L'Ecole primaire, 31 janvier 1934

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A. Ulrkh V r n a,' ins t.

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SION, 3. Janvier 1934

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1933-1934

Statistique scola ire

Ecoles Primaires

Personnel enseignant

Français

Allemand

Total

hlstituteurs pri'm aires Instituteurs, cours cOll1rplénl. Institutrices '~/Iaîtresses d e travaux 'm anuels

272 44 261 21

120 3 113 24

392 47 374 45

Classes de IfÏi~les Classes ,d e garçons Classes nlixtes

18,3\ 184 166

81 77 75

533

233

766

Effectifs élèves 11,450 éllèves 11,598 Total ~ , 048 élèves

Filles Garçons

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53me Année.

Cours complémentaÏi'es

Français

Allemànd

Total

44: 25

3 40

47 65

,~t{aîtres

spéciaux GVlaîtres primaires b) Effectif 3405 élèves.

Cl)

Collèges

181 élèves 185 3'9 6

Sion IBrigue St-Maurice Total

762 élèves


< -

-

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Le Départelnent de -l'Instruction publique prie le Personnel enseignant de réserver le nleiHeur accueil aux offres qu'il r-ecevra de aa Fabrique « ILe ISuccès » et de fa·voris-er l'industrie nationale.

Ecoles Industrielles

Brigue St-Maurice IMonthey Sion Bagnes

64

56 36

48 67 271 élèves

Tota'l

Traitement de janvier IBien que le Budget 19,3 4 n'ait pas encore été voté, le Conseil d'Etat a décidé de verser aux nle1nlhres du Corps enseignan t le traitenlent de ja,nvier sur la ll11'ênle hase que celui qui lui a été servi en décelll'bre. Si une .m odification de traiteluent devait intervenir lors de la s·ession prorogée de février, la ir é'd uction éventuelle qui serait faite sur ,l es traitenlents séra retenue lors du paiellnent de 'la iInensualité de ,février.

Ecoles de commerce

22 élèves 32 41 25

Brigue Sion Sierre :Y!artigny Sierre

49

Total Ecoles inoyennes, Sion E~ole moyenne Salvan Total

».

169 élèves

De la tenue de l'instituteur

·32 élèves -

11 -

43 ·éJlèves

Ecales Jnén3Jgères 27 cl. 5'8·4 élèves Ecoles Hbres privées 750 Total général 29)032 élèves

Pour sauver l'industrie suisse ~~a div~s:oll du _COlnll1'erCe du Dérpartenlent fédéral de l'Econonne pubhque a adl'ess·é là la 'Conférence suisse d.es 'cl ef~· Je ])' parh-\Jllents '1 1' / . i' f ' , .1 ,u et, .. ~ :' 1 ',~:c C d' r,s 1 nc JOn pu'bhque :les commm1ieatiollS 'uivanc.s \ UN uc,lun .r .ll lex le _allelnand) : , f

!

':' , La (abrique, d'ajguilles de 'm ontres « Le ..')uec(:s ". ù La est vue O'bligée, à la suite de manque de COll1~~a~l;e~, .::llJ1:TO(hllr~ Ulle no~v~lle bran1che d'actIvité ·el: 8 entrq_'ris :I~ 1a ll1CdtI:m de il'll1rües d aCIer. Elle par:l 'r t él.\'nir ohle l LI dPj" i l';.rl~'\ ~~~c.c~~, dan~ CP. do~naine. C'est aiwii que le {'nnt~n Ne~I<­ ,chat~ l, s est, ] e~C'r"é de lUI con~nlander les plumes d.)lll il a besoin pmu l. annee 1934 et que la dIrection .de 1"Instrudion publique dl1 cantOl~ de Genève l'a assurée qu 'elle exal11Înerait les nOllvea~ -· produIts. .'\. Cl

laux-de-,~o~ds, ~

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La lnaison en question nous a denlandé de tb ien vouloir reaux administr,ations intéressées à l'achat ,e t " r t';}' ' U 1· 1 lsahon ' , 'de pl . ~1~les d" aCIer, d e !c ouvrir dans la m esure du <1possible eurs besoll1s alLa IChaux -.de-JFonds, afin d'assurer par là l'-existence de la fabrique. » cOl~llnander

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\l ;'instlirtuteur, disons n1.ieux ,l "éducateur, a pour nlission non seu:lement de distribuer quelques C'onnaissances, mais de donner l'éducation et surtout l'éducation n1.orale, d'apprendre là l'enfant ù devenir un honnête hOlmil.1.1.e, à se con1.Jporlter en tout et partout d ' après les exigences d'une droite Ic onscience et les convenances sociales. n peut 's 'en acquitter par la parole ·ou l'en1seignenlent, mais surtout par l'lexen1.p1le. L'exempae est, en efifet, Je Iln-eilleur des maîtres. Qu'on nous periluette donc aujourd'hui d'lÎnsister sur un des noonbreux points auxquels unéJduca'teur ne saurai.t assez attacher d'hnportance, s'ill ne v-eut pas condall1.1.ner une partie de son tra vail édu:catitf à la stérilité. Nous dirons donc un lll'Ot de sa tenue et de la considérati'Ûn que, par l.'enselnbl-e de sa conduite extérieure, il doit s'efforcer d'acquér;ir, non pas pour en tirer vanité, n1.ais !pour réaliser le plus de bien possihle. t1l n 'est pas nécessaire, il ne faut Illrêlne pas que sa lnise 'soit élégante ou Il uxueuse; dans nos viUages, c-e serait souverainrunent ridicule; ill 'Suffit qu'eUe s'Oit convenable et digne, propre surtout non seuJ.ement en das'se, ·.Inais aussi en dehors de la classe. 'Celte bQnne tenue ne se hornera pas à sa personne; .s 'il est nlariéeil: a une fan1.ille, elle devra s"étendre là sa {,e nlme, ·à ses enfants, à tfout son intérieur. J.l est regrettable que Œe logement de l'ilnstituteur ne 'Soit pa,s toujours le mieux rangé, le plus propre et le 'D1.ieux tenu. Un il1'tér'ieur prOlpre, où tout est en ordl~e, donne iInn1.ëdiatenlent une bonne opinion des Ig ens qui l'habitent et par1Jiculièren1.ent du chef qui Ile dirige. La tenue n'e's t pas seulelnent lnatérielle, elle est aussi 111orale. L 'instituteur évi.rtera Ide se trouver dans 1es halls !publics, dans les cabarets ou 'c afés, dans aUcun Heu, dans aucun-e socdété


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qui ne -c onviendrait point là la gravité ni ,à la Idignité de ses fonctions. Ainsi, il n'aoceptera d'invitations au dehors qu 'avec une grande réserve. Il est rare qu'1l puisse se lnêIer où certains divertisselnents ou jeux 'l nollidains 'sans que son ,pres,tige baisse un peu , sans qu'il rentre en dass-e un peu aUloindri aux yeux 'd e ses élèves, qui le font vite descendre 'du piédestal -où, dans leur esprit, i~s l'avaient d 'abord placé. Pour les enfants qui fréquentent .J'école, l'instituteur est un honune là part: il a le 'savoir, ,l 'é ducation, !l 'autOI'ité; on doit l' écouter quand il cons eille, Il ui obéir quand il ordonne. La cOlnsid.ération de l'i,nstituteur gran!dira aussi quand il saura donner une bonne idée de son instruction et de ses capa.c ités. Nfais ce n'est pas en 'Se' fai'sant valoir, quelquefoi,s au détrÏlnent de ses 'c olUègu es , ·n i en Tecoura'nt là Ides ip rocédés de Ic haDlatan qu'il atteindra ce bul. « Qui sait peu 'é tale toute sa Inarchanldise )~ , dit un auteur allemand; 'l nais la 'pauvreté du ,f ond est bien vite découverte. '« n y a des centaines Ide nlétho'des pour enseigner c e qu'on sait, a-t-on dit el1'c-ore; il n'yen a a)a's une 's·e ule pour ens'eig,ner ·c e qu'on ne sait pas ou ce qu 'on ne sait qu'à nioitié.» IL 'instituteur travaiLlera donc. iLa 'p édagogie, 'COllune toutes les autres scienlces, fail chaque jour des progrès. Au lieu de débiter à ses élèves toujours les Inoêlnes vieilleries, il ,l eur apportera Il e fruit d 'études ,f raîches et récentes, et il :les intéressera. L 'instituteur peut lê tre appelé à exercer des fonction s 'C01nmunales dans des localités diwsé es par les partis politiques. 'C'est alo1'.s qu 'il doit s'ingénier à 'é viter tout 'ce qui pourrait nuire à son prestige. I.l se rappeLlera qu 'i,l est .J.'holnnle de toutes ,l es fall11Ïlles, puisqu'il doit à tous les enfants ,l'instruction, 'l 'éducabion, un 'a ffectueux intél"êt. Il 's e Ilnontrera égalenlellt bon et serviab'le pour to us. Il a tout où perdre s 'il yeut ,ê tre autre chose 'q ue 'Ce qu 'il est, ,c 'està-dire l'honlIne de son ,devoir professionnel. Nous ne lui conseillons 'p as 'cependant ,de se regalider 'COlll'lne un étranger dans une conl'l liune qui n'est pas ,l a sienne. Il peut. s'intéresser ,à Ja population au 111liJieu Ide Uaquell e il vit ; 'S 'atta-c her à bien connaître 1a locali'té et ,à la 'faire aiuler. Il se rencontre pal~fois, 'l1lais ,c 'est ihelu'eusement rare, des instituteurs qui ont la tendance 'Ù dénigrer la localité où ils enseignent; à 'c ritiquer les habitudes, 1es caradères des habitants. D'autres ne s 'y (:onsÏ!dèrent que comnle des oiseaux de passage, ,s ans 'I nê'me .la ,m oindre veUéilté d'y t ester longtel11Jps ou xie s 'y attacher" Tout ceJla est très ,fâ-cheux et 'c ause un préjudice considéra'b le à la üOl1'sidération du Inaître ainsi. 'q u"à !j'autorité qu 'il 'doit avoir sur les enfants. L'éducation est une ,œuvre d'afifection , Ide 'c onfiance et de resp ect; connnent l'instituteur veut-il 'q u'on lui a,c corde tout cela s'il n 'offre, lui, rien en 'É'c hall'ge ? ,U est iUl'Poss ilble qu 'un e -COIl1l11unc n'ai1m e 'pa':, et n h-onore ~)as le 'lnaître qui Il ui a donné pendant de longues années le Inei.lIleur de S'on es'prit, d e 'ses fOl ces el

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de son â'l ne, ,q ui a vécu avec elle dans .la souffrance et dans la joie; il est ,diEfidle, au contraire, qu'e~~e s ' at~a'che I~l ,celu~, ql;i n 'a pas voulu se faire l'hOlnme du pays qu I1 lhahüe, qUI IThe s mt-eresse à rien :de ce qui le touche. Nous ne voulo~s pas aborder -e ncore d 'auti"e's Im oyens d 'auglllerter .Je prestige d 'un Inaître ni parler d 'autres causes Ic apables de 1e diminuer. Qu''On Inette en prattique ,ce que nous venons d e dire et oe sera déjà beaucoup. Du Teste un IJ1laîttre qui a des yeux et des oreilles .c o:nnaîtra en peu de temps l'opinion qu'on a '? e ]ui ,dans la Ilocalité où i'l enseigne et il pourra en faire s'On profIt.

Instruction civique au cours moyen La Commune: donner aux é lèves l'idée ·de la falniUe , ipuis de Œa conlinune du territoire ,communa;J, de ses services: Chelllins, fontaines , (gar des'-chaUlpêtres, sapeurs-pOlnpiers, école, nlaison d e Conlmune, etc.) 1

Le Canton: l',e nsenlb.le des ,cOl1lnlUnes fomnent le canton , les Toutes, la gendarul-e rie,etc. La Confédération : elle est fOrInée par une Société de ca'ntol1s , l'armée, les chelnil1's de fer, iles postes , etc. Un Suisse est citoyen d'un canton, d'une lCOlll'rnune. Nous avons des routes, des écoles , des gendar'l1les . Qui les entretient? C 'est le ,c anton. . Qui a payé la 11lai's on d 'école de votre vülage, ,l es fontaines? Qui r,épare rres cheulins ? C 'est la ICOIll'nlun~. , La IConl11lune n 'a pa'S d'argent pour subvel1lr 'a -ces dépenses. Qui donne l'argent à .la 'COInmune ? . Ce sont vas parents, toutes .les fanulles . Pourquoi votre pèr-e donne-t-il de l'arg-e nt (impôt) là la ICOlllmune? C'est pour que lIa communie puisse r~:parer l~s che1nins, f~ire des fontaines, payer Iles gardes, les pOl1llpierS, aSSIster les pauvl es. 11 est donc juste de payer l'hnpôt. Pourquoi? emploi -des ehemil1's , eau, école etc. Est-ce que toutes les fanlines payent Il e m'~l~le impôt? Non, les rkhes payent davantage. PourquOI ? Le Canton fait-il aussi quelque chose pour vous? -Quoi? Les E1cÛ'les , les gral1'd'routes, les gendannes qui vous Jl'otègent, etc. Que devez-vous faire en cO'l11Ipensation ? Que devez-vous encor-e fair-e pour le 'Pays ? . Le servir, faire (le service militaire? PourquOI , à quel âge? Pourquoi voutez-vous être soldat?


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Administl'ation : Votre rpa'Pa comŒllande là ~a 'm aison. Qui couB.nande dans lI a C01nnlune ? Le iprés·i dent, le eonseilller. Qui a n'Ûlll'Illé ,le C'Ûnseil, le président, le juge ? Qui a nommé le garde, !les ponl'Piers, .Je -cai'Ssier ? Qui gouverne le Canton? Qui a nommé ,le Conseil d'Etat ? De quoi s'oücupe Ile Conseil d ' Etat? Les Ecoles, l'Institut, les, outes, ·la gentdarnlerie, etc. Qui punit les malfaiteurs ? Ia police, la ILoi, le tri'bunal , 'l a prison. En Suis'se, on est heureux. n faut aÎluer S'on Pays. ,C'Ûlll'lUent l'aimer? Concours "Semaine Suisse" Le bois de nos forêts

Nous apprenons que ,l a brochure illus-îrée qu'a éditée l'iAssociation de prorpagande « ISenlaine suisse » rpour 'l a préparation à ce Concours, rencontr-e le rplus vif ·i ntérêt et que les Inembres du corps· ens·e ignant qui s'en sonlt déjà 'Servi pour faire rpartidiper leurs é1èves. au concours, ont pris rre plus .grand 'Plaisir là rpasser ainsi en revue .J"é~'Ûnolnie forestière de la Suisse ·e t -les !possibilités nombreuses d'utiUsation du Ib ois. Le -Secrétariat général de l',Ass'Ûda't ion nous prie de rappeler que les deux uleiHeures ,c ompositions de chaque dasse partiiCÎpante doivent lui être envoyées afin que les auteurs en soient COlUTIle de coutunle reconlpensés. ,Le dernier délai 'Pour ce faire est proIongé a u 15 févl'ier prochain , 'c e 'q ui sans doute ipernlettra encore à d e nombreuses écoles de prendre part au concours. Nous engageons ViVeIllent les nlemtbres ,du corlp s ensei.gln:ant là sai's ir cette oc·c asion unique de fanliliariser neurs élèves ave1c 'l'intéressante question du bois , qui est Îlllportante en ;Sp.isse 'e t d'a-ctuaJité. .

Les délassements Une campagne de la Jeunesse catholique valaisanne

Nos volun1Ïneux traités d 'éducation règlent en détail .le travail slc olaire. ,I ci on décrit minutieuseinent lI a mébhodologie de toutes a'es bran~hes ; là 'On exp'Ûse avec sagacité la tactique ·p mu· vaincre la paresse, le mensonge ~et l'indisdpline et inculquer les vertus de l'enfant conl'm e il faut. De la récréation, peu de chose; rien des .loisil's loin des yeux du -m aître. Vaut-il la peine de s'oc'c uper de cela? Ge sont des ·à côté de la vie qu'on abandonne au hasard conlme futilité indigne. de re.t enir l'attention d' esprits graves.

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Il y a là un ,d édain stoïcien ininte[lig.~nt. lMê~~e le ~o:cte sai~t Thonl'a s d'Aquin range 'P'ar,m~ ~es vertus -1 eutra1?"éllIe, la JOIe Inooerée et i,niIlOcente dans les lOISIrS, et IS t-FrançOIs de ,Sales, grand directeur d 'ânles, disait: « IC'est un vice sans doute .d'estre si rigoureux, agreste -et sauvage, ·et qu'on ve,!ill~ ~r.endre pour soy, ni permettre aux autres , aucune sorte de recreatlOn. )>

Négliger le problème des délassenlents, .c'-e st de pJus un~. . erreur psychologique et pédagogique. Il est vraI. que le s.allut de 1 ~Ine et le travail prof.essionnel passent avant l'e Jeu ; ll11a~S lors UleIUe que les loisirs ne viennent ,q u'en troisi~e Eeu, leur Influence sur la direction de la vie renverse souvent lor,dre des valeurs. . , :Dans le tT a-v ail , le jeune homnle obéit souvent là une l~·eluctable nécessité ·et refoule en qu-elque sorte sa nature vraIe .. Pendant les loisirs, il redevient :lui-'l11èIne et I:enco~tr.e là d.es .oü~a: sions d'action et de -réacti'Ûn que n 'offrent n} le regI'111e dls'c iplIne de la class'e, ni les heures de travail. Rouzic pense que les récréations entrent pour une Il arge part dans la formation mOl'ale ·de l'enfant et de l'adolescent: « Plus que partout ailleurs, l'élève se nlontre tel 'q u'il es.t. nan~ ses paroles et son attitude, il révèle plus li:breulent ce qUI le ipre()lccupe, ce qu'il pense, ce qu'il veut. Le n1.aÎtre peut 'Surprendre les. InanIf~sta: tions d 'â,m e les plus diverses et multip1ier [es observah'Ûn~ qUI hu permettent de faire~ au aUOInent voulu, des remarques utIles. rLe~ condiscip:les, eux aussi, observent et font sur-Ie-ehamp l~ leçon la leurs camarades ou orgueilleux, ou égoïstes, ou rébarbatIfs. :C'est, selon l'expression consacrée en pareille '111 atièr·e , II~ bi~nhe~reuse épreuve du frottenlent. Au contact de censeurs tres .~IenveIlll~nts au fond, nlais perspicaces et imipitoyahles, les caraderes ,a~h,ers , dédaigneux , sus'ceptibles , bizarres, perdent peu :à peu l'aspeni'e -de leurs arêtes. )} ,Ces paroles s 'appliquent à plus f.orte raison aux loisirs 1:011 surveHlés et au tel11ps libre de Ja jeunesse des cha-mps, des atelIers et des Ib ureaux. Les initiateurs du l'enouveau moral pal' les jeunes ont lÏntuitio de ces vérités. Un vaste ,m ouveIuentédUicatif tourne son attention vers la christianisation des délassel11eni's. L ' association catholique de la jeunesse valaisanne est entrée dans cette voie. Le but de ses efforts de redressem·ent durant l'année ,courante, c'est d'associer les d.eux idées de vie chrét.ienne et de joie saine. En novenlbre des ,c ercles d'action catholique ont fait une enquête sur la durée du teillps libr'e des jeunes et sur la lnanière dont ils Je passent. En décelJubre ils ont envisagé les plaisirs répréhensibles, leur fréquence leur da~Cfer et Ùeur influence. En janvier la mêllle ques,::, tion est exaulinée à la lumière de la ·m ora1·e c h" retIenne.


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~ectUl'es, 'c onversations, bals , cinèuas, fréquen tations , fêtes de vIllage, sports , plages , veillées nocturnes , spe,c tades, jeu et mayens 'Ont été dénoncés pêle-nlêle. Il n'-é tait rpas nécessaire de s'adonner à de 10ng'lleS investio'a• b hons pour déplorer 1'ill'fluence pernicieuse des baIs de jeunesse et d'autres divertisseulents de 111ltê-Ine tendance, la liberté imprudente des fréquentations, Ia 'sug.gestibilité n'laIs aine de nombreux films autorisés, le pharisaïsiue ou la 'ÜÛ'lnrédie de Icertaüls sports placés sous l'égide de l'hygiène.

La note juste et vraie en ces questions, vous la trouver ez chez les parents chrétiens consciencieux et expériJnentés, au robuste bon sens inlpérissable, non défonné par les théories des 1ibertés dissolvantes et des adaptations illlaJlsaines. Dans -l'enquête en question, 'On passe süuvent, COlluu e chat sur braise, à côté de la question de l'alcool (le talb a'c est tout là fait oublié). Ün ose à peine l'eUleurer ; on se sent 'g êné de regar,der en face la 'c onnexion 'e ntre l'avÏilisse'lnent des 10isirs et les excès de boissons -e nivrantes. ,Jtfais les lois natur'eliles n'ünt 'c ure ni de notre ignürance, ni de nos préjugés, ni de notre diplonlatie ; eUes sont des adversaires imjpitoyahles de nos ruses et de nos faiblesses; eUes ne pardonnet pas et se vengent avec une sÎlreté rigoureuse. Pour que l'enquête sur nos loisirs soit sincère, vraie et fructueuse, il faut mettre en pleine hunière la complicité de l'alcool dans la profanation de nos joies, y 'compris :les fêtes chrétiennes et fanüliales. Ün devrait, par le xenlple, exa'm iner les points suivants : 1. Dans quelle nlesure la bois's ün ne sert-elle qu\\ la joie saine? 2. N'est-e[le pas souvent la sauce trop épicée où s,e noie tle gOÎlt exquis des belles joies ? 3. ,COnl'lUent l'alcool souille des joies par ailleurs rpures et 's aines et luétanlorphose en débauche des plaisirs dangereux par eux-II uênles. 4. CO'l1l'l1llent la sensation physique de la boisson tient lieu de n01uhreuses joies nobles que la bonté divilll,e a semées sur tle 'chen1Ïn de la jeunesse. \YIgr. Keprpeler, dans son Evre vivifiant « Vers la joie », résmne ses observations en ces nlots: « INotre peuple en ~st venu à ce point qu'il ne peut s'inlaginer un jour de fête où 1'alcool n'aurait pas son rôle. Sa joie suprême, c'est 'l'ivresse. » La cause de cette dépravation est indiquée par un philosophe~ « La mère de l'orgie n'est pas la joie, c'est l'absence de joie. » ,Ces avertissements, appliqués à la jeunesse, rendent un son plus lugubre . .Maintenant qu'il s'a,git de réveililer l,es disciplines:

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de la vie et d'a,c helniner les générations 'ilIOn tantes vers Ies cimes que les prédécesseurs ont déserMes, 'l es a cüonll'l11ode'lnents et les cOlnplaisances égoïstes avec le laisser-aller sont en flagrante 'c ontradiction avec -l',e sprit de droiture. Il n 'y a d'ailleur's qu'à l'egarder autour de nous. Dans 'l es jeunesses 'c hrétiennes protestantes et 'l1l'êIUe socialistes, beau'c oup se préoccupent d'assainir les 10isirs en ,éli'l11ÏIiant les exdtations alcoo1iques. Nos voisins du sud -et du nord vouent à 'c e problèTne une attention sincère, et ,l es chefs de Ices pays, conscients de leur responsabilité à l'égard des jeunes , prèchent d 'exemple, ,Les évêques autrichiens et ,a Heluands ont récelnnlent renouvelé leurs efforts cü[lectifs dans le nlènle sens, ICette préoccupation 'est ÏInplidte.ment contenue dans les leUres collectives des évêques 's uisses en 189'3 et en 1923. Et voici un fait récent bien signifi'c atif : Au 'c ongrès de Zoug , Ie 20 aüt 1933, plus de 20,000 feunes cClt1wliques ont aücepté pour Ia journée le IUOt d 'ordre: « Ni alcool, ni nicotine. » L'excellent lait ,de centaines d ',é tables suiss'es et le cidre doux de lnaints vergers ont avantageuseinent reinplaüé 'l e vin d 'importation et la bière . Le résultat de cette innovation? Un ,cortège d'une tenue irr,é pro·chable et plein d'entrain, une gaîté a'l11ple'lnent alimentée à la fontaine de :la l] )onne ,c hanson populaire mais surtout la rupture -avec des habitudes réputées 's acrées . L 'asp ect des délassenlents qui vient d être 'm is en un relief plus accusé est Ioin d 'épuiser Ua question. :':'vIais c'est en vaÎ1l que l'on prétendrait donner au prohlènle posé une solution viable si 'o n y allait a'v ec l'arrière-pensée de Ipasser sous silence le côté -gênant de l'alcool. La jeunesse catholique valaisanne , plus lq ue la génération précédente, doit avoir Ua claivoyanc·e et le courage 111Jéeessaires pour 'une solution intégrale de la question des délassenients. G. 1

ù'art de se faire obéir Il est un -art de cOllunandeT et de défendre que certains, parents ne soupçonnent pas, D'aucuns, s-ans ,le savoir, se rendent o'dieux par lI eur façon 'Sèch e, bTut-alle ou raisonneuse de COlll\lllander ou de défendre des choses tout o-rdinaires. Oh! île fieffé nigaud! Il est incapable de quoi que ce soit! H n 'arriver-a janlais 'à ,fai're iConvenahleilnent rra iluoindre ,chÛ'se! 'Ce ne s.era jama1is qu 'un propre -à rien 1 Qui donc nl'a j)â ti un hen'ê t pareil 1 Ainsi soliloquait l'autre jour un :père en courroux , devant


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son fils, coupahle de ce 'C'l'inl'e aJflfreux ... que je rougis d'appeler par son nom ... le renverselnent !d'un encrier! ,La .vel-ibeuse' '~ndigl1'altioru pateil:neUe se, donna llilbre cours pendant plus de dix nlÎnutes 'e t ce .fut un défilé pittoresquB et na'v rant de tout'e s les injures, par,m i lesqheJIrres triple bl'UCle et idiotne se trouvèrent point -les plus dur,es. . L'enfant ne pleurait pas. Il se tenait idebout devant son pèTe, une infinie tristesse dans les yeux . .ou plutôt, non, ce n "était pas de ,l a t,ristesse : 'c 'était, selon l'erfkaüté des r ep roches e t ila portée des injures, de la ,r tésignation quelque peu h ébétée, de l'indignation contenue et, qui 'sait? ipeut-être de ,la hain e et une joie farouche ù -l'espoir d 'une ;libération lwochaine. Et j'ai p1<aint cet enfant Hvr.é là ·un tel père. De quels dons natur'e ls Dieu n'eût-il .pas dû le douer pour qu'ill pût Tés~ster à ce régilne déipri'i nant! Vous hmuiliez votre fils, ô Inail heureux père, votre colère se plaît à lui l1lontrer sa failb[esse, son ignorance, son ÏIl'caJpaci L~ ; vous YOUS ingéniez à ae conv,ai'l1'cre de son infériorité et :cle son inaptitude oÙ quoi que c-e 's'OH; vous n'y réussirez que trop, h élas! et votre .fils sera ce que vous Ilui suggérez d'être. Persuader un enfant de son: ,il111ipuissance ou de son inhabileté, c'est briser net en ·l ui le resso,r t de la conifiance en soi qui décUlple les énergies. Loin d e ppé1dire l'insuC'cès, de faire entpevoir Il1Iême ,l a possibill ité d 'un échec, il importe de suggestionner la possibilité du bien, '1a prohabilité d e ,la victoire. Au lieu de pa,r a\l yser ,l es énergies de 'l'enf'a nt par la 'pers-' pective de l"chec, il .faut les ex'citer par Yel1'couragement, par la. vision r éconfoTtante de la vidoire prochaine. IEduquer, c'est diriger et éclaÎ'rer ; Ile gouvernenlent de reniant doit se fonder sur ~'ohligation d'agir et sur la p ersuasion de l,a 'p ossibi,1ité de ['adion ill upos·ée. De plus, il est extrêm,elnent sa1utaire de ,s outenir l"énergie' agissante, par l'adhésion volontaire de 1 enfant à l''Ordre donné. Or, .les nlobiles qui le poussent à agir sont, au début, bi ell. plus d'ordre affectif que d ' ordre intellectuel. Les sentiments le lnènent bien plus que ,les idées. n ira vaiUe en -classe, il est obéiss'a nt, il a,c cepte une Ip rivation" s'Ï'Inpose un sacrifice, pal"ce que ,cela r,é jouit son 'lnaître, parce que cela entraîne la satisfaction de ses parents, et non ip,a rce que c ela prépare son a venir ou est nécessaire à la f'Ol'lmation de son caradè'r e. La perspe,c tiv,e Il ointaine de son avenir ne Jui est pas ouverte. C'est [a sensibNitlé et .le cœur -qui sont les ~l11oteurs de son ~,ctivité. ,C 'est donc 'Par des raisons du oœur et non pal' les raisons de la raison que l'on tournera ,s a volonté ,à adhére r à l'ordre imposé.

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La persuasion tonifie la confian1ce de l'enfant, 'e t l'i-en de durable ne se fonde tant que sa volonté !personne~le s'insurge contre l',a utorité ou delneure ina'Ctive. Sans l'adhésion de cette volonté, i,l est possibie d'obtenir une obéissance matérielle 'de créer des ault01llates, agissant sous [a pression d 'une \force exté.rieure, aussi on lle .parvient pas à f01:Iller un e individual1ité ,q ui ,déveIO[)!pe harnlonieusement ses POSSI. bilités, Ide telŒe sode qu'elle 's oit un jour '0aJPalble de se c{)nduire sans aide et sans autre contrôle qu'elle-lluême. « Obtenir Œ'assentÎ'Inent de ,l 'enfant, dit IMane Necker de Saussure, est un il]1unense bonheur; une :fois qu'on y a péussi, 'les plus grands ohsta'clles seInhlent aiplanis. \L 'obéiss,a ncen'a rien de servHe ; tout s'eX'écute av'e c fa.ciaité, avec joie; il y a du vent dans les voUes et ['on ,a vance r~'Pidelnent. » IDès que ,l'en1fant a Inanilf esté de la Ib onne volonté, dès qu il a accolllpli un m'fort 'I néritoir,e, n 'h ésitons ipa's, sans toutef'Ois ériger lI a chose en systè\lne, ,à l 'encour,a ger ipar J.e r éconfort d'une r écom-

pense. Croire -qu'on obtiendra des tout petits l'attention et l'efofort par :la seule puissance fascinatrice des nl~ts : devoir" bi~.l~', vel'tu ; c' est l)'rofess'e r un aplt.iln~slme aveugle vrallnent trop nall!. Les prellniers mo1bHes de ['alctivitJé de l'enfant ne sont l)as d'ordinaire d'une noblesse très haute ; ,c 'est souvent l'intéIêt , l'intérêt personnel immédiat qui l e pousse à l'action. « Parlons donc aux enfants .leur langUlge, dit un éducateur el si .le prelnier Jangage qu' ils ,cQ!lnrprennent est üel~i de l'intérê t, n 'hésitons pa,s à en user ; lIa nlorale Œa !plus austere, pourvu qu',eUle soit intelligente, ne sau~'ait nous le repro.cher. ,Plus t~r, d , ù mesure que leur espil'jt s ' ouvnr~ et que .leur raIson, s al~fern:llra , nous pourrons invoquer des nl'Ohfs de plus en plus elev1es, s won paus efficaces. » ~,fai~~ que nos réc'OITIlpenses soient ,de vra~ies r,écompellse~. ; promesses, é1log'e s, réc01npenses :m orales , O~l. relcomp.ense~ tan~l­ bles, qu'elles soient la conséquence et parfOIS le !pnx ICI. u.n r eel effort Inéritoire, et que toujours elles procurent de ,l a JOIe aux -enfants. POUT soutenir les forces hésitantes qui s essayent à l'action inlposée, ayons recours a~lssi , ~llais avec .une cirlC-on?pe~ltio.n aver: tie , ù raid e ch~ l'é:m ulaihon bIen c01npnse, cette enll11atlOl1 qm consiste ù faire 'c onlpaTer l'état aduel de .l'enfant ll<YCC SOIl ;propr f: .état antérieur -ou avec un état ' iUl'l1léldiat supérieur à attel1'dre. .T c n e proscl'li,s lllèIue pas l',énll.11ation qui cOlllpare un enfant ~l un autre pris ,cm,nnle nloldè<le à huiler ; nlais ~d 1a '1?lus grande prudence s'impose caT, on ;l e cOll1lprencl, cette emlùah'On est une arm e ü double t'r anchant. Enfin , pour donner à la volonté le plus d'appuis possibles :


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il ne faut 'Pas craindre, dans certaines drcünstances, d'user du défi, du défi qui est, au dire de :;\1aiUet, «,le plus puis,s ant générateur connu d'énergie m.ora/le et de volonté. En résunl·é, nous devons metltre tout en œuv,r e : cümmander, suggestionner, encüurager, pour ébranler, dirigeT, soutenir (: t fortifier les puissances actives de l"enfant. Faire accomrplir Ile bien, c'est apprendre à le vouloir. Faire a,cco1l11pJ.ir un acte de vertu, e'est le con1n1encelnent de la cul. ture morale -positive, ear, .s elon le 1110t de :M üntaigne: « A quoi on a esté une fois capab1e, on n'es;t plus incapable, 'inon prü· juste faiblesse. » J. H ..

Etonnante solution d'un problème •.. . pédagogique

En éducation, il ,,faut sans doute p1a,c er bien haut le Ipoint de ·la ,d ignité lpersonneHe. Elle ne s'u ffit !pas là elle seule, il faut y joindre la persuasiün du bien, les 'encouragements répétés. IM ais on ne ,r éussit pas toujourrs a'v ec «tous » les éléments de notre ;petit 'Inonde s·colair,e : oertaines unités portent en eUes de louI,des tares d'hérédité, sérieuse pierre d'achoppement dans notre !profession. Là aboutiront infaillilblem.ent les... punitions. ICeHes-iCÏ devront 'ê h',e judicieusen1ent proportionnées à la faute, la conséquence logique de .Ia .faute con1mi'se, données avee calme ,e t déférence, ,e xécutables et exigées teilles que données. ,N os générations valaisannes, qui portent en elles une belle 's ource d'énergie, -doivent ·ê tre préparées là l'âpre vie qu'elle doivent 111ener Is ur 's on sol souvent ingrat. Il ne faut pas craindre de Iles y ;préparer par la tform.ation d'une volonté s'o lide que crée ~l'effort.

La question des punitions scolaires, judicieuse:m ent traitée dans Le numéro 13 de « l'Ecole ,Prim.aire » de décelnbre dernier a provoqué -deux correspondances parues dans le nUlnér-o 1 de' janvier. Ces dernières Inéritent Inention, l11ais à des titres différents. La prelnière, sous la signature de X., « ·Solidarité pédagogi-· que », r,enfel"me d 'ex,cellents conseils qui luéritent attention. L 'application mathématique et iprogr,e ssive de sanctions 'basées sur le principe én1is a ce précieux avantage d''être ,é quitable et u1eltra un frein appréciable aux écarts de jl a gent étcolièr,e. \Bien que son application en soit rendue difficile par la diversité des fautes et leur genre de gravité, cette n1éthode est fort bonne et son initiateur ·m érite con1plhnents. . Le deuxiènle artide « Des punitions » n est rien n10ins ,qu 'étrange et l'on se denlande sérieusen1ent comment il a pu .franchir le Telnp·l.e de la lR,é'da'c tion ... Quelle ,e st c-ette « ,P édagogie Inoderne }) qui interdit les notes 'e t hons points, pros'crit la calligr,a phie, -bannit [es pensums? Est-ce de l'ironie 'Ou est-ce l'abolition de principes pédagogiques adoptés de tous tenl[)S \et ,dans tous les. Etalblissen1ents d 'instruction, d'ans tous les nlilieux éducatifs? IL'elnploi de notes, bons points, mentions, etc., ,e st un rJ.noyen indis,c utable d'émulation, ce 'Puissant levier d'·énergie. 'C'est un 'Hloyen de 'c üntrôle indispensable, partout appliqué. Con1n1ent réprÏIner les fautes inhérentes là notr,e nature « défectible » s'a ns un code? A l'écoLe, pas ou presque point de punitions 'c orporelles, toujours avilissantes, entendu, 'l11ais ne faut-il! pas r-élprID1er le 'l11a1 là 'o ù il existe? Notre nature est-elle indéf.ectible ? Bannir des codes les n10yens de cperdtion, ,c 'est élargir ,l e cercle d'un certain rpanden10niu111 social... y

\E xig:er de .l'entant 'c et effort, c'est le préparer là « son milieu futur; ce sera surtout lui procurer la garantie morale de ses principes chrétiens. A. Defago, Ù1St. AVIS Les correspondances à paraître dans l'Ecole Primaire sont reçues jusqu'au 10 pour Je No du 15, et jusqu'au 25 IJ,our le No du 25 de chaque mois.

Ohronique de l'Union Assemblée générale de la société pédagogique vaudoise

Dimanche 21 courant, la S.,P .'V. a tenu son assen1hlée générale Lausanne sous la présidence de ,M. Serex, instituteur là la Tour de Peilz. Les 1)résidents de la IS.V.,E. et de l'Union du P.E., ainlablemellt invités, y furent .J'objet d'une cOlidiaie r&ception ; des télnoignages de sY'l npathie, sous forme de chaleureuses ovations, leur furent prodigués, aussi bien par l'ass·enl'blée des délégué's que !paT l assell1blée générale et par les 'l11elnbres du conüté. On sentait que tout le n'londe 'é tait heureux de cette prenüère 'p rise de Icontact entre colllègues Ide deux cantons voisins et an1is. Et nüus-;mêtmes avons été gagné par ces déIl1onstrations, COmlJl1e aussi par l'atmosphère dans laquelle se sont dérüulés les débats. La S.iP .V. est certainement un organisme sain, groupant des 'I.11ell1bres parfaitement unis, courtois cornIne il sied de l"être à ,des éducateurs animés du plus bel idéal. Convoquée le l11atin au Restaurant des Deux Gares , rassen1-


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blée des délégués fut suivie d'un excellent banquet servi au Ilnênle établiss'e ment. Au dessert, :M. IS erex, président de la IS .lP.V. souhaita une cordiaft.e bienvenue à tout 'le lnonde 'e t spécialem,e nt aux invi~ tés; puis, M,M:. Jacquard, chef de service au 'DéJpartelnent de l'Instructi'Ûn publique, IChevaHey, directeur de J'IElcole Nornlale, BaillO'd, 'p résident de la S.IP.R., le president des Inaîtres secondaires dont le nom n'Ûus 'é chappe, et Tho'lllaS, président de la 'S.V.E., prirent successivenlent ,l a parole. Ueux faits principaux ressortent de tous ees discours: les instituteurs vaudois aiment leur pays et y sont forteillent attachés; les problèmes d'éducation sont ['objet principal de leurs 'préoC'cupations,

sera résolue qu après -étude par le comité -et enquête auprès des sociétaires; Les m 'e lnbres du ICorps enseignant désirent êtr,e représentés dans l'adlninistration de Jeur Icaisse. Il est bon de lllentionner que les pensions ne s'Ûnt servies 'q u'a,p rès 3,5 ans d 'enseignem-ent ; elles s'Ûnt égales pour tous, quels qu'aient ,é té les traitelnents et se montent à 4200 fI'. Aux propositi'Ûns individuelles, le délégué de RoHe a delnanclé la réorganisation des cours conlplénlentaires pour les raisons suivantes: T-els qu'ils sont conçus, ces üour,s sont ünpopulaires ; on y ,enseigne le prograuHne S'colair-e et non ,p'Ûst-scolaire ; l'exaul,e n de dispens,e est une erreur; les cours cOlnplélnentaires sont une source d'indis'Cipline ; il est antipédagogique d 'astreindr·e des jeunes .gens là rester 'a ssis des heures duranlt dans ,des hancs trop petits. Après une discussion nourrie, la résolution suivante a été votée . La S.P.V. exprÏlne a'e V/œu que les cours complélnentaires soient réorganisés sur une base nettelnent éducative, en tenant compte de la loi sur la fonnation professionnelle. La séance a été -levée après le renouvellenlent statutaire du CO'l11ité. !Pour 'c eux 'q ui ,l 'ignoreraient, nl, el~tionnons que la IS,P.V, cOlnprend la -l najeure partie des 111aîtr'es et nlaÎtresses du cant'Ûn. Les cotisations, qui s"élèvent à 20 'francs par 'illem ibre, per111ettent de soutenir un Icertain nOlnbre d 'œuvres, entre autres -la caisse de secours de la 'société. IC',est un e se111lblable institution que l'Union vient de 'créer Il 'an dernier; lnais il est évident que la 'nl'Ûdicité de nos ressour'ces ne nous Ip ennet pas de faire si 'g rand et si bien. ,Là conlnle chez nous d 'ailleurs, il y a d es « jaunes », 'c ontre lesquels s'est élevé ~le président, de ceux ,q ui, sans fa,i re partie de la société, -b énéficient indirectenlent des avantages 'q ue ,c onfère le groupement copporatif. Grâce 'ÙM, ü hevalley, le distingué directeur de -l'tE,c ole Norulale, des conféreI}lces sont données aux Norlnaliens pour leur faire connaître les buts ,e t les institutions de aa société et les inviter, de la sorte, à entper dans l'association, Nous av'Ûns été heureux de prendre 'ce contact avec nos collègues vaudois et nous tenons là les renlercier sincèrenlent, comnle aussi .Je présideent centraI, lM . IBaillod, du IL ocle, pour l,a charmante attention dont nous fûnles l'objet durant toute cette journée si intéressante l)our nous. Et nous n'Ûus 'e xcusons aUlprès de nos lecteurs dee ne leur donner qu'un bref Ü0'l11rpte rendu, à bâtons rOll1tpus , de ce tte belle Inmüfestation.

l/ass-embilée 'g énérale, présidée par lM. Python, s'est réunie à 2 heures ,e t delnie là la :grande salle du Casino de ,Monhenon. y assistaient environ 1600 nlelnbres sur 1316 que 'cOlnpte la S.P.V. Du rapport docunlenté de lM. Ser,ex retraçant l'activité du c01nité

et Icelle des diverses œ uvres de -la société, nous avons retenu les points suivants : . En I])lein aCicord av,ec 1':Association des traitenlents :f ixes à laquehle ~la S.V,P, est affiliée, le comité a entrepris de nonlJbreuses démarches auprès du 'Conseil d'Etat et des députés, afin d'atténuer le plus possihle la Ib aisse des traitements envisagée par les pouvoirs publics. Il a été proposé une réduction ,de 5 % des traitelnents avec exonération :de 15'Û0 fI'. pour les célibataires, de 300 d'r. pour les instituteurs 'lnariés et de 400 fI'. pour ceux ayan t plus de deux enfants, et une autre exonération encore sur ,les allocations fan1Ïlia'les, /Lors des débats, [,e taux Œut !porté à 6 % et le -c hiffre d',exonération ci-dessus légèrement 'm'Ûdifié lui aussi Il existe ,à la 'S.P.V. un bur·eau de placement qui a surtout pour hut 'd e r,e ndre s'e rvice aux institut-e urs désireux de faire des échanges aveiC des coJ.lègues de la 'Suisss'e aIl enlU!ude. ICet office est très apprécié, paraît-il. ILe comité de l'Association a de'lllandé au IDépartenlent de -l'Instruction publique de n'autoriser au:cune substitution de 111aîtr·e dans les écoles, sans qu'il soit accordé aux intéress'és une classe cOlTespondante. Un débat s'est élevé ensuite au suj'e t de la caisse de retraite, Les ,m embres du iCorps enseignant estÎlnent qu'il est juste de supprimer la clause de l'invalidité partieUe. On est apte à l'enseignem-e nt ou on ne l'le st pas. Dans le prenlier cas le sociétaire n'a droit là aucune retraite, dans [e selcond il doit percevoir ,l a rente entière, quel que s'Ûit le degr,é de s'o n invalidité. Durant la période de 'baisse, les cotis-a tions à Ja caisse de retraite seront-elles calculées d'après le traitement -légal ou selon le Ulontant réeHenlent l)erçu ? l1elle est rra question posée qui n e

Cl. Bél'Cll'd,


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NÉCROLOCIE Révérende Mère Ignace Favre

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Ld -

·vivait par 'son esprit dans cette foule inten se et que Dieu était to ut pr-oche. Son souvenir vivra en l11:os cœurs reconnaissants. On nous écrit d 'autr,e part:

Supérieure des Ursulines et Directrice de l'Ecole Normale

·Ce n'est rpas sans un Serr,elll'ent de Icœur que 'l'on a appris en Valais, la douloureuse nouvelle de la 1)110rt de ~t{ère Ignace Favre, Directrice de l'Ecole INorlm ale. Née ·en 18-81 dans le Va:! d'Anniviers, \Mère Œgnace entra très jeune au couvent des Ursullines. 'J./es !Supérieures arpprédèr·ent bientôt 's on intelligence let la firent entrer là l'Ecole Norn1ale. 'P lus tard, elle !poursuivit s'es études ,à Friboul'g et devint en 1919 directrice de l'Ecole Norn1ale, rposte qu',e lle occupa jusqu'à sa mort. SUipéri,e ure ,e ntendue, IMère très daivoyante, elle fut une éducatrice parfaite. hnprégnée de sa science pédagogique, 'eUe résollvait fa'CÎlen1ent toute objection; et Ice qui ~mieux ·est, lia pratique d·e ses cours faisait les délices de ses élèves. Mère ,IgŒlJace fut une vaillante, son lœ uvre iuunense den1eure la construction de :l'ElcoIe N ornlale, celle plus récent-e de l'.Qrphelinat, l'agrandisseulent du eouvent des Ursullines. Tout tparle de sa débordante activité. EUe -était intransigeante devant le devoir, car pour ,e lle la volonté de Dieu était là. Qui n 'a été (séduit :par 's onesrprit de foi, la siulplidté 'c harnlant.e de son accueil, la sÎlreté de son jugelnent, et surtout pai' son bon oœùr. Aussi a-t-elle rencontré de ip rofondes et vraies ' synlpa't hiles dans tout 'l e canton . .Les nor'm aliennes regrettent profondélnent ce]le qu'eHes considéraient conlnle une nlère hien ,a imée. Il leur est dilf ficile de se faire à l'idée de ne plus r'e ncontre!', dans la 'r uche J)ourdonnante, Icelle qui en ,é tait l'ânle. Quant aux institutrices qui ont . eu le privilège d'être fOl"J.nées par cette fenllne d'élite, ,e lles ,se feront' un devoir de ndèleulent tranS'Il1·e ttre le bienfait de l'édueation reçue à la jeunesse valaisanne, en n1énloire de Révérende IMère ;J·gnace qui lui avait consacré sa vie. ,Ceux .qui I}a suivaient de très près dans son Ïln'ffi·ense chaulp d'action, s'aperçurent depuis un an déjà du déclin de ses [Ol'CeS physiques. Mais qU'and, aHectueuse'lnent, on ,s 'inquiétait de son état de :s anté, IM ère Il gnace, 1)ar des .réponses enjouées, dissirpait les alarn1,es. Et c'est sur la 'brèche que la '1.nort vint terrasser cette infatiga1ble. Le ISeigneur a voulu lui donner le repos Iqu'elle se refus·ait -toujours. -Les -obsèques auxquelles assistaient une ,fouleénlue et r ecueillie, furent la nlanifestationéCllatante de la vénération et de la reconnaiss'ance Unani111es. On sentait que la Ic:hèl~e défunte

A notre vénérée et regrettée Directrice

La IM ère aiffi,é e des institutrices n 'est plus. C"est le cœur navré que, très nO'lll'br'e uses, ,e lles sont venues l'aücOlnpagner à sa dernière denleur,e ter.r,e stre. C'es-t donc hien vrai Iq ue s'On sourire, :à la fois grave et ,b on, ne nous accueillera plus au seuil de notre chère 111aison ? ICOlnbien, en ce jour triste où la nature s'était n1ise au diapason de leurs oœurs, se renlénloraient tel trait de sa honté, tel Iconseil précieux, telles paroles nlaternelles, 'COn1111e autant de titres à ,leur vive gratitu'c1e. Elle s'en est allée après une carrière trop brève, nIais con1bien riche et f'é conde. ~1ère ahnée, éld ucatrice Inodèle, vos ,ens'CÏgnen1,e nts ,e t vos exemples vivront 10ngtenIps dalns le 'c œur de vos -élèves qui voudraient vous tress'er une fraîche couronne toute parful11ée de leur Teconnaissance. Le bon Dieu y suppléera -en écoutant leurs fer'ventes prières. Nous renouv,e [ons aux Révérendes Sœurs si él)rouvées, l'ass urance de notre pr-ofonde syuIpathie. IR.

Partie pratique Cours préparatoire Les divisions du temps. La ronde des saisons. Les mois. Les saisons. - 'Revenir sur les caraoctères de l'cmtOlllne et d e l'hiver. L 'cmto111ne est la sa~son des récoltes et des fruits. L'hiver aUIène la neige, ,l a glace, le grand froid. IPour les autres ,s aisons, le pl'intemps et -l'été) fair,e appel aux souvenirs des ·e nfants. Le printelllps alnène un ·changenlent :dans la telnpérature. L'air est tiècl e et doux. Les arbres verdissent, les fleur,s apparaissent. L 'été fait illlûTir Iles Icerises et les fraises, les prés se 'Couvrent d'herbe verte et de nlille petites fl'e urs de toute couleur, les champs de blé portent des épis lourds de grains. Pendant l'été il fait ~chaud, 'On re-chel"che l'ombre des ·grands ,a rhres. IL es Icaractères de chaque saison pourront être arpprdfondis au nIOlnent voulu. Les 1110is. -- :R~artir [es douze 'Illois de l'année par saisons.


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_ Les faire apprendre ,par trüis. Les Inois qui se suiv,e nt font une ronde comme les ,p etites filles. Quand Œ'es autres saisüns 'Ou les douze mois sont révolus une ;:H~née est pa~s.ée. Elle <,:0111nlenCe au 'I nois de janvier et ifin'it en ~ecem~r~. RecIter la 's uIte des ilnois en commençant par janvier. Ca~acten~er .- ·chacun - par une fête, ou quelque événenlent qui plUsse lUI donner une physionolllie. . Janvier ,'COnl111lenCe la ronde des Inois. ILe prenlier jour de ce, mOlS est un Jour de {lête, une nouvelle année s'ouvre, tout le nlonde veut lui faire bon accueil; :les uns disent aux autres: ,Bonne année ~ les petits 'e nfants présentent leurs vœux aux parents; ils i:eçOlvent des étrennes. Quoi? Faire raconter. , Février anlène avec Œui Carnaval et les déguisements; les enfants et 'l'eS grandes personnes se déguisent en Pierrot et Pierrette en Arlequin. ' Mars,' Les premières fleurs ;printanières fünt leurrupparition : les pâquerettes, les perce-neige, les crocus, les violettes, font un channant bouqu·et. . Avril,' C'est le il.llois de Pàques. Les petits enfants vont ohercner leurs heaux œufs de P.âques. Mai,' ILe :J.nuguet emhauille les bois. Les oiseaux se mettent à --eh anter, ils préparent leur couvée. «1:\10i .de Il1ai, tu nous rends le co'ur bien gai. }) Juin apporte 'les délicieuses If raises" les cerises sucrées , les groseilles. Juillet,' C'est pour quelques cIta sses le dernier mois scolaire. Août,' C'est le nIais ' des 'vacaIlloes ; les ·enfants partent là la campagne, là la nIer, à la Ilnontagne, pour 'se r,e faire de belles joues roses. 'On allU111e les feux du Premier Août. Septembre anlène la iVendange, la cueillette Id es pomules, des noix. Octobre.' C est la rentrée des classes, du 'm oins ipour une partie d 'entre elles. Saoc au dos, les petits élèves vont là l'école. NOVelnbl'e If ait une mine triste. Les feuilles tontbent. ILe ciel . est gris, 111aussade. La nuit vi,e nt plus vite. Décelnbre,' C'est îl e mois de Noël; les enfants attendent inllpatiem111elÜ la fête channante. La date,' A l'aide de calendrier avec oartons nlo'biles faire· fair.e par les 'e nfants la >date de chaque jour. Après trente ou trente et un jours, il faut reI11fpilaiC'e r le oarton du ,m ois. Par la répétition du In:ê111e acte, les enfants auront la 'notion .de la durée d'un mois. Récitation: Les mois.

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Janvier prend la neige pour châle,

F év1'Îer fail- glisser nos pas ,

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M ars de ses doigts de soleil pâle Jette des grêlons aux lilas. . 2.

Avril s'accroche aux branches vertes Mai travaille aux chapeaux fleuris, ' Juin fait pencher la l'ose ouverte Près du bon foin qui rit .

3. Juillet met les œufs dans les coques, Août SUl' les épis Inûrs, s'endort. Septen1bre aux grands soirs équivoques Glisse partout ses feuilles d'or. 4.

Octobre a toutes les colères. Novembre a toutes les chansons, Des ruisseaux débordent d'eau clClil'e. Et Décembre a tous les trissons.

Cours ' élémentaire EXERCICE DD LANGAGE. Les pauvres en · hiver. La charité.

.Connaissez-vous de pauvres gens? COln'l11'ent sont-ils habillé~ '? AYc.z-vous d(:jcl l'ènétrÉ' dans un intérieur de pauvres gens ') Q\i~:1vez-\ CJlI~ rc'luarqu{ ? Cc.:; gens sont -ils à plaillrlr . ~ ? DCVOlll., HOUS seulement les oplamrJ;'c ? Que faut-il encore fairi' .? En venant en class~ vous avez Tencfmtré un menùiant ~(iln­ Illcnt &tait il habill{? Que disait-il aux 'p assants ~. Lui avc'z vous fait l'anmfme ! VOCABULAIRE

:1). Les noms. --- ·Le pauvre, l'indig,e nl, le Inendianl, le 111isél'eux , le gueux.. le n.l'gabond. Le chemineau, h . sébile, le ·c aniche, la besace, le bissac. La .charité, l'aunlône, le S0cours, rassistance, ln pitié. Les guenilles, les haillons, les loques. h) Les adjectifs. - Un '111endiant déguenillé, éclopé. Un aspect misérable, pitoyable, lamentable; une figur,e wnaigrie, décharnée; Ull regard triste, 11101'ne, des yeux larmoyants; 'des g.ens élnas ou indifférents. c) Les verbes. - Le lnel1'diant parcourrt les rues, stationne, s'accroupit; il interroge du regard, tend la main, étale ses plaies reçoit l'o'bole des passants 'Ou essuie leur r,efus. Il s'e plaint, il géInit; il cliante parfois, ou il joue de l'accordéon ou de l'orgue de Barbarie pour attiI'el' les passants. ORTHOGRAPHE Dictée: Les enfants mendiants.

Ces petits 111endiants, pieds nus, le ventre vide, s'en allaient,


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dès le nlatin, par les sentiers qui conduisent d'une fermre à l'autre. Quand personne ne J.es ,a vait ·entendus arriver, ils toussaient fi.111idement. .. et chantonnaient d'une voix 1:raîüante : « Charité, charité, s'il vous plaît '. D'aprèsE. Pérochon. Questions . - 1. Souligner les adjectirfs contenus dans la dictée. - 2. Expliquer: chantonnel', voix traînante. - 3. IP ourquoi ces. enf.ants toussaient-ils tirnidenlent ? Dictée: Un vagabond.

Il semblai1las, harassé, foz.l1'bu. 'La bretelle de son havresa·c lui sciait les épaules, et, par les trous de ses gross'es chaussures à clous, ses orteils passaient, sta ignants. Vainement il avait frruppé à la porte des chaulllières oû s"aHUTIlaient les grands ,feux du soir. VaineJ11ent il avait haissé la voix pour demander ' hunllblement un morceau de paîn et une platc e à l'étable chaude; les paysans avaient secoué la tête en guise de refus. Emile Moselly. Questions. 1. Expliquer hal'assé) foul'bu) ses orteils. 2. Raisonner l'orthographe de s'allzlDlaient. - 3. ,Souligner les adj. poss. du texte. EXERCICE DE FRANÇAIS

1. M eitez au plul'iel les expl'essions suivClntes en soulignant les adjectifs possessifs. Toù cahier propre - leur devoh' If ini - ton vieil .ami ma plume neuve - notre bel album - son aiguille cassée - ta chaussure dénouée - son œil bleu votre dictée corrigée. Ex.: Tes cahi'e rs propres. 2. Copiez les phl'Clses suivantes en reJnplnçcl11t les points pal" des adjectifs possessifs. Ne nlettez pas toujours (vos) nlains dans (v'Üs) poches. Pierre et Jultes sont (mes) m·eilleurs ·camarades . - INIon l)ère ,e t moi arrosons (notre) jardin. - Vous jouerez, l11es enfants, quand vous saurez (votre) leçon. - !Chaque saison ,a (ses) plaisirs. - , Jeanne a égaré (ses) ciseaux. REDACTION

Sujet: Votre canlarade ILoui-s a partagé son 'goûter avec un écolier pauvre de vôtre !Classe. IR alc ontez cette vetite scène et concluez. Sujet tl'aité: Vous avez quelquefois observé un l11'endiant .au coiu d'une rue. Faites son portrait. DEVELOPPE'M~NT

1. .MathuTin, le pauvre vieux, est là, appuyé au 'l nur. Il est pâle, défait, et a l'air si lualheureux! Pauvre honl'l ne ! ,Sa barbe' longue, ses cheveux embroussaihlés lui donnent l'air un pell farouche .

2.. Sa veste ,trouée, son panta[on trop court, -déchiré et usé" ne .suffI's ent pas.a apport1e r un peu de chaleur à .ses m-enlhr'es endo~ 10,l?S. p:~r le fro.ld. Ses gros souliers trO'p lourlds pour ses jalub.es. affalb.lIes, Iparalssent '!e gèner horriblelnent. Et cependant, malgré son aIr malheureux, Il ne se ,p laint pas. 3. Ql~and ln~ sou tombe dans son chapeau, sa joie est grande., Il re~l11erCle, bénIssant le passant qui a voulu soulatgel' sa misère _ 4. Soyons charitables ,e nvers les pauvres, les ula lheureux. J. C., 1

Cours moyen et supérieur M,i sère et miséreux. VOCABULAIRE

la) Les noms. - La pauvreif:-é, l'indigence, l'indio"ent . la men.-. clicité, le 'm endi.ant ; le vagabondage, le vagabond, le dl~mineau , le nomad~, les camps-volants; la nlisèr'e, un miséreux, un .g ueux. - ILes haIllons, les loques, les guenilles. - L'aumône, la charité ; la besace -du pauvre, la sébile du nlendiant.Le IChônlag'e, un chô111eur. b) Les adjectifs. - Un pauvre honteux) la Inendidté interdite,. un mendiant professionnel, un had)it loqueteux) un vêtement sordide (d'une salebé repoussante), une aUitude lzmnble ) un reO"arcI b . SLlpp Zzant, un corps usé, nliné, décrépit. Un a's pect Inisé]'ccble pitoyable) lamentable. ) , c) Les verbes. - 'NIendier, im.p lorer, suppilier, essuyer un refus, déguerpir', aller dopin-dopant, être sans feu ni lieu. d) Expressions. - 'Un pauvre di.able, un pauvre hère, un pal~ -' vre d'e~nt, pauvr·e COlllnle Job. Donnir à la belle étoile. e) Proverbes. - Pauvreté n'est pas viüe. La fiaçon de ,donner vaut nlieux que ce qu'on donne. A tout péché, nlisérÎrcorde. Un lualheur ne vient jamais seul. A quelque chose 'malheur test bon . f) Famille du mot misère) nlisér'e ux, nlisérahle, misérablement, -l11iséricorde, conlulis-ération. ORTHOGRAPHE Dictée: L'hiver est dur aux pauvres gens.

Penda:n.t un grand hiver, un ouvrier vint sonner à notre porte: « ·J.e n'ai pas de pain pour la f0111<llle et les enfants; voulez-vous me donner Un !peu de travail? » J'offris une pièce de 11lonnaie: « Non , m ·e rci ... j'aime 'mieux un peu de traV\ail. » Une idée lne vint: « Entrez et .déblayez la neige de cette allée. Travaillez une heure et VOllS aurez cinquante centiines. Voici, en attendant, un verTe de vin pour vous donner du cœur à l'ouYrage. » En nlOins d 'une heure, l'anée ·était propre et nette. Il reçut alors avec , ses cinquante 'centimes, un nlorceau de 'pain et un 1110r'ceau de bœuf: « :'i\1angez », lui dis-je. « ,Si vous me perulet-


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'tez de ne pas n1,a nger ma viande, je l'en1lp orterai pour Ina petite , "fa,l nille » . Vous pensez si j'aücordai la per,m ission et si j'ajoutai 'un autre Inorceau de viande! Il partit 'e n me r em er,dant dign ement, com'm e un brave hom'm e qu'il -était. 'D'après H. Gréville. Questions. - 1. ISoulignez les articles du texte. 2. Expliquez l'expression: pour vous donner du cœur à l'ou~vrage et queHe différence faites-vous entre un brave homme et un :homm·e brave. 3. ,Cet ouvrier fait-hl bien de ipréfér'e r travailler plutôt que de r ecevoir une aumône? Dictée: Le chômage et la misère.

La femn1 e de l'ouvrier est desüendue. sur le s·e uil de la ,pOl'te. Laissant en haut la petite endOl~mie. La feu1 me ,e st toute ,m aigre, 'avec une rohe d'indienne. Elle -gr,e lotte dans les souffles .g lacés ,de la rue. 'Ell1e n 'a !plus rien au logis . Huit jours sans travail suffisent pour vider la Inaison. La v eillle , elle a vendu chez un fripier l a dernière poignée de l'a ine de son ,m atelas ; .Je matelas s 'en est :allé ainsi; maintenant il ne reste plus que la toile. Elle l'a -accrochée devant la fenêtre pour eInp'ê c'her l'air d'entr'e r, car la p'e tite :tousse beaucoup. 1

Questions. - 1. Quel détails n10ntrent bien la -m isère dans -ce tte famiN e? - 2. L es chôn1eurs ne sont-ils pas secouru s l1udn te nant ? --· :3 -Con juger Ir. vél,be s' en aller au prés'cnt . . - '±' Ana 'l~' s er les articles de ipremière phl'iase du texte. COMPOSITION FRANÇAISE

Sujets: a) L e mendiant aveugle. - Un vieux Inendiant 'aveugle, conduit par un chien, traverse la rue qui c onduit à 1'école. Décrivez l'hon1me et l'a,nimaL b) Le cJlôlneUl'. - Il n'y a plus a:ssez de tra'w il à l'usine et 1'on renvoie des ouvriers . Un de ceux-ci rentre chez lui, et annonce la mauvaise nouvelle aux siens . Décrivez la s,cène. Faites parler les p ersonnag es. Réflexions. c) ,En venant ô.. l' école, vous r encontrez un mendii3.nt. D écrivez-le. Sujet traité: Une de vos amies vous den1ande COTIU11ent vous ~ 0111lPrenez la 'c ha'r ité. lR·éipondez-lui par leHre : Plan. - ,Entrée en :m atière. --,- ,COlnI11eil1± peut-on -ê tre chal'itable? Exe1nples. 'Faut-il être riche pour être charitable? Conclusion et formule ,finale.

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Pour n10i , ê tre 'Charitable, c 'est donner son Ciœur. Je vais; qu'en général, on cOluprend ,p lutôt la charité con1n1e une aun1ône ~ C'est une peti'te somil ne qu'on donne aux malheureux, .ft ceux qu'on sait être dans le b esoin . Alors on leur -OUVTe sa ,b ourse,. et on croit la 'v oir fait 's on Idevoir, plus que son devoir. Je ne crois Ip as, pour Ina part, que ,c ela suffis·e. Je ipense' qu'on peut être charitahle de 111ille rfaçons. ILa charité, In' a-t-onex,p liqué ~à l'école, d érive di'l'ecte'lnent de l'amour qu'on porte ù autrui. -0n est donc charitab[e quand on peut prouver cet aInourdu prochain, et dès lors il y a ·m ille Illoyens à choisir. Et" sans. Ure riche, on rpeut 'ê tre .charitabl:e. Tu r encontres une pauvre vieille infirm e qui p eut à p eine· 111archer,.par suite d e douleurs, 1:u lui offres ton ,b ras , tu es charitabTé. Tu as un e voisine malade, il n 'y a personne pour la soigner, pour lui donn er ses potions, pour lui teniT cOlThpagnie, tu 't e charges de toutes ces besognes et tu y ajoutes la bonne' humeur et le sourir·e , tu fais la Ic harité. L e petit de Ua 'l11aison d 'en fa:ce a des p-arents pauvre s. II a ;b esoin de bons tri!cots 'Pour l'hiver, de ,s olides chaussettes d e laine; tu te Iln-ets à Il'ouvrage, tu trÎeo'tes n1atin et soir et, un beau jour, tu offres ton travail à la petite f'an1ille, tu es encore· charitable. ,On ,p eut ,e ncore être charitable quand on ,passe fadlelnent sur l es travers , sur les d éfauts des lautres, e t qu 'on n e s'en n10que' pas. 'Du vois , ma chère a'm ie, combien td ' occasions se pr·éselüent d' être :charitabl'e . J "ajoute, pour terminer, qu'il ne faut pas COl11pter sur la Tec-o nn a issance. ID faut faire le bi en par devoir. D'ailleurs, la plus douce récol11.pense est t.bujours acquise par la satisfa,c tion intiule qu'on r essent quand On a ét é bon. 'C'est déjà une premièr e ·b én édiction divine. Voi~à bien des phras es; ex,c use-nloi d 'avoir été p eut--ê tr e tra p. longue. Crois toujours là l'an1itié profonde d e ton a'l11ie. Linon. c. ~ _ri>l_ If ~II ~ G'(G}

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Le Combat de \liège en 1388 page d'histoire valaisanne

Ma chèJ'e Anlie, le ·Tu 'lne delnandes dans ta dernière lettre COln-ment .le COlnilH ends la 'Charité_ J e vais essay er de 111 'expliquer.

On était en hiver , L e camp d es Savoyards A v ait utilisé les fenils, les l'accords T out un quartier du bourg sur les bords de la V iège:. Le voile d e la nuit s'alourdissait d e neige. P as un bruit. Les soldats dornlC/ieni' profondénlent"


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.Songeant au beau pays que baigne le Lé111aI1. Dehors dans la tempête, on voyait sur les chenzn1es, ,Une procession de sinistres !antôll1es) Les Conchards accourant des torches à la I11ain. Nul garde éveillé) ne ' barra leur chemin. Que~ques instants plus tard) un immense ,in.cendie Eclairait sur trois points l'horrible tragedle: .Des soldats enfonçtant l'impitoyable acie]' Sur quiconque essayait de quitter le brasier. Tout était confondu. Parmi la fU111ée âcre .~M ontaient avec des cris) les odeurs du massacre. Les blessés) qui fuyaient) SOl'tis de cet enfer) .Erraient dans la forêt) poursuivi pal' le fer. Les ponts étaient coupés. Le seul espoir: la nage Permettait d)éviter les horreurs du carnage ...

.Et ce fut, un récit de ce tragique écueil, Dans toute la Savoie, une page de .deuil, Vn 1110rtel chapelet de sanglots et de larmes . Néanmoins, la ]'ancœur fit un l'appel aux al'Jnes. On ne voit point t0111ber ses fils à l'étl'anger) SallS qu'un fiel' sentÏ1nent vole pour les venger; . .Sans qu'au champ de bataille où l'on nwurut sans gloll'e IIlille nouveaux guer1'Îers gagnent une victoire. Le sClng se doit au sang. ·Les coups rendent les coups ; La défaite subie est une arme au COUl'J'OUX . Ce qui se fit, hélas / en signe de revanche, Nulle plw11e courant SUI' une page blanche) 'Ne saurait le traduire avec fidélité. Les mots ne rendent point toute la vérité) Surtout lorsqu)il s'agit aux accents de la lyre) D'évoquer des horreurs qui venaient du délire, Le Valais .tut pillé, 111is cl sac. Les rochers) Avec le glas funèbre exhalé) des clochers, Renvoyaient aux échos) de vallée en vallée) La Inisère saignante) en tous sens étalée. t(J-Jelv.) R. Jnquelnet.

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La Chanson du laboureur <~~~

J'ai deux grands bœufs dans 1110n étable, Dcux grands bœufs blancs marqués de roœr ; La charrue est en bois d'érable) L'aiguillon en branche de houx; .C'est pal' leur soin qu'on voit la plaine,

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Vertc l'hiver, blonde l'été; Ils gagnent dans une se111cLÏne Pfls d'argent qu)ils n) en ont coûté . Les voyez-vous) les belles bêtes) Creuser profond et tracer droit) Bl'CLUal1i' l'Cl pluie et les tempêtes) Qu'il fasse chaud) qu)il fasse froid! Lorsque je fais halte pOUl' boire, Un brouillard sort de leurs naseaux, Et je vois sur leur corne noire Se · poser de petits oiseaux. Ils sont forts comme un pressoir cl' huilens sont doux C0111me des 11wutons. Tous les cms on vient de la ville Les 111archcmder d'cms nos cantons, Pour les 111el1er aux Tuileries, Au Mareii gras, devant le l'ai) Et puis les vendre aux boucheries ... Je ne veux pas, ils sont cl 1110i. Quand notre fille sera grande, Si le fils de notre régent En Il1ariage la demcmde, Je lui promets tout 11wn argent; NIais si pour dot il veut qu'on donne Les grands bœufs blancs tachés de l'aux ... IlIa fille, laissons la couronne, Et ra111enons les bœufs chez nous . P. Dupont.

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Le moulin de mon grand .. père Ah! le bon te111ps qui s"écoulait Dans le moulin de mon grand-père! Pour la veillée on s)assemblait Près du fauteuil de In'Cl grcmd)mère. Ce que grand-père racontait, Comme en silence on l'écoutait 1 Et comme alors gaîment trottait . Le vieux fuseau de ma grcmd)111ère 1 Comme il trottait ! Et quel bon temps) quel temps c'était! Grand-père était un vieux bonhOlnme, Il avait bien près de cent ans " Tout était vieux sous son vieux chmzme

~:tâ!P


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Hors les enfants de ses enfants. Vieux vins dans de vieilles arn10ires, Vieille amitié, douce toujours! Viei.lfes chansons, vieilles histoires Vieux souvenirs des anciens jours!

Ento UJ;tls, nuit et jour, pal' les tourbillons lents Signes de croix tracés dans les flocons mOl.LVcmts SUl' la cwnpagne désolée ... Seuls, dc,ms la plaine inl1nense, ils disent leur prière,_ Les chJ'lst.~ tOllt (1relottants sous la bise et le vent· Ils n'ont l'ieill pOUl' voiler, SUl' le bois ou la pierre,' Leur pauvre corps glacé qui penche vers la teue Où va leur regard éInouvant!

Gran1d 'mère était la gaîté même; On la trouvait toujours ri,a nt. Depuis le jour de son baptême, Elle riait en s'éveillant. De sa maison, riant asile, Elle était l'âme, aussi depuis Que son fuseau l'este immobile, _O n ne rit plus dans le pays. Le vi'eux moulin -d e nlOn grand-père Tout COinme lui s'est .abattu; Le vieux fuseau de ma grand'mère A la n1Ul'ail1e est suspendu, Et vous couchés sous l' herbe épaisse COlnme au vieux teInps encore unis, Je Cl'ois vous voir quand le jour baisse, Et, tout en larn1es, je redis: Ah ! le bon temps qui s'écoulait Dans le moulin de mon grand-père! POUl' la veillée on s'asseInblait Près du fauteuil de ma grand'Inère, .ce que grand-père racontait, Comme en silence on l'écoutait! Et comme alors trottait Le vieux fuseau de ma grand' mère ! Comme il trottait! Et quel bon teInps, quel temps ,c' était! Edol.ZClrd Plouvier.

0==========================0 NOS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES

01==========================0 :SOi\lI,MA'IIR E: Ca}v,ail'e.s sous Ja 11Ie-ige. -

dont i:l f,a-ut 'entoure;r .l'éiiud,e. -

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Nécrologie,. - Des chair .m es De l'aUégress,e. - Pens ées.

Calvaires sous la neige .. ,

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Mais, parfois, lorsqu' un pauvre, attardé solitaire " S' en· vzent, pal' l es sentiers, de son pas morne et lent Et relève vers eux, craintif, sa face austèI'e, ,. Ils sentent la douceur de sa pitié sincère Et bénissent son front trelnblant... A. Schmidt. %~.

NÉCROLOGIE

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MÈRE IGNACE

Notre chère Inère Ignace n'est plus! Elle s' eIl est allée vel'S un D10nde D1eilleul'! L'impitoyable Inort vient de la ravir à l'affection de nous toutes! Quel deuil, et pour sa Communauté ef pOUl' les orphelins et pour sa grande famille pédagogique! Entrée au couvent des Ursulines de Sion à 17 ans, l1)ère Ignace prononçait ses vœux en 1900 et environ 15 cms après, assumait la charge de la Direction de l'Ecole NorDlale. Cette tâche, elle l'a l'emplie jusqu'au dernier jour avec un zèle, un dévOl.lelnent et une -' sollicitude admirables. Elle les aimai ttant ses chères nOJ'lnaliennes et ses vaillantes ' institutrices. Nous pouuions retracer sa vie, énumérer ses Inél'ites, fair el'éloge de ses qualités, DlClÎS, à quoi bon "1 ... Nous ne vous apprendrions rien que vous ne sachiez déjà, cal' toutes, 'IlJOUS la con-naissions si bien. Puis, tout n'est-il pas inscrit là-haut et n'est-ce~ pas, au fond, la -s eule chose qui CO'll1pte ? Ainies lectl'ices, toutes nous aurons pour notre chèl'e D1ère' Ignace, un souvenir dans nos prières, A,

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Avec leurs brCls tendus SUI' les horizons blancs) Avec leurs bras chargés d neige iInmaculée,

Des charmes dont il faut entourer l'.étude Il faut n1ontr·e r aux enfants un but solide et agréable qui: 'les soutienne dans le tra"ail, et ne prétendre jaI11ais les assujettir -


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lJar une autorité sèche et absolue. 'Ne prenez .laInais sans un·~' ,extrême nécessité un air austère et Ï111'périeux. Vous ôteriez ainsi .aux enfants la 'c onfiance 's ans laquelle il n'y a nul fruit à espéTer de J'éducation. Faites-vous aÎuler 'd'eux, qu'ils soient libres avec vous, et qu'ils n e 'craignent point ,de vous lai3ser voir leurs ·défauts. ,P our y réussir, soyez indul,g ent envers 'c eux qui ne sc déguisent point devant vous. Ne paraissez ni étonné ni irrité de leurs n1auvaises inclinaisons; au 'c ontraire, cOlnpatissez à leur ~; faiblesses. Quelquefois il arrivera peut-être qu'ils seront n10ins retenus par la crainte; mais, à tout pr·endre, la confiance et la 'sincérité leur seront pius utiles. Un enfant qui confond dans sa tête l es idées qui se présenten.t à lui liées ensembüe, hait l 'étude et la vertu, par,ce qu'il est -prévenu contre la personne qui lui en parle. Ne 1e r eprenez jaInais dans S011 premier mouvelnent ni dans le vôtre. ,Si vous le faite'::) ·dans le vôtre, il s'aperçoit que vous agissez Ipar humeur ·et non par raison; vous perdez sans r essource votre autorité. Si VOH~ le reprenez dans son pren1ier '1.11 0 UVe111ent, il n 'a. pas -l'esprit assez libre pour avouer sa faute et pour sentir l'hllportance de vos avis : c'est m 'ê'1.ne l'·e xposer à perdre 1e resp ect qu'il vous doit. Il faut considérer que les 'e nlf ants ont la tête .faible, que Jeur âge ne les Tend encore sensi!bJ.es qu'au plaisir, et qu'on leur demande souvent une exa,ctitude et un s'é rieux dont ceux qui J'.exigent s·e raient incapaJ:lIles. ün fait uloêlne une dangereuse iU1ipression d 'ennui et d e tristesse sur leur telllpérament, en leur parlant toujours de '1110ts ret de choses qu'Hs n '·e ntendent point: nulle liberté, nul enjoue.·m ent ; toujours leçon, silence, posture gênée, correction et nlenace. Fénelon .

De l'allégresse Dans nos

~eux

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doit briller l'allégresse ...

(molière, l'Etourdi, v. 3)

Autant ·que ,l a chlQs'e, le mot me plaît. Un vieux mot qu 'a -de l,a branche, point galv'audé, et q.ui Ise.nt 11e'8 origines Im èridion a.l-es ,(i'ta.Hen ne, espaJgno1e, ,pl'ovenç,a,le et bourguignonne) que ·lui ,ass·j.gne Litt.r é ..

J'aime ce mo,t où il y a deux U. 11 s,e'm bllE'J n e pas poser SUI' terre. Il s'·envol1e, comme la colomb e oûu la 'm ou ette, J '!ai v,u , cet été, ,cOUl'il}' S'Ul' ,le ·gabl'e d"e .la baie ·d'Anc1ierne, par un petit ma'tin trans'p arent, d·es goé,Lands nouveaux-nés 'qui lui re,s'se,m]).l,ai,ent co~me des fr ère's. . Un des s'ens ,ancien." ,du mot e 't a-gilité. l ous seule·m ent -agilité d,e Tes'p.rit, mais aJg.i,l ité -du corps, laquelil·e n 'es,t pas seul·ement 1'e Iprivi-lège,de l,a jeunes,se·, ,dans une 'human it é norm,ao}·e . .lVI'Ül1t>a~gne r apport,e com:ment 's on pèr e, pa.l' cl'ellJà so ixante ans sonnés, Irivalisait en 'a,l.légl' esse

.avec l,es je'uneS' gens, s,aut'a nt en robe cl'e 'chambre sur un cheval de '~ang, aCC'OIllp1ill;'ant 'fl1ül,e tours .d'E) force, grim'p ant ses esc·alielJ.'s Cluatrc a quatre et se t.rouvant toujours en mesure de f'ê ter les compagnies. AlHégro, a lol ég'r etto. Ecrivons donc cel,a 's'i V'o us m 'en croy-ez, ,sur ,lapa,r tition quoti'ci,ienne. « Vif ·et .léger)} eh! J)ien, c'est ainsi quï·l faut jo-uer s'a p,artie, SI nous VOUlIons nous tenir en bonne santé 'p hys'i'que, il1'tel:lectueUe 'et mora].e €lt retenir -!'·aHention ·e't ,les suffr,a,q·es (le ,chacun, C'·en est fini ,de la mUSique sombre, qui donne la ,m igr,aine .à ceux 'q u'eUe n·a..pas e.ndormis. 1« La. mus ique qu 'it faut. écoutel}' Il,a tète ct:ans ,l es m 'nins. )} J 'y 'V oi,s un e Im arque de ,p rogrès, c'·eS't-:à-dire :un retour a ux ori.gines

de l'art.

L"allégresse est le ·chemin (l 0 lia l'éus,s ite. leeS' Iprésents feuiUe-ts ·ont pour premier ob~ etde vous en persua-de'l' et de vous f'Rire prend're toutes :le8 -résolutions cl011 t 'u n e qui doivent -logiquement en -détcou1er :s i vous êtes gens d'action. ' :.'vI-ais précisons 'bi.en ]'e sens ,du mot. F:ai&o.ns-en châtoYel' ,l,es nu ance,s ,en ,l oppo,s'a nt ·à -ses s'ynonyunes, Gardons-nouS! \d~ ilc'Ûnlfond,r e ,alil'égresse ,avec 'p ét,uŒ,a,nce, turbulence, :agitation, qui en s'Ont la caricatli'J.'e. ,AlilégresslEl sous'- entend .m es ur e, !glrâce·, éJquih])l'e, parf.aite ,corr es-pondanc'e, en un éta't -de .bien-être et d"'a'ctivité fa.cUe -de .l'âm e et du Icorps. M'ene,r 'ses :aff,air-es av'ec ,a Uégre6s'e, ce1.a ne 'veut pas ,dire les menel' i,am])OUl> battant. A1l.lég'resse ne marche 'p as ,~tu :pas c-a·d'encé, ,avec ac'compagnement de cuivre,s et ,de grosse ·c,aisse. S.a délma.1~c-he légère es,t une ·dla nse. Non Ip oint ,lia. trur·entelŒe ·ou aa ham'boula, nTais une sorte de ballet classique, dont ·chruque pa,s, pour ,aéri'e n qu 'il p a-r,aisse, e<s:t 'concerté, conséquence harm,onieuse du Ipas précédent et non moins hal'mon.i'euse du pas qui 'S uivl'·a. Et e·lle ne va jélima is plus vite que 1-e,s violon.s, L·,a ll é.g1'ess'& e,s t à

~a « rigolade» ce ·q u 'un avion est ,à un t,Tai.n .de ,p la isir.

,n n e Jaut pas plu,s confondre l'une et l'autre, 'qu'il ne f.aut confondre 'p laisir ,et ,joie. La joie e8't un éta't profond .q u'il .faut mérit er d',atteincl'r e et 'qu'avec tout l'or du mond·e on ne pourra it acquérir 'S'i 'on ne l'a ·p.as mérité. Le plaiSir es't un .article manufacturé 'q ue le pre'm ier venu peut acheter. Bee thov'e n d'is-ait: c esrt par le chemin de la ,douleur qu 'on ,atteint à la joi'e. On peut, dans l'épreuve, conserver l' a l,l égre8s e. !L'aLlégresse, a 101'8, devient une 'Vertu. 'St . . François 'cl'As's'i,sü ilia possédait ,au plus h a u t point et c'est ce qui attir·aH v'ers lui le,s 'oise,a ux .et l es anges , Connaissez-vous, à ]"extr,ême point (lu Finistèl'e, a u Clœll'r du pay,s bi-


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gouden, une petite chape·Ue 'dédi,ée à l\1I,arie-, étoile de .la .m er, et qui 8'Slt nommée « No'tl'e D'Elime de la Joie». Grise, petite, b.asse, Itra;pue, J)attue des !N·ots et de.s vents, elle ne paye pas 'de m.ine. Le,s touri,stes ,lui jettent un COUIP d'œil en ,pass'ant eL trouvent qu'. etlole n'a I):ien d'ex:traorclinaire .... Peuvent-ils, en pa·ssant, comp'l'enclre .q u'·eUe ei?'t, .dans son humilité farouche', l'un des points i3pi'l'i'tu,els .les plus intenses de 'c-ette lande pla:te, bordée .de récilf,s et qui la un phare 'pOUl' clocher. ,L e,s fidè1es sont des marins. Leur vie 'es,t 'p eineus'e ·qu'.i,l,s risquent quotidieln nement. Chaque -année, jll,s hébel'gent la mi,s ère dans leuTs ba,ss'e,s maisons qui se iC'l'rumponnent ,c ontre le v,ent 'dans le roc. Le jour ,du Pa'l'don de Il a Joie, la nef sombTe eSlt trop ,p etite \pou'!' conltenir tou1 son mond·e·. Les hommes a·g.s'i stent ·du dehors, tête nue, à l'ofHc-e. HOlm~mes, fem,moo, ·enfants, .j·e ,l es .ai 'Vus, ·dans l.a bonne .fortune ou dans .J'.adversité, S'ous ,le s,olei,l ou sous l,a, pluie, vent arrière D'U v ent debout, laIHe'l' vers Notre IDElime d ie ,l a Joie. Us y aUaient all ègr ement. Et j'ai ·t âché d'en 'p rendre de la g:réVine.

Pensées . Nous croy~ns :avoir ,e~ti6fait 'p ar une foule d l:! petites ,p ratiques f.acües a-u x O,b~'l.g,a'hons 'S'ene'u ses 'que l,a 'r e'l igion nous .i'mpose. nMrom})ez-vous,chretlens, ·pri.e.z la ·sainte Vil6<l~ge, je vous y ·exhorte, écoutez com:ne eMe paiJ.~le Ia:UX noces de .Cana à ceux qui ét.a-ient présents : x( F'altes :tout ce que mon FHs vous .ordonnera! }) Boss uet. ,

~'Ûmmen~ no~s p.l,aindl~e

de 1 'ing'l'.HtHucle! Si .quelqu'un décline ou ,s'on, clev0l1~ ·enve'r s nous, ,il 1l0US constit.ue clirectem.ent créancier d~ DIeu. oC ,es,t ~he~. 'c~ui règl:em. lui"1mêlme plus bar,cl 1-e compte. qui n .a ura pas e'te .r egle ICI ~ba.s. De 'Falloux. negh~e

:our le~ n~tU'res .d'élHe, ,l.a vie n 'est pas une ·conse,tllère ég.oïs'te, b.le,n des Il~'usllOns Il,es ont ,a]):a ndonnées ·en 'che·min, elUe-s sav'ent ,que :l,a veTIte et le bl·e.n ne ,sont 'pas illusiüns, ,pl.us eltle.s s ', approchent du telJ.'me plus e-11es s"élèvel1t au-dessus cle ,cette terr·e dont 1e'8 contours commen~ cent à diSipar,aître ·à leur,s yeux. Féne,l{)n. .'

-SI,

Ici commenc-e la vie de s·ainte ,aJl.lég.res,s'e,. Il m·a nque d;ans la Légende DOTée, source de tant de poeSIe, une vie de séViI1t que Ije voudra:is écripf): ,l a vie de ,s'a inte Altl,égre·sse. J e pense qu'eUe ,aur.aH ,dû naître en IProv.enüe, où l'aire's t si léger, ,si f.a cHe la vie, où i,l y ,a tant de s'Ole·~l et tant de ·Îilleurs dont .l e v·e nt du Rhône s'entend si hien là ,dose'!' et à dïstribuel' ~e mé'lm1ge. Une rieus e et ,s'ouple provençaleéVstmrément. IE ne av,ait pri,s .l'halbH franciscain par.m.i les filles d'e ,Ste Claire 'et fut ,c'anonisée ·p arce que, partout où e,ll ,epaslS'aH, sous s'e's pas, ft1.euri,g.sait lé J)oI1l1 80ur. Toutes l es diffi.c.u l,t és ,sie résol,v'éVient là S'on alpproche: le.s hommes s ombre,s, absopbés, 'aig'r es, tourmentés d'amhition8 m'auv.a:ises et v'a ine,s., Je.s 01'gu.eilleux, les envi'e'ux, les pé.dants·, les j,aloux', les av-a'r es, les ·m runia q'u es , lets calculateurs', i1 suffisait q'u e Ste-Allégresse po,s.ât ,S'a m a in légère sur leurs front,S' 'a-u x veines .g onHées et tout .giHonnés d·a rides clouloureuses pOUll' qu'a'llssitM, üs se ,mis,gel1't à ,sou·r ire. 'E s·g.ayez ,et Ste Allégl~es's ' e vous ·a:tcleTa. Seu.lement, si vous voulez ,qu'e.lle 'VOUIS la id·· p, aià.ez-vous. Rompe,z toute attache avec les «.l\'enfrognati » . .Que ,v otre demeure lhui soit 'accueilHante si vous voulez qu'elil e y d·e,sc-ende. ·CeJa, notez-le bien, esrt es's'entie·l. Et, ·s'elon la pa.role d:e M·arie-Jos'eph ·Chéni8'l·, ,..,ouvene'z-vo-u s que .Dans J'e cham.p de le, vie il faut se:mer des fleurs Et ,c'.est nous, trop ,s ouvent, qui taisons nüs malheUl~s. Si l,a tl>,i ste,s's e est ,cont.rugieulse, 1'.aHégres,s,e l'·e,st aussi. C'est une chanc-e ! Souhaitons donc (rue le précieux microhe s'e ré.pande, surtout en cette période d'e C'rise. Oncle Sébastien. (Oahiel's -du cerDle 'Sainte Jehanl1'e, P.a..r.i,s).

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