L'Ecole valaisanne, octobre 1978

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand Fabrique d'engins de gymnastique, de sports et de jeux

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Octobre 1978 XXIIle année

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(jJ (01) 910 56 53

9642 Ebnat-Kappel SG ~ (074)

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88 ans de construction d'engins de gymnastique Livreur de tous les engins pour la compétition et des tapis mousses des championnats d'Europe de gymnastique 1975 à Berne Vente directe de la fabrique aux écoles, sociétés, autorités et privés

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L'ECOLE VALAISANNE

paraît à Sion le 15 de chaque mois. juillet et août exceptés.

REDACTEUR

M. Jean-Pierre Rausis.

DELAI DE REDACTION

Le 25 de chaque mois.

EDITION, ADMINISTRATION, REDACTION

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 6286.

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à la lianque cantonale.

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Ainsi, je suis moins tenté de dépenser tout mon argent d'un seul coup. Et pour ce quej'économise,jetouche un bon intérêt Plus tard, je ferai verser mon salaire sur un compte à mpn nom C'est un bon départ pour mes relations fulures avec la banque.

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BANQUE CANTONALE DU VALAIS Il SECURITE ASSUREE


Sommaire EDITORIAL Guy Genoud président du Conseil d'Etat EDUCATION ET SOCIETE A. Pannatier Frère Anselme E.V.

Présentation de l'administration cantonale .

Ce but est louable et la rédaction de la revue doit en être sincèrement félicitée. Situation de l'emploi dans l'enseignement primaire au début de l'année scolaire 1978-1979 . Croire en l'enfant. . . " . Gros plan sur nos institutions .

ACTUALITE PEDAGOGIQUE A. Pannatier Changement dans le corps des inspectrices et inspecteurs J. Cordonier Ecole et bibliothèque: une complémentarité à développer . . . . , S.P. Corbin Une solution rationnelle au problème de l'orthographe DIDACTIQUE M.-L. Donnet-Monay J.-J. Dessoulavy M.-L. Beausire O. Lagger VIE CORPORATIVE FMEF B. Bornet, président E. V.

«L'Ecole valaisanne» se propose de présenter l'administration cantonale à ses lecteurs.

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Tra vail sur le lexique en 2P Des jeux de calcul numérique Les divertissements de Matix Tableau de chasse en feuilles séchées Pédagogie de la musique: Méthode Ward - difficultés d'application

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Rapport présidentiel présenté à l'assemblée des délégués de la FMEF à Nendaz Congrès SPR à Fribourg

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INFORMATIONS OFFICIELLES Service cantonal Communiqué aux maîtres de 5e et 6e primaires. de l'enseignement primaire et des écoles normales Communication de l'office d'orientation scolaire et professionnelle du Valais romand

Avec le transfert continuel de tâches toujours plus nombreuses et complexes du secteur privé à l'Etat, l'administration cantonale s'est fortement développée au cours des récentes décennies. Même ces dernières années, le rythme s'est accéléré au point de devenir inquiétant. L'appareil actuel ne peut pas être saisi par un rapide coup d'œil. Faute de prendre le temps et les moyens de se familiariser avec ses multiples rouages, l'observateur est tenté de laisser tomber les bras devant ce qu'il pourrait appeler un monstre. Peu à peu l'incompréhension s'installe et l'administration ne représente bientôt plus qu'une bureaucratie hostile.

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Et pourtant, tous les secteurs de l'Etat sont créés pour le service de la communauté. Ils sont une condition du développement et de la généralisation d'une vie sociale plus profonde. A ces titres, ils méritent d'être appréciés, mais à la condition d'être connus dans leur vraie identité. Qui poürrait mieux accomplir cette tâche d'information que ceux dont c'est la mission d'enseigner? Et comment touche"r plus sûrement le corps enseignant que par sa revue professionnelle ? Vraiment, c'est une chance remarquable que vous offrez à notre administration de se présenter à la jeunesse du Pays.

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On déplore périodiquement le peu de formation civique acquise avant la majorité politique. Puissent les nouveaux "textes que vous allez publier éveiller dans nos écoles le goÛt de la chose publique, la compréhension de nos institutions et renforcer en même temps l'amour de notre Pays.

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INFORMATIONS GENERALES E. V. E. V.

Centenaire de C.-F. Ramuz . ". . . . Oeuvre suisse des lectures pour la jeuness : nouvelles brochures .

Encart: Ministères et services d'Eglise.

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Je vous remercie de votre initiative hautement intéressante et je lui souhaite le plus franc succès. Guy Genoud

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Président du Conseil d'Etat

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qu'ils occupaient l'année précédente n'a pas été reconduit. Cela fait 14 personnes à qui la priorité a été donnée pour des activités de suppléance. Au début de la présente année scolaire, ces enseignants sont donc engagés dans des remplacements et on peut espérer que le travail leur sera garanti de façon quasi-permanente. Les dispositions de la décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 dont nous avons publié le texte dans le numéro 10 de « l'Ecole valaisanne» du mois de juin 1978 leur sont applicables.

Situation de l'emploi dans l'enseignement primaire au début de, l'année scolaire 1978/ 79 Durant l'année scolaire écoulée, nous avons renseigné les lecteurs de «L'Ecole valaisanne» sur l'évolution de la situation de l'emploi dans l'enseignement primaire. Nous avons fait connaître les travaux d'une commission désignée pour prévenir les effets d'une trop grande pléthore, les propositions présentées dans ce sens au Conseil d'Etat et l'accueil que leur a réservé le Gouvernement cantonal. Publiées, ces mesures furent reçues avec satisfaction par la grande majorité des enseignants. Il s'en trouva néanmoins l'un ou l'autre qui s'empressèrent de porter l'affaire sur les plans politique et syndical, se réjouissant peut-être en secret des difficultés prévisibles, et qui ne manquèrent pas de critiquer à l'avance les dispositions arrêtées, les jugeant par anticipation insuffisantes ou totalement inopérantes. A l'heure qu'il est, toutes les classes ayant ouvert à nouveau leurs portes, il est possible de connaître ]a situation avec un maximum de précision. Dans le Valais romand, le nombre de postes de travail a évolué comme suit au cours de l'été 1978

c) Augmentation nette du nombre de posIl tes de travail d) Postes devenus vacants à la suite du départ de leurs titulaires, départ dû 1. à la retraite 12 2. à la maladie 5 3. à des raisons de famille 38 4. à des changements de profession 4 5. à la poursuite d'études 13 6. à des engagements au CO 4 7. à des motifs divers 7 soit au total ---s3 départs

Reste à décrire maintenant la situation des 15 personnes, valaisannes ou confédérées, munies d'un diplôme non cantonal, et dont le réengagement à un poste permanent n'a pas pu être autorisé, Disons d'entrée de cause qu'un certain nombre d'entre elles sont également placées dans des activités de suppléance et bénéficient des dispositions de la décision du Conseil d'Etat précitée.

e) Diplômés hors canton non réengagés à 15 des postes permanents soit au total 109 postes de travail devenus disponibles

Or, pour un problème de cette importance, sérieux, certes, mais de portée néanmoins limitée, toute la presse suisse, romande et alémanique, s'est alarmée. Il a même fallu répondre, entre autres, à une correspondante de Winterthur qui mêlait à cette affaire l'exportation de nos vins et de nos abricots.

Ces classes ont été pourvues de la manière suivante: a) Elèves diplômés des EN au printemps 1978 120 dont il y a lieu de déduire 16 personnes qui ont poursuivi leurs études 3 qui ont été engagées hors du canton et 10 qui n'ont pas trouvé de poste fixe - 29 = 91

Voici d'ailleurs un échantillon de ce que l'on a pu lire à ce sujet sur un périodique de notre canton. « On a remis à jour quelques règlements poussiéreux, qui devaient désigner des boucs émissaires et fournir le moyen légitime de les éliminer,' en priorité les femmes, les étrangers et les insoumis. » (sic.)

a) Suppression de classes enfantines 6 primaires 3 développement AI 3 12 soit au total classes supprimées

c) Nouveaux enseignants spécialisés 2 soit au total 109 engagements nouveaux

Ça, c'est de la diatribe politique. La réalité est autre.

b) Ouverture de nouvelles ' classes enfantines 1 20 primaires développement AI 2 ~ soit au total classes créées

Comme on le constate, 10 nouveaux enseignants n'ont pas trouvé un poste permanent au sortir de l'école normale. Il faut ajouter à ce contingent (cf. lit. d) ch. 7 ci-dessus) 4 instituteurs ou institutrices diplômés antérieurement et dont l'emploi

C'est à partir de l'automne 1974 que le Département de l'instruction publique put enfin envisager, pour une échéance de deux ou trois ans, la fin d'une longue situation de pénurie qui durait depuis un quart de siècle.

b) Reprises d'activité

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Dès ce moment-là, il n'accepta plus qu'à titre provisoire et en le disant aux intéressés, des postulations émanant d'enseignantes et d'enseignants non diplômés en Valais. Ce faisant, le Département de l'instruction publique ne remettait pas à jour quelques règlements poussiéreux mais appliquait simplement les dispositions de l'art. 74 1er alinéa de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique, dispositions dont il pouvait s'écarter en temps de pénurie. Qu'en cette affaire, pénible pour les intéressés eux-mêmes, pour les communes concernées et pour le Département de l'instruction publique, la pédagogie n'ait pas toujours trouvé son compte, que les sentiments d'une reconnaissance méritée n'aient pu se traduire par une intégration définitive et immédiate, nous le voulons bien. L'époque de juridisme que nous vivons oblige à se parer, dussent les sentiments et, dirions-nous en certains cas, l'intérêt direct de telle ou telle classe en souffrir. Mais qu'on ne nous reproche pas une ségrégation imaginaire et fausse pratiquée au détriment des femmes, des étrangers et des insoumis. En ce qui concerne les deux premières catégories de personnes signalées, les faits démontrent largement le contraire. Quant aux insoumis, nous ne sûmes jamais qu'il en existât, en tout cas pas dans la liste des quinze à qui n'a pas été renouvelée une autorisation donnée à titre transitoire. Ceci dit, reconnaissons que, sans être dramatique, la situation inspire quelque inquiétude. L'Etat se doit, il le fait et le fera, de s'en préoccuper au maximum. Il ne lui appartient pas cependant d'être la Providence qui pourvoit à tout, en un domaine surtout où les facteurs humains, l'évolution démàgraphique, la conjoncture économique, tous éléments qui déterminent l'emploi des enseignants, échappent partiellement du moins aux études prévisionnelles et prospectives les plus sérieuses de même qu'aux planifications les plus savamment établies. A. Pannatier


rement parfois, et le cœur, l'imagination et l'esprit s'ouvrent à des horizons inconnus, attirants et merveilleux. C'est l'âge des grandes admirations, des amours naissantes et enthousiasmes juvéniles. Comme on souhaite qu'à cet âge, ils puissent trouver des personnages à admirer, compagnons à aimer, idéal à poursuivre!

Croire en l'enfant Dès la naissance, l'enfant a besoin de stimulations, d'affection, de relations humaines. Tout enfant naît prématuré en ce sens qu'il lui faut, pendant des mois et des années, l'aide des adultes. L'enfant ne devient homme que par l'éducation qu'il reçoit. D'où l'importance de celle-ci. Il est à souhaiter que la maman puisse s'occuper elle-même de son petit enfant. Personne au monde n'est plus proche de celui-ci que celle qui l'a engendré, et, habituellement, personne n'aime plus cet enfant que sa mère. L'influence que celle-ci exerce, douce, affectueuse, continuelle, n'est surpassée, en général, par aucun autre. En lui apprenant à parler, en lui communiquant la langue maternelle, justement appelée ainsi, la mère lui donne l'instrument le plus précieux, le plus souple et le plus utile pour l'acquisition de toute la culture, non seulement intellectuelle, mais aussi affective, poétique et sociale. Sauf de rares exceptions, on n'est artiste et poète que dans sa langue maternelle. L'école maternelle, où la plupart de nos enfants, reçoivent leur première éducation extra-familiale, a pour mission d'élargir, d'approfondir et de perfectionner celle qui fut donnée en famille. Si l'institutrice y est vraiment maternelle, elle exercera, elle aussi, une influence profonde et bénéfique sur les enfants. Ceux-ci y apprendront à admirer, à s'aimer, à s'exprimer par le geste et la parole, le dessin et le chant, le rythme et la danse, bref par toute leur petite personnalité. De toutes les écoles, celles-ci me semblent les plus éducatives, donc les plus importantes. Les institutrices y assument un rôle primordial. Quant à l'école primaire, elle élargit à son tour l'horizon culturel où doivent se mouvoir les enfants. On y apprend à lire, à écrire et à calculer, donc pour apprendre à se servir des trois clefs qui ouvrent à notre civilisation. Si les maîtres ou maîtresses de 1re année primaire

assument une fonction très importante, mais qui demande encore beaucoup des qualités des institutrices maternelles, au fur et à mesure que l'enfant progresse en âge, d'autres qualités plus techniques, in- . tellectuelles et sociales devront s'y joindre, car l'esprit de l'enfant, par son développement même, exige plus de rigueur, de réalisme, d'ouverture.

La littérature, en particulier, et tous les arts en général, et les sciences tout autant pour certains, leur offrent des héros à admirer, des actions d'éclat à contempler, des découvertes à comprendre. Suivant les cas, chaque adolescent y trouvera de quoi perfectionner ses talents, d'ouvrir son esprit, d'animer son cœur. Mais le domaine à prospecter est tellement vaste qu'il faut se résigner à choisir, ce qui est toujours difficile, surtout à cet âge qui voudrait tout connaître, expérimenter et aimer. L'essentiel est que le jeune trouve au moins une voie où il puisse réellement progresser, réussir et se réaliser. Il n'est pas certain que Mozart fut doué pour les mathématiques, ni Einstein pour la peinture. Mais ils ont pu se révéler l'un par sa divine musique, l'autre par son immense science.

A l'école maternelle déjà, à l'école primaire bien plus, l'enfant sera influencé aussi par ses compagnons et ses compagnes. Une classe finira par former une communauté, une seconde famille parfois, et c'est heureux. Car le petit homme, autant que l'adulte, sinon plus, a besoin de relations stimulantes diverses, et même parfois contrariées, avec des semblables. L'homme est fait pour vivre en société. C'est un animal politique~ disait Aristote. Une preuve, par le négatif, de l'importance de l'éducation nous est donnée par le càs des enfants sauvages. Au temps de la Révolution française, un garçon d'une douzaine d'années fut découvert dans l'Aveyron et confié au meilleur des pédagogues de cette époque, Itard ; malgré son génie et son dévouement, celui-ci ne parvint pas à l'éduquer pleinement comme un homme. Le temps favorable aux premières acquisitions humaines était passé. Il en fut de même pour deux fillettes découvertes en 1920 aux Indes parmi les loups. La plus petjte mourut au bout de quelques mois, et l'aînée, malgré les efforts du pasteur Singh et de sa femme, ne dépassa guère vers 16 ans la mentalité d'une fillette de 3 à 4 ans. «La période sensi ble, disait Maria Montessori, avait été manquée.» Au sortir de l'école primaire, l'école de base, l'école fondamentale, les jeunes se dirigent vers les humanités ou les écoles techniques. Et tout un changement se produit dans leur physiologie et leur psychologie, dans leur corps et dans leur âme. Leur stature grandit, spectaculai-

Aussi je crois qu'il faudrait permettre aux jeunes de briller dans un domaine, quitte à se montrer, s'il le faut, beaucoup moins exigeant en d'autres domaines. Un linguiste, un traducteur, un interprète ont besoin de connaître à fond des langues, mais je ne vois pas pourquoi ils devraient briller aussi en sciences, en histoire ou en mathémtiques. S'ils le peuvent, tant mieux. Mais est-ce nécessaire? Ne risque-t-on pas de décourager certains en les faisant travailler surtout ce pour quoi ils sont moins doués? Dans les sociétés complexes où nous vivons, la spécialisation dans les diverses disciplines n'est-elle pas le moyen de progresser en chacune?

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Et les échanges entre spécialistes et l'ensemble de la communauté ne provoquentelles pas un meilleur rendement au profit de tous?

L'essentiel est donc que chaque jeune trouve la voie qui lui convient pour son développement. Les centres P.M.S. comme les a vis des maîtres et les goû ts des élèves peuvent aider à trouver la bonne orientation. Si le jeune est vraiment motivé, s'il désire réellement acquérir telles connaissances ou techniques, s'il vise un but assez précis., il déploiera assez d'énergie pour y atteindre. Un jeune moyennement doué, s'il veut vraiment acquérir telle qualification, il y parviendra, en y mettant plus ou moins de temps et d'effort. Where is a will, the is a way, disent les Anglais: où il existe un vouloir, il y a une issue. C'est pourquoi en regardant les résultats d'un bulletin, je préfère soulign~r les réussites bien plus que les faiblesses. L'encouragement vaut mieux que la réprobation. Les jeunes ont tellement besoin d'être encouragés, admirés, stimulés, qu'il ne faut perdre aucune occasion de leur pro-d iguer des encouragements. Même s'ils ne réussissent qu'en un domaine, c'est pour celui-là qu'on donnera des félicitations.


Gros plan sur nos institutions A. GENERALITES Ne vous est-il jamais arrivé, au volant de votre voiture, de réagir violemment contre un conducteur inconnu pour un détail, alors que vous veniez, quelques instants auparavant, de considérer avec humour la manœuvre d'un de vos amis qui a manqué de peu de vous entraîner dans un accident dangereux? Il est évident que la connaissance des hommes ou des choses influence grandement notre comportement à son égard. Cette affirmation revêt du reste une dimension ·toute particulière pour l'enseignant tant il est vrai que l'idée que le maître se fait de tel ou tel enfant peut influencer considérablement son attitude envers lui 1. C'est dans le prolongement de cette réflexion que l'idée de la présentation de nos institutions cantonales s'est imposée. En effet, face aux deux phénomènes: Comme c'est une denrée qu'ils apprécient, ils sont assez intelligents pour comprendre qu'il serait bon de les mériter aussi en d'autre domaines. Mais il faudra peut-être les y provoquer comme dans cette histoire, une belle fable que racontait un professeur aux Semaines universitaires de Salzbourg. La voici en abrégé . Un homme trouva un aiglon dans un bois et le mit avec ses poules dans sa bassecour. Des mois après, un naturaliste y passa. Il vit l'oiseau et dit au propriétaire: «Mais c'est un aigle! » «Non, répondit l'autre, il est devenu un oiseau de bassecour. » Le biologiste proposa une expérience que le propriétaire accepta. Le biologiste leva l'aigle au-dessus de sa tête et luz" cria 1: «Tu es un aigle, vole! », mais l'oiseau descendit parmi les poules. Le lendemain, il le monta sur le toit de la maison et lui cria de nouveau: «Tu es un aigle,

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vole.' », mais ['oiseau, après queltlues hésitations, redescendit à la basse-cour. Le troisième jour, le biologiste grimpa sur une montagne, aigle au poing. Il le fit regarder dans les flammes du soleil levant, et lui t-ria: «Tu es un aigle, vole! ». Et l'oiseau, frémissant d'une vie intense et nouvelle, déploya ses larges ailes et s'envola dans le vaste ciel.

Ce n'est qu'une parabole, bien sûr. Mais elle renferme une grande leçon. Les jeunes, comme cet aigle, ont besoin de stimulations, d'excitations, d'un idéal qui puisse les éblouir, pour s'élever au-dessus de la platitude d'une basse-cour et pour se dévouer à une grande, noble et vaste cause. Ils aspirent à l'infini. Une belle vie n'est-ce pas un idéal de jeunesse réalisé dans l'âge mûr. Malonne (Belgique). Frère Anselme

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faible participation des citoyens aux affaires publiques, mécontentement de plus en plus marqué de l'opinion publique face aux institutions,

nous avons pensé qu'une information systématique s'imposait. Mais en fait, c'est la nouvelle organisation de l'administration cantonale qui a été la motivation profonde de cette série d'articles. Nous considérons cet événement comme suffisamment important pour nous y arrêter quelques instants, nous inspirant pour cela du message adressé aux députés dù Grand Conseil, accompagnant le règlement sur l'administra tion cantonale.

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1 A ce sujet nous conseillons vivement aux enseignants de lire l'ouvrage suivant: Pygmalion à l'école de Robert A. Rosenthal et Lenore Jacobson (en prêt à l'ODIS).

1. La nouvelle organisation des départements L'article 58 de la constitution dispose ce qui suit: «Le Conseil d'Etat se répartit, par départements, l'expédition des affaires. » « Un règlement approuvé par le Grand Conseil fixe le nombre des départements et en précise les attributions. »

Le règlement adopté en application de cette disposition était le règlement du Il novembre 1892 sur l'organisation et l'administration du Conseil d'Etat, de la chancellerie et des départements, modifié le 24 février 1910. La matière administrative s'étant considérablement développée .et diversifiée, dans tous les secteurs, il est apparu au long des années, que le règlement en vigueur était largement dépassé, notamment du fait que la législation attribuait aux départements des compétences nouvelles. Aussi bien, en 1945 déjà, le Conseil d'Etat prit un arrêté concernant les compétences attribuées par les dispositions légales en vigueur aux différents départements (arrêté du 19.5.1945). Aux termes de l'article 3 de cet arrêté, les compétences respectives des départements font l'objet d'une publication au Bulletin officiel au début de chaque période administrative. Si cette manière de procéder permettait de pallier, jusqu'à un c~rtain point, les insuffisances du règlement de 1892, elle ne comportait cependant pas nécessairement un regroupement rationnel de la matière administra tive. Partant de ces considérations, le Conseil d'Etat, en séance du 5 janvier 1972, a pris la décision suivante: «Le Conseil d'Etat considère qu'il n'est pas sans importance que les différentes


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Les résultats de cette étude ont fait l'objet d'un rapport déposé sur le bureau du Conseil d'Etat le 4 ,janvier 1973.

civique sous le titre: « Le Valais: gros plan sur nos institutions législative, exécutive et judiciaire ». Cette série s'échelonnera sur plusieurs numéros et apportera toute une série de renseignements sur le rôle et le fonctionnement de nos institutions. Nous débutons par une présentation du pouvoir exécutif. Dans ce premier article de la série, nous a bordons des aspects généraux ainsi que la présentation de la Chancellerie d'Etat. Nous poursuivrons par la présentation des différents départements. Puis nous nous arrêterons sur le pouvoir légaslatif par des articles sur le Grand Conseil et son secrétariat permanent pour terminer par une présentation du pouvoir judiciaire au travers du tribunal cantonal et du tribunal administratif.

Le 23 mars 1977, le Conseil d'Etat a décidé de remettre la question à l'ordre du jour et a donné mandat à M. Gaston Moulin, chancelier d'Etat, de lui soumettre des propositions concernant le nombre des départements et la répartition de la matière administrative.

En ce qui concerne cette série, nous tenons à préciser que notre travail ne prétend pas à l'exhaustivité. Nous voulons, comme l'indique le titre général, nous attarder quelques instants sur nos institutions afin de mieux les faire connaître dans le cadre de leur travail quotidien.

Après avoir consacré plusieurs débats à ce sujet, il a retenu la solution suivante: aux six départements prévus par le règlement de 1892 (dpt de l'intérieur, dpt de l'instruction publique, dpt de justice et police, dpts des finances et militaire, dpt des travaux publics) viennent s'ajouter quatre nouveaux départements, à savoir

Nous espérons ainsi fournir aux enseignants des documents de travail qui, nous l'espérons, contribueront à une meilleure éducation civique de nos enfants.

matières relevant du Conseil d'Etat soient groupées en fonction de leurs affinités, de leurs rapports, de leurs similitudes et de leur rôle ou, au contraire, attribuées suivant une tradition ou des habitudes qui téléologiquement ne se justifient aucunement. Aussi en prévision du renouvellement du Conseil d'Etat en 1973, décide-t-il de confier à M. Norbert Roten, chancelier d'Etat, l'étude des modifications qui pourraient être apportées aux structures actuelles de l'Administration cantonale, en tant que cela concerne les attributions des différents départements.»

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le département de l'économie publique, le département des affaires sociales, le département de la santé publique, le département de l'environnement.

Le nouveau règlement instituant dix départements (chaque conseiller d'Etat ayant la responsabilitéé de deux départements), a été apprquvé en séance du Grand Conseil du 30 juin 1977. 2. Présentation de la série Pour les différentes raisons mentionnées ci-dessus, nous avons décidé de présenter une série de documents d'éducation

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Chancellerie d'Etat Staatskanzlei Secrétaria t Sekretaria t

1 Contentieux Rechtsabt eilung

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B. LA CHANCELLERIE D'ETAT L'article 6 du règlement du 1 juin 1977 précise:

« Les attributions des départements et de la Chancellerie d'Etat sont les suivantes: XI. La Chancellerie d'Etat comprenant: secrétariat contentieux (service juridique) ; secrétariat du Grand Conseil (dépendance administrative) ; - central téléphonique; - conciergerie; et dont relèvent notamment: la rédaction et la tenue du procès-verbal des séanoes du Conseil d'Etat;

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l'enregistrement de toutes les pièces adressées directement au Conseil d'Etat et leur remise aux départements respectifs; la liaison avec le Grand Conseil ; la signature de tous les actes émanant du Conseil d'Etat comme corps, ainsi que des correspondances expédiées par ce dernier et dont les minutes lui sont remises par les départements; la promulgation, l'expédition des lois, décrets et arrêtés, la publication du recueil des lois, ainsi que la remise des copies des procès-verbaux des séances aux membres du Conseil d'Etat et, sur demande, aux personnes directement intéressées ou à leurs mandataires. Il n'est délivré d'autres copies qu'avec l'autorisation du Conseil d'Etat; les législations et la délivrance des actes d'origine; le préavis sur les recours dirigés contre les décisions des départements ou des services, conformément à la loi du 6 octobre 1976, sur la procédure et la juridiction administratives; la circulation des dossiers; l'information; le protocole;

Secrétariat du Grand Conseil (dépendance administrative) Sekretariat des Grossen Rates (administrative Unterstellung)

les convocations dont le Conseil d'Etat est responsa ble ; la mise en œuvre des services d'huissiers. chauffeurs, etc. » Pour mieux connaître les tâches décrites par cet article du règlement, nous nous sommes rendus chez Monsieur le Chancelier G. Moulin qui a bien voulu répondre à nos questions. Les activités du Chancelier Monsieur le Chancelier, quelles sont vOs activités sur le plan cantonal? Parmi les tâches précisées par l'art. 6 du règlement cité ci-dessus j'en retiendrais quelques-unes qui me semblent devoir être précisées: 1. RELATIONS AVEC LE CONSEIL D'ETAT

Ma fonction première est celle qui consiste à prendre part aux séances du Conseil d'Etat siégeant en plenum. Comme l'a dit très justement mon collègue de Genève, le premier rôle du chancelier est d'être un témoin. Il est celui qui atteste que le Conseil d'Etat a pris telle ou telle décision. Il n'a


Le Chancelier d'Etat, M . Gaston Moulin durant l'interview

pas voix délibérative. Il peut arriver qu'on lui demande son avis et quand il demande la parole on la lui donne. Ma tâche primordiale consiste donc à assurer le protocole des séances du Conseil d'Etat.

vous parlez des séances du Conseil d'Etat; comment se déroulent-elles et à quel rythme? En principe le Conseil d'Etat se réunit tous les mercredis. En général 'e t très schématiquement, on peut dire que les séances se déroulent selon les trois points suivants: a) Prise de connaissance de la correspondance Toute la correspond:;mce adressée au Conseil d'Etat est triée par le Chancelier. Selon l'objet traité, une partie est transmise directement aux départements concernés alors que le reste est conservé pour être discuté précisément lors de la pre~ière partie de la séance. b) Problèmes généraux Dans cette deuxième partie de la séance, il est question de problèmes plus larges et de portée plus générale concernant le canton. Parmi les objets a bordés dans ce cadre de la discussion on pourrait citer les textes législatifs qui devront être présentés au Grand Conseil et au peuple ou des projets d'arrêtés. C'est également à ce moment de la séance que sont mûrement réfléchies des décisions pouvant entraîner des répercussions importantes sur la vie de notre canton, nous pouvons citer comme exemple de telles discussions, l'élaboration du budget et, tout récemment, l'adoption des lignes directrices pour la prochaine période quadriennale. c) Les départements En troisième partie de la séance, chaque conseiller d'Etat présente les décisions à prendre pour ses départements (selon l'organisation -de l'administration cantonale du 1er juin 1977, chaque Conseiller d'Etat dirige deux départements). Il est peutêtre bon ici de rappeler que le pouvoir

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Le Conseil d'Etat en séance. Nous reconnaissons de gauche à droite M. A. Zufferey, département de l'instruction publique et département des affaires sociales; M . A. Bender, vice-président, département de justice et police et département de la santé publique ; M. G. Genoud, président, département de l'intérieur et département de l'économie publique; M. F. Steiner, ancien président, département des travaux publics et département de l'environnement; M. H. Wyer, département des finances et département militaire. Selon une tradition propre à chaque exécutif (fédéral, cantonal ou communal) les places occupées par les Conseillers d'Etat changent chaque année selon un protocole bien établi. On reconnaît au fond à droite M. le Chancelier d'Etat.


exécutif est collégial, c'est-à-dire que toutes les décisions importantes concernant chaque département sont prises par le Conseil d'Etat. Parmi ces décisions, nous pouvons citer: -

les nominations;

-

l'adjudication de travaux;

-

l'approbation de projets de construction (route, école, améliorations foncières, établissements hospitaliers, etc ... ).

Nous nous bornons à mentionner ici quelques exemples de décisions, l'ensemble représentant un volume tel qu'il serait fastidieux de s'y arrêter plus longuement.

2. LE CONTENTIEUX OU SERVICE JURIDIQUE La tâche essentielle de ce service consiste à élaborer à l'intention du Conseil d'Etat des préavis sur les recours déposés contre les décisions des départements touchant tel ou tel citoyen personnellement ou contre les décisions de la commission cantonale des constructions laquelle, il faut le rappeler est un organe de décision autonome.

Les décisions du Conseil d'Etat sont en principe susceptibles de recours auprès du tri bunal administratif. 3. LE PROTOCOLE

Le Chancelier est également chargé du protocole; à ce titre il organise des ré-

Le central téléphonique dans ses nouvelles installations La conférence des chanceliers lors d'une rencontre en Valais

ceptions (ambassadeurs, personnalités officielles sur le plan fédéral ou cantonal, etc.). 4. CONFERENCE SUISSE DES CHANCELIERS D'ET AT

Les Chanceliers de tous les cantons se rencontrent deux fois par année en principe au printemps et en automne. Respectueuse de l'autonomie des cantons, cette conférence ne prend pas de décisions impératives, mais offre un lieu d'échanges intéressants. Lors de nos dernières séances nous avons discuté, entre autres, de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons; de canevas pour l'établissement de lignes directrices.

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Ces rencontres offrent d'autre part une occasion de mieux se connaître; ce qui facilite grandement nos relations de travail tout au long de l'année.

C. CONCLUSION

Au terme de ce premier article de la série, nous adressons nos sentiments de reconnaissance au Conseil d'Etat pour l'accueil favorable qu'il a fait à notre proposition de présentation de l'administration cantonale. Nous tenons tout particulièrement à remercier M. Guy Genoud, président du Conseil d'Etat pour l'appui et le soutien qu'il nous a manifestés dans l'éditorial du présent numéro. Nous voudrions enfin remercier Monsieur le Chancelier pour sa disponibilité et son amabilité. Nous adressant maintenant à tous les enseignants, nous attendons d'eux qu'ils réagissent à cette forme d'article. Au début de cette série qui se voudrait une suite de documents d'éducation civique nous comptons sur vos critiques et suggestions, pour en améliorer progressivement et la forme et le contenu.

E. V.


.

A~'rIIAI I'rl~ l'I~ltAt;ttt;ltPIII~

au Conseil d'Etat la candidature d'une institutrice généraliste. Nous voulions comme inspectrice des TA + TM, non pas d'abord une spécialiste de cet enseignement, mais une personne dont la formation pédagogique complète, acquise à l'école normale, une grande expérience des pro blèmes scolaires, une connaissance suffisante de la matière en question, permissent, non seulement le contrôle direct de cette discipline, mais aussi son organisation et son intégration harmonieuse dans le programme général.

Changement dans le corps des inspectrices et inspecteurs Comme on le sait, l'enseignement des travaux à l'aiguille (TA) et des travaux manuels (TM) à l'école primaire est placé, au plan cantonal, sous le contrôle d'inspectrices engagées pleinement pour cette fonction. Le Valais rom~nd comprend deux circonscriptions d'inspection TA + TM, l'une fonnée des districts de Monthey, StMaurice, Entremont, Martigny et Conthey, l'autre composée des trois districts du centre, Sion, Hérens et Sierre. Mme Suzanne DUBOIS-Quinodoz assume la responsabi~ lité du premier de ces arrondissements; le deuxième était. confié, jusqu'à la fin de l'année scolaire 1977-1978, à Mme Charlotte BAGNOUD-Borgeat. C'est donc dans ce dernier cercle que le changement s'est produit.

Mme Bagnoud mérite bien ce témoignage de reconnaissance. Les enseignantes et les enseignants, les commissions scolaires et les directions d'école des districts concernés ne nous contrediront pas.

De plus, la pratique des relations humaines, une certaine disponibilité par rapport aux obligations familiales constituaient d'autres critères non négligeables. Enfin, la volonté déterminée de choisir l'inspectrice dans l'arrondissement même où elle exercerait son activité et une répartition géographique des responsabilités entraient également en considération. Cet ensemble d'exigences posées, restait à découvrir la personne qui y satisferait avec le plus de bonheur. Le choix se porta sur Mme Maria JEAN-Savioz, institutrice à Ayent. Mme Jean est née en 1927; elle est sortie de l'école normale en 1946, a obtenu son brevet de capacité pour l'enseignement primaire en 1951 ; elle enseigne depuis 32 ans avec un succès que l'on se plaît à reconnaître. Présidente de l'Association du personnel enseignant du district d'Hérens et membre du comité de la SPVal, elle jouit de l'estime de ses collègues. Mme Jean est mère de trois enfants, âgés respectivement de 23, 22 et 13 ans.

Parvenue à l'âge où il est possible de prendre la retraite, Mme Bagnoud, par une décision qui l'honore, a voulu laisser la place à de plus jeunes forces. Après dix années d'une activité féconde, durant lesCe départ annoncé dans la discrétion quelles ses qualités d'ancienne institutrice et avec une avance suffisante, il fallait et son expérience de mère d'une famille pourvoir le poste devenu vacant. nombreuse ont servi grandement sa fonction, elle a adressé au Conseil d'Etat sa Ici s'impose, vis-à-vis des maîtresses TA lettre de démission. Celui-ci l'a acceptée + TM, une explication que nous sommes en remerciant Mme Bagnoud pour les ser- heureux de donner. Pourquoi ne pas dévices rendus. A notre tour, nous nous joi- . signer à cette fon,ction une personne spégnons au Gouvernement cantonal ainsi cialisée dans la branche dont le contrôle qu'à Monsieur le Chef du Département devait être assuré? Telle pouvait être la de l'instruction publique qui l'a fait éga- question de cette çatégorie d'enseignantes. lement, pour exprimer à Madame l'inspec- Telle fut, en effet, l'interrogation qui surgit trice nos sentiments de gratitude. dans l'esprit de certaines d'entre elles. Par sa disponibilité, son entregent, son caractère jovial demeuré toujours jeune,

C'est très consciemment que le Département de l'instruction publique proposa

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Nous avon"s la certitude que Mme Jean sera une bonne inspectrice. Certes, ·comme toute personne engagée dans une fonction nouvelle, elle devra apprendre son métier. Pour elle, il s'agira essentiellement de connaître dans le détail tout ce qui a trait aux TA + TM. Le reste, qui n'est pas sans importance, qui est même prépondérant, dirions-nous, elle le possède déjà et saura le mettre en valeur. C'est dans ces sentiments que nous engageons les enseignantes et les enseignants, les directions d'écoles et les commissions scolaires concernées à lui réserver bon accueil. Dès maintenant nous pouvons dire qu'elle ne les décevra pas. A. Pannatier


Ecole et bibliothèque:

lecteur curieux de données chiffrées aux publications citées plus bas 2 . Par contre, je crois important que, sans attendre de nouvelles réalisations et dans le secret espoir de les susciter, les éducateurs valaisans sachent intégrer à leur enseignement le recours aux services d'une bibliothèque.

une complémentarité à développer Considérés depuis fort longtemps comme deux éléments complémentaires, l'école et la bibliothèque n'ont pourtant guère eu jusqu'à ce jour de lien réel. Si l'aspect culturel du livre a toujours été. relevé, son rôle éducatif, quoique loué à de nombreuses reprises, demeure aujourd'hui encore sous-exploitée. Longtemps, l'utilisation du manuel où la connaissance est déjà mise en forme, prête à la consommation, a été privilégiée. Aujourd'hui, dans la foulée des centres de documentation définis et expérimentés par les pédagogues proches de Jean Hassenforder, l'éducateur découvre la valeur de l'information brute, non réécrite, ni interprétée à travers les chapitres d'un cours magistral. Dans le domaine de la littérature de fiction également, l'accent mis sur la «lecture suivie» démontre l'insuffisance du recours aux seules anthologies à usage scolaire. Une telle évolution des méthodes d'enseignement ne peut qu'accroître l'importance pédagogique des bibliothèques. Sur la base de cette brève analyse, il me paraît intéressant d'envisager comment pourrait s'articuler le rapport enseignement-bibliothèque dans le contexte valaisan. Il ne s'agit pas d'établir des solutions toutes faites, mais plutôt d'amorcer un débat.

Une structure souple et en développement: A l'invitation du groupe de travail des bibliothèques de lecture publique, M. Antoine Zufferey a de manière fort précise décrit la situation des bibliothèques valaisannes 1, 1 Zufferey, Antoine: Les bibliothèques de lecture publique dans le cadre de la politique culturelle d'un canton montagnard bilingue.

L'intérêt porté par le reste de la Suisse à cet aspect de notre politique culturelle laisse supposer que dans ce domaine le Valais ait pris des options intéressantes. Effectivement, la décentralisation des service de la Bibliothèque cantonale dans ses succursales de Brigue et St-Maurice, complétée par la création de quelques bibliothèques communales et régionales, offre aujourd'hui un accès plus aisé au livre à une partie de nos con~itoyens. Néanmoins, de nombreuses zones éloignées des centres urbains souffrent encore de l'importance des distances propre à notre vallée. Là également, des solutions devront être trouvées: l'exemple fourni par les bibliobus jurassien et neuchâtelois pouvant servir de source de réflexion à de nouvelles réalisa tions.

Un pédagogue de la recherche : En acceptant sa très grande part de responsabilité, le bibliothécaire est toujours plus sensibilisé aux difficultés que représente l'utilisation des services et des FONDS d'une bibliothèque. Toute l'évolution de la bibliothéconomie contemporaine se trouve d'ailleurs dominée par le désir de réduire au minimum la barrière existant entre l'information contenue dans un support quelconque et son utilisateur potentiel. Malheureusement, les transformations nécessaires impliquant temps et argent, il importe que dans l'immédiat le lecteur obtienne malgré tout l'information souhaitée. Dans cette optique l'enseignant se doit d'acquérir, pour ses propres besoins d'abord et dans le but de les tran smettre ensuite, des techniques de recherche. Qu'il s'agisse de la consultation d'un catalogue de bibliothèque renfermant de nombreuses indications généralement ignorées ou de celle d'ouvrages de références tels qu'en cyclopédies, bibliographies ou autres « usuels» : une méthode doit être acquise. Certains affirmeront peut-être que les techniques nécessaires se développent automatiquement, rien n'est moins sûr, car sinon comment admettre que même parvenus au terme de leurs études, nombreux soient les étudiants ne maîtrisant pas l'emploi d'un index, d'une liste bibliographique, d'un catalogue? Au niveau de l'enseignement primaire, d'autres pédagogues l'ont déjà compris puisque dans ces mêmes colonnes paraissait voilà quelques an-

Complétant cet appareil public, certains établissements scolaires offrent, souvent dans des conditions d'accueil dépassés, un certain nombre de collections. L'on doit souhaiter que ce secteur puisse à l'avenir bénéficier plus largement de la collaboration de bibliothécaires professionnels. Par leurs conseils, ceux-ci faciliteront le travail des éducateurs bénévoles qui jusqu'à ce jour supportent seuls la gestion des bibliothèques scolaires. Tant le choix que la mise en valeur des ouvrages seraient ainsi rendus plus efficaces. Si par ailleurs il est raisonnable d'envisager l'évolution des bibliothèques scolaires vers de véritables centres de documentation, celle-ci ne pourra pas avoir lieu sans le concours d'un personnel qualifié. Certes, il serait erroné de prétendre que chaque classe peut aujourd'hui déjà recourir aux services d'une bibliothèque o.u d'un centre documentaire aptes à répondre à toutes ses attentes. Mon propos n'étant pas d'analyser la situation de notre infrastructure bibliothéconomique, je renvoie le

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2 Voir en particulier: Lasserre, B. et Tacchini, C. : La lecture publique en Suisse romande. Joliat , y. : Les bibliothèques dans les écoles professionnelles. - Lausanne, 1974.

nées une « Initiation à la consultation du dictionnaire» 3 . Or donc, si nous désirons voir se transformer 1es modestes bibliothèques mises à notre disposition, sachons d'a bord utiliser leurs ressources. Dans ce sens, nous pourrions envisager que dans la formation des enseignants de tous les degrés soient introduites des notions de technique documentaire. Il n'est pas dans ma pensée de vouloir faire de chaque professeur ou instituteur un bibliothécaire, mais bien de lui fournir les moyens de guider ses élèves dans les recherches engendrées par son enseignement. Visites commentées de bibliothèques, collaboration avec leur personnel, sensibilisation au moment de la préparation d'un exposé, d'un «séminaire », exposition de notions théoriques aussi brèves que possible, etc.: ceci devrait pouvoir, sans entraîner de modification de programme, se réaliser à tous les niveaux de la formation. Plus concrètement, dans un canton où une politique de formation continue est appliquée avec succès, les prochaines sessions pédagogiques ne pourraient-elles pas voir mis à leur programme des cours allant dans ce sens?

Une relation à redéfinir: Face à un lecteur formé et conscient des informations qu' il peut obtenir, le bibliothécaire voit également son rôle se transformer. Il devient encore davantage le guide qui sur le terrain «épaule le chercheur », favorise son approche de l'information. Dans cette optique, il lui faut en premier lieu demeurer attentif aux besoins de « son» public potentiel et réel de manière à pouvoir, dans . les meilleurs cas, prévenir ses attentes. yn conta.ct .étro,it et permanent doit s'établIr entre blblIOtheque et école et les informations concernant la 3 Salamin, Jean-Pierre: Initiation à la consultation du dictionnaire . - Dans: L'Ecole valaisanne, 17, 1972/ 73, No 4 - 7. Voir également: J'ouvre le dictionnaire / Michel Corbellari Jean-Pierre Salamin. - Genève , Larousse , 2 fasc .

1976. -


leur collaboration est nécessaire pour faire des élèves de nos écoles des être capables d'aborder par leurs propres motivations le domaine du savoir et de la culture, notre pays aura, paradoxalement, grandement œuvré pour « l'éducation des adultes ». En effet, créer chez les jeunes des habitudes de lecture, leur montrer les voies d'accès à la culture diffusée par l'imprimé, a border avec eux la recherche d'information, qui ne se nourrit pas seulement d'encyclopédie mais aussi de toute autre source moins prestigieuse, demeure la meilleure façon de préparer une génération d'adultes prêts à assumer seuls leur formation et leurs loisirs.

vie de ces deux agents éducateurs s'échanger avec rapidité. Une collaboration de ce type n'aurait pas pour seul but d'orienter davantage la politique d'achat en fonction des programmes scolaires, mais également de permettre à l'école de mieux appréhender la richesse des collections de la bibliothèque. Certes ce dialogue ne peut se développer que dans la mesure où les deux parties existent: il se restreint fortement face à une collection d'ouvrages inanimés comme le sont malheureusement hop souvent certaines bibliothèques scolaires, voire communales 4 ! 4 Relevons à ce propos la remarque des auteurs d'une récente enquête: « ... nos visites sur le terrain, de nombreux téléphones, nous ont confrontées à une certaine catégorie de bibliothèques publiques: il s'agit des bibliothèques « végétatives ». Elles croissent et se multiplient sur le sol de Romandie. Notons au passage la perte considérable en énergie qu'elles occasionnent, notamment au niveau de l'infrastructure mal utilisée ou pratiquement inexistante et du trav.ail accompli sans grande compétence profeSSIOnnelle. » (Lasserre, B. op. cit. p. 185).

Il était certes ni dans mes intentions, ni dans mes compétences de définir les modalités propres à réaliser les idées ébauchées ici. En effet, il me paraît plus profitable que dans un proche avenir, à la lumière d'expériences tentées en Valais ou ailleurs un débat s'instaure, des études soient effectuées, de nouveaux essais tentés. Il y a là un important domaine dépassant le monde scolaire qu'il faudra mettre en valeur: l'approche de chacun et dans les meilleures conditions de la culture diffusée par le livre et les divers imprimés. Jacques Cardonie,.

Pour un enrichissement de l'imagination : Si fusqu'ici je n'ai abordé que le rôle documentaire de la bibliothèque, il ne faut pas perdre de vue que celle-ci demeure l'endroit privilégié où l'on doit pouvoir aborder le monde de l'imaginaire. Du roman à la reproduction d'art en passant par le conte et la poésie, l'enfant doit y retrouver tout un ensemble d'œuvres propres à développer sa sensibilité. Là une fois de plus, la collaboration du bibliothécaire et de l'enseignant s'avère indispensable afin d'empêcher que l'enfant sombre dans une lecture appauvrissante de séries (Cf. Club des cinq, Fantômettes «consommés» en trop grande quantité). Une formation approfondie des futurs éducateurs (enseignants et bibliothécaires) à la littérature enfantine devrait engendrer un conseil efficace aux jeunes lecteurs.

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE Cette brève sélection de diverses publications voudrait permettre de prolonger la réflexion . La majorité des ouvrages signalés offre d'excellentes bibliographies. La littérature enfantine : JAN, Isabelle : La littérature enfantine. - 3e éd. - Paris : Les Ed . ouvrières, 1977. - 191 p . - (Enfance heureuse) . Les livres pour enfants / ABBADIE-CLERC , Christiane ... - 2e éd. - Paris : Les Ed . ouvrières, 1977. - 317 p. - (Enfa nce heureuse). SORIANO, Ma rc : Guide de littérature pour la jeunesse. - 2e éd. - Paris: Flammarion, 1974. - 568 p.

Un projet à long terme: . Lorsque autorités, enseignants et bibliothécaires auront pris conscience que

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La Joie par les livres: « Un organisme de recherches et d'information qui s'est donné pour tâche d'expérimenter et de développer des rapports vivants entre l'enfant et le livre» édite de nombreuses sélections d'ouvrages pour 'la jeunesse:

Des contes, des romans , un peu d'humour, des recueils de poèmes. - Paris, 1977. 700 titres d isponibles en 1977. Des images, des histoires, des comptines et des chansons. - Paris , 1977. - 500 titres disponibles en 1977. Découvrir et comprendre avec des livres documentaires. - Paris, 1977. - 1000 titres disponibles en 1977. La Joie par les livres publie également une revue bimensuelle : la Revue des livres pour enfants dont chaque numéro «généralement centré sur un thème propose des articles de fond, des études, des comptes rendus d'expérience des analyses critiques, des notes de lecture et des informations. » (Abonnement 1 an : 50 FP.) Adresse utile: Secrétariat d'Etat aux Universités La Joie par les livres 4, rue de Louvois 75002 Paris

BIBLIOTHECONOMIE : La bibHothèque centre-documentaire: vers une nouvelle école élémentaire. - Paris: ADACES, 1976. - 51 p . Cette brochure tente de définir le rôle d'une bibliothèque centre-documentaire au niveau scolaire tout en fournissant de nombreuses informations et références pratiques. Adresse utile: A.D.A.C.E .S. 29, rue d'Ulm 75005 Paris . J'organise ma bibliothèque: règles pratiques pour les bibliothèques scolaires et publiques. Berne: SBB, 1976. - 102 p. HASSENFORDER , Jean: La bibliothèque institution éducative : recherche et développement. - Paris : Lecture et bibliothèque , 1972. 214 p. - Importante bibliographie. La situation en Valais: ZUFFEREY, Antoine: Les bibliothèques de lecture publique dans le cadre de la politique culturelle d'un canto n montagnard bilingue. Dans: SAB : Jahrestagung. - Basel, 1977. Ce texte a également paru dans: Nouvelliste et Feuille d'Avis du Valais, 1977,23 juin, p. 23 . LASSERRE, Béatrice; TACCHINI, Catherine : La lecture publique en Suisse romande: enquête du groupe de travail des bibliothèques de lecture publique ... - Berne: GTB, 1977. - VIII, 198 p. - (Publications de l'Association des bibliothécaires suisses ; 23). Cet ouvrage constitue une référence précieuse pour connaître l'état du développement de la lecture publique dans notre canton. PARVEX, Maurice: Les bibliothèques et la lecture publique en Valais romand. - Dans: Etudes pédagogiques, 1976. - Lausanne : Payot, 1976. - p. 119-122.


trouve se répartissent en « séries morphologiques» (4 500 environ), c'est-à-dire en groupes de mots caractérisés par un« morphème» déterminé. (Cf. les séries.terr/ain, terrjier, terr/eau ... , in/certain, injdocile, injconscient. .. , afric/ain, maroc/ain, républic/ain ... , chant/ons, parlions, dansjons ... )

Une solution rationnelle au problème de l'orthographe

1

Au cours du second semestre 1977, s'est produit un « événement» de nature à faciliter très sensiblement l'étude de notre langue. Le ministre français de l'Education (René Raby) a fait paraîre en effet de nouvelles et fort substantielles instructions sur la pédagogie de l'orthographe (C.N.D.P., 13, rue du Four, Paris, 75006) . Pour en souligner l'importance exceptionnelle, il les a même enrichies d'une courte préface, et il y signale qu'il s'est largement inspiré des travaux de « deux spécialistes notoires»: François Thers, auteur d'un vocabulaire de fréquence, mais surtout .René Thimonnier puisque c'est à ses ouvrages que les nouvelles instructions se réfèrent le plus souvent. Aussi est-ce de ce dernier auteur qu'il sera surtout question ci-après.

la syllabe graphique (d'où Cel-te mais cè-dre, j'ac-quiers mais j'ac-quière ... ) : que les mots de la famille de honneur ne prennent un n simple que si le radical honor s'y trouve employé (d'où honn/eur mais honor/er, honn/ête mais honorjable ... ) ~ que, dans les dérivés de mots en -ion (quelque cent familles), l'n final est toujours dou blé à moins que le suffixe -al ne soit employé (d'où impressionner, fonctionnaire, fusionnement, traditionnel, mais national, traditionaliste, etc.). C'est assez dire que, pour neutraliser la crise de l'orthographe, de plus en plus menaçante - et quoi qu'en pensent certains linguistes ce n'est pas l'orthographe elle-même qu'il convient de réformer, mais la manière dont on l'enseigne.

Un système complexe mais cohérent

Pour une pédagogie rénovée

Dans son ouvrage de base (Le système graphique du français, Plon, 1967), R.T. démontre qu'en dépit de l'opinion commune, l'orthographe française constiue un système complexe, certes mais cohérant 1. Il suffit en effet de se référer aux normes qu'une patiente analyse permet d'y découvir, pour démontrer par exemple qu'il est tout à fait « normal» d'écrire: un Celte mais un cèdre, j'acquiers (indicatif) mais j'acquière (subjonctif), honorable mais honnête, traditionaliste mais traditionnel. .. Ces normes - presque toutes originales s'appuient sur la linguistique historique (ou diachronie) aussi bien que sur la langue considérée dans son état présent (la synchronie). C'est en se référant tour à tour à l'une et à l'autre que R.T. démontre ainsi: que l'e, prononcé /é/ ou jèj, ne prend un accent (aigu ou grave) que s'il termine

Obs'ervées du seul point de vue de l'orthogra phe, les cinq langues romanes les plus importantes se divisent en deux catégories : celles dont l'orthographe est pho,nétique (l'italien, l'espagnol, le portugais, le roumain) ; celle où elle est «morphologique» (le français). L'orthographe des mots qui relèvent de la première catégorie ne pose aucun problème. Il suffit pour les écrire de se reporter à une table de concordance entre les sons et les signes, ou, tout simplement, à l'alphabet de la langue considérée. L'orthographe du français soulève, en revanche, de redoutables difficultés. Selon qu'il est « simple» ou « composé », chaque mot de notre langue représente en effet un ou plusieurs «éléments de composition» (ou « morphèmes »). Ainsi calcul en a un et dorm/ir en a deux, mais in/calcul/able en a trois et enjdormjirjai en a quatre. En appliquant ce type d'analyse au dictionnaire de l'Académie (le seul qui, en matière d'orthographe, fasse autorité), R.T. parvient à établir que les quelque 35000 mots qu'on y

1 Nouvelle édition sensiblement transformée chez Plon, 1976.

D'où cette règle fondamentale (elle ne comporte que de rares exceptions) : Pour établir l'orthographe d'un mot connu seulement sous sa forme parlée, il sufit de se référer au « morphème de base », c'est-àdire à un mot de la «série» déjà connu sous sa forme parlée et sa forme écrite. Cette règle essentielle s'applique à tous les cas, et notamment aux « séries radicales» (familles de mots régulières), qui sont les plus nombreuses. (De l'orthographe des mots annuel, barrage, souffrir supposée connue, elle permet par exemple de conclure que annuaire, barreur et souffreteux, connus seulement sous leur forme parlée, s'écrivent eux aussi par une consonne double). La technique pédagogique de R.T. est exposée dans deux séries d'ouvrages: d'une part deux livres de doctrine publiés chez Ratier (Code orthographique et grammatical, Pour une pédagogie rénovée de l'orthographe...) ; d'autre part six manuels déjà parus chez Hachette (classes de C.E., C.M., 6e, 5e) ou à paraître (4e et 3e). Il en résulte qu'un enseignement« raisonné» de l'orthographe doit prévoir trois types d'exercices: 1. L'étude systématique du programme d'orthographe lexicale et grammaticale exposé dans les manuels. 2. L'étude orthographique et grammati-

cale des textes de lecture. (Le maître invite l'élève à remonter de chaque graphie observée à sa justification. C'est dire que ce deuxième procédé fournit la nécessaire contre-partie du précédent).

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3. La dictée (exercice de contrôle indispensable) dont R.T. décrit dix modalités différentes (Pour une pédagogie.•. , pages 66-68).

Il faut ajouter que cette nouvélle technique a fait l'objet de multiples expérimentations effectuées sous contrôle officiel, et que leur résultat a été suffisamment probant pour que le ministre l'ait signalé dans ses récentes instructions. Il est également remarquable que la majorité des enseignants a réagi dans le même sens. Notamment le « Syndicat national des instituteurs et professeurs de collège» (S.N.I. P.E.G.C.) qui, dans L'école libératrice, a largement diffusé la doctrine orthographique de R.T. 2. Enfin il convient d'observer que celle-ci a obtenu le plein accord du C.I.L.F. 3 et de l'Académie française. Etienne Gilson, l'éminent linguiste et philosophe que la Compagnie avait choisi comme porte-parole, déclare notamment dans son rapport (mai 1971) : «Le Code orthographique ... de René Thimonnier se distingue spécifiquement de tous les autres ouvrages consacrés à l'orthographe en ce qu'il se fonde sur une description de sa nature. En retrouvant, en tant de cas, la raison de l'usage, l'auteur lui confère beaucoup de la rationalité qu'on lui a longtemps refusée. Il me semble donc que la nouveauté de cet ouvrage, dans un domaine où elle est si rare, mérite une récompense considérable, analogue à celle qui reconnaîtrait une grande découverte scientifique. » 4

2 De 1975 à 1977, R.T. a publié, dans cette revue, 56 fiches pédagogiques destinées aux classes élémentaires et aux classes de grammaire (de la 6e à la 3e).

3 Conseil international de la langue française. Il s'agit là d'un organisme officiel comprenant les 75 représentants des pays francophones. 4 A la suite de ce rapport, l'Académie française couronna les deux premiers ouvrages de R.T. et lui attribua le prix Broquette-Gonin pour l'ensemble de ses travaux.

SP. Corbin, Paris


1

Travail d'application 1. Classer les phrases écrites au tableau en désordre

Exemple 1 (travail d'élève)

Travail sur le lexique en 2P

P

GN/~V ETUDE DU CHAMP SEMANTIQUE DU VERBE: «TOMBER» 1. Point de départ: un jour de neige Observation Que fait la neige? La neige tombe à gros flocons. Proposer aux enfants de produire d'autres phrases avec le verbe ({ tomber ». Ecrire au tableau les phrases proposées par les enfants.

mes cheveux le jour

tombent tombe

la nuit

tombe tombe

le mur

se détachent finit commence s'écroule

Exemple 2 (travail d'élève) 2. Rechercher les synonymes en mimant, en comparant les phrases la patineuse tombe une tuile tombe

perd l'équilibre est entraînée par son poids

la nuit tombe le jour tombe le vent tombe

commence finit diminue

mes cheveux tom bent mes cheveux me tombent sur les épaules:

se détachent pendent

le soldat tombe le soldat tombe dans une embuscade

perd l'équilibre est pris par surprise

papa tombe papa tombe sur un ami

perd l'équilibre rencontre par hasard

bébé tombe bébé tombe malade bébé tombe de sommeil

perd l'équilibre devient malade a envie de dormir

GN~ l'enfant l'enfant papa

P '------GV

v/.uit~erbe tombe de sommeil tombe malade tombe sur un ami

a grande envié de dormir devient malade rencontre par hasard

2. Un synonyme est écrit au tableau, l'enfant recherche la phrase ayant le même sens et écrit le synonyme. 3. L'enfant écrit quelques phrases données par la maîtresse en rapprochant les phrases de même sens. 4. Classement d'objets en commençant par celui qui tombe le plus lentement.

Pour chaque synonyme trouvé produire d'autres phrases de même sens.

Remarques: 3. Rechercher les groupe dans les phrases: observer

Il

P P

---> >

GN GN

+

v

+

V

L'exploration d'un champ sémantique consiste à rechercher, à l'aide de contextes différents, le plus grand nombre possibles de sens que peut prendre un terme; elle met en relief la notion de polysémie en particulier.

+ suite du verbe

La majeure partie du travail est réalisée oralement par la classe.

4. Expérience avec plusieurs objets de poids différents Plusieurs enfants laissent tomber en même temps ces objets de la même hauteur. Discussion.

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Marie-Louise Donnet- Monay


1

Exemple pour un loto centré sur des multiplications et des divisions:

Des jeux de calcul numérique Les idées décrites dans cet article ne sont pas de l'auteur: elles ont été glânées dans plusieurs classes, auprès de plusieurs collègues qui utilisent avec profit ces différents jeux pour faire entraîner le calcul numérique par leurs élèves. Précisons que chacun de ces jeux peut être réalisé par les élèves eux-mêmes, et refléter un niveau de difficulté variable d'un degré à l'autre, voire d'un groupe d'élèves à l'autre.

l'

C'est la raison pour laquelle nous ne ferons que de les esquisser: à chacun d'en fixer les limites en rapport avec les possibilités de ses élèves.

On prépare une série de dominos de type:

15+26

70.6

35.12

5-1

4.7

30-2

1100-27

Comme pour le domino, on peut adapter le principe du loto pour un entraînement au calcul numérique.

20:5 60+ 13 1

3.19 1

On peut avoir un jeu de dominos centré sur des additions, un autre sur des soustractions, un troisième sur des multiplications, etc. On peut aussi, et c'est d'un niveau supérieur, avoir un jeu de dominos avec des opérations mélangées tel que celui que nous présentons ici. Comme pour tout jeu de dominos on joue à trois, quatre ou cinq. Chaque joueur possède un nombre x de dominos. Il s'agit, à tour de rôle, de prolonger la chaîne en accolant deux parties de dominos représentant le même nombre. On peut le faire à l'une ou à l'autre des 'extrémités de la chaîne. Une équipe d'enfants peut très bien créer son jeu; elle s'apercevra très vite que, si elle veut obtenir une seule chaîne, il y

26+44 60:4

22+22

59-17

311

15

Il Il Il

1

30-19

1

42+18

6

105

5

27

14

49

36

Il 20:10 Il

16:2

!

9.7

1

3.35

36:6 1125 :5 1

54:2

Il Il Il

4.9 7.7

On prépare ensuite la base avec cadre qui devra recevoir les réponses: dans les cases se trouvent cette fois les opérations correspondant aux nombres des petites fiches.

28:2

3. Le puzzle numérique Valable surtout dans les petits degrés lors de l'apprentissage de la décomposition des nombres.

Quand l'enfant a placé tous ses résultats, on rabat le couvercle, on retourne le tout, on rouvre... l'image apparaît. Si elle est normale c'est que tous les calculs sont justes; si elle n'est pas normale, c'est qu'une erreur a été commise.

69:23 6.14

3.41

100:4

100

70

84

105

123

60

44

25

42

1

8

2

7.5

On prépare une série de 5 ou 6 cartes composées chacune, par exemple, de douze cases portant des opérations; sur de petites fiches, on note les résultats correspondants. Exemple

15.7

10

2.5

2. Le loto mathématique

5.20

1. Le domino mathématique c~

a certaines règles à respecter: que l'on s'inspire pour cela de l'organisation d'un jeu de domino habituel, soit celui qui a six points au maximum, soit celui qui en a neuf.

35 63

Sur une feuille de carton on colle une belle image sur l'une des faces. L'autre face est quadrillée, et chaque case reçoit un nombre. On découpe ensuite ce carton selon les limites des cases qui deviennent autant de petites fiches .

couvercle

charnière de toile

Chaque joueur détient une carte. Le meneur de jeu détient les petites fiches. Il les « pique» les unes après les autres au hasard et annonce ce qui s'y trouve. Le joueur qui a la case correspondante la couvre avec la fiche. Etc. A nouveau une équipe d'enfants peut créer son propre jeu, choisissant que toutes les cases soient différentes, ou au contraire que certaines d'entre elles se retrouvent sur deux cartes différentes. Il faudra donc jouer «à qui demande la fiche le plus vite» ou « en ne laissant que peu de temps entre chaque annonce de fiche ».

0-

d~age au verso

uSD

cadre de l'épaisseur des cartons

Là encore un loto peut être centré su~ un seul type d'opération ou sur plusieurs. Remarquons enfin que l'organisation inverse est parfaitement possible et utile.

CD

cartons avec port ion

4. La table d'additions

28

29

On connaît la table de Pythagore ou jeu des produits, décrit dans la Méthodo-

logie de mathématique de 4e année. Sur le même principe, on peut envisager une table d'additions:


-rn +/

m'o"

4 5

6 7 8

Les divertissements de Matix

d·""

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 6~

0 1 2

3

.0;';"

carton déjà placé

""8'"

Nous vous avons dit, le mois dernier, qui était MATIX. Voici la deuxième série de «divertissements» qu'il vous propose, pour vous comme surtout pour vos élèves. Matix ne voudrait pas que l'esprit dans lequel il pratique ces divertissements soit trahi. Alors ... faites-lui le plaisir de relire son introduction précédant la série No 1. Et merci de nous écrire à ce sujet: les solutions, par exemple, telles qu'elles sont données, vous conviennent-elles? les trouvez-vous trop détaillées?

~ oblique à poser en une fois

10~ ~

12)

5 6

6 6 7

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7

carton dans un angle. donne droit à un coup supplé mentaire

12 12 13 14 14

-..

SERIE No 2

de cinq cartons ~~O~~~i x à poser en une foi s

9 '1

1,

2.5 Comment aller de A à B en suivant quatre lignes droites uniquement et en passant par chacun des points?

• A •

!3 •

Pour les degrés supérieurs 2.6 Question géographico - mathématique! Un homme parcourt un kilomètre au nord, puis un kilomètre à l'est, puis un kilomètre au sud. Il se retrouve à son point de départ. Où est-il ?

10

l'

Principe du jeu: Placer les cartons dans les cases correspondant à l'addition des deux nombres placés en tête de ligne et de colonne. Les calculs pour toute la planche sont justes si l'on retrouve en diagonales NEsa des séries de nombres identiques. En posant un carton, on annonce toujours l'opération qui lui correspond: trois plus quatre égale sept. Règles du jeu : Il peut se jouer individuellement: en remplissant ligne par ligne, colonne par colonne, ou oblique par oblique. Ces trois manières de faire ne sont pas très intéressantes ni très utiles pour l'apprentissage du calcul numérique. On préférera remplir au hasard des cartons mélangés dans une pile.

Il se joue surtout à deux, trois ou quatre enfants.

On répartit les cartons entre les joueurs, et on joue à tour de rôle. Le premier joueur place un carton où il veut. Les suivants ne peuvent placer qu'un carton voisin d'un carton déjà sur la planche. On saute son tour s'il y a impossibilité de placer. Gagne celui qui le premier a placé tous ses cartons. Règles annexes possibles (à décider d'un commun accord entre joueurs: - Quand on place un carton dans un angle formé par trois cases remplies, on peut jouer encore une fois. - Quand on dispose d'une oblique entière, on peut la poser d'un coup, que ce soit dans le sens NE-Sa ou dans le sens NO-SE. - Quand on dispose d'un groupe de cinq cartons à placer en croix, on peut les placer d'un coup, et indépendamment d!l jeu commencé. Les enfants eux-mêmes pourront trouver d'autres règles amusantes. J.-J. Dessoulavy

Deux escargots font la course entre A et B. « Escar» passe par les marches, tandis que « Cargo» passe en suivant le trajet ACB. Qui arrivera ole premier au point B? 2.2 Une boîte contient deux pièces de monnaie totalisant 55 centimes. L'une d'elles n'est pas un sou. Quelles sont ces pièces? Pour les degrés moyens 2.3 A une jeune fille qui lui demande son âge, Joseph répond : - Avant-hier j'ai eu 19 ans, mais l'an prochain j'aurai 21 ans. Comment est-ce possible?

30

31

2.4 Un clochard a l'habitude de ramasser les mégots qu'il trouve dans la rue. Avec trois mégots il se confectionne une cigarette. Or, il vient de ramasser onze mégots. Combien pourra-t-il fumer de cigarettes?

2.7 La mesure du côté d'un carré et celle de la longueur du cercle d'un écu sont isométriques. Si l'on fait rouler la pièce autour du carré, très exactement (et sans qu'elle glisse), combien de fois cet écu aura-t-il tourné sur lui-même? 2.8 Quelle déveine! Louis vient de donner sa montre à réparer lorsqu'il constate que sa pendule est~ elle aussi, arrêtée. Il faut pourtant qu'il sache l'heure! Une idée! Il remonte la pendule et place les aiguilles à 9 heures juste. Il part immédiatement rendre visite à son ami Gérard. Lorsqu'il revient sa pendule indique 10 h. 10. Il la remet à l'heure, mais il avait pris soin de noter son heure d'arrivée chez Gérard, et son heure de départ: 10 h. 15 et 10 h. 45. Quels raisonnements, quels calculs faitil pour remettre sa pendule à l'heure ? Solutions en page 32. J.-J. Dessoulavy


Tableau de chasse en feuilles séchées

Pédagogie de la musique

Se et 6e année

Méthode Ward - Difficultés d'application

Matériel: un grand carton pour le fond de la peinture ou de la feutrine adhésive un grand choix de feuilles séchées de toutes les grandeurs, de toutes les couleurs de la colle blanche vernis incolore en bombe Au début de l'automne, demander aux élèves de ramasser une grande quantité de feuilles. Cette période étant également celle de la chasse, faire étudier à la leçon de dessin différents animaux que l'on chasse: canard, faisan, coq de bruyère, etc.

La Méthode Ward présente, dans nos écoles, des difficultés d'application qu'il serait vain de taire. Ce sont des difficultés inhérentes à toute œuvre pédagogique de valeur: en effet, une méthode est efficace principalement

-

-

-

Réalisation du tableau Chaque élève s'inspire du modèle qu'il a lui-même dessiné. Préparer le sujet, en disposant les feuilles sur le fond. Attention: les feuilles doivent aller dans le sens des plumes de l'oiseau! Lorsque la composition est satisfaisante, coller les feuilles. Pour protéger les feuilles et leur donner plus d'éclat, les vernir avec un vernis incolore en bombe.

M.-L. Beausire

lorsque le maître enseigne avec régularité lorsque le maître fait preuve de savoirfaire.

Cet exposé ne fera pas l'apologie de la Méthode Ward; à plusieurs reprises déjà nous en avons dit ici les avantages et mentionné les excellents résultats obtenus par les maîtres qui savent l'utiliser. Nous voulons plutôt tenter de venir en aide aux collègues introduits à la Méthode Ward, qui, parce qu'ils n'ont pas obtenu les résultats escomptés, abandonnent ou ont déjà abandonné ce remarquable instrument de travail. Peut-être ont-ils simplement et sans la moindre mauvaise volonté négligé l'un ou l'autre des trois points signalés plus haut. Une bonne préparation

Préparation des feuilles Ramasser beaucoup de feuilles très colorées en pensant déjà au sujet proposé. Pour les faire sécher, les disposer entre des feuilles de papier journal et poser de gros livres par-dessus, ou les repasser à fer chaud entre 2 buvards. Laisser sécher 3 - 4 jours avant de les utiliser. Une fois sèches, les feuilles sont très fragiles, les manipuler avec précaution!

lorsque le maître est bien préparé

-

Préparation du fond Peindre le grand carton ou le recouvrir de feutrine adhésive. Les couleurs sombres mettent mieux en valeur les nuances des feuilles.

Bien étudier les formes et les proportions. Chaque élève dessine un animal, le met en couleurs.

-

32

33

Le maître qui veut utiliser la Méthode Ward n'a pas à être un musicien exceptionnel: il lui faut, au départ, une oreille juste et un bon sens pédagogique. Il doit cependant acquérir un certain nombre de techniques que seul un maître spécialisé peut lui donner. Présenter la matière Ward sans l'aide de ces techniques conduirait immanquablement à un échec. Il est même recommandé à tout enseignant utilisant cette méthode d'en connaître la matière bien au-delà de celle qu'il utilise dans sa classe: on n'enseigne bien le 1er degré qu'en connaissant le 2e. De même est-il bon, après quelques années de pratique,

de retourner «à l'école », afin de se rafraîchir la connaissance de ces techniques. Autre préparation: celle de la leçon elle-même. Le livre du maître précise la matière à enseigner pour chaque semaine; il incombe donc au maître de préparer sa leçon journalière. Cette préparation qui, avec l'expérience, ne prend que quelques minutes est absolument indispensable. Un enseignement régulier On ne saurait créer des réflexes durables et stimuler le besoin de musique chez l'enfant sans un enseignement régulier, quasi quotidien. Les exercices proposés 0rt l'avantage d'être gradués avec soin. La 'plupart d'entre eux reprennent des notions déjà acquises pour les approfondir, tout en introduisant un élément nouveau. C'est la raison pour laquelle le maître de classe obtiendra toujours de meilleurs résultats qüe le maître de chant spécialisé qui ne fait qu'une apparition par semaine. Le maître de classe est proche des enfants, connaît leurs qualités, leurs défauts, leurs réactions, sait à quel moment l'enseignement musical leur est le plus propice et, surtout, est seul en mesure de faire chanter les enfants chaque jour. Ajoutons que ces leçons quotidiennes n'ont pas à être bien longues: 15 minutes par jour suffisent. Du savoir-faire Toute méthode, si bonne et si complète soit-elle, ne vaut guère, si le maître n'y apporte pas du savoir-faire. C'est l'histoire de la cuisinière qui dispose de denrées de qualité et qui, par manque de goût et de fantaisie, en fait des plats ratés. Dans ' l'enseignement musical, il faut une forte dose de goût et de fantaisie:


Solutions aux DIVERTISSEMENTS DE MATIX, série 2, page •••.•

2.6 Cet homme se trouve au pôle sud. N

2.1 Certains élèves ont beaucoup de peine à comprendre que cela revient au même. Démontrons-leur que le total des «plats» des marches correspond à la base AC, que le total des «hauteurs» des marches correspond à la hauteur CB. 2.2 50 ct. et 5 ct. Quelques enfants ont peine à saisir qu'en disant «l'une d'elles n'est pas un sou », on désigne celle de 50 ct.

2.3 Cette conversation a lieu soit le 1, soit le 2 janvier. Avant-hier était donc soit le 30, soit le 31 décembre de l'année précédente. Cette année, Joseph aura 20 ans, et l'année prochaine 21 ans.

1

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\

\

\

s 2.7 Pour aller de A à B, l'écu fait un tour complet: il passe de la position a à la position b.

t":-----'B""'I~'

2.4 Avec ses onze mégots, le clochard confectionne 3 cigarettes et il lui reste deux mégots. Il fume ses trois cigarettes, pour lesquelles il retrouve trois mégots. Il faut présenter les exercices d'intonation et de rythme comme des jeux. Il faut des chansons. Une leçon sans au moins une chanson est une mauvaise leçon. D'où la nécessité de faire assimiler aux élèves un répertoire de mélodies - apprises par solfège ou par audition - qu'ils chanteront souvent, au cours de plusieurs leçons ou même en cours de journée, quand entre la grammaire et les mathématiques, le maître veut . détendre l'atmosphère. Il faut adapter l'enseignement musical -

à l'âge des enfants: on présente les

exercices autrement aux tout petits qu'aux plus grands; -

au programme scolaire: s'efforcer, bien que cela soit parfois difficile, de réaliser le programme musical prévu au programme officiel et ne pas se contenter de travailler, dans les classes avancées, avec le seul 1er livre Ward;

-

à l'environnement musical de l'enfant: supprimer la notation chiffrée le plus rapidement possible au profit de la notation traditionnelle, utiliser dès le début la clé de sol (plus tard aussi la clé de fa), afin que l'élève soit en mesure de s'intégrer sans heurt dans un chœur ou dans une fanfare.

Avec ces trois mégots il confectionne une nouvelle cigarette ... qu'il fume et pour laquelle il a un nouveau mégot. En ajoutant à celui-ci les deux mégots restants du début, il confectionne une dernière cigarette... et la fume. Au total donc, il fume 5 cigarettes. 2.5

Ce dernier paragraphe mérite de plus larges développements; nous y reviendrons donc prochainement. Qu'il nous suffise, pour l'heure, de préciser une fois encore que la Méthode Ward - comme toute méthode qui va au fond des choses a besoin du concours intelligent et de l'adhésion «cordiale» du maître. A ce prix-là, les résultats seront excellents.

A

A tous mes collègues dans l'enseignement, je souhaite une heureuse et fructueuse année scolaire. Oscar Lagger

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35

B

Réponse non-réfléchie fréquente: il fera quatre tours puisqu'il y a quatre côtés.

Pour passer de la position b à la position c l'écu fera un quart de tour. Il en sera de même aux autres sommets du carré: de d à e, de f à g, de h à a. Il accomplira ainsi un tour supplémentaire, soit au total cinq tours. 2.8 Entre 9 h. et 10 h. 10, la pendule de Louis indique qu'il s'est absenté pendant 70 minutes. Entre 10 h. 15 et 10 h. 45, la pendule de Gérard indique que la visite de Louis a duré 30 minutes. Le temps consacré aux deux trajets est donc de 40 minutes, et celui d'un trajet de 20 minutes. Ayant quitté Gérard à 10 h. 45, Louis est donc arrivé chez lui à Il h. 05. Il remet sa pendule à l'heure, celle-ci retardant de 55 minutes.


1

Il

Tant en Suisse qu'en Valais les taux de chômage sont devenus quasi insignifiants en valeur relative et la part de main-d'œuvre étrangère est même en augmentation. C'est tant mieux car, malgré tout, le chômage est un gaspillage économique et il est dégradant sur le plan humain, pour la jeune génération plus particulièrement. A la formule «travaillez moins, chômez plus », les autorités ont répondu par une meilleure maîtrise de l'assurance-chômage et des, abus consécutifs.

Rapport présidentiel présenté à l'assemblée des délégués de la Fédération des magistrats, des enseignants et des fonctionnaires de l'Etat du Valais, le 26 août 1978, à Nendaz Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et chers collègues, La récession économique n'a fort heureusement pas remis en question nos institutions sociales. L'acquis a pu être sauvegardé. Il n'en reste pas moins que nous sommes entrés dans un temps d'austérité relative. En raison des difficultés économiques et financières, des solutions adaptées doivent être recherchées, tant il est vrai que le progrès social découle du progrès économique. La politique des caisses vides est peut-être digne de l'autruche, mais pas d'autorités responsables. C'est par conséquent dans le réalisme et la clairvoyance que doivent se dérouler les négociations entre partenaires sociaux à tous les niveaux. Les appels à la croissance zéro se sont tus. Les tabous de la haute conjoncture sont tombés également. De partout, on aspire à la croissance, mais à une croissance qualitative, visant à élever encore le niveau de vie et à faire progresser la sécurité sociale. Des stratégies de développement sont mises en place sur le plan international dans le but de favoriser un retour progressif au plein emploi à travers un taux d'expansion modéré, régularisé mais durable, sans toutefois raviver les mouvements inflationistes. Des organisations internationales comme l'O.C.D.E. préconisent pour des pays comme la Suisse un accroissement de la demande intérieure, tout en s'accommodant d'une inflation accrue. Pour nos autorités, la lutte contre l'inflation demeure

p'ourtant prioritaire. En ce qui nous concerne, nous pouvons nous déclarer satisfaits des nouvelles dispositions cantonales régissant la matière et de la façon dont elles sont appliquées par le gouvernement. Mais la partie n'est jamais définitivement gagnée. On peut en effet se demander si certains facteurs, telle la suppression de la surveillance des prix, ne contribueront pas à de nouvelles flambées inflationistes. Il faudra peut-être alors s'accommoder à nouveau d'un taux d'inflation dont le plancher serait quelque peu relevé par rapport à l'actuel, sans mettre notre économie en péril. Il n'en reste pas moins évident que, dans pareil cas, la compensation intégrale du renchérissement pour les salariés demeure capitale, afin que notre franc qui nous est si « cher» conserve sa pleine valeur. Or, il faut bien le constater, malgré les mesures d'encadrement prises et l'article conjoncturel, la ruée vers les valeurs sûres comme le franc suisse se poursuit. Notre capacité concurrentielle s'affaiblit par rapport à un dollar qui accumule les records minimums successifs pour tom ber à près de Fr. 1.60 ! Notre industrie d'exportation et notre tourisme en particulier en souffrent. Fort heureusement, nous pouvons compenser cet inconvénient par la qualité de nos prestations, par la maîtrise de l'inflation, de même que par le climat politique et social favorable et par d'autres valeurs qui font le bonheur de la Suisse. Mais nous ne pourrons indéfiniment nous défendre de la sorte contre les serpents et les démons des désordres monétaires internationaux qui demeurent un très important frein conjoncturel.

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la Confédération et les cantons aient renoncé à mettre en chantier de nouvelles mesures de relance conjoncturelle. Bien que des programmes de réserve, créateurs d'emploi, aient été préparés pour faire face à un éventuel ralentissement conjoncturel, l'accent à été porté sur la politique structurelle et la politique régionale, à travers des programmes dits d'impulsion. Soin était ainsi laissé à l'économie privée de prendre les initiatives requises. En réalité, la reprise économique en Valais est manifeste, quoique hésitante encore selon les secteurs. De même, un mouvement de restructuration s'est amorcé dans le domaine de la construction notamment, mais l'écart par rapport à la moyenne suisse demeure encore trop important. La principale préoccupation des pouvoirs publics demeure le rééquilibrage de lèur ménage financier. Ainsi, à la suite du refus de la T.V.A., la Confédération a-t-elle adopté des mesures d'austérité et d'économie qui ont d'ailleurs sérieusement touché notre canton et nos communes. Remarquons en passant combien il est piquant de constater le fossé qui existe entre la situation surendettée de la Confédération et la situation financière favorable de quelques cantons et communes! L'harmonisation fiscale n'est donc pas un vain mot, mais ne devrait-elle pas s'accompagner d'une nouvelle répartition des tâches, tant il est vrai qu'on a trop centralisé?

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Présenter des pronostics pour l'avenir tiendrait de la présomption. Limitons-nous

à constater que, d'une façon générale, l'horizon conjoncturel européen s'améliore lentement. Le processus de restructuration est partout dur à digérer. Nos économies se trouvent encore dans un état de convalescence qui demande ménagement. Il n'est dès lors pas étonnant qu'aussi bien le Gouvernement que le Parlement valaisans se soient assignés comme tâche principale l'assainissement des finances cantonales. Tant les directives pour l'établissement du budget 1979 que pour l'élaboration des lignes directrices et de la planification financière 1979/1982 préconisent la compression des besoins et l'établissement d'un ordre de priorité selon la matière et dans le temps. Une volonté politique se dégage, visant à tendre vers l'équilibre du compte financier en considérant les besoins de la politique de l'emploi et du développement harmonieux des structures économiques, sociales et culturelles du pays. Pour ce faire, les services de l'administration cantonale ont été appelés par le Conseil d'Etat à proposer des objectifs concrets dans leurs secteurs respectifs, de même que les moyens nécessaires pour les atteindre dans le cadre d'une première conception directrice cantonale en gestation. Sur ce plan, la nouvelle loi fiscale n'arrange pas forcément les choses. Elle a en effet apporté des allègements dans certains domaines, de sorte que le taux de croissance des recettes fiscales ne sera plus aussi important qu'auparavant. Il est vrai qu'une certaine compensation s'établira par le biais des impôts indirects et que les particuliers et les entreprises disposeront de par la nouvelle loi fiscale de moyens supplémentaires de l'ordre de 50 à 60 millions en 1977 en faveur de la relance conjoncturelle. Le redressement financier souhaité a déjà commencé avec le compte financier

1977 lequel présente une nette amélioration par rapport au budget, établi il est vrai, en période d'incertitude. Ce résultat s'explique tant par les réductions du volume d'investissement que par la compression des frais de fonctionnement. Le vo-


lume d'investissement était en 1977, selon le Département des finances, de 16,2 millions de francs supérieurs à 1974, dernière année de haute conjoncture, mais de 5,8 millions de francs inférieurs au volume de 1975, première année de récession au bénéfice d'un programme d'investissement supplémentaire de 23,9 millions de francs. Quant aux frais de fonctionnement qui nous concernent de plus près, ils se sont sérieusement ralentis. Après avoir progressé de 15 % par an de 1971 à 1977, ils se sont stabilisés. En 1977, par exemple, une économie de 400 000 francs a ainsi été réalisée sur les seuls frais de déplacements. La croissance des frais de fonctionnement s'est spécialement ralentie au cours des deux dernières années. Ainsi, les dépenses de personnel ont-elles passé de 67,6 % ,de la recette fiscale nette en 1975 à 68,5 0/0 en 1976 et à 70,9 % en 1977. Selon le message du Conseil d'Etat sur la gestion financière 1977, les causes en sont avant tout le ralentissement du renchérissement et la politique plus restrictive du personnel dans la création de nouveaux postes de travail. Cette st,abilité relative dans toutes les grandes catégories de personnel a permis de réaliser partout des économies au poste des traitements. De même, depuis 1975, des diminutions ont été réalisées dans les dépenses matérielles de fonctionnement et dans les subventions sans caractère d'investissement. Cette volonté de rationalisation et de meilleure organisation est renouvelée dans le message relatif au budget 78 et dans les directives pour les 4 ans à venir. Tout en étant partisan de la bonne gestion de l'administration cantonale, nous devons fàire remarquer, à ce point de l'analyse, que le «Personalstop» provoque fatalement un surcroît de travail pour le personnel en fonction atteignant parfois les limites de capacités. La réorganisation administrative devra être poussée jusqu'au bout et les effectifs équilibrés en fonction de la redistribution réelle des tâches. Sur un plan général, ces exigences accrues au point de vue de la quantité et du rythme de travail devront trouver, dans les meil-

leurs délais, des solutions dans le domaine des congés, des vacances et de la retraite. Dans les questions des congés et des vacances, les propositions de la Fédération sont déjà bien élaborées et pourraient quant à nous être introduites dans la prochaine révision de la réglementation. Quant à la retraite, des propositions fermes de notre part sont déposées auprès des deux institutions concernées. D'une façon générale, nous estimons que l'abaissement linéaire de la retraite serait une erreur. Le saucisonnage rigide de notre vie convient mal aux tempéraments si varié ders personnes. Aussi, une certaine flexibilité s'avère-t-elle nécessaire. Sans ignorer les difficultés d'application inhérentes au système et les efforts financiers en découlant, nous préconisons une retraite adaptée aux besoins et aux désirs raisonnables des assurés. Nous espérons que la présence de la Fédération, telle que nous la souhaitons, dans les organes des caisses respectives nous permettra de participer aux travaux requis à cette fin et que nous parviendrons à des résultats tangibles assez rapidement.

sérieux problèmes de pénurie - il ne faut pas l'ou blier - le canton connaît une certaine pléthore que nous craignions. Il est vrai qu'il est impossible de planifier mathématiquement le marché du travail en raison des nombreux impondérables qui peuvent l'affecter dans le laps de temps que dure la formation professionnelle. Néanmoins, il ne faut pas être fataliste mais au contraire admettre qu'une certaine planification scolaire doit permettre de serrer la réalité au plus près. Nombre de mesures ont pu être prises jusqu'ici, mais au coup par coup. De réels efforts financiers ont également été accomplis de la part du canton. Ils se poursuivront sur la base des propositions de la commission pléthore. Il n'en reste pas moins que, pour l'avenir, il conviendra d'inventer des solutions originales, voire audacieuses, afin de sortir progressivement du transitoire et des solutions de fortune. Si avec de l'argent bien des choses peuvent se réaliser, il faut néanmoins admettre que, même pour un Etat, la quantité de moyens disponibles est limitée et que les tâches à accomplir sont multiples.

Mais avant de songer à la retraite, il convient de travailler et si possible avec joie. C'est précisément ce que ne demanderaient pas mieux de faire ceux à qui manque l'embauche et qui se pressent au portillon. C'est pourquoi nous avons poursuivi nos efforts en faveur de nos membres dans ce domaine. Si, du côté de l'administration, la sécurité de l'emploi est bonne, les choses sont plus nuancées du· côté des enseignants. Sur un plan général, nous sommes soumis à la loi de l'offre et de la demande, de sorte que l'équilibre parfait est impossible, à supposer qu'il soit souhaitable. Dans l'enseignement secondaire, le marché de l'emploi est libre. Il n'en reste pas moins que nous avons pu obtenir du DIP, d'entente avec les associations concernées, des garanties pour les postes de travail actuels et que la discussion demeure ouverte pour la création de nouveaux postes pour les jeunes. Dans le secteur primaire, les possibilités d'intervention sont définies par la législation en vigueur. Après avoir été confronté à de

C'est la matière première qui fait d'abord défaut: les enfants! C'est dire l'importance que nous devons accorder à la politique familiale. Mais cet aspect de la question n'est pas une raison pour renvoyer nos femmes à leurs fourneaux dès que les choses· vont mal. La profession d'enseignant leur convient bien, spécialement lorsque leurs enfants sont sortis de la petite enfance. La récession ne saurait par conséquent nous faire adopter à la sauvette des solutions qui causeraient des discriminations envers les femmes et les couples au service de la fonction publique. Nous suivrons par conséquent de très près l'évolution dans ce domaine. Toutes les parties concernées devront prendre leurs responsabilités en pleine connaissance de cause, compte tenu des arguments économiques, sociaux et pédagogiques, mais en se souvenant que, par-dessus tout, nous sommes au service de notre jeunesse.

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39

Cette ouverture aux autres me permet précisément de constater que, depuis quelque temps, le ton a tendance à monter

entre certains milieux patronaux et syndicaux. Néanmoins, selon un sondage récent, les % des citoyens suisses sont favorables à la paix du travail. Il est vrai que cet avis croît avec l'âge des personnes interrogées et que la majorité d'avis favorables est plus forte en Suisse alémanique qu'en Suisse romande. Je crois pouvoir affirmer qu'à la F.M.E.F., l'attachement à la paix du travail est largement partagé. La qualité de nos relations avec le Conseil d'Etat en sont la preuve. Et nous voudrions qu'il en soit toujours ainsi à l'avenir. C'est pourquoi nous attachons une très grande importance à un aboutissement heureux de l'analyse générale des fonctions. Cette étude qui n'émane d'ailleurs pas de la Fédération a été entamée sous nos prédécesseurs déjà et elle dure toujours. Procédant pourtant de louables intentions, elle nous laisse sceptiques. Après une information pas toujours assimilée en raison de la technicité des choses, la F.M.E.F. a été appelée à se greffer sur une procédure de consultation que nous apprécions parce qu'elle procède de notre idée de la participation. Le groupe de travail ad hoc et le comité fédératif ont été sensibles à l'attention et au sérieux que la délégation du Conseil d'Etat leur a accordés au cours de plusieurs séances. L'Office du personnel, et nous l'en remercions, nous a fourni à cette occasion une instruction accélérée mais qui ressemblait à de l'ingugitation, tellement les délais imposés étaient serrés. Les efforts remarquables de compréhension et de digestion du groupe de travail conduisirent les responsables de la Fédération à présenter un rapport circonstancié au Conseil d'Etat, élaboré par notre secrétaire fédératif qui en donnera lecture aux délégués. En l'état actuel des travaux, et sur la base des documents remis au groupe de travail, nous avons le sentiment que l'AGF ressemble à des béquilles pour gens valides. Telle que connue pour l'instant, l'AGF sèmerait la tempête dans la maison, alors que nous aspirons tous au calme après l'orage. Tout en faisant abstraction de nos situations personnelles et en respectant le secret


de fonction considéré par d'aucuns comme un secret de polichinelle, nous nous rendons compte qu'il est impossible et erroné de vouloir dissocier les personnes des postes analysés. Tout au plus cet exercice a-t-il un intérêt pour les futurs engagements pour lesquels la F.M.E.F. veut avoir son mot à dire dans la commission de classement. Tout le long chemin de l'AGF suivi jusqu'ici nous conduit à une impasse. Et nous ne sommes pas au bout du tunnel! Nous aurions pour notre part donné la préférence à des méthodes plus pragmatiques et moins sophistiquées. Mais les choses étant ce qu'elles sont, nous prenons très au sérieux notre tâche d'interlocuteur, en espérant que nos propositions puissent être prises en considération afin de rendre le projet supportable psychologiquement et politiquement. De toute évidence, les personnes et les groupes de fonctions manifestement insuffisamment classés devront voir leur situation améliorée dans les meilleurs délais, car nous avons atteints sous cet angle les limites de ·la patience. Du point de vue financier, outre les frais jusqu'ici, nous attendons de la part du Conseil d'Etat un effort d'investissement en favéur de ses collaborateurs. Même si le ton est à l'économie, nous devons bien considérer que nous n'avons plus eu de valorisation salariale depuis l'alignement à la moyenne suisse de 1972 alors que, selon l'O.F.lA.M.T., les salaires réels en Suisse se sont accrus de 1,2 % en 1976 et de 0,8 % en 1977. Nos propositions relatives à la prime de fidélité par exemple s'inscrivent dans ce contexte d'une politique des petits pas compatible avec les objectifs en matière de finance.

engag~s

Il faudra de toute façon mettre un terme àfAGF, afin de voir aboutir toutes les requêtes gelées à cause d'elle. La partie n'est donc pas jouée. Des amendements de taille s'imposent. C'est pourquoi nous lançons un appel pressant au Conseil d'Etat par l'intermédiaire de son président, afin qu'il sache faire preuve de sens politique et de bon sens tout court dans cette opération pour éviter de perdre les meil-

leurs collaborateurs dès que l'occasion s'en présentera et par-dessus tout pour maintenir la collaboration loyale et active des serviteurs de la fonction publique dans un climat politique et social que nous souhaitons serein.

dération, non une maison de verre fragile, mais de lui donner une transparence suffisante. Nos efforts répétés dans ce sens ont déjà largement porté leurs fruits; seuls quelques marginaux demeurent encore cantonnés dans leur indi.vidualisme.

C'est précisément sur les prévisions du temps que j'aimerais achever ce rapport présidentiel. Le baromètre des relations sociales oscille entre les appels des partisans de la paix du travail et des compromis accepta bles et les agitateurs pour qui la crédibilité se perd si l'on ne brandit les drapeaux et lève la matze ! Pour ces derniers, les choses vont mal sans actions fielleuses et tapages publicitaires. Comment s'étonner dès lors qu'après des tentatives infructueuses on ait emprunté des chemins détournés pour tenter de nous diviser. La fronde s'est organisée et le cheval de Troie a été poussé jusqu'à nous pour désorganiser ceux qui ont réussi à réunir sous un même toit l'ensemble des professions de la fonction pu blique cantonale, ce qui est plutôt l'exception ailleurs. Cette division souhaitée existe dans d'autres cantons où nos coJlègues sont d'ailleurs les moins bien . rétribués.

Pour conclure, je voudrais rendre hommage à mes collègues du Comité directeur et du Comité fédératif, des Comités d'associations et aux délégués pour leur engagement en faveur de ceux dont nous assumons la défense. La confiance réciproque, l'amitié et resprit d'équipe qui nous lient sont les garants de la bonne marche de la Fédération. Je me plais enfin à remercier tout spécialement notre secrétaire fédératif pour l'enthousiasme qu'il met à remplir sa tâche souvent délicate. A l'assemblée des délégués de Viège en 1976, je faisais allusion à son tempérament digne de la race d'Hérens. Depuis, ces qualités ont été reconnues par le Conseil d'Etat qui l'a désigné comme préfet de ce district. Agréée par nos

,L'an dernier, je disais qu'on ne peut promettre la lune. D'ailleurs à quoi cela servirait-il? Les Américains s'en sont retirés, l'ayant trouvée non rentable! Nous vous promettons tout simplement de continuer à donner le meilleur de nous même à la tâche que vous nous avez confiée, sans regarder en arrière, mais en souhaitant que les difficultés que nous ne manquerons pas de rencontrer, engendrent en chacun de nous une part de solidarité pour l'édification d'un monde toujours inachevé. Bernard Bornet, président

UN RAPPEL: Le congrès SPR à Fribourg, le 18 novembre 1978. Renseignements et inscriptions: Voir l'Educateur No 30 du 6 octobre 78.

A une information unilatérale à ce sujet, nous avons dû réagir vertement et publiquement, contrairement à notre façon habituelle discrète de procéder. Cet épisode regrettable de tentative de brèche dans les organisations syndicales a été l'occasion pour la F.M.E.F. de tester la valeur de sa cohésion et de son efficacité jalousées. Nous avons acquis une fois de plus la preuve qu'il est possible à une organisation autonome, indépendante à tous égards et économiquement imbattable, de défendre efficacement, dans l'éventail de professions réunies en 14 associations, les intérêts de membres aussi divers que libres dans leurs convictions personnelles. Mais comme toute œuvre humaine, la F.M.E.F. n'est pas à l'abri des assauts du temps. Nous nous trouvons à l'aube d'une ère nouvelle où nous devrons prendre des orientations et des options importantes pour l'avenir et pratiquer une politique de l'information permettant de faire'de la Fé-

comités, cette nomination a été bien accueillie dans nos rangs. Je tiens à saisir cette occasion pour le féliciter de cet honneur que je reporte sur la Fédération toute entière. Quant à la charge, Erasme Pitteloud l'assumera personnellement en faisant bien la part des choses et du temps à consacrer à des fonctions qui pourraient apparemment s'exclure mais qui comportent une belle part de complémentarité.

COMMUNIQUE AUX MAITRES de Se et 6e années primaires

Durant le mois de mai dernier, vous avez reçu de nouveaux éléments concernant le DOSSIER SCOLAIRE. Demandée par les enseignants de Se P et de 6e P ainsi que par la commission d'évaluation du CO, la refonte de dossier a fait l'objet d'une étude réalisée par le DIP ; les résultats de celle-ci ont été soumis à tous les conseillers d'orientation travaillant au CO.

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Les nouvelles pièces du dossier remanié vous ont été envoyées à l'essai à la fin

de la dernière année scolaire. L'expérimentation demandée devait vous permettr d'évaluer les changements apportés et d'être ainsi en mesure de formuler d'éventuelles critiques dont nous entendions tenir compte autant que possible (cf. lettre du 18 mai 1978). Nous osons donc rappeler aux maîtres de Se P + 6e P qui ne l'auraient pas fait de bien vouloir transmettre leurs observations jusqu'au 30 octobre 1978 à M. JeanPierre Salamin, conseiller pédagogique, Planta 3, 1950 Sion. Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales


Communication de l'Office d'orientation scolaire et professionnelle du Valais romand Parmi les multiples documents d'information élaborés par l'Office d'orientation scolaire et professionnelle, deux nouveautés importantes sont à signaler. Il s'agit de deux ouvrages publiés à l'intention des élèves et de leurs parents (en septembre 1978). Le premier:

« INFORMATIONS SCOLAIRES ET PROFESSIONNELLES» Manuel à l'usage des élèves de première année du Cycle d'orientation et de leurs parents (145? pages - 25! illustrations format 17 x 24 cm), servant de support aux cours d'information scolaire et professionnelle, inscrits au programme officiel du c.a. et assurés en principe par les titulaires de classe. Sommaire: INTRODUCTION,' LE CARREFOUR Pourquoi s'informer? Thème No 1 Thème No 2 Ton avenir au c.a. Thème No 3 Rêves et réalités Tes premières expérienThème No 4 ces de travail Thème No 5 Tes intérêts scolaires, tes loisirs, ton avenir professionnel Thème No 6 Tes possibilités d'adaptation scolaires et sociales Comment vois-tu Thème No 7 les Etudes, les Apprentissages? Thème No 8 Comment choisir une voie d'Etudes ou d'Apprentissage? PRESENTATION DES GRANDS SECTEU RS DE LA VIE ECONOMIQUE ET PROFESS.zONNELLE Thème No 9 Bâtiment 1 Génie civil Thème No 10 Métallurgie 1Horlogerie Thème No 11 Véhicules à moteur Thème No 12 Electricité 1Electrotechnique 1 Electronique Thème No 13 Imprimerie et arts graphiques Thème No 14 Textiles et habillement 1 Cuir 1 Bois

Thème No 15 Thème No 16 Thème No 17 Thème No 18 Thème No 19 Thème No 20 Thème No 21 Thème No 22 Thème No 23 Thème No 24 Thème No 25 Thème No 26 Thème No 27

Médecine 1 Santé et hygiène Chimie 1 Pharmacie 1 Droguerie Education 1 Enseignement 1 Professions à caractère social Commerce et vente Les professions de l'alimentation Tourisme 1Hôtellerie et restauration Transports et communications Secteurs artistiques Contrôle 1Sécurité 1Surveillance: Police, Douanes, Armée Terre et plein air Information: presse, télévision, radio Information: secteurs divers FAISONS LE POINT

Le second: « ETUDES ET CARRIERES UNIVERSITAIRES» Guide d'information destiné aux élèves de 1re année des collèges ainsi qu'à leurs parents (52 pages - format 17 x 24 cm). Sommaire: - Généralités sur les études universitaires - Les diverses formations dispensées par les facultés et débouchés professionnels - Quelques données statistiques. Ces deux publications sont appelées à jouer un rôle important en matière d'information scolaire et professionnelle (I.S.P.), dans le cadre des objectifs assignés à l'école et aux responsables de l'orientation. «L'orientation n'est pas une opération instantanée, qui résulterait de l'application de tests magiques et sans appel. C'est une préparation progressive, coopérative, de tous les intéressés: adolescents, parents, maîtres, conseillers d'orientation, psychologues, médecins. Elle doit se réaliser de façon continue. »Une bonne information est la première condition d'une bonne orientation ».

Centenaire C.F. Ramuz Le centenaire de la naissance de C.F. Ramuz sera une fête pour tous les Suisses romands. Pour marquer cet événement, les Editions de l'Aire et la Fondation C.F. Ramuz ont uni leurs efforts pour éditer certaines œuvres de Ramuz (moins connues) à des prix à la portée de toutes les bourses. Ainsi, à la mi-septembre, sortiront de presse les ouvrages suivants: Prix de vente Fr. -

Raison d'être 5.Vendanges 5.suivi de Chant de notre Rhône Salutations paysannes 5.Le Grand Printemps 5.Présence de la mort avec une préface de Ph. Renaud prix de souscription 8.et le jouurnal I/ll avec une préface d'E. Barilier, prix de souscription 19.80 (puis 25.-).

Nous avons pensé que ces livres intéresseraient principalement les collégiens et gymnasiens et, pour répondre à un besoin pédagogique, chaque livre sera doté d'une notice bio-bibliographique. Même si les Editions de l'Aire et la Fondation C.F. Ramuz sont des sociétés sans buts lucratifs, nous souhaiterions vivement que l'Etat du Valais nous soutienne dans notre effort, soit en achetant une certaine quantité d'ouvrages, soit en informant le Corps enseignant de notre entreprise. En cas d'achat important, les prix de vente pourraient être encore abaissés. Dans l'attente d'une réponse de votre part, nous vous prions d'agréer, Monsieur le conseiller d'Etat et Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués.

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Pour les Editions de ['Aire

Nous vous informons que le Salon des antiquaires de Lausanne, qui aura lieu au Palais de Beaulieu du 9 au 19 novembre prochain, organise, avec la collaboration de la Bibliothèque cantonal~ et universitaire de Lausane et la Fondation C.F. Ramuz, une vaste exposition, à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de notre grand écrivain romand. Nous ouvrirons l'exposition c.F. Ramuz, située dans un pavillon spécial du Salon des antiquaires, pour des visites de classes d'écoles les jours suivants: -

jeudi 9 novembre vendredi 10 novembre lundi 13 novembre mardi 14 novembre mercredi 15 novembre jeudi 16 novembre vendredi 17 novembre chaque jour de 10 heures à 12 heures.

La visite est gratuite pour les écoliers et les personnes les accompagnant Nous vous remercions de bien vouloir informer le personnel enseignant de cette possibilité. Mme Carmen Porchet, 13, rue Caroline, 1003 Lausanne, responsable de l'organisation de cette exposition, se tient volontiers à votre disposition pour vous donner de plus ample informations. (Tél. (021) 2257 36 de 10 h. à 18 h. 30). Veuillez croire, Monsieur, à l'assurance de notre considération très distinguée. Salon des Antiquaires Le secrétaire :

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Qu'adviendra-t-il de l'intrépide Napolitain? Quelle réponse ses camarades donneront-ils à l'angoissante question: «Que faire pour Paolo? »

No 1456 «Le Diablange» par Francine Gehri Série: Littéraire - Degré moyen

No 1458 «Sans-oreilles, le petit lapin paresseux» par Micheline Veuve Série: Littéraire Degré inférieur

Les fusées, les robots, les spoutniks, on en a tant parlé: ils sont en fer, ils n'ont pas de vie à eux, alors il arrive qu'on en ait un peu assez, de ces histoires de Martiens ! Si on rêvait un peu ... A quoi? Mais à ce peuple oublié des Anges, par exemple. Justement, Margot-la-Pie connaît l'histoire d'un tout petit ange qui s'ennuie. Et quand on s'ennuie, qu'est-ce qu'on fait? Des bêtises. Heureusement que Quelqu'un est là pour tout arranger.

No 1455 «DébrouiUe-toi, Alexandre! » par Suzanne Wallis Série : Littéraire - Degré moyen

No 1457 «Que faire pour polo? » par Jacques Bron Série: Littéraire Degré supérieur

Vous croyez sans doute qu'il n'arrive rien à un bonhomme de neige: on le construit et il fond, un point c'est tout. Eh! bien, détrompez-vous! Si vous lisez l'histoire d'Alexandre, vous verrez que sa vie fut pleine d'imprévus, et qu'il ne s'est pas mal débrouillé.

Quand Paolo arrive dans la classe, c'est une espèce de casse-cou, bavard, vantard, insolent, qui descend les escaliers à vélo et pilote en secret un bolide extravagant. Il suscite l'admiration des uns, l'hostilité des autres, jusqu'au jour où survient la catastrophe ...

Comment «Sans-oreilles », le plus paresseux des petits lapins, en est-il arrivé à se lever tous les matins à l'aube avant ses cousins? Vers quel mystérieux rendezvous se hâte-t-il, seul dans la forêt où le danger le guette? No 1459 «Je m'appelle Suzanne» par Mousse Boulanger Série: Littéraire - Degré moyen

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Suzanne, petite fille rieuse, gentille, croit volontiers tout savoir. A la maison, à la campagne, à l'école, elle laisse courir son imagination, elle suit sa fantaisie. Heureusement, tout un peuple de lutins est là, pour lui éviter les pires sottises. Suzanne, c'est toi peut-être, ta voisine? C'est une fillette de chez nous et de notre temps.

No 1460 «L'enfant des flots» par Michèle Crfdir Huguenin Série: Littéraire Degré moyen et supérieur L'océan ... une tempête ... un navire qui fait naufrage ... Que va donc devenir la plus jeune passagère de ce bateau lorsque celuici aura été englouti par les eaux? Non, ne croyez pas qu'elle se noiera, mais découvrez en lisant «L'enfant des flots» ses aventures au Royaume des Profondeurs et, avec elle, faites la connaissance d'un mystérieux lac hanté par d'étranges poissons, recouverts d'algues géantes, et où de simples grottes se transforment en palais. No 1461 «Le chevalier de Notre-Dame» par Micheline Veuve Série: Littéraire Degré supérieur Comme les châtelains de Brisson, laissezvous captiver par ce récit de troubadour. Au gré de ses aventures et de se batailles, vous découvrirez comment Gauvain de Kermoeur sut vivre jusqu'au bout son idéal de chevalerie, et comment il parvint à se rendre digne de la mystérieuse dame de ses pensées.


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