L'Ecole valaisanne, septembre 1960

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1 SEPT. 1960 VME

ANNテ右

LJJECOLE VALAISANNE


L'ECOLE VALAISANNE

LAVAGE CHIMIQUE

leinlurerie Valaisanne JACQUOD Frères Sur présentation da ta carto t 0 010 do rabais

SION - SIERRE MARTIGNY - MONTHEY Bureau: Tél. 21464

Bulletin mensnel dn P ersonn el Enseignant du Val ais Romand Ve Ann ée

No 1 . Septembre 1960

SOMMAIRE 1. Partie gé néra le

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CONSTANTIN FILS S.A. - SION Rue des Remparts 21 Location de machines à écrire et à calcul8C'

Crocus

D'utt cœur toul, neuf .

x

Comment fair e de votre fil s

C, Freine t

A propos de la fessée

5

M, Veuthey

L'Art cl tra vers les lÎges : L 'Italie

8

R.L.

N écrologie ,' M , A uguste Juli er, professeur cl l'Ecole Normal e ,

12

Ch , Enard

Congrès illternational Mont essori

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Bibliographie

31

FERS· QUINCAILLERI E ARTICLES DE MENAGE ARTICLES DE SPORT

S ION Avenue du Midi· Téléphone (021) 21021

2 1111

d élillquant ,

4

II. Partie pratique T es t de contrôle du programme pour fin d e 1ère unn ée primaire R eli gion: La fê te d e St Mal\l'ice Tra vaux manu els: Cadre avec d es allum ettes.

FOU RN EAUX POTAGERS

- RENSEIGNEMENTS CALORIFERES L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés. (l0 IIllluéros par a n),

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D'UN CŒUR\: TOUT NEUF . .. La rentrée scolaire risque fort d'être pour nous, les vieilles ,noustaches de l'enseignement, un événement banal, une routine, contlne celle de s'asseoir à table ou d'acheter la Tribune le dimanche mutin au retour de la messe. Les rentrées scolaires? Nous en (tvons déjà tant vu ! A peine une petite poussée de curiosité pour le cudet du chef de gar~ dont nous a parlé le collègue du cours inférieur; à peine un regard pour la f!-llette de l'épicière - cinq ans et demi - qui vient pour la première fois à l'école et dont on chuchote dans le quartier qu'elle est extraordinairement précoce ... La régente n'a d'yeux que pour le tablier neuf d'une gamine, un bien joli tablier, ma foi, biquet, chouquet, coquet, avec un gracieu,;1; motif de pétunias sur le devant et sur les poches. Où donc la mère a-t-elle déniché cette merveille? Il faudra s'informer sans faute dès ce soir . .. - Bonjour Marie-Jo! Comme tu as grandi! et toi aussi, Odette ... Tiens! tu as des souliers vernis? Et les banalités continuent, aussi désolantes que gratuites. De son côté, l'instituteur est plutôt grincheux. Il ct eu un contretemps la semaine dernière qui a fait tomber la nûnce pellicule d'enthousiasme que le Cours de perfectionnement avait réussi cl lui, donner. Huit jours de vacances supplémentaires lui seraient nécessaires pour «rentrer» ses pommes et mettre au point divers travaux comptctbles qu'il a entrepris pour des tiers. La rentré.e est là sans qu'il ai,t rien préparé. A quoi bon d'ai,lleurs ~ Après la ,.nesse, Li distribuera livres et cahiers, fent quelques reconunanclatwns - toujours les mêmes depuis vingt-cinq ans - concernant les encriers, les fenêtres, le fourneau, les retards, les permissions, les tricheries. Après la récré, il fera, couvrir les cahiers avec les «doublures» pu.blicitaires qu.'il s'est procu.rées chez un grossiste en denrées alimentaires. Pas un petit mot de circonstance que viendront éclairer u.n sourire ou. une tape wnicale. L'air de la classe sera maussetde comme le visage du maître. Et i,l n'y a pas la moindre petite fleur sur le coin du pupitre. Pauvre classe que celle-là, si elle exi,ste réellement! +:- +:-

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Une ' rentrée, c'est toujours pour l'enfant un événement capital. De c:s premières heures avec le metÎtre ou la maîtresse va dépendre en grande partte tou.te l'atmosphère de l'année scoleâre. , , ,. Il est des élèves qui, dans la classe precedente, ont souffert d mcompréhension. çet ne «crochetit» pas entre le metître et eux. l!ne péc~l~il~e l,et première senwine - dernier soubresaut des va,cances - et ûs ont ete Juges sans ctppel pour le reste de l'etnnée. . . , " Les voici qui se présentent chez vous cttt]ourd' IUll, avtdes de votre pr.em;ter~ petrole, de votre premier sourire, pleins d'l/ne immense bonne ~olonte, St dési,reu.x cle vivre une année toute neuve ... Et vous allez les receVOl,r avec des betnalités ou avec un visage où se lisent l'ennui et la contmriété ? , S'il est rec01nmanclable cle s'informer auprès dlt collègue qltÎ va vous « passer» ses élèves de l'an dernier, il est encore plus recommandé de se faire 2

lin jugement neuf, de faire bénéficier chaque enfant clu préjugé favomble, de donner aux derniers de classe toutes leurs chances ... Ah ! si nol/.S pouvions avoir devant nous à la fois l'enfant de douze ans et l'homme que sera cet enfant dans vingt-cinq ans, comme notre enseignenwnt se mit peut-être différent! CeUe nécessité de nous rajeunir le cœur et l'es prit al/, début d'une année scolaire, de refouler impitoyablement nos opinions toutes faites, est part.iculièrenwnt impérieuse dans les classes à tous les clegrés, où l'enfant reste 3, 4 ans et même clavantage chez le même maître. On perçoit quels clmmes penvent se cacher clans · certaines de ces classes et combien est lourcle la res ponsa bilité cle l'éducateur. Se refaire un cœur neuf cL chaque rentrée, culti'ver la vertu «d'étonnement» qui fait découvrir en l'enfant des aspects nOl/,veaux, des di,spositions inattendues sur lesquelles il sem possible de bâtir. Dès la première heure, mettre l'enfant cL l'aise, lui permettre de s'épanouir pleinement. Le «mettre au pas» n'est pas une expression cle bonne pédagogie: se mettre cl son pas valtt infiniment mieux. Qu,e le jeune débl/tant, sous le loua,ble prétexte de cliscipline, prenne un masql/e de sévérité, c'est heureux et même conseillé; mais les plus âgés, les chevronnés, ceux dont l'autorité est clepuis longtemps assurée en classe et hors de la. classe, qn'ils ne croient pas leur prestige diminué par un sourire, un visage détendu, une bonté naturelle qui ne clemande qu'à agir. Il y aurait long à dire sur la déformation professionnelle cle l'institu,tenr ou de l'institutrice, ce ton doctoral, cet atr guindé, gourmé, qui les font reconnaître à coup .slÎ.r jusque dans la l'lW.

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Ce rajeunissement du cœur et de l'esprit devrait se manifester jusque dans les choses matérielles. Il est des loca.ux de classes qui n'ont pas changé depuis des décades d'années. Il ne s'a.git pas évidemment clu mobilier, encore qu'il soit bon de temps en temps d'en changer la disposition, quand cela est possi,ble. Qui VOliS empêche de décrocher cle la paroi ce vieux cadre inexpressif ou ce chromo fa classe, d'envoyer à la corbeille ces roses de papier jauni, d'organi,ser une a.ction chez vos élèves pour remplacer cette Vierge en plâtre poussiéreux? S'il n'y a pas de fleurs dans les jcu'clins cle votre bled, ayez une plante verte, quelques jolis brins de lierre qui prendront racine dans un peu cl' eau,. On fait des merveilles aujou.rd'hui, clans l'art de la cléco;'ation, cles merveilles avec cles riens. Sl/S aux vieilles routines! Détails ma.tériels que tout cela. Est-ce bien l'essentiel? Non, l'essentiel n'est pas dans l'agencement artistique d'l/ne pa.roi ni clans l'arrangement ,cl'un bouquet. Il est dans la. conviction que l'on met ct servir son idéa.l d'éducateur. Etre un clistribl/,teu.r automatique cle recettes pour pa.rticipes pa.ssés, un industriel cle l'enseignement, com.me disait Chaminade à ses pre1Jûers disciples, ne suffit pas, même si l'on tmvetille clans les meilleures conditions ma.térielles. Le ma.ître valaisan conna,it bien son métier d'enseignant. L'icléal est cie dépasser le métier pou,r atteinclre a li. m.inistère. Crocus ~

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COMMENT FAIRE DE VOTRE FILS

UN JEUNE DÉLINQUANT? Rien de plus facile pour des parents qui le désirent que de faire de leur enfant un jeune délinquant! li y a 12 règles simples à appliquer; c'est la Direction de la police de Houston, dans le Texas, qui les a éditées: 1. Dès l'enfance, donnez-lui tout ce qu'il désire. Il grandira ainsi en croyant que le monde entier lui doit tout. 2. Quand il sortira des mots grossiers, riez-en, il se croira très malin. 3. Ne lui donnez aucune formation spirituelle. Attendez qu'il ait 21 ans et alors « il choisira de lui-même ». 4. Evitez de dire devant lui le mot «c'est mal! ». li pourrait en faire un complexe de culpabilité. Connue cela, plus tard, quand il sera arrêté pour vol d'automobile, il pensera que la société est contre lui qu'on le persécute. 5. Ramassez tout ce qu'il laisse traîner (livres, chaussures, habits). Faites tout à sa place; comme cela il prendra l'habitude de rendre toujours les autres responsables. 6. Laissez-lui lire tout ce qui lui tombera sous la main. Ayez bien soin de stériliser toute sa vaisselle, mais laissez son esprit se nourrir à la poubelle. 7. Disputez-vous souvent en présence de vos enfants. Comme ça ils ne seront pas choqués quand le foyer tombera en pièces plus taret 8. Fournissez-lui tout l'argent de poche qu'il désire! Surtout qu'il n'ait pas à le gagner lui-même. Pourquoi, Seigneur, passerait-il par les mêmes difficultés où vous avez passé? 9. Accordez-lui tout ce qu'il voudra comme nourriture, boisson, confort. Ayez l'œil à ce que tout désir sensible soit satisfait. Les refus pourraient le conduire à de dangereuses « frustrations ». 10. Prenez toujours son parti contre les voisins, les professeurs, la police. Ils en veulent tous à votre enfant.

11. Quand il lui arrivera finalement d'être vraiment dans un mauvais cas, prenez la faute sur vous en disant: «Je n'ai jamais rien pu faire de ce garçon! ».

12. Préparez-vous une vie de douleur ... vous l'aurez! 4

A PROPOS DE LA FESSÉE L'ECOLE VALAISANNE de décembre dernier publiait un article liminaire intitulé «La Fessée ». Le grand pédagogue qu'est C. Freinet nous a fait l'hormeur de répondre indirectement à cet article dans le journal suisse COOPERATION du 13 août 1960, réponse que nous reprodnisons ci-après. Nous avons personnellement une grande admiration pour Freinet, son absence de préoccupations religieuses mise à part. Ses techniques pédagogiques inspirent, qn'on le venille ou non, presque tont l'enseignement moderne. Cependant, (tU sujet des lignes ci-dessous, nous ferons les remarques suivantes: 1. Nous n'avons jamais recommandé la fessée aux maîtres en tant que moyen de contrainte scolaire, avec la pelote, le bonnet d'âne et le pensum des verbes, comme la réponse de C. Freinet semblerait le faire croire. C'est (tUX parents exclusivement qu'est réservée cette nltima ratio, la loi scolaire nous interdisant avec raison de frapper un enfant. 2. Quant à croire qu'une fessée opportunément administrée menace la démocratie, qu'elle est nne préparation indirecte, mais sûre, à l'asservissement, à la, dictature et au, fascisme, on nOlis ' permettra d'en souri,re ... Beaucoup parmi nous ont reçu la verge, étant gamins: loin d'être devenus graines de révolutionnaires, ils bénissent plutôt leurs parents d'avoir eu cette fermeté. D'autres dangers bien plus graves, d'autres idéologies pernicieuses menacent notre liberté et notre démocratie. 3. La crainte est le commencement de let sagesse, dit la Bible. Et ce dicton reste vrai encore au.jourd' hui. Quand les parents, de capitulation en capitulation, n'oseront plus employer la verge, c'est l'Etat qui revendiquera ce droit et qui n'hésitera pas à s'en servir d'une façon ou d'une antre. Y auronsnous beaucoup gagné? 4. Ce que Freinet condamne, c'est sans donte la fessée érigée en système généralisé, brutal et sans discernement. Nous sommes d'accord avec lui pour affirmer qu'un régime de contrainte est un cOntresens en éducation. Les dits de l'Ecole moderne FAUT-IL REMETTRE EN HONNEUR LA FESSEE? Ainsi donc les lignes et les verbes, les mauvais points, le piquet et le bonnet d'âne, lorsque ce n'est pas la «pelote» dans la cour, ne suffisent pas à prévenir ou à guérir l'épidémie de Tricheurs et de Blousons noirs? La police se mobilise et une revue pédagogique suisse - ce pays de démocratie et de liberté! - ose écrire aujourd'hui: «Remettons en honneur la fessée !. .. Dans nos relations avec les pères et mères de nos élèves, rien ne nous empêche de recommander la verge comme ultime moyen de discipline. » 5


S'il faut vraiment en revenir là, s'il nous faut faire ce bond en arnere de quatre-vingts ans, c'est à désespérer de l'éducation, c'est à désespérer de l a démocratie. Car enfin, vous n'avez pas la naïveté de penser qu'avec des verbes, le bonnet d'âne, la pelote et la fessée, vous allez préparer les citoyens de demain d'une libre démocratie. Vous formez, à n'en pas douter, des serfs taillables et corvéables, qui plieront la tête devant le seigneur ou les gendarmes, en serrant les poings et en préparant leur revanche, qui sera la Jacquerie ou les exploits de la bande. Les enfants que vous avez commandés avec une inhumanité qui leur est une intolérable humiliation, voudront commander demain à leur tour avec la même brutale autorité. C'est une réalité naturelle, dont seuls des hillOcrites peuvent faire semblant de s'émouvoir. La discipline autoritaire, tant à l'école que dans la famille, c'est une préparation indirecte mais sûre à l'asservissem ent, à la dictature et au fascisme. C'est par la liberté qu'on prépare cl la liberté; c'est petr la coopération qu'on prépare cl l'harnionie sociale et cl la coopération; c'est par la démocratie qu'on prépare cl la démocratie. Ce sont ces réalités, plus parlantes que la trilogie: Liberté - Egalité Fraternité, qu'on devrait inscrire au fronton de nos établissements scolaires pour en aviser et en prévenir éducateurs et usagers. Ils sont trop jelmes, ohjecte-t-on. ils ne savent ni s'organiser ni se diriger. Il leur faut pour l'instant des maîtres sévères qui décident pour eux et sachent se faire ohéir. Méfiez-vous ! C'est avec de tels arguments que l'ancien reglme condanmait d'avance la chimérique entreprise des révolutionnaires de 89, et que nos colonisateurs ont maintenu si longtemps dans l'esclavage des peuples qu'on disait incapables de s'administrer sans l'aide et la direction ferme de leurs maîtres. Aujourd'hui, d'autres l'évolutions sont venues parachever le geste libérateur de 1789 en encourageant les peuples à reconquérir liberté et autonomie. L'école préparera-t-elle la démocratie de demain ou justifiera-t-elle les dictatures? Le choeur des éducateurs - parents et maîtres - élève alors la VOIX avec véhémence, comme un apprenti cocher qui aurait perdu son fouet avec lequel il excitait son cheval de bois. Et s'il n'y a pas d'autre mo yen pour maintenir l'indispensable discipline ! C'est que, justement, il y a aujourd'hui d'autres mo yens, et qui ont fait leurs preuves. La coopération et la démocratie peuvent être instituées à l'école; une discipline nouvelle du travail peut redonner aux enfants cette conscience de leurs droits et de leurs devoirs, sans laquelle la liberté ne saurait être qu'un piège ou qu'un leurre. L'école peut et doit désormais former des hommes. Il y faut, certes, une autre forme d'organisation et de travail, une nouvelle atmosphère née de relations plus humaines entre éducateurs et éduqués. Il faucha, dans les familles, rompre avec un passé de servitude dont nous 6

reforgeons diaboliquement les chaînes à chaque génération. L'école peut et doit préparer les citoyens et les coopérateurs. C'est parce que le bruit court, comme une traînée de poudre, que des temps sont révolus et qu'une forme de vie plus humaine se prépare et s'annonce, que s'agite le monde des enf anis et des adolescents comme bouillonnent aujourd'hui, tout près de nous, les pays d'Afrique noire qui voient se lever à l'horizon le chapeau de la liberté. oK-

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Il faudra bien qu'on admette enfin que la violence, les pumtlOns, la verge ou la fessée ne paient pas, et ne sauraient être une solution digne des proches avenirs. Méfiez-vous de l'illusion et de la griserie de l'autorité, de l'obéissance condescendante d'hommes et d'enfants qui baissent la tête mais dont le coeur s'emplit de reproche et de haine. En aucun cas, et quoi qu'il y paraisse, la punition bénigne ou brutale n'est une solution efficace aux prohlèmes posés par l'école et la vie, pal' l'école dans la vie. Elle est peut-être une solution apparente, comme le couvercle qui ferme d'autorité la marmite prête à déborder, mais qui n'en débordera pas moins si vous ne parvenez à apaiser le feu qui l'agite et la met sous pression. Les punitions - qu'elles soient bénignes ou inhumaines - sont des solutions pour les siècles d'autocratie. Il nous faut mettre à l'honneur la discipline nouvelle de la liberté et de la démocratie. C. Freinet.

Société Suisse des Maîtres de Gymnastique COURS D'HIVER 1960 POUR PERSONNEL ENSEIGNANT COURS DE SKI: 26-31 décembre 1960. 1. Les Diablerets. 2. Les Monts-Chevreuils: ce cours est obligatoire pour les candidats au brevet d'instructeur de ski qui aura lieu au printemps 1961. Les candidats à ce COUl"i joindront à leur formule d'inscription une attestation indiquant qu'ils ont déjà suivi un cours de ski (lieu, date, directeur) . 3. Mürren. 4. Grindelwald (pour collègues âgés de plus de 40 ans). 5. Stoos. 6. Flumserberg. 7. Iltios (pour candidats au brevet d'instructeur de ski). 8. Siirenberg (cours non subven tionn é pour débutants). COURS DE PATINAGE: 26·31 décembre. Bienne et Bâle. Indemnités: 5 indemnités journalières de Fr. 7.-; 5 indemnités de nuit de Fr. 4.-; remboursement des frais de voyage. Renseignements et inscription jusqu'au 12 novembre chez M. Paul CUl·dy, inspecteur cantonal, Sion.

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L'ART A TRAVERS LES AGES VI.

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L' 1 T ALI E

L'JUllie avallt ROllle D es populations assez div erses occup ent la P éninsul e itali enn e avant l'expan sion romain e. La plupart d e ces peuples n'ont pas de produ ction arti stiqu e di gne d'int ér êt. Si l'on compare ceux du Nord et du Centre (Ligures, Etrusqu es, Ombriens, Latins, Sa mnites ) et ceux du Sud (colons gr ecs), on est frapp é pal' la différen ce de temp éram ent s arti stiqu es. Les peupl es italiotes sont des races au ca ractère pratique, juridique, admini strateur ava nt tout. Seuls les Etrusques et les Latins éprou vent, à des d eg rés div ers suiva nt les époqu es, le b esoin r ée l d'un e cr éa tion artistique. On étudi e l'art du Sud d e l'Itali e et d e la Sicile (Grande Grèce) en m ême temps qu e celui d e la Gr èce proprement dite. Il l'este donc d eux domain es sp écifiqu ement itali ens : l'art étru sque et l'al'! romain.

A. LES ETRUSQUES On n 'est pas très bien l'enseign é sur leur Empire, qui recouvre, durant un e p ériod e, toute la parti e central e de l'Itali e actu ell e, de Milan à Rome. La puissan ce étru squ e comlUence à d écliner au IVe siècle avant J ésus·Chri st, pour sombrer dans la va gu e d e l'imp éri alism e romain . Gens pratiques, les Etrusques atteignent un ha ut d egré d e civilisa ti on. U n sens ai gu de l'urbanisme se lit dans leurs cités. Excell ents in génieurs, ils se montrent très habiles dans la constru ction des égouts et l e drain age des campa gnes. Leur r eli gion es t assez primitive et barbare (sacrifi ces hum a ins). La divin ation , très en vogu e ch ez eux, se r épandit à Rom e sous leur influ ence.

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Plus de "ich esse que de réelle beauté A l'image de l'Empire lui·m ême, l'urt étru squ e se développ e à pa r tir du VIll e siècl e, atteint son apogée au VIle et au d ébut du VIe, et comm en ce d ès lors son lent d éclin, dt. en partie à l'importation ma ss ive des œuvres gr ecqu es. A la fin de so n évolution , l'art étru squ e se confond avec l'art romain qu 'il contribue à form el'. Il subit d es influ ences nombreuses, notamm ent m és opotamienn es et grecques. Cet art d e gens terre à terre se cara ctérise souvent pal' un tra vail vite fai t, b anal, mais r ehaussé pal' des orll em ellts préc ieu ,~ excessifs. Conun e tous les p euples san s culture, les Etrusqu es confond ent la somptuosité avec la b eauté. P ar contre, très pro ch es de la r éalité, donc de la vie et des êtres, ils savent faire vivre leurs suj ets e t sont dou és d' un sens réaliste très aigu. A côté de ses r éalisation s d 'utilité publique (portes, égouts ), l'ar chitecture étrusque construit des temples, imitant san s l'égal er la stru cture des templ es grecs, surchargeant les édifices d e dorures et d'ornements. Le culte d es morts nous vaut, en sculpture et en p einture, d es œuvr es int éressantes. Les couvercl p.s de sarcophages repr ésent ent d es p er sonnages qui sont de véritables portraits. Mais, comme les portraits romains, ces œuvres sont plutôt d es do cum ents qu e des créations 8

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Planche J.. . Age dl/. Bronze. EI~ill gles d e types divers, provenant de Conthey (1, 2, 5, 11, 13, H, 15), de Salilon (3, 4, 12), d e SIOn (6, 7, 9, 16, 17), de Leytron (8) et de Fully (0). Tout es se trouvent au Musé e de Valère, sauf celles qui portent les lIum éro s 1, 2, 11, 14 (Mu sée Nation al) et 3 (Mu sée de Berne ).


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Pla/lche Il . . a) Age du Bro/lze. Poignard trouvé à Massongex (Musée de Valère). Remarquer l'ornem en tation grav ée, en lignes parallèles . . b) Age du Fer . Brassard en bronze, avec ornements concentriques, provcnant d e Brigue (Musée d e Lausan n e) . c) Epocjue romaille. Détail de la fresqu e des pugilistes d e Massongex (partie droite). (Photo Chne l ·M. Theurillat).

Pla/lclle 111 . . EpoCJue romaine. Appliques et clefs de bronze, trouvées à Venthône (Musée de Valère).


arti stiqu es. Des scènes piu orcsqu es peintes, géné ral em e nt e mpruntées à d es vases grecs, orn e nt les chambres fun é raires. Il faut enfin si gnale r un e a bondante produ ction da ns le domain e de la céram.ique - d' ahord simple, puis d écor ée - e t dan s celui du trava il des lIt é tau :~ : miroirs avec dessi ns gravés à la pointe, boît es, cand éla bres, e t surtout bijoux d ' or, d 'ar gent e t de pierres précieu ses, œ uvres souvent plus ri ch es qu e b elles.

B. ROME D'un village de bergers cl

li/l,

Empire

L es ori gin es de Rom e se p erd ent dans le m ys tèr e d e la légende . Fondée offi ciellem e nt en 753 a,·ant J .·C., san s d o ut e à l'empla cem e nt d'un villa ge de h er gers, la ville est tout d 'a bord gou vern ée pal' d es l'ois. L a R épublique est procl a mée e n 509, pal' r éaction contre les abus cOlllmis pal' le d erni er roi , T urquin le Superb e. R épublique p eu r évolutionnaire, puis· qu 'ell e se conte nte d e trunsme ttre à d eux con sul s élus les charges exer cées jusqu 'alors pal' le sou verain . Le nouveau r égime, d ' ab ord aristocratiqu e, es t bi e ntôt ébra nlé pal' des luttes int es tin es, qui abouti sse nt à la pro clamation d e l'égalité d e tous les citoyen s. Forte intéri e ul'ellle nt, Rom e comm en ce il se he urte r à ses voi sins imm édia ts, pu is, de pro che e n pro ch e, d e

Planch e IV . . Epo(ju e romaine . T ête d e taureau à troi s corn es. Cette têt e, h aute d e 45 cm., est exposée a u Musée d e Valère, avec d'autres fra gm ents de statues colo ssal es trouvés, comme ell e, à Martigny.

Masson gex . . Motif centra l de la mosaïqu e romain e des th erm es. D'après une photographi e. E ch . approx. : 1 : 15.

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à pari les bu stes-por traits, les Romains nou s ont laissé quelqu es œuvres admirables, mais, pratiquement, toutes sont d es copies des mod èles grecs. L e m érite en rev ient donc allx écoles

victoire en vi ctoire, ell e conquiert tou s les territoires de la Péninsule, partagés jusqu'alon entre plusieurs peuples (Grecs, Samnites, Etrusques, Gaulois, etc.). En 270, la conquête de l'Italie est .pratiquement terminée. C'est alors que l'imp érialism e romain se heurte en Sicile à celui de Carthage, choc engen drant l es Guerres puniques (264.201), à la suite dee· quelles Rome victorieuse se trouve maîtresse de toute la Méditerranée. La fin de la période républicaine es t marquée par l'importance de plus en plus grande que prennent certaines fortes p ersonnalités: Marius, Sylla, Pomp ée, César, Antoine, Octave. Ce derni er, recevant le titre d'Augu ste, tran sforme la R épublique en un Empire qui conserv e les magistratures traditionn ell es, mais les vide peu à p eu de toute leur raison d'être. L'Empire romain continue d'ét endre ses conquêtes après Auguste et parvient, à la fin du 1er siècle de notre ère, à l'apogée de sa puissance. Mais toutes ces conqu êtes amènent à Rome les richesses, le goût du luxe et de la vie facil e, les es claves en nombre considérable. Cette évolution transforme les mœurs du peuple romain, le dépouille d es solides vertus qui fai saient autrefois sa force . Lentement, la d écadence se d essine, tandi s qu e, sur toutes les fronti ères du Nord et de l'Est, les peuples barbares s'apprêtent à profiter de la faiblesse d e Rome. Mais, avec l'Empire, s'ouvre pour Rome une nouvelle histoire, celle du christianisme. Tout d'abord p ersécutée (Néron 54·68, Domitien 81·96, Marc,Aurèle 161·180, Dioclétien 284· 305), la nouvelle r eligion est reconnue au début du IVe siècle (Constantin 306·337). La transformation morale qu'elle apporte à ses fidèl es n'es t pourtant pas assez générale pour arrêter l'Empire dans sa chute et, dès le V e siècle, l e christianisme se prépare il transmettre son m essage aux p euples nouveaux qui vont s'infiltrer dan s les territoires romains et s'établir HU' les ruines de l'Empire.

Constructeurs et administrateurs

grecq u es d'avant noh"e ère. Il en es t d e m êm e ]lour la p ein/.lIre e t la lIIosaïqll e, souv ent employées (Rome, Herculanum, Pomp ei) pour orner les demeures privées. On y d écouvre un sens aigu de la décoration, l'amour des scèn es finement observées. Là encore, les origines sont grecqu es ou nlexandl'ines.

t

Grands conquérants, les Romains savent assimiler les p euples vaincus et les amener très vite il s'intégrer dans leur r emarquable système administratif. Un trait domine le caractère romain: ce sens de l'administration, et, avec lui, le gOÎlt de tout ce qui est juridique. Il va sans dire qu'un tel Empire ne peut subsister aussi longtemps que par les excellentes voies de communication établies entre les divers territoires. Routes, ponts, aqueducs et édifices publics témoignent encore aujourd'hui du géni e constructeur des Romains.

U,t art trop officiel C'est d'ailleurs dans ces œuvres d'intérêt public que l'architecture romaine nous donne les plus beaux exemples de sa production. Ces grand es constructions (Aqueduc de Ségovie, Pont du Gard, Colisée, pour ne citer que les plus célèbres), semées dans toute l'Europe, nous font admirer leur sobriété, leurs proportions harmonieuses, quoique vas tes . Mais dès que l'architecte se met à concevoir un édifice plus orn emental (temple, arc de triomphe), sa construction devient massive, ou alors, perdant toute originalit é, il tombe dans l'imitation. La sculpture est justement célèbre en deux manifestations: le portrait et le bas·Telief. Comme l'artiste étrusque, le romain a le sens d e l'observation et de la réalité. Les personnages vivent, mais d'une vie tout objective, extérieure, réaliste, et non de cette vie intérieure qui animait les œuvres grecques ou égyptiennes, plus idéalisées, plus méditées. Dans le bas-relief, c'est aussi le pittoresque (scènes de victoires, triomphes) qui est le souffle animateur de l'œuvre. Il faut relever aussi le côté officiel de cet art mis au service des grands de l'Empire: l'art officiel ne produit pas souvent d'auth entiques chefs-d'œuvre. Dans la statuaire, 10

Ferd en (?). Plaque de cein · ture en bronze ajouré (M. Genève). Ech . : 3 : 4.

Uart rOlllain en Valais Si l'Egyp te, la Mésopotami e et la Grèce nou s ont conduits bien loin de nos contrées, l'art romain nous y ram èn e, ca r, grâce à la conqu ête du Valais (57 av. J.-C.), on y a trouvé maintes ' œuvres romaines, notamment à IVIartigny (fragments de statues colossales en bronze doré tête d e taureau , reproduite en Pl. IV) . C'est au Musée de Valère qu e nos lecteurs peuv~nt voir ces témoin s intéressants de l'art romain en Valais. Des statu elles, des ~bjets d 'art d écoratif, des pl aq u elles votives sont visibles à Valère et au Grand-St-Bernard. Laissant délibérément de cô té l es res tes de co nstru ctions d'intérêt plus archéologique qu'artistique, citons plutôt une intér essante mo saïqu e du 1er siècle, représent ant d eux pugilistes affrontés, découverte à Masso ngex (Cf. fi gm e en page 9, et détail en Pl. II).

Plan ches illustrées En terminant cell e prenu ere sene d e suj ets, consacr ée à l'art dans la Préhistoire et l'Antiquité, nOUS somm es heur eux de pouvoir présenter aux lecteurs de l'Ecole Valaisanne, en 4 pages hors-text e, quelques photographies d 'œuvres trouv ées en Val ais. Ces clichés, parus dans Vallesia (1950, 1955 et 1956), ont été aimablement mis à notre disposition par M. André Donnet, archiviste cantonal, que nou s tenon s il remercier très vivement.

11


E.V.

110°

1 septembre 1960

NECROLOGIE

UN TEST SUR' LE PROGRAMME LE PREMIÈRE ANNEE

Auguste Julier, professeur à l'Ecole Normale

Let Direction des Ecoles de Sion et orgetnisé en ju.in dernier (fin d'année scoletire) un test de contrôle du programme pour toutes les classes primaires de la 'ville. Ce fut un travail considérable que let correction de ces 25 ct 30 000 feuilles. Tout le personnel s'y employa durant des jours. D'autre part, le cl(!ssement, le calcul des moyennes et l''interprétation des résultats représentent le travail de deux personnes durant un mois . Salt ferreur, c'est la première fois qu.' un contrôle de ce genre est orgetnisé ct grande échelle chez nous. Malgré quelques imperfections de détail dues ct l'inexpérience -- surtout des dépassements de programme - l'esseti valait l(L peine d'être tenté. Monsieur le Di,recteur P. Muelry mérite les plus vives félicitations, ca,r son e:l:périence profiter(L ct tout le corps enseignant. Il serait souhaitable que des contrôle,~ de ce genre fussent effectués ele temps en temps en divers points du canton pour « prendre let tempéra,tltre » de notre école publique et surtout pour s'assurer si, le programme est suivi. Nous donnons ci-après les épreuves données en fin de première année. faites par les enfant.~ de Sion. A la fin de chaque épreuve, un rapide commentaire etppréciera les réponses Disons d'em,blée que ce test est, dans son ensem,ble, trop diffioile pour une première année: les moyennes obtenu.es le prouvent. Néanmoins, il contient d'excellents éléments. Nous conseillons d'essCLyer ces é prenves en deuxièm e année, peu avant Noël.

Le 26 juillet dernier, en la fête de Ste Anne, on conduisait M. Julier, Marianiste, à sa dernière demeure. Le défunt était né à Ernen, un des plus beaux et des plus anciens villages du Haut-Valais, le 25 janvier 1870. De bonne heure, le destin cruel s'appesantit sur ses jeunes épaules. Sa mère mourut peu après lui avoir donné le jour; successivement deux de ses frères, puis une sœur fluent frappés en bas âge; vers l'âge de dix ans, il perdit encore son père, enlevé par lme mort subite. Le conseil de famille confia le sort de l'orphelin à un parent, le chanoine Juliel". Celui-ci vint trouver des Marianistes qui œuvraient à Sion depuis 1848 et qui venaient justement de prendre la direction des écoles de Brigue. Il fut convenu avec eux que le jeune enfant entrerait au Postulat de Courtefontaine, en Franche-Comté, pour entreprendre des études et étudier sa vocation. Voilà donc le garçon de onze ans quittant son village natal et cheminant vers la lointaine France, lui qui ne savait pas un mot de français. Ce que durent être ses premières années d'enfance et d'adolescence, toutes marquées par les deuils, les privations, l'incompréhension, on se le représente avec peine. L'affection maternelle lui manqua totalement, puis l'affection même de la famille: toute sa vie, il en gardera la nostalgie. Toute sa vie sera une quête touchante, mais souvent maladroite, d'affection, d'amitié, de louanges même, avec des volte-face soudaines, des dérobades pleines de brusqtierie auxquelles l'acculaient à la fois sa timidité, sa fierté, la crainte d'être joué, ses scrupules religieux aussi. A Courtefontaine, le jeune postulant se mit avec ardeur à l'étude du français, au point d'en oublier sa langue maternelle. A l'âge de quinze ans (1885), il fut admis au noviciat des Marianistes. Après ses premiers vœux, le jeune religieux fut envoyé aux portes de Paris pour continuer sa formation. Il passa son brevet français en 1887 et la même année vient à Sion subir les examens du brevet valaisan, après quoi, les Supél"Îeurs lui confièrent à Sion lme classe de sixième. Le nouveau maître avait à peine 4 ou 5 ans de plus que ses élèves, mais il s'imposa dès le premier jour par son tempérament énergique et la préparation consciencieuse de sa classe. En 1894, la Société de Mal"Îe accepta l'école communale de Monthey et M. Julier fit partie de l'équipe des fondateurs. Après ses vœux perpétuels, il prépara en France et passa brillamment son Brevet supérieur. A la fin du siècle, nous le trouvons à Lausanne, à l'école catholique du Valentin. C'est à cette époque qu'il eut l'occasion de de suivre quelques cours fédéraux de travail manuel et d'école active. TI se montra toujours fier de ses connaissances en menuiserie et s'en servit durant soixante ans ponr rendre service à ses confrères et à ses élèves. 12

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TEXTE DE LECTURE

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(Lis très attentivement le texte ci-dessous. Tu répondras ensuite par écrit aux questions posées.) Le petit poisson Un petit poisson vivait dans un joli ruisseau. Mais il s'y ennuyait: il voulait voyager et parlait de faire le tour du monde. Tout fier et tout frétillant, il se mit en route, saluant au passage, clans les eaux de la rivière, d'lm petit air moqueur, les vieilles carpes et les jeunes écrevisses. Mais le chemin était long ... En voulant déjeuner d'un ver appétissant, qu'il aperçut clans l'eau, il faillit se faire prendre au bout d'un hameçon. Dans le fleuve, il se trouva perdu, entraîné dans les eaux comme une petite chose de rien du tout. -- Je voudrais bien m'arrêter lUl peu, songea-t-il, mes nageoires ne peuvent plus me porter. Tiens, voici une grosse pierre; cachons-nous dessous. Ah ! mon Dieu ! sous la grosse pierre, il y avait un brochet énorme ! Le pauvre petit posson se mit à trembler. - Pardon, monsieur, je voulais me reposer un peu, car je suis bien las

_&_ _ _ _ _ 0 _ _ _ _ _ _ _ _ __

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E.V. no o J septembre 1960

E.V. no" 1 septembre 1960

VOCABULAIRE

- Ça tombe à merveille, petit poisson ! Entre dans mon estomac, tu t'y reposeras à ton aise. Et le gros brochet, ouvrant sa mâchoire, avala le petit poisson conuue une pastille de chocolat.

1. Choisis les réponses parmi les mots suivants: Réponses (trottoirs - étages - cycliste - magasins - piétons) Un homme qui va à vélo s'appelle un Les gens qui vont à pied sont des. '" Quand vous circulez dans la rue, nlarchez sllr les Cette maison est haute, elle a plusieurs . Le long de cette rue s'ouvrent de beaux. 2. Choisis les réponses parmi les mots suivants: (réparer - r ecoudre - effacer - achever -laver) J'ai fait une grosse tache, il faudra l' Mon devoir n'est pas fini; je dois l' . Mon vélo a une pédale tordue; je veux le faire Mes mains sont tachées; maman m'a dit de les TI manque un bouton à mon habit; maman devra le 3. Choisis une réponse parmi les mots suivants: (tachée - frétillant - transparente - brûlant - pointu croquante - fleuri - sucré - neuve - méchant) Le poisson .......... . ............. . Une voiture ......................................... . Un clou Le soleil Un bonbon Ce chien Ce buisson Ta page La vitre ........................ Une pomme

QUESTIONS SUR LA LECTURE (Avant de répondre à ces questions, lis plusieurs fois le texte de la page précédente Le petit poisson. Ensuite, tu lis soigneusement les questious ci-dessous. Les réponses sont courtes; tu dois les écrire dans la colonne des réponses). Le petit poisson Réponses 1. Le petit poisson se plait-il dans son ruisseau? (Réponds en écrivant oui ou non) . 2. Qu'aurait-il voulu faire? (Choisis mIe de ces 4 choaes : dormir, jouer, se reposer, partir en voyage) 3. Quel mot indique que le petit poisson est vif ? 4. Le ver lui paraît bon. Quel mot dit que le ver lui paraît bon ? Ecris ce mot . 5. Le petit poisson a-t-il été pris pal' le pêcheur ? Réponds oui ou non 6. Quel mot dit que le petit poisson a risqué de se f aire prendre? Ecris ce mot . 7. Pourquoi le petit poisson veut-il se cacher sous la grosse pierre ? (parce qu'il a peul', parce qu'il a froid, parce qu'il est fatigué; choisis une de ces 3 réponses et écris-la) 8. Le petit poisson parle avec le brochet. Quel mot dit-il poUl' montrer qu'il est fatigué? 9. Ecris les 2 noms de poissons dont on parle dans cette histoire 10. Qui a été bien content? (le petit poisson, l'écrevisse, le brochet, le pêcheur Choisis une de ces réponses et écris-la) Résultats de Sion: La moyenne des cinq classes de Première année qui ont répondu aux questions est faible,' 4,2 sur 11 points. Cela prouve que le te~·te est trop difficile . Il est d'ailleurs un peu long pour des commençants. Lue à haute voix pal' la maîtresse, cette histoire de petit poisson aumit été comprise; mais, abandollnés à ellx·mêmes, les enfants n'ont pas dominé le texte ni su retro uv el' le mot demandé. Ils ont su, répondl'e aux questions de choi.x " les nos l, 2, 5, 7. Mais Iton aux questions où il s'agissait d'interpréter. Ainsi, pour les nos 4, 9 et 10,' 30 % de réponses justes. Pour les IIOS 3, 6, 8, 20 " moins de 30 % de réponses justes (trop difficiles). 14

A Sial!, le résitltat fut saLÏsfaiscl11t,' 14,4 Sllr 20 points, Pourtant les e:,-ercices 2 et 3 sont assez difficiles.

ORTHOGRAPHE

..

1. Mets une cédille sous le c lorsque cela est nécessa,ire. Le ciel. La facon. La cerise. Le cigare. La fa cade. J'ai l'ecu. Le cendrier. Le cidre. J'ai apercu. Tu tracais. Le limacon. Le cocon. Nous fOl'(~ons. Le carré. Un flocon. . 2. Remplace les 3 points pal' s ou ss .Ton voi ... in La saI ... on La val ... elle Un oi ... eau Le l'ai . . , 111 Une ba .. . ine Le cha ... eur Ecra . .. el' Le ré . . . ervoir Epou ... eter Une hIe ... ure Un me ... age A ... omnler Une u ... ine La pri ... on 3. Il manque cl ces mots l'une de ces terminltÎsons: ou, oue, oup, ou:\: Un caill .. . Un mauvais c ... Une l' .. . La t ... Le gen .. . Je j " . La b .. . Beauc .. . Le 1 .. . Un cl .. .

lS


E.V. noo 1 septembre 1960

E.V, no o 1 septembre 1968

4. Il manq ue à. ces mots l'une de ces terminaisons " La La La La La

sour ... malad ... nu ... laiter ... fourm ...

l"

is, ie, il, it,

LX

CONJUGAISON

L'appét ... Un fus ... Le pl' ... Un out ... Un 1 ...

1. Je dis à quelle personne sont ces verbes,' 1,2,3. Pour singulier, j'écris s. Pour pluriel, j'écris p. Ex. : Je siffle : 1 s. Vous attendez: 2 p. Louis travaille Nous cherchons Tu parles Elle lit Vous dormez

Dans l'épreuve d'orthographe figurait encore U/l texte de six lignes contenant dix fautes que l'enfant devait repérer et corriger. Nous avons omis ce te::rte non seulement discutable, mais estimé trop difficile pour une première année, Dans les autres e:>.:ercices orthographiques, la moyenne varie entre 20,5 et 37,S stlr un tOLal de 50, ce qui semblerait indiquer que la préparation est très différente d'une classe " l'autre.

2. J'écris la terminaison qui manque

Madeleine parI.... Tu écout... Nous dessin Les écoliers prie. Je In'amus ......... .................... .

GRAMMAIRE ET ACCORDS GRAMMATICAUX

1. Ecris un ou une devant chaque nom. porte .............. jardin aVIOn

ordre

argent huile nlaIn centime

lièvre insigne rail hiver

2. Ecris (tprès chaque nom l'un de ces mots,' personne, animal ou chose. Ecolier: personne Soldat: Marin: .... .................... .... Sapin: Hirondelle: ..... ....... Aigle : Jardin : Cruche : Abeille : Vallée : Ver: .......................... Poule: Ecrevisse: 3. Ecris au pluriel Le chat, ..................... . Le crayon, les crayons Le bœuf, Le doigt, . Une croix, ..... . La fleur, .. La noix, ............................ .. Un arbre, .. Un chamois, Le devoir, ................................. .. Un poids, Le gaz, ... ............................................................" La voix, 4. Je mets un trait SOltS tous les noms. La petite souris et le gros chat. Une petite souris allongeait son museau pointu d'un trou de la muraille. Elle était là comme à sa fenêtre, et d'un œil inquiet elle regardait à droite et à gauche avant de se hasarder à sortir. - Viens donc, viens gentille souris, lui dit un gros chat qui était couché près de là; viens jouer avec moi. Résultat pOIll' Sion: 36,3 sllr un maximum possible de 57 points. A première vue, ces exercices semblent faciles, sauf l'e:>"ercice no 3 oit. l'on mélange tous les pluriels (les et des). 16

Les enfants sortent: On marche Ceux-ci jouent Paul répond Je lave

Vous jou ........ Le soleil brill. Tu te lav On rent!'.. ......... . Nous avanç ...... .

3. Je remplace le tiret petr l'un des mots,' Je, Tu, Il, Nous, Vous, Ils ......... .............

soufflez tricotez récitons toussent regardent

...................., ..

préparez fermons pleures distribues dînez

............... , ........

oublies sifflons dessinent tombez mangent

RéSltltats pour Sion: 18,4 sur lin maximum de 35, soit environ la moitié de réponses justes. Le test correspond pourtant au programme, La notion de personne n'est pas saisie: serait·elle vraiment prématurée en première année?

CALCUL

. <

Colonne des réponses 1. Ecris en chiffres le nombre quinze ...................... 2. Ecris en chiffres le nombre trente-deux .................... 3. Ecris en chiffres le nomhre soixante-et-un ........................ 4. Ecris en chiffres le nomhre septante-huit 5. Ecris en chiffres le nomhre nonante-neuf 6. Ecris en chiffre le nomhre qui précède dix ............................... 7. Ecris en chiffres le nombre qui précède cent .............................................. 8. Ecris en chiffres le nombre qui précède cinquante 9. Ecris en chiffres le nomhre qui suit trente-sept 10. Ecris en chiffres le nombre qui suit dix-neuf ........................................ ............................................. Il. Lequel est le plus grand: cent centimes ou 2 francs 12. Lequel est le plus grand: 3 kilomètres ou 100 mètres 13. Lequel est le plus grand: 2 litres ou 2 demi-litres ...................... 14. Lequel est le plus grand: 1 kilo ou 1 quintal ... .. .. ............. 15. Lequel est le plus grand: 1 kilo ou 3 livres 17


E.V. no" 1 8eptembre 1960

E-V.

1100

l septembre 1960

16. 17. 18. 19. 20.

Comhien d'heures de midi à minuit? Combien de jours y a-t-il dans une semaine? Combien de mois y a-t-il dans 2 années? . Combien de semaines y a-t-il dans tille année? . ............................ .. Voici le nombre 37. Lequel, du chiffre 3 ou du chiffre 7, a le plus de valeur dans le nombre 37 ?

Calcul m.ental : 9 16 27 39 53 12 20 31 50 100 3

Ecris les réponses crayons 8 crayons images 5 images hiscuits 12 biscuits honbons 11 bonhons billes 9 hilles cahiers 7 cahiers plumes 8 plumes pages 18 pages francs - 41 francs plumes - 12 plumes 12 9 20 17 23 36 42 10 6 15 8 19 Il 20 13

+ + + + +

+ + + +

5. Dans une prairie, j'ai vu 7 vaches et 3 veaux. Dans une

7. 8.

crayons images biscuits bonhons billes cahiers plumes pages francs plumes 9 12 16 23 8 19 25 10

3 9 11 19 10 21 30 17

9.

10.

+ + . . . . . . . . . . .... + +

PROBLEMES 1. Jean à 12 billes. So~ frères Patù a la moitié de ce nombre. Combien ont-ils de billes ensemble? . . 2. Michel a 8 images. Jean-Louis a 5 images de plus que Michel et Albert a 4 images de moins que Jean-Louis. Combien d'images Albert a-t-il? . . . . . 3. Georges a 20 caramels. Il en donne 8 à Marcel et il partage le reste avec Bernard .. Combien Bernard reçoitil de caramels? . . . . . . . . . . 4. Jacques, Maurice et maman ramassent des prunes tombées. Ils en trouvent ensemble 20. Les enfants en ramas........................ sent 6 chacun. Combien maman en ramasse-t-elle ?

anunaux francs mois enfants paires francs

Dans l'ensemble, ces problèmes comprennent trop d'éléments et sont difficiles. POlir les classes (lère année) de Sion, les moyenlles sont respectivemellt de 2.9, 2.6, 3.1, 6.1, 2.5 sur 10. Donc une seule classe atteint de 50 %.

GEOGRAPHIE a) ............... .. . . . ........... .. b) .. c) ........................... . Nomme 2 places de Sion a) b) ........... ............................... c) Nomme 3 églises de Sion a) h) c) Nomme 3 collines de Sion a) b) c) ..... ...... . Comment s'appelle le canton que nous hahitons ? ..... .................................................. . Comment s'appelle notre pays? ..................... .......................... .. ..................... Nomme 3 montagnes de notre canton: a) ... .................. .................... ..................... . h) .... . ......... . c) ................ .. Nomme 3 rivières de notre canton a) ....................... . b) c) Nomme 3 villes de notre canton: a) ........... . b) c) Nomme 3 autres cantons de notre pays: a) . b) c) .......... ............. .............. .

1. Nomme 3 mes de Sion

2. 3.

Résultats pOlO' Sion: Les nos 1 cl S, ainsi que le 110 17 SOllt acquis (/li 80 Les 'lOs 6, 10, 11, 13, 15, SOllt acquis cl plll.s de 50 . Les 1I0S 12, 14, 18 semblent difficiles et SOllt acquis à IIwins de 50 . (D'ailleurs les l'elatiolls km'In et quintal·kilo SOllt prématurées. Elles sont du programme de 3e a/litée, mais SOllt révélatrices de connaissances génémles). Les nos 19 et 20 sont très difficiles. A Genève, par exemple, la relation semaine· anllée /l'intervient qu'en deuxième année.

18

6.

-;

autre, j'ai vu 2 vaches de moins et 4 veaux de plus. Combien ai-je vu d'animaux en t o u t ? . .. Joseph a 2 pleces de 5 francs et 3 pièces de 2 francs. Il achète 2 kilos de viande à 5 francs le kilo. Combien de francs lui reste-t-il ? Combien y a-t-il de mois dans une année et demie? Papa a partagé 12 bonbons entre ses enfants. Chaque enfant en a reçu 3. Combien y a-t-il d'enfants? . Devant la porte de la salle de classe sont alignées 30 pantoufles. Cela fait combien de paires? . . . ....................... Emille achète une livre de fromage à 6 francs le kilo. Pour payer, il donne un billet de 10 francs. Combien le laitier doit-il lui rendre? . ... . ................

1

4.

5. 6. 7.

billes

8.

images

9.

caramels

prunes

10.

L'épreuve a été en généml réussie. Elle nous paraît bien adaptée à la première allnée.

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E.V. no O 1 septembre 1960

TRAVAUX MANUELS Un cadre avec des allumettes brûlées Procurez-vous

,

Comme c est pratique

une belle carte postale en noir ou en cOlùeur (dim. 10 x 15 cm); un carton résistant et bien plat de 18,5 x 15 cm pour le fond; des bandes de carton de 2,2 cm à coller sur trois côtés du fond. Un côté reste libre pour introduire et sortir la carte postale; un morceau de carton mince de 18.5 x 15 cm que vous creusez à 2,5 cm de chaque bord (fig. 2); environ 200/220 allumettes (4 on 5 boîtes) déjà 'employées.

de pouvoir tout demander à la même adresse! Ne perdez plus votre temps en longues recherches. Faites-nous confiance 1 Exposez-nous vos besoins. Spécialisés en matériel didactique, nous éditons, sélectionnons ou importons pour vous tout ce qui est apte à faciliter votre tâche. Et si par exception nous ne pouvions pas donner suite à une de vos demandes, notre abondante documentation nous permettra de vous donner l'adresse d'un fournisseur sérieux.

Sm' le cadre extérieur, collez les allumettes à la cémentit, verticales (10 de front) ou horizontales, les parties charbonneuses disposées tout à fait au hasard, ou entremêlées, ou placées ensemble de façon à formel' des arabesques en noir et blanc. De multiples arrangements sont possibles. On peut aussi laisser les allumettes dépasser le cadl'e comme cIe petites orgues miniatures. On conseille un léger vernis incolore (matine) sur le cadre d'allumettes une fois terminé: cela renforce le collage des allumettes. Un petit ruban ou cordonnet, maintenu an verso par un papier gommé servira à suspendre le cadre.

\2 r~

2,2

IMPORTANT! Le Concours sur la circulation pll-blié pal' l'ECOLE V ALAISANNE de mars 1960 est prolongé juscjll'en fin novembre 1960. MM. les instituteurs sont invités à faire appel, pour des leçons sllr ce I.hème, aux agents de la circulation de la Police Cantonale.

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E.V, no o l sept embre 1960

RELIGION Elém ell ts pour Lill e leçon

SIII'

la fête d e St Maurice (22 se ptembre)

A, LA VIE ET LE 'MARTYRE DE ST ,M AURICE

1. Les SOLI rces On ne possèd e au cun e preuve historique [Jure de la vie et du murt yre d e St IVla uri ce, L e premi er do cum ent écrit es t une lettre qu 'écrivit St Eu ch èr e, arch evéqu e d e Lyon, à Salv i us, évêqu e de Sion, son suffra gant nou vellem ent n omm é, Ce tte lettre intitulée « L a Passion ri es martyrs d 'Agaun e» es t d e la premi ère moitié du Ve siècle, soit 150 an s après le massacr e d e la légion th ébain e, Ce n'est p au un écrit hi storiqu e, man s plutôt un panégy. rique, c'es t,iI,dire un genre littéraire, d estin é à ê tre lu en chaire, et qui, tout en tena nt compte d es grand es li gnes de l'histoire, y ajoute d es « enjolivures» pOUl' frapp er l'ima gination et la sens ibilité d es auditeurs,

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AGENCE POUR LE VALAIS

2, Les élém ellt slÎrs du ,'écit D'apl'ès le ch anoine Theurillat (<< L'a bb aye de St·Maurice d'A gaune ») voi ci quels seraient les él éments hi storiques à retenü' : A la suite d'une révolte en E gypte (en 292), tout e la j eun ese masculine d e la région de Th èb es (E gypte ) es t em'ôlée dan s l'ann ée romain e; on en form e un e légion qui es t envoyée sur l es fronti èr es nord de l'empire, très loin du pays ,; atal (un e sorte d e r égiment di sciplinaire), Cette l égion est SOIIS les ordres de Mauri ce ; ell e est chréti enn e dans sa quasi totalité, A la fin du Ille siècle (entre 298 et 302), ce tte légion th ébaine campait dan s la plaine entre Octodure et Agaun e, lorsque p arvint un ordre d e l'Emp ereur in compa tibl e avec la foi d e ces soldat, Ay ant refu sé d'exécuter l'ordre, la troupe fut massacrée .. , On n e connaîtra san s doute jamais la date exacte du m artyre ni le nombre exact d e soldats qui le subirent, Les corps furent probablement ent en és sur , place dan s une fo sse commune, selon les coutumes milita ires en cas de r ébellion, Une tradition lo cal e situ e le li eu d e cet ensevelissem ent près de V érolIi ez .... C'est seul em ent dans l e troisièm e quart du IVe siècl e qu'à la suite d 'un e « r évélation », St Th éodore (ou Th éodul e ), premi er évêqu e connu du Valais, fit exlllnll er l es corps

des martyrs, les tran sporta à A gaun e et leur construi sit un petit san ctuai,'e ado ssé au roch er, , 3, L es enjolivures du récit St Eu ch ère - et la tradition après lui - p ense que l'ordre de l'emp ereur Maximi en (co,emp ereur avec Diocl étien) était précisém ent d ' utiliser cette l égion thébaine pOlU' sévir conlL'e les chréti ens, 5 111' leur r efu s, l'emp ereur furi eux aurait ordonn é d e tller un sur d i." d e ces Th ébains, puis r éitér é son oL'(lre, Nouveau refu s et nouvell e d écim ation , Puis massacre d e tou s les survivants, Les ch efs auraient été : MAURICE, commandant de la l égion, EXUPERE, ch ef d 'ins· tru ction, CANDIDE, sénateur, chargé d e fon ctions politiques , Le vétéran VICTOR, passant pal' hasard dans la r égion, alll'ait r efu sé de partager les orgi es des bourreaux e t aurait été égal em ent massacr é, On dit encore qu e les sa ints Ours et Vi ctor, llIRl,t)'l'i sés à Sol eure auraient appartenu à la Ill'êm e légion, Dans sa lettre, St·Euch èr e mentionne en core des conversions et des gu éri sons dûs aux saints corps d es martyrs,

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V. no' 1 septembre 1960 LE CULTE DE ST-MAURICE Quelques étapes du culte-pèlerinage. 1. Entre 360-370, construction du premier édifice en l'honneur des martyrs par St Théodule.

Ce dernier attache sans doute des clercs au service des pèlerins, St Martin s'est très probablement recueilli Sur le tombeuu de St Maurice. St Germain d'Auxerre et St Romain - fondateur des abbayes du Jura - ont prié en ce lieu béni. Au coms des siècles on pourrait parler d'autres saints pèlerins: St Bel'llurd de Menthon, St Amédée (évêque de Lausanne), St Guérin (évêque de Sion), St François de Sales. 2. 514 et 515: Fondation de l'Abbaye pal' le roi St Sigismond. Une communauté religieuse est chargée de chanter l'office divin nuit et jour. Dès !!ette époque une « école» est annexée à l'abbaye. 3. Au VIlle siècle, le pape Etienne III et Charlemagne passe à St-Maurice. Au Xe siècle, le monastère est détmit pal' les Sarrasins; il est restamé au XIe pal' Rodolphe III de Bourgogne. Au XIIe siècle, St Louis, roi de France, vient vénéré St MaUl·ice. En 1250, les religieux sont contraints de remellre l'anneau de St Maurice à Pierre de Savoie dont dépendait l'abbaye. Cet anneau disparaîtra dmant la Révolution de 1798. Au XVe, Amédée de Savoie fonde le premier ordre militaire en l'honneur de St Maurice, dans son château de Ripaille. En 1536, alors que Bel'l1ois et Genevois propagent la réforme, l'Etat du Valais intervient et évite le pillage de St-Maurice. Désormais le Bas-Valais du prince-évêque de Sion. En 1590, les ducs de Savoie, auxquels appartenait AgamIe, demandent une compensation. Il exigent le corps et l'épée de St Maurice. A la suite de longues transactions, une partie seulement des reliques de St Maurice quitteront l'abbaye. Au XVIIIe siècle, les armées de la Révolution occupent le Valais et exigent la remise de tout le trésor de St-Maurice. La veille de la date de la remise du trésor, des voleurs s'en emparent pour le mettre en sécurité, en attendant des jours meilleurs ... Au XXe siècle, l'éboulement de rocher de mars 1942 obligent à une nouvelle restauration de l'abbaye (1946-1949). ST-MAURICE DANS LA TOPONYMIE ET DANS L'ART - En plus de St-Maurice-de-Lacques en Valais, on l'encontre d'autres communes ou villages de ce nom: Saint-Maurice dans le canton de Genève, dans le canton de Vaud (près de Grandson), dans le canton des Grisons. Dans l'Art, les œuvres représentant St Maurice sont innombrables, citons au hasard: à St-Maurice, les vitraux d'Edmond Bille (à la basilique); à Sion, un vitrail de la cathédrale (chœur, côté épitre); à l'Ecole Normale, un tableau de St Mamice, l'une des premières œuvres de Paul Monnier; à Grône, un vitrail de Paul Monnier; à Crans, un vitrail d'Albert Chavaz. A St-Maurice-de-Laques, des vitraux d'A. Cingria. LECONS QUE NOUS DONNE SAINT MAURICE 1. Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. 2. La vie militaire n'est pas incompatible avec l'idéal du Christ. suggérées: Assistance à la messe le 22 septembre. Lecture médi tée des textes de la messe. Remplacer la prière avant la classe, pal' la récitation de l'oraison de la fête df) St-Maurice. Pèlerinage au tombeau de St-Maurice et de ses cou frères d'armes.

DEPOT DES LIVRES SCOLAIRES du Canton du Valais

Guichet ouvert tous les jours ouvrables de 8 h. à 12 h. et de 14 h. à 18 h. sauf le samedi après-midi

Bulletin de commande ANNEE SCOLAIRE 1960-1961

CONDITIONS DE

VENTE

Payement dans les 30 jours, dès réception de la facture, sur notre compte de chèques Il c 20. Les prix des manuels sont fixés ci-après pour l'année scolaire en cours, compte tenu de la décision du Consei'i d'Etat du 24 juin 1960 dont voici le texte: « Le Dépôt du matériel scola'ire livre les manuels scolaires au prix de revient aux écoliers et aux communes, avec charge pour ces dernières de les remettre aux mêmes conditions aux élèves. » 1 M PO R TAN T! Seules les commandes rédigées sur le présent bulletin et signées par la commune ou son dépo~itaire seront prises en consi·d ération. Lors du payement le numéro de la facture doit être indiqué au dos du coupon de versement. Echange de cartes: Les cartes mura'les usagées de la Suisse, cartes physiques, sont échangées gratuitement par le Dépôt sco'laire contre des cartes en relief du Service topog'raphique su,isse. - Les cartes à échanger doivent être adressées, avec les baguettes, au Dépôt des livres scolaires. Les cartes avec les cantons en coU'leur ne sont plus échangées.


Titre du manuel

Nombre

Timbre communal et signature

Commune de:

o

Commandé le : Il'instituteur pour Il'institutrice Nombre

Pri x

Titre du manuel

4.Am-stram-gram, méthode de lecture, R. & J. Anscombre . 142.« tableaux de lecture, R. & J. Anscombre (les 2 séries) 2,20 Arithmétique, cours élémentaire . 21.1_ __ _ 1 Atlas scolaire suisse, pour enseignement secondaire, Ed. Imhof 1.60 Bible des petits, Fides . 2,20 Bible scolaire illustrée, cours moyen, L. Alain .' 2,10 Carte d'ensemble de l'Europe. 1:10 000 000 . 12.Carte murale de la Suisse (petite carte politique) 1 :400 000 36.» » (physique, officielle) 1 :200 000 62.1_ _ __ 1 Carte murale de l'Europe, Nussbaum, 1 :3500 000 . 18.1_ _ _ _ 1 Carte murale du monde (petite) 1 :32 000 000 . 65.» » hémisphère occid. 1 :13500 000 . 65.» » hémisphère orient. 1 :13500 000 . 52.Carte murale du Valais 1:100000 (édition 1960) . 1.80 Carte scolaire de la Suisse sur toile. 1 :500 000 . 1.80 Carte scolaire du Valais, sur toile, 1 :250 000 . 3.60 11_ __ _ 1 Catéchi sme biblique à l'usage du diocèse de Sion . 4.11_ __ _ 1 Catéchisme expliqué, J. Van Agt (expl. du cat. Quinet & Boyer) 4.10 11_ __ _ 1 Comptabilité de ménage, Delarageaz 1.Comptabilité pratique, L. Delaloye . 1.60 Dictées expliquées, c. élémentair.e, .M. Large & F. Béziat . 2.» » Cert. d'études, M. Large & A. Laurens 1.40 11_ _ _ _ 1 Dictées (160) degré moyen et supérieur, Ch. Lavauzelle . 5,30 11_ _ __ 1 Dictionnaire, Petit Larousse 16,50 » Quillet, usuel 432.» Quillet, encyclopédique (en 6 volumes) 0.40 Exercices de numération, Sr Marie Etienne . 11- - - -1 0.90 Fiches de calculs écrits, CI. Bérard. 1.30 Fiches de calculs, révision des 20 premiers nombres, 1ère année 0,80 1_ _ _ _ 1 Fiches de problèmes de 1 à 20, degré inf. 1ère année . 1.40 Fiches de géographie du Valais, CI. Bérard (36 fiches différentes) . 1- - - -1 0.40 » » » » (la mêmes fiches) . détail en

e 4

Géographie de la Suisse, Rebeaud (sans partie valaisanne) . Géographie universelle, Rebeaud . 1- - -- 1 Grammaire Gabet 1 1- - - -1 » » Il » » Il, livre du maître. » » Certificat d'études » » » » livre du maître Histoire de la Suisse, cours supérieur, G. Pfulg Journal de classe Les éléments du dessin, J. Apothéloz . Livret scolaire Manuel d'agriculture de l'Ecole d'agriculture de Châteauneuf . Manuel de vocabulaire, CI. Bérard » livre du maître . » Méthode de calcul oral, cours moyen et supérieur » » » partie du maître Modèle d'écriture anglaise Orthographe d'usage, Pirenne Pochettes « Celloclair » format 50 x 250 mm la pièce » » )} 73 x 73 mm la pièce Pour Dieu et la Patrie, chansons populaires Recettes culinaires et hygiène alimentaire, Neuchâtel Registre des notes Registre des visites des autorités scolaires Séries de calculs 1950 .......... oral ............. écrit 1953 ............... oral ........... écrit » » 1955 .............. oral ............ écrit 1957 ............ oral .... ... ..... écrit » » 1958 .... ........ oral ............ écrit 1959 .............. oral ............... écrit » » 1960 ............ oral ......... .... écrit » )} pr cours complém. 1954 ............... 1955 .............. 1956 ........... .. Solfège, Pantillon 1 . - -- Solutions d'arithmétique, cours moyen et supérieur Syllabaire, Marchand Tableaux muraux d'enseignement pratique 16 t. Voir détail page 4 » » » » 24 t. Voir détail page 4 Tableau Reinhard format 113 x 150 mm Traité d'analyse, Prigent » » » partie du maître Leçon de choses, c. moyen, M. Orieux & M. Everaere » » » c. moyen et supérieur, M. Orieux & M. Everaere 1_ _ _ _ ISoyons polis, L. de Paeuw . )}

Prix

S,3D 6,30 3,60 3,60 4,40 3,70 4,50 6,1.60 18.0,80 6,20 2,50 2,70 0.80 2,20 0.10 6,60 0,03 0.02 0,70 3,90

1.30 1.10 0,90 1.20 1.20 1.40 1.20 1.90 1.20 3,70 40.50.0.10 0,80 1.20 4.90 S,50 2,30


FICHES DE GEOGRAPHIE DU VALAIS, CI. Bérard (en pochettes de 10 mêmes fiches) Titre

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

8. 9. 10. 1l. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18.

Généralités Nos montagnes Nos glaciers Cours d'eau Nos lacs Climat Nos cols Les routes La faune L'agriculture en montagne Arboricùlture Nos vignes Curiosités naturelles Forces hydrauliques Mines et carrières Grandes industries Petites industries Industrie hôtelière

Nombre

Titre

19. Chemins de fer 20. Population ' 2l. Nos écoles 22. Institutions humanitaires 23. Curiosités hist. et préhist. 24. District de Conches Rarogne » 25. Brigue » 26. Viège » 27. Loèche » 28. Sierre » 29. Hérens » 30. Sion » 31. Conthey » 32. Martigny » 33. Entremont » 34. St-Maurice » 35. Monthey » 36.

TABLEAUX MURAUX D'ENSEIGNEMENT PRATIQUE Série 1 Zoologie comprenant 16 tableaux: la vache, le .cheval .à la ferme, le cheval, la vache à la ferme, le porc, le ~hat, le lap!n, les I~sectlvores, la poule, les reptiles, les oiseaux, les batraciens, les pOissons, 1 abeille, les insectes, les invertébrés. Série Il Botanique comprenant 16 t9bleaux: I.a. plante, la g,ermination, la fécondation, la multiplication végétativ 7 ,. le censier (les rosac~es), la carotte (les ombellifèresl' la giroflée (les cruclferes), le~ ,renoncul~.cee,s, la pomme de terre (les so anées), les pnmulacées, les ' la~le,es, les liliacees, les composées, le chêne (les cupulifères),.le ~Ié (les gramlnees), les plantes sans fleurs, les champignons, la classification des plantes. Série 1111 La maison comprenant 16 tableaux: le .plan de la ~aison, ma!sons ré ionales, la maison, la charpente, la con~tr~ctlOn de la. m~:lIso.n, la tOI,ture, le; appareils sanitaires l, les appareils sanitaires Il, la dlstnbutlon de 1ea,' les pompes, le chauffage, divers ".10y~ns d~ chauffag~, I~ cha,uffC!ge centra, le courant électrique, les appareils electnques, ventilation, eclalrage. Série IV La ferme comprenant 24 tableaux: le plan de la ferme, l'écurie, la ferme, l'étable, la porcherie, l'industrie laitière, animaux de la ferme, le Fumier, l'amélioration du sol, charrues et labo~rs, les charrues, les herses, ameublissement du sol, les scarificateurs, .ameublisse,ment du so~, les sE!mail~es, la fenaison, la moisson, la conseryatlon des rec?ltes,. preparation e.s aliments du bétail, le cidre et le. Vin, le moteur electnque, le moteur a explosion, l'automobile l, l'automobile Il, I,e tr?cteur. , ' ,' complète . Remarque: Ces tableaux muraux ne s obtiennent qu en selle bulletins de commande ont été adressés aux a.dministrations cornmunalds à ~.n aolût, prière de les remettre ~u P~rsonnel ~nselgnant. Ce dernier vou ra len es mer à la commune en cas d oubli de sa pal t.

En 1907, il fut le premier titulaire de la classe d'application créée il l'école normale de Sion. Lors de la première guerre mondiale, les Supérieurs le nommèrent directeur de la petite communauté de Montreux. Mal payés, les maîtres de l'école catholique connurent de dures privations. Plus d'une fois, le directeur dut battre la campagne, en quête d'un quartier de viande, d'un morceau de fromage ou d'un sac de pommes de terre! Ses randonnées il pied le conduisaient jusque dans le canton de Fribourg où les paysans lui réservaient meilleur accueil qu'en pays protestant. La guerre finie, M. Julier regagna Sion. Le Département de l'Instruction publique venait de le nommer à l'Ecole Normale comme professeur de français. Il devait y rester plus de 40 ans, formant des générations de régents, attentif à la politique scolaire du canton, ne manquant pas une seule réunion du personnel enseignant, collaborant activement à la rédaction du bulletin L'Ecole

Primaire. Lorsqu'en 1947, il fêta ses soixante ans d'enseignement, le Département accompagna la montre en or traditionnelle d'un tour de Suisse de 15 jours, ce qui le toucha profondément. L'âge de la retraite avait sOllné. Mais M. Julier avait de la retraite une conception particulière, celle de se maintenir vert par le travail. Un professeur était-il mobilisé ou malade, il était toujours prêt à le remplacer et profitait des occasions pour initier les normaliens aux subtilités de la langue française. Jusqu'à l'âge de 87 ans, il donna chaque jour une leçon de français aux jeunes volontaires suisses allemands. Une année durant, il pèlerina de Sion à Champlan, malgré son âge, pour donner quelques heures de cours aux enfants retardés ou difficiles de St-Raphaël. Que d'heures il passa dans son modeste atelier, il faire les petites réparations qu'on lui demandait! Que d'heures encore au fruitier pour la bonne conservation des pommes et la préparation des desser' ! Il ne savait jamais refuser un service et les normaliens avaient peut-être tendal1L ~ à abuser de sa serviabilité: ils lui portaient des habits à détacher, des vestes déchirées à réparer et à racommocler ! A nonante ans, il écrivit encore une relation historique sur l'Ecole Normale depuis 1845, destinée aux Archives de la Société de Marie. Cela sans lunettes, d'une plume alerte et sÎ1re, d'une écriture régulière et sans défaillance comme celle d'lm homme de trente ans. C'est à l'âge de 85 ans que la maladie fit son apparition. Il connut alors l'hôpital, subit avec succès plusieurs opérations et regagna sa chère Ecole Normale, aussi alerte qu'auparavant. Le médecin lui dit un jour qu'il était plus solide qu'un vieux chêne du Haut-Valais, et il en fut très fier. En avril 1960, il parla pour la dernière fois à l'Assemblée triennale du personnel enseignant à Monthey. A nonante ans, sa voix restait ferme et forte, au point de se passer de micro. Ce fut son chant du cygne. Quelques semaines plus tard, lui qui avait été la régtùarité même ne parut point il la chapelle, un matin, à cinq heures. On le trouva sans connaissance, dans son lit. En présence de la communauté, il reçut les derniers sacrements, puis, son état s'étant amélioré, il fut transporté à l'hôpital. Mais il ne recouvra jamais sa pleine connaissance et ses forces baissèrent de jour en jour, jusqu'à l'aube du 24 juillet où il rendit son âme, assisté d'un de ses confrères prêtre, 29


infatigable, S avez-vous qu elle fut la dernière . volonté de ce marcheur . .. l l lupart des sommets du ValaIS central? «Quancl Je seiai (ans e . f·t 1 qm 1 ·1 a P I ·f· b et tUle pI·ie're fervente " lllettez e cru Cl IX sur mon cœur,f un ouqu cercueI, d·tes 1 . "d l . ss sur Ina poitrine et ma canne a mon cote ». Ce qUI fut mt. cl e e weI cl' . 'l' l' , Une nOlnhreuse assistance d'amis et anCIens e ev es accompagna a .sa dernière demeure, parmi lesquels Son Excellence Mgr Adam, le T.R.P., AnnentIa, assistant du Supérieur Général, M .. Mar~el G:ross, actuel c!lef du Departement de l'Instruction Puhlique, les anCIens tItulaIres de ce Departement, MM. ~es Conseillers d'Etat Bm·gener et Pitteloud, ainsi qu'une cinquantaine de mananistes, ses confrères. .. . . Tandis que la bière descend dans la fosse, la statue de la V!erge blancl~e étend ses bras maternels vers le sol où repose le corps de son serVIteur. Une VIe donnée, et bien dOilllée, s'achève ici, comme toute vie humaine. Mais les m?ts inscrits sur le monument marianiste ouvrent aux passants une p.erspec~I~e d'ahsolue certitude : «Ils se sont donnés à moi pour la vie: je seraI leur JOIe pour l'éternité ». A

,

R.L.

Congrès international Montessori 22 au 27 août 1960

Les m.athéouttiques ,laos la vie de l'cnfant dans notre mo .. ,le .. n évolution Les conditions de vie changent actuellement à un rythme tel, q~l'il ~s~ difficile à l'adulte de suivre le mouvement et de rester à la page. La necessIte de s'adapter à la mentalité nouvelle qui s~ construit au)our le jour pos:. un grave prohlème psychologique. 01', la Jeunesse 1 enfant tout paltlc~l­ lièrement - ressent les effets nocifs des brusques changements pal' lesquels notre monde en mouvement l'oblige à passer. ~'est,pourquo~ ~amais ,da~s l'h~sto~re, les enfants et les adolescents n'ont eu hesoll1 d autant d aIde qu aUJourd Inn. , Or, de tout temps, parmi toutes les dis.~iplin~s .s~olaires, le~. matl.lematiques ont représenté pour l'étudiant une matlere dlfh?Ile, dont II~pOI~ance est loin de diminuer. Ne constatons-nous pas que les connaIssances mathematIques sont si essentielles qu'elles occupent dans tout programme d'études une place de plus en plus importante? Aujourd'hui comme par le 'pas~é, les professeurs du secondaire se plaignent que les enfants venant d~ p~'Ima~r~ presentent un retard en mathématiques, comme les professeurs de 1 Ulllversite le pensent des élèves venant du secondaire_ , " . C'est sur ce grave problème que s'est pen?hée, cette. annee, ~ 1 ~ccaslOI? de son Congrès annuel, l'Association Montesson I~~ernatI~na!e, reulllssa~t a Bad Godesberg des psychologues et des mathématICIens, amSI que des pedagogues du monde entier. . Il semble bien que la difficulté r~ncontrée dans l'e,ns;IgneI!len~ (~e ~ette branche ne vienne ni de l'esprit humall1, capahle en general d asslllll!er .les connaissances mathématiques courantes, ni de la matière elle-même; malS bIen 30

plutôt de la manière dont les mathématiques sont présentées à l'enfant. Et c'est ce sujet qui a été l'objet des exposés et des discussions du Congrés. Voici le titre des conférences présentées: La calamité de l'enseignement de$ mathématiques par le Prof. Dr Wagen8chein de l'Université de Tubingen. , Pourquoi les. 'n.athér.natiques paraissent-elles ~ifficiles, et comment peuton resoudre cette dLffLculte ? par M_C.T. Daltry de 1 Université de Londres. . La g~nèse. du raisonnement mathématique chez l'enfant par le Prof. Nœltmg de 1 InstItut Rousseau de Genève. L'unité des mathématiques par Mlle L. Félix de l'Université de Paris. L'acquis en arithmétique en fin de scolarité primaire par le Dr Anna Bonboir de l'Université de Louvain. La signification du meLtériel de Maria Montessori en relation avec l'enseignement des mathématiques par le Prof. F. Drenckhahn de Flenshurg. La contribution de Maria Montessori à .la formation de l'esprit mathématique par M. Mario Montessori. Mathématiques et existence considérées en relation avec la vie de l'enfant de notre temps par le Prof. G. Müller de l'Université libre de Berlin. Le souci des participants du Congrès Montessori est hien le souci de tous ceux qui, en Valais, ont la responsabilité de l'enseignement,' et en particulier du Département de l'Instruction puhlique qui a envoyé un délégué à Bad Godesberg. Pour l'enseignement des mathématiques, c'est à la hase, tout au début, qu'il importe de prendre un bon départ. Une meilleure cOlll1aissance, un emploi plus judicieux du matériel Montessori dans les classes enfantines du Valais, l'utilisation du matériel Cuisenaire et le magnifique essor que prend dans notre canton la méthode des nombres en couleur, sont, avec une formation pédagogique toujours plus poussée de nos maîtres valaisans des moyens qui permettront à nos futures générations d'assimiler plus facilement cette hranche d'enseignement, et d'orienter leur avenir vers les carrières techniques SI nécessaires au développement économique de notre petite patrie.

Ch. Enard, inspecteur scolaire.

Une collection de chefs-d'œuvre

pOUT

nos petits

Les collections pour enfants vont se multipliant: elles ne sont pas toujours du meilleul' goût. Ni d'un prix populaire. Je voudrais louer ici l'entreprise d'une éducatrice courageuse, Madame Alice Curchod, Lausanne, qui lance une nouvelle collection de chels-d'œuvre pour les petits: «Le Cœurqui-chante :. Ont pnm jusqu'ici : Andersen : Le vilain petit cnnard, Andersen : Le rossignol. Andersen : La princesse au pois (gros carnctèt-es) Perrault : Le chat botté. S. Kaplun : Histoire de l'Ange Gardien,


Ce sont d 'élégants petits livres 21 x 15, solidement reliés pleine toile. La typographie es t agréabl e, l'illustration en couleur dans le goftt d es enfants. Ils trouveront naturellement place dan s les bibliothèques scolaires du d egré inférieUl', mieux encore, dans les bibliothèques p ersonnell es des enfants, comme cad eaux d e fête ou prix de concours. Pour l es lecteurs de l'Ecole Valaisanne, Madame CUl'chod explique so n intention: « Vous me demandez d'expo ser pour l'Ecole Valaisanne l'obj et d e mon entreprise et les buts qu e je poursuis: je suis sensibl e à ce t honn eur . C'est un privilège et un plaisir pour moi de m'adresser à des collègues, puisque nos préoccupation s so nt les m êm es. J'ai fait trente années mon m étier parmi l es enfants d'âges divers, d es adolescents et de jeunes adultes. J e n'en ai r enco ntr é aucun qui ne fût bon à qu elqu e chose, et à un e chose bi en à lui . Je n'enai jamais non plus trouvé deux de semblables. Chaque êh'e est une valeur unique, appelée 11 se réaliser pal' la culture, comme la plante, d e la graine au delà du fruit. Il y a, h élas, bien des trésors . perd us. Ces m erveilleux instrum ents de culture qu e sont les lan gages des hommes: mu sique, p einture, sculpture, littéra ture, th éâ tre, cin éma, dan ses et jeux, sont trop p eu utili sés. Plus de la moiti é d 'entre nou s n'y ont jamais eu accès. On les ignore. Ou on s'en croit exclu . Ou en co re ils sont trop coftteux, Le go ût des enfants et des adolescents pour l e travail libre et perso nn el es t trop so uvent d éco ura gé faute d'outil s. C'est pOllL'quoi j e vais tent er de m ettre à la disposition du plus gra nd nombr e d 'enfants possi bl e, je voudl'ais dire de tou s les enfants, les tréso rs qui leur appal,tiennent et qui les aideront à grandir. Les b esoins existent, souvent inexprimés: il s'agit d 'all er à l eur l'en co ntre, J e crois qu e la mise cn valeur d e tou s, selon les dons, est en fin de compt e le gage le plus Stu' d e la santé sociale . Je pense aussi qu'un e occasion nouvell e donn ée à nO s artistes et à nos écrivain s de travai ller pour nos enfants p eut contribuer, dans un e modeste m esure, à leur fair e la place d e choix qui leur rev ient , L'int ér êt des édu catellL's et d es responsables d'enfants peut fair e réussit' les deux . »

Alice Cl/rclrod. Lausa nn e, le 2 sept embre 1960 D 'a utres set'l es sont à paraître, d es histoit'es d e bêtes et d e plantes, des biographies fort simpl es d'artistes, etc. Ces livres sont vendus Fr. 2.40, mai s les 40 centim es l'es tent à la bibliothèque de la classe. Ils n e se trouvent pas dan s le commerce. On p eut les co mmand er à l'Offi ce de l'Ensei· gnem ent., Sion, ou aux Editions dl/ Verdo nn et, 1 bis Chemin de Verdonnet cl Lat/sanne.

L'ECOLE VALAISANNE commen ce sa cinqmeme année. Ell e a r éduit lég èrement so n format pour que ses fiche s détachabl es so ient du format A 5. De divers cô tés, on nous en dit du bi en: il semble qu e la formul e actuelle soit h eureuse. Tant mieux, Et vous? Qu'en p en sez·vous personnellement? Ne cra ign ez pas de nous dire votre avis ni de nous envoyer des travaux, d es fi ches, d es exercices, d es leçons·type qu e vous avez préparés et que vo us jugez util es aux coll ègu es. L'ECOLE VALAISANNE est VOTRE r ev u e professionnelle.

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Cours Cuisenaire 1960: Les enfants au travail. . En bas: le Comité féd éral Suisse d'Ecole Active et d e réforme sco laire.


BIBL.IOGRAPI-IIE

Bérier·Gilbert : DE BON MATIN. Lectures pour la 2e année primaire. Editions de l'Ecole, ru e lie Sèvres 11, Paris. Voici un recueil de lectures pour le cours élémentaire: contes et légendes de France e t d'autres pays, images ùe la vie des saints, petits textes tirés de lu Bibl e, histoires amu santes ou é mouvantes, petits poèmes, etc. La sécurité morale et religieuse est totale, comme tout ce qui vient des éditions de l'Ecole. L es difficultés de vocabulaire et de compréhension ont été aplanies au maximum, en vue de faire naître le désir d e lire. Chaque morceau est suivi d'un questionnaire·explication axé sur l e schéma: «Comprenons ... réfléchissons ... servons·nous du texte ... » Les lectures ont été classées par mois, à la manière française, mais à la fin du volume, un répertoire groupe les tex tes par matières ou par thèmes. Illustrations en noir et en couleurs, de fort bon goût.

111. Oria : SCIENCES NATURELLES. Classe de 6e du progr. françai s Ce livre, d'une prése ntation admirable, tout comme la collection Journaux (Géographie) e t la collection d'Histoire que publie Hatier, ne convient à aucune de nos classes primaires valai sa nn es quant au d écoupage du progl·amme. En effet, nos leçons de sciences naturelles en 7e et en 8e années primaires sont conçues différemment que dans le cycle français classique; elles traitent non seulement de zoologie et de botanique, mai s encore de chimie et de physique pratiques . Toutefois notre programme valaisan recommande impérieusement d'utiliser les sciences naturelles pour introduire un centre d'intérêt. C'est pourquoi IIOUS recommalldons très chaleureusement ce livre iL tout instituteur primaire, quel que soit le degré Oll il ellseiglle,

pOl/.!· sa documentation persollllelle. Beaucoup de maîtres et de maîtresses nous ont dit leur embarras à enseigner les sciences naturelles (puisqu'il n'y a pas de manuel adapté exactement à notre programme valaisan) ou à trouver la documentation pour des leçons de choses. Ils auront dans ce livre un ahondant matériel pour l'étude d es animaux et des plantes, des conseils en vue d'expériences pratiques, des schémas pour le tableau noir, même un choix de 185 dias en couleurs. Par contre, ce manuel me semble tout à fait adapté à certaines classes de l'enseignement secondaire qui étudient la botanique ou la zoologie durant une année entière. Aux mêmes éditions Hatier, dans la même présentation hors de pair: GEOGRAPHIE A. Journaux: cl. de 6m e : Géographie générale physique et économique. GEOGRAPHIE A. Journaux: cl. de Se: Afrique, Asie, Amérique, Australie. GEOGRAPHIE A. Journaux: cl. d e 4e : L'Europe. HISTOIRE : classe de 6e : L'Egypte, l'Orient, la Grèce (classes second.)

Un MANUEL DE DESSIN de toute premlere valeur et signé Jean Apothéloz est à disposition de notre p e rsonnel enseignant qui l'ignore ... Un manuel clair, précis, varié, d'une présentation presque luxueuse. Qu'attendez·vous avant de le commander pour votre classe? Au t1épôt du matériel scolaire, à Sion. Prix: Fr. 18.-.

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UNE NOUVELLE CARTE EN RELIEF DE LA SUISSE

hl CIue sa mère venait le chercher el, comme elle le grondail, l'enfant répondait, en essuyant ses joues mouillées de lanues : «Tu verras, mami, plus tard, ce &;rand oiseau, il m'aimera aussi, parce que tu sais, moi, je l'aime déjà! » Cet enfant s'appelait Antoine de Saint-Exupéry qui devint. avec lei années, un pionnier des vols de nuit et l'un de nos plus grands écriva;ns.

Les Editions géographiques Kiimmerly & Frey viennent de publier une nouvelle carte de la Suisse, à l'échelle 1 : 500000, où la technique du relief atteint la plus haute perfection. Son champ dépasse les frontières fédérales et i'étend, au nord jusqu'à Fribourg.en·Brisgau, au sud jusqu'à Milan. Imprimées en 12 couleurs, dont 6 sont exclusivement réservées à faire ressortir la topographie, les trois grandes régions de notre pays: Jura . Plateau . Alpes, s'y trouvent différenciées de façon saisissante. L'éclairage nord . ouest, bien qu'il contredise aux lois de la nature, n'en constitue pas moins pour l'œil l'éclairage idéal, celui que confère à la carte le relief le mieux marqué. La plastique colorée, appliquée déjà il y a près d'un siècle par Kiimmerly, et connue dans le mon cie entier sous la dénomination de «manière suisse », trouve ici un aboutissement éclatant. La nomenclature mérite une mention particulière. Les rédacteurs ont réussi à retenir l'essentiel, tout en évitant de mettre en péril, par des indications trop nombreuses, la beauté de l'image topographique. Grâce à un caractère moderne et simple, la carte est d'une lecture trés aisée, même pour une vue moyenne. Du point de vue de la technique d'impression, la nouvelle carte peut passer pour une réussite exceptionnelle. L'accord subtil des tons utilisés témoigne d'une grande expérience dans un domaine très délicat, et satisfera l'exigence esthétique des plus difficiles. Et comme carte de tourisme, et comme moyen d'enseignement, la nouvelle carte en relief au 1: 500000 de Kiimmerly & Frey mérite d'être accueillie comme une réalisation modèle. Prix Fr. 2.30, toile Fr. 6.60. OEUVRE DES LECTURES POUR LA JEUNESSE Quatre nouvelles brochures OSL et quatre réimpressions viennent de sortir de presse. Il s'agit d'histoires captivantes qui feront certainement la joie de tous les enfants. Les brochures OSL sont en vente auprès des dépôts scolaires OSL et du Secrétariat de l'Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse (Seefeldstrasse 8, Zurich 8), dans les librairies et dans les kiosques.

Nouvelles parutions: No 699: LA LOCOMOTIVE ABANDONNEE, par Stella Juon. Série Littéraire. Age: depuis 10 ans. Garçons et fillettes, l'histoire que je vous conte ici peut paraître invraisemblable. Les adultes n'y croient pas; mais moi, je suis certain de l'existence de l'énigmatique locomotive et quand vous aurez lu ce qlli suit, vous serez sûrement de mon avis. Enfants, si vous trouviez un jour une locomotive abandonnée dont personne ne connaîtrait l'existence, que feriez·vous ? Vous feriez sans doute connne Denis, le jeune héros de ce récit. Suivez-le donc dans sa troublante aventure comme si c'était la vôtre.

No 700: SAINT-EXUPERY, PETIT PRINCE DE L'AMITIE par Maurice Métral. Série Biographies. Age : depuis 12 ans. Il était une fois un petit enfant qui aimait les avions. Il les caressait avec amour, montait parfois dans la carlingue, s'installait sur le siège du pilote et. .. s'endormait. C'est

No 701 : LE CIRC~IT LALOUF, par Georges Annen. Série Littéraire. Age: depuis 12 ans. Rouly est un Jeune coureur cycliste, bon « grimpeur» el plein d'avenir. II va disputer le «Circuit Lalouf », course imporlante (lui lui permettl'a.. , s'I'l tl'I'Olllpll e, (e 1 S "1I1SCl'll'e , , aux grandes epreuves nationales. Il y sera le rival de Chicot un adversaire 1 l , 1 d S . l' l' , , J e u o) a, e 8IIUC, e egant «spnnter». et son meilleur ami . Qui l'emportel'u? " , . Vous Il e 1e saurez qu ' aux derl1leres pages ... M8Is ne lisez pas la fin d'avance! No 702: LE CHOIX DE RENE, par Ry de la Torche. Série Voyages et aventures. A!;e : depuis 12 ans. Lis cette brochure, ami, développe en toi l'esprit d'observation, la ténacité, l'enthou. siasme, tu l'éussiras, toi aussi, dans la profession vers laquelle tu te sens attiré.

Rééditiolls :

~o 25~: LA CHEVRE DE MONSIEUR SEGUIN, par A. Daudet; 6e édition. Série Album li

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coloner. Age : depuis 5 ans.

. Aimes·tu la belle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin? Tu pourras la relire el colonel' ces beaux dessins. Prends tes crayons de couleur. Regarde une fois encore l'image de la .couver~ure ... Tu peux aussi réussir! N'appuie pas sur le crayon. Trace très lentement tes tr8lts, toujours dans le même sens.

No 428: LE GRAND VOYAGE DE LA PETITE COCCINELLE, pal' E. Mattheys-Dupra, 3e édition. Série: Pour les tout petits. Petits amis, vous aimez tous les coccinelles, ces mignonnes bêtes à bon Dieu, si jolies _avec leurs points noirs sur leur dos rOllge. Voulez-vous savolI' 'ce. qlll est arrivé à l' une d'elles? Lisez, 011 demandez à maman de VOliS l'1re: « L e gran d voyage de la petite coccinelle ».

No 570: LA FORET ENCHANTEE par Alice Parisod; 2e édition. Série: Pour les petiti. Age : depllis 8 ans. ' A vous tous, chers pelits amis, qui aimez les conles de fées, la prodigieuse aventure de ces deux enfants vous channera. Vous adml'I'el'ez l'Ile'l'o'I'snle d e Jeannot, mais que penserez-vous de la curieuse petite Fleurette?

No 633: GEIGER, PILOTE DES GLACIERS par Geiger-Pochon; 2e édition. Série Biogra. phies. Age: depuis 12 ans. ' Le nom d'Hermann Geiger est connu partout dans notre pays et bien au.delà d f'Ion f', 1 lle' et trouve, comment on peut poser un avion SUl' un glacier e t nos leI es, S"l 1 a Clerc , ',' ''} . . e en lepurtu, c est qu 1 entrevoyaIt de pouvou' porter rapidement secours aux touristes et aux montagnards victimes d'un accident et de leur éviter les longs et do 1 sur une civière. u oUI'eux transports


C. Freinet: L'EDUCATION DU TRAVAIL. 276 pages. Oelachaux & Niestlé. - Fr. 12.-. La réédition d e cet ouvrage «classique» paru en 1946 réjouira tous les nombreux amis et disciples d e Freinet. L'homme sympathique quc ce Freinet! Il commence pal' faire de procès de l'école officielle et traditionnelle de 1930, voire des années antérieures. Procès rela tivement facile, qui d'autres part traîne en longueur, me semble-t-il. Le représentant du ministère public est UII paysan nommé Mathieu, fin, racé, joliment lettré, poète de la nature, averti de toutes les eh oses d e la vie. Un Mathieu qui parle trop bien, dont la culture est sans lacune ou presque, d'une sagesse en so mme trop biell pensée. Mais on passe beaucoup de chose à ce Mathieu alias Freinet - en rai son de ses découvertes et de ses techniques si appréciées. Comment ne serions-nous pas de son avis quand il écrit: « La radio est une envention qui pourrait être divine et qui n'est en définitive qu'incohérante ». Et ceci: « L'école Ile cultive pas la mémoire, elle la surcharge. » Dommage qu'il en veuille à l'Eglise, à sa scolastique qu'a adoptée, en la laïcisant, l'école officielle ! Dommage qu'il englobe dans une même admiration Confucius, Bouddha, Jésus, Mahomet, la Bible et Rabelais, l'Imitation de Jésus-Christ et les Paroles d'un croyant, de Lamennais. Après les cent premières pages, Freinet, justifiant le titre de l'ouvrage, montre que le travail est chez l'enfant une activit é fonctionnelle organique et que toute éducation doit être baséc sur le travail. Non le travail forcé, mais le travail si bien compris de l'enfant, si bien adapté à l'enfant qu' il lui devienn e un jeu. « Il n'y a pas chez l'enfant de besoin naturel du jeu, il n'l'a que le h eso in du travail. » Même le jeu apparemm ent pur n'est qu'une réminiscence inconsciente ou une approche d'un travail. Et voilà le lecteur ame né insensiblement vers les «techniques» Freinet et vers cette école «active » qui est la grande marque de notre siècle. Un maître-livre, une somme, un bréviaire pour l'enseignant. On regrettera seulement que soit insuffisant l'éclairage par en haut. c.à.d. cette motivation supra-naturelle sans

SEMAINE SUISSE: PASSÉ - AVENI R . . ~n 19.59, la manifestation d'automne de la Semaine Suisse, jlôl e d'attraction d e nos acltvltes natIOnal es, a battu tous les records de participation du co mm erce d e détail: Plus de 43000 détaillants mirent l eurs vitrines à disposition de la produ ction et affichèrent le panonceau de conception entièrement nouvelle incorporant un ravissant mou choir. L:A~sociation suisse des décorateurs-é talagi stes avait organisé un concours de la meill eure vltl'lne-maquette, invitant tous les décorateurs du pays à r évél er leur es prit de création. Ces deux formules nouvelles rencontrèrent un grand succès. Elles seront reprises pOlir [a manijestation de 1960, du 15 au 29 octobre. L'industri e du gaz, du hois et du verre tinrent la vedette. La presse fut invitée à visiter des entreprises des deux premiers groupes, tandi s que les écoliers du pays se p enchaient sur l'industrie du verre, thème du concours de composition. L'Association suisse des patrons boulangers-pâtissiers donna L1ne impulsion nouvelle à la campa~ne. de petit pain de la Semaine Suisse, qui d éhuta pal' un cortège multicolore dans ~es. rues prll1clpale~ de l~ Ville fédérale. Pal' ce moyen, on espère intér esser la jeunesse aux ldea~lx d~ la Semall1e Smsse et attirer son attention SUl' l'importan ce de notre marché interne. A 1 avelllr, la propagande auprès des jeunes sera intensi fiée, dans le seul dessein d'un e information objective. La Semaine Suisse a examiné tout au long de l'ann ée de nombreux cas d'emploi ahusif du mot « suisse» et l'opportunité de créer une marque di stinctive pour les marchandises importées. Elle y a renoncé pour d es raison s de politique commerciale extérieure. Préoccupée d'élaborer de nOIWeau.x moyens de propagande en ja veur de [a production nationale de qualité, à l'ère de l'intégration européelllle, la Semai.ne Su.isse Ct créé une ~ommissi01~ spéciale d'entente avec le Bureau central pOlir [a marqlle suisse d'01·igine. Il lIlcombera a cette Commission de déterminer comment peut et doit réagir la Semaine Suisse face à l'intégration européenne, quel s nouveaux services elle est en mesure de rendre au pays, avec quels moyens et pal' quel programme.

laquelle un éducateur n'est qu'un technicien de l'enseign ement.

E. C.

Les conseils de l'A visé Dès maintcnant, pensez à vos travaux manuels d'hiver! Conseillez aux enfants de presser quelques fleurs entre deux buvards ou entre les pages d'un vieux livre en vu e de confectionner en classe des cartes de vœux pour Noël et Nouvel-An. Il y a dans les champs et dans les jardins des fleUl's chétives et discrètes (pas de llahlia naturellement! ni de tournesol!) qui s'y prêteront très bien. Parfois, on ne pressera que les p étales séparément (le cosméa, certaines variétés de géranium qui gardent leurs tei ntes). Des feuille s d'automne, des graminées vous offriront de jolis motifs décoratifs. Sur les hauteurs et dans les endroits humides pousse l'astrence: ses fleurs une fois pressées donnent de magnifiques étoiles. Pour vos montages de Noël, songez à faire provision d'écorce de mélèze, de lichen, de baies vivaces, de petites coquilles d'escargot. La clématite des haies (arrière-automne),. le gypsophile des jardins, certaines graminées ou ombellifères vous seront utiles comme palnuers et arbres exotiques. Il suffit d'un peu d'imagination pOUl' confectionner avec des l'lens une belle crèche de Noël. Mais il importe d'y songer dès maintenant, tandis que la campagne et la for êt regorgent de mille possibilités. E. C.

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