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l'Instruction religieuse efficace Les communications de nos correspondants paraîtront donc dans le numéro du 30 novembre. La Rédaction.
AVIS Les pe~sonnes qui recevraient l'Ecole pYi1ncâre par erreur, sont priées de renvoyer la revue avec la mention «refusé ». Toutes les réclamations concetnant l'expédition de la revue , devront être adressées directeluent à Mr Beeger, ünprimeur, Sion. Des infirmes gagnent leur vie
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En 1952, l'institut d'orientation et de préparation professionnelle pour handicapés du Repuis à Grandson s'est occupé de 79 élèves, Que sont devenus ceux qui ont quitté l'institut ? 28 sont entrés dans les métiers les plus divers du métal, du bois, du cuir et du carton, dans les professions commere;iales, l'hôtellerie, les travaux de ménage, l'agriculture, le jardinage,
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le bâtiment, le garage, les arts décoratifs; l'un est devenu aide vétérinaire, un autre garçon laitier. En tout, 19 professions différentes choisies par 28 jeunes gens. N'est-ce pas la meilleure preuve qu'au Repuis on ne se borne pas à préparer à quelques métiers ? Les goûts et les aptitudes des élèves font l'objet d'une étude approfondie. Leurs capacités sont exercées dans un entraînement progressif. Et ainsi, petit à petit, par un effort quotidien, ils trouvent- leur raison d'être et s'orientent vers une activité qui leur donnera non seulement un gagne-pain,. mais aussi la joie de vivre. Deux élèves ont dû, malheureusement, interrompre leur séjour pour suivre un nouveau traiten1ent et cinq autres n'ont pas pu ou pas voulu se soumettre à la ,d iscipline personnelle nécessaire pour vaincre leur handicap. Ils ont quitté le Repuis après un court temps d'essai. A ce propos, il faut souligner qu'il s'agissait de garçons ayant dépassé l'âge favorable pour une orientation et une formation professionnelle. Il est donc indispensable de s'occuper à temps de l'avenir professionnel des jeunes infirmes et il faüt souhaiter que nombreux soient ceux qui bénéficient d'une orientation professionnelle et d'un entraÎnen1ent spécialisés. Un fonds de pension, alimenté par les cotisations, les dons et le produit du Calendrier-concours de l'Entr'aide aux Jeunes par le Travail vendu actuellement en Suisse romande, facilite l'admission des ,g'arçons de fan1illes sans ressources. .. , Pou:r tous renseignements, s'8,dresser au directeur du Repuis à Grandson ou au bureau d'orientation professionnelle de l'E. J. T., 1 Placette Grand St-Jean, Lausanne.
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flssociation des maîtres de g~mrrastique du Valais romand Couros régionaux d'automne
L'Association d.e s m.aÎtres de gymnastique du Valais Rom.and organise à l'intention du personnel enseignant valaisan les cours régionaux suivants : Lieu, date et heure Di1"ection Vouvry,jeudi 12 novembre, à 13.30 heures J os. V uignier Vernayaz, jeudi 12 novembre, à 13.30 heures M. Coutaz Hérémence, jeudi 12 .n ovembre, à 14 heures B. Pitteloud
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Riddes, jeudi , 12 novembre, à 13.30 heures G. Dela)oye Mase, jeudi 12 novemb:r.e, à 14' heures D. Pralong Chermignon, jeudi.12 noven1bre, à 14 heures P. Cornut Saxon, mercredi I l novembre, à 16 heures G. .Delaloye Savièse, mercredi I l novembre, à 16 heures S. Delaloye Ardon, mercredi I l novembre, à 16.30 heures R. Frossard Nendaz, mercredi I l novembre, à 1'5.30 heures J . Darbellay Fully, mercredi I l novembre, à 16 heures G. Moret Ayent, vendredi 13 novelnbre, à 16.30 heures S. Delaloye Pont de la Morge, samedi 14 novembre, à 14 heures, A. Pitteloud Evolène, sal'nedi 14 novembre, à 15 heures D. Pralong Grône, mercredi I l novembre, à 16.30' heures P. Glassey Orsières, samedi 14 novembre, à 16 heures E. Bovier Pour le comité technique: E. Bovier. -' ~
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! LE MlÉTIER C'EST CE QUI UNIT ~ '...
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nos fiches de lecture Un grand nombre d'~ntre nous ayant exprimé le vœu de voir publier par l'Ecole prirnaire une série de fiches concernant la lecture silencieuse, notre journal en donnera, comme dans le premier numéro, deux à chaque parution. Elles ont été et seront détachables, le verso de chacune d'elles étant occupé par des annonces, ce qui permettra de les coller sur carton fort et de constituer un début de fichier de lecture appelé à rendre de grands services. Celles qui auront adopté dans l'apprentissage de la lecture le fichier totalisant environ 300 mots dans lesquels l'enfant a rencontré toutes les difficultés à dépasser pour arriver à la lecture courante, n'auront pas à l'initier dans le maniement, l'ordre de classement de cette seconde série de fiches. A noter, que les mots de ce premier fichier ont tous été, à peu de chose près, concrétisés par les images du « Jeu de lecture de Labor et Fidès» et que l'enfant en les lisant les comprend. Mais déchiffrer des Inots ne signifie pas encore que l'enfant lit. La lecture n'est acquise que lorsque dans l'automatisme du déchiffrage, intervient un acte supérieur à l'intelligence, autrement dit, lorsque l'enfant, à sa manière, exprime les grandes lignes de la phrase ou du paragraphe qu'il a lu. Le but de la lecture qui est une Inise en rapport d'une conscience à une autre conscience, un pont entre deux intelligences est alors atteint. Cette mise en rapport est un des plus beaux dons qu'un
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enfant puisse recevoir de l'école : source d'enrichissement et de joies touj ours renouvelables. Pour l'y préparer, dès le début, c'est-à-dire dès que les voyelles et les premières consonnes sont apprises mettons l'enfant en contact avec une pensée non fragmentaire, accessible à son entendement et assez proche de ses préoccupations pour lui donner le désir d'en découvrir toujours davantage, mais surtout pénétrons-nous de ce principe que la lecture intelligente de laquelle surg~t le SENS, doit être mentale et non vocale : la lecture est d'abord un acte silencieux de recueillement, «le langage graphique lorsqu'il rejoint la pensée doit s'isoler du langage articulé, » comme toute prise de conscience profonde il est intériorisation. Ce n'est qu'après cette première prise de contact qu'interviendra la lecture à haute voix. La 1ecture silencieuse n'est pas «réservée» aux grands. Madanle Montessori écrit que la lecture à haute voix est parmi les exercices intellectuels les plus difficile's, impliquant deux' mécanismes: celui du langage articulé et celui du langage graphique. Une simple constatation personnelle nous convaincra, ajoutet-elle : « lorsque nous avons un texte à lire en public, nous en prenons d'abord mentalement connaissance ». Nous n'aurons donc garde de refuser à l'enfant ce temps d'intérior isation nécessaire à une lecture intelligente. Mais je suppose acquise la technique de cette dernière, il est temps de lui apprendre l' usage du livre et de la fiche de lecture individuelle celle-ci étant appelée à compléter celui-là et dans certaines écoles, où l'on applique intégralement les méthodes nouvelles ceci n'est pour aucune de nous, - à le remplacer. Il n'est pas nécessaire ·en effet que tous les élèves lisent touj ours le même texte. On peut, si on a une classe nombreuse, former des équipes de lecture ce qui a en outre l'avantage de permettre une meilleure adaptation des textes au développement mental des différents lecteurs et de supprin1er l'ennui de fastidieuses redites. Pendant qu'on contrôle le travail d'une équipe, les éléments des autres groupes sont occupés à reproduire dans leur cahier de lecture soit une phrase donnée, soit pour rendre cet exercice de copie plus actif, une phrase qu'ils auront eux-mêmes Ghoisie, ou la nomenclature des mots qui ne sont pas compris ainsi que ceux qui leur auraient donné du mal à déchiffrer. On peut également demander une illustration de la lecture, celle-ci est souvent étonnante et touj ours révélatrice du développement mental réel du dessinateur. Mais la lecture silencieuse par excellence est celle que vous aurez établie selon le développement de vos élèves, le centre d'intérêt auquel ils sont occupés, les préoccupations nées de telle occasion de telle circonstance : une leçon-promenade, une question posée en classe et qui nlérite qu'on l'approfondisse,
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une commune locale, un événenlent profane ou religieux, L'intérêt manifesté vous dédommàgera de la peine que vous aurez prise et la lecture ainsi présentée peut, dès le début, devenir la base de tout l'enseignement de la langue maternelle. Dans une classe, où l'on a des enfants de six à huit ans par exemple, la maîtresse s'essaiera' de bien des manières fi. utiliser le temps variable qui lui reste en fin d'année scolaire afin de fixer la connaissance de la lecture de manière à n'avoir pa.s a reprendre l'apprentissage de celle-ci l'année scolaire suivante, après les interminables « vacances ». Au début, je ne munis pas ' de livres ces petits lecteurs : les te:ctes présentés le sont sous forme de fiches de plus en plus Importantes, Chaque enfant choisit sa fiche, Je gradue ainsi l'importance ' de celles-ci : a) Textes fort courts, non accompagnés d'un question~ naire, J'en ai fabriqué toute une série avec mes anciens livres d'histoires, les images en couleurs sont bien un peu démodées mais intéressent beaucoup mes petits élèves qui en font entr'autre des remarques non sans humour, sur l'habillement et des accessoires des personnages. , b) Textes plus longs, avec caractères typographiques plus petIts qu'accompagne une fiche questionnaire. c) Petits livres d'histoires, illustrés si possible, La formation d'un tel fichier n'est pas une affaire in1po~sible ~ réaliser, :t?-i une chose très coûteuse c'est plutôt une preparatIOn de plUSIeurs années au cours desquelles on complète le modeste fond du début. ,J ~ vous signale à ce propos les publications de 1'0 S L, en sacnflant deux brochures vous obtiendrez- toute une série de fiches, de même « Pro Juventute » édite « Cadet Roussel» journal bI-mensuel pour enfants, où, souvent vous trouverez de ?i~n jolies choses a faire lire avec profit et intérêt par vos eleves. L'enfa~t choisit, lib,rement sa fiche en respectant l'ordre de progreSSIOn dont Je VIens de parler, La fiche porte un numé1:0 et la lettre ,~e cla,ss,ement de, la série :, A, No 6 - par exemple, pour la prenllere serIe, Une SImple crOIX tracée dans mon cahi~r de c,ontrôle au, ~oment où l'enfant rapporte me suffit pour VOIr rapIdement ou Il en est de la lecture sur fiches comme une ~u deux questi?ns, m'indiquent l'attention qu'il y' a mise. lUI demande de ~Ir~ a h~ute v~i~ une phrase, un paragraphe t} es court, pour lUI aIder a acquerlr la technique d'une lecture c?urante à haute voix : manière de poser la voix, prononciahon correcte~ pauses ,de ponc~uation, etc" etc Lorsque la phrase est m,al lue Je la ;-e}ls parfOIS I?our l'enfant, mais de plus en plus Je trouve preferable de lUI den1ander de le faire encore
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un~ " fois ' silencieusement lui-même, car chacune de nous le sait
bien, lorsque la maîtresse lit, l'attention de l'enfant ne se porte que très peu sur la lecture proprement dite, mais beaucoup sur la maîtr'esse. Y. G.
Volontarisme Qu'on veuille bien me permettre d'aborder, en profane, sans aucune préparation philosophique l'ouvrage d'un grand penseur contemporain : Jacques Maritain. Pour excuser cette tentative, disons tout de suite que, le titre lui-même de l'ouvrage en question est à lui seul une invitation pour quiconque s'occupe d'enseignement: « L'éducation ct la croisée des chemins »
Paris Egloff 1947. Il serait bien té?néyaiye et vain de vouloiy tente?' une quelconque apologie d'un traité qui se passe de toute recommandation, encore plus, de prétendre ajouter quoi que ce soit à une doctrine d'une si exceptionnelle sûreté. Pourtant, il peut paraître regrettable que, par le vocabulaire même de l'auteur, par la forme ' brève et les raccourcis saisissants, ce petit livre reste peu accessible à la grande majorité de ceux qu'il devrait le plus intéresser : les instituteurs, les intitutrices. A méditer longuement certaines pages où les questions les plus essentiel,les, les plus brûlantes de l'éducation trouvent, enfin! une solution adéquate, on se prend à souhaiter qu'un prolongement de ces vues jusque dans le concret vienne éclai,· 'rer les problèmes que pose à l'éducateur sa propre tâche. Voilà une perspective séduisantes... mais qui dépasserait le cadre limité d'un article de revue et qui, d'autre part, réclame-
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dons ~e souplesse et de, pénétration auxquels bien peu d esprIts oseraIent prétendre. Le dessein que je me propose est bien p~us modeste! Pour saisir toute la portée d'une réponse, il faut ,avoir me~uré l'ample?r, d~ problème correspondant, ou, du moins, aVOIr soupçonne 1 eXIstence de ce problème. - En retrouver les ~léments, poser à nouveau la «question» à partir du réel pour toucher du doigt la difficulté : voilà ce qu'il me paraîtrait bon de réussir. Sur ce terrain-là encore, il faudra nous limiter choisir p~isque l'~u,teur, comm~ le di~ le titre de l'ouvrage, s:est placé « Cf, la cymsee des chem'tns », a un carrefour- de perspectives. Parmi celles-ci, il en est une : le volontarisme cataloguée sixième dans la liste des erreurs. (p. 42.) Qu'on me perme tte tout de suite une précision ; du reste, chacun peut, d'en1blée, le sentir: «volontarisme» n'est pas synonyme de «volonté ». Le suffiXdépréciatif «isme» ' à It~i seul in~ique déj à un usage déréglé. Ce qui ne veut pas dIre toutefOIS que, dans la réalité, il soit facile de les distinguer! Il s'agit bien entendu de ne condamner personne' mais de déceler les signes d'une dangereuse forme d'esprit. ' . Qui n'a d~jà rencontré de ces êtres, pleins de bonnes intentIons par aIlleurs, qui professent le culte presque idolâtriq?e de .« l'effoyt » ? Serait-ce une réaction contre la légèreté, linsouclance de notre époque? Aprè's Jacques Maritain on peut, à bon droit, le supposer. ' Le malheur veut que nul «excès» n'est salutaire. Surtout si cet excès se 'double d'un déplacement dans l'échelle des v'aleurs, érigeant en but suprême ce qui n'est qu'un pur moyen. Maîtrise de soi, Formation du caractère, Culture de la volonté, Formation de la personnalité, Domination de soi-même: que de «leitmotivs» auquels une pédago.gie, qui croit détenir le monopole de l'orthodoxie nous .a habItue~. Sans parler d'un slogan qui fait vibrer d'en~ thouslasme la Jeunesse : «Devenir quelqu'un ! » Formules ?ang ere1;lses! parce que équivoques, se prêtant à toutes sortes cl InterpretatIOns. Comme le fait remarquer J acques Maritain, ' « du p.o~nt, d~ vu~ ' du. n;al, elles ont connu un plein succès je pense W't a l effwac'tte dont le dressage, les écoles et les 1
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organisations de jeunesse du ' ncâzs1ne ont fait preuve pOU1 ruine?' dans les esprits tout sens de la vérité, 1)our dévaster moralement la jeunesse et pour fcâre de l'intelligence un si1npTe organe de l'équipe/m ent de l'Etcit.» (p. 43.) tandis que « du point de vue du bien, les réalisations péclCigogiques du volontarisme ont été étT'Cingement clécevantes ». (ide1n) En effet, notre époque n'a-t-elle pas connu les «dictatures» de toutes sortes? Et comment celles-ci auraient-elles été possibles, si toute une mentalité ne le savaient pas acceptées~ accueillies, souvent avec un empressement qui confond l'imagination ! . Du l'este, nos propres appréciations ne reflètent-elles pas singulièrement cette opinion? A qui va, plus ou moins consciemment, notre admiration? A ceux qui sav!nt « s'imposer ». Nous déplorons les excès de certains regnnes politiqueset il suffit de prononcer les noms de Hitler, Staline, par exenlpIe, pour provoquer une vive réaction. - Mais, d'autre part, à quel ordre de valeurs sommes-nous surtout sensibles? VOiCI qu'on parle devant nous d'une personne inconnue! «C'est quelqu'un », elle fera son chemin dans la vie, - elle sait ce qu'elle veut ». Tout est dit... l'argument décisif a été jeté, emportant radhésion de notre jugement intérieur ... - Relever un geste de bonté, d'effacement, une attitude bienveillante, la discrétion d'un dévouement : voilà par contre ce qu'il n'est pas commun d'entendre! Certes, savoir se maîtriser soi-même, commander ses instincts, dominer ses premières réactions: personne ne contestera que de tels résultats ne soient déjà en eux-mêmes enviables. Mais, comme le dit non sans humour un philosophe anglais converti au catholicisme, Chesterton, «le monde est plein de vérités qui sont devenues folles ». Pour avoir dressé un autei particulier à des biens partiels, nous avons perdu de vue la fin, le Bien par excellence; nous avons oublié d'une Inanière étonnante que l'accomplissement suprême de l'être humain ne s'achève que par le don, le dépassement de soi-même dans l'amour. Trop de fâcheuses maximes contribuent a egarer l'esprit dans ce sens, pour qu'il ne me soit pas permis d'en relever au moins une: « Il faut se conquérir pour se donner ». Donnons-lui une autre forme et, de ce fait, le péril sera peut-être conjuré: fl
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«-On ne se- conquiert qu'en se donnant ». Les procédés de la technique ayant fait leurs preuves Bur ·le terrain de la science, de la vie économique, ils ont fini pal' envahir jusqu'au domaine le plus réservé de la vie pers-annelle, comme si les réalités spirituelles étaient soumises aux mémes lois que la matière! A vouloir procéder par « étapes» s~ succédant avec une rigueur quasi mathématique, on risque bIen de s'arrêter à l'une d'elles, faussant ainsi d'une manière définitive le sens de la vie. La conquête de soi d'abord ? l~ don ensuite? Mais à quel moment prétendez-vous donc achevée la conquête de soi? Il y a bien des chances que pour la majorité des cas, sinon pour tous, il faille attendre l'aube de la vie éternelle... Et à supposer que ce résultat soit obtenu plus tôt qui ne voit à quel danger de repliemènt sùr soi seront exposé~ ces grands hommes, ces «surh01nmes» conscients de leur valeur humaine? . Des individus à orgueil démesuré, sans miséricorde, sans lndulgence pour les faibles: voilà le produit le plus clair d'un tel système. (A ,s uivre.)
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Un quart d'heure de méditation pédagogique.
L1inquiétude salutaire,
la déli[iltesse né[essaire Vers la fin du 18e siècle, Gœthe a raconté les souffrances du jeune Werther et mis à la mode le mal du siècle. Il a été suivi dans cette voie par Chateaubriand qui, dans «René», décrit un état psychologique aussi morbide : une passion, un profond sentiment d'ennui qui se dégoûte du réel. Le temps a marché; il n'a pas guéri le mal qui réapparaît sous une autre dénomination. Le désarr.oi actuel a trouvé son expression la plus virulente dans un certain existentialisme qui fait de l'angoisse la note fondamentale de l'âme moderne et finit par aboutir au néant. Ce sont là des attitudes défaitistes incompatibles avec la confiance en la divine Providence et la conscience de notre engagement moral dans la marche du monde. Mais nous ne saurions non plus pratiquer un optimisme béat en comptant sur un deus ex machina, une intervention surhumaine à l'improviste pour nous tirer d'embarras. Il y a une c'J"ise pédagogique qui est un élément essentiel de l'état troublé du monde actuel ;elle consiste dans l'abdication de beaucoup d'éducateurs. Il y a là de quoi être inquiet. La formation de la jeunesse n'est pas une - occupation de tout repos, Elle exige de la prudence dont les aventuriers de la pédagogié semblent faire bon marché. Elle demande aussi une énergie, une force spirituelle qui ne convient guère aux gens habitués à changer encore plus souvent de méthode que d'habit. Elle impose l~ pratique de la justice qui soustrait aux calculs égoïstes les intérêts imprescriptibles de l'enfant et les droits supérieurs de Dieu. Enfin elle dicte la règle royale de la tempérance dans l'usage des biens matériels et conduit les jeunes existences sur le sentier difficile du renoncement, contrairement aux revendications de l'esprit de jouissance. Prudence, force, justice, tempérance, ce sont des Béatrices bien austères dans le royaume de la jeunesse. Il faut ajouter que la saveur âpre est surtout imposée aux éducateurs. Mais un grand nombre de maîtres font la grimace et recherchent des guides plus accommodants, des dilettanti ou amateurs qui se plient à leurs caprices. La figure du Rousseau rêveur, fantasque et mélancolique renaît sous des variantes nombreuses;
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sâns a"\toi·r lu "sOn: rornan.·pse.udopédagogiqpe, .on en .adopte .plus ou moins les i1J,spÎl;,ations. Qu'arrive-t-H, lorsque l'ativité des -maiÜ"es de la .jeunesse tO'llrne en dehors 'des' gonds immuables·'. de la 's agesse chrétienne, lorsqu'on professe un mépris à peine déguisé pour les vertus cardinal~s qui ~'impos:entl' en éducatjon 1Jienpl,l1~ i:mp~rie.use ment qu en affaIres? On court à l'aventure, à la suite des feux dansants de toutes sortes de pédagogies nouvelles, quelquefois pour voir ce qui arrive, comme des gamins jouan't avec des explosifs. . R:efJ,1sant de se ~oumettre à la discipline indispensable d'une saine doctrine sur l'édùcation, les parents et les maîtres ignorent quelle latitud~ il 'c onvient d'accorder aux enfants et aux 'é lèves; , ils n'ont' .cure de ' savoir jusqu'où va la 10rce Ide Tésistance des jeunes .êtres inachevés. Ils ont maints prétextes pour élargir les concessions àu gré de leur curiosité, de leur commodité, de leur inertie ou leur laisser-aller. La jeunesse a vite dépisté la faiblesse et le désarroi des éducateurs et mesuré la possibilité d'acèentuer son insistance, voire ses exigences à peine voilées. . On sait comment des maîtres trop faibles masquent leurs concessions excessives et imprudentes sous de spécieuses théor ies de la liberté : L'enfant n'a qu'à s'éduquer lui-même La vie se chargera de l'assagir Il finira tôt ou tard par s'affranchir On voit .quels sophismes couvrent ces boutades. L'enfant est certes un candidat à la liberté des adultes ' mais en attendant, il ne dispose que d'une liberté intérieur~ fort limitée. Les influences de la vie publique moderne dont les agitations troublantes déferlent jusqu'au seuil du foyer familial sont violentes et souvent si virulentes qu'un éducateur prudent et consciencieux ne saurait y laisser exposées des âmes encore faibles. Ce n'est pas impunément qu'on laisse les enfants regarder derrière les coulisses de la vie moderne où s'entrechoquent les foules grouillantes des concupiscences; sinon, on étiole leur heureuse confiance dans le bien, peut-être à tout jamais. Nous les exposerions présomptueusement à des épreuves trop grandes. Saint Paul nous dit : « Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos fo rces · mais avec la~ tentation, il ménagera aussi une heureuse issu~ en v~us donnant le pouvoir de la SUpp01"ter ·». (1 Cor, 10, 13). . Cette prom~sse de l'q,ssistance divine est pour ceux quï sUlven~ les ~onsells de la prudence, n on pour les présomptueux et les Imprev~yants,~ J' . 1
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Il semble superflu d'énumérer les nombreuses concessions malheureuses accordées à la jeunesse ou arrachées par elle aux éducateurs, ni les spectacles provocants qui se présentent à l'improviste. Trop de libertés finissent par tue1~ la liberté. Il faut signaler ici un phénomène assez récent : l'évolution physique 'et psychique juvénile a subi une accélércition qui pel~t. aller jusqu'à deux ans. Ainsi un garçon de dou~e ans subIraIt actuellement des réactions corporelles et sentI,m entales semblables à celles d'un garçon de 14 ans d'il y a un demi-siècle. Mais les ressources psychiques et morales pour faire face aux difficultés prématurées n'ont pas augmenté. dans la I?~me. proportion, de sorte qu'il existe dans ce domalne un, ~eseqLllllbre au détriment de la stabilité et de la force de resIstance. Ce déséquilibre semble d'ailleurs plus accentué dans les populations fortement évoluées. La situation de la jeunesse valaisanne doit nous inquiéter, nous préoccuper. Au lieu de nous cuirasser cont~e les appels de notre conscience pédagogique, nous devüns cultIver dans nos âmes la délicatesse qui nous fasse deviner la détresse de ceux qui lTIOntent dans la vie en des circonstances particulièrement difficiles. Il faut pour cela du courage. En avons-nous assez? Il y a un bon nombre d'années, un institu~eur. n1'ava~t signalé le cas d'enfants employés dans une explOltahon agncole où ils étaient soumis à un régime peu en harmonie avec le respect qui leur est dû. J'ai prié mon interlocuteur de me communiquer des détails sur la situation de ces enfants; j'attends encore aujourd'hui la réponse à ma demande. Mais même à défaut de renseignements précis, je me suis adressé à une instance que je croyais cOlTIpétente pour faire une enquête; ma démarche fut vaine. . La détresse de la jeunesse valaisanne doit nous inquiéter, stimuler notre délicatesse pédogogique et mobiliser notre courage. C. G.
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aux examens des recrues Il n'est peut-être pas inutile de rappeler ici, à l'intention du corps enseignant, que la raison d'être des examens des recrues est d'informer l'école, à toutes fins utiles, sur le rendement de l'instruction publique au mon1ent où nos jeunes gens entrent dans la vie. L'expérience montre qu'on se fait en général de singulières illusions à ce propos. En particulier, il reste fort peu de chose de tout ce qui a été laborieusement mémorisé au cours de la scolarité, et nous en sommes tout d'abord vivelTIent alarmés. A la réflexion, cependant, il nous est apparu que cette trahison de la mémoire était un phénomène bien naturel et dont au surpl.us il n'y aurait pas lieu de s'inquiéter, le rendement en questIOn ne se mesurant pas à la fidélité de la chose formellement apprise, mais bien plutôt a l'empreinte laissée ' dans la mentalité de notre jeunesse. Dans le cas particulier, notr e « enquête-lettre », les déficits que nous allons relever sont donc in1putables - disons-le d'emblée -:- ~ien !ll0ins à un enseignement insuffisant que, d'une part, a 1 oubll . en quelque sorte normal des directives 'r eçues sur les bancs de l'école, et, d'autre part, au défaut d'occasions, pour beaucoup de nos jeunes gens, de pratiquer la correspondance courante. Si nous ~elevons ces déficits, c'est à seule fin de signaler au corps enseIgnant quelques-uns des points sur lesquels il convient peut-être d'insister pour assurer un r endement meilleur et plus durable. Le but de notre enquête était de déterminer dans quelle mesure nos recrues étaient encore au fait des formes usuelles de la correspondance d'affaire. Elle portait sur les points sui .. vants : 1. Correction de l'en-tête (date, suscription). 2. Précision des données explicatives dans le corps de la lettre (permettant au destinataire de répondre en connaissance de cause). 3. Emploi logique du participe présent (si souvent employé à faux). 4. Orthographe des expressions «Agréez» ou« Veuillez . agréer» (non moins souvent maltraitée~). L'enquête portait également sur deux points accessoires; 1. Le recrue a-t-elle compris ce qu'on lui demandait? 2. Le destinataire a-t-il compris le sens de la lettre? Les résultats négatifs sont insignifiants: 3 % sur le premier point et 2,7% sur le second.
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" "Les sujets Çle lettre ét~ient, "du 'g~ri're "Suivant : réc~,ama: tion d'lIn objet ôublié dans"uri établissème:dt'public ou "dans un train, ou demande de renseignements pour 'un voyage collectif. Les r ecrues ne recevaient pas d'aut:r:e indication que celle de rédiger leur lettr e dans , les mêmes formes qu'en réalité. L'enquête a porté sur l'examen de 1622 lettres de recrrues de ' Suisse roh1ande, et elle a donné ,les r ésultats que voici: 1. 536 lettres, soit le 33 %, péchaient par manque de date ou de suscription. ' 2. 620 lettres, soit le 38 %, donnaient des renseignen1ents insuffi~amment précis pour permettre au destinataire de retrouver et de reconnaître l'objet oublié, ou de répondre en connaissance de cause. 3. $ur , 793 cas d'emploi du partjcipe présent, 417< soit le 52 %, étaient erronés. 4. Sur 574 Gas d'emploi de la formule «Agréez » ou « V;euillez agréer », 170, soit le ' 30 %, étaient mal orthographiés. Cette statistique appelle quelques commentaires. Concerenant le point 1, nous avons considéré comme insuffisantes les lettres ne donnant pas l'indication de l'un ou l'autre de 'ces trois éléments : date, adresse du destinataire, formule de politesse. C'est l'omission de l'adresse du desti'nataire qui' se présente le plus souvent. S~r le point 2, voici quelques extraits de lettres dont les données ne sont pas assez explicatives: Oubli d'un objet (orthographe rétablie) : «Ll:lndi, j 'ai oublié mes gants dans votre restaurant. Je viendrai les chercher ... » « De pas's age chez vous, j'ai oublié ma canne, veuillez la retrouver. » « Dimanche ... j'ai oublié mon chapeau qui était suspendu à l'un des crochets ... ». « Ayant dû partir précipitamment de votre établissement, j'ai oublié mon chapeau. Je vous saurais gré ... » « Je suis venu hier soir dans votre restaurant, et je crois avoir oublié mon manteau. En attendant, veuillez ... » « Je vous écris pour vous demander si vous n' avez pas ,retrouvé mon parapluie, car je l'ai oublié ... » , « V eu.illez voir s'il n'est pas resté un bonnet de police dans le train de samedi soir.» « J'ai oublié une serviette sur le « tablar », je vous demande de faire les rechellches. » ' « J'ai voyagé dans le train L~usanne-St. Maurice l~ 9. 2. 52 à 7 h . 45. J~ vous prie, de, me faire parv,e nir ce paquet d'un poids de 3 kg. 500. » . 1
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«J'ai oublié un paquet dans le train No 855 me menant ,à St. Maurice. Je vous demande si vous avez la bonté de vous occuper de ce sujet... » Renseignements ' pour un voyage : « Nous nous sommes proposé avec quelques camarades de faire un voyage en Italie. Pourriez-vous nous indiquer quel serRit le mode de transport le plus avantageux pour ce faire. » « N ons aimerions aller aux îles Borromées, veuillez me donner des renseignements, S.V.p. » « Quel serait le prix pour un voyage aux chutes du Rhin?» Sur le point 3, voici les erreurs les plus courantes: « En espérant recevoir de vos nouvelles le plus tôt possi' s ble, veuillez ... » « En vo\ls remerciant d'avance, veuillez ... » «En attendant votre réponse, recevez ... » «Dans l'attente de votre réponse, veuillez ... » «Dans l'attente, recevez ... » « Dans l'attente, agréez ... » ~ Dans l'espoir d'une réponse favorable, recevez ... » Cette erreur d'emploi du participe présent se retrouve très s?uvent aussi dans le préambule du corps de lettre, soit qu'il y aIt désaccord entre la proposition à participe présent et la suivante: « Ayant pris le train de Lausanne, veuillez voir si je n'ai pas oublié ... » « Désirant faire un voyage ... , donnez-moi des renseignements ... » « Me trouvant dans le train, veuillez ... » 1 soit bien plus souvent que la phrase à participe présent tourne court: « Ayant perdu mon parapluie. Veuillez ... » « Ayant oublié mon bonnet de police. Je vous prie ... » «Ayant oublié mon sac de montagne dans votre établissement. Voici sa description ... » « Eta;nt de passage hier à X. J'ai pris une consommation ... » _ « M'étant rendu dans votre établissement. J'eus la surprise, rentré chez moi... » _ Sur le point 4, les fantaisies orthographiques sonf aussi nombreuses que pittoresques. Ainsi : «Veuillez agr'éez, veuillez agrée, veuiller agréer, veullier agréez, agréer Monsieur, veuiller Monsieur, veuilliez agréers Messieurs, je vous prie d'agrée, d'q.greez ... » En compulsant ce dossier monumental, on a pu relever
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d~autres erreurs qui n'ont pas fait l'objet d'une enquête-sta-
tistique. Ce sont, entre autres: Des préambules superfétatoires, comnle dit le brigadier, tels que: « Je me permets de vous écrire pour vous den1ander.,. » « Je vous écris pour vous dire ... » « Je viens par cette lettre vous demander ... » « Je viens par ces quelques lignes vous den1ander ... » « Par la présente je veux vous demander ... » « Je me vois obligé de vous écrire par suite du parapluie 'oublié ... » «Je me trouve dans l'obligation de prendre la , plume pour ... » '« Si je me permets de vous écrire ces quelques mots, c'est pour vous faire savoir ... » « Je me permets de vous envoyer cette lettre pour ... » Des considérations subjectives et étrangères à l'objet de la lettre, ainsi : « Nos moyens financiers étant peu considérables .. » « J'ai envie d'aller dans cette région qui est un coin idéaL.» « J'ai perdu mon stylo auquel je tiens énormément, vu que c'est un cadeau ... ». «J'ai oublié mon chapeau. Veuillez m'excuser de cette étourderie. » « C'est un cadeau d'une personne qui est malheureusement décédée ... » «J'espère que ce regrettable oubli n'aura aucune conséquence fâcheu~e ... » « Je suis resté une heure dans votre établissement et par un fait exprès, j'ai oublié ... » «Excusez-moi de cette fâcheuse aventure ... » «La journée s;est très bien passée, nous avons eu beaucoup de plaisir, malheureusement j'ai oublié ... » «J'ai eu la joie' de consommer dans votre établissement, lllais hélas ... » « J'ai eu le grand plaisir de prendre le repas de midi dans votre honorable établissement et puis vous dire que j'ai été satisfait ,à tous égards, Malheureusement ... » «J'ai oublié ma casquette militaire. L'importance du fait réside dans les trois jours d'arrêt (?) que me valurent cet oubli... » « J'avais commandé à cette occasion un goûter de circonstance et m'étais servi de mon couteau pour casser des noix. Malheureusement je l'ai oublié.» (probabl,ement le couteau !)
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« Dimanche ?ou~ étions chez VOllS pour manger les quatre heures. Je ne saIS SI vous vous rappelez, nous' étions cii1q en~emble e~ nous avons bien ri et bien mangé. Mais voilà, arrivé a la maIson ... » . ~; Je voudrais savoir si vous êtes en p 'ssession de cet obJet perdu ou bien al.ors si un n:alfaiteur l'avait déjà empor t é ... » « Je vous seraIS reconnaIssant de bien vouloir exmnln.er ~a chose car les pièces oubliées en question sont indispensables a l~ bonne m~rche de l'entreprise auprès de laquelle je travaille et a laquelle Je voue mes meilleurs soins ... » CONCLUSION. qompte ten,u des f~cteurs qui expliquent ces déficits et ~?nt Il est questIOn au deb.ut de ce chapitre, il reste à savoir si l eco.le, dont le but essentIel est la préparation des enfants ù la VIe, entraîne suffisanlment la jeunesse par des exercices as~ez fréquents, à l~ rédaction de la lettre courante, que chacun. a quelque professIOn, qu'il appartienne, est appelé à écrire de temps a autre, et qUI plus est, sert volontiers de base au j uge~ent .que l'on porte dans le public en général sur la qualité de l enseIgnement. On pose la question ... Montreux, décembre 1952. L'expert du 1er arrondissement: Chant1"ens.
Instituteurs, Institutrices . . . Notez la bonne ath'esse :
T~BLES ET CHAISES POUR ÉCOLES!
Pilier.. 8du1 Cio SI~N
Av.
Midi
fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - Fourneaux-Potage13 ARTICLES DE SPORT
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.~~~' ~'. "Lès " 'p lus . -'conrtlles de ' ces maladies sont ~' '1a tubercu.lose, .la grippe, la ,rougeole, la ~carlatine, la diphtérie, la.. variole, la ',:iièvre typhoïde, 1e tétanos, la rage, etc. Tr.ès fréquemment, ces .' maladies·' sont ' mortelles', . . ':'> \
Cours de vocabulaire Les disparus
1. Les microbes
A l'aide du microscope, nous pourrions voir dans' l'eau ou dans l'air une quantité énorme de petits êtres vivants: ce sont des microbes. Ceux-ci se développent avec une très grande rapidité. Parmi les microbes, un certain nombre sont utiles. Ainsi,. ceux qui transforment le vin en vinaigre, d'autres, dans le sol, assurent la nutrition des plantes de la famille des légumineuses en azote, etc. . D'autres sont inoffensifs: il y en a partout. Si nous examinions notre salive au microscope, nous serions étonnés de voir combien ils sont nombreux. Mais, certains microbes sont très dangereux en raison des maladies qu'ils sont susceptibles de causer s'ils peuvent s'introduire dans notre corps. '
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II. Ce qui tue les microbes
Il importe donc de connaître les pTécautions à lJrencl?"e pour empêcher le développement des microbes. La chaleur peut tuer les microbes; le soleil aussi. Là où le soleil n'entre pas, le médecin entre souvent. . On peut aussi stériliser les COTpS: ' objets métal'ljques passés à la flamme; liquides bouillis, pendant dix minutes (lait, eau par temps d'épidémie ... ) .. , Pou:~ 'tuer plu~ sûrement les microbes ep les portànt à plus de 10'0°, oh utilise l'autoclave: désinfectiorl des vêtements, :de la literie d'un n1alade. On pasteurise aussi le lait. Pour soigner les plaies, on uttilise des antiseptiques ou corps qui tuent les microbes: eau de Javel, teinture d'iode, permanganate de potasse, bleu de méthylène, etc. Enfin, les microbes sont tués ou éloignés ' par des désinfectants plus ou moins énergiques : savon, eau de Javel, chaux, formol, etc. L'oxygène, la lumière, sont pour certains microbes, de grands ennemis. III. Notre corps se'
Leçon de choses : MICROBES ET MALADIES
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déf~nd
Si notre corps est toujours propre et si nous ne portons pas d'écorchures ou d'égTatignures, notre peau empêche les microbes de pénétrer dans notre organisme. D'où nécessité de bien soigner les plaies. Une écorchûre s'envenime parfois. Bords rouges, enflure~ douleur, la température s'élève. Puis, amas de pus plus ou moins abondant. La blessure est longue à guérir. Les globules blancs luttent contre les microbes: ce sont les gendarmes de l'organisme. Un grand nombre 'sont tués et le pus est constitué, en grande partie, par l'amas des globules blancs tués par les microbes. Quand Îes globules blancs ont été les plus fm"ts, l'enflure, la rougeur, la douleur disparaissent. La plaie se dessèche et guérit. Dans le cas contraire, ·les microbes pénètrent plus avant dans l'organisme et y causent des maux plus graves. ,. Ce.rtains autres pénètrent par les voies respiratoi?"es, par l'IntestIn, etc. '
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I V. L es maladies contagieuses
En raison des microbes qui en sont la cause, beaucoup de rnalaclies peuvent être tTC~nS1?ÛSes d'un individu à un autre. Un enfant non atteint, n1ais qui est en contact avec un malade, peut transporter les ' germes et les communiquer à d~ au t r es : c'est la contagion. N'é cessité d'isoler les enfants malades ou ceux qui sont p orteurs de germe. V ~ Et ude spéciale de qu elques m aladies contagieuses
La tuberculose tue, en Suisse, des milliers de personnes par an. Les tuberculeux sont isolés dans des pavillons, des sanatoria; on place dans des préventoriums les enfants atteints de tuberculose, s'ils ne sont pas contagieux. Les infirmières visiteuses et les ligues luttent contre la tuberculose. Remarquer les maladies « saisonnières» : beaucoup d'affections des voies respiratoires en automne et en hiver, p ar temps humide. La fièvre typhoïde est plus f r équente en été. Différence entre le vaccin et le sé1"um. Remèdes préventifs et remèdes curatifs. Ne pas oublier Pasteur, Roux, Calmette, Koch, etc. Dans le cas d'une maladie contagieuse, la loi r end parfois.la désinfection obligatoire. Pour que la désinfection soit complète, il faut : 1. Désinfecter le malade lui-n1ême par un bain complet au savon. 2. Désinfecter le linge, les vêtements, les objets appart~ nant au malade, ses déjections. Exposition au soleil des draps, couvertures, matelas. Passage à l'étuve des vêtements, de la literie, des objets divers: chambre métallique dans laquelle on fait arriver de la vapeur d'eau à 1300 ou des vapeurs de formol. Les déjections sont désinfectées avec du sulfate de cuivre, de la chaux: ne pas les jeter sur le fumier. 3. Désinfecter la chambre : vapeurs de formol ou de gaz sulfureux (bien fermer toutes les ouvertures ou fissures). Résu11~é. 1. Les microbes sont des êtres vivants, extrêmement petits et qui se développent avec une rapidité prodigieuse. 2. On peut tuer les microbes par la chaleur, par l'emploi de corps antiseptiques. 3. Dans notre organisme, les globules blancs luttent contre les microbes qu'Hs digèrent. 4. Certains microbes sont la cause de nombreuses maladies contagieuses.
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5. Grâce aux vaccins et aux sérurfls, on peut se protéger contre la plupart des maladies contagieuses ou les guérir si ron est atteint.
Le te xte Préparation à la maison par les élève's, En classe, questions de contrôle par le maître, puis lecture expressive. Ensuite livres fermés : les élèves s'efforcent de créer la vision. Après quoi, questions plus complètes pour la compréhension du texte. Vocabulair e , GlCis : tintement de la cloche annonçant la mort, l'agonie. F,,!,nèbre : triste, lugubre, qui a rappor t aux funérailles. T~nte1" : fair.e sonner lentement une cloche, le battant heur tant un seul côté. Contraire : sonner à toute volée. Lugubre : triste; exemple : une plainte lugubre. Diphtérie: maladie contagieuse caractérisée par de fausses membranes sur les muqueuses de la gorge; vulgairement croup. Foudr oYCinte : qui donne soudainement la mort ; qui cause une émotion soudaine, violente (le coup de foudre ) : il a été foudroyé, terrassé par une attaque d'apoplexie. Maison - dr ap 1nortuCiir e : maison où une personne est décé' . dée; drap que l'on étend sur le cadavre. Bière: synonyme : cercueil; homonyme : boisson.Condoléances: témoignage de regret spécialement à l'occasion d'un décès. Je vous présente mes condoléances. Eplor é : qui est tout en pleurs; syn. désolé. Prodigue?" : donner avec abondance; adresser des paroles ' prodiguer des soins, des secours, des caresses, des fave~rs. SY11~pathie : penchant qui attire une personne vers une autre. J'ai beaucoup de sympathie pour vous; je vous aime bien.
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la Porte Neuve S.A., Sion Téléphon e No 2, '2 9.51
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aux plus G RANDS CHOI X et au plus GRAN D ASSO RTIJ\llENT
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sauf Stlr articles récl a me.
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F'unérailles : ensemble des ceremonifsqui s'acc,omplissent lors de l'ensevelissement. On lui a fait des funérailles imp9santes'. Défunt: syn. mort, décédé. Corbilla1Yl : voiture sur laquelle on transporte les morts; suivre le corbillard. Requiern : prière pour les morts. Dépouille : corps de l'homme après -sa lTIOrt. Aussi ce que -l'on prend à l'ennemi. Ex. : A la vue des chariots chargés de > dépouilles... Cha1np du, repos : syn. cimetière; nécropole. \ Fosse: tombe. Béante: largement ouverte. Ecoutel'; bouche bée (béante) > Oraisons funèbres : prières. Le prêtre récite ses oraisons. 1.
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Les idées Mort foudroyante de Marcel, causée par la diphtérie. Mes condoléances aux parents éplorés. Les funérailles: le cortège se rend à l'église et au cimetière. Les prières du prêtre. Tristesse de la foule et douleur des parents. Souvenir du défunt. Exercices tirés du texte a)
SU?'
les verbes: temps et modes
Prenons la phrase : Hier le glas funèbre a tinté lugubrement. Présent: Ecoute comme le glas funèbre.>. Imparfait: Quand je passais sur la place, le ... Passé simple: Lorsqu'il fut mort le glas Passé composé: HIer le glas funèb re ... Plus-que-parfait: On aurait su que Marcel était décédé si le glas ... Passé antérieu1' : Le convoi s'ébranla aussitôt que le ... Impératif: Le glas a tint~ ; mettez-vous donc en route. Futur simple: Dans un instant le glas ... Futur antérieur: Le convoi s'ébranlera quand ' .. Conditionnel présent: Si ~u mourais, le glas ... aussi pour toi. Conditionnel passé: Si Marcel était mort, le ...
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Présent du subjonctif: Il faut ... pour annoncer la mort de ... . Passé du subjonctif: Il se peut que ... mais je n'ai pas entendu. b) SU't les formes du langage Fm·me affirmative: Je suis allé dans la maison mortuaire ... ~ Forme négative: Tu n'es pas allé dans ... Forme inter1"ogative: Est-il allé dans ... ? Forme négat?:ve-interrogative: Ne sommes-nous pas allés ... ? Forme impérative: Allez dans la maison ... Forme exclamative: Ah ! qu'elle aille dans .. > ! là quelles larmes ! quelle douleur ! c) phraséologie 1. Imitation de phrases: Imitons la phrase suivante: Après lui avoir adressé un suprême adieu ... >Après avoir fait mes devoirs ... . (continuez) Après avoir labouré son champ .. . Après avoir diagnostiqué la maladie ... 2. Employez dans 2 phrases tinté ou teinté. 3. Aussi le chagrin des parents fait-il peine à voir. Donnez 3 exemples où le pronom se place après le verbe sans que la phrase soit interrogative, Ex. Il a été réprimandé par sa mère; aussi est-il parti en claquant les portes. Comme c'est malhonnête de sa part ! 4. Le verbe est décédé. Placez-le dans une phrase complète , après avoir posé les questions habituelles: Qui est-ce qui? où ? quand ? comment ? pourquoi ? On trouvera à peu près ceci : Après une longue - ou courte - maladie chrétiennement supportée, mon ami Paul est décédé hier à. 10 heures à l'hôpital de Sion, malgré les soins les plus attentIfs que des docteurs compétents lui ont prodigués. L,e ve.rbe a dia;gn,0stiqué : M,ême ~xercice. Phrase con1plète: Le medec~n appele d urgence, hwr so~r au chevet du petit malade, a diagnostiqué une fluxion de poitrine causée par un refroidissement dû à l'imprudence du patient. La chasse aux mots pa1" association d'idées La mort: On est à l'article de la mort, à l'agonie, dans le coma. Le décès, le trépas, la fin, le dernier jour, le dernier moment, la dernière h~ure est venue, il dort du dernier som-
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meil, du sommeil du juste. La mor t peut êtr e natur elle, accidentelle, violente par suicide, par assassinat, par hornicide. IVloU'riT: c'est cesser de vivre, rendre l'âll1.e, décéder, t répasser , succomber, perdre la vie, être emporté par ... une embolie ... , tourner de l'œil, mordre la poussière, partir pour l'autre monde, comparaît r e devant le souverain Juge. Les phases d e la mOTt : Recevoir l'ext rême oction, les der niers sacrements; un moribond, un moura nt, à l'agonie, dans le coma, à l'ar ticle de la mor t , râler, les affr es de la mor t, expjrér , rendr e le dernier soupir . . ApTès lCi ?n01~t on envoie le .faire-part ; l'âme s'est séparée du corps, il ne reste plus que le cadavre, le cor ps, la dépouille mortelle, les restes ou les cendres. On dépose le corps dans un cercueil, dans la bière après l'avoir enveloppé dans un linceul; c'est le jour des funérailles, des obsèques, de l'ensevelissement ou de l'enterrement; le conyoi funèbre se rend à l'église, la foule suit le corbillard; le service des pompes funèbres, les croque-morts s'occupent des cérémonies civiles. A l'église le cercueil est déposé sur un catafalque et recouvert d'un drap mortuaire. Le prêtre célèbre la messe de réquiem, récite les oraisons. Au moment de l'inhumation le glas tinte; on enterre, on ensevelit le mort, on le place dans la tombe, dans la fosse, dans un tombeau, dans un caveau, dans une urne cinéraire s'il a été incinéré dans un four créma toire. Le cimetière, la nécropole, un tertre, des croix, des épitaphes, des monuments, une pierre tombale, ci-gît ..., les honneurs posthumes, tenir les cordons du poële. Adjectif feu. : mort, trépassé, .défunt. Un deuil, le veuf, l'orphelin. Le repos éternel, l'immortalité, la résurrection. L'affliction, la douleur, le chagrin; les condoléances, la sympathie. Qui Ci tTCât à la ?noTt : Mortel, mortuaire, mortifier, mor tification, macabre, nécro... Les Enfers, les Champs Elysées, 1e Styx. Porter en terre, inhumer, exhumer, ensevelir. Prendre le deuil, ' mettre le drapeau en berne, les catacombes, un sarcophage. Les pleureuses.
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ainsi un paragr aphe si ce n'est une rédaction. Le lTIaître n'aura aucune difficulté à les mettre sur la voie. ~xeTcice.s SU? ' les veTbes, les . adj ectif s, les n oms, etc. S en te~llr a u manuel en exigeant des élèves qu'ils varient la const r uctIon des phrases. Suj ets de comp osition f Tançaise (voir le manuel) Po ésies La maison v ide
Sentiers où l'herbe se balance Vallons, côteaux, bois chevelu~ Pourquoi ce deuil et ce silence 1 - C ~lui qui venait ne vient plus. Pourquoi personne à ta f enêtre Et pourquoi ton jardin sans fle~rs a maison ! où donc est ton maître'? - Je ne sais plus, il est ailleurs. Chien, .veille au logis. - Pourquoi fai r e ? La maIson est vide à présent. - 'Enfant, qui pleures-tu? - Mon .père. - Femme, qui pleures-tu? - L'absent. V . Hugo. Souvenir d'une p et ite m orte
Je l'entendais sous ma fenêtre Jouer le matin doucement. Elle courait dans la rosée. Sans bruit, de peur de m'éveiller Moi, je n'ouvrais pas la croisée ' De peur de la faire env·o ler. Qu'elle ' fût bien ou mal coiffée Que mon cœur fût triste ou joyeux Je l'admirais. C'était ma fée ' Et le doux astre de mes yeux.
V.
* * :f: ExeTcices avec les mots mentionnés ci-dessus. On pourra facilement obtenir des élèves qu'ils forment des phrases avec les termes trouvés pendant cette chasse aux mots. Ils arriveront aisément à les grouper ' dans un ordre logique et à rédiger
Dernier adieu
Quand l'être cher vient d'expirer On sent obscurément la perte' ' On ne peut pas encore pleure; ! La mort présente décOllcerte.
Hugo ~
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Et ni le lugubre drap noir, Ni le {..< Dies Irae» farouche, Ne donnent forme au désespoir La stupeur clôt l'âme et la bouche. Incrédule à son propre deuil; On regarde au fond de la tombe, Sans rien comprendre à ce' cercueil Sonnant sous la terre qui tombe. C'est aux premiers regards portés, En famille autour de la table, Sur les sièges plus écartés, Que se fait l'adieu véritable. Sully-Prudhomme. ORTHOGRAPHE Au cimetière du villag'e natal
Il vit la tombe de sa mère. L'herbe y poussait, 1uais des fleurs y avaient été déposées récemment. Côte à côte dormaient le père et le grand-père. Il s'assit à leurs pieds. La tombe était adossée au mur d'enceinte. Un châtaignier qui poussait de , l'autre côté, dans le chemin creux, l'ombrageait. Christophe était seul et rêvait. Son cœur était calme ... Il se sentait chez lui, parmi les siens. Il se tenait auprès d'eux, la main dans la main. Les heures s'écoulaient. R. Roland. Premier deuil, premières misères
Un jour, il vint beaucoup de monde chez nous. Les hommes entraient comme dans une église, et les femmes faisaient le signe de la croix en ' sortant. Je me glissai dans la chambre de lues parents et je fus bien étonnée de voir que ma mère avait une grande bougie allumée près du lit. Mon père se penchait poer regarder ma mère qui dormait les mains croisées sur sa poitrine. Notre voisine, la n1ère Colas, nous garda tout le jour chez elle. Les femmes se mouchaient en nous regardant. Les jours qui ,s uivirent, nous avions des robes à larges carreaux blancs et noirs. 'Marguerite Audoux.
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famil!e devait ~ontrer ,ce dont elle était capable; il fallait être tombe ~u ~ernler d~gre de la misère, ou de l'avarice pour se ~oustraIre a ce deVOIr. Il arrivait même qu'une familie déchue par les revers, ' u~e faillite, uI4. su!cide, une condamnation quelco.nque, se relevaIt et parvenaIt a reconquérir sa place au sole,Il en donnant. un de ces festins opulents, plantureux réussis ou. chaque conVIve se t.rouvait pris à partie, assailli par'ses côté~, faIbles: la gourmandIse. Louis Favre. Pieux souvel.nirs
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alla ~e coucher. Christophe fut longtemps avant de p~uvOIr d~rmlr. Il pensait à Gottfried dont il s'efforçait de ?e~a~er l'Imag~. Il n'y parvenait pas sans peine et il s'en IrrItaI~ .. Il avaIt le cœur serré en songeant que l'oncle était ~or"t
ICI., que, d3;ns ce, lit, ~ans doute, son corps avait reposé .
.1 tachaIt qe reVIvre 1 angOIsse de ce dernier moment lorsque
ne pouvant parl~r et ~~ f~ire comprendre, il avait fermé le~ jeux p0l!r mOl!rIr. Qu Il eut ' voulu lever ces paupières et lire ' es. p~mse~s 9-UI s; cachaient dessous, le mystère de cette âme qUI s "en e,taIt aIl e e,' sans se faire connaître, sans se connaître peut-etre . R oma~n . R 0 II an d . On pense aux morts
La mort joue un grand rôle dans la vie des vivants en paiS breton. Chaque soir, après l'angélus, la cloche annonce les ~n errements ou les services du lendemain. Les femmes qui a cette heure, tricotent sur le pas des portes si c'est l'été n~ nlanq~ent, pas de murmurer le nom des morts d'une voix ~au- , poudree d un peu de terre, hésitante dans le crépuscule. Si c'est
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Une tombe
Une croix et pne pierre composaient tout le monument, mais autour couraIt, entourée d'une grille en fer battu et façonnée par les mêmes mains, une petite plate-bande, une collerette brodée de rosiers tous en fleur. Elle était si bien cultivée, que, malgré le lieu, c'était comme une fête pour les yeux de regarder ce petit jardin. Stahl.
Location
Le repas des funérailles
Echange
Le, repas des funérailles s'est conservé très longtemps parmi nous; c'était une de ces circonstances solennelles où une
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depuis Fr. 297.Vente
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Réparations Révisions tél. .(027) 2.10.63
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en hiver, et qu'on ignore ce nom, on ouvre le volet qui se rabat avec un bruit de couvercle et on interroge, en se penchant, la maison voisine. Marrie Le FTanc.
DEGRE ELEMENTAIRE No 3
Bonne Perrette
FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE
Bonne Perrette n'est plus. Elle était rude, bonne Perrette, et maigre, et sèche comme un clou. Elle portait la coiffe à deux ailes des paysannes de la Loire. Cela ne rendait pas plus joli son visage anguleux, son nez pointu. Qu'importe ! Nous ne la trouvions plus laide, parce qu'elle nous aimait. René Bazin. . Cl. B éTa1~d.
BIBLIOGRAPHIE TREIZE ETOILES» d'octobre 1953 « Treize E"bo1l'es » vient :de sortir son numérlÛ id'Ûlctobre, consacré à Il 'automne valaisan. Rtchement illUJstré, .comme de tooutUJme, sur un beau papier glacé, il ,contient notaaThment, ,outre ses to hrontq,ues habituelle,s, des iÎ.mpressiol1ls de manœUJVIies de 'n otre régiment, un re,porta,g.e sur le villélige va1aisan .de BOiSloo-Ourin (p.eT,ohé sur les hauteurs du Tessin, un reflet de l'ina,u guration du Rela1s du Manoir à Sierre et de celle ,du Télésiè,g,e de La Creusarz sur Les Marécottes, diver,s 'éllPerçus de l'élictuailité valais,a ime, atm si \que des ;pages poétiques ·consacrées aux veIlldanges ,et à notre vie artistique. La. revue « TREIZE ETOILES », qui !poursuit très .heureusemeni Sa :carrièr,e d',alll1Jbassal.d eur du Vall ais, annonce 'p our son numéro de Noël un gr·a nd 'concours qu'il destine à ses abonnés . l<
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Un peu ... oeaucoup ... énormément...
, :Le soleil ruisselle sur les pommiers. Il inonde les prés et depose au cœur des lTIarguerites une goutte d'or. Paul~ Je préfère les marguerites aux autres fleurs, affirme -
Pourquoi, demande Luce. Parce qu'on peut leur poser des questions ... Comment leur parle-t-on? s'étonne Luce. , - Regarde ... J'aime maman ... un' peu?. beaucoUI) ?... énorlTIement? _ A chaque mot, petit Paul enlève un pétale. Les pétales sont nombreux et le Jeu dure un moment.
l
«En~rmé:n;ent ?» dit petit Paul au moment où il are e ?ernIer petale. - J'aime maman énormémellt _ Et . l ' . . SI a marguerIte avaIt répondu « un peu» demande Luce. rach
Alors elle aurait menti.
Fiche de travail No 3 Un peu ... b~aucoup ... énormément...
AUTRICHE Corresp.ondance intel·nationale.
Afin de favoriser l'échange de lettres entre écoliers de divers pays, le gouvernement autrichien vient d'émettre un nouveau timbre postal destiné exclusiveme~t à la correspondance scolaire internationale. Vi'llages d'enfants.
Grâce à l'initiative d'un étudiant en médecine d'Innsbruck, un village d'enfants vient d'être créé à Imst, dans le Tyrol autrichien. Une fois terminé, il abritera 150 enfants dans une quinzaine de chalets, dirigés chacun par une « mère ». Soixantequinze enfants y sont déj à intallés. Le village est géré par une association, la «Societas socialis », qui compte aujourd'hui vingt mille membres et dont l'une des principales sources de revenus est la vente de cartes postales à l'époque de Noël ·et de Pâques.
1. Lis bie,n attentivement tout le texte. Relis-le trOIS fois.
2.
~h:~:~he
et copie dans la première phrase cinq noms de
3. qopie la phrase qui commence par: Je préfère les marguentes ... 4. Commen parle-t-on aux maguerites ? 5. Dessine u~ pommier et le gazon avec des marguerites. 6. Regarde bIen comment on écrit: Alors elle aurait m t· A t t . en 1. PdpOl' e, a. fIche sur le pupitre et retourne écrire cette h prase e memOIre sur ton cahier.
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DEGRE ELEMENTAIRE No 4 FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE
Les fleurs
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Fiche de travail No 4
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Les fleUl's
Comment?
. • de Grâce au maté fte
Maman aime beaucoup les fleurs et les soigne bien. Aussi le jardin est magnifique. De larges bordures d'œillets blancs, des glaïeuls rouges, des pavots immenses s'épanouissent. Les roses rouges, blanches, pendent lourdement. Pierre et Jacques sont venus jouer au foot-baIl avec PetitPaul. Bing ! bong ! le: ballon tombe sur le parterre. Les roses tremblent et s'effeuillent. Pierre va le ramasser. Il casse ' un glaïeul. Il écrase des œillets. Plu sieur fois le ballon retombe sur le parterre et il détruit les fleurs. M~man aura de la peine quand elle verra les fleurs ravagées . . Petit-Paul retient ses larmes. Luce apparaît sur le seuil de la maison: - Eh bien! les garçons, vous faites du mal aux fleurs. Cessez de jouer au ballon ici. Les garçons penauds: choisissent un nouveau jeu.
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1. Lis bien attentivement tout le texte. Relis-le quatre fois. 2. Cherche et copie quatre noms propres de perso·nne. 3. Copie la phrase qui commence par: Les roses rouges, blanches ... 4. Quelles fleurs y a-t-il dans le jardin de cette maman ? 5. Dessine un ballon. 6. Regarde bien comment on écrit: Les garçons, penauds, choisissent un nouveau jeu. Apporte ta fiche sur le pupitre et retourne écrire cette phrase de mémoire sur ton cahier.
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