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> Houdon: Saint Bruno (Détail) -
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septembre 1966
Rome, Eglise de Ste-Marie des Anges
onzième année
1
Seulemlffit
.L' ECOLE
Fr. 248.-
1) AL,4/SA/'I/'IE
Bulletin menlUel du Pereonnel enseianant du V.taie romand
Sept. 1966 No XIe ,année
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SOMMAIRE Partie générale
Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION .Père Joël
Eco!le ,c hrétienne, oui ou non ? .
Jean Follonier
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Hermann Pellegrini
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üamiUe Sterro .
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Le Cinéma ilf.wHen
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Buili1:et'În Cuis-enalÏll.'e
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Partie officielle et corporative
FOURNEAUX Avenue du Midi - Téléphone (027) 21021
POTAGERS
en
"'"
CALORIFERES~
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Communiqués divers .
Partie pratique
Lavage chimique
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Exam'ens d'a'd mission aux ,écoles second1a ires Lisrt e d'ouvl'ag'es en dépôt
Nettoyrage à sec au kilo
R'E NSEIGNEMENTS SION-SIERRE-MARTIGNY-MONTHEY Teinturerie Val'aisanne H. Jacquod P 1518 S
Bureau Sion : Téléphone (027) 21464
VEOOLE VALAISANNE paTait à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août ex.cepté6.
Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365. Imprellsion: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 • 12, Etat du V.lais, Sion (pour le pOl'lIonnel enseignant, l'abonnement eAlt retenu sur le traitement du moia d'avril).
Publicité: Publicites, Avenue du Midi. Sion • Téléphone 24422. Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) 1/1 Fr. 700.X Fr. 200.YI FI'. 380.Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 FI'. 60.YI Fr. 33.-
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De nos jours, on attaque volontiers l'école çhrétienne: parfois avec violence~ [,l'ès souvent avec de mauvais arguments, presque toujours en 19norant de quoi il s'agit. On l'accuse de tous les maux: elle développe l'esprit de caste, ell~ freine le mouvement œcuménique, elle menace l'unité nationale, elle crée des fossés. Son enseignement serait insuffisant, et l'on compte les ratés qui en sont sortis, à croire que les autres écoles n'en produisent jamais. Que ces attaques proviennent d'incro)fants ou de personnes par principe hostiles à notre religion, c'est encore «normal », bien que le sens de la justice n'y soit PCtS très respecté! 1J,l ais que des catholiques se mettent il proclamer que l'école chrétienne est un lwn-sens, qu'elle est une institution d'autre âge et qu'elle doit dis paraître totalement, et que tous les enfants doivent obligatoirement suivre les mêmes écoles sous prétexte d'ouverture au monde, cela montre qu'il existe une énorme confusion dans les esprits. Ce que nous avons voulu faire ici, ce n'est pas tant apporter une solution à ce difficile problème (trop vaste et trop varié pour être tranché aussi rapidement) que d'essayer d'y voir un peu clair. Notre intention a été surtout de définir ce qu'est l'école chrétienne, et de mettre en valeur ce qui la distingue des autres. Pour cela, nous nous sommes servis de la Déclaration conciliaire sur l'Education chrétienne, et d'une interview qu'un religieux travaillant dans l'enseignement a bien voulu nous accorder.
Ce que nous dit 'l e Concile Entre tous les moyens d'éducation, l'école revêt une importance particulière; elle est spécialement, en vertu de sa mission, le lieu de développement assidu des facultés intellectuelles; en même temps, elle exerce le jugement, elle introduit au patrimoine culturel hérité des générations passées, elle promeut le sens des valeurs, elle prépare à la vie professionnelle, elle fait naître entre les élèves de caractère et d'origine sociale différents un esprit de camaraderie qui forme à la compréhension mutuelle. De plus, elle constitue comme un cEntre où se rencontrent pour partager les responsabilités de son fonctionnement et de son progrès, familles, maîtres, groupements de tous genres créés pour le développement de la vie culturelle, civique et religieuse, la société civile et enfin, toute la communauté humaine. 2
C'est une belle mais lourde vocation, celle de tous ceux qui, pour aider les p arents dans l'accomplissement de ,l~ur d~voir et représ,enter la communCb'!té h umaine, assument la charge d e l educatlOh dans les ecoles. Cette vocatlOn requiert des qualités Loutes spéciales d'esprit et de cœur, la préparation la plus soignée et une aptitude à se renouveler et à s'adapter. DécrIa,r ation conciliaire sur l'Eduüation chrétienne, chap. 5
Eco'l e chrétienne: pourquoi? Question. - Actuellement, on critique beaucoup l'école chrétienne, et l'on rc met en cause son existence et son idéal... Pourtant elle a encore un but à remplir, ne vous semble-t-il pas? Réponse. - En effet, 'd epuis l'ouverture du ConcilIe, les critiques et les accusations contre l'école chTétienne sont aussi nombreuses que vdriées. Jil n'y a }là l'tien clre nO!UJveaiU, 'Clalr de tOUIS tempsre'S' 'alc1velJ.'Slai:re's de [L'Eglli:se 's e sont lruchallnés con'l:OI e ~"exilsternce e;t l'.ructivi,té dieS école's du-éti1e'Illles. L'a vJÏ.Jl.·u~,ell'ce même de IJ2 U IS rutta'qU'es ne plro'llvell.'t- elllieis plais ~'ilnpo:r1Jance de 'CBS écolle s? C"e~t pourquoi, loin d'être intimidée par f0'Ppo~ ition, la hiél'a'r chie y trouve un encouragement à 'les multiplier. Question. - NIais les attaques partent aussi des milieux catholiques. Le grand argument est celui-ci: il faut ouvrir l'esprit de nos enfants, éviter à tout prix l'esprit de caste. De plus, l'école chrétienne fait double emploi. Alors? Réponse. L'écoiLe eathoJ..ique c01rrespond au droit qu'ont les parents d'élever Jeun; enfants selon 1eurs conceptions re1igieuses. Et clans un enfant on ne peut sépmrer l'instruction de l'éducation. Un enfant, c'est un corps, un esprit et une âme. Et hl est impossible de ne pas tenir compte de ce fa'c teur qu'est ~'éclucatiol1 ch,r étienne, qui ne serait pas donnée dans une école neutre. l?orcément, on est pour ou contre. Je ne vois vraiment pas comment un maître pou rrait -donner un enseignement neutre, paTce que [e maître a nècessaire~ ment une philosophie, une manière de voir [es choses, qu'ill p'a ssera inévitah l'e ment à ses éaèves. D'autre part, la li,b erté de conscience est garantie pM.' la COl1'stiuttion féclérail'e. Et pourquoi I,es ennemis de l'Eglise ou ceux qui n'ont pas de convictions auraient tous les avant ages? Ce sel'aJt ceux qui n'ont pas de convictions, les indifféTents qui auraient lE; ch"oit d'imposer leur façon ,de voir aux autres? Nous sommes en pll eine injustice. Question. - Le but de l'école chrétienne est-il de nos jours tellement différent de ce qu'il était autrefois? Réponse. -- Il est aujourd'hui ce qu'il a, toujours été, c'est-à-dire: le lieu privilJégié où l'éducation chrétienne a les meil1euTes chances d'aboutir. La déclaration de Vati,can TI SUl' l'Eduoation chrétienne fait l'obligation aux parents d'y envoyer ieurs enfants, dans la m'e sure du possible, et loeconnaît d<alls la fonction enseÎgnante un vérita,b le apostoh,t de l'Eglise; ei ene l'a nce un a1ppeJ aux jeunes en quête d'un apostoht va'l able pour qu'ils embTassent la vocation d'enseignants. TeIJe est 1la position ,de la Hiérarchie qui a voté cette Déclaration. Ehl'e la rttend beaucoup ,de l'écO'le, 'c omme le déc'lare un de ses mem1
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bres qui dit: «L'EgiLise missionnaire com'p te SUT l'école chrétienne, eUe la veut en plein courant de [a vie, fidèle à l'élan apostoHque qui anime son ~l'pos· tolut et son labeur, et dont ses institutions sont comme les canaux d'iTI'igation~ La fin immédi'3'te de l'éducation chrétienne, c'est de préparer la rencontre du baptisé avec le Christ, »
Ce que nous dit le Concile Les droit et devoir, premiers et inaliénables, d'éduquer leurs enfants reviennent aux parents, Ils doivent donc jouir d'une liberté véritable dans le choix de l'école. Les pouvoirs publics dont le rôle est de protéger et de défendre les libertés des citoyens, doivent veiller à la justice distributive en répartissant l'aide des fonds publics de telle sorte que les parents puissent jouir d'une authentique liberté dan le choix de l'école de leurs enfants selon leur conscience. C'est encore le rôle de l'Etat de veiller à ce que tous les citoyens parviennent à participer véritablement à la culture et soient préparés comme il se doit à l'exercice des devoirs et des droits du citoyen. L'Etat doit donc garantir le droit des enfants à une éducation scolaire adéquate, veiller à la capacité des maîtres, au niveau des études, ainsi qu'à la santé des élèves, et d'une façon générale développer l'ensemble du système scolaire sans perdre de vue le principe de subsidiarité, donc, en excluant n'importe quel monopole scolaire. Tou t monopole de ce genre est en effet opposé aux droits innés de la personne humaine,. au progrès et à la diffusion de la culture elle-même, à la concorde entre les citoyens, enfin au pluralisme qui est aujourd'hui la règle dans un grand nombre de sociétés. Le Concile exhorte donc les chrétiens, qu'il s'agisse de découvrir des méthodes pédagogiques et lme meilleure organisation des études, ou bien de former des maîtres capables d'éduquer convenablement les jeunes, à offrir spontanément leur concours et, surtout pal' les associations de parents, à suivre et à soutenir tout le travail de l'école, en particulier l'éducation morale qui doit y être donnée. Déclaration conciliaire sur l'Education chrétienne, Chap. 6
Ecole chrétienne: comme'n t? Question. - Pourriez-vous nous donner les principaux éléments qui font qu'une école peut se déclarer vraiment chrétienne? Réponse. - mne suffit pas en effet qu'une école se déclare chrétienne pour qu'e:lile le soit en réarlité. La Déc1a~. ation conciiliaire ne reconnaît pas comme chrétienne l'écdle qui se contenterait de faiTe doub~e emploi avec l'écoŒ,e offide'lJle. Si eil!1e se hOIl'Ilte à j!UXta'p 'oseT un 'c ours d'insrtructi,o n retligfieruse aux cours profanes, ellle ne justifie ni [e dévouement ,d es maîtres ni les s'arm-ifi.ces d,es parents et ,d e J"Egtlise. Une éco:Jle ·c hi'étienne ne garde S'a l,aison d'être que si e'Ne répond aux conditions posées par le ConcN'e. n faut qu}eHe s'inserrê l'ésdlument dans le vaste mouvement d'évangérHsation de l'Eglise, qu'e[Œe s'effo'rce de former des personnaiHtés n'On seulement SUT le plra n hum'a in, m'ais
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surtout de préparer ders chrétiens à la foi édairée et convaincue, ouverts aux b esotÎns de leur époque, capables d'être des militants d'a>Ction -catholique. C'est par sa vaileur pastora1l1e que l'éco'}e chrétienne se justifiera et se fera aücepter. Et ce n'est pas seuŒement par ses résu[tats aux concours et 'a ux examens qu'eUe se fera vaJoiT, 'c ar les autres en font aut;a nt. TI y a d'exceJilenrts m'a Ître,s dans ~es éJco1Jes la thé'es. ·L'écoi1e chréùienne, ejl[e, est <l'Eglise. Question. - Y a-t-il, sur c,e point essentiel, des changements et" des réformes à faire en ce qui concerne nos écoles chrétiennes, par exemple en Suisse romande? Réponse. - Je pense que le moment est venu pour toute éco~e chrétienne de f'a ire avec courage et sans indulgence un examen ,d·e 'cons'CÏence. A l'heure du COllcill'e, l'écolte chrétienne, elle aussi, est mise en 'd emeure de revi.ger son idéa'l et ses structures. A-t-eille toujours été un foye~r où se forgeaient les lueilleUirs chefs de (La 'c ité et les élLites ehrétiennes? A-t-eJ!Le toujours été une pépinière d'apôtres laÏ'cs et une sour'c e ,d e vocations reŒigieuses et sa'c erdotaJes ? Une telie remi'Se en question du rôle et des métodes ·de l'école chrétieime ser.! éminemment bienfaisante. En Suisse rOill'a nde, où nous 'avons d,ilfférents systèmes d'écoJes, cela v'M'ie seJlon les cantons: VaŒais et Fribourg, par exempŒe, ont des écoles officiel1ement chrétiennes, l'enseignement religieux fa,it partie des cours. La question ersrt à voill.' dmls lies' régions miÀ'1Ie's, ilIà où i[ exÎlsLe une écoJe chrétienne face à l'éco[e offi'CÎeHe qui est neutre, athée, ou ind,i fférente. n n'y a pas pour l'inst,ant de so'l ution et de réponse Vlalla:bles pour toute la Suis1se l'omande, l'unité scoŒta ire n'existant Fas encore sur [e plan romand. MailS cha'q ue école doit, à la Jumière des ,déc!I.arations 'C'onci1iai'r es, faire son examen personnel: e&t-ce que noU's sommes toujours d,ans h voie de ['Eglise?
Ce que nous dit le Conci'i e Dans la conscience qu'elle a du très grave devoir de veiller assidûment à l'éducation morale et religieuse de tous ses enfants, l' Eglise se doit d'être présente avec une affection et une aide toute spéciale aux tr€s nombreux en fants qui ne sont pas élevés dans les écoles catholiques. Elle assure cette présence à la fois par le témoignage de vie de leurs professeurs et directeurs, l'action apostolique de leurs camarades et surtout par le ministère des prêtres e l des laïcs qui leur trçtnsmettent la doctrine du salut, avec des mélhodes adaptées à leur âge et aux circonstances, et les aident spirituellement par toutes sortes d'initiatives, suivant les circonstances de temps et de lieu. Mais aux parents elle l'appelle le grave devoir qui leur incombe de faire en sorte, au besoin d'exiger, que leurs enfants puissent bénéficier de ces secours et progresser dans leur formation chrétienne au rythme de leur formation profane. Aussi, l' Eglise félicite-t-elle les autorités et les sociétés civiles qui, compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne, soucieuse du droit ct la liberté religieuse, aident les familles à assurer à leurs enfants, dans toutes les écoles, une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux. Déclaration conciliaire sur l'Education chrétienne, Chap. 7
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f Un maître qui donne une 'Ame à sa classe
Maître d'école: un rô'l e d'Eglise Question. -
Quel est le rôle du maître laïc dans une école chrétienne ?
Réponse. - Eh bien! à:la ~umièl"e de ce que je viens d'e dire, en faisant la classe, Œe maître Œaïc remplit un devoir ,d'Eg(Hse. C'est un rOl'e d'évangéJ1.sation, puisqu''Ïll est en s'Omme délégué par l'Eglise pour formel' d,es chrétiens à }a foi ferme et consciente. Donc il a une lnission d'EgIrise. 1[ est ,d 'une part délégué des p'are:t:IttS, il tient (La pl1ace de,s pa,rentiS pour Pinstrudion de:s enfants; iŒ a d'autre part une délégation de l'Etat, et ensuÏtte, i,l 'a une mission d'Eglise parce que cel[e-'CÎ 'a préci's'é ment un pouvoir sur 1'âme de ses enfants par la voil'onté du Christ. Question. - On peut presque parler d'u.ne fonction charismatique, comme autrefois dans l'Eglise primitive où l'on trouvait des prophètes, des apôtres, des catéchistes? '
Réponse. -- C'est ce['a même! Et c'est, héJas ! ce qu~ beaucoup oubHent. De nouveau, il s'agit d'un dom'a ine où il n'y a pas de contrôle possible: nous nous trouvons sur un phn spirituel, i[ faut de temps en temps le l'appeJer aux maîtres. TI faud.rait chez nous une association de maÎt<res chrétiens, non seuiIement sur Je 'p [an péd'agogique, mais auss~ sur le plan sp'irituet QueJlque chose a été fait, ici en Vallais, m 'a is c'est encore à l'état emhryonnaire. On a rClnarqué que J'instituteur tl"'avalÎJŒ1ait toujOUl'S clans lm autTe milieu que le sien. l[ travairr1le ,d 'aborld 'd ans une cJ,asse, puis ensuite on vient le chercher pour travaill'e rd.ans 1·a JEC, dans ~a JOC, pour travaiŒll er avec le chœur de l'Eg.Ji.se ou la chorlaile, ou toute autre soci'é té. Mais dans son m~,Neu à lui, comme éducateur chrétien, il n'est pas res'S'ourcé, est trop souvent seul. fi faudT.ait que périodiquement ~[ y ait des !l"etrr aites pour lui faire prendre 'c onscience de sa vocation d'éducateur chl"étien. On vient cher·cher l'instituteur pour qu'il puisse apporter quelque ,c hose aux autres sociétés, tnais pour [ni, dans sa corpOl'ation, comme éducateur, que lu~ apporte-t-on ? fi y a M un grand manque. Au point de vue péd,agogique, de grands progrès ont é1 é faits, mais SUir le p'Jan de l'éducateur ,c hrétien, je crois que tout est à faire. N [aud·rait que que'lqu'un s'occupe de ~a spiritualité du maître chrétiet:t.
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Question. - Existe-t-il une manière chrétienne d'enseigner des branches aussi 'profanes et neutres que les mathématiques ou l'orthographe?
Réponse. - Bien entendu, il n'y a pas de mra thém·altliques chrétiennes, mai's la tâ'c he inemplaçab:J.e de ~'école chrétienne est de remplJJa'Cel" la formation du jugement chrétien des vaJeurs, d'incuŒ'q uer l'e,s prit de foi qui porte chrétien à tout juger seion iLes norlues ,de l'Evangi~e. Le rôle essentieJ. de ['école chl'étienne consiste précisément à imprégner de l'e's prit évangélique trnlÎ'e finform'a tion hunl!aine, tout l'enseignement des matières profanCIS. L'écoJe chrétienne n'est pas seu1lement une inst::i!t ution où l'on enseigne lIa doctrine chrétienne en paus du reste, mai'S où P on enseign·e même le reste dans un esprit chrétien. S'iŒ y a une demi-heure de religion, et qu'ensuite on se 'c onduit comme si ene n"avait pas eu lieu, on ne mérite pa'S Le nom d'école chrétienne.
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Question. - Un maître d'école peut-il vraiment avoir une influence sur la v ie spirituelle de ses élèves? Comment? Une telle influence est-elle désirable et possible? Dans quelle sens doit-elle s'exercer? Réponse. - Un maître chrétien peut et doit a'Voir une inHruence sur !lia vie spirituel'le de ses élèves. Comment? Par le rayonnement de S'a personne, ainsi que p ar sa iichesse hum'aine et spiritueJhle qui donnet"a à sa crrasse une âme. Ce ne S'ont pas des choses que le maître doit transmettTe, mai's c'est U!Ile vie de l'esprit qu'ill doit susciter, une manière de voir le monde, 1'homme, et Dieu, une manière de juger les événements. C'est tout cela qu'i~ d'Oit faiTe pa'1:tager. Un maître en" seigne beaucoup pJus par ce qu'H est que par ce qu'iIl dit. Il suffit d'être; il n'est pais nécessaÎTe de faire ,des ser'm ons. Ainsi [es paJ1:ents: sünp[ement en }:e;s regarœaut viV1re, [''eIlf'a nt alp prend JJa vie. Les enfants qui sont six heures p ar jour a,"ec un maître, et ceila parfoi·s durant plusieurs années, ne- peuvent échapper à l'illfll uence de ce maître. Et cette inmuel1'ce peut s~exel"'cer positivement ou négativem'ent. C'est pourquoi i,l n'est pas possible d'être neutre. Et [es grands élèv0s remlarquent i'm médiatemellt si leur maître a une conception chrétienne ou 'arthée ,dJe (La vie. Si ['on ne ve:t:lIt pas ol'OlÎlre aluoc enislelÎ'gnements Ide !L"E·gilIise et des P la p'CIS conCellnant la jeUlless'e et son éd'Uloa tion, i~ suffit 'd e voir comment les ennemis de l'Eglise tiennent à l'écorre. Pour s'en convaincre, i.l n'y a qu'? voir l'effort des communistes dans ce clom'aine. .
Ce que nous dit ,l e Concile Que les maîtres ne l'oublient pas: c'est d'eux avant tout qu'il dépend; que l'école catholique soit en mesure de réaliser ses buts et ses desseins. Qu'on les prépare donc avec une sollicitude toute particulière à acquérir les connaissa nces tant profanes que religieuses qui soient sanctionnées par des diplômes appropriés ainsi qu'un savoir-faire pédagogique en accord avec les découverte~ m odernes. Que la charité les unisse entre eux et avec leurs élèves, qu'ils soient tous pénétrés d'esprit apostolique pour rendre témoignage, par leur vie autant q ue par leur enseignement, au maître unique, le Christ. Qu'ils travaillent en collaboration, surtout avec les parents; qu'en union avec ceux-ci ils sachent tenir compte dans toute l'éducation, de la différence des sexes et de la vocation particulière attribuée à l'homme et à la femme, par la Providence divine, dans la famille et la société. Qu'ils s'appliquent ,à éveiller l'agir personnel des élèves et, après que ceux-ci auront terminé leurs études, qu'ils continuent à rester proches d'eux par leurs conseils et leur amitié, ainsi que par des associations spécialisées, toutes pénétrées du véritable esprit de l'Eglise. La fonction enseignante ainsi conçue, le Concile le déclare, est un apostolat au sens propre d u mot, tont à fait adapté en même temps que nécessaire à notre époque; c'est aussi un authentique service rendu à la société. Le Concile rappelle aux parents catholiques le devoir de confier leurs enfants où et quand ils le peuvent, à des écoles catholiques, le devoir de soutenir celles-ci selon leurs ressources et de collaborer avec elles pour le bien de leurs enfants. :lJécJl.aration conciHaÎTe SUT l'Education chrétienne, Chap. 8
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le maÎtre
d~éco'le
-et le prêtre doit se faire la Gollaboration entre le prêtre et le
QuestiO'n. - Comm~nt maître d'école ? Réponse. - Cette cO'illl:a'bO'ratiO'n doit se fair·e d'abO'rd au niveau de l'enseignement religieux. IiI. y a actueJt1e1;l1en1 un grand effO'Tt qui se fait pO'ur essayer de créer cette cO'llil'a boratiO'n, de mO'nter un programme qui fixe d'une part la l11atière que le prêtre lui-même dO'it traiter et d'autre paJ.'t Jla matière que l'instituteur dO'i1 pl'ésentm·. ' . QU'estiO'n. Mais est-ce que le maître d'école peut se substituer complètement au prêtre pour l'enseignement religieux? Réponse. - PO'urquO'i pas, s'ii a la formatiO'n nécessaire? Je pense que s'ill est vraiment cO'nV'aincu cie sa missiO'n, s'i!J. est un tant s'Oit peu spéci'ailisé dans ce dO'maine, ia. ·p eut très bien ,accO'mpHl' 'c e lnini,s tère, cla'r il n'es1 paIS du tO'ut .né,cessaire d'être prêtre pO'ur cdLa. Les catéchi's tes laÏ'cs existent depuris très IO'ngtemps, depuis ]res O'rigines de l'Eglise, surtO'ut en pays de mis'siO'n, bien sÎll', mais aussi en EUI'O'pe, et particu~ièl'ement en Suisse. QuestiO'n. - Mais ne pourrait-on pas faire cette objection: si l'instituteur prend à son compte tout l'enseignement religieux, le contact entre . l'enfant et le prêtre ris,que d'être coupé? Réponse. MaJi.s le 'cO'nt!alc t entJl'e l'enflant et ~e prê'tl"e p'e ut se faJi.l'e à d'autres mO'ments, par exemp~e, au cours -des O'ffices T'e:li gi eux. L'enfant Ic hrétien est quJand même amené lm jO'Uir à p ial1.'üc'ÏpeI' arux offices. D"autre pla'l't, le prêtre peut rencO'ntrer l'enfant l'Ors de ses visites aux famiJ~e'S. Pa~I.' aiJilelU:s, les O'ffices religieux peuvent être aussi un lieu de cO'[[abO'nitiO'n entre le prêtre et l'instituteur, à prO'pO's de liturgie, par exemp~e. Le maître pO'urrait être l'animateur des cérémO'nies, fO'nctiO'nnel' cO'nlm'e leCteur et être ainsi un exemple pO'u.r les enfants.
Et les parents? QuestiO'n. - Et la collaboration entre parents et maîtres sur le plan de [' éducation chrétienne ? Réponse. - Evid·e mment, cette 'cO'J,ila'bO'Tati'On est p[us nécessaire que jamais. Autrefois, l'éducatiO'n se fais'a it par tralditiO'n: [es parentis éduquaient [eurs enf antscO'mll11'G eux-l11ênles aV1aJÏent été étduquré's. M'MIS a'otU'ell[le ment, il y a une telile évO'lutiO'n, un teJ changement que !La plupa'l't des palr ents sO'nt cO'mpŒètement désO'rientés. 1,1\9 ne savent phu; 'c e qu'iŒ faut faiTe, pO'ur !bien faire. L'enfant est te'N'e ment sO'~[i'CÎté, influencé nO'n S'eul'e ment par a'bcO'le, m ,a is surtO'ut par ce qui exils te en dehO'l'S de récO'J:e : ~a rue, lia raJd.j'O', b té'l:évisiO'n, les [edures, les iUustrés et tO'ute ['înfO'rmatiO'n que les jO'urnaux ;appO'rtent aux enfants; à ce moment-i1à, i[ f auclrait albsO'~ument qu'il y ait des rappO'tl.'ts ent'r e [es éducateu'l'S respO'nsables: J!e:8 pal'ents et les maîtres. Et vO'us vO'yez La fO'rce et La puissance d'une écO'llie lorsqu'ellIe éduque ~les enfants dans ~e sens vO'ulu pa,r les parents ert avec lies parents. SinO'n :J.'écO'[e Ille f.aàt que ·démoilJilr ce qui se fia it dans Ile sens de lia famillle, et vice-versa ... Au pO'int de vue prattique, 'c e qui se fait en pl'll'sietu's endrO'its, le maître au début de ['·a nnée s'coJrau'e, réunit les parents de ses étlèves et il. Jeur expJiqu'e dans ·queil sens il va travaiUer dura!l1t l'année, PO'ur [,e pTO'gLl.'am'm e des mJa tières prO'if'a nes, il n'y a guère à discuter,
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pUJÎsque le prO'gram·m e est offidel et imposé. Mais c'est surtO'ut Sll!r le dO'maine plus générai de l'éducatiO'n qu'e se pO'rtera la di'scussÏ'O'n. Une éducatio.n humaine d'abord, et évidemment, to.ut ce qui cO'ncerne l'éducatio.n spiritueHe. CaT les parents resteront tO'ujO'urs les premiers respO'nsables de toute éducatiO'n. Le maître ne peut que travailler dans' leur ligne, les M,d er. Mais iIl esL im·p~8S!Ïble de Iles remplta,oor. lEt je vois quedJans hien dIeS oas il faut faIÎa.'e l'educatiO'n dIeS parents par les enfants, et rappeler aux pa;rent,s ~eur clevo.iT; Je pense p'M' exem'p1e, à l'assistance à la messe, à la réceptiO'n des salc rements, et Cella prédsément P IaI' ['éldUiC'alti()([l qwe nO'us donnO'ns aIllX enfants à l'écO'!Je. Et hl. y a encO're bien d'autres questions: pa'r exemp[e, l'argent de po.che, les fréquentatiO'ns, les lectures, etc ... et là, les parents so.nt plus souvent désemparés, iil.s ne sa'v ent plus jusqu'O'ù il faut exiger. A,l ors certains exigent trO'p, et d'autres p as assez O'U même rien du t'Out.
la famUle aide à devenir chrétien QuestiO'n. - Est-ce qu'en classe vous sentez si pour tel enfant l'atmosphère fa milia.le est chrétienne ou pas? Réponse. - No.us sentO'nscda en vO'yant la réactiO'n des enfants. On rem'a rque que d'aucuns so.nt p1us sensirbles à une certaine atmO'sphère religieuse, qu'Hs O'nt déjà des réactiO'ns chrétiennes. Et O'n le sent égalLement lors des co.ntacts que l'O'n crée avec les parents. De plus, dlans lœ petites cll'asses les enfants parlent vO'lontiers, et l'on se rend cO'mpte rapidement si l'O'na affai'r e à un mlÎillieu pll.1atiqwanst, fervent 'O'ru \i ndïff,érent. Les 'oo.f aTIIts vous di's ent a'ssez fla'ClÎilIem ent que leurs pa'r ents ne vO'nt pas à 1'égtlise. AI01~ là existe un hi'atus qui est très gra'v e pour La ·co.nscience de l'enfant, car inévitab~'ement, l'enfant se posera une fO'is la questiO'n: mais enfin, qui a rais'On ? QuestiO'n. - Est-ce que cette situation ne créera pas un conflit intérieur chez ['enfant qui se sent déchiré entre son maître et ses parents? RépO'nse. -- J'ai eu un cas très précis, O'Ù renfanlt 'a f.ait pres'q ue une vé'l'itable psychO'se. Il se demandait en effet: qUIÎ a raisO'n ? D''Où pO'ur lu~ un drame ter. rible, CaT à la mai/sO'n, le père dit ceci, et à l'écO'~'e, le maître dit cela. Hans le oas palr ticulier, ~es paTents démO'tHssaient systétmatiquement ce que je disais en cla.sse. AlO'rs d'une part l'enf.ant a 'cO'nfiance en sO'n maître et ill le cr'Oit sur p arolle, et d'autre p'art il y a ce travail de sape qui se f'a isait à Œ'a maisO'n. L'enfant n e savait plus ce qu''Ï.'l fal1I:ait faire. Le papa vint ,ailO'vs me trO'uve!' un jO'UT et m e demanda, vu sO'n état, s'iJ ne fallait pas faire sO'igner l'enfant pa,r une p sychMlla[yse. Je 1ui répO!IlJd'i s: «E'oO'ut'ez, cher mo.nsieull', je 'VIruÎs la faire tO'ut de surite 'o otte pSJ1chanallyS'e: cesser de me cO'ntredire lO'll'sque l'enfant l'entre de l'écO'le. Ou allOl~s me1:tez.Je ai'11eurs, sO'yez logique, ne p'l 'a ûez pas YO'tre enfant clans une écO'le chrétienne si vous vO'u[ez qu'ill sO'it un 'a thée.» Cela peut dO'nc causer un cO'nflit très grave. L'enfant est pris entre deux autO'rités qu'i[ admi,r e et aime, et s'il y a cO'ntra.di,ctiO'n entl'e eLles, iJ ne sait p1ulS cO'mment juge!', ,jJ n'en est d',ai!11\eurs p~s en1cO're 'cap'ablle. Cette opposition [le trO'ublera tO'ta[em ent, et ill en sO'uffrit'a IO'ngtemps. A chacun de tirer des cO'nclusiO'ns persO'nu ehles: mais que les fo.yer,s se .rendent bien compte de leur impO'rtance et de l'inHuence qu'iiLs peuV'ent avO'ir sur Je déveJ.O'ppement de l'enfant. P. JO'ël
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Camille-SIERRO
'H faut décrirr e un immense c4agrin, et comment lë:-fau'e,sinon a'v ec . des larmes? Cette soJide constitution ' ' montagnarde 'ne drevaitp'as -résistel" en quelques , jours, à une sournois'e maladie qui lui ouvrit l,a _p orte' du ~ Père. ' Et La fourle' inll11ense, ve.rlJlù~ de tous [les InilJiJerU:x~ polrittiqU'es'-iIll;iŒ:i1;aill;e:s~ indus~ triels, ecdésia'Stiques, pédagogiques et autres, le 21 j'u iti dernim:, pour rendre dernieTs honneurs à CamiBe Sierro ;a prouvé, si c~lla e'Ô-t été vraiment néces'S'a,i'l"e, d~ quehle .estime jouissait ce grand serviteur du pays:, la vieiil1e montagnarde ne retenait pas -ses Xai'IIle,s ' au pàssage cle son cercueil et je 'ne, VOll;,dl'ais pas affirmer qu'au Il).oment. où ,1a fanfare" au cmetière, jouait le déchi'ù :ht «J'avai{ 'iln carmarlalde. »; .ile cœUrr · de he'a ucoup ' d'o.fficire~·s supél-lÎJeU'l;S c~mé clie' };nlnds directeurs ct'i:nicl'bls~Ties ne ' S'é soient pas serrés 'pOUi: cet "uhime' adieu- ',à '-cehli qùIi furt un ,Vl1âÎ' 'canlaliàic~e, un '-cdlLl!albO'rlaiuetur erLun chief. ' -', " InoubHable c~rémonie àlaqueHe s'ajoutah un. ciel soudain déga'gé, comme si. ce p ra ys de· ·c.ieil. 'erl: ,cle 'p i:èn>e lavalÎ't V'ouiIJu s'unrill' à sres harbitantTs dlarn~ lia 1'ristessé pou~ renètre à Camilil.e ' Sierlro iLe témoignage ,d''Uil1e ~péa."i~sarb[é gl~atitUrde: '. NIais c'est demain seulement qu'o~ mesurera toute l'éte~' due du vide laissé p al' ce brusque arr,alc hement. , Issu d'urie même tene de refus, forgé comme -mon aul'i dis'pa'l"u à d'identiques et dU~'es réalités, i~ me paraît possible de définit, cet être d'élite, qui agit toujours sans (',hercher ni _[e tapage publicitail"e autour de se<s acte<S, ni ,une récompense démagogique . que queJques~uns croient insépa'r abie d'une cert·aine forme de dévouement~ et d'apportel', ainsi, mon témoignage.
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H omme avide de servir. Depuis plus de trente ans, on lui demand'a de servir, et il le fit sur plusieurs fronts à ~,a fois souvent même avec désintéressement, toUjOUl"S avec 'a mour. Si bien ,que S'es proches 'c omme ses a-mÎl-: pouvai'e nt se d emander où cet hOlllllle puisa.it son incroyable puissance de travail.. Pall'~e ment cantona,l , m:hlritahe,_com·m une, école, grands pl'ob~èmes de réforme économi que. à ,débattTe et à résoudre, tout cella iJJe har,ce!1ait, a-ccap'a-rait S'on temps, et, . m'aŒgré tout, iil trouV'ait encore Les instanbs nécessaires p'Our trinquer lm verre avec 1es . vieux armi,s ou écou1!m" [Les doi1éJances dre l'lm ,de S'es H,dmini.'S'tJrés. Quand H mangeait et dormait? Il ne m'appartient pas d'y l'épondre. T,el éta,it, esqui~s'~ ?,ans .I~s lignes ~aître,sses,.. Ca.millle ?ier,r o, d'une simprlœoité m oclèil:e, d urne hIcitLilte ,adml'l"ab1e, '.a Ul1'e presœ.enc:e enVlJ1ab1e, d'urne honté sans p aternalisme humiŒiant. ' Maris il a dépals sé les limites de l'humainement possible. A la tête d'une grande conll~une de montagne aux mu~ltirpJes prohlèmes, ÏIl s'ocoupait égalL ement d'un a'l'TondIlSsenient S'c'Ol'aire ·c omme inspecteur, faiSlaitpartie de plusieurs cornmissio~ pade~en~ai~'es ou Œ ,es pr~idairt, ne 's avait 'r efuser lre servi'c e qu'on a tte~1Cl~It de, lUi, SI .b'len que J?ollJr iiIJustrer son étonnante oapadté de t'l'avail, ses mtllnes l appellalernt J.a « cleblayeuse », sans omre ttre de lui faire remarque'r que mê~e. le m~iïJ.l!e~/r moteur peut connaître d·e dangel'euses perturih ations. P our lUI, Il -contIn'll'aI>t, dans lia voie qu'hl s'était trrarcée, (;onrinuait à servn: à t~u~ Iles postes d~ responsabi1ités où il fut appdJé. Destin hors ,cataiJ.ogue, toujours al;de par un espnt constamment en éveil, réceptif à toutes les nouveautés vaŒalb1es. Et c'est bien à ceTtains d·e ces signes qu'on connaît les dimensions d'un vrai chef. Ainsi l'ami et l'homme. Je vais maintenant éorire un ŒamentablLe lieu commun en affirmant que Ca,m iNe Sierro fut un père de famine m~dèJe. 7 enfants. dont. les pŒurs jeunes regl~etteront de ne rJ'.avoir pa,s assez connu, une compa,gn~ a,duurab:le de douceur et de compréhension, vl"aiment :Iles voires providentielllles p araissent encare bi'e n plus insondahles, si on denlancl.e pourquoi cette harmonie dey ait êtTe détruite.
le chef L'ami et l'homme Une certaine forme d'égoïsme veut qu'on pl eUl'e , avant tout, l'ami perdu, l'ami de longue et sûre fidélité. A voir désormais cette pLarce 1aissée viid e, où rcertaines rencontres étaient permises, on sentira un peu plus seuJ, un peu plus orpheHn. CamiJ1le Sierro, en grand chrétien, fut l'a'm i de tous. Il aimait son pays, ses structures profondes ét·vailalb[es comme ses ouvertures nouvelles vers une autre forme ·d 'être; ses .habitants, les enf.ants, en premier Heu; auxquels il ne cessa de vouer une partellneJlil.e eJt clJali'l'voy,ante attenti'On; [rers homnl'elS d'arctiron comme lui, ,J.esald versaires franrcs et loyaux, le modeste monbagnm:d, son a.dministré. 'Il respect'a it tout, égaiement, tirait de cha'q ue chose et de charc un sa substance profonde et v'a [able, afin de faire, avec tant d'éléments dispat'ates; la doctrine capabJe d'animér les enthousiasmes de demain d,a ns les dom/aines les plus va'l'iés de la culture, de l'économie et de l,a pédagogie.
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La barbarie de 39·45 ma,r 'q ua certainement une étape décisive dans la ca-rrière ' mi1litaire du colonel Sieno. Jeune oapit'aine en 1940, au pJus fort de la gran~,~ inquriétu:de, ill se trouva à wa tête d'une des plusg'r a:n des compagnies fTontJleres de SU'lrss-e. PŒus de 600 'hommes dispersés 'd ans un Vlars't e secteur de trois v ~il].ées, qu'i'l faUait soutenir, visiter, 'e ncourager. Ce ne fut pas fa/cille. Le capit'a ine SI'e no, par s'On respect ,d e l'homme, son méprris d'un confOl'misme IJas toujour,o) en rapport avec 1es réels besoins de l'ail'lnée, y réussit a,dmiralb~ement. Et combien, lors de Sion ensevelissement, ·d e vieux so[dats qui se souvenai.ent eurent une pensée énlue et f'l'aterneHe pOU'l" l'-ancien et si cher capitaine SieT~"o. .D_evenu InajoT, puis co(},oneJl, commandant du _:rgt 6, CamiJ,[e Sierro, dans s~s · ,hrillanle~ étapes, · ma-rqÜla son réginlent, · son bataiUon et - 'Sla com'p agnie d'une empreInte dura:b le. Chef aimé, clont on n'aU'l~a j'amais ent'e ndu d'intemp~stif~ éclats de voix pour venir 'au secours de PautO'rirté, 'a u hon sourire paternel et a-verc leq'uel on aurait volontiers rc onsenti le -grand sa' crifice~ ,'
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Le collègue et l'inspecteur Né en 1909 à Hérémence, d'une f.amiHe paysanne, CamilliLe Sierr'O, s'On école "nQl'Imale terminée, devint le «régent» ,de s'On villl,age. On ne tard1a pas à l'appréoier, -ce qui était rare à cette épQque, grâlCe à ses évildentes qUalHtés pédJagQgiques et à s'On dév'OUlernent. P-alr,ailllèlement à l'écoJfu, l~ régent urtilllisa S'Qn temps libre à redQnner vigueur à une chQra1Le parQissiale bien essQuflée, à fQnder la SQciété de tir IQcale et lIa s'e ctiQn Ide JRC. On ~e VQit, servh' éta,i t déjà sa passion. Et quel chaTmant cQJilègure iJ fut t'OujQurs, PQur n'Ous, ses cadet,s. De bQn c'Onseil et de siagréa1b1e cQmpa'gnie. Je garde ~e sQuvenir de certains cQnclaves de l'-amitié, mais à quQi bQn, maintenant, remuer cerlJains sQuvenirs qui f'Ont m 'a J? Devenu inspecteutr 'SoQI'a,fu:e, Cam:illille Siem"'O ne sentit p'as augmentell' les dJimensi'OID! ,d e s'On thQrax. Les hQnneur.t·s inhéJrentt's à une t'eiIilie charge, PQur lui, p'a!SSIatient bien aplrès les resPQ!I1sahililtês n'OuveillIJes qu'il ,aoc:ep1Jalit . Esprit inquiet, ~'inspecteur Sierr'O fit le gTand eff'Ort de se tenir au CQurant. RencQntres, vQyages d'études, 'c 'Onférences, t'Out cell'a devait Uui permettTe de se f aire une QpiniQn et de chQisir, parr mi tellement d'innQvatiQns pédagQgiques, ce qwi llUlÎ. p:an:'alis'SlalÎt V1aWa'b lle, S'ans pouJr aut'a nt l'eje1Jetr, en VT1ac, ies bQnnes vieilles méthoaes traditiQnneil1es. La 1Qi S'co]'aiTe de 1962, d'Ont a,e Valais S'enQTgueithlit à tant de titres, est 'e n g'r ande partie S'Qn œuvre, sans PQur autant minimiser les mérites indiscutahles de M. !le 'Conseille'l' d'E.tat Marcel Gross qui sut s'entQUreT d'un t'cl cQ!}wabOI'iateUir. Au m'Oment 'Où l'inS'pecteur Camiil~e Sierr'O p'Oussait ].a porte d'une S'a,IŒ;e de classe - et ce térmQi'g nage me fut 'a'p porté par tel;terment d'e jeunes ('Q~[ègues un sentiment de terreur ne s'installi1ait pas en ces Œieux. Ce monsieur t'Out S'QUriant, paternel, 1Jargement grisQnnant, ne venait tp'lliS PQur te'l'1"ori.ser lle!s élèves, ni inspecter, dans t'Oui1'e J'a rigueur d'e ce terme, le maître. TI venait, et d'instinct cette certitud.e s'instarl!l'alÎt,- en a,m i et en c QnseiJ11 m'. 0, [a 'c haude chaJeur humaine qui se d.égagetait ,d e l'inapecteuJr SierrQ, ainsi qu1e Ile désÎT de s'infQrmer, de s'inquiréter,de cQnseiJ,]le r, de servir, ici 'c omme part'Out. Autorité ferm'e , certes, mais cQmbien acceptabŒ1e; inspecteut· étant beaucQup p[us un enquêteu'r sur 'les vrais besQins de ,l'éc'Oie qu'un juge de'S f ailb [esses de ceux qui l:a d.esservent, indulgent PQUT Je nQvi'ces, ferme pour d'autres cas où iLa rQutine "s'e mhbit devenÎT une raison d'être, et que ne f:aruJdl"ait-i[ pas d.i'r e cnco,r e sur les mérite"'!! connus et m ,a l CQnnus d'un aussi brave ami ae l,a cQrpQratiQn. Ici comme partout, Je sQuvenir ,du passàge term"'estre de CamHlle Sierro durer'a.
L'homme politique La V()loati'OD. ":du vriai chef es:t certatinement la soiliituJd:e et ' Iles SÛ1"e\s médi/tJatiQns qui en découllent. C'OIllœuJi.lre Uille troupe SelllOU des règlements bien établis et des m'Oyens d!ÏsoipiljnaÏ-res non m'Oins bien établis, peut paraître aisé, m'a is combien est plus diffioHe 12
la cQnduite d'une corumunauté PQllitique, surtout si .ceJ!le-'Ci ' s'e tTQUVe placée dans un tolUlrDJan t ,d e S'on hi'stŒÏlre. " r Pendant un quart de siècle, Camille SierrQ servit sa coJ1l.llIiune; t'Out d'a'bQ,r d CQmme cQnseiHer puis, durant une vingtaine d'années, CQmme président. Des prQblèmes inédits _se SQ"n t en premier ~ieu PQsés à Hérémenoe, sur ]e territQire dé la'querJle :devait s'ériger le plus haut bair rage du monde. ·M'éllUvoisin, Gougra ei "'l es autres né 'TInTent qJIeplus tard: SierrQ dut se faire .une,"doctrine face à ces futurs bouleversements." Il le' fit si bien que, sans ' ta'l"'der, les chefs de t ant de communes subitement intéressées par un aménagement hy1d'r'O-'éJlerctrique ne manquèrent pas de faire appel ~ l'expérience et aux cQnsrei~s du président Sierro. Vingt ~ns à peu près que dura la grande aventure du harrage. PQur le p résident, il fanait, en même temps, sauver lesva~eurs du passé et s'aHgner aux impératifs du présént. Tâ'c he a'r due. D'un côté, les struetures traditi'Onn eœ1es d'un mode de vie qu'il. ne faut plas, à tout prix, aboil:ilr , de ['autre, les h eHes i1!lusiQns nées ,des prQmesses ·de facilités 'd e ga'În pll us grandes et qu'if1 ne f aut pas, n'On plua, négliger. Avec sa sage philQsophie innée, ~e président SierrQ r éussi,t à innQver sans détrui!l'e e t à m'ainteni'l" dans sa commune quelques sûres r aisQns d'espérer. En effet, sitôt le grand effQrt ,d u harra'g e t'e rminé et aJIors qu'Qn PQuvait cra.indTe l'exode vers des régiQns de pJus grande f.aici[~té ainsi que l'ahanaQn de iJ.Ja terre 'ancestraJre, ce p'r ésident dairvQya!l1t, à l'encQntre de tQutes les difnowltés inhérentes à unedéoentvaHsat'ÏQn industrielle en faveur d es pO'pu!latiQns de montagne réussit le véritalh1Le tQulrde fQrooe d'instlailil'eir dan-s sa commune deux fa,b ri1ques - SODE.Ca et EAB - qui, PQur ~'instant, occupent une centaine ,d'Quvriet's et 'Ouvrières. Si oe bHan est négatif, que r'a ut-il faiTe PQur inver's er les cQIQnnes? Et, dans J'esprit de 'Cami!lŒIe SierrQ, ce n\~taât qu'un début. TrihuJ..atiQns, bQuiLeversem'e nts, innovatiQns, l'ien ne ,d evait échapper au chef qui gat'dait b têtJe luciae. Ici aussi, 'On mesurera iJ.'im1po-rt'allice de cette perte p rématurée qual11Jd ill s'agira ,d e continuer ... CamiUe Sier'rQ, su~' le plan can~Qna[, jQuait aussi ilIe rôl1e des hQmmes aux r essources et aux polltyvaJlences inépuis'arb [es. Député, ses avis étaient éCQutés, P rési'dent des plus impQrtantes commissiQllIS du par!llerment, i1l sut tQujQurs cQnci,l ier les 'Opini'Ons et parvenir aux résuh'a ts eSlc'Omptés. J,e ne pense pas que CamirHe SierrQ alÎt une seu:1e fors refusé 'Je odiall'Oglie "'a vec un interlocuteur, les i dées dé ce "dernièr "fussentweJilres "di Mi.i:étra[ement : opPQ~ées aux siennes, à 'oonditi 'On que la lQyauté et J'esprit cQnstructif ne "s'Oient jamais absents d,ers débats. II me p'a'r aÎt süperflu de reJ.ever toutes les tlais et tQUS les ,décreLs 'Cant~naux dont CaimiHe SierrrQ fut le ptincipaJ èt touj'OuTls ,hQnnête artJÏsân. Le "mi/e ux-être généra'] du pays vaJlails an comptait avant tout PQur iLUii " et" Iles jaJ:ons qu'ia a p osés daris ce "'SeTIls !attoodent les sûrs géomètres de ~'avenir qui 'sarui'Ont en "tirer tQut-l:é parti p'Ossible. . , . ,H Qmme ' P'Q1iti'qué; Calmi:l1ë "Sierr'O né chercha j a,mai,s à se mettre en' vedette n j"à plaidèr sàcawsë~ 11 s'est ·tQujQurs '-CQntenté li Fagir, serl'On s'On, intè~~~geIi'ce et s'a ,coni&ci-en ce ... :"" "
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F Et voiilà, cher ami, j'à,i essayé de dire ... .Si 'peu de choses, ' en d.éfinit~ve · Mais il faut quand mêm'e conrclure. .. , ' Cher et inoulblliaibl1e ami, te voillà d'Ûnc, bien trop tôt, aifri'Vé ,au terme d'une existence' si vo!1ontaœrement et si totallem'e nt consa'e ree à tous. « 1C'est injus1:Je !. », ayons-nous eu envie d'e crier spontanément. M1ais qui est juge? - Tu as donné le mei1fJJeUJr de toi-Illiême po.ur ta frunm1re et le -pays et tu as ,payé ' chèrement lep.r ix de tant de sarcrifi-ces obscurs. Ta vie qui s'a:c hève, consa'c rée à tous, demande bill an; TI ne 'peut être que positif, m,a~gré tout. Nous ne salUlrom; ce que tu as donné qu"avec 1e rectd nécessaire à urrie s'a ine et lo-yaJe réflexion. . C'est dur à ~'écriTe ' Camiillle, mais je sais que tu cOillprendnis. 'NOolis ne' boirons plurs trois ,déciiS' ensemble, DlOUS ne nouiS offrirons p~us réciproquement une cigarette. C''est ,~a 'vie, c'est la loi du monde. De mon viJŒ'age" je regaLr~e le g11and mUT ' du cimetière où tu repo'ses, dans , l:a' sérénité du granddevou: (lIccomp~i. Et c'esrtteiRemleilrt 'tro'p tôt qttJe tou1t ' cella s"a'chève! , " ". . ' :Je te vois sourire, dtans la" grand,e maison réseifvée aux serviteurs~ :'_de ton bon sourÎl'e de co'p ain, et je suis ' sûr qu'on se reverra. Repo"Se donc en paix; cher' CamiJtle 'Sie!r'l'o. Tout autoUn.' de ta dell.'nière demeui'IC, iŒ ya ' J.ep~ays, ceJui que, tu as aimé et S'el'vi et qui ne pourra jamais ?U'bl~er.
CI NEMA
un
J. F. ·,
Jean-Antoine Houdon ' (voir page de couverture) Jean-Ântoill!e HOIUdon est né à VersaHJ:es en 1741 et mort à Paris en 1828. Elève de M.-A. S1odJt:z puis de Pigailile, i~ fut prix de Rome à 20 'a ns. Rome conserve encore de lui une statue de saint Bruno (page de couverture) qui décore le por.che de Ste-Marie.. d:e'S-Anges. li pa'Ssa quatre années à Rome où il .étUrdi~ les antiqu'es et surtout l'.anatonlÎe; c'est ,de cette époque que d.atent son Ecorche (Louvre) et son saint Bruno. Revenu à Parirs, il conqui,t une. er1ientèle internationaJe et sculpta Œ'es bustes de nombreux grands peTsonnages. Au Louvre nou:s trouvons les bustes .de Diderot, de F1"ankllin, de Washington, de Volt'aire, de Buffon, de Mirabeau, deMail:esherbes.de1.-1.RollSS.êlau.de Mme Houdon et de sa HIle Sabine. Mentionnons encore.la Diane chasseresse, l'Eté et l'Hiver (La Frileuse) et les bustes de Napoléon (InvaŒ,ildes), de Catherine JI et d-e Gluck. Le ca'l'lactère ,dominant du grand a'rtilSte dont l'œuvre est à cheval sur le XVIIIe et le XIXe siècI.e est une espèce de nervosité, d'a-cuité qui évite 'la sécheresse ca'r eHe ,lui permet -de dépouiller l"accessoire et d'atteindre à l'essentielll'e gravité. Autant qu'un techni'Cien mervei1ileux, Houdon est un esprit d'une grande clairvoyance qui sut pénétrer le call'actère des personnages innombrnhŒes dont il fit 1e bll'Ste, par une observation précise du sujet et une profonde int€il'ligence psychologique. 14
' Le cinéma italien Bibliographie C'est presque devenu aujouvd'hui un l~eu 'c onlmun de .dire que n'Otre monde est en p ,r oie aux NllIages. L'empri~'e, aussi bi~ ~~ exte~slOn ~'~n profoIlJ?ellrr, de phénomènes comme la télévisIon, La pubhlOlte, ~es i.HustTes a grand tIrage et surtout Le cinéma n'est plus à démontrer. ne s'agit d'aiŒ1eurs , paiS d'un ph~nomène v~a~~en~ nouve~~. La plupart des civiHsations ont été, à ,dies ,degrérs ,dIVers, des cl'ViiJJisart'lons de ~ nuage e~ nous n e connaissons beauooup d'entre eJllres qu'exclUlsiv.ement sous leur ~spect ~cono graphique. Mais h nouVleauté de notre époque resl'de ,d.~s Œ~ cara,ctere, unwersel et intensif du phénOiIllène et si nous le per,cev0:t;ts t'Tes VIvement C est . p.~ce que l'époque im,méJdialtement 'a ntérieul'e fut essentlel}(1ement 'céIl1!e de l'a cIVlhsation du Hvre. , fi y a quelques décennies, -les inte1liliectuels disc-rédiitJarient les i,mage~, donc ['e cinéma, en répandant J'idée que tout arrêt. ou tout réto~'l' SUl' les lI~ages était ~e signe d'unie insuffisante vigueur d'esprü, d'une 'certalne pa'r,esse lntel-
n
~ectuell1e.
Hs reconnaissaien:t que les scènes de ['imagination étai,e ilt présentes parrtout Clans la vie de l'esprit, mais 'c e dernier ne dev,ait surtout pas s'y laisser prendre et ieur, préférel' constamment la pUl'e clarté de l'idée. . ' Depuis ,quelqu'es anné~s, d"autres 'Conceptions sont l'a rgem,e nt aüceptées et p~:ven't foutes être résumées 'M!Il'SlÎ.: ' , ' « Les' images cinématogra:p hiques servent de véhiculres au.x id·ées l~1iS'qu'Cln~s sont employées pM des hOom,m es intellligel1ts, pal' des artligt~s. doues. et tres senl~ibles;' exarCtement ,comme un, pré~.i-cat'~ur ou un orateu-r porhtlque faIt a'PP~1 à ' ctë,g image's éill'otives pour ~pT'i.mJffl' aieUl' ' ~lOctrine dl~s l'inrtJ~Hect de~ a'lld1t'eUlrs,' en passant par 1'19'8 infrastructuTes affectIves p[us directement accesslblles. » Ainsi le cinéma 'appar~ît comm'e, le moyen d'expresion d,e l'imaginaire le plus " compi1~t, [,e pŒus effioace, le p~us va1rié. Aconditrion éWldemment que ]e
15
cin&ma ait une p~ace tout à fait différente de ceiUe qu'iJ tient - divertilSsem'e nt, o.pium, mi,r age - dans la vie de·s j,e unes et des -aduil.1es. «IJ' faut ac'c o.utumer Je publlic à -vo.iT dans le 7e ru'! un m'Ode d'expreSisio.n 'ptasüque, d'investig'atio.n intel1lectue!l!le, de méditation mo.raile qui do.it susciter un intérêt aussi éll:evé que lia poésie et la mrusique » (Henri Ageil). Po.ur alcco.mplir noh'e IlliÎ!ssi'On d'éduC'ateur à ll'égrurd du cméma, il est to.ut d"aborld nécessaire de conna~t~ie (~on/ in.flUi~nce. De queJ.ille nature est cette influence? est-elle bienf.a~sante·'· · hu: m a[Jj{aisanfè? est-ill possible de l'orienter dans le senS' de l'a'l"t et 'd e la culture ? Vo.us tro.uverez une réponse à oes questions dans ~s o.uvrag'es suivants: «Eglise, cÏném'a et télévisio.n », cho.ix de textes des papes et des évêques; introduc-tion, anno.tation et in,d'e x aImJytique des thèmes de Ju1es Gritti (Editi ons Fleurus). .- .'ej- ", ( , l,'; '~, '. ..., . ; : _ ..;\ , -:", _'_ ; ' ,. Cet o.uw'age de b;sè~ drA·t lltUe ~ek·"- l'ècÎiJrch.es d"~>" "Â: Ayffre, aute'lll" tTOp tôt di's paru ·d e «Ciném'a et foi chrétienne », co'Hection «Je sais - Je ûro.is ». IJ. 'c o.ntient nota,m ment ie -décret du concilie VaÜcan II sur «Les mo.yens de co.mmunication so.ciawe» et des: :rèmwrqu,es: très intéressantes SUT i'arfGche, lies haJl1.des dJess,i nées, lia photo.gr'a phie, [,e pho.rto.ll·o.lIIl'an, les ollo@anismes d'éJdlli'oa,thm ûiu:émLato.@l~,aph'ique -et té.!1~'Yj~~1l1e, Son- .:, il).tdex· ~nlal rti<m'~ ',) des .thèmes · vou,s .pei'1Ilettli a -de . Noouv~r tl,'ès r,a'p idement ,l es r:ef:lseignem·~nts · -don,t'-l:V~XUIS aUl"ite zbesQin. J e. -vous co.U;sei11re égqilel1).'~nt deux l'ivres qui .O'om'p 'l~tent (lte 'précédent: «Introductio.n au ciilé~O'lub» ~l:~ ; Yi!1~ce_:Q:'J: -;E~ipl~ {Les é.c litions :· o1;lvrièr'e\S) « G~ide du spectateur et ,de [\m:Ïm'atteur de ciném'a .et. de taévis~'Ûn » de Piene d'Andl;é .(Editions Bleurus). . ", '. . ' . J -J;leu · ~V'ant ·de mo'~-.ho le pèTe Ay-ffre ia vait 'pubilli.é, clans .[ Ia ·coliLectio.n '7e arrt, « Co.nve:r'sio.p. au~ images '~>, l,es imag~s et Dieu; les images et Il 'homme. (E,djt~o.ns . ~ .. tCern ~· l Un : J~~~ .. 'P~alssio.puap.~ qüi .contient , so.n tœtamel}t sphitueŒ. Vo.us : Y ..t)."o~Ye:!."f:~z_ un ;9hapi~!.'1e inti·turlré <<:-? ehs et no.n-sens ,d e la PatSSi'Û~ dans l.'u~ivers de RosseJJ.ini » et plusieurs étud,es co.nsacrées au néo-,r éaHls me. V o.us Ih'ez égailement avec beauco.up de plaisir «Au royralUiIIle du son et de l'image» de Jean Le Duc. (E-ditio.ns Hachette). Jean Le Duc démo.ntre qu'irt est impossihle de co.mprendre la civiJliis ation actueJil..e , d'en saisir les divers Il'spects, d'en dessiner l'exa'c te physio.nomie, sans ten-LT compte des m'Ûyens de diffusio.n: Je cinéma, .la radio. et ['a télévi'sio.n, d'en dessiner l'exaete physio.no.mie, sans tenh: compte des co.ndi.tions et des inci;denC'es de- ~ell!r actio.n dans l,es divers secteurrs d'e l'a vie co.ntempo.raine. . Ji! a le grand mérite de n'avo.ir paIS dissocié ~e8 questionB culture1les' de~ pro.hlèmes mo.raux et sodlaux. «I:l s'agit d'a:s pects i'l1'disso.'ciabiLes d'un seul et même pro.blème, qW est au fond un problème .d'éducation et de responsabilité. Gar cette dernièrè esrt pro.porrti'Ûun.elilie à lia puissance et lia pm/S'san!ce des techniques au,dio-visueJiltes est énorme, à ~'écheHe des po.uvorrs formiJdabl,es, au sens exact du terme, que Œa science mo.derne a dépo.sés entre les mains' de l'homme. » . Un petit livre' très o.riginatl et aho.ndlamment iillLus1:ré retiend-ra égaJement votre attentio.n: «Grammali re élément'ailfle de l'image» d'A[lb ert Plécy(Editio.ns E,s tienne). So.n auteu,r a p,r éféré 'aux amp~es déveJlo'p pements une exceptio.nneli1e colJlectio.n de photo.graphies . . ': C-
-es enfants le sont Les pa,ssi'Ûnnés de techniclues cinématographique s, et Œ naturdlem-e nt, tro.uvero.nt dans «Le cinéma et s es technri'ques» de Michel Wyn tille so.urce ,ae renseignem1ents très âche, très comp[ète. (E'dittio.ns techniques euro.péenne's). Dans cert ouvrag-e, Midlel Wyn brosse un panorama ,des techni·ques du cinémla , ,des co.nditions de pro.ducti'On à 1a réaJÏsation, en passant pa,r la peUicu'l e, la cauléra, Iles o.bj'e·c tifs, J.e so.n, ~:a pro.jecüon, etc ... Le style f'acHe, un prl'a n, une présentation et des schéma's très dlaill's en rendent ~a !lecture aisée mêmepo.'UlJ.° ·u n néophy:l'e. Bien entendu, ill S" ·a git seulIJemle nt ,die ooclmiql1'e et no.n cresthétique, maLS -cette précision ne réduit en rien ['intérêt d'un livre qui sera fOTt uÜ}e à tOUJsceux qui veul'e nt s'initier aux techniques ,du cinènl'a.
Lors'q u'on intertr oge des spectiaite'lllJ.°s Bœr l'origine ,d es films à suj-et's aJl1ti tques, h ibliques et mytho.10gilq ues 'a vec ieur dép1lo.iement de fi gUJrants, les batalill[es n ava,l es et terrestrelS, [tels sacs d'e vi/U'es co.nqu]ses, les orgies,ll,es héros invincih'l es, etc ... lies 'speotialtleu1r'1S .irnrtell·lro.gés :r-épo.I1'denrt fus EtlaJts-Unî's, Ho[[ywO'o:d. Les mÎ:eux info.rmés ajo.utent Cerci.rl B. de Mine, !le m laÎtJre l'e plus popu~,ruilre ·du genre. C'est une erreur . Car non se11Jlementle cinémla italien a créé l'eS fmlm ts à grand spectacle mais égallJem'e nt e!l1Wevé ~erur sup'l°émla'tiealUx spéCÏia['Î ste;s ,américlMns ces dernières années. La Prise de Roone, les Derni'e rs Jo.ursdre Pompeï, Quo. Vadis, Spa:t·ta'cus, 1tdes Césa:r, Ben HuI' et Messa!Line fUl'ent, à paTtir {I.e 1910, des spéciaHtés italiennes. Le fÏ'llJll à grand spectacle l'epl'ésente en Italie un genre po.pulaire qui est au oinéll1.a ce qwe ['o.:pérla à b~ oanto 'ch.1 XI~e lSièdIle eSit à [''all-t lyri'q'Ule. fi se substitue en queilque sorte à ce divertissement des Italiens sur le pl'a n du speCl'ade. I[ loend d'une manière fastueuse et d'app,ailoenoe plus réaliste les a,l-tifices de la madlÏneTie, des déco1rs et de la figurlaItio.n. Ce genre se ratta'c he directement, paT bien des aspects, à l'lalJ.'t baroque qui t rouv'a en ItaŒ:iJe un ter'1.'am de plJ.·écm.llletio.n puo.lSqu'e Rome fut La crapilbale mondiaile du ha,ro.que. A ce sujet, je vous loeconmlande la lecture du 'Livre de Luigi Barzini «Les I taJÏtens» E-ditio.ll's Gailil.i.tllla'pd) qui, o.ut'r e une étude sur l'art balJ.°oque, contient des pages très inté'l'es1s antes sUJr l'imp'Ortance ,d u spectaJole en ha1lie, La tl'ansp alrenoedes visages i1Jaltiens et [es dons d"alcteUirs des Trla nsa[lp ins. Ûrson WeIllles n ota un jOUT que iJ.'Itail.ie est ph~ine d"a,cteurs, de cin<JUIante m~'lil.io.ns d'adem's en fait et hllS sont pr,esque tous bo.ns. H n'yen 'a qule queJlquJes-uns de m 'a u vais: ceux qui sont SUT Ja scène et dans 'l es fi~ms. Dans ale même o.rche d'idées, rai également c.onsultté p'Our la prép'all~artio.n du cours SUlr 1ecinéma ita[ien: «Italie d'aujo.ul,d'hui de Giorrgio. Bo!C'ca. ('Editiollis Laffo.nt) \ Bocca co.mpte p armi Jles observarteurs les plus attentifs des faits éco.nomiques et 8'odaux ita[i'ens. Son livre vous aidera à mieux co.m:p1renchoe [es réactÏ'ons parfois vioLentes du jeune .cinéJllla itadciJen.
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·x-
En ce qui concerne le -cÎnénla ita[i1e!ll, rai consulté les revues ~t ouv,r ag'es suiV'ants: La revue IMAGE ·e t SON, les nos 195 et 196 entièrement consa·crés au cinéma italien; 'le no 184 pOUl' l'Evangile selon saint M'a tthieu et le no 167/168 pour main Main bas's e 's ur h vH~e. (Image et son, Ligue franç'a ise de l'enseigne. . ment, 3, rue Réoamier, Paris 7e) TELE CINE, no 123, contient une analyse très fouiœJ.ée de l'Evangile Bellon S'Mnt Matthieu. Une fÏlche ·détaiŒJée de Main bratsse sur lia viflll.le s'e troU've d'ans le no 115 de lIa même revue (FJecc, 115 Bd HaJUlSsmann, Pall·is 8e). Le no 1 ,d.e ta revue suisse «Cinéma internationab pl'ésente égaŒement le cinéma itaLi'e n. CG. Kasper, Château d'Echandens, Vd). Les nos 169 et 171 des «Cahiers du cinélIJ-él» présententPier P.aolo PasoHni, l'auteur de l'Evangile et un texte de cet écriv-ain-'c inéaste intitJulé «Le ciném'a de poésie ».
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E. V. No l, Septembre 1966
Examen d'admission à la section générate des écoles secondaires 1966
Etude de texte L'oreille fine Monté sur une chaise pOU.:: attraper une mouche b~eue, j'acoroche soud,a in la gl'ace. La ficelUe usée cèd'e. EUe se renverse et pousse la pendulle qui entl~îne ayee eUe les ·c hande[iers, le pot à taba'c et [es deux grands vases vi,des. Tout s' écroule et se brise. rai peut-être d.émoiLi la cheminée et je reste ~ongtemps f'r appé de stupeur, I.' omme s,i Je regardais à mes pie:ds un tonnerre écJ'até. Le chien aboie dans J.a cour. Dans h cha'm bre voisine, grand-père, Ina~ade e t I~ouché, m' appelLile: (', Il me sen'l·b le que j'ai entendu un hrUlÎt, petit, qu'est-ce donc? -- Rien, gr.and-père, dis-Je sans s'avoir ce que je dis, j'ai laissé tomber mon porte-plume. -- Ton porte-pflume, petit, ton porte-p'l ume ! » Gland-père n'en revient pas; il se sou[ève sur un coude, montTe tme bonne figiln~ contente, et me tapotant la joue: «Hein! pertit, moi qu'on croyait tléjà sourd, com·m e f'ai encore l'oreille fine! » 1. Trouvez les 2 r·aisons (causes) de cet 'a ccident. 2. Relevez dans le 2e par·a graphe, Je sentiment qu'éprouve ['enfant après cette catastrophe . J. Donnez 4 synonymes de peur. 4. Pourquoi l'enfant e'st-iJ si effrayé? S. Est-ce que le petit-fils a l'intention ,d e tromper son g.rand-pèTe ? Oui - Non. Tl'ouvez un p'assage du texte qui vous Je montre. 6. Pourquoi le grand-père montre-t-il un tel contentement? 7. Qu'est-ce qu'une « oreiJJe fine» ? 8. Qu'est-ce qui est a·m usant et triste à lia fois, d'ans l'a fin de ce récit? C'est amus'a nt ? C'est triste? 21
E. V. No l, SepteIubre 1966
1876-1966 Analyse logique
INDIQUEZ LA NATURE DES PROPOSITIONS .NUMEROTEES A l'occasion de ses 90 ans d'activité, la CAI·SSE
D'EPARGNE
DU
(1) ,Lor,g'q ue nous rentrâmes en 'c [asse, / (2) oo'conta-t-rhl., / (3) nous trouvâmes 1 'honllIll'e 'eiI1JC'o~-e jelUllle / (4) <JU!Ï. venJailt -cl' êt'l"e nommé dans rroltJre vi\llle. / Nous nous ,demaTI!dlÏ.ons ce / (5) que S'eIJ.',a!Îtent ses exi'g,enceg,. / Nous '8'aJV'Ï'ons / (6) qu'ill n'Üus faudrait nolUS htalb!:i.tuer à ~ui. / 'C 'e st cette pél-TOae d',ad'aJpttat~on / (7) que . nous redoutions un peu.
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Dictée Le blé
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Ma fiUe, ne f'ai<s pas comme l'enfla nt léger ou éto'UT'di qui, voyant fIloueT au yent cette meT de blé, court à travers ies ·c hamps et va chercher le coqueHcot et le bluet. Que tes petits pieds suivent bien la ~,igne étroite du sentier. Sois l'espf'.' ctnense de ce bon bJé, notre père n'Ounider, qui soutient avec peine ses épis pesants où est notTe pain cie demain. Chaque épis que tu détruirais, ôterait la ~ ie an pauvre, au méritant travaiJJ..eur qui, toute ["année, s'est dépensé pour le faire venir. Le sort d·e ce blé 1u.i..même appelile ton pJus tendre respect. Tout l'hiveT, enfoui dans Œa terre, il a paüenté sous [a neige; puis aux [ro.tl]es p'luies du printemps, sa petite tige verte a 1utté, blessée parfois d'un reLoul' de gelée, pa.rfois de h dent du mouton; iIl n"a g'l 'andi qu'en supportant Inus les cuisants rayons du soleil. Demain, tranché par Œa fauciJll-e, battu, H sera réduit en p-oud11e et cuirt comme pain. Sa mol't fera vi'Vre 1'homme. Barême: total des points 24 - 1 point par faute - Accent: 1 faute.
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E. V. No l, Septemhre 1966
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Analyse grammaticale LE STYLO A L'ECOLE ? •• Faites l'analyse grammaticale des mots en italique. temps, mode, personne, sens, voix.
Oui, bien sûr 1... mais à condition que la plume soit conforme aux exigences d'une écriture soignée. De plus, le stylo doit être solide, pratique et à la port~e de toutes les bourses.
Pour [e verhe: groupe,
UNE ·L ONGUE ATTENTE Lorsqu'i1 avait fini d'écrire, commençait [la J0Le. LI aUait m ·e ttre lui-même l'enveloppe à la poste. C'était h nuit vel'S huit heures, et i[ cherchait soigneusement avec la main ~'ouverturede loa hoîte pour être sûr que sa lettre glissait dcdulls. C'était paTti. Ils aUaient venir! Il attendoait. Ce sont les p~us pures P.1l10ti0l1S de sa 'vie ... 11 se demandait anxieusement si on avait pensé à recomlll'and·e r 1'envoi. Le soir, toüt espoir était perdu. il était hors de ,doute qu'on n''3llilait pas entourer cette minuscule command·e de précautions extraordinail·es ...
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1. Les Burgondes ont conqu~'S quel!lle 'p artie de ['Helvétie? LIa apprirent une nouveJllle langue, laquelle ? 2. Citez 'dans i1J'oll'ch'e où i;l s S'ont enrlIrés ·dans fLa Confédél,ation il!e!s cinq c'a ntons qni se sont joints aux cantons prinûtifs drtu'ant le XIVe sièClle. 3. A la suite de queUe hata.ilŒe et en queHe année [e H 'a ut V 'a lais a-t-:tI. conquis le Bas-Va1lais ? 4. Quelcanton a conquis 1-e pays de Vaud en 15,36 ? La même année, les Valais'ans ont fait queN-e conquête ? 5, Quels sont les cantons romands qui ont emhra'Ssé la reEgion de Call'VÎn ? Pourtant, i~ y a aujourd'hui un assez grand nomhre de ea1holiques dans 'l'e~ cantons. Pourquoi ? 6. La Guerre d·e Trente ans s'e.st terminée par qU'cl traité: en queUe année? Dites h principale conséquence ·d e ce traité pour Œ.a Suisse?
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E . V. No l, Septembre 1966
Géographie
Un. Olympia
ne d'çolt pal
1. Quelle nVlCre se jette dans le Lac d'es Quatre-'Üantons près d'Altorf? La source de cette rivière a deux branches partant de deux crus. Les.q uels ? 2. Le vieux pont de bois de Lucerne enjambe que'lŒe ir ivière ? Quell monument tailJlé clans le roc se trouve à Lucerne? li rappeilile queJ événement? .1. Comment s'appelLl'e la vatlée de la Petite Emme? Sursee est au bord de que11ac ? 4·. Quelles sont ,les deux princÎ-palles ressources du canton d'Unterwal,d fondées ~ur l'exploit'ation du sOlI? Le canton d'Unterwald a une Sotation touris,t ique importante à ? 5. Quel col relie la v'a~,lée de SaTnen à aa vaHée de J'Aar? Quel est le chef-lieu de Nidwal1d ? 6. QueUe rivière suisse se jette dans le Danube? Le Danuhe se jette clans queUe mer? Quâ se trouve au sud de quefJ. pays?
Problèmes
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1. Dans un .d omaine cle 35 ha, H y a 2,8 ha de forêts. QUeil pourcentage du domaine représentent les forêts? 2 Calculer l'intérêt ralp porté par un capitaŒ de 3 400 francs p1acé au t'a ux fie 6 % pendant 16 mois. :,). Vn ouvrier gagne 25 francs paT JOUT pendant les 7 premiers jours, 'p uis 30 .francs par jour. Sachant qu'il a gagné 265 fTancs, combien de jOUTS a.t-i~ travaiJolé en tout?
1.. H': personnes ont fait en 'c ommun une dépense tot'a le de 747 fnancs. Un
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certain nombre d'entre elil es ne peuvent pas payer leur part; ~es autTes sont, par suite, obŒi'gées de donner 8 fr. 30 de pUus que Je uT paTt. On demande le nombre de personnes qui ne peuvent pas p'a yer 1eur 'p art ? 5. Par la torréfla'ction, le café vert perd 24 % de son poid,s. QueiLle quantité de café vert faut-il brû\ler pOLU' obtenir 171 kg. d ie 'c afé torréfié?
Arith métique 1. 14,,9132: 32,42 = 2. 0.,432 X 0.,04 3. 4,3 X 5,02 = 6. Réduil'e en Olll:l 7. Réc1ru~lre en dJl 8. Réduire en ha 9. RédruÏlre en ma 10. R éJdU;Ï'l'e en Il
=
26
4.
5. 3,4 dm a = 2,3 J = 4,002 km 2 ~ 2008 d'm 3 = 34,6 cm:l =
2/3
a/
4
+ 517 X
7/5
~/4
=
= 3,4 mm3 = 3,2 h~ = 18500 m 2 ~ 43 ü m s = 125,64 hl =
27
.~
•
·• o
o
'
Vittorio de Sica par Henri Agel, aux éditions univeT,sitaill:e.s. R oberto Rossdilini pair M·a.rio Verd'Üne, cinéma d'aujourd'hui, éditions Seghers. L e cinéma italÏten par Gado Lizzani, les éditeurs Fl'ançais réunis. Qu 'est-ce que le cinéma? une esthétique de l'a réaHté: [e néo-réalisme d'André Bazin, collection 7e alr t, éditions du Cel'f. L es EtU'des cinématogra'p hiques, 32-35, 2e trime~tre 1964, le Néo-réa[tisme itahen, bilan ,de la witique. Ce numéro spéciall reproduit notamment une étude du père Ayffre intitu[ée «Du prem'Ïea.· la u second, néo-réa'l isme». Le néo-réa.}'i'sme il'aJile n de Raymond Borde et André Bouissy, Clairefontaine, Lausanne. E nfin, je vous '1'eco1uande tout spécial):ement J'e x:cel1lent ouvrage du père Philippe de :La Tl,inité «DiafLogue 'avec le lTIlarxisme», l'es Edirtions du Cèclre, qui débOl~de 1:a<rgement le üalclre ,du COUirs de cinéma m 'a i,s traite, en termes très clain, à la ,l umière de «Vabilcan Il» et «·d"Ecd1esiam SUlam», d'lm problème actuel 'e t ' d'une importa'llIce 'ca<pitM'e, à savoi'l: Œe dia[ogue entamé entr'e les deux pôles contemporains ,dominlants d' attl'a'c tiond'Ügmati,co-sociailie, 'a u sens ['e pius large et le pLus sou'p1e de ce ,double qualificatif: Rome: cent'l'e de lia catholi'c ité et Mos cou-Pékin, centre du marxi,s me-Iéninisme mondiall. Ce liv~"e vous pe[rmettra non seule ment de c'Omp'l:endre l'EvangiŒe sellon saint Matthieu à propos duquel je l'ai aboncltamment cité mais égrul:ement les réformes proposées pal' le ConciJ·e et ws cliveTS6S recontres qu'il a suscitées. Les récentes manifestations anti-religieuses enregirs trées à Pékin Tendent encore plu actuel le texte de Thi,e rry M'auhüer, de l'Académie françaiÎ.'Se, l~ap porté par le père PhiiLippe de >J.a Trinité: «L'·errem" fondamentale dans l'ordre des faits est ,de ,considérer oomme occasionne>l, comme le résultat l'évocable d'une cel"naine situation hi'8tol~que, ce qui est clans iIle ma~:xisme p1us fond'a mental encore s'i1 se peut qwe S'on contenu poJitique et so:ciaŒ: son expltimition du mond·e. Le cOlnm1ll1i's me 'a ,été défini 'p al' Marx ;1 ui-même comme la réaUisartrion de la philosophie. LI tend à Œ'a libération ,de l'homme et à l!a refonte de l'homme d·a ns sa tota[ité, à la mobilislation de l'homme toba~ d,a ns l'aventuTe tell"Testre de ,l 'espèce. li ne peut d'Ünc aecepter et respecter Je fait Telligire ux, S'lUWVlanCe et supeTstrueture ,de la société de classes que ,de façon provisoire et tactique. TI n e peut concevo~r 'pour aucune 'm étaphysique un d'Ümaine 'r éservé, parce qu'il se déf.init lui-même oom·m e Téponse vraie 'e t comme seuile (réponse aux questions pour l,esqueihl'e s toutes les méta'p hysiques n'ont été et ne pouTrai'e nt être à S'es yeux que cles ,r ép0ll'ses mensongères, m)'lstifieatrices. Le m'a<Txime ne s'estimera pas vainquetU'r , atUls si longtemps qu'iJ exi's tera da<ns ~·e mould e, fût ..i[ assell:vi mental}le ment au p'Oint d'être 11e 'coIŒ,abo-rateUl"/le pllws ,docile ,de la sooiété nouveilile jusque d·ans ses 'orimes 1espil'Uis hi,d eux , fût-il terrorÏlsé au point de renoncer à t out a1postolla>t et de gaTclersa foi ·dans :Le seol'ert ,d e son cœU'l:, fût-:ill. oa'c hé pour céléhrer s'On ,cul'tle Id ans Œ la -de rilllÏ.èl'e de's cataconrbes, un homme auqueŒ l e m arxisme ne suffÎlr,alÎ't pas. »
29
PAR T·I ECO R P 0 RAT 1V E
Cours: N o 21: COU'l~se d'orient'atiol1 et exercices dans le ten'a-in, Il au 15 octobl'e 1966 à Lyss. No 22: fQrm1at<ion chefs d'exoursions, 3 au 8 octobre 1966 à Savièse VS. No 24: l'édu'ca'tilo n physique au 1er degré, 5 au 8 octobl"e 1966 à Huttwil. No 34: patina~eS'colaire, 3 taU 7 octobre 1966 à RapperswiJ SG. Remarques: ces 'cou1rs sont destinés la ux m 'aÎtœ-s ensèignant la gymnastique dau-s les écoles offi,ci.leJfl!es ou privées re'connues. Les oa11ld.idats au diplôme féd érai de gymnals tique, au brevet d'ens'e Ïgnement pOUl' les écol:es secondait'es, supéri'e m'es et de ,ru's1'1.'ict peuvent être adm.:is, si [le nombre des pJ'aoes le perme·t. Les mla Î'lJr'es'S'es ' ménagèlt~es et de t,r avaux à ['lai:gudUe enseignant la gym_ nastique sont admises aux. cours (Dédis ions du DMF concel'namt ~es COUll"S de gynulJastÏ-que soolal.'r e du 11.5.65). Le nombre d'e pl,a'ce'S est JlimlÎté pour chaque COUTS. Indemnités: ilL se'l~a ruhloué une indemnité ·couvrant en gr,andJe p·a rtie :Les frais de logement et de pensrion. Les frais de voyage, trajet le plus d[Ï'J.'ect du lieu où l'on enseigne au [~'BU du cours sont remboU'l's'és. . Inscriptions: ~e'S m'a Îtres qui s'intél"es-sent à 'Ces cours peuvent demander une formuile d'ins'c.ri1ption à P. Cm.'dy, ins'p ecteur de gymnasrtique à Sion. La fonnu~e ·d ûment remplie doit être retom.'née jusqu'au 3 septem·b re 1966 à M. Re'Ïnm'all111, Seminalr Hofwil, 3053 Münchenbuchsee BE. ToUis œ 's maîtres ins'CIl"Îts recevront un avis JUIS'q u'au 20 septembre 1966. Aucune dém.al'che perrsonne1lle ne sera a'c:ceptée. HofwH, I,e 20 juin 1966. Le président de 'h CT de la SSlMG: M. Reinmann
de
Communication Vu le rell'chérissem.ent du coût de la vie 1e tarif ld'abOll1fi1emeut annuell :l 1'« Ecole ViailaisalI1Ile » est porté à Fr. 13.- à p~T'ür du 1er septemihre 1966. Sion, Je 8.9.1966. Département de l'instruction publique
Au personnel enseignant féminin du canton du Valais Le dépôt 'peUit vous fournrr, en plus du -papieu.· .. coupe par'c hemin à 15 ct., un p-api'e1r JaVia 75/100 cm. à 10 ot. l'a f'eui:Ile, de même que Jes -cr a yes-taillŒeur. P 'ar'coUJrez attentivement le Catalogue ... et n'oub1œez pas [e retour immédiia t des échantillllorus à ~'intention de vos ooJlègues. La 8a~lson passée le tiers des cdHections n'est p·as rentré ... ! Le dépôt scolaire pour les ouvrages féminins du canton
Trouvé Après le cours 'Oantonal de pe'r fectionnement, l'on a trouvé un prurapluie dans une sall1le de i'EcoJe nO'l'IIlaJe des instituteurs. Le récJ'a mer à l'ODIS.
Ecole valaisanne
Nos
Les maîtres et les m'a Îtresses qui ahandonnent l'enS'eignement et qui ne désirent piLus recevoi'l' l'Eco[e va~· aisanne S'ont priés d'en avertÏT immédiatement l'ODIS. De même, les abonnés qui, par suite de changement d'adresse, recevraient lewr revue en double exempl'aiil'e, sont priés de nous le signraŒre~r. Merci.
Société suisse des maîtres de gymnastique -
Commission technique
Publication des cours de gy'mn~stique scolaire -
Automne 1966
La sodété 's uisse des maîtres de gymnastique 01'ganilS'e, au nom du DépalJ.'tement mi:litaire fédél,aJ, des cours se ra'p poo'tant à certaines disciplines ' pa'r ticuJiières de l'éduC'ation physlÏ-que scoI ail1.·e. -Ces COUTS de p-eJrf'e ctionnement ont lieu pendant tes vacances d'automne 1966 et sont oUV'el.'ts à tous les lTIaÎtre-s qui enseignent ~a gymnlas.tÏ'qU'e et les S'pOIl.'tS. Le p,rogil'amme bien équi[ibré compOl'te des eX'e!l'cices pl,arbiqwe:s et ,deS théOl'IÏ.res se l'apportant aux différents problèmes de ['enseignement de l'édiUloarti'o n physiqwe. ICette aiLterll-ânCe permet au maître, même peu entraîné, ·d e suiV'l~e ce·s cours S'ainS fatigue ex-cessive et d'en retÎl.'eT grand prof.it pour 'l'enseignemle nt dans sa propll.'e cŒasse. 1
30
col1~gues
Des ~le"Ot'eul1.·s D'OUS suggèrenlt d'ou'Vl'i'l' d,ans «l'Ecowe V'aJ1a'Îls anne » une chl1.·oniqUle 'dams ]a'qu.;e[[le on signafLet1ruit wes' lJ.-éaiLiSla1:Ï.lOns die 'C'ell'talnls Ide nos coŒŒègue'S, dans queJ]qUle . do:malÏLne que 'Cie soit: lli.!Hél~atulre, p:eJÏ.lnrtUJl:,le, souil1p1wre, m rmsique, sport, etlc.; suggesfÏion que nous aoc'e ptons a'VIec plaisiIJ.·. ' A vOU'S chel"S l'ect:eulr's d'lalliimentJer c'e tte chroll1lÏquJe.
Cours pour la formation de rééducateurs de la psycho-motricité L'In!s tiit-UJt des s'C'Ïence:s die J'édulo atÏon de Genève (Institut Rousseau, I.S.E.) et ilie Servi'ce médi'Co-pédagogique dàI Dép.a l'tement de l'instruction pU'b~lique de Genèv.e (S. M. P.) 'oll'gall1i'se ·c onjoint-em'e nt un cours de fOll:'ll1atilo n pour rééducate'U1r's et rééduclartri'c'e s die 'La psycho-mof.ll.·iciité. Oe cOUlrsd'runle durée die 2 Iaill,s débuftJeva -en octO'blie 1966 et sera destÏiné à dieS peJ.r1SonnJes âgées de 19 à 35 ans 'por't-eltWs d'un dip[ôme de m1ail:urité, de ba,ccalIJau1.'élat, d'illl. hrevet d.'instÏ'tmllJeull.' ou d'un autr'ed~plôme jugé équtivta[ent par Jla ,diJreotlÎo!Il ·des 'COlUJrs. Les ·oa'll'dli,dats d'Oivenlt êt'r,e aptes à ISUlÎv{l"e un enftlr1aÎnem~n~ die gynmars1iilqure et de rythm'iqUle, avoilr reçu un ens'e!ÎlgnJeinent mUis'iloal! mm.'l.mrumelt pO'sséd'eir wne expér!Ïence éduoative ou péc1.agog,i que 'avec d'e s en.flan>ts. POUlr ptlJus de rensei'g nements, s'ada-e:ss'e r !a1U Servi'c e médli.c o-péd'a gogique, 16-18, bouilleViwr,d St..Georges, Genève, télephone (022) 25 0.3 901.
.31
Un opéra de jeunes en Ukrai'n e La viHe de Kolod y, en UklJ.·a~ne, s'enorgueriH.ri1f d'une troupe d'opéTa dont [la l'enom,m ée se répand rapid1ement. On . 'p 'e ut dire ,di(~ oette troupe que lia valeur n'a:ttend p'as le nornhre des années, puisque tous les rôlles S'ont tenus par des enf~nts. «Pan Koltski »: un opéra qu'ils ont interp'l'été récemment, a · été dlÎ.ffusé à la télévision de Lvov. A rheure actuelle, pTès de 70 jeunes chanteurs répètent un opéra écrit pour l'es enfants, « Ivasik-Telesik », dont les deux « primedone », Lesia KouŒ:it-chak et N a'dia Gaeva, sont des écolièl"es (lu cours moyen.
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Le Centre belg'e de Péd'a gogie de J.a m'a thématique a réaHS'é la perfor,m 'ance 'd e ,dot'e r tout ['enseignement secondaire 'd 'un . programme ensembliste: pepdant les trois premièl'tes aJIlIl1.ées, théolrie des enSenlba'es et ' des ~ relations aboutÏssla nt à la stJ;ucture d'esp,a,ce vectorie[; au-del1à {le lia troisième année l'es programmes se dévelloppent haTmonieusement à partir ·d e h théorie ,des espaces ve;ctoriels. TI doit être pqss±ble de r~diger un phn d'ét.udes prim'a ires en prenant 'p our f.il dil'ecteur la théoTie des ensem'b les et J'es relations. Des pwbŒications américaines montrent que des essais, dans ce sens, ont
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déjà été tentés. Je me, ' conte~ter>~·i id de youS ~ntretenil' de ·m;a proPl'e expérj.~.p:ce et des e;isai~ q\l~. j,e -connais, ré-aŒfS'és ayec aes ,r églett;es de G.. Guis'ell'ahe~
., 'E xpériences ' r~alisées ' à l' ~cole primaire
Disons d"a'bo~d qu~, contrairement ,à ce 'q ue croit le grand pubaic l'es deux expi'essions' «mathématique m'o derne» 'e t «théorie ,d·es en~ semhles» me sont pas synonymes. Cette 'd ernière est l'un dès piHers s'eui1emJetnft de Œ la p r 'emière, maiiJs un plÎ.1Irier im·p ortamt. SoualÏgnons qu'e Œ la mathémaüque moderne a surtout mis ['accent sur les structures 'cÛ'mm~es à différentes parties des mathém'a tiques. <Ce .fait n'avàit pa,s été m~s én évidence par [Ie;s mathémla tidens d'hier. . Dans toutes 'ces structures, à'aili~ . leurs peu nom'b reuses, on est lailll'ené à envisager surtout les propriétés suivantes: la commutativité
33
l'associativité et l,a distributivité (d'une opération par rapport à une autre)~
'Ces propriétés sont indépendantes de wa nature dies obj~ qui composent les ensembles. Dès /lors, au iJieu d'exercér les enfants aux cacr'ctills numérique ou aJ'g ébrique, aU "Jieu . Ue '0 « f'aire du driilll », on com~ence par étudier les propriétés des opérations, par rechercher les structures et ~:es isomorphismes. Ce faisant, on travaine en profondeur. On considère moins une ·m atière nouvelle qu;une optique neuve d'envisager les anciennes notrions. EnsembŒes; re!l'atione. Une boîte de réglettes est un ensemble où nous pouvons 'distinguer unè rella~ tion d'équivalence (avoir Ja même couleur) et une relation d'or'd·r e (Œ·'escaŒlier des régiI.lettes). Hans C'et ensemblle nous ,définirons une opération appelée a,d dition ·d ont nous nous proposerons de découvrir les propl'iétés. Encore une fois, c'est l'optique nouveJJle qui est fondament'aile. Nous pouvon~ d'ailleurs l'a,dopter d',a utant mieux que nous ne renierons rien des anciennes exigences: la maîtrise du c'a l'c uil des entiers et ·d es fractions. 'Cette m'anière nouve~~e Ide voir les choses contribue à b forma't ion intell[ectJuiellllie Ide'S- ê[èvle:s et üella tirès tôt. On sait" d'ailJeurs toujours m1ieux ~'~nIfJU!enœ, du p'l'!Ï.mm-e et mêm.e ·du pré-primaire sur cette f.ormation ,de ['esprit. Voyons les choses plus concrètement. SolÏ..rt Q,:Js deux régilieltftielS. jlalUné ét vert dl a il' mises bout à hout.
34
Ensemhle, eUes font nne régllette m'a'r ron. Mais 'c ette :rp.ême réglette marron est aussi falie avec- un\... réglette vert ciLa~'r et une réglette Jaune. C'est la commutativité de
Autr'é situation: un esc·alier avec des rég[ettes v.
a} b} c} d} e}
l'addition. j+v=m v+j=m D'où ces questiollB: j + v= ? m' ?
=
?
m
v + j .= m
+v=
+j
= m
?
j + ?
v ~t
+?=
m-j=? m-v=? m-?=v ?-j=v m - ? = j ? - v = j. Ici, on pourrrruilt introduJire les opérations sur les nombres négatifs. Si les réglettes sont mesurées ~vec la hîanche on aur:l 5 + ? = 8 8 - ? = 3, etc., et 5 -- 8 = - 3 3 - 8 - . - 5. Soit UIne aultJr.e Is itua üon: régl'eJttes j, v et R mises hout à bout; . leur longueur vaut, par exemp~e, 0+ T: j + v + R=o + r. Nous pouvons grouper j + v et ajouter R à ce groupe: (j v) + lt OeJ~a fa~1t :t!01l'jou rs 0 + r. Nous 'p ouvons 'aussi grouper v + R et avoÏlr j + ('v + R) = 0 + r. Nous 'a vons observé une nouveHe p\l'opmété: l'associativité. 5 + 3 + . 4 = (5 + 3) + 4 = 5 (3 4) = 12. On la enoore j v R= j R+v=v+j+R=v+R +j=R+j+v=R+v j .. Nous ·a vons, en passant, réaHsé les permutations de trois objets.
+
1
+ +
+ .+
+
+
. _
1
-! . _
- - - u __
1
v v
+ + + +
.v v v v v + v v + v v + v + v + v v ComlpaIl'.ons ffie:s mall.'TC'hes: a} est lla moilt\ié ,ae b}; b} est lIJa mooJt!iê de d}; a} est Ile t1ÎIeIi-s de c); c} est les- ,tvods l<fumrilS die b}; c} est les trois' qrualrtiS de d}; d} est Œes qwatt'r e t'Ïleirs :d.e c}; el,c. .
+
Si les ,r églettes sont mesurées, p'ar exemp1'e aVe·c la ' hl'an.che; on aufia: 3 est l'a moitié de 6; 6 e~' la moitié ·d e 12; 3 est le tiers de 9· 9 est les , trois demis . d·e 6; 9 est le~ t:ois 'qUarts de 12; 12 est les qu~tre tIers de 9; etc. Si les ré~lettes ·d e chaque marche ,d e ;P'elsaalllil8r s'Ont mi<g'e(s côte à côte, on aura des rectanglJes qui auraient toujours pour base une 1,é~1,e't:lle Vielr't ,olIarfu.- et, pour haUIt~Uir, une rég'Jeue bJanche ( a), rouge (b), vert cilair (c), Rose (d), jaune Ce). 'C hacun de ces rectangles pourra être symboiisé p'a r une croh: croix b~' alliche-vert clair (a), l'OU O'evert clair (b); etc. 0
A propos de ces croix: soit le pro'duit symbolisé par les réglettes R, v et r mises (l'une SUT l'aub.'e en croix. Ce produit peut s·e noter; R X v X r (R X v) X l' = R X (v X r), ... et l'on retrouve l'associativité, m 'aris cette fois-ci dans la mulüpJ.Ïcation. Même propriété observée dans deux situations différentes', ca1le de l'addition et cel~e ,d e l'a multipllication.
=
'Pa~so~s au contre~xemple; c'est~ à-,dire au cas où l'assocÏ"ativÙé ne se vérifie pas. Ce sera' le ca~ 'des p'lllÏàsance&: . (2 3)2 -=ft 2~2 .8 2 =1=- 2,9
64
#-
512
La cOID mu1.a vivité, ici awssi, ne se vérifie pas. 1
*
5
52 2 25 *32 ~a di ftributivité de la muÜiplicatwn par rapport à l'addition. Cette. notion peut être p~ésentée à de jeunes enfants~ Elle J'e s pTép'a-rera à s'aisÏr pius tard Je's srtll'UICtures d'anneau et de corps. Soit un rectangle formé de trois réglettes bleues mises -côte à côte' ce rectangœ est symboJisé prall.' 'une croix B Xv. On peut, sur ce rectang~e, en mettre :d eux autres qui Je recouvriront ex'actement: un rectàng~e j/a une (j Xv) et 'u n rectangle rose (R X v); d'oil: B- ~ 'x v = (j R) X v = .(j Xv) . (R X v). . . °
.+
+
Notons que cette distributivité ?e ,Ja ~?-JtipHcation ' p'ar 'l"apport a ~ a,ddltl-on est eJm'p [oyée dans les multiplicati-QllS ordinaires. 2-4 X 5 = (20 '4) 'X 5 = (20 X 5) (4 X 5).
+
+
Les systèmes de numération et les bases. Soit ~e nombre 24. Deux réglettes orange et une réglette rose font 24 en !ba's e 10. Deux ré~leues bleues et une réglette vert foncé donnent le même nombre qui s'écrit donc 26 en hase 9, de ·m ême trois .réglettes
marrûn fûnt 30 en. base 8. Trûis réglettes ' nûir~s et une réglette ve.l't cillair f 0. nt 33 'e n base 7. etc. , On peut cûnstruire · . des t~bles dans [es d.ilfférentes ba.ses.
. Une mwti paircaÛon 23 X 12
112 23
Base 4, ta'p le '~'ad,ditiûn :
+1 o
1
11 1, 21 3 3 1 1 1 21 10 1 213 1
2
1
0
1 0
11 2
1
3
1 3 1 10 ln 1 12
110in
Une sûustractiûn
Une a,dditiûn
+
3
1230 >321
23 '12.
303
101
Base 4, table de multiplication
x.
0
0
0
,1 2
1
1
r
3
0
Q 0
1 3(j
2
1
1
t
l, 1
0
1 2 · 3:
1
j 1 1
0 2
10 12
1
.l
3
Dans les ensembles [b, r, v] et [b, r, j., m], ill y a d-es éléments cûmmuns: b et ll'; ~'ensembJe [b, r] est l'intersection de ces ensemlfles.
2 1300,~
12 12 .010 Preuve 1300,.2
2
Eléments de la théorie des ensembles susceptibles d' être intro~ duits à l'école primaire. . 1. La notio.n d'appartenance Sûit un ensembŒ'e E cûntenant l'eS ll'égJJetltJeJs b, T, v, ~ et ~; lia réglette rûuge apparLLen:t a cet
2. La notion d'inclusion Sûit l'ensemble E cûmpûsé des réglettes ['b, l', v]. On peut y distinguer p[usieurs sûus-ensembles comme ' [b], [b, l'], [1', v], etc. L'ensemb[e [b; ,r ]est inclus dans l'ensemble E.
bles 3.1 La 'r éunion
1:-
Soot tèLeuDc 'en'S'emibllJeis E = ['b, Er = - [R, j, B]. ré~i~n cIe E et
3.4 (M. Jeronnez a poursuivi son exposé en montrant comment présenter aux enfants la distributivité, l'ensemble produit et les relations. Nous avons dû renoncer à rendre compte de cette partie, fort instructive d'ailleurs, en rai· son des difficu.ltés d'ordre typographique qui ont surgi). V oilà des idées! Il s'agit de trouver des volontaires pour les développer et tenter des essais à tous les niveaux de l'enseignement.
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11.',
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75e cûurs normaI o.rganisé pail' la Sûciété suisse de travaii ID'anuetl et de réfûrme &co1a-Î1:e. JuilŒet 1966.
COURS EN LANGUE FRANÇAISE: L'enseigne,m ent du calcul avec le matériel Cuisenaire à l'école enfantine; Mesd,a mes Yvonne Savioz et Stéphanie Cûudray; 18 partici'p ants dûnt nûtre ami Jean de Groef, éditeur du BuilŒetin Cuisenaire belge.
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de. El
NOUVErLLES DE PLUS,I'EURS COURS Winterthour
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L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire au degré inférieur; Mesdemûise!liles Madeleine M-a they et Gertrude Carrupt; 51 participants au nû'm bre desquels Ma'd,ame Anne-Marie .M-a uer, une
est
amie de l'école nûuveHe d'Ont les -a rticles, dans «Le Travaill. m'annel soo1aiTe» eA: « CO'OIpooaJti'On» s'Ont appréciés de chacun.
'l', v, R, -j., B]. . La i'éUili~Fl de [b, r, v] et [b, 1:,- j;, ~J .est .[b, T, v, j, m].
L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire aux degrés inférieur et moyen; Messieurs Léû Biûl1az et Gastûn GuéJI'a t; 52 parti-
l 'J~ll'se,mbl'e E:~,
.. E-2>:---- [b,
21
=
Sûit les deux ensembles A [b, r, j, m]. La différence A -mûins B, nûtée A ~B, est l.'eru;'emb[e des é:lements de A qui n'appa'l'tiennent pas à B.
[b, r, v] et B =
ensemble'; mais la réglette marrûn
i{
12
Quand deux ensembles n'ûnt aucun élément commun~ ils Sûut disjoints et 1eul' intersectiûn est l'ensemble vide:
3.3 La différence
ne lui appartient pas.
3, Les ~pératîons 'sur les ensem-
1"
1
1002
3201 2
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1
1
3.2 L'intersection
Une . divisiûn "
cipants, d'Ont une f'Orte délégatiûn de B~J.gÎ'que et Ide' Frr~nce. 37
L'enseignement du calcul avec le matériel' : Cuisenaire ' au· degré supérieur; Monsieur Nicolas Savary; 26 participants ,dont 12 venaient de Belgique. . . COURS EN LANGUE ALLEMANDE: 4 cours d'introduction, donn:és ' p!alf MlJllies lit'm·a GlaIUs, Ruth Eidwr, ' LisheIth MeTz et MOlllsieWl.' August Bohny; 113 pa~.'ticipants dont deux instituteurs tibétains du village Pesta'l ozzi de Trog·e n. Cours de perfectionnement; Monsieur August Bohriy; 15 partioipants, tous de Suisse. En tout 275 p'aIl.1tioip,anrts ! Un beau s'UJocès à l"actif ae !1"ens'e ignernent l).'enouveJ.é du ClaiLcmil. . Tout le matériel des cours a été gracieusement mis à la disposition des participants par la maison Franz Schubiger de Wintel'thour.
Sion Cours ca,n tona'l valaisan de perfeotionnement. 22-27 aoüt 1966. Mathématiques à l'école enfantine; Mesdames Y. Savio~ et S. Coudray; 41 participants. Mathématiques au degré inférieur; MUe M. Mathey; 31 participants. ;Uathématiques aux degrés inférieur et moyen; 2 'c ours; Ma,d emoiseilllie G. Cam'upt et Monsi'eul.' J. P'l,aJ,ong; 46 p 'aJl1tid'pia'l1i'tls. lVIathématiques au degré supérieur; Monsieul' Nicolas Sav,aTY; 35 palJ.~t!Ï.cipJalllts. En pJrus des insrtituit'e urs vaiLa~:sans et swi,s-s'es, Sion a aJooUieill..'Ï. des représentants de J:a F'l',ance 'e t "lIDle fo~rte délégati'o n tuni8'l'ennie. En toult 153 pa'l'üc,i 'p 'a nts !
Belgique . Pendant l'année scolaire 65-66, plus de 250 personnes ont suivi (les' COUŒ Guisroa:ia.'e o'l'gan!Ï.,sés pat' M. L. Jeronnez solUS 1eiS flIUlS'p 'Î:ces ~lu Centre belge de Pédagogie de la Mathématique. Ces couts (1er, 2e, 3e ct 4e 'c ycles) avaient tous pOUl' objet l'enseignément du cal,cu!} au premier degré primaire ' au moyen des réglettes en couleurs. (<< BuJJI.etin Cui'Se'l1'ai,r e belge - 'Les Régi1Jelt:tes en ·cou[,eUil.'s » - No 10, page 12). .
. 'C~nada
..' Au ~c6hgrès ' :de Pâqu"es 1966 qui fut un grand succès dans l'histoire de ,l 'Association ·Cuisena,i re de Québec, on s'est généI.'aJemellt réjoui 'du f'aJÎt que· lies . tra,Ltés ..' 'a ient 'débordé du «' ca,che Cuisenai'r e» pour s" int~Tè'sser .àux autres 'expériences tentées dans !le' but d'<alm éliorer l'enseignement 'd es mathématiques dans les écoles éllèmentaÏres.
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CAMILLE SIE]1RO inspecteur scolaire à Hérémence V:S
Le "bÙiIfLetllll des N'Omhre'S en CorWleurs' se faÜ Un devoir de Il'ia,p pelm' id l,a mén1'OiJre ,die C'e~u.jquli nous' 'qUlitta si hrusquell11enrt olle 18 juin cle'l'uier. En effet, CamilWe SÎ'm'l"o fuit ['Ulll de~, p:~~nti'~ rs ins'P'ecteuJrs ~ soutenJÏJl: :~HiC'aJ6'em'ent !l.'expé;r ience des . '" '·.~~~<»rlbr,es :en. CôuJ.~ull''S ,e~y,alliruis .. Doué d'une .i'llteiligen~~ vive -L '.è! ~~ ::'~r~~l) 8'~'PJ?it..llall.'g'e<J:1Tent ,PIUV{(l"t ,à Itom ce qui .p ouva,iit la ppo:rte-r ~ .ri.·ep.'~uveJau. à l"eiJ.1.8'etigIl1e~nent, i1 ?Œt" dès ~teÇlébut, .p:t·eS'SentÏ'l" ~es l'Ï'chœses profondes que l"elc'eJlaJÎit l'empŒ'O!Ï. des. · J.'~~lettes Cu1iiS'efliaire. . . Si.l les Nomhres en C6üJJewr:s oh1 peu 'à 'p eu a'cqUliis"'Cll1.'oit die cité en VIaJJ MIS, c'est 'gràce' à Gamillile :.sietriro qulÏ. fuit l'un d'es pl'Ïnoipail,lX.lall"tisaJ1Is 'cl!e lle ulr 'a ooueiJ. . ".- .. '.: ~hia/èll!ll se ~souvû.'el1it ,des p~.'~'pôs enl'p ,reiTIJts de symp-athié et " . "cl' ach.lriil~atrion· quènotte. der1?î~ am.1 tint ,à 'Gem:g'es CUQ'S-enJaire, .il l'ho0'als'l on :d:e s'On pals1s'a ge à Si.!on en 196'5. N'Os JîecteutloJs1.e~s 'relliilr ont dans le buill1et:in 19 le t c'est avec ém'Otion ':W'jilis· .d i1ront, à OaJl1lliillie Sierro cette f ois, La gu."laJtitude qute celtrui -ci av/a it . si hile n ',su exp,ô[lueli." ,c e jO'Ulr-ilà, .à ['<inventeull.' .dte'S réglette's. ' . . Gam.iillLe Sie!rlro -voJ7falit piLus ŒolÏ.n. ' Un .mois s'e uaement avant sa mOl't, aptès UIl1 stage ,au Centre d'étude pOUl' l'apprentissage des mathématiques de P latLü's, il l'eme't'tlait un rappOlI.'t cill"C'OIllS·tallllC'Ïl~. au Dép'alr tem:ent -de . i'm:strUlClttion pulbiliiq'lle, clans llequel il enjoignJallit ~'es !a'llto[l.'itéis res'pOll1s,ahwe:s de ,flaIÏh.'e Ulll pas cl~ pWus et icle se l'ancell' ré'S'OiLument d'a ns irenou'V'eŒllement ,de il'ell1lseigl1'eJmient dIeS llllathbrnattiques. . Camine Si'el"'rO nOUISa quriués trO'p tôt, mlMs son œuV(l.'e dffiIlierure. PtUJÏ.s1s ent son exe·mpŒe et son IS'O'llvenir SUIS citer de nouvelaux .enthou'slÏ.'a1Smes et monrtlJ."er à de nombreux ensèignaJl1ûS la voo~ à. suiVl'e. . . ' «Les N6mblres 'en Coullieru'l~s>; tiennent à diÏ.t"e à ' Mme CâtmiHe Sien"? leU'r aiffectueulSe sympathie et souhruitent que chaque j'OUl1.', d,ans sa clla'8se d'Hbrémence; i11es Il.'églleu'es m'mpwées p1all.· ,dies matin'8 enf'a'l1tines, ŒIUi soile nt [le ra'ppe[l bienfaiÎsant 'et heureux de 1.Ja tendresse que s'On ID'aIl.Ü tém:oligualit ;a ux écoŒ!Ï.'e'rs de 's'o n p/ays. r
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Témoignage de Mademoiselle Suzy Kubnik, Genève
Echos du cours de M. Savary Témoi-gnage de M. Julien Deprez, inspecteur belge 1. M. SaV'aTy ,a fait tomber les préventions des en.seignants qui avruie~t 'déjà p[usiertl:T\S années de p'1,atique dans i'eD'seIgn:em~nt pa'l'ce ~ il a montré la possibilté d'utiliser les notion~ expll,quees: A ce sUJJet, \La manière de créer des fiches de travml nous a bIen plu. La maIllÎère d'mtroduÏll."e J:'étudle du système métrique (le m.) fut remall'qu'a,bJte. 2. La justification (motivation) psychologique et pédagogique des procédés ,m is en œuvre est toujours donnée. 3. La nécessité de ne pas se laJÏsiser 'c onditionner pair ~ ~eu!l matéri~l. Le matérieil pour l'enfant et non ~'enf,ant p~'r ~e ~aterIel. ~ besOIn d'être un esprit créateur, ,de trouver des ~tUlatlons ~ult1'pl,es, vadée\S et graduées pOUtl.' introduire une no1'ron et ~a f rol'l'e f O'l"nmler par les éflève6. 4. Sa pl'éoocupaltion de créer, de montelrde's S'Î'tuations logiques. Le souci die ne p la s l-<emplaüe'r un auttomla tisme p la!l.' un autre aut?lnmtJisme. fi nous a répété -cette idée fondamentale que !lesl enfants dowent
toujours être mis dans une situation de découverte, de recherche. Une idée fondamentale: quand un enfant est ~~'oq~é par un exemple, ne pas reprendre le même exemple, malS 0l'eet' une nouveJ}le situation. Le -COU'l'S a été un bel exem pIe de pratique de mise en état de réflexion d'un auditoire S'OUS une fO!l'me a gréablle , de création d'un
esprit constructif. Le don d'accueil à toute suggestion de l'audiltoi'l'e et la volonté al~rêtéeae provoquer des réactions de son auditoire.
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40
L'UltillIDté d'avoÎ!l' vu que La base de dép,al"t des nOition8 mathém'atiques et des nombres était lia t~é'Ol-ie d'eS en.sem~aes .. L'utililté de l'étude dieS hases de la numél."atl'On et l~eur Impli'catlOn dans les différentes prorites du progrrumme. FéHcitartions pour la mraIuière ad'r oite d'inrtToduirre 'certaines notions de 'm athématique modet'ne et le souci d'objectivité du professeur. L'esprit de fraternité, les discussions ent'l·e les c.ours.
Ce 75e cours nomnal sui's'8'e a été, pOUl' beaucoup de partJ.cl'pants aux groupes ,de oooic ul, une révél,ation. TbUlS - 1es iruitiés et les auJtTes - en o.nt reçu un nouvel élJan et une veT,sri on élh1rgie d.e leurr tra,vai:l habitflliel. ' Avec M. Savary, 1!0U!S avons vu ,o omment, dès le début ,de la scola1rité, et d'une manière o.rdonnée et lI:ogique, on pouvait suscitet, la recherche 111athém'atique ,c hez des éŒèV'es dre 12 'à 15 ans et meUre à leur pO'I'rtée nombres rel1atifs, cong'l uence:s eft alllooys'e comhioartolt-e. Pendant longtemps, l'écolre prO'céd~it à une sorte de ségrégation: à l'écol'e pl~mai're 1e ooo'cuil, à l'écollie secondlair-e [Les mathém,a tiqueo. C'est ,ainsi qu'on clem>andait à l'enfant ·de 10 à 12 ans de penser logiquement 'all ors qu'on aV'aoÏt omis de dlévello'p pm' en iltui ice mode de 1'éfJlexrÏ:o n de même qu'on l'avait détruit en lui. Avec l'ouvertUJre à la m,athématique molderIlle, les ciLoisonis qUll séplw1ai'e nt Ile pTÏ'maœr e du s'e'conldla ire tomhent. L'enf.ant mis d:ans lia' possibiHté de fai'l"e lui-mêm'e des découve!l.'tes et entre les nlialÎns d'esrqueJ.rs s oult mis pJ1uS'Î;eu!l"s m;atél~ilellis décoll'vœle peu cl peu des constantes et ,dégage des abstractions. Ainsi ganlons-nous du danger qü'ill y atwarit à n'employer qu'U'Il s'e ul mlatériei/. qui rlÏgiÎld'Ïfiel'arirt :la pensée de l'enfant au lieu de .}"a'sS'ou'Pi1Ïr. Les expéa.'ience's renouvelées et ddverses pro·v oquent une matU!l"art'Î:on inrtédeure qui aboutit à Wa pTÎls'e dJe oonscience des concepts et des lois. Un 'e~empl1e: les b:als es 'de \La numé11ation. P lall' tant du bes'Oin clJe j'e u, propre à l'enflant, nous introdurill"ons un oentrr e mathématique, nous ferrons jouer les différents groupements (cle1s l'ondres pra'r exe'Inp[e) qui, chaque foi1s donneront lieu à une double action: faiTe puis défaire afin de retrouveT la eitruartÏon d.e dépa'l't. Ce que !l.te:s enfants aJUT'arÏ.ent d'ahorcl fait avec leU!l.' 'c orps prop'r e srera Tépété avec des objets f a'l11iHel's (jetons, biiJJ1es, boîtes de plus en 'p lus gl~all1cles), 'On IW'IliÏ.V'eQ'Ia pOUfl.' fmi;r roux matéT'Î'e!]s 'stil'uct'll1rés et aux notations abstI1ari tes. Ma!i.'s, rdemaifliclell'onit cel~a~ns,qulellS avantages y a-t-iŒ d,e farÏ.i·e tI'1avariillLer ~e's enrfarutls dlans p~ulSileurlS hase'S? Nous renvoyons nos lecteurs 'a ux oU'Vll'iages de Gart't egno, de Goutw'd et die Dienes. Quarrut à D'OUIS, nous Idrrons qure l'étude des différentes baises fia it comp,r endre le lia'p po'r t ·de sulccesls ion entre une unité et oeHe qui la sUlit ou la précède, qu'ellLe justifire f:a technique clers «retenues », qu'eJ.!le d'Onne toute sa VlaWewl.' au système mét1riqure ( v alleu!' toute rellativ'e ), qu' eilile éolaire d'un jour nouveau :l les notiollis ·de pulÏrssances et de logélil-ithmes. Et le pTogramme ? - S'hl faut éviter de 'lancerr les enf.ants d~ns ['aventure, ill faut la ussi l.ais'selJ.' libTe jeu à Jeur facuŒté d'inventer et de découvrir. Aussi lies notions seront-étales arb orclée's de manière cOllloonitJri'q ue:
41
de nombreuses notions peuvent être tél-b ordées une pil.'eIl1ière fois et avec des enf'anrts très jeunes, puis reprises et a'P'p rofoüdi'es u1ltérieU'rement. Le gui.de du maÎbre sm-a toujoU.'rsdoub'1e: l'enfant et.le progvamm:, mais :t'enfla nt est premie.r et c'est lui, somme toute, qUI, avançant, frut son progl'a,m me. L'éducaJNmr, ~ui, éprouve le besoin .d 'a.cquéri'r une ouhure m ,a thématique. Eilille rru!Ï permettra de mettre J'enfanrt en situartiol1 d.e rechell.'che et elllie iui donnel,a Jle recu[ nécessai'l'e pOUlI.' juger cette recher-che et. pOUl' ['orientet· de m:anière profitable. Des 1~V'res sont là po.Ul· ai,der ~'es maîtres des Jiv,r es f'a-ciJ!es et de p[us dtiffioiilIes aussi - ; que personne nie s'effa'1:ou'c he. Et que l'on songe aussi à tout le tl~a'VaIi.J qui se fait en équipes et dans la mise en commun des découvertes, des réussites, des é.c hecs. Quel'q u'es p'rinci'pes à l'usage du m'a Ître: penser touj,ours à un retour au point de départ; faire Y;aIl-iie r toutes Jes conlposant'es d'un problèm,e : deux termes sur trOOls étant donnés, trouver le tro!Îsième (c'est le cas dans tous les l'apport:s) ; - ,donner à li'expérim;en't aüon rclJeIS fû'limes nonl1bl'ei[llse'S; ne paiS Il'épét~r, ma,i s su g géT m' de noruveillles expét-iences; - vall:ier fLes milltét-ids': Cu is-enaire , Dienes, ... P.air l'enseignement «nouveau» de la mathém,atiquce «morlerne», nous contri'buoIl's à la f O'l"lIla-tion d-e la persomliaiLité tout entière: cUIl-iosité envel'oS toute ,c hose, 'd oute productif, vigHanrce à l'égard du dogmatisme, libet1:é, a'ocueill à J.a nouveauté, dis'p onibiHté. Avec M. Ro&r venu nous rendre viS'Î.te à Wintell.,thOitl.l', noms d!Ï!rons que nous avons entrevu l,a possibilité d'équiper l'enfant afin qu'il puisse, en toute c;Laire conscience, maÎtl'iser une pensée qui va se gonf1aillt 'e t se cO'lup~' e:xlifi:a!nt 'e t qui doriJt c:epeniClant diemeUl1eœ S'etrV1anrtJe de l'hoimme. L'enfanlt est pl'êt; iIl -nOlUIS atttend. A nouls, sle's édiulClarterurrs, d'agir. M,e'l'ci à M. Savall'y de noms laVO~lr édIJairé'S av'elc ftlam' clJe chall1eur.
PROCHA'I,N'S COURS, CUISEiNAI'RE Cours permanent d'initiation à ,l a mathématique avec le matériel Cuisenaire donné par M. Léo Biollaz, maître d'application, à l'Institut de pédagogie curat;ive de l'Université de Fribourg Chaque semestre d'hiver (<de la mi-octobre au début mars) tous les mercTedisde 16 h. à 18 h. à b saUe No 3 de l'Institut. 42
Conditions: Le cours est destiné aux maîtres' et maîtresses n'ayant pas encore suivi un 'c ours de ce genre et enseignant de la Ire à la 4e anné~ pdmaire ainsi qu'aux jardinières d'enfants. Inscription: Institut de pédagogie curative de l'Université de FribouJrg, P!IJaio:e ,du Cdlll'è ge 21, jU'slq u'la u 10 ootoibl"e 1966. Finance d'inscription: F 50.- p 'oUir le sem1estre. Un buiII1et~n de versement sera envoyé à ,chaque partici'p ant. Début du cours: Meroredi 19 octobre 1966 à 16 h. 15. Fin du cours: Mercredi 1er mars 1967.
Séminaire de Crêt-Bérard de la Société pédagogique vaudoise 2,4, 25 et 26 octobre 1966 COUJrs SUIl' !Les nomhres en coul'elllrS- (telchnique Cuilsenaire): Millie A. Grm, IJalUSIanne. CO'llll"S de pré-ClalLcu[ s'a'Ppuylaillt S'UfI.: l'ouvl,age die M. B. Be'a uve!l."d: Mmes M'aill'e, Av'e n'ches, et O~eIl"C, Bailm'es.
« L'initiation mathématique au cyc'I e é'l émentaire »
«Le Coun'im' ,de la l'echerche péd'a gogique »; No 27; P ,a ris; Institut pédagogique nationaJ; mars 1966. Ce nU!luéro est 'lie detn.Ïel' qu"a!Ït 'COlmposlé Rogell.' Ga~ qui nOlUS a été repris le Il mai delnier et dont nous sommes nornhreux à plew'el' la perte. Au somm'aire de ce numéro: «Mathématiques d'aujourd'hui pour hommes et femmes de demain» par G. Walusinskâ. «Une expérience au cours préparatoire» par Nicoae Picard. «Problèmes matériels et d'organisation» 'p ar Jean--M arc Lerner. «Les méthodes de Dienes, débouchent-elles sur la vraie mathématique ?» par And'r é Revuz. «Education et mathématiques» par Lucienne Féilix. «Eléments de bibliographie ». Les leoteul's du Bu1Jetin ~~,ront avec pl'ofitce numéro extrêmement riche et, surtout, l'artilole de 'Mim e Pi,card qui ·c onduit ·d es expériences du pll!u:s haut ~ntérêt lavelc de très jeunels enf1ants Idla ns dIeS écoJes p trimlialÎ'l"es prurÏisi'e nnes 'e t à rE<cole aJ.'sIalc denne de lia rue -d 'Assas.
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