L'Ecole valaisanne, septembre 1981

Page 1


Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Septembre 1981 XXVle année

L'ÉCOLE VALAISANNE

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

RÉDACTEUR

M. Jean-François Lovey.

DÉLAI DE RÉDACTION

Le 25 de chaque moïs. (Documents photographiques en noir et blanc).

C'est bonnanl

d'avoir un livret

d'~-jeunesse

lia hnque cantonale.

'\&

Ainsi, je suis moins tenté de dépense< tout mon argent d'un . seutcoup.Et pour ce que j'éccnomlse, je touche un bon intérêt Plus tard, je ferai verser mon salaire sur un ccmpte à mon nom. C'est un bon départ pour mes relations futures avec la bancue..

Ir

~ BANQUE CANTONALE DU VALAIS II

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 62 86.

IMPRESSION, EXPÉDITION .

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

ABONNEMENT ANNUEL

Fr. 25.-, CCP 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

T ARIF DE PUBLICITÉ

Couverture: 4~ page avec 1 couleur (minimum lOfais) mais avec changement de tex te possible

2~et 3~ pages avec 1 couleur (minimum lOfais) mais avec changement de texte possible

1/ 1 page Fr. 1/2 page Fr. 1/ 4 page Fr. 1/ 8 page Fr.

1/ 1 page Fr. 3200.1/2 page Fr. 1650.1/4 page Fr. 900.1/ 8 page Fr. 500.-

SËCURITËASSURËE

LES PROFESSEURS SUISSES apprécient et utilisent de plus en plus ECOLA deTALENS! Car ECOLA correspond le mieux aux hautes exigences pédagogiques qui ont cours dans notre pays. Confirmé par les milieux professionnels: • ECOLA est actuellement la gouache liquide qui offre le plus de consistance et se laisse diluerjusqu'à 10 fois avec de l'eau! • Idéale pour les techniques de la gouache sur grandes surfaces, permet aussi les techniques de l'aquarelle, • S'applique facilement sur papier, carton, pavatex, etc. • 15 couleurs vives offrant toutes les possibilités de mélange.

Pages intérieures:

1/ 1 page Fr. 300.1/2 page Fr. 160.1/ 3 page Fr. 120.1/ 4 page Fr. 90.1/8 page Fr. 50.-

• Non toxique, • Pinceaux, mains, vêtements se nettoient facilement à l'eau , • Flacons distributeurs en plastique très avantageux de 250,500 et 1000 cm 3 ,

Rabais pour ordres fermes: 5 fois: 5 %, lOfais: 10 %.

DONNÉES TECHNIQUES

Délai des annonces: le 1er de chaque mois. Surface de la composition: 155 x 230 mm. Inipression: offset.

RÉGIE DES ANNONCES:

Publicitas S.A., Sion, tél. (027) 21 21 Il et ses agences de Brigue, Martigny, Monthey.

ENCART

Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas S.A.

Erha/t/ich in guten Fachgeschafter Livraison par le commerce spécialisé

macht mehr für Sie! fait plus pour vous!

Talens AG 4657 Dulliken

3500.1800.1000.600.-


Sommaire ÉDITORIAL Bernard Comby ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Bernard Comby

t Mgr Schwéry Marguerite Stoeckli Anna 1. Veuthey ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Joce lyne Gagliardi

Abbé Henri Bérard

L'avenir est moins à deviner qu 'à construire

D iscours lors de l'ouverture de la 38 e session pédagogique d'été Homélie pour l'ouverture de la 38 e session pédagogique d'été Directives concernant les examens médico-scolaires pour l'année 81-82 L'homme quotidien" . handicapé .. ." .. . .." . " .. .. "" ,

Connaissance de l'environnement: la documentation, les sources d'information Après-midi de formation pour les maîtres Horaire de la permanence Objectifs de la catéchèse dans les écoles enfantines, primaires et spécialisées

3

L'avenir est moins à deviner q·u'à construire

5 8 11 17

19 20 20 22

HORIZON LlTIÉRAIRE Maurice Zermatten .

Les trois couleurs du tableau noir

27

HORIZON MUSICAL Oscar Lagger

Réflexions sur deux grands musiciens : Bach et Schubert

29

SOCIÉTÉ PÉDAGOGIQUE VALAISANNE Rapport 1980 - 1981 . ..... .. ...... " ... .. .. ...... ......... .......... " ..

31

DIDACTIQUE ACT Edith Terrettaz

Panneau à poches Attentes de la jeunesse

47 55

VIE CORPORATIVE Roger Fellay

Eléments de réflexion sur le CO

56

NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS

Liste des récentes acquisitions à l'ODIS de Sion . ... .. ...... "" .

57

Mais la correction de ces déséquilibres est une tâche permanente d'un Etat démocratique, attentif aux besoins de l'homme et de la société.

59

Vital Darbellay SCFP

Rapport sur la semaine de 5 jours Evaluation des nouveaux programmes de mathématique : tests en début de 7 e Caisse de retraite: informons Ouverture des écoles professionnelles du Valais romand

INFORMATIONS GÉNÉRALES Université de Fribourg Francois Brunelli ASEP Service école tiers-monde Fondation Gia nadda

La famille, un défi face à l'avenir Champignon qui es-tu? Publication des cours - Automne 1981 Journée mondiale de l'alimentation Exposition Picasso

Feuille volante

Jean-François Lovey : Communiqués

L'école a aussi le devoir impérieux d'offrir aux enfants qui lui sont confiés des chances égales face à la vie. Il ne s'agit pas de prétendre naïvement pouvoir effacer toutes les inégalités, en fondant les enfants dans le moule de l'uniformisation et de la' monotonie. Il faut plutôt promouvoir les qualités et les talents propres à chaque enfant, en développant son sens de la créativité et sa personnalité. L'égalité des chances signifie ainsi un développement individuel permettant de réaliser pleinement le progrès social. Dans cette optique, l'individualisation de l'enseignement constitue la clé du succès. Nonobstant les contraintes financières, des efforts importants ont déjà été entrepris dans cette direction, au niveau cantonal et national.

INFORMATIONS OFFICIELLES FVAP IRDP

Photos: Oswald Ruppe'n, Robert Hofer, Serge Rappaz, Claude Vouilloz. 2

60 60 61

62 62 63 64

68

D'une façon générale, nous ne voulons pas d'une société élitaire. Nous voulons une société qui ait le courage de s'attaquer aux privilèges. Une société qui partage entre tous ses enfants les fruits du développement, en donnant à chacun des raisons de croire en l'avenir. Dans le domaine de l'éducation, de l'instruction et de la formation, nous devons continUer à bâtir ensemble une société libre et démocratique qui s'engage à réaliser le postulat fondamental de l'égalité des chances. La vie est, certes, déséquilibre ... Dans tout pays, quel que soit le niveau de développement, les disparités de tous ordres sont nombreuses et parfois choquantes. Il en est de même sur le plan individuel.


38 8 Session pédagogique d'été du personne.1enseignant

Nous nous faisons un plaisir de publier ici l'allocution de Monsieur Bernard Comby, chef du DIP, faite lors de l'ouverture de la 38 e session pédagogique d'été du personnel enseignant, ainsi que l'homélie de Monseigneur Henri Schwéry, évêque de Sion, prononcée lors de la messe qui suivit. Nous publierons dans une prochain numéro l'excellente conférence de Monsieur Samuel Roller intitulée: «Le goût de l'effort». Monsieur le président du Grand Conseil, Monseigneur, Monsieur le pasteur, Mesdames et Messieurs les invités, Mesdames et Messieurs les professeurs, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

L'égalité des chances exige donc de la part des maÎtres et des maÎtresses un effort accru d'ouverture et de compréhension à l'égard des enfants, riches par leur diversité. Une société se construit solidèment dans le respect . de la variété de ses membres et de la pluralité de leurs opinions et dans le souci d'une heureuse complémentarité. L'éctJle devrait toujours donner l'envie et la joie d'apprendre. Que l'école de demain soit la source permanente d'une vraie solidarité humaine, en conduisant les enfants et les jeunes sur le chemin de la liberté et de la responsabilité! Bernard Comby chef du Département de /'instruction publique

Dans son livre sur le défi mondial, Jean-Jacques ServanSchreiber estime que les deux besoins humains les plus élémentaires, les plus nécessaires, dont le perfectionnement possible est le moins limité, sont la santé et l'éducation . Contrairement aux théories malthusianistes absurdes qui ont cours en Europe et aux USA dans ces deux domaines, il estime que l'informatisation de la santé et de l'éducation, qui constitue une formidable révolution, ouvre de nouvelles voies et multiplie le nombre d'emplois dans ces deux secteurs sur un plan mondial. L'informatisation de l'éducation, par exemple, va permettre d'accomplir des changements essentiels grâce notamment: - au passage de l'éducation collective à l'éducation individualisée et à la transforma-

tion de l'éducation passive (enregistreuse de connaissances) à l'éducation active (échanges et stimulation) ... J'ai le plaisir de m'adresser pour la première fois à la grande majorité, réunie ici, des enseignantes et des enseignants du Valais romand . Je saisis cette occasion pour vous dire au nom du Conseil d'Etat et du peuple du Valais combien nous apprécions le travail consciencieux et la mission délicate que vous accomplissez au service de la jeunesse valaisanne .. . Il faut que les maîtres et les maîtresses de ce canton poursuivent inlassablement leur perfectionnement général et professionnel! L'amélioration des connaissances revêt une" importance capitale ... Elle permet à celles et à ceux qui enseignent de s'adapter en permanence à des situations nouvelles et changeantes d'une société évolutive. Elle contribue au progrès social et humain en reculant les frontières du savoir et en élevant le niveau culturel individuel et collectif. Elle donne enfin à l'individu et à la s.ociété les moyens de comprendre le présent et de mieux maîtriser l'avenir. Sacha Guitry disait avec un brin d'hu-

5

1


mour : «On parle beaucoup trop aux enfants du passé et pas assez de l'avenir - c'est-à-dire trop des autres et pas assez d'euxmêmes». En consultant le programme très riche qui vous est offert durant cette semaine pédagogique et les programmes scolaires, je ne puis m'empêcher de penser à ce mot célèbre de Montaigne : «Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine». Cette question mérite en effet réflexion . Elle sera examinée attentivement dans le contexte de l'élaboration de la nouvelle loi sur l'instruction publique. Il en sera de même des problèmes de l'emploi, de la formation de base du personnel enseignant à tous les niveaux et ceux de la formation permanente et du perfectionnement. Je compte beaucoup sur la collaboration du personnel enseignant par l'intermédiaire de ses représentants afin de trouver des solutions adéquates à ces problèmes fort complexes. Il faut faire preuve d'innovation et avoir le courage de sortir des sentiers battus .. En ce qui concerne la semaine de 5 jours, je vous informe que je suis personnellement favorable à cette réforme qui trouvera, sans doute, sa réalisation dans le cadre de la nouvelle loi. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Dans l'optique de la formation permanente, l'effort individuel de l'enseignant s'avère indispensable. Mais il est clair qu'en ce qui concerne l'enseignement

public une multitude d'efforts isolés et non coordonnés ne saurait à elle seule conduire aux objectifs qui sont assignés . Il faut ici une mise en commun indispensable et une confrontation d'idées afin de mieux répondre aux besoins de la jeunesse valaisanne . C'est le but de ce rassemblement, de cette semaine organisée en vue du perfectionnement général et professionnel ainsi que des recyclages pédagogiques nécessités par le renouvellement des programmes. Une de mes premières préoccupations en ma qual ité de nouveau chef du Département de l'instruction publique fut précisément d'informer le Conseil d'Etat et de solliciter son avis au sujet des programmes d'enseignement. Répondant à une interpellation urgente de Monsieur le député Deléglise, j'eus ainsi l'occasion de faire connaÎtre officiellement la position du Gouvernement sur un problème qui suscite à l'heure actuelle quelques controverses . L'enseignement renouvelé de la langue maternelle, puisque c'est de cela qu'il s'agit, s'intègre dans l'effort général d'approfondissement de la pensée monde pédagogique du contemporain . Prétendre qu'il est issu d'une idéologie pernicieuse et qu'il ne peut conduire qu'au désastre est une déformation de la réalité que l'on ne Croire au peut admettre. contraire que tout soit absolument parfait et recommandable dans ce qui nous est proposé relèverait également d'une utopie pour le moins infantile et

naïve . Ce qu'il importe de faire et j'ai déjà donné des instructions dans ce sens c'est d'accepter ce renouvellement dans tout ce qu'il comporte d'aspects positifs et enrichissants tout en nous efforçant d'éviter ce qui heurte et ce qui serait aménagé sans les transitions nécessaires. Il faut également que nous sachions participer à la coordination scolaire sur le plan de la Suisse, de la Suisse romande en particulier et préserver en même temps les caractéristiques, l'identité et l'esprit de notre école valaisanne. Je n'entre pas dans plus de détails étant donné qu'il appartient au Département de l'instruction publique, à ses services, aux inspecteurs, aux organismes institués à cet effet, aux animatrices et aux animateurs des branches d'enseignement d'appliquer concrètement les dispositions qui viennent d'être énoncées . Dans les travaux d'élaboration de la nouvelle loi sur l'instruction publique qui sont en cours, ces · principes dont je viens de parler seront pris en cons idération. Le débat est d'ailleurs largement ouvert puisque la commission consultative chargée de l'avant-projet, qui s'est mise à l'œuvre dès le début du mois de juillet dernier, ne compte pas moins de 29 membres représentant tous les milieux, notamment les partis politiques, les églises, les associations professionnelles d'enseignement, les parents , l'économie, les syndicats, le groupement des populations de montagne, etc ... Nous espérons qu'ainsi la volonté des citoyens et citoyennes

de ce canton sera largement représentée et entendue et nous attendons beaucoup de cette commission afin que le Conseil d'Etat puisse prendre une première position dès le printemps 1982 sur le projet qui lui sera soumis . Ce projet fera ensuite l'objet d'une très vaste consultation auprès de tous les milieux intéressés . Cette loi doit permettre avant tout de rechercher le bien de l'enfant en réalisant concrètement le postu lat fondamental de l'égalité des chances. L'école de demain doit être plus l'école des enseignants et des parents que celle des technocrates de l'enseignement. Il faut donc revaloriser la profession d'enseignant en donnant plus de liberté et en laissant plus d'imagination à celui et à celle qui a la noble tâche de former des êtres humains libres et responsables, en sachant à l'instar de Gandhi que la véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. l

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les enseignants, vous savez quels sont vos délégués, ne manquez pas de leur faire connaître vos idées, vos critiques, vos suggestions; c'est ainsi que peut et que doit se construire une loi dans le plus pur esprit démocratique que nous souhaitons tous . Je remercie vivement les professeurs des cours de leur précieuse collaboration dans le cadre de cette 38 e session pédagogique et pour conclure je vous dédie à tous cette pensée de Louis Pasteur : «Vivez dans la paix sereine des laboratoires et des bibliothèques . Dites-vous d'abord : «Qu'ai-je fait pour m'instruire?» Et, à mesure que vous progressez: «Qu'ai-je fait pour mon pays?» Ceci jusqu'au moment où vous pourrez penser avec un immense bonheur que vous avez contribué en quelque manière au progrès et au bien de l'humanité! ». Bernard Comby Sion, le 17 août 1981


Homélie pour l'ouverture de la session pédagogique à Sion/St. Guérin t

Henri Schwéry évêque de Sion

Ceux qui prient régulièrement la «Liturgie des Heures», autrefois appelée «Bréviaire», connaissent à peu près par cœur cette parole de Dieu, méditée chaque samedi soir aux Complies . Elle nous est livrée par le Deutéronome : ((Ecoute Israël: le Seigneur notre Dieu est l'Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force . Ces COMMANDEMENTS que je te donne aujourd'hui resteront gravés dans ton cœur. Tu les rediras à tes fils, tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois levé)) (Dt. 6,4-8).

Appel

les sauces», co mme une ménagère met du sel à presque tous ses mets. Une meilleure image nous est sûrement donnée par la mère de 'fam ille, - qui met du sel ou qui n'en met pas, selon son art, mais qui, en toutes circonstances, travaille avec amour à tel point que son amour pour les siens transparaît en permanence .

Frères et sœurs,

Que faire?

Je laisse la réponse à saint Paul: ((Si vous avez le don de prophétie)) .. . ne vous perdez pas en élucubrations, ,,. mais ((sachez vous régler sur la Foi))! ((Si vous avez le don de servir, il faut servir.)) ((Et si l'on est fait pour enseigner, que l'on enseigne )) (Ro 12, 6-7). Que l'on enseigne tout, honnêtement, - progres sivement, certes, - mais globalement et avec cohérence, de sorte que l'Unique nécessaire, le Seigneur Dieu , ne soit pas évacué, de sorte que vos élèves ne vous quittent pas hypertrophiés mais croissent harmonieusement.. . avec une tête bien faite, et avec un cœur qu i cherche à ÊTRE BON .

Frères et sœurs, voilà l'appel que je désire vous transmettre aujourd'hui, à vous surtout les enseignants et éducateurs qui avez la responsabilité de graver dans le cœur encore tendre de nos enfants des commandements et des vérités qui les marqueront pour la vie, ,, . et qu'il vous revient de «redire, de répéter sans cesse, à la maison ou en voyage», en toutes circonstances et donc - a fortiori - à l'école.

L'objectif étant connu, il nous reste à nous pencher sur la méthode . Votre présence ici, ce mat in, frères et sœurs , et votre zèle professionnel bien connu me dispensent de parle r de pédagogie, - du moins en ses composantes naturelles et humaines.

Les programmes scolaires sont révisibles. Leurs modifications incessantes ont peut-être même déjà fatigué les plus expérimentés d'entre vous . Les méthodes sont discutées jusqu'à la polém ique . L'objectif final de l'enseignement, cependant, reste immuable : AIDER LES PETITS D'HOMMES À DEVENIR DES HOMMES BONS.

Mais, lorsqu'on a accompl i tout ce qui, humainement, est à notre portée, il nous manque encore ce qui manquait à ce brave homme qui s'adressait à Jésus en ces termes : ((MaÎtre, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? .. )) Jésus lui répondit: ((Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements! )) (Mt. 19, 16-17).

Or, à quelqu'un qui l'interrogeait à ce sujet, Jésus répondit : ((Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul être est bon! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements)) (Mt. 19, 16-17).

Dieu, en effet, est d'abord un Dieu d'Amour. Mais l'Amour, fût-il divin, est exigeant. Ne plus parler de «Commandements» à nos enfants, c'est tout simplement, - en fait d'éducation -, de l'utopie! et, face à nos responsabilités, ,, . une trahison .

Comme les Hébreux à leurs ~nfants, vous devez sans cesse redire à vos élèves l'essentiel, l'unique nécessaire : «Ecoute Israël: le Seigneur notre Dieu est l'Unique! ». Est-ce à dire que je vous inviterais à «faire de la religion» en classe, à tout propos, - ou qu'il faille annoncer d'abord un Dieu de Justice, voire de «mises au point» ou de vengeance? Ce sont deux objections courantes auxquelles je dois à ma conscience d'évêque de répondre . Tout d'abord et globalement, j'en appelle à votre propre perspicacité. A force de vouloir être «discret» en matière d'éducation religieuse, n'en finit-on pas par être «muet»? Comment donc rendrons-nous compte à Dieu de notre mandat de «ve illeurs» annoncé dès le temps des prophètes? - Et, à force de vouloir éviter de parler d'un Dieu de justice, n'en finit-on pas par oublier le Dieu qui «exige», par Amour? - et par devenir complice des injustices d'un monde qui ne veut plus entendre parler de morale? D'autre part, dire et redire sans cesse que le Seigneur notre Dieu est l'Unique nécessaire ne signifie pas «faire de la religion à tout propos», ou - comme on le dit communément-«Ia mettre à toutes

Frères et sœurs, cet appel que je vous transmets aujourd 'hui, que vous demande-t-il ?

Comment le faire?

Comment donc présenter ce Dieu d'Amour, miséricordieux, bon et exigeant à la fois? Ne subit-on pas, en catéchèse, comme dans les autres disciplines de l'enseignement, des modifications voire des bouleversements permanents? «On n'a plus de catéchisme!» «On n'enseigne plus comme autrefois! »«On n'exige plus rien! ». Ces objections , mes frères, sont infondées . Pour certains même, je crains qu'elles soient des alibis . L'Unique nécessaire, en effet, n'a pas changé et ne peut pa's chan ger. Quant à ceux qui doivent l'annoncer, qu'ils écoutent les directives de Jésus à ses disciples :

((Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi... Ne donnez à personne sur terre le nom de Père ... Ne vous faites pas non plus appeler maÎtres)) (Mt. 23, 8-12).


Ces paroles peuvent étonner de la part de Celui qui avait dit de luimême: ((Je suis la Voie, la Vérité et la Vie)) (Jn. 14, 6).

aime à appeler les autorités les ((dépositaires du pouvoi()) (Tit. 3, 1). Un bon dépositaire ne parvient à la perfection de sa gérance qu'en s'effaçant pour que transparaisse à travers son service l'excellence du propriétaire. ((Le plus grand parmi vous sera votre serviteUr. Qui s'élèvera sera abaissé,' qui s'abaissera sera élevé)) car il aura réussi à conduire ses frères dans l'obéissance et l'amour du seul maître, Jésus-Christ.

Elles sont pourtant pleinement cohérentes .

• ((Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous êtes tous frères, et vous n'avez qu'un seul maître pour vous enseigner. ((je suis la Vérité)). Le Christ, Seigneur, est la Vérité. Il ne s'impose pas à qui le fuit. Mais Il se donne à qui Le cherche : dans la pratique des Sacrements, dans la Communion eucharistique, dans la prière, et en Eglise. A ce titre déjà, je suis certain de ne point exagérer en prétendant qu'un éducateur chrétien DOIT être un modèle de piété et un modèle de soumission, en Eglise, au pape et aux évêques . Je sais, bien sûr, que la confiance en la hiérarchie de l'Eglise est minée chez quelques-uns de nos frères chrétiens . Plus d'un d'ailleurs, - même en notre diocèse -, se donneraient le titre d'évêque, ou du moins s'en attribuent les prérogatives . Si je vous répète donc : «Ne jouez pas les évêques !», vous savez bien que je ne veux aucunement défendre ma personne . La question est bien plus profonde et importante: quelle vie voulez-vous transmettre? La passion du bien? une vie généreuse et rayonnante? la vie de la Grâce? Or, cette Vie n'a qu'une source, elle est en Dieu. ((Je suis la Vie)) - dit Jésus . ((Ma vie, nul ne me la prend: c'est moi qui la donne)) (Jn. 10, 18).

* C'est bien le propre de la paternité : donner la vie. Ne donnez donc à personne sur terre le nom de Père car vous n'avez qu'un seul père, celui qui est aux cieux. Certes, il vous est donné en partage, et comme une pâle image de la paternité divine: de transmettre la vie humaine, de transmettre les biens terrestres, de transmettre les connaissances et la culture . Mais ces paternités partagées, et partielles, ne doivent pas faire écran à l'action amoureuse du seul Dieu qui est notre Père . Méfiez-vous de la tentation des écrans! Méfiez-vous, en particulier, de ces écrans que l'on érige de toutes pièces en sublimant nos pauvres découvertes humaines. si" nous oublions notre Père qui est aux cieux, si nous négligeons de L'annoncer, d'ici peu Il sera remplacé par les idoles montantes auxquelles on sacrifiera comme à des sources de vie . Ainsi sublimées, elles feront de nous des païens. A leur juste place, au contraire, de moyens et de services, elles sont «dons du ciel» et ont pour nom : écologie, sociologie, psychologie, .. . et autres conquêtes qui honorent l'intelligence humaine, dans la mesure où elles ne nous empêchent pas de regarder plus haut, vers le Père, seul Maître de toute vie.

* Dernier conseil, enfin, du Seigneur à ses disciples : ((Ne vous faites pas non plus appeler maÎtres, ou ((seigneu()), car vous n'avez qu'un seul Maître, le Christ. Vous avez de l'autorité, frères et sœurs. Et vous devez en avoir. Mais elle ne vous appartient pas en propre. ((Toute autorité vient de Diew) (Ro 13, 1) - nous dit saint Paul, qui

Mes vœux

Frères et sœurs, afin de vous souhaiter une bonne session pédagogique, suivie d'une bonne année scolaire, je vous engage à observer les Commandements et à les rendre aimables, ... en suivant ces conseils de saint Paul: ((Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'Esprit. Soyez les serviteurs du Seigneur. Aux jours d 'espérance, soyez dans la Joie. Aux jours d'épreuve, tenez bon. Priez avec persévérance. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin. Et que votre maison soit toujours accueillante.)) (Ro. 12, 13). AMEN Sion, le 17 août 1981

Nous pensons utiles de porter à connaissance des . lecteurs de l'Ecole valaisanne les

Directives concernant les examens médico-scolaires .pour l'année 1981-1982 émises par le chef des Départements de la santé et de l'instruction publiques en août 1981 et adressées aux médecins scolaires et aux infirmières scolaires du Valais. Le Service cantonal de la santé publique se tient bien volontiers à disposition pour tout renseignement complémentaire désiré. Sur proposition de la chambre médicale scolaire et sur préavis du médecin cantonal, les présentes directives se rapportent aux contrôles médicaux à accomplir pendant l'année scolaire


9'

1. Bases légales

Il. Buts

III. Activités générales du service médical scolaire

1981-1982 dans les classes des communes qui vous sont attribuées. Les contrôles médico-scolaires et les vaccinations doivent être term inés au 1.4. 1982 au plus tard.

1.4 Elle assure, à la demande des médecins scolaires et des institutions spécialisées, des tâches particulières, telles que les vaccinations notamment.

Les médecins scolaires organisent les examens médico-scolaires en collaboration avec les centres médico-sociaux, là où ils existent.

1.5 Elle s'assure qu'à la fin de la scolarité obligatoire, le dossier médical de chaque enfant soit détruit.

2. Activités spécifiques 2 .1 Ecoles enfantines

La tâche essentielle du service médical scolaire consiste, d'une part, dans le maintien et dans la promotion de la santé des élèves et, d'autre part, dans la lutte et la prévention des atteintes à la santé des élèves. Cette tâche a un caractère principalement préventif, les traitements des maladies ou autres insuffisances découvertes par le médecin scolaire restent du domaine d'un médecin librement choisi.

2.2 .1 Examens effectués par l'infirmière: avant la visite médicale

-

-

-

-

-

IV. Activités de l'infirm ière scolaire

1.6 Elle assume l'administration des documents à caratère médical. Elle prépare notamment les statistiques et rapports annuels, de même que les avis expédiés aux parents.

Le service médical scolaire est mis en place conjointement par les Départements de la santé et de l'instruction publiques, en application des dispositions de la loi sur la santé publique (art. 74 et 75) et de la loi sur l'instruction publique (art. 116 et 117) .

Promotion de l'éducation de la santé : soutien des maîtres dans leur rôle pour l'éducation à la santé; contrôle de l'hygiène dans les locaux scolaires; conseils des autorités, des enseignants, des parents et des élèves dans les questions de santé (conditions d'hygiène, maladies contagieuses, etc .); collaboration dans l'organisation générale du temps scolaire et du temps libre de l'élève dans la mesure où cette organisation a une action sur la santé de l'élève; collaboration avec toutes les personnes qui, au sens de la loi, s'occupent de la santé des enfants.

1. Généralités 1. 1 Seule l'infirmière diplômée chargée de l'activité médico-scolaire ou l'auxiliaire médicale, annoncée préalable~ ment au service de la santé publique, sera habilitée à effectuer les examens médico-scolaires, faute de quoi ses frais ne pourront pas être honorés . 1.2 L'infirmière scolaire se soucie de la suite. donnée aux cas signalés aux parents par les médecins scolaires. 1.3 Elle assure la liaison avec le corps enseignant et éventuellement les parents, ainsi qu'avec les diverses institutions médicosociales, en particulier avec les services médico-pédagogiques .

L'infirmière scolaire collabore avec le médecin scolaire pour le dépistage des troubles psychologiques, en collaboration avec le titulaire de classe .

2.2 Ecoles primaires, classes de développement, classes spéciales: élèves de la 1re et 4 e année

-

V. Activités du médecin scola ir"e

Examen de l'ouïe à l'aide de l'audiomètre; examen de la vue à l'aide de l'optotype; contrôle du poids et de la taille et calcul du percentil avec inscription sur graphique; contrôle de la tension artérielle; établissement et tenue à jour du dossier nominatif de chaque élève.

1. Généralités 1.1 Seul le médecin scolaire nommé par le Conseil d'Etat est habilité à remplir ce mandat; il ne peut se faire remplacer sans autorisation particulière du service cantonal de la santé publique.

1.2 L'activité du médecin scolaire s'exerce, en principe, dans les classes d 'élèves visitées préalablement par l'infirmière scolaire . Là où il n'existe pas d'infirmière scolaire, le personnel compétent est désigné par le médecin scolaire . 1.3 Le contrôle médical s'effectue selon un horaire établi par le médecin scolaire en collaboration avec l'infirmière scolaire et après entente avec les maîtres de classes.

1.4 Le médecin scolaire établit un avis qui est envoyé, sous pli fermé, aux parents dont les enfants nécessitent un contrôle . La formule prévue à cet effet est mise à sa , disposition par le Département de la santé publique .


2. Activités spécifiques

b) Vaccinations BCG

2.1 Ecoles enfantines

-

2.1.1

c) Vaccinations contre la rubeole

Examen s'o matique facultatif et recommandé .

2.1 .2 Dépistage des troubles de developpement psychologique (effectué sur demande éventuelle de l'infirmière scolaire, des responsables scolaires ou des fam illes); le médecin scolaire peut demander la collaboration du service médico-pédagogique avec l'accord des parents.

2.2 Ecoles primaires, classes de developpement, classes speciales: elèves de 1re et 4 e annee: principaux examens effectues -

Mauvaise tenue, déformation de la colonne vertébrale et du squelette; troubles des voies respiratoires; lésions cardiaques congénitales ou acquises; lésions de l'appareil urogénital; hypertrophie des organes lymphatiques .

2.2.1

VI. Examens radiophotographiques

Developpement psychologique

La radiophotographie est appliquée, selon le programme établi par la Ligue valaisanne contre la tuberculose, au cours de la deuxième année du cycle d'orientation. b) MaÎtres:

Un examen radiophotographique du corps enseignant ayant lieu tous les trois ans, il ne s'effectuera pas en 1981-1982.

VII. Locaux

Le service médico-pédagogique est à la disposition des médecins scolaires dans l'es cas suivants: -

Toutes les jeunes filles nées en 1968, selon instructions spéciales .

a) Elèves:

Vaccinations

a) Contre la poliomyelite: élèves de la 1re et 6 e classe des écoles primaires, des classes de développement et des classes spéciales; b) BCG: selon instructions séparées .

2 .2 .2

-

Selon instructions séparées.

difficultés importantes d'adaptation scolaire; troubles du comportement; troubles du langage parlé ou écrit, etc ..

Pour des raisons de discrétion et de secret de fonction, les examens doivent se dérouler dans des locaux séparés, mis à disposition par les administrations communales. Celles-ci doivent fournir dans chaque secteur principal des locaux appropriés, c'est-à-dire tranquilles (les tests de l'ouïe ne peuvent s'exécuter que dans un local silencieux), vaste (les tests de l'acuité visuelle nécessitent une distance de 6 mètres), chauffés, bien éclairés, confortables et munis d'un mobilier adéquat.

Lorsque l'examen de l'enfant s'avère nécessaire, l'agrément des parents est indispensable.

2.3 Cycles d'orientation et ecoles secondaires du 2 e degre (collèges, ecoles normales, ecoles superieures de commerce, ecoles de culture generale, ecoles pre-professionnelles mixtes) a) Le medecin scola/re agit ici en tant que médecin-conseil dont les tâches essentielles sont les suivantes: -

-

d'entente avec la direction: conseils et informations des parents et des élèves; surveillance générale des conditions d'hygiène et infor~ation en cas de maladies contagieuses; organisation des vaccinations généralisées (contre la rubéole notamment, et tous les 5 ans , contre la poliomyélite d'entente avec la direction, le médecin de district et le centre médicosocial); conseils occasionnels et éducation pour la santé sur requête de la direction. .

VIII. Équipement

,. L'infirmière scolaire responsable s'occupe de l'achat, de la surveillance et de l'entretien du matériel indispensable dont elle assume la responsabilité, soit: a) b) c) d) e) f)

2.

un audiomètre; une table d'optotype; un tensiomètre; un stéthoscope; un dossier nominatif pour chaque élève; . un graphique pour le calcul du percentil pour chaque élève (inscription du développement par rapport à l'âge).

Le matériel mentionné sous point 1., a), e), f) est fourni par le Département de la santé publique. Si le reste du matériel n'est pas mis à disposition par le médecin scolaire, l'infirmière s'adressera à la commune .


L'homme quotidien ... handicapé

Comme toutes les entreprises de ce genre, l'année du handicapé s'essouffle. Après maints articles, maintes actions, le silence semble recouvrir ces initiatives . Parmi les prises de conscience faites, certaines demeureront et porteront des fru its; beaucoup sombreront dans l'oubli . Et une autre année surgira, avec de nouvelles invitations qui rencontreront les mêmes réactions . Ou leur absence. est-il pour nous? Qu'en Qu'avons-nous retiré de cette année, dont un trimestre reste à Comment pourrionsvivre? nous l'utiliser, si, jusqu'ici et avant tout, notre indifférence, même bienveillante, a répondu à l'effort proposé? Arrêtons-nous donc encore un instant. Que représente pour nous le handicap? De quelle manière pourrionsnous, dans le quotidien, agir pour le soulager? Il me semble que, dans le handicap, nous pourrions considérer deux aspects:

rêterai pas, afin d'aborder cet autre handicap - si souvent ignoré, consciemment ou non, mais oh combien réel - que constituent nombre de maladies physiques et/ou psychiques, invisibles, souvent chroniques, souvent évolutives, et terriblement invalidantes, et qui, tout comme les autres, sont les révélateurs d'un handicap dont personne ou presque ne parle, qu i relève de notre condition humaine et que nous ignorons ou camouflons avec une adresse de prestidigitateurs, sans pour autant réussir à en amoindrir les ravages . Dans un instant nous y reviendrons , Voyons d'abord ces handicaps invisibles. Oui, nous reconnaissons comme handicapés ceux qui, visiblement, ne peuvent mener une vie dite «normale», c'est-à-dire celle que mènent la majorité des individus . Qu'un être soit cloué sur une chaise roulante ou incapable d'utiliser ses facultés intellectuelles d'après ces normes; que des membres soient «normalement» inutilisables ou que l'être bénéficie seulement de certains des relais habituellement utilisés par les cerveaux d'une société donnée, et nous reconnaissons le handicap.

a) le handicap visible, physique ou mental, qu'il est impossible d'ignorer lorsqu'il nous est donné de le rencontrer; Avec toutes les suites habituelb) le handicap invisible, bien les de ce type de «limitations», réel, souvent inconnu ou mé- . qu'en est-il lorsqu'un individu a connu par les étrangers, subi des traumatismes - physiconnu même si méconnu ques et/ou psychiques - qui, par les proches. tout en demeurant invisibles à l'œil nu ou n'étant pas encore Beaucoup d'encre a coulé reconnus par la science et/ou concernant le handicap visible, les autorités comme handicaps et bien des aspects de notre relation avec le handicapé se- officiels, limitent aussi sa vie de raient encore à soulever. Toute- tous les jours? Comment traifois, faute de place, je ne m'y ar- tons-nous ces personnes-là?


Depuis le diabète en passant par l'ulcère de l'estomac, les innombrables allergies, maladies rhumatismales , troubles du métabolisme, et j'en passe, légion sont les personnes handicapées, de manière permanente mais invisible à l'œil nu, dans leurs activités quotidiennes qu'elles sont souvent appelées à modifier, voire à abandonner, et que la société ne reconnaît pas comme telles, alourdissant ainsi les conséquences d'un handicap pourtant bien réel. Et que dire de celles qui, pour de multiples raisons d'ordres aussi variés qu'un traumatisme léger, une médication inadaptée, des conditions de vie trop dures , souffrent de troubles psychiques dits «légers », transformant leur vie en petit enfer quotidien 7 Comment les traitons-nous , elles 7 Les aidons-nous sur leur route, cherchant à les soulager, ou contribuons-nous à alourdir leur existence 7 Cherchonsnous à les comp rendre ou , leur suggérant sans cesse d.e se «secouen>, de «ne pas s'écouter», aggravons-nous encore un déséquilibre déjà pénible au risque d'aggraver du même coup les symptômes de leur maladie 7 En d'autres cas, déclaronsnous, du haut de notre santé, de notre vertu, «c'est psychique», ou déplorons-nous les dures conditions dans lesquelles ces personnes se débattent 7 En tant de cas, faisons-nous le nécessaire pour comprendre, dans l'espoir de soulager, ou, pour le moins, de ne pas alourdir, ou condamnons-nous sans appel, trop souvent sans rien connaître de la situation, à

part ... notre jugement hâtif, sans essayer, pour le moins, de nous renseigner 7 Aurions-nous la science infuse 7 Sans être responsables de la terre entière, nous sommes responsables du sort de ceux que nous rencontrons . Il est donc de notre devoir d'excuser pour le moins, si nous ne savons, ne comprenons pas . Comment réagissons-nous en fait lorsqu 'un handicap dit mineur, car non vis ible, nous est signalé 7 Bien souvent avant de devenir majeur. Savons-nous que le diabète peut conduire au coma, un ulcère perforer la muqueuse gastrique ou duodénale, un rhumatisme devenir, visiblement et de manière permaneninvalidant, une urémie te, conduire à la mort, une «tendance dépressive», au suicide 7 Ou'il est donc méd icalement et social ement souhaitable de chercher à les soulager et non à les aggraver 7 Ouand à l'aspect humain, il me semble «sauter aux yeux». Ou'est donc une société qui refuse la maladie, la souffrance, les camoufle, les ignore, les isole, les condamne 7 Ou'est donc une société qui ne cherche pas à soulager, à consoler, à accompagner, à collaborer à une amélioration, une guérison 7 Ou'est devenue cette solidarité élémentaire, presque viscérale 7 Ou'en avons-nous fait 7 Ouelles en sont' les conséquences 7 Et, avant tout, par-dessus tout, que faisons-nous chacun de nous 7 Comment regardons -nous, recevons-nous, traitons-nous l'enfant, le parent, le conjoint, le voi-

sin, l'élève, le confrère, le collaborateur, la rencontre de passage victime d'un handicap dit mineur7 Eprouvons-nous un minimum de sympathie ou de l'agacement 7 Eprouvons-nous le désir d'aider, de soulager, ou ignorons-nous, condamnons-nous, jugeons-nous 7 Et si un «bon sentiment» surgit, lui donnonsnous suite, ou nous contentons-nous de ce tressaillement qui donne bonne conscience 7» Oui, avant de condamner«la société», demandons-nous comment nous agissons, nous, dans ladite société, comment nous tra itons ces nombreux handicapés dont, la plupart du temps, nous contribuons à alourdir la vie, le handicap. Le handicap quotidien, le handicap qui isole de tant de tâches, d'activités, de relations dites «normales». Oui isole d'autant plus que peu l'acceptent et que, de plus, il est invisible . Et donc, demandons-nous quel handicap nous empêche, nous, de répondre avec cœur et chaleur à la souffrance de ceu x que nous rencontrons. L'avons-nous reconnu celui-là que les autres révèlent 7

Anna T. Veuthey

Connaissance

de l'environnement

L'apprentissage de la documentation étant un sujet trop vaste pour en faire le tour ici, nous vous conseillons , si vous souhaitez l'approfondir, de lire deux revues à disposition à l'ODIS : «L'ENFANT ET LA DOCUMENTATION», N° 10 de l'Educateur, pédagogie Freinet, «LE DOCUMENT, MOYEN D'ENSEIGNEMENT» texte et document pour la clase N° 220.

La documentation: les sources d'informations La connaissance de l'environnement a besoin de moyens d'enseignements . Soit. Les réclamer, c'est courir le risque d'obtenir un document parfaitement structuré qui, en nous épargnant recherche et réflexion, nous enfermerait à nouveau dans un système caractérisé par l'immobilisme et la passivité. Le moyen d'enseignement conçu traditionnellement, a le vilain défaut d'encourager notre paresse, de déformer la réalité en la simplifiant, pire, en l'appauvrissant volontairement car son but est de rendre accessibles des notions souvent complexes . Oue l'enseignant dispose d'un guide méthodologique auquel se référer en cas de besoin est indispensable, mais il est tout aussi nécessaire que ce document se limite à des suggestions de démarches laissant au maître la possibilité de choix ou de combinaisons . Ouant au livre de l'élève, livre sensé apporter La Connaissance et développer la mémoire, il est temps de le compléter par différentes sources d'i nformations . La comparaison de celles-ci permet de réfléchir sur les faits, de déceler les contradictions, de faire un tri, donc de CHOISIR . Et choisir devient vital à notre époque où la multitude des informations anesthésient notre esprit critique . Eduquer l'esprit critique, acquérir un bagage documentaire, font partie des apprentissages que souhaite développer la pédagogie active. Il n'est pas question de créer une nouvelle discipline mais d'util iser les disciplines existantes pour développer, dès la première primaire, une stratégie de recherche de documents, de classement, d'analyse, de synthèse .

Vous y trouverez, en outre, une bibliographie de la docu mentation . Ici nous nous bornerons à présenter les différentes sortes de documents et une des méthodes de travail.

1. Les sortes de documents Ils sont partout, dans l'environnement immédiat de l'enfant, du maître et le problème n'est pas de les acquérir mais de les choisir et d'en tirer parti :

- document écrit: court (coupure de journaux, ar-

-

-

ticle, revue, .. .); plus élaboré (livre, encyclopédie, ...). Nous vous rappelons les BT, particulièrement riches et d'util isation facile, LA HU LOTTE, pour les sujets concernant les animaux, TEXTE & DOCU MENT pour les plus grands et quantité d'autres qui sont à disposition · à l'ODIS; document vivant, palpable: animal, plante, cailloux, outils, .. . document d'ordre audio-visuel: bande magnétique, diapos, films, TV. Certains de ces documents peuvent être élaborés par les enfants lors des enquêtes; document dessiné : cartes, graphiques, peintures, gravures; document oral: récit d'enfants, d'adultes, de spécialistes; enquête, questionnaire, expérimentation permettent aussi de constituer un savoir répondant aux problèmes posés.

2. Une méthode de travail possible La stratégie de la documentation se prête spécialement bien au travail de groupe: les enfants peuvent confronter leur point de vue, comparer les renseignements obtenus, s'aider et se sécuriser car la variété des documents, leurs ressemblances ou leurs contradictions risquent d'être angoissants surtout pour les petits .


- la recherche de documents: ceux-ci proviennent, nous l'avons dit, de l'environnement immédiat de l'enfant. Il est bon que les petits apprennent à réunir des informations provenant non seulement de la maison mais aussi de spécialistes, de bibliothèques de jeunes, .. . Cette chasse au trésor bien organisée canalise le besoin de mouvements des enfants, sollicite leur activité physique et intellectuelle, leur initiative; - le tri des documents: cette phase est plus difficile que la précédente car elle met en œuvre des facultés intellectuelles que les élèves possèdent imparfaitement ou pas du tout quand il s'agit de comparer, de sélectionner, de choisir. Il faudrait que les élèves remarquent d'euxmêmes que certains documents sont trop touffus ou, au contraire, n'ont qu 'une faible parenté avec le sujet traité et qu'il est plus aisé pour la suite du travail de les éliminer; - l'utilisation des documents écrits: les enfants, en général lisent tout ou rien . Ils recopient, souvent à la première lecture, des passages entiers, s'encombrent de mots inutiles et de bouts de phrases à supprimer. C'est à nous de les guider, d'orienter leur recherche et de leur faire constater qu'il y a des notions importantes et d'autres sans importance . Lors d'une première lecture, visant uniquement la compréhension du texte, les enfants peuvent consulter un dictionnaire ou demander l'explication de mots nouveaux .. C'est à la seconde, voire la troisième lecture, qu'ils essaieront de noter, avec leurs propres mots, ce qui leur semble intéressant. Ils peuvent aussi exprimer leur compréhension par un dessin . Là encore, c'est à nous de les guider dans le choix des données, de leur faire retenir l'essentiel, de faire en sorte qu'ils soient capables de trouver des éléments de réponse à leurs questions. En passant à d'autres documents, ils veilleront à ne pas reporter des données qui feraient double emploi et à étudier de près les renseignements contradictoires sur un même sujet ;

- la présentation des travaux: la critique de ceuxci (résumés, commentaires, photos, dessins, croquis, légendes, compte-rendus, ...) est bénéfique puisqu'elle clarifie certains points demeurés obscurs, met en valeur des idées origi-

20

nales de présentation, et sûrement, donne du goût pour ce genre de recherche . Pour donner une suite à cet article et des suggestions sur d'autres manières de procéder dans ce domaine aux enseignants, nous vous serions reconnaissants de nous faire part de vos expériences dans ce domaine.

Aux maÎtres et aux catéchistes, En automne 1980, de nouveaux manuels de catéchèse ont été introduits sur proposition de la commission cantonale pour la catéchèse. Ces manuels, en général, ont été très bien accueillis par les maÎtres et les catéchistes. Aujourd'hui la commission vous présente les objectifs de la catéchèse. Il ne s'agit pas d'un programme, mais d'un document de référence,' consulté fréquemment, ce texte vous permettra de juger si votre travail se situe dans la ligne d'une véritable catéchèse. On peut exprimer les mêmes réalités de multiples manières, l'essentiel est de sauvegarder la double fidélité inhérente à toute catéchèse.' la fidélité à la Révélation et la fidélité à l'enfant, à sa personne et à sa vie. En d'autres termes, il ya un savoir à acquérir et une manière chrétienne de penser et d'agir qui se développe progressivement. La méconnaissance de cette complémentarité est à l'origine de la plupart des divergences et des oppositions dans le domaine de la catéchèse. La commission cantonale pour la catéchèse ayant rempli son mandat est actuellement dissoute. Une commission diocésaine permanente est en voie de constitution sous la direction de l'abbé Michel Salamolard, responsable du centre diocésain de catéchèse. Les problèmes de la catéchèse seront ainsi assumés avec plus de régularité et d'efficacité, les maÎtres trouveront l'appui nécessaire à leur tâche difficile. J'exprime ma vive gratitude aux membres de la commission pour leur travail persévérant et leur dévouement. Mes remerciements et mes encouragements vont aux maÎtres et aux catéchistes qui prendront la peine d'étudier le document qui leur est présenté,' puisse-til leur rendre service! Abbé Henri Bérard président de la commission


Objectifs de la catéchèse dans les écoles enfantines, primaires et spécialisées du Valais romand (Document présenté par la Commission cantonale pour la catéchèse. Avril 1981)

,. Pour répondre aux aspirations profondes des hommes, l'Eglise place l'ANNONCE DE LA PAROLE DE DIEU parmi ses préoccupations primordiales.

2. Fidèle à l'essentiel du donné révélé et aux valeurs de la Tradition, la catéchèse authentique fait découvrir JÉSUS-CHRIST aux hommes d'aujourd'hui, dans le langage d'aujourd'hui et dans la fidélité aux orientations du concile Vatican Il et du magistère actuel de l'Eglise .

3. Porteurs et témoins de la foi chrétienne, la communauté chrétienne, le clergé, les catéchistes et les enseignants du Valais, en lien avec les parents, se préoccupent d'annoncer Jésus-Christ aux enfants des écoles et de les préparer à accueillir le don de la foi .

4. Ce souci était bien présent dans le programme des écoles enfantines et primaires du Valais édité en 1961. Les objectifs de base de la catéchèse ne sauraient changer. Pourtant, en raison des mutations sociales et culturelles de ces dernières années et des progrès de la pédagogie, il est urgent de reformuler ces objectifs et d'indiquer les moyens pour les atteindre. La fidélité à la Tradition suppose, en effet, que la formulation des vérités éternelles soit sans cesse renouvelée et adaptée à chaque époque (cf. Exhortation apostolique sur l'Evangélisation, Paul VI, janvier 1976).

5. Comme nous le rappelle le concile Vatican Il, ((L'Esprit-

Saint habite dans l'Eglise et dans le cœur des fidèles)) (Lu-

men Gentium, N° 4) et selon la promesse du Christ, c'est l'Esprit-Saint qui nous (dera entrer dans la vérité toute entière)) (J n 16, 13) . C'est donc l'EspritSaint qui doit inspirer toute vraie catéchèse. OPTION DE BASE 6. Tout en respectant les opinions contraires ou divergentes, nous considérons la foi chrétienne comme une dimension

essentielle de l'homme. L'inquiétude de l'homme moderne n'est pas nouvelle, puisque saint Augustin pouvait affirmer au début du cinquième siècle que Dieu nous a créés pour lui et que notre cœur est inquiet tant qu'il ne repose pas en lui .

7. Or pour vivre notre relation à Dieu d'une manière consciente et personnelle, pour que notre foi soit vivante et engagée, il ne suffit pas d'appartenir à un pays de tradition chrétienne . L'évolution actuelle de la société et de la famille en particulier nous rappelle que nous ne baignons plus dans un climat de chrétienté. On n'est pas naturellement chrétien, mais on le devient chaque jour davantage . 8. Il est donc nécessaire que le message chrétien soit explicité et personnalisé par une catéchèse équilibrée, qui tienne compte de l'être et du connaître, de la vie de l'enfant et des données révélées, de la volonté de l'enfant et de son intelligence.

9. Le but d'une telle catéchèse est, selon l'expression du concile Vatican Il, de ((rendre chez

l'homme la foi vivante, explicite et active, en l'éclairant par la doctrine)) (Christus Dominus, N° 14) .

OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA CATÉCHÈSE

10. Pour atteindre, dans la mesure du possible, le but assigné par l'Eglise, (1) la catéchèse donnée à l'école s'efforce de réaliser les objectifs suivants :

1) Favoriser l'éveil et l'approfondissement de la foi chez l'enfant: - en disposant son esprit et son cœur à accueillir le message chrétien; - en éclairant sa vie d'homme, de créature et de fils de Dieu, ses relations avec les autres et les événements par la Parole de Dieu; - en lui proposant des rencontres avec des personnes et des communautés croyantes et convaincues.

2) Transmettre la

totaiité du message révélé en JésusChrist,

dans un langage adapté et dans la fidélité au magistère actuel de l'Eglise. Viser à un approfondissement continu et progress if de la foi et faire mémoriser les données essentielles de ce message.

3) Amener

progressivement l'enfant à une foi librement assumée et vécue

dans une intim ité toujours plus grande avec Jésus-Christ et avec la communauté de l'Eglise, notamment en développant chez lui : - le sens de la prière personnelle et communautaire; - le sens de la liturgie; - le sens de sa responsabilité et de sa vocation de fils de (1) Directoire catéchétique général, S.C. pour le clergé, Rome, 11 avril 1971 .

Dieu, dans le Peuple de Dieu, en marche vers la Vie éternelle; - le sens de la présence du Christ ressuscité en tout homme, en particulier chez les petits, les pauvres et les dés hérités; - l'esprit de communauté: accueil, compréhension, respect...; - l'aptitude à lire les événements à la lumière de l'Evangile .

12. Dès 'Ie baptême, les toutpetits sont membres de l'Eglise au même titre que les enfants, les adolescents et les adultes. La fidélité aux exigences du baptême implique donc une formation chrétienne dès le plus jeune âge.

11. Voici quelques moyens concrets pour atteindre ces objectifs:

14. Avant 7 ans, la famille est, par excellence, le milieu de l'éducation chrétienne . L'école veut collaborer avec les parents et au besoin les aider.

- créer dans l'école un climat favorable à l'accueil du message évangélique; - susciter chez les enfan,ts une pa·r ticipation vivante, en leur proposant une démarche catéchétique adaptée à leur âge et à leurs capacités; - établir une étroite collaboration entre tous les responsables de la catéchèse : parents, clergé, catéchistes, enseignants; - joindre la prière à l'action catéchétique, car l'adhésion de foi est d'abord le fruit de la grâce et de la liberté; - choisir des manuels et des moyens pédagogiques adaptés aux enfants d'aujourd'hui en se rappelant qu'ils ne sont jamais définitifs puisque tributaires d'un monde en changement. OBJECTIFS PARTICULIERS DE LA CATÉCHÈSE

A. La catéchèse avant 7 ans (classes enfantines et 1re primaire) a) Importance de cette caté-

chèse

13. C'est aussi pendant la petite enfance que se construisent les assises de la vie humaine et de la vie chrétienne: il importe donc que Dieu soit présent à l'univers du tout-petit.

b) Orientations pour cette caté-

chèse 15. Le milieu familial et scolaire fixe les prem ières attitudes du tout-petit en répondant à ses besoins fondamentaux: 1) besoin d'exister, d'être a ppelé par son nom: on révèle au tout-petit que Dieu le connaît personnellement, qu'il compte à ses yeux (Isaïe 43,2-4); 2) besoin de grandir, d'agir par soi-même, de s'exprimer: on lui révèle que Dieu lui parle personnellement, qu'il l'invite à grandir pour devenir toujours plus frère de Jésus-Christ et fils de Dieu; 3) besoin de s'émerveiller, d'admirer, de savoir, on répond simplement à ses questions et on lui fait comprendre que Dieu lui parle aussi dans le silence de son cœur, à travers les beautés et les merveilles de la création; on l'éveille à la prière de louange, de remerciement;

4) besoin de sécurité, de se sentir avec quelqu'un: on lui révèle que Dieu est l'EM MAN U EL (c'est-à-dire le «Dieuavec-nous»), on éveille en lui le sens de la présence divine (cf. Is 61); 5) besoin d'être aimé et d'aimer: on lui montre que Dieu l'aime tel qu'il est et l'invite à aimer en retour; on lui prése~te Dieu comme celui qui pose des exigences et non comme celui qui condamne .

16. Les gestes religieux accomplis en famille et à l'école permettent au tout-petit d 'accéder aux premières connaissances de foi et contribuent à modeler ses premières attitudes chrétiennes. On apporte donc une grande attention aux prières collectives, aux célébrations fai tes à l'école ou à l'église. Le témoignage personnel de l'éducateur esttrès important. 17. La catéchèse chez les enfants de 4-5 ans est occasionnelle. A partir des fêtes chrétiennes, des anniversaires et des événements quotidiens, on les initie au sens du sacré, aux réalités spirituelles et aux premières exigences du comportement chrétien: sens du partage, du don, du pardon, de l'effort, de la joie . Dès l'âge de 6 ans, cette première catéchèse dl3vient plus

systématique. 18. Dans l'éducation religieuse assurée aux petits on évite certaines erreurs pédagogiques:

1) les représentations puériles de Dieu et du mystère chrétien: ne rien dire à l'enfant qu'il soit amené plus tard à rejeter sous prétexte d'infantilisme;


2) la saturation: il ne faut pas majorer les possibilités de com préhension chez l'enfant, au risque de négliger sa formation véritable qui est celle des attitudes spirituelles; 3) le danger de créer la confusion dans l'esprit du tout-petit, entre la faute morale et la simple maladresse.

B. LA CATÉCHÈSE

DES ENFANTS DE 7-9 ANS

1

!'

a) Importance de cette catéchèse 19. Avec l'âge de raison, commence pour l'enfant une période de vie où l'enseignement religieux prend une place importante dans son éducation . Cet âge constitue pour lui une période riche de découvertes et d'expériences personnelles : l'intelligence se développe, la représentation du monde se précise, la responsabilité personnelle s 'éveille, le sens des autres s'affirme . On ne peut laisser ces acquisitions naturelles sans les imprégner des réalités de la foi .

20. L'éducation religieuse qui convient aux enfants de 7-9 ans

b) Orientation pour cette catéchèse

l'imitation de Jésus-Christ, à la docilité à l'Esprit-Saint.

22. A cet âge, l'enfant s'intéresse au concret. En conséquence :

25. L'enfant de cet âge désire être en harmonie avec les adu 1tes de son entourage. Il a besoin de leur témo ignage de fo i vivante et de leur prière communautaire .

- on lui présente d'une manière globale les grandes vérités du Credo, sans encombrer l'esprit par des connaissances trop détaillées et trop nombreuses; - on évite les formules et les définitions abstraites, mais on lui fait mémoriser des phrases simples, des textes de prières, des extra its de psaumes; - on donne une large place au dialogue dans la causerie catéchétique, afin de permettre à l'enfant de s'exprimer; - on aide l'enfant à comprend re et à assimiler le message trans m is par des activités appropriées: dessin, prières et chants gestués , célébrations.

23. L'enfant de cet âge garde une grande faculté d 'émerveillement et il aime exprimer les élans de sa vie intérieure, mais son rythme d'expression est lent.

en est encore au stade élémentaire de l'initiation. Il faut chercher à développer en eux les attitudes chrétiennes fondamentales, leur révéler les vérités majeures de la foi évangélique, leur apprendre à lire les signes que Dieu nous donne .

On lui propose la prière poétique des psaumes, la prière de louange, des célébrations s imples et dignes .

21. Pour faciliter le cheminement de l'enfant vers Dieu, le catéchisme doit chercher à être proche de la vie des enfants. C'est là, dans ce qu 'ils voient, dans ce qu 'ils font, dans ce qu'ils vivent, que les enfants peuvent apprendre à connaÎtre Dieu.

est une offense à Dieu et pas seulement aux parents, il se sent appelé vers le bien . C'est donc le moment d'introduire progressivement l'enfant aux sacrements de pénitence et d'Eucharistie, de l'éduquer aux attitudes chrétiennes essentielles : à l'amour filial du Père, à

24. Vers 7 ans, la raison et la conscience de l'enfant s 'éveillent : il comprend que le péché

b) Orientations pour cette catéchèse 29. Neuf à douze ans est l'âge des intérêts objectifs. L'enfant éprouve le besoin de savoir, d'accumuler des connaissances, mais il reste encore superficiel dans sa culture et dans sa réflexion . Il apprend à connaître en agissant et en voyant agir. En conséquence :

On aura donc soin d'introduire l'enfant aux célébrations paroissiales, de lui expliquer certains gestes, de lui apprendre les chants, de l'initier à l'histoire du peuple de Dieu par le biais de certains personnages de la Bible, en tenant compte du fait qu 'à cet âge l'enfant n'a pas le sens de l'histoire.

1) on propose aux enfants de cet âge un approfondissement des connaissances sur les grands mystères de la foi chrétienne et de l'histoire du salut, en tenant compte des temps liturgiques;

26. Dès cet âge, l'enfant fait l'expérience de la vie en groupe,

2) dans l'enseignement. on donne la priorité aux scènes et aux récits bibliques, aux paroles et aux attitudes des personnages du Peuple de Dieu;

bien que ce groupe ne soit pas encore stable. On développe donc en lui le sens des autres, on l'éveille au respect de la loi, de la propriété d'autrui et au respect de la vérité .

3) à 9-10 ans , la formulation doctrinale reste concrète et proche de l'expérience de l'enfant; après 11 ans, quand l'intelligence commence à saisir l'idée abstraite, on utilise des expressions plus dogmatiques .

C. LA CATÉCHÈSE DES ENFANTS DE 9-12 ANS

3D. Neuf à douze ans est l'âge de la solidarité, l'âge de l'équipe. A partir de 9 ans, l'enfant

a) Importance de cette catéchèse

27. Après 9 ans, l'enfant entre dans une période scolaire au cours de laquelle s'affermit sa raison et s'organisent les connaissances de base . Un enseignement religieu x plus développé et plus systématique est nécessaire à cet âge . 28. Cet âge est également marqué par une certaine stabilité psychologique: c'est donc le temps favorable pour l'acquisi-< t ion de convictions chrétiennes personnelles .

.r r

aime à se retrouver avec les camarades au sein d'une bande qui a' ses lois propres, son code d'honneur. Il se sent solidaire des autres membres du groupe, mais risque aussi d'en devenir l'esclave. En conséquence:

1) on éveille l'enfant de cet âge

à la responsabilité personnelle au sein du groupe, de la famille, de la classe, du quartier, du monde entier;

2) on développe également le sens des autres: respect de la

justice, de la vérité, esprit de service, amour et · don de soi, respect des convictions propres à chacun (œcuménisme), sens missionnaire.

On veille, toutefois à écarter les réalisations superficielles ou hâtives en suscitant chez lui une réflexion et une intériorisation au niveau de la foi;

31 . Neuf à douze ans est l'âge de la loi, l'âge des habitudes.

3) on fait mémoriser à l'enfant des textes bibliques ou liturgiques et les formules essentielles de la foi chrétienne. A cet âge la mémorisation est facile, mais il faut éviter le danger du verbalisme, en s'assurant de la compréhension des textes confiés à la mémoire;

L'enfant de cet âge est doué d'une réelle sensibilité morale : il faut y faire appel pour développer des habitudes morales solides et des convictions religieuses profondes . Mais l'enfant de 9-12 ans est également menacé par un certain légalisme et un certain pharisaïsme : après avoir accompli une prescription extérieure, il est facilement satisfait de luimême, sa générosité risque de s'enliser. Il faut donc lui proposer un idéal qui le stimule, lui révéler le sens de toute vie chrétienne qui est l'imitation du Christ.

32. Entre neuf et douze ans, l'enfant reste tributaire d'un cadre éducatif précis. En conséquence :

1) on soutient l'enfant dans sa vie sacramentelle, tout en l'invitant à motiver ses démarches et à se garder du formalisme et de la routine . Célébrations pénitentielles et eucharistiques, retraites de confirmation et journées de récollection seront des moments privilégiés pour approfondir la vie sacramentelle et faire des expériences religieuses plus marquantes; 2) on propose à l'enfant des activités «dirigées», tout en tenant compte de ses capacités naturelles , de son esprit créateur et de ses intérêts .

4) on encourage les enfants à s'engager dans des mouvements apostoliques qui leur offrent des occasions précieuses de faire des expériences spirituelles et apostoliques à leur mesure .

33. Vers 11-12 ans, l'enfant s'éveille au sens critique: il n'accepte plus toutes les affirmations de l'éducateur sans «pourquoi» et «comment». Son autonomie grandit dans le domaine de la morale et l'action. En conséquence :

1) il faut faire appel à son esprit critique face aux événements, aux idées (slogans) lancées par les mass media, à certains comportements d'adultes qui les déconcertent; 2) il faut l'aider à résoudre les difficultés venant d'une première confrontation de la foi avec la raison, l'inviter à réfléchir et à prier avant d 'agir, l'amener à des actes de foi plus conscients .

D. CATÉCHÈSE DANS LES CLASSES SPÉCIALISÉES

a) Importance de cette catéchèse

1


A partir de ce numéro, nous avons I"intentlon d·ouvnr quelque peu l'Ecole valaisanne à des horizons qui ne sont pas toujours les siens et d'offrir aux enseignants de modestes centres d'intérêts autres que ceux représentés par les habituels problèmes pédagogiques.

34. Il n'est pas possible d'envisager un projet commun pour toutes les classes et institutions spécialisées . Une différence doit être faite entre les enfants vivant en milieu familial et ceux qu i sont en institutions, tout en tenant compte de leurs possibilités et du genre de leurs difficultés, qu'elles soient d'ordre physique, psychique, intellectuel ou social. La catéchèse doit fournir aux enfants en difficulté la possibilité de mener une vie de foi dans leur situation particulière. Il faudra investir, pour cette catéchèse, autant et même plus que pour celle des autres enfants, surtout au niveau de la qualité et de la formation des catéchistes. b) Orientations pour cette caté-

chèse 35. Les enfants inadaptés sont très souvent marqués par un sentiment d'infériorité dû à une capacité intellectuelle ou d'acquisition réduite . Ils ont donc davantage besoin de ressentir l'estime, d'avoir conscience de leur dignité d'homme et de chrétien, d'être pris en considération et de faire la découverte de l'amour de Dieu pour eux. 36. Ces enfants éprouvent un sentiment d'insécurité, - de par leur difficulté à s'identifier et à se situer dans la société; - de par leur vécu, les traumatismes dont ils ont été l'objet; - face à l'avenir. Ils ont besoin d'être encouragés, de prendre conscience de leurs propres richesses et sur-

tout de la puissance de la grâce qui leur permet de triompher de toute déficience .

prières et des chants très simples . Il faut donner la priorité au vécu sur l'appris;

37. Ces enfants ont l'impression d'être rejetés par la société, du fait qu'ils sont souvent séparés des autres enfants . Il importe d'en faire des membres actifs d'une communauté qui les soutienne, de mettre l'accent sur la qualité des relations et de prévoir dans la mesure du possible de les intégrer dans des célébrations avec d'autres enfants des classes régulières .

4) on initie ces enfants aux sacrements en tenant compte de leurs possibilités réelles .

" me plaît ainsi d'ouvrir nos colonnes à une rubrique littéraire dont je suis heureux de confier, en partage, la responsabilité à Messieurs Maurice Zermatten et Etienne Anex. Qu'ils soient ici encore remerciés pour la spontanéité de leur collaboration. Jean-François Lovey

IlodzOH

li••8Y'lti.-e Nous publierons dans le numéro de novembre un texte intitulé: «Venez et voyez» destiné à l'initiation chrétienne des 6-7 ans .

du tableau noir» 1 Dans les prochains mois, le Palais Bourbon sera sans doute le cadre des débats pédagogiques passionnés. M. Mitterand, en sa campagne électorale, annonçait une politique scolaire nouvelle. Jusqu'ici, il a tenu ses promesses quan.t au train des changements qu'il se proposait d'imposer à la France.

38. Pour assurer une catéchèse valable dans les classes spécialisées :

Les journalistes l'ont déjà remarqué, nos voisins de l'ouest se sont dotés d'une nouvelle République des professeurs. L'occasion sera donc belle de rappeler les «immortels principes de 89». Jamais, dans aucune autre partie du monde, sans doute, on n'aura tant brassé d'idées sur l'éducation que dans les Assemblées successives issues de la Révolution. Les ténors du socialisme ne manqueront pas de rappeler un propos du «philosophe» Helvetius:« L'art de former les hommes en tout pays est si étroitement lié à la forme du gouvernement qu'il n'est peut-être pas possible de faire aucun changement considérable dans l'éducation publique sans en faire dans la constitution même des Etats». A société nouyelle, pédagogie nouvelle . L'organisation scolaire doit donc suivre de près l'idéologie gouvernementale. Sera-ce la rupture entre les tenants de l'école libre et ceux qui imposèrent si longtemps les dogmes de l'enseignement officiel? De Gaulle avait trouvé la solution pacifique. On s'achemine vers l'affrontement des tendances qui divisèrent si profondément la troisième république.

1) il est important de créer un cadre approprié et chaleureux où l'enfant se sente à l'aise pour l'éducation religieuse . En générai, la salle de classe n'est pas le local approprié; 2) pour tous les enfants des classes spécialisées, le but à atteindre c'est de les mettre en présence, en communication avec Dieu. Quand cela est possible, on utilise les moyens pédagogiques des degrés primaires correspondants. Dans les autres cas, il faut faire découvrir à l'enfant, à travers la Bible et surtout à travers les paroles et les gestes concrets du Christ qu'il est aimé de Dieu, pour lui-même, et utiliser au mieux la qualité de relation; le cadre, les signes, pour faire passer ce message; 3) il faut donner à l'enfant un

langage qui puisse servir de réponse à la Parole de Dieu, à travers des célébrations, des

«Les Trois Couleurs

1

Editions Bellin, 8, rue Férou, Paris Vie. (Collection: Fondateurs de l'Education.)

1

C'est donc avec beaucoup d'à propos qu'un universitaire français, D. Julia, publie un livre passionnant: Les Trois Couleurs du tableau noir. C'est l'exposé synthétique des courants de pensées qui s'affrontèrent au cours des années révolutionnaires . Non pas, à proprement parler, une histoire de l'Education sous la première république mais une analyse percutante des très nombreux discours et rapports traitant de l'instruction du peuple, en un temps où tout se trouvait remis en question . La France régénérée voulait assurer à jamais le bonheur de l'homme . Elle ne pouvait y parvenir que par la formation d'un type nouveau d'humanité, à la fois fort, éclairé et vertueux. On ne parla jamais tant de vertu qu'en un temps qui finit par se perdre dans la passion et la violence . Des intentions aux actes, on sait quelle est la distance.


A partir de ce numéro, nous avons l'intention d'ouvrir quelque peu l'Ecole valaisanne à des horizons qui ne sont pas toujours les siens et d'offrir aux enseignants de modestes centres d'intérêt autres que ceux représentés par les habituels problèmes pédagogiques.

Tout ce que l'on a pu, par la suite, échafauder de théories, de projets, de plans et de programmes aura été débattu déjà par les constituants, les législateurs et les conventionnels. L'Etat instructeur s'imposait le devoir de remplacer à la fois la famille et l'Eglise qui n'avaient pas su ou pas voulu tirer le peuple de son ignorance. De l'ignorance procèdent tous les maux qu'il est temps d'extirper de la condition humaine . La philosophie du XVIII e siècle allait enfin réaliser ses rêves et ses chimères . Notre compatriote Rousseau, bien entendu, est souvent cité parmi les précurseurs de l'instruction universelle. Pas plus souvent que tant d'autres dont les noms n'eurent pas la même fortune . Que savons-nous de Rolland d'Ecerville, de Corbin, de La Chalotais, de Halma, de Villier, de Mounier ? .. Les opinions de ces réformateurs pesèrent d'un poids considérable sur les décisions prises par les hommes politiques qui se découvraient des vocations de pédagogues. Quel zèle, quelle ardeur à changer le monde! Quelle belle occasion aussi d'accabler l'ancien régime qui avait réservé à quelques privilégiés les bienfaits du savoir et les avantages de la connaissance! Il est pourtant vrai que sous la royauté l'enseignement ne concernait qu'une faible partie de la nation . En France, les Jésuites disposèrent d'un monopole de fait, sinon de droit, puisque près d'un tiers des collèges leur appartenaient. Les «moines» de l'un et l'autre sexe accueillaient les candidats à l'état ecclésiastique et les enfants bien nés, sans se soucier du «peuple». Talleyrand, ancien évêque d'Autun, remarque que «tout le savoir était concentré dans les cloîtres». Il fallait renverser la vapeur. Parce que le peuple, devenu souverain, doit prendre en charge, maintenant, avec son propre destin, le destin de l'humanité. Période héroïque des majuscules! Où trouver des modèles de peuples éclairés? Chez les Spartiates, chez les ' Romains . Il est touchant de voir quels soins l'on prend de préparer un avenir viril, des surhommes qui, ayant brisé «les fers de l'esclavage» feront régner sur le monde la vertu civique qui se définit par les trois mots magiques: liberté, égalité, fraternité ... Les trois couleurs qui figureront sur tous les tableaux noirs de l'enseignement public, gratuit et obligatoire. Ne pas s'ébaudir de tant d'illusions: elles sont tout de même à l'origine de progrès remarquables. Pas tout de suite! Les représentants de la nation ne peuvent faire tout à la fois . Ils ont tant de chats à fouetter! Condorcet a beau prêcher les bienfaits de la culture «qui peut améliorer les générations», les écoles tardent à s'ouvrir. Où prendre les maîtres puisque moines et curés sont infâmes? Le~ beaux discours ne sont guère suivis d'eff!?ts . Il ya les guerres, le roi, les dissidences. Jusqu'à la Convention qui capote . Fin d'un rêve . Mais les idées justes ne meurent pas . Esquisse sommaire du contenu d'un gros livre de 400 pages. On y trouve mille propos intéressants sur les qualités requises d'un éducateur républicain, et déjà sur le féminisme, sur l'éducation permanente ... L'auteur possède un pouvoir de synthèse tout à fait remarquable.

Maurice Zermatten

" me plaît ainsi d'ouvrir nos colonnes à une rubrique musicale dont je suis heureux de confier, en partage, la responsabilité à Messieurs Oscar Lagger et Michel Veuthey. Qu'ils soient ici encore remerciés pour la spontanéité de leur collaboration. Jean-François Lovev IIG~lz. . InIiSICII.

A propos du concert annoncé à la Cathédrale de Sion le 17 octobre prochain. Au program me: Magnificat en ré de J .-S. Bach et Messe en sol de Schubert.

Réflexions sur deux grands musiciens: Jean-Sébastien Bach et Franz Schubert Quand naquit Jean-Sébastien Bach, en 1685, la tribu des Bach, musiciens de père en fils, était déjà très répandue en Thuringe. Et lui-même allait multiplier les bons serviteurs de la musique en donnant à ses deux épouses vingt-deux enfants, dont plusieurs 'oleviendront, certains en Allemagne, d'autres en Italie et en Angleterre, des musiciens fort réputés . On n'imagine guère aujourd'hui la situation précaire dans laquelle œuvrait ce grand parmi les grands: sa condition était assimilable à célie d'un laquais, soumis corps et âme à ses maîtres, ne mangeant pas toujours à sa faim et vivant dans des appartements délabrés. On n'imagine pas non plus comment, entouré de sa nombreuse progéniture en langes ou en culottes courtes, il trouva le climat de calme et de recueillement propice à la création de grands chefs-

d'œuvre, et comment il trouva le temps matériel pour mettre sur le papier tant de musique. Les interprètes se demandent égaIement comment il fut capable de composer, avec tant de savoir et de compétence, pour tous les instruments en usage en ce temps-là, comme s'il en était un virtuose lui-même. Enfin, les esthètes se perdent en conjectures lorsqu'ils tentent d'expliquer comment un cerveau humain peut assimiler tant de connaissances, puis les remettre en circulation avec une si glorieuse originalité et une si prodigieuse habileté artisanale. Bach nous donne son explication à ce sujet: «Quiconque travaille comme moi, peut faire ce que j'ai fait.» Cette explication est évidemment loin de nous satisfaire. C'est l'explication d'un grand génie habité d'une non moins grande modestie, d'un homme «insensible à la


griserie des applaudissements, sacrifiant une carrière glorieuse et facile à une vie patriarcale obscure et modeste, uniquement remplie par d'austères devoirs . Car Bach procréait ses cantates et ses motets comme ses vingt-deux enfants «ad majorem Dei gloriam» (à la plus grande gloire de Dieu)>> (E. Vuillermoz) .

*** Grand et original, 0 combien!, dans sa musique, Franz Schubert était un homme d'aspect insignifiant, auquel convenait assez bien le surnom de «Schwammerl» (petit champignon) qu'affectueusement ses amis lui donnèrent. Il était effacé également dans son com portement, à l'opposé des grands compositeurs de son époque : pas de colères homériques si fréquentes chez Beethoven, pas d'amours tumultueu ses à la Chopin ou à la Liszt, pas une once de cet esprit d'intrigue qu i ternit passablement le renom de Wagner. Les biographes qui se sont penchés sur Schubert lui reprochent presque d'avoir été un homme si ordinaire, si peu pittoresque et si peu en rapport avec la prodigieuse musique qu'il nous a laissée. Un auteur cependant semble avoir fort bien défini ce génie : «C'était un être timide, cordial et casanier dont l'exaltation intérieure possédait le miraculeux privilège d'arracher secrètement au prosaïsme de la vie des trésors insoupçonnés de poésie, une abeille qui, du suc le plus pauvre des fleurs , savait tirer un miel délicieux.» Ainsi Schubert a-t-il magnifié les vers d'obscurs

30

rimailleurs de son temps, au point de les rendre célèbres aujourd'hui grâce à sa musique, et composé, sur les textes tant utilisés de la liturgie, des œuvres religieuses d'une inspiration originale et sans cesse renouvelée. Avec Mozart et Moussorgsky, Schubert fait partie de ce contingent très restreint de compositeurs auxquels il n'est guère nécessaire d'apprendre le métier. Son père d'abord, puis Holzer, l'organiste de sa paroisse, enfin des musiciens plus réputés comme Rucziska et Salieri qui voulurent lui inculquer les rudiments de la composition, déclarèrent qu'ils ne pouvaient rien apprendre à ce garçon qui devinait tout. Son métier, il l'apprend lui-même, à la lecture de ses grands aînés dont il étudie soigneusement le «tour de main» et résoud par son propre instinct les problèmes les plus complexes de la composition . A 18 ans il jette sur le papier 145 lieder, deux messes (dont, précisément, celle en sol), une symphonie et un opéra. Il compose dans sa mansarde sur un piano de mauvaise qualité, ou sur une table, au x réunions fort bruyantes qu'organisent en son honneur ses amis, ou dans les tavernes, au milieu d'épaisses volutes de cigares et parmi les bruits de vaisselle, ou devant un ami peintre qui essaye de le croquer. Jamais l'inspiration ne lui fait défaut, et toujours il trouve la forme, la mélodie et l'accord juste.

***

Le concert du 17 octobre nous donnera donc l'occasion d'en-

tendre deux œuvres particulièrement significatives de ces deux piliers de l'histoire musicale. Si le style et l'esprit changent d'une œuvre à l'autre, les qualités humaines ont bien des points communs et appellent la même admiration . Nous retiendrons spécialement l'amour, la persévérance et la modestie avec lesquels ils ont tous deux rempli leur mission, qualités qui, finalement, font à elles seules la grandeur de l'homme .

Oscar Lagger

Société pédagogique valaisanne Rapport 1980-1981


1 .Com ité cantonal

Sommaire 1. Comité cantonal 2 . Sur le plan cantonal 2.1 Les sections de districts 2.2 Ecole enfantine . 2.3 Environnement .. .. . ...... ........ ... .. . 2.4 Francais ..... ... ... .... ........ .. .... ...... .. . 2 .5 Classes à degrés multiples 2 .6 Allemand .............................. ....... ........................... .. .... .. 2.7 AMES ..... 2.8 ACM ................ ... ... ... ..... .... .. .. .......... ... .................... __ .... .. 2 .9 Examens au CO . 2 .10 7 e primaire ......... ____ ................ .. ..... ... ........... ... ...__ ... .... .... . 2.11 Education permanente 2.12 Relations avec les Associations du Haut-Valais 2 .13 Relations parents-école 2.14 Rapport de fin d'année 2.15 Animateurs 2 .16 Fermeture de classes . 2 .17 Pléthore 2.18 Caisse de retraite 2.19 AGF 2 .20 Loi scolaire . 2.21 Lignes directrices 2 .22 Relations avec le DI P . 2 .23 Divers ..... ... .... . 2 .24 FM EF 2 .25 FVAP __ 3. Sur le plan romand 3 .1 Délégués à la SPR 3.2 Co m mis s ions romandes __ ............ __ .. __ .. ..... ____ ... .... .. . 4. Rapport d'activité de la Commission pédagogique . 4.1 La sélection et l'école obligatoire __ ... ____ . ______ .. .____ .__ .. ... 4 .2 La loi scolaire de 1983 5 . Rapport d'activité de la Commission des intérêts matériels

33 33 33 34 34 34 34 35 35 35 36 36 36 36 36 37 37 37 37 37 38 38 38 39 39 39 39 40 40 40 41 41 42

43

Marie-Josèphe Solioz, présidente Daniel Pralong, vice-président Membres: Emma Bruchez Chantal Fumeaux M.-Noëlle Perrin Michel Putallaz Louis Taramarcaz Jean-Pierre Bruchez Jean-Baptiste Bochatay Marie-Madeleine M ilhit-Luy, secrétaire Jean-Pierre Bruchez, rédacteur à l'Ecole valaisanne Durant l'année écoulée, les activités du comité cantonal de la SPVal ont été multiples et variées, tant sur le plan pédagogique que corporatif. Ses membres font de plus en plus partie de commissions cantonales ou romandes, ce qui a comme conséquence d'alourdir la tâche du comité cantonal . L'exécutif de la SPVal devra se donner les moyens de fonctionner compatibles avec une activité d'enseignant dans sa classe mais aussi de parent, de conjoint voire de citoyen, de sportif ou de musicien .. . Pour assumer ses responsabilités, le .comité cantonal de la SPVal a choisi la voie de la négociation, c'est-à-dire parfois aussi celle des compromis, des petits pas. Pour l'avehir et surtout dans l'importante partie qui est en jeu actuellement (loi scolaire), le comité cantonal se propose de continuer dans cette voie du moins tant que la SPVal sera reconnue et écoutée comme un interlocuteurvalable .

Pour que notre association soit considérée et consultée, une condition est essentielle: l'unité

des enseignants. " ya eu lors des séances du comité cantonal, discussions, recherches de solutions, préparations de négociations à divers niveaux. Tous ont participé avec conviction, compétence et fair play et c'est ensemble que nous nous som mes efforcés de défendre au mieux les intérêts de la SPVal et de l'école en général. Je saisis l'occasion de ce rapport pour adresser mes vifs remerciements à tous les membres du comité cantonal, aux présidents et aux membres des commissions de la SPVal et de la SPR . J'adresse un merci particulier à la secrétaire Marie-Madeleine M ilhit/Luy discrète et efficace en toute occasion. Sa collaboration est précieuse pour la présidente et pour le comité.

2. Sur le plan cantonal 2.1 Les sections de districts Les présidents des comités de districts sont Messieurs:

Districts Sierre Hérens Sio'n Conthey

René Délèze Placide M oix H'e nri Héritier Claude Fumeaux

Martigny Entremont St-M au rice Monthey

Jacques Vuignier Michel Abbet J .-B apt. Bochatay Hubert Grenon

Monsieur Jean-Louis Troillet ayant démissionné, l'assemblée du PE du district d'Entremont a élu Monsieur Michel Abbet d'Orsières à la présidence . Au nom du CC/SPVal, j'adresse les plus sincères remerciements à Jean-Louis Troillet pour le travail accompli au sein de notre association et souhaite beaucoup de satisfactions au nouveau président. C'est à la base, dans les districts, dans les bâtiments scolaires que doit s'alimenter et se répercuter l'action de la SPVal . Le CC tient à remercier les présidents et les comités de districts qui assument cette activité «sur le terrain» indispensable à la vie de notre association. Lors des différentes séances de travail communes aux présidents de districts et au comité cantonal, plusieurs points importants ont été abordé, notamment : - l'organisation des activités dans les différents districts; - relations parents-enseignants; - loi scolaire (vaste sujet); - 7 e primaire; - pléthore; - fermeture de classes; - AGF; - relations avec les autorités scolaires. La SPVal souhaite que durant la prochaine année scolaire, les groupes de presse constitués

33


dans certains districts poursuivent leurs actions avec un dynamisme accru et que dans les districts où de tels groupes n'existent pas, des «vocations» de correspondants à l'Ecole valaisanne et à l'Educateur se manifestent.

cilités par de bonnes conditions d'accueil et de travail et surtout par un petit nombre d'élèves.

- une information plus grande des enseignants des autorités scolaire, des parents .

Le niveau et ' la durée de la formation des enseignants de la petite enfance doivent être les mêmes que pour tous les autres enseignants.

Il est à relever l'effort considérable entrepris par les animateurs dans le secteur de l'information.

2.2 Ecole enfantine

2.3 Environnement

L'école enfantine figu rant au sommaire des débats de la commission chargée d'élaborer ce projet de nouvelle loi scolaire, la SPVal a mis sur pied un groupe de réflexion «école enfantine» qui a pour mandat de venir en appui au CC et à la commission romande de la petite enfance .

Le comité cantonal a invité les animateurs responsables de l'environnement, Mme Jocelyne Gagliardi et M. Pierre Taramarcaz à une séance de travail commune; les thèmes suivants ont été tra ités : a) documents mis à disposition de senseignants :

Pour la SPVal l'objectif principal de l'éducation à la petite enfance doit être l'épanouissement de la personnalité globale de . l'enfant, notamment sur le plan mental, physique, esthétique et affectif, ceci à titre de préparab) tion à un enseignement formel . L'école enfantine doit aider à surmonter les handicaps de caractère socio-culturel, c'est pourquoi l'âge d'une possible mais non obligatoire fréquentation de l'école enfantine doit rester le même qu'actuellement c'est-à-dire 4 ans révolus. D'autre part il faut considérer le cas des enfants dont les parents travaillent. Cependant cet aspect ne peut et ne doit pas être considéré comme un objectif prioritaire de l'école enfantine . Cette dernière a un but et des objectifs autres que ceu~ d'une garderie . Le dépistage précoce des déficiences et la prévention sont fa-

34

-

-

un document d'histoire sera disponible pour les maîtres en 4P; des documents de géographie seront fournis pour les classes de 5P. plan d'introduction de l'environnement : en septembre 81 la géographie et les sciences seront introduites en 5P; l'introduction de l'histoire a été repoussée . En attendant, un programme transitoire d'histoire (tenant compte du programme de 4P) sera en vigueur.

D'autre part, le CC SPVal et les animateurs souhaitent unanimement: - un recyclage lent et une introduction progressive de l'environnement; - un matériel et des documents suffisants pour les enseignants;

La commission de référence présidée par M. l'inspecteur Zuber a poursuivi ses travaux. Une présentation du programme de sciences du CO a eu lieu. Dans l'état actuel des choses, il est apparu que les démarches pédagogiques et les objectifs visés étaient dans ce domaine très différents pour ne pas dire inconciliables entre le primaire et le CO

2.4 Français Déléguée SPVal à la commission de français: Chantal Fumeaux. La commission de français s'est occupée de la mise en piace des recyclages et de la formation des animateurs. Corof (commission romande) a élaboré les instruments qui serviront à l'observation du français. Tout comme pour l'environnement, ' une permanence «francais» sera crée à l'ODIS dès la ~entrée . Chantal Fumeaux assumera cette fonction.

gues titulaires de classes à degrés multiples. Malgré la mise en place d'une commission romande (1 membre par canton choisi conjointement par le DIP et la SP cantonale) ce problème est loin d'être résolu . Désirant sérieusement faire le point de la situation, le CC SPVal a réuni des collègues de classes à degrés multiples . Un large échange a eu lieu . Les principales difficultés auxquelles s'achoppent les enseignants de ces classes sont notamment: - des difficultés accrues du fait des nouvelles méthodes; - des problèmes d'adaptation et d'organisation; - des problèmes de recyclage; - des difficultés à occuper les petits qui n'ont pas l'autonomie suffisante pour travailler seuls; - le manque de stimulation pour certains élèves . Les solutions souhaitées dans l'immédiat sont: 1. l'aménagement d'un horaire souple pour les enfantines; 2 . des appuis pédagogiques; 3 . une meilleure organisation des recyclages - la possibilité de suivre des cours pour plusieurs degrés.

2.5 Classes à degrés multiples

Considérant les difficultés de la commission romande et la lenteur de la mise en place de la commission cantonale des classes à degrés multiples, la SPVal mettra dès cet automne eh route un groupe de travail interne.

Depuis plus de 3 ans, la SPVal demande que l'on considère les conditions de travail des collè-

Cependant, il est nécessaire que le DI P accorde une décharge à ces collègues car vu la si-

Une rencontre-débat sur le thème du francais a eu lieu entre le comité can'tonal SPVal et le comité de la FAP.

tuation géographique éloignée et le travail très important dû aux nombreux programmes à préparer, il est impossible de demander à des collègues de fournir un travail supplémentaire de cette importance uniquement en dehors des heures de classe.

2.6 Allemand A la suite d'une demande de la SPVal d'accorder aux maîtres des classes à degrés multiples des appuis pédagogiques, le DI P a décidé, dans la mesure du possible, d'accorder un appui pédagogique en allemand aux classes à plusieurs degrés. D'autre part, il a été décidé d'avancer l'introduction de la graphie à partir du jeu 65. Toutefois, il est important de noter que l'esprit de la méthode reste le même c'est-à-dire essentiellement oral.

2 .7 AMES M. Hervé Curchod président de l'AM ES fait part du travail de son association.

les différences de handicap des élèves en détermineront les résultats . Une étude plus détaillée est en préparation . L'absence d'un animateur spécialisé est regrettable.

2. Les voies nouvelles

de l'enseignement spécialisé Différentes structures sont petit à petit mises en place pour la prise en charge de l'élève à problèmes : appui pédagogique, classes à effectif réduit. L'AM ES suit de près ces expérimentations en Valais ainsi que celles qui ont lieu dans les cantons voisins. L'idée de la suppression des ghettos spécialisés semble faire son chemin bien que les oppositions soient nombreuses. Pour nos villages et nos vallées, le système actuel laisse à désirer: si l'on arrive à unir intérêts pédagogiques et intérêts régionaux, tant mieux! L'élaboration d'une nouvelle loi scolaire devrait permettre de donner toutes les chances possibles à l'élève en difficulté . L'enfant doit être au centre du débat. C'est dans ce sens que notre association poursuit sa réflexion .»

L'association des maîtres de l'enseignement spécialisé tient à ne pas se tenir en marge de l'enseignement primaire et apprécie de travailler en collaboration avec la SPVal . Elle resserre en outre ses relations avec l'association-sœur du Haut-Valais. Les points suivants ont particulièrement retenu son attention:

Etant donné les problèmes spécifiques à leurs activités, les maîtresses ACM ont souhaité la création d'une section ACM SPVal.

1. Francais Dans quelle mesure les techniques préconisées dans la nouvelle méthodologie sont-elles adaptées ou adaptables à l'enseignement spécialisé? Il semble, dans un premier temps, que

Réunies en assemblée générale, elles ont désigné Madame Beausire comme présidente de leur groupement. Afin de pouvoir s'organiser, des statuts internes à la section ACM ont été rédigés. Le comité cantonal

2.8 ACM

1


SPVal a veillé à ce que ces statuts internes ne soient en aucun cas incompatibles avec ceux de la SPVal et a réaffirmé que les maîtresses ACM restent membres de la SPVal au même titre que les autres enseignants (membres des assemblées du PE des districts). Une responsable a été désignée dans chaque district. Ce sont :

Districts: Sierre Marguerite Emery Hérens Ant. Travaletti Sion Pierrette Luyet Conthey Pierrette Bérard Martigny Marylise Beausire Entremont Madeleine Guigoz St-MauriceMarie Hiroz Monthey Jean-Pierre Rey La SPVal souhaite que les comités de districts invitent la responsable ACM chaque fois que des problèmes liés à ce secteur de l'enseignement seront trai~ tés.

2.9 Examens au cycle d'orientation La SPVal a réagi vivement aux «examens d'entrée» qui ont lieu dans de nombreux cycles d'orientation et à la lettre du DIP envoyée aux maÎtres(ses) de 5P et 6P. Une information complète sur ce point ayant été publiée par la SPVal dans l'EV je ne m'y attarderai pas si ce n'est pour relever que les difficiles problèmes de la sélection et de l'entrée au CO sont loin d'être résolus :

7 e primaire La commission 7 e primaire a déposé un rapport intermédiaire. · Celui-ci ayant paru dans

l'Ecole valaisanne je ne reviendrai pas sur son contenu mais sur les considérants qui ont prévalu à cette étude: a) le rajeunissement des élèves; b) la sélection trop précoce; c) les difficultés de passage et d'adaptation des élèves au CO . La presse et la radio ayant fait à ce rapport une publicité imprévue, il est nécessaire de préciser que ce rapport n'est pour l'instant qu'une étude. Le comité cantonal SPVal a fait la proposition aux districts d'organiser une consultation sur ce thème. Des résultats de ce sondage dépendra la su ite des travaux de la commission 7 e P.

2.11 Education permanente Délégués SPVal à la Commission cantonale d'éducation permanente: Daveline Chédel Jacques Vuignier Michel Putallaz Louis Taramarcaz. Les principaux travaux de cette commission sont la préparation de la session pédagogique. La commission a proposé notamment : - un s'éminaire pédagogique animé par Samuel Roller; - une conférence sur l'enfant et l'effort,

2.12 Relations avec les associations du Haut-Valais Les contacts avec les associations d'enseignants(es) du

Haut-Valais ont été suivies notamment en ce qui concerne: - la caisse de retraite; - l'AGF; - la nouvelle loi scolaire . Même si les objectifs très généraux de l'école sont identiques pour les deux régions linguistiques du canton, il est difficile d'avoir des échanges réels au niveau pédagogique car le Haut-Valais est orienté vers une coordihation avec les cantons de Suisse centrale tandis que le Bas-Valais fait partie de la coordination romande . Malgré leurs diversités les associations d'enseignants primaires du Valais collaborent dans le respect des différences.

2.13 Relations parents-école La commission paritaire: Fédération des associations de parents - DI P SPVal a poursuivi ses travaux. Les résu Itats des sondages effectués auprès des parents et des donnent enseignants des indications intéressantes sur l'importance à donner aux relations parents/école lors de la nouvelle loi scolaire . Le «sondage SPVal» élaboré par la commission pédagogique fait appanettement les raître points suivants: - deux enseignants sur trois organisent une rencontre collective avec les parents; - dans le 90% des cas, ces réunions ont lieu le premier trimestre;

- dans le 62 % des cas, la participation des parents atteint le 7 5 % (majorité évidente des mères); - les ènseignants qui pratiquent ce genre de rencontres trouvent qu'elles sont un moyen de communication réciproque intéressant; - la réunion de parents est la forme la plus fréquente de rencontres parents, mais pas l'unique; - la quasi unanimité des enseignants sont opposés à l'obligation de telles réunions. En résumé, la grande majorité des questionnaires dépouillés souhaitait que la SPVal encourage et favorise dans la mesure de ses moyens, des contacts entre parents et enseignants mais aussi qu'elle maintienne fermement sa position en refusant toute obligation pour les enseignants de faire des réunions de parents.

suyé un refus très net de la part du service de l'enseignement primaire. La SPVal déplore une telle attitude et trouve navrant que des rapports établis sur des enseignants ne soient pas communiqués aux intéressés.

2.15 Animateurs Afin d'élargir le choix des animateurs et de permettre aux enseignants qui s'intéressent particulièrement à une branche de s'annoncer, la SPVal a souhaité que les postes d'animateurs soient mis au concours . Le service de l'enseignement primaire n'a toujours pas pris de décis,ion, la question reste ouverte ... La SPVal reviendra à la charge. Le CC s'étonne qu'une demande aussi normale répondant aux plus élémentaires règles démocratiques fasse l'objet de telles hésitations.

Sont membres de la commiss ion paritaire:

2.16 Fermeture de classes

FAP

Au printemps plusieurs communes ont été priées par le DIP de fermer des classes .

DI P SPVal

Lise Ferrari Gabriel Fellay Marion Salamin Anselme Pannatier M.-Josèphe Solioz Daniel Pralong

2.14 Rapport de fin d'année Afin d'instaurer une plus grande transparence entre les enseignants et les autorités scolaires commissions (inspecteurs scolaires) la SPVal avait demandé au DI P d'étudier la possibilité d'envoyer à chaque enseignant un double du rapport de fin d'année . Cette demande a es-

Comme plusieurs de ces classes ont été maintenues provisoirement ouvertes, il est urgent de demander à tous les collègues d'expliquer aux parents, aux autorités scolaires communales que des classes avec des effectifs accrus entraînent pour conséquence: - moins de temps à consacrer à chaque élève; - des difficultés d'application des nouveaux programmes impliquant par là-même des lacunes dans la formation des enfants;

- impossibilité de s'occuper des élèves moins doués'; - fatigue des élèves (bruit); - stress des enseignants, etc. En outre, la SPVal a demandé: a) que le DIP étudie la possibilité d'accorder une certaine priorité aux enseignants li-· cenciés lors des mises au concours (le canton de FR connaît ce genre de mesures); b) de suspendre les entrées à l'E .N.; c) de créer des groupes d'appuis pédagogiques.

2.1 7 Pléthore A l'heure où ces lignes sont écrites tous les chiffres ne sont pas connus. Il y a encore pléthore d'enseignants, La situation est a peu près la même que l'an passé. Il semble que jusqu'à la fin des écoles de recrues, en novembre, tous les enseignants pourront travailler. Cette année encore, un certain nombre de collègues ont trouvé du travail dans le canton de Vaud . Cette situation, qui voit le Valais exporter ses enseignants, chômeurs, risque de ne plus durer très longtemps . Il y a auss i la menace des fermetures de classes à la fin de l'année scolaire 1980-1981. Le problème de l'emploi demeure un des plus difficiles problèmes de la SPVal.

1

2.18 Caisse de retraite A la suite de l'adoption des nou- I veaux statuts, chaque association pédagogique se structure selon ses vœux. Le CC de la

37


SPVal. propose de garder les comités et les assemblées de caisse de retraite par district.

2.19 AGF Ce point revient tel un serpent de mer dans les rapports de la SPVal et les informations de la FMEF

Il est nécessaire de procéder ainsi car rien n'est ter,miné ni définitivement acquis, d'autre part ce projet a donné lieu ~ de nombreuses négociations durant l'ann ée scolaire 1980/81 . Pour mémoire La SPVal et les associations d'enseignants du Haut-Valais avaient déposé conjointement les recours suivants : reclassement des maÎtresses enfantines ; reclassement des enseignantes ACM; décharge hebdomadaire de 3 heures sans diminution de salaire pour les enseignants âgés de 58 ans et plus; le droit de cotiser à la caisse de retraite à partir de 12 h. d'enseignement (ACM) ; réexamen des critères de classement des enseignants primaires. A la suite de la 1re lecture du décret de l'AG F par le Parlement, les points a, b, c, d ont été acceptés (provisoirement car pour les décrets il faut une 2 e lecture) . Un certain mécontentement s'étant manifesté dans un peu tous les milieux de la fonction publique, une commission extraordinaire a été mandatée par le Conseil d'Etat.

38

A l'heure où ces lignes sont écrites toutes les décisions de classement n'ont pas encore été définitivement adoptées par cette commission.

Il est important de relever que la décision finale appartient au Grand Conseil . Tous les membres de la SPVal doivent se sentir concernés et œuvrer pour que le Parlement adopte un décret fixant d'une façon équitable la rémunération de tous les enseignants .

2.20 Loi scolaire Dans le rapport 1979-1980 la SPVal souhaitait être associée à l'élaboration de la nouvelle loi scolaire . Cette requête a été acceptée par le nouveau chef du DIP. Une commission de 29 membres a été nommée. Celle-ci comprend des représentants : -

des partis politiques; de l'économie; des églises; des autorités scolaires ; des parents; des milieux syndicaux; des associations d'enseignants . Cette commission présidée par M . Bernard Comby chef du DIP, s'est divisée en 4 sous-commissions traitant les thèmes suivants :

a) l'école enfantine, l'école primaire .. . b) le cycle d'orientation ... c) les écoles supérieures et la formation des enseignants .. d) aspects généraux de l'instruction et de l'éducation.

Font entre autres partie de cette commission Daniel Pralong vice-président de la SPVal, Hervé Curchod président de l'AMES, (d'autres membres de la SPVal font partie de cette commission à des titres divers) . A l'heure où ces lignes sont écrites les travaux de cette importante commission ne sont pas encore très avancés .

2.21 Lignes directrices L'élaboration d'une nouvelle loi scolaire est un temps privilégié pour les enseignants qui doivent repenser leur conception de l'école, son rôle, ses structures . Aujourd'hui l'école obligatoire semble être composée d'ensembles mal ajustés , discontinus, le passage de l'un à l'autre const itue autant d'obstacles pour les élèves. Une complémentarité plus grande au sein du système éducatif est souhaitable . Chaque ordre d'enseignement tend à s'instaurer en structure éducative totalement indépendante et sans liaison avec les autres . Aussi l'école présente des discontinuités manifestes et de véritables fossés que ne ressentent pas seulement les élèves mais aussi les enseignants. Le système de sélection et ses répercussions aggravent encore cette situation . l'importance d'une D'où réflexion et d'une conception globale de l'école en prenant en compte l'éducation de tous les enfants y compris ceux qui ont des difficultés physiques ou intellectuelles . De nouveaux concepts pédagogiques et des conditions de travail plus adap-

tées doivent être proposés, notamment : - la création d'appuis ou d'équipes pédagogiques ; - l'évaluation par objectif du tra vail des élèves; - la sélection moins précoce; - la formation permanente des enseignants ; - l'abaissement des effectifs ; - le mi-temps; - les relations parents-enseignants; - la semaine de 5 jour etc ..

2.22 Relations avec le DIP Cette année les contacts ont été peu nombreux. Le service de l'enseignement primaire est devenu avare d'informations . La SPVal s'étonne de cette attitude et la souhaite passagère .

2 .23 Divers Le comité cantonal et les présidents de districts ont pris congé de M . Antoine Zufferey. Qu'il me soit permis ici d'exprimer la reconnaissance de la SPVal à M . Zufferey pour tout le travail de réforme de l'école qu'il a entrepris et qui a permis au Valais d'adhérer et de s'insérer dans la coordination romande . Bien qu'une prise de contact informelle ait eu lieu le CC SPVal rencontrera le nouveau chef du DIP M . Bernard Comby dans le courant de l'automne . Nul doute que des relations de franche collaboration pourront s'établir. Le Comité cantonal remercie tous les collègues qui ont travaillé pour la SPVal. Il adresse aussi ses remerciements à M . Anselme Pannatier, chef de ser-

vice de l'e nseignement prImaIre, à ses collaborateurs MM . Besse, Germanier, Berclaz, au x inspectrices et inspecteurs, aux conseillers pédagogiques. Un merci tout particulier est adres sé à M. Lovey, directeur de l'ODIS pour sa collaboration avec la SPVal.

2.24 FMEF Représentants SPVal, Comité directeur: Marie-Josèphe Solioz Com ité fédératif : Gaspard Fournier Lors de l'assemblée générale qui s'est déroulée à Sion en avril 1981, la FM EF a pris congé de son président M. Bernard Bornet élu au Conseil d'Etat. La SPVal adresse les plus vives félicitations à M . Bernard Bornet et ses remerciements pour l'action qu'il a menée à la tête de la FMEF et plus particulièrement pour l'intérêt qu'il a toujours manifesté aux problèmes des enseignants . M . Roland Revaz de la fonction publique a succédé à M . Bornet à la tête de la FM EF. Nous lui souhaitons beaucoup de satisfaction dans sa nouvelle fonction. Les activités de la FM EF ont été nombreuses et souvent difficiles. Les principaux problèmes traités ont été : a) l'AGF; b) la défense individuelle de nombreux collègues; c) l'élaboration d'un règlement de protection juridique. La SPVal remercie le secrétaire M . Erasme Pitteloud pour son activité et sa disponibilité .

Les cotisations de la FM EF seront augmentées de Fr. 1.- par mois à partir de janvier 1982.

2.25 FVAP Le comité se compose de : Président : M . Pierre Fellay Délégués SPVal : Mme M .-Josèphe Solioz M. Michel Putallaz Délégués AVPES 1er degré : M . Roger Fellay M me Elisabeth Gasser Délégués AVPES 2 e degré : MM . Bernard Rossier Jean-Jérôme Filliez Délégués AECOB : M. Marius Robyr Mlle Marie-José Moix Délégués AVMEP : MM . René Grand Pierre Demont BUREAU: Président : M . Pierre Fellay Membres : Mme Elisabeth Gasser Mlle Marie-José Moix MM. Pierre Demont Jean-Jérôme Filliez Michel Putallaz L'association des maîtres de dessin a rejoint les rangs de la FVAP. La FVAP a eu un peu de peine à trouver sa vitesse de croisière . Devait-elle se contenter de servir de support à un échange d'informations entre les différentes associations pédagogiques ou devenir un véritable organe de négociations interassociations. Il semble que les membres du comité de la FVAP aient choisi

39


l'un et l'autre plateau de l'alternative avec une préférence marquée pour le deuxième. La FVAP a mandaté une commission travaillant sur la semaine de 5 jours. Cette commission a déposé son rapport. D'autres problèmes seront étudiés notamment: - les relations enseignants et autorités scolaires; - le rajeunissement des élèves et la sélection. La FVAP continue à collaborer au bulletin d'informations «Ecole-Information».

3. Sur le plan romand 3 .1 Délégués à la SPR Comité central: Marie-Josèphe Solioz Chantal Fumeaux Gaspard Fournier AD SPR

Mmes, MM. Gertrude Bornet J .-Daniel Métrailler Jérôme Gaillard Claude Savioz Conthey Réginald Broccard Entremont P.-André Carron St-MauriceJ .-Gérard Morisod Monthey François Roch Vérificateur des comptes et caissier SPR: Louis Taramarcaz, Réchy Rédactrice de la page valaisanne de l'Educateur M.-Noëlle Perrin, Monthey

Compte tenu des actions en cours, de l'actuelle conjoncture politique, sociale, économ ique et des circonstances pédagogiques présentes, la SPR a défini ses priorités. Elle a décidé :

a) Sur le plan corporatif

1. de poursuivre et d'i.n tensifier son action en faveur de l'amélioration de la qualité de la vie des enseignants . A cet effet, la SPR - continuera de lutter pour une diminution des effectifs des classes ; - facilitera les négociations ayant pour but l'abaissement de l'âge de la retraite ou l'introduction d'une retraite souple ainsi qu'une diminution progressive du temps de travail des enseignants. 2 . de mettre tout en œuvre pour maintenir les acquis, en particulier de s'opposer

- à la fermeture de classes et d'écoles; - aux restrictions budgétaires touchant l'éducation en générai et le perfectionnement des enseignants en particulier; - à des mesures portant atteinte à l'indexation automatique des traitements .

2. de favoriser toute initiative permettant de retarder les sélections scolaires; 3 . de poursuivre son action en faveur de l'amélioration des conditions de travail dans les classes à degrés multiples . La SPR réalisera les présentes intentions en appuyant systématiquement les luttes de ses sections, en informant régulièrement le public, en participant aux travaux des organes de consultation mis en place et en invitant ses membres à une par·ticipation accrue à ses activités comme à celles de ses sections .

3.2 Commissions romandes CIRCE III Délégué de la SPVal : M. Pierre-Marie Gabioud CIRCE III est la commission romande de coordination des programmes 7 e , 8 e, g e. Les principaux problèmes rencontrés par cette commission ont été :

b) Sur le plan pédagogique, la SPR a notamment décidé :

- définition du terme «coordination» (finalement la commission s'est entendue pour fixer comme but à la coordination l'établissement de programmes cadres ); - les différentes structures scolaires cantonales; - la difficulté d'assurer la continuité des programmes au secondaire; - des problèmes de financement.

1. de prendre les mesures nécessaires pour alléger les programmes;

I! semble difficile d 'établir nettement ce qu'il faut coordonner dans les degrés 7, 8 , 9, toutes

3. deviser à l'alignement au plus haut niveau des traitements des enseignants de la préscolarité et de la scolarité obligatoire de Romandie .

les parties concernées n'étant de loin pas d'accord .

Position de IfJ SPR : il faut coor-

- l'égalisation des horaires entre les différents ordres de l'enseignement.

donner ce qui a été coordonné en primaire .

Commission du statut

Education permanente

Délégué SPVal : Mme Emma Bruchez

Les délégués de la SPVal sont Daveline Chédel et Jacques Vuignier.

Cette commission s'occupe d'établir des documents comparables à l'usage des sections en ce qui concerne: - les salaires; - la retraite;

L'EP est la seule commission où des problèmes d'ordre pédagogique uniquement sont traités: c'est une commission de réflexion .

Thèmes débattus: - les contraintes subies par les enseignants lors des introductions de nouveaux programmes ; - les méfaits de la sélection .

Congrès SPR 83 Ce congrès aura lieu à Sion . Mme Madeleine Rabaud et M. Jean-Charles Poncioni seront les co-auteurs du rapport SPR «L'école obligatoire et la sélection».

La présidente de la SPVal M .-Josèphe Salioz

Rapport d'activité de la Commission pédagogique 1980/81 Membres de la Commission Jacques Vuignier, président Madeleine Rabaud, viceprésidente Dominique Sauthier Ferdinand Bétrisey Eric Berthousoz Claude Coulon Roger Pralong Alexandre Caillet (remplacé par Frédéric GuexBalmaz) Emma Bruchez, représentante du CC Marie-Madeleine Milhit, secrétaire Les sujets développés par la CP durant la période 1980/1981 ont été les suivants : 1. La sélection et l'école obligatoire;

2. La loi scolaire de 1983; 3 . Questionnaire concernant les relations entre parents et enseignants; 4. Réponse à la circulaire adressée aux titulaires des classes de 5 e et 6 e année par le DIP.

1. La sélection et l'école obligatoire

Nous rappellerons ci-après l'état de la situation dans les cantons romands concernant le passage primaire-secondaire : a) sélection en fin de 4P : les cantons de BE - JU et VD. Après cette sélection deux filières sont possibles: l'école secondaire ou l'école primaire supérieure;

Pour animer la séance concernant la sélection, la CP avait invité M. Jean-Pierre Rausis.

b) sélection en fin de 5P: le canton de NE. Ap rès cette sélection les élèves se rendent dans un centre secondaire;

Une remarque préliminaire s'impose quand on parle de sélection, c'est la grande diversité des structures scolaires en Suisse romande .

c) sélection en fin de 6 P: les cantons de GE - VS et FR . Après cette sélection les élèves fréquentent le cycle d'orientation.

41

1

1


Pourcentage de reussite Il est intéressant aussi de relever les variations de taux de réussite vers la voie des études d'un canton à l'autre. On note que pour le canton de Vaud 33% seulement des élèves accèdent à la voie des études alors qu'à GE on en dénombre le 60%. La même tendance est observée à l'obtention des maturités: le canton d'U R1 atteint 2,8 % alors qu'à GE le taux de réussite s'élève à 18%.

Redoublement En ce qui concerne les redoublements, la tendance est, et cela dans tous les cantons, de diminuer les échecs scolaires . Un exemple: à GE en 1960 on notait 44% de redoublements alors qu'en 1978 on en dénombre que 18%. Pour l'avenir il est possible d'envisager 3 possibilités:

1. maintien et amélioration de la sélection; dim inution de la sélection; suppression de la sélection .

1. Maintien et amelioration de la selection Dans ce cas 4 éléments d'analyse sont à reconsidérer : a) amélioration de la procédure d'évaluation; tendre vers une evaluation ·formative c'est-àdire évaluer un état de situation en vue de remédier aux lacunes; harmon isation des exigences : au niveau des attitudes pédagogiques et au niveau des programmes ;

c) déterminer sur quoi porter la sélection: - la discipline? - les attitudes? - en fonction de la scolarité obligatoire? - en fonction des maturités? - des connaissances? - des «savoir-faire»? d) retarder l'âge de la sélection : tenir davantage compte de l'évolution de l'enfant, d~ ses éventuelles «crises de l'adolescence», d'une maturité plus tardive.

2 . Diminution de la selection a) niveau politique: permettre à un plus grand nombre d'accéder à la «culture», à une meilleure formation générale ; atteindre des performances plus élevées pour tout le monde plutôt que de permettre à un petit groupe d'atteindre des performances de pointe; b) niveau technique : adopter de nouve lles formes d'évaluation qui permettent à chaque élève de progresser par rapport aux conna issances acquises, et par rapport à des objectifs fi xés préalablement ; c) niveau pédagogique: prévoir l'individualisation de l'enseignement, le traitement des élèves en difficulté (cours de rattrappage ... ) ; rendre les structures moins rigides (cours à niveaux ...).

3 . Suppression de la sélection Supprimer la sélection est peutêtre utopique à cours terme, mais néanmoins, il paraît nécessaire de l'envisager dans une étude sur la sélection.

a) D'un point de vue éthique: on pourrait affirmer que l'école est faite pour l'ensemble des individus et donc il faut tenir compte du rythme d'acquisition de chacun . Nécessité donc d'aménager dans le temps des structures d'appui pour faire acquérir un programme. b) D'un point de vue économique: il ne faut pas perdre de vue qu'il est nécessaire de maintenir un certain niveau de compétence. Donc il faudra prévoir des réadaptations professionnelles. L'éducation permanente des individus prendra une importance cons idérable . c) D'un point de vue social: l'école ne doit pas accentuer l'écart entre les couches sociales mais plutôt les rapprocher. L'école devrait permettre à un enfant issu de m ilieux défavorisés d'atteindre le maximum de ses possibilités .

familiale, sociale et pas seulement à la scolarité ultérieure. 3 . L'école doit veiller à ne pas transformer la difference sociale en handicap scolaire. 4. L'enseignement primaire doit, en aménageant de façon optimale les conditions ge développement et d'apprentissage, mettre tous les enfants au bénéfice d'une formation de base

equivalente.

5. L'école doit reconnaître les différences entre les élèves et développer une pédagogie qui permette d'assumer ces différences : - enseignement individualisé; - enseignement différencié; - groupes homogènes . Plus un enfant est faible, plus l'institution doit dépenser d'efforts pour lui venir en aide (ex. famillehôpital).

6 . L'enseignement est de plus en plus considéré comme

l'acquisition d 'apprentissage et le maître comme un animateur qui doit: a) faciliter ces apprentissages ; b) donner à l'enfant le désir d'apprendre; c) présenter la culture comme susceptible d'être acquise moyennant un effort.

1. L'école doit contribuer à former des hommes qui, ayant le goût de vivre, soient en mesure de parvenir à leur développement optimal sur les plans intellectuels, affectifs et corporels (GROS) . 2. La formation acquise à l'école primaire et au cours de la scolarité obligatoire doit preparer à la vie en géneral, à la vie personnelle,

option.

10. Des raisons pédagogiques,

7. L'école devrait mettre en place des nouvelles formes d'evaluation permettant un diagnostic et une réorientation du travail en fonction des difficultés et des intérêts de chacun .

psychologiques et socioéconomiques militent en faveur du retardement de toute spécialisation c'est-àdire organisation de filières ou sections avant la 7 e année de scolarité (Piaget) .

8 . Les programmes devraient être élaborés en fonction de la moyenne des enfants et traduits en un système d'objectifs gradués définis en termes de maîtrise de savoirs, méthode de travail, savoir-faire ...

2 . La loi scolaire de 1983 Mandatée par le CC SPVal , la CP vous livre quelques principes pédagogiques dont devrait s'inspirer une nouvelle loi scolaire :

9 . Plus un jeune est formé selon ses aptitudes et ses goûts , mieux il sera armé pour chercher un emploi, s'y épanouir, et réussir dans la vie, quelle que soit sa qualification professionnelle. L'école devrait en tenir compte et offrir à l'élève la possibilité de branches à

11 . Les procedures d 'orien tatian devraient .se référer aux progrès de l'élève par rapport à lui-même et non par rapport à des normes qui lui sont extérieures (moyenne de classe) .

Rapport d'activité de la Commission des intérêts matériels

1 980/1 981 Gaspard Fournier, président Michel Pralong, vice-président Marielle Métroz Marie-Claude Hauser Georges Jacquérioz Antoine Mudry Georges Moulin Etienne Vouilloz Daniel Pralong, représentant du CC

Marie-Madeleine Milhit, secrétaire «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage». Comme chaque année, certains points «habituels» ont retenu l'attention de la CI M. La plupart d'entre eux reviendront probablement encore à de nombreu-

1

1


ses reprises dans les rapports d'activité de notre commission . Deux titres apparaissent pour. tant pour la dernière fois dans ce rapport .

1. Caisse de retraite Ainsi que vous l'avez certainement appris déjà, les nouveaux statuts de la CR ont été adoptés par l'assemblée des délégués et approuvés par le Conseil d'Etat et le Grand Conseil. Parmi les améliorations principales, l'introduction d'une retraite souple, la possibilité de prendre dès 60 ans une retraite à des conditions très favorables, la prise en compte des années de sociétariat dans le calcul de la rente en cas de retraite avancée ... Dans un autre ordre d'idée, il faut égaIement mentionner l'introduction d'une représentation paritaire au comité de gestion (6 représentants de l'Etat - 6 représentants du personnel) . La seule revendication importante n'ayant pas abouti est la suppression de la différence de rente entre veuf et veuve . Pourtant la différence ainsi maintenue paraît plus théorique que réelle puisque le comité de gestion peut accorder au veuf une rente allant jusqu'à l'équivalent de la rente de veuve. Dans le domaine de la CR, la CI M n'est pas intervenue en tant que partenaire officiel mais en tant qu'organe de réflexion et de travail à disposition des présidents de districts, ceci pour les raisons invoquées dans le rapport d'activité 1978-1979. Les membres de la commission ont pris connaissance avec satisfaction des améliorations apportées, aboutissement de l'une

44

des résulutions du Congrès SPR de Fribourg 1978.

2. Assurance-maladie La conclusion d'un tel contrat semble bien correspondre à un besoin des membres de la SPVal puisqu'en une année plus de 500 adhésions ont été enregistrées. Une· prolongation du délai de libre-passage a été décidée afin de permettre à ceux qui le souhaiteraient encore de bénéficier du contrat (jusqu'au 31 décembre 1982).

3. Marché de l'emploi II est difficile, au moment où ces lignes sont écrites, de faire une analyse précise de la s ituation en ce domaine car un certain nombre de données ne sont pas connues avec exactitude avant la reprise de l'année scolaire. Toutefois, il semble qu'à la suite notamment d'un nombre relativement élevé de départs et de l'engagement, cette année encore, d'une trentaine de maîtres et maîtresses par le canton de Vaud, la situation sera moins grave qu'on pouvait l'envisager à la fin de l'année précédente . Certes, la situation des collègues engagés pour des remplacements n'est guère enviable, elle est cependant préférable au chômage que l'on pouvait craindre . II faut malheureusement relever ici le mécontentement grandissant des autorités vaudoises devant quelques cas de désistement tardif de collègues engagés dans leur canton. Certes, on peut comprendre qu'un jeune qui obtient au dernier moment un poste près de chez lui préfère renoncer à un engagement

dans le canton de Vaud . II faut pourtant être conscient que les autorités vaudoises, lasses des 'ennuis que provoque un désistement, à quelques jours parfois du début des classes, risquent de se tourner vers d'autres régions où la pléthore d'enseignants existe ou vers d'autres modes d'engagement moins favorables à nos collègues «exilés». Un sentiment accru de solidarité et de respect de la parole donnée ne pourraient avoir que des résultats positifs.

4 . Divers Parmi les autres points qui ont retenu l'attention de notre commiss ion figurent les rubriques habituelles. Ainsi , l'AGF n'en finit pas de tenter de résoudre l'impossible question : comment satisfaire les revendications innombrables sans augmenter l'investissement financier? Cette situation bloque malheureusement depuIs trop longtemps un certain nombre de revendications importantes. Seize semaines de congé de maternité, revision du statut des remplaçants, retenues sur le salaire en cas de congé non-payé, possibilité de travail à temps partiel ... La perspective de la loi de 1983 provoque également un certain nombre de retards notamment dans l'éventuelle introduction de la semaine de 9 demijournées qu'une large part des milieux consultés souhaitent. Dans cette perspective, la CI M devra également s'attacher à l'étude des modifications souhaitables. Seules des propositions précises, basées sur une étude approfondie et étayées

par une argumentation solide permettront à la SPVal d'être considérée comme un partenaire à part entière de cette revision. Cette étude sera notre objectif prioritaire au cours de la prochaine année afin que la SPVal soit prête, le moment venu, à apporter l'avis des praticiens de l'enseignement, l'avis de ceux qui seront chargés de faire passer l'esprit de la loi dans l'école, l'avis de ceux qui pourront dire la réalité de la classe de tous les jours, de ce qui est possible, souhaitable ou utopique.

5. Conclusion Au terme de ce rapport, je tiens encore à remercier tous ceux qui ont facilité notre tâche. Je remercierai tout d'abord le président du DIP et ses collaborateurs, la FM EF et son secrétaire fédératif pour leur disponibilité.

Un merci spécial au comité cantonal et à sa prés idente dont la confiance et le soutien nous ont beaucoup aidés. Enfin, mes remerciements tout particuliers vont aux membres de la commission pour leur sérieux dans le travail, leur disponibilité et la bonne humeur constante qui permettent de bien travailler dans un climat agréable. La secrétaire:

M.-Madeleine Milhit Le président:

Gaspard Fournier

4. Réponse au DIP

de l'Ecole valaisanne et de l'Educateur, nous n 'y reviendrons pas. Nous osons espérer que dorénavant de telles missi- , ves ne soient plus généralisées. Remerciements Au terme de ce rapport, la CP re:mercie tous ceux qui lui ont apporté de l'aide et lui on facilité la tâche . Elle remercie en particulier M . Jean-Pierre Rausis pour son aimable collaboration, le comité cantonal, sa présidente et sa secrétaire pour leur appui. A tous les membres de la commiSSion, nos remerciements pour leur disponibilité, leur sérieux et leur collaboration .

A la suite de la circulaire adressée aux titulaires des classes de 5 e et de 6 e primaires par le DIP, le CC SPVal a mandaté la CP pour y répondre.

* Nous publierons dans un prochain nu-

La circulaire du DIP et la réponse ayant paru dans les colonnes

méro le rapport intitulé: «Contacts pa- 1 rents - enseignants», rédigé par la Commission pédagogique.

Le président - La secrétaire

1


ACTIVITÉS CRÉATRICES MANUELLES SUR TEXTILES (ACT) (Elèves de 5P)

«Panneau à poches» 1.

Il.

Choix du thème: une maison, un édifice.

~Ca

Développement du thème

~+

Les élèves étaient invités à énumérer les maisons connues. Leurs réponses s'inscrivaient au fur et à mesure au tableau noir: un kiosque un magasin de chaussures une église la librairie la maison de commune ou l'hôtel de ville un café-restaurant la maroquinerie la boulangerie-pâtisserie l'hôpital la boucherie-charcuterie un garage une hutte un château la gare ma maison la laiterie un locatif la fromagerie ma villa une ferme mon chalet un magasin de confection la gendarmerie une usine le magasin du photographe l'épicerie une fabrique un tea-room ... etc ... etc .. la poste la banque

Ecole valaisanne, N° l, septembre 1981

D

~

Sol ---

= ~

En haut projet peint sur papier En bas, réalisation en tissu et laine


••• •• •• •• ••• •• ••• ••• •• •• •• • ••• •• •• •• ••• •• ••• •• •• •• •• •• •••

1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

» ~

----01 "lJ

N

. • •

•• •• • ••

·.•............................•................ ··•• •

-

(Y)

• •

Cl.. Lü

~

----f-

••

•• • ••• ••• •• •• •• •• •• •• ••• •= ••• •• •• •• • ••• ••• •• •• •• •• •• ••

CD 0) (])

.D

E (])

Cl ~

tU

>

(])

Ci u w

~


•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ••• • ••• ••• • ••• •• •• • ••• • ••• • 1

1

• •••

» n

::: 01 -0

~

• ••• ••• •• •• •• •• ••• •• • ••••

.. •

• •

•• ••

••

••• • •

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

· •

•• •• ••• •• ••• •• •• ••• •• •• ••• ••• •• •• •• •• • ••• ••• • •

•• •• • ••• •• ••

••

1

~ 0-

f-

U

<t:

1

1

C Cl)

1

co

m > Q)

(5 1

1

1

1

1

1

1

1

o w


•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

n o c

::J

Cf) Cf)

CD Cf)

~

ëD

::J

S.

1 CD

"0

ru

:3

::J ::J

:3ru

o ru o ::rCD,

Cf)

o

CD'

---f

<-

CD<

Cf)

0..

-

;ri,

CDC/)

~

\JO

-::0

m'

~

::0

o

m

C/) C/)

C ::0

---f

CD

ru c

-» ~O

Cf)

m

o

r

::J

~

m

C/)

::J

N 0)

0.. CD (Jl

:-0

» o

::: ~ \J

0)

• ••• • ••• •• •• •• •• ••• •• •• •• • ••• •• •• ••• • ••• •• •• ••• • ••• • •••

. ••• •

•• • •••

••·········· ....... ······.······················.1 • "

· •

• ••• ••• • •

•• •• ••

••• •• ••• •• • ••• • ••• •• ••• ••• •• •

•• ••• • ••• • ••• •• •

Cf)

0....

-=: f-

U

«

Q)

CJl

cu

C cu > cu Cf)

Q)

--0

1

1

~

.D

E

2 1 ~ ,

~_

C\J

>

Q)

CS u

w

1


~

............•................................•. ••• ••• ••• ••

•• •• • ••• •• • ••• •• •• •

'.••• '~~)g~

[=B »

()

--l ~ \J

CD

•• ••• •• •• •• •• • ••• •• • •••

.. •

•• • •• •

Voici, sans retouche autre que la correction de 2 fautes d'orthographe, le texte d'une de mes élèves : Edith Terrettaz, Sembrancher. C'est sa rédaction de fin de 3A. Le sujet était: Vous venez de faire une étude de texte sur «Les Vieux» de Brel, Et vous, qu'attendezvous de la vie, comment voyez-vous l'avenir, quels sont vos espoirs, vos craintes?

A.D.

Attentes

de la Jeunesse

Jacques Brel dit que les vieux ne parlent plus; je crois pouvoir avancer que les jeunes parlent librement entre eux bien que le contact soit moins facile avec les adultes. Nous nous plaignons bien souvent de n'avoir jamais notre avis à donner, Aujourd'hui c'est différent.. Je vis ma jeunesse actuelle dans un univers relativement protégé et même privilégié. Il serait facile d'en profiter et de ne penser à rien d'autre. Mais ce cocon de laine qui m'a entourée jusqu'à maintenant m'étouffe . Il devient trop petit. A seize ans, on s'éveille et notre mode d'existence change . J 'ai percé un petit trou à travers cette muraille et j'ai jeté un coup d'œil surpris sur le monde.. Amour et haine s'entremêlent, guerre et paix s'entrechoquent. Mais infatigablement la terre continue sa ronde comme pour rendre la raison à ses habitants. J'ai voulu agrandir la faille et j'ai fait mes premiers pas sous l'aile de ma liberté toute neuve . Malgré une apparence paisible, j'ai retrouvé dans nos villages la force des conflits qui agitent les hommes . Je voudrais avoir assez de courage pour prendre parti et me battre pour la paix. Et pourtant, que de fois révoltée devant l'injustice, je voudrais venger ses victimes . Maudite violence qui sait si bien remonter du plus profond de moi-même. Vous me demandez ce que je désire, ce que j'attends . Certes, mon égoïsme me pousse à répondre: être heureuse, ne pas avoir de soucis matériels ou autres, vivre avec des amis sincères, mai'S ne devrais-je pas désirer d'abord la paix dans le monde? J'aurais dû naître dans un pays en guerre, dans un pays de misère, peut-être ne parlerais-je pas comme ça; mais si je le faisais, croyezvous qu'on me prendrait au sérieux? La richesse, la pauvreté, plus rien n'atteint nos cœurs déshumanisés . Ce que j'attends et ferai tout pour posséder un jour, c'est la paix dans le monde. Elle est la plus grande espérance de mes seize ans . Et si nous étions deux ou bien deux mille à penser ainsi, ce serait encore bien mieux!


AVPES 1er degré -

1981-1983

Eléments de réflexion sur le CO (suite et fin)

IV. CONCLUSIONS A. Régionalisation Toute réflexion sur le cycle d'orientation doit-elle l'abstraire du contexte géographique dans lequel il s'inscrit 7 Existe-t-il des solutions optimales au plan pédagogique qui peuvent faire fi des incidences financières ou administratives qu'elles impliquent 7 Je voudrais dire ici deux mots au sujet du CO vu dans sa personnalité valaisanne . Porter au crédit du cycle d'orientation actuel son déploiement dans les régions relève de la justice la plus élémentaire. L'établissement d'un véritable réseau de centres scolaires tenant raisonnablement compte de la dispersion géographique du Valais apporte des avantages indéniables qui n'ont pas encore tous été exploités . Mais à l'évidence, les effectifs réduits par établissement (moins de 500 ou moins de 300 élèves sur plusieurs années) interdisent d'envisager par exemple une multiplication des sections comme peuvent légitimement l'offrir des régions à forte concentration urbaine. Faut-il pour autant opérer des regroupements et supprimer cette sorte de relais qu'est l'école régio": nale entre la classe du village et le collège ou l'école professionnelle situés dans une ville 7

B. Réactivation de /'intérêt par l'introduction ' de nouvelles branches Il est devenu banal de remarquer l'intérêt décroissant que portent à l'école de nombreux élèves. L'école enfantine, les premières années primaires paraissent épuiser le capital d'en-

thousiasme de l'enfant. Au fronton de l'école clignote l'adjectif «obligatoire» avec son cortège pesant d'ennuis, de lassitude, de tâches ressenties comme répétitives, de questions désabusées : «A quoi ça sert 7» Le phénomène est complexe : crise de société (où le loisir seul épafamiliales, nouit) , difficultés abêtissement dû aux mass media, angoisse de l'adolescent devant la découverte de son moi l'expliquent en partie. L'école doit aussi plaider coupable; elle tente pourtant de conjuguer les bonnes intentions de tout l'horizon social et politique avec les techniques d'approches de plus en plus raffinées découlant d'une meilleure connaissance du sujet psychologique et d'un savant découpage de la matière à enseigner. Un exemple schématique pour illustrer mon propos . Personne ne niera l'importance de maîtriser une deuxième langue à notre époque de contacts commerciaux et touristiques . Apprenons donc l'allemand ; un tour du côté des psychologues pour savoir quel est l'âge idéal de l'apprentissage en ce domaine et voilà qu'une part de l'horaire hebdomadaire est affectée à l'allemand dès la 3 e primaire. L'intention est louable, la méthode attractive; au début les élèves mordent à belles dents ; puis, l'appétit diminue et... c'est l'arrivée au cycle d'orientation . Attention, je ne prétends pas instruire le procès de l'enseignement actuel de l'allemand en primaire, je constate simplement que l'élève entre .dans une nouvelle structure scolaire avec des ressorts émoussés .

Si le cycle d'orientation veut susciter une impulsion renouvelée dans l'activité des élèves, son œuvre dans la maison «enseignement» ne sera pas uniquement de ravaler des facades ou consolider les murs,' mais d'ouvrir et d'explorer des salles dont on lui aura réservé les clefs .

C. Personnalité du CO Appelé à recevoir toute la population scolaire durant 3 ans, le cycle doit affirmer et assumer sa personnalité. Ses objectifs font de lui un partenaire privilégié de l'office d'orientation professionnelle . La position qu'il occupe au carrefour des routes du primaire, du 2 e degré, de l'enseignement professionnel n'enlève rien à l'autonomie que sa structure interne, la formation et le statut des maîtres, la spécificité des programmes devraient manifester. Au plan administratif, la mise sur pied d'un service du CO serait de nature à augmenter la crédibilité et la cohérence interne de cet ordre d'enseignement. Au cours des mois prochains sera préparé pUiS mis en consultation un avant-projet de loi scolaire dans lequel figureront des articles relatifs au cycle d'orientation . En attendant, avec ces quelques éléments de réflexion qui sont loin d'épuiser le sujet, j'ai souhaité apporter ma petite pierre à l'édifice si impo rtant pour l'avenir de nos enfa nts .

Roger Fel/a y

Nouvelles acquisitions -

-

Pierre Petit, RAVEL, Classique Hachette, Paris, 1970. André Gauthier, LISZT, Classique Hachette, Paris, 1972 . Marc Meunier-Thouret, VIVALDI , Classique Hachette, Paris , 1972. France-Yvonne Bril, VERDI, Classique Hachette, Paris, 1972 . Ghislaine Juramie, TCHAïKOVSKI , Classique Hachette, Paris, 1970. Olivier Alain, BACH, Classique Hachette, Paris, 1970. André Gauthier, BEETHOVEN, Classique Hachette, Paris, 1969 . Yves Hucher, Jacqueline Morini, BERLIOZ, Classique Hachette, Paris , 1969. Georges Gourdet, DEBUSSY, Classique Hachette, Paris, 1970. Emile Damais, HAENDEL, Classique Hachette, Paris , 1970. Jean Gallois, SCHUMAN~, Çlassique Hachette, Paris, 1972. Jacques Tremolin, LES ELEPHANTS ET LEUR GRAND-MÈRE ET AUTRES HISTOIRES D'ANIMAUX, Hachette, 1980. SPORT SUISSE, t. 1 et 7 . Dale Brown, VELASQU EZ ET SON TEM PS, 1599-1660, Time-

-

Eric Hansen, Marie-May Niel, DANS LE CHAMP DE BLÉ, Etu-

-

Eric Hansen, Marie-May Niel, LES FOSSOYEURS DE LA NATU-

-

Michel Pierre, LES ALPES, Etudes vivantes, Paris . André Ghiselli, NOS ANCÊTRES ... LES HOMMES, Delta . Pascal Thurre, LA,BATAILLE DES PYRAMIDES,Martigny, 1980. Lionel Casson, L'EGYPTE ANCI ENNE, Time-Life, 1980. Christian Lathion, Veysonnaz, LES RACINES DE L'AVENIR, Soleil Blanc, 1981 . André Gauthier, WAGNER, Classique Hachette, 1969 . André Lavagne, CHOPI N, Classique Hachette, 1969. Pierrette Mari, BARTOK, Classique Hachette . William Weber Johnson, LA BASSE-CALIFORNIE, Time-Life . DesmondStewart, L'AUBE DE L'ISLAM, Time-life .

-

Life. des vivantes , Paris . RE, Etudes vivantes, Paris .

-

Revues -

((Enfants en difficulté)), dossier du mois du Journal des instituteurs et des institutrices, N° 9, pp. 13-29. ((Année internationale des personnes handicapées)), Unesco 1 nformations , numéro spécial 2, N° 763, 1981 . ((Racisme)), L'Ecole des parents, N° 6, juin 1981. ((De l'école à la vie active)), Educateur N° 5, mai 1981. ((Modèles de pères, pères modèles)), Groupe familial, N° 92, juillet-septembre 1981 .


Rapport de la FVAP sur la semaine de 5 jours En 1979, une motion déposée au Grand Conseil demande l'introduction de la «semaine de 5 jours à l'école». Suite à cela, le DIP a organisé une vaste enquête populaire. " en résulte que la «semaine de 5 jours» est acceptée par l'ensemble de.s personnes consultées . La FVAP a, de son côté, mandaté une commission afin que les enseignants puissent exprimer leur point de vue à ce sujet. En raison de son mandat, la commission FVAP se contente de citer les avantages pédagogiques, à savoir : - une meilleure détente nerveuse grâce à un repos prolongé, surtout possibilité de dormir 2 matins de suite; - une réceptivité des élèves améliorée, par conséquent un meilleur rendement scolaire; - un temps supplémentaire à disposition des élèves faibles pour le rattrapage; - des occupations extrascolaires mieux réparties entre le mercredi et le samedi . " est cependant réel que la «semaine de 5 jours» ne présente pas que des avantages . C'est pourquoi la commission FVAP tient à ce que certains inconvénients soient évités dans le cas de l'introduction de la «semaine de 5 jours».

- L'horaire journalier de l'élève ne doit pas être augmenté . - La prolongation de la scolarité en fin d'année n'est guère profitable à l'élève en raison de la fatigue accumulée .

Faut-il compensation? En raison de la suppression des cours le samedi matin se pose le problème de la compensation . Les avis sur le problème sont assez partagés et confirmés par les résultats de l'enquête de la commission FVAP (50% 50%). Cependant la FVAP se prononce contre la compensation mais propose : la scolarité - d'uniformiser dans le canton; - d'encourager la formation continue des enseignants .

Faut-il une adaptation des programmes? La commission FVAP relève que la difficulté de l'adaptation des programmes n'est pas un problème spécifique à la «semaine de 5 jours» mais qu'il concerne avant tout les objectifs scolaires et la mission de l'école . Le programme scoLaire ne doit pas être vu sous l'angle de la quantité mais beaucoup plus sous celu i de la qualité.

D'autre part une meilleure coordination des programmes entre tous les degrés de l'enseignement s'avère de plus en plus nécessaire et permettrait, sans difficulté, un allègement sans porter préjudice aux connaissances que tout élève doit acquérir du rant sa formation scolaire . L'enquête de la commission FVAP a montré que 3 enseignants sur 4 sont pour un allègement des programmes . Ceci permettrait, sur la base d'objectifs obligatoires à atteindre, d'approfondir certains points en tenant mieux compte de l'intérêt de l'élève et de la classe. Les représentants des diverses associations pédagogiques tiennent à faire savoir que les enseignants pourront difficilement assumer les mêmes responsabilités qu'actuellement sans qu'au préalable, la mission de l'école soit redéfinie. Consciente des difficultés d'un tel changement, la FVAP souhaite être consultée avant son éventuelle application. Elle ne pourra en aucun cas cautionner des solutions qui ne garantiraient pas le maintien de l'acquis salarial et de la sécurité

de l'emploi.


Ouverture des écoles profess ion nelles du Valais romand

Evaluation des nouveaux programmes de mathématique: tests en début de 7 e Tous les élèves romands passeront un test de mathématique quelques semaines après la rentrée en 7 e année . Cette enquête préparée et menée par l'Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques (IRDP), en collaboration avec les Centres cantonaux de recherche et la Commission d'évaluation de l'enseignement de la mathém.atique (CEM), entre dans le cadre de l'évaluation des nouveaux programmes de mathématique, évaluation dont la procédu re a été décidée en même temps que les nouveaux programmes de mathématique étaient adoptés . Ce travail, le sixième du genre sur le plan romand, complètera les informations obtenues par questionnaire auprès des maÎtres de 6 e , ainsi que les remarques transmises sur les moyens d'enseignement par des groupes de travail .

Quelques précisions sur l'expérience Il s'agit de savoir essentiellement ce que les enfants sont capôbles de faire après avoir suivi le programme des six prem ières années; on s'intéresse aux résultats de l'ensemble de la Suisse romande . Il ne s'agit pas d'évaluer chaque enfant individuellement, ni de comparer les classes les unes aux autres . L'ensemble du test est constitué de 150 questions environ, réparties en une quinzaine de séries . Chaque élève répondra aux questions d'une seule série (une dizaine de questions) . Il sera demandé au maître concerné d'assurer la correction

de ces épreuves (un codage simple est prévu) . Une seconde expérience, plus limitée, est projetée . En effet, si l'on veut en savoir plus sur la compréhension profonde que les enfants ont des différentes notions enseignées, les épreuves cfassiques «papier-crayon» ne suffisent pas . Elles n'apportent que peu d'informations sur la démarche adoptée par l'enfant (une réponse juste peut cacher un raisonnement erroné) et sur les erreurs «intelligentes» commises .

Des épreuves, basées sur une observation individuelle des élèves, sont donc prévues. Elles complèteront le bilan sur les savoir-faire en différenciant acquis profonds et pratiques de simple automatisme. Elles donneront des indications sur le bienfondé des procédés didactiques proposés par les moyens d'enseignement rénovés. Le souhait est de s'assurer la collaboration d'un nombre suffisant de maîtres qui accepteront individuellement d'interroger quelques enfants. IRDP

CAISSE DE RETRAITE 1nformons les anciens retraités qui comptaient 37, 38 ou 39 années de sociétariat.

Les nouveaux statuts sont entrés en vigueur au 1er septembre, à la grande joie de nos jeunes sexagénaires qui, pour la plupart, ont utilisé la possibilité de prendre un repos bien mérité . D'une pierre deux coups, la place est ainsi libre pour les jeunes forces qui ne demandent qu'à s'exercer.

Interruption de l'enseignement L'article 6 permet aux personnes quittant l'enseignement de rester membres de la caisse.

Bonne retraite aux premiers et bonne route aux seconds!

- 1 % par an jusqu'à 30 ans; - 1,5% de 31 à 45 ans; - 2% dès 46 ans;

Anciens retraités A l'article 53, ces nouveaux statuts donnent compétence à la commission de gestion de régler par des dispos itions transitoires certains cas particuliers. Ainsi, répondant à un vœu émis à l'assemblée des délégués, la commission a décidé de faire bénéficier d'une rente complète,

Moyennant le versement d'une prime, qui a été fixée à:

elles peuvent maintenir leurs droits complets en ce qui concerne l'incapacité de travail et les rentes aux survivants. Les mêmes conditions sont offertes aux anciens assurés devenus membres déposants. Dès le 1er septembre, ils peuvent recouvrer leur qualité de membres.

Les cours de l'année scolaire 1981-1982 s'ouvriront selon les indications ci-dessous :

Année scolaire: du 31 août 1981 au 19 juin 1982 Vacances de Noël: du 18 décembre 1981 au soir au 4 janvier 1982 au matin Vacances de Pâques : du 2 avril 1982 au soir au 19 avril 1982 au matin . La fréquentation des cours est obligatoire pour tous les apprentis, même pendant le temps d'essai, dès l'ouverture de l'année scolaire. L'admission au x cours de première année est subordonnée à la présentation du contrat d'apprentissage homologué par le Service cantonal de la formation professionne lle ou, à ce défaut, d'une attestation du patron . L'élève qui n'en possède pas recevra de la direction de l'école une formule de demande d'admission; illa rapportera lors des prochains cours hebdomadaires dûment signée par le patron et le représentant légal .

patron peuvent se procurer une carte spéciale pour l'inscription de leurs frais d'itinéraires. Cette carte est délivrée par les CFF et les PD, sur présentation de la carte d'apprenti et permet l'inscription des abonnements Série 26 (dix courses en trois mois) afin d'en obtenir le remboursement à la fin de l'année scolaire; elle devra être remise à la direction de l'école dans le courant du mois de mai 1982.

IMPORTANT Les apprentis de prem ière année au bénéfice d'une autorisation ou d'un contrat peuvent demander à l'école professionnelle où ils suivront l'enseignement obligatoire, leur carte d'apprenti. Ils joindront à leur demande deux photos au dos desquelles ils mentionneront leur nom et leur prénom. Ils fourniront, en outre, les renseignements suivants:

Tous les nouveaux apprentis se présenteront aux cours, à la date indiquée par la publication officielle, munis du matériel usuel et du dernier certificat scolaire obtenu .

- date de naissance (jour, mois, année) ; - profession; - dates du début et de la fin de l'apprentissage; - domicile; - domicile des parents; - lieu d'apprentissage .

Les apprentis des 2 e , 3 e et 4 e années déposeront à l'ouverture des cours leur livret de notes signé par les parents et par le patron.

Le programme détaillé de l'ouverture des cours de chaque profession est publié dans le Bulletin officiel du canton du Valais.

Tous les apprentis appelés à suivre les ' cours professionnels en un lieu autre que celui de leur domicile ou du domicile de leur

Service cantonal dela formation professionnelle


ASEP Association suisse d 'éducation physique à l'école Comm ission technique

La famille un défi face à l'avenir Un symposium à l'Université de Fribourg/Suisse Du 26 au 29 novembre 1981, l'Université de Fribourg invite les représentants intéressés des diverses branches scientifiques, des études appliquées, de la consultation et de la thérapie à participer à un échange sur la famille, sa condition, son sens et son avenir. En réunissant les chercheurs, les enseignants et les praticiens, l'université entend offrir sa contribution spéci fique à la solution d'un problème humain et social actuel. Le programme des trois jours prévoit les sujets suivants :

La famille : analyses de la situation et évolution : le jeudi sera consacré à un diagnostic de la fam ille, de sa mise en question, de ses problèmes internes et de ses relations avec le monde extérieur. (Conférenciers : René Konig, Louis Roussel, Christa Meves, Meinrad Perrez)

Les bases et les idées directrices de la famille : le vendredi, partant des origines de la famille, on cherchera quels sont ses devoirs, ses chances et les menaces qu'elle subit. (Conférenciers : Jean Lacroix, Martin Rhonheimer, Peter Saladin, Carlos J. Pinto de Oliveira, Otfried Hoffe)

Conséquences pour l'individu et pour la société: lors de la dernière journée, il s'agira des mesures à prendre

pour que la famille puisse garder ou reprendre le rôle qu'elle devrait jouer dans la communauté humaine . (Conférenciers: Paul-Henri Steinauer, Boris Luban-Plozza, Oliviero Bernasconi, HannaRenate Laurien, Josef Duss-von Werdt, Mgr Gabriel Bullet)

En plus des conférences, des

travaux en groupes, des lectures et des films ainsi qu'une discussion en plénum figurent au programme. Les langues du symposium sont le francais et l'allemand. La traduction simultanée est assurée . Une cotisation de Fr. 80.(étudiants Fr. 20.-) sera demandée aux participants. Pour les programmes et les inscriptions, s'adresser au Service de presse et d'information, Bureau 4111, Université, CH - 1700 Fribourg .

Publication des cours Automne 1981

Comment, dans le cadre des observations sur l'environnement, aborder le monde fascinant des champignons 7 La loi fédérale du 1er juillet 1966 sur la protection de la nature et du paysage, article 19, n'a pas prévu de protéger les champignons; pourtant, des cantons et des communes de Suisse ont édicté des règlements . On peut prévoir que la Confédération suivra .. . On ne respecte que ce que l'on connaît, et l'école est par excellence le lieu où l'on apprend à connaître. Pour aider l'enseignant dans ses recherches avec les élèves, François Brunelli, chargé du cours de mycologie pendant la Semaine de Perfectionnement, depuis plusieurs années, a préparé un dossier intitulé «Champignon qui es-tu 7».

Présenté sous la forme de deux cahiers ronéotypés, abondamment illustrés au trait (22 + 12 pages A4), ce dossier aborde les questions essentie lles liées aux champignons : leur biologie, leur écologie, leurs caractères macroscopiques, leur comestibilité, leur détermination, etc . De nombreuses suggestions de manipulation et d'observation émaillent le texte, une clef .élémentaire de détermination conduit aux grandes familles de champignons sans faire appel à des critères microscopiques, une liste de bons ouvrages en francais est donnée en fin du cahi~r 1.

Prix du dossier: Fr. 12 .-, port et emballage compris .

Commandes à adresser à: François Brunelli Erables 10 1950 SION

10 e-13 e EMT avec et sans agrès (càurs pour MEP dipl.) 17- 18.10 Berne

Etude des différentes possib ilités méthodologiques et didactiques pour arriver à une activité éducative dans la gym aux agrès. N° 41

Tous les degrés: Le patinage à l'école 12 - 15.10

COURS DE CADRES N°

4

Séminaire de l'association pour CC / CT / responsables cantonaux

5

Cours pour MEP aux écoles normales

25-27 .9 5 - 7.11 N°

Champignon qui es-tu?

N° 33

6

Mü rren (ASS)

Macolin

N° 14

L'éducation par le sport

N° 15

La thérapeutique par le mouvement

N° 16

Hockey sur glace: de la forme simple à la forme finale

10 - 12 .9 23-26 .11

1 -4.10

EPF Zürich Macolin

Herisau

COURS NORMAUX POUR PERFECTIONNEMENT MÉTHODOLOGIQUE ET DIDACTIQUE N° 32

N° 45

Zofingue

1Oe-13 e année scolaire - Excursions alpines avec étude géographique et géologique 5 - 9 .10 Rég ion Urnerboden - Todi - Schachental

Cours interdisciplinaire pour M EP dipl. avec enseignement de la géographie comme deuxième branche. Cours ouvert également au x maîtres secondaires et instituteurs spécialistes dans l'enseignement de la géographie. Etude géologique du massif de l'Aar, des aut ochtones. Etude de la végétation des zones alpines, étude des glaciers, rivières, etc . Orientation et comportement en montagne, excursions journal ières d'environ 20'kilomètres .

Les divers sports de salle : agrès, danses, EMT,jeux . 5 - 9 .10

Cours pour MEP niveau gymnasial 29 - 31 .10

Yverdon-les-Bains

Perfectionnement personnel. Etude des aspects méthodologiques et didactiques de cette branche . Formes jouées sur la glace. Activités annexes: natation, volleyball et excursions.

Kreuzlingen

Ce cours s'adresse également au x enseignants âgés et au x enseignants qui désirent rafraîchir leurs connaissances dans ces différentes disciplines .

Activités principales: aspects méthodologique et didactique dans l'enseignement de ces branches sportives , enseignement sous forme de jeux et avec partenaires . Perfectionnement personnel .

COURS AVEC ACCENT SUR LE PERFECTIONNEMENT PERSONNEL N° 57

Natation artistique (Introduction) 12 - 17.10

Fiesch

La natation artistique dans l'enseignement de la natation à l'école : aisance dans l'eau, les premières figures , natation en m'usique, chorégraphie. Ce cours est organisé en collaboration avec la FSN . N° 66

J+S. CP pour jeux: basketball, handball, football et volleyball

Aspect méthodologique et didactique dans l'enseignement de ces différents jeux. Possibilité de suivre le cours d'introduction dans deux jeux en même temps.


CONDITIONS D'INSCRIPTION Ces cours sont subventionnés par la Confédération et s'adressent à to'us les enseignants de l'éducation physique dans les écoles publiques ou reconnues comme telles . Les étudiants et candidats des divers instituts de formation peuvent être admis si le nombre de places est suffisant. Les moniteurs de sport scolaire facultatif, non enseignants, peuvent être également admis aux cours pour autant qu'ils présentent une attestation des autorités scolaires qui les emploient.

L'inscription peut être accompagnée d'une demande d'admission à une association cantonale pour l'éducation physique scolaire .

DÉLAIS D'INSCRIPTION Pour les cours de cadres, par écrit, un mois avant le début du cours. Pour les autres cours: 75 septembre 7987.

ADRESSE POUR LES INSCRIPTIONS

Pour les autres cours: CT ASEP, Urs Illi, 8567 Waldi.

les moyens de se procurer ce kilo par personne.

Journée mondiale de l'alimentation

Nous sommes interpellés ... Comment allons-nous réagir? Quelques réflexions pourraient nous aiguiller sur un travail ou un approfondissement de nos connaissances . Quelques suggestions: - rechercher par exemple comment notre façon de consommer peut être (ou est) cause de faim ou de malnutrition ailleurs ...

Faire «bonne chair» n'est pas forcément manger bien. Nous ne pouvons pas ignorer le problème de la faim et de l'alimentation . Il nous concerne

chaque jour ... même dans notre enseignement. Une petite documentation gratuite (en quantité limitée), ainsi qu'une liste de documents sont disponibles auprès du Service école tiers monde, case postale 1686, 3000 Berne 1, tél . 031/26 12 34.

Pour les cours centraux : Office cantonal responsable des cours centraux ASEP.

1 6 octobre:

Nous, Su isse, som mes-nous concernés par cette journée ou pouvons-nous la laisser passer comme tant d'autres journées proposées par les Nations Unies?

Le choix dépasse l'imagination et néanmoins un Suisse sur deux souffre d'embonpoint ou se nourrit mal.

- revoir et éventuellement corriger nos connaissances sur les causes et les effets de la faim; - remettre en question nos préjugés contre «les pays de la faim»: «... ils devraient travailler plus, ... faire moins d'enfants, ... mieux exploiter leurs champs» etc.

Il ya de la nourriture pour tout le monde La production mondiale de céréales (maïs, blé, riz, orge etc.) représente en moyenne 1 kg . par jour et par habitant. Cependant, un tiers de la population du monde a faim, car il n'a pas

La faim ne vient pas d'un manque, mais d 'un problème de partage ou d'exportation

Liste de documents pour la journée mondiale de l'alimentation 1. Documentation gratuite, mise à disposition par le Service école jusqu'à épuisement

Au Sénégal, des sociétés d'Etat ou des multinationales arrosent ou irriguent des centaires d'hectares pour produire des fruits et légumes destinés à être exportés chez nous . Par contre, aux sont alentours, les gens contraints d'aller chercher l'eau où ils peuvent, parfois très loin. Dans tout ce système, les Sénégalais n'ont pas d'avis à donner et 50% d'entre eux sont mal nourris.

- Documentation FAO (dont revue Cérès juin 1981). - Helvetas partenaires N° 81 . - Nouvelles de l'UNICEF: La nutrition infantile. - Revue Bethléem: La faim, un problème insoluble . - DDA: E+D N° 10+ brochures sur l'élevage et les plantes alimentaires. - Panda 11/81 : Bon appétit. - Eventuellement d'autres documents, selon possibilités.

De tels exemples sont courants dans le tiers monde .

2. Documentation pour les maÎtres

Chez nous, les chaînes alimentaires nous offrent des produits frais ou en conserve, de toutes variétés et à tout moment de l'année, que ce soit l'ananas de Côte d'Ivoire ou la viande fraîche d 'Argentine .

(distribution par é3m = Service école) 5 exemplaires, composés de divers articles et brochu res; location 1 mois: Fr. 2 .50 .

3. Dossiers pédagogiques (distribution é3m)

- La faim dans le monde, CCFD, à partir de 10 ans, prix Fr. 2 .50. - Banana-Split, Groupe enseignants Lausanne, 14-18 ans , prix Fr. 10.-.

4 . Livres et brochures - Comment meurt l'autre moitié du monde, Susan George, Editions Robert Laffont, 1978, (en librairie). - Les stratèges de la faim, Susan George, Grunauer, 1981, (en librairie) . - Les sillons de la faim, Fr. de Ravignan et J . Berthelot, Harmattan 1981, (distribution Déclaration de Berne, Action de carême, Pain pour le prochain) . - L'Agrobusiness, Gérard Garreau, Editions Calmann-Lévy, 1977, (en librairie). - L'Industrie de la faim, Lappé et Collins, Editions Etincelles, 1978, (distribution Déclaration de Berne) .

- Les Géants du grain, Dan Morgan, Editions Fayard, 1980, (distribution Déclaration de Berne). - Le Sucre et la faim , Robert Linhart, Editions de Minuit, 1980, (distribution Déclaration de Berne) . - Pourquoi sont-ils si pauvres? R. Strahm, A la Baconnière/Déclaration de Berne, 1981, (distribution Déclaration de Berne et é3m) . - Vivant Univers N° 325, Le Tiers monde a faim, (distribution Pères blancs et Déclaration de Berne) . - Panda 11/81 : Bon appétit, .(distribution WWF et é3m). - Faim, réforme agraire + développement rural, dossier N° 2-3/79 i3m, (distribution é3m).

5. Livres d'enfants (en librairie) - Safia et le puits, A. Clair, Ed . La Farandole, 1976, dès 4 ans . - Guerre et pois, M . Foreman, Ed . Flammarion, 1974, dès 4 ans . - Coumba du pays oublié des pluies, J. Cervon, Ed. G.P., Rouge et or Dauphine, 1974, dès 8 ans . - Miguel de la faim, N. Vidal, Bibl. de l'Amitié, G.T. Rageot, Les Chemins de l'amitié, 1973, dès 11 ans.

6 . Jeux - Le Jeu du supermarché mondial, Déclaration de Berne, (distribution Déclaration de Berne et é3m), Fr. 3 .- . - Le Jeu de la banane, é3m, (distr. é3m), Fr. 5 .- .


7. Poster - Les Huit mythes de la faim, Déclaration de Berne, (distr. Déclaration de Berne et é3m), Fr. 1.-.

A titre indicatif, voici une liste d'émissions TV ayant pour thème la faim

8. Films - Terra Roubada, Peter von Gunten, 16 mm . - 35', location chez Helvetas, Action de carême et Pain pour le prochain, Fr. 40.-. - L'Arme du blé, son optique, 16 mm . - 57', location chez Selecta, Fr. 50 .- .

La famine verte ? 12.73 - 32'26 La mort en silence 16.1 .75-45'09 L'arme du blé 25.11 .76 -56'42 Ouganda : la détresse et la débâcle 25.9 .80-49'13

9. Audiovisuel Nota: Ces montages sont normalement en location au prix de Fr. 10.- par semaine (retour le vendredi) .

Dimensions Pour mieux nourrir les hommes (Afrique faim) 5 .2 .74- 60'02

Titres

Temps présent

10. Adresses - Action de carême, case 103, 1000 Lausanne 13, tél. 021/278881 . - Centre de documentation, rue de Morat 237, 1700 Fribourg, tél. 037/23 3429 . - Déclaration de Berne (DB), rue des Terreaux 25, case postale 97, 1000 Lausanne 9, tél. 021/22 32 19. - Helvetas, Secrétariat romand, avenue dela Gare 38, case postale 522, 1001 Lausanne, tél. 021/23 33 73 .

Lieux où ton peut se les procurer et nombre de copies disponibles é3m

DB

Action de carême

ppp

Le Commerce de la faim 50 dias - 15'

6

1

1

1

La Faim aujourd'hui 50dias-15'

1

1

1

La Faim, fatalité ou injustice 100 dias - 20'

Des Biberons mortels pour le tiers monde 50dias-15'

Centre doc. Fribourg

SMAV Genève

1

?

1

?

2

Priorité à l'alimentation 180 dias - 35' Les céréales 50 dias - 15'

Helvetas

1

1

.6

1

1

5

1

La radio et la TV vous tiendront au courant de leurs émissions éducatives.

1

- Pain pour le prochain (PPP) , chemin du Boisy 3, '1004 Lausanne, tél . 021/36 30 77. - Pères blancs, Vivant Univers Veyras, ' 3964 Muraz/Sierre. - Selecta, rue de Locarno 8, 1700 Fribourg, tél . 037/22 72 22. - Service école tiers monde (é3m), Monbijoustrasse 31, case postale 1686, 3001 Berne, tél. 031/26 1234. - Service des moyens audiovisuels (SMAV), avenue de France 15, 1202 Genève, tél . 022/32 39 70. - WWF, route du Pont-Butin 70, case postale 172, 1213 Petit-Lancy, tél. 022/92 55 33 .


La banque régionale valaisanne

Des formations d'avenir:

Maturité fédérale

• TECHNICIEN D'EXPLOITATION • TECHNICIEN CONSTRUCTEUR • MÉCANIQUE DE PRÉCISION • BACCALAURÉAT TECHNIQUE toutes ces options sont axées sur des techniques nouvelles, telles que l'application de l'électronique à l'informatique et à la commande numérique, Renseignements: ÉCOLE TECHNIQUE SAINTE-CROIX Téléphone (024) 61 2345,

,.Fatiguée de l'école, mais encore sans but .: et sans profession

..

1 J

Type A (latin-grec) Type B (latin-anglais) Type C (scientifique) Type D (langues modernes) Type E (socio-économique) AUTRES COURS

~

ECOLE 1 CHE

IlE

Classes prégymnasiales dès 13 ans Commerce,secrétariat,hôtesse 8 bis, rue de la Tour

+~I?(6i~)~;~~ 52 Nouveaux cours: 3.8.81 - 24.8.81

LE FONDS JEUNESSE DE LA CEV créé à l'occasion de son Centenaire récompense des performances particulièrement méritoires de jeunes valaisannes et valaisans de toutes professions

~!

ra.........

?

Alors faites confiance à notre longue expérience et offrez à votre fille une année de transition dans une communauté intemationale intéressante d'environ 45 jeunes filles de 15 à 20 ans. Notre but est d'élargir les centres d'intérêt et de développer la confiance en .. .:: :: soi, apportant un nouvel élan et redonnant la joie de l'étude. Nos

,g,l, ~~~~~§~;~~~~~~~~~~~1~i~ mat rendent le séjour aussi agréable que stimulant

Vacances d'été - Cours linguistiques en juillet Institut de jeunes filles SUNNY DALE - Irène Gaugier (propr, et directr.) CH - 3812 Interlaken (Suisse!. (Oberland bemois, Suisse), tél. (036) 22 17 18.

Demandez des renseignements complémentaires à nos guichets

1

CARTA

CAISSE D'EPARGNE DU VALAIS

1

-~Diiiiiiiii

Henri Caloz Route de Préjeux - Champsec Papeterie + Papiers en gros 1951 SION Téléphone (027) 22 11 92

REX ROTARY K 40 Le nouveau rétroprojecteur

GRATUIT - AVIS AU PERSONNEL ENSEIGNANT Le TeS met à votre disposition gratuitement un .imporlant matériel d' éducation et d' Information routière (cahiers à colorier concours, affiches, brochures, jeux, films , diapositives, matériei didactique (à l'ODIS Brigue, Sion, St - Maurice) etc)

Pensez à la sécurité de vos élèves! A votre service: TOURING-CLUB VALAIS Avenue de la Gare 20 Bâtimenl Mutua

1950 Sion

Courses d'écoles-Jura neuchâtelois Les Srenets NE

Téléphone (027) 231321

Service de bus

et la magnifique chute du Doubs

Les Ponts-de-Martel NE

La Chaux-de-Fonds La Vue-des-Alpes

et la réserve naturelle du Bois-des-Lattes

Courses spéciales sur demande par la

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DES MONTAGNES NEUCHÂTELOISES La Chaux-de-Fonds Téléphone (039) 22 5831

COMPAGNIE DES TRANSPORTS EN COMMUN DE LACHAUX-DE-FONDS Téléphone (039) 236858

aveClermn

te

Demandez une démonstration

-J!tYJàl1jiMP1il * Service de vente et d'entretien

SION Av, Pratifori (027) 2334 10

SIERRE A. Gén,-Guisan (027) 55 17 34

HERMES .......... .......... -:==-

~

_aB RUDAZ-ELSIG et Cie Rue de Lausanne 8 - SION


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.