un pupitre comme nous les • aimons
L'ECOLE l/ALA/SAIYIYE
IXe année
Bu1.tetin mensuel du Personnel enseignant du Va~ais romand
Novembre 1964
No
3
SOMMAIRE Partie générale F.L.
M. Fr. Pralong sm.
H. Pellegrini M. Veuthey ]. B.
\
'.
Les jouets, cet égoïsme de caste... . Aidons nos enfants à vivre [eur foi La .p ratique des activités au catéchisme Cinéma: Les images animées et b santé menta1le des enfants La musique à i' école: PaUlI Dukas . Rien ne différencie tant 'l es êtres que le cœur E",position Art Valaisan, Martigny . Campagne 'e n faveur de l'hygiène dentaire . Bu'lletin Cuisenaire No 15
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Partie officielle et c01'porative
Pro Juventute .
» A.M.G.V.R.
»
Au Personnel enseignant valaisan Aménagement ,d e jeux et ,d e Il'o isirs Ju'bHé de rA.M.G.V.R. Cours de s'k i 1965 Cinéma: -C onvocation
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44
Partie pratique Nina Carrupt
Travaux manuels pour Noel Poésies de Noël .
21 22
R 'E N SEI G N E MEN T S L'EJOOLE VALAISANNE paraIt a Sion le 15 de chaque mois, juiUetet août e",ceptés. '
Rédaction: P. Bourban, ODJoS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. ·..avec un plateau que l'on peut régler à la hauteur convenable et qui résiste à notre farouche volonté de marquer partout notre empreinte personnelle ... avec un ingénieux encrier qui n'incite pàs aux bêtises ... avec suffisamment de place pour ranger notre
8m~ru
sac ou notre serviette, nos cahiers nos livres ... en un mot un pupitre de truction robuste qui nous habitue bonne heure aux exigences de la vie nous donne du plaisir à étudier. Voilà qu'apporte le mobilier scolaire Em
Usines Embru Ruti ZH (j) 055/44844 Agence de Lausanne, Exposition permanente: Chemin Vermont 14, (j) 021/266079, prendre ren
Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 -12, Etat du Va'l ais, Sion (pour le personnel enseignant, !l'abonnement ·e st retenu sur le traitement du mois d'avril).
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5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions-: ra'b ais d·e 10 % l
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,t..es iC/,fets, cet é~cïsme de caste... ___
Aucun chrétien n'a jamais confondu le père Noël avec Noël tout court. Mais ce qu'il confond souvent c'est la richesse assez païenne"la prodigalité du Père Noël et la pauvreté, voire le dénuement que nous propose Noël. Ce qui n'est pas chrétien c'est cette espèce de décalage dans les fortunes qui ~permet de donner aux uns et de ne pas donner aux autres. L'esprit chrétien, sinon la morale la plus élémentaire, devrait, lorsqu'il s'agit 'de cadeaux à faire aux enfants, se cantonner dans une mesure qui au moins n'accuse pas des différences si çriantes.
Ne pourrait-on pas incliner les parents à plus de modération lorsqu'ils financent les dis'tractions de leurs enfants, lorsqu'ils leur payent des jouets dont le prix est exorbitant. Ce serait l'occasion de réinstaurer dans la, chrétienté la grande vertu de modération dans l'usage des richesses. Aux approches de Noël, les devantures des magasins artistement décorés et copiellsement achalandés, regorgent de toutes sortes de marchandises, attirent les regards de convoitise des passants. V oici un papa avec son petit garçon de 5 ou 6 ans devant une ex position de jouets. Oh ! une poupée aux yeux ronds comme des billes, elle est pour Lucette, la future maman; un tambour pour Georges, le futur soldat, dont la résonance incommodera l'entourage pendant quelques jours seulement, car il sera bientôt oublié dans un réduit quelconque; une trottinette pour Johny, véhicule qui participer'a au concours de vitesse sur là route en pente près de la maison; une locomotive électrique avec wagons qui prestement revient à la gare de départ parce que le rail n'a pas plus de trois mètres; et encore toute une série de jouets à la gamme des prix allant de quelque 2 francs à 500 francs. «Dis papa! tu m'achètes cette tortue électrique! - Non, mon petit. - Eh pourquoi pas? - Parce que tant d' au~res qui en rêvent comme toi n'en ont pas. »
2
Cette réponse du père porte à réfléchir. Relation d'objets à personnes et de personnes entre elles. La tortue électronique que les pauvres ne peuvent se payer symbolise la classe riche. Le père a voulu enseigner à son fils que les riches ne doivent pas mépriser les pauvres et ceux-ci à leur tour doivent respect aux riches. Réciprocité d' égards entre les diverses classes de la société basée sur le respect mutuel que les hommes se doivent les uns aux autres. Ce .garçon, à qui son père a refusé d'acheter ce jouet, non à cause du manque de ressource mais en vue de lui donner une leçon de solidarité, le voici devenu ingénieur diplômé de l'E.P.F. ou de l'E.P.U.L. Il se trouve à la tête d'une entreprise qui occupe plus de 100 ouvriers de chantier, ou métallurgistes, ou horlogers, que saisje ? Il chante sa belle vie au sein d'une famille heureuse. A son tour il a souci d'éduquer le sens social de ses enfants. S'il est aimé et respecté de ses subordonnés c'est parce qu'il a confiance en eux; parce qu'il les considère non comme des robots, mais comme des personnes douées de liberté, comme des fils de Dieu.
Sachons profiter de toutes les occasions de former la conscience de l'enfant afin que lorsqu'il prendra sa place dans la société il soit capable de se diriger selon les principes de la justice et de la charité.
F. L.
La Croisade eucharistique a tenu sa réunion généra'l e le 25 ootobre à l'Ecole normale des Institutrices. On y a compté une cinquantaine de participants. Parmi eux, un homme marié a rendu ce témoignages: «Ce que je puis dire: la Croisade fait du 'bien; elle m'en a fait d'abord à moi·même ». Ce mouvement ne devrait·i'l pas intéresser davantage les membres du corps enseignant catholique? l , , Il est vrai que la Itenue d'une classe, à notre époque, est bien astreignante, et que la fatigue d es réunions postscolaires nous fait hésiter. Pourrait·on peut.être y remédier en s'ins· pirant de son esprit dans les leçons de catéchisme? Voici ,à cet effet, quelques ouvrages très M. utiles. On ,l'es trouve, et d'autres 'e ncore, au secrétaria't de la Crois'ade. Pour éduquer les enfants à une vie de prière (ArbeHot) . Pour éduquer les enfants à une vie eucharistique (Arbellot) . Pour mieux se ,confesser (brochure pour les grands . brochure pour les petits) - Rosaire (de Rooy·Domergue) . Talitha (pour ,l es fnles) - 14 ans (pOUT les garçons) - La Voix du Pape, feuillets mensuels par bloc de 15. 3
sacrem:ents ... il y a longtemps que je connais tout cela par cœur! » Il s'agit de leur faire ~oucher ,d u doigt .q u'i'ls ne «savent pas », qu'iŒs n'ont qu'une foi puérile et q~'II y a des prohlèmes d'homme devant lesquels ils sont totalement désempares. Le message chrétien .q ue nous transmettons à nos enfants par les causerie! du catéchisme - dont vous 'p adera prochainement Frère VINCENT - exige pOUl' être profondément assimilé, 'c'est-à-'dire non seulement mémorisé mai! inséré vraiment dans lI a vie, certains exel~cices ou activités. Ces activités amène. l'ont ~'enfalllt à ·c hercher, à Téfléchir, à faire effort et ainsi, la Parole de Dieu penètrera de plus en p'l us dans 'Sa vie, pour ia transformer. De nombreuses activités sont possibles 'a u cathéchisme: ,d essin, modelage, questionnaires, composition de panneaux et d'albums, chant, l'e cherches 'dans la Bible ou dans le Missel, célJ.ébrations, etc ... Les questions pratiques qui se posent sont les suivantes: comment les choisir, les préparer et les pTésentel pour en faire d'authentiques instruments d'éducation de la Foi? Pour y répon. dre, nous préciserons les points suivants déve'l oppés pm' Frère Vincent, lors cl notre Session catéchétique: [es activités doivent être en rappoTt avec le thème de la catéchèse; elles seront choisies en fonction des l'essorts psych0110giques de chaque âge; elles se 'p résenteront sous des formes variées; eUes se dérouleront dans un dHmat religieux.
A. -
Activités en rapport avec le thème de la leçon
Voici quelques formes concrètes .de ces activités préparatoires: , :) Discus~ion, à partir d'un questionnaire, sur un thème pris au niveau des interets humaIns. Par exemple, avant .d e faire une catéchèse sur ,l e sens chrétien du trav~ill, on posera ..des ~uestions du genre de 'celles-'c i: «Quel'le place occupe le travaIl dans votre Journee, d/a ns .c elle des ,a dultes que vous connaissez? Pourquoi les gens travaiUent-ils ? Peut-on aimer le travail? etc ... » On met en commun les faits, les témoignages, les phrases entendues. On peut les inscrire au table~u, les chss~r. P~lÏs, on pose la question suivante: « que vient faire le plan de DI~u,. l,e Chl"lst la-dedans?» Cette question, peut-être brutale, tom,b e sur une reahte et des valeuTs humaines; elle vient les contester en secouant des idées toutes faites. La catéchèse développera ,e nsuite, à partir de la Genèse du Mystère du Christ, le sens chrétien du tI'av,ail de l'homme. ' b) ~ravail écrit sur un, ~exte bi?lique ou liturgique: des questions précises sont posees auxquelles ,l es e'leves .d olvent répondre après avoir réfléchi recherc~é dans le C?Il't~xte. ~e -c atéchiste ,corrigera 'ces travaux et dans la p;ochaine seance de cateclllsme, rI exposera les réponses trouvées, soulignera ce qui a été eX'actement vu, comp'lètera, fera la synthèse. . «Il im·P ?I·te qu~ le tl."avai~ pTéparatoire ne soit pas trop ar,du, ni trop faCl[e: les audIteurs s'Intéresseront au 'cours ·dans lia mesure où ils auront ,découvert que'lque chose, mais éga,l ement s'ils ont peiné sur certains points. » c) Recherche de documents, de photos, ,d e textes en vue de constituer un pa!llleaU, ~ur le thème ~lonn~. Il s'agi~ par là de sensibi'l iser la classe à un prohleme, d evoquer une sItuatIOn humaIne que la catéchèse viendra ensuite éciairel'.
Toute activité au catéchisme doit être en rapport avec le thème du jo ou ,de la semaine. ,E Ue ne doit p'aS intro'd uire une ,diversion, aiguiller sur un idée étrangère, si bonne soit-elle. Cette convel'gence des a'c tivités et de l'expos 2. LE S ACTIVITES DE PENETRATION DU MESSAGE oral peut se réaliser de ,d ifférentes façons: il existe des activités de préparatio Les activités qui suivent la transmission du message par le catéchiste vont au message, des activités de pénétration du message et des activités ,de mémo permetti"e au catéchisé de mieux comprendre la doctrine de vie m,ais aussi d'en risation et de contrôle. êt~'e pl~s profond~ment imprégné. En faisant l'effort d'explol:er la p'al'ole de DIeu, l enfant se hvre en quelque sorte à la force et à la lumière de cette Pa1. LES ACTIVI':rES DE PREPARATION AU MESSAGE CHRETIEN role, i1 se dispose à écouter la voix de Dieu et à y répondre par une prière perSi trop souvent nos leçons de catéchisme nous paTaissent manquer d'effi sonnelle, par l'exercice !des vertus théologa[es. cacité, sans 'p rise directe 'SUI' nos Jeunes, ne serait-'ce pas parce qu'eUes ne con Ces ac.tivités peuvent revêtir les mêmes formes concrètes que les précétituent pal' une réponse aux questions lq ue se posent actue'hl.ement nos andi dentes, ll1raI.S ~lles prenchont un autre sens, plus riche et plus complet. Elles teurs? Nous nous épuisons à ,donner des réponses à des questions graves, impor peuven~ se fmTe sur le ,cahier indivi'Clue1 ou par équipe. (Nous y reviendrons tantes en elles-mêmes, mais qui n'intéressent pas actuel~ement les jeunes qu p~us lOIn.) nous évangélisons. 3. LES ACTIVITES DE MEMORISATION ET DE CONTROLE La fonction pTopre Ides activités préparatoires, c'est précisément d'éveill l'appétit intellectuel et spirituel des enfants et en particuHer des adolescent , ~e m~ssage .,d oit ~on seuŒement être a.ccueilli, pénétré, intériorisé, appHde dissiper chez eux le préjugé qui s'ex'p rime souvent ainsi: «l'Evangile, 1 que a la VIe, maIs aussI retenu ·d ans son aspect ,d e « savoir », car le Christ a dit: ~
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« Bienheureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent» faire p orter les activités sur la connaissarrce du mOl1'de, les prohlèmes que pose 11.28). La mém.oTisation doit, eUe aussi, être une activité spirituelle, rel1.g1'eu!!pl la vie du chrétien à l'époque présente et l'affrontement 'd e l'Eglise avec les et non seutl ement un exercice purement mécanique 'e t s'Coil'a ire. grands courants I(le vitalité humaine: recherche et présentation de documents, témoignages, enquêtes, interviews, débtats ... 6. Le besoin de camaraderie, de vie sociale, de réalisation en équipe. Il n"aura B. - Activités en harmonie avec les ressorts psychologiques pas la ·m ême tona~ité affective, ma~s ~l, exi~~er~ à 10-12 ans, à 12-14 ans, 'Pend~nt des catéchisés l'a,dÜ'lescence. y repondront les actlvI1es d equlpe dont nous parlerons pilus lOIn. Un deuxième critère pou~' le choix judicieux des activités au catév....... "'J..,u~.• c'est lI eur rapport avec les besoins 'p ropres à chaque âge. Les activi·t és d donc varier avec l'évolution de l'enfance et ide l"adolescence, sinon il y usure, saturation. Quels sont ces besoins psychologiques dont il nous faut com'p te en oatéchèse ? 1. Le besoin ,d 'exprimer sa vision intérieure, de libérer une émotion. Ce sort joue spéci,ailem~nt chez les moins de 9 ans, auxquels on proposera, exemple, de «dire avec un dessin» ce qui leur a fait penser au Seigneur cours des dernièl'es iVacances, ou bien ce qu'ils ont trouvé de plus beau dans ' causerie qu'ih viennent d'entendre. Le même besoin se retrouvera, mais avec une exigence de pudeur l'expression, au moment de l'adolescence: ce sera la 'p ériode du journaiJ. in (vis-à-vis duquel il n'est pas question que le catéchiste se montre indiscret! des beaux textes offert au libre choix des catéchisés, qui pourront en choisÎT pour le coJller ou le recopier dans [eur cahier personnel... 2. Le besoin d' associe~' son corps et ses énergies physiques à son acti . intérieure ,e st cal~actéristique de toute lia période de l'enf'ance. D'où la place cl prières gestuées (avant 9-10 ans), des caébrations, des chants, ,d es travaux écri des activités graphiques (,dessins, panneaux ... ). 3. Le besoin de connaître, l'appétit d'un savoir objectif sur les choses: est très fort entre 10 et 12 ans, et implique ,e ncore be'a ucoup d',attitudes et penchants du pré-adolescent (12-14 'a ns). On le mettra à profit en prop des activités qui demandent de rechercher et de présenter des do'c um (photos, cartes, dessins) d'ordre historique, géogr,a phique; de manier l'év et ,le misse'l pour y trouver ,des textes correspondant à une question ... 4. Le besoin de découvrir et d'affirmer sa personnalité: il s"atteste déj'à la pré-adolescence proprement dite. Aux pré-adoilescents on donnera des acti. vités leur 'permettant de s'intéresser à la vie d'un personnage, de s'identifier un «héros» attachant: composition d'un ailhum indivitd uetl ou d'équipe, ou panneau, sur la vie d'un saint. Aux adolescents, il faudra ménager ,d es po Ihés de rentrel' en eux-lJIlêmes, de prier individuellement en silence et de très libre, mais aussi des occasions d'essayer une personnaŒité qui se tiCnt::.l'Clllq dans la dis'c ussion de groupe (vei~!}er à ce que les groupes soient assez restr et que l'ald olescent ne s'y sente pas écrasé; attention aussi à Ice que l'esprit tique encore tout neuf ne tourne pas il vilde et pour lui-même ... ). 5. L'aspiration à découvrir le monde actuel pour s'y insérer: elle se fait clairement jour pendant la seconde phase de l'Ia dolescence. C'est le moment 6
c. -
Pratique des activités selon leurs formes diverses
Par ce qui ,p récède, on d-e vine que les activités au oatéchisme peuvent revêtir des .formes eX'térieures très variées. Nous nous bornerons à dé1imiter les grands secteurs 'd e ce large éventail. 1. LE TRAV AIL INDIVlDUE'L SUR LE CAHIER
a) Le cahier personnel peut être utirIisé pour les -activités du catéchisme, dès que l'enfant sait écrÏ<re. Mais il se présentera sous des modalités différentes: avec les petits, on aUl~a soin Ide prép-a rer des feui1Œes avec ~es titres, ~es emplacemen ts de dessins à fla ire, les encadrements de textes ... ; une fois le travail terminé, 'l'enfant plla ce ts a feuil1e dans son c!lasseur. Le cahier offre l'avantage de conserver beaucoup d'éléments de l'enseignement reçu; en outre il peut être un moyen d'intéresser ;l es tp arents au tr,avai/} de l'enfant. h) Comment l'utiliser? lil faut d',abord ' le traiter ,a vec beaucoup ,de respect. S'il n 'est pas bien tenu, l'enfant ne s'y intéressera pas. On exigera donc une présentation plus 'Soignée que pour les autres cahiers, en f aiS'ant \compTendre aux enfants qu'il s'agit de respecter la Parole du Seigneur. D'ta utre part, il flaut y apporter une gran/d e souplesse. -C e cahier ne sera pas UIIl simple recueill de résumés dictés ou copiés: ce ne serait là qu'une a'c tivité bien p,a uvre. Il f'a ut lais's er à chacun sa façon propre de parler à Dieu et de réfrléchir sur la PardLe de Dieu. Remarquons que si h partie principale de ce cahier est constituée ,paT le trav,ail personne'l , on peut ég,alement y insérer quelques résumés à apprendre ou quelques textes à mémoriser. c) Voici maintenant des travaux qui peuvent être proposés aux enfants et trouver pl'a ce dans leur cahier: Le ,d essin. C'est l"activité principa;l e pour les moins de 9 .ans. On ne demande pas à l'enf,ant de « -copier» un dessin, mais de dire par un dessin ce qu'il a 'c omlp ris dans Ta causeil:ie. L'explication d'une im,age prise dans le manuel on affichée; on proposera pour cella un bref questionnaire. L'explication de gestes ou d'actes liturgiques qui ont été f'a its ensemble ou vus à l'a messe. La description de iieux ou d'objets litul'giques: l'église, J'.aute1, te~ vib~ail... Des questions les aideront à dépasser la simple description matérieIJ~e et à exprimer la signification spirituelle. 7
Des recherches dans l'Evangile ou ,dans le Mis'seJl. Le classement d'une série d'actions. Des rapprochements, mises en parallèle entre une scène de l'A.T. et une scène de l'iEvangile, ,d e la liturgie actuelle ... La composition de prières personnelles ,à propos du thème de la catéchèse: prière 'd e ~ouange, d'a/c tion de grâces, ,d e delTI'ande ... Des réflexions chrétiennes sur un document d'actualité. La réponse à un questionnaire sur un aspect de la vie chrétienne, sur une page 'd 'Evangile ou ,du Missel. Relevons en terminant cette longue énumération qu'un moyen pratique de proposer aux enflants des tl'avaux ald aptés à leurs capacités, c'est l'utilisation judicieuse des fiches de travail: fiches de mini,m um, fiches ,de développement pour les p'l us avancés, fiches ,de récupél'ation pour les l'etal-dataires, fi,ches de récapitulation. 2. LES ACTIVITES D'EQUI,P E Si les tr/aViaux du cahier favorisent b pénétration personnelle du message, son intériorisation, les travaux d'équipe vont développer le sens de la commu· nauté, 1' attention aux 'autres; Hs 'constituent «un exer,c ice et une expression de la charité ,qui doit caractériser le olimat du catéchisme, un apprentissage du sens de l'Eglise où chacun ,a un Tôle actif à tenir dans le souci de l'ensemlb le.» A partir de quel âge peut-on 'p roposer des travaux en équipe? - Avant 9 ans, on ne peut guère proposer de tels travaux. Mais dès 9-10 ans, on peut 'c ommencer des travaux simples et courts. Ceux-'ci exigent la présence constante et active d'un 'adulte qui doit présenter le thème, répartir les tâches, guider (sans imposer comme à 7-9 ,ans) la disposition Ilors He la mise en corn· mun, aider à faire la synthèse. - Vers 11-12 ans ce type ,de trav'a il peut connaître son plein épanouissement; il 'répond a10rs à un besoin psychologique, et les enfants sont à même '(l'inté. grer eux-mêmes leur travail partiel 'd'ans un ensemble. Quel sera l'ob jet de ces activités? Ce sera bien souvent la construction d'un panneau sur un thême donné, ou la constitution d'un aijlb um d'équipe, par exemple, sur un sacrement, sur un temps liturgique, sur lia vie :d'un saint ... J
3. LA DISCUSSION EN GROUPE Les échanges de vues, 'cerc1es d'étude, débats sur un thème constituent une intéressante activité pour la catéchèse aux a,dolescents. l'ls sont difficiles à l'éali· sel' si le groupe 'e st trop nombreux ou peu homogène: il flaut alors le scinder en équipes, ayant cha'c une un respons'able chargé de :diriger la discussion et avec 'lequel on l"aura 'préparée soigneusement. Dans cette 'p rép'aration, il importe de prévoÏT le point de idépart: faits concrets, témoignages ... , les questions à poser, les objections qui œisquent de surgir, les fauses pistes à éviter. 8
l
La discussion doit être dirigée, m'a is 'd 'une manière soup1le; le responsable doit f'a ire approfondir les questions, inviter à préciser le sens d'une réponse en demandant aux autres ce qu'ils en pensent. Il est très important de conclure ~e 'd ébat: le oatéchils te fIa it la synthèse des éJéments apportés ,à la lumièTe du nlessage évangé'lique.
D. -
Le climat des activités au cathéchisme
Les activités les plus ingénieuses sont vouées à l'échec, au 'p oint de vue de
1a fin de la catéchèse, si e[les se dérou1ent dans un climat quelconque. Le climat favorisant la véritab[e réussite des activités de lia 'o atéchèse dépend de ' la manière de les présenter ,et de l'attitude Idu catéchiste p'e n'c lant leur déroulement. 1. Les activités seront ,donc présentées aux enfants: d'une manière claire et précise pour qu'i[ n'y ait pas d'hésitation' sur le travail demandé et sur la façon de l:e com,m encer; sous une forme engageante: ,les activités ·deman'dent un effort, m,ais un effort ne donne pleinement son résultat éducatif que s'rI est aocepté .dans la joie. « Avec les 'p etits, au, début ,d'une année, il sera bon de donner un exemple de réponse, en faisant devant eux, le début d'une activité. S'i~ s'·agit d'pn trav,ail en équipe, mettre en relief le fait que ce travaiŒ ne peut être mené à bien que par une équipe qui s'entend bien. » dans une ambiance spirituelle: «annoncer l"activité sans hâte, d'un ton de voix qui ne brise pas 1'Iatmos'p hère créée par rra 'c auserie ou peut-être, 'par la prière. L'activité doit 'commencer clans le recueillement, ~e silence; eHe doit apparaître comme h suite no.rma['e Ide l,a prière ou de la causerie. » 2. Au cours de ces activités, le catéchiste respectera le silence et le recueillement des enfants. Il soutiendr,a leur effort inteUectuel en se montl1ant disponi,b le pour les aider à surmonteT telŒe 'difficulté, pour les engager à pousser plus loin leur réflexion. H stimulera également leur effort spirituel par une question, un l'appel de l'essentiel, une réaction de foi.
Conclusion Pour conClure cet lartide, nous citons une fois de plus Frère Vincent: «Il est un fait certain: une fois reconnues la nécessité et la nature originale de l'activité au oatéchisme, l;a tâche du 'c atéchiste n'est p'as facilitée pour autant. H peut paraître beaucoup pius simllije de consacrer la totalité du temps au oatéchisme à discourir, puis à faire apprendre et réciter un manuel. S'il est vrai que la véritable ;activité au 'o até'c hisme est c~lle qui rend l'enf'a nt spirituellement actif, il fla ut 'a jouter que la pl'épar,a tion ,du catéchisme ainsi conçu requiert que le catéchiste soit, lui aussi, «Sipirituellement la ctif» qu'il vive intènsément ce qu'iJ enseigne, qu'H le médite aVlant id e l'enseigne'l'; , ~'est à cette condition qu'il trouvera facHement des sujets d"alctivités pour ses disciples.»
Fr. Pralong, sm. 9
CINÉMA
~es .ima~es animées et ta santé mentale des enTa Le mois passé, ,c ette chronique répondait à h question: l,a télévision al t-elle la santé physique de l'enf'ant ? Il est indispensable m'aintenant 'd 'élargir le :déhat et 'd'étudier bl'1·IP~'Pl'1na>.. 1 l'inf~uence de toutes les images animées sur ().e psychisme de J'enfant, sante mentale. L'UNESCO vient de publier une biographie commentée intitulée: «V' fluence du Cinéma sur [es enfants ». Tous 'les spélcialistes: le médecin, le chologue, le ,p.s~clüatre, le sO'ciologue, [e criminologiste, ile pédagogue y ment 'l eurs opInIons. De ce faisceau de décl,arations ressort avec éclat une · tude: l'enfant ina'dapté, plus malléable que les autres, ou 'p eu ·d oué in tueHement est pllus influençable. Sa sensibilité, non contrôlée par la r·aison f aci'lement ébr,an'l ée. Les répeI~cussions ides images animées brutales ou ér . s~ront plus importantes sur les plus instables ,des jeunes, sur ceux dont le teme de valeurs morales et sociales est moins fermement établi et sur ceux qui sont les plus préoocupés ,de maîtriser leur propre agressivité. ,u?~ ~ntéressante eX!périence l,apportée Idans lm com'p te rendu -de ['effet la televlsIOn pour enfants sur leul' comportement (Enfance clans 'le mon confirme ce point de vue. La télévision 'avait été installée dans un établissement pour enfants maux .compre~ant 26 g,arçons et 13 fiIrres: les statistiques faites avant et ap cet!e mstallatIOn prouvent que l'augmentation -des troubles du compoVTI='l'1nA"''' qUI o~t été décelés pendant l'année suivante en découle. Les comportem agressIfs sont prohablement -dus -aux scènes de brutalité ·de combats et -d e auxquelles les enfants ont assisté. Si la télévision peui être souhaitable elle traite ,de sujets intéressants, elle est indiscutablement indésirable eHe se com'p l,aît à montre!' ile raffinement et le génie de -certains actes crim . . Tous ~es savmlts consultéss"accOl'dent en général pour penser que la VISIOn et le cinéma, si bl'utaux soient-ils ne f'o nt qu'effleurer sans trop f.air~ de -mal, Iles enfants normaux, bien adaptés, appartenant à 'des foyers é lIbres. ~es enfants déséqui'librés sont-ils nombreux? Je ne connais pas assez dom-ame pour en pader. Je me contenteTai de vous citer les résull tats d' enquête étrangère. "?ne. étude e?-trepl'ise p ,a r le gouv-e rnement en Angieterre a suggéré que 8 90 des ecolIers avalent besoin de traitements psychiatriques à un moment conque. D'autres études avancent qu'un tiers des enf,ants avaient besoin d tance spéciale -due à des probJlèmes émotifs au cours de leur vie d'écoliers. .Ainsi ce gl'oupe «Inarginal» d'enfants -e n danger peut être très im'p et nen qu'une Il égère inf[uence de 'la télévision ou du cinéma sur leur cond ~e t~'a.duira en miilliers de oas Id ans les statistiques nationales -d e la délinqua JuvenIle. 10
Quand le danger est-il le plus grand? L'étude faite en Grande-Bretagne sur les effets de la télévision sur les jeunes permet 'd'i~oler ~ertaines dor~nées ess.entielles qui précisent les conditions sous lesqueJlles InterVIennent les reperCUSSIOns maxim-a. Les répercussions lTIlaxima interviennent lorsque: 1. le même thème est -p résenté de manière répétée; 2. lors~u'ill est présenté sous une for,m e 'dramatique qui suscite la ,participation sentlluentaŒe du spectateur, surtout quand il peut s'i,dentifier avec l'un ou l"autre ,d es personnages .p résentés sur l'écran; 3. lorsque les 'a utres sources de stimuIants sont peu importantes, par exemple si l'enfant lit peu. Les parents et les éduoateurs devraient en que'l'q ue sOTte « purger» les enfants en discutant Ides émissions, en commentant les fi[ms. Ils accompliront une bonne action pl'ophylactique en 'dénonçant les attitu'des antisociales, immorales OU négatives.
Les responsabilités des parents La télévision pose un problème important, très import<ant même à l'époque actuelle, ,celui ,de ['autorité f,a miHall e. Installée dans le foyeT, la taévision n'est pas un jouet laissé à la libre ,disposition des enfants. Les parents ont l'obligation d'étudier les progr,ammes et d'autoriser leur vision en fonction du oar,actère de leurs enfants, ,de ,l eur form'ation, de leur maturité. Ils surveilleront les réactions de leur progéniture. Les -p arents et ,l es éducateurs rejettent sur le petit éCl"an les fautes issues en réalité ,de leur 'c om'p ortement. La programmation n'est pas en cause, pas souvent du moins. Il s':a git Ipll utôt d'éduoation et de .discipline familiale. Ce sont les parents qui ·doivent faire la police ,c hez eux. Or c'est généralement par lâcheté qu'i:l s hissent leurs enfants assister à des spectacles qu'ils ne devraient pas voir: c'est simplement pour ne pas s'en priver, eux. Ces mêmes parents, défenseurs farouches d'une solide tradition bourgeoise, surveillent les lectures, éloignent des yeux de leurs rejetons les illustrés douteux . Mais, ils tolèrent que leurs enfants s'emplissent les yeux de spectacles ma'l sains pour leur âge. Soulignons, 'en passant, qu'en Suisse, les jeunes ont en général 4 heures d'émission qui leur sont p'articulièrement destinées en fin d'après-midi. Tout ce qui passe cl, l'antenne après 20 heures est conçu pour des adu.ltes. Il appartient par conséquent aux parents ,de juger, en raison du degré de maturité de leurs enfants, si ceux-ci peuvent à l'occasion suivre un progra.m me de soirée. EHsabeth Gérin, auteur d'un e),.':cël!l ent TELEVISION NOTRE AMIE, émet une remarque intéressante: « IE n réagissant ense-mble ,dev.ant une émission on app rend à nlieux se comprendre, à mieux se connaître. Tant ,d e loisirs actu~lile ment, font éohter la famille. La télévision favorise ,des -confi.dences qui ser,aient souven t gênantes, Id e part et 'cl"autre, si elles n'avaient pas lieu de m,anière spont~née et natureflle. Ene if'acillite Il es ,c onseils qui [le sont p'lus des leçons mais des l'ep onses à l'appel inconscient du jeune. » 11
On estime généralement comme ét-ant les plus nocifs pour les enfants programmes basés sur la violence. C'est une génér,aliS'ation beaucoup trop h Je le montrer,ai le 1110isprochain en étudiant le « héros de cinéma ».
Cinéma et délinquance juvénile Placé devant .le fait incontestable de l'accroissement de la délinquance juvénile, des parents, ,des éducateurs et Ides juges chargent pesamment le cinélUra de la res,p onsabilité -des 'd ébordements de la jeunesse ,cO'ntempO'r-a ine. Très rép'an. due ,dans le public, 'cette idée est souvent reprise par les respO'nsables de l'Ol'che public, les pédagO'gues et les médecins. M. Rouvroy, ancien Directeur du centre d'O'bservation de MdlI (Belgique) 'affirme que le cinéma est parti-culièrement nocif et le rend responsable ,d es délits cO'mmis p'ar les enfants, dans 31 % des cas. ,L e Dr Gill bert RO'bin dO'nne aux parents un avertissement très vif: «... ['image est le vecteur d'une 'charge affective O'U sentiment-a le; tant d'images finissent par superposer au mO'nde réel run mO'nde fictif, artificiel, plus O'U moins embeUi par en haut, O'U par en bas : un super-lange ou un super-bandit. L'enf.ant perd 1e sens ·de h réaHté à un âge O'Ù il .a besoin :de ,le conquérir.» (La guérison des défauts et des vices chez l'enfant, Dr Gi'lbert Robin, Editions Don~at.) Ces deux ,déclarations Dlanquent de précisiO'n. Je préfère ceNes de M. Jean Chazail, Juge des enf'ants -a u Tribuna'l ,de la Seine, en conta<Ci pennanent avec de jeunes délinquants. Dans une récente conférence, il a souligné l'effet trau. matisant et démoralisant de certains fiŒms. Cependant, ajoutait-il, ces effets néfastes ne jO'uent en général que 1O'rsque la fréquentation des S'alles ,d e cinéma est ex'c essive. C'est ,dO'nc av'ant tout l'abus -q ui est cO'ndamnable. Les ,détracteurs -s ystématiques ,du 'c inéma cherchent, par le jeu d'un hahile sophisme, à ,faire passer pO'ur la oause du recO'urs à un mO"de 'CIe vie 'ce qui n'eu est que a-a triste cons1JatatiO'n. Ces adversaires imputent-ils à LA FLEUR DES POIS et à LA PRISON. NIERE qui décrivent les mœurs de cette faune qui prO'lifère sans se reprO'duire d'avO'ir fait naître O'U pi'O'gresser l'homosexualité féminine ou masculine, à PHEDRE d'avoir favO'risé l'inceste, à OEDIPE c}',avoir pO'ussé à 1a fois au parri. cide et à 'l 'inceste; au CID ,d e faire l'apO'logie 'du meurtre prénuptial? PO'urquO'i. rejeter tout le pO'ids ,des respO'nsahilités sur le cinéma qui, pas plus que le théâtre O'U le roman, ne crée Œes mœurs, mais les reflète? Dans sa conclusiO'n, M. Chazal nous propose une thérapeutique de plus en plus pr-a tiquée clans les établissements scO"laires, les ciné-duhs, les sessiO'ns de fO'rmation cinématographique. Nous ne pO'uvons pas plus refuser le cinéma que l'on n'a refusé au cours des âges toutes ,l es découvertes ayant facilité l'expression et -la transmission de la pensée. L'expressiO'n ,ciném-a tographique est encO're nO'uvene mais déjà nos esprits s'y (a'd-a ptent. Un jO'ur, pas très IO'intain sans ·dO'ute, on parlera à iJ.'école de culture cinématographique, mais, dès à présent, pensons que le film, :lorsqu'il n'est pas produit par de vulgaires hO'mmes d'argent que guide seulement le succès commercial, peut avO'ir une remarquablle valeur artistique, cultureUe, éducative. 12
Les autorités scO'laires v-al,aisannes partagent cet avis. EUes ont O'rganisé des cO'ursde formatiO'n cinématographique ,dans ['e cadre des cO'urs de perfectionnement ,annuds. C'est une première étape. L'application de la nouvelle loi scolaire représente une oocasiO'n unique ,d 'insérer dans les prO'grammes de l'Ecole norm ale, des écO'1es secO'ndaires des ,d,e ux degrés et ,d es classes primaires supérieures, une com'p lète initiatiO'n cinématographique. Il faut protéger l'enfant en requérant sa collaboration. Le fO'rmalisme moral ou les méthO'des d'inhibitiO'n n'écartent pas tous les dangers. De pll us en plus s'impO'se la nécessité d'aider les 'adO'lescents à réfléchir sur les films qu'ils vO'ient, de leur apprendre à les juger sur le plan esthétique et moral et de les faire réagir. P ar une fO'rmatiO'n cinématog-raphique entreprise dès ['écO'le primaire, le 7ème art perd sO'n caractère tabO'u pO'ur être remis, dans l'esprit des élèves, à une plus juste place: il ,devient un O'hjet de culture. La f ascinatiO'n des images demeure, mais elles sO'nt passées au crihle d'un jugement sain et formé.
Ce que nous devons savoir avant d'entreprendre toute action. On a pu accuser certains états-majO'rs d'être régulièrement en retard d'une guerre. Si ,l es éducateurs négligent l'éducatiO'n cinématO'gr-a phique des enfants qui leur sont cO'nfiés, Hs encO'urrO'nt le même reproche. Certes le passif de l'influence du ciném,a sur la jeunesse est lO'urd. M,ais nO'us y décelO'ns le pO'ids de nos n égligences, la part de nO'tre incurie, de nO's répugnances, de nO'tre aveuglement. La connaissance du red~utahle investissement des sensihilités adultes par Je cin ém'a nO'us renseigne sur les prO'blèmes qui se pO'sent avant même que nO'us entrepreniO'ns une 'actiO'n &elucative. 1. Les thèmes -cinématO'graphiques, parfO'is valables pour des adultes fO'nt appel à des situations intimes, mO'rales et sO'ciales qui dépassent l'expérience du jeune. 2. L a nature analytique du langage cinématographique demande au spectat eur une cap:a cité de recO'nstitutiO'n synthétique dO'nt le jeune est sO'uvent incapable. L'adulte fO'nde sO'n jugement sur une impressiO'n d'ensemble. L e jeune accO'r,de à l'image frappante, isO'lée de sO'n cO'ntexte, une impO'rtance dO'nt il est difficile de mesurer la pO'rtée. 3. Dépourvu ,de certaines facuhés d'inhi,bitiO'n et de critique, le jeune suhira plus viO'lemment la suggestion ,des im'a ges et sera plus facilement inc1iné à une actualisatiO'n sur le plan de la vie réelle. 4. Les dangers signalés ci-dessus peuvent être accrus par les cO'nditiO'ns du spectacle: O'bscurité, prO'miscuité, isO'lement dans 1a fO'ule facilitent les processus d'identification, renfO'rcent la fascinatiO'n naturelle de l'image. L es éducateurs, les parents surveinent, dirigent, graduent les lectures de leurs enfants. PO'urquO'i ne chercheraient-ils pas à O'rienter ces mêmes enfra nts devan t l'image fi.}.mée? Il est voaind'interdil'e un fi[m si l'O'n ne fait pas cO'mprendre pO'urquO'i il ne vaut ni l'argent ni l'attentiO'n qu'O'n lui vO'ue. H.P. 13
La muszque a l'école: "-
PAUL DUI(AS 1865 - 1935 Nous -choisi'r ons aujoU'11d'hui une œuvre très connue, faci~e à écouter et à commenter: «L'Apprenti sOl"Cier », de P.aul Dukas. L'AUTEUR Si l'œuvre est célèbre, le compositeur l'est moins, car i[ souffre de la proxi. mité de Havel et de Debussy: la brillante réputation de ces deux grands maîtres a éclipsé plusieurs musiciens contemporains de seconde zone. Il est même injuste de -classer Paul Dukas dans les compositeurs « de se. conde zone », car -la qualité de ses œuvres, son sens de l'architecture musicale, le coloris de son orchestr,ation, sa plénitude sonore et la richesse de ses trOll· vailles rythmiques permettent ,d e le placer parmi les principaux auteurs du début de notre siècle. Si Paul Dukoas n'est donc 'p as considéré comme une étoi'le de première gran. deur, cela tient sUTtout à ses 'propres exigences envers lui-mêm·e. Professeur de composition au Conservatoire de Paris depuis 1912, i[ connaissait les grands maîtres de la musique d'une m'a nière si intime et si profonde qu'ill refusait de publier ses propres œuvres qui ne lui semblaient pas' parfaitement achevées. Cette exigence de pel'fection l'engage-a à détruire de sa m 'a in, peu de temps avant sa mort, ·des pièces nomhreuses qu'il avait jugées indignes de -la publioation. SON OEUVRE La production de Paul Dukas se trouve ainsi limitée à un très petit nom· bre d'œuvres. Tous ceux qui les connaissent regrettent ·d 'ailleurs qu'eJiles ne soient pas jouées plus souvent, car les artistes et les organisateurs de concerts sont tentés de mépriser Paul Duk·as et de l'oublier, simplement à cause du vo· hune restreint de son catalogue. Beaucoup d'auditeurs, en fait, n'ont jamais entendu que l'Apprenti sorcier. Oeuvres pour orchestre: une Symphonie (1897), deux Ouvertures, un Scherzo (l'Apprenti sorcier). Oeuvres pour piano: une Sonate (1900), V.ariations, interlude et final sur un thème de Riameau (1903). Ces deux pièces, difficill es et sévères, sont très rarement jouées. Opéra: Ariane et Barbe-bleue (1907), sur un livTet de Maurice Maeterlinck. Ballet: ia Péri (1912). 14
Comme on le voit, toute cette production date d'avant 1912, année où Dukas devint pI'ofesseur au Conservatoire. Il publia pourtant en 1919 un hommage à Debussy, ·composant La Plainte au loin du Faune. L'APPRENTI SORCIER Paul Dukas l'intitule « Scherzo ». Ce mot, qui signifie en italien « plaisanterie », évoque l'idée d'une pièce p1leine de fantaisie, au rythme alerte et gai. Souvent, les compositeurs' de symphonies remplacent le traditionnel Menuet (troisième mouvement) par un morceau de forme plus libre, qu'ils intitulent Scherzo. En réalité, l'A'pprenti sorcier est un petit «poème sy.mphonique », c'est-àtHre une œuvre dont le déroulement suit les divers épisodes d'une histoire. Il s'agit donc d'une œuv'r e des'c ri'p tive, ou du moins évocatrice d'une série d'·a tmosphères. Sans 'd oute peut-on l'apprécier pour sa valeur musicale intrinsèque; mais, surtout avec de jeunes auditeurs, il est intéressant de connaître la trame choisie par ~'·auteur. S'inspir.a nt d'une hallarle de Gœthe, lui-même guidé pa·r le poète latin Lucien, Dukas évoque l'histoire d'un apprenti magicien auquel son maître confie sa luaison, le chal'geant ·d e remplir d'eau les divers récipients de l'antre. Le jeune homme, paresseux, imagine ,de jeter un sort à un manche à balai pour 1e f.aire tr·avaHler à 's a ph,ce. Le balai travairl'le avec un zèle ininterrompu, et, quand tous les ustensiles sont pleins d'e'a u, l'-a pprenti ne sait plus comment interrompre l'effet du sort; le balai continue d'apporter de l'eau et de la déverser dans la .m aison. Devant l'amp~eur croissante de l'inondation, il ne voit qu'une 'Solution: coasser ile manche en deux. Mais contr,airement à son espoir, les deux morceaux se nlettent au travai'l , ,doublant les quantités d'eau! Heureusement, le magicien lui-même revient, juste assez tôt 'pour empêcher le désastre. L'œuvre ,de Paul Dukas n'est pas vraiment divisée en parties, mais les diverses p}mses qui s'enchaînent les unes aux autres sont assez caractéristiques pour nous permettre de les distinguer: 1. Atmosphère mystérieuse, créée par quelques notes aiguës sur lesquelles vient se dessiner, très lentement, un bref thème f aciiJ.e à reconnaître: le thème ·du manche à balai. Cette sorte d'introduction est interrompue par u n bref passag,e animé, mais on retombe aussitôt dans l'atmosphère du début. Cette première 'p artie s'-achève par un passage vif, qui rappelle un p eu Stravinsky. 2. U ne note grave isolée, puis une seconde, puis deux groupes successifs de trois notes, et 1a machine se met en branle. SUT ce fond, le thème entendu t out à l'heure vient s'inscrire, -dans un mouvement plus rapide cette fois. T oujours dans le même mouvem,ent animé, il apparaît successivement à plusieurs instruments et dans plusieurs tona1ités, légèrement transformé p arfois, en une saisissante progression sonore. Dans Il e fond, de rapides successions de notes aiguës évoquent les trombes d'eau qui se déversent dans le repaire du magicien. Finalement,des appels des cuivres traduisent 15
l'anxiété du j eune homme, tandis que, à l'anière-plan, les notes brèves continuent de décrire l'incoercible déluge. 3. Une subite interruption: c'est l a rupture du manche à balai qui, apr ès quelques mesures d'hésit ation, reprend son tl·avai[ en une nouveHe p r ogression qui atteint très vite une tension et une rapidité étourdissantes. Un passage très agité précède de grands ap'pe[s de cuivres, subitement interrompus par l'arrivée du m'a gicien. 4. L 'œuvre s'achève par une ,c ourte reprise de l'atmosphère mystérieuse du début, fond sur lequel se dessinent quelques fragments mélodiques pleins ',de ,char'm e. Quelques mesures suffisent à l'auteur pour ;donner à son œuvre une conolusion gaie, qui redit une dernière fois le thème du balai.
M.V.
Rien ne différencie Rutant les êtres que le cœur! P our combien d'Anciennes, le sourire de Sr. Gabrielle éclaire les souvenirs de l'Ecole NOl'male et tout particuiJ.ièrement ceux de 4ème année? Sourire accueillant au soir Ides :rentrées, sourire maHcieux, réponse à nos questions un brin curieuses, sourire enc ourageant, exhortation discrète et effi. cace, sourire indulgent pour les « brebis» un peu « chèvres » qui 'g ambadaient trop, 'sour ire materneiJ. d 'un cœur toujours prêt à communier aux joies et aux peines des autres ... « Les 'a utres », manière ide parler, car nous n'avions pas l'impression de former une 'espèce d e groupe mlX yeux de notre chère Sr. Gabrielle. Comment aurait-elle pu ne pas s'intéresser affectueusement à cha,cune de ses grandes, eHe si 'attentive à vèH['e r sur l'a merlette du buis, les pousses fraîches du saule pleureur et les têtards de l'aqua'l·ium ? Le monde, nous Il e découvrions 'a vec elle, dans la beauté harmonieuse du Cantique des Créatures. Les excursions botaniques 'p rovoquaient, au printemps et à l'automne, de joyeuses bousculades sur la colline où dix-huit Normaliennes se précipitaient pour eueiHir du séneçon ou ,de la véronique. Prise d'assaut des «bonnes places» !. .. Au milieu de l'a mêlée, Sr. Gabrielle énumél~ait, devant les poiriers en fleurs de M. WuiiJ.loud, les caractères des rosacées. Tout à coup, arrêt du groupe pour admirer l'élégance d'un costume saviésan ou la grâce d'une libe'l1 ule au vol L. L'artiste vibrait devant la Ib eauté 'd es formes et ·d es couleurs, mais nous étions tellement «fourmis-Ie-nez-par-terre» qu'il fanait autant de patience que d'enthousiasme pour nous 'r endre sensibles à l'éclat des cornouiJilers d'automne et à la fraîcheur veloutée des feuilles td'arabette. 16
Chacune pouvait suivre tranquiJt1ement son inspiration artistique. Sr. Gabrielle se contentait .d'éveiller, de gui'd~r, de ,c?rrig~r ... Q~e ,d e leine ell~ se donnait p our nous permettre de confectIOnner ~ Noel ou a la ~ete des Meres obj et conforme à nos goûts! La salle de deSSIn se tr,ansformait alors en ater:r. Dans les poussières de la diamantine, Œa vapeur du fixatif et Il e parfum de 1~ peinture, Sr. ~abrielle s'empr~sS'ait, allant de l'~ne. à . l'autre, pinceau ou pastel à la main, Instrumenths mia giques ~vec ~lle, dqUl f aliSaIe?t sUII~g!r ~ne fdleur racÏeuse ·d'une informe tac e rose et OrIentaIent ' 'a ns a meme c !rectIOn eux g b · ' d'esesperement " 'il ouch el' ., yeux 0 stlnes ~ ..... Si e!lle possédait l'art d'anImer les choses, Sr. GabneHe f.aISa'lt aUSSI reVIvre pour nous,. 4ème année, les écrivains du XIXème ~t du XXème s. Nous suiyions ChateaubrIand sur la lande bretonne, nous enteIl'chons Flaubert dans son « gueu~oir », n ous partagions les veilles au café noir de Balzac !... Ces détailspittoresques évoquaient des aspects frappants d'un personnage qui nous , devena~t familier. Sr. Gabriei~e aimait rencontrer dans sa lecture, non une pensee en SOI, mais la pensée d'un homme, ·de quelqu'un dont elle partageait la vie et surtout l'itinéraire spirituel. Maritain, Isabelle Rivière, Psichari étaient pour eUe des amis dont elle connaisS'ait par le détail Je cheminement vers le Seigneur. Avec euX, elle poursuivait la « quête de Dieu ». P endant combien d'années, Sr. Gabrielle a-t-elle ausS'Î rempH les fonctions de metteur en scène? Et quand elle a abandonné l'exercice des «acteurs », elle n'en a pas moins continué à animer la scène de p ,a ysages aux chaudes cou~eurs.
Elle, si habiiJ.e à doser les ombres et les lumières, à harmoniser ile jeu des couleurs, à apprécier les formes, n'a pourtant jamais enseigné la science du calcul !. .. Les mathématiques, c'est d'ailleurs la seule 'm atière qu'eUe n"a jamais donnée à l'Ecole Normale. C'est que, je crois bien, - et el[e me pardonnera de l'avouer - il est des choses 'qu'elle n'a ja.mais su calculer: son temps, son dévouement, son cœur. .. «Donner sans compter », n'est-ce pas, chère Sr. GabrÎ'eiJ,[e, la voie qui gagne les cœurs humains et mène au Divin Cœur?
J. B.
Niveau de vie C'est une notion internationale qui correspond au rapport entre le total des somm,es entrant dans la famille et le nombre de bouches à nourrir. Il a été admis qu'un célibataire compte pour 1, un couple pour 1,7 et chaque enfant 0,5. Ainsi, une famille de cinq enfants, la mienne, totalise 4,2 parts. Prenons le cas d'un salaire de 1000 francs par mois plus 500 francs d'allocations diverses, soit 1500 francs. En divisant 1500 francs par 4,2 on trouve 357 francs: c'est la part par personne pour vivre un mois. Cela démontre clairem,ent que le célibataire, avec m ême 500 francs par mois, vit plus à l'aise, qu'il a un niveau de vie supérieur à celui d'un père de famille dans le portefeuille duquel entre pourtant trois fois plus. Lettre de R.A. parue dans la revue «Educateur et bulletin corporatif », No 23, 19 juin 64.
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A MARTIGNY
Callpagne 1964 en faveur de l'bygiène dentaire
Magnifique succès de l'exposition
La campagne en faveur d'une mei:lleure hygiène rd entaire menée en 1963 dans toutes les écoles ·d u Vla lais romand a obtenu un très vif succès. De nombreuX ,m 'a îtres se sont demandé si elle al1ait être 'p oursuivie ou s'il s'agissait simp'l ement 'd'une initiative sans lendemain. Certes, lJ.'éducation sanitaire dans un t'e'l 'domaine porte pleinement ses Le 4 octobre, l'Exposit,i on ART V.AJLAISAN qui durant tout rl 'été attira fruits, lorsque chaque maître se donne !la peine Id e rappeler constamment aux nombreux admirateurs à 'Martigny a fermé ses portes. EllI e s'est terminée élèves les éléments essentiels 'de l'hygiène buccale, les bonnes habitudes à 'prenun succès éclatant qui dépasse la'l'gement les espoirs de ses initiateurs. En ef dre, les connaissances indispens'ahles Ide la morphologie et Ide i"anatomie des un vaste public, venu de toutes les régions de la Suisse et des pays les plus d' dents. L'intérêt de chaque maître est 'clonc [e garant du succès Id'une éducation n'a cessé jusqu'lau ,dernier jour de défiler 'd ans les sa1'les du « Manoir» et sanitaire, basée sur les méthodes modernes, éducation qui est un ,des éléments du Nouveau Collège où étaient exposées les rarissimes collections, et ne m4~niag€:al essentiels dans la lutte contre la carie dentaire. L'idée prév'a ut de plus en plus pas ses témoignages d'admiration, tout comme lIa presse suisse et internati que par une prophylaxie bien adaptée, par une connaissance des dispositions qui ont fait à cette manifestation l'écho le plus élogieux. Les nombreuses à prendre tant sur le plan 'd e l'hygiène buccale pure que sur 'c elui d'une ·alimensonnalités qui tinrent à signer le livre d'or ne furent pas les moins enthousi tation saine, par une discipline journalière dans le 'b rossa'g e 'des ,dents, l'on entre autres, last but not least, S.A.I. ~e Prince et loa Princesse Louis-Nap arrive à ,des résultats parfois supérieurs à ceux que tous soins ou traitement d'e nBonaparte qui furent reçus, la dernière semaine, par les Autorités de Ma taires peuvent obtenir. Mais le maître doit être appuyé dans ses efforts et c'est un des buts que les campagnes d'hygiène dentai'l'e doivent ·a tteindre. Une telle réussite d'une manifestation artistique sans précédent à est un événement qui a de quoi réjouir et démontre qu'une tradition p A l'occasion ·de ~a campagne menée en 1963, une enquête avait été faite facilement être ·c réée. Elle est tout à l'honneur de ses organisateurs et du auprès des différents instituteurs pour leur demander quelles étaient, à leur les premiers ayant admirablement su mettre en honneur les trésors du sec connaissance, les habitudes bonnes et mauvaises de leurs élèves dans le domaine On ne saurait trop féliciter tous ·ceux qui ont colhboré à une si bene réalis de ['hygiène buccaŒe. 254 maîtres ont répondu, ce qui montre l'énorme intérêt Les organisateurs, certes, mais aussi tous ceux qui ont bien voulu se qu'ils ont voué à cette petite prospection. Ce bref gallup porte sur 6 500 élèves durant 'p lusieurs mois de trésors souvent inestimables: en premier lieu l .L.L\.I"JJ'l\;tI environ. Voici quels sont 1es résultats app'l'oximatifs; nous ,disons bien approxidu Grand-Saint-Bernard, les cures de tant de paroisses et les nombreux TH' ,pt "',n ,., _ matifs, car il est effectivement très difficile d'apporter aux questions posées privés. des réponses absolument précises: Le comité de l'Exposition dArt Vahisan profite pour remercier Combien avez-vous d'élèves qui se lavent les dents: Monsieur Morand pour la très belle tapisserie qui va orner notre M'anoir. TI jamais env. 20 % remercie également les nombreux souscripteurs de dons d'honneur, ces derniers de temps en temps, ,l e dimanche par exemp1e 46 % lui ont 'p er.m is d'envisager sans trop de crainte les premières dépenses. N une fois 'p ar jour, régulièrement 21 % remer·cions éga'l ement la Commune, la Société de développement, la Société deux fois par jour, après chaque repas 13 % Cafetiers, la Société ·des Arts et Métiers et le Comptoir de Martigny qui, Combien ,d'élèves dans votre classe sont allés chez le dentiste au cours dans des l)l'oportions diverses avaient garanti 'l 'éventuel déficit. Le Comité l'Exposition Art Valaisan leur dit merci et est heureux que ce geste soit des six derniers mois (id e septembre 1962 à février 1963 ? 27 % uniquement symbolique, puisque l'Exposition a tourné par eUe-même. Com,b ien de vos élèves ne sont pas a1lés 'c hez le dentiste au cours 'des Nous -remercions également l'Etat du Valais en la personne de M deux dernières années ? 19 % Marcel Gross, ConseiiJler d'Etat, qui dès le début a accueil'li f avorab'l ement n Combien de vos élèves ne sont jamais ·allés chez le dentiste jusqu'à initiative et 1'-a soutenue en nous déléguant les très distingués Messieurs Alberl maintenant ? 18 % de W oHf et André Donnet, Conservateur des Musées et Archiviste eantonal. Dans votre classe, combien avez-vous d'élèves Aujourd'hui, l'Exposition est dispersée et les œuvres ont regagné loeur gîte. qui ne 'p rennent rien à 10.00 h. ? 28 % Mais le souvenir ne s'effacera pas de ce qui fut un magistra~ témoignage d'arl qui mangent habituel1ement une tartine ou un fruit? 50 % et de cu/h ure valaisans. qui mangent habituellement des sucreries à 10.00 h. ? 22 % Le Comité de l'Exposition Art V 19 18
ART VALAISAN
Dans votre classe, combien avez-vous d'élèves qui, à votre avis, abusent ,d e sucreries (bonbons, 'chocolat) ? Combien avez-vous d'élèves qui mâdlent habituellement du chewing-gum ? De ces quelques chiffres, on peut mettre en éviÏ.dence 1es 3 points essen suivants: 1. l'hygiène buccale est insuffisante; 2. un nombre important Id 'élèves ne sont pas suivis régulièrement IJar un decin -'den tiste; 3. chose connue au fond ·de chacun: il y a un abus manifeste des sucn~n,PQ Après 'l a camp'agne, les maîtres ont été appelés à nous faire savoir si semblait avoir porté des fruits. Ici, nous d·em·al1'dions d'estimer le succès une note· .chiffrée, note qui correspondait à celle adoptée dans le système laire: 1 = très .b ien; 5 = résultat nul. La moyenne est de 2,5. Ce 'c hiffre Fa assez significatif, car il démontre bien qu'aux yeux de la plupart des m l'effort qui avait été engagé doit être poursuivi et qu'il ne fallait pas s'a à un succès immédiat. De nombreux m 'aÎtres se sont ·donné la peine ,d 'ajouter au formulaire impressions personne'lles. FI s'en dégage le sentiment que le corps enseignant accueilli très Javorablement l'action entreprise. Quelques regrets ont été et touchant plus particul1èrement à la distribution du matériel. Il f'a ut reconnaître que les envois n'ayant pas été exécutés selon les instructions nées, ils n'ont pas atteint leurs vl'ais destinataires. Voilà pour l'a'c tion menée en 1963. Nous 'nous préparons à une nouv distribution du matériel et, une fois de plus, nous devons faire appel aux tres, à leur cohlaboration pour que la nouvelle campagne projetée atte' but aussi pleinement que possible. Nous tenons ici à en donner les essentiels, en disant ·d'emblée qu'e'lle est basée sur des critères tout à f'ait",.u.ulJ"u:;~,
Matériel distribué aux maîtres: Pro Juventute a édité une excellente brochure en langue mande dont la traduction française n'est ma1lheureusement pas encore sorti Nous demandons donc aux instituteurs de s'en référer aux numéros de l'E va'h isanne de Janvier et février 1963, à la documentation qui leur avait été mise en son temps, aux très bons chapitres des livres scohires. aux enfants: Les élèves recevront une même pochette que ce'lle qui a été distribuée en 1962, contenant une brosse à dents, un gobelet en p 'l astic, tube de pâte ·d entifrice et une petite brochure. Le matériel sera le même p 1es enfants ,des dasses enfantines que pour ceux des olasses primaires des mi ers degrés. En plus, les enfants ,des 1ères, 2e ·e t 3e années recevront un p c·a hier ,de travail intitulé « Nos dents, ·ce que nous ·d evons savoir à leur sujet Nous demanderons aux maîtres de bien vouloir uti1liser le ·cahier en questi pour leurs leçons ,de choses SUT le problème dentaire . . La ·distribution ,de cahier facilitera ainsi votre tâche dans une grande mesure. 20
V. No 3, novembre 1964
Travaux manuels pour Noël Comme chaque année nous vous proposons quelques réalisations faciles Noël. L'ODIS expédie volontiers à toutes les classes valaisannes le matériel à ces travaux pourvu qu'el1es n'attendent pas 1e 20 décembre pour {taire leur comm·an:de. Nous vous signa~ons toutefois, que le Sagex, matériel délicat et encombrant, peut être expédié par la poste. On peut le trouver chez un menuisier, un entrepreneur, ou venir le chercher soi-même à l'ODIS. Pour rendre service au personnel enseignant, l'ODIS sera exceptionnelle:ment ouvert, toute la JOUl'née, les samedis 5, 12 et 19 décembre.
TRAVAIL MANUEL -
DEGRE INFERIEUR
petit tabteall de Nbët No 640
Un carton de 7 cm. sur 20 cm. Un papier métallisé de 7 cm. sur 20 cm. Un rectangle de mousse plastique de 3 cm. sur 13 cm. Une carte de Noël rectangulaire. Un petit ruban doré pour suspendre le tableau.
Découper ou piquer le motif de Noël sur la carte. Coller le papier métallisé sur le carton. Au milieu du rectangle coller la mousse plastique. Sur la mousse plastique coller la carte qui doit être un peu plus grande que ,c ette dernière et un peu plus petite que le p'a pier métallisé; ce qui donne l'impression d'une carte en relief. Au verso, coller le petit ruban 'd oré avec un papier gommé. Prix du montage: Fr. -.30 21
E.V. No 3, novembre 1964
1lo tA.
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Le bœuf a soufflé sans faire de bruit Et l'âne, à côté, a soufflé aussi.
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Il a tant soufflé dans la froide nuit,
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Qu'il a réchauffé Jésus si petit...
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E.V. No 3, novembre 1964
TRA V AIL MANUEL -
POUR TOUS LES DEGRES
Et~ite de N~ët en paitte
SIj'
m~'1sse ptastiqlje
No 641 (a, b, c, d)
En complément de nos tableaux «G A L MAR» avec surface en verre spécial
Matériel: Brins de paille naturelle et colorée d'env. 20 cm. de longueur. Etoi,l e en carton doré. Carré ·de mousse plastique de 16 sur 16 cm.
Montage:
nous sommes en mesure de fourn ir des instruments de dessin pour tableaux-noirs de haute qualité, à des conditions exceptionnelles. Compas à ventouses No 10 / 50 cm. Rapporteur No 6 / 180° / 50 cm. Equerre No 7 / 45° / 50 cm. Equerre No 8 / 60° / 60 cm. Règ le plate graduée No 3 / 100 cm. Règ le-Té graduée No 2 / 100 cm.
MARTIGNY
MONTHEY
Tél. 026 / 6 11 58
Tél. 025 / 4 24 12
Fr. Fr. Fr. Fr. Fr. Fr.
21.50 12.12.12.-
9.9.-
P 30702 5
24
Certaines étoiles sont en paille repassée. Pour repasser la paille: fendre le brin sur toute sa longueur au moyen d'un couteau pointu mais seulement d'un côté; le tremper pendant quelques minutes dans l'eau froi,de et le repasser à l'intérieur en l'ouvrant, ce qui donne de larges bandes de paille. Pour faire l'étoile 641 a, disposer 4 brins non repassés en forme de croix les uns sur les autres, tenir fortement l'étoile ainsi formée et passer entre chaque brin en tissage simple un fil blanc ou noir. Après un tour ou deux vérifier les brins de paille et bien serrer en faisant un nœud. Laisser un fil pour suspendre l'étoile. Puis faire de la même manière une seconde étoile avec des brins l'epassés, étoile que l'on caUera sur la première en plaçant les rayons les uns dans les autres. La paille repassée 'découpée de diverses façons rendra l'étoile pius fantaisie. Pour terminer, coller de chaque côté une étoile en carton doré. Faire modèle 641 b comme 641 a, mais les 2 étoiles sont en paiNe repassée. Les modèles 641 'c et 641 d, fixés sur mousse plastique, peuvent être réalisés par des plus petits. Modèle 641 c en paille repassée: faire avec trois brins seulement et les coller au lieu de Iles fixer \les uns aux autres par tissage. Pour faciliter la direction des brins, choisir comme fond une étoile en carton doré. Pour le modèle 641 d, les brins ne sont pas repassés et pour plus de sécurité ils sont cousus sur la mousse plastique. Ces modèles sont inspirés de la brochure «Etoiles en paille », édition Fr. Schubiger, Winterthur (Fr. 2.70), que nous recommandons chaleureusement à nos lecteurs. Prix: Fr. -.25 avec mousse plastique FI'. -.15 étoHe simple 25
E.V. No 3, novembre 1964
Dans le cahier de musique, Ouvert sur notre piano, J'ai trouvé, c'est magnifique, Un tout petit chant très beau:
Do ! Ré! Mi ! Fa ! Jésus est là ... Sol ! La ! Si ! Do ! Il fait dodo ... (à dire tout doucement)
Sol ! Do ! La! Si ! Qu'il est joli !
D'après Renée Dubois
E.V. No 3, novembre 1964
TRAVAIL MANUEL -
DEGRE MOYEN ET SUPERIEUR
Vitrait de Nbët sur sbete en sa~ex No 642
L'épargne, le moyen Fournitures:
le plus efficace de lutter
Un rectangle en sagex de 3 cm. d'épaisseur de 8 sur 18 cm. Un mi-carton noir de 12 sur 20 cm. Un papier transparent de couleur de 12 sur 20 cm. Un oarton fort de 12 sur 22 cm. pour tenir l'ogive. Un carton fort de 4 sur 16 cm. pour tenir la carte avec motif. Une carte de Noël, une bougie, un petit champignon, une bl'anchette de sapin.
contre la surchauffe
Montage: Découper le mi-carton noir selon figure A et coller au verso le papier transparent de couleur. Pour renforcer l'ogive, découper le carton fort à la même dimension que figure A mais selon figure B et le coller derrière le vitrail en laissant dépasser la partie plus étroite. Découper la .carte de Noël en ogive et coller le carton de 4 sur 16 cm. au verso de celle-ci en le bissant dépasser d'environ 2 cm. au fond. n reste à fixer sur le socle le vitrail que l'on glisse dans le sagex à environ l cm. 1/2 du bOJ.'ld étroit et à 3 cm. du bOl'ld allongé. Quelques centimètres derrière le vitrail, bien au milieu de ce1ui-ci, fixer la carte de Noël. Une bougie à droite pour éclairer la s-cène, une branchette de sapin avec un .champignon 'c omplètent ce vitraiil de Noël.
Prix du montage sans la bougie: Fr. -.35
P 30713 S
Dans la pauvre bergerie V oilà la Viel'ge Mal'Ïe Et voilà' l'Enfant Jésus. Que lui donnes-tu ? Les Mages au manteau d'or Lui ont donné leurs trésors, Les bergers lui ont donné Un petit agneau frisé. Voilà l'Enfant Jésus! Que lui donnes-tu ? Je lui donne un cœur d'enfant Gentil et obéissant Pour qu'itl soit content!
x.
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3]
E.V. No 3, novembre 1964
TRAVAIL MANUE'L -
DEGRE INFERIEUR ET MOY/E N
4r~tte d~ N~ët
eh
sa~ex
No 643
Matériel: 1 rectangle de sagex (épaiss. 3 cm.) de 20 X 16 cm. pour la grotte. 1 second rectangle de sagex (épaiss. 1 cm. 1f2 ou 2 cm.) d'env. 20 X 10 cm. pour le socle. 1 carte de Noël. Eventuellement bougie, étoile, champignon, petite boule de Noël. Pour le degré inférieur, on poulTait se contenter de sagex moins épais pour la grotte (2 cm.).
M o ntage: Dans le l'ectangle de sagex de 3 cm. d'épaisseul', creuser la grotte selon modèle, simplement avec les doigts en déchiquetant morceau par morceau. Coller la grotte sur le socle ainsi que le petit muret (pris dans les déchets de sagex) sur lequel on peut disposer un champignon et une branchette de sapin. Découper l'image à la grandeur de la grotte et la fixer au dos par des épingles. On peut compléter le montage par une boule de Noël, une branchette, une bougie et une étoile en carton doré.
Prix: Fr. -.55 (carte de Noël y comprise)
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E.V. No 3, novembre 1964
TRAVAIL MANUEL -
~abteaw de
DEGRE MOYEN ET SUPERIEUR
NIJët
S(,ff
TIJl1d d~ré
No 644
Fournitures:
Un carton doré de 16 sur 25 cm. Diverses feuilles de papier coloré, gommé ou non, si possihle non hrillant.
Montage:
Coller les personnages sur le carton doré à 2 cm. du fond Echancrer ie rectangle doré selon modèle: à droite environ 4 cm., à gauche envil'on 2 cm. Si l'on veut mettre ce tahleau sur un meuhle, coller au verso sur une longueur de 6 cm. un carton de 20 sur 7 cm., après avoir préalahlement aidé le pli par une fente au coute1a u.
Prix du montage: Fr. -.30
N.B. - ,Ce tahleau de Noël peut également être réalisé sur un carton noir ou en vitrail ,d e 45 cm. sur 70 cm. avec des personnages plus grands.
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Bébé qui te reposes, sur le foin parfumé, Le troupeau te veille, le troupeau tout entier ... ... Tu ne sais point encore que tu seras berger, Bébé qui te repose sur le foin parfumé... Tu garderas les hommes et les petits enfants, Les brebis égarées, tu les ramèneras, Ton fort et doux amour, toujours on chantera.
Berger, fidèle et tendre, Qui garde ses brebis, Afin de les défendre, Il veille jour et nuit! (bis)
Bon Jésus qui sommeil'le, Sur le foin parfumé, Pour toi chantons Noël! Un Sauveur nous est né !...
(Renée Dubois: Noël, Poésies et saynètes)
N.B. Le fragment en italique est tiré du «Messie» de Haendel
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La machine à additionner électrique 1
MONTHEY MARTIGNY Tél. 025/42412 Tél. 026 / 6 11 58 1924 -1964 40 ans de spécialisation au service du Bureau moderne
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Bénéficiaires Ch aque élève des écoles enfantines reçoit une ' pochette en plastic; chaque élève des premières, deuxièmes et troisièmes classes primaires reçoit J.a pochette en plastÏ'c la brochure «Nos dents ».
+
Distribution
CONFECTION
Le ,département ·de l'Instruction publique désigne, par centre scolaire, un responsable chaTgé de la réception et de la distribution du matériel. Dans les localités où existe une direction ,des écoles, les tâ,c hes ci-dessus seront remplies par cette ·dernière. Des instructions particulières seront données aux personnes respon sables. En bref, l-a campagne 1964 se borne à mettre à la dis'p osition des maîtres le m atériel nécessaire pour raviver ou soutenir l'intérêt des élèves sur une saine hygiène buccale. Nous nous permettons de leur suggérer d'introduire le brossage des dents à l'école, là où les instanations s'a nitaires existantes le leur permettent. Encore une remarque essentielle: les maîtres sont priés de veiller à ce que le matériel en question soit véritablement utilisé, ,de façon à ce que cette campagne atteigne au mieux son but. N ous attendons ,du ,corps enseignant toute l'emarque ou suggestion propre à r endre toujours plus efficace la lutte ·contre la carie dentaire, à amener les élèves à prendre mieux soin de leur ·denture et à :développer leurs connaissances dans ce domaine.
Service de la Santé publique Service de l'Enseignement primaire
PA' RTIE
Bâtiment «La Croisée»
OFFICIELLE
PRO l UVENTUTE AU PERS'O NNEL ENSEIGNA T VALAISAN « Qui n'avance pas recule.» Evidemment, avec le train que prend l a vie actuelle, il n'est pas permis ·d e piétiner. Je viens de découvrir que le budget de l'Etat du Valais s'élève à 228 000 000 de francs. Je me souviens qu'iQ atteignait à p eine 25000000; ·a ctuellement presque dix fois plus. Pro Juventute a fait des bonds, non pas aussi grands, mais prodigieux tout de même. C'est que son activité répond à des besoins réels. Voici, en guise de renseignements, ce que constient le Rapport Pro Juventute 1963-1964: UNE ANNE'E D'AIDE A LA JIEUNE-SSlE « Pro Juventute a vécu une nouvelle année riche en travail et en réalisations. Dans les 190 districts de la fondation, nos collaborateurs se sont de nouveau consacrés 'a vec un grand ,d évouement à la mission de notTe œuvre d'aide
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à la jeunesse, la plupart d'entre eux à titre honorifique. Ce sont eux, en effet nos secrétaires de district, de commune, membres des commissions de distric~ P~'o Juventute, collabor-a teurs pour tâches spéciales et autres auxiliaires de toutes les couches de la population, qui représentent et réalisent dans leur district l'idéal «p.ro Juventute ». L'activité qu'Ns ont déployée sans bruit au cours de cette année repose sur lia fonction qu'ils ont endossée volontairement, sur leur souci aigu du bien de 'Ia jeunesse et sur leur initiative personnelle. Et parmi leurs actions -de cette année, maintes d'entre elles furent l'écho et la conséquence de l'appel émanant du jublié du 1962. »Le Secrétariat général de Pro Juventute a encouragé les efforts locaux d'-aide à la jeunesse des collaborateurs de district. Il s'est occupé, sur le plan nationall , des tâches sociales de prévention en faveur de la jeunesse; il a joué le rôle d'office d'information pour les questions qui la concernent; il a dirigé la vente des timbres -e t des ,cartes 'e t 'assumé l'administration courante de la fondation. La commission et le conseil de la fondation Pro Juventute lui ont appor_ té à cet égard un appui précieux. » Un poète latin écrivait, il y a plus de 2000 ans: «Je suis homme et rien de ce qui est humain ne me laisse indifférent. » Cette parole ne déteint pas dans la bouche d'un chrétien, qui Se souvient que le Christ disait: «Dans la mesure où vous l'avez fiait à l'un ,de ces plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait ». Le Corps enseignant valaisan s'est toujours intéressé à la vente des timbres de Pro Juventute. C'est avec confiance que nous le prions, une fois de plus, de nous accorder son aide en orientant les élèves sur cette action et en les encourageant à contribuer à cette vente et, d'avance, nous les en remercions cordialement. Abbé Camille Grand Membre du Conseil de la Fondation
AMENAGEM'ENTS DE JEUX ET DE LOISIRS Numéro spécial de la l'evue PRO JUVENTUTE 45e année, avril / mai 1964 Les loisirs sont devenus un slogan de la vie moderne - sont-ils également un problème? Le numéro récent de la revue PRO JUVENTUTE les -considère plutôt çomme une tâche sociale. C'est un mérite de Pro Juventute que d'envi· sager cette tâche non pas sous l'angle d'une seule classe -d'âge, rn-ais en consi· déTant l'être humain à toutes les étapes de sa vie. Son premier souci reste certes le développement sain et harmonieux -des enfants et des adolescents. Que sel'ait cependant ,ce développemnt sans le but de former de «meii'leurs» adultes et comment la formation de la jeunesse peut.elle être séparée de cene des adultes d'aujourd'hui? M. Gustave Mugglin, chef du service des loisirs de Pro Juventute, montre dans son article «Aménagements de jeux et loisirs - luxe ou tâche sociale? » comment la fondation Pro Juventute considère la question à la suite des mul· 42
tipI es expériences qu'dIe a f.aites dans ce domaine. H va de soi que les seules solutions valables sont -ce'Hes qui tiennent compte des circonstances et des besoins locaux. L oisir signifie liberté personnelle de l'homme; là où la vie est librement vécue, il est impossib[e de poser d'étroites limites. Une série de brefs articles donnent un aperçu de ce qui se fait actueHement en p ratique et témoignent de la diversité des instal1ations de jeux et de loisirs. Il en ressort clairement qu'il 'e st indispensab~e dans ce ,domaine de faire du travail « sur mesure », adapté aux exigences locales si diverses. Présentant une vue d'ensemble de la question, ce fasciclI'le s'-a,dresse à tous ceux qui ont à s'occuper des instaHations de jeux et Ide loisirs. Au pédagogue, il montrera la signif~cation profond-e du loisir; le po1iticien y découvrira de queUe façon les pouvoirs publics pourraient contribuer à la solution du pro· blème et quelle place peut être laissée à l'initiative privée. Quant aux archi· tectes et aux responsables des p~ans d'extension communaux, ils y trouveront des idées pour ~'élaboration d'un plan général des zones de détente et centres de loisirs.
JUBILE DE L'A.M.G.V.R. L'Association des Maîtres de gymnastiques du Val'ais romand à 30 ans. EIŒe fut -e n effet fondée en 1934 sous l'instigation de Monsieur Marcel Hubert. La voilà donc à l'âge de la 'p leine (maturité, à ce moment de h vie que Dante a'p pelle le milieu. De ce point de vue, le regal4d embrasse un passé riche d'expériences 'déjà, à la lumière desqueliles s'éclairent les perspectives d'avenir. Il fau t prendre le temps de s'arrêter, de faire le point. 11 faut accorder au souvenir le culte auquel il a droit. Après quoi, i[ sera plus facile d'aller de de l'avant en suivant le bon chemin. V oilà pourquoi le comité en séances du 22 septembre et du 28 octohre a établi un 'programme spécial pour l'Assemhlée annuelle du 30ème anniversai'r e. Les memhres de l'Association sont cordialement invités à cette journée commémorative qui aura lieu à .J'Ecole normale des instituteurs à Sion, le di· manche 22 novembr·e prochain. En voici le programme: 0830 Messe à la chapeHe des Frères, Ecole normale des garçons. 0930 Causerie sur l'alpinisme et présentation du film primé au Festival de Trente: « Une Ascension nouvelle» par le guide Michel Darhella v (sane de cinéma de l'Ecole normale) 1040 Célébration officielŒe du 30ème anniversaire de l'Association. 1115 P.artie 'admin~strative. 1230 Apéritif. 1300 Raclette. Prix du repas: assiette valaisanne et l'aclette: Fr. 9.50 ; l'Association offre le vin, les cafés et les liqueurs. Inscription chez 'M onsieur Paul Glassey, maître de gymnastique, Bram'Ois (tél. 027 / 25668) jusqu'au mercredi 18 novembre 1964. Le Comité 43
A.M.G.V.R. • COURS D'E SKI 1965 Le cours de ski de l'Association valaisanne des M'aÎtres de gymnastique aura lieu à MOl'gins les 2 - 3 - 4 - 5 janvier 1965, Les paJ:ticipants auront à payer les frais de pension, l'organisation prenant à sa charge les instructeurs et une partie des frais de transport. Les annonces de participation doivent parvenir à Samuel Deialoye, Chili. Monthey (025 / 42084) avant le 15 décembre. Les inscrits recevront tous les détails désirés peu après cette date.
Le Comité technique CINEMA· CONVOCATION Les partlClp'a nts aux cours de cinéma dans le c'a dre des cours de perfec.' tionnement 1963-64, 'Conformément à la décision prise, sont 'Convoqués au CINEMA-ETOILE à Martigny, pour le samedi 21 novembre, ~à 16 h. Ordre du jour: 16 -17 h. Discussion, présent'a tion d'un fi1m. ' 17 h. Projection du fifl m présenté. L'es participants sont 'p riés de s'annoncer jusqu'au 19 novembre à midi, chez Louis Berthouzoz à Conthey - Tél. (027) 4 Il 06. N. B. - Les intéressés ,qui n'auraient pas congé le samedi après-midi sont pljés :de s'entendre avec leur commission scolaire.
L'Ecole suisse de BOGOTA cherche:
1) 3 jardinières d'enfants 2) 4 maîtres primaires Entrée en fonctions: j'anvier ,1965. Langue d'enseignement: le français; notions d'espagnol souhaitables.
les nombres en coule urs 1 1
Novembre 1964
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Bulletin Cuisenaire
PARAIT 5 FOIS PAR AN - ABONNEMENT: Fr. 3.- - c.c.P. 12 -16713, GENEVE - REDACTEUR: , S. ROLLER, SERVICE DE LA RECHERCHE, GENEVE, RUE DE LAUSANNE 63 - TEL. (022) 31 71 50
CALCULS INVENT,ES PAR DES ENFANTS (Genève)
«Lorsqu'un enfant est mis en condition de croître seJon la nature de son esprit et non dans une direction imposée par l'a'd uIte, il donne toujours beaucoup plus qu'on espérait de lui, et c'est, pOUl' l'éducateur, l'occasion d'un grand enrichissement pédagogique. » GOUTARiD (Ma,d eleine) - «Les mathématiques et les enfants » - Ed. Delachaux et Niestlé - p. 53.
Enfant s de 5 à 6 ans 10= 10 5> 1 2 X 10 = 20 100 + 100 = 200
10 + 8= 18 8 ,+ 8= 16 3 7= 10 0+0=00
+
2 __
V 9 + 102 = 103
Durée du contrat: 3 à 4 'ans. Rémunér'a tion: très av'ant'ageus'e, Les candidats (tes) adresseront leurs offres au Comité d'aide aux écoles suisses à l'étranger, Alpenstrasse 26, 3006 - Berne. Elles seront accompagnées d'un curriculum vitae, d'une photographie, d'une liste de références, de copies ou de photocopies des diplômes et certificats. Sur demande écrite, les candidats recevront des informations détaillées.
Enfan ts de 6 à 7 ans 4 + 6 + 100 - 6 1 20 + - de 6= 22 3
4 = 100
24 : 2 = 12 1 ( - de 16) : 2 = 4 2 45
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1: 1= ...
ECHOS:
34-10= 24 4 X 4 = 16 = 8 + 8 = (2 X 4) + (2 X 4) = 2 X (2 X 4) 3+3+3>2+2+2 6 - (4 : 2) (4 2 : 22) = 8
+
3 l (- X 10) : (4 + 1) = - X 9 2 22 2
3
= 16 (8 X 10) - (100 + 80) =-100 2 - X 15 0=2 X 5 3
+
Enfants de 7 à 9 ans 2__
+
2 __
l
yi 9 - 270 yi l = 3 2 4 ( - X 7) ( - X 2) = 1+ l 2 7 26 9 5
2
13
1000 - 1000 + 12 = 12 90 - 90 + 12 = 12 80 - 80 + 12 = 12
3 X (16 X -) = 24
Ev. Exc.
ROMANSHORN, lUI'LLET· AOUT 1964 Dans le cadre .des cours organisés par l'a Société suisse de travail manuell ,e t de réforme scolaire, les Nombres ·e n couleurs ont tenu une piace qui ne fut pas mêdiocre: Trois cours en ailemand dirigés par Mademoiselle hma Glaus de St-GaiŒ ·e t Auguste Bohny de Bâle (71 partidpants); Deux cours d'initiation en fr'a nçais dirigés par Mesdemoiselles A,d .ette Grin et Ma'de'leine DU'Cl'aux de Lausanne (47 participants); Deux cours de perfectionnement, en français aussi, dirigés pal' Madame Evelyne Excoffier ,de Genève (49 paTticipants).
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Cours pour débutants
Cours de perfectionnement
Et dire que je voulais pas y alJer ! Je n"aime pas pader d'écoie pen:dant les vacances et encore moins me l'eplonger ,d ans la pédagogie .. Mais enfin, il fallait me soum ettre à h règle, si je voulais utiliser les l'égiettes dans ma classe. 'Et voici: deux jours et demi furent bien trop courts. De pédagogie, le chef de cours nous parla, m ais d'une manière si ample, qu'elle en devint passionnante. En quelque 15 heuTes de cours, de vastes horizons se sont ouverts: celui des mathématiques; celui de la liberté dans l'enseignement de cette branche, d'habitude si stricte ; celui des immenses possibilités d'expériences faites pal' les enfants. Pendant ces heures si vite passées, nous, les participants, avons aussi mar·ché de découvertes en découvertes, côte à côte, nous aidant les uns les autres. C'est une équipe de camarades qui, bien à regrets, se quitta le samedi. Mi'lle mercis à Ma,deleine Ducraux qui sut si bien créeT cette ambiance et nous faire entrer dans le monde des réglettes. Merci aussi à toute l'équipe de collègues qui p répara pour nous ce cours captivant. A l'an prochain, à Fribourg. Je m'en réjouis!
On y a transpiré au propre et au figuré! Nous étions là, une trentaine, et j'étais une des 25 qui n'avaient pas su ni osé écrire à Mme Excoffier ce que nous attendions de ce cours. . Nous étions venues, pressées pal' ~e besoin ,d"apprenldre et de comprendre, mais décidées aussi à écouter rd.ans l'ombre, à nous cacher -clerrièTe les plus calés ...
Eh bien! tout simp'l ement, à saisir qu'au-delà:du calcul, les N.C. nous ont amenés à sortir de nos coquiNes, à tendre la main pour monter plus haut ou pour aider, à ,comprendre qUe ce grand él'a n de fraternité doit durer, qu'il faut reformer les équipes et travailler ferme. Mer·ci pour tout cela et... en avant!
Annie Maurer
Al. Lebet
Ah ! oui !... Mme Excoffier nous a pris en main, comme une maîtresse qui emballe ses gosses et eUe nous ·a tous fait travaiUer. Et sérieusement, je vous assure. On ne peut pas -raconteT une expérience comme celle-là. Tout était 'p réparé magnifiquement: la théorie, la pratique et les groupes de tr·avail. Mais à quoi voulez-vous qu'on an'ive en une misérable petite demi-semaine? A quoi? .
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UN TRIMESTRE DE REGL,ETTES DANS UN COURS COMPL'EMENTAIRE Institut,rice de cours co.mplémentaire, j'exel'ce dans le 1er cycle de l'enseignement secondaire, Or b plupaTt des éléves arrivent à ce stâde sans avoir compris ni assimilé la notion de fraction. A ,ce moment, si on donne, sur ces bases fragilles, un enseignement rapide et abstrait, l'ignorance des fractions persiste -e t persiste pendant toute la scolarité, ce qui entraîne de gros inconvénients Idans l'acquisition du cal1cul a['g ébrique (fra'c tions r-a tionneHes, etc.). Cette année, ayant une classe Id e Sème (2ème -a nnée secondaire) particu[ièrement faible, j'ai cherché un ;m atél'iel et une métho1de propres à résoudre le problème -d e l'enseignement des fora,ctions dans cette dasse, et, après avoir 'lu la brochure «Initiation à la méthode - Les nombres en couleurs» de MM. Cuisenaire et Gattegno, j'ai mis les ré~lettes dans les ,m ains des élèves. Je n'ai donc de la méthode CuisenaiTe qu'une expérience très brève s'étendant à une seule classe et à un seu[ trimestre d-e scolarité. Or, j'ai été heureusement surprise: 1. du bon accueill que des grandes HUes de Il à 13 ans ont fait aux réglettes; 2. du f,a it que 'l 'on atteint très faci'lement avec ,des élèves très faiblI es une pro f 0 n td e u r de compréhensiûn su périeure à ceI:le des autTes années;
H y a eu plusieurs Taisûns à ce bon aocueill: A) L'élève voit, tûuche, et agit, ce qui donne pour base à lI a pensée une expérience vécue. B) L'élève, surtûut, se sent libre, ce qui lui permet: -a ) de tâtonner, c'est-à-,dire de se trûmper et de vérifier; b) ,d 'imagineT et de créer; c) d'échapper à la contrainte habituelle ,d es exercices scûlaires. C) Cette libre ex.périence se réalise à l'ai,de ,d 'un matériell simple. La pûssibilité de tâtonnements a donné <lieu aux exercices du type suivant (indiqués dans ~a brochure) : Un élève ayant obtenu un résultat, on peut demandeT aux autres d'obtenir le même 'r ésu:Itat par d'autres moyens, ce qui permet d'obtenir des équivalences. Or, le caIcul algé'b rique (résolution des équations) consiste tout entier à rem'placer une égalité par une autre égalité plus expUcite. D'où l'in· térêt de 'c et exercice. En ûut'r e, parmi les mûyens découverts, ill y a, d'une part, ceux qui sûnt errûnés et, d'autre part,
La possibi'lité du libre tâtonnement avec un matérie'l simpJe entraîne donc une meilleure compré. hension. Mais cette meilleure 'Com. préhension est aussi due à la nature 'du matériel et en particu1lier: 1. à l'introduction immédiate de la notion de rappûrt (le mût l,apport n'apparaît dans les programmes officie1s français qu'en classe de 3ème de 'l ycée - 14-15 ans !); 2. à l'évi'd ence avec laqueHe on voit qu'une fraction est un couple (il faut deux réglettes); 3. à l'introduction immédiate des nombres inverses. Avec les réglettes, ûn voit immédiate-m ent que , la comparaison qui conduit à la fraction 7/8 est la même que ceHe qui con1duit à 8/7, ce qui éclaire l,a notion ,de mesure et d'unité de mesure; 4. avec les réglettes, un nombre est naturellement exprimé par ses décompositions. Ceci est très important car à l'écûle pdmaire, l'élève a appris, malheureusement, à chercher le résultat des opérations, sans trop s'intéresser aux moyens. Mais, comme i'l a été dit plus haut, le travail consiste, en algèbre, à 'r emplaCe!' une égaŒité par une égaHté plus simple, ,donc à simplifier les écritures. Pour obtenir cette simpŒification, ûn ûbserve 'e t on analyse Œ'écriture; on la décompûse en ses éléments. On a donc beaucûup plus à décûmposer qu'à effectuer. Tout 49
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3. de la rapi'd ité avec laquelle le chapitre «fractions» a été me· né à bien; 4. tout cela a entraîné une imp'ression satisfaisante ,de réussite, renforcée par lia possibi1ité -d 'un contrôle immédiat.
les moyens auxquels le professeur et les autres élèves n'avaient pas pensé. Ceci, ,dans les deux cas, sus,~ite un besoin ,de vérification. Or, se m ettre clans des conditions où l'élève ait besoin de ca'I culer est une chance rare à ne pas laisser échapper. Les erreurs sont ainsi la source d'un travail fructueux et non d'une petite humioliation. De plus, la meilJ.leure méthode est alors choisie, non imposée. La décûuverte cûntmuelle entretient le sentiment de liberté (y compris la liber t é de se trompeT et de rectifier) et valûrise l'élève. Cellui-d se met d'aiHeurs spûnt,a nément à travaiUer pour son cûmpte. Des élèves très amorphes ont retrouvé leur spûntanéité. La passivité habituelle à trop d'élèves ·e n mathématiques s'est, en même temps, envolée. Une autre cûnséquence de cette liberté est qu'el'le permet de reUer les n otiûns entre eUes. En ,effet, les notions se présentent alûrs en désOl,dre, sellon les réflexions et les expériences des élèves; elles ne sont p~us artificieUement séparées en cha'p itres 'c omme ,dans le nllan ud. rI est donc facile de se [ivrer à un travaH de mise en relation. Par exemple, les notions de fractions et de fra'c tions inverses, de fra ctions et de rapports qui sont tota[ement inséparables les unes des aut'r es. Cette liberté entraîne aussi parfois la découverte (d'un résultat inattendu (quand ûn ajoute la somm e et la différence de deux nombres, on ûbtient 2 fûis le grand).
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le travai'! de l'éco'le primaire va a'lors à contre-courant de ce qui sera plus tar,d demandé. Tandis qu'ici chaque nombl'e montre d'emblée sa décomposition ,donc ses 'p ossibiaités ,d'utilisation. En effet, pour ce qui est des fractions, un élément important est la simpllification et la réduction au même dénominateur, c'està-dire fa recherche rapide Id'un P.G.C.D. et d'un P.P.'C.M. Or, c'étaient .ces notions de p.G.c.n. et de P.P:C.M. qui, les années précéJdentes, an'êtaient les élèves, insuffisamment habitués à décomposer Ies nombres. Cette année, P.G.C.D. et P.P.C.M. sont devenus des exer:cices 'a musants, vite assimi'l és et ne comportant aucune difficulté parüculière. De 'p lus, il n'est pas ,d e ,décomposition ,qui n'entraîne un Tésultat intéressant. Par exemple, la décomposition de 36 en somme de termes égaux (18 + 18; 12 + 12 + 12; 9 + 9 + 9 + 9; 6 + 6 + 6 + 6 + 6 + 6; 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4; 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3; 2+2+2+2+2+2+2+2 +2+2+2+2+2+2+2+ 2 + 2 + 2) montre immé'd iatement l'ordre décroissant d'es fractions 1/2; 1/3; 1/4; 1/6; 1/9; 1/12; 1/18: quand le dénominateur croît, la fraction décroît. La com'p réhension a été encore renforcée: 5. par la possibilité de montrer des notions traditionne11ement enseignées, soit de façon abs50
traite, soit sur des exemples trop disparates surtout la notion de classes d'équivalences. La construction matériel'l e de la classe 1/2 par exemple, c'est-à-dire de la classe 2, montre en quelques secondes que les nombTes entiers sont des cas particuliers des fTactions et permet de généraliser f aoCÎ[ement la notion de nŒnbre; 6. par la 'p ossibilité de concrétise'r un texte de problème ou en généra!l un énoncé abstrait. Une bonne part de la réflexion se f ait alors ·au niveau des sens, ce qui con:ditionne une possibi'lité ultérieure d'abstraction qui ne soit pas sim'p le verbalisme. On dit toujours ,que les mathématiques sont abstraites, mais en fait, ce qui compte, c'est l'étendue du clavier et la capacité d'allleT ,du très concret au très abst'r ait, de s'enfoncer dans les deux et ,d'en faire la synthèse. C'.est ainsi que ,des propriétés, toujours présentées aux élèves de façon trop abstraite, comme l'associativité, si impol'tante, sont enfin ,comprises avec, comme conséquence, une uti1isation correcte des 'p arenthèses; 7. par la possibilité d'exp1iquer clairement que le signe et le signe X changent de sens quan'd on chang,e d'ensemb'le (ensemble des coup1es), quitte à s'apercevoir ensuite qu'on peut généraliser. Donc ce matériel pel'met d'étudier com.m odément, non seulement les nombres, mais les signes, en n'utilisant au
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départ que le langage le plus courant. Celui-ci (préposition « de » par exemple) reçoit alors un brusque édairage qui est la véritable compréhension. D'où, conformément à la brochure, des exerci·ces de mécanisation du type: 4/3 ? 2/28 = 2/21 (X) 4/3 ? 2/28 = 59/42 (+) avec toutes les variations; 8. parce que les résultats peuvent être rapidement contrôlés. Ce contrôle, toujOUl'S conformément à la brochuTe, s'est exercé de la façon suivante: a) écrire les manipu'lations, b) en'lever les réglettes, présentel' aux élèves des écritures à cornplléter, ou ·des .ca,l culs à effectuer du même type, puis cont'r ôler avec les réglettes. On peut aussi faire du calcu1 mental sur 'les fTactions en regardant les rég'lettes mises n'importe comment, puis en contrMant. Tout cela a été fait en un mois! Cette rapidité est due à i'exa'c titude de fa compréhension mais aussi au fait que, d'ordinaire, pour faire un calcul, on l'écrit. Ici, parce qu'on voit, on peut ca~·culer mentalement, ce qui va bien plus vite. Du point de vue du professeur, ce matérie'l aide ·c onsidérablelnent à l'observation des élèves (puisqu'ils sont libres) et peTmet de voir à que'l niveau se situait l'incompréhension de l'enfant.
Il s'est avéré très nettement que les élèves dites «sottes» étaient les élèves qui n'avaient pas eu suffisamment d'expérience pour 'pouvoir construire leurs raisonnements, soit qu'un nombre plus grand d'expériences leur soit nécessaire, soit qu'elles en aient eu moins que d'autres. De toutes façons, le remède est dans le retour à l'expérience, et c'est un remède ef,Hcace, car, une fois l'élan donné, i'l en est ,r ésu'!té une homogénéité remarquab'le et inattendue de la classe. D'autre part, pour certaines élèves très faibles, mais f aibies uniquement en mathématiques, il s'est avéré qu'd'les avaient des ,d ifficultés inattendues dans la manipulation même des réglettes et l'interprétation Id es résultats les plus simples. Ces êlèves disaient pal' exemple « la vert elaÎT vaut trois fois la bleue» au lieu de «'la vert clair vaut le tiers de Ua bleue» avec persistance. J'ai refait avec ces élèves des exercices d'accoutumance aux réglettes dont les autres n'ont pas eu ,besoin et les difficultés ont disparu. Ces fillettes donnaient l'impression de n'avoir jamais rien manipulé ni touché, sauf leur trousse de couture! Il me semblait que je touchais là la raison rée.JŒe du fait que l'on attribue aux fHles moins ,de capacités mathématiques qu'aux gaTçons. E'Ues sont si.m plement moins libres et ont moins d'expériences manuel1es. Ce matériel a également révé'l é (mais Je le savais déjà), (l 'extrême bonne volonté des élèves. Donc, ce
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matériel, qui se présente comme un matériel d'école maternelle, p1laît à de grands enfants. 1'1 est probab~e que si ces grandes fillettes avaient été précédemment initiées par ce 'm oyen, aucun problème ne se serait posé, et on aurait pu atteindTe d'embiée l'abstraction. Ce matéTiel d'initiation pour petits enfants sembŒe donc un excellent matériel de rattrapage, et je n'ai pas été sans en tirer moimême profit. J'ai d'ailleurs remarqué, à ce sujet, que des exercices qui m'avaient paru, à la lecture, difficiles, ont paru très faci1es aux é'lèves. J'ai même dû constater que je n'étais, en oe domaine, ni inventive
ni adroite. D'où l'impossibiHté de se rendTe compte des réactions des élèves avant d'avoir essayé. Tout 'c ela m'a évild emment amenée à regretter de ne pas avoir employé ce matériei pIus tôt, de façon paus approfondie et systématique. En particulier, il m'est maintenant indispensable de vérifier si j'ai bien compris la brochure, et de voi'r Téaliser par tl'autres les manipulations, dont j'ignore encore certainement la piupart des ,r essources. Août 1964. Mlle J. CHEBROU Etampes Seine-et-Oise (France)
xposition M oyens Audio '- visuels St-Maurice
Salle du Collège Du mardi 1er au mercredi 2 décembre 1964
Martigny
Salle du restaurant du Lion-d'Or Du jeudi 3 au vendredi 4 décembre 1964
Sion
Salle de l'école primaire du Sacré-Cœur Du jeudi 10 au vendredi 11 décembre 1964
Si erre
Maison des Jeunes Du mardi 15 au mercredi 16 décembre 1964
Ouverture:
BIENVENUE A NOTRE CONFRERE
de 10 h. à 12 h. et de 13 h. 30 à 18 h. 30
Bulletin Cuisenail'e
Les réglettes en couleurs
P rojection
Diapositives
(Bruxelles / Editions Calozet / 40, rue des Chartreux / A,b onnement: 100 fr. be1ges l'an / CCP: BruxeiJ.les, 327.19)
C inéma 16 m/m - Enregistreurs
Sous la direction de Louis JERONNEZ, préfet de l'Athénée de Binche, paraît, depuis le 1er septembre, un nouveau Bulletin Cuisenaire destiné, plus particulièrement, aux enseignants belges. Un chaleureux texte du rédact~u,. encadre une photo de .Georges CU/SENA/RE et nous annonce que la revue se propose de communiquer les résultats des expériences réalisées en Belgique et ailleurs. L'inspecteur JACQUEM/N dit ses premières impressions, toutes d'émerveillement, lors de sa rencontre avec les réglettes et leur inventeur et J. DENEUFBOURG, enfin, traite de l'utilisation des réglettes en première année ainsi que de l'étude du nombre 8. Heureuse vie à ce confrère avec lequel il a déjà été convenu que nous entretiendrons un commerce d'étroite collaboration.
Disques
S.R.
La boratoire de Langues
RE V 0 X
Organisation:
FI LMS-FIXES S. A. FRIBOURG Tél. 037 / 2 59 72
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