49me Année
31 Janvier 1930
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Gramophones et Disques L'ECOLE PRIMAIRE . paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel : Fr. 4.60
Les abonnements se règlent par . chèque postal lie 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qûi concerne la publication doit itre adressé directement à If, LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé· partement de l'Instruction publique à Sion.
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49me aunée
LIBRAIRIE PAVOT Lausanne -
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31 Jauvier 1930
l~ÉCOlE PIUII~RlE Organe de la Société "alaisanne d'éducation ·
Berne
Viennent de paraître:
LE CERISIER EN FLEURS
SOiVI.:M URE : Comité de la. .S.V.E. - ,8·olfè.ge .P an illon. - hiJtPareil •pom· 1'·ensei.gne,ment .du cal cul. - .Le S.ou de Géronde. - Le ll.ait •notre produirt na.tiona.l. - ·De la. .culture de l'orclr.e et cle l'es.thétique. - R ~marques SIUT l 'é.du.cation moTa.les. II. - Entre Jde.u x· ,f eux. - Chronique <de l'Union. - Opinions. - R édaction. - En glàna.nt. - ·;·os PAGES. - Bibliogra:phie.
par Paul U.ESSIHE, profess eur 1 \' olumP in-Hi, brocht'•
L'ac-tion se pa. se eu Ajoi.E~ Pt .clans le Jura, en 179.2, au moment où cette r(•g-ion vient cl'ètre occupée 11a1' les sol.clats de la Révolution française. Le oapit,aiue français Pén·ctieux ,s'éprend d'une jeune bourgeo1::;e, <l'une beauté exlceptüouneltle mais cruu carae<tère énigmatique. Tromp<" pal' e1l.le, Ïll retrouvp .le goùt d-e la vie .dans l'amour ·S ilencieux que lui a vou& une .pure et •! louce jeune fille. L'nuteur a s.it•ué cette icly,lle pa.ssionuée ,dans un cadre fort original. !Il éYoque, avec art. Pt poésie un pays et une petite viLle de la fiu du XVIIIe .sièc.le. Il en clécnit .le:-: tr.aclitions, .les coutumes, les fètes civique,s et !l'eli~t.ien:-;els. Les évèneme.nts. toujout·s conformes à la véri.té historique. •Sont racontés 'RYE't vif' et ]Jitt.oresque·.
LA GUERRE AUX FRONTIÈRES DU JURA rpar .Je Colonel .\. CERF volume in-16. broch(•. illustré O.n
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En séance du 16 janvier 1930, le Comibé a 1pds les décisions s tl!Î van tes: L ' Assem·blée générale ·de la S. E. V. aura lieu à St-J:M aurioe, le mercredi 2 avril prochain. PTo,iet de loi concernant les conditions elu pc;rsonnel enseigncmt.
Le :C011nité prie tM. le Ohef 1du Départem·ent, 1pr·és-ent à la séance, ide hien 'ouloir 'porter à h. 50, 80 ·et 100 1p our les instituteurs et ·à fr. 50, 60 et 95 ·p our les institutrirces, les allo•c ations pré' ues à 1l'artide 19, 1Jitt. A •et B, ·du ·proj·et de loi. ·Cette !proposition •s era aplpuyé e 1par le Dé'Part·em·ent. Polé1niques. Après a voir 1pris connaissance de certains arüdes ·échang·és entre ~àivers corre·s pondants de l'Ecole priznail'eJ .1e co·m ité charge son Bureau de se prononcer ·s ur l'op1portunité de publier les articJ.es où les que tions personnelles jouent le rôle rprimord,:ia'l. On .peut utiliser son tem1ps et s·a plume à s'el"vir plus utilmnent la cause .d.e !-éducation et des é chliCateurs. 1
D'autre part, H dem.ande qu'à 1 a' enir les ·corre$pondanroe·s n'émanant pas •de la Réda,cti.on ·s oient signées •p ar leurs .auteurs
cet ouvrage au .public qu'eu ci-
Solfège Pantillon
1.ant le pa:-!.sag··e .s uivant. d.e ila 1préface du Co,lo.ne~l-div. G-uisan :
Ce livre !apport.e unp hell!l'euse contrihut.ion à notre histoire militail'e et. met la gue.JTe, qui f.ro.La. nos ,f,r ontière, à la 1portée de .tous. »L'auteur dépeint. avec une iml})artialité et un gra.ncl souci cl't>xactit.ucl.e, les E':vénements qui :,:.e dél'·OUlèrent. à nos por.t es. n en ana,ly.se .l es C'R uses, .en 'cam1mente l·e•s cons(•quence:-: av·P<C· la c.lnï.rvoyance du so·lrclat et. ~a sagiac.itÉ' de 1l'histm1i•e.n. »Je souhaite que 11'ouvr.age 1rlu Colonel üei'f pénètre clans tou· le.s .mi:lieux. Par •son fond e.t. •par sa. fo.r me. 11 ·mérite Ide l~et,enir ratte.nûion ·d e nombreux 1lecteUiiS. Quant à no~ sol,cllaJDS crtli ont vécu Je dra-me quï.l évoque, iJ.s 1Sa1Ul'Œlt a•ppréci·e.r CP cloou.ment hist.oirique, témoig;nage de leur f•ilcloél.it·é .au drRù)eau. Pour ·eux 1ce rliivr.e consti.tue1~a «
L~ .Dé'~rtem·ent
de l Instruction pubüqe rappelle le contenu de la circulaire du 15 courant concernant l'introduction ·de la méthode ·de solfège ~1~r J\IL P. Pantillon , com,positeur, à Neu-
·c hâtel. Nom.hre de cnm!munes ont déià trans·m is l1eurs •CO!m ·m andes. rCelle.s m.m . n'ont ·_pas encore fait. le r1éce:ssaire 'à üet eJfifet, voudront bjen .s0 n1-eUre en règle san~, :~t8r·c1'. (Comm.)
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Appareil pratique pour l'enseignement du calcul Un instituteur suis S!e a inventé un rup1paroei:~ 1breveté qui est wp.pelé là re111dr e de 1préci:eux ser:vkes au Personn_eil ensei:gnant qt~i , ·s ouvent n '1a 1pas le t emps matériel .pour s'-o·cJCUQ)er de tou s ses é:lèves . · Le r t~p Pése'lüa-nt de la lVI-aison RenaUJd S.A·, à Neuchâtel, vi·ent de nous 1en faire une 1démo:nstration prati·que. La n1.eiUeur e et la P'lus claire des des'c riptions v ous -donnera une idée m·ê1ne i·mparfaite d'e cet wppareil 'p ourta.nt si sÎ!m1pie. ,D 'emblée H nous a 1ph1 parc-e que s:irm Jplmnent nmnté, peu elllc-Otmibrant et s·e fixant facile11nent -à une iparoi. L1e 'prix est aus5!Î" très aihordaib le ; les Go1111.1J.nunes rpeuvel1't s·e le prO'curer au Dép~t ca11tonal ·du Maténiel s·c-olaire, au ~)rix d'e 60 frs. Un appa -= reil est rdrépos'é au Déparb~m,ent -de l'Instrurcti-on pulblique, où cha.cun peu l'exa·m-i·ner et recevoir les explÎ!cations sur son emp'l•oL
Le Sou de Céronde N ou's pu'b ,Ho.ns le résuiltat de la sonscrÎlptηon du Sou de Géronde) dès le d ébut ·de l'a-nnée- s·co'l ah··e 1929-30, jusqu'au 14 janvi•er. A c~ tte occasion , n ·ous nous pennettons de prier le personnel enseN~nant de bien vouloir rec·Œnn1.a111der cette œuvr e aux en-fants . L1e translert -d e 1'Tnsttitut .cantonal d'e Géronld'e, à Bouv~r-et, a permis ·de r ec·evoir un p•l us grand namib re d'élèves . C'est chre qu 'Il est n' cessair e de pouvoir distribuer plus ~1aT-ge1nent des subsides. Si ha·q ue enlfant donnait au 1noins !deux ·s ous , nous •pourrions r etm eHre plus ·de tPois mHŒ·e francs à la Direc tion de l'In ·titut. Les élèw~ s de quel,ques cotms eom!pilém•entaires nous ont ·donné 1 an der-nier leur obole. Ne serruit-il •pas possib•l·e 1cl"obtenir aus·si cette année une petite aumône de nos jeunes gens. Une école m'énagère -a envoyé une petite •s·omm€, que d'au tr es s uiv ent ·cet exem1ple. Mer.ci cl'a.v·ance à tous les généreux do-nateurs. Cha·que peti·t sou est le bienvenu nnais aussi ·}e don -de crha·q ue sou sera ré comlpie.I1S·é largem-e nt par l ' Aani des enf.a·n t·s, N ..S. J .-C.
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Le laât notre grand prod it national 'Con11me o:n s '- e11 •SOU.V.ient, ,J.'As,so•ciartio.n « S.~mEVil11e 81UÎ&S8 » a org•ani~,é l'auto.mn·e derni·e·r , dans Jto,ute.s Je.s é:col es du 1p ay.s, un grand <:'ŒJ.! ~our,s td1e 'CŒTIJposdtion qui fut aJppa:.ouvé e't ·a utori,s·é 1pa.r 'l e,s directwns ·can11to.naJJe,s :d.e l in~tn."'lwti.on 1puib.lique. Une :b rochure i.1J.ustr-ée do.nnélin.t d.Bis r·enseignements .s tu· 'l '.éc10noJnie ùaJi·t,ièr.e sui s s.e et .sur l·; mr:se ~n v.c J.eur ·lu !lait, lfu.t distri1J:ruée ·cl ,ns toutes les é.col·e·S. Le Secr.etan,élit cl•e 11'1\Jssolcilaüon «Semaine •Su i.s s·e », à Sol,eure , nous ,prie cle ~·>E~!ppeù.er. que es . deux IIDeilil eur,s 1:muv.a•ux de c-haque -alruss'e, <Cl·e,stinés a rr.ecevmr un I}Yl'lX, ·doliv.e,nt lui pmwe.nir jusqu'1au 31 janvie;r au plus t r~d. On ·peut rSe pr.orcU118'l' aujour1d'hui ffi11COJ',e là .lra même a,dre,s,s:e 1a' br.o.chure ex/p'l.itc·ative ,dont il e.s t f1ait •menüon ci-.cle.ssus.
Une r6ctificcttion Le Se,crétaŒ'ira!t génémail ode ·l'A&SOIC•ila.ti.on « 8.,enliain e Suis-s,e » à So·prie le ICO'l/}JS enJS<eignant de vot~1oir bi.en lJ'l'·elJldDe no•te q~e cl.eux erraur~s se 1sont ,gHrSIS•é.as relans la hT·orhure CŒ11S1a.m~èe à ,l 'ècbno.mie laiifJi è~·· .e sui' s~re ~I~i fui . 11strihuée dans to:u tas !l•es éoo,l,ets -elu ,pays. L'es cl11ff11~e.S '}JUrbhes 'df1Jl11S 1Ce,tte J::l!DOIChUr·e •a.U IS'Uje.t rcl.e oJ..a; riche.sse nationale ·e t de la ,part de l'tagric·uHur e clans ceUe-ci sont err.onés. /
tleur~e,
La :fortune totale du ·peuple stüssre pl·a·cée .clans l e pays s ·e monte non P'81S à 4,7 mil!l.i.and.s •n11ais bi1en à 47 mi'H iawts. Qua.r1t à l·a. pélirt d·e l ' a~tritcUJlt,m e, e.l.lle ·e1st non pats ICle 1 tn11i•l lim"'cl .m ai,s d·e 10 mi.LliaTds. Ce dernier •chi1J1ftr ·e ,r e,pose sur une évJa,l u:a-tion du S.e•crétarri.at de l 'Union .sui:::,se d·es pa.yrs,ans (vair ~J:age 3 tde l1a ])trochure).
De la culture de l'ordre et de Pesthétique
.n Y a un .peu 1)1LI.5 <l''nne .année, nous étions un jour, en excursKJ!Il 1clans une 'de ·nos régio•n s val,aisannes particuhèrernent riches en panor~·1;1.as ·l:1agnilfiques et en sites ·enchanteurs. Arr~·vé sur ltl1l e S01 J~m1te d üU Je rega1id' s 'ét·end sur ·u n paysage grandiose, n;)us Y ~hmes l~ r~~-ncontr•e ,d'un touriste étranger ~qui, tout -en s~ ,pa-mant 1d 1a!d~nuatwn ·devant nos ~mer·vei!J 'les alpestres , nous dit . (tout) sourdal'llem·ent, sad1anl qui nou·s étions et d'·où nous vem·ons : « V·ous autres, h.abHants 'de 'Ce 1pays si beau vous ·de' ez sans nul 'doute, avoir le S!Emtiment reli.o'ieux et le ;P'oüt 1de l' es~hétitque très ldé:veloipJpés. » '"' " En •Ce ·~rui 'C'onc-e.r~·e la relilgion , il ne se trornpait pas, ·quoique le se~tlllnent rehg1eux ne S'Oit 'pas l'efrfet ou la ,conséquence des beautes tde 'la ·nature ; sa·n s cela •l-es potp ul.at.ions des r-écrions les ;plus lfa·:or.is· ~re~, 1l•e · '!?lu s ,bel'les seraie11t a us si les ·plus reli~ieu ses ; ·ce qm 1par..rms est JUS ~e le 'Contraire.
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Quant à -!'.esthétique, notre t:our1iste se :f aisait quelque illus'ion ; mais, 1par tpatd·oti's1me, nous le laissâ1m ·es !d'ans son erreur. En eHet, ·s ous c.e rarpport, nous s•onî1nY.es entcore 'bien en re-
tand ·dans '11otre Va1ais. P ·our s' en ·Convaincre, ·i s surf1fit dJe ·parcourir hon no1n1bre ·de nos viHarg es tde '] a 1plaine ou rde la 'l11·ontagnr. Ce ne s·ont souvent •que 1des tfouillis 1de c-onstrutdions serrées, ·ent a s s-L~es, aux rneHes .toTtueuses , 'couvertes .en temps de p luie d 'u n ::; 1 oue épaisse, et où 1du rpremier •coup ,d ' œil on est cfrai}_Y.pé de 'l '~a~hse·!11ce d',m4dre .et 1de sy,m étrde. 1
On s'est ,déjà 'd e1nandé •pourquoi le Valais, ~ce rpays de soleil, au dünat sain, •à .l'air ·pur ~et tonique, 'COimpte une ,forte !proportion de tuberculeux. Sans •doute, la tuber,culose a ,plus d'une :caus e, n1·ais i1 .est ·certain que l'hygiène 1de :nos ·h albita'l·i ons y ·entre po ur une l·ar,ge ~)art. Il y a pourtant ,d'th eureus·es eXJcetptions, ·et nous qui a·vons .par-couru tout es les l oc.al,i tés valaisannes, sauf peut-être une ·douZ~aine, nous en 'cnnnaissons un bo•n no·m 'b r·e qui, dept~is trente ou quararnte .ans, -ont rconsirdéra!b le:ment a'lnéllioré leurs conditions td sa.JubrHé. Il existe teles régions, l.a vallée de Co·nches et ,Je Val ·cl"Ililiez , 'S·ont ,de •ce nom'b r·e, 1dont les hahi1Jants témoignent Ide bealllcOUJp tde goüt po·ur 1la rpropreM, l'ordre et l' esthétique. 1
Ail.1 eurs, il res~e encore bien tà ifaJire. 'E t H s'a,git d .e se ·met~ tre sérieusement là l'œuvre, 1car à notre élpoque rcle 'progrès, rde lutte pour l aoquisiüon ·de plus 'de !hien-être, on ne :peut 1p.as continuer, ne se r a it-,c.e que relans •certaines régions ·rnlêrn1e restreintes ü vi\ r·e 12n marge 1de l 'h y1giène la !plus télém·enta.ire. Des 1progrès doivent 'donc se r éaliser , et 1c'est surtout •par 1l'récnle 'qu'on arri' era 1peu ù rpeu rà cette ·éd'ucatiom ·esthétique td,es ·m1iEeux ruraux dont la :beauté ne ser.a pas seull,e là profiter, 'mais aussi la 'moralit{: et ·l e 1patriotisime. 1C'·est ·en renlda,nt au <c a,mpa!gnar d son s•6 jour .plus a.gr·éatb le 'que ll1'0'US tl 'attad11erons 'P'l us feN11en1en.t ~t son s-ol natal et que nous lutterons 1plus ebf~ca-ceJnent rcontr·e l'exode 'ers la ., i•Jle . 1
L',éc-ole a, 'dans ;c-e domaine, un rôle ICle ~)remier !p:J,an, et 'l e maîtr·e 'doit le 1pre111dr·e au ·sérieux. N n 'a 1pas rempli tout son devoir quand il s',e:st 'C'o ntenbé td 'emmagas-iner 1dans le 'cerv·eau tde l'enl'ant un nO'lnhre ·,phts ou •rnojiJ.lS •c-onsidérable tde 'connaissances qUJi, le tplus s·ouvent sont auss·i superificieHes que 1fugiüves. C'est l'réd'Urcabion •moTa'le, 'l a •f,or1ce 1de rcara.ctère, l'a·m-our 1du travail b 1pers èvérance rdans 1l'eflfort, .Je 1goüt de ],a •pr01preté, Ide l 'ordre et ·de ,J'esbh étique. qui ~comrpte encoT1e 'da,vanta,g.e ·que le sa,v oir mê1 e ·entcyclopèdiqu e. •Les tCJonna1i'ssa11.1ces 'set~les don:nen.t 1dets -prétentieux ; des incapath les ·et , en fin de ICOIJTII}Ybe, des ratés et (les rné cr~éants.
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Dans la ·cu lture rd u goût de l'or.d're et ::.112 l .esbhétiqu e, l 6coie doiL comtme dans l'ensemble 1de 1'·éld ucaUon ·n1o ra·l e, eni'\~isager un côté rH'égatirf et un rcôM posiüf. Au :point td·e vue néga tif, ,l e ·règlement 1de l '<élco1e ·i·nberrd1ira sévèrement .toute dégr a-dation ,,oJ.o·ntaüe ·d e la 1part 1des é lëves. Le maître v1eilllera donc à ce ·que iles enrfrRITts res1p ectent les ·m urs. du bâtirment rd'' éc.nle, te rmo'b ilier de 'Cla'SS·e, ~·eS efrfets dasSÎ'ques. tels ·que les .}i., r es, .les ·cahi·ers. Il ne torJ.érera ni •c rayonnages, ni rayures , ni •entai.llles , ni rdédhirurres , rn i ta1ches sur un objet quekonque. Toute rfaute, atp rès aVJertis·s·eJment préa·l aihle, sera rJigüureusement r éipPÏ'll1fée, parfois n1è1ne rl e rcoUipahle sera dénonoé :à l'au torité rCOIITI'Pétente !pour T·épar atiron rdu tdomrmarge •Call'sré . Irl ·ex-i gera que les é'lè·ves aient oe r·espect des choses ~)m· tout , pras ·s eulement ·à l'école. On sait rquelle tenldamoe nature@•e •eertah1s enifants ou jeun es 1ge.ns ·ont au van1dali's11TI'e, ·qui, 1prl us tartd , se 'm anifeste d'une ·mra nière ·p lus violent·e p ar esprit !de ·v·eng.eance ou de représailles. rL es journa u x nous Taipiportent de temrps en temps :dies faits qui sont ·l oin ·de témoigrn er en tfaveur de la tCIÏtV·ÎÜ's•ation ·et de la 1donrc·eur .dres !m œ urs. Le ·maîtr è sera réga1lem. ent infûex·i.tble sur la q u estion rde la .propreté ld u 100q)S ·et ·des •v·êt ements d1 s 'élèves. ·ki, ,],1 ra aussi pour lui le règlement ·qui ·exige qhe les ·e111fa-n ts arr.i:vent en 'Classe dans une tenue <COn\:ena'hle. Mais le règ•J.ement n'a de valeur que si l'instituteur le f fljit o'b~1erver . On n 'o,b tient que ·ce qu 'on veut obtenir, non pas une foi s ·ou l'autre, 111ais ·constmnment,. sans interruption . 1
Ab m~do ns
·m aintenarn t Ue .côté 1positoirf.
Le goüt .de :}'or·dre, de rl 'éléganrce o ü ·de 1'·esbh étique n'est pas· inné d ans l enfant , loin de là . C'est une rélchmation à faire, élduca tion qui d1emande l'a!Ct1iOn incessante rdu m aîtne. Celui--ci rp rêoher:a ·de 1parole et d'ex·1nple, mais d'exerruple a.va·nt tout, car l'enfa nt est natur ellement in1ita teur. En •conséquenc·e, ~'instituteur sera ÜTéprorCJllalble dans son a ttituàe, sa mise, sorn 'langag•e, S·es .faits et gestes. Rien 'llle devra , chez rl ui , rchoqueT i}e ibon goùt. ll aura tde l 'ordr·e ldta ns ses ef 'f·ets rde dasse, :ne laiss·era rien traîner sur son pupitre ou sur quelque autre 'lneuUJl e de la sal:l e d 'écolre ; Jes rc tdüers ou autres eflfets .des écolier s seront rangés à une place détrerrminée ; les ta 'e p1an1Ciher net rde tout .débris ; le's car·b les-bancs bi en a.lirgnés ; Œ tes géogrruprhiqu es, l es talbleaux ou i•n1ages a1ppendus aux 1nurs av·ec .go,û t re t .s ymétrie. Nous nous rappelons avoir 'eu un jour l'ooca·sion tde visiter d eux. saHes de dasses ·contiguës, l'un e de garçons ·et 'l'autre de
l
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fi'lles . Da'lls cette tdernière, nous avons été agr-éabieunent 1mprespar l''Or·dre et ~11a .propreté qui y rrégrna·i ent ; :l 'autre, ra u ·contra1ir e, nous a pé nibiJ.ement Sl.l'rpris et •llle nous a pas rfait ju· ·ger rfavoralb le'lnent rdu rnaîtr·e. Prlus ta1id, en flfet , nous ,a,pprÎimes 'que ·ce 1maître n était pas un rp1hénix dans ·l 'art de l'éducation. s~onné
Qu ·est-tee qm .emtpêche le rm aître , a u moins dans les loeta.Jités où l' école se tient en 1paTtie dams la bo·n ne saison , rd'orner ·s a sa~ lre de d ·asse OU rl a 'l llaison d 'éCIO}e 1de qu elques rplantes OU 1p0ts de Heurs? .C '·est •l e •Inroyen id 'en r·end r.e le séj·our rp lus Ti wnt et Jda ·donner en mème tem1ps à la pop ull a !lion l'idée d'orner aussi ses habitations. Quanrd' l 'linstituteur donn era l'ex;err npl e ·d'e 'l 'ondre, de J1a (propreté et ldu rb on goût , irl IPOUl'Ta al'Ors avec rp lus d'autorité et d'erficad·bé, les exitgrer Ide s·es élèves . !Mais rcomment veut-on ·q ue ceux-ô s'th:ah ituent là l'·or·dre ·et au soin ·qu~Il!d Ï'ls ·constatent journellement que 1eur ·l naîtr·e en 1manque ; room:ment veut-'O'n qu'un e111fant ait .du g-oût <à consen er son rcah~er 1p ropre ·quand le régent .lui-tmè m·e ·le sa'lit ·1par rdes rcrayo.nna.g·es 'q ui rap.peJlil ent ceux des chaT1pentiers :sur .Jres 1pièces de !b o·is , comllne nou·s en a•v ons f:ait la rconstatation il n'y a .pas longtem1ps ! ·Maris les r econ1lmanrdations ou les ·exhor·taüons rverhales ne Sll'ffisent rpas touj-ours, m•ê m.e ·qua•Illd ·elles S'e joig·n ent là U'·exelllllplre. L'enfant a une ·volonté ·Cihan,cellarnte, 'f a·i1h le qui \deananlde ·à étre souternue de sanrctions, 1~écompen ses ou .C1hât-im1ents. Il faut , p:ar ·conSiéJquent, touj-ours le tenir ·en •h a·l eine ·par une ·s Luv.eillance a'ct1v·e, n1ais non trarcassière; 1par la visite fréquente et r ég ulière rdes eflfets rd''.éJcole, ldu rmolb ilier rde dass·e, ·des abords d'e la tmaison rd 'écoJ.e , ·s pécialement des 1ieux d'aisanoes ; la revue de prorpreté •Cior·pore:Jille •quâ doi·t s·e fa ire au JdléJbut 'de 'c haque 'classe. Con11me 1noyre.ns posiüfs, nous rercorm,l nanidons aussi tle des sin .décoratif , au r1no.ins •d'arn s le degré su,pér-ieur ; la visite par les élèves en groupe, ide 1CibaiJ.ets , Ide 1111aÎ'SO'nS, 1de j.aridins , 1de rues 'bi en •entretenues (il ·ne s' argit évildeillllment pas ·de rpé:nétr·er dans 'les intérieurs). Nous les rendrons att.emtirfs 'à la 1maniène 1dont on .a orné .telle ·m ais·on , te!He fontaine , telŒ'e pro1pr\irété. Cet ·e nseigneme nt revrê t une •illnlportanoe 1parHcuüère dans les ·6co1es de filles ; ·car la j·e une tfiHe d 'aujourd'hui sera la ofterm lne ·de n1én U~ge d 'e !demain. Et rc'est avant tout là la rm ère de fra1nil·le qu'·in.cœ111be rle 1ct:evoir Ide .Ja )On ne tenue d un intérieur. Or , ·on sait •co m·b ien un intér-ieur 1Pr01pret, a.gréa.b k rexerce une arcfi.on h ienfa:isa·nte sur la vie rde 'f.rumHle ·et en aug'mente les rohar~mes. Quand un e rmèr e es t soigneuse, ·ses ·enrfants sont ·toujours
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propres , m ême ·dans la ipauvr.eté ; ils ren1den l ains i la tâd11e dLr m.aît re od 'éc )le plus aisée, s ur-tout :par 1 in1f.luence qu'ils exer•c enï ·s ur leurs •oa•mar ades. Ces halbitmdes 1d ' m"~dre et 1de 1propr eté, il les conse1went td 'or:dinair e et les trans111·ettent à 'l eur tour à l1euTS enJfa·nts. Qui ne voit ici le rôle •et ]a r espons·alb ilité l{:l" une •mère de r[ wmille. Par son .goü l 'pour l'ordre et la 1) ropr·et:é, la 1nère fait qu e e quelque .chos·e q u on a•ppelle .l'art, ,d'accoDd a' ec l'hygiène . etn hell1it le l·ogis, y ·ébarb lit à ·demeur e une 1poésie ~Cl-ource et si•m ple; qu' il s'a·ssorde à nos mo·i n,dres wctions, qu 'il •est .l e :bO'n ·com·pa gnon .de la vie rdOilnestiqu e. E t, com11ne le d isait un h om11111e de ·gmn erne1n11ent : « un peuple, •q ui a rd es p1 é'OOC U!pations artistiques •constantes s.e tr ans'for·me et s' élè'i ·e. Un beso-in incmnpréJh ensihle n aît en 1lui d'éviter la laideur, la vulgarité, la rméJ hanceté, I 'inju s~i1ce .. . En ha1 monisant ainsi 1a vision · 'd'es âJmes, l'art rdé'i elOip!pe J.a plus saine d es fraternités » . Si rdonrc rl'·éco.J.e ac•c011111pli t tout son od e~voi r dans 1la question que nous v·enons 1de tra-iter sO'm:rnairem·ent -on verra un j-our se ·modifier •l'.état arctuel 1cle lb eaUlcoup rde nos locarlités; on verr a les co,ns trurctions f utures se mettr'e en .ham11onie avec les r a•,ti·s.s ant s. p aysages où ,elles s'él èver ont ; on verra J.es autm·ités 'COin11mu nales to uj ours rplus nomlb reuses s''Oocuper ode 1'esthétique rd~ns ~~es plans d'extens ion de leurs rl 01oalités et 1dans la r eoon struchon de villaO'es ·détrruits 1par queloque cat aclys,me ; ·on verra· se .f.orm r ·cles ~ociété..; ,d'utilité pub'Ji,que 1p our J'.embelilissement .des nutisons rd1c'S ·p 'lwces publiques, du cimetière, 1de •l'églis·e, etc. Ces am,élio ralions, tindé.!penda1m1nent ·de ,l'.altra·ction qu 'dies ex.er·c·eront s ur le..; étrang ers, r endront rl es r ela-tions social•es p lus amènes, corrigeron t ce que nos •mœurs .peuvent enc-ore avoir de rud e ou d e fruste et ·con tribueroont au bon 1~ e'n01n de notr·e pays.
Remarques sur l'éducation morale II. « Pest-alozzi ra1con te .dans «Léonard et Gertrude », qu 'un voleur , arni'é s·ous le gihiet a uql}.·el il aHait ê'tre ·penldu, relisait rà son bourreau: « Hé las 1 si mon 1père ,m 'ava·i t appris à pendre 'c ha que soir mes vêtements a u rdou, je ne sera·is pas ici ·~naintenantl » TeH.e est l'anecdote -e t 'oki le r k'he •omntmen taire : Un e longue et triste histoir e 1est 1co ntenue 1da·n s •ces sünples. mots. Oui, les 1plus grallldes ~ch oses ·et les 1pires awennent QeUr .sou.r ce ·dans l'oPàre et relans la 'niéghg-enlce, 1pa1"Ce que toute ha1b itude,. si rpetite soH-·elle, rest contagieuse en bien ou ·en n1al.. . 1
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Voici
co,m<Ine~I1t
le voleur .a 1pu en an· i,ver au grbet :
D e l 'hahitu1de de j eter ses habits p'êle-'rnêlre, une étrange tm a1adie l'·a sa isi, rqni l'a 1porté ·à en fa ire autant de tout -c-e qu'il touchait. :H jetait son saJc ·d 'écoli er ·dans la rc-orrbleiolle au x JChi·frfons , mettant ses bottines sur 1 a:ppui •d•e la fenêtre, -entortiJ.lajt son faux -rcol au tour de l' en crier , posa-it ·s es 'bas sur rl a talble ret Sles cahiers s ur le 1•aJvarb o , son li'' l"e Ide 10hant sur le •couvercle du !p'Oê1e où il le r etrouvait le 1s oi r tout 'b rülé, etc., etc. Ri-en n 'était n1is à sa P'1arc;e, ·m ais tout 1é tait ·dépos·é à l'aventure, 'là où se rencon trait un e ·plruce vi,de.
et
Pe u à ip eu, ·Cette ln1a•l wdie s'·étellldit et T'Olllgea 'SO'll. âane ·s a ·conscienrce . .S '1 i:l 'p arloait od''ex·curs·ions ·CYu d'évè·nen1ren'ts sur ·l esquels ·on 1 interrogeait, il n ' w-~ r. . ·ortait aucune attention· à les exposer consciencietl.sement 1~t 'dans leur 'Otidr e vrai, ·I nais tout éta.i t pèlemê le ·clans son ·rélc·i t 'counm.e dans sa ·chatmihr e, non par lâiCihe'té, n1-a is ,, aT nég'li,genlce.
H arri' ait trnp tard a u x r end ez -'Vo ns; il ne tenait opas S·es pron1esses. _ Si les parents ·l ui ldo nn aJient que~que ·COin1'mi•s sion à faire en Yil1e, il ouihliait ·d•e r e111dre l ai g·ent ou !bien se d isait : « Oh 1 pour q uelqu es sou s, 'c ela n 'en vaut 1p as la !peine »... Son père lui pa1Kl'ünnai t. .. 1mais au !dehor s, en pleine vi·e, b Téali t-é est 'plus d ure. Le ù11û'nlde ne remet 1pa·s ~es 1chose-s e n orJdr.e , H n en lève 1par -Ires ba'C'l1es, il ne 'parld onne 1pas . Ainsi Œ1e oh'âtin1 ~nt est V·enu ». Tel'J.e es t la leçon ou 1plutôt teHes ·s ont les leçons 'd onnées pO Ur IdeS jours OU. •l1lêllne td·es 'SeJll1a)ÎneS: l'• Ot~dll·e rdanS le 1a.Jn:gag.e et ]a r éflexion , 1l'•Orldre dans 11 S r elations SOüÏraJ.es, !J'ordr.e dans les ch o-ses 1de ·]a justi·ce, ·e·Uc ., ebc.? 1
Si l'on \eut êtr e rvrai1ment 'Plécis :et pratique, ks a1ctes d'une journ ée n e sero·n t pas tous 'c ontrôlés .a u :po·i nt odïe vue de forldre ; le ·l abeur sera-it ·ex,cessif. On v·eoill~ er•a, :par ex•e mplre, à étalh lir ·e t à maintenir l'·or~dre ldans Iles objets !Classiques. A rCJhaque jour SUif fit sa :peine .et son eflf·à rt. iLe soir, au m-oment de Q''exwrnen de conscienc-e, H sera ldlit : (( AIV'Ü'l1S-nous fait ·efrf.ort !pOUr que nos li vr es soient ra•ngés 'à te1 'lTIOilnent, .que toute souillur·e en ldis~pa raisse, que rl 'écritur·e soit ICOlT·ecte ? » Bref, la tâlcJhe mora[e et religieuse sera ldét.ei~minée olairemre nt, onetteomen1t, ·et J,e oo-ntrôl·e ne se 'bornera 1pa.s •à un v•agŒe •et si souvent stérile : « Exam!Înons notre rc ons·cience, ». A 'Ce tte ~manière 1de rég11·er par le menu :l·es ldétaiŒs ·de fa -vie n1o ra:le et reliog1i·euse, on voa sans doute ·o~pposer une douJb'1e ob-
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4.2-
jection. Une teH· minu'ti.e Pa1petisse [es horiz'Ons de la v.i e chrétienne ; une telle r églem.entation tuera J,a liJ erté. Nous croy·ons 1ces objections non foDidées. Celui-là seul ·serait coupabQ,e Ide 1pédantisn1.e, de fQil··m al,isnl.e,. qui s''O CJcnpe •d'es 1petites 1choses :pour 1°Hes -Ln'lêm·es leur 1donnant une i11nportance qu eNes n 'ont pa•s, et qui ne sait pas les fair·e· pour les grandes et ,dans l'•es'p rit .des grandes •c hoses. 1
Or , ce n 'est •point a·insi que nous enten1dons la r églem enta tion .des .détails •dans la vi e r•v'lil~ ieus e et ln orale: les 1déta.Jils n e sont •p as voulus pour eux -n""lêm es 1m a is •cnmme 1moyen d 'atteindre· de ·profon1des r·éa1·i tés . Ce n 'est 'p oint ain si que l'enrterud 'le christi a nis1ne. 1
Ce qui fait en eftfle t, .du ohpjs tianis·m e le plus grand évènement tde l'his toir e ·de 1l'•éld u:ca tion , ,c 'es t ·qUie, ,Je pr·emier , H a mi s en r ap1)ort •l e 1fo111d 1de l'â!me •hmnaine avec toutes les sphères des .b es og n es et 'des travaux Iles !pl us nün im es Ide l'existence. Il a célébré •C'O'mme un '!n oyen .dJe s'·élever rà la :J.ilber'~é et à la gran deur n1.ême surn aturelle 1Ce ·qui jusqu 'ü'1.ors n'a·v ait paru qu'esclavage et qu'o,p pres·sion . Dan s ·l es t r avau x 1J.es · plus humlbles et les plu s rehuta.nts , il a 1faü voir un 11'10Y'en 1de s ex·eT·cer à la vù·ctoir e sur soi-•m'ê me, 'à la p atien1ce, à ~a fidéli·M, à 'l a r.essemhlan1ce aY•2{'. un Dleu-H omme. Il a wm en é 'l'h om·m e à 1 pr·e ndre ICOnsdeTIJce de ~ce qu'ü y a tout au 1fomd Id e lui d 'aspirations élevées et lui a enstlÏ'le r-évélé, ~dan s toutes }es 'l nisèr·es "et ,Jes ininuties Ide ce lnornde, ·des voies tpouT les s·at isl:faire. 1
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Il importe 1don c •qu e les 111aîtr·es sa'ch ent •parler aux âanes s ils veuLen t que les én erg ies 1prafo:nd es d e l·a 1pers'OnnaŒi'fjé Ide leurs clisdples a'prmient l~eur s r ecan11n11anda tions 1parüculières. H ill1'lp orte qu ils sa1clh ent atta,cher au x b esogn es 1les 1plus ing rates, 1l•es plus .diflfi.ciles, ·l es .1plus 'b anales ·en a·p1) are111ce, les énergies Slf.>irituell es profontdes aJins·i éveiHées. D autre p art, la f idélité aux 1p1etites >Ohos·es , à 1des rpr1att:i·ques de ld'étail , ·n e 1détr.ui l 1pas non 1plus il a 1J.i,b erté. R ru~p elons d' abcmd •c e que 1l'on do1it entendre 'PaT la l~berté ,.
par la ,pers'OnnaEté. •Ce sera 1J.e moyen ld'élcJ!air·er n-otre chemin. « On 'c onfond c ontinueUmnent l'inldi1vidru ·et la 1 personnaUité, le m·oi 1des ·s·ens .et le 1noi 1de l'esrpr<Ït, Œ1'[indéplenldal1ice ·i ntérieure et la .Jiberté extérieure. Les aspirations à la :1ilbet··té, les ·dloctrines de la liberté •C·ess·ent ainsi ld'•a voir une si.gnirfiica:tion tprrécise. On nereconnaît pas ex..a1ctemen1: ce qui 1da1ns 1l'homune lào:it s'épanouir et s af,franoh~r ·et 'Cie qui doit être sm veiUé, retenu. On ne sait pas. 1
ce qu est la •personna11ité et la 'v raie ü1berté qui est intérieure, n1 comnnent on 1peut •aider à l·es ,l jhérer. Par •s uite, on cu'lrti, ·e et émandpe ·otM -ent en aveugle, les ten1danices 'que !dans !l 'intérêt de la réelle ifoDm'ation , .il 1fau1drait !entraver et .reJMguer 1à .l'arrièreplan. Bref, la confusion est fr·&quent•e el de d:'ol'lm·es .di,verses. » Or , •ce ·qu'il i1n11porte 1d'exalter •ohez :l',enfa,n , ,c'est la [)i.lb erté ültérieure. EN'e est ~la vr.aie liberté, ·et •c 'est 1par 1-a doiJ.ninartion Ides ~dées ,morales tet des l1'01bles as~)Ü"~RbÏons qu'.eUe se lo onquiert. Cette liber bé vraie ne ·consiste 1pas •COJn1lme le rvulgail··e l'imagin'e ,dans l'affranchissement .j.ntelUeJctuel Ide tout prilllqÏQ)e, dt; tQrut 1dog,me, de toute aut01··i té directriJoe, ~ ni rdans t'aftfra111chiss·eme.nt ·extéTi·eur de toute barrière, 1de 'touh entra1ve, tele toute déf.ense. ·l a vraie liberté est la •m aîtrise Ide l'â11ne 1 d~gagée des erreuPs .et des iHtus~ions qui l ·égarent, affram,hie de tl ' np})l'ess~on rdes 1puiss•ances inJf è·ieures 1de notr-e être. ComŒn.e ·l e •dlit l'Evangile, 1l'e royaŒmle ld'e Dieu e t au-/dedans, il se rc nnquiert de haute lutte et ùoi't êtr.e 'consta·I nment 'défendu. Cel:te lilber·t é 1de l'âti ne, ·ce trion1.1phe Ide Ua volonté au-idedans postule un ordre étalbli, •Co,mme l'autori'té · d 'un chef 1de [aiini.J'le r-equiert une disci,pE•ne ;de ses su1bord'onnés. Il lf·aut un rè.g,le'menrt 1nên~e un .r~g}en:e~1~. tméti.Jculeux qui ü1bèi~·e. ·dies sa'?-tes ldu •capri1ce, des Instalb üües •ae l hum·eur, de .la lfanta·lSle ·broUJ.t Honne 1de notre vie sensible. ü e règilmnent que la vo1onté a •étabiJi eH.e-m!ême ou du moins ,a,ocep'bé lui est une ailde puissante ,pour éta'b lir et lm·a in tenir son 'p ouvoir. 1
~Ce
qu'il faut 1don1c dans l'1éJclUicaüon m•ol"ale et reliaieuse 0 , .oe n \est pas de dédlaigner 'l'es tdétails, ~de laiss·er ù ICJha-cun de ldétermi,ner tous. Iles act~s .Ide sa 'cm~dui te, id'abandoner le tpl'<inci!pe 1d ' une techmque rehg1euse et n1.orale !dont l'e111fant ~)arti.culière ment ne saurait se 'passer ; i•l faut ·donner aux rf,aits l•es p~us sim ~ pies .de l 'existence 1et les 'IlJ!ieux réglés, une valeur ·essentieHe tirée des grandes réal·i tés aux·que:U.es i·ls se ratta•o hent. J.-H
Entre deux feux ~our n~s je~nes entre 16 e~ 20 ·ans se. présentent quelques questions dune Importance capitale. Par·m l les tâches morales de ·oet â?•e, c'·est l éducation >de la pur·e té ·qui prime Jes ,a utres. Pourqum? Paroe que l 'adolesc·ence est cette phase de la vie humaine où la nature enc01··e indéo.ise Ide l'errf·a nl se transforme. Dans peu d'années, •Cie s•era l.e jeune ho·mn1.e, .Ja jeune rfille.
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Parents et éducateurs r-edoutent ces a1nnées .de crise et dédétournent sou\ ent les yeux ·du devo ir urgent qui leur incombeà l'égard de leurs ·enfants et élèves à 'cette époque .di.ff.i'Cile. .Mieux vaut l'le'ga1~der 'l es dangers ·e n ·f·a ce et ·prév-enir nos adolescents •COI1tre des déifaillances probables. Il faut surtout écarter }es causes 1d'-indisd1pline sexuelle: le libertina.ge des fréquentations, la Hcence ·des spectades, la rpromiscuité ·d'auberges et .de carf.és rm al tenus et les excès de boissons alcooliques. Ni les 1parents ni rbeaucoU!p ·d'éducateurs ne sem·b lent soupçonner les relations intimes enh··e l'aJcool et ·l'impureté. Déjà ·chez les enfants, la vigilance s'impose .. Siegert écrit : «La ·COllSO:m.~mation rde boissons alr ooliques ne contribUie 1pa•s ·peu à la dHlfusion pre•s que ;incroyable relu vice solitaire ; .i ai const a té moi-mêml·e que les garçons atteüTbs •de .ce 'ice prenaient souvent du vin ou de la -bière. D 'a·p rès mon •ex•p-érience, il n 'y a rien qui attisC'I ·chez les enfants les instincts sensllle'ls ·conTn1e les boissons a·kooliques. » A l épo·que de l 'éYolution juvénile, le da.nger s'aggrav-e rl'une façon alarmante ; c:1r ·c'est 1à •oe n1o·m ent que l'adoles-cent est plus excitable et que ·con11me.nce 1cJhez d)eaucou~) 10ettle vie plus 1ihre qui ne 1peut •s e .p rocurer aucun 'p laisir sans l'accon:llpagnement d-e boissons ·eni vr-an tes prises à l'lexcès. Avant que l'alcool ma-· n~f·este son action n'faste sur les organes 1de la vie végétative et sur la sensi1bilité ani11nale, il a d'éjlà troubl'é les .fonctions supérieures. Mène sou•s l'influe-nce :d' un verre de 'in cwp1iteux, la résistance 1d'e la •c onscientc e peut · s'·wffai1blir ·dans une â·m e juvénile au mD'ment où les exigenoes ·des sens se fo nt ·p lus tforbes , p'l us im.p·ér-ieuses et où il 'faudrait au 1contraü·,e toute la r-éser-ve d'énergie morale ·pour soutenir 1lwnorable1nent le ·combat de la ·p ureté. L·es ehütes qui ruinent l innocence, ·déshonorent l·es fam.illes et répandent le s·canclale dans ·la jeunesse, ·peu\ ent le :plus souvent revendiquer la ·COI111ip 'J,idté des boissons. Dans .nos vil'la.ges 1plus que .dans les vi.Ues, on s.e ·plaint de l akoolisation ·croissante des jeunes, autour de 18 ans. La luxur•e et l'alcool se coa1i•sent pour atteindre les r·adnes de nos po;pulations .c hrétiennes 1de Œa ca m•p agne ·s ur lesquelles ·d'oit reposer .l'esa)oir 1de la vitalité 1de 'l a ra,ce. La •s1candaleus-e fadlibé avec laqueUe le poison s'of!fre partout, jointe rà l'insoucianoe de la plurart rdes parents et de nomlbreux éducateurs, favoriÏS·e cet ' état lamentable. 1L'orgueiHeuse civillisation romai·n e a suocomhé dans le •p laisir. Nou-s 111e !pouvons èom:pter s'u r la g.râce divine pour sauver
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·notr·e civi'lisation duétienne, que si ,nous ·consentons aux sacrifices que dmnamdent la ra·i son ·et la foi. La préservation an~,ia11coolique ·de nos ·enfants et de nos jeunes gens n 'est pas une ITI·esqtüne qu~stion ·de :pr01pagande •é troite ; iJ. S agit de sauve0ar J:er •des •valeurs •Vitales. 1
S. Jérô1ne ·disait aux parents ·de son temps : « Quelle fol~e nous ICŒnn1·ettons en ldonna·nt du vi111 •à nos entfants ! Ils •portent déj·à en eux le fe u de la jeuness·e. Qu'a·vons-nous hesoin d'embraser le feu -de leur concupi·s·eence en leur donnant à rb oire du vin!» N'· est-ce pas cmnm·ettre une Ü111prudence et une cruauté ·q ue de 1pla·cer nos jeunes entre ·deux feux ? G.
En marrge de la loi sr oiaire Durant ce tt ~ périude d'a;près-guerre, notre petit pays ne p,ouvait 1nanq·uer 1d'être Œui aussi entraîné ·d'ans ·cette violente totmmente de brusque évolution ·éiconOIIn·i que. .L,es ef,f ets •du ·catadys·m·e •s•a ngbnt qui b~ouleversa }e monde duTant qnta1tre l-ongues années n 'ép:arrg1nèrent aucune de nos institutions sorc·i a·les , pr·ises a•u 1détpourvu tpar rce!f:te sulbi•te n11pture d' équilibre. L'augn1entarttion rrupilde rdu •coût Ide la v.ie opro'Voqua .du m-ême .cou1p une réa•ctinn rd'une exh:êJ1n·e vi:gueur 1dans les a:s soôations :de salar·i1és Ide toutes ~cabégorires: rPartout à la ·fois, •o n réclarnta •des traite.ments •p•lus équitab J.es et 1plrus en ra1p1]_:rort ral\rec les besoins ·de l'épüque. Et en pr•és·enc-e 1d'une rcoa\H tion si ·générale ·et si ,f.orte .les tp ouvoirs puih lircs ·et les .institu~ions rprhnées se virent bon gré •m al ,gr·é, 1dans .J'ohliga ti on de satis1frairre ,à. de justes revend.ï.cations. Et aujour1d''hui, 1de la .plUJpar-t teles orrg.anes •COI!poraüfs -de press·e tra·nsa)ir·e cotrmne une sorte de sa.ti~s!flaJctilon à fen ... droit teles rconditiüns .m atérieUes 1qt~i sont faites à l'em1p loyé. 1
Nous restons, •nous, ;pall'vres 1maîtres et 'm aîtresses ICl'élcdlle valaisans,. ·à peu 1près les •s euls •à rgeindr·e et à nous lamenter sur notr·e ·s ort. Nous le rc1.:oyons 1d',ailleurs tp r-Oipr·e à ém1ouvoir J.e dernier des bla.l ayeuns de rue 1de nos petites dtés va•J.aisannes. I:l faut bi.en l'a'Vouer, l'a:p1parition 1de la ·cris1e ne nous trouv·e potint aDn1és pour ~1a 1déifense rde nos in1térêts, et notne détpenlda•n ce vis-à-rvis du V·ei1d[Ïict ·. populaire constitua à 1cette -oocasion une véritalble 1pierre: d',a,clhüip:}Jennent à leur .vér.ibalbŒ'e éc!J.osiün.
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Et aujotwd'Jh ui enoore, notre lllOuvelle tentative va aUronter . les ;rnêlnr·es orb stad·es. Nous nous iTouvJer·ons en 1présence td'un nombre tde partisans dont le chilfrfr·e sera nous ·l e ~croyons rque}que peu slllpérieur à ~celui de 1919, 'oeci en raison des disjpüsitions nouvel·les 'de la loi. Ma~s les ,a,dlv ersaires l'emtporteront Jelllcore si nous n 'agissons ~wom1ptement et v~g.our·eusement. Nous ne [)O'll'"ons, il tfaut tb(ien le tdire, r &prirmer une sorte de rfrisson ·en ·co,n statant ITe SÎ'Pence 1déoo.noer'twnt qui à cette 'heure elllcore, aloTs ·q ue 1'-~dlée Jd 'tN1 ren1a·n iernent de la :l,oi est •l anlcée, r-tm11 pÜt les ·colonnes 1de 1a Jp r·esse. Il se.tlnij)le ·q u'une soTte rde •cr.a.i nte lie les or'ganes de puh1ilcité, ·1es pouvoirs 'Pllibli.cs et... les ins•tituteurs euxmêrnse. Nous r épétons stupiderrnelllt f.err·eur rd'iiJ' y a dix ans. On aUend jusqu'·à la ·veille -de l'a•pp;el} aux urnes 'p our aJgir et a~lor,s til sera tr 01p tard . L O'pinion publl<que n.e se tfonge .p oint en un jour. Il f.aut lüngten11ps à l'tatvanJc.e éolairer 'l'inteUigence pour é nlouvoir ·et rdré tenniner 1la volonté. Nos a.divJersaires 1de ~ ' heure présent~e ne so111t ,point tous irréchlictÏ'hles. L 'ig norance et 'les :pr,éjugés en ·cantonnent un bon n~mbr.e 'dams l :'orptp ositi·on. H rup:paTtient ld01111c aux po•u voirs pub~l1CS, '11 a;pip,a rtrent 'à la presse •q ui !paraît-ill 1nène le •m onde il appartient aussi à .n ous-mèrnes d'œuvr·er •p our nous conciÙer leurs •vo•i x . Il faut td'onc agir, disons-nous, oui ·m ais alg ir sans ta11der. Les ·discussions r·eoher,cihées le soir sur la :p1arce tdu villagte, ·le rditm anohe 'dans les catf·és aux jours 'de travail 1àe ré"linion publique, ·ÏSOll ~men t e.n gr-ou~)e,' à to~tes les o·ocasior{s enlf~.n (doivent tf aire 'b rüler ~part'Out 1ta tfiléoessité .cl'un tr.a vail plus s•é rieux et .plus 1wofonld 'd'ans l'·édu1cahon 1de la j-eunesse; car enŒin tl·es tdeux questions se tiennent «tant va ut ,Je ·maJtre, tant vaut Técol:e » . Il ftaut aussi !prendre l'o1Hensive pour ·ohliger nos adversair·es 1l·es 1plus irr·éldUJctirbles à .f aire é ta.Jage ·de leurs übjerctions et leur ·1i·v rer assaut ensuite. Notre 'cause est tdéfendaibJie, l'attaquer de fa•ce , ·c 'est se ·m'Outrer r étPogratde, c'est nrettre à nu 1des senti·m ents 1d'un égoïs1m e O'ntré. !tl nous ·e st t.fta1ci'le 1de ·créer un ,nrouvement td',Oipi.nions tfa·voratble . .Sad1,o ns 1prott'iûer :de tnotr-e tConta,c t utile a' ec le peUQ)le ·p our 1-'air·e œuvre uti·le. M.
Opinions Le surmenage scolaire D.a1ns J.a •« Hev·ue td.~s D.eux~ lVIŒ11de1s », M. Pm1l Hunzik·er tePmine une étuJd,e ·c1~s plus aK~tuellJl.e,s suœ l·e ,suT,men.a~g.e ·SICOtairte. v .o.k .i un clets r e1mède,s qu.'il •pr~o.po s.e à ·un état 1de 1chos.e.s ;Deg,re.ttJa.bJte :
Ce qui est en tout ·cas élviJdent, ·c',est tl a nélc•es·s ité de prendre en mains, .non le s·étcateur, n1a(is l•a hatohe, et de taiM·er ,dans 'l e
- 47 progratm,m e des Stp élciahtés. On ne le fera 1peut-être que la rnort l frn~e, <Inais a;ux heures de péril il f.aut être prêt aux :Statc rihces.. Il faut se ·dire .pour se consoJer que les notiO'ns si nambreuses tdont on sulidharge actue!Uen1ent la mét1noire des 1erilfants n 'y restent pas ; que, s'~ls le désirent 1plus tal4d , ils 'l'es rupjpren.dPont : que la grrunde arftfaiTe, c' est tpr,écisément de 'd onner oe désir, et ,d''une m:a nièr~e générale le goùt tde l'étUJde et l·a curiosioté 1dte l' eS!pr1it, et que la sur·dhartg·e tdes connaissances a précisément pour eftf.et d'e tuer tcette ·curiosité et •c e goùt. En renonçant à une partie im1portante des progrrummes, les repr-ésentants des ·s péci:rulités au Conseil supérieur ne f·eront pas seulement une œuvr·e de salut putb1litc , Hs travail·l eront 'encore à •p rélparer de .i·eunes es~)rits à abor>der pJns ta11d dans de honnes co·nJditi<ons ,l a sden ce qu'i1Jis ont eux-•n1êrnes ét udiée. ·c~ans
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tCe qui 'ient d 'êtr e 1dit à pPOipos de l'~emseign eme nt secondruir·e s'a'P'pliqne aussi bien à ·l 'enseignmnent pr~maü·.e: ici c o·m 'I ne }à, ce qu il imp-orte, c't o·s t de fOI mer des 'ho11111111ès. Ensei1gner c'·est dhois ir, 1nais aussi arp prendre ù 'chois-i r , et dans quelque situation que ce soit tout homn1e doit sa.v9ir ·s·e ·décider, peser les ·m o tif:s et l es rais-ons , 1distinguer l'essentiel ·de l' aiC!Ce'Ssoire. ·On volit quelll•e base profondément ihullnai'l11e on devrait donner . à 'Cette éco le unitque dont on parle tant sans qu',o n en aoit, semlbJe-t-1•1, dt ' g~gé le ·prin ·i,pe vital, et qu 'un h 01mm·e tau.quel on a fortem·ent a!ppris daJns se•s ·p r·emièr.es années, .a•vec les rudif111ents indis~)en sab1es , à conuparer et à juger, à aUer aux ohoste•s plutôt que s'en tenir aux m·ots, 1à ro'ftl échir t})ar so~ -anê1me et non à écouter tout ·e qu'•o n lui .etH, est ainsi m·is à m·ême d'aocéder aux étud'es plus 'l'mées, ·et de s ass·:ùmiler 1es •m·éthodes qui lui pern1ettront fa,c cè·~ des carr-ières aux,quëltles il se sentira la for,ce d e •pl~étendre. La vig u eur et la fin e se Ide l'esprit, tdév1 elop~)ées par de f·ortes dis·i•plines ; feront J.e res~e ; J,es notions et les ·c onnai ·sanc-es, en a•cquerDa 1plus t.artd qui pourra et voudra. 1
' Il existe oà BaDcelnne un n1onument étrange let décevant : l'ég:l•is·e de la SagraJda Fa11nilia, en construction ·d'epuis <Cinquante ans. E~'l e otfrf re le stpôctacle d'ume façade ad1evée, coLLverte d e scu'] ptures, qui n 'est a1l::;1pnytée qu''à un pan de mur. L 'étdi[i1ce, qui pousse vers le ciel ·d'-orgueillieuses bours, ne 1peut ser·vir, et l'on doute qu'il le pui·s se ja1mais ; 1i1l n 'a-tteste que l'Ïlmportall}lce de l' inutilliM 1des elflforts de oeux 'q ui ont entrE'.lpri·s cette tâche nolble et décourag-ante. Tel im 'atp :paraît notre systè:me d 'enseign1nent dans sa magnilfïqŒe mais stéritl,e pr-étention. Au lieu d'y répandre ses ornmnents qui ne sont qu'un luxe vai;n , construisons une maison robus~e , tdont la beauté rés·~de dans la si,Iuplùtcité d'es proporti-ons. C'est 'l à le 1princ~pa'l essenti·el td e ·l'e:s1Jhéüque. ar·dhit·e:ctura~e et surtout de celle qui oonvient à une démocra•tie.
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Une déesse suspecte C' est la d éeSIS e rM nélmOJs yrn e, firlQ e .cl '0uraa1·0 s , lirSOTliS -inOus dans h«T emps» . E Ue n 'arv rarit que des aldoT.arteurns. On par,Lait elu don qu '·eltle a f R.it aux homme,s , 1Ja .m éimoirr .e, comrm.e cl unr\3 fJ.eu•r '1 a plus préc.i-eu&e, dd.s ant cp.1'ri1l f>a!Ll>airt loa cruLtiv•er s aii1s •c e.s.sre, la nour.rü, la rr.af1r a îchir , J' ra.ppeil.aü1t «c·otn s errvatrlic·e du s-a1voü·» ; et . lV!OintJa,irgne, rfraJmi.liè1~en1ent, «étui cle s.cie111c e ». lMa:Ls v.o.lilà eJ. core une dévrüt i.on qJUi s 'ét eh1.t. Nous sommes en t r rain, vous rl e s1avez , id e «r.e•v ri.s·e.r .l•81S v;a.lre·urrS». Les uns s•e clem~anrd•e nt .soi , en f·orrti.'fri.ant l a .r.aâ.sŒ1 , on n e rilsque point d 'rém.ousSel' ,ode faner .l a •s e.111s:ihih1lé. E t le scl~UJpule e.Sit à peine mo:in.s bizar·l~e de c ers éidruc-a t eur,s q~i n e v·etüent p.1us frai.r.e ajp\p r.e nrcùre a:ux err'1f•aa1,t,s lra liste, pourtrant é olai·l~oi e , clrers •S OUrS-JPI'é f ec.tu:l'le.S, de.s. 'ÏHJJ[res, de.s s:a· t iT es ou d·ets mornc eauxJ d '·ona:ùso:ns funèb rpes , d e m1ai1nte d'e g âJter l'orli g~na,hté d e leul' .e.sa.1;l'it, de rl ers f,aüg.u eœ, et d·e ne po·int 1 l .eur l a irs.s.er a.s s ez ete tea111ps tpour l e StaUrt à la peiiC:h e. A il1a ·co.n1[111ÏISrsiŒ1 relu s•uem•en ·a,g·e s co.1ari•Pe, un pr.ofe,s,s eru r, M. All.ba, priJs ,p.a1~ ti co,ntr.e Je1s exe.r.circes de mémoiJre , •t a111di.s qu'un r.o ma.n -
a cri el', M . Boibst , plaid ait po.ur .eux v•a.iJl.lra.mm.1.e111t. •as èerr.i•vi3Jins tcl'.imag inati·o n s•ont .f01~t T éi!Î.SŒ1ii.Xvl~l·ers. Le.s uni·v,e:IîSit air.e•s l e sont moi.ns. ns se. dé goûternt, ·Cihaque jour lcla'\r,a.ntag e, dre leur.s s a.ge,sts e, ta•111t cétl élbré e.
-49fo 111cùs, r é!pm1id à n01s vra.irs •])'els-oins. Dre ce poirnt de vue , dol f•alUdll~ait }1r éf.ér,e.r l e brr k-•à-.bratc d'1un g-r e~nirer au d•éser.t d 'un aŒ~p·ar.te,meillJt à loue.r. Urn e Tich e m éimü'i:J: e est un e comjp~gn e c1éü-irci eus·e. Toni le mond·e n e p 8lut pas •8JWYÜ' h eléi!UJCOU!P v é cu, ni p ensé be,aUic.ouu1 pa11· ts oi-mèm·e . La. ,m émoi.r ·e iCles livT.e.s y .s up,p.Me. L·oi.n ,cl '.af..f a~obl·ir tl 'e.sprit, eUe lui iournit lia matièr e, ellll e muiltiJplie tl1eS aseorci1a:ti.or1s lcl 'itdoé e1S.
éd action P etites scénes d u foyer I. -
et
de l'école
DEVOIR D'ELEVE
On fait la veillée en famille; à un certain moment vous jetez un regard autour de vous : montrez-nous cie que chaclln fait et quel est l'aspect de la pièce.
J?évelo ppeznent J_;à -:de.S.SiUIS, e•Sic-aJ·mourches 1cùans l ers journaux. On éJcrhang.e quell que.s M~gument s , et be1MùcoUJp d'téùntalogi•8!S, c.OJlTIJPal~aJi.sm1s e·t sdmlil.ittuc1e,s. ·C·P.lui qui iJn'1ag·i1n e lia 1mém•oirr e pa-r eti·llle à Ulne bêt.e d1e s omme annt0ll10e qu e, sunchaœrg·ée , •e.Lloe va s ',a:battre e.t cr·ev-er. Est-.ene un •v ,ars•e? P.as une gout•te inuti:le, ou e.Ll·e d·éibm~d e ! Urnre taib1e Jdre maTJ:>ire ? N'y gravez IPéi!S un mo t de trqp ! l\IIIa,irs rs ·i , pa.r ha,sm·rcl , e!lJlre f.onJC'tio.nne à lia ma,nièr.e ,d '.un musreil•e, n 'tay·ez pats petu r d e l 'e.nbr.aînrer .pr.og.re;s•siv·em rent ; votw wuJ.·,ez HeT1crull·e. Et 1Si vtrra:Lment e<lll e c1e,sce!T1d d·u c·i el, ,d e quni s 'irDJquiéite.r ? ... Seule~metnrt, la ménwire n es·t ni dée,s·s e, ni table , ni cuvettJe. E·1le e,st la métmo.i11~e. •C'·est un g11a.111c1 myrs tèr·e, évi1demm enrt. O,n ne rS'ré t'ait poUI'!téùntt pa1s ma1l trouvé , j-tlis.qu'k:i, de 1la ftaire tnc v.ai:llrel', et, en vi:eux styl e, d.e «:l 10Jmeœ». N e cha.n1geo111s poitn.t de métJhod e. 1
Oh ! l'étrange aJS!céltism.e cl.e oeux Cl\Ui v.aUJclrrai.ea')lt ·q.ue tle.s rc-emvea.ux f<us srent nus , vi:dr8Js coil11Il1e des S'ail:Les de bains, 'POUr que ù.·a r.méùch:hl1 e inte:lJligel~C'e y ;f.oncti•o:nnât plUJs hhl'reiment! L 'orûg.i nalii té d'un es,p rH es:t fairtJe, en ,gr.a.l dre p.a,r tie, 1dets o.Tnem.ent.s, d:e.s S·OUIV'e.nirts, CJtU.i y restent arccro:ol1és. Les be1aux veTs, lers pernsèes iŒ~murléers ~av.elc d·édsion, l 8is }o:lrie.s hnaJg,els, v:oiJoà ce qui 1a,.ide à .r;ell1Jdll'e rclŒl·Îtl!l•e.t te, plrai,sarn:te, une «Vire •in1téa:irerUrre». On se sent bi'en cih1ez •Soi, paiTili lers v,ieuxl rtaJb.l eaux héTités de frrurni/l[ e, :lers ruc!hra:ts n-o,u rv•e,aux, .le,s colJJ.ec.tio,:nrs d'oéta1ns, et toutes l.e.s frar.i!bo:l•e.s qu'o:n potSisèd·e, et que n \m11t p:rus lle:s ·élluü·,e:s. lil est bon d.e s '.en.rjrchdr tam:t qu 'rü.11 'peut. 0i11 1ne ga11de rp as t'out. 1l\1Jai1s ~ e qu 'on g•m rde -e,s.t p.PéJcis.élrnerut ce qtlli s '.arc.cŒiCle, à no.s ·i•nrstinc.ts pro-
C est ·d.itm·a nch1e, 'l a ' eiUée est un 1peu 1plus longue ·que les autres jours . \l\llarm.an a m•is 1e tarpji·s et allnrmlé la gr-osse 1lmnpe de 'porcelaine. Au c oin Ide 1la tabl·e, j·e lis un hvr.e 1de lb~bliothè q ue •car mes de:voirs s·ont f inis. 'Mta petite sœ ur est tà rcôté ·de moi , Je nez dans un gTan\d livre •d''itnl.ages. EHe ne ·s ait ·pas >lire, 'lnai·s elle •e st JCOm'be·nt·e rd e regal'der les 1belles im·a'ges. A lUl. 'ITlOim•e nt, ·elle 1me tire par 'l a 111a•n dhe, püur •me 'Ill.ontrer •a' ec SŒ1 \doigt les «mes's ieurs » et les «rdaJmes ».
Je reg aride autour de ·mqi . En fa.ce rde n1.oj, j.e ""ois rrnaman dans son fauteuil 1d 'üsier en train ·de Telpris·er td'es lhas . .PaJpa, ap'puyé sur 'l a tab'lte, lit tà !haute ·v oix le journal ·en fumra nt sa ·p~pe , la ·v ieille .p1pe rq u'il a rarpporMe tde t],a guerre . De ter1n!ps en tenn~)S il interrOimtp t ·m a·man de son oau·vra.ge, tpour lui expliquer 'les nouvelles. Mon grand ~ père •est ~auprès dre ~I1 a 'chem·i nrée. Je ne ~e ·v ois pas 1b ien, sa tête ·est 'd'a ns l'-on1.bre ; il a l e·s pincettes dans :les ma·i ns, car til aim'e 'à remuer J.es büohes d ·ans le rfeu ; 1mais il ne l) ouge pas ·en tCe 'lnoment, il d 'o it .f·aire urn 'Petit .S Qim:m e. T·out le ifond rde ·l a ipièoe est '.sombre, •I nais je vois briHer les ·ca·sseroJ.es l'e 'lonrg relu mur, et Œes assiettes sur les étagères . J',entenrds •l e 1feu qui pétiHe, l'hodoge qui fait son ~ tk -ta·c ; j'ent:encls, dehors, ,Je vent ·qui souf'~ He. Je ·m ·e n~plonge avec joie 1d'ans ·m a lectur·e. Oh l ·qu'on e'St lh ien rà la veiUée l
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II. -
ETUDE DU DEVOIR
1. Qualités ds fond. - Vo -re ,aaJmalr a;de .a bi·é n lüO,IDQJr.:its tcè qu'Œl tl ui dema~1!d' a.it. 'l n '1a tpéùs raconJté rtowte ,l a v·eiJlJùé.e ni dé1crit ·l a 'Pièce en :d·éta.i.l. l1l a 11,e•t enu rce 'C{tUti l'a frall~P é à .l'instant précfs où rul a l e•v.é iles 3 eux Ide SŒl livr e. ,D '.un re.g;and, il ta vu (e,t sans 1S'·oubU•e.r lui-m ê.m·e) chacune .cl!e's
p e;DsŒlnes tpréts•ente's dams •S·on ta.ttirtucle, .son ge·s te, .s on 0\C.O'U!p!a.tion üu 1mom·ent. H ta vu, en Oflltre, .l'ensemble qu'.elill•e's d:011ll1 e111t, co.n11me.n1t etlJ1es. sont grou11Jées : Il e .pèi'e, ·J,a mè'l'.e Bit 1L8is tdBJux •enf ants, autour de l a l•a,mpe, .le gDand-père un ~peu plus , 01in, près id.u d'·eu ; •et q.ueù:que·s clé a il.s (oJJje-t1s oonfusé\llltell1!t 'ailJerç,u s, b:ruitts eU1t•e!l1lc~us) .a,cihèJv.enlt tele fi XJe1· Je ,Li·eu et ·l'lh..e·u.De ide /l1a 1sdme. L·e ·to,u t .l'ests•etm ible à un tableau d '.i .nténieur tp e,i nt pa11· un m·.ti:ste, 'éùve1c td-e.s .p el'!Sülll1Jé\Jg•es et un tr,aidre.
ReconnaitssŒ1•S que la .cùescll'.Îiption était ,f acile ; la scène BJS•t peu mouv em.e ntèe et e.lle e1s,t ibie:n too.n nue Ide J'elll'fant : >Cilia.que s oir la famille, a·.~uni'e a u foy·e r, g.oùte tail1lsi en commun 1l'heure 'par:itsiib}e ·et .retp osm1te de l a V181iltLée. 2. Qualités de forme. On trouve, 1dans i1a lcle-sm ' pti.on, td18is ·déûéùiilis ·PI'ècis et rpitJtOJ'·eiSqu es : J•es <Qme.s:si.eurs e~t tl •eS dam81s» rcte ,1a p e1tite fi:hle, l a pitp e IClu tp ajp a, ·le tpertit .sOiiDme cl•u gr.allid iP E::I'~e, t1ets ·.a ·ssrieH·e:;, qu1 bn:ihlent à l'éimgèr.e. Le cl e.v .oh· e1st é'orit .avec vivaiC·i M; :l ·élève a .eu 1a ·b onn e ·iièl.ée .d·e cons.tru âr•e s•es vel~)es •c u tpJ ésent : l e :tJaib'leau S1·mbl e être s·ous no•S yeui'l. 3. Défauts de fond. - lLa tde·s cri!pti on manque un •P u ,de 'se,n tim ,en t. 1La réfJex,io11 !Cle tl a ün •8/Sit ia.11suif.fisante à nO;UJS fréùia·.e ISB.l1Jtir l1a rd.oucew· que trouve ;lia ,fél!millie à être réunile ile JS()Iir. L'·el1lfant ·pan:~e ·~1Jr.o;p fro~deme.nt lu vi,eux tgJ.'éùl1ldllJèœ.e qui dort .ou rêv.e, de ,lia m .a mao.1 qui , à .oe•ute heure ita.11c1iv·e, .tr>av~a.il!l·e eJ.l!co.De pour l1es si ens, et à un e tâJche 1})etU •a.ttmay.a;nte.
4. Défau-ts de forine. - L 'él ève a r.étp'té inutiJ.ement des: je vois, j'entends. Le Jp l.us 1Sü.Uv·ent, !ainsi qu 'ion ·v.ous !l'la ~~éj•à ,déu:nontré, r·e•s mots .p e'uvent êtr·e Blllp,pri•m é.s a1V6Jc •avanta@e. Appuyé~ r.e/Sit,e v1a..gue : .c'·esrt .s·a ns 1cùoute accoudé ,qu'on V·8iUt d·i r.e ; remuer les bûches dans le feu, c'e.st: tisonner.
III. -
'CONSEILS
1. Dans les devoirs précédents , vous vous êtes oc.cu1pés d'un· ·seu1 obj1et cihaque f ois, - ou td ' une ·s·eutl·e 1personne - deux au plus , .dans Ile ·djialogue. Vous 1décfi.vez à 1présent, 'd'es s•c ènes où
, rous aLuez .pl~l~i~urs personnes et plusieurs o1bjets - sous les yeux. La dllflh culbé est td'ob'serv>er tout en 1nênw temps cün1Ine 1 d'·t~n seu:} re~al~d. Il 1faut voir, •à •l a 1f.OÏS, qui SOnt les versonnes tpr.esente~, ou 1e'lles so1nt et pourquoi eNes y sont, 1ce •qu'eNes Y _font ·et ·dJ·s·ent, ·q uels mobiles ou · que11~ es préoccupations les a n.Lm•ent. , 2. Pour CO'll1'! nencer, , a1h~ ·~e vo us renldre la tâd1e P'lus aisee, on ne vou: .'?onnera 1a tdecnre ·qu e rdes s·cènes sÜTIJples et qui vous s·ont tfmnl'heres- ·cel·l es tdu foyt e.r 1et -de tl '•'colte - faciJ.es .à observer et là ICŒnprendre.
Vous n ' y trou' erez, ·à aa tfo.is. que 1peu rde 1personnes, qu~ toutes - parents, rcrumara1d'es, 'ms1ns, - ·v ous seront bien <connues, ainsi que le ·caidre harbituel de •l eur ·vie. Vous ·s aupez, on ·p ourraH d ire par a•vance, quel sentiment ccmmun les unit ou quelle cttfaire les réunit. L',a ttituJde, le geste, les paroles de ~lw cune d'entre elles vous s eront •eXJpliqu·és par tla na'ture 'de ses .goûts et ·d e son 'Cara·ctère et par .Ja tp la,ce et 1]e râ'lte ·q u'eBe tient •dans le groupe. Aussi 'ous sera-t-il ·pos sibl.e de nous :pei•nldre, avec ri.ntelligence et par.fois ém·otion , tdes tablecmX} 'pr écis .
1\. -
RESUM1E A APPRENDRE PkR COEUR
A1p rès a voir ·obs·ervé, td''un regard ratp~de .mais att.ent]f, les personnes qui SO'nt réunies, H faut , ,com1ne ·dans uzl tableau : 1. Nou s .montfie·r le •g roupe, ,J ensen1ble ~qu '•elles for iln·ent; 2. P.eintclre 'l'attitud·e et 'le rôle ·de chacune.
V. Q UESTIONNAIRE
l .l '
1. Notez, d:a.n s le tdevoill', 1le.s <détai1s qui nous forn.t ,J Jien voiT .l ' attitude -et p.a,Dfoi.s rl.e.s se,ntd.ment's .de •cJlacun.e tdes .p er.s.on!lle,s.
.2. - Cooriment ts ont g.roupée's ces per.sonne.s ? En quo'i tfoa·ment.e.Lles un ens emJJù.e ?
3. P o ur1C.[UO·i ·cet e .:,cèn e év·eül e-t -etll e ù.'klJée d '.un t'atb le.au? 4. Pourquoi , ·en ICléJcriv,a tn.t un e IS1cène, f;aut-:iJl ,co.nsrtnüre, d e ,préf érm1Jc·e, . il•es v-erJ).e,s a;u ,p Tésent?
5. Rtrup(pe lez il.es •cons81Hs qui vou,s o0.nt ét-é td o,:n.nés 1po1U!r décri(r e une s.cène de [1a vie animaJ.e.
1
: 1
-- ;::>20. QueJ.] es •s ont il·e•s IC1MrÏ cult6s qu ·on tiŒ1 d'un-e 8lcèrn e .cl-e lia. Nie hUJmaine ?
53il'e'l1COil1~n.·e
rclaJJ.1S rl a des•cri·p -
7. Pou.1,quoi ne ,f ,a ut-il rp a,s •oru brHer rcl 'e,s quisser le .s cène ?
.ca;cl.r~e
.cl•e La
8. .Pourquoi, •pour rb i·8fn oJJrse1wer c.ha,cu.ne rde.s rp e.1·sou1:ners s,e·mblées, est-il aJ•rétc.ierUX ,clre il•eiS b.i•Bll C.Ol1l1iaΕtl'e 1paœ arv •all1C>e ?
EX·ERGJJCES DE PREPArR ATION
A. - La maison. - 1. Où -e;s1 .sttuée v-otre mai•s on ou votr.e aüJparte.m e.nt ? (L'-exrp ositrion, l e voisinage, rl.a vue qu'on a cl•es d'eJnê'Lre.s.)
2. Indiquez 1a rclirSJI)OISi:tion ;des 1piè1ces ; f.aite.s un p,La;n. Quetlle est la ,p ièce üù lra fatm.iJHe se tlient ld 'm1clünair•e '? ·M<O.nJtrez-y Ù.·a pl•ac.e cl•B>S n'1e.ubll·ers. Y a-t-il dia;ns la mai,so:n de.s rcoins, •poUT vous, un peu my.sté,r ieux ( céw,e, gTe.nie~r)? 3. Quels IS•OJ1Jt rles obj<ets 8JUx!q.uels œ1 tienrt l-e rprlus? LeiS -uns paTce qu'ils .so.nrt très v.ieux, lers rruutrre.s ,pa;ree qu'.on .a dù ra tt Btndre .lo.ng·temi}_J.s avm1t ·cle l.es arc.hete.r ; quer1s rs ont ],e,s meuble qu'on IClétsir•e enc.o-l 'e ?
4. Les ·a .ni.mamx rf"ami.Ji.e,r s: .a-t-on rohez vous un ohien, chat, oiS·eaux? Qui ,s'en oc·cupe'? P.cnH~quoi rles aime-t-on?
5. Dites ·COJ.TIIIDel1lt rs o.nt lra cow·, le jar,clinet (ou rl es rp ots ,de fleuPs de l·a f·enê,tr-e), 1l.a petite ùJaJSise-coUil'?
B. - Les travaux à la maison. - Enum&rez le,s o.crcurpartions .de La jtOUil'l1rée (dorut la lffillillllan ·a r1a ,oh.aJI g.e tp ri•Crirp alle): ,t oüe•t1e !dU rmarti.n, m ·énagre, 'Pl~épa·ration des J.'ellJas, I! Javage de l•a v·ai-Srs.8Jlle; •qui v>a à ·l a cave, s!Ci.e rle JO:irs '? 2. ImrcUqurez rC·e qu',o n r:f1ait pour l 'hyg•iè.ne et la I}JTOtpl·.eté ; 1'alétnatio.n, La chas·s e ra ux 1torirl ers rd m·,a ignèe.s, rà J1a rpoUJSIS'ièr-e ; •l e :rruocœnJilloclrage .elu ,1]ng~e ·ert .d·81s vêt8imemts, ,].es gpan.JC'Ls .netto y,a;ges IClu rsameJCl:i. 3. Montlrez 1l'e 'SOurcri que 1La lmarrnan ra ,de l-a cuisine ; .s:odn iCÙM1S l•es a;ch.ats ; mel1!us rhaùJ:itue:Ls, sirmpJ.es ~ et sUibrsrtan.ti<els ; pl•atrs que Ilia m 'a rm an tr éussi t tp a;rti·ourl i è.r.e.mem.t.
4. L81s .i-aur,s Ide gramrd•e aati,vriM: .que!Js rsont-i•l s ? rl-e j<Ou:r· rcle wa lingèr•e, .clre ,La: ·C.Orutm~ière, Ile j01.1:r rd.e r1 a >lessive, ou il'e j-O.Ul' -où l'DJ.'1 me•t le virn e.n JJou1e:iJ1l1ers, où l 'on faH d<8's ·confitU118JS,
vous votœe olirt? rM etrtez-v o:us •l e ~couv8Jrt? ·S.éùV•ez-v·ous ·couldiJ.·,e, .l'e.IJT.i·S'e r'! Di.t e. ·-nous co.n11ment v,ous f,eriez .1e ,pot-1au-d'eu, d<es pomm•es ,de, terr.e fri t s , un entr.eim •ets ?
u~ as
9. Qu 'r Emte•D1d·ez-·vo.us p.ar place eit ·rôle tenus .paœ une ;peœ.sonne -cla.ns J.a 61cène ? Exerm pl e.
VI. -
h . LJlte · q·uel es1t votre 'l'ale à 1a..maison, ,l es s ·e rvirce,s ·que vous. P~l11Cl•ez. (Jue ,peut rf·ruire un •p e.tit .g.a.rçon '? Une petit-e lfrilùe? ·Fraite.!5-
ti. Dite·s quel1l es rcam.mi.s sions vous .sont confiées et .co!m ,me:nt V!Ours vous e11 .acqui1ttez : <chez le JJOitJl.a,n ger, ll'·é!pioi,eu·, -le boucher, l·e ·pha.rmaci e·n, à il.a poste?
C. - Le senHmeni iamilial_ - 1. Que~ne.s p.er.son.ne.s vr:ilvent au foyer? T-om·mez-1le1s. rL a rframi1le .s•e ré;cluit-e·Ue aux Pe.J'rSOJ.1n<81S qui viv nt à l,a maison'? rDites l e rdeg1·é de 'P M'•e'nrté ,que nomment il-es mo:ts: aïetll , bislaïeul, -onc'L81S e.t .tr~uüers, ge'l11dll'•e ,et bru, c.o.usü1 g;e11main.
.2. Définü:.sez ,l es mots: amour fli·l ia.l, ,maternel, paterne,], f ·.ate~r n e.l. ne que•l. iffial1liè.re .clid'rfétr.ente- rmontrez-.vous ll'réùff.e,ction q.ue vous a v ez pour vos parents, Vü.S ,gr.a.ncl.s -!pa.rents, v-os rf rère.s et sœur.s .aî nés, vo.::; frrè-1·.e s et 1SŒUTS ,c:arcle~ts '? E·crriv•ez-vous rà v•o:s aut1~ers !Pa·r ents? quand ? - Doit-<On olllblier .se.s \pall·-e.nts idisp.arus ? Oo:mmea1Jt coJ1&8JI've-t-m1 l eur souvernir? - rDoirt-on prier rp our .eux? - Qu'rentend-on pa<J: e.s,p rit de l a !fa,miUe, rh onneur .de la ifami-Ue ? 3. .Les rpla.isirs .elu foye1·: sens propr·e .e,t ,s .ens rf i.guré ,elu rmort foyer. queLles hem~ es 1la ·fra:mine !Se tT.ouve-t-,erl•l e .réJunh~ ? Queil ·est ù.e re.p as ·lJU'on -airm e rà pr.alongrer? Quel.s pléùisü·s goûte-t-on '8<111S·ermJJlre l'hiveT? ([a v-eiJ.l.ée, •avec .se.s caus.e<r-: ies, 1eduTe-s, 't rava'llx, jeux), •l 'été'? (on pre.n cl ,le fr.a i,s l·e soi•r on ·~'e 'p romène le cli.ma.ncrh e .dans les en v ü~ons). A
4. Les é.vénerm-e.nts rcle rl,a .vie .cl f'a.mhll e ; Danwe:l•ez-e.n queiklue,suns: l es _joies rcle la .Noël et ·clers .étr-eil1nes, les R.oi,s, .les œu.f,s de Pâques ; les fête•s et l ers annivers-aires ·de maman, du •P81}Ja, ,e,tc., 1.e3· VÎSÜes ·des pall'eil1·tS ; les ·ll18Jl81éLies ' rl-ers VOY•éùgerS ; l-es. ·Cérélmoni•BtS (pr-emièr.e communion, maria;ges, décès aussi, hél18JS !) D. - L'Ecole. - 1. Aimez-vous rà -alll·e r à l 'Erc.ol.e ? Pü<UJTquoi ? Qu 'est-ce que rf·aire l'école JJui-s•s onnièr·e? A queLles .concldtions arrive-t-on joyeux à l'Ercol.e ? (il·e·ç·o:nrs atppri.s ·e:s, être propre, êt1~e à l 'heure ...).
2. L·a IT11>ar1sro n icl',Ecoile. - Où ·est-e.vle situé-e ? Pa.r q.ue·lle1s rues y venez-Nous ? Fradtes •un !pLan .de l'·Eroo.le, de ù.1a rclruss·e . .EJn ·quoi .trüuv·ez-vous la rsa11e :cl·e rcla.srs.e, J.a oour, •l·e tPl~éau, r8Jg1rélailJles ou 1non ? 3. La cJ.éù&Se : Inclique.z le•s leçons que rvro.us 1p.r<é.férez ; ·absea.w.ez l',as-p ec,t de ·1a.. dlasts e ailt 'm oment ,d··une ex,péJrienrce ·curi·e.Us<B, _ d'une le·cture é.mo:uv:a.nte, - •C[U<a111rcl UJn él èv·e ne rs1a.it ,p ar s:a 1-eçcm. Ci,tez 1Uelq.ues incirde~nts tele r1a ,v ,i e IStC Olra.ire .
-544. Les ·r,éc r éa.~iŒ1,s . - ·QueLs rs o.ut v.os j eu x ,p11é1ré l'és ? Enumérez J.,es j·eu x en honn eur 1suiv,amt 1ve,s sai1so,n s. Obse:J.w.ez tl a -rém~éati·on un jour td.e rp llüe, - de nelig·e, - :de fo.r.te 'C.haoleu:r ; ou pendait)Jt un' jo•u viol ent, - lor.srqu ·une 'diiS!p u rte 1S8 1pro.d,ui.t. · ~ . Le.s owma.ra,deiS : Qu e,ls s ont 'V·OS c·a ,m m ac1e,s cle j.eu, vos émuil es ·en tüllas~se, vos ami.s ? Quei]Js 1sont .le.s éllèv.e:s les .plus ·e•stimés .cle l eu Ds ·oama,rardes, ert IPOUl'iCIUOi ?
VII. A. bleau~,
Dér.rire .cl ·a,boncl que1que,s ·8'Cèn e,s 1Cl 'ü11térnieur ld ',a,prè~. 1les taou 1deJs rep rorclucti.oll1JS d e twblewux.
B. - 1. Dites- nous coTnment vous appar.aît J,e .matin, il. votœe ·éve:Ll, ,l a d1mll1b.re où vous o ouoh e z ; l·e ,p}ai,sir que vous ,a vez à revoir Jes obje,t s .f a,mili er·s dans la llllmiè'l·,e dru matin, à ·&ntendre iles brui·ts 'cou.t umieo_·,s de .la mai.s.o,n ·et du de·ho11s.
2. On IS•e hM e Ide .clreiSSe.r Ilia t,ai})tl e ; ltout r}e ·IDŒ1jcle y IID.•elt wa ma.i,n . Peig n ez cette 'scène, ou to u te a'lli-r.e ,scèrr'1e 1de Jtra.vai,l en co.mm.un, à la maison 'e;t d u d ·ehor.s. 3. Les deœniel'.S 'P I'~éipanatifs IClu dép a r t, !Soit 1l,e m •atin po:ur le trav,a.il et l 'écol·e, .g,oi1t un j.ou1· dte fète ou ,de ·f .oüe , tde pro1menade ou de ·voy.age ; tfattes-nous v oi11' :1\a,ci:Jivi•té g.éné1 all.e, IC·afLme IC·h ez les w1.s, :agMe chez l es .autres. 4. Une petite 1Scè1.n.e de réj.ouiiS·s ance à ,l,a ma.i s on : .maman partag.e la galette des R·ois ; montr·ez . . nous le,s ·C<onvives autour de l-a table, to u s le s yeux fixés s ur 1a méùman , ·mais a·vec des exu)r.es.sions .cl1ifférentes. - Ou ·e·nror•e : On so.uJ1aitJe 1a rf ête de papa - chacun à sa 'm anièTe. - Une pr e1mi èTe Cormnu.ni·o n. - La rp1"1ière du ,soir en famille.
5. Tout l e rm on cle gueüe rl 'aœ.r irvée du of.aoteUl', car o.n attend des nouv eUeiS du g·rancl f.r ère : mon tr-ez comment se m a nifes1.e J'impatience ou l 'illlqui.étud e .de cllrucun.
G. Une v-isite d'une ,f,a.mmlle .a.mie, .ou à un e ,f,a.mill.e ami·e. Peignez .l a. scèn e de 'l 'arrirv.ée ü u ,c,e,l le ,du iclélpcurt. ·t imen ts ' pr<Ouv és ( -ou ·encor.e
,1 a ·pi èce, 1l es -objelts, l·e·s .g.ens un .i ntéri eur 'ai.rrirubl·e).
.sen-
8. En f éùisaa1t une .co.mmi1Stsion .chez ll'élpiC'i er (ou tout autr•e comm e.rç.a nt 1clu vüi,siù11age), vous O'J serverez la 1b outi•qu·e, ole commerrç.an.t, les clients, et vot s no.u s dé.cri1r.ez 1a .scèn e. 9. Une ,s .cène tele la. ·clas se : rl '·entrée du r.e1Jaü'datair·e impénitent ; roeg.a11dez aussi .le m ·aîtl',e ; •VO•S voi.s'ns.
obE:~·ervez-ll·e
55
10. U n e scène 1de 1lJa 11é.cr.é, iti.on : une •chSipute étant 1S'l.Ù've11.1ue 'entr.e deux camarades, -le maîtœe intemr i ent : pTèS·entez-nous, à ce room·ent-1l à, l es deux rucl•v,er.s,a ires, rl·e maîirre, il e gTüUJp-e des srp e.c·t ateurs.
q
G
,S U JETS DE DEVOIR-S
7. Un i.ntéûe ur lffiÜ~Jé.Déùbl e
-
. ·~ . =~ ======~N~ T==::==~J'
....
v
li&
~ \7o~age
à la lune
~-"l
Je partirai.E.; pou.r mon voyage Pour ar.r iv·er jusqu 'à -la .lune, Quelle g1,ancle échel.l·e ti f.aUJcll~ait l Vers .l a nuit, même un peu plus tôt AlpJ.'èJs un b eaJU j·our s ans nuages, Je v oucl11ais bien e.n avo.ir un e; E1t j e ,s.er.a-Ls vi-te rl à-haut. Comme •cela .m 'rumu.s1e11ai.t ! Allors j ',i,r.ais visi,tel' rl'hommle Qui cùa111s ·l a lun e est Bn pr.is o·~, Püur rS'av oir ·cmnmen.t il .se no,m me Et ·J' il ~st bien dans ·s ,a ~mai.son. L. \ iV·u arin.
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Le roi et le berger
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Un l'Oi) l'encontrant un berger) S'avisa de l'intel'l'oger : « Çà, con1bien. jg,a gnes-tu ? Mais autant que vous, Sire . A utant ? r eprit, et non sans rire, Lesouverain ; f ais-moi ton con1pte. - Il est fort clair : Que m'im portent les grosses somn1es ? J e cc111cluis ·de moutons, vous co zt duise z des hommes, Et nous gagnons tons deu x le ciel - ou bien l'enfer. » J.-tM. \NILLEFRANCHE.
La quenouille et la poupée
~
L 'enfant voyant l'aïeule à filer occnpée, Vez.zt faire une qnenouille à sa grande poupée. L'aïeule s' assoupit nn peu : c'est le moment. L/'enfan.t vient par derrière et tire doucement Un brin cle la quenouille où le fnseau toul'noie·, Puis s'enfuit triomphante emportant avec joie La belle laine d'or que le safran jaunit, Autant qu'en pow·rait prendre nn ciseau pour son nid. V. HUGO.
-57-56-
Ma mère Il semJ)le qu''GIJU début eUe .n',ait été pour moi que .l e r.ed'u.ge na-turel, l ',a s1Lle .contr·e tout~s le.s !frayeur s de l 'inconnu, eontr·e 1tou s [es chagrins noirs qui n'·avaie.nt ,p a·s rde tDa'u se défini e. Mais je crois qu e };a ·.plus lointaine fois où ·s·o.n image m '. wppa.raît bien r éeJl.e e•t vivante, da.n s u.n rayonne.m e.nt -de vr.aie et ineff able tendr·e•s se, c' est un ma. in d_.u :mois .d e m·ai, où ell e entra dans ma rJ1a,m bre suivie d'un r.ayo n d e •sol.eil et :m ',aippor,tant un boucruet de jacinthes ros.es. J e r ·ele1v ais ld\me de .ce.s ,p etites 1m a l·adies ICl'e,nifan t, - rouge-ole ou bi en coqueQ'uDh e, je ne &ais _quoi .cl e ce g·eil1Te, - on m 'avait concl a;mné à l'e-steil' couché pour .avoir ibien cha·u!Cl , et, •comme .i e d evinais, à des nay.ons qui flltmi·ent par m es fenê.tr.e.s fe1r:mée.s l·a •S!}Jilend eur nouv,elle du soleil ·et de .r .air, j.e ane trouvais triste ent re ·l es riclea•U:xl de mon lit hla;n c; je voulais me tl ever, ·SŒ"~tiT; je voula ·i.s surtout voir m'a Tnè.r.e, ·m a tm è,r e à tout prix ... La por te s 'ouvrit et m a. mèr e ·entr.a, s ouriante. Oh ! j-e la revoi·s s i bien ·encore, .t.elle qu 'elil·e m 'atpparut 1là, dans l .e.m.bJ.·.a sur.e de tcette porte, aT.r iva111t >Ewcompa.g née d 'un peu d·e s ol eil et elu grand ai.r du dehor.s. Je r.etrouve tout l.'e x.p re.ssio.n de 's on re·@aTd r ·encontra.nt l e mien, le son de sa voix, mêm.e les déta1ls de 1s•a chère toilette, .qui paraîtrait si ,d:rôl e .et •Si sura.nnée aujourd'hui. E·elJ.e .r·even.ailt cl e fair e qu 8!lqu e •OOUTse. m a·tinal e en viLl e. Elle avait un cha1peau ·de 1paille •3Jv.e.c de.s roses j.a·u.n ef!. et un châle ·en barège l·i•ra.s (c'était l'époqu e du châle) se.mé de 1p e. its bouquets d'un v·iül·et ,p1u·s fonc é. Se.s prupi1lotes 111oir-es qui n 'ont pt~Js ch ang.é de for•m e, m a is qui 'so.nt, hél as ! .é.cla ir.ri es et toute.s. J:üanches aujourd'hui - n 'étai en t 1alors mêM e·S cl'·aucun Hl .cr.a,r gent. Elle sentait une odeur de sol.eil et cl 'été .qu 'e Ue avai.t pii•S·e dehors. ,s.a. fig ur.e de oe matin-lltà, ·e ncadrée dans son .c:h 31p eau à grand bave.lot, est encore abs·ol-ument 1pr é.se.n t·e à me·s y·e ux. Avec c.e bourq u et ,de ja,cinth es. J'oses, e,He m '.a,p.po:r tait aussi un p-e it pot à eau e,t une petite ,cuvette ·d1e 'p oupée, i1mités .en ·ex~rême ·m iniature d e ces ct'aï.enee ~ à fl eur.s .qu'ont ,l,e.s bonnes g·ens dans l es villages. EHe ·s e plus e,n vi.e étai't ,là, et tr.anquiJi.sé,
·p encha SUl' mon liit pour m ' emJ)·na~sser e.t 1alor,s .i ·e n '. eus d·e rien, ni d·e 1pleure•r , ni de ·m e .l ev.er, ni de ·SOTti;r ; elle cela me .s:uJf.fisait ; ,je me .s entais :entièrement cons.ol.é, clHW1.gé, .par ·s,a biel1Jfai.sante ·p r.ésea1c·e.
Je devais -av.o:iT •u n ipe,u p1JUs cle .tl~oi.s a.ns lor.sque c-e e~ S·e passait, et ma mère , en'v.ir.an quarante-deux. 'Lais j'•étais. 1saJ1s Q,a. moindre notion su:r l'&g.e rde .m a mèT·e ; l'idée ne m e ·venait ~seul.ement jamais
Ide me ·d emande.r •Si e.Ue ét·ait j.eune o·u vi eiUe ; c-e n 'est mêm e qu'·un peu plus ta.rcl. 1qu e .i e me sui s ·a:p erçu .qu 'ell e étaàt ibi.en jolde. Non, 1en ce teillJ!)S-là, c'était elle, voHà t out ; a utant clir.e une fi gure tout à fait uniq1.1>e que .i e .n e song·ea is à compar·er à aucune 'au tr-e, d 'où rayonnait pour moi ,l a joie, la .s:é·cm:M, La tendresse, d 'où émanait tout ce .qui était bon., y oompnis ;l,a ·f oi n a.i.s..:.an :te e't l·a: pri èr e ... J e n e .c·ompr.ends .pas .t r ès l}:)ien ·pourquoi •Cette .ap.p arition de m.a mère auprès de ·mon p eti1t lit d·e malade, •Ce matin, m'a tant fra ppé, puisqu'elle était !pre.sq.u e c'Os,t amme.nt av·e'c m,oi. Il y a là en c-ore ,des de·sso;us très 'm ys térieux ; •c'est comme .si, à r·~ 1moment p aTti.culi e.r , e.lle m 'avait été r·év·élée .pour 1l•a 1prem·i èr e foi~. de ma cvie. Et pom~quoi, ;p armi m es :jouets ,cl .enfant C·Ons e:r vés, ce pot à eau de poupée a-t-il p~L'i s sruns q·u e je le ve"uiUe, tm.e valeur :PriviJ.ég.iée, un e imr o'Dtari1·Ce d e relique '? T ~lle·m e nt qu ,iJ. m '•es:t anriv é, 3JU loin sur mer, à le.s h eur es de da n ger, d'y retp ens·er av.ec attendrisse.m ent et cl e l e r-evoir, à •1a place qu'il occup e ·depu•is des ann~e·S, dans. un e certai n e ,p etite •armoir·e jam a is ouv eTte, p a.r mi .cl'autre·s débris ; teJ.lem.ent qu e, .s ïl dt ~~pa,r,ai ss,ait, ·iJ. ,m.e ,m.a,nq.uerait un e amulette que rien n e me 1·empl a.oerai.t plus. Et •ce p au vre .châle de il)arèg.e lila1s, J'·e.connu der.nièr·etmenlt parmi les vieilleries qu'·on .vou1ait idonn e.r à des m e.n cli.a nte·s, pouTqUoi l' ai~ .i e fait m ettr e cl e côté comme •un objet ·p réoieux? ... D.ans sa ·eouleur, a ujourd 'h ui fa,n 'e, cla n s ses .petits bouquet,s rococos d'un dess·i n indien, je retrouve •encore ·oomm.e un e pro.t ection ibi eufa.•isa.nte et un sourir e · je crois .mê.m e qu e j'y ù' etrouve ·du calme, .de t1a co.n fi,ance douce, pre.squ e ,de l a foi ; il .s·,en éd1a1ppe .pour a:noi toute une éma~ nation de m a Qnère .enftin , ,mêJ..ée tp eut-être aussi à un :regroet m é. la nccUqu e 'POUl' ces .m atinE< de m.ai cl'autr efoi.s qui étaient plus lu mineux qu e ceux de no s j-ours ... P i erre LOTI.
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Nos Pages COURRIER DES INSTITUTRICES
SO:VL\11 URE : 1Noces d '.a.r,gent. 1J é i s.~tanr e .
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.La
cba1~it é.
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.Le bonheur. - c'ommenrt obtenir l 'o·-rL a ·montre. - A une jeune fH1e . -
Pe.nsêe.
Noces d"argent Un hasarcl fortuit nous appreneZ que Mlle Anna Ritlmer : Madame En1ma
Goillctrcl~Reuse,
à hnstar cle feŒ
institutrice à Soxon et Mlle
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~Marie-Louise
Pillet, institutrice à Martigny-Ville , ont aussi fêté il y a qzzelques nwis , leurs 25 années cl'enseigne1nent clans la même localité. Les autorités des conununes respectives ont, en cette occasic n , offert aux « heureuses fu bilaircs » un bracelet-montre en or, (lUec dédicace. Quoique tardifs - et pour caus e - nos félicitations et nos vœux de persévérance aux deux vaillarlotes collègues encore sw· la brèche, n'en sont pas nwins bien sincères. Nos respectueux hommages aussi aux autorités communa.les des cc mm tm es précitées pour le «geste reconnaissant».
Si vous av ez .comma ndé qu elqu e cho·se, ri1a·i nten ez vo.t r·e .comm a n dE'm ent ; exigez-1en •l 'obseTva tion .aus•s·i longtemps qru e J.e dem·anderont ,l•es cirr.conrs:tanc·es qui ,1'-ont motivé, c.ar si vous .cha.ngiez aisém ent 1cl e v otl onté S·éùns motif, .comment pourriez-v·ous at tend.r e de· vo s 6lèves une ob é.issaJl·Oe entièr e et •consrtiante ? S·o. ez toujours, •m a is surtout .a u comm enc·e.m ent , hi en artt entif à ce qu 'on ·ex!écute vos ordres. Cette !pensée: <~Mon ma îur e .nre ,p rend point ga·Dcl e si j •exé cute ou mon •s es ordres», e~t ,dé jà une ,t entation cl e clés.ob éis&ané e.
« Nos P a.g es ·> •
Chari té ~
Le Bon'heur
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Le bonheur, c' est l' oiseau vâage Qui plane parfois sur nos toits; Nous voudrions le mettre en cage, !V/ais il glisse à travers nos doigts. Nous voudrions le tenir ferme Et le presser sur notre sein ·Mais quand notre main SE referme Le j'ugitif est déjà loin. Son brusque départ nous attriste. P c.ur le rame1~er panni nous, Nous cherchons vainement sa piste Et nous courons co1pme des fous Et lorsque , las à perdre haleine, Nous rentrons brisés à la nuit, Ce n'est pas lui que l'on ramèn E, C'est une clonleur qui nous suit.
Comment obtenir l'obéissance Ne commandez rien ·de trop diffi.cil e ou de presqu e impo s.sih~ e à obs.erver. Vous gâteri ez tout •PC\r ces •exig ein.c e.s out·r ées. Les enfants sentent viv em ent de telles injustices, et ce sentiment 1eur -ins,p ireTait néc essair·em ent de r ,a,n.imo·sité contre vous et ·contr.e vos ordres. Réfléchiss ez tou_ï.ours -avant d 'intim·eT un Ol'rclT.e ou un e dé.f.ense, ,surtout aux plus oTands ; et eX\p.r1mez v.otl e volonté ·en termes .cl.a.irs et précis, ·d'un air grav.e, sa.ns toute.foi être r ebutant, ·et dun ton tran·quill e, ·m ais p ér.e:mptoï.re.
La. ch a,r ité .n'est p as l'•éùUIDÔJ1 e. '/\fous confon don s vol·on tier·s ·c•es ICl etux •m ots 1p &T1üe qu e .nous ten ons à gagneT des titr es v e;r.t ueu x rà ùJon compte. Fair·e .l ,a,umôn e, ·c e.s t-à-di'J.·,e donn er de l ', argent , c'·est ·p e1u ! Aip por1 r u ne ai de fin an oièr e à .son 'Pr·ooh a in .p er.m et tele r es.te•r loi.n d e 1l>U'Î é r anger à ses e.n nui s, indilfd'rér ent à son épr·euv·e ; un e t elle gé.nérosité est ,p a.r ti eJl.e, r estr einte froi.cl e. La. ch arité, .c .es t ·l 'a.mour, elLe n e .se r ésel'v e 1pas, n e se >limite pas, eJl e .s,t ca1p.aJJle d e tous .les don s·. Ell e es t ingél1!ieu se, ·ell e cl'ev.i ne les b es oi111s qu'.on tl ui 1tait et 1rouv·e le moyen ·de l es 'sati·sfaire ; elle n ,attend p as qu'on l'implore, lle s'offre rcl',e•lJ e-:m êm e, son a,ctivi té n e c-onnaît .p a.r d e décour agem ent ; ell e n e r•éol atm e p éùs de gr a titmcl'e ; 1la joi e qu ',eUe ·r ess.ent à soul ager le pr och ain h.ü sert de r écomp en se. :\Iai•s 'comment a1Tive.r· ·à aim eT d es êtr es qui .ne nous pro.cluis en t sou vent que de la r.épugnanoe ? E v·idemm.e.nt , qu and une !J)ersonne i.n sipre d e 1l.R. s ym!patllüe, l'·aftf ection 1qui nous rporte v.er s eUe ·est na1-u.relJ e, p ar suite .f rucHe ; l'a d 1Jarité, elle, .nous tconvi.e à res-sentir une aff ection en quelqu e •Srürte si1lrna.tur-el11-e, .s·u~rb.rum•ain,e, qui fas se Ml h esoin violenc·e à nos goùts, ·à no s •préclil ed ·i ons,, qui . n e se p:réoc.c upe pas de notr e sa,tirsfa.cti·On .p ro·pre r8't n ',ait !POUr but 1qu e ll.a •SatJ:is:facrtion des au tr·es. Cette disposition .altruiste, no·u s 'l'a cr.éerons, nous la .clévelo,p pero n.s en nous ·à for.ce d e volon té e.t de volonté :r·ai,s onnée ; nous a:rriv.erons à ce r ésultrut par d·e.u x 1moyens qu'il e·s t n écessair e d 'emplo ye.l' simultan ém nt. Le premie.r es1t cl ' o ncll~e .p hHosophique .gé.néra.l : il con iste à con,l 'hum.a,ni,t é ,en masse ; à voir 1les .dur e.s c-onditions da,n s lesqu elles eUe •s e d éba t ; à voiT •Ses .a~pi.r.a tio.ns, se-s chimèr es, ,s.es 'Cl.·és icl él~el·
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·ceptions, se:s so uftfr.ances, ses infimrllibés ·et ~.es a·utes, et à prov oque11' ·en soi .lï.m,p éri·eux !Clés!ir le ,l a so·uil..age.r. rCe·c'i, dèjà, e.s.t un glr&ncl travail, il oc•cup e l 'esprit et 1e cœur ; il ne s'e.f,f,ectue •pa,s en un jour, il cl mande d e la .persévèraiTlce et une ténéùcité r~so1ue. Quand nou ~, sommes ~wrivés à êtr·e ain.·i apitoyés ,p ar la .t otalité .cl s humain s, nou.s aNon.s léj à.prèpa•r é .un •b on tenr.ain, notre disposition rf.o.nci ère est ,s ahslf.aisante ; elù.e ne suffit •p éùs, tet ,c'esli ,i ci que le seconcl !l'noyen dont i•e vous H•i par,lé ·e"t inclispens•atb le : lu.i n·a pas le car.a.ctère génér-al, il est ,p a.r ticulier ; •chsons mieux, il e•s t individu el. Qua111cl nous avons l'occasion, ·e n ,e.ffet, cle manHe·s ter notre bimw,eiU.ance à quelqu'un, nous ne rp ou.vons plus dem.eurer clans des ~.e ntim e nts généraux d'·ensemble, une 1précision fatale s'.opère; nous consicléron~, à paTt, ce.llü auquel nuu s allons •porter notre t ndTes·S·e, 1.1ous .l e sortons de l.a .m as·se, nous l'·ex•a1minon.s .e.n lui-même et se~ car.a.ctèr-e.s spéciaux :atp.partaü;.sent; en t1ant cru·humain, il éta.it sùr .cle ·notre oha•r i,t é; en tant que ty,pe défini, i.solé, ·e n est-il .s ·'tr èncore? Ceci est ·un ,p oi.n t très .çlé]Ji.c-éùt: il peut rf.Ol't bi·en se •produire 1pour un de nos frè:r es, vu 1de 1près, un e ·exce1ption fâcheillSe ; il pe·ut se ,f ai.r e qu'iJ nous c16plaise .quand nous .som.m es face à f.a.ce avec lui rulors qu e, plongé ,dans la foule, il n e nous in Sipirait que bonté? M·a i.s il 11ous .faut r .a im-er à tout prix, ce1pendant !. ... :alors, nous souvenant qu'' l' af,fec ion ne ,v a pas .s·ans ·une cer.t alne acùmk.ati o.n nou.s cher·ch·erons , avec .minutie, ce qu'i.l y .R. de lou8ible !Cl&ns..cet individu ; nous ,chercher-ons l e point où .a.ocTocher no re estilme, .l e point ca.pabl.e de p.rovo.que•r notre .attention .complaisa.nte. Chez .cet ,i nfiirme, 1C ·sera sa .r ésignation dew1nt ·1a. dotlleur, ce ,se.r a son eSo})Oir ilüassahl'e clans ,l a gué<rison ; chez ce•lui que ·1 s·o'rt a maHrai,t é, ce ser.a 1'a1)~.enc·e d'envie ,elevant la citwnce ·des .a.utres; ,chez ,celui .dont .l'enfance aura été privée de toute direction •mor.ale, .ce sera l.a IP'l'·ésenoe d'une .cert,aine conscience, ·etc. ::--Jotre ibonne vülonté .arrive:r.a à ,m .ettre en JJumière le m oindr symptôme le vertu e,t à n e plus cons:icl·èl'er que kü. Une ch-a-ri,té aussi sincèr·e .n'.a guère hesoin d'être guicMe clans son exercitce: ·elle aime que J1ui f•éùUt-i,l de plus 1pour .agiT et a.gir bie.n? Par.ce qu'·elle a.i1me, elle diéùgnosüquer·a aisément le ma,l (mème tenu secret) .d.e .ch.a.cun de nos ftrèr·e-s et tro·uveJ.·,a •Sians 1peine, .en elle-,m êm , toutes rl.es richesses né.ce&Séùires ,p our guérir o•u .au .moi,n s SOUlager -oe mal. Il ne .s'f!,g it rplus s-etllement Ide tdm1ner de son ,a ;rgent, il faut donner de son temps., cle s:=t. gaieté, de ses ressour.ce's socia,les inrte·llectuelles et ·mo-rales, ICl01nneT d·e ses sourires, d·e sa 'syiDJpathie, elon11er de sa prése.n ce. Et, en pro.cliguant ce.s ·dons inesti.ma.bles ll f·aut eh·e si·m pl.es joyeux, avoir J',air ·de n 'y pas. attachel' dïmpo-rt.ance, avoü l'air cle le faire pour .so.n pl'o,pre plaisir. \ oilà ce qu n01.1s inspil~e la vra,ie cha1·il é, ce.tte vertu g t·a ncle entre toutes les vertus, qui a.Trache nos éner.g ie · : l'esclavage où l'·é·-o·oïsme tente de 1les réduire, pour ,l es m ettr , IDiLl.gnanimen1ent, au .service elu pro-chain.
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La montre Elle est toute petite, ova.l1e montée 'Sur un ru'b an blanc et vert. Tu ne _la In.ets à to!1. poignet qu'aux jours ·de fête. Grâce à He, tu as b1·e.n ~ Ite appns ~ ~ · conna~tr.e l'h eure: lorsqu'on possède un~ . m~ntre, Il il a ut au 'Inmn.s s~:rmr s'.en se1~vir, .n 'est-,c e pas ? ... 0 fierte a•musa·nte !d'une 1petrbe lfllle ·qui, ,[! ·chaque instant ·veut savoir en quel1non1.ent de la journée .eUe vit!... ' Cepe111èianl, les aiguiUes in11passitb les vont traçant .leur paisible ronde 1nuette, ·et 'chaque sulir, .d'un doigt prfcautionneux tu rends le 1nouve1nent et l'existence à la roue tm inus,c ul·e . ca~hée sous le ca1dran rd'émail. , Chérie, la .111.1.0ntre ~' a marqt~é ·p our toi, jusqu'là QWésent, que d heur·euses lTIJnutes. 'D es le tmatln , annonçant le ·s oleil elle sait ~ue j~ v·ais venir 1poser sur ton rfront tiède le rb aiser qui ouvre la JOUrnee ; el1l1e 'COilnpte 111.1es rp a·s ; ·elle 'c-o n11pte l·es seco,n:des bénies durant lesqueHes tes bras noués à mon ·cou et 1mes lè.vres sur ta tem·pe, nous ne sŒnn1es 1)lus, ·d'a ns le ·courant .de l'éternité que l'heureuse halte · ~:e ·deux. créatures. c011nrb lées. Elle co·n1.pte les 11101nents Ide ta pnem~, ceux de ta tmlette, ~et, seconde ·consdence elle - s~it tes distra'cbions qui t'ont parfois interromrpue, ainsi qu~ les ·n:-1n~Ites pendant tl esque1les tu ·as souri 'à ton i·mœg·e rose ldans le m1r01r bnllant... Du tf'ond de son écrin, ·eUe sait .ce que tu lfaios et devine .ce que tu penses. Ses a~guiHes ~do rées •s'imag·i nent -m ê.m ·e, sans doute, que ~e son~ elles, •q ui, d ·e loin ,.dirigent t·es tpas: ne •marquentelles pmnt una,fonnement J,e ryhhrme ·,de tes douces journées ? ... Ne ;elisent-eUes 1p as tour ù t~ur ·l e travail et Je j1eu, la boisson rosee .dans l~ v·erre 1couvert ,de 'b uée •et le 'f ruit que tu savoures, les y·e~x bnHants? ... Ne ICI11a·n tent-eUes rp as l'Angélus avec toi lor-squ eHe sont •d e'bout toutes les deux sur le -ohid-'rfn" XII et ·l orsqüe, •}Jour la ·s econde fois 1de la journée, ·eUes remont·ent vers ce 1"?ên1.e ?hiftfr·e, ne soupir.ent-elles 1pas la berceuse qu'rà ces h -e uresla tu 'Jens .cl n1.aD1dler là n1.·es genoux ? .. . EU~·s conaissen_ t le crépuscule, le 'doux 1Cr·ÉIPU'S•c ule qui ra·mène les ·mseaux au 11.1od et les 1petites tfüJ.es vers l·eur ,m èr·e. Et •qua.nd elles CQilUI)1.encent à :m esurer ]',agonie du beau soleil d'or .eUes savent qllle tu a~Jandm:~nes tes jeux, tes litvres, ·p our te ra']Ypi~octher de ·.ma rolb e. BUes .devinent ( ·car à for,c e ,de ·mesurer tde la vi.e les petites _mo!ü~·es sa vent t.out) , eUes devinent ·que je t·e prenlds ICOntr.e 1ma rpm~rme et que Je t1e tbe1;ce •COilnm·e au temps où tes pieds ne te .p o:ta1ent 1pas ~en~ore. Ah! combien je vouldrais qu'alors elles s arretent, ·ces m.gmlles dorées, et a' ec eUes le temps 1...
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Jlfanier tour à tour et l' aiguille et la plume: Sans croire déroger, veiller cm pot-ou-feu Dis posant sagen1ent elu beaucoup ou ch/ peu Accorder au Seigneur un mnozu· sans mesure ' Et quelque sy1npathie à toute créatuu ; 1 ivre clans le présent, l' avenir est à Dieu. Le 1noins souvent possible, avoir à dire Œclieu Au foyer domestique, au sein cle la famille . Oh 1 que ton hu.t nble tâche est grande, ô .feune fille!
Il n 'y .a pas une n1ère au ·m onlde qui n 'ait souhaité cela, mais ~e temtp s n 'en a jamais exaucé ·a ucune. Petjite rfiUe, tu ne sais pa'S cO'mbien sont précieuses ltes heures qui nous sont données tous les soirs , 'et tu ne .cmn·prends pas potuquoi je ·l es savoure de toutes 1 nes fot·,ces, car ta joie est cmnplète ·et sans inquiétude. La Ini,enne est trouhlée. Tu crois ·que tous 1e'S soirs s~eront ·p areils à .ces s·oirs. ·Moi, je me souviens .d'oavoü· rpossédé autr·efois une qtl)iétu:de seiTiiblalble: ·e t elle fut ~b~en ·courbe, et je l'ai ~peDdue ... et j'en ai tJelle11nent souflf,ert 'q ue tcertains ~coins tde '1non 'cœur sont encore ù vif -oorwn1.e ces plaies qu'aucun r·emède ne üÎ'catr-i's'e ja,mais ... La ,petite rrnontre qui cO'mpte et sait tant ·d'e ·choses , .nesure, au fond ·de son écrin, la ,c roi·ssa:nce de ma .chère plante !humaine~ Dimanche, n 'a-t-il ·pas ,f allu tdesserJer un peu le rulban vert et blanc? ... Hj·er, n 'ai-}e pas dü allonger! encore oette rohe? ... N ' atteins-tu 1pas sans a~de les rayons .de ion étUtgère? ... Bientôt, tu bra·,~eras sans a:Lde .la .m élanüolie ·du crélpus·cu,l·e! ... ... R-egarde l'heure, petite fille aux joues rd e roses. A!p)p uyant lon oroeille ·Èl la montre, écoute-la vi' r·e. Etonne-toi , une fois ·de plus , ·de ce ,mystère ·h eureux, de cette existenCi"' invisible si intimeulent m·êlée à ·l a tienne. Entre tes doigts, l.e üc ta·c !frêle résonne com·m e battr3jit le cœur d 'un ois,eau ca1ptilf ; rrnais la 1m~nute qui fuit est un ·oiseau qui s'envole. La petibe montre 'Sait qu'un jour viendra où tu ne rii·aas plus en re ga11dant ,l 'hetwe ... Ma·Î's en •ce tem·ps-là, eUe sera cassée!... Marie Barrère-Atfre ~
Ros·emonde Gérar.d.
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Pensée
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Le.s grancl.s SJE\Icrifi.ces qui touchent à ce qu 'il y a dans le cœou'r d e })lus déli.cat, de plus tendre, de plus p.ro.fond et qui vont jusqu'aux di visions .de l'â:me, s·elon le mot de ,l .cr.i ture, ont de's r~igueur,s qui nre peuv.ent êtr.e cna.v.ance ni me,su '·ée.s, 111i s.o,u pç·onnées. Il y a une ·étr.a.nge ·cLiffére.nce e.ntr.e v.ouloi;r un saorifice ·Bit l 'accomplitr. On a beau êtl~e prêt .e,t .r éso·1u, tl e ,m a:ment qui ,l e eonsomme a touj.otms .q,u ell que chose .de plus IPOi,g.n:a,nt qu 'on ne l'.av.ait peil1·&é ; le ,coup tq ui trm1che l es d ernières attach es •a toujours d es déchirements .i nattendus.. (Mgïr .L agrange).
'B iblgographoe ~·?
La ieune fille
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Ne point faire cle bruit occuper peu cle place, Faire tout siznplement, mais avec bonne grâce, Montrer que rien en sâ n ' est vain ni tl'ivial, Quand on y 1net son âme et le grain cl'icléal A s' employer pour . te us,. tou}ours habile et leste Louer ce qui ua bien, se taire sur le reste; Savoir être où l' on est, sans ennui ni langueur , Et des lwuts et des bas préserver son 11UID€llr. D'un soufle délicat, écarter le nuage Qui s' en allait ri cler ce front ou ce visage ; .Jusque clans ses plaisirs, penser à son devoir, Et des yeux JTWternels faire saJ1 seul miroir. Essuyer en secret la larme qui se cache, Et tendre avec amour la nwin à qui se fâche ; A.uocat des fautifs, les défendre avec art; Doucement re1nonter la pendule en retw·cl. Rallumer avec soin le lwn~gnon qui fume,
1\Jmérlim~é ,ohaque 1anné e et soi.gmeu,sem•ant mi.s à jour cl·après le· .documents of.f.k,ie.1s l e;s plu.s :Déc.eJlt,s tl'e :
Petit Annuaire de la Confédération SÙisse 1930 ·ocmtie,n t •t out ce qu ·.il f'aut tSiéWoir tde .la Su:1s ·e ·et .cle ses cantons : Géog,m 1phi'e - I-Ust•OÜ"e - OrganiJsa:tion ·polirtique et a1clministrative _ L1ste icle,s \U.tori.tés .e~t de1s 1pr.inc.1p:a1l•es :i.D!s-titutions :de la ·Confédération - Ren.s.elignem,ent.s ·SUJr l1es ~régie~ 1'édér.all,e,s - Ell·eotrifica ion des tOhemins de ·f.er, · etc. On ·tr.ouvena égïa,le.m ·ent darus 10e charlfi'1ant ·petH ,livre une carte g.énéra,le .de J•a Suis·se, une nothce ·sur cha1cun des 22 cantons aoTémentée d 'une :c a.l1te, elu C'·OSürme national ,e,t d-ets arme.s ~ de ~ha~ru e ca,nton ari.ns,i que d'une vue idu ·Chef-1.i,eu ou d'un ,s ite céllèbr.e. J...'Annuaire Su1Cih1aŒ1cl donne en .outre quantité .de rr.e nseio·nements
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Capital et Réserves : Fr. 8.425.000 Frs
Deux a,mis f,l ânent sur 1le ijJoulevmxl, ne rs acha1 t où rp orter leur s pas. L'un d'teux! -a ·une Ïiclée : _ Viens-tu, dit !l'un à ,s on .c,am.aTa·d e, voir .le.s b êtes au Jardin etes Pla.n tes ? _ Non, m e.nci, j'.aim.e .a ut a.nt Te.stel' aN.ec t oi.
Bilans : 1917 : 25 millions ; 1920 : 38 millions ; 1925 : 51 millions ; 1928 : 58 millions. Siège central : S~Q); ; Agences : Bi·igue, Viège, Sierre, :Jiarügny, St-Maurice, Monthey. Cc;-mp.toirs à Salvan ·et à Champéry; Représentants à VLssot.e, Montana, Lens, Ayent, GI,1misu.at Evolène S.avièse, St-Ma.rtin, Hérémence, V·ex, Conthey, Nendaz: Ardon, Cha.~oson, L·eytro!l, Saxon, FuLiy, Bagnes, Orsil?res, v .ernay:az, Trms.tori'ents, Vouvry, Chalais.
*** Chez un bo.uiba111.ge:r : _ Di,s 'cl'ünc, Bapti1s1te, on c.o,m1ne:nc.e 1à .s·e p1a.i:l1.c1re ; il fauclrrait songer à rcliminuel' ·l e 1prix du pa.ilr1, .lui ·cli.t ,SJ~ femme. _ P:rutJi.ence ! _~:o'Lùs di1minru.ons rcl é.ià tl e •pmK1s ; on n e .peut pas t?u t f.ah··e en ·un .i ou1·. - Eh bi·e l1 ! votre ü1l e rfrai.t-el•l e .d•eS ·PI'•Ogr è. •S•U.I' l e piano? _ J ',cl' Ois hien ; •sont 1maîtr.e qui, hi.e.r, jouait un morce~au avec Bill e, lui rdi.sa.it : « VoUJs ètes d•e dix m e.sru.r e1s ·en a.v.a.nce ! )) Au 'Dribm11a1l :
*** _ -:\'lon jug·e cht il vo.l eUJr, jte ne .sui,s. tpa.s si mauvais ~rue vous .l e pensez ; donnez-moi .se~ul,ement du temtp s ,p our 1111e a:epentu. _ Eh bien, je vous clOinne quinze .ans.
Correspondants dans tous 1es cantons suiss,es et. dans la • plupart <le~ pays étrangers.
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voici le chautpion (]es nla<· bines à éerire portatives Vous ne pouvez vo·ir une
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Un maîtr·e d. ' col< e ·interro g;e sur :La géogra-p hie :
Diie.s-moi ce que vous sa.vez •Sl1r l e Jura. Sur le? ... Sur l e Jura . L'él ève, sa 1s &our.cilll er : clJrait lpl'U c .. ))
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