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L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCII:rt VALAISANNE D'~DUCATION SOMMAIRE: .cOMrMUNI·CATIONS DIVERSES : M. Antoine Barras. Nécrologie. Ecole normale des instituteurs. Séanc~ du o~mité de .l a S. V . E. Cours ide ,p erfectionnement. - Retraite .pour les instituteurs. - Règlement modifiant la caisse de retraite du !personnel enseilgnant - La scolarité v:alaisanne et la situation matérilel1e des maîtres. - p.rojet de décret c.oncernant l'introduction de sepvÎlCes dentaires scolaires. - Le métier c'est ce qui unit. - Le coin de la gymnastique. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Une coUaboration nécessaire.
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'vè1e pal'lfai,tJement ex:aJct dlaJIlJS sa premièl'1e proposirtion, puisqu.e notre c<jhlègue :a cOifilslbruit à C:m1lJS l'Hôtel Eden, l'un des établissements les plus réputés de la station, qu'il exploite luimême aNfec le savo~r-flaiTie qUli cO'Ilv-Îerut à ce genrr1e de profession, qu'ill est présiderut de lia SOCJiélté de Dévlelorppement de 'M ontana, v.ilce-lprrési:dent dIU camirtJé de l'Union v~dailsl anne du 'Toul'l1sme, spo.r.tif de CJkllsse, é1Jant ohrumpio.n imternartional de g~llf et qu'a:u SUtl'lpll'UlS il lîevêt -alU milHltair:e le gr1 a de de major. T,ouiJef'OiIS, Iva 'S'econde p[r~oposi,tion n'est qu'à dem,i fondée, 1\1. AntOline Ba'm as ay,anit cons'eTVlé qUieŒqureis atta ches avec la pr.ofeS'sion d'-insrtJirtmteur ptU ~squ."~l dÎ'r,i ge encome un cours complémen1Jai,r e : j wste ae q.u'lil faut pour s'Ientenrdire di'l' e à l' oCCJasion : « BO'lljoutr MOIlls.ieur Ile régent ! » Si nOrUre colJlègue a su retenir aÎmlsri l':attentibn de 'Ses pairs et 's 'impos'e r dans Il es miUieux Isi -cliver,s, rI .le doit à son intelligence crelites; mais aJussi à ses hau.tes qua:.Jittés m'OTowle:s, à sa di'sti1ll0tion innée, à .son entl"egent, à sa ,c ourtoisie, et à 11"a1m€nirté d'un ear,a ctère d 'humeur toujours égall'e. Ce.s quraliliJés M. Barr as Ires a acqu~ses d 'lahO'rrd dams sa fa mi,11e; ne l'6'.s l"etrO'Ulve-t-ûn p.as chez son pèlie qui était inrstiturbeur 1uri aUlSsi, maJÏls que tout lie monde connah;,SlaÎ't dans le canton sous le nom de « CapitalÎne Barras ». Et c'est sem pène aussi qui a initié 1.e futurr Grand-Bail1]jf
â la vile pOlhltiqllle, PU'Î,s que l'un et l',autJre, l'Iun après l'autre, 'ont rait parme de l'la dminilstration munidIplade avamt d'être appelés à ,s iéger dancs nortre Pa:rlemenrt. . Les diverses ,a 'ctivittés de notre éminent co11ègue, Jes relations qu'ill a enrbretenues œams ,Ile s millireux tSüiCJÎlaJUX, pOllitiqiUes, économilqwes et mNirbalÎtr:els, ern StUÎlSlS'e et à l'€rtr.aJlliger, ont fait connaîtlie et aipipTécier le nOUiVle:au Président du G~and Conseil, mtacis elles lui OIllt donlfié aUissi ume fO'~martiorn 100 pelimettant d'.assUirner sla tâche atVec hOTIlneUJr et cO'ITIlpooenœ. AwsSti, ne fiaut-ill pas s'étonner s'lÎll a accédé au poste le pJus élevé de nortre Répub'lique pail' 1a bTiI~ll3JllIte élection que l''On mit. Là commce aill1euns, hl remprJit SIa tâdlJe aVlec ai,sa:nce et con.:sCiÎelltae, seVV1aJnt pŒ'ei1lJem.le nt son pays. Et n'Ous sommes sûr que .quelque embarrassantes que soient Il es .situations, et intempestifVes les interventions de Messieurs l,e s dérputés, M. le . prés,ild1ent ne se départira jamais de son ea:lme, 'm ême s'iŒ doit faÎtre interv,e nir l'offider qui perc€ parfois sous des abords si amènes et si arccueiUlants, et qu'il conduira 'les débats sans wbandonner cette courtoisie qui fait le charme de sa persœme. Monsieu:r ' BMïtas continue la llÎ,gmée de ces il1Jstituteull~ quà, metiJanlt 'leur inrtJelligenœ et Leur cœur au serv,i ce du pays, font honneur à la coI'lpOfI'ation.
Alussi, comme la popUilation de , Cher mignon, le pe-rsol1Jl1eil ensreigmtacnt a-t-rlŒ accueillJli avec joie la nomi narmon de M. Barras à la pDésidence du Gramd COifliseiJ. Monsieur 1e G:M1IlJd Badùlif, au nOlll de l'.aJS6ociration que vous honor ez s,i bti,e n, l'Ecole PTirnair e vous f.éJ.id,t e et vous adresse avec sels compilimen1Js, un cO'rd!Ï.aJl merci. Cl. B é1"aTCl.
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Louis Pellissier instituteur
Oon1:Jrwslt e Isa isisls ant ! Tout dans la natu re revit ; ,le soleil est 'radieux; .les hiirondellles, en d e faiLles a,r aJb eS'(]iues , ciruglen t l'air 'e t jubirrernt : en cette l}wITIlineuse journée :~'I3JI,1égress~, ~a rnort, eœuell;le et imp-i!toyabll'e, nous >aT'rwche un. pedagog~e em~ r ite, Louis PelŒi1s'sa:er, instituteur, lnaître qtm ne ·t ergIverSaIt p,a s !a;'v ec Il e devoir. Depuils longtemps dé~à, un mail i'nJsidieux d'a,.bord, pemide ensUiLte le t fdma1ement ,~ncU'raobJ1e, en fa:ce duqueù la plus halu te science lnédiiCaJle s',a vère impuiStsante, mitfllait votfie 'S,a'n té et vous affeCitaLt: m!31lgrlé cella , vou's ' étiez 1:JoujOll'fIS à votre tâche. Sans aiUcune rdéIfui;Jll:am.ce, J'année dernièr e, vot re acti'vité a été des !p1us intenses; 'ce prill1temps e~core, VOUIS avez 'ens~ilg né j usqu',a u moment où vos for,c es ;phys,~que~ ne. vous Il'e p,etr.:n?y,e nt plus : quel le xemp\le de ooillTage, d abnegarbion, de stoIcIsme, d'héroïsme mÊml,e ! Vous nous :avez quittés en cette veialle d'Ascension, fête litlllrgique qui 1l10US enseigne que c'est par 113. croix 'q ue Jéslu sChrist es,t 'e ntré dams fra gloire IpOUif mous montreT :le terme où nous devons tendre le t .Je chemin qlu e nous devons Sluivr.e. OoÏncidenoe évidente et frrappante ! En votre vivant, d~nt vos moments de Iloi:8lÎlr, 'VOU'S ne rêvilez que d'ascensions, es'c,a lada.nt 1es pentes, ,ohevatU.:chiant ~es arêtes, S'~,~o?tan~ t?ute,s les difficu·1tés pour att€Jl00lI'€ Il eS/pllam~de d ou lI on JOUIt d un Ipal1oroona rmagnifique. Aurjourrd'hui, 'co11èglu.e regretté, votre Il."êve est p1einemell1t l"léaJ1i!sé, vous 'a vez fait cra pllu,s beille de toutes les a1s censions : cellle de Ja vie irdéaJle qui condJuit finaJ1ernent dams la maÎison .du Père :p our jouir de 1a félillcité -élterneilile. Ici-bas, vous i&vez été ;rudement éprouvé ne 'C<mna-Îssant aucUlll ,r épit: au moment où vous ca uriez pu jouÎ!r d'ulIl repo'S
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'b ien méirité, vous [l'Ous quittez et wbandannez tout. Cette vie terres:tre ,n e connaît-eLle p.as :a1près ,tout que aJe dur l,abeur, iles~ souffrances ,e t Iles "SIacrifices, réserVlant 'pour :1a vie future, à qui 1e tmérilte, lI a v,rl3.ie joie durab[,e, Ile bo.nhetUll' pwrf,a it ? . Veuve épIO'r.ée, famlirr;le attI"istée, veu'Îllll.ez rbrouver en ces mots 108 baume du 'l''éconf.ort. Que Dieu vûus aCJcoI"q.,e force et consoillation dans J'épr,e uve. L. L. :1:
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or.
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Monsieur Emile luisier
La tombe de M. Louis Pel1i.ssier s'était à peine refer-m ée que s'ouvrait dans ce même cimetière du Châble, celle de M. Emile Luisie?~ instituteur au même vil'lage de Sarreyer. TeIJe était la fata:le nouvelle qui nous arrivait deux mois à peine après la fermeture des dass.es. Né en 1884, le défunt avait pliis sa retraite en 1944 après avoir ensei,gné successivement à Sous-la-Lex, à Saxon, à Fully, à ' Médières et durant les 20 dernières années dans son vi11age natall de Sarreyer. Il effectua des remp'l acements en 1945 et en 1948 et cette année encore on eut recours à ses bons offices du 8 février au 15 mai, lorsque M. Pellissier fut terrassé par la Inala:die. Et c'est dans 'Cette. même école que s'a robuste constitution fut minée; mai-s 1re défunt eut assez de volonté et de force d'âme pour terminer le cours S'co1laire, malgré la mruladie sournoise qui l'em~orta le 24 juillet après pllusieurs semaines de cruelles sou:6frances chr,é tienuement sUipportées et 3icceptées a vec une résignation aussi sereine qu'édi,fi,ante. EXJceBent instituteur- de l'ancienne école, M. Luisier 's avait inculquer à ses élèves le goût du travail bien fait. N·e ménagieant ni son temps ni ses pei'nes, il leur a donné une solirde instr'uction et une excellente éducation. Profondém.ent attwché à sa com1mune de Ba'g nes et surtout à son v~nage de Sarreyer dont il défendit les intérêts avec consd ,e nce et ténwcité, il ne reiusa Ipas de parti.ciper de façon activ,e aux affaires publiques puisqu'il fut conseilller communal de 1920 à 1945. La fOlile énorme et recuei'llie qui wccompagna le défunt à sa dernière demeure tém-oi'g na de l'estime qu'iÏ avait su acquérir grâce à ses belles qua'lités d'homme, de citoyen, de chrétien. N ous pré~entons à sa famirr'le ép\l orée ·e t plus paTticulièrement à son fi'ls Louis, notre coHèg;ue, nos chrétiennes condoléances. Cl. B.
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Joseph Mounir
Durant l'été, l'instituteur Joseph Mounir ,était venu nous faire une visite d'an1itié. Il -n ous la vait entretenu ,longuement de s·es occupations à Mauvoisin, du grand tunnel routier qui se ,c onstruirait prochainement dans sa ,c ommune, de sa frumille qu'il ruvait quittée à r,e gret ·e t surtout de sa ,c lasse à laquelle il vouait le meilleur de lui-même. Nous a'v ions pris ~Jlaisir à sa Ic onv'ersation enjouée, sans pr-étentiom, !pleine de vi'e et d'allant. Hélas! 'q uel,q ues j ours plus tard nous ap.prenions a,v ec stupéfaction que ,ce collègue au -c aractère ,c harmant n'était plus: i'l avait été tué -e n !plein travail, sur le chantier, où il oec-urpait un Iposte de Ic onfiance. Ainsi Joseph Mounir s'en est allé, en pleine force, à 43 ans, au moment où sa ,f amille avait le !plus :besoin de Il ui; il laisse, en effet, 6 Oliphelins âgés de 3 à 14 ans et une veuve éplorée à qui va toute notre sympathie. M. Mounir a ense~gné durant 23 ans dans sa -c ommune de Mollens; mais son activité ne s'est ~Jas -c antonnée seulement à l'école; il a partircipé activement à la vie locale, r,e mplissant les fonctions de eonseilJ'er Icommunal, de secrétaire, de directeur de ,c hant et d'organiste. Aussi j,ouis-sait-il de l'estime de la population tout entière qui a particiJpé avec une émotion non dissi1m ulée à ,s es ,funérailles qui furent imposantes. M,M. les Iconseillers d'Etat Gross ,et Gard, M. Antoine Barras, président du Gra'nd. Conseil, une délégation . de la SYE, de nombreux instituteurs, les représentants du Mauvoisin et beaucoup ;d'autres personna'lités encore a'v aient tenu à marquer par leur -p résence l'estime dans laquelle ils tenaient le défunt et ·à ·a pporter leur profonde sympathie à la veuve et aux orphelins. L'Ecole lJrimaire adresse elle aussi ses sentiments de chrét~enne's ,condoléance9 à tc ette fami'lle -si durement touchée. Cl. B.
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Léon-Joseph Voutaz
Le 5 octobre, 1a population de Sembrancher et de nombreuses p.er,s onnalités des environs accompagnaient à .s a dernière demeure M. Léon-Joseph Vourtaz, 'a ncien instituteur. Le défunt -s'en est allé au' bel âge de 78 ans a;près avoir ~nseigné durant 35 ans au villa;ge de la Garde. .'
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Sa bene intelligence 1'avait :signalé il. l'attention de ses concitoyens \qu~ l"a{ppe'lèrenrt IsoooessÏ-Vlementt ,a ux lfolliCJtionJs de président et ' de juge de commune. Il était aussi offider ,d'état. 'Civil, et il occupa cette charge jusqu'à la fin de ses jours. M. Voutaz laisse le 'Souvenir d'un eXicellent instituteur et <d'un homme affabl'e et serviable qui a bien 's ervi son pays. Que Dieu l'ait en sa sainte garde. Cl. B.
Aussi M. Boucard mérite-t-Ï'l les pJus CJhauds re.merciemenlbs pour l'eX!celdente iorm'artion qu'id a donnée aux futUiI';S instituteu~s. PuilSs'e-t-id jouir d',un peu plus de repos dans s·a Illouve11e résidence de Mfa r,t igny, d'où ill pou.rra sUlivre enco,r~ ].e mouverm·enrt pédra lg ogique vlall,aifsam. _ M. Gribling a ég'la1lem,e nt quitté' Sion pour .M.~'rtigny .où i.l continuera ses fonctions d'-inspec'teur d'e,s M,a naulsrtes suasses. Lui ausSIÏ lai,s se le souveni,r d'un maîtr-e très oopahle qui n'a irumaÏJs tJranIsigé 3!vec le devoir. Donnant à s,e s co'l lègues et à s·e s ~lèVies Yexemple d'un travaill inJl'a..ss'ahle, ill pouvait eX\Ï.g'er. d.e ses élèves un effort persévérant et l'obser~ation d'une ,dI~CI pline sévère. L',exerrnrp'le est, en eff,e t, le meIIUeur des predlcateur.s. Aussi .les résultats qu'il oMenait étaient-i,lls toujours très bons. L' «Ecole primaire» lui présente au no.m de ses. ancie~.s élèves les r,emefl'!ciemenlts les p.luls chaJl'eLlII'·e ux pour le bIen qu Il s'-est ,e f,foI'fcé de leur faire pendant uln quart de siècle. M. Gri:bling a d'ailleurs été un précieux Ic ollruborateur de notre revue dans 'l'a quelle jil a publié durant de nom1b reuses années de remarqurubles articles; la rédaction de l'Ecole primaire 'lui témoi'g ne ici sa virve reconnaissance. (Cl. B.) Au dernier ,m oment nous 'a vons ruppris que M. Griblling se rendr,a .c haque rm 'a rdi à l'Ecole normalle rpour y .d'Onner des cours de ·s ociologi,e et d'hygiène. M. Devanthey a quitté l'Ecale nor'mlaile pour suivre des COUflS à l'Université de Fribourg. Un mot ma..intenaln t d'es nouveaux venus. Tout d',a bond du nouveau directeu:r , de Monsieu'r l'abbé et docrteurr Lorétan à qui nous souhaitons .la plus cordiaùe bienvenue. Nous le félicitons vi'v'e ment pour sa nomination à des fonciJions qui exi'g ent de nombreuses qUaJlités entre autr'es une grande inte/1Hgence, beaucoup de bon SeTI!S et de clai-r voyance, de la couœ-toislÏe et un déiVouemenrt inJlassabile. Eb",e l'instituteur des instituteum, ainsi qu'on s'est plu à ·a ppeler .le célèbre pédagogue . aJ~lemand Overherg, est une fonotion ,sublJi,me dont dépend souvent l'aveniT religi'e ux, mo.ra.J et ·socia'l de towt un pay's comme on .l'la -c onstaté là où ont fonctionné Jes maîtres formés par Overberg. Nous avons la conviction que M. Lorétan f.era 1a'r,g ement honneur à son titre. Du reste nous pouvons l'a's surer du conCOUI'1S empressé des 'aiUtÛlrit~s et de tous ses co.lilègues ou collaborateuœ-s pa'rmi .lesquels nous avons le plaisir de nommer le nouveau sous-ldirecteur de Œ'E,cole normaJle M . .E. CJaret, qui y enseigne 'a vec succès depuis quinze ans et en connaît 1es usages et les rouages adm,inistraItifls. 11 sera .donc un exce}lent bras droit.
Ecole normale des Instituteurs « L'Ecole primaire» a 'l'h.onneur de porter à la connaissance des 11ecteurs 'qui Iles i,g noreraient encore, Iles '0hangem'enbs de pe:vsOllne!1 enseignant ,sulI'Venus à ,klidiïbe -écoLe. ]1 y a.eu par c011B€quent des partants et des arriv,a nts. Par,m i les premiel"ls noUJS citerons MM. le DÏJrecteur Boucard, GribHng et DeVlanthey. M. Boucard là exer,cé ses f'Onctions de directeur ,e t de prof esseur de pédagogie pendant dix-!sept ans, de 1937 à 1954. Depuis 1946 i'l cumulait avec 'ces fonctions celles de rprovinci.al des MarianriSltes de 1a SuiiSlse, réparti.s dans une dizaine d'établ~S!semeniJs ou écoles. Aussi 'était-ÏJI débo:vdé d'e travaill, et comme ~es forces humaines ont une Jimite, .i lla dû ,s e démettre du directorat de l'E'cule nomnail.e au gr.amd regret des autorités et des élèves. Nous ne voulons pas ici re]tever tous les mérites de cet e.xcetlent péda'g ogue, mais nous ne pouvons pas pa..sser sous silence la d1arté et la précision de son enseignement, sa clairvoyance darus la sdluiJioo · d',une fou/le de quesrtions parrfoi,s assez épineuses. A lui reiVient d'abord ,l'a'V1aniJage d',avoir au point de vue d~sciplill'aire rompu avec le -régime a..ntériell'r que plus d'un trouvait ·t rop rigide, et de l'avoi1r 'rempllJaoé paJr une disoip~.ine plus lilbr,e qui fait appel surtout à ~a conscience professionneilile et à l'honneur; ensuite l'introduction de cours de pédagogie plus pratiques, de' matièr·eg d',enseignement nouvel\les telles que tl'l3/vaux manuels~ dlactyllograrphie, sténogTmphie, etc.
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Ensùite de M. Ena/rd, .préoédemment directeur du col1ège Ste Marie de Martigny, établissement qu'il a pour ainsi d-ire :t'1ajeuni matérieLlement et inte1lectuellement. H sera donc très bi,e n à la ph~Jce qu'Io n vient de lui confier. Nous lui souhaitons ég'3J1ement la bienvenue et le succès dans l"art non seulement de prépwrer des candidats à l'Ecole normale, mais de former directement de vrais éducat€urs dB notre jeunesse valaisanne. De M. Fischer, enfin, jeune force qui vi'ent de terminer ses études univer,s itai'res et à qui noulS souhaitons p.leine réus's ite dans ses nouvel'les et difficHes fonctions.
Reconnaissance. -
Le soussigné reme:t'1cie cordil3llement c·e ux qui lui ont témoigné de la syrmpathie ' ou irait visite pendant son long séj our à l'hôpjt3Jl de Sion. Julie1' A.
tOUtS
Séance du comité de la S. \7. E., 20.5.1954 Présidence: Louis Pralong, président .oRDRE DU JOUR:
1. 2. 3. 4. 5.
Constitution du burewu et des .commissions. Modi,fi00atiO:TI du ·règù.ement de :l:a C. R. Propositions des 31S'sen1blées des districts. A:ssembllée d es d élégués. Divers.
Présence:
Tous les membres à .l'exception de M. Revaz, maJl'a de; M. Evéq'l.lOZ, chef de se:rvitCe, a'ss~ste ,à une pamtie de .lIa , séa:nee. 1. Point 1 de l'or dre du jour:
Le bwreau 'e st ·constitué comme suit: président : Loujs p .r;allong; vilce-Vl"ésrident : Joseph Michelet; secrétaifte : MaTeel Revl3.z; .sec:t'1étai'~e-3.djoiDJt: De~larzes F ,e,r/fliand. Commission des intérêts matériels: président : Joseph Michelet; Darbella;y, DeSi1arzes, DessÎmoz, Zuchuat. Co'm mission des manuels et des programmes: président: Cl. Bérn;rd, M. de Dimeooeur de l'Ecole nOO'IlTIlale; Rd curé Pannatier, Made Glr.oss, J 'e an FoilJonier, Domill1ique Bouir geois, Dessimoz. Commission de l'Ecole pTimaire : président: Diifecteur de rECOlle ,normale, ,R d curé P'a Ihllatier, Mllde Gross, Gratien ·Curdy, ,le rédacteur de ,l'Ecole primaire.
Cl. Bél"1a;rd conn,r ,m é -dans ses fonctions de rédacteur accepte cette tâche, ma;is .se réS!er'V1e de pou~oir résilier ses fonctions avant ,Ja fin d,e ùa période, /S'dù Je j Ug€ oUt~le. Le pr,é s1dent invilt e ,l es commissions à se 'r éunir aViant ,ILa procha~ne ,s éance fixée au 13 juin, ;M~n d'être en mesure de rapporter à cette occa·s ion. La séance des délégués aura ,l ieu Ile 27 juilIl. 2. Point 2:
Le comité eXl3Jffi,i ne ensuat€ 116>s mordifiClations à >3.Jpporter au yègù'e ment de 1a caisse de retraite. Après discussion nouorrie, et d3JTIS un geste de c())ltl{~gi.aHté vis-à-vis des jeunes co:l lègues qu~ risquer:aient de ne pas trouver d'emploi, on accepte le 1Jrincipe Ide la 'm ise à aa re.tl'13.Jite obligatoire à 63 'a ns (iso.}utiol1 de compfÜimis entre les dirverses lp ropositions des districts). De eette f,a çon .l'instituteur pou'r ra pr.endre sa r.etraite à 60 ans et 1,1 devifa -la prendre à 63 ans. L'ex,p resffion sur l'Iequête sera supprimée. Le tr:a itenlent 'assud'é CO'l if'espondra au traitement cotisant 'm oins 800 fI'. au .}ti€u de 1200. Les a·u tres modifications propos,é es par l'expel'lt Is ont accel;tées sans changement. 3. Point 3:
Le ,c omité eX;3Jmine ensuite Iles diver&es sugg.estions des di,striocts, condensées par ~'e président dans un flapport succinct et concis. CO;mme il n'est pas possible d'étudier en dé1JaJil chaque pro.position d.3Jn-s .}"Bspace de que'lqu€s minutes, ce trava~l est confié 'a ux diverses cOlmmi,ssions qui ·r .a'Pporteront à la prochaine sé3.Jnce. Le bureau r3.Jpporte !Sur : la ) ,l,a prOilong1ation de l,a scolarité, b) ,l es cours d'été, c) les écoles IseCOlldaires, d) l' offi'ce ,de 'l 'enseignem.e nt. La comnûssion des intérêts medé1'iels eXCiminera ~l€s points suivants: a) tr,a üement ·a nnuel ,dalIls ,l es éeolles de 9 mois, 9 mois ,e t V:::; '. b) congés payés poua:' ,}.e;s maitn',s des autr,e s écoles; c) tr·a iten1ent maxilmlUlm perçu alprès 10 ans d'enseignement; d) 3Jtlocrutioll:S de dép~acemell't; , e) '3JllloClatiolnlS f'alm;Ï(li1ades versées durant les vacances ; f) ,sirtmation des m ,a îtres .des ,c ours comp~émentaires. Let c01nmission des n~anuels fera rapport 's'ur -les .divers manuels ,à éditer. ..~
4 .. Point 4 :
L'as8emb~ée des dé[égu€s est fixée au 27 juin ; l'ordre du jour ,sera déterminé dans :la séance du 13 juin. '
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10 ,-
5. Point 5 :
Dans les .divers on discute des -relations entr,e ,la S.V.E., la S.P .R., ,la société fribourgeoise d"éd~caJtion, 1~ société des institutdces du V,a[,a1s roma>nd. RelatIons ,cOlrdlales a'v,ec toutes ces :sociétés. Les rapports entre la S.V.E. et Il'a S.I.V.R. devront être précisés dams les statuts. El est nappe:lé (l'exi3'tence d\lne ,f-é~éra~ion d~,s ,s ociétés vaJai'S'annes du p:er,sOIlline!l 'e nseÏtgnant pr'lmalll'e qUI veut rend:r:e de gl'1ands Iserv;k es ,e t .qu'ill sel'1ait indiqu€ 'd e 's ortIr ,de sa lethar.gie. A prop'os d'une -demande en f'aveurr de .J'octroi d'allocat~?n,s flamiU,3Jles 'a,ux ':ÎJnstituteurs p.aysans ,de lia ·mont~g~e duram~ 1 et~, le ' présÏtdent i,n forme que Id es démarches ont e~e entr,epTI,s es a cet eff.et à Ber:ne, mais qtu"eJlles n'orut IP3JS 'atbQutI. P,rochai,n 'l''endez-'v ous la u même endroit a'e 13 juin. Cl. Bérard. ;. 1
*** b) Séance du ,C omité de la S.V.E., 13 juin 1954 Présidence : 'Louis Pralong, ,p résident ORDRE DU JOUR:
1. Lecture du procès-v,e rbal. 2. Prolong.altion de la ·sco1larité. COUI"S d'été. Office de ,}'.ensei g1n ement. 3. ·Caiss'e de retraite. 4. Ralpport de 11a comlm issian des intérêts professionnels. 5. Rapport de :l a cmnmi'ssion 1~les ,m'3!nu~el~s. , 6. OI"g,amis'artion de l':as'semblee des delegues. 7. Divers. Scolarité.
Cette questioo est maintenant di8'cutée ,.dans d~ .la:ge.s couches de la popuilla tion, et c'est heureux qu III en SOl't alnsJ.. En eff,e t nombI'leux sont ceux qtui :s ont convaincus de la néces'sité d'une prol101llg,atilOn et qui déf'en;dent ~~ po!nt ~e vue dans Ilsur:s miùi1eux; .quant ia ux 3!dvel'ls'atres, s 111s s ,exprllment, on peut üombarotrle .leur ()1pi,nion et parfoi,s l~s cOTIVlaincre. . Une évdlution 'se fait d',a iHeur's au seIn de Ja popullatlOn et .Je pers'OIilllre[ ensieigilll&!ht doit y conbribuer d'une façon antehligenie et diserète. Comment ? D'laJbord en r'e~liSlSant ~u plus près de s'a conscience ,l a tâche que les POU'VOH'S pub~~s lui ont ,confliée; en faÏJsalllt taimer 'l',éco~e parr ~es enfants; pUIS p~r des oonroa()ts dill'lects a·v ec Il es paTents en leulr , ,présenta~t la QuestiO'n de façon obJective, s'efforçamt de montrer la necessfté toudouns p[us impérLeuse d'une ex~elll,~t~ i'llstruCJtio~ ~t d'une bonne fommation qui ne peuvent s lacqt;t€rItr en un mInImum de temps.
-
11-
La oomp,agme d'information en. f'a 'v eur de la p-rolongation de la scolarité n'e dœt prus rrulentir. Le Département de l'Instruction publique contiln uera 180n laction; hl sera ég-alem'erut fait appel à Il "appui du cl'e1"gé; on n'aul'Ia garde d'oublier l'influence de la presse qu'on ne saurait sous-estimer. Enfin l'Ecole primaire inlVitera le tper:sonneà enseig,nant à COlll1()entrer ,s es efforts pour ,q ue cette c3Jmpargne d"infol'mation porte ses f,r uits. Les V3!03Jn0eS déterminées Stellon les besoins région,amx permettrol11t aux ,e nfiants d'apporter aux parents Ile concours de _. l·e urs bras au moment des gl'lamds travaux. La modification de la \loi dans Ile sens rÏllldiqué, ne saur'a it tarder; mlais il ne f.aut pas oubli'e r ,q ue cette modifkla tion ne peut se faiTe que par 'le referendum popuilia'i,re; l'aTt. 22, 'dont l'interprétation jurridiq;ue a été demandée est üatégorÏ:que: l'Etat ne peut 'Pas proŒonger la scoll~'rüté contre Ja volonté des ,communes. M. Evéauoz ill1tervient dans Il es débats et itl fait l'histoTiql1e ,de la .scolarl-té en Vla~ais. La ,oonstirtmtion f'édéraJ1e de 1874 'ayant décrét.é :l'instruction pri\lnaifle obIri,g atoire, le Conseill d'Etat vrulaŒ'sa'll a porté la même 'a nnée un décrret fixant l'a durée de la l8'cOll,rurirtéaprès 'a voir entendu Iles ilJlSipecteurs ,scol'a ires. Depuis lors, jusqu'à la Iloi de 1948, rév0!1UJtion s'est · faite lente·ment. P.ar contre, pair suite de l'augmentation de 11a population on 'a dû ouvrir de nouveJ1les d ,a,s ses et procéder à de nombreux dédouhlements. Le comité déci.de d'adresser à M. le député A[OY6 They;taz des r€'I11eflciem·ernts pour la motion qtu'id 'a hri:~l31l11ment déve10ppée dans [a dernière session· du Gm-nd Conseill 'e n faveur de Paugmentation de la scolarité et de la situation du persorinel ,e nseignant. Cours d'été.
Ces cour,s sont .de moins longue durée qu'autrefois, les : crédits étant insuffisants. La S. V. E. demandera Iq u'up montant plus considérable ,s oit inscrit au budget !pour ce chapitre. Office de l'enseignement.
L'office de :l'enseignement créé en vel'ltu de l'art. 75 de la loi de 1948 n',a pas encore été mis sur .pied faute de cr-édits suffi,s ants. N éatrllffioœns le Déipa'rtement de 1'Instruotion pubJique, par son secrétariat, ,e n publiant dans l'Ecole pTimaiTe des fiches et autl'les' puhlilc ations y a pta;ré dans la mesure de ses moy.ens. E:n 1953 MM. les députes Carrupt et Plr ,ailông sont inte,r venus ·au Grand Cons-e,ill pour que Is oit milS sur , pied cet Off.ice. Le DépaTit ement en étudie pré~entement , la réa\l is'atio'Il. · L'Offi0e de l'enseignement sera en même temps rpr,i'm'a ire et secondai,re. 1
-12-13Caisse de retraite.
La princi'p a'le modif'i cation se rapporte à l'art. 25 que le Grand Consei,l a rédigé ainsi en tenant compte de la demande du comité de la S.V.E. : Tout assuré âgé de 60 ans peut faire vcûoir' ses droits cl, la 1"etraite. La retraite devient obliglatoire l'année où l"assuré est âgé -de 63 ans. Autres modifi,crutions : Le tl"laitement assuré est éga,l -au traitem'ent coUsant moins 800 fr. (au lieu de 1200 fr.). L'assuré qui quitte ,l'ens,e ignement a droit au rermbo~lsement de s~s cotiswtJions avec intérêts au taux du compte d'epaTgne. Enfln les membTels du Cürrp-s enseQgna'l1t ayant pris la retraite ~vant la modif,icatiorn du règilement verront -leurs rentes augmentées de 5%. I~térêts
p-r ofessionnels.
Après que le président, M. ~raJlong,eûrt f.ait, r~mrul~·qùer que les temps sont propices pour recl\am~r. une. am€lho.ra;tl?~ de la si:truatiorn 'm 'a térietle, que Cieltte 'ajmêhOlra;tIO'll. .dOIt s etendre à t~ut 1e personnell enseigmant et que M. l~~, consl ei,~le! . d'Etat Gross demandera au mois de novembre deJa }ra reV1S1on du décret de 1948 et qu'ill prévoit: 1. le trai,terrn'e nt -a nnuel pour les classes de 9 -m ois, 9 mois 1J:~ (nombre de sem-a ines effectives à déterminer) ; 2. des vacances pay.ées pour les autres membres du corps enseignant; 3. ,l'obtention d'u tra'i tement maximu,m après un nonlbre moins long d'années d'enseigneme,n t, la ê01?~ 'mission des intérêts 1)1~ofessionnels présente un rapport documenté l'1écl,amaTiit 'l 'ur,gell'ce des mesures à 'prendre ~)our que ,s oit améliorée la situation du personnel enseignant. . La discussion qui s'ensuit permet d'éclai'rci.r les divers poomts soulev,és et fa:it surgir de ' nO;lVélJles p~opositio.ns qui seront soumises au Departement de 'l InstructIOn pubhque. Faute de temps, tourtes Il es questions inscrites à l'ordre du jour n'ont pu être développées, en pa;rticulier celle qui concerne les manuels. Le comité .laisse au bureau Ile soin de prépaTer l'ordre ldu jourr de l'iassembl,é e des délégués. Monsieur Evéquoz, chef ,de service, a apporté tout 'a u long c1e·s débats de précieux renseignem,e nts. Le 13 juin 1954. Cl. B éTŒTcl.
*** D'autre part, l"ass>emblée des délégués de la S. V.E. soit tous l€s membres des 'co-mités de district constitués par les assemblées flégionales r -esrpectives s'est réunie dim'a nche 27 juin 1954~ à 14 heures, à l'Hôtel de Ville de Martigny avec l'ordre du j'Our suivant :
1. Exa'm en
a) b) c) 2.
des propositions présentées par les assemblées de dislt ricts por,tal1't sur les queslt ions .s uivamtes : Scolarité. I,ntérêts pTofessionnels. Gais's e de-retraite. Divers.
Ayant été empêché d'as's ister à cette assemblée, nous ne pouvons en donner le compte r,e nd u. Cl. E.
Gours de perfectionnement Expositions
Les parti,cÏipants au cours de 'Peflfectionnen1ent qui s'est déroulé du 15 au 21 août à l'écale des garçons à Sion, ont eu }'oœasion de visiter l',e xposition Caran d'Ache et celle de M~ Gaillard, libTaiTe à MaTtigny; toutes deux ont obtenu un grand s>uccès. Il faut louer en particulier le bel efcfort de M. Gaillard qui a présenté toutes Iles puhU,cations pédagogiques fra;nçaises: li'v res de classe, revues, ouvrages diver-s, de quoi s·a tisfaire les plus difcfi.ciles. Les maîtres et m.a îtresses peuvent consu'lter cette même cÛ'llection aux magasins Gaillard à Martilg ny et choisir en toute connaissance ce qui convient pour leurs classes. Il vaut lia peine. . de s'e déplacer: ce n'est pas du tem'Ps perdu. RETRAITE POUR LES INSTITUTEURS Il est ra;ppe\1é là MM. les Instituteurs ,qu'une retraite aura lieu à leur intention du ,v'e ndredi soir 29 octobre au lundi soir 1er novembre ,à BON ACCUEIL. L~ 'Prédicateur ,e n sera le. Révér,end Père SAINT-OLIVE, jésuite de Ly.on. Un car spécial partira de 1a ·g ar,e de Sion le vendredi soir 29 à 18 h. 30 ~ Prière de s'ins'c rire directement à BON ACCUEIL.
Règlement du 26 mài 1954, modifiant le règlement de la caisse de retraite du pel'sonnel enseignant du 14 mai 1952. LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VA,L AIS, l Vu la néœ'slSHé d'Ia ugmenter la durée .(l'activité du per.sonneL enseignant et d'améliorer les pens'i ons de retraite de celui-ICi;
-
14-
Sur la proposi,tion du Département de l'Instruction puJblique, arrête: Les dispositions ci-élJprès du règlement de la .c aisse de retraite du personnel enseignant du 14. 5. 1952 reçoi'v ent U.a teneur suivante: Art. 4. Cel.ui qui abandonne l'enseignement, sans être invalide, peut, sur l'equête, rester membre de la caisse :pendant deux ans au /plus. Dans ce cas, l'obligation de payer les cotisations réglementaires est suS/pendue. Le teffilPs de suspension ne ,coITIiPte !pas comme temps d'affiliation. Celui qui, à l'eXIPiration du temps de sUSiPens~o~, ne reprend pas d'actirvité dans l'enseignement, perd sa qualite de membre de la caisse et peut, sur requête, devenir membre déposant. Art. 10. Le traitement assuré correQPond au traitement cotisant moins Fr. 800.-. Le tr.aitement cotisant des membres qui ne sont pas rétribués conrformément aux dispositions des décrets fixant le traitement du personnel enseignant est détel'miné par la commission d'Iadministr,ation. Lorsque le tr,aitement cotisant subit une climinution par suite d'une réduction de J'aJCtivlité, ce traitement cotisant peut être maintenu si l'intéressé prend à sa Icharge les contrilbutions de l'Etat aHérentes à la réduction. Art. 21. L 'assuré quittant Il a caisse .sans bénéficier Id'aucune prestation de celle-'CÏ a droi,t au remboursement des c01isations et des sommes de rachat qu'il a .payées, aUJgmentées des intérêts simples au taux des carnets d'éjpaTIgne de la Banque .cantonale. En cas de réduction du traitement .assuré, les cotisations et sommes de rachat payées par l'assuré pour la part de traitement su,W)rimée lui sont remboursées sans intér.êts, si l,a réduction a lieu parce que J'assuré renonce à 1'3IP'PliJcation de l'article 10, al. 3. Art. 25. L ',assuré qui a !plus de 5 années de servi-ce et que la commission reconnaît irllV,aJLde après examen ;par le médecin agréé, a droit à une rente d'inva:J.i'dité. S'il paraît rpro,bruble que l'assuré recouvrera sa capacité de tr3lvall, la rente peut être limitée à une durée qui, en règle générale, n'excédera .pas deux ans. Tout assuré âgé de 60 ans peut faire valoir ses droits à la setr,aite. La retraite devient obligatoire à la fin de l'année scolaire nu cours de laquelle l',assuré atteint 63 ans. Le Consetl d'Etat peut mettre d'ofitce à la retraite, après avertissement de la ,p art du Département, l'instituteur qui n 'est pas en état de remIPlir convenablement sa tâche. Si l'instituteur n'es't ,p ais déClaré invalitle \par un certifÏJc.at médi'Cal et s'i.l est â gé de moins de 60 ,a ns, l'Etat se char.ge de rembourser à la caisse les frais ' suwlémentaires décoUJlant de cette mesure. Le droit à une rente d'invalidité ou de r etraite commence le jour où le traitement s'arrête .
15Art. 39.
Celui qui ne peut aJCquérir 1a qualité d 'assuré en vertu de l'article 19 devient déposant. Celui qui renonce d'assurer une augmentation de traitement. cotis·a nt devient déposant porur la partie non assurée du traitement. Art. 41. Le d~osant qui perd sa qualité de membre de la caisse daru;' les conditions qui, s'iJ était ·assuré, lui donneraient droit à une rente d'invalidité ou de retr-aite, reçoit une prestation correspondant au total de ses avoirs. (Art. 40). Elle peut aussi Il'être en carpital lorsque les cirlc onstances, le justirfient. En règle générale, la prestation de la catsse est versée souS' f'Orme de rente crucuJée d'après :les bases techniques en vigueur au moment où la rente est constituée. Art. 42. Celui qui est affilié à 113 caisse des déposants en raison deson état de santé est transféré à la caisse d'assurance dès qu'i'l est reconnu apte il l'assurance. Arprès 20 allnées d"a!fifiliation à la caisse des dléposants, le tranS!fert a lieu sans ex'amen médical préalahle, si le détposant à versé les mêmes -cotisations Que l'assuré. La tota.lité de l'a'v oir du dÉWOsant est tranSlférée à la réserve mathématique et les années d"affiliiation à }a caisse des dépos'ants lui sont comptées comme années d'assurance. Art. 56. Les années d'assrur,a nce antérieures tél .l',année siCoJaire 1.944/45 sont comptées à raison de 70% si la cotisation minimale a atteint 60 Fr. ·L or·S'que la cotisation n'a pas atteint 60 Fr., l'année est réduite proportionnellement. Les années d'assurance postéTiel1res à l'année ,s~laire 1944145 sont comptées selon le rapport existant entre la coti.&ation effectivement payée et la cotlisation cOI'lrespondante à l,a dJul'€e de l'année scolaire 19'50/51, sous déduotion de l'indemnité de déplacement. Les pensions des membres mis à la retraite avant le 1er janvier 1951, les rentes de veufs et de veuves, les (pensiÏ.ons d'orphelins et d'enfants de pensionnés sont augmentées d'un taux tfixe: a) de 50% de la (pensi'On a'c tuelle pour les iruvaùides et leS' retraités qui n'ont (pas 65 ans et jusqu'au moment où ils touchent lies rentes de l'A.V.S. et de 25,% à 'Partir de ce moment-là; b) de 25% de la pension aduelle pour le.s invalides et les retr-aités qui ont aocOffilPli l'âge de 6 5 ans; ' c) 50% des rentes ser-v ies, alVant le 1er janlVÎer 19,51, aux enfants d'invaliJdes et de retradtés et des pensions de veufs illlValides qui ne touchent pas i1.es (prestations de l'A.V.S; d) de 25% des rentes aux 'orphellins et aux vewves qui ne sont pas membres actifs de la caisse. En aucun cas, les pensions servies 'au 31 décembre 1950 ne seront diminuées. ,
"
.. -
16 L'~oux d'une institutrice mariée au moment de l'entrée en vigueur du présent règlement reçoit en IC.aS -de décès de son é1Pouse les 'cotisations qu'elle a versées tà la Caisse, à la .c ondition tÜ'utefoi~ qu'ehle n'ait ipas été pensi-onnée auparavant et quelle ne laisse pas d'enfant mineur. La commission d 'aJdministr.ation peut prendre d'autres dispositions transitoires sous rése r-ve d'alP iprobation p ar le Conseil ·d'Etat.
Art. 57.
'7
LE CONSEIL D'ETAT DU CAN TON DU ALAIS, Vu -l'article 53, chiiffTe 2 de la Constitution cantonale, ' arrête: Le règlement ci-dessus sera inséré au Bulletin officiel et p u blié dans toutes les communes du canton, le dimanche 5 sept embre 1954 , pour ent rer immooi atem,e nt en v igueur. Sion, le 29 juillet 1854. L e Président du Conseil d 'Et a t:
M. Gard.
Le présent règlement abroge ·celui du 25 janvier 1945 et tou t e autre dis.position qui lui serait 'contraire. Les pensions .des me m bres .sont caJlculées sur lI a Ibase du présent règlement dès le 1er janvier 19511 . La modification de l'article 10, al. 1, est éliPIpli'Cable aux pensions de~ membres du corps enseignant dès le 1.er juiUet 1954. Les :pensions de Ib ase accordées avant Je 1er janver 1951 iOeront augmentée.s de 5 % à partir du 1er jui1let 1954. Les autres dis(positions du présent règlement entrent en vigueu r l e 1er juillet 1952. 1
Complément du tableau Age de pension
17 -
Nombre d'années de contribution à partir du 1er janvier 1948 4 5 6 1410 11~10 1360 13:40 12.90 13'90 137,Q 1270 1320
63 62 61
3 12,60 1240 12120
63 62 61
8 1510 1490 1470
9 1560 1540 15120
10 1610 1<59-0 1570
11 1660 1640 1620
12 1710 1690 1670
63 62 61
13 17,60 1740 17120
14 1810 1790 1770
15 1850 1840 1820
16 1880 1870 1840
17 1910 18-90 1870
63 62 61
18 1940 1920 1890
19 1970 1940 19.20
20 1990 1960 1930
7
1460 1440 1420
et 'p lus
Ainsi adopté en séance du Conseil d 'Etat du 2.6 mai 1954. Le Président du Conse11 d'Et a t : M. Gard. Le Chancelier d'Etat : N. Roten. . Approuvé p a l' l e G r and Conseil el.< s éance du 2 juin 1954. L e Prés1dent -du Gr,and Conseil : A. Barras. Les S e crétaires: A l. TheY~Al - L. Stoffel.
L e Chancelier d 'Et a t:
N. Roten.
Lta scolarité valaisanne et la situation matérielle des maîtres notre cheY fait le point et pose des luJons N o.s lecteurs lü·Ü\nt ci-après la motion déve~op,pée par IvI. le député Theytaz au sujet de la prolongation de la scol/a rité et de l'.améliol"3JtioTI. de lia -si.t uation du personnel enseignant, aim'si que la réponse documentée de M. le conseiUer d'Etat Gross. Cornlme . on pourra s'en rendre compte, le nouveau chef du Départe.nlent de l'Instfluction pubJique n'e.st pas resté !lo.ngtemps à faire l'iln ventaire des meubles de son bureau, il s'est aussitôt mis à l'étude des problèmes les plus ar.dus qui puis-sent se présenter à son Déparrteme.n t, et ill s'efforce de' leur donner une solution conforme à l'équité et à l'intérêt bien compris du pays. M,a is en démoC'l''Iatie ill ne suffit pifliS d'être convaincu de }.a wvleur d'une idée, il faut ailsls i convla incre autrui. Or, le Chef du Département de l'Instruction pUib!lique s'est jeté en plein dans fr action. Iù .a r,é ussi à gagmer à sa cause (Je COTIseill d'Etat et nous ,s avons que de proche en 'Proche li'idée d·e:la pro.longatioo de la .&co1arilté, du dérveJloppement de J'instruction dans notre canton, de l'amélioration de la situation du pertsonneJ ensei'g nant gagnent de larges miHeux au Grand Cons'eiI et au sein même de la population. On assiste aujourd'hui à un revi'r ement total de l'opi,nion. Qui donc aurait songé en 1948 lors de l'a votation de la 10i que ce,lJle-ci serait remise en chantier 5 ans plus tar-d ? Certain palirticien n'la4-ill pas .écrit en 1952 encore que M. Pittelloud aViait .s ucré les régents? N'la -t-on pas vu récemment certaines COffilTIUneS qui a'Vaient au,g menté Ja sco1larité faire marche arrière et l"'evenill' au statu quo an,t é ?
• -18-
Or, aujourd'hui le Consei,l d 'Etat lui-,m êmle mène campagne en faveur d'une prolongation de la durée des c:1asses; H estime a;noI'im'a;le Ilia 's irtuation du personnel enseignant rétribué pendant une partie seull ement de l'Ia nnée, et i,l propose de lui aCscOl,der des congés payés, et dans cle r·t ains cas à déterminer, le tmaitement annuel. Oui, taMle est l'œuvre l''éaùils ée par M. le cons.eÎltler d'Etat Gross danls Il'esplwce d'une année. Une révolution presque. Sans doute, les as's oci.ations du peI'1sonnel enseignant ont ég,a lem,e nt pOllSiSé à la roue et nous ne voulons pas mi,n imiser leul\S efforts; mais el~les ont eu }ta chance de rencontre,r un chef compréhensif, actif, qU'i, ayant confiance en la justke de sa cause a su ins pirer confiance à autrui. Cela tout le monde le reconnaît. En faisant cons'CÏencieus8lrnent son devoir, en menant campagne de· façon discrète en fla veur de l'augmentation de la s'c olarité, le personne'! ensei,g nant peut et doit seconder les efforts du chef. , On ne l"'endrla jam,a is aSlsez hommla ge à ceux qui œutVirent da;ns un esprât de justi'ce et d'équité pour le bien de l,a communauté, et qui se montrent d'autant pilus per,s ua1sifls et peI'isévénants qu'ils savent que leur action n'est pas fai/t e pOWf p.laire aux masses. Monsieu.r Gross s'est montré un réaJis,a teur et un chef en qui J.e pers onn ~l enseignant peut avoir confian'ce. Cl. Bérard
m.
fllo~s The~taz
développe son postulat
A la 'session de février 1954, j',a i eu l'honneur, avec notre col1ègue,\ M. Ile député René J acquod, de déposer le postulat suiva'Ilit : « L'·évo,l ution de l'économie agricole, le développement com'merci~, ar,t isanal et indusibriel de notre canton, requièrent une solide formation de base des futurs aTtisans, chefs d'ex- . ploitation et d'entreprises. Le Conseil d'Etat estime-t-ill que le statut actu8l1 de l'école primai,r e répond aux exigences d'une te/llle formation, ou ne doit-il 'pa'S, au contrailr e, constater que ce~le-d ,s'e révè}e -de plus en pll us insmffis1ante ? Que compte-t-i,l f.aire en f'a v,e ur de la prolongation de la scolarité ? . ParaHèlement à une a;ction dans ce sens, le Conseill d'Etat ne croit-ill pas urgent de revoir les conditions d'engagement du per.sonnel enseignant en inbroduitSiant progressivement le tf1aitement annuell ? »
-19-
La premièr·e quesft ion qui nous occupe ici et qui doit r ester le but essentiel de cette intervention est celle de la Pi"O1ong1ation de la seolarité. Il y a tantôt huit ans, nous votions dans cette sallIe une ~oi sur l'enseignerrnent prim'a ire et ménager, qui p r évoi,t , en son article 22 : «La durée du cours annuel de l'école pri'maÎlre est fixée .par le COIliSeiŒ d'Etat; eUe est de six mois au m.inimum ... Toute demande présentée prur une commll·~e en vue d'o~ tenir la prollÜ'ngation de '}a scolarité est ad,m ise par ;le Consell d'Etat. » Beaucoup de députés siégeant aujourd'hui dans cette s-alÙle sont au nombre de ceux . . mêm'es qui ont eu, en 1946, à se prononcer sur une proposition tendant à élever ce minimum à 7 mois. Emanant de troils dépUJtés repl~ésentant chacune des fractions a'l ors en présence au Grand Conseill, ce point de vue aUlr ait dû rallHer les que\lques 12 voix qui lui manquaient pour obtenir une maj orité en seconds débats. Au banc du Gouvernem,ent, - alors qu'en première lecture, aucun dépwbé ne s'étai,t élevé à l"encontre de ce lnême Gouvernement qui avait trouvé opportun d"'avancer quelque peu 's ur ce point depuis la 'l ?i d,e 19~8 - on a fia it .v'alloi.r avec éloqu1ellice que le peuple n admettraIt pas une teille dISpOSItion. C'est ainsi que, dans le domai,ne du mi'nimum de la scola'rité, 38 ans d',évo.lution dans tous les sectellTs de ce monde multiplIe et divers qu'·e st le Va:lais, n'ont servi pratiquement . à rien. Je n'·e ntends pals instruire le procès du Département de l'Instrulc tion pub;Iique d'aJlors, c.ar il faudrait dam c.e Clas ,m 'e ttre dans le plateau de la balance tout ce que par ailleurs nous apportait la ,loi du 16 novembre 1946.
RABAIS 3°10 au corps enseignant sur pl'ésentatioll de la carte - Articles réclames exclus
Tél. 211 80 MONTHEY T~l. (025) 4.22.52
Tél. 211 80 MARTIGNY (020) 6.12.62
SAXON
SION
(026) 6.22.12
(027) 211.80
SIERRE ' VIEGE (02'1) 5,19.58
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Je prétends seur}.ement qu'on aurait pu, à l'instar de ce qui s'est produit à prüpos de -la loi ,s ur ,l es impÔ\t s, tenter sa .chance, au risque de ·n'être pa.s cO'mpris !par ,le IpeUiplie. Depui,s 1946, qu'y a . . .t-il de ,c hangé ,drulllS notre pays, pour que nous ,p ui:ssiol1JS et devions revendiquer .un -a utre ·Sftatut .que ce mi,nimum insuffis·a nt ? lil y a d'Iaobolrd que nous 'Sentons de l)\lUiS en p'lus ù'.a nachronis-me d'une sco,l arité égale, sinon moindre, en 1954 qu'à la fin du XIXme .s iècle. G~lla, notre pa·t riotilSme quelque -peu 0hatoui:.tleux ne. su.pporte pas f'aciJlement. H nous déploait d'être, avec les GrIson:), l'un des deux calltons suisses qui s'en soient tenus à ce minimum. Tous les autres ont une scol'arité de 8 mois et demi à 10 mois, sauf le TeslSin qui en a 7. . l\1·ais nous subilr ions sans trop de peine cette épreuve d'amour-propr.e 's'11 ne s' agÏ:SlS'ait que de vOUiloir paraître, comme disait un évêque de Sion, du XVIe sièc.l~ , s·auf erreur, « le plus 'b eau coq dans }ta corbei'lle. » Ce qui noUiS importe le p'lus, c'est de savoir si notre der . . nier rang dans ·l 'échelle de la S'colari,té, suff.it à nous Inaintenir au ni'v eau des exi'g ences .1110dernes en matière de formation et d'instruction. Qu'y a.Jt-i,1 de nouveau, disions . . nous, depuis 1946 ? L'wctivité que déploie loa société vrul,a isanue de recherches économiques pOUT :a ttirer Ichez nous Ides indUls,h~ies ·n ouv'e11es œévè1re la nécess.ité de prépa'rer des Clwdres technIques pOUl' occu . . T)er les pastelS de commande. Dw11's Œ'indurstrile existante, Il e Valaisan a surtout fourni de lia main . . d'œuv,l"le, et fo.rt peu .de sip éci:allistes. L'exécution des gr.ands travaux des fnrces hydro-électriques a · besüin de cad'res Vlail ai.sans bi,e n forn1és. Enfin, - ,p uisqu'd!l faut se ,limiter - , les difficultés de notre ,a~rilCullture, qui p8'l~si,stent -depu.~s 1948 et qui s'Ûnt loin de trouver une solution 'à la fav'e ur des méthodes de ·c ultures empiriques, nous incitent à la rationa'Hsation des trav,aux agricOOes. o.n a.dmeth"\a Bans peine que ce qui suffisait autrefois de bagage iIi,tel~ectuBl pour g,aogner honorlab;l'e ment. son existence ne répond p'lus -a ux exigences actu8l~1es, et mOlns enCOTe à ce:Ues que nous connaîtrons derna,i'n. IiI faut id établlir urne distil1Jction. Là où l'éco~e de :six mois, six mois et demi et sept peut êtrè menée méthodiquelm'e nt et là où le hiav- a~l .est effectif, il est pos's ible de découvrir chaque 'année, quelques éléments qui subiront Javec succès rres épreuves d'admission aux éc.oles secondaires. Oeux qui se destinent à r.artisana.t ont des ;pœsib~lités de l)arf-a ire -l eur instruction. .1.
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M,a is noUis devons songer à l,a ,m asse de ceux qui n',a uront pour tout viatique intellectuel que les si~ .m ois d',éc~le . annue.1Jle et qui ,seront ·m-a nœuvres sur des chantIers ou agTLculteurs. Quel que 's oit îl e dévelÜi~;peI?:ent que p,?urra p:r81~drè notre canton .dans le co'm lm erce, l arüsanat ou lIndustrle, III ne fa~t p.as songer à lia transfom!lwtion e0!lliJ?Jète de no.tr~ éco~omie. Dans S'a plus grande parbe, ce'liie-ci il'estera 3Jg~rltco~e: C e~~ c.e qu'atteste non seuJement l',ai~"le a' c~uellemeI~t eXp'loltee en ' VIgnes, vergers et en ,cul1lt ur.es IntenSIves, m~lIS , encor,~ colile que l'on destine à cet ouvrla ge pour 0es prochaInes annees. Dans de teJ]les conditions, ]1 doit noUiS paraître pour le 1110ins ano:r>ma.l que des :r>égions fla voris·é es de notre canton Ii~ ~ongent pas à utiliser :la flacul~é que .leur do~ne }a -loi ~C)~r mettre en harmonie leurs b8lSOll1iS en InstructIOn et l,a ' ·durée de ,l a ;sco}.writé. Le V,a:lais romand com.pote aujourd'hui 207 classes à 6 mois et 6 mOLS et demi, et 307 à 7 mois et pIus. Dans le Haut-Vlatlai,s, 11 y en a 216 à six n10is et six et demi, et 67 s'ewlement au deJ.à de ce minimum. . C'-e st donc 423 da.sses qui ·en Is ont à la scoJl arité de 1908 sur l"ensembù-e de notre 0anton, pour un total de ' 797. Je ne veux pas apporter ici la démonstr~tion d?~aiUée. de l'insuff:Lsance du slt atut actuel pour la formatIOn et l 'e ducatIOn de la jeunesse qui .~',aura .que î'é~~le p~ümair~ .pol~r t?~t~' ~or-i mation. 1,1 n'est qu'a retenir .la dedaratIOn qu a faIte 'lCI meme le chef de Département de l'Instruction publique, ~. le con:.. seill ler d'Etat Gross, peu après son entrée en fonctIon, 'pour être 'p ersuadé de la nécessité d'un progrès notabJle dans ce do . . maine. . Les maîtres qui se targuaient volontier;s de cas isolés pour prône-r .l'ex'ceùllen0e de leur e:lasse à six mois, ne retiennent plus aujourd'hui cet argument. Preuve en soit que l'assemblée des instituteu.rsdu HautVaJais du 26 novembre 1953, a cons3!cré son ordre du jour. à lia prolongation de la sc'O'1writé. On y av~it f'a it appel. à . des conf.él enciers étrangers pour lI a pllup~rt a la prtOfeSsIOn de l'enseignement. , Je note tiré de la « S'Chweiz·er SchuJ-e », d',a vril 1954, les ~oms de M. 'le député P.auŒ-Eugène Bur'g ener, du Dr Bi.der~:)Ost; de M. l'abbé Werner, du rédacteur M. Her'mann T:scher-rlg. Signalons, dans Iles millieux de l'ensei,gtnement, les ex-posés de M. Ruprpen, professeur de secondaire, d~ MM. les professeurs Schmidt .et BeLlwruld, de M. Blœtzer, dm8.cteur de l'Ecole cl' AgrÎoCUIlture de Viège, et du secrétaire de l'Instruction pp.bIique, M. de Chast011lay. Il res.sort de Ilia lecture de ces conférences que des cer-
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d es étendus de la population du H a ut-VaJlai,g sont acquis à la de la BcOl1arité. p'e -mêm.e ipe~t-on ti r er une c.oncJlUlsio~ .semibla:ble pour ,le Valla1s romwnd, Sl nous en croyons .1e·s r,esUiltats de l'a's s(e mblée de ,l a Société VlaJlailSialIlne d'Education qui a tenu ses assises à Sienr,e, le 22 avriŒ dernier. J'ajouterai ces queJques mots extraits de l'a~locution de S. E~c. Mgr Adam à l'assemblée du H'a ut-Vallais : . « L'Eco~e ne doit pas p01'\sister et se raidir dans des voies a nciennes qui, pour ~voir conve!lu autrefois, ne répondent plus eXla·ciJement aux besOIllis de lia V1'e moderne. Nous pouvons bien r egretter Iles temps rèv oIT us , mais 1es conditions qu'imposent les temps aotuels se pressent à t el point qu'id serait dangereux de vOUlloiT Il es méconnaître. La question posée par l'ordre du jour est de savoir si l'on veut prolonger la durée de la scolarité. Doit-on tout laisser en l'état, ou faut..,~l une durée plus étendue? On peut avancer à l',appui de chacune de ces conceptions, des arguments de Vla'leur, mais le moment ne me paraît pas 1J~ès éloigné où ,l 'on devra d'une façon sérieuse prendTe posihon. ». Si donc nous pouvons admettre que 'l'écoJe a ctuelle avec une dur,ée lirrnitée à fi ,moilS ou 6 mois et demi, ·n e répond plus aux nécessités aJctue\1lles, queLs sont les moyens propr-e s à l'engager .sur des voies plus modernes ? C' est p~écisément ,l a question que nous pOSOlllS au Gouvernement, certain qu'31près avoi'r convenu de la déficience de la scolarité l ég1w]e, ill noUis appartera une solution satisfaisante. prolon~ation
* * *1 N oiJre postUl1.at d-emande d',autre part au ConseiJ d'Etat s'il ne croit .pas urgent de revoir les conditions d'engagement du personnel eIl!Seignant en introduisant progressi'v ement le traitement annuel. Je me per.mets d'expliquer aus-si brièvement .q ue faire 's e peut, cette quest~on. Notons d'-a bord que d ans tous }es cwnton:s suisses, excepté le VaJl,ais et dans certain es ·co.mmunes des Grisons et du Tessin, l'école est .a nnuelle et 1e per,s onnel engagé est. payé toute l'année. Il en est .a insi non _soeullement pOUlr l'es oontollls de 'Scolarité à 10 ,moi's, maÎls pour Iceux qui ont neuf mois et demi ,c omme Zoug, Soleure, Schaffhouse, Lucerne, St-GaJU et Berne; 9 mois comme Glaris, Uri, Schwytz, Fribourg, Obwruld et N1dwa'l d : 8 moils et demi comme aux deux Appenze11.
,Chez nous, les vi,Mes de Sion, Sierre 'e t Monthey ont une scoll'alrité de 9 mois 'e t demi; Bdgue, Viège, Montana, M,a TtÎgny, St-Ma ur ice, St~Gingo\J.ph et Vouvry s'Ont à 9 mois. Les maîtres enseignant dans ces loca[ités ont le même sta-· tut que les calJèg ues des 'a utrJes com,m unes, ,que11e que soit 103, scoh\Jrité, à savoir qu'ils ne sont rétr ibués que pour le temps qu'ils enseignent. Le personnel n'at teint 1e .m axim um du t r aitement qu'à la 21e année d'ens'eÏ'gnement, .~lors que les fonction~naires de l'Etat l'obtiennent déjà à Il a dixième année de leur activité. A u sLmp'l us, l'âge de ·l a retl'laite, bien que r etardée à 63 ans depuis 1a m odification de la séance du 2 juin, r este en m ar ge de la norme aJdmÏ'S'e pour d'autres servit eurs de l' Etat. Le systèm e de la CJapit alis·a tion a dop\t è pa,r cett e caisse, ne. pernlet de servir que des rent es dé;risoir es. La sit uat ion m at érieHe qui est faite au personnel ne peut assurer un r ecr utement tel que n ous n'ayons j am ais rien à craindr-e à l'avenir pour la bon ne mafiche de no.s é co'l es. -U ne f oi.s t erminée, la p·.é r-i ode s-c olaire, que ce'llle-ci soit de 6 mois ou de 9 m ois et demi, le maît r e doit t r ouver pour le len demain In ême et j uS'qu'à lia v'e ille d e lia r eprise, une occupation sUiscep tibile de le f aire vivre et de lui perm ettre d'élever S'a fa,m L~le. Quand nous pariIons d 'un e occUlpcation à trouver pour la pér,i ode dite des «vacan ces », les situations som à la v.ér ité, extr êmen1ent diverses. Pour les uns, i'l y a un com mere.e, un emplloi régulier, ou une eXlploitation agricoile rentable, tem'P.s de crise réservé; rn-a is pour le gr'a nd no·m b r e, c'·e st l'irrégu\lla rité dans les occasions d',emplloi -e t l'insécurité rp er,mla nente. Pour un certain nombr e, c'est quelque-f ais de chômage, n otamment il s'agit du personnel qui enseigne duranrt 9 mOÎis et pll us. Les institut eurs des d 'asses à 6 et 7 mois, s' engagent su r des ohantier,s, ,deviennenlt pOl'ltiems d'hôtell. (c ontrô,l eurs s ur des chemiin s de fer, etc. Pla mni 'c eux dont la. scolarité est de 8 à 9 -m ois et p lus, notons quelques exemtp1les d'occupations d'été : marchtanid-lprimeurs dans un vi.1I113.lge de montagne, ouvrier dans un séchoir de tahac, conrtrÔil'eur de comp teurs d'un service industriel, i.SommeUer 's u!!' lln bateau du Léman, m.anœUVfie sur une route en montagne, guitde, v:eTIldeur dans un baz'a:r, etc. D'autres ont renoncé, découI'twgés qu'il1s étai'e nt devant les refus essuyés, à .se procurer du trwVlaiil : i,los sont chômeul'!s faute de consentir à être ma nœUiVres. Mai,s ces chômeurs sont probalblement d'une quwlité ex.ceptionneUe, car" wprès queJques jours de repos, ils se r.emet-
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t ent à la préparati'On de la dasS'e. pou~ le mois de septembre. J'en connais plusieul'ls dams cette sItuatIOn. Vo~là des faits. Ceux-ci ne savent pas qu'i,l,s soIllt ignorés des hommes et en parrticull ier des répUibJiques. Iils continuent à atteste: une anomalie que nous ne voyons pas ou que nous voulIons releguer au derni'e r' plan de nos pré0c:cuipations. . La fonction de maître est une vocatIOn. Il y faut de la science certes, une certaine curiosité de l'esprit et le désir de s'insrtrui,r e chaque jour, mais surtout l'a'p titude à communiquer ce que ron sait 'elt à le f.aÎ're aimer. . Voilà bien des exigences pour des gens que les pouvOIrs P?:blics. vouent tout naturellllem~ent à il'irrac.ti~ité '~rof~sionnel[e SIX mOlS sur douze, en leur lal;ssant le SOIn de s ·e n hrer comme ils le pourront. Et singuJlière v00ation que ceLle qui devr~.J se contenter de la médiocrité mlatérieJJJle sous préteXlte que l'on a composé si lOllig'ltempls avec un enseignement honnête et avec la préoccupation du pain quotidien. . On dit qu'.11 y a des grâ'c es d'était pour chaque professIOn, mais on dit aUJssi qu'iŒ ne f,a ut pas tenter le Ciel si l'on veut que la fonotion soit bien remplie. Ici, la fonction consils te à ensei,g ner aVl8C les méthodes en mpport avec la vi'e actuelle, ce qui requiert du maître une cOIllsrtante ,aptitude -d'information et de curiosité intellJectueUe; eJ1e consi,s te à éduquer pour tenir pqus qu'autrefois la place des parents. Une teIlle exilg ence n'est pas compatiblle avec ,Ile statut actuel des maîltres, du moins dans ,l a plupart des cas. Dès lol'ls, iil faudr:a prendre s'On paTti : ou bi'en tolérer que le per.sonneO. enseignant donne à ,l a classe ce qu'il peut au gré des influences et conditions e~téri'eures dont il continuera à. dépendre, ou bien apporter de profondes réformes au système qui noUlS régit. Je veux bien que ces réformes ne s'obtiendront pas d'un seul coup et qu'il faudra procéder par éta.;pes. Nous n"entendons pas faire des maîtres une Cllasse de privi,l égiés au miHeu de gens dont la condition sera toujours tributaire de la médiocrité des r,eSlSOUI'lCes du pays. Mais ce qui a été établi pour les fonotionnaires peut, dans une certaine mesure, s'appHquer ,a u personnell ·e nseignant. Il ne m'aJp:partient pas de proposer des sOll utions, car là encore, c'est .la tâche des gouv,erIllanns. On peut entrevoir .cependant la poS'sibi'Jité pour l'Etat d'aider Jes maîtres à se procurer une occupation compatible avec la dignité de leur profession, après ,leur avoir aS.s uré au moins qu~lques jours de va'c anoes. Ceci vaut tout particuliè, re·m ent pour le pe~sonnel à scolarité la plus réduite.
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Pour Je sur·pJus, 11 va de soi, que les maîtres qui vouent à J'enseignement Iles deux tiers de 'l'année, doivent pouvoir vivre exclusivement de leur profession. La vaJleur de nos éCdles, leur tenue, 'la réputation de ,l'enseignement et des maîtres ne peuvent se maintenir et -s'accroître qu',au prix d',une révision du statut actuel, tant en ce qui concerne la durée de la scolarité qu'en ce qui touche à .}'amélioration des conditions matérileLles du personnel. Je suis per,s uadé que le Consei,l d'Etat aura déjà examiné quelqu~s sOilutions suS'ceptibJes de nOLlS acheminer vers ce résultat. « L'E'cole primaire » féli.cite M. Theytaz pour son beau plla idoyer en faveur de l'école valaisanne et du personnel enseignant.
Réponse de
m.
*** le Conseiller d'Etat Gross
Le ipostull at déposé Ile 6 février dernier ~ar MM. les députés .A!loYis Theytaz et René J acquod, comme l'e déVieloppem~nt que vient d.'en faire M. Ile député TheytJaz, témoignent .de l'intérêt éclairé et sans cesrse aocru que :lIa Haute AS'semlYlée 'Porte à l'instruction et à ~l'éducation de notr.e jeunesse. Cet intérêt devi/e nt aussi rehaque jour Ip lus 'v if dans le 'pays, et ~agne des IcercJles de p'l us en }Jlus Il arges du peuple va.laisan. Ces 'constatatiOl1Js nous réjouissent, 'e t nous sommes d'autant plus heureux de l 'O'Bcasion qui nous est donnée d'a~l'aJlyse r 1,e probllèm'e de l'écolle Vla;I'aisal1ine et d'esquisser un progra'mlne d "acti an. Autrefois, ,l'enfamrt qui fréquentait six 'm ois par an l'éco.]e, en sortait à ,q uinze -ans,saohant il,i r'e, écriTe et co:mpter. Ce 11lince ,b agage ,l ui suffisait. Les métiers tétaient moins exigeants qu'auJourd'hui. Mta is Ile temps ,a marché. Depuis 1850, le chiffre de notre Ip opülla tion .a doublé. Notre industrie qui n'oocUlpait que 363 ouvri,e rs en 1888, fournit auj ourd'hui du trav,a ill à 7400 !Salariés. L'agdculture, qui oc.cupait 'au début du sièCJle 80 ~; de ·(l a popUJlation 'a ctive, contre 10 % pour il'il1ldustrie 'e t 10 % pour ' les autres prof'e ssions, n'en occupe plus aujuurd'hui ,q ue Ile 38 %', contre 31 96 et 31 % !pour 1 'industr,i'e, respectivement 'loes autres T)rofessions. Et l'évolution ,c ontinue, s'a0célèr,e, bOuJlevers'ant toujours plus vite et toujours rplus profondément .Jla vie du .pays .dans les · do.maines 'l es plus dilVer s. Le développement industriel et tou-
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rÎi~tÎ!que, ·e t, depuis peu, les grandes en?r~~rfses hy~ro-é\l' ectri
ques arrnéliorent et g.énér,aJlis'8011't les possIhlŒI~es d~ gaIn, et font ,contraste avec Jes di,f ficuités 'auxquel\les dOIt faITe face notre agricu]tur'e pourtant 'eUe-même admirahlement développée et éq~ipée. .," , . La :p ress'e, .les .rev~'es, Iles Il]lus't~es, lIa radIO, ~, e cInem·a, lIe sport, Iles ,c ommunl'oohol1ls Ic haque Jour plus fl~cIlles :a'v ec les hautes v 3JN'é es , l'intensité extraordinaire de la cmcull ahon, sont aütant de facteurs qui 'e xercent à leur manière une inf'luence décisiv'e. . Comment Is'étonner dès ·lors que non seu:l,ément rl a mla nière de vivre du peuple Viaibais'3!n ·a it ,c hangé, mais que s·a ,m anière même de :peIllSer, de réagir s'e 'soilt ,t ra'nsr.fo.!'Imée. .comment ne 'p as voir 'q ue 's i Ile déve[o.ppemel1lt économique n'est pas accompagné d'un iprogrès ,paralbIèle Is ur Ile .plan spirituell et moral, 11 constitueI'la un danger 'POUT l'avenIr du pays, tant il est vrai Iq ue, ainsi que il"a ·d it un penseur, on n'est pCiS riühe de ce 'qu'on possède, ,m ais de ' l'usa"g.e que -l'on. sait ·e n fai,re. :n tombe dès ,lo'l"s sous ae sèns que Ile rô.le de .J'écale, res~Jonsahle pour aa pll us grande 'Part de Il'rudaptation ~e n?~re jeunesse .à Ic ette rsi.tuation nouvelle, est devenu sInguherement compliqué et dréJHcat. On en lattend toujours pJus et mieux. D'a~~leurs, ,H fla ut a,e dire, une form'a tion :primaire normale ne suffit ,g énéralement pJus, dans des c:a'S de ,prlus en plus nombreux, où Ile's IC'andidats doiv'e nt 'a voir 'Suivi une écoile moyenne ou ,l 'école !prépa.ratoire à 'l 'apprentissage de lYlartigny. C'est .le ,c as notrummeIlft pour un certain nombre de professions artisal1lales, 'p our ,les futurs chefs de ,c hantiers, 1es contrem'aÎtres, les teohnkiens, rIes candidats ,à ,la lnaîtrise fédérale. Le devoir urgent de :l'école est de s'ad3!pter eUe..,mênre à une situation en ,c onstante évolution. Une autre 'c ü"Iconstance vient encore rajouter à Ilia responsrubilité de ,l'écolle : son rôl,e de ,plus en plus im'portant dans l'éducation Ide Il'a jeunesse. L'édueation Ides en[,ants .était autrefois 3!ffaire de f3Jffiiille, l'éeQlle étrunt 'eS'senrtie~l'em'ernt chargée de leur instruction. M,a1s 'p eu ,ft rpeu, en raison de .Jla -profonde transformation du pays et de Isa répercussion 's ur ,les espdts, l'éducation est devenue extrêmement ardue et diffi.cile. Mlal,g ré toute ~eur bonne valol1lté, aes 'p.rurents sont souvent dépa'ss:és. Song,e ons aux mères Ide fam~Hes, ,surtout de famines nombreuses , tr nm char'g ées; aux tra'v aux •de la ,c ampagne ou à l'activité en usine qui 'retiennent ,cer.talnes d'entre e:lles hors du foyer; aux soucis If inanciers qui découragent; au manque de ~ '.t"
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fOl'lmation ou d'éduc.ation 'auquel le 'c ourage ;t ila bonne volon11é ne peuvent rp as touj ours sUlpp;I'éer. Les parents ont' alors heau.coup de peine à assurer de façon suffisante l'éducation de ~eurs 'enfants et doivent par la force des choses, 's e décharger en partie ~ur féc()!le de cette tâche. ., Nous voudrions attiTer votre attention d'une façon particalIere .sur la lamentahle décadence Ide ,l 'éducation familia,}e à notre époque. Tout .ce qui est emploi, profession de lI a vie temp~r.e1Ie , e! ~erresrtre, cert~inemel1!t de moindre imporlt ance, se V?It p~~ce~,e de .longues etud.es et de prèpara"tion soiga1ée, tandIs qu a Il emp.lOI et au devOlr fondamenta,l de .l'éducation (!es enfant~, he,aucou'P \~e pa~~ents aujourd'hui sont peu ou pa,~ ClU tout preparles, }J'longes qu Ills .s ont dans Il es soucis 't emporels. LI est donc esselllti,el que Il 'écale apporte à réducation le comp.lément et, parfois, Ile correctif nécessaires. " ,En :pr~sence des tâc~e~ ~ouve']les qui s'i'm posent à elle, 1 ecofe vrulalsanne a che'1"che .a s 'adapter aux rythmes nouveaux. E.tle s'est notamment effOl~ûée de moder,niser .l'enseignement, en il1ltroduisant peu à 'peu les ,m éthodes actives dans la ,m'e sure où elles sornt ·compaEÏlbles a'Vec notre rmentwlité. Ces procédés 'nouveaux rendent l'ensei'g nement plus vivant p~us concret et, paT :le [ait, plus attray,a nt. ' L'école active désire faire de Il 'enfant un 'chercheur et non un «écowteuT»; un élève qui Idès son entrée à J'écoJe va être entraîné à se 'Poser des «pourquoi» et à qui on aidera à trouver des réponses; un .élève qui apprendra non seul'ement avec s'a ·m émoire, mais 'aus·s i a"vec son raisonnement. De 'plus, beaucol1p de ,m aîtres t(~,hefichent à s'inforn1er à se tenir au cour,a nt, 's oit ip ar 1a ,l ecture de revues et de traÙés de pédagogie, ,s i 'n ombreux en ce moment, soit en suivant ~es cou.rs de Ip erfecrtionnem'enrt or,g anisés !par 1e Département depuis 10 al1lS. Ces ·deI'Illiers ont connu chaque année un beau succès. L~ revue « Le Tr'a:vai,l manue~ S'colaire» qui paraît à Zurich en a fait ,l 'éloge suivant: ' « Le Dép3:Ttement ,de l'Instruction ,publique 'a organisé des cours facu:ltaüfs ... Cet fut une semaine de travaiJ fructueux accompli dans l a joie et .l'enthousiasme. n faÎ'sait beau voir ce~ pédag?gues,. depuis les jeunes hlancs-becs jusqu'aux vieux chevronnes g~I'sonnanrts, :ay'alllt quitté qui Jeur haute vallée, qui lI eur traVail, 'p our venN' s'asseoir 's ur des bancs d'écryle' il faisait beau les voir s'3App.Ji.quer à un pil iage, discuter u'ne méthoq8, raconter une eXipérience scolaire. On ,s entait chez tous ces participants une te~le volonté de s' 'nstruire un tel désir de bien faire qu'on en ,était ému. '
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Ge cours se répèter,a chaque ,a nnée à pareiJtle époque. HonneUJr au Valairs et à ses ,c hefs qui savent Ile conduire dans la voie du progrès. Puisse ,s on exemip\le être suirvi aitl leurs ! » L'éco~e, et les ,m aîtres en paTtilculier, ont donc fait ce qui était en rIeur 'Pouvoir pour moderniser 0}' enseignement en Valais. Il était juste et nécessaire de le sou'ligner. LIs ont ,d'autant pll us droit à cet hommage, qu'ils ont trra v,ailllé dams des ,c onditions difficiùes : situation matérielle précaire, :souvent ;locaux et matériel insuffisants. Mais les exigences nouiVelles i'mposées tp ar Il 'évolution rapide du V ail ais wppeHent des mesures a.ppropriées à 'l 'amp'l eur décisive de cette ,érvolution. Et la première ,c onstatation, c'est que 'l a durée réduite de la scolarité 'p ermet ,de 'm oins en moins de faire face à ces exigences. On ne peut plus 'exi.ger des enfants :le même effort qu'aut refois. Leur esprit est aujourd'hui constamment rubsorbé par des préoccupations ïnconnues au début du siède. Ils sont plus di,s tr,a its. Leur résistance nerveuse n'est plus }.a même. De ravis de médecins scolaires expérim'e ntés, 'l'enfant de la classe de 6 ou 7 ,m ois est surmené. III a. :s ouvent trop de devoirs à domidle. Les jours de congé sont rares. La 'santé 'm ême est en jeu. ' On objectera qu'ill a 5 à 6 mois de vacances pour se détendre. Mais trop souvent, la fin des dasses ne signifie 'pour Il ui qu'un changement d"activité. Dès Il 'âge de 10 ou 12 ans, ,l es enfants sont ;l argement Im is à contribution pour aider aux travaux ,des ,ch~mps. La prl upart rdu temps, ils y sont amenés par la situation précaire de ila famill1e, mais quelquefois aussi par une incompréhension d.e la limite de leurs jeunes forces. Ma:lgré toute la bonne vOllonté des m,a îtres, ,le program,m e ne peut pas être approfondi en six mois. 1;1 ne peut être que parcouru, disons plutôt pas·s é en revue. Des 'branches comme le chant, le dessin et ,la gymnastique, qui sont à de.s titres divers d'une importance ,capita'le" doivent être ,considérées 'c omme secondaires, et trop souvent négligées .. III faut pourtant que .l'on 's e rende compte en Valais qu'il nous est impossi,hle rd' enseigner à nos enf.ants en 's ix mois ce que les autres cantons essayent d'enseigner aux ,leurs en 9 ou 10 mois. A -un temps insuffisant pour assimiler, succède un temps trop long pour oubllier. Une scolarité trop courte ·ne su:5fit donc 'Plus 'a ujourd'hui, alors que :les exi,g ences inteLlectuelles et .morales, ,c omme les connais's ances requises dans ;l a plupart des professions n'ont cessé de croître.
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La prO'longation de la scolarité est donc nécessaire, et nous devons y travailler. 1J Obstacles à la prolongation de la scolarité
Il ne suf,f it ma,l heu.reuseruent pa's toujours qu'une mesure
so~t néce.ssaü~e, P?U! ,q u'elle soit possilblle, surtout ,p.our qu'elle
SOIt lOssIbl'e Immedlat8lIUent. E~ on ne résout 'p as une diffilc ulté en .1 Ignorant. La prolong.ation de ;l a scolarité dans notre canton 's e heurte à des difficultés réell'les. Dans beaucoup de nos fa.mi:l:les, ,l 'aide des enfants à la maison ou à lIa campagne, ,e st réeLlement néeessaire. ' Pour d 'Ia utres, je .songe à un Ic ertain non1bre d'enfants de ',p etits paysans de -la ,montwgne et d 'ouv6er s, ,le gain des enfants 'Pendant la bonne saison, est une lITla.Jheureuse n écessité. La transhumance, qui s'est m'a intenue dans cert,a ins de nos. villaJges, ,c onstitue une rdirf,fic ulté 'p ratique d'un ordre particulier. . Il y a également :1e problème :f inancier pour l'Etat. 1J ne doit pa-s -empêcher de f.aire ce 'qui .s era déter,m iné COITIIme nécessaire à ravenir de nos enfamts. M'aill 11 wrrive aussi · q.u~ les ohstacJles que .l'on oppose à la prolontg1atbon de la '~colar~t~ ne !~ont pas ,réels : nous pensons, par ·exemple, que 10PPosItIon VIent souvent de l'attachement à. des tradit~ons, à de vieill'l es hahitudes, 'a u manque d'infor'm a~lOn ou d'o~~en~ation, au ~~it que le bénéfice énol'ime que repré:sente pour [exIstence entIer e des enfants, une bonne éducation et une sol:Lde instruction de base, n'est pas i,m médiatement apparent. Comment procéder pour prolonger la scolwrité dwns le canton. T,rois sOJlutions se présent cà l'esprit: 1) Décision du Conseil d'Ettat· 2) Révision ,de la ,loi de 1946; , 3) Oa;mip,ag;ne d'i,n rformation et de persuasion. 1) La loi de 1946 'cUspose à ,s on arti.clle 22 que ,J'a durée du cours annuel -de l'école primaire est fiXiée par 1e Conseill d'Etat les communes entendues. ' , Dans certains ,m ilieux, on est d'avis qu'en se fondant sur les dispositions qui précèdent, :le Conseil d'État est habilité à déeréter une prolongation g.én€rwle de lIa scolarité. Après ~v?i:r: sérieus8lm~nt ex'a miné cette question, nous som~es '~r~Iv~ .a ,}.a conclUSIOn que cette i'n terprétation n'est fondee nI JundlqueJl1ent, ni psychologiquement. Selon l'i,n terprétation 'g énérallement adm.ise de ce texte correspondant au seTiti,m ent 'p rofond et sé:c u'l aire du peuple va~
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lais'a n, la légisJation a v.oulu laisser :l'initiative aux ,communes, qui connaissent m,i eux que 'q uiconque les besoins, les aspirations et l'état d'espdt Ide lI eur pOp Ll'lation. L'oblig,a tion d'entendre .les ,c ommunes démontre ,d'ai/m eurs que .le Ilégislateur ne p-ensait nul,l ement ,à une augmentation générale, nlais seuleme,nt à une pralongatiO'n 'paT d~cisions particulières.L pour c~aq.ue commune. Enfin, l'autonomIe des communes est, un prInCIpe trop connu de notre droit putbli,c valaisan pour qu'il soit besoin d'insister. . Par ,ailllleurs, 'm ême si ,J'Etat ·a vait le droit de porter . la sCOilarité à 7 ou 8 ·m ois dans toutes. .les cllasses du canton, e11 passant outre à Il 'avis de l'autorité ~om,muna.Ie, cela serait-il pratiquement possible en ce moment? L"expérience p,r ouve que la p lupart des communes qui ont prolong1é 'l a sca}adté ont ,connu -de grandes difficultés, même quand elles avaient consulté les a ssemblées ipri.m'a ires. Il est clair que ces did:ficultés seraient pratiquement insurmontables S I une décision de Ip ortée génér ale €tait prise. 2) Revision de la loi de 1946
Nous ne doutons pas que la Haute Assemblée serait disposées à accepter une proposition tendant à reviser !l'article 22 de 'l a loi et à fixer le mini,m um de 'lia sco'larité à 7 ou 8 mois. Mai's, nous ne Ipensons pas que le peuple soit prêt à ,a ccep ter une selnblabl,e !proposition. Dans le 'projet initiall de la loi de 1946, le Conseil d'Etat avait 'p roposé une scolarité Il ninimum de 7 Im ois. Entre les pre[111iers et les deuxièmes débats, la preuve avait quasiment été faite ·que 'cette Idil s~f:)ûsition fel'lait 'so.mbrer 'l a -loi deViant le peuple, et 'elle ,a été aJbanidonnée. L'opinion publique n'a pas encore suffi's amment évoilué pour qu'on puisse ,l ui soum·e ttre avec chance de succès un rprojet de :cette nature. Notre seTIltj]ment ,à ce suj et est fondé sur l'expérience j our-n :alière. Sans co.mpter les cas de grève scolaire, Ic oncrétisés p ar le refus odes parents d'envoyer Iles enfants ,en dasse, nous pouvons signaler Iles réactions nég'a tives quasi génér ales lorsque 1' 011 parJe de ce suj et. La pro'l ong;ation de la scolarité présente un intérêt primordia:l pour la j.eunesse, en sorte qu'on ne peut pas commettre l'imprudence d'en cOTI'1Jpromettr,e la réaJlisation par un échec devant le peuple, échec qui retarderait 'la sdlution de plusieurs années. Il faut consildére.r }.a modiifi.cation de l'artiole 22 cnmme robjectif définiüf, ,c elui qui apportera l,a 's olution 'l a plus satisfaisante. Mais, comme cette revision ne peut être envisagée en ce,
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nl0ment, la ,convient de procéder par ,étwpes, par prO:longations successives et constantes, en ad,m ettant des solutions souples, de 'manièr,e qu'au moment où la question 's era posée ·a u peupJe, il .s'aJgira dans .la majeure partie des Ico·m munes, de la consé-' cration d'un état Ide fait existant. A ·c ette fin, il est néceS'sai,r e d'édaire-r le peuple de créer un ·cJlÏlmat üvvorable .e t ceci nous lamène à la 3ème solution. 3) Campagne d'information et de persuasion
Le peuple valaisan a prouvé en maintes cir,c onstances son bon sens et sa 'm aturité civique. On peut donc hli faire confiance dans Ile domaine de la scolarité, mais à la ,c ondition qu'ill .soit éclairé. l'1 <convient donc d'entrerprendre une 'c a:m pag,n e en vue de persuader les parents d'·a bord, et 'les auto.rités ·s i Ic ',e st néces's aire, .que le régime scolaire de 6 mois ne :correspond plus aux nécessités actuelles. N fla ut mettre en évidence que la prolongation de Ila scalal'ité sera avant tout profitablle à ceux ,q ui ne sont pas favorisés par lIa fortune, · aux enfants des famihles modestes, qui n'ont pas la possibilité de ,corntinuer leur [or,m ation ·d ans des écoles secondaires ou professionmelles. En bénéfidant ·d'une scoilarité plus longue, iùs la rriveront au terme de .l'écolle primaire mieux armés pour le dur camJbat de \l a vie. ' Convaincre -la rpopuJlation est une méthode plus lente, mais plus sage et plus sûre pour arriver au résultat désiré. Dès que 1e 'Peuple valaisan aura cÛtlupris Iq ue c'e's t l'intérêt réel de ses enfants' qui est en jeu, et non pas ceilui du personnel enseignant, -il nous pressera lui-même d"agir. CommenQ convaincre le peuple!
1) Le peTsonnel enseignant peut, par les éilèves, atteindre les parents. Les maî.tres seront invités 'à redouNer de zèle si ,c 'est possibrle, pour rendre l'école toujours plus sYlmpathi~ que: ils intéresseront les parents au~ progrès des élèves qui leur sont confiés, iJls soilli.citeront la collaboration de la fam11le. Hs 's 'efforceront de fain~ aimer 'l'école. 3) Les autoTités locales ont, en géné.f'aJl, l'esprit très ouvert ,a ux problèmes de ['·écolle. Mieux que qui.conque, eUes connaissent ,l es besoins de leurs administrés, ,eUes prévoient leurs réactions. Il s'.a gira de prendre contact avec elles, comme cela s'est fait, et se fait encore pour les écales ménagères, de les ga\g ner ,à la cause. Il y .aUl'\a llieu d'examiner av8'C elUes les caus·e s des rési'stances, ,les ob.stacles qui s'oppos,e nt à la prolongation de ~a scolarité. -
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3) Enfin, rens eig'ner l'opinion publique par les moyens des mieux wp.propriés : dérüontrer par d~s exemples concre~s; que 'ce qui l)araît impossible dans un heu, a cependant ete réalisé ·ai.lrleurs dans des ,c onditions identiques; insister sur le fait que par,t out où o·n a augmenté la durée de Q',école, on es~, après peu de tEml'PS, satisfait de cette mesure, et on ne voudraIt plus revenir au sy.stème antérieur. En résumé, ill importe de créer dans tout ,le pays un COL~ r'ant de sympathie pour l'école. Et lorsque l'idée aura mÛrI, le moment sera venu d'attaquer l'objectirf final, de réviser la 1oi. . Autres mesures pour améliorer l'école
La prolongation de la scolarité n'est évi'demment pas la seuJle mesure à réaliser pour a-da.p ter il'école aux exigences de ce temps. Citons encore celles qui ont trait: 1) au maître, 2) ·a u ip rogramme, 3) aux -Jocaux et au matériel. 1) L e mŒîtTe. Le ra1pq;lort des inspecteurs neu0hâtelois pour 1953 introduit son sujet com'l ne suit: « L'é.cole prim'a ire est une institution publique. Elle doit s'efiforcer de rendre les servi,ces que lle pays attend ,d'eUe. Dans ce dOTnaine, on n 'insistera jamais la ssez 'SUT lIa personnalité du maître, ,s ur son rayonnement .et sur sa va'l eur professionneille. » En d'autres termes, et ai,n si que l'a proclamé Sa Sainteté Pie XI, ·c'est moins la bonne organisation que les b ons m aîtres qui font .les bonnes écoles. La sélection et }a fOl"lmation du personnel enseignant constituent donc un problème essentiel que nous étudions de près. Cette question 'e st, ··du reste, étudiée en ce ·m oment dans -la plupart des cantons suisses, et nous suivons ces études avec attention. La nécessité d'è continuer la formation des 'm aîtres tout au long de leur carrière s'impose également. !Il faut leur donner la possibi'l ité de confronter leurs n1éthodes, ,de les améliorer au contact de .maîtr.es Slpéciarlement quaüfiés. Il importe dé les aider à mai.ntenir en éveil leur curiosité intelilectuelle, afin de leur éviter lIa sclérose de l'esprit. Les cours ,de perfectionnement concourent de façon effic·a ce à wtteindre ce but. L'office de l'ens eigne?nent, dont les t âches sont décrites à l'artide 75 de ,l a loi, aura aussi un r ôle i.mportant à remplir. Son a.ctivité se 'c oncentrera sur deux pôles: l'étude et Œ'information. Etude des besoins de l'école, de notre éco'le valaisanne, de
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l'évolution des ITIéthodes et ila diffusion; lIa transmission, la l)ublication du résultat des e~périences heureuses faites dans ce domaine aUJprès des enfants. Peut-être ser,a -t-i!l d'aiHeurs indiqué de ne pas l~miter à l'école primaire les compétences de cet office. Mais, il y a une 'a utre question, pômordiale ~lle aussi, qui doit être réglée: la situation matérielle du corlp s enseignant. Sur ce point, M. le député Meizoz a déposé lundi dernier, 31 mai, un postuJat qu'il vient de développer. Nous répondons . ici aux deux postulats. ,C'est le décret du Grand COllseil du 26 janvier 1948 qui règle la question des traitem€nts du personne'l ens-eignant. La seule voie per'm ettant de les modi~ier,. notamm.ent . en versant des indemnités de vacances ou en Instltuant le traItement annuel, réside dans une modirfkation de ce décret. A ~'époque, certains ont estim.é· que -l'Etat s'était m?ntré trop ,l arge, trop généreux. C'était une erreur, Clar maIgre l'~ justement opéré, le traitement d~ l'institt~teur valai,sa~ restaI! au bas de l'échel'l'e des ca:ntons SUIsS'es. Le Jugement ·e talt fauss€ pal' la comlp ar,ais'On qu'on a fai,t e avec le traitement déri"soir~ servi jusqu'alors. n y a eu un s-aut que d'aucuns ont taxe d'exagéré, alors qu'il n'était que raisonnahle. N os instituteurs sont en ce moment les seUils salariés qui n'aient ,pas de vacances payées. En ef~et, du m,a nœuvre. ~ l'ingénieur dirigeant nos grandes entrepf'l'ses, tous les salan'8s ont des congés payés. . L'instituteur, qui a U11e mission parti,c ulièrement délicate, exigeant une grande patience et beaucoup de dévouement, dont la profe's silo n met les nel"lfs à dure épreuve, ignore cette pause nécessaire. Le' .personne:l ensei,g nant réalise ce qu'i~, est p~ssible de faire en ce ·m o'm ent, et ne demande que ce qUI est raIsonnable. Nous sommes ici en présence d'un moyen d'améliorer l'école en lihérant le maître de soucis trop cuisa'n ts, et Il ui permetta~t de se vouer mieux et davantage à la jeunesse qui lui est confiée. Nous étudi'ons depuis des mois un projet, qui est pratiqu~ ment au point et qui sera soumis prochainement au ConseIl d'Etat. Le Gouvernement a déjà admis, en ,~éance du 25 ,m ai 1954, sans préjuger de J'ampleur des propositions concrètes qui se.ront soun1iS'es 8. la Haute Assemblée, que ce projet réaliserait 1es trois principes suivants: a) Congés payés à .J'ensemble du personnel enseig·nal1t, sous une forme et à un degré ,à déterminer;
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b) Traitement annue'l à partir d'une durée maxi'm um de lIa durée ecf,f ective des cours scolaires; c) Réduction:du délai 'p our obtenir .le maximum du traitement, délai qui est actuellement de 20 ans, soit nettem'e nt excessif. Nous aoceptons ,dans ce sens les postulats déposés. En tant que le poshüat Meizoz demande "la création d'un statut spécial pour une p:artie .du personnel enseignant, nous devons, par contre, répondre fOl"lmellement par ,l a négative. Dans ,l 'intérêt majeur de l'écolle valaisanne, H Lmporte, en effet, ainsi que nous .l'avons déjà n1aintes fois déc1aré -en privé et en public, de ne 'Pas rompre "la solidarité du personne'! ensei'g nant va'laisan. 2)Le pr ogra1nme sera revu. Dans son livre « La jeunesse de demain », Carrard assigne ce but à l'école : « Le but de l'école, dit-i'l, doit être d'abord de développer ce qui ,e st en puissance ,chez l'enfant. - « Développer et non ingur,g iter. Pour ce faire, il faut réduire autant que possi'bll'e le nombre de sujets à enseigner, se contenter .d'une «armature de fer », base inJdispensahle pour ·y asseoir plus tar d l',é difice des connaissances. Cette base doit être choisie judicieusement et réduite à son mi,n i,mun1. L'expér ience a montré que si ces « piliers» sont vraiment bien assimilés, l' élève peut, en tout temps, construire f acilement les arches qui les relient. « Allor,s que si l'on montr e trop les dét ai,l s de l'édjfke, le tout se .br ouille rarpidem,e nt dans le souvenir des élèves, s'effa ce et disparaît» . Nous pouvons souscrire à 'ce programme. Cependa;nt; comme celui de nos écoles ne pourra guère être réduit en étendue, il devr'a être diminué en dens ité. Si aucune branche du programme 3Jctuel ne peut être suppri,mée, il sera en tous cas possible .d'ensei,g ner mOlÎns de matière, mais plus à fond; de s'assurer que l'essentiell, le principal, es't connu; d'apprendre à l'enfant à penser, à observer, à se dominer; lui donner 1e goût cl.u. bien et d,u b~au, en un mot, r~a\li'ser .et con~rétiser les disposItlons ,de l arbcle 1er de lia 101 S'co'laIre qUI veut développer harmonieusement toutes les facultés de renfant, lua donner la formation généraJle élémentaire, nécessaire a'v ant toute spécialisation.Sans méconnaître l'dJITlportance du programme, reconnaissons cependant qu'il n'est qu'un instrument entre les ma'Îns du m1aître ,e t qu'LI vaudra ce que vaut .celui qui est appelé à l'app'l iquer. 3) Nous voudrions encore dire deux mots des lOCŒUX et du matériel scolaire.
Un grand élan a été donné aux constructions scolaires. Des édifices s1mrples, mais confortables surgissent aujourd'hui un peu partout dans le canton. De nouveaux projets sont présentés. ]jl y a -lieu de louer cet effort, -de l'encourager et de ne point se lasser jusqu'au jour où toutes nos dasses seront rénovées et dignes de notre jeunesse. En ce qui concerne le mobi'l ier et le matérie:l -sco'l aire, il y a encore beaucoup à faire. La p.lupar,t de nos classes ont des bancs usés, branlants, sans ,a ucune proportion avec la taille des enfants. L a décoration de la classe, cependant si importante pour cultiver le goût et 'créer unB atmosphère ,d e sympathie, de j oie et de confiance, est à peu près Ï-nexistante . Le ma tér ieJ didactique fait complètement déf'a ut dans ~ a la maj eure par t ie des ,' cla-sses . Et cep endant quel puissant moyen d 'enseignement. 11 est pro:bah lement encore éloigné le jour où nos classes seront dotées d'un app ar eil de rad~ o, d'un épidias,co,p e et d' un tou rne disque. Ces innovations ouvr ent a ux enfants des horizons n o u~ veaux, cruptent leur i,ntérêt et meublent leur intelligence. LI faut évidem1nent que le maîtr e salche choisir ce qui convient à sa cla'sse. Conclusion
Eon résumé, 1 obj ectif fixé à l'école consi,ste a donner à 1'e11- . fa nt une bonne éducation et une soli'de 'i nstr u.ction de base. L'ilm por tance >de l' écale primaire et de S'es compléaTI'e nts in1médiats, les éc01es moyennes et les écolles professionne11es, devient toujours plus grande. L' évo'lution est achevée. Nous vouJons que les postes de chefs, 'aux divers éc.helons, puis8ent être conf iés touj ours davantage à des gens de chez nous, nou s vo ulons que nos richesses puissen t êtr utiüsées dans 'l;intérêt de toute la popu1ation.
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Pour y parvenir, il faut améliorer les Ipossibillités de l'école, qui dépendent de sa durée, de son organis·a tion et, surtout de· la va1leur des maîtres, mais ~ussi, il serait injuste de ne pas l'ajouter, de l'intérêt que portent à l'école les pare·:rrts et les autorités slco:Ia-ires et des contacts entre maîtres ·e t parents. ]1 nous semble que nous ne saurions mieux faire, en guise de conclusion, que de citer ce que disait Ile 6 'm ai 1951 le Saint Père aux maîtres et .é lèves du c<YNège St-Joseph, à Rome: « L'art de l'éducation est sous beaucoup d'aspects l'art de s.~ad.wpter : S'3!dapter à 'l'âge, au tempérament, au 'C.a ractère,. à la capac~té, aux besoins et aux justes aSipir,ations de, l'élève; r s'3!dwpter à toutes 'les ciflconstances des temps et des :lieux; s'adwpter au ,rythme des progrès de l'humla nité. Or, ce qui car~ctérise dans ·c ette adaptation 'la vraie éducation Ic hrétienne, . c'est qu'elle vise constamment à la Œ:ormation totale de l'enfant et de l'adolescent, dans le but d'en fla ire un homme compl.et et équi1libré ». C'est aussi l'ambition de l'école vailai's anne de faire de la génération qui monte des hüommes c01mplets et équilibf\és. Nous acceptons dans ce sens le postu,lat de MM. les dépu tés Theytaz et J acquod. .
Projet de décret concernant l'introduction de SERVICES DENTAIRES SCOLAIRES
Le Grand Cons,e~il du canton du V aJla~ls, Vu .les art. 18 et 19 de lI a COlll'stilt ution cantolliaJle; Vu la néoessité d'amélior.er l'état de la dentition chez les enf'ants des écoles prim,a ires du oanton; Vu .le rapport de ,l a COlm mission cha,rgée d'étudier le problème posé par l,a carie dentaire par,m i Iles enfants va!laisans; Sur le préavis du Conseil d'Etat, décrèt 'e : A'r,ticil:6 premier. - L'Etait favoritse la création de services dentaires scàl!air,e s dont le but est de perm,e ttre à chaque enfant ·e n âge de slco,la'ri:té de recevoir . les s'Oins que nécessite l'état de sa dentition. Art. 2. - L'Etat étabHt, d'entente avec ,l es communes~ le plalll d'organisation, en tenant , compte des conditions particulières à chaque région. AlI't. 3. - Les services denbalÏJr.es peuvent s'organise.r de la façOlll .s uivante : ~a) par .la Clréation de c.lin~ques dentaires sco.l1 a ires fixes" ,a près entente entre communes; \ '
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b) 'Par contbI'!at entre les communes intéressées et des dentistes traitan~; 'c ) par ,1'établliS'sl€'m ent d'un S'ervice dentaire scoll air.e ambUJlant dans les régions de montagne ou les .Jocailités éloignées des centres. Art. 4. - Les S'ervices dentairres reconnus envoi,e nt chaque année au plus taTd à la fin du mois de février un r,a pport su'!' l,e ur a0tivité ·a u Dépa'rtemeJJJt de l'hygiène, de même que les cÜlmptes de ol"exercice écoulé. Art. 5. - Le Dép.artem'e nt de l'hygiène publique veine à l'wppÜica:tion du p['ésent décrle t et des règll'€IInents d"exécution. Il le f'e ra en p'lein accÜlrd avec le Département de l'Instruction publique. Art. 6. - L'Etat a11,l oue aux selI'V'Ïces den1ïaiœe,s scoJai'r es reconnus un subs'i de de Fr. 1.50 par enfant en âge de scolll3.rité domicillié dams les cüommunes de montagne. Art. 7. - Le Conseill d'Etat arrêtera les tarifs appliüables dans les ser'v ices dentaires s'coll aires sur préavis de -la Société Voa!lai'sanne d'odontologie. Ainsi adopté en Conseil d'Etat à Sion ,le 30. 4. 1954. Le Président du Cons.eil d'Etat: K. Anthamaltten. Le Chanceilier d'/E tat: N. Roten..
.*** MESSAGE concernant l'introduction ~e services dentah'es scolaires
Monsieurr le Président, M-essieurs les députés, La loi eantüonaJle de l'instruction p'ubilique prévoü Ja' présence de médecins-dentistes scola'Ïres dont Ile rô'le est de dépister les affec.tions dentaires dont souffrent ,les enfants en âge de s'c nlarité. Cette 'a ctivi,t é préventi'v e est de la plus haute importance et a permis de déterminer d'une manière tout à fait Cllaiœe que ,la dent1i~e de la plupart de nos enfants est dans un état défdcient. Il s'avèr,e donc indiJSpensable de permettre à chaque enfant à l'âge préscovaire de recevoir les soins nécessaires. La c:a1rie dentaire est en effet une des affections qui se rép:3!nd de plus en p.lus parmi la jeunes'Se. EUe est en 'partie la cause de mal1adies graves provenant d'un mauvais état de la denture. Il 1a ppartient donc aux pOUVOiIiS publli'0s de promouvoir toute initiative ou de prendre toutes les ,m esures nécessaires permettant de ,l utter contre eet état de choses. Il est difficile de penser que ,J'on ipuisse -laisser des enfants souffrir faute de soins. L'ex.p érience démOlltre que si en plaine plus de 50% des
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enfla nts reçoivent un traitement sur la base des indioations fOUirnies par .Je médecin ... dentis.te scalaire, en monta'g ne un pourcenbage peu élevé ·s ont traités ,c omme il conviendrait. Get état de 'c hoses peut s'exp'liqu/e r 'Par le ·coût élevé des soins dentaires, augmenté encore par les frais de transport. Le but de ce service dentaire est donc : 1. D'ia ssurer les ,s oins à chaque enf.ant qui en aUl'iait besoin. 2. De veiller à ce que cef? soins soi·ent appliqués dans des conditions fiinancières pas t rop onéreu.ses. 3. D'intéresser les la utorités locaJl.es, le corps enseignant et les parents à toute la question générale de la prophylaxie et d,es traitements dentaires. Méthodes de réalisation
Diverses sOhlltions peuvent être envi'8 agées a ) Cliniques dentaires fixes: ces cliniques sant ét.ablies dans des cen'bres et s'a:ssurent lia cOll ilaboration dJu-n médecindentiste à tirtre 'Perlm anent. Cet.te solution peut ,c onvenir dans les agg11omérations Jes p~us il nportamtes. Une difficUlI.té consiste dans le fia it qu'dll est diffiCÎl},e de s'atta:che.r un nomhre suffis'a nt de médecins-'dentistes, les soi.ns à donner n"étant guère variés et s'/a d-ressant touj ours à }.a même ôartégorie de patients. H existe une cli·niquedentaire en Va!l.a i,s, éhl!b~ie à Sion et dont le tra'vaiJl doi~ être encour,a gé et pOUlr,s,uivâ. b) Clin-i que cZenta-Î1"e ambulante: ,c ette clinique peut être organisée de différell1tes façons, mla~s la 8eu~e acceptahle consiste dans l'uti/lisatiorn d'mn cwmiorn dentaire se -r endant de commune en commune et mund de tous les perfectionne~ents modernes. oc) Contrats passés -avec les médecins-dentistes: les communes ou groupe.s de communes ,peuv/e nt éta'1Y.lir des contrats fixant les conditions daus .}'esQlUleiles ùes médecins-dentistes sont d',3Jccord de partici,p oc à cette action d'ordre sronitaire et socia~. Certailn es communes VlaJlaisannes ont déj à passé de tels contrats. La Société vallaisanne d'odontologie a 3Jpporté son soutien et son accord erntier à ce que par l'une ou l',auUre des méthodes indiquées ci-dessus les cliniques dentaires scollaires puissent se .répandre et atteindre pleinelnent leur but. Eon Va'lais, l'on ne saufo3Jit s'arrêter à l'une ou l'autre des méthodes, car il y a lieu de teni'1~ co·m:pte de l'ex,t rêm-e v3Jriété des conditions loeévles. De toute façon, 'l'org~ani8lation et le financement d'un service dentaire qUeil qu'i~ soit doivent être aSisurés par les différentes instances i.ntéres.sée-s à la s'a'n té de nos enf ants, par les organes de l'Etat, paJr l'8S ,c ommunes et par les parents. Il est impor tant que ces dernie.rs pUlils sent assumer leur,s reg.pon~abiJlités à l' é-
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gard de le:ull's enf'llints par le versement d'ho?oI'laires. t;-ès nettement inférieurs à ceux perçus dans les eablnets pnves. Financement
L'Etat, partant du principe qu'ÏJl est de son devoir de s'intéressell' au d,éveJlorp'p em,e nt des soins den:bai.r.es et de la h;rtte contre la cari'e dentaire, partJÏcilpe à l'or.g ani.sation de serVIces dentaires 's ous qUell/le forme que ce 's oit, paJr le versement de subventions basées sur le nambr,e d'enfants en âge de scollarité. Le · Conseil d'Etat propose à la Haute Asse'm blée le versement d'un montaJlllt de Fr. 1.50 par -e nf;amt en pllaill1e et de -Fr. 2.par enfant pour les pop~lations ~e ~Ü'ntagne. ~e ~o:mbr.e des enfants fréquentant les eco11.es pnmaI'r es est d enVlfon 15,000 poulr la pÜ1pUll/atio:n de la p~1aine et 10,000 pourr I,es régions de montagne. Sii l'on restr,eint les soins deniJalÏres à ces groupes d"enfantJs, 118' mont3Jnt annuell à prélvoir au budget ordinaire s'élèverait donc : = Fr. 22,500.15,000 elllf/amts de la pJ'a-ine à Fr. 1.50 = Fr. 20,000.10,000 enfaJllts de la montag.ne à Fil'. 2.Fr. 42,500.M,a is il ,ger·a it op1::>ortun, dans les mesures de prophyllaxie! afin de protéger tout ,srpécia'l.ement l'état des dents de lait qU-l infJuent sur ceJ]lI6S de la denture 3JduJ,te, d',étendrre ces prestations aux enfllints des éco~es enfantJÏnes et même de l'âge présCOilaire. Bases légales
Le décret qui vous est .soumis tient co/m pte de toutes les possibilités énumérées dans ce m-essage. III appartiendra par la suite au COfnJseH d'E-t at d'étudier Il es moyens les pil us opportuns pOUir mener à chef l'instaJl'1ation de servÏlces dentaires sool,a ires sUir tout ·le territoir,e du canton. ]1 s'Ia girait Il à d'une réali/s ation importante sur le plan de -l'éducaiJion sanitaire de nos enf:ants et de notre papul,ation aussi bien que sur .Je plan purement -médica!l par des mesUlres · destinées à protéger la santé de nos enfrunJts. Nous osons espérer que ce proJet rencontr,e ra auprès des membres de lia Haute Als'sembl1ée l',3i0cueiJl }e plUls bienveitllant. Nous sai.sils sons cette occ3!Slion, MonsJeUir le Pœésident et Messi'e urs Il es .députés, pour vous l'Ienouv,eJler Ya.ssur.a nc'e de notre haute ,c onsidération 'e t vous recommanrder avec nous à la protection divi.ne. L'e Hrés1dent du Conseil d'Etat: 'K. Anthamatten. Le Chancelier d'Etat: N. Roten,
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! LE JM[ÉTl[E~ (Co]EST CE QUl[' UNl[T' i .~~~~~~~~~~~~~~~~~
flvec les Institutrices du Valais romand Dans le 'c adre de l'eur assen1blée générale, 'le 20 mars 1954, les institutrices du Va'lais romand ont ente,nrdu un exposé de la présidente de 'l',a ssociation, MUe Gross, sur ]e postulat de MM. Theytaz et Jaequod, députés, eoncernant l'école valaisanne. L'exposé de Milile Gross fut suivi d'un forum auquel prirent part dans l'ordre : Son Exce'llelfice Monseign-eur AdCim, évêque du diocèse, MM. Robert .CŒT1'·Upt, député, » René J aequo d, député, » Albert D~?ssex, député, » A. TTavelletti, député, » Marcel G1nOSS, Conseiller d'Etat. MM. }es dé1)utés Theytaz et Germanier, empêchés, avaient égalem,ent tenu à marquer leur intérêt envers 1e -problè.me à l'ordre Idu jour, en donnant par écrit leur point de vue, celuici a .été comn1uniqué à i}'·assemrb\lée. Une attention soutenue suivit les différents eX1)osés fort intéressants dans leur div,ersité 'm ême, mai,s unanimement 'm arqués par un eSiprit commun de large et bienveillante compréhension envers les prob'l èmes de l'école et 'c eux qui touohent p'lus spécialement 'l es conditions d'engage/m ent du Personne] enseignant valaisan.
Examen de la motion The~taz et Jacquod sur la prolongation de la scolarité Exce1lence, Monsieur ·l'e ConseiNer d'Etat, Messieurs /l.e s Rleprésentants de Il 'autorité religieuse et CIvile, M-esdames et Messieurs les l'nvités, Chères Amies Institutrices, La fin ·de 'la première ,s ession du Grand Conseil pour 1954 a été 1 11arquée par un événement im~portarnt : le ,dépôt par Messieurs J acquod ,e t Theytaz, députés, d'un 'p ostulat invitant le gouvernement à étudier entre autre la question de la prolongation de la scolarité. Vous le n 'c onnaissez la teneur, la presse nous 'l 'a transmise en son temlp s.
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Notre assemblée générale nous ,f ournit l'oc.casion de nous pencher sur ee ,p rohlèrme Iqua1litfié de ,c omplexe, non tpour tenter d'en faire 1e tour, mais pour déterminer notre attitude -envers un 'Proj1et ,q ui intéresse au Ip remier chef notre a!Ctivité professionneHe -et, d'une Inanière lp lus générale, notre sens social, puisq,ue en son1me, tout problème scolaire est la réduction d'un problème social. J ·e (lais,s erai aux éminentes personnalités qui nous ont fait l'honneur d"accepter notre invitation, le soin de nou:s présenter d'autres faces du :prob'l ème : moral, 'Social, financier ou autre, j'e me bornerai à 'l 'entreprendre du point de vue de .l'éducation et de 'l'instruction, 'certaine de ne pas épuis'e r la question, même vue sous Ic et angle précis, et je me permettrai ensuite de prier Monsieur rIe Consei'ller d'Etat Gross, :chef de 'l'Instruction publique, ,de bien vouloir faire une synthèse des opinions émises.
Je souhaite ardemment que de cette contfrontation d'opinions venant de ,m i'l ieux .f orts différents, d'idées 'p eut-être opposées, naisse une comrpI"éhension obj'e ctiv'e du bien comrmun, qui, à des :degrés divers, doit nous préoocuper tous, et que, de cette compréhension partent d'heureuses initiatives en faveur du proj et qui nous oecupe. Je ,m 'e 'propose donc d'exami.ner avec vous; 1) les rprincÎlpes sur ilesqu~ls peut s'appuyer le projet. 2) Quelques-unes desmorlalités qu'il pourrait revêtir. 3) Les moyens 'p ratiques à notre disposition pour aider à l'aboutissement du proj et. J'e ne lp uis ;mi,e ux aborder ,Ja question de la prolongation de lI a scolarité da:ns le sens indiqué i'l y a qU8\lques se00ndes, qu'en 'v ous mlettant en face du rapport ·q ui s':établit dans nos esprits entre 'l es termes ENFANT - ECOLE. L'idée d'école, cOlJllme c-eHe d'éducation est, n'est-il pas vrai, liée' à ,ceHequ' on .se fait de l'homme et de sa Jdestinée. Pensons simplement aux luttes, aux passions que provoque récole dans cert?-ins pays, parce que l'écO'].e est au service de la personne, qu',eI:le est par Ic onsequent au service de la communautéet que, pour des ,c hrétiens, 'l,a fin de féco'le sera toujours d'aider le petit hom'me à remplir le mieux possible ,s a destinée d'homlm e immortel. L"école reluplit, disons p:lutôt qu'elle tente d'atteindre oe but si élevé, conjointement par l'éducation et par iJ'instruction, cette rdernièr€, remarquons-le d'emblée, n'.étant qu'une partie de la prcemière. Jremprunterai à un arti'e1-e récemment paru dans notre journal Ic oI'lporatif, l'excellente image par laquelle Il 'importamce respective de ües deux facteurs est ·en quelque sorte ,c oncrétisée; «Leur 'c onjonction, lit-on, est sembla;ble au déroulement d'un jeu de billes. La première 'c ondition est
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1'aoqui,sition des bHles : c' est 'l'instruction. Viennent ensuite ' la ,c onnaissance des r ègles du jeu, ,l 'habi'l eté à les manjer et le fai1" plCiY: c' est l'éducation ». L'é cole éduque, eUe inst r uit, par la création d' un c1imat fav orfuble, Ip ar :le ,choix d e m oyens, d e te.ch~i g.ues, ~Ûimme on djt '3}ct ue'Hement, aip~) ropri és a u but pour suIvI, mals surtout l' éducation s e fait par OSMOSE , ,p ar raid e qu' app or te une personnaJlité ayant atteint .tout au, ,m oins s~lr le Ip lan humain, ce 9u,e Ramuz ~,pëm.e la taIÙle .de l h OI?me, ,a un,e a~tr,~ persorr;na'h te en d evenIr qUI se cher,c he, ,s e decouvre, s en n chIt, 's e .depasse dans un e a ut on onlie enf in ,con q~i s e - au ': noin's, p our quelques-uns. L ' éco'le est donc a u servwe d e la VIe. EUe devrait toujours peI'1m'ettre ,à l'enfant de se r endI'le compte d:e ses :riohesses .d'inventorier ses ip ossibi'lités, ses reSSOUI'lces vIta'l es pour le ~ettre e~suite ' en m~sur~ de le~ r~éali~er dan~ son âge adulte. J e pense a Il'exclam atIOn em'ervellilee d un 'p etIt garçon, qui prenant pour la première f ois conscience d e sa pr opre pensée, se fr~ ait le f r ont en disant « Mwma'n .! ça b ouge 'l à-;d~ dans ». L'école devrait donc êt re un organ I'sme :n on pas pet rifié et i.mmuable, ;mais au Icontraire, souple, ad~ptable aux besoins ~ctuels de l'enfant dans sa vie de chaque j our, ce qui de pri,m e abord signifie 'q ue not re école n e devrait pas être ce ,qu'eNe était il y a seulen1:ent 20 ans. Autrefois, en -effet, ,c' est dans 'le milieu f wmilial, millieu éducat~f P3Lr ex.~ell ence et ~ue r,i ~n ne l"l~m~lace, que yen!.~nt recevaIt l',educatIOn, 'la f amIlle d eleguant a 1 ecole le SOIn d Instruire l'enfant qu'éHe Œui ,c onf iait. Aujourd'hui, le fait est t r op connu pour que j 'insiste, la f.amille se décharge de plus en plus sur l'école du soin d e l'é'ducation. CeNe-ci n 'y gagne r ien, c'èst entendu, mais el,l e y pel'ldrait ,encor e bien plus si l' école ne p ouvait y suppléer dans u ne -certaine mesur e. Ce ch an gement dans l'or.dre i amilialest !l a conséquence d'une t ransform ation 's ociale générale, notre vieux pays n 'y échap pe pas, peut-être plus lent ,à :l a . ressentir, l~, cad en~e ,évolutiV1e s'wccentue notaJblement depUIS les der nleres decades. Les ,causes en .sont ,m ulti,p les. Comme eUes a ussi intéressent l'école, j 'en citerai quelques-unes : la g~néra'li sation de ~ ' im p rimé sous toutes ses for mes, revues, Journaux, .m agazInes, , brochures, réclames, livr es, d e la radio, du sport, du ,c inéma, d'es ,com'm unkations p er,m anentes ·e ntre les h.a utes vanées et le reste du ,m onde, par les échanges qu'elle permet, les relations qu',e'Ue établit, 'les frontières qu'elle éloigne, transforme des habitudes de :penser ·e t de vivre. L',e nfant arriVie à l'-école survolté, on ne p'e ut plus 'lui demander l'effort qu'on exigeait de ilui autrefois, <c'est vr,a i dans un certain sens, mais ïl a surtout besoÎ'n de trouver à 'l'écol,e un dimat de paix où il pui.sse or-
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donner ses connaissances ultra-scolair es et les intégrer sans à sa ,p ersonne,. Il ,e st aus-si évident ·q ue lIa transformation d'une partie de notre 'p opulation paysanne en vopulation ouvrière, j,e pense à ces grands travaux en cours, à l'installation d 'industries nouvelles sur ;le sol valaisan, à !l'exode de nos jeunes filles vers les centres horlogers, pose le problème non s-eulem,e nt de l'apprentissage si l'on ne veut pas que toute cette jeunesse .demeure au ,s tade du manœuvre, mais celui surtout d'une éducation nloral,e bien exigeante qui la mette .en mesu:r;-~ d e ne pas suivr e ,a veuglément n'importe quel joueur de flûte oCo.rrume dans le vieux 'c onte aHemand ·e t lui ,p ermette d'établir une échel'le des valeurs devant Icertaines séductions . La prospérité matérielle dont l'étranger reconnaît les signes jusque. dans nos hautes va:llées, demande aussi pour être intégrée sans dommage un progrès parallèle sur le plan .spirituel et moral, faute de quoi il se pourrait .q ue les homm·e s de demain -s'appauvrissent alors qu'ils s'enri!Chissent Ic ar, « on n'est pas riche de ce qu'on. possède, ,m ais bien .de ce dont on sait se passer .avec dignité ». De .J'avis d'hommes qui s'occupent de technique, ce n'est pas dans le nombre des industries nouvelles, si souhaitables soientelles, qu'H faut iJ).lacer le Iprogrès d'un pays, mais bien dans la manière dont la génération .m ontante se 's ert de -la technique et du machinis'm e, et ,c 'est là le vrai problèm,e, sans y être asservie. Ce n'est donc pas tant un a:ccroiss-ement des connaissances dont 'l'enfant a rb esoin dans les ,c onditions présentes, encor e qu'elles soient souhaitables surtout 'comme préparation suffisante à un ,e nseignement prof.essionnel exilg eant, mais d'une formation plus achevée d·e .s on 'e sprit ,c ritique, de son goût du beau, de ses .q ualités ,m orales, car la vie moderne facilitée par 'l a te0hnique est autrement dure à -l'égard d'une personnalité .q ui ,0hevche sa ip1lénitude, qu'elle ne l'était il y a seulement quarante ans. Il est temps de nous demander 'c omment notre -école répond à ces exigences 'm odernes, exigen0es actuelles ·c oncernant l'éducation morale et la fomnation du ,c aractère. Remarquons-l,e d'e.mblée, ,p ar sa scolarité réduite, par l'inflation d 'un progr.am,m e où les discioplirnes ins,c rites se sont multi!pliées alors ,q ue le temps de scolarité inchangé, était autrefois accruparé ,e ntièrement Ip ar quel1ques-unes seulement de ces dis-c1plines, notr e école est fortement ax;ée vers le pôle in')t r uction. Or, s'il. est ,c ertain ,q ue r ien n'est superflu de ce qui est inscrit .a u pr ogramme! s'il est 'e ncore plus évident qu'il est nécessaire aujou~d'hui de rc onnaîtve beaucoup plus de choses qu'autrefois, -il est ,n on moins "sûr ,que ' ce n 'est :pas par le non1domma~e
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bl"e, ni même par la ~?alité des disci?J~ines inscl~ites au , programme et var la manlere 'c ependant ·SI .Importante ·dont l ecole distriibue la matière d',e nseignement, qu'elle mettra réellement à ,disposition de l'enfant les moyens ,q ui l'aideront à rernplir le mieux possible sa destinée d'homme ,m ême uniquement sa destinée temporelle! L'exclamation: «On n'engage pas une bibliothèque!» de 'l 'un des imterlocuteurs d'un récent forum de Radio Lausanne à 'l'occasion d'une ,controverse sur la valeur forme11e de l'étpreuv,e ,grrupihologi,que précédant l'engagement de l'enlployé, dit fort :b ien que, ce dont la ,c oilnmunauté a besoin, c'est d'hommes aUX1quels leurs ·a'p titudes d'initiati;ve personnelle et de concentration, ainsi que leur ouverture d'espri: aux êtres .e t aux , ~hos'es ,p ermettent une adaptation rapide aux besoins -du ·m oment . .c'est d'hommes en qui les ~oncepts m'o raux de droiture, d'honnêteté, de bienveillance, de sens ·communautaire se traduisent en actes. P,e r mettez-rrnoi 'd 'ouvrit ki une parenthèse: L 'a,b sence de ce sens ,cOIllJillunautaire est une des p.laies de ,chez nous. Combien de réalisations manquées parce qu'on ne peut jamais faire œuvre commune et que chacun dans les gTandes comme dans Il es petites choses iVeut faire préva'l oir s'o n point de vue égoïste et partisan. Quel progr.amme éducatif ,c ela suppose de l'école! Et tout d' abord que 'celle-ci, à qui incombe une suppléance éducative, est en 'I nesure d'aider le petit d'homme ·à lo~donl1'er les inclinations opposées qu'il se 's ent en lui, de ,m anière ,qu'elles -encourent toutes à faire de lui ,c et être qu'il ,a s'p ire obscur,ément ,devenir. Cela sUIPlpose que soit ,d ans le domaine moral, soit dans le ,domaine intellectue'l, r.enfant peut à l'école, par l'école, dans récole s'assimi'l er ipar une EXPERIEN,CE PERSONNELLE rendue possible les notions reçues Iq ui, sans ,cela, lui demeureront toujours extrinsèques. Em eff.et, les actes qui nous sont le plus habituels finissent :p.ar former a'u tour -de nous ·comme un édid:ke solide ... La première ,condition de toute action c'est qu'eUe travaille .à nous édifier. Une' habitude, ce n'est pas autre chose. Je m'explique: Un enfant n'est pas ,g énéreux par tout ,ce qu'on lui dit de sp'l endide, d'enthousiasmant, même sui la géné.rosité, autant en em'Porte le Vlent si on en reste là, il DEVIENT généreux par tout ·ce qu'il l)eut expérimenter de la générosité dans le milieu scolaire ,c haque jour, l'un après l'autr'e, dans les 'multiples occasions où il ,est sollicité de l'être. De ,même dans le domaine intellectuel, en arithmétique par exemple, l'enfant ne sait pas 'm ultiplier ' paI~ce que mécaniquement H repl"oduitce qu'il a vu faire. Il ne le sait que lorsque ayant expérimenté lui-même de nomhreu8'es fois dans le Iconcret d'abord, le princiipe de répétition eX1pri,m é par la formule FOIS, il ,s aisit le raip.port qui s',é tahlit ,entre 'CIeux facteurs donnés
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et leur yrodyit et qu'il ,p eut en~u.ite appliquer à ·son usage personnel ~es r.e sultats de son expenence. Encore faut-il 'p our cela que prealablement de ,n ombreuses 'Occasions lui aient été laissées pour paf?ser de ce que j'appellerai du nombre senti au nombre pensé. Cette expérience ,m or,a le et intellectuelle l"enfant ne peut la vivre que dans une école où ce ,q ue Duhammel appelle «l'e présent inef·f able de l'â,m,e à -l'âme, de l'être à l'être », devient possible au ,cours d'une relation de personne à ,p ersonne qui 11'a rien à gagner 'm ais au contraire tout à perdre de la tension nerv,e use -excessive -q u'inlposent nos six mois à l'enfant et au maître. Mais, si le présent dont il s'agit s'échange, et nous savons toutes combien souvent c'est le ,c as, à 'Peine amol'icé insuffisamment assuré, il s'effrite, s'épal"'pille ef se perd pendant les six long,s mois où il n'y a plus de 'c ontact et où l'enfant est liv'é à lui..Jmême. De même cela suppose l'adaptation de l'en8'eignement aux méthodes act!ves, sur lesquelles je ne .p uis ,l n' étendre, disant seulement qu elles apprennent à apprendre et qu'elles dével~pp~:r:t just~men~ ce~ esprit COInnlu.nautai~e si riche de posslbIlItes. IVfals ahentIOn ! Ces méthodes font état du rythme normal des facultés d 'acquisition et d'assi'm ilation de l'enfant, lequel, ~n a ' ~rÛ'p tendance à l'oublier, n'est pas le nôtre, n'est pas celUI de 1 adulte. Tous les efforts de ce'lui ... ci tous nos efforts d'enseignantes n'avanceront pas . d'une journée' le sourd et lent travail du système nerveux ,de l'enfant, bienheureuses serons, n0l!s encore si notFe hâte et notre zèle inconsidérés n'y introchllsent de regrettables perturbations; eertaines déficiences scolair~s n'ont 'pas d'autres caLmes. Le temps de s'c olarité dont nous ,dls'p osons presque toutes, encore ici, joue contre nous. Il p~ra~t paradoxal de relever que la matière d'enseignement à dIstnbuer en t,ranches généreuses .pendant six mois, est, à Veu .de ,c hose ~~res, la me·m e en quantIté, que cene présentée aux ecollers de n Importe lequel des cantons romands à scolarité annuelle: . A 'ce ·co'mp~e-l,à, ,q ui oserait reprocher à nos écoles une teInte de verhalIs,m e 'e t même de moraliSlme ! Qu'on ne nous cite surtout Ip as com'm e critères détenninants ·c es cas de très brillants éléments venus de l'é-cole -de six :n~is. aux études e: ,qui comblent sans peine que'l ques lacunes In.~yl~a:bI}es. Les meteores sont rares. Ce qui est navrant, c'est ~1~ l'Cl encore le. facteur . t~mps intervient pour prétériter les elements les mOIns favons'es .de notre école valaisanne tant sur le. pla-n ,ma-bériel que sur lie plan intellectuel: quitter l'écale vrllageoise et pafifaire une instruction nécessairement livresq~e n'est à la. portée que de ~~elques privilégiés. D'autre part une prolongatIOn de la scolante permettrait à la grande masse A
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clef:. élèves moy,e'l1S et faibles d.e combler dans ]e temps, du moins en parti.e pour les derniers, les laicunes qu'un enseignement hâtif rend p'lus irrémédiables en eux que chez les mieux doués auxquels leurs qualités intellectuelles permettent une assimi,l ation ,p lus ra:pide. En conclusion : instruire, éduqu.er sont d es œuvres de longue haleine, qui font l'objet d'une -continuité dans le développe,ment général d'un être qui lest à la fois « âme et chair, c-onscience et geste, acte et expression ». C'est pourquoi je ne d oute pas, chères amies institutrices, qU'e vous ne voyiez avec joie une pl'o'l ong.ation de Ia scolarité qui mettrait l'éco'le en m esure de réaliser ~la fin d'une manière ·m'Oins j,r{llparfaite et moins précaü"e. D'autre part, je me pérmettroai de vous suggérer que 'c ette p rolongation pourrait être éventuellement .liée à une adaptation de notr·e programme scolaire, de nos 'm éthodes et de notre formation professionnelle aux .besoins' actuels dans un sens beaucoup plus largement édu1c aüf. Il me s81mble, vous me direz -ce que vous pensez dans quelques instants, que l'lOUS ne :p ouvons envisager la prO'longation oue sous l'anglle du bien scolaire, les considérations d'intér êts personnels et partkuliers, si ünportantes soient-elles, étant subordonnéeE:. au bien de l'enfant et au hien général, dans lequel d'ailleurs, est-il besoin de vous le faire remarquer, elles trouveront aussi leur com'p te. Il nous reste à voir -les modalités sous -lesquelles le projet de prolongation heurterait le moins les préventi{)ns et les craintes, afin 'q ue vous puissiez, ,ch~cune dans votre sphère d'i.n fluence, rassurer, r éfuter et Ic onvaincre. Tout d'alb ord gardons-nous des extrêmes : opti.misme inconsidéré, pour nous je .croirais plutôt pessimisme peu courageux. ,Car si le problème est difficile, le fait qu'il s'impose est déjà le signe d'une évolution évidente de l'opinion publique à l'égard de l'école, de plus la personnalité si ;dynamique de notre Chef de l'Instruction publique, son sens ai'g u de la réa'lité, nous donnent la certitude que le problème ne sera pas éludé, mais qu'il recevra dans le temps le plus opportun et avec Iles modalités mûrement étudiées une solution dans le sens ·du bien général. Ex~minons briève.ment les préventions et les craintes que peut susciter le projet de pro~ongation. Elles sont de deux .sortes : préventions contre une scolarité qui mettrait les parents dans l'obligation de se passer de l'aide q u'apportent les enfants surtout dans 1.es travaux des champs. Craintes concernant la très forte dépense supplémentaire presque entièrement à la charge de l'Etat, qu'entraînerait la prolongation.
, J 'espère que dans l' échange de vues qui suivra l'une ou l ,autr~ des h,autes personnaUtés ici prés1entes, voudront bien s e~p~III1' er ~ u.ne façon beaucoup plus pertinente que je ne sauraIS le f.alre 's ur cet aspe~t important de la question. . Il me semble re.Jati,:ement facile de répondre aux préventlO,ns concernant. la maIn-d'œuvre écolière. Car il va de soi quyne ~:olongatlOn de, la scolarit,é p ourrait adopter des moda~ lItes fOl: L souples et s adaptant a n otre particularisme réo-iona!. b . A titre '}Jurement indicatif, il semb~erait qu'on pourrait envIsager : 1 ) Une réalisation par étapes dans le te.m ps. ~'est-à-di re que la scolarité annuelle équivaudrait à un certaIn nOInbre ~e, se:na~n~s à déterminer - 40 par exemple __ et qu~ ~es scoJ ~rItes Infel'leures s'établiraient en fractions avec ·_J.~1 n~?n.lma qUI ne serait pas inférieur à un cert ain nombre à deteI'lmlJner e.galement, 30-32 semaines 'Par exemple. Ac.tue~~em.en.t le pourc :mtage rles cla;-;ses de 6 mois et de SlX rnOIs et ?eml est de 52?6 pour le Bas-Valais avec 239 c'tasses de 6 mOlS et 65 de 6 mois et demi. P our le Haut-Valais le pourcentage ;st de 76 % avec 199 classes de 6 mois. Le dist;ict de Conches n a que des classes de 6 mois et celui d'Hérens pour le bas, n'a qu'une écol~ de 7 mois. ~our les. écoles de 6 moi.s' la s'c olarité effective est de 26 semal~es, plllsque du 2 novembre au 30 avril 'C€s ,c lasses ne e?nnaIs~en,t a~u cun ~elâche, .p as même celui du jeudi lorsq u'une fet e chomee InterVIent dans la semaine. . , Cette. ad.~ptation 'p ourrait en outre .e nvisag!er des modalItes par~lcu~ler~s te~ar;t compte des besoins régionaux : vacances dlst~lbuees dl!feremment et ,corr·e spondant ·à la camp~gne ~ux epoques ou la main ~d'œuvr·e de l'écolier est la plus necessalre. . . He~lr:s I ~e c.lass·es groupées de manière à libérer l'aprèsmIdI, g.ene~ahsa~lOn de ce qu'on ~ppelle écoles d 'été et éventuellement ,c onJonctIon avec colonies de vacances. ,A 2) La prolongatio:l pourrait s'envisag1er par ·é tape3 dans l é1:g~ des enfants astreInts à la prolongation, celle~ci étant limltee aux enfants en~dessous de onze a n s . ' , Cett~ dernière réalisation répondrait ·a ux préventions d unle p~rtIe. de la p,oI?ulatio,n, car on ne peut guere argumenter .~ur ie t.r aVal l, sur l alde qu apportent des enfants a ussi jeunes Il me semble Iqu 'au contraire, une prolongation absorberait u~ vagabondage assez généralisé des jeunes enfants de la campa~ne" d?nt ,les ~arents ne Ipeuven~ s'oc~uper et qui sont de fait, lIvres a eux-memes presque des Journees entières En ten'linant, il nous reste à rechercher les ~oyens prati•
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ques à notre dispo's ition pour aider à, Fabou~issement de. ces vœux dont la réalisation, tout comme 1 educatIon, est certaInement 'une œuvre de longue haleine, r,é alisation devant laquel1e il me semble que nous ne pouvons assister en simples spectatrices. Je vous entends chères alnies institutrices! Que pouvonsnous ·f aire, me dire~-vous, notr·e influence est si dis-c rète et d'ailleurs comment l'exercer? Je pense comme vous que. notre i?fluenc~ est eX'cel1~mment liruitée par l'école et la 'famIl1e, malS que .J ustement a cause de cela elle n'est pas négligeable. Ce rpx:oblème. de la prolopgat~on de, ~a scol~rité e.st à.la. fo~s une questlOn socIale et un probleme d educatIon qUI dOIt II:teresser la femme valaisanne. Et il y a là toute une questIOn d'opinion à !préparer -e t à former où nous pouvons beaucoup, tout en restant parrfaitem-e nt à notre place. Nous pourrions étaJblir personneUement entre l'école et le milieu fam1lial dont la femme et la mère sont l'âme, des rap- ' ports plus suivis que précé'dem:ment. N ot:e prof~~sion nous fournit journellement de mu1Jbples Jolcca:SlOns qu Il ne faut pas négHger : m,aladie d'un, enfant: . ab~ences fréquent~s, re~ marques sur un etat de sante, a'Ppr~clahon .sur un travaIl, syr la conduite év,énen1:ents dans la VIe scolaIre, ,etc., notre Ingéniosité n~us en fera découvrir bi,en d'~ut~es, seront a~~ant de motifs d'étwblir entre notre sphere d actIon et les mIlIeux intéressés des relations qui nous -p ermettront d'aborder cette question dans le sens qui sera d'abord le plus familier à nos interlocuteurs Ipour ensuite essayer de les aider, avec beaucoup de tact et d'objectivité, à en découvrir d'autres, en élargissant le débat dans le sens qui nous tient à toutes le plus à cœur : celui de l'éducation. Bien peu de 'Parents, de femmes surtout, y dem'e urent fermés. De plus, je ,c rois qü'en général, on peut dire que nos .rel~tions av,ec les autorités scolaires sont non seulement satIsfaIsantes mais empreintes de cordialité. ~ ous avons éga~ement là une autre slPhère où, je vous assure, Il nous est possIble de faire beaucoUlp pour la cause qui nous est chère. S'il y .-a, en effet, une opinion ,g énér,a lement répan~due, c"e~t c~lle .qUI ~on. cerne votre très réel dévouement, cheres wmles InstItutnces. Il vous -e st donc faci1e de :saisir l'occasion d'une visite de com_n1ission _scolaire, d'une ,r encontre pour fair,e toucher du doigt, si l'on peut dire, à nos auto-rités .w~mi~üs~ratives ou. sc?laires, les inconvénients de notre sco'lante redulte et -ses IncIdences sur le .déveloprpement intellectuel et moral de nos enfants. Une participation active à la vie locale me semble aussi nous fournir pour les relations qu'on y noue, d'excel1entes oc-
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casions d'étendre une sphère de discrète influence où les idées s'échangent et r>eu ,à peu pénètrent. , . Ma~s ~ ces :echerehes des I?oyens pratiques et individuels d alder.a l aboutIssement du proJet -de la prolongation, nous devons aJouter ceux que nous envisageons possibles dans le cadre de notre association des institutrices du Valais romand. Notre association ne peut p·enser à une action isolée vous serez, je pense, d'accor.d avec moi, si je vous dis qu'un~ telle acti~n doit ~tre syn-0ronisée, en liaison avec le Département de lInstrucbon pubhque auquel nous nous -en réf.érerons toujours .avan~ de rien entreprendre et cela, parce que de par des hommes qUI en assurent du haut en bas de l'échelle le Ic ommandement, de par leur situation à ce poste de commandement il e~t 'c ertain que si, NOUS n'entrevoyons qu'un aspect de la Tet, parce que nous sommes à son niveau, ils en découvrent EUX, la totalité parce qu'ils l'envisagent de haut. ' . Une telle action me !paraît devoir être concertée entre les dIfférentes as-s ociations pédagogiques du Valais. Il serait à ce propos intéressant qu'une prise de contact entre les différents ,c omités apporte les élém€nts constructifs d'une Hlg ne de conduite générale. Mais, com~e j,e 'c rois v~us l'a,v oir déjà dit, il serait bon que l~ f.emme yalals~nne fut dIrectement intéressée à cette questIon. AUS~I, a~ rIsque. de .vou~ .pa~~aître très féministe, je vous pr~po~era1, cheres wrnles l'l1stItutnces, 'de constituer HORS asSOCIatIOn, ~n dehors ~-e, notre association professionnelle propre~e~t d~te, ~n c~mIte de daJmes d'où partiraient initiatives et :eahsatIons pratIques devant servir le !projet de la prolongatIon. Vous co~rp.rendrez que j e. ~e rentre pas dans le détail ni de la compos~tI.on .de ce comI~e .avec lequel nous garderions un co~ta~t SUIVI, nI de son. actlOn dont je ne -p uis que brièvement In;dlquer les ~ral1ldes lIgnes : conférences, articles de j OUl'nau~, fllm-s,. etc. SI :na ,p roposition vous agrée, je vous demand~ra;I d~ falre confIance à votre comité pour orga;niser cette l'eahsatlOn. . En mai'lltenant, chère.s amies institutrices, au terme en·flY~ de ce trop lon~ exposé, je vais vous demander -de vous exprnner s~r les. pOI.nts su~vants, -c ar ce n'est pas une opinion p~rsonnene qUI dOIt sortIr de notre assemblée générale mais bIen cene ,de notre Soci.été des InsHtutrices du Valais r~mand dans son ensemble. C'est pourquoi je vous demande : 1) Etes-vous. d:a~o rd avec le principe de la prolo.n ga tiol1 d~ la sc?la~Ite, sur les bases et pour les motifs que je VIens d'IndIq.uer ? - . Réponse: OUI.
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2) A'ppr'Ûuvez..rvous le vœu concernant la revue des programm,e s? . a) dans la situation actue'lle ? b) en rapport avec la prolongation ? Réponse : OUI en rapport avec la prolongation. , 3) V,ous ra1liez-vous en principe à l'initiative d'une prolon,gation jusqu'!à dix, onze ans comm'e première étape de réalisation: Réponse : OUI. 4) Approuvez-vous la formation d'un comité d'action hors association pour promouvoir l'idée de la prolongation? Réponse : OUI. 5) Ne trouvez-vous pas que ce comité pourrait tout d'abord présenter des études intér'e ssantes sur les suggestions intermédiaires qui vous ,o nt été 's implement indiquées ? Réponse: OUI.
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A 1a dermière réunion g1énéI'laJI'e des Insti:tJuteur .s du H-autVa/lais, ,son EXlce~Lence Mgr. Adam a chaudement l:'1ecommandé au peflsolllll!eli eLl1Jsei.g1ll!ant sa cOl~ll3Jbora!Ûion aV\eC le clergé pa.roilssiiWl pour la bO[lJ!lJe fomna.tion reWig!Î'eUlSe et maralle de la j-eunesse. Cette reoommandation ne s'iWppliqwe paJs seUilement aux InsrtLturteul1s et amx Institwtmiœs d'une région de notre' cantOIn, mais à OOŒX et à ceUes de tout te Vall3i1s, et notre vù.f dési'r e.st qu'leUe soit mrse en pratique dans toute l'a mesure du POSls ilbiLe. MMS pour qu'eUe puis'se exilster et être réeLlement e:6fica'ce, il faut ,q u'le ntroe Il 'instituteur et Ile prêt~e règne une grande réciprocité d'estime et die corufiJa!nce. Nous VloUlŒrJollls .aujoUJrd'hui faÎ-r;e oonRaÎ-tre les motifs qui doivent incirtJer Ile maÎJtre d'éClol,e à recheTicher, à mériter le précieux aJppui de l'autOlIiÎJté r,e ligieuse de 1a commune. Trop sOluVlenlt nous no.us fa~solllis du prêtre une idée incomp.lète, sup:eflficile~Le; nous Ile reglaTidoTI's Sla'lllS doute comme UlIl homme resp.ectJabll'e, malÎls SJaJllIS SlaJVidLr touj ouns pourquOli il médit e un gTlaIlJd r.espect. Quand nous J'e rencontrons, nous le sa/luons trop S'QiUVlelIlt p~r haJbitJU:d.e, pour nous conformer à un usruge reçu en pays chrétien. E:st~ce qu'à Cie momlent nous penSOIllS que nolbrte sallut s'adrle81se à Uil1 homme d·e Dieu, à un autre Chl1ils t? PeiIl'SOTI'S-nous au moins hrièv,etmffil.t aux nombr eux b.i'enfa-itJs sUlrnatull"els, parfois aJus's~ naltwr effis, dont iIl est le dÏJspelllsa'ueur wén éreux le t inf:lliuig,ahlle ? Pel"lmettez-noU/s, à ce suj et, d'Ie ntr er dans quelques considérations. Si, d'une des ha ut eurs qui nous en v,i ronn ent nou,s ,p w tons nos rega.rds sur la ligne d'hoJ'izo.n, noUiS pouvons conten1JplLer une magnifique cour on ne de IsommetJs neigeux qui étJII1I0eHrent ruu ,s oleia ,s oUIS un ciel
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de saph:Ûr. M'aJils ce·t te cour onne, que(lilre qu'·en !soit lIa 'Sph~ntdeur, pâ:JJit devant uln e autre c'Û'u:rOll'TIle, inteJUeotueHe :et morL asle, ce-Uelà, forin1ée d'es rnililile rs de prêtI'les qui, depwi:s unmilJléna~re et demi ont travaimé ou travaillent encore à la prospérité religieuse et morlaJle de noifJre ,c her VI3lI.ai,s. o,n peut diir'e que depui's des sièCi}!es ·une nomhI'leuis e phal,a:nge de 'p rêtres fOlr me une guir1lande qui :r·elLÎle les rparo'ÎslSIes .les une.s aux autr.es pa:r ,l a co.mmunauté du travail a:postolique, et que cette guiràande pend sur chaque {mfie, mlali'H()ill rdéj à 'surrim ontée d'une buée d'Ii dérul , entourée d'un haJlo de .paix et de sérénité, un feston Ic omposé de sveltes Us de mon.tagnre, de 'rhododend'l"1oThs et de viorleties des Altp '8JS , sy,mbOlI.il&allit Ja bl,anche'll'r de lIa virginité, le feu de :l'Ia mour div:i'Il ,e t lIa mü.desti,e des v,e rtus 's acerdotales. AUls's i Il a présence dans une Iloôallité du prêtre et de Is on égiliS'e tl"'ép~ su.r cette loœlI.Ï1bé 'Une latm.os.p hère de douceur, de ,coil1fi all'ce, de réconfort. moTta!I, d'aJIJlég ressie même; qui, 'S'ans 'la religiorn serait ;re.mptlacée pasr 'Une ,atmOiSiphère de mwtéria:li:sm,e, de !l uttes d''Ïntérêts égoïstes qUie ir ien ne Herait ürupab1e d' aJssa'Înir. Nû'br:e admiJl'lati.o n et .n otre ,reconnl3:.ils:san0e vont à c·e c~er.gé, rég.ulier 'e t IsécuiHer, instruit, modes,t e, ·dévoué, -qui œuvre II,e plus S'ouvent dams ile ·s i:lenCie ~et :l a quasi solitude, :e t qui, ISIembl13!blle à l'abe11le 'lahomieulS'e, dilsrtill'l,e le ·I niel]odoriférl3.;nt et substwntiel des vertus chrétiennes; 'Ou qui, 's emblable encQlre à Ja goutte d',e au ou 'a u brin d'henbe, descenld 'Îln vi'nClib:lle ment velr s la mer ou n10nte slir les plus ,g randes hauteurs. Oui, oès hommes d'élite ISIÜ'l1t :1>8's ,géamts qui ·s e lSont él,e vès à ,ces snmmets :s uhlÎJnesoù règne 'une atmosphère de .piété, de l'IecUle.ülJleme,n t et d'l3.!otivli té I Slur,natun:~1}.e. Ce sont des ·hommes de 'l umière, de' grâces -et de for,ce. Des h()(ffimes de 1 umière, 0ar ·a insi que Iles SOl1TI:meDs qui reçoivent daV'a!l11/wgle :l·a lumière du 8 0I1leJiJl , ils sont illuminés des ,c.la·I'Ités de Ilia foi et de .}a Isci,ence pu.i!slée .dans :1a ph~losoprhie, lia théOilogie, les S.a intes E.cri·tu:res, l'histoilre de ù'Ewlise, le droit ,canon, donc üapabl'es de nous écJllaiI'ler 's ur ce que nous avons .le p'l us besoin de (savoir. Pl'Iédioate11'I'Is de :l:a vérité, .échos de lia voix divine, .iJls ont lune docur,i'l1ie pu.re de tÜlute er,reur et qui dépa:s se infi,n iment lIes gralndes et beU,les théories de lia Is ag;eS'soe antique. Et l'iJHustrre P,II3Jton, ·é tendant Ises rega':rds dlu cap Sunium Is ur !l'e s horizons Ilointains de sa tphi,losophie, n'entrevoyai.tque flaihlem,e nt 11"11'ne 'Ou 1"3Jutr,e .des ,g.l"I3Jl1Ides vérités que connaît un enfant qui a étudié le catéchisme, ,ce livre rnerveiilJeu.x que Lalm1aribine 'aJPtpel'a it l'aJI~harbet de la Is'agelSis'e divine. Des homm·e s de ~râCles Iwussi,. qlUi, !semb:lahles .aIUX ,eaux fécondes des monlbalgnes des,cellld3Jnt dans les Vlallilé8ls 'e t 'lels :pll3,ines, diS'uribuent les faVieul'Is célesibes prur :le cana;l des ;Slocrements, font naître à Ù!a vlie par cre b:ruptême, nourrislSel11It 'et fortifient par 11'Euchi3Jristie, puri.f.iie nt pa1l' UJa Ipéniiberncoe, consolent dans Iles épI'leuves 'e t 'a umom'e'l1lt de .n otre départ tpOlUT Il'Au-de'l'à i'nvi t
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tent .les 'an~es et ~les .saionts à venirr à notre ,r,e ncontre. Hommes de force égall'e m'e nt, Clar .sembll.ables encore à nos montagnes qui rési,ste.l1lt 'a ux orages, i,11S .sont inébraI1lI.abll,es dans la foi et 'l,a pI'lwbilq ue des v.enbuls ,sacerldota/les, ilnréo1"lar1liab'.l'e s n1èm.e ·e n face des persécutions Iles IpLus viollientes, Imal'lchanrt p3!rfois à la mO'rt en chanrtant. (Ibant gauclentes.) AmlS'si :l,e p'r être m.érite-t-i,l un 'g1ram:d cr-Hspect. Le caractère éternel qu'il1 a reçu Ile me1t d3!Ths uln lé ta,t :perunlanell1t de .gI'landeur. ' Les 'a ffrronts, les jmjusti'Cles ,J'.élèveI1lt ,t oujowrs pilas hau.t, Ù'entourent d.e 0ontI'laJstes qui Ille ,r~'8lfl.dent SiulbJiÏllne. Et m.a imenant, chers In&Ututelurs, qUle nous venons de vous 'm ontrer ,cOImbiell1 le rprèt'I'e lest gT)3!llid, pel'lIIllettez-nous de vous dil'le que 'Vous ,aus-si vüus êtes gmalIT,drs 'e n l'IaÎlson de votre milS'sion qui est Ull1 V\ra'Ï sl3!CerdOice. Vüus !dev.ez donc marcher 'l,a main drruns Ilia main a.vlec Ile !pasteur ,de ,l'a paroisse 'Où vous enseignez. Ayez confi'3!11lce en lui, car il e·s t Ile tpè1"le Ispi'ritu~l de vos éllèv,es et Ile vôtre. ]l v·e ut votre Ib ile n; les >études supérieures qu'ill ia .f aites, .e t orrdÏlna'i'I'Iemel1lt ISOIn ,e xpérience de lIa vie I.e rendent capabLe de jUgler .sainemen:t odes choses, de don'n er d"excellents cOllise.m.s ·e n matière ,d'·éducation. Rappelez-vlÜ:U1s ,a ussi ItOUt ce que Ile Clllerg,é a .déj1à fait pour l'école ViaJlaiISl3Jnll1re. n .a fondé et tenu les premières écoles de
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BALTHASAR, Hans Uns v.on. RelÏ..IllhoUJd Sch.:neiJdter. Sein Weg ,u nd sem Werk. KOiln und Oilt€iI1, J. H-egner, (1953); .8°, 261 S.
ENVOIS PARTOUT
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QUALITÉ
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SERVICE
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