L'Ecole valaisanne, septembre 1973

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Gonset

XVIIIe année Septem bre 1973

le maximum pour votre argent!

Léon

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paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

CONSEIL DE REDACTION

Sœur Marie-Rose, maîtresse de méthodologie à l'Ecole normale des filles; MM. Arthur Borloz, inst. secrétaire de la SPVal; Pierre Mermoud, directeur de l'Institut St-Raphaël; l'abbé François Pralong, professeur à l'Ecole normale des garçons ; Jean-Pierre Salamin, pédagogue du Département de l'instruction publique; Roger Sauthier, professeur; Michel Veuthey, professeur; Vincent Dussex, instituteur; Jean-Pierre Rausis, rédacteur

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Sommaire

OO~itofial

La rentrée scolaire EDITORIAL: J.-P. Rausis

' La rentrée scolaire .

EDUCATION ET SOCIETE: S. Roller J. Follonier

L'éveil de l'enfant à la vie religieuse. Ecole et travailleurs étrangers

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Les feuilles d'automne . L'art japonais dl.l pliage . Le découpage de l'hirondelle. Le paon

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Balances et bascules . Histoire de la vigne .

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DIDACTIQUE: J. Gay

J.-C. Georges E. MétraiIIer

ACTUALITE PEDAGOGIQUE : Enseignement de la deuxième langue nationale à l'école A. Pannatier primaire Informations sur les travaux de CIRCE II A. Patmatier ~éflexions sur le cycle d'orientation. E. Claret

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VIE CORPORATIVE: V. Dussex Comité SPVal P. Fauchère

INFORMATIONS: Communiqués officiels du DIP A. Zufferey SSMG

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Bonne année scolaire . Aux maîtresses des classes enfantines Caisse de prévoyance: un point de vue . Amicale des instituteurs .

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Au personnel enseignant .

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Publication des cours d'hiver 1973

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Un événement? Une routine? Une banalité? On serait tenté d'assimiler cette manifestation à de la routine; pourtant peu d'individus oublient leur première entrée à l'école: ce premier arrachement de la chaude quiétude familiale qui marque le début de l'affrontement de l'individu face à la collecti vité. Ce choc émotionnel, ressenti dans notre plus tendre enfance, émerge de notre subconscient à chaque entrée scolaire et se traduit par un air rêveur ou un pincement de gorge. Cependant, ces mouvements de notre âme enfantine, sont vite refoulés pour faire place à la préoccupation majeure de chaque rentrée scolaire: une réserve abondante d'enthousiasme et de bonnes résolutions; c'est dans cet esprit que l'Ecole valaisanne pour la rentrée 1973 s'est transformée afin de mieux répondre aux besoins des enseignants. Nous espérons qu'à l'exemple de notre illustration de la page de couverture, représent'ant des enfants émerveillés par leur trousse d'école: leur premier outil de ,la , connaissance, notre revue devienne un véritable instrument de travail au service des enseignants et, de la pédagogie: mais cela ne dépend pas d'une seule personne mais de tous ceux qui s'occupent d'enseignement. Nous possédons maintenant l'outil. il he nous manque plus que la bonne volonté ~e chacun. Merci de votre collaboration et bonne année scolaire. 3


.

'1.11 EDUCATION ET SOCIETE III

1

L'éveil de l'enfant à la vie religieuse « L'éducation religieuse

»

tel était le thème de la journée d'ERlise qui s'est déroulée en fél'rier dernier dans le canton de Vaud. A cette occasion M. Samuel Raller, directeur de l' 1RDP fit un exposé au cours du culte . Nous vous livrons cette réflexion en remerciant M. Roller de nous avoir permis de la publier.

Qu'est-ce que l'éducation religieuse?

Cette manière d'être présent au monde est faite d'une exigence de justice, de vérité et d'amour. L'homme religieux - l'homme religieux chrétien aujourd'hui et ici porte en lui une faim et une soif de justice; la justice, ici, entre les membres de notre société, la justice dans le monde parmi tous les peuples. Cet homme religieux est aussi un affamé de vérité, de rectitude, d'authenticité. Il hait l'ambiguité, l'hypocrisie.

toutes les créatures. L'homme religieux, l'homme de l'amour, aime les plantes, il aime les bêtes. Il revendique les droits de la vie et s'insurge contre tout ce qui tue cette vie: le béton envahissant, les insecticides outrageux, les défoliants du Viet-Nam et les bombes au napalm. L'homme religieux, par-dessus tout et englobant tout, aime les autres hommes. Cela signifie qu'il se comporte en vers eux d'une manière telle qu'à son contact, par ses propos, par ses gestes, par son regard, ceux qui l'abordent se sentent devenir plus heureux, plus courageux, mieux décidés à aller leur chemin vaillamment, avec une espérance redevenUe toute neuve, avec une joie renaissante. Cet homme religieux sait aussi s'aimer lui-même. Il sait ses défauts, il ne s'en inquiète pas. Il se sait compris de Dieu, il se sait pardonné. La culpabilité ne le bloque plus.

Cet homme religieux, enfin, recherche passionnément l'amour. L'amour, pour lui, est intimement relié à la vie. L'amour consiste, dès lors, à entretenir la vie au cœur de

L'homme religieux est ainsi animé par la plus formidable des énergies cosmiques (Teil'hard de Chardin). Il est en accord avec l'apôtre Paul.

- C'est l'éveil de l'enfant à la vie religieuse. Qu'est-ce que la vie religieuse? - C'est une manière d'être, une manière d'être présent au monde, une manière d'être éveillé au monde.

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je pensais comme un enfant, je raIsonnais comme un enfant. Devenu homme, j'ai mis fin à ce qui était propre à l'enfant.

1re épître de Paul aux Corinthiens, chap. 13, versets 1 à 13.

1. Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges, s'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante.

12. A présent, nous voyons dans un miroir et de façon confuse, mais alors, ce sera face à face. A présent, ma connaissance est limitée, alors je connaîtrai comme je suis connu.

2. Quand j'aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de tou te la science, quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. 3. Quand je distribuerais mes biens aux affamés, quand je livrerais mon corps aux flammes, s'il me manque l'amour, je n'y gagne rien. 4. L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, il ' ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,

5. il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune,

13. Maintenant donc, ces trois-là demeurent, la foi, l'espérance, et l'amour, mais l'amour est le plus grand. (Traduction TOB) 1re épître de Jean, chap. 4, versets 16 à 18 :

8. L'amour ne disparaît jamais. Les prophéties? Elles seront abolies. Les langues? Elles prendront fin. La connaissance? Elle sera abolie. 9. Car notre connaissance est limitée et limitée notre prophétie.

6. il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité.

10. Mais quand viendra la perfection, ce qui est limité sera aboli.

7. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.

Il. Lorsque que j'étais enfant, je parlais comme un enfant,

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«Dieu est amour: qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. (... ) De crainte, il n'yen a pas dans l'amour; mais le parfait amour jette dehors la crainte, car la crainte implique un châtiment; et celui qui craint n'est pas accompli dans l'amour. » (Trad. TOB) Evangile de Jean, chap. 10, verset 10:

« '" ; moi je suis :venu pour que les hommes aient la vie et pour qu'ils l'aient en abon(Trad. TOB) dànce. »

L'éducation religieuse dès lors consistera à faire en sorte que les enfants puissent devenir des êtres recherchant la justice et la vérité, des êtres animés par les puissances de la vie, des êtres vivant et rayonnant l'amour. Comment s'y prendre? Premièrement en travaillant sur soi. L'adulte, le père et la mère, le pasteur, le chapelain, le moniteur d'école du dimanche, ne peuvent - et même ne doivent - d'abord, ne faire qu'une chose: persévérer dans l'édification de leur propre vie religieuse: par la prière, par la méditation, par la lecture fervente des textes sacrés, par la recherche communautaire au sein de groupes de travail où, ensemble, on puisse tout se dire, tout rechercher et tout découvrir. Secondement en priant pour les enfants. Saint-Cyran, au début du XVIIe siècle, disait: «Parlez peu de Dieu à vos enfants, mais parlez beaucoup à Dieu de vos enfants ».

La prière est créatrice. Elle est moins faite de supplications un peu crispées adressées à l'Eternel pour qu'il rende les enfants comme nous voudrions qu'ils deviennent, que d'une attitude de confiance qui consiste à affirmer

doucement, paisiblement et inébranlablement que le Seigneur prend soin d'eux, qu'il les accompagne, qu'il les maintient dans sa lumière protectrice, qu'il les éclaire et les conduit, chacun, sur son juste et exact chemin. Cette prière, nous amène à voir nos enfants dans la présence ardente et infiniment créatrice de Dieu. Elle est docilité à l'égard de tout ce qui arrivera, elle est confiance totale. Dieu les aime et Dieu, en ce moment, leur donne tout ce qui concourt, au mieux, à leur bien. Troisièmement, l'initiation à la vie religieuse consiste à aimer les enfants. Cela signifie qu'on est toujours prêt à leur apporter le pain nourrissant dont ils ont besoin pour grandir. Le pain du corps, bien sûr, et ausssi - et surtout le pain du cœur et de l'intelligence. Le pain du cœur est fait de tendresse, d'accueil, de disponibilité, de bienveillance, de non-jugement. Il est réponse aux inquiétudes, aux angoisses, aux peines profondes, aux révoltes, aux doutes, aux désespérances. Il est apaisement, encouragement, espoir retrouvé, vaillance nouvelle. sourire et certitude de joie.

L'amour est pardon, toujours. Il n'est pas, pour autant, abdication . . La justice demeure et la vérité. Mais l'amour

consiste à ranimer les forces de celui qui a été trop faible pour être juste ou pour être vrai et à lui donner un zèle nouveau pour que, dès maintenant, il ose être plus juste et plus vrai. Quatrièmement, l'éducation religieuse consiste à donner, dans l'amour, le pain de l'intelligence. Cela pourra se faire par une explication des manifestations de la vie religieuse parmi les hommes et au cours de l'histoire.

Ce seront d'abord des témoignages, ceux d'hommes et de femmes que la flamme du Saint-Esprit a traversés. Ceux qui, parmi nous, vivent leur foi. Ils méritent d'être connus - et reconnus - ces sœurs de Darmstadt, par exemple, ou ces enfants de lumière qui, dans les bars, sauvent les drogués.

Il y a, ensuite, les témoins dont l'histoire garde le souvenir, Lincoln, Livingstone, Martin Luther King et, tout près de nous, un Pierre Cérésolo; les grands témoins de la foi évangélique: les réformateurs (Farel), Jean Russ; et aussi les mystiques - à la fois contemplatifs et splendidement actifs: François d'Assise, ou Saint François de Sales et d'autres encore. Les communautés aussi sont, et ont été, des témoins

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de la puissance de Dieu. L'église des premiers temps, celle des catacombes, les communautés des Huguenots, celles des Quakers, celles du régime du XIXe siècle, les Salutistes.

cole donc ne pourra pas ne pas parler de nos sources judaïques et chrétiennes. Ne le fait-elle pas déjà pour les autres, les sources grecque et latine?

Il est d'autres témoins encore qu'on fera clairement voir aux enfants: ces témoins que sont les manifestations matérielles de la vie de la foi: les cathéd raIes et tou tes les œuvres d'art que la religion chrétienne a suscitées: les sculptures - la Pieta de Michel-Ange - les peintures - les pèlerins d'Emmaüs de Rem br and t - les verrières celles de Chartres - et toute l'immense production rriusicale, de Teleman aux Negros spirituals en passant par la Passion de St-Jean de Bach, le Messie de Haendel et la Neuvième de Beethoven avec, aussi, le Roi David de Honegger ou In Terra Pax de Frank Martin .

11 est, aussi, ce devoir, essentiellement religieux. Lire la Bible est le moyen de percevoir comment, au cours des âges, Dieu s'est manifesté aux hommes et comment, leur révélant ses exigences - celles de la justice et de la vérité et les a soutenus dans leurs efforts, dans leurs peines, dans leurs désespérances; comment il les a toujours relevés et rendus à l'espoir et à la vie.

Il Y a, enfin, les livres qui racontent l'œuvre de Dieu la légende dorée peut-être et surtout, fondamentalement, l'Ecriture Sainte. Il faudra y introduire les enfants. Le devoir de faire cela est d'ailleurs double. Il est d'abord, profane: notre civilisation est pétrie de judaïsme et de christianisme. Il faut, pour comprendre notre monde et y vivre, savoir son passé. L'é-

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Cette lectu re se fera au gré des besoins, au gré des questions, aux grés des âges. Tout ne peut pas être lu ni compris au même moment. Il est des textes qu'on peut recevoir et dont on peut être merveilleusement nourri . Il en est d'autres qu'à tel âge - et cela vaut aussi bien pour les enfants que pour les adultes on ne peut pas comprendre ou même qu'on ne peut pas supporter. On lira aux enfants des passages de la Bible comme on leur lit, dans des moments d'intimité, des contes ou de belles histoires. On pourra aussi la leur faire lire, personnellement. Et, simultanément, on' laissera - dans un climat de confiance et d'accueil - se formuler leurs

questions, toutes leurs questions. On y répondra et on le fera clairement, sincèrement. Et quand on ne pourra pas répondre, on le dira et on se taira. On se réservera cependant de s'informer.

premiers chrétiens. Puissent nos enfants, accueillis à nos cultes, être les témoins d'un amour fraternel aussi vivant. Ils éprouveront alors le désir d'entrer dans l'Eglise. Et l'Eglise, prenant affectueusement

soin d'eux, les aidera à devenir des enfants de lumière. L'éducation religieuse pourrait dès lors se résumer à ceci: se sanctifier, prier, aimer, expliquer, accueillir. Mais de ces

cinq choses, la plus grande demeure, encore et toujours, celle que le christianisme n'a cessé de considérer comme fondamentale: l'amour. S. Roller

C'est souvent, après une discussion en groupes, avec de plus compétents, que soi, que les réponses viennent et que l'on peut ensuite, donner aux enfants les réponses qui les apaisent et qui les rassurent. Si les enfants peuvent alors percevoir que la Bible est, vraiment, pour les adultes qui les entourent, source de réconfort, de joie, d'espérance, il y a de fortes chances pour qu'eux aussi, l'interrogeant, y trouvent le même réconfort, la même joie et la même espérance.

Cinquièmement. L'initiation à la vie religieuse pourra se faire par la participation des enfants à la vie religieuse de la communauté. La communauté, c'est l'Eglise, c'est l'ensemble des fidèles qui, s'aimant les uns les autres, se soutenant les uns les autres, vivent la prière, l'adoration et la communion dans les actes du Culte comme aussi dans ceux de la vie sociale quotidienne. «Voyez comme ils s'aiment » disait-on des 9


Ecole et travailleurs étrangers par Jean FOLLONIER (prix littéraire de la Commission nationale de l'UNESCO 1967)

Dans quelles l11,esures et comment l'école peut-elle contribuer à la compréhension envers les travailleurs étrangers.

1. UN PEU D'HISTOIRE Après la 2e guerre mondiale, la Suisse connut un nouvel essor dans plusieurs secteurs économiques. Les grandes concentrations financières ne rechignèrent plus sur des investissements de toute sorte. Du coup, on se rendit compte qu'ensuite de cette longue confrontation mondiale, la Suisse se devait de crever sa coquille, étendre son réseau industriel et mettre en valeur toutes ses ressources naturelles. Il fallait agrandir, créer de nouveaux secteurs de recherches et de production pour garder une place honorable sur le marché mondial. Comme par enchantement, pourrait-on dire, le pays se transforma, en quelque sorte, en un immense chantier. Constructions de nouveaux complexes industriels, de logements, de voies d'accès et, surtout, ouverture sur l'ère des barrages. Chaque vallée montagnarde se vit, d'un jour à l'autre, transformée dans sa structure économique centenaire, ouverte au monde extérieur par les routes qu'on y construisit comme chaque rivière se vit attribuer une nou10

velle destination: fini le temps de l'inutilité à muser parmi les saules et les vernes, l'industrie a besoin de force et de lumière pour atteindre le but qu'elle s'est fixé. Un tel bouleversement dans certaines habitudes ne pouvait se concevoir sans la mobilisation presque totale de la maind'œuvre disponible dans le pays. Cela se fit sans trop de difficultés à cause des possibilités de gain offertes par les nouveaux chantiers. Mais cela n'alla pas sans provoquer un certain déséquilibre dans plusieurs secteurs de l'économie: l'agriculture et le tourisme qui, les premiers peut-être, s'aperçurent que leurs effectifs d imin uaien t dangereusement. Comme · ce nouvel équipement du pays devait se faire très vite pour assurer une rentabilité plus rapide, on fit appel à une mécanisation toute moderne et, surtout, on ouvrit les portes largement à la main-d'œuvre étrangère. Les années précédant la 2e guerre mondiale nous firent traverser une crise dont le souvenir demeurait vivant dans les esprits. Cette arrivée massive de bras étrangers ranima, en quelque sorte, notre inquiétude, et nous avons, de prime abord, conclu que ces cinq cents à six cents mille Italiens, Espagnols et autres

étrangers incorporés à nos chantiers, ne pouvaient représenter que des dangers pour l'avenir. Comme le plein emploi persistait, on y pensa avec de moins en moins d'acuité, sans toutefois considérer ces camarades de travail comme des êtres humains d'égale valeur que la sienne. Si elle ne se manifestait pas trop ouvertement, la xénophobie n'en demeurait pas moins latente en chacun de nous. Si bien que, très couramment, pour le moindre larcin dont l'auteur demeurait inconnu, les soupçons se tournaient spontanément vers «l'étranger ».

ger y est pour quelque chose, certes, mais ce n'est pas la cause unique. Il convient aussi de mentionner le dépaysement. Malgré l'habitude, chez certaines populations, de quitter le village et la famille plusieurs mois par an, la nostalgie guette toujours ces exilés, surtout si, dans leur lieu de travail, ils se trouvent en faible nombre. Rien de plus normal, ainsi, qu'ils cherchent de la

compagnie et du réconfort. Peut-être que le dépaysement joua un rôle moins corrosif dans les grands chantiers de montagne où existait, généralement, une plus forte concentration d'ouvriers étranger et où, par conséquent, les rencontres étaient plus faciles et plus fréquentes. Souvent aussi, et spécialement pendant les premiers mois, la différence de langue était un obstacle à une meil-

leure compréhension mutuelle. Il ne faut pas oublier, non plus, que certains de ces ouvriers venant de régions dont le climat est très différent du nôtre, éprouvent une très grande peine à s'adapter à notre genre d'alimentation. On a assisté, dans cet ordre d'idées, à des situations vraiment dramatiques. D'autres habitudes, également, qui leur sont familières, ne sont pas les nôtres: ils occupent les

Il s'agit de bien se pénétrer de ce phénomène psychologique essentiel pour l'intelligence des propos qui vont suivre. Se sentant, dans beaucoup de cas, considérés comme des êtres inférieurs par les indigènes, ces ouvriers étrangers, par simple auto-défense instinctive, dans les villes comme dans les bourgs de moindre importance, cherchèrent à rencontrer le compatriote se trouvant dans le même cas et ainsi apparurent ces COMMUNAUTES A PART Tout provoquait leur avènement. La réaction des indigènes envers l'ouvrier étran11


loisirs différemment; ils ont des jeux que. nous ne connaissons pas, des gesticulations de grand Guignol que nous réprouvons, et on pourrait allonger la liste. De plus, et ici on aborde un problème moins reluisant pour notre réputation, ils logent très souvent dans des taudis qu'on leur loue à des prix forts et s'y entassent d'une manière honteuse. Il ne faut toutefois pas généraliser cet état de faits, quoiqu'il n'en existe pas moins pour au tan t, et ces exceptions car espérons que ce ne soit bientôt plus que de rares exceptions - ne sont pas en notre honneur. Ces quelques exemples cités au hasard, parmi tant d'autres, créent un fossé entre l'indigène et l'étranger. Il faut avouer que l'indigène ne fait pas toujours son possible pour essayer de combler ce fossé. Ce serait pourtant à lui, en définitive, à faire le premier pas de cette rencontre. Mais notre mentalité helvétique s'oppose trop souvent à rompre ce cloisonnement. Helvétiquement parlant, nous sommes si peu œcuméniques ... Cependant, en faisant un rapide examen de notre situation générale, force nous est de reconnaître en toute honnêteté que tous ces ouvriers 12

étrangers ont été et sont encore des ELEMENTS POSITIFS DE NOTRE ECONOMIE En effet, plus d'un demi million d'ouvriers étrangers dans un petit pays comme le nôtre ne peut être que le symptôme de notre bonne santé économique. Et on se demande où nous en serions avec notre équipement de ces vingt dernières années sans ce précieux concours. Où en serait l'agriculture, par exemple, dans plusieurs régions de notre pays? On sait que certains de ses travaux ne tentent que très peu notre nouvelle génération. Il faut pourtant les effectuer pour ne pas rompre un équilibre indispensable.. . Il n'est donc pas rare de trouver un ouvrier étranger, à la vigne, à l'étable, ou maniant la faucheuse ou la moissonneuse. Et, d'une façon générale, les employeurs se félicitent de la conscience professionnelle de leur employé. Notons, en passant, que, s'il est moins rentable, ce genre d'occupation permet à l'étranger une plus rapide intégration dans le cadre où il travaille: il ne tarde pas à être de la famille et du village. Et il n'est même pas rare que ce séjour prolongé devienne définitif par un mariage ...

L'industrie, dans toutes ses su bdivisions, ne saurait se passer également du secours de l'étranger. Certains grands centres industriels suisses ne tarderaient pas à connaître un ralentissement dangereux dans la production, voire même une crise, s'ils devaient brusquement se priver de cette main-d'œuvre. Il en va de même pour l'hôtellerie, tributaire, elle aussi, de l'Italienne ou de l'Espagnole, sans parler de beaucoup de commerces de détail. Cependant, l'apport le plus sensible de la main-d'œuvre étrangère se situait et se situe encore sur les grands chantiers, spécialement: aménagements hydro-électriques et autoroutes. Il faut aller très vite, on l'a dit, pour rattraper des arrièrements et assurer une rapide rentabilité. Il faut des mineurs, des maçons, des manœuvres. Il en faut qui ne craignent pas de terrasser dans la fouille profonde, de s'exposer à des dangers, pour que l'œuvre avance. Les nôtres, généralement, occupent des positions plus élevées hiérarchiquement; aux machines, dans les bureaux, aux commandes. Cependant, le manuel, comme tel, ne pourra jamais s'éliminer dans la construction spécialement, et c'est souvent l'étranger qUI remplit ce rôle. De plus, ce dernier

bénéficie d'un atout majeur, celui d'une grande assiduité à son travail (à part, bien entendu, les inévitables exceptions). Oui, reposons-nous la question en toute objectivité: Où en serions-nous avec nos barrages et nos grandes artères nationales, déjà tellement len'tes dans leur réalisation, sans le secours de l'ouvrier étranger ? Bien sûr, les économistes brandiront la menace du déficit de notre balance commerciale, de l'inflation , mais ceci est un autre aspect du problème. Et à quelle cadence avancerons-nous demain dans la poursuite de la construction de nos autoroutes, les indispensables travaux d'épuration des eaux et de J'air, la construction de logements, si les frontières se ferment sur tout apport de main-d'œuvre étrangère? Et les nôtres? me direz-vous. Bien sûr, les nôtres en premier lieu, mais en regard de ce qui reste à faire pour ne pas trop rester à l'arrièregarde, on se soumet à l'évidence que notre propre potentiel humain est nettement insuffisant. Le choix paraît donc aisé. Non, qu'on ne me fasse pas écrire que nous devons tresser des couronnes de lauriers à tous les travailleurs étrangers. Je veux simplement

dire qu'en inventoriant les réalisations de ces vingt dernières années, nous devons à la stricte objectivité de reconnaître que l'Italie et l'Espagne, en particulier, ont puissamment collaboré à nos réussites et que, de ce fait, nous devrions faire preuve, à l'égard des ressortissants de ces pays, d'une certaine reconnaissance et surtout d'une MEILLEURE COMPREHENSION Habitués à nos petits bienêtre, assurés du lendemain par une saine organisation économique et sociale, ayant échappé aux deux grandes confrontations mondiales, nous avons, peut-être, une certaine vocation à la routine. C'est-à-dire que nous trouvons tout à fait normal que, chaque matin, l'usine, la fabrique, le bureau ou le chantier nous accueille, que chaque soir ou au moins chaque semaine nous retrouvions notre famille et que la paie nous soit servie avec la régularité du métronome. Vie sans trop grands soucis, qui nous façonne dans une quiétude à la longue certain'ement dangereuse. Car elle freine l'épanouissement et nous empêche certainement de comprendre certains grands problèmes qui agitent les pays voisins: sousemploi, chômage, salaires in-

suffisants, pour n'en citer que quelques-uns. Ces millions de travailleurs qui, chaque année, s'exilent à la recherche d'un emploi représentant des millions d'arrachements et autant de drames secrets. La séparation de ces hommes d'avec leur famille et le pays 'les marque certainement d'un traumatisme inavoué que nous ne nous efforçons pas toujours de suffisamment comprendre. Pour quelquesuns qui trouvent dans leur milieu de travail un climat favorable et fraternel, combien de milliers d'autres qui se sentent vraiment des exilés, soumis à une vie en marge de cette société dans laquelle ils ne seront jamais considérés autrement que des étrangers. Si la réflexion nous amène à la compnéhension de ce douloureux problème humain, notre attitude ne tardera pas à changer. Certes, on a vu des amitiés naître spontanément entre des ouvriers de nationalité différente: le cas est malheureusement trop sporadique pour qu'on puisse affirmer que notre comportement général à l'égard des travailleurs étrangers soit en tous points irréprochables. Car, on doit à la justice d'affirmer que beaucoup se comportent souvent en despotes envers l'étranger; ils 13


se croient permis de tout exiger d'eux. II arrive même que, en cas d'accident, par exemple, on compatisse plus facilement à la souffrance d'un compatriote qu'à celle de l'étranger. Il est rare que nous buvions un verre en leur compagnie. Les écarts qu'ils peuvent commettre prennent à nos yeux des dimensions gigantesques. Nous ne leur passons aucune faute, nous réservant toute l'indulgence dont nous sommes capables pour nos propres manquements. Nous raillons volontiers leurs maladresses, comme si nous n'en commettions jamais. Et la liste pourrait encore s'al1onger ... Il faut donc admettre que vivre dans une telle ambiance ne favorise pas précisément l'épanouissement de l'ouvrier étranger. Au contraire, par un phénomène tout naturel d'auto-défense, il se referme sur lui-même, devient maussade et s'aigrit. Les rapports humains indispensables n'en sont pas, de ce fait, facilités. Dans ce climat d'incompréhension, l'atmosphère devient irrespirable. Je noircis peut-être le tableau, mais si peu. On pourrait citer quantité d'exemples où le sort réservé au travailleur étranger nous fait sûrement remonter vers les temps

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du servage et même de l'esclavage. Bien sûr, les pays voisins ne délèguent pas toujours chez nous leurs meilleurs éléments. Il arrive trop souvent, hélas! que le comportement de certains d'entre eux influence notre jugement sur l'ensemble. Pour les écarts de quelques-uns, nous classons facilement tous les Italiens, Espagnols et autres dans la catégorie des voyous et des repris de justice. Quand saurons-nous garder la tête lucide et le sens de la mesu re ? Avouons-le en toute honnêteté: vingt ans d'intense activité dans tous les domaines nous ont habitués au travail1eur étranger dans notre milieu. Son absence, du jour au lendemain, nous surprendrait et nous laisserait bien désarmés. Nous nous y sommes donc, par la force des choses, habitués, mais le tolérons-nous vraiment avec notre cœu r? Notre optique de petits horizons nous interdit encore ce véritable débouché vers la fraternité universelle. Nous nous sentons une impérieuse vocation de bienfaiteurs dès qu'on fait appel à notre générosité pour des misères lointaines. Sitôt qu'une forme de misère nous devient plus tangible, nous nous métamorphosons. -Compréhension à grand spectacle, pour rester fidèle à une solide tradition

nationale, mais pourquoi ne pas, en fin de compte, commel1Cer par le tout commencement, qui consiste à se comprendre entre camarades de travail - commencer par l'essentiel? Travail en profondeur, qui doit se faire dans chaque individu en particulier et sans lequel rien ne peut se construire de solide. Un exemple: quand dix ouvriers étrangers arrivent dans un village ou sur un chantier, on les tolère. On sait que les impératifs des programmes et des saisons passent avant certaines préventions. On sait aussi qu'une fois l'hiver approchant, ils s'en iront vers leur pays. Alors, on les laisse vivre à leur guise, organiser leurs loisirs, écrire leurs nombreuses lettres, s'alimenter d'une manière qui fait sourire. Au travail, on leur adresse les paroles nécessaires à la bonne marche des affaires. C'est à peu près tout. Qu'un groupe d'étrangers ne se mette surtout pas en tête, dans certains endroits, de boire des verres au café et d'y chanter des airs de leur pays. Car on pourrait peut-être se charger, alors, de leur montrer d'où ils sont venus ...

n

arrive aussi que l'étranger s'installe chez nous avec sa famille. Généralement, cela devient plus grave. Il existe

toujours des esprits prophétiques pour brandir alors la menace d'une invasion, ou d'une maladie exotique au nom inavouable. Et puis, ces gosses piaillent dans le quartier, se livrent à des jeux barbares, chapardent des fruits dans les vergers . Quelle véritable calamité! A leur contact, les nôtres deviennent sales, dévergondés, pouilleux. Que font donc les pouvoirs publics qui autorisent de telles intrusions dans nos bonnes habitudes quotidiennes? Et puis, parlez-moi du super-marché, aux heures vraiment ménagères ... Plus moyen de se faire servir. Il n'y a de place que pour les Italiennes, les Espagnoles et les autres produits humains de l'importation. Quel inconfort cela représente quand on est pressé! Si cette famille bénéficie d'un permis d'établissement, par exemple, alors, on aura tout vu. En ce cas, il vaudrait mieux changer de quartier... Heureusement pour notre pauvre esprit de clocher que les cœurs ignorent souvent les frontières . Sinon, pourrait-on assister à l'heureuse rencontre de ces deux jeunes, l'un venant d'Italie ou d'Espagne, ou vice-versa, et qui décident de s'unir pour le meiIIeur et le pire? Bien sûr, quels remous, parfois, dans la famille et la parenté, jusqu'à

hl cimjuième génération: on n'a jamais vu ça chez nous . Il existe, chez nous, des partis tout aussi honorables. Et puis, sait-on seulement qui il est? Connaît-on son pedigrée? Ah! quelle mentalité et quelle jeunesse !

Si le jeune couple se met dans la tête de vivre dans cette région, il devra souven t le faire un petit peu en parias, ce qui est bien lamentable à avouer. Je prétends que nous sommes passablemen t ainsi dans notre mentalité helvétique, méfiante, renfermée et renfrognée. Cela n'aide pas spécialement à une meiIIeure

compréhension des ouvriers que nous appelons d'aiIleurs pour compléter notre bienêtre et renforcer notre conformisme. Nous sommes tributaires de l'étranger et nous nourrissons une véritable phobie, trop souvent, pour tout ce qui échappe à l'ombre de notre clocher. En une époque de grands brassages démographiques, de moyens de communications accrus, où tous les peuples, par tous les moyens, cherchent à se mieux connaître et à mettre en commun leurs valeurs respectives et leurs aspirations particulières, afin de créer un mieuxêtre général, il est grand temps que le Suisse ne cher-

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che plus à vivre en vase clos, qu'il fasse sauter sa bogue d 'habitudes trop ancrées en lui et de préventions et que chacun, individuellement, s'attelle à sa propre REFORME Ce n'est pas facile et le but ne s'atteindra qu'après une très longue patience. Tout ce que l'école pourra entreprendre dans ce sens demeurera tristement inefficace. Tant que la première réforme n'est entreprise en chaque individu, le chemiri conduisant vers une meilleure compréhension demeurera bien ardu. Réformer en chacun de nous, changer des habitudes, sa manière d'être et de penser, faire un sérieux examen de conscience, analyser ses qualités et aussi, et surtout, ses faiblesses, oublier certains ressentiments, effacer certaines préventions nées surtout de l'imagination, décoq uiller ses yeux et les ouvrir plus largement sur le monde, prendre conscience de ce grand élan de fraternité universelle qui semble soulever notre époque; se dépouiller de ses aises et de ses égoïsmes; faire abstraction de tout égocentrisme morbide; se décrasser de ses routines, essayer de se créer une autre conception de l'existence, basée, non pas seulement sur ses besoins personnels, mais élargie à de nouvelles dimensions; 16

perdre certains sentiments de supériorité qu'on croit inhérents au titre d'employeur; respecter le travailleur, quelle que soit sa nationalité, parce qu'il se rend utile à notre propre communauté et qu'il devient l'élément quasi-indispensable de notre prospérité commune ou privée; admettre que la dignité humaine n'est subordonnée ni à une race ni à une condition sociale plus ou moins élevée; s'efforcer de voir en chaque homme, d'où qu'il vienne, un égal et un frère, avec ses qualités et ses inévitables défauts; apprendre à aimer ses semblables et à voir en chacun d'eux un élément providentiellement voulu de la grande famille humaine; se donner la main au lieu de se tourner le dos; se regarder loyalement dans les yeux; s'unir pour mener à bien cette grande aventure qu'est l'existence. Voilà un programme bien chargé. Ne nous illusionnons cependant pas. Ce programme ne sera pas réalisable d'un jour à l'autre. Cette restructuration des consciences individuelles, ainsi qu'on pourrait l'appeler, ne peut s'entreprendre avec autant de chances de succès qu'à L'ECOLE Il appartient à l'école d'enseigner, c'est un truisme de toujours. Cependant, il con-

vien t de bien se pénétrer des prolongements de cette action élémentaire... Enseigner veut dire aider à comprendre. La compréhension amène à la connaissance qui, presque toujours, débouche sur l'amour ... Dès qu'il y a amour, la plupart des difficultés s'applanissent, les barrières s'abaissent et les fossés se comblent. Comment, par l'enseignement, aboutir à l'amour du prochain? De quels moyens dispose l'école pour amener l'élève à une meilleure compréhension envers les travailleurs étrangers? Peut-elle, dans ce domaine, jouer un rôle social évident? Essayons, après un préambule un peu long, mais qui nous paraissait utile, de répondre à ces différentes questions. Un enseignement qui aboutit à l'amour atteint certainement son but dans tous les domaines. C'est un magnifique programme à réaliser, que de susciter chez l'enfant l'amour raisonné des êtres et des choses qui composent son univers familier pour, ensuite, élargir cet amour aux dimensions du monde entier ... Que peut faire l'école de bien valable pour augmenter la compréhension envers les travailleurs étrangers? On admettra d'emblée que la question est extrêmement vaste. Je

ne pense pas qu'avec de rapides leçons de choses sur le genre de vie des ouvriers étrangers, que l'élève est appelé à côtoyer, et quelques belles phrases sur la fraternité universelle on parvienne au but désiré. Une bonne corn préhension résulte, au contraire, d'un long travail entrepris en profondeur, mené patiemment et systématiquement... D'ailleurs, cette participation de l'école dans ce domaine déterminé ne doit pas résulter d'une nouvelle branche de l'enseignement, mais, en revanche, découler de toutes les branches enseignées. C'est peut-être ardu en apparence, mais à l'examen du problème posé on se rend vite compte que quantité de solutions se proposent spontanément. Il va sans dire que ce qui va suivre est surtout valable pour les milieux où les travailleurs étrangers sont en nombre, mais, comme rares sont les régions qui n'en ont pas, ces quelques considérations prennent une portée quasi générale. Il va également sans dire que cet essai de contribution de recherche de quelques moyens permettant de s'approcher du but proposé ne doit pas uniquement aboutir à ce que l'enfant apprécie Luigi l'Italien, ou Gonzalès, l'Espagnol, parce qu'il est

gentil, parce qu'il lui sourit et lui glisse même quelques petits sous quand il fait ses commissions. Ce serait alors se contenter d'une demi-mesure. L'amour, qui est l'aboutissement de cette campagne, doit embrasser la généralité et non seulement l'individu. Pour y parvenir, il est donc nécessaire, en premier lieu de COMPRENDRE ET CONNAITRE Le village, le bourg ou le quartier, supposons-le, comporte quelques travailleurs étrangers. En premier lieu, il me paraîtrait bon de faire comprendre à l'élève pourquoi ces jeunes gens ou ces pères de famille doivent faire 800 à 1000 kilomètres, peut-être davantage encore, s'exiler pendant des mois dans une région qu'ils ne connaissent pas pour la plupart. En découvrant toutes les raisons qui motivent ces arrachements à un village et une famille, on fait le premier pas vers une autre forme de compréhension . On ouvre ainsi, en quelque sorte, l'esprit de l'élève, pour le rendre mieux réceptif aux d ifféren tes leçons visant le même but. Selon l'origine de ces ouvriers étrangers, il sera possible, durant l'année scolaire, d'intensifier, durant les leçons

de géographie, l'étude de l'Italie ou de l'Espagne, par exemple. En nous informant, il nous sera également possible de savoir de quelle région particulière de ces pays ils viennent. On portera un accent spécial sur l'étude de celles-ci, esseyant de découvrir les points commun,s qui existent entre elles et notre pays, ainsi que les différences fondamentales dans l'ordre économique, social et autre. L'étude de la géographie peut être extrêmement ennuyeuse si on la limite à la froide énumération des localités, fleuves, rivières et montagnes, aux noms généralement barbares, et qu'on s'empresse d'oublier. Certains enseignants se contentent encore de ces moyens expéditifs et quand, par exemple, un élève vous énumère sans broncher les fleuves de l'Asie, on a la certitude qu'il est imbattable en géographie et surtout le sentiment d'avoir parfaitement fait son devoir... Heureuses ces consciences si vite satisfaites! Et pourtant, quel intérêt peut représenter, pour un élève primaire surtout, l'étude d'un canton voisin du sien ou d'un pays étranger, si on n'y associe pas l'habitant. Car tout procède, en définitive, de l'homme. Quelle image 17


plus vivante, dans l'esprit des enfants, prendra l'Espagne, par exemple, si on se donne la peine, surtout, d'en étudier les formes de vie, ses possibilités en exploitation ou encore inexploitées, son économie, son peuplement, la forme et la nature de ses habitations, le prix d'une journée de manœuvre et, par comparaison, celui du kilo de pain, de la paire de chaussures, le prix payé aux produits de la terre et toutes les autres contingences qui influent sur l'économie familiale et nationale. Quand la leçon de géographie parvient à déboucher sur ces réalités humaines, perceptibles même à l'intelligence de dix ans, si le maître pousse la consceince professionnelle jusqu'à illustrer ses leçons de quelques projections en diapositives, pour ne parler que de ce moyen didactique, alors, quelle vie prendra son cours et quel intérêt il suscitera. On pourrait épiloguer longuement sur les prolongements humains d'une simple leçon de géographie, à condition de bien connaître le sujet enseigné. Une région éloignée de plusieurs centaines de kilomètres peut devenir extrêmement présente, presque concrète. Ainsi, en connais san t mieux la vie des habitants d'une partie déterminée du globe, les 18

inclémences de la terre et du climat, l'organisation politique et sociale, on participe davantage aux soucis inhéren ts à cette existence et, comme par enchaînement naturel, on comprend mieux les impératifs qui poussent ces travailleurs à un exil saisonnier ou définitif. Vivre ainsi, par le truchement d'une bonne leçon bien préparée, avec des êtres lointains, s'imaginer leur maison, leur manière de s'alimenter; étudier l'horrible désarroi social représenté par le chômage ou le salaire insuffisant, la mévente des produits agricoles, la surpopulation conséquence quasi-inévitable des causes citées ci-devant - ; essayer d'aborder les problèmes que peut poser l'équipement d'un pays dans tous les domaines de la culture et de l'industrie; reconstituer, par exemple, une journée d'un écolier de là-bas avec tout ce qu'il est possible d'imaginer à ce sujet: de cette manière il est presque inévitable que nos élèves commenceront à réfléchir à ces multiples problèmes, à en discuter entre eux et ainsi, un immense pas vers le rapprochement et la compréhension sera fait. Une leçon de géographie de ce genre doit aussi se servir des moyens de comparaison, sans tou tefois éveiller l'orgueil chez l'enfant - y en a point

comme nous! ... - mais simplement pour lui rendre plus familiers certains avantages que nous avons sur les peuples voisins. Ce sera encore une nouvelle justification de ce besoin d'exil pour les travailleurs étrangers. Si on a la sagesse de faire ressortir, en parallèle, la prospérité de notre pays et son besoin toujours aussi aigu de travaiIIeurs étrangers pour se maintenir au niveau acquis et poursuivre son progrès, il deviendra plus naturel à l'esprit des enfants que ces exilés fassent partie de leur univers quotidien. La réponse à ce «pourquoi?» subconscient, ils la trouveront au-dedans d'euxmêmes et, on peut en être persuadé, elle ne manquera pas d'éveiller de nombreux échos de sympathie dans leur cœur. Etonnantes perspectives possibles, en vérité, d'une leçon de géographie, dont on pourrait parler, d'ailleurs, plus longtemps, de ses merveilleux effets éducatifs. On le voit, on est bien loin de l'aride nomenclature des fleuves, rivières et montagnes d'un pays. Quelle passionnante aventure, même scolaire, que celle aboutissant à la découverte d'autres hommes.

***

Mais ce n'est pas la seule branche scolaire qui permette


de viser au but escompté. Le « centre d'intérêt » étant devenu, par exemple, l'Espagne, et peut-être une de ses régions plus précises, il sera tellement facile au maître de se procurer des textes de lecture de bons ~uteurs, ou des reportages Illustrés, s'y rapportant (car il convient toujours, par tous les moyens, de maintenir le «climat» favorable). En ~énéral, avec un peu de patIence et de bon vouloir, les recherches dans ce sens a boutissent favorablement sans trop de peines. La plupart des pays circonvoisins qui nous fournissent de la maind'œuvre possèdent une histoire et une littérature très riches. Il ne manque pas de bibliothèques publiques où il est possible de se procurer ces documents. De plus, les ambassades et les consuls mettent volontiers et gratuitement à disposition, sur demande, toute une documentation fort intéressante sur leur pays respectif. (Il est cependant recommandable de bien analyser ces prospectus avant d'en faire un usage courant en classe, ceci pour différentes raisons qu'il nous paraît superflu de signaler plus clairement). Donc, puisque nous en sommes maintenant à la leçon de lecture, il est grandement souhaita ble que le texte lu et

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étudié soit adapté au centre d'Îl~térêt géographique et hun~~m 9ue l'on s'est proposé d etudIer. La grammaire, la s~ntaxe comme l'orthographe d usage y trouveront aussi leur compte, et peut-être même davantage que si l'on fait rabâcher pour la dixième fois la lecture d'un texte du manuel officiel. La plupart des maîtres ont la louable habitude de lire ou de faire lire une histoire une légende ou un conte même d'intéresser toute la cl,asse. Il est évident, nou~ possédons, dans ce domaine un patrimoine qui n'est pas négligeable. Mais, ici, comme ail~eurs, il est permis, de temps a autre, de forcer les barrières de nos frontières pour déboucher vers ailleurs. y aurait-il ~n inconvénient majeur, donc, a ce que le maître lise ou fasse lire à sa classe un conte ou une légende choisi dans la littérature ou le folklore du pays que l'on se propose de mieux connaître par tous les moyens scolaires mis à la disposition de la classe 7

à

On le voit don.c, la langue maternelle peut également venir sérieusement en aide· à la poursuite ·du but proposé. Tout est fonction du maître et de son désir de réussir.

. Il, en va de même pour la d'orthographe. Les partICl~es passés conjugués avec aVOIr ou être s'accordent de la même manière, qu'il s'agisse d'un pic audacieux, d'un glacier étincelant, de l'abricotier en fleurs, d'une danse sévillanne ou des vendan·ges en Toscane. On le voit, ici encor~, tou~ dépend du degré de preparatIOn, par le maître de chaque leçon, tout dépend d'u~e très grande rigueur dans la lIgne de conduite choisie. Que cela rompe avec certaines habitu.des, certaines leçons toutes faItes depuis l'année dernière, il ne fait aucu~ doute. Mais il faut choisir entre la quiétude et le goût de la recherche, entre la routine et l'innovation. Et, si l'on se propose de viser ce but et de !'atteindre le plus p;ssible, Il semble que le choix est vite fait. d.I~tee

On le voit donc, ce qui précède étant très brièvement abordé, même l'étude de la langue maternel1e peut servir de marche d'approche. Il suffit, très souvent, de se tenir à l'affût de l'occasion offerte et de la saisir au moment propice ... Pour les élèves plus avancés, il est recommandé de leur parler des curiosités architecturales, des monuments et du genre de construction

de la région que l'on se propose de mieux connaître. En ce qui concerne les logements - et, par extension, toute l'évolution sociale - il sera facile de faire d'utiles comparaisons, surtout en ce qui se rapporte à l'hygiène et la compartimentation de ceux-ci, et, une nouvelle fois d'aller à la rencontre d~ l'homme, qui demeure le centre de tout. Pourquoi, par exemple, dans beaucoup de pays, ou de régions de ceux-ci l'hygiène y est-elle pareilIe~ ~ent méconnue 7 (Configura~IOn d~ sol qui rend presque ImpOSSIble toute alimentation en eau potable, si ce n'est par pompage, le plus souvent à main). Pourquoi tels matériaux de construction 7 (Nature du ~ol environnant qui les prodUlt...) Pourquoi ignore-t-on encore, dans certaines régions, les plus élémentaires engins mécaniques attribués aux travaux de construction permettant d'aller plus vite: (Explication d'une certaine mentalité différente et de la notion du temps qui n'est pas égale partout). Mais répondre plus profondément à ces questions peut permettre au maître de fort intéressantes explications concernant la structure sociale et politique de ces populations. (Dans certaines classes où les leçons de sociologie comme

telles sont inconnues, ne serait-ce pas, de la sorte, combler une lacune 7) Cela devenant mieux connu par l'élève, il lui sera dou blement plus aisé de comprendre les impérieux motifs de l'émigration. L'économie locale et l'évolution sociale d'un pays sont généralement indissociables. Il convient de bien compr.endre l'une et l'autre pour mIeux en saisir les inéluctables conséquences: l'exil, au moins saisonnier. De ce fait il faut porter un accent trè~ fort, dans l'enseignement, sur le genre de vie et chez eux de ces ouvriers, ainsi que le~ conditions sociales locales qui les régissent. Faute de cette connaissance essentielle, tout risque de n'être qu'une sèche nomenclature, très vite oublié~, et le bu t ne sera pas attemt. En revanche, si l'écolier a reçu les bases nécessaires, si son cœur est suffisamment préparé à cette espèce de communion, il sera incité à poursuivre lui-même la réflexion et à compléter ses connaissances. Travail en profondeur, on l'a déjà dit, mais il convient de le répéter, car ces jalons étant sérieusement posés, le reste découlera presque natnreIlement, ce qui paraît être un magnifique aboutissement de cette . forme d'enseignement.

Pou~u~ons cependant l'examen d'autres possibilités encore offertes, sans devoir recourir à des moyens didactiques trop onéreux ni perturber la bonne marche normale de la classe. Dans chaque classe, ou à peu près, existe ou devrait ex.ist~r un tableau d'affichage. AmsI, pendant l'étude de telle région géographique, les élèves seraient appelés à collectionner toutes les illustrations s'y rapportant et présentant un intérêt général. Les revues illustrées en offrent, à elles seules déjà, un choix considéra ble et parfois de grande qualité. Dès que l'intérêt est mis en éveil, cette chasse à l'image devient passionnante. Les offices de tourisme, les consulats et les ambassades mettent volontiers et gratuitement une fort intéressante document'ation à l'intention des écoles qui en font la demande. Ces photographies, ces dépliants et ces cartes ne poursuivent pas uniquement le but d'a~gui~er l'appât touristique, malS aIdent surtout à connaître les particularités architectUI'ales, naturelles, folkloriques et artistiques d'un pays. Sans qu'ils puissent remplacer le manuel scolaire en vigueur, ces documents offrent l'avantage d'être toujours plus ou moins d'actualité. C'est donc une occasion à ne pas négliger. Dans ce même ordre

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d'idées, je suis persuadé que même les travailleurs étrangers occupés dans la région se prêteraient à ce jeu et procureraient volontiers au maître des documents photographiques susceptibles de compléter fort utilement sa collection. (Car, en général, ces saisonniers sont, pour la plupart, justement fiers de leur pays et ils ne refusent pas d'en parler et de le mieux faire connaître.) On le voit, le tableau d'affichage peut devenir un très utile auxiliaire du maître qui s'est proposé d'éveiller une meilleure compréhension pour l'ouvrier étranger chez ses élèves. Une image visible pendan t une semaine, par exemple, à l'élève s'incruste dans sa mémoire et ne manque certainement pas de l'influencer bénéfiquement.

Il me paraît aussi utile que le maître pousse son souci d'information jusqu'à lier des relations avec ses ouvriers, de manière à en tirer des renseignements complémen taires dont ne parlent ni les manuels ni les documents publicitaires. Rien ne vaut, en définitive, les contacts humains. Dans le cas particulier, à part l'enrichissement que le maître tirerait de ces conversations à condition que les langues différentes ne soient pas un 22

obstacle trop grand - il donnerait l'exemple du rapprochement et de la fraternisation. Et cet exemple, l'expérience le prouve, ne tardera pas à être suivi par les plus grands élèves et le reste de la population, et il est aisé d'en deviner les heureux prolongements dans l'évolutjon d'une mentalité générale. Car si, au contraire, le maître affiche une attitude rigide et froide envers les ouvriers étrangers, c'est en vain qu 'il préparera les meilleures leçons pour essayer de faire mieux comprendre ceux-ci par ses élèves.

*** Cette collection de vues affichées en classe, dont les unes, parfois, sont d'une valeur artistique indéniable, pourquoi ne servirait-elle pas de modèles à quelques leçons de dessin, surtout pour les élèves les mieux doués? Dès qu'il s'agit de reproductions à main levée, un polychrome ou un autre offre d'identiques difficultés. Par contre, si cette reproduction reste dans la ligne du centre d'intérêt choisi, on s'acheminera plus en avant vers la véritable connaissance, laquelle ne sera jamais, en définitive, que l'aboutissement de toutes les branches de l'enseignement.

*** Le maître ayant, au préalable, établi quelques relations

avec des travailleurs étrangers œuvrant dans son secteur, il devrait leur demander d'avoir la gentillesse, une fois qu'ils sont rentrés chez eux, de donner quelques nouvelles de leur pays, de leur province ou de leur village, à destination de toute la classe. Je le sais, ces hommes, pour la plupart, ne manient pas la plume avec une prédilection toute particulière et ne parviennent presque jamais à s'exprimer en nos langues. (Que voilà, ici, une occasion pour le maître, de montrer les déficiences de l'enseignement primaire dans ces pays!) Mais il importe! Que ces correspondants adressen t leurs messages dans leur langue propre, avec leurs maladresses. Ca.r le but de ces échanges n'est pas de jauger le degré de culture de Luigi ou de Gonzalès, mais au contraire, de renforcer certains liens. Et le maître trouvera toujours la possibilité de traduire ou de faire traduire ce message pour, ensuite, en donner connaissance à sa classe. Ici aussi, l'expérience prouve que cette simple carte postale ou cette lettre est toujours accueillie avec un véritable enthousiasme par les élèves qui sentent ainsi s'élargir leurs connaissances du monde, en appréciant très justement ce geste amical. Pour . des intelligences de dix ou douze ans, quelle fierté de

s'entendre lire une lettre ayant traversé la frontière à leur intention, et si jamais son expéditeur revient dans le pays dès la bonne saison, avec quels yeux nouveaux et plus fraternels on le regardera. Un moyen très peu coûteux et qui ne manque jamais de porter des fruits bienfaisants.

***

~J

Au début d'une leçon de chant, il serait également possible, à l'aide d'un tournedisque, de faire entendre quelques mélodies particulières à la région en étude. Certaines, d'ailleurs, sont d'une telle pureté mélodique qu'elles aideront puissamment à l'éducation du goût musical de l'enfant, tout en lui permettant de découvrir d'autres formes d'expression. Il arrive aussi fréquemment, là où les travailleurs étrangers se trouvent en plus nombreuse colonie, que ceux-ci organisent des soirées chantaptes et musicales. Elles permettent, avant tout, à ces exilés de se retrouver, de parler du pays et, de ce fait, de se sentir moins seuls. Etant avant tout destinées aux émigrés et à leur famille, il est rare que ces soirées soient interdites à l'indigène. Au contraire, ce dernier y sera, la plupart du temps, très bien accueilli. Alors, pourquoi le maître d'école n'y conduirait-il pas

ses élèves, ceci toujours en vue d'élargir la connaissance? On l'admettra, il n'y a pas de moyens inopérants, si on sait les li tiliser au bon moment.

*** Il est également bien entendu que le professeur de religion devrait participer ' entièrement à l'action entreprise et préparer ses cours en fonction du but proposé. On ne veut lui donner aucun conseil, mais simplement lui faire une suggestion. Il devrait parvenir à faire comprendre à ses élèves que la charité fraternelle

n'est pas un exercice à sens unique. S'il y parvient, il aura fait énormément pour la gloire de Dieu, le salut de ces âmes et aussi un meilleur rapprochement entre les peuples. Tirer sur la même corde, ici comme dans tellement d'autres domaines de l'enseignement...

*** Pour les cantons limitrophes, il n'est pas exclu que la course d'école annuelle amène les élèves dans une petite partie du pays qu'on aura spécialement étudié durant l'hiver. Cela se fait, d'ail23


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leurs, assez couramment, et cela peut représenter le couronnement d'une année d'étu- . des. Mais ce voyage n'en prendra que plus de relief au moment où les élèves un peu familiarisés avec cette terre qu'ils fouleront pour la première fois: ils en connaîtront certaines habitudes particulières, la nature des produits de son sol, le nom et la valeur comparés de son économie. Ainsi, cette promenade scolaire ne ser apas seulement un long déplacement en autocar ou en train, mais, en revanche, un merveilleux champ de découvertes.

*** On le voit à cette brève étude, les moyens dont le maître dispose pour essayer de créer, dans sa classe, un climat favorable envers le travailleur étranger ne manquent pas. Tout peut converger vers le but à atteindre sans que cela ébranle la stabilité de l'enseignement traditionnel. Bien au contraire, puisque, par ce moyen, dans beaucoup de cas, on le rendra plus attrayant et plus vivant. Au strict point de vue pédagogique, l'expérience vaut la peine d'être tentée. Cependant, cela exige de la part du maître une très grande délicatesse. Cela doit 'se faire le plus naturellement du monde, sans que le jeune élève ait l'im24

pression de devoir avaler une pilule. Il faut arriver à faire admettre que tous ces travailleurs étrangers, du terrassier au maçon, de l' analpha bète au contremaître, que tous, en premier lieu, sont des êtres humains en tau t sem bla ble à nous, avec une famille, des soucis et des joies, un côté affectif trop souvent méconnu dans le monstrueux engrenage de la machine économique dans lequel ils évoluent, des enfants à nourrir et auxquels, eux aussi, désirent procurer des possibilités de mieux-être. Si, par contre, le maître manque à cet élémentaire savoir-faire, il risquera de provoquer de violentes réactions, même de la part de certains parents pour qui la notion d'humanité s'arrête au détour du chemin, et cela pourrait sérieusement compromettre à la base le résultat de cette tentative. Ici aussi, donc, comme partout, et surtout dans le domaine de l'enseignement: psychologie, sens de la mesure, du bon dosage au bon moment, et patience, patience; ; et savoir recommencer et encore recommencer .. . Une telle réforme dans une mentalité ne peut s'opérer en un jour. Il s'écoulera encore du temps et de l'eau sous les ponts avant que le grain semé porte

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tous ses fruits. (Cependant, les élèves convaincus aujourd'hui seront un jour pères de famille et éducateuŒ. Une nouvelle mentalité naîtra chez leurs enfants. Et ainsi se prolongera l'œuvre éducatrice ... ) Ce qui importe, en premier lieu, dans le cadre de l'école, c'est les semailles, et le laboureur sait quel soin attentif et patient il doit apporter à cette opération première, prometteuse de moissons. Ce qui est vrai pour les humbles travaux de la terre le demeure quand il s'agit d'éducation et de réforme de mentalité trop souvent étanche à toute pénétra tion extérieure. Ceci dit pour que le maître ne s'illusionne pas, et il n'y a rien de tel que les illusions dans le domaine éducatif! Après une année scolaire d'efforts, qu'il ne s'attende pas à obtenir une compréhension totale et surtout profonde et sincère de la part de ses élèves envers les travailleurs étrangers. Bien sûr, tant d'efforts conjugués lui auront permis de faire un pas ou deux en avant. Mais la route est plus longue. Dès l'ouverture de la nouvelle année scolaire, il faudra avoir le courage de recommencer, et ainsi pendant cinq ou dix ans, à poursuivre le même objectif, à se dire qu'on échoue, pui1s à se convaincre quand même que la persévérance demeure

Les feuilles d'automne Les enfants se procureront une quantité de feuilles fines et décoratives aux tons variés: érable, lilas, vignes ou au tres arbustes d'ornements qui prennent de si jolies tein tes d'automne ainsi que quelq LIes graminées.

MARCHE A SUIVRE Presser soigneusement les feuilles dans une pile de vieux journaux et les laisser sécher 2 ou trois jours. Il ne reste plus qu'à enduire les feuilles de colle et à les disposer harmonieusement soit en forme de vase ou de poisson comme vous le montrent les illustrations ou selon la fan taisie de chacun. Quand le collage est sec, recouvrir les feuilles d'une mince couche de vernis pour que celles-ci gardent leurs teintes naturelles.

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L'art japonais du pliage CHAT ORIGAMI

MATERIEL 1 papier origami noir 20x20 cm pour les deux chats 1 déchet de papier blanc 1 déchet de papier rouge

2. LE CHAT EVEILLE

Découper dans le carré de papier noir:

LE DECOUPAGE DE L'HIRONDELLE

1 cercle de 150 mm de le corps

0

pour

1 cercle de 35 mm de la tête

0

pour

Voici une technique très simple. On peut l'employer dès la première année.

3 cercles de 25 mm de la queue et les pattes

0

pour

MATERIEL:

2 cercles de 15 mm de les oreilles

0

pour

1 bristol blanc 20x20 cm 1 carton noir 15x15 cm un peu de colle

1 cercle de 15 mm de les moustaches

0

pour

Dans le carton noir découper ou piquer la forme de 1'hirondelle. Lorsque celle-ci est terminée, la coller sur un fond blanc.

Découper blanc:

dans

le

papier

2 cercles de 10 mm de 0 pour les yeux et perforer ces cercles pour obtenir la pupille Le 1/4 d'un cercle de 10 mm de 0 pour le nez

Découper dans le papier rouge: ' Le 118 d'un cercle de 10 mm de 0 pour la langue Tous les cercles se plient par le milieu sauf pour la tête, les yeux, le nez et ·la langue Coller les éléments sur papier ou carton selon modèle.

1. LE CHAT ENDORMI

Découper dans le carré de papier noir : 1 cercle de 50 mm de 0 pour le corps 1 cercle de 35 mm de 0 pour la tête 2 cercles de 25 mm de 0 pour la queue 2 cercles de 20 mm de 0 pour les oreilles Découper dans le papier blanc: 2 cercles de 12 mm de 0 pour les yeux et 1/4 de cercle de 12 mm de 0 pour le nez Tous les cercles se plient par le milieu sauf pour la tête e~ le nez. Coller sur une feuille de papier ou sur un carton les éléments selon le modèle.


LE PAON Avec des marrons

MATERIEL Gros marrons 12 épingles à tête Raphia ou laine 1 cure pipe de 15 cm . 1 rondelle de bouchon

MARCHE A SUIVRE

Balances et bascules

1. Observations préparatoires

-

Observez la balance de l'épicier, du boucher, du pharmacien

-

Les plateaux de la balance de l'épicier ont-ils la même forme? (croquis) Tâchez de trouver une justification des formes 0 bservées.

AI 1

1

-0--0--

BI

2. Piquer à la base du marron deux autres épingles à tête qui figureront les pattes et enfoncer la tête dans une rondelle de bouchon.

32

0

le

- 0 - - 0 - - 0-

-

3. Faire la tête de l'animal avec un cure pipe que vous pliez en deux. Le fixer dans le marron et l'enrouler de raphia ou laine.

l

fléau se maintient dans la position horizontale. -

Elle est en équilibre stable, lorsque dérangée de sa position d'équilibre, elle tend à la reprendre.

-

Elle est sensible, lorsque le moindre poids placé sur l'un des plateaux suffit à faire incliner de façon notable le fléau du côté du poids ajouté.

Leçon de chose pour le degré moyen

1. Prendre un gros marron et piquer sur une extrémité 10 épingles à tête en éventail. Tisser sur les 10 épingles de Ja queue en enroulant du même côté chacune des épingles au passage du fil pour figurer la penne des plumes en éventail . •

2. La balance ordinaire

-

~

1

o1

»

Assemblez à l'aide d'œillets 5 lattes de carton comme l'indique le croquis ci-dessus. (Chaque cercle indique un œillet). La latte 00' étant immobilisée, dans quelle direction les lattes AB et CD peuventelles se mouvoir? Faites-vous peser. Quel est votre poids? De quels poids s'est-on servi pour l'établir?

a) Description La balance ordinaire comprend une barre métallique solide, le fléau, traversée en ·son rpilieu par un couteau triangulaire dont le tranchant repose sur deux supports d'acier poli, situés au-dessus du pied de la balance. Deux plateaux sont suspendus aux extrémités du fléau. Celui-ci porte perpendiculairement au milieu de l'un de ses bords une aiguille qui se meut devant un cadran et indique 0 lorsque le fléau est parfaitement horizontal.

3. La balance de Roberval

b) Fo tionnement Dans l'un des plateaux est posé le corps à peser. Dans l'autre, des poids marqués lui font équilibre. L'aiguille indique alors O. La lecture des poids marqués fournit exactement le poids du corps.

Le fléau est formé de deux leviers d'égale longueur, mobiles autour des points c et c' et dont les extrémités sont articulées à des tiges métalliques supportant les plateaux. Ceux-ci au lieu d'être suspendus sont ainsi soutenus. Les centres c et c' des fléaux sont maintenus suivant une même verticale grâce à une petite colonne. Les tiges plateaux ne peuvent se mouvoir que parallèlement à cc', c'està-dire verticalement; les plateaux restent donc horizontaux dans tous les déplacements.

c) Qualités d'une balance Une bonne balance est juste, en équilibre stable et sensible. - Elle est juste, lorsque les plateaux étant vides ou chargés de poids égaux, le

c..' 33


Histoire de la vigne

3. La balance bascule

Description La partie essentielle de la bascule est un levier à bras inégaux H GE. Si le bras de la puissance vaut 10 fois celui de la résistance, la bascule est dite au 1/10. Le corps à peser est placé sur le plateau K. Celui-ci est en communication en E avec le levier GED par la tringle EF. Il est posé en B sur le levier CA dans lequel le bras CA contient autant de fois BA que le bras AD contient de fois GE dans le levier GED. Les poids se posent sur le plateau P.

4. Exercices

Pourquoi le tranchant du couteau d'une balance doit-il être aussi vif que possible?

-

Quels avan tages la balance de Roberval présente-t-elle sur la balance ordinaire?

-

Pour peser un enfant on a mis sur le petit plateau d'une bascule au 1/10 les poids suivants : 2 kg, 1 kg et 2 dg. Quel est le poids de cet enfant? J.-C. Georges

A quoi peut-on reconnaître que le fléau d'une balance est parfaitement horizontal?

G. E:

F

1)

,

A

La vigne a existé autrefois chez nous, mais en avait disparu, sans doute, à la suite des glaciations du Quaternaire. Cependant on a découvert des pépins de raisin dans les stations néolithiques et lacustres, mais on ignore s'ils provenaient de plantes cultivée sou sauvages. Il existerait, paraît-il, un pied de vigne sauvage et qui aurait survécu aux glaciations, dans la région de Salvan en Valais. Il semble que la vigne a été réintroduite en Occident en venant de Géorgie et d 'Arménie. Ce qui est certain, c'est que les Egyptiens la cultivaient au VI et Ve millénaire. La vigne est donc connue des hommes depuis la plus haute antiquité, dans les Indes, en Egypte et dans les pays riverains de la Méditerranée jusqu'en Gaule et en Espagne. Les Hébreux connaissaient le vin déjà au temps de Noé. Les Romains introduisirent la vigne chez les peuples dont ils avaient conquis le sol. C'est grâce à eux qu'elle est cultivée chez nous. Tous les empereurs romains à l'exception de Domitien (92), encouragèrent la culture de cette plante. L'invasion des Barbares respecte la vigne, mais celle-

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ci doit surtout son grand essor à l'extention du Christianisme ; les monastères propagent la vigne pour la production du vin de messe. C'est ainsi que la vigne s'étendit de proche en proche des rivages de la Méditerranée jusqu'aux vallées plus septentrionales. LES CONDITIONS GENERALES DE LA CULTURE DE LA VIGNE: La vigne a des exigences culturales assez grandes qui limitent son domaine géographique: 1. Les conditions de climat: Elle ne supporte pas les basses températures, elle gèle à moins 10 0 C, ce qui l'exclut des climats continentaux. Elle se développe bien sous les c1imats chauds, mais elle fleurit continuellement et donne un raisin de qualité médiocre. De plus la fermentation ne se fait pas sous les climats tropicaux. Sous un c1imat trop aride, elle ne donne que des fruits petits et 'secs. L'humidité persistante empêche la maturité du raisin et provoque les maladies cryptogamiques. Pour toutes ces raisons, le climat idéal pour la vigne est le climat méditerranéen à faible nébulosité, avec des averses d'hiver et une sécheresse estivale.

'Conditions du sol: La vigne n'exige pas un sol riche, mais perméable et en pente pour faciliter l'écoulement des eaux. Les meilleurs terrains sont les cailloutis calcaires, les plaines et les graviers qui augmentent l'ensoleillement en réverbérant la lumière et la chaleur. La composition chimique du sol influence fortement la qualité du vin. Les oxydes de fer contribuent à lui donner un arôme. Façons culturales: La vigne exige une main-d'œuvre spécialisée et soigneuse, une surveillance continuelle. Les travaux sont répartis sur toute l'année: taille, labour, lutte contre les maladies et la grêle, cueillette' du raisin, fabrication du vin ... C'est la culture la moins mécanisée. Domaine géographique: 1. La limite des cultures. On rencontre la vigne dans tous les pays à climat méditerranéen et d'une façon plus générale entre le 35e et le 48e parallèle, soit au nord soit au sud. L'examen de la carte indiquant la répartition des vignobles à la surface du globe révèle le caractère sporadique de cette répartition .. 2. Les grands producteurs. En tête viennent les pays bordant la mer Méditerranée: France, Italie, Espagne, Por-

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tugal, Afrique du Nord. La Serbie, la Bulgarie, la Grèce, l'Allemagne, la Hongrie, la Roumanie et la Russie possèdent également quelques vigno bles. Dans l'hémisphère sud, le vignoble est en plein développement dans le centre du Chili, de climat méditerranéen, en Argentine, en Afrique australe et en Australie. Signalons aussi le Pérou où la vigne a été introduite autrefois par les Espagnols et qui est le seul producteur de la zone tropicale. Production et commerce de vin: La production est très variable en raison des vicissitudes atmosphériques, presque du simple au double parfois. Elle varie aussi non seulement en quantité mais aussi en qualité. Le vin est une boisson nationale des pays qui en produisent de fortes quantités: c'est surtout le cas des pays latins. Le vin de consommation courante ne donne lieu qu'à un commerce interne. Le commerce international ne s'intéresse guère qu'aux vins de grands crus tels que les Champagne, les Bordeaux, les Bourgogne (France), l'Asti (Italie), le Xérès (Espagne). Le vignoble de Sion Jusque vers le milieu du XI~e siècle, le vignoble de Sion était généralement planté 36 '

dans les terrains qui n'étaient pas susceptibles de recevoir aucune autre culture. Pour préparer le terrain à la culture de la vigne, on se contentait d'un bon défrichement, les buissons, étant arrachés et les grosses pierres de surface enlevées, mais ce n'était pas un défoncement profond. Les ceps qui y croissaient pouvaient donner un vin généreux supérieur peutêtre en qualité à celui qu'on produit maintenant mais il était de minime rapport . Cependant vers 1860, le système valaisan fut remplacé petit à petit par la méthode vaudoise dite en couronne. Les cépages cultivés en Valais étaient nombreux et variés. En voici le nom de quelques-uns: Blancs,'

1. Vin de consommation indigène (entre parentp.èses le nom ampélographique) Humagne (roussette haute, altesse) Gouay jaune, vert ou rose (heunisch) Muscat (muscat) Rèze verte ou jaune (inconnu) Païen, haiden (traminer salvagien du Jura, gentil duret) Laventesch, bernade (inconnu) Blanchette (folle blanche)

2. Vin de commerce: Fendant roux ou rose (chasselas) Fendant vert (rauchling) Gros rhin (sylvanner) 3. Vins fins Amigne (inconnu) Malvoisie (pinot gris) Arvine grosse ou petite (inconnll) Hermitage (marsanne ) J ohannisberg, petit rhin (riesling) Rouges " Dôle (gamay de Beaujolais) Bourgogne, cortaillod (pinot noir) Bordeau (tabemet, sauvignon) Petit rouge du pays (inconnu) Outre ces plants principaux, il se trouve dans le vignoble de Sion, une grande variété de plants plus ou moins importants, fantaisistès et d'amateurs tels : le marsanne, le ciota ou le fendant persilien, la calotte suisse, le muscat rou ge et rose, la juliette ou madeleine, le einnisch ou alsacien blanc, les framboisiers blanc, rouge et rose, la bicanne sans pépin, le veyret, le rhin rose etc .. .

s'est déroulé entre le 27 août et le 8 septem bre 1973. Mêmes mesures prises en ce qui concerne les appareils, le matériel de sorte que, sauf imprévu majeur de dernière heu~ re il sera possible de commencer vers le premier octobre. L'enseignement d'une deuxième langue, dans sa phase expérimentale surtout, ne saurait se concevoir sans que des con tacts m ul tila téraux nombreux soient établis et maintenus. Nous avons déjà parlé des liaisons qui ont existé et qui demeurent avec la Suisse romande et la Suisse alémanique. A l'intérieur du canton, la même nécessité s'impose: liens entre chacune des deux parties linguistiques, communications constantes avec les écoles normales, les associations pédagogiques de renseignement primaire et secondai-

re. Ces contacts sont assurés par le Département d'abord, et ensuite par deux sous-commissions dites d'appui, une par région linguistique,composées chacune d'un ,président, faisant partie de la commission d'étude plénière qui Ci été maintenue, d'un délégué de chaque école normale ainsi que de représentants désignés par les associations précitées. Par ailleurs, le contrôle scientifique de l'expérience sem ble indispensa ble. Des mesures pourraient être prises à ce sujet en collabooration avec l'Institut romand de recherches et documentation pédagogiques à Neuchâtel. Nous nous réservons de revenir ultérieurement sur les développements de cette expérimentation, mais nous ne voudrions pas terminer sans remercier une fois de plus

ceux qui ont œuvré si efficacement à sa réalisation. Est-il encore indiqué de rappeler que le succès dépend ra, pour la plus large part, de la qualité des enseignants. De son côté, le gouvernement cantonal mettra les moyens nécessaires à disposition pour la réussite de ce qu'il a décidé. Investir dans le matériel est une bonne chose, a-t-on écrit dans cette revue, investir dans le personnel est encore plus important. Cela est vrai et cela se fera. En parfaite collaboration, les en· seignants, les communes, l'Etat, sauront investir, chacun à sa mesure, chacun à sa manière, pour garantir le bon aboutissement d'une entreprise pédagogique dont le Valais, canton bilingue, attend beaucoup. Anselme Pannatier

DEVELOPPEMENT DU VIGNOBLE SEDUNOIS Durant le dernier quart du XI Xe siècle le vignoble de Sion a augmenté environ d'un tiers de son étendue mais la récolte a quadruplé.

De gauche à droite,' M. Panna/ier, Mlle Dl/buis, M. le Prof. Petit, M. Décaillet

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Informations sur les travaux

de CIReE II

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Tous les maîtres engagés dans l'enseignement primaire ont reçu dans le courant de l'été 1973 le plan d'études romand. Comme on le sait ce document a été élaboré par CIRCE 1 et les sous-commissions. Avant même la mise au point définitive des programmes pour la pré-scolarité et pour les quatre premières années de l'école obligatoire, les conférences romandes responsables se sont préoccupées de la suite à donner à ces premiers travaux de coordination. C'est ainsi que fut constituée durant l'été 1972 une autre commISSIOn, appelée CIRCE II, chargée de l'étude des programmes pour les degrés 5 et 6 de la scolari,té ob~~­ gatoire. Etant donne qu Il s'agit ici, dans certains cantons du moins, d'âges se rapportant aussi bien à l'école primaire qu'à l'école secondaire, il était indiqué que ces deux ordres d'enseignement fussent représentés au sein de la commission. Par ailleurs la décision fut prise d'augmenter la représentation des associations professionnelles. C'est ainsi que CIReE II est composée de la manière suivante: un président, un vice-président, le délégué 'de la coordination scolaire romande, le délégué de CIRCE,

trois représentants des départements d'instruction publique par canton dont le chef de service de l'enseignement primaire, le chef de service de l'enseignement secondaire et un troisième délégué, six délégués de la SPR à raison de un par canton, six délégués du CARESP à raison de un par canton également, soit au total 34 personnes. Nous donnons ci-dessous la liste nominative de tous les membres de CIReE II telle qu 'établie initialement. Président: Monsieur Roger Nussbaum Directeur des études pédagogiques Rue de Lyon 58 1211 Genève 13 Vice-président: Monsieur Michel Bovard Chef du service des écoles secondaires et professionnelles Case Ville - 1002 Lausanne FRIBOURG Monsieur Armand Maillard Chef du service de l'enseignement primaire Rue des Chanoines 118 1700 Fribourg Monsieur Jean-Claude Bovet Chef du service de l'enseignement secondaire Rue des Chanoines 118 1700 Fribourg Monsieur Jean-Pierre Corboz Inspecteur scolaire 1636 Broc

JURA BERNOIS Monsieur Jean Sommer Chef du service de l'enseignement primaire Münsterplatz 3a - 3011 Berne Monsieur Denis Gigon Secrétaire général adjoint du DIP NIünsterplatz 3a 3011 Berne Monsieur Maurice Péquignot Président de la commission des moyens d'enseignement Rue du Moulin 2 2740 Moutier GENEVE Monsieur Armand Christe Directeur de l'enseignement primaire Rue du 3l-décembre 47 1211 Genève 6 Monsieur Philippe Du bois Directeur de l'enseignement secondaire Route des Acacias 14 1211 Genève 24 Monsieur Georges Deshusses Inspecteur d'écoles Route de Saint-Julien 1258 Perly NEUCHATEL Monsieur Roger Hugli Chef du service de J'enseignement primaire Faubourg du Lac 25 2001 Neuchâtel Monsieur Jean -Philippe Vuilleumier Chef du service de l'enseignement secondaire Château 23 - 2001 Neuchâtel

Monsieur Eric Laurent Directeur du Centre neuchâtelois de documentation pédagogique . Faubourg de l'Hôpital 65 2000 Neuchâtel VALAIS Monsieur Anselme Pannatier Chef du service de l'enseignement primaire 1951 Sion Monsieur Joseph Guntern Chef du service de l'enseignement secondaire Planta 3 1951 Sion Monsieur Jean-Pierre Rausis Directeur de l'ODIS Route du Rawyl 1950 Sion VAUD Monsieur Ernest Cavin Chef du service de l'enseignemen t primaire Rue de la Barre 8 1005 Lausanne Monsieur Georges DIND Chef du service de l'enseignement secondaire Rue de la Barre 8 1005 Lausanne Monsieur Daniel Reymond Directeur du Collège et des écoles prmaires 1530 Payerne Délégué à la coordination scolaire romande : Monsieur Jean Cavadini Ruelle Mayor 2 2000 Neuchâtel

Délégué du CIRCE: Monsieur André Neuenschwander Avenue des Morgines 9 1213 Petit-Lancy DELEGUES DE LA SPR Mademoiselle Lucienne Rouiller Institutrice - 1632 Riaz Monsieur Jean Marguet Instituteur Avenue Petit-Senn 37 1225 Chêne-Bourg Monsieur Pierre J elmi Instituteur Les Longes Royes 2854 Bassecourt Mademoiselle M .-Louise Lambelet Institutrice Rue Daniel-Dardel 17 2072 Saint-Blaise Monsieur Marius Bagnoud Instituteur - 1903 Collonges Monsieur Paul Rochat Instituteur 1349 Juriens DELEGUES DU CARESP Monsieur Jean Andrey Professeur Russalet 17 1630 Bulle Monsieur Christian Pleines Professeur Avenue Riant-Parc 30 1211 Genève 28 Monsieur Charles Ammann Professeur Chemin des Bergers 7 2504 Bienne 43


Madame Heidi Deneys Professeur Rue Monique Saint-Hélier 5 2300 La Chaux-de-Fonds Sœur Marie- Rose Genoud Professeur à l'EN des filles 1950 Sion Mademoiselle Monique Mischler Professeur Chemin Boisy 46 1004 Lausanne CIRCE II dépend de la Conférence romande des chefs des départements de l'instruction publique dont elle a reçu le mandat suivant: 1. Dans un premier temps, 1. 1. dresser la liste des disciplines à coordonner sur le plan romand, en accordant la priorité à celles qui seront coordonnées sur le plan suisse; 1. 2. définir le temps consacré à chaque discipline en veillant que les cantons puissent disposer d'un certain nombre de périodes scolaires pour des activités et des enseignements particuliers; les dispositions fédérales relatives à la gymnastique seront respectées; 1. 3. déterminer le niveau d'introduction des différentes disciplines dans le plan d'études. 44

Cette première étude fera l'objet d'un rapport intermédiaire qui sera soumis à l'appro bation de la Conférence romande des chefs de DIP. 2. Dans un second temps, après approbation de ce rapport par la Conférence des chefs de DIP, 2. 1. élaborer le plan d'études correspondant aux options prises sous chiffre 1. 3. Proposer, en relation avec l'IRDP,' l'acquisition, l'adaptation ou la création des moyens didactiques exigés par les enseignements ainsi définis. 4. Suggérer les mesures générales propres à favoriser le perfectionnement du corps enseignant. 5. Cette commission: a) s'inspirera des principes et des méthodes visant au développement optimal de tous les élèves; b) déposera un rapport intermédiaire relatif au degré 5; c) maintiendra une liaison constante avec les organes de coordination suisses et romands; d) proposera à la Conférence des chefs des départements de l'instruction publique la cons-

titution des organes de travail nécessaires à l'exécution du mandat. Ainsi constituée et mandatée, CIRCE II se réunit pour la première fois le 23 novembre 1972 à Lausanne. Elle tint encore des séances le 12 janvier, le 15 février, le 15 mars, le 8 mai et le 8 juin 1973. Lors de sa séance du 8 mai et après des pourparlers assez difficiles, le texte du rapport intermédiaire fut approuvé et adressé à la Conférence des chefs des départements. Nous le reproduisons ci-après. Messieurs les Conseillers d'Etat, V otre Conférence nous a confié la mission: - de dresser la liste des disciplines à coordonner aux degrés 5 et 6,' - de définir le temps consacré à chacune d'elles; - de déterminer le niveau de leur introduction dans le plan d'études. NOliS avons étudié ces trois qllestions en nous fondant sur les considérants et les recommandations énoncés dans votre mandat d'avril 1972 et nous avons l'honneur de soumettre al/jol/rd' hui à votre appréciation les propositions suivantes auxquelles se sont ralZiés tous les membres de CIRCE Il.


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Tenant compte de la situation actuelle, nous n'avons pu que rechercher une solution qui concilie la nécessité d'une coordination romande et l'existence d'organisations scolaires cantonales plus ou moins différentes. C'est pourquoi nOliS estimons que les programmes des degrés 5 et 6 doivent être conçus de telle manière qu'ils puissent être appliqués dans tous les cantons.

1. Disciplines à coordonner et niveau de leur introduction dans le plan d'études 1. 1. Les disciplines coordonnées aux degrés 5 et 6 sont les mêmes que celle qui l'ont été pour les degrés précédents. Toutefois, l'écriture ne fait plus l'objet d'un programme mais seulement de recommandations méthodologiques. Reste réservé le problème de la deuxième, voire de la troisième langue vivante. 1. 2. Quant à leur contenu, les programmes des degrés 5 et 6 sont la suite logique des programmes des degrés 1 à 4. Les formes d'activité proposées doivent permettre aux élèves de se préparer à recevoir, le cas échéant, des enseignements ultérieurs de types différents. 1. 3. Pour chaque discipline, un seul programme est établi sous forme de program-

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me cadre. 1. 4. Les programmes visent, sans préoccupation à priori de sélection,' a) à perfectionner et à développer les technique acquises dans les degrés précédents,' b) à entraîner progressivelnent les élèves à une certaine aisance et à une certaine rapidité dans l'utilisation de ces techniques " c) à poursuivre le développement de leurs facultés de raisonnement et de jugement " d) à leur permettre de révéler leurs aptitudes et leurs intérêts,' e) à enrichir leurs connaissances, sans encyclopédisme.

2. Temp sconsacré à chaque discipline

(Tous les % mentionnés sous ce chiffre sont provisoires. Ce sont des indications à l'intention des sous-commissions. Ils seront revus après l'examen des projets de programmes, après aussi qu'une décision aura été prise quant à la deuxième langue.) Dans chaque canton, l' horaire scolaire comprend,' 2. 1. les disciplines propres au canton, disciplines qui ne doivent cependant pas être un complément aux disciplines coordonnées,' le temps qui leur est consacré est laissé à l'appréciation du canton mais n'excède pas le 15 % de l'horaire total,'

2. 2. l'éducation physique, discipline coordonnée,' le temps qui lui est consacré est déterminé par une ordonnance fédérale " 2. 3. les autres disciplines coordonnées qui se partagent, dans les deux degrés, le solde du temps d'école disponible selon la grille suivante,' 30 0/0 Français Mathématique 250/0 Connaissance de l'environnement 200/0 Education artistique 250/0 Remarque: Le problème de la deuxième, voire de la troisième langue vivante reste réservé (cf. 1. 1. ci-dessus). Nous vous remercions de l'intérêt que vous voudrez bien porter à nos propositions et nous vous prions de croire, Messieurs les Conseillers d'Etat, à nos sentiments respectueusement dévoués.

Le rapport précité fut accepté par les chefs des départements de l'instruction pu blique lors de leur séance annuelle des 25 et 26 mai. Nous reviendrons prochainement sur ce sujet et donnerons entre autres la liste des sous-commissions de CIRCE II ainsi que l'état nominatif des membres de notre canton qui en font partie. Anselme Pannatier

Réflexions sur le cycle cl 'orientation Le CO (cycle d'orientation) valaisan fera ses premiers pas en automne 1974. Nous aurons l'occasion de revenir sur cette importante réforme scolaire. Pour ce premier numéro, il nous a paru intéressant de ressituer ce problème, c'est pourquoi nous vous présentons une série de réflexions personnelles sur ce sujet.

(Réd.)

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En septembre 1974 sera introduit en Valais un nouveau système scolaire concernant les élèves de douze à quinze ans et appelé «cycle d'orientation ». En gros, il comporte les caractéristiques suivantes: 1. L'enseignement du latin est réduit de huit à six ans; il dé bu tera e.n 2e année du cycle, comme branche à option, à raison de quatre heures hebdomadaires. 2. La section latine proprement dite est rejetée au 2e degré; elle durera cinq ans jusqu'à la maturité. donc de même durée que les sections commerciales, pédagogiscientifiques, ques. 3. On n'entrera plus au Collège après la 5e prinlaire ; tous les élèves feron t la 6e primaire, classe qui telminera le cycle primaire. 4. Après la 6e primaire, les élèves entrent tous dans le cycle d'orientation, soit en section A (les plus intelli gents), soit en section n. soit en section C (classes terminales) . 5. Les classes actuelles de Promotion (garçons) et les classes ménagères (filles) deviennent la section B du cycle d'orientation; toutes les sections dépendent de la même autorité et logent sous le même toit .

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6. Les programmes en A et en B, on t, au départ, une certaine équivalence en vue de permettre d'éventuels transferts d'élèves. 7. Des cours d'orientation scolaire et professionnelle sont donnés officiellement durant les deux premières années du cycle pour permettre à l'élève un meilleur choix pour l'avenir, d'où le nom de «cycle d'orientation ».

***

Que penser de cette réforme de notre enseignement moyen? Quelques considérations gé· nérales s'imposent tout d'abord. 1. L'enseignement est toujours à la recherche de perfectionnement. Il est mouvant comme la vie, évolue comme elle, doit s'adapter et se réadapter sans cesse. La plupart des pays réforment leur système d'enseignement au moins une fois à chaque génération. Des expériences audacieuses sont tentées ici ou là, parfois sans lendemain, que l'on copie ailleurs avec plus ou moins de bonheur. Inutile de dire que le système parfait n'a encore jamais été trouvé et que la réforme valaisanne ne fera pas exception à la règle. Pour mémoire, sachez

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qu'il y a actuelIement en Suisse dix systèmes différents de cycle d'orientation. 2. Face à l'envahissement de la technique, le latin perd des points. Tout en reconnaissant que la culture gréco-latine est incomparable, que l'humanisme qui en est issu a fait ses preuves depu is qua tre siècles, il faut bien constater qu'on demande aujourd'hui la spécialisa tion plus que la culture. que le technicien f;:lit prime

plus qlle Je 18-

tiniste, que les langues étrangères sont jugées plus utiles que les langues mortes. On peut sincèrement le regretter. Mais l'évolution semble fatale; les responsables de l'enseignement pourraient-ils se permettre d'aller à contrecourant? 3. Les classes ménagères et les classes de promotion , il faut bien le reconnaître. ne sont pas en grande faveur auprès de la population, malgré l'excellence de leurs programmes respectifs. Si un enfan t échoue aux examens d'admission en secondaire, il continue habituellement ses classes dans sa commune, tandis que ses copains partent pour le cheflieu. Certains parents, et par suite certains enfants,

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en sont péniblement affectés . D'où la volonté du législateur de placer tous les élèves sous un toit commun jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. 4. Enfin, il faut placer la réforme valaisanne dans son contexte romand . L'école « romande}) est en train de devenir réalité. Déjà les quatre premières années primaires ont été, dans les grandes lignes, concertées. Des commissions sont au travail pour tenter d'unifier les trois, quatre années suivantes qui englobent précisément le « cycle d'orientation ». Le Valais a-t-il voulu prendre les devants pour être plus fort au moment de la discussion? A-t-il voulu mettre en place les futures structures pour éviter une révolution trop brutale? Les deux motifs sont plausibles, et d'autres encore. Ces considérations générales étant faites , a bordons maintenant quelques points du débat. Et d'abord, que reprochaiton au système jusqu'ici en lisage? Outre la «désaffection » à l'égard des Promotions et des classes ménagères, on reprochait au système d'obliger les enfants à choisir trop tôt dès 11 ans - une voie vers laquelIe ils n'avaient pas été

il suffisamment orientés; s'agit du classique, qui déplorait en cours de route de très nombreux abandons. Sur 30 élèves entrés en classe de « Principes », combien parvenaient à la maturité? On lui reprochait aussi de fa voriser une certaine aristocra tie sociale, les études classiques étant pratiquement l'apanage des familles libérales. Je laisse à chacun d'apprécier la valeur de ces reproches. La réforme entend justement mieux préparer les candidats à leurs études et à leur profession future en retardant l'âge du choix et en insérant dans le programme des cours d'orientation. Mais ce qui est un bien pour les uns est un mal pour les autres, pour les partisans du latin notamment. A quatorze ans, la mémoire n'est plus si fraîche qu'à onze. La crise pubertaire est là, qui s'accompagne fréquemment du dégoût des études. Le latin n'emballera plus personne. Les responsables des vocations sacerdotales sont inquiets, bien que le latin ait cessé d'être la langue liturgique universelle. Le reproche le plus grave avancé par les défenseurs de l'ancien régime est celui de freiner les bons élèves, condamnés à demeurer encore une année, voire

deux, avec les moins bons et à avancer au même rythme jusqu'au seuil de la 14e année. «Sous le couvert de démocratiser les études, l'Etat fait une politique socialisante, entraînant le nivellement par le bas. » Ce reproche n'est pas sans fondement. On peut s'en consoler en disant que ce retard ou ce frein ne durera que l'année de 6e primaire. Dès l'entrée dans le cycle d'orientation, les bons élèves de la section A pourront avancer à un rythme rapide. On peut même s'attendre à ce que le niveau du A soit supérieur aux classes secondaires actuelles, puisque les latinistes de jadis en feront partie.

n n'empêche que sur le plan romand cette obligation pour tous de faire la 6e primaire nous promet de sérieuses empoignades. En effet, les Vaudois, qui entrent actuellement en secondaire après la 4e primaire déjà, accepteront probablement de reporter cette entrée après la Se, mais pas après la 6e ! La 6e primaire, disentils, est trop importante pour la confier à un seul maître ; elle doit faire partie du secondaire, être une vraie classe d'observation, avec plusieurs maîtres et quelques cours à option ...

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~ vie COQPOQATIVe Où est donc la sagesse? Probablement dans une solution intermédiaire, celle d'une sixième qui ne serait ni totalement primaire ni totalement secondaire, une sorte de préparation au cycle d'orientation, dont les critères seraient suffisamment sûrs pour éviter nos traditionnels examens d'admission en secondaire, ce mal nécessaire qu'on souhaite voir supprimer. Le «dossier continu » préconisé par le réformateur, va dans ce sens. Il n'y a pas lieu, semble-til, d'exagérer le conflit autour de la sixième primaire et d'en faire une pomme de discorde romande. Qu'importe après tout que la sixième année d'école appartienne au primaire ou au secondaire, pourvu que le programme de cette sixième année soit le même dans tous les cantons romands. Ce qu'il faut chercher avant tout, c'est la coordination des programmes, non l'unification des appellations et des catégories, encore que cette dernière soit souhaitable. Un autre point est encore obscur: le programme de la

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section B du cycle, par comparaison avec celui de la section A. Deux tendances s'affrontent. La première souhaite que le programme et les manuels soient identiques en A et en B, mais que le rythme de travail soit différent: les élèves de B verraient en trois ans ce que les élèves de A verraient en deux ans. La seconde tendance préconise un programme et des manuels totalement différents dans les deux sections. Dans ce cas, comment les passages seraient-ils possibles d'une section dans l'autre? Il serait plus judicieux d'avoir, durant les quatre premiers mois, un programme assez semblable pour permettre d'éventuels transferts. Le Département de l'instruction publique arrivera-t-il à mettre tout au point pour la rentrée 1974? Certains en doutent. De toute façon, il faut prévoir . une certaine période de transition et d'adaptation. On y sera obligé par la force des choses. La politi-

que du toit commun aux trois sections, A, B et C du cycle va très certainement poser des problèmes de locaux. Classes ménagères et classes de Promotion, jusqu'ici décentralisées, devront rejoindre le chef-lieu. Le nombre des « voyageurs)} augmentera et cette migration quotidienne de centaines d'élèves, dont les inconvénients d'ordre moral sont évidents, préoccupe aussi les autorités communales. En conclusion, il apparaîtra à chacun què le cycle d'orientation prévu pour l'an prochain exigera beaucoup de doigté dans sa mise en place. Et cela, parce qu'il repose sur deux exigences contradictoires. La première est qu'il faut retarder le choix d'une profession et des études qui y préparen t pour ne pas faire fausse route; la deuxième est qu'il n'est pas nécessaire d'attendre l'âge de 14 ans pour permettre à un élève intelligent de foncer de l'avant. Ce sera la tâche de l'école romande de trouver la solution de compromis. Eug. Claret

'Bonne année "colair~

La première quinzaine d'août passée, un temps de « retrempage)} dans le monde pédagogique s'offre aux enseignants valaisans: c'est la session d'été avec ses options de culture et de perfectionnement. C'est aussi le point de départ d'une nouvelle année scolaire. Après les plans généraux et les idées directrices que l'enseignant a conçus durant sa pause d'été pour son enseignement avec une nouvelle volée d'enfants, le temps est venu d'une préparation immédiate, d'un plan à court terme, où les questions. de détails viennent éclairer et illustrer la ligne générale choisie. Ainsi l'année scolaire commence. Pour les enfants, c'est J'adieu aux journées sans programme, aux activités pleinement libres et un retour à des contraintes de temps et d'espace. Pour l'enseignant. c'est la lourde responsabilité qui revient de conduire une nouveIIe communauté d'enfants vers un savoir plus grand et une qualité d 'être plus riche. Et ceci est un fardeau que tout éducateur ressent dans son âme lorsque septem bre revient. Toute activité comporte peine et JOIe, découragement et satisfaction. L'éducation ne serait pas activité si elle en échappait. L'on gronde parfois, on se fâche devant des leçons non sues et des devoirs mal faits, on se crispe lorsque, après x heures d'enseignement, l'on constate par contrôle que la notion est loin d'être acquise par tous. Mais à côté de cela, il y a ce jeune garçon qui vous donne de la sérénité lorsque par une expression spontanée, regard clair, dans le naturel de son âme, il s'ouvre à vous et s'en va ensuite heureux vers son dîner. Il y a cet adolescent qui, dans la personnalité qui s'affirme, vous dit, comme en critique, sa façon à lui d'envisager l'étude, la distribution de l'enseignement et les tâches scolaires. Il y a ce dialogue qui suit où l'opinion du jeune s'éclaire et s'élargit par le contact avec celle de son interlocuteur adulte. Il y a l'enthousiasme du groupe et son désir de donner satisfaction, de rendre le maître content et par là de faire l'am biance de la classe. Il y a cette vie intense des écoliers, la curiosité de leur jeune inte11igence, les pourquoi, les si et les comment qui nous entraînent et nous dynamisent. Il y a ... Il y a ... Tout cela est là, à portée de main: une nouvelle scolarité commence. Bonne année scolaire! Vincent Dussex

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Aux maîtresses des classes enfantines

Le 18 avril 1973, le Conseil d'Etat adoptait le règlement concernant l'école enfantine. Ce règlement a été communiqué au personnel enseignant dans le No 9 de l'Ecole valaisanne coiffé d'un chapeau dont voici la teneur: «Ce docwnent a été élaboré par le Département de l'instruction publique après consultation des inspecteurs, des commissions scolaires ainsi que du comité de la Société pédagogique valaisanne. » Il faut espérer que les dispositions nouvelles se rapportant à l'école enfantine aient pour conséquence une compréhension parfaite de l'éducation préscolaire et une mise en œuvre des moyens et des mesures propres à la promouvoir. »

Les enseignantes soucieuses d'appliquer en classe les principes nouveaux de la conception actuelle de l'enseignement dans les classes enfantines .ont été sensibilisées par certains articles du dit règlement et nous ont priés de définir le rôle joué par notre association dans l'élaboration de ce document. Le règlement de l'école enfantine a été l'objet des préoccupations de la SPVal et cela dès 1971 déjà. En effet; en date du 18.9. 1971, nous transmettions au DIP un premier rapport 52

concernant l'avant-projet du dit règlement. Dans la définition des buts de l'école enfantine, il y était déclaré: « L'école enfantine aura effectivement atteint son but principal si, à son entrée à l'école primaire, l'enfant se sent parfaitement à l'aise parce qu'il est en mesure d'assumer sa vie d'écolier. »

En ce qui concerne les principes, nous demandions la séparation des élèves des classes enfantines de ceux des classes primaires. Quant aux effectifs, nous retenions les nombres suivants: 22 élèves Effectif idéal 25 élèves Maximum Nous insistions enfin sur la formation à donner au personnel chargé de cet enseignement. Le 29 mars 1973, sur demande du DIP, la SPVal établissait un deuxième rapport concernant le projet du règlement. Notre association demandait que le DIP tienne compte de toutes les directives données par le plan d'études adopté par CIRCE l, principalement en ce qui concerne le nombre d'élèves pouvant être affectés à une classe enfantine car l'avantprojet mentionnait 36 élèves. Ce nombre fut alors ramené par le DIP à 32. Dans une seconde intervention, nous

avons fait mentions des décisions de CIRCE 1 indiquant un nombre maximum de 25 élèves pour ces classes. Vu la situation actuelle, pénurie de personnel, manque de locaux, nous avons admis qu'il n'était pas possible pour le moment de nous arrêter au nom bre déterminé par CIRCE 1 et nous avons demandé fermement que le nombre de 32 élèves soit ramené à 30 au maximum, ce qui fut fait. Nous voudrions aussi rappeler à nos collègues que la SPVal œuvre dans le cadre .qui est le sien et que, si elle est consultée, l'élaboration définitive et l'acceptation de

tout règlement sont du seul ressort du DIP et du Conseil d'Etat. Les dispositions contenues dans l'article 6 ayant trait à la création et au dédoublemen t des classes et celles de l'article 8 prévoyant qu'en cas de pénurie aiguë de personnel une maîtresse pourrait également être appelée à assumer la responsabilité de deux classes ont également fait l'objet d'une demande de modification de notre part. Quant aux prestations supplémentaires exigées par le règlement, nous savons que depuis toujours les maîtresses des classes enfantines consa-

crent bien plus de temps à leur tâche que l'horaire journalier le leur prescrit et de ce fait, cette exigence n'en est pas une! Le comité de la SPVal partage les préoccupations des maîtresses des classes enfantines. Il espère cependant que la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui ne se prolonge pas indéfiniment. La section pour les maîtresses des classes enfantines ouverte à l'Ecole normale permettra, à notre avis, de résorber assez rapidement la pénurie de personnel dans ce secteur. Le comité

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Caisse de prévoyance· un point de vue

A. GENERALITES:

B. CHOIX DES TARIFS

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1. Point de vue de l'employeur: a) Les prestations d'une caisse de prévoyance doivent faciliter le maintien d'un personnel stable et qualifié; b) Les prestations doivent être suffisantes pour que l'employeur puisse licencier sans difficultés les employés atteints par l'âge ou une incapacité prolongée de travail; c) Les modalités de pension doivent se prêter en tout temps à une situation économique variable. A l'inflation du moment peut succéder une période de déflation imprévisible. Il faut que le règlement soit assez souple pour s'adapter à la situation du jour. 2. Point de vue de l'employé: a) Les conditions de la vie moderne ont profondément modifié le sens de la solidarité familiale. Un retraité désire, après avoir abandonné son travail, achever son existence à l'abri des soucis matériels sans devoir faire appel à l'aide familière de ses proches; b) L'employé désire aussi garantir l'incapacité prolongée ou définitive de travail ; c) L'asssuré a le soucis d'éviter à sa famille les plus graves difficultés que pourrait provoquer un décès prématuré; d) On ne saurait reprocher à l'assuré de souhaiter que le cumul des prestations CR et A VS lui permette, au jour de la retraite, de vivre sans modifier son train de vie. 3. Financement: a) Contributions de l'employeur; b) Contributions de l'employé; c) Rachats; d) Contributions des assurés qui n'atteignent pas l'âge de la retraite et contributions de l'employeur pour les assurés qui quittent la CR pour cessation ou changement d'activité; e) Produits du capital de fondation ou de construction. a) Les cotisations: Il faudra trouver la solutioon la plus économique pour offrir des prestations suffisant chacun. N'oublions pas toutefois que la Caisse ne peut réaliser des miracles. Des prestations étendues exigent des contributions élevées. Avec les nouveaux statuts de la CR nous payons une contribution de 8 % du salaire assuré. Nous trouvons cette cotisation exagérée. La cotisation A VS, pour des prestations à peu près égales, n'est que de 4 1/2 0/0' Chaque

année nous versons 8 % sur le salaire assuré ou 6 % sur le salaire brut à notre CR, 4 1/2 % à l'AVS, soit environ 1/10 d'un salaire. En 40 années de cotisations, ces retenues, augmentées de leurs intérêts composés, deviennent les 750 ou 800 % d'un salaire. Nous retombons alors dans un système de capitalisation pure valable dans un régime monétaire stable, mais inadapté au régime actuel. Supprimer le capital serait dangereux, l'enfler serait inutile. b) Les rachats:

ne devraient subsister que pour les assurés qui, par leur faute, n'ont pas 40 années possibles de cotisations. C. PRESTATIONS

Pour illustrer le statut garanti par notre dernier règlement de la CR, nous vous proposons un extrait d'un tableau de calcul des pensions établi avec sérieux et précision: Pension de retraite pour 42 semaines Homme marié Salaire de base 32750.Allocation ménage 1056.Renchérissemen t 1014.Salaire bru t 34820.Salaire net (retenues 10,5 0/0) 31164.15669.Rente CR 45 0/0 Rente A VS simple 9600.14400.Rente AVS couple 25269.Total simple soit en % du brut 72,540/0 30069.Total double 83,35 % soit en % du brut

Célibataire

Femme mariée

32750.-

32750.-

982.50 33732.30190.15179.9600.-

982.50 33732.3019015179.-

24779.73,45 %

15179.45%

-,-

-,-

Ajoutons que cet exemple ne tient pas compte de la situation transitoire qui va durer .jusqu'en 1975. D'autre part, nous rappelons aussi que la prime de fidélité n'est pas assurée et n'est pas inclue dans le salaire brut ci-dessus indique, de telle sorte que la prestation CR à 45 % du brut est insuffisante. Par ailleurs nous soulignons volontiers que notre caisse offre d'autres garanties qu'il conviendrait d'apprécier:

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a) les années possibles d'assurance, c'est-à-dire pour l'invalide l'assurance de toucher, quelles que soient les années de cotisations versées, 45 % du salaire s'il n'a pas de retard dans le versement de ses cotisations ;

D. PROPOSITIONS

1.

La cotisation à 8 o/c sur les 75 % du salaire brut est trop élevée. Elle doit être étudiée et estimée en comparaison avec la contribution A VS et compte tenu du capital existant

2. Prestations de la Caisse: privés de la rente sur la prime

b) la dynamisation à ne pas confondre avec l'indexation. La première garantit les revalorisations de salaire, la deuxième assure les renchérissements, tant qu'ils ne sont pas inclus dans le salaire de base. La dynamisation pensionne sur le salaire qu'un ayant droit gagnerait s'il était encore en activité;

de fidélité, nous pensons que le 86,35 % selon tableau ci-dessus représentant le cumul des rentes A VS et CR est insuffisant. Nous proposons qu'il soit fixé un plafond en 0/0 du brut s'élevant à environ 90 % du brut, ce qui équivaudrait au salaire net touché sans prime de fidélité. Pour modifier le moins possible la rédaction des statuts, pour accepter la cotisation à 8 %, nous proposons à l'art. 14, au lieu de 3/4 du traitement brut, 85 % du traitement brut.

c) l'art. 16 laisse la possibilité de modifier en tout temps le mode de financement. E. CONCLUSIONS

La mise au point d'un plan complet d'assurance exige de multiples décisions, fait intervenir de nombreux principes, n'est jamais définitive, doit constamment s'adapter aux situations nouvelles. Quelles que soient les dispositions statutaires, on parviendra toujours à réaliser techniquement une solution satisfaisante si on fait l'effort de se mettre à la place des intéressés. Faisant cet effort, on obtiendra une adhésion morale qui ne sera pas le résultat d'un vote unanime lors d'une assemblée de délégués. Nous souhaitons que ce modeste billet contribue à l'amélioration générale du plan d'assurance et incite chaque membre à s'intéresser dès maintenant aux conditions qui lui seront faites. comme on fait son lit, ou se couche. Pierre Fauchère

AMICALE DES INSTITUTEURS

L'assemblée prévue pour septembre ou octobre 1973 est renvoyée à la deuxième quinzaine de janvier. Le conférencier du jour, M. le colonel divisionnaire R. Mabillard, n'est pas disponible avant le 15 janvier 1974. L'Ecole valaisanne du 15 décembre contiendra date et programme de la journée. Le comité 57


Société SUIsse des maîtres de gymnastique

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Communiqués officiels du DI P au personnel enseignant

La semaine pédagogique 1973 a connu un succès réjouissant dont nous tenons à remercier le corps enseignant valaisan. La générosité avec laquelle il a saisi l'occasion de formation qui lui était offerte laisse bien augurer de l'année scolaire 1973/1974. Afin de consolider les chances de cette réussite et pour tenir compte de diverses plaintes qui nous sont parvenues, nous sommes amenés à rappeler quelques directives actuellement en vigueur. « Le maître d'enseigne.f1'lent primaire porte l'entière responsabilité de la classe dans tOlites les disciplines du programme» (art. 20 du décret du 7 février 1973 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires ct secondaires, publié dans le No d'avril 1973 de « L'Ecole valaisanne »).

En conséquence, le titulaire d'une classe est tenu d'assister aux cours de chant, de dessin et dè religion, lorsque ceuxci sont donnés par un maître spécialisé. Le maître principal collabore à cet enseignement. Si le spécialiste ne tient pas à la présence du titulaire, ce qui devrait être l'exception, celui-ci demeure dans le bâtiment d'école et travaille à la

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prépara tion de la classe ou à la correction des travaux des élèves. En ce qui concerne la gymnastique, le titulaire est tenu au minimum, de conduire les élèves au lieu du cours et de les ramener ensuite en classe. L'une de ces deux obligations peut être supprimée si l'heure de gymnastique se situe au début ou à la fin de la demijournée. La collaboration du maître principal peut être exigée dans certaines activités de l'éducation physique.

Publication des cours d'hiver 1973 A. Cours de répétition pour instructeurs suisses de ski, 6-9.12.73

Les inscriptions pour ces cours de répétition doivent être envoyées jusqu'au 1er novembre 1973 cl Raymond Bron, route de la Bérallaz, 1053 Cugy.

Lorsque les classes sont dédoublées pour des activités spéciales, chacune des deux personnes chargées d'un groupe a l'obligation d'être présente et de donner son enseignement. Nous rappelons enfin à tout le personnel enseignant en ce début d'année scolaire ]a ponctualité, la régularité, le respect des heures de travail (lutter en particulier contre la tendance à prolonger indûment les récréations) et nous lui demandons de ne se faire remplacer qu'en cas de raison grave motivant absolument une absence. Nous souhaitons à tOl) ') une bonne année scolaire. Le chef du Département de l'instruction publique A. Zufferey

Aux cours centraux de Verbier (cours No 12) et Davos (cours No 14) 'sont admis les IS qui, n'étant délégués ni par leur canton, ni par la SSMG, désirent faire leur cours de répétition; ces participants ne peuvent pas être indemnisés par la SSMG ; les frais de pension et de skilift s'élèvent à Fr. 120.- environ.

B. Cours de moniteur de ski 3 (cours préparatoire au brevet IS) No 46

1re partie : 26 - 31.12.1973 à Laax-Flims GR. 2e partie: 5 jours en février ou en mars 1974 à Andermatt (la période exacte sera fixée pendant la première partie) (destiné aux participants de langue allemande et française) Conditions de participation: 1. Moniteur de ski scolaire 2 ou moniteur J + S 2, avec recommandation pour la formation de moniteur 3.

2. Avoir participé à un cours de ski de fond, ou de slalom, ou d'excursions. 3. Avoir dirigé un camp de ski durant l'hiver 19721973. 4. Prendre l'engagement de se mettre à disposition de son canton ou de la SSMG pour l'enseignement du ski dans le cadre scolaire. Ces attestations ou certificats doivent être joints à l'inscription. Indemnités: frais de voyage du lieu de domicile au lieu de cours et retour, en 2e classe, ainsi qu'une contribution aux frais de pension. Inscriptions: au moyen de la carte bleue au président de l'association cantonale du canton de domicile, jusqu'au 1el' novembre 1973 au plus tard. Les présidents cantonaux transmettent ces inscriptions dans l'ordre de préséance à Raymond BRON, route de la BéraIIaz, 1053 Cugy, d'ici au 6 novembre 1973. (Le prochain cours de moniteur de ski 2 aura lieu en avril 1974 à Andermatt).

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C. Cours de monitellr de ski 1 du 26 au 31 décembre 1973

No 45 Les Brelilelix (Jura bernois) - cours spécial de fond (formation de moniteur J + S 1 ou 2 possible). No 48 Laax-Flims GR cours spécial de salit et slalom No 49 Champéry VS (enseignement en langue française). No 50 Monts Chevreuils V D (enseignemen t en langue française) (cours de moniteur J + S 1). No 51 Grimmialp BE (Diemtigtal) (cours de monitellr J + SI). No 52 Sorenberg LU. No 53 Stoos SZ. No 54 Seehenalp SG (Flumserberge) (cours de moniteur J + S 1).

Remarques:

1. Ces cours sont réservés qUX membres du corps enseignant des écoles officielles, ou reconnues.

2. Si le nom bre de places disponibles est suffisant, les candidats au diplôme fédéral d'éducation physique, au brevet secondaire, les maîtresses ménagères et de travaux' à l'aiguille peuvent être admis aux cours, pour autant qu'ils participent à l'enseignement du ski. 3. Pour les participants au cours de moniteurs J + SI, la maîtrise du virage en stemm dans toutes les neiges,

ainsi que l'attestation sur l'inscription qu'ils enseignent le ski aux III/IV degrés, sont conditions d'admission. 4. Pour les COllrs Nos 45 et 48, une subvention proportionnelle au prix de pension ainsi que le remboursement des frais de voyage seront alloués aux participants. 5. Pour les cours No 49 à 54, seule la subvention de logement et de pension sera versée; les frais de voyage ne seront pas remboursés. Pour cette raison , les maîtres auront la liberté de choisir leur lieu de cours; cependant la commission technique se réserve le droit d'opérer des changements au cas où une égalisation entre les différents cours s'avéreraient nécessaire. 6. Le nombre de participants est limité pour tous les cours. Les maîtres inscrits recevront dans la deuxième moitié de novembre un avis signalant si leur inscription est acceptée ou refusée. 7. Les inscriptions tardives ou incomplètes ne pourront pas être prises en considération. Inscriptions: auprès de Raymond BRON, route de la Bérallaz 1053 Cugy jusqu'au 1er novemhre 1973 sur carte bleue à demander à P. Curdy, Gravelone 12, 1950 Sion.

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