L'Ecole primaire, 15 janvier 1931

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Capital et Réserves: Fr. 8.425.000 Frs BHans: 1917: 25 mi llions ; 1920: 38 mi,l 1ions ; 1925 : 51 millions; 1928: 58 milli'Ûllls.

Siège central: SION; Agences : Br1igue, Vi ège, 8ie1'1'e, Martigny, St~M,aUJI'i,c e, Monthey. Comptoirs à Montana, à S,allv,anet à ChampéJ'y ; Représentants à Vi.ssoie, L en s, Ayem.t, Gr.imi,Slualt, Evolène, Slavi èse, S t-l\1.aJ.'tin, H érémence, Vex, Oonthey, Nendaz, AJrdon, Chamoson, Leytron, Saxon, Fu1ly, Bagnes, Orsières, v,ernaYlaz , TToisltol'I1entJs, Voruvry, Chalais.

Oft'~l~l-' Df. LA

Correspondants CLans tous 1es 'cantons suis se,s et dans la plupa,r t des p.ays éirangers.

.S'oejété 'lalai:pavt]ed ·idu~ation ·

Voici le champion des luachines à écrire portatives Vo u s n e pou vez voù' une-

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L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel: Fr. 4.50

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Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

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Le Jemall est de l'huile de foie de morue améliorée.

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L 'huile de foie de luorue fournit les éléments indispensables ù une bonne croissance. Elle apporte au corps, par des moyens naturels, les vitanlÏnes A et D. 'La vitamine A exerce une action très favorable sur la croissance et rend le corps résistant aux lualadies. La vitanline D préserve les enfants du rachitisme (maladie anglaise) et les en guérit ; elle fortifie les os et, comlne la vitanline A, acoélère la croissance. Mais 1 huile de foie de nIorue présente le désavantage d'un goût désagI~éable et d'une fonne peu appétissante. Beaucoup d'enfants ont pour ce médicainent une telle aversion qu'il leur est impossible de le prendre. Or, c'est pour ceux-là que nous avons créé le JenlaIt. Ce produit se compose d'extrait de Iualt Wander et de 30 % d'huile de foie de lnorue désodorisée et solidifiée. C'est une poudre granuleuse, conlplètelnent dépourvue du goût de l'huile de foie de lnorue et d'une assimilation parfaite. Les instituteurs qui ne connaissent pas encore le Jelnalt, peuvent demander échantillons et littérature à

Dr 1. WANDER S. A., BERNE. ~

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15 J allvÎer 1931

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE. - Avis et Con,f érences ,des Instituteurs. - Appel aux éducateur,s de notre Ijeunesse. - .Démission regrettalble. - Livre de IcatlcUil. - Education de la pureté. - IChrOlüque de l'Union. _ NOS PAGIDS. - NécrOilogie. - Notre moi. - ,Divers.

AvÎs Le Personnel enseignaa1t qui n'aurait pas reçu .le texte de la loi sur les conditions d'engagell1ent, ai'n si que les cOlIllllentaires et les tableaux, est prÏ'é de les réclanler au Secrétariat du Drépartenlent de l'Instruction publique.

Avis Les Institutrices (iLlront reçLl la lettre circulaire relative à ICl votn!ion dLl 8 lévrier. Si l'Llne OLl l'aLltre désirait des éclarcissements SIlI' des points qLli leur paraîtraient obscurs, dans le COlTIlnentrlÎre adressé pal' le Département, la Rédaction de « Nos Pages » se fera un plaisir de les l'enseigner. « Nos Pages » . POUl' I.é'. Rédadion ,le « Nos Pages», s ',adresser là :VIlle A. Arbelley, inst., Granges.

Conférence des instituteurs du Dist~ict

d~Hérens

.MM. les Instituteurs du District d'Hérens sont convoqués en Conf'érence le 5 f'évrier prochain, à 9 h. 1/2 à la ~1aison d'école des Agettes.

Appel aux éducateurs de notre jeunesse Le jeune homme est, à 'l 'heure ,actueHe, 1e but d 'assaut de toutes les théories subversives et utopi:ques d'un bas matériaHsme. Ces doctrines se lisent ,dans les quoüdiens, dans Iles romans à thèse, dans les rom,ans ordinaires, toute littérature dont se nourrit volontiers la jeunesse .péùPce qu'eMe y trouve un 'ruHme,nt à -des passions dans leur éCll osion. Dans le but ,deco.mbattre efficacement ·ces doctrines et, ,d'autre pal"tt, de dévelo.pper l'éducati\on nationaJe et la culture physique Idans notre c-anton, il s'est créé, il y a une dizaine


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d 'a nnées, un e \ ss ociation ayant à sa t ête un co,m ité dont fon t pa rtie des offici er s su:p érieurs, des p éda gogues et ,des sp éci ailistes en m at ièr e d 'éducation Ip hystqu e. L es dev ises s on t, p our les cadr es : L'acb on s enseigne 'p ar l'action . Qu i est maîtr e de l'en fan t et d u jeun e h omme est maître de la r ace. POUl' les él ' ves : l T e mesu re l)a S ton action à t on pouvoil' qui es t fa ible, mais à to n devoir qui est gr and : F'a is ce qu e ·dois. Il f·aut do nc atteind re les ])u ts IJl~at~q u es suivan ts : 1. Faire .comp rendre et ai me l' l otre p ays et ses inst itut ions. 2. D , v cil oprp el' et .au gmenter .la fo r ce, l'a gilité co,r poreHe. :3. Dév elopp er l e s ellS de !l'o])s ervation et I] a ,décision. li- . Dév elopp er no tre s'p or t n a tio nal l e t ir . u sei n de cette Ass,oci a tion il s'est don c créé, afin cr at1ei nclre ces diff érents] uts, ,deux organes dis tincts, dont l' u n s 'est don n é rp ou r tà ch e la prop ag-Rt ion d es exeroCices de cuUure l hysi que en gén éra l, alors qu e le se cond est ch aœgé ,de com p lét er l e programme du pr em ier p a.r l 'en s eign em ent ,d u t ir . Il s ngit don c, d'un e p art, d 'Ins trü ct ion prépar a toire san s ar m es et, 'lr,autre part, cl'I n s tru ction pr ép ar a toir e a vec armes. Aün de for,m -r ,l es ca,dr es qui on t 'p ou r ,m ission ùe group em en t d e lI a .i eun esse de n os v iUages en vue d e la pr a tiq u e en comm.1u n de ces exer cices, le Comité can t on a l auqu el il est ,f a it a llusion plus ha u t or ganise annuell em en t d es cours ,de 'ca dres. A l'o ccasion de ces cours, C[ui au ront li eu pOUl' )'1. P. avec armes l es 31 .i anvier et 1er fé vri er , et 'pour '1'1. P. san s armes, u ne ou d eu x semain es ,a'p rès, les in téressés ,r ecevront t outes .les d irectiv es ,qui l es guideront d ·a n s l eur tâ-ch e. Les p ':I rticip ants à ces cou r s d e cadr es ont d roit à un e ind em nit é .iourna li èr e de fI'. G,- et a u r emb oursement d u ]".il'l et d e ch emin d e fer. L es Co01.lrS eux-m êllf es auront une durée ·de GO heur es; ils son t a cc essibles au x! jeun es gens ayant ,a tteint l' â,ge de 1G an s au moins. L a particip a tion est bsolumen t g r a tuite. Une sedion Ipeut être fondé e dès cru'elle inscrit 8 él èv es. Les m êm e él èves p euv ent suivre la même .~ nn é e les cours cl'l. ,P . a v ec armes et s'an s al~m es . Le p ersonn el enseignant est ind emnisé à raison d e 2 fr ancs p ar heure d'in st ruction.. Pour le cours d e ·Coadres avec aDm es, Il es ins·cdptions sont ,à adresser a'll P rl t. Pignat, St-M·aurk e et. pOUl' l e ,cO Utr s ide culture physique à M. E. Rents cl1 à Saxon. T,l es t superHu d'insi st er sur Il'uülité de ces cours rq ui s 'impos ent · Ip lus encore p ar ,l e r étab'issement ,des ex'amens .pl1ysirqu es au recrutement. G

'Considérant Jes .buts ,p oursuivis, notre mouvement p eut être considéré comme une œuvre post,s,cOrlaire, et tous les éducateurs se . feront plaisir et 'Hn devoir de s'y ,intér,esser n G~'éant des sections ou en soutenant celles ex,is,t antes.

un

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·2 E n 1931

n. P. sans ar m es p;l'o upait 23 .'o ctions a , ec (:i1 8 él Gv cs

ct I I. P . avec 'al'mes 1:8 s ection s avec 1HiO élèves.

POUl' l e Ib ien cle notr e jeu ness e qu e 1931 nous ,permett e rl' enr egistL'el' un e ' part i cip a t i 11 en COl' e plu s fo rte. \ u nom de' comités : Les ' Secr éta ir s Les Présiden ts : Louis P ign at Colonel Thom as E l'll G.' t Re ntsch E mil e BoI l

Une dl é mi asio n regrettabie Le dernier numéro de l' Ec oïe jJ r i ITWil'c a menti on né la d-émission d e ~1 . le Chanoine Dd aloye, vicaire g.'ln él'al du D iocèSE , com me lneln bre du Comit é- cl la S ociét ~ valaisanne d' Education . Le Corps enseign a nt ser a unanime à regre tter cette détcr111Înation q ui prive la direction de n otre Corporation d' un grand anlÏ du Corps enseignant ' et d'tm p ilote al ssi cl nvoué qu 'avis· ' . Le P. E . 'n'oubliera pas, en particulier, que 12: , le ·Chanoine ~~ 12 lalo) e fut à l'avant-garde de ·tout ce qui p ouvait anl~ liorer la situ a tion lnorale et lnatérielle des Educateurs. n fut l'initiateur ou le h Oll ouvr ier d es r éa lisations les plus heureuses et ceci au ssi b ien dans le dom aine des traite111ents, d e l' or ganisation de la Caisse d e retr aite qu e d ans celui de l' éducation et de l'in str uction proprem ent dite e' . Il n 'y a qu'(t se souvenir du rôle qu il a tenu dans 1'·61a borati o n de la loi et d u r èglement scolaires ( 1907) et d e l'activité qu 'il a d 2p loyée dans rab outissenîen t des lois d e 1902-19 09 et 1919 sur les tra it eme nts du P. E . Durant les dix-hu it années de son inspectorat scolaire (d istrict de Mo nthey) et de sa pr ésidence de la ,S. V. E ., M. le Chanoine Delaloye a montr " n l" évidence que rien ne lui tenait p lus f< cœu r q u e la cause de r ensaÎg nement a uqu el il donna une magnifique imp ulsion. Ncus n 'en voulons pour preuve que les progrès réalis'és alors par le district i nférieur qui passa bient ôt aux premier s r a n gs dans l' éch elle d es Dotes ,Scolair es, Je crois êtr e l'in terprète de Ines collègu es qui ont vu ::vI. le ChanoiEe Delaloye ô. l' œuvre pendan t de si n ombreuses a11 n ées en lui exprintant tout le r egr et q ue n ous caus e son d 6 part e t en lui ren dant ce t é1110ign age très sincère qu 'il a bie.n m érit' d u Corps enseign a nt du Valais. Qu 'il veuille trouver ~ci l'express.i ?l1 d e notre plus profond r esp ect et de 'n otre p lus VIvr e r econn msUn v étéran . sance.

Liv re d e c a lcul Comm e le livre de calcul du degré sup érieur des éeoles primaires sera prochainenîent · épu~Slé, le · D éparte~11en~ ,song,e ~l la réimpression dudit 'm anuel. MaIs auparavant Il d esll:eraIt connaître les nlodifications qldl serait utile .d'y, introduire. C'est


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pourquoi il vient d 'inviter le personnel enseignant oÙ lui conllnuniqùer ses suggestions là ce sujet. Pour répondre là cette invitation, 'nous ,nous perm.ettons d e faire très brièvenlent renlal:quer ce qui suit: Nous voudrions pour le nouveau manuel qu'on fît abstraction de la théorie qui, dans le livre actuel, occupe inutilelnent un bon nonlbre de pages , ' qu'on pourrait renlplacer avantageusement par d es exercices , A quoi bon, ene effet , cette théorie i111.priInée? Ne s'apprend-elle pas aussi bien , si110n mieux par la pratique? Quand par des exercices multiples on a enseigné ù l'enfant les quatre opérations est-il nécessaire de lui faire retenir par cœur les règles de l'addition, de la soustraction , etc.? Et puis D. quoi servent certaines définitions conllne celles ' des règles de trois, d'intérêt, d'éscompte, de partages proportionnels? En ce qui nous ,concerne, nous avons appris à faire · les problèmes qui s'y rapportent sans en savoir par cœur les définitions et les règles d'opération .. Dans l'enseigonement de cette branche, nous avons toujours négligé, et cela sans le nloindre inconvénient, l'étude par les élèves de la théorie arithn1.,étique. La pratique y suffisait .aInplelnént, si bien qu'en calcul nos élèves obtenaient toujours d 'excellents résultats. Il faut un e bonne fois avoir le courage de rornpre avec certaines traditions encOlnbra;ntes et routinières. Pourquoi aussi quantité d illustrations, COlnll1e celles des nlesures 'du système ln etrique, propres tout aü plus à fausser les id ées des enfants sur les diInensions réelles de ces m esures? Est-ce donc si difficile de nlettre sous leurs yeux les lnesures en gr a ndeur naturelle ? Quel est le nloindre village où l'on ne rencontre pas des nlètres sous plusieurs fOl'nies, des 111eSUres de poids et de capacité, des monnaies. Quant aux lnesures de surface et de volunle, il existe plusieurs ' nloyens ing,é nieux et peu cotHeux d 'en donner uqe idée exacte. En hiver, pour ne citer qu'un exelnple, on peut très facilell1ellt muasser de la neige en form e de n1 3 ou d é dn1 3 ; une pile de bois adoss,ée là une chalet servira dans la cOll1préhen~ion des Inesures de bois de chauffage, Un manuel d 'arithnlétique à récole primaire doit avant tout être un r ecueil d'exercices nonlbreux et pratiques. 2. Nous désirerions ;égalenlent qu'on fît une r'épartition convenable des problènles ou exercices entre les diffiérents degrés et , si possible, entre les années d'un même d egr é. Ceci faciliterait la gradation et le choix des devoirs. 3. On devrait dans chaque genre de problèlnes donner plusieurs problèlnes-types et répéter les mêlnes questio;ns sous des fornies diff.érentes, de lnanière que les élèves retiennent nlieux la solution d'un genre de problème et y acquièrent une certaine ra'fHdité. Ces problè111es-types deulandent n-aturellelnent tIne gradation rigoureuse. J

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4. Nous aÏInerions voir à la fin du recueil d 'exercices écTÏts l'adjonction de bon nombre d e ~alculs oraux disposés da11s ' le Inênle ordre que les questions écrites auxquelles ils feraient pendant. A nloins qu'on me veuille avoir un recueil séparé pour le ca,lcul nlental. Et qu'on laisse donc de côté ces fastidieuses séries de calculs de tête telles qu'<;>n les donnait autrefois dans les examens de recrutenlent. 5. Pourq~oi ne pas ajouter aussi tout °à la fin du ~na;nuel , la liste des réponses aux questions récrites, comme cela existe dans de très bons lnanuels que nous connaissons? Mais nous entendons -déjà l'objection: l'-élève fera une solution quelconque dans un problèlne donné, puis collera la réponse exacte au bas de sa solution. _ - Cette objection n 'a guère de valeur. Le systènle préconisé obligera pr-écis-éInent le lllaître là ne pas se contenter de voir la dernière quantité d 'une solution, mais là corriger cette solution sérieusenlent en en parcourant toutes les parties, toutes les quantités. Et quand l'-élève saura que son travail e~t contrôlé sérieuselnent, il ne renouvellera pas sa tricherie. ,6. Nous delnandons en outre que le choix des problènles soit plus pratique, nlieux adapté aux besoins futurs d e nos élèves, plus en rapport avec les usages courants. Certaines questions du lnanuel actuel exigent une véritable acrobatie intellectuelle. 7. Nous ajO'utO'ns que panni les -lnanuels de calcul que nous avons déjà eu l'occasion d 'appré cier, ·ceux qui sont actuellement en usage dans le canton de Vaud nous paraissent incontestableInent les lneilleurs. . Voilà les observations que nous 'avons pensé pl~ésenter au sujet d e la r éédition du lnanuel de calcul du degré supérieur, Nous les livrons ,à l'appr,é ciation d e nos collègues sans avoir aucunelnent l:;t naïvet é de croire qu'elles seront jug-ées ' bonnes. Du reste, ·il 'nous inlporte peu qu'elles soient prises en considération. ou non par la conllnission qui auraÈls'occuper du nouveau lnanuel. EUes nous auront toujours fourni un article pour 1.' Ecole primaire, car quand on est à la chasse d'articles , on est bien aise de rencontrer quelquefois du gibier auquel on ne songeait pas tout d'abord.

De l'éducation de la pureté L'éducation de la pureté doit, comme la culture d e toute vertu en g,é néral, COlnmencer dès le jeune âge. 'C'est ·donc dire que J'école ne p~ut s'en dsintéresser et en laisser exclusive111ent la responsabilité aux parents ou au catéchiste. Ce dernier, du reste, ,ne se trouve pas toujours dans toutes les conditions requises pour ' s'en occuper


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L'i:nstituteuT, l'éducateur quel quïl soit, est responsable de ses élèves envers Dieu, envers leurs parents et envers eux-lnênlP.s. Il a, par conséquent, le devoir de travailler Ù cOIl'server IpHr~ âmes pures et à les arnler pour le combat de la vertu. Les tout jeunes enfants ignorent la plupart le trouJ)ie de's passions; ils se Ineuvent dans une ahnosphè:l,'e de tranquille innocence et d'heureuse insouciance. Mais ils ne tarderont pas ù sentir dans leur être physique des énergies Inystérieuses qui s'éveillent et provoquent des sentim,ents, des aspirations, des d 0sirs, des curiosités, des sensations inconnus jusque-Jtà . ,Ces enfants ont besoin, à un nlOlllellt donné, d'être avertis et d'être fonnés ù une vertu dont ils ne connaissent pas encore la d~licate,sse ef" les exigences. D'autres, plus âgés ou d'un développelnent plus complet. savent déjà ce qu·est la tentation, la lutte et parfois la défa,Ïte. CeUx.-El aussi ont besoin d'une fOl'lnation qui les soutienue Olt qui les relève. Cette éducation de la belle vertu constitue une t G.ehc tr2's délicate et très cOlllplexe à cause de la diversité d'âge, et Illême de sexe dans les ,écoles lnixtes. Mais ce n'est pas une raison' pour ne pas J'aborder avec courage et persévérance. Certains catéchistes ou éducateurs veulent prêcher la puret ~ par le silence. Ce serait bien 'si la ~Tande InajOI~ité des enfants vivaient. dans un milieu où leur innocence ne COlH~t point 9u h(".,:> p u de dangers. Malheureuselnent, ce cas ne se rencontre plus guère aujourd'hui. Livres) brochures , illustrations, spectacles indécents, cinéIllaS, conversations trop 'libres de grandes personnes, etc., tout semble se liguer pour aller à l'assaut de lÏnnocc.lncp' de~ jcunes ~bnes. Nous pouvons affinner, à 'la suite d 'invcstigations assez n0111hreuses, que ' de BOS jo'urs Beuf enfants sur dix connaissent ù url fige nlême, très pr,écoce les secrets de la vie et qu'ils VOlIS riraien t au. nez si , sur J'origi'ne des enfants, vous leur donniez les ' explications qui ,ét ient courantes, autrefois. , Qui les a renseign Ss si extacteni.ent? Ce ne ,sont pas les parents, ni les nlaÎi'rcs d'école, non; cc sont tout bonnement des camarades, physiologistes en herbe, qui ont é1:é initiés à leur science par ~l'autres camarades ou par des grandes personnes fort indiscrètes, pour ne pas dire plus. Cette initiation trop précoce, donc n1.alsaine, se rait brutalement, sans souci des conséquences qu'elle peut avoir , sallS antidote protecter ' de la vertu. L ignorance de la gravité du péché impur, la violence dp la délectation coupable sont la cause de fautes qui se répptcn t et se transfol'lnent rapiden1.ent en habitudes que plus 'tard on corrige très difficilelnent, si toutefois on y arrive. Il importe donc :lU prelnier chef que ceux qui acceptent l:l n1Ïssioil d.' éducateur fassent sous ce rapport tout 'leur devoir:

Ce devoir incOlnbe tout d'abord et tout naturelh:lnent aux parents. :\'Iais cOlnbien ~ cn a-t-i! qui S~\ soucient sérieusement et quï puissent le renlplir comme Il con~'lel:t ? ".. , A.. leur défaut donc; c est au catechIste et ~\ lIll:;tllnteur <1 faire le nécessaire; mais par quels nloyens? C'est ce que nous nous proposons d'indiquer trl'S br~è,ve:l1enL, . Disons d'abord que l~s cxphcatIO'l1s , n donner compOI tent toujours une certaü~e ré~erv~ et 1 eInploi de t~rllles ~on:e.nablc,~ , On pourra les fournIl' d une façon collect~ve. ou .ll1dlVIduelJc. Cette dernière convient davantage aux IndIcatIOns on aux éclaircisseluents explicites et est réservée aux c.onfesse~ll's, aux parents ou à une personne prudente. Quant aux InstructIOns, collectives, il fq.ut en principe s'en défier et 'l1,e les donner .. qu avec beaucoup de l"éserve à des groupes ?Ollloge~l,e.s,. en profitant de la répartition des enfants par degres ou dI~IslOns. ,Il est ~~o.n, à cet effet, de faire le choix de quelque bon lIvre s~U' la lllatI~l e, livre d'inspiration franchelnent catholique et qui tr~üe .la questIon au point de vue scolaire ?ll -é~uc~tif.. Les publIcatIons de ce " A O'enre ne Inanquent pas aUJourd huI. ::> D'ailleurs le contenu en deInandera presque tOU.J01US ou etre plu ou llloins transposé, adapté, c'est-à-dire r,éduit ou cOInplété selon les circonstances. . . . " Dans J' éducation de la pureté, on peut chstmguer trOIS eleIllents inséparaJ;les qui se COlllplètent et C?I:courent au lllême hut : la formation intellectuelle, 1110rale et relIgIeuse. . . Sous le rapport de la fonnation intellectuelle, on dOIt Instruire et éclairer la conscience. L'ignorance n'est pas. une v~rtu; d'ailleurs conmbien de tem,ps durera-t-e~le dans IAes Jeunes aInes où elle existe encore, Les abandonner la elles-meu~es. ~t au hasard. des circonstances, c'est les exposer ù des CUrIosItes dange:, reuses ou coupables, ù des doutes, des c~'aü~te~, des troubl:s qUI seront leur tounnent, nlême en choses IndIfferentes, car Il y ~ des âmes timopées qui, sous ce T.apport, n osent pas pr:endI:e l.'initiative d'une ouverture de conSCIence ou de deI11ande cl explications utiles ou ;nécessaires; d'autres ,ne veulent pas rencontrer la h.unière, de crainte de devoir se contraindre ensuite,' Instruire et -éclairer n'est pas tout. Connaître le devoir, la tentation ou le danger et le moyen d'être .vertueux, c'est be~u,­ coup, 111ais il faut ensuite vouloir et pratIquer la. ve~'tu. VOIla pourquoi la fon11ation nloral~ a pOlll~ hut ~e, nlUllIr l, e'Bf~nt, e~ le jeune hOlnIne d'une volonte forte eL p'erseveraI~te, d hal?I~u.des mênle sinlplenlent hUlnaines, qui seront de préCIeux aUXIlIaIres contre la tentation et le nla1. .. , La volonté est la faculté Inaltresse dans la VOle du bIen. ans elle, il n'y a pas de vertu solicl~, et l'on n'es,t pas un. hOlnm,e: Il s'agit donc d'enseignet à, l'enfan~ à VOUl?lr, d~ ,h.u d.o~n~l, l'occasion d'exercer sa volonte dans 1 acconlplIsseme:nt aussl lnt~­ gral que possible du règlelnent discipliI?-aire ol,! de ses deVOIr L


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d'écolier. Car s'il n'a pas la force de résister à un bavardage, à une idée de vengeance, ·à un désir de gournlandise, là la nonchalance dans la tenue du corps, conl111ent pourra-t-il ne pas se laisser entraîner par la séduction de la chair, d'ordinaire si violente? Cultivons aussi dans notre école l'ordre et la propreté, cette propreté symbole de la vertu; ajoutons-y la polites'se, ce respect extérieur des personnes et des choses, qui développe le sentinlent de l'honneur et la dignité personnelle. Enfin, soignons la formation religieuse; car la religion est encore le 1110yen le plus efficàce pour brider les passions et faire fleurir le vertus. La pureté est inlpossible avec les forces hunlaines seules; il faut le secours de Dieu. Le dénlon impur ne se chasse que par le jefme et la prière. On se contente trop dans certains milieux de reCOlnmand~r la pratique de la chasteté par des argUl11ents pureI11ent humaIns, tels que le danger pour la santé, l'oblitération des facultés intellecteuelles et morales, la perte de l'honneur; tout cela, quoique ban, est insuffisa;nt. Le jeune hOluI11e est bien plus sensible aux avantages de la pureté qu'aux inconvénients du 'vice contr'aire. Essayons donc de cultiver en lui quelque noble idéal qui lui serve de dérivatif et · qui luette à profit son besoin d'activité. Enfin exerçons autour de lui une sage surveillance. Nous disons sage, car une surveillance tracassière, soupçonneuse, devient odieuse et fait plus de 111al que de bien. \~'enfant ainsi surveillé se rendra fautif par manière de protestatIOn , ou bien il apprendra à connaître le ~llal précisénlent par le trop grand souci que l'on a luis là l'en préserver.

Pourtant, l'·écrasante l~lajorité de rejetalnts du 21 déceI11bre reste lourde d e 11lystère et 111anifeste une telle sonl111e de nl·éfiance, de bêtise et d'.égoïsI11e que :notre bel optimisnle subit de violents, très violents assauts. ILe danger, en effet, existe, il nous ~uenace. Nous verrons, sous peu, une opposition nouvelle, 1110ins Importante peut-être, mais non nloins passionnée que celle du ~1 décenlbr.e, se dresser contre nous. Cette opposition-là, il nous fau~ ' la « gngal?ter ); à tout prix:. ,C'est pourquoi l'attitude passive et Inerte ne sIed à aucun menlbre du corps enseignant. Nous avons le devoir d 'agir et de nous entr'aider et chacun doit s'attacher à tirer de sa situation le nlaximunl de profit. A cette condition seuleI11ent la victoire peut nous sourire encore. Et il n'y a pas de tenlps là perdre et point de sacrifices là Inénager. La dernière expérience vient encore d'illustrer de façon saisis's ante la l?u~ssance de l'action individuelle auprès de chaque électeur.

Chronique de l'Union Coup de sonde IL '·échec de la loi sur , l'assurance incendie a provoqué une véritable panique dans certains nlilieux, Et durant les derniers jours de l'année qui vient de s'écouler, l'idée d 'un renvoi aux c~lendes de notre loi se fit jour ici et 1à, ainsi que dans les colonnes. de notre quotidien. C 'était esquisser un déplorable nlOUvernent de recul. Fort. heureuseI11eilt pour nous, les lielltenantscol~nels respon~ables des destinées de notre association réagirent avec vigueur. Bravo! Il ne nous reste qU'là tirer notre r'évér~nce deva'nt cet acte d',é nergie et de sang-froid ... Un renvoi! Quelle ,i dée! Aurions-;nous plus de chance plus tard? Allons donc! L'avenir, sous ce rapport, ,ne nous présage rien de bon. Il nous s.e nlble, au contraire, hUlller un faI11eux vent de catastrophe et ce pressentiment de mauvaise augure doit au contraire nous pousser là agir sans retard.

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' Mais pour que cette nléthode là laquelle nous avons tant de confiance rende son plein, il faut l'organiser et l'entreprendre d 'un comI11un accord. Elle entraîne donc la nécessité d'une entente entre luaîtres et 111aîtresses d'une lll!ême comnlune, d 'une part, et .l'organisme central, d'autre part. A cet effet, nous attendons de l'i'nitiative d 'un chacun la COllvocation imm'édiate, en séa;nce privée, du P. E. d'une nlême conlluune; et là cette occasion, la liste électorale des citoyens devant l~s y:ux, le. cra~on là la 111a!n,' il sera prooédé ù une répartition dIS crete et IntellIgente des CItoyens là anlener aux urnes, le bulletin affirmatif en 111ain. A cette opération succède celle du pointagè. Les ,é lecteurs seront class és en catégories ; dans l'une fi gurera le chiffre approxÏInatif des acceptants, dans l'autre, celui des rejetants, dans une troisièIue celui des indiHérents et des douteux. Cette sorte de statistique nous la réclaI110ns av'ec insistance. Vous nous l'enverrez pour le 25 janvier au plus tard" accOl11pagnée d'un rapport sur l'état d'esprit des citoyens et sur les principales objections que vous entendez formuler dans votre Inilieu. Il nous faut ces ' -renseignelnents pour l'intensification d e notre propagande. Il peut se trouver des COnll11UneS où la situation est désespéI,ée et l'action du Inaître impuissante pour une raisO'l1 ou pour une autre. Dans ce cas, en relations avec nos représentants des districts, nous appellerons là la rescousse toutes les personnalités du dehors susceptibles d'exercer une action déterminante sur le vote 'des citoyens. Et s'il est utile, nous 'mettrons eh ,œuvre tous les moyens à notre disposition pour àssll.rer les quelques succès partiels nécessaires au trionlphe final. IP uis il y a les adversaires; ' il est indispensable 'que nous les dénombrions , que nous dévoilions leurs Inéthodes , et que nous mettions Tlotre virulence au diapason de la leur.


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Or, sans les échos de partout, sans les infonnatiO'lls utiles de lou~es les régions du canlon point de vue clàire de la situation. Les efforts de tous se dispersent, portent là faux et reste nt inopérants. C'est pourquoi nous nous plaisons à croire que no", collègues se feront un devoir de répondre là notre appel. Il y va d ailleul's du prestige du corps enseignant tout entier. L"épreuve du 8 1'6vrif'l' donnera, en effet, la Inesure de notre püissance d'action ct de 'notre esprit d'union et d 'entr'aide. ::\11.

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COURIUER DES INSTITUTRICES

============================ SO~J:\/f AIRE.

mèl·C. -

): otre « 1V10i ». - Hain cl ' - Soycz ,b éni, Seigneur. PCll,'éc. - Les :\Œaclones. - Ouvrages ma nuels. - - ---------------------

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So~ez bén~,

Seigneur..

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Soue:. béni, Seigneur, d e cacher ['avenir A nos elfrois. Pourrions -nous vivre dans [' attente Apeurée ci' certaine, hélClS! de la tOUl'111ente! Combien de nous, ({iors, lâches, voudraient 11101.1l'ir ! V ivre ) c'est espérer. Espérer, c'est ouvrir A la brise joyel-ISe une voile chClntante Ei' .croire que [a barque emportant notre tente' ·Vogue droit ClU bonhellr que nous allons rCivir. Quand je songr:, ô Jésus, que trente ans SUl' la terrc Vous vécûtes souffrani l'attente volontaire Er. sûre des tourments de votre Passion, Je l'este confondu de votre amour i111mense J'ai honte des soupirs qu'exhale Ina SOUffJ'Cl11 ce , Et ie tombe· cl vos pieds en vous .. criant,' Pardon! J . HERBÉ j

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ITiadoncs

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Sous rrwbépine ei' Le .taslnin, Au fond .de leur niche de briques,. J"aÏ1ne cl. voir le 10n[1 dn chelnin Les vieilles /vI aeiones rustiques .

Certes, celui qui les tailla D'Ull couteau de poche inhabile, 'N'a pas JIlis dans ces œuvres-là De rart, de la grâce et du style.

Mais si l'ensemble du trGvai! Est d'un dessin gauche et timide , On y sent, ci certain détail, La foi de son âme canc.licle. Pour !floi, .te les préfère ainsi, Sin1ples, vuLgaires ei' naïves, CUI' ces vierges de bois noirci Oni' rail' de vierges primitives. CClI' iCl (égende Cl pris l'essor Au pied verdi de lCllrs colonnes Ei:. touché de leurs ailes d'ol' .L.es statu eUes des Madones. Dans le vieux tell1ps, les gens du lieu Ne passaient point près de leurs stèles Srms leur faire 'Lm geste d'adieu Ou s:age11Quiller devClnt elles.. Au.toul'd' hui qwi les vents du soir Ont seIné la graine du doute Beaucoup d'entre eux passent sans voir Leur douce image' Sllr route .

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Poul'tcmi', SUl' le 'socle ébréché, Criblé de mai·n te cicatrice Elles gardent leur ail' penché Dans une pose protectrice. Elles sont, depuis le l'éveil Jusqu' cl. Cheul'e oà l' œil se referme,. Des donneuses de bon conselZ POUl' les habitants de la ·terme. 'oit que ravril chante au buisson , Soit que l' hiver en deuil soupire, Elles éclairent l' horiz on De leul' Il1ystéJ'ieux sourire. Si tu dédaigne~, en passant, De te tourner vers Notre-Dame, Qui donc versera, paysan, Un peu d'idéçtl dans ton âme? Abb6 Jean BARTHÈS ..


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NÉCROLOCIE

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L'instituteur Joseph Delaloye

Le 10 janvier courant est décédé à Vo1Jlèges notre cher co lèguo Joseph Delaloye. La nouveLe de ,cette mort prématurée auradouloureusement affecté 'l e cercle des nombreux ,a,m is ,du défunt qiu i; âgé de 56 ·ans, ensetgnait depuis 18Hl. ,C'est en effet, un maître exceaent qui s'en est allé, un éducateur chrétien ai,mant sa mission et .lui :\donnant tout ,son cœur. : '. M. Josep.h Dela:loye avait débuté là Hérémence; i,l enseigna successivement à Sernbrancher, Saxon, Sa.i,llon et VoMèges. Soaffr,ant, 'depuis qUellques années, il avait ,abandonné l'enseignelment pr1maire ·en 1929, mais dirigea le cours com·plémentaire à Evionnaz en 1930. Il s'apprêtait à rouvrir ce même 'cours lorsqu e la mort vint .mettre -fin à l'une des 'carrières pédagogiques des mieux remlp lies 'qui. ,soient. Nous prions la famil\~e du :Cher IDéfunt de trouver ici rexpr Gs'si,on de notre sympathie émue. R. 1. P. '. -

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Notre 'm oi

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Je ne suis pas com,m e le m.oPaIliste, ,disait une gentille,jeune femme, je ne trouve ,p as que Il e « moi)} est haïssatble ; bien au contlZaire, je le trouve, ~pOUl' ma part, intéressant et, même, a ssez s ympathique. )} Et notre ,aim8Jb le philosophe en jupon n',avait pas tort. Si ,l'on donne à cette pensée, extr,êmement concise, son sens littérall, eHe prête à la discussion; il est év,i dent que nous ne .p ouvons Ip as (et nous n e devons 'p as) haïr notre moi. D'ail 'eurs, ,c'est l'abus égoïste, enc~mbrant de la personnalité, c'est l'étrula,g e complais·a nt de ses goûts, -de ses avantages, voire de les déf.auts, c'est sa persistance 'à vouloir :la prioTité en tout que Ile ,mOl~al1ste stigmatis,ait par cette formu' c ·l api,daire. M,ais de/mander que notre « moi)} ne nous 'in,téresse pas, ne nous soit !pas sy.mpa thique, ser·ait enfantin; ,quel que soit son détachement de ses 'propres satisfactions, que,l 'que soit SŒ1 altruisme, il sera toujours, lui, différent, du voisin, il ser,a toujours notre indivi.clu. _ ,cette jeune femme a rwison ; nous ,avons, chacun, le droit de tenir à notre personne et d 'y attacher un prix spécia l; mais, en même temps, il ne fiaut 'pas oublier ,que nous avons mission de l,a cultiver, do TembeUil', de -développer to'u tes ses .facultés et de l'élever au p.lus 'h aut ni vea u possible. Ne par,l.ans :p as de l,a beauté physique, peu de femmes ont be~oin d'être encouragées là [a cultiver; maris ' la ,beauté ,m orale et intelleciuelile réclame des soins méthodi,ques .dont bien des co.quettes ne se «

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$ouoien.t ~p,as assez. SCel.les veu:ent arriver à la heLLe quail ité -des âmes; qui pense·nt aux autres ,p lus Iqu'à elles-mêmes, qui ne nuisent à .personne, ,qui se refusent à' une joie ,achetée .lpar ,La souffrance du 'p rochain, il leur f,aut atteindre un degré de générosité et .de bonté qui ne s 'obtient que ·par un entraînemnet sérieux . Un de nos ,p lus re:l n'a rqùàbles contempora'l ns, WIcwrice ,B arrès, a, au déJ!llt lt de s'a carrière, ,cons'acré une gr.ande partie de son temps à l'étude ' et à rI a culture de son moi; et v-ous savez ,qu '~l a abouti ,à, être un gl aJ1jld patriote, 'u n homme pu.bltic qui donnait toutes ses forces à la. diffusion des idées nobles; ·ce splend~de résultat, il l',avait oih tenu pal' uile culture intelligente et ,mor,ale de « son ,moi ». Une culture mal conduite aurait pU8Jboutir à une fin tout opposée, en f,aire un clilet· tan te, un spectateur amusé des luttes politi:ques a,·u llieu d'un lutteur' vaiJl tirnt,. d 'un lettré Hn occupé seulement d e clé ~ kates ' jouissances. pOur.. J.:agrément de sa vie 'p ersonnelile. Cet ' exe.mple est à méditer et à tmitel'. Nous cLevons travailler au développement de notre individu et nous 1 '0btiendrons de bons résultats si nous .prenons soin de subordonner ·nob'e .trava-il à une idée mor,a,le, à un but ,de perfectioni1ement. Cette condition est essentielle; nous ne conssaissoÏ1s que trop 1es déplor,ables «produits» qui s,ont l ',a,b outissement d 'une activité amorale, désordonnée, vaniteuse, d'une activité ne vis'ant ,q ue Ides fins utilita i: l'es; .;fl~,~y.1:iles, ambitieuses, égoïstes. . ,Cu;fffvo~1S not re' moi av-ec :le souci de l'améliorer. ,Qu e fait-on ,pOUl" un e p1ante ? On l'é.rr:l:Onde de toutes les pousses inutiles qui épuisent une partie de sa sève; on la débarra's se des 'parasites qui -la rongent; Œl lui don'tie un tuteur ,pour peu que son port soit défectueux, puis on .la place d.ans les conditions de lumière,' <de Gha~eur, .cl',aér.ation, d 'humidité, d 'orientation, les plus f'avora bles à s on ép anouissemel1't. Faisons de même pour notre individu. FixJons-nous comme but la perfe·ction mora'le, puis cherchons ce qui s'olp pose en nous à cette perfection, nous y trouverons des tendances mauvaises, des défauts, des vices ~peut-être; émondons-nous ,de tout ceLa! La besogne est comIJ<lexe, péniblle, incessante; eHe récl a me une ,attention soutenue, une bonne volonté tenace. Voyons ensuite ·ce ,qui nous manque; tant de vertus nous sont étrangères, tl y ,a tant de desseins nobles, .de sentiments ' ,gén:,éreux qui ne nous font pas vibrer! Essayons ,de Iles ·acquérir, d'en orner notre moi; si nous sommes trop vacillants, prenons un t.uteur sur lequel nos indécisions, nos f.aible·ss'és Ip ourront s'appuyer. Enfin, appli.quonsriousà l'éunir toutes -les conditions de milieu :' exemples, conseHs, lectüres pro,p res à nous gar,der dans l a voie droite et à stimuler notre courage. Ce l.alb eur est à Il,a portée de tous ceux ·qui ont su en mesurer l'i,m portance ,ca~pita;le; d,a ns les existences Iles .plus ,absorJJées il -y a toujours quel.q'u es loisirs pour penser. Si v,ous ne pouvez le f,airè tous les jours, ,f aites-le toutes les se~ main:es ; -les chspositioùs que vous serez amenés à prendre après un


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-H: moment de réflexion persisteront, seules, -cl ans la suite; elles assur ero nt Ia continuité ·clu bon millieu que vous a v ez reconnu n écessaire et dont l'a,clion se .poursuivra, en vertu de l'impulsion ,donnée. Sans doute, votr e vaiHance et v oü'e résolution ne toucheront ja1 1.a i 3 ,au but de la p erf ection , m ais cli es "en l'aJpprochel'ont. Votre moi sera embelli, amélioré à mesure CfLùl ser a moins imp arfait; ce ser a une grande rich esse ,p our vous, un ,p l'écieux avant?ge 'p01l1' cellX qui b én éfi cieront de près ou de l oin de votre rale11l' morale.

ain de Mère

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·C est elle q ui t' a bercée lorsque tu étais toute petite, et cjuÎ te vê tait de langes chauds; c' est elle qui approche de t a bouche la nourriture et le breuvage. T u l'aÎll1es, j e le sais. Quelquefois elle te corrige d 'une tape légère: elle, nut lnain droi e, qui Il porte jamais de bagues pour ne pas risquer dE' te fair e Ina1. Le geste seul, et mon regard, châtient tes désobéissances, et tu pleures jusqu'à ce que Ina Blain, s'adoucissant C0111me Illes yeux, te caresse. Le soir pour t'endormi r tu la prends entre tes petits doig ts cl: cloucelnent tu la glisses E"ntre l'oreiller et t a joue. \i n si tu t'abandonnes au sonllneil, avec la double protection de la lnain maternelle et de' l'invisible aile ang élique qui s'éten d au-dessu s de toi. Cela ne suffit-il pas dis , pour te donner un r epos calme et de doux. rêves ? .. . Contre ma paUlne je sens la lTIoiteur de ta telnpe, le velouté de ta joue, le souffle r égulier de ton haleine chaude. Je . reste inlnl0bile et attentive jusqu'à ce que tu sois e ndonnie. Il n') a ici-bas que les l1lailns saintes du prêtre qui soient , au près de Dieu, plus puissantes que celles des nlères! .. , Lorsque nous les joignons, vois-tu, et que nous les élevons implorants vers Celui qui règle le sort du 1110nde, tout s'attendrit et sourit dan s le royaume des cieux . Le Seigneur se souvient qu'une hU111ble fenlIlle fut sa n1ère et le berça , le vêtit , le caressa avec de seUlblables Il1ains. L es prophètes pensent ù des doigts inspirés q ui frôlaient leurs cheveux gonfl.és du vent d es abîmes; les martyrs évoquent, au fond d'un cirque ou d 'un prétoire, un index .lev·é vers le firmament COl1llne pour y a ssigner un supl~ême rendez-vous. Et les vierges, si blanches sous leurs voiles, 111Urnlurent : , _ ·C'est vous, c'est vous qui nous avez gardées de toute· somllure, fi lnains attentives et vigilantes de nos 111ères !... . ... Ainsi les hôtes du 'paradis pensent là leurs jours terrestres, à -leur enfance, et pour le plus grand nombre les doigts maternels ont été les doux guides qui Il1ènent aux cieux... · . : Ah 1 conl1ne je voudrais t'y 111éner aussi, petite créature al~ mée 1. .. Quelquefois je regarde Ina lnain , à la fois .si faible et SI forte. Jé regarde ce tissu de sang ' et de clh air, ces lig.nes entre-croisées comnie ' des hiéroglyphes', ce nœud bleu dU ··PQignet où les

veines fi xent la palpitation iInperceptible de la vie. Quand cette ll1ain te soulevait, toute petite, con1nle Un petit fardeau, elle ne te trouvait jam.ais irop pesante. Maintenant les jours sont venus où elle doit élever ton âme. ,0 pensées , ô instincts, ô jours d'avenir confiés à n1a main 1. .. La tâche est lourde ... . ...Rends-la Il10i douce et. facile , plante gonflée de sève et qui r:. est pas encore fleurie!.. . Vois, il est bien léo er h' joug que je tll1lpOSe; accepte-le, et lorsque ton front se courbe devalll t lui dis-moi bien que tu vas au-deva nt d'une caresse ... Aujourd'hui, tu n'es encore qu'une petite ·enfant caressante et joueusE'. Quelquefois tu prends nIa Il1ain cOlnnle tu prendrais une poupée. Tu la dorlotes , tu lui parles, tu l'embrasses. Tu lui dis qu'il faut <être sage, et dire la prière, et bien travailler . Mes doigt s s'abandonnent docilelnellt là tes gestes gauches .. , ... Pensive je t',é coute et nl'·éuleus de t'entendre, Tu répètes fidèlelnent tout ce que je t'ai dit tant de fois ù toi-ulême, et Illon âllle, hunlblelnent unie au x ânies des 111ères des ,é lus, reIl1ercie le Seig'neur... lIt/orie B.-A,

Ouvrages manuels .Ji

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Béret alll Crochet pour jeunes t'Hies

Fourllitures nécessaires: 100 gr. de lailne, 1 crochet No 4. Lancer 2 mailles èn l' air en fa ire un cercle et renlplir ce der nier Ide mailles plei 11es, puis crocheter une rang ée de demi-Illai1les. Pour ce travail, piquer entre 2 lnailles de la rangée précéden te, prendre le fil sur le crochet, le passer par la boucle et en nlême temps par la maille se trouvan t sur le crochet. Sauter une lnaille, piquer entre les 2 mailles suivantes, prendre le fil sur le crochet, et passer par la boucle et la lnaille se trouvant sur le crochet, et aiil1si de suite. Suit une rang.ée de lnailles pleines , en augmentant une nlaille toutes les 11la illes. ,P iquer toujours entre les nlailles pleines de la preInière rangée et non · pas dans les den1i-mailles. Après chaqu e rang.ée de lna illes pleines suit une rang ée de demi nlailles ; ces dernières doivent è tre croch~tées lâches pour ne pas r étr écir J'ouvrage, A la troisiè11le rangée de mailles pleines augmenter d'une Illaille toutes les 2 lnailles, Ù la 4lne rangée l 11u\ille toutes les trois Inailles, à la 5lTIe rangée une maille toutes les 4: Inailles, etc. Travailler de cette mamière en auglnentant r·égulière111ent jusqu'à avoir un dimnètre de 2,6 cm" puis continuer sans augmenter jusqu'à avoir 32 cnl. de dialnètre. A la rangl~e suivante, düninuer une maille toutes les 5 lTlailles ; les 3 rang'ées suivantes sont ·sans diminutions, puis dhl,1Înuer 1 lnaille touteS1 les 5 nlailles (ceci .toujours aux: rangées de 11lail~~s p'eines). La rall1g~e · suivante est sans. @,inllnutions, puis dinlinuer l , n:\~ill~ . toutes les '5 ln ailles . J. 1

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On aura ainsi obtenu la largeur nécessaire pour l'entr·ée ; si tel n'est pas le cas, faire les dhnÏ'nutions nécessaires là la rangée suivante. Crocheter à volonté encore 3 là 5 rangées sa'n s dhninuer. Faire avec de la laine double une chaînette d'environ 2 Cln. et la placer au lnilieu du béret. ~

Pensées

Le 1~lus glr:anlCl ohOlix de

}Rusique d'JEglise Cafqolique

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« Celui qui aime la seu.}e beauté physique n 'aime point véritablement; ila1me une chose qui appartient là ,J 'être aimé, et non point l 'être aimé il ui-même, et c'est pourquoi i,l se retire 'quand la jeuness e se flétrit. ». Platon.

s'e ·trou Vie 'inclOutes,t a'btlellTI'ent chez

Celui qui n 'a point épTouv'é l'a 'Vénération pour ses parents. dans sa jeunesse, ne sera point :lui,même l'objet de la vénér.a tion clans ses vieux jours.» Gœthe. «

FOETISGtt Frères S. A. Vevey '

Tendre fleur, à peine éolose au soleil de la vie et de tla grâce, l'âme de l'enfant est, ·comme ses membres, sensib~le à tout, s'Üuverainement impressionnahle, .parce Ique toute .« neuve» et sans pouv·oir de ré8lction, contre Iles 8Ictions qui peuvent s 'exeroer sur elile. Iù. faut encore ptlllS se défier de soi-imê.me ,que des autres.

La ·pauvreté manque de beaucoUlp de choses; il',avarice manquede tout. Ne t 'inquiète PEtS ,de ne pas ,a v01r ,f ait plus si tu as bien f,ait 'ce que tu as fait.

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Envoi à choix sur demande Mots pour rire Notl'fe nl'a-iStOill \possède auSls.i un ÎmlUell'Se

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- Patron, vous ,a vez augmenté le prix de ·cette liqueur, et cep en(tant les verres sont plus petHs qu'autrefois. Le patron .avec .aplomb: - Oui, mais ·l a bouteiHe est plus gr,ande.

aSIS'oo,,u,m'fmt de

Pianos Harmoniums . Gramophones Rallios

*** Au 'l aboratoire. Le IJl'ofesseur, s'adressant 'au fills 'Calino: - D-ans un engin explosif, qu 'est-ce qui part tout cl aborel ? Calino, ave.c aSSU1'ance: - Celui qui l'·a déposé. *** Alplo,m b. Un pap.a à son HIs: - Il yav.ait trois pêches dans mon ,pla'carel; Ip ouDquoi en as-tu pris deux? - Parce ,que le placard est noir, p'pa ... j'avais 'p as vu ,l a troi sième.

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