Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne octobre 1994

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• EN VENTE À L'ORDP ET AU DÉPÔT SCOLAIRE

,

Le talon d'Achille

de l'~~~~

A VOUS LA MUSIQUE

, L

école subit aujourd' hui un bien drôle de traitement. Certains voient en cette institu-

tion un monstre coupable de toutes les calamités. C'est vrai que sur un livre de compte, alors que la colonne des charges est bien remplie, celle des recettes reste désespérément vide. Quant à son efficacité, elle laisse toujours à désirer. D'autant plus que chacun a une idée qui lui est propre de la mission des enseignants. Et, souvent,

Moyens d'éducation musicale à l'école enfantine. Prix: 85 francs.

Education visuelle, manuelle et activités créatrices 1re à 6e primaire

moins on connaît la vie scolaire et ses impératifs, plus les avis sont tranchés .

Cette multitude de tirs croisés en direction de l'école débouche sur des conditions de travail de plus

en plus difficiles. Les enseignants doivent se muer en girouettes pour faire face à toutes ces sollicitations.

Alors que les classes se gonflent, il faut en plus assumer les nouvelles donnes sociales et pédagogiques. Nos élèves nous causent bien des soucis. Familles éclatées ou parents

démissionnaires ne facilitent pas le travail des professeurs sur qui se reportent une multitude d' attentes nouvelles. Les élèves étrangers sont toujours plus llOInbreux, amenant dans leurs valises de nombreuses richesses culturelles. Mais leur intégration scolaire ne s'effectue pas sans difficultés. D' autant plus que les innovations introduites ces dernières décennies prônant un enseignement plus individualisé et une pédagogie de la découverte s' accommodent lual de l'enseignement frontal de nos grands-pères.

Ajoutez à cela tous les courants qui soufflent sur nos classes: bilinguisme, enseignement différencié, évaluation formative, culture d'é-

Un fichier de 131 pages mais surtout une mine de techniques, de thèmes, de conseils pratiques et d'idées nouvelles réalisée par une équipe d'enseignantes ACM et une animatrice.

tablissement, décloisonnement... Autant de termes riches de promesses sources

mais aussi de cheveux

blancs pour le corps enseignant qui a parfois de la peine à s' adapter et à fixer des priorités.

Prix: 55 francs.

C'est dans ce contexte agité que certains nous proposent la suppres-

sion des classes spéciales au profit d'une intégration totale des handicapés dans les classes dites normales. Alors que l'Ecole a peiné pour faire admettre aux décideurs le droit aux handicapés de jouir d'une éducation spécialisée, adaptée aux besoins de chaque catégorie d'élèves, on parle aujourd' hui de ségrégation. Les classes spéciales deviennent, aux yeux des plus fervents défenseurs de l'intégration totale, des lieux d'exclusion. Il faut reconnaître que leurs arguluents ne

manquent pas de force, faisant référence à des notions d'éthique et de philosophie. Difficile de leur opposer un refus sans passer pour

un monstre d'égoïsme ... Et c'est là le talon d'Achille de l' intégration totale! La plupart des spécialistes s' accordent à penser que, pour qu'une in-

tégration ait des chances de porter ses fruits, il faut l'accord de tous les partenaires. Mais Wl enseignant

qui se sentirait trop peu solide pour supporter la charge supplénlentaÎre imposée par la présence

de handicapés graves dans sa classe oserait-il refuser? Quel parent d'un enfant «nonnab aurait l'outrecuidance de s'opposer ouvertement à une intégration? On sait

pourtant que les uns et les autres existent. Une trop forte pression sociale pourrait les pousser à résister dans l'ombre. Cette forme de refus est la plus sournoise, car elle supprime le débat, tue le dialogne dans l'œuf!

Paul Vetter


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Le tendon d'Achille de l'intégration P. Veller

Résolution d'un problème F. Jaquet

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Six Valaisans à Paris G. Genoud

3S

La joie de vivre en photo ISPA ÉDUCATION MUSICALE Les petits: «Avous la musique' P. Veller

36

L'ÉCOLE ET LUI Tim: l'humour pour s'ouvrir N. Revaz

3~ INFORMATIQUE

Convention-<odre avec Cloris alE

E R D 0 S S Quelques définitions et problématiques 3

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REVUE DE PRESSE Bribes de septembre P. Veller

S

Créer le contact M. Abbet

42

6

L'intégration vue par l'DES OES

LIVRES Les cycles et la différentiation pédagogique L'URSS d'hier et d'aujourd'hui P. Veller

Il

L'intégration ou les intégrations? A.·M. Besse

10

But ou moyen parmi d'outres? P. Veller

12

Fully: l'intégration en douceur P. Veller

l. Vaney

14 16

Des dosses ordinaires à l'institut... P. Theytaz Martigny: une école pour tous J.-P. (rellon Itinéraire d'une enseignante itinérante 1. Mathis

ACTUALITÉS 43

23 24

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Premiers enseignements de la statistique scolaire <ontonale A. Pannatier Les trois piliers A. Pannotier

POINT DE VUE ORM: une réforme inutile l. Perruchoud

26

EMPLOI Chômage: idées reçues, vraies ou fausses? P. Veller

21

CATÉCHÈSE Formation permanente CONCOURS Prix international de litlérature 1995

INFORMATIONS OFFICIELLES 30

20

ÉDUCATION PHYSIQUE Cours et tournois AVMEP

32

NOS COLLÈGUES Festival international du livre

SÉMINAIRE Quelle société pour l'homme de demain IKB

44 EN RACCOURCI 46 MUSÉE

Et si nous allions au musée E. Berthod Musée d'histoire naturelle: des oiseaux à l'ours Amis du musée

4?

4g

CAHIER CEMEA Histoire à raconter Maison arc-en-ciel PRÉVENTION ROUTIÈRE Trente mille élèves touchés Examens de fin d'année: changement de date

MATHÉMATIQUE Gestion et évaluation de situation H. Schild AMéditer ... M. (hastellain

L'intégration scolaire: quelques définitions problématiques

a

ui le contredira, les débats de fond sur l'intégration demeurent complexes, émotionnels, passionnels et délicats. Ils remettent en question des statuts, des certitudes, ils bousculent des habitudes- Aujourd'hui, à la lumière des données socia-économiques et politiques nouvelles, c'est un problème de société où l'école, tout en n 'étant pas le seul acteur, joue une carte importante. L'extension incontournable de la réflexion à de larges catégories de la population (immigrés, personnes en difficulté ou handicapés, etc.) remet en question l'organisation scolaire et sociétale. Indéniablement les questionnements concernent les potentialités d'adaptations, d'évolution de notre société et de notre avenir.

Q

Des définitions à partager pour définir les actions A la lecture des textes, nous pouvons constater que les partenaires de ]' action socio-éducative prennent rarement la précaution de préciser leurs définitions de l'intégration et amalgament des termes variés, aux sens souvent différents, voire antinomiques. Cet écran des mots, ne permet pas de clarifier les finalités (les valeurs), ni de définir les actions précises qui en découlent. Certains décisionnaires s'accommodent à ravir, semble-toi!, de ce flou sémantique. Certes;selon la littérature spécialisée, les terminologies peuvent différer; il n'en reste pas moins que

R~ - Od.br. 1994

Riu>~ -Ott.br. 1994

les professionnels doivent, d'urgence, être en mesure de partager des concepts et d 'analyser leurs conséquences dans le champ des pratiques. De toute évidence, les freins à l'intégration ne sont pas liés au manque de solutions, mais plutôt aux lacunes relatives à la détermination des finalités et des buts, ainsi qu'à l'analyse des enjeux sociaux et culturels.

Intégration-insertionassimilation Reprenons tout d ' abord la définition de l'intégration: i! s'agit de «l'adaptation réciproque» . et de «l'interdépendance», entre un individu (ou un sous-groupe) et un groupe. Nous savons qu'i! ne peut y avoir intégration sans que l'individu et le groupe intégrant ne modifient significativement leurs comportements etlou adaptent leurs valeurs et règles. En d'autres termes, chacun des éléments se transforme, s'enrichit au contact de l'autre.

pairs en présences doivent pou voir tirer des bénéfices de ces interactions. L'intégration pourrait être vue, alors, comme le moyen de réaliser un projet commun en s'accomplissant et en s'y réalisant personnellement. A défaut d'adaptations de l'environnement physique (barrières architecturales, locaux, matériel, etc.) ou social (attitudes, méthodes, exigences scolaires, etc.), le risque est grand de déboucher sur l'insertion ou l'assimilation. L'insertion étant comprise, à notre sens, conune l'intercalation, l'introduction d' un élément dans un autre sans visées participatives, communicatives ou adaptatives: l'élève est dans la classe, parmi les autres et vaque à ses activités individuelles. Quant à l'assimilation, une situation courante à l'école, el1e vise, par définition, à rendre ou à traiter comme semblable à un groupe, un individu ou un ensemble de personnes. Nous assistons dans ce cas à une forme d'acculturation entraînant la perte d'originalité, d'identité de l'élément assimilé qui adopte les valeurs du groupe et se conforme à ses attentes de rôles.

L'assimilation entraîne la perte d'identité

La notion d'interdépendance, nous paraît aussi centrale, puisque, en plus de l'ajustement mutuel, i! implique une relation de dépendance, donc un apport réciproque des uns envers les autres. Très concrètement, ce concept nous amène à réfléchir à la place et aux rôles de chacun, selon ses capacités, ainsi qu'aux moyens de développer ces apports et de favoriser des coopérations. Incontestablement les

Comme on peut le comprendre, ces trois termes ne sont pas du tout équivalents: leurs fins, leurs objectifs et les moyens qu'ils impliquent varient considérablement; tout au plus, l' insertion peut-elle être considérée comme une étape des deux autres processus.


En ce qui concerne les soutiens, bien souvent indispensables, nous pouvons retenir schématiquement que les appuis à l'intégration concerneront la personne et le Inilieu, ceux visant l'insertion se focaliseront plutôt sur les adaptations du cadre physique, alors que les aides favorisant l'assimilation s'adresseront presque essentiellelllent à la personne.

Des domaines, des niveaux, pour développer des stratégies Pour nOUS les termes «intégration scolaire» précisent uniquement l'espace ou le domaine dans lequel se réalise l'intégration. L'intégration globale de l'enfant consiste en la recherche, selon les besoins de la personne, donc individuellement, du meilleur équilibre possible entre les niveaux (la qualité) d'intégration atteints dans les domaines complémentaires que sont par exemple la famille, l'école, les loisirs, le quartier, etc. Rappelons que l'intégration étant un processus, et non un état, sa qualité varie selon les espaces et le temps, sa (re)construction est permanente. I

Dans chaque domaine, chacun peut accéder à différents niveaux (ou qualité) d'intégration: (Soder) . 4

- 1" niveau: l'intégration physique (ou insertion) qui consiste seulement à être parmi les autres, sans avoir forcément des échanges, des activités communes. - 2e niveau: l'intégration fonctionnelle, qui implique la réalisation d'activités avec les autres, le développement d'échanges, l'utilisation de matériel ou d'équipements en COmmun. Il est possible de créer à cette étape, des sousniveaux: 2 a / faire la même activité qu'un groupe mais avec des exigences différenciées, 2 b / faire la même activité avec les mêmes objectifs et les mêmes exigences. Dans le respect des différences, et pour éviter l'assimilation, cette dernière situation ne devrait pas être généralisée. - 3 e niveau: l'intégration sociale qui implique de participer à la vie d'un groupe, d' y jouer des rôles sociaux valorisés, d'établir des liens réguliers et spontanés, d'être perçu comme faisant partie du groupe et d'en avoir le sentiInent. Bien entendu, ces niveaux se recoupent parfois, cependant la maîtrise de ces concepts permet notamment de mettre en place des

stratégies d'intervention progressives et de construire les outils d'évaluation indispensables. Retenons, et c'est important, que l'intégration scolaire ne peut être, ni com~ parée, ni opposée à l'intégration sociale. Il s'agit en fai t de deux éléments de nature différente: le prenüer est un donlaine (le cadre où se passe l'action) et le second, un niveau. A titre d'exemple, pour atteindre le niveau d'intégration sociale, un enfant en intégration scolaire (domaine) effectuera des apprentissages variés concernant, par exemple, des acquisitions de connaissances, de compétences sociales, d'autonomie, etc. etc. Ces disciplines, comme bien d'autres, ne doivent pas être dissociées (le peuvent-elles?), les interactions entre socialisation et développement cognitif - nous le savons tous - sont constantes. En conséquence, un enfant en intégration scolaire, quels que soient les degrés de ses handicaps, devrait pouvoir, grâce à des apprentissages scolaires au sens large, viser selon les situations les niveaux d'intégration fonctionnelle et sociale. S'il va à l'école c'est pour jouer des rôles sociaux attendus, à sa portée, avec des appuis et des adaptations, afin de valoriser ses statuts d'élève et d'apprenant: l'oublier c'est au mieux favoriser l'insertion ou, au pire, préparer l'exclusion.

Louis Vaney Fac. de psychologie et des sciences de l'éducation. Université de Genève

Prochain numéro: l'intégration des avantages pour tous, pour qui, des modalités variées et adaptées à cha~ cun, quelques facteurs importants. R~- Octobre 1994

Créerleu~ Ecoutez, j'ai un problème! dans mes propos! Et je m'en voudrais d'abuser de votre patience! Vous avez quelques minutes à me Alors, voici mon problème! consacrer? Ça tonlbe bien, j'a vais envie de parler à quelqu'un! Je ne Il s' agit de l'école! Voyez-vous, saurais d' ailleurs pas expliquer mon enfant arrive en âge de scolapourquoi, mais vous me semblez rité. Pour les autres enfants, je n'ai déjà sympathique! Je sais, on parle jamais rencontré de difficultés, toujours de ses problèlnes, mais on mais pour çelui-ci., a si peu souvent quelqu'un qui Ce qui me fait le plus mal, c'est prend la peine de nous écouter ... que son handicap Vous si? Merci, le marginalise! Je votre attitude me constate cela tous fait du bien! Je crois les jours, mais je Il s'agit de mon en- profondément que ne peux l'admetfant. C'est vrai, tre! Il faut réagir! l'école spécialisée Je suis tellement j'en ai plusieurs, mais celui-là me persuadé qu'un est incomplète tient plus à cœur. homme se consIl ne quitte pas truit au contact des mes pensées. J'ai autres, que nous tort, dites-vous, je devrais plus fai- ne sommes pas une fois pour re attention aux autres, ne pas toutes telle ou telle personne, que marquer de différences? C'est en- nous nous modifions au gré de nos core vrai, mais, pourtant, des diffé- rencontres, que je ne peux me rérences, il y en a. Alors, comment soudre à accepter sa solitude. pourrais-je ne pas les montrer? Il y a l'école spécialisée, me ditesMon enfant est différent, et cette différence me fait souffrir: mon en- vous! C'est formidable! Je suis content de savoir que l'on tiendra fant est handicapé mental. compte des difficultés de mon enTiens! J'ai remarqué votre réaction! fant et qu'on lui permettra d' apSi, si, même si vous vous en défenprendre à son rythme. Je devrais dez, j'ai bien vu que ça vous avait donc être satisfait, pensez-vous, et fait quelque chose. C'est ce que pourtant.. vOus avez redouté à chaque naissance, n'est-ce pas? Eh bien moi Pourtant je crois profondément pas! J'ai toujours été confiant. Que qu'une telle école est incomplète et voulez-vous, à chacun son tempé- qu'il y manque deux données esrament! sentielles. La première, c'est l'éduMais là n'est pas la question. Car je cation à la vie sociale. Je vous comn'ai aucune amertume, bien au prends bien quand vous me faites contraire. Mon enfant m'a fait remarquer que beaucoup de hangrandir, m'a ouvert des horizons dicaps empêchent la relation socianouveaux.. . Moraliste, pensez- le. Je reste convaincu qu'on peut vous? Vous avez sûrement raison! trouver des solutions plus épaDe plus, j'ai tendance à m'égarer nouissantes que de rassembler les

R4c~ - Octobre 1994

jeunes handicapés et créer une structure scolaire où ils vivent constamment «entre eux». La seconde, c'est que cette structure ne pernlet pas aux autres élèves dits normaux d'entrer de Inanière naturelle en contact avec l'enfant handicapé . Il n'est en effet pas d'âge plus indiqué que celui de l'enfance pour apprendre la différence et cet apprentissage me semble aussi important que celui de notions scolaires. L'école prinlaire?, chuchotez-vous, incrédule! Je comprends votre scepticisme! Un enfant handicapé mental dans la scolarité normale? Le bateau de l'école est déjà suffisamment chargé! Au point de couler, semble-t-il! C'est drôle, je me delnandais aussi ce que pouvait apporter mon enfant à l'école, à part la surcharge de travail pour le maître ou la maîtresse et quelques interrogations et perturbations pour les élèves! Pourtant, voyez-vous, ce qui me frappe dans notre discussion, c'est que nous avons des positions arrêtées sans vraiment connaître le problème. Nous présumons des réactions en fonction de notre pensée ... et de notre ignorance! Car, avouons-le, le problème du handicap mental ne hante pas toutes nos nuits. .. quand on n'y est pas confronté! Entre nous, vous savez, je Ine suis renseigné. Un enfant handicapé qui suit l'école primaire, ça existe! Et ça marche! Oh! non, ce n'est pas le paradis, tout ne se déroule pas sans difficultés, mais ça marche! C'est parce que des enseignants et des responsables d'école ont


r dépassé leurs certitudes et leurs peurs pour offrir à cet enfant une part de soleil qui lui revient de droit que cela a été possible! Et, fait plus merveilleux encore, le service de l'enseignement spécialisé et l'école officielle collaborent pour apporter à l'enfant le maximum de connaissances et de développement. On appelle cela l'intégration! L'enfant handicapé pris en charge tantôt individuellement, tantôt dans un groupe-classe où il a l'occasion de côtoyer des élèves de son âge! Le temps d'intégration? Variable

en fonction du handicap et des disponibilités. Cette pratique ne fait pas l' unanimité, me répliquezvous! Tant mieux! Le débat serein et loyal permet toujours d' améliorer la situation! Mais, pour nous parents, un fait essentiel est arrivé. Nos enfants ne sont pas systématiquement des exclus! Une chance nous a été donnée: le contact a été créé. Cette chance, non seulelnent nous allons la saisir, mais j'espère que nous n'allons plus la lâcher. Car le fait qu'on considère nos enfants et qu' on travaille sans cesse

pour les aider à surmonter le plus possible leur handicap nous donne un espoÎT et un courage sans limites. Encore merci d'avoir pris la peine de m 'écouter! Le seul fait de vous savoir attentif et intéressé ro' a permis de me sentir tout revigoré! La vie, c'est un peu cela! Il suffit de se sentir considéré pour tout de suite voir ses forces décupler ...

M. Abbet

Président de l'Association valaisanne de parents de handicapés mentaux

L'intégration 1I~ par l'Office de l'enseignement spécialisé , L intégration scolaire d ' enfants ayant des besoins spéciaux ne résulte pas d'un changement radical des options pédagogiques, ni d'un phénomène de mode passagère. Elle s'inscrit dans le prolongement de diverses tendances, réflexions et recherches liées aux domaines médical, psychologique, pédagogique, social et politique.

De la prise en compte des différences ••• La création d' instituts spécialisés, de classes spéciales a été le résultat de la reconnaissance des différences. L'enfant handicapé n'était plus considéré comme une «erreur de la nature», mais comme un être humain à part entière, nécessitant une prise en charge particulière . L'échec scolaire ou le retard sur le programme n'était plus fatalement le corollaire de la paresse personnifiée ou de la tare héréditaire in-

évitable, mais la conséquence de l'inadaptation aux normes, aux valeurs, à la dynamique de l'enseignement ordinaire.

Cette orientation a favorisé le développement d'un enseignement spécialisé répondant aux besoins spécifiques des enfants. Nul doute que le but recherché, loin de toute connotation ségrégationniste, visait une prise en charge optimale. Comme pour toute mesure éducative, la finalité de l'enseignement spécialisé est la réalisation de soi, l'intégration sociale et professionnelle. L'intégration scolaire s'inscrit donc dans un continuum logique de la prise en compte des enfants ayant des besoins spéciaux. Les récentes recherches sur le fonctionnement neuro-cérébral, les options prises par l'OCDE, les diverses expériences réalisées dans les pays voisins orientent les options pédagogiques vers une tendance marquée à l'intégration.

Dans notre canton, des années de réflexion approfondie ont orienté le concept de l'enseignement spécialisé vers diverses stratégies d'intégration, afin d'atteindre les deux objectifs suivants:

- répondre au besoin de réalisation personnelle par

... au décret sur l'enseignement spécialisé

met l'échange d 'élèves, le travail en équipe, le soutien pour élèves faibles de la classe ordinaire.

C'est dans cet esprit qu'a été élaboré le décret sur J'enseignement spécialisé du 25 juin 1986.

La classe d' adaptation peut partager avec les classes ordinaires des activités communes (promenades, sorties, récréations, transports ... ). Elle offre aux jeunes un registre de relations varié et stimulant.

Les multiples dispositions proposées par le décret tiennent compte des besoins spécifiques et globaux de chaque enfant et développent des stratégies de prévention, d' intégration partielle, de réinsertion, de placement à court terme, de maintien des jeunes dans les classes ordinaires. Pour chacune des mesures proposées, se présente la possibilité d' une intégration. Les mesures préscolaires (Service éducatif itinérant) favorisent le mieux possible une intégration, par des actions menées auprès des parents, des enseignants et des enfants. L'appui pédagogique intégré organisé dans la plupart des communes du Valais permet aux enfants ayant des difficultés de rester dans leur classe, tout en bénéficiant d'une aide dans les domaines cognitif, affectif et social. De plus en plus d 'enseignants d'appui interviennent à l'intérieur de la classe, permettant ainsi une meilleure intégration dans le respect des différences.

• le respect des différences, • J'adaptation de l'enseignement aux potentialités individuelles, - répondre au besoin d'être intégré dans la société par • le maintien maximal de l'enfant dans son milieu naturel, • l'acquisition par l'enfant de comportements adéquats, • l'éducation de la société à l'accueil, sans rejet ni surprotectian. Dans cette perspective, l'intégration scolaire n'est plus un but en soi, mais un moyen d'atteindre ce double objectif. R~ - Octobre 1994

La classe à effectif réduit, composée de 10 à 12 élèves, dont 3 ou 4 ayant des besoins particuliers dispense des mesures adaptées, tout en les maintenant dans les structures ordinaires de l' en~eignernent. La classe d'observation, reliée dans l'école à une ou plusieurs classes ordinaires, permet un enseignement horizontal. Les élèves des deux types de classes ont la possibilité de fréquenter ensemble certains cours. La classe d ' observation per-

R~ - Octobre 1994

L'institution scolaire spécialisée s'ouvre à la vie comillunautaire en favorisant des comportements adéquats dans la communauté réduite (famille) et dans la micro-société de pairs. Elle peut accueillir dans ses murs des enfants, voire des classes ordinaires, et favorise ainsi le respect des différences en offrant aux enfants handicapés une réponse à leurs besoins spécifiques et globaux. Toutes les mesures proposées offrent donc la possibilité d'une intégration.

Le droit à la différence L'intégration scolaire peut se réaliser à travers la diversité des réponses aux multiples besoins. Elle est à favoriser sous toutes ses formes. Bien conduite, elle enrichit non seulement l' enfant ayant des besoins spéciaux, mais toute la société en général et l'école en particulier. Elle attribue au droit à la différence sa pleine signification . Elle transforme la pédagogie, stimule la différenciation, multiplie les voies d'accès à la connaissance, exige une collaboration de tous les partenaires éducatifs et contribue au respect mutuel.

Vous avez dit intégration? faut ['intégration lorsqu'elle est possible, et la séparation, lorsqu'elle est nécessaire.) (JI

Les mots ont aussi leur mode .. Actuellement, c'est le cas d' «intégration». Maiheureuselllent, ce terme engendre parfois pour les uns et pour les autres, des connotations et des significations diverses, ce qui complique singulièrement l'échange. Pour nous, l'intégration consiste à n1aintenir, chaque fois qu'il est possible, l' enfant dans son milieu naturel. Cependant, l'intégration n'est pas toujours possible, ni même souhaitable. Elle implique une concertation entre tous les intervenants: parents, enseignants, directeurs, psychologues, médecins etc ... Elle doit être précédée d ' une réflexion én1anant des intervenants, et soumise à un réajustement et à une évaluation périodique. Ainsi, les thèses ségrégationnistes ne sont plus opposées aux thèses intégrationnistes. Sans occulter le fait qu'un certain non1bre d'enfants ont besoin d'un encadrement institutionnel spécialisé, la finalité de notre mission doit demeurer l'insertion sociale et professionnelle des jetmes. C'est dans cette perspective que nous devons œuvrer, en plaçant à chaque fois l'enfant au centre de nos débats.

Office de l'enseignement spécialisé

Respecter les différentes.


r Le mot «intégration» trouve son étymologie dans le verbe latin «integrare» qui signifie «rendre complet» ou «achever» et dans l'adjectif «integer» qui se laisse traduire par le mot «entie!». L'intégration est une action consistant à faire entrer dans un enselnble une partie nécessaire à sa totalité. En conséquence, l'intégration dépasse le cadre d'une action individuelle limitée. Dans le secteur du handicap, elle est une forme de vie et d'existence entre personnes handicapées et non handicapées.

Le concept d'intégration se laisse différencier pour des raisons pratiques en trois niveaux étroitement reliés: l'intégration physique, L'intégration fonctionnelle et l'intégration sociale. L'intégration physique est la réduction de la distance physique entre personnes handicapées et non handicapées. Les personnes handicapées sont simplement parlni les autres sans avoir forcément de contacts ou d'activités communes. L'intégration fonctionnelle consiste à favoriser l'utilisation conjointe des ressources et des équipements de la collectivité (bus, piscine, magasins, restaurants, salles de sport, etc.). Cela signifie par exemple, que les adultes handicapés peuvent prendre leur repas à la cantine ou au restaurant ou qu'ils peuvent utiliser les moyens de transports publics pour se rendre à leur travail. Le matériel et les bâtiments doivent donc être adaptés. Les personnes handicapées et non handicapées sont ainsi amenées à pratiquer ensemble des activités de la vie quotidienne et à utiliser dans la mesure du possible les mêmes moyens. L'intégration sociale est le stade le plus difficile à atteindre. Il s' agit idéalement de faire partie d'une cOlnmunauté, d'établir des liens spontanés et réguliers, d'avoir le

L'intégration ()M- les intégrations? sentiment de faire partie du groupe, de tenir une place et de jouer un rôle . Ce niveau sous-entend une adaptation réciproque entre les personnes concernées et un partage des règles et valeurs. L'enfant, l'adolescent, puis l'adulte handicapé peuvent s'intégrer dans divers donlaines, que cela soit l'école, les loisirs, le logement, le travail, etc. Pour chaque domaine, il peut atteindre un niveau d'intégration différent. En ce qui concerne le domaine scolaire, L'intégration physique implique, sur le plan de l'équipement, le transfert des classes spéciales des institutions dans les bâtiments scolaires ordinaires.

L'intégration est

un moyen et non un but

L'intégration fonctionnelle est réalisée à l'école par le partage et l'utilisation conjointe des infrastructures, telles que cours de récréation, salles de gymnastique, cantine scolaire, etc. L'intégration fonctionnelle est également atteinte dans le cas d'une intégration individuelle dans une classe ordinaire d'un enfant ayant d'importants besoins éducatifs particuliers, quand bien même il bénéficie d'un enseignement différencié et/ ou d'un programme individualisé.

Les sorties, les activités sportives et culturelles communes, les fêtes sont autant d'occasions permettant le développement de l'intégration sociale. Dans le cas d'une intégration individuelle (intégration dans une classe ordinaire d'un enfant ayant des besoins éducatifs particuliers), ]' enfant peut acquérir un statut et jouer un certain rôle dans le cadre de la classe.

L'intégration comme moyen ou comme objectif Certains auteurs considèrent que la réalisation d'un seul degré de l'intégration et la négligence des autres niveaux ne peut être reconnue comme une intégration réussie. Cependant, cette assertion n'est pas valable dans le domaine de l'intégration scolaire. En effet, le but ultime est d'atteindre le plus haut degré d'autonomie à moyen et long terme ainsi que la réalisation de l'intégration sociale. Une mesure ségrégative n'est pas nécessairement contraire à une finalité intégrative à condition qu'elle soit une mesure choisie en fonction de cette finalité. L'intégration scolaire est donc bien d'abord un moyen et non un but en soi, les finalités de l'école, spécialisée ou non, demeurant toujours le développement de l'autonomie personnelle.

Si l'on distingue dans l'intégration scolaire le niveau de l'intégration sociale, l'intégration scolaire est à son tour une composante de l'intégration sociale. L'intégration sociale de l'enfant handicapé passe par R~- O,tobre 1994

son intégration scolaire; la vie de l'enfant doit se dérouler dans son quartier, dans]' école de son village.

Les moyens à mettre en place pour poursuivre cette finalité ne se posent pas en termes d' «intégration versus ségrégation», lnais bien plus dans]' application de tout un éventail de propositions.

Les modèles d'intégration Les modèles d'intégration Ulis en place sont toujours adaptés aux spéoificités locales, de sorte qu'ils diffèrent sur de nombreux points. Parmi ces différents modèles, on distingue:

L'intégration individuelle dans une classe ordinaire: ]' enfant ayant des difficultés d'apprentissage ou un handicap est intégré dans une classe ordinaire dont il suit les cours. En plus, il reçoit un appui pédagogique spécifique. Le titulaire de la classe primaire bénéficie de la collaboration de l'enseignant spécialisé. Si plusieurs élèves ayant des besoins éducatifs particuliers (jusqu'à 4 ou 5) sont intégrés dans une même classe, cette dernière est placée sous la conduite d'un duo pédagogique composé d'un enseignant ordinaire et d'un enseignant spécialisé ou de deux enseignants spécialisés. L'enfant peut également être scolarisé à temps partiel dans une classe ordinaire et dans un centre d'appui (ou groupe de soutien); il bénéficie dans les deux lieux du soutien d'un enseignant spécialisé. Ce type d'intégration se pratique dans les cantons de Genève Zurich et Saint-Gall. ' Les élèves ayant des besoins éducatifs particuliers peuvent être intégrés dans une classe à effectif réduit mixte, avec des élèves n'ayant pas de difficultés. En général, ce type de classes compte une douzame d'élèves, dont au maximum

R~-O'tobr.1994

Intégré ou non, l'appui pédagogique spécifique est indispensable. trois ont d'importants besoins éducatifs. Le titulaire de la classe doit être un enseignant spécialisé.

L'intégration peut aussi être collective: il s'agit alors de l'intégration de classes spéciales directement dans le cadre de bâtiments de l'école primaire et secondaire ordinaire. Des intégrations individuelles ponctuelles peuvent être négociées à partir de ces classes dans le cadre d'activités moins scolaires comme le chant, les activités

créatrices, les activités sportives et les loisirs.

L'intégration scolaire n'implique donc pas un modèle unique, mais au contraire des approches différenciées, individualisées, dans le milieu le moins restrictif pour l'élève.

Anne-Marie Besse Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée


r Hondicopés profonds en classes normales

UnWouun~~ parmi d/aulres? es Italiens sont des précurseurs en matière d'intégration des handicapés. Dès la fin des années soixante, l' intégration scolaire est devenue une pratique recOnnue dans la péninsule. Les classes spécialisées y sont considérées comme des lieux d ' exclusion. Dans certaines régions, même les handicapés profonds suivent leur scolarité dans des classes nonnales.

L

Chez nous, cette intégration «à l'italienne» a servi de base de référence aux écoles de Martigny.

Peut-on envisager une généralisation de cette pratique? Quelles sont les conditions pour qu' une telle intégration ait des chances de réussir? Quels en sont les risques? Ces questions, nous les avons posées à plusieurs spécialistes de l'éducation des handicapés.

De cas en cas L' intégration «à l' italienne» peutelle nous servir de modèle et fautil la généraliser? «lI faut intégrer, mais pas à n'importe quel prix!», s'exclame Marion Salamin, conseillère pédagogique au Service valaisan de J'enseignement spécialisé. Pour elle, la première préoccupation doit être le bien de l'enfant. II faut donc agir avec une grande prudence, s'assurer que la mesure choisie est bien la réponse la plus adéquate aux besoins du handicapé. Son collègue Marc Wicht, inspecteur vaudois au Service de l'enseignement spécialisé partage son avis: «Chaque cas est particulier. Cela peut être une réponse intéressante pour certains handicapés, même profonds. Mais on ne peut pas généraliser.»

10

Jean-Paul Moulin, responsable de la section francophone de pédagogie curative de l'Université de Fribourg, est lui aussi assez réservé: «Pour pouvoir parler d'intégration vécue, l'enfant handicapé doit pouvoir fonctionner avec ses camarades. Il faut qu'il puisse participer aux mêmes activités, même si les exigences sont différenciées.) Quant à Maurice Nanchen, le Directeur du Service médico-pédagogique valaisan, il craint surtout une éventuelle mesure contraignante. «Il faut se garder de la solution unique. En matière d'enseignement spécialisé, il convient de prévoir l'éventail de mesures le plus large possible», estime-t-i1.

Faire l'unanimité Nos interlocuteurs mettent en avant une condition lnajeure à la réussite d'une telle intégration: il faut que le projet recueille l'adhésion de toutes les parties (enseignants, parents, autorités scolaires). Seule lsaline Panchaud-Mingrone, assistante à la FacuIté de psycholo-

«Pour pouvoir parler d'intégration vécue l'enfant handicapé doit pouvoir fonctionner avec ses camarades»

gie et des sciences de l'éducation de l'Université de Genève, énlet des réserves à ce s ujet: «Forcer la main n'est pas toujours négatif. Je connais certains enseignants réticents, obligés d'accueillir des handicapés, qui ont changé de point de vue. Le droit de l'enfant handicapé d'être éduqué avec les autres doit primer.)) Pour elle, l'intégration «à l'italienne» - son sujet de mémoire de licence - n'est pas seulement envisageable: ce doit être l'idéal vers lequel nous devons tendre, le but ultime de l'évolution de notre école en matière d'enseignenlent spécialisé. Pour réussir, cette intégration, Madame Panchaud voit plusieurs conditions. D'abord la nécessité de faire évoluer la conception des professionnels . L'enseignement spécialisé doit se déplacer des institutions vers les écoles ordinaires. Mais pas question d'abandonner les acquis; il convient de les redistribuer. Un avis partagé par tous nos interlocuteurs: «Il ne faut pas croire qu'intégrer coûtera moins cher. Les moyens sont employés différemmenh, confirme JeanPaul Moulin.

Handicap «supportable» Madame Pan chaud relève également la nécessité d'établir des projets pédagogiques individuels et de diversifier les ressources. «Il faut pratiquer une réelle pédagogie d'intégration», argumente~ t-elle avec conviction. Maurice Nanchen voit encore une autre condition à respecter. «Le handicap dont souffrent les R4c~ - Odobre 1994

élèves intégrés doit rester dans les limites du supportable pour ceux qui les accueillent. Et ces limites peuvent être .t~ès variables en fonction du mIlIeu. Au Rwanda, les normes sont certainement aujourd'hui très différentes des nôtres.})

Finalité ou moyen Quels sont les objectifs de cette intégration pour des handicapés profonds? Faut-il privilégier les progrès scolaires ou mettre en avant des notions telles l'estime de soi ou la socialisation? «Il ne faut pas mélanger finalités et moyens. La finalité de toute éducation, c'est l'épanouissement de l'individu. Le développement cognitif est un moyen d'avoir une bonne estime de soi et par là de contribuer à l'épanouissement. Parfois, et ce n'est pas réservé à l'enseignement spécialisé, le prix à payer pour une progression cognitive est trop élevé», explique Jean-Paul Moulin.

que le handicapé devienne le bouc émissaire à qui l'on attribuerait la responsabilité de tous les maux dont pourrait souffrir la classe. lsaline Panchaud nuance: «Le risque de faire de l'élève faible un bouc émissaire existe dans toutes les classes. Avec la présence de handicapés, ce risque se déplace. A ce sujet, il est intéressant de consta-

diffél'ents. Le psychologue redoute aussi une dévalorisation qui pourrait intervenir si le handicapé est trop souvent écarté du groupe. Mais il y voit aussi quelques avantages: «Parfoisl en égratignant ]' estime de soi, on stimule l'apprentissage. Si le milieu est trop protégé, ]' enfant est coupé du monde. La souffrance, le doute, contribuent à rendre les handicapés mentaux plus hu-

mains.

Se donner les moyens Les craintes de JeanPaul Moulin sont fondées sur les résultats de différentes études qui d émontrent, pour les handicapés profonds intégrés dans des classes normales, une baisse de J'estime de soi et des difficultés accrues de socialisation. Par contre, il ne croit pas que la présence de handicapés puisse constituer un frein pour les autres élèves «à condition que l'on se donne les moyens nécessaires») .

Là, les cinq spécialistes Marion Salamin ne sont parfaitement d'accroit pas que]' aspect cord. En parallèle de cognitif soit le plus iml'intégration, il faut diportant mais elIe pense versifier les systèmes qu'il est «impossible d'appui pour apporter de découper les objecà chaque enfant ce L'épanouissement est la finalité de toute éducation. tifs en tranches». Pour dont il a besoin. «C'est elIe, la prise en charge une manière de minidoit être globale. A vis partagé par ter qu'en Italie, le nombre d'enmiser les risques», argumente Males autres spécialistes consultés. rion Salamin. «Il ne faut pas penfants signalés pour des retards ser qu'il n'existe qu'une façon de est moins important que dans faire. On doit chercher les resd'autres pays.») Maurice Nanchen Des boucs émissaires sources pour chaque cas», renchéne nie pas le risque: <<Tout dépend rit Isaline Panchaud. de la classe et des aduItes qui L'intégration (~à l' italienne» com- l'entourent. Il ne faut pas que porte certainement quelques l'intégration amplifie la défiance nsques. Marc Wicht craint surtout des normaux par rapport aux Propos recueillis par P. Velter

R,;",~ -Octobre 1994

11


Fully: l'intégration ~ k~

L

es enseignants et les élèves de Saxé ne bénéficient pas de conditions particulièrement avantageuses. Le petit centre scolaire, au pied du coteau, offre des salles de classes pour la plupart exiguës. Les vingt-six élèves de deuxième année doivent slalomer entre les pupitres pour atteindre le tableau noir. Leurs camarades de troisième sont un peu mieux lotis. La salle de classe installée sous le toit est plus vaste et dispose d'un espace pour la lecture et d'une table pour les travaux de groupe. Sur le côté, une porte permet de rejoindre la salle de Christophe Guex, le maître d'appui. Ce coin de grenier a été habilement aménagé. On y trouve tous les petits trésors que recèlent la plupart des locaux réservés aux enseignants d'appui: jeux éducatifs, petite bibliothègue, ateliers de travail accueillants, ordinateur en prêt. .. La décoration y est soignée et l'atmosphère intime.

Rester dans le milieu naturel C'est dans ce décor que Christophe Guex reçoit les six élèves du centre qui bénéficient de cours d'appui. Deux d'entre eux souffrent d'un handicap plus sévère. Une fillette fréquente la 2e année, un garçon la 3e année. Ailleurs, ils auraient été pris en charge par une «classe spéciale». A Fully, on a préféré pour eux la solution de l'intégration. «Martigny, où ils auraient dû se rendre, pratique l'intégration. Bien que là-bas, les conditions soient particulièrement favo12

La vétuste école de Saxé, un des villages de Fully, n'a rien de révolutionnaire. C'est pourtant dans ce bâtiment que, grâce à des enseignants motivés, deux enfants handicapés suivent les classes avec leurs camarades,l'un en 2e et l'autre en 3e primaire.

rables, autorités scolaires, parents et enseignants de Fully ont décidé de tenter l'expérience du maintien au village», exp ligue Christophe Guex qui défend l'idée d'une intégration dans le milieu naturel. «L'enfant se rend à la piscine avec ses camarades, pratique avec eux le ski et la course à pied, suit des cours de danse ou de pianOi alors pourquoi pas l'école?» questionne-t-il.

Naviguer à vue A Fully, la décision de garder au village les deux enfants a été prise en douceur. Les différents partenaires ont décidé de tenter l'aventure en se disant qu'elle durerait tant que les moyens à disposition seront suffisant. «On navigue à vue. Nous verrons à quel moment nous serons bloqués et nous aviserons.», confirme Christophe Guex.

Le ski ou la danse. Pourquoi pas l'école?

Certes, l ' enseignant est conscient du fossé qui sépare les classes de Martigny de celles de Saxé. «Nous avons beaucoup moins de moyens, car Martigny a pu profiter d'une situation acquise. Le pourcentage d'enseignants d'appui y est nettement supérieur. La responsabilité repose surtout sur les maîtres spécialisés. Chez nous, les maîtres ne bénéficient d'aucun appui en classe. C'est l'enseignant qui assume l'élève souffrant d'un handicap.» Mais à la ville, l'intégration aurait été lin1Îtée aux horaires scolaires; la situation aurait donc eu un caractère artificiel.

Tous à la même corde pour pou voir mener à bien une expérience d'intégration, il faut gue tous les partenaires de l' école tirent à la même corde . C'est le cas à Fully où les autorités communales ont donné leur caution, acceptant ainsi de répondre au vœu des parents des deux enfants en difficulté. Quant aux enseignants, ils se sentaient suffisamment motivés pour tenter l'expérience. «Nous avons mis sur pied un groupe de travail. Ceux qui avaient des craintes ont pu les exprimer et les surmonter», se souvient Christophe Guex qui estime Une classe gue le centre scolaire de Saxé possède au moins une carte de choix pour tenter une expérience d'intégration: sa taille modeste. Deux atouts manquent cependant dans son jeu: des effectifs plus restreints et la possibilité de dispenser des appuis en classe.

En acceptant ces élèves «difficiles», les titulaires ont pris une part prépondérante à cette expérience. Le maître d'appui en est conscient. «]' ai le beau rôle», explique-t-il.

Lorsgu'on lui demande s'il voit des inconvénients à cette expérience, Christophe Guex s' accorde un temps de réflexion. «Pas d'inconvénients, mais des risques», lâchet-il après quelques instants. «On a peur que les autres élèves en souffrent, peur que ça se passe mal et que les portes se ferment.»

«Avec 12 heures pour 6 élèves, je n'ai que peu de temps pour décharger mes collègues. J'essaie de prendre les deux enfants au moins une heure par jour, indivi# duellement ou dans un petit groupe.» Et l'enseignant de préciser qu'avec les lnoyens à disposition, il serait difficile voire impossible d'accueillir d'autres élèves du même type.

Et les parents des autres élèves? Comment réagissent-ils? Selon C,hristophe Guex, la plupart d entre eux ont accueilli positivement l'expérience. Il faut dire qu'il ne serait pas facile de se prononcer contre une telle mesure, d' assunler des remarques négatives: «Nous avons choisi de ne pas provoquer ce genre de débat de peur de créer

/(4c~ - Octobre 1994

R~-Octobre 1994

comme les aulres ••• des problèmes qui n'existent pas encore. Nous agirons le jour où cela sera nécessaire.» Les camarades de classe, eux, réagissent très bien. On peut éventuellement leur reprocher un excès de sollicitude: «Ils ont parfois une petite tendance à la surprotection. Mais l'attitude dépend parfois du groupe. Un des deux élèves avait plus de problèmes dans sa classe. Il y avait 28 élèves qui entraient dans son jeu, qui l'encourageaient à faire le clown. Nous avons opté pour le redoublement. Dans son nouveau groupe, ça se passe beaucoup mieux»/ explique l' enseignant.

Objectifs adaptés Les deux enfants handicapés suivent des programmes adaptés à leurs capacités. TitulaiTe et maître d'appui définissent ensemble des objectifs qui pourront être travaillés en classe. En général, les

performances des deux enfants ne sont pas notées. Parfois on leur appligue cependant un barême individualisé. Les enseignants expliquent de vive voix au parents quels sont les progrès réalisés par leurs enfants. «La tendance est à une évaluation par grille d'objectifs. Symboliquement, on se voit aussi à la remise des livrets scoIaires», précise Christophe Guex. L' avenir scolaire des deux élèves de Saxé présente encore bien des inconnues. Ils resteront au primaire «tant que ça ira». Après, ils devraient rejoindre une classe spéciale du CO de Martigny. Christophe Guex se fait plus de souci pour la vie professionnelle. «Si on les intègre à la vie du village, on pourra peut-être leur faire une place sans qu'ils aient à se rendre dans un foyer protégé. Un peu comme cela se faisait autrefois», conclut Christophe Guex.

Propos recueillis par P. Vetter 13


Des ~ ordinaires

à 1'"I..".v..r. .

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eux classes enfantines des irréversible, un intérêt évident de écoles sierroises ont été trans- la part de la collectivité. férées à l'Institut Notre-Dame Comme les autres villes du canton, de Lourdes dans la perspective de Sierre participe activement à la favoriser l'intégration des enfants réalisation de ces mesures pour le maintien des enayant des handifants ayant cercaps divers. L'insne s'agit pas handicaps tains titut Notre-Dame d'être comme les dans les classes de Lourdes acde la cueille généraleautres, mais d'être d'adaptation ville et, surtout, en ment des enfants handicapés phyavec les autres ... accueillant dans ses classes, à siques (sans déficience intellectuelle grave) avec temps partiels ou à plein temps, des troubles qui se greffent sur ce des élèves de l'institut Notrehandicap, telles les graves difficul- Dame de Lourdes. Cependant, compte tenu des barrières architectés d'élocution. turales, et également des obstacles Comment ces classes d'intégration liés aux difficultés de déplacement fonctionnent-elles? Pourquoi des élèdes enfants, les limites de cette déves sans problèmes dans un institut marche résident dans le fait que spécialisé? Comment se réalise l'intépour les enfants en bas âge, notamgration? ment, ces intégrations ne peuvent quasiment pas se réaliser.

1)

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Origine du projet

A l'engouement pour le développement des classes et des instituts spécialisés durant les années 60, a succédé aujourd'hui une nette tendance pour des mesures diverses prônant l'intégration scolaire des enfants ayant des handicaps. En Valais, durant ces dernières années, des instituts spécialisés se sont fermés, de nombreuses classes spéciales ont rejoint les établissements scolaires des villes, des classes ordinaires de plus en plus nombreuses ont accueilli certains enfants handicapés. Pour des raisons éthiques, philosophiques, pédagogiques et politiques, les mesures d'intégration scolaire suscitent en effet, aujourd'hui, un mouvement quasi 14

Cette situation problématique a incité à étudier une solution dans le sens du transfert de certaines classes enfanti'1es: de Notre-Dame de Lourdes dans les écoles sierToises ou des écoles sierroises à Notre-Dame de Lourdes. Pour des raisons liées essentiellement aux prestations de services spécialisés et d'équipements spécifiques que la ville de Sierre ne possédait pas, c'est la deuxième solution qui a été retenue: des classes ordinaires intégrées à l'institut. Cette réalisation, qui paraît banale en soi, n'en constitue pas moins une originalité digne du plus grand intérêt: une intégration dans le sens où ce sont les «biens-portants» qui vont vers ceux qui le sont moins, et cela dans une pers-

Organisation pratique

....I[,jII• • •

pective d' échange et non de «charité» mal comprise. Il s'agit véritablement d'un événement extraordinaire quant à sa dÎlnension sociale et psychologique. D'autre part, un aspect non négligeable à considérer dans cette démarche qui consiste à «aller vers .. les autres »), c'est la création d'une école de quartier pour les petits: l'école de Glarey, avec tous les avantages d'une petite structure dans un environnement de qualité.

Organisation pédagogique

La sécurité dans les transports des enfants est assurée par un accompagnement au départ et à l'arrivée des bus. Les salles de classes sont nouvellement aménagées pour l'accueil des élèves de la ville; une COur située au nord-ouest de l'établissement constitue pour les enfants un lieu de divertissement privilégié favorable à l'intégration. Les enseignantes concernées, celles de la ville comme celles de l'institut, forment une équipe pédagogique ayant déjà collaboré depuis plusieurs mois pour préparer concrètement cette réalisation. Très motivées, elles sont une garantie essentielle pour la réussite de cette entreprise. A noter encore que, du-

rant l'année scolaire et à son terme, des évaluations régulières s'effectuent par les enseignantes et les directeurs des deux établissements: ce qui permettra d'apporter les régulations qui s'imposent.

Pour ne pas conclure... L'essentiel de cette double réalisation (celle de l'intégration réciproque des enfants et celle de la création d' une école de quartier) est le résultat d'une évolution sociale qui peut se décrire dans les termes suivants. Dans notre société postindustrielle, force est de constater que sur le plan politique et social, le désir de créer une société plus juste, dans laquelle les individus sont mieux intégrés, s'est manifesté par une

action des Etats en faveur des minorités, des défavorisés et de ceux qui ont des besoins spéciaux. Le respect des différences, la qualité de la vie, la convivialité, la coopération, le respect de l'environnement et du cadre de vie ... sont des notions qui reflètent spectaculairement la redécouverte d'un certain nombre de valeurs humaines longtemps occultées par une évolution économique devenue incontrôlable. En remettant en question l'idée de croissance illimitée de la production, de rentabilité, notre société redécouvre effectivement ces valeurs en mettant l'accent non plus sur les rapports de l'homme avec les richesses, mais sur la qualité des relations entre les hommes.

Philippe Thl!lJtaz Directeur des Ecoles de Sierre

L'école de Glarey: un moyen d'aller vers les aulres.

Les deux classes enfantines de la ville transférées à l'institut dépendent de la Direction des écoles de Sierre. Les objectifs d'apprentissage scolaire des élèves de ces classes sont les mêmes que pour les élèves des autres classes enfantines de la ville et du canton. Après le début de l'année scolaire - le temps de mettre en place différentes attitudes et certains con1porternents spécifiques - quelques enfants des classes spéciales de Notre-Dame de Lourdes sont intégrés par périodes ou par demi-journées, selon les possibilités, les besoins des enfants et les capacités des classes d'accueil. Le choix des activités et le temps d'intégration de chaque enfant dépendent des compétences sociales, intellectuelles et motrices de chacun, ainsi que des possibilités par rapport au plan d'études. Les valeurs telles le droit à la différence, la tolérance, la solidarité, la coopération ... constituent des finalités qui servent de guide à l'ensemble du processus d'intégration. R~ - Otlobre 1994

R~ - Odobr. 1994

15


r

Martigny: une école e mouvement en faveur de la non-exclusion des personnes mentalement déficientes est aujourd' hui largement répandu dans tous les secteurs de nos sociétés développées.

L

L' école n'y échappe pas et l'idée de scolariser ensemble tous les écoliers fait rapidement son chemin. Près de chez nous le système italien mérite d 'être étudié et peut nous servir de modèle. Les récents congrès de Montana en 1991, et de Bienne ceUe année ont démontré la volonté des gouvernements, des parents ainsi que des milieux pédagogiques concernés de créer «une école pour toUS». En Valais les directives qui accompagnent le décret sur l'enseignement spécialisé précisent notamtnent:

- «la finalité de toute mesure spécifique étant l'insertion sociale et professionnelle des jeunes, le choix des services de }' enseignetuent spécialisé doit être conditionné par la nécessité, chaque fois que c'est possible, de maintenir les élèves dans leur milieu natureb; - «l'autorité scolaire de chaque région à la possibilité de choisir.. les services spécialisés à n1ettre en place», La Commune de Martigny a donc choisi une structure qui propose le maintien de tous les écoliers dans les classes ordinaires pour autant que soient offertes des mesures d'accompagnement pédagogique efficaces, pour autant que la formation et la mentalité des ensei16

f'DMI). tD~

gnants le permettent et chaque fois que l'écolier (ou ses parents) le souhaite. Notre attitude par rapport à la scolarisation des enfants n'est pas de se demander à quelles conditions un élève peut être adnüs à suivre la classe ordinaire, mais plutôt se demander pour quelles raisons et sur la base de quels critères un élève ne devrait plus être scolarisé avec les camarades de son âge.

Avant de nous prononcer pour une exclusion nous devons déterminer les avantages, pour l'école et pour l'intéressé, de cette éventuelle décision. Ainsi pour l'année scolaire en cours douze écoliers sont exclus des classes primaires ordinaires et doivent fréquenter des classes d 'adaptation. Pourquoi? Par la force de l'inertie peut-être mais aussi parce que le cursuS scolaire de ces écoliers les a conduits, en fonction des conditions du moment, dans des classes spécialisées; leur réinsertion aurait demandé un tel effort de leur part et de la part de l'école qu'elle était quasiment irréalisable.

l'organisation 1994/1995 Tous les autres élèves en difficulté fréquentent la classe ordinaire avec les mesures suivantes qui leur sont proposées:

Soutien pédagogique Deux enseignants primaires donnent des cours de français pendant les heures de classes à trente-cinq élèves non-francophones qui fréquentent la classe ordinaire

Appuis pédagogiques Cinq enseignants spécialisés assu· rent: - l'appui pédagogique global (pour les troubles de l'apprentissage). Nonante-neuf élèves qui fréquentent la classe ordinaire son t concernés par ces appuis; les enseignants spécialisés fonctionnent surtout comme personnes ressources pour leurs collègues des classes prünaires et pour les parents. - l'appui pédagogique spécifique (pour les élèves des anciennes classes d 'observation). Ces classes n'existent plus; les élèves sont repartis dans les classes primaires avec des camarades de leur âge. Les enseignants spécialisés fonctionnent également comme personnes ressources pour les collègues et les parents mais en plus assurent aux élèves des cours d'appui individuels dans les branches principales

Classe de lP

Classe de 2P

Classe A: elle est composée de vingt-quatre élèves (dont un de classe d'adaptation). Une enseignante primaire et une enseignante spécialisée travaillent en duo pédagogique. Classe B: elle est composée de vingt-deux élèves (dont un de classe d'adaptation). Une enseignante prin1aire et un enseignant spécialisé travaillent en duo pédagogique.

Classe de 4P Elle est composée de vingt élèves (dont trois par classe d'adaptation). Deux enseignantes spécialisées travaillent en duo pédagogique.

Classes d'adaptation Ces trois classes accueillent donc douze élèves sévèrement handicapés âgés de 12 à 20 ans. Trois enseignants spécialisés s'occupent d'eux et peuvent compter sur la collaboration du Service médicopédagogique qui met à disposition une logopédiste, un psychomotricie n, un psychologue, un psychiatre. Les élèves de ces classes sont en contact avec leurs camarades des classes prin1aires pour des activités musicales, artistiques, sportives ou pour d' autres activi-

tés d'expression,

Les difficultés

Classe A: elle est composée de seize élèves (dont deux de classe d'adaptation). Une enseignante primaire et une enseignante spécialisée travaillent en duo pédagogique. Classe B: elle est composée de dix-huit élèves (dont trois de classe d'adaptation). Deux enseignants spécialisés travaillent en duo pédagogique. R~ - Octobre 1994

Vouloir scolariser ensemble les enfants non handicapés et handicapés est une chose aisée s'il s'agit SImplement d'une cohabitation dans les bâtiments scolaires.

classe correspondant à celle d'un groupe d 'élèves du même âge, quasunent du Inême niveau, effectuant au même moment des exercices identiques. Il s'agit pour la changer d 'instaurer une vraie mentalité de pédagogie différenciée.

Gérard Bless rappelle «que l'enfant en difficulté qui fréquente la classe ordinaire présente des performances supérieures à celles de l'élève en difficulté qui est scolarisé en classe spéciale», Mais les avis

Ensuite, chez les enseignants ordinaires, }' attitude et la formation relatives au handicap ne facilitent pas toujours les tentatives de scolariser ensemble tous les élèves du même âge . De surcroît l'augmentation actuelle de l'effectif des classes va à l'encontre de l'idée qu'il faudrait des nloyens d'incitation et des facilités de compen- «Une école pour tous», du slogan à la réalité. sa tion pour que les enseignants ne campent plus divergent à propos de l'influence sur leurs positions. de cette politique sur «\'opinion de soi» . Nous savons par contre que Sur le plan local, la convention les élèves reproduisent le comporpassée entre l'Etat et la Commune tement de l'enseignant à l'égard de permet aux parents d'inscrire leurs l'enfant en difficulté qui fréquente enfants dans les écoles primaires leur classe. Nous sommes égalemême s'ils ont largement dépassé ment convaincus que l'estime et l'âge de la scolarité obligatoire. l'acceptation de soi ne découlent Cette décision ne correspond pas à pas d ' une simple comparaison l'idée du «milieu naturel» et enentre camarades; elles dépendent traîne des complications dans les beaucoup du comportement des relations entre les écoliers. enseignants et des pairs de la clasDe même les élèves des autres se ordinaire. communes qui fréquentent les écoles de Martigny ne sont pas Enfin, il faut le dire, la réussite de «l'école pour tous» dépendra esvraiment dans leur milieu naturel. sentiellement de l'attitude des enseignants, de leur formation, de l'avenir leur aptitude à gérer la différence.

Par contre si nous voulons que les élèves interagissent en participant quohdiennement aux mêmes activités, de nombreuses difficultés doivent être surmontées.

L'organisation de l'enseignement spécialisé dans les écoles de Martigny découle d' un choix philosophique et d' une vision de la société qui refusent l'exclusion de la personne différente.

Il y a d'abord l'inertie des habitudes: l'image traditionnelle d'une

Les moyens et le recul nous manquent actuellement pour évaluer

R~ - Octobre 1994

l'efficacité p édagogique et sociale de cette politique.

Trouvera-t-on assez de forces mobilisatrices et d ' enthousiasme à cette époque où l'école devient la cible favorite des réducteurs de crédits?

Jean-Pierre Cretton Directeur des Ecoles de Martigny 17


F rendrai visite, sachant combIen ces

trop d' intervenants à la fois? Est-il judicieux de suspendre pour un temps l'entraînement de l'utilisation de la vision fonctionnelle? Autant de questions qui s'entrechoquent et qui rappellent que

hospitalisations lui sont pesantes. J'allais oublier ce fameux «Bled» grand format, qui a déjà fait les

«Educere», c'est conduire l'enfant hors de lui-mêlne, l'inciter à Si autoconstrwre et lui donner les

«beaux jours» de ses parents, et la

moyens.

trouvé la première définition. 11 h 30, c'est la sortie. Julien me dit u'il doit à nouveau subIr une 111~rvention chirurgicale à l'hôpital ophtalmique à Lausanne. Je lui

d'une enseignante itinérante 11 on premier clin d' œil de la journée s'oriente vers les montagnes. Non pas, que je

me prédestine à la «grimpe» ... Encore un jour splendide qui s'annonce où l'on pourra faire des pro-

que l'on avait essayé de regarder des livres avec de drôles de lunettes où l'on ne voyait pas bien

du tout.

lève discrètement et va vers la photocopieuse. Depuis six années il partage les mêmes jeux, les

mêmes classes, le même environnement social que les autres en-

visions d'ancrages positifs pour les jours de neige où traction sur

Dictionnaire électronique

quatre roues et pneus clous seront

Saut de puce de 8 kilomètres. Ju-

mes alliés pour rejoindre le fond

lien a une vision tubulaire et une

des vallées. La voiture est chargée,

acuité de O,l. Depuis peu, une cataracte s'est aussi manifestée. Il est en 4e primaire et lit au tableau avec

fants du village. Il bénéficie d'une table à plateau incliné et d'une lampe froide. La maîtresse apprécie de pouvoir faire des recherches dans le dictionnaire avec toute la classe . Julien a un dictionnaire

classeurs de mathématiques en re-

un nlonoculaire. Il gère lui-même

lief, sans oublier les agrandissements du «Bled» édition de 1948, du papier pour dessiner en relief. En route pour la ville, avec une légère collation pour midi. Premier arrêt dans la plaine. Un petit homme de 6 ans qui ne distingue pas

les agrandissements de textes qui

électronique qu'il maîtrise parfaitement. L'année dernière il lui fallait utiliser 8 volumes du dictionnaire agrandi et toute la classe avait ter-

lui sont nécessaires. Pour cela, il se

miné l'exercice avant qu'il n'ait

deux sacs de sport bien remplis, une machine à écrire «Braille}), les

vélo sur une petite route de cam-

pagne ... Une heure de route me sépare d'une élève non-voyante de 2' primaire. Je voyage en écoutant les informations. On y parle de chômage et je me demande comment préparer au mieux nos élèves pour une vie affective et professionnelle réussie. Un petit arrêt dans la nature.

n me reste trente minutes avant

le prochain rendez-vous. Un brin de lecture, quelques notes et je vois le maître qui débouche. Martine le suit avec sa canne. Attention aux

collants des dames! Le maître consulte les classeurs de mathématiques en braille et en relief. OP, NU, ER, DE, tout y est, mais quel poids! Il choisit ce qu'il fera les jeudis et vendredis avec Martine. Je

les couleurs et a une acuité de 0,2

m'attend. Sa maîtresse me montre les fiches de pré-écriture.

reprends une partie des «avenues) qui sera réalisée les autres jours,

Ce n'est pas concluant. Nous convenons d'épaissir les traits et d'utiliser un feutre au lieu d'un crayon. Tout ce petit monde se socialise avec ses différences et ses compétences. Le professeur de rythmique passe. Il demande de

.-t.

me rencontrer la semaine suivante.

A (..wu.,A.

Il s'étonne du manque d'équilibre et de l'anxiété générée en salle de gymnastique par notre jeune élève. Il faudra commenter avec lui, la cassette vidéo de sensibilisation

suite des exercices de dactylo qui le préparent à l' informatique. Le cycle d' orientation se profile à l'horizon. Je l'observe, il s'éloigne à

lorsqu'elle fréquente le CPHV à fllVtJ-i-U,,'J.

Lausanne. Nous parlons aussi de

M-Wvw'"

la possibilité pour Martine de participer au camp de ski de l'école spécialisée. Les enfants préparent la sortie d'automne pour le lendemain. Il y a de la fantaisie dans

~.

kpd'"

l'air, autant en noir qu'en braille. Discussion sur la nouvelle possibi-

par les enfants qui se souviennent

lité de réaliser des photocopies en relief en Valais. Rappel de la prochaine rencontre avec la psychologue. A 16 heures, après une heure de déplacement me voilà à Sion. Rencontre aved la logopédiste qui suit un des enfants. Progrès cOnstatés, bon soutien de la famille. Quand faudra-t-il commencer la lOcomotion pour qu'il n'y ait pas

18

R~ - Octobre 1994

«Entre voir et ne pas voir». Une

petite fille me demande: «Et toi, tu es la dame des dents?)) , .. «Mais non, c'est la dame des malvoyants.

Tu n'étais pas là, l'année dernière. Elle venait déjà en première enfantine.» L'information se transmet

Pas un frein, un moteur

taire du handicap de ne pas écrire de nlots contenant de «E), dans san livre «La Disparition». Il nous montre comment cette incapacité devient la source de son inspira-

tion. L' obligation de se passer de mots comportant un «E» provoque

l'utilisation d'autres termes apportant d'autres concepts~ d'autres nuances, d'autres idées, amenant

d' autres prolongements. Les efforts sont douloureux. Le résultat parfois les récompense largement.

Si l'enfant handicapé parvient à surmonter ses difficultés, son handicap peut devenir un moteur. Il suffit de penser à Georges Perec,

m'attendent pour préparer une éventuelle orientation.

romancier français, victime volon-

Isabelle Mathis

Trêve de péroraison, des parents

Seize enfants en Valais Les enfants souffrant d'un handicap visuel important sont suivis par le Service pédagogique itinérant (SPI). En Valais, 16 enfants sont suivis par le SPI et intégrés en classes normales. Une élève fréquente le Centre pédagogique pour handicapés visuels (CPHV) à Lausanne du lundi au jeudi. Le vendredi, elle est scolarisée dans la classe de son village. Trois autres enfants fréquentent une fois par semaine une structure spécifique à la prise en charge de ce type d'élèves. Elle dépend du CPHV mais se trouve à l'école primaire de Martigny. L'enseignante spécialisée itinérante propose un soutien pédagogique spécialisé. En collaboration avec l'enseignant de classe ordinaire, elle est chargée: - de sensibiliser la classe et tout autre milieu d'intégration aux spécificités de l'élève handicapé visuel; - d'analyser les besoins en ressources et d'établir un projet pédagogique mettant en œuvre les moyens nécessaires à l'intégration; - de vérifier l'adéquation du matériel proposé et l'ergonomie de la place de travail; - d'évaluer les progrès dans la perspective des capacités de l'élève et de la dynamique de la classe; - de faire des propositions utiles concernant l'avenir scolaire et professionnel.

Etant rattachée au Cent,.e pédagogique pour handicapés visuels à Lausanne (CPHV), l'enseignante spécialisée itinérante crée le lien entre les classes d'intégration et les professionnels travaillant au CPHV. Elle favorise aussi la coordination entre la famille et les différents intervenants auprès de l'enfant.

19


r

Les premiers enseignements de 1 • • ~ scolaire cantonal es listes nominatives des élèves des classes enfantines et primaires, ainsi que des c1asses spéciales de tout le canton nous sont parvenues par l'intermédiaire des inspecteurs. Il nous a été possible de la sorte d'établir la statistique scolaire de l'année 1994 / 1995 le 23 septembre déjà, ce qui représente un délai relativement court. La diligence des enseignants, les services de l'informatique ont permis cette performance . Nous disposons ainsi, pour notre propre gouverne, et pour les commissions permanentes du Grand Conseil quit avant le début du mois d'octobre déjà, se penchent sur le projet de budget de l'Etat pour l'année 1995, des éléments d'information indispensables à la conduite générale de l'école.

L

On trouvera sur le tableau qui accompagne le présent article !'indication de l'évolution des effectifs d'élèves, du nombre de classes et de la moyenne d'élèves par classe, pour le Haut-Valais, pour le Valais romand et pour l'ensemble du canton durant ces vingt dernières années de même que pour celle qui vient de s'ouvrir.

compréhension des cornnlunes, c'est donc une nouvelle économie de Fr. 2000000.- qui est ainsi faite, une classe coûtant, toutes charges comprises, presque exactement Fr. 100000.-. Il importe de le dire pour souligner une fois de plus l'effort accompli et pour souhaiter qu'il se produise également dans tous les autres secteurs du ménage de l'Etat (ce qui, semblet-il, est en voie de réalisation).

dans la partie francophone, ce qui représente une augmentation nette de 3 unités. Quant à la moyenne d'élèves par classe, elle est respectivement la suivante: Haut-Valais:

18.1 (+ 0.2)

Valais romand:

19.9 (+ 0.3)

Canton:

19.4 (+ 0.3)

Une première constatation s'impose. L'école primaire (et enfantine) valaisanne reçoit au début de la présente année scolaire 465 élèves en plus et n'augmente le nombre de ses classes que de 3 unités, ce qui fait grimper la moyenne générale de 19.1 à 19.4. Si l'on divisait le nombre total des élèves de 1994 / 1995, soit 27715 par la moyenne de l'année dernière soit 19.1, on obtiendrait 1451 classes, soit 20 de plus que nous en avons effectivement en ce mois de septembre 1994.

Il sied de la même manière, de rappeler qu'une économie de cette importance va exiger de la part des enseignants un travail encore accru afin que la qualité de la formation et J' efficacité de l' enseignement n' aient pas à pâtir de la situation. Si dans sa formulation simpliste, la moyenne de 19.4 peut paraître encore acceptable, il faut savoir qu'elle sous-tend une réalité plus complexe, à la limite plus dramatique, illustrée par le tableau suivant:

Grâce à l'action du Département de l'instruction publique et à la

20

25

26

27

28

29

Valais romand 40

34

19

8

11

H aut-Valais

14

8

8

Total

54

42

27

11

14

30

31

32

Langue allemande Année soolaire

Nombre d'élèves Il' 155

38

153

/994//995

33

115

R~ - Odobr. 1994

bliques comme des tâches secondaires susceptibles de se plier sans mal à toutes les exigences d' une situation financière que l'on sait actuellement très précaire. A l'intérieur du Département de J'instruction publique, notre service a donné les preuves de sa participation aux grandes préoccupations présentes de l'Etat. Mais il y a un plafond que l'on ne saurait dépasser ou crever. Les économies qui se réaliseraient au détriment de la formation de la jeunesse sont parmi les pires qui se puissent imaginer. DÉPARTEMENT

DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE Service canlonal

de l'enseignemen.t primaire et des écoles normales Anselme PANNATIER

1

NOMBRE D'ENFANTS ET DE CLASSES AVEC MOYENNE PAR CLASS E

1

3

Total

Nous reviendrons probablement plus tard sur les enseignements très riches à tirer de la statistique scolaire cantonale. Pour l'instant, et en conclusion, nous pensons que l'on ne peut plus réaliser des écononlies en augmentant encore à l'avenir le nombre d'élèves par classe. A moins que]' on considère l'éducation et l'instruction pu-

A cause de la dispersion très grande de la population valaisann e, et c'est une seconde constatation, J' organisation de l'enseignement primaire se heurte à de graves difficultés. On le savait certes, mais les statistiques une fois de plus le prouvent. A u début de la présente

2

Année 1994 / 1995

Elèves

Certes, il y a les petites classes, spéciales, d' observation, d'adaptation, à effectifs réduits et toutes les autres qui fonctionnent dans les localités de faible et moyenne importance qui font baisser la moyenne. Mais, pourrait-on dire, ceci ne compense pas cela dans la réalité pédagogique.

197411975 1975/1976 197611977 197711978 197811979 1979/1980 198011981 198111982 198211983 1983/1984 198411985 1985/t986 1986/1987 198711988 1988/1989 198911990 199011991 199111992 199211993 199311994

Classes à Par rapport au début de l'année scolaire 1993/1994, on observe que le nombre d'élèves s'est accru de 75 unités dans le Haut-Valais, de 390 dans le Valais romand et donc, au total, de 465 enfants. On compte 2 classes en moins dans la partie alémanique du canton, 5 en plus

année scolaire, 8220 élèves du Haut-Valais, provenant des 87 COlnmunes que compte cette partie du canton sont répartis en 453 classes, avec une moyenne de 18,1 élèves par classe. Pour le Valais ronland, on enregistre, au Inêlne filament 19495 élèves provenant des 76 communes qui forment cette partie du canton, répartis en 978 classes avec une nloyenne de 19,9 élèves par classe. La différence est donc considérable.

Ce sont donc 153 classes dans notre canton qui comptent plus de 24 élèves, et se situent de la sorte au-dessus de la norme ,maxi~'nale qui ne devrait pas être depassee.

Enseignement primaire

Il '363 Il '242 10'971 10'556 10' 108 9'590 8'925 8'264 7'710 7'552 7'409 7'379 7'434 7'498 7'574 7'651 7'812 7'961 8' 145 8'220

R~ - Octobr. 1994

Nombre Moyenne de classes par classe

Langue

fraJl~ ise

Total canton

Nombre d'élèves

Nombre Moyenne de classes par classe

Nombre d'élèves

Nombre Moyenne de classes par classe

465 474 481 495 499 495 488 471 460 447 448 448 448 453 450 453 475 474 461.5 455

24.0 24.0 23.4 22.2 21.2 20.4 19.6 18.9 17.9 17.2 16.8 16.5 16.4 16.4 16.6 16.7 16.1 16.5 17.3 17.9

22'950 23'242 22'675 22'352 21'996 21 '521 20'804 19'914 18'921 17'920 17'373 17'100 16'875 16'762 16'927 17'101 17'579 18' 159 18'824 19' 105

974 1'004 1'012 t'030 1'041 1'044 1'028 1'017 1'012 1'008 999 993 984 986 983 987 994 996 971.5 973

23.6 23.1 22.4 21.8 21.1 20.6 20.2 19.6 18.7 17.8 17.4 17.2 17. 1 17.0 17.2 17.3 17.7 18.2 19.4 19.6

34'105 34'605 33'917 33'323 32'552 31'629 30'394 28'839 27' 185 25'630 24'925 24'509 24'254 24'201 24'425 24'675 25'230 25'971 26'785 27'250

1'439 1'478 1'493 1'525 1'540 1'539 1'516 1'488 1'472 1'455 1'447 1'441 1'432 1'439 1'433 1'440 1'469 1'470 1'433 1'428

23.7 23.4 22.7 21.9 21.1 20.6 20.0 19.4 18.4 17.6 17.2 17.0 16.9 16.8 17.0 17. 1 17.2 17.7 18.7 t9.1

453

18,1

19'495

978

19,9

27'715

1'431

19,4

21


Enseignement primaire

es ~~ piliers es possibilités que se donne l' Etat d' agir sur l'évolution de l'enseignement sont relativement nombreuses.

L

Il Y en a trois cependant sur lesquelles, en raison de leur importance, nous nous proposons d'insister dans cette communication, l'une d'entre elles étant spécialement menacée en cette période de vaches maigres pour les fi-

nances publiques. Ces trois piliers qui soutiennent l'édifice scolaire se nomment perfectionnement professionnel, inspection des écoles et animation de l'enseignement. Vienne l'une de ces colonnes à montrer quelques signes de faiblesse, ou qui plus est à disparaître, et toute la construction risque de se lézarder.

Dans le dernier numéro de «Résonances)}, nous avons relevé avec une grande satisfaction l'effort des enseignants de l'école primaire, accompli durant les vacances d'été dans le domaine de leur perfectionnement professionnel. Cette volonté s'est manifestée depuis plus de cinquante ans. Au fil du temps, elle s'est affermie, renforcée, généralisée, au point qu'à l'heure actuelle peu de maîtres demeurent encore en marge de cette préoccupation majeure. Et pourtant, les conditions matérielles de participation n'ont pas connu d'améliorations. Le contraire s'est produit puisque l'on a suppri-

22

mé les honoraires qui étaient autrefois versés, les indemnités de repas et que l'on demande des contributions de plus en plus élevées pour le matériel des cours. Il est vrai que dans le même temps le statut professionnel et matériel des enseignants s'est grandement amélioré. L'inspection des écoles constitue, en plus du moyen de contrôle qu'elle représente, un lien direct, une courroie de transmission entre le Département de l'instruction publique d'une part, les autorités scolaires communales et le personnel enseignant d'autre part. Par la personne des inspecteurs sont transmis des messages dont la mise en application est soumise ensuite aux vérifications qui s'imposent. Au début de la présente année scolaire, toutes les commissions scolaires et directions d'enseignement primaire ont été invitées à des rencontres avec les inspecteurs, au cours desquelles furent présentés les objectifs proposés aux enseignants. Ethique et déontologie professionnelle sont les thèmes principaux soumis à réflexion et dont il doit résulter une prise de conscience accrue des devoirs, des obligations et des responsabilités de chacun. Le troisième pilier, l'animation pédagogique, ne remonte, lui, qu'à une vingtaine d'années. Sa courte existence lui vaut encore quelques défauts de jeunes-

se, que l' on s' efforce de corriger dans l'attente d'une maturité que l'on espère pleine et prochaine. Mais voilà, de lourdes menaces pèsent sur cet enfant chéri de notre école valaisanne, dangers provoqués, vous l'avez deviné, par les restrictions budgétaires. Il a fallu, ce printemps dernier, toute la détermination du chef du Département de l'instruction publique et la compréhension du chef du Département des finances pour sauver du naufrage cette institution récente qui a pourtant déjà fait ses preuves. Si l'on construit un bâtiment, une école par exemple, et qu' on néglige par la suite de lui procurer les soins d ' entretien indispensables, bien vite il vieillit et se détériore. Cela s'est déjà vu, malheureusement. La mise en place des programmes d'enseignement renouvelé obéit aux mêmes lois et court des dangers analogues si les précautions nécessaires font défaut. Il ne suffit pas de créer des pédagogies repensées à la lumière des découvertes de la science et de la psychologie, il faut les alimenter d'une réflexion permanente, les ordonner, les coordonner, conduire leur évolution par des équipes d'animateurs spécialement commis à ces fonctions.

Tournoi de basketball des écoles du 2e degré thématique, la connaissance de l'environnement, l'éducation musicale, physique, les activités manuelles, l'en· seignement religieux, l'informatique, la seconde langue et la mise à disposi· tion des musées au service de l'école. De même a été créée, par la personne d'un responsable issu de l'ensei· gnement, une liaison permanente entre l' école el l'économie. Renoncer à ces forces vives, sous prétexte d'économies il réaliser, c' est affaiblir la qualité de l'enseignement, c'est ébranler l'un de ces trois piliers sur lesquels repose un édifice dont la sauvegarde nous est confiée.

salle omnisports du Collège des Creusets à Sion. Lieu: mercredi 14 décembre 1994 Date: 13h30 Horaire: début du tournoi: prodamation des résultats: 17h00 Equipes: a) équipe féminine: 2 licenciées au maximum. b) équipe masculine ou mixte composée uniquement d'élèves appartenant à la même classe. Arbitre: chaque équipe met à disposition 2 arbitres. Au cas où des difficultés appaŒîtraient, l'arbitrage sera assuré par les MEP présents. une partie des frais de transport sera couverte par l'association. Frais: Les inscriptions doivent parvenir avant le 5 décembre au responsable du tournoi: Eric Stalder, Petit Chasseur 9, 1950 Sion, TéL 027/58.97.0l. L'A YMEr dédine toute responsabilité en cas d'accident.

Tournoi de basketball des enseignants Lieu: Date: Horaire:

salle du Reposieux et du Collège de l'Europe à Monthey mercredi 23 novembre 1994 début du tournoi: 13h30 proclamation des résultats: 17h00 Equipes: masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain). Frais: la finance d'inscription de Fr. 30.- par équipe est à verser au diTecteur de tournoi le jour même. Les inscriptions doivent parvenir avant le 15 novembre au responsable du tournoi: Jean-Paul Gillioz Chenarlier, 1872 TraitaITents, téL 025/77.20.93. L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

Nous savons que l'école doit participer à r assainissement des finances publiques, gravement compromises à l'heure actuelle. Elle a donné des preuves tangibles de cette volonté et devra probablement encore accomplir des sacrifices supplémentaires. Mais il y a des secteurs vitaux auxquels il ne faut pas toucher, sous peine des plus graves conséquences.

Avos agendas Pour l'année scolaire en cours (1994-1995), l'A VEMP organise les traditionnels tournois suivants: 1. Basketball Enseignants mercredi 23 novembre 1994 Monthey 2. Basketball 2t' degré mercredi 14 décembre 1994 Sion 3. VoUeyball Enseignants mercredi 15 mars 1995 Sion 4. Volleyball CO mercredi 29 mars 1995 Sion 5. Volleyball 2e degré mercredi 29 mars 1995 Sierre 6. Football Primaires (Se + 6e) mercredi 3 mai 1995 Vétroz Pour ce tournoi, les inscriptions peuvent déjà se faire chez: Grégoire Irillo, Ch. Proumay 9, 1963 Vétroz, Tél. 027 / 36.40.35. 7. Football CO mercredi 10 mai 1995 Vétroz

Musique et mouvement en éducation physique Le chef du Service cantonal dt

l'enseignement primaire et des écoles normales

Anselme PANNATIER

Conte"ll l.la musique: critère pow·le choix et l'utilisation dans les différents degrés 2.le mouvement: suggestions chronologiques de mouvements en lien avec des morceaux choisis 3. la méthode: propositions afin d'introduire musique et mouvement par une pédagogie différenciée Participants Ce Cours s'adresse aux maîtres d'éducation physique de tous les degrés Dates: les mercredis 9, 16, 30 novembre et 7 décembre 1994 Horaires: 13h30-15h30

C'est ce que l'on s'efforce de réaliser en ce qui concerne la langue maternelle, la ma-

Lieu:

Ecole normale du Valais romand, Sion

Renseignements et inscriptions: auprès de l'animatrice du cours, Nathalie Nanchen-Rion, 3978 Flanthey. Tél. 027 / 58.40.17.

R4c~ - Octobre 1994

R~ - O,lobre 1994

23


r

qui délivrera une maturité fera figure de marchand d/illusions.

Point de vue Réglementation des maturités

ORM: une Le projet de nouvelle réglementation de la reconnaissance des certificats de maturité cantonaux (ORM) met en avant la responsabilité de l'étudiant et son aptitude à la communication. Or ce sont là les deux direction s privilégiées de }' évolution qui se produit avec bonheur depuis plus d ' un lustre dans le cadre souple et ferme de l'ORM actuelle. Ainsi en est-il de l'existence des options. S'il s'agit de promouvoir ces objectifs, une réforme du cadre législatif qu'est l'ORM s'avère totalement inutile.

L'aduelle ORM, meilleure garantie La question n'est donc pas de discuter des objectifs prétendus mais d'analyser le projet et le règlement actuel afin de savoir lequel représente le meilleur garant d'une formation équilibrée et de qualité pour les étudiants valaisans et suisses. Une telle analyse doit commencer par définir les objectifs assignés aux écoles menant à la maturité, puis déterminer le règlement qui permet le plus sùrement d'y satisfaire. Consultés, les membres de l'A VPES eurent une réponse très nette: l'ORM actuelle.

Quel but ont les collèges? Si toutes les écoles visent à préparer les jeunes à vivre et évoluer dans un monde complexe, «interconnecté»

24

*J)M\.t inutile

et exigeant, à développer leur personnalité et leur sens des responsabilités, à les ouvrir à la culture et aux autres, cela signifie ni qu 'elles se ressemblent toutes, ni que chacune doive offrir toutes les possibilités. Les diverses voies de la formation postobligatoire conservent des spécificités bien marquées, sans se concurrencer. Les écoles délivrant un certificat de maturité ont pour priorité la préparation aux études universitaires . Les Ecoles de Degré Diplôme (EDD) offrent une autre voie de formation plus proche du concret qui a pour débouchés les prochaines et futures Hautes Ecoles Supérieures (HES) (techniques, économie, paramédical, pédagogie et social, tourisme, etc.). Aujourd'hui, l'impératif est de poursuivre le développement et la valorisation des EDD, HES et maturités professionnelles. Dans cette optique, l'A VPES regrette que l'OFIAMT n' ait pas suffisamment pris en compte le capital en personnes riches d' expériences et de savoirs des écoles supérieures de commerce.

Les types de maturité: des guides nécessaires Le projet laisse certes de bonnes ouvertures aux bons élèves, mais va permettre, voire encourager les autres à être encore plus faibles. D'une part, le nombre de notes de maturité est dimi-

nué par un regroupement artificiel des notes des 13 branches fondamentales en 7 notes de domaine. D' autre part, si nous sommes favorables à ce que des options soient proposées aux élèves en plus de la formation de base, il faut prendre garde que la concurrence entre branches ne devienne un piège. Nous récusons l'argumentation prétendant qu'une mise en concurrence des branches permettra des cours plus exigeants à des élèves plus motivés. Si nOus passons à un modèle avec offre de cours et demande des étudiants, des phénomènes comme offre de rabais, meilleure «paie» pour travail moindre, etc. interviendront aussi. Il faut maintenir les types actuels de maturité qui sont solidement structurés et ass urent une formation générale équilibrée, tout en permettant d' offri r des options.

une tradition culturelle. Certaines facultés universi· taires hésitent du reste à exi. ger tel ou tel choix d'o p. tions comme critère d'accès: l'élève serait donc obligé de faire à un âge précoce le bon choix en vue de sa carrière future. Si le libre accès à toutes les Universités et Hautes Ecoles sera remis en question, celui

formation des professeurs L'exigence d'u n titre universitaire en la matière enseignée est impérative. Une formation scientifique complète ne peut s'acquérir en aucun cas au sein d'une Haute école pédagogique (HEP). Nous soulignons l'importance d'une pratique parallèle à toute théorie pédagogique.

Durée des études Une tlurée globale des études de douze ans doit

être une durée minimale et non maximale. Economiser une année de collège n'accélérera pas le processus de maturation des étudiants mais augmentera le risque d'échec lors de leur entrée à l'univeTsité. Or, un échec est toujours mal vécu, ce d'a utant plus pour un étudiant en provenance d'un canton non universitaire, c'est-àdire un étudiant privé du soutien des milieux familial et social qui lui étaient familiers. Nous rappelons que les élèves porteurs d'une maturité cantonale délivrée par le canton du Valais font preuve d' une formation, d'un goût aux études et d' un sérieux appréciés par les professeurs d ' université. A

notre connaissance, si les élèves valaisans commencent, en moyenne, leurs études universitaires plus tard que leurs camarades de certains cantons, ils les finissent, en moyenne, plus tôt; ils se déclarent, le plus souvent, sa tisfaits de la préparation reçue au collège, conscients de ces différences cantonales et ne regrettent nullement d'avoir bénéficié d'une formation en cinq ans. Un bon bagage de connaissances et une maturité sérieuse ne leur sont en rien préjudiciables, tout au contraire.

Laureltt Perruchoud Préside"t de ['AVPES

Fausse note Dans le numé ro d e septembre, Laurent Perruch ou d sig nait un article intitulé «ORM, no uvelle hyp ostase» . Il y décrivait les principaux changements prévus dan s ce 2e projet. Da ns la par tie traita nt du no mbre d e notes, une ligne de son texte a malheureusement disparu dans les entrailles d ' un M acintosh. N ous re prenons donc l' explication tro nquée. Les do maines sont les suivants: - do maine des lang ues 3 notes

=

- mathématiques = 1 note - biologie + chimie + physique = 1 note - histoire + géographie + économie et droit = 1 note - arts vis uels et / ou musiqu e = 1 note

Nos excu ses à l'auteur et aux lecteurs.

La rédaction

Plus de libre accès aux universités! La mise en concurrence des branches, sans garde-fous assurant une formation générale équilibrée, entraîne des risques d'exigencesplancher et de tourisme scolaire. L'adolescent mûrit dans r effort que doivent exiger de lui les adultes et non dans la facilité . Le projet promeut aussi trop les méthodes d'apprentissage en les donnant pour plus importantes que les savoirs eux-mêmes et met en péril

Le nouveau projet entraîne des risques de «tourisme scolaire». 25


Emploi Chômage des enseignants

Idées recues: vraies ~M- fausses ? , Depuis que la menace du chômage ne plane plus uniquement sur les autres, les idées reçues et les «bruits qui courenb> véhiculent de nombreux clichés. Au café du commerce, rares sont ceux qui parlent en connaissance de cause. Pour tordre le cou à certaines croyances erronées, Réso-

nances s'est informé. Par commodité, nous avons choisi d'utiliser le masculin tout au long des lignes qui suivront. Les règles énoncées sont également valables pour les femmes.

26

En matière d'assurance chômage, les enseignants sont soumis au même texte de loi que les autres catégories de travailleurs. Vrai et faux: Dans l'enselnble, les enseignants obéissent aux mêmes règles que les autres catégories de travailleurs. Mais pour tenir compte de certaines particularités de la profession, un mélnento complémentaire pour les enseignants au chômage a été élaboré par l'Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail, en collaboration avec le secrétariat de la Conférence suisse des chefs de département de l'instruction publique et la Conférence suisse des organisations d ' enseignants. Ce texte répond aux questions particulières qui peuvent se poser en matière de chômage total ou partiel dans cette catégorie professionnelle. Un enseignant qui perd son emploi doit remplir les mêmes conditions que les autres travailleurs pour toucher ses indemnités de chômage. Vrai: Il doit donc entre autres - avoir cotisé pendant au moins six filOis;

- subir une perte de travail d'au moins deux journées entières consécutives de travail. Pour les enseignants travaillant à temps partiel, il s'agit de 2 jours entiers en l'espace de quinze jours. Ces

jours sont calculés par rapport à l'horaire normal de travail de l'assuré. Un jour de travail Correspond à un cinquième de l'ho· raire nonnal de l'assuré. - être apte au placement, c'est-àdire être disposé, en mesure et en droit d' accepter un travail; - aller timbrer une fois par semai· ne auprès de l'office du travail de sa commune (1 fois par mois pour ceux qui ont au moins un mi-temps). En cas de chômage partiel, l'en· seignant licencié pour une partie de son activité peut réclamer des indemnités dès que son horaire n'est plus complet. Faux: Il faut que la perte en heures de travail s'élève au moins à 20%. Par exemple, qu'il passe d'un coup de 23 heures à moins de 18 heures ou de 15 à moins de 10 heures. Fi· nancièrement, elle doit être égale· ment de 20 %. Est considéré corn· me apte au placement celui qui est disponible chaque semaine durant au moins quatre demi-journées (matin ou après-midi). Le samedi matin compte comme une demijournée. Les directions d ' écoles et commissions scolaires devraient donc faire attention à grouper les horaires d'un enseignant qui aurait perdu une partie de ses heures. Si· non, il ne pourra satisfaire à cette exigence et partant, il n'aura pas droit aux indemnités de chômage. R~· Octobre 1994

Lorsqu'on est chômeur, on ~oit envoyer dix leUres de postulation par semaine. FauX: Le nombre de pO,stulations à ffectuer n'est pas ftxe par la 101. ~lUS que le nombre, c' est la qualité des offres qui est important. Dans certaines professions, il est possible de faire ~e très n~mbr~uses offres d'emploI. Dans 1 enseignement, cette recherche est surtout limitée au printemps et à l'été. Durant le reste de l' année, l'enseignant recherchera des remplacements et même un emploi en dehors de sa profession. Un emploi est jugé «convenable» s'il correspond à votre formation.

Faux: A titre temporaire et dans certaines circonstances, un enseignant peut être tenu à accepter un travail qui ne correspond pas à sa formation. Chaque chômeur reçoit 80 % de son dernier salaire. Faux: Les personnes sans enfants à charge dont l' indemnité journalière dépasse 130 francs touchent une indemnité s'élevant à 70 % du gain assuré . Lorsque le salaire a été variable, on se base sur la moyenne du salaire pendant une certaine durée. Le gain assuré pris en considération ne peut cependant pasdépasser 8100 francs par mois.

Accepter un gain intermédiaire ne présente que des avantages Faux: Accepter un gain intermédiaire ne présente que des avantages: - le chômeur évite le désœu vr€ment et ses risques; - en cas de salaire plus bas que l'indemnité perçue, la caisse de chômage complète en payant le 80% de la différence. Exemple: Pour un salaire de 5000 francs, les indemnités de Monsieur X s' élèvent à 4000 francs (80%). Son emploi momentané de vendeur lui procure un salaire de 3000 francs. La caisse de chômage lui versera les 80% de 2000

francs, soit 1600 francs. Total du salaire: 4600 francs, soit un gain mensuel de 600 francs par rapport à la seule indemnité. - l'activité exercée étant soumise à cotisation si elle atteint au moins six fi10is dans les 2 ans dès le début du chômage, le chômeur aura de nouveau droit à une période d'indemnisation. Dans notre exelnple, au terme des deux ans, 4600 francs seront pris en considération dans le calcul du nouveau montant qu'il touchera. Un chômeur est indemnisé pendant 12 mois. Faux: Le nombre de journées indelnnisées varie en fonction de la durée de la cotisation durant les deux dernières années. li se monte à 170 jours (5 jours par semaine) pour six mois de cotisation, 250 jours pour 12 mois et 400 jours pour dix-huit mois. Ces indemnisations sont valables durant un délai de deux ans. Les enseignants qui terminent leurs études ne sont pas immédiatement indemnisés. V rai: Il existe un délai de carence de 5 jours. Mais ce délai n'entame pas le droit aux indemnisations. Les enseignants qui n'ont jamais trava:né ont des indemnités proportionnelles au salaire de base de leur profession.

II ne faut jamais accepter un emploi dont le salaire est inférieur à l'indem_ nité de chômage.

Un emploi intermédiaire permet d'éviter le désœuvrement et ses risques

R~. OClobr. 1994

Faux: Les indemnités correspon27


Au 31 août 1994, 241 enseignants valaisans de tous les degrés étaient au chômage total ou partiel. Les femmes (145 contre 96 hommes) représentent 60% de nos collègues sans emploi.

dent à un montant forfaitaire établi en fonction de la formation suivie. On a fixé trois catégories: sans formation, niveau CFC, niveau supérieur. Les formations d'enseignants sont toutes classées niveau supérieur. Un débutant sans travail touchera donc une indenlnité journalière de 80 % d'un salaire forfaitaire de 153 francs. N' ayant jamais cotisé, ce dToit est limité à 170 indemnités.

mesure où elle augmente les chances de l'assuré de trou ver un emploi. On ne paiera pas la reconversion dans une branche où le marché est saturé . On peut aussi refuser de subventionner une formation de base. Lorsque la demande est acceptée la Caisse de chômage paie l'écolage, le matériel didactique ainsi qu'une partie des frais de déplacement et de repas. Pendant la durée des cours, l'assuré continue à recevoir ses indemnités de chômage.

coup de main à des enseignants. Ii s' agit généralement de titulaires de classes chargées (effectif important ou population scolaire hétél'ogène) Certains chômeurs en fin de droit continuent à toucher des indem~ nités.

Un enseignant débutant qui ne trouve pas de poste peut effectuer un stage dans une classe.

Vrai: Si un chômeur en fin de droit a des enfants à charge ou s'il est âgé de plus de 50 ans, il peut rece. voir une aide cantonale cOlTespon. dant au maximum à 50% de la der· nière indemnité. Le pourcentage est fixé en fonction de sa fortune et du revenu des personnes faisant ménage commun avec lui.

Vrai: Pour la deuxiènle année consécutive, des jeunes issus de l'Ecole normale donneront un

Paul Vetter

Choque cos est porticulier

Vrai et faux: En général, c'est faux. Mais lorsqu'il s'agit d'un complément à un gain internlédiaire (des remplacements, par exemple), il arrive fréqueulment que le paiement de l'indemnité cOInplémentaire soit freiné par des lenteurs administratives. La Caisse ne peut rien verser tant qu'elle ne connaît pas le montant gagné. Or, les fiches de remplacement passent dans plusieurs mains - remplaçant, commission scolaire, DIP, service des traitements - avant d'arriver à la Caisse de chômage. Les services concernés ont tenté et tentent toujours d'accélérer les démarches.

Cette information générale relative au chômage a été possible grâce à l'aimable collaboration de M. Bruno Thurre, responsable de la Caisse de chômage . Nous le remercions pour sa disponibilité. La Caisse cantonale de chômage reste à la disposition des enseignants qui voudraient obtenir des renseignements complémentaires. Les cas étant tous différents, l'appréciation de la Caisse de chômage s' effectue naturellement sur la base des éléments particuliers à chaque situation.

Vrai: Comme tous les sans emploi, les enseignants peuvent bénéficier de ce que l'on nOffill1e les mesures préventives dont font partie les CQurs de reconversion ou de perfectionnement. La fréquentation de ces cours est encouragée dans la

Formotion permonente plusieurs cours de formation permanente sont proposés durant l'année aux prêtres et aux catéchistes, mais aussi aux enseignants.

Articuler le vie et la foi, un défi pour la catéchèse aujourd'hui Date: Animateurs: Destinataires: Lieu: Inscriptions:

19 novembre 1994, 9hOO à 17h00. Michel Salamolard et Monique Caspoz catéchistes (à récole ou en paroisse), prêtres, enseignants Foyer franciscain, St-Maurice Centre de catéchèse, 10, rue des Erables, 1950 Sion, tél. 027 / 222373

Approche narrative de quelques textes de l'Ancien Testament L'art de raconter Dieu en catéchèse Date: Animateur: Destinataires: Lieu: Inscriptions:

28 janvier 1995, 9hOO à 17h00 Père Jean-Marie Tardif missionnaire d' Afrique, responsable des étudiants de sa communauté à Fribourg enseignants, catéchistes tous degrés, prêtres à préciser, en fonction du nombre de participants Centre de catéchèse, 10, rue des Erables, 1950 Sion, tél. 027 / 222373

Date: Animateur: Destinataires: Lieu: Inscriptions:

18 mars 1995, 9hOO à 17h00 Frank Levallois, animateur au Centre vaudois de formation permanente enseignants tous degrés, catéchistes, prêtres Foyer franciscain, St-Maurice. Centre de catéchèse, 10, rue des Erables, 1950 Sion, tél. 027 / 222373

Annoncer une bonne nouvelle dans un monde brisé

Le paiement des indemnités de chômage Si effectue souvent avec du retard.

Les enseignants sans emploi peuvent bénéficier de cours de perfectionnement payés par la Caisse de chômage.

Cotéchèse

Adresses de la Caisse publique cantonale de chômage (Valais romand): Administration centrale, Place du Midi 40, 1950 Sion. Tél. 027 / 23 72 30

Districts de Sion, Hérens, Contlrey. Succursale de Monthey, Rue Château-Vieux 2, 1870 Monthey. Tél. 025 / 72 21 00.

District de Montlrelj, district de St-Maurice (Massongex, Mex, St-Maurice, Vérossaz). Succursale de Martigny, Av. de la Gare 5, 1920 Martigny. Tél. 026 / 23 28 23.

Districts de Martigny et Entremont. + reste du district de St-Maurice. Succursale de Sierre, Av. du Rothorn 13,3960 Sierre. Tél. 027 / 564414. District de Sierre + Varen et Salquenen.

Cette formation, organisée par les catéchistes et animateurs pastoraux, en collaboration avec le DIP, est offerte également à tous les enseignants, Il convient de s'inscrire dès que possible ~ au plus tard 8 jours avant la session - à l'adresse indiquée. Organisateurs: Centre de catéchèse (Sœur Marie-Bosco et Monique Caspoz), FAME (François-Xavier Amherdt), Pastorale spécialisée Uean-François Maillard), Notre-Dame du Silence (Michel Maret).

Concours Jeunes outeurs - Prix internotionol de littéroture 1995 Prix

Palmarès

Bn 1995, Jeunes Auteurs organise un

Un jury de personnalités du monde des lettres et des médias se réunira, à Aoste (Italie) le 15 mars 1995. Les résultats seront annoncés par la presse dans les jours suivants. La remise officielle des prix aura lieu au mois de mai en Suisse, dans le canton du Jura. Les œuvres primées et remarquées par le jury feront l'objet d'une publication.

Prix International de Littérature dont

te thème est la p.oésie. 250 000 francs belges ou 10 000 francs suisses seront répartis entre les œuvres primées par le Jury. Le premier prix est de 50 000 francs belges ou 2000 francs suisses.

(onditions de participation Le candidat sera âgé de 15 à 19 ans le

le~ f~vrier 1995. Il présentera un texte ongmal, inédit et qui nia pas déjà bénéficié d'une récompense. Il accepte la Publication du texte par Jeunes Auteurs et les Editions de l'Hèbe.

R~-O(IObr.1994

Modalités du prix Le texte doit être accompagné d'une photocopie de la carte d'identité de l'auteur et d'un bulletin de participation sur lequel figureront les indications suivantes: nom, prénom, date de naissance, adresse complète, numéro

de téléphone. La personne inscrite y déclare participer au Prix Jeunes Auteurs 1995 et affirme être l'auteur du texte présenté. Cette déclaration doit être datée et signée. Le texte sera dactylographié (format DIN A4) et photocopié en 10 exemplaires. Chaque exemplaire portera les nom et prénom de l'auteur sur le coin supérieur droit. Les textes ne seront pas renvoyés. Les textes doivent parvenir au plus tard le mardi 1 er février 1995. Pour la Suisse: à RSR-Espace 2, Magellan Radio, 66, bd Carl-Vogt, 1211 Genève Tél. (022) 708 72 05/708 72 42.

29


Nos collègues

«Réflexion et inspirat-on Sllntillgo ArolllS sont complémentaires»

F

ils d ' un banquier de Barcelone, Santiago Aralas a été élevé dans l'amour de la peinture. Son père, son grand-père, ses oncles maniaient les pinceaux et l' emmenaient admirer les toiles des maîtres. Pas étonnant dès lors qu' il ait réalisé ses premières huiles à l'âge de dix ans. Mais ce n' est que vingt-sept ans plus tard que Santiago Aralas a présenté sa prenüère exposition, à Sion. Dans l'intervalle, le jeune Catalan a effectué des études d'architecture puis a gagné la Suisse. Il a travaillé tour à tour à Genève, à La Chauxde-Fonds, à Lausanne, avant de rejoindre le Valais. Etabli à Conthey, il a réalisé le monument qui se trouve dans la COUf du CO. Un jour, cet établissement a besoin d'un professeur de dessin. On pense à lui. Il passe progressivement de 6 heures hebdomadaires à 18 heures. Santiago Arolas, les vocations d' artiste et d' enseignant ne s'opposent-elles pas?

Oui, mais c'est très positif. L' artiste a une âme d'enfant. Lorsque je suis avec mes élèves, je me sens un peu des leurs; ressaye de les prendre comme ils sont. Et puis, en enseignant, rai beaucoup appris. On est obligé de faire une quantité de choses différentes . C'est stimulant: on doit sans arrêt se creuser la tête pour trouver de nouvelles idées. 30

Peintre, musicien, architecte, cinéaste, enseignant... A 64 ans, Santiago Arolas est tout cela à la fois. Cet Hispano-Contheysan enseigne le dessin au CO de Derborence depuis une dizaine d'années. Cet été, il a reçu une médaille d'or de la Renaissance française pour l'ensemble de son œuvre. La discipline, ça vous convient? Etre artiste demande aussi une grande discipline. Mon style est connu; je suis obligé de faire preuve de discipline pour ne pas en sortir. Peindre une quarantaine de tableaux par an tout en travaillant exige aussi de la rigueur, de la concentration.

Davantage de respect Votre notoriété a-t-elle une influence sur le comportement de vos élèves? Oui! J'ai moins besoin d'être strict, car les enfants ont d' emblée un plus grand respect.

Ils vous parlent de vos œuvres? Beaucoup viennent voir lorsque j'expose. J'ai parfois l'impression qu'ils sont très fiers. Ils posent aus· si de nombreuses questions. C'est sou vent l'occasion de parler de la vie et de ses différentes facettes. Je suis pratiquant et je suis convaincu que les «communications verti· cales» existent. A travers l' art, on peut aider les adolescents à écouter la force spirituelle qui est en chacun d' eux.

«La créativité s'enseigne» Créativité-technique: quelle est 1. mission de l'école? Il faut travailler les deux domaines, mais en commençant par la technique. La créativité vient après; c' est elle qui donne un plus. Mais peut-on enseigner la créativité? Bien SlU. La créativité n' est pas l'anarchie. Elle débute par la ré· flexion. Etre créatif, c'est faire autre chose que ce qui existe déjà. Il Y a complémentarité g4c~. Odobre 1994

entre réflexion et inspiration. On peut ap: prendre à chercher a l'intérieur de 501même, à faire appel à son subconscient. Peut-on devenir artiste ou est-ce inné? Toute personne qui aime l'art peut devenir artiste, mais c' est plus facile si on a été «choish> pour l'être. Vous avez déjà repéré des «élus» parmi vos élèves? Comment les reconnaît-on? Ce n'est pas très courant, tnais j'en ai vu plusieurs. Ils travaillent selon leur propre pensée. On le voit dans la conception de leurs travaux. On ne peut pas leur imposer un schéma rigide. Les artistes travaillent selon leur propre pensée; ça vient de l'intérieur.

Patience conseillée Si un élève veut se consacrer à l'art, que lui conseillez-vous? Je lui demande d ' abord s'il est d'accord de se contenter d'un morceau de pain et de chocolat. Sinon, il faut qu' il fasse autre chose jusqu'à ce qu' il soit connu. Je lui conseille aussi la patience. L~ artiste doit travailler sans relâche jusqu'à ce qu'il trouve un style, son style. Vous-même, pouvez-vous vivre de votre art? Disons que maintenant, je tourne ... Mais avec l' enseignement, je dois limiter le nombre d ' expositions. Combien vaut un «Arolas»? Le. prix dépend du temps de trav",l et du format. Certains tabl~aux ont été vendus plusieurs dizames de milliers de francs. Et l'enseignement, dans tout ça! Est·ce Un passion ou une activité «alimentaire» ? Lorsque j'ai accepté le poste, c'était Surtout par nécessité économique.

1t~-O'tobr.1994

Je

venais de construire et j'avais besoin d'un salaire complémentaire. Mais j'ai tout de suite aimé ça. Aujourd' hui, je regrette de devoir bientôt prendre ma retraite.

née par le Président de la République française et son ministère de l'éducation. Cette année, elle a distribué dix-sept médailles pour l' ensemble de la francophonie . Je suis le seul peintre à avoir été honoré d ' une médaille d' or. Ce prix représente donc une reconnaissance officielle de mon travail artistique. Il faut l'apprécier, car dans le monde des adultes, les croche-pieds sont plus fréquents que les hommages. Je suis heureux d'être considéré comme francophone malgré mon accent ...

Francophone malgré l'accent

On vous sent un peu amer. Vous ne vous sentez pas bien intégré?

Vous avez reçu cet été une médaille d'or de la Renaissance française. Qu'est-ce que ce prix représente pour vous?

Quand vous vous croyez bien intégré, il se trouve toujours quelqu' un pour vous faire remarquer que vous n'êtes pas du même jardin. Parfois, ça fait mal. Aujourd' hui, je suis bourgeois de Conthey et je me sens Contheysan.

La Reconnaissance française est une société philantrapique patron-

Palette de talents Santiago Arolas parle souvent de SON style. Il est vrai que ses toiles, composées d'une multitude de triangles, sont facilement reconnaissables. Mais le peintre contheysan a plus d'une corde à son arc. Admirateur de Dali, il a réalisé de nombreux tableaux surréalistes. L' influence du maître est perceptible: «Je suis au niveau de la semelle de son soulier. J'admire surtout son côté mystique; apprécie moins quand il fait le clowm>, explique-t-il.

r

Santiago Arolas a en outre peint des œuvres non figuratives composées de formes géométriques. Et aujourd' hui, sur son ordinateur, il réalise d' étonnantes compositions. «L'une d'elle a servi de jacquette pour un disque de musique techno. Une seconde commande de la même maison d'édition de Londres est en voie de réalisation.». Le Contheysan a également composé plusieurs dessins animés. L' un d'eux a remporté un premier prix lors du festival de Soleure. Un autre lui a été commandé par la Confédération à l'occasion de la commémoration du «700'» . Il est aussi l'auteur de quelques spots publicitaires. Dans son bureau, à côté de son équipement informatique, Santiago Arolas a installé un synthétiseur. Car le peintre délaisse parfois ses palettes pour les touches du clavier. «J'ai toujours beaucoup aimé la musique classique. Il m'arrive donc de composer. J'ai ainsi pu réaliser moi-même la musique de mes dessins animés.»

Propos recueillis par P. Velter 31


Gestion et évaluation de situations mathématiques

, L

introduction des nouveaux moyens d'enseignement de la mathématique s'étant achevée lors des demi-journées de présentation du mois de mai 1994, il m'a paru judicieux de proposer aux enseignants de mathématiques un cours de perfectionnement (27 au 29 juin 1994) basé sur le thème de la gestion et l'évaluation de situations mathématiques. Animé respectivement par MM. M. Bertoni, M. Chastellain et F. Jaquet, ce cours a vu la participation assidue de près de quarante enseignants qui furent mis à contribution (reflet de pratiques en classe; résolution de problèmes; évaluation de travaux d'élèves; échanges ... ) tout au long de cette session pédagogique. Décrire l'ambiance et les activités de ces trois jours me paraissant quelque peu fastidieux, j'emprunterai donc ici à Michel Chastellain la description du cours qu'il m'avait fait parvenir à l'époque et qui reflète bien ce que furent ces journées. Descriptif: «Pour prendre pleinement conscience de l'intérêt, des répercussions et des conditions de réalisation en classe, les participants sont appelés, dans une première phase, à vivre une recherche afin de déceler et d'analyser les diffé32

rents paramètres qui interviennent : objectifs visés rôle du maître - gestion de la classe _ craintes institutionnelles - influences sur la pratique de l'enseignant relation avec le programme _ etc. La deuxième phase est basée sur l'observation d ' enregistrements vidéo montrant une classe en situation de recherche. Elle s' attache plus spécifiquement à r étude des stratégies d'apprentissage, notamment par le repérage des conceptions et des représentations des élèves. L'évaluation de productions écrites pourrait être au centre d'une troisième phase. Durant celle-ci, les participants seraient invités à noter des comptesrendus d'élèves et à élaborer une grille de critères.» H. Schild

Améditer: conceptions didactiques et pédagogiques actuelles

11

algré tout ce qui a été dit et écrit sur r autonomie de l'élève, sur la signification de ses activités, sur la différenciation pédagogique et sur l'interdisciplinarité, arrivera-t-on un jour à briser la chaîne traditionnelle qui part des «savoirs savants)) et passe obligatoirement par les manuels et les professeurs pou r aboutir aux connaissances inculquées à l'élève, considéré comme un «verre vide,) ou de la «cire vierge»? Arrivera-t-on à substituer aux savoirs académiques des connaissances opérationnelles, à faire de l'élève un sujet et non plus un objet ou un récipient, à remplacer la transmission du type «cours suivi d'exercices)) par une activité porteuse de sens, à modifier le rôle du maître qui pourrait devenir

«Toute connaissance est une réponse à une question.»

phase de discussion et défense des différentes solutions présentées, avec un porte-parole par groupe,

Résolution d' un problème

Mathématique

animateur-conseiller et COn· céder une partie de SOn pouvoir? Pour tenter de répondre à ces différentes questions, le praticien doit se référer à la recherche en didactique des mathématiques qui offre une riche source de ré· flexions et de connaissances sur la manière dont l'élève construit ses propres savoirs et sur les conditions néces· saires à cette élaboration. C'est ainsi qu'elle a conduit de multiples expérimenta· tions et tenté des approches différentes de séquences d'enseignement qui sonl à l'origine de nouvelles conceptions didactiques. Celles-ci visent à appréhen. der les structures mathéma· tiques fondamentales dans des situations véritablement concrètes et sont principale. ment centrées sur la construction, par l'élève, de savoirs mathématiques en réponse à des problèmes mathématiques ayant un sens pour lui. Comme le dit Bachelard: «Pour un esprit scientifique, toute connais· sance est une réponse à unt question. S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'esl donné. Tout est construit.»

Taquins de pions

4. synthèse (10 à 15 minutes)

(F. Jaquet)

~

r

ces grilles, la règle de déplace~ent de: pi~ns est la me me qu au Jeu du taquin: on glisse un pion à la fois, horizontalement ou verticalement, sur une case voisine libre.

En combien de coups, au minimum, amènera-t-on le pion blanc en bas à droite pour une grille de 1994 carrés de côté?

Le but du jeu est d'amener le pion blanc, de la case supérieure gauche à la case inférieure droite, en un minimum de coups (déplacements de pion).

1. travail in dividuel (5 minutes)

Pour la grille A, il suffit de 5 coups: 1. le pion noir du bas, vers

la droite,

2. le pion blanc, vers le bas, 3. lè pion noir du haut, vers la gauche, 4. le pion noir en bas à droite, vers le haut, 5. le pion blanc, vers la droite.

phase d'institutionnalisation, sous la responsabilité de l'animateur.

Solution 1) Nous avons joué avec

Le contrat

lecture, appropriation personnelle, 2. travail par groupes de 4 participants (20 à 30 minutes) sous la responsabilité du groupe, phase de recherche: essais, conjectures, vérifications, ...

phase de formulation: rédaction d'une affichesolution à communiquer aux autres, 3. débat en commun (30 minutes) sous la responsabilité des participants, l'animateur se contente de «présider» les débats,

des grilles jusqu'à celle qui a 6 carrés de côtés 2) Les résultats se trouvent

dans le tableau ci-dessous. 3) Réponse: pour une grille

de 1994 carrés de côté, le pion blanc sera amené en bas à droite en 15941 coups. La résolution de ce problème ayant été particulièrement riche, il vous sera proposé d'autres démarches amenant à la solution, ainsi que la synthèse (institutionnalisation des connaissances élaborées) dans un prochain numéro de Résonances.

Travaux manuels

Cours de la

SVTM La société vaudoise de travaux manuels organise plusieurs cours destinés aux maîtres de travaux manuels. Les enseignants valaisans y ont aussi accès. Les renseignements et les formules d'inscr ip tions à ces COurs peuvent être obtenus à l'adresse suivante: Léna Monnin, rue du Lac 24, 1400 Yverdon-lesBains

Principaux cours Marbrure sur papier (approfondissement); lieu: Yverdon; dates: 21 et 28 janvier 95; délai d'inscription: 1er décembre 94. Aquarelle; Yverdon; 29 et 30 avril, 3 mai, 6 et 7 mai 1995i délai: 1er mars 1995. TIffany (art du vitrail appliqué à la décoration intérieure); 26 avril, 3, 10, 17 et 24 mai 1995; délai: 1er mars 1995. Boissellerie; Yverdon: 25 mars et 1er avril 1995; délai: 11 février 95.

3 4

5 +8*(4 -2)

5

5+8

6

5 + 8 * (6-2)

1994

15941

n

8n- ll

* (5-2)

Chemin le plus court du pion blanc (diagonale).

5 + 8 * (1994-2) 5 + 8 * (n-2) 5 + 8n - 16 8n- 11

M. Chastel/ai'

R~ _ O,tobre 1994

33


---------Ir

Mathématique

La ioie de vivre en photo

Be championnat international de jeux mathématiques et logiques

Six Valaisans à Paris a finale du 81" championnat de jeux mathématiques et logiques a eu lieu les 2 et 3 septembre dernier à Paris. Placée sous le patronage du président du Sénat, cette manifestation s'est déroulée cette année dans le somptueux et magnifique cadre du Palais du Luxembourg, au cœur de Paris.

L

Regroupant près de 300 participants en provenance d'une quinzaine de pays européens, parmi lesquels une forte délégation d'Europe de l' Est, cette rencontre comportait 7 catégories où se sont affrontés des concurrents dès la 41" primaire jusqu'aux professionnels. Le nombre toujours croissant de participants aux épreuves de qualification (cette année, des Italiens et des Canadiens y participaient pour la première fois) entraine une élévation du niveau des prestations lors de la finale, d'où une plus grande importance des résultats de nos participants valaisans.

Ceux-ci avaient brillamment franchi toutes les étapes d'une sévère qualification: éliminatoires régionales (dans les cycles d'orientation), finale cantonale (Sion), finale Suisse (Yverdon). La délégation suisse à Paris a fait honneur à son pays puisque le premier prix de la catégorie LI (lycéens) a été remporté par un Vaudois, Armin Riga de Leysin. Dans la délégation valaisanne, emmenée et encadrée par deux professeurs 34

du Cycle d'Orientation, deux candidats se sont particulièrement distingués: Christopher Portmann de Monthey et Daniel Maret de Fully terminent respectivement 6e et ge dans la catégorie C 1 (cycle d' orientation), sur 49 participants. La résolution de jeux mathématiques et logiques prend un essor certain depuis quelques années, et ces activités destinées à favoriser le développement d'aptitudes à la recherche et à la maîtrise de situations nouvelles, tout en gardant un aspect ludique très motivant, sont de plus en plus pratiquées dans l'enseignement. Organisé en Valais par l'A VECO, le championnat de jeux mathématiques a connu un réel engouement auprès de plus de 1000 élèves qui y ont consacré plusieurs jours de congé. Bravo à tous les concurrents et un grand coup de chapeau à tous les organisateurs de cette belle manifestation, notamment à

M. Hervé Schild, coordinateur de math, ainsi qu'à toute son équipe, pour avoir offert à nos jeunes la possibilité de s'adonner à de si sains loisirs,.

Ginette Genoud

Résultats des Valaisans

son état, spécialisée en numérologie. Le petit Yves est né en 199~ et 1 + 9 + 9 + 4 = 23, qui permet d'écrire 2 + 3 = 5. Or d'après Daisy, le chiffre 5 est un chiffre favorable.

Combien d'années, de 1 à 1994 incluse, permettent en effectuant le même cal. cul, d'aboutir au chiffre 5?

Catégorie CM Christopher Andrey (Savièse), 28-

Catégorie Cl Christopher Portmann (Monthey), 6Daniel Maret (Fully), 9-

Catégorie C2 Thomas Sigrist (Sion), 12Michelle Aymon (Ayent),17Christian Von Roten (Sion),35'

Exemples de problèmes Jeanne n'y croit pas Jeanne Kroipa, jeune mère d'un garçon prénommé Yves, vient consulter, sans trop y croire, Daisy Stoirador-Mirdebou, voyante de

Mise à niveau On immerge un cube de fer d'arête 3 cm au fond d'un aquarium cubique, de telle sorte que la surface de l'eau affleure tout juste la face supérieure du cube de fer. On recommence ensuite la même expérimentation, en conservant la même quantité d'eau, mais avec un cube de cuivre d'arête 5 cm, et, oh! surprise, cette fois encore, le niveau de l'ea u dans l'aquarium affleure également la face supérieure du cube de cuivre. Combien mesure une arête de l'aquarium? Si besoin est, on arrondira au centimètre le plus proche.

Les 6 finalistes valaisans: de gauche à droite, Christopher Portmann, Thomas Sigrist, Daniel Maret, Michelle Aymon, Christian von Roten, Christopher Andrey.

Calendrier ISPA

L'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISP A) vous propose son nouveau calendrier 1995. Thème retenu: la joie de vivre.

et de son corps, l'autonomie, le sentiment de continuité et les rapports de générations, la liberté, la découverte, la connaissance. En deux ans, le calendrier de l' ISPA est devenu incontournable! Unanimement apprécié dans les écoles, les bureaux, les lieux de rencontres, il constitue un instrument de prévention, de réflexion, de discussion voire de rêverie. Une brochure tirée à part reprend tous les textes figurant au dos des photos. Le calendrier 1995 de l'ISPA coûte 19.50 francs (prix spécial école). La brochure vaut 6 francs. Des rabais de quantité existent.

En treize superbes photos noir-blanc, on vous suggère des alternatives au mal-être, à l'ennui, à la frime et à la consommation de drogues. Le calendrier 1995 propose, mois après mois, des réflexions autour du jeu, du rire, de la création artistique, du voyage, du sport, de la nature, de la liberté, de la rencontre.. Toutes ces activités sont enrichissantes en soi, mais aucune ne constitue la solution. Chacun de ces aspects est illustré par des textes de divers auteurs et explicité par des données informatives spécifiques à l'intention des enseignants ou des animateurs. Comme ces dernières années, la page du mois est

Toutes les commandes peuvent être faites à l'adresse suivante: complétée par des suggestions pour des animations en groupes, des réflexions

ou des discussions portant sur des thèmes généraux tels que la conscience de soi

Education musicale

ISPA, case postale 870, 1001 Lausanne. Tél. 021 / 323 34 23. Fax: 021 / 323 1930.

1l------ --

Les petits: «A vous la musique!» Les maîtresses enfantines a~précieront. L'équipe valaisanne d'animation musicale vient de publier le manuel qui leur manquait Avec «A vous la musique»' elles aUront en tout temp~ sous la main le manuel de référence en matière d'éducation musicale. Il s'intègre parfaitement aux nouveaux objectifs de l'école enfanti~. Le cheminement propos est applicable dans la déma~che didactique du prOlet.

R~ ' O(tobr.1994

Pour réaliser cet ouvrage, les auteurs ont tenu compte des différentes expériences menées dans des classes du canton ainsi que des réflexions des enseignantes lors des cours de recyclage. Ils ont également respecté la philosophie qui a présidé à la réalisation des moyens d'enseignement de la musique en classes primaires. Les différentes activités s'appuient sur les découvertes des plus grands pédagogues de l'enseignement

de la musique: Willems, Jaques-Dalcroze, Orff .. «A vous la musique» propoune répartition périodique du programme présentée sous forme de tableaux synoptiques. Les deux années enfantines sont découpées en trois séries de sept périodes. Pour chacune d'entre elles, six avenues: audition, travail de la voix, rondes, rythmes, instrumentarium, écoute dirigée. Et la chanson? Elle est traitée s~

dans «Le jardin des chanle livre officiel utilisé dans les classes valaisannes. sons~>,

Les avenues sont facilement repérables grâce aux couleurs des pages qui varient en fonction des thèmes. Pour chaque activité, on mentionne les objectifs, décrit le matériel nécessaire, analyse les pré-requis et propose une démarche. «A vous la musique)) est en vente au Dépôt du matériel scolaire ainsi qu'à l'ORDP.

3S


récole et lui

nm: l'~~ pour s'ouvrir OuiS Mitelberg, alias Tim, est une grande pointure parmi les dessinateurs de presse. Le parcours artistique de Tim commence très tôt: en effet, il publie son premier dessin alors qu'il a juste quinze ans. «L'Express», «Le Monde», «Libération», «L'Evénement du Jeudi» sont quelques-uns des journaux pour lesquels Tim a signé des dessins d'actualité politique.

L

Que regrettez-vous de ne pas avoir appris à l'école? Ce qui ln' a manqué, c'est l'enseignement des philosophies . Finalement, quand on observe la société pour la dessiner, on constate que nous sommes le produit d'une guerre civile, d'un changement de régime ... La culture que vous recevez vous sert tellement et vous fait gagner un temps extraordinaire.

Quel a été voire parcours scolaire? J'ai eu mon bac à Varsovie et je suis venu faire l'architecture à Paris. J'ai préparé le concours d'entrée à l'Ecole nationale des beauxarts mais, entre-temps, la guerre est arrivée . [Mobilisation, prison, évasion .... J. Quand je suis rentré à Paris en 45, je n'avais plus envie de retourner à l'école et comme je dessinais tout le temps, j'ai donc logiquement voulu être dessinateur de presse. Quels souvenirs gardez-vous de votre période estudiantine? C'était une éducation de caractère pour permettre le choix d ' un métier. Toules les connaissances apprises à l'école vous ont été utiles ... Oh oui! La vision de l'histoire du monde, de l'histoire des sociétés est indispensable. Après tout, le dessin de presse ne fait qu'enregistrer les petites évolutions qui se font tous les jours. Toute heure passée à l'école, aussi bien au lycée qu'aux beaux-arts, est absolument nécessaire à la formation .

L'humour dédramatise les rapports entre individus L' école actuelle répond-elle encore aux besoins des individus? Je ne me prononcerai pas sur la nécessité d'une réforme, mais je pense que]' école laïque républicaine, en offrant gratuitement à tous les enfants la possibilité d'enrichir leur personnalité pour être des citoyens de la société, est un clon formidable . Que cela demande des améliorations continues, des adaptations à des nouveaux métiers ne fait bien sûr aucun doute. Alors, dans l'idéal, quelles seraient les qualités que devrait avoir un enseignant? Je vais dire qu'il faudrait que les enseignants aient le temps de s'occuper de classes peu nombreuses afin que chaque enfant reçoive l'attention que nécessite son état émo-

tionnel, son état d'origine. D'un autre côté, l' ambition développé, par un enfant qui n'a pas un envi. ronnement culturel favorable peut être plus grande et la persévérance plus forte que chez les autres en. fants. L' enseignement de l'hu. mour, de l'histoire de la caricature ou du dessin de presse peut don· ner aux enfants une ouverture qui permet de renoncer à des heures passées devant la télévision de fa· çon passive. TI faut apprendre à regarder - de manière critique - un tableau ou une lithographie et trouver là un sujet d'échange avec d'autres humains . De plus, l'hu· mour facilite tellement la vie en dédramatisant les rapports entre les individus.

Pensez-vous que la place accordée à la créativité était plus importan· te autrefois?

«Tim, cinquante ans de dessins de presse», Du 29 octobre au 13 novembre 1994, dans les Caves de la Maison de Courten à Sierre, chaque jour de 15h à 19h.

Vemissage: vendredi 28 octobre à 18h. Cette exposition présentera une centaine de dessins de presse de Tim. Elle est organisée par le Festival in ternation al de la Bande Dessinée de Sierre et la commission du Dessin de Presse.

Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours •

Vietnam

Je ne crois pas cela, au contraire. Qu'un plus grand nombre ait accès à cette éducation crée certainement des petits «Beethoven» quelque part ..

Ne pensez-vous pas qu'il y a une notion de discipline qui peut eDl· pêcher la créativité? Comment vivre en société sans cipline! Il ne s' agit pas d'avoir société totalitaire, mais le . .

Propos recueillis par Nadia

~~. O,tobr. 1994

37


Informotique

e cnE (Centre suisse des technologies de l'information dans l'enseignement) à Berne, négocie depuis plusieuTs mois avec les principaux é diteurs de logiciels, afin d 'obtenir pour les écoles, sur la base d'une convention-cadre, des conditions financières adaptées à leur mission e t à leurs moyen s. Cette action a pour but de permettre aux écoles de légaliser leur situation vis-à-vis de la nouvelle loi sur les droits d'auteurs, entrée en vigueur en juillet 1993. Ce projet a été mandaté par la CDIP et par l'OFIAMT.

L

Le CnE a signé avec Claris une convention-cadre (voir ci-après) qui devrait faire le bonheur de nombreuses écoles et faciliter l'intégration de l'informatique dans la formation . A ce jour, WordPerfect, Lotus, Borland et Claris ont accepté des conditions adaptées à l'enseignement. Il est dès lors absolument nécessaire que les écoles jouent le jeu de la légalité, qu'elles s'engagent à respecter les conditions de la convention-cadre, si elles ne veulent pas compromettre, à l'avenir, la signature ou le renouvellement de tels contrats. Les premiers résultats des négociations menées avec les principaux éditeurs de logiciels ainsi que les conditions générales des contrats ont été présentés.dans le numéro précédent d ' INTERFACE Aujourd' hui, le CnE a le plaisir de vous annoncer la signature d' un contrat avec la maison Claris. Vous trouvez ci-après la liste des produits et leurs prix. Il faut reconnaître que pour chacun des trois contrats signés à ce

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Convention-cadre ~ avec (loris jour, les éditeurs de logiciels ont satisfait aux objectifs principaux que nous nous étions fixés, à savoir des licences qui portent sur une école entière, des prix sérieusement revus à la baisse et des démarches adnlinistratives sinlplifiées. Pour nlaintenir ces acquis à moyen ou à long terme, il est désormais indispensable que les écoles jouent le jeu de la légalité. La convention-cadre stipule claireluent que les licences «école» ne sont autorisées que pour des logiciels utilisés à des fins d'enseignement. Il n'est dès lors pas question d 'en faire u sage pour effectuer les tâches adlninistratives d' une école. Les éditeurs de logiciels ont accepté que les enseignants installent les logiciels sur leur ordinateur privé afin de faciliter la préparation et le suivi de le ur cours. Cette concession devrait permettre à un grand nombre d'enseignants hésitants de se fanüliariser avec l'informatique. Mais attention, il s'agit là aussi d ' une utilisation à des fins d'enseignement. L'enseignant qui assurerait la comptabilité de l'épicier du coin avec un logiciel acheté par J' école se trouverait dans une situation illégale.

Les écoles doivent s'engager à respecter les conditions de la convention-cadre si elles ne veulent pas compromettre, à l'avenir, la signature de tels contrats. Il est du reste précisé dans cette convention que les écoles demandent aux pel" sonnes autorisées à bénéficier de li·

cences de s' engag~r par écri~ à n'utiliser les prodUlts en question que pour l'enseignement.

(LARIS Prix de la licence Apour les écoles

D'autres négocia tions ~e p~ur.sui­ vent avec Microsoft (negoClatlOns en cours).

Avec la «licence A ) , une école peut utiliser un produit logiciel sur tous les ordinateurs dont elle dispose pour l' enseignement, qu' il s' agisse d'ordinateurs individuels ou d'installations en résea u. Le personnel enseign ant peut utiliser les logiciels sur des ordinateurs privés en dehors de l' école mais w1iquement à des fins d'enseignement.

Parallèlement au x négociations avec les éditeurs de logiciels standards, nouS avons égalenlent engagé le dialogue avec des producteurs de logiciels plus spécifiques . Nous sommes ainsi en passe d'aboutir à la signature d ' un contrat pour les logiciels de mathématiques Mapple V, Theorist et Expressionist. Il en va de même avec Cabri-géomètre dont la nouvelle version est attendue avec impatience tant elle promet des nouveautés intéressantes.

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Avec la «licence C}), une école peut utiliser un produit logiciel sur un seul ordinateur dont elle dispose pour l'enseignement. Produit ClarisWorks 1.0 WIN franç.! all.! angl (si livrable, aussi en italien) Fr. FileMaker Pro 2.1 WIN franç.! aJl .! angl (si livrable, aussi en italien) Fr. ClarisWorks 2.1 MAC franç.! all. / angl. (si livrable, aussi en italien) Fr. FileMaker Pro 2.1 MAC franç.!all. / angl. (si livrable, aussi en italien) Fr. MacWrite Pro 1.5 MAC franç. / all. / angl. (si livrable, aussi en italien) Fr. Oarislmpact 1.0 MAC franç. / all. / angl. (si livrable, aussi en italien) Fr. Manuels supplémentaires: prix à l'unité par logiciel Fr.

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Adolescence Un alibi des adultes

Revue de presse

Bribes de septembre Ecoles privées S'unir pour survivre Les effectifs des écoles privées romandes ont chuté de 15 à 20 % en moyenne. Les parents hésitent à consentir à une dépense de cet ordre. Pour résister, les établissements s' unissent. Concentrations, collaborations, spécialisations permettent de limiter les frais. (NQ 29.08)

Manuels scolaires Vaud fait cavalier seul Le canton de Vaud publie de superbes livres d ' histoire. La nouvelle collection enthousiasme les professeurs romands. La plupart d'entre eux n' en profiteront pas. Les Valaisans, qui sont libres de choisir leurs moyens d'enseignement, fefont peut-être exception. (NQ30.08)

Stress scolaire Les Asiatiques moins touchés Les petits Chinois et Japonais sont deux à trois fois moins sujets à des symptômes de stress scolaire que les Américains. Il y a chez ces enfants et chez leurs enseignants une disposition plus enthousiaste vis-à-vis de l'école, un plus juste découpage entre activités physiques et intellectuelles. Mais pour s'inspirer du modèle asiatique, il faudrait consentir à davantage de dépenses pour l'instruction publique. Tel est l' avis du psychologue Blaise PierreHumbert. (NQ 31 .08)

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Ecole vaud aise Elèves victimes de ségrégation Selon Cosimo Tronc, un psychothérapeute et psychanalyste de Lausanne, le système scolaire vaudois est un projet d ' apartheid aux conséquences sociales et psychologiques incalculables. C'est l'orientation, en fonction des résultats de 5 e année, vers trois branches distinctes qui attise l' ire de Cosimo Trono. «Je suis d ' avis que la législation en vigueur dans le canton constitue un acte grave de maltraitance infantile, doublé d'une atteinte à l'espoir qui doit entourer l'enfance aux dépens de toute technique}), explique-t-il. (NQ31 .08)

Genève Ecole rénovée Il ne s' agit pas d'une révolution, mais plutôt d'une rénovation. Fini le maître qui enseigne chaque année un programme unique à une classe homogène. Les élèves genevois vont être regroupés en cycles d'apprentissage de plusieurs années. Lors d'une conférence de presse, le gouvernement genevois a présenté son projet de cycles d'apprentissage. La rénovation qui a déjà démarré dans quelques centres pilotes devrait être achevée en 2003. Mais pour l'instant de nombreuses questions restent sans réponse. (NQ 1.09)

Chaux-de-Fonds L'itaUen ell primaire Deux classes d'une école primaire de La Chaux-de-

Fonds suivent le cours d'environnement en italien. Cette expérience s' effectue avec l'accord du DIP neuchâtelois. Le projet ne bénéficie d'aucun budget. Le Consulat italien prête deux enseignantes, l'école fournit les locaux alors que l'Ecole normale cautionne l'expérience pédagogique. Les élèves concernés sont volontaires. (NQ2.09 )

Formation Une matu pour fleuristes Depuis un an, l' Association suisse des fleuristes propose une maturité à l'école pour fleuristes de Lullier. C'es t le manque de fleuristes qualifiés qui a poussé les responsables de l'école à introduire cette nouvelle filière. Quinze jeunes seulement ont suivi la première année alors que la classe pouvait accueillir vingt élèves. (Journal de Genève 5.09)

Uri Le fran~ais retule Les Uranais apprendront dorénavant l'italien avant le français. Par cette innovation scolaire, le canton se rapproche du Tessin. L' apprentissage de l'italien devient obligatoire dans presque toutes les classes de Se année d ' Uri dès le début de la présente année scolaire. (NQ 5.09)

Cours pour universitaires Apprendre à étrire Selon nombre de professeurs d' université, la plupart des étudiants rencontrent d'énormes difficultés

pour rédiger leur mémoire. De même, trop de profes. sionnels ne connaissent pas les techniques d ' écriture que nécessite leur métier. La Faculté des lettres de l'Uni. versité de Genève vient de créer un certificat inédit en Suisse intitulé «Techniques de la communication écri. te». Il a pour objet de Combler les lacunes ressenties dans les secteurs qualifiés. !laUri/al de Genève 5.09)

Médecine Genève refuse L' Université de Genève ferme partiellement ses portes aux candidats alémaniques. Chassés par le numerus clausus introduit à Berne et à Zurich, les candidats aux études de médecine se réfu· gient dans la cité de Calvin. Un arrêté du Conseil d' Etat stipule que si les candidats inscrits à Genève en premier choix restent accepté~ ceux qui se sont inscrits dans une autre uni (<ne seront acceptés que jusqu'~ concurrence des 203 places disponibles en 1ère année de médecine»). (Journal de Genève 5.09)

Numerus dausus cantes!; Le choix des unis de Berne et Zurich de refuser l'inscription à leurs facultés de médecine des candidats les plus jeunes ne respecte l'égalité de traitement, me la commission de r cord intercantonal sur participation ment des commission d'utiliser un

5 Ion le psychiatre Philip Gerahaml l'état d' adolescence est une invention des duItes. Cela leur sert de a étexte pour maintenir les pr dl. , jeunes à l'écart e a vie eCQ nomique et pour rester sourds à leurs propos. Le professeur Graham estime que la plupart des enfants ne montrent pas de signes de perturbation psychologique pendant cette période. (fOI/mal de Ge/lève 7.09)

supplément du Journal de Genève, publie une enquête sur ce qui attend les diplômés de l'an 2000. (Journal de l'enseig nement 1209)

Nouvelle matu (bisl Directeurs favorables La Conférence suisse des directeurs de gymnase a appuyé le nouveau de maturité (ORM). Elle a même réclamé plus de liberté dans le choix de certaines branches. (NQ 16.09)

Suisse romande Moi.res de stages diplômés Vingt-neuf enseignants ont reçu à Martigny leur diplôme de maître de stages. Parmi eux, un Valaisan, Jean-

Michel Mathey. Cette sixième volée porte à cent cinquante-trois le nombre de professeurs habilités à dispenser leur savoir aux futurs enseignants du CO. Cette formation comprend huit séminaires de trois jours répartis sur deux années consécutives. (NF 9.09)

Taxes à l'Uni 1000 francs de plus Un projet de loi mettant fin à la gratuité des études a été déposé au Grand Conseil genevois. Jusqu'ici, les taxes universitaires étaient à géométrie variable. Le projet égalise par le haut. Désormais, l'année universitaire coûtera 1130 francs. C' est 1000 francs de plus qu'autrefois pour un Genevois et 400 pour un Confédéré. (Jal/mal de Genève 16.09)

Quatre jours d'école France partagée

Nouvelle matu Bourrage de aône? La nouvelle maturité ne sera-t-eHe qu' un bourrage de crâne ou va-t-elle alléger la charge . des élèves? Le Journal de l'enseignement.

Faut-il ou non supprimer l'école le samedi matin, compte tenu qu'en France, le mercredi est un jour chômé, destiné aux activités culturelles et religieuses? La

France scolaire s' interroge. L' an dernier~ 16% des élèves du primaire ne travaillaient plus le samedi. Un chiffre qui va sans doute croître cette année, le libre choix ayant été laissé aux collectivités. Les parents et les pédagogues sont souvent hostiles à cette réforme qui alourdit des horaires déjà trop pesants. Ils sont soutenus par le chronobiologiste Hubert Montagner qui parle d' imposture. (NQ 19.09)

Parents sédunois Association dynamique L' Association de parents de Sion et environs (APSE) fait preuve de dynamisme. Forte de 250 membres, l' APSE a prévu pour 1994 deux entreprises de longue haleine. Depuis le mois d'avril, elle organise des séances de quartiers afin de prendre connaissance des préoccupations des parents. Elle a également mis sur pied un groupe de réflexion au niveau des CO. Il réunit des parents, des élèves et des enseignants et réfléchit aux objectifs globaux à poursuivre dans l'éducation des jeunes. (NF 21 .09)

toires» à l'école, dont le foulard islamique. Il signale que «toutes les discriminations, qu ' elles soient de sexe, de culture ou de religion doivent s' arrêter à la porte de l'école». (ATS-AFP-NQ 21.09)

Ecoles françaises Sus au redoublement A l'heure où l'on comprend enfin que le redoublement ne doit pas être vécu comme une sanction, une nouvelle réforme tombe. Parmi les 158 propositions du «nouveau contrat pour l'école» du ministre Bayrou, enseignants et parents ont surtout retenu la suppression du redoublement en classe de 6e. Désormais le premier trimestre du secondaire sera un période d ' essai. Après cette période, les élèves seront regroupés en fonction de leur niveau. Certains pédagogues et psychologues relèvent que le redoublement peut parfois devenir un tremplin, surtout s'il est choisi par l'adolescent lui-même. (L 'Evénement du Jeudi 22.09)

Un des articles brièvement ré-

France Fi i le voUe Le ministre français de l'Education, François Bayrau, a interdit le port de (signes (religieux) ostenta-

sumé dans cette rubrique V OltS intéresse.? Il VOLIS suffit de le faire savoir à la rédaction de Résonances (ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion. Tél. 027 / 60 4152). Une photocopie de l'article vous sera gratuitement adressée.

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Séminaire il IKR

livres

, L

Les cycles et la différentiation pédagogique

ouvrage qui vient de paraître aux éditions Armand Colin est d'une brûlante actualité. Intitulé "Les cycles et la différenciation pédagogique», il devrait intéresser autorités scolaires et enseignants à l'heure où la Romandic, Genève en tête, s'intéresse à cette évolution de la pédagogie.

Pour y répondre, la démarche de l'ouvrage est volontairement simple, claire et directement opérationnelle:

La mise en place des cycles et de la différenciation pédagogique sont les deux axes majeurs de la rénovation des pratiques pédagogiques à l'école. Clairement énoncés par la loi d' orientation de 1989 et les programmes de 1991, ils supposent de la part des enseignants une réorganisation complète, non seulement de leurs méthodes de tra vail mais aussi des contenus des apprentissages et des relations avec les

1. Les fondements théoriques de la différenciation pédagogique, pourquoi et comment différencier (le travail par fiche, les groupes de niveau, etc.) 2. Le concept de cycle, sa mise en œuvre: commentaire des programmes, implications pédagogiques, non-dits et contradictions. 3. Leur mise en place conjointe: - adapter les contenus au niveau

élèves, qui ne vont pas sans soulever interrogations, difficultés et problèn1es très concrets de mise en pratique.

des élèves, adapter les méthodes à leur diversité, - adapter l'évaluation, la remédia. tian, les structures de l'ensei. gnement - favoriser les projets d'école et le travail en groupe. Un ouvrage documenté où les ap. ports théoriques rehaussent l'argu. mentation et en font un document

directement exploitable pour les enseignants. Les cycles et la différenciation pédagogique, Ed. Armand Colin, Coll. Pratique pédagogique N'lOB, Michel Peraudeau, Paris 1994 168 pages - 135X210.

L'URSS d'hier et d'auiourd'hui Saviez-vous que Chisinau est la capitale de la Moldavie? Nous non plus, si cela peut vous rassurer. Suite aux multiples bouleversements qui ont déchiré l'ex-URSS, nos connaissances sont périmées. La collection «L'URSS d'hier et d'aujourd'hui» parue aux éditions Gamma et Ecole active, permet de combler nos lacunes. En six volulnes de trente-deux pages, enseignants et élèves peuvent découvrir les états qui formaient la défunte Union Soviétique. Chaque ouvrage couvre une

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région présentant des liens historiques enchevêtrés. L'un d'eux présente la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan alors qu'un autre parle des Etats Baltes. Ces livres sont richement illustrés. Cartes, photos, dessins et graphiques s'ajoutent aux encadrés de couleur pour attirer l' œil du lecteur. Le découpage de la matière est le même dans toute la collection: l'Etat actuel, les peuples et les lieux! l'histoire scindée en plusieurs chapitres et les perspectives. En fin d'ouvrage, le texte fait place

aux chiffres puis à une chronologie des personnages célèbres. Un in· dex permet de mettre la main plus rapidement sur les renseignements souhaités.

Quelle société pour l'homme de demain? ciaux, économiques, Quelle société pour sur les utopies suscepl'homme de demain?, tibles de remplacer nos tel est le thème du sésystèmes dépassés, et minaire organisé les 24 enfin envisager des soet 25 novembre prolutions à long terme inchains à l'Institut Kurt tégrant ces nouveaux Bosch (IKB). modèles. Chaque crise porte en elle des ferments positifs. Seules les phases Programme détaillé de déséquilibre permettent d'atteindre une et inscription: slabilité plus conforme Jusqu'au 15 octobre à aux aspirations des inIKB, case postale 76, dividus et des sociétés. 1976 Bramais / Sion Par ailleurs, plus près (tél. 027-31.73.83, de nous, certaines vaQuelle société attend ces hommes de demain? fax 027-31.73.84). leurs et autres acquis Un séminaire pour y répondre. volent en éclat. Le brusque développement du chômage, les difficultés pliquer de nouveaux modèles soBrève description rencontrées par les entreprises, la ciaux! politiques, éconOlniques qui Travail: quel société pour l'homme crise des solidarités! l'émergence pernlettraient l'épanouissement de demain? des exclusions en témoignent. des hommes de demain. Etant donné le caractère de penna- Ce séminaire de deux journées est Colloque des 24 et 25 novembre nenee qui caractérise le chômage, il placé sous le patronage de l'Office 1994 à Bramais / Sion est essentiel que cette délicate pro- Fédéral de l' industrie, des Arts et Conférences, travaux de groupe, blématique soit étudiée dans son Métiers et du Travail (OFIAMT), table ronde. long terme et fasse de plus en plus des Départements de l'Economie Frais d'inscription: fr. 100.- (étul'objet d'études de niveau uni versi- publique et de l'Instruction pudiants 50.-) taire (séminaires! cours, doctorats, blique du canton du Valais. il veut projets du Fonds National, ... ) contribuer à mieux comprendre la Possibilités avantageuses de logeIl nous appartient aujourd'hui situation actuelle! informer sur les ment dans les maisons de l'Institut d'envisager, de construire et d'ap- nouveaux modèles politiques, souniversitaire Kurt Bosch (IKB).

La collection "L'URSS d' hier el d'aujourd'hui» remplit le vide créé par les événements politiques. Elle s'avérera d'un grand secours pour tous ceux qui doivent étudier l'Europe d'aujourd'hui.

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En raccourci UNESCO Appel à la solid.arité

scientifique, du mobilier scolaire et de l'édition seront également développés.

Dans la perspective de 19"95,

Année internationale de la tolérance, l'UNESCO invite ses Etats membres à promouvoir des manifestations qui mobilisent les enfants et les adolescents en faveur de la coopération et de la solidarité internationale. En 1993, Lillehammer a mis sur pied le Festival international des enfants pour la paix. A cette occasion, les participants âgés de 12 à 15 ans et issus de 34 pays ont élaboré un Appel aux dirigeants du monde en faveur de la paix.

L'OSL déménage L'œuvre suisse des lectures

pour la jeunesse (OSL) a déménagé en ville de Zurich (Hotzestrasse 28, Postfach,

8042 Zurich). Rappelons que l' OSL édite des brochures dans les quatre langues nationales afin d'encourager la lecture à tous les degré s. Depuis sa fondation en 1931, l'OSL a vendu plus de 45 millions de brochures. Chaque année paraissent entre vingt et trente nouveaux ouvrages s'adressant aux jeunes de cinq à seize ans.

Educatec 94 Educatec 94, le Salon des professionnels de l'éducation et de la formation se tiendra du 6 au 9 décembre

1994 à Paris (La Défense). Sur un hectare, 300 exposants présenteront une offre large et diversifiée. Le Salon s'articulera autour de trois axes dominants: l' audiovisu et le multimédia et l'enseignement à distance. Les secteurs de l'enseignement

Enseignement plurilingue Assodation pour promouvoir Une Associa tion pour la promotion de l'enseignement plurilingue verra le jour le 18 novembre à Lucerne. Cette naissance résulte des propositions émises lors du dernier forum

Langue 2 de la CDIP à Ascana. L'Association visera à favoriser les expériences pilotes et les projets d 'enseignement plurilingue. Elle cherchera à promouvoir les échanges d'expériences et le perfectionnement des enseignants. Elle consei11era les autorités scolaires et apportera son concours à l'élaboration de bases méthodologiques et didactiques. Les personnes 'int.éressées peuvent s'adresser à Michelle Bovet, Rue de Mor at 59,

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Groupe vocal des enseignants

Ça repar1 Après le succès d e son d er ni er sp ectac1 e «Eclipse», le Gr oupe voca l d es enseignants valaisans poursuit sa route. La r eprise est fixée au jeudi 27 octobre à 18 heures,

Rue du Petit-Chasseur 39, à Sion. Le Groupe vocal sera

toujours dirigé par Algée Rey. Les enseignants hommes et femmes - qui souhaiteraient se joindre au group e seront accu eillis à bras ouverts.

Education à l'environnement Catcdogue du WWF Depuis plusieurs années, le WWF loue ou vend du ma-

tériel pédagogique à 1'usage des en seignants. La plus grande partie des articles proposés sont destinés aux élèves de 9 à 13 ans. Mais certains produits conviennent soit aux plus jeunes, soit aux plus âgés. Au programme figurent aussi bien des revues, livres ou mini dossiers que des diapositives, films ou cassettes vidéo. Pour obtenir le catalogue, une seule adresse: WWF Suisse, Service pé-

dagogique, Ch . de Poussy 14,1214 Vernier.

Bibliothèque des jeunes de Sion Exposition à voir La Bibliothèque des jeunes de Sion expose jusqu'a u 28 octobre les œuvres de Jacqueline Bezençon. Il s'agit des origin aux de «L'été de Dimitri», une histoire de Catherine Ballestraz parue aux Editions OSL. L'exposition est ouverte les lundi et mercredi, de 10h00 à 12h00

et de 14h00

à

18h00 ainsi

que les vendredi de 16h00 à 18h00. D'autres horaires de visite sont possibles SUl" demande.

Education à l'environnement Séminaire à St-Gall Depuis la Conférence de Rio sur l'environnement, les problèmes globaux et les liens entre l'environnement et le mode de vie préoccupent l'opinion publique. Lors d'un séminaire organisé à St-Gall sur un mandat de la CDIP, une centaine de spécialistes se sont penchés sur «l'apprentissage global» et sur les possibilité de restructuration écologique de l'économie.

Jeu de l'avion Variante «lecture}) Une nouvelle version du Jeu de l'avion circule en Suisse romande. Ce sont cette fois_ ci des livres qui devraient venir garnir les biblio. thèques du très jeune public visé. Rappelons que le Jeu de l'avion, sous n'importe qu elle forme, est interdit el qu'il fait beaucoup plus de perdants que d'heureux gagnants.

Helvetas Calendrier 1995 Qui ne connaît pas les magnifiques calendriers Helvetas? La version 1995 ne dev rait pas dépareiller. Consacré à l'artisanat, il vous offre, en treize photos panoramiques (56x28) et autant de textes, un aperçu des richesses artisanales de l'Asie, de l'Inde et de l'Amérique latine. Le calendrier 1995 (prix: fr. 32.·) peut être commandé à l'adresse suivante: Helvetas, A v. de la Gare 38, Case pos-

tale 866, 1001 Lausanne. Tél. 021 / 3233373.

Echanges de professeurs Suisse-Danemark Le programme «Job-Swap' propose des stages/ échanges courts d'enseignants et directeurs d'écoles. Ces derniers pourront passer deux semaines dans une école danois e en tant que stagiaires et enseignants. En conl re ' partie, un collègue danois fera de même en Suisse. En principe, les déplacements se font successivement, de manière que les deux professeurs puissent former ull tandem et enseigner ell équipes de deux.

D'a utres pays font également partie du progran: me d'échanges mis su.r pl~d . Renseignements et Il1scnptians: Eveline Portm~nn, ~s­ sistante administratIve elp,

crs, case postale, 6000 Lucerne 7. Tél. 041 1 25 99 10.

Electricité àl'école Brochures à dbpositlon L'Office d'électricité de la Suisse romande édite du matériel didactique à l'usa-

ge des classes. Brochures, vidéos, dossier infor matique figurent au catalogue. Le matériel est mis gratuitement à disposition des classes. Renseignements et commandes: J. Martin, OFEL-Electricité romande, tél. 021 /31290 90.

Comballre la haine Outils pédagogiques Le Haut commissariat pour les réfu giés à produit ré-

cemment plusieurs outils pédagogiques de sensibilisation aux problèmes des réfugiés. Pour les jeunes de 9 à 14 an s, on a prévu une brochure et une vidéo de sensibilisation aux problèmes de l'asile avec d es témoignages. Pour les adolescen ts, on a choisi le clip vidéo destiné à p.révoir les dangers du racisme et la xénophobie. C'est le groupe Sou1 II Soul qui a prêté son concours à la

réalisation du clip. Un petit guide pédagogique aidera les professeurs à lancer une réflexion autour de cette vi-

déo. Ces documents sont dispo nibles aux Centres de prêt de l' ORDP à Sion et à

l'ODIS de St-Maurice. On peut aussi les obte nir gratuitement (en plusieurs exemplaires pour la brochure) au Service de l'infor-

mation du HCR, CP 2500, 1211 Genève 2 Dépôt.

Musées Et si nous allions au musée••• (L'école vient à peine de commencer et nous voilà - presque - en

secrétariat de l' ORDP (téléphone 027/60.41.52); je vo us rappellerai pour fixer la date de la visite.

Eric Berthod

juin»l.

Afin de permettre à chacun de profiter au mieux des services de nos musées et dans le but d'éviter les déplacements de masse vers la fin des périodes d 'en seignement, je vous proposerai des visites en fonction des accrochages et des programmes. Différents ateliers seront organisés durant l' année en regard d'événements spécifiques.

Les activités ci-après sont planifiées du 20 octobre au 2 décembre 1994; Sur simple appel de votre part, j'assumerai le jeudi et le vendredi, dans la meSure du possible, l'accueil et l'accompagnement de votre classe.

A titre d'exemple, l'exposition Korzcak sera accompagnée d ' un atelier de gravure, la visite du musée d'archéologie, d' une activité de moulage, celle du musée des beaux-arts abordera le thème des supports;..

Une visite au musée permet aux élèves d'être au contact d ' objets authentiques. En plus de l'impact sensitif, elle permet de raccrocher au vécu de chacun des n otions considérées parfois comme lointaines et théoriques.

Chaque mois, «Résonances» rapportera fidèlement le programme des ~ix semaines à venir; pour en savaIT davantage et à plus long terme,. consultez le plan annuel des projets affiché dans la salle d'environnement à l'ORDP.

L'acCompagnement des classes dern~ure - cette année encore _ gratuit. Laissez vos cordonnées au

~- O<t.bre1994

4P, archéologie MANIPULATION

Lors de la première sortie, nous aborderons tout particulièrement 2 thèmes:

- le travail de l'archéologue, - les divers types de documents. Une activité de manipulation d'objets et la formulation d' hypothèses sont envisagées; leur confirmation est à produire Sur place, à l'aide d 'objets exposés.

3P, histoire naturelle JEU

Précieuses pOur la parade ou le camouflage, idéales pOur la protection ou le vol, les plumes représentent un atout vital pour les oiseaux. L' ornithologue s'en sert abondamment pour effectuer classements et identifications. Les élèves de 3P aussi. Pour faciliter l'apprentissage des critères utilisés, un jeu à pratiquer dans le musée est maintenant à leur disposition. Cette activité, conçue dans l'esprit de l'évaluation fOrInative, nécessite une présentation préalable ou une «démonstration-animation» de ma part; nous conviendrons des modalités lors de notre entretien. Enfantine, 1P et zp Beaux-arts, Expo. Korzcak ATELIER Les merveilleuses expériences vécues les années précédentes nous encouragent à poursuivre} avec le lnême enthousiasme, les visites accompagnées aux petites classes, y compris celles enfantines. Sous le titre «Tous degrés», des activités spécifiq ues réservées aux plus jeunes élèves vous seront proposées. Durant les prochaines

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semaines, il s'agit de la découverte de la «Gravure, magie de reproduction» .

manière à la fois simple et complète, l'extraordi_ naire phénomène de ces migrations. En outre, un matériel pé. dagogique approprié illustre le travail des Ornithologues.

Tous degrés Exposition Korzcak ATELIER Les expositions des beaux-arts s'adressent, à des degrés d'approfondissement différents, à tous les âges. Les visites commentées et l'atelier qui les accompagne s'adaptent aux intérêts et aux attentes des divers publics. Jusqu'à Noël, les plus jeunes élèves joueront avec la «Gravure, magie de reproduction», ceux de primaire expérimenteront les «Images à recomposer» tandis que ceux du secondaire assisteront aux ~<Différentes étapes de la taille sur métab, .

Rappel Un accueil peut vous être réservé le jeudi et le vendredi; laissez vos coordonnées au secrétariat de l' ORDP (tél. 027 / 60.41.52) et je vous rappellerai pour convenir d'une date. Au plaisir de vous rencontrer!

Eric Berthod entendu dans les corridors d'un bâtiment scolaire .. 1

Visites guidées pour les écoles Selon une heureuse h·adition désormais bien établie, le Musée en offrira aux classes qui en feront la demande au 027 / 60.47.30.

Librairie Vs . - Reliure Encadrements - Gravures Rue de la Maiorie 5 Case postale 2054 1950 Sian 2 Nord 027/221070

46

Comment rendre les h~s­ toires vivantes? Le cahIer CEMEA numéro 183 paru récemment vous do~ne la ecette sur une trentame de ~ages. Une partie .théorique propose un tra vaIl en profondeur. Suivent en annexe des exercices pratiques: amusements vocauX, échauffement pour le travail du personnage, exploration de l'interprétation d'une rustoi-

Musée Cantonal d'Histoire naturelle de Sion

Des oiseaux ••• a, l'ours L'engagement inlassable de son conservateur J,-C. Praz a trouvé un appui aussi enthousiaste que mérité dans la création de l'Association des Amis du Musée. Entraînés par son dynamique comité, ses membres se sont employés à créer et à présenter avec l'aide précieuse de la Station ornithologique suisse de Sempach, une exposition sur «Les migrations d'oiseaux» du 11 novembre 1994 au 5 mars 1995 Des cartes, accompagnées de photos et de comlnentaires en français et en allemand, expliquent, d'une

Un ours et un lynx des Alpes Ces deux pièces historiques remarquables - naturalisées il y a exactement un siècle - seront présentées, en marge de l'exposition, pour la première fois au public valaisan. L'ours a été acheté à un collectionneur londonien par les Amis du Musée qui sont fiers de marquer d'une manière aussi tangible leur soutien au Musée.

Les Amis du Musée

~-c----"'\ IT·GINGOLPH/VI -AVENDRE

COLONIE DE VACANCES ParŒlle de 7284 m2 dont bôlis: 174 m2 collège ·188 m2 pavillon. Constructions de 1955 el 1958. Accès asphaltés, terrains de sports. Terrasse sur le Léman·vue·calme. Conviendrait pour hôtels -cliniques -EMS -écoles, elc, Prix de vente à discuter. JEAN RIGOlfT SA FidUCiaire el Geronce Rue du Coppet 1 1870 MONTHEY Tel 1025171 5363

R~- Octobre 1994

re. Pour terminer, la brochure fournit une bibliographie. «Ce cahier a donc avant tout pour objet de donner envie de se lancer et de montrer comment on peut utiliser les techniques théâtrales pour rendre les histoires vivantes. A chacun ensuite de voir s' il expérimentera les exercices proposés ou se contentera de les lire pour en tirer des idées , quelle

utilisation il fera de ces matériaux, en fonction des expériences qu'il a déjà de ses moyens, de ses envies, de son cadre professionneL C'est en racontant des histou'es que l'on apprend à raconter et c'est en inventant que l'on devient inventif. Rien ne remplacera jamais la pratique concl"ète» écrit l'auteur, Laurence ImhoH dans son introduction. l

CEMEA en bref

Deux sorties organisées

pour un groupe de jeunes et pour les Amis du Musée ont conduit les intéressés au col de Bretolet, célèbre site pour l'observation et l'étude de la migration.

RlsONANŒS Mensuel de l'école valaisanne.

Histoires à raconter

Excursions

l

Ed ImhoH

Outils pédagogiques

L/association CEMEA (Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active), organisme de formation et mouvement d'éducation publie depuis 1953 le cahier-CEMEA. Cette revue trimestrielle traite à chaque fois un thème particulier touchant aux domaines de l'éducation ou de la pédagogie ou propose des fiches techniques d'activité. Elle organise également des activités et stages de formation. Les personnes qui désirent acquérir les cahiers-CEMEA ou le catalogue des activités et stages peuvent le faire à l'adresse suivante:

Edition, administration, rédadion Département de l'instruction pu· blique (OIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (OROP) Grovelone 5, 1950 lion Téléphone(017l 60 41 12. Diredion Jean-Pierre Solamin Rédadlon Poul Veller (ons.il d. rédaction Patrick Abbet, AIS. parents Rémy Ooyer, IPVol Maurice Dirren, OSP Jean - Fron~ais Lovey,D1P Fobio Di Giocomo, AVECO Maurice Nanchen, SMP lourent Perruchoud, AVPES Photographe Jocques Dusse,

CEMEA, 7, rue des Granges, Case postale 3995, 1211 Genève 3. Tél. 022 / 3193335.

Maison arc-en-ciel

Dessins animés pour informer Pro Juventute vient d' éditer une série de dessins animés pour informer parents et éducateurs. Objectifs: ap~ prendre à respecter l'enfant, le comprendre et recon. naître les compétences des parents en matière de situations quotidiennes tel1es que jouer, bouger, dormir, manger. «la maison arc-en-cieL> une série de quatre dessin; animés de six minutes chacun, Présente un immeuble habité par des familles de lapins à. apparence humaine. D'un film à1' autre, on retrouve la M' ( al~~n et Ses personnages ??,iliers . Les situations vanees associent parents et en-

~~ - Octobr. 1994

fants dans une série d' histoires qui les concernent. Empreints d' hrnnollr, de poésie et de tendresse, ces films sont destinés à animer la discussion entre parents et éducateurs. Ils peuvent être regardés en famille. Le premier, «Jouer, une activité sérieuse», met en valeur le jeu, activité essentielle pour l'enfant. «Dormir n' est pas perdre son temps» traite des effets d'un sommeil bien compris. Le troisième, intitulé «Bouger: le mouvementI une nécessité », illustre le besoin vital et constant qu'à l'enfant de bouger. Quant au dernier, «Manger, histoire de se nourrir, histoi-

re d'amour», montre qu'au fait de manger sont liés d' autres aspects primordiaux: la communication lors des repas, le plaisir du goût et du toucher. Ce matériel d'information original, une création romande, se présente sous la forme de deux cassettes vidéo VHS. Chacune d'entre elles contient deux films et une brochure développant les thèmes évoqués par l'image. Prix: Fr. 39.- la cassette et la brochure, Commandes à adresser aux Editions Pro Juventute, Caroline l, 1003 Lausanne. Tél. 021 / 323 50 91.

Données techniques Surface de composition: 171,245 mm. Formot de 10 r.vue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir el une feinte vive, phatolithos fournies ou frais de reprodudion facturés sé· parément pour documents fournis prê" à 10 reproduction. Porution le 11 de choque mois souf iuillet et août. Délai da remise des textes et des annonC8S le 20 du mois précédent. RÉGIE DES ANNON(ES PU8U(ITAI, 1911 Sion Téléphone (027) 29 Il Il Téléfox (027) 23 17 60.

Impressian, expédition VAlPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfox (027) 22 07 47. 47


Prévention routière

Trente mille

EN VENTE À L'ORDP ET AU DÉPÔT SCOLAIRE

ihv# tD~ élèves de se familiariser avec la circulation. Les pe-

tits (1 Pet 2 P) ont appris les précautions nécessaires lors de la traversée de la route grâce à la campagne Merle blanc N° 1. Les Jardins de la circulation concernaient les élèves de 3e à 6e primaires. L'action Merle blanc n02 a permis aux élèves âgés de 10 à 16 ans de prendre conscience de la distance nécessaire à un véhiClùe lors d'un freinage d'urgence. Quant aux cyclistes de 4e à 6(' primaires, ils ont reçu des leçons pratiques Sur la rOu-

a police cantonale a publié récemment son rapport d'activité de la section Prévention routière pour la période juin 1993juin 1994. Les cours d'éducation routière ont atteint près de 26'500 élèves des classes enfantines, primaires et spéciales du canton. Au total, nos policiers ont dis-

L

pensé 1635 leçons d'une heure environ. Dans les cycles d'orientation, 175 classes soit quelque 3100 élèves ont été touchés. Vingt-quatre établissements secondaires n'ont pas été visités, par manque d'effectif. Plusieurs exercices pratiques ont permis aux

COROd'J '"

'C/lII'1Iano"- r

te, dans des conditions réelles de circulation. Vu leur efficacité, ces cours Seront accentués durant les prochaines périodes scolaires.

Malgré les efforts de la poUce en matière de prévention,

1993 a été marqué par une légère augmentation du nombre d'accidents chez les enfants. Trois d'entre eux ont perdu la vie dans un ac. cident de circulation contrt' un seul en 1992_ le nombrt' des blessés a augmenté dt' 31 unités (113 ~ontre 82)_

PR littérature ou paralittératures

ODYSSEA un ouvrage de réflexion sur les migrations actuelles et sur leurs conséquences dans les classes. Prix: 23 francs,

Examens de fin d'année

Changement de dates Suite à des souhaits provenant de divers milieux proches de l'enseignement, la Commission préparant les épreuves cantonales pour les classes primaires a proposé au DIP le déplacement des dates des examens de fin d'année scolaire Les examens dans les classes de 4e et de 6e années priman-es auront lieu les jeudi et vendredi 8 et 9 juin 1995 et les lundi et mardi 12 et 13 juin 1995. Le service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Eco le professionnelle supérieure

M, J, IJ:(} , ~JS\ EDL "r ;'\: '<""T ' ES AR ' -'1 D' ,UR f"'Î'V'i

,

: if./r~

KALÉIDO: l'inventaire sélectif en rapport avec ODYSSEA. Ce classeur recense les supports didactiques utilisables en classe, Prix: 45 francs ,

:.~;.< .,

Cours du soir de décoration Rue du Simplon 15 -1006 Lausanne

Tél, (021) 616 49 53

L'ORDP accueille actuellement et jusqu'à fin octobre une exposition consacrée à ODYSSEA et KALÉIDO. Les moyens d'enseignement recensés dans l'inventaire sélectif y sont présentés. Dès le mois de novembre, cette exposition se déplacera dans les centres qui en feront la demande à l'ORDP.


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