comme je connaissais la suite, comme je savais que le 1pauv!fe agneau se défendrait inutilement et finirait par être dévoré, je n'y pouvais plus tenir, j'essayais de fermer avec mes deux: petites mains la bouche proférant ces paroles si affreuses, et je m'écriais en sanglotant: - •P as de loup .. . Pas de lowp! ... A cette S1Upp1ica1ion désespérée, mon père s'interrompait, me consolait awc des caresses, cou,v.mit de baisers mes joues chaudes de larmes. Mais .je ie voyais sourire et je me 'SIU.is alors demacdé quelquefois quel plaisil il :pouvait prendre, lui si bon, à effrayer un petit enfant. Car 11 s'obstinait à me redire l'effroyable !able, et je lui en voulais- presque, tremblant tou,jours dès le premier lll{)t, et toujours m 'éeriatlt au même endroit: - ·P as de loup, papa! pas de loup! .. . Depuis, j'ai compris pourq_lloi mon père souriait de me voir pleurer: il était heureu:t, ce doux: rêveur, de voir éclore dans lâme de son fils un premier •i11stinct généreux, et il insistait, il me Œ"épétait le cruel chef-d'œuvre pour exciter en moi ce sentiment si rare chez les enfants: la pitié. Sois tranquilie, mon bien-aimé père! ta leçon n'a pas été perdue, et ces larmes d'enfant données au malheureux agneau de La Fonlaine oot sans doute décidé de la formation d.e mon caracti>.re et de mon esprit. Sois tranquille! je ne l'oublierai jamais, ce souvenir de ma première emfance, et le poète qui est ton fils gardera fidèlement l'amour des faibles et des opprimés, ainsi que l'horreur de l'injustice et de la tyrannie. t F.rançois COPPBE, de l'Académie française.
où m·a jeté la conte1111plation de l'œuvre de !ta mains! Voilà que j'ai temliné ce livre qui contient le fruit de mes travaux et j'ai mis à le composer toute la somme d'intelligence qUe tu m'as donnée. j'ai ;proclamé devant les ho~ mes toute la grandeur de tes œuvres, "je leur en ai expliqué le témoignage autant que mon esprit fini m'a permis d 'en embrasser rétendue .mtinie. J'ai ~ait tous mes elfo!'fs POUr m'élever jrus.qu'il. la vérité ,par les voies de la philosophie; et S':il m 'était arrivé, à moi, mi· sérable vermisseau conçu et nourri dans le péché, de dire quelque chose d''i~dig~e de toi, fais·le-rnoi connaître afin que •Je pwsse l'ef. facer. Ne me suis--je point laissé aller aux 5é. dudions de la !Présomption en présence de la beauté admirable de tes œuvres? Ne me suis. je pas proposé ma propre renommée parmi les hommes, en élevant ce monument qui de. vait être consacré tout entier à ta gloire? Oh! s'il eu était ainsi, reçoiS(-TilOi dans ta dé. menee et ta miséricorde, et accorde-moi cette grâce, que l'œuvre que je viens d 'achever soit à ~amais impuissante à faire le mal, mais qu'elle contribue à ta gloire et au salut des âmes.»
~
Pensées
LA .PRIERE OE KEP!JER. (1571-1630.) ·L'illustre ma~hématicien et astronome Ke. pler, dont les 1ravauoc mirent Newton sur la voie de la découverie des lois de 1attraction universelle, termine comme suit l'un de ses ouvrages: • 0 .Oieu qw , par les lwnières sublimes que tu a51 répandues sur toute la 111ature, élève 110s désirs jusqu'à la divine lumière de ta PTâce, afion que nous so~ons transportés oo da·OS la lumière éternelle de ta gloire, je te rend>s grâces, SeigneUŒ" et Créaieur, de toutes les joies que j'ai épouvées dans les extases
t Tous les panégyrique& sont méla.Dgés d'une Onfusion de pavots.
roU['
• Void deux motifs de .punitions iniligies par un stw:veiUant à des élèves du collège de X.: A X... 1Deux iheu res de retenue pour frap. per des pieds à tour de bras. A R· .. Privation de sortie pour me re· garder fixement que.ind j'avais le dos tour~. --~---
.
* * lecture doit être
t Toufe accompagnée de méditation: c'est le seul moyen de trouver dans les livres ce que le& autres o'y ont poiDt aperçu. Sénèque.
t
*
•
*
Ou a ~ort tbien. dit qu'!l fallait beau~
lire, mais non beaucoup de choses. RolliB
'
ECOLE ~r
PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIBTB V A.LAISA.llllll D"IDUCATIOll SION, juillet-Août
Ig2I
.... :;::::;:::::
La pri&re do maitre
Soclêté Valaisanne d'Education Aaaemblée générale du 26 avril 1921
Nous 1relevons dans le }ou:rnaL intimc de Mgr Baunard, a l•a date de 18'52, alors .qu'il était 1pr'Ofesseur au P>Ctit-Sêmin1aire .de 'Saint-Mesmin, à Orléans, ta prièr-e suivante qu'il recitait <.1h'aque joUJr:
Procèa-verbal
Sont présents ~environ 200 membres actifs. M. Thom as owvre Ja séance. En qudqu·es ,p1rura-ses d'une concision toute militaire, il •rebvaœ la vie de la Société pendant œs deux demières: .années, ·e1: Seigneur Jésus-Christ, qui avez. regardé le :rap!pelle les démaoches qur <C·nt dû être jeune homme venant â v011.1.s et vous deman· dant comment arriver à la vie, et qui avez entreprises auprès des pouvoks rant lécouçu >p our lui, bon ·MaHre, ooe si particu- g islatif qu'exécutif, pour obtenir l'allolière a'llfection, donnez-moi la grâce de re· œtion mensuelle de 25 'Er .que l'Etat garder, moL aussi, <le ce même regard les 1(1, aœoroée à chalque instituteur. élèves qu~ viennent à moi, comme à leux maîLa 1parole est ensuite à M. Pottier, tre, si pauvre maître que je sois, de leur qui, au nœn de la Mrunicil))alire de Monvouer une semblable aiffection et de les con· they, nous sauhaite la bienvenue. En duire vers Vous qui êtes la Voie, la Véritè cl la Vie, afÏ111 que, à votre suite, ils arrivent quelques mots très smples, mais qui à votre montagne sainte ct à vos laber!lades: revèlent l~hootme ·d'e~périence, il constaVous qu·i vivez, etc. ... te ,que la tâche de l'instituteur vaîaJsan, dleja très ingrate .p ar elle-même, est rendue encore plus diNidle .par les condi,:.--- En raison de la période actuelle tions t-<>pog>raphiq wes partkulières à de vacances, la prochaine livraison de m:>tre pays, Il raptpelle .Jes pr-ogrès réal'BCOLE PRIMAIRE ne pourra pa-l lisés chez nou:s dans l·e domaine de raltre qu'en Septembre. l'instrucUon .et, en lhomme qui a observé
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la jeunesse, manifeste le désir qu'on ser ensuite 1a u· comité central les1 m\>dis'occupe d:avanta·~e de la preparation. à ficaHons •qù'il désire y v·oir a.ppo rter. M. Meytain d()nne lecture des çomp. la vie, sUTtout dans la période post-·scotes de 1a Caisse de Retraite, .qui sont laire. appr10uvtés. A M . Schiirmann, qui s'ir\. Après lecture faite du procès-ve1·bal f.O'rme si la .demande d':admission de de ]a dernière assemblée ainsi que d'es q.uelques anciens. a été acceptée, -M. le comptes de la Société, lesquels ISJont ap- cil'an. Dela/oye, memhr~e de la CommisPTOU'VIés a:v·ec :remerciements au dévoué s~·on, 11épond ,que, VU' la dépense assez. caissier qui, maJheureusement, n'a pu co:nsidéJiatble que ces nou'Velles entrées pr.endre au milieu de nous sa :place ha- 10ccasiooner.aient potlli' l'Hat, celui-ci ·bituelle, !M. le Profes,seur Gribling lit n'a p.a s 'encorre donné de réponse défiles .conclusions ·de son :r~pporl sur l·e nitive à œtte .question. sujet «La lutte contre l'alcoolisme pàr ·M .· Fd!rquet M. se plaint de ce que l'école. » En Uill style impeccable, il in· .certa~nes écoles ·en~a:ntines sont beau.dique l·es moyens de tprati.quer l'ens·ei· tooup tr<~p chJarglées. On lui fait obser· gnement antialcoolique, ·demande qu'on ver qu'il ne ISenait ,pas opportun d'exiint.ro.duise .désormais cette bmnche dans ger .au!}ourd'hui une augrrnent.aüon de le .pvo·gr.amme des .f,ooles 'normales, et personnel et la üonst.rucüon de nouveaux que .chaque i11:stituteu:r, p rêchant d'exem- lncaux et .qu'il faut se contenter de derple, erntr·e carrement dans la oroisade mand~ ,que le nomb:œ des élèVes ne décontre le .terrible ennemi de notre géné- l]lasse tpas le 'chiffre prevu par la loi. ration. L'inter·pellant ne se .déclare '.Pas satisM. Théoduloz, doyen des instituteutrs fait. Via1ai'Sans, félicite le rapporteur et av·ec Alp:rès décision prise de ,s'assurer QUe beaucoup de bon sens, prie l'as-semblée l'allocaüon ·de 'fr. 25 sera maintenue de demander l'.applicaHon .de la l·oi sur pour le oeou11·.s scolair·e l)r,ochai:n, l'as-semles :aubevges, ,qui n'est .pas encore .en.- blée .accepte la propos.ition .de sonr prébrée en vig-ueur. Sur la proposition .de sident de verser ·100 f.r. en .faveur du MM. les -chanoines Jules Gross et De- monument Mario. M. Bertrand, présila/oye, ,glfaln:d-vicaire, le comité central dent de la :Société d'Histoire du Valais est ,ch,a!fgé d'ad~esser aux .autorités cœn- Romand 1remer6e au nom du Oomité. ,pétentes une :requ:ête demandant l'élaLe JOo~ité .cantonal est ,char·gé de fiboration du Règlemoot d'a!PiPlkation de xer d'entente awc les autotrités locales, cette loi, et son application la plus p.ro- le Üeu de .la prochaine assemblée. A. 1 ,c'haine ~et OOIIIliplète possible. ' h., la sêance ISe dôtulf'e. ILe « !P11o1jet de loi sur les traiteSeconde .Partie. ments » ne peut mal1heUTeu.sement être En dépit 'diU didon « Ventre affamé disoure :.à f,()nd, v:u Je temps limité dont n'a pas d'oreilles }) , nous sommes tout nous disposons. M. Mee Gross demande 'qu',on y .]asse entr·er en cons~dêra· heu:reux .de prendre !{)lace dem:ière Hon le sursalaire !familial dont !:idée, l'Harmonie, ,pour nous rendre .au stan~. toute modeme, se .place au p·remier ·r ang IQÙ nous ~attend le lbooqueL M. Loms dans les ;questions sociales actuenes. Delaloye lf.onctionne avec entrain oom· 'SuT la proposiüon de ·M. Tlwn~as, le me ma}or de ta'ble. 'M. Maurice Gross texte de œ !PI10jet de loi sera <remis poUŒ" salue le Gouvernement ·comme plus tard étude entr:e les mains de -chaqu_e inté- M. A,d. Défa~o dlallltem la .P.a.trie; M. Troillet, ,président du OonseiJ .d'Eta~ OOS51ê, qui est instamment pdé d'ach-es1
27 nou!Sl.a~esse ·t a ,pa:Iiole 1au nom
du· Oou- façom!er nos ê'lèves, de la. leur ~ai're Les. dhor.ales de IMartig:ny connaJtre, 'O'bserver et ,aimer. et ·d Her,ens :umssent leurs p1.1odudions fUn ma:îke {1ou une maîtr·esse) aura à celles de l'Harmon:i.e 1POU·r. mettre les donc pour ;premier 'souci d'obtenir dans es.prit'S en fête, et ,c'est a'Vec reg!11et t1j:ue S1ét d~ss'e l'ordre matériel; la pièce vas~ cna.cun prendJ tCOfilgé .de la gentille cire te, b1en aérée, tédairée :suffisamment m~ntheysanne ,qui, 1une fuis de plus, a s~r~ pou•rvu~ . du· mobilier indispensa~ ~att honneur là sQn .tmdiüoooel .renom bl~, o~ 'III!?bllter ISeta rangJé avi;(: tlill d'hospitalité. C. s~om m1~utt~ux powr .que les übjets qui ont ISielrVt tS!Olent rr·emis immédiatement à leur: _place; ·c'est le :seul moyen d'éviter le ·de:s·o:rdre, la confusion et la rperte de Société fribourgeoise d'Education temps. • La !Sf~lle ser:a tenue 'avec une extrême Elle a te?-~ sa rel:illion générale à Bulle le 9 JUin ·de11mer. -Le Valais s'y pr.O:Pret>e et IQn ne permettra ,pas gue Jes tvouvait !fepresenté ,par M!M. Thomas en'iiants Jettent sur le planoher de la et Dela/oye, instituteurs à s~oo bien tboue, ~~es r:estes d'aliments, des dliffons que, exceptionnellement d'ailleUtr·s au- de p,ap1er. /Les Hvres ·jetés pêle-mêle •SiUif les ta.cune .délégation lfri'bouTgeoise n'~it fi. g~ure lau •oongJrès pédag:ognque de Mon- bles d~iennen_t .~encombnani:s et gênent le tr:a:yatl des eleves; v.oilà IJ'Ouriq.q.oi on th:ey diu 26 a'VIril det"nier. ne _laJSSei!a 1S<ur la table tCJUe le volume iLO!S d31 b.ail1!quet ifu"ibour,g:eois, dont la L!berte ~end oOOJDJPte, un .délégué du qm ·sert à la lewn, tous, les autres' d!eValats a rpns 1'él1 pa11ol'e. Voici le ;1as~age vro'!lt ê~re placés dans le bu1'eau afin de son ·oompte-rendiu de .tiête se rappor- qu'tl .soit aiSié de les !fekoll!ver lorsqu:e le moment sera v;enu. tant à œtte inteJIIVIenHon : Il f;a?Ji: tveiller à œ que les. livr.es et 1I..e président de la «Société Valaisanne le;s 'Ca'?'lers. ne :S'Oient ni froiS!Siés, ni cord'Edu_catiot1 •, M. Thomas, souligna avec en· nes, nt sa-les, n1 couverts de caricatures· tho~~l!lS!!le les relations, vieilles déjà, des deux soctetes ]~eUes. 11 salua les éducateurs qUI de œtt~ maniè1~e on évitera :aux parent~ ont f~rme les soldats .patriotes, l'université des di€lpens~ inu:tiles, et les enfants de Fnbourg, f?yer de. s~ience catholique, no- co~tmcteront _des htabitudes d'économie. Ire clergé toujours vtg!lant et actif les au- . l:a rpro-prete des da:sSieS a rune ~rande torités et le peuple fribourgeois sans' cesse en mfluence su1 r l'hy;giène; par ·oons~quent marche vers le progrès. -balayage aulfa lieu· •conformément au reglement et :aux Lois de l'•hygiène. Que~ sentiments -de .tristesse éprou· ve 'un msp'ectewr ·qui visite u.ne dasse L'ordre matériel et l'ordre moral maLpT-opre et teiJJue en <féso:rdre! .0' aà l'école v.an~~ tl es~ convaincu que l'ins~uction et 1e~woahon ·des JélèVJes doi·vent en _Comt?e ·~·~ l'·~ tres bien é~abli, il est souffrn11! ul6cesslat:re d a111nver: à obtenir à la Fois Après la pro,p.œbé diu J.ocal vient celle dan~ nos d'asses l'or:dire matérier,et l''Or· d~s !Vêtement~; l'instituteur ou l'instHu,.. ~lie moral. Ainrsi .que l'ta dit 1Bossu.e~ tnce :aurra som que 'sa tenue ·dénote l'or1ord11e est une espèce de vie :de l'uni- dre ~t u:ne rpropreté :sOJ1UJpuleu:se; en ouV·eriS. Il n'y ~ donc pas de tâd1e plus tre Il ifaudlna ~exig-er que les élèves ne nnble, plus tmportante, que celle d'y ipOiiVent pas ·dies habits sales ou déchiv;ern,em~nt.
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28 rés, des oheveux long's el mal peignés; grammatical dont les examinateurs sc leur figttre et leurs mains ser.o nt lavées. plaignaient à juste titre. Actuellement, c'est bien pire. On ne tou's les matines, 1et on n':hésitera pas à fa~re .com'bl€1r cette lacune à la fontaine peut pas ouvrir une revue pédagogique avant l'entrée en cl~e, lo.r sque la vi- . sans se trouver en présence de cette !".i•te •Dégulière aru!fla 1prouvé 1que les. re- question angoissante pour les gramcommandations 'h:ahituelles !(\fit •été per- mairiens, qui cherchent, mais en vam, un remède radical à la crise qu'ils dédues .de vue. Que ~erait l'Qirdre matériel sans l'or- noJ!cent. 'Mais quoi de surprenant à dre m()lfal? Ce dernier est .d'une impor- ce désarroi dans la langue française? tance .carpitale rpuis.q.u'il s'etqpare de La guerre, avec ses multiples inconv~ l'enfant, le disdpline, le tourne :au bien nients - noltls ne parlons pas de ses et le ,p.orte à l'amour du devoir. Rollin, horreurs car nous ne voulons pas rédans: son Traité des Etudes, nous as- veiller un pareil sujet - a lâché la su.re que « l'éducation est une maîtresse bride à toutes les libertés grammatica}) d01uce et insin11ante, ennemie de la les. Elle a créé un langage souvent pit» vi·olence et de la contLainte, qui aime toresque, jamais correct et des mots for)) 'à agir ,que par voie de persuasion, gés dans les tranchées, ainsi que des expressions sorties de cerveaux épris de » •Qui :s'applique à fairre J~1oûter ses instoutes les libertés, est née une langue ~ trudions en parla,nt t•oud10u:r·s raison nouvelle qui, tout en se dépouillant peu ~ et vérité ». {1 peu, au contact d'une société redeveVoilà le résumé de nos devoirs pénue polie, de ses excentricités et de ses da~ogiques, resumé qu~ exige de la hardiesses, en a conservé pourtant sufbontë et de la fermeté du cœur et du fisamment pour intoxiquer notre lauaaradère, •une a:ftection qui se rpos~Jie gue. Il faudra de grands efforts pour et sa·che commander. rendre au langage sa pureté premtère. C'est à ce travail que se sont attelés les maîtres de l'enseignement, et ce n'est pas une tâche facile d'extirper ces mauLa crise du français vaises herbes du champ littéraire où On en a parlé, on en par')e, ou en croissaient jusqu'alors les fleurs captiparlera toujours. C'est donc une crise vantes du plus beau des langages. Quoi d'étonnant de voir le même maqui règne à l'état endémique et que des laise régner dans notre pays, où nous écrivains maladroits entretiennent dans notre _pays avec un soin vraiment ja- avons encore à nous défendre contre loux. Nous avons donné, à cet égard, nos idiotismes, nos germanismes el assez d'exemples convaincants pour qu' toutes les incorrecti'ons nées d'une trop il soit inutile de revenir sur un cas par- longue habitude. Mais ce n'est pas tout ticulier, présent encüre à toutes les mé- de souligner le mal, il faudrait encore, moires. Il ne faut pas néanmoins nous et ce serait bien mieux, lw trouver un imaginer que cette crise est particuliè- remède. Grave question, toujours disre. à notre pays. Ce serait une ~ra','C cutée, et qui, dans maintes conférences erreur. En France, on poussait ce cri pédagogiques, a attiré l'attention du d'alanne quand nous étions en rhéto- Département de l'Instruction publique, rique et l'on s'efforçait par des con- auquel la crise dont nous parlons n'a· cours d'orthographe, entre les classes vait pas échappé. C'est donc avec ardeur que les maisupérieures, de combattre le malaise
tres va~aisa!ls s'emploient, chacun dans sa sp~ere, a combattre un mal toujours enva~tssant, auquel personne n'écha pe s'tl _est vrai qu'on peut trouver sous
conversations ces expressions triviales, t b" d' ces mo s tzarres importation. exotique ~ sauf dans le sport,· puisque hélas! c'est accepté - et montrer ' aux r tes mellleures plumes des défaillances élèves qu'un langage châtié, même enque rien n'autorise, et dont nul pour- tre camarades, est un signe de bonne tant ne semble s'émouvoir. éducation. Et ils tiennent tous à mériMa~s là n'est pas la question. Laister ce ·compliment. 'En~uite, il ~aut lire, sons egalement les grammairiens dis- beaucoup lire, mais bien lire! Lire, le cuter sur les cas embarrassants. sur les crayon à la main, pour noter au passasubtilités_ ~e l~ langue, et revenons à g-e les expressions intéressantes dont on des co~siderat10ns plus pratiques. Lr se servira soi-même et se distinguer par mal _ex1ste, comment le combattre chez un langage, par un style, qui, sortant nos Jeunes gens? de l'ordinaire, fera remarquer l'élève _Tout d'abord, à notre avis. ·par l'en- qui l'emploiera. Si le style c'est l'homse~gnement de la grammafre. On né- me, c'est aussi l'enfant, l'étudiant, la fag-bge la grammaire, ~'est évident, _et, mille, et par style, nous entendons égafaute,plu? grave, on md entre les mallls lement, cela va sans dire la conversades etudtants d~ man.uels, signés de / tion elle-même. ' no~s connus! ma_ts_. dans lesquels, sous l.Ja plaœ J110•Us étaJlt limiree, nous terpret~xte ~e simphfler _la langue, toutes minerons en souhaitant que notre jeules libertes sont permiSes. C'est ';fie. er- ne~se studieuse fasse à la langue franreur. Il ,ne faut pas parle! aux e~ohers çatse l'honneur de l'aimer, de l'entoudes tolerances grammab~ales, Ils en rer de respect et de ne jamais la conus_eront assez plus t~rd, il faut leur trister par des écarts déplorables dont farre appr~dre les ref?les formelles de rougit le boo goût et dont pleure la ~a gramma1r_e, leur defendre de s'en gr::~mmaire. St. ecarter, et extger une orthographe confonne à l'éty':llologie. Leur dicter après La réforme de l'orthographe chaque travail grammatical un certain nombre de mots difficiles les leur faire cxamin_er, étudier, expliqu~r, constitue un Labodeusement, minutieusement, l'A~~s meilleurs moyens de familiariser les cadémie française échenille le Dictioneleves ay,ec des diffi~ultés orthographi- naire et aussi intercale dans noilre bon· ques qu Ils ne pensaient pas résoudre. ne langue des néologismes qui ne sont Leur donner des points de comparaison pas toujours heureux, bien que la e-uerpour des mots épineux à orthographier re les ·ait mis à la mode. Mais entre en les rapprochant d'autres mots plu~ deux discussiolhS sur l'intérêt et le sens f~ciles qu'ils connaissent, permet de d'un mot, nos Immortels trouV'ent ausfiXer dans leur esprit la caractéristi- si le temps d'échan~er des arguinents que d'u~ vocable rébarbatif. Enfin, il sur le ;point de savoir s'il COil!Vient ou faul touJours tenir les élèves en haleine non de réformer, de simplifi& l'ol'lthort_ne pas laisser passer un mot hétéro- gra.phe que certains .novaieurs jugent clite dans une conversation littéraire :trop compli'quée. ou dans une explication sans en deman~ La querelle ne date ·pas d'hier et v-oider l'orthographe. J..à p.rès d'un demi-siècle que traditionaVoilà pour la langue, mais pour le listes et phonétistes se quereUent .pour style! Ne pas tolérer d'abord dcws les œtre 1g1rave question.
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Charles Nocber, qui se piquait de - - « Pourtant, msinu:a Douœt, la délinguiiStique et qui a d'ailleurs laissé finition est de 'Charles Nodier. ... » d'estimables travaux sur ta matière, - « Tant pis 'POUf Nodier! :. comme notamment :son c Examen critiEt ·on effaça :cette ·définition de la que des dictionnaires ·de la langue fr.an- V1a.ohe .ampliquée à la plus belle tn:Qitiê .çaise », lisait, .dans l'a séance consa- du genlfe humain. a-ée cha•que .semaine iiJéllf l'Académie à Ces querelles duTeront tan~ que dula mise à jour ·de son dictionnaire, l'ar- rera l'Académie ou le Conser:vaboire de .ticle qu'il pro01posait ,pour le mot A !Joli- la langue française qui serait awelé à fion: « Abolition, substantif féminin, la ccmtinu.er d:ans son œuvre, si jamais elle était StllPprimée .comme :réadionlllai. etc... Pt"l()noncez abolicion :t. - «Cette ·derniètr.e remarque est bien r,e cl comme il lui 1c111riva d'aillet11's ,pen. inu:tile, dit un .des lclcadémiciens, car on dant la ~Révolution où ·elle lfeSia en som!Sait bien que devant l'i, le t a toujoœrs meil. , C'e91: ·que l'écriture 'française elSt un le son ·du c. > - · « Mon cher coolfrère, ~liqoo No- œsse-tête ·qrui n'la rd'analog'U'e en nul dier, ayez picié de mon ignorance et autre p•ays, même .en Chine. On trouve faites-moi l' amicié .de me repeter la moi- des syntaxes .plus compliquées que la nôtre, l'ruleman'<l notamment. mais au.cié de œ que vous venez .de me dire. » On juge .<fe l'éclat de rire qui accueil- cune ortll'ographe est •hérisSée de .P'Xl· lit cette démonstration rà triple détente. reilles an.omalies. D'ailteurs on aurait ~P à perdre L'interrupteulf, qui n'était autre que l' a'bbé Féletz, estimable critique un peu avec la vulg.ari:s:altion de l'art!hoglraphe, .oublié, ne (put s'em,pêcher de rire aussi, œr dans vingt à trente am d'ici, il deviendrait aussi diffi.cile Ide liTe dans bien ,qu'un 1peu jaune. L'influe.noe de N~dier .sl.l!f la rédac- leur te:rle 'Ofigirual Pasœl ou La Brution du 1didionnai:re ,de l' .A!ca!démie, yère qu'il nou§ l'~est de Hre Rabelai~. Au;ttt;ef.ois bea!uoou1p de g·ens, meme .cette t~oile ,de Pénélope sans. reesse sur le mélier. 1a été I]Jt11oliionde. L'iUwstre bi- culti·vés, voire très ,raffinés, êcriV!aient bliothélcair.e de l' A11senal était un des une orthographe très fantaisiste. C'é· )tovateu:ns de :SOlll temps e:t se distiil!guait tait surtout l'ortho~al))he de ,gra:IliOO même par une tréelle audaoe .qui a eu seigneuriS ,comme 1\a. Rooheroucauld d encore 'un éaho .en 1876, da:ns une dis- Saint-'Simon qui ne demandlaient ce· cussion où on mettait la dernière main pendant pa:s, très conscients .qu'ils fus:à l'édition de l'époque. On en était au sent .de leur i·gnoraœe, qu'on réformâi 1mot vache et le timide et aimable secré- l'ecriture de la langue française. Avec taire perpétuel d'aloTS, Camille Doucet, ou slélns or:thogœ;phe, ils n'en ~aissèrent qui avait êté cha11gé de ·s a définition, pas moins ·deux cheEs-d'œuvtre de notre •avait cru pouvoir risquer c~re conces- littérature ~t l'on paidonnerait certai· nement même .aJUjowrœhui qu'on est d.e: ISion au langag;e coUf"ant et vulgaire: " V ache, se dit aussi d'une femme venu ·si n:>uriste que les concier~es s'ont •qui a vieilli. Ex. : « EUe etst bien va- impeccaWes sur 'l'ta~ooovd du !Participe passé, on ;plat.d!onnertait, dis-j'e, l',orth~ 1Ch'1!. » Oda!Ve Feuillet, le délicat romancier gr:aphe abraca:dabranrte .de Mme d~ Sé1pour .dames, Vl"essauta ·sm son iauteuil: vi erne à la iemme ,qui nows donnatt un « En !VérJté, mes Chers ~confrèœs, p~dant }1 ses lettres si étinceLantes a11ons-nous ·Contresigner une pareille .d'esprit f[1all1çta'is. 'L'or.t:hog.raphe eSt aftftélire .die modt. g~ossièreil:é, si ,peu française?"
~t Jes :révolutions de celle-ci s'opèrent !SOuvent par 1la pronoodation. C'est \ain.si que la IQOUf i.flalienne de Marie de ,MêcLicis all'ri'Vla ,peu à JPeU, pa~ sa façon ,de p-rononcer le français, .à substituetr /e son ai aJU son oi dans presque routes les fina'l<eS et que, si l'on continue long-ltellliPS à êcriœ, :par exem;ple: « Les !f.r~anç_.ois <:omlbattoient les Angolots », il deVint ~vite ri:dicule, aussi 'fidi<:ule qu'il je serait au~our.d'll'ui de 1prononcer oi djans les i!Tois ifin:ales. » 'La mo'dificaltron die l'OŒ'thogorap!he a suivJ, comme 'dlans le mot roine lclUioU!r,d'hui écrit, on ne sait IPOUT.quoi, d'U:Ille fu,çon .qJUi n'est ni fr.anQaise ni italienne. , L'êcriturre reine est sans lo.[ioue ,g-nammaticale, mais on peut bien défier ~tes quaJranfu .académiciens à la 'f(}is d'y .rien clllanger, même dans leur propre ,dictio!Ulla.ire. Uorthogra.ph'e n'embarrassa i·aiil'ais les ll!ens 'd'e.S~.Prit, aussi ·n'est-œ à eux qu'il importe de la réfurmer. Qwant à ,ses difficu1tés, elles ne ~ont :Pa~ si ,gran1des, ,puisque tout le monde se piq u'e .aujottrd'hiui 1de Ies aVlOJÎ!r résol'll!es et gu'é.cdre correctement n'est m~me Plllis une distinction. R.obert Delys.
Mats c'est en faœ d'a utres difficultés que se irouvent les maîtres quand il s'agit d'enttrepren:dre l'éducation des jeunes disciples 1qui leur sont ~confiés. L'éducation, en ef.fet, ~Comporte tant de po.iiJllts ·de vue d ivers, met en cause tant de 1qualitéa et de si •oom'lnïeux sentiments qu'il n'est pas aisé de faire concourir tant d'éléments vers rUifl but unique. L'ëducation complète d'un jeune homme comprend d!on'c le dêvel01p.pement de tous les dons de l'âme, et des ·sentiments généreux en puissance dans le cœur. A'tllssi, pour parvenir à œ Tésultat, estil nécessaire de suiwe IPélS :à .p as 1~ élèves, alfin de leoo monh'er toujours la. route qu'ils doi!Vent suivre, sans s'en écarler. 'La !famille est •le principal foyer où l'enfant oommence là sentir les bienfaits d'une bonne lédll!cation. 1Les .parents, en elilfet, prêchent d'eux-mêmes et 'Comme l'enfant est essentie:Uement imitateur, il s'empressera de suivre les exemples qui lui seront donnés. S'ils sont bons, la llâche du :Mraître sera plus talfd très facile, mais s'ils sont ,cJJéplorables, on aura beau,coup de peine là '1:1épaTer le mal qui se manifester.a. •L'édu.catioon .comporte tout d'albord la :politesse ~qui, à notre avis, est la pierre de j:iouohe .de la forDe l'Education mation dont nous nous ûccupons. D'elle = ·:: déroulent routes les 'qualités IQUÎ fOij,t reLes rpédagog·ues sont uoo.nimes à re- mal1quer un jetl'fle homme au milieu de connaître qu'il :est plus facile de distri- ses .cama•ra.des et !Plus ta-rd dans un buer J'instPudion aux élèves 'que de fur- cerde moins restreint. Etre poli ne coa. mer lewr éducation. L'instruction, en siste pas seulement dans le geste méellfet, s'aoquiert par l'application, !péllf les cani-que de se déoolllvrir au pa~sag-e d'uleçons rpratiqrues du maître, p-ar le tra- ne personne à laquelle on est tenu de vail intellectuel, sams qu' il ooit néces- marqu'e:r sa déférence, hien que ce gessaire de faiTe appel là d'arutlres moyens. te ~&oH pourtant la manifestation extéL'mtelligenoe da.ns œ cas e:i'l: seule rieure d'une bonne éd.wcation. C'~t déjà en 1cause. Si vous avez d()n:c a:ffair'e à queLque •chose, m:ais œ n'·est pas tout. des rélèves ibien 'doués et :brav.ailleurs, D'.autant plus •que nous Ille savons· pas vous .arriverez facilement là leu1r inoui- saluer. Les j-eunes gens, dont nous nous quer la somme de 'comaissances •qui oocwpons ici, 'Croient :avoir rempli le& conviennent à leur âge. L'eXJpérience le dev1oirs de toute personne bien élevée démontre J:i~ll!s les jours. quand ils on4 JPOrté la main1à Jeur COÏif-
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32 fure tpour la sou·lever là moitiê, pour l'OO'foncer 'OU i))OUJr la rejeter en arrière. Ce salut n'en est :pas un. C'est 1111e inoorrecüon. Il ;faut saluer !iiranchement ou ne tp as saluer du rout. Sous èe ra.ppo·r·t, lltOUtS avo!llls beaucoup à ap.prendre de nos wisins. 1Les F!I'ançais, en effet, sont polis dans le sens le plus corn· plet du mot. 'l'ls se déoouv:rent avec aisatnœ, ·complètement, quand ils veulent honorer .quelqu'un; les jeunes gens parlent à leurs parents et à leUJ"s maîtres le Chapeau là La main, et nous av.Qina lowjoutr s admiré ces rna:Pques extérieures d'une <bonne éducation. T'Out le monde sait que le Grand Roi !Louis XIV pMlait découvert, même ·l-1 une femme de serviee, montrant ainsi à ses •courtisans en quelle estime il tenait la politestse. 1Eot Saint-Simon, dans ses « MtémoiTes », nous ·raoonte que certains .grands seigneurs traversaient la cou[' du château de Versailles le chapeau tà la main, tant ils craignaient de ne pas repondtr•e à ·Ulli salut OU d'oublier .de saluer eux-mêmes. Cette éducati<>n ne s'est tpaŒ' perdue en Frant:e, :comme nous l'avoniS montré plus haut, el le même .respect est touj'Ours manifesté aux .dames, (jéi'f un h10mme bien élevé ne leu;r .parle jamais •que tête nue. On ne se couvre 1que lorsqu'on en est prié. Cette ,P()litesse extérieu:re a sa répercussion dans les manières, dans le Jan· ~age, da.rus ~outes les manifestations de l'existence. Et œci est très compréhensûble. Un jeune homme hien élevé ne se ·permettra jamais de mettre ses pMoles en ~oon~ad'iction a1vec sa tenue. Le sentiment qui le IJ'OUSS.e à êtrre poli, l'obi iger-a tà cl!:otsir ses extPressions et il fuira le ·compagnon dont les ,propos empreints de trivialité ju,reront avec sa 1)ropre édœcaHon. Il est si v.rai 'qu·e la 1poUtesse extérieure a une influence sur le langag.e que nous ·Voyorus au XVIIe siècle l·a société 1a tplus :raffinée dans
ses manièr~. la !Plus polie dans ses rap. pOTts, tomber dans des excès de 'Préci~ sitoé, a!fin de metbre en harntonie son édul(lation et ses tpaoroles. Dans œ ,cas particulier, le mieux fut l'ennemi du bien, mais néanmoins 'Cette <:<mstatation est probante. •P·olitesse des manières, politesse du langage, 1petifectron des sentimen~. tels sont les ·résultats d'une bonne éducati<m ILes sentiments s'affinent :à leur ~our ·C"est évident, et ainsi se .réalisera le type .que noul cherchons à ·o.bt·~nir, c'est-à-dire le jeune homme •qu'une education ,parfaite distinguera entre tou.s. Nous devoo.s donc inculquer à nos jeooes gens, :dès qu'ils sont en âge de comprendre, les principes d'une politesse a-bsolue. Ils grandiront ainsi dans une aimoSiphère 1qui 111e permettra pas à leurs instincts natwr-els de .prendre trop .de liberliés. Ils seront réservés dans leu!r tenue, dans leur langag-e et jusque dall;S les manifestatioans de a•eur .ardeur JUvenile ils ne se départiront jamais d'une ifiOlttesse ,de bon aloi. Pas de contrainte, pas de ~raideur, du naturel! Il appartient donc à la œamille d'abord, aux éducateur.s ensuite, .de dilfiger les jeunes gens dans cette voie, où }'.on épr·ou.ve routes les satisfactions que funt naître pour nous et powr les autres les mani· festations .d'une ·bonne éducation. Souvenons-nous ennn •qu'on pa.rdonne beaucoup à un homme bien élev·é, mais qu'on .ne par;donne :rien à s-on. contraire, car les ,persotmages de œ genre n'ont droit :à au<:une -bienveillance . . . . St.
Variétés • BN11RE BONINES F.EMM'BS.
~ Mo~
voyez-vous, Qe suis bien ,contente de ma p:· ti!e. - Pour ça, ·vous avez bien :raison, elle esl gmtille. - !Et si propre avec cela. A~nsi à l'école elle emprunte lollljowrs le mouchoir d'une de ses amies pop,r ne pas salir le sica.
' ECOLE .~m .~m
!14 fil
~PRIMAIRE ORGANE DE LA
SOCIETE YA.LAISA.I'I'I D'EDUCA TIOif SION, Septembre xg:u
Pour Ja rentrée des classes
Mais ·acœptons Je sens vulgaire du mor. 'Nous pensons ,que le pro~rès de . •L~ vaœnces touo<ilient à leur fin. Les nos classes id'.épend moins dluiiPedecti'oneC'ohers songent q·ue le moment va fi- nement •que l'on pour.11ait ~pp:or.!er à nos nirr d~t 'bon temps, du ·temps où ils peu- mérhlodes et à nas -moy.ens d'enseigneve-nt bagUJeruawder ·au' ~ré du •ca,priœ ment que ·du rperfecti"onnement mor.al el se lev:r tauld et :ne !point se 'Préottu~ 'Ou. religieux 'de œux q·ui enseignent : PW de tarnes, de by;res, ·- et peut-êt.r:e ou!, les leçons de .firnnçais, de oa~cul, de t()ileHe vo1re de gymntasüqu'e et ·de travaux Les maîfuoes taoussi songent 'à leu;r 'll'O'U- manuels, et l'assimilation inteJtligente veHe «volée », le joli! mot •qui IPa!rle d'toi- des. pr,ogr.ammes, 0111t !Plus de , ,~<1 1ppor:ls sea ux. dont ils sonl les 'Oiseleurs ... ai- qu'Il ne .'S'e'm'lJile avec la cap-acité de relll'ants ~et s•ouvent aimés. Ils songent JtiO-rllce~l·f.'JŒt ·et de trecueillement, .diSions, sans amer~ume, avec plaisi-r même. Ils .plus •simplement, si l~.on veut avec la ·se demandent comment i.Js vo•nl pvo,cé- yïe: c.htvét.ienne ·quel:que J)eu 1p~~sonne1le. der rJ<mr l()'btenir un meilleur « rende- mteneu·r.e, à J~aq ueJrle sont Jl)arvenus les n~entt » 'que l'aon1l!ée dernière, ptO'LIIl" obte- maîtres d'école. . 111r une meillewre 3SIS!imilation du pro.II e'SI, vous l'admettrez, des classes ~r.?mme ·et de meilleUIJ•s ll'êslu!Vats. .Car fattbles et des classes ilortes · il ;est 'des Jl tfa ut être· · · tPraiti:qtUe. d~es moyeooes ,q·ui s'échcl•onnen.t du ILe tsoutci d'être pmHque .prime bout medtroore aU! bon; il est, :dlan-s rune mêen niOtre siècle uti'Li•taiTe. On jpeut se de1 d ~-. mander si les intérêts, d',âme t d :~~ ;_~asse, · es v~anrhes meilleures et ne . t . . . e .e c~;tr '""q) umnohes momd~es. Quelle est :ta sfn •Pas 'Supeneums ~ œs mtêrêts !f.aison de œtte di'ffiiéren'ce :> Les élèves:> 'itU~ e s~ns ~Oiffi~Un, if!OUJI()Uo.(ls ~aterie] 1 Sans doute, mais moins •qu~on .ne ocroit·. tevrfX!-te.rre hent pou,r « p~athq. ue » . - La scientce du mait!I'e? ~M!ais ilous