L'Ecole primaire, 15 novembre 1953

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foi, ne sau rait concevoir l'école sans Dieu; aussi, les circonstanc es actuelle s d oivent v o us inciter à pou rsuivre vos efforts e t à · les int e nsifier, afin d'assurer a ux en fants une instruct ion I·e ligieus e toujours plus so ignée. Da ns le s autres branches de l'enseignement on s'es t efforcé de rajeuni r les méthodes e t de renouveler les programmes;

il ne faudrait pas oublier

le catéchisme, qui doit garde r la place d'honneur. Si le prêtre est le pre-

Représentant: If. OTTO GBRTSCBBN -

aIBRR&

m ie r responsable de la doctrine chrétienne, il n 'est pas permis à l'instituteur

àe s'en désintéresser; sa collabo ration, intelligente et dévouée, demeu re

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in dispensable. C'es t

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progrès et de la civilisation chrétienne. Sion, le 7 novembre 1953. NESTOR ADAM, é v êq ue de Sion

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IlIns truc~ion religieuse dans les Ecoles primaires L'INSTRUCTION RELIGIEUSE DANS LE PROGRAMME SCOLAIRE En voyant .figurer les leçons de religion dans l'horaire de la classe, mainte personne enseignante peut 'ê tre tentée de croire que l'histoire sainte et le catéchisme sont des matières scolaires comme les autres et qu'il faut bien les traiter puisqu'on les deITlande aux examens. On sera même tenté de les réduire en faveur de choses plus pratiques. Erreur grossière. «L'inst'nwtion religieuse est 'la pre1nière, la plus nécessCiire, la l:Jlus pratiq~te, et, à tous les points de vue, let plus utile de toutes les matières de l'enseigne1nent. On l:Jeut dire que fCivenir temporel et éternel de l'enfetnt dépend, en g1"ande partie, des dispositions d'esprit et de cœur qu'il et puisées detns le prenûer enseignen~ent religieux.» (Constitutions de let_Société c(,e Marie). Il faut méditer ces paroles, 'non seulement pour concevoir une haute idée des leçons de religion, mais aussi et surtout pour leur accorder tout le ,s oin possible; car c'est par un enseignement religieux bien donné que les éducateurs arrivent à façonner les esprits et à forger des caractères. L'expérience n10ntre que les plus hautes vérités religieuses, après avoir pénétré profondément dans les intelligences, se traduisent spontanément dans la vie. Ne craignons pas, d'ailleurs, que l'importance attachée à l'instruction religieuse nuise aux matières profanes; bien au contraire, toutes sortes de connaissances humaipes, telles que les sciences naturelles, ne s'achèvent que par des vues religieuses. IL IMPORTE 'DE VOIR NETTEMENT LE BUT DE L'INSTRUCTION RELIGIEUSE , Comme l'expérience montre qu'on se trompe souvent et même grossièrement sur ce point, nous devons y insister beaucoup et fortement en suivant certaines indications de Mgr Dévaud. Signalons d'abord des concelJtions fetusses de l'instruction religieuse. 1. «Let récitation in~peccable du ccdéchis1ne n'est ni de let conviction, ni de la foi » ... La n~én~orisation verbetle qui n'est

que cela, n'est ni lumière ni force pour la 'vie. » Ces paroles condan~nent let pratique des mcât1"eS qui ne visent que l'examen. 2. «L'intelligence de la doctrine et la capacité d'en discuter ... ne sont guère plus ni foi vive ni actes d~amour. Ces élèves font montre de quelque entraînement à l'e1"gotage dialectiqu'e ... Le but n'est pas d'apprendre ni de comprencl1"e, mais de croire, d'cf/Îme1" et de servir. » Expliquer, faire comprendre et apprendre les matières religieuses est nécessaire, mais comme moyen d'atteindre le but suprême. 3. Il y a aussi une conception nationaliste qui dit: «L' école doit élever la jeunesse dans la religion: au nom d'une 'tTCtdition, ou pour la sauvegarde du bon oTClre politique, ou en vue des intérêts supérieurs de la nation. - On doit rester fidèle à la foi de ses pè1"es. » On ravale ainsi l'activité la plus sublime de l'âme humaine aux injonctions d'opportunités temporelles. Il est vrai que l'homme sincèrement religieux accomplit fidèlement ses devoirs envers sa patrie et sert consciencieusement son pays. Mais nous devons élever plus haut nos pensées et nos sentiments lorsque nous voulons honorer Dieu : « Cherchez premièrement le royaume (de Dieu) et sa justice, et tout cela vous sera donné en plus ». Si un examen de conscience nous révèle que l'idée inspiratrice de nos prétendues leçons de religion se range dans les conceptions fausses justement signalées, il faut avouer que nous avons fait fausse route; car nous n'avons pas conduit les enfants à Dieu. Il arrive peut-être encore plus souvent que nous nous arrêt,ons à r{li-chemin en suivant des conceptions incO?nl:Jlètes de la religion dans cet enseignement. 1. « L'idée intéressée de la religion, qui insiste trop exclusivement sur la récoml:Jense et la punition, sans accentuer assez l'amou1" de Dieu, l'amou1" du Ch1"ist surtout, par qui nous allons à Dieu. Nous ne saurions assurément nous désintéresse?" de ,notre fin. Notre-Seigneur fcât appel à ce 1nobile pour conquérù' not1"e bonne volonté ... Mais à en 1"ester là, on ne va, lJas bien loin clans la ve1"tu et la sciinteté ... Une telle éducation peut faire é.v iter le péché mm"tel, et encore! Elle n'inspire qu'une vie ch1"étienne étriquée, qui risqûe f01 n t de s'enliser dans la routine et l'indifférence.» Dans une école de filles, nous avons entendu réciter par une enfant innocente un acte de contrition qui eût été bien placé sur les lèvres d'un adulte lourdement chargé. 2. «L'idée 1norcÛisnnte de la religion, la relig1:on d'~/,ne honnêteté 1"igidement droite. Le christinnisrne exige la bonne conduite et la vertu, incontestnblement; l'idée n'est pas fausse; 1'rl.ais il est plus qu'une morale... Jésus a dépassé infiniment


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le stade du pa1"fait 1nor'aliste. Il n'a ja1nais dit: «Agis, parce Clue c'est le devoù" », 1nais : « Agis par Œ1nour de Dieu ». ~ 3. L'idée culturelle de la religion qui se traduit par l'ex·· pression: être un catholique pratiquant, «La 1"eligion est ~ln culte; n~ais elle est plus qu'un culte ... Dieu réclame davantafl e, le service de tous les instants, de tous les jours de lŒ semŒ~ne et de notre vie entière. Nous ne nous donnons en entie1" q1.œ Ip ar a1nour. Or, le seul culte peut très bien ne cornpor~e1" qu'une foi très réduite et nul anWU1". » Même des maîtres qui croient prendre au sérieux leur fonction relative à l'instruction religieuse ne vont pas jusqu'au bout des exigences divines. Ils sont même étonnés qu'on puisse leur démander davantage. L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX DOIT CONDUIRE LES Al\tIES JUSQU'A DIEU C'est Pie XI qui nous le rappelle dans sa lettre sur l'éducation chrétienne de la jeunesse : « LA FIN PROPRE ET IMMEDIATE DE L'EDUCATION CHRETIENNE EST DE COOPERER A L'ACTION DE LA GRACE DIVINE DANS LA FORMATION DU VERITABLE ET 'P ARFAIT CHRETIEN, C'EST-A-DIRE A LA FORMATION DU CHRIST LUIMEME DXNS LES HOMMES REGENE,R ES PAR LE BAPTEME. .. .LE VRAI CHRETIEN DOIT VIVRE SA VIE SURNATURELLE DANS LE CHRIST. )}

Ainsi la leçon de religion doit ménager la rencontre des enfants avec Dieu, amener les jeunes âmes à se donner à Dieu, Le seul souci des idées claires et de la logique est larg~ment dépassé par le sens du mystère. La rencontre de l'homme avec Dieu s'accomplit par l'intermédiaire du Sauveur Jésus qui est le centre du christianisme. Elle se fait en étroite union avec l'Eglise, corps mystique du Christ, la communauté qui prolonge le Christ et agit surtout par l'enseignement de la vérité et les sac.rements. l"instruction religieus.e vise à créer une mentalité chrétienne qui se traduit par un comportement conforme à l'idéal évangélique.

En mettant en étroite connexion l'éducation chrétienne et l'instruction religieuse, nous nous souvenons que celle-ci joue le rôle de moyen vis-à-vis de celle-là. ' Il n'est pas impossible qu'on trouve cette conception de rinstruction religieuse abstraite, lointaine, irréelle, mystique, théorique, etc., tellement nous avons été envahis par les erreurs du naturalisme pédagogique. Il est évident, pourtant, qu'il n'est pas admissible que chacun s~iv~ ici son ~ropre sens; c'est au vicaire du Christ de nous IndIquer la VOle.

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Un profond et sérieux exan1en de conscience s'impose pour que nous ne trahissions pas notre mission d'éducateurs chrétiens. LE ROLE DU MAITRE DANS L'INSTRUCTION RELIGIEUSE Tout chrétien doit s'appliquer la parole que Jésus adressa à ses disciples : « Vous Se1"eZ mes témoins. » (Actes 1,8) Le maître de religion est un envoyé du Christ pour enseigner fidèlement ce que le Sauveur a lui-même enseigné; il doit rendre témoignage par sa conviction profonde et par sa fidflité pratique, Il est un croyant adulte en face de croyants encore enfants dont il a pour mission de rendre explicite la foi reçue au baptême. Suivant l'ordre providentiel courant, c'est par la colla'boration des parents et des éducateurs que la grâce initiale de la foi se développe dans les âmes. L'enseignement religieux est une manifestation de la force divine qui continue à travers les siècles son œuvre d'illumination et de sanctification. L'éducateur chrétien même laïque a charge d'âme, non pas aussi rigoureusement que le prêtre, mais véritablement quand même. Il n'agit pas seul ni à titre principal; il n'est que l'aide dont Dieu daigne se servir pour l'œuvre de salut. Il est en droit de demander les dons didactiques nécessaires à sa mission surnaturelle : le don de science pour découvrir la face de Dieu à travers les choses; le don d'intelligence pour voir les mystères de la foi dans la clarté obscure d'u rayonnement divin; enfin le don de sagesse pour contempler l'action de la Trinité et l'action de Dieu dans le monde. « C'est moins la bonne o1"ganisation que les bons maîtres qui font les bonnes écoles. Que ceux-ci, parfcâte1?Mnt prépa1"és e.t instruits, chacun dans la partie qu'il doit enseigne?", ornés de toutes les qualités intellectuelles et morales que réclament lfurs si importantes fonctions, soient enflammés d'un am01.I/1" pu?" et surnaturel. pour les jeunes gens qui leur sont confiés, les aimant par amour pour Jésus-Christ et pour l'Eglise, dont ils sont les fils privilégiés, et ayŒnt par cela 1nên~e sincèrement à cœur le bien vé1"itable de la fa,mille et de la patrie. » (Pie XI). UNE QUESTION PERSONNELLE COURAGEUSE Presque tous les enfants valaisans ont suivi des leçons d'histoire sainte et de catéchisme. Des observateurs cl à Ïl'voyants constatent l'insuffisance pratique de cet enseignement


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dans de nombreux cas. Le maître consciencieux se posera en toute simplicité et sincérité la question personnelle : Que vcûent mes lecons de 1"eligion ? Que vaut l'influence religieuse que j'ai exercée dans mon école? Dans les pays où sévit la persécution ot~vert~ ~on.tr~ l'Eglise du Christ, on entend la plaInte du prophete J eremw . « Les petits enfCints de11~andent du pain, et personne ne le~ir en donne. » Quant à nous qui vtvons en pays chrétien, nous écouterons les paroles de Jésus.: ,.... / « y Ci-t-il pCirm~ vous u.n pere qu~, ,~~ son fûs lu~ clem:ancle du pain, lui donnera une p~e1"re ? Ou s Û cle11~ancle un p~~sson, lui donnera-t-il, CiU lieu cl~i poisson, ~in Se1"pent ? Ou, s Û dem.Cincle un œuf, lui donne?"a-t-il un scorpion? » Par ces termes sont suggérées les leçons de religion inutiles, parce que inas~~mi~ab~es, ou mêm~ :t;t~is,ibles, pa:ce que empoisonnées par l IndIfference, des seventes excessrves ou des erreurs. Ce sont surtout les leçons ennuyeuses qui risquent de ~er­ n1er l'intelligence et le cœur des enfants. Il faut reconnaltre que certains enfants apportent à cet enseignement des. dispositions peu favorables : fa:n~lle.s tièdes O~l. mê:.ne hos!~l,es au point de vue reli~ieux, matenalIs!ne dl:l n:lheu, ames deJa corrompues, etc. MalS la cause de l ennUI glt trop souvent dans la personne qu catéchiste: , . . . 1. La leçon n'offre que peu d alIm~nt splntuel : c,e ,sont sans cesse les mêmes ritournelles ressassées en termes stereoty pés. 2. On continue de servir aux jeunes esprits les Llifficiles vérités religieuses sous une forme abstraite qui rappelle de trop près un manuel autrefois confié à la mémo~re: 3. Le maître débite son cours sans convIctIon, san::;; chaleur, comme une leçon quelconque, pour s'acqui~ter d'une cO;~,:Tée. L'ennui mortel empêche tout contact VIvant entre l arile du catéchiste et les jeunes cœurs; son enseignement ne trouve P3:s d'écho; il i~spire tr?p ~ouve~t le dégo?t d.e l'instruction relIgieuse et meme de l antIpathIe contre l EglIse. .. Quel maître ' de religion reculera devant. la questIOn q Ul s'impose pour ouvrir les jeunes âmes aux Infl:l~nces de la grâce? Il doit être prêt à une véritable lutte splr~tuelle pour conquérir les cœurs de ses élèves à l'~mo,ur .dL~ ~h;ISt et .de. sa très sainte Mère; il n'oubliera pas qu Il s agIt ICI d ?-ne mls~lOn sublime dont l'accomplissement est diff~c~le à pIU~Ie?rS pOInts de vue. En particulier, l'inst;uc~ion rehgle~Se dOIt etre ad~p­ tée aux enfants qu'il faut catechIser; e,lle eXIge une atm~sphere de religieux respect et impose une methode en harmonI.e avec les valeurs surnaturelles que nous voulons assurer aux Jeunes.

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LA JEUNESSE ;DEMANDE DES LEÇONS SUR MESURE «. POUT q~ie l' é~ucati?n 1"el~gieuse p1"oduise ses effets clurab!es, û est necessa~re. qu elle üenne ~ompte cles pé1"iocles sensit~ves », autrement (lIt, chaque enseIgnement doit être donné au bon moment. Il faut des leçons bien adaptées à chaque âge et à chaque condition. .

Saint Paul agissait ainsi à l'égard des Corinthiens : .« M oimem~: 1}1,es j?"ères, ce n' est p~iS C01nme <:L des hornmes spirituels que J a~ pu vous parler, ma~s C011~1ne a cles hO?nmes charnels comme à cles petits enfants clans le Christ. Je vous ai donné.'ch; lait à boire, non cle la nou?"1"iture solide, caT ' vous n'en étiez pas capables.» (I Cor. 3, 1 et 2). A

Nous !devons Id'albord connaÎ-tr,e l'évolution relig-ieuse de la jeunesse, :se.s intérêts variables et les besoins ,change,a nts de sa vie intérieure. POUT que l'adion du maitre IP énètr,e profondément et porte des fruits, il tfaut tenir cOlTIlPte de 'ce que l'enfant demande en ,ce mo~1ent. et sui.v re sa ,c ourbe psyd10logique. Nous iPensons que Dieu a etalb h une harmonie entre les extgences alCtue,Ue-s de la nature de l.emaillietl.aictionde.la lgrâee.une .c oncor:danceentrelesas.pk-ations de la jeune âme et l'enriJchissement 'a;pporté !par l'iruEl,uence divine. Qu'est-ce qu'une période sensitive? L'enfant porte en lui à l'état Ilatent les différentes poss1bilités qui 'se tferont jo.ur peu à peu. Il a une structure !préétablie, une .0 Tlganisation que nous ne pOuvons pas modifier à notr,e gré. Il fait des· alcquisitiOins suocessives penda.nt certaines Ip ériodes fp .a:rüculièrement favoraJbles ou ,m ême exiClusi:ves. Il se développe 'comme Ip ar ho.nds. (Il n'est ,pas juste de dire que la na~ure ne Lait pa,s de sauts). C'est :dans ces ,m o,ments ,p ropi,c es que, se faIt J'œuvre Icréatrice qui aboutit à quelque conquête, comme il y a ,de,s moments ou des ,p ériodes déterminée.s ;p our l'apparition des dents, (pour l'a/P1prenti-ssage de la mar,c he, l'affirmation du moi, etc. Au hon ,m oment où l'enflant réalise ainsi un progrès COIru.ne en SE'; jouant d.e La diffkuJté, il é,pToUJVe une joie nouvelle très intense : il s"a,g ite d"aise, secoue -sa !petite tête, ·se dr,e sse ;c onune un Iconquérant et Is ourit de bonheur. La nouvelle acquisition lui apporte un surcroît <l'être qui de.vi:ent le point de départ de nou.vei'lles co·n quêtes. n a trcwer·s é un,e ,période sensitive au plus grand proifit de SOn dévelo.ppement. Avaln t la ;période sensiti.v.e, les ed.ifor.ts de l'éducateur subissent le so:r t :de la semence jetée en terr,e ,à ,contretemps; ils sont voués à l'échec ,p aT'c e qUe ni la. nature ni la giTâce n'aiment les! ant1c1pations pT éma'tJurées. La ipT,éco'Cité artificieUe ne produit pa,s de bons fr,u its. 1

,L orsqu'on la~sse passer l€ ,bon mom'e nt BIans -en profiter l'enfant peut encore a.rr:Ïiver à fa,ir.e l',a cquisition manquée à ' l'heure' propice, mais iPérublement et sans l',a,c compagnement de l,a joi.e v1vid:ian,t e qui donne de l'élJan à ·l 'âme.


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L,a connaissance des périodes sensitives nous .est fournie par .la psychologie sa,v ante qui nous Ip ermet de mi·eux compr en,dre IH personnalité naissante de nos élèves. Nous aurions tO'rt de ne pas tenir compte de ses découl\Tertes.

Il y a une psychologie pnûiq~w qui nous donne l'intuition de ce qui se passe dans les â mes et s'enrichit par l'observation attentive prolongée. Elle a été pratiquée par les saints et les grands n1anieurs d'âmes qui ont réveillé les énergies dormantes et les ont orientées vers Dieu. «Sous l'appuTente di1.Jersité des moyens dont ils se se1'ven.t, les saints ont tous ceci de commun, qu'ils sont tuufOUTS v'rais.» (H. Lubienska de Lenval) Il faut donc enlever le masque conventionnel pour livrer son âme. Donner des leçons d'instruction religieuse sur meSUTe n'est pas un jeu. Bien plus impérieu~ement que le violoniste, il faut accorder son instrument avec les enfants, au besoin faire les transpositions nécessaires pour éviter l'inadaptation .. Quand le même catéchiste instruit · des enfants d'âge très différent, il court le risque d'employer avec les grands le ton qui convient aux petits et de tomber ainsi dans l'infantilisme didactique, ou de servir aux plus jeunes le. menu intellectuel préparé pour les grands et de rester ainsi au-dessus de la portée de ses auditeurs. POURQUOI UNE METHODE D'INSTRUCTION RELIGIEUSE? «Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, ' 1nais tu ne sais d'où il vient ni où il va; cânsi en est-il de quicon,qu,e est né de l'esp1 it. » Est-ce que ces .p aroles que Jésus a dites à Nicodèn1e nous dispensent d'enseigner la religion sans nous préoccuper de la méthode ? Nullement. Il y a dans l'instruction chrétienne la part de Dieu et celle ?e l'h0I?:lne. La. premiè~e est ~videmm,ent au-dessus de la portee de l IndustrIe humaine; PIe XI s est élevé avec force contre la prétention de vouloir soumettre à l'investigation scientifique les faits d'ordre surnaturel concernant l'éducation et les opérations mystérieuses de la grâce. Quant à la coopération h~maine d~ rr;aître, :l1e ?oit se soumettre aux lois que le Createur lUl-meme a Inscrites dans le psychisme humain. La grâce ne supprime pas la natu~e, mais s'en sert et lei surélève. Nous avons d'ailleurs l'exemple du Sauveur dont l'enseignement est le modèle le plus parfait de m~thode cat~chistique. La Congrégation des religieux a .demande exp~esseme~~ que ceux qui seront employés à expliquer la doct!lne chrebe~ne dans les écoles primaires soient instruits à la fOlS de la doctnne catéchistique et .de la façü"n de la présenter aux enfants. n

Il serait curieux de voir qu'on puisse abandonner au hasard de l'improvisation ou, ce qui est pire, au mécanisme de la routine le sort de l'enseignen1ent le plus nécessaire, le 'plus utile et le plus diff.icile. Ce serait une témérité coupable. LA PREPARATION SOIGNEUSE DE L'INSTRUCTION RELIGEUSE, UNE OBLIGATION DE CONSCIENCE Peut-on en douter? D'après ce que nous venons de dire, les leçons de doctrine chrétienne présentent · des difficultés spéciales : il ne s'agit pas seulement de meubler la mémoire ou d'éclairer l' intelligence; il faut de plus échauffer le cœur pour faire aimer la parole de Dieu et entraîner la volonté encore faible des enfants pour les faire agir conformément à l'enseignement donné. «La nécessité de . p?"épCire1~ les cat échistes à leu?' tâche n'est pouTtant enCÇJTe ni intellectuelle'ment ni prCitiquement ad1nise. L'empirisme, que l'on ne sa,urCiit c/'ccepte?' pOU1' le treiite11~ent des cprps, on l' Ciccepte sans SC1"upule, pOUT le treiitement des â1nes. On étudie la théolàgie, non lei 11Uinière de l'adapter. On suit des COU1"S de pué1"icult'llre, il 1:JU1'Ciît supe1n flu d'étudier, du point de vue de sa f01"mation religieuse, l'âme clu petit. Disons-le SCins phrCise : ce qui a été feiit jusqu'ici pou';, la pTéparation des prêtres et des catéchistes à leur tâche est 1~acliccÛe11~ent insuffisant. C'est à cette er1'eur initieûe qu'il jCiut att1,'ibue1" les r'ésultats souvent si 11~édiocres de nos catéchismes. Lei pédagogie n'est pCiS seulement un a1 t, c'est une science.» (Chanoine Boyer) . 11 convient d'ajouter que ces par oles qui expriment un jugement concernant la France, doivent sans doute s'appliquer aussi aux laïcs. . Les catéchistes ne doivent pas seulement se préparer et être préparés à leur mission; ils doivent se préparer à chaque leçon. 1. Celui qui va enseigner l'histoire sainte, le catéchisme ou quelque autre matière religieuse reverra cZ'abor d ses connct,issa,nces pour les rafraîchir, les préciser à nouveau, au besoin les rectifier et compléter. Lorsqu'on vit seulement d'acquisitions anciennes, on tombe facilement dans des- erreurs plus ou moins graves et on s'expose au danger de détruire la confiance des enfants qui, en cette instruction plus qu'en toute autre, est indis·pensable. atteindTe pa'i' 2. Ensuite, le maître examinera la façon son enseignement l'intime de l'enfant et disposera la matière suivant les indications d'une bonne méthode. Il est utile de va- ' Tier les' accès des jeunes âmes pour les toucher toutes. Dès que le maître s'abandonne à la routine d'une Inéthode par ailleurs excellente en soi, il perd l'audience des O'r eilles et. des cœurs. n

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3. Il faut aussi songer à la façon d'obtenÏ1" l'cwtivite des e1~,­ fants : questions, traits, dessins, tableaux,' résumé ou texte qui -frappe l'attention, prière en ,é troite connexion avec la leçon, etc. 4. Il y a aussi une préparation spirituelle du maître sur laquelle insiste Maria Montessori: 'purifier les ~ouvements de son âme renouveler l'intention pure de ne travaIller que pour Dieu re~oncer à tout ce qui fait obstacle à l'action divine sur les e~fants, enfin demander le secours de Dieu par l'intermédiaire de la Mère du Bon Conseil. Voilà, dira..t-on, une préparation compliquée ... Elle est indispensable pour que nous soyons de d~g~e~ coll~b.orateurs de Celui qui veut bien nous honorer du ministere dIVIn de la parole sacrée. L'INSTRUCTION RELIGIEUSE EXIGE UNE ATMOSPHERE DE RESPECT Une tenue digne, un visage qui exprime la révérence yr?fonde devant la majesté divine, des yeux modestement ~alSses et des mains jQintes pour la prière, c'est un spectacle qUI force l'admiration même de l'incroyant. Voyez par contre des foules qui s'engouffrent dans une église P?ur ~ssister à ,une messe concert voir défiler un cortège matnmonial ou funebre ou assister ~n vitesse à un office pour ne pas rater"un départ l~ ~li­ manche matin; c'est scandaleux de constater avec quelle desInvoIture on traite les choses saintes; il faut penser que ces gens ne savent pas ce qu'ils font. . . . Le respect fait partie intégTante du sent~ment rel~gwux ,: n est la conscience de ce qu'il y a de divin dans tout acte d.e !eligion, en soi et dans les autres. L'homme r~spectueux consl~ere avec honneur ce qu'il y a de plus haut: DIeu et ~out ce qUI se rapporte à Dieu. / . - Une instruction religieuse, une leçon de catec~lsme ou d'histoire sainte implique le respec~ ou n'.est que ~~mulac:re. L'amour pédagogique dont on a faIt le ,ln;rot de 1 edue~tlOn jaillit du respect mutuel du maltre et de 1 eleve.; p~r con~le un amour dépouillé de l'auréole du respect ~st sUjet a .~au!l~n ~t finit par dégénérer en popularité affectee, en famIlmrIte deplacée et parfois en sensualité. , . , Nous n'insistons pas sur le respect que 1 e?f3:nt dOI~ ,~ son maître de religion, mais sur celui que le cat~chlste ,dOIt. a son élève. L'enfant a une dignité dont il ,est Jalo~x .. MarJa lVlontessori dit qu'il est sensible à tous les gestes de mepn.s dont on le gratifie et qui laissent dans son âme une blessure CUlsante. JAMAIS UNE PAROLE DE MEPRIS! Nous sommes res:" p'o risables de chaque parole que nous pr?nopçons. / . Les petits" l,es jeunes que ,nous, cate.c~llsons" ,sont ,les che:l~ de Diéu; ils ont ' coûté le sang du Chrls~. «Des qu un Frer~

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esJ chŒrgé d'une 1naison, d'une sU1"'veillance, (~'u,ne cla,s se, il se 'rep1"ésente Jésus et Marie lui disant : « Votre Père qui est dans l.es, cieux, ne veut pas qu'aucun de ces e'fl,fants périsse. Il 8e pénètre à leur égŒrd de l' ct/JnOUT d1./., Sauve~(,1" et de la tendresse de M Œrie ... Il élève encore plus hau,t ses pensées; se rlLppelant 'la parole d~l divin Maître» : Ce que vou,s Ciurez fait au lJl-us petit de 1nes frères, c'est à l1wi-1nê?1~e que vous l'aure z fait, « il découvre, 1"especte et vénère sous l'enveloppe .fragile de l'enfant, la personne mê1ne de Jésus-Christ et le prix' de son sang~) (Constitutions de la Société de Marie). «PoU'r donne1' ŒUX enfants le sens du 1"espect, il ùnlJorte de leu1" enseigner t1"ès tôt les attitudes respectueuses. C'est pŒ1' lu voie des muscles que, la plupŒrt des notions pénètr.ent clans r esprit» (H. Lubienska de Lenval). Ceci est vrai quand il s'agit de tout je)lpgs , enfants. C'est en vertu du respect dû à Dieu que nous demanderons aux enfants un silence religieux et une tenue digne-., Bien des pédagogues prétendent que tout cela est vieux jeu, ils nléconnaissent J-Ïnfluence de l'extérieur sur l'âme, ou bien ils ne veulent pas faire l'effort nécessaire pOUT se gêner eux-mêmes, ' Pour crée1" ''"l'atl1w8phère fa;vo1'able à l'inst'Y'uction 1"eUgieuse, la pensée d,C} la présence de Dieu est pŒ1"ticuliè1"ement efficace. Elle suggérera au maître une tenue qui exclut touté familiarité et toute liberté déplacée, aux enfants le sens du ca·· l'actère sacré des choses religieuses. En insistant sur le respect, nous ne voulons nullement reeonlmander une attitude raide et distante. Le bon pasteur 1'es,tera toujours le modèle du catéchiste ' qui fera aimer son en,seignement par une ' douce gaîté et à l'occasion une joie entraînante. Nous ne parlons pas de la vulgarité et du laisser aller, encore moins de bouffonneries qui déshonoreraient la V~l,·· leur sacrée des leçons de religion.

PROGRESSION

DANS

L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX

A

Avec une patience et une s'a gesse divines, Jésus a poursuivi la formation de ses disciples en ne leur dévoilant que peu, à peu les sublimes mystères, au fur et à mesure de leurs progrès dans la vie spirituelle. Le catéchiste ne peut pas faire autrement. Il connaît, le ~ut de son apostolat : l' existence avec Dieu, l'union à Jésus, la lente conquête des vérités de la foi, la vie chrétienne et toute une armature catholique. L'enfant ne peut s'acheminer vers le but qu'à travers de~ étapes nombreuses. A chaque pas,' la vie reli~ie?se se dével?ppe d'autant plus vigoureus~~~n/t qu el~~ est cultIv~e en plus/ ~Idele harmonie avec les pOSSIbIlItes de l age et profIte des perlOdes sensitives. L'âme, comme la nature, a ses saison·s. Ce q~i est


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prématuré ne prend pas; ce qui est arriéré paraît puéril et produit comme un arrêt de sève. Il importe donc de connaître l' étap~ l!sychologi~~~e du gTOUpe à catéchise?'- et de sU?'pTendre les perwdes sens~t~ves. Il faut de plus se souvenir de la ,grand~ diversi~é ?es enfants qui, non seulement se trouven~ a des. etapes dlf~erentes. mais réagissent différelnment aux ImpulsIOns du maüre. La vie religieuse doit donc être stimulée de plusieurs façons 1. Par des gestes, des attitudes, des comportements dont l'enfant est témoin, qu'il imite et dont il saisit peu à peu le sens. . 2. Par des formules, des prières, voire des chants, qUI accompagn{mt les actes et deviennent prog-ressivement 1 expression claire des états d'âme. 3. Enfin des textes des connaissances exprimées en un langage plus abstrait et délimitant avec clarté la vérité de l'erreur. ,

Nous 'c royons wtile de marquer la différence entre la pensee intuitive et la pensée abstraite, entre l'histoire sainte et le catéchisme. Il importe de nous ,r endre Ib ien Ic om'Pte de :1Ja stru.cture de cha.cun .d e ce,S deux 1Ï:vr;e.s: 11s sont ide nUques ,quant .au, fOJ.1Jd; ils contiennent tous deux ,la parole de Dieu ,qui nous .a fait ,connaître les vérités à croire, l'es préce{ptes à OIbserver ,et les moyens de salut à e1l1jpl1oyer. Ils Is ont tout à .fait dirfrfér.e nts Iquant à la cfo.r .me, là la manière de présenter les connaissan!ces religieuses. L'histoire sainte ,relate des dlaits, ides discour,s, des parabole,s suivant le mode orienta,l de Ip enser; eUe ,fait 'appel à J.a perception intuitive et s'eX!prtme .souvent en tmag,e s. E1le est ainsi très bien adaptée non seuil,e ment à la mentalité de l'en:llant, m ,ais aussi à l a tournure d'esprit de beaUicoUjp d'adfu11es. De la Btble, les théologiens ont en quelque sorte extrait la doctrine ,chr.étitenne, la morale et l'économie des ,s acrements et d"autres moy.ens de sall ut pour les ip:r.és~nter sous ,u ne for-m e spé.cuLa·- ~ tiye, systématique, abstraite dans Il es traités volumineux; puis po~r ,l es rbesoÏlns .de l'instr'UiCtion Ip.QPlUlaire, on a enoore fait des extraits ou résumés des traités de théologie. L'eXiPression abstraite est plus ou moins à la portée des .g ens ,cultivés, mais non des enfants. Pour .r edeyenir ,aocessible aux jle unes âmes ·encore :soumises aux exigence!s du saiVoir concret, il ,faut rendre à }la doctrine chrétienne sa .fOTme vivante, intuitive, 'c e qui rervient .à dire qu'il faut palrtir de l'Evangile et en génér-al de ,l 'Jüstoire scürute.

Le catéchiste ne peut pas mieux faire que d'imiter la didactique du divin Maître: _ Comme Lui, nous enseignerons vraiment,. renonçan~ à tout dilettantisme religieux . et à toute ' enVIe de nous In-

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terposer entre Lui et l'âme. Le catéchiste n'est que le serviteur de l'unique Maître. Il s'est penché sur les enfants avec une condescendance qui Lui a gagné les jeunes cœurs. Il a donné l'exemple d'abord, puis le précepte. Ses paroles ont abouti à des conclusions de vie parce qu'Il ne se proposait que notre salut. . Il a été un modèle de patience, de charité, de douceur et s'est fait tout à tous pour se mettre à la portée de chacun. n a tout sacrifié pour ceux qu'il était venu sauver. Il a confié à l'Esprit-Saint l'achèvement de son œuvre de sanctification. A. «LAISSEZ VENIR A MOI LES PETITS ENFANTS ... » (de 4 à 6 ans) L'histoire de certaines âmes privilégiées montre que l'idée ou plutôt ,}'iIlltuition .de :l'idée de Dieu [peut se former de bonne heu.f\e Ic hez beaUjcoup d'enfants. Nous l~ésUmoI1JS ici la .p ensée de M. 1'.élJbbé L. Bar.belY :SUT Ce point: Dès il a !première ,e nfance, Dieu n'est pas seuJ.ement poUT l'enfant .l'IIlIVtSl~ble qui le vo,i t -et entend sa prière; Il est Quelqu'un, un Vivant, une lP.e rsonne. n écoute ,ave,c bonté la prière qu'on Lui a'Clr.esse. Il voit ,touJt et IcoI1JIllaît .t out .sans ,q u'on le Lui dise; LI reg.arde jusque dans ,l es ,cœur:s, ,ce Ique personne ne !peut fake. Dieu est ·t e11ement gentil qu'Il vÏ<ent au secour-s de ,ce1hl{ qui ont besoin de Lui. Il protège ,l es faibles: « J .e le dirad. au Bon Dieu )}. Ces- par oles eXJpriment une foi naïve ~n la d~vine provideIljce. Dieu a tOiUdours été; Il püssède tOiUtes les hOIll1!-es qualités et 1>1 peut tout. De Lui v.ient tout ,ce qui est bon. Ce sont '1à des ,n otions qu'on re.n contre ,en mtUeu ,chrétien .. De nos jOUl'iS, héla'S! ill faut aussi s'attendre à ,ce ,que de jeunes enfants aient 'Cl.é)jà .des idées toutes d:iIDfkrentes. Il nous semble nécessair·e de !connaître ce qu'on !peut appeler l'inventaire ,l'IeHgieux ides !petits .eman,t s. A cet âge il existe une véritable aptitude au surnaturèl. Les acquisitions d,'or,dl'!e reHgieux au début de la vie iforme,n t un fonds inébran1aJbJl.e qui résiste, .souvent ,ca.ché, aux err:e\UJrIS .et -aux fautes de toute 'UlI1e existence. C'est pourquoi ·tl ,f-aut vouer à la formation r.eHgieuse de loet âge un soin ,p articulier, surtout ·encore en Ic-onsidérati..on ;d e ,l a ICÎliCOl1.!S'taillice que bea,ucoUjp :de ,fami1les ne :DempHssenrt pLus le rde.voir qui lem illlcombe en cette m'Cttière.

Les tout petits, ce sont ceux du premier jardin, della casa dei bambini. Dieu ne peut pas renoncer à être familiarisé avec ces âmes innocentes.


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1.02 -

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« C'est au COUTS de la PTernière enfance, que se constitue la

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configuration fondamentale de l'homme, au point que l'absence de toute vie Teligieuse pendant ces années constitue un~ lacune à peu p1"ès irréparable.» (M. Pfliegler). La raison de cette affirmation est facile à saisir: les empreintes tracées dans une âme neuve 'sont presque ineffaçables. En négligeant cette formation initiale, nous laissons passer la première. période sensitive 'en quelque sorte à vide. L'expérience de maintes mère~ 'et les observations des jardinières d'enfants sont précieuses à cet égard. . Mais ils ne cOlnprennent pas encore ce qu'on leur dit ! N'oublions pas qu'il yale langage des gestes, le symbolisme évocateur des attitudes et des actes. Lorsqu'on conduit l'enfant dans une église vide en vivant devant lui les signes du r~spect et de la vénération, la jeune âme acq,u iert peu ?- pe.u l'intuition de l'extraordinaire, du mystère. Sans longues exphcati.o ns, il prend conscience d'une présence i~visible ql:l'il faut lui dévoiler progressivement. Lorsque la maItresse qUI a cor:~ duit son petit monde devant l'autel, montre le tabernacle et dIt d'une voix continue: il est là, elle a éveillé une idée ou plutôt une intuition qui se développe comme un germe placé en une bonne terre. « L'important n'est pas de tout comprendre, ??'fais de .tenir son âme en éveil, attentive cl la présence de D'ieu, unw au Christ, notre médiateur.» (H. Lubienska de Lenval.) La foi nous dit d'ailleurs que le véritable éducateur religieux, c'est le Christ avec sa grâce. Comment faire l'éducation religieuse des tout petits? «Il n'y a, cl notre sens, d'autre 1noyen d'atteindre vraiment ce but que de c1"éer', au jŒrdin d'enfŒnts, une Œtmosphère religieuse par les moyens mêmes qui le rendent si attrayant, que d'en'iploye1" un 1natériel éducatif religieux (scènes en bois découpé, jeux de patience, d'encastrements, de lotos, etc.), que de donner aux travaux 1nanuels, ŒUX trŒvaux d'extériorisation de. la pensée, aux dramatisations, aux chants, aux démarches d'iverses, un sens religieux, que de grouper toute cette activité autou?" de. cent1"es d' orientation relig~eux, que de développer systémat'iquement, à l'aide de tout cet ensen'ible, les fcwultés surnŒturelles infuses de foi, d'espérance, de charité du petit chrétien, comme on fait pour les facultés naturelles du petit homme.» (Boyer.) , La jardinière d'enfa~ts n'aura aucun souci de faire .apprendre aux enfants des textes, des réponse~ dont. on pUIsse tirer vanité à l'occasion de visites. Les manIfestatIOns de la piété naissante doivent rester spontanées; les mises en scène devant des spectateurs ne pourraient que fausser les jeunes âmes.

Dans la préparation relig'ieuse des tout p etits, Mal"Ïa MontessOl·j se préoccupe fort de créel' une ambiance favorable à la naissance et à la croissance du sentiment religieux et des premières intuitions chrétienneS. EL1e note iUln ;parallélisme IcoITljplet entre l'éducation natureLle et la tLo'rlmation à .l a v~e ,s urnaturelle. Elle voit dans l'ach~­ minement vers Ja' treligion ·c atholtque la fin essentielle .d e l'école. A ses yeux, l'halbitwde du shl,e nce, de la démarche recueillie et dll respect sont des rpr.éliminaire:s de l'éduciation religieuse. Peu :à lPeu, l'es,p rit .de l'erufant saisit 'ce qu'est .1e ,comportement ,reJ.ig.ieux et le mys-tère. La mère qui 'Co11Jduit 's on enfant à !l'église !prépare l'éveil du sentiJrnent ll'eHgieux qu'aucun enseignement nepo~rrait provoquer.

Nous nous .c ontentons de ces quelques idées pour la formation religieuse des tout petits; mais nous rappelo.ns en(~ore ur:e fois avec insistance ceci: De très bonne heure, la Jeune aIne saIsit, non pas les abstractions des manuels, mais les intuitions d~ la grâce; il faut bien lui dévoiler peu à peu les trésors de la fOl, suivant ses virtualités présentes .

B. AUTOUR DE LA PREMIERE RENCONTRE AVEC JESUS (de 7 à 9 ans) A pal'1tir de sejp:t ans, l'enfant catholique est 'SOUffiÎls à Icertaines obligations reHgLeuses; il lest [censé avoir ,atteint Je dévelo]:Wement néoessa i.re . A ·œtie [période, il ne s'1ntéresse Ipas Is eulement à ses sensations, mais aussi et 's urtout aux OIbj~t'S" .aux ,choses, [p eu aux hommes. En in~truisant ~e lol,a,SS'e !de Icet âge 'a u degré iruférieur de Il ',é cole prtmatre, le maître ~artir.a de :liaits, d'images sUgJgestives susceptibles de provoquer Is on intérêt immédiat, de.s actes de la vie dlTétienne. La litul'Igie !fournit !pour ces enfants des ressources précieuses. Le ,catéohiste ,se gardera bien de partir ,d'un texte qui ne viendra qu'en dernier .lieu, ·c omme expression condensée de toui€ une. Jeçon viVlante. Un dJmpoI'!tant phénomène ,de cette étape, ,c'·est l'éveil plus net de la conscience morale; Il e Ip ro.blème du ,b ien ,et du mal se prése;n.1Je au petit garçon et à .la petite filLe sous une fOll'me plus imlPé.rat~ve. C'est l'âge de .d iscrétion nécessaire là ,l a première Icommunion et à la :première Icorufession. Une ,aJUtre acquisition Ï1n!por.tante :est l'idée de justice et ,celle du .d r oit , idées :d'ail1eUIiS toutes intuitives. ' : L'entr,ée à J'écoLe ,r é(pond hesoin d'activité .de cet âge. Le .p~- , catéchisme, cœn~ on .aJPpelle l'instnl!ction religieuse :a lors, ne l~s- ' sera ' pas les enmants inactifs, maLs utiUser.a ·t out ,ce qu'Hs , connai'Ss~rvt , déjà pO\1Jr « ,a:o.crQaher » les nouveHes notions panfois difficiJles et impalpables à des ,choses famiLières. Le maître présentera ainsi la

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parole de Dieu sous une forme attraY'ante, ,capab~e de toucher les cœur,s, et fer,a saisir l'e,s sentiel .de Ja do.ctrine ,d e Jésus.

La grande tâche de l'instruction religieuse des cém1mençants, c'est de préparer les .i eunes enfants à recevoir les sacrements de pénitence et d'Eucharistie. Dans notre court aperçu catéchistique, nous ne pouvons qu'indiquer ici quelques suggestions utiles, en suivant les indications de jeunes maîtres qui ont secondé le clergé.

PrépCirCition à lCi p1"emièTe confession. Vers le début du carême, nous préparons les petits à leur première confession. Nous partons de la parabole de l'enfant prodigue d'une façon bien vivante et avec des applications à la vie de famille. Nous insistons sur le repentir et le retour de l'enfant égaré et la bonté du père. Nous montrons comment, au confessionnal, le pécheur revient à Dieu. Dans l'examen de conscience, les enfants recherchent leurs péchés en suivant l'ordre des c01l1mandements de Dieu et de l'Eglise et des péchés capitaux qu'il faut comn1enter pour les mettre à la portée des jeunes esprits. Ainsi, au IVme commandement, l'enfant cherche s'il a répliqué à sa mère ou à son père, s'il leur a fait de la peine, s'il a boudé, désobéi, s'il s'est même lTIoqué des parents et des personnes âgées, s'il a commis ces fautes aussi en classe. L'examen de conscience préparatoire à lCi première confession mérite un soin particulier parce qu'il importe beaucoup à la formation d'une conscience juste. On aide les enfants à se corriger de leurs fautes, non en les menaçant de l'enfer, mais en disant qu'ils font de la peine à Jésus. On montre aux jeunes chrétiens, par des cas concrets, en quoi consistent le repentir, le bon propos et la correction des fautes commises. Comme la première confession peut faire , une profonde impression sur l'enfant, il faut lui rendre cet acte de la vie religieuse facile en lui inspirant de la confiance envers le prêtre et en observant la discrétion nécessaire. Peut-on faire précéder la réception du sacrement de pénitence d'une confession pro forma? Il faudrait en tout cas bien établir les distinctions nécessaires et éviter toute intrusion dans le secret des jeunes consciences. On peut demander à la mère d'aider son enfant à faire son examen de conscience, mais sans exercer de contrainte. C'est évidemment le prêtre qui, dans cette matière délicate, donne les dernières 'instructions.

Let préparCition à la première coml1~union doit poser le fondement solide de toute vie chrétienne. L'éducation familiale conforme à l'esprit de l'Eglise a déposé dans l'âme de l'enfant bien des germes surnaturels. Maintenant la pratique de la religion, jusqu'ici plus ou moins livrée au gré , des circonstances,

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deviendra plu~ consciente et plus régulière; le maître veillera pour que l'enfant ne soit pas dépouillé de sa spontanéité. , Voici .~omment un. jeune maître prépare ses petits élèves a la premlere communIOn depuis plusieurs années : 1) Au début de l'année' scolaire, on rend les enfants attentifs au grand événement qui se prépare; ils auront le 60nheur de recevoir Jésus dans leur cœur. Dans cette intention on fait chaque jour quelque prière; on fait aussi prier d'autx'es personnes. ~a solennité de Noël est une occasion particulièrelTIent propIce pour diriger l'âme des enfants vers Jésus : de même que le Sauveur nouveau-né a été placé dans la crèche, il viendra dans le cœur des premiers communiants. Comme la sainte Vierge s'est réjouie de la venue du divin enfant, vous attendrez le grand jour avec un cœur plein d'une grande joie; vous prierez notre bonne Mère du ciel pour qu'elle vous aide à vous préparer comme il faut à cette venue. Chaque j our on adresse une prière à Notre-Dame devant la statue de laquelle on allume un Clerge. 2) A partir de Noël, on raconte chaque jour aux enfants u.n trai~ qui s~ rapporte à la première communion. L'instructIon preparatOIre proprement dite commence avec le récit de la vie m~rveilleuse de Jésus; on choisit des scènes qui se rapporten~ dlrecte~ent à la. sainte Eucharistie, telles que la multiplicatIon du paIn, la saInte Cène.

3) A l'approche du jOU1" tant attendu on montre aux enfants une hostie et on leur explique la différence entre cette ' hostie et ce~le qui a ~~ ,consacrée par le prêtre. On explique l~s actes qUI seront recItes avant et après la première con1munIOn et on les exerce. On répète plusieurs fois avec les enfants les cérémonies pour que leur attention ne soit pas absorbée }Jar des accessoire.s, et on leur fait. comprendre que la valeur de la première communion ne dépend nullement des habits et des présents qu'on reçoit à cette occasion. . Pour concrétiser les efforts des enfants en vue de la prochaIne venue de Jésus, on leur fait composer un bouquet spirit~el semblable à celui ~u jubil.é marial. Chaque enfant a un petIt. carnet dans lequel Il mentIOnne ou représente les sacrifices faIts à cette intention. D'autres industries peuvent convenir pour seconder la bonne volonté des enfants. ' Pour ass.urer le. succès durable ,de la première communion, la collaboratwn act'we et sympath2que des familles est indis- , pensable .. Le catéchist~ responsable. peut convoquer les parent~ d.es premIers communIants: une fOlS avant la première confesSIOn et la confection du bouquet spirituel, afin de leur donner


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quelques explications à ce sujet, une deuxième fois avant la retraite prépara~oir~ ~fin de c-::.éer l'ambian~e religieu~e favorable et de faIre evIter que lame communlanté ne SOIt pas trop mise à contributio:q par la prép~ration matérielle, ni détournée de l'hôte divin par l'atmosphère mondaine de la fête de famille. C'est immédiatement avant et pendant la première commuIlion que l'aide du personnel enseignant est surtout précieuse pour contribuer à la réussite de la retraite préparatoire et faciliter le déroulement sans accroc des cérémonies.

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C. GARÇONS ET FILLES DU DEGRE MOYEN (De 10 à 12 ans) C'est l'âge dont La Fontaine dit qu'il est sans pitié. Nous, édu~a ­ teurls chrétiens, 'Voulons nous pencher SUT ,l ui ,av~c charité 'Pour mieux le connaître et Lle ,conduire à Jésus (parr' Marie. Ces enf.ants ex.écutent une sorte ide volte4ace : iLs semblent se détouDner de ,l eurs !parents (pour r.ech€l'\cher les ,ca-rnciH'Iades de leur âge. Ils -sortent d'eux-mêmes et vont à la conquête 'SlPir,i tuelle du mande.

Grâce à la première communion très précoce, l'éducation eucharistique des enfants peut se poursuivre plus longuement et plus efficacement; l'instruction religieuse doit bénéficier de la présence de Jésus dans les jeunes âmes. Pendant toute la période catéchistique du degré infér ieur,' la méthode d'enseignement est simple: on part d'un fait biblique, d'un récit, d'une scène vécue ou d'une image bien choisie; on fait bien saisir ce donné concret; on en tire une idée, puis, si possible, une formule simple qui exprime la vérité à enseigner; la for mule exacte ne peut être saisie par l'enfant que progressi vement.

Les a.fLair.es pensonne.1Jles ne le touchent guère Ipar,ce qu'·il n 'épr·Üluve p.alS beaucoup de s,~m(pathie; il ·s e 'met dirfif.idl.ement à ,La place d'.autrui. A lOet âge id'équilibre provisoire, 11 ,jouit d'une mémoire .soupIe et tenace Iq ui lui 'Perm,e t de faire m :a intes acquisitions.

Ainsi, il faut aller du fait au texte pa r l'intermédiaire de l'explication, et non commencer par le texte.

La jle une tfi.Ll€ -subit une évolution analogue: elle non .plus n 'a de goût pOUir l'inrtrospe1ction et ,s'abandonne à la joie de vivre.

Cette instruction r eligieuse se r attache à ce que l'enf ant voit f aire : « N 'est-ce pas à le compr endre ainsi que l'Eglise nous invite en liant étr Qitemen t l'enseignement aux grands actes de la' vie chrétienne, au régime sacramentel, à t out un ensemble d'e xpériences religieuses q·ui apparcâssent comme l'indispensable base d'un pTemiey enseignement qui por te, en greffant la plupœrt de ces expériences individuelles sur le grand centre d'intérêt collectif qu'est la vie liturgique. C'est de ce «système comple xe d'idées » connu activement, v écu, expén1nenté à quelque degTé et dont l'i1nage ou le r écit rem et sous nos yeux l'un des aspects que l'enfant peut s'élev er à l'incon'nu, doctrin al, qui devient alors, en r aison du dynamisme intérieur qui permet de l'assimiler, l'un des éléments de sa c1'oissance spirituelle. » (Boyer.) Nous nous demandons si on ne prend pas l'instruction chrétienne des petits trop à la légère. On dit: « Ce ne sont que des enfants; pourquoi se donneT tant de peine pOUT pr éparer le catéchisrne ? » Il y a là une erreur funeste, une négligence semblable à celle qui ferait omettre par l'arbor iculteur les soins assidus du printemps. NOUS LAISSONS PASSER LA PERIODE LA PLUS SENSIBLE DE L'INSTRUCTION RELIGIEUSE SANS EN TIRER UN GRAND PRO~IT.

Une remarque importante en ce qui concerne l'éducation religieuse d€ Icet âge: .Ile sens du :diJvllm ,e t ,l a ·conscience ffi.orale s'.affaiblissent ; ,l 'emant fait \plus nettement la distinction entre .l'ordre des imagination s r~présentatives et ,ce.lui des .r éalités.

Le ,g·arçon prend goût aux ex;ploits des :héros, aime les récits et remarque délll1s les ,choses .surtout ,l,e ur .aSlpect utilitaire. Il .élargit 1e ,cer:cle de ses relations. 11 a ,la Ipas.s1on du tSuocès, le .goût du triomphe. (( Jam ais la m ain n'ejst p lus près du cerveau» ; .son a'c.tivité est €xUJbéranre .

Comment 'a ccr Olch€r l'atrention .de \Ces âmes plutôtextériorisées? Pa.r des récits bi.bliques bien 'choisis e}qpo.sés a·v e,c vie et entrain. 11 f.Cliut aussi tfatre aŒ>pel au ,g oût ,de l'.act1on .e t faire aimer la ,pr ière actLve, ,l a l:i;tUl~gie qui traduit ,l es vérités crn-étiennes en par·o les et en gestes eXjpresslls.

Au degré moyen de l'école populaire, l'histoire sainte fouTnit la base providentielle de l'enseignement catéchistique. Le récit biblique est le donné concret dont l'enfant a besoin pour en extraire la vérité doctrinale, à la condition que la scène évoquée par la parole vivante du maître d'abord, puis par le texte sac~é, .rep;renne le caractèr.e .de réalité indispensable. Quelques IndIcatIons sur la leçon bIblIque ne sont pas inutiles : - Le maître n'est à même de ressusciter le souffle du texte qu'à la condition de bien préparer son exposé. .- Il est bon de donner par anticipation certaines explications historiques, géographiques, ethnographIqueS et autres dont la connaissance est nécessaire à la compréhension de. l'événement~ de la parabole, de la prière, etc.


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_ Pour ramener sans cesse l'attention des têtes de linotte sur l'exposé, on peu~ int~rr<?mpre celui-,ci o~portunément pa.r des questions, des InterJectIons, des reflexIon~: Que va~t-IJ arriver? Et puis? Oh le malheureux? Qu'aurIez-vous faIt a sa place ? L'élève se contente de répondr e pour soi. - Parfois on peut donner comme tâche à domicile la .lecture de tel texte biblique assez facile pour que l'enfant plusse en saisir l'essentiel. - L'explication doit se limiter à ce qui est utile pour la compréhension; nulle prétention d' érudition, l'exactitude suff it. L'histoire sainte ne sera pas un livre de lecture ou d'exercices divers; il faut lui laisser entièrement son auréole sacrée. - Lorsque le maître sent qu'une scène ou une parabole. a saisi une partie de l'auditoire juvénile, il bai,ss.era, la V~lX, ralentira le débit et accordera aux enfants le r epIt ',lecessaIr e, le calme intérieur pour que l'impression pé~ètre 'plus profon~é­ ment· mais il se gardera d'exploiter la sItuatIOn pour fmre étale~ un succès oratoire et forcer l'intime des âmes. Le . catéchiste n'est pas dup e de l'intér êt que suscite. l~ récit, pensant que l'enfant en tirera lui.-n1ême la conclusIO~1 spontanément. Il analyse en quelques traIts le co~ltenu doctn- . nal ou moral des faits et l'expr ime en une ou plUSIeurs phrases t ypiques. Une bonne leçon r es-semble, au point de vue didactique, à une lecture expliquée donnée suivant les indications des m oments psychologiques : Explications p r éliminaires utiles Indication du nouveau récit Exposé vivant impressionnant Lectur e et explication du t exte . . Commentair e doctr inal, m oral ou h t urglque Application à la vie de l'enf a nt , du chrétien en génér al. Cette leçon exige une atn10sphèr e de resp ect, de recu ,~ille­ ment de bonnes dispositions, de joie et de foi. Nous ne pensons pas que l'ordr e que n ous venons d' jndiquer doive être mai~t~nu rigoureusen1~nt p our ~outes les leçons; ici sur tout, il faut evIter la monotonIe, 1 ennuI. A titre d 'e'xemple, nous citons. le liv~e ~colaire .~ ~ l'~cou~e du Bon Dieu» manuel de catéchIsme bIblIque du dIOees2 ete Bâle, où Mons~igneur Gabriel Cuenin unit méthodiqu ement la Bible et le catéchisme. . 1) Chaque leçon commence par un récjt. ~ibliql}~ ill',lStré ; car la parole de Dieu est la source de la vente ~h:rebenne. L~ formé biblique donne à l'enseignement plus de VIe et de clarte.

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~) Le récit est suivi de l'exposé bref, concentré du point de dOGtnne ou de morale que le catéchiste veut présenter et déveJopper.

3) L'exposé suggère naturellement à l'enfant des remarques personnelles et pratiques. 4) Pour finir, quelques questions avec réponses à apprendre par cœur fixent l'essentiel de la leçon dans la mémoire de l'élève. Quelle que soit la méthode adoptée, il faut être au clair en ce qui concerne le travail de mémorisation. Personne ne préconise plus lé travail mécanique de la mémoire qui absorberait des matières indigestes. Mais ce serait une autre exagéra 11 r, que d'abandonner au hasard la persistance des connaissances religieuses. Le chanoine Boyer estime que la mémoire joue un rôle capital. L'histoire sainte peut être retenue assez fidèlenlent sans exiger une fidélité textuelle. « Les auteurs de la méthode de Munich qui s'en tient dans l'ense1nble à la théorie des moT

ments didactiques, estiment que le catéchisme doit être mbno1,'isé littéralement parce que, dans le domaine des connaissances 1"eligieuses, la vérité dépend plus qu'en tout aut1"e de l'exacti.t u~e des f o!,mules qui l'expriment. L e travœil rIe rnérnoi?'f.). po'ur etre p'f'ohtable , doit se fair'e intelligernment et non m. écaniq~w­ 'ment. On ne laif1sera pas l'enfant apprendre son chapitre t out d'une traite par cœur . Il diviser a sa leçon en parag1"aphes, les 1néditera, les lira à haute voix, et, aprè8 se'ule1ne'nt, le.c; conliera à la mémoire.» (Boyer. )

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Il nous semble que l'étude pa1' cœu/, de 1natièrC8 TeUgieuses bien expliquées, respectant la capacité de l'enfant, ]J1'ésent e un a/( antage réel : ce qui est confié à la mémoire dans des conditions psychologiques favorables, imprègne la vie mentale. Au m oment propice, les formules sacrées remontent à la surfa ce de la cons cience nette et servent de jalons lumineux. Pour mieux r épondre au besoin d'activité des enfants de cet â ge surtout, le catéchiste a divers moyens à sa disposition, co~me la visite d'églises et de chapelles, la participation ù la saInte messe dialoguée, chantée ou méditée «par par celles >~ , la dr armi tisation de récits bibliques, par exemple quelques scènes de l'histoire de Joseph, la participation à certaines fêtes à caractère populaire, enfin des travaux divers au cours de la leçon de religion ou en connexion avec elle: symboles ,dessins, chants. La forme la plus active, c'est sans doute la vie intime avec Dieu et Notre-Dame. Qui peut affirmer que des enfants, mus par l'action de la grâce, sont incapables de la conversation filiaJe avec le Père du ciel?


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D. DEGRE' SUPERIEUR D~ L"ECOLE · ~~.Iiv.rAIRE (de 13 à 1~ ans) La vie à l'école primaire se meut entre deux éta.pes partiJculièr,ement importantes: la 'p etite enfmüe et .la ipuberté. On ne saur.àit aSjs'e z lâ'Clcentuer l,a nécessité de voue.r .à l'étatp e lf i.nale Une attention .sérieuse. P ,o ur la ma.jorité de.s ·emants 'v ,a laiSians tc ',est la ;fim. de l'éduc.ation suivie, ,conduisant à ce qu'on !appelle ~omimunément l'entrée dans la vie, n est vrai ,que Les j€iumes gens vont eillicore au cou~s comjplémentaire ou a.illeurs; mais ils ne sont .plus aussi entièrement entre les mains du maître,

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A .l'approche de la pUJbe,r té, ,l 'être humain se trouve dans une sItuation .semblable à cel,l e de la I1Iâ,issa.nce : ,c'~st ,comme un nou'V·e l être qui v.a ,s ur.gir de ,l'enfant lPal·,ce que la personnalité va s'accuser aSsez fortement; ,aussi a-t-on appelé se.conde naiss.anc.e l'apparition des attrilbuts de ,l 'adulte, C'est un âge ,fragile, diillfilCile et simultanément précieqx, ,dont il impoTte ide ,connaître ,les traits saillants. L'éqUJill1bre caractéristique de l,a lPério.d~ ;précéder;üe est ro'm pu. Le g.arçon .change Jateilement d'humeur qui devient, iinéig.a,l€', instable et Iparfois biza.rre, Les changements physiologiques sont accomp!l,g.nés de sentiments jusqu'ici inC()llllus: ,le gaJrçon se tS'épare des filles, é;pr.ouve .une :pudeur plus ,consciente, se soucie .davalntag,e de l:a 'p ropreté ,et de l'extérieur de son Icor,p s. Le mystère de la nOlUlVeauté cClIlpore11e et mentale lui a enlevé l'asslU"ance de' ses dix ans ,e t l',a lilVl'é à l'incertitude, Le filles ,du même âge psychologiqu'e subissent une évolution encore plus marquée: « Ve1"S clouze ou treize ems, l'âge d'or pre1'îd

Tin, et penclŒnt , trois ou quatre années la pluparot cles fillettes 'vont mener unè vie convulsive où le meilleur et le pire se he.u,?·tent incessarmnent, où, ?"OmlJ,Œnt en visière avec- le passé et n'ayant qu'une idée enfantine de l' Œvenir, elles oscilleront meûadroitement cle l'un à l'a~ttl"e. » (P. Mendousse.) Elile,s sont longtem:ps i'l 1Iadaptées et iI1lcertaines,

La vie religieuse des pubères passe aussi par une crise qui n'est pas nécessairement violente. A cet âge, on commence à repenser les idées religieuses admises jusqu'ici presque sans discussion. La foi doit devenir plus pe?'sorinelle, plus Œgissante. L'instruction chrétienne a encore besoin de rester ' dans le domaine des faits; cependant il faut éviter de rééditer simplement certaines formes enfantines et des recommandations puériles qui conviennent aux petits. L'enseignement gagne à être plus ,substantiel, sans être trop abstrait. Avant de quitter l'école primaire, l'élève doit avoir ' appris à ·considérer là ; religion chrétienne comme la vcÛeur suprême, une richesse inesti1nable, une raison de vivre qui vaut tous les

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sacrifices dernandés. Le catéchiste s'efforcera de faire saisir la. portée vitale de la foi, des ordres divins et des sacrements. On ne peut pas compter beaucoup sur la dernière annéede l'école pr-imaire pour accumuler de nouvelles notions, parce que la mémoire est devenue moins prompte. «Mais ce ne serCtr point perdre son temps que de l'aider à repenser, main~enant qu'il est aux prises avec les clifficultés qu'il ignorait, ce qû'il a appris clans le passé et qu'il n'a pas ou qu'il a 11~al assimilé, employant pour cela une méthode concrète. Un trait, une biographie alors valent mieux qu/une leçon. » Boyer.) Certains auteurs préconisent un enseignement en simples causeries avec tous les aléas de l'improvisation. Ce serait un rfloyen très commode d'escamoter les difficultés et de passer sous silence des matières sans doute désagréables, mais qui font partie Intégrante de la révélation et sont indispensabies à la conduite de la vie chrétienne, telles que les fins dernières. les commandements gui nous imposent des obligations crucifiantes. Ce serait commettre une véritable trahison que d'atténuer le précepte dominical sous prétexte d'engouement sportif, de passer sous silence les obligations de justice en matière professionIJ.elle, de taire les normes immuables de la chasteté et de céder aux préjugés courants en ce qui concerne les fléaux sociaux. L'existence chrétienne n'est pas une position de tout repos; elle réclame des efforts sérieux, une attitude athlétique. Qui nous dit que nous ne · serons pas obligés de lutter pour la foi? Aux garçons et aux filles qui vont quitter l'école primaire, il faut un enseignement substantiel formulé en fin de leçon en un texte précis et gravé dans la mémoire; il est nécessaire de déposer dans les âmes versatiles des mots d'ordre gardés avec respect comme des paroles sacrées. Mais dans l'enseignenlent systématique, il faut englober tous les problèmes impor'üints qui préoccupent et parfois tourmentent 1naint pubère. L'instruction religieuse du degré final doit refléter les réalités qui erflpoigneront sous peu le garçon qui va entrer en apprentissage, la fille qui vivra loin des yeux maternels; elle s'efforcera de projeter la lumière de l'Evangile sur le spectacle de ce monde ' et d'infuser l'esprit chrétien aux âmes fascinées par l'aspect purement utilitaire des choses et des événements. Voyez, par exemple, le fait si général du travail. Vous savez comment on en parle: là il n'est question que de salaire, de paye, de rendement, de corvée, de vacances. Nous ne méconnaissons nullement la nécessité sociale de s'occuper de l'aspect économique, familial, hygiénique, technique du travail; mais ce sont là des choses passagères qui r.estent dans le domaine temporel.


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Le travail est avant tout une collaboration à l'œuvre créatrice, un moyen de développer la vie, une forme providentielle de l'expiation, \ln préservatif moral, une source de joie et de mérites. Il faut le dire et y revenir assez souvent pour transformer la Tnentalité indifférente, voire païenne, en esprit chrétien. Nous citons quelques pr oblèmes de vie dont le maître doit donner aux jeunes la solution chrétienne ou du moins fair e entrevoir Je sens surnaturel: Nos raisons de vivre La foi comme lumière' de vie L'existence de la souffrance, de la douleur L'amour selon Dieu, le mariage, les enfants; le respect de soi et des autres L'Eglise au milieu du monde actuel Le chrétien en face de l'Etat, le devoir politique devant la conscience La conscience professionnelle Les loisirs sains. Dans le cours des semaines et des mois~ il faut absolurnent prévoir le temps nécessaire pour aiguiller les jeunes exis~ tences sur le chemin de la vérité et ne ' pas prétexter le programme qui rie dit mot de ces questions vitales. Serions-nou~ esclaves de la lettre au point 'de négliger l'esprit? . Il est natl,lrel que le jeune chrétien de 13 à 15 ans exarnine d'un œil critique la foi de son enfance et les préceptes qui lui ont été imposés. Il commence à regarder l'avenir sous un autre angle; d'ailleurs il entre nécessairement en contact avec des gens de toute croyance. La métamorphose ' spirituelle de la puberté s'accomplit chez les uns sans secousse bien sensible; d'autres, plus troublés, cherchent à se raccrocher à la foi de leur enfance sar:s résoudre les difficultés; les , plus heureux sont ceux qui arrlvent ,à s'élever au plan supérieur avec ses perspectives chrétiennes plus vastes. Ce serait une attitude peu compréhensible si le catéchiste se contentait de faire' appel à son autorité pour éviter d'entrer en discussion ou rabrouer même le questionneur timide ou courageux. Il vaut certes mieux' que l'âme en peine demande ' lumière et direction à qui peut l'éclairer, au ' lieu d'aller chercher ailleurs. . En général, · les élèves de nos écoles primaires présenteront rarement leurs doutes devant une classe, encore moins en . particulier. Le catéchiste aura à cœur de. deviner ce qU;i tourmente les jeunes cœurs et trouble les consc'Wnces pour traIter en quelque sorte d'un~ façon impersonnelle les difficultés ordinaires.

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Chaque maître ou maîtresse sait que les problèmes vitaux diffèrent suivant qu'il s'agit de garçons ou de filles, surtout pendant la crise juvénile. La discrétion aussi bien que les nécessités d'un enseignement adapté demandent que l'on forme deux groupes pour les matières à traiter différemment. . Dans son ouvrage «Conditions d'une école chrétienne », L. Fourneau dit en ce qui concerne les filles de 12 à14 ans : « L'élève du IVe degré se pT épa?~e plus directement que d'ŒutTes à ~a vie de demain. Elle va se t?'ouve?' en face des grands P?'oblernes de toute vie hu?naine : celui du travœil, du plaisir , de la joie et de la souffrance, de la famille, de la vie elle-?nême et de la ?nort. Aux options qui vont s' ofj?'ir, il faut que la jeune fille, que la fem?ne apporte demain une ré1JOnSe personnelle chrétienne. Sans cloute, cette ?"éponse est -contenue, explicitement ou non, dans le ccitéchisme, mcâs la fonne en est ?"estée trop abstraite : nous de-vons en étudie?' la tretduction concrète dans la vie qui seret celle des élèves dC/ms peu de temps. » L'instruction religieuse du degré final doit être bien précise pour pouvoir guider les jeunes, mais on évitera toute mesquinerie. Elle mettra au cent?~e de ses préoccupations la 1Jersonne adorable du SŒ~iVeur et la sainte Eucha?'ist'ie culti·1.:eTa une pitié filiale envers Marie, fe?~a voir dans l'Eglise ln mère spirituelle des ân~es et orientent l'élite veTS l'act'ion cotholique. E., lI'AGE PRECIEUX DE L'ADOLESCENCE (de 15 à 20 ans) L'éma·u ci'Patton ISlc.o.laire ne tr,anc.he pas tout à ifait le fil ,q ui a tenu jusqu'ki l'e:mant en Il aisse. Néanmoins 1'.ajdoles.cent se hâte de se défaire Ide la mentalité écolière et d'aDc.élérer ses pas pOUr ne voir que les penlpecüves d'avenir. Quelque attrayante que soit l'esquis:se .psYlchoJogique de ,c ette période, nous y renonçons .p o,u r nous en tenir à quelques remarques pédag.ogiques. L'ense~gneffient systématique ou fra:g.mentaire donné aux aJdolescents doit êtr,e plus oibj.e ctif, ip lus intellectuell et plus synthétique. Ce sont les traits ,aacusés ,de la religion qui r.etiendr.ont l'attention .du maître. Le christianisme a de quoi satisfaire les aspirations légitimes du jeune homme soucieux de développer sa personnalité. La f.oi .c atholique apparaîtr.a C01Thffie une ror,c.e iUuminatrice et !propulsive qui la des exigences aus:tères,mais tient la ,p romesse du Christ: «Je suis venu ,p our qu'ils aient .la vie et qu'·ils l'aient en abondance ».

Dans la formation religieuse de l'adolescent, on peut revenir, en les élargissant, sur les problèmes proposés aux catéchistes pour la période précédente. Il iInporte de fortifier,


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donc d'approfondir la foi dans les vérités essentielles ou particulièrement menacées et de faire voir dans la religion. une force~ uue énergie singulière et irremplaçable pour la réalisation de la vie d'homme. «Il faut qu'à l'heure de la lassitude ou de l'effort pOWI" prie1", pour se confesser, pOUT obéir, pour se contrôler et "e 1r- efréner, nos adolescents se disent qu'ils ont raison et q'ue c'est cela qui est le plus intéressant de ce qu/ils pourront jamais faire, car c'est là que leur personnalité se montre et se développe.» (Mgr de la Serre). . Pour l'instruction religieuse de l'adolescent, on a préconisé des conférences. Ce sont sans doute de courts exposés suivis d'un échange d'idées, de questions et de discussions qui répondent aux besoins intimes : «Nous donnerons toute liberté aux échanges de vue, dont l'adolescent raisonneur a besoin pour expliciter sa pensée. Cela nous permettTa d'ailleurs d'interven~r utilement, afin de rectifier ses er'reurs de jugement ou si1nplement de le faire réfléchi?" en opposant une pensée adulte à sa pensée, q~â vaut à ses yeux SU1"tOUt paTce qu'elle est sienne.» (Boyer). Maint 'a 'dolescent vainc difficilement la pudeur spirituelle qui l'empêche de manifester son intérieur. Le catéchiste doit deviner les problèmes qui le tourmentent pour en offrir une solution en quelque sorte impersonnelle. Il convient d'avouer que les cours complémentaires ont souvent affaire à des jeunes gens avec lesquels il faut sé con ~ tenter d'un objectif très modeste. Les adolescentes des cours ménagers reçoivent un enseignement plus r égulier et sont en général plus avides d'apprendre encore; leu1" mentalité plus sentimentald trouve plus , facilement de la satisfaction dans le caractère personnel de la . , re l' . .lglOn. « Pour obteni?" et gCircle1" lCi confiance de l'adolescente, l' éducatrice évitera de la heurter de front. Mieux vaut tOU1"ner lCi difficulté : sélectionneT les tendances, CUltiVeT les bonnes, su bstituer à celles qui le sont moins d'autres toutes voisines dont ?e développement changeTa peu cl peu. l' orientŒtion pri1nitiv e. » (Boyer.) QUELQUES ASPECTS IMPORTANTS DE LA VIE CHRETIENNE La vie chrétienne comprend des éléments essentiels dont il convient de considérer quelques-uns à part. A. L'esprit de foi Chacun a une physionomie spirituelle aussi bien qu'une expression corporelle. Dans une société croyante, ce sont des .

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vues de foi qui inspirent les pensées et les sentiments : on voit Dieu dans la nature, dans les événements de la vie, dans les joies et les peines; les richesses qui nous sont prêtées par Dieu eomme à un administrateur; en toutes choses, il faut se soumettre à la volonté divine ... La fo~ est une énergie sU1"na.tu1'elle qui agit dans le recueillement, cwec discrétion. Et voici que d'autres énergies, des progrès au sens technique, des installations, des machines, des nouveautés mises à son service subj uguent l'homme. Les choses se sont haussées au-dessus de la n1esure humaine! Il se:mble que l'on peut se passer de l'Auteur de la nature puisqu'on pénètre le secret des êtres. Le positivisme a été proclamé périn1é; mais le vide spi1'ituel subsiste. La vie paysanne et pastorale semble plus propice aux pensées de foi que le rythme étourdissant des ateliers et le vrombissement des moteurs. Pourtant l'éducation chrétienne n e peut pas renoncer à façonner les âmes modernes suivant les maximes de l'Evangile. Les leçons de religion doivent inclure dans leur matière les acquisitions modernes mises au service de l'homme en les considérant ,c omme une cont~nuaftion de l'œuv\re :C'réatrice. Le garage au bord des routes fiévreuses peut ainsi se rattacher de quelque façon à l'atelier de Nazareth. Aujourd'hui COlnme toujours, le tissu de la vie humaine est fait de joies et de peines. d'espérance et de déception, d'amour de Dieu et du prochain; dans le cœur s'agitent les mêmes désirs et les mêmes passions. Le maître peut lTIOntrer l'action de la divine Providence dans les événements de l'histoire, la puissance du Créateur et sa sagesse dans l~s sciences de la nature, les exigences de la justice dans l'existence sociale. C'est en particulier en cultivant la pensée de la présence de Dieu chez les enfants que l'on entretiendra chez eux des vues de foi.

B. Vie de lyrière en espTit et en veTtu La vie chrétienne se mesure à la prière en esprit et en vérité. C'est quand un enfant parle à Dieu et à notre Mère du ciel que son esprit s'illumine des rayons de la doctrine chrétienne. Comment exercer la prière personnelle à laquelle doit viser l'éducation religieuse? «Le maître ou let maîtresse· engage les enfants à se mettre en présence de Dieu et Lui dire quelque chose de bi-en per:sonnel, à Lui promettre un effort, à Lui de'mander' une grâce, à Lui dire un 1ne'tci cOTClial de ce qu'il a fCiif


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en nous et da,ns toute la, fœrnille chrétienne de si gra,ndes choses. Et c'est de nouvea,u l'ora,ison silencieuse d'une minute, de deux minutes. Le ma,ître prie, les enfa,nts 1Jrient. A 1nesure que les élèves grandissent et se développent dans cette voie, cette oraison devient plus facile et plu,s large. Les motifs de prie1" et les sujets d'01"a,ison s'offrent d'eux-mêmes: ils s'a,c·· crochent à l'enseigne1nent reçu, a,ux fêtes d'il; cycle liturgique, [{;'U X événements vécus par les enfŒnts en cla,sse, dans leur .1a,mille, à la pa,roisse; ca,r il faut inviter les enfa,nts à pŒrler de tout cela, à Dieu... On pourra 1nême a,lltjr jusqu'à leur lœisse'}' l'initiative de la, priè1"e. Da,ns ces ora,isons dirigées, il sera, bon de rejoindre quelquefois les formules pour leu'}" donner toute leur va,leur». (Abbé L. Fourneau.) C. La, péda,gogie liturgique

La prière en vérité ? Ne serait-ce pas la prière qui saisit tout l'enfant, tout l'homme ? Le chrétien qui prie de toute son âme traduit dans ses gestes l'intensité de sa vie intérieure. La déchristianisation a déchiré l'homme en morceaux disparates : ici le travail, là le repos, ailleurs les plaisirs, reste un petit fragment pour la pratique religieuse. Le morcellement est allé plus profondément: penda,n t que l'individu est censé prier, son extérieur dément son activité spirituelle et le corps prend ses aises, au lieu de se Inettre en harmonie avec l'âme. Le divorce pénètre ainsi jusqu'au domaine mystérieux où le matériel et le spirituel se rejoignent. Il y a dans cette disjonction une méconnaissance grossière d'une loi psychologique des plus fondamentales, l'interdépendance indissoluble de l'âme et du corps : 1) Celui qui prie en esprit et en vérité soumet son C01"pS (1 l'a,ttitude religieuse dans la tenue, le geste, l'expression du visage, bref dans toutes ses manifestations. 2) Inversement, l'homme, sur tout l' enfa,nt qui se met dŒ1'iS une a,ttitude de r ecueillement et accomplit sérieuse1nent les gestes rituels, attire en quelque sorte l' esprit de priè1"e. Voilà le secret de la pédagogie liturgique : «En synch1"onisa,nt l' cwtivité musculaire a,vec l'essor' de l'âme, le geste liturgique produit cet équilibre m01rrû fa,it de l' ha,rmonieuse cor'responda,nce entre la volonté et son inst1"ument. Le geste liturgique est donc une p1"ière, et pour l'enfant qui n'est pa,s encore 1naître de la pa,role, il est une pr'ière ncdurelle, fa,cile et spon·ta,née. Les activités mentale et muscula,ire éta,nt corrélatives. il y a, des a,ttitudes du corps et de l'esprit qui s'impliquent mutuellement comme des phéno1nènes concomitants. En éducation 'religieuse, on ne peut donc pas négliger l'attitude du corps

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pen~ant

la, prière. Il fa,ut a,u contraÏ1"e y p1"êter une gra,nde a,ttentwn, cœT elle pewt déterminer certcdns états d'es-prit.» (H. Lubienska de Lenval.) Il y a là des ressources précieuses qu'il faut exploiter dans l'éducation et l'instrlJction religieuse des enfants. Dans la « casa dei bambini », Maria Montessori commençait l'éducation chrétienne des petits en leur inculquant des habitudes de silence, de démarche sans bruit, de respect, d'entrée recueillie à l'église et de courte station devant l'autel, les yeux dirigés vers le taber.nacle. Lorsqu'elle avait ainsi cultivé dans les jeunes âmes le sens du mystère, elle ajoutait la parole au geste. «Les enfants comprennent le la,nga,ge des gestes mieux q'l!'e des pa,1"oles. C'est pourquoi, indifférents aux formules, ils œltment la, prière liturgique, surtout les cérémonies solennelles emp1"eintes de l'exubérance primitive. Et ils aiment à mimer les gestes liturgiques, ca1" ceux-ci t1"Ciduisent l'élan de leur âme incapa,ble de s'exprimer a,utrement.» (H. Lubienska de Lenval.) . . Le~ corollaires pratiques de ,ces vérités psychologiques sont faCIles a trouver: Une atmosphere de silence et de respect aut?ur de toute prière, tenue en harmonie, regard recueilli, excluSIOn de tout ce qui peut déranger. Le maître attend au besoin le moment favorable pour faire la prière, non au début de la classe, mais au cours d'une leçon con1mencée. La pédagogie liturgique voue une attention constante à la, sainte messe qui est le christia,nisme résumé et rappelle le drame éternel par lequel Dieu reste chez les hommes d'une rnanière mystérieuse. La messe vécue peut être le point culn1Ïnant de toute journée d'écolier. TI faudrait de longs développements uniquement pour esquisser la pédagogie de la messe dont l'influence rayonne sur tous les actes de la vie chrétienne. La succession des fêtes de l'année liturgique r enouvelle sans cesse les occasions d'offrir aux enfants du nouveau ,tout en ramenant l'attention sur l'essentiel de la vie chrétienne : la sainte Trinité, Le Sauveur, La Vierge Marie, les sacrements et les obligations morales. D. La formation de la, conscience 1norale L'enfant est d'abord indjfférent au bien et au mal, au juste et à l'injuste, à ce qui est perrtlis ou défendu. C'est vers l'âge de trois ou quatre ans qu'il réagit contre une punition inj uste ou un traitement partial. Quand la conscience morale s'éveille, il assimile le bien et le mal à ce qui est permis et défendu; pour lui, bien faire, c'est obéir. Il est mû par des motifs extérieurs de crainte et de punition ou par le désir de la récompense.


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« C'est à sept ans que se dessine un commencement cl' 0-

'r ientation vers les questions moreûes, vers le jugement des actes; un des canwtè?'es les plus curieux cl observer est l'intérêt suscité chez l'enfant paT certains feâts qu'il n'apercevait pets œu-, pa?'avamt; c'est ainsi q~~'il se p?'éoccupe ?naintenant de savoir si ce qu'il f cât est bien ou mal.. c'est devant lui que su?ngit le grand p?"oblè'/ne du Bien et du Mal. Cette lJ1'éoccupedion se rattache cl une. sensibilité intérieure b'i en pa?·ticuliè1'e : la conscience; et cette sensibilité est un ca?'actère tout cl fait natuTel. La période comp?'ise ent?'e 7 et 12 ans constitue donc ·une péFiode paTticuliè?nement i?nportante POU?' l'éducation nwrale.» (M. Montessori.) Aux environs des 13 et 14 ans, il semble y avoir chez bon nombre d'enfants un retour vers une certaine indifférence. Puis le sentiment des" obligations morales s'accentue pendant l'adolescence. Pour l'âme croyante, la formation de la conscience '/noTale est en étroite con'/1.cxion cwec la 'rel1-qion. C'est tout le long de l'instruction chrétienne que l'enfant doit être dirigé vers le bien et détourné du mal. Dans cette tâche éducative, il faut tenir con1pte des phases de développement justement esquissées pour ne pas demander à l'enfant une moralité objective prématurée, mais aussi pour ne pas retenir l'adulte dans des attitudes puériles. Si nous pouvions entrer dans les détails de l'éducation morale, nous montrerions qu'il faut assigner un but à l' cwtivité .juvénile, suggére?' des ?notifs élevés, indique?" lJa?"fois la ,manière d'agir et contr'ôler discrètement des effQ?·ts moraux. Le catéchiste reviendra souvent sur le sérieux des obligations de con's cience en insistant sur les deux grands motifs : la crainte filiale et l'amour de Dieu- Un éducateur réaliste n'est pas partisan de la pédagogie molle si funeste qui atténue l'austérité de la morale chrétienne. Il sait démasquer les dangers du naturalisme pédagogique qui prétend accorder à chacun le droit de se faire sa petite morale à la mesure de ses appétits. Ces dangers ne sont pas illusoires dans les mouvements de jeunesse où la religion n'est que moyen. Dans l'éducation scolaire, l'instruction religieuse doit se trouver au premier plan pour armer les enfants contre l'entraînement des fléaux sociaux, tels que l'abus des excitants (alcoolisme, nicotinisme), la séduction et les suggestions malsaines d'une atmosphère sensuelle, les excès sportifs, etc. La formation de la conscience morale exige que l'éducateur suive l'enfant dans les détails de la vie, le surveille et le cor·rige, avec bonté et fermeté. Cela cOlnptait autrefois, dit-on, mais aujourd'hui il faut laisser aux gens plus de liberté. Rai-

sonnement absurde! Pie XI dit dans son encyclique sur l'éducation chrétienne de la jeunesse : «LA VIGILANCE, A NOTRE EPOQUE, DOIT ETRE D'AUTANT PLUS TENDUE ET PLUS ACTIVE QUE LES OCCASIONS DE NAUFRAGE MORAL OU RELIGIEUX SE SONT 'ACCRUES POUR LA JEUNESSE SANS EXPERIENCE ». A quoi sert de semer si on ne surveille pas le sort du blé? L'ennemi aura tôt fait de jeter l'ivraie par-dessus le bon grain. ~ IL FAUT A LA LEÇON DE RELIGION UNE AMBIANCE FAVORABLE DIGNE DE PIEU

L'enfant accède au monde spirituel et surnaturel par l'intermédiaire des choses matérielles. Nous avons insisté sur le pouvoir suggestif des gestes. Il faut de plus songer à disposer les alentours de la'- leçon pour créer une ambiance favorable, dont le maître lui-même est le premier élément: «L'éducateur qui veut cultive?" ces attituàes chez les enfants doit les pratiquer d'abord envers eux. Lorsque le 'maître est silencieux et effacé, vigilant, prévenant et discret, les enfants sont non seulement respectueux, ?nais l'ibérés, dirait-on, des entraves de la matière; ils acquièrent cette spontanéité exquise qui· permet cl l'âme de s'élancer U'u dehors. » Nous examinons quelques circonstances de l'enseignement J'eligieux : Le local est presque toujours la salle de classe. Nous pouvons rarement disposer les bancs à notre gré sans trop de dérangement; mais il f.aut de l'ordre et de la propreté. Si possible, on place devant les yeux des enfants une statue ou une image; un trace au tableau un texte ou un dessin relatif à l'objet de la leçon. Si l'instruction religieuse se donne à l'église ou dans .une chapelle, il est bon de grouper le jeune auditoire de telle sorte qu'il y ait une , certaine intimité. L'esthétique du lieu est un témoignage de respect. La communauté de jeunes chrétiens sera enveloppée dans u.ne atmosphè'fe de ?'ecueillement respectueux, une -tenue en harmonie avec le service de Dieu, mais sans raideur ni fatigue gênante. La parole si1nple, chaude, directe convient ici; la méditation de l'Evangile montrera ' au catéchiste comment il peut s'y prendre. Il se servira d'expression~ populaires, tout en excluant toute trivialité, mais non l'humour de bon aloi. Les termes théologiques seront rendus par des équivalents accessibles


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aux enfants. Tout en parlant correctement, il faut songer avant tout à se faire comprendre. Il in1porte souverainement de pr ovoque?' l'activité des catéchisés, petits et grands. Donc poser opportunément des questions, faire répéter un détail typique, lancer des suggestions entraînantes, souligner de la voix et du geste une idée forte, improviser un dialogue dans le sens de la leçon, dramatiser une scène intercaler une courte pause en un endroit pathétique, etc., voilà quelques industries pour tenir en éveil son petit monde et obtenir l'adhésion personnelle des jeunes cœurs à la pal'ole divine. Le catéchiste peut aussi n1énager extraordinairement

DES HISTOIRES ET DES IMAGES A LA LEÇON DE RELIGION

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'nne ou deux 'minutes de ?"ecueillernent silencieux au bon ?no?rnent où les enfants y sont , disposés et s'effacer pour que la grâce Duisse agir dans le calme, Il y a dans la vie religieuse des périodes où le souffle divin agit plus intensément dans les â,mes. Que le catéchiste procure aux enfants, au cours d'une année scolaire, quelques leçons particulièrement aptes à produire une profonde impression et à suggérer une nouvelle montée spirituelle, pa,r exemple: Vers Noël: l'amour de Jésus; pendant la semaine sainte : le Christ souffrant pour nous; à une fête mariale : la piété filiale envers notre Mère céleste; pendant une retraite: la ferme résolution de rester pur; avant 1a fin de la scolarité: le choix d'un état de vie. Con1me aide de Dieu, nous pouvons espérer que, dans ces moments de silence religieux, la grâce sera plus efficace. Après la pause, on se gardera d'interroger les enfants sur leurs impressions pour éviter les indiscrétions. A certains passages, une prière collective ou une autre lnanifestation du sentiment religieux jaillira comme spontanément des cœurs. Pendant le leçon de religion, le ,s ouci didactique et le soin du détail généralement exigés dans l'enseignement ne doivent pas nuire à la fraîcheu?" et à la spontanéité des enfants. On tâche d'arriver jusqu'au cœur ' et à la volonté, même s'il faut renoncer au ' pas rythmé ou employer des expressions de terToir, ce qui ne veut pas dire que nous préconisons le laisseraller. Enfin, la leçon aboutira à une conclusion nette, à un résultat précis: un texte écrit au tableau, quelques passages de l'histoire sainte, tels versets du catéchisme, une prière, une pratique .religieuse; ,le catéchiste doit savoir qu'il faut mâcher aux enfants non seulement les explications, mais aussi les applications, les résolutions. La clôture de la leçon peut être une prière improvisée relative à la matière traitée ou au temps liturgique, un chant liturgique ou un cantique suggéré à la piété populaire.

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« Chers enfants, je vais vous raconter ... ». Aussitôt, les tgtes se dressent, la tenue se rectifie, le visage s'épanouit, les yeux brillent; quelques petits se frottent l'abdomen con1me s'ils allaient avaler une friandise . Si les histoires se suivent à la file indienne, elles laissent bientôt l'auditoire indifférent. L'accumulation de faits divers et de traits dits édifiants manque son' effet. Il faut choisir une histoire substantielle, vrŒie et bien adnptée à la matière qu'il faut vivifier. Le catéchiste ne la racontera pas vaille que vaille, à titre de remplissage ou d'amusement; il préparera le récit comme une leçon et l'offrira avec soin, comme un cadeau. Il semble difficile d'indiquer à quelles sources il convient de puiser les traits destinés à enrichir l'instruction religieuse. Il va de soi que le catéchiste donnera la préférence aux textes bibliques et aux annales ecclésiastiques; mais les événements de tout ordre peuvent servir à expliquer l'action de Dieu et la conduite des hommes. Ce que la véracité exclut, ce sont des histoires fantaisistes inventées de toutes pièces pour les besoins de la cause. Lorsque le fait choisi a été raconté avec clarté, vie et chaleur, sans avoir été délayé dans des détails superflus, il faut faire tirer par les enfants l'enseignement moral et religieux. Notre temps ignore probablement le pouv oir magique de l'image parce qu'il en est sursaturé. Ceux qui se rappellent à plus d'un demi-siècle de distance l'impression vive et ineffaçable des illustrations de la bible scolaire et d'autres manuels et des rares tableaux muraux, savent par expérience quelle précieuse ressource offre l'image bien choisie, d'une exécution pédagogique soignée ' et expliquée comme il faut. Le bon mp.ître utilise d'abord le spectacle de la vie coura~1te et palpitante: les cérémonies du culte, les processions et les coutumes chrétiennes, les objets d'usage religieux (église, chapelles, croix le long des chemins et pèlerinages voisins). Il recourt aussi à la représentation créatrice, aux descriptions évocatrices. S'il a la bonne chance de disposer de bons tableaux muraux, il tâche d'en tirer le meilleur profit: L'image n'est exposée qu'après le récit de l'histoire par le n1aître, On laisse d'abord les enfants regarder le tableau tant que dure l'intérêt. Puis on les invite à communiquer leurs observations.


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On reprend ensuite l'explication ordonnée de l'image en complétant les trouvailles des enf~nts. "' On invite les enfants à. se r.epres~~ter la scene, l~s yeux fermés, pour mieux ImprImer lImage dans la memoire. . 1 1 d . _ On rappelle ou indique. le sens doctrIna ou mora e l'histoire illustrée par l'Image. . A défaut de tableaux muraux, les illustrations de la bIble scolaire se prêtent à un exercice semblable avec l'avantage qu'elles passent fréquemment sous les yeux des en.fants. . Dans le même ordre d'idées, nous rappelons qu'~l faut fa~re connaître à la jeunesse chrétienne les s~~bo~e~ SI ex~res~Ifs de notre foi dont quelques-uns remontent a 1 ong'Ine de 1 EglIse.

Invitation: Les lecteurs ou lectrices .qui.?nt recu~i11i ~des observations ou fait des expériences pa~tIcul~erement ,Instructives dans l'éducation religieuse seront bIen aImables d. en , donner connaissance au soussigné qui . pourra s'en serVIr eventuellement pour le personnel enseignant. C. Gribling, S. M., Sion. MANUELS SCOLAIRES Le Dépôt cantonal du matériel scolaire est en mesure de fournir: . « L'Atlas des cinq parties du monde»

pour le degré supérieur. Prix Fr. 4.50. « Comment soigner bébé» . à l'intention des maîtresses ménagères. PrIX Fr. 0.30.

Dépôt du ?natériel scolaire.

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LE COlIN

DE]LA

GYMNASTIQUE

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PARTIE PEDAGOGIQUE

Les maîtres et les mutations de leurs élèves Il est de règle que dans les écoles primaires, dans les collèges secondaires et dans d'autres écoles d ~ une certaine durée ' les élèves passent chaque année d'une classe inférieure dans une classe plus élevée, s'ils en ont été jugés capables; c'est ce qu ~ on_ appelle les mutations. Or, d'habitude, les maîtres ou les professeurs ne suivent pas leurs élèves; ils restent à leur place et continuent à recevoir d'autres élèves, qui remplacent ceux qui les ont quittés. Il y a pourtant des endroits où les maîtres ne quittent pas leurs élèves, mais les suivent dans leur nouvelle classe. Ils pratiquent ainsi une sorte de rQulement, et quand ils sont au bout du rouleau, ils recommencent. On peut se demander lequel de ces deux systèmes offre lE' plus d'avantages soit au maître soit aux élèves. A tout bien considérer nous osons affirmer que le premier, c'est-à-dire le roulement nous paraît le meilleur, et voici nos raisons: 1) Les maîtres, et ici nous parlons spécialement de ceux des classes primaires, auraient l'occasion de maintenir et même de développer les connaissances qu'ils ont acquises pendant leur formation ou leur préparation à l'enseignement. Si après la sortie de l'école normale, ils passent, ne serait-ce que quelques années, quatre ou cinq, dans une petite classe où le programme d'études est extrêmement limité, élémentaire, ils courent grand risque d'oublier parfois d'une façon très sensible, ce qu'ils

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Gours de g~mnastique filles A M G. V . R. organise, le dimanche 29 novembre,

un c~~rs .de 'gymnastique filles qui sera dirigé par Ml' Blan·· chet, professeur à Lausanne. , . . Début du cours : 9 heures, salle de gymnastIque de Marbgny. Indemnité Fr. 8.50 et déplacerp.ent. Les inscriptions sont reçues chez Mr Joseph V uignier, ins- . tituteur à St-Maurice, jusqu'au 24 novembre.

Le Comité technique.

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La maison aux plus GRANDS CHOIX et au plus GRAND ASSORTIMENT RABAIS 5

% auI' membres du pc~sonnel enseignant sur présentation de leur carte, sauf sur articles réclame.

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avaient amassé pendant leurs études. L'expérience est là pour le prouver. Bon nombre de candidats au brevet définitif en ont fait la constatation. Puis, l'espoir de monter de degré en degré est pour un maître qui a de l'amour-propre un stimulant pour son travail intellectuel et pour la bonne tenue de sa classe. Il ne s'expose pas alors à une quiète routine, à l'illusion qu'une classe est facile à faire, qu'on en sait toujours assez pour ce qu'on a à enseigner. La nécessité d'être toujours à la hauteur de sa tâche l'empêchera de négliger ses études; il les continuera et y prendra goût; et plus il y avancera, plus il constatera con1bien de choses il ignore encore. 2) Les élèves recevraient l'enseignement avec la même n1ét.hode, les mêmes procédés, ce qui n'est pas toujours le cas avec le changement de maîtres; l'un fait d'une manière, l'autre d'une autre; chac,un a un peu sa méthode à lui. Puis y aurait-il la suite logique des leçons? Le nouveau maître saurait-il exactement où les élèves sont restés avec le maître précédent; quels sont leurs points faibles, leurs aptitudes au travail, les conditions où ils ont travaillé en classe et à la maison? Ce serait certainement, pendant quelque temps une étude à faire, des tâtonnements, des mises en train peu favorables à la reprise d'un iravail sérieux. Et la manière de s'exprimer, l'allure du langage, l'accent, etc., seraient-ils les mêmes chez l'un et l'autre maître? Les élèves n'éprouveraient-ils pas une certaine fatigue à s'y habituer d'année en an:q.ée ? 3) La formation morale, cette partie si importante et si délicate de l'éducation, retirerait, elle aussi (nous dirons volontiers, surtout elle) , des avantages si elle pouvait être donnée à des élèves par le même maître pendant peut-être, six, sept, huit ans. Il faut, en effet, un temps très long pour connaître exactement le caractère, non pas seulement grosso modo d'une collectivité, mais de chaque élève, ses tendances, ses aptitudes générales ou spéciales, ses besoins moraux; pour constater ses

progrès souvent ill!perceptibles dans l'acquisition de la vertu ou des bonnes habItudes, se rendre com.pte des dangers qu'il court, des c~utes auxquelles il est le plus exposé des moyens de le relever. s'Il est tombé, du milieu dans lequel li vit des camarades qu'Il a, ~tc., etc. ' Ce travail demande du maître une clairvoyance un dé'Y0uement et une persévérance que l'on ne rencontre 'pas touJours dans le premier venu. Il est surtout le fruit de l'expérience et de la suIte logique que l'on met à atteindre un but. , Le gran,d levier de la formation morale de la jeunesse, c,est la conflan~e et l:affection que sait lui inspirer celui qui occype de son e~h~catIon. Or, i} est certain que le contact prol?pge .entre . des eleves et le meme maître favorise davantage eCl?SlOn d~ ces deux vertus que le court contact d'une seule a1J-n;e ~colalre. N'est-il pas vrai qu'on entoure d'une certaine veneratIOn des é~ucateurs qui ont travaillé à la formation de la plus grande partIe de l~ population d'une localité; tandis qu'on ~e c?ns~rve .souven~ qu un souvenir vague des instituteurs ou es InstIt~trIce,s qUI se sont succédé plus ou moins nombreux d ans la meme ecole ou classe. f'E~fin si un maître ne reste pas touj ours ou très longtemps con In~ dans la même classe, il apprend à traiter avec différ~nts ages, car avec, l'âge les goûts, les habitudes, les caractères ch angent et .les methodes ou procédés de formation doivent c anger aUSSI, sous peine de faire fausse route. . Un maître qui a passé, au début de son enseignement .\ fa~re pendant assez longtemps la classe aux petits aura de' l~ l?l~lne ph~~, ta~d, si on l~i clonne, une classe supérieure, avec des e ,eves de~a d un certaIn age, a user avec eux d' un langage cl une att~tude et de procédés d'instruction qui leur convien~ nent et lm donnent le prestige nécessaire. - Sa f?rmatio~ pratique. complète laissera donc à désirer. Nou~ '13 erlO ns curIeux de vou' les résultats d'un essai qu'on fe- .

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RABAIS ·G ol o

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l'ait au moins pour quelques classes dans l'une ou l'autre localité, 'quitte après à laisser ce système de côté ou à l'étendre. 4) Le système que nous préconisons ressemble beaucoup à la vie familiale où les enfants ont pendant un bon nombre d'années les mêmes éducateurs, le père et la mère. Aussi les traces de leur formation première sont-elles ineffaçables quelles que soient les vicissitudes de l'âge adulte. Il en est de même, mais à un degré moindre, de l'influence exercée par un maître sur les élèves qui ont passé plusieurs années sous sa main. Si dans telle ou telle localité, de la montagne surtout, la population se fait remarquer par une excellente luentalité, des mœurs plus .douces, elle le doit certainement en grande partie à l'éducation qu'elle a reçue de deux éduca~eurs de valeur : le pasteur de la paroisse et l'instituteur. N'a-t-on pas dit : tels éducateurs, tel peuple. Arrivons maintenant à l'une ou l'autre objection que le roulement en question peut faire naître. On dira, par exemple, que tels ou tels élèves qui sont intraitables chez un maître gagneraient en avoir un autre, c'est possible, mais ici c'est le cas de dire que le bien général a le pas sur le bien individuel. Et puis il y a des individus qui sont insupportables avec tout le monde et dont l'amendement ne peut être entr.e pris que par des spécialistes. On fera remarquer aussi qu'un maître peut réussir dans une classe inférieure et non pas dans une classe supérieure, et vice versa. Ce cas se présente rarement. Aujourd'hui, dans les Ecoles normales, on donne ;en pédagogie un enseignement théorique et pratique suffisamluent complet pour que les jeunes maîtres soient à la hauteur dans leur tâche à condition qu'ils veuillent s'y adonner avec zèle. La bonne volonté joue ici le rôle capital. Si elle luanque, il n'y a qu'à priver les fautifs de leur emploi. Il ne s'agit pas de compromettre plus ou moins l'avenir d'un certain nombre d'enfants.

J. Instituteurs , In§titut,rices Notez la bonne allI-esse :

TABLES ET CHAISES POUR ÉCOLES!

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Prochain tirage de la

LOT~RIE ROMANDE samedi 12 décembre l1953

BIBLIOGRAPHIE . Les ouvrages signalés ci-desso ~ en prêt à la BibIioth ' us peuvent etre obtenus gratuitement eque cantonale. Les cotes indiquées sont celles de la Bibliothèque cantonale. I. PEDAGOGIE PAEDAGOGIK -

PSYCHOLOGIE PSYCHOLOGIE

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Le C œ u r ert Ja :re.iJson. ,P roibilèmes de métdedne et d'éducation eXIPosés 'par quelques psyd'101ogues, eadlésiashques et médectns de Genève. Genève, Jeheiber, (1945); 4°, 233 Jl. TB 1062 COUSLNET, Roger. L'enseignement de ,l'histoire et l'éducation nüu'velle. (Paris), Le,s Priesses d'Ile de Fral1lce, (;1950); 8", 160 p. . TA 10.376 DOTTRENS, Robert. L'ense.tgllle,m ent de l'écriture. Nouve'1les rrnéIthod.ets. Neuchâtel, Ra:ris, De,lachaux et NiesUé, (1931); SC), 148 p. pl. fLg. (CohlecUon d"8Jctuahtés péd'éligOigiques.) TA 10.440 DREVER, Ja'm es. Psy,c hollogie des All1Jélg,sl,ebens. (Uebersetzt von , Ruper,t Sigll.) Be,r n, A. Francke, (1950); 8", 195 S. (Samm1ung DaJ~p. 30.) N 528 /30 FOERSTER, F [riedrichJ W [ilhelmJ. L'école et le caradère. Les problèmes mor.aux de la vie seollélir,e. Trad. par Pierre Bovelt. 7e éd. Neuchâtel, Pari,s, Delachaux et Niestlé, (1945); 8°, 229 p. (Aotuahtés pédag. et psyocholOtgiques.) TA 10 . 40:~ GAL, Roger. Histoire de l'éducation. Pari's, Presse·s Univ. de France, 1948; 80, 135 p. (Que sais-je? 310.) N 344/310 GORTANO, Herta. BeitI"élIg zum Problem der jug,endililchen Verw,ahrlosung unter besoI1lderer Berücksi'C'htigun,g der Frühsymptome. (E!1torf/Steg, Rewi-Dl'uck, 1948); 8°, 141 S. T-ab. (Diss. PhiL, Freiburg.) TA 8833 HUERLIMANN, E. Die Verlœhr,s .erziehung in ,der Schull e. Eine methodische W,e g1leitung für den Lehrer. Be,r n, P . HalU.pt, 1946 ; 80, 56 S. ,Abb. PA 5346 l n s t r u ,c \t ion ,s

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Lex i kü 11. der P::iJdag,olgik in.1. vier Banden... Verantwortlich für die Schriftleitung : Heinrich R\O\l11.harch. Bd 1- . Freihurg, Herder, 195.2 - ; 80.. SL M[AJC DOUGALL, WilliélJffi. ChiaJrakter und Leb.ensführul!g. Praktis.che Psy,c ho'l o,g ie für jedennann. (Aus dem Eng.lis,chen über,s etzt .von Ernst Schne~der. 2. Au'f il.) Be:r>n, A. Francke, . (1951); 8'\ 390 S. (Sammlung DaJ1p. 4.) N 528i4

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PsychalOlg,ie. Die Wissenseha.ft von den Verhaltensweisen. (Uebersetzt yon Ernst Schneider. 2. Aufl.) BeJ'n, A. Francke, (1,95:1); 8°, 196 S. (SaJmmibung Dallp. 27.) N 528;27 MONTESSORI, Maria. De d',e mant à l'adolescent. Trad. pair Georg.ette J.-J. Bernard. (Brug,e s), De'S'alée de BI10iUWer [ICa 1950J' 8° 166 p. ' TA

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L'enfant. Trad. de l'ital. par Geongette J.-J. Bernard. 35e mille . (BI'Iuges), Desclée de Brouwer, [Da 1950J; 8°, 262 p. TA 11.804 OERTLI, Ed [.UJalidJ. FÜl1Ifzig J ,a hre i'm Dienste der VOllksschule 18861936.- . Cinquante ans au service de l'enseignement. Zürich, Schwelz. Verein für Knabenhandanbei,t und SOhUllreŒürm, 1936 ; 8°, 94 S. rA 5344 PALMADE, Guy. Les méthodes en pédagogie. Paris. Presses Univ. ,de F-rance, 1953; 8u, 116 ,p. (Que sais-je? 572.) N 344/572 PANC:E::AUD, Georges. Les écoles vaudoises à la Jin du régime bernOb . Lausanne, In1Jpr. Centra'l,e , 1952; 8°, 390 p. (Thèse, Lettres, Lausanne.) TA 11.401 PERRELET,. Paul. Plia:ge, découpage, tissa,g e. - Tralvaux en lPaJPier et en ffihoarton p.our enfants de 6 à 1,2 ,ans. - Failten, Scheren, Flechten... (Baden), Sac. suisse de traJVam m 'a Il'uel et de réforme scolaire (1946); 8°, 135 'p. p.l. üg. (Pour l'école et la famille). TA 10.439 PESTALOZZI, Heindoh. Lienband und Gertrud. Ein Buen. für. das Volk. Bern, Sohweizer. Ve.rein abstinenter Lehrer und l .. ehrerinnen, [1949]; go, 151 S. TA 8725 RENGGiLI-GEliGER, Gertrud. Die Ber1chte Pes'ba\loz,z is aJn die Eltern seine[' ~o.gùinge, 18'Û8-1825. Frauenfeld, HUlber, (11950); 8 0 , 116 S. (SChw.elzerische Padagogische Sohr~ten. 712.) TA 10.437 No,UIV.elle Re vue pédaJgogique. 1er cy1cil.e de l'enseignement du second degré E'nseig!IlJ€'ffient tedm,iqrue et \pro:f)essionrnel. Bimensuel. AnJl1ée 6- . Paris., 19511N 517 SCHNEIDER, .Ernst. PSYloho:Lo,g ie der Jugeoozeit. SeeL~sche El1.Itwick:ung der Kinder und jlUg.en!dl1chen ChaTakterzüg.e und F,e hler. 2. A:ufl. Hern, A. Francke, (195,2 ); 8 0 , 376 S. (Sal!nmlung Da1fp. 51.) N 528/151 SPERISEN, W al ter. AI'Ibeis's cheu. Eine ,psyoho.],ogischpada.gogische Studie. Ber.n, H. Huber 1946' 8° 159 S. (Beihelft zur Schweizer Zeitsohrift für PsydlJOll~gie ~nd' ihre Anwendungen. 10.) , . TA 10.441


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IV. GEOGRAPHIE GEOGRAPHIE -

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Ever est 1952 ... Avec le Cüllicours des membres de l'ex péditio n ... Genèv.e, Paris, Jeheber, 1952 ; 4°, 110 ip. ,pl. (Publ. sous les aU'~pi,ces ide 'l a F·ontdation suisse 'POUr explor,ations alpines et du Comité HiJmarl ay.en de Genèv.e.) CR 34

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