L'Ecole valaisanne, octobre 1975

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L'ECOLE VALAISANNE

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

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Sommaire

EDITORIAL: S. Reichenbach

Les enfants handicapés mentaux.

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Apprendre à lire

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EDUCATION ET SOCIETE: P. Lassalas

ACTUALITE PEDAGOGIQUE: T. Fragnière Association valaisanne des parents handicapés mentaux J. Ribolzi

Fiches de pré-écriture destinées aux enfants de 2e enfantine

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Les handicapés mentaux. Quelle pédagogie pour les adolescents

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DIDACTIQUE: ODIS J. Gay M. Veuthey

Travaux pratiques d'écologie Activités créatrices manuelles: les tissus. Sion, menhirs; St-Maurice, château et pont; Monthey, le Cro~hetan ; Bagnes, chapelle des Vernays .

19 21 22

Rapport d'activité du comité cantonal SPVal 1974-1975

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VIE CORPORATIVE: Comité cantonal de la SPVal INFORMATION: A. Pannatier

A. Pannatier ODIS - MAV Régie fédérale des alcools AEPSVR SSMG Maison de retraite Notre-Dame du Silence ODIS

Au centre de la revue

Séances d'information pour le personnel enseignant des classes enfantines 1re E et 2e E et des classes de Ire année primaire Suppression des tâches à domicile pour les élèves de première année primaire Une page musicale . Campagne de distribution de pommes à la récréation. Gymnastique-jazz et tournoi de basketball Rectification concernant les cours d'hiver

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Retraite pour les anciennes institutrices Classeur pour 10 numéros de l'Ecole valaisanne .

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Documen t d'histoire Nol : Le 500e anniversaire de la bataille de la Planta.

Les enfants handicapés mentaux

Peut-être rencontrez-vous dans votre immeuble, dans votre quartier, au village, un garçon, une fille « pas comme les autres », lin de ces enfants handicapés mentaux dont on dit qu'ils sont 170 000 en Suisse, quelques 350 en Valais entre 3 et 20 ans. Depuis 15 ans, la Fédération suisse des associations de parents de handicapés mentaux travaille dans tout notre pays afin de faire connaître leurs problèmes, de faire entendre leur voix, à eux qui ne peuvent pas s'exprimer. Chaque année, elle organise des journées nationales d'information, faisant appel à la presse, la radio, la télévision, afin de tout mettre en œuvre pour que les handicapés, quel que soit leur niveau, leur âge, puissent, chacun à sa mesure, recevoir une éducation appropriée, une occupation, des loisirs, en bref, un épanouissement personnel dans notre société. Dans notre canton, l'association des parents de handicapés mentaux s'est, elle aussi, attelée à cette tâche depuis 1961 déjà. Elle a voulu, avec l'aide du Département de l'instruction publique et de l'assurance-invalidité, dès les premières années d'activités, créer les écoles spécialisées dans toutes les régions du canton. Elle a travaillé parallèlement à la création d'ateliers protégés pour adultes handicapés mentaux. Elle contribue à l'organisation des loisirs. Elle s'efforce également de répondre aux préoccupations des parents, en organisant pour eux deux séances d'information, des groupes d'action familiale, où chacun peut trouver l'occasion de s'exprimer, d'échanger, de se sentir moins seul face à un problème qui touche la famille au plus profond d'elle-même.

40 Aujourd'hui, dans notre canton, grâce à l'effort commun des pouvoirs publics et des associations ae parents, nous pouvons offrir aux enfants handicapés lnentaux ' un équipement scolaire complet: externats, à Glis pour le Haut-Valais (HeUpadagogische Schule), de l'école La Bruyère dans le Valais romand, cl Sie/Te, Sion, Martigny. L'ouverture de La Casta lie, centre médico-éducatif, créé entièrement par l'Etat du Valais, voici trois ans, vient compléter cet équipement, offrant un internat spécialisé cl ceux qui en ont besoin. Les ateliers protégés viennent peu cl peu compléter cet équipement, GUs, Sierre, Sion, et depuis peu le home-atelier de Saxon construit grâce au dynamisme du Lyon's club, avec l'aide de l'assurance-invalidité et du canton.

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Aujourd'hui, l'association des parents, souhaite, par l'intermédiaire de l'Ecole valaisanne, créer un lien entre les enfants handicapés et les enfants bien portants. Nous voudrions, avec l'aide de chaque enseignant, faire connaître et aimer ces enfants «pas comme les autres » que nous rencontrons souvent dans notre entourage. Au-delà d'une éducation spécialisée, nous souhaitons créer un courant de sympathie, d'amitié dont chacun d'entre nous, handicapé ou non a tellement besoin. Car, au-delà du handicap·, d'un corps parfois déformé par la maladie, au-delà d'un visage qui choque par son expression, il y a un enfant, pas tellement différent des autres . ./l y a un enfant, qui comme les autres ·a soif d'amour, de relations humaines, de compréhension. Il y a un être humain, qui sans pouvoir l'exprimer, a besoin que nous lui tendions la main, que nous partagions avec lui notre joie de vivre. Il est également important de découvrir que ce même enfant handicapé, si nous le voulons bien, peut nous apporter beaucoup: nous trouverons en lui la richesse d'une relation spontanée, d'une amitié qui ne se marchande pas, d'une joie sans mélange pour toute découverte partagée. Les enfants handicapés mentaux, sans pouvoir l'exprimer, ont besoin de rencontrer des amis sur leur chemin. Si vous acceptez, dans votre classe, d'en parler avec vos élèves, de créer un courant de compréhension, d'amitié, pourquoi pas de loisirs partagés, alors l'intégration sociale de nos handicapés deviendra, grâce à vous u.ne réalité dans notre canton. L'association de parents, après Fribourg, vous propose aujourd' hui, un bref schéma de leçon, espérant faire entendre sa voix dans les classes primaires 1. Bile remercie la rédaction de l'Ecole valaisanne d'avoir accueilli favorablement ces textes. Elle remercie d'avance tous ceux qui voudront bien l'aider dans son activité en faveur des handicapés et serait heureuse de recevoir vos suggestions et remarques. En conclusion, je pense à cette ballade de Paul Fort, Si tous les enfants du monde, voulaient se donner la main, Alors on pourrait faire une ronde ... Puissent nos enfants handicapés entrer dans la ronde avec tous les autres, et alors, ensemble nous aurons fait un pas de plus vers une société plus tolérante, plus accueillante, plus ouverte. Mme S. Reichenbach 1

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Voir pages 13 à 16.

APPRENDRE A LIRE Tiré de l'o uvrage «Le pouvoir de lire» 1 , l'article présenté dans ces colonnes traite de la lecture dans les classes maternelles françaises. Au moment où en Valais, ce degré de l'enseignement amorce un virage important, il nous est apparu intéressant de présenter aux enseignants de ce canton les orientations pédagogiques prises à ce sujet dans ce pays.

1 LE ROLE DE L'ECOLE MATERNELLE L'école maternelle est-elle un lieu où les enfants conquièrent en ses commencements et donc en ses assises, et donc en ses racines, le pouvoir de lire? On peut répondre oui. Réponse imprudente, car nous avons clairement conscience que les enfants qui quittent l'école maternelle ne savent pas lire, si savoir lire, comme on le croit encore trop souvent au cours préparatoire, c'est déchiffrer un texte en l'oralisant de manière adéquate. Réponse plus assurée, si « savoir lire» renvoie aux conduites infiniment complexes du lecteur aux prises avec l'univers enfermé dans des livres qui attendent de l'interprétation, le sens entrevu, le sens appréhendé, qui, transfusé, lui donnera la force de vivre mieux. L'école maternelle, parce qu'elle est la première, est aussi l'école de l'essentiel et oblige à atteindre, à cerner en toute chose le noyau dur et résistant, compact et opaque autour duquel les conduites pédagogiques s'ordonnent pour livrer au regard superficiel les activités apparemment autonomes et divergentes. C'est pourquoi elle vise le «savoir-lire » entendu dans cette signification pleine et béante qui nous dit que nous n'aurons jamais fini d'apprendre à lire. Si lire c'est opérer le déchiffrement du sens des signes écrits, c'est du même coup entrer en relation avec cet «autre» humain qui, dans la trace et dans le vestige, nous interpelle et nous fait nous risquer. « Cette recherche active et vitale des significations» (Marguerite Laurent-Delchet) s'insère dans « le processus

dynamique qui porte toute créature- vers la connaissance d'un monde toujours plus intel ~ ligible ». « Les mots disent le monde et les mots disent l'homme» (P. Eluard). A qui sait lire, à qui veut lire, à qui veut répondre. Dialogue entamé, dialogue en cours, dialogue inachevé. L'école maternelle a choisi de lier la tau te première pédagogie de la lecture à l'échange provoquant du «lire », à ce qu'il a d'original et d'ultime: instituer la riposte vivante à l'énigme des signes. Il s'agit de nouer une relation nouvelle et singulière avec l'autre, grâce à cet outil, cet objet socialisé à l'extrême qu'est la langue - quand elle s'écrit - et rend permanent et disponible l'interlocuteur lointain, disparu, même aboli dans le monde sensible. En conséquence, l'école maternelle tente d'enraciner le pouvoir-lire futur de l'enfant dans un vouloirlire qui suppose un vouloir-communiquer avec l'autre. On ne lit pas à l'école maternelle, on apprend à communiquer L'enfant parle - - - écoute; c'est la première condition de cette autre réciprocité qu'est lire - -écrire. Arriver à instaurer une relation avec l'autre n'est point chose facile pour l'enfant d'école maternelle, encore peu sûr de son identité, encore peu capable de se situer, unique, dans un groupe qui ne soit pas une foule indifférenciée. Si nous accordons cette importance à ce problème, c'est parce que les enfants arrivent à l'école «inégaux », dépendant fortement sur ce point du milieu familial. Vouloir réduire les inégalités, démo-

1 Josette Jolibert et Robert Gloton (en collaboration et sous la direction de.) Le Pouvoir de lire. Collection «Orientation / E ». Casterman.


cratiser l'école passe par la «démutisation» des enfants, par le jeu de leur libre parole portée par une communication authentique, celle où le « tu » conforte le « je », qui s'inclut dans un «nous », s'oppose dans un «vous », se mêle et se sépare et dans ces alternances se fait à la fois plus solide et plus ouvert. Or, communiquer suppose le besoin de s'exprimer. C'est à l'école de devenir un milieu générateur de situations qui provoquent l'expression et induisent la socialisation. Expression première par le mouvement et par le geste aussi. Il faut signaler l'importance de ces conduites, d'abord motrices, dans lesquelles l'enfant apprend à répondre et à interpréter, par le regard, par la mimique, par l'élan du corps qui trace dans l'espace des trajectoires de heurts et de rencontres... Gestes encore, ' ceux qui projettent couleurs, taches et traits. Offerts au regard des autres. ils prennent valeur et signification. La parole suit, accompagne, stabilise, relance... Et on retient le double aspect de cette stratégie: - La communication s'établit dans des situations qui font l'autre et le moi sans le secours des mots; - Lorsque ceux-ci arrivent spontanés ou suggérés, ilg étaient, par leur pouvoir d'inscription dans le corps, les conduites de communication non verbales. Chaîne ouverte: ce qui est moteur se passe de et appelle ce qui est verbal; ce qui est verbal renforce et remplace ce qui est moteur. Sensible au niveau des conduites motrices, cette pédagogie de la communication s'épanouit dans la mise en place dans la classe de réseaux de communication flexibles, variables, incitateurs à la production de messages modulés en fonction des exigences de la situation. L'institutrice, dans un temps, est l'émetteur et le récepteur privilégié, pour que chacun, par la conversation particulière d'un moment, soit assuré qu'on s'adressera à lui quand elle parlera à tous. Dans un autre temps, elle n'est plus que l'artisan subtil qui

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permet à des groupes d'enfants occupés à des tâches de pratiquer la parole qui accompagne le faire. On demande, on explique, on raconte. Relations d'enfants à enfants qui multiplient les possibilités pour chacun d'émettre, de recevoir et de se fortifier dans son statut d'interlocuteur. C'est la pratique de la communication qui induit progressivement sa maîtrise.- Parler mais écouter aussi pour pouvoir à son tour être écouté quand on parle. Parole et silence disjoints / conjoints. Si à l'école maternelle la parole de chaque enfant est suscitée, elle est aussi dironsnous auscultée. Et ici apparaît une autre hypothèse de travail qui prend appui sur la précédente. L'enfant accède d'autant mieux à la langue écrite qu'il est le maître de sa langue orale. Celle-ci se fortifie par son fonction nement même. L'institutrice met aussi en œuvre des moyens spécifiques pour articuler les différents niveaux d'organisation linguistique. Exercices courts, en situation, pour fixer des schémas syntaxiques. Exercices encore, d'identification, de discrimination qui conduisent de paire minimale occultée en paire minimale discernée à la progressive mise en place du système phonologique. Celui-ci est un requis préalable à l'apprentissage de la lecture, puisque chaque phonème et tout phonème a sa ou ses transcriptions graphiques : or ce n'est pas un acquis chez tous les enfants de la grande section et même du cours préparatoire. C'est en prenant conscience du jeu des possibles articulatoires que l'enfant finit par émettre ce qu'il n'avait pu percevoir. S'instaure alors une perception plus fine, elle-même prélude à des émissions plus nettes et plus franches. Après avoir rêvé au «langage de la mer », des enfants ont imaginé et interprété vocalement des mers chuintantes, sifflantes, sourdes, sonores... qui correspondaient à leurs propres possibilités articulatoires. Plus tard, chaque bruit a reçu son interprétation symbolique: il y avait la mer gentille, la mer méchante, caressante, en colère, etc. La classe

a voulu jouer «ces musiques de la mer» pour accompagner le jeu des marionnettes. Difficile alors pour l'enfant qui chuinte d'interpréter la mer sifflante et vice-versa. A partir de l'écoute on prend conscience, pour la production, de ce que doivent faire la langue, les dents, les lèvres, le fond de la gorge ; le corps entre en jeu et c'est alors que se dissipent la plupart des difficultés d'émission .

coupe et se déroule dans le temps. Parallèlement à ce premier faisceau d'activités dont nous voyons l'horizon, l'école maternelle propose à l'enfant des {( lectures» et des « écritul'es» qui, dans un espace de plus en plus restreint, l'initient à la pratique des opérations de codage et de décodage.

On peu t de la même manière « travailler» les bruits que sont les phonèmes. Le souci d'inscrire chaque phonème dans un vécu qui a une asise et une manifestation corporelle rejoin t notre point de départ. C'est l'être tout entier de l'enfant qui est mobilisé pour se servir avec pertinence et liberté de cet objet essentiellement relationnel qu'est la langue. Objet visible quand elle est écrite.

On tente d'enraciiner dans la pratique la fonction symbolique qui est le ressort de tout acte lexique: une chose en représente une autre. Signifiant et signifié se tiennent. Leur 'relation, sensible lorsqu'il y a symbole, s'évanouit aux yeux dans le signe linguistique où elle n'est plus qu 'arbitraire mais aussi constitutive du signe, constante et stable, garantie par le consensus de la communauté. Lire c'est alors, à partir d'indices perceptifs prélevés dans la trame d'un message écrit balayé par le regard, risquer une hypothèse relative à la signification de l'ensemble, celleci étant précédée, accompagnée ou suivie d'une opération de saisie du sens de chacun des mots. Les graphèmes qui constituent les mots correspondent (mais cela n'est pas bi-univoque) aux phonèmes de la langue orale.

Pour peu qu'on se souvienne que les activités que nous avons notées font prendre conscience des caractéristiques sonores de la langue, elle devient un «objet» qu'on saisit dans le temps. Qu'on enregistre quelques messages au magnétophone et la voilà captée, cernée, «corpus» distancé, disponible pour conserver, pour se souvenir et pour réfléch ir... Cette activité et d'autres qui visent à constituer la langlle parlée en objet, tout en laissant palpiter dans les mots les connotations les plus personnelles et les plus partagées, pourraient être autonomes et suffisantes. Elles sont nécessaires sous un autre jour: elles permettent de mieux saisir la liaison et la différence entre ce qui est dit et ce qui est écrit. Si la maîtresse lit une histoire, c'est une chose, Si elle la raconte, si on la lui raconte: c'en est une autre. Différence su btile? Voire, pour qui sait écouter, identifier, discriminer. Mais où en sommes-nous de la lecture? Nous ap prochons: la langue, moyen de communication avec autrui, fonctionne selon une combinatoire appréhendée jusque dans ses éléments ultimes: les phonèmes. Elle se dé-

On lit / on écrit des signes ; ces signes ne sont pas des mots

L'école maternelle équipe l'enfant parti à la conquête du langage écrit. D'où les «lectures» diverses qui sollicitent l'exercice du pouvoir de supputation et de mise à l'épreuve de l'hypothèse risquée: - à partir d'indices, on suppose, on vérifie et se fortifie une stratégie de découverte et d'interprétation; «Ecriture et lecture» de ce qui a été trajet, parcours, itinéraire ou quête. Il s'agit là de «représenter» dans un espace de plus en plus restreint des déplacements qui ont été effectués par les enfants, parlés aussi pour étayer par la verbalisation, la prise de conscience de leur enchaînement. Du trait fléché à la craie dans la cour ou dans la salle de jeux, on passera à la grande feuille de papier et puis à des formats plus


restreints. Et on changera de plan. Ce qui était horizontal se présentera à la verticale si on utilise le tableau mural. .. horizontal à nouveau si on se sert du bureau . Correspondances qui ne sont pas si simples entre un espace à trois dimensions et un espace à deux dimensions. Ces opérations ne sont pas {( gratuites », mais sont souvent justifiées par la nécessité d'une transmission, d'une communication à quelqu'un qui doit {( décoder ». Comment va-t-on dans l'école, par exemple, du bureau de la directrice à la salle de jeux? L'indication est intéressante pour le petit correspondant qui peut ainsi imaginer l'espace dans lequel vit et travaille celui qui {( écrit ». Nous mentionnons cela pour rendre sensible lô plus souvent possible l'intérêt, la nécessité d'une «représentation graphique» dans une communication où un interlocuteur se trouve {( à distance» de l'autre. Fondement de {( l'écriture », parole dans l'espace, au-delà des frontières embrassées par le corps. On écrit / on lit des suites dessinées qui fixent, conservent, diffusent des histoires. On voit poindre le récit qui est une suite ordonnée d'actions dans le temps, transposé dans une suite également ordonnée de dessins dans l'espace. Pour la fête des Rois on a préparé la galétte; le gâteau est fait, puis cuit, puis mangé. On aimerait bien en faire une chez soi - fort bien - , mais il faut la recette. On va l'écrire et ainsi à la maison il suffira de la lire pour retrouver les actes nécessaire et dans leur ordre d'exécution. On dessine chacune des phrases de l'opération ; et ensemble, on remet de l'ordre dans les dessins. Il est difficile de savoir de quel côté commencer. Ce qui est avant dans le temps se situe à gauche dans l'espace. Découverte qui est celle de notre convention, de notre représentation arbitraire du temps dans l'espace orientée linéairement de la gauche vers la droite. La parole dans le message graphique obéira à cette même convention . Elle est vécue comme telle par l'enfant qui dit de sa recette dessinée qu'il va la {( recopier» pour l'emporter chez soi. 8

Innombrables peuvent être les {( récits» qui vont ainsi se dessiner pour être décodés par d'autres. Et, petit à petit d'ailleurs, faire prendre conscience des limites et des insuffisances de ce mode de narrati on. Car enfin il suffit de présentel~ aux petits amis de la classe voisine une de nos histoires, d'éco uter leur interprétation, pour douter de cette forme d'animal à panache. {( Loup»? {( Renard» ? {( Loup» puisque nous l'attestons dans notre code qui est celui de la classe. Mais audelà de cette enceinte où vit le groupe qui a élaboré le code, ce dessin, ce signe apparaît bien ambigu, par trop polysémique. Ne change-t-il pas un peu trop notre renard ou notre loup d'une image à l'autre pour être toujours le {( même» dans son signe? On peu t se tromper. Ce qui naît dans ces échanges, dans ces {( mises à l'épreuve» des premiers codes, c'est la conscience de ce qui donne au signe proprement linguistique sa valeur: il est stable; le signifiant renvoie au signifié qui est {( loup» ou {(. renard» sans discussion. Et devient très perceptible à propos de cet exemple la démarche d'ensemble de cette avancée vers la lecture-écriture. On joue à fond sur les opérations effectuées par le sujet dans l'acte de lire et d'écrire. On utilise des {( représentations intermédiaires» qui pourront, et c'est leur (devenir dans l'univer des «media », se révéler suffisantes, autonomes ou complémentaires mais qui, quoique affinées par l'enfant, par les enfants, font apparaître leur intérêt et leur insuffisance. Elles utilisent le pouvoir scriptural et lexique, mais le laissent insatisfait. De cette conscience d'un {( manque» naît le besoin d'aller vers les signes écrits. On va trop loin avec les {( images» pour aller où l'on veut aller, c'està-dire vers les mots. Ces mots, faits de sons - dont on aime l'éclat et la chair - invitent à des activités de repérage et de codage de ce qui passe dans l'univers que nous livre l'oreille. On peut noter ce que l'on entend et, si le code est au point, on pourra déchiffrer la

partition de l'autre. On trace pour la cloche, le triangle, le tambourin, un signe qui marque son intervention, on le répète autant de fois qu'il se manifeste, on trace des signes dans l'ordre de succession des sons, en discernant bien les groupements et les intervalles. Il est aussi possible de jouer à son tour ce qui a été écrit. Enregistrement et conservation sont des fonctions de l'écriture.

signifie {( chat », quand on veut écrire {( un chat », ou {( ce chat », ou «mon chat », toutes opérations basées sur la commutation, il faut désagréger ce bloc signifiant, il devient « chat ». Les mots écrits {( ce », « mon », « le» deviennent nécessaires car très économiques en raison de leurs possibilité énormes de réinvestissement. Et de même pour le mot {( chat» après tout pas tellement plus difficile à dessiner que notre figurine.

A cette croisée des récits en images et des suites sonores graphiées, symbolisées, peut commencer l'aventure de la transcription idéographique du message verbal. A chaque mot correspond un symbole dessiné. Exem-

«L'économie» bien comprise débouche dans une autre étape sur les unités de seconde articulation et leurs transcriptions. L'exigence du « sens» a conduit au cœur de la combinatoire. Cette «avancée» ne se produit pas nécessairement à l'école maternelle, mais celle-ci met en place ce qui la rendra possi ble et nécessaire.

pIe: le chat:

t.,

qui a un cours

dans la collectivité qui l'accepte et le fonde . Il y a des mots qui obligent à se détacher du monde des objets et des êtres et à trouver un équivalent sans adhérence aux choses: excellent exercice pour pénétrer dans l'univers de l'arbitraire du signe que d'osciller ent re le pictogramme et l'idéogramme. Cette écriture encore rudimentaire, mais qui a de la vraie: l'orientation gauche droite, correspondant à l'{( avant-après» de la chaîne verbale, fonctionne comme moyen de commun ication. Elle fonctionne aussi comme constitution d'un «corpus» de messages écrits à partir desquels des opérations linguistiqu es sont possibles: permutations selon l'axe syntagmatique, commutations selon l'axe paradigmatique. Ces {( jeux» rendent sensible l'économie de la langue: à partir d'un trésor restreint qu'est celui du corpus primitif, on peut «combiner» quantité de messages. Si le sens le veut bien et si, en corollai re, on sait accueillir le saugrenu comme une facétie de la langue quand elle fonctionne toute seule. L orsqu'on les pousse encore une fois trop loin , ils conduisent l'enfant à découvrir que leu r code est inadéquat. En effet, si {(

~

»

Il resterait à dire que l'école maternelle, où l'enfant conquiert petit à petit un statut de lecteur et des pouvoirs de lire 1 situe son action dans un milieu qui donne appétance pour la chose écrite et singulièrement pour le livre. Il y a des écrits prestigieux qu'on oralise pour les manifester: les contes, les poèmes dits par la maîtresse sont contagieux. L'enfant dit à son tour, et sent le décalage su btil de cette langue qui donne à voir - et qui se voit. Des poèmes affichés, présentés avec leurs marges, leurs blancs, leurs lignes égales, inégales, s'imposent comme formes singulières de la langue écrite. Des bibliothèques à l'école maternelle? Pourquoi pas? Revues, magazines, catalogues jouent leur rôle de sources documentaires, les livres aussi. Des livres merveilleux, sans texte, sont parfois de vrais livres; de page en page, l'image induit l'histoire qui se rêve et se parle. La bulle rouge devenue papillon, c'est la métamorphose et c'est la métaphore ... Lire, cette activité finalement créatrice. En quittant l'école maternelle fenfant ne sait pas lire. Mais ' il est un lecteur... Apparent paradoxe qu'on livre à ceux qui prennent le relais. Paulette Lassalas .

9


.

A~rrIIAI I"rl~

1·1~ltAt;ttt;ltPIII~

non numériques (en haut à gauche de la fiche) utilisés pour: - permettre la bonne orientation de la feu ille sur un plan de travail - classer les différentes fiches à l'intérieur d'un chapitre.

destinées aux enfants de 2e enfantine POURQUOI DE NOUVELLES FICHES -

Coordination du travail dans nos différentes classes.

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Besoin et nécessité d'une progression.

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Besoin et nécessité d'une méthodologie pour une utilisation judicieuse des fiches.

QUAND CES FICHES SONT-ELLES UTILISEES PAR LES ENFANTS DE 2e ENFANTINE?

_ symboles:

Fiches de pré-écriture

Au moment où : -

les directions, les mouvements demi-circulaires et circulaires ont été symbolisés

-

l'espace à été découvert par: - des déplacements dans la salle de classe, la cour - des exercices au flanellographe - des impressions, des tracés au tableau, au chevalet de peinture, sur de grandes feuilles avec un gros outil scrypteur (néocolor)

CONCEPTION DES FICHES Progression dans les différents chapitres: du tracé libre --> aux signes graphiques, par des exigences de plus en plus précises dans la coordination de l'œil et de la main d'une part, dans la maîtrise du tracé à effectuer, d'autre part. Structures graphiques «modèles»: elles sont présentées encadrées ou en couleur

Il \ -

J

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points (e ): ils apparaissent au moment ou le tracé devient plus précis pour marquer: un départ

les éléments ont été appariés (lotos) un départ et une arrivée

l'exploration, l'approche des éléments a été travaillée au tableau noir, au chevalet de peinture, sur de grandes feuilles avec un gros outil scrypteur.

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un changement de direction

les structures graphiques à partir d'éléments mobiles ont été manipulés

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appel à la couleur: face à un travail attrayant, l'enfant se sent stimulé dans la poursuite de son activité

-

qualité du papier: il autorise l'utilisation des feutres pour un éventuel coloriage.

N. B. Comment cette année (1975-1976) concilier pré-écriture et écriture en 2e enfantine? -

Insérer le travail des fiches dans la continuation du travail d'écriture déjà commencé, ceci dans l'optique de soutenir l'enfant dans l'apprentissage des lettres, des syllabes, des mots.

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ANALYSE DE FICHES

A 1 Occupation de l'espace Minette embrouille la pelotte de laine Bonne utilisation

ES HANDICAPES MENTAUX

But: occuper tout l'espace vide, sans jamais casser le fil Mauvaise utilisation

Suggestions pour donner aux enfants des renseignements concernant les handicapés mentaux

BUTS DE LA LEÇON -

Faire découvrir ce monde trop peu connu: les handicapés mentaux. Faire comprendre qu'ils ont aussi droit à une place dans la société humaine. Faire découvrir ce que les handicapés mentaux apportent à ceux qui les entourent et à ceux qui veulent bien prendre la peine d'entrer en contact avec eux. INTRODUCTION

Mouvement souple et continu qui envahit toute la page B Structuration de l'espace B 6 Mouvement circulaire Frise Bonne utilisation

Mouvement hâché, crispé Absence de fluidité Espace non occupé

Chacun a pu rencontrer des handicapés physiques: un aveugle, un sourd-muet, un paralysé, celui qui se déplace sur un fauteuil roulant ou avec des béquilles, celui qui n'a qu'u n bras ou qu'une jambe (faire remarquer en passant les conséquences des accidents de la route).

Mauvaise utilisation

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Données concrètes Les handicapés mentaux, qui sont-ils?

[010 Tracés souples Ordre et orientation des éléments respectés Ceci est le résultat après une analyse de la fiche faite avec les enfants

Absence de détente Tracés crispés Travail insuffisamment approfondi avant le commencement de l'exercice: grandeur et ordre des éléments non respectés T. Fragnière

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Quel est le handicap de chacun des exemples apportés, ses difficultés, l'effort fourni par lui-même, par son entourage et par la société pour surmonter ce handicap et retrouver une place au travail? Ne serait-il pas bon aussi de découvrir les limites qui sont en chacun de nous?

Qui n'a pas rencontré une fois un enfant, ou un adulte, qui ne parle pas ou qui parle mal, qui a parfois des gestes maladroits ou choquants, qui a peut-être un physique peu agréable à voir, qui a encore besoin de la protection de sa mère? Est-ce que quelqu'un en connaît dans le quartier, dans le village, parmi la parenté?

Ces personnes étaient, et sont encore trop souvent, des souffre-douleur: on se moque d'eux, on les met de côté. Pourquoi sont-ils ainsi handicapés? Où se trouve, chez l'homme, la centrale du système nerveux où se rencontrent les sensations c'est-à-dire tout ce qu'apportent les organes des sens? C'est donc le cerveau, cet organe central, qui permet à l'homme de raisonner, de penser, de s'instruire. Si cet organe est touché d'une manière ou d'une autre, il s'ensuit une diminution plus ou moins grave de la capacité intellectuelle. On dit d'une personne ainsi diminuée intellectuellement qu'elle est handicapée mentale. Il est bon ici de dissiper un malentendu et de parler des IMC. L'Înfirme Moteur Cérébral est d'abord un handicapé physique. Son handicap provient d'une lésion cérébrale stationaire qui affecte le cerveau en cours de développement, de manière que par la suite les mouvements ne peuvent s'effectuer normalement. Souvent, à côté de cette insuffisance motrice, nous trouvons d'autres affections telles que troubles de la vue, trouble de l'ouïe et parfois un handicap mental, à des degrés divers. Un IMC n'est donc pas nécessairement un handicapé mental, il peut même parfois être très intelligent. Quand et comment ces atteintes à la capacité du cerveau peuvent-elles se produire? 1. Avant la naissance: La mère qui attend un bébé peut contracter la rubéole, certaines maladies à virus, elle peut abuser de médicaments, cela est particulièrement 13


dangereux dans les premiers mois de la grossesse. On peut signaler le cas des mongols dûs à une anomalie dans le partage des chromosomes.

2. Au moment de la naissance: Infection qui modifie la composition chimique du cerveau, encéphalites, méningites, non fonctionnement de certaines glandes, fractures de la boîte crânienne lors d'accident. Tout n'est pas encore connu quant aux causes de la déficience mentale. Ces enfants entrent donc dans la vie avec un handicap mental c'est-à-dire un obstacle qui ralentit le développement de son intelligence et souvent le développement physique.

Classification On peut classer les handicapés mentaux selon la gravité de leur handicap en commençant par les plus gravement atteints. 1. Les grabataires: (grabat - lit). Ils dépendent totalement de l'adulte pour subvenir aux besoins fondamentaux (se nourrir par exemple).

2. Les pratiquement éducables: (qu'on peut éduquer sur un plan pratique) a) Ceux qu'on peut conditionner: on obtient, grâce à une éducation appropriée, l'acquisition d'automatismes pour l'accomplissement des gestes fonda mentaux. b) Les éducables: ils arrivent à faire une distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal. Pour ceux-ci, le but éducatif est de donner l'utile et le nécessaire. Ils arriveront à se débrouiller mais l'adulte devra toujours être là, prêt à le diriger et à le soutenir. 3. Les scolarisables: (scolaire, école) atteints d'une débilité de moyenne à légère. Ils pourront apprendre, comme les éducables, les gestes utiles à la vie et, en plus, la lecture et l'écriture. 4. Les sousbdoués: ceux qui ne peuvent suivre les écoles pu bliques ordinaires et doivent entrer dans les classes dites spéciales. Le handicapé mental peut accéder à une certaine autonomie sociale mais l'insuffisance du développement de son intelligence ne lui permet pas d'être pleinement responsable de ses actes, il est incapable d'en prévoir les conséquences. On peut dite qu'un handicapé mental, à la fin de son développement, ne dépasse pas les mécanismes de pensées d'un enfant de 7-8 ans. Et, ce qui n'arrange pas

les choses, il présente souvent des troubles comme les troubles du langage ou autres troubles physiques.

VONT-ILS A L'ECOLE? Aujourd'hui, tous ces enfants ont la possibilité d'aller à l'école, bien sûr dans des écoles où l'enseignement est à leur portée.

Ecole enfantine: c'est vraiment l'école maternelle. Une éducatrice va dans les maisons, chez les parents qui ont un enfant handicapé. Elle apporte des jouets pour apprendre à jouer, à manipuler; il s'agit d'améliorer la qualité des gestes. Elle montre à la maman les jeux que celles-ci devra répéter chaque jour. Deux semaines après, elle reviendra avec d'autres jouets. On appelle cela le Service E ducatif et Itinérant. Ecole proprement dite: Quand l'enfant handicapé est jugé suffisamment avancé, il va à l'école où il continuera encore à jouer pour poursuivre l'éducation des gestes, tous les gestes utiles : boutonner, lacer, etc. On y ajou tera beaucoup de dessin . On apprendra encore à parler, puis à corriger certains défauts de diction. Puis viendra l'apprentissage de la lecture, de l'écriture. Des promenades sont également organisées pour apprendre à l'enfan t comment se comporter dans la rue, dans les établissements publics. Chaque enfant acquiert le maximum de formation, mais au niveau de ses possibilités. Il ne faut pas se faire d'illusions, ce niveau est souvent très bas; il est donc nécessaire de faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard de ces enfants. Dans le Valais romand, nous avons des écoles qui sont des externats. Les enfants arriven t le matin à 8-9 heures et repartent le soir vers 16 heures, avec repas de midi à l'école (bonne occasion d'apprendre à bien se tenir à table) .

Cette école spéciale s'appelle « La Bruyère» et des classes sont ouvertes à Sierre, Sion, Martigny et Monthey, plus de 100 enfants reçoivent une éducation appropriée. Pour les enfants qui ne peuvent suivre l'école en externat, il existe à Monthey un établissement créé par l'Etat du· Valais «La Castalie». Cette maison reçoit près de 150 enfants handicapés, des cas les plus graves au débile moyen, et leur dispense l'éducation et l'enseignement appropriés. Le travail

A la sortie de l'école, ces enfants qui sont devenus des adolescents font une sorte d'apprentissage au travail. Chacun s'exerce dans des travaux qui correspondent à son niveau. Les filles suivent des cours de ménagères. Ceux qui sont capables travailleront, après cet apprentissage, dans les usines ou chez les artisans. Quant à ceux . qui ne seront pas aptes à entrer, comme ces derniers, dans ce qu'on appelle le circuit économique, ils travailleront dans des ateliers spéciaux dits ateliers d'occupation et ateliers protégés. 15


Actuellement une quarantaine d'adultes handicapés sont occupés dans .les différez:tts ateliers du Valais romand: Slerre, AtelIer de Tissage de Sion, Home-Atelier de Sion et au Centre de Saxon. Il est encore nécessaire de prévoir d'autres ateliers pour assurer l.a prise en charge de tous les adultes handIcapés. Toute cette formation, depuis le service éducatif itinérant jusqu'aux ateliers, a été heureusement rendue possible grâce à l'appui apporté par l' Assura~ce Invalidité (~I) et l'Etat. Mais que va-t-Il se passer apres? Il reste encore beaucoup à faire; on ne peut pourtant pas abandonner les handicapés adultes alors que, souvent ils n'ont plus de parents. Le handicapé mental (il en est de même pour le handicapé physique) doit êtr~ co~si­ déré et respecté; il a sa place au soleIl. DIeu a donné, à tous, des talents. Le handicapé mental en a reçu très peu mais il a quand même reçu les siens. Ce sont de petites fleurs modestes sur lesquelles il faut se pencher pour en découvrir la beauté et le parfum cachés. Il faut se pencher avec respect et amour pour éviter qu'elles ne se ferment. Combien de ces enfants ne se sont pas épanouis parce qu'on ne les a pas accueillis. Il suffit pourtant de la chaleur de l'amitié pour faire refleurir le sourire sur le visage.

d'aimer et d'être aimé. L'amour, l'affection c'est le soleil qui fait vivre les hommes ; c'est la Vie de Dieu car Dieu est Amour. Il a placé parmi nous ces petits que sont les handicapés pour nous donner l'occasion d'aimer, comme Lui-même nous aime. gratuitement.

ACTIVITES -

Visites d'une classe spéciale de l'école «La Bruyère ».

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Visites d'Ateliers pour handicapés mentaux.

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Visites d'un établissement spécialisé «La Castalie ».

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Contacts avec des éducateurs spécialisés ou avec des parents de handicapés mentaux.

SOLIDARITE Accepter un handicapé dans le jeu, essayer de le comprendre, faire effort pour se mettre à son niveau; c'est un petit frère qui a parfois une taille d'homme.

Les handicapés mentaux nous apprennent à vivre, ils nous apprennent certaines valeurs essentielles comme à être simples, à nous

Participer aux «actions en faveur des handicapés », ventes d'objets fabriqués par leurs soins, actions financières, lotos, etc.

réjouir même des petites choses de chaque jour, ils nous apprennent que . l'essentiel de la vie n'est pas de s'enrichir, de briller, mais

Association valaisanne des parents handicapés mentaux

Quelle pédagogie pour les adolescents? J'ai lu avec beaucoup d'intérêt, dans l'Ecole valaisanne du No 8 d'avril 1975 les propos de Pierre Cornut relatant les débuts d'une année scolaire avec une nouvelle volée d'adolescents. Tout est prêt dans la classe de ce maître : attitude du pédagogue empreinte de chaleur dans un accueil où tout est présent: cadre de travail attirant, matériel adapté. Les objectifs d'une année de vie scolaire sont é~a­ lement définis, prévus dans une perspectIve tout à la fois éducative autant que formative. Pour pouvoir réaliser cela, notre collègue se déclare imprégné des théories de pédagogues contemporains. Tout serait parfait si ce maître ne laissait transparaître un certain pessimisme. C'est que dâns l'éducation des adolescents, en particulier, l'expérience montre que. si la pédagogie propose, la vie de ces jeunes dispose. Il paraît certain que pour l'instituteur d'aujourd'hui, rien ne paraît résolu, à travers les méthodologies. Pourtant, enseigner, c'est choisir non seulement dans un programme, mais aussi dans une façon de faire apprendre. Il me paraît être une gageure de croire que, lectures pédagogiques faites, il suffit de mélanger les formules, les idées, les didactiques tirées des ouvrages pédagogiques actuels pour appliquer une réforme dans sa classe, pour croire que les adolescents auront un comportement nouveau. Du reste, toute philosophie pédagogique mûrit au travers du praticien qui l'applique ensuite en fonction de sa personnalité et c'est bien ainsi. Lorsque les maîtres de la pédagogie actuelle que cite notre colègue auront euxmêmes pratiqué, réalisé leurs idées à 100 pour

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cent, peut-être reviserons-nous notre jugement. Et puis, ce qui me chicane, c'est que certains d'entre eux apportent trop souvent une critique négative, un jugement pessimiste sur leurs éminents collègues contemporains, sur Freinet notamment. C'est mal connaître Freinet que de lui prêter selon Zimmermann des idées à la fois paternalistes et autoritaires. C'est ignorer les besoins de l'adolescent que· de méconnaître son désir de communiquer tout autant que de créer. Freinet n'est point le gentil monsieur qui laisse tout faire à l'enfant-roi, lequel commence tout sans jamais rien finir dans une classe bruyante et désordre. Lo brot et Zimmermann et tant d'autres censeurs de Freinet ont-ils jamais pratiqué la pédagogie Freinet dans son esprit comme aussi dans sa lettre? Mais venons-en au problème central: celui des adolescents. Il s'agit pour le maître de terminale de vivre, avec des «adp» en proie . aujourd'hui, plus que jamais à des tiraillements, des contradictions, des options aussi diverses que passagères, face à un matérialisme entretenu savamment par la publicité des adultes que nous sommes. Face à la détérioration, à la déshumanisation actuelles, les jeùnes sont «paumés» et parents et éducateurs avec eux. Les remèdes? Ils ne se trouvent pas dans les méthodes des pédagogues X, Y ou Z, mais dans une façon résolument novatrice de discuter avec nos . élèves de problèmes de VIE. Le thème du 30e Congrès Freinet était: «Comment réussir sa vie?» Durant 50 ans, Freinet a confronté ses expériences avec des milliers d'adhérents à

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une pédagogie axée sur la vie et non sur le seul savoir. Contrairement à ce que l'on pense, l'adolescent aime travailler mais dans un but précis, en fonction d'intérêts vitaux qui. demandent étude, réalisation, création, communication et discussion constantes. Le jour n'est peut-être pas très éloigné où l'école aura pour tâche immédiate d'apprendre à choisir ses techniques de vie, à sauver nos coutumes, notre folklore, nos langages locaux, notre environnement. A travers tout cela, le futur citoyen retrouvera peut-être sa véritable vocation d'HOMME. Puis secondairement, l'école fixera un certain savoir. Aussi, sommes-nous d'accord avec Pierre Cornut quand il pense que «c'est en vivant réellement avec nos élèves que nous infléchissons sans cesse notre pédagogie, cette science humaine en perpétuel devenir ». Une ombre, pourtant, sur les propos de notre collègue: la conclusion de son article laisse transparaître une certaine amertume, face à la solitude du jeune enseignant. Que

certains collègues aient laissé choir le jeune maître dans ses difficultés, c'est regrettable, encore trop fréquent, tant notre indécrottable individualisme nous éloigne. Freinet montre que l'instituteur novateur ne peut travailler seul: ses écrits le prouvent; trente années d'école moderne en Suisse romande le soulignent. Notre collègue ne nous démentira pas si nous disons qu'il a été reçu, écouté, conseillé par des camarades du Groupe Romand d'Ecole Moderne Freinet, dont quelques-uns se sont déplacés jusque dans sa classe. Certes, ils ne lui ont pas apporté de recettes toutes faites, mais le souci de l'aider. Leur a-t-il fait part des embarras qu'il évoque dans son article? La pédagogie Freinet se vit tout autant, sinon plus, entre ses adeptes qu'avec les élèves. Les questions pertinentes que soulève l'auteur montrent bien que celui-ci serait à même d'animer une commission de travail.

J. Ribolzi

Travaux pratiques d'écologie Un groupe de travail pour l'enseignement de l'écologie a été constitué lors du cours de la société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire qui a eu lieu à Neuchâtel, du 27 au 29 septembre 1973. Le groupe se propose: de collationner au niveau de chaque canton ce qui a déjà été fait et de le redistribuer, modifié ou non, dans les autres cantons; de compléter la documentation déjà exis, tante; - de créer ainsi Un fichier décrivant les expériences les plus significatives à faire et ' de le distribuer, dès la parution des premières fiches, à tous les collègues enseignant la biologie dans les cantons romands et dans la partie française du canton de Berne. La première publication de ce groupe précise les buts de son travail.

En présentant cette première série de fiches

::S~~~::~O:i~~O:~U~~~: !~::::~~n:::~: ~:a:!~~:_ 1er le but poursuivi par notre groupe . Créé le 29 septembre197J à Neuc:hâtel lors du premier cours de formation continue en écologie organisé sous l' é gide du centre suisse pour le perfectionnement des professeurs de l'enseignement secondaire, ils'efforced'assurer, " àl'échelon romand, un lien entre les enseignants . Cette publication marque donc une étape vers la coordination de l'enseignement de l'écologie et vers une étude plus pratique, véritableltcorpsà corps" avec le réel,' de cette science. Ilapparaît en effet, qu'entre toutes les sciences, l'écologie est de celles qui doivent se vivre et nonpBs seulement s'apprendre dans le cadre étroit d'un Buditoire.

Depuis la création de ce groupe, trois fascicules ont été publiés: -

l'écologie en laboratoire Entologie en milieu terrestre Elevage d'invertébrés

soit 26 séries de fiches d'expériences présen- . tant des réalisations intéressantes pour les ' enseignants. Voici à titre d'exemple, la sene No 7: « Elevage des fourmis» tirée'du dossier No 3 :

[!Il

Elevage de Fourmis

~:

Lasius niger L.

(Hyménoptères, Formicidés) taille 2-4 mm

Matériel: Voir plan. ~:

Confi ture, fruits, insectes morts, . etc ~ irîtrodui ts par le tube de verre 4

Température: Température ambiante.

Il nous est agréable enfin de remercier ici tous nos co~lègues et de relever que ce travail a été réalisé bénévolement ce qui nous permet de VOUB offrir ce dossier au prix de l'impression.

Neuchâtel, décembre 1974

Groupe de travail pour l'enseignement de l'écologie le président :

c,wQ.<.... ....... _'c_lClaudeWannenmacher

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Laboratoire d'écologie de l'Univeraité de

#m~ Prof.Willyf.latthey

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Les différentes façons d'utiliser les tissus Armoire chauffante

Marche à suivre: Récolter dans la . nature une fourmilière de Lasius niger L. (petits dômes de terre dans les prés) et la déverser dans u ne arène de plâtre en poudre, e n principe infranchissable par les four mis .

~::j;'<;:;;j_--!l--+_ plaque protectrice (amiante)

r4ettre la fourmilière en plâtre en communication avec l'arène grâce à un tuyau souple.

31 _~::~ant

Laisser la terre se dessécher peu à peu, mais humecter la fourmilière en plâtre régulièrement.

th.mique

\§'i i

Lorsque toutes les fourmis auront quitté l'arène, couper la communication. Retirer l'écran d'obscurcissement pour observer.

Les enfants ont un amour tout particulier pour les animaux et les poupées rembourrées, douillets, sympathiques et souvent patauds et qui ont pour eux une qualité ineffable. Les animaux et les poupées peuvent être faits avec n'importe quelle sorte de tissus que l'on a sous la main, et conçus de manière à ressembler à leurs modèles vivants ou à des animaux imaginaires. Les animaux ont pour les enfants un attrait irrésistible surtout en forme de jouet. Une réalisation de dessin d'enfants peut aussi être reproduite sur carton et découpée telle

',. ~l l eLJl

Bibliographie

_ _ _ _-t._ _

à disposition à l'ODIS

Artisana t et Loisirs Famille 2000 Edition des connaissances .modernes S.A. Edition Fleurus Idées Collection « Merveilles» Fernand Nathan

~:

On peut obtenir des températuresdUférentesdans chaque casier en variant la

p.lissa.JlcedesBlDp::lules.

Edouard Della Santa Genève

~

ElevBg;deFourmis

.l:!!Uftlù: Plltreblanc en poudre (plâtredeParis),bo1te en carton aux d.i.meneioDs de lafuture fourmil1ère,tubedeverre(longueur5-6cm,diamètreO,50m),plaquedeverre un peu plus petite que le fond

de

la botte, morcea.u.xde sagex, de liège,deplasticine,etc.

àdécouperàvolonté,collehlancbe. ~:

Coller la plaque de verre au fond de la boite. Percer un trou dans l'une des parois et y ins érer le tube de

que sous forme de pantin animal articulé ou statuette. Le principe est toujours le même quelle que soit la forme que vous' voudrez lui donner. Une fois mise en place l'esquisse de votre choix, recouvrez de tissu selon le goût de chacun et assembler les différentes parties.

verre.Collerlesblocsdesagex figurant les futuI"es chambres et geJ.eriessurlaplaquedeverre.Un élément de sagex (moule de la future "baignoire lr ) sera collé sur le fond dela.boîte,endehorsdelaple.que

. ~:

Préparer un mtHange homogène de plâtre et d'eau, de consistance crémeuse (ni trop solide, ni trop liquide) et en remplirhmoule jusqu'auniveauindi_ qué.Laisseraécher48heuresanminimumsurunplanhorizonta.l.

~:

Lorsque le plltre est devenu dur et botteenca.rton

sec,retournerletoutetarra.cher délica.tementIecarlonsurlel!!lctltés

et le dessus de la. fourmilière • .11'a.ide d'un canif, enlever la plaque de verre avec précaution, plis extraire le sa.gex morceau par morceau. Remettre la plaque de verre à

Ces fiches sont vendues par dossiers de 5 à 10 séries de fiches. Pour tous renseignements, vous pouvez vous adresser à l'ODIS, route de Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 53 65.

sa.placeaprèsl'a.voirnettoyée (Attention : elle n1y entre que dans une seule poaition, ne pa.sla retourner !).

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ODIS

La chouette que montre peut être très différente suivant le tissu choisi; si vous la bourrez de vieux bas, voilà un très joli jouet. Ou un nécessaire à couture, pour les ciseaux, le dé, les épingles: commencez à tasser de vieux bas au fond de la « tête ». complétez par du sable ou du riz afin que la chouette puisse « s'asseoir ».


SION, menhirs De nombreuses tombes découvertes dans plusieurs régions du Valais avaient révélé depuis longtemps l'existence d'une population à l'époque néolithique. Les nombreux vestiges trouvés dans ces tombes firent l'objet d'études savantes, avant de devenir une source d'admiration pour le public de nos musées cantonaux. Mais une découverte réalisée à Sion, au chemin des Collines, apporta récemment un élément nouveau d'urie très grande importance pour l'étude de la préhistoire valaisanne. C'est en creusant le sol en vue de la construction d'un immeuble qu'on découvrit en 1964 un alignement de menhirs à leur emplacement originel, et on les transporta près de l'école secondaire de St-Guérin, où on les replanta, entre la rue de Lausanne et la rue du Petit-Chasseur, en ayant soin de reconstituer l'alignement dans son état primitif. La disposition des menhirs, orientés vers l'ouest, semble s'apparenter à celle des alignements de Carnac, en Bretagne, où plusieurs centaines de menhirs constituent des séries de nefs parallèles, orientées en direction de la zone où le soleil se couche au solstice d'été. Toute la zone de · la Planta d'en bas contient sans doute encore de nombreux secrets. Malheureusement, il est trop tard pour explorer la plus grande partie de cet ensemble, car la région a été envahie par des constructions

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depuis une trentaine d'années. Plusieurs découvertes sont dues, d'ailleurs, à certaines de ces constructions. On a également découvert un certain nombre de dolmens, sortes de tombeaux constitués par des dalles placées horizontalement sur des dalles verticales ou obliques. Certaines de ces dalles portent des traces de gravures, avec des motifs géométriques ou des figures stylisées. Si les menhirs ont été replacés à l'air libre, on a tenu à protéger certains éléments, et le visiteur a maintenant quelque peine à repérer les parties décorées à travers les vitres de l'abri qu'on vient de construire. Les études entreprises sur l'ensemble des découvertes réalisées dans la partie occidentale du cône de déjection de la Sionne ne sont pas encore terminées. Mais on peut déjà dire qu'elles révèlent des parentés nombreuses avec d'autres découvertes analogues faites en diverses régions de . l'Europe occidentale. Cela prouve que le Valais était, il y a plusieurs milliers d'années, un lieu de passage fréquenté. Pour le visiteur profane, ces séries de vieilles pierres dressées ne présentent guère d'Intérêt. Elles constituent pourtant, si l'on y réfléchit, une première intervention de l'homme dans le paysage et représentent, à ce titre, une authentique forme d'architecture.

Nt;. V. Photos: Guy Jambers.


Château et pont de Saint-Maurice On mesure aisément l'importance du défilé de St-Maurice, quand on pense que, avant le percement des tunnels du Simplon, du Lotschberg et du Grand-St-Bernard, cet étroit passage était le seul accès à la haute vallée du Rhône pendant la moitié de l'année. Cela ne put échapper à nos ancêtres, qui fortifièrent ce lieu et placèrent le pont sous la surveillance immédiate des gardiens du château.

LE CHATEAU L'origine du château de St-Maurice se perd dans la nuit des temps. On peut imaginer que les Romains ne sous-estimèrent pas l'importance de ce défilé et que leurs successeurs continuèrent à le fortifier. L'édifice actuel date du XVe siècle, mais il fut transformé et restauré plusieurs fois; sa dernière restauration est toute récente, comme le montre la photo. Après la bataille de la Planta, le Valais romand, jusqu'à Massongex, fut annexé aux sept Dizains du Haut. C'est au château de St-Maurice que résidait leur représentant, avec le titre de « gouverneur ». C'est également au château de St-Maurice que résida le général Turreau, sous l'occupation française. Au-desus du château, le général Dufour fit construire en 1830 une tour circulaire,

malheureusement cachée, sur cette photo, par l'édifice principal. Le poste de gendarmerie, construit au bord de la route, défigure un peu l'ensemble, et l'on peut reprocher aux divers 'corps de l'édifice une certaine lourdeur. Mais la tour, à elle seule, rachète ces défauts, grâce à son bel équilibre, à la solide masse de sa partie inférieure, à l'heureuse disposition de ses fenêtres géminées, à la régularité de ses étages supérieurs, marqués par des moulures qui se prolongent sur l'aile méridionale.

LE PONT Edifié en 1491 par J. Paniot, ce pont remplace, lui aussi, une construction antérieure. Comme de nombreux ponts valaisans, celui de St-Maurice fut l'objet des soins d'Ulrich Ruffiner, chargé de le consolider en 1523. La sobriété de son appareil relativement régulier, et surtout la soigneuse disposition de son arc de soutien, donnent à ce pont une robuste beauté. Il n'est donc pas étonnant que, dès le XVIIIe et surtout durant le XIXe siècle, de nombreux artistes aient choisi cet ensemble pour leurs gravures ou leurs toiles. La construction du nouveau pont, traversant le Rhône obliquement, a fait perdre au défilé une grande partie de son charme.

M. V.

Photo: J.-M. Biner. 24


MONTHEY Le Crochetan Au nord de la gare de Monthey-Ville de l'AOMC, Monthey conserve une maison ancienne qui mérite d'être mentionnée.

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Comme on peut le constater, le Crochetan fut une maison fortifiée. La photo montre bien la partie antérieure du mur d'enceinte édifié au XVe siècle, comportant

une porte cochère en plein cintre surmontée d'une tour en encorbellement servant de bretêche; - des tours d'angle, l'une de plan carré, l'autre de plan circulaire, avec toit en poivrière, chacune avec de petites ouvertures et des meurtrières; - des courtines surmontées d'un toit et percées, elles aussi, d'étroites meurtrières. -

On remarque, au-dessus de la porte principale, la curieuse ligne festonnée utilisant les poutres de soutien de la partie inférieure du mur. On peut observer également que des éléments de toiture, destinés à protéger une sorte de chemin de ronde, relient les courtines et les tours. A l'arrière-plan, on distingue la maison d'habitation, plus tardive que l'enceinte, et qui remplaça au XVIIIe siècle un édifice antérieur. C'est une robuste bâtisse construite dans le style français. Pendant près de 4 siècles, du début du XVIe siècle à la fin du XIXe, le Crochetan fut occupé par la famille Du Fay.

M. V. Photos: J.-M. Biner.

Il


BAGNES, chapelle des Vernays Située sur la. pente qui relie le chef-lieu à Verbier, la chapelle de Notre-Dame des Ardents fut construite entre 1949 et 1952 par l'architecte Charles Zimmermann. C'est un exemple intéressant d'un style moderne consciemment fidèle aux formes et aux matériaux traditionnels du pays. Si la chapelle elle-même mérite une visite, sa situation à quelques centaines de mètres de la route attire aussi le visiteur à la recherche d'une zone de recueillement et de silence. La façade et les deux robustes pans de murs soutenant l'avant-toit sont en pierre de taille, et s'élèvent sans fronton jusqu'au toit à deux pans. Perpendiculairement à la nef, le clocher porte lui aussi un toit à deux pans, trois de ses faces étant percées d'une longue fenêtre à claire-voie. 28

Toute la façade méridionale de la nef éclaire l'église, et notamment la fresque réalisée par Albert Chavaz en 1951. Le petit chœur en arc surbaissé comporte un autel baroque du XVe siècle, tandis que Joseph Gautschi a décoré d'une mosaïque de verre le tympan surmontant la porte d'entrée. Murs blancs de l'extérieur et du clocher, bois peint du plafond arrondi du chœur et du plafond à caissons de la nef aux poutres vigoureuses, pierres de taille de l'entrée, sont autant d'éléments traditionnels se mariant harmonieusement avec les éléments plus modernes de la décoration.

M. V. Photos: J.-M. Biner.


Rapport d'activité du comité cantonal SPVal 1974-1975 ais~~. La réélection de M. Vincen t Dussex faCIlIta ,la tr~nsiti.on. Dans l'avenir il faudra song.er a mamtemr au moins un membre du comIté précédent, lors de son renouvellement.

SUR LE PLAN CANTONAL Recyclages et sessions pédagogiques Formation des maîtres de 4e, Se, 6e (math.) Rapport de clôture des écoles primaires Règ~ement sur les remplacements du personnel enseIgnant Nouveau livret scolaire

Horaire de la première année primaire Membres du comIté: M. Mlle Mme Mlles

Pierre-André Carron, président Lucette Perruchoud, vice-présidente Maria Jean Josina FeÙay Chantal Pignat MM. Vincent Dussex Jean -Charles Poncioni Réginald Broccard Pierre-Marie Ga bioud

Conseil de rédaction de l'Ecole valaisanne Associations de districts Présentation de la SPVal aux écoles normales Contacts avec les associations du Haut-Vàlais . Activité de la FMEF Analyse générale des fonctions Baptême et inauguration du drapeau SPVal FVAP Nos délégués Présentat~on du comité et des commissions à

Secrétaire : M. Alexis Emonet

M. Antome Zufferey, chef du DIP . et M. Anselme Pannatier, chef de service

P~u,r la première année de son mandat, le comIte a, ~enu . 13 séances, s'est vu d'emblée ~onfro~te ~ ~e ,nombreux problèmes. Succéder a ~el,UI preSIde, p~r Mlle Joséphine Briguet, qUI s est montre SI compétent, n'est pas chose

La revue Educateur N os délégués

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SUR LE PLAN ROMAND

Nos relations avec la SPR

Sur le plan cantonal RECYCLAGES La formation continue est source de difficultés. Il faut arriver à libérer une large tranche des vacances. Cette année fut particulièrement chargée à ce sujet, à cause de l'introduction de l'allemand, des mathématiques nouvelles et des activités créatrices manuelles. La SPVal a rendu attentif le DIP sur ces difficultés. Les semaines de formation ne sont qu'une partie du recyclage. L'enseignement de ces nouvelles branches représente chaque jour de l'année scolaire un supplément de travail. La situation actuelle ne peut durer, sous peine de voir des enseignants lassés et les nouvelles branches mal enseignées. Dans la pratique on ne peut mener plusieurs recyclages de front, sans compter, que dans les nombreuses classes à plusieurs degrés de notre canton, le problème est rendu plus aigu. SESSIONS PEDAGOGIQUES Pour la préparation de la session 1975, dans ses grandes lignes, M. Anselme Pannatier a demandé le concours du comité et de la commission pédagogique. Grâce à cette collaboration, un très large éventail des cours, allant du No 16 au No 58, permit au personnel enseignant un choix très intéressant de matières les plus diverses, englobant tout le programme scolaire. L'introduction de la décentralisation de certains cours a été appréciée par le personnel enseignant. Elle sera maintenue autant que possible à l'avenir. Il devient indispensable de découvrir dans le personnel enseignant valaisan, tous les talents cachés, il y en a, afin que les cours soient donnés de plus en plus par des professeurs de notre canton. Toutefois le maintien de professeurs étrangers est nécessaire afin d'élargir l'horizon de notre école et de la faire bénéficier des recherches et du bon travail qui se fait en dehors de notre canton.

FORMATION DES MAITR ES DE 4e, Se ET 6e ANNEES Cette formation interviendra assez tôt. Les cours donnés avant l'introduction de la mathématique nouvelle seront repris. Il est souhaité que les leçons soient plus pratiques et données avec le matériel utilisé ultérieurement. Des animateurs suivront et conseilleront le personnel enseignant en 1976-1977. RAPPORT DE CLOTURE DES CLASSES PRIMAIRES Ce rapport fit l'objet de deux séances, l'une de la commission pédagogique, l'autre du comité cantonal. Plusieurs modifications ont été demandées. Le point suivant a été particulièrement relevé: lorsqu'une remarque doit être portée sur ce rapport par l'inspecteur, il est souhaité que cette dernière soit d'abord faite à l'intéressé dans un entretien préalable. REGLEMENT DES REMPLACEMENTS DES ENSEIGNANTS La Commission des intérêts matériels et le Comité cantonal ont consacré chacun une séance au sujet de ce règlement, jugé sévère, qui a été longuement étudié. Le rapport des conclusions ressortant des discussions a été transmis au DIP qui en a largement tenu compte. NOUVEAU LIVRET SCOLAIRE Ce livret suivra l'enfant de l'école enfantine à la fin du cycle d'orientation. Le temps qui nous a été imparti n'a pas permis d'en discuter assez longuement. Le comité aurait souhaité, pour plus de justice, l'introduction des notes au « dixième ». L'attention du DIP a été attirée sur les coefficients implicitement contenus dans ce nouveau livret.

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HORAIRE DE LA 1re ANNEE PRIMAIRE L'abaissement de l'âge d'entrée en 1re année primaire, de 7 à 6 ans, pose le problème de l'horaire. Une différenciation a été proposée, mais pour l'instant il n'a pas été possible d'en tenir compte. (Voir à ce sujet la circulaire du DIP adressée à tout le personnel). Une nouvelle étude est cependant nécessaire.

CONSEIL DE REDACTION DE L'ECOLE VALAISANNE Le remaniement de ce conseil est demandé par M. Jean-Pierre Rausis, rédacteur. Il serait formé de représentants mandatés par: 1. La SPVal; 2. Le Département de l'instruction publique ; 3. Les écoles normales; 4. Le cycle d'orientation; 5. Les maîtres de l'enseignement spécialisé. ODIS -

ECOLE VALAISANNE

Nous constatons avec satisfaction que deux propositions de la SPVal figurant dans son rapport d'activité 1972-1973 ont été réalisées. En effet, un adjoint qualifié a été engagé pour s'occuper de ce qui concerne l'audiovisuel et le dépôt du matériel des travaux à l'aiguille a été intégré à l'ODIS.

ASSOCIATIONS DE DISTRICTS Voilà le souci numéro UN du comité actuel. Dans quelques districts, elles sont actives, les réunions fréquentes. Elles traitent de sujets pédagogiques, organisent des études communes sur des thèmes donnés. Dans d'aut~es districts, on se réunit une fois par année aveç thème principal de la réunion, «UN BON REPAS ». D'autres enfin, se caractérisent par une inactivité presque totale. Afin de ranimer la vie de toutes les 32

sections, le Comité cantonal a organisé deux réunions avec les présidents des sections de districts. Il y fut mis à l'étude l'organisation d'un sondage d'opinion sur des sujets intéressant toute la corporation et sur lesquels l'avis de la base est indispensable. La création de diapositives géographiques, avec fiches de travail a été envisagée. Elle sera patronnée par l'ODIS. Lors de la séance du 11 septembre 1975, une véritable charte de travail a été mise au point, englobant tous les problèmes brûlants qui sont déjà posés au personnel enseignant, et auxquels personne n'échappera. L'ensemble du personnel semble se désintéresser du comité cantonal et de son travail. Au moment où des temps difficiles s'annoncent (recyclage, récession, pléthore! ! !) il est absolument nécessaire de resserrer tous les liens de notre association. Une proposition, pour, remédier à cet état de chose, serait que les présidents de districts fassent partie du Comité cantonal. Mais voilà le « HIC» ! cela demanderait de la part du titulaire, une disponibilité totale, un grand dévouement et beaucoup de travail. Pour le bien de l'école et une meilleure garantie de notre statut, ne trouverait-on pas dans chaque district une personne énergique, capable de prendre des responsabilités et de sacrifier de nombreuses heures de loisirs? On constate une fuite devant la moindre charge. Le matérialisme envahissant, le souci de ses aises, le «je m'en fichisme» gangrèneraient-ils déjà à ce point notre corporation? Il faut à tout prix sortir de l'ornière. Si la proposition ci-dessus n'est pas retenue, d'autres solutions doivent être trouvées pour une liaison plus efficace entreJe Comité cantonal, les associations de districts et l'ensemble du personnel. Le comité attend des suggestions.

PRESENTATION DE LA SPVal AUX ECOLES NORMALES Prenant le bâton du pèlerin, votre président s'est rendu aux deux écol~s normale~ pour présenter aux fut~rs enseignant~, .qUI seront la SPVal de demall1, notre aSSOCIatIOn, ses buts, ses préoccupations. Le président, la vice-présidente, le sec:étaire ont été reçus à l'ENG pour uile pnse de contact. La discussion a, porté sur des problèmes qui nous 'p~éoccupent ,tous, el~tre au tres, celui des stagiaIres. II est a souhaIter que de tels échanges se renouvellent.

CONTACTS AVEC LES ASSOCIATIONS DU HAUT-VALAIS Sur demande du président des instituteurs du Haut-Valais, M. Simon Burgener de Viège, le principe d'une réunion commune a été admis. Il devient en effet nécessaire d'harmoniser nos vues sur les problèmes généraux touchant l'ensemble du personnel. Il reste à traduire ce vœu dans les actes, malgré les difficultés linguistiques.

NOS RELATIONS AVEC LA FMEF L'assemblée des délégués a eu lieu au Châble-Bagnes, le samedi 28 juin 197~. A cette assemblée, pour remplacer M. PIerre Putallaz, président démissionnaire, un nouveau pt'ésident a été désigné en la personne de M. Bernard Bornet, chef de service à l'Office du tourisme, à l'Etat du Valais. Nous adressons nos vifs remerciements à M. Putallaz dont la présidence a été unanimement appréciée. Nous assurons M. Bornet de la collaboration entière et loyale de la SPVal. M. René Jacquod, secrétaire, a également pris congé de la Fédération, lors, d~ cet~e assemblée, car il quitte s6n poste, a f111 aout 1975. Notre association lui exprime ses sentiments de reconnaissance pour sa fructueuse activité. Le nouveau secrétaire fédératif, M. Erasme Pitteloud, a maintenant pris pos-

session des bureaux de la FMEF à la rue de Pré-Fleuri 9, à Sion, tél. (027) 23 4043. M. Pitteloud se tient à votre disposition pour tous les services que vous pourriez solliciter de sa part. Les postul;ts prévus au program~e. d'activité de la Fédération, pour 1975, etaIent les suivantes: - amélioration de la prime de fidélité; - maintien de l'alignement à la moyenne suisse; - participation de l'Etat aux cotisations de la caisse-maladie. En cours d'année, la situation économique s'étant dégradée rapi~ement, c~s tr~i~ P?S~u: lats ont été mis en veIlleuse et Il a ete deClde de défendre énergiquement les positions acquises, notamment la co~pensation i.ntégrale et automatique du renchénssement q~~ semble être remise en question dans les mIlieux officiels. La décision prise par la Fédération, en ces temps de récession, d'accorder la ~riorité absolue au maintien de la compensatIOn du renchérissement se justifie pleinement. La SPVal espère que cet objectif sera atteint étant donné que les autres postulats prévus ont été renvoyés à des temps meilleurs. Il a également été demandé à la FMEF d'étudier à fond et rapidement la situation créée par le marché de l'emploi. Cet organisme qui nous a dOl;né satisfactio!l doit, pour rester efficace, s adapter contmuelIement aux circonstances nouvelles.

ANALYSE GENERALE DES FONCTIONS Des informations détaillées ont paru dans les No 1/1974, p. 41, No 2/1974, pp. 62-64 et No 1/1975; nous vous prions de vous y référer. Nos intérêts sont en de bonnes mains puisqu'ils sont défendus par Mlle Joséphine Briguet, notre présidente d'honneur. 33


BAPTEME ET INAUGURATION DU DRAPEAU SPVal A l'initiative du comité présidé par Mlle Briguet, un drapeau a été créé. La maquette due à M. l'abbé TheUl"illat a fait l'unanimité et l'œuvre est parfaitement réussie. L'inauguration, malheureusement ternie par la pluie s'est faite durant la session pédagogique, en l'église St-Guérin, en présence de M. le conseiller d'Etat Antoine Zufferey et Mlle Joséphine Briguet, respectivement parrain et marraine du drapeau. La cérémonie a été rehaussée par la participation de M. le conseiller d'Etat LorétaÏ1, de M. Clovis Riand président du Grand Conseil, de M. J .-J. Mas~ péro, président de la SPR, de M. Anselme Pannatier, chef de service et ses collaborateurs MM. Germanier et Besse, des représentants des associations du Haut-Valais, de la FMEF, des inspecteurs et inspectrices, et de quelques autres personnalités. Organisée à la perfection par Mlle Briguet, toujours très dévouée, Mlle Lucette Perruchaud et M. Vincen t Dussex, cette manifestation a été agrémentée par un apéritif généreusement offert par l'Etat du Valais.

FVAP (Fédération valaisanne des associations pédagogiques) Le comité se compose actuellement des présidents des différentes associations. Ceci lui permettra-t-il de devenir efficient?, l'avenir le dira. Sous la présidence de M. Henri Marin, la FVAP a décidé la mise sur pied d'une commission pour l'étude des problèmes posés par les passages: enfantine-primaire, primairecycle d'orientation, cycle d'orientation-secondaire 2e degré. La SPVal est concernée dans les deux premiers cas. Souhaitons que la FVAP prenne une réelle ampleur et qu'ainsi elle rapproche les enseignants pour le plus grand bien de nos élèves. NOS DELEGUES Délégués aux commissions cantonales Deuxième langue: Mlle Lucette Perruchoud, 192], Chalais 34

Chant: Mlle Chantal Pignat, 1945, Vernayaz Formation et information des jeunes aux problèmes de la vie et de l'amour humain: M. Marcel Boven, 1924, chemin du Nant Monthey , Ecole valaisanne (correspondant) : M. Réginald Broccard,1945, Ardon Analyse générale des fonctions: Mlle Joséphine Briguet, rue du Manoir 3960 Sierre FVAP Comité: M. Pierre-André Carron, 1931, Versegères Mlle Carmen Mabillard, 1932, Ecoles 9, Chippis Pierre Fellay, Vignettes 2, 1950 Sion M. PRESENTATION DU COMITE ET DES COMMISSIONS A M. ANTOINE ZUFFFEREY, CHEF DU DIP ET M. ANSELME PANNATIER, CHEF DE SERVICE M. Antoine Zufferey, chef du Département de l'instruction publique constate les bonnes relations qui existent entre son département et notre association . Il souhaite un dialogue constructif, parfois même empreint de fermeté. M. Zufferey poursuit en informant le comité qu'en Suisse romande, quelques enseignants profitent de l'école pour vouloir changer la société; c'est un abus de pouvoir intolérable. Un tel changement passe par la volonté des adultes et non pas en abusant des enfants. On parle beaucoup d'école romande, elle n'existe pas. Il y a des écoles diverses, chacune avec sa personnalité, mais coordonnées sur le plan romand. Le -but de l'école, n'est pas de former de petits Suisses anonymes, mais de laisser à chaque région son propre cachet.

Sur le plan romand SOCIETE PEDAGOGIQUE DE LA SUISSE ROMANDE En Suisse romande, les membres valaisans du Comité central SPR ont pris part aux discussions concernant: _ l'éducation permanente. Nommée à la suite du congrès SPR 1970 la commission continue ses travaux. Les résolutions du rapport sont progressivement acceptées; -

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CORMEP (commission romande des moyens d'enseignement primaire). Cet organisme très important est en voie de restructuration; l'éducation à l'image; la sécurité de l'emploi; la commission «orientation nouvelle de la SPR}) qui étudie le problème de la syndicalisation. Un questionnaire sera distribué à tous les enseignants. Le comité SPVal s'en tient à la résolution figurant dans son rapport d'activité 1973-1974 qui confirme la confiance mise en la FMEF. Si l'on considère les cotisations, l'activité de cette Fédération et la situation financière de notre canton, il est possible de se poser la question : que peut-on espérer de mieux d'un syndicat?

L'assemblée des délégués qui a tenu ses assises à Fribourg au mois de mai a approuvé: 1. Le règlement du congrès SPR; 2. Le règlement des traitements et indemnités versés par la SPR ; 3. Le règlement de la guilde de documentation; 4. Le règlement de l'assemblée des délégués. Composé d'un membre par canton, un bureàu exécutif a été mis en place. Le comité cantonal a eu l'occasion de faire des remarques sur un rapport langue II et sur le programme romand de gymnastique.

Nous voulons partICIper à l'activité de la SPR à part entière. Mais ce n'est que dans la recherche de notre identité que nous pourrons apporter à nos collègues romands le meilleur de nous-mêmes et profiter pleinement des contacts qui nous sont offerts.

REVUE «EDUCATEUR» Voilà un objet supplémentaire de souci pour notre comité. Une certaine désaffection semble se dessiner à son sujet. Cependant, il faut considérer que cette revue est le seul moyen d'échange avec nos collègues romands, et qu'à ce titre, elle mérite tout notre intérêt. Par ce canal, nous bénéficions de renseignements précieux. De plus, nous sommes membres de la SPR et en tant que tels, nous devons participer à toutes ses activités. Or l'abonnement à l'Educateur est obligatoire. Le montant versé à la SPR se répartit me suit: Fr. 1. Cotisations SPR Fr. 2. Activités pédagogiques Fr. 3. Fonds du congrès Fr. Total cotisation Fr. 4. Abonnement Educateur Fr. Total

com16.5.2.23.25.48.-

Un tel montant grèverait-il les budgets du personnel enseignant au point de devoir adresser TROIS RAPPELS? Songez au travail supplémentaire occasionné à la responsable! L'abonnement 1975/76 va vous être adressé sous peu. Nous comptons sur la ponctualité des membres de la SPVal. C'est si simple et vous ménagerez le temps de notre collègue J osina Fellay. Sa reconnaisance vous est acquise. 35


NOS DELEGUES Au service de la SPR Comité central : M. Pierre-André Carron, 1931, Versegères M. Vincent Dussex, Petit-Chasseur 66, 1950 Sion M. Jean-Charles Poncioni, rue de la Fusion 60, 1920 Martigny Bureau SPR: M. Jean-Charles Poncioni, rue de la Fusion 60, 1920 Martigny Education permanente: M. Jean-Pierre Rausis, 1920, Martigny Mme Daveline Chedel, 1920, Martigny-Croix Orientation nouvelle: Mme Stéphanie Coudray, 1963 Vétroz M. Michel Pralong, 1961 SuenjSt-Martin Educateur (correspondant) : M. Pierre-Marie Gabioud, Neige et Soleil, 1874 Champéry Caissière pour l'Educateur: Vérificatrice des comptes SPR: Mlle J osina FeIIay, 1937 Orsières CIRCE II: M. Marius Bagnoud, 1903 Collonges délégué SPR Sous-commissions : Français: M. René Zufferey, 3961 Mayoux Mathématiques: M. Jean-Paul Savioz, 1966 Ayent Géographie: Mme Monique Pitteloud, 1950 Sion route de Sa vièse 4 Histoire: M. Réginald Broccard, 1917 Ardon Sciences: M. Victor J~ris, 1950 Sion, Rawyl 47 Dessin: M. Jean-Marie Monnay, 1890 St-Maurice, Condémines 36

Travaux manuels: Mlle J ulianne Bérard, 1917 Ardon Travaux à l'aiguille: Mlle Lucette Perruchoud, 3966 Chalais Education musicale: M. Guy Revaz, 1904 Vernayaz Education physique : M. Paul Curdy, 1950 Sion, Gravelone 12 Ecriture: Mme Gertrude Pralong-Carrupt, 1915 Chamoson M. René Délèze, 3960 Sierre IRDP CORMEP: M. Pierre Fellay, Sion Groupe d'étude « Ecole enfantine» : Mlle Evelyne Heymoz, institutrice Commission d'examen de la méthodologie pour l'enseignement de l'écriture: M. Jean-Gérard Morisod, institllteur, Vernayaz Commission d'examen des moyens d'enseignement en mathématique: M. Marius Bagnoud, instituteur, Martigny Groupe d'étude «Education musicale»: M. Bernard Oberholzer, instituteur, Collombey Commission d'examen pour l'étude de J'environnement : M. Gérard Comby, SailIon CONCLUSIONS Après une année de mandat, qu'il nous soit permis de remercier très sincèrement M. le-consei11er d'Etat Antoine Zufferey, chef du Département de l'instruction publique, pour l'intérêt qu'il montre en chaque occasion, à notre association. Nos remerciements vont également à M. Anselme Pannatier, chef de service de l'enseignement primaire et des écoles normales, pour sa grande disponibilité, sa préoccupation de ne rien laisser au hasard, son souci également d'informer le

comi té de la SPVal chaque fois que la nécessité s'en fait sentir. Nous lui associons tous ses collaborateurs, spécialement MM. Germanier et Besse. Nous exprimons également notre gratitude à MM. les inspecteurs scolaires, aux dirigeants de la FMEF et de la FV AP, à la commission de gestion de la caisse de retraite, au directeur de l'ODIS et rédacteur de l'Ecole valaisanne. Nous n'oublions pas les membres du comité cantonal, ceux des commissions et tous les délégués.

Félicitations très sincères à Mme Yvonne Sa vioz-V ou taz, qui, en cette année de la femme est la première inspectrice scolaire primaire de l'histoire valaisanne. Nous lui souhaitons plein succès dans son activité. M. l'inspecteur Fernand Deslarzes, nous n'oublions pas que vous avez été un pionnier de la SPVal et vous souhaitons une heureuse retraite, en pensant pouvoir compter encore longtemps, sur vos conseils judicieux. Le président: Pierre-André Carron

Le secrétaire: Alexis Emonet

Rapport d'activité de la commission pédagogique (CP) 1974 - 1975 1974 a vu la formation de la nouvelle commission nommée pour une période de 4 a ns par l'assemblée des délégués, qui s'est ten ue à Sion le 16 novembre 1974 et dont voici la composition: Mmes Gisèle Muller, Sion Christiane Melly, Collonges Yolande Rouiller, Monthey Anne-M. Moulin, Orsières Marion Salamin, Sierre MM. Firmin Riand, Sion (Hérens) Claude Fumeaux, Erde Jacques Vuignier, Martigny Délégué du Comité cantonal J.-Charles Poncioni, Martigny Secrétaire A. Emonet, Sem brancher Il n'est certainement pas superflu de rappeler que le rôle de la Commission pédagogique est d'étudier les problèmes relatifs " à la pédagogie, de transmettre le résultat de son étude au Comité cantonal qui est l'organe exécutif de la SPVaI. Au cours de l'année écoulée la commission a tenu quatre séances. Après s'être constituée, elle a examiné les sujets suivants:

1. Projet du nouveau rapport scolaire A. La commission se demande d'abord quels sont les objectifs de ce rapport et pense que celui-ci devrait permettre un dialogue entre les personnes intéressées. B. Diverses modifications proposées, concernant notamment la rubrique «commission scolaire» n'ont pas été retenues.

2. Programme des cours de perfectionnement: session pédagogique et recyclage A. Session pédagogique Invitée à faire des propositions lors de la dernière session, la commission a établi une liste concernant un certain nombre de cours, propositions en partie retenues. Elle a, en outre, proposé: que l'on porte au programme des cours de culture générale; la décentralisation et l'organisation de cours au mois de juin; - la possibilité, pour tous les enseignants, de suivre les cours dits « réservés» ; - l'introduction, à titre facultatif, de conférences pédagogiques. 37


Ces désirs, en partie réalisés, l'on t été à la satisfaction générale. Quant à la session prochaine, la commission, soucieuse du réel désir de formati on exprimé par les enseignants, souhaite que soient maintenus: a) les cours de culture générale et forma tion personnelle ainsi que les cours du mois de juin et les cours décentralisés; b) que les contenus des cours soient mieux précisés et en plus grand nombre pour les 5es et 6es ; c) que les efforts et initiatives qui donneraient une suite à cette formation soient soutenus.

B. Recyclages A ce propos la commISSIOn pense qu'un allègement ne pourrait avoir que des conséquences bénéfiques. Elle se demande si, lors de recyclages futurs, on ne devrait pas envisager une plus grande sensibilisation des maîtres afin de favoriser au maximum, une prise de conscience des perspectives nouvelles et des orientations à prendre.

3. Rapport de la Commission d'experts Langue II Pour une plus ample information , M . Marius Bagnoud, délégué à CIRCE II, assistait à la séance. En général, on estime que la méthode Petit devrait donner une formation plus large étant donné que le maître est censé en savoir plus long que l'élève. D 'autre part, la commission souhaiterait que les maîtres qui le désirent puissent bénéficier d'une formation plus complète en milieu adéquat. Dans l'ensemble, le rapport est accepté. 38

4. Horaire de 1re primaire Consciente des nombreuses difficultés que cette organisation comporte, la commission insiste cependant pour que soit envi sagée une diminution des horaires de ces classes, ceci en raison de l'âge de la ma jorité des enfants, tout en souhaitant, pour des raisons psychologiques, un contact plus large avec les parents.

5. Formation des maîtresses enfantines Considérant l'importance des classes en fantines, il est souhaité, pour les maîtresses de ce degré, une formati on au moins égale à celle des maîtresses primaires. La commission se demande s'il ne serait pas possible de diminuer les clivages entre les différents degrés, au niveau des for mations, afin de permettre, après recy clage, d'éventuelles permutations.

Rapport d'activité de la commission des intérêts matériels (CIM) 1974 - 1975 Mem bres de la commission : Félix Carrupt, président M. Mme Hélène Salamin, vice-présidente MM. Bernard Genoud Michel Pralong Mme Stéphanie Coudray MM. Jean-Marie Farquet Marcel Carron Claude Coulon Représentant du comité de la SPVal Mme Maria Jean Secrétaire

6. Propositions de travail

M.

A la demande' du comité cantonal, les membres de la commission pédagogique ont contacté les présidents de districts afin de leur proposer le travail suivant: a) L'établissement de diapositives géographiques par district; b) Des sondages d'opinion organisés sur un thème choisi par le comité cantonal; c) Une enquête sur le rapport «Ecole et perspectives nouvelles ». Au terme de ce rapport, la commission pédagogique remercie tous ceux qui lui ont apporté de l'aide et lui ont ainsi facilité la tâche. Elle remercie, en particulier, le comité cantonal, son dévoué président et son secrétaire. A tous les membres de la commission, nos remerciements pour le sérieux de leur travail et leur esprit de collaboration.

Alexis Emonet

La Commission des intérêts matériels a tenu deux séances durant l'année 1974-1975. E lle a analysé le Règlement concemant les remplacements des enseignants soumis pour étude à la SPVal. Les remarques et les conclusions de la CIM lui ont été transmises.

Les contacts établis avec le Département de l'instruction publique, avec le secrétaire fédératif de la FMEF M . J acquod et son successeur M. Pitteloud, nous ont permis de connaître les tendances actuelles. Face à l'avenir, la CIM devra être attentive à certains problèmes: a) le plein emploi du personnel enseignant; b) les incidences et les conclusions de l'analyse générale des fonctions; c) le recyclage du personnel enseignant; d) l'étude de la moyenne suisse des traitements. En conclusion, nous tenons à remercier les membres de la CIM pour leur travail et leur effort. Un merci spécial au président et aux membres du comité SPVal pour leur colla boration.

Le président Félix Carrupt

Le secrétaire Alexis Emonet

Marion Salamin

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SEANCE D'INFORMATION POUR LE PERSONNEL ENSEIGNANT DES CLASSES ENFANTINES,

1re E, 2e E, ET DES CLASSES DE 1re ANNEE PRIMAIRE

A l'occasion de ces rencontres seront distribués les documents suivants aux personnes présentes: - dossier de la pré-lecture - dossier de la pré-écriture + présentation des fiches de pré-écriture dossier du langage dossier d'éducation physique pour l'école enfantine.

Afin d'apporter au personnel enseignant désigné ci-dessus les éléments d'information complémentaire qui pourraient être désirés en ce qui concerne l'application du programme expérimental mis en vigueur cette année pour la 1re E, la 2e E et la 1re P, le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales organise, en collaboration avec le corps des inspecteurs les séances suivantes: a) lundi 3.11.1975, 17 heures, bâtiment d'école des Liddes à Sierre, pour le pers'onnel enseignant 1re E, 2e E, 1re P, du district de Sierre; b) mardi 4.11.1975, 17 h., ODIS, Gravelone 5, à Sion pour le personnel enseignant 1re E, 2e E, 1re P du district de Sion ; c) vendredi 7.11.1975,17 h., ODIS, Gravelone 5, à Sion pour le personnel enseignant 1re E, 2e E, 1re P des districts de Conthey et Hérens; d) lundi 10.11.1975, 17 h., Collège avenue de l'Europe, à Monthey pour le personnel enseignant du district de Monthey + Massongex et V érossaz ;

Ces séances, de caractère facultatif, sont vivement recommandées. Les possibilités de permutation existent en cas d'empêchement pour des personnes de prendre part à la séance de leur district.

e) mardi 11.11. i 975, 17 h., école de Martigny, ancien bâtiment, pour le personnel enseignant des districts d'Entremont, Martigny et St-Maurice - Massongex et Vérossaz.

Le chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales A. Pannatier

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Suppression des tâches à domicile pour les élèves de première année prImaIre Vers la fin de l'année 1974-1975, des rencontres organisées par le Département de l'instruction publique ont réuni, dans le cadre des circonscriptions scolaires du Haut et du Bas-Valais, les responsables cantonaux et communaux de l'organisation de l'enseignement. A cette occasion, des vœux pressants furent exprimés par les représentants des autorités communales en faveur d'une réduction de la durée journalière de travail pour les élèves de première année primaire. Le rajeunissement de cette catégorie d'enfants, dû à l'abaissement de l'âge d'entrée à l'école qui commence à produire ses effets cette année au premier degré obligatoire, était généralement invoqué comme raison propre à justifier une telle mesure. Se penchant sur la question, le Département de l'instruction pu blique admit sans réserves majeures le bien-fondé des désirs exposés. Le principe retenu, il s'agissait d'en définir les modalités de réalisation. Théoriquement, deux solutions se présenta ient, l'une consistant à réduire le temps effectif de présence à l'école des enfants concernés, l'autre visant à diminuer, voire à supprimer les tâches à domicile. Des mesures intermédiaires, tenant à la fois de l'une et de l'autre des deux possibilités mentionnées ci-dessus, ne furent pas envisagées en raison des inconvénients majeurs qui l'emportaient nettement sur des avantages fort aléatoires. -Pallait-il donc diminuer, pour les élèves de première année primaire, le temps de présence à l'école? A l'examen de la situation dans les autres cantons, on eût pu trancher par l'affirmative. Présidé par un inspecteur du Haut-Valais, un groupe de travail qui avait étudié la questions de façon remarquable concluait dans ce sens avec des nuances toufefois dont la relation détaillée dépasserait les limites de cet article.

Simple à première vue, cette solution se heurte chez nous, en Valais, à des obstacles considérables. Pour des raisons d'organisation scolaire, il apparaît d'abord qu'un horaire intermédiaire, situé entre celui des classes enfantines et celui des degrés supérieurs de l'enseignement primaire, s'avère difficilement applicable. Il en résulterait une complication supplémentaire des transports d'élèves et une augmentation des dépenses déjà élevées dans ce domaine. De même, le perpétuel va-et-vient d'enfants arrivant à l'école ou la quittant à toutes les heures de la journée provoquerait sans aucun doute de sérieuses perturbations dans les bâtiments qui réunissent tous les degrés de l'enseignement. A moins de contrôles rigoureux ou de fractionnement des classes en des groupes soumis à des horaires différents, ce qui manifestement convient mal à notre système, la réduction du temps d'école pour certaines catégories d'enfants entraîne, qu'on le veuille ou non, une semblable diminution théorique du temps de présence des titulaires concernés. Les conséquences, au plan des traitements et les difficultés qui en découlent s'imaginent aisément. Enfin, psychologiquement, la population valaisanne aurait-elle saisi le sens d'une telle mesure survenant peu après l'effort considérable et récent, accompli par nos communes dans le domaine du prolongement de la scolarité annuelle. Pour toutes ces raisons principales et pour d'autres motifs de moindre importance, il ne pouvait être question, dans un temps immédiat tout au moins, d'envisager une diminution de l'horaire scolaire pour les élèves de première année primaire. Restait donc la deuxième solution, celle qui fut adoptée, et ordonnée, la suppression 41


des tâches à domicile. Communiquée avant l'ouverture de l'année scolaire, elle n'allait pas manquer de provoquer quelques réactions. D'après les indications qui nous sont parvenues, des enseignants(tes) directement ou indirectement concernés, des commissions scolaires et des parents jugent la décision peu opportune, regrettable même, voire contraire aux intérêts des enfants. Quels désavantages lui trouve-t-on? Certains craignent que la suppression des tâches à domicile compromette sérieusement l'accomplissement des programmes. D'autres s'inquiètent d'une diminution du travail qui serait préjudiciable à l'enfant. D'autres encore déplorent qu'une possibilité de contact entre la famille et l'école soit ainsi abolie. On imagine enfin qu'au sortir de la classe l'enfant, désœuvré, passera la grande partie de son temps devenu libre devant le petit écran de la télévision. Tous ces arguments et d'autres encore peuvent, sous certains aspects, comporter une part de vérité que l'on ne saurait nier. Il importe toutefois de rappeler clairement et fermement qu'après une journée entière de travail scolaire et d'immobilité relative, l'enfant de six sept ans a droit au repos total et à la détente. Comment exigerait-on raisonnablement d'ailleurs d'élèves aussi jeunes, autant et sinon plus que ce qui est demandé à bon nombre d'adultes aujourd'hui? L'étalement excessif de l'activité d'un élève ne peut se faire à cet âge qu'au détriment même de la qualité et de l'intensité de cette activité. Quant à savoir si la télévision occupera de manière abusive ce temps de liberté, la réponse appartient aux parents qui conservent tout de même leurs responsabilités dans ce domaine. Faut-il rappeler d'autre part que les travaux à domicile, dont la durée dépasse bien souvent encore les limites admises même pour les élèves des degrés supérieurs de l'enseignement primaire, ne doivent être qu'une consolidation des acquisitions scolaires. Certains maîtres pourraient à la rigueur se donner

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bonne conscience en compensant par des tâches à faire à la maison les insuffisances de l'enseignement. Cen'est évidemment pas ce que l'on veut. En demandant la suppression des travaux à domicile pour les élèves de première année primaire, le Département de l'instruction publique a conscience qu'il exige du personnel enseignant concerné un plus grand effort d'organisation et de préparation de la classe. A ces conditions-là, les programmes pourront être tenus et les élèves ne pâtiront pas d'un allègement au contraire bienvenu. Reste l'affirmation selon laquelle disparaît une possibilité de contact entre l'école et la famille. La critique est juste, il faut l'accepter. Mais d'autres moyens de liaison existent qu'il importe de développer: séances de parents, collectives et particulières, classes ouvertes, contrôle systématique et signature des travaux accomplis à l'école. On le voit, les chances d'une étroite et indispensable collaboration ne sont nullement compromises.

Il est temps de conclure sans avoir tout dit cependant. La suppression des tâches à domicile, pour les élèves de première année primaire, relève d'une appréciation de la situation qui s'est faite après une analyse détaillée de tous les éléments à prendre en considération. Nous demandons aux titulaires des classes concernées d'accepter dans une attitude positive les directives qui ont été données. Par un effort de préparation intense, par un supplément d'attention et de concentration exigé des élèves, par le souci constant d'une liaison avec la famille selon ce qui a été dit, les maîtresses et les maîtres intéressés auront tôt fait de se convaincre eux-mêmes et de convaincre les parents de l'opportunité des nouvelles dispositions. Et si, par une application judicieuse des indications données, ces institutrices, ces insti-

tuteurs recevront chaque jour des élèves plus frais, plus dispos, plus réceptifs et plus actifs, la cause qui nous est chère à tous, l'éducation et l'instruction de ces jeunes enfants aura fait un pas en avant.

Une page musicale Parmi la multitude de travaux que raDIS a réalisés en ce début d'année scolaire, l'initiation musicale n'a pas été laissée pour compte. Toutes les bandes magnétiques et tous les disques concernant cette discipline ont été mis sur cassettes afin de satisfaire aux besoins des enseignants. Par conséquent, le sigle BMI (bande magnétique d'initiation musicale) n'a plus sa raison d'être et est remplacé par lM (initiation musicale).

<.....

3. Pour les moyens (10-12 ans) : CB 22 et 23 38 à 40 47 à 49 55 et 56 84 à 89

Voici, à titre d'information, les numéros des émissions radioscolaires qui ont trait à la m usique et le chant:

4. Pour les grands (12-15 ans) : CC 19 à 24 44 et 45 57 à 63 67 à 72 80 et 81 85 à 88

1. Généralités: - lM 01 (BMI 01) à lM 26 (BMI 26) - CMC (Cassette de musique et chant) 01 à 31

Le titre de ces émissions se trouvent dans le catalogue du matériel de l'ODIS que chaque enseignant a reçu ou peut recevoir gratuitement.

2. Pour les petits (6-9 ans) : - CA 29 à 40 50 et 51

L'ODIS serait heureux de recevoir et d'étudier différentes propositions qui pourraient être faites pour d'autres degrés d'enseignement.

74 77 à 79 95 et 96

ODIS - Moyens Audio-Visuels

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Campagne de distribution de pommes à la récréation Messieurs,

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Date du 1975.

cours:

samedi 29 - novembre

Lieu: Salle de gymnastique de l'Ecole des Dames-Blanches à Sion. de 11 ans, de Bondo-Promontogno / Bergell) . Tirés sous la forme de poster en couleur, de 60 x 90 cm., ils ne manqueront certainement pas d'attirer ou de renforcer les sympathies pour la pomme de la récréation. Nous tenons gratuitement - jusqu'à épuisement du stock - ces posters à votre disposition. C'est avec plaisir que nous attendons votre commande. Persuadés que le corps enseignant continuera à nous honorer de son soutien, nous lui réitérons nos sentiments de gratitude et vous prions d'agréer, Mesdames et Messieurs, l'assurance de notre considération distinguée.

TOURNOI DE BASKETBALL

Date: samedi 15 novembre 1975.

GYMNASTIQUE - JAZZ

Inscription jusqu'au 18 novembre 1975 chez M. Dionys Fumeaux 95, avenue Maurice-Troillet 1950 Sion

Les préparatifs de la prochaine campagne de distribution de pommes à la récréation sont achevés. Celle de l'hiver 1974-1975 a donné pleine satisfaction puisque 755 localités (726 l'année précédente) y ont participé. Pas moins de 10 millions de pommes ont été consommées, ce qui totalise 125 wagons de 10 tonnes!

Afin d',encourager notre croisade, nous avons organisés des concours de dessins et de collages dans diverses écoles. Parmi les nombreux travaux réussis, deux dessins ont été sélectionnés, à savoir: {( Echec à la carie}) (par un élève de 14 ans, à Wil / SG) et {( Visage souriant d'une pomme}) (par une élève

*

L'AEPSVR propose aux institutrices, instituteurs, maîtres de gymnastique, un llprèsmidi de cours consacré à la gymnastique-Jazz. L'animateur, M. Damaso, nous montrera de quelle manière l'on peut concilier la musique et l'éducation des aptitudes physiques. La matière de ce cours pourra être appliquée à des élèves de 12 ans au minimum.

Mesdames,

Nous savons que sans l'appui efficace du corps enseignant, comme aussi des administrations cantonales et des autorités communales, un développement et un résultat si réjouissants n'auraient pas été possibles. Aussi ne voulons-nQus pas manquer de vous remercier. Il nous est particulièrement agréable de constater que la campagne de distribution de la pomme de la récréation est organisée régulièrement dans de très nombreuses écoles depuis bien des années et qu'il ne saurait plus être question de s'en passer. L'excellent contact établi en maints endroits entre les écoles et les fournisseurs de fruits a certainement contribué dans une large mesure à ce succès.

*

Communication AEPSVR

Horaire: de 13 h. 30 à 17 heures.

Lieu: salle ' omnisport de Monthey, dès 14 heures. Participants: d'enseignants.

équipes

d'enseignantes

et

Inscriptions: jusqu'au 8 novembre chez Pierre Bruchez 54, route de Lausanne 1950 Sion

Anciennes institutrices Une retraite est orgamsee pour vous à Notre-Dame du Silence du lundi 27 octobre à 18 heures au jeudi 30 ocobre à 17 heures. Elle sera prêchée par M. l'abbé FrançoisOlivier Dubuis. Nous vous attendons avec joie pour vivre, dans l'action de grâce avec vous ces derniers jours d'octobre.

SSMG Inscrivez-vous à la R ectification concernant les cours d'hiver: Cours No 88 aura lieu à SAAS-GRUND et non pas à Andermatt.

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