Sion
: 1. Pitteloud Barthélemy, inst.
SION, 15 Octobre 1950.
No 1.
70ème Année
Répertoire des Bonnes Adresses
Collège Ste Marie, Martigny Internat et Externat pour Jeunes Gens Enseignements primaire, moyen (13-14 ans) et commercial.
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Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Sierra
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ROBERT MARCLAY
monsieur aoseph Escher, conseiller fédéral
C. F. RAMUZ ET LE VALAIS Un volume de 160 pages, 10X22, b1'oché.
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En analysant une partie importante de l'œuvre de Ramuz, l'auteur montre tout ce que le Valais a apporté au poète, comment celui~ci en a exprimé le caractère et quels symboles il a tirés de la lutte de l'homme contre la nature, de quelle manière enfin il a su attein~ dre par là à l'universel et au vrai classicisme. JEAN-PIERRE REYMOND
LA POLITESSE RAISONNÉE Un volume de 88 pages, 12 X 18, broché
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Cet ouvrage explique les raisons que nous avons tous de nous conformer aux usages du savoir~vivre, qui sont l'indice de l'homme civilisé. De nombreuses citations et des lectures illustrent cet exposé attrayant.
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Le premier volume renferme des légendes et des bonnes histoires auxquelles on fait généralement peu de place dans les anthologies et dont la lecture sera un délassement après les leçons de langue proprement dites. Textes et vocabulaire ont été adaptés pour les jeunes. Le second réunit un certain nombre de chansons et de poésies variées, à faire chanter ou réciter en chœur, excellent moyen pour les élèves de s'habituer à articuler et à accentuer correctement, et pour les maîtres d'apporter un peu de vie dans les leçons. FERNAND BOURQUIN
La culture par la conversation anglaise Un volume de 112 pages, 13,5 X 20,0, avec 8 h01's~texte, b1'oché Fr. 3.80
Manuel pour les 3e et 4e années d'anglais dans les collèges, les gymnases et les écoles privées; il contient une suite de textes gradués permettant d'amorcer la conversation tout en revisant la grammaire.
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L 'Ecole primaire prés'e nt·e 'Ù Ml' le Cons'ei'Uer fédéral Esüher, premier Valaisan qui accède à une si haute dienité, s'es plus .respectueux homn'lages, Le personnel enseignant garde lie 'vi'Vant SOUVeJl1IÏT du pa'Ssa.ge de ce ' grand magistrat ù la tête du Dèpartem.ent de l'Instruction publi'q ue. Les ins·tituteul~S qui ont eu l'avanta,g.e de l'approcher -savent que dans ses nOlUveUes fonctions MT Escher honorera son canton en s'e rvant la JPa1n.e suisse, Us lui souhaitent une fructUleu:s,e acüv.ité S'Ous Il'a coupole. Cl, B.
SION, 15 Octobre 1950.
No 1.
L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTIË VALAISANNE D'~DUCATION SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: M. JoselPh Escher, conseiller fédéral. Retraite des institutrices. Nouvel inspecteur ,s colaire. - NécroJog-ie. - PARTIE PEDAGOGIQUE" A :pr.QiPo.s de l'école tprim:air.e. - Le rayonnement de saint Nicola's .de Flue. - L'app,r éciation du travail scolaire s'est-elle modifiée? - Revision orthogI'>aphique. - La santé de nos enfants, -
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70ème Année.
DiIve.rs.
~~~~J~~;~2~~.K.~~~~~~E~ ~
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RETRAITE DES INSTITUTRICES Elle aura Li'e u 'C0'l11111e chaque année du 28 octobTe au soirau 1er novem.bfie au matin. Elle ·s,eTa 'P11êchée par le Rd Père Kaelin O. P., prédi,catell'l' .de grande valeur "q ui a ,choisi COHH11e 'thèlne 'o enb'a'l de ,oes journées .de recueilHement : Rencontre aver. Dieu. L Ecol,e NOrIllale v'e uf bien nous Tecevoir pour la très modique ,son1!h1'e :de 15 francs. Prièfie de s'ins'c rir,e auprès ,de la Révérende Sr Angèl,e, Directri'Üe. Nous prions ins,t aJ.nment loe-s ,collègues qui ne seraient pas touchées :par une convocation personneUe de bien voulaiT nous exouser, nos 'Listes d'adresses peuvent être incOluplètes, POUl' le Comité: Y. (;ross.
nouvel inspecteur scolaire C'est certainement ~vec un Téel plais'Ïlr que Ile .personnel ens'eignant' 'v alaisan, ,et partkulièrem!ent ·oelui d'Entpemont, aura appTi,s la nonlin·a tion de M. Clément Bérard comnl'e inspecteur slcol1air,e .de Is on d'istdct. AuStsi l' « Ecole primaire» .s'e~presg.e-t eUe de prés'el1ft'er à s'On directeur :s es félitcilt'aHollls Iles plus ,c haudes et l,es vœux de :suocès 'Les plus .a rdents. Ce ,c hoix ,est :aSlslUrém,e nt très heuI~eux, car M. Béra:rd ,e's't un hÜ'm,m e de grande èxpérience pédagogique, puisqu'il a déjà pass'(~
38 :anls dans l'enseilgIlcm'ent et qu'il ·a donné pleine satisfa,c t,ion .paTtout où il a -exercé ,s'e s fonctions d'édulcateuT. Son travaill pédagogique ne Is'es.rt pas li.mité ,à lia ·b onne tenue de 's on école; .s'On '~eHvité s'est aussi étendue rà scs :comègues, instituteurs ·et inslt itutI'i,c es, en s'intéTes:sant à tout'es les questions concernant la situation des écoles ,et' du -personnel enseignant. D0,puis de nombreuses années, il 'es,t l,a dlovi'H'e ouvrière de l' « E'cote 'PTi:maiTe », qui, .grâ·c e oÙ l,u i, ·a -grande'm ,e nt g'a gné en intél,êt et en utilité pédagogique. Si l'on groupait les artÎtCiles sortis die la plul11'e ·c.IaÎI~e 'elt élégante ,et du sens pédagogique de M. Bérar.d, on en ferait un assez 'gro:s volUlue. La Ibl'anohe qui sle nlble a voiT s~a lp réféTence 'e st la l,a ngue ,m aternelll,e, télnoin les exerci.ces nombl~eux et 'PlratÎlqUies sur 1es cenh:e:s d'intéI1êt, si "en 'vogue -aujourd'hui dans les écoles d'e plusieurs pay:s. De plus, nouSi savons qu'i'l a ·é té ohangé en haut lieu de la rê'dactilOn d'une nouVielle grarnm.aire, ada,ptée SIUrtOut à nos écoles. Nous aVOllls 1a -certitude que oe ,m anuel, qui ne taTdera pas à paraître, :puisque le manuscrit es't, nous .~;ernbl,e-t-ill, terminé ou ISUT .Je point de t',ê tre, donnera enfÏ'n s'a tistfaction et facilitera l'ens·ergnemle nt d'une matière diiflfokile, partant ingrate. Nous :espérons auss,i que l' «Ecole pri.maire» pourra profiter 1 0ngTeJ.nps 'enCO'l'e de l':~ctivité infteUi,g;ente, et nous ajoutGUts hard..iim ent, déslÏntéressée au Ipoint de vue finander, dln nouvel inspecteur à ,qui nous souhai't ons longue vie et bon courage ,pour Dieu -e t 1a P'a tri'e. J.
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Mg'r GABRIEL DELALOVE
A Sion s'est éteint à l'âge de 81 ans, FantC'Ïen Grand Vicaire du diocèse de Sion, Mgr Gahrieil ,DeJl'a loye, là .qui 'l 'école valaisanne et .Je 'P'e;r's'O'IlJuel ensei.gnant' 'S'Ont l~edevables de bien d,es améti'oratÎions. La plalc e nous m:anque Ip our rappeler en détai~ tous les servi'c es que cet ·hülTIllne élninent a Tendus: dans 'le domaine s:c olaire, Pendant un 'c ertain nombre d'années, .Je défunt a été président de ;1a Société v:a.J,a isanne d'éducation. C'était à l'époque où plusieurs questions itmportant'es préoocupaient le personnel enseignant, surtout la questÎ'on de l'al1grrrentation des traitements, si -déli,c ate, si dilffidle à résoudI"e. Or, nous savons que grâce ,à s·a ·sagess'e, à ;s on influenoe 'Sur le 'Clergé et le.s autorités civiles, M. DelaJoye 'a obtenu, non :p as t'out ce que lnaîh''e's et
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InaÎtresses d 'école dési'r ai'e nt, filais des décisjons avantageuses assez importantes. Il a ·e xercé l,es f.oncti'Üns ,d' inspecteur src olairr e du district d e Monthey, et on lui doit Ja fondat'Îron de la 'cal's se de retrairt·e du personnel .enseignant pri.m'air:e. Assez longten~ps, il a été un m embre influent, virc e-président de la Com.rriisls ion ,c antonale d'enis,eignelnent primaire. Comme tel il a paTtidpé à la refonte de lois" de Tèg~lements d'école primail"e ·et d'école normale, de pTogI''.m nmes ou pl,ans d'études desdites écoles, du règlement d'adn1Î'ss'Îon aux écoles n'OrmaIes, etc. Maintes mesurre s utiles ou nécessaires ont été prises grâce cl s'e s suggestions ou il. son a1p pui; lnaint 'c onflit aplani, sans par·· 1er des ex·ceHentes dÏl'ections de ,pédagngie qu 'il savait donner occasl.onneHem'ent et que le don de ,s a paTole contribuait à faire goûter ·et accepter. Il est ,donc du devoir ,des J.naÜres d'avoir, dans leurs prières, un souveniT reconnaissant pour celui qui s'esrt d évou é génére'lloSern.ent à leur bien lnartériel et m.oral. J.
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Mademoiselle RUBENSE REY
Présidente de la
Sociét~
des Institutrices du Valais Romand
Dans Ja nuit du 6 ll1ai , la nouvelle de la 1110rt d e M.ad'e moi selle Rey nous ,aUeilgl1'a it C01n:m'e la perte d ' un être cher: Rubel1'se .éfJait, pour toutes ceHes qui la connaissai'e nt, une aU1ie.
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Née en 1895' d;ans ce Pérosé ' aux fortes traditions paysannes, à l'hospitalité familiale, à ~a 'c ha'r ité dirs'c rète, i'enfant reçut. d,~ . ce Inilieu des ,q ualités de 'simpJirCité 'e t de droitlllre qui la taIS'a lent chal'm-ante. On s·e la figUT'e très bien un :p eu rfés:ervée, ,s uivant sans s"attarder, pour s,e rendre à 'l'école, 'o e ohemin qui ,c ourt dans la ,(',a mpagne entre la ,m aison isolée et l,e 'ViMage, 1 a bise l'hiver tend le vi's a'g e pell'siÏJf et' dUI~cift l,e s dOÎlgts ·e nf,a ntins 'c rispés sur I.e cartable -d'écolièl~e. Qu'irl11jporte ! au Ib out il y ra l'école qu'elle aJIlle de tout :s on ·c œw', 'qu'elll}.e .a'Î.'l nera laissez pOUl' lui vouer S'a vie, non pas à la ntanière dont .on cl10isit un ,gagne-p.ain, mais à celle dont on suH une vooation. A l 'inverse de ,b eaucoup d ?entre nous 'q ui n'apprécirent vrailnent les années d'ln1:ernat passées à 'l'Ecol'e Normale que dans une 'fétl~ospectiVie où l'on ig oûtè 'l e sens d'lme dirs d:pHne stri'c te, d'un travail intensi,f, où encore rSe ,glisrs'e le regret des enthousiaslues un peu .fous, Rubell's·e s'é!p,anouit dans ,cette atmosphère s,emi-:ITIona'c aJe » . EUe 'e n rg arda deux elnpreintes : prière, hoa . vail, ,qui furent toujours les ,lirgnes direc.tTices de l"admirable nlaÎtress'e de rd lasse qu'eUe fut'. La rentrée de 1914 la vit débuter à Saxon, 'a uquel ,elle 'consacra près de 3'0 ans, eLI,e y fond:;!. ·et di'r igea un ouvroir qui l'en' dit aux man1'a ns d'inapprèciabl1es ,servioes. EduoatTi'c e née, MademoiseUe R ey, donnait l'e meilleur d'elle-mêm·e 'a ux déficients de sa das·s'e , à oeux qui peinent sans résultat -com,m ·e aux ·c ancres invétérés... Eill.re en vint à souhaiter Jnettre un ,s avoiT plus ,etffi,cace au s.ervirce des r-etardés 'e t on la vit à Genève .élève des rc ours 'stpéciraux de rééducation de l'Institut Rousseau, se pré,paveT à ,cette tâ'c he ingrate. C'est ·encore à Saxon 'p uis à S.Îlel're que ,M:adelllloiselil,e Rey se ,conlS,arn a à '0 & apostolat. ELle y réussit luagnirf i.queanent, très Ipeu dépendante des résultats extéri:eurs, tro,p profonde d 'a'Î.Ueurs pOUT n "avoir qu'un si piètre objectif, son action dans -ce milieu spécial, n',est pas de celle qu'on mesure au barème officiel, ,c 'est un lent ,c heminement en zone désolée, au s'e couns de 'I a plus mystérieuse détress·e, .ceUe de l'enfance, œUVl~e de ,l ongue, de très patiente haleine, qui demande des 1,éserves p :e rsonue'Hes d'une quaJ.ité ·et d'une ampleur peu com'm une.s ,e t surtout un ,conrt act permanent -avec la s·ource de tout bien. il n 'y ,a ·tpa's d' enfants total'e lnent réfractaires à t.oute in HUleI1Ce heureuse, d±sait-eme, il faut .tToU'ver ~'a faillie paT où on pourra faire accepter lill peu de jole à :c es cœw's ' -q ui l'ignorent, après .se ulement une action devi'e nt possible. En Mademoiselle Rey, l'intuition très fine s'épanouis·sait en bienveilJJlance et en charité. Comment s'étonner qu'une pe·r sonnalité aussi rayonnante lu fas's e éliTe .,en 1945 c.ürmme présidente de notre association. «(
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EUe rem'plit s·es fO'nctiO'ns ~vec beaucO'up dedistinctiO'n. SO'n jugement pO'ndéré, ,sO'n O'bjectivité en faisai·e nt l'âme de nO's réunions de cO'mité. Aucune détress·e n'échU!ppait à sa -TIlaternelle prévO'yance : il y eut des isO'lées en sana, l,e s prisO'nnières de l 'hôpital, cel1es qu'un deuil,A:lll grand ,chagrin 'a'vaierutchO'isies, tO'utes s'e sO'uviendrO'nt .a voir trouryé en ·eHe la ide ·matérieUe, dO'uceur d~une attentiO'n amie. Elle s'indi'gnait rarement, pO'urtant, certaines mesures injustes, vexataÎ!J.'es .qui. atteignaient l'une de nO'us, des !appréci'aHO'ns arbitraires de notre 'situatiO'n pécuniaire, O'U du ,mérite professionnel de te~le O'U telle cO'llègue ]Ia trO'uiV'a ient cO'mb'a tive ·e t agi'sslant·e : ·c'était sO'uvent 1'histoi'r e du pO't' de fer et du pO't de terre, :l nais qu'impO'rte ! TO'ute innO'vatian intéreSlS·a ntè était 3Jocueill,i e par elle avec un :enthO'usiaS'me cO'mmuni'oatif. D'une cO'nscience profeS'sionneHe exlgeante, un TenO'uveHement, une adalPtation lui, paraiss'a ient indispensables ,chaqu'e année, tO'utes deux impO'ssibles 'sans un 'e nrichis.sement jpréalalble. EUe dé;p[O'rait tant de déf'.ecHO'ns ft nO'tre :retr.a ite annue1le, à no:s ·canférenoes, un 's.ens 'CO'rpO'ratif trO'p ·exigu, à une épO'que O'Ù chacun cÜ'mprend qu'isO'l'8<lp.ent et inertie se cO!Inplètent. Altruils te .dans ~e S'ens le :plus il!al,g;e, MadmnÜ'ils elle Uey 'appO'rta sO'n 'cO'n'CO'uT'S à 11a ,s.aciété de Ichant de SaxO'n, La Lyre, à la fO'IldatiO'n PrO' Juventute dont e'lle était J'a secrétaire de district dévauée, à ILa créatiO'n die Il'a ·Co~IO'Il1j.e de vacances qui fut l'une des réalisatiO'ns qui .lui fit I.e plus de jO'i'e. En 'c e matin du 9 mai', ~a T.ecO'nnaissal1Joe de chacun fleurit la ,e ha,m1bre mO'rtuaire le t l,a m'a ison taut entière,. tandi,s qu'un 'lO'ng cO'rtège es'cO'r1Jait vers S'a dernière demeure 'c elle 'qui ne ~'ais sait que des l'egrets·. Des Tepr.ésentants du !Clergé, Mes·s ieurs E'Véquoz, !}~emplaçant MOllis.ÎleUir ,PittclO'ud, emp'ê ché, C'UT'dy, président de la S. V. E., dtels r.81présentants de l'a lnunkipa'lité de SaxO'n et de SileTl'e, J.e p.eI~sonnel ens'e ilgnant de 'c ette derlllÎère 'lncaHté au cO'mplet conduisant !}les petits élè\'eiS de la d~s'parue, une délégatiO'n de l'gcO'l'e NO'TlmaJ,e ,cO'nduite par la Révérende Sr Angèle, directric·e, une autrle >des institutri,oes du H'a ut- Valais, de très nombreus'e s Ic allllègues >de taut le ~a-l,ais Ramand, avaient tenu à l ui rendre un dernirm' hommag.e. Elle re.posre maintenant .dans oe d,metÎlère de SaxO'n, adO'ssé . à l'égllise, .où ,d e :o haque aul1el, lf~eUJri si SlO'uvent Ipa:r ses! mains, les délilc atesses de l',a 'I nitié ohrétienne anlt If ait monter pO'UT elle le divin sacrifilce. Sa vie, si pl1eine, :auna lSuiivi Il'a m:ême pent.e que celle qui y mène de IPérO':sé. Et :pendant que l'allJOnyme hammage d'une sectiO'n au ,g arde ,à VO'us l'end '1es hO'nneurs ,m i'litai'pes à -c ette -m odeste, d:ans un cantr-a ste SairSiIS:S.ant, en cette chaude jO'urnée de m'ai, lia vile sO'urd de partO'ut dan:s la cam.pagne qui 's 'é-
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tend à perte de vue, dans un Inel'veilleux T·ecOInmenoemenf, i,mage ·d'un autre vie « qui chang.e .mais qui ne oesse pas». Y. G. Nah'e-Dame de la Salette 1950.
* :1: * On nous écrit d'Clutre pClrt : La illO'rt vi'ent de frapper crueltlement Il a S. I. V. R. en ht persO'nne de sa dévO'uée présidente, MUe R. Rey, qu'un ·m arl insicHeux a fauchée, en pleine a'cti'VHé, à l'âg,e de 54 ans. C'·eslt une grande perte nan seulerm·ent paur sa famine, sa paro.~sse .e tses an1is, ,111!a'Ïs poU'r récale V3Jktilsla nne taut entièT'8 à 1aqueUe .}'a Ic hèr·e défunte a danl1lé, sa vie dUl ant, tout Ile meilleur d'elle-mêm·e. Mlle Hey était al'iginàire de Saxan aù .eUe .e nseigna de nŒUbreUJses années; Ipuis, se 's'e ntant attirée taut parhricull ièrement v'e rs 'l'enfance lualheur,euse, .eLle suivit, paur s"en 'l'appracher, les cO'ur.s de l'Institut Rousseau, à Genève. Une classe spéciale lui fut ensuite 'c anf.iée d'-abard à SaxO'n, puis à Sierre. DO'uée d'une bene intelHgence, d'une ânle délicate, d'un salide ban :s'ens et d'un ,c œur d'O'r, eUe était aimée nan SUl,elll'enJ de :ses élèves, m,ais de tO'ute la pO'pullatiO'n ·qui lui 'a prauvé sO'n attalc heIuent par Ires O'bsèques grandiO'ses qu'elle lui a réservées. SO'n acti'vité débO'rdante ne ·se 'canfinait pas seülelnent à l'é-cô1e. TO'utes les œuvres hUJlll'anitaires O'nt tTouvé en -eHe une cO'Mabaratri,c.e avisée ·e t sûre. Elle fut une des :c réatriloes de la cülani'e de vacances de SaxO'n, eHe inaugura des CO'UTS de ·cauture pa ur -les Jeunes fnles ~yant tenniné ŒeurlS clas·sres primaires. Sa vO'ix hanllanieus·e a été saU'vent mise à cO'ntrilbutiO'n pow' rehausser les· cérémO'nies religieuses 3'lors que l'église ,é tait décO'rée par s'es dO'ilg is d'artilste. Les luisèr:es l'alttirraÎtent et les InaiIJhe'Ulreux étaient sûrs de trO'uver en eUe un récanfort lnO'ral en même tem,p:s que les secO'urs matériels. L'œuvre de PrO' Juventute a 'e u faus ses sains. Et taut cela se .faisait 's ans bruit, a'V'ec Dieu ,seuil pour témain. LO'rs .de la fO'ndatian de lia S. I. V. R., dans les InOluents les plus durs, nO'us trO'uvO'ns Mlle R-ey aux, .côtés de MUe Carraux et du très Tegretté Ml' l'e PrM,e t Th Oln as. C'est à leurs effarts ·c anjugués que nO'UiS devans la pTospérité de natre saciété dO'nt el1le fut la pr,e mièr'e secrétaire, pO'ste qu'eUe cO'ns,e rva jusqu'à sa nomination ,à ~a présidence, en 1947. EUe fut à la fO'is La plus charunante ,e t la plus dévauée des cO'llègues. Avaif-O'n queLques dM~ficulltés .... C'était chez MUe Ruhense qu'O'n allait cheTcher le ·cO'nseill oppartun, la parale qui ,eO'nsale, l'encO'uragement qu'eUe seule savait trO'uyer. Que de vO'1O'ntés défaiUantes eUe a re1evées! Que de larmes n'a-t-.eUe pas taries! EUé dO'nnait tO'ut sans rien récla,m er pO'ur elle.
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Souvent nous nous dem'andions où noh'€ -chère collègue puisait le :baume qu'eUe répandait sur les cœurs souffrants qui l'3.ip'prochaient. Ah ! ,c 'était là son seCI'et ! ,C'est de 'sa foi inébranlable, de .sa vie intéri'e ur'e profonde, de sa ,gI~ande :charité 'q ue j-aiHiStsait ,c e r.ayonnement magnifique qui a marqué toute sa c-arrière, Et 'filaintenant la mère âme repüSoe à l'Œubre de la croix qu'elle a appris à aim,e r à tant de jeunes cœurs. Son départ nous a oausé une peine immens'e, m,a is il nous Teste Je !souvenir d'une vie lumineuse, d'exelnpl'es adnl'irables qui nous ,m ontrer'Ont la voie à suivre pour atteindre le but auquel tout chrétien d'Oit vis,e r. Que toute .sa fa In ilBe , si 'c rueUeanent éprouvée, trouve ici rexpression d,e notre profonde sympathie, M.
'M alheureusement Ï'l tomba malade il y a quelques années et il ne dev.ai.t plus se Tem'e Hre 'c umplètement. Au print.emps d~T nier i:l était .à. la limite ,de s,es forces; pondant H voulut restoer fidèle à son poste jus'q u'au bout. Il remplit encore J.es devoirs de sa 'c haclig,e en avri'l, mais il s'éteignait un moi,s à peine après la clôture des <Classes. Ml' Gailland prit auStsi une part âcti'v e aux affaires pub1i'ques' il fut eonS/eNler cOlnmunal, député, sous-plJ"éfet, offi.ci.er d'étatcivil; il ,consa'cra à 1'exoerCÏ!ce de ces diverses foncti'Ons sa belloe intelligence et sa grande a,ct'Ïvité. Aussi, 1a popu:lation de Bagnes, le personnel enseignant, les aut'Orités: du distTi'Cit, :J.e délégué du Dé .. prurtenl!ent de J'Instruction pulblique aocOlllpagnèrent sa dépouNle à l'église 'Paroissial'e, à l'ombre de laqueHe 'l'epo.se aujourd'hui celui qui fut un eXlc eUent éducateur et un bon .chrétien. Nous ,prés'e ntons à sa farnHI,e nos 'cond'O~éances émue's. Cl. Bérard.
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Monsieur Louis GAILLAND, inspecteur scolaire
Avec Ml' Louis Gai:lland, inspecteur scolaire, c'est une figure bien connue et fort cara'c téristique du 'p ersonnel enseignant valaisan qui disparaît. En 'ef.fet, par son esprit et son entrain, le défunt a anillllé à IuaiIntes ,r eprises les ,c ongrès' de la S. V, E. et les réuni.ons 'Pédagolgi'q ues de s'On di'strkt où il fonctionnait COlnme nlajor de table. Sa voix fort'e .et bien tinlbTée, SiOn é10quence natUTelle, son 3'utQll':Îté, sa !prestaulc e lui permettai,e nt de TenlpliT avee brio Ic e Tô1e de premier plan danS' les fêtes ,et les banquets. .M. Gaili.and a fait toute sa 'c arrière pédagogique dans sa C01TI1lnUne de Bagn.es où il enseigna avec slUlccès d'abord au « collèg,e }}, puis dans les cla's ses primaiTes du Ohâbie 'e t de BTlISon. Il savait tout à la fois se faire craindre et aimer de ses élèves qu'i f intéreslsairt pa'!' un enseignelnenrt vivant et coloré. Sa ,b riUante inteilUgoenc'e et sa grande fadllité d'élocution lui fournissaient l,es nloyens d'interveni'r a'v ec ais'a nce lors des réunions du P. E. de son distrÎICt 'el' ses coliègues écoutai,ent avec intérêt ses remarques judici'e uses. Ses quahltés le désignèrent à l'attention du Départem'e nt d-e l'Insh"uction publique qui fit appel à 's es services 10rsqu'il s'agit de donner un SUiocess'euT à MT l'inspect,e ur Carron. n exerça avec compétence ses nouv.eLles fonctions pour 'lesque'l:les i1 avait été pré'p aré par 'Une rema1rquable adivité cprofessiolmene. Le·s instituteurs et les insttitutri'c es du distri,ct d'Enhemont tn)Uvèl'ent en Ml' GaiHand un .am.i ép.rouvé 'et unconseilleT sûr, plus enlCOTe qu'un inspecfe~r ohargé de 'l es 'SuTvefI:1er.
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Monsieur le Professeur Hœseli
-Le m'a rdi, 27 juin, ona conduit à sa dernière dem,e ure tertl'estre Mi}' François Haes'eH, religieux de la Société .de Marie, professeur à l'gcoJe nnrnlale des Inst1:ituteul's. Mir Haes,eLi est1: né à Bâl,e en 1891. A'près ses premièTes années de for,m,atÏ'on pas's ées ·au 'c ollège Ste l\'Lade de ,M'a rHgny et en Belgique, le jeune l'eli,gieux fit d'.e~cel1entes études péda,gogiqu.e.s en All~tri'Che et 'en Suis,S/e, oOouTonnées par l'obtenti'Ün d'un brevet aufrichien, du Ibl'e:vet primaiTe 'valai:s1an et du brevet supérieur pOlUir l'enseignem'e nt dans Jes écoles s'econdaÏ>res . En 191.0, Mlr Haesleli fitt s,es' débuts dans l'enseignement dans les écoles p ,riilnai'res d' Ailtdorf; il 'Se l~évéla immédiatement 'coInme un maîtreexcelWent. De 1914 à 1924, il sie consacra tout -entier à la jeune'Ss~ Scolaire de Bri,gue; puis il retourna à Altdorf jusqu'en 1~31, Jate à laquelle le GonseE d'Etat du Valai's, SUT présentation des Supéri,e lu's de la SO'ciété ,de ~Ia,rie, l'e nOlnma professeur de dessin et de pédagogie à l'gcolle normale des Institut,elITs de Sion. Le nouveau 'PTofesls eur se mit au travail avec ardeur, 'consdent de la responsalbilit'é qui incombe aux édueateurs des fUtUT'S éducateurs de la jeuneS/s'e. Il cOllnposa à l'usa:g,e des écoles primaires valaisannes une mé'thode de dessin fort ,a ppl'é,ciée. Et pour faiTe profiter de sIOn enseignement les maÎtTies d'école qui n'avai,ent pas reçu sa Ifonuati'Ün, il pubilia dans 'l ' « EcoŒe primai'lie» de nombveuses Hohes :iILlUish~ant 1'e s centres d'intérêt. ICe Ifurt un ,c ollaboTateur fidèle ,et déV'oué dont la rédaction iga'r de ~'emeilleu;:r sou .. v,en'Ï-r. Son ,dévouernent à la tâ,e he et s'Ou a'ctiv.ité pédagogilque
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le fi<renf hientôt 'c onnaître ,e t apprécier dans l,es milieux oHiciel,s. Aus'si, Il orsqu'en 1939, il s'est agi de donner une .Ïallpuls'Ïon déciJsiv'e aux 'o ours professionnels le n Va!1ai,s, Ile DépaTtem/e nt de -l'Instructi1on puhlique fit appel à s'es servi,c es 'e t à sa 'c ompHencc en lui 'c onfi/a nt l'inspeotion de ces cours. 'MT Haeseli eut aussi l'occasion de faire ,profiter de .'3es talents l'es ,m .emibre·s du Ic orps enseignant valais'a n qui, ,ces dernièT'es années, fréquentèrent la section « des's in» lors des ,c ours de perfectionnement orgal1'ISeS pal' ~e Dépar,t muent de -l'Instruction 'publique. Enfin, lorsqu'en 1946, lies étabtiss"elnents que l.a Société de Marie dirige en Suissè fU'rle nt réUlll:s en une province autonOlnre, ses Supél'ieur,s religieux. lui confièl~ent la 'C)harge d'inspecteur provincial, avec la ·m is.sion spéciale de suivre ses 'c onfrères dans 'l,e ur activité professionneLle. Dans tous }tes p'Ostes qu'il a occupés, Mi]" Haes,eli s'est révélé com,lne :l 'houllIue du devoiT, l,e religieu.x ex,emplaire, ,le .m aître dévoué ·e t Inéthodi'q ue, l'ennemi de toute ,c onlpromission avec la par-ess,e et Ile laisseT-aUer. D"une 'c onsci.ence profes'sionneUe déli'c ate, 'p ouss'ée p 'r esque ju:squ'au ,sic ruplüe, il 's e 'm ontrait exigeant, désh'eux de ,f,oruneT des Jeunes ,gens au 'c aractère viril. Ne 'l11énageant jalnais sa peine, toujours prêt à T'e ndl'e service aux nonllbreuses pers'Oues qui faisaient appel à ses talents, préférant le tra'Vai~1 'S'ïtI.enCÏoeux et Ob:S'CUT aux conversations plus ou moins oisffillses, 1\111' ·Haes,eli rélilS'sii à ,fournil' un travail surhumain. .Le travail ac'haTné, s'e condé 'Par une prédisposition de famille aux lnaladies de 'c œur, finit par avoir ,r aison d 'une constitution apparem!lnent des 'Plu's robustes. SelS ,c onfrères, ses élèves et ses amis sauront tirer de pl'écieuses l,e çons d'une vi,e <51 hile n remplie. Et 'l11aint,e nant, le fidèle Teligile ux T,e pos'e dans la conces s,i on des Frères .de M.arie au ,cimetièr,e de Sion, sous le regard ma,tel'n'€l .de la Vierge Inln1.aculée :pOUT qui il s'est dévoué jus'q u'à extincti'Ûn.
Plellerl8 1 Cie AVe SIC>N -
du Midi
fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - Fourheaux-Potagers ARTICLES DE SPORT
PARTIE PEDAGOGIQUE fi propos de récole primaire On nouS' éodt de Genève: ,",:ne nou~eU~ :polénr~qu~ s'le st engagée dans la presse au sujet ·dr~ ,1 ecol.e ip~ll~aIT'e .: gen~vOl'S'e à la suite ,d'un rapport assez .sével~e du :COiln'lte de di1'1echon de la Fédération des syndicats patTon3!u~. Le ra'PP~l~t déI;>'lo.r,e l'inSuffisance des connaissances grmnInatzcales et l'zmperfection du jugement des élèves entl'ant en. apprentissage à la sortie de l'école pl'imail'e. Il faut tout de suite rappeler que ,les ,é lèves les plus doués 'Ou nOrInalement doués ~~ursuiv~nt pour la rp~upart leurs études et que 'l a majorité des eleves mIS en ap;p renhssag'e alors qu'irIs 's ont encore adolescents sont fai'bl'es. Peut-êtfle manque-t-il à ,oes élèves des ,c onnaissances ~pprofoncHes ,en. g~'anlln~ire f~ançaise, poot-être ne savent-ils pas ~mettre Ul~e 'o,pI'm on dét~rIrunée sur des ,faits, peut-être aussi eprouvent-lls quelque peme ù ,c onduire un raisonnement abstrait . L:a~,née deTni~I~e, le leade:l' du parti sooialiste avait posé une sene de questI:ofis au chef du Dépa'IiJe ment de finstl'ucHon publique sur l'ensei'gnelnent prinlaiTe. Ml' A'l bert PÏ>cot conseihlel' d:Etat c.haTgé de 'c e Département, aJv ait 'L onguement l'épondu -lors d 'une séance '? u. ~ral~d ~ons.eil. iLe 'magistrat disait que le problème le plus diffl'c tle a resoudTe était oeh.ui' de l'enseio'nement du f:'ançais. « La (g~ranID1;ai' r, e, disait-il, consiste dans u~e série de regles dont les unes sont Logiques, et ..Ires autres ,c ontraires à toute l.o~ique. Autrefois, l'éool,e a 'c.onS'acré un te·m ps considérable à taIre app,pendre par les enfants les règles de gl'am,l naire et les 110lubreu:s'es exceptions qU':eHes C0l11lport,a i'e nf. On peut dire qu'à uncertaIll mo'ment les enfants ont appris les l'ègles avant d'appl'endl'e la langue. Depuis trente ou quarant1e ans S'Üus f'influen, ' ce. d. un grand. ppofesseur de la Sorbonne, Ferdinand BeuT:r ot, S.Ul~1 .p~r Fe~dll;an~ de .S~us,sure et Charlles BaBy (prorfesseuT de lIng~shque a 1 Umvel'slte de Genève), on a conçu que si l'Oll v?l~lalt a'{)prendre la gran1lllaire aux enfants, il fallait COl1!:ildel'el' la lan~lle comn1e vivante et développel' d'abord l'enfant pal' . des eXel'ClCeS oraux. Ce n'est que -lorsque l'erufaüt possèdé ·. ;ufftSaIUnlent de ,m ots, une certail1ie clarté d'élocution une cer~a~l1'e facilité dans l'exeJ';c~ce de la langue, qu'-on peut ~'SsayeT de lUI apprendre la gra'm ,mal'r.e et l'eS exoeptions ». A la fin de son
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ex.p osé, Mir Pkot s'e dem,a ndait néanmoins- si l'on n'avait paS pou's sé trop loin les exercices oraux et s'il ne convenait pas d'encourager l'analyse logique. ,Pour nous, il nous pal~aît indi,spen-saIbLe de pousser l'étude du vocabulaire et du sens exact des mots, de -c onnaître le,s principa'Les règl'es de Ig.DamTIîaÜ'e a'Vec quelques exemples significatifs . enfin, d'apprendre aux élèv,es 'à s'e servir ,c onstam(]uent du dktionulaiT-e, ~eur fidèle ami. Et puis, Il'école .primaÎTe ne peut pal) tout fa'Îire, il appartient aux pa:r en1s de développer I,e raisonnement 'c hez leurs 'enfrants. Ainsi qu'on peut s'-e n rendre -c'Ompte par l'al'tilCle ci-dessus, le Valais n'est 'p.as I,e s-e ul canton 'Où l'écoJJe pri.maire en général, et Le.s maîtres en particuHer, subissent les assauts de la critique. PéI~iÛ'diquement, des censeUTS s'élèvent contre 'I,e s méthodes ou les procédés employés dans l,e s classes, c'Ontl'e les résul1ats obtenus, ,c ontre la sévérité ou la faiblesse des ln a îtfles, c'Ontre la prolixité des prograffillnes. Sans doute, nous voulons bien faire 'l a part d'es ,chÛ'ses : le personnel ·ens-e Ï'gnant a ses faiblesse.s 'c om·m e qui,c onque; lnais il n'est pas juste de vouJoir exiger de lui la perfection. D'ai1leurs, sa tâ'c he, si ,b elle et si noble,est certainement plus: difficile à ac'conlplÏir dans tout-e :Sla p:l!énitude que ,celNe d~ 1'.artÎlsan qui, lui. œuvre s'Ur lam'atièl~e inerte, ni bonne, ni mauvaise en soi. Le maîh',e, par oontre, f,aç'On-ne des int'elligence:s; il a attfaire à des âmes qui portent .J'empfleint'e du péché originel; il faut avouer quec'·est bien différent. Il ne connaît parfaitement l'e sujet avec lequel il est en étroites relations qué si celui-·ci veut bien 's e 'livrer. Il s'agit souvent de vrainc:re, disons mieux, de ·g agner une natureparfois hostile, souvent méfiante qU!il s,e prés'e nte dans Ull état naturel de déf,ense. Est-il besoin de d:ll~e que ,c ela demande de la part de l'éducateur une 'c onnais1sance profonde de -La psychol'O.gi'e humaine et aus-s i une grande Inaîtrise de lui-mêlne; qu'il n'y parvienne pas tOUJjours, .q uoi d'étonnant à cela! N"eSlt-,ce pas dan1s la natuTe même des -ooos'e s ? Il serait bon d'a'v ouer l'Oyal-e nl'e nt auslsi que lIa jeunesse actue1le, qui a s'e s qualités s,a ns doute, est plus difficilte à éduquer et à inSlt:r uire que ne l'était ceHe d'ill y a quel'q ue trente ou quarante ans. N'e.s.t-el'loe pas plus instable, p1us nerveuse, plus distrai1e, plus superficitelle aus,si? Comment pOUTTait-H en aller autrement dans une époque aussi ·a gitée que la nôtre? PourfalJlft, dans I,e dom'a ine de l'instruction, les Tésultats obtenus en clas'sle valent aujourd'hui ceux d'.autrefois. N',est-'c e pas la preuve -q ue, comme ceux de jadis, les maîtres alccomlpliss-e n t leur tâ,c he avec ,consci:e nce et dév'Ouemlent?
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Disons aussi que }es ,techn~ques modernes d'enseignement, les nOUJVeau.x outi~:s d ie tfiavail:, Il es découvertes et ,lesl en:seign'ement~ de la pédagogie expérinlentale ont insufiflé dans l'école un air plus frai,s, que suppOIient -lni-eux .Jles divers tempéranlents et qui per,I ùet l'épanouissement d'un 'p'lus g'r and nOIlTIlbre. Ce serait d'aillefU!l's une eTre'ÙT de croi;re que toutes 'les connaissances aocquiS'es par la jeunesse actuelle se mesurent à l'orthographe ,e t aux quatre opérations. Combien de questions d'aetualité, ·q ue nous ignorions total'e lnent à leur âg·e, cl pourtant d'une grande valeur pratique dans la vie, n'ont aucun secret pour nos élèves. Aujourd'hui nos Jeunes dis'c ut,ent' de tout et panfois en parfaite COlll1lai's sance de oaU!Se, De sport éviderrnlnell1t; ,m ais aussil de mécani:que, d 'él'ectri.cité, d'aviation, d'au1omobHism'e, de T, S. F. ~ e1c:, etc. ·Ces 'c onnaissanc'es générales constituent un enrichissement dont il1 ne faudrait pas méslest~mer ~,a Vlal'ffila'. Pourtant, ma:1gré -cette di'slpersi'O'lll de l'esprit e1 de l'attention, nous répétons que les élèves d'aujourd'hui connaissent les règle~ d'orthographe -e t de ·cakul aussi bien que leurs aînés . La IcritÎlque ·é tant ,p artie de Genèv1e, ,la réponse est venue de là, ·et nous nous y :r éférons. « Les élèves :sont beaucoup plus faibl,es qu'autrefois en orthographe, a-t-on déclaré». Les autorités et le personnel enseÎgnantde Genève s'inscrivent en f.aux 'c ontre 'ceUe assertion. Et leuT jug'e ment ' es1 basé S'LU' des faits. En ·ef,fet, une didée donnée il y a 20 ans dans Ile s cla,sses primakes de 'oe canton a été propos'é e -c ette année ·à des élèves placés exactement dans les nlênleS ·cond.i1ions. Lies résultats ont été preSlqu,e identiques; on constata nllênle une légère améH.oration. Pourtant nous admettons volontiers que tes élèv·es qui entrent en apprentissage à la sortie de l'école p:r iInaire soilt en lTIoyenne moins avancés que ceux d'.i} y 200 .ou 30 ans. Mais il ne faudrait ,p as se leurrer; aujourd'hui, -dans les localités qui possèdent des écoles secondai,r es, les élèves qui fréquentent l'école Ip rimaire jusqu'à 15 ans, ·c ons,t ituent l'ex·ception, et la plupart parmi eux ·s ont des m'Oins doués. A SierT'e, par exeluple, il n'y a pas le 50 % des enfants âgés de 15 ans ,q ui s-e présentent à l'examen d'émoancipation~ les autres poursuivant leurs études au coHège classique ou à récole ICOi.IIlmerci.a:1e en ,s ont' dispel1sés. Dans sa mise ·a u point, MT Picot, s'e référant à des pédagogues éminents, (f'elève que pour ap:prendre la gralnmaire, dans les débuts du moins, il convient' de considérer j'a langue comme vivante, et, tirant la conclusion qui s'impose, le m 'a ître doit faire de nombreux exel'cÎices 'Oraux avec les enfants. MailS ~re Chef .du Département de l'IIlJstrr uction puiblique du {',anton de Genève se dem'a nde en'SlUite, n'On sans l'aison, si l'on
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n'a pas ,poussé trop loin ces exerCÏrces oraux et s'il ne -convient pas d'encouTager 'l'analyse logique. Nous croyons que c'est Là la voix du bon s,e ns mê·me. Il ne faut pas trop pousser au verbalislue. La plupart des grmnm.:=tire.s conçues 'S,o Î'ten Franc'e, soit mêlue chez nous il y a quelque 20 ou 3.0 .~ns consacrent des pages ,e t des pages aux eXp'liications; ill faut tout faire 'c omprendT'e par une aüclUl1ulati'Ün de Inots; les exerôces par ·contTe s'e Tésolv,e nt à fort peu de -chos'es. C',e st renv.erser l'Olidfie des ,c hoses. Le m'a ître doit savoi,!' luiInêlne CQ.lnment expliquer une règl-e de gra'1lllITlaire; il a reçu ]a fornlation requise à l'école nonna'l,e; à lui dès lOTS d'adapt'e r son enseignement à la fOT,ce de ses élèves, à leur degré d 'intelligence. Mais nous reconnai'Ssüns qu'il cünviendrait Ic ependant de développer davanfag'e le vocahulai:r e; plus qu'ailleurs dans un canton le patois reste 'e ncore pour beaucoup l'idionle mat,e rnel ill est néces!s-aifl"e de donneT aux élèves les tennes sans lesqu~ls il leuTest iilnposiSible d',e xprimer leurr pensée. Gar nous .savons par ,e xpérience que Boileau n'a pas raison quand il dit : Ce que l'on conçoit bien s'énonce clail'elnent .Et les mots [JOUI' le dil'e a1'rivent aisément. Non, les mots n'arrilV'Em,t pas d'eux-Inêm'es si on ne les a pas préa~ablement appris. Le nouveau pTojet de g:ranln1.a'ÎTe française à l'usage de .. écoles primah~es du Valais s'inspü',e des remarques que nous citons. En eff,et, avant d'abordeT l'étude des règles d'a'c cord, elle consacr.e toute la pl~emière partie il l'étude de la phTase, c'està-dire de la pTDposition, el). un mot de la· langue. Toutes les règles découlent d'exemples cités en tHe de l,a leçon; d'autre part, les élèves sont entraînés tout au long des pages à l'analyse -chiffrée, à l'analyse 'logique ,e t à l'analyse gralnmaticale. Enfin, de nombreux ,e x.erôoes pernlettent de Iles .oocuper util~eIll'ent. M,a.j,s 'Pour en T,e venir là la IcontroVlerse dtée au début de ,cet a'r tild ,e, il va de ,soi que, quelles que soient les méthodes, les procédés et l,es manuels employés on ne tra'llisformera jamais en phénix des élèv-es lnédiocres. Et surtout, on n'arrÎ'vera janlais à contenter ,e t à -convaincre tout le monde, les individus de mauvaise foi en particulier. C'est pourquoi, au début de '0ette année scola~re, pTle nons la résolution d'alccÜ'lll'pliiJ.' notre tâche -au plus près de notre ,c onS'ôence; continuons à déve10pp.e r nos connaissances profes'Sionnelles; donnons aux enfants dont nous avons lI a ,c harge, firntre 'HU110Ur et notre dévoumnent; plaçons notre '(~,onfiance en Dieu et ne prêtons qu' une orei11e distr,a ite à la rUll1eUT publilq ue. Suu10ut, 'co·m prenons le-s falbl,esses .des hommes, paree que nous aussi nous avons les nôtI~es. Cl. Bérard.
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Un cycle de réflexions c1u'étiennes et nationales.
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ra~onnement
de Saint nicolas de Plue
Ni'col~s de Flue 'e-st ,c onnu panmi nous pIus, qu'aucun autre personnage de notT'e ,his'toh'e. ,C'est 'l1Joh'e saint national. Il est ahné et vénéré; s'On 'Cll'ltte s'affi11ll1e pal' les nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés. Cela ne suffit pas eUCJore. Il faut qu'il devienne présent et agiss'a'l1t p,al'1nü nous. Lui, certes, n'ouJbli'e pas le peuple qu'il a si bi,e n s'e'rvi de s'On vi'v ant. M'a is n'Üus, de n'Üt:l"e part, nous devons le 'Considérer conl1ne l'intennédiaire providentiel chargé d 'attirer spécia1lemle nt les grâCJes di:vines SUT notTe peuple et noh'e pays. Bien plus ,e ncorè, sa vi'e et ,ses eX'Clnples sont destinés Cl rayonner pa'r mi nous pour nous a'l11tener à une vi'e chrétienne plus intense et à un dévouement ,c ivique ,p lus désintéressé. La jeunes:se ,est la portion de -La famine nationale la plus suslceptibl,e de recevoir l'empJ'1einte de l'esprit du Ranft, et l'école est Ile lieu prédestiné à oette fonnation nJ.1Oral'e et Teligieuse . La f.êtle de :Sla int Nkolas de F,l ue ne 'coïncide p.as avec le temps s,c olaire de la plupart de nos paToisses. Faut-i:l s'en pré . valoir pOlU' frustrer nos enfants des 'l eçons bienfaisantes dont il est question? Loin de là. Le maître 0hTéiiie n peut insérer les réf'lexions du cycle visé ' en un autr,e tmnps orpnortun et faiTe Tayonner la 'lumière du Ranft à l'époque qui lui, paraîtra la plus 'propice. Nous par10ns de cycle. Vous .préféTez peut-être le terme de 'c entre d'intérêt !1110ral et J·eligi,eux. N'i!ffip0l1e. L'essentiel, c'est que nous pTocurions aux enfants l'inlrpres.sion profonde et susdtions dans leuT ânl'e -l a conviction solide qui, la grâce de Dieu aidant, enrichi's's ent et fortifient la vie chréUenne dans les jeunes âlues. Quoique l',exÏ'stence de saint NÏicolas de Flue s'Oit limpide cmnme le cristal de roche et lum'Ïneuse cmnme une étoHe, elle ,d oit être analysée, interprétée et vi'v ifiée pour devenir efficaee. C'est en ·ce sens que nous pl'OpOSOl1'S une série ou un cyck de -s ujets qui ,co'l1:s,i dèrent le Inodèle aux différents âges et dans diverses situations, et nous indiquons brièvement les dével'Û'ppem-e nts qu'on 'Deut envisageT.
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Un foyel~ chl'étien La PI'ovidenoe a favorisé le petit NicoJas dès le berceau. Ses -PaT,e nts étaile nt des paysans aisés. Leur vie ne tranchait guère -sur oelle des foyers plus J.110de.s,tes. La prièTe, le travail,
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l'aocompliss-e luent de l,e urs d evoirs familiaux et leurs obligat·ions envers ,le prochain étaient en honneur dans leur maison. Ils étaient heureux dans leur exis,t en'c e ·si'lnpl.e, frugale, sohre 'e t laborieus·e. Le .père, H'e nri von Flue, était un homnle lib-re, proprié taire d'un domaine assez cOI1IS'Ïdéralbl'e, il avait l'e droit de pOtier .des armoiries. Il était m.emhre du conseil du pays.
II.
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Il renfol'ce encuve ses mo-rtif1cations. Est-:ce aux dépens de son développement physique? Nullement. « Malgré s·es j·e ûnes et ses austérités, Ni,cola,s -de Flue était' un beau- Jeune ho m-m-e , vigoureux, d'une tail1e élancée, plein de ·courage et d'int,elligence. » Dès l'âge de 14 'a ns, sui'v ant ,la .coutume du temps, i,l prend part aux affaires du pays et .s e form·e à 'l 'école de son père.
III. Une jeunesse belle, forte et chaste, toute à Dieu
IV. Un soldat sans peur et sans reproche Nicolas est s'Ülda't à 23 ans. Son bio.graphe \iVôlttlin dit: « Ni.colas n'a fait la -guerre que par -obéi's'Sanoe à l'autorité légitim.e et n'a ,p as oublié ses devoirs d'homrrne et de chrétien». « Il ne prirt jamais pa.rf à la guerre ·sans un ordre de ,l'autol'Hé. B était le plus ,g rand ami de -la pai.x. Là où 11 fallait combattpe pour la patrie, il ne v.oU!lait pas .qu'à 'c ause de son inaction, ].es ennemis se 'c onduils1s's ent avec imiperfineh-ce. Mais dès que leurs fOl~oes étaient britsées ,e t -s 'étaient évanouies, ,il demandait expr'eS'sément qu'on les ,m énageât». Son ami de jeunes's'e Erni Rohrer dit de JUl : « Dans la guerre il a f ailt peu de .dolll'mag,e aux ,e nnems; mais il s "est retiré ù l'écart, a prié ,et a protégé les ennemis ». Nkol:as a ·r eçu ile 'cOlnmandement d'une compagni,e de 100 hon1.Jm'es avec .le titre de RottlueiSiter. III porte aux ,côtés, d'une part l'épée ,et, -de l'auh'e, l,e Tosairre, suivant une coutume de l'époque, à la [.açon ,ct'ol'dr:es 'religieux 'q ui .ont ·conservé les usa.ges d'antan. D'apTès des réc1ts .déjà anciens, Ni.colas a e1npêché i'incendie du -c loître des dominkaines de ·Catharinenta'l. Ce fait que les l1is-lori:ens ont .de 1.a diffilculrté à 'Véri'fier expri.me en tout cas l~s dispositio'llls ,du s'ÜIdat Ni'c olas.
Son a'! lli de Jeunesse écrit: « Nous som,m es a'Hés ensemble aux ,c hamps et ,à d'autres travaux, et Nioolas a toujours été lTIodest'e, bon, vertueux, pieux, véridique. Il n'irritait personne. Quand Hs revenai'e nt ens'e m.b le du ohamp ou d'un autre travail, N.i'c olas T,estait en arrière -e t se l~etirait derrière une grange ou dans un autre lieu ,c adié. Là H priait ·et nous lais's ait, n10i et le~ autres Jeunes ,gens , aner où nous 'voulions. Il instruisait ses caInarades, ses frères et S'es s:c eurs et' ses V'oisins aussi ·en tau tes sortes de bonnes œuvres». NicO'las adules:cent a :dû ohoisir une pTOIf'e ssion : il sera paysan. ,Benché sur la ,c harrue, :mena'l1t la faux, S'oCicupant du bétail, il ·s e n1êlera à rtous Jes travaux de la N~ll're. Mais sous les gestes -de tout :le nionde agit Ulne â·m e tourte .à Di,e u . .ce Jeune laboureu r a surnaturalÏJs,é ses o-ccupations par la prière. Sans détourner s'On ceri,l des ,p hénomènes paS'sage:rs, il tend de t'Out son êtr·e vers les réalités éternelles.
Le type du paysan suisse En 'l nangeant 'Son pain à la sueUT de son front, 'te paysan Nicol'a s de Flue a .slanctifié son travail 'par la prière. Son fil s aîné J,ean nous dit que son pèr'e commençait et aohevait le tra-vatÎl de 'ta campagne par l'orai,s on. Ge terrÏoen a'0col11plissait à la lettre l'ürd~'e ,q ue Dieu -a dressait au patriarche Abraham: « Mar('he en Ina présence et S'ois parfait». Son 'Voisin ATnO'ld Andel'halden -rapporte ceci: « Nicolas n'a j3Jmais éprDuvé ni caus:é -de -m auvaise humeur pal'oe qu 'j i confonnait toujours sa vie à l,a 'v olonté de D.j,e'U ». Il n'est' pas superflu de 'lnontrer 'c omment l'exÎlstenc.e de Ni-colas de Flue .était s-emblahle à cene .des !paysans -de ,m ontagne, y compris la vi'e des a1pages. Sa 'm aison ,qui exi's1::e enco-r e rappellr. les chalets de nos vill1ages.
Le IniroÏ1' des enfants Un de ses .biographes fait de lui le p'Ürh'ait suiyant: « Ni·c olas fut le plus chanuant enfant qu'on pût voir, fidèle à obServ·eT les avis et l,es ex,emples de ses parents. Il aÎlnait la vérité et se montrait doux et at'fabl.e env.ers tout le 1110nde. La paresse et le c3JprÏ'ce lui étaient incOlillus. » Le 'peHt Nicolas ai'm ait Dieu COlll'me son pèl'e céLeste, Marie com,m'e 's a mère bien-aimée. Il dirÏJgeait souvent son regard vers le ciel et conver:sait intérieurement avec Dieu. Il exerçait son zèle enver.s sesca:marades. Pour s·es ca1luarades d'enfance, Nicolas était « un gaTçon chaste, bon, v,e rtueux, pieux, véridique -et qui n'irrivait personne ». « Déjà ,cOlTIJlue jeune garçon, il s,e refus.ait beaucoup. Il commença à Jeûner, pendant longtemps tous les ven d-redis , puis chaque semaine -q uatœ foi,s et pendant tOUlt l,e .carême; il n e mange alDTs journeHenl:ent qu'un mopceau -d e pain et un petit nOlnbre de poiI~es s'é chées. Ils"efforce de ne pas être l'e-marqué et de ne pas s'en prévaloir. »
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VI. Des enfants semblables à lui Ce' Ipaysan s'est 'maTié à 30 ans avec une feInlne vertueuse, Dorothée \iVyss. Un ,c hroni'q ueur dit que Ni1colas ,s'eSIt adjoint une autre âme pour aÏ1ln:er Di,eu et avoÏll- d ,es 'enfants semblalb!res ù lui. n ·a élevé sa ,famille dans la cl'ainte du Seigneur et a ,cherché à cultirver chez 'S'es enfants les 's entiments chrétiens ' qui l'aIliÎmai'eJnrt. Tout en vli vant inrtilInemenf uni là Dieu, it n'a pas' néglilgé l,es intérêts telnp0l"e}.s de 'Son f;Oyer, il 'a acquis UTI! domam.le assez ,cons1dér~ble pour aS'S1l:rer :l'avenh' de 's a nOlnbTeuse familil'e. Son fils aîné Jean, de,nenu landam,m ,a nn, dit de 's on père : « Aus-s i ~oin qu'il In'en ;souvient, Je m,e l'appelle ,q ue ,l non père a fui! le Inonde partout et s'est -e fforcé ,d'êh)e et de rester 'r ecueilli. Il a rdelm andé la Ip aix; il a puni ce qui était mal en ténl0i,g nant un g,r and déplai,siT. Il a aimé ce qui était équitalbl'e ».
VII. Nicolas de Flue, ci,foy,en La sainteté, loin de rétrécir le ,c œur de Ni1c olas, a perfectionné son sell!S civique. Il est dit de lui qu'il a été le prelni'e r confédéré qui ait eu 'Une notivn plu:s lalig,e de la patüe que ses plus éminents 'cont-emrp'Orai:ns. Au-des-s us des intérêts -cantonaux, il voyait le bien général, il jugeait 'e t ,agÎ'sSra:Ï,t sans ,c e laisser influencer par les intérêts paTticu:lieJ'ls. Il s'est fait un devoiT de s'occuper du sort de ses :concitoyens. Pour être utile aux autres, il a renoncé 1110IUentanéJ.nent aux joies de la s.oli1ude.
VIII. Le cocle vivant du magistrat
Nicolas fut un ar:bitre souvent sollicité. Il accepta d'être membr,e du ,c onseil de ,son pays. L'histori'e n Goldlin dit de -lui: « Nicol,a s appaTaît libre dans le cons'eill, judideux dans le jugenlernt, peTsévérant dans la re~h~pche du bien, COIIlim·e un vrai père :de la patrie, un père .specIa'l,e lnent des veuv,es et des orphelins » . «.Les. ·sen~ilments, -.de Ip iété, ,d'équité et de justirce qu'on lui connaIS,SaIt l'Ulgagner,e nt la Ic onfiance généralre. Ardent défeuseul' des ~Toits . du 'Peuple -et de~ ancitenne,s .Jibertés, si légithnement acqwses, Il se lnontra ,e n 'l11eme teaups_le plus zélé dérfenseur de. l'?rdre 'légal -et de la nloTalité, ainsi que de l'innocence opprlnlee » . . « Malgré ,s on désir d'être utile .aux autr,es, H fuyait et InépriS~It les honneur,s t~po.rels -et .fit 's'On possibl,e pOUT ne pas deve nu landa'lnmann, ce que, 's ans cela, il serait deVlenu de bonne heure». Nicolas a dit à son directeur de 'Cons6ence: « J'ai reçu
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de Dieu en 'partage un esprit droi,t. J'ai été souvent consulté dans léS affaires de la patrie, j'ai aussi pronollicé beaucoup de 's entences. lVI.ais luoyennant.la grâce divine, je Ille 1ne IsouvienS' paS' d'a1voir agi en quelque chose contre ma 'conslCÎenc'e. J,e n'ai, ja-m ais fait acception de .p-e l'sonne et .le ne me sui,s jam:a·i,s écarté des voies de Ia justice ».
IX. Pourquoi Nicolas de Flue a-t-il quitté sa famine? Parce que Die ,1'~ppeLaH. La vue de l'injusHce 'et Ille dégoût des aJffailres tempor,eHes ont peut-être a-ecéléré sa décision, mais ne l'ont pa~ inspirée. Après a voh- reanpli ,s.es devoirs enver,s les siens et son pays et denlandé le consentelnent de sa fel1î'me, i,t abandonna ses biens et s'abandonna lui-Inême à Dieu. Il fit souvent cette pnere: « Sei,gneur, détachez-nloi de lll.oi-nlême et aUalc hez-moi à vons seul » . Son ennitage 'e st une oellule située à dix minutes de SR maison. Là H pri,e, 11 jeûne, il vit ,en une union tTès ét'f oÏte avec IR sainte Trinité. Son ,exeluple rayonne au Ioin, il exeT'c e sur des Inilliers d'âmes une influence salutaire. Il est, suivant une expression du temps, le saint vivant. C'est au Ranft que la divine PTovidence a pTéparé Nicolas de Flue à son Tô],e ,p olitique extTaordinair'e. X.
Le pacificateur et sauveur de la partrie Sur ,ce point, il 's uffit d·e consuHer Il 'histoire s,coTaire. Mais il convient de rappeler que l'intervenrtion de l'ermite du Rauft ù Stans ,est te n 'q uel.que 's orte Ie S'Oil11'm·et .de 'l'activité p~cifi.catrice de saint Ni'col,a s : ' En 1473 -est cond.ue la paix per'pétUielile avec l'AutT·k he, grâce -à l'intervention de l'ernlite du Ranft . Dès 1478. Le Ranft voit a'ccoul'Î'r de nombreux délégués pour a'f ior,c er Ire -règlement des questions issues de la guerre de Bourgogne. Le moment ,dJ:anlati.que de Stans en 1481 Inet f.in au conflit qui lnenaça l'exilsltence .de la Confédération. La 11eutralité suisse -s 'inspÎTe d'e l'esprit de Nicolas de Flut.
XI. On peut dore 'Le cycle des réifl,exions en évoquant la glorification de Nicolas de Flue par le culte qui lui a été rendu dès sa mort et surtout nar l'acte de sa .canonisation.
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Il ·est bo.n de résumer les divers as.pects' de la vie de no.tre s a~nt ell un talb1eau iîI11,1pressionlllant' qud grave urne idée-force plus pro.fo.ndément dans les jeunes âmes. Saint Nico.las de Flue est en quelque so.rte une glJ.'âoe helvétique qui do.it fructifier dans la jeunesse chrétienne. Po.ur co.ncrétis.er le cycle des réflexi'o.ns chréti·ennes et natio.nales, o.n ~peut reco.urir à des m'Oyens ,c o.ncrets : 1) SllJSipenctrle l'im,a ge du saint en un Heu bien vis~bl[e. 2) Chanter chaque jo.ur du cyüle le canti·que: Gl"and s'a int de la .p atrie. 3) Ins:c rire au tableau une luaxüne du saint. En la fHe de saint Nico.las de Flue 1950.
C. G.
Il appréciation du travail scolaire
s'est..eIle modifiée ~ par Emile Biollay
Les
Etudes Pédagogiques» de 1949 o.nt publié une très étude, .due tà M. Ado.l~phe 1Slcher, de Neuchâtel, sur « L " ~ppréciati'On du tI~availl s'Co.l,a ire ». No.tre pr-opo.s n'est nullement de résum·e r id cet article. Mieux vaut, en ef.fet, que no.s lecteurs s'y rep'Ortent directelnent. Ramenant' 1e problème 'a ux limites de n'Otre canto.n, n'Ous vo.udrio.ns Sleu;J,:e nlent po.'s,e r une question ·e t, si .p ossible, y répo.ndTe : l"3JPIDTéciatiO!Ilf dJu tr:alva'Ï<l slco.laÏü-e tS' es.t-eN[e lnodifilée en Valai ~ de:puis 1907 ? C'est, en effet, de la lo.i du 1.er janvier 19007 sur l'enseigneme nt prÏ·m ah·e 'e t du Règlement des Ec'Oles qu'ét'a ient na.guére ,e xtraits ~le'S 26 arti·c les inlJprimés aux pages 3 à 5 des Hvrets scoIlaiTes du :cant'On du Val·a is. ,P'OUT 'la <J1liesti'On qui no.us intér,e s·se, qu'i.l no.us s'Oit penTUS de ralp peler l'.artide 13 .de 'c ette lo.i qui a lia t·eneur suivante: « L'échelll.e des notes est l.a suivante: 1 très bi·en 2 = bien 3 = passable 4 = .m al 5 = très lna'l ,L'usage des fractio.ns n'est ·admis que 'po.UT la n'Ote mo.yenne annuelle. Ex.: 1,5; 2,8. ~ «
intél~es[sante
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BeaUJcoup des livrets s·co.ll·a ires actueTI·ement enco.re entre les mains de nos é:lèv:es repro.duisie nt ,cet .arÜc;}e de la .lo.i de 190'7. Mais une no.uvel,lle ' éditi'On donne aujo.uTd'ihui des « ·exh'aits de la lo.i du 16 n'Ovemlbr·e 1946, SUIl' l'enseignement primatj'l"e et ménageT, de s'On Tèglement d ' a.pplÎlc·atio.n et .du règlement des éco.les. » Dans 'œ tte n'Ouvelle éditio.n, la signification des no.tes est do.nnée 'p ar l'aTtide 12, qui dit: « L'é,c helle des no.tes est la sllÎ'vante : 1 très bien 2 bien 3 passable 4 mal 5 nul L'us,a ge des fl'actio.ns n'es[t admise que Ipo.ur lia no.te mo.yenne annueU'e. Ex. : 1,5; 2,8. » Ces dÎ<s~positi'Ons légales so.nt daire.s et nettes et il ne no.us seln;b le pas ,q ue n'Os autorités aient Il'int.e'l1rtii()fl1 de ,s'en écarter. Après l'étude ôtée 'Plus haut de M. Ado~p'he Is·cher, les « Etudes Péda,go.g'Îlques 1949» publient en Annex:e 1 un tableau d'o.ù i! resso.rt qu'en Va:lai,s l'écheN!e nUlnérique ,est .de 1 à 5 po.ur l'éc'Ole, primaire et de 6 à 1 po.UT l'éco.l[e seco.ndaÏT!e et l'éco.le seco.ndaÏ1'e supérieure. Do.nc au point de vue des l'Ois, rien n"a ohangé, les, dispo.sitio.ns de 190'7 so.nt to.ujàurs va'lafbles en 1950'. ' Et maint·enant no.us po.so.ns la question: qu'en est-il dans les, faits? En d'autres terme s: co.Dlment fla .lo.i de 1907 est-el'le auj'Ourd'hui 'a pplÎlquée par les instituteurs ·et les institutrices? Qui do.nne la no.te 2 aux élèves qui obtiennent de bo.ns résultats, réservant la n'Ote 1 à eeux ,qui 'e n obtiennent de très bo.ns ? Qui do.nne la n'Ote 3 à un élève passab1e? Qui inflige ~n 4 8 un élève do.nt l·e s résU:Uats so.nt ulauvai·s et un 5 à celui qui· en o.btient de très mauvais? Qui enfin s'albsti-ent t'Otalement de· fus·a ge des fracti'Ons ? P'Oser la questio.n, c'e,s t déjà y répo.ndTe. En fait, de la part d'un très grand no.mbre de ulaîtres et d·e maîtress.es, les élèv~ très bo.ns et bo.ns l~ço:i:vent l·e s no.tes 1 'Ou 1,5; lies· élèves passahles la n'Ote 2; lies élèves insuffislU!nts 2,5 et Iles h~èS' faibles 1a no.te 3. Il s'agit l[à, bien entendu, d'un tableau « mo.yen» de la situalio.n actuelle. Il y aura to.ujo.urs une certaine marg·e o.Ù s'exerce le jugenlent personnel, plus o.U moins sévère, de chaque maître. Mais ·cette 'm arge n'est pas tTès }[a rge. En .effet, un maître qui d'Onnerait La no.te 3 à UTI -élève passa'blle craindrait de le dépTécier non seu'l,e ment ·a ux yeux de [ses :pal'ents et de ses emplo.yeurs futurs, mais encore aux yeux de l'inspecteur scoltaire du dÏ'sb'ict. Il est très fréquent que lo.rs des examens d'ém'ancipatio.n, M;es~ieœ"'s les insipecteu.l's co.nsultent ~Ie livret scol·a ire. Quoi de.,
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fJJus narmal et de plus utHe? Ne fant-ils pas ainsi preuve de 111adestie et d'abjectivité, s'a chant :bien qu'un examen qui dure une m'atinée ne pel~m' et 'p as taujaurs, surtaut paul' les épreuves arales, de se faÎl)e une idé,e juste de la valeur d'un -c andidat? C'leslt peut--ê tre, s:a'll'S' daute, à cauSte de -cel,a que nOlnlbre de maîtres et .de ,m aîtresses ant été am'e nés petit à petit à meth'e des nates « dauces » sur le livret. Feu M. Pl'a.5lper ThOlnas naus te disait lui-m.ême ... , ajautant -d',a iUeurs avec sa fral1ichise rieuse, qu'il n'en était paint dupe !. .. ce qui ,e st 'c ertainement aussi le cas de son suC'cess-e w' et de ses callègues. Il n 'est que tTap évident, en -e ffet, que les résultat'S abtenus pal' ses élèves à Il'.élnancipatian _sont po~r un. instituteuT ~a .cansécratian of.fi.6eUe de _s a val,e ur péd,ago.gl!que~ üs en sont lnc me' l'unique cansécratian officielle. « Mün -fils est sarti avec un 4. à l'élnancipatian, dira Monsi,e ur X au Madam.e Y. Danc il est très ban et naus avans un ,ex-ceHent instihl'teuT. » Cel'a est paTf ait et si l'inspedeur se fie un tant sait Ip eu 'a u :livret scal1aire, carrig,e ant dans un sens falva'r able une ruppréciation un peu sé .. vèl'e, taut 'e st .pOUT le mi,e ux dans le menleuT des nl-ondes. Sayans franc: .la « dauceur » grandi,S'sante des nates du li·· vret S'calaire finit pal' être nan 's eulelnent une entarse à l,a lai, 11lais eUe en arrive à ,c anstituer un vé"rita;b le bluff. A en juger par les livrets s·colaires et si l'an se reporte à la signifi,c atian légale des nates, la s'e ule admissible, naus n'aurians dans n9 s villages que de,s phalanges d ' enfants bans au très bans en rédactian (nat,es 1 ou 2) et quellques pas,s'a blles (nate 3). Qu-ÎtCanqut' est « du ulétier » sait à quai s'en tenir 'là-dessus! Un de mes élèves fut taut étanné d'abtenir 2,5 à l'élnancipa·· tian en Tédactian. En fait et légalenlent, i,l ne valait rien de plus. Il vint nle trauv,e r les lannes aux yeux et nle dit: « Man sieur l'inspecteur .a reg,a rdé 111-on livliet et a vu que vaus· Ille mettiez des 3 ! » Or, dans loe vilU age dant ill fréquentait l'école l'année précédente, oeux qui avaient la nate 3 étaient des ânes nataires. On cOlnprend l'énlatian de cet -e nfant et le sentiln-ent pénible qu'il éprouvaii à l'égard d'un m·aîtr,e ,q ui se ,can1entait .d'arppliquer ,ca:hnement l'es lais. ,Cet élève était en effet passable en rédactian, luai,s nan pas ban. A lI a suite de ce petit failt, nous eûmes une ·canv'e rsatian avec Mansieur l'inspecteur Guex-Crasier, canversation d'aù est sarti e l'idée du prés,e nt article. M. Guex-,Cros-ier esüme ·e n effet qu 'il y a lieu de réagir cantre l'état de c.hose,s existant. M,a is cam:nlent? C',e st ,ce que naus aHans nous efforcer d' exa.miner m'aintenant. Il est dair qu'un inspecteur ne -peut guère s' anlus:er :'t nater .sur un carnet la liste des maîtres qui ohservent la lai et celle de ,c eux qui préfèrent se mantrer « claux '» dans lI eurs apprécin-
tians. Malgré le s diffél~ences de tempéra1ll!ent des maÎtTes, il f.aut arriver dans la pratique à l'unité qui existe dans la lai. n faut, dans l,es Téunians du persannel ,e nseignant, agiteT ces idées et mantTer le peu d'avantages que l'an peut retÏ'reT de nates trap indul,gentes, puisque les i,nspecteuriS n'en sant pas drupes. Il faut nlantr'e r que ces nates sont une tranllpel'ie à l'égard des parents qui Tisquent, au sUI'iplus, d'Hire fart déçus si les n-otes abtenues à l'émancipation ne carl'espandent pa:s à -ceUes qu'ils ant ,e u l'haJbi,t ude de vair et de signeT. Il faut rappeler à taus que le prelnier devair du citoyen est d'obéiT là la lai. Il est pennis cependant -de penser que l'an paurrait change r cene-,ci. Faut-il préoaniser, par exelup}.e, 'q ue .J'échelle numéTique, actuellel111ent appliquée en fait par la pllllpart des maîtres, devienne l'écheUe légale? Naus ne le pens-ons pas. On risquerait alaTs de vair ap-' paraître les quaTts de paints, les notes paintées et tout un arsenal de bizarreries que l'expérienoe ,péda.gogique candanlne, parce que dérisoires et ÎnutiJes. L'échelle nunléTique aduelloe est hi,e n faite. 11 sulfrfit de l'appliquer. On paurrait peut-être lui ajouter la nate 6, qui carre s-pandrait à l'élève nul. La valeur de (Jette nate seTlait surtaut psydlalagique, 'c ar peTsanne ne l'abt'e nant (on n'est jamai,s taut ~_ fait nul), les élèves très faibles, qui obtiendraient un 5, auraient encare loe sentim,e nt de leur dignité : ils vaudTaient encare quelqu e ,c hase, i;ls ne s'e rai,e nt pas « au bas de .l'échelle }) . Per,s anne}ll'e illent, naus s'a lueriaans avec pla~sir une légère lllodi,fi.catian de l'arÜde 12 dté plus haut. ltl s' agiT'a it d'enlever D la nate 4 le sens péjaTatirf qui cantient inévitabl,e ment le 11lat « mal }) . On paurrait, poar exeluple, adapt.er les carr1 e Slpondances suivantes: 1 - ex,ceUent bi'e n 2 pa sls'ruhl e 3 4 - insuffisant 5 - faible (ou très faible) 6 = nul ou, si l' an . aja te pas la nate 6 : 1 - ,e xlc eHent 2 bi'e n pas1s'aJble 3 iIlJsu,ffi,Slant (au lfaÏlbl,e) 4 nul. 5 Exprimer .par un chiffT·e la valeur d'un enfant dans t,e lle dis,cj,pUne, voire d-a ils tel devoir, n'est :pas taujaurs ai'sé. En dé,fj-
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nitive oela n ',e st possible que ,si, 'c onfo:rmélnent à la loi va.Iaisanne, cette appréciation est shnple et ,ol~iTe et ~orresipond ù un sens qualitatif, à un adjectif dont l'acceptl?n n'offre aucu,: d~ute à l'esprit. La diffé'l~ence entre passla hl,e et 'lnSUffl~' ant ,e st lImpIde, comm'e est linlpide la différence entre 3 'e t 4. Mars que peul alors signifier un 3,5. Cela doit être queLque tournure de Normand dans le genre .de: ({ pour dipe qu'He?! :pasl~:able ~n ne peut pns dire qu'il soit ~passlruble; mailS Ip our dll'e qu III est InsuffIsant, OH ne peut pas di'De qu'il 'Soit insuffisant! » Il en es1 de même entre 1 et 2 (excellent et bon) ou 4 et 5 (faible et nul). En -gardant, -c omoTm:éluent à la loi, une val,eu'!' n~t~enl~nl qualitative aux notes qu'il donne, l,e maître n'a p'lus d'hesltabon dans l"appréciation des devoÏ11s qu'i,l oorrige. De plus, il peut facilement l.a faire 'col11.prendpe et admettre des élèves. Les parents sont heaucoup ulieux renseilgnés sur les aptitudes rèeHes de leurs enf'a nts iPar de,s notes qui vont ,d'e 1 à 5 que pat' de~ notations .floues et iNéo1ales co-m me 1,5, 2, 2,5, etc. En tout 'ce-Cl comment distinguer le~ points forts et les points faibles? Ail conh~aire, la s1gnification d'un 1 et d'un 4 est ;parfaitem,e nt claire à t'Ous. Nous sounlettons resp'ectueu,s.~lnel1t ces quelques réflexions il nos autorités scolaiT,es comme a nos ·collègues, dans l'espoir d'amoroer une l'éaction contre l'e 1aisser-'a1!ler alc tuel. Nous n'avons trouvé que des avantages à appliquer la loi et nous côntinuerons. Nous ne SOlllcrues 'c erainem-ent pas seul. Que d'autres nous oSuivle nt, Hs s'en féliciteront cl verront que la loi val'ais'a nne est bien faite. Et j'ls 'c onstateront peut-être avec sur.prise 'q u'aucun Ipal'ent d'élève ne s'en plaindra. L'instituteUl~ qui sait s'affivmer et ne fait ,pas de conceS'sio~s n'e.il est qtH' plus resp~cté. EmIle BlOllay.
"er:~~!~~UI Engins de Gymnastique de Sport et de jeux. Vente directe de la fabrique au client.
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Revision orthographique Note d.e la R~daction. - Les ,q ua,t re dtc,t ées' ,que nous publions ci-dessous sont difficiles; elles ,c onviennent au eours, secondaire et aux meilleurs élèv.e,s du ,c ours primaire supérieiUr. Conseils Dicté.e d'admisls ion dans une école moyenne vala.isanne
o jeune fiillle, toi qu~ dési1res t'insh'ui'r1e, écoute les cOll'seHs de ceux qui t'vnt précédée dans le travai,l inteltLectuet Ne 'te contente pas de comnl'encer avec lID bel élan, mais s'a che êtTe appliquée d'uilie manière ,c onstante, ne négligeant aucun détai~ de la 's cience humaine. Ne lai,S'se pas pas'S1er Uill nlot inconnu san s 'c onsu.lter :l e d.i:ctionnaive; ne ,c rains pas de demrunder un éclairCÎ'slslelllient individuel; ne te dis pas: je 'résous fadlelnent 1es questions d'arithmétique, donc je n'ai pas besoin d'une attention tTès soutenue pendant I,Cls ,e xplilc ations de ,l a nlaîtres,s e et aujOUlf'd'hui i~ ,ill,e p'Laît de 'm e reposer un peu. N'On! Ce ra1sonneill'e nt ,e st funeste: le caprice, la fantaisi'e 'Ille ·c réent 'l'iloo de sié·l'ieux; tandilS que le tra'v ail as's idu .donne U/ll résultat appréciable. Es's aie, ,et dans peu de t'e1m ps tu 's el as tout étvnnée des progrès r éalisés. Courage! La joie de savoir vaut la peine de l',eff.ort. H. Souvenirs de 1940
,PLus cl '/Un étranger adn1Î<rle l' o r.g'a nis'a ti on politique de la Sui,s's e. Il est 'vTai que t'ous les ris'q ues qu'elile a IcourUIS pendant la guerre 'S'e ,sont ,évanm.ris grâ,c e à -la 's agesse de s'e,s chefs. Mais que de sacrifi.oe.s ~ui a 'c oûtés la mobilis'a tion. Les heures tl'agiques qu',eN,e a vécu alors :sont enCOl'e da'ilis tou:tes Les luéIl1oires Vous souvi'ent-i:l .des soldats ,q ue nous avons vus rentrer d e la IT.ontièlie; ils paraiss-a ient vieilli's , Inais jlLs se :sornt sentis rajeunir quand ils 's,e sont ,e ntendu applaudir pa'l' la foule. Pendant les JOUI s de permission i,l s se :s ont dit: «Il faut profiter .du ,peu d'heurles que nos oheis nous ont données à vivre 'a u nlÏ'lieu de') nôtres ». Parfois nous les avons entendus bLâmer l'inditfférence de certains de leuTs concitoyens ,q ui s'étaient habitués à 'c ritiquer ,Ce qu 'i~s ne :connai'S's-ai,e nt ,guère. Ce sont souv,e nt l,es incapalb'l es qui b~OUVC1IlJt à r.edire à toutes ,c hoses. Aussi, ,ces ,braves soldats .ont-Hs été quellq uefois découra.gés par l,e peu de bienveHlance Iq u'on l'eUir a témoigné. S. H.
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Fin d'hier
Dès que l'a nei'ge ,f ond et que les ,ménagëres nettoient les alentours de ·l.a méta:irie, on voit des oisealllX frileux qui becquètent les luoindres délhris de nourriture. POUT eux, ,c'est 'labour .fatigant, ·car 'lIa terre n'est ,pas encO're ·ap't·e à les ra:ss1asier et ils sont ·errants dans la forêt ·t out endeuilHé e. L'hiver .leur a été Tude : que de kilO'luèh'es ils' ont pa'rcourrus pour ne pas mourir .de f.aim ·et nous :Les ·avons ,entendus crier leur détresse, nous les avons vus ,ess'ayer de .s'e hlottir 'le s uns contre le.s Rutres, a/lors qu'j!l's a'v ai'ell1lt fl~oid . .'M ais, dès 'q ue les prerniers souffles printa'llilers s.e sont fait s,ent'Î'r, Hs se sont plu à ,e xhaler ieur joie par des hyrunes plus éU1US sur l,a cilme des' ulaTTonniers d 'alentour. A chaque .aJUTOTe, Hs s'e sont suooédé, semblables à de ,g-rad,e ux feux foUets se jouant dan.s l'ahll'Û'sphère. o chaTluants ois'eaux, apprenez-nous à êtr~e vaiJ1lants COiln.rne vous, aux heuT'es grises de notr:e existence, ,à ,ê tre per'sé'V,é rants au jour .où la diJfficulté sUligit de toutes parts, et là savoiT espérer le r·etour du pTinternps quand l'hiVier ,s e prolonge! -S. H. Allégresse
Dans l'étang plongeai,e ut des tOUJflf'es d'aj.oncs dont Les effluves subtiLs atteilg naient 'la 'r nétairie. ,L a d',e rmièr,e, tout entière à sa besogne, ne se soudait :guèl,e de oe ,parfUJIIl pTill1tanier. Balai en main, le~lle nettoyait les alel1ltOl.ŒS de la f.erffi'e, c~r de'l11ain serait fête au logis. Deux jumeaux, deux ,ga:rçons nowveaux-nés, enfants de !s'a filllJ..e, rece'Vaile nt l'eau bapti,srnale. Et la vénérable aïeule Ivoulailt faire h.onTI'e'llT à -ce·s ,o hréhens d'un jour. EUe était tout heuT,elluse .à cette pensée; a'llslsi, Tnalgré sles quelque soixante .ans, s'. aoüviai~-.eJN[e 'COJume llfIlie Jeune! Que de génératiullis s'étaient sUJocédé dans la yiei'lle dem'euTe ! et la Providence s'était pl'll à éonseI veT cette lignée terrienne dans 'l'antique foi. Bi,en 's ûr, il y avai,t eu ,d es JOUTS d 'aThgoilsse, des heur'es de détr,e ss'e : il'a mopt avait surgi à maintes repri'ses, GRA.ND CHOIX
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Ï1uplacable et 'cruehle, mai,s aujourd'hui, ·ces souv'e nirrs n'ef.neuraierit p·as ·1 'âm e enthousiaste de la ,paysanne. La joie de demain étinüellait' ISUlr ISion visa'ge fané, ·e t son 'cœur ,<,hanlait l'hymne ému de la l'econnRÎ:s,s ance. S. H. 1
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santé de nos enfants
Quand loes hôtes aiJés des chaulps et des forêts s.ont partis, ,ceux de nos !s alles de 'c1aS's·e l'eviennent et remplissent les lieux de leur incessanteani.mation. Mues :par un zèle encore frais ou rafrakhi, les personne'lenseignantes 'c ontrôlle nt aSisidûment la pTopreté du 'C01';pS et des effets, l'ordre sous les bancs 'et la politesse des nlanières. Pen- . dant t'Oute la dUTée süolaire, ce sont c.ontrôl'es SUT contrôles heureusement. On sait que l'œil du lnaître conuue celui de la' rnaÎtresse opère des m'erveil.:les. MailS au 'milieu de 'c es préoCicupations louables, nous SOlunles exposés â oUlbilier unexarTiien plus 'Pl~ofond. L'e souci de 'l'ense'mble risque de nous faire pass'e r sous silence les bes.oins indi'viduels, la situation personnelle de chaque enfant. Or, la réa'c tion de la vie scolaire ,est quelque chose qui retenHt sur chaque enfant et touche ohaque â'm e. . Il se peut que, pendant des années, nous n'ayons pas eu l'Idée d'obs'eTver exactement 1a ,p hysionomie de tel enfant, l'expressi.on de son visa,g-e et 'l,e langage de ,S'es yeux. Ce qui compte le .p lus ,p our ICIhalCun de.g petits élèves est ,corrs.idétré ,comn1e non avenu. Voilà dans un coin dérobé de la classe un enfant que notte regard frise à peine de temps. à autre. C'est ·ce qu'on aplI)eUe « un p,etit ch'Ose » , un nuruéro pres:qne, un écolier qui ne fait pas d'embarras, ne demande pas qu'on s'oc,c upe spécialement de lui, semb1e ·con:tent de ne pas être remarqué et a l'ak d'implorer la pjtié pour qu'on le tolèr~e dans son rôle obs'c ur. Ni sa figure pâle, ni ses yeux voi'lés, ni s,a tranquillité soumise n'attirent :l'aUention du Inaître ·qui a d'aiUeurs d'autres chats à fouetter. Si 'l 'homme d'autorité s·avait Ih~e les traits souffreteux et entendre la voix du süence résigné, il saurait que cet enfant qui ne paye pas de luine pâtit dans s'On COTpS et naturellement aussi dans son cœur. . Celui qui se donne la peine de déchiffrer les hiéroglyphes des phvsi:onomiesenfan~ines découvrira maintes souffrances que des paflents eux-Inêmes peuvent ignorer. Point n'est besoin des techniquespsy.ohanalytÎ'ques pour recOnll'aîtTe parmi 'les enfants
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d'une class'e ceux à qui nous devons U!l1e sollicitude sipéc~al'e, Ù fex-elup1e du bon Pasteur. Nous TencontreroI)s ,là U1l1e reconnai-s sance que nous attendons en vain d'élèVles ,p rivHégiés que nous 'so-m .m es peut-être tentés de f a'VorÏ'ser .autre lnesure. C'est l'occasion de nous rappe:}ier la parole du SauveuT : « En vérité, je vous le .dis, ,c haque fois que vous l'avez fait' à l'un de ces· plus petits de mes frères, c'est à nwi que v.aus l'aurez fait :>. (Mitth. 25,40). 'La soHicitude spéci'a.le 'q ue nous vouerons aux petits déshérités ne nous détournera pas de l'attent,i.on que nous dev.ons à la santé de tous nos élèves. Le développem.ent vigoureux et harmonièux des éner.gies physi'q ues est un bien inestima,b le que les édu·· cateurs dohnent ,c ontribueT à assurer à la jeunesse. Une autre 'c onsidération s'i'mpo:se encore. La 'Vie scolaü~e cOlup0l1e des dangers aux'queLs il faut obvi'e r. Des enfants qui, pendant huit ans, sont astreints à un Téghne en oe qui concerne la tenue, ,~a respiTati.on, l'a,cÛ'vité des 's ens , le travaill, etL c., en subissent urne empreinte as-sez profondre pour qu'on doive songer il régler les choses au mi,e ux des intérêts d'e la s'a nté. Il y a d'aileurs des risques .plus -i1ffi'l1~édiats : la 'c ontagion en cas de maladies infectieuses, Iles 3!ecidents dUTant les ..ex,e rckes physiques. .Les personnes eIl's'e~gnantes lnues paT l'amouT de la jeunesse en arrivent,grâüe à des observations pr.olongées, à jouiT d'un flair qui les 'l'enseigne ,cnmm·e intuitÏ'\T1 eIuent des be-s oins sanitaires de leurs élèves. C. G. UN FIIJM INSTRUCTIF
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esssnHeUement .du Iprorblème : -c ununent équiper les écolles d'un qui ' répond aux exigences .a,ctuel1es. La Téclmm'e pa~'5e vraI'm,eru~ .au second pLan 'e t le .film .donne aux irrtél'essés d'une façon 'Vivante, de précieuses iI1lfoOrlm ations. . ' Tous rensreignem,e nts, 'q uand et où le filLm peut être vu, ser·ont donnés pa'!' 1es Usines Emrb.ru S. A. RutijZurirc'h (tél. 055 233 11).
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