Pie X !était le 'fils d'un co·r.donnier. 'La véri,té, 'la VOICt encore. Aucune inJstitu~ion humaine n'a tant fait pow les pdi./Jvres que l' E!(lise. 'Elle a ,a:boli peu à peu l'esclavag-e. 'EUe a rehalbilité le pauvre et le .t ravailleur. ·Elle a relevé la di.gni'té de la tfemme. IElle a donné du pain .aux affamés et créé des asiles pour toutes les infirmités et tous 1·~ albandons. IBle n'a jamais œs.sé de rappeler aux riches et .aux puissants les devoirs .de la .charité et de la justice. Qui donc a donné le )plus lffiagnifique tr.aité de doctrine sociale? On Pape, Léon XIII. , Qui a porté à la trilbune française les iustes revendications des travailleurs? Un catholique, Allbert ·de 1Mun. Qui a eu l'initiatirve du .salaire familial? Des patrons oatholi:ques. ·Enfin, queHe institution offre au monde •l e plus bel exemple d'œuvres dhari.talbles qui ne doivent rien ou presque rien aux deniers :publiCS~? L'Eg-lise catholique.

rEt pourtant, un fait domÎIIle tout cela: PE~lise -catholique n'a point toute la li!berté de f.aire le bien. :Et voilli cette ER'li.se ,à 1qui l'on adre.sse IJ).arfois cette atroce dédsion: « Que fait donc ·PE1g'lise? »

ISi elle fait 'déli_à tant ma~JVé ses chai. nes, 1que ne ferait-eUe pas si on lui ren. dait pour le bien la lilJ.er.té, au ·moins La liberté dont jouissent .tant d'autres pour faire le mal!

- - ----------Chos~s

d'autrefois

Un jour, en feu:netant un carnet de fami). le, je me délectais au simple réci t des bes0 • gnes du bon vieux temps, du temps d'avant les 'chemins de fer. Pour dire vrai, ct:sons tout de suite c;u'i'l s'agit tout simplement de la vie de nos grands pères . .. pas plus haut que çà dans :l'histoire .. Vivant ':lans un temps où taules choses se mod ifien t avec une rapidité exce:B•ve, tout ce qui \dépasse dans notre mémoire un certain nombre d'années, paraît tout de suite vieux, bien vieux; à plus forte raison ce qui s'est passé du temps où grands papas et grands marnans éta:ent encore dan; la !leur de leur jeunesse. Avec l'é1oignement, tou:es ces !bonnes vieilles choses, bien ->impil's par elles-mêmes, prennent un parfum d'anti~uit; que 'l'on aime à savourer. Pour la plupart. beaucoup de .ceux Ide ma génération onr vu ~es deru:ers restes de ces usages de jadis ... assez !POUr comprendre la ·vie de nos an· ciens . .. Bonnes vieilles ·choses çui tombent dans l'oubli et dont on ne parle pres·q ue plus, lais. sez-moi vous réveiller en quelques !!gnes amies. Nos andens avaient une nourriture de saison, qui n·a aucun lien de parenté avec les comb:naisons savantes .des Vate~s moder· nes. Ils vivaient simplement de leurs pro· duits, produits sains et puisés dans la bonne terre du pays, et ils viva:ent quan'd· même! Il y .a des apprêts culinair~s d'alors, dont on ne parle plus: ils sont trop grossiers pour nos palais • cultivés ». Parlons un peu de 1a tfameuse • ra:seneille •. Voilà b ien une chose qui a été ·vite oubliée, et avec plaiù! C'éflait .l a contfilure du temps, le sucre était

cher, et ma foi on se tirait d'affaire sans lui 1 En autonme, quand on avait bit le cidre avec les c poires .rêches», œ ~iqu.ide était versé cWJS une • chau.derette • et soumis à ébultil!on pendant vingt-quatre heures, jusqu'à diminution des deux tiers. Cela donnait c;uelque chose d'épais, •une espèce de mélasse que l'on conservait dans des toupines. Ce n'était pas moëlleux au palais! Cette • confiture • étaif servie avec la • polenta » ou des pommes de terre en rohe de ·chambre. Les .chantres du temps alifi.rmaient que rien n'était meilleur pollll" érailler les voix. Ils étaient n01111breux ceux qui n 'en redemandaient pas! J..,a raiseneille avait un pendant digne d 'elle: c'éta:t ·la • ripoûta •, .sorte de compôte aux choux que l 'on bachait pour servir 'tle friture avec des pommes de terre. Voilà un mets diS'tingué! On n'en parle tplu.s et ceux qui l'0111t connue disent que -ce n'est pas dommage. Croyons-les sur parole! les travaux d 'hiver d'avant • Soixante • et même après, ne sonf plus de mode. Le progrès modente les a tués. fin novembre est un bien 1risie moment pour ,les ... cochons ~ui !passent du • c~a­ môt , aux c11ves à salaisons. ·Les bouchenes sont toujours à !:honneur dans notre pays.·. el à la cheminée, passons là p,essus; cepen· dant on ne connaissait alors aucune de ces •mécaniques, don·t nous ne savons plus nous passer. Des hachoirs de fon:le et de monumentaux saucissons: point. Tous les hachages de choux et de viandes se ~aisaien.t à la hachette, sur Je • toulard ou .chappleu •. C'était une grosse planche de dix à vingt cm. d 'épais· seur, montée sur quatre pied.s rustiques; l'opérateur s'asseyait devant ... et en avant la hachette. Quant aux.saLtcisses on les fabriquait avec oo.e grosse seringue de bois ou d'éla!n, à laquelle on emmandtait Je !boyau. Pas p1us compliqué que çà.! Quand dans l'aiT fro:d, J'angelus du matin (à cinq heures ,s. v. pl !) égrenait ses no-tes cC:SiaHines, en entendait déjà dans les raccards, des coups redoublés retomber en ca-

œ. C'était la chanson des fléaux tombant sur l'aire tlllVCC un ;ryHtme règuEer. Avec ce réveil-matin éconorr.i que et puissant, les vo:sins ne risquaient !Pas de rester endormis! A la lueur d'une lanterne les !ba!•teurs fai-' saient voler la poussière jaune des céréales, dont les grai·ns passaient devant la flamme en fauves étincelles. Fruste mus:que des raœards, rythme rus·tique, dern ier éoho des vieux âges, où es-tu? Hélas! ta voix sèche s'est éteinte ldans• le vacarme des battoirs modernes. Mais je ne t'oublie pas, et en contemplant les larges auven.ts des v:eux mazots, et les aires aux planches noueuses, je vois encore ·s 'égrener sous le fiéau les .froments, les seigles et les orges, les reves et les haricots, et le blé sarrazin qui dor.a:ait le pain no:r, le pain grossier des temps qui ne sont p'us. Il y a tout près de Martigny - e t a: •Jeur~ aLts'Si - un coin de terre que l'on nomme 'es c Chenevièves •· Ce nom qui au-trefois, 'Caractérisait le genre de culture qui s'y prat:quait, est aujourd'hui un :non sens, car la plante textile n'y existe plus depuis de nombreuses années. Ce nom n'est plus qu'un écho du passé. •Le chanvre, rêcolté en aoil.l, était ensu:te mis au • routoir ., dans les fossés du Ouercet et ail1eurs. Il était travaillé et emplo•yé dans le ,pays. Au 1commerucement de l'hiver, on >Voyait arriver les • Va'llordns •• les peigneurs de ohanvre. Ces ou·vriers étaient logés et nourris chez ceux qui les employaient et ils travaillaient de six heures du maf.n ~ neuf heures du ·s oir, en employant success i.vement .des peignes de trois calibres di.ftérents. .Pendan·t que les peigneurs tiraient la Iilasse, les g.rands mères Œilaient et le ron ron famiEer tlu rouet accompagnait la voix grave du grand père qui causait tout en arrangeant les outi1s pour <la proohaine campagne. Ile peignage et le filage terminés, on consacrait un jour à la lessive des écheveaux qui étaient ensuite enroulés en gros pelotons. Il ne restait plus qu'à attendre l'arrivée Ides • Sal'vanains •, les •tisserands- de 'jadis,. q ui faisaient sm leurs .métiers de bois. les lbon.nes en grosses toiles, 1oiles .u~es et solides


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36 âux réiJ}'Ures ronges et blèues. {.es tisserands étaient P<I!Yés à J'aW1e et on )eur donnait en outre, .du pain, du !fromage et 'du sel, en proportion de la longueur pes rouleaux de toile qu'ils rapportaient. :La tjécadence de la culture du .chanvre a ·p ar contre favorisé la prospérité des cordiers. l!l y en avait un, tout parti.cuEèrement chéri de la population, à ·cause de sa belle humewr: c'étai1 .Je papa JeanrLaurent Vallaton. ,Le tbrave homme qui était aussi cari-llonneur paroissial - et un maître en son genre! - n'était jamais à court de bons mots. Tout en tordant les tresses du chan"'re qu'il ~init à ·reculons, il faisait fuser Je rire autour de lui ,par seso lazzis et ses impayaibles boutades. Son fils qui portait le même nom tque lui, lui succéd·a dans son métier et au cari-llon parois·s ial; i1 vit 1omb&r l'industrie paternelle. !Pendant les longues soirées de Décembre ou Ide Janvier, à la treniblotfante lueur td'un quinquet ou d'une chandelle de suif, dans la cuisine où le ieu .de •l 'âtre pétillait jo:reusement, on égrenait le maïs dont les gr-ilppes dorées a'Vaient fini de mtlrir sur les perches à l'extérieur des mai:s ons. Ceux <iui avaient des noix, produit des grands arbres Ides < râ'pes ou des nombreuses aflées .au bord des routes.. . gremaillaient • · Ou 1aisait cercle autour de la grande ialble aux _p:eds toumés, le ,Plus leste, assis ~ l'une des extrémités de la labile, cassait les .noix, que les autres " grugeaient • ensuite en racontant des histo:.res. Ah! tes bel· les, 1es bonnes soirées! . .. auiour de la vieil· le table où venaient prendre pla·ce et vois:ns et !Voisines. les 'belles soirées où l'on con tait les bet.1es hist.o:res et les légendes savoureuses! A -la fin de la veillée, chacun recevait un ·verre de cidre ou de vin, et une bclle tran.ahe • un tingeon » •je pa:n de seigle, que l'on mangeait avec les noix. C'était le plus beau moment de la veialée. Vers les 10 heures on se quittait a•vec un cordial < oonrua ni» et 1'-on recommençait Jes jours suivants jusqu'à l'épuisement des sacs de noix. fermant le 1yieux .carnet, Je songeais au bon

vieux temps, -au -temps des ibetles veillées des travaux rustiques, et je me ~isais; qu'~ étaient bien heureliJX dlans leur stmpl:ciié 1 bons vieux qui peignaient le chan>v:r~ ~ ·11 · t • gremat a1en », et les bonnes vieilles et. . 1 f .. qu, f1ï atent sur e rouet amdter, à la trembla 1 1ueur des vteil · · 1es lampes aux mèches fumene ses ... Ces lampes qui avaient écl;Jiré les ~ mes travaux des aïeux: les travaux simples dont on ne parle plus ... ALPINUs.

Il faut tout connattre 1 Vous dites: Il faut hien tout connaître! ... Et_ av~c ce principe vou5 lisez toutes les pu. .bltcatwns ma-l propres, vous écoutez toutes les conversations légères. C'est encore une maxime fausse! a) D'abord, c'est -une niaiserie, car voua ne pourrez jamais tout connaître! Votre v'e et même dix vies ne suffiraient pas à cannai. tre tout. . . Il y a donc nécessairement un choix à faire. b) Si vous entendiez par là que vous vou. liez connaître tout le Bien, on pourrait voir! ·Mais, avouez-le, c'est le 'Mnl, c'est le mal tout seu·l que vous voulez connaître. C'est lui que vous cherchez dans les romans que vous choisissez, dans les spectacles, dans les cam· .pagn:es douteuses, dans les rendez-vous clandestins, partout! c) Croyez-moi, si vous êtes loyal, vous ea connaissez a·ssez! Savoir que le mal existe, qu'il est très regrettable, que Dieu le défend. que beaucoup d'âmes s'y sont perdues avant vous, ça suffit. Or, vous savez toul cela! d) Et puis, pourquoi chercher à connaître le mal si vous êtes déciodé à ne pas le faire? .Le monde vous dira •Tiens, lis! II faut bien te déniaiser!• -Mais sachez que quand vous aurez 1]u Je mal, vous resterez tout aussi niais aux yeux du monde que si vous ne le faites pas!. .. Ne dites pas que • ça ne vous lmit r:en .!

savez bien vous-mêmes que ce que vous 5 vouavez déj!à. appris ne vous a pas précisé:'ent rendus meilleurs! . . .

Le meunier Et vo:là encore un métier qui a disparu . (lei, c'est-à-dire, Je minoti~r et s~n mou.lin industriel, a tué cela, "le peüt meumer et son ulin paysan, qui élevait, au bord de la 1110 ivière, 1parmi les saules et les verveines, son ~if saupoudré de farine. Combien sont 1110rts de ces moulins, dont on entendait ronIU les meules et dont on voyait, à l'extré· a~ité d'un bief, tourner la roue aux aubes ruisselantes! Les bâ-timents existent encore, 1111is les uns croulent, inhabités; .j'autres 100t transformés en remises et les meules inuEies gisent, comme des pierres tombales, d«ns l'herbe de la cour. De même, on aurait quelque peine à trouter un meunier du type aliJCien. Enbriné des ~eds à la tête pend~nt toute la sem_aine, ~e dimanche, pour vemr à la messe, 1l reveiii un costume gris et coiffait un feutre blanc qui ne laissait pas oublier sa profesS:on. On le reconnaissait encore à sa voix; 18 meunier ne parle qu'à tue-tête, soit qu'il mait pris l'habi-tude pour dominer le bruit du moulin, soit qu'il veuille par ·là se distinguer du commun. Car le meunier, qui 111! l'importance de son métier, et qu'on ne peut se passer Ide lui, se montre volontiers an peu • g!or:eux ~. Au moyen âge, et même plus tard, le meu· nier n'avait pas une très bonne réputat:on; on prétendait qu'il s'enrichissait aux dépens du pauvre monde, et qu'il récoltait sans se donner la pe!ne de semer. On allait jusqu'l lui prêter des rapports avec le diable, et on lui supjposait, en tous oas, une conscienœ appesantie de pas mal de pécht!s. Rappelezvous, dans Alphonse Da·udet, l'invitation du curé l:le Cucugnan à ses ouaiLles. • Demain lundi, je con5esserai les vieux et b vieilles. Ce n'est rien. • Mardi, les elllfan1s. J'aurai bientôt fait.

• "Mercredi, les garçons et les filles Cela pourra être long. • Jeudi, les hommes. Nous couperons court. « Vendredi, les femmes, je dirai : Pas d'histoires! • Samedi, ·ie meunier!... « Ce n'est pas trop d'un jour pour lui tout seul!. .. ~ Tout ça, c'est des contes, et les meuniers que j'ai connus - .bien •que l'un d'eux por.tât le sobriquet de Satan - étaient ifor( honnêtes. Ce Satan était justement le plus considérable ldu pays et, l'un des premiers, il avait a.cquis une « machine à feu • pour moudre durant l'été, alors "que .Ja rivière ne pouvait plus faire tourner le mou·lin. Cela coûtait UJ1 peu .cher, et l'on .prétendait que • ça brulaif •a farine •, mais, quand le sec se prolongeait, on était b:en heureux de recourir à ce procédé. Comme tous les meuniers d' alors, le meunier rendait la farine à domicile aux clients qui u.'avaient pas les moyens de J'a,ller chercher. A cet ellfet, il possédait trois petits ânes, qui se ressemblaient -comme des gouttes d'eau, et les plus jolis bourricots que j'a:e vus de ma vie, l'œil vif, l'oreille espiègle·, ils aqpentaient le .pays ide Iettr pas de demoiselle, et laissaient dans la boue des • crouzes » et des .coursières l'empreinte élé· gante de leurs fers Ils portaient chacun deux ou trois sacs sur le dos, mais avec une telle a:sance qu'ils semblaient ne se promener ainsi à travers la •campagne c;:ue pour leur plaisir. ' _ Un brelot les conduisait, et souvent la fil. le du meunier elle-même.

Le rôle de la femme • ']'applaudis de tout cœur à tous les efforts qui sont et qui seront tentés pour élar· gi.r les droits de la ~emme sans cependant la dispenser d'aucun .devoir, j'applaudis à tout ce qui sera entrepris pour faire d'elle, je ne dirais pas - pardonnez-moi cette dernière impertinence - l'égale de ·J'homme (je ne


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S8 crois p:ts que la femme soi~ jamais l'égale de 11homme), mais sa d igne compa·gne, non pas seulement la compagne de ses joies et de ses dol.lleurs domestiques, mais encore la compagne de ses occupations so· ciales et politiques, c'est-à-dire une campa· gne qui soit pour lui un réconfort perpltuel et un solide appui. «Voilà comment fe comprends ·le rôlt~ de la 5emme dans notre civilisation chrétienne, et permettez-moi de traduire cette conception elu rôle social et conjugal de la femme par t.:ne comparaison sensible. ,. Il y a. !bien des années, à Rome, je me rap· pelle avoir remarqué . .. était-ce dans les galeries du Vatican ou sur la Voie Appienne, •je ne saurais trop le dire . . . un bas-relief sculpté sur le tombeau de deux époux: l'homme tenait sa femme par la main; mais il regardait en face de .lui. La femme, au contraire, avait son regard humbiement tourné vers son époux. Ce n'est pas ainsi que je comprendrais un bas-relieil sculpté sur le tombeau de deux époux chrétiens: l'homme devrait bien, su:vant moi, dans ce bas-relief imaginaire, tenir la femme par la main et regarder devant lui, car c'est à lui de conduire, mais ie voudrais que la ,femme, :tout en ayant sa tête peut-être légère· ment inclinée du côté de son époux, regar· B·ât aussi devant elle, et que, du même coup d'œil, ils mesurassent tous les deux cette longue carrière de la vie qu'ils doivent parcourir ensemble, la main dans la main, l'épaule .contre l'épaule, chacun des deux étant pour l'autre un tendre et fidèle soufen. »

Parlons fran~als Olh! je ne vais pa•s vous donner une leçon de gTammaiTe ,ou de diction, non, ce n'est pas mon a.ftaire; ma.is, quand je d:s: parfons français, je me soucie fort peu des Immor.tels de l' Acaàemie et de leur rigorisme; je veux seulement eLire: Au diable les locu1ion.s étrangères, parlons le -langage de chez nous, même émanihlé de nos bonnes locutions locales si expressives.

Variétés

Ce que j~ n'admets pa.s, œ sont les renceJS lies langues étrangère·s, de suntout. Partout où l'on va maintenant 11 " a un tout petit livre •• • ne voit que des indications de ce ' commentaires dune certaine presse « American-taillor »., alors qu 'il ne Le~a dernière Enc}'lclique de Pie Xl nous d'un. vulgaire pique-pattes; «Aftemon toucher du doigt l'erlra'Vagance de la ou <Thea roorn », dlans d'insigmifiants humaine lorsqu'elle se prive volontaides lumières de la foi. taminets, don~ le br111le-sauœ n'a du ne saUTa:t trop le redire : • Un illettré nier que. ,Je bonnet à trqis ponts. menrt, c'est d 'un ridicule a1dhevé; sait son a~téchisme est p1us raisonnanous, oui ou non, des Suisses? (jU'un grand savant qui l'ignore." peu à Lond:res et vous me di•ez à ce su.jet les a'Veux du célèbre. vous aurez vu d 'enseignes en français . ...,.1,.i1,0501~'"' JouMroy: nous, pour peu que ça continue, on .n y a un tout petit livre q~e l'on. fait croire dans une colonie britannique! aux enfants. Lisez œ lwre qu: est re, si œs ineflfalbles pancartes se té<'hisme. Vous y trou'Verez 1a solution çaient comme el1es sont écrites! Mails ca .. · ' D toutes les questions que rat po·sees. ·. e' Pour arriver à les déclamer correcte.,_! d"é 1 ""'''" je ,àcepetitenfant qui a élu 1 ce tvre faut se dëmettre .la mâiohoire' en ' .,a 21 il est ici-bas, ce qu ,.Il d evten · dra des hUJ11ements de caniche qui pieure:! .._.,llllllf(;uo.u~t mort il vous fera une réponse su· vous n'en êies .oa.s coruvaincus, aillez un ' or:gine' d u morue d et 1""e 1 homme, devant vo~re miroir et essayez de née de l'homme en cette vie et en l'aucer l'une ou l'autre de ces locutions ses r·o;pports avec D ·:eu, ses devo ·rs enJOihn-Bull, vous verrez ce que vous ses semblables, il n igmore r :en de tout l'air bêtes! Oh! •mais, bêtes à faire Voilà ce que content 1e catéchisme I: Ge n'esst pas étonnant que -la laisse sans réponse aUJcune question qui gracieuse des fiiJles d' MŒùm ait une ilfiresse 1human: té. • à faire des sourires au mètre carré et à Suivre. réaliser ce qu'enseigne le catéchis· ger du gâteau à la toi•se! Estimez-vous llf nest-ce pas résoudre la queston sociale? soit intelliligent de les imiter? Dans le me ordre d'idées, je préfère un bi•seôme Le peuplier un • plum-~aJke • . Au,trefois, on allait Ma vie agitée aux bords des grands chesi~lement au bali, rnalÎntenant on va mins ou des calmes cours d 'eau a une lé• danci111g • ; ill est- vrai qu'on se met, amde. cela, lfŒl peu plus de minium et de plâtre Irréelle, la légende déga•ge une vérité, _et la figure, autant de choses étranges Dien a permis qu'elle s'attache à mes feut lf01is ignorees. Et nos ·jeunes gens, ils les éternellement tremblantes, .pour insinuer fréquentent plus, as « Œlliirtent • ; oh! les ll'homme une leçon. béciles! ce que ce doit être COitljpliqué! A la mort du Christ, seul des arbres, ·je ce qui me concerne, ne m'otirez jamais ni point frémi d'horreur, et Dieu m'a con« rocking-dher • ; je préfère m'asseoir sur damné en punition, à frém ir foute ma vie, caiLlou! Bref, j'lili honreur de tout ce ce irém:ssement léger, de ce tremb:ement hia affecté et grotesque, et j'en ai une vieillard qui ne me quitte jamais. a.version que Je ne mets jamais les Quand pas ·un souf.fle n 'agite les nuits, dans un ét·ahlissement ou un Ill feuilles murmurent. ,croit faire du genre en vollllant Quand le soleil •joue dans le feuillage des nous pensuader que nous sommes anneaux, un vent glacial, venu de je ne sais gileterre ou aux Etats-Unis. ~uels enfers, gémit dans mes branches. Pierre Ozaire.

Seul aujourd'hui dans la nature, moi jadis joyeux, je suis triste, je pleure. En vain. Un sort divin m'a pour toujours atteint. OhréEen, qui mène joyeuse vie, au fond des villes ou des campagnes, souviens-toi de ma légende. N'endurcis pas ton cœur à la_ voix de Dieu. Si tu l'as offensé, repens-fOl. Gémis sur tes fautes pour ne pas frémir dans la géhenne infernale. . . ·Repens-toi. Ton âme alors v1hrera au sou~le du. pardon et, au. lieu de devenir semblable à moi, elle sera comme l'eau qui coule à mes pieds et qui reflète la profonde image des cieux.

Soyons bons pour les gens de maison Les pet:ies annonces des journaux français, affirment de plus en plus cette tendance. Dans un 1jour nal, on demandait récemment une brave femme • désireuse d'égards • , et un autre 'J?Uhlie cet appel véritablement aLéchant: • Cuisinière demandée pour 2 personnes, 400 fr. par mois. Monsieur !ait_ vaisselle et sert à table. ·M adame fait les chambres. Ecrire, etc. • Espérons que Monsieur apprendra à éplucher les légumes et que Madame se mettr~ à la cuisine, et ainsi ce coup·e déjà enchn aux soins du ménage pourra économ1ser une belle mensualité. Le tailleur c:hlnois JUne iemme à .son mari: - Ton :ha.bit? dévoré par les mi1es . · · Ce n'est plus une queue dé morue, c'est une -auenille! Mais je connais un stoppeur. " _ Qu;il me fasse pas comme le tailleur chinois ... ~ Quel tailleur? - Une vieille histoire: un ·jour, un consul de fll"ance devai.t aller assister à une ~­ rémonie impériale, là ·Pékin. Il devait étren· ner un habi1, apporté de :Paris, e-t d'une .coUJPe impeccable. !Mais, au moment de l'endosser, son domestique 'le Jui montra . · . hélas! a.vec 50 trous, autant que le m:en. Déses pair du consul. Un mandarin de ses ,amis lui !dit:

:i


Supplément au 3(o .f. de .,/'&cole"

40 - Je connais un tailleur, incapable ceŒ"tes de .c réer un ha,bi,t comme le vôtre. Ma:s il es't cependlll!t d'une prodigieuse habileté et vous en fera un identique. Le consul a!la trouver le tai.l!eur qui, en eiffet, accepta de confectionner un hab:t exa<:>tement pareil. ~la vous coûtera 250 fu-., dit-il, et quatre JOurs me seront nécessaires, car il y a du travail. • Qu.a tre ~jours après, le Chinois poiliCtuel raworta I'habi.t qui lui avait été commandé. - Mais, c'est l'ancien que vous me np· pOil'tez? s'exclama le ·Consul. - Non , non, ·c 'est bien le neuf. .. i:s sont tout à fait semblables. Celui-ci a 50 trous 'Comme l'autre, e.t même ce sont ces satanés peti·!s trous qui m'ont 'donné le plus de mal fà faire!

Lourdes en 1923 Nous Es ons dans la ,Revue de Lourdes" : L'atflux des caravanes de prières a sensib!emeut augmenté depuis l'a.nnée précéjente. Si, au total, le chi!fre des pèlerins est à peu près équivalent, les • d.iDcésains • ont été plus nomlbreux. Une activité croissante s'est affirmée pour le recrutement dans chaque d:ocèse. Des organismes permanents ont été créés ou reconstitués. Les Comités se son.t multipliés pour le groupement des lfidèles et l'hosp"talisation des mabdes. Ces derniers on t profité largement de la charité mieu·x compr:se et disciplinée. !D'autre part, l'esprit paroissial a régné d'une manière plus générale e! plus touchante, dans ces masses humaines. unies plus étroitement autour de leur .pasteur. Si le nombre des « iso:és • est demeuré toujours impo.rtant, il a cependant diminué au profit des « diocésains • qui attirent de plu·s en plus les chrétiens conscients du grand devo'r de la prière collective. ne nw.i à octobre, c'est-à-dire pendant six mois, les sanctuaires n'ont cessé de vibrer de chants, d'acclamations et de pr,ères. Beaucoup de pèlerins venus à Lourdes pour la première fois et sans avoir cl10is~ l'épo-

que de leur voyage, demeurent étonnés on leu r déclare ctue ces fêtes, dont la sp~ deur les a émerveillés, se renouvellent .n. st, sans mterruption .pendant tout l'été.

.

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a•

4000 kllomêtrea à la minute Récemment di t la , Revue des Téléph an amateur américain de Hartford ticut) envoyait un message par sans !il à wn autre amateur de Sleppy (Minnesota), qui transmettait à son tour signal aux îles Hawaï. La xéponse, s•uivant chemin inverse, parvenait au prem:er rateur au bout de quatre minu,tes et secondes. Ce chiffre constitue un pour la transmiss·ion d'amateurs. .L a distance de Hartford à Sleepy Eye étai: de 1800 kilom., la distance de Spleppy aux îles Hawaï était 'Cie 6200 kilomètres œ qui présente de Hartford aux îles 'Hawaï eDo viron 8000 kilomètres. En y ajoutant 8000 kilomètres de retour, on arrive au tai impressionnant de 16 000 kilomètres un peu plus de quatre minutes.

Il est trop bon . 0 mon Dieu, ·pourquoi ·êtes-vous in-

connu, ou pllutôt méconnu? .. . n'est-ce

point .parce que nous ne comprenons pas que vous êtes tro.p bon? trop bon en nous, trop bon quand l'off.ens.e arrive en tromlhe et blesse v.os p~eds divins; tro.P bon quand la r.épaTation monte et apport·e à vos plaies d'amour son baume de ;f:endT,esse brisée, de compensation infime, de bonne vo•lonté impuissante, d'amour trop restreint . .. TrQp bOn de t<mt accueillir avec bonté . . . Le reflet de cette bonté ·extrême est visible sur tout. 0 Seig-neur! ne lais~z pas inassouvis mes grands désirs: pour acquérir la connais•sance de cette bonté, .oblig·ez-moi à la deviner, à la voir, à l'accepter, à l'aimer partout où elle pa ss·e .. : Vous .êtes trop bon, ô mon Amour, L'êcllpae du colonel et j'ignore les res•sour·ces, les eff.eis, les mtlle inconnus de votre 'Bonté, parce 'Le . ,.Sous-Officier", de Fribourg, que je ne vis pas assez au dedans de c:He '?lie boutade, extraite des méJ:nohl'fll m® •âme. L'.âme est une demeure qu'ii dun vieux g~ognani': faut halbiter pour vous renco111.trer, ô

On annonçait une éclipse de soleil. La mon Jesus · .. . veille au soir, notre colonel fit venir tolll Dom P. de Hemptine. ... _, .. le.s sengents, et leur dit: ,. Une éclipse œ so'eii aura lieu demain matin ..Le régimeal se réuni.ra sur la place d 'armes én petite iCoMment rendre nue. Je viendrai moi-même expli<juer l'écliples enfants obêlssnts 1 se avan't l'exercice. Si le temps est couverl on se réunira au manège comme d'habitaiQE QU~EL NE F A!UT J.A!MIAIS FAIRE: de.» l~· 1. Ne jamais répéter un ordre; Aussitôt un sergent de rédiger cet 2. Ne jamais donner d 'ordre irréalisable; du iour: 3. Ne jamais tolérer qu'un ordre dooné • Une éclipse de soleil aura lieu demail matin, par ordre du colonel. :Le régi!DIII 11t soit pas exécuté; 4. Ne •jamais employer de ruses; se réunira sur la plaœ d'armes, où le S. Ne jamais mendier l'obéissance; net viendra diriger l'éclipse en personne. Si 6. Ne jamais a:cheter l'obéissance par des le temps es1 cou\'er:t, l'éclipse aura lieu dall promesses qu'on ne tiendra pas; le manège.~ 7. Ne jamais employer d'appel•Ia1ions in·

__

iuieuses;

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(19~-f.)

8. Ne jaJmais montrer à l'enfant qu 'on le suppose cajpalble de désobéir. 9. Ne ,jamais lake de menaces irréalis·ables; 10. Ne jamais flatter une passion mauvaise de I'enlfant lors<iu'on veut le récompenser de son olbéissanœ; · 11. Ne jamais r ien ordooner quand J'enfant est passagèrement disposé à résister aux ordres; 12. Ne jamais va~ier dans les ordres don· nés. OE QU'IL F A'UT TOUJOURS FAIRE: 1. Hrubituer à l'olbéissance •dès les premières années; 2. Exùger toUJjours une obéissance immé.. diate et corrwl!ète; 3. Comanander ~vec ,calme, sans colère et clairement; 4. AK:corder toujours sa -confiance aux enbnts tant qu'i'ls n 'en ont pas albusé et leur laisser croire qu'on est certain de leur obé issance; 5. Commander plutôt que dé[endre; 6. Donner touiours l'exemple de l'obéissance· 7. Punir toujours la désobéissance; 8 Instruire l'enfant de ses devoirs.

CE QU'lL FAJUT FAI<RE PARFOIS: 1. Récompenser l'obéissan.ce; 2. Encourager l'enfant, le gil"andir à ses yeux; 3. Faire connaître à l'enfant ia punition d'une désolbéissance que l'on a des raisons de craillldre; 4. Expliquer les raisons des ordres qu'on donne ; 5. Faire corqprendre 'le plus tôt possible à J'enfant que Dieu lui ordonne d 'oibéir.

••••• :j: Il y a dans la douleur tr ès. profonde, et qllland c,uelque dépit s'y mêle, une espèce de méclhante joie e! .qui fa it admirer ce que contient de vérité humaine l'esprit attribué par 1'-Ecritti!I'e aux mauvais anges·.


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