L'Ecole primaire, 15 octobre 1953

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l'II. Darbellay René, inst.

Liddes

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SION, 15

'octlle

1953.

73ème Année.

Répertoil~"è .des. . "Bo..nnes Adresses

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SION~

15 Octobre 1953.

No 1.

73ème Année_

L'~COLE PRIMAIRE

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Léon ImhoJT

ORGANE DE LA SOClB~ VALAISANNE D'mUCATION

La bonne bouteille pour les bons amis

PAPETERIE - RELIURE ENCADREl\\ENTS

SOMMAIRE: Nécrto10,g ie . - COMMUNICATIONS DIVERSES: CirIc'U1aire du Chef du Département de J'Instruction publique. Deux l1Iouveaux 'lTIIan!uels S'colaire:s. - ConC'ours d~ ,oolmIP·o sition française. Une bonne idée qu'.i;l f.aut répandre. Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Conseil aux débutants dans l',e nse1gnement. - Re{Penser le /problème Id e la jeunesse. - Le mouvement èduIcatif à tr.ave:rs le monde. - PARTIE PRATIQUE: Centres d'intérêt. . - Bibliogra;phie. - Fiches de lecture silendeuse.

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Monsieur le Lieutenant-Colonel PIERRE RONG

Le Lieutenant-Colonel Rong n'est plus. Telle est la nouvelle qui se répandit rapidement à Evolène, samedi matin 8 août. Certes, on savait que la santé du Lt-Colonel Rong était


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fortement ébranlée depuis 'une grave maladie qu'il avait subie en 1944, mais on ne s'attendait pas à un dénouement si bru.s que. La nouvelle de la disparition prématurée de cette noble flgur~ a jeté la consternation dans la commune tout entière et parmI les villégiateurs de la région qui avaient eu le privilège d'apprécier les qualités de cœur et d'esprit du Lt-Colonel Rong. Fils de M. J ean-J oseph Rong Préfet du district d'Hérens, Pierre Rong naquit aux Haudères en 1898. Après avoir suivi les classes primaires de son village natal, il entrait à l'Ecole Normale de Sion en 1913. Il fit ses débuts dans l'enseignement en 1916 dans le petit village de Mayoux, où il se dévoua pendant 4 ans; il fut ensuite nommé instituteur à Villa-La Sage et enfin aux Haudères. Sa ferme autorité sut conduire avec douceur les jeunes enfants dans les difficiles dédales de l'enseignement primaire. Par sa profonde connaissance ' de l'âme enfantine et son dévouement inlassable, l'instituteur Pierre Rong sut bien vite s'acquérir l'amour des élèves ainsi que le respect et la confiance des parents. Prêchant par l'exemple aussi bien que par la parole, il se dépensa sans corl1pter pendant 37 ans pour le bien des enfants qui lui étaient confiés; aussi M. Rong sut-il faire mentir l'adage qui veut que les démocraties sont ingrates et réussit-il à acquérir la reconnaissance et la considération générales. Au service, Pierre Rong gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire pour conquérir le grade de LieutenantColonel d'Infanterie. Comme capitaine, il commanda pendant 7 ans la Cp. inf. mont. 11/12, puis devint adjudant du Rgt. 6. Nommé major, il reçut le Cdt. du Bat. ter. 133, ' qu'il conduisit avec autorité. Doué d'une vive intelligence, le Lt. Colonel Rong fit preuve d'une profonde connaisance de l'âme humaine et d'une grande compréhension des devoirs sociaux pour imposer . son autorité avec tact et fermeté, punissant toujours à bOll escient et très respectueux de la personnalité de ses subordonnés. Nous sommes persuadé que tous les soldats qui ont servi sous ses ordres garderont de cet officier le souvenir d'un chef et d'un nère. Toûjours à l'avant-garde du progrès, Pierre Rong déploya également son activité dans différents domaines de la vie sociale. Il fut un des fondateurs de la Caisse de Crédit Mutuel d'Evolène dont il continuait encore à suivre le réjouissant développement, en assumant la présidence du Conseil de Surveillance. Il fit partie de l'Administration communale pendant 20 ans; ses avis, toujours empreints de bon sens, de droiture et d'esprit de justice, faisaient autorité. Dans tous les domaines où il fut appelé à se dépenser, Pierre Rong fut un homme de devoir et de dévouement. On recherchait sa compagnie, on sollicitait ses conseils;' sa discussion s'émaillait volontiers de' ré-

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flexions spirituelles à l'emporte-pièce, toujours marquées de sa forte personnalité et d 'un bon sens peu commun. Et maintenant que le Lt.-Colonêl R ong est allé recevoir la l'écompense promise au bon et fidèle serviteur, il ne nous reste qu'à nous incliner devant cette tombe prématurén1ent ouverte et à conserver son exemple d'un homme de devoir et d'un chr étien convaincu. Pierre F01"claz.

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* :1' * Monsieur FRANÇOIS UDRY

Le 27 juin dernier mourait à Vétroz Mr l'instituteur P1'ançois Udry dans sa 56me année, après avoir pratiqué l'enseignement pendant environ quarante ans, exactement 38. Il y débuta âgé de 18 ans, à Mura:z sur Sion, où il ne resta pas longtemps pour prendre une classe dàns sa propre commune. Constamment il fit preuve d'une conscience d'une sollicitude et d'un dévouement exemplaires. ' Son activité ne se limita pas à ses devoirs scolaires ou pé?agogiques. Il participa aussi avec zèle à la vie politique, SOIt dans sa, c.ommune. où il exerça les fonctions de juge pendant .deu.x perIOdes, SOIt au , qrand Conseil comme représentant du dIstrIct de Conthey. Reelu encore au mois de mars dernier, il dut donner sa démission de député en raison d'un affaiblissement de sa santé, attribuablê à un accident de c.i~culation. M. U,dry s.e fi~ remarquer par sa jovialité, sa franchIse, s~ loyaute, qUI. lUI valurent de gagner rapidement la sympathIe et la confIance de tous ceux qui eurent affaire à lui. . . Jeune encore, il entreprit un commerce de vins et de fruits qu'il développa avec succès, grâce au soin qu'il mettait à sa~ tisfaire sa clientèle. Cela ne nuisait aucunement à ses fonctions d'instituteur. Que voulez-vous? De son temps ces fonctions étaient maigrement rétribuées et il fallait se livrer encore à d'autres occupations pour j oindre honnêtement les deux bouts, comme on dit. Même aujourd'hui avec un traitement mensuel assez élevé mais qui est encore le moindre en Suisse, la grande l'immens~ majorité du personnel enseignant valaisan qui n'a' que six ou sept. mois de classe ne peut pas se suffire, surtout s'il a une famIlle même peu nombreuse. Il faudrait qu'il eût de neuf à dix mois de classe. M. Udry laisse le souvenir d'un bon instituteu,r ~t d~un e~cellent . homme d'affaires, qui n'a p~s seulement songe a lUI, malS aUSSI aux autres, car sa charité était généreuse et spontanée. A son épouse et à ses deux fillettes l'Ecole primaire présente ses condoléances les plus cordiales.' Ayons un souvenir pour lui dans nos prières. 1

R. I. P.

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Deux nouveaux manuels scolaires 1. COURS DE LECTURE

( degrés élémentaire et moyen) AVIS L,e s personnes qui recevraient l'Ecole p?"imaire par erreur, sont priées de renvoyer la revue avec la mention <<refusé ». Toutes les réclamations concernant l'expédition de la revue devront être adressées directement à Mr Beeger, imprimeur, Sion.

Circulaire du Chef du Département de l'Instruction publique Rédaction. - Nous tenons à insérer la circulaire ci-après dans l'Ecole primaire, à titre documentaire, car elle a déjà 'été adressée au personnel enseignant valaisan. Aux autorités scolaires, Au personnel i{irigeant et enseignant des Collèges et Ecoles du canton. Le Conseil d'Etat m'a confié la charge du Département de l'Instruction publique. Je ressens vIvement l'honneur et, surtout, la responsabilité qui m'échoient. L'éducation, l'instruction et la formation professionnelle de la jeunesse constituent en effet la mission primordiale de l'Etat. Telle nous aurons fait notre jeunesse, tel sera demain le Pays. Si les problèmes sociaux et économiques sont souvent les plus aigus et les plus urgents, leur solution dépend finalement du succès ou de l'échec de notre mission. Grâce aux initiatives fécondes de Monsieur le Conseiller d'Etat PITTELOUD, cette mission nous est aujourd'hui facilitée. C'est avec joie que je rends cet hommage à mon éminent prédécesseur. Le Valais lui restera reconnaissant de ce ,qu'il a fait pour sa jeunesse. Je connais votre zèle, j'ai confiance en vous. Vous avez cotnpr,i s que l'éducation et la formation du caractère sont plus importantes que l'instruction elle-même, et, ainsi que le rappelait récemment encore notre Evêque vénéré, que l'éducation est avant tout œuvre d'amour. Ensemble, nous nous efforcerons de faire toujours mieux, On n'a ,jamais terminé lorsque l'on construit l'avenir du Pays. Le Chef du Dévartement de L' (nstructiôn publique M. Gross.

L'ancien livre de lecture à l'usage des degrés élém.entaire et 1110yen étant épuisé, le Département de l'Instruction publique à confié à M. Zern1atten le soin d'élaborer un nouveau rnanuel mieux en rapport avec les tendances n10dernes d'enseignement. Le cours de langue française que nous avons le plaisir de présenter à nos lecteurs vient à nous sous un bel habit bleu. Une abeille poudrée d'or butine sur un chardon : sYlnbole parfaitement adapté à l'enfant, en âge scolair e, qui parviendra par des efforts persévérants, pénibles parfois, en imitant la diligente abeille, à obtenir une formation intellectuelle et morale lui permettant de remplir sa tâche à la place que Dieu lui réservera plus tard, dans la famille, la société, la patrie. C'est d'ailleurs le but que M. Zerrnatten s'est proposé d'atteindre et nous souhaitons que son désir soit pleinement réalisé. Aj outons qu'il a été habilement secondé par Mr. Menge, artiste-peintre à Sion; celui-ci a illustré l'ouvrage de dessins naïfs et charn1ants qui plairont aux jeunes lecteurs à qui s'adresse ce livre. Voyons maintenant les principes qui ont présidé à l'élaboration de ce cours de lecture et le plan suivi par l'auteur. L'enfant qui a appris à lire dans son syllabaire a besoin d'abord de se perfectionner dans cette science dont il ne possède que les rudiments. Livre de lecture, donc, en premier lieu. Cependant, ce livre doit être aussi une prise de contact avec la réalité. La réalité n'existe que dans la mesure où on peut l'exprimer. Voilà pourquoi ce livre est aussi un nlanuel de vocabulaire. Chez nous l'enfant ignore le nom des objets les plus usuels, habits, parties du corps, nourriture, ustensiles, outils, meubles, etc. D'où le premier souci de l'auteur de dépeindre dans ce livre, en des termes simples mais exacts, la réalité concrète, dans laquelle nos élèves sont appelés à vivre. Livre de lecture, Isorte de manuel de vocabulaire, mais aussi leçon de vie. Pour qu'une leçon de morale, d'éducation porte, il faut qu'elle soit discrète, qu'elle soit vivante. C'est ainsi qu'il ne suffit pas de parler de patrie pour faire aÎlner la patrie, mais il faut faire comprendre que la patrie comrnence à la maison paternelle, au jardin, au cimetièr~ du village et à l'église, etc.


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C'est pourquoi le nouveau livre a été conçu d'après la méthode des centres d'intérêts partout reconnue comme étant la plus logique. Voici donc ces divers complexes comme on les appelle aussi : Premier centre d'intéTêt,' L'Enfant. Qui suis-je? Mon nom, mon prénom, le nom du père, de ma mère, le prénom de mon père, de ma mère, de mes fl:'ères et sœurs, la profession, les professions; mes habits, qui les fabrique? les métiers, les machines, mon corps, mes membres, etc. Deuxième cent1°e d'intérêt,' Ln 114aison. Ma maison, sa forme, ses matériaux, les différentes pièces, les parties de la fenêtre, d.e la porte, etc.; ce que la maison représente dans ma vie, etc. Troisième centTe d'intérêt: La Fam,ille. Sa composition - la famille vivante - La famille disparue - rôle de chacun - relations entre membres de la famille. Portrait du père, de la mère, des enfants, etc. Travail, jeux. L'avenir - les nouvelles familles - les cousins, etc. Le Village. QuatTiè1ne cent1~ e d'intérêt. Où ? Comment est-il ? Son passé. Les maisons, la place, la fontaine, etc. La Commune. Cinquiè11~e centTe d'intéTêt. Son passé. Son rôle, son espace, les ponts, les rivières et ruisseaux, les forêts, les pâturages, les champs, les travaux, irrigation, climat, les cultures, etc. Sixième centre d'intérêt,' La PaToisse. Différence entre paroisse et commune. L'église, les parties de l'église - la cure - le cimetière, etc. Septième centre d'intérêt,' Le District. La vallée - les villages - la rivière - les montagnes les glaciers - les voies de communication - le chef-lieu les cultures - les altitudes - les distances - le fleuve. Huitième cent1"e d'inté1~êt " Le Canton. Sa forme, ses dimensions, ses différentes parties, ses cultures, etc. Les principales villes - la plaine, le coteau, la montagne. Neuvième centre · d'inté1 êt,' Les Saisons. Au village - le travail - portrait de chaque mois. Dixiè11~e centre d'intérêt,' Les Animaux. n

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Ceux du village - hors du village - l'alpage - la forêt la rivière - le lac - la mer - le monde. Onzième centre d'intérêt,' La Flore. Le jardin - la prairie ~ le long des haies - le champ la forêt - la montagne. Douziè11~e centre d'intérêt,' Le Ciel. Ce que je vois en regardant le ciel. La lune - le soleil les étoiles - rôle des astres. Les nuages - la pluie - le tonnerre - les influences sur la végétation, etc. Enfin, pour terminer, des fables et des contes dans une partie intitulée: Récits. L'enfant est apte à comprendre et à lire seul. Il prend son vol vers la lecture silencieuse et personnelle. Tel est le nouveau livre de lecture que nos élèves auront en n1ains dès la rentrée. Nous ne doutons pas que maîtres et maîtresses sauront l'utiliser dans l'esprit qui en a déterminé la eonception. C'est à cette condition qu'il remplira pleinement le but que s'est proposé l'auteur. M. Zermatten écrit dans une langue aisée, riche d'images, au vocabulaire précis et, dans le cas particulier, en un style à la portée des enfants. Une remarque: Le joli conte: « L'écureuil et les deux méchants garçons» nous fait regretter que l'auteur n'ait pas intercalé entre les divers centres d'intérêt de semblables récits qui auraient comblé d'aise nos enfants en leur faisant aimer la lecture qui permet de telles découvertes. Félicitons Mr Zermatten, l'artiste, lV!. Menge, l'imprimeur, M. Gessler, le relieur M. Imhof pour leur collaboration parfaitement réussie. ' -

2. MANUEL DE VOCABULAIRE pour les degrés moyen et supérieur Nous nous dispenserons de faire l'analyse du manuel de vocabulaire que le Département de l'Instruction publique vient d'éditer à l'usage des degrés moyen et supérieur de nos classes. Le manuscrit ayant été publié il y a 5 ou 6 ans dans l'Ecole primaire et tiré sous forme de fiches, les membres du corp8 enseignant seront déjà familiarisés avec l'emploi de ce nouveau livre. C'est le comité de la S. V. E. qui, après rapport de la commission des manuels a recommandé aux organes compétents la publication de ce livre. A notre avis, malgré son insuf-


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fisnace, s'il est utilisé rationnellement, il cO]1stituera une étape importante dans l'initiation à la composition française. Voilà pourquoi dans la partie méthodologiquè - livre du luaître - nous avons cru bon d'expliquer comment il faut s'y prendre si l'on veut en tirer le meilleur parti possible. Durant la présente année scolaire, nous donnerons d'ailleurs dans chaque numéro de l'Ecole primaù'e, l'explication détaillée du travail auquel peuvent donner lieu les diverses leçons. L'ouvrage étant divisé en centres d'intérêt judicieusement groupés, nous conseillons aux maîtres et maîtresses de rassembler dans des enveloppes, des fartes ou des classeurs, à raison d'un par centre, toute la documentation qu'ils auront l'occasion de recueillir lors de leurs lectures ou de leurs recherches. Il leur sera ainsi possible de donner au bout de quelques années un enseignement fructueux, vivant et intéressant. Les illustrations de l'excellent peintre Fred Fay, directeur de l'Ecole cantonale des Beaux-Arts, agrémentent l'ouvrage et rendent plus facile la compréhension du texte. Nous le remercions pour sa collaboration, ainsi que M. Beeger pour l'impression et M. Delavy pour la reliure. Ajoutons que ce livre de vocabulaire est vendu à un prix des plus modiques : les parents n'en seront pas mécontents. Cl. Bérard.

Concours de composition . française Pro Infirmis 197 compositions des élèves du Valais Romand ont été soumises au Jury chargé d'en retenir les 15 meilleures. Ce jury était composé comme suit : ~résident : Cl. Bérard; Secrétaire: Mlle S. Girod; membres : Mlles Yvonne Gross et B. Rouiller; Messieurs Evéquoz, chef de service, Mudry, inspecteur, Joris, di·recteur. Le choix a été fait selon les critères suivants : 1. âge des élèves, 2. classes, 3. conception du sujet à traiter, 4. originalité de la pensée, 5. forme d'expression. Plusieurs suj ets ayant été proposés aux élèves, le J ury a tâché de retenir, autant que possible, des compositions de cha- que catéorie. Il a été procédé, tout d'abord, à l'élimination de

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certains travaux paraissant dépourvus de valeur telles les compositions rédigées, semble-t-il, sous la dictée d~ maître. Les 197 compositions reçues provenaient de différentes cl~sses de Sierre, Sion, Martigny, St-Maurice, Monthey et St. PIerre de Clages. Le nombre des compositions reçues varie considérablement d'une localité à l'autre, du fait que certains maîtres avaient d~jà opéré un tri ,dans les travaux de leur classe, alors que ~ ~utres ont envoye toutes les compositions rédigées par leurs eleves. Voici les noms des auteurs des 15 compositions: Berclaz Andrée (6ème classe), Sion Perruchoud Marie-Madeleine (pas d'âge de classe ni de lieu) " Gillioz Marianne (idem) Bohler Bernadette, I l ans, 5ème classe Sierre Savioz Gabrielle, I l ans, 5ème classe, Sierre Suter Chantal-Anne, 6ème classe Sion Meizoz Jocelyne, école moyenne, 'Sion Varone Anne-Françoise, 1936, école supérieure de commerce, Sion Lorenz Madeleine, 1938, école supérieure de commerce,Sion Besse Michel, collège Ste Marie, Martigny Pellegr~n~ Bernard, collège Ste Marie, Martigny Pellegrlnl Hermann, collège Ste Marie, Martigny Vallo~o~ Brigitte (pas d'âge, de classe, ni de liew) S~hmldhn Marlyse, 1941, 4ème classe, Monthey Glroud Fernand, 1939, St-Pierre de Clages. Et maintenant, toutes ces compositions seront-elles retenues par Pro Infirmis ? et quelle suite donnera-t-on à ce concours? Les lauréats attendent la décision avec impatience. Le jury. P. S. Quelqu'un peut-il informer le rédacteur de l'Ecole primaire, quelles classes fréquentent les élèves Perruchoud Marie-Madeleine, Gillioz Marianne et Valloton Brigitte? _

Une. bonne idée qu'il faut répandre La conviction que les boissons enivrantes ne conviennent pas aux enfants pénètre peu à peu dans -tous', les milieux éclai~'és. , Il, faut considérer comme une anomalie ou une grossière Ig~Orance l~ cas du maître qui dit à ses élèves que le vin Ol}. meme une lIqueur leur donne de la force et de l'intelligence.


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Il y a heureuse.ment d'au~res faç,~ns de ~aire .g?~ter pa~ les jeunes les produIts de la vIgne. L IllustratIOn Cl-JOInte ,qUI est la reproduction réduite d'un protège-cahier montre claIrement l'idée à propager : Aussi longtemps que possible, donnons aux enfants du l'aisin mûr; leur santé y gagnera. Pour les jours de fête, un verre de jus de raisin, plus souvent du cidre doux seront une boisson saine et agréable. Une leçon de choses sur ce sujet su,ggérera. au.x ,en~a~ts l'idée d'en parler à leurs parents et de preparer aInSI 1 opInIOn pour ·la prochaine vendange. On peut obtenir ce protège-cahier chez Monsieur Javet, Obersteckholz, .c anton de Berne.

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i LE COIN

DE lLA

GYMNASTIQUE

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COURS DE GYMNASTIQUE POUR INSTITUTRICES

La date fixée pour ce cours coïncide avec celle de la retraite annuelle des institutrices. Pour répondre au vœu qui nous est parvenu de différents côtés, nous avançons la date du cours afin ' de permettre à celles qui le désirent de suivre le cours, puis la retraite. Le cours de gymnastique débutera donc le lundi 26 octobre à. 9 heures, à l'Ecole normale des institutrices, pour se tern1iner le mercredi 28 après-midi. Nous espérons que les institutrices déj à inscrites pourront accepter cette modification. Si elles ne nous donnent pas d'avis contraire, nous admettons que leur inscription est maintenue. Il reste encore des places à disposition! S'inscrire pour le 20 octobre auprès du soussigné. COURS DE GYMNASTIQUE POUR INSTITUTEURS

Deux jours seulement! Ouverture du cours le vendredi octobre à la salle de gymnastique de l'école des garçons de SION. Clôture le samedi après-midi, vers 16 heures. C~"rdy, insp. gymnastique, Ston.

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. Journées des directeurs de cours régionaux Tout le personnel enseignant .intéressé est cordialement invité à participer au cours des direct~urs de. cours régionaux qui aura lieu les 24 et 25 octobre 1953, a MartIgny.· Début du cours : samedi 24, à 20 heures, à la salle de gymnastique. Inscriptions: Jusqu'au 21, 10. 53 chez Mr Joseph Vuignier, instituteur, à St-.Maurice. Le Comité techn,ique.

flssemblée constitutive du Comité de l'fi., m. G. \7. R. Dans sa 's éance du 6 mai écoulé, le nouveau comité de l'A . M. G. V. R. s'est réparti les charges comme suit pour la saison future qui s'annonce sous les meilleurs augures: Président: Mr Paul Pignat, Vouvry. Vice-président: M. Joseph Vuignier, St-Maurice. Secrétaire: Mr Marcel Coutaz, St-Maurice. Caissier: Mr Elie Bovier, Martigny. Membres: Mlles Raymonde Gay-Crosier et Hélène Bruttin. MM. Paul Curdy, inspecteur cantonal, Glassey Paul et Frossard Roland. Sur l'excellente proposition de Mr Vuignier, le Comité technique subit une modification en ce sens qu'il est subdivisé en différentes commissions, ce qui permettra un travail fécond et une collaboration des plus étroites. Chaque commission a la


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tâche d'organiser son programme de travail en union avec l'inspecteur cantonal de gymnastique, Ivrr Curdy, et de le transm.ettre à la commission centrale pour approbation. Comité technique central: Mrs Bovier Glassey et Vuignier. Commission de ski: Mrs Bovier, Glassey, et Mlles Bruttin et Gay-Crosier. Commission d'entraÎnerilent : Glassey, Vuignier, Coutaz. Commission Cours régionaux: Bovier, Vuignier, Frossard et Pignat. Commission :?ous-sections : Pignat, Frossard et Glassey. Les dés sont jetés. Le Comité espère la grande collaboration de tout le personnel enseignant pOUl' que la gymnastique se développe toujours plus en Valais et afin que règne la devise : « U ile âme saine dans un corps sain ». H. Coutaz.

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Inspe.c teur ' cantonal de gyuTInastique, Mr PaUil CUlI'dy. C 'est un: honneur :PQU.r rI e :pers.onnell enseignant de notr.e canton, un hro,m mage aussi à 11a Icompétence et à la lTIoic1estie ,t rop ,grande :de .M.r Curdy. Nous [l'en ,félkitons très 'challeu.r>eiusement. Ces Messieurs sont dé,j à au travail, nous leur souhaitons beaucoup ;de ,c ouŒ'lage ,e t nous nous réjouissons .de f.aire ,c onnaissance avec le nouveau Malliuel.

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~ LE MÉTIER eEST ceE QUI UNIT

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NOTRE RETRAITE ELle aUl'Ia lieu, Icamme Ic haqu.e ,a,n née, du soir ,du 28 octobre à

NOUVEAU MANUEL FEDERAL DE GYMNASTIQUE

oelUli du 31. Oette année iles iPI'é1iér.ences Ide nOls ilnerfllbr,e,s ont dési-

La COimoossion fédérale ldie GYlffina:stique et Sport de q!u.i dépend J'ense1giIltement I~e lIa gyrrnnastique dans nos éc,o.les la ,déc~dé l'édition !d'un nouv,eau MaIlluel cfiéldérial de gYlmnastique. Celui que nous utilisons 'a'c tueÙllement date Ide 1942 .et est Idéjà dépassé. On ,s'Ïmia.gine aisément ,que ce 'n ',e st Ipas un \petit tI'léwaH de mettre au .point un p.areil oUIVI"age. En e.f:fjet il'elllse.tgnernent de la gymnastique ;touche non sffi.lJJJemem.,t à l1a lPétdJagogie, à J..a psy,cho,1og1e, à la méthQdOlloig ie et à 'l a technique malS 'enCOiI'ie à 1a pihys1oiLogi.e et à l',a natomie. La ,commission ,ehaJ.'igée Id'é1!abor,er Ice nO'Ulvearu. n1Januel, désLgnée par ila Commission 1lédéralle de GYimnastique et de Sport, est IcoiITljposée id'éminents rP-éida'glOigIues, de tec'hrnill)ÎJens ,éalrou/Vés, des médecms en ,font églalement ,p.artie. Nous iSommes rpa.rUcuHèrernent heur,eux :de saluer parmi t1€1S mebres' de Ice1;lte .équipe triée SUl!' le v.o-let, ,l a IPliéset1Jce de nÛ\tre

gné l'Ecole Normarle Icornane Heu de réunion !pour ;ces journées. Prière ;de ,consul,t er la dernière page Idu lfasc1cule qui seTa envoyé à dllacune à mi-o,ctolbre et ide se servir du hUlllletin p.'inscrilPtion qui y est inclus. Le comité.

RABAIS 5°10 au corps enseio'nant sur présenta tion de la carte. Articles réclames exclus.

Tél. 2 11 80

Tél. 211 80

Observer Voici nos classes redevenues vivantes. Nous avons pour une année encore, assumé une nouvelle prise en charge d'anciens et de nouveaux écoliers. Bien longtemps à l'avance, nous avons pensé à ce lTIOment et à ce que nous ferions pour permettre à tous ces jeunes êtres en devenir, non seulement de remplir au mieux un programme d'enseignement, mais encore pour aider chacune de ces personnalités si diverses à se réaliser à devenir autonomes. Faire des « forts » en telle ou telle discipline d'enseignement grâce il, un engouement facile et irréfléchi pour l' une ou l'autre de ces méthodes nouvelles qui tour à tour . illuminent notre horizon pédagogique et font penser à des' affiches au néon, n'est pas ne saurait être notre préocupation. Et p,ourtant nous aurions tort parce que nous avons touj ours procédé d'une certaine nlanière et que peut-être nous jugeons nous-mêmes, avec quelque suffisance, que nous n'avons pas trop mal réussi, d'éviter d'apporter un renouvellement, un changement, une transforInation même foncière à nos méthodes d'enseignement. Ainsi


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nous ne nous défierons jamais assez de la superficialité d'une didactique basée sur des formules toutes faites, passe-partout, génératrices de connaissances verbales qui demeurant extrin·· sèques à l'enfant sont oubliées beaucoup plus aisément que la peine que malgré tout, il aura mise à les mémoriser. Si avec une inconscience qui a quelque excuse, nous nous sommes toutes plus ou moins rendues coupables de verbalisme scolaire, nous serions impardonnables après des années de. pratique de ne pas avoir cherché par notre observation personnelle, à connaître les lois du développement ·de l'enfant pour travailler en classe de façon constructive. Sans doute la psychologie et la pédagogie étant à l'honDeur, de nombreux savants et éducateurs nous ont-ils livré dans d'excellentes publications le fruit de leur observation. Celle-ci est une invite pleine d'indications précieuses orientant mais ne remplaçant en .a ucun cas la nôtre, indispensable pour connaître l'enfant dans la réalité mystérieuse de chaque personnalité. Quand et comment cette observation indispensable devientelle possible et enrichissante ? Ne dites pas que la recherche du milieu favorable à votre observation ne pose pas le problème! Car une observation fructueuse du comportement de l'enfant aux différents stades . scolaires n'est possible que dans un climat de liberté assez éloigné de celui du milieu scolaire traditionnel. Loin de Inoi la pensée de médire de celui-ci et de lui dénier son mérite, je le redoute simplement car il est inséparable, dans mon esprit de sanctions méconnaissant systématiquement la vraie nature d'un enfant et d'une contrainte, d'une tension proprement inhulnaines. Je reste persuadée que dans un tel climat aucune observation valable ne peut être faite. La pression extérieure qu'une telle discipline fait peser sur l'enfant déclanche automatiquement les caractères de défense ou de fatigue qui empêchent l'enfant d'être lui-mênle dans sa réalité profonde, dans s-es aptitudes, ses espoirs, ses aspirations, ses besoins. Afin que notre observation découvre son vrai visage, il nous faudra d'abord créer à l'école le milieu favorable c'est-à-dire un milieu de liberté. Je nle hâte de préciser que ce mot n'est nullement synonyme de licence, qu'il ne consiste pas à fermer les yeux sur· des attitudes et des actes qui compromettraient l'intérêt général de la classe ou, à plus forte raison, qui seraient franchement délictueux, mais qu'il est l'expression de la discipline la plus haute, la seule réellement éducative, parce que voulue et non subie. Il consiste d'abord à ne pas briser délibérément, sans motif valable, un acte spontané quel qu'il soit. Il faudrait apprendre à observer l'enfant sans le réprimander à tou~ propos,

san,s prendre à priori une attitude de juge alors que les causes profondes d'un comportement peut-être étrange, peut-être anorm.al, nous échappent. Il faudrait l'aimer d'une tendresse obla. tive, dêpassant sagesse, grâce, dons naturels pour voir en lui Ja créature promue à l'amitié divine car «seul celui qui aime a le droit de châtier» ... Ainsi pensez-vous qu'interrompre à tous propos la prière pour invectiver l'un ou l'autre enfant qui ne vous paraît ni recueilli, ni attentif soit biel~ opportun? Ne vaudrait..il pas mieux que par son attitude toute de recueillement la maîtresse Inontrât -à ses élèves, par l'exemple, que la prière est un acte religieux. J'ai compris expérimentalement cela dans une classe vaudoise, je n'en oublierai pas de sitôt l'atmosphère de sérénité ni la grandeur de l'acte religieux journalier qui conlmence une journée de travail scolaire en COlnmun : la prière. Les enfants de cette classe ne l'oublieront pas davantage, car «lorsqu'un enfant se sent aimé de Dieu, Il se laisse faire parce qu'il prend son plaisir dans l'amitiè de Dieu» et parce que plus tard «il se. retournera simplement sur lui-même disant: Je suis un enfant dans l'amitié de Dieu». Ce climat de liberté iL l'école consiste également à faire acquérir par l'enfant une notion claire du bien et du mal, critère moral qui éclairera son comportement d'homme libre : le bien étant présenté con1me une invitation à répondre à un plus grand amour, le mal comme un refus. A son entrée à l'école entre 4 et 7 ans l'enfant possède intacte sa capacité d'émerveillement et d'enthousiasme il est perméable à l'extrême à une atmosphère de spiritualité authentique, de générosité, d'adhésion au meilleur. Il est à ce moment-là capable d'efforts très grands dans ce sens. Mais qu'on ne lui présente pas une spiritualité négative, hérissée de défenses et où l'on agite constamment des épouvantails comme celui de l'enfer par exemple ou du jugement dernier. Ne croyez pas que j'exagère, j'ai connu une fillette entr'autre terrorisée par le récit de ce dernier auquel la maîtresse semblait vouer une prédilection. Ce n'est pas parce qu'un enfant est immobile, impeccablen1ent assis qu'il est discipliné, il n'est peut-être alors que contraint, mais c'est lorsque intérieurement guidé par sa propre conscience formée avec une exquise délicatesse chrétienne, il s'abstient de poser tel ou tel acte, de faire du bruit pour empêcher ses camarades de travailler, de fermer bruyamment pupitre ou porte, de se déplacer sans motif valable, ou qu'il fait effort sur IUÎ-même qu'il «prend» sur lui con1me on dit, pour être attentif, pour demeurer aimable avec un calnarade ennuyeux,


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ou pour en aider un autre moins doué, c'est alors qu'il est discipliné et que l'école lui aura permis d'acquérir une règle de vie d'où naît la liberté intérieure. Dans la recherche du climat favorable à l'observation de l'enfant, n'oublions pas «la minute de silence» si chère aux montessoriennes. Silence qui n'est pas cessation pure et simple de bruit mais un état supérieur à l'ordre normal des choses', état ob l'on n'atteint que par un effort de volonté, de parfait contrôle de soi-mên1e'. C'est ainsi qu'il faut comprendre la valeur de la minute de silence à base d'effort personnel, mais encore qui tend à une mise en rapport avec des réalités d'un or dre supérieur que l'on ne saurait découvrir dans le bruit extérieur ou celui que nous faisons avec nous-mêmes. Dans le cadre de l'école, les r écréations sont cer tainement un milieu des plus favorables à l'observation : l'enfant s'y livre ~vec un~ spontanéité charmante et les gestes, la mimique, le ChOIX des Jeux et des partenaires sont autant de renseignements extrêmement précieux à une éducatrice, . De même, si nous avons la chance de posséder une bibliothèque scolàire, les préférences de nos élèves pour telle catégorie d'ouvrages nous permettront de faire d'utiles observations ainsi que leurs réactions à nos récits, à la présentation d'un chant ou d'un poème. Mais, et je vais vous étonner, je crois que c'est par ses fautes que nous connaîtrons un 'enfant, que nous entrerons en communion pr ofonde avec lui, à condition que nous sachions nous mettre à sa place et lui dire les mots utiles qu'il se dirait s'il savait les mots qu'il attend de nous inconciemment, les mots que nous connaîtrons si avec le poète nous pouvons dire : «Quand je dois le punir c'est alors qu'il ne fait qu' un Elvec moi-même. « Quand je fais couler ses larmes, n10n cœur pleure avec Y. G. lui. »

Harmon u s 8

Pianos

RADIOS Vente

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Révisions tél. (027) 2.10.~

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PARTIE PEDAGOGIQUE

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Conseils aux débutants dans l'enseignement C'est un moment important que celui où un maître débutant se trouve pour la première fois dans une salle de classe devant des élèves qu'il ne connaît pas encore, et qui, eux, ne le connaissent pas non plus. De ce moment peut dépendre sa réussite ou son échec sinon total du moins partiel. Il s'agit donc pour lui de savoir quelle attitude il prendra, ce qu'il devra dire ou ne pas dire, de quelle manière il donnera sa première leçon, quel travail d'application il imposera, bref comment il établira dès le premier jour son autorité et son prestige; car si l'autorité vient à faire défaut, la classe ou l'école sera rapidement un foyer d'indiscipline, de mauvaises habitudes et même de vices. Dès que les enfants ont devant eux un nouveau maître, ils ouvrent tout grands leurs yeux, toutes grandes leurs oreilles afin de savoir ce qu'il vaut. Et l'expérience prouve qu'ils sont des juges tres perspicaces, qu'ils se trompent très rarement, et la première ünpression qu'ils éprouveront leur restera facilement; il importe donc qu'elle soit bonne. Et que faudra-t-il pour qu'elle le soit? Tout . d'abord le maître se présentera dans une tenue ou habillement digne de ses fonctions, simple, propre, sans recherche. Sa démarche, ses gestes n'auront rien de ridicule ou de maladroit; sa physionomie n'exprimera ni dureté ni un excès de bonté qui frise la naïveté débonnaire, elle reflétera const~mlnent le calme, même dans les moments où la patience est fortement à l'épreuve. Il évitera de rechercher la sympathie, la confiance des élèves par des familiarités, des caresses ou cajoleries plus ou moins enfantines. Il sera bon de se tenir à distance, surtout au début et de ne se prêter à aucune camaraderie. Il faut que les élèves acquièrent immédiatement la conviction que le maître se respecte et veut être respecté. Ensuite pour obtenir l'ordre et le faire durer, on éviter8. les hauts et les baisses disciplinaires, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas des changements dans les exigences ou ordres donnés; on 11~ tolére~a pas tel jour ce qui était défendu jusque-là, ou 1'011 n'IntroduIra pas, sans raison grave, une défense qui n'existait pas encore. La pression atmosphérique de la classe restera donc la même, sauf à de très rares exceptions. Le maître se


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rappellera constamment que .pour maîtriser les autres, il faut d'abord être maître de soi-même, surtout de son humeur. C'est à' lui qu'on peut appliquer ces deux conseils: du calme encore du calme et toujours du calme -- puis: de la persév'érance, encore de la persévérance et touj ours de la persévérance. Un autre moyen très efficace aussi .pour obtenir l'ordre et l'application en classe, c'est de préparer régulièrement et soigneusement chacune des leçons à donner. De la sorte, le maître pourra se présenter en toute sécurité devant ses élèves; il ne sera pas exposé à se tromper, à devoir chercher ses explications, les exemples, les comparaisons; il saura ' immédiatement quels exercices d'application imposer; les élèves pourront ainsi se mettre rapidement à un travail profitable et ne seront pas portés à se dissiper ou à déranger. Malgré la mise en pratique de tous ces conseils, on aura tout de même à sévir contre certains manquements disciplinaires, car les enfants sont étourdis, d'une volonté encore bien chancelante. Il s'agit alors de réagir. On avertira d'abord les coupables soit par la parole soit par sign"e, ce qui vaut mieux pour ne pas troubler toute la classe. Mais attention! Les avertissements trop répétés conduisent à la perte de la discipline. Il faut 'donc qu'ils soient très rares, une fois, deux fois au plus, puis en cas de récidive, on appliquera une sanction qui sera sévère moins par la quantité de travail imposée que par la qualité. Ainsi dans une copie de dix à vingt ligne's, on exigera une écriture soignée, des lettres bien faites, la correction dans l'orthographe des mots. On fera refaire des lettres mal exécutées, chercher et corriger les fautes de copie. lJn travail utile aussi consistera à faire faire un certain nombre d'opérations, par exemple des multiplications, des divisions, où se rencontrent également des additions et des soustractions; étudier par cœur un texte de prose ou de poésie. Pour faciliter le travail du maître en classe, éviter d'être trop enchaîné par le souci de la surveillance, on peut confier à certains bons élèves de petites fonctions dont ils sont facilenlent fiers et qu'ils accomplissent généralement avec soin, comme d'ouvrir et de fermer portes et fenêtres, donner tel ou tel signal, surveiller tel mouvement, ramasser et distribuer les ' cahiers, surveiller Ta classe pendant les absences très rares et très courtes du maître, effacer le tableau, mettre tels objets à leur place pour une leçon, etc. Ces fonctions peuvent se donner de temps en temps à d'autres élèves, à titre de récompense. Elles établissent ainsi un contact plus étroit entre maître et élèves; et le maître n'est plus regardé alors comnle un policier omnipotent ou autoritaire. Elles ménagent aussi la parole du maître, donc ses poumons, car ordinaire-

Inent elles s'exécutent au moment où se donne tel signal. Un défaut dans lequel tombe trop souvent un jeune maître, c'est l'exubérance de son verbe; il parle trop et parfois trop fort, ce qui ne favorise pas du tout l'attention des élèves. Or, quand l'attention fléchit, la discipline risque de fléchir dans la même mesure. Résumons ce qui précède par ces mots: grande dignité du maître, calme imperturbable, égalité d'humeur, discipline sévère, mais non brutale, policière, travail d'élèves intéressant et utile, préparation régulière et soigneuse de la classe. A ce prix tout ira pour le mieux. J.

Un quart d'heur e de méditation pédagogique.

Repenser le problème de Ja jeunesse Jeunesse! La jeunesse avant tout! Oeuvres de jeunesse! congrès de jeunesse! L'avenir est aux jeunes! C'est bien sûr que ceux qui fêtent aujourd'hui leurs vingt ans seront des gens mûrs dans 20 autres années. Dans 30 ou 40 ans, ils seront aux postes de commande. L'histoire a touj ours vu la même succession. Ce qui est anormal, c'est qu'on exploite l'engouement des jeunes pour la gloriole et le panache. N ' a-t~on pas mobilisé toute une génération de la «J ugend» et de la «giovinezza» pour une course à l'abîme? Il f a ut certes assigner un but aux légitimes ambitions de ceux qui aspirent à l'épanouissement de leur être. Mais le début d'une étape n'est pas le point d'arrivée. Nous nous rappelons tant de départs à fond de train, bientôt à bout de souffle; tant de réunions éclatantes du matin, enlisées dans un soir sans idéal; tant de congrès chaleureusement applaudis, sans le lendemain de ,l 'action modeste et fructueuse. Les énergies juvéniles ont été si souvent gaspillées en agitation stérile, en manifestations vaines, sinon en pures rivalités. Et voici que la réalité prend sa revanche: il faut des hommes d'expérience pour réparer les désastres ou du moins le retard. Nous n'en voulons pas aux jeunes qui ont surestimé leurs ressources; nous devrions plutôt songer à la responsabilité des adultes qui ont éveillé de fols espoirs et abandonné les équipes inexpérimentées à leurs tâtonnements décourageants.


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La tâche essentielle de la ieunesse, c'est de mûriT fortement d'accumuler des réserves spirituelles, de devenir capable d~ porter un jour le poids des responsabilités. Pour arriver à cette maturité, elle doit en quelque sorte se créer un potentiel spirituel prêt au moment providentiel pour l'action. Notre pays nous fournit dans le domaine des énergies physiques des exemples frappants. De temps immémorial, l'eau se précipitait des hauteurs abruptes à travers les ravines dans les gorges étroites et dans les larges espaces de la vallée, emportant la terre ,végétale et ruinant le sol. Des hommes audacieux se sont avisés de construire des canaux souvent vertigineux pour irriguer et fertiliser les coteaux. Des' ingénieurs ont resserré le Rhône vagabond entre les étroites limites de digues protectrices. Maintenant des armées d'ouvriers arrêtent les masses tumultueuses des torrents, les accumulent derrière des barrages et leur imposent l'inexorable loi des conduites forcées. Toute la technique moderne est le triomphe de la discipline imposée à la matière et à l'énergie. L'esprit peut-il échapper impunément aux exigences de l'ordre supérieur et se perdre ou plutôt se dégrader au service des instincts ? Cette question est aujourd'hui plus urgente qu'autrefois. Jusqu'au début de ce siècle et encore plus près de nous, les coutumes, les mœurs, les traditions réglaient les faits et gestes des populations stables. L'ambiance opposait une résü;;tance énergique aux écarts d'opinion et de conduite. Il n'a pas fallu deux générations pour relâcher l'emprise des nécessités, conventions et habitudes sociales. Pourquoi ? Parce que la nouveauté tente l'homme, les jeunes surtout, et que beaucoup de formes imposées par l'ambiance étaient devenues des corps sans âme. C'est parfois à la manière d'une désintégration atomique que des liaisons , sociales apparemment indissolubles ont été pulvérisées, laissant le chaos ou du moins une incertitude angoissante, dans laquelle grandit la jeunesse. Il n'est pas de bon ton d'insister ~ur les aspects sombres du présent. On préfère l'optimisme béat et intéressé pour épanouir les cœurs, comme on dit. Il ne nous semble pas opportun de mettre les âmes, encore captives d'illusions généreuses, en face du tragique de leur détresse. Mais nous, éducateurs, nous devons avoir le courage de voir la réalité sans fard; sinon il n'est pas possible de diriger l'action pédagogique. Nous citons quelques voix dont le lecteur appréciera l'autorité : \ , Dans un article sur la rénovation religieuse de nos villages, M. B. écrit: « Jamais, peut-être, le ?nonde rural n'a autant

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besoin qu'aujourd'hui de la p?"ésence de l'Eglise pOUT l'aide?" à. trouve?' son chemin à travers le déferlement de tous les matérialismes. L'intToduction du machinisme et des p?"ogTès mode?"nes à la ca??~lJagne n'a pas seulement pour effet de bouscule?' quelques routines, elle se répercute jusqu'au fond des âmes. Pendant longte?nps, la religion paysanne s'est nourrie de mystères cachés dans lçt nature, pOTtant les â??~es veTS une attitude d'attente et de soumission, pas toujours , exempte de superstition. Mais aujou?"d'hui la science et la technique viennent trouble?" cet équilibre et donnent à l'homme l'impression qu'il est le maît?"e de l'univers. G?·ande est cûors la. tentŒtion, pOUT le jeune paysan surtout, dfe quitter la religion de ses pè1'es. » Dans son discours de réception de Monsieur Revaz, devenu président du Grand Conseil, Monsieur Karl Anthamatten, chef du gouvernement, parle de la crisse de croissance du Valais, stigmatisée par le mécontentement des gens les mieux lotis par les conditions de salaire et de bénéfice et ajoute: «La grande cause de ce lamentŒble étŒt d'espTit est bien celle dé·· noncée depuis quelque temps, pa?" des hommes clctirvoyants, à savoir que le cœur de nos concitoyens est de plus en plus pris dans la glu des préoccupŒtions matérielles. Il n'y a plus que l'argen,t qui compte, le p1"ix des p?'oduits pour le paysan, le prix de l'heure pou?' l'ouvrier.» Dans leur lettre collective à l'occasion de la récente fête fédérale d'action de grâces, NN. SS. les Evêques disent la même chose : «Nous lJensons en premier lieu au primcd de l'économique et au ?natéricûis'me pratique qui s'infilt1"ent dans nos mœurs et nos institutions, à tel point que nous nous demandons parfois si la Suisse n'est pas en trctin de deveni?~ un pays lourdement «e??~bourgeoisé» où la générosité et le sens du spirituel n'ont presque plus de place. » Ils ajoutent: « Le relâchement douloureux que nous constatons nous se?nble ét?'e un danger plus g?"ave encore. » Lorsque nous nous entretenons avec toutes sortes de personnes sur la situation du temps présent, nous percevons presque touj ours une note pessimiste, peut-être trop défaitiste. Lors du cours de perfectionnement du personnel enseignant au mois d'août passé, Monsieur M. Zermatten a brossé un tableau bien sombre des mœurs populaires. Il nous est difficile d'émettre un jugement sur les critiques du conférencier qui connaît bien notre pays. Nous ne pouvons nullement accepter son paradoxe «Bon catholique et mauvais chrétien» qui a blessé plus d'un auditeur; pour dire qu'il y a des membres de l'Eglise qui vivent en désaccord avec notre foi, le terme sle bon catholique e~t vraiment mal choisi et suggère ,des équi-


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voques regrettables. Mais, faisant abstraction ici d'une expression malheureuse, nous pensons que les paroles de Monsieur Zermatten doivent faire réfléchir. Réfléchir, nous arrêter pour voir clair, laisser de côté affaires, politique et compagnie pour nous recueillir, voir le mal tout en gardant une confiance inébranlable dans le triomphe du bien, trouver et appliquer le remède à ce mal, voilà un devoir de l'éducateur chrétien. Pourquoi? Pour renouveler l'esprit chrétien agissant. C'est à cette réflexion que vous invite chaque quinzaine un des vôtres. C. G.

ùe mouvement éducatif à travers le monde du B. 1. E.

Revision des manuels

En mai 1951, La Fédération de l'Education national,e (France) et 'la Gewerkschaft EI'ziehung und W issenschaft (République fédéTa['e d'Al1lemagne) ont Is igné un ,a'Ctcol,d préool1'isant l'échange et le Ic,o ntrôle réciproques de'5' In'anue1ts Slco.laires utilis:és dans les deux !pays. La CO'lluni,s sion françai's e a forn'1ulé déjà 27 préavis conce rnant 35 manuel's al1emands trairfJant Ile s sujets suivants: français, a'Hemal]])d, hi.st'O ire , géographie, mathématiqueJ'5<, s'ciences nat'U!relles. Les deux 'co.m'mi,s sions ont 's iégé du 10 au 14 s.eptenlbye 1952 à Brunsw~ck pour diSlcuter ce Ipren1'Ïer rappOli. Une prochain'e réUlnion, qui aura lieu à Paris, exaluinera l,e trav;ail de la CO'1ll'IIri'S'Si'o n ,a l1leIIl'an.dte .sUtr -~e'5' m.anuels français. Le s deux COlTlmis:sions ,sont persuadées de la val'eUir de 'oes échanges, non 8<eulenlenrt dans le dÛ'maine des lll'anuels s'colaires, ma,is ,encore dans oelui ode la dOicumentaÜon. C'est pourquoi la délégation française a ,e nvoyé à l'Institut international du Manuel s'Colaire ode Brun swick des list,es b~tbliographiques et des dilchés ft l'intention de n13.'i:sOI1l~ d 'édition a'llemandes. Le trav,a il des üom'mis'Sions sera élangi le t s'étendra égalen1:ent aux manus-crits non encore puhHés. Protection de l'enfance

Soixante-quatre pays ont ptartioiipé ,à la ,Conf~'rentce internaiio,fila'1e pour la défense de renfant, qui s"est tenue à Vienne du 12 au 16 avritl 19,52. Pal"'l11'i les vœux .adoptés par la Conf.érence il ,la suite du t'l 'av ail ,e ffectué par la COIIumiss'i on de l'Education, fi'gurent: lla généralisation de . l'oibli.g1ation et de la g.ratuité de 'l'enc;:i8'Ïgnement, .sans ,dis-cri'ffi'inati()(ll d 'e ralces, de r,eligioD's et de situations sociales; l'ensei'g nem'e nt dÛ'nné dans la 'l angue .ill'a ter-

l'augmentation des bud.gets de l'Instrurction IPublique, la creatIon de homes pour fœeillHer l'.aocès ,à 'l'enseig,nem'e nt se<c ondair,e et :supérieur; 'l'oT1ganisation de l'édUication .prél'5lco}oah1e · le déVie!lopp'eIll'ent des <constructions Sloo'l aü'es; une a:s: sistanc~ ~'colah'e eff:ica1 c e; une O'liganisation Stco:la'Ïr,e .de jeux et Joi'sirs et d:e'i 'c antines ~ï~anlCÎèl'ement :3'dcess'Î'h1es; Œ'a !créaHoon d'élcoles s,pécla1'ffi ; la J'leVl·S'lOU. des .pTog,r alnrnes 's,c olailr es, étant entendu que l'éducation ,doit être .fondée sur le l~es.pect de Il "enfant et sur l'·éducation de la 'c onSlôence, toute punition ,cOl'por,e'lle devant être prohibée. Coopération intellectuelle

, Void qUielques-u~:e~ des Teco'l11'lnandattions formulées par 1e'51 edUJcateul1S des pays fa'lsant parUe du Benelux 'lors de 1elu' réuIlion à LuX'emiboU!r.g: 1) élargir [a fOlIDl,ation ,de tO'llS les éducateurs dans 'l'eslpTit d'une IneilleŒ1:e lcolTIJpn~heIlls<ion ,internationale' 2) 'OOJoo'Utr,a ger l'échange de professeurs 'et d'instituteJUl1S 'e n vu~ de Ille UT perfiectionneill'ent; 3) favoriser le rU!pipTloühem,e nt des éco1:>8 par Jes lacTIvités paras'c olaÏIes; 4) ,prœnouvoir la 'cüompréhen<.j'l'On mutuelle par une ,a d3jptation de l 'enseignement de l'histoire, de :l~a .géo.grapthie, des 'l'angues vivantes et d'autres br3.Jl1iches; 5) f~voriser l'échange systématioque de la documentation par 'l a 'cTéatIon dans ,chacun des trois pays d'un bureau de dOOulnentation Benelux; .6) ,?~é~r éventueHement, une '~s.sQlciation IC Olnmune qui pennettra'l t d editer une Tevue pedag'olgl'q ue Bene~ux; 7) organiSoer des tS1alges et des ,c ours de Valcances 'ÏniJern·a ti o:naux , 'Surtout dans 'le c~dr.e des éco.les populatl'es supérieu!Iies, ,a lnsi' -q ue des stages ?'e fÛ'rllllation à l'intention des T'eSipon~ab'l'es de l'éducation popul3.lpe; 8) ,poursuivre .les délnal1ches en vue de la 'c réation d'un iC'Ü'L?ité cuJturel permanent d'éducateurs 'pour }tes trois pla ys Benelux. Lectures enfantines. -

Cinéma. -

Radio

Des édUicateuns, des ju!pistes, des éditeu1 s, .des joul'nali:Sibes .et des auteuI'~ de 23 p.ays se sont rél ni:s à ,~tfi,lan .pO'hlI discuteT des. problèlJlles ,q ue pos'ent '!ta pl~es'Se, la oeinématograiphie et Il'a radio ,p our ,en.f3.Jl1rts. Les vœux adolPtés pl'éconisent 'l'institution de commissions in1JeJ.',n ationa.l1es ,c hargi ée'50 de prOIll'o'UViOiT des -e nquê~es sur 'la presse et 'Sur l'e oüinélna d:JU1;S leurs rapports avec 'l,a .]eunesls'e, dem-a ndent que Œ 'es .gouV'ernemenh conduent des ,c onventions internati'ÜlIla..I,es .pa;]: loes'qrueUes ils s "enIO'a'O'.erai,e nt à institu.e~ U~1 régim,e judçliique tp'artitcu:Ji.er , coflloerna~t rpubli'cations p'~rlOdlJ.q:ues ou TIon. En matière de oeinèna, ils souhaitent que, d~5 aln tenant , les gouvernelnents adoptent des d'.Î 'spositions 'légJ:s],atIves, Té,glen1lentaires et administratires pour interdire les filIns nuis'Ïtb1,es.

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Plan pour l'étude directe et complète d'un texte

Droits des parents

Une 's enl'ari:n e d'études organIsee Q}a'!' lI a Fédération internationaLe des 3JSls'ÜICÎlatioIlJ'Y nationales d'étudiants catholiques, Pax Roul,a na et consalc rée au thèlne suivant: « Les droits des parents à i'écol'e }) , s'est dé~'oullrée du 16 au 21 'a vril 1952 à Sal~­ bour,O'. ,C ette nlall'ifestation groupait une centaine de parüclpall't: de 14 pays. Différentes conféf1enoo.~ furent proil1'o ncées par des :S!pécia1listes, sur les suJets sui'Vants : 'l'-ef,f ritement de l'infiluer:oe des 'P':n~el1ts daoIlJSI l'éducation, les d.roits des parents en droIt naturel et 'en droit 'c anonique, '1a réal1sati'On des prétentions juri'di,q ues des paorents SUT 'l 'éducation ,dans les 'législations des diffél'ents Etats', les droits ,e t 'les devoirs des Etats et des Icornnlunal1'tés spiTituel'1es VÎls-à-'Vis de l'écoloe, la réalis,a tion des ·droits respectifs de ,l'Etat et ,de 'l'ég'lis'e à l"écoll-e dan's l,es Iégis'1attiolIlts rd ~ différents pay's 'et, enfin, une unité de IColliceptitQn dans l'éducatiŒl COml1le preInièr,e exi.gel1ice en pédagogie.

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PART][E PRAT][QUE

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Centres d'intérêt Cette année, nous ne publierons pas de centres d'intérêt dans l'Ecole p1"im aire , comme nous l'avons fait jusqu'ici. Nous nous en tiendrons au ' manuel de vocabulaire dont nous exploiterons les divers chapitres, comme on peut le voir dans ce numéro. Voici les centres que nous expliquerons : 1. L'enfant. 2. Les disparus (Toussaint). 3. Les vieillards, 4. La famille. 5. La ménagère. 6. Dans la cuisine. 7. La moisson. 8. La vigne et le vin. 9. La basse-cour. 10 L'automobile. 11. L'eau : fleuves et rivières. 12 Les fleurs. 13 Les insectes.

Utilisation méthodique du m nuel de vO[ilbulaire Malgré des explications assez complètes données dans la partie méthodologique de l'ouvrage, nous nous proposons de traiter pratiquement et à fond un centre d'intérêt par numéro du journal, afin que les maîtres se rendent con1pte comment il est possible de tirer de ce manuel le maximum de profit.

1. Au préalable, chaque fois que le sujet s'y prête, documentation par le maître et par les élèves en vue de la préparation à la leçon de choses. 2. Leçon de choses ou entretin familier.

Le texte 3. Lecture du texte à la maison pour rechercher le sens des mots et les idées. ' 4. En claspe, questions rapides de vérification par le maître pour. savoir si les élèves ont préparé la leçon. 5. Lecture du texte à haute voix par le maître et par quelques élèves. 6. Créer la vIsion (livres fermés); faire appel à tous les sens: ce qui se voit, se sent, ce qui s'entend, etc. 7. Questions plus complètes posées par le n1aître ou par les élèves. 8. Analyse du texte: a) vocabulaire : mots et expressions, b) les' idées (plan). 9. Exercices tirés du texte: a) sur les verbes : temps et modes, b) sur les formes du lang~ge : affirmation, négation, interrogation, négation-interrrogation, exclamation im~ pératif, . ' c) phraséologie : 1. imitation de phrases, 2. donner un verbe et compléter la phrase,

3. imiter le texte en entier en transposant, lorsque cela se prête. d) analyse logique et grammaticale; grammaire, etc. L'illustration

10. En se servant de l'illustration, composer un texte dans lequel on fera intervenir les différentes formes du langage indiquées ci-dessus. 11. La chasse aux mots, par association d'idées. 12. Terminer par les exercices et la composition française prévus dans chaque leçon. Tl'avail pratique Centl·e d'intérêt : L'ENFANT Voyo~s maintenant comment,. en suivant ce plan dans ses grandes lIgnes, nous allons explOIter le premier centre d'intérêt: L'ENFANT.


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Le texte Pour les points 3, 4, 5, 6 7, désignés dans le plan cidessus nous ne jugeons pas nécessaire de donner des explications supplémentaires.

Plan de l'entretien Oedipe et le Shinx (raconter la légende qui sil. Entrée : tue les 3 âges de la vie. . Position de l'enfant: couché; pourquoi? les forces lui m~nquent; les os manquent aUSSI de calcaire (éventuellement décalcifier un .o~ ~v,ec de l'acide pour montrer qu'il perd sa rIg~d~!e). Quand donc marchera-t-il? (Force; os calcIfIes.) Oui, les os sont encore tendres; sentez sur la 2. Observation:{ tête du petit enfant. Dentition : , Dents de lait: les premières commencent a pousser de 4 à.1 0 mois,' . ' Dentition de lait complete (20 dents vers 2 ans. canines, incisives, molaires) . Vers 6 ou 8 ans poussent les autres dents (32).

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l

Soins à lui donner: physiques: nourriture: lait (~liment conlplet), air, propreté; ne pas l'emmailloter,. ne pas le faire marcher trop tôt, ne pas le faIre loucher en se tenant derrière; •• J intellectuels: lui apprendre à parler correcte3. AssoCIation: ) ment, jardins d'enfants, orphelinats; moraux : ne rien faire de mal en sa pré,sen?e; les impressions se gr::vent. dans. la memOIre plus tôt qu'on ~e le c~OIt; lUI enseIgner de bon~ ne heure à prIer; lUI donner l~ bon exemple, lui faire prendre de bonnes habitudes.

Ancûye du texte (vocabulaire) 1noïse : Est-ce que ce mot s'écrit toujours ainsi (non, aVec maj uscule). Qui sait raconter l'histoire de Moïse lorsque celui-ci était tout petit? - Raconte. - Qu'est-ce alors qu'un moïse? Lit d'enfant qui affecte la forme d'une corbeille d'osier. - Le lit représenté sur 'la gravure est-il un moïse ? - Non; c'est un berceau. Capitonné : rembourré, en le piquant de place en place; ex. : banquette de 2me classe des chemins de fer, fauteuil, etc. syn. : rembourré. Grassouillet: syn. : potelé. Potelé : gras, arrondi; des bras potelés. BcûbutieT: alrticuler imparfaitement, avec hésitation; ex. : balbutier un compliment. Vagissement: cri des enfants nouveau-nés. Indistinct: qu'on ne comprend pas très bien; ex. : des bruit~ indistincts. Babil: abondance de paroles inutiles; langage des petits enfants; syn. de babiller : caqueter. GenCives : chair qui entoure les dents à leur base. Moue: bouder; faire la grimace en allongeant les lèvres. FronceT :. rider : faire des plis; plisser, rider, {lne robe froncée. Vaciller: chanceler; cet homme ivre chancelle; trembloter, une lumière vacillante. S'enhardir: devenir hardi. Tîtube1' : chanceler, vaciller, sur ses jambes. Gambader: faire des bonds en agitant les jambes, sans avancer. Enfantillage: paroles et actions qui sont d'un enfant : puérilité, légèreté, frivolité. ' Nurse: infirmière s'occupant des petits enfants. Insouciance: caractère de celui qui ne se fait pas de soucis. Comme les élèves ont dû préparer le texte à la maison ils sauront donner la définition de la plupart des mots, ce' qui permettra d'aller vite en besogne et d'intégrer ces termes dans des phrases où ils prendront toute leur signification.


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Ph1oaséologie

2. Plan

1. l1nitation de ph1'ases : Faisons imiter la première phrase du texte après l'avoir analysée et avoir bien montré dans tous les cas qu'elle commence par un complén1ent circonstanciel : Dans son moïse bien ... En parlant de la chèvre de M. Seguin: Dans l'étable toute noire (continuez). En parlant d'une ménagère diligente: Dans sa cuisine 1JrO p1'ette ... En parlant d'un vieillard: Dans son fauteuil bien capitonné... . En parlant d'un vigneron: SU1' sa vigne caillouteuse ... etc.

1. Bébé s'amuse dans son berceau.

2. 3. 4. 5.

Bébé a mal aux dents. Bébé commence à marcher . Les imprudences de bébé. Sa mère et ,sa bonne s'occupent de lui.

E xercices tirés du texte Sur les verbes ( t emps et modes) Prenons la phrase : Bientôt il 1"isquera ses prerf/,iers pas vacillants, et en la modifiant quelque peu appliquons-la à tous les temps de la grammaire. Nos· élèves ne tarderont pas à devenir très habiles dans ce genre d'exercice qui, par la suite leur demandera fort peü de temps. Présent : Maintenant bébé ... Imparfait: Si bébé ... , il tomberait. Passé simple: Je l'observais depuis un moment ; soudain bébé ... Passé composé : Hier bébé ... Plus-que-pa?"jait: Si bé~é ... , il serait tombé. Passé antérieur : Quand bébé ... , il tomba. Futur antérieur: Quand il ... il n'aura plus peur de marcher. Impératif p1"ésent : Allons, bébé, ... tes premiers pas ... Conditionnel présent: Bébé ... , 's'il ne craignait pas de tomber. Conditionnel passé 1 è?"e forme : S'il n'avait pas craint de tomber, bébé .... , Présent du subjonctif~' Il se peut que demain bébé ... Subjonctif passé: Il se peut qu'hier bébé ... (Laissons pour l'instant l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif si disgracieux, ainsi que le passé 2me forIne et l'impératif passé). Formes du langage Forme affirmative: Bientôt il risquera ... Forme négative: Il ne risquera pas encore Forme intm'rogative : Risquera-t-il bientôt ... ? ou est..:ce qu'il ... ? Forme négative-interrogcdive : Ne risquera-t-il pas bientôt ... ? For.me exclamative: Ah ! quelle chance, bébé risque, enfin ses pas... ! Forme impérative: Allons bébé, risque donc ...

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2. Donner un ve1"be et faiTe compléter la ph1"ase.

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(

Cet exercice est d'une importance capitale pour l'initiation à la composition française, à la narration en particulier. Il sera facile à exécuter si les élèves ont été habitués à poser les questions suivantes : Q~â est-ce qui? où? quand? C01nment ? pou1"quoi ? etc. Donnons le verbe PLEURE. Qui est-ce qui pleure? - Un petit enfant pleure. Précisez mieux, en vous servant des termes du livre (livre fermé bien entendu). Un petit enfant gr~ssouillet, aux bras potelés pleure. - Quand pleure-t-il ? - En ce n10ment un ... - Comment pleure-t-il ? Il pleure à chaudes larmes. Enchaînez cela. - En ce moment un petit enfant ... - Où est-il c.et enfant? - Il est couché dans son petit lit bien capitonné. - Pourquoi pleure-t-il ? - Il pleure parce que sa mère tarde à lui donner son repas. Et voici la phrase que l'on pourra encore travailler un peu mieux si on le désire,_ en disposant les complément dans un autre ordre. En ce moment, un petit enfant grassouillet, aux b1'as potelés, couché dans son lit bien capitonné, pleure à chaudes lannes parce que sa 1nère tarde à lui donner son relJas . Les for11~es du langage pa?' l'illustration et le texte Les maîtres s'en référeront aux explications et à l'exemp~e que nous donnons au paragraphe 2 de la partie méthodologIque du manuel; on ne verra dans les lignes qui suivent qu'une indication quant à la marche à suivre; on retiendra le texte que les élèves trouveront spontanément et non celui-ci. Quel beau bébé ! (excl.) Regardez comme ses bras sont potelés et ses joues pleines. (imp.)


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N'est-il pas resplendissant de santé? (nég. int.) Paisiblement couché dans un berceau bien rembourré, il • paraît heureux. (aff.) Ne le contrariez pas, (nég.) sinon vous entendrez ses cris et vous ferez couler ses larmes. (aff.) . Il attend vos caresses, (aff.) embrasses-le donc. (imp.) Voyez, (imp.) il vous tend les bras. Comme sa mère est heureuse de le voir grandir et se développer de jour en jour ! (excl.) Lorsqu'il fera ses premiers pas hésitants, quand il prononcera des mots nettement articulés ou lorsque ses premières dents perceront les gencives, toute la maisonnée applaudira; (aff.) ne Je pensez-vous pas? (nég. int.) etc.

La chasse aux mots paT association d'idées Cherchez des mots qui ont à peu près le même sens que enfant: Bébé, gamin, gosse, poupon, mioche, bambin, marmot, marmaille, lutin, galopin, gavroche ... Citez des personnes qui : :; 'occupent des enfants ou qui sont en rapport avec eux: La mère, le père, les frères et sœurs, la sage-femme, le parrain et la marraine, le prêtre, le docteur, la nurs~, la bonne, la maîtresse, le maître. Désignez .:quelqu,es 'maladies çl' enfants : Le croup, la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la toux, le r hume, la varicelle... Ce sont là des maladies infantiles. L'enfant est couché ou assis dans son petit lit, dans un nloïse, dans un berceau, dans une poussette, un pousse-pousse, etc. Il essaye ses premiers pas dans un parc d'enfant. On lui donne le sein, le biberon, la bouteille, la bouillie, . ses repas. Il joue avec un hochet, avec des jouets. Il est couché dans des langes; on a préparé sa layette, son trousseau. . I:es actio.ns de l'enfant: Il vagit, il babille, il jase, il crIe, ~l hurle, I~ pleure, il sourit, il rit, il trépigne, il essaye ses 'premlers pas, Il gambade, il s'enhardit, il grandit il .s'amuse il joue, il se rend à l'école enfantine, il fait sa prière, il aim~ . ses parents. ~es qualités de l'enfant: Il est docile, caressant, étourdi, taqUIn, boudeur, peureux, gO~lrmand, douillet, vif, pétulant, ?auche, comme un canard, gal comme un pinson, malicieux,. ecervele.

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Le pa1~agraphe Et maintenant formez des phrases en utilisant les noms de personnes désignés ci-dessus. Vous pourrez y adjoindre les autres mots qu'il vous plaira de l'exercice précédent. Vous écrirez vos phrases dans un ordre logique afin de constituer un paragraphe. Ce sera l'histoire de l'enfant depuis sa naissance jusqu'au moment où il se rend pour la première fois à l'école. 2. t'e~ercice 5 de la page 9 Verbes vous permet aussi de eonstruire des phrases qui constitueront un paragraphe. Si vous lisez attentivement ces verbes, vous verrez qu'on peut résumer ce paragraphe ainsi: Bébé a faim; il appelle à sa façon; sa maman vient; elle l'apaise, le nourrit, l'endort. Commencez le paragraphe ainsi: Bébé a faim; il réclame son repas à sa façon; il jase et babille dans son bereeau. Comme personne n'accourt à ses appels, il crie, hurle; sa mère arrive enfin ... Sujets de composition française Fais le portrait de ton petit frère: Mon frère est encore tout petit puisqu'il n'a que 8 mois; mais quel beau bébé tout de même L. ses joues ... , ses yeux ... , sa bouche .. , ses bras, etc .... Poésie 'Chant de nourrice

Dors, mon petit enfant, dors et rêve en silence, Au bruit du berceau ... Vois-tu dans le grand chêne où le vent le balance, Le nid de l'oiseau? Les nids sont des berceaux que les souffles d'orages Font tomber parfois, Et que les loups, la nuit, avec des cris sauvages, Mangent dans les bois. Mais toi, mon bel enfant, dors et rêve en silence, Au bruit du berceau ... Vois-tu sur la mer bleue où le vent balance, Le petit vaisseau ? La barque est un berceau que frappent les tempêtes De leurs fouets d'éclairs; Que de pauvres marins sont mangés par les bêtes Dans le fond des mers !


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Mais toi, mon bel enfant, dors et rêve en silence, Au bruit du berceau ... Regarde ce ballon qu'au ciel le vent balance, Comme un grand oiseau. Les ballons sont aussi des berceaux dont la brise Tourmente le vol; Homme et nacelle, ô Dieu! que de fois tout , se brise En touchant le sol ! ... Les berceaux sont des nids, des nacelles captives, De petits vaisseaux; Mais loin du vent, des loups et des vagues plaintives, Dorment les berceaux! Jean Aicard : LŒ chŒnson de l'enfŒnt. ORTHOGRAPHE Une bonne petite fille

Ma mère était malade. Notre père était trop pauvre pour lui donner une servante. Elle s'était habituée à se servir de nloi, comme elle se serait servie d'une troisième main. Et moi, j'étais fière, toute petite que j'étais, de me sentir nécessaire, utile, serviable comme une grande personne à la maison. Cela m'avait rendue attentive, mûre, sérieuse, raisonnable avant l'âge de huit ans. LŒmŒrtine.

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sept, tu t'es trompé: cela fait six ». L'enfant recommença son calcul sur ses doigts. «Si, monsieur, nous sommes sept. Mais, tu ' comptes Jean qui est mort, il ne faut pas le compter: vous n'êtes que six.» L'enfant reprit encore son calcul, et répondit: «Jean est au cimetière, il est toujours notre frère. Sinon, je ne lui porterais pas .des fleurs: il les aimait, il les aime encore. Depuis qu'il est parti, je lui en porte chaque soir, et je l'aime autant, plus même qu'avant. Si, monsieur, vous voyez bien que nous sommes sept. » L'étranger, les larmes aux yeu~, s'éloigna . Imité de W ordsporth. Imagination d'enfant

Christophe, étant en voiture, se mit à regarder l'ombre du cheval. C'était là encore' un spectacle étonnant. Cette bête toute noire courait le long de la route, couchée sur le côté. Le soir, en revenant, elle couvrait une partie de la prairie; on rencontrait une meule; la tête ' montait dessus et se retrouvait à sa place quand on avait passé; le museau était tiré comme un ballon crevé; les oreilles étaient grandes et pointues comme des cierges. Etait-ce vraiment une ombre, ou bien était-ce un être? Christophe n'eût pas aimé se rencontrer seul avec elle. Il n'aurait pas couru après elle, comme il faisait après l'ombre du grand-père, pour lui marcher sur la tête et piétiner dessus. R. Rolland.

Christophe et ses frèl'es

Le petit enfant

Christophe amusait ge son mieux les petits, en leur montrant ses jeux; et il s'appliquait à leur parler, comme il avait entendu sa mère causer avec le bébé. Ou bien il les portait dans ses bras, l'un après l'autre, comme il avait vu faire; il fléchissait sous le poids, serrant les dents, pressant de toute sa force le petit frère contre sa poitrine pour qu'il ne tombât pas. Les petits voulaient toujours être portés, ils n'en étaient jamais las; et, quand Christophe n'en pouvait plus, c'étaient des pleurs sans fin. RomŒin RollŒnd.

Le petit enfant est là, vivant" joyeux, avec ses mains délicates, sa tête ron~e, ses lèvres pures, ses yeux sereins, dont le blanc est bleu. SI c'est l'hiver, il rampe sur le tapis, il escalade un tabouret, et la mère tremble qu'il approche du feu. Si c'est l'été, il se traîne dans la cour, le jardin. Il arrache l'herbe d'entre les pavés, regarde naïvement les gros chiens, les grands chevaux, sans peur. Il joue avec les coquilles, les fleurs, et fait gronder le jardinier qui trouve le sable dans les plates-bandes et.la terre dans les allées.

Nous sommes sept

Frèl'e et sœur

Dans un cimetière du village, un garçonnet de sept à huit ans était venu déposer des fleurs sur une tombe toute nouvelle, puis, à la sortie, q se mit à jouer sur le gazon. Un visiteur qui l'avait remarqué lui demande quelle était cette tombe. « Celle de mon frère aîné, monsieur; il avait dix ans, on l'appelait Jean. » - As-tu d'autres frères et sœurs? - Oh ! oui, monsieur, nous sommes sept. - Sept ! et qui donc ? - Mon père, ma mère, Jean, Louise, André, Robert et moi. - Mais, reprit l'étranger, puisque ton frère est mort, vous ' n'êtes pas

Les garçons se jetaient par terre et se roulaient. L'un d'eux tordit d'une main le poignet de Noël qu'il scia, de l'autre. Noël ne voulait pas pleurer. Mais deux larmes coulèrent. Lise, dressée, allait se jeter sur le grand garcon. Jean Du~uc la tira .en arrière. «Tiens, regarde-le, ton pouP?n ! » LIse se tordaIt comme une bête au piège, violente, terl'lble. Alors, Noël but ses larmes et rit. «Vois donc Lise ca ne fait pas mal!» dit-il d'une voix si forte et tran~uille 'qtle René le lâcha, et Jean Dubuc, du même coup, lâcha Line. La 1


.... t

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'manche noire retombait sur le poignet de Noël et Noël sif.flotait. Mon N oëlou, mon N oëlu, il les a vaincus, se disait Line passionnément. Oh! que rien ni personne ne te fasse .n1al jamais! Pourquoi aiment-ils faire mal, ces méchants? Pourquoi choisissent-ils mon Noëlou? mon brave, mon cou.rageux N oëlou. Elle les haïssait. Mais eux déjà avaient oublié et proposaient à Noël de jouer au croquet. G. Fauconnier Cl. Bérard.

BIBLIOGRAPHIE REVUE PRO JUVENTUTE Places de jeux pour enfants Une lutte Sa.il1lS mell'\ci contre les c-ontrointes im:p.osées par de vieux lPx;éj,u gés 'a marqué 1',w.o!l uti:on de ila puérÏJculture et de la pé.dagogie. Aluj our.d' hui, Le nourrisson n'est plus emmailloté comme UI1le

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momie égyptienne et ' l'é:c~le, e11e aussi, ' a beaUlooUjp perdu de son au.stérité. D.e plus, les éducateurs et les amis de la jeUJn€lsse, co> n sIcients du rô,l e primordial du jeu dans la Yie de l'enflant, s'effor,c ent de crée!l' pour lui des plaJees aldéqlua.tes où il peut éivo,l ue,r Ubr€ment et en toute sélcurité dans le monde mew.e:il1leux qui 1JUi est pI'lO{pT.e. La ,Fondation Pro JUVientJute, toujoulis prête à soutenir les efforts tenda.nt au bien de la ieunesse, cons~m'e le numéro de septembr'e de sa l'ielVlUe aux (( Places de jeux pour enfants ». M. A. Leder,m ann relèv.e la nécessité d'.o.flfr.Ï!I' à l'emarut des Dlalc.es .de j,e ux où il peut donner libre oours à s.es goû.ts ~ontanés -et aventureux ainsi qu'au be.so~n naturel qui 1e pousse vers une aJct1vité malllUeU~ et physi,que. S.ouhaitons, pour la j,eUlllesse Ide notr,e p,a ys, qlUe les vœux émis en fin d',artÏJci1!e pu1ssent se l'iéa']jsell" darIlS un pro!Cl;'e avenir! MM. A. Tliatchsel et M. Sielg um.:œlt nous parl.e.nt de Ice qui a été fait dans ce domaine au DanemaTk et en Suède. Cer-Jes, nolUs devons encore trlav,a:iJ.1er avec alcharnem€l1!t pour arriver chez nous il die te11es réaUsatLons! D'autres articles, aJussi intéres.sants que viv,ants, mettent en lumièr.e ,l'iffilPorta.ntce du jeu dans :1a vie de l'enfant. Ce n,u méro spécia.l, r1ahement :i.llustré, mérite· l'attention de tous celUx qui s'.intéressent à la jeunesse. En vente a/U s€icrétaT'iat génér.aJ. strasse 8, Zudch 8. Prix Fr. 1..50.

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37-

DEGRE ELEMENTAIRE No 1

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Le départ de la

mar&'uerit~

La marguerite mit sa clé sous son paillasson et se dirigea vers le bout du chalnp. Toutes les fleurs de la prairie lui crièrent à la fois: - Marguerite, où vas-tu? Le vieux merle qui chantait sur le pommier, se pencha. en lui sifflant: - Où vas-tu? Et le pierrot, la mésange, la tourterelle .répétèrent en. chœur: - Où vas-tu? Au pré fleuri, à tous les arbres habités, la marguerite ré-· pondit: - Je veux voir ce qu'est devenu le petit mouton qui m'a. brouté deux feuilles. Et elle se mit à marcher sans plus regarder personne. D'ajprès D. Appia,

«

Conte de

ra

maJ\gJUerite ».

Fiche de travail Nol

TABLES ET CHAISES POUR ÉCOLES î

Le départ de la mar&,uerite

1. Lis bien attentivement tout le texte.

Relis encore trois fois. 2. Cherche et copie cinq noms d'animaux. 3. Copie la phrase qui commence par: Le vieux Inerle.

Prochain turage de la

LOTERIE R

MANDE

samedi 7 novembre 1953

4. Qu'a répondu la marguerite? . Dessine une marguerite. 6. Fais bien attention comment on doit écrire : Et le pierrot, la mésange, la tourterelle répétèrent en chœur. 7. Apporte ta fiche sur ton pupitre et écris cette phrase par cœur sur ton cahier.


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39-

DEGRE EL·E lVIENTAIRE

No 2

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE En route pour la montagne

Quand la marguerite eut appris que le petit mouton était parti pour la montagne, elle voulut y monter aussi. Par où sont-ils passés? demandait-elle à chaque pas. Suivez les petits crottins, lui répondait-on au passage. Un bourdon voulut même l'embrasser, sous prétexte qu' elle avait de grosses bonnes joues.

CARAN D'ACHE

Comme c'était haut une montagne! Parfois, un petit bruit annonçait une source et la mauguerite y courait étancher sa soif, et s'y reposer, puis elle repartait. Enfin elle arriva à un herbage magnifique. L'herbe était fine comme des cheveux. Il y avait une foule de fleurs, bleues, jaunes, rouges. Et cela sentait si bon, si fort, qu'elle se serait évanouie, sans le vent frais Qui la ravigotait. D'après D. Alppia,

«

Conte de Il!a ma.rlg uerite »,

Appareils pour tout genre de projection Fiche de travail No 2

épidiascopes

En l'oute pour la montagne

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1. Lis bien attentivement le texte. Relis-le quatre fois.

projecteurs pour films étroits, muets et sonores

2. Cherche et copie les cinq actions qui sont dans la phrase : Parfois un petit bruit...

mïcroscopes, etc.

3. Copie la phrase qui commence par: Un bourdon ... 4. Comment la marguerite connut-elle son chemin ? Cela ne te rappelle-t-il rien? '

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6. Fais bien attention à la manière d'écrire: Il y avait une foule de fleurs, bleues, jaunes; rouges. 7. Apporte ta fiche sur le pupitre et écris cette chrase sur ton cahier.


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(1953) J. GENERALITES -

ALLGEMEINES

ABC der Naturwissenschaf.t und der T,8tohnik. (Ein Lexikon nùt über 50.00 SUchwortern ... AuskUJn:Lt über die Grunrdlagen und den .neueslten S.tand .auf al/l eu Gebteten deI!' Te.chnik, Chemie, Physik und Mathematik.) W iesbaden, E. BrO'ckhaUJs, ZÜdch, O. Füssli, 1949; 8°, 646 S. Abb. Taf. SL CHAMPETIER, Georges. La grande i:ndUJ~trie chimique organique. Paris, Pre'ss8ts Univ. de France, 1950; 8°, 127 p . (Que sais-je? 436.) N 344/436 D 0 ,c ume n .t a t ion internationaJe. Artt~a.YlJat - Illldustrie - Comffi'elice. Ed. (paJr J.'linstitut suisse ,de reohe:!1ches pour Les Arts et Métie:!1s de l'EoO'le des Hautes E,tuJdes 1000mmerdale,s de StGall. Anrrliée 1- . S.t-Gal/l, Union 1ruter.IlJat. de l',ar~tisa.nat et des petites .et moyel1J!les entre(prises industr. e.t Icomm., 1950- ; 4°. NB 420 HORNST,E IN, XaiVier und Fcr:'iedrich Dessauer. Se.e le 11m Bannkreis deŒ' Teohnik. O~te.n, O. Walter, (1945); ' 8°, 288 S. Tarf. TA 8508


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FlÜire suiss.e d'échan. Bals el, 1949- ; 4°. NB 444

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II. ORIENTATION ET FORMATION PROFESSIONNELLES BERUFSBERATUNG UND BERUFSBILDUNG BAUMGARTEN, Fr-anziska . Die Berurfseignung~rüfllingen. ThetQ['·i e und PraxÎ's. (2. AlliÉl.) Be:rn, A . Fr allicke , (1943); 8°, XII + 742 S. Ablb. TA 10.119 Ber u f 's lb e ra it u n g und BerudiSibildung. - OdeŒ1ltélJüon et f.or·m atian lPl",ocflessioI1JlleiLles. J,g. 27(Zürich, SekretélJria,t des 8c.hwewer. Vle rhandes Î. BerumsberratUillg, .1942- ; 8°. N 464 Beru[Hiche B cr. .1 d un g. Ql'Igan der BasellliandschaOOichen Berurfs:schUJlen. 1- . (Liestal, K.ant. LehrMngsa.m t, 1951- ); 8°. N 524 BOEHNY, merd[ÎlIljand]. Ber;uj}swoo1buch für KnaJOOn. 250 Mannel"beTiUlfe in Wüirt Ullld Bhld. Zürich, Verr,l . Ides Schw. Ka.ulfmannischen Verr.eins,. (.1948); 8°, .2 56 S. n. gez. Alblb. TA. 10.118 E x II> e r ,t i n und Ex,perte an der IgelW.erbll1chen Lehirl8.\bschlUlSs,prüfunJg. - V:on ime,m Amt u.nd ihr.e r WÜl'Ide. Bern, Kant. Amt für ber.ufliche Ausbi!1dung, 1948; 8°, 23 S. PA 4579 HOLER, 0 [sc.a!I']. Droit Ulsuel du maître d'Etat. Guide pOUf la préparaüon aux examens die mairtrise et pO<Uir ,l'exel\C]ci€ de la tpro:fiession. 3e * éd. Berne, Union ,s uisse des arts et métiell's, 1943; 80, 204 p. TA 9275

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Calcul p1'ofessionnel et' dessin technique ' GeweTbliches Rechnen und technisches Zeichnen DUPRA~,

ALbert. C?0UirS de ca~cull !P!Tolfession!I1Jell à 1'UiSagte des IPI'O:fe:.ss10ns du batllIDent et dumOibilier . GelnD.Vi· .a. Ed . C ours m . d us"-' ''''', trueLs, 1,947 ; 4°, 67 p. fj;g . taJbLes. PB 327 LEIMGRUBER, E. COUliS de dessin teohnÏJque et i~d'Us1lriel. Genève Ed. «Bureau techlIl. eit industriel », (1947); 4°, 144 p. n. ch. fig: TB 920 LOCH~R-ERN?T, Louis. AUlsführl1ches LehJr- und Uebungs,buch zur ArIt~ethlk und Al,g ebr.a {ür Unterll'kht und S,e lbsts:tudium ... Kireuz.lmgen und Zürich, Ar.ohÎlmedes-Ver'll. (194.5 )· 8° 487 S' Abb. ' " TA 8·5 09' A

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Art g1 aphique A

Graphische

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ARCHITECTURE

ARCHITEKTUR

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MaUTer. Mtt eine'ffi Anhang «Warm.e- ,v'Ûn Richard Tieinhéllus. (.3. * AufI.) Augs4°, 1,18 S. 63 Taf. Abb. P.lane. (Bautech-Scoole und Praxis. 1.) TB 105'7"

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RAYMOND, François. Radionav:i.gatiJon et :radiOiguddélJge. (2e * éd.,) 15e mÎJlle. Palr.i s, P ,r esses Univ. de FrCllIlice 1949' 8° 127 p. fig. (Que sais-je? 41.) , " N 344/41

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X. PAPIER, CUIR, VERRE -

PAPIER, LEDER, GLAS

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