. - --
BUREAUTIQUE
MARTIGNY' SION' BRIG' MONTHEY
AGEN T O FFICIEL LISTA POUR LE VA LAIS
STA
-
.. . .. . .. . . ..
......... . ,-" ' . ..
'
s
,
.
M
0
CE
M
A
R
l
E
MOIS-CI
T UNE TECHNOLOGIE DE POINTE A VOTRE SERVICE Grâce au développement technologique extraordinaire , vos Imprimés vont bénéficier de montages audacieux, de trucages qui intriguent, de couleurs plus vraies, de corrections qu 'on ne peut déceler. Votre Imprimeur conseil produira pour vous les documents
ElIIT( IHIAL
- 2L'économie, c'est notre affaire, égaiement celle de l'école, par S. Dayer ,
!H)SSJF.R
- 4 ÉCOLE · ÉCONOMIE Pour l'Europe de demain, un travailleur polyvalen~ par M. Zufferey Le capitalisme, ou rien? par M. Stepczynski L'entreprise de demain, espoir et exigences, par E. Fùmeaux La «gestion à la valaisanne» ne paie pins, par G. Mettan 12 Que l'arbre ne cache pas la forêt, par Ch. Magnin 16 Politique de formation et développement du canton du Valais, par B. Comby 19 Des notions d'économie à l'école primaire, par A, Mndry 22
........:...... . . . '. . ~
,
,.:.: ....':' ,- ..' ...... -: :.•.' ..: -,.:e.r.~~§S~~! .. :;,:: .... t.. . .. ... ::.:: . ,
"
~ .::
J. , . ~ :
..
e.
• •••
::~:..:! :: ~.::!:::~
.
Un approfondissement au niveau secondaire, par G. Grand Economie et formation professionnelle, par R. Saillen L'orientation scolaire et professionnelle, charnière entre J'école et l'économie, parM.Dirren " , . " ,. , Réflexions de la Fédération des parents d'élèves, par Ch, Werlen Une expérience de communication, par P. Wyssa Ecole·Economie lnfos, pal' S. Dayer L'économie à l'école: un concours pas comme les autres, par S. Dayer.
25 29
38
I:\F()IUI:\Tl()~S
32 34 36 37
47
Enfants maltraités: prévention, par J. Dettwiler
38 40 40 41 43
CE:\EKALES
- 48 -
IW()R~I.\TIIl:\S
-
Espaces Nord-Sud, par M, Fùmeaux Tréteaux du Parvis de St-Maurice, par C. Balleys Sion . Scènes CMA Le sentier viticole Siel're-Salquenen, par 1. Raboud Film Institut
44 45 46
29
l'ACES rlï:rl'lŒLLES
-
Moyens audio·visuels, par J. Dussex Rencontre école et cinéma, par J. Dussex Le Gange La place de la catéchèse dans la nouvelle grille-horaire, par sœur M.-B. Berdaz
48
OFFH'IELLES
49 -
Rapports de fin d'année scolaire 1989~ 1990 des inspecteurs d'enseignement primaire du Valais romand, par A. Pannatier Aux enseignants de 4P et 5P, par V, Mermoud Examens de fin d'année pourquoi? cornment? par J. Clivaz
49 50 51
É
D
l
T
o
R
l
A
PAR STÉPHANE DAYER
L'économie, c'est notre affaire, également celle de l'école L'ÉCONOMIE À L'ÉCOLE, UNE NOUVEAUTÉ? Certainement pas. Depuis fort longtemps, cette branche figure en bonne place dans les cours dispensés dès le niveau secondaire. Alors, s'agit-il de faire une propagande indirecte pour les milieux économiques ou pour certaines professions? Aucunement et il serait regrettable que certains lecteurs puissent considérer cette démarche comme telle. Finalement, direz-vous, quelle est la nouveauté ? Le terme est peut-être surfait mais il vise à montrer le besoin plus que jamais indispensable de nous familiariser avec le monde économique. En effet, la rapide évolution de notre société au cours des dernières décennies relève pour une bonne part de l'économie. Pour nous en convaincre, pensons à l'histoire industrielle ponctuée d'innovations techniques dont certaines ont engendré de véritables révolutions. Face à ce développement, effréné parfois, nous constatons que la grande majorité de la population profite matériellement de cette évolution
1. JE PRENDS
L~ IIREURE 1
.2.JE PRENDS L~ ~~
mais qu'elle manifeste une passivité insouciante. L'heure n'est certes pas à la dramatisation de . la situation mais remarquons tout de même que les mécanismes économiques de base nous échappent en grande partie. Ainsi, il nous apparaît particulièrement préoccupant, voire alarmant, de relever que la connaissance de l'économie est l'apanage des «décideurs» alors que la population souvent consultée, lors d'un vote ou d'un sondage, ignore souvent tout du fonctionnement du monde dans lequel elle vit. Pourtant, sans entrer dans de grandes considérations philosophiques, sociales ou autres, on peut prétendre qu'aucune personne n'échappe au monde économique même si, bien souvent, une majorité de gens s'en désintéressent, inconsciemment ou non, en invoquant la complexité de la matière et l'impossibilité d'intervenir directement.
Ce constat est évident mais, malgré tout, actifs ou passifs, décideurs ou ouvriers, nous «baignons» tous dans l'écono•~C~I.C'JlII'X . mie. Bien plus encore, nous en RÉSONANCES · OCTOBRE 199<>
sommes les rouages à travers nos activités de sala- de manière plus suivie, le Conseil d'Etat du canton riés, de producteurs et de consommateurs. du Valais a mis en place en 1988 une petite cellule de travail appelée «Bureau Ecole-Economie ••. Sa Ainsi, sans le savoir peut-être, nous appartenons à tâche vise à améliorer les connaissances de la jeuun monde dont nous ignorons presque tout. Un long nesse et des enseignants dans le domaine des faits, travail de sensibilisation et d'information s'avère des mécanismes et des problèmes économiques, en donc nécessaire tant au niveau de la population que créant une animation à tous les degrés scolaires et de l'école. Il ne s'agit pas, bien sûr, de devenir des professionnels. «spécialistes» et de prétendre supplanter les «techniciens» de la branche mais il importe d'acAprès la parution du film « Made in Valais, portrait quérir les éléments permettant de développer un de l'économie valaisanne», le présent dossier consesprit d'ouverture. Cette sorte de sensibilisation à titue un deuxième « outil » de sensibilisation réalisé notre environnement (cadre de vie naturel et hupar le Bureau «Ecole-Economie ». Le document est main dont l'économie est l'une des composantes divisé en deux grandes parties présentant tout majeures) est indispensable au vu des mutations d'abord, quelques visions, souvent critiques, de actuelles et futures; le cas de l'Europe de 1992, l'évolution économique générale, ensuite, l'appropar exemple, ne doit et ne peut laisser personne inche actuelle de l'économie dans le cadre de l'écoledifférent. valaisanne ainsi que son importance face au déveSi l'école s'attache à nous inculquer les connaissances les plus diverses, elle ne peut plus omettre certains éléments ayant trait à l'économie. Comment le faire? Certainement et surtout pas en créant pompeusement une nouvelle branche avec des moyens appropriés. Cependant, il est possible, sans trop de difficulté, d'y faire référence dans le cadre de certains cours. La géographie et l'histoire s'y prêtent bien mais le français (lecture et étude de textes) et les mathématiques (activités présentant des thèmes traitant de l'économie) peuvent également convenir. Finalement, l'objectif consiste plus à acquérir une sorte de «conscience économique», au sens de comprendre les faits et de réagir, que d'accumuler une somme de connaissances sur les entreprises d'une région ou d'un pays.
LES PREMIERS PAS DE LA SENSIBILISATION
loppement culturel et social. Conscient qu'un tel dossier ne peut suffire à présenter tous les aspects d'un thème très vaste, particulièrement en ce qui concerne la manière d'aborder l'économie dans le cadre scolaire, nous pensons qu'il aura atteint son but s'il peut contribuer à amener le lecteur à prendre conscience de l'importance de la dimension économique - elle n'est pas la seule - du monde dans lequel il vit. Le délégué Ecole-Economie
Pou, aller plus loin ... Les convaincus, les incertains et les intéressés pourront lire avec profit certains passages des ouvrages et revues suivants à disposition au Bureau Ecole~Economie. Ils présentent les élémenU essenliels de la réflexion actuelle sur les aspects humains de l'économie.
La volonté de rapprocher l'école de l'économie n'est pas nouvelle. Elle se manifeste, depuis plusieurs années déjà mais de manière ponctuelle, dans le cadre de cours de perfectionnement pour les enseignants ou de «semaines économiques» pour les élèves des niveaux supérieurs. Afin de compléter cette première approche en intervenant RF.sONANC~;S . OCTOIIR~; 1990
• Ec01wmie, /es règles du jeu. - Michel Didier, Economica, 1990. • L'investissement intellectuel. Essai sur l'économie de l'immatériel. - Pierre Caspar, Christine Afria~ Economica, 1988. • Conti·économiQue. - J. Atlali, M. Guillaume, PUF, (1974) 1990. • Apprendre l'économie. - G.·F. Dumont, Economica, 1982. • Pel/sée globale et "/IIanagement. Résoudre /es problèmes cOII,plexes. - G.J.B. Probst. H. Ulrich, Editions de l'Organisation, 1989. • Economie, une nécessaire sC1wibilisation dans le cadre scolaire. S. Dayer. article paru dans la revue Educateur, N" 5 / 90.
----L'ÉCONOMIE L'AFFAIRE DE CHACUN----
Pour l'Europe de demain un travailleur polyvalent... ~ '~u.rope en devenir, l'Europe en construction, la libre circulation des marchandises, des sujets qui Jatlhssent de toutes les bouches des hommes politiques du viev:c continent. Economistes et politiciens s'accordent pour se féliciter de l'abaissement des frontières de la chute des murs, de l'élargissement des couloirs, des succès économiques. '
Lorsque, subitement, surgit le problème fondamental, celui qu'il eût fallu traiter en priorité - l'avenir du travailleur européen - c'est le mutisme, le renvoi à plus tard. Une fois encore, c'est l'homme et son devenir que l'on place au fond de la salle. Pour le travailleur, on trouvera bien, tôt ou tard, un strapontin, ce n'est d'ailleurs pas par hasard que notre parlement national refuse la charte sociale européenne.
Il n'y aura pas d'Europe en paix qui ne prenne impérativement en compte le travailleur dans sa dignité comme partenaire responsable et libre. Depuis plusieurs années, l'expérience ultra libérale des Etats-Unis et, plus près de nous, de l'Angleterre, nous livre un relatif constat d'échec.
RF.sONANC&'i - OCTOBRE 1990
Un enrichissement scandaleux et démesuré pour une minorité et un accroissement rapide d'une multitude de nouveaux pauvres. C'est, en quelque sorte, le résultat légitime de la liberté totale du jeu de l'offre et de la demande, de ce qu'il ne faut pas faire, à moins d'être pervers. Au moment de poser les pierres d'une belle aventure européenne, nous avons le devoir d'analyser et de rejeter les erreurs des autres car nous n'aurons pas d'excuses à faire valoir en cas ne récidives et d'affrontements. Lorsque la durée du travail est définie, que les partenaires sont convenu que 25 heures, 28 heures, 35 heures ou 40 heures correspondent à l'horaire normal du travailleur dans une profession ou une entreprise donnée, le salaire qui s'impose est celui qui va permettre au travailleur de vivre dignement, de s'épanouir et de faire vivre les siens. Il convient donc - avant tout autres considérations - que chacun prenne conscience de cette exigence légitime du travailleur et ne pas se voiler la face avec des artifices du genre, comment font-ils pour vivre, comment peuvent-ils s'offrir des vacances, il y a trop d'injustices, etc. C'est pour n'avoir pas tenu compte des exigences fondamen tales de liberté et de dignité que le système communiste s'est écroulé et non pas à cause des charges sociales. Que cela plaise ou non, il n'y a chez nous ni dignité, ni liberté pour un travailleur chargé de famille à qui l'on sert un salaire de Fr. 3000.- pour 42 heures par semaine, alors, ne nous étonnons pas que des pans entiers de notre société nous tombent sur la tête. Partant de l'idée que nous voulons inverser les tendances et placer le travailleur en priorité dans nos préoccupations, nous devons préciser l'objectif commun, à savoir le plein emploi, c'est-à-dire du travail pour tous, mais pas n'importe comment. Le progrès technologique, l'adaptation permanente des structures et les nouvelles orientations de l'homme vers une meilleure qualité de vie nous font constater que la part consacrée par l'homme au travail lucratif, au sens traditionnel, sera toujours plus réduite. La semaine de 25, 30 ou 35 heures, des réalités contemporaines et non futuristes, c'est le prix du progrès, du stress, mais aussi du plein emploi, de la qualité de vie et d'une répartition plus équitable des richesses de la terre. Les mutations permanentes peuvent et sont souvent source d'insécurité de l'homme dans sa vie professionnelle, ce qui risque de le conduire à la résignation avec autant de conséquences graves dans la maîtrise de la vie en général. Face à ce risque, la formation de base, une formation professionnelle étendue, la formation permanente des adultes et l'accès le plus large à la culture sont d'une importance capitale pour permettre au travailleur de surmonter les adaptations et saisir davantage le consensus social, économique et politique. RÉSONANCES - OC'I'OBRF. 1990
Nous nous acheminons vers la raréfaction du travail lucratif, donc d'une réduction sensible de la durée du travail de façon diversifiée, cela veut dire que l'homme disposera toujours plus de temps libre. Le travailleur de demain devra donc avoir accès à la connaissance la plus large par une formation diversifiée et continue qui le conduira à être associé au processus économique et aux responsabilités. Un tel développement lui permettra de prendre plus facilement ses responsabilités dans la vie en général durant son temps libre. Le travailleur de demain ne sera plus celui du sinistre schéma «métro, boulot, dodo» car il aspirera légitimement par la connaissance à l'idéal humaniste de l'homme universel, possesseur d'une culture polyvalente. Il sera alors à même de changer d'occupation chaque fois que la situation le requerra sans la terreur de l'insécurité, de l'atteinte à sa dignité. En période de boum économique, comme celle que connaît notre pays, nous devons saisir notre chance et oser l'avenir en stimulant les performances innovatrices, l'imagination. Il ne sert à rien de croire et vouloir se bloquer sur des préjugés, la question qui se pose est de savoir si l'économie est capable d'admettre que la durée du travail inclut production et formation permanente, un investissement qui ne peut qu'avoir des effets multiplicateurs' qui nous permettront de demeurer leaders.
ARc;unEtJTA1\O'-l SEI-J,si!)it..l.sA1iotJ MOTivATiolJ
RÉFORME À L'EST
Le capitalisme, ou rien?
Nous serons gagnants si nous savons accorder au travailleur la place qui lui revient, en dignité, qualité de vie et liberté. Des objectifs que nous atteindrons pal' une durée du travail réduite, des salaires équitables, une humanisation du poste de travail , la formation permanente, le développement de la solidarité au détriment des égoïsmes, la participation et l'accès aux responsabilités.
PROCHAIN NUMÉRO
Le voulons-nous vraiment?
Michel Zufferey Secrét,1ire général des syndic,1ts chrétiens
FORMATION CONTINUE
Systèmes d'enseignement Matériel de démonstration et d'expérimentation, projection Francis
O.
Rychner,
Bureau romand Poste restante 1180 Rolle
Conseiller didactique
() 02 1-80858 93
Kümmerly+ Frey Hallerslrasse 6-10, casa postale, 3001 Berne Téléphol1& 03\ /2 4 06 66/ 67
RisoNANŒS OCI'OBRE 1990
Contrairement à une opinion communément admise, le caractère subit de l'effondrem ent des régimes d'économie planifiée en Europe de l'Est n'est pas de nature à clarifier la discussion sur les mérites réels ou supposés du capitalisme. S'il montre à l'évidence l'échec du socialisme, il ne garantit pas pour autant que la transition de l'un à l'autre se fera dans l'allégresse. On doit admettre en effet que l'ardeur impatiente avec laquelle les populations des pays de l'ex-bloc socialiste saluent la restauration progressive du régime de propriété privée ne signifie nullement que ces populations soient réellement au fait de ce qu'implique, ou impliquera, le passage à une économie de marché. Leur foi vigoureuse dans les vertus de la liberté économique repose pour l'heure essentiellement sur deux attitudes réflexes, bien compréhensibles il est vrai après tant d'années de privations inutiles. Il vaut la peine de les analyser brièvement. Il y a, d'abord, un rejet de principe pour tout ce qui touche de près ou de loin au système de la planification centralisée: plus on s'en éloignera, mieux cela vaudra! Sur le plan politique, ce basculement complet d'opinion risque de frayer le chemin à la démagogie et au nationalisme, pesants contrepoids à ce qui fut jusqu'à hier la dictature du parti unique et l'obéissance uniforme à Moscou. Sur le plan économique, ce même basculement est la cause d'une espèce d'admiration béate pour les exRÉSONANCES. OCTOBRE 1990
périences ultralatérales menées depuis quelques années aux Etats-Unis ou plus encore en Grande-Bretagne. De ce fait il autorise, sur le papier du moins, des réformes extrêmement ambitieuses, tel le «big bang» à la polonaise (restauration officielle de l'économie de marché à la date du 1" janvier 1990), ou le rétablissement de la propriété privée en URSS, après plus de 70 années de mise à ban.
à laquelle sont aujourd'hui parvenues la quasi totalité des économies occidentales, ce n'est pas l'existence, dans la plupart d'entre elles, d'un marché secondaire des titres entièrement formalisé (autrement dit d'une bourse), ni la multiplication des raisons sociales inscrites au registre du commerce, manifestations de dynamisme certes dignes d'attention, mais néanmoins d'ordre secondaire dans le catalogue des critères déterminants. Ce qui fonde notre réussite économique, c'est, bien davantage, le lent et patient processus de sélection qui s'est opéré au cours des décennies et des cycles conjoncturels entre activités rentables et non rentables, entre travail et capital, entre produits et services.
Il s'agit, faut-il le rappeler, d'un processus qui dans nos pays occidentaux a soumis à rude épreuve quelques-unes des assurances dont le système planifié s'était fait une spécialité - garantie d'embauche, pérennité des emplois, stabilité des technologies, consécration de la valeur-travail - pour leur substiIl y a, ensuite, une espèce d'attache- tuer d'autres vertus desquelles, à l'inment automatique et irréfléchi aux ac- verse, les économies centralisées cessoires les plus visibles du système s'étaient complètement déshabituées: capitaliste. Thut de suite on veut créer flexibilité de l'emploi et des prix, modes sociétés anonymes, ouvrir une bilité professionnelle, renouvellement bourse, privatiser des entreprises, res- constant des techniques et des équipetaurer d'anciens titres de propriété. ments de production. Parce que l'on croit avoir identifié dans ces signes extérieurs le moyen On s'achemine donc, à l'Est, vers de d'agir sur les ressorts intimes de l'éco- profondes désillusions, puisqu'il ne nomie de marché. Et bien sûr l'on se suffira pas d'adopter les instruments trompe. Car ce qui explique l'efficacité du culte capitaliste pour déclencher
aussitôt, comme par miracle, une élé· vation de la production, de l'emploi et du niveau de vie.
dans une rémunération suffisamment attrayante. Mais il faut naturellement que cette rémunération soit versée dans une monnaie au pouvoir d'achat La première étape, on commence à indiscutable, et non en monnaie de ~ in · s'en apercevoir, sera celle d'un terrible ge. Le premier objectif de toute réfor· désenchantement. En tournant massi· me sérieuse ne peut donc consister vement le dos aux normes et invarian· qu'en une réforme de la monnaie, qui tes productions d'industries devenues implique le remplacement du système complètement obsolètes, les consom· monétaire existant - qui est une pure mateurs d'Europe orientale vont à très allocation administrative de billets de brève échéance détruire leurs propres banque - par un système de créd it emplois par millions et se couper de ce officiel proche du nôtre, dans lequel la fait de leurs sources de revenus. création de monnaie par la banque Ce qui n'est certes pas trop grave si centrale a pour contrepartie des actifs l'on admet que les revenus monétaires véritables, des richesses réelles. ne donnaient pratiquement accès à rien Mais pour que de tels actifs puissent - les magasins restaient désespéré· exister, il faudra bien au préalable les ment vides, - dans la mesure où aux produire, ou se les procurer d'une emplois officiels rémunérés quasiment quelconque manière. Or, qui se sépare· pro form,1 étaient en réalité attachées rait d'un actif réel en échange d'une toutes sortes de prébendes en forme monnaie dont le pouvoir d'achat n'exis· de droit au logement, de services de te encore qu'à l'état de promesse? La crèche, de tarifs de cantine subvention· difficulté, sur ce plan, saute aux yeux: nés, de séjours de vacances à prix ré· il faut rétablir une confiance dans la duit, etc. monnaie - les économistes ne parlent· " est trop fort de prétendre, comme ils pas justement de «monnaie fiduciai· on l'entend parfois, qu'il va falloir que re légale»? - après des décennies les travailleurs de l'Est apprennent à d'hypocrisie et de mensonge. travailler. S'il est incontestable que leur productivité «officielle» est misé· rable, tant ils s'étaient habitués à des horaires et à une présence sur les lieux de travail d'un e minceur que l'on ne rencontrerait même pas dans la plus laxiste de nos administrations publi· ques, il ne faut pas oublier pour autant la somme d'heures et d'efforts qu'en tant que travailleurs «à gauche », ou simples consommateurs perpétuelle· ment en fil e d'attente, ils ont consa· crés à subvenir tout bonnement à leurs besoins élémentaires. En langage d'économiste, on dira que les réserves de productivité sont énormes à l'Est, et qu'elles ne demandent probablement guère plus qu'un certain uombre d'ajustements systémiques pour pou· voir s'exprimer. Toute la difficuIté, et Dieu sait si elle est considérable, est de savoir com· ment «amorcer la pompe ». La seule véritable incitation à l'effort réside
Parallèlement, il aura fallu laisser la plupart des prix se former librement, selon la loi de l'offre et de la deman· de, sinon l'introduction d'une vraie monnaie serait à nouveau vide de sens, ou déclencherait de trop faciles arbi· trages, de petits malins s'empressant d'acheter là où les prix sont bas pour revendre là où ils sont élevés. Mais le rétablissement de la «vérité des prix» ne sera pas une sinécure. Tant d'an· nées de distorsions ont créé des rap· ports de coûts et de prix insoutenables en situation de marché. " y aura donc instantanément des faillites, dont il sera de surcroît impossible d'assurer la liquidation, puisqu'il n'existe encore aucun marché sur lequel réaliser les actifs... Il faut donc empoigner tous les problè· mes à la fois: reconstrnire un système monétaire, former des banquiers, libé· rer les prix, mettre sur pied un droit des obligations, créer de toutes pièces
une comptabilité, corriger une fiscalité fantaisiste, organiser la circulation de l'information (réseau de lignes et cen· traux téléphoniques, communication publicitaire) et la circulation tout court (routes et autoroutes, voies aériennes et fe rroviaires).
La tâche est immense, les connaissan· ces pratiques inexistantes, les ressour· ces en capital épuisées, le crédit exté· rieur profondément obéré par la dette. Aucune des évaluations les plus pessi· mistes de ce que coûtera, en temps et en argent, le redressement des ancien· nes économies planifiées, ne s'est avé· rée jusqu'ici suffisamment pessimiste: les Allemands de l'Ouest, en particu· lier, ont déjà doublé plusieurs fois leurs estimations budgétaires relatives au coût de la reconstrnction de l'ex· République démocratique allemande. Une RDA qui, avant même que les cho: ses sérieuses aient commencé, aura vu sa production chuter pratiquement de moitié et le nombre de ses chômeurs dépasser le million. Ce n'est pas en années, mais sans dou· te en décennies, et peut·être même en générations, qu'il faudra compter le temps nécessaire à la mise à niveau de l'Europe de l'Est. C'est terrible, mais c'est ainsi.
L'entreprise de demain, espoir et exigences En route vers la société de création Notre civilisation matérielle bascule. Les nouvelles technologies sont là avec des acquis indéniables entraînant d'ail· leurs de profondes mutations au sein de notre société. Songez à l'informatique, à la biotech· nologie, aux nouveaux matériaux et à bien d'autres encore, telle que la fabri· que de l'avenir (CIMIproduction inté· grée par ordinateur). Pour réussir, l'entreprise doit fonder de nouvelles stratégies basées sur l'in· novation, afin de précéder les mar· chés.
Marian Stepczynski
ECOLE DE LANGUES Cours en journée ou en soirée Preparation aux examens Internationaux Cours en mini-groupes Renseignements et inscriptions: 8 h - 12 h, 14 h - 20 h
tt inird":'~;Üâ°"d' Iiln~ éco le de
(027) 23 35 35 Avenue des Mayennets 5. 1950 SION
RRSONANCES . ocrOBRE 1990
Cette réussite ne plonge plus ses raci· nes dans les matières lourdes, mais au contraire dans les ressources humaines d'où l'entreprise tire sa «valeur ajou· tée». De quoi demain sera·t·iI fait? Vraisemblablement d'une société de création basée sur la stratégie de l'écoute de l'homme où chacun s'expri· mera sur fond d'autonomie et de moti· vation, comprenant enfin ce qu'il fait, pourquoi il le fait et à quoi il sert. Mais auparavant, notre société doit maîtriser sa mutation et se préparer à franchir avec succès l'entrée dans le troisième millénaire. R~SONANCF.s . OCToBRE 1990
De fait, l'ouvrier était directement en contact avec la matière_ Aujourd'hui déjà et à l'avenir encore davantage, il s'éloigne de la matière pour piloter des machines de plus en plus complexes_ La mutation est profonde et brutale dans sa réalisation, car - l'effort d'abstraction demandé à l'ouvrier est énorme; - un haut niveau de formation et une motivation à toute épreuve sont indispensables; - le cadre technique devient tributaire de l'opérateur_ Soumises à une rude concurrence internationale, les entreprises ont besoin de davantage d'intelligence sur les lieux même de production que jadis_ En réalité réussir cette entrée signifie, entre autres: - accomplir la révolution de l'intelligence, ce que d'aucuns appellent déjà la troisième révolution industrielle; - renoncer au quantitatif au profit du qualitatif; - respecter au mieux la qualité de la vie_
L'entreprise de demain, un véritable défi
Désormais, il est vital de recourir à des opérateurs de base qualifiés et autonomes et de recycler les presseboutons encadrés par quelques personnes qualifiées.
La division taylorienne du travail a permis d'intégrer rapidement dans l'industrie des populations d'origine Nos entreprises devraient donc investir rurale sans formation technique spéci- plus que jamais dans la formation du fique_ Il suffisait en effet de quelques personnel le plus humble de la hiérarjours pour les former à la répétition de chie, cela d'autant plus que les restâches simples (la grande industrie va- sources humaines ne sont pas inépuisables. laisanne en est un exemple vivant) _ C'est à ce prix qu'elles réussiront: - à rentabiliser mieux leurs équipements lourds et coûteux; - à alléger leurs coûts de fonctionnement; - à améliorer leur image de marque.
il maniera avec élégance les concepts d'une gestion d'entreprise moderne et efficace et entretiendra avec soin la «culture» de sa compagnie.
La rapide évolution technologique, écologique et sociale lui demandera un esprit de synthèse marqué, la souplesse et l'intuition de l'homme du marché, l'ouvelture au monde et certainement d'excellentes facultés de conception et de décision.
nouvelle approche de la formation professionnelle dans son ensemble. En effet, la vitalité de notre économie dépendra dans une large mesure de notre capacité
Pas plus un génie qu'un surhomme ou un surdoué. Simplement un animateur pluridisciplinaire, motivé, courageux, entreprenant, décidé, sachant émouvoir et séduire son entourage_
- à promouvoir encore davantage les formations techniques de l'opérateur à l'ingénieur, notamment dans les technologies de pointe; - à améliorer sans cesse le savoirfaire du personnel tout au long de Si le chef d'entreprise «technicien» a sa vie professionnelle et déjà laissé sa place au chef d'entreprise «gestionnaire», demain, celui-ci cè- - à accélérer le transfert des technologies vers l'entreprise en lui facilidera son fauteuil au de1'llier-né, le chef tant l'accès aux centres de formad'entreprise «animateuf», capable de tion, notamment ceux des écoles gérer des tâches de plus en plus comd'ingénieurs. plexes dans une instabilité permanente. Trois axes d'action sont dès lors indispensables:
Communicatif, il saura déléguer et responsabiliser ses collaborateurs. Remettant constamment l'acquis en question,
- élever le niveau de formation en repensant et adaptant la formation initiale, tant scolaire que professionnelle;
L'avènement d'un nouveau type de chef d'entreprise Dans ce contexte, le chef d'entreprise de demain devra-t-il être un génie?
RF.sONANCES ocroBRE 1990
La formation, un passage obligé
Les transformations profondes de nos entreprises supposent en amont une RP.sONANCI:S - OC'l'OU RE 1990
- accélérer la mise en place de structures efficaces en matière de formation continue pour tous les niveaux hiérarchiques; - harmoniser la relation Homme Technologie - Environnement. L'entreprise de demain, un défi ou un espoir! Peut-être les deux à la foi s, tant il est vrai que la survie de notre économie dépendra de la capacité d'innovation de nos entreprises secouées par la l'évo lution technologique et par la concurrence inte1'llationale. L'entreprise de demain, un défi et un espoir certes, mais avant tout un immense pari sur l'Homme.
E. JilJmeaux directeur de l'Ecole d'ingénieurs du Valais
La «gestion à la valaisanne» ne paie plus Pendant des décennies, les caves X ont prospéré tranquillement. Sous la 'sage direction du fondateur, puis de ses fils, l'entreprise s'est agrandie, a trouvé de nouvea'!l.'l: débouchés dans des cafés genevois tenus par des Valaisans émigrés, acheté un semi-rerrwrque pour les livraisons, construit de nouvea'!l.'l: entrepôts entre Charrat et Sierre. Jusqu'au jour fatal où les surplus viticoles ont brusquement plongé le bilan dans les chiffres rouges. La routine des années sans problèmes avait masqué la médiocrité du management et l'absence de promotion des produits.
Un grand coup de balai s'impose donc. Par la vertu des héritages et des mariages, la majorité du capital se trouve entre les mains d'un médecin qui ne sait pas grand-chose de la gestion d'une cave mais qui connaît en revanche très bien son gendre, commis de l'AVS à Martigny. Et hop, voilà le commis propulsé directeur de l'entreprise. Dans la foulée, l'actionnaire majoritaire estime utile de ratraÎchir le Conseil d'administration en faisant élire à sa tête un ancien président du Grand Conseil, sympathique certes, mais ignorant tout du commerce des vins et déjà passablement amorti par les nombreux apéritifs dont il a jalonné sa carrière politique. L'équipe de choc destinée à redresser la barre du bateau ivre est en place. La concurrence n'a qu'à bien se tenir. Voilà, exprimée en deux paragraphes lapidaires, la quintessence de la «gestion à la valaisanne» dont s'est inspirée une petite entreprise bien connue en Valais. Reconnaissons que ce modèle n'a pas donné de trop mauvais résultats jusqu'à maintenant. Mais gageons qu'il aura de plus en plus de peine à donner satisfaction à l'avenir. Pour deux raisons.
Savoir produire ne suffit plus La première tient, justement, au fait que les mutations économiques en cours ne concernent plus seulement les technologies de production, mais leur organisation. Autrement dit, leur gestion. Depuis une vingtaine d'années, l'innovation sort du champ purement technologique pour investir les autres domaines de l'entreprise: le management, RÉSONANCES. OC1'OBRE 1990
l'organisation du trav~il, la finance,. la formation et la ge~ tion du «capital humam», le marketmg et les ventes. SavOIr produire ne suffit plus.. Encor.e faut-II savOir vendre, savo~r se faire connaître, savOIr motl~er s~n personnel, savOIr gerer ses liquidités, savOIr vOir lOIn, etc. Toutes choses auxquelles les entrepreneurs et les politicie?s valaisans traditionnels, qui forment encore le gros des ehtes du canton, ont du mal à se faire.
le choix, c'est le client qui fixe les conditions. C'est d'ailleurs si vrai que nos exportateurs s'y conforment déjà en dépit de tous les rassurants discours sur notre indépendance dont nos politiciens se gargarisent. Cette ouverture étant irréversible, elle entraînera un surcroît de concurrence pour nos entreprises. Mais elle est aussi une chance: il n'y a pas de raisons que les compétences et l'expérience accumulées par les Suisses en matière de grand commerce international ne profitent pas aux petites et moyennes entreprises qui s'y trouveront confrontées demain.
Dans un langage tout technocratique, un document de la Commission de la Communauté européenne résume cela très bien: «Le centre de gravité de l'attractivité économique des Nécessité sociale pays industrialisés .a conti~ué à se d~placer, s'éloignant ,de la production de biens revetant prmclpalement le caractère d'articles de base au profit de la fabrication de produits à Cette ouverture à l'Europe est aussi souhaitable sur le plan forte valeur ajoutée grâce à l'application de la technologie, social. En effet, l'Europe des affaires et du grand capital du savoir-faire et de la créativité. Le rendement supérieur - la fameuse Europe des marchands - est en voie d'achèet les attributs matériels de ces produits, tels que leur vement. A coup d'OPA et de regroupements, le capital s'est forme ou leur image, constituent des atouts essentiels dans d'ores et déjà restructuré à l'échelle du continent - la la concurrence.» 1 fusion d'Asea et de Brown Boveri, l'échec de Carlo de BeneCe qui signifie que l'avenir appartient soit aux entreprises detti sur la Société Générale de Belgique ou, plus récemnouvelles créant des produits à forte valeur intellectuelle ment, la reprise d'Adidas par Bernard Tapie ne sont que ajoutée, soit à des entreprises traditionnelles ayant su intro- des épisodes anecdotiques de la vaste concentration du capiduire de la valeur ajoutée dans leurs produits par une ges- tal entamée il y a six ou sept ans. Il est donc important tion, un marketing, etc. adéquats. Aucune entreprise qui que les syndicats et la politique suivent ce mouvement. voudrait faire mieux que végéter tranquillement ne pourra y échapper à terme, les maisons de vins pas plus que les autres: elles aussi vont devoir se mettre à soigner les marques, peaufiner les étiquettes, mettre sur pied des réseaux de vente, ripoliner leur image et... tenter d'exporter leurs bouteilles de fendant AOC en Allemagne ou en Californie.
Nouvelle donnée commerciale Car si les frontières de l'innovation ont été abattues à l'intérieur de l'entreprise, elles tendent aussi à l'être à l'extérieur, dans le domaine du commerce international. Et pas seulement entre les deux Allemagnes. Que cela nous plaise ou non, un pays aussi dépendant des importations et des exportations que la Suisse ne pourra pas longtemps rester à l'écart des grands mouvements d'échanges internationaux. Au premier rang figure évidemment l'Europe, et l'Europe communautaire précisément, que les Suisses adorent se représenter sous les traits d'une immense forteresse technocratique et menaçante. Cette représentation absurde exalte peut-être notre sentiment de David valeureux face au monstrueux Goliath, elle n'en devra pas moins être corrigée. Il n'y a rien tant que l'on craigne que ce que l'on ne connaît pas. Les Suisses et les Valaisans en particulier, vont devoir apprendre à connaître cette fameuse Europe. Que nous adhérions ou non à la Communauté, il faudra en effet se conformer à ses normes. Quand on achète et on vend les deux tiers de ses produits à un client, on n'a pas REsoNflNCES . OC1'OBRE 1990
A terme, les citoyens-travailleurs et les citoyens-employés Les solutions pour s'adapter à cette nouvelle donnée sont doivent bénéficier eux aussi des avantages d'une organisa- pourtant simples. Mais il est vrai que chacune d'elle suppotion supranationale. Une Europe de grands marchands ap· se une petite révolution mentale. On peut les résumer en puyés sur des Etats qui auraient supprimé les barrières dix propositions qui pourraient être autant de commandecommerciales en maintenant les contre-pouvoirs sociaux et ments économiques à observer en cette fin de siècle: politiques confinés dans leurs territoires nationaux ferait en 1. Th adoreras la qualité autant que la quantité. L'ère de effet craindre le pire à moyen terme. Et ne manquerait la production à tout prix et de la croissance quantitative d'ailleurs pas de susciter des oppositions violentes à long tire à sa fin. C'est moins le chiffre d'affaires que la terme: si l'on donne le communisme pour mort aujourd'hui, rentabilité qui compte, moins la quantité de produits il n'est pas exclu qu'il ressuscite sous une nouvelle forme fabriqués que leur qualité, moins le nombre d'employés dans l'avenir. Il suffit que les conditions de son émergence que leur compétence. D'autre part, la qualité n'est jasoient à nouveau réunies. mais un acquis, comme l'on croit à tOIt, mais un but vers lequel on doit tendre et qui s'éloigne au fur et à mesure que l'on s'en approche. Les Suisses, qui sont Dix commandements sûrs de faire de la qualité par privilège divin, devraient y penser plus souvent... Mais cessons d'effrayer nos lecteurs avec ce spectre et revenons au Valais. La concomitance de ces deux phénomènes 2. 'fu prononceras le nom de gestion avec respect. Ce qui - décloisonnement de l'innovation à l'intérieur des entreprirevient à dire qu'il faut considérer la direction d'une ses et démolition des murailles douanières et politiques entreprise comme une affaire professionnelle qui doit y a engendré la même inquiétude diffuse que dans le reste être menée par des professionnels. En d'autres termes: de la Suisse. Ce sentiment d'angoisse se manifeste chez les on ne choisit pas un directeur d'entreprise ou un foncuns par la hantise, souvent infondée, d'être <<largués» et tionnaire de l'Etat en fonction de son appartenance pard'être à la traîne des événements, et chez les autres par une tisane ou familiale mais parce qu'il est le plus compécrainte excessive de «perdre son identité». tent pour le poste. R~.sONANCES . OCTOBRE 1990
3. Th ne sanctifieras pas la ,~echnolo~ie. La plupart des nouvelles technologies - 1mformatlque en est 1: meilleur exemple - dépassent de lom les seule,s eXigences matérielles. S'informatiser, pour en rester a cet exemple ce n'est pas seulement acheter un ordinateur, c'est ch;nger toute sa structure d'~ntreprise, sa comp~bilité, son fichier de clients, etc. Cest changer sa mamere de travailler en introduisant de l'intelligence à tous les niveaux (puisque les tâches mécaniques et répétitives sont abandonnées à la machine). L'acquisition d'une nouvelle technologie doit donc être préparée en amont et suivie en aval avec la plus grande attention si elle veut être digérée en douceur. 4. Th accorderas la plus grande attention à ta formation et à celle de tes collaborateurs. Le management s'apprend, au même titre que la soudure, l'archi~cture ou l'informatique. Comme la recherche et le developpement, la formation est continue: on ne cesse d'apprendre toute sa vie. 5. 1\1 respecteras le patrimoine naturel. L'écologie doit cesser de te donner de l'urticaire. Les paysages et la nature constituent l'unique matière première du Valais avec l'énergie hydro-électrique. Etant donné la pollution croissante des zones urbaines, l'allongement du temps de loisir et la situation centrale des Alpes dans l'Europe industrielle, ce patrimoine naturel ne peut que prendre de la valeur avec les années. Pour autant qu'il reste naturel, bien évidemment! 6. Th ménageras les jeunes, les outsiders et tous les originaux qui ne se coulent pas dans ton moule de pensée. Cnmbien d'étudiants diplômés, d'avocats et d'ingénieurs rentrés au pays avec des idées nouvelles légèrement roses-vertes qu'on retrouve quelques années après plus noirs, plus jaunes ou plus blancs que les couleurs originales? Cet alignement des élites sur les positions les plus réactionnaires du parti m'lioritaire a l'avantage de faire oublier leur passé critique mais c'est une perte sèche pour le canton. 7. Th ouvriras tes yeux, tes oreilles et ton nez aux airs du grand large. Les montagnes donnent la hauteur de vue mais pas la largeur. Or il ne sert pas à grand-chose d'avoir une vue plongeante sur les choses si l'angle de vision est archi-étroit. S'informer, communiquer, échanger, se confronter constamment avec l'extérieur sont des impératifs catégoriques. 8. Th conserveras ta valaisianité. Ce commandement ne contredit pas le précédent: s'ouvrir à l'extérieur n'empêche pas de conserver la richesse du tissu humain, la chaleur et l'intensité des rapports sociaux qui sont encore un apanage du caractère valaisan. 9. Th accepteras le changement comme une bénédiction et non pas comme une tuile. Pour les esprits chagrins ou épris d'idéal sécuritaire, la nouveauté est une menace, une griffure sur la surface lisse de leur existence. Pour RÉSONANC~ . OCTOBRE 1990
les autres, c'est une chance, une opportunité bienvenue de sortir du train-train quotidien. Cnmme la vie est faite de changements permanents, devinez qui sont les plus heureux! 10. Th seras solidaire des victimes des évolutions en cours. Avec les chômeurs, les réfugiés, les malades et tous ceux qui n'ont pas su ou pu trouver leur place dans le nouveau système de production. Et avec les professions les plus menacées: les paysans, les saisonniers et certaines catégories d'artisans, de commerçants et de petits entrepreneurs. (}I.ty Mettan rédacteur en chef adjoint du magazine économique Bilanll" a dirigé la publicalio" des ouvrages coUectifs , Les Alpes à l'ava"t·garde de l'Europe?, (Grmime, Le Temps stratégique, 1986) et , Création et innovatio" en Suisse. (Genève, Editions Zoé, 1989). (1
1 Livre vert sur le droit d'auteur et le défi technologique. Bruxelles, 1988.
ÉCOLE ET ÉCONOMIE:
que l'arbre ne cache pas laforêt Quelques réflexions critiques à parUr de J'histoire des débats genevois en la maUère entre 1883 et 1886 Propos A Genève, dès 1883, avec la publication de l'ouvrage du pédagogue Adolphe Tschumi intitulé Routine et pro-
grès. Etude sur les écoles primaires et secondaires, on peut dire qu'on a vu se remanifester avec force la volonté, récurrente dans l'histoire de l'école genevoise, de réformer l'instruction publique en fonction des besoins connus et supposés du développement économique du canton, en fonction aussi de la perception qu'on avait du devenir de sa structure sociale et politique. Les principaux promoteurs de cette nouvelle campagne, qui allait aboutir le 5 juin 1886 à l'adoption d'une nouvelle loi sur l'instruction publique, étaient des régents du primaire, des maîtres du secondaire ou des hauts fonctionnaires du DlP. Tous militaient dans l'aile moderniste du parti radical, emmenée par Georges Favon. Plusieurs de ces acteurs étaient aussi députés au Grand Conseil et l'un d'entre eux, conseiller d'Etat. Reprenons chronologiquement les principales étapes de cette lutte en tentant de caractériser comment les relations devant prévaloir entre école et économie y furent définies, et quelles oppositions ces définitions suscitèrent. On conclura en réfléchissant à la portée de ces antagonismes dans le monde d'aujourd'hui.
Le credo d'Adolphe Tschumi Dans son ouvrage de 1883, qui ne comportait guère de références explicites au développement économique de Genève, Adolphe Tschumi entendait principalement réorienter l'enseignement genevois à tous ses niveaux vers l'apprentissage de la maîtrise des choses plutôt que des mots. Son livre apparaît essentiellement didactique ou pédagogique, alors qu'en fait, une histoire de la connaissance, toute une épistémologie, le fonde, mais sans jamais être déclarée ou discutée comme telle. Dans cet ouvrage qui se veut du reste un pamphlet, les questions épis· témologiques et culturelles les plus complexes sont données à voir comme des choses très simples. Tout en ne parlant pratiquement que de pédagogie, de didactique, de programmes d'enseignement et de structures scolaires - avec des comparaisons interna· tionales pour lors originales - Tschumi parle aussi, sinon essentiellement, d'épistémologie, en .ce sens qu'il ne cesse de faire état. de ses convictions quant à la nature des connaissances propres au monde moderne. Pour lui, la modernité se caractérise alors par le triomphe de la pensée scientifique fondée sur l'expérimentation. Il conclut, pour le champ pédagogique, au primat souhaitable de la maîtrise des choses sur la maîtrise des mots. Il le fait en opposant systématiquement les mots et les choses et plus encore, mais, semble-t-il sans guère le savoir, l'ordre de la nature et l'ordre de la culture. Il
oppose ainsi culture littéraire et culture scientifique, en dévalorisant la première, qu'il réduit, mine de rien, à du verbiage; ou plutôt, il assimile purement et simplement le problème de l'apprentissage de la culture à celui de l'apprentissage des sciences, en revendiquant le primat de la pratique sur la théorie, aussi bien dans l'étude des langues modernes que dans celle des sciences. Non certes sans quelques précautions rhétoriques. Dans la foulée de ces axiomes, il appelle de ses vœux un enseignement scientifique qui, à tous ses niveaux, serait avant tout soucieux de «fm'mer l'œil et la main •. Il attache une extrême importance au dessin, qui lui apparaît comme la langue par excellence de tous ceux qui devront travailler dans une forme ou une autre d'industrie. Dans le monde des machines, pour communiquer, un bon croquis vaut mille mots. Par ailleurs, Tschumi préconise bien sûr déjà une pédagogie soucieuse de «l'autonomie» des élèves comme du «développement hœnnonique» de leurs facultés.
L'assaut radical et le renfort conservateur Dans une série de trois articles parus dans l'Educateur, en 1884, Aimé Bouvier, secrétaire général du DlP, enfonce le clou, si l'on peut dire, en donnant le plus large et le plus inconditionnel des échos à une réforme française de l'enseignement datant de 1882, qui inHf:SONANO:S . OCI'OURF. 1990
troduisait les travaux manuels à l'école primaire. Au nom de l'industrialisation de Genève encore, du sens supposé de la modernité et du bien-être des ouvriers Aimé Bouvier proposait d'initier les élèves <au maniement des outils les plus usuels» pour donner à l'enfant <une sorte de culture manuelle», faite de justesse du coup d'œil, de précision dans le mouvement et de dextérité. La dimension sociale et économique de cette perspective était nettement définie: .Ces avantages précieu:c pour
tout le m.onde le sont bien plus encore pour les élèves de l'école primail'e qui, presque tous, embrassent des professions pour lesquelles les qualités physiques sont d'une grande ilnportance.» Ainsi formé, le futur travailleur qu'on voyait avant tout dans l'élève, «(. ..) se trouvera dans des conditions bien plus favorables que
m.aintenant pour entrer en apprentissage (...) Il deviendra un ouvrier plus habile, plus capable de gagner sa vie et même d'arriver à une position aisée.» Le Journal de Genève fut l'un des premiers à fustiger tant d'utilitarisme, non sans mordant: . Si l'on appliquait
jusqu'au bout logiquement les idées de certains pédagogues, l'école future serait moins une école qu'un atelier (.. .) Nous aurions ainsi au bout de quelques années, des jeunes gens habiles sans doute à se servir de leurs di:/; doigto, mais ignorants comme des carpes. » «L'ennemi le plus certain de l'ouVl'ier, ajoutait le quotidien conservateur, c'est son manque de cultUl'e génémle. » En 1884, l'état-major des enseignants radicaux désireux de réformer l'instruction publique étend sa campagne à toute la Suisse romande en soumettant le Congrès de la SPR, qui se tient cet~ année-là à Genève, la question de 1mtroduction des travaux manuels à l'école primaire, de même que celle de la réforme de l'orthographe. A cette occasion, le conseiller d'Etat Alexandre Gavard, fils d'un instituteur carougeois, enseignant lui-même et au· RF,sONANCES . OCTOBRE 1990
teur de manuels scolaires, exposa avec fougue ses vues éducatives et sociales justifiant l'introduction des travaux manuels à l'école primaire, Lui aussi évoque les promesses radieuses de la science et J'indispensable amélioration du sort des plus humbles, grâce à une instruction <plus pratique» devant leur permettre de gagner dans «ta lutte pour la vie». Mais la proposition genevoise n'est pas acceptée par le Congrès qui, usant évidemment de l'argument fédéraliste, renvoie chacun à la liberté de faire ce qu'il veut. Diversement fondées, les résistances humanistes triomphaient ainsi d'un enthousiasme genevois lié à des évolutions socio-économiques assurément moins marquées dans le reste de la Suisse romande.
Qu'à cela ne tienne, Genève fera cette réforme en modifiant . dans un sens pratique. la loi sur l'instruction publique datant de 1872. Adoptée en 1886, la nouvelle loi fonce dans la direction nouvelle, non seulement en décidant d'expérimenter l'enseignement des travaux manuels à l'école primaire, mais encore en créant une école dite professionnelle - dont Adolphe Tschumi, qui en avait fait le projet, sera le premier doyen - ainsi qu'une nouvelle section au Collège supérieur, dite, comme en Allemagne, . réale» - du latin .res», la chose, justement - dans laquelle on . n'apprendrait plus le grec comme en section classique, mais seulement le latin, pour pouvoir étudier plus de sciences et de langues modernes, dans une perspective utilitaire.
F. Hodler, L'ouvrier philm!ophe, 1884. Mw;ée d'art et d'histn;re de Genève.
Lors des débats du Grand Conseil genevois, plusieurs ténors du radicalisme d'alors, enseignants ou non, ne manquèrent pas de s'exprimer pour brosser avec force la vision du passé et de J'avenir qui légitimait leur désir de réforme. C'est ainsi qu'en mai 1886, Georges Favon déclarait: . Sans doute,
constance, plaidaient tout aussi farouchement, mais en vain, la cause de la perfection des humanités classiques comme mode de formation de la jeunesse.
Si bien que le 5 juin 1886, la nouvelle loi sur l'instruction publique fut adopnous l'emontons à l'antiquité classi· tée par 61 voix contre 5 seulement. que pm' nos origines; mais on pow'- Les enseignants primaires genevois mit user du même argument pour s'essayèrent donc à l'enseignement des faire remonter notre enseignement travaux manuels. Bon nombre d'écoles jusq1j'aUX plateaux ar/Jens, jusqu'à ce se dotèrent de superbes ateliers où berceau primitif d'où naîtmit une lu- l'on travaillait surtout le carton, le bois mière plus intense encore. Le monde et le fil de fer. Mais dès 1903, la pluclassique est une gmnde étape dans part de ces ateliers disparurent, sans l'histoire de l'humanité; mais il ne doute parce que l'idéologie qui avait faut pas oublier qu'il s'est passé de- présidé à leur naissance s'essoufflait, puis lors deux Ilmnds fails dont il dans la mesure où la vocation générafaut lenil' compte: la révolution subie liste de l'école primaire proclamée par par la société et son organisation les adversaires des travaux manuels nouvelle et l'avènement de la science était bien sa vocation principale aux eJ,'Pérùnentale. Nous ne vivons plus yeux d'une majorité d'enseignants dans le monde scolastique du siècle même genevois. En revanche, tant dernier; nous smnmes en pleine l'école professionnelle - qui allait descience et elle devient si vaste que venir en 1934, le Collège moderne chaque él'Udit doit encore se spéciali- que la section réale du Collège, connuSe?' dans une smle branche. Le cam· rent un succès qui ne se démentit bat de la vie e:t-iste et il faut que point. notre enseigne?nent public pe?'1nette à
la masse de s'instmire, de viv1'fl et de s'enl1chir. (...) Il faut donc j'endre tout notre e?/.Seigne?nent plus pmtique.' A quoi Antoine Carteret, radical de toujours lui aussi, et chef du DIP, rétorquait: .S'il faut lutter pour
l'existe?!ce, luttons, mais dans les al'· mes spéciales et non pas dans l'in· fanterie. . Au nom de l'humanisme classique, il était totalement opposé à la réforme en discussion devant les dé· putés genevois. Mais le projet de loi sur l'instruction publique divisa également le camp conservateur, entendez le parti démocrate, dont certains députés ne trouvèrent pas de mots assez durs pour stigmatiser les études classiques, et Sliltout leur imposition à tous les élèves du Collège supérieur, tandis que d'autres de ces parlementaires, à l'instar de plusieurs professeurs du Collège s'exprimant fort élégamment dans diverses brochures publiées pour la cir-
ln cauda l'enenum: trêve d'histoire Que voilà une réforme exemplaire, ne manqueront pas de penser les tenants actuels d'un plus grand rapprochement de l'école avec l'économie et sa logique de développement. Oui, certes, mais il y a des mais, et de taille. On dira tout d'abord que les enjeux socio-culturels ultimes auxquels renvoyait l'opposition entre humanisme classique et humanisme scientifique ne nous paraissent toujours pas véritablement élucidés et qu'on ne sait sans doute pas encore les penser de nos jours avec la sagacité qui devrait découler de notre expérience actuelle de la modernité. Au surplus, pouvons-nous encore partager la foi ingénue de nos ancêtres dans un progrès aussi multiforme que continu, engendré par la seule connaissance scientifique et ses implications économiques?
Autrement dit, peut-être que la connaissance que nous pouvons avoir aujourd'hui de la connaissance, de son histoire comme de ses enjeux et de ses incidences, rend urgente une réflexion critique sur les logiques de développement scientifique et économique, réflexion qu'esquisse assurément la pensée écologique. Si cette hypothèse est pertinente, la volonté d'articuler l'école su r J'économie pourrait avoir, en cette fin de siècle, un tout autre sens qu'hier. Cette volonté pourrait ne plus être garante et accoucheuse d'un avenir mais seulement la conjuration plus ou moins ' frileuse, par des solutions à trop court terme et à trop courte vue, des inquiétudes présentes. Pour en décider, il faut évidemment examiner attentivement la teneur des articulations proposées. Je me suis arrêté ici à la fin du XIX' siècle, en rappelant des oppositions cruciales que je crois encore actuelles, quoique parées d'autres atours à décoder eux aussi. Ce retour en arrière devrait également convaincre qu'en parlant des relations devant exister entre l'école et l'économie, on parle toujours d'autres choses, et particulièrement de rapports sociaux. Veil lons donc à ce que l'arbre ne nous cache pas la forêt.
Charles Magnin hwtorien au Service de la recherche Genève
sociol~gique,
Pour en savoir plus, veuillez vous référer à l'ouvrage de MAGNIN, C. et MARCACCI, M. - Le passé composé. Images de t'école dans la Genève d'il y a cellt an". Tribune Editions, 1987.
ALKA DIFFUSION fera une exposition de livres scolaires et autres le
mercredi 24 octobre 1990 dans la salie du salis-soi de l'ORDP. RÉSONANCES - OCTOBRE 1990
Politique de formation et développement du canton du Valais 1. Politique générale
de formation en Valais
2. Concrétisation de cette politique
La concrétisation de cette politique exige la mise en place d'un système éducatif au service de J'homme, du déL'évolution des sociétés occidentales veloppement de toutes ses potentialioffre actuellement des chances nouvel- tés dès les premiers degrés de la scoles aux régions des Alpes qui possè- larité. Il serait en effet illusoire de dent des atouts les rendant capables croire que J'intégration sociale, éconode prendre le train de la quatrième mique et culturelle se prépare uniquerévolution industrielle, celle de l'essor ment dans les degrés supérieurs. Une du tertiaire, de J'avènement des tech- école de la réussite doit être orientée nologies de pointe et du développe- de la maternelle à la formation contiment de la civilisation des loisirs. nue vers les mêmes finalités qui prennent des accents adaptés aux difféL'enjeu est considérable. L'avenir des rents degrés. régions alpines comme le Valais dépendra de sa capacité à saisir cette chance qui ne saurait demeurer en per- 2.1 La scolarité obligatoire manence à sa pOltée. A l'orée du XXI' siècle, on constate que les problèmes sont de plus en plus Dans cetLe perspective, la formation complexes et que les moyens pour les revêt une importance prépondérante. résoudre requièrent des compétences Elle est en effet à la base de tout et des connaissances toujours plus éledéveloppement économique, social et vées. culturel de la société. Conscients de J'importance de cette situation, le Gou- Dans tous les secteurs des activités huvernement et le Parlement du Canton maines et à tous les niveaux, la société du Valais, sur la proposition et les étu- a besoin de personnes qualifiées, des du Département de l'instruction douées de grandes capacités d'adaptapublique, ont opté pour une politique tion, de créativité et d'imagination. résolument tournée vers l'avenir en Les conlusions de la Conférence interaméliorant les voies de formation exis- nationale sur <da formation et l'éconotantes, en offrant des possibilités ac- mie dans une société en mutation" orcrues de formatio n et de perfectionne- ganisée par l'OCDE en avril 1988 ont ment et en créant de nouvelles écoles bien mis en évidence (da nécessité orientées vers le développement socio- d'étendre les possibilités de formation économique du Canton. à tous les membres de la population et RKsONANCP.S . OCTOBRE 1990
notamment de la population active sans la réserver uniquement à une élite. Pour donner à tous les jeunes un ensemble diversifié de compétences transférables, il faut d'une façon générale adopter de nouvelles méthodes d'enseignement qui leur permettront de s'adapter aux changements». Il est donc essentiel de ne pas vouloir formel' seulement des élites mais aussi de structurer et d'organiser tous les niveaux de l'enseignement dans la perspective d'une élévation générale de la formation . A la base de cet objectif, et plus particulièrement dans le cadre de la scolarité obligatoire, nous plaçons essentiellement le postulat de l'égalité des chances et de la démocratisation de l'accès aux études et aux apprentissages. Parmi les réalisations mises en place dans cette optique, on peut relever plus particulièrement: - l'amélioration de l'enseignement primaire en relation notamment avec les travaux de coordination de la Suisse romande et de la Suisse centrale; - la mise en place du cycle d'orientation conformément à la loi du 16 mai 1986, volée par le peuple valaisan; - la révision du décret sur les bourses et les prêts d'honneur et celle de l'enseignement spécialisé en faveur de l'enfance et de l'adolescence en difficulté.
2.2 La scolarité postobligatoire Au terme de la scolarité obligatoire, à l'heure des premiers choix, il est es· sentiel de laisser à tous les jeunes des perspectives d'ouverture et de progrès quant à leur avenir professionnel. En effet, quelle que soit leur orientation (études ou apprentissage) à ce mo· ment de leur existence, il est capital qu'ils soient informés et qu'ils com· prennent que la formation constitue dans toutes les activités humaines un facteur essentiel de leur épanouisse· ment et de leur intégration.
que les propositions intéressantes fai· tes par ce groupe soient appliquées ra· pidement, car elles vont dans le sens de la politique générale de la forma· tion pratiquée dans les autres degrés.
2.3 La formation tertiaire
En ce qui concerne la formation ter· tiaire universitaire, il est très impor· tant pour un canton non universitaire comme le Valais d'entretenir des rela· tions étroites avec les Hautes Ecoles de Suisse et de l'étranger. En effet, pour assurer son avenir, le Valais doit pouvoir bénéficier du rayonnement et des retombées économiques, sociales et culturelles des universités et des écoles polytechniques fédérales.
Il faut peut·être tout d'abord rappeler que la formation tertiaire comprend les deux secteurs suivants : la formation donnée dans les hautes écoles, soit dans les universités, soit dans les éco· C'est dans cette optique qu'a été cons· les polytechniques fédérales (tertiaire tituée la Commission "Valais·Universi· universitaire) , et la formation profes· tés » qui a présenté, dans un rapport sionnelle supérieure (tertiaire non uni· déposé en 1988, une réfl exion appro· versitaire) donnée dans les écoles Dans cette perspective, la motivation techniques, les écoles techniques supé· fondie sur la politique à mener dans ce de l'élève, de l'étudiant ou de l'appren· rieures, les écoles d'études sociales, domaine et qui a présenté 26 proposi· tions concrètes. ti représente une condition première les instituts pédagogiques ... de la réussite. Et cette motivation dé· pend beaucoup des structures scolai· Dans ce secteur, le Valais a déployé La politique d'intensification des rela· res, de la pédagogie retenue, des mé· une intense activité dans les deux di· tions "Valais· Universités» retenue sur la base de ce rapport vise les objectifs thodes d'enseignement pratiquées et rections suivantes: des ouvrages mis à disposition ainsi - création d'écoles de formation pro· suivants: que de la qualité de l'ambiance du tra· fessionnelle supérieure; - investir dans les ressources humai· vail et des relations entre enseignants - intensification des relations avec les nes, dans la formation et dans la et enseignés. hautes écoles. recherche de haut niveau ; - collaborer au développement de la C'est dans cet esprit que des améliora· En ce qui concerne la formation pro· formation et de la recherche en tions ont été apportées à la formation fessionnelle supérieure, il faut men· Suisse dans le respect d'un fédéra· tionner l'ouverture durant les années professionnelle grâce à la nouvelle loi Iisme coopératif; d'application de la loi fédérale sur la 80 des 5 écoles suivantes: - mettre en place des structures relais formation professionnelle. En outre, - L'Ecole suisse de tourisme à Sierre; qui sollicitent la participation de des constructions nouvelles en cours de - l'Ecole technique cantonale d'infor· multiples interlocuteurs: collectivi· réalisation offriront aux apprentis des matique à Sierre; tés publiques, associations et fonda· locaux et des équipements adaptés à - l'Ecole supérieure de cadres pour tions privées. leurs besoins. l'économie et l'administration à St· Maurice; Pour atteindre ces objectifs, le Dépar· En ce qui concerne l'enseignement se· - l'Ecole supérieure de cadres pour tement de l'instruction publique a dé· condaire du deuxième degré, l'on cons· l'économie et l'administration à Viè· ployé ses activités plus particulière· tate avec satisfaction qu'une propor· ge ; ment dans les tro is direction s tion toujours plus grande de jeunes - l'Ecole d'ingénieurs ETS du Canton suivantes: fréquentent les collèges. La maturité du Valais. devient de plus en plus une formation - la désignation de délégués aux Il faut ajouter à ces réalisations, l'ou· générale de base permettant aux étu· questions universitaires, MM. Gil· diants de s'orienter vers la formation verture du Centre de formation péda· bert Fournier, pour le Valais romand tertiaire universitaire ou non universi· gogique et sociale à Sion, dans le cou· et Kurt Grünwald, pour le Hautrant des années 70. taire. Un groupe de travail présidé par Valais; le recteur Roger Sauthier a présenté Ces écoles qui accueillent actuellement - la signature de conventions de coopération avec les universités de des propositions intéressantes en vue quelque mille élèves répondent à un d'adapter les études gymnasiales à la réel besoin. Tout en permettant d'évi· Suisse et de l'étranger; nouvelle ordonnance sur la reconnais· ter un certain exode des cerveaux, elles - la création en Valais de centres de sance des maturités (ORM) et d'appor· contribuent à dynamiser la formation formation supérieure ou de recherter des améliorations dans ce secteur pofessionnelle et à promouvoir l'écono· ches en collaboration avec les Haude l'enseignement. Il faut souhaiter mie valaisanne. tes Ecoles. RI\sONANCES . OcrOH RF. 1990
L'enthousiasme re~contré auprès des i1ieux universitaIres constItue une ~ance extraordinaire pour J'avenir du Valais. 2.4 La formation continue Face aux mutations qui caractérisent cette fin de XX, siècle, la formation de base ne permet plus de répondre aux besoins de toute une vie active. Il est donc indispensable de développer la formation continue qui prendra dans tous les domaines une importance aus· si grande que la formation de base. Il est d'autre part nécessaire d'intégrer ce nouveau concept de la formation continue dans le cadre de la politique générale de la formation. Dans cette optique, le Département de l'instruc· tion publique a mandaté une commis· sion chargée de présenter des proposi· tions concrètes. Le rapport déposé par ce groupe de travail présente plusieurs
RÉSONANCES . OCfOBRE 1990
projets intéressants. On peut citer par exemple la mise en place d'une loi sur l'éducation des adultes, J'ouverture de collèges pour adultes et le développement de la formation continue des universitaires actifs en Valais, en relation avec les Hautes Ecoles.
tion est essentiel, car il serait vain au moment de l'accélération de la cons· truction européenne de développer une politique de formation qui ne réponde pas à des perspectives d'avenir partagées au niveau national et internatio· nal.
Quant à la formation continue des étudiants, elle est traitée dans le projet de deuxième révision sectorielle de la loi sur l'instruction publique qui sera soumis prochainement à consultation auprès des milieux intéressés.
Ce rapport de J'OCDE qui sera publié prochainement accorde une bonne note au Valais et nous nous en réjouissons. En guise de conclusion, nous reprenons ci-après un extrait de cette importante étude: -Certains cantons que nous avons visités comme le Valais ont une
action énergique pour faire de leur politique éducative un vecllmr de moDans le cadre de J'examen de la politi- dernisation et de positionnement que de l'éducation en Suisse, des ex- avantageux dans la Suisse et même perts de J'OCDE ont étudié attentive· dans l'Europe de la fin du XX' sièment le système scolaire valaisan et cle.'
3. Le regard de l'OCDE
les innovations introduites depuis une dizaine d'années. Ce regard extérieur porté par des spécialistes de J'économie et de la forma·
Le chef du Département de l'instruction publique
Bernard ComiJy
-
---APPROCHE DE L'ÉCONOMIE À L'ÉCOLE:----
1. Des notions d'économie àl'école primaire
5P Les activités proposées pour ce degré tendent à donner à l'enfant la capacité de comprendre les interactions des éléments dans un paysage. L'aspect «constOlctions et activités humaines» prend une place prépondérante dans cette interdépendance. Les élèves découvrent, par exemple, l'influence du relief, du climat, de l'hydrographie et de la végétation sur le bâti et les activités humaines et inversément.
.-_._ - . -_. __--._-
..... . . ..... ..-.-.-. __ ...
LlS CON STRUCTIONS ET LES ACTIVITES RUMAI NES INFLUENCENT lE CLI M AT
~
~
...- ,
,~!!!.~~., ;:::;-..:::.:::=. ..... ..
_.... ....... .- ~~-::::::=:.::-...:
:":.I=';~~ t:...~·::..::-.-== ..
...
.
SVNTHESE
~:-=.-
____ -. . .:.: -_ ----:::::""...:..-= .. _ - - - - - - ...
Est·i1 exagéré de prétendre que les élèves valaisans découvrent l'économie dès la quatrième année primaire? Pas nécessai· rement. Mais pour en débattre, encore faut·il définir le concept «économie» convenant à des enfants de 9 à 12 ans. Pour permettre à chacun de saisir son évolution au cours de ces trois années, j'utiliserai un ou deux exemples significatifs par année de programme concernée.
~~~~~~1Ir/w§Né6NLSEfReHI~~§S l"_*''''-_''' '_O..o.-''_
,--- -..
4P A travers les occupations journalières de leur entourage (famille, amis connaissances, ... l, les enfants découvrent la diversité des activités humaines, leur organisation autour d'un pôle d'attraction régional ainsi que quelques grandes réalisations dont l'aboutissement a été rendu possible par la mise en commun des forces de plusieurs communautés (communes, ... l. Le concept «économie» se limite ici à la constatation de «besoins» qui débouchent sur des activités réunies autour d'un pôle de développement et d'échange regroupant une grande diversité de fon ctions. Il contient déjà, «en puissance», ses éléments essentiels sans dévoiler les rouages complexes de son fonctionnement.
A la découverte de la géographie: Le paysage alpin (pages 107 - 138 - 16)_
De plus, les enfants ont l'occasion de se familiariser avec des secteurs d'activités ciblés: tourisme - agriculture hydroélectricité - communications. DESCOMM
. UNES REAL/SENT ENSEMBLE;
Pour ce degré scolaire, le concept «économie» n'évolue pas de façon significative. En revanche, les activités proposées servent à la mise en place des éléments de compréhension nécessaires à sa progression.
LfS ACTIVITES HUMAINES
-,--,-'---
._.-
00 ...... _
c-
~
1~:~
_.11,.
-
. . . . ~ .: , . -t;..,. . - - r !l"
f=
:l1='::=:= ~~~·
"' ~..:::...-<~?
--
A la découverte de la géographie: Le milieu - La régùJlI (pages 70·71 / 80-81).
A la découverte de la géographie: Le paysage alpin (pages 46 . 47). RÉSONANCES · OCTORRE 1990
RF.SONANCES - OCTOBR~ 1990
6P Dans ce degré, la transition des capacités développées précédemment sur des paysages inhabituels (Jura, Moyen-Pays) est complétée par une approche plus «fine» des facteurs d'implantation de constructions liées aux activités humaines. Les élèves sont confrontés directement aux secteurs économiques et à l'étude des exploitations agricoles et industrielles. Le concept «économie» prend sa pleine mesure en tant que relation entre la satisfaction des «besoins» de la société et les éléments naturels et humains existants (histoire, communications, réservoir de population, constructions et activités humaines déjà existantes).
ACT IVIT~S ET BESO INS lCONOMIQUES
_.._ ._ ...
WC"'''D'UM'OoC
.... - . . ...... ..
_ _ c._,_._'_oo __ -_ __ _ ~=;~~~~3· ___.. ___._,- -- . .
2. Un approfondissement au niveau secondaire
-_.... _ ..,..,... .. __ ...... ............._......... ........... _.-_ ...----._ ......-.... ....... .......... _ . _ _ ........ _ _ >0 ...... _
......
~::.::~=._-==;;:,
_ .,.. ..._ _" ... .... _...._ "......_
1. Nécessité de l'enseignement de l'économie
C"_~
=-".::;s.=..~~-:
_- ---_.-----....._--_ ,,----
==-=--=---
.. '-'--'_....... ... "-::--_____ R_ '-_._"_."_~-_.-
-----~_._ _ . _--~_
=------
Elé:mcnts de docu1TlBntalion pOUT l'étude du Jura (page 41).
AGRICUllURE El COUV EIHUAE V~G~TAlE
..................
' 1..0 1,_ .... ·.. _
ElénUi!!ts de documentation pOUT l'étude du Mage/,·Pays (pages 39·42).
~AlHES · ~_~':':.=:::::::===
-----_ ...,.. ;:::::;:::::.:...-
-- ......----_ _,,_ .. .....-
_
--- ~"--'
'_"_' __ ..... ....... ,... _.. ~_.'
' _~'_""M
.. -
Ce rapide survol d'un aspect des activités proposées en géographie me permet donc de parler de découverte de l'économie à l'école primaire puisqu'on y développe la compréhension des phénomènes englobant la notion ou le concept «économie». A ce stade, le concept est prêt à s'enrichir de données moins évidentes mais tout aussi importantes telles que:
:;:"
j~=-
* aménagement du territoire; * *
*
mise à disposition de terrains équipés; aides au financement; rabattements fiscaux ;
* Ces éléments seront abordés par les degrés supérieurs. Eléments de documentation pOUT l'étude du Jura (page 23).
Eléments de documentation pour l'étude du Mage/,·Pays (page S8).
Antoine Mudry Enseignant primaire RÉSONANCES· OCTOBRE 1990
La formation économique a été longtemps tenue à l'écart de nos écoles secondaires, car on pensait que la formation professionnelle et la vie se chargeraient de la dispenser. On allait même jusqu'à lui contester son apport à la formation générale sous le prétexte qu'elle ne contribuait pas à développer la personnalité et le jugement. L'absence d'un enseignement de l'économie à l'école n'avait pas des conséquences aussi fâcheuses qu 'à l'heure actuelle dans notre société industrielle et post-industrielle haute· ment développée, car la pratique de l'économie était beau· coup plus proche de la gestion d'un ménage. L'industrialisation et l'urbanisation, d'une part, en dissociant l'activité économique de la vie domestique, la différenciation accrue et le caractère de plus en plus abstrait de l'organisation économique, d'autre part, ont fortement réduit les !Jossibilités d'apprendre directement par la prati· que. La compréhension intellectuelle de processus économiques abstraits exige aujourd'hui une étude, certainement orientée vers la pratique, mais néanmoins systématiqne que seule l'école peut dispenser. C'est ainsi que l'enseignement de l'économie est entré peu à peu sous diverses formes dans nos écoles secondaires.
mécanismes, en mettant en évidence, d'une part, l'oppo· sition entre des objectifs à court terme et à long terme et, d'autre part, des objectifs individuels et des objectifs collectifs selon des critères éthiques; h) l'enseignement de l'économie en VIle de la vie professionnelle. Le deuxième objectif vise à préparer les élèves à l'exercice d'une profession et concerne avant tout l'école profession· nelle et en partie l'école supérieure de commerce. En revanche, lorsqu'un système économique et social, ce qui est le cas du nôtre, est fondé sur le compOltement des individus, que ce soit en qualité de producteur, de consom· mateur, de citoyen pour des questions de politique économique ou dans d'autres rôles, des connaissances de base solides sont nécessaires pour que ces rôles puissent être assurés d'une manière responsable. Cette initiation systématique ne peut être donnée que dans le cadre de l'école. Cette dernière doit intégrer, dans un souci de formation générale, l'enseignement de l'économie.
3. Situation actuelle
de l'enseignement de l'économie Deux voies sont suivies actuellement dans le cadre de nos écoles secondaires:
a) l'enseignement de l'économie à titre accessoire dans le cadre de l'étude de l'histoire, de la géographie ou de l'instruction civique. C'est la voie suivie à des degrés divers par les différentes sections de nos collèges cantoCe changement d'attitude a été facilité par une définition naux, à l'exception de la section socio-économique, et plus précise de l'enseignement de l'économie. les écoles normales; On distingue généralement deux objectifs fondamentau:c, le b) l'enseignement de l'économie comme branche autonome. premier de formation générale, le second de formation pro· C'est la voie suivie par les sections socio·économiques fessionnelle: de nos collèges cantonaux, les écoles supérieures de commerce qui ont un double objectif: formation profesa) l'initiation aux mécanismes économiques (production, sionnelle et form ation générale, et partiellement par les échange, consommation) dans un contexte social donné écoles de degré diplôme. et l'interdépendance entre l'organisation sociale et ces
2. Objectifs actuels de l'enseignement de l'économie
Rf:SONANCRS .
ocroRR~ 1990
Ali lycée soci o~éco nomiqu c, les branches économiques cons~ tituent, sous la dénomination de «Sciences économiques» une discipline collective incluant l'économie politique, les notions juridiques et l'économie d'entrcprise. L'accent est ainsi mis formellement sur l'interdisciplinarité. Les bran~ ches économiques caractérisent ce type d'études.
giques et de JOUl'nées d'étude en collaboration avec les auto ~ rités scolaires et les enseignants. Si la contribution indi1'ecle des mi lieux économiques, c'est~ à~d i re par l'intermédiaire d'organisations économiques re~ connues, comme la «Fondation Schmidheiny» et la société «Jeunesse & F.conomie» est généralement bien accueill ie, la A l'école supérieure de commerce, les branches écono mi~ contribution di1'ecle de ces milieux est controversée. Cer~ ques ne constituent pas unc branche collective mais des tains enseignants ne ménagent pas leurs critiques. Ces der~ disciplines séparées, avec, selon les branches, des objectifs nières portent essentiellement sur le fait que cette contribu~ plutôt de formation générale ou plutôt de formation profes~ tion serait une manière déguisée de promouvoir directement ou indirectement les produits ou les services auprès d'un sionneIl e. auditoire facil ement influençable. Ce risque est accru par le L'interdisciplinarité, bien que non formelle, est vivement fait que le corps enseignant peut utiliser et, dans certains souhaitée. cas assez facilement, ce matériel gratuit ou bon marché, qui A l'école de degré diplôme, l'économ ie pol itique a été inté~ comble une lacune en l'absence d'autres supports officiels grée dans les nouveaux program mes de certains étab li sse ~ mis à disposition et cela sans être en mesure de déceler éventuellement son caractère biaisé. Dans notre canton, l 'at~ ment comme branche de fo rmation générale. titude face à cette contribution nous paraît dans l'ensemble La première voie est parfois complétée par la mise sur pied assez libérale. Nous la partageons moyennant le respect de d'une «semaine économique». Il s'agit d'un cours d 'écono ~ certaines règles et précautions. mie concentré sur une semaine pour les classes terminales des collèges et des écoles normales. Ce cours est dû à mUR DES Rf\\SO~ .DI'CONOt11E.. l'initiative de la Fondation Schmidheiny dont le but est d'encourager dans le public suisse et particulièrement au~ .. . D'I=COI\lOMIE Jlt TEMPS près de la jeunesse l'intérêt et la compréhension pour les .D'ECONOMIE Dt PERsOf.lfJEL D'ECDNonIE .oc wo.,ux mécanismes de l'économie dans le cadre du système écono~ .D'éCONOMIE D'ARG€/-lT mique et social de la libre entreprise. Les enseignants sont .D'ECDNOMIE DE ffiROLE des cadres mis à disposition par les entreprises. tJous .suPPRiMON~ /..t.S ~RS
4. La contribution de l'économie à la formation économique
5. Perspectives Comme il nous paraît trop hasardeux de tenter d 'appré he n~ der le futur, nous nous limiterons, dans le cadre restreint de cet article, à trois réflexions. Nous percevons aujourd 'hui dans les milieux de l 'enseigne~ ment secondaire un changement d'attitude face à la forma· tion économique. La proposition d'introduire une option économique en quatrième et en cinquième années, faite par le groupe de travail «Gymnase », présidé par le recteur Roger Sauthier, tend à lui donner un statut de branche autonome dans l'ensemble des disciplines scolaires. En liaison avec cette autonomie croissante de l'enseignement économique, il conviendra d'accentuer, cela est valable pour toutes les voies de formation de l'enseignement secon~ daire, l'élargissement du contenu pédagogique traditionnel. Les obeclifs pédagogiques agissant sur le comportement doivent gagner en importance dans la pondération des objectifs par rapport à des objectifs purement intellectuels.
D'ECONOMie 1
Les entreprises suisses (banques, assurances, entreprises industrielles, etc.) sont nombreuses à s'intéresser à ce pro~ blème et à y contribuer sous une forme ou sous une autre. Nous mentionnerons plus particulièrement deux organisa~ tions «La Fondation Schmidheiny» et la société «Jeunesse & Economie» . Nous ne reviendrons par sur la première, déjà mentionnée plus haut, dont le publi c~ci b l e est constitué exclusivement des élèves des classes terminales de l'ense i ~ gnement secondaire du deuxième degré. La seconde, la société «Jeunesse & Economie» est parti cu~ Iièrement intéressante. Comme elle est le fruit d'un effort conjoint des industriels, des syndicats, des associations de consommateurs, des autorités scolaires et des enseignants, elle a une grande crédibilité auprès des enseignants. Son objectif, moins ciblé que celui de la Fondation Schmidheiny, est de fai re bénéfi cier tous les jeunes, quel que soit le degré de scolarité, d'information en provenance de l'économie et vice versa, essentiellement par le canal des enseignants.
Son activité comprend notamment la production de fiches d'information «Actualités économiques», des dossiers sur des sujets spécifiques, l'organisation de séminaires pédago~ Rf:sONANCES . OCTOBRE 1990
RF.80NANCRS ~ OCTOBRE 1990
Pour illustrer notre pensée nous citerons, parmi d'autres, les deux thèmes suivants: - les problèmes posés par le changement des habitudes de consommation rendu nécessaire par une utilisation économe des ressources naturelles et en particulier de l'énergie ainsi que par les disparités Nord~Sud ; - les problèmes que posent la sauvegarde des fondements naturels de la vie et l'aggravation des menaces contre l'environnement. La contribution de la pratique économique à la réalisation d'objectifs pédagogiques influant sur le comportement, par exemple mise à disposition de jeux de rôle, devrait être renforcée. Les autorités scolaires et les milieux économi~ ques de notre canton l'ont bien compris en créant il y a deux ans le bureau "Ecole· Economie», dirigé actuellement par M. Stéphane Dayer. Gérald Grand
Inspecteur des ESC, EDD et EPP
3. Economie et formation professionnelle Le mot «économie» revêt, on le sait, plusieurs acceptions. Pour un maître professionnel, de branches générales plus particulièrement, ce terme rappelle en premier lieu le cours de connais· sances économiques qu'il dispense à tous les apprentis de l'artisanat dès leur deuxième année d'apprentissage. Facteurs de production, loi de l'offre et de la demande, inflation, investisse· ments, assurances sociales, autres ac· tualités économiques et, j'en passe, tout cela constitue un ensemble de no· tions à inculquer à nos jeunes gens. J'ose affirmer que ces jeunes fill es, ces jeunes hommes ont bien de la chance d'être initiés aux lois principales de l'économie. En effet, trempés dans le circuit économique par l'entreprise dans laquelle ils travaillent, impliqués par leur salaire dans la société de consommation, porteurs de projets, les apprentis abordent l'existence profes· sionnelle et extra· professionnelle d'une manière quelque peu éclairée grâce, entre autres, à ce cours de connaissan· ces économiques, axé sur la vie prati· que, concrète. Bien entendu, économie et formation professionnelle impliquent pour nous tout un réseau de relations avec les représentants des diverses associations professionnelles. En prise à la réces· sion, à la stagnation ou au plein boom, soucieux de la mise en application des règlements d'apprentissage ou de leur révision, partie prenante des cours
L'énorme investissement soclO·econo· mique (7746 contrats d'apprentissage en cours en Valais fin 1989) représen· te un marché professionnel de l'emploi prospère, couru. Savez·vous que près des 3/ 4 des jeu· nes hommes et près de 50 %des jeu· nes fill es, libérés de l'école obligatoi· re, passe nt par la formati on professionnelle? C'est dire, en tout cas, que tout le monde ne se dirige pas uniquement vers le collège, vers les études. A ce dernier propos, soit dit en passant, bien des jugements seraient à réviser. Combien parmi nos jeunes se perfectionnent durant leur apprentissa· ge et dès l'obtention du CFC (certifi· cat fédéral de capacité) poursuivent d'introduction, etc., les comités, les leurs études. Nous avons bien écrit membres des associations partagent ,<leurs études» car envisager brevet fé· déral, maîtrise fédérale ou école d'in· nos préoccupations. génieurs, voire EPFL, constitue de Ces années·ci, les apprentis deviennent toute façon un immense effort scolai· une «denrée rare» si vous nous passez re l Bref, il y a de l'avenir intellectuel cette expression. Les employeurs, sur même pour un apprenti, une apprentie. . la lancée de la conjoncture économi· que, cherchent, ont cherché à engager Il faut le dire, y insister. Vous, ensei· des apprenties, des apprentis. Témoin gnants, qui me lisez, ne désespérez les appels d'offres imprimés dans la point de l'avenir de quiconque n'entre· presse quotidienne... Oui, conséquence prend pas le collège. Toutes les profes· de 'la chute démographique des années sions ont leur art et dignité, elles font 70, les futurs apprentis de par leur toutes appel aux compétences. Le rareté sont devenus précieux. Cette label suisse, fruit de tout un savoir· évolution· là, de l'embarras du choix à faire technique, ne dément point cette la pénurie, nous la vivons en recevant appréciation. Quand on pense qu'entre les jeunes gens qui peuplent une qua· 80 et 98 %de notre industrie en géné· rantaine de professions courantes par· rai est exporté, lorsque l'on songe à mi quelque trois cents métiers recon· ces innombrables constructions, réali· nus par l'OFIAMT. sations dans notre pays, l'on ne peut RÉSONANCES . OCTOBRE 1990
se départir de la participation de tout ce monde des métiers. Le maçon a be· soin de l'ingénieur qui a besoin du ma· çon. Cette image reste de mise dans la chaîne de tous les métiers, de toute réalisation. Economie et formation professionnelle. N'importe quel pays qui veut aller de l'avant doit investir en hommes et en machines, en savoir· faire, en technolo· gie, en art. Le cerveau humain et la main restent indissolublement reliés dans toute édification, dans tout acte artisanal. L'avenir économique des nations mal développées passe inélucta· blement d'un secteur primaire bien en place (l'agriculture) au secteur secon· daire (l'industrie, les métiers) puis en· fin au secteur tertiaire (les services). La formation professionnelle traverse immanquablement de part en part ces secteurs d'activités économiques. Quant aux pays comme la Suisse dont
l'activité économique est en phase (les apprentis), d'ailes et d'œufs, com· compétitive, concurrentielle, leur for· me vous voulez! Qu'on se le dise! mation professionnelle ne saurait dor· mir sur leurs lauriers. Assurément, Roland Saillen chef de la section des métauz l'économie prospère ne saurait se pas· ser d'elles (les apprenties) et d'eux au CFPS
4. L'orientation scolaire et professionnelle charnière entre l'école et l'économie . Les Offices d'orientation scolaire et pro fessionnelk ont pour ntissio>' d'aider {es jeunes et les adultes à choisir, en touk connaissance de cause et sou.s teur propre responsabilité, une voie de formaUon scolaire, professionnelle ou universitaire, un emplOi ou 1tne carrière en accord avec lenr responsabilité.'
L'extrait de la loi cantonale sur la formation professionnelle cité en exergue montre clairement le rôle de l'orientation professionnelle. Avant tout au service des personnes qui choisissent leur avenir, elle est à la charnière entre les voies de formation scolaire et la vie professionnelle. Entachée d'une réputation de service placeur à ses débuts, l'orientation s'est un peu repliée dans les écoles par la suite. Elle y a accompli un très important travail d'information et d'aide au choix. Aujourd'hui, tout en continuant à assumer cet indispensable rôle, elle tend à s'ouvrir davantage en s'adaptant aux muta· RÉSONANCRS . OCTOBRE 1990
tions économiques et démographiques de notre pays. Cette ouverture s'exerce selon 3 axes principaux:
A. Information scolaire et professionnelle Le nouveau concept d'information' scolaire et professionnel· le prévoit l'élaboration de 3 nouveaux moyens d'informa· tion:
1. Les manuels d'ISP
L'ancien manuel d'ISP sera remplacé par 2 nouvelles brochures:
Ouverture Des tractations sont actuellement en cours avec l'ensemble des partenaires (canton, communes-sièges des "CIO », associations régionales) en vue d'assurer la mise en place, le financement et le personnel des quatre centres prévns (Sier· re, Sion, Martigny, Monthey); ce dernier, baptisé "CIO du Chablais valaisan», a ouvert ses portes en février 1990 grâce au dynamisme des autorités montheysannes.
Une indispensable formation leur sera offerte durant l'été 1991. Cette introduction sera suivie de séminaires périodi· ques durant l'année scolaire.
-Savoir aujourd'hui pOUl' prépm'er demain. présente en 22 thèmes tout ce qu'un élève du CO doit B. Les centres d'information et d'orientation (CIO) connaître pour poursuivre sa formation, Le texte, réduit à l'essentiel, s'adresse directement à l'élève. La forme tend à répondre le plus étroitement possible au goût des 13 - 14 Des besoins nouveaux ans qui peuvent consulter en tout temps cet indispensable A la clientèle scolaire d'autrefois s'est ajoutée une très large instrument de connaissance. proportion d'adultes et de jeunes ne fréquentant pas une . Education des choix» propose une réflexion personnelle école desservie par un conseiller. En effet, l'âge des consul· . sur le processus du choix professionnel. Cette démarche tants évolue. doit être animée par le maître d'ISP lors des cours prévus On ne choisit plus un métier pour la vie, on gravit les à cet effet. premiers échelons d'un long parcours caractérisé par des promotions, des reconversions, des changements de cap qui 2. Le passeport-info exigent souvent le recours à un conseil hautement spécialisé Le passeport-info recense l'ensemble des visites d'entrepri- et adapté non seulement à des adolescents mais aussi à une ses ou d'écoles prévnes durant l'année. Tous les élèves peu- clientèle adulte. vent ainsi avoir un accès direct à leur futur milieu de travail Par ailleurs, les associations professionnelles et patronales ou d'étude. La plupart des professions sont présentées chademandent un lieu où elles puissent trouver des informaque année; certaines, moins courantes, sont abordées tous tions pertinentes sur les vœux des adolescents, sur l'inforles deux ans. mation qui est dispensée, sur les perspectives futures. Organisées et encadrées par les conseillers d'orientation, Les responsables régionaux souhaitent disposer d'informaces visites pourront être préparées en classe par le maître tion sur les structures de choix des résidents de leur région d'ISP qui recevra suffisamment tôt un dossier à commenter afin de mieux coordonner leur politique de développelors des cours. ment. 3. Vidéotex
Grâce à une collaboration romande accrue le service de documentation de J'orientation est actuellement en mesure d'offrir une panoplie de dossiers très complets sur la totalité des voies de formation. Un pas supplémentaire est en passe d'être franchi: la mise à disposition sur VIDÉOTEX de notre banque de données sur les écoles, les cours, les professions et les fonctions, Pour autant que son école soit équipée d'une borne VIDÉOTEX, chaque élève pourra bénéficier en tout temps de toutes les informations de base.
C, La collaboration accrue avec les associations professionnelles L'Office d'orientation désire intensifier sa collaboration avec les partenaires économiques privilégiés que représen· tent les Associations professionnelles. Les axes suivants sont actuellement en phase de réalisation: Afin de répondre à cette nouvelle demande l'Office d'orien1. accroissement du nombre des visites d'entreprises dans tation ouvre alijourd'hui 4 centres d'information et d'orienle cadre du «passeport-info »; tation (CIO) ouverts au public. 2. collaboration lors de l'édition et de la réalisation de moyens d'information, audio·visuels en particulier. Qu'est-ce qu'un CIO Dans la mesure où l'Office d'orientation aura été associé à Les "CIO» sont des centres mettant à la disposition de l'élaboration de ces moyens et qu'ils répondront à d'indischacun, sans requête particulière, toute information sur les pensables critères d'objectivité, nous sommes prêts à assuformations, les activités, l'emploi et les autres questions rer leur diffusion auprès des intéressés. liées au travail. Ils offrent en outre la possibilité d'un Tout individu construit sa vie. Les orientations sont multicontact avec un conseiller en orientation, contact qui peut ples et les choix parfois douloureux. S'il s'avère de plus en déboucher sur une évaluation approfondie des motivations plus important d'être bien informé au départ, on constate et des aptitudes du consultant et sur un accompagnement que la vie entière est devenue un terrain d'exercice et de dans la quête d'un choix satisfaisant. Les "CIO» sont intidéveloppement personnel. mement liés aux régions économiques du canton. Ils doivent être situés au cœur des cités de manière à être très aisé- Reconversion et perfectionnements la jalonnent et sont le ment accessibles au plus grand nombre. Ils sont au service garant d'une bonne intégration sociale. L'Office d'orientation s'applique de toutes ses forces à fourde l'ensemble de la population de la région. nir les outils de réflexion et d'information indispensables à L'Office d'orientation veut faire de ces centres de réelles ces mutations. plaques tournantes de l'information et de l'orientation, mais Maurice Dirren aussi des miroirs professionnels des régions où les patrons, Directeur les responsables politiques, les personnes en recherche de l'Office d'orientation scolaire d'une formation ou d'une activité pourront trouver des inforet professionnel mations fiables SUI' la structure de l'emploi et des possibilidu Valais romand tés de fOI'mation dans leur région.
Une introduction progressive La mise en place de ce concept se fera de manière échelonnée. Le passeport-info sera introduit de façon expérimentale en septembre 1990. Les nouveaux manuels seront disponibles dès 1991. OSP-Vidéotex devrait être accessible également en 1991. Les maîtres d'ISP deviennent un rouage encore plus important de l'information. R~.soNANCES - OCTOBRE 19!H1
RÉSONANCES - OCTOBRE 1990
.
(
t\OI\)
ÇlÇTir 1
CO~~GUE.
LE. VéRl)t:
~CO/JOMlStR .
JE rois ECOI-JonISéR. 'TU
5. Réflexions de la Fédération des parents d'élèves
.rois ECONonisE R
A l'école, l'enseignant à travers des visites et des enquêtes, devra montrer aux enfants les différentes activités économiques du quartier, du village. L'école ne sera pas oubliée!
1. Quelle économie
faut-il enseigner? Dans le «Micro-Robert», le dictionnaire qu'utilisent nos enfants, plusieurs sens sont donnés au mot «économie ». C'est en premier lieu «une bonne administration» ; dans une parenthèse, il est précisé «d'une maison, d'un état»; il faudrait également y ajouter «de sa personne, de son temps, de sa vie». Une autre définition citée est: «gestion où l'on évite toute dépense inutile ». L'économie est aussi «une science des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des richesses, des biens matériels dans un groupe humain ». Ces trois définitions permettent de conclure que l'économie peut être un comportement, un savoir-faire (être économe, savoir administrer), soit une science analysant des systèmes avec ses acteurs, ses lois, ses structures, etc. Ces deux sens sont complémentaires car le comportement économique d'une personne dépend du système économique du milieu où elle vit. L'économie ainsi définie fait partie de la vie, de la vie de l'enfant comme de celle de l'adulte; il est donc important que l'éducation s'en préoccupe. De la petite enfance à la fin de la scolarité obligatoire, la formation se concentrera avant tout sur <d'économie comportement".
2. Economie comportement 2.1 Une bonne administration Dès le début de son existence, l'enfant doit être initié à l'administration de son moi, puis, peu à peu, à l'administration de «son domaine". Cet apprentissage commence à la maison, auprès des parents où ceux-ci montrent à l'enfant comment exprimer ses besoins, puis comment les coordonner et enfin comment les assumer. L'enfant observe. Les modes de vie qu'il voit seront ses références. D'où les responsabilités des parents, puis, plus tard des enseignants. Les parents demandent que les pédagogues soient des modèles posi-
tifs, stimulants d'une bonne administration de leur vie. La disponibilité, la fraîcheur, le comportement, la tenue sont des critères visibles de la gestion de sa personne. Hélas, il faut constater que beaucoup d'enseignants sont peu disponibles, mal dans leur peau, peu soignés! Une bonne administration de son capital vie c'est également maintenir son corps en bonne santé, en évitant l'absorption de drogues (tabac, alcool, etc.) et en maintenant son corps fort par des exercices réguliers. Là égaIement, les parents et les enseignants doivent être des exemples. Le médecin scolaire doit également avoir une fonction privilégiée dans ce domaine. RÉSONANŒS . OcroBRE 1990
peu à peu l'enfant dans la gestion de la famille. L'enfant participera aux prises de décisions familiales: lieu de vacances, leurs coûts, l'achat d'un bien important, etc. Peu à peu, il sera mis au courant de revenus des parents (salaires) et des dépenses du ménage; la fonction économique de chaque activité ainsi que son importance lui seront expliquées: travaux salariés, activités ménagères, études, jeux, etc.
La gestion du temps est un élément important de l'administration de sa vie el de l'économie en général. Mais, c'est connu, les enfants ne savent pas s'organiser; ils jouent sans soucis et oublient leurs leçons; ils ont de la peine à apprendre à l'avance. Dans la gestion du temps, la perception du temps, la pédagogie et les structures scolaires ont encore beaucoup à invenler. Là sonl posés par exemple les problèmes des leçons à domicile ou de l'évaluation des enfants etc. Le domaine des enfants c'est ses affaires, sa table d'école, son sac d'école, sa place de travail, sa chambre. Les parents et les enseignants doivent se batlre pour que l'ordre et la propreté règnent. Ce combat est souvent désespérant, car cette propreté n'est souvent pas obtenue après de multiples répétitions el punitions. Dans ce cas, il faut dire que nous avons tort de trop insister. Pourquoi vouloir à tout prix inculquer notre modèle à l'enfant. Son domaine, c'est sa sphère privée; il le gère en se basant sur ses acquis, ses conceptions et sa logique. Avec le temps, il évoluera et son mode de geslion changera.
pour assurer la sauvegarde de l'humanité. Beaucoup d'adultes l'ignorent (on roule avec des grosses cylindrées, les maisons sont surchauffées, le paysage et la nature sont détruits, etc.) d'où la difficulté de sensibiliser les enfants à ce sltiet. C'est donc l'école qui doit développer chez l'enfant ce comportement. L'enseignant devra, par exemple, expliquer pourquoi il baisse le chauffage dans la salle de classe, pourquoi il éteint l'électricité durant la récréation, pourquoi il donne comme papier de brouillon des feuilles déjà utilisées SUI' une face, etc. Dans le cours de géographie, les problèmes des ressources naturelles non renouvelables, de l'augmentation de la populatiou seront abordés.
3. Economie-connaissance \1 s'agit ici d'apprendre les différents systèmes économiques qui régissent le monde, de connaître la loi de l'offre et de la demande, de comprendre l'économie de son canton, de sa région.
En premier lieu, l'enfant devra savoir qu 'il est un acteur économique dans sa 2.2 Etre économe famille, dans son village, dans son L'économie dans le sens d'être écono- pays. Pour lui faire prendre conscience me est un comportement nécessaire de ce rôle, les parents doivent intégrer REsoNANCES - ocroBRE 1990
L'économie en tant que science sera abordée dans le cours de géographie, puis, plus tard, en tant que branche spécifique.
4. Conclusions et recommandations Dans sa petite enfance et durant sa scolarité obligatoire, l'enfant doit acquérir un «compOItement économique». Il doit apprendre à gérer sa vie, son temps, ses biens; il doit être économe dans un souci de respect de l'environnement et de solidarité. Il doit se sentir un partenaire économique dans sa famill e, dans son quartier ou son village. Les parents et l'école doivent ensemble atteindre cet objectif. Pour cela, les parents et les enseignants doivent être informés de cette responsabilité et recevoir une formation leur permettant de remplir au mieux cette tâche. Ce dossier «Ecole-Economie» est un premier pas dans cette direction. Ce uuméro doit être distribué le plus largement possible et devrait faire l'objet de discussions et de séminaires parmi les parents et les enseignants.
Christian Werlen Président FRAPE V Fédémtion des IUisociations de parents d'élèves
Une expérience de communication \.. 1111
Ilconomie - Public "Economie-public »... un néologisme de plus? Non. Ce sont simplement les deux termes d'une équation bien difficile à résoudre, celle des relations entre le monde de l'économie et le grand public. Des rapports obligés mais froids, une cohabitation délicate entre deux univers qui ont longtemps fait mine de s'ignorer. A cela une raison essentielle: le manque de communication. Cette communication est cependant vitale. Pour l'économie, qui, au·delà des rapports strictement commerciaux, doit tenir compte de son environnement socio-culturel. On ne vend plus sans se préoccuper de ,d'air du temps» (écologie, énergie, etc.). Certains multiplient d'ailleurs les efforts d'intégration. Par l'identification des collaborateurs à l'image de l'entreprise (communication interne). Vers l'extérieur, par des opérations de relations publiques (journées portes ouvertes, sponsoring, soutien à la recherche, à la culture, etc.). Une communication indispensable pour le public aussi: adul· tes - consommateurs ou salariés - nous sommes tous inté· grés dans le système économique. Il est donc important de comprendre notre rôle et de le situer dans un ordre économique en pleine mutation (mobilité de l'emploi, formation accrue, etc.). La maîtrise des mécanismes économiques pel" met aux jeunes de s'y insérer plus facilement en choisissant leur profession en connaissance de cause. Question d'infor· mation donc, de motivation aussi. L'interactivité entre l'économie et son milieu socio-culturel est aujourd'hui reconnue. Une réalité qui doit encore être mieux assimilée grâce à un effort de sensibilisation constant auprès des entreprises et du public. C'est dans cet esprit qn'APROPOS FILMS a conçu et réali· sé ENTRE· VS-PRENDRE, un programme de communica· tion audiovisuelle parrainé - signe des temps - par des partenaires institutionnels et privés: la Banque Cantonale du Valais, l'Etat du Valais, la SODEVAL, la Loterie romande et l'Energie de l'Ouest Suisse. Avec une idée· force: valo·
riser par l'image la notion d'entreprise et stimuler la communication entre les Valaisans, et du Valais vers l'extérieur. Ce concept vise des publics très diversifiés. Il se traduit par une série de réalisations dont la démarche et le traitement formel répondent à ces multiples intérêts: a "WALLAISANS »: une campagne affiches· presse proposant des portraits de Valaisans entrepreneurs dans le domaine économique, social ou culturel. Diffusion: grand public valaisan de Gletsch à StGingolph; a "REUSSIR EN VALAIS »: un film promotionnel (durée 10') qui présente l'économie valaisanne actuelle à travers son industrie, ses produits, son environnement. Diffusion: partenaires économiques suisses et étrangers; a "MADE IN VALAIS»: un documentaire (durée 25') sur l'histoire du développement économique du canton. Des images pour comprendre la structure économique et sociale valaisanne et mesurer les enjeux qui détermineront son avenir. Diffusion: écoles et grand public; RÉSONANCES - ocroBRE 1990
a "MAGAZINE TV VALAIS»: quatre émissions (durée 60') (la formation, la vie dans les vallées, l'industrie valaisanne, de reportages, dossiers et témoignages. La réalité valai- pour ne parler que de sujets économiques). La série ,dNFO sanne à travers ceux qui la vivent quotidiennement dans MÉTIERS» incite au dialogue avec un conseiller en orientaleur travail, leurs loisirs, leurs passions. tion ou à la consultation de la documentation existante. Diffusion : grand public et écoles avec, pour la première C'est le premier contact avec le monde professionnel. fois en Suisse, une diffusion via les téléréseaux; o «iNFO MÉTIERS»: une série de six films (durée 6') qui L'image joue ici pleinement son rôle: elle informe, sur· présente des secteurs d'activités économiques aux jeunes prend, interroge, suscite la discussion. Elle ne remplace ni en âge de choisir leur métier. Une manière originale l'oral, ni l'écrit mais les complète et les dynamise. Son d'aborder l'orientation professionnelle. apport est très important par la richesse de son message, Diffusion: écoles, OSP, CIO, associations professionnel- à condition bien sûr que l'enseignement et le document les. audiovisuel soient élaborés en parfaite synergie. On l'a vu, la souplesse extrême de ce média autorise les formules d'utilisation les plus originales.
Des outils pédagogiques
Les réalisations d'ENTRE-VS-PRENDRE ne sont qu'un exemple de l'impact de l'image au service de la communica· tion. Ici, elles s'attachent avant tout à rapprocher économie et public, économie et école. Mais l'image sert tous les domaines, convient à tous les publics. Pour peu qu'elle soit bien maîtrisée et utilisée pour ses qualités spécifiques. Et l'on est loin d'avoir exploré toutes ses ressources, grâce notamment aux techniques de visionnement interactives.
"/1ADE IN VALAIS», "MAGAZINE TV VALAIS», "INFO METIERS»: trois approches différentes de l'économie. Chacune à sa manière permet au public de mieux la compren· dre. Mais ces productions traduisent aussi une volonté commune: s'ouvrir à l'école. Elle est en effet un relais·charnière dans cet effort de communication entre économie et public. Tous ces films sont donc conçus pour s'intégrer facilement à un cours. Un livre accompagnera "MADE IN VALAIS» et Alors place à l'imagination! proposera une analyse plus fouillée de certains aspects. Le «MAGAZINE TV VALAIS ,. est une fenêtre ouverte sur les réalités actuelles du canton, autant de thèmes à partir desquels toutes les animations sont possibles avec les élèves RÉSONANCES . OCfOBRE 1990
PilNTe Wyssa APropos films
Ecole-Economie Infos L'apprentissage de l'économie à l'école souffre de nombreuses lacunes surtout en ce qui concerne le matériel didactique. Il est - à notre connaissance - très pauvre et surtout mal adapté. Afin de pouvoir agir concrètement, voici quelques propositions de moyens intéressants pour des élèves de différents niveaux. Tous ces «outils» de travail peuvent être consultés au Bureau Ecole·Economie, ORDP, Gravelone 5, Sion.
Des Moyens
* Boule & Bill créent
une entreprise. Bande dessinée et matériel didactique d'exploitation. Dessins de Roba, Deuxième édition. Edité par l'Institut de l'entreprise, Ré· publique et canton du Jura, 1986 (conseillé dès la 6' an· née primaire).
* Film. Le Prix de la richesse. Une introduction à l'économie suisse, Cassette VHS, 29 minutes, TVCO, Genève 1987 (intéressant pour les élèves du CO),
* Jeu
«1992». Connaissance de l'Europe. Editions du Hibou, Bruxelles 1990 (dès 15 ans).
Un concours
* L'économie dans le mille. J.·M, Ayer / Cahier d'exercices. Editions L.E.P, Loisirs et pédagogie. 1988 (recommandé pour les écoles professionnelles, intéressant pour une bi· bliothèque de centre scolaire),
* L'homme et ses besoins. L'économie au quotidien / Livre du maître, C.·A. Wehrli, M, Rochat, B. Gaeng, Editions L.E.P, Loisirs et pédagogie. 1990 (destiné aux derniers degrés de la scolarité obligatoire, Intéressant pour les enseignants des degrés supérieurs: certains sujets plus approfondis peuvent les concerner),
* La
Bourse aux idées. Concours permanent mis sur pied par la Société Jeunesse & Economie et ouvert à tous les degrés scolaires (cf, présentation détaillée dans ce dos· sier),
Des projets
L'économie à l'école Unconcours pas comme les autres L'influence des phénomènes économi- ses, aux maîtres, à des groupes d'élèques dans notre vie quotidienne est ves, d'apprentis ou aux étudiants d'insperçue avec toujours plus d'acuité par tituts pédagogiques. l'opinion publique, C'est pourquoi la Société Jeunesse & Il est également permanent. Le jury se Economie, Qui rassemble les milieux prononce en effet deux fois par an sur de l'enseignement et des divers agents la qualité des travaux présentés. de l'économie (entreprises, syndicats, associations de consommateurs,,,.) s'efforce de développer de nouveaux moyens pour expliquer ces phénomè· nes et leurs conséquences aux élèves de tous les degrés.
Enfin, tant la forme que la nature des sujets traités offrent un éventail extrê· mement vaste, Etudes et enquêtes, reportages, films, montages vidéo, recherches et analyses graphiques sont acceptés, Par ailleurs, le secrétariat Dans ce cadre, elle lance un concours Jeunesse & Economie (17, F.-W.particulièrement original, à l'enseigne Dubois, 2400 Le Lode, tél. 039/ de la «BOURSE AUX IDÉES», destiné 31 44 10) tient à disposition un cataloà récompenser tout travail individuel gue de plusieurs dizaine s de ou collectif, conduit dans le cadre des suggestions de thèmes très variés. programmes d'enseignement et englo· bant un aspect particulier de l'écono· Outre les prix qui récompensent tradi· mie, tionn ell eme nt tout concours, la L'originalité du concours est illustrée «BOURSE AUX IDÉES » donne une par sa très grande diversité et sa fl exi· occasion unique anx pa1iicipants de bilité, Il est ouvert aussi bien aux das· contribuer à la publication et à la dif-
L'économie * L'économie, c'est votre vie. Questionnaire d'accompagne· * Un ouvrage ment et réponses. Société Jeunesse & Economie, Editions Delta, Vevey.
* Informations statistiques et test conjoncturel de l'industrie. Parution trimestrielle, Office de statistique du canton du Valais,
* Film Made in Valais. Portrait de l'économie valaisanne. Cassette VHS, 26 minutes, projet Entre-VS-Prendre, 1990 (film «tout publio) également destiné aux écoles, intéressant dès la troisième année du CO),
du Valais: Histoire, réalités, perspectives. présentant l'économie valaisanne en 220 pa· ges environ, Disponible pour la prochaine année scolaire,
fusion de ces travaux qui, jusqu'à pré· sent, demeuraient le plus souvent en· fouis dans les archives de nos établissements. Remarque: le délégué Ecole-Economie se tient à disposition de toute personne intéressée, soit pour une information complémentaire, soit pour une aide pratique lors de la réalisation d'un travail. S, Daye/' La maison d 'éducation au travail de Pramont à Granges cherche
un(e) enseignant(e) pour dispenser des cours d'appui à ses pensionnaires (1 journée par semaine). Entrée en fonction immédiate ou à conveni r. Pour tous renseignements : 027 / 581035 Faire offre â La Direction du Centre de Pra mont 3977 GRANGES Dernier délai: 30.11.1990.
---------
PIANOS ~
VOTRE LEXIDATA CHEZ SOLA
• •
De 4 â 15 ans
19 fichiers en exclusivité Pour classes primaires 15 fichiers
* Pour une approche de l'économie à l'école. Un cours
permettant anx enseignants en géographie ou en histoire ou autre de s'investir rapidement dans la sensibilisation à l'économie. Disponible pour la prochaine année scolaire.
Sion : Sierre :
S, Dayer
12, rue de Lausanne Téléphone (027) 22 12 14 18, av. Géneral-Guisan Téléphone (027) 55 88 66
Délégué Ecole-Economie Ri:sONANCES . OcroBRE 1990
J 9l
Le fi chier de 130 pages pOur Fr. 15.-
Rr~oNANCF.s - OcroBR~; 1990
Pour classes enfantines 4 fichi ers de 90 pages en couleur Fr. IS.-Ie fichier L'appareillexi Fr. 29.Rabais des 10 pièces
Il
~ ~
501:1. DidllCI, Fln~l1es 54. Manign)'
(026) 22
~4
64 - 22 45 42
1
Ven te • Accordage Répa ration • Location
<Lbeyt~z
musique ..sierre Facteur et accordeur de pianos
J 9'
1 ~
Tél, 027/55 21 51
~ ;
Plu. de 40 pI.no. en expo.ltlon
9l
Avenue du Marché 18
--'---'--------
~
INFORMATIONS CUL T URE L LES Les échanges commerciaux
( Le Tiers Monde et les pays industrialisés ) C.._ Ih"'",(IIIJ"k< pradllib 8dttlb. _ pal' ''",(rialnn. ItsINt11'''' TlffI ~t.M _( IIbIit"~n,...vr
,.,.wHtlrdHdt. iIft.. Le r .... .\ .... r_ail ... INtP"nl rialiWJ ... _itra , mniITn, dn lltftriHllinorllllÔmtl".tictn lNfI.rKt.......
Espace Nord-Sud
-
-
Les prix varienl -
• 1·· III
L'extraordinaire développement économique dont bénéficient les pays industrialisés a fait accomplir au commerce mondial des bonds prodigieux.
Dé nouvelles f'eSSOUrces sont exploitées. Des pays en dévewppement décOlLVI'ent des technowgies "ouve/les. Le produit national brut des pays les plus défavorisés "1;}' mente. Des uarrières douanières s'abaissent. Les échanges NOI·d·Sud s'intensifient. Ces constats pourraient être réjouissant&, et pourtant.., Parce que les pays industrialisés considèrent trop souvent le 'fiers Mon·
de comme un acheteur de machines et un fournisseur de matières premières, le développement économique conduit à des catastrophes démographiques et écologiques; l'endettement croissant des pays en voie de développement oblige les gonvernements à prend l'e des mesures d'anstérité dont pâtissent les plus démunis. Alors que l'intensification des échanges commerciaux devrait réduire le fossé Nord·Sud, on constate que les pays industrialisés, où vit le 1/5 de la population mondiale, consomment le 80 %des richesses de la Ter· re.
Une école ouverte sur le monde ne peut ignorer comment vivent les 4/5 de l'hnmanité. Elle se doit donc, si elle veut faire de l'élève un acteUl' respnsable de
sa société, de sensibiliser la jeunesse aux problèmes qni agitent le monde aujourd'hui et auxquels des solutions devront être apportées de·
main. Les programmes et les plans d'études réservent d'ailleurs une large
place au monde qui nous entoure.
.
«L'élève devrait être amené à: - recon naître la diversité des situations. en comparant des faits entre eux, pour en dégager les causes, les conséquences, les analogies et les différences ... - prendre position, opérer des choix ... - se situer dans la société, y jouer un rôle actif... - prendre conscience de la solidarité humaine... ,
~~_-...
1«» ID r;;; nm 110) Wl
~~Ioo..
1711
1<10
"0 z.III
Ill!
~~Ioo..
'III
il
~
60
Id
M
:;:"~~~:")(J(>
1(1
JO
'10
~
'"
»
..
- - La Suisse et le Tiers Monde b Soi......"t.. 1 ptf_
..pooM......
~
Un dossier pédagogique
• • • • • • • •
Agriculture et alimentation. Population et démographie. Du travail et des emplois. Les échanges commerciaux. Les migrations. L'endettemen t. L'homme et son environnement. L'aide et la coopération au développement.
. . . .Ii .. Ut ~
..... Il _ _
1~p:ry>""TIrt1 M .-uotI
AIaoo,.,...·..
,.....g..
.iI
d~« ..........
-
'-<IirKlr_ 6u
lit ••• ~ ... tIt!IoroHI .. T....
...1odf ... 1\IICI_ .... I/6 ...... poruc_lorId'''''"
pG' ..... W,,~_ 1o,.,... TIrt1~. Silas.m. ..ponc~..u. . . . . . . . . . . . ............Itt. ...
Sous le titre " ESPACE NO RD·SUD" le service Ecole 'fiers Monde et la DDA (Direction de la Coopération an développement et de J'aide humanitaire) publient un dossier s'adressant à des élèves de 13 ans et plus et abordant des thèmes importants des relations Nord·Sud:
... _"""'..I... ..,...,.1ÙtI
,;""'""""',...'*"'-Intor- .. In
_.,;...r...
AUIlMlpprolisiOllMllltnlftla Sllisst , .. tI".u.n............. _
..tft~rJr.JI"JA~~Jr_" ô;r"3'...A.r'" ~rI,~~,*,.6...p'ù.'1J:t",,1wJ, Ar... ).",,-
..
=1W~~.c..':':;:~I1N
' rl Jnn.......dr..-..1r
.Qv. "P'~''''U ,rlI~ '''!'IIi_ ) .Qv.1 mil...."'" Ir Jn.-"" . -HI ooJu ,JU,..,)
.o.. Iw _""""".,rl.. ,.._ .
Ce dossier comprend donc: - 8 fiches pédagogiques réalisées par des enseignants de Suisse roman· de et du Tessin. Chaqne fiche traite, en 4 pages, un des thèmes précités. Elle tente de vulgariser un sujet complexe sans tomber dans des simplifications excessives et propose des activités; - 8 fiches du maître dans lesquelles l'enseignant trouve des complé· ments d'information el des suggestions «pour aller plus loin».
Une école ouverte
- - Mon anorak esi international - -
-
F.\'oIul klndllpri.dtqutlq.np~ullS _WI
--.
~- --- - ----- - ----- ---- -- --- - - ---- ------- -- -------
Une première approche Pour donner un aperçu du conten u des fiches, voici deux extraits du dossier ((Echanges commerciaux»: Pal' la publication de ce dossier pédagogique, les réalisateurs espèrent favoriser une meillelll'e connaissance du Tiers Monde et des ptoblèmes de développemeut. Ils invitent donc les enseignants intéressés à retourner le coupon ci·dessous, à J'adresse indiquée. Suivant "accueil réservé, certaines fiches seront actualisées et le dossier complét' par de nouveaux thèmes.
COMMANDE Veuille, me faire panenir: _ _ exemplaire(s) du dossier complet (fiches pédagogiques et fiches du maltre). Gratuit. - - exemplaire(s) du dossier (fiches pédagogiques uniquement). Gratuit. - - exemplaire(s) du catalogue du matériel du Service Ecole 'fiers Monde. Fr. 5.- (port compris). les documents suivants:
o
Oui
0
Non.
Nom: ___ ___________ Prénom: ___ _ __ __ _ Adresse: ___ _ _ _ _ __ _ _ __ __ _ _ __ N' postal: _ __ Niveau d'enseignement: 11·13 ans
o
Localité: _ _______
0
A retourner au:
Marceli" Fumeal"" pour le Service Ecole Tiers Monde
Service Ecole 'fiers Monde Epinettes 10 1007 Lausanne 'lliléphone 021 26 84 33.
Extraits de ClRCE III
RlisoNANCES· ocroBRE 1990
Si le dossier est actualisé ou si de nouvelles fiches sont éditées, je 8ui8 intéressé(e) à recevoir les nouveaux documents.
RÉSONANCES . ocroBRE 1990
14·16 ans
o
Canton: __
16 ans et plus.
Nouveau lever de rideaux pour les Tréteaux du Parvis de Saint-Maurice
Le sentier viticole Sierre-Salquenen Isabelle Raboud, ethnologue, animatrice du Musée valaisan de la vigne et du vin
Après s'être dispersés dans les grands espaces des vacances, les enseignants se sont retrouvés pour vine ensemble la l'entrée des classes.
ble cataclysme pour tenter vainement de voir le séduisant et distingué directeur du centre urbain de communication etc.
de rire au théâtre, mais vraiment ce qui s'ap· pelle rire, sans complexe et pas bêtement, pas vulgairement du tout,
Les multiples sociétés reprennent aussi le rythme de leurs répétitions hebdomadail'es, Avec la régularité du métronome, chaque auwmne, les comédiens des 1Téteaux du Parvis donnent rendez-vous aux amoureux du théâ· tre,
On ira donc de quiproquo en quiproquo dans ce lieu de repos ordinaire, cadre rêvé pour cet invraisemblable whu-bohu qui se termine le mieux du monde.
Les comédiens agaunois. se réjouissent de re· trouver leur fidèle et chaleureux public. Ils souhaitent lui faire partager, l'espace d'une soirée, leur joie de vivre et de s'exprimer à travers l'art du théâtre.
Pour leur nouvelle saison 1990/91, ils nous proposent une comédie de Valentin Kataev intitulée: JE VEUX VOIR MIOUSSOV, Il s'agit d'une énorme mise en boite de la bureaucratie soviétique, véritable loufoquerie dialoguée,
Le camarade MioLlssov est un honnête fonctionnaire qui, pour passer un dimanche en paix est venu se réfugier dans la célèbre maison de repos «Les Tournesols», Zaltsev, autre fonctionnaire encore plus honnête doit absolument le rencontrer pour une affaire urgente. Mais ne rentre pas qui veut aux {~ 1burnesols )l . Le brave Zaïtscv trouve une astuce, pénètre dans l'étrange établissement et dédenche un vérita-
BI~r.
allez voir MIOUSSOV, la troupe de Sainl·Maurice vous offre une superbe occasion
Christiane Balleys
THÉÂTRE: quelques point.s forts: Francis Perrin (les Précieuses Ridicules, Robert Hirsth (Moi Feuerbach), la troupe 4 Litres 12 (la Station Debout), Michel Soutter pour la mise en scène d'Un Prénom d'Archiduc sélection officielle du Festival d'Aviguon 1990_ 6uy Touraille avec en création: Un Homme Pressé. Véronique Mermoud et Yvette Théraulaz: Emilie ne sera plus jamais cueillie par l'Anémone. Des auteurs tels que: Molière, Charles-Ferdinand Ramuz, Marcel J\ymé, Loley Bellon, Bernard Chartreux, Michel Garneau.
'-t" •
Valais à Salquenen_ Quelques granges-écuries, des raccards, prouvent que la vigne a progressivement supplanté prés, et champs de céréales que ces mêmes forains cultivaient en plaine au siècle passé, Alijourd'hui ce sont les villas modernes qui s'approprient le terrain des vigues,
Lieux et dates des représentations Saint-Maurice Dorénaz 'l'roistorrents Val-d'lIIi" Nyon J?inhaut Bouveret Vionna'l Hasse·Ncndaz Saint·Maurice Saint-Maurice Saint-Gingolph Martigny
Salle polyvalente La Rosière Salle communale Grande salle AllIa du collège secondaire; festival du théâ· tre amateur Salle communale Salle de sl>ectade Salle communale Salle du CO Le Roxy Le Roxy Salle polyvalente Salle du Casino
6 octobre 13 octobre
20 ocwbre 27 oewbre
1990 1990 1990 1990
20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30
4 novembre 10 novembre 16 novembre 24 novembre 30 novembre 7 décembre 31 décembre 19 janvier 21 janvier
1990 1990 1990 1990 1990 1990 1990 1991 1991
17 h 00 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30
Théâtre de Valère Saison 1990/91 22 spectacles:
SEN TIIlK
MUSIQUE: Début fracassant avec Pascal Anberson, suivi d'un feu d'artifice d'excellents solistes et ensembles: Emile Naoumoff, pianiste, le NOM - Nouvel Orchestre de Montreux - avec au piano Janis Vakarelis, le Quatuor Sine Nomine, François Guye et Christophe Schiller, le Tri9 Abegg en Heure Musicale, et l'excellent ensemble 1 Solisti qui initiera les mélomanes à la musique de salon dans un programme «transsibérien lt.
version présentée au Théâtre de Valère sera créée en avril 1991 au Centre culturel suisse de Paris, VARIÉTÉS: SOL, jongleur de mot.s, funambule du verbe", et, pour le public de langue allemande, le nom moins célèbre Kliby, ventriloque-star et sa complice Caroline.
WALLISER
REB UND
...... o
'0 0
! 1 1 l , ' , t
1000
Le sentier viticole: une promenade, et un lerrain d'observation. Le vignoble se visite comme une exposition en plein air. L'itinéraire proposé traverse le viguoble, longe les quartiers vignerons et fait une incursion dans le site naturel privilégié des go!'ges de la Raspille_ Au bord du chemin, 45 panneaux explicatifs préselltent des pages d'actualité 011 d'histoire sur la vigue en Valais. Les données offertes sur le parcours mettent simplement en valeur lin sllperbe paysage, fourmillant de détails à observer et à comprendre.
La vigne, la terre et les hommes
CONCOURS:
OPÉRA: de Benjamin Britten: Albert Berring, sera présenté par l'Opéra Décentralisé de Neuchâtel, en tournée suisse romande.
le Prix Farinet, dont la finale aura lieu au Théâtre de Valère.
DANSE: la Compagnie Fabienne Berger dans son nouveau spectacle Les Cavernes du Ciel dont la
Sion Scènes CMA CP 2166 1950 SION 2,
Pour tous renseignements supplémentaires, ou abonnements, s~adresser à:
Au long du chemin, le visiteur peut voir une douzaine d'espèces de vignes: les cépages. En observant, la couleur du bourgeonnement, la feuille et la forme de la grappe, chacun peut essayer de reconnaltre le chasselas, le pinot ou le muscat.
D'une parcelle à l'autre l'aspect des plantes varie: culture en gobelet ici, culture sllr fils Rf~~ONANCES
- OCTOBRE 1990
RF.SONANCIlS ' OCTOBRE 1990
1100
2 000,.
" , !! " , ! " ,
WEIN MUSEUM
1
ailleurs, lignes dans le sens de la pente ou terrasses horizontales, jeunes plantations ou vieux ceps. Sur chaque panneau on trouve les caractéristiques du parchet: le cépage, l'année de plantation, la méthode de culture, L'attention est aussi attirée sur la nature, la qualité et l'ent!'etien des sols, le climat, l'eau, Les remaniemenls parcellaires ont profondément marqué le paysage. En marchant sur les chemins pierreux du viguoble, dans la chaleur de l'été, on peut comprendre la nécessité de regrouper et moderniser les propriétés, de créer des accès, d'installer des conduites d'eau, Le vignoble est aussi un espace 8OOial. Ainsi les membres des Bourgeoisies, des sociétés de musique ou de tir, se retrouvenl pour effectuer les travaux printaniers sur la vigne commune. Le vignoble est un lieu de contact entre les gens de l'endroit et les propriétaires qui n'habitent pas sur place, les forains anniviards. Les habitations temporaires construites par ceux-ci forment les quartiers de Mllraz, Villa, Borzuat... On trouve des forains du Haut-
Enfin la région du vignoble est une région au riche passé, comme en témoiguent les wurs de Muzot, de Venthône, de Goubing, mentionnées déjà au XII!' siècle. A Saint-Ginier, la chapelle baroque s'élève à l'emplacement d'un des premiers sanctuaires sierrois, alors que le vigno· ble des Bernunes est déjà mentionné dans les écrit.s médiévaux. A Géronde, les moniales cultivent la vigue. Anx abords de la Raspille, on parcourt une forêt sécharde composée de chênes, de pins, de noisetiers ou de viornes. Sur les prairies sèches les stipes ondoyantes rappellent l'état sauvage du coteau, Les pyramides sculptées par l'érosion dans les alluvions et éboulis calcaires gardent l'entrée de ce vallon. On entre en invités respectueux dans ce territoire silencieux et privilégié, refuge de la faune et de la flore, Cette zone offre un contraste saisissant avec la plaine urbanisée et le vignoble intensif voisin. La Raspille marque, officiellement, la limite des langues. Sur les panneaux, la disposition des textes en français et allemand en tient compte. Les vignerons des deux rives se corn· prennent pourtsnt aisément Ils utilisent en partie les mêmes mot.s pour désiguer les choses de la vigne! La limite des langues est donc wute relative. En revanche, pour les uns comme pour les autres, l'eau descendant de la Plaine Morte est indispensable. Les droit.s d'eau sur la Raspille ont fait l'objet de nombreuses tractations au cours des siècles. Inutile d'attrapper la grosse tête en se promenant. On peut aussi admirer simplement ce qui s'offre au regard, Un guide illustré sera publié cet hiver. Il contiendra une information plus étoffée sur chacun des thèmes abordés et
FILM INSTITUT uu lexique des termes spécifiques. l! permettra de prolonger la découverre chez soi ou de pré· parer l'excursion à l'avance.
Un musée en plein air Le sentier viticole est une première réalisation fixe du Musée valaisan de la vigne et du vin. l! a été conçu pour présenter la viticulture dans son cadre naturel. En 1991, le sentier viticole reliera les deux sites du musée. La vigne (la nature, la plante, le vigneron) sera présentée à la maison Zumofen de Salquenen. Dans les dépendances du château de Villa, on découvrira le vin: le pressoir, la vinification, la cave comme espace commercial, communautaire et amical. Avec ce programme le but du musée n'est pas seulement la conservation des anciens outils. Le musée (quel meilleur nom lui donner?) pré· sente la vigne et le vin du point de vue techni· que, historique et social. Un centre de d(){!u· mentation a été mis sur pied.
Exposition temporaire Pour marquer j'ouverture du sentier viticole, le musée de la vigne et du vin organise une exposition temporaire à Salquenen (cure). "PAYSAGE DE VIGNES» est un reporrege réalisé par l'" Enquête photographique en Va· lais) , en collaboration avec le Centre valaisan du film (CEvAF). Deux photographes, J.·C. Brutsch et B. Dubuis ont fait un portrait du vignoble de 1990, tel qu'il s'offre quotidienne· ment aux regards. Des vues au sol et par hélicoptère permettent de saisir toute la diversité du paysage viticole, des plus petits parchels accrochés aux pentes aux vastes vignobles occupant totalement le coteau. Le sol porre la trace de générations de vigne· rons qui ont modelé un territoire. Murs anciens ou nouveaux, alignement de ceps, routes et chemins tracent diverses lignes de force. La vigne appartient aussi au paysage des vil· les, des carrefours, des quartiers résidentiels et des bords de l'autoroute. Cette exposition se visite librement au rez·de· chaussée de la cure de Salquenen, à côté de l'église et du bloc scolaire.
SCIENCES NATURELLES Le sentier viticole en bref:
Longueur:
6 km, 2 h de marche. Par le bisse: 7 km, 2 h 20.
Départ 1 arrivée:
Sierre, château de Villa, se diriger vers la chapelle de Saint·Ginier. Salquenen, de la maison Zumofen (en rénovation) dans le haut du vieux village, se diriger vers l'oues~ du côté de la grande croix dominant le vignoble.
Transport;
Villa se trouve à 10 minutes de la gare de Sierre, derrière l'hôpi· tal. Sierre et Salquenen sont reliés p.ar les CFF et par les bus. (Renseignements: gare ou Office du tourisme à Sierre, tél. 027/55 85 35). De nombreuses places de parc sont. disponibles à la plaine Belle· vue/Sierre ou près de l'église de Salquenèn.
Ouverture:
L'itinéraire est entièrement public, libremeut accessible en tout temps ..Chaque saison permet avantageusement d'observer le vi· gnoble sous un aspect différent. Même en hiver, le sentier est une promenade de plaine attrayante. Attention: le chemin est public, les vignes ne le sont pas! Ne pas pénétrer dans les vignes ni toucher aux raisins.
Nature des chemins: Desserres agricoles. Seule parth, de ces· chemins sont·goudronnés. Le parcours Sierre-Bernunes est accessible aux personnes en chaise roulante.
Ecologie du ver de terre Cette vidéo devrait être présentée aux élèves d'un cours de biologie après les avoir initiés aux notions suivantes: -
écosystèmes; cycle du carbone; cycle de l'azote; cycle du phosphore; segmentation chez les animaux coelomates; reproduction chez les animaux hermaphrodites.
Après le visionnement de ce document, les élèves peuvent réal iser un élevage de vers du compost et participer à une discussion sur la notion de rôle écologique dans un écosystème.
Pour passer par les PyramÎdes, il est conseillé d'avoir des chaussu· l'es correctes, le sentier est raide. Itinéraire:
(Possible indifféremment dans les deux sens),
Contenu du film
Villa· Saint·Ginier . Les Corles . Muraz· Sland de tir . Veyras· Mu,ot . Sinièse - Bernunes . Raspille . Scharasina/Bisse des Ma· rais, Trong . Salquenen.
Variantes: entre Salquenen et le vignoble des Bernunes, deux variantes sont balisées. L'itinéraire par le bisse des Marais longe le cours de la Raspille et vient sur Salquenen par le haut. On peut y jouir d'un point de vue particulièrement intéressant (avec table pa· noramique). Un sentier plus rapiqe passe par les Pyiamid". On .traverse la Raspille au bas de la forêt avant de remonter vers le vignoble La combinaison de ces deux variantes permet' de partir de Salquenen et d'y revenir en une heure par l'autre chemin.
Visites commentées, renseignements: On peut s'adresser à l'Office du tourisme de Sierre ou directement auprès de la responsable du musée M~ Isabelle Raboud, Castel 7, 1920 Martigny. 'n;Jéphone 026 1 22 76 89. RÉSONANCF,s . OCfOBRE 1990
Grâce à des prises de vue au microscope, ce ùocument montre les différents segments dont est composé le ver de terre ainsi que les huit petites soies qui représentent les organes sen· soriels. Ces segments en s'allongeant et en s'amincissant lui permettent de se mouvoir. On voit le ver de terre se déplacer grâce à une onde de contraction musculaire qui s'accompagne d'une modification de la rugosité de la peau. S'il est difficile d'observer les soies d'un ver de terre sans microscope, on peut les entendre crisser sur une surface de papier. Les vers de terre sont hermaphrodites. Le do· cument montre en détail l'accouplement du verre de terre, la ponte, la fabrication du cocon contenant les œufs, leur fécondation. RÉSONANcr,s . OCTOBRE 1990
Comment faire sortir les vers de terre de leur habitat? Le document décrit de manière très vivante ce qu'il faut faire pour que les vers de terre sortent pour qu'on puisse les observer. Ainsi on voit apparaître des vers de terre de différentes espèces dont l'habitat est également différent. Cette expél·ience aboutit à la conclusion que les vers de terre ont un rôle écologique important à jouer.
La lombdculture Vu l'abondance et le caractère bénéfique du ver de terre, on ne s'étonnera pas d'apprendre que récemment, quelques espèces de vers de terre ont été domestiquées. Il s'agit SUltout du ver du compost (Eisenia fe/ida) qui aide les bactéries à digérer les matériaux à composter.
Pourquoi la coccinelle est-elle si jolie? Le charme et les délices d'une promenade Cette vidéo enchantera les élèves du degré pri· maire tout en éveillant leur curiosité. Elle montre ce que nous ne pouvons percevoir à l'œil nu, les œufs, les larves de la coccinelle, les pucerons dont elle se nourrit, ses divers systèmes de défense. En plus de la beauté des images et de la musique qui les accompagne, ce document est un véritable outil pédagogi· que qui assure le lien que l'enseignement devrait pouvoir créer entre le monde et l'enfant. On voit comment observer la nature, cette nature qui est une source intarissable d'apprentissage.
Elevage de coccinelle Rien n'est plus simple que d'élever des coccinelles. 11 suffit de leur préparer un bon repas de ... pucerons. Et comment? En faisant pousser des féveroles dans un pot à fleur et en y installant des pucerons sitôt qu'elles ont at· teint trois ou quatre centimètres de hauteur. Cette nourriture est adaptée aussi bien aux coccinelles adultes qu'aux larves. Les coccinelles arriveront donc en courant et s'y multiplieront.
Deux principales défenses Certains animaux (insectes ou mammifères) pnur se défendre se confondent avec leur environnement, passent inaperçus. Il n'en va pas de même de la coccinelle qui se distingue bien clairement de son milieu ambiant et doit donc produire sa propre agressivité pour échapper à ses prédateurs. Sa premièl'e défense est la rétraction. A la moindre contrariété la coccinelle replie ses pattes contre son thorax, Ainsi son corps globuleux n'offre plus guère de prise à son ennemi. Deuxième défense: une goutte de son propre sang Sott de ses articulations. Ce sang a lin goût pmticulièrement amer qui a le pouvoir de repousser les oiseaux et les fourmis. Les couleurs voyantes de la coccinelle signalent ainsi son goût désagréable à l'animal qui en a déjà eu l'expérience et qui évitera ainsi de l'attaquer.
A vos expériences Le matériel pédagogique qui accompagne cet· te vidéo propose toutes sortes d'expériences à réaliser avec des insectes: initiation à la morphologie, métamorphose des insectes, chaîne alimentaire, stratégie de défense des animaux y sont abordés.
Rencontre Ecole & Cinéma 1991 Moyens audio-visuels
Les 17" rencontres fŒcole & Cinéma», consacrées à la présentation de films d'élèves de toute la Suisse, auront lieu à
Lausanne, à l'Aula du Collège des Bergières, du 13 au 15 novembre 1991. Ce sera l'occasion pour les jeunes réalisateurs et leurs maîtres de présenter leurs films super-8 et vidéo et d'en discuter avec leurs autres camarades,
Tout renseignement complémen!JIire peut être obtenu auprès de
COURS MAV 1991 a. Remarques générales - Les cours ont lieu le mercredi après-midi de 16 h 00 à 18 h 00 à l'ORDP. - Les bulletins de pré inscription sont à rctourner pour le 15.12.90 à l'adresse suivante:
DRDP Moyens audio-visuels
Gravelone 5 1950 SlON. - Les personnes pré-inscrite"s seront contactées en temps voulu pour ['inscription définitive ou informées de J'annulation du cours si le nombre de participants est insuffisant.
b. Photo L La photo noirlbl.nc au labor.toire
C.
3. Initiation à la vidéo légère
- Initiation à l'utilisation d'un banc de montage semi-professionnel U-Matic 1 titrage.
- Uistorique - principes d'enregistrement systèmes - branchements - avenir. - Choisir et connaître son magnétoscope et sa caméra vidéo.
Durée: 1 x 2 heures. Palticipant.s: 4. Date: mercredi 10.4.91 de 16 h 00 à 18 h 00.
Durée: 1 X 2 heures. Patticipant.s: 4 - 6. Date: mercredi 6.2.91 de 16 h 00 à 18 h 00.
- Remarque: il serait souhaitable que les pal'ticipants à ce cours connaissent la vidéo légère_
4. La pratique vidéo - Interview - scénario - montage - inseltion doublage andio.
à à à à
18 h 00 18 h 00 18 h 00 18 h 00
- Remarque: les participants sont priés d'amener un film noirlblanc exposé. Participation financière: Fr. 10.- .
- Connaissance des appareils, - Réalisation d'une petite émission radio (reportage, direct, mixage).
Durée: 3 X 2 helll~s. Pmticipant.s: 4. Dates: mercredi 17.4.91 de 16 h 00 à 18 il 00 24.4.91 de 16 h 00 à 18 h 00 08.5.91 de 16 h 00 à 18 h 00.
1005 LAUSANNE Thléphone 021 1 312 12 82 Les films devront être envoyés avent le 15 septembre 1991.
LE SAVIEZ-VOUS? Rires, bruit.s de foule, accident.s, explosions, applaudissement.s, espace, sports, sirènes, pluie ... A disposition à l'DROP - en prêt souS forme de musicassette 011 sur place en CD - la «LIBRAIRIE SONORE» de Revox. 22 disques de brui!JIges ... Plus de 1500 sons différent.s ... ORDP, Moyens audio-visuels, 027 1 21 62 87.
Films «long métrage» dans les classes ~--- -- - -- -- - - ----- --- - ----- - ---
BULLETIN DE PRÉ-INSCRIPTION Je désire m'inscrire provisoirement pour le(s)
COUI'S
suivant(s): _ __ _ _ _ _ __
2. La reproduction Comment reproduire ses photos, dessins d'enfants, diapositives, textes, images en noirl blanc ou en couleur.
Chemin du Levant 25
6_Créer une émission radio
- Développement de films. - Agrandissements slir papiers. Durée: 2 x 2 heures. Participant.s: 4. Dates: mercredi 16.1.91 de 16 h 00 à 18 h 00 23.1.91 de 16 h 00 à 18 h 00.
CENTRE D'INITIATION AUX COMMUNICATIONS DE MASSE
d. Son
- Remarque: si possible, prendre sa caméra.
Durée: 4 x 2 heures. Participant.s: 6 - 8. Dates: mercredi 27.2.91 de 16 h 00 06.3.91 de 16 il 00 13.3.91 de 16 h 00 20.3.91 de 16 h 00
RENCONTRES ÉCOLE & CINÉMA
5. La vidéo semi-professionnelle
Vidéo
Nom et prénom: _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _
Duplica!JIs de diapositives.
Adresse: _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _
Durée: 1 x 2 heures, Participants: 4. Date: mercredi 30.1.91 de 16 h 00 à 18 h 00.
NP, Iieu: _ _ 'll'Iéphone: RÉSONANCF,S . OCTOBRE 1990
En date du 6 novembre 1989, le chef du DlP demandait aux responsables des é!JIblissemenls scolaires cantonaux d'utiliser les salles publiques pour la projection de films afin d'encourager les exploi!JInt.s qui œuvrent pour la promotion du cinéma en Valais. Nous apprenons avec plaisir que cet appel a été entendu par un certain nombre d'é!JIblissement.s situés à proximité de salles de cinéma. Malgré tout, beaucoup de communes valaisannes ne disposent pas de l'infrastructure nécessaire. Pour ne pas léser les enseignant.s de ces communes, le DlP a conclu un abonnement pour des films «long métrage» avec le Film Institut de Berne et en a confié la gestion à l'ORDP. Cet abonnement permet de se procurer les films répertoriés dans le catalogue à disposition dans les centres scolaires et à l'ORDP. Pour bénéficier des avan!JIges de cet abonnement ou pour de plus amples renseignement.s, veuillez prendre con!JIct avec Jacques Dussex ODRP Moyens audio-visuels Thléphone 027 1 21 62 87. RÉSONANCES - OCTOBRE 1990
LE GA NGE FLEUVE
:.o.':"~,"---DE
L'INDE
La place de la catéchèse dans la nouvelle grille-horaire?
ramas expriment une Inde rêvée, Une conjonction qui ne se produit où J'homme et la nature sont en que tous les cent quarante quatre symbiose, des marches de Bénaans est à l'origine de la publicarès à la magnificence désuète des tion de cet ouvrage: Jupiter en palais de maharadjahs. Le tl'Oisiè· liaison avec une éclipse de lune. me voyageur vécut il y a 200 ans Quinze millions de pèlel'Îns hinAuteur: Isabelle Guisan. - Photographe: Walter 1mber. et s'engagea au service du roi de dous se sont donné rendez-voLis au confluent de la Yamuna et du Gange, le 'plus vénéré de tous les France Louis XV, Le colonel Gentil, consacra son énergie à parcourir ((Les Indollstans» et décrivit les m~urs et les coutumes de ses habifleuves, pour la plus grande fête religieuse jamais vue. tanla, Dans un manuscrit jamais encore publié, il y présente les diviniDes contl'efotta de J'Himalaya au golfe du Bengale, ce long rubau tés indiennes qu'il a fait magistralement illustrer. Un chef-d'œuvre qui capricieux de 2500 km draine dans ses méandres la foi des hindous et nOLIS est enfin révélé, symbolise toute la cul ture et la civilisation millénaire de t'Inde. A ceux qui demandaient à Montaigne la raison de ses voyages, il répondait «Je sais ce que je fuis, mais non ce que cherchell. Parce qu'ils cherchaient chacun à comprendre cet Orient d'une fascinante étrangeté, trois ·voyageu rs paradoxalement différents sont réunis dans ce !ivre, C'est au grand talent et à l'acuité du regard de la journaliste et écrivain romande Isabelle Guisan que nous devons un récit nuancé et attachant.
Après le «Mississippi», «(Le Danube)) et «Le Nil)), le nou'Jel ouvrage Mondo «Le Gange, fleuve sacré de nnde ,~ enrichira le lecteur d'une expérience qui ne saurait le laisser indifférent. Comment peut-il en être autrement, lorsqu'on est confronté à un fleuve qui aurait la vertu d'éviter aux hindoux le cycle des réincarnations et faire mentir le dieu Vishnou qui leur lance: ~(A quoi bon aller au ciel, puisqu'il faudra ensuite revenir sur terre .. ,»,
Le photographe soleurois Walter Imber uous donne à voir le côté magique de ce fleuve aux facettes si diverses. Ses extraordinaires pano·
Une Question qui nOlis a fortement interpellés, l'année dernière, ici au Centre de catéchèse.
le faire, moyennant un com plément de formation et de bons outils, adaptés à leur tâche.
tou!-petits, la Mcsse des familles. les parcours d'initiations sacramentelles, etc,
Pour connaître l'opinion des prêtres et catéchistes du Valais romand, nous avons lancé un sondage, en mai dernier, et plus de 200 personnes ont été invitées à s'exprimer. Leur avis était précieux, car il s'agissait pour nous de savoir ((011 souffle le vent)), et comment, en Eglise, se préparer à faire face à cette nouvel le situation.
- Dans cette mission toujours délicate, ils collaborent, dans la mesure du possible avec des catéchistes (prêtres ou laïcs formés) qui interviennent dans leur classe au même titre que les maîtres d'appui.
- La collaboration de l'école reste, bien sÎlr, tOltiours précieuse,
Il est intéressant, aujourd'hui, de pouvoir partager avec vous. les enseignants de tous degrés - VOLIS qui avez certainement aussi votre point de vue sur cette question - quelques données de notre réflexion. Voici en bref: - La question n'a pas été sans intérê~ puisque te 90 " des persollnes ont répondu à notre enquête (individuellement ou en groupe).
- La nécessité de maintenir, dans le cadre scolaire, un temps suffisant pour la catéchèse, fait presque l'unanimité des réponses.
Invitation à la table ronde «LA TÉLÉVISION ET LES JEUNES
- Le rôle de l'école valaisanne, en ce domaine est souligné. Il lui revient de continuer à transmettre
La télévision instrument de culture ou simple divCltissement? La violence à la TV. La TV, source de conflit dans les familles. La TV. un média pédagogique' Ce sont là quelques questions qui seront discutées lors de la tabl. ronde organisée pal' la SRT-Valais à l'occasion de son assemblée annuelle, La manifestation se déroulera le jeudi 18 octobre 1990, à 20 h 00, à l'Hôtel de Ville de Sierr. avec, comme invités: - M. Jean-François Lovey, directeur de meole normale du Valais romand, Sion; - M, Jeanry Varnel, responsable des émissions Jeunesse à la 'Ielévision romande. Genève; - M" Michèle Arlettaz, coordinatrice de l'école des parents, Sion ; - M~ Monique Vollenweider, secrétaire de l'Ecole des parents, Sion; - M, Bruno Hofmann, animateur du Centre pour jeunes Rencontre-Loisirs et Culture, Sion; - un jeune apprenti. Entrée libre. Invitation cordiale à tous les parents, enseignants et jeunes qui s'interrogent sur la question de la TV. En espérant avoir le plaisir de vous rencontrer à cette occasion, nous vous présentons nos meilleures salutations. Le comité SRr Valais RÉSONANCES - OC'l'OBRE 1990
~~des connaissances religieuses, des bases solides, nécessaires à la construction de la personnalM,
les références culturelles indispensables à la compréhensÎon de notre histoire de nos racines judéo-ch rétien nes»), Il lui revient de favoriser aussi l'éclosion de «valeurs évangéliques)), Pour ce faire, elle doit pouvoir compter sur un espace horaire suffisant, au même titre que les autres disciplines scolaires et disposer de bons moyens d'enseignement. - Les enseignants chrétiens sont les premiers concernés par cette mission de l'école valai· sanne. Ils ont la compétence pédagogique pour RÉSONANcr.s . OC'I'ORRE 1990
- L'école, toutefois - il s'agit d'en prendl'e note - ne peut plus être le seul lieu de catéchèse, Aujourd'hui, en effet, nous vivons dans un contexte de sécularisation croissante et de pluralisme religieux. Aussi, dans le domaine de t'éducation de la foi, l'école se centrera sur ce qui lui est propre, à savoir. la transmission de connaissances de bases. - De ce fait, il revient à la communauté paroissiale de prendre peu à peu le relais pour toutes les démarches qui relèvent essentiellement de l'acte de foi, de l'adhésion consciente et libre à Jésus-Christ et à son Eglise, comme par exemple les préparations sacramentelles. L'Eglise devra donc peu à peu inventer d'autres lieux, complémentaires à l'école d'autres approches des enfants et des jeunes, en misant sur une pastorale catéchétique familiale, extrascolaire, et développer les initiatives déjà pt'Ï ses par les services de l'Eveil à la foi des
- dans la mesure où eUe est un lieu de formation qui permet de rejoindre tous les enfants; - dans la mesurc aussi où des passerelles s'établissent entre l'enseignement religieux donné à l'école et la démarche catéchétique confiée davantage aux paroisses, les parents étant les premiers responsables de J'éducation de la foi de leurs enfants; - dans la mesure, enfin, où elle accordera plus d'importance aux aumôneries, en particulier au niveau du secondaire premier et deuxième degré. Si on ne peut plus tout demander à J'école, son rôle demeure néanmoins important et nous sommes reconnaissants à vous, les enseignants chréticns, qui prenez à cœur cette mission d'Eglise.
Sœu.r Marie-Bosco Bel'cla.z Respou""ble du. Centre caléchétique
Fonte et coulage de bougies Nous offrons l'assortiment complet: Toutes les sortes de cires , la mèche, les poudres colorantes, conseils, etc, . et tout cela à un prix très raisonnable . Demandez notre liste de prix, si vous 'Jouiez économiser de l'argent
Tél. (01) 767 08 08 UHU Spielschüür AG Postfach 374, 8910 AFFOLTERN a. A.
INFORMATIONS G É N É R ALE S
INFORMATIONS OFFICIELLES
Enfants maltraités: prévention*
Rapports de fin d'année scolaire 1989/1990 des inspecteurs d'enseignement primaire du Valais romand
Toute personne' qui maltraite un enfant a été, elle aussi, un enfant maltraité. Si nous voulons que la maltraitance cesse, la prévention commence au berceau. Un enfant peut être maltraité physiquement, recevoir des coups, être abusé sexuellement, avoir des marques, des bleus sur le corps puis des.bleus à l'âme. Un enfant peut aussi être maltraité psychologiquement. Les bleus se font, dans ce cas, en premier temps à l'âme et ensuite l'enfant maltraité se fait des bleus sur le corps: accidents, drogue, alcool. Il sera amputé dans sa capacité d'aimer, si ses besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. Quels sont ces besoins? BESOINS PHYSIOLOGIQUES: BOIRE, MANGER, ÊTRE COUVERT. BESOINS PSYCHOLOGIQUES: AIMER ET ÊTRE AIMÉ ÊTRE RECONNU ÊTRE RELIÉ AVOIR LA POSSIBILITÉ DU CHOIX, BESOINS SPIRITUELS: TRANSCENDANCE. Un enfant dont ces besoins ne sont pas satisfaits, va acheter l'amour et les signes de reconnaissances. Il les payera de sa liberté, AIMER ET ÊTRE AIMÉ: Un enfant qui ne se sent pas aimé ou qui ne peut pas aimer peut décider de se laisser mourir: il existe tous les degrés de (( mortH, l'enfant peut renoncer à une partie de lui-même. ÊTRE RECONNU: Un enfant qui n'est pas reconnu dans son identité propre, peut aller jusqu'à se détruire pour être vu. Par exemple: si je suis sage, mes parents ne me voient pas ; si je fais des bêtises, ils me frappent, mais ils me voient. Le prix à payer pour être vu est d'être battu.
L'enfant accepte d'en payer le prix, tellement le fait de ne pas être vu, reconnu, est insupportable pOlir lui. Il y a quelquefois toute une complicité entre le parent qui maltraite et l'enfant maltraité. Une jeune femme battue par son père a réalisé qu'elle était la seule parmi les six enfants de la famille à être battue, elle s'arrangeait pour se trouver à portée de main de son père! ÊTRE RELIÉ: L'enfant a besoin de savoir qu'il est important pour une ou plusieurs personnes_ Dans votre classe, quelle est la place laissée aux besoins fondamentaux ? Quelle est la place de ces demiers à côté du programme? Les enfants passent six heures environ par jour en classe, Si un enfant est maltraité chez lui, durant ces heures passées avec vous, il peut se faire une autre image des hommes et de la vie,
Josiane Dettwiler
Afin de répondre aux souhaits émis par l'Association des maîtres de j'enseignement spécialisé ct dans le cadre de la fol'· mation en cours d'emploi des enseignants d'appui, l'Office de l'enseignement spécialisé propose aux enseignants qui le désil'ent de suivre en tant Qu'AUDITEURS LI· BRES un ou plusieurs cours à l'Université de Fribourg (Institut de pédagogie curati· ve), Les cours se dérouleront tous les vendredis de la période universitaire: a) semestre d'hiver: 22 octobre· 8 mars; b) semestre d'été: 22 avri l - 28 juin. Les cours proposés: (8 X 45 minutes) sont: a) 08h00-10h00: notion de base en pédagogie spécialisée; notion de base en retard mental; b) 10 h 00 - 12 h 00: épistémologie systémique: c) 14 h 00 - 16 h 00: finalités et didactiques de l'enseignement spécialisé; d) 16 h 00 - 18 h 00: méthodologie des classes de développement.
Coût: a) taxe d'inscription: Fr. 27.- ; b) taxe de cours: Fr. 15.- par heures hebdomadaires. POUl'
• Nous publierons dans un prochain numéro l'ex]>osé de M. Schnyder sur les oc Aspeets psychologiques de la maltraitanee e~ des abus sexuels auprès des enfants».
plus de renseignements :
Office de l'enseignement spécialisé: 021 / 21 6241 Geudi, vendredi uniquement).
RÉSONANCES · OCTOBRE 1990
Introduction Chaque année les inspecteurs d'enseignement primaire vouent une attention spéciale, au cours de leurs visites à un certain nombre d'objectifs didactiques et éducatifs dont la lis· te est arrêtée d'avance, Leurs rapports de fin d'année portent précisé· ment sur les constatations qui ont été faites dans ces domaines d'observation préalablement définis.
Appui pédagogique (API) Au cours de la période scolaire 1989/1990, le
fonctionnement de l'API constituait, une fois de plus, l'un des objets de contrôle. Un effort d'information, accompli par le Département de l'instruction publique sur ce suje~ a déjà donné ses premiers résultats. Il tendait, entre au~es, à redéfinir l'appui pédagogique par rap· port au rattrapage scolaire. Si ces notions se clarifient peu à peu dans les esprits, la délimitation de ces deux secteurs voisins, mais distincts et différents, n'est pas encore assez précise et mérite d'être affinée.
La propension qui consiste pour le maître titu~ laire à se décharger de ses responsabilités dès les premières difficultés, en raison de l'existence d'u ne structure d'appui n'a pas complètement disparu, Il en résulte, ici et là, un af· fiux trop importsnt d'élèves vers l'API et un dépassement de la norme de référence qui est de6à 8 %. On note encore une insuffisance dans la collaboration qui doit régner entre le titulaire de la classe et la personne chargée de l'API. De ce fait, un projet pédagogique définissant claire· ment l'action de chacun de ces deux responsables n'existe pas encore ou ne se manifeste qu'à l'état embryonnaire, Les inspecteurs sont satisfaits de la mise en place de cours de formatio~ .complémentaire RÉSONANCf:S . OCTOBRE 1990
pour les maîtres de l'enseignement spécialisé qui ne la possèdent pas encore. Ils espèrent que cette mesure, ordonnée pal' le Conseil d'Etat sur la proposition du Département de l'instruction publique, pOltera tous ses fruits.
ne sollicitaient pas encore suffisamment le concours de l'équipe qui est en place. (Voir à ce sujet les indications contenues aux pages 27, 28 et 29 du document adressé aux enseignants durant l'été 1990).
Animation du français
Informations et directives pour l'année scolaire 1990/1991
Pour la première fois fut mise en œuvre, au début de l'année scolaire 1989/ 1990, une nouvelle organisation de l'animation du français, destinée à remplacer celle qui avait fonctionné durant la phase d'introduction de cet enseigne· ment renouvelé. L'équipe reconstituée s'est acquittée de sa tâche avec un grand zèle. Son activité s'est déroulée autour de quatre thèmes: -
contacts, collaboration et information; formation; animation;' moyens d'enseignement, tests et examens.
Les animateurs du français ont palticipé activement aux travaux de diverses commissions: - commission de lecture; - commission de la formation permanente; - commission de coordination de l'enseignement du français; - commission des moyens d'enseignement; - commission des examens de promotion, Dans le cadre de la formation permanente des enseignants, l'équipe d'animation du français a proposé le groupement des cours de perfectionnement de l'été 1990 sur le thème central de la lecture. Cette option fut favora· blement accueillie puisque 109 enseignants, en juin, et 169, en août, participèrent aux cours proposés, Les animateurs ont également complété leur propre formation. L'activité d'animation proprement dite ne s'est pas développée au maximum en raison des autres tâches et parce que les enseignants
Les inspecteurs ont apprécié l'activité de l'équipe d'animation de français. Ils espèïent qu'elle se développera dans le sens de la piani· fication qui a été établie et que les contacts avec les enseignants seront plus nombreux et plus réguliers.
Environnement en 4P Un autre point sur lequel a porté l'attention des inspecteurs est celui de l'enseignement de la connaissance de l'environnement en 4P. On ne peut entrer ici dans le détail des observations communiquées au DIP. Signalon"S cependant qu'en général, l'enseignement de l'histoire et des sciences donne satisfaction puisqu'il applique les principes pédagogiques de CIReE 1. En géographie en revanche, le programme et les méthodes proposées nécessitent, dit·on, un investissement qui est nettement supérieur au temps imparti à cette discipline. D'où la tendance à retomber dans les habitudes anciennes de la nomenclature à apprendl'e au détriment de l'observation directe, indirecte et des conclusions qu'il faut en tirer, Remède à cette situation? Procéder à des choix, polariser l'activité sur des régions données, éviter la solution trop facile du seul appel à la mémoire. Des cours de perfectionnement devront être organisés sur ce sujet.
Gestion des fiches Si les inspecteurs co nstatent avec plaisir l'ordre qui règne au sujet des cahiers des élèves,
ils doivent déplorer, Cil revanche, une gestion des fiches de qualité insuffisante. Rappelons ici qu'il s'agit pour l'enseignement de donner aux élèves, dans ce domaine, des méthodes de travail qui lui serviront pour sa vie durant. Nul n'ignore en erret l'importance des classements, le gain de temps, de sérénité et d'efficacité qui résulte de la possibilité que l'on se donne de trouver sans difficulté, dans les documents que 1'01l aura su ordonner, les renseignements dont on a besoin. La prolifération des fiches et l'utilisation abusive des photocopieuses doivent être évitées. Par sa dynamique et la richesse des échanges qu'il suscite, l'enseignemeni oral ne saurait être détrôné au détriment d'habitudes de type bureaucratique, comprenant principalement le travail écrit sur fiches.
Regard sur l'enseignement par ateliers à l'école enfantine Un celiain nombre de maîtresses ont introduit dans leurs classes le concept de l'enseignement par ateliers. Elles s'en déclarent satisfaites tout en signalant que cette démarche pédagogique Ile peut pas être utilisée intégralement.
Rappel de certains principes éducatifs En plus des sujets pédagogiques dont on vient de faire mention, les inspecteurs s'étaient don-
né pour mission de contrôler, chacun selon sa propre initiative, certains objectifs éducatifs. Ceux-ci portaient essentiellement sur j'attitude et le comportement des élèves dans des circonstances précises. Difficile ici de résumer les remarques consignées dans les rapports. Qu'il suffise de citer une constatation d'un inspecteur: «Là où l'enseignant se tient bien, la même attitude est observée chez l'élève.»
Ponctualité des enseignants(tes) Un rapPOlt signale textuellement ce qui suit: «Quelques présidents de commissions scolaires et l'inspecteur ont dû rappeler l'horaire
à certaines maîtresses d'école enfantine et de IP. Cela reste l'exception. Les enseignants sont dans leur c1assc avant l'arrivée des enfants. Un appui personnel à certains élèves a été souvent observé avant 09.00 hcures, heure du début des cours.)) Souhaitons que l'affirmation positive et agréable de cet inspecteur ne comporte plus aucune exception dans aucun des quatre arrondissements du Valais romand.
Ques, celui qui rend compte de l'enseignement de la mathématique, et d'autres encore. 1\ n'est pas possible de s'y attarder, sinon pour en remercier les auteurs et pOLIr leur signaler que les colonnes de «RÉSONANCES» leur sont ouvertes.
Conclusion Comme cela a déjà été dit, il n'a pas été possi· ble, daus les lignes qui précèdent de livrer la totalité des observations contenues dans les rapports des inspecteurs. Seules ont été rete· nues les principales, celles qui concernent directement les enseignants, et sur lesquelles un cffOlt est demandé: il importe en effet, à tous les niveaux, de ne pas stationner sur des positions acquises, mais d'aspirer sans cesse à une amélioration de son travail. Est-il nécessaire enfin de souligner Que les remarques formulées n'ont pas été émises dans un sens négatif et sur un ton d'accusation, mais au contraire en vue de permettre, dans les secteurs obsell'és, les progrès qui s'imposent?
Antres rapports Il faudrait ici faire encore mention d'autres rapports qui ont été élaborés: celui qui concerne les ACM, celui qui a trait à l'enseignement de la langue allemande, celui qui pOite sur l'informatique, celui qui traite de l'utilisation des musées cantonaux à des lins pédagogi-
DRPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE Le chef du Service cantonal de l'enseignement 11rimaire et des écoles normales
Anselme Pallnatier
~ollo~ue des ~ ourner
Musée cantonal d'archéologie rue des Châteaux 1950 Sion. Une visite commentée du musée aura lieu le mercredi 24.10.90 à 14 h 00. PROGRAMME:
JUIN 1968. Pour la première fois, des examens de fin d'année étaient organisés dans l'ensemble
des classes primaires du Valais romand. La période initiale et expérimentale a permis d'affiner la démarche cn y apportant les corrections et les adaptations utiles et nécessaires. Aujourd'hui, il n'est pas téméraire d'affirmer Que ces épreuves répondent à l'attente des enseignants, des autorités scolaires et des parents. La lecture des remarques émises par les titulaires de classes confirme largement cette impression. Cependant, n'est·il pas opportun de s'interroger, régulièrement, snI' le pourquoi d'nne telle insti· tution?
Pourquoi des examens? Les épreuves visent plusieurs objeclifsj elles permettent entre autres:
Il n'est pas inutile de préciser que ces épreuves n'évaluent que l'aspect cognitif dans les branches essentielles. Par conséquent, les résultat.<; ne sont qu'un élément faisant partie de l'évaluation globale de l'élève : son compOlte· ment social et ses attitudes personnelles faisant l'objet d'une attentive observation et analyses de la part de l'enseignant.
Théorie: objectifs de la visite au musée types de visites. Pratique: visite du musée présentation des fiches de travail et des fac· similés démarche de travail.
Comment les épreuves sont-elles élaborées?
Inscriptions jusqu'au 23.10.90 chez Madame Véronique Merrnoud 1907 SAXON
Le 10 ocwbre 1989, M. Bernard Comby, chef du Département de l'instruction publique (DIP) a édicté des dispositions relatives à la
1Héphone 026 / 44 24 56. RÉSONANCES · OCTOBRE 1990
[[))rimaire l.J édagogie
Examens de fin d'année Pourquoi? Comment?
- d'évalucr objectivement les connaissances scolaires des élèves et d'apprécier le degré d'acquisition des savoir-faire fondamentaux; - de corriger, grâce aux barèmes proposés, les excès dans l'attribution des notes scolaires ct de pondérer le résultat final; - de susciter la pratique de l'interdisciplinarité; - de favoriser la relation enseignantsparents; - de donner les impulsions pédagogiques et méthodologiques nécessaires et de réactualiser cerlaines parties du programme parfois oubliées ou négligées;
Aux enseignants de 4P et 5 P
nspecteurs de l'enseignement
Onformation
RF.SONANCK~ OC'IOBRF. 1990 .
préparation des examens de fin d'année. La responsabilité a été confiée à une
commission faîtière formée - des Quatre inspecteurs d'arrondissement: MM. Michel Pellaud, Michel Pralong, Pierre-Marie Gabioud, Jean Clivaz; - du conseiller pédagogique: M. Jean-Pierre Salamin; - d'une représentante de la SPVal: M"1e Marie-Claire Tabin; - d'un délégué du service EP + EN: M. Luc Germanier; - les responsables de branches participent aux séances en fonction des nécessités. F.lle travaille en fonction du mandat qui lui a été confié, à savoir: - déterminer les années de programme et les disciplines à prendre en considération chaque année pour les examens et les moyens d'évaluation complémentaires (épreuves, tests, ... ): - donner les indications et les impulsions pé· dagogiques propres à garantir le renouvelle· ment des épreuves, leur correspondance à l'esprit des programmes et l'interdisciplinarité j - organiser, planifier, coordonner et contrôler la préparation et l'application des épreuves et des tests en accord avec le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales;
- étudier les formes et les procédés ô'appréciation du travail des élèves (publications docimologiQues, procédés utilisés hors canton). Les propositions qu'elle formule sont soumises à l'approbation de la conférence des inspecteurs présidée par M. Anselme Pannatier, chef de semcc. Pendant l'année scolaire 89/90, elle s'cst réunie à quatre l'eprises pour traiter les divers objets relevant de sa compétence. L'évaluation des travaux d'élèves a été, à réitérées reprises, portée à l'ordre du jour. Cet objet n'a pas trouvé de solution, mais il reste néanmoins une préoccupation constante de la commission. Il faudra bien, tôt ou tard, l'aborder de face si l'on veut donner à l'observation globale et à l'enseignement différencié la place qu'ils méritent.
Préparation des épreuves La préparation des épreuves, leur validation, leur mise au net, l'élaboration des barèmes et des corrigés relèvent de quatre SOUS· COMMISSIONS de 5 à 9 membres. Sous-commission l.
~'rançais
2. Mathématique 3. Environnement 4. Allemand
Présidence M. Michel Pellaud M. Jean Clivaz M. Michel Pralong M. Pierre-Marie Gabioud
~s animateurs de bl'anches col laborent actiyement aux travaux de ces groupes.
La désignation des enseignants œuvrant dans ces sous-commissions tient compte: - d'une équitable répmtition géographique; - des années de programmes; - des compétences et de la disponibilité des enseignants.
Bilan et perspectives
Faites carriè re dans une banque performante R endez. - VOus
le moi~
RESONANCES
Les épreuves 1990 ont reçu un accueil très favorable. Les enseignants qui se sont expM' més les ont trouvées adaptées, originales même dans certains cas, parfois un peu faciles. Il ne faut pas ignorer Que ces examens s'inspirent pour une large part du (o"dlw"m!"", du programme et que par conséquent, la plupart des élèves devraient obtenir la note , 4. au minimum.
Mensuel de l'éoole valaisanne. Edition, administntîon, rédaction Departement de l'instruction publique (DlP) Offiet tle recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Directeur Jean·PielTe Salamin
{;ravelone ~ 1950 SION 1l!lé"hone (027) 21 62 85.
Certaines remarques signalent le manque de clarté de quelques corrigés ou des erreurs dans les solutions proposées. Les préparateurs en tiendront compte.
Réd"trice d•• RÉSONANCES. Marie·Prance Vouilloz. Photographe Olivier
De plus en plus, l'évaluation des travaux d'élè· ves fera appel à l'évaluation formative. 1\ de· viendra donc obligatoire de travailler par ob· jectifs. Le plan d'étodes romand redéfini dans le document du GRAP aidera avantageusement maîtresses et maîtres à travailler dans ce sens
()eY~nes.
Données techniques Surrace de composition: 175 x 245 mm. Format de hl revue: 210 x 280 mm. Impression en orrset en noir et une teinte vive, photo· lilhos roumics ou rraill de reproduction facturés sépa· rémenl pour documents fournis prêts à la reproducLion.
avec leurs élèves.
La charge des programmes et le peu de temps imparti à chaque matière obligent les ensej' gnant.<; à pratiquer \'INTERDISCIPLINARIT~. Cette notion poml'ait figurer de façon plus l'e· gulièl'e dans les futures épreuve. En conclusion, il est agréable de souligner l'excellente collaboration qui règne entre les préparateurs d'épeuves, les animateurs et les responsables des commissions. Ceux-ci attendent avec intérêt vos remarques et suggestions.
Vous ne voulez pas vous lancer sur un coup de dés? Parions que notre stage d'information vo us éclaircira les idées.
Parution Le 15 de chaque mois sauf juillel pl, aoûL Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois Ilrecédent..
Le chemin de fer Yverdon~Sajnte~Croix
vous y conduira
Tél. 024/ 216215 - Fax 024/21 8844
Jean Clivaz Inspecteur scolaire Présiden! de la cOllttni&'ion
ANIMER UNE BIBLIOTHÈQUE? POURQUOI? COMMENT? Si vous êtes intéressés par l'animation des bibliothèques, alors vous pouvez d'ores et déjà réserver la date du lundi 26 novembre prochain. Le groupement valaisan des bibliothèques de lecture publique (GVBLP) organise à votre intention une journée de formation qui s'articulera autour de conférences, séminaires ateliers et expositions. Le programme d~taillé de cette journée paraîtra dans le prochain numéro de RESONANCES, nons vous y donnons rendez-vous.
Comité du GBLPV
RÉGIE DES ANNONCES l'UIILICITAS. 1951 Sion Téléphone (027) 21 21 Il 1l!léfnx (027) 235760. Impression, expédition VALPR)N'I SA. 1951 Sion 'Ililéphonc (027) 222370 Téléfax (027) 220747.
Sommaire de «ESPOIRS»
Vos études terminées, licence ou doctorat en poche, vous n'êtes pas à court
Plusieurs mentors vous épauleront durant
de perspectives. Mais comment
toute la durée du stage : ils vous met-
trouver votre voie? Vous êtes
tront sur la bonne voie, vous aide-
indécis, encore dans l'expec-
ront à vaincre les
tative? Nous avons ce qu'il
obstacles, à
vous fa ut et vous invitons à
réussir votre
faire un stage «tous azimuts» à la
carrière. Pour
SBS. Histoire de sentir battre le pouls d'une
faire échec au
grande banque, de constater à quel point
hasard, commen-
nous sommes pluridisciplinaires. A l'issue
cez par devenir un bon
de ce stage, vous serez capable d'anticiper
généraliste et quand la vocation sera là, vous
votre avenir, vous sau-
aurez tout le temps d'étoffer vos connais-
rez à qu oi vous des-
sances. La formule vous tente? Adressez-
tiner. Le program-
vous à l'une de nos succursales ou prenez
me? Durant les six N' 10 . Septembre 1990
directement contact avec nous: vous ob-
prem iers mois, vous
tiendrez toute la documentation souhaitable,
faites le tour des prin-
toutes les informations désirables sur les pers-
Numéro spécial ALOYS THEYTAZ - Entretien avec la revue d'Aloys TheyUlz (la revue sera une biographie de J'auteur, pleine aussi de réminiscences concernant le val d'Anniviers au début du siècle). - Des témoignages d'écrivains sur A. Theytaz (Daetwyler, Joseph Mi· chaud, Marcel Bonvin, Bernard de Thrrenté ... ). - Des textes d'A. Theytaz, illustrés par Pierre·Gérard Crettaz. - Oes articles sur le «Président de Viouc» et la .Chanson du Rhône•. - Un entretien avec le petit· fil s d'A. Theytaz. - L'agenda littéraire. - Des articles sur les grands débat.<; de la littérature suisse de ce siècle: (Œngagement politique : oui - non)) «Philosophie de gauche et de droite».
R. Delalt" e Rf;sONANCES . OC'l'OBRE 1990
"Iearning by doing" avec divers cours à la clé.
cipau x départements. Vous choisissez
ensuite
la
branche
pectives de promotion envisageables à la SBS. pour
la-
quelle vous avez le plus d'affinités et c'est parti pour douze mois de formation inten-
~ Société de
sive dans la discipline retenue: une forma-
~<t>lQ Banque Suisse
tion pratique "on the job" sur le mode
Votre chance!