CBAMPERY M. Michelet Jean··Joseph, inst.
Chanlpéry "'~_'_ _ _ _ _ _ _
r.:R
SION, 15 Oc~obre 1941.
No
1
61me Année.
Répertoire des Bonnes Adresses Faites vos achats aux magasins Pour toutes annonce.s daIlB n'i:m porte que,l journal ad.r essez-vous à
PUBLICITAS
lou~s
Tonossi-Zufferey
Négocia.nt, SIE R RE
Grand choix en
<.'onteclious
p01l1'
IUes!iiienJ.·s. enfants, etc.
Tissus - Chaussures en tous genres Epicerie - Mercerie, etc. etc. 1 Timbre d'escompte. - Tél. 5.11.10.
SION
Instituteurs, Insti u ri ces !
---
~:tr~ ;}~t:~~e~
scola ire vous enthousiasme veusmêmes et vos · élèves! Matériel pour;
l'Ecole d'activité - Le calcul - Les travaux manuels - Les COU1'S de cartonnage. Demandez notre
catalo~ue
gratuit!
& CO. WINTERTHUR
WILH.
Dernières nouveautés en Libl'aÎl'ie
fournitures
Oscar Amacker -Exquis d'école et de bUreaM .Pa.pétel·ie, SIERRE Tél. 5.13.32
Matériel d'enseignement Tableaux noirs
KAISER &Ce, S.l, Berne Rue du marché
1~-41
FOuI~nitures pOUl' bureaux et écoles. Machines à écrire. Rubans - Carbone - Stencil. Meubles en acier.
L'instituteur, ·après le dur labeur de ,la journée sera heureux de jouir des plaisirs de l.a famille et de se délasser dans de·s meubles de la
Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Représentant: M. OTTO ,GERTSCHEN - SIERRE. __________________________________________ -_________________________________________________ 1
Essayer
les bonnes pâtes
SAVE MA ['est les adopter.
L'habillement
1~
Exigez de vos fournisseurs les 'cafés torréfiés
PELUSSIER & Cie S. A. les diverses qualités toujours soigneusement préparées peuvent satisfaire .t ous les goüts.
PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE
dont
plus chic Au prix le plus bas chez
H. A. RAUCH, Si erre BATIMENT DES P"STES
ORGANE DE LA SOC"~TÉ VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 les abonnements se règlent par chèque posta 1Il c 56 S·Ion, ou a, ce defaut , contre
remboursement
Tout ce qui concerne la public f d' ~ a Ion Olt etre adressé directement à M. CI. BÉRARD, Instituteur. Sierre - - Les annonces s t 1 . PUBLICITAS S ' . on reçues exc uSlvement par - Avenue d l' ociete Anonyme Suisse de Publicité, SION e a Gare Téléphone 2 12 36
SION) 15 Octobre 1941 .
61ème Année.
L'ÉCOLE PRIMAIRE
ARBORICULTURE FRUITIERE MODERNE PHILIPPE AUBERT
. No 1.
ORGANE DE LA SOCIËTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION SOMlMlAIRE: Cül\tl1MlUNIICATIONiS DIVERSES: InstruICtions COl1Jcer<ThélJnt ,l e rationne,meillot des rproduits textill es Ili'VI'és aux ècoles. -Le ,cour.s tcentrall de lIa Soôété .des n'}aîtJreS'~aibsünents·. - Avis. PARTIE PED.A!GOGIQUE: L 'Etude du ~l~lieu. - 'L e 'passage ,des .oies sauvage,s. - Deux ·cO'mrpllices à l'alf fût. - A prolPo,s cle notes eco!l.ailI'e,s. - Se'l'vi'!'. - Entre je'llne,s et vielux. - Proipos diversl sur II,a nl'8 sure. - Nos traite,mentJs,. - iPARTIE PRATIQUE: Langu.e .fr.ançais,e, ,centres d'illlotérêt, 1ère et 2ème ,sema:Îù1es. - [La j eunElsse et lIa vigne. - N éCTo,l.ogie.
ANDRÉ LUOEON
}ngénieJll'l' a,g-r01110me, Chef de la Station c·a;l1tonale Chef d'u Servi'ce ,d'ArboTi,c'u lture d'·a r'b o-riculture de 'M arce·l in ,de ,la Station ,fédéTll!1e et chef-contrôleur el'ess.ais vitic'oles et ariborko.les el'e la Fruit-Union Suisse de Lausanne. pour VaUid et Genè.ve. Publié ,p ar l'Asso·ciation Suis,s,e des ,profe:s'selu~s d'agriculture avec une 'pl'·éface de Hen.ry F AES, dire'cteur de 1a Station fédérale ,d essais viticoles et -arborÎ-CÜ!les de Lau·s'atnne. Un volume in-So carré cartonné, avec 242 ilh.i.lstTations dont 167 photos en hor,s texte . Fr. 7.L'arboriculture fruitièr.e a bea-ucoulp évoJué en Suis's e ,r omande d·epuis une douzaine d'années 'et .les nouveaux pro'céd,és de taillE' et de greffage ont donné des rés,u ltats remarquables'. MfM. Auibell"t et Lugeon .présentent id, 'pour .la Ipremière fois, ,cette technique mode,r ne en un manuel de langue française. Le dévelo,ppem8lllt com:me'l'cial, l'intérêt aocru po,r té aux arbre-s fruitiE'rs lui ,donnent un cara'ctère de rée·~le néceiSsité. Les auteurs, grâ;ce ,à leur -longue expérience ,pratique de tous les ,prüblèJmes arboricales, ont réuni une riche documentation, en particulier p~r la photographie directe. A ·côtédes problèmes de tai,He, de rfonu.ation, de !plantation, etc., ils traitent un grand nombl'e de \Sujets, inédits ou troip sommair.ement déor.its jusqu'ici, qui !font de oet OiUvrage un guide préctieux. [.e 'ohapitre sur l'alb rkotie'r a été décrit ;paT M. M1khe'let, chelf de lIa 'Station cantonale d'al'mori,culture du Valais. Le,s propriétaires et fermiers de vergers agricoles; les arboricul leurs 'prolfessionne'ls, }e's horticulteurs et ,le's amateurs SOin t mis au cour,ant des méthodes récentes et rapides ,p our obtenir des rende:ments intéressants. Ils trouve,r ont toutes indkations sur le ·choix des espèces et vari,étés de ,fruits et le moy,e n c1e mettre en valeur .le terrain v,ruste ou restreint dont ils peuvent disposer. Les commerçants en fruits seront rens'eignés s'm' les us'ages en matières d'achat et de vente des fruits. ,Cet o uvrruge, ex,aC'telme,nt do'cument!é, 'pe'l "mettra cl to'Us ceux qui s'intéressent ,à l'a,r borkul,t ur.e f.ruitière de trouve,r réponse à Il'E'urs questions. a
LIBRAIRIE PAVOT Lausanne • Genève. Neuchâtel. Vle vey - Montreux • Berne
a
Bâle
Instructions concernant le rationnement des produits textiles livrés aux écoles Le Dépôt scolaire B dispose, en faveur des écoles, des c.oupons textiles supplénlentaires. . Ces bons sont destinés aux ,c ours de travaux à l'aiguHle reconnus par l'Etat. Ils sont répaTtis ainsi: A. Degré inférieur, du début de l'enseignement des travaux à l'aiguille jusqu'à la quatrième année scolaire y ,cOlnprise) 2 coupons. B. Toutes ,l es autres :c1asses, 4 coupons. C. Cours de fOrlnation de maîtresses, 8 coupons. En adressant leur conl1nande au Dépôt scolahe B, les maîtresses d'ouvrage devront y inscrire le nOlnbre d'élèves par degr'é. Au cas où les coupons supplénlentaires ne suffiraient pas aux exigences du prograU.lllne, le Dépôt livrera ses articles textiles contre l'échange des coupons de la carte personnel'le des élèves et selon le barème de la carte des textiles en vigueur depuis ;l e mois de juin 1941. Le Chef du Départel11ent de l'Instruction publique du Canton du Valais,
-2-
Le cours central de la Société des maîtres abstinents à Genève La ,so'Ciété 's uis,s'e de,s maître's ailistinents o,r g,anis'e d8ipuis tp'luB'Ïe'u rs ,anil1Jée-s , do8.IIlJS Œ'une ou of,autJre villl'e de J,a ISuis,sE', UIll 'COUTS ·central d'ense-ig1l1ement amtia,kooli,que aUq1l:eŒ·eUe invite 'le co<r.ps ense'Ïgnant cùe la région. Le 7e c-o,u rs 'a eu ,}jeu à Genève, le 10 ,m ai, là rO'c casiün de }'A"sSE'l111blée de déŒég'lilés annuelle de la Société. Le 'c'Ûurrs', ouvert :par 'M. CœytaJUx, ,prés'Ïde'l1't de IFAs 8'odation 'anti8J1coolioque du 'conps enB'eignant .geneiVois, ,colm pre:Iliait tro,i s 'con1férenoes: ({ Alcoo;}isme et m ,al'adies», ,p ar ,l e PIl'Ûlf. Dr Roch, de Genève:. ({ L'eÎ!fo.rt de's écoles suis,s'e·s ,p our fur-m .e'r UIlie j,e unes,s'e so!blre», Ipalr le PrÜlÎ-esseur C. GTib.ling., de rElco,le no,r male' de .sion. ({ Le nouve-au ,m anuel d'hygiène E'n rea,ation .avec 1}-'oéd,u catio'Il antia}.c001ique», :paœ IM~ne N. Grange, directric'e ·d',é.cole à Genève. Le Professeur Roch a résu1mé dall1!s s'a 'cause,r ie rmaJg1sUr8Jle .1'enquête faite !pal' llui là rHô,p ital' de Gen.èVle siur la :fiI'équence d.e rH,lcooli,sme !p'armi les ll'1alade,s hospita,lisés. No'u s lPOUVO!I1S no'WS dis,p8ll1ser d 'aJnalyser longueiment la ,conÎlérence du ProiE'sseur Rooh, ,puis que son tJravaill' ,colffiipll et, qui .f ait !p,artie de ,1a lS'érie d·es étudres ,SUi!' « VAl'coollisme en Suisse» ip u.bhée en aJIrreJmand S'ous lI a dire<Ction du (priv.atdocent Dr Zuru:kzo;g11u, à Be'r ne ('Be/IlJl1io SchWi8Jbe, à t'BâlIe, éldit8'liT) a . ,p.anu également en il a:I1Jg'u e 'f'r ,ançai s·e 's'ous J'e tri.tre: .« lL'Al1coolism.eet so,n rôle en Ipathologie interne». Retenons d,e ,1'ex,po.8Jé du Dr Hoch 'cette 'constatation ,calp ital,e: A Genève et évidemmen.t ,aililelllr.s - c-a r Genève n'es,t Ip as une .8o)CJce'Püon - l'al,coold-s'm e ESt ·extrêmenleit fréqu8ll1t. Le lPi!'oJ.es'seUll" rRoch et ses assi:stants, dont 18Jucun n'était abstim.8IIl>t et qui lP'a.r cOJI1séiquent étu-di,ai ent ,les ,choses sans pré j-ugé, ont constaté Q!Ule IPrès de la moi1J.ié dies ma18Jcl.es hOm'l11oeS hos'p itali-sés tà l'Hôlpital cantolI}laJl ,pour les années 1931 ,à 193'5, étaient des ,a1co o!liqu es. Le :pubHc me s 'en dO'u te !p·a s, cal' l'al'cooliS'meconterrl1JpOI'Iain n 'a ,p,lus guère il e ,caTadère Ib-r utal >qiu''Üln lui connaissait au treJ'ois, c"eost un .a1coolâsm·e i.nsidieux ,qui ·s 'ignore et ,q,ue ;].'on i.gnOoYe 6'Û uv 8Il1t, mais qui n 'en e's t pas moins rE'dorutaJble. Pass'8Jnt len -r evue ,les ·cùiViers,e,S' unal,adie-s que l'on doit Imettll'·e ,en !l'a!p,p ort avec l'alcoo.118'ffie, le ,p rofesse,u r a ÎlnsisM Silill' Il e rôlle de !1'.alcOOI}j,S'ill,e -comlme ,agent i'n d-i rect des Ima18Jdie's -i nf.ectieuses, 'en ,p arti·culie,r dE' la tUibercu'lose. Il -S"est :étendu ,aJus's i sur l'e l'Me de la drrhoSie ,du ,foie, cette redoutable IlnaJladie qui est elJ.1ocore trolP f'I'équ 8tnte ohez nous et qu'il .attJriliue, dans notre pays·, :uniquement à ,l 'albus' des boissons ·aJ.coo,l iques. On 'eln tendH ensuite un ex.pos'é tJrès IfO'liU. lllé du professeur Gribling SUl' la formation d'une Ijeunesse sobre. Le ,p rofes's eur GTiJbliTlig _a -moJlJtré que l'éco,l e ·doit s'intéres,SEf]" là l'éduoation aJnti.a1co'Ûnqu e, cal' eUe soUJffre de ,ce qu'i,l aJp!pel1e Iha .contiI'eéooi1e, Il',édu,cation à relbours qui ,entretient les ,préjrugés ir el,atilf:s .à l 'aJl,co'Ûll et .favorise ainsi .le d,éve,l'olp;p eme'n t de ,l'.aloo0 liB'me·.
V ·éco'l e sou,H.r-e de l'alcoohlsme 8IIl vertu d,es lois dE' l hérédité, e}:]Je doit ,s'oocupe'!' -de trop d'eontf,ants vidimes de ll'int8lffirpér,alIllce de leurs ascendants. ILes halbitudes .alcooliques encore si -ré!p'aJnœwes eontl'lavent l'actioll1 édUicative de ,l 'école. L'alppel de '}"8J1o,o01, qui -a s'u r Ile's j-eune's ge-l1rs sortis de nos ,classes U'Ilie influencE' sli fune·ste, tend là détiI'uÎ'l"'e l!'effo,r t ;patÏ'e'n t de l'instituteull' ,p endant Il,es -annéels ,s;collair·es. Il im.coml])e -à récole de trav.aiUer là Il a sobriété de lIa jeunes's e: s'oori,été dru cor/p s ('p rati,que de .l"aibstü1Je'nc'e); sobriété de .re's p;r it ,(,l'enSle,i.gne-ment '8Jntial,co011que); solbri-été du :sentiment 'e,t de il a v'o.lonté (éducation 'anti,al,c'Ûolique, lutte ·contrE' le IP'l'ai,s ilr mals'ailIl et ,pou'!' Iles dis't ractions' ,s aines). L',action 'pO'liU' l,a sobriété es,t, à ce'rtaÏ-ns égm'ds" lJ',l us Ifa.cile qu'autJrefo,i s : ,les :p i onni ers· 'Ûnt ·d.éJblay,é 'l e ,tJe(r;r ain, le déve,lolP lPenlent des' s'Ports, ·de .l'utirlis'ation non a;1coolique de ;fru i t,s, J'a llégis1ation ,m eilleure, sont de/SI f'aJcteurs ,qui t'I'availlent là La sobir iété. ILE' m'ail' ,l'-este 'celP'e ndant menaçant. La ,pulb1iJCité ta[lla,geus.e en [,aveur des J:Joissons ·a>l'coo.uques E1St un g-rruve dalllger (.la 'contTe-éco'18l), s'ill y a moins id'i.,ntoXÎ'cation -aig u ë, il y a im.!pr,égnatiOin Il ente, a.lrcoohS/l11e latemt, di:s'cre,t, déc,ent, 'contre Ilaque!l tl es't diJf.fiocille de Il utter. L 'éüole n 'a pa.s été inactiv,e: l es autoTités s'oolai,r es ont, d8Jns tous l,es -ca,ntons, ,a gi: ci.l"ou1aiJres des départe'm e.11.ts' -de 1'ins,tJruction lPulb.l,i que; ,col1'féI'ell1ces -du CO'I'ip·s ens·eignarrt S'Ull' i},a question ,de ll'iakool; :cours d'81l1-seignement -antialcooliquE'. La press e Ip édago,gi·qu e es,t aücu eil1a:n te. Un iInatériellscolaiTe moderne est' là la ,c1iB!position d·es m la îtres·. L ·i niti-ative !privée a ,f,a it beaucoup. M. Griib.liol1lg ,s outi'g'ne ,l'a dion féco:nde de la so,ciété sui-s's e des maîtll' es ·abstinents, dont l'impru,ls,i on a souvent été décisive. Pour ,l '·av en.ir, le NUp,pOlI'teuT delm ande: Une action 'Plus synVhértiqu8', e:mbr.as·s ant l'e'n s·em'hl,e des ,p hénon1:ènes que l 'on 'pE1ut m ettre 81n T.alp po;r t avec ,la 'question de l"alcooil; une .action m ·male 1lY1us .géné.TaJle 'de 1', éoole: aIP'P'r8llldre aux j9iltl'1es ·à ,s e domine,r 'M à 'ne Ip as oé-ruer là ,l'aUT,ait du ,p,1a;isi~' f,a:cHe; une lacti'ÛTh !plus .prolf onde , à 'h ase ,philosolpihique et re'li-gieu·se, qui 111e s'Iam"ête::na 'Pas au ·s eul lP.rob'lèn'1e de Il'aJ1cool; une 'aJction 'p llu s -dynaJmique, plIus insistante; une action Iplus olThoderne, tenrunt ImiE'UX ,coll1'llpte du Oail',a ctère de ,l',allc_ooli8Jl1'1e ·contelmlpor,ain, (,aJkoolis'me insidieux) et fiais'a'l1>t aJp.p e,l daval1ltage aux 'l11,otifs SOoCÎ>alUIX. Quant à ,La m ,é1ihod,e, lM. oGrilbilillJg est IPOU/l" toute Inéthode :qui nous aJll'llène Le mieux ·a u but, il y faut du vact, du dis'Cel"l1,ement et ru'n e conv1ction :ohaleureuse. Le :sujet -d'e ILa ,coll1Jfér,enoüe 'd;e lVDad'aJme Gr.8J111g-e, TE' nouveau manuel genevois d 'hygièn.e et d 'ensei,gne:me'l1t anti,a;llüooli'q ue ,éichalp,p e, de pail' sa navwre, à il"analy,se. Mnne -Grange ·adoll1!I1é quelque,s e-x.eIDIPles .de La métho,de tTès' Il,arr:ge ,a.do.ptée Ipou.r l,a -réd,a ction dru m,8JnueJ. On .ne lP9iUt qUE' s'Üuhaiter que ·ce ,m anuel, '8Jprès une :période d ·e ,gestation .qui a porté su,r nomlbre ·d', année,s, voie IpTo,chahle'm emt le jour. Il T,ell1lc1ra ,ce'I'ta1Ill8lffioot de g'r ,andJs service's ·à l',école genevoise et TŒ'Illande.
5
AVIS Nous prions nos collaborateurs de ne pas attendTe le dernier délai avant de nous envoyer leurs articles. En principe nous insérerons les correspondances au fur et à mesure de leur réception; les articles qui nous parviendront en retard seront publiés dans le numéro suivant. Nous espérons aussi que les nombreux correspondants qu~ dur.ant ·ces dernières années ont bien voulu .consigner dans cette revue Ile fruit de leurs expériences ou de leurs recherches nous continueront leur précieuse col1abO'ration. Nous les en relnercions au nom de tout le per1s onnel ,e nseignant. B.
i
PARTlIE
PEDAGOGlIQU~l
!J'Etude du milieu Devoir des candidats au brevet de capacité 5me ARTIOLE 1
Quelques difficultés
L'Etude du Milieu, telle qu'elle est exposée dans la brochure des Sœurs de Notre-Danle de Namur, présente dans la pratique certaines difficultés, par exemple, la répartition des divers sujets à mettre à l'étude et leur prép;ratÏon; ou Ib ien encore l'entente entre les divers maîtres d'une m ·ê me grande école: « Quelles difficultés à surmonter pour que dans les écoles à plusieurs classes les maîtres travaillent en commun, dans le même sens afin d'asSUI'er la continuité de l'enseignement dans tous les degrés. Pour cela il faut s' entendl'e et surtout se comprendre, ce qui, hélas, n'est pas toujours le cas. )} (R. G.) Ces difficultés, inhérentes au genre de travail, ne sont pas insurmontables. 1 Le .pr,és·8nt .8œticle S'UT « L'Etude du milieu » If ait ·s uite à ceux qui ont déjà op.arù dans 1« E<cole iplI'ilmaire» (j·e l'annéE' sco,l'aiTe 1940 ·1941. On voudra bien ·s'y reiporter; il ne se.rait ·p ·a s irruüle cve le,s re'liTe. Dans un .des :prochains numéros, no'lilS comlffienCGll'Ons lI a publioatio'n du cOlmpte rendu des tTavaux fournis ip,a l' les c8mdidats all brevetde ,cElApaJcité lS'Uil' « L'enseignement individualisé», d"aipTès l'ouvrage de M. Robert Dottrens. Que [e,s ,camdidats en retard -se -m ettent en règlEI le plus tôt Ip ols sib'le ,s'i-l s tie.n:ne'llt là obtelIlir une note sulÎlfisamte.
Par contre, la pratique de l'étude du lllilieu est plus compliquée pour Il es nlaîtres qui dirigent 11l1e classe à tous Il es degrés: « Cette étude du milieu, écrit une institutrice, est sans doute excellente dans les écoles à un ou deux degrés. ]l,fais COlnment s'V prendre dans nos écoles de montagne où nous devons nous occzzper aussi bien des petits de 7 ans qûe des grands de 15 ans? Il ne. faut pas négliger un degré pour s'occuper plus d'un autre; il est parfois difficile d'arl'Îver ml bout du programme journalier quand on a quatre divisions: sans compter parfois des élèves retardés ou difficiles. Quelquefois, pour mieux faire comprendre la leçon d'histoire aux petits, on change un peu le texte du livre et on emploie des mots plus simples, plus à leur portée: immédiateJnent les grands cle 14 à 15 ans, occupés à un travail éCl'Ît, lèv ent la tête et vous écoutent attentivelnent, même mieux que le degré inférieur. Ils seront distraits à plus forte raison q~cmd les élèves nous feront part eux-mêmes cle leurs recherches. » (E. -C.) Serontils beaucoup plus distraits que lors des actuelles leçons de choses ? Et voici encore un autre obstacle, plus spécifiquenlent valaÏsan, auquel les Sœurs de Notre-Dame n'ont certainelnent pas songé: « L'année dernière, déclare un instituteur, après avoir reçu et étudié cette brochure, j'essayai de l'appliquer cl. ma classe. Cependant, j'ai bientôt dû abandonner, non par manque de persévérance, nIais à cause des déménagements. Ceux-ci, en effet, ont pOl.lf conséquence de nous c1wnger presque tOl.lS nos élèves. 01', les élèves qui ont débuté dans cette étude du nlÎlieu passent chez un autre maître pOl.ll' lequel cette méthode n'est pas connue. Ils y l'estent deux mois, et quand ils reviennent, . ce qu'on lel.lr avait enseigné est oublié, ·ou cl. peu près, faute de répétition. Pour que l'Etude du 111ilieu puisse réussir clans les communes à population nomade, il faudrait que l'ensemble du personnel enseignant établisse un plan général de travail, bien détaillé, comprenant exactement les mêmes choses à enseigner pour les classes de Inême forc e. Ceci n 'e st guère possible. » (E. E.)
Ces difficultés sont réelles; il ne faut pas, toutefois, les exagérer. N'oublions pas, par exelnple, qu'une bonne partie du travail exigé par l'Etude du Müieu se fait en dehors de la elasse, lors des tâches d'observation. Si l'on a plus de deux degrés, il faudra peut-être abandonner cOlnplètement les el31sSeS-prOlnenades; elles ne doivent d'ailleul's pas être multipliées, lnêlne pour les classes à un seul degré, ainsi que le notent fort justelnent les Sœurs de Notre-DaIne. S'il est vrai qu'à l'ünpossrible personne n'est tenu, on constate souvent que l'intérêt, le dévouelnent et l'expérience font découvrir des adaptations auxquelles on n'avait pas songé de pflinle abord.
-7-
-6Des essais -
des réussites
Un certain nombre de canclidats ont essayé de mettre en pratique l'Etude du Milieu; ils se montrent en général très satisfaits des résultats obtenus. Ils nous disent, par exemple: « J'ai trouvé cette étude du milieu conforme à la mentalité des élèves des petites classes. Je me suis rendue compte que les leçons revêtent un caractère plus vivant et plus intéressant. Ce n'est plus ce sommaire sec et ennuyeux d'un livre quelconque non c'est une réalité, quelque chose que l'on peut voir, sentir. O~ peut dire qu'un sujet bien préparé, adapté aux intelligences des enfants, donne des résultats très satisfaisants. » (1)1[. R.) « Pour mon c<?r:'-pte, ayant une école de grandes filles, je n'ai pu beaw;oup experZlnenter ces exercices d'Etude du Nlilieu. Cep~~dant, ,avec Ines élèves des 4ll1e~ Sme et 6me années, j'ai étu,.. ~le le theJ.11e : Notr e COll1mune. Blen des points, tels que: localzsation, plan, église paroissiale, relief, histoire locale etc. me fournirent d'excellents sujets d'observation et de réda~tion.' De plus, ce travail a stimulé l'activité des élèves qui ont pris l'habitude d'accepter de bon cœur les tâches à dOlnicile. Je regrette de n'avoir pas connu la méthodologie des Révérendes Sœurs' de Notr~-Da~e d~ Namur à ;n,on dé~ut da~1s l'enseignement, alors que le dll"lgeClls le cours elementazre: bzen des heures auraient été plus profitables. » (L. P.) « Après l'étude de ce livre, j'ai fait un essai de cette méthode. J'avais choisi com'me thème: le carême. Cette étude intéressa les enfants et ils s'y appliquèrent. La définition du carême était sue mot à mot. La question était-elle poussée plus avant, demandaiton le ,pol..zr~u~i d"e ,cette instituti.on, voi.là qu'on ne savait plzzs l On me repondzt a cote de la quest10n et Je fus très surprise d'entendre tant de sottises 1... Ensuite vint le dimanche des Rameaux. Nouvelle étude et nouvelle surprise ... Les petits et même les fillettes de 14 ans ne comprenaient pas du tout pourquoi on faisait tant de cérémonies. Quelques-unes voyaient dans les rameaux de genévrier le souvenir des verges de la flagellation ... , d'autres les fouets dont s'est servi Jésus pour chasser les vendeurs du Temple. Après une explication détaillée, elles en saisirent le sens et elles acceptèrent avec joie, comme rédaction du dimanche le sujet étudié. Ce furent ensuite les cérémonies de la Semaine S~cin te que les enfants interprétaient à leur façon et que ['on étudia de nouveau. Ce premier essai ne m'a pas déçue, et je suis certaine que le,s ~n!ant~. en ont bien prOfité: La religion doit être pour eux une realzte qu zls sentent toute vzvante, claire et pleine d'enseignemel}ts pratiques ... J'aime, après ces leçons, entendre des: ]'/IadelllOz.sel.le; pourqu,o~ ? '" ,Comment? '" et leurs réflexions pleines de cuz:,1Oszte et parfOls tres profondes me disent: il faut faire connaztre aux enfants le milieu réel, le leur faire bien connaître pour le leur faire aim.ez'. » (A. B.)
Espérons que beaucOl~p se lai~.seront prendre par un~ étude . fr'uctueuse et souhaItons qu rIs nous fas'sent aUSSIl , P"connaltre les résultats obtenus par l'intennédiaire de l « Ecole l'lm'aa.re)) . Avantages La brochure des Sœurs de Notre-Dame de Narnur souligne les avantages que l'on peut retirer de l'~tude du :rvtil~eu. Il ~n est un qui a pa,rticulièreI?~nt Ir etenu l' a1tentlO~ des ~andidats, 'c est la connalÎsls ance plus precrse de son « cheZ-SOI» et l attachernent plus fort à sa terre natale. . . , « Cette étude, dans une école paysanne est blen placee. Ell: pourrait être un moyen de retenir tenfa~t, dev;nu ~n homm:, ,a son patrilllOine. Si la campagne est depeuplee, ~ est pe,u~-etl e parce qu'à l'école déjà on n~apprend p.a~ a la conna.ltre, a 1 azmer. On n'en donne qu'une not1On superflclelle, abstrCll~e. Les cœurs ne sont pas moulés, tout jeunes, par une c.oncept1O'I! plus profonde de la terre. De là cet inévitable attrazt vers azlleurs, vers l'inconnu. » (J. F,) « La brochure des Sœurs de Notre-Dame de NCl:mu~ est. publiée au Inoment opportun, en ces temps où plus 9ue J~mazs l? Patrie doit être aimée, où tous les cœurs de ses fll~ .dozvent ,v~ brer pour elle. Puisqu'en connaissant mieu,x son m~lz.eu on 1 azme davantage le pays tout entier sera ainsl plus chen. » (M. B.) « Rien sera plus facile que d'aider l'enfant à observer le Valais, le milieu où il devra vivre, à observer ces con~ra~tes, mystérieux où la nature domptée courtise avec celle qU.l se revolte, où tout est l'ude et tendre, à la fois précis et grand, lmmuab,le et dynamique. Il faut que l'enfant se rende compte que tout p'res de la mort, il y a la vie,. il faut qu'il admire ~e go.uff.re quz, parle d'enter ces forêts qui parlent d'azur et de czel. AznSl, peu. a peu, l'enfcmt connaîtra le milieu où il vit, il l'~limera .et la. v!e 'p?ur lui sera plus heureuse parce que bien compnse et ml eux ldeallsee.»
n:
(1. D.)
.
, .
Ces diverses citations, plus ou mOIns poetiques, sont .comrue l'écho .de ce 'q ue déclarait le Ministre de l'In~tr~uction publr~ue de Belgique dans sa circulaire .déjà citée du 15 .JUIn 1935 !SUD l Etude du Milieu : , « En adaptant l'enseignement à la région, on apprenclra a nos enfants à connaître leur petite patrie, non sel..llemel1~ dCl1;,S sa a tière, mais aussi dans son esprit et dans son passe. ,L ~voca~1Ol1 des souvenirs local..lx, la visite des monuments, cles egl;ses sec~ laires la célébration des noms de ceux qui ont donne leur v~e pour 'la défense de la terre natale feront aimer la grande 'patr~e à travers la petite. Cette histoire concrète et vivante du petlt com de terre où ils sont nés et où ils vivent les aidera à comprendre l' histoire de la patrie. L'école primaire poursuivra ,ainsi son effort d'éducation nationale et civique, elle donnera a tous les enfants d'un même peuple le sens de la communauté nationale en l'éalisant l'accord des cœurs et l'entente des intelligences.» L. B.
lr:
-
8
ùe passage des OIes sauvages C'est un tableau de Jean-François MJillet, le grand maître de l'Angelus, des Glaneuses, de la Récolte des pomn1es de terre: Au déchln d'une journée de fin septenlbTe ou d'octobre, ensoleillée à profusion. Le ciel s'est teint de violet, de n1auve, de cet indéfjnÏis's able ooloris qui ,e ntoure d'un nimbe de beauté êtres et choses obscurs par ailleurs. L'heure du rêve, l'heure de la pruix bucolique, l'heure où sur la canlpagne réchauffée (la terre fmue) plane invisible un ,g rand souffle divin. Dams ,la vaste plaine au bord de la :Manche - peut-être entre Granville et Bréhal - un tro.upeau de Iuoutons paissent, dociles, serrés les uns contre les autres, indifférents au merveilleux qui les entoure. Leur souci? L'herbe savoureuse et parfun1ée, l'engloutisseluent, l'engouffrem,e nt. Tout le reste, concetti. Mais, au bord d'un talus, ass'i ses et tricotant, deux felumes, les ga.rdiennes et 'les protectrices ·du troupeau. Vêtues de la 'l aine grossière de leurs brebis, leur mante sur l'épaule, elles ont dû deviser de ces choses sin1ples qui font les âmes candides et les cœurs hluubles. Elles sont bien à leur aise sous ce buisson qui les abrite des ardeuls du soleil couchant pour s'entretenir ains~ familièrem 'e nt. Tout à coup, des battelnents d'ailes, un bruit de plulues froissées, puis des CI[S aigus, déchirant la couche fine du silence ambiant. L'une a lâché son ouvrage et d'un bond s'est trouvée sur ses jalubes. Dans sa précipitation à se Iuettre debout, elle a fait tOInber sa houlette qui gît à côté du peloton de laine défait. Le bras gauche tendu jusqu'au bout des doigts , qui sont ouverts; le droit, arrondi en visière au -dessus de la tête, elle scrute la nue et aperçoiÏt les oies sauvages qui vnlent en triangle. Tout Is on être est tendu par l'effort, raidi. Les nluscles contractés par la vision, elle selnble grandir dans l'espace et Iuonter, monter jusqu'aux grands oiseaux. L'autre serre son ouvrage dans ses InaJÏns li ndolentes. Elle n'a pas qutitté sa place sous la haie touffue. Elle se contente de rejeter un peu la tête en arrière pour examiner à son tour. Elle voit la fuite des oies mais sans con1prendre, le regard perdu dans l'iIuIuensité céleste, atone.
*** Au dûbut de ce cours scolaire, j'ari. cru a's sez opportun de rappeler ici l'allégorie que peut représenter pour des régents ce tableau de Millet. L'autOInne. Les couleurs du paysage se fondent en un Inélange d 'ors, de roux, de cuivre et de rouille ,q ui fruit pressentir la chute prochaine des feuilles. Hélas! tout est caduc, ici-ba,s ! Dans une 's alle aux Inurs tendus de cartes géographiques, de tableaux noirs .e t chronologiques, de vues, plan-horaü~e et modèles d'écvÎ.ture, 20, 30, 40 et m'ên1e 50 enfants penchés sur des
-
9
livres et des cahiers nourr1.Ïssent leur esprit et leur. cœur d~ ,c e savoir qui fera les hOIumes et les femmes de deIn~n. U?e ame, une grande âme même est représe~tée ~ar la ber~e~e-tr\lOote~s~. Assis à l'ombre non plus de la hale malS du crUCIfIX, le malhe coule sur son troupeau paissant un long regard empreint. de sol~ licitude, de tendresse, de dévouement protecteur. La paIX aUSSI descend sur toutes oes têtes penchées en avant. La houlette du pasteur n'a que faire. . .. Soudain, des cris dtiscordants dans le Ciel paIs'lble. Ce sont: transposés sur un autre plan, les trav·erses et les obstacles qUI viennent troubler la quiétude des heures douces. Lève ta tête, berger, regarde vers les oiseaux perturbateurs. ComInent va.s-tu t'y prendre? Seras-tu debout à la première alanne, le corps tendu par l'effort visuel, le ~œur étreint par l'angoisse? Ou bien, sans te départir de ton atbtud~ de repns, sera~ tu, face au danger qui passe, un observateur paSSIf et atone aussl}? Réfléchis là-dessus. Vois bien la scène que l'arHls te a reproduite dans ,s a manière sobre mais tri.ste. Et si des oies sauvages v·enaient à passer... Honoré Pralong.
Deux complices à l'affût. Il ne s 'agit pas ici de deux Ilarrons en foire. Plaie d'argent n'est pas morteUe. Il n'est non plus question du bagage de con,naissances et d'acquisitions utiles que les enfants emportent a leur émancipation et qui leur permet, comme on dit, de faire leur chen1in, de gagner leur pain. Nous lavons peu d'illettr~s, et avec de la bonne volonté, la p'lupart des jeunes peuvent faIre un apprentissage convenable. . Ce ,qui in1porte bien plus à l'avenIr de notre p~uple, ce sont les valeurs morales, les habitudes vertueuses. ParmI ces valeurs, la pureté ou chasteté, l'intégrité sexuelle occup.e ,chez l'~D:fant et 'l 'adolescent une place à part; elle est une .p osItIOn strategIque de premier ordre dont la ,s écurité et la sauvegarde décide souvent du sort d'une existence. Le sociologue Paul Brueau conclut une enquête sur l'indiscipline des nlŒmrs par ces n10ts : « Il se fait )Chaque jour un grand carnage de jeunes gens.» Aujourd'hui ce n'·e st pius seulement l'àge pubère qui est guetté, nlais déjà les enfant.s. . S'en préoccupe-t-on assez? Est-ce qu'on saIt assez clan'ement que 'l'impureté saccage les jeunes vies, su~ lesqueilles. eUe pas~e comme lun gel printanier et dont elle detruIt les plus nc}1es ,e~pe rances? Il sem.ble que les éducateurs ont des raisons tres serIeuses de réfléchir aux quelques points suivants: 1. Le vice épuise la vigueur du corps et dilapide les réserves de vie et de santé.
-11-10 -
2. Le rêve malsain détraque l'intelligence et envahit la conscience de ses images obsédantes. 3. L'indiscipline sexuelle paralyse la volonté et détruit .la vie religieuse dans la mesure où elle est acceptée. 4. L'impudique gaspille criminellement le bien de ses enfants auxquels il inflige avec la vie des tares physiques. et morales. . Si ce som/bre t'a bleau heurte le sens esthétique de quelque ame qui fuit la vue du mal, il n'est pas dificile de 1e reinplacer par la contelnplation de la pureté COlnme source de biens spir~ tuels. lVlais il se pourrait que la crainte Ide Dieu fût ici com'me ai\lleurs le commencenlent de la sagesse qui s'élèvera ensuite· pl:u s sûrement. La discipline sex uelle n'est pas un domaine isolé de la vie Inorale; elle dépende de l'ensemble de l'éducation: . L'impureté a des complices dont l'une des plus dangereu$es a été dénoncée dans cette parole divine: « In vino lux uria ;) . 'Au bon !sens des Romains n'avait pas échappé l'étroite connivence entre t'idole de l'ivresse et la déesse de 'Ia volupté. Cette connivence se m,anifeste de bonne heure. Le Dr Gr,a f cite l'observation suivante: Au cours d'une enquête qu'il fit dans une classe de garçons de 12 à 13 ans, il assista aux conversations pendant le temps libre. Un jour que ces g'a rçons avaient 'r eçu une petite ration de vin, ils 'se Inirent à raconter sans laucune retenue ce qu'ils avaient vu ou entendu de grossier, de déplacé, d'inconvenant 'c hez des adultes. Lorsque, le lendemain, le docteur fit aUusion à la -c onversation de la veine, deux des garçons rougirent à ce souvenir. Quant aux autres, ils semblèrent avoir tout oublié. Le Dr Graf ajouta: « J'ai eu l'intuition instantanée de la' puissance 'a vec laquelle mêlne de faibles doses id'a'lcool détruisent les barrières éducatives des bonnes habitudes qui nous coûtent tant de peine. » Pendant la crise juvénile -cette influence perturbatrice de la boisson enivrante s'accentue. La chose est facile à expliquer. Tout plaisir sexuel violent déclenche le Inécanislne des instincts et reolâ'c he la discipline intérieure. Le plaisir de l'a'lcool possède ce caractère voluptueux à un haut deg~ré. Il surexcite les neds de 'l a vie animale et détend le res·s ort ~de la volonté. Le Dr H. van Ackel'en 'parle de la puissance démoniaque de l'alcool. N'est-ce pas ce qu'avait entrevu St Jérôme quand il recommandait aux parents chrétiens de ne pas surexciter le .feu de la jeunesse en y versant le vin -q ui attise la flamme 'de la concupiscence ? rI (est 'Clair qu'aujourd'hui où tant de facteurs de l,a vie moderne, surtout la licence sous des travestissements variés, rendent aux jeunes 1a lutte de la chasteté plus dure, ill faut leur épargner la complicité de l'ivresse et de la volupté; il f.aut leur procurer le bénéfice de l'abstinence qui est la sobriété de la jeunesse suivant
.J'-a vis des hygiénistes. Le congrès pour ,la protection de l'enfance tenu à Bruxelles en 1912 par des savants de tous l~s pays, exclut du régime des jeunes jUSlqu'-à 18 ans toutes les bOIssons fermentées et à plus forte raison distillées. . Il y a là une question de vitalité catholi~ue et nat~onale. Pourquoi les efforts de l'action cathohque ont-Ils tant. ,? e peine à se développer? L'~ne des ,causes, c'est ,~;te les p~azslrs faciles de la boisson et de l'lmpurete ac~apa~ent 1 ar:'-e : <~ L ho~ me animal ne perçoit pas ce qui est -de ,1 esprIt de I?leu; ces; foh.e pour !lui, et il ne peut le comprendre, pa:r.c~ que c. est par 1 esprIt qu'on doit en juger.» (1 Cor. 2,14.) Ce seraIt u,ne llluslO,n fu?este de vouloir gagner des recrues à l'œuv·r e de DIeu p~r 1 ap~at du pl ai si'l' alcoolique qui devient ,s i f.~cilement l'enn~'~l de DIeu. A quoi peuvent bien aboutir les semal'lles d'une mahnee de communion et de suggestions religieuses si la soirée offre aux rapaces des plaisirs ,s ensuels :l'occasion de venir dévorer les geTmes de dévouement ? Quant à la vitalité ll'ationale, il suffit de r~ppeler les paroles suivantes du Général Guisan à l'adresse de la Jeunesse:
« Un peuple qlli se laisse gagner p'ar la pratiqu~ de l'alcoolisme attaque sa propre substance et mzne sa force vlta.le. . » Jeunes Suisses, la sobriété est pour vous un devozr natzonal aussi bien qu'une exigence de la dignité personnelle., C'es~ vo~s qui donnerez sa face au pays de demain. Vous aurez a m,aznte::l.lr son indépendance: sachez aussi lui conseJ'}'er toutes vos energles. » C'est affaire d'honneur et de volonte. » • C'est en vain que nous nous efforceron~, ~e gaT~~r la,. Jeunesse ·c haste si nous ne cultivons pas la sobnete. Derner~ 1 Idole de l'ivresse se cache la déesse de la volupté, deux comphees que -les paiens eux-mêmes ont dénoncées. C. G.
El propos de notes sçolaires On a dit et redit av,e c raison que la fanlille" et l'école do~v.ent collaborer le plus étrolÎtement po'Ss,i ble. C'e~t l~eme pour. faCIliter cette collaboration .qu'ont été intTodui1s le flvret sc?laIre ~t le Registre des notes hebdo.mada~res, lesque.l's on~ d?nne d,e~ resu!tats satisfaÎlsants. - MalS le l'l vret ·scolaIre n .arruve qu un~ fOlS par moJls à la connaissance des parents, tandIS que ceux-cI. ne voient jama~'s les notes hebdomad~res pourta~t plu;s suggeshve!s que celles ·du livret, forcément SUCCInctement resumee~ .. Serait-il osé de souhaiter qu'on étudiât dans les mlheux compétents, la question de savoir si, lOTIS de la réimpression des regilstres, il n'y auraiÏ't pas .avantage à les remplace~ par ~es « Bulle~ tins hebdomadaires» volants que les parents sll gneralent et qUI 'feraient retour à l'instituteur 'Pour être soig~euseme~t ~onser~é's? Les notes concernant l'effort moral (condmte, apphcabon, dISCI-
-
12-
pline, etc.) seraient inscrites à l'encre rouge afin de lnieux retenir l'attention de l'élève et des parents COlnlne étant plus le résultat d'une volonté ferme acquise par ,l'effort que celui de talents iImés, dons gratuits reçus de Dieu sans aucun m.érite d~ -l a part de l'élève. Les points faibles plus fréquelnnlent soulignés a-i nsi retiendraient lnieux, à nÛ'tre humble avis, l'.aUentli on des parents. Un vétéran.
~ Servir! ~ Il y a deux manleres de servir : l'une, la nlaniè:r:e noble, est ceBe du Chef de la chrétienté qui se glorifie du titre de serviteur des serviteurs de Dieu; c'est celle des prenliers disciples et de leurs successeurs; c'est celle de l'armée et de ses chefs; c'est celle de nos bons magistrats; c'est, en un mot, celle de tous les nobles cœul'S qui se dévouent pour autrui, philanthropes, sociologues, prOInoteurs d'œuvres uHles , savants en quête d'inventions ou de découvertes propres à rendre service à l'hulnanité, etc. Servent aussli de cette bonne lnanière les hUlnbles pionniers de l'éducation et de l'instruction populaires dont les charges et la responsabilMé croissent en raison directe des difficultés et qui, . pour ce nlotif précisément, ont de plus 'e n plus hesoin de s'appuyer sur la prière et les secours d'En Haut. Non point qu'il soit nécessaire de nlultiplier les mots à la 111anière de certaines machines appelées « 1110ulins à prières » en usage chez les Hindous, nlla is bien plutôt de regarder plus à fond leschO'se-s spirituelles et de mieux fah'e encore, « éternels apprentis » que nous 'Somnles. Mieux préparer sa classe, enseigner avec plus de dévouem.ent, d'énergie et d'affection, mieux corriger les tâches, mieux étudier, améliorer nos relations avec les parents, nO's autorités et nos collègues, mieux travailler, en un m'Ot, c'est aussi mieux priel' et cette prière « perce les deux ». Essayez 1 Tous ceux qui disent : Seigneur, Seigneur... . On raconte qu'un diplomate, en V'Ïsite chez 1e prince de Bismark, fut frappé de l'obséquiosité d'un personnage de !Son entourage et \S'enquit de son nom. C'est un de Ines reptiles, ricana dédaigneuselnent le chancelier de fer. C'est la seconde manière de servir sur laquelle nous n'insistons pas. N ., inst.
Entre jeunes et vieux Il n'est peut-être pas vain de revenir sur la p~éthore d'instituteurs en Valla is, lnalgré !J'aspect rebutant du problème, ne seraitce que pour faire ressortiT l'antagonisnle qu'eHe .entretient entre jeunes et vieux régents. Le vieux régent continue sa tâche tout bonnelnent, sans bruit, étant habitué durant sa longue carrière aux h'acasseries de tous genres. La critique de 'Ses jeunes coHègues n'est pas habituelle-
ment son fort. Il n'en va pas ainsi très souvent des jeunes, frais émolus de l'écO'le nonnale; Avec l'énergie de leur âge, quand parfois le chôm-age se met de la partie, ils voudTaient, une fois rentrés au village, détrôner le maître de céans. Les critiques contre les anciens éducateurs ne nlanquent pas: leur méthode n'est plus de mode . leur enseignelnent est trop routinier. Il faut les. lnettre ianmédiatenl.ent à l'a retraite ... lors lnêm.e qu'ils n'en bénéficiepaient d'aucune. Le vieux régent n'est ni saint, ni infaiHible lnais pourtant, à son égard, les sentiInents de gratitude -s-ont toujours à leur pil a ce. A 60 et 65 ans, on est grand-père répètent non sans pointe de nlalice certains Jeunes. On n'est plus apte à diriger une classe. C01nme si un instituteur grand-père ét-a it plus ·c ondalnnable qu'un autre 1 Evidenlluent la souplesse des ' melnbres ne peut acconlpa'g ner l'honune jusqu'au confin de sa carrière, mais l'esprit -est parfois aussi lucide qu'à 20 ans. Nous en avons des exelnpIes frappants autour de nous. Et puis -ces gra.nds-papas ont pour eux l'expérience. Bien souvent ils ne sont pOInt exempts de soucis matériels non plus. Les jeter à la rue a lors qu'ils sont encore aptes à relnplir une tâche pour laquelle Hs se sont dévoués durant toute une vie est une injustice sociale plus grande, nous semhl.e-t-il, que de faire attendre quelques années un jeunet qui s'est lancé dans l'enseignement alors qu'il connaissait fencombrenlent de la carrière. La restriction dans 'l es -e ntrées à l'écule normale atténuera dans un prochain avenir cette rivalité entre jeunes et vieux nl,ais pour quelques années encore, nous avons bien pelu', que le nombre des aigris reste élevé. X. 1
Propos divers sur la mesure Aux instituteurs et institutrices du
«
Vieux Pays»
1
Parle!' ,à des -compatriotes -e st un devoir biE'n doux; leur paTle,r du -pays ost plu,s -doux encore, qua1I1d .l:e souvenir seUil, ipar d·elà :mont 'a g,n e1s et /p[ailIles va Tetrouver ,s'o,n vislage. D'une ICŒ1.tJrée où ,l es IbTUm,es -du nord lelffi{JJr.i-s onnant 'lBS noirs ,s,a pins :font l'::wtom.n.e !plus âpre., un vlo!l Ide l"imaJgi!I1ation E·t voh~i que -n o/u s est ,r endu, sous 'le deI cl ah' qu'H -découpe, ·ce Iffiultitforme be1'-ceau tout dO'l'lé ,pair ,lE' s-oJeil des beaux mois! Le Valais est magnifique; il fait bon :l'elIl'tendTe 10u~r et ,clh ante.r car ja-maï.s ,ces laudes n'·atteli ndront le chant secret de notTe 'cœur. PouTtant, et 'm alg.ré ta.nt -de -p rotestations, j'ai lP'eur qu'il n'entrf~ dans Ice concert un -certain poncif .Qoln t TÏlront IIltOs des lce.ndal1ts'; UIl1 certain n'1anque de pudeu'l' -à dévoilE'r l'âme d'un Ipay,s dans ses passions 'le's -plus exü,êlmels. l,
-14C'est ipo'lilI'quoi, v·aLaisan qui par.le du Valais à de,s valais'ans, je Iles g:r:ands thèmes 'pour aJ:)Q~der un s'u jet ipll:us hum1hle, et qui s·er.aii humi.liant si nous avions Ila sottis'e .de 'n e ipas .connq,ître' nos défauts. Un jour, ,s ur .l'a ~>ltatefor.me -d'un tra.m veve'ysarn, j'e f'Us accosté p.ar lm vauidoils qui me :prooant pOUlI' ·son cOtm,p atdo,te, n'en .fi.nis'Slait plus de décrier .son 'canton !pOUl' exalteT Œe VaJlaÎ:8'. Quand jE' mettais 'Ume sOŒI."dine aux .Jou anges, il ,s e fâClh,ait, repr·em:ait d:e 'p lus belle. Entre Vrulais;ans" n'est-lce Ip.as, on !peut mettre une .s ourd.ine. 'dél,ais·~·er·ai
*** Mla deJrnière VISIon du vUhlige m·ontagnald a sur.p.ris le m .anque d'arno·ur ... Battue, -la vi'cHle 'aJI'doise bQeue ne résiste piltlS que dans queJ,que.s misérahles secteurs. P'eu d'année,s encore, ·et eMe aura vécu, écras,ée 1>ar Te,s es'cad,r ons blind,és de la tôle. Un magi:str.at qui longt.errnrps croisa fer et ,plume pOUT la -défens'e du vieulx .pays, jeta les armes à son tour et abrita son ~o;rte-!ITlonnn,ie ... sous la tôle. D-eipuis l,a rési,stance a perdu tout espoir. Le vi'eux vil'lllige 'est 'm ort, et so~ cor'p s mutHé.
*** On osait !pre'sulm er rou'· a' ,1'I·.,...t&"'1· "'ur t un -peu d"d' '1. v VI" Yr.aJ. l- eal; 0 n ,f,u t déçu. De ,p a'r t et -d'autres idE' la grand'rue ,s'éc'a rtaient d.es ir lwHes nauséaboln des où J'OIll Iperd,a it Ipie-d ·dans 'Ufll. terrain visqueux et ·d'où ,sourdait un petit affluent au g·r an·d ruisseau de purin. ' Ça et là, ornant des :p laces mi.nus,eule.s, un j,ardin ou une fontaine eût so:ul,agé notre ·cœur; mais d:e's 'Û'rties 'elIlvahissaient la hai~ délahrée; mais l'onde cri,s t'alline du has's in· l,aissait voir des .t roncs d.s choux,de.s sen'1etUes, ·de,s !boîtes dE' i'e'l' Ihlanc. Au mMieu d.e .c ette d.élS.8Jffecti-on qui eût [ait croire que le village était rubandonné., surgissait soudain -l'inévitahle vitrine du magasin~qui-veut-i:mj.teT...)la..JVji1le, ,a vec s'On fâcheux entassemernt -d'o'bj'ets étonnés, et ,s'e s volets ·cha:ngés de ré- ' clames ,m ulti,colores. Et l'on ,r este :muet dev.ant ce contraste im:prévu des 'fumierrs ert du ... ,c!li.nq,ua:nt. oJ..l
\7.L
***
Ce même ,contraste, nouls il'avo.ns observé ,SUT les Ip ersünnes . .c'était durrun.t les années de ·chô.m,age. Aux me'i,l.leures l,l.eure.s -du jour, une douzame de jeu:ll1es gens, as·s is 'S'UT :des «D-i!mlons», ,devi,S'aient .avec nonohalance, et :dans 'Une teI1lü.fe si délabrée, qu'on les ·eût ipl'Î,S -pou.r d.es gueux. 'On savait IpouTtant qu'ill,s puslS,éd,aient dEIS .proJpri.étés,; .m ais leurs g,rllinges tornhaient en ruinels, et lescthardons envHJhi,s saient leurs cham,ps. Hs ne travaillaient ·p as, afin d.e Iprüuver 'q u 'ils ,étaiemt au ch?mage. Les mères ·et ,l'es épouse,s·, .p·elu dant ce te,m ps., che-rch,a ient yamement un 'p eu de boi,s se'c 'p o:ur leur pré~are'I' là -dîner. ... Le dim'a nchf', on ipouvait revoi.r ce'8 jeu:ne,s chômeurs tirés à quatre épingles, ave·c un nœwd de cravate résolument :citadin, 'et un P. K. Z. qui reiI1iait 1a simp.u.cité du pays.
L;un d;;'HlUX, ren.contrant à :Sion un hOlmme ' en dra)p -d'\Evo, lèn~? se mit· :à', Tire, ~rouv:~nt ,s·a n·s . ·doute que ce·s ~'eru:;-là sont 'b ien re,c ulés, ... Et l'hQl'm mê d'Evolètie éÎaH un rrùi.j·or... .
* *:' *' . '·L e larig~:ge de nO'f$ ' c01nmull'.es tend, :}\ui aussi, à C'ette douteus·e lPerfé'ction qui ,f~'r.a du 'm onde un jardi'n de ,1,aideur et d'e·o o,wi. N'Oê gr~ll1ds,.;,pèrel.s ';c'o ntaient leurs histoires en lU,n ,p atois s·avou,reu·x, s,ans mé.lange. Qui ne se ra,ppeHe avec émotion la f.raî-cheuT des :llma.ges, la .franohise d',rullur·e de ·m ille et une eX~Tes,sionlS intradui.silble's ? .:- Con1ùI1ent vous-y prenez-vous, 'p ar exemp,le,. à :l'a fin -de il:.autQTnne, IpOl)..r dirE' .sans · f.aute ·coln tre l'académie, q~e « déjà .descendent 1·e'8 signes · de la ne.i ge » ? ,q ue void 1ll10nter «la \brUlill.e dU! raisin» ? ILe d:émon du :p,r ogrès a tué le 'P,ato·is. Dès ,l eull' be1.~ceau, les e.n.. f'aJnts ,de la monta.gu'}e aplp'l'e:nnent maintenant le français. ILe f.r.anç'ails, vraiment? Non, 'mais ·<;:e je ne sais quel jar.g'Û'll. ({ qui n'a ;plus de nom dams ·aucune laŒl!gue »... Quand on 'c onnaît le :français de nos bourgs, on :peut :&,'imlliginelJ.' quel els t cE'lui des viNages e,t des tfer'm e,s. Un Ipatois llliêllé de Ifr,ançais e't d'autre 'ohos·e, un vo'caJbu1aiore qui sent l'igno'r ance 'e,t ,l a 'p rétention, 'lime 1S'ytI1taxe vol,canlÎlqu'e. Je ·demande mon che;min à 'Un eilifant; ill me ré.pond q'ue je doils passe:r « outre» et ,p uis « en ça» et encore «en haut», et ,filI1!a'lemoot ({ en ,lià [pal' là». HeureUSe'ln8'nt, Bon ge,s·t e c'ÛTl'iK8 le doo'astre des 'p aroll es. Que voulez-volus? 'pOUl' eill!seignÜ\l' '1e [l'anç·a is, il' faut le bi,e n 'p a,r 1er 'Süi-1l11ême, et surtout ne !p as cOlll11p.laisamment forger des Imots hybl'ides ·p our 'lE' Jplaisi.r de les entendre, .s ur les lèvres illlnonce.ntes, d:éfOl'ln8ll' iP'lus en'COTe. LOTs'qu',à l'âge ·de six ans l'enfla nt de ,La montagne s'e présente à récole, la tâohe ·du maîtr.e serait de lui taiJH'eT dwl1.s cette hro'li'sls'aille que'~que.s avenlU·es .claiil'es; plus d'un m'a avoué ,q ue c'était ~eine ,perdue. I.l est IpQUS 'ÎaJcile d'enseigner le fr'llinçais là 'quE,l'<llu 'un qui 'l 'ignore totalement, ,q u'là ,c'e'tui qui ·croit dé j'à 1.e ·s avoir. !La S'yntaxe, du moins, elS,t à j,wlnais gâchée. On dte :l e .c;as ,d'un ,fiIls, là !pajp,a IdevelIllU ;prssident de ,la ,CO:ll'lmUIlIe, dont !l'es 'oT,ei'Hes emtenldirE'nt du [·rançais dès ].e be'Dceau et qui, après une rücai,lll e ,ct'e 'pl,'onoms re'latiJÎ's" termine son discours du {)150ime anni'Veil'8'aÏTe Ipar ,ces mots ({ .nous ;a.~molI1s touj o'U'l'tS notre ;patrie Iq ue D~ e'U lJ,a reu'1dra ·p'llu·s helllle encore». ICeux qui .ap,p rire.nt le f['ançais hum1bJ.ement - et ~él1.ilhle'ment, je 1-e veux bien - la pre·m ière arunée d'·école .prirrnai:re, VaJ.'lent ave,c 1TIoins d',8Js-s urance, mais Hs ne co-mlm ettent !pas ·de teUes f,autes. DomaTI.ruge , que d,ans ,1a vie politique comme aiHeurs, :IE' clinquant l'emporte sur ,le sérieUlxet le vrai.
* * *, ·En ;r e'lilS'an1. les ligne,S' qui Iprécèdent, j"é!pr'ouve une 'c,ertame angoisse. J 'entends le reprroche du valaisan, mon frère. ({ Eh quoi! vous êtes 'b ien pessimiste! vÛ'us a.rrêt'ez la marc'h e du Ipll'o,g'r ès! vous ra-
17 menez [e vi·Uage monta'gnaT.d au teIl11lPs de nos .gramd'mères! vous le sép'aY€'z de la vi,Me et vous 180 placez 'a u fondde:s Ipays sauvages!» Pas du tout. Je s'o uhaîte s~ulement qUE' le viHag'eois d'a;ujourd'hli1i n"ait rpas hon,t e des toits de bal~deaux e1 de,s maisons de bois 'm ais s·eu}l8ln'Lent de Ja p.areSlsle et de 'la sa.leté. Qukonque aura traversé un villag;e du Pays d'Ennaut ou .de rObe'l'la.nd Bernois ,colffi!prend ,ce que je veux dir·e. LaproprE·té indi,q ue civiU,s'atiOlIl et j,oie de viv:re, mÏe.ux qu'utIle vitriln e de mauvais goût am miùieu ' des o;r ties. Et 'l e vieux !bahut valaisan., l'arche où rnoOs grand'mères' serraient leU'l' linge de no·ces, et les aJnC'iens lits d'e bois~ et ['-armoire du menuisieT de Cihez nous, to.ut 'cela ne vaut-il ,p as n'1ieux que .l'ignolble cham.. lITe à ·coucher iPay1ée 600 'francs à Laus,amne, et do,n t Ires !paroi.s\ du ·chaJet sont toutes vergogneuses ? Et ·si quelque dame l'Üintaine s'e,sc.laHe d.evant l'habit de dralp ou le costume de's dernières vaHées, nous avolThS bien re droit de croire qUle l,es .plus Is·i nges ne sant rpoint 'ceux que .l'on ,pense. II
Puisque je ,par.]e là dels instituteurs" j'airrnerais attirer le'U l'attention SUl' 'la tâJche m ,e'rveiUeuS'e qu'ils ,peuvent accompli:r, bielIl 'entendu sans faire rétro.grader J'e soleill. Au lieu de 1av'ori's'ell' 'ceUe langue mixte, 'p our.quoi ne ip,a s d.onlIl8ll' aux élèves le goût du vrai patois et· du wai franç·oia. PO'wrquoi ne 'p as .dire Les tiiTes de nobles's ed'un idiome que nos ,aJnC'êtres nous ont transmis e,t qui, IpOiU:r n'être ,n i con1Jmerdal, ni littéT,aire, n"e's't ipas /InoinS' ri'che de !pensée, de :poé.sie et de passi,on; en un ùnot, de tout 'ce qui est !profondément humain? Enseignez l'hoTl~e,Ul' d·u l,a ngage vi'cieux, ·de's ,s ons inarticu1és, d€'s ·cri,s, -des 19ros mots" des i'njure,S'; et non l'horreur du 'patois. Ne ,p our.r.a iton Ip ratiquer ·ce que ,l,es grecs' a,ppelaient l'éducation par les rythmes et ,qui consiste ,à enseigner en toute,s choses ,la ,mode,stie, oe.' est--ià-dire, lIa meIS'U!I'e. 'Cela, ·à l'écolle, se faisait surtout 'p,ar le mOyE'n de deux discip,!ilnes, 'l,a n'l!usique e,t Il,a gYIIl'lnasüque. On ne veut ,p a·s et il n'est (point néce.ss'aire 'qu'el:l es devieJ1ùlent de,s branche·s .p ri'n dpales. Mais s,i m.plement j'fllppe'l lerai musique., dans un sens l,all'ge, tout ce qui est C'a,pable -d',éveiHeT 'l'fume à la beauté d'un iffioonde : non s'f tuJement le sentiment exrultam.t des grandeurs de la nature, mais en'coir e cette bonne ,petite Im use pédestre qui -aime le fini du trav,ail manuel, l.a netteté -du ,chemin et la Ipropreté de·s ,demem.°es,; qliücultive .le resPE'Ct du iProchain ,p ar le silen.ce e't .Ia 'm odestie des paroloelS'; qrui ne transforme :point, ,certains dimanches s'o,i rs, les oafés du viLlage en ménage.rie6; enfin ,qui sait démêle,r et rejeter en toute 'chose : d,ans le maintien, l'habillement, l'habitation, ·n 'lais surtout dans !la conversation et l,a Il ecture, toute ,ce ,qui est vice, interruperanC'e, bassesse, ou ·s'Ïl11lplem8lllt inoonvetnanc'e et €'X'llig érati on. « Ainsi, dira Platon, ne f.a uti,l ,pas reche'r ,cheI' (poUù' ùl:os enfants), ,les .a:r tis't es qui ·s,u i'v ent à 'l:a trace la nature du ,bea:li' e,t du gracieux, ,8Jfim que, s·mnlblaible,s aux !lJ..abirtants d 'un lP'a ys sain, ,lels enfants tirent !prolf it de tO'ut, et que,
de quellque ,côté ·que les erffluve·s des beaux ouvrages. fT.'ap,p~nt leurs yeux E,t .],eurs üreiille's, ils les reçoivent ·oolmme une bnse qUI ~:P!P~rte la santé de ·contr·ées ,s a.lubres et les disrpos,e insensiblement des 1 eln fance à aimer et à imiter le heau et à mettr,e enror·e eux et :l'ui 'Uln Ip anfait aeoo.rd?»
***
Qu'on veuiHe bi'en me pard·onne'l' 'Um,e ,citation de Platon. Il n'est [point ·d,ans ma ,p e'I1sée cl',éveiller de ,f or,ce ,l,es enfants ,à unE' voca~ion IP oétique qu 'ils n'ont !p,as, .m ails simlp-llement, humblen'lent, de ,cultI.ver Leur goût. Et je sais bien que notre canton ,n'-a !pas ile,s moyens' de se payer lu ne éducatiolIl ,par '],es artiostes : mais il ne faut .~as mJéc(Yllnaît~'e Il'ionf,l ueI1cedu maître d'·éNlIle, qui est immense. Je ne CJte Iq ue /lie !C'ho-lX et l,a çrua.lité de's le·ctlUlI'es à haute voix, l'exigen'ce de récitations claires ,et 'b eUes et, ML où ·commence de se rèp'a nd,r e la radio, une indication et ex·pli.c.ation d·e ,ce qui vaut la :p,ein.e d'être entendu.
* * ~. A ,l'éducation 'musÏlCale, Il es grE1cs ajoutaient la gYlmnastique. L'ens'eignement renoontre une forte oppos.ition d,ans que'1qus,-unes de nos vrul1ées. « Comme si le travaÏ'l, dit·-on, n 'était pas une gYlIDI1astique!» Non le trav,ai,l des chaInlPs, hélas, n'est Ipas lu n exe'l"lc:Îoce rationnel de re'Sipi.r.atiolIl, 11i, Ip ar ,l ui-même, une suffis,arnte hygiène. Mais ced enC'ore n'est .point ·m on 'P:r'OlpOS, et je voudrais pareoill.em€1nt entendre l:t gy'm nastioque dans 'li111 sens ,p,1us large, qui impJique le développe.m 'ent de la force moralo et des llTI.ouve·m ents rétg,l és autant et plus· ,q ue de la fOl' ce phy,sique. On voit que je Ipense à une éducati,on selon les rythmes dans un ,S'ens symlboüque, dont le Tlésul,tat rpourrait être dE' trouver un milieu ha-rmonieux entre deux d·éfauts qu'on relp roohe s'o uvent rulJX val.aisans: la sruuvagerie et }a dureté -d'une lJ)art; et d'autre, la ll1:oHess.e, l,a non c1 aIl ence, 'la n,ég;l:iJgenc€', dont souflfre J.e visruge de notre beau ·pays.
***
Les ,lecteurs de l' « Ecole Primaire» vouc1ront bien mE' ,pardonner de ré.pondre à J'invitation de ,son rédacteur ipar ce long aJ'ticle C]1ui e.s,t l'.ruffiorce de tout 'u n tr aité; et encore n 'expri'm e-t-i'l pas exacten'lent ce que je voudJ"rais . .Mais .i-e Ip rofitedoe ,cette circonsta~ce 'POUir. sal~er ],~s institute'urs et institutri,ee,s de m-on 'P·ays., E·t leur dl!l'e com!blen )e SUIS habitueNem'ent, ode Ip€'nS'ée, de Icœur et Ide ,p rière, avelc 'le:li!r ,m ission pénihle, et si noble, et si bell:le. Porrentruty, ,le .21 ,s e,p tembre 1'941. Marcel MlI.oHELET. ,Ves lecteurs de l' « Ecole PrimaiiJ'e» seront heu,r eux de rE'trouve'r dans ces « PTO'POS » ;le souffle là la fois 'P-oétique et patriotique qui a inSjpir.é « L e viEa ge end,ormi', ce ,hlvre ,si .authentiqU8lment v,ailais-an de \l\IIrl' ,le chanoine NI.arcel Mu C'h elet. Le,s :p ertinentes ré.f:lexions .émises ci-dessus nous 'feront mi e:uxcomprend.l~e la nécessité de ·conserve,r à notre ipays son oaractère :p ro:p re, sans ,q u'il soit indiqué pour autant d 'arrêter s'a n'Larche vers .le vrogrès. (La Héd.)
-1'8-
nos traitements Dès l'ouverture du présent cours scolaire, le personnel ensetgnant s'est Tendu compte avec plaisir que l'injuste Téduction de nos trai-t ements a été enfin 'Supprimée, que depuis ,l e mois de déoembre dernier les allocations familiales ont été doublées, qu'elles seront servies jusqu'à 20 ans, et que les allocations pour charges de famil'le sont portées à 20 fI'. Nous remercions le Conseil d'Etat et en particU'lier notre' distingué chef du Département de l'Insh'uction publique pour cette heureuse décision. Ainsi qu'on peut le voir nos intérêts sont bien défendus. ' Car nous n'avions jamais pu adnIettre l'arbitraire mesure réduisant dans une proportion notable nos Ill0destes traitements. Et c'était moins une question d'arg'e nt qui nous chicanait dans 'le oas présent qu'une question de pr.incipe. En effet, dans une votation mémorable, et après une campagne dont nous avons tous le souveni'r, le peuple s'était décidé à accorder aux membres du co;~s e?se~gnant un trai~eIllent convenable. La situation qui nous a ete faIte a ce moment-la nous donna entiète satisf'acti'On et pourtant nos salaires étaient encore -les plus bas de toute 'l a Suisse. En son. temps, nous avons publié des chiffres et des statistiques dans ce Journal, et il n"est plus besoin d'insister sur cette question. Nous voulons seulement montrer que :les instituteurs ont tou jours été faciles à contenter. ' Or cette loi .était en vigueur cIepu~s cIeux ans à peine, lorsque, contre toute habItude, le Grand ConseIl en décida la mO'difkation. Ainsi on a pu voir une loi v'Otée par le peup'l e souverain, arbitrairement modifiée par le pouvoir législatif. Mieux que cela' COIDI?e elle n'é~ait. pas en vigu~ur depuis 4 ans, d"après les d'ispo'sih?~~ constItutIonnelles ,et 1 usage eUe ne pouvait pas être IllOdÜIee. Sans doute, on n a pas nl!anqué d'ergoter alors .sur le sens et la portée du texte incriminé .... ce qui n'enIpêcha pas Messieurs les députés de _passer outre. On invoqU'a aussi -les pleins pouvoir.s , et cornIlle toujours on y aUa du fameux coup'l et du saC'rifioe à faire SUT l'autel de la patrie. Bref, nous dûmes nous indiner, d'autant plus que les traitements de tous les employés de l'Etat subirent le IllênIe sort. Encore a-t-on fait r~mar~qU'er à cette ~poque~ avec beaucoup de bon sens, que notre sItuatIon ne pOUVaIt en rIen se comparer à celle des autres serviteurs de l'Etat; d'abord pa·r ce que .seuls nous étions au bénéfioe d'une loi votée par le peuple, puis parce que no~ trait~m~nt~ ~vaient été ajustés bien tardiveIllent ~t que nou~ aVIons aInSI pah plus longtemps que -les autres salariés de la hausse du coût de -la vie; 'e nfin la loi de 1932 ne nous aViait de loin pas donné la parité ·avec les autres employés. M'ais tous ces arguments n'ont pas été retenus.
-19 -
Heureusenlent 1 dirons-nous aujourd'hui, au risque de SCaI).daliser nos coUègues. En effet, nous ne .sommes probablem·e nt qU'la u début de 'la hausse du coût de -la vie. C'est pourquoi les meSUI~S prises aujourd'hui -à notre endroit et que. nous av:ons a-ccueiUies avec une vive satisfaction, s'avéreront insuffisantes avant qu'il ne soit longtemps. L'·a daptation devra s·e faire au fur et à mesure (des besoins. Il convient donc de suiv,re ,l a question de près si nous ne voulons pas nous trouver jd;ans l,a ·situation lo ritique d"après ,l a dernière guen-e où nous ne percevions que des traitements de misère, sans aucun rapport avec le prix des denrées. A cette époque, dans -l'industrie et le commerce on s'était adapté, à te[ point qu'en 1918 nous avons vécu ce cas: un gamin de 15 ans ·qui deiait fréquenter nos classes fut eng'a gé, en marge de toutes les lois, comme manœuvre dans une usine où il 'recevait un salaire supérieur à notre tr.aitement. Une tel1e situation ne doit plus se représenter; elle ne se représentera pas si nous savons être vigilants et unis 'et si nous pouvons compter sur la haute compréhension sociale -de nos .autorités. En réduisant nos traitements, le Grand Consei'l et 'le Conseil d'Etat nous ont montré que les .arguments négatifs que -l'on nous a ressassés ava.nt 1930 lorsque nous nIenions oampagne en Ifaveur d'une amélioration de notre situation ne tiennent pas et que, puisque les pouvoirs législatif et exécutif ont eu [a compétence et l'autorité requi's es pour amoindrÎT nos conditions d'·e xistence, ils auront la !possibilité d'agir inversément lorsque les circonstances l ' exigeront. Le geste qui vient d'être fait en notre faveur montre bien d 'ailleurs que nos .autorités envisagent la question sous cet angle. No.s modestes tr,a itements, nous devrons les maintenir ce qu'ills étaient ·au Illoment où on les a déterminés. Non pas les chiffres eux-m·ê mes, mais le rapport entre ces chiffopes et !J'indice du coût de La vie. C'est dire que -l'échelle sera sujette' à de constantes modifications; et selon une sage politique ·s o'c iale, c'est le Conseil -d'Etat après avoir entendu les intéressé~ quri. devra ·}a fix·e r. Gela, c'est la justice et -la logique même. Car en ·approuvant ,J'échelle de nos traitements, le peuple 'a posé ce principe: rétribuer d'une façon équitable ses employés. L'augnlentation du coût -de la vi'e ne doit donc pas nous laisser dans une. situation amoindrie. L'Etat · a 'le de voir de prendre à 'noh'e endroit les mesures qui sont appliquées dans l'industrie, .Je commerce et les administrations privées. Nous le répétons, le précédent créé jadis à notre désavantage a été heureux, car il permet au pouvoir exécutif d'en fai'r e état pour lllaintenir nos traitements en harmonie avec .l'indice du coût de ,l a vie. Cl. Bérard.
OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.
-21 -
i
P ARTKE .PRA TlIQUE
~
~
--~
Pl'Iemière semaine
LANGUE
f~ANÇAISE
Centre d'intérêt: RÉCOL TES D'AUTOMNE J. RECITATION
La pomme et l'escargot Il y av,ait une IPOll1Jme A r,a dme d 'un ,poIiTIlmie'l'; Un grélind coup de vent d ',a utom,ne La ,fit tOIIllJb'e'l~ ,SU1' le ip'f,é.
-
Porrnm·e, 'pO,mn1E', t'es-tu Jfruit [mal?
J'ai le melllton en n1iall melélide Le nez fendu 'e,t l'œil ,p oché! ELle rouLa, que,l dOmll11!age! SUlr un ,petit escargot Qui s 'en ruHait au vi,.ùl,a ge Sa de,m 'eUire SU>1' le ·dos. -
Pon1!me, pom1me, etc.
.Dall1!s :la pOll1!llle à Idemi-I])ll ette L'es'ca,r got, ,COlmme un g:rüS ver, RoTIig,ea, cr6lUs.a sachailnbre.tte A,ün d'y IpaSSe'l' ,l'rhive'l' -
Ponl1me, pOlllllne, etc. Arh ! m ,ange-:m oi, dit la rpomme P1ui:s:g ue ,e'oo't là m.on destin; P.a'l' testament je te nomm,e Héritier de mes ,pépiiJ1,s. -
PO'n1l1ne :pOl11!lne, e,tc.
Tu les ,m e,t tTas dans -la terre., VeTs le mois de févrie'r Il e:n sOTtira, j'es,pèœe,
De joli,s Ip e't its ipornrrnieœs,
Allons au verger ,Simone, ,a llons a'li! veœ.g6!r Ave'c u'n rpa,nier d'otS~le'l·. Nous dirons là IllOS IPomllruers En entrant d.ans 'l e veœig6'r : Voi,ci 1,3, ,s aison des 1P0lIIlJJ.nes. AMollis ,au verglell', Sillllone, kl,l ons au veiJ.'ige'l'.
Tu auras ,r 'odeou!' deos ,pmllllll·eos' SUT ta roibe et s,uœ tes Imains Et ·tes clh eveux seQ'·ont pl leiŒlJ~ Du Ip arJum doux de :l"'autO'l11(llE'. Les 'polll1!mierrs ,S'ont pleins d 'e [pom1mes AI,lons ,a u ve,rgesr, 'S imone, A'Bons au V6ol'iger.
Rémy de Gourmont. La petite noix
J'ai pelé la petite noix Dont j'ai cassé la coque blonde entre deux p.ierres, La cur.ieuse coque de noix.
J'ai pelé la petite noix; On 'dirait un jouet ,d'ivoire, Un curieux jouet chinois. L'odeur fraîche et un peu alnère Dans ces grands bois M'a parftuné la bouche entière; J'ai mangé la petite noix, Ce curieux jouet chinois.
Louis Codet.
Il. VOCABULAIRE Les mots à revoir ou à acquérir. - Les fruits de l'automne. a. Les fruits.' la pêche, la poire, la pOHllne, le rai's in, la châtaigne, la noix, la noisette, la nèfle, la prunelle. - b. Leurs qualités.' la pêche est veloutée, succulente; la poire est lourde, tendre, juteuse; la pomme est venneille ou jaune, lisse, croquante, douce ou acide; la châtaigne est vernie, farineuse, nourrissante; la coquine de la noix est dure, blonde, sa chair est blanche, exquise. La nèfle est ridée, Inolle, fade; la prunelle est aigrelette. c. Les actions.' grossir, tom.ber, casser, éplucher, ' goûter, croquer, savourer, gauler les noix, ,c ueillir les pOlnmes, arracher les pommes de terre, les ensacher, pelure, pulpe, cha,i r, zeste. En autonlne on récolte les fruits du verger, les derniers légumes du jardin: pommes de terre, choux, r,a ves, choux-raves, navets, oignons, carottes, betteraves, etc. On v,e ndange. III. ORTHOGRAPHE
Préparation.' 1) Lecture du texte p.ar le Inaître - 2) Idée générale du morceau: situer l'action s'il y a lieu. - 3) Explication : a) des n1!ots, b) des idées, c) des règles de grammaire qui se rencontrent -dans le texte. Une courte dictée Je récolte des pommes, des noix, des châtaignes. Papa a fait la v,e ndange. L'autOlnne est une belle et riche saison. Les fruits de l'automne
C'est une fête pour les yevx. Prunes bleues dans la verdure, pOlnmes dorées parmi les feuilles jaunies, poir'e s superbes, pêches savoureuses et raÎ!sins 'a ux nuances variées, quelle abondance et quel régal 1 Mme F. Régamey. La récolte die s châtaignes On était à la récolte des châtaignes. Les jeunes gens, juchés sur les arbres, gaula,ient l.es fruits mûrs qui tombaient par grappes, aussitôt amassés et empilés dans des s·acs. Deux charrettes suivaaent les cuerilleur's et les cueilleuses, avec leulis attelages de vaches rousses dont les gros yeux en saillie mi'raient le vert j'a u-
Vins du Valais ORSAT bonnes bouteilles.
-
22-
-23-
JlJissant des ramées et le ciel où le ventl: d'automne tissait ses étoupes grises. Une laide journée et une récolte de pauvres. On riait cependant, on parlait haut sous les arbres et on s'amusait. Emile Pouvillon. Mon jardin
Jam·a i,s mon jardin ne m'avait paru si beau. Les espaliers, un peu défeuillés, étaient lourds .de pêches mûres et de gr-appes dorées. Les groseilliers 's'étalaient en touffes claires, semées de quelques points rouges, et dans ce soleil d'automne qui fait mûrir toutes les baies, éclater Ies gousses, tomber les graines, les moineaux se pour:suivaient avec des vols inégaux, où l'on reconnaissait bien, à travers lia bande, la recrue des nouvelles couvées. De temps en temps, le v.ol lourd d'un fai's an passait pardessus le mur en ruine et s'abattait sur un champ de sarrasin. En haut d'un gros arbres, un écureuil jouait, cassait des noix. La chaleur douce, où tout se meut si tranquillemenlt, donnait à ce petit coin rustique un calme extrao'r dinaire. A. Daudet. La récolte des noix
Jacqueline est allée 'a vec son père dans le jardin de sa grand' mère. Un g.ro's noyer y étale ses branches, qui sont garnies de belles noix vertes, et c'est le moment de les récolter. Avec une longue perche, le père de Jacqueline frappe les br:anches de l'arbre et les noix tombent en pluie dans l'herbe. Jacqueline a vite fait de remplir sa corbeille. Elle évite de se trouver aux endroits où les noix tombent pour ne pas en recevoir sur la tête. Souvent, le ,c hoc des noix cont~e la terre brise la coque ver,t e et elles apparaissent bien bll3llches et en COTe humides. L"',arrachage des pommes de terre
Cela n'a l'air de rien, on prend une fourche, on soulève Ie pied -et tout sort à gauche, à droite. On 's 'anime, oU rivalise avec les compagnons. C'est très gai, mais il ne faut pas piquer les tubercules: une pomme de terre ·a tteinte par La fourche se garde mal. Parfois il faut gratter le sol pour retirer celles qui ne sont pas déterrées. Vers la fin de la journée, Ia fourche pèse ·e t les reins f.ont mal. En rentrant à la ferme, on est moulu, mai,s on a l'orgueil d'avoir rempli de beaux sacs bien lourds. La récolte des châtaignes
1. -C'est la saison des châtaignes, saison charmante et pleine d'attraits. Le monde pastoral est en liesse: la joie rayonne SUT les faces tannées des pauvres bougres qui, l'été, ont été sur les hauteurs alper leurs troupeaux. Les récol1es sont rentrées: les fruits sont au cellier; le kirsch repose dans les bonbonnes, le gra,i n gît dans les coffres; le vin nouveau fernlente -dans les « bossettes ». Restent les châtaignes.
Tout cè que la .ferme compte' d'hommes vali'des se dirige d'un pas :' lorig et · rp-esuré v'e rs la châtaigneraie ,aux 'arbres séculaires.. ' Là, c'est un calme troubLant.. .. Mais une aotivité nouvelle vient y jeter le trouble: pani,e rs, corbeilles, sacs, perches, sont ' jetés pêle~'mêle dans la vaste ranlure. La cueillette des châtai'gnes va commencer. . , . .
,
3. Les plus agiles grimpent aux arbl'es, s'agrippent des pieds . et des' mains et se fixent aux endroit convenables. De leurs. bras bien musclés, ils secouenï\:, violen1:ment les branches chargées de bogues jaunes et vertes et une grêle s'abat sur le sol, recouvrant le gazon de fruits aux reflets fauves. Annés de perches, les montagnards agitent furieusement l'extrén1Îté des ranleaux et les châtaignes tonlbent toujours dru. Successivement, tous les arbres y passent; géants valétudinaires que la foudre a mutilés, adultes aux tronoscagneux, mais fennes comlne le roc, jeunes sujets à l'écorce tendre et lisse, tous sont nlinutieusement inspectés, fouillés, battus dans tous les sens. F. Lury. Exercices d'application
1) Raisonner les acoords s'il y a lieu. - 2) Indi,q uer la fonction de certains mots et la nature de ceux qu'on étudie à -la leçon du jour. - 3) Attirer l'a:Uention sur l'orthographe d'usage, les synonymes, les hOlnonymes, les falnilles de mots. - 4) Permutations div'e rses. - 5) Analyse logique et gram.l naticale. 6) Conjugaison. - 7) Imitation -de phrases. - 8) Rédactions en rapport avec la di,ctée. Nota,' Ces exercices sont donnés à titre d'indication. Le maître choisit ce qui lui convient. IV. COMPOSITION FRANÇAISE
La phrase -
Le parag,raphe -
La rédaction
Sujets,' 1. Notre yerger en automne. - 2. La cueillette des pommes, ·des noix, des châtaignes, etc. - 3. Imitation d'un texte de dictée. 4. Composition libre en rapport avec le centre d'intérêt. - 5. L'arrachage des pom'mes de terre. Développement. - Comme tous les enfants, j'aime beaucoup aid~r à Ines parents. L'automne p.assé, j'ai aITlaché des pommes de terre avec mon père. C'est un travail long et pénible. J'étais heureux lorsque je comptais douze pommes de terre par pied. J'enlevais la terre autour des tubercules que je m\e ttais dans un panier d'osier. Lorsqu'il était plein je versais le contenu dans un sac de toile bise.
-
~24-
-2 5-
Coupez, couteaux et serpettes ! Tsic, tsic, tsic, avec mon bec Je veux aider à la cueillette.
Mon père av.ait chaud. Il s'assit et alluma un feu de fanes et mit quelques pommes de terre sur la cendre. Elles étaient délicieuses. Mon père reposé se remit au travail. D'une main il arrachait les tiges et d'un coup de pioche faisait ,sortir les tubercules. Lorsque le soleil empourpra l'horizon, au bout du carré, trois grands sacs, ,a u ventre rebondi, s'étalaient sur le champ. Mon père les chargea sur une brouette et nous revÎnIues à la mai's on où une soupe chaude nous réconforta. Le soir, en repassant mes actions, j'éprouvai une grande joie et je me dis: « J'ai fait plaisir à papa et j'ai fait mon devoir. » Copie d'élève.
Vendangez, beaux vendangeurs 1 Eluportez à pleines hoUes Ces raisins qui rend~I1t fou. Tenez fernle les cOluportes Gl,anez tout d'un soin jaloux, J'ai vendangé plus que vous!
Georges Riguet.
Le vin Deuxième semaine
Le vin, f.ils des beaux cep's, qui, durant tout l'été, Se sont nourris de flanIme et gorgés de claIié;
Centre d'intérêt: LA VIGNE ET LE VIN
Le vin, né du raisin dont la fragile écorce Enferma le soleil et captura sa force;
1. RECITATION
Jean Raisin.
Le vin. fougueux et dair COlluue le sanab d'un dieu, E t qUI, secoué d'un courroux mystérieux,
1. Jean Raisin est 's ur sa vigne. On le coupe: il s'y résigne. 11 se dit: « Qu'on me vend-ange ! Qu'on me boive ou qu'on me mange: Je deviendrai sang vermeH: Je reverrai le soleil ! »
Nuit et jour a grondé dans l'a cuve profOlide Avant de s'échapper en fumant par la bonde. Le vin tumultueux a Iuaintenant sur lui Le sommeil de la cave et le poids de la nuit. Exilé du soleil et loin de la lunùère Il gît silencieux sous les voûtes de pierre;
2. Et le voilà dans la cuve: Il fume comme un Vésuve! ,on l'écI'ase : il grogne un peu. C'est un brave au cœUT de -feu! Vendangeurs, entrez ,e n danse: Qu'on me piétine en cadence! 3. Jean Raisin est généreux. Les vendangeurs rient entre eux. On le piétine ... Il bouillonne; Puis, - en prison dans la tonne ! Il Y vieillit, il Y dort... Un jour, enfin il en sO'rt !
Or c'est dans cette paix et ce recueillement Que le vin finira de mÎ1:rir doucenlent. Louis lVlel'cier. II, VOCABULAIRE
Noms,' Cep, échalas, pmupre, treille, cépage, cru, terroir,
, J. Aicard.
La grive est un peu folle
Tsic ! j'ai mille étoi'les en tête. Ah! vignerons, quelle fête ! Qu'il est doux, le vin doux, le jus rouge et sucré ! Comme il pétille et -c omme il chante Dans mon gosier!
Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.
gr.a~pe,
hott~, corbeille, cuve, pressoir, serpe, brante, tonneau, futaIlle, barnque, foudre, les douves.
,
Verbes,' Vendanger, aller en vendange, grappiller, presser,
egrener. Adjectifs,' Blanc, noir, doré, juteux, -a ppétissant, vert, mûr; une grappe lourde, pesante, venneille, superbe' un goùt savoureux, suc'ré, délicieux. '
Ve,ndangeuTs, nlaTchands de vin, caves coopératives, vignerons, VIgnoble, la cave, le cellier. Le fendant, la dôle, le Rhin, la Inalvoisie le JohanIùsberg, la ,rèze, le glacier, le Larnal'que, le êoquhnpey: le Bourgogne, le Champ.agne.
~
.2 6-
-
Le août du terroir, le fUUlle t, le bouquet. Un vin alcooli~é, pasteuri~é, fermenté, doux, tI~aité, soufré, aigre, coup~, pl~t, la he, la fleur, etc. La souche, la greffe, un gr~ffon , la ~alne a la couronne, à la Valaisanne, l'ébourgeonnement, les vrIlles, les entrejets, les « verS'annes », pTovigner. III. ORTHOGRAPHE
Prénaration: Voir le pl:;tn indiqué à la semaine précédente. Dans la vigne
Le raISIn ,e st mûr. Le vendangeur part de grand matin; le ciel ' est rose. Il coupe la grappe noire, la grappe vermeille. Il reste la feuille verte et ,fraîche. Le raisin monte dans la brante jaune. Les vendanges
Il a grossi, le raisin, sous les chaud,s haisers du soleil. Il n'attend que vos mains pour aller au pressoir et passer dans la cuve. Prenez vos paniers; nlettez-vous à l'œuvre! La terre vous rend en grappes, et le raisin, en vin généreux, le prix de vns labeurs et , ~e tant de mois passés. Jules Claretle. Vendanges
Préparatifs. - Depuis le début de septembre, chacun s'occupait des préparatifs. 0!l avait .arro~é les ·cuves .et mis à r~r to~s les ustensiles. Dans les vieux preSSOIrs, ·un ouvl'1er accroupI aVal,t soianeusement lnastiqué le's joints, étalant avec u ne baguette de boi~ un cinlent rouge nlélangé de suif, qu'il faisait fondre dans un poêlon. J. Balcle.
On parlait des vendanges COInme d'une fête! .. . Ah 1... Ah !... ce n'est pas trop tôt, les vendanges Is.ont là, les vendanges sont arrivées! On lave les tomlbere.aux, on balaie, on nettoie cuves et cuveaux, on secoue les paniers; on sort; on .aiguise les serpettes, et que ,s ais-je encore? Batisto Bonnet. En vendange
La vendange a la beauté d'une fête. Des enfants barbouillés grimpent derrière les cuvelles pour voler du Taisin. Au. coin d'un pré, un vigneron foule les grappes .debout sur un. chanot, .du soleil plein les yeux, la face épanoule d'un large l'1re: le rIre des bonnes années. Des pulpes écrasées et des pépins sont ,c ollés à ses jambes velues, et des guêpes tourbillonnent a~ltour de, la cuve. L'homme se bais's e et enfonce une pelle de bOlS dans 1 amoncellem'e nt des grappes noires, °et le moût gicle, rui's selle, et lèche de son flot écumeux les douves de la cuve.
27-
Les bandes de vendangeurs se sont' épa'rpillées dans les vignes. Une fmnme à suspendu sa blouse au bout d'un échalas. Le haillon rouge tire l'œil et claque au vent comme un drapeau; et, quand le sQ.ir vient, des bandes d'étourneaux s'abattent du ciel, COInme une trombe de grêle: on les entend jacasser :au r.as du snI dans l'épaisseur des .ceps. A la nuit tombante, les chariots rentrent, grinçant à chaque cahot. Des felumes suivent, chargées de grappes. On les acerochera aux solives du plafond et les raisins fripés se c.onserveront jusqu"au cœur de l'hiver. , Des cuv'e s débondées coule un flot boueux, qu'on tanüse dans des paniers d'osier pour faire le vin gris. Et le moût sucré poisse les nlains, barbouille les faces, répand au fond du logis une odeur vineuse. E. 1\11 oselly. La vendange
Je tranche une grappe et je la jette dans une corbeille. Je dépouil'le soigneusem.ent chaque cep de sa parure vermeille. Une vendangel,lse luonte en chantant. Au bÜ'rd du champ, une charrette s'arrête. C'est elle qui conduira la vendange au pressoir. La vig.n e en septembre
A l'automne, la vigne réunit toutes les splendeurs; elle est rousse, dorée, ro s·e , orange, .c o\1leur de paille, couleur d"airain, couleur de nuit... Au bout des sal'1nents, on voit pendre encore des gr,a ins qui sont rouges, des grains qui sont verts... E. Baz in. Avant la v,e ndange
Quand les soleils de juillet et d'août ont fait grossir le raisin v'e rt dans la vigne; quand, aux premiers jours de septelnbre, les grains commencent à se teinter de rouge et de noir, les propriétaires de vignobles se préoccupent de la récolte. On passe ·en revue les futailles vides, on les nettoie, on les remet en état, et, si la vendange pronret d'être abondante, on se met en mesure de s'approvisionner de tonneaux ... De tous côtés, pendant ces tièdes journées de septembre, on entend le bruit du maillet sur les dop.ves, accompagné du cliquetis des chaînes, dont on se sert pour rincer les futailles. Ce gai tapage, qui monte dès le matin dans l'air sonore, est comme l'avant-coureur des joies et des tumultes de la vendange. A. T heuriet. Le vin nouveau
Au lnilieu de la cour, face au s.oleil levant, tête nue, il mira .Je vin nouveau, le présentant sous tous les angles à la lumière ... Pour en humer le bouquet chaud, tel qu'il sort des veines de la vigne, il porta la ta's s'e à ses narines. Dans ses mains calleuses,
-
-
28-
il en écrasa une goutte ronde, grosse et grasse co~rne un grain et il renifla 'l onguement S'es deux paum~s emlb auIl).ees.. ,. Après tous ces essais, ·ce fut e~fIn l~ temps d~ b01re. L Of~l ciant saisit -en ses lèvres une lampeede JUs. Il 1: hn~, ,e n ce plenlier baiser tout au bout de sa langue pour en etabhr la force et les alcools. Ensuite, il le roula lenten1ent jusqu'au fo,nd de sa g?rge. Pour le voile du palais, il le ra~ena ?-a~s les baJ.oues gonfle:s pour -en pressentir le. bouqllie~ q~l fleunraIt. en tr01s an.s de. fut et quatre ans de bouteIlle. CecI faIt, dans le sIlence et le 1 ecueillement qui 'c onviennent aux actes so!ennels, il c.racha bouchée. d: vin sur le gravieT taché de boue vIOlette. Plerre-Leon Gauthlel.
1:
L'ivrogne
Il n'y a pas de plu~ hid~~lx spec~~c1e que celu~ de l'ivrog~e. Il engloutit la boisson Jusqu a ce qu Il perde la tete. Se~ par~ les sont 'c elles d 'un fou; il chante des chansons lnalhonnetes; 'lI injurie et il frappe ceux qui l'entourent. Sa démarche e~t chan?elante; il n'y voit plus; il se heurte aux murs; sa vo~onte ne g~l~e plus ses pas. Bientôt il roul~ra dans la boue, se rel.evera P?UI Ie~ tomber encore, et restera gl'sant dans quelque rUIsseau, a demI mort, plus semblable à une bête qu'à un homme. J. Steeg. Exercices d'application
Voir le plan indiqué à la semaine précédente. IV. COMPOSITION FRANÇAISE
La phr.ase -
Le paragraphe -
La rédaction
Une journée de vendanges. - C~nseils. - .Pour, traiter ·ce sujet il faudra suivre l'ordre chro:r:010glque de ~a J~uTn~e.: le nl~ tin J'arrivée à ·La vigne et le travail) le 'r epas, 1 apres-mldI, la S01ré~. ~ P1'incipaux poi.nts du devoir: Le matin, on se '~ève .de bonne heure' on se munIt de seaux et de S'erpette·s et 1 on part. Dans la ~igne on se dist6bue le travail: ,c hacun. s~ rangée et à l'ouvrage. ~ Ce que fait le porteur. A mIdI,. 'l e repas e~t joyeux: on rit et on cha~te. <?n reprend sous le soleIl: .le travaIl s'avance (les ceps sont dega'l'lliS et les tonneaux sont pl.elns). " On s'amuse à se barbouiller 1re visage avec des grappes bIen mures. On revient au coucher du soleil sans être par trop fatigué. Les petits groupes de vendangeurs, .seau ou panier au bI as, suivent à petite distance la charrette qUI porte la vendange. Sujets pl'oposés. - 1. Vou~ avez v~ un cabaret. Faites-en une courte description, et dites vos ImpressIOns. 2. QueUes réflexions produit en vous la vue d'un homme ivre? 3, Vous avez -entendu parler du serment de Charles XII, roi de Suède. Après avoir rappelé rapidement le fait, -dites pourquoi vous admiTez cet acte.
29-
4. Expliquez le proverbe: « Qui a bu boira ». 5. Vous avez acconlpagné votre père à la cave. Dites ce que vous y avez vu. Développement. - Souvent le soir, j'accompagne In,On père à la cave. J'y vois beaucoup de choses; n'tais la cave est très bien tenue et chaque objet à sa place. Au fond, juste en face de la porte, sont les tonneaux. A droite, se trouvent les casiers à bouteiHes nlunis d'étiquettes indiquant la nature du vin et la date de la mise en bouteilles; tout en haut, sont les bouteilUes vides et l'égouttoir. A gauche est placé le ,c offre à charbon divisé en deux compartÏlnent's : celui de l'anthracite et celui du charbon de terre. Entre le coffre et les tonneaux est un espace occupé pm' des pomnles de pin servant à alltllner le feu. Quelquefois, sur des planches, auprès des tonneaux, papa met des provisions, entres autres, des pommes de teri·e. La cave, bien que petite, nous rend beaucoup de services. Les synonymes. - Comparer: cave ,e t cellier, vigneron et viticulteur, cuve et cuvier. ~ Décrivez une vigne telle que vous avez pu l'observer quelques jours avant la vendange. I. Une bouteille de vin et une carafe d'-eau 'r angées toutes les deux dans le placard de la cuisine di's cutent de leurs mérites et se reprochent mutuellement :leul's défauts. Faites-les parler. II. Vous avez assisté à la vendange (ou à la cueillette des pommes), racontez ce que vous avez vu et dites quelle part vous avez· prise à l'activité générale. III. Faites le portrait d'un homn1e que vous 'a vez vu dégus-tel' une bouteille de bon vin. IV. F'a ites le portrait d'un travailleur qui suspend un n).oment son trav:ail pour 'Se rafraîchir. Exemple: Un pauvre pied de vigne grÏlnpait en vrilles vertes le long des supports de fer de la tonnelle, élargissant ses feuilles dentelées, ,s triées de veines, étendait en tous sens ses grappes en têtes d'épingles ... Longtemps, j'admirai les belles feuilles translucides, l'infini réseau des petites veines pâles, 'l e vert exquis des vrille en tire-bouchon et l'admirable tige grise, le bois du ·cep, tenace et victorieux, plus fort que l'obstacle, plus puissant que la pierre. P. et V. Nlargueritte.
ha Jeunesse et la VIgne Les enfants des régions viticoles vivent en étroites relations ·avec ce qui touche à la vigne. Beaucoup y aident de bonne heure. Ils entendent parler souvent des travaux de la vigne, des perspectives de vendanges bonnes, moyennes ou faibles. Ils apprennent à connaHre Il e rôtle économique de l-a viticuHure. Ils sont ini-
-
31-
30-
tiés très tôt aux habitudes de b~isso~s qui ·existent dans la plupali des familles. Il faut do~ner a la Jeunesse des idées justes SUl' l'usage des produits de la vlgne. 1 Le raisin. C'est le fruit de ,c hoix de nos coteaux. ?e tout temp; rhom.me dont le goût était resté sain ai,m ait le raISIn. La, scienc~ a confirmé cette prédi'l ection. Les enfants sur~out s?nt fri.a nds des baies dorées ou vermeiltles; ,c.'est là Il~ 'lna~1Ifestahon d'un instinct en confonnité avec les beSOll1:S physIOloglq~e~. Aux élèves du cours supérieur on peut expliquer la composltLOn du raisin. 1) 'ï9 % d'eau intin1elnent Inélangée avec les élélnents nutritifs. d' t t 2) 17 % de sucre en Inoyenne; c'est un su~re . ll:ec ~men assimilable, bien préférable au sucre cnstalhse ; ri. est COlnme le carburant par excellence du moteur humaIn: 3) 5 gr. de matières albunlinoïdes servant à ·l a formatIon des ceilules du corps. 4) Des sels minéraux nécessaires aux os, aux muscles, aux nerf.s, au sang. ., . . , 5) Des vitQ1nines et des matzeres aromatlques qUI font tIouver le raisin si agréable. En So.mIne Il e raisin est un alilnent agréable,. f a cilement. digestible et ne laissant dans .les intestins ·aucun ré~Idu putres,cIble. Il est de p,l us un 'remède efflcace , COlnme le monhent les CUles ~e raisin si appréciées. Ces c~lres .sont recoinmandable~ da.ns le deranaement des fonctions dIgestIves, en cas de constIpatIOn. b Jus de raisin. A'c tuellement il est possible -de jouir des b~e? faits des cures de raisin grâ.ce à la conservation du jus de r~~sIn non fermenté. Le jus de raisin, outre sa grande valeur nutntIve, constitue un reInède de plus en p!l us emp'loyé. L'e Dr Gonzen~ach dit: « Un grand nombre de malades .atteints d~une fO'l,te. fIevre par suite, par exemple, d'une pneumonIe ont p~ etre nO~T:ls pendant plusieurs semaines uniquement. avec du JUs de raiSIn. » Ce même ren1ède se:r;t aussi dans loe traIten1ent des tuberculeux. Voici quelques textes utiles concernant le jus de raisin: , Prof. Rollier, Leysin: « Boire du jus de raisin non fermente, c'est absorber -du soleil tout pur. » Prof. Marcel Labbé: « L'action du raisin frais est comparable à ,ceHe d'un sérum vivant. » Dr Ey1and : « Le jus d~ raisin peut ~!Te le sucre du lait .d,a ns l'enfance, l'eau Ininérale VIvante dans 1 age ·adulte et la bOlsson nutritive du vieiUard. » Le vin. Lorsqu'on abandonne le moùt sucré à. lui-même, il se transfonne sous l'inf'l uence des levures; celles~cl sont sur l~ peillicule du raisin; mais elles ~e peuvent pas agIr ~~r le suc a cause de cette pellicule protectnce. En foulant le raISIn, on met
le jus en contact avec les levures qui décomp·osent le sucre en alcool et en acide caTbonique; celui-ci s'échappe dans il'air (danger des caves non aérées); l'alcool reste dans le jus et communique au vin ses propriétés enivrantes.
Par la fel'mentation, le raisin perd 90 % de sa valeur nutritiie; l'alcool qui succède au sucre est sans doute un carburant et produit de la chaleur; mais ce n'est pas un caIbu:r,a nt 'a dapté au fonctionnement délicat du moteur humain. Le vin ne convient nullement à l'organisme en croissance. Dès 1893, nos Evêques ont écrit: « Un devoir important qui s'i,m pose particulièrement de nns jours dans 1'-éducation de la jeunesse, c'est de 'l a prémunir à temps contre l'abus de l'alcool. » Ils blâment la coutume de donner aux enfants des boissons enivrantes qui sont pour eux du poison. - Dans la question très importante de la boisson, ravis des hygiénist€s ,e st net: Aux enfants, rien d'enivrant: ni vin, ni bière, ni cidre, encore moins n'importe quelle eau-de-vie! Voici, à cet égard, trois voix autorisées entre nù[!le : Le docteur Dubois, de BeTne : « Le vin, la bière et toute boisson alcoolisée font du tort à l'enfant, même s'il est bien portant... Quant à l'enfant m 'a ladif, faihle, anémique, il est doublement sensible aux effets de la boisson et l'usage lui est bien plus nuisible encore. }) Le docteur J.-V. Laborde, de <l'Aca.démie de Médecine: « Les boissons fern1entées devront être abso1l;ument interdites aux enfants ,e t aux adolescents. » Le Congrès pour la protection de l'enfance, tenu à Bruxe'lles en 1912, par des savants de tous les pays: «. L'hygiène infantile défend l'usage des boissons alcoolisées, bières, vins, liqueurs aux. enfants au-dessus de 18 ans. Tous les éta'b lissements publics et privés, où vivent comme internes des enfants au-dessous de 18 ans, sont invités à bannir de la table .des enfants toute boisson contenant de 'l'ail cool. }) Ainsi la véritable sobriété de l'enfance exclut .a ussi bien les boissons enivrantes que le sÎlnple bon sens exclut le tabac. En prémunissant la jeunesse contre l'usage du vin et d'autres boissons enivrantes, l'instituteur et l'institutrice h'ont souvent contre les idé€s reçues ·et contre les habitudes régnantes. Aussi useront-ils de tact et de discrétion dans 'cet enseignement de ,l a sobriété; Hs trouveront le biais, le ton qui convient pour suggérer et faire voir aux enfants la vérité sans entamer la confiance et le respect envers les parents. Mais omettre la mise en garde sous prétexte de traditions à ménager ne ·s erait pas conforme à l'esprit de l'école qui doit être un facteur de prog·rès dans ,l a vie nationale.
-
3'2-
Il faut aussi· nous débarrasser de ce preJugé specieux que les produits de chez nous, ici le vin, ailleurs le Cl'dre ou la bière, ailleurs lnêm..e l'eau-de-vie, ne sont pas nuisibles. Le docteur vaudois S. Chapuis a é.c rit une brochure savoureuse sur « l"abus du vin dans la vie quotidienne ». Faisons bénéficier les jeunes d'aujourd'hui de cette éducation abstinente dont nous n'avons pas nous-mêmes connu les bienfaits. La Bible nous offre des l1~odèles att~ayants d'enfants abstinents: Sal1~uel, Danier et ses ' compagnOl~s et 'le précurseur StJean-Baptiste. Quant à l'histoire nationale, elle nous présente Nicolas de Flüe enfant et adolescent. Rem. Le fascicule « Pour une jeunesse saine }) que;Je Départen~ent de l'Instruction publique a envoyé l'année passée au personnel enseignant contient de 1l0lnbreuses suggestions pour l'éducation d'une génération plus sobre.
, Répertoire des Bonnés A.dresses Instituteurs et Institutrices! vous êtes
fréquemment appelés à conseiller les parents de vos élève~ dans le choix d'un pensionnat. Pensez aux bonnes adressel ci-dessous qui vous donneront toutes garanties.
~cole
SIERRE confiée aux Chanoines de St-MauricE". - Internat. Confort. - Cours préparatoire (1 an). - Cour,s commerciaux (3 ans) . OUVERTURE DES COURS à Pâques.
NÉCROLOGIE
t
Monsieur Maurice Besse
ancien instituteul' Durant les vacances qui finissent, le personnel ' enselÎgnant de l'Elltrenlont, en particulier, fut profondélnent affligé de la pe.rte de l'un de ses vétérans les plus nléritants, M'aurice Besse, de Sarrayer, décédé à 65 ans des suites d'une maladie extrêm.elnent douloureuse, après avoir enseigné pendant près de 40 ans, presque toujours clans sa comlnw~e et son viUage. l\1aurice Besse, qui fut pendant plusieuI's périodes conseiller municipal, laisse le souvenir d'un collègue aÎlnable, ponctuel, consciencieux, tout entier à son devoir . . A sa belle famille, si courageuse, l' « Ecole Primaire}) présente ,l es plus sincères condoléances.
de Commerce de Jeunes Gens
1
Collège Ste Marie MARTICNY
Classes primaires et industrielles Entrée en septembre et à Pâques
Cours prép. à l'Ecole Normale Pour renseignements s'adresser à la direction.
ALLEMAND
Un succès certain vous est ou italien garanti en deux assuré ,p ar une annonce dans mois. DIPLOMES COmnlel'lcial, de correspondant,' stéL'ËCOLE PRIMAIRE no-da,ctyI0, secrétaire et laJI1gUES en six, quatre et trois moiSI. Empilois fédéraux 3 R-égie des annonces: mois. Références. 1 V Ecoles TAl\fÉ, Neuchâtel 50 P BLICITAS, SION
. . . .e.t.L.u.c.e.rn.e. .5.0........................................ . . ~
~
Caisse d',Epargne du Valais
Société Mutuelle La seuZe mach1:ne 1 vmiment portable FI', 170.Aut1'es modèles d epuis FI', 270'·
Agence p. le Valais:
OFFICE MODERNE E, Olivier SI()N Tél. 21733
l
1
l "'__ ~utes
SION
20 agences dans 'le canton.
Contr61e officiel permanent.
opérations de banque aux conditions les plus favorables,
A