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SION, 31 Octobre 194·2.
No 2.
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P ARTIE PEDAGOG IaUE
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L'Enséignement individualisé
à cO,n~posel', des exercices bien conç,-!-s, bien rédigés, bien gl'adués, supërzeul'S a Cl 'UX des manuels, coiIiine adaptation tout au moins_ -Ceux qui s'y sort -astreints en 'ont 'é té largement récompensés pa'r l'intérêt qu'ont Inontré les enfants et le profit intellectuel qu'ils en ont tiré. (Cité par- F. G.) Je ne relèverai que la déc'laration suivante parmi toutes 'Celles que nous pourrions extraire des devoirs:
Les fiches de développement s'avèrent excellentes pour toules classes. Je connais un instituteur qui pratique depuis quelque..: années l'enseignement individualisé; il possède cl cet effet un certain nombre de fiches de développement destinés aux élèves avancés ,: dès que ces élèves ont terminé un devoir, ils sc munissent d'une fiche et exécutent le travail indiqué. Cet institllteur se déclare entièrement satisfait des résultats obtenus; grâce il ce procédé, il relnarque une Ineilleure discipline pÇlrmi ses Hèves, ceux-ci n'étant .tamais inoccupés. Les fiches de développeInent permettent d'introduire l'actualité dans l'enseignement, de sortir du cadre des questions scolaires / elles font naître chez l'enfant un intérêt spontané et stimule l'activité des élèves . .Dans la classe que je dirige actuellement, je pratique, dans :une . cel'ta,ine mesure, l'enseignement individualisé ; je ne possède pas de fic~es 'de développement, mais ie d.ispose d'un certain ,nombre de b1'9-:clmres intéress(mtes concernant par e.r emple l'alcoolisme, la tubeJ'clilose, les sciences naturelles, etc . . ,. Je permets CLUX ,é lèves :qui ont terminé un travail de se munir d'une brochure. Ils la lisent attentivement et dès que la lecture est terminée, ils font un cOlnpte rendu écrit et succinct de l'ouvrage qu'ils viennent de lire. Cette façon de · procéder l'encontre beaucoup de succès chez 'lues élèves ; ces lectures leur permettent d'acquérir nombre de connaissances qui sont le début de la culture. (M. R.) On relève que remploi des fiches peut devenir 't111 excellent moyen d 'encourageulent, non seulelllent pour les plus fOlis , ma~s aussi pour 'l es plus faib:1es , si l'on sait mettre des fiches à la por·'tée de toutes les intelligences et s'arranger de manière que tous aient l'occasion de s'adonner ù ce travail individua1isé. « Ri~n ne réussit C011'1.1ne le succès. L élève, jadis découragée par sa perpétuelle et déprimante infériorité en face d'élèves p'l us douées, sent, elle -aussi , ce souffle vivifiant de l'espérance ». (M. S.) , fes
Travaux des candidats au brevet de capacité 4me article L Ecole 'Prhnaire de l'année 1941 ~1942, dans ses I1lll1l.éros 8, 11 et 13, nous a présenté .J'ouvrage de M. Dottrens : «L'enseÎgnelllent in?~vidualisé » ~t .dit comment il fut aceueiHi par le pe,rsOI,1~el enS'~I~nant du ~ alal~. En ,nous, rappelant 'les avantages et l~s ln:co~lVenle?ts :Ie l enselgnel11ent sllnU'ltané, qui est le üôtre, eNe nous a faIt 111I~UX cOlnpr,e ndre le pourquoi d'une «école sur mes~re», tou~ ,e n faIsant .]~ part des choses entre ce qui doit nous ,?araltre ut?plque et ce IqUl peut nous sembler réalisable pour nos . eco]es valalsalmes. .. , ~otre revue pédagogique nous, a foul11Î ensuite quelques lenselgnem,e nts sur un moyen pratique d'individualiser l'enseigJ?ement : le systènle des fiches: fiche s de récupération , fich es de developpenlent et fiches d'exercices. Pour achever >l'analyse des devoirs des · candidats au brevet de ca'1?acité, il nous reste à dire -e ncore un J110t des essais et des souha1ts ,du personnel.enseign.ant et à relever que'l ques reluarques provoquees par certaIns passages de l'ouvrage de M. Dottrens concernant plus paTtleldière'll1ent la discipHne scolaire. Des essais
A la suite ,de 1 étude de l'ouvrage de fvI. Dottrens un certain nOlllbre d 'instituteurs se sont mis courageuselnel1t a~l travail et ont voulu expérimenter avec leul's élèves la valeur des fiehes comme instnnnent de travaill scolaire. Très sagement, ils ont COllllnenC€ par ,d es fiches de développelnent destinées aux bons élèves qui terminent habituel1ement ]eu.I;s devoirs avant leurs canlarades. Les résultats obtenus sont de~ plus enc?urageants et viennent corrobore]- ce ,q u'écrivait na. guere Mgr Devaud : Tous .ceux qui ont essayé consciencieusement d'employer des fiches ont constaté que -la physionomie de !-eur classe ,e~. était changée: il ~l avait plus d'allure, plus d'attJ:ait, plus ri effort, plus de vie. La peine n'est pas légère de s'escrimer
Au .s ecours !
Le désir de se perfectionner dans Iles méthodes d enseignement ne fait pas défaut, et volontiers n011S souscrirons à cette déclaration d'une candidate: C'est moins la routine que le tl'avait supplémentaire eX'igé qui empêche ['introduction du tl'ovail indi"vidualisé. (C. S.)
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Devant les ,<!'ifficliltés de 1a tâche, on appelle au secours " J'ai ressenti presque 'de l'effroi devant la perspective du tra1J(lj[ qui serait le lot de l'éducateur voulant s'accol1zlHoder à - cette' méthode nouvelle d'enseignement à l'aide de fiches, (M, S.) Comment constituer, demande un candidat, avec nos faibles J110yens d'Instituteur rural, forcé de s'occuper de beaucoup d' autres choses pour vivre, oui, comlnent constituer un peu J'apide.rnent le stock de fiches nécessaires pour COlnlnencer l'enseignement individualisé dans des branches in1pOl'tantes comme l'aritlznzétique ou la langue? .. M. Dottrens dit bien que celui qu[ veut rédiger des fiches ne doit pas être prcssé . cependant OIl aimerait obtenir un succès tangible ({v(mt longtemps. (R. G.) Que répondre? P.lusieurs candidats souhaitent qu 'on IUll'ltiplie les fiches Îlnprimées et qu 'on les luette à la disposition des maîtres. « S'il est un point de vue que je ne partage pas avec fauteur, déclare l'un deux, c'est quand il ne ,désire pas voir lcs fiches imprilnées, cette uniformité ne convenant pas à toutes les classes. Cela peut être .iuste; mais .t'ai eu l'ilnpression, en parcourant les différents exelnples du livrCt de kI. Dottl'ens, qu'on pourrait utiliser la grande n-wjol'ité des fiches dans toutes les classes. Si certaines paraissent ne pas convenir, pourquoi ne pas les élizniner ? Je for111ule donc le vœu de voir ces fiches l'épandues, car .ie cloute fort que les llzemlJres du personnel enseignant valaisan qui ,veulent les utiliser aient le temps de les rédiger. C'est sur ce vœu que je tennine 111011. tl'avail, en proclamant ,encore une fois toute mon admirrdion pour l'ouvrage de 1vI. Dottrens. » (A. S.) Les spécialistes en -la 111atière, conlIne Mgr Dévaud, NI. ,D otb-ens , se sont toujours ëlevés contre nn tel projet: ils est·iment que des fiches passe-partout perdent de leur valeur et finissent par être 'délaissées. Une expérience en cours senl'b:Je confirmer cette manière de voir. Un canton a fait les frais d'in11)ression d'un grand nombre de fiches; après un succès luomentané, ]es fiches ÎlnpriInées restent en lnagasin on sonnneillent au fon:d du bureau du lnaître - déçu qu fatigué. Plusieurs candidats, qui ont fait venir un ceTtain nombre de fiches ilnprinlées à Fribourg, cstlluent que 'le V3 selllelnent est utilisable avec -leurs élèves . . Une institutrice propose la solution suivante: Il serait cl souhaiter qlle des exemples multiples de fiches Sur les diverses bnmches du programme soient classées et im'p rimées dans lln: volume l1wdèle que tout maUre pourrait se procurer; pllis à l'aide de ce précieux recueil, il multiplierait lui-mêlne les fiches en les adoptant à ses élèves. » (M. S.) Serait-ce la bonne solution? Renlarquons d'abord que Je divre de M. DoUrens constitue déjà une 's ource abondante à 'l«lqueHe nous pouvons largement puiser.
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Ajoutons que Frère Léon, en Bd,gique, a ,publié également un recueil 'd e fiches (1), Pent-oll aller plus 'l oin et 'publier un ou pJusieurs luanuels de fiches dans lesquels chacun puiserait ce qui lui conviendrait et ce qui conviendrait à ses élèves? Sous Ull. certain rapport, l'écueil serait nmins grand que pour l'jm.pression de séries de fiches toutes faites. Il semble toutefois que 'les «propagandistes 'cle .J'enseignelnent individualisé),) sont actuellelnent opposés à cette façon de procéder. Peut-être que dans 1111 avenir ,assez proche les 'c ris 'de d.étresse et 'l es appels 'a u seconrs de 1l00nbreux instituteurs de bonne volonté finiront par convaincre ceux qui seraient à même de lancer une terr'l e initiative. En attendant, la solution qui paraît 'Ja lueilleure et la plus fa!ci'l:e consisterait à se procurer quelques-unes des fiches déjà ,exist~ntes, 'COlUlne celles ·de Friboui'g (2), à faire un choix, 'e t à auglnenter petit à ,p etit sa coHection se!I on les besoins de ses élèves . Sachons profitèr des expériences d'autrui et cOlnnluniquons à nos collègues nos propres expériences; et co!.nlne une tache d'huile envahit petit à .petit tout 'Un livre, peut-etre aurons-nol~s
la surprise de constater un jour que l'emipqoi des fiches s'est ge,néralisé dans le canton, en s'v ladaptant Ù nos res'sources e-t a nos besoins. L. B. (1) Fl'ère Léon. Le tra\'a.il ,p ersonnel pa-r le syl,l abus. En vent-e à la. Procure des Fl'ère~ IMlaristE'S, Gznval" Belgique. (2) Le dépàt .·colaire du canton ,de Fl:i'bouI'lg' ~net en, ve~'lte des séries Ide fich.es iInprimées, rédi-gées pal' M. :MaIlla~'d, Ip~tltuteul'. Nous l'ecom.ma.ndons volontiers aux instituteurs qUI deslrer.t-t , se constituer un certain stock de .fiches de se ip rocurE'r comm.e Iromi, de départ. les séries suivantes: 1. Fiches de clévelop,peJment. f2. Fl ches de composition, 3. Fi~hes de leçtures personnelles.
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tain et qu'avant de .ieter l'àme encore faible dans les clHfjcultés d'Ull(' exiBtence tro'p peu surveillée, il faut lajsser ses foroes croître et sa conscienrü s a;f\finel' -dans les .iardins clos de la fa.mille et dan~ l'a.mbiance restreinte sous le J'egal'd des pal'E'nts et de,s éducateur,'. L'horticulteUl' laisse grandir seB .ieunes ar])res dans la pépinière et ne les tral~splante en plein vent qu'après qu'·ils se SO~lt ,forti,fiés , " L'atmospère spirituelle où se meut l'enfance doit être l'objet d'une plus chaude sollicitude. Outre la surveillance qui incombe ,p ersonneUement à chaque éducateur, :à titre de devoh' :p roJessionnf'l et m.ème de responsabilité civile, il y a une tâche collective d'hygiène morale et sooiale -qui ülconÙle au personnel ense·i.gnant ,d'une commune,' d'une régjon et de tout le pays, ·de concert avec les autres autorités g'ociales, . 'L 'histoire sucrée raèonte ·que les Juifs, occupés à la reconstruction des mul'S do .Tél'usalem après la captivité babylonienne, travaillaient d'une main .pendant que l'autre tenait l'épéE' pour délfendre l'œuvre en cours contre leurs ' ennemiis. Nous devons ,f aire· de niême . . ( Précisons 'que,l'q ues points stratégiques de la délfensa péda..gogique collective.
.1. Nous avons d'rubord à rœur d'initier nos jeunes à la p~atique publique et sincère d'un vrai christianisme. ICe ne sont pas tant lEtS leçons abstraites qu e l'ense'tgnement concret de la, pratique et l'at:mosphère des bons exem.ples 'fécondés pal' la .grâce divine qui 'p roduisent. cet h eureux effet. Tout ce qui touche de près ou dE' loin au culte divin doit favodsel' l'éclosion et lacroissanc-e de ces diBposi, tions. Pendant des dizaines d 'années, ont voit se ,per.p.étuer ·dams des p'aroisses la réserve et le recuemement de la vie l'E·~igieuse ou rO~l assiste à un laisser aller déplorable, à cause de la ' contag'ion dB l'exemple. l ous connaissons un e population O{l les hommes exerçaient une sorte de surveillance tacite sur la .ieunE·sse entre 15 et 20 ans aus .. i bien que SUl' les enfant~ et s'acquittai ent quasi "l: leur insu d'une tàche collective. 2. Les enfants aspirent à grandir dans la foi confiante en la pa. roie d'autrui; ,cette .foi naïvo est un besoin d.e leur àJge. Ils n E' peuvent pas fa ir e la part do la strjcto y él'ité et de ·certaines conventions sociales qui fris'ent le mensonge. Un gel printanier pass,e Sur les âmes ingénues qui voient s'étaler au,teul' d 'elles la dissimulation, les promE'sses vaines, le mensonge, 'l es intrigues et ,ce que, a,vilis·sant un terme :d'ortgine honorable, on appelle souvent la poJoitique. Plus tard, ils comprendront mieux la faiblesse humaine. En attenda.nt, cultivons chez eux le respect SCl'U'p uleux de la , vérité et ne lES conduisons· 'pas denière les couliss~s de IR. ~i e . La presse i-t ohicanes, n 'es t pas pour cet âge. C est ,~ausser .le jeu 11 :: :i ugenient qu e de ,punir sévère:ment une si,mple ~naclvel'tanc~ qui a causé quelque ennui tandIS .,qu·on laisse ~asser sans redres sement. un mensonge habile, peut",être avec la sec·r ète satisfaction .d e YQil' l~ un garçon qui promet.
:3. Nos élèves cloirent ga.gnel' leur pain quotidien. C'e6t ]à U1I 3 heureuse nécessité rravorable à la prés ervation moralE', ù.\llais ce serait dODljlllage de faire converger toutes les ambitions du jeune cœur vers l'argent, le gagne-pain, une place luctrative et de mODnayer d~avaDce les énergies généreuses', La dictature des soucis matériels étiole -les germes d 'as'Pirations désintéressées, fausse le ·s ens social et tue la conception Chrétielme de la. vie. L 'attituc1 a spirituelle à l'égard cl u travail est une disposition lÎondrumentale d'une âme chrétienne. 4. Il n'0::>t pa ' superflu de cultivf'l' chez les j,eunes ce large sens national qui cloit devenir UDe forme de la charité catholique. Noblesse oblige! Nos élèY'es doivent. pouvoir 'bénéficier de leurs pro.p re · avantages sans se prévaloir vaniteusement des hiens Iq ue la Providence leur a départis et ils apprendront là 11E' ,p as jalouser les 'autres de leurs avant.ages qui enri-ohiss,ent aussi le patrimoine commun.
5, Nous ne parlons ici de l'action pour la sobriété ,que pour ne pas oublier une posit.ion strat.égique ·qui If ait partie intégrant.e du sys tèm e de gal~de et de défense autour ·du jardin de l'enfance. ,6. Nous insisterons un peu sur une position stratégique encore plus décisive, ·L 'innocence est le s'o len du premier âge. Hélas! L e monde moderne qui s'enorgueillit de comble,r l'enfanr.e de toute' sortes de faveurs a. obsc,urci dans son espace vital .J'astre brillant du printemps; il lui a ,laissé des feux foUet ' au lieu d e la plein e hlmière. Quel échange de du.pe ! Les enfants ne sont plus assez protégés contre des scènes saturée.s de volupté. Autour de certains lieux de plaisir flotte un relent d e sensualité qui at.tire' les jeunes déjlà contaminés et déflore- les âmes innocentes qui s'égarent da,ns les parages insalubres: bains d'eau ou de soleil exel'f'lces d e sport ou de gymnastiqu e ; exhibitions et scènes SUl' la voie publique, éta:lages de- Hbrairies, éverntair,es de kiosques, films ou affic'hes de cinéma, sans-gêne autou)' dE's cafés, etc. Si les grandes \' illes sont les réceptacles de eertai1ns exploiteurs, les villes de campagne et les vill8Jges ne sont pas à l'abl'i d,e la c.ontag-jon. Dans de 'petites ag'glomérations à l'écart du grand mouvement, l a peste morale· peut être end.émique. On est étonné de VD'Îl' des comités de gestion, ou plus exacterneut les boute-en-train ol'ganise-r des manif.estations qui, par lem' nature ou pal' les ,circonst.a.nces, comportent des dangerti moraux, sans avoil' Je souci de prévenir les abus ordil1.aües. ·P ourvu que J'al'gent arriv ' ! Le rest.e ne <'OùUpte pas. Pourquoi est-ce que les éléments sains de la population et surtout les ayants charge de l'éducation interviennent trop rarement? Paree que ça ne. les intér€5se pas? Parce qu'on a peur de déplaire à Monsieur X qui est. l 'nmi de IMon 'ieul' Y? Parce- qu 'on craint d'être taxé de béotien? Parc,e qu'on . profess le principe: Pas fl'histoires ? iLes audacieux exploiteurs de la fajblesse c01ll1B;i.;Ssent toutes c,es peu r s des braves ·gen.s et en profitent. Est.-cEt qu un méde.cin T'esponsab] ~ dè-
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a santé publique a CUl"e des stupides qu 'en dira-t-on? La -crise mo-, r a.le de la jeunesse est autalllt le fait des by'a,ves gens ,sans 'courage que des audacieux brasseurs d'a.f faires quelconques. La jeunesse a un droit striO't d'être protégée par la génération adulte, Une intervention juste, prudente, polie et .ferme dans tous .les cas où elle s'impose mettrait l'innocence à l'abri de la plupart des 'c1angers puhlics et. préviendrait e.frficacement le retour de manifes,t.atians rép:ééhensi·bIE'8. Tel n'est malheureusement pas le Coas. Il y a quelque temps, nou,s attirâmes l'attention d'em.p loyés de deux in . ti tu Lion,.::; pllibliques sur des scènes que 1,e respect le .plus élémentaire soustrait aux yeux dés enfants et n1-ême du public en général. Les Ip ersonnes a\'erties nous avouèrent que ,l es :faits incriminés les ennuient. Mais que faire? Lorsque nous leur demandâmes si elles n'ont pas reçu des remarques ou 'des réclamations à ce sujet, ellcs répondirent qu e non. Vo'ilà pourtant des institutions où défilent. cha:que année d es dizaines de milliers de parents avec 13urs enfa,ntE et des centaines de classes aJvec lE'urs ,élèves, Nous avons vu n ous-même des parents entraîner vite leurs enfants plus loin. Mlais ils n'ont pas eu le coura.ge de réclamer; chacun se d.écharge sur lèS aut.l'es et s'en lave les mains. C'est ainsi que les âmes innocentE.s qu'il fa.udrait garder comme la. prunelle des yeux tOffi'l Jent clans de n ombreux gu~t.-apens. Nous devems veiller autour du jardin de l'enfance plus assidûment plus courageusement, plus amoureusement, et s'il y a des doutes, nOll8 choisirons prudemment le parti sûr. Nous n'épargnerons pas pOUl' autant à nos enfants l'âpre sentiE'!' du combat spirituel; mai~ nous la. i~sel'on6 à leur conscienr.e le ten'1'ps de s'aMiner et à leur volonté la possibilité (le .s8 fortirfier -da.ns une arène mesurée f:l, p
l eu}' âge,
NotH devoir sooial de protége;r l'intégrité morale de l'enfance est bien plus strict, plus ÏDl.ŒJérieux, plus Ul'1Ient que la tâche de lui proeurer les avantages d'une culture raffinée et même les agréments d'une organisation pédagogique ultramoderne. Que sert à la jeunesse d'être surchargée ·de .clinquant si elle vient à perdre l'or de l'innocelD.c~ ? L'école incontrôlée de la rue dévorerait les :fruits de la formation scolaire com·me les · fleurs de l'éducation familiale. C'est une g8Jg'eure insensée de vouloir r.onciliel' les exilg.Emces d'un iIl1ilieu éducatif sain avec le sa,ns.;gêne des passions exploiteuses, av€'C la -l icence des jouîss~u1'l:~ et avec J'idolâtrie de l'art. L~ «laisser Ifaire 'l aisser ilasser» dans le domaine moral et spirituel a c-auséparmi les jeunes des désastres analogues aux maux engemdrés dans la S\Phère socialep.ar le libél'alisme économiquE'. Educateurs chrétiens, nous adapterons }eg se.ntÏ'ments du bon Pasteur qui 'Pouvait s'appliquel' -ces paJ'oles: «J'e D~ai perdu aamua de œGz que voaS m,4.8'94tz do.ês.)) ~Jeam. liS, 9) Nous .loindrons au dévou~-
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ment ·dans notre salle le ,classe la sOllicitu4,e ' pour la salUIbi'ité de récole permanente dé la rue . Notre place est ~ l'avant-poste d.e ia défense pédagogique. Le .peUiple p€mt attendre de nous le souci 'degarder le jardin des enfants, le .flair de ce qui ,peut -leur nuire, la .clair;v oyance des situations et 18 courage de l 'action. Dans chaque paroisse, dans chaque région, dans tout le p,a ys, il faut la coalition des forces du bien~ !La .seule présence de ,cette puissance sanitaire étouf,fe ·dans ,l e germe beaucoup d entreprises .n~al 'faisantes et réagit Ïlnmédiatem1ent contr3 les ,menaCE'S. Là. où le clergé, le personnel enseignl;lnt, les autorités s ociales, d es gens ,qui os~,nt -courir un risque pour l e bien , ,si lig uent pour défendre le droit des jeunes ,~ un e an1Jbiancc saine, ou abat facilement 10 caquet le (' e ux qui tente,r aient de ravagE'l' le jardin de l'enfance. Sion, en la. fèt e d es sa'l nts Anges gardiens 1942.
c.
Ordre La dise,i'plin e, ,l'ord [' U
G.
Propreté .. Discipline Et
ta propreté ne s on t pas précisémellt des
~ertu s l'omande,·. A cause cJe cette ·d éf icience Ipo ur de s i nobles qualités, il est. Ipe ut -être .i u 't e et saluta ire - co'm mc là la ,Pl'éfF\.c,e - ,de con s idél' el' un in stant ici com.!bi en c-es tl'ois mots 'devrai ent èü·e mis en 'p l'éfaèe de tou t avenir bien Ol\gan isé et ,biE'il cliri.gé, ,si fE,cole doit ètre· ,pOUl' la v i e - on l'n, ,cbanté -::>Ul' toutes let> ganlol1.1eS - , voyons un peu .la néce.ssi lé d 'or,donner, d·embell Lr, de 1'ongel' en acier in cassalble le ruba n ·plus ou moins ,long de (,haqu(\ ex is ten ce. Ordre ! Mot clitfficil ,n 'pl'ononcer pa,l' ,l e petit c'Mant. Est-c ::! ,pcu têÜ'e !à cau se des deux ,1' quÏ.l renferme? Au ss i \:oyez'-le me·ttre ,~el1s des,·us dessous lE's o'b jets que des ma,ins ,p atientes -sc SO~lt plu il disposer sagement.. Laissez-le seul ,avec ·C'S ours, ~es tiol lat:;, sœ véhicules de toutes sortes sïl s·agit cl'un baJn1ibin, avec ses poupées E't ses ménages si C·6ùt un e fillette. L'ours en peluche, devient, bancal on sait ,poul'quoi, gît s ous ,l a rernol'que clémanti,b ulée {hm jou et qui a -pu êtn~ un chal" a u ssi [bj e,n qu ·un calO ion. Des ,p ièces cl e' la bergerie, le .loup paraît tilmoré au ,p oint de se tenir disc,rètement derrière r enclos du par'c, à respectueuse distance des hr,eh is. Une ,de celles-ci, perchée SUl' ,13 pignon l'ouge de la. ferme', seIruble jouer à la tentation de se .ieter LI, bas du pinacle du tetnplede Jérusal,em. Des (papiers ,frois sés, ·déchirés od e ,façon très fantaisiste forment. sur lB IPlailC'her un ipuzzle original. ,Mjademoise.l.le Gla.dys, - i.l faut ,p orter des noms distingués au siècle du' -pr'ogrès, E'lle, a fait un \p e:u la 'm ê.me chose de ,s on ,côté. Dan: la -poussette, de' pièce. ar:mchées au fourne,au -potR,gel': Une de
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ses :Ülles, . dépouillée de ses ,"êtements, fait la moue dans un coin entre un pot de lait et le plull13au déjà 'p assablement ohauve. . " « Cet âge est sans pitié», vraiment. Toutes les mllillJans lE' sav:mt, réprouvent, Je constatent chaque jour davanta,ge. lE t l 'âJge -des 'b a,b iol es \passé, que de fois encore leur !patience n'.est-elle :pas mise là rude êpréuve lorsquïl s'agit dïnculquer à 13ur ,g rand garçon, à leur j~une' fille, si ce n 'est aux deux à la riois, les r ègles élémentaires ·de l'ordre. Les lundis matins sont. des jours de travail en surcroît 'pour les n1éna.gères. On est parti en classe sans brosser les habits du dimanch e, Ils gi.'ent, épa.rs, S Ul' une chais e, SUl' le .lit, en accordéon. On dil'a i t quC' ln g u elT e a passé ' p ar llÙ, aussi. Ou .qu'il a, .fa llu 'p artil' en toute ,h âte, sans agneau 'pas·cal et sans bâton. RiE'll de plus é('.œul'ant qu e la vue -ct·un int~rieur dés ordonné et sale. L'allopathi e est ici de rigueur. Et, ce n·est pas trop risqué de l'lliHirmer, le spectac:le cl"un intéri eur conçu sE'lon toutes les règles de ,l'ordre et du bon goût, après avo ir pénétré dans un d e ,(' es taudis qui .p rovoquent la n a u sée, est un renlèdo bien a'pproprié. Il y a urai t s Ûl' einent moins ci e mauvaise hum eur, moins de fàchel'i es', moins de 'p ropos aigres-cloux dan s certains foyers si la loi d u «ch a que chos e :à sa, place » était mieux connu e, ai'mée et pratiquée. Ce sont là, en etffEot, les trois 'p hases normales d,e tout développement rpsy-chologique: conna ltre, aimer, ,pratiqu er. A l'gcol e appRrtient la. réalisation ,du 'premier ,point: ,connaître. Mais COllunent y parvenil', Réponse facile: pal' .le plus intuihf des enseign em,ents , celui qui consiste à donner l"exemple. Exemple d€' l'ordre dans la ,d ispos ition du ulobiler d e la salle d e classe, dans un arrangement. .iudci eux de c'h a.que objet, dans le hon ,goût afp!porté à. la décoration des murs ou des parois. Ex1ger a ussi un e 'présentatIOn pa.l'faite des tâches é,cTites. Peu ·à p.eu, l'enfant a,oquerra ~u gout :pou~' ce .qu'on lui aura dit à IprO'pos de l'ordr e. De l'amour .cl une '\, ertu. a sa ,p ratiqu e, il n'y a qu:un pas, pOul' n e ,pas dire a ucun vide là .franchir. Et alors ayant de l"oI'clre, par corollaire on trouve IR 'p ropreté bien 11écessairE'. La pro,p reté est e,ette fée ,qui transJo1'Tn e tout même dan s l"exist3nce la. plus pauvre. Elle parfum e cl" un vrai 'p arfum. ,E lle embellit d'une manière qui n 'est Ipoint fact,j,ce. Elle donne du prix aux ·choses, les fait durer ,plus longtemps et surtout [procure à celui qui sait la. ,p ratiquer un 3 E'sthéti,que morale qui n 'est pas sans im·p orta.n.ce surtout ,à l'heure a'ctuelle. Il faut que FEco.le im'p rime à. ces 'Petits être,s ,qui lui ,sont confiés sa .forme la plus vraie et Joa ,p lus utile. Croyez-vous (fue d 'avoir inculqué ,à tout jamais lES prinCÎlpes ,d',u ne saine hygiène, d'une ibon~e tenue, d'une toilette pas seulement « bout de ne21 », ,ce n 'est pas aVOIr accompli au 'p oint de vu e social œuvre im'p ortante et de réelle val,eu 7'? I~'a sévérité est. de rigueur dans ,ce domaine. Co,mbiE'n d'enfants 8on('ore trop sales dans nos ,classes! l,ci, l,es détails ont l€'ur si'gni,fi.cation.
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Exiger des soutiers cirés - ou graissés -, des ong·le.s coupés court':!., des tig'nasses réduites 'Ù leur plus sinlJple eXlpressi0 n" voilà des ,détail s qui 'p euvent paraître de la tracasserie ou des idées de « régent-vieuxgarçon» et qui, dans le :fond, mw,Hent une ilmportancp que l'on COI11Ip rend après réflexion. Dans certaines salles de olasses, on pourrait à la. fin de la journée procéd3r là une récupération assez ,g rande de ip11lpiers qui tl'aînent, de débris dont Japlace serait plutôt dans une· ·caisse à papi.er. Une caisse, .c'est quelque ,chose dE' bien d'a.ci,l e à dénirller, ,m ais il faut y ,p enser. On serait pal'fois édifié Jà ,la. vue de cel'tains 'p etits lieux pas trop maltraités 'p ar le ,b alai. Avant. de réform el' des m.éthodes qui ont If ait leurs :preuve. ' ma1gTé leur fI..lIci ellnet. é. il 'el'aU -parfols util e ·d'êt.l',e rm.oins réticent ]orS{IU'On nou s mon 1.1'8 ce qui devrait aussi nous 'p réoccuper. Naturellement. il faut etre soi-même <à, l'œuvre , sans -c{)mpter et. surtout ne iama:is oooliel' cette règJe 'p l'imordia,.le: répétel' souvent; se lasser, jamais. Former de~ demi -savants en al'itlnnétiqlLe ou en f.rançais n 'est. Ipas tout. D 'abord, de l'éducation, O. celle-ci a. des raci nes pro.fondes et. multiples, ISOUvent de menu ' faits sen ent. 1<\ stitg,m atisc']' l'éducation cle· la ma s:e. Ne vous est- il pas al'l'ivé, pal' exempl e, d 'avoil' été mal im'p ressionné pal' le s,p ecta,cle que pl'ésentent, pa.nfois l,e·s bords des chemins, SUl'tout IOl'sq'ue rertaines empreintes re~ortent rle façon 'Plus évidento e l1 Ol'e sur la ,n eige, en hiver. ILe.,:; ,chats au Inoins ....
.M ais. des l' és ulta t", dans le .cIOom aine de l'ordre ft {le la ,p ropreté ne seront acqu is que .Je .iOUI' où l'on aura sa das·se bien en maint;. ~i. l e mot cie disciplin e 1omhpic'i ·comme- le «d'l'uit I11ÙI' » d('· -Boi leau. On a voulu instaurel' une pé.dagogie modc-I'n~ où le.' mots de ({ l' €'Coherches .personnelles », .cl' ({ 1nitiatives », de « disci'p Iine liJbremen1. consentie» sont des leitmotiv 'pOUI: exc-user bien des erreurs. On a rn·ème traité de sUl'a.nnée et de caduque ,la. manière de faire de {'el'tains, trop ex igent.s, :p as assez -co,m.préhensHs, "formé. à vLeme école. Eh bien, sans vouloir rejeter tout ('"e qu e l e· moderne· veut nous ap porter, il .faut. en pl'end'l'e l 'essence et l'adapter. C'ESt ·peut~êt.re à cause d'une trop l'a,p id·e éYolution .vers le libre qUE' le monde l1ctue] souffre. Sans ))ride, le cheval restera-t-il e,ncore «la. noble ,conquête dp, l'horn,m e » ? Sans mors, où s·a.rrêtera ,s,a coursE'? Ce qui est vrai IpOUl' l'antmal l'est à !plus tforte raison 'pour l'ho:mme doué d 'Ïma,ginatioDu d 'intelligence, de sensibilité, On surmonte ·mieux les ,g ra.ndes catastrophes si l'on a. été de bonne heure habitué !a une vie ,de sa.crifices et, gui" sans êt.re spartia.te 'p our autant n'aura. offert que dE'S roses. COIn.ment supporter les éprE,uves physiques et mora.les, si l'on n'a. ja.ulais dit non à l'enfant désireux de la moindre rfriandise? Il !faudrait IUle l'ééducation de certains parents dans un sens ·p lus l'igol'iste. Alpp-rendre à rmal'cbel' au lieu d'enfourC'her un vélo !pour se rendre, à rautl.~e e,-x:tré.mHé ,du viUa.ge. allel' Iplus souvent à !pie-fj, se IfRüguel" ,n e /pJt,.s. crai.ndre de t.ran.Sipir€'1.', êt.re l'ésis t.a,nt.
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Voilà un tbeau pl'ogl~amrne., un ce:ntre d 'intérêt .p a:r.faitement' bien a dapté aux dHfkultés de l'heure :présente, Ordre! Pl'opreté! Discipline! Trois mots so-nnant clair comme un appel de 'croisade a l'aube de ce nou~ 'eau cours scolaire. 1V(oéditezles niême s 'ils sentent le prêchi-prêcha. Ils ont le'uT valeur, une valeur 's pirituelle et mOl~ale à. ne point dédaigner, Pour ceux qui 'p euvent en 'douter, .q u 'ils ,f assent un voyage ·chez nos "oisins .de Suis,s e .alémanique et là ils comprendront à la. vue do ·ces intérieurs l'eluisa.nts de 'propreté, de ,ces ba.}.cons fJeuris, s ouriants, qu'un peu de beauté dans l'existence pur~fle, élève, sou:tient, l' f·nd m.eilleul' et plus fort : Honoré PRAILONG.
.fI propos des centres d'intérêt Ainsi qu'on -a pu s'en rendre cOlnpte par le rprem,ier numéde l' « Ecdle prilnaire », nous continuerons cette année-ci en,core l'enseignement du français par la 111éthode des centres d'intérêt. Celle-ci a nraintenant fait ses preuves, et beaucoup de cO'l'.lègues, nous Ile savons, l'appHqllent en totalité ou en partie dans leurs classes. C'est que 'l'en~eignelnenl ainsi donné est logique el les diver~'ies disciplines forment llll tout cohérent. Les élèves y prennent .intérêt, et 'la leçon leur profite à tous les points de l'\'ue. COlnme nous 'l e disions il y a trois ans déjà, les 'c entres d 'intérêt antérieurenlent tl'aités reviendront par la suite, car ih ne sont pas li nfinîs. Le Père iGh'ard dans la « Granlmaire des campagnes » n 'en avait-i'l pas 1imité le nOlnbr€ à une vingtaine environ ! Cependant, nous nous renouvellerons; Jes textes seront -différen ts de sorte que !le 111'aître qu·i a conservé Jes anciens 1111méros de '1' « Ecole priJlUtaire » aur,a une plus abondante docu'll1entation ~l sa ùisposition et il pourra faire un choix .p!lus judicjellx. Car il est bon de ·Ie répéter. nous n ' avons pas la prétention ,de fournir aux llulÎtres ,des leçons toutes faites , ce ne serait pas du tont d 'ai'Heul's l'espTit ,d es centres d'intérêt, et de teHes leçons ne porteraient plus gue 'le nOll1 de ,l a luéthode préconisée par Decroly. Nous fournirons pour chaque numéro un choix de llllatériaux de bon aloi que .le 111'aÎtre adoptera ou rejettera après avoir eonsuHé les besoins de sa .classe ,et la force de ses élèves. Notro Inanière de faire 'Constitue encore une indication, un plan que chacun peut Illodifier à Sta guise selon ses expériences; ses idées personnelles {)U [e milieu dans 1eql1el ia est appelé à œuvret. Les centres d'intérêt, et c'est là ridée originelle, doivent permettre de fahe nne ·] arge place au tra.vail personnel. Le 'maître 'p eut fort bien indique.r Il ongiemps à l'ava.nce à ses élèves ~a l'iste 'l'a
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-46des ' sujets qui seront traités durant l'année scolaire. Ainsi averti, il'élève fait des recherches dans son entourage, demande des explications aux gens qui sont en cause, observe les objets qui lui sont proposés, se documente. Bref, Jorsque la question est traitée col1ective(m ent en -classe, chacun apporte sa moisson. Et c'est l'élève pilus que :le m la ître qui parle, qui agit. Ainsi comprise l'éco1e sera active, el~e sel~a sur IneSl.lre, eUe sera indùHdl.lalisée, Et 'c 'est ce à quoi i~ faut tendTe en définitive. Trava.il personnel ,d'abord, pour ~eqU'el 1e llliaître s'est borné à indiquer la direction, la voie à suivre, :laissant à fenfant toute initiative dans ses recherches. Travail d'équipe aussi 'p arfois , afin de donner aux élèves Ile sens de la so'l:ùdarité, de ;la comnlUnauté de l'entr'aide. N'est-ce pas de ce signe que leur {vie doit être marquée. Ce contact avec les cmnanl'des et ce trnvailJ. personnel sagement combinés formeront l'homme tel ' qu'ill se présente dans. la vie, sociable et humain.
Groupés par quartiers, pal' âge, ou selon leurs capacités intellectue'Bes, peu ünporte, ,l es élèves collectionnent enselnble, moissonnent les Inatériaux, font des investigations, des enquêtes; le maître reste le chef d'équipe responsable qui répart,i t 'les tâches, reçoit les travaux. La dasse ainsi préparée sera une ,c lasse vivante, gaie, enthousiaste, 'qui nous change un peu de ,ces geôles ·encore trop: 110'mbreuses, dont parle Montaigne, Elle a bien des chances d'être cette école pour 1a vie que tous les hommes sensés appellent aujourd'hui de leurs vœux. Grâce à ce travail 'l ibre, personnel, l'enfant donne selon son intelligence; ses efforts se porteront d ans' une direction précise. plutôt que dans une autre, et ceux que l'on croyait les Imoins doués sont paTfois les meil'leurs lllOissonneurs de l1latériaux. Ainsi les aptitudes se découvrent, les vocations se dessinent et bien des élèves entrevoient grâce à ces procédés la voie qui 'l es amènera à la place adéquate à leursqualités et à leur te1npéranlent. N'est-ce pas sur ces bases d'ailleurs qu'ill. faudrait édifier tout l'enseigneluent si l'on veut une bonne fois forlller des inclividus , des personnes et non des numéros quelco~ques dont la plupaTt sont incapables de rien fai:r~e par eux-mêmes; si l'on veut donner au pays autre chose que ces masses grégaires, sans esprit de dis'crimination, sans objectivité, sans opinion personne!lle, de ces êtres qui se laissent mener par le premier ,c harlatan venu, di ces troupeaux que l'on fait hurler après un verre de vin un jour d'élection et qui font paus -de tort à Ja démocratie que tous ces. promoteurs ,de régÏ1nes 'qui nous viennent , d€{ l'étranger et ne sont pas faits à notre mesure. J Sans doute, nous ne pouvons œuvrer pleinelnent pour l'instant dans une telle direction. Nos programmes 's ont encore trop rigides et notre scolarité pm' trop réduite. Voi'l à donc deux possi-
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bHités de réforunes. Progralulne à alléger ou nlieux, ~lagage dan~ les diverses disciplîries, le Inl3.ître se boniarnt à ress'e ntiel poqr Jes connaissances à mémoriser, et large "paTt au h'a"a.ill personnel ,aùx recherches. Nous en reparlerons -d'ailleurs. " Aug111entation de la 's colarité, " La 1égis'l.ation actuelle pen"Q.rt au pouvoir exécutif de fixer ·la scolarité. Cene-ci, d'une ,d urée de (f Ù 10 nl0is est détenllinée ,d ans chaque cas par un ,a rrêté \du Conseil d'Etat. lVla~lh eureusement, jusqu'ici celui ~d ne ·s'€st pas InOlltré résolu à aller de l"avant -dans cette voie hardie. De's -COlllmunes ont demandé la prolongation de la scolarité ; 'Je .DéparteInent de , l'nstruct:ion puhlique avait appuyé leur requête, lnais lorsqu il s'est agi dE' payer les dépenses afférentes , le Cons eH d'Etat a refusé les crédits sollicités . Ce n 'est pas très encourageant, il faut J'avouer, et l'on devrait, avoh' en haut 'li eu un e autre conception de la va'l eur ,fi e l'instruction pr.imaire. Toutefois, la l11otion ql~e Ml' le député Pralong d~velop'pera an Gnmd Conseil nou,S permet Iles plus ,g rands espoir:s. SI les idées d e notre collègue sont admises , l'école primaire aura ellfiri dans riotre can ton la 'place '-1 laquelle eNE 'U IÙroit. Dès ce .101:1'1', le personnel eriseignant pourra apI)liqll er av ec profit l;s méthodes expérillll entées aiHeurs. CI. Berard.
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PARTIE PRATIQUE
"'
LANGUE FRANÇAISE Première semaine
Centre d'intérêt: LA CHASSE L RECITATION La plainte de la biche
La. biche bl' ame au clail~ de lune Et. .pleure .à Be fondre les yeux: Sün l)btit (faon délicieux: A d 'i sparu dans la nuit brime.
raconter son iufOl'tl ne A :a forêt de ses aï eu!C. La \biche bra:me au claiJ.~ de lun.eEt pleure là se fondJ'e lrs yeux. POlI l'
,Mais aucune l'.éponse, aucune, A ses longs appels anx!t'ux ! Et, le cou tendu VBC .~ :e-s ciE'ux., Folle d'amour et de ranc1!no, La. bicha rpleurè au cla.ir de lune.
'N!ice RoUiDat.,
La mort du loup
Alors, il a saisi dans sa gueule brûiante
Du chien ,le plus hardi la gorge pantela~te, Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer
M'a'l'g ré nos -coups de feu qui traversai~nt sa 'Chair, Et nos couteaux aigus qui, camme des tenailles Se croisaient en plongeant dans ses larges entraiIles_ Jusqu'au dernier llloment où le chien étrrulglé, NIort long1enlps avant lui, sous ses pieds a rou~é; Le Joup le' quitte alors et puis il nous regarde. Lçs cout~aux ~ui l'estaient au flanc jusqu'à 'la garde Le clouaIent au gazon tout baigné dans son sang; Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant. Il nous regarde encore, ensuite il. se recouche Tout en léchant ~e sang ré.pandu sur sa boucbe Et, sans daigner savoir comment il a péri, ' Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un Cl·i. A. de Vigny. y
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U. VOCABULAIRE
L 'ouverture et la fermeture de la chasse; la.·carabine, la cargarenne, ia caHI}e, le perdreau, le cerf, le chevreuil. La -chasse ouverte, fermée, réservée, interdite; une région giboyeuse; Il e gibi~r craintif, le lièvre poltron; le 'Chasseur 'adroit, imprudent; i}e chien bien dressé. Le chasseur parcourt la plaine, se met à .J'affût, charge son fusil, l'épaule, vise soigneusement et lâche son coup . La chasse au faucon, au lacet; des chevrotines; le terrier du lapin de garenne, le gîte du lièvre, la -'b aug'e du \Sanglier, le repaire de l'ours; la g'e nt lapine, les andoumers; un ceri dix cors, la curée, l'hallali; un civet de 'lapin de garenne, une giJJelotle, un gibier faisandé; Diane 'Chasseresse. Le gibier abonde, pullule, se terre, se fait de plus en plus rare. Etudier -les expressions: être aux abois, de'm ander à cor et ·à cri, battre la campagne, .avoir plusieurs cordes à son ;arc, sacrifier sa dernière cartouche .. L'équipelnent du chasseur: fusil de chasse, arme à la bretelle, en bandoulière, cartouches, l'e carnier, gibecière, permis de chasse. Le gibier de nos contrées: lièvre, perdrix, Japin, faisan, poule d'eau, bécasse, sarcelle, cerf, daim, chev reu ill., sanglier, chamois blaireau, marmotte, renard. Les bêtes féroces: ~ion, tigre, panthère, rhinocéros, hippopotame, crocodile. La chasse à courre: piqueur, meute, cor de chasse, le cerf aux alb ois, la curée. Quali,f ions 'la chasse: matinale, fatigante, saine, dangereuse (suivant les cas). Les ,a ctions du chien de chasse: flairer, suivre la piste, tomber en arrêt, aboyer, ,p oursuivre et rapporter Ile gibier. Un chien 'courant, un chien d'arrêt, un lévrier. U~ district franc; un garde.:.chasse, un braconnier. La faune. IndIquer les districts francs en Va'lais : ~a ·r éserve d'Aletsch, le pare fédéral. Se servir de la brochure du Dr. Mariétan. '~ouchière, les plombs, la carnassière; ·l e Ilapin de
IlL OR'rBOGRAPHE Préparation: S'en référer au No .1. U De chasse à
COUITe
C'était l'automne, la saison rousse. Les feuilles voltigeaient sur ~es gaz,ons comme des volées d'oiseaux, On sentait trainer dans rair des odeurs de ten'e humide. Piqueurs et gentilshommes 'cbassçurs sonnaient du cor à plein souffle troublant en leurs ébats les petits lapins gris au bOl'd des dairières. G. d.e Maupassant,
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A l'affût
J'en conviens, je suis un Hlallvais chasseur. L'affût, pOlll' Tuoi, c'est' .l'heüre qui tO'mbe, la lumière diminuée, réfugiée dans Teau, les étangs qui luisent, polissant jusqu'au ton de 1'aigent fin la teinte grise du ciel assOlubri. J'aim.e cette odeur d'eau, ce frô1ement mystérieux des insectes dans les roseaux, ce l)etit IITlUrm'ure des longues feüilles Iq ui frissonnent. De tenlps en temps, une notre triste passe -et roulle dans le cie1 connue un ronflelnent ·de conque marine. C'est le butor qui lP'I onge au fond de J'eau son -bec innnense d 'oiseau pêcheur et souffle: rrrOU0110U ! Des vols de grues 1)assen t SHI' Ina tête. J 'entends le froissemen t des phnnes, l'ébouriffelnent du ,duvet dans l'ail' vif, et jusqu'au craquement de la petite armature surmenée. Puis, plus rien, ]a nuit profonde. avec un peu de JOUI' resté sur l'eau. A. Dalldet. L"hallali
La chasse triomphante fondait sur lui. Il entendait ra'lentil' les chevaux et raJilier les chiens. Puis des abois sinistres éclatèrent, 1 hallnli sonna . Il fllt investi. Un cercle ·de naseaux· et 'Cle gue ll'les oppressés l'entoura, 'des cavaliers sautèrent :\ telTe pOli l' le servir. En CP moment, la bête forcêe, jusque-Iù arc-bontée · SHI' .etes pieds , hondit ep avant. Un chien hurla, COlnflue s 'il était chargé. Peur risihle. Le 'c hev reuil s·ah.a ttit. Une gorgée de sang vint :'1 ses lèvres et ce fut tout. L amazone, tout ù Il'heuJ'e acharnée à la poursuite, tournê\ bride :1101's et s en :1l1a au pas. J. de Pesquirlou:t.
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La chasse aux phoques
L'Esquimau me dit: « Nous avons ici l(Ies proies faciles;mais sais-tu ce que c'est que guetter pendant des heures, sur la banquise, le trou où le phO'que viendra sûrement respirer. On est accroupi sur la glace, l'œill fixe, le poing crispé sur le harpon. Le froid pénètre les os, la pensée vacine et s'obs'c urcit; une seu- . le idée subsiste: « Si la chasse est infructueuse, la tribu ne mangera pas. » Le phoque, pour nous, c'est la vie, notre vie et celle de nos chiens. » L, F. Roquette. Un bon chien de chasse
Le garde, pour Ille faire honneur, a laissé son chien avec Inoi' un énoJ1me chien des Pyrénées à .grande toison blanche, cha~seur et pêcheur de prenlÎer ordre, et dont la présence ne laisse pas que de In'intimider un peu. QuaI?-d une poule d'eau passe à Ina portée, i'l 'a une 'c ertaine façon ir<?lllq~e de Ine regarder en rejetant en arrière, d'un coup de tête à l'artlste,. deux longue~ oreilles flasques ,qui lui pendent dans ,les yeux; p.Ul ~ des p,~ses a l' arrêt, des frétillements de queue, toute une llllmique d Impatience pour me dire: - Tire... tire donc ! Je tire, je manque. Alors, aHongé de tout son corps, il bâille et s'étire d'un air las, découragé et insolent. A. Daudet. Exercices d"application
S'en référer au nU111éro 1. La fuite du lièvre
Le lièvre allX ol'eiJles noi l'es fuyait ... II avançai t par bonds, cle préférence pal' le s sentiers on à la 'l isière des chal11ps, là où le sol étaHüni et ferme. A peine avait-i l touché terre, que ·ses grand-es pattes de derrière. sèches et lllusclées , le r elançaient comme une baJile. E. PérocJwn. Le chasseur
Le chasseur- siffle son chien et part, le carnier en bandoulière, le fusil sous le bras. ri parcourt les champs et les bois, franchit les fossés, écarte -les broussailles. Le chien trotte et flaire Œe sol' ,s es yeux hriNellt; sa queue frétille. Une ·compagnie de perdreaux s'envole. Le ,c hasselir épaule, vise, tire. Pan! pan! deux coups de fusil retentissent. Une p-erdrix tombe. Le chien hondit, et. tout joyeux, H la rapporte à son Inaltre. SOLlché.
IV. COMlPOSITION FRANÇAISE La phrase -
Le paragraphe -
La com.position
Faire des phrases avec Il es mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. 1. Un ,c hasseur ar:pente la plaine. - 2. Dln chien flairant le gibier. - 3. Un beau ,l ièvre.
Sujet développé . .-
Un chasseur arpente lu. plaine.
Sommaire. 1. Le lieur: le ciel, la température, la campagne et son aspect particulier en cette saison. ,. 2. Le chasseur. - Sa tenue: chaussures et guetres, veston, coiffure. - Son -équipement : carnier, cartouchière, fusil. 3. Attitudes et actions. - FusH aT'mé sous Ile bras, canon b~s .sé, main près de ila gâchette, démarche lente et · si~encieuse; ~o~Il1er -les buissons, baUre 'les labours, sauter les hales, franchlr les fossés. - Impr.essions et sentiments: Joie, espoir.
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51Z -
La chasse est ouverte; on entend 'l a voix des 'c hiens et d-es ·'COUPS de feu dans la plaine. Manlan lièvre fait ses recomlnand.a·t jons à 's es ,p etits. Faites-la pal'ler. Le retoul' du chasseul'. -
Vers le déc'l in du Jour, NI. Robert
.~tpparut à l'entrée du village. 11 marchait 'l enteluent, les jam.hes
traînantes, l'ait las, 1a tête basse. Malgré la brunle on distino'uait ses vêteluents froissés et boueux, ses guêtres et ses chaussuTe~ enduites de boue jaunâtre et son carnier vide qui pendait à s'On épaule. La lnain à la bretelle de son fusil en bandoulière, ill répondait de la tête aux saInts des passants. n'Cachait nuù sa fatigue et son dépit tout <:'n pr'essant le pas vers la nUlls-Oll et la SOU"" pe fumante.
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ADJECTIFS. ~ Un savon luousseux, paTfmué; une eau claire, potable, linlpide; une douche chaude, fro.ide, tiède; l!Ue friction énergique, vigoureuse; des ongles nets, propres; une rehevehll'e .embroussaiHée, grasse, Usse, sèche; de l'air pur, frais, renouve1é. Une hygiène jnsuffisante; une Isanté robuste, solide; des ablutions luatina'l es, bienfaisantes; des so.ins préventifs, curatifs; un. panseluent stér.ilisé; des exercices progressifs, méthodiques, rationnels.
Deuxième semaine
VERBES. - Se" débarbouiller, faire :sa toilette ' préparer un bain, nlélanger l'eau, l'agiter; 'le jet jajUit, édahousse, nettoie, fortifie: s'e-ssuyer, se sécher s'éponger' frotter ses dents; les ))1'o.sser. Désinfecter, assainir, stériliser' lutter contre ... , pratiquer les exercices .. ., s'entraîner, cultiver, assoup'lir, développer ses IUUSc1es; se masser' inspirer; se préserver des 1nalaclies;· vacciner ... , inoculer .
Centre d'intérêt: HYGIÈNE ET SANTÉ
Ill. ORTHOGRAPHE
L RECITATION
La douche-
Voyez -ie, ce grand petit hOlluue, Tout rose et frais COHl'm e une. pçHllme, Sous la douche, dans son baquet. L 'eau coule à plein hord et J'inollde, Ruisselant de sa tête blonde Sur son petit corps rondelet. ne pas pleurer, il faut rire' .Et Monsieur Jean veut qu'on l'adnli re. Et qu'on ·dise : « 11 ,est courageux ! ~ Sa mère voit tIu 'il a des Il annes , Pauvre petit, tout plein les yeux ... AlIne de Pl'essensé. POUl'
II. VOCABULAIRE
NOMS. - La toilette, l'eau, le saVOll, une savonnette, une' euve.tte, un peigne, une brosse ,à cheveu,x, à dents, un cure-o.ngle.s, une serviette, un gant de toHette. un gant 'p'e crin, une friction, une épo.nge, un essuie-mains; un bain, une douche, le jetj une baignoire, un lavabo; l'air, !l a lumière, le soleil. L'hygiène, 1.a santé. 1es aJ)lutions, un tuh, un m.assage; ,l a sobriété, la tempérance, 'la salubrité, l'aération, J'insolation, la désinfection, f'ass~inissement; :}a stérilisation; l'asepsie, l'antisepsie, un sanato.rium, lUl prévento.rium; l'éducation physique, Iles ,spo.rts, h~ f'Orce, la résistance, l'énergie. ·.Ia cToissance; 'le dévêloppemellL
Préparation,' S en référer au l1mnéro 1 . La baignoire POllltll doit prendre un hain de quatre heures ... Poum vienl de ten1Jps e.Jl tenlps tâter '1 ea li et s assurer qu'elle chauffe ... Poum, tTès excité enfonce ,son bras et trempe sa manche. Il s' assure d'un rapide regard qu on ne Je vel'Ta pas et, sans do.ute, parce qu'il n'a plus rien à perdre, il enjaulbe tout habillé la baignoire et se vautre jusqu'au 'COll dans J'eau alléchante. P. et V . Mal'guerite.
Ne crache pas par terre
Tu craches par terre c'est 'chose lnalpropre, d'abord; ensuite, c'est très dangereux. Tout crachat, sans qu'on s'en doute, peut renfernler par 111illiers les germes d 'une terrible l11a~adie : ]a tuberculose. Or, le crachat se dessèche, devient poussière, et cette po.ussière, nous la respirons avec J'ail', no.us l'avalons avec les aliments. Une fois introduH dans notre corps, 'le germe peut s'y développer, et, à notre tour, nous devenons ,des tuberculeux. Laclefet-Bel'gel'on. Ouvrez les fenêtr&.!l
Quelle que soit la lllaison que nous habito.ns, qu'elle so.it grande ou petite, modeste ou riche, il faut qu'elle ait dè grandes ·et larges fenêtres, (3.fin que la lumière, le soleil, rail' pur y entrent à flots. Là où la lumière n'entre pas, ,le lnédecin entre ... Ces larges fenêtres, on doit les ouvrir souvent. E. Pécaut.
Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.
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Quelques notes
Aimez l'eau Cr.oy~z-nloi, anmez Œ'eau, adorez l'eau; prodiguez 'l'eau à votre petIte personne. Vous arrosez votre rosier; arrosez-vous vousn;tême; les roses de vos joues ont 'b esoin d'eau tout co~me 1es· snmnes... . C,royez-moi : dès aujouI~d'hui, soyez propre. La propreté pare e·~ .releve tout.. On n'approche pas des maisons dont le seuil est febde. La Inalson <;Iue votre âm'e habite, c'est votre corps . Il ne faut pas que la l11alson donne mal à 'croire de 'l'habitant. . Et quand on pense que pour se corriger de cet affreux de ~e honteux déf~ut, il ne faut ~'ien ,qu'u~e ,c arafe d'eau répan'due a /propos et qu un peu .de. so!n depense au jour .Je jour, on se d,ema~de comm.e nt une .JolIe tete, bIen .faite comme la vôtre, peut S obstmer à l e garder. Stabl.
L'hyg'i ène à la campagne
C'est iUne viei'lIe tradition qui yeut que Œes campagnes soient p:us salu~res que le~ villes. ENes ont, en effet, Je soleil, le grand al!', les. alIments fraIS et naturels, l'act~vité physique, toutes j'Choses qUI sont en favenr du paysan. Que lui 'm anque-t-il ,donc? J?e o;;c ('onform~r ,à c.es grandes règles de .J'hygiène dont on parle SI souvent, mms desqnelles on fait fi volontiers. Car on constate que certains villages paient un plu s lourd tribut à :la mort::tlité que les villes. C'est que cel1es- ci ont fait depuis un delni-siècle· des effort,:; considérables pour s'assainir. « Dans les maisons où entre:ot l'air et ~a lumière dit un vieux proverbe, n'entre pas le médecin. » A. Lcmeuv'ille. Exercices
d~application
S'en référer jau numéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase -
Le paragraphe -
La co.mposition
1) Formation de phrases avec les mots du vocabulaire. 2) Exercices de conjugaison avec 1es vel'~bes ·du vocabulaire .. 3), Henri fait Isa -toilette avant de se rendre à l'école. 4) Votre frère craGhe à terl'e; montres-lui que c'est dangel'eux et s,a le. 5) Trois grands m édecins: :le soleil, rail' et 'l 'eau. 6) Je veux conserver mes dénts ,s aines. 7) Ma chambre à coucher: ,p as de fleurs, pas d'animaux r. fenêtres ouvertes. . 8) .Commentez Ice proverbe italien: Où 1e ~soleil ·et l'air n'en-· trent pas, lë nlédecin entre souvent. 9) Soyons propres.
d'h~giè.n~
fnfantile et juvénile
« Le pet it, homme » n'~s.t 'p as un homm e .. e.n. minia.ture. Son l'é·gime alimentaire .ctif.fère çl e GE'lui des adultes non se~lement: par la 'quantité, mais encore pal' la .compos.iti,on. .. . ,. !Pour le jeune être en Noissance, l'apport suflisant et correctement d·e s vitamines fait partie intégrante d'une bonne ali.mentation comme des olJ.ser\'atjon~ et. des essa.is l'ont. dé1110nt.ré. Voi,ci ·à cet éJgard une le x.périE'née suis's e : . . dOSÉ!
Le pl'Ü'ÎeSS'ellr Dr .cha'bJ e, IDPflecin Céllltonal de Neu c:llâtel, El entrepris de]a façon suiv a nt e la pl'o'phylHxi(! lIf's malarli es inf ectieuses qui éclat ent 'Cl·ordinail'·e en 11ive1' et s urtout Vel'!'3 l e. déù)ut. du prill·teinps. Tous les enfa n ts et. l es !a clol "'s ï E'llts reçurent pendant ·,'lx ,'-'0maines jo ul'nell ement un e tablette ,d es vitamines BI et. C l' éuni es . On .distrjbua ainsi 400,000 ta9)]ettes. ,L es rapports cles maîtres sUl· ·l efIfet d e ce tte ·CUl'·3 d e vitamines éta ient très élogieux. (Le nombre des absence.;:; étai t extraorclin ait'em ent. faible. Le._ cnfi'lnt. · résisti'lient m i eux à la. ;fatiguE' pl'intaniè1'c ct Cl"\ a ient. un m eill eul' appétit. De. ' es a is semblabl es ont. été fa 'itt:i en 19-40 à Bedin S UI' Ul1f' va·st3 édhell e et avec le. ,m êmes r.é ·ult Fl.t. ... Il vaut la. pein e r10 bien connaîtl'C l esq'uatr e pl'inc:ipales vitami nes A, BI, ,C et. D. La vitamine A protège ln p C.'1U et les m uqu eu sec:; et tl éfe n l ]'01'-ganislllO COl ll)' O lïnv R.-;ion de gel'JYleS inf ecti eux. 'Cet t e vit.am in favori.·c la cl'o is:..; ancc.. E ll E' -;:;c, l·n co'nt re· lans les ca rotte', l es ép in a l'é1f-3, les pl ant es , e l'te', le laH, la crème, Il:) beurre, lec:; l' ein s :'t le foie, l e .i a1.l 11 6 rl'D>ui , , t c. L'buile rl.(' ,foi e (I f:' mOl'ue lu i (loit. Ull e partie de sa \Te·l'tu, La vitamine Bl agit contre les trouhles clc' 18 cl'ois. FIlle :. ! et le.' toxicose , cles nourri-3 s on s, pr éviellt cel'tains état.s gl'avet:i. tel s que le b él' ibél'i et 'l es t.en·ibl es pa.ralysies postinfccti euse' ou poliomyélil (~ et J' èg10 l' activité du systèm e n f' l'v eux et la. ci l'cul a.ti on. La vitalmin 3 BI SE' trouve d ans l' env E'lopp e et l e 'g ernle des 'g raminées donc dans 10 pain ,comp let., puis dFlns le·s le, ure s cl a n,s· l es r ein,'3 e1 l e ,fo ie, a in s i qU 3 clan.' le l ait., La plus importante vitamine est C qui est un agent régulateur par excellence. D·après l e Dr oLAM. Sandoz, ell e amélior e· la vitalité, a CGI'oît. les fOl'c es déf enslvE's de l'organisme vis-ù:-vis des malaJeli e,'l infectieuses, stimule dans 13s état.s d e if aiblesse·, aide au l'étalblisS"e~ ,m ent de la. santé et combat la fa.tigue :p rintamière ·qui expose si :far.ilement il. des infections. A cause ,de sa vertu ·de guérir le scorbut, la vitamine C s'appelle a.ussi ascoIIDkiue. Elle E'st t.rès abondan'ta dans eer:tains fruits sauvage·s, tels que celui -de l'ég.lantier et de l'al'gous:Ï'el' ·qui croît communément. sur le bord >du Hbône · et. SUl' cert.aines ··colli-· TIes sèc:hes. Nos l éigun1es communs, .cheiu, . radis, pois. asperges. épinards. tornat 2s . sct lacl e, carottes., oignon', en conti enn.e nt'l)a ~salhl e-
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m€'nt, les fruits les _p lus courants un peu moins. Notre meilleure source de vitamine C eSt la pomme de terre cuite avec la pelure.
La vitamine D, antiraC'hitique, assure l'assimilation de la ("J'laux; elle est néc3ssaire à la formation du -s quelette. Elle se trouve dans }'.huile de foie de morue, lE' -l ait, le tbeUl'Te, le jaune d'œuf e,t ~('jut aU.3sî se /t'ormer dans l'organisme sous l'influence ,des rayons ultra - violet~ du soleiL Les vitamines BI, C et D sont nécessaires à 1a santé des dents ~ Comment procurer aux enfants,ces vitamines et les quelque s-eü.; e
a utres qui n'ont pas été mentionnéEs? Faut-il 'leur faire avaler d(~s tci,blettes? Ces t l'aUaire du médecin 'de décider si tel €Infant Jaibi.e ou malade a besoin de vitamines synthétiques. Quant à l'ensembl ede la jeunesse, il suffit de leur procurer la bonne alimentation paysanne où le lait, ~le pain c{)mplet, lES légumes ,f rais et les fruits frtli ,~, Je-s po.:rnmes de terre et les jus de .fruits C'oncourent là l'envi là satisifail'e ruppétit sain facile à l'égaler. Le Père céleste qui nourrit le-s oiseaux. du 'ciel n 'a pas oublié les enfants des ,h ommes. Rem. LBS lecteurs qUE' l,a questïon traitée r.Ï-dessus intéresse , tl'ouvent de plus am.ple-s renseig;uements dans « Vitamin es et. sa.ntt~ p ubliqu e» par L.-:M. Sa.ndoz, aux Editions AUinger, Neuchà tel. C. G..
Dictée de contrêle Révisioll dn nom.
A Pâques on inaugurera les orgues qui ont été h'ansfor,111ées: dernièrement. Le-s vieilles gens sont estimés .(le tout ~e n'londe. J'ai prié deux Pater et trois Ave devant les ex-voto exposés dans cette chapel'le. Personne n'est plus expérimenté que lInon ami. L'orge que nous avons vu semer est déjà levée. L'hymne national a été chanté lors de Ja distribution des prix et .l'auditoire est resté tête nue. Ces bleus sont un peu foncés. Dans les travails on ferre les chevaux vicieux. Voilà des ciels de crit qui ·m e plaisent beaucoup. On appelle -attrape-mouches des plantes dont 'l es feuil:] es se replient de façon à emprisonner .les lnouches qui se posent sur elles. L'es plus chères délices de vos grand'tantes, c'est de soulager les malheureux. Les gardes forestiers sont chargés de sutveiner les bois et les forêts. Fais .t on devoir et ne t'occupe pas des, qu'en-dira-t-on. Les ennemis ont ocupé nos avant-postes, mais ils. ont été repoussés. Les souriceaux se hlotissent dans les trous des . vieux murs et les hiboux dans ,les creux des -arbres pourris.
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Les beHes histoires Un bon camarade
\( Vint Je j{)ur où les pla-ces furent données .. .
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Le non1 de Jacques tan:1ait à sortir, il ne Iven!lit pas. Est-ce que le pl'ofesseur aurait égaré sa copie? Jarcques 1'espéra un ins tant. Hélas ! il ~se trOlnpait, le n0011 de J a cqn es sortit, 1nais le dernier. Ce norn fut accueilli par un 111Ul'll1Ure 'moqueur. En ,un instant, tous les yeux furent braqués sur J a-cques. J acgues aurait bien vou'l u êtTe /;}l1ort. « Mam.an ! lVlan1an ! }) s'écria-t-il, et Î'l se 'l11it à sangloter. L .. plupart de ses canu1.rades se 1nirent à rire. Son voisin, Iqui était l'avant-dernier, avait l'air triOlnphant. J'ai dit que la p'lupart Ides cam.a l,des de Jacques -s'étaÎl:~ nt lnis à rire, 'parce 'q ue tous, en effet, ne Tirent pas: H y en eut un, -un surtout, Ique le désespoir -du 'p auvre petit ami avait ému. Et celui-là, c'était précisélnent celui qui venait d'être nomm.é .Je prell1ier. Ceux que le bonheur attendrit, ceux qu'il rend Œneilleurs, ce sont ïl.es vrais bons. Albert était de ceux-là. Le hasal'd l'avait placé presque en fa'Ce d e Jacques. 11 avait, depuis p'lusieurs jours, relnarqué son petit vis-à-vis. La douceur, la histesse profonde elupreinte sur sa figure et tous -les jours croissante, l' avaient, sans qu'il n en fît rien voir à Jacques, intéressé pour lui. Le désespoir soudain de Jacques, son cri: « Mam.an ! :Man1an ! » qui en avait fait rire d 'autres, ava.it été jusqu'à son cœur. Cédant à une bOllne inspiration, iil lui barbouilla bien vite, sur un bout de papier, 'le petit n10t que 'voici: « Ne pleure donc pas. Il y a deux 'a ns quand je suis entré à l'école, j'ai été COlTIlUe toi, et, à nla prenùère composition, ce qui t arrive Im'est arrivé. J 'ai été le 'Clerniel'. J ' ai rf:.ravaillé COllIne un -bœuf et, six mois après , j élais le premier cmume aujourd'hl1i. Tu en feras autant si tu veux 111 'é couter. Je serai ton anli. Tl\ viendras .chez nous. Maman t'aim era bien et 1110i aussi. » L 'én10tion de Jacques fut telle en lisant ce billet, que sa tête hlonde s'.i ndina sur ses deux bras repliés, et qu'il clelueuTa imInob11e, comme s'il eût ·dOlimi, pendant au lnoins cinq minutes .· On crut qu'il cachait sa honte, - il n 'y pensait plus. Il cachait sa joie. Il arrosait de ses 1annes le mot d 'Albert, il le pressait sur ses -lèvres, et ces quelques Ji.gnes avaient alhll11é dans son â1n e une de ces belles fJmunles 'Cl'mnitié pure qui éclairent les début· de la vie des enfants conuue. l'aurore éclaire un beau jour. Jacques n'était plus seul~ Jacques avnit Ul~ frèTe, un bon frère qui
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- 58 l'aida" ';qi.ti j e .forÜfiacomn:i~ e4t pu fair~ un f-rèi'e aIne pOUl' un Ùên~ li10ins âgé, 'q ui le défend,it contre l'e s Inéchant~ , :qui Je fît aih}~r:' des bons, qui ~lli"rendit enfin la force et -le cO!J,rage.
La conscience est un
'
Iju~e
En approchant ,cÎ'e l'usine de teinturerie, François reconnut le chiffonnier de <la rue Saint-Clair assis sur le pas de la porte. Au lTIOInent où François ' passait, le chiffonnier lâcha son lnorceau de pain qui roula à terre. François eût un lég'er mouvement d 'hésitation et puis il lança son pied en avant, poussa I·e croûton -C0l1llue un -caiHoll ; Je croûton poussa une tête en ip1ein ruisseau et disparut dans l'égout. ' , François se m.it à courir. Un peu plus loin, il osa se r etourner; le chiffonnier était toujours assis sur l e pas de sa porte. Seulenle nt il n e mangeait plus rien. Deux nlÏnutes plus tard, Françoi s entI:a.it à l'école. Tout aNa bien d 'abord et François ne pen-' sait qu'à , faire de son lnieux sa page d'écriture. Mais vO'là quetout à 'c oup, au ln'onlent où l'on co.mmençait l'arithmétique, i'I sent au ilniEeu de l'estomac quelque ·chose 'q ui le gêne..., et puis' une voix 'lui dit: « Pourquoi as-tu fait ça ? » C'est vrai que ,ce q u'il a fait n'est pas joli. Pourquoi l'a-t-i,l fait? Vraiment H n~a pas r éfl échi. François ne peut chasser cette idée qui bourdo nne da n s sa tête, et il n 'a pas envie de rire. En sortant de l' éc01 e, il av a it très peul1 de rencontrer ,l e vieux chiffonni er. Mais il ne -le r encontra pas . Plus tard , le vieu\. chiffonnier n'eut pas l'air de l e reconnaître ... III avait sans doute oub1ié ... Mais l~ r a n çoi s n 'oublia p as . 11l'me l,VlIli z'_
-HISTC)IRE COURS MOYEN
Les druides 1. L e culte. - Les druid es présidaient à tous les évènements im:portants de ta fa11lille ou d e la cité: lnariage, funérailles , dé- l parts pour la ,guerre, etc,... On les app elait pour écarter les mau... vais esprits, par des pratiques 111agiques. Seuls, ils connaissaient les formu.l es susceptibles d 'apaiser la colère des dieux. La plus grande fête r eligieuse était Ila 'Cu eillette du gui. EHe avait lieu le .sixième jour: cI e ]a hme . La foul e se rendait au pied du chêne qui p()rtait le gui. Des prêtres ,d 'un rang inférieur arrivaien,t tout d'ab ord , 'conduisant deuxtaurèaux blancs' derrière eux venaient 1es
-d~sciples
des druides, Ull héraut d'al'mes" des vi~tIlards et parfois des prêtresses. 'Un druide, vêtu de b:Janc, montait sur le çhêne , 'c oupait le gui avec une faucille d'or. La plante sacrée tombait dans un grand drap blanc étendu au ,p ied de l'ar.bre. Les fidèles' en recevaient chacun ,q uelques brins. On immolait alors deux taureaux, en demandant aux dieux de faire que ,l e gui Ip ortât bonheur à ceux qui l'avaient cueilli. Un grand festin, au pied du chêne, ter'minait la cérémonie. Il arrivait aussi que ron o,ffrît à la divinité des 's acrifices hulnains. Parfois, des victimes se proposaient. Le p'l us souvent" on -égorgeait des criminels ou de malheureux prisonniers de guerre, au fond d'une forêt , sur un autel de pierre. On les faisait aussi brûler dans des cages d'osier.
et
II. La justice. - Les druides rendaient la justice. Le vol, le meutre n'étaient pas poursuivis par l'Etat, comme de nos jours ; ,chacun tâchait de se venger des offenses qu'i·l avait reçues. Les haines de falnil'le, les guerres entre ,c hefs désolaient ~a Gaule. Les druides jugeaient 1es coupables sur [a plainte des victinles. On Jeur présentait ,les causes les .plus importantes, au cours de 'l eur" as's elnblée annuelle. Ils condamnaient à l'aluende, à l'exil, à 1a nlort Leurs sentences étaient redoutées, bien qu'ils n'eussent point de force année à ~eur service pour les faire appJiquer. Peu nOlUbreux étaient --ceux qui osaient leur résister. Si quelqu'un refusait de se soumettre à !l eur décision , ils lui interdisaient de prendre part aux sacrifices et aux cérémonies religieuses. Tout.Je monde s'écartait ,alors de celui qui ne pouvait plus célébrer ,l e culte des dieux. On le regardait 'c omme un hnpie 'e t un scélérat, comme u n être Inalfaisant, affJgé d 'une luaJadie ,contagieuse qu'aucun ne voulait approcher (d'après César). L es druides profitèrent de leur autorité pour apaiser les guerres intestines. On J'apporte qu'ils se jetèrent souvent entre des années gauloises et parvinrent à réconcilier les peuples ennemis. Ils rappelaient aux Gaulois qu'ils étaient frères, que la terre gauloise était leur patrie commune. Ils furent les derniers à 'se soumettre aux ROlnains. III. L'enseignement. - Les druides possédaient tout le savoir' de leur temps. On leur -confiait l' éducation de la jeunesse. Ils dédaignaient l'écriture, professant que 'la mémoire des homnles suffit pour garder le souvenir du passé. Leurs di sciples étaient donc obligés d 'apprendre par cœur les poèmes , les récits historiques ou légendaïres, les' formules magiques, les notions d ' astronomie .... qui constituaient la scien-ce druidique., Les druides enseignaient à tous que l'hOm!llle vivait el'lcore après la lnort. On crut tout d' abord que le défunt continuait à mener dans la ton~be une existence ana10gue à celle des vivants. C'est pourquoi on enterrait 'a vec lui ses armes, son char, ses bi1
jOllX, ses cODlpagnons cl'annes les plus fidèles. Plus tard 'l es druides en vinrent à penser que l'ihne sortait du tOJnheau pOUl' revivre dans un autre corps. Elle s en allait an pays des morts, Woù. étaient -p aliis les ancêtres des Gaulois et que certains situaient à la pointe occidenlail e de .la Bretagne.
*** La traversée se l'aisait de nuit, ,par les soins d'uue population de rnarins voués à cette besogne funèbre. Ils se levaient, avertis par un 'léger 1l111rmUre et trouvaient sur la plage des barques, vides en apparence, et pliant néanm.oins sous le .poids d'invisibles passagers. Une force surnature]]e .secondait les ,efforts de leurs raInes. En m.oins d ' une heure ]a distance était franchie. Une voix se faisait entendl'e, proclamant les 110111-S des nouveaux arrivants, et Iles bateliers sentaient, à 'leurs ihâtinlents al1égés, que leur u1.ission était reluplie. (Lavisse)
SCIENCES NATURELLES Cours moyen et supérieur L L'appareil respiratoire doit être en bon état
Notre appareil respiratoire, qui fonctionne sans arrêt de notre naissance à notre lUOli, doit être apte à remplir au maxiInUlln l'importante mission dont il est chargé. Pour cela, il est nécessaire qu'il soit vigoureux, bien développé, capable du 111.eilleur rendement en toutes circonstances. CO'mlnelll l'obtenir? 1. Pal' une bonne tenue. - Faire venir quelques élèves choisis sur l'estrad e. Constater qne, p(m r certains, la posi tion est déf ectueuse (épaul e trop en avant).
Relnarquer qne, dès que les épa u'les sont portées pl liS en arrière, la dilatation cie la poitrine est plus importante. Dans ces conditions, cette partie travaille, se développe, s'aère. Il est donc n.écessaire <cl effacer les épaliles. (Y veilfer constanH11.ent.) 2. Pal' l'ex.ercice. -
Il faut, avant tout, bien respir-er.
Quelques Illouvements -de gymnastique pel'lnettent de resph'er plus à fond. Essavolls , à différentes reprises, -de respirer le p'1us profondément possible. Au bout de quelques essais (4 ou 5), on a nettement une impressioll de vertige.
51 -
Quand on est. au repos, il faul donc éviter de fah'e , en série, des inspiraI ions profondes. Mais, quand nous faisons nos mouvements d~ gylnnashque, en plein air, 110US n'avons pas cette sensation de vertige. JI est donc possible (et souhaitahle) de respirer à fond; Inais où ? Dans -la cour, en plein air. ]il faut respirer par Ue nez: l'ai]' est débarrassé ainsi de beaucoup flP poussières arrêtées par des poils tapissant la partie antérieure des fosses nasa1les ou par les Imucus (très visibles quand on se mouche après avoir séjourné dans un endroit pOllssiéreux). D 'autre part, 'l'air, traversant. une partie où le sang circule en aholldallce, s'éclulllffe avant d'arriver aux bronches, ce qu'il n'a pas -l e telnps -de faire si l'on respire par ]a bouche. Cependant, quand on est essoufflé, on éprouve invinciblelnent le besoin de respirer par la bouche. Si, après un effort, on est essoufflé, cela tient à ce que l'effort a été trop violent pour notre organis'Ine; c est à éviter; ou bien c'est que nous ne savons pas respirer. Il y a là une éducation à faire; c'est ,l'objet des leçons de gynu1astique. Si l'on est bien portant on ne doit pas être essouff']é. En résu 'm é, pour que notre appareil resrpiratoire soit en état de fonctionn er aH maxilnulll, il ne faut pas -oublier les conseils suivants: Ne respi rel' que par Je nez. Porlcr les eoudes en arrière, épaules effacées. Hcspirel' régulièremen t pour que ,l es épaules aient le telups dere descendre afin de bi en chasser 1 air des poumons. Sc hien moucher (dégage]' les fosses nasales). Pratiquer une gynlnastique respiratoire. Il. Ne respirons que de l'air pur
L 'air renferme 21 % d 'oxygène. Notre appareil respiratoire' est adapté pOlll' une tel'le proportion. Si, pour une cause quelconque, ]a quantité cl ox.ygène cli-m inue, 'la respiration s'effectue lnal. D aulre part, notre appareil est habitué 8 'Supporter une pression ahnosphérique peu variable. Si e11e diminue heaucou-p , nous l'essentons des troubles, (les vertiges (ascensions, voyages en avion ... ) . De mêll1lC, si elle augmente b eaucoup (travailleurs dans "les cloches à plongeurs, scaphandres) , il ) a un rée'] danger. De l'oxygène, sous Ja forte pression , s'est dissous en abondance dans le sang. Quand on revient ù. la pression nOr11.1a le, i1 se dégage en fines huIles (houillonne"Inent) et peut. arrêter la ci-rcu laHon dans.
-
les vaisseaux capülaires, provoquant ainsi des accidents graves .et" même 'l a' mort. D'où nécessité de revenir à la ·p r.e ssion normale progressivement. L~ail' confiné. Quand on pénètre dans une saUe fermée où de nonlbreuses Î)ersonnes ,sont réunies, .Inauvaise odeur, sensation de lourdeur à lIa tête. La quantité de gaz carbonique augmente. Il est donc nécessaire d'aérer en .ouvrant .les fenêtres. (Classes.)
Dans une chambre à coucher, donnir, autant que possible, la fenêtre ouverte, en évitant cependant .q ue l'air vienne directement .sur les yeux et la gorge.
Les gaz toxiques. - Parmi .ces gaz, Je plus dangereux est l'oxyde de carbone. Il est nocif à la dose de 2 et, complète10000 lnent inodore, diffidle à déceler. Se fixant sur 'les globules rouges du sang, il les rend incapables de fixer l'oxygène de l'air. Il est heureusement Inélangé, le pius souvent, à d'autres gaz -dont 'l'odeur caractéristique nous /lnet en Inéfiance. C'est lui qui brùle avec une flaullne blèue dans 'le gaz d'éclairage. Il se produit quand la quantité d'oxygène est insuffisante pour assurer llnecombustion complète. Il faut donc: . Ne pas avoir de réchaud ' à charbon dans une chalnbre à coucher. Vérifier le bon. tirage des poêles (ne pas fernler la clé de tirag~ · .
1
Bien fermer les robinets à gaz.
Les germes de lnaladies. - L'air renfenne, en suspension. un grand nOlubre de poussières (voir rayon lumineux dans une chaInbre obscure). Certaines, végétales ou minérales, sont inoffensives. Mais beaucoup de gennes de maladies contagieuses peuvent floUer dans l'air dont les courants ~es dép1acent (bronchite, pneumonie, angine, .diphtérie, rougeole, scarlatine, variole, tuberculose, etc.). Il est donc nécessaire de prendre des précautions. III, La désinfection
Les procédés à utiliser sont ceux qui tuent les germes des Ina'ladies. Ils sont de différentes sortes: 1. Les antiseptiql.les. fomnol, etc ...
Eau de Javel, lait de chaux, cr.é syl,
2. La chaleuT : le linge, les vêtell1ents, la literie des malades
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contagieùx, .soiit placés ·dans d~s é,tuv~s pai'co:u rues p~i' de la y~ petü' d.'eau sous pression; très chaude. ;1. La IUInière solaü·e. IV. L'asphyxie
.C'est l'arrêt des fonctions respiratoires, soit par le ma'nql1c d'iar res'Pirab'le (noyade, strangulation, électrocution: arrêt ' du djaphragm.e) , soit par l'intoxication. produite par des gaz dangel'eux (oxyde de carbone, gaz d'éclairage, hydrogène su1furé ... ) . On' peut arriver à ra'l11.ener un asphyxié à la vie en utilisant le procédé Schaefer.
Résumé. - 1. Pour que l'appareil respiratoire puisse rerr.lplir son rôle au Inaxinllun, il doit être en J)on état. On y arrive par une bonne tenue, ·des exercices physiques ruppropriés. 2; L'air que nous respirons doit être aussi pur que possible; àérons nos appartenlents (air confiné); évItons de respirer des gaz toxiques (oxyde de carbone). . 3. On peut détruire les Inicrobes de l'air en utilisant des antisept.iques, la chaleur (éh~ves), 'la lumière solaire. 4. L'asphyxie est la nlort par arrêt de la respiration. On peut rappeler un asphyxié à la vie par la respiration artificielle. Travaux 'ù faire. - 1. Dresser un tableau des ca uses possibles crasphyxie, Indiquer', en reg.ard , les précautions :\ pi'endre. 2. S'entraîner il exercer la respiration artificielle sur un camarade. 3. Collectionner des échanti'l1ons d'antiseptiqu es. Indiquer, pour chacun , la Inanière de rutiliser. Questions d'exafl1en. - 1. Pourquoi ouvre-t-on les fenf>trcs ,de Iv otre ·classe pendant les récréations , nrêlne en hiver' ? Pour quelles raisons reconullande-t-on de respirer par le nez? 3. Pourquoi les sanatoria sont-ils construits loin: cl~s villes et ù. une certaine altitude? Morcel Bru·bore.
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