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d ·édu~atio n · Publication fondée en 1881 L'Ecole primaire donne une dizaine de livraisons de 16 pages, la couverture y comprise, et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).
Par an: Suisse fr. 3.5o,·',Unlon postale fr. 4:.
à Lausanne, Vevey et Neuchâtel ~~ THEATRALE .
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~rix spéciaux ~our Instituteurs, Pensionnats et Prof. de Musique.
Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 on à. ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ce qul concerne la publication doit être adressé directement Z& son gérant et tonclateur, M. P. PIGNAT, Secrétaire au Département de l'In.structlon publlque, à Ston.
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La bonne façon d'apprendre, c'est d'étudier; la meilleure, c'est d'écou ter; la très bonne c'est d'enseigner. S. François de Sales.
Mise à la retraite ( Extr. du protocole du Conseil d'Etat.) (Séance du Jer .fuillet 1921.) 'M. IP.aul IPigmat, secretaire au Dé•p~rtement ·.cfe l'l~nstmcUon ;publique, est m1s, sur sa demande, à la Tetraite après 44 ans de loyaux é .dévrottés: 51ervices p.our lesquel'S le Conseil d'Etat lui adresse ~as meilleu'l"\s remenciements. Il res•te.ra toutefois. encore à la .disposition de !~Etat tpour certains travaux 'qui lui S1er.a1oot att'fibrués ,par le Département de 1' Instmct1on ;puhli'que.
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, !En transcrivant la décision .qui, prté~cede pour la l))otrter à la Œnnaissance .du ~ao1I1ps enseignant primaitre, celui qui en .est l'objet ;a, .Je plai,s&r d'aljtout!er qu' entr'a.utres tr.avaux ~qui continueront à !tUi être ~confiés, figlllfle le ,plaœment des
insti·tuteurs et des institutrices. La directio_n_ ~u journal pédtagx>giqu.e l'Ecole pnmarre 'lui r:este régalement réservée powr trortiifier le ,conta!Ct qu'il désire conslerver. le plus longtemps possible avec la famille enseignante valaisanne. P. P.
Ecoles 11ormaies (1920·21) La ~emnièJr:e semaine de Juin a été ~nar.q tœe l}lar les examens de clôture des ,ecoles :nocmales. •Les résultats enregistré~. !(}Ut été des ~pl<U:s satisfaisants, puisqu Ils ont tPermxs .d'accorder à tous les é,lèves . de. 3me année sans .exception, l .autons.atwn d'enseir<ner !Prévue à l'~r( 79 de la loi scolaire. En sowhaitant à toutes œs nouvelles !fecrrues du corps enseignant ,de wou'Ver JP(}Uf 192122 un bon poste .de début il nous est ag'réalble ·d'en 1pulblier d-a:près la liste. l1l8tituteurs (mnça'i!1 Coutaz Adrien, à Vérossaz. Dubosson Robert, à Troistorrents. Emonet tlouis, à Sembrancher. Gaillard Emile, à Ardon.
Gaillard Siméon, à Ardon. Gallay Marcel, à Massongex. .Jaquier André, à Salvan. Maytain Placide, à Nendaz (Fey). Michelet Joseph, à Vex. Monnier ,Léon, à Vissoie. Panchard ·Léon, à ~ramais. Papilloud !Placide, à Conthey (Aven). J>itteloud ·Isaac, aux Agettes. Rey Marcel, à Montana. Solioz Oenis, à Vissoie. l1!Rtit1d.ri.ce.~
fnmça.f.9e8
Clemenzo Jeanne, à Ardon. Coquoz Esther, à Salvan. Deléglise Marie, à Bagnes (Verbier). 'Evéquoz Thérèse, à tConthey. œ'ellay Cécile, à Vérossaz. Gay-Balmaz Marguerite, à Vernayaz. Luisier Julie, à Bagnes {Sapey). Maury Cécile, à Mase. .May Joséphine, à Bagnes t(Sarreyer). !Michelet Sylvie, à Vex. Moos Marie, d' Ayent, à Sion. Parchet Anne-Marie, à Vouvry. iRappaz .Oaire, à Evionnaz. Ribordy Ida, à Riddes. Rouge Marie-Thérèse, à St-Maurice. \Rouiller ·Lucie, à .Collombey. Solioz Emma, à Sembrancher. --()--
Certificat temporaire (1921. .25) 111 .a 1éi{1 ~dêoern!ê :paT le Déparlement de l'Instructil()ln. ,publi:q.ue !à MM. les Instituteurs et a 'Mlles les instlt~1-Lces d-apcès nommés qui ont d~utré d'une manière sa.tisiaisalflte en 1920-2·1 . Insti.t1ttettrs frœn.r;ais Ballay Sylvain, à ·Dorénaz. Barras Antoine, à ChermignQn, Bochatay 'Léon, à Salvan. Darbellay .Paul, à Orsières. 'Üelèze Henri, à 'Veysonnaz. Oubuis 'françois, à Savièse. Gaudara Joseph, à !Leytron. tMétrailler 'René, à Venthône. \Maytain françois, à Nendaz (fey). Michelet Gédéon, à 'Nendaz (Aproz). ·Pitteloud Barthélemy, aux ·Agettes. Putallaz Daniel, à Conthey (Aven). · Revaz Marcel, à Vernayaz. tRudaz Tancrède, à Chalais. Theytaz Alfred, à Ayer.
In.sUtutl'ices
t1·ançaise~
.Ballay Fanny, à Bourg-Saint-Pierre. corroy Anne-Marie, à Bex. Delaloye Ida, à Vollèges (Levron). {)elaloye Théodora, à Ardon. Germanier Joséphine, à Conthey. Gross Mathilde, à Salvan. ·Laltion .Antoinette, à Nendaz. Mariéthod Alexandrine, à Nendaz. M'asson Louise, à Bagnes (Sarreyer). Moulin Thérèse, à Vollèges (Plan). Rey-Mermet 'Üeneviève, à Vald'IIIiez.
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Brevet de capacité ,Les Z7 et 28 juin dernier, un certain nom-
bre d'instituteurs et d'institutrices ayant cinq ans au moins de bons états de service, ont subi les épreuves réglementaires pour l'obtention du brevet de capacité. Voici les noms de ceux auxquels il n été délivré par le Conseil d'Etat, sur préavis favorable du jury d'examen. InsUtzttewrs Darbellay Cyrille, de Liddes. Exquis Vital, de Liddes. Gross ;Léon, de Salvan. Marquis César, de iLiddes. Pannatier Jean-lEtienne, de Vernamiège. Pellissier Théophile, de Bagnes. Puippe Louis, de Vollèges. 1RQ!lg tPierre, d'Evolène. Salamin fridolin, de St.J.uc. Sauthier Emile, de Couthey (Aven).
Instit1Ltt·ices Bochatay !Louise, à Vernayaz. Bressoud ·Rose, à tRevereulaz. Crettaz Jeanne, à Sierre. Délez Germaine, à Massongex: Gross ILouisa, à 'Salvan. joris Cécile, à Orsières. Morend Valentine, à 1Bagnes. 11\fuller Mathilde, à Grimisuat. Praz Justine, à Nendaz. Rey-Mermet Elisabeth, à Vald'IIIiez. Terrettaz Gabrielle, à Vollè~s. -·..(l.-
Sommaire du Supplément Bo 5 (40 pages) Nid bouleversé. - Matin Ah! les gendarmes. - Ce qu'il Oans le mystère des bois. -
Le quinquet. -
de 1Pâques. nous faut. ~
D_u fer! - L'intérieur du globe. - Les Râpes. - Le sommeil des justes. - Que faire pendant un orage? - 'Les ·poètes valaisans. (Je songe. - Complainte des châteaux.) Autour de Napoléon Ier. - Les vins allemands. - Comment je l'ai tué. . . . - Ne dites. pas de mal. - Nos grands hommes.'Un his de ses œuvres. - La conservation des œufs. - tAU soir de la vie. - L'histoire d'une âme. - Un curieux document. -- Ob! mon chez nous!. . . - L'heure de l'ouvrier. - jeune et vieux. - Variétés. ---·"'---
Sommaire de l' ..Ecole primaire" .L a prière du: maître. - Societé Valaisann~ .~'Education (Assemblée générale du 2o av~tl 1921). Société fribourgeoise d'Education, ~ Vortllre matériel et l'ordre moral à l'école. - ll..a crise du [fWl.çais. - La Téfor· me de l'orthographe. - De J'Educalion. ---{)--
Sommaire de la couverture Mise ià 1la retraite. - &ales normales 1920-21. - Certificats temporaLres. - Brevets de capacité. - tExamens de recrues. .Pour Œorme~ le caractère. - Voyage dans la ~,une. Latm de oui·sine. - Annonces .. ..i)__
Examens de recrues La_ commissi,on ,d'experts nommée pa'r le nep·artement militaire ~édéral cll'argée .d'examiner l1c1 .question de la reprise des. e_xam~ns de reooues .~ sîégé les 4 ,et 5 ~uillet a IS,eme, Après avoir entendu run rapport du coJonel Blaser et deux auwes ~exposé_s pour ·et ~contrre la .réintroduction de œs examens la commis,sio!l .a dècidlé à l'untanimiÙ .de réintro.dltu'IIe _les ·examens .de gymnastique. Par 10 'V'OIX 'COntre 2 et 3 albstentions on .a .pl1~posé également .die Œ'eprendre l~s examens 1Pédag1ogiques. Au ŒU'fs -~d'une distOu,ssion ~ort animée, ·on envisag,ea d_a.ns ~lewrs g~rantdes lignes les .diverses rêiio1'111es que .dev!font stUtbir œs deu.x soŒ1tes d'eXJamens quand ils seront re· mis en vigueur.
tv CHRONIQUE 1lJiTIERA1RE
v complète et \fouée aux écueils et ruux décep-
tions.
Pour former le caractère (1) S'il est un livre qui rurrive à son heu:re, dont <>n doit sou!haiter la diffU'sion et la lecture c'est bien l'exœllwt ouvrage du pr<>fessew; :Pœrs!er sur la formatioo du arac:tère. f"œrster est WJ .sage, m moraliste et un Philosophe de l'Ecole chrétienll'e, d'une intelligence d'élite et d"1llllle ânne d'apô!re, u~ ~a! ~re dans l'a·r t d'êl.ever l'oobnt, de le d1SC1ph· ner et de le diriger vers le but élevé où doi· vent tendre les Efforts de Phumanité. 1Pour nous, Suisses, Fœr.ster n'est pas uat in<:oonUJ; depwÏ!s de nombreuses a~nées ,Professeur â l'Un1versité de Zurich, 1l a ~oué pendant la ·gu-ande g>uerre, le rôle de pacifica· teur, s'eilforçant d'ouv-rir les yeux à ses compatrioies, swr leuxs erreUJTs, et de t~n~er un rapprochement possible entre les belhger~t~. Nul mieux que ce modeste savant n é!_att désigné pour pareille mission, et si son reve de paix s'est hewr:té à l'aveuglement des uns et l l'impuissance tdes autres, ~·~st .que l'A~· lemagne pangermakliste .e.i mthtanst~ éta1t sourde aux voix de la T'atson, du dr01t et de la ijustiœ. L'ouvrage du rproŒessellJI' Fœrster: POUR FO~ER ii.JE CARACJlERE, est un gtros vo· hune d'envi•ron dn,q cents pages, dont chaque ligne a sa valewr, dont v.as .ut~e ne pourraît être ·retranohée. La lecture en est aUJSsi agréable que bienfaisante, et !To!l!ppelle, d'assez près, œt autre ouvrage d'&ucation scolaire .d~ au grand poète iialien: Edmondlo de AmiCIS: IL RE. Mais tam:lis q.ue Fœrster s'adresse..a tous jeunes et vieux, petiis et g.rands, Am1c1S ·pari~ à rentaru:e, à l'écoH~r; J'un et .l'autre d:ans lell'Is sillons .respectifs, sèment le boo grain, à pleines mains. . 11 est un 1p0int SW' lequel nos autontés scolaires ne s 'al1l"êtent pas assez, a~quel, e~ générai, on ne prête pa-s une attenti~ suff1· sante c'est l'êdocation morale. EUe doit touer, :lUqo~'hui surtout, dans l'école, un rôle prepondérant. A quoi sert, eo ef!et, de ~ubler jusqu'à :ta swraharge, l'illllelligenœ de l elllfant, si le <lœlllr demeure s!érile. ·Cette :reg:etta.~le lacune orée, trop sowvent, Ulle formation m-
eva:
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F.-W. ·F œrster. ....., •Paris, Fi$Chlbacher.
L'ouvrage de Fœœter devrait être le bre. viai:re de l'en5allllt et le livre de dlevet de tou. tes les mères de familles. Il faut sulftow! li.re et bien méditer: la né· œssité de t'empire sur soi-même; le combat contre la langue; de l'inf.luenœ de . l'âme su.r le corps; Mauvaise humeur; la PUissance de la !bonté· la pl'UiS grande force; comment o.n peut se 'vaiDJCre S?i-~me, et .tous les ~é!J. cieux ch4JPitres qut sm'Vent, petits chefs·d œuvres de morale en action, oit sont pa's.sés en 'l'evue l'imlépecdance de caractère, la rédemp. tioo des âmes, les parents et enfants, l'amour de l'humanité, Je conlbd cootre le ·malheur, etc. Que de belles et douces jpensées, dans ces pages si ha.wtement iœpirées·! Que de pro. foudes rœdâtation.s elles provoquent, que de c<>nfuS>i.on elles :fOOJt naître dans les âmes et dans ies o:at~rs qw vont 'à la dérive, san~ !boussole et sans gowvemail! Je compare volootie~r.s . l~ouvrag: de Fœrste•r à œ Chef..d'œuv.re ·rehgteu.x qw slappelle: 1Les Pailledtes d'Or; œlui-ei renrferme les paillettes d'or de la foi, œLui-là celles de l'éduca· tion du cœwr, siège des sentiments, eftltwes de la F<>i. C'est en fin et profond psychologue que Fœrster a sondé le cœur humain; ~'est en éminent pédagogue qu'il paole à la ,Jeumesse scolaire c'est en chrétien siorere, pénétré du plus Ia~ge esprit de tolérance, qu'il traite lous les sujets qu'il abcmle, avec la même distiatction de fond et de forme. Son tr~ducteur, M. Thirioo, s'exprime ainsi dans une cOUJrte introdudion: c Après avoir été .témoin du lbien opéré PllŒ: le livre: " !Lebenslrunlde ,, druls les milieux et da·ns pays de langue a!llemande, ~'ai voulu .;~ farre .prciiter les â1mes d'enfants. auxquels 1 a1 coo.sacré ma vie, et, loio de F·r anœ, travailler encore ipOUJr la F:rance. J'espère que la jeunesse de mon paJs non seulement lira cet otwrage, mais qu'eUe s'efforcera de vivre les nobles vertus qui y sMt mises en h<>rureUŒ'· " 'E t b'a!iouile que je forme le même vœu pour notre jeunesse II'Omande, et pouT q!le nos a.u· torités scolaires introduiseni ce bvre à 1école ~omme traité d'éducation morale. Les fruits, supe~1bes et abondants, qu'ils oo récol· leront, ne tarderont pas â les en ~ompe&
!es
ser.
A. D.
Voyage dans la lune
(Petites histoires de graruls distraits.)
Un groupe d'ingéo~eli!I's électriciens s'est renoo .der.nièrement en pèlerinage a·u cimetière .Montma·rtre, pour ·commémorer sur la tombe d'Ampère le centenaire de la découverte par ce physi: '~ de la loi fondamentale de 1 électro-dynamique, source originelle des admirables progrès atteints au1jourd'hJUi par J'électricité. Ampère méritait cet :hommage, ;Car il Iut un graru:l savant, d 'UJll esprit élevé, d 'une âme a'l'dente et généreuse. Mais il fut aussi un grand distrait, dont les absences et les • voyages dans l:a. 1Lune ~ sont restés légendaues. ,Qui ne connaît, enl:re autres, l'anec· dote tant de Œois racootée et 1ant de f.o·is misrt 1 la charge de tous Jes distrait-s célèbres? Ampère était dans la rue, préocOUJpé par un problème difficile, pour la 's olution duquel de nombreuses opérations mathématiques étaient nécessaires. Un tiacre statio.noait devant ·une maison. Il s'y posta .à l'arrière. ft, a.vec autant de sérénité que s'il eût été devant un iableau noir, •s ortant Wl morceau de craie de sa podte, il couwH tout le panneau d~innombrables signeS> algébriques. Soudain', le véhicule démarra·. Sans se rendre co111pfe de la siiu.alion, Ampère le s.uivit, continuant à iriffonner des chifues j11tsqu'à ce qu'il fût à bout de -souffie. Une aultte fois, s'étant irouvé attardé, u:n soir ù~hiver, da111s le quar tier Mou,lifetar:d qui ne lui était pas bien connu, Ampère se vit obligé de demander son chemin à ,un passant. Celui-ci, désignant un rpoint lumineux qu on voyait briller à quelque distance, lui di!: - Vous ne pouvez pas vous tromper. Marchez jusqu?à cette lanterne. Tournez ·à gau che et s11ivez tout droit. Vou:s en avez pour une petite demi-heure . ... 'Le sa.vant, s'étant confondu en r emercie· ments, s'en alla donc dans la direction de la lanterne, non sans repasser dans sa tête quel· ques.-unes des questions scientifiques qui l'ab. sorba.ient alors. Il marchait, marchait foujours, s'efforçant de se rapprocher de la lu-
miè:re qui, conU'e touie logique, tui paraissait de plus en plus lointaine. En.fin, a.près une course exlénuante, de plus d'une heure, rl a:rr~va à la re'joindre, pour constafer que cetf.e lanterne était celle d'UJle voiture de maraîcher, ql.liÎ s'étant rmise en route en même temps que lui, l'avait wtraîné ainsi jusqu'en dehors des barrières! A son cours de l'Ecole po-lytechnique, il n'était ,pa.s rare .de .voir Ampère essuyer le tableau noir avec son foulard et mettre, au contrai·re, dans sa poche, le torchon réservé ·à cet usage, après s 'en être servi pour se moucher. On racoufe encore, qu'en se rendan! là une séance de Flnstitut, ril s'était amusé à rama,sser ltn caillou aux Œ'eflets bizarres; .pui·s, qtl·ayant :rega'l'dé l'heure à sa montre, il avait mis le caillou dans .son gousset et jeté sà montre dans la Seine ...• AnwèJ:e ne fut pas le seul distrait de soo espèce. te fameux mathématicien Henri Poin· caré aurait pu lui daarer le pion. En Je reœ.YarJJt sous la Coupole, comme membre de l'A· ca'clémie française, M. F:r6:1éric Masson ne craignit pas de 'l'appeler malicieusement à son coUègue, quelques-<UI~es de ses étourderies: celle, par exempJe, qui lui avait fait prendre machinalement à l'étalage d '·un :mag.asLn, un panier en os.ier, avec lequel i1 se promena quelque temps sur la voie publique et qu'il s'empressa ensuite de -rapporter à son pro. priétai:re, lorsqu'ii se rut aperçu awec confusion, qul,à ·la plaœ de sa serviette usuelle, il portail à son bras u111 .ustensile de ménage .. . . Il en est hièn d'autres à mettre à son compte! A sa sortie de l'Ecole des Mines, Henri .Poiocaré avait été envoyé en mission à Vienne et sa mè'fe, ne connaissant que trop ses inadvert>a.n œs cowtumières, avait cousu de petits grelots à son portefeume pour qu'il ris· quât moÎlls de l'égarer. Il le rapporta, en effet. Mais ·il rapporta également d'Autrtcbe, dans la. val·ise, Wl drap de lit qu'il y avait glissé, croyant y mettre sa •chemise de nui!. Etant candi!dat à rAcadémie, il avait dû accomplir l'obligatoire corvée des visites a seos électeurs éventuels. Se trouvant, un après·
midJ, dans le saion d'un des plus notoires immortels, il s'égara dans une lougue cou:versation sur l'objet de ses travaux. Le temps pa.ssait. Som hôte .commençait à esquisser quelques signes d'i·mpatieru:e. He.uri Poin· caré, imperturbable, ~ntarissahle, restait rivé sur son rfauteuoil. A la fin, n'y tenant plu·s, l'académicien ·s e leva, s'excusant d'être ;ybligé de prendre wngé de soa1 visiteur, un impo·r· tant rendez-vous l'appelant .au dehors. - oMaâs fa.ites donc, cher Maître! . . . .{]it Je llllLI!héma ticieu, en se levant et en Jaisanit mine ide le reconduire . ... J'ai moi-même beaucoup de iravai.t. ... Un immense éclat de Tiœ, bientôt partagé pa·r Henri Poim:aré lui-même, ùénou·a la si· lualion. Le grwid dis:f!rait, emporté par le tOr· rent tumultueux de ses idées, en était arrivé à se croire chez lui, en ·train de recevoir ce· Ju i qni le recevait! ... Pasteur n'était pa.s exempt non plus de ces petites 1a•iblesses.. A un dîl!ler, qLLi réat· nissait autour de sa table quelques per.sonne:; a!>Sez étrangères aux choses de la ·science, .il s'éta it amLtsé, Ltn soir, à !·aixe un petit cou1·s de micrologie familière, .s'attacha.tlt 'à démon· trer ~e grand danger des germes qui se trou.vent en nombre infini dans les poussières répandues sur ·lous les objets. C()mme on servait des •Cerises, au desser.t, il passa de la théori~ à la ,pratique. Ef, remplissant un ve•rre d 'em, il y trempa. quelques-uns de ces fruit's, montrant ensuite à .ses convives le liquide pollué .par ce lavage, en leur disant: - Il y a .peL~t-être, là-dedans , de qu.oi en· gendrer dix maladies .. .. Après qLLOi, H aval(,! d:'uu trait, par mégari:le, le contenu du verte recélant tou.s ces ter1·ibles microbes, a11. milieu de J"hilarité gé· néra.le •L e jour de son mar.i age avec Marie Stilvell, Edison, en sortoot de l'église, demanda 0. sa jeune ~ennne la permission d'aller sur· veiller, dans sou laboratoire de Men:lo-Pa.rk, u:ne e}..rpérience oo cours à laquelle il a,Hachait beau,ooup d'importance. Son ab sence se pro· longeant, ;la noœ ,se mi1 à table. •Le repas étai't depwi•s longtemps achevé,. le jou.r allait
f'ÎIIIÎ!r, •E,tlison n/était pas de retour. il fallu{, enliin, que le cor.tège nuptial, mariée en tête, vmt lrrapper â la porte du laboratoire pour rappeler l'iill1ventewr à la réalité. Que de di~traiis iUustres ne pourrait-on citer oocore! C'est AT'Chinlède, quittant son ibain et parCOllJrant tout nu Jes r.ues de Syrao111se, .po·ur crier son « Eurêka ». C'es·t le bon roi Dagobert,, • mettant sa cu~otte à l'erwers •. C'est le \dtuc de BrarJICllS, oorieux modèle du Ménalque de la .Bru~ère. C 'e st le !haDJ La Fontaine qui, tSelon le mot de Diderot, ne fut, tou~e sa vie • qu'une di·str.action contÏ111Uelle • . C'est Alfred de .Musset, mettant une pièee de ônoqum1e centimes dans la tasse de 'thé o·iiferte .par u11e 'jeune fille qu'il prenait pour une quê.feu.se . . . . }'en pas·se - et des meilleUiis! Mai•s il y a distraits et d<istrai·ts. 'Les uns ne sont que de vulgaires huluberlus ou de redoutables demi-fous. Les autres -. le.s sava.nts, les poètes, voire les amoureux, - qui ·vivent sans œs.se dans les IOJUages ou qui se plaisent à • jpêcher la lune » 1 ;méritent moins le sarcasme qne la sympathie. Comme a dit Balzac: • On ne peut regartler GUI microscope ni les gmnd•s :hommes ni les étoi,les. » Et il fa.ut aimer ces di.straits-là. J::ar, ,seJou la re· marque dJu .prince de Ligne, ce sont surtoLL1 • les sots et les méchants ·qLti on·t du1 ·sa1lg· frooid et de la présence d'~sprrt •. ~Henû NICOLE.
·---·-~-----'I.JNI1IN DE CUISINE le ,Bulletin de la vie artistique·· raconte 11ne üien ,jolie mysüficaiion dont a été vic· time 1Ull antiquaùre de Paris. Il avait a'cheté qu.atre 'f.ragmen~s de pierre provenant, soid.isant, de [muH1es romaines et podant deô ittSCriptioos latines. Tlfès tier de son achat, il le porte a•w Con:servateur dl! M utSée du Tro· cadéro pow.r connaître la. signification de l'msor.iption. Le .cQnservateur réunit les frag· ments et la phrase énigmaiique put se lire: • Quies. Qwiam. Angelum. Lett. Orum. • Qui est-ce qui a mangé l'ormcletle au rhum?
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