Renouveau pédagogique. Un attirail un tantiner tébarbatif et qui de surcroît, direz-vous, ne semble pas de toute première jeunesse' Tout à fait d'accord. Il n'empêche que l'école au quotidien nous a beaucoup appris. Notamment Sut la complexité de l'électronique à l'école qui en a fait sourciller plus d'un, s'avère difficile à assimiler et encore plus délicate à utiliser. Un chapitre sur lequel vous pouvez désormais tiret un trait définitif. Si l, multimédia va faire école, c'est précisément en raison de la conceprion fmée du modèle Apple dédié à l'enseignemenr. Ce Mac munobloc et multimédia d'une géniale simpliciré remplace avantageusement tout le bric-à-brac préciré parce qu'il est doué pour tOUt explicirer, étoffer les cours cr vous épau1er. Offrez-vous des cours plus inspirés et faires-en profiter votre classe avec la complicité d'un Apple Macinrosh expert en mulrimédia'
Il.
AVIS DE RECHERCHE Nom: chanteurs-chanteuses Activité: chorale des enseignants Âge: à partir du 2< Domicile: Valais romand Qualité: bonne humeur Style musical: polyvalent
Renseignements: Lucie Carruzzo (027) 8648 37 Récompense: 2 répétitions par mois, le jeudi de 18h à 19h30, au Petit-Chasseur 39 (CO) à Sion Début: jeudi 26 octobre 95
VOUS C'est VOUS que nous cherchons Laissez- VOUS tenter Nous VOUS attendons
Conférence à Sion
livre pour enfants, conservateur général et créatrice
de l'Association française «La joie par les livres» donnera une conférence intitulée:
Les livres pour enfants, c'est bon pour les parents Cette soirée est organisée par le Comité valaisan du Festival international du livre pour enlants en collaboration avec la Bibliothèque cantonale. Prix d'entrée: 12 francs Renseignements: Yvonne Savioz, tél. (027) 22 39 65
NOUVEAU: GESTION DE NOTES Gérer ses notes, les formulaires .. rien de plus facile, grâce à l'informatique et un nouveau logiciel qui fait tout pour vous. Développée sous EXCEL versions 4.5, et prochainement sous la version 7 (Windows 95), elle permet d'imprimer: - la liste des élèves pour l'Etat (il n'y manque que votre signature) - le duplicata des carnets scolaiTes - la feuille des notes annuelles - les carnets scolaires de vos élèves à tout moment pendant l'année scolaire - le catalogue pour la Commune de Sion Elle permet aussi: - de travailler par trimestres ou par semestres - de gérer les arrivées et départs des élèves en cours d'année scolaire
Et même plus ... Unat a bea,
Und Sile 1
? •
Mardi 14 novembre à 20 heures à l'aula de l'Ecole d'ingénieurs (EIV) Geneviève Patte, directrice du Centre national du
Elle est simple d' utilisation et peu onéreuse (60 francs) pour le travail qu'elle effectue .. Et de plus, elle vous est fournie avec un mode d'emploi très convivial et complet. Elle est impatiente de travailler pour vous et vous attend au dépôt du matériel scolaire. Une version complète est en consultation à l'ORDP, à Sion.
n matière d'éducation et d'enseignement, la perfection
E
n'exis te pas. L'échec scolaire,
toujours pourchassé, jamais éradiqué, en est le meilleur exemple. Dès lors, il est très naturel qu'enseignants, parents et autorités scolaü·es unissent leurs efforts pour améliorer nos systèmes de formation. Et comme nul n'est prophète en son pays, chacun se tord le cou pour tenter de copier le voisin. Ces voisins, qui sont-ils? m'interrogéje? La lecture de la presse s'est révélée fort instructive et édifiante à ce sujet.
Les Etats-Unis, d'abord. Une d épêche de l'agence AP annonçait en juillet que <<1e système éducatif américain prépare malles jeunes à la vie active» et que «les enseignants exigent que l'on suive le modèle européen» . Le rapport cité présente comme modèles les systèmes français, allemand et écossais. Ceux qui planchent sur les réform es scolaires peuvent donc s'économiser la traversée de l'A tlantique. Déjà une bonne nouvelle pour ceux qui règlent les frais de déplacement.
vers l'Hexagone. Pourtant, le vent d'ouest ne nous apporte pas toujo urs le beau temps. Quand on connaît les approximations qui règnent en maîtresses en Chiraquie - et elles ne datent pas de l'arrivée de la droite - on peut légitimement douter du modèle tricolore. Un exemp le? Nos voisins ont introduit à la rentrée une initiation aux langues vivantes dès le CEl (7 ans). Le Monde du 5 septembre ne se félicite pas de cette réforme. «La grande affaire, les langues vivantes pour les «petits» du CEl s'engage à la fois de façon précipitée et modeste: le tournage des cassettes audiovisuelles, destinées à servir de support pour cet ensei-
gnement supposé durer un quart d'heure par jour, nI a commencé que le 16 ao ût. La diffusion de ces la 000 cassettes ( ... ) auprès de 250 000 élèves de CEl, soit le 40 % des effectifs, laisse entier le problème de la formation des maîtres et du suivi de cet apprentissage pendant les trois années suivantes de l'école élémentaire.» Dans le même article, on apprend que l'impossibilité de redoubler la 6', que certains considéraient comme un pro-
grès majeur, est supprimée. Même si les pédagogues ne sont pas responsables des errements des ministres, on peut se demander si le système éducatif français doit nous servir de référence.
Parmi les modèles enviés par les Américains, reste l'Allemagne. Des querelles de crucifix ne suffisent pas à discréditer un système éducatif. Si nos voisins du Nord se battent pour savoir si le symbole de la chrétienté a sa place dans les salles de classes, c'est sûrement parce qu'il n'existe aucun problème plus important à résoudre. Pas même celui de la montée de J'extrémisme parmi une jeunesse sans idéal ni perspectives !
On avait déjà relevé que des chercheurs britanniques enviaient les bonnes performances des jeunes Helvètes. Ils expliquaient cette supériorité par une moins grande tendance à J'individualisation de l'enseignement. Comme les Ecossais sont, jusqu'à nouvel avis des Britanniques, on s'épargnera du même coup la traversée de la Manche. Encore une bonne nouvelle.
Mais alors, de qui s'inspirer? Ce n'est pas parce que la perfection n'existe pas qu'on doit verser dans l'immobilisme. Améliorons ce qui doit l'être, maintenons le cap de la qualité sans virer de bord à chaque coup de vent de la mode. L'école a besoin de changements, mais de changements réfléchis menés dans la continuité.
La France, ensuite. La Suisse ro-
P. Vetter
mande tourne facilement les yeux
R~ - Octobre 1995
É
D To
1
De qui s'inspirer? P. Veller
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OPINION
A L
2~ Plaidoyer pour la polyvalence D. Péri ••et-Bagnaud REVUE DE PRESSE
30
D'un numéro à l'autre P. Veller
DOSSI ER: L' AU D1OV 1SU El 3
L'audiovisuel ô l'école H. Métrailler
S
Vidéo: le parcours du bollonl P. Favre
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Réllexions ô propos de l'image en cI~se P.·H. loller
10
Pholo-récil: ,l'examen, au cycle de Leylron M. Thurre
12
La lellre vidéo N. Bilond
14 14 1S
AVMEP
32 Tournois
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NOS COlLÉGUES
34
H. S,hild ECOLE DU DOS
3~ L'école a bon dos J.-P. Aelvoet
L'ouïe un sens oublié M.·J. Broggi
ECOLE - ECONOMIE
31 ACTUALITÉS
RECHERCHE
17
Le duo pédagogique, une réalilé multilorme CSCRE 1~ L'édu(OIion ô l'environnemenl à l'école CSCRE
11 Un" a bea,
Un cl Si lei
LIVRES Le dragon de Towol Le guide des monchols Toul sur les mommoulhs Soulerelles, criquels el grillons cKorczok, un enlonl comme loi, Les mille el une nuils
Germain Clovien N. Reval
3~ Hislaire des mOlhémoliques
Pour une éducolion aux médias M.·J. Broggi
Adho, un ieu pour parler aux odos P. Veller
Une sécurilé illusoire Bureau de l'égalité
A
MATHÉMATIQUES
Le reportage radio -quelques repères es,"nliels Anne de Co.tello
1~ MOYENS DIDACTIQUES
EXPOSITION
l'aube du troisième millénaire, l'image animée, parti~ cl/lièremettt celle diffl/sée par lm «petit écran», hante encore les rêves de l'école. Cal/chemar, la télé est «une mallgeuse d'hommes, de petits d'hommes SlIrtoub>. (Cf. ,<Educateur» 5/95) Versioll idéale, c'est le média pleill de promesses que l'école doit mettre au même niveau que le livre.
LES PAGES D'ÉDUCATION 2000
21
Le déli quolilolil J.-F. Lovey
22
Micro-Irolloir ô Chôleouneul E2000 information
23
Des vœux pour E2000 E2000 information
24 S'informer pour connaître... E2000 information
Le lourisme, l'ollaire de chacun S. Dayer EDUCATION MUSICALE
40 Valaisans, comp~ons B. Oberholzer
41 42 43
EN RACCOURCI ECOLEfT MUSÉE Le soleil des maris E. Berthod La loune de nos vignobles L. Sarrasin
Si E2000 éloiL E2000 information AGENDA
2S
Con(Ours liHera-Dé(Ouverte Renconlres de SI-Maurice SCRABBLE
2~ Les oleliers du scrabble: règles el conseils J. -P. Hellebaut
INFORMATIONS OFFICIELLES
44 Enseignemenl primaire: i 994/ i 995, l'oulre bilan A. Ponnatler R~ - O".breI99S
Une guerre de religions? Le débat prend des allures d e guerre d e religions et là comme ailleurs, l'intolérance y est d e mise_ «L'Éducateur», d e juin-juillet 1995 propose tout un dossier sur la «Télévision: l' attrape-tnômesh>. Les anathèmes fr appent d e toutes parts: «Le visionnement d' images cathocliques a un effet physique mes urable sur le système centraL Le cerveau devient alors extrêmemen t suggestible, la volonté s'annihile, et le sens critique disparaîb .. , «Les péchés capitaux et mortels sont plus nombreux que les vertus cardinales) etc. Le plus souvent, les détracteurs se trompent de cible. La télévision n'est ni bonne ni mauvaise; c'est l'usage que les hommes en font qui pose des problèmes. Il y a 2500 ans le fabuliste Esope n e disait-il pas: «Elle est capable du pire et du meilleur» et il parlait de la langue. Il ne suffit pas d e regretter le nombre d' heures que les enfants passent d evant le petit écran. Il ne suffit pas de trouver un facile bouc émissaire. L'école doit poursui vre les efforts entrepr is pour s'ouvrir à ce monde qui ca ptive tous les
R~ - Oct.bre 1995
jeunes et s'interroger sur la manière d'a méliorer la façon dont ils utilisent les images. Sinon elle court le risque d'être à côté des préoccupations et d es intérêts réels des élèves.
Quelques changements depuis le début des années 80 • Fin de la concurrence. Le olaitre ne perçoit plus guère l'audiovisuel comlne un concurrent d evant lequel il perdrait toutes ses chances. Les jeunes enseignants en particulier comprennent qu' il peut devenir un allié extraordinaire. Mais attention, la compétence technique et le matériel ne suffisent p as: il faut absolument une nouvelle approche pédagogique. • Arrivée des décry pteurs sauvages. Depuis une vingtaine d' années, la TV fait partie de l'univers de l' enfa nt d epuis sa naissance. Guy Milliard dit des jeunes qu' ils ont acquis «une compétence consid érable en temps que d écrypteurs sauvages de messages nlatraqués» , Pourquoi l'école n'utiliserait-elle pas ce savoir pour amener l'élève à développer d es capacités d'analyse des produits qu' il consomme, pour l'aider à comprendre le monde complexe d an s lequel nous vivons? Et p ourquoi l'enseignant n' apprendrait-il pas de ses élèves à être plus à l'aise dans un univers qui lui reste q uelque peu étranger? • Exit les émissions scolaires. «Le mod èle de TV scolaire traditionnel, où l'on visionnait à l'école des programmes pensés en fonction d'elle, comme d ans les années 60-70, est
devenu obsolète . TIs se situaient dans un contexte de rareté relative des images et d es sons, alors que nous vivons depuis les années 80 d a ns un régime concurrentiel d e chaînes multiples». (Guy Millard) • Disparition des émissions lon~ gues. Les enseignants qui utilisent les émissions Magellan de la R-TV éducative savent qu'elles ne sont pas réalisées p our remplir un cours en prenant leur place. Ell es s~mt là comme un élément p armi d'autres pour que l'élève s' approprie un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être. C'est la raison p our laquelle, les productions Magellan sont souvent faites de modules de 5 à 7 minutes et ne d épassent p as les 20 minutes.
L'audiovisuel à l'école: plus un problème pédagogique qu'un problème technique La tentation existe de croire que la simple utilisation des moyens audiovis uels permet de d ynamiser un cours. Mais }' audiovisuel, en lui-même ne suffit pas à garantir une péd agogie active; il ne saurait empêcher que l'enseignement reste calqué sur de vieilles pratiques. Déjà Piage t affirmait la supériorité d e la p édagogie audiovisuelle sur la pédagogie traclitionnelle, mais il d émo ntrait que la technologie n e suffit pas à assurer une éducation rénovée; à la technologie d oit se joindre la pédagogie. «En bref écrivait-il, en 1968, l'image, le film, les procéd és audiovisu els dont toute la pédagogie voulant se d onner l' illusion d'être
.w~jM~~~v~
HÉRi1i!R tr ~tZ!
•
JE VOU!> éN'fENDS.
A(1etJ1iOJJ!
_ Ecris ce que tu aurais aimé avoir lu avant de te lancer dans le toumage des « Petits Remontants».
Tourner un film vidéo à l'école
Telle est la laconique «commande»
Le parcours du battant
~~:se~;:~;:;~:~ ~::sé::~~~t: ~s~
tivale de sujets pédagogiquement brûlants. Il faut avouer que si j'avais eu connaissance du temps et de l'énergie que demanderait la réalisation d'un vidéo film de 50 minutes avec ma classe de 3P, j'aurais probablement renoncé au projet pour lancer avantageusenl ent mes élèves dans la révision des tableaux de conjugaison, de correspondance, cartésiens, et autres sympathiques diagrammes.
moderne nous rabat aujourd'hui les oreilles, sont des auxiliaires précieux à titre d'adjuvants ou de béquilles spirituelles, et il est évi dent qu'ils sont en net progrès par rapport à un enseignement purement verbal. Mais il existe un verbalisme de l'image comme il existe un verbalisme du mot et les méthodes intuitives ne fon t que substituer, lorsqu'elles oublient le primat irréductible de l'activité spontanée et de la recherche personnelle ou autonome du vrai, ce verbalislne de l'image, ce verbalisme plus élégant et plus raffiné au verbalisme traditionnel. »
Considérations plus terre à terre
Unat
On constate qu'à certaines p ériodes de l'année scolaire l'utilisation de la vidéo est beaucoup plus intensive qu'à d'autres périodes. Un long-métrage de fiction peut être infiniment plus que la «gourmandise» offerte à la fin d 'un tri-
a be"
mestre.
Un el Si le J
Visionner avec des élèves de 14 ans ( Le Nom de la rose» Cf est dé-
couvrir qu'ils peuvent s'enthousiasmer pour une œuvre populaire et forte, même s'ils se gavent quelquefois de films de pure consommation. Et quand l'expérience est fa ite avec des élèves de section G (Niveau II) en français, c'est un vrai bonheur. Car ils sont capables d'aller beaucoup plus loin que l'énigme policière. Quel plaisir de faire découvrir l'importance du livre à des jeunes qui n'aiment pas particulièrement la lecture! Et cela grâce à la télé!
Bien sûr, il faut du temps, celui d'abord de donner l'envie d'aller vers une production différente, et surtout le temps de partir à la découverte des multiples pistes de lecture d' un film de valeur.
En guise de (onclusion Je ne saurais terminer sans évoquer une bonne nouvelle en rapport direct avec l'audiovisuel à l'école. «MAGELLAN» est actuellement la seule émission de la TSR conçue, woduite et diffusée à l'intention des écoles. Afin qu'elle soit valablement utilisée dans les
classes, la commission de production RTVE a créé une «Pédagogie Magellan pour l'éducation aux médias».
Ce document, présenté par M. Serge Sierro, Chef du DIP et Président de la commission romande RTVE, a été adopté par la Conférence des Chefs de département de l'instruction publique de Suisse romande qui a décidé que «la pédagogie Magellan sera utilisée pour la formation de base des enseignants dans les cantons de Suisse romande dès 1995 .. . » La porte est maintenant ouverte pour faire entrer dans la pra tique les suites nécessaires à la décision de la CDIP: - formation continue des enseignants,
- établissement d'un plan-cadre éducatif pour les élèves, - mise à disposition de matériel et de moyens d'enseignement.
Henri Métrailler Délégué cantonal radio-TV éducative 3975 Bluche (VS) I<.~-
Octobre 1995
D'où ce premier conseil aux enthousiastes qui envisageraient de tourner un film avec leur c1asse: « Abandonnez immédiatement la lecture de cet article qui risquerait de vous en découragerh>
Quoique! Je crois bien qu'à part l'introduction du (samedi congé», la réalisation des ((Petits Remontants)) demeurera la plus belle expérience de ma carrière d'enseignant. Voici donc quelques conseils, à nntention de ceux qui n'auraient pas tenu compte de l'avertissement précédent.
L'avant-projet Réalisez votre film de préférence une année où vous estimez que vos élèves n'auront pas trop de difficulté à maîtriser le programme. Il faudra bien compter deu x semaines durant lesquelles la production du film relègue ra au deuxième p lan les objectifs purement scolaires. Il faut également pouvoir compter Sur des enfants capables de conserver Une solide motivation durant 5 à 6 mois. Ménagez-vous des portes de sorhe: dans le cas des «Petits Remon-
I<.~- Oc'obre 1995
tants», il était entendu avec les enfants que la décision de tourner le film ne serait prise que si le scénario et le storyboard seraient jugés valables et la motivation intacte. La seule rédaction d'un script de film constitue un projet à part entière. Dès le début, souciez-vous du financement. Les budgets culturels ont été drastiquement limés. Les sponsors privés se font rares, et dans bien des cas, les demandes doivent être présentées plusieurs mois à l'avance (adresses utiles: Service Culturel du DIP et Commission Cinéma de l'Etat du Valais).
Le projet Les collègues qui pratiquent le programme d' histoire de 3P depuis plusieurs années, qui comme moi ont vu revenir en classe, pour la 12ème année consécutive, l'incontournable «fer à repasser à braises de grand-maman» C001prendront que l'émerveillement suscité par ces glorieux témoignages de notre passé nous pousse à chercher à la longu e d'autres voies pour nous exprimer. L'objet du film «Les Petits Remontants» était précisément de remettre en situation ces différents outils dans le cadre d'une fiction histodque.
diatement discutées, et sélectionnées. Une chl'Onologie est établie, les enchaînements nécessaires sont recherchés. L'enseignant veille à ce qu' il y ait assez de personnages pour que chaque enfant ait un rôle. L'enseignant ou des élèves tapent le scénario. Le traitement de texte s'impose pour corriger, insérer et modifier l'histoire en cours de route.
Le découpage des séquences: une étude de texte Le scénario, en }'occurrence 2 pages A4 est distribué aux enfants.
On cherche à découper l'histoire en séquences (unités de lieu et de temps). On définit en commun les traits de caractère des personnages, ce qui s'avèrera utile, par la suite, à la cohérence des dialogues.
Les dialogues: un travail d'expression écrite étalé sur 2 semaines Par groupes de deux, les enfants reçoivent une séquence du scénario déjà améliorée lors de l'opération précédente. Ils détaillent la scène, et surtout, en rédigent les dialogues. Un travail préalable sur la rédaction des dialogues s'est avéré indispensable.
Elaboration du scénario: expression orale
Si certains groupes s'en sortent honorablement, l'aide de l'enseignant est nécessaire pour la plupart. Paire déjà jouer la scène par les enfants peut débloquer la situation.
Le scénario a été rédigé en commun. Les enfants ont émis ora lement leurs idées qui étaient immé-
Les travaux sont corrigés et repris par les enfants jusqu'au niveau jugé satisfaisant.
Edition du script: un travail de synthèse Sur traitement de texte, il est commode - ça prend tout de même du temps - d' insérer les dialogues entre chaque séquence. Le texte complet est imprimé (une p age par séquence) et lu à la classe. Les critiques et remarques sont consignées sur chaque page et chaque groupe apporte les dernières corrections nécessaires. Le script est définitivement imprimé et distribué à chaque enfant. Ouf! A ce stade, il faut opérer un choix: - soit s'en tenir là: ce qui peut sr avérer une sage décision.
- soit réaliser le film en «tourné· monté» : moyennant un silnple caméscope amateur, o n tourne les séquences dans l'ordre du script en rembobinant la cassette à chaque erreur commise.
Avantage: quelques heures suffiront ensuite pour recopier sur cassette VHS les prises de vues correctes. Par contre, le résultat est quasi «immontrable»,
- soit tourner le film avec des outils professionnels. Supposons que vous choisissiez cette solution.
La réalisation L'appel à des compétences extérieures s'impose. Jacques Dussex, responsable du secteur audio-visuel à l'ORDP est entré à ce stade dans le projet des "Petits Remontants». Sans ses conseils avisés au niveau du storyboard, ainsi que sa participation au tournage et au montage la réalisation n'aurait pas abouti.
Unac a bea, Un el
li faut au plus tôt se faire une idée de la longueur du film qui va déterminer les coûts et surtout les temps de tournage et de montage. A titre indicatif, pour une durée de 50 mn, "Les Petits Remontants» ont nécessité 7 jour.
nées de tournage et 15 journées de montage avec un budget de 4000 francs. L'ORDP est équipé en formats UMATIC et HI-8 ainsi que d' un banc de montage traditionnel qui permet une bonne qualité d'image. CANAL 9 dispose d' un impressionnant matériel de niveau prûfessionnel et de studios à Sierre et à Sion. Les projets sont à présenter à la commission des programmes, par Guy-Pierre Pont à Sierre. A l'instar de Jacques Dussex, l'équipe de CANAL 9 s'est révélée d'un secours précieux tant au niveau du conseil et de l'assistance technique. Mais pour en bénéficier pleinement, il est impératif de présenter un projet bien ficelé l e plus tôt possible. Les fins d'années scolaires sont très chargées. Estimez au plus tôt les temps de tournage et de montage, arrêtez des dates et tentez de vous assurer par réservation écrite la collaboration de ces personnes ressources. Documentation et repérages: un travail de recherche
Pendant une période de 2 semaines, les enfants rassemblent la documentation sur le sujet et une
partie des accessoires. Certains parents mettent à disposition leur maison, ou font part d'idées pour les lieux du tournage. A vec un peu de chance, une équipe de mamans se chargera de trouver les costumes. Précieuse sera la collaboration d'une maquilleuse capable de reproduire le même maquillage, surtout si les jours de tournage sont espacés ou lorsqu' un enfant joue plusieurs rôles.
le montage Cette étape échappe forcément à la classe. Tout au plus, les enfants assistent au montage d' une séquence pour en comprendre le principe et respirer l'air "diodé» de la régie.
n est préférable que le monteur ait pris part au tournage; dans le cas contraire votre présence est souhaitable. CANAL 9 couvrant une grande quantité d'actualités notamment en mai et juin, il faut planifier et confirmer l'accès aux bancs de montage. A titre indicatif, nous comptions 3 jours pour monter la mn.
Le storyboard: l'apprentissage du langage cinématographique. La réussite du tournage dépend de cette phase à ne pas négliger! Le s toryboard montre plan par plan le cadrage, les mouvements de caméra, la position des acteurs etc. Concrètement, les enfants ont d'abord visionné un film quelconque en classe. Par des arrêts sur image, on a fait l'inventaire des différents cadrages: plan moyen, plan large, gros plan, des différents effets de caméra: plan fixe, panoramique, travelling, champ et contrechamp, caméra subjective ... J'ai ensuite montré aux enfants le storyboard d'une séquence des «Petits Remontants» que j'avais préparée comme modèle. Puis, ch aque enfant a dessiné le storyboard d'une séquence sur une fe uille A4 comportant déjà 12 cases. Le haut des cases étant réservé aux dialogues. Astuces: a) réimprimer les logues en choisissant une tite police de caractère et les 1er sur le storyboard. b) définir l'aspect physique des person~ nages principaux en quelques trai ts simples pour qu'on les reconnaisse aisément d'une page à l'autre. Les essais et la distribution Durant les essais, il vaut vrai· ment la peine d'habituer les fan ts aux consignes: «Silence tourne!» et «Action !»
Pendan t ce temps, en classe, on peut sélectionner les musiques et les bruitages du film, excellent prétexte à l'audition musicale. Une banque d'effets sonores est disponible à l'ORDP.
Il est très difficile d' évaluer les temps pour établir un plan de tournage. A titre indicatif, une page de storyboard prenait 1 heure, soit environ 5 mn par plan. Le téléphone portable ainsi qu'une liste des personnes à contacter ont été de première utilité. La liste évitera également d'oublier quelqu'un au générique. Un conseil valant son pesant de bande magnétique: dès le début du tournage, interdiction aux acteurs de se couper les cheveux! Quant aux vêtements portés lors du tournage, ils seront ôtés et soigneusement rangés dès l'arrivée au domicile.
maquilleuse avec ses mamans pour encadrer hors plateau (cerla bonne idée de tidu tournage).
Le dérushage Les rushes des "Petits Remontants» représentent 20 cassettes BET A de 20 mn. Ces cassettes comportent une piste sur laquelle est enregistré un "timecode» (indication en heures, minutes, secondes, et numéro d'image). Il faut donc dresser une fiche par cassette qui indique à quels timecodes se situent les bonnes prises de vue. Reporter également sur chaque vignette du storyboard le n° de cassette et le timecode correspondant.
La diffusion
CANAL 9 et rORDP possèdent des vidéoprojecteurs (pour écrans de 5 m) de très bonne qualité. Les enfants peuvent préparer la première du film en rédigeant les cartons d'invitation et en préparant un petit dossier de presse, d'où l'utilité des photos du tournage. La diffusion sur le réseau CANAL 9 constitue le moyen le plus simple
de fournir des copies aux parents (région Sierre-Sion).
Quant à vous, les oreilles encore bourdonnantes, }'œil rougi mais embué d'émotion à la p ensée d'avoir réinventé «l'activitécadre», il ne vous reste qu'à échanger le storyboard contre votre bon vieux blackboard pour reprendre vos tableaux cartésiens, de correspondance et à do uble entrée, là où vous les aviez laissés. Programme oblige!
Philippe Favre
Pédagogie audiovisuelle
Apropos de l'~ en classe ' L image visuelle, l'icône, appartient au domaine flou et interlope qui est aussi celui des mots, royaume de la métaphore dans le langage parlé et écrit. Comment ne pas citer ici le très stimulant essai de Daniel Hameline à ce sujet (1986) .
couvrir dans le champ de la représentation un procédé scientifique apparemment fidèle de reproduction objective du réel: la photographie. Qui donc a écrit «les hommes n' inventent que ce dont ils ont be-
Prenons deux exemples où images vis uelles, linguistiques et conceptuelles sont en relation dialectique (influence mutuelle):
Ainsi la photographie par sa capacité de reproduction du réel mais aussi d'images déjà existantes -
soin»?
- Oh temps, suspends ton vol.. (Lamartine)
L'image multiple
Un al a bea, Un cl Sile 1
Vers la fin du Moyen Age, la maîtrise des différentes techniques de la gravure bat en brèche l'art séculaire et minutieux des copistes puis avec l'imprinlerie, le mot et l'Îlnage vont échapper progressivement au contrôle des pouvoirs spirituels et temporels. L' humanisme des lumières affirmera la primauté de la raison érigeant le sujet humain en maître de son devenir, et la révolution française consacrera le liberté d'expression ... «sauf de répondre de l' abus de cette liberté dans les cas prévus par la loi» (extrait article 11). Par ailleurs, dans le domaine des technologies les courants positivistes du XIX- siècle allaient dé-
Aujourd'hui des aspects de la réalité sont devenus visibles, dans l'espace et dans le temps, le lointain et le proche, la lenteur et la vitesse, saisis par la photographie à des échelles qui ne sont plus celles que la vision de l'homme pouvait percevoir.
Médias et minorités: la photographie
- La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles .. (Baude/aire). Mais revenons à l'image, celle que l'on voit, dans un journal, sur une photographie, à la télévision.
dessins, peintures, gravures - se substitue en partie au travail antérieur des artisans de l'image.
«Le choc des images, le poids des mots .. . » Comment les évaluer, alors que la photographie, publique ou privée, semble emportée par la frivolité ou l'insolite, malgré sa force de témoignage! Pourtant, avec la sémiologie de l'image, des recherches en sciences sociales contribuent à donner à la photographie un autre statut: objet d'analyse et outil d'observation.
A quelles conditions un corpus photographique peut-il accompagner ou compléter l'étude d'une question sociale spécifique? C'est l'enjeu de la «sociologie visuelle •• et le préalable à toute utilisation de la photographie en éducation et en formation.
La tradition figurative de l'art occidental s'est heurtée à cette nouvelle «donne) interne au monde de l'image. Tout pédagogue intéressé par l'enseignement de l' image ne devrait pas négliger ces quelques évidences préalables. Dès les années 1880, peintres et photographes vont s'aventurer sur le nouveau terrain du réalisme et du naturalisme, redéfini par la photographie. L'écrivain et essayiste anglais John Berger a examiné avec acuité les fi-
liations entre art et photographie: «Le temps qui existe à l'intérieur d'un dessin n'est pas uniforme. L'artiste consacre plus de temps à ce qu'il conSIdère comme important. .. le temps dans un dessin est arbitraire, alors que dans une photographie tous les éléments qui la composen t ont la même part de durée, il ya égalité chimique entre les parties.»
Savoir être modeste
des photographies comme on apprend à lire des empreintes de pas ou des électrocardiogramme. Le langage que traite la photographie est celui des événements» G. Berger).
Nous avons pu observer dans nos propres enseignements relatifs à l'image (d. encadré) combien l'addition des regards individuels sur une même photographie pouvait enrichir les processus d'apprentissages visuels. Dix personnes ne verront pas toutes la même chose, certaines seront sensibles à tel ou tel détail gue d'autres auront à peine remarqué ... On apprend à lire
Citons Suzanne Tanner, enseignante à Genève et auteur avec A. Cavaleri, E. Meylan et l'auteur de ces lignes, d'un manuel sur les médias et la p édagogie des images (Genève, DIP, 1990): .. Le champ d'études que nous avons choisi trouve sa cohérence dans un principe de base qui rend compte de la na ture des images analogiques (ressemblantes) dans l'ensemble
L'image photographique, dans ses usages publics et privés, est devenue naturelle à notre environnement. Moyen d'expression, ambigu et
minoritaire pour les photographes et dans les médias; mode de socialisation privé et majoritaire pour chacun, elle rythme depuis plus d' un siècle les étapes rituelles de l'existence individuelle et collective. Dès lors, une pédagogie de l'image n'est-elle pas d'abord une forme de déconditionnement, un contre-apprentissage qui rétablissent l'image dans sa complexité, esthétique autant que sociologique, intégrant l'expérience subjective? Adopter ce préalable conduit à relativiser des prétentions à enseigner le «langage •• et la ,<lecture •• de l'image à partir d'une théorie.
Pierre-Henri Zoller Assistant: ReHé RickenmQlIn
R~-
O<lobr.1995
Références bibliographiques Cavaleri et al. (1990): Médias et pédagogie de l'image, DIP, Genève. Berger J. et J. Mohr (1981): Ulle autre façoll de racollter, Maspero, Paris
des médias et permet d'en fonder l'analyse: il s'agit du principe de non-transparence.
Cela signifie que les images analogiques ne sont pas de simples «fenêtres sur le monde», de simples «miroirs du réel». La photographie, le cinéma, la télévision ne reflètent pas fidèlement la réalité mais en construisent une représentation» (p. 28). Cet ouvrage réalisé par et pour des praticiens propose un certain nombre de pistes pour un cours de lecture de l'image, des exemples pratiques et une bibliographie raisonnée. Signalons, cependant, que nous n'avons pas eu la hardiesse intellectuelle d'aborder le monde vertigineux des nouvelles images généré par l'informatique. Mais au fond, les «vieilles images» ne gardent-elles pas un grand intérêt pour l'enseignant et ses élèves, malgré les séductions de l'écran.
Déclaratioll universelle des droits de l'homme et du citoyen, Paris, 1789 Hameline D. (1986): L'éducation, ses images, son propos, ESF eds, Paris. Zoller P.-H. (1987): «Photographies et mouvements sociaux, une analyse de contenu en sociologie visuelle», Revue suisse de sociologie, volXm, No3.
R~ - O,'obr. 1995
Pierre-Henri ZoUer avec la collaboration de R. Rickenmann
le photo-récit
«L'examen» au ~ de Leytron «Alors, on opte pour laquelle?» -
l'histoire d'amour, ... celle qui finit bien!» "POUT
- «D'accord, au lravail! Il nous faut des scénaristes, des dessinateurs, des photographes, des scriptes, des acteurs, des accessoiristes, des as-
sistants ... »
Une porte au sou s-sol avec l'inscription Photo-Labo ... ça m'a mis la puce à l'oreille: et si on faisait de la photo noir-blanc avec les élèves? Mais oui, ouvrir les yeux, aiguiser le regard, p ersonnaliser sa vision! Un coup de cœur soutenu par un coup de pouce et tout a démarré. Avec les élèves d e 3c année du cours de travaux manuels option, nous avons, en 5 mois (45 minutes par semaine) réalisé de A à Z notre photo-récit «L'examen». Au cours de français chaq ue élève a créé et imaginé une histoire. Aucun sujet imp osé une consign e toutefois: pas de récit se déroulant dans les m ers du Sud ou en fo rêt amazonienne ... budget oblige! l
Une fois rédigé et corrigé, les récits ont été présentés au comité d e lecture, puis soumis aux membres du jury littér aire pour passer enfin au vote démocratique et terminer par un résultat clair. Vainq ueur: «L'examen» ... (histoire d'amour qui finit bien!) Un.!
a bea, Und
Si le ,
Les scénaristes se sont aussitôt mis au travail. Leur rôle: découper l'histoire et la transformer en récit visuel. Les premières questions ont surgi. Qu' est ce qui est important? 10
En combien de photos vo ulonsno us raconter l' histoire? Qu els plans et cadrages utiliser p our donner un rytlune au récit? Que se p asse-t-il au début? A la fin? Dans Tintin il y a du susp ense au fond de chaque page ... et chez vous? Les discussions s'animent, les semai nes passent.. . (et des cours tombent!) Pendant ce temps chaque élève prend 12 à 24 photos noir-blan c en sujet libre; juste p our s'exercer à observer, cadrer et cueillir l'image plutôt q ue de la voler, et p ou r ensuite s'émerveiller devant le miracle du p apier sensible plongé dans le r évélateur!
A l'heure d u bilan voici q uelq ues réflexions d'élèves.
«Au début je Ile croyais pas que l'ail arriverait au bout, puis une fo is les dessins terminés, j'ai repris courage!»
moments: du regard inquiet des voisins en passant par la chambre d' hôpital et les v rais/ fau x baisers tout était prétexte à fou-rires, gags, bonne humeur. On avait de la joie et de la malice plein les ye ux et le cœur.
«L'idée du photo-récit est très bonne, mais nous aurions dû choisir une histoire avec plus de persollnages» «Je trouve notre roman-photo super, surtout quand on pense que 110US avons tout fait, l'his toire. le texte, les pholos ... C'était long, mais on est fier!» «Moi j'ai trouvé notre photo-récit bien, mais tout ce travail et ensuite ne pas le vendre, c'est bête!») «J'ai bien aimé, surtout l'ambiance, palfois c'était dur de se concentrer sur sou rôle.» «C'était génial d'être la vedette... maintenant beaucoup m'appellellt aussi jessie... j'aime bien!» «Le soleil, les ombres, le flash, c'était pas évident pour la prise de vues. Mais j'ai adoré.»)
Puis pendant que les uns tiraie n t les planches contacts (144 négatifs) les autres ont tapés les phylactères sur ordinateur. il a fallu ensuite tirer les 31 photos du récit, soigner la mise en page, coller les phylactères et s'occuper du «générique» . L'original terminé chaque élève a reçu une copie de qualité.
Les scénaristes ayan t terminé leur travail, on respire. Aux dessinateurs maintenant. En dessina nt le réci t en d étail, ils n ous ont permis d e gagner du temps lors d e la prise de v ues.
Le casting la listes des accessoires, la liste d es lieux et le plan d e travail établi, le tour des photographes et des scriptes était venu . Comme au ciné m a on a crié «Moteur»! Ce furent les meilleurs
Com me enseignant, je me garde le mot de la fi n: «C'était passionnant, stiIn ulant et valorisant.. . l'enseignement comme ... une histoire d'amour qui finit bien !»
Ma nuela 11111rre enseignante au CO Letjtroll
Photo-récits: exposition à l'ORDP Plusieurs collègues, de l'école enfantine au cycle d'orientation, ont réalisé un photo-récit avec leur classe. Ces travaux feront l'objet d' une exposition à l' ORDP à Sion, du 2 octobre au 2 décembre 1995. Vous y découvrirez les travaux d e la classe enfantine de Marie-Christine Morand (Champéry), de la 3P d e PIerrot Métrailler (Savièse), de la 4P de Jean-Paul Fai (Bouveret) et de la 3. du CO de Manuella Thurre (Leytron). Un cinquième photo-récit, réalisé par les participants à un cours d onné à l'ORDP par le spécialiste maiSon Jacques Dussex, sera également exposé.
R~-Octobr.199S
11 ·
Peu de moyens, juste un peu d'organisation
La~vidéo tiliser la caméra-vidéo, voici un moyen attractif de correspondre avec une classe. Pour des enfants qui, souvent, se trouvent devant l'écran de TV, c' est ici l'occasion de découvrir ce qui se passe derrière l' œil de la caméra.
U
l'arrivée de leurs camarades suisses-allemands. Nous décidons, à ce moment-là, de faire appel à la vidéo . Les enfants inventent un scénario et nous préparons le plan de montage. Ils imaginent arriver à l'école alors que le maître est ab-
sent. Ils partent alors à sa recherche et parcourent le village. C'est la façon de faire découvrir notre école, ses occupants et ses alentours. Chaque prise de vue a été préparée en classe et répétée avant le tournage.
Des préparations au projet final Vacances d ' été. C'est la rencontre avec un instituteur de la partie alémanique du canton. Nous désirons réaliser un projet d ' échange linguistique qui datait du temps où nous étions encore étudiants à l'Ecole Normale de Fribourg où sections française et alémanique se côtoient. Nous décidons de prépafer cette correspondance afin de réaliser, en fin d'année scolaire, un séjour de deux jours avec les enfants dans chacune de nos communes. Les écoliers, âgés de 10 ans environ, n ' ont que les premières bases de l'allemand ou du français. C'est normal qu'ils aient donc une certaine crainte d ' aller à la rencontre de l'inconnu où l'on ne parle pas sa langue maternelle. Il était nécessaire de faire notre maximum dans l'échange par correspondance pour créer un climat de confiance chez les enfants avant LA rencontre.
Les dés sont jetés Début d ' année scolaire. Les dés sont jetés, les enfants et les parents sont partants. Nous commençons notre échange par écrit, par cassette audio et par photo.
Un al a bca' Un cl Si le 1
Mars, place au film Les enfants sentent la nécessité de mieux lTIontrer notre région avant 12
La lettre vidéo en bref La correspondance par vidéo permet entre autres - de faire de la vidéo un instrument collectif et familier d'expression et de communication. - de remettre au goût du jour la correspondance scolaire en la vivifiant par un média séduisant et efficace. de créer un réseau entre jeunes et entre adultes chargés de l'éducation. - de pratiquer l'interdisciplinarité de manière attrayante.
Ce travail a permis de travailler l'expression écrite, le français en général, ainsi que tout notre maigre vocabulaire d' allemand car le film était dans cette langue! Durant le tournage, certains élèves travaillaient en classe individuellement ou par groupes tandis que les autres tournaient. Le maître tenait la caméra pour éviter toute mauvaise surprise. Il a fallu avertir certaines personnes car leur intervention dans le film était nécessaire (pas facile non plus pour des adultes de s'exprimer en allemand, a-t-on remarqué).
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C'était chouette L' expérience a été très enrichissante car les enfants se sont montrés intéressés et motîvés. C' était aussi une façon d ' apprendre l'allemand ou de répéter les connaissances encore peu assimilées. Les élèves ont pu mesurer leurs talents d 'acteurs ou de réalisateurs d' un programme TV. Cela leur a permis de passer d'un état passif (lorsqu'ils sont devant leur poste) à un état actif.
N.Biland Enseignant, Broc
Destinée aux enseignants de langues, cette formation permet d'enseigner selon la méthode du Dr Lozanov et de créer ses propres supports de cours.
La lettre vidéo pour qui?
Pour un destinataire: le correspondant. La lettre vidéo est une réalisation motivée par le désir de communiquer avec un interlocuteur. TI ne s'agit pas de produire pour un vaste et mythique public comme lorsqu'on tourne un film. TI faut entrer en contact avec un partenaire qui, à son tour sera en position de producteur-énonciateur. Ce destinataire peut être unique ou multiple. La lettre vidéo pour quoi?
Elle sert à faire circuler de l'information concernant les jeunes. Le message doit être élaboré par et pour eux. Quelques pistes: - travailler sur la vie quotidienne. Cela permet de reserrer le champ, de produire des images riches de détails et de précisions, de laisser une place à la subjectivité. - partir d'une préoccupation forte qui anime le groupe à ancrer sur des événements réels vécus par les participants. - partir d' un fait médiatique, télévisuel, cinématographique, théâtral, littéraire qui assure un lien à partir duquel les deux groupes de jeunes pourront «se parler pour de vrai». travailler sur des thèmes actuels: fêtes traditionnelles, jeux de l'enfance, contes, cuisine, traditions orales ...
La suggestopéd ie et ses subtil ités font t'objet de 5 stages de 2 jours, du 23 février au 9 novembre 96 à Martig ny. Délai d'inscription: 30 novembre 95. Renseignements: Mme Dayer ou Mme Dirac Ecole-club de Martigny Tél. 026 22 72 71
Source: Les cahiers du CRAVE, No 4, septembre 93. R.;;".~ - Odobre
1995
R~ - Odobre 1995
13
~
Le reportage radio - quelques repères essentiels contradiction, de friction. Les pour, les contre. Digérez le tout. Faites une synthèse et surtout faites-vous une opinion. Mais gardez l'oreille en alerte: un reportage intéressant est fait de nuances. L' objectivité, impossible à réaliser, est néanmoins, selon l'éthique journalistique, un but. Là encore, mesurez la liberté qui est la vôtre, selon la destination et la nature de l'enquête.
d'autres sortiront des arguments auxquels il faudra vous adapter. A ce propos, si vous jugez que les réponses sont incompréhensibles, mal formulées, n' hésitez pas, dites-le avec tact et reprenez (une fois, deux fois s'il le faut) en mettant les personnes en confiance. Un manque d'audace ou de poigne risque de vous coûter cher. Si à la réécoute! l'interview est «indiffusable»! le résultat final peut en souffrir.
- Préparez une série de questions, simplement pour éclaircir une fois de plus vos idées, et exami-
- Si de nouvelles pistes apparaissent, suivez-les. Si d!autres points de vue vous semblent intéressa nts, reflétez-les. Un reportage bien préparé n' est pas clos, au contraire.
- Bien identifier le public cible pour lequel le reportage est prévu. Le minutage est chose essentielle en radio. Quelle est la durée qui vous est impartie: 2 minutes 50 secondes (oui",,) 30 minutes, 1 heure? La durée détermine un style, un rythme: journaux d'information, quart d ' heure d'animation (Magellan par exemple), flashs d' information.
- A partir de ces données, vous construisez le reportage.
- Un reportage se prépare, dans la mesure du possible, à partir d' informations les plus complètes concernant le sujet. Informations à réunir soit sous forme de documentation écrite, si elle existe, soit par les contacts découlant d'une pré-enquête. Un contact amène un autre contact... et le réseau se créée. - Dégager les points forts, les lignes essentielles, les pôles de
ner si vous allez bien traiter tous
les aspects de la question. Choisissez vos invités en fonction de l'objectif fixé. - Le travail sur papier ou dans votre esprit est terminé. Reste à passer à la pratique. Là, en général rien ne se passe «vraiment» comme prévu. Certains intervenants sur lesquels vous comptiez s' expriment mat
Un reportage radio,ça se prépare. En général, rien ne se passe(omme prévu.
- Reste le montage, l'emballage, les textes de présentation, la conclusion et vos doutes ..
Anne de Castello Journaliste à la Radio et à la TV Suisse romande
Pour une éducation aux médias «En créant des formes de langage qui se démarquent de la civilisation de l'écriture, les médias exercent un impact sur la perception du réel! donc sur la construction de la pensée»
Un a! a bea, Un el
Cela implique tout naturellement un processus global d' initiation à la communication médiatisée; il devrait commencer chez l'enfant, avant la scolarité obligatoire et se poursuivre tout au long de sa vie d'adulte. R~ - Od.bre 1995
Il Y a plus de dix ans, Pierre Schaeffer constatait déjà la difficile rencontre entre deux perceptions du monde. «Pour Yécole, les m édias de masse étaient un corps étranger, mais aussi un corps constitué, ressenti comme une concurrence. D'où cette longue période de refus, jusqu'à négliger l'existence des nlédias et! en tous cas Jeur refuser tout dignité culturelle» (cf. Pierre Schaeffer «Médias de masse» l'Ecole entre Descartes et Mc Luhan in l'Education aux médias 1984.) Aujourd'hui, les médias euxmêmes ont entrepris de s'interroger su r leur fonctionnement, leur déontologie et leur impact. Certains dérapages, désormais, font date. Timisoara, la guerre du Golfe, J' utilisation des médias par des organisations comme Green Peace la dernière provocation de Patrick Sébastien sur TF1, il n'est pas de jour où les médias ne créent pas l'événement. A l'évidence les enseignants et leurs élèves ont besoin d' une démarche cohérente d'apprentissage au décodage des sons, des images pour donner un sens personnel aux messages reçus et distinguer le réel de ses représentations. Sur le plan théorique, le Groupe de travail romand et tessinois pour l'audiovisuel à l'école (GRAVE) a émis une liste de recomnlandatians sur la nécessité d'une éducation aux médias à l'école. Edité par l'Institut romand de recherche pédagogique à Neuchâtel «Education aux médias» (coll. Ouverture décembre 1994), plaide pour la prise en compte d' un tel apprentissage dans toutes les disciplines et tous les champs de connaissances des programmes scolaires. POur ceux qui douteraient encore, se référer au cahier spécial du Monde Diplomatique d'août 1995: «Médias et contrôle des esprits».
Marie-Jasée Broggi
R~ - Od.br. 1995
: ...JM W,~ W .\l.E
L'ouïe un sens oublié La radio incite aux voyages intérieurs. Chaque auditeur est producteur d'images, créateur d'univers intimes qui se croisent avec ceux de l'autre. Une richesse qui alimente la communication, développe la sensibilité et nous ouvre des perspectives étonnantes sur notre vie quotidienne. Chaque jour votre oreille vous offre une symphonie familière. Vous avez à peine ouvert l' œil que vo tre radio-réveil vous jette dans le bain sans ménagement. Le martèlement des informations précède le ruissellement de la douche. Tout à l'heure, ce sera le glouglou final de la cafetière, le zonzon du rasoir électrique, le vacarme de la brosse à dent. Le miaulement du chat affam é vous précise que le temps passe" Frôlement de l'imper qu'on enfile. Vite . La clé tourne dans la serrure. Bruits de pas. Une porte qui claque. Fin du générique. Début ordinaire d'une journée ordinaire. Dedans . Dehors. N uisance suprême, ennemi public numéro unI vedette au hit parade des pollutions, le bruit est partout. Notre milieu sonore est truffé de repères, de signatUl'es qui rythmes le temps, délimitent l'espace, nous avertissent d'un danger". Et pourtant «on est en train de conditionner les gens à ne plus percevoir le bruit comme une nuisance. Et de le réduire à un paramètre unique», constate Loïc Hamayon, urbaniste et acousticien et professeur à l' université de Paris VI.
quel on l'entend. On peut dormir sur ses deu x oreilles à proximité d'une gare et souffrir d' insomnie à cause d'un robinet qui fuit... Le monde des bruits c'est formidable, à condition d'en connaître la grammaire. Pour les auditeurs de Magellan, Pascal Amphoux a choisi d e décliner quelques thèmes indispensables à une meilleure approche de nos paysages sonores. En cinq émissions (prochainement disponibles à l'ORDP), il tisse une Toile de sons, thème générique de la série. Il parcourt la rue qui parle (V / V) nous emmène à la gare (IV / V), place son micro côté cour, côté jardin (III/ V) affine notre perception d e la prise de son en passant du statique au dynamique (II/V) et commence sa démonstration du dehors au dedans (I/V) par l'opposition son mat i réverbérant. Chaque émission de cette série conçue par Sarah Dirren et Bruno Séribat s'articule autour d' une séquence sonore. Monsieur Oreille, Pascal Amphoux raconte et explique, exemple à l'appui, ce qu'il a entendu. En guise d'application, une séquence ludique pour clore en beauté.
L'oreille, un sens oublié? Chaque jour à 09h15 sur Espace 2, Magellan fait mentir cette idée reçue.
Marie-Jasée Braggi Productrice Magellall Déléguée pédagogique
Pour Pascal Amphoux acousticien et professeur à l'Institut de recherche sur l'environnement consh'uit (IREC) qui dépend de l'Ecole d'architecture de Lausanne le bruit n'est pas un mal en soi, tout dépend du contexte dans le15
MOYENS DIDAGIQUES
RECHERCHE
ADHO, un ieu pour parler aux ados
Le duo pédagogique: une réalité multiforme
, L
adolescent désire être
entendu. Il n'est pourtant pas toujours facile de comm uniquer avec lui, d'entrer en ctialogue, d 'écouter et de répondre, simplement, sans faux-fuyant. Pour aider parents et éducateurs, l'enseignante et
psychopédagogue vaudoise
Le jeu se présente sous la forme d' un coffret contenant 128 cartes-mots e t 64 cartes-images. Enes sont aecorn pagnées d'une brochure explicative qui fournit des pistes et suggestions pour leur utilisation. Car ADHO peut être utilisé de multiples manières. Seule obli-
Martine Bavay a édité deux
gation: le respect de quel-
jeux: Famille-Atout (voir
ques règles essentielles. La première demande le respect de la vie privée. Autrement dit, si une carte gêne le joueur, i1 peut J'échanger, sans explications. De plus, chaque joueur reçoit une carte «jardin secret» qu'il peut utiliser chaque fois
Résonances de février 95) et ADHO.
ADHO est un jeu de corn· munication et de création mais aussi un support de discussion. Il utilise nos capacités projectives, avec pour originalité, des dessins et des mots d' adolescents
pOUI refléter des problématiques d ' adolescents.
qu' il le désire. Deuxième respect: celui du rythme et de l'i ndividualité de chacun.
On n' interro mpra pas un joueur et on lui perm e t t r a de voir et lire une image à sa façon. Dernier point important: il n'y a pas de bonne réponse. C'est à chacun de découvrir les sens cachés qu ' un e image évoque. Le meneur de jeu s'engagera à faire re specter ces règles e t devra accepter de donner et de recevoir dans les échanges.
On peut se procurer le jeu ADHO, réalisé par MartineDanièle Bavay et illustré par Bénédicte Thiémard, à l'adresse suivante: Martine-D. Bovay, Avenue de Milan 14, 1007 Lausanne. Prix: 50 francs (+ participation aux frais de port et d'emballage).
La majorité des duo s pédagogiques opte pour la spécialisation. Mais quelle que soit la formule choisie, la concertation reste la clé de la réussite du duo pédagogique_
c.te-iuge.
Une manière de jouer
Histoire autour d' un thème L'animateur définit un thème à aborder (drogue, sexualité, vie, adolescence .. .) et définit un sens de rotation. Le premier joueur tire une carteimage et une carte-mot et laisse aller son imagination à partir des deux cartes et du thème choisi. Le joueur suivant procède à un nouveau tirage et enchaîne l'histoire. L'animateur est un jouew- comme un autre. Il n' intervient que pour faire respecter les règles fondamentales et tirer ses cartes. Des exemples de cartes-mots
trouble, «frime», grandir, parler, danser, amour, vacances, mûrir, jalousie, parents, télévision, «fringues», filles, conflits, sport, délinquance ..
R~ - O"obrel995
Quelles sont les pratiques actuelles de l'enseignement à mi-temps à l'école primaire dans les différents cantons romands ? Comment cette forme d' organisation de l'e nseignement est-elle pratiquée, en particulier, dans les écoles primaires francophones du canton de Fribourg et commen t estelle perçue par les institutrices concernées? Trois chercheurs de l'Institut de
pédagogie de l'Université de Fribourg - Abdeljalil Akkari, Raymond Clavel et Corinne Gilliod - ont effectué une enquête à ce sujet.
La situation en Suisse romande A partir de recherches documentaires, les a uteurs présentent d'abord un aperçu de l'organisation de l'enseignement à mi-temps en Romandie. La diversité des appellations (enseignement ~. mi-temps ou à temps partel, duo pédagogique, en-
R~. Octobre 1995
seignement partagé) reflète la diversité des pratiques. Ainsi, dans certains ca ntons
la responsabilité de la classe est partagée par les deux enseignants, tandi s que dans d'autres, un enseignant est titulaire et l'au tre le seconde. On trouve aussi une grande diversité dans la répartition hebdomadaire du temps de travail (présence tous les jours, quelques jours par semaine, une semaine sur deux, voire W1 semestre sur deux) ainsi que dans la répartition des disciplines. En Suisse romande, la possibilité d'enseigner à mitemps à l'école primaire a été introduite au cours des années 1970. Dans certains cantons, cela a constitué un moyen de lu tter contre le chômage, à une époque où
il y avait pléthore d'enseignants primaires, tandis que dans d'autres, cette mesure a permis de répondre aux demandes de nombreux enseignants qui souhaitaient travailler à mi-temps pour s'occuper de leur famîlle ou reprendre des
études.
L'expérience fribourgeoise Dans la deuxième partie de leur rapport, les auteurs présentent les résultats d'une enquête écrite qu' ils ont effectuée auprès de toutes les enseig nantes (il s'agit en effet presque uniquement d~ femmes) travaillant à mi-temps dans les degrés inférieurs de l'école primaire francophone du
canton de Fribourg. Parmi les quelque 40 ins titutrices ayant répondu au questionnaire, plus de la moitié enseigne en lr, un qual't en 2P et un petit quart dans des classes à deux ou trois degrés. La majorité des enseignantes a travaillé au moins quatre ans à plein temps avant d ' enseigner à temps partiel. La répartition des horaires de travail varie fo.rtement selo n les tandems; toutefois, ]a formu le la plus souvent adoptée est celle qui permet d' avoir une journée d'absence chaq ue semaine. Pour ce qui est de l'enseignement des disciplines scolaires, la majorité des institutrices a choisi l'option «spécialiste», chacune assurant l'une des deux branches principales que sont les mathématiques et le français et se répartissant également les autres ensei-
La concertation 85tla clé
gnements; une minorité a choisi l'option «généraliste)), où chacune enseigne l'ensemble des disciplines.
Indispensable concertatian Les institutrices évoquent les avantages et inconvénients des deux formules, tant du point de vue pédagogique qu 'organisationnel. Si les modalités de concertation adoptées diffèrent selon les tandems, la majorité des institutrices insis te sur le caractère indispensable de ce travail de concertation. La diversité des pratiques adoptées par les institutrices ayant participé à cette enquête indique qu'aucune solution convient à toutes les situations. Les auteurs estimen t dès lors qu ' il ne faudrait pas imposer un mode de travail trop rigide, mais plutôt favoriser l'adéq uation entre les modalités d'organisation d'une part et les contraintes matérielles et pédagogiques d'autre part. Ils précisent également que 1'enquête effectuée ne permet pas de conclure de manière définitive quant à la pertinence pédagogique de l' un ou l'autre des divers modes d ' organisation du travail adoptés, et qu'une recherche plus étendue devrait pouvoir être menée pour analyser en détail les effets du partage de l' enseignement sur les élèves.
Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation. Réf. No 94:084
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LIVRES
RECHERCHE
L'éducation à l'environnement à l'école Enseigner l'environnement, ce n'est pas endoctriner; il convient plutôt d'encourager le s élèves à explorer les problèmes et à rechercher les solutions. Sous ce titre d'éducation à l'environnement à l'école, 18 pays membres d e l'OCDE ont mené un projet commun, auquel la Suisse a également participé. En effet, 26 en seignant-e-s de tous les d egrés scolaiJ:es et appartena nt aux quatre régions d e la CDIP ont trava illé pendant deux ans avec des experts sur ce sujet. L. rapport final, rédigé par Regula Kyburz (responsable du projet), François Gingin et Urs Kunz donne un éclairage impressionnant sur les expériences faites par les enseignant-e-s, les élèves et les parents. Un document supplémentaire rend compte des différentes expériences menées dans le cadre de l'enseignement.
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Le but de ce projet était d 'a nalyser les conditions sur le plan de l'organisation scolaire, les points de vue personnels et professionneJs des enseignant-e-s ainsi que les questions relatives au contenu de l'éducation à l'e nvironnement, afin d'en tirer des conclusions pour la diffusion de cet enseignement. Les enseignant-e-s ont développé des projets,
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les ont mis en œ uvre et ont évalué l'enseignement et ses effe ts dan s le cadre d'une recherche-action. Leur travail a été acco mpagné par des conseils d'experts et des échanges d'ex périences. Le groupe de projet a réuni et mis en forme les expériences faites par les enseignant-e-s, a insi que les documents ayant servi de base aux projets menés, afin de pouvoir les transmettre à d'autres enseignant-e-s intéressés. L' OCDE pour sa part a rédigé un e synthèse sur la base de l'ensemble de s rapports en provenance des différents pays, dont la publication est prévue pour le milieu de l'année 1995.
Pas seulement apprendre à trier Le point de départ des différents projets a été constitué par l'environnement immédiat des élèves, qui ont ainsi pu se baser sur leurs questions et expérien ces quotidiennes. Cette approche a immédiatement éveillé l'intérêt des enfants. Une expérie nce importante faite a u cours de ce projet a été celle de la peur et des résis~ tances, apparentes ou latentes. Une information largement diffusée auprès des parents et des autorités, ainsi que des échan ges fréquents entre membres du corps enseignant ont permis d'atténuer ces craintes. Il s'est avéré que, du côté des enseignan t- e-s, point n'est besoin de disposer de connaissances spécifiques ou d' être particulièrement proche de la nature; ce qui
importe avant tout, c'est l'intérêt et la volonté de s'impliqu er dans des questions ayant trait à l'environnement.
Malentendus dissipés Certains malentendus relatifs à l'orientation de l'éducation à l'environnement ont pu être dissipés. il ne s'agit pas d' endoctriner les enfants, de les inonder d'informations et de données relatives à la situation de J'environnement ou enCOTe de les «dresser» à un comportement respect ueux de l'environnement. Bien plus, il s'agit de renforcer leur sensibilité à l'environnement, de les encourager à explorer les problèmes de leur environnement naturel
Le dragon de Towal
et social et à recherch er ensemble des solutions à ces problèmes. Quelques intitulés de projets parmi d'autres: «Le chemin de l'école», «La haie comme biotope»), «Savourer - renoncer», «Mon lieu de domicile se transforme». Le travail sur ces projets est interdisciplinaire et requiert quelques aménagements sur le p lan de }' organisation scolaire, pour permettre des enseignements par blocs, des moments de préparation et de bilan communs, ainsi que des contacts avec le «(monde extérieur».
Et si vous emmeniez vos élèves en promenade d'école dans un camp de réfugiés sahraouis ? C'es t pourtant
tudes de vie, les relations entre enfants et adultes, le rapport aux objets ou à la nourriture, l'école .. Tawal ne rejoindra jamais nos classes; en effet, ces anciens nomades chassés de leur pays par l'invasion ma rocaine, ont un se ns de la communauté particulièrement aiguisé et désirent retourner vivre chez eux, en-
Guide des manchots Pour la première fois paraît en français un guide des manchots. Les dix-sept espèces sOnt répertoriées et décrites dans un très beau livre paru chez Delachaux et Niestlé. Description, reproduction, élevage des jeunes, alimentation, mortalité, distribution, population : tous les paramètres principaux son t exprimés dans un langage clair et accessible. Ces données sont précédées par un chapitre
résumant les données générales concernant les origines, l'évolution et la biologie de ces attachants oiseaux. Les rapports entre les manchots et les hommes son t également analysés en fin d 'ouvrage. De nombreuses photos couleurs, dessins et cartes rendent ce guide très agréable à consulter. Guide des manchots, Rémy Marion, Delachaux et Niestlé, Lal/sanne-Paris (1995).
Tout sur les mammouths
Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation. Réf No 94:055
Professeurs surchargés Bon nombre d'enseignants du secondaire supérieur estiment qu'ils se dépensent sans compter pOUI leur tâche. Beaucoup assurent qu'ils n'oublient jamais leur métier. Mais si c'était à refaire, les trois quarts d'entre eux choisiraient la même profession. Ce sont là quelques-unes des concl usions d'une enquête menée à Bâle-Ville par des sociologues de l'Université de Bâle mandatés paf l'Association du personnel enseignant du canton. Près de la moitié des professeurs interrogés assurent ne pas avoir assez de loisirs pour récupérer; aussi, trois enseignants sur dix ont-ils opté pour un emploi à temps partiel. Pour un poste à plein-temps, ils estiment leur temps de travail moyen à 2700 heures par an, ce qui représente plus de sept heures par jour, week-end et vacances compris. Selon les professeurs, ce sont surtout les tâches à accomplir hors de ]a classe qui expliquent cette surcharge: préparations, corrections, mais aussi rencontres avec les collègues et les parents, préparations des voyages d'étude et de classes vertes ... A cela s'ajoute le perfectionnement individuel ou organisé.
(Source: jOl/rnal de Gmève et Gazelle de Lal/sanne, 30.08.95). R~- Octobre 1995
possible grâce au magnifique ouvrage intitulé Le dragon de Tawal publié aux Editions Couleurs sable. Ecrit par Christiane Perregaux et superbement illu stré pal' des enfants sahraouis nés dans les camps de réfugiés, ce livre d'une trentaine de pages 5" adresse à des gens de leur âge. Il leur raconte une journée de TawaJ un petit garçon qui pourrait être n' importe lequel d'entre eux. 1
Avec poésie et simplicité, l'auteure nous montre que Tawal a bien des points communs avec tous les enfants du monde. Ses rêves, ses jeux, ses désirs, ses besoins ne sont pas différents de ceux de nos élèves. Mais les différences so nt tout aussi nombreuses: les habi-
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semble, au Sahara occidental. Mais nos classes accueillent d 'a utres réfu giés, des Somaliens, pa r exemple, dont le mode de vie présente des simi litudes avec celui de Tawal. Et même si ce n'est pas le cas, J'histoire du petit Sahraoui permettra de réfléchir en classe aux profonds chan gements qu'implique tout exil. Deux pages d'explications sur le pays, les camps de réfugiés, et divers élémen ts du mode de vie permettent de prolonger la discussion.
011 peut se procurer Le dragon de Tawal en écrivant à Christiane Perregaux, rue des Bastions 16, 1205 Genève. Prix: 20 francs + port. L'ouvrage est édité en 4 langues (français, allemand, espagnol et anglais).
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les mammouths grâce à la magnifique et luxueuse encyclopédie qui vien t de paraitre chez Delachaux et Niestlé. A l' heure où les animaux préhisto~ riques dinosaures en tête, on t la co te chez les enfants, leurs copains mammouths ne manqu eron t pas de les captiver. l
suite des découvertes d' ossements e t autres fossiles. On y découvre en bref la paléontologie, une science de haute technologie.
L'ellcyclopédie com plète des mammouths constituera un auxiliaire précieux pour tous ceux qui abordent en classe la préhistoire.
Richement illustré par des cartes, photos et dessins, cet ouvrage très fouillé de quelque cent soixante pages s'adresse aussi aux adultes. Des origin es à leur extinction, les mammouths dévoilent tous leurs secrets. Les interactions avec les hommes préhistoriques sont mises en lumière. Un chapitre final explique a u lecteur comment les mœurs des mammouths, leur habitat ou le climat de l'époque ont pu être reconstitué à la
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LIVRES
Sauterelles, criquets et grillons Vous voulez tout savoir des sauterelles, criquets et grillons d'Europe occidentale. Il faut alors vous procurer le guide que les Editions Delachaux e t Niestlé viennent de publier. Le Guide des sauterelles, cri·
quets et grillons d'Europe occidentale est un ouvrage très documenté e t techniqu e. Une cinquantaine de pages de généralités vous permettront de tout savoir sur les orthoptères, de la morphologie à la stridulation en passant par les mues ou la reprod uction. Deux clés de détermination, par caractères morphologiques et par stridula ti ons, permettent aux lecteurs d'identifier chaque sorte de sauterelles, criquets ou grillons. Des espèces décrites dans le détail sur quelque trois cents pages. Cet ouvrage de référence est difficilement utilisable par de jeunes enfants. Il trouve-
Guide des
Sauterelles GrilionselCriquets d'Europe occKientaJe
Una·
abea Une Si le
ra néanmoins sa place dans une bibliothèque de classe ou d'école. Dans la même série, Delachaux et Niestlé vient éga Iement de publier un guide des Poissons des Récifs coralliens. Plus de deux mille espèces figurent dans cet ouvrage de quatre cents pages. Le texte en donne la description, la distribution et l' habitat. TI décrit les meilleures moments et les lieux où l'on peut les obser-
LES PAGES D/ÉDUCATION 2000 - -- --
ver le plus aisément. Les caractères déterminants de l'espèce sont mis en évidence sur chaque planche.
Les mille
Guide des sauterelles, criquets et grillons d'Europe occidentale, H. Be/lmolln - G. Luquet, Editions De/nchoux et Niestlé, lAusanne-Paris (1995)
et une nuits
Guide des Poissons des récifs coralliens, E. Ueske - R.F. Myers, Editiolls Delacltaux et Niestlé, Lausanne-Paris (1995).
«Korczak, un enfant comme toi» La vie de Korczak, racontée aux enfants mais aussi aux adultes, peut-elle s'apparenter à un conte de fées? Oui, si l'on accepte que les SOr cières gagnent parfois. Avec «Korczak, III! enfant comme toi», paru aux Éditions du Tricorne, le pédagogue Polonais devient le héros de sa propre histoire, celle de sa vie, celle de son œuvre. L'auteure, Marjie Wawrzyniak, réussit à faire de cette biographie tout à la fois un ouvrage didactique, une livre d 'aventure, un IDanuel d'histoire ... Dès le milieu de la scolarité primaire, les enfants seront en mesure de goûter à la lecture de ce livre. li servira, pour les enseignants et parents, de point de départ de nombreux sujets d'étude ou de discussion: tolérance, histoire du nazisme, antisémitisme ou formes de pédagogies. Mais en ne sombrant pas dans un langage infantilisant - le vocabulaire nécessitera quelques explications pOUI les plus jeunes - «Korczak, lIll enfaltt comme toi»
vise a ussi un public d'adultes. Sa lecture ne manqu era pas de donner l'envie d'en savoir plus sur cet «homme pétri de talents, rayonnant d'humanité, dans sa puissance, ses faiblesses et son génie».
«Korczak, un enfant comme toi» bénéficie de l'a pport de magnifiques illustrations, œuvres de Sabine Mounir qui, comme l'écrit l'auteure en qua trième de couverture, «apporteraient à eHes seules, aux lecteurs sensibles, le message de co urage, d'espoir et de tolérance qui fut celui du Docteur Korczak». «Korczak, un enfa nt comme toi», Mmjie Wawrzyniak, Éditions du Tricorne (1994)
Réunir les trois co ntes les plus connus des Mille et une nuits, les illustrer avec gaîté et bon goût, et les éditer dans un album de luxe: les Edition s Mondo viennent d'accomplir ces trois bonnes actions. Résultat: un ouvrage qui enchantera petits et grands qui retrouveront avec plaisir Ali Baba, Aladin et Sindbad le marin. Nous placerons un seul bémol pour tempérer notre en thousiasme; la taille des caractères rebutera les lecteUIs les moins aguerris. Parents et éd ucateurs pourront toujours leur faire la lecture ... Les mille et une l1uits, Editions Monda. Prix: Fr. 17.50 + 300 points (ou Fr. 33.- sans les points) auprès des Editions Mondo, 1800 Vevey. Cet ouvrage est disponible dans les librairies au prix sans les poil1ts. R~
- Odobre 1995
Le défi qualitatif a tentation est grande, lorsqu'on parle d'école, de ne saisir cet objet que du seul point de v ue de sa REFORME (qu'il s'agisse de réforme de programmes, d'objectifs, de plans-cadres, de structures, de moyens didactiques, de statuts, de formations etc.). On ne l'envisage souvent que mutante, comme l'eau dont on ne percevrait que le cours, imprévisible, fuyant, insaisissable. Au nom de ce qui «pourrait être» on s'affranchit de devoir discourir sur ce qu'elle est ou sur ce qu'elle doit être. Un vague conditionnel permet toutes les audaces, toutes les projections; il dispense d' un consensus à trouver sur une mission ancrée en des zones intemporelles et durables. «Education 2000» entend prendre le pouls présent avant de proposer d'éventuels remèdes.
L
En fait, pour reprendre la typologie proposée par J.-c. Milner, parler d'école, c'.est parler de quatre éléments: - des savoirs - des savoirs transmissibles - des spécialistes chargés de transmettre des savoirs - d' une institution reconnue, chargée de mettre en présence, de manière réglée, les spécialistes qui transmettent et les sujets à qui l'on transmet. Les quatre composantes Sont étroitement liées, de t~ll e manière que nier l'une c ~st éroder l'autre pour tnleux faire disparaître l'en-
R~ - Octobre 1995
semble. L'école meurt lorsqu'on s'ingénie, pour des raisons louables ou non, à vouloir annuler J'importance d'un de ces quatre éléments. On peut certes ajouter d'autres déterminations à ces quatre essentielles; on peut, par exemple, souhaiter que l'école rende heureux, libre, qu'elle contribue à la bonne santé physique ou mentale, qu 'elle apprenne à décrypter la télévision ou à utiliser l'ordinateur etc, à la condition de dire qu' il s'agit de fins seco ndes, de visées additionnelles. il faut toujours nommer,
c.lasser, définir les savoirs qu'on veut voir transmettre. Il convient d'établir des priorités, d 'afficher les couleurs; c'est là question d'honnêteté, de transparence et de stratégie. Cela implique, au sens large, des choix politiques - toute société ne privilégiant pas forcément les mêmes axes selon les rapports qu'elle entretient avec la science, la technique, les religions, l'histoire. Mais dire qu 'il n'y a pas de savoir est absurde. Certes il y a beaucoup de savoirs qui se transmettent aiHeurs qu'à l'école, mais il en est d'autres (fonctionnement de la langue maternelle, mathématique, physique, histoire, philosophie ... ) qui ne se transmettraient guère, ou de manière extrêmement partielle et partiale, si l'école n'existait pas. Tout ne doit pas forcément être transmis. Tout ne doit pas nécessairement l'être par l'école.
Ce n' est pas forcément réducteur ou dépréciatif que de faire de l'école un des lieux équitables - puisque tout le monde y a accès - où les savoirs se proposent comme champs à conquérir et espaces où fonder ses libres choix ultérieurs. Analyser ces exigences sous l'angle prioritaires de la QUALITE, c'est risquer la question «est-ce que ce pourrait être mieux ?» SUl' un territoire suffisamment vaste pour recouvrir la mission, les objectifs, les programmes, le statut et la formation des enseignants, la place des élèves et le profil des classes, les structures, les filières, l'atmosphère d'étude, l'évaluation, les moyens d'enseignements etc. Balbutiements oiseux que tout cela? - Je ne le crois pas. Un exemple pourrait
l'illustrer: la loi de juillet 1962 sur l'instruction publique donne pour mission à l'école de «seconder la famille dans ses tâches d'ins· truction et d'éducation de la jeunesse». Il est loisible d'estimer que si les voies d ' accès à l'instruction se sont considérablement développées et multipliées ces trente dernières années, les structures sociales nanties d ' une fo nction éducative (familJes, églises, armée ... ), se sont réduites d'autant. Peut-on réellement conjuguer <ânstruire» et «éduquen~ comme autrefois ou doit-on soupeser lew's rayonnements respectifs à J'école? Education 2000 pécherait à n'y point réfléchir.
jean-François
Lovey
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- - - -- lES PAGES D'ÉDUCATION 2000 es 28 et 29 août 1995, p lus de 150 persOImes se sont réunies dans les loca ux de l'Ecole canto nale d ' ag ric ulture pour la mise en cha ntier du projet Education 2000. Après que le chef du OIP ait rappelé les objectifs de l'entreprise et exhorté chacun à y entrer avec déterm ination, les trava ux pratiques d ébutèrent.
L
Ces d eux jo urnées fur ent con sacrées, d' une part à des tr avaux de groupe sur les sep t d omaines traités par Education 2000, d' autre pa rt à un e séri e d e ca useries in-
troductives proposées par les experts qui accompagneront le projet jusqu' à son terme. Ambiance studieuse donc, à l'Ecole d ' agriculture; m ais ambiance chaleureuse aussi: échanges actifs entre chercheurs et praticiens, entre p arents, en seignants, responsables politiques. Nos hôtes de Châ tea u neuf se sont appliqués, et avec beaucoup d e succès, à tempérer la nécessaire rigu eur d u travail par un accueil
Unaabea Une, Si le
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Micro-trottoir à Châteauneuf
- - ---lES PAGES D'ÉDUCATION 2000 « pour rester dans le domaine du jeu, je di rai que le Valais a réu ni d e bons atou ts pour ré ussir dan s cette en-
treprise ".
sympathique et. .. savoureux dont nous lelU' savons gré. No us av ons profité des p auses-café pa lU' interpeller et interroger quelques participants. Voici la trans.c ription, a ussi fid èle que possible, de ce micro-trottoir.
Eric Fumeaux
Plus de responsabilités, mois ••• « Je trouve que le débat a été placé d'emblée à un nivea u très élevé. S' agissant de la form a tion, c' est une condition cad re n écessaire; mais elle n'était p as acquise d 'ava nce. Les p articipants ont été sensibles à cette quali té, me sem ble- t-il; en tout cas, leur a ttention était remarquable
Il m' es t difficile d e vous d onner en quelqu es mots un e app réciation sur n otre «
systèm e d 'édu cati on. Mais, p our ne p as me d érober, je dirai ceci: qu ' il est probablement trop ce ntralisé. Je souhaiterais, quan t à moi, qu e l'on do nn e a ux directions d'écoles p lus de resp onsabilités dans la gestion des ressources humaines et financières. « Cela perm ettrait à la fo is
une gestion pl us fine de ces ressources, et un e m eilleure adaptati on de l'école au terrain. On aurait un management so uple et rapide qui nous perm ettrait d e réagir aux phénomènes sociaux ou aux attentes d ' une population donnée: voir, pour certaines écoles, a ux a ttentes du marché. « Cela dit, le ma nagem en t n'est pas un art qui s' improvise. Si l'on d écentralise l'école, comme je le souha ite, il faudra que l'on fo rm e des gens aptes à assum er
des tâ ches de gestion. Comment? c'est une qu es tion à laquelle il faudra rép ondre cas échéant. »
Eric Fumeaux est directeur de l'Etablissement d'enseignement supérieur du Valais.
Jean-Marie Boillat
Sérieux et convivial « J'ai été impressionné par la qualité du programme de fo rmation et d 'informa tion destiné aux participants, par l'écoute et l'engagem ent d e ces derniers à la cause d e leur école. On peut qualifier cet événement d' ex c e p ~ tionnel, tant par la diversité d es interventions que par les th èmes abordés; l' a pproche p eut en paraître é tran ge, mais elle est nécessaire. Je pense notamment à l'inter vention conce rnant l'économie de l'éducation. « La ré ussite du projet passera par la capacité du DIP à concilier les multiples in térêts et fédérer les partenaires. La convivialité proverbial e des Valaisans leur p ermet so uvent d e passer p ar-d essus les divergences d'opinions et les différences politiques. Une carte à jouer dans les débats à venir.
Ambiance studieuse et chaleureuse pour ces journées de Châteauneuf. De gauche à droite: Armin Grenier et Jean-Marie Boillat en conversation avec Roger Sauthier. R~ - O<lobr.199S
Jeall-Marie BoilInt est secrétaire nln coordination Tomande à Delémont
Roger Gaillard Innover - Revaloriser « Je trouve util e ce projet qu i fait la part beUe à l'évaluation de l'école valaisanne dont la qualité bien réelle est reconnue. L' idée d'associer le discours p édagogique a ux réa lités écon omiques permettra à chaque acteur de l' école, qu'il soit enseigna nt ou repré sentant du OIP, d'apprécier la complex ité et la div ersité des problèmes. Un véritable esprit de cohésion devra soutenir la dém arche d ' évaluati on afi n d 'établir les priorités et les innova tions nécessaires à la m eilleure qu alité de fo rmation d e l'apprena nt. Au -delà de sa double fo nction d'analyse : améliorer la qualité de l'enseignement sans que cela dépasse les possibilités fina nci ères d e l' Eta t, Education 2000 doit se soucier d e soutenir les enseignants dan s leurs tâches souv ent délicates et également leur apprendre «à vendre leurs prestations)), pour em ployer un langage actuel! En effet, en plus d'u ne rép artition nouvelle des responsabilités (Etat - communes) le projet ne doit pas oublier les acteurs privilégiés et principaux de l' Ecole.
Perme ttre aux enseignan ts d'exercer d es responsabilités, d'élargir leur marge d'action dans un cadre établi, d'innover et d'exploiter leurs ressources person-
R~ - Odobr. 1995
nelles ne peu t que mieux p réparer les jeunes dont ils son t res ponsables à ré.ussir leur vie pour le bien-être de la société. Edu cation 2000 peut d onne r une nouvelle image d es enseig nants, qui répondront ainsi à certaines attaqu es d ont ils so nt l'objet. Les no uvelles orienta tion s laisser ont a ussi un e place a ux défavorisés. En m arge de la popula ti on scolaire, un e fra nge d'élèves ne répond p as a ux critères imposés. Ils ont besoin d' un soutien e t d' un rega rd a ttentif pour réussir, eux aussi, leur vie. L'édu cation spécialisée d oit être reconnue dans sa fonction et da ns le projet Education 2000. La qualité et la responsabili-
té d' une société se vérifient dans sa capacité à s' oCCUpel" des plus défavorisés. »
Roger Gaillard est directeur de l'Ilis titut Saillt-Raphaël et président de la commission scolaire de Ven thône.
Armin Grettler Vouer un soin porticulier à la communication « Jamais à m a connaissa nce, on n'a conduit un projet d' une tel1 e ampl eur dans le domaine d e la formation en Suisse. J' admire le courage des initiateurs du projet, car i1s encourent d es ri sq ues, et notamment celui d e fa ire apparaî tre d es intérêts divergents, et par con séquent des tensions. Il fa udra gérer ces situations conflictuelles. Il faudra insuffler consta mment de l' énergie et de l'enthousiasm e aux par tenaires pour surm onter les p assages difficiles. « Les réforme s scolaires achoppent souvent su r les intérêts corporatifs des milieux enseignants. Les individus sont plus ou verts a u changement que les associations.
Cep endant, au cours des deux journées passées à Châteauneuf, j'ai eu le sentime nt d ' un réel p a rtenari at
«
- - -entre les initiateurs du projet et les autres acteurs de l' école. Il m' a paru qu' il existe une co nfiance élevée dans le projet. « On peut se demander évidemment s'il n'aurait pas mi eux valu se donn er un peu plus de temps pour réaliser cette entreprise, compte tenu d e l' investissem ent personnel qui sera demandé à ses ac teurs. Et compt e tenu aussi de la nécessité de fournir régulièrem ent d es information s à l'ensem ble des partena ires po ur qu' ils puissent réfléchir et agir. « n me paraît en tout cas indispen sable d' ass urer un e co mmunica tion très fluide pour que chacun puisse s'imprégner de la philosophie du projet et en accepter les éventuelles contraintes».
Armin Grettler est directeur du Centre suisse de coordinatiOI1 pour la recherche en éducation, à Aarau. E2000 GROUPE INFORMATION
7)u V~ f-t'MIl- 62000 Je souhaite qu ' Educa tion 2000 soit capable d e relever le défi co nsidérable qu'elle s'est lancé: dOl1J1er à l'homme de d emain des clés d'entrée pour un monde en constante mutation. Nadia Panté Nous souhaitons que les conclusions d'Education 2000 soient à la hauteur des espérances de ses créateurs. Jacqueline Schnyder Nicole Pitteloud, secrétaires d'E2000 Qu'au terme d' Education 2000, élèves, p arents et enseignan ts éprouvent la même satisfaction à S<1vom er les nouvelles structures de l'école valaisanne. Marius Dumoulin Un brin d e folie et d' utopie, une imagination vive doublée d' un solide sens de la réalité et ... le succès, c'est-à-dire une école adaptée à l'homme des années 2000. Monique Pal1 l1atier Oass die Hoffnung und der Optimismus dieses Beginns die Problem e des AlItags und der Details überwinden moge! V olmar Schmid
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LES PAGES D'ÉDUCATION 2000 -
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S'informer pour connaÎtre, comprendre et participer Si E2000 Dans le but d e sensibiliser et d'informer a u mieux les partenaires d e l'école à propos du vas te et ambitieux
projet qu' est EDUCATION 2000, le groupe Formation vous invite à une conférence introductive. Celle-ci se d éroulera dans chacune d es trois régions principales du ca nton : à Brigue pour le H aut-Valais,
à Sion pour le Valais central et à Monthey pour le BasValais. Chaque conférence comprendra trois moments : 1) informations sur le projet
E 2000 par un membre de la Direction.
2) exposé d' un expert externe s ur le thème d ' un des 7 modules de réflexion,
était.••
3) questions du public.
Cette première étape sera suivie, à partir de ja nvier 1996, d'un cycle d e conférences données par les diffé-
rents experts externes, partenaires de E 2000. Chaque conférence éclairera une problématique traitée dans les modules.
E2000, groupe fo rmation
VOUS A VEZ DONC RENDEZ-VOUS AVEC ÉDUCATION 2000 LORS D'UNE DES TROIS SOIRÉES DEjA AGENDÉES: a) MARDI 21 NOVEMBRE 1995, A SION, AULA DU COLLEGE DES CREUSETS
A20HEURES pour une conférence de Monsieur R. HUTlN, directeur de la recherche pédagogique du canton de Genève, sur le thème « La q ualité du système éducatif ». OU b) LUNDI 4 DECEMBRE 1995, A BRIGUE, SALLE DU PFARREIZENTRUM, A 20 HEURES
pour une conférence de Monsieur F. OGGENFUSS, directeur du ZBS (Zentral- schweizerischer Beratungsdienst fur Schulfragen) à Ebikon, sur le thème: « Structures et fonctiOimenlent de l'école en tant qu'organisation » .
S i E 2000 était une oeuvre artistique, ce serait le phare de Shields (aquarelle de Turner). N
Si E 2000 était une nourriture (terrestre), ce serait un bircher Mues1i.
Si E 2000 était une boisson alcoolisée, quelle appellati0 1l
contrôlée llli donne-
riez-vous ? Un Châteauneuf-d'Epate, cuvée 2000.
Si E 2000 était un élément de la nature, ce serait un arc-en-ciel (d ispersio n de la lumière, réfle xion 7
modules).
OU c) LUNDI 4 DECEMBRE 1995, A MONTHEY, SALLE DU CROCHETAN (FOYER) A20HEURES pour une conférence de Monsieur R. HUTIN, di.recteur de la recherche pédagogique du canton de Genève~ sur le thème « La qualité du système éducatif ) .
Si E 2000 était un but de promellade, ce serait SamtLuc, le sentier des planètes.
VENEZ NOMBREUX, EDUCATION 2000, C'EST AUSSI VOTRE AFFAIRE!
E 2000, GROUPE FORMATION
Pour toute proposition ou idée novatrice s' inscrivant dans les objectifs de E 2000, une adresse:
La Boîte à idées Education 2000 Rue de Lausanne 6 -1950 SION Tél. 027 / 60.20.50 - 027 / 60.20.51
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abea Un e
Si E 2000 était lin défaut, ce serait r optimisme.
Si E 2000 était une qualité, ce serait l'optimisme.
Concours liHera-Découverte Les conCOID"S lancés en février 1995 par Littera-Découverte, St-Maurice, restent ouverts jus qu' à fin novembre 1995, dernier d élai d ' envoi, à savoir:
_ un concours de contes animaliers pour les enfants de 7 à 14
ans, catégorie collective ou individuelle; texte mansucrit de 2 à 10 pages à envoyer en cinq exemplaires. - un concours de nouvelles pour les jeunes et moins jeunes dès 15 ans, catégorie individuelle se ulement; texte dactylographié de 180 à 21 0 lignes à envoyer en cinq exemplaires.
R~ - Octobre
1995
Pour en voi et ren seignements: Littera-Découverte, rue J.H. Barman 4, 1890 St-Maurice. (025 / 6510 62). Li ttera-Découverte garde l'ambition de récompen ser les meilleurs écrits par la publication d ' un deuxième livre de contes (le premier ayant été publié en 1994 avec dix-sept histoires primées), ainsi qu' un recueil de nouvelles. Ces récompenses seront attribuées o fficiellement lors du traditionnel Salon du livre de jeunesse, les 19, 20 et 21 avril 1996 à St-Maurice.
Concept d'éducation Albert Jacquard en conférence Albert Jacquard, le célèbre généticien lronçois, donnera une conlérence le mardi 24 octobre ô 20h30, ô l'Université de Genève (Uni Oulour, Auditoire Jean Pioget). Intitulée «Enlonts oujourd'hui, odultes demain, comment?" celle conlérence donnero des éléments de réllexion sur le concept d'Educotion. Le prix d'entrée est lixe ô 15 Ironcs (étudionts -AVS, 10 lroncs). Celle soirée est orgonisée par le Centre de lormotion et de recherche sur les strotégies d'opprentissoge (CEFRAI et le Loborotoire de didoctique et d'épistémologie des sciences (LOES) de Genève.
AEDE Journée d'étude
Rencontres de St-Maurice
Les enieux des nouvelles matus Les Rencontres de Saint-Mau r ice 1995 se dérouleront a u Collège de l'Abbaye le 28 octobre. Organisée par l'Association des Anciens du Collège de l'Abbaye, cette journée sera marquée par d es conférences et une table ronde. La m atinée sera consacrée à une réflexion Sur les questions, conditions humaines et besoins des institutions d ' études s upérieures, ainsi que Sur ce que peut offrir un établissement tel que celui de StMauriee.
Trois conférenciers se succèderont:
mônier universitaire et fondateur Jean-Pierre Cretton
EN RACCOURCI
Dernier délai d'envoi
Jacques N eirynck, Professeur à l'EPFL, l'Abbé Philippe Baud, au-
Sile 24
AGENDA
du Centre catholiq u e d ' études de Lausanne, ainsi que le Chanoine Claude Martin, ancien recteur du Collège d e l'Abbaye.
R~ - Octobre 1995
L' après-ntidi, Jean-Marie Cleusix, professeur à Sion, animera une table ronde intitulée «Nouvelles choix et enjeux». Jacques Neiryn ck, le Ch anoine Claude Martin, Pierre-Gérard Fonto lliet, Président de la Commission fédérale de m a turité, Roger Sau thi er, D irecte ur de E 2000, JeanRomain Putallaz, écrivain et professeID" à Genève et un délégué du Rectorat de l' U niver sité de Lau-
L'Associotion européenne des enseignonts (AfOE) orgonise le 18 novembre ô Romoinmôtiers la journée onnuelle de 10 seclion suisse. Thème retenu: Ou tronsfrontolier ô l'Europe ô trove .. le _ potrimoine. Renseignements: Pierre Bickel, Collège de Staël, 1227 Corouge (tél. 022 / 342 69 50).
maturités,
sanne en seront les intervenants initiaux. La première conférence d ébutera à 10h20 à la Grande salle du Collège. La table ronde est prévue à 15h15. Cette journée n ' est pas réservée aux se uls membres d e l'Association des Ancien s d u Collège.
Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées.
Camp de ski et de snowboard Semaine gratuite à la Lenk Jeunes nés en 1981 et 1982, ceci vous concerne. Le 5Se comp de ski de la Jeunesse orgonisé par la Fédérotion suisse de ski ouro lieu du 2 ou 9 janvier 1996 ô 10 Lenk (Berne). Ouvert pour la premiére lois aux snowboorde.., il possède la sympothique particularité d'être gratuit, les participants étant choisis par tirage ou sort. Seules conditions à remplir: proliquer le ski de land, le ski alpin ou le snowboord, être né en 1981 ou 1982 et n'avoir jomois porticipé ou camp de ski de la jeunesse. Les lormuloires d'inscriptions peuvent être obtenus en s'adressant à la FSS, JUSKILA, Worbstr. 25, 3074 Muri. Letiroge ou sort ouro lieu le 28 octobre. 25
Cette meilleure solution peut être fournie par l'ordinateur (logiciel de jeu Dupliscra) ou tout simp lement être choisie parmi toutes les solutions jouées dans la salle.
SCRABBLE
Les ateliers du Scrabble: règles et conseils
A
Pprendre en s'am usant. Tel est l'objectif que vo us p ouvez poursuiv re en choisissant d' intégrer le Scrabbl e d ans vos cours. Si vou s êtes intéressés par cette idée et si vous souhai tez en faire prochainement l' expérience, vous trouverez tour à tour, dans cet article, les règles du jeu, la liste d u matériel n écessaire et enfi n tous les conseils app ropriés.
Les règles du jeu Le Scrabble tel qu' il se pratiq ue dans les clubs ou en compétition diffèr e légèr ement du Scrabble pratiqué traditionnellement en fa-
mille, à 3 ou 4 autour d ' un même jeu.
nement pu rement mathématique (maximisation d' un problème) .
Dans la formule de compétition, Scrabble Duplicate, baptisée chaque jou eur dispose à tout moment du mê me jeu, de la tnême grille, des mêmes mots posés sur la grille et du m ême tirage de sept lettres. Le but est également identique pour tous: il s'agit de trou ver à chaque coup, le maximum de points possible.
Au début de la p artie, un arbitre (l'anim ateur, le professeur, etc.) tire les 7 premières lettres. Au même mo ment, chaque jo ue ur prend ces 7 lettres et, p endant un laps de temps qui en compétition est fixé à 3 minutes, tente de former le meilleur mot possible
Plus question donc de hasard, de chance ou de tactique. Il incombe de marier le plus harmonieusement possible l' esprit littéraire (formation des mots) et le raison-
Après le temps réglementaire, l'arbitre récolte les différentes solution s, les contrôle (existence d u mot, valeur de la solution), inscrit les points de chacun et annonce ensuite la meilleure solution q ue chaque joueur posera sur sa grille.
Intérêts pédagogiques
En reva nche, il pourrait être utile de vou s procurer une grill e d e Scrabble géante (reproduction d e la grille de jeu) de manière à p ouvoir à tout moment indiquer clairement aux élèves, les emplacements des mo ts, les cases importantes, etc. Bien sûr, le tableau noir p eut servir à cet effet mais il n'est pas idéal.
De plus, le Scrabble tel q u' il est ainsi décrit, affûte la ra pidité du calcul mental. En 3 minutes, il fait
Conseils aux animateurs
calculer un maxinlum de solutions
différentes. Il développe aussi chez l'élève un raisonnelnent rationnel,
un esprit de recherche méthodique. Enfin le Scrabble exige un haut degré de concentration et une parfaite maîtrise de soi
Vous l'aurez compris. Si vous désirez animer un atelier d e Scrabble, il vous faut réunir un certain nombre de jeux. En fonction du nombre de jeux dont vo us disposez, vous pouvez envisager dlassocier les jo ueurs par équipe de deu x. Vous devez également être muni d' un exemplaire de l' Officiel du Scrabble (éditions Larousse), le dictionnaire de référence des Scrabbleurs. Cet ouvrage regroupe tous les mots admis au jeu (y compris toutes les formes verbales).
Unc
Il n' est pas indispensable non plus d'être pourv u d'un chrono. Vous pouvez éventuellement laisser aux élèves un temps de réflexion différe nt suivant le degré de difficulté des coups.
Les intérêts p éd agogiques du Scrabble sont nombreux. Comme il s'agit de form er des m ots, le premier intérêt de ce jeu est évident. Il permet d'e nrichir le vocabulaire en expliquant soigneusement tous les mots rencontrés. Il permet également de l'appeler les règles régissa nt l'orthographe ou encore de mettre en pratique l'enseignement des conjugaisons.
Le matériel nécessaire
,bei Un, Sile
ment conçues pour les animateurs scolaires.
1,1 n~es t pas indisp ensable d'être eqUlpé d' un ordinateur, vo us p ouvez en effet profiter des leçons de la brochu re du Scrabble à l' école (cf. articl e précédent) ou recevoir des parties commentées spéciale-
R~ - Odobre 1995
Consacrez votre première leçon à l'explication des règles du jeu, à la manière de compter les points et à la description des d eux premiers coups d' une partie. Dans les compétitions de Scrabble, les joueurs rendent leur solution par écrit sur d e petits bulletinsrép onses prévu s à cet effet. Les animateurs pe uv ent opter pour cette solution (des p etits papiers blancs peuvent faire l'affaire) ou demander aux élèves de donner oralement d'abord leur score et ensuite leur mot. Sui va nt le but recherché, l'animateur peut orienter ses commentaires sur le jeu proprement dit (différentes solutions jouables à cllaque coup), sur l'aspect littéraire du jeu (règles d'orthographe et de conjugaison, formation des m ots, associations des lettres, ... ) ou encore sur l'asp ect mathématique (comment rentabiliser les meilleures lettres). La Fédération Suisse de Scrabble se tient à l'entièr e disp osition d e tous les en seignants qui d ésireraient créer régulièrement ou non, une animation d e Scrabble dans leur école. Contact: Jean Pierre H elleba ut, 1974 Arbaz, téléphone 027 /383226.
EN RACCOURCI Info·nature
Les libellules en Valais Christian Keim, enseignant à Martigny, aréalisé pour le compte de la ligue valaisanne pour la protection de la nature une brochure intilulée Les
libellules en Volais. Ce fascicule, illustré par ses élèves de 6e primaire, permet de tout savoir sur les espèces de libellules vivant dons notre conton: morphologie, cycle vital, reproduction, inventaire cantonal en sont quelques·uns des chapitres troi· tés. Cel Info·nature n045 (juin 1995) peut êlre commandé à la lVPN, Av. de fronce 6, 1950 Sion (027 / 22 94 2B · Ie malin) Prix de l'exemplaire: 3 francs.
Le Valais par les dates Le Valois par les Jales vient de sortir de presse. Il s'agit d'un guide chronologique qui permet d'identifier les évènements importanls qui onl marqué la vie du Volais jusqu'en 1475. Choque page esl divisée en deux colonnes; la première propose des repères de l'hisloire suisse et européenne alors que la seconde est consacrée aux évènemenls valaisans. Un index des matières, des personnes et des lieux facilile la consultation de l'ouvrage. le toul est complété par une bibliographie signalant les sources consultées. Le Valois par les aales est éditè par la bibliothèque cantonale. Ecrit par Jean·luc Rouiller, il s'adresse à un public qui n'est pas spècialiste du domaine historique et veul servir de guide, de clé pour d'outres lectures. On peul le commander à la Bibliothèque cantonale, Service des acquisitions, Case postale 102, 1950 Sion. Prix: 20 francs. 27
Les classes
.....
à degrés
OPINION
Formation initiale des enseignants
Plaidoyer pour la polyvalence
E
n 1978, la com missio n roma nde d es moye ns d 'e n seig n em e n t pu bliait un g uide pratiqu e d' Edu cati o n préscolaire, ad op té par les DIP de Berne, Fribourg, Va ud, Valais et Neuchâ tel. Si une adaptation des didactiqu es s'est faite à ce jou r, le fo nd d es contenus d' en seign eme nt est assez se m blab le. La vocatio n préscolaire de l' école y est affirmée, et pre nd en comp te la dimension globale de son enseig nem ent, l' éduca tion du sens social et scolaire, l' apprentissage d e la vie en communa uté, la mise en place des pré-requis indis pensables aux a pprentissages futurs (lecture, écritu re, ma th ém atiqu es). Ces objectifs sont encore inscrits da ns les programm es actuels et ils font la s pécificité de l'école enfantine. L'école enfantine n 'es t pas obligatoire. Po ur tant, les statisti ques sont impressionnantes: 90 à 95 % d es enfan ts fréqu entent la première enfantine, 99% la d euxième année. Les parents sont donc con scients qu e ces d eux premières années d' école favorisent un e bonne transition entre le milieu familial et le milieu scolaire (années primaires).
Una
abea Une Si le
De plus, si ni la lec tu re, ni l'écri tu re, ni le calcul ne sont directem ent abordés à l'école enfantine, d es objectifs péd agogiques les visent pourtant explicitement, a ux côtés des objectifs plus sp écifiques de l'école enfa ntine. Les fondations nécessaires à ces acquisition s fo ndamen-
28
tales de la scolarité obligatoi re sont posées en classe enfantine. Le programme d' acq uisitio ns cognitives es t bie n étoffé da ns to utes les disciplines.
enseignants do ive nt être formés dans les différe nt es didactiqu es, du B.A . BA des apprentissages à l'école enfantine à leu r élabo rati o n déjà com plexe de la fi n de la scolarité primaire.
Unique spécificité
Les ca ndi dats à la no uvelle for mation, porteu rs d' un e ma turité, auront déjà acquis une formation générale . La nouvelle fo r mation d es enseignants va donc gagner en de nsité et en consis ta nce, puisque le ten"l ps et l'én ergie des é tudi ants seront consacrés enti èrem ent à l' acqui sition des co mpétences nécessaires à l'exercice de leur m étier. Le moment est venu d.e considérer la formati on des enseignan ts généralistes du primaire et en fa ntine da ns sa
L'école enfa ntine n' est pas un monde à par t, enfa n tin et naïf, où l' on ne fait q ue jouer et apprendre des poésies et aut res chansonnettes mignonnes. Les en fa nts sont plus jeunes, et c'es t là leu r seule (mais importante) s pécificité . C'es t à partir des travau x du Groupe Romand d'Amén agement des Prog rammes (GRAP) que les objectifs ont été conçus, dans la cohére nce des objectifs posés pour les classes primaires. De la première enfantine à la 6P, ces ob-
jectifs Ott t été pensés et rédigés selon un cOlllinuum chrotlologique et progressif. Les moye ns à mettre en œ u vre pour les atteindre sont issu s d es différ entes didactiq ues, fon d ées sur la transposition d es savoirs savants en savoirs à enseig ner, selon les
disciplines, selon l'tige des enfan ts apprenants, selon leur ,liveau de développement cognitif, social e/ affectif. Les moyens, les méthod es didacti q ues qu 'u tilisent les maîtresses e nfantines sont différents de ceux em ployés en 3P, oU en 6P, oU en l P . Mais ces derni ers aussi di ffèrent en tre eux. L'école enfantine fait partie du curricu lum scolaire de la quasi totalité d es enfants de notre société. C'es t p ourquoi les
globalité.
Nécessaire polyvalence: autres raisons Il fa ut aborder les didactiq ues spécifiques à l' école enfantine. Perso nne ne souhaite la réduire à une a ntichambre de l'école primaire. La prise en ca m pte globale d e l'enfa nt, l'apprenti ssage d e la vie scola ire so nt des do maines im portants, et une fo rmation à la transmission de ces compétences reste nécessaire. Les élèves n'arrive nt pas na tu rellement prêts à la vie comm unautaire da ns les classes primaires ! For mer tout le p ersonnel enseign ant à cet apprenti ssage serait bénéfique pour la prise en compte globale de l' enfant av ec to us ses acquis antérie urs,
to ut a u long de sa scolari té. Et serait aussi bén éfique pour le resp ect mutuel d u travail accompli par to us les ordres de l'enseignement.
I1 y a également nécessité d 'aborder les di dactiqu es spécifiques aux branches cognitives de l'école enfantine: o n n' aborde p as l'e nviron* nement ou les critères en maths de la m ême manière avec d es 4 o u d es 8 ans! Mais n' aborder q ue la didactiq ue d ' un e bra nche, pour son de gré res treint, n' induit-il p as le risq ue de p erdre de v ue l'objectif à long terme de l'apprentissage? Connaître l' ensemble d es prog rammes p er met de relativiser et d e replacer les priorit és d'a pprentissage, de laisser certains points qui nous semblent, à priori, indis pensables et qui, avec le recul et une vision globale, le sont nettement moins. Comparer les différentes did ac tiques per met de dégager la spécifi cité de chacu ne d'elle. On saura exactement ce qu' est l'enseignemen t auprès du petit enfant, de l' enfant grandissant, du préadolescent. Et l' enseignant peut, dans sa pratique profess ionnelle, se perfectionner, augmenter ses connaissances et les moyen s d e les transmettre.
Altitude unique II Y a différentes didacti qu es: selo n des savoirs à enseigner, et aussi selon les d egrés d ' en seign ement. Mais il y a une attitude didactique, qui est à la base de la relation di d acti qu e q u' entreti ent l' enseignant avec l' élève et le savoir qu'il tente de lui transmettre. Cette attitud e didactiq ue, elle, est transposable à tOli tes Rw,~ - Octobre 1995
les branches, à tous les âges, au-delà de la transposition didactique des savoirs savants. Ce tte attitu de didactique transposable nous r envoie en fait à la pédagogie. Les compé ten ces pédagogiques sont transposables d' un âge à l'a utre, d' un d egré à l'autre. Les différences tiennent à l'aju stement de la communica tion, des relalions, des in teractio ns entre le maître et ses a pprenants. Lorsqu e nous avon s acquis des comp étences pédagogiques, il es t certain q ue nous pou rro ns les tra nsposer auprès d'apprenants qui n'ont pas l'âge auquel nous sommes habi tués. Nous pO Uvons voyager dan s les degrés en tou te séré nité et av~c plaisir. Les apports des SCiences Humaines et des Sciences de l' Ed u cati on dans ce domaine ne se limite nt jamais à tell e o u telle tranche d'âge: c'es t à no us, prOfeSSionnels, de confronter la situation vécue , satîs-
R~ - Octobre 1995
faisa nte o u non, dans n' imp o rte qu el group e, avec la littérature existant s ur le sujet et d'avancer dans la compréhensio n d e notre p ratique pédagogique. Les pra ticiens q u i o nt eu l' occasion de changer ponctu ellement d e degré, voire d'é tablisseme nt scolaire o u d 'ordre d'e n seig n e m e nt, nous d isent to ut le bénéfice p ersonnel et la stimulation professionnelle qu' ils en ont retirés. Stimula ti o n professio nn elle d'avoir un no uveau d éfi à releve r, m ais au ssi progrès da ns la conna issa nce p lus p récise des savoirs q ue l' école es t sensée tra nsmettre par une intelligence accrue des prog ram mes, et un e réévaluation des priorités. Toujours est-il que la s tim ula tion fournie par cette mobilité professio nnelle es t refusée a ux maîtresses en fa nt.ines, co nfin ées à d eux d egrés d 'enseig nement as-
sez proches l' un d e l' a ut re, Et, dan s l' a utre sens, l 'e nri ~ chissem ent de la découverte des premières constructions d u savoir, des appren tissages d e la vie co mm una uta ire et d es règles scolaires n'es t p as à la por tée des enseignants prim aires, comm e si cela n'avait pas bea ucou p d'importance.
Se connaître pour se reconnaître En ce qui conce rn e les did actiqu es et les co mpétences p édagogiq ues, peuton p oser qu'un ins titu t de forma tio n initiale d evra it disp en ser aux futurs enseig nants des lieux d e formation personnelle q ui permettent de fo rme r leurs com pétences pédagogiques, et d'autres lieux de formations didactiques, leur per mettant d' acqu érir les connaissances et les compé tences p rop res à la transmissio n des diverses branches (tra nsp osi-
tia n didactiq ue) aux différent s degrés jusqu'à la fin de la 6P? Reconnaissa nt le bénéfice professionnel d u voyage à l'i ntérie ur des degrés de la scolari té obligatoire et préobligatoire, po urrai t-on offrir cette occasion à chaqu e futur p rofessionnel de l'enseigne ment? Se connaître (entre tous les degrés, de 4 à 12 a ns) pOlir se reconnaître et se resp ecter, s'apprécier, augm enter ses chances de mobilité professionnelle, d e renouvellement professionnel, d e plaisir à l'enseig nement, de compétence p éd a. gogique, n'est-ce pas là u n magnifique défi p our un institut de formation des enseigna nts?
Dallièle Périsset Bagnoud Maîtresse enfantine
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Manuels d'histoire Controverse vaudoise
REVUE DE PRESSE
D'un numéro à l'autre Allemagne le crudfix qui divise Depuis que la Cour suprême de Karlsruhe a décidé d'interdire le symbole chrétien dans les écoles de Bavière, le débat fait rage entre milieux politiques et religieux en RFA. Cette décision, condamnée par le chancelier Kohl, mine le consensus qui régnait en ce domaine. Elle met en évidence trois évolutions de la société al1emande: la perte de la foi ou des pratiques religieuses, la montée de la jeune gé néra tio n turqu e et l'arrivée des citoyens de l'Est, majoritairement athées. (NQ21 .08)
Délinquance juvénile Aux quatre coins La délinquance juvénile progresse un peu partout. En Russie, elle a augmenté de 11 % en trois ans. Un tiers des jeunes arrêtés étaient âgés de 14-15 ans. La plupart de ces adolescents ont été renvoyés du système scolaire. En Argentine, la proportion des crimes et d é~ lits co mmis par des moins de 21 ans a doublé en dix ans. Environ 63% des jeunes délinquants n'ont suivi que l'enseignement primaire et 14% n'ont pratiquement reçu auc un e éducation. (ATS/NF 23.08)
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Sile .
Rentrée à Genève Plus d' élèves••• La deuxième rentrée scolaire de la Conseillère d'Etat Martine Brunschwig Graf
30
est placée sous le joug des restrictions budgétaires et des réformes scolaires. Les classes genevoises accueilleront quelque 1200 élèves supplémentaires et ce avec toujours moins de moyens financiers. Le DIP a cependant renoncé à supprimer les 9 pos tes prévus au primaire. Ce sont a u con traire 29 nouvelles classes qui ont été créées. L' effectif moyen augmente d' un demi point pour atteindre 20,3 élèves. «il n' y aura jamais de classes à 28 ou 29 élèves. Nous nou s y engageons», assure Mm!' Brunschwig Graf. Quinze écoles sur les 220 du ca nton exploreront des projets pilotes qu'elles ont ellesmêmes élaborés. Principales caractéristiques de ces innovations: travail en groupe des enseignants, cycles d' apprentissage et mise en va leur de la créativité des élèves. Un bilan sera effectué en 98-99. (Le Mati" 23.08)
Vaud
Classes d'accueil Pour la rentrée, le canton de Vaud ouvrira une trentaine de classes d'accueil. Mais ces chiffres restent aléatoires, nombre d ' élèves arrivant dans le canton en cours d ' année. Instituées progressivement depuis 1987, ces classes étaient d'abord fréquentées par des Italiens et des Espagnols. Aujourd' hui, leur composition est le parfait miroir des conflits les plus brûlants de la planète. Outre les réfu-
giés de l'ex-Yougoslavie, on y trouve nombre de Somaliens, de Turcs, de Kurdes et de Rwandais. Le regroupem ent familial est l'autre cause de l'arrivée d'enfants non-francophones. (J. de Gellève 26.08)
livre d'histoire Second volume vaudois Le volume «Epoque contemporaine» des manuels vaudois d'histoire
ce jour qu'une région, le Québec! (NQ 29.08)
Rentrée vaudoise 2500 élèves de plus La rentrée scolaire dan s le canton de Vaud a été marquée par un accroissement des effectifs du primaire. Près de 2500 élèves supplémentaires ont rejoint les bancs des classes enfantines et des degrés 1 à 4. Pour les accueillir, il a fallu ouvrir 76 classes. La moyenne par
La controverse sur les manuels d'histoire vau,dois re~ bondit. Alors qu on lm avait déjà reproché son coût, cette collection jugée parfois à la limite d'une édition de luxe est aujou rd'hui dénoncée par les maîtres eux-mêmes. Suite à des visites à plusieurs établissements scolaires, la Commission cantonale de gestion qualifie ces ouvrages de "pédagogiquement inadaptés» et «à la limite de la compréhension des élèves». A noter que des critiques analogues sont proférées à l'encontre d ' un manuel de géograph ie introduit l' an dernier dans le can ton de Vaud. (J. de Genève 29.08)
Sondage Ecole: mention bien 58% des parents romands
Des manuels qui font beaucoup parler d'eux. vient de sortir de presse. Ce second ouvrage de la collection - qui en comprendra trois - garde le même profil, soit le politique et l'économique intégrés dans l'évolution des idées, des mentalités, de la culture. Ce livre, édité par le DIP vaudois, les Editions LEP et Edipresse, revient à 45 francs l'exemplaire. Seuls - ou presque les élèves vaudois des classes prégymnasiales en bénéficieront. Après avoir été présentée aux autres can tons, il s'est avéré que cette collection n'intéresse à
classe passe de 20,3 à 20,8 élèves. Dans toutes les classes où la nonn e (20 en enfantine, 24 en primaire) est dépassée, un assistanat est prévu. Au degré secondaire, les effectifs restent stables. Pour évite r de dé~ passer les normes, davantage d'élèves doivent faire de plus grands déplacements entre domicile et école. Au gymnase, on compte 48 élèves de plus pour 7 classes de moins. Le maximum légal de 28 élèves n'est jamais atteint. (J. de Genève 29.08) R~ - Octobre 1995
se déclarent satisfaits de la qualité de l'enseignement dispensé dans les écoles publiques. Seuls 7% la jugent médiocre ou mauvaise. C'est ce qui ressort d' un sondage publié par J'TIIustré. Pourtant, 35% des enfants romands âgés de 10 à 19 ans ont recours à des leçons particulières. Un quart des parents interrogés ont songé à mettre leur enfant dans une école privée, mais seuls 3% l'ont fai t. Le renoncement s'explique généralement par des raisons financières. (IIllIstré 30.08)
Fribourg Finies les exceptions le Gouvernement fribourgeois veut généraliser le sys~ème 6/3 (6 ans en primane, 3 ans au CO). Ac~ tuellement, quelqu es écoles en sont toujours au 5 / 4. Le passage des élèves au CO après la Se année primaire se fera pour la dernière fois à la rentrée 96/97. Quelques
R~ - O,tobre 1995
enseignants du CO serçmt transférés en primaire; leur sort salarial n'est pas encore réglé. Pour l'Etat, ce sera de toute façon Wle bonne affaire, une classe primaire coûtant que lque 42000 francs contre 116000 pour une classe du CO. (Ln Liberté 31 .08)
France le rythme divise Le débat sur les rythmes scolaires divise l'école française. Une école sur cinq a déjà aménagé son calendrier et ses horaires. Deux modèles s' affrontent. D'une part la semaine de quatre jours, d'autre part, le fameux modèle d' Epinal qui privilégie l'amén agemen t de la journée. Sur les 4000 éco liers de la ville, 1200 consacrent leur matinée a u travail scolaire et leur aprèsmidi à des activités sportives et culturelles. Le coût de ce tte nouvelle organisation est estim é à 2000 FF par élève et par an. Qui d'autre que le maire RPR d'Epinal Philippe Seguin - qui est aussi président de l' Assemblée nationale - pourra obtenir que l'Etat assure 60% de ces frais supplémentaires? (Le Monde 3.09)
Rénovation genevoise Reportage aux Eaux'YlVes L'école des Eaux-Vives est déjà «ré nov ée)~, du moins les classes enfantines e t les trois premières années primaires. Les portes de ces classes sont ouvertes. On y laisse vivre l'enfant à son propre rythme. On y a supprimé le clivage entre les classes d' âge, les notes, les devoirs qui ont été remplacés par une période de trava il individuel pendant la classe. L'horaire continu a égalemen t été introduit dans la foulée: classe jusqu'à 13 heures et activités parascolaires l' après-midi. (NQ4.09)
Uni de Lausanne Patroa à l'interview Interview d 'Eric Junod, nouveau recteur de l'Université de Lausanne. Le théologien se déclare partisan du rectorat de milice, ceci afin que ce pos te ne mène pas à «des fins de carrière»). Il se prononce également en favelU' du numerus clausus en médecine et juge le te st préalable comme étant une mesure acceptable. Quant aux mesures d'économie, il considère qu'elles peuvent être «un plus intéressant en obligeant à faire des choix, à chercher des nouvelles recettes pour innover». (J. de Ge"ève 4.09)
Fribourg Anglais déconseiUé Pour la 2e année de section générale (CO) , parents et élèves fribourgeois sont officiellement invités «à réfléchir attentivement au sujet du choix de l'anglais». Une circulaire le dit clairement: «On ne saurait conseiller cette branche exigeante ( ... ) à des élèves qui auraient déjà des difficultés dans les branches fondamentales, en allemand principalement. » La démarche porte ses fruits puisque la moitié des effectifs renoncent à cette langue, même si les parents ont le droit de forcer la décision. (J. de Genève 5.09)
France Réformes de la rentrée Nouveaux programmes et initiation aux langues vivantes dans les «petites classes», transformation de la sixième: telles sont les principales innovations qui on t marqué cette rentrée scolaire. Pour la première fois, les programmes ont été réécrits en tenant compte de l'avis d es enseignants. L'in-
troduction des langues vivantes dès 7 ans s'engage de manière précipitée et modeste. Le tournage des cassettes audiovisuelles, destinées à servir de support pour cet en seignement n' a commencé que le 16 août. Seuls 40 % des effectifs en bénéficieront et le problème de la formation des maîtres ainsi que du suivi pendant les trois années suivantes reste entier. Quant à la sixième, ell e es t transformée en cycle d'observation, ce qui implique que cette classe peut à nouveau être redou~ blée. (Le MOI/de 5.09)
Parlement vaudois et école Motions «rédu(trices» La droite vaudoise a déposé trois motions touchant directement le DIP. Elles proposent d'étudier la suppression des conseillers pédagogiques de \' enseignement secondaire, de supprimer le Centre vaudois de recherche pédagogique et de réorganiser voire de supprimer le ser vice de l'éducation physique et des sports. Les partis de l' entente estiment que «l'Etat doit concentrer ses moyens d ans l'enseignement proprement dit, quitte à abandonner des tâches d'encadrement». (J. de Genève 6.09)
Professeur ou confesseur Les enseignants ne savent plus s'ils sont professeurs ou confesseurs. Leur tra vail est de moins en moins défini. Ils doivent sans cesse remplacer des parents démissionnaires, sans être formés à ces tâches éducatives. Lorsque des cours de perfectionnement en ce domaine leur sont proposés, ils renoncent volo ntiers à l'anglais pour s'y inscrire. L'Hebdo propose une enquête riche de nombreu x témoignages. (L'Hebdo 7.09)
31
d' un promoteur parapublic, l' Etabli ssement ca n to nal d'assurance incendie, grève-
Malentendants Ecole de luxe Le canton de Vaud offre une école de grand luxe à ses enfants malentendants. Depu is la rentrée, une quarantaine d'entre eux sont réunis dans li_n seul bâtùnent à Lausa nne. Coût de la réalisation: 13 mi11ions. La location des locaux, propriété
ra les budgets publics. La
sur les hautes écoles spé-
cialisées (HES). Les premières unive rsités des métiers devraient voir le jo ur
spécia lisées seront réservées aux écoles d'ingénieurs, aux écoles supérieures de cadres e t aux écoles supérieures
fac tuIe annuelle de la location s' élèvera en effet quelque 800 000 fra ncs. (NQ 12.09)
d'ici à 1997. Il est prévu de
d'arts ap pliqués. Elles se-
feu vert aux HES
créer dix de ces hautes écoles dans toute la Su isse. La Suisse roma nde me ttra en place une seule HES qui
regroupera quelque 4000
ront ouvertes aux détente urs de la no uvelle ma turité professionnell e et aux bacheli ers de la filière académ ique s'ils ont suivi une formation pratique d'u n an.
A près le Conseil des Etats,
le National accepte la loi
étudia nts. Elle fonctionnera en résea u. Ces hautes écoles
(Le Malin 20.09)
AVMEP
Tournoi de basketball des enseignants Lieu:
Salles du Reposieux et du Collège d e l'Europe à Monthey
Da te:
Mercredi 29 novembre 1995
Horaire :
Début du tournoi 17h30 Proclamation des résulta ts 17h00
Equipes:
Masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain)
Frais:
La finance d' inscription d e 30 francs par équipe est à verser a u directeur du tournoi le jour-même.
EXPOSITION .Une sécurité illusoire» : tel est le titre d' une exposition présentée du 7 au 18 novembre prochain sur la place de la Planta à Sion p ar la Commission cantonale d ' aide a u x victimes d'infractions et le Bureau cantonal de l'égalité. Cette exposition a été conçue e t réalisée par l'Association pour la prévention de l' exploita tion sexuelle d es fill es et d es garçons (LIMIT A), sur m a ndat du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes. Elle a pour objectif d' inform e r et de sensibiliser le public sur le thème d e l'exploitation sexuelle des enfants. Elle est aussi un support pour la prévention d es abus sexuels envers les enfants et s'adresse aux adultes et aux en~ fants à partir de 12 ans.
L'exposition sera ouverte au public du lund i a u vend redi d e 16h00 à 20h 00 et le sam edi d e 14h00 à 18h00. Des professionnel-Ie-s du secteu r d e la maltraitance encadreront ces visites.
Elle a d éjà été présentée d a ns les cantons ro mands et d a ns la plupart des cantons alémaniques.
Pa rallèlement à cette exposition, un film grand public, «L'ombre du doute» d 'Aline Issermann, qui trai-
Une sécurité illusoire L'exposition est conçue comme un appartement, car c'est très souvent da ns d es lieux où ils se sentent, ou devraient se sentir en sécurité, que les enfants sont v ictimes d ' abus sexu els. L' appartem ent est constitué d e 4 pièces et d 'un espace réservé à la p révention et à l'in fo rma tion.
te du thème d e l'inceste, sera p rop osé d a ns les cin é m as v alaisans, selon le p rogramme suivant: Mercredi 8 novembre 20h30 Sion, cinéma Capitole Lundi 13 novembre 20h30 Sierre, cinéma Casino Mardi 14 novembre 20h30 Martigny, cinéma Corso Lundi 20 novembre 20h30 Monthey, cinéma Plaz. Des p rofessionnel-Ie-s du secte ur d e la maltraitan ce seront égaiem ent présent-e-s lors de chacune d e ces séan ces. Ils / elles répondront a u x questions du public après la p rojection du film . Des contac ts ont été pris avec les écoles secondaires des premier et d e uxiè me d egrés, qui pourront participer à cette opération, soit en visitant l'exposition, soit en assistant à une p rojection du film.
Les inscriptions d oive nt parve nir avan t le 20 novemb re a u responsable du to urnoi: Jean-Paul C illioz, Chenarlier, 1872 Troistorrents (025 / 7720 93). L'A YMEP d écline tou te responsabilité en cas d 'accident.
Tournoi de basketball des écoles du 2e degré Lieu:
Salle omnisports du Collège d es Creusets à Sion
Date:
Mercredi l3 d écembre 1995
Horaire:
l3h30 début du tournoi 17h00 p roclam ation des résulta ts
Equipes:
a) équipe féminine (2 licen ciées au maximum) b ) équipe masculine ou mixte composée uniquement d'élèves appartenan t à la même classe.
Un, , he, Une Si le
Arbitrage:
Chaque équipe met à disposition 2 arbitres. Au cas où des d ifficultés apparaîtraient, l'arbitrage sera assuré par les MEP p résents.
Frais:
Une partie d es frais de tra nsport sera couverte par l' Association.
Les inscriptions d oive nt parvenir ava nt le 4 décembre au responsable du tournoi, Eric Stalder, Petit-Chasseur 9, 1950 Sion (tél. 027/58 20 62) L'A VMEP décline toute responsabilité en cas d 'accident. 32
R~ - Od.br. 1995
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NOS COLLÈGUES
G~C~~ Transmettre le ploisir de l'écriture
ans son dernier ouvrage Tandis que nos jours s'envolent. (paru cet automne aux éc:titions de la Douraine), Germain Clavien nous fait prendre conscience du temps qui passe et qui nous échappe, des rêves que nous ne réaliserons jamais, en bref de notre destinée humaine. Tous les personnages sont ancrés dans la réalité quotidienne et sont un jour aux prises avec leurs problèmes particuliers. Poèmes, contes, notes, récits et nouvelles se mêlent au rythme des saisons. S'il y avait un message, ce serait peutêtre de retrouver l'émerveillement de l'enfance afin de profiter de l'instant présent, ceci afin d'atténuer l'amer de la vie.
c'était l'écriture. Je me suis heurté à mon père qui aurait aimé que je devienne ingénieur agronome. Comme je n'étais pas doué pour les maths, j'ai donc fait des études littéraires. J'ai commencé à enseigner à Lausanne, tout en écrivant en même temps. J'ai ensuite bourlingué à travers l'Europe en faisant toutes sortes de métiers.
l)
Un,
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Né à Châtroz (Sion) le 4 octobre 1933, Germain Clavien passe son enfance à la campagne dans la ferme paternelle. Après des études aux collèges de Sion et de St-Maurice (maturité classique), il obtient une licence ès Lettres aux Universités de Genève et de Fribourg (mémoire sur Rimbaud). Il fait de nombreux voyages à travers l'Europe et pratique divers métiers avant de vivre plusieurs années à Patis. Lors de son retour en Valais, il partage son temps entre écriture et enseignement. Auteur de poèmes, de textes en prose, de pièces de théâtre, Germain Clavien est aussi très actif au sein de l'Association valaisanne des écrivains. Il enseigne actuellement au CO Derborence (ChâteauneufConthey).
34
Comment vous est venue la passion de l'écriture? La passion de l'écriture m'est venue en écoutant les textes que lisaient les grands à l'école du village, car à l'époque il y avait encore plusieurs divisions dans une même classe. Je me rappelle encore de certains textes que j'écoutais lire; je me souviens, par exemple, d'un texte de Maupassant intitulé «Le petit fûb>. Ce qui m'a c:tisposé à écrire, Cf est aussi les contes, les histoires que racontaient les ouvriers de la ferme. Ma passion pour l'écriture a donc d'abord été orale et ensuite, au collège, j'ai commencé à écrire des textes pour compenser mon ennui.
Par la bande Et l'enseignement, est-ce une vocation? L'enseignement, c'est venu par la bande, car ce à quoi je me destinais
Justement, vous avez voyagé et pratiqué divers métiers (journaliste, courtier en publicité, ouvrier agricole, caviste ... ) avant d'enseigner. Pensez-vous que ces expériences vous ont été utiles dans votre métier d'enseignant?
un «bourrage de crâne qui émousse l'intelligence et la personnalité de l'enfant doué, et qui n'ouvre pas l'esprit de l'imbécile». La définition caustique rejoint-elle parfois la réalité?
passive. Ce gui fait donc que ceux qui se targuent de former des esprits devront toujours en revenir au livre.
li y a quelque chose à dire à ce sujet. L'instruction obligatoire est une chose terrible: c'est très bien lorsque les enfants sont disposés à étudier, mais c'est beaucoup moins convaincant avec ceux qui sont forcés à apprendre. L'idéal serait que tout le monde puisse s~ abreuver, étancher sa soif de connaissances, mais certains n'ont pas soif!
Et quel regard portez-vous sur l'évolution de la langue française?
A votre avis, quel est l'avenir de l'écrit face à l'image, toujours pluS présente dans notre société?
Je pense évidemment que l'image a une grande importance actuellement, mais comme pouvoir formateur ce n'est pas comparable aux livres. L'écrit peut structurer un esprit et permettre le développement du raisonnement critique. Pour comprendre un texte, il faut faire un effort intellectuel tandis que, par rapport à l'image, l'attitude est
Evidemment. Ce que j'ai vu, ce que j'ai appris à travers mes voyages me permet d'élargir le débat et de donner aux élèves des choses qu'ils n'attendent pas forcément d ' un professeur. Dans les cours de français, ils aiment bien profiter de cette expérience. Que souhaitez-vous transmettre en tant qu'enseignant? L'amour de la lecture, l'amour de la littérature ... L'amour de la langue, de l'expression orale et écrite. Les enfants sont spontanés et pour faire aimer une matière, il faut avant tout que l'élève ait du plaisir. Finalement, enseigner est le métier qui s'accorde le mieux avec l'écriture. Dans votre livre intitulé A Propos, sorte de dictionnaire cri-
Pas de conseils
D' une manière générale, les écrivains d 'a ujourd'hui ont un style beaucoup plus proche du langage parlé. Comme disait Verlaine, il faut tordre le cou à la rhétorique. L'écrivain doit essayer de restituer, à travers la phrase, l'élan de la vie et je trouve cela plutôt positif. L'orthographe et la grammaire sont des outils, et il ne faut pas confondre l'outil avec le but à atteindre, qui est l'expression orale ou écrite. Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait devenir écrivain? Je dirais que je n'ai pas de conseil à donner. A ceux qui ln'envoient des textes en me demandant mon
avis, je leur réponds en général ce que Rilke écrivait dans ses «Lettres à un jeune poète». En effet, il est vain de se soucier de ce que penseront les autres, il faut écrire ce qui nous tient à cœur. Pour écrire, il faut tout simplement lire les grands auteurs, les poètes. Par ailleurs, il faudrait être prétentieux pour se placer en parangon. Vous regrettez de ne pas vivre exclusivement de votre plume ... Non. C'est vrai qu'à une époque je me suis un peu révolté contre la condition qui est faite aux écrivains. Avec le temps, je trouve pourtant que c'est appauvrissant de ne vivre que de l'écriture, parce que ce qui nous enrichit c'est la vie, le contact avec les autres. Vivre exclusivement de Y écriture, c'est forcément être amené à faire de l'écriture une sorte de métier pour vivre. Je pense qu'en ne faisant pas dépendre sa vie matérielle de l'écriture, on peut ainsi garder toute indépendance, toute liberté.
Propos recueillis par Nadia Remz
Souvenirs d'école Quel genre d'élève étiez-vous? Bon ou mauvais élève selon les années.
Votre meilleur souvenir d'enseignant? C'est en permanence les bons souvenirs d'enseignant, en particulier avec ma classe de 15. Quelle est la réforme scolaire qui vous a le plus marqué? L'importance plus grande accordée à l'oral ainsi que l'abandon de la grammaire Grevisse. Quelles sont les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence? Les fautes d ' orthographe. Votre souhait pour l'école de demain? ::esPère que les enseignants parviendront à continuer à transmettre l'amour de la langue, le plaisir de écntur~. Je tiens à dire que c'est davantage la personnalité des maîtres que les programmes et les abstractions qUI font vraiment l'école. L'école vaut ce que les enseignants valent.
tique et humoristique paru en 1979, vous écriviez que l'école est I(~ - Octobre 1995
R~ - O,lobr. 1995
35
I1I.Triangles semblables (Similitudes)
MATHÉMATIQUES
a
Le triangle abf est isocèle sur la base ab (avec [ae] = [eb]).
Histoire des mathématiques Mm' Lucia Grugnetti, professeur à l'université de Parme (Italie), nous a parlé, avec enthousias me, de J'importance des problèmes dans l'histoire, comme chemin préférentiel pour la transnüssion du savoir, et des stratégies utilisées à différentes époques. Elle nous a éga Iement relaté une expérience interdisciplinaire fond ée sur l'Histoire des Mathématiques et nous a proposé, entre autres, deux problèmes en latin tirés du Liber Abbaci de Leonardo Pisano (dit Fibonacci), problèmes qu'elle a elle-même expérinlenté en classe avec des
Problème des tours (tiré du Liber Abbad, de leonardo Pisano) turres,
quarum
una est alta passibus 30, altera 40, et distant in solo passibus 50; infra quas est fans, ad cuius centrum volitant due aves pari vola tu,
descendentes pariter ex altitudine ipsarum;
B
Stratégies observées chez les élèves (1. Grugnetti)
tri ab utraque turri. Version française approximative,
les puristes voudront bien m'excu-
Je ne résisterai pas, ici, à l'envie de vous proposer la résolution détaillée du «problème des tours», activité très riche pouvant être résolue de multiples façons en utilisant de nombreuses notion s mathématiques abordées au CO. Mais avant cela un petit rappel historique:
Dans une plaine se trouvent deux tours distantes de 50 pas, l'une haute de 30 pas, l'autre de 40. Entre ces deux tours se trouve une
fontaine vers laquelle deux oiseaux, p artis simultanément de chacu ne des tours, se dirigent, vo lant à la même vitesse et arrivant
en même temps. Quelle est la distance de la fontaine au pied de chaque tour ? Diverses méthodes de résolution possibles, utilisant les notions suivantes:
«Pour un esprit scielltifique toute connaissance est une réponse à. Li ne question. S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique.
Un.
'00
Rien Ile va de soi. Rien n'est donné.
Tout est construit.»
(Bachelard, la formation de la pensée scientifique)
Un< Si le 36
50
queritur distantia cen-
ser:
résoudre des problèmes nouveaux (pour lui)>>.
c
d
ou de refaire, mais aussi de réinvestir dans des situations noutransférer ses connaissances pour
d
par le sommet f, donc Mab int,,·section cd = f On aura donc [cf] = 32 pas et [df] = lB pas (cf. tabl eau 1)
II. Théorème de Pythagore, Equa-
tions et Identités remarquables Comme [af] = [bf] et que les triangles adf et bcf sont des triangles rectangles, on peut donc utiliser le théorème de Pythagore pour poser soit: é~Iuation à une inconnue; x2 + 402 = (50 - x)2 + 302, alors x = lB (cf. tableau lIa)
- une
50
Le triangle abf est isocèle car [af] = [hf] La médiatrice du segment de base (Mab) passe, dans le cas d'un triangle isocèle,
x+y=50 x2 +402=y2+302 ; x2 _y2=700; (x - y) (x + y) = 700; donc x - y = 14
- Les élèves de 12/13 ans ont suivi les stratégies sui vantes:
lib b
40
- stratégies gra phiques (par tâtonnements)
30
- stratégies additives (évidemment fausses) qui les ont amenés aux résultats 35 et 15 ou bien 30 et 20.
d
c
f
50 En ce qui concerne les stratégies de Leonardo Pisano, n'ayant p as la
place à disposition pour les développer ici, je me ferai un plaisir de les faire parvenir à toutes les per-
a
III
sonnes intéressés qui voudront
b
bien me le faire savoir (téléphone 027 /38.42.53).
40 30
H.Schild coordinateur de la mathématique au CO
d
alors x = l B et y = 32 (cf. tableau IIb) Ji?~ - Odobr. 1995
a
- Les élèves de 14/15 ans, qui connaissent le théorème de Pythagore, l'ont utilisé.
- un système d'équations à 2 inconnues;
1. Triangle isocèle et Médiatrice (dessin à l'échelle)
c
f
40
seulement être capable de redire
velles (pour lui), d'adapter, de
30
On aura donc [cf] = 25 + 7 = 32 et[df]=25-7=IB (cf. tableau nI)
élèves de 12 à 15 ans. Elle est convaincue que «l'élève doit non
40
Sachant que lez] = 35, [hh] = 25 et [eh] = 5 ; on peut alors démontrer que [fz] = 7
In quodam plana sunt due
b
Par construction des segments [ez] Il [ad] et [bh] Il [cd], on obtient les triangles efz et beh qui sont des triangles semblables.
(Thème proposé lors de la session pédagogique, été 1995)
lia
Z
C
50 Ji?~ - O,tobr. 1995
37
ÉCOLE - ÉCONOMIE
ÉCOLE DU DOS
Dan s votre classe, vous avez probablement déjà été confrontés au mal de dos chez les enfants, C'est un problème réel. grave, que l'on ne cache plus, Une étude récente (BALAGUE, FRIBOURG) montre que dans notre pays, plus de 30% des écoliers (de 7 à 17 ans) souffrent déjà de douleurs lombaires!
Ennemis cernés A l' école, les ennemis du dos sont maintenant bien cernés, il s'agit, en premier, de l'absence de mo uvement qui accompagne la position assise, Ils sont de surcroît régis par des contraintes supplémentaires telles que le mobilier, la discipline, les types d 'activités (lecture, écriture, bricolage) qui trop souvent ne fo nt qu'exacerber le problème, Mais l'école n'est pas la seule fautive ! Pensons par exemple à l'augmentation dramatique du temps
l'école a bon dos passé à regarder la télévision, devant les ordinateurs et autres jeux vidéo, Et n' oublions pas, Mesdames, Messieurs les enseignants que vo us préparez vos enfa nts à une vie professionnelle riche et fructueuse certes, mais de plus en plus assise! Il faut de manière urgente, lulter conu'e ce paradoxe qu' offre encore trop fréquemment l'école: les contraintes d' immobilité se font de plus en plus longues et restrictives au cours de la progression scolaire de l' enfant pour devenir maximales lors de la phase critique de la croissance de celui-ci, c'est-àdire lors d e la période pré-pubertaire et pubertaire , Moment où le mouvement, la liberté articulaire et la disponibilité musculaire de l'enfant forment son plus précieux bagage,
Sport insuffisant Il est clairement démontré que quelques heures de gymnastique ou de sport sont totalement insuffisantes et que seule une éducation physique intégrée à l'école et à la maison peut amener à une prophylaxie digne de ce nom,
Le tourisme, l'affaire de chacun Deux nouveaux moyens d'enseignement! Ceci implique au vu du temps passé à }'école que vous, enseignants, portiez une attention toute particulière sur la position (principalement assise!), le maintien (du dos) et l'envirOlmement (le mobilier) de l'enfant dont vous avez la charge,
L'école doit rester un lieu privilégié d'éducation physique au sens premier du terme. L'investissement doit être minimum et, je vous propose les prochains mois, de vous démontrer par des exemples concrets, !'influence bénéfique d' un apprentissage postural intégré sur l'a venir vertébral de nos enfants,
Jean-Paul AELVOET Physiothérapeute
ep uis plusieurs années, différents moyens d'information ont été créés dans le cadre de la campagne de sensibilisation au tourisme intitulée «Le tourisme, l'affaire de chacun», Mise sur pied par l'Union Valaisanne du Tourisme avec la collaboration de la Banque Cantonale du Valais et l'Etat du Valais, cette action de grande envergure vise à am éliorer la compréhension du tourisme au sein de la population valaisanne ainsi qu'à lui faire prendre conscience de l'importance de l'accueil et de l'amabilité,
7)
Un dépliant pour les élèves
Pour savoir plus ...
En complément, l'exposition p eut être mise dans les mains de chaque élève et travaillée par le biais d' un dépliant bilingue qui en reproduit to us les panneaux. Ce document est disponible gratuitement all Dépôt du matériel scolaire.
Informations et renseignements Stéphane Dayer Délégué Ecole-Economie ORDP-RawyI47 - 1950 Sion Tél. 027/60 41 73 089 /2203367 Fax 027/ 60 41 54
Une exposition itinérante pour les centre scolaires Afin d'alteindre le public d es jeunes par le biais des écoles, une exposition circule actu ellement dans les établissements du Valais, Disponible en deux langues et composée de 15 panneaux, eUe est complétée par une documentation didactique (commentaire + fiches) à l'usage du maître, Les pistes de travail proposées devraient p ermettre de rendre les élèves conscien ts du fonctionnement du tourisme, du rôle majeur de ce secteur d'activité dans l'économie cantonale ainsi que de la part prépondérante de chacune et de chacun dans la recherche de la qualité Indispensable à son développement. Plus d'une trentaine d'établissements de l'enseignement secondair~ se Sont intéressés à cette exposiIton qui est également disponible pOur d'autres niveaux secondaires' le vôtre peu t-être" ,? '
R~ . Oelabre 1995
t xposili on presentee par llUnion Valaisanne du Touri sme, en colla bora tion Qvec la Banque ca ntonale
du Volais et l'Elot du Volols.
..... ÉDUCATION MUSICALE
EN RACCOU RCI
ECOLIERS VALAISANS, COMPOSONS Chères collègues, chers collègues, Vous avez reçu récemment des informations concernant une proposition d'activ ité-cadre wlissant harmonieusement la langue française et la musique.
ce. Toutefois, chaque classe, chaque groupe de classe, a toute liberté pour mener à bien ce projet.
Sous le thème «Voyage dans le rêve, le merveilleux, le fanta stique »), vos élèves et vous-mêmes pourrez exprimer vos talents poétiques et filusicaux et, si vous le désirez, nlontrer aux autres les résulta ts d e votre inspiration.
Il est important que la création soit collective. En ce sens, la communication entre élèves, entre maîtres et élèves et entre enseignants est essentielle. L'animateur de bâtiment scolaire pour l'éducation musicale, le maître de chant pe u vent a pporter une aide précieuse aux classes dont les connaissances techniques ne sont pas à la hau teur des espérances.
La d émarche peut paraitre a udacieuse . Pourtant, elle est réalisable si chacun ose partir à l'aventure. La réalisation ne se fera pas d ' un seul coup, c'est évident. Les pistes qui sont proposées peuvent vous aider dans votre approche créatri-
Si l' œ uv re créée en classe ne peut être transformée en partition, vous avez la possibilité de réaliser une cassette. De nombreux collègues, ainsi que l'équipe d'animation, se feront une joie de concrétiser pour vous les portées et les notes.
Un , a b~
Un 1 Sile 40
E(oliers suisses Tabac et ChIlllVf'
J'ose vous reconlmander de vous mettre de suite à l'ouvrage afin de faire part de vos incertitudes, de vos doutes mais au ssi de vos succès lors d ' une séance qui aura lieu à l'ORDP, le mercredi 08 novembre 1995, dès 16 heures 30. A cette occasionr nous créerons également ensemble une chanson de manière simple et ... sympathique. Je me réjouis de vous rencontrer à cette occasion pour partager ces moments créatifs, signes tangibles de la richesse artistique d e notre pays.
B. Oberholzer Animateur cantonal pour ['éducatiol1 musicale
Créer une chanson: une démarche audacieuse mais réalisable. R~ - Octobre 1991
de dassemenl syslémalique el [Om· piétée par divers index. On peul ob· lenir la <Bibliographie valaisanne 1994. ou prix de 20 fran(s auprès de la Bibliolhèque [Onlonole, (ose poslole 102, 1950 Sion.
TIbor Varga Un livre·hommage
les écoliers el écolières suisses de 14 Ù16 ans n'onl pas lous un comportemenl sain. 29%d'enlre eux fumenl plus d'une fois par semoine, IB%onl faill'expérience de la mari· juana el presque 20%anl déjà élé souvenl ivres. Ala queslion , Pren· driez·vous un joinl qui vous esl of· fertl>, 6%des 3300 jeunes inlerro· gés répondenl <oui. el 11 % ,probob~menl•. C'esl " qui ressorl d'une enquêle de l'inslilui suisse de prophylilxie conlre l'alcoolisme (lSPAI.
Bibliographie valaisanne Version 94 disponible la ,Bibliographie valaisanne 1994, édilée par la bibliolhèque [Onlonole du Volais esl disponible. Grôce ù ,,1 ouvrage, vous pouvez par exemple savoir quels sonlles romans écrils por les Valaisans en 1994, quelles éludes onl élé publiées sur l'oméno· gemenl du lerriloire, les hondi[Opés ou l'alpinisme, quels livres ou articles onl paru ou sujel de Sierre, Sov~se, Hérémen" ou Monlhey. Bilingue, (ouvranllous les domaines d'allivilés el lous les champs du 50· voir, elle esl organisée selon un plon
TIbor Varga faill'abjel d'un Irès beau livre qui vienl de sortir aux Edilions BERSV. Ecrif par Roberl·F. Rudin, ,,1 ouvrage a élé réalisé en hommage ù l'arlisle, ou pédagogue el ou philosophe qui a fail de son exislence une recherche permanenle de la perledion el de l'ex<ellen(e. l'ouleur amène le ledeur Ùdialo· guer ove( l'orlisle, ùdécouvrir les multiples facelles de sa vie, ù lever
gique inlilulé La Suisse et l'Europe. II s'agil d'un documenl de 60 pages pour l'élève el d'un (Ohier du moÎlre qui propose une mélhode de lravail, des pisles de réflexion, des informalions supplémenlaires a(compognées de (Orles el de Iransparenls. le (Ohier de l'élève aborde les relalions de la Suisse et de l'Europe dons une perspe<live hislorique, présenle les organisalions européennes, analyse les perspectives pour la Suisse ainsi que les relations éwnomiques exlérieures de noire pays. (e malé· riel peul êlre oblenu graluilemenl auprès du Bureau de l'inlégmlion du DFAE!DFEP (lél. 031/322 26 90). Des exemplaires sont en consultation ùl'DROP.
Alimentarium Histoires d' objets
Stratégies d'apprentissage Mérieu en conférence
l'alimenloirum de Vevey ocweil jusqu'ou 25 février 96 une exposition inlilulée . Hisloir.s d'objels>. les objels de la colleclion de l'Alimentarium vous ra(onleronl de nombreuses hisloires de la culture malérielle olimenloire. l'exposition esl ouverte du mardi ou dimanche, de 10h ù 12h el de 14h ù 17h. En oclobre, on peul la visiler de 10h ù 17h.
l'association romande Savoir Apprendre organise une wnférence jeudi 16 novembre à 19h30 ùla Grande Salle d'Epalinges. le (élèbre pédagogue français Philippe Mérieu lrailera de la molivalion el des slralégies d'apprenlissage.
Sécurité en Europe Manuel pour étudiants le Déparlemenl fédéral des affaires élrangères publie un malériel scoloi· re inlilulé . OSCE . Sécurilé en Euro· pe>. S'adressanl aux élèves el ensei· gnonls du setondaire supérieur, il offre une inlrodudion sur le Ihème de la sécurilé en Europe. II examine l'hisloire européenne de l'après· guerre el explique la pasilion de la Suisse en Europe el dons le resle du monde. Disponible dès le mois de décembre, <e molériel peul êlre commandé graluilemenl ù l'Offi" fédéral des imprimés el du mOlériel
R~ - Odobre 1995
(EOMZI, 3000 Berne. Numéro de commande du manuel didaclique el des queslions: 201.500.1; numéro de commande du dossier relalif aux réponses ù l'usage des enseignanls: 201.501.1.
Congrès à Fribaurg L'éthique de l'enseignant un voile sur son œuvre el ù parlager sa passion. les quelque 210 pages sonl illuslrées d'une cenlaine de pholos. •Tibor Varg .. peul êlre oblenu ou· près de BERSV Edifions, Rie du Mo· nège 60, (ose poslale 4040, 1950 Sion. Prix: 38 fran(s + frais d'envoi. II peul aussi être achelé en librairie.
La Suisse et l'E urope
le prochain wngrès annuel de la Sociélé suisse pour la formalion des enseignanles el des enseignanls oum lieu ù l'Universilé de Fribourg le, 3 el 4 novembre prochains. l'élique dons la formalion des enseignonls sera au cenlre des débols. Renseignemenls el inscriplions: Bureau du wngrès SSFE!SlG, Insli· lui de pédagogie de l'Universilé de Fribourg, rue Faucigny 2, 1700 Fribourg. Tél. 037 /297577/ 60; Fax037 / 299711.
Matériel gratuit le Bureau de l'inlégration DFAE!DFEP vienl de publier la 2- édilion d'un matériel pédago· 41
ÉCOLE ET MUSÉE
ÉCOLE ET MUSÉE
Du visible il l'invisible
Le 1-lJ1ea.. des morts Exposition au musée cantonal d'archéologie et à la bibliothèque municipale de Sion; du 23 septembre 1995 au 7 janvier 1996. En 1962, au Petit·Chasseur, à l'occasion du creusement d'une can alisation, les archéologues identi fi aient les premiers vestiges de ce qui allait être l'une d es plus sp~c tac ulaires découvertes de la pénode néolithique en Europe. La vaste nécropole, composée de plusieurs monuments «mégalithiques», restait cependant muette sur les coutumes de ces populations évoluées et respectueuses de leurs ancêtres. L' imagination, elle, ne pouvait s'empêcher de faire défiler ces lointaines civilisations, nos ancêtres ..
Entre fiction et réalité ••• Tmis clans l1éolithiques occupent Je château de la Soie, les collines de Maladaires et de Tourbillon. Leur installation remonte à la nuit des temps. La nécropole du Petit-Chasseur, commune aux trois lignages, est le symbole de la cohésion de cette communau té, le centre des terroirs exploités et le pôle autour duquel s'organisel1t la vie religieuse et le culte des ancêtres. Le temps semble s'être arrêté, jusqu'au jour où... Uni
Si le
Venue du versant méridional des Alpes, une communauté étrangère s'installe sur le replat du château de Vex. Les conditions d'implal1tation
siml
42
ahe Uni
sont plus difficiles que sur l'adret; de plus, l'avenir est incertain pour cette tribu de paysans essentiellement masculine. La «(rencontre» avec les clans résidents est inéluctable ... Faut-il déclarer la guerre ou nouer de nouvelles alliances?
BD Historique «Le Soleil des morts», bande dessinée historique, est le fruit d' une étroite collaboration entre l'auteur, André Houot et le professeur Alain Gallay, responsable d es fouilles archéologiques. Elle se base sur les découvertes nüses à jour et en propose une interprétation. Les héros évoluent entre des collines familières, traversent le Rhône, s' établissent à Vex. Le passionné de BD appréciera, à la Bibliothèque Mu nicipale de Sion, la d écomposition du travail du dessinateur, les stèles qui ont servi de modèles ainsi qu' une reconstitution d' un métier à tisser. Une sélection d'ouvrages complète la présentation.
Al'aube du métal Les objets exposés au musée cantonal d'Archéologie font la part belle aux découver tes archéologiques et ethnographiques qui ont servi à l' élaboration de la bande dessinée. A une différence. De taille! Ici, les objets sont auth entiques! La hache a tranché, les vases ont contenu, l' arc a décoché. Tout cela a été façonné, décoré, manipulé par nos prédécesseurs d' il y a 4 à 5'000 ans.
lOONAIKIS Mensuel de l'école valoisonne.
La faune de nos vignobles e Musée valaisan de la
L
L' interprétation est laissée au visiteur. A chac un d'orchestrer par la magie de son imagination, le faciès du chasseur, le profil du berger. Pour la première fois en Suisse se· ront exposées les stèles funéraires de la nécropole d'Aoste et le mobi· lier récolté dans les tombes. Trou· blantes similitudes, étranges liens de part et d'autre des Alpes ..
Vigne et du Vin présente au Châtea u de Villa à Sierre jusqu'à la fin novembre une exposi tion, t~m poraire intitulée «Du VISIble à l'invisible, la faune de nos vignobles». Cette exposition montre un choix parmi les nombreuses espèces animales qui gravitent autou~ de nos vignobles. CeUX-Cl contrairement à ce q ue l'on pense généralement offrent une diversité remarq uable: quels traits communs y a~t il au point de vue faulUstique entre le vignoble situé sur le cône de Chamoson ou celui des hauts de Fully?
Eric Berthod
Indésirables et (ombattus
Pratique L'exposition s' adresse à tous; on y appréciera particulièrement les aspects historiques et / ou artistiques (l'art de la BD); pour une visite accompagnée: Ecole et Musée, ORDP, Gravelone 5, Sion. Horaires: Musée d'Archéologie : ouvert tous les jours sauf lundi de 10 à 12 h . et de 14 à 18 heures; Bibliothèque Municipale: de préférence le matin, sauf vendredI; s'annoncer auprès de Mme Zen Ruffinen (027 / 24 11 65) qUI vous accueillera. Conférence-Débat d'André Houot et Alain Gallay le 3 novembre 1995, Université popu· laire, Sion. R~- Octobre 199!
Si le vigneron connaît la diversité du pa trimoine animal, le public l'ignore et est très souvent étonné de cette richesse. Mais le paradoxe guette: alors que la nature est partout célébrée et que de nombreuses voix s'élèvent pour la protection des biotopes, les animaux de nos vignobles sont indésirables, pourchassés et combattus; malgré cela ceux-ci
se maintiennent et marquent leur passage par des empreintes qui prouvent la complexité, la richesse et la
beauté du biotope collinéen. Il est difficile de voir dans les vignes et ses alentours des animaux qu'on aimerait trouver. Les plu.s atti rants, les plus sympathiques sont certainement les moins visibles. Ainsi chevreuils, lièvres, blaireaux ne sont-ils que rarement aperçu s alors que tout vigneron raconte avec frayeur sa rencontre redoutable avec une inoffensive esculape ou petit orvet. Dans chaque village une histoire de serp ent enroulé dans un cep, un lâcher
de vipères (7) animent les discussions de bistrot. Si peu de gens vou s diront qu' ils ont vu ces animaux avec plaisir, beaucoup reconnaîtront que les reptiles sont aussi nécessaires qu' une huppe fasciée, un loi r ou une coccinelle.
Un monde de poésie L' avifaune et les insectes de l'espace viticole avec leurs mœurs, leurs chants, leurs
couleurs ou leurs spécificités individuel1 es dévoilent un monde plein de poésie et d'enchantement. Moins connus, mais surtout beaucoup plus détestés et combattus son t les tout petits animaux que l'on ne perçoit pourtant que difficilement: les parasites. Le vignero n a appris à les connaître et à lutter contre eux avec des auxiliaires prédateurs issus de la grande famille même des insectes. En visitant cette exposition, vous pourrez faire con naissance avec ces animaux et comprendre comment le viticulteur résout les problèmes de coexistence avec cette faune. De magnifiques photos réalisées par RenéPierre Bille, Jean-Marc Pillet et Georges Laurent illustrent le thème de cette exposition.
Heures d'ouverture: mardi au dimanche, de 14 heures à 17 heures ou pour les groupes sur demande
PR C)f AIN t4C~
la mémoire
Fr. 5.-
Prix spédal pour les écoles
Collège
Fr. 3.-
Cycle d 'Orientation
Fr.3.-
Classe primaire
Fr.2.-
Classe enfat'ltine
Fr. 1.-
Entrée gratuite pour le chef du groupe ou le maître de classe.
R~. O,'obre 1995
DIrectIon Jean-Pierre Salamin Rédaction Poul Velter Conseil de rédaction POlrick Abbel, Ass. porents Rémy Doyer, SPVol Mourice Dirren, OSP Jeon·Fronçois Lovey,DIP Fobio Di Giocomo, AVECO Mourice Nonchen, SMP Lourenl Perruchoud, AVPES Pholographe Ja[ques Dussex.
Données ledlnlques Surfo(e de (Omposilion: 175 x 245 mm. Formol de le revue: 210 x 280 mm. Impression en olkel en noir el une teinle vive, pholo~lhos fournies ou Irais de reprodudian Iodurés séporémenl pour documents lournis prêts à la reprodudion. Parution Le 15de chaque mois sauf juillel elooût. Délai de remis. des lexIes
Prix d'eutrée: Individuel:
Edition, administration, rédaction Déportemenl de l'inslruclion publique (DIPI Office de recherche el de documenlolion pédagogiques (OROPI Gravelone 5, 1950 5ion Téléphone (027) 60 41 52.
et des annonces
Le 20 du mois pré,édent. RÉGIE DES ANNONCES PU8UClTAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfox 1027) 23 57 60.
Impression, expéd'rtion VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone 10271 22 23 70 Téléfox 1027} 22 07 47. 43
Ecole professionnelle supérieure
INFORMATIONS OFFICIELLES
SECTION \:oUVOlie.
M.J.
Enseignement primaire, année scolaire 94/95
Malgré l'importan ce des observations et des appréciations, des documents qui les relatent et dont on ne saurait se passer, l' essentiel, on le sent bien, réside ailleurs. Parce que l'essentiel dans ce domaine est insaisissable, impalpable, incorporel et immatériel. Faut-il donc renoncer à cet exercice
Un abc Un Si I(
de retour en arrière et d'évaluation sous le prétexte qu' une comptabilisation de résultats globaux n'offre pas la consistance et la précision de l'analyse des chiffres et des nombres ? Le véritable jugement porté sur une année scolaire ne se limite pas en effet qu'aux notes, 44
Ai-je réellement pris conscience de l' importance d e m a fonction d 'éducateur et d'enseignant, des con séqu ences qui résultent de la q ualité d e mon engagement p rofessionnel? Ai-je tout mis en œ uvre pour assurer le succès de mon activité? Ai-je or ganisé mon temps, préparé mes journées avec sérieux, méthode, systématique? Me suis-je au contraire satisfait de l'improvisation et de l'imprécision. Ai-je fait mont re de rigueur intellectuelle, d' intérêt, avant d'exiger d'autru i cette même discipline? Ce qui n' a p as marché, l'ai-je mis au compte de raisons extérieures avant de rechercher en quoi j'aurais pu moi-
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Ainsi, cet autre bilan, que l'on établit soi-même, débouche, s'il est séri!?ux et sans complaisance, nécessairement vers l' avenir. Il est possible que l'on se soit tro mpé, que l'on ait pris des options discutables, d es p aris risqués, que l'on se soit en gagé dans des voies incertaines. Tout cela p eut se comprendre si, chaque fois, une réflexion approfondie a précédé l'action. Il faut savoir en ces cas revenir sur ses pas. Ce qui me paraît par contre impardonnable, c'est que l' on s' installe d ans l'immobilisme et le confort intellectuel sans cet effort de re nouvellem ent qui fait q u'une année scolaire n'est jamais semblable à celle qui l'a précédée.
BackUp. De cette façon, on s'assoit aujourd'hui!
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solument, pour les réaliser. Certes, les rapports sont p arvenus d urant l'été sign alant les efforts accomplis, l'état d'esprit, les succès obtenus, les insuffisan ces, les satisfactions et les déconvenues.
Vu sous l'angle de ce qui ne se mesure pas, le bilan d'une année scolaire appartient d' abord à chaque enseignant. A lui de s' interroger, de se p oser des qu estions dont quelq ues-unes pourraient être les suivantes:
Des rép onses q ui sont données à ces questions et à d'autres encore dépend le véritable bilan d' une année scolaire. D es réflexions auxquelles nous nous livrons, les uns et les autres, à tous les échelons de la responsabilité, doivent résulter la constatation de nos réussites ou celle ne notre insatisfaction ainsi que les mesures à mettre en œ uvre pour les améliorations qui s' impo. sent.
027/2 2 1070
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ont proposés aux cOlnmissions scolaires, aux directions d'écoles e t aux enseignants, invitant les uns et les autres à se mettre en route, ré-
Encore une fois, ne dédaignons pas cet asp ect concret des choses. L'école est aussi une réalité matérielle, qui se traduit en budgets et en comptes, en moyens fin anciers à en gager, à la condition d'en disposer. Lorsque nou s donnerons des indications chiffrées, c'est à cela que nous songerons. Sans oublier ]' autre volet du diptyque sur lequel il faut s'attarder maintenant.
Ai-je créé autour de moi et en moi les conditions requises pour un accueil de qualité, un climat de sérénité ou me suis-je laissé accaparer par des occupations étrangères qui ont usé mes nerfs, émoussé mes cap acités de calme et de bienveillance?
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Certes, au début de l'année scolaire 1994 / 1995, comme chaque fois à pareille époque, les inspecteurs ont défini des objectifs prioritaires, les
mouvoir.
même m'en rendre le premier responsable?
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aux promotions et aux red oublements, aux classes ouvertes ou fermées, à l'évolution des moyennes d'élèves par classe que ]' on observe avec fierté ou désappointement selon q u'il s'agit d 'économies à réaliser ou de p édagogie à p ro-
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L'aulre bilan uand ces lignes p araîtront, à la mi-octobre, le souvenir de la dernière année scolaire se sera pour beaucoup estompé. Est-il dès lors indiqué de s'essayer à un bilan que les occupations d u moment et les soucis de l'avenir relè~ g uent d éjà à l' arrière-p lan? Dispose-t-on des éléments qui perme ttent de dresser, avec sûreté et précision, l'actif et le passif d ' un exercice dont la complexité apparaît à l'évidence?
~EDL
Histoire d'lJn crime rv. Hugo 1877)